dimanche 12 mai 2013

Saint GERMAIN I de CONSTANTINOPLE, patriarche



Saint Germain était fils du patrice Justinien. Il fut, dés sa jeunesse, un des principaux ornements du clergé de Constantinople. Son mérité le fit élever sur le siége épiscopal de Cyzique, où il se conduisit avec beaucoup de sagesse et d'édification. On l'élut, en 715, patriarche de Constantinople. Il ne s'appliqua pas seulement à réprimer le vice, il défendit encore généreusement la foi contre les erreurs des monothélites et des iconoclastes.

L'Empereur Léon l'Isaurien ayant rendu, en 725, un édit par lequel il ordonnait que l'on ôtât les images des églises, le saint patriarche refusa d'y obéir ; il soutint même, en présence de ce prince, la légitimité du culte que l'Église rendait aux représentations du Seigneur et de ses Saints. Il fut merveilleusement secondé par saint Jean Damascène, qui vivait alors à la cour du Calife des Sarrasins. Il osa rappeler à l'Empereur les promesses qu'il avait faites à son avènement à l'empire, de ne point changer les traditions de l'Église.

Léon de son côté ne négligeait rien pour gagner le patriarche. Il employa d'abord les caresses ; ce moyen ne lui ayant pas réussi, il tâcha d'irriter le Saint. Son but était de lui faire prononcer quelques paroles injurieuses, afin qu'il prît de là occasion de le traiter comme un homme qui manquait de respect à la Majesté impériale : mais ce second moyen ne lui réussit pas mieux que le premier. Germain s'était trop bien instruit à l'école du Sauveur, pour oublier l'obligation où sont tous les hommes de pratiquer la douceur et la patience. Cependant l'Empereur devenait plus furieux de jour en jour, et faisait éprouver au patriarche, en toute occasion, les effets de son ressentiment. Il s'érigeait en docteur et en réformateur de l'Église. A l'entendre, ses prédécesseurs, ainsi que les évêques et tous les vrais chrétiens, n'étaient que des idolâtres. Son entêtement pour l'erreur, et son ignorance, l'empêchaient de distinguer le culte absolu que l'on rend à Dieu, du culte relatif que l'on rend aux saintes images. La fermeté du patriarche était inébranlable au milieu de tant d'épreuves. Il souffrait, en disciple de Jésus-Christ, des maux dont il ne pouvait arrêter le cours. Les hérétiques prévalurent enfin, et le forcèrent, en 730, à quitter son église, qu'il gouvernait depuis quatorze ans et cinq mois. Il se retira à Platanium, dans la maison de ses pères. Là il gémissait sur le déplorable état de l'Église, faisant un saint usage des croix que Dieu lui envoyait. Souvent il répétait avec un de ses plus illustres prédécesseurs : « Quand je devrais mourir mille fois le jour, et souffrir l'enfer même pendant quelque temps, je regarderais tout cela comme rien, pourvu que je voie Jésus-Christ dans sa gloire »[1]. Il mourut le 12 Mai 733. Saint Germain servit aussi l'Église par sa plume. Photius admirait l'élégance et la politesse que l'on remarquait dans ses écrits, et surtout dans son apologie de saint Grégoire de Nysse contre les origénistes[2].

Voici, pour terminer, l’un de ses textes : “Adam, où es-tu ?”

“Adam, où es-tu ?

Je suis venu là à ta recherche

et pour pouvoir te trouver

j’ai tendu les mains sur la croix.

Les mains tendues, je me tourne vers le Père

pour rendre grâces de t’avoir trouvé

puis je les tourne aussi vers toi

pour pouvoir t’embrasser…

Je te couvrirai de mes ailes

tu trouveras à mon ombre un refuge…

Je chercherai ta vie cachée à l’ombre de la mort

je n’aurai de repos que, une fois humilié

et descendu jusqu’aux enfers pour t’y chercher,

je ne t’aie reconduit dans mon ciel.”

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

[1] Saint Jean Chrysostome : ad Theodor. laps. 1. i, p. 17.

[2] Nous n'avons plus que trois lettres de saint Germain de Constantinople ; elles ont pour objet principal l'affaire des iconoclastes. Voyez Ceillier, t. XVIII, p. 62.


Saint Germain de Constantinople

Patriarche de Constantinople (✝ 733)

Germain est né dans une noble famille de Constantinople. Son père ayant été condamné à mort pour des raisons politiques, le fils âgé de vingt ans est fait eunuque et incorporé de force au clergé de Sainte Sophie. Germain fait contre mauvaise fortune bon cœur, il assume cette décision et poursuit une carrière ecclésiastique classique. D'ailleurs plus que classique puisqu'il devint patriarche, composant des œuvres liturgiques et favorisant le culte marial. Lors de la crise iconoclaste, il révèle sa véritable énergie. Il tient tête publiquement à l'empereur pour défendre le culte des images. Il s'appuie sur l'évêque de Rome, car il considère le siège du patriarche d'Occident comme un critère de vérité et d'indépendance à l'égard du pouvoir civil. Contraint à démissionner, il meurt en exil peu après. Premier théologien des Saintes Icônes, il fut célébré comme un martyr par le concile de Nicée II qui décréta la légitimité des images et de leur culte. On vénère en France, à Bort les Orgues -19110- des reliques de saint Germain qui furent apportées de Constantinople durant la 4ème croisade.

