lundi 23 mars 2015

Bienheureux MÉTHODE-DOMINIQUE TRCKA, prêtre rédemptoriste et martyr



Bienheureux Méthode-Dominique Trcka, prêtre et martyr 

Metod Dominik Trcka plaça toute son existence au service de la cause de l'Evangile et du salut de ses frères, arrivant jusqu'au sacrifice suprême de sa vie. En tant que Supérieur de la Communauté rédemptoriste de Stropkov, en Slovaquie orientale, il accomplit une activité missionnaire fervente dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci. Lors de l'avènement du régime communiste, il fut déporté, comme les autres rédemptoristes, dans un camp de concentration. Là, toujours soutenu par la prière, il affronta avec force et détermination les peines et les humiliations pendant douze ans. Son calvaire prit fin dans la prison de Leopoldov, où, en raison des privations et des maladies, il s'éteignit en 1959 après avoir pardonné à ses bourreaux.




Bienheureux Méthode Dominique TRCKA

Nom: TRCKA
Prénom: Dominique
Nom de religion: Méthode Dominique
Pays: Rép. Tchèque - Slovaquie

Naissance: 06. 07.1886  à  Frydlant nad Ostravici (Rép. Tchèque)
Mort: 23.03.1959       Leopoldov
Etat: Prêtre - Rédemptoriste  -  Martyr

Note: Rédemptoriste en 1902. Prêtre en 1910. A Lviv en 1919 pour les grecs catholiques. A Stropkov (Slovaquie orientale) en 1821. Supérieur de 1924 à 1932 et de 1936 à 1942. Vice-provincial de Michalovce en 1946. Suppression en 1949 par les communistes. Tous les religieux en camp de concentration où il meurt en 1959.

Béatification: 04.11.2001  à Rome  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 23 mars

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2001 n.45 p.1  -  n.46 p.5-7   -   2002 n.8 p.7
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice

Dominik (Dominique) Trcka naît le 6 juillet 1886 à Frydlant nad Ostravici (actuellement en République Tchèque) de Tomas Trcka et Frantiska Sterbova. Il entre chez les Rédemptoristes en1902 et prononce ses vœux le 25 août 1904. Déjà il ressent le désir de travailler pour les chrétiens de rite oriental. Il est ordonné prêtre à Prague le 17 juillet 1910. Dans ses premières années de sacerdoce, il fait des missions populaires et réside à Prague près du sanctuaire marial de Svata Hora et à Plzen. Durant la première guerre mondiale il ne ménage pas ses forces et s'occupe particulièrement des réfugiés croates, slovènes et ruthènes. Non seulement il administre les sacrements et fait le catéchisme, mais il subvient à toute nécessité. En 1919 il peut réaliser son rêve lorsqu'on l'envoie à Lviv (Ukraine) pour exercer son apostolat auprès des fidèles grecs-catholiques. Avec la communauté rédemptoriste, aidé spécialement par son confrère le bienheureux Nicolas Carneckyj, il adopte langue et coutumes du lieu. C'est à ce moment-là qu'il prend le nom de Metod (Méthode). En 1921 il est envoyé à Stropkov (Slovaquie orientale) où avec des confrères, il fonde la première communauté rédemptoriste de rite latin et byzantin. En 1924, il est nommé supérieur de la communauté. Il se livre alors à une fervente activité missionnaire dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci, proclamant la Parole de Dieu et fondant la Fraternité de la "Mère du Perpétuel Secours et du Saint Rosaire".

En 1931, les Rédemptoristes de rite grec-catholique sont transférés dans la nouvelle maison de Michalovce. Le Père Méthode est supérieur jusqu'en juillet 1932. A cette date, fatigué par la construction de la maison, il retourne à Stropkov. Il revient à Michalovce en 1934 et en mars 1935, il est nommé Visiteur apostolique des Sœurs basiliennes de Presov et Uzhorod. Réélu supérieur en 1936, il le restera jusqu'en avril 1942. Sous sa conduite, la communauté rédemptoriste devient un point de référence pour les fidèles de la région (Zemplin) en ce qui concerne la vie spirituelle et les initiatives apostoliques. Il finit la construction de l'église, fonde un couvent de Sœurs. Il essaie de fonder une nouvelle maison pour les exercices spirituels. Il travaille à la fondation d'une maison à Chust (éparchie d'Uzhorod). Il a une grande attention pour les plus pauvres, et dans cette optique, il lui vient l'idée de fonder une association pour s'occuper des plus abandonnés au point de vue spirituel.

Pendant la deuxième guerre mondiale, il a des difficultés avec le gouvernement slovaque qui le soupçonne de fanatisme et de propagande contre l'État. (La Slovaquie est un protectorat allemand.) Pour le bien de sa communauté il juge opportun de démissionner et de se retirer en Ukraine avec trois autres confrères, mais le gouvernement refuse. A la fin de la guerre, les relations s'améliorent au point que le 21 décembre 1945, les rédemptoristes peuvent ériger canoniquement la Vice-province de Michalovce et le 23 mars 1946 le Père Méthode en est nommé premier Supérieur vice-provincial. Sous sa conduite, les rédemptoristes retournent à Stropkov où ils construisent l'église des Saints Cyrille et Méthode. Ils fondent la Maison de Sabinov. Ils prêchent avec fruit des missions populaires et font de nombreuses publications.

