vendredi 24 septembre 2021

Saint SILOUANE de l'ATHOS, moine

 

Saint Silouane

L'athonite (+ 1938)

Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d'un village de Russie centrale. D'une vigueur peu commune, il était affligé d'un caractère violent et querelleur. A 26 ans, tout change. Le paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos. Celui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie: celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère, des tentations alternées d'orgueil et de désespoir: désespoir de constater que l'orgueil lui colle à la peau et qu'il ne peut s'en défaire. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même. C'est alors que le Christ lui apparaît et lui dit: 'Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas.' Silouane a compris que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là. Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.

A lire aussi:

- 'Le Saint Esprit unit tous les hommes, et c'est pourquoi les Saints nous sont proches. Lorsque nous les prions, alors, par le Saint Esprit, ils entendent nos prières et nos âmes sentent qu'ils prient pour nous.' Saint Silouane - vie de saint Silouane l'athonite, site internet de la paroisse orthodoxe française Notre Dame des affligés et sainte Geneviève.

- 'Faire de chaque moment une occasion de conversion' de Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque métropolitain de Tours

- vidéo: Saint Silouane l'Athonite - modèle de la vie monastique, visite au Monastère Orthodoxe Saint Silouane à St-Mars-de-Locquenay.

A découvrir: la BD "Silouane, un moine du Mont-Athos", éditions Coccinelle.

Où es-Tu, ô ma lumière ? Je Te cherche avec des larmes. Tu as eu pitié de moi et Tu m'as montré ton visage. Maintenant mon âme a soif de Toi, mon Dieu ! Comme un enfant qui a perdu sa maman, elle pleure vers Toi jour et nuit et ne trouve pas la paix.

Saint Silouane - Écrits spirituels

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8333/Saint-Silouane.html

Silouane l’Athonite, un saint pour tous les chrétiens de la terre

Isabelle Cousturié - Publié le 23/09/18 - Mis à jour le 22/09/21

En ce 24 septembre, l’Église fête saint Silouane l’Athonite, une figure exceptionnelle de l'Église orthodoxe, dont le témoignage et l’expérience spirituelle restent d’actualité pour tous les chrétiens.

Saint Silouane est un authentique témoin de ce que veut dire entretenir une relation avec Dieu. Un saint reconnu au-delà des frontières de l’Église orthodoxe, universellement, en particulier dans l’Église catholique où il est vénéré comme « un saint sans frontières », pour reprendre l’expression du père Enzo Bianchi, prieur de la communauté de Bose en Italie. Pourtant, dès l’âge de 26 ans, Syméon Ivanovitch Antonov (son nom à cette époque-là) n’a jamais quitté le monastère Saint-Panteleimon du mont Athos, où il a vécu de 1892 à sa mort, le 24 septembre 1938. Et rien avant d’y entrer ne laissait présager qu’il serait un jour proclamé « docteur apostolique et prophétique de l’Église et du peuple chrétien » – selon les termes de l’acte de sa canonisation, le 26 novembre 1987 – et vénéré comme « le moine le plus authentique » du XXe siècle.

Violent et querelleur

Syméon Ivanovitch Antonov était un robuste charpentier d’un village de Russie centrale. D’une force physique peu commune, il était affligé d’un caractère violent et querelleur. Au point de se valoir des ennuis en frappant un jour un individu lors d’une altercation, malgré un tempérament plutôt doux et paisible. D’autant plus grand s’est fait alors son désir d’aller à la recherche de Dieu, comme il se le promettait depuis l’âge de 4 ans, et de vaincre ses « démons ». À 19 ans, il part faire son service militaire puis, convaincu qu’il n’y a pas lieu de parcourir le monde pour trouver Dieu, se rend au mont Athos, haut lieu du monachisme orthodoxe – où le monastère Saint-Panteleimon, avec ses quelque 2.000 moines, lui ouvre ses portes.

Lire aussi :

Celui qui est devenu frère Silouane y connaît tout d’abord une grande joie : celle de qui a trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas. Silouane va connaître, au monastère, des tentations mêlées d’orgueil et de désespoir : désespoir de constater que l’orgueil lui colle à la peau et qu’il ne peut s’en défaire. L’épreuve est si longue et si dure qu’il en arrive à se croire condamné, damné même. C’est alors que le Christ lui apparaît et lui dit : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas ». Silouane a compris : si bas qu’il puisse descendre, Jésus est là ! Il vivra désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu’à sa mort.

« Si la prière cessait, le monde périrait »

« Grâce aux moines, la prière ne cesse jamais sur la terre, et là est leur utilité pour le monde. Le monde tient grâce à la prière. Si la prière cessait, le monde périrait », disait saint Silouane. Le langage de l’Athonite est simple et puissant. Il sait de quoi il parle. Ce qu’il dit, il l’a vu et vécu dans son corps et son âme, à travers sa relation vivante avec Dieu. Il a fait l’expérience du doute, de l’orgueil et de la détresse morale ; du combat contre l’Ennemi et contre lui-même. Au mont Athos, il luttait contre ses mauvaises pensées, se repentant et priant sans relâche… Et à chaque fois qu’il priait, le Christ vivant lui apparaissait, rayonnant de lumière, de beauté et de joie. Mais cet état ne durait pas et la lutte contre les démons reprenait, impitoyable, jusqu’au jour où il est arrivé à une telle maturité spirituelle que son esprit a enfin trouvé le repos.

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Silouane priait pour tous les humains. Il priait ardemment, longuement, chaque jour, avec des larmes:

Je te prie, Seigneur, miséricordieux afin que tous les peuples de la terre te connaissent par ton Saint-Esprit.

Impact exceptionnel

Jusqu’à la fin de sa vie et malgré la maladie, l’Athonite avait l’habitude d’interrompre son sommeil pour prier aussi la nuit. La prière pour le monde entier et l’appel à ne jamais désespérer, en entretenant un dialogue intérieur avec Dieu, constituent deux points essentiels de son expérience et de son enseignement. Ses écrits, de grande actualité, sont lus autant par les catholiques, les protestants et les anglicans que par les orthodoxes. C’est à son très proche disciple et témoin, le père Sophrony, qui les a pieusement recueillis et en a montré toute la valeur théologique et spirituelle, que nous devons de connaître sa vie.

Que d’âmes sauvées à leur lecture, comme celle de ce détenu allemand condamné à perpétuité pour homicide, qui a découvert les écrits de saint Silouane en prison et qui, touché par la grâce et la miséricorde de Dieu, s’est agenouillé sur le béton de sa cellule et, pour la première fois de son existence, a adressé une prière à Dieu. Comme il le dit dans un livre publié en 1994, Gott hinter Gittern, qui signifie « Dieu derrières les barreaux », « derrière les barreaux et les murs de la prison, je suis devenu un homme libre ».

« D’un grand réalisme, l’enseignement de Silouane insiste sur la grâce et la miséricorde toujours à l’œuvre ; les épreuves quotidiennes, ressaisies dans la prière, deviennent un tremplin vers l’humilité et conduisent à l’Amour », estime Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque métropolitain de Tours. Mgr Aubertin a découvert Silouane à l’abbaye de Lérins où, comme aux abbayes de Saint-Wandrille et de Tamié, ses enseignements touchent les cœurs à tel point que de nombreux moines se sont placés sous sa paternité spirituelle en adoptant son nom.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/09/23/silouane-lathonite-un-saint-pour-tous-les-chretiens-de-la-terre/

Saint Silouane de l’Athos (1866-1938)

Faire de chaque moment une occasion de conversion

Ce moine orthodoxe, au parcours jalonné d’étapes de conversion successives, enraciné dans la prière et la miséricorde, a été canonisé par le Patriarcat de Constantinople en 1987.