À Constantinople, en 733, saint Germain, évêque, célèbre par sa science et ses vertus, qui reprit avec grande fermeté l’empereur Léon l’Isaurien de ce qu’il promulguait un édit contre les saintes images.

Martyrologe romain




BENOÎT XVI



AUDIENCE GÉNÉRALE



Mercredi 29 avril 2009



Germain de Constantinople



Chers frères et sœurs,

Le patriarche Germain de Constantinople, dont je voudrais parler aujourd'hui, n'appartient pas aux figures les plus représentatives du monde chrétien oriental de langue grecque et toutefois son nom apparaît avec une certaine solennité dans la liste des grands défenseurs des images sacrées, dressée lors du Second Concile de Nicée, septième concile oecuménique (787). L'Eglise grecque célèbre sa fête dans la liturgie du 12 mai. Il eut un rôle significatif dans l'histoire complexe de la lutte pour les images, au cours de ce qu'on a appelé la crise iconoclaste: il sut vaillamment résister aux pressions d'un empereur iconoclaste, c'est-à-dire adversaire des icônes, comme le fut Léon III.

Au cours du patriarcat de Germain (715-730) la capitale de l'empire byzantin, Constantinople, subit un siège très dangereux de la part des Sarrasins. En cette occasion (717-718), une procession solennelle fut organisée en ville, avec l'ostension de l'image de la Mère de Dieu, la Theotokos, et de la relique de la Sainte Croix, pour invoquer du Très-Haut la défense de la ville. De fait, Constantinople fut libérée du siège. Les adversaires décidèrent d'abandonner pour toujours l'idée d'établir leur capitale dans la ville symbole de l'empire chrétien et la reconnaissance de l'aide divine fut extrêmement grande dans le peuple.

Après cet événement, le patriarche Germain fut convaincu que l'intervention de Dieu devait être considérée comme une approbation évidente de la piété exprimée par la population envers les saintes icônes. D'un avis entièrement différent fut en revanche Léon III, qui précisément à partir de cette année (717) s'installa comme empereur indiscuté dans la capitale, sur laquelle il régna jusqu'en 741. Après la libération de Constantinople et après une série d'autres victoires, l'empereur chrétien commença à manifester toujours plus ouvertement la conviction que la consolidation de l'empire devait précisément commencer par une réorganisation des manifestations de la foi, avec une référence particulière au risque d'idolâtrie auquel, à son avis, le peuple était exposé en raison du culte excessif des icônes.

Les appels du patriarche Germain à la tradition de l'Eglise et à l'effective efficacité de certaines images, qui étaient unanimement reconnues comme "miraculeuses" ne servirent à rien. L'empereur devint toujours plus inébranlable dans l'application de son projet restaurateur, qui prévoyait l'élimination des icônes. Et lorsque, le 7 janvier 730, il prit ouvertement position lors d'une réunion publique contre le culte des images, Germain ne voulut en aucune façon se plier au désir de l'empereur sur des questions qu'il considérait déterminantes pour la foi orthodoxe, à laquelle selon lui appartenait précisément le culte, l'amour pour les images. C'est pourquoi, il se vit contraint de donner sa démission de patriarche, en s'auto-condamnant à l'exil dans un monastère où il mourut oublié de presque tout le monde. Son nom réapparut précisément à l'occasion du Second Concile de Nicée (787), lorsque les pères orthodoxes se proclamèrent en faveur des icônes, reconnaissant les mérites de Germain.

Le patriarche Germain apportait un grand soin aux célébrations liturgiques et, pendant un certain temps, il fut considéré également comme l'instaurateur de la fête de l'Akatistos. Comme on le sait, l'Akatistos est un hymne ancien et célèbre qui est né dans le milieu byzantin et qui est consacré à la Theotokos, la Mère de Dieu. Bien que du point de vue théologique, on ne puisse pas qualifier Germain de grand penseur, plusieurs de ses oeuvres eurent un certain retentissement notamment en raison de certaines intuitions sur la mariologie. En effet, de lui ont été conservées plusieurs homélies de thème marial et certaines d'entre elles ont profondément marqué la piété de générations entières de fidèles, aussi bien en Orient qu'en Occident. Ses splendides Homélies sur la Présentation de Marie au Temple sont des témoignages encore vivants des traditions non écrites des Eglises chrétiennes. Des générations de moines, de moniales et de membres de très nombreux instituts de vie consacrée, continuent encore aujourd'hui à retrouver dans ces textes des trésors très précieux de spiritualité.