Avec l'arrivée au pouvoir des communistes ("coup de Prague" de 1948), tout est rapidement baillonné! En 1949 la Vice-province est supprimée et dans la nuit du 13 au 14 avril 1950, tous les religieux sont emmenés en camp de concentration. Le Père Méthode qui se retrouve à Sabinov est transféré à Podolinec et, de là, il est amené plusieurs fois à Leopoldov. Il cherche à protéger ses confrères pendant le procès en endossant toutes les responsabilités et il supporte les sévices avec sérénité. On l'accuse de collaboration avec le bienheureux évêque Gojdic car il diffuse ses lettres pastorales et transmet des informations à ses supérieurs, donc à Rome, ce qui est taxé d'espionnage et de haute trahison contre l'État. Avec de tels arguments auxquels on ajoute la fausse accusation d'une tentative d'évasion à l'étranger, le Père Méthode est condamné le 12 avril 1952 à 12 ans de prison. Il est emprisonné à Llava, Mirov et Leopoldov. Malgré la maladie, due à son âge et aux dures conditions de vie, son esprit demeure fort. Il prie et quand il peut, il célèbre la Sainte Liturgie en secret. Souvent on demande l'amnistie ou l'allégement de sa peine, mais la réponse est toujours négative, car on l'estime dangereux à cause de son 'fanatisme', restant inébranlable dans ses convictions religieuses. En avril 1958, il est transféré dans la prison de Leopoldov réputée pour l'une des plus dures. Pendant le temps de Noël, on le surprend à chanter un chant de Noël et il est transféré dans une 'cellule de correction' où, à cause des privations et de l'endroit malsain, il attrape une pneumonie. Un codétenu qui était médecin demande qu'il soit transporté à l'hôpital, mais on consent seulement à le mettre dans une cellule d'isolement. Du coup, il est perdu. Ramené pendant quelques temps dans sa propre cellule, il s'éteint le 23 mars 1959 au matin après avoir pardonné à ses bourreaux. Il est enterré dans le cimetière de la prison. Lorsque l'Église grecque-catholique est rétablie en 1969, ses confrères ramènent son corps à Michalovce où il repose dans l'église rédemptoriste du Saint-Esprit.

Le bienheureux Méthode Dominique Trcka a donné un "témoignage héroïque de fidélité à l'Évangile, de solidarité avec son peuple et d'amour pour la tradition du christianisme de rite oriental" (Jean Paul II).

Bienheureux Méthode-Dominique Trcka

Prêtre rédemptoriste et martyr en Slovaquie ( 1959)

"Metod Dominik Trcka plaça toute son existence au service de la cause de l'Evangile et du salut de ses frères, arrivant jusqu'au sacrifice suprême de sa vie. En tant que Supérieur de la Communauté rédemptoriste de Stropkov, en Slovaquie orientale, il accomplit une activité missionnaire fervente dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci. Lors de l'avènement du régime communiste, il fut déporté, comme les autres rédemptoristes, dans un camp de concentration. Là, toujours soutenu par la prière, il affronta avec force et détermination les peines et les humiliations qui lui étaient imposées à cause de l'Evangile. Son calvaire prit fin dans la prison de Leopoldov, où, en raison des privations et des maladies, il s'éteignit après avoir pardonné à ses bourreaux."

"Le bienheureux Metod Dominik Trcka, accomplit son travail missionnaire comme Supérieur de la maison de Michalovce et Visiteur apostolique des Sœurs basiliennes à Presov et à Uzhorod, devenant le point de référence de nombreuses personnes en ce qui concerne la vie spirituelle et les initiatives apostoliques. Lors de l'avènement du régime communiste, le Père Trcka fut incarcéré, interrogé à plusieurs reprises, jugé et condamné à douze ans de prison. En raison des privations et des violences subies en prison, il s'éteignit dans sa cellule, en offrant un témoignage héroïque de fidélité à l'Évangile, de solidarité avec son peuple et d'amour pour la tradition du christianisme de rite oriental."
Béatifié le 4 décembre 2001 - homélie de Jean-Paul II - discours aux pèlerins le 5 novembre 2001.


À Léopoldina en Slovaquie, l’an 1959, la passion du bienheureux Méthode-Dominique Trcka, prêtre rédemptoriste et martyr, dont le pèlerinage sur terre, au temps où le régime communiste persécutait l’Église, s’acheva par un glorieux martyre.


Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11527/Bienheureux-Methode-Dominique-Trcka.html


The memorial of blessed Methodius Dominik Trčka C.Ss.R., Stropkov, Slovakia


CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 8 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 4 novembre 2001
 

1. "Tout est à toi, Maître, Seigneur de la vie!" (Sg 11, 26). Les paroles du Livre de la Sagesse invitent à réfléchir sur le grand message de sainteté qui nous est proposé par cette solennelle célébration eucharistique, au cours de laquelle ont été proclamés huit nouveaux bienheureux:  Pavel Peter Gojdic, Metod Dominik Trcka, Giovanni Antonio Farina, Bartolomeu Fernandes dos Mártires, Luigi Tezza, Paolo Manna, Gaetana Sterni, María Pilar Izquierdo Albero.

A travers leur existence entièrement consacrée à la gloire de Dieu et au bien de leurs frères, ils continuent à être dans l'Eglise et pour le monde un signe éloquent de l'amour de Dieu, source première et fin ultime de tous les vivants.