En prenant Nicolas comme nom religieux, j’assumais mes racines lorraines. Mais déjà, je sentais qu’en me mettant sous la protection particulière d’un saint populaire qui fait le pont entre l’Orient et l’Occident, je m’appuyais sur deux traditions spirituelles. C’est à l’abbaye de Lérins que j’ai découvert Silouane, moine orthodoxe du monastère russe du Mont Athos, au tempérament tourmenté et au parcours chaotique. À travers lui, j’ai pris conscience de la proximité entre ma recherche contemplative et une tradition orientale qui fait la part belle à la prière, au pardon et à la miséricorde. Son enseignement, enraciné dans l’expérience d’une vie marquée par des étapes de conversion successives, inspiré par la mystique des récits du Pèlerin russe, a eu au cours des cinquante dernières années un impact exceptionnel. Pour preuve, le petit livre du Père Lassus a été maintes fois réédité et les écrits du père Sophrony consacrés à Silouane, son maître, connaissent un succès qui ne faiblit pas. D’un grand réalisme, l’enseignement de Silouane insiste sur la grâce et la miséricorde toujours à l’œuvre ; les épreuves quotidiennes, ressaisies dans la prière, deviennent un tremplin vers l’humilité et conduisent à l’Amour. Saint Silouane a permis à de nombreux contemplatifs de retrouver le cœur de la vocation monastique et de redécouvrir ainsi un lien très profond entre l’orthodoxie et la tradition catholique.

Proche dans le temps, puisqu’il est mort en 1938, Silouane m’a permis de saisir la parenté entre les différentes expériences monastiques. Une quête de Dieu qui s’enracine si profondément dans la prière fait tomber les barrières. En 1991, avec un petit groupe de moines, nous avons répondu à l’invitation de jeunes évêques orthodoxes roumains qui avaient fréquenté nos monastères durant leurs années d’études à l’Institut Saint-Serge, à Paris. Les liens fraternels se sont renforcés, ils perdurent encore. À Minsk et à Moscou, en 1996, en « pèlerinage » avec un groupe d’abbesses et d’abbés européens, parmi lesquels dom Robert Le Gall, aujourd’hui évêque de Mende, le dialogue avec les représentants de l’orthodoxie a été facilité par notre familiarité avec le cœur de la spiritualité orthodoxe. Silouane nous ramène au centre de toute vocation chrétienne : vivre en Dieu, en faisant de chaque moment de l’existence une occasion de conversion.

Mgr Bernard-Nicolas Aubertin

Archevêque métropolitain émérite de Tours

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/figures-de-saintete/372422-saint-silouane-de-lathos-1866-1938/

APERÇU DE LA VIE DE SAINT SILOUANE

Né en Russie en 1866, d'origine paysanne, le starets Silouane arrive au monastère russe de Saint-Pantéléïmon au Mont Athos en 1892. Ardent ascète, il reçoit la grâce de la prière perpétuelle et celle de voir le Christ. Une parole de salut lui est donnée pour lui-même et pour notre temps : « Tiens ton esprit enfer et ne désespère pas ». Après de longues années d'épreuves spirituelles, il acquiert une grande humilité et l'hésychia, c'est-à-dire la paix intérieure. Il prie et pleure pour le monde entier comme pour lui-même et il vit au plus haut degré l'amour des ennemis. Homme à la ressemblance de Dieu, le starets Silouane est, pour le moine et écrivain catholique Thomas Merton, "le moine le plus authentique du XXe siècle". Décédé en 1938, le saint starets a été canonisé par le Patriarcat de Constantinople en 1987. Sa mémoire est célébré le 24 septembre.

Une biographie spirituelle du saint starets est présentée à la page Un saint actuel et universel.

SYNAXAIRE

Le vingt-quatre du mois de septembre, nous faisons mémoire
 de notre père saint et théophore, Silouane l’Athonite.

« Maintenant, ô Silouane, tu vois face à face le Christ
qui t’apparut quand tu vivais sur la terre. »

Silouane, citoyen de la Jérusalem céleste, fut l’enfant de parents pieux, originaires de Russie et vivant à Chovsk, village du diocèse de Tambov. Il naquit en l’an 1868 depuis la naissance selon la chair de Dieu le Verbe, et c’est la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie qui l’appela au repentir dès sa jeunesse. En effet, dans sa vingt-septième année, il renonça au monde et, ayant reçu en viatique la bénédiction de saint Jean de Cronstadt, il s’en alla en Grèce, à la célèbre Montagne de l’Athos ; là, il s’attela au joug monastique dans le monastère du saint mégalomartyr et médecin Pantéléïmon.

Il s’y consacra à Dieu de toute son âme. Peu après, la Très-sainte Mère de Dieu le gratifia de la prière perpétuelle. Ensuite il fut jugé digne d’une ineffable théophanie notre Seigneur Jésus-Christ lui apparut en gloire dans la chapelle du saint prophète Élie, près du moulin du monastère. Mais, comme la première grâce s’était retirée, le bienheureux fut plongé dans un grand deuil et livré, avec la permission de Dieu, aux tentations des ennemis spirituels, quinze années durant. Il continua cependant de marcher sur les traces du Christ et « offrit prières et supplications avec grand cri et larmes à celui qui pouvait le sauver de la mort » (He 5,7). Enseigné par Dieu, il entendit d’En-haut la voix du Seigneur lui disant : « Tiens ton esprit en enfer et ne désespère pas. »

Tenant ce précepte comme règle infaillible, il suivit la voie d’Antoine, de Macaire, de Sisoès, de Pimène et des autres illustres Pères du désert, dont il égala la mesure et les charismes : il devint lui-même un docteur apostolique et prophétique aussi bien de son vivant qu’après sa mort.

Il laissa en effet des écrits pleins de grâce et d’Esprit Saint qui furent publiés par son disciple le Père Sophrony, fondateur et archimandrite du monastère orthodoxe en Grande-Bretagne. Son disciple a exposé exactement et en détail aussi bien la vie que l’enseignement de Silouane dans la première partie du livre qu’il lui a consacré. Ce livre décrit au lecteur en quoi cet athlète du Seigneur fut grand : devenu comme mort pour le monde par l’observance exacte des commandements, il eut le Christ vivant en lui, selon la parole de Paul (Ga 2,20), et il fut lui-même pour les autres un livre divinement inspiré et écrit par l’Esprit Saint.

Tout cela est rendu crédible par ceux — et ils sont nombreux — qui grâce à lui sont parvenus et parviennent encore à la connaissance de la vérité, venant de toutes les nations qui sont sous le ciel. Car cet homme merveilleux était doux et humble de coeur, intercesseur fervent auprès de Dieu pour le salut de tous les hommes, héraut inégalable de l’amour des ennemis cet amour prouve de la façon la plus sûre la présence véritable de l’Esprit divin.

Le bienheureux Silouane passa de la mort à la vie, rassasié de jours vécus en Dieu, le vingt-quatre du mois de septembre de l’an mil neuf cent trente-huit du règne de notre Seigneur Jésus Christ. À lui la gloire et la puissance pour les siècles des siècles.

Amen.

APERÇU DE LA VIE DE L'ARCHIMANDRITE SOPHRONY

Né à Moscou en 1896, le futur Père Sophrony étudie les beaux-arts et quitte l'Union soviétique en 1921 pour se rendre en France. Il expose aux salons d'Automne et des Tuileries, puis il s'inscrit à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. Cherchant la vie monastique, il devient moine au monastère Saint-Pantéléimon au Mont Athos en 1925. Dès 1930 il est en étroit contact avec le starets Silouane. À la mort du saint starets en 1938, le père Sophrony devient ermite et, entre 1942 et 1947, père spirituel de plusieurs monastères athonites. En 1947 il se rend à Paris pour publier la vie et les écrits du starets Silouane (Starets Silouane, dont la version russe parut en 1952 à Paris et la traduction française en 1973). Empêché de retourner au Mont Athos, le père Sophrony reste en France. En 1959, il se rend en Angleterre pour fonder une communauté monastique, le monastère Saint-Jean-Baptiste, dont il sera le père spirituel jusqu'à son décès en 1993.

Une biographie spirituelle de l'Archimandrite Sophrony est présentée à la page  L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde.