Certains textes mariologiques de Germain, qui font partie des homélies prononcées In SS. Deiparae dormitionem, une festivité correspondant à notre fête de l'Assomption, suscitent encore l'émerveillement. Parmi ceux-ci, le Pape Pie XII en préleva un, qu'il enchâssa comme une perle dans la Constitution apostolique Munificentissimus Deus (1950), avec laquelle il déclara le dogme de foi de l'Assomption de Marie. Pie xii cita ce texte dans la Constitution susmentionnée, en le présentant comme l'un des arguments en faveur de la foi permanente de l'Eglise à propos de l'Assomption corporelle de Marie au ciel. Germain écrit: "Cela pouvait-il jamais arriver, Très Sainte Mère de Dieu, que le ciel et la terre se sentent honorés de ta présence, et que toi, avec ton départ, tu laisses les hommes privés de ta protection? Non. Il est impossible de penser ces choses. En effet, de même que lorsque tu étais dans le monde tu ne te sentais pas étrangère aux réalités du ciel, ainsi, après que tu sois partie de ce monde, tu n'es pas du tout devenue étrangère à la possibilité de communiquer en esprit avec les hommes... Tu n'as pas du tout abandonné ceux auxquels tu as garanti le salut... en effet, ton esprit vit pour l'éternité et ta chair ne subit pas la corruption du sépulcre. Toi, ô Mère, tu es proche de tous et tu protèges chacun et, bien que nos yeux ne puissent pas te voir, nous savons toutefois, ô Très Sainte Mère, que tu habites parmi nous et que tu es présente selon les manières les plus diverses... Toi (Marie) tu te révèles entièrement, comme il est écrit, dans ta beauté. Ton corps virginal est totalement saint, tout chaste, entièrement une maison de Dieu si bien que, également pour cette raison, il est absolument réfractaire à toute réduction en poussière Celui-ci est immuable, du moment que ce qui était humain en lui a été assumé dans l'incorruptibilité, restant vivant et absolument glorieux, intact et participant à la vie parfaite. En effet, il était impossible que soit gardée dans le sépulcre des morts celle qui était devenue vase de Dieu et temple vivant de la très sainte divinité du Fils unique. D'autre part, nous croyons de manière certaine que tu continues à marcher avec nous" (PG 98, coll. 344B-346B, passim).

Il a été dit que pour les Byzantins, la dignité de la forme rhétorique dans la prédication, et encore davantage dans les hymnes ou compositions poétiques qu'ils appellent tropaires, est tout aussi importante pour la célébration liturgique que la beauté de l'édifice sacré dans laquelle celle-ci se déroule. Le patriarche Germain a été reconnu, dans cette tradition, comme l'un de ceux qui ont particulièrement contribué à garder cette conviction vivante, c'est-à-dire que beauté de la parole, du langage et beauté de l'édifice et de la musique doivent coïncider.

Je cite pour conclure, les paroles inspirées avec lesquelles Germain qualifie l'Eglise au début de son petit chef-d'oeuvre: "L'Eglise est temple de Dieu, espace sacré, maison de prière, convocation du peuple, corps du Christ... Elle est le ciel sur la terre, où Dieu transcendant habite comme chez lui et s'y promène, mais elle est également une empreinte (antitypos) de la crucifixion, de la tombe et de la résurrection... L'Eglise est la maison de Dieu dans laquelle on célèbre le sacrifice mystique vivifiant, à la fois la partie la plus intime du sanctuaire et la grotte sainte. Dans celle-ci, en effet, se trouve le sépulcre et la table, nourritures pour l'âme et garantie de vie. Dans celle-ci, enfin, se trouvent les véritables perles précieuses que sont les dogmes divins de l'enseignement offert directement par le Seigneur à ses disciples" (PG 98, coll. 384B-385A).

A la fin, la question demeure: aujourd'hui, qu'est-ce que ce saint peut nous dire, alors qu'il est chronologiquement mais aussi culturellement assez éloigné de nous. Je pense substantiellement trois choses. La première: il y a une certaine visibilité de Dieu dans le monde, dans l'Eglise que nous devons apprendre à percevoir. Dieu a créé l'homme à son image, mais cette image a été couverte par les nombreuses salissures du péché, en conséquence desquelles Dieu ne transparaissait presque plus. Ainsi, le Fils de Dieu s'est fait vrai homme, image parfaite de Dieu: dans le Christ, nous pouvons ainsi contempler également le visage de Dieu et apprendre à être nous-mêmes de vrais hommes, de vraies images de Dieu. Le Christ nous invite à l'imiter, à devenir semblables à Lui, de manière à ce qu'en chaque homme transparaisse le nouveau visage de Dieu, l'image de Dieu. En vérité, Dieu avait interdit dans le Décalogue de faire des images de Dieu, mais cela en raison de la tentation d'idolâtrie à laquelle le croyant pouvait être exposé dans un contexte païen. Mais quand Dieu s'est rendu visible en Christ à travers l'incarnation, il est devenu légitime de reproduire le visage du Christ. Les images saintes nous enseignent à voir Dieu dans la représentation du visage du Christ. Après l'incarnation du Fils de Dieu, il est donc devenu possible de voir Dieu dans les images du Christ et également dans le visage des saints, dans le visage de tous les hommes en qui resplendit la sainteté de Dieu.

La deuxième chose est la beauté et la dignité de la liturgie. Célébrer la liturgie avec la conscience de la présence de Dieu, avec cette dignité et cette beauté qui en fasse voir un peu la splendeur, est l'engagement de chaque chrétien formé dans sa foi. La troisième chose est aimer l'Eglise. Précisément à propos de l'Eglise, nous les hommes sommes enclins à voir surtout les péchés, ce qui est négatif; mais avec l'aide de la foi, qui nous rend capables de voir de manière authentique, nous pouvons également, aujourd'hui et toujours, redécouvrir dans celle-ci la beauté divine. C'est dans l'Eglise que Dieu est présent, s'offre à nous dans la Sainte Eucharistie et reste présent pour l'adoration. Dans l'Eglise, Dieu parle avec nous, dans l'Eglise "Dieu se promène avec nous", comme le dit saint Germain. Dans l'Eglise, nous recevons le pardon de Dieu et nous apprenons à pardonner.