Pavel Gojdic et Metod Dominik Trcka

2. "Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Lc 19, 10):  la mission salvifique, proclamée par le Christ dans le passage de l'Evangile de Luc d'aujourd'hui, a été profondément partagée par l'Evêque Pavel Gojdic et par le rédemptoriste Metod Dominik Trcka, aujourd'hui proclamés bienheureux. Unis dans le service généreux et courageux de l'Eglise grecque-catholique en Slovaquie, ils ont subi les mêmes souffrances en raison de leur fidélité à l'Evangile et au Successeur de Pierre et ils partagent à présent la même couronne de gloire.

Fortifié par l'expérience ascétique de l'Ordre de Saint Basile le Grand, Pavel Peter Gojdic, tout d'abord en tant qu'Evêque dans l'éparchie de Presov, puis comme Administrateur apostolique de Mukacev, chercha constamment à réaliser le programme pastoral qu'il s'était proposé:  "Avec l'aide de Dieu je veux devenir un père pour les orphelins,  protecteur  des pauvres et consolateur des affligés". Connu des gens comme "l'homme au coeur d'or", il était devenu pour les représentants du gouvernement de son époque une véritable "épine dans le flanc". Après que le régime communiste eut mis hors-la-loi l'Eglise grecque-catholique, il fut arrêté et interné. C'est ainsi que commença pour lui un long calvaire de souffrance, de mauvais traitements et d'humiliations, qui le conduisit à la mort en raison de sa fidélité au Christ et de son amour envers l'Eglise et le Pape.


Metod Dominik Trcka plaça lui aussi toute son existence au service de la cause de l'Evangile et du salut de ses frères, arrivant jusqu'au sacrifice suprême de sa vie. En tant que Supérieur de la Communauté rédemptoriste de Stropkov, en Slovaquie orientale, il accomplit une activité missionnaire fervente dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci. Lors de l'avènement du régime communiste, il fut déporté, comme les autres rédemp-toristes, dans un camp de concentration. Là, toujours soutenu par la prière, il affronta avec force et détermination les peines et les humiliations qui lui étaient imposées à cause de l'Evangile. Son calvaire prit fin dans la prison de Leopoldov, où, en raison des privations et des maladies, il s'éteignit après avoir pardonné à ses bourreaux.

Giovanni Antonio Farina

3. La lumineuse image de Pasteur du Peuple de Dieu, modelée sur l'exemple du Christ, nous est également proposée  aujourd'hui  par  l'Evêque  Giovanni Antonio Farina, dont  le  long ministère pastoral, tout d'abord dans la communauté chrétienne de Trévise, puis dans celle de Vicence, fut caractérisé par une vaste activité apostolique, constamment orientée vers la formation doctrinale et spirituelle du clergé et des fidèles. En regardant son oeuvre, consacrée à la recherche de la gloire de Dieu, à la formation de la jeunesse, au témoignage de charité envers les plus démunis et les laissés-pour-compte, les paroles de l'Apôtre Paul, entendues dans la deuxième lecture, reviennent à l'esprit:  tout doit être accompli afin que "le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié" (2 Th 1, 12). Le témoignage du nouveau bienheureux continue encore aujourd'hui à produire des fruits abondants, en particulier à travers la Famille religieuse qu'il a fondée, les Soeurs Maîtresses de Sainte Dorothée Filles des Sacrés-Coeurs, parmi lesquelles brille la sainteté de Maria Bertilla Boscardin, canonisée par mon vénéré Prédécesseur le Pape Jean XXIII.

Paolo Manna

Chez le Père Paolo Manna, nous aperçevons également un reflet particulier de la gloire de Dieu. Il consacra toute son existence à la cause missionnaire. Dans toutes les pages de ses écrits apparaît la personne vivante de Jésus, centre de la vie et raison d'être de la mission. Dans l'une de ses lettres aux missionnaires, il affirme:  "En fait, le missionnaire n'est rien s'il n'est pas semblable à Jésus-Christ... Seul le missionnaire qui imite fidèlement Jésus-Christ en lui-même [...] peut en reproduire l'image dans les âmes des autres" (Lettre, n. 6). En réalité, il n'y pas de mission sans sainteté, comme je l'ai répété dans l'Encyclique Redemptoris missio:  "La spiritualité missionnaire de l'Eglise est un chemin vers la sainteté. Il faut susciter un nouvel "élan de sainteté" chez les missionnaires et dans toute la communauté chrétienne" (n. 90).

4. "Que notre Dieu vous rende digne de son appel, qu'il mène à bonne fin par sa puissance toute intention de faire le bien et toute activité de votre foi" (2 Th 1, 11).

Luigi Tezza


Cette réflexion de l'Apôtre Paul sur la foi, qui demande à être traduite en intentions et en oeuvres de bien, nous aide à mieux comprendre le portrait spirituel du bienheureux Luigi Tezza, lumineux exemple d'une existence entièrement consacrée à l'exercice de la charité et de la miséricorde à l'égard de ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit. C'est pour eux qu'il fonda les Filles de Saint-Camille, auxquelles il enseigna à pratiquer une confiance absolue dans le Seigneur. "La volonté de Dieu! Voilà mon seul guide, s'exclamait-il, l'unique but de mes aspirations, pour lesquelles je veux tout sacrifier". Dans cet abandon confiant à la volonté de Dieu, il prit pour modèle la Vierge Marie, tendrement aimée et contemplée, en particulier au moment du "fiat" et lors de sa présence silencieuse au pied de la Croix.