Les PAGES SAINT SILOUANE L'ATHONITE ET ARCHIMANDRITE SOPHRONY sont le fruit d'une collaboration entre l'Association Saint-Silouane l'Athonite et les PAGES ORTHODOXES LA TRANSFIGURATION. Nous vous offrons un portrait spirituel du saint starets, préparé par Maxime Egger, Secrétaire de l'Association Saint-Silouane et plusieurs écrits de saint Silouane, dont des extraits des écrits de saint Silouane qui figurent au livre de l'archimandite Sophrony sur le Starets Silouane : les Lamentations d'Adamle Repentirsur l'amour de Dieul'amour des ennemisNotre joie et notre espérance (sur la Mère de Dieu) et les Pères confesseurs ; ainsi que quelques autres textes de saint Silouane qui ne figurent pas au livre de l'Archimandrite Sophrony : lettres adressées à Nadejda Soboleva en 1937 et 1938, des annotations en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs, et des entretiens avec les enfants (ce dernier texte figure dans l'édition russe du livre mais pas dans la version française). Nous présentations aussi les Offices de Saint Silouane. L'essai de Christian Portier porte sur les convergences spirituelles entre Thérèse de Lisieux et Silouane de l'Athos, deux grands saints qui sont près de nous. À la page La prière de saint Silouane, on retrouvra un texte du saint starets sur la prière et deux témoignages de l'intensité de la prière d'intercession de saint Silouane, l'un par l'archimandrite Sophrony, l'autre par Mgr Antoine Bloom.

Une biographie spirituelle de l'Archimandrite Sophrony est présentée par Maxine Egger dans L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde. Nous offrons aussi deux textes de méditations et de réflexions du Père Sophrony, l'un sur la Prière de Jésus, l'autre sur la Paternité spirituelle.

Nous présentons également des informations sur l'Association Saint Silouane l'Athonite, et sur la revue Buisson Ardent, Cahiers Saint-Silouane-L'Athonite. Des adresses et liens web de descriptions, témoignages et images sont présentés à la page Lieux associés à saint Silouane l'Athonite et à l'Archimandrite Sophrony, préparée avec des informations recueillies par l'Association russe de Saint Silouane.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Le livre incontournable sur saint Silouane est celui de son disciple et biographe, l'Archimandrite Sophrony :

Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, Moine du Mont Athos : Vie - Doctrine - Écrits, Éditions Présence, 1973 et 1995. Contient la vie de saint Silouane et une présentation de son enseignement par l'Archimandrite Sophrony, ainsi que la quasi-totalité des écrits du saint starets.

Voir également :

Divo Barsotti, Silouane - Écrits spirituels, Bellefontaine (SO 5), 1976/1994. Biographie et extraits des écrits de saint Silouane.

Maxime Egger, Prier 15 jours avec SILOUANE, Nouvelle Cité, 2002. Textes de saint Silouane et réflexions.

Les autres publications en français de l'Archimandrite Sophrony sont les suivantes :

Voir Dieu tel qu'il est, Labor et Fides, 1984 ; Cerf/Le Sel de la terre, 2004 (version intégrale). 310 p.

Sa vie est la mienne, Cerf, 1981. 186 p.

La félicité de connaître la voie : Des principes en Orthodoxie, Labor et Fides, 1988.

De vie et d'esprit, Cerf/Le Sel de la terre, 1992/1993/1995. 62 p.

La prière, expérience de l'éternité, Cerf/Le Sel de la terre, 1998/2004. 188 p.

Voir également la revue Buisson ArdentCahiers de Saint Silouane l'Athonite de l'Association Saint Silouane l'Athonite pour des documents, des études et des  bibliographies de Saint Silouane et de l'Archimandrite Sophrony.

 Un saint actuel et universel par Maxime Egger

 Saint Silouane l'Athonite : Les lamentations d'Adam

 Saint Silouane l'Athonite : Du repentir

 Saint Silouane l'Athonite : L'amour des ennemis

 Saint Silouane l'Athonite : Notre joie et notre espérance

 Saint Silouane l'Athonite : Des pères confesseurs

 Saint Silouane l'Athonite : Lettres adressées à Nadejda Soboleva

 Saint Silouane l'Athonite : Annotations en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs

Thérèse de Lisieux, Silouane de l'Athos : L'amour au coeur du monde et de l'Église par Christian Portier

La prière de saint Silouane (Saint Silouane, archimandrite Sophrony et Mgr Antoine Bloom)

L'Archimandrite Sophrony - Moine pour le monde par Maxime Egger

La paternité spirituelle : Notes d'un père spirituel athonite par l'Archimandrite Sophrony

Caractère universel de la prière de Jésus par l'Archimandrite Sophrony

De la prière dite avec douleur par l'Archimandrite SophronyAssociation Saint Silouane l'Athonite

Index de la Revue Buisson Ardent

Lieux associés à saint Silouane l'Athonite et à l'Archimandrite Sophrony

SOURCE : http://www.pagesorthodoxes.net/saints/silouane/silouane-introduction.htm

Protopresbyter Vasileios Kalliakmanis, Professor of the Theological School, A.U.Th.

Saint Silouan and the Quest for God

24 September 2021

a) The boundless love of the Triune Trinity for the whole of humankind is always revealed, even if it’s doubted and not easy to see. The Fathers teach that God’s creative, providential and cohesive energy radiates throughout the whole world and all creation. And His sanctifying and deifying energy is poured out bountifully in the Church through the sacraments.

b) These days, despite the upsurge in social evil and increased alienation, new saints have been recognized, charismatic Elders have emerged and there’s an opportunity for re-evangelization and for revival of God’s gifts. Many saints were canonized in the Orthodox Church in the 20th century and, through their example and writings, they contributed to the renaissance of ecclesiastical life. Among these was Saint Silouan the Athonite, a Russian by birth.

c) He was an outstanding personality who devoted himself entirely to the empirical quest for God. When he was four years old, doubt about God’s existence was planted in his heart by an itinerant book-salesman whom the saint’s father had welcomed into his home. According to his biographer, Elder Sophrony, at that moment he thought to himself: ‘When I grow up I’ll travel all over the world in search of God.

d) At the age of nineteen, while he was employed in a workshop as a carpenter, he received the answer he’d been looking for. The workshop cook, who had just returned from a pilgrimage to the grave of the recluse, Ioan Sezenovskij, told his fellow-workers about the miracles Ioan had performed. Some of the workers confirmed what the cook had told them. Symeon (as he then was) thought: ‘If this man’s a saint, then God is with us and I don’t need to travel the world in search of Him’.

e) At this thought, his heart burned with the love of God. His joy at the rediscovery of his faith was very great, because he’d doubted for fifteen years. He was impressed by the lives of the saints but still lived a secular life. In the end, his restless soul took him to Athos where he devoted himself intensely to the ascetic life and prayer of the heart. He wrestled with temptations, but after being visited by divine Grace and experiencing the uncreated light, he proved to be the victor. He experienced the pain of the withdrawal of grace, but also the sweetness of divine visitation.

f) When Saint Silouan asked God to show him the path to humility, he received the answer: ‘Keep your mind in hell and don’t despair’. His obedience in the monastery of Saint Panteleimon was that of steward. He was in charge of some two hundred workers. He wearied of this and withdrew into solitude, but when he returned, it brought him to unceasing prayer for all the ordinary people of God, the whole of humanity, ‘all Adam’.

g) Prayer ‘for the whole world’ and love for one’s enemies were the central tenets of his teaching. At the same time, he wrote: ‘By nature we’re as frail as wild flowers. Everybody loves them, but they trample them underfoot. Sometimes we’re being honoured, sometimes we’re dishonoured. But those who love God thank Him for all their sorrows and remain calm in both honour and in wretchedness’. The spiritual radiance of Saint Silouan is reflected in the writings of Elder Sophrony, which constitute an important legacy for the Church.

SOURCE : https://pemptousia.com/2021/09/saint-silouan-and-the-quest-for-god/

On Prayer

by Saint Silouan

He who loves the Lord is ever mindful of Him, and the thought of God begets prayer. If you are forgetful of the Lord, you will not pray, and without prayer the soul will not dwell in the love of God, for the grace of the Holy Spirit comes through prayer. Prayer preserves a man from sin, for the prayerful mind stays intent on God, and in humbleness of spirit stands before the Face of the Lord, Whom the soul of him who prays knoweth.

But the novice naturally needs a guide, for until the advent of the grace of the Holy Spirit the soul Is Involved in fierce struggle against her foes, and is unable to disentangle herself if the enemy offer her his delights. Only the man with experience of the grace of the Holy Spirit can understand this. He who has savored the Holy Spirit recognizes the taste of grace.

