Visitation de la Vierge Marie
Fête
La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre. Elle va rejoindre sa cousine Elisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère. La fête de la Visitation commémore la sainte rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.
Illustration: icône de la visitation qui montre Marie en face d'Élisabeth. Les deux mères portent chacune leur enfant. (Le blogue de l'Église catholique de Québec)
Fête de la Visitation de la Vierge Marie, quand elle rendit visite à sa cousine
Élisabeth, enceinte d'un fils dans sa vieillesse, et la salua. À la rencontre
dans la joie des deux futures mères, le Rédempteur, par sa venue, sanctifia son
précurseur encore dans le sein de sa mère, et Marie, en réponse à la salutation
d'Élisabeth et exultant dans l'Esprit Saint, magnifia le Seigneur par un chant
de louange.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1252/Visitation-de-la-Vierge-Marie.html
Luca della Robbia (Luca di Simone di Marco della
Robbia),. La Visitazione, 1445 ca., Pistoia, San Giovanni Fuorcivitas
39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se
rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua
Élisabeth.
41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de
Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit
Saint,
42 et s’écria d’une voix forte : « Tu
es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
43 D’où m’est-il donné que la mère de mon
Seigneur vienne jusqu’à moi ?
44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont
parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement
des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
46 Marie dit alors : « Mon âme exalte
le Seigneur,
47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
48 Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui
le craignent.
51 Déployant la force de son bras, il disperse
les superbes.
52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il
élève les humbles.
53 Il comble de biens les affamés, renvoie les
riches les mains vides.
54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient
de son amour,
55 de la promesse faite à nos pères, en faveur
d’Abraham et sa descendance à jamais. »
56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
Limbourg brothers (fl. 1402–1416),
La Visitation, Très Riches Heures du duc de
Berry,1411-1416, tempera on vellum, 29 x
21, MS 65 F38 V, Condé Museum
La fête de la Visitation
Dimension liturgique du récit Luc 1,39-56, la Visitation
Sculpture of the Visitation, Nativity facade of the
Sagrada Família
31 mai
Fête de la Visitation
L'Esprit Saint dans le récit de la
visitation
1. Les textes évangéliques révèlent clairement la
vérité sur l'Esprit Saint dans la description de certains moments de la vie et
de la mission du Christ. Nous avons déjà réfléchi sur la conception virginale
et sur la naissance de Jésus de Marie par l'œuvre de l'Esprit Saint. D'autres
pages de l'Évangile de l'enfance méritent toute notre attention car elles
mettent particulièrement en relief l'action de l'Esprit Saint.
L'une de ces pages est certainement celle où
l'évangéliste Luc raconte la visite de Marie à Elisabeth. Nous lisons
qu'en ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région
montagneuse, dans une ville de Juda (I 39). On considère généralement
qu'il s'agit de la localité de Aïn-Karim, à six kilomètres à l'ouest de
Jérusalem. Marie s'y rend pour être aux côtés de sa parente Elisabeth, plus
âgée qu'elle. Elle s'y rend à la suite de l'Annonciation, dont la
Visitation devient presque un complément. En effet, l'Ange avait dit à Marie
: Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un
fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait
la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu. (Luc I 36-37).
Marie partit en hâte pour se rendre chez
Elisabeth, certainement poussée par un besoin intérieur, afin de
manifester son affection, comme à une sœur, en ce mois de grossesse avancée. Un
sentiment de solidarité féminine naît dans son cœur sensible et bon, solidarité
propre à cette circonstance. Mais l'expérience d'une communion toute
particulière entre elle et Elisabeth à la suite de l'annonce faite par
l'ange, se rattache probablement à ce contexte psychologique : le fils
qu'attend Elisabeth sera, en effet, le précurseur de Jésus et celui qui le
baptisera dans le Jourdain.
2. Cette communion d'esprit explique pourquoi
l'évangéliste Luc s'empresse de mettre en lumière l'action de l'Esprit Saint
dans la rencontre entre les deux futures mères : Marie entra chez Zacharie
et salua Elisabeth. Et il advint, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de
Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit
Saint (I 40-41).
Cette action de l'Esprit Saint, vécue par Elisabeth
d'une manière particulièrement profonde au moment de sa rencontre avec Marie,
se rattache au destin mystérieux de l'enfant qu'elle porte dans son sein.
Zacharie, le père de l'enfant, en recevant l'annonce de la naissance de son
fils au cours de son service sacerdotal dans le temple, s'était entendu dire
: il sera rempli d'Esprit Saint dès le sein de sa mère. (Luc I 15). Au
moment de la Visitation, quand Marie franchit le seuil de la maison
d'Elisabeth, (et avec elle, Celui qui est déjà le fruit de ses entrailles),
la présence de l'Esprit Saint est ressentie par Elisabeth d'une
manière expérimentale. Elle le témoigne elle-même dans son salut à la jeune
mère qui est venue lui rendre visite.
3. Selon l'Évangile de Luc, en effet, Elisabeth poussa
un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton
sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car
vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a
tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en
l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! (I
42-45).
En peu de mots, l'évangéliste nous révèle le
tressaillement joyeux d'Elisabeth, ainsi que celui de l'enfant dans son sein,
l'intuition, tout au moins confuse, de l'identité messianique de l'enfant que
porte Marie, la reconnaissance de la foi de Marie dans la révélation que le
Seigneur lui a faite. Luc utilise dès cette page le titre divin de Seigneur,
non seulement pour parler de Dieu qui révèle et promet (les paroles du Seigneur),
mais également du fils de Marie, Jésus, auquel dans le Nouveau Testament, le
titre est attribué surtout comme ressuscité (cf. Actes II 36 ;
Philippiens II 11). Ici il doit encore naître. Mais Elisabeth perçoit, autant
que Marie, sa grandeur messianique.
4. Cela signifie qu'Elisabeth, remplie d'Esprit
Saint, est introduite dans la profondeur du mystère de la venue du Messie. L'Esprit
Saint opère en elle cette illumination particulière, qui s'exprime
dans le salut adressé à Marie. Elisabeth parle comme si elle avait participé à
l'Annonciation de Nazareth et comme si elle en avait été témoin. Elle définit
par ses paroles l'essence même du mystère qui à ce moment-là s'est opéré en
Marie ; en disant la mère de mon Seigneur vient à moi, elle appelle, mon
Seigneur l'enfant que Marie attend depuis peu de temps. Ensuite, elle
proclame Marie bénie entre les femmes et elle ajoute : bienheureuse
celle qui a cru, comme si elle voulait faire allusion au comportement de
la servante du Seigneur, qui répondit à l'ange par son fiat : qu'il
m'advienne selon ta parole ! (Luc I 38).
5. Le texte du Luc manifeste sa conviction que
l'action du Saint-Esprit illumine et inspire aussi bien Marie qu'Elisabeth. De
même que l'Esprit a fait pressentir à Marie le mystère de la maternité
messianique qui s'est réalisée dans la virginité, il donne à Elisabeth la capacité
de découvrir Celui que Marie porte dans son sein et ce qu'elle est appelée à
être dans l'économie du salut : la Mère du Seigneur. Il lui donne ainsi ce
transport intérieur qui la pousse à proclamer cette découverte dans un grand
cri (Luc I 42), avec cet enthousiasme et cette joie qui sont également le
fruit de l'Esprit Saint. La mère du futur prédicateur et baptiste du Jourdain
attribue cette joie à l'enfant qu'elle attend depuis six mois : l'enfant a
tressailli d'allégresse en mon sein. Mais le fils et la mère se trouvent
unis dans une sorte de symbiose spirituelle, c'est pourquoi la joie de l'enfant
est transmise à celle qui l'a conçu, et voici : Elisabeth laisse éclater le cri
qui exprime la joie qui l'unit profondément à son fils, comme le témoigne Luc.
6. Toujours selon le récit de Luc, un chant
d'allégresse jaillit du cœur de Marie, le Magnificat, dans lequel
elle exprime elle aussi sa joie : mon esprit tressaille de joie en Dieu
mon Sauveur (I 47). Elevée comme elle l'était au culte de la Parole de
Dieu qu'elle connaissait par la lecture et la méditation de la Sainte Écriture,
Marie sentit monter à ce moment-là, du plus profond de son âme, les versets du
Cantique d'Anne, mère de Samuel (cf. I Samuel II 1-10) et d'autres paroles de
l'Ancien Testament, pour laisser libre cours aux sentiments de la fille de
Sion, qui trouvait en elle la plus grande réalisation. C'est ce qu'a bien
compris l'évangéliste Luc d'après les confidences reçues directement ou
indirectement de Marie.