Gaetana Sterni

La bienheureuse Gaetana Sterni, ayant compris que la volonté de Dieu est toujours l'amour, se consacra elle aussi avec une charité inlassable aux exclus et aux personnes qui souffrent. Elle traita toujours ces frères avec la douceur et l'amour de celui qui, dans les pauvres, sert le Seigneur lui-même. Elle exhortait au même idéal ses Filles spirituelles, les Soeurs de la Volonté Divine, en les invitant, comme elle l'écrivait dans les Règles, à "être disposées et heureuses d'endurer des privations, des difficultés, et n'importe quel sacrifice du moment que cela était bénéfique au prochain qui en avait besoin, répondant en tout à ce que le Seigneur pouvait vouloir d'elles". Le témoignage de charité évangélique   offert  par la bienheureuse  Sterni  invite  chaque croyant à rechercher la volonté de Dieu, en s'abandonnant en Lui avec confiance et en accomplissant un service généreux envers nos frères.

Bartolomeu Fernandes dos Mártires

5. Le bienheureux Bartolomeu dos Mártires, Archevêque de Braga, se consacra, avec une grande vigilance et un grand zèle apostolique, à la sauvegarde et au renouvellement de l'Eglise dans ses pierres vivantes, sans ignorer les structures provisoires qui sont les pierres mortes. Parmi ces pierres vivantes, il privilégia celles qui n'avaient presque rien, ou rien, pour vivre. Il se priva pour donner aux pauvres. Critiqué pour son apparence misérable, due au peu qui lui restait, il répondit:  "Vous ne me verrez jamais perdre la raison au point de dépenser, avec les oisifs, ce avec quoi je peux faire vivre de nombreux pauvres". L'ignorance religieuse étant la plus grande des pauvretés, il fit tout son possible pour y porter remède, en commençant par la réforme morale et l'élévation culturelle du clergé, "car il est évident - écrivait-il - que si votre zèle correspondait à votre charge, le troupeau du Christ ne dévierait pas autant du chemin du Ciel". Grâce à son savoir, son exemple et son audace apostolique, il émut et enflamma les âmes des Pères du Concile de Trente, afin que l'on procède à la réforme nécessaire de l'Eglise, qu'il s'engagea ensuite à réaliser avec un courage persévérant et invincible.

Maria Pilar Izquierdo Albero

6. "Je t'exalte, ô Roi mon Dieu" (Ps 144, 1). Cette exclamation du Psaume responsorial reflète toute l'existence de Mère María Pilar Izquierdo, fondatrice de l'Oeuvre missionnaire de Jésus et Marie:  Louer Dieu et accomplir en tout sa volonté. Sa courte vie, qui ne dura que 39 ans, peut être résumée en affirmant qu'elle voulut louer Dieu, en lui offrant son amour et son sacrifice. Sa vie fut marquée par une souffrance permanente, pas seulement physique, et elle accomplit tout par amour de Celui qui nous aima le premier et qui souffrit pour le salut de tous. L'amour envers Dieu, la croix de Jésus et le prochain qui a besoin d'aide matérielle, fut la grande préoccupation de la nouvelle bienheureuse. Elle fut consciente de la nécessité d'enseigner l'Evangile dans les faubourgs et de donner à manger aux affamés, pour imiter le Christ à travers les oeuvres de miséricorde. Aujourd'hui encore, sa principale inspiration continue à vivre, là où est présente l'Oeuvre missionnaire de Jésus et Marie, qui accomplit son travail conformément à son esprit. Que l'exemple de sa vie, pleine d'abnégation et de générosité, aide chacun à s'engager toujours davantage au service des indigents, afin que le monde actuel soit le témoin de la force rénovatrice de l'Evangile du Christ.

7. Au début de cette Eucharistie, nous avons à nouveau écouté, tiré du Livre de la Sagesse, le grand message de l'amour de Dieu éternel et inconditionné envers chaque créature:  "Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait" (Sg 11, 24). Les nouveaux bienheureux sont le signe éloquent de cet amour fondamental de Dieu. En effet, à travers leur exemple et leur puissante intercession, ils proclament l'annonce du salut offert par Dieu à tous les hommes dans le Christ. Recueillons-en le témoignage, en servant à notre tour Dieu "de façon louable et digne", de façon à marcher sans obstacles vers les biens promis (cf. Collecte). Amen!
 
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DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II 


AUX PÈLERINS RÉUNIS 

POUR LA BÉATIFICATION DE 8 SERVITEURS DE DIEU


Lundi 5 novembre 2001


Vénérés frères dans l'épiscopat et le sacerdoce, 

Très chers religieux et religieuses, 
Chers frères et soeurs!



1. Quelques jours après la solennité de la Toussaint, lors de laquelle nous avons rendu grâce à Dieu pour les merveilles accomplies chez tant de nos frère et soeurs qui nous ont précédés sur le chemin de la sainteté, l'Eglise continue à être en fête pour la proclamation de huit nouveaux bienheureux, qui a eu lieu hier.