Prions Dieu afin qu'il nous enseigne à voir dans l'Eglise sa présence, sa beauté, à voir sa présence dans le monde, et qu'il nous aide à être nous aussi transparents sous sa lumière.

* * *

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones. Je salue particulièrement les jeunes lycéens du diocèse d’Ajaccio, avec leur Évêque Mgr Jean-Luc Brunin. Que votre pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul soit pour vous tous l’occasion de faire grandir votre foi dans le Christ ressuscité! Avec ma Bénédiction apostolique!

© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana


Saint Germain de Constantinople

Patriarche de Constantinople (715-730)

Fête le 12 mai

Constantinople v. 634 – † 733

Autre graphie : Germain I

Germain est né dans une noble famille de Constantinople. Son père, sénateur, ayant été condamné à mort pour des raisons politiques, le fils âgé de 20 ans est fait eunuque et incorporé au clergé de Sainte-Sophie. Élevé dans l’Église, il fait contre mauvaise fortune bon cœur et poursuit une carrière ecclésiastique classique. C’est ainsi qu’il reçoit successivement la charge d’évêque de Cyzique (ancienne ville d’Asie Mineure, sur la Propontide), puis de patriarche de Constantinople en 715. Il compose des œuvres liturgiques et favorise le culte marial. Dans l’année qui suit cette nomination, il convoque un synode qui réfute l’hérésie monothélite. Il doit démissionner en 730 pour avoir combattu l’iconoclasme. À cette date, l’empereur Léon III l’Isaurien ordonne la destruction des icônes dans tout l’empire, inaugurant la première crise de la querelle iconoclaste. Germain, qui jusque-là menait une carrière paisible et sans histoire, se révèle à la faveur de cette crise : il refuse d’entériner la décision impériale et prend publiquement la défense du culte des icônes. L’empereur le contraint à démissionner et l’envoie en exil où il meurt peu après. Premier théologien des icônes, il fut célébré comme martyr par le deuxième concile de Nicée qui décréta la légitimité des images pieuses et de leur culte.


Saint Germain de Constantinople (†733)

Saint Germain est né à Constantinople vers 635 dans une famille noble, et en l’an 715 il fut appelé à la charge de patriarche de Constantinople. Il mourut en 733.

G. Soll pense que saint Germain doit être considéré comme le sommet de la mariologie de l’époque patristique (1).

Le concile Vatican II le cite trois fois, en Lumen gentium 56, 59, 60.

La sainteté de Marie, mère de Dieu, pour nous

En étant la maison de la gloire, l’urne d’or qui contient le Christ notre manne, Marie est pleine de grâce, elle est le saint des saints. Tout cela nous concerne aussi : Marie nous offre "la branche d’olivier libérateur" : Jésus.

« Salut, o trône saint de Dieu, offrande divine, maison de la gloire, splendeur très belle, bijou choisi, universel propitiatoire, ciel qui raconte la gloire de Dieu, où pointe une lumière impérissable…

Salut o Marie, pleine de grâce, plus sainte que les saints, plus glorieuse que les chérubins, plus honorée que les séraphins, vénérable au-dessus de toute la création : lors de ta présentation glorieuse et resplendissante tu nous apportes le rameau d’olivier libérateur du déluge universel.

O colombe, tu nous apportes l’heureuse annonce du port du salut…

Urne toute d’or tu contiens la douceur de nos âmes, c’est-à-dire Christ notre manne.»

Homélie pour la présentation de Marie au temple §° 17-18, PG 98,308 AC.

L’intercession et la médiation de Marie

Constantinople est une ville riche de dévotion, pèlerinages, procession mariales, pensons aux sanctuaires de Blacherne et Chalcoprateia.

Saint Germain ne cherche pas seulement à louer la Mère de Dieu et à expliquer ses mystères. Il se consacre à réveiller dans les cœurs un amour fidèle et une confiance forte envers sa sollicitude maternelle et son intervention.

Il appelle serviteurs (en grec : douloi) de Marie les fidèles qui recourent à elle pour obtenir protection et salut : c’est une invitation à passer de la simple prière de demande à une attitude plus active de collaboration avec Marie.

Cf. In sanctae Mariae zonam, 381 B

Saint Germain fait une affirmation plutôt audacieuse à propos de la médiation de Marie - qui ne remplace pas celle du Christ:

« Puissante est ton aide pour le salut, o Mère de Dieu, et il n’y a pas besoin d’aucun autre médiateur auprès de Dieu. […]

Personne ne se sauve pas si ce n’est à travers toi, o toute sainte. Personne n’est libéré des maux si ce n’est par toi, o irrépréhensible.

Personne ne reçoit un don si ce n’est par toi, o toute chaste.

Personne n’est pris en pitié sinon à travers toi, o toute vénérable.

Et en échange de cela, qui ne te proclamera pas bienheureuse ? Qui ne te glorifierait, sinon autant que tu le mérites, au moins de la façon la plus ardente? »

In sanctae Mariae zonam, PG 98,380 B, BC

La Mère de Dieu ne jouit pas d’un aussi grand pouvoir par elle-même, mais par son intercession auprès de son Fils:

« Comme Tu as auprès de ton Fils la hardiesse et la force d’une mère, avec tes prières et tes interventions tu nous sauves et tu nous rachètes de la punition éternelle, nous qui avons été condamnés par nos péchés et qui n’osons pas regarder non plus vers les hauteurs du ciel. »

In sanctae Mariae zonam, PG 380D-381

La mort et l'Assomption de Marie

Saint Germain explique qu'il a été normal que Marie affronte l’expérience de la mort avant sa glorieuse Assomption, tout comme le Christ avant sa résurrection.