L'une de celles-ci devait être la joie qui unit les
deux mères lors de cette rencontre, comme manifestation du fruit de l'amour
vibrant dans leur cœur. Il s'agissait de l'Esprit-Amour trinitaire, qui se
révélait au seuil de la plénitude du temps (Galates IV 4), inaugurée
dans le mystère de l'Incarnation du Verbe. A ce moment bienheureux, ce que Paul
dira plus tard se réalisait déjà : le fruit de l'Esprit Saint... est
charité, joie, paix (Galates V 22).
Allocution de S.S. Jean-Paul II,
au cours de l'audience générale hebdomadaire du 13 juin 1990
Albrecht Dürer, The Visitation, c. 1504, woodcut, National Gallery of Art
Les meilleurs vont vers les moins bons, pour leur
procurer quelque avantage par leur venue. Ainsi, le Sauveur vient près de Jean
pour sanctifier son baptême ; et dès que Marie eut entendu l'ange lui
annoncer qu'elle allait concevoir le Sauveur et que sa cousine Elisabeth était
enceinte, elle partit, se rendit en hâte vers le haut pays et entra dans la
maison d'Elisabeth. Car Jésus, dans le sein de Marie, se hâtait de sanctifier
Jean, encore dans le sein de sa mère. Avant l'arrivée de Marie et son salut, l'enfant
n'avait pas tressailli dans le sein de sa mère ; mais dès que Marie eut
prononcé la parole que le Fils de Dieu, dans son sein maternel, lui avait
suggérée, l'enfant tressaillit de joie et, dès lors, de son précurseur, Jésus
fit un prophète.
Marie, tout à fait digne d'être mère du Fils de Dieu,
devait, après son entretien avec l'ange, gravir la montagne et demeurer sur les
sommets. D'où ces mots : « En ces jours-là, Marie partit et se rendit
en hâte vers le haut pays. » Il lui fallait aussi, parce qu'elle était
active et pleine de sollicitude se hâter avec zèle et, remplie de
l'Esprit-Saint, être conduite sur les sommets et protégée par la puissance
divine, qui l'avait déjà couverte de son ombre. Elle vint donc « dans une
ville de Juda ; elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Or, dès
qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son
sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit.[1] »
C'est pourquoi il n'est pas douteux que, si Elisabeth
fut alors remplie du Saint-Esprit ce fut à cause de son fils. Car ce n'est pas
la mère qui, la première, a mérité le Saint-Esprit ; mais lorsque Jean,
encore enfermé dans son sein, eut reçu le Saint-Esprit, alors, Elisabeth, après
la sanctification de son fils, fut remplie du Saint-Esprit. Tu pourras le
croire, si tu as remarqué une chose semblable à propos du Sauveur... Car Marie
fut remplie du Saint-Esprit, quand elle commença à avoir le Sauveur en son
sein. En effet, dès qu'elle eut reçu l'Esprit Saint, créateur du corps du
Seigneur, et que le Fils de Dieu eut commencé à être dans son sein, Marie aussi
fut remplie de l’Esprit-Saint.
« Alors Elisabeth poussa un grand cri et
dit : Tu es bénie entre les femmes.[2] »
Si la naissance du Sauveur n'avait pas été céleste et
bienheureuse, si elle n’avait pas eu quelque chose de divin et de supérieur à
l'humanité, jamais sa doctrine ne se serait répandue sur toute la terre. S'il y
avait eu dans le sein de Marie un homme au lieu du Fils de Dieu, comment
pourrait-on expliquer, au temps du Christ comme maintenant, des guérisons de
maladies de toutes sortes, non seulement physiques, mais encore morales ?...
Avant Jean, Elisabeth prophétise ; avant la
naissance du Seigneur notre Sauveur, Marie prophétise. Et de même que le péché
a commencé par une femme pour atteindre ensuite l'homme, de même le salut a
débuté par des femmes, pour que les autres, oubliant la faiblesse de leur sexe,
imitent la vie et la conduite des saintes, surtout de celles que l'Evangile
nous décrit maintenant. Voyons donc la prophétie de la Vierge. « Mon âme
magnifie le Seigneur, dit-elle, et mon esprit exalte en Dieu mon Sauveur.[3] » Deux principes, l'âme et l'esprit,
s'acquittent d'une double louange. L'âme célèbre le Seigneur, l'esprit célèbre
Dieu, non pas que la louange du Seigneur soit différente de celle de Dieu, mais
parce que Dieu est aussi Seigneur et que le Seigneur est également Dieu.
On me demande comment l'ame magnifie (c'est-à-dire
agrandit) le Seigneur. Car, si le Seigneur ne peut être ni augmenté ni diminué,
s'il est ce qu'il est, comment Marie peut-elle dire maintenant : « Mon
âme magnifie le Seigneur » ? Si je considère que le Seigneur notre
Sauveur est « l'image du Dieu invisible[4] », si je vois mon âme faite « à
l'image du créateur[5] », afin d'être l'image de l'image (car
mon âme n'est pas exactement l’image de Dieu, mais elle a éte créée à la
ressemblance de la première image) alors voici ce que je comprendrai : à
la manière de ceux dont le métier est de peindre des images et d'utiliser leur
art à reproduire un seul modèle, le visage d'un roi par exemple, chacun de nous
donne à son âme l'image du Christ ; il en trace une image plus ou moins
grande, délavée ou ternie, ou, au contraire, claire et lumineuse, ressemblant
au modèle. Donc, lorsque j'aurai agrandi l'image de l'image, c'est-à-dire mon
âme, lorsque je l'aurai « magnifiée » par mes actions, mes pensées et
mes paroles, alors l'image de Dieu grandira et le Seigneur lui-même sera « magnifié »
dans mon âme qui en est l'image. De même que le Seigneur grandit dans cette
image que nous sommes de lui, de méme, si nous tombons dans le peché, il
diminue et décroît...
Voilà pourquoi l'âme de Marie magnifie d'abord le
Seigneur et ensuite « son esprit exulte en Dieu. » En effet, si nous
n'avons pas grandi auparavant, nous ne pouvons exulter. « Parce que, dit-elle,
il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante.[6] » Quelle est cette humilité de Marie
que le Seigneur a regardée ? Qu’avait d'humble et de bas la mère du
Sauveur qui portait en elle le Fils de Dieu ? « Il a jeté les yeux
sur l'humilité de sa servante », cela veut dire à peu près : il a
jeté les yeux sur la justice de sa servante, sur sa tempérance, sur sa force et
sur sa sagesse. D'ailleurs, il est naturel que Dieu regarde les vertus. On me
dira peut-être : Je comprends que Dieu regarde la justice et la sagesse de
sa servante ; mais il n'est pas évident qu'il fasse attention à son
humilité. Celui qui cherche à comprendre doit remarquer que précisement
l'humilité est designée dans les Ecritures comme l’une des vertus. Du reste, le
Sauveur déclare : « Apprenez de moi que je suis doux et humble
de cœur ; et vous trouverez soulagement pour vos âmes.[7] »
« Désormais toutes les générations me diront
bienheureuse.[8] » Si je comprends dans le sens le plus
simple les mots « toutes les générations », je l'interprète des
croyants. Mais si je réfléchis plus profondément, je remarque qu'il vaut bien
mieux ajouter : « car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes
choses.[9] » En effet, puisque « tout homme
qui s'abaisse sera élevé[10] », Dieu qui a regardé l'humilité de la
bienheureuse Marie, a naturellement le Tout-Puissant fait pour elle de grandes
choses.
« Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge.[11] » La miséricorde de Dieu s'étend non
pas sur une, deux, trois, ni même cinq genérations, mais éternellement, d'âge
en âge. « Pour ceux qui le craignent, il a déployé la force de son bras.[12] » Si, malgré ta faiblesse, tu
approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en
réponse à ta crainte. Quelle est cette promesse ? Il se fait, dit Marie, la
force de ceux qui le craignent. La force ou la puissance est une qualité
royale... Si donc tu crains Dieu, il te donne sa force et sa puissance, il te
donne son Royaume, afin que, soumis au Roi des rois, tu possèdes le Royaume des
Cieux, dans le Christ Jésus.
« Marie demeura avec Elisabeth environ trois
mois, puis elle s’en retourna chez elle.[13] » S'il a suffi de la venue de Marie
chez Elisabeth et de sa salutation pour que l'enfant tressaille de joie et
qu'Elisabeth, remplie de l'Esprit-Saint, prophétise ce que rapporte l'Evangile,
si une seule heure a apporté de si grandes transformations, il nous reste à
imaginer quels progrès Jean a réalisés pendant les trois mois du séjour de
Marie près d'Elisabeth. Si en un instant le petit enfant a tressailli et,
pourrait-on dire, bondi de joie, et si Elisabeth a été remplie de l'Esprit
Saint, il est anormal que, pendant trois mois, ni Jean, ni Elisabeth n'aient
pas réalisé de progrès au voisinage de la mère du Seigneur et en la présence du
Sauveur lui-même.