The man who sets out without guidance to engage in prayer (imagining in his arrogance that he can learn to pray from books), and will not go to a spiritual director, is already half beguiled. But the Lord succors the man who is humble, and if there be no experienced guide and he turns to any confessor he finds, the Lord will watch over him for his humility.

Think in this wise: the Holy Spirit dwells in your confessor, and he will tell you what is right. But if you say to yourself that your confessor lives a careless life, how can the Holy Spirit dwell in him, you will suffer mightily for such thoughts, and the Lord will bring you low, and you are sure to fall into delusion.

Prayer comes with praying, as the Scriptures say; but prayer which is only a habit, prayer without contrition for our sins, is not pleasing to the Lord.

Let me interrupt for a while my talk concerning prayer.

My soul yearns after the Lord, and I seek Him ardently, and my soul suffers thought of no other matter.
My soul yearns after the living Lord, and my spirit strains towards Him, my Heavenly Father, my kin. The Lord made us His kin by the Holy Spirit. The Lord is dear to the heart - He is our joy and gladness, and our firm hope.

O gracious Lord, mercifully seek out Thy creation, and shew Thyself to Thy people in the Holy Spirit, as Thou shewest Thyself to Thy servants.

Rejoice every afflicted soul, 0 Lord, by the coming of Thy Holy Spirit. Let all who pray to Thee know the Holy Spirit.

O all ye people, let us humble ourselves for the sake of the Lord and the Kingdom of Heaven. Let us humble ourselves and the Lord will give us to know the power of the Jesus Prayer. Let us humble ourselves and the Spirit of God Himself will instruct the soul.

O man, learn the humility of Christ and the Lord will give you to taste of the sweetness of prayer. And if you would pray purely, be humble and temperate, confess yourself throughly, and prayer will feel at home in you. Be obedient, submit with a good conscience to those in authority. Be content with all things, and your mind will be cleansed of vain thoughts. Remember that the Lord sees you, and be fearful lest anywise you offend your brother. Neither dispraise nor grieve him, even by a glance, an expression on your face, and the Holy Spirit will love you and Himself be your help in all things.

The Holy Spirit is very much like a dear mother. A mother loves her child and has pity on it; and the Holy Spirit likewise has pity on us, forgives and heals us, enlightens and rejoices us. And the Holy Spirit is to be known through humble prayer.

The man who loves his enemies soon comes to know the Lord in the Holy Spirit, but of the man who does not love his enemies I have no wish to write. Yet he is to be pitied, for he is a torment to himself and to others, and will not know the Lord.

The soul that loves the Lord cannot help praying, for she is drawn to Him by the grace she has come to know in prayer.

We are given churches to pray in, and in church the holy offices are performed according to books. But we cannot take a church away with us, and books are not always to hand, but interior prayer is always and everywhere possible. The Divine Office is celebrated in church, and the Spirit of God dwells therein, but the soul is the finest of God's churches, and the man who prays in his heart has the whole world for a church. However, this is not for everyone.

Many use their lips to pray, and like to read prayers from books; and this is good and the Lord accepts their prayers and is merciful to them. But if a man prays to the Lord while thinking of other things, the Lord hearkens not to his prayer.

The prayer of the man who prays from habit is always the same, but the prayer of him who prays fervently knows many vicissitudes; now he is engaged in struggle with the enemy, now with himself and his passions, now with other people; and in all this he has need of fortitude.

Ask counsel of the experienced, if such you find, and humbly entreat the Lord, and the Lord will give you understanding because of your humility.

If our prayer is pleasing to the Lord, then the Spirit of God bears witness in our soul. The Spirit of God is pleasant and tranquil. But in the past I did not know whether or no the Lord had heard my prayer, nor how it is possible to tell.

Sorrow and danger have brought many people to prayer.

A soldier came to see me in the storehouse. He was on his way to Salonika. My soul took a liking to him, and I said to him:

'Pray to the Lord that there be less affliction in the world.'

And he replied, 'I know how to pray. I learnt in the war, when I was fighting. I prayed hard to the Lord to let me live. Bullets showered down, shells burst, and few of us were left alive; but I was in many a battle and the Lord preserved me.' As he spoke he showed me how he prayed and by the attitude of his body it was plain how he had been utterly rapt in God.

Many people like to read good books, and this is right, but it is best of all to pray; while he who reads newspapers or bad books condemns his soul to go hungry - hungry because the food of the soul and her true satisfaction lie in God. In God are life, joy, gladness, and the Lord loves us ineffably, and this love is made known by the Holy Spirit.

If you are minded to pray in your heart and are not able, repeat the words of your prayer with your lips and keep your mind on the words you are saying, as St. John Climacus explains. In time the Lord will give you interior prayer without distraction, and you will pray with ease. Some there are who have injured their hearts in their efforts to force their minds into their hearts to pray, so much so that afterwards they were unable to pronounce the words of their prayer with their lips either. But do not forget the pattern of spiritual life: God bestows His gifts on the simple, lowly and obedient soul. The man who is obedient and temperate in all things - in food, in speech, in movement - receives the gift of prayer from the Lord Himself, and prayer continues without difficulty in his heart.

Unceasing prayer is born of love, while fault-finding, idle talk and self-indulgence are the death of prayer. The man who loves God is able to keep his mind on Him day and night since no form of activity interferes with loving God. The Apostles loved the Lord, and the world did not hinder them - though they were not forgetful of the world and prayed for it, and preached. True, Arsenius the Great was bidden to 'shun people' but in the desert, too, the Spirit of God teaches us to pray for people and for all the world.

Everyone in this world has his task to perform, be he king or patriarch, cook, blacksmith or teacher, but the Lord Whose love extends to everyone of us will give greater reward to the man whose love for God is greater. The Lord gave us the commandment to love God with all our hearts, with all our minds, with all our souls. But without prayer how can one love? The mind and heart of man, therefore, must always be free to pray.

When we love someone, we like to think about that person, talk about him, be with him. Now the soul loves the Lord, as her Father and Creator, and stands before Him in awe and love; in awe because He is the Lord; in love because the soul knows Him for her Father - He is all mercy, and His grace sweeter than aught else.

And experience has shown me that the grace of God makes prayer easy. The Lord loves us and in His mercy grants us to converse with Him in prayer, and to repent and give thanks.

I lack the power to describe how greatly the Lord loves us. This love is made known in the Holy Spirit, and the soul when she prays knows the Holy Spirit.

Some there are who say that prayer beguiles. This is not so. A man is beguiled by listening to his own self, not by prayer. All the Saints lived in prayer, and they call others to prayer. Prayer is the best of all activities for the soul. Prayer is the path to God. Through prayer we obtain humility, patience and every good gift. The man who speaks against prayer has manifestly never tasted of the goodness of the Lord, and how greatly He loves us. No evil ever comes from God. All the Saints prayed without ceasing: they filled every moment with prayer.

When the soul loses humility, she loses grace and love for God at the same time, and ardent prayer is extinguished. But when the soul stills her passion and grows humble, the Lord gives her His grace, and the n she prays for her enemies as for herself, and sheds scalding tears for the whole world.

From Saint Silouan the Athonite by Archimandrite Sophrony, pp 292-297

SOURCE : https://orthodoxprayer.org/Articles_files/Silouan-On%20Prayer.html

Voir aussi : Silouans Song · Estonian National Symphony Orchestra, · Paavo Järvi, Arvo Pärt: Summa ℗ 2002 Erato/Warner Classics, Warner Music UK Ltd : https://www.youtube.com/watch?v=MsR_lH0IHu0


mercredi 15 septembre 2021

Bienheureux PAOLO MANNA, prêtre de l'Institut pontifical pour les Missions étrangères (PIME) et fondateur de l'Union Missionnaire du Clergé

 



Bienheureux Paul Manna

Fondateur de l'Union Missionnaire Du Clergé (+ 1952)

Paul Manna, prêtre et membre de l'Institut pontifical pour les Missions étrangères (PIME).