L’événement de la mort et de l’Assomption de Marie au ciel eut des témoins influents dans la personne des Apôtres.

Homilia in Dormitionem II, PG 98,357 B.

Le pape Jean Paul II a retenu comme étant valide la tradition concernant la mort de Marie (audience générale du 25 juin 1997).

L’Assomption de Marie

Saint Germain tient pour certain que Marie est montée au ciel non seulement avec l’âme, mais aussi avec le corps, parce qu’il y avait de fortes raisons qui l’exigeaient :

1. L’Assomption de Marie est un privilège que Jésus lui a accordé au regard de la dette qu’il avait d’une certaine façon envers sa Mère, pour toutes les choses qu’il avait reçues par elle pendant sa vie sur la terre.

2. Une autre raison est donnée par la pureté totale et l’intégrité de Marie.

3. Une autre raison consiste dans le rôle d’intercession et de médiation que la Vierge est appelée à jouer devant son Fils en notre faveur.

En 1950, Pie XII, dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus cite saint Germain parmi les témoins de la tradition de l’Église pour le dogme de l'Assomption.

Le culte des icônes

Au temps de la crise iconoclaste, saint Germain défend les icônes.

Il explique que Jésus a pris un visage humain et que les icônes exprime la foi dans le caractère historique de l’Incarnation.

Les icônes de Marie peuvent exercer une influence spirituelle profonde sur ceux qui les contemplent :

"Qui, en contemplant tes icônes ne se sent pas immédiatement rempli de joie?"

In Dedicationem, PG 98,381 B

La richesse des couleurs symbolise la richesse de ce que donne Marie :

"Les colorations matérielles de tes icônes, o Mère de Dieu, font resplendir la distribution que tu nous fais de tes biens."

Epist. Ad Joannem de Sinada, PG 98, 160.

Saint Germain explique que le culte vise à la personne même et ne s’arrête pas à l’image peinte, et ce culte ne doit pas se confondre avec le culte qui est dû seulement à Dieu.

Epist. Ad Joannem de Sinada, PG 98, 160.

(1) G. Soll, Storia dei dogmi mariani, Roma, LAS 1981, pp. 213-214.

L.Gambero



BENEDICT XVI



GENERAL AUDIENCE



Saint Peter's Square



Wednesday, 29 April 2009



Germanus of Constantinople



Dear Brothers and Sisters,

Patriarch Germanus of Constantinople, whom I would like to talk about today, does not belong among the most representative figures of the Greek-speaking world of Eastern Christianity. Yet, his name appears with a certain solemnity in the list of the great champions of sacred images drafted by the Second Council of Nicaea, the seventh Ecumenical Council (787). The Greek Church celebrates his Feast in the liturgy of 12 May. He played an important role in the overall history of the controversy over images during the "Iconoclastic Crisis": he was able to resist effectively the pressures of an Iconoclast Emperor, in other words opposed to icons, such as Leo III.

During the patriarchate of Germanus (715-730) the capital of the Byzantine Empire, Constantinople, was subjected to a dangerous siege by the Saracens. On that occasion (717-718), a solemn procession was organized in the city displaying the image of the Mother of God, the Theotokos, and the relic of the True Cross, to invoke protection for the city from on high. In fact, Constantinople was liberated from the siege. The enemy decided to desist for ever from the idea of establishing their capital in the city that was the symbol of the Christian Empire and the people were extremely grateful for the divine help.

After that event, Patriarch Germanus was convinced that God's intervention must be considered as obvious approval of the devotion shown by the people for the holy icons. However, the Emperor Leo III, was of the absolute opposite opinion; that very year (717) he was enthroned as the undisputed Emperor in the capital, over which he reigned until 741. After the liberation of Constantinople and after a series of other victories, the Christian Emperor began to show more and more openly his conviction that the consolidation of the Empire must begin precisely with a reordering of the manifestations of faith, with particular reference to the risk of idolatry to which, in his opinion, the people were prone because of their excessive worship of icons.

Patriarch Germanus' appeal to the tradition of the Church and to the effective efficacy of certain images unanimously recognized as "miraculous" were to no avail. The Emperor more and more stubbornly applied his restoration project which provided for the elimination of icons. At a public meeting on 7 January 730, when he openly took a stance against the worship of images, Germanus was in no way ready to comply with the Emperor's will on matters he himself deemed crucial for the Orthodox faith, of which he believed worship and love for images were part. As a consequence, Germanus was forced to resign from the office of Patriarch, condemning himself to exile in a monastery where he died forgotten by almost all. His name reappeared on the occasion of the Second Council of Nicaea (787), when the Orthodox Fathers decided in favour of icons, recognizing the merits of Germanus.