Origène
[1] Evangile
selon saint Luc, I 39-41.
[2] Evangile
selon saint Luc, I 42.
[3] Evangile
selon saint Luc, I 46-47.
[4] Epître
de saint Paul aux Colossiens, I 15.
[5] Livre
de la Genèse I 27.
[6] Evangile
selon saint Luc, I 48.
[7] Evangile
selon saint Matthieu, XI 29.
[8] Evangile
selon saint Luc, I 48.
[9] Evangile
selon saint Luc, I 49.
[10] Evangile
selon saint Luc, XIV 11.
[11] Evangile
selon saint Luc, I 50.
[12] Evangile
selon saint Luc, I 50-51.
[13] Evangile
selon saint Luc, I 56.
The Feast of the Visitation
The Feast of the Visitation recalls to us the
following great truths and events: The visit of the Blessed Virgin Mary to her
cousin Elizabeth shortly after the Annunciation; the cleansing of John the
Baptist from original sin in the womb of his mother at the words of Our Lady’s
greeting; Elizabeth’s proclaiming of Mary—under the inspiration of the Holy
Ghost—as Mother of God and “blessed among women”; Mary’s singing of the sublime
hymn, Magnificat (“My soul doth magnify the Lord”) which has become a part of
the daily official prayer of the Church. The Visitation is frequently depicted
in art, and was the central mystery of St. Francis de Sales’ devotions.
The Mass of today salutes her who in her womb bore the
King of heaven and earth, the Creator of the world, the Son of the Eternal
Father, the Sun of Justice. It narrates the cleansing of John from original sin
in his mother’s womb. Hearing herself addressed by the most lofty title of
“Mother of the Lord” and realizing what grace her visit had conferred on John,
Mary broke out in that sublime canticle of praise proclaiming prophetically
that henceforth she would be venerated down through the centuries:
“My soul doth magnify the Lord, and my spirit hath
rejoiced in God my Savior. Because he that is mighty, hath done great things to
me, and holy is His name” (Lk. 1:46).
This feast is of medieval origin, it was kept by the
Franciscan Order before 1263, and soon its observance spread throughout the
entire Church. Previously it was celebrated on July 2. Now it is celebrated
between the solemnity of the Annunciation of the Lord and the birth of St. John
the Baptist, in conformity with the Gospel accounts. Some places appropriately
observe a celebration of the reality and sanctity of human life in the womb.
The liturgical color is white.
According to the 1962 Missal of Bl. John XXIII the Extraordinary Form of the Roman Rite, today is the feast of the Queenship of the Blessed Virgin Mary and St. Petronilla. The feast of the Queenship of Mary is now celebrated in the Ordinary Rite on August 22.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/visitation/
Feast
of the Visitation of the Blessed Virgin Mary
formerly 2
July
Profile
This day is called the Visitation of the Blessed
Virgin Mary because on it Mary visited her cousin Elizabeth, whom, as the angel
had told her, God had blessed with a son in her old age.
In the Introit of the Mass the
Church sings
“Hail, holy parent, who didst bring forth the King Who
rules heaven and earth forever. My heart hath uttered a good word; I speak of
my works for the King.”
Glory be to the Father, and to the Son, and to the
Holy Ghost. As it was in the beginning, is now, and ever shall be, world
without end. Amen.
Prayer
Vouchsafe, O Lord, we beseech Thee, unto us Thy
servants the gift of Thy heavenly grace, that, as in the childbirth of the
Blessed Virgin our salvation began, so from the votive solemnity of her
visitation we may obtain an increase of peace. Through Our Lord Jesus Christ,
etc. Amen.
Epistle: Canticle 2:8-14
Behold he cometh leaping upon the mountains, skipping
over the hills. My beloved is like a roe or a young hart; behold he standeth
behind our wall, looking through the windows, looking through the lattices.
Behold my beloved speaketh to me: Arise, make haste, my love, my dove, my
beautiful one, and come. For winter is now past, the rain is over and gone. The
flowers have appeared in our land, the tune of pruning is come; the voice of
the turtle is heard in our land; the fig-tree hath put forth her green figs;
the vines in flower yield their sweet smell. Arise, my love, my beautiful one,
and come; my dove in the clifts of the rock, in the hollow places of the wall,
show me thy face, let thy voice sound in my ears; for thy. voice is sweet, and
thy face comely.
Gospel: Luke 1:39-47
At that time: Mary rising up went unto the
hill-country with haste, into a city of Juda; and she entered into the house of
Zachary, and saluted Elizabeth. And it came to pass, that when Elizabeth heard
the salutation of Mary, the infant leaped in her womb, and Elizabeth was filled
with the Holy Ghost; and she cried out with a loud voice and said: Blessed art
thou among women, and blessed is the fruit of thy womb. And whence is this to
me, that the Mother of my Lord should come to me? For behold, as soon as the
voice of thy salutation sounded in my ears, the infant in my womb leaped for
joy. And blessed art thou that hast believed, because those things shall be
accomplished that were spoken to thee by the Lord. And Mary said: My soul doth
magnify the Lord; and my spirit hath rejoiced in God my Saviour.
As soon as Mary heard that Elizabeth was with child
she hastened to her. The alacrity of the Blessed Virgin teaches us that we
should take part with gladness in the happiness of our fellow-men, and quickly
make ourselves ready to discharge our duties, sacrificing for that object, if
necessary, even our own much-loved retirement, our devotions and other
exercises of piety.
Mary visited her cousin out of real love, not out of
unmeaning ceremony. Would that her example were followed in our visits!
By the visit of the Blessed Virgin John was sanctified
in his mother’s womb, and Elizabeth, enlightened by the Holy Ghost, knew, by
the miraculous movements of her child, that Mary was the Mother of the Lord.
Such effects did this visit produce. What would Jesus effect in us if we
received Him with due preparation!
Explanation of the Canticle “Magnificat,” Or “My Soul
Doth Magnify The Lord“
In this hymn Mary with joy praises God, the Lord, that
He has regarded her humility, aud made her to be the Mother of His
only-begotten Son, wherefore she should be called blessed by all generations;
and she declares the truths and mysteries which the incarnation brought to
light. The mercy of God, namely, reaches from generation to generation to them
that fear Him. He scatters the thoughts of the proud, and puts down from their
seats the mighty; but He exalts the humble. He fills those who hunger for justice
with good things, but those who think themselves rich He sends away empty. He
receives all true Israelites, and performs in them the promises which He gave
to the fathers. This hymn is repeated by the Church every day at Vespers, in
praise of the work of redemption, begun by the incarnation of the Son of God in
Mary. Would that every Christian, since he becomes one only by Christ being, as
it were, born in him, might share those feelings which the Blessed Virgin and
Mother has expressed in this hymn of praise, and, with the Church, daily praise
God for the mystery of the incarnation!
Aspiration
O Lord Jesus Christ, Son of the living God, Who didst
descend from the highest heavens to the womb of the Virgin Mary, didst therein
rest for rune months, and with her didst condescend to visit and sanctify Saint
John, grant that we, by the practice of good works, particularly of humility,
may become partakers of the fruits of Thy incarnation.
Additional Information
Goffine’s Devout Instructions
Light
From the Altar, edited by Father James
J McGovern
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille
Message
of the Joyful Mysteries, by Father Aloysius
Biskupek, S.V.D.
Our
Lady’s Feasts, by Sister Mary Jean Dorcy, O.P.
Roman
Martyrology, 1914 edition
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Veneration
of the Blessed Virgin Mary, by Father B
Rohner, OSB
other sites in english
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sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
MLA Citation
“Feast of the Visitation of the Blessed Virgin
Mary“. CatholicSaints.Info. 17 April 2021. Web. 31 May 2021.
<https://catholicsaints.info/feast-of-the-visitation-of-the-blessed-virgin-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/feast-of-the-visitation-of-the-blessed-virgin-mary/
Domenico Ghirlandaio. La Visitation, 1491, 172 x 167, Louvre Museum
The Feast of the Visitation
The event
Assuming that the Annunciation and the Incarnation took place about the vernal equinox, Mary left Nazarethat the end of March and went over the mountains to Hebron, south of Jerusalem, to wait upon her cousinElizabeth, because her presence and much more the presence of the Divine Child in her womb, according to the will of God, was to be the source of very great graces to the Blessed John, Christ's Forerunner.