Né en 1872 à Avellino dans la province de Caserte en Campanie, il étudie la philosophie à l'Université Grégorienne de Rome. C'est là qu'il entend l'appel du Seigneur et il entre au séminaire des Missions étrangères de Milan en 1891. En 1895, il part pour la mission de Toungoo en Birmanie orientale. Il défend alors l'idée d'un "nouveau Mont-Cassin" dans ce pays en majorité bouddhiste. Il y passe 10 années en tout, mais sa santé ne lui permet pas d'y rester. Il revient définitivement en Italie en 1907 et se consacre à l'expansion missionnaire. Sa devise est: "L'Église toute entière pour le monde tout entier". Il fonde en 1916, autour de la revue, le mouvement de "L'Union missionnaire du Clergé" (U.M.C.). Chargé par la Congrégation romaine pour les missions d'accroître le développement missionnaire dans le sud de l'Italie, il fonde à Ducenta près de Naples, le séminaire du Sacré-Cœur pour les Missions étrangères. En 1924, il est élu Supérieur général de l'Institut des Missions étrangères de Milan et en 1926, à l'instigation de Pie XI, cet Institut fusionne avec le séminaire missionnaire de Rome pour former l'"Institut Pontifical pour les Missions étrangères" (PIME). En 1936 il prend une part prépondérante à la fondation des "Sœurs missionnaires de l'Immaculée". De 1937 à 1941 il dirige le Secrétariat international de l'Union missionnaire du Clergé. Son livre "Fratelli separati e noi" (Frères séparés et nous) a eu un grand retentissement dans l'éveil à l'unité des chrétiens. Il meurt à Naples le 15 septembre 1952. Son corps repose dans le séminaire de Ducenta qu'il avait fondé. On peut dire de lui qu'il fut un authentique précurseur des intuitions et des orientations missionnaires du Concile Vatican II.
Béatifié en 2001.

Biographie - site du Vatican (anglaisitalienportugais)

"Cet homme inspiré était convaincu que la diffusion d'un esprit missionnaire dans les familles, les communautés, les paroisses, les mouvements, les diocèses dépendait de la sensibilisation missionnaire des pasteurs." (source: L'union Pontificale Missionnaire, site des Œuvres pontificales missionnaires - Coopération missionnaire)

À Naples, en 1952, le bienheureux Paul Manna, prêtre. Membre de l'Institut pontifical pour les Missions étrangères, il dut quitter pour raison de santé son activité missionnaire en Birmanie, s'occupa avec zèle de l’œuvre d'évangélisation et favorisa la prédication de la parole de Dieu et l'unité des chrétiens.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10414/Bienheureux-Paul-Manna.html

Bienheureux Paul Manna

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“Allez pour un appel divin, allez où l’obéissance vous a affectées. Allez par amour de Jésus, pour les intérêts de Jésus et Jésus sera toujours à votre côté, toujours dans votre cœur”

“Nous sommes Apôtres! Nous sommes Apôtres et nous allons loin vers des horizons divins, travaillons généreusement, sans intérêt, seulement pour les âmes, seulement pour l’Église, seulement pour le Ciel!”

Paul Manna né à Avellino en 1872, entra dans l’Institut des Missions Étrangères en 1891. Il fut ordonné prêtre à Milan le 19 mai 1894.

Père Paolo Manna partant pour la Birmanie

En 1895, il partit pour la Birmanie, où il travailla à trois reprises pendant une décennie  jusqu’en 1907 quand,  à cause d’une grave maladie, il fut obligé de rentrer en patrie définitivement.

Depuis 1909, et pendant plus de quarante ans, il se dédia avec toutes ses forces, à travers les écrits et les œuvres, à répandre l’idée missionnaire parmi le peuple et le clergé.  En 1916, il fonda l’Union Missionnaire du Clergé, élevée par Pio XII à “Pontificia” en 1956. En1909  il fut le Directeur de la revue missionnaire du PIME “Les Missions Catholiques”, après il fonda “Propaganda Missionaria” et aussi “Italia Missionaria” pour la jeunesse. Il a également écrit des œuvres de grande passion évangélique et missionnaire, comme “Operarii autempauci”, Esci dalla tua terra” (Sors de ta terre), “I Fratelli separati e noi” (Les frères séparés et nous), “Osservazioni sul metodo moderno di evangelizzazione” (Observations sur la moderne méthode de l’évangelisation), et “Virtù Apostoliche  » (Vertus apostoliques). Âme ardente et passionnée pour l’annonce du Règne, il allumait partout où il passait, la flamme de l’engagement missionnaire.

 “Une Congrégation missionnaire dans le sens plus vaste et le plus haut de la parole”

La rencontre, d’abord avec Mère Dones  sa collaboratrice dans la diffusion de la presse missionnaire, et après avec Joséphine Rodolfi, le poussa à soutenir, en particulier avec la réflexion, les conseils  et la prière, la réalisation du projet de la nouvelle fondation des Missionnaires de l’Immaculée, qu’il  proposa à l’Assemblée générale du PIME en 1934.

De 1924 à 1934, il fut le Supérieur général du PIME et en 1934 il devint le premier Supérieur régional de l’Italie méridionale à Ducenta. Il mourut à Napoli le 5 septembre 1952.

Il fut déclaré Bienheureux par le Pape Jean-Paul II en 2001.

Le 14/10/2006, il fut proclamé inspirateur du Charisme de la Congrégation des Missionnaires de l’Immaculée, lors du IX Chapitre général.

“Toute l’Eglise pour tout le monde!”

SOURCE : https://www.mdipime.org/fr/mdi-missionnaires-de-immaculee/histoire/bienheureux-paul-manna/

Bx Paolo Manna

Missionnaire en Birmanie (Myanmar)

Fondateur de l’« Union Missionnaire du Clergé »

l’actuelle « Union Pontificale Missionnaire » (U.P.M.)

Paolo étudia le latin à Naples et la philosophie à l’Université Pontificale Grégorienne de Rome. En 1891, il entre au Séminaire des Missions Etrangères de Milan. Ordonné prêtre au mois d’août 1895, il part pour la Birmanie (l’actuel Myanmar), où il reste jusqu’en 1907, avec trois retours dans son Pays en raison de sa tuberculose (maladie héréditaire). aolo Manna naît le 16 janvier 1872 à Avellino (Campanie, Italie), de Vincenzo Manna et de Lorenza Ruggiero ; il est le cinquième de six enfants. Deux oncles et son frère aînés étaient prêtres.

À 35 ans, il déclare qu’il est un missionnaire manqué. En Birmanie, il était un missionnaire apprécié et demandé, y compris pour la contribution qu’il avait apportée par son étude intitulée : « Les Ghekku - une tribu Karyanne (Karens) de la Birmanie Orientale » qui fut très utilisée par les revues anthropologiques, et traduite en anglais.

En 1909, il est nommé directeur de la revue « Le Missioni Cattoliche », et il publie « Les Réflexions » sur la vocation pour les Missions Étrangères, sous le titre  « Operarii sunt pauci ! » qui sont à l’origine de centaines de vocations missionnaires. Il relance en Italie l’Œuvre de la Propagation de la Foi et celle de la Sainte Enfance, et il encourage ou lance d’autres initiatives de coopération missionnaire.

En 1916, il fonde l’Union Missionnaire du Clergé, l’actuelle Union Pontificale Missionnaire (U.P.M.), que le Pape a appelée « la perle de la vie du Père Manna ».

En 1919, il lance la revue « Italia Missionaria », avec pour but déclaré de susciter des vocations pour les Missions Étrangères.

En 1921, il ouvre à Ducenta (Caserte, Campanie) le « Séminaire Méridional pour les Missions Étrangères » approuvé par un Bref de Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).

En 1924, il est élu Supérieur général du Séminaire Lombard pour les Missions Étrangères. Il est élu premier Supérieur général du PIME (Institut pontifical des Missions étrangères – Pontificium Institutum pro Missionibus Exteris), fondé par le Vénérable Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 26 mai 1926, avec la réunion des deux Séminaires Missionnaires de Milan (fondé en 1850) et de Rome (fondé en 1871). Le Père Manna écrit de nombreuses lettres à ses missionnaires, qui sont rassemblées dans le volume « Virtù Apostoliche » (quatre éditions en Italie, traductions en anglais et en portugais), un ouvrage classique de la spiritualité missionnaire. 

En 1927-1929, il visite les Missions en Asie, et rédige un texte intitulé: « Observations sur la méthode moderne d’évangélisation », qu’il envoie à Propaganda Fide, comprenant des propositions considérées comme révolutionnaires.