Patriarch Germanus took great care of the liturgical celebrations and, for a certain time, was also believed to have introduced the feast of the Akathistos. As is well known, the Akathistos is a famous ancient hymn to the Theotokos, the Mother of God, that came into being in the Byzantine context. Despite the fact that from the theological viewpoint Germanus cannot be described as a great thinker, some of his works had a certain resonance, especially on account of some of his insights concerning Mariology. In fact, various of his homilies on Marian topics are extant, and some of them profoundly marked the piety of entire generations of faithful, both in the East and in the West. His splendid Homilies on the Presentation of Mary at the Temple are still living testimony of the unwritten tradition of the Christian Churches. Generations of nuns and monks and the members of a great number of institutes of consecrated life continue still today to find in these texts the most precious pearls of spirituality.

Some of Germanus' Mariological texts still give rise to wonder today. They are part of the homilies he gave In SS. Deiparae dormitionem, a celebration that corresponds with our Feast of the Assumption. Among these texts Pope Pius xii picked out one that he set like a pearl in his Apostolic Constitution Munificentissimus Deus (1950), with which he declared Mary's Assumption a Dogma of faith. Pope Pius XII cited this text in the above-mentioned Constitution, presenting it as one of the arguments in favour of the permanent faith of the Church concerning the bodily Assumption of Mary into Heaven. Germanus wrote: "May it never happen Most Holy Mother of God, that Heaven and earth, honoured by your presence, and you, with your departure, leave men and women without your protection? No. It is impossible to think of such things. In fact, just as when you were in the world you did not feel foreign to the realities of Heaven so too after you had emigrated from this world, you were not foreign to the possibility of communicating in spirit with mankind.... You did not at all abandon those to whom you had guaranteed salvation... in fact, your spirit lives in eternity nor did your flesh suffer the corruption of the tomb. You, O Mother, are close to all and protect all, and although our eyes are unable to see you, we know, O Most Holy One, that you dwell among all of us and make yourself present in the most varied ways.... You (Mary, reveal your whole self, as is written, in your beauty. Your virginal body is entirely holy, entirely chaste, entirely the dwelling place of God so that, even for this reason, it is absolutely incorruptible. It is unchangeable since what was human in it has been taken up in incorruptibility, remaining alive and absolutely glorious, undamaged, and sharing in perfect life. Indeed, it was impossible that the one who had become the vase of God and the living temple of the most holy divinity of the Only Begotten One be enclosed in the sepulchre of the dead. On the other hand, we believe with certainty that you continue to walk with us" (PG 98, coll. 344B-346B, passim).

It has been said that for the Byzantines the decorum of the rhetorical form in preaching and especially in hymns or in the poetic compositions that they call troparia is equally important in the liturgical celebration as the beauty of the sacred building in which it takes place. Patriarch Germanus was recognized, in that tradition, as one who made a great contribution to keeping this conviction alive, that is, that the beauty of the words and language must coincide with the beauty of the building and the music.

I quote, to conclude, the inspired words with which Germanus described the Church at the beginning of his small masterpiece: "The Church is the temple of God, a sacred space, a house of prayer, the convocation of people, the Body of Christ.... She is Heaven on earth where the transcendent God dwells as if in his own home and passes through, but she is also an impression made (antitypos) of the Crucifixion, the tomb and the Resurrection.... The Church is God's house in which the life-giving mystical sacrifice is celebrated, at the same time the most intimate part of the shrine and sacred grotto. Within her in fact the sepulchre and the table are found, nourishment for the soul and a guarantee of life. In her, lastly, are found those true and proper precious pearls which are the divine dogmas of teaching that the Lord offered directly to this disciples" (PG 98, coll. 384B-385A).

Lastly, the question remains: what does this Saint chronologically and also culturally rather distant from us have to tell us today? I am thinking mainly of three things. The first: there is a certain visibility of God in the world, in the Church, that we must learn to perceive. God has created man in his image, but this image was covered with the scum of so much sin that God almost no longer shines through it. Thus the Son of God was made true man, a perfect image of God: thus in Christ we may also contemplate the Face of God and learn to be true men ourselves, true images of God. Christ invites us to imitate him, to become similar to him, so in every person the Face of God shines out anew. To tell the truth, in the Ten Commandments God forbade the making of images of God, but this was because of the temptations to idolatry to which the believer might be exposed in a context of paganism. Yet when God made himself visible in Christ through the Incarnation, it became legitimate to reproduce the Face of Christ. The holy images teach us to see God represented in the Face of Christ. After the Incarnation of the Son of God, it therefore became possible to see God in images of Christ and also in the faces of the Saints, in the faces of all people in whom God's holiness shines out.

The second thing is the beauty and dignity of the liturgy. To celebrate the liturgy in the awareness of God's presence, with that dignity and beauty which make a little of his splendour visible, is the commitment of every Christian trained in his faith. The third thing is to love the Church. Precisely with regard to the Church, we men and women are prompted to see above all the sins and the negative side, but with the help of faith, which enables us to see in an authentic way, today and always we can rediscover the divine beauty in her. It is in the Church that God is present, offers himself to us in the Holy Eucharist and remains present for adoration. In the Church God speaks to us, in the Church God "walks beside us" as St Germanus said. In the Church we receive God's forgiveness and learn to forgive.

Let us pray God to teach us to see his presence and his beauty in the Church, to see his presence in the world and to help us too to be transparent to his light.

* * *

Lastly my thoughts turn to the young people, the sick and the newly weds. The Liturgy today celebrates St Catherine of Siena, a Dominican Virgin and Doctor of the Church as well as Co-Patroness of Italy, together with St Francis of Assisi.