The event is related in Luke
1:39-57. Feeling the presence of his Divine
Saviour, John, upon the arrival ofMary,
leaped in the womb of his mother; he was then cleansed from original
sin and filled with the grace
of God. Our
Lady now for the first time exercised the office which belonged to the
Mother of God
made man, that He might by her mediation sanctify and glorify
us. St. Joseph probably accompanied Mary,
returned to Nazareth,
and when, after three months, he came again to Hebron to
take his wife home, the apparition of
theangel,
mentioned in Matthew
1:19-25, may have taken place to end the tormenting doubts of Joseph regardingMary's maternity.
(Cf. also MAGNIFICAT.)
The feast
The earliest evidence of the existence of the feast is its adoption by the Franciscan Chapter in 1263, upon the advice of St. Bonaventure. The list of feasts in the "Statuta Synodalia eccl. Cenomanensis" (1237, revised 1247; Mansi, supplem., II, 1041), according to which this feast was kept 2 July at Le Mans in 1247, may not be genuine.
With the Franciscan Breviary this feast spread to many churches, but was celebrated at various dates — atPrague and Ratisbon, 28 April; in Paris, 27 June, at Reims and Geneva, 8 July (cf. Grotefend, "Zeitrechnung", II, 2, 137). It was extended to the entire Church by Urban VI, 6 April, 1389 (Decree published by Boniface IX, 9 Nov., 1389), with the hope that Christ and His Mother would visit the Church and put an end to the Great Schism which rent the seamless garment of Christ.
The feast, with a vigil and an octave, was assigned to 2 July, the day after the octave of St. John, about thetime when Mary returned to Nazareth. The Office was drawn up by an Englishman, Adam Cardinal Easton,Benedictine monk and Bishop of Lincoln (Bridgett, "Our Lady's Dowry", 235). Dreves (Analecta Hymnica, xxiv, 89) has published this rhythmical office with nine other offices for the same feast, found in the Breviaries of the fourteenth and fifteenth centuries. Since, during the Schism, many bishops of the opposing obedience would not adopt the new feast, it was confirmed by the Council of Basle, in 1441.
Pius V abolished the rhythmical office, the vigil, and the octave. The present office was compiled by order ofClement VIII by the Minorite Ruiz. Pius IX, on 13 May, 1850, raised the feast to the rank of a double of the second class. Many religious orders — the Carmelites, Dominicans, Cistercians, Mercedarians, Servites, and others — as well as Siena, Pisa, Loreto, Vercelli, Cologne, and other dioceses have retained the octave. InBohemia the feast is kept on the first Sunday of July as a double of the first class with an octave.
Sources
HOLWECK, Fasti Mariani (Freiburg, 1892);
GROTEFEND, Zeitrechnung (Leipzig, 1892). On the iconography of the
event, see GUENEBRAULT, Dictionnaire iconographique (Paris, 1850),
645; COLERIDGE, The Mother of the King (London, 1890).
Holweck, Frederick. "Visitation of the Blessed Virgin Mary." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 31 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/15480a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to the Immaculate Heart of the Virgin Mary.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
La presenza del Verbo incarnato in Maria è causa di grazia per Elisabetta che, ispirata, avverte i grandi misteri operanti nella giovane cugina, la sua dignità di Madre di Dio, la sua fede nella parola divina e la santificazione del precursore, che esulta di gioia nel seno della madre. Maria rimane presso Elisabetta fino alla nascita di Giovanni Battista, attendendo probabilmente altri otto giorni per il rito dell'imposizione del nome. Accettando questo computo del periodo trascorso presso la cugina Elisabetta, la festa della Visitazione, di origine francescana (i frati minori la celebravano già nel 1263), veniva celebrata il 2 luglio, cioè al termine della visita di Maria. Sarebbe stato più logico collocarne la memoria dopo il 25 marzo, festa dell'Annunciazione, ma si volle evitare che cadesse nel periodo quaresimale.
La festa venne poi estesa a,tutta la Chiesa latina da papa Urbano VI per propiziare con la intercessione di Maria la pace e l'unità dei cristiani divisi dal grande scisma di Occidente. Il sinodo di Basilea, nella sessione del 10 luglio 1441, confermò la festività della Visitazione, dapprima non accettata dagli Stati che parteggiavano per l'antipapa.
L'attuale calendario liturgico, non tenendo conto della cronologia suggerita dall'episodio evangelico, ha abbandonato la data tradizionale del 2 luglio (anticamente la Visitazione veniva commemorata anche in altre date) per fissarne la memoria all'ultimo giorno di maggio, quale coronamento del mese che la devozione popolare consacra al culto particolare della Vergine.
"Nell'Incarnazione - commentava S. Francesco di Sales - Maria si umilia confessando di essere la serva del Signore... Ma Maria non si indugia ad umiliarsi davanti a Dio perchè sa che carità e umiltà non sono perfette se non passano da Dio al prossimo. Non è possibile amare Dio che non vediamo, se non amiamo gli uomini che vediamo. Questa parte si compie nella Visitazione".
Autore: Piero Bargellini
Albani-Psalter, Marias Besuch bei Elisabeth, circa 1130
Visitazione della Beata Vergine Maria
Dopo l'annuncio dell'Angelo, Maria si mette in viaggio frettolosamente" dice S. Luca) per far visita alla cugina Elisabetta e prestarle servizio. Aggregandosi probabilmente ad una carovana di pellegrini che si recano a Gerusalemme, attraversa la Samaria e raggiunge Ain-Karim, in Giudea, dove abita la famiglia di Zaccaria. E’ facile immaginare quali sentimenti pervadano il suo animo alla meditazione del mistero annunciatole dall'angelo. Sono sentimenti di umile riconoscenza verso la grandezza e la bontà di Dio, che Maria esprimerà alla presenza della cugina con l'inno del Magnificat, l'espressione "dell'amore gioioso che canta e loda l'amato" (S. Bernardino da Siena): "La mia anima esalta il Signore, e trasale di gioia il mio spirito...".
La presenza del Verbo incarnato in Maria è causa di grazia per Elisabetta che, ispirata, avverte i grandi misteri operanti nella giovane cugina, la sua dignità di Madre di Dio, la sua fede nella parola divina e la santificazione del precursore, che esulta di gioia nel seno della madre. Maria rimane presso Elisabetta fino alla nascita di Giovanni Battista, attendendo probabilmente altri otto giorni per il rito dell'imposizione del nome. Accettando questo computo del periodo trascorso presso la cugina Elisabetta, la festa della Visitazione, di origine francescana (i frati minori la celebravano già nel 1263), veniva celebrata il 2 luglio, cioè al termine della visita di Maria. Sarebbe stato più logico collocarne la memoria dopo il 25 marzo, festa dell'Annunciazione, ma si volle evitare che cadesse nel periodo quaresimale.
La festa venne poi estesa a,tutta la Chiesa latina da papa Urbano VI per propiziare con la intercessione di Maria la pace e l'unità dei cristiani divisi dal grande scisma di Occidente. Il sinodo di Basilea, nella sessione del 10 luglio 1441, confermò la festività della Visitazione, dapprima non accettata dagli Stati che parteggiavano per l'antipapa.
L'attuale calendario liturgico, non tenendo conto della cronologia suggerita dall'episodio evangelico, ha abbandonato la data tradizionale del 2 luglio (anticamente la Visitazione veniva commemorata anche in altre date) per fissarne la memoria all'ultimo giorno di maggio, quale coronamento del mese che la devozione popolare consacra al culto particolare della Vergine.
"Nell'Incarnazione - commentava S. Francesco di Sales - Maria si umilia
confessando di essere la serva del Signore... Ma Maria non si indugia ad
umiliarsi davanti a Dio perchè sa che carità e umiltà non sono perfette se non
passano da Dio al prossimo. Non è possibile amare Dio che non vediamo, se non
amiamo gli uomini che vediamo. Questa parte si compie nella Visitazione".
Martirologio Romano: Festa della Visitazione
della Beata Vergine Maria, quando venne da Elisabetta sua parente, che nella
vecchiaia aveva concepito un figlio, e la salutò. Nel gioioso incontro tra le
due future madri, il Redentore che veniva santificò il suo precursore già nel
grembo e Maria, rispondendo al saluto di Elisabetta ed esultando nello Spirito,
magnificò il Signore con il cantico di lode.
Dopo circa XX secoli di storia, di tradizione e di culto la Chiesa ha sentito il bisogno di riordinare le idee intorno alla posizione dottrinale e cultuale in onore della Vergine Maria, e lo ha fatto con due interventi solenni: con il Concilio Vaticano II, con Paolo VI e le varie riforme del calendario liturgico. Alla luce dei principi teologici del Vaticano II si è aperto un capitolo nuovo sulla comprensione del mistero globale della Madre di Dio. In questo clima di approfondimento e di riordinamento, bisogna leggere anche la festa della Visitazione di Maria ad Elisabetta.