Au cours de la rencontre de ce matin, nous avons l'opportunité de nous confronter avec les enseignements et les témoignages de charité qu'ils nous ont laissés. Tout cela doit nous inciter à trouver la confiance et le courage pour poursuivre le chemin exigeant et exaltant vers la sainteté ""haut degré" de la vie chrétiennne ordinaire" (Novo millennio ineunte, n. 31).

Pavel Peter Gojdic et Metod Dominik Trcka

2. Mon salut cordial s'adresse tout d'abord à vous, très chers pèlerins provenant de Slovaquie, qui vous réjouissez de la béatification de Pavel Peter Gojdic et de Metod Dominik Trcka. Suivant l'esprit évangélique et l'ardeur apostolique des saints Cyrille et Méthode, apôtres des slaves, les deux nouveaux bienheureux brillent par leur amour pour le Christ, par leur service à leurs frères et par leur fidélité au Siège de Pierre.

Pour exercer son ministère épiscopal, le bienheureux Pavel Gojdic choisit la devise "Dieu est amour, aimons-le!", qu'il traduisait par une dévotion profonde à l'Eucharistie et au Sacré-Coeur. Il nourrit une affection filiale pour la Mère de Dieu, particulièrement vénérée dans l'effigie de la Vierge de Klokocov, qu'il conservait dans la chapelle de sa résidence. Lorsque l'Eglise grecque-catholique fut mise hors-la-loi par le pouvoir d'Etat, le bienheureux Gojdic fut arrêté et emprisonné. Il aurait pu sortir de prison en trahissant sa fidélité à l'Eglise et au Pape; mais il resta fidèle et aujourd'hui, nous le vénérons dans la gloire des bienheureux, comme un exemple de profonde spiritualité et d'activité pastorale illuminée.

Le bienheureux Metod Dominik Trcka, accomplit son travail missionnaire comme Supérieur de la maison de Michalovce et Visiteur apostolique des Soeurs basiliennes à Presov et à Uzhorod, devenant le point de référence de nombreuses personnes en ce qui concerne la vie spirituelle et les initiatives apostoliques. Lors de l'avènement du régime communiste, le Père Trcka fut incarcéré, interrogé à plusieurs reprises, jugé et condamné à douze ans de prison. En raison des privations et des violences subies en prison, il s'éteignit dans sa cellule, en offrant un témoignage héroïque de fidélité à l'Evangile, de solidarité avec son peuple et d'amour pour la tradition du christianisme de rite oriental.

Giovanni Antonio Farina

3. Je m'adresse à présent aux pèlerins de langue italienne, en particulier à ceux qui sont venus à Rome pour participer à la béatification de Giovanni Antonio Farina, qui fut l'Evêque zélé et illuminé, tout d'abord de Trévise, puis de Vicence. Je salue les pasteurs de ces deux diocèses, successeurs du nouveau bienheureux, et les Soeurs Maîtresses de Sainte-Dorothée Filles des Sacré-Coeurs, qu'il a fondées.

Le bienheureux Farina se consacra totalement à l'authentique progrès humain et spirituel du troupeau confié à ses soins. Eprouvant le désir d'être tout à tous, il allait jusqu'à négliger ce qui était nécessaire à sa propre vie. Son intense activité apostolique, au cours de sa jeunesse comme durant les années de sa maturité, fut constamment imprégnée par l'union avec Dieu. Homme de charité, il consacra une attention particulière à la formation de la jeunesse et au soin des indigents, des laissés-pour-compte et des personnes atteintes par toutes sortes de souffrances, répondant aux graves nécessités sociales de l'époque avec une richesse créative et un esprit de total abandon à Dieu.

Paolo Manna

4. La journée missionnaire mondiale, célébrée en octobre, trouve une sorte de prolongement dans la béatification du Père Paolo Manna, qui fut le Supérieur général de l'Institut pontifical des Missions étrangères, un grand apôtre de l'évangélisation "ad gentes". A travers son existence, entièrement consacrée à la cause missionnaire, il fut un authentique précurseur des intuitions et des orientations du Concile oecuménique Vatican II. Le nouveau bienheureux possède le grand mérite d'avoir profondément insisté sur une sainteté sans compromis et sans hésitation, comme prémisse indispensable afin d'être des apôtres authentiques et crédibles de l'Evangile.

Luigi Tezza

Notre regard se tourne à présent vers le bienheureux Luigi Tezza, en qui resplendissent de façon singulière la charité et l'amour envers les plus démunis. Il vécut jour après jour une pleine fidélité à sa vocation, en recherchant, en réalisant constamment la volonté divine et en accomplissant un service généreux et désintéressé à l'égard de son prochain. L'affirmation du Seigneur Jésus:  "J'étais malade et vous m'avez visité" (Mt 25, 36) se trouve à la base de son existence  de  religieux  appartenant  à l'Ordre des Ministres des malades, et de fondateur de l'Institut des Filles de saint Camille,  auxquelles il voulut transmettre le charisme de "témoigner l'amour miséricordieux du Christ envers les malades avec un coeur de mère".