Dear young people, especially you, altar-servers of the Roman Parish of "Santi Antonio e Annibale Maria", be in love with Christ as Catherine was, in order to follow him with fervour and faithfulness. You, dear sick people, immerse your sufferings in the mystery of the love of the Redeemer's Blood, contemplated with special devotion by the great Siennese Saint. And you, dear newly weds, with your reciprocal and faithful love, may you be an eloquent sign of Christ's love for the Church.

I offer a warm welcome to all the English-speaking pilgrims and visitors from England, Scotland, Ireland, Denmark, Finland, Japan, Canada and the United States. Upon all of you I cordially invoke the Lord’s Easter blessings of joy and peace!

© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana


St. Germanus I

Patriarch of Constantinople (715-30), b. at Constantinople towards the end of the reign of Emperor Heraclius(610-41); d. there 733 or 740. The son of Justinianus, a patrician, Germanus dedicated himself to the service of the Church and became a cleric at the cathedral of the metropolis. Some time after the death of his father, who had filled various high official positions, at the hands of the nephew of Heraclius, Germanus was consecrated Bishop of Cyzicus, but the exact year of his elevation is not known. According to Theophanes and Nicephorus, he was present in this capacity at the Synod of Constantinople held in 712 at the insistance of the new emperor, Philippicus, who favoured Monothelitism. The object of the council was to re-establish Monothelitism and to condemn the Acts of the Sixth General Council of 681. Even Germanus is said to have bowed to the imperial will, with the majority of the Greek bishops (Mansi, Conc. Coll., XII, 192-96). However, immediately after the dethronement of Emperor Philippicus (713) his successor, Anastasius II, restored orthodoxy, and Monothelitismwas now definitively banished from the Byzantine Empire. If Germanus really yielded for a short time to the falseteachings of the Monothelites, he now once more acknowledged the orthodox definition of the two wills in Christ.John, Patriarch of Constantinople, appointed by Philippicus to succeed the deposed Cyrus, sent to Pope Constantine a letter of submission and accepted the true doctrine of the Church promulgated at the Council of 681, whereupon he was recognized by the pope as Patriarch of Constantinople. On his death Germanus was raised to the patriarchal see (715), which he held until 730. Immediately (715 or 716) he convened atConstantinople a synod of Greek bishops, who acknowledged and proclaimed anew the doctrine of the two willsand the two operations in Christ, and placed under anathema Sergius, Cyrus, and the other leaders of Monothelism. Germanus entered into communication with the Armenian Monophysites, with a view to restoring them to unity with the Church, but without success. Soon after his elevation to the patriarchal dignity theIconoclastic storm burst forth in the Byzantine Church, Leo III the Isaurian, who was opposed to the veneration of images having just acceded to the imperial throne (716). Bishop Constantine of Nacoleia in Phrygia, who like some other bishops of the empire condemned the veneration of the pictures and images of Christ and the saints, went to Constantinople, and entered into a discussion with Germanus on the subject. The patriarch represented the traditional use of the Church, and sought to convince Constantine of the propriety of reverencing images. Apparently he was converted to the teaching of the patriarch, but he did not deliver the letter entrusted to him by Germanus for the Metropolitan of Synnada, for which he was excommunicated. At the same time the learnedpatriarch wrote to Bishop Thomas of Claudiopolis, another Iconoclast, and developed in detail the sound principles underlying the reverencing of images, as against the recent innovations. Emperor Leo III, however, did not recede from his position, and everywhere encouraged the iconoclasts. In a volcanic eruption between the islands of Thera and Therasia he saw a Divine judgment for the idolatry of image- worship, and in an edict (726) explained that Christian images had taken the place of idols, and the venerators of images were idolaters, since, according to the law of God (Exodus 20:4), no product of the hand of man may be adored. Immediately afterwards, the first Iconoclastic disturbances broke out in Constantinople. The Patriarch Germanus vigorously opposed the emperor, and sought to convert him to a truer view of things, whereupon Leo attempted to deposehim. Germanus turned to Pope Gregory II (729), who in a lengthy epistle praised his zeal and steadfastness. The emperor in 730 summoned the council before which Germanus was cited to subscribe to an imperial decreeprohibiting images. He resolutely refused, and was thereupon compelled to resign his patriarchal office, being succeeded by the pliant Anastasius. Germanus withdrew to the home of his family, where he died some years later at an advanced age. The Ecumenical Council of Nicaea (787) bestowed high praise on Germanus, who isvenerated as a saint in both the Greek and the Latin Church. His feast is celebrated on 12 May. Several writings of Germanus have been preserved (Migne, P.G., XCVIII, 39-454), viz., "Narratio de sanctis synodis", a dialogue "De vitae termino", a letter to the Armenians, and three letters on the reverencing of images, as well as nine discourses in the extravagant rhetorical style of the later Byzantines. Of doubtful authenticity is the "Historia ecclesiastica et mystica", also attributed to him (Migne, loc. cit., 383-454).

Sources

PARGOIRE, L'Église Byzantine de 527 à 847 (Paris, 1905; HURTER, Nomenclator; KRUMBACHER, Gesch. der byzantinishcen Litteratur (2nd ed., Munich, 1897), 66 sqq.; HEFELE, Konziliengesch., 2nd ed., III, 363 sqq., 380 sq.; HERGENROTHER AND KIRSCH, Kirchengeschichte, 4th ed., II, 6, 16-17, 266.