Mentre prima del Concilio si dava spazio più al dato di fatto che alla sua giustificazione teologica, nel senso che si insisteva di più sul culto di venerazione dovuto alla Vergine Maria, e meno sulla spiegazione circa il rapporto con la Liturgia della Chiesa, tanto che il ciclo mariano sembrava quasi autonomo e in parallelo a quello cristico. Oggi, invece, con il concilio Vaticano II, si è più aperti alla riflessione teologica per evidenziare i motivi per cui il culto di venerazione è dovuto alla Vergine Maria nell’anno liturgico, cioè si è più sensibili e attenti a trovare il giusto inserimento della memoria mariana nel tempo di Cristo e dello Spirito, come unico ciclico cultuale dell’anno liturgico.
Per questo, l’attenzione della Chiesa si è focalizzata nel saper collocare il
giusto ricordo di Maria nei tempi liturgici particolari, nelle solennità e
feste del Signore, che con lei hanno uno speciale rapporto; nel saper cogliere
il significato delle solennità, feste e memorie di Maria nell’armonia dell’anno
liturgico del Signore, in quanto si tratta di episodi che appartengono alla
stessa economia della salvezza, sia che precedano la nascita del Signore (come
la Natività di Maria e la sua Presentazione al tempio) sia che seguano la
pentecoste (come è il caso della Assunzione di Maria).
Il fondamento teologico della presenza di Maria nella liturgia
Specialmente nella Costituzione liturgica Sacrosanctum concilium (SC) e in quella dogmatica Lumen gentium (LG), il Concilio Vaticano II ha tracciato le linee programmatiche sia dottrinali che cultuali in onore della Vergine Maria. Il primo testo è straordinariamente ricco pur nella sua brevità, e recita: “Nella celebrazione del ciclo annuale dei misteri di Cristo, la santa Chiesa venera con speciale amore la beata Maria Madre di Dio, congiunta indissolubilmente con l’opera salvifica del Figlio suo; in Maria ammira ed esalta il frutto più eccelso della redenzione e contempla con gioia, come in un’immagine purissima, ciò che essa tutta desidera e spera di essere” (SC 103).
Non può sfuggire l’importante novità del principio teologico che fonda il binomio Maria e liturgia, ossia dottrina e culto, fede e devozione, e cioè il vincolo indissolubile di Maria con l’opera salvifica di Cristo, e il risvolto ecclesiale della venerazione di Maria, immagine purissima della Chiesa. In questo modo, viene superato sia l’idea di un culto mariano parallelo a quello di Cristo, e sia il culto tributato a Maria, senza una spiegazione teologica adeguata e né un valido legame con la liturgia, perché il Concilio lo riconduce nell’unica celebrazione del mistero di Cristo e della Chiesa.
Il riferimento al principio teologico, però, va al di là della giustificazione di una presenza di Maria nel ciclo liturgico, per diventare il fondamento della memoria della Vergine nella liturgia, in quanto memoriale, presenza, attualizzazione dell’opera salvifica di Cristo, cui Maria è “indissolubilmente” congiunta.
La giustificazione cristologica e la valenza ecclesiale, asserite dal testo conciliare, trascendono lo stesso ciclo liturgico annuale, per guardare Maria nel memoriale dei misteri di Cristo, unico oggetto di ogni celebrazione liturgica. Idea che trova la sua giusta continuazione nel cap. VIII della Lumen gentium, che, contemplando Maria nel mistero di Cristo e della Chiesa, dentro l’economia della salvezza, ha permesso di ricomprendere anche il culto a lei riservato, distinto in liturgico e devozionale, come espliciterà poi l’Esortazione apostolica Marialis cultus (MC) di Paolo VI.
Dal contesto dei testi conciliari, si evince che il culto mariano trae fondamento dal mistero di Cristo nella sua globalità, secondo “il principio della vicinanza a Cristo”: come Maria fu presente nei misteri di Cristo, così non può essere taciuta nell’attuazione liturgica di essi, esplicitando il principio fondante del binomio Maria-liturgia. E poiché la liturgia, nel testo conciliare, è descritta come il mistero pasquale di Cristo e la sua presenza nella Chiesa (SC 5-8), il ricordo di Maria acquista una maggiore e specifica portata: la sua presenza è “indissolubilmente” legata al compimento del mistero di Cristo dalla predestinazione all’incarnazione, dalla passione-morte-risurrezione all’ascensione e pentecoste.
In breve, due i dati messi in evidenza dal Concilio: l’indissolubile vincolo di
Maria con l’opera salvifica di Cristo, attualizzata nell’azione liturgica, e il
risvolto ecclesiale della venerazione di Maria, come immagine della Chiesa.
Esplicitazione mariana della riforma conciliare in Paolo VI
Sulla scia del Vaticano II, si colloca l’Esortazione Apostolica di Paolo VI la Marialis cultus (2 febbraio 1974), che, con stile semplice e piano, affronta argomenti complessi in ordine al culto della Vergine Maria nella liturgia, dando una lettura lucida e oggettiva della dimensione mariana nella liturgia rinnovata alla luce dei rinnovati libri liturgici. La sua pubblicazione sembra il felice coronamento sia dei vari interventi mariani precedenti (Mense maio 1965; Christi Matri 1966; e Signum magnum 1967) e sia della riforma liturgica in atto (Calendarium Romanum 1969 e Missale Romanum 1970).
Nel contesto della festa della Visitazione, è importante tener presente la prima parte della Marialis cultus dal significativo titolo “La Vergine nella restaurata liturgia romana”, dove si presenta una chiara interpretazione del ricordo di Maria nell’anno liturgico. Sulla base del rivisto Calendario, infatti, che “ha permesso di inserire in modo più organico e con un legame più stretto la memoria della Madre nel ciclo annuale dei misteri del Figlio” (MC 2), sono passati in rassegna i tempi dell’Anno liturgico, le solennità, le feste e le memorie mariane.
Le tre solennità mariane dell’anno liturgico celebrano tre dogmi della Chiesa cattolica circa il mistero della Vergine Maria: Immacolata fin dal suo primo isyante (8 dicembre); Madre di Dio nella sua missione salvifica (1 gennaio); e Assunta in cielo nel suo destino finale accanto a Cristo, primizia della Chiesa (15 agosto). Le due feste mariane ricordano la sua Natività (8 settembre) e la Visitazione (31 maggio). E le memorie (La Madonna di Lourdes (11 febbraio); la Madonna del Monte Carmelo (16 luglio); la dedicazione della Basilica di Santa Maria Maggiore (5 agosto); la Vergine Maria Regina (22 agosto); la Vergine Addolorata (15 settembre); la Vergine Maria del Rosario (7 ottobre); la Presentazione di Maria al Tempio (21 novembre); il Cuore Immacolato della Beata Vergine Maria (sabato dopo la solennità del Sacro Cuore di Gesù).
La Marialis cultus è stata come una luce che, in un momento storico difficile per la pietà mariana, ha permesso di vedere meglio il posto di Maria nella vita liturgica e nelle forme devozionali, secondo lo spirito del cap. VIII della Lumen gentium. L’intento di Paolo VI riguardò non solo il superamento della “crisi mariana” degli anni ‘70, ma specialmente di incrementare “il rinnovamento della pietà mariana” (MC 24-39), perché apparisse con più chiarezza e l’aspetto dottrinale e la bellezza della forma. Allo scopo si sottolinea l’importanza della “nota trinitaria cristologica ed ecclesiale nel culto della Vergine”. A queste indicazioni dottrinali, Paolo VI si preoccupa anche di aggiungere quattro orientamenti per il culto della Vergine: “biblico liturgico ecumenico e antropologico” (MC 29-37).
Nella conclusione della Marialis cultus, Paolo VI sintetizza il “valore
teologico e pastorale del culto della Vergine Maria”, affermando come la
conoscenza, la celebrazione e il gustare la presenza viva di Maria sono
elementi fondamentali per l’efficacia della vita pastorale e per il
rinnovamento della vita in Cristo.
Storia della festa
La festa della Visitazione ha la sua giustificazione nel vangelo di Luca (1, 39-56), che ricorda la Vergine Madre “che porta in grembo il Figlio [di Dio], e che si reca da Elisabetta per porgerle l’aiuto della sua carità e proclamare la misericordia di Dio Salvatore” (MC 7). Come per tante altre feste mariane, anche questa della Visitazione affonda le sue origini nell’oriente bizantino.