Le 8 décembre 1936, il fonde la Congrégation des « Missionnaires de l’Immaculée », connues sous le nom de « Sœurs du PIME ». Nommé en 1937 Secrétaire International de l’Union Missionnaire du Clergé, il publie un texte important et toujours actuel : « Le problème missionnaire et les prêtres » ; en 1941, il adresse au monde catholique un appel affligé et bien documenté en faveur de l’union des chrétiens, sur la base de son expérience missionnaire. Il publie « Les Frères Séparés et Nous », le premier texte œcuménique de grande diffusion en Italie. Pendant les dernières années de sa vie (1943-1952), le Père Manna est Supérieur de la Région Méridionale du PIME, qu’il a voulue et préparée.

En 1950, il publie l’ouvrage intitulé « Nos Églises et la Propagation de l’Évangile » (deux éditions), où il déclare que les Évêques et leur clergé sont responsables de la diffusion de l’Évangile chez les non-chrétiens ; et que, en conséquence, les prêtres diocésains doivent prendre une part active à la Mission universelle. Cette proposition fut faite par Pie XII dans l’encyclique Fidei Donum, qui ouvre la voie à l’engagement missionnaire direct des diocèses et du clergé diocésain.

Le 15 septembre 1952, le Père Manna meurt à l’hôpital de Naples. Le Procès diocésains d’information pour la Cause de Canonisation commence à Naples en 1974.

Paolo Manna a été béatifié à Rome le 4 novembre 2001, avec sept autres Serviteurs de Dieu : Pavol Peter Gojdič, Metod Dominik Trčka, Giovanni Antonio Farina, Bartolomeu Fernandes dos Mártires, Luigi Tezza, Gaetana Sterni et María Pilar Izquierdo Albero, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie).

Pour un approfondissement biographique :

SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/2c0f6446-bd0e-4400-8f27-68f390daf0ca

PAOLO MANNA :

UN APÔTRE PASSIONNÉ DE L'ÉVANGILE

Paolo Manna naît à Avellino (Italie) le 16 janvier 1872. Fondateur de l'Union Missionnaire du Clergé, il fut un apôtre inlassable et, par certains aspects, prophétique. Sa pensée et ses œuvres constituèrent une contribution efficace pour la révision de la théologie missionnaire et des méthodes d'évangélisation, ainsi que des institutions missionnaires elles-mêmes.

Le siècle passé a vu de nombreux saints et bienheureux élevés à la gloire des autels. Il s'agit d'hommes et de femmes qui, par leur vie, ont témoigné de l'amour de Dieu et de son Église. La figure d'un humble prêtre et missionnaire est venue se joindre à eux, celle de Paolo Manna, proclamé bienheureux par Jean-Paul II le 4 novembre 2001.

Nous ne pouvons pas comprendre ce nouveau bienheureux sans partir de sa foi profonde et de sa sainteté de vie. Paolo Manna est un passionné de Dieu et, surtout, il a vivement conscience que la rencontre avec le Christ fait vraiment la différence dans la vie de tout homme. Alors pourquoi ne pas ressentir le désir impérieux de le faire connaître à tous ? Tel est le point de départ de son engagement et de ses nombreuses initiatives pour diffuser un esprit missionnaire dans l'Église.

Sur la voie de la mission

Paolo Manna naît à Avellino (Italie) le 16 janvier 1872 au sein d'une famille modeste et religieuse. En 1887, il entre dans la Società Cattolica Istruttiva de Rome, prémisse de la congrégation religieuse des Pères Salvatoriens. Toutefois, dans cette Société il ne se sent guère à son aise. En lisant des revues missionnaires, il est fasciné par l'idée de devenir lui-même missionnaire et, après avoir eu entre les mains un numéro de "Le Missioni Cattoliche"[1], il s'adresse au directeur de cette revue pour demander des informations sur la façon de pouvoir réaliser ce rêve qui s'affirme toujours davantage comme "sa" voie définitive. On lui répond de Milan que, sans chercher plus ailleurs, il y a précisément là un séminaire pour la formation de ces vocations.

En 1891, il entre au séminaire des Missions Étrangères de Milan et, en 1894, il est ordonné prêtre.

 L'année suivante, le 27 septembre 1895, il part pour la mission de Toungoo, en Birmanie orientale, où il passe dix années parmi les Ghekkú, une tribu carienne.

Paolo Manna aimait travailler en mission et il était imprégné de l'ardeur de l'apostolat, proche ou lointain, présent et futur. C'est pourquoi il souffrit énormément lorsqu'il se vit contraint à rentrer dans son pays pour des raisons de santé. Ce retour en Italie, la déception, l'incertitude, la répugnance physique de la "sédentarité", crainte et répudiée, provoquent en lui le sentiment d'être "un missionnaire raté". Il pense avec nostalgie à sa mission. Le 4 juin 1907, peu de temps avant son retour définitif en Italie, il écrivait à son Supérieur : "Voilà sans détours et en toute simplicité le pourquoi de ce retour. Cela vous déplaira, cela déplaît à tous ici, mais plus qu'à tous les autres, c'est à moi que cela déplaît le plus, moi qui vois l'avenir bien sombre, tant d'espérances et tant de desseins de bonnes œuvres déçus. À 35 ans, je me vois pratiquement inutile, comme un obstacle et un poids au séminaire, pour moi et pour les autres...".

Un missionnaire raté

Or, son "échec" n'était autre que le dessein de la Providence qui l'avait choisi pour être l'animateur de l'ensemble du mouvement missionnaire dont il sera le héraut pendant quarante ans, secouant les âmes et les consciences par sa parole et ses écrits.

En 1908, il se voit confier la tâche de diriger "Le Missioni Cattoliche", qu'il mènera à bien pendant douze ans avec un grand enthousiasme. Il écrit : "Ce périodique accomplit une mission : la mission de rappeler aux catholiques leur devoir d'être des apôtres de leur foi, la mission de faire connaître les progrès de la foi dans le monde et les besoins de l'apostolat". Cette revue devient un creuset qui produit continuellement des idées, des opuscules, des initiatives, des livres, toujours dans le but de répandre l'idéal et la passion missionnaires. La ferveur du Père Manna ne cessa de croître dans son entreprise de faire appel au cœur de la jeunesse, en élargissant les horizons à toute l'activité apostolique. C'était un homme plein d'idées et, surtout, rempli de fortes convictions, désireux de communiquer les unes et les autres pour favoriser un meilleur et plus large développement des missions.

Il avait bien présent à l'esprit la responsabilité de l'Église : "Là-bas - se répétait-il à lui-même, en pensant à la mission qu'il avait quittée - des millions et des millions d'âmes à sauver et ici tant de prêtres qui... se promènent". C'est le motif qui le poussera à présenter plusieurs initiatives.

En premier lieu, il propose d'ouvrir un séminaire dans le Sud de l'Italie pour donner la possibilité à de nombreux jeunes de vivre la vocation missionnaire, idée qui sera d'abord rejetée, avant d'être reprise par le Pape lui-même. En outre, le Père Manna sollicite du Secrétaire de la Congrégation de Propaganda Fide la rédaction d'une encyclique missionnaire pour donner un élan au mouvement missionnaire, constatant l'indifférence et l'ignorance générale des catholiques à l'égard de l'évangélisation. L'acte solennel du Pape Benoît XV adviendra quelques années plus tard, le 30 novembre 1919, et s'intitulera Maximum Illud.

Sa grande proposition fut toutefois la fondation de l'Union Missionnaire du Clergé.

La fondation de l'Union Missionnaire du Clergé

Paolo Manna méditait ce projet depuis de longues années. Dès 1908, lorsqu'il publia son opuscule Operarii autem pauci !, un texte audacieux contre la respectabilité d'une Église encore traditionnelle, il exprimait le désir de voir le clergé participer de manière plus directe et plus continue à l'œuvre missionnaire.

L'idée de l'Union Missionnaire naît de son tourment et de ses appels enflammés : "Pourquoi le monde n'est-il pas encore entièrement chrétien ?". "Le monde appartient à ceux qui le prennent et il nous revient de le gagner à Jésus-Christ".