Kirsch, Johann Peter. "St. Germanus I." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 12 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06484a.htm>.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06484a.htm

Germanus of Constantinople B (RM)

Born c. 634; died at Platonium c. 732. Germanus, a churchman of senatorial rank, was promoted from bishop of Cyzicus to be patriarch of Constantinople in 715. Ten years later Emperor Leo III, the Isaurian, published the first edict against the public veneration of sacred images, an enactment prompted by political as well as religious considerations. It is for his firm opposition to the emperor that Saint Germanus is chiefly remembered. In a letter he wrote "When we show reverence to representations of Jesus Christ, we do not worship paint laid on wood: we worship the invisible God in spirit and in truth." In 730, Germanus was in effect deposed, and soon after died in exile at a very old age. A few of his writings have survived, among them six homilies on the Virgin Mary and some hymns, including the one translated as "A great and mighty wonder,/A full and holy cure!" (Attwater, Benedictines).


SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml

May 12

St. Germanus, Patriarch of Constantinople

HE was the son of a famous senator named Justinian. From his youth he shone as a bright light among the clergy, and was chosen bishop of Cyzicus, and in 715, patriarch of Constantinople. In the most degenerate times he kept virtue in countenance and vice in awe, and strenuously defended the faith with equal zeal, learning, and prudence, first against the Monothelites, and afterwards against the Iconoclasts. When Leo the Isaurian commanded by an edict all holy images to be abolished in 725, the patriarch refused to take them out of the churches; and boldly maintained even before the emperor himself, the honour which the church taught to be due to them; in which he was seconded by St. John Damascen, who then lived in the court of the caliph of the Saracens. St. Germanus put the emperor in mind of what he had promised at his coronation, and how he took God to witness that he would not alter any of the traditions of the church. The emperor, after he found that he could not gain the patriarch by flattering words, endeavoured to provoke him to let fall some injurious expression, that he might be accused as a seditious person. But the saint was too well instructed in the school of Christ to forget the rules of meekness and patience. The emperor grew every day more outrageous against him, accusing the emperors his predecessors, and all the bishops and Christians, of idolatry; for he was too ignorant to distinguish between a relative and an absolute worship. After much ill usage, the patriarch was unjustly compelled by the heretics, in 730, to leave his church, when he had governed it fourteen years and five months. He employed the leisure which his banishment procured him at Platanium, his paternal house, in weeping for the evils of the church, and in preparing himself, by the most fervent exercises of penance and devotion, for eternity, which he happily entered on the 12th of May, 733. The elegance and politeness of his writings, especially of his apology for St. Gregory of Nyssa against the Origenists, 1 are admired by Photius. 2 See Theophanes and St. Nicephorus. The saints in all ages have found trials. Heaven is not to be obtained but upon this condition. The expectation of its glory made them embrace their crosses with joy. With St. Chrysostom 3 they often repeated: “If I were to die a thousand times a day, nay, for some time to suffer hell itself, that I may behold Christ in his glory, all would be too little.”

Note 1. The loss of this work is extremely to be regretted. [back]

Note 2. Cod. 233. See Fleury, l. 42, n. 55. [back]

Note 3. St. Chrys. ad Theodor. laps. l. 1, p. 17. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.


SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/125.html

St Germanus the Patriarch of Constantinople

Commemorated on May 12

Troparion & Kontakion

Saint Germanus, Patriarch of Constantinople, was born at Constantinople in the seventh century. His father, a prominent senator, was killed by order of the emperor Constantine Pogonatos (668-685). The young Germanus was emasculated and sent to a monastery, where he studied Holy Scripture.

Because of the sanctity of his life, Germanus was made bishop in the city of Cyzicus. St Germanus rose up in defense of the Orthodox Faith against the iconoclast heretics. He was later made Patriarch of Constantinople. St Germanus continued to stand up against the iconoclasts and to their spokesman, the heretical emperor Leo III the Isaurian (717-741), but the contest was unequal. He was forced to put his omophorion upon the altar table in the sanctuary, and to resign the archpastoral throne. Then the enraged emperor, who accused the Patriarch of heresy the day before, sent soldiers, who beat the saint and threw him out of the patriarchal residence. St Germanus was Patriarch for fourteen years and five months.

He went to a monastery, where he spent the remaining days of his life. The holy Patriarch Germanus died in the year 740, at age ninety-five, and was buried in the Chora monastery in Constantinople. Afterwards, his relics were transferred to France.

At the Seventh Ecumenical Council (787), the name of Patriarch Germanus was included in the diptychs of the saints. He wrote a “Meditation on Church Matters or Commentary on the Liturgy;” also an explanation of the difficult passages of Holy Scripture, and another work on the rewards of the righteous after death.

His important work on the various heresies that had arisen since apostolic times, and on the church councils that took place during the reign of the emperor Leo the Iconoclast, provides a wealth of historical information. There are also three letters from the Patriarch about the veneration of icons, which were read at the Seventh Ecumenical Council.

His other works include hymns in praise of the saints, discourses on the Feasts of the Entry into the Temple, the Annunciation and the Dormition of the Most Holy Theotokos, and on the restoration of the church in honor of the Placing of the Venerable Zone of the Most Holy Theotokos.