Per quanto riguarda la sua origine, sembra utile distinguere il concetto generale dall’attuale sistemazione. Originariamente, infatti, più che una festa con riferimento specifico al testo lucano, si trattava della memoria conosciuta con diversi nomi, tutti risalenti a una reliquia, il maphorion o omophorion (dal greco omos, spalla, e pherein, portare), ossia il “manto o velo o veste” della Vergine, usato per coprirsi il capo e le spalle, che i patrizi Galbios e Candidos portarono a Costantinopoli da Gerusalemme nel 472, e custodita nel santuario di Blacherne a Costantinopoli, dedicato alla Madonna. L’Imperatore Leone I e la regina Verina fecero costruire, accanto al santuario, una cappella a pianta centrale, chiamata la “Santa Soros”, per custodire la reliquia del maphorion, la cui dedicazione avvenne il 2 luglio 473. La festa, infatti, era nota anche con il nome di “Madre di Dio del segno”, o “Platitera”, “più ampia (del cielo)”, perché contiene Colui che i cieli non possono contenere. Iconograficamente, l’immagine riproduce un tema molto caro all’arte bizantina, ossia la rappresentazione della Madonna in posizione frontale, con le braccia sollevate in segno di preghiera e di accettazione, e con l’immagine del bambino Gesù in un tondo (clipeo) posto al centro del ventre.
Il soggetto richiama chiaramente il mistero dell’Incarnazione del Verbo e, quindi, l’evento dell’Annunciazione, con la sottesa mediazione della grazia, come si deduce dalla visita “in fretta” alla cugina Elisabetta. Durante l’incursione degli Avari (5 giugno 619), la preziosa reliquia venne nascosta e custodita in luogo sicuro; e il 2 luglio dello stesso anno venne restituita al santuario in forma solenne. Da qui, la tradizione della data 2 luglio come celebrazione della festa, che ne frattempo si era diffusa anche nell’Occidente intorno al XII secolo, con il titolo di “Madonna delle grazie”, e così entrò nell’ambito della ricerca teologica, divenendo oggetto anche di studio.
La diffusione della festa della Visitazione ebbe un grande incremento dal 1263
in poi, quando il Ministro generale dell’Ordine dei Frati Minori, Bonaventura
da Bagnoregio, nel Capitolo generale di Pisa (1263), la estese a tutti i
conventi dell’Ordine francescano, insieme alla celebrazione dell’Immacolata
Concezione. Nel 1389, Urbano VI fissò la data della festa al 2 luglio nel
calendario liturgico. E nell’anno giubilare del 1390, Bonifacio IX, con la
bolla Superni benignitas Conditoris, decretò la celebrazione a tutta la Chiesa
occidentale. Estensione che divenne giuridicamente effettiva, solo dopo lo
scisma d’occidente (1414), con la conferma da parte del Concilio di Basilea (1
luglio 1441). Titolo e data si sono perpetuati fino alla riforma liturgica del
Vaticano II, quando nel nuovo Calendarium Romanum (14 febbraio 1969), voluto da
Paolo VI, viene determinato l’attuale sistemazione: grado liturgico di “festa”;
titolo della memoria “Visitazione della Vergine Maria”; e data della
celebrazione al 31 maggio.
Aspetto dottrinale della festa
Come per la festa dell’Immacolata Concezione la difficoltà principale era costituita dai testi rivelati (Rm 3, 23; 5, 12) circa l’unicità del Redentore per tutti gli uomini, così anche per la Mediazione di tutte le grazie c’è di fronte la categorica e semplice unicità dell’“unico mediatore tra Dio e gli uomini, l’Uomo Cristo Gesù” (1Tm 2, 5; Gv 3,17; At 4,12), che rendeva inutile proporre un’altra forma di mediazione intermedia. Tuttavia, i grandi autori della Scolastica del XIII secolo sono d’accordo nel ritenere che a Maria la “pienezza” di grazia deriva sia per la purificazione nel seno della madre sia per la concezione del Figlio; e da questa “pienezza” graziosa scaturiscono per Maria l’esenzione dal peccato attuale e l’estinzione del fomite (inclinazione) al peccato, così da poter essere degna Madre di Cristo ed esercitare l’ufficio di mediazione verso gli altri.
Il Cantore dell’Immacolata, Giovanni Duns Scoto, oltre a queste ragioni, già sufficiente per affermare la mediazione di Maria, introduce anche un’altra ragione, quella dell’esenzione dal peccato originale, che è più radicale. Di conseguenza, l’esenzione dalla colpa originale costituisce da un lato l’esenzione da ogni colpa attuale e dall’altro fonda la vera radice della dignità di Maria, che la rende “piena di grazia”, cioè superiore a tutte le creature dell’ordine naturale come dell’ordine soprannaturale.
Questo speciale “dono” a Maria, secondo Duns Scoto, non è altro che la conseguenza logica della predestinazione assoluta e incondizionata di Maria insieme a Cristo, nell’“unico e medesimo atto di predestinazione” prima della creazione del mondo e prima della colpa di Adamo. In pratica, Maria è legata a Cristo da un duplice legame: quello naturale o materno, e quello morale o di grazia. Cristo e Maria a motivo della loro predestinazione si trovano al sommo vertice della gloria e della grazia: Cristo per natura, e Maria per partecipazione (o grazia).
Oltre che sulla speciale predestinazione, la mediazione di Maria si fonda storicamente anche sulla sua maternità, che la rende più perfetta di ogni altra creatura, perché più vicina a Cristo, fonte della gloria e della grazia. Difatti, scrive Duns Scoto: “nella concezione del Figlio, Maria ha avuto quella pienezza di grazia, cui lei per disposizione di Dio doveva pervenire” (Ordinatio, IV, d. 4, q. 6, n. 3). È da credere, pertanto, che Cristo, come ha voluto trasfondere gratuitamente nella sua Madre la “pienezza di grazia”, così l’ha voluta anche accanto a sé nell’azione Mediatrice, tra l’uomo e lui stesso. Si può anche aggiungere che la mediazione di Maria riceve il suo sigillo con il consenso a essere la Madre del Signore: “Eccomi, sono la serva del Signore, avvenga di me quello che hai detto” (Lc 1, 38).
In altri termini, la mediazione di Maria deriva fondamentalmente dal primato assoluto di Cristo e partecipa all’unica sua mediazione. Teologicamente, il Figlio è prima della Madre; mentre cronologicamente Maria precede il Cristo. Di conseguenza, nel presentare il compito di mediazione di Maria, si deve sempre partire non da lei, ma da Cristo “unico mediatore”. Per cui, anche l’aforisma schematico “Per Mariam ad Iesum”, deve sottendere prima l’altro “Per Iesum ad Mariam”, che lo fonda e lo giustifica.
Questo breve spaccato del primato assoluto di Cristo, affermato dal Cantore
dell’Immacolata, ha trovato la sua giusta applicazione nel principio generale
della riforma liturgica voluta dal concilio Vaticano II, come sopra ricordato,
che, da un lato dichiara: “l’unica mediazione del Redentore non esclude, ma
suscita nelle creature una varia collaborazione partecipata da un’unica fonte”
(LG 62); e dall’altro ha permesso a Paolo VI di applicarlo anche alla Vergine
Maria, nella sua esortazione apostolica Marialis cultus, riordinando la festa
con il titolo di “Visitazione della Vergine Maria” e fissando la data di
celebrazione al 31 maggio, con il grado liturgico di “festa”.
Significato della festa
Parte “in fretta”
Maria porta ormai in sé il Verbo umanizzato, la Parola divina incarnata, il Figlio che assume il “figlio”, l’uomo. Senza indugiare, “in fretta”, come spinta dall’Essere-Agire di Dio, si mette in cammino, per risponde subito e con responsabilità alla chiamata del Signore. Non si tratta, certo, di andare a verificare il segno che le è stato annunciato, ma di obbedire senza indugio all’invito indiretto che l’Arcangelo le ha ri¬volto: “Vedi, anche Elisabetta, tua parente, nella sua vecchiaia, ha concepito un fi¬glio...” (Lc 1, 36). Maria ha compreso il senso della notizia: solo chi è stata toccata dalla stessa grazia, può condividere la sua gioia. E vola ad annunciare a Elisabetta la Buona Novella. La sua persona, risplendendo della pienezza della graziosa gioia, si sente come spinta a parteciparla: “l’amore di Cristo ci spinge” (2Cor 5, 14).
Rinnovata dalla nuova vita che abita in lei, ¬la giovane Madre scende dalla Galileia per salire verso la montagna di Giuda, dove abita la sua parente Elisabetta. Oltre al normale motivo umano, la partenza è dovuta anche e specialmente alla nuova e potente energia che l’anima interiormente, come se vivesse in anticipo, in una meravigliosa sintesi, tutte le tappe principali dell’attesa Maternità. E così, alla prima carovana disponibile, si accoda, forse, insieme al suo sposo Giuseppe, e tra luoghi solitari, centri abitati e santuari di culto raggiunge la “città di Giuda”, Ain Karim, nei pressi di Gerusalemme.