Le 31 octobre 1916, l'Union fut approuvée officiellement par Benoît XV, avant d'être déclarée Œuvre Pontificale par Pie XII, en 1956. Ainsi commença, pour le Père Manna, le travail de propagande, afin de faire connaître cette œuvre et de l'ériger dans les différents diocèses. Lentement, elle se diffusera dans le monde entier.

L'Union Missionnaire se proposait de sensibiliser le clergé au problème des missions, afin qu'il fasse naître chez les fidèles une plus vaste conscience missionnaire et provoque, en définitive, une augmentation des vocations. L'Union poursuivait un but éminemment spirituel et en même temps visait une formation authentique de la conscience missionnaire passant par la connaissance des principaux problèmes missionnaires de l'époque.

Pour mieux comprendre la figure du père Manna, il nous semble important de remonter à sa formation et à son expérience provenant des milieux de la coopération missionnaire, très vivante dans la seconde moitié du XIXe siècle et, indirectement, à un modèle d'Église commun à une partie de la littérature missionnaire de la même période. Sur cette base, la cause principale de la crise missionnaire devait être attribuée "à un concept non complet d'Église", qui la réduisait aux Évêques et au Pape. Le Père Manna insistait sur la nécessité de surmonter cette conception pour voir dans l'Église l'union de toute la communauté chrétienne avec ses pasteurs. Les prêtres, les Évêques et le Pape avaient pour devoir de rendre tous les chrétiens conscients de leur grave obligation d'annoncer l'Évangile par toute la terre. Nous trouvons ici le fondement et la raison d'être de l'Union Missionnaire du Clergé.

Vers une nouvelle façon de penser la mission

En 1924, le Père Manna est élu Supérieur général de son institut qui, en 1926, devient l'Institut Pontifical pour les Missions Étrangères (PIME), résultant de l'union de deux séminaires missionnaires : celui de Milan et celui de Rome. Dans ce rôle, il démontrera son ample vision d'homme apostolique, toujours plus ouvert à de vastes horizons. Durant la période où il fut Supérieur (1924-1934), Paolo Manna écrivit des lettres aux missionnaires, lettres dans lesquelles il exprime toute sa tension spirituelle. Il vise à provoquer une conversion radicale et continuelle afin que le missionnaire devienne plus crédible et que son message acquière plus d'efficacité. Il n'y va pas par quatre chemins pour dire la vérité, mais sans jamais négliger la charité. Ses paroles deviennent incisives précisément parce qu'elles émanent d'une âme qui brûle du problème missionnaire.

En 1927, il entreprend un long voyage pour visiter ses missionnaires d'Asie et des États-Unis. Son étude intitulée Osservazioni sul metodo moderno di evangelizzazione (Observations sur la méthode moderne d'évangélisation), dans laquelle il analyse les modalités de l'évangélisation en Chine, met en évidence plusieurs aspects qui empêchent une propagation efficace de la foi. Dans ce livre, il affirme ouvertement que la première place dans la stratégie missionnaire ne revient plus aux prêtres étrangers, mais au clergé local. La fondation de l'Église indigène doit être un principe vital qui porte les jeunes Églises à être autonomes. "Sans bouleverser sa conception générale des missions - écrit l'historien Giuseppe Butturini - le Père Manna pressentait que la conversion de la Chine ne passait pas tant par des éléments externes, mais par des éléments internes ; c'est-à-dire qu'elle ne venait pas des aides européennes, ni même de la multiplication des missionnaires, mais d'un clergé indigène nombreux et doté d'une préparation adaptée aux diverses situations locales". Cette intuition fondamentale fit naître en lui le désir d'écrire un livre révolutionnaire sur la situation dans les missions chinoises et, plus généralement, sur la stratégie missionnaire de l'Église.

Le Père Manna ne donna ce texte en 1929 qu'à quelques cardinaux des Congrégations romaines qui lui conseillèrent la prudence et la patience, car certaines propositions étaient trop radicales. Pendant une trentaine d'années, le document fut conservé dans les archives, pour n'être finalement publié en Italie qu'en 1977.

Après avoir achevé son mandat de Supérieur général de son institut, au terme d'une décennie durant laquelle il l'avait mené à une grande expansion, il sera nommé Secrétaire international de l'Union Missionnaire du Clergé.

En 1950 il publie Le nostre Chiese e la propagazione del Vangelo (Nos Églises et la propagation de l'Évangile). Dans ce livre, il soutient que les Évêques et le clergé sont responsables de la diffusion de l'Évangile parmi les non-chrétiens et donc que les prêtres diocésains doivent prendre une part active à la mission universelle. Plus tard, ces idées seront reprises par Pie XII dans l'encyclique Fidei donum, qui ouvre la voie de l'engagement missionnaire direct aux diocèses et au clergé diocésain.

Paolo Manna passera ses dernières années comme Supérieur régional de la Circonscription méridionale du PIME et mourra à Naples, le 15 septembre 1952.

Durant sa vie, il a publié de nombreuses œuvres et fondé plusieurs revues missionnaires pour provoquer en chaque catégorie de personnes le désir de l'effort missionnaire.

La spiritualité de Paolo Manna dans l'évangélisation d'aujourd'hui

Paolo Manna était un homme d'une largeur de vue qui savait allier la réalité du temps présent et les nécessités de l'avenir, nécessités visant toujours et seulement à faire connaître le Christ. C'était un homme de prière, habité d'un amour passionné pour le Christ. Cet amour seul portait sa pensée à élaborer sans cesse de nouveaux projets, toujours attentif aux idées qui lui semblaient être un écho des préoccupations qu'il vivait et à tous les problèmes concernant une présentation plus intelligente et plus efficace de l'Évangile aux peuples non évangélisés.

Sa spiritualité est aujourd'hui plus que jamais actuelle. Il insistait sans cesse sur la sainteté comme fondement de la mission.

Les temps nouveaux exigent des missionnaires convaincus et décidés. Nous retrouvons aussi l'actualité du Père Paolo Manna dans tant d'autres positions qui semblent plus que jamais valables, dans la mesure où elles répondent à des problèmes qui, comme alors, entravent encore l'entrée de nombreux peuples dans l'Église.

Au début de ce siècle, il écrivait : "Autrefois les missions étaient surtout une foi, aujourd'hui elles deviennent une... science, d'où notamment la stérilité de nombreuses prédications et conférences en rapport avec les vocations".

Le missionnaire ne part pas en mission poussé par une théorie, mais poussé par une déclaration d'amour : "Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour" (Jn 15, 9) ; "comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn 20, 21). Si nous ne partons pas de cette foi et de l'amour de Jésus-Christ, nos missions aussi, comme l'affirmait le Père Manna, seront vides et ne porteront pas de fruits.


* Paru dans "Mission de l'Église" n. 135 (2002) 31-36.

 [1] « Le Missioni Cattoliche », la plus ancienne revue missionnaire italienne qui s'appelle aujourd'hui « Mondo e Missione », commença à paraître en 1872. Elle naît et se développe pour servir les missions.

SOURCE : http://fr.missionerh.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4344&Itemid=40

CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 8 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 4 novembre 2001


1. "Tout est à toi, Maître, Seigneur de la vie!" (Sg 11, 26). Les paroles du Livre de la Sagesse invitent à réfléchir sur le grand message de sainteté qui nous est proposé par cette solennelle célébration eucharistique, au cours de laquelle ont été proclamés huit nouveaux bienheureux:  Pavel Peter Gojdic, Metod Dominik Trcka, Giovanni Antonio Farina, Bartolomeu Fernandes dos Mártires, Luigi Tezza, Paolo Manna, Gaetana Sterni, María Pilar Izquierdo Albero.

A travers leur existence entièrement consacrée à la gloire de Dieu et au bien de leurs frères, ils continuent à être dans l'Eglise et pour le monde un signe éloquent de l'amour de Dieu, source première et fin ultime de tous les vivants.

Pavel Gojdic et Metod Dominik Trcka

2. "Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Lc 19, 10):  la mission salvifique, proclamée par le Christ dans le passage de l'Evangile de Luc d'aujourd'hui, a été profondément partagée par l'Evêque Pavel Gojdic et par le rédemptoriste Metod Dominik Trcka, aujourd'hui proclamés bienheureux. Unis dans le service généreux et courageux de l'Eglise grecque-catholique en Slovaquie, ils ont subi les mêmes souffrances en raison de leur fidélité à l'Evangile et au Successeur de Pierre et ils partagent à présent la même couronne de gloire.