Gaetana Sterni

Gaetana Sterni, fondatrice des Soeurs de la Volonté Divine, sut, elle aussi, mener une vie ordinaire avec un esprit extraordinaire. Elle dut subir de nombreuses souffrances, en particulier au cours de ses années de jeunesse, qui affinèrent cependant sa sensibilité, la rendant capable d'amour gratuit, de pardon, de disponibilité envers les pauvres. Vivant dans un état de recherche et d'accomplissement permanent de la volonté de Dieu, elle comprit qu'accomplir la volonté divine signifiait s'engager à faire ressortir, avec la force de l'amour, le bien du mal lui-même, à la manière de Jésus. C'est précisément pour cela que le témoignage de sa vie est plus que jamais nécessaire, également à notre époque.

Bartolomeu dos Mártires

5. Le bienheureux Bartolomeu dos Mártires, dominicain par vocation et par idéal de vie, brûlait de zèle pour la cause de Dieu qui est le salut des hommes, en illuminant la voie par l'Evangile. Fidèle à la règle apostolique, "nous resterons assidus à la prière et au service de la parole" (Ac 6, 4), il entraîna le clergé avec lui:  il en promut la formation permanente, il mit à sa disposition les moyens utiles pour prêcher au peuple et il fonda le séminaire, afin de préparer dignement les futurs prêtres. 

Le séminaire était seulement l'un des moyens de la réforme préconisée par le Concile de Trente, auquel il se consacra coeur et âme, non sans affronter des obstacles, certains ayant des répercussions ici à Rome. Le Pape Pie IV s'exprima ainsi, en parlant de Frère Bartolomeu:  "Il nous donna une telle satisfaction à l'époque où il participa au Concile, en raison de sa bonté, de sa religion et de sa dévotion, que nous continuons à le tenir en grande considération, en ayant une telle opinion de son honneur et de sa vertu qu'elle ne pourra être altérée par les critiques d'aucune personne" (Lettre au Roi du Portugal, Cardinal Dom Henrique). Hier, à travers l'acte de sa béatification, j'ai pu confirmer ces sentiments de mon prédécesseur. Je salue l'Eglise de Lisbonne, qui a été son berceau, et de Viana do Castelo, qui l'accueillit au cours de ses dernières années et qui conserve la vénérable relique de sa dépouille mortelle. Je salue également l'archidiocèse de Braga tel qu'il était alors, et tout le Portugal qu'il servit et qu'il aima, en particulier dans la personne des pauvres.


Maria Pilar Izquierdo

6. Je salue avec une grande affection tous les pèlerins qui ont participé hier à la béatification de Mère Maria Pilar Izquierdo, provenant des lieux où l'OEuvre missionnaire de Jésus et Marie est présente. En Europe:  d'Espagne et d'Italie; en Amérique:  de Colombie, de l'Equateur et du Venezuela; en Afrique:  dans les villes de Nacala et de Maputo, au Mozambique.

Dans le monde actuel, où prévaut parfois la recherche démesurée du plaisir et de l'utilité immédiate, la figure de Mère Pilar Izquierdo proclame avec une sublime éloquence la valeur rédemptrice du sacrifice, librement accepté et offert, en même temps que celui du Christ pour le salut du genre humain. La bienheureuse Pilar Izquierdo fut une authentique apôtre de la diffusion de l'Evangile. Avec un groupe de disciples, elle se consacra à son annonce dans les quartiers pauvres et marginaux,  affamés  de  pain  et  surtout  de Dieu, au cours d'une période de sa vie où ne manquèrent pas les incompréhensions de toutes sortes. Elle ne perdit  jamais son amour pour le sacrifice, constituant en ce sens un exemple lumineux pour ceux qui, même face à de  nombreuses difficultés, ont consacré leur vie à la cause du Royaume des Cieux.

7. Très chers frères et soeurs! Nous adressons notre prière au Seigneur pour implorer également pour nous la même foi, le même courage et le même dévouement qui ont fait la grandeur de ces huit nouveaux bienheureux.

Que leur intercession céleste nous soutienne toujours, de même que celle de la Vierge Marie, à la protection maternelle de laquelle je vous confie tous, ainsi que vos familles et vos communautés d'origine, alors que je donne de tout coeur à chacun une Bénédiction spéciale.
 
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Blessed Methodius Dominick Trčka 


On April 24, 2001, in the presence of the Holy Father, the Decree of Martyrdom was promulgated for five Redemptorists, four Ukrainians and one Czech.

The Czech, Blessed Methodius Dominick Trčka, was born July 6, 1886, in Frydlant nad Ostravici, in Moravia, now the Czech Republic. In 1902 he joined the Redemptorists and began his novitiate in 1903.

He made his profession August 25, 1904. Having completed his studies, he was ordained in Prague, July 17, 1910.

He spent his early years as a priest preaching parish missions. In 1919 he was sent to work among the Greek Catholics in the area of Halic, in Galizia, and then in Slovakia in the Eparchy of Prešov, where he carried on intense missionary activity. In March 1935 he was appointed by the Congregation for Oriental Churches as apostolic visitor of the Basilian monks in Prešov and in Uzhorod. When the vice-province of Michalovce was founded, Fr. Trčka was appointed vice-provincial on March 23, 1946. He began to work zealously to found new houses and to form young Redemptorists.

During the night of the April 13, 1950, the Czech government suppressed all the religious communities. After a summary trial, Fr. Trčka was sentenced to 12 years of imprisonment, during which he was subjected to lengthy interrogations and torture. In 1958 he was transferred to the prison of Leopoldov. He was suffering from pneumonia contracted during solitary confinement, which was imposed on him for singing a Christmas hymn. He died March 23, 1959.