Questo speciale pellegrinaggio familiare e missionario insieme potrebbe simbolicamente ricordare, al cuore dei promessi sposi, alcuni dei momenti più salienti della storia del popolo sacro: da un lato, la via seguita un tempo dai Patriarchi - Abra¬mo Isacco e Giacobbe - quando attraversarono la Terra Promessa da nord a sud, toccando santuari e luoghi di vittoria di Israe¬le - Sichem, Betel, Silo, Gilgal, Gabaon, Gerusa¬lemme; e dall’altro, la “città di Giuda”, può loro ricordare anche la sede della primitiva Tradizione, ricevuta da Melchisedek, attraverso Abramo e che, passando per il re Davide, arri¬va fino a Giuseppe, secondo l’albero genealogico del Cristo (Mt 1, 16; Lc 3, 23).
Maria sale allora verso la mon¬tagna santa per ritornare anche alla sorgente
della Tradizione rivelata, dove anche Elisabetta vanta la discendenza
prestigiosa di Aronne, il sommo Sacerdote dell’Alleanza sigillata sul Sinai.
Così anche il nome della “città di Giuda”, Ain Karim, è profondamente
evocativo: significa, infatti, “sorgente della vigna”, “sorgente di Israele”,
“sorgente di Giuda”. In questo luogo-sorgente, il Cristo presente nel seno di
Maria si rivela, in nuce, come “sorgente e compimento” del disegno di Dio.
L’incontro tra due donne
Maria porta in sé la novità delle novità, ed Elisabet¬ta viene invasa di gioia dalla semplice presenza. Maria è la Vergine che genera, Eli¬sabetta la sterile che partorisce. Le due donne sono madri per grazia di Dio: ciascuna in modo differente. Attraverso di esse, due mondi si incontrano: l’Antica Alleanza, simboleggiata dalla sterilità della “vecchiaia”; e la Nuova Alleanza, dalla fecondità della “giovane madre vergine”.
Attraverso la semplice semantica degli nomi dei due trittici si può rappresentare anche un significato evocativo dell’incontro. I primi ad accorgersi delle novità sono i due nascituri nel grembo delle rispettive madri: Giovanni, “il Signore è misericordia”, simboleggia il frutto della giustizia di Israele che riconosce presente il Salvatore, i cui genitori sono dichiarati “giusti davanti a Dio” (Lc 1, 6); Elisabetta, “Dio l’ha detto con giuramento”; e Zaccaria, “Il Signore si è ricordato”. Come a dire che l’Antico Testamento può riassumersi nella triade dei nomi propri attraverso la simbolica dell’etimologia: Giuramento Memoria e Mise¬ricordia. Allora, quando si ricorda a Dio del suo giuramento, vuol dire che Dio offre la mi¬sericordia al suo Popolo.
Anche dalla triade rappresentante il Nuovo Testamento - Gesù Giuseppe e Maria - si possono rievocare simbolicamente gli aspetti più significativi. Il Bambino che nascerà da Maria si chiamerà Gesù: “Dio Salvatore “. Come Giosuè è stato il con¬quistatore della Terra Promessa, così Gesù è colui che apre al Popolo di Dio il cammi¬no verso il Regno di Dio, la vera Patria del Cielo. Giuseppe, “il Signore ha aggiunto”, annuncia la sovrabbondanza di grazia offerta da Dio al suo Popolo; e il nome di Maria, infine, in base alla radice di riferimento - aramaica ebraica o egizia - può avere più significati: dall’aramaico, “Principessa, Regina, Signora”, tradotto in greco con Kyrìa, femminile di Kyrios, Signore; e in latino con Domina, femminile di Dominus; significato che trova felice e antica rievocazione nella Donna primordiale (Gn 3, 15) ed escatologica (Ap 12, 1-6), di cui parlano le profezie di Isaia (7, 14-15) e di Micheia (5, 1-3); all’ebraico, invece, Maria potrebbe indicare Colei che vede, Colei che fa vedere, intuizione che introduce direttamente alla sua missione: Colei che rende visibile l’Invisibile, confermato dalla Parola: “Nessuno ha mai visto Dio” (Gv 1, 18; 1Gv 4, 12), “né può vederlo” (1Tm 6, 16), “solo l’unigenito Figlio [Incarnato] lo ha rivelato” (Gv 1, 18); difatti: “Cristo è l’immagine del Dio invisibile” (Col 1, 15) e “chi vede me [Cristo] vede ugualmente Dio Padre” (Gv 12, 45; 14, 7-10); dall’egizio, infine, può significare Colei che è amata da Dio. Sublime indicazione! Maria è la Donna amata-da-Dio, perché porta nel suo seno l’Amato, il Diletto, il Prediletto: “Tu sei il Figlio mio prediletto” (Mc 1, 11; 9, 7).
L’incontro alle sorgenti di Giuda tra i due trittici umani, raffigurati dal dialogo delle due madri, da un lato sintetizza, in Giovanni, la giustizia dell’Antico Testamento, fecondata dalla Misericordia divina; e dall’altro, l’accoglienza del nascituro Gesù apre alla nuova realtà inaugurata da Maria, la “Vergine fatta Chiesa”. La semplice presenza di Cristo in Maria è sorgente di gaudio per chi lo riconosce; il Battista, infatti, esulta di gioia nel grembo di sua madre, perché ha riconosciuto per rivelazione la presenza di Cristo.
Dalle profondità del proprio essere, Elisabetta viene contagiata dal suo frutto viscerale e piena di Spirito esclama: “Come mai la Madre del mio Si¬gnore viene a me?” (Lc 1, 43), dandone anche la motivazione: “E beata colei che ha cre¬duto nell’adempimento delle parole del Signore” (Lc 1, 45). La risposta alla parola-invito divino rende soggettivamente presente Dio nell’uomo. Risposta che tecnicamente si chiama fede. Alla parola dell’Angelo, Maria ha risposto: “Eccomi… avvenga di me quello che hai detto” (Lc 1, 38); e con il suo “sì”, ha reso presente agli altri la Parola, davanti alla quale Elisabetta, interiormente sollecitata dal “sì del suo frutto”, gioisce profondamente ed esulta nella sua anima.
Maria non risponde alla lode di Elisabetta, né assapora la lusinga del
complimento, ma si pone sola davanti al Dio Incarnato nel suo seno. E in modo
sublime proietta la lode ricevuta al suo Signore, unica sorgente di gioia e
solo degno di onore (Ap 4, 11; 5, 12). Nasce così lo schema della preghiera: da
Dio a Cristo, da Cristo a Maria e da Maria all’uomo, e inversamente dall’uomo a
Maria, da Maria a Cristo e da Cristo a Dio. È il ciclo di ogni preghiera
autentica che voglia rispettare l’iniziativa e la fecondità della Parola,
secondo il Primato assoluto di Cristo.
Il racconto
La visita di Maria a Elisabetta pone a confronto il Precursore e il Messia. L’evento
messianico annunciato dall’arcangelo Gabriele esce fuori dal seno di Maria, per
iniziare la sua avventura storico-umana. Il racconto è semplice essenziale e
senza retorica. È una narrazione scarna di aggettivi e con tre modalità
specifiche: Maria si mette in cammino “in fretta”; Elisabetta grida con “voce
forte”; e il bambino sobbalza di “gioia”. Importante notare la disposizione dei
personaggi e delle relazioni che si instaurano fra loro: sulla scena, da un
lato le due madri ben in vista; e dall’altro i due nascituri invisibili; e lo
Spirito come protagonista invisibile e visibile a un tempo nelle manifestazioni
che suscita.
Il saluto
Maria porge il saluto, attorno al quale si sviluppano gli aspetti importanti
dell’episodio: il sussulto del bambino nel grembo; la venuta dello Spirito; il
riconoscimento di Elisabetta. Il saluto di Maria è senza parole. Luca utilizza
il silenzio per collocare la persona di Maria al centro della scena: è la voce
di Maria a fare sussultare il bambino, e non le sue parole. Il nascituro
percepisce la presenza del Messia atteso attraverso la voce.
L’avvenimento
È raccontato due volte: da Luca e da Elisabetta. Il tratto comune è il
sussultare del bambino, che assume un peso particolare. I due racconti sono
diversi. Il primo racconta tre cose: il bambino che sussulta nel grembo
materno; Elisabetta che viene riempita di Spirito Santo; e proclama a gran
voce. Il secondo precisa che a far sobbalzare il bambino è stata la voce di
Maria e che si trattò di un salto di gioia. Per esprimere questa speciale
sensazione materna, diversa da quella naturale, Luca usa un termine che esprime
quella profonda e delicata gioia, che pervade tutta la persona e che “trasuda”
anche all’esterno del corpo. È la gioia messianica. Elisabetta sente il bambino
sobbalzare in grembo e - ripiena di Spirito Santo - comprende che si tratta di
un gesto da leggere in ordine alla salvezza. Prima di nascere, Giovanni
riconosce che Maria porta nel suo grembo il Messia. Ed esprime questo
riconoscimento con un sobbalzo di gioia e di allegrezza. Maria è portatrice di
santificazione e di autentica gioia.