Fortifié par l'expérience ascétique de l'Ordre de Saint Basile le Grand, Pavel Peter Gojdic, tout d'abord en tant qu'Evêque dans l'éparchie de Presov, puis comme Administrateur apostolique de Mukacev, chercha constamment à réaliser le programme pastoral qu'il s'était proposé:  "Avec l'aide de Dieu je veux devenir un père pour les orphelins,  protecteur  des pauvres et consolateur des affligés". Connu des gens comme "l'homme au coeur d'or", il était devenu pour les représentants du gouvernement de son époque une véritable "épine dans le flanc". Après que le régime communiste eut mis hors-la-loi l'Eglise grecque-catholique, il fut arrêté et interné. C'est ainsi que commença pour lui un long calvaire de souffrance, de mauvais traitements et d'humiliations, qui le conduisit à la mort en raison de sa fidélité au Christ et de son amour envers l'Eglise et le Pape.

Metod Dominik Trcka plaça lui aussi toute son existence au service de la cause de l'Evangile et du salut de ses frères, arrivant jusqu'au sacrifice suprême de sa vie. En tant que Supérieur de la Communauté rédemptoriste de Stropkov, en Slovaquie orientale, il accomplit une activité missionnaire fervente dans les trois éparchies de Presov, Uzhorod et Krizevci. Lors de l'avènement du régime communiste, il fut déporté, comme les autres rédemp-toristes, dans un camp de concentration. Là, toujours soutenu par la prière, il affronta avec force et détermination les peines et les humiliations qui lui étaient imposées à cause de l'Evangile. Son calvaire prit fin dans la prison de Leopoldov, où, en raison des privations et des maladies, il s'éteignit après avoir pardonné à ses bourreaux.

Giovanni Antonio Farina

3. La lumineuse image de Pasteur du Peuple de Dieu, modelée sur l'exemple du Christ, nous est également proposée  aujourd'hui  par  l'Evêque  Giovanni Antonio Farina, dont  le  long ministère pastoral, tout d'abord dans la communauté chrétienne de Trévise, puis dans celle de Vicence, fut caractérisé par une vaste activité apostolique, constamment orientée vers la formation doctrinale et spirituelle du clergé et des fidèles. En regardant son oeuvre, consacrée à la recherche de la gloire de Dieu, à la formation de la jeunesse, au témoignage de charité envers les plus démunis et les laissés-pour-compte, les paroles de l'Apôtre Paul, entendues dans la deuxième lecture, reviennent à l'esprit:  tout doit être accompli afin que "le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit glorifié" (2 Th 1, 12). Le témoignage du nouveau bienheureux continue encore aujourd'hui à produire des fruits abondants, en particulier à travers la Famille religieuse qu'il a fondée, les Soeurs Maîtresses de Sainte Dorothée Filles des Sacrés-Coeurs, parmi lesquelles brille la sainteté de Maria Bertilla Boscardin, canonisée par mon vénéré Prédécesseur le Pape Jean XXIII.

Paolo Manna

Chez le Père Paolo Manna, nous aperçevons également un reflet particulier de la gloire de Dieu. Il consacra toute son existence à la cause missionnaire. Dans toutes les pages de ses écrits apparaît la personne vivante de Jésus, centre de la vie et raison d'être de la mission. Dans l'une de ses lettres aux missionnaires, il affirme:  "En fait, le missionnaire n'est rien s'il n'est pas semblable à Jésus-Christ... Seul le missionnaire qui imite fidèlement Jésus-Christ en lui-même [...] peut en reproduire l'image dans les âmes des autres" (Lettre, n. 6). En réalité, il n'y pas de mission sans sainteté, comme je l'ai répété dans l'Encyclique Redemptoris missio:  "La spiritualité missionnaire de l'Eglise est un chemin vers la sainteté. Il faut susciter un nouvel "élan de sainteté" chez les missionnaires et dans toute la communauté chrétienne" (n. 90).

4. "Que notre Dieu vous rende digne de son appel, qu'il mène à bonne fin par sa puissance toute intention de faire le bien et toute activité de votre foi" (2 Th 1, 11).

Luigi Tezza

Cette réflexion de l'Apôtre Paul sur la foi, qui demande à être traduite en intentions et en oeuvres de bien, nous aide à mieux comprendre le portrait spirituel du bienheureux Luigi Tezza, lumineux exemple d'une existence entièrement consacrée à l'exercice de la charité et de la miséricorde à l'égard de ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit. C'est pour eux qu'il fonda les Filles de Saint-Camille, auxquelles il enseigna à pratiquer une confiance absolue dans le Seigneur. "La volonté de Dieu! Voilà mon seul guide, s'exclamait-il, l'unique but de mes aspirations, pour lesquelles je veux tout sacrifier". Dans cet abandon confiant à la volonté de Dieu, il prit pour modèle la Vierge Marie, tendrement aimée et contemplée, en particulier au moment du "fiat" et lors de sa présence silencieuse au pied de la Croix.

Gaetana Sterni

La bienheureuse Gaetana Sterni, ayant compris que la volonté de Dieu est toujours l'amour, se consacra elle aussi avec une charité inlassable aux exclus et aux personnes qui souffrent. Elle traita toujours ces frères avec la douceur et l'amour de celui qui, dans les pauvres, sert le Seigneur lui-même. Elle exhortait au même idéal ses Filles spirituelles, les Soeurs de la Volonté Divine, en les invitant, comme elle l'écrivait dans les Règles, à "être disposées et heureuses d'endurer des privations, des difficultés, et n'importe quel sacrifice du moment que cela était bénéfique au prochain qui en avait besoin, répondant en tout à ce que le Seigneur pouvait vouloir d'elles". Le témoignage de charité   évangélique   offert  par la bienheureuse  Sterni  invite  chaque croyant à rechercher la volonté de Dieu, en s'abandonnant en Lui avec confiance et en accomplissant un service généreux envers nos frères.

Bartolomeu Fernandes dos Mártires

5. Le bienheureux Bartolomeu dos Mártires, Archevêque de Braga, se consacra, avec une grande vigilance et un grand zèle apostolique, à la sauvegarde et au renouvellement de l'Eglise dans ses pierres vivantes, sans ignorer les structures provisoires qui sont les pierres mortes. Parmi ces pierres vivantes, il privilégia celles qui n'avaient presque rien, ou rien, pour vivre. Il se priva pour donner aux pauvres. Critiqué pour son apparence misérable, due au peu qui lui restait, il répondit:  "Vous ne me verrez jamais perdre la raison au point de dépenser, avec les oisifs, ce avec quoi je peux faire vivre de nombreux pauvres". L'ignorance religieuse étant la plus grande des pauvretés, il fit tout son possible pour y porter remède, en commençant par la réforme morale et l'élévation culturelle du clergé, "car il est évident - écrivait-il - que si votre zèle correspondait à votre charge, le troupeau du Christ ne dévierait pas autant du chemin du Ciel". Grâce à son savoir, son exemple et son audace apostolique, il émut et enflamma les âmes des Pères du Concile de Trente, afin que l'on procède à la réforme nécessaire de l'Eglise, qu'il s'engagea ensuite à réaliser avec un courage persévérant et invincible.

Maria Pilar Izquierdo Albero

6. "Je t'exalte, ô Roi mon Dieu" (Ps 144, 1). Cette exclamation du Psaume responsorial reflète toute l'existence de Mère María Pilar Izquierdo, fondatrice de l'Oeuvre missionnaire de Jésus et Marie:  Louer Dieu et accomplir en tout sa volonté. Sa courte vie, qui ne dura que 39 ans, peut être résumée en affirmant qu'elle voulut louer Dieu, en lui offrant son amour et son sacrifice. Sa vie fut marquée par une souffrance permanente, pas seulement physique, et elle accomplit tout par amour de Celui qui nous aima le premier et qui souffrit pour le salut de tous. L'amour envers Dieu, la croix de Jésus et le prochain qui a besoin d'aide matérielle, fut la grande préoccupation de la nouvelle bienheureuse. Elle fut