He was interred in the prison cemetery, but after the liberation of the Greek-Catholic Church his remains were transferred to the Redemptorist plot in the cemetery of Michalovce on October 17, 1969.

Pope John Paul II proclaimed him to be Blessed Methodius Dominick on November 4, 2001.



Blessed Dominick Methodius Trcka

Local only, optional
Roman Calendar , Redemptorist
Born July 6, 1886 in what is now the Czech Republic
Died March 23, 1959, Leopoldov Prison
Beatified April 24, 2001 by Pope John Paul II

Dominik Trcka was the youngest of seven children in a devout family. He entered the junior seminary of the Redemptorist order in the sixth grade, made his profession on August 25, 1904, and was ordained to the priesthood on July 17, 1910. After finishing his final year of theology, his first assignment was as a missionary working among the Croatian, Slovene and Ruthenian refugees during the First World War.

Fr. Dominik had a lasting desire to work for the unification of the Church, and to that end requested in 1919 to be assigned to work with the Eastern rite church. He was assigned to Lviv, where he undertook to learn a new language so as to be able to work more effectively with the Greek Catholics. It was at this time that he took the name of Methodius, after the great saint celebrated in both Eastern and Western liturgies. In 1921 he founded the first mixed Latin and Byzantine Rite Redemptorist community and served as its superior.

During the Secornd World War, the Redemptorists were suspected of anti statist activities, and to help save his house and assuage suspicions, Fr. Trcka stepped down as superior. After the war a new Vice-Province of Michalovce was established, with Fr. Trcks as its first Vice-Provincial. He encouraged the Redemptorists' return to Stropkov where they worked until the Communists came to power. In 1949 the Communists suppressed the Vice-Province; and late at night on the 13th of April 1950, the knock came at the monastery door. Everyone was taken to the concentration camps, to be interrogated and tortured. It was later told that Father Methodius would take the blame to save the others and then calmly endure the ensuing tortures.

After a quick trial, Fr. Trcka was convicted of espionage and sentenced to twelve years in prison. He never lost his trust in God, and his calm endurance of trials, despite his advanced years, frail health and injuries at the hand of his tormenters. He was a source of encouragement and help for all around him. In April, 1958 he was moved to Leopoldov prison. on Christmas eve he was overheard singing a Christmas hymn and condemned to three days in a solitary cell where he fell ill with pneumonia.. Requests from another prisoner, a doctor, for the frail priest to be transferred to the hospital were denied. Father Trcka died in his cell on March 23,1959, after forgiving his persecutors. In 1969, his remains were transferred from the prison cemetery to the Redemptorists' Church of the Holy Spirit at Michalovce.
Pray to Blessed Dominik For the Unity of the Church


Blessed Dominick Methodius Trčka

(1886-1959)


       On April 24, 2001, in the presence of the Holy Father, the Decree of Martyrdom was promulgated for five Redemptorists, four Ukrainians and one Czech.

      The Czech, Blessed Dominick Methodius Trčka, was born July 6, 1886, in Frydlant nad Ostravici, in Moravia, now the Czech Republic. In 1902 he joined the Redemptorists and began his novitiate in 1903.

      He made his profession August 25, 1904. Having completed his studies, he was ordained in Prague, July 17, 1910.

      He spent his early years as a priest preaching parish missions. In 1919 he was sent to work among the Greek Catholics in the area of Halic, in Galicia, and then in Slovakia in the Eparchy of Prešov, where he carried on intense missionary activity. In March 1935 he was appointed by the Congregation for Oriental Churches as apostolic visitor of the Basilian monks in Prešov and in Uzhorod. When the vice-province of Michalovce was founded, Fr. Trčka was appointed vice-provincial on March 23, 1946. He began to work zealously to found new houses and to form young Redemptorists.

      During the night of the April 13, 1950, the Czech government suppressed all the religious communities. After a summary trial, Fr. Trčka was sentenced to 12 years of imprisonment, during which he was subjected to lengthy interrogations and torture. In 1958 he was transferred to the prison of Leopoldov. He was suffering from pneumonia contracted during solitary confinement, which was imposed on him for singing a Christmas hymn. He died March 23, 1959.

      He was interred in the prison cemetery, but after the liberation of the Greek-Catholic Church his remains were transferred to the Redemptorist plot in the cemetery of Michalovce on October 17, 1969.

      Pope John Paul II proclaimed him to be Blessed Dominick Methodius on November 4, 2001.


SOURCE : http://www.sspp.ca/Trcka.htm

Blessed Metoděj Dominik Trčka


Also known as
  • Dominik Trcka
  • Metod Dominik Trcka
  • Metodij Dominik Trcka
Profile

Redemptorist, making his profession on 25 August 1904Priest, ordained in Prague (in modern Czech Republic) on 17 July 1910. Worked in parish missions. Vice-provincial of his order on 23 March 1946.

On 14 April 1950 the Communist government of Czechoslovakia outlawed religious communities. On 21 April 1952 Father Metodio received a show trial and was sentenced to 12 years imprisonment for his work; he was repeatedly tortured by interrogators. Locked in an isolation cell as punishment for singing a Christmas hymn, he contracted pneumoniaMartyr.

Born

Beato Metodio Domenico Trcka Sacerdote, martire


Moravia (attuale Repubblica Ceca), 6 luglio 1886 - Leopoldov, Slovacchia, 23 marzo 1959

Nel 1902 entrò nell’educandato dei redentoristi della provincia di Praga e il 25 agosto 1904 emise la professione religiosa. A compimento degli studi fu ordinato a Praga il 17 luglio 1910. Impiegò i primi anni di sacerdozio nelle missioni popolari. Nel 1919 fu mandato a lavorare fra i greco-cattolici nella zona di Halic in Galizia, e quindi in Slovacchia, nell’eparchia di Pre_ov, dove svolse un intenso lavoro missionario. Nel marzo del 1935, dalla Congregazione per le Chiese orientali, fu nominato visitatore apostolico delle monache basiliane a Pre_ov e a U_horod. Con l’erezione della Vice-provincia redentorista greco-cattolica di Michalovce, il p. Tr_ka, fu nominato vice-provinciale (23 marzo 1946). Subito si impegnò per la fondazione di nuove case religiose e la formazione dei giovani redentoristi. 

Nella notte tra il 13 e il 14 aprile 1950 il governo cecoslovacco soppresse tutte le comunità religiose. Dopo un processo sommario, il 21 aprile 1952, il Beato fu condannato a 12 anni di carcere, durante i quali subì estenuanti interrogatori e terribili torture. Trasferito nell’aprile del 1958 nella prigione di Leopoldov, a seguito di una polmonite, contratta nella cella di rigore dove era stato rinchiuso per aver cantato un inno natalizio, morì il 23 marzo 1959.

Sepolto nel cimitero della prigione, dopo la restaurazione della Chiesa greco-cattolica, i resti mortali del beato Tr_ka, il 17 ottobre 1969, sono stati traslati nella tomba dei redentoristi nel cimitero di Michalovce.

Martirologio Romano: A Leopoldov in Slovacchia, beato Metodio Domenico Trčka, sacerdote della Congregazione del Santissimo Redentore e martire, il cui pellegrinaggio terreno, in tempo di persecuzione della fede, si tramutò con il suo glorioso martirio in vita eterna.

Quando la Chiesa volesse scegliere un nuovo celeste patrono per il canto liturgico, forse farebbe bene a ricordarsi del beato Metodio Domenico Trčka, che si beccò una polmonite e finì i suoi giorni in una cella di isolamento per il semplice fatto che lo avevano sentito cantare un canto natalizio nella cella della prigione in cui era stato rinchiuso per motivi religiosi.

Nasce nel 1886 in Moravia, ora territorio della Repubblica Ceca; si unisce ai Redentoristi e nel 1904 viene ordinato sacerdote. Si tuffa subito nelle missioni parrocchiali perché ha una buona eloquenza e un metodo originale di predicazione che incanta i fedeli. Durante la prima guerra mondiale si dedica, senza risparmiarsi, all’assistenza spirituale dei profughi croati, sloveni e rutheni.

Nel 1919 i superiori appagano il suo desiderio di lavorare tra i cristiani di rito orientale e lo mandano a svolgere apostolato tra i fedeli greco-cattolici di Lviv. E’ qui che al suo nome di battesimo, Domenico, aggiunge quello di Metodio, per sottolineare anche in questo modo il suo riferimento spirituale e devozionale ai santi fratelli Cirillo e Metodio, apostoli degli Slavi. La sua attività diventa intensa, quasi frenetica, tra nuove comunità redentoriste da fondare, chiese da ricostruire, conventi da edificare. E mentre rivela le sue doti di costruttore dinamico ed organizzatore perfetto, non trascura il suo apostolato, che anzi illumina e sostiene tutto il fervore della sua attività “manuale”. Che tuttavia è così faticosa e snervante da minare la sua salute.

Deve tornare in patria a riposarsi e curarsi, ma appena la salute glielo permette ritorna al suo posto di lavoro riprendendo, il suo abituale ritmo di lavoro. L’occhiuta polizia slovacca comincia a guardare con sospetto tanto suo dinamismo e, in generale, tutta l’attività dei Rendentoristi, accusati di fanatismo e di attività sovversiva. Padre Trčka arriva a rinunciare al suo posto di superiore, nella speranza che ciò serva a rasserenare il clima e ad alleggerire la pressione sui confratelli. Con l’avvento del regime comunista le difficoltà degli anni precedenti si trasformano in persecuzione vera e propria.

Lo arrestano il 13 aprile 1950, montandogli contro un’accusa inconsistente. Insieme agli altri religiosi è avviato nei campi di concentramento in attesa del processo e poi condannato a 12 anni di carcere. Stupisce tutti per la serenità con cui affronta le prove, sopporta la prigionia, incoraggia e assiste spiritualmente gli altri. Tutto questo fino al Natale 1958, quando lo spediscono nella cella di correzione perché lo hanno sentito cantare un canto religioso. Gli stenti e le sofferenze di quel luogo malsano gli procurano una polmonite, che lo porta alla morte il 23 marzo 1959.

Solo una decina d’anni fa, dopo la caduta del regime comunista, viene riabilitato, mentre la Chiesa lo riconosce martire il 24 aprile 2001, spalancando così le porte alla beatificazione che Giovanni Paolo II celebra solennemente il 4 novembre 2001.

Autore:
Gianpiero Pettiti