Benedetta fra le donne
Al saluto di Maria, Elisabetta risponde: “Benedetta tu fra le donne e benedetto il frutto del tuo grembo! A che debbo che la madre del mio Signore venga a me?... E beata colei che ha creduto” (Lc 1, 42-45). Queste parole di Elisabetta non sono soltanto una risposta, ma una interpretazione di ciò che accade; non sono un semplice augurio, ma una rivelazione di Dio. Interpretano: l’evento che accade in Maria. Tre i riconoscimenti: benedetta fra tutte le donne; madre del Signore; e beata perché ha creduto. Il grido di Elisabetta non augura una benedizione, ma constata una benedizione già ricevuta da Dio.
Con l’espressione semitica “fra le donne”, che equivale a un superlativo, “fra
tutte le donne”, l’evangelista vuole attirare l’attenzione sulla funzione di
Maria: essere la “Madre del Signore”. A lei viene riservata una benedizione e
una beatitudine: l’una, perché ontologicamente predestinata da Dio; l’altra,
perché storicamente accetta e aderisce alla volontà di Dio. In questo modo,
Maria partecipa alla visibilità dell’invisibile Verbo di Dio. Ora Elisabetta le
riconosce tale funzione materna di Maria, e la proclama “benedetta come madre”
e “beata come credente”.
La madre del mio Signore
Giovanni saltò di gioia all’udire la voce di Maria. E dal sussulto, Elisabetta
comprende l’intimo significato della voce di Maria, perché anche lei, “pieno di
Spirito”, si chiede: “A che debbo che la madre del mio Signore venga a me?” (Lc
1, 43). Espressione che, nella meraviglia, pone una domanda, cui non c’è
risposta. Dicendo: “la Madre del mio Signore”, Elisabetta riconosce al tempo
stesso l’identità di Maria e quella di Gesù. Per la prima volta, nel vangelo di
Luca, Gesù è chiamato “Signore”. Con lo stesso titolo lo chiameranno poi gli
angeli nell’annuncio ai pastori: “Oggi è nato…il Cristo Signore” (Lc 2,11). Il
riconoscimento della “Madre del Signore” è il titolo mariano più splendido e
più meraviglioso. Si può paragonare all’espressione della fede pasquale di
Tommaso: “Mio Signore e mio Dio” (Gv 20, 28).
Beata colei che ha creduto
Elisabetta riconosce Maria come Madre e come Credente. II primo riconoscimento è singolare e personale, e riguarda direttamente soltanto Maria; il secondo, invece, “Beata colei che ha creduto” (Lc 1, 45), è usato in terza persona, per indicare anche l’apertura verso l’universalità. La maternità fisica appartiene solo alla persona di Maria; mentre, la maternità spirituale si apre agli altri e si applica a chiunque crede. Per la sua fede, Maria è modello di tutti coloro che ascoltano la Parola e la osservano. E per questo, può chiamarsi “la Madre dei credenti”, come Abramo è “il Padre dei credenti” (Rm 4, 1-25; Gal 3, 6-29).
Come le due funzioni della maternità in Maria sono presenti in lei da sempre, a
motivo della sua predestinazione assoluta; così anche la sua fede è stata
sempre adulta e matura fin dall’inizio. Maternità e fede esprimono in Maria la
sua singolare personalità della “donna”: dal Genesi (3, 15) all’Apocalisse (12,
1). Nella primordiale scelta a “Madre del Signore” è implicita anche la funzione
formale del credente perfetto.
Il Cantico dell’amore e dell’umiltà
Il cantico del Magnificat per la sua multi-forma ricchezza di contenuti si può definire una piccola “summa” teologica e una scuola di preghiera. La chiave di lettura è certamente la pienezza di lode e di ringraziamento, vibranti nel cuore della giovane Madre, che, a nome dell’intera umanità, ha sentito tutta la gioia di elevare al suo Figlio e Signore, da poco resosi geneticamente presente nel suo seno. Pur lontano nel tempo, il cantico è sempre presente nella storia per il suo valore esemplare per l’uomo di fede. L’evangelista Luca pone sulla bocca della giovane Madre questo stupendo cantico, la cui eco non si è mai affievolita, da quando è stato eseguito, per la prima volta, ad Ain Karim, nei pressi di Gerusalemme, teatro universale dell’avventura teandrica di Cristo sulla terra. La sceneggiatura di questa avventura è penetrata nell’etere dell’universo mondo come memoriale: “Fate questo in memoria di me” (Lc 22, 19; Mt 26, 26; Mc 14, 22;1Cor 11, 23-24).
La riflessione sul cantico vuole ricordare prima di tutto che il Magnificat è una scuola di vita spirituale, che sgorga da un cuore virgineo e puro, come diamante che riflette nel tempo bellezza e splendore dell’eternità; ma anche una guida sicura di preghiera per la vita interio¬re del credente. Ascoltando la giovane Madre che magnifica il Signore, si scopre il cammino autentico dell’umanità credente; e gustandolo, il cuore credente s’innamora e si illumi¬na nel profondo e viene spinto a pregare come lei e con lei.
Come gli altri “inni” del NT, anche questo del Magnificat è nato dalla fede della chiesa primitiva che ha ripreso alcuni temi propri della spiritualità degli “anawim”, i poveri del Signore, e li ha applicati all’evento-mistero della Redenzione. Luca ha ritenuto opportuno porlo sulle labbra di Maria e inserirlo nel suo racconto dell’infanzia di Gesù, insieme agli altri due cantici di Zaccaria e di Simeone. Nel suo complesso, si tratta di una raccolta di testi e di citazioni dell’AT, coordinati con elementi specifici della spiritualità degli “anawim”, che l’agiografo ha posto sulla bocca di Maria, per ricordare con più incisività l’azione salvifica di Dio quale si è rivelata nel corso della storia del popolo di Israele.
La struttura del cantico può ripartirsi in tre temi: la risposta di Maria; il soccorso dei poveri e dei piccoli a discapito dei ricchi e dei potenti; e il favore divino a Israele in seguito alla promessa fatta ad Abramo. Nella prima parte, Maria ringrazia brevemente Dio per il favore manifestato nei confronti della sua serva, che anticipa e descrive ciò che farà per i poveri, i deboli e gli oppressi del mondo che è il tema centrale della seconda parte del cantico; prima di annunciare il trionfo del disegno di Dio per tutti i popoli e ovunque, in forza della promessa, tema della terza parte. Dio viene esaltato per quanto ha fatto e farà, come distinzione logica dell’eterno presente dell’azione divina.
L’oggetto del magnificare di Maria è lo stesso Cristo, che si è impiantato nel
suo grembo, perché l’azione dell’amore divino termina sempre e soltanto in
Cristo, che storicamente è simboleggiato nello stesso “Israele, suo servo…”,
cioè all’intera umanità. Con il suo sì, Maria abbraccia, con un colpo d’occhio,
tutta la storia dell’Amore divino, dalla predestinazione alla glorificazione
finale. In tal modo, la sua lode si riveste di universalità, superando ogni
barriera temporale e spaziale, e assurge a valore di paradigma per qualsiasi
credente che voglia essere perfettamente sé stesso e realizzarsi nel grandioso
disegno divino, nel quale ogni uomo è presente in Cristo prima della creazione
del mondo, e solo in Cristo può portare a compimento.
Il culto
Con il titolo di “Madonna delle grazie” o “Santa Maria delle grazie” sono dedicati
molti santuari mariani e tantissime le chiese sia in Italia che all’estero. La
data della celebrazione, tuttavia, non è uniforme: ogni paese festeggia nei
giorni della propria tradizione. La data più comune, prima dell’attuale
riforma, era il 2 luglio. Con la riforma conciliare, applicata da Paolo VI, nel
nuovo Calendarium Romanum (1969) e nella Marialis cultus (1974), oggi si
celebra, con il titolo di “Visitazione di Maria Vergine” e con il grado
liturgico di “festa”, il 31 maggio. In questo modo, la festa viene a situarsi
tra le solennità dell’Annunciazione del Signore (25 marzo) e della Natività di
S. Giovanni Battista (24 giugno), che meglio si adatta alla narrazione
evangelica.
La liturgia della “Visitazione della Vergine Maria” si celebra il 31 maggio.
Autore: P. Giovanni Lauriola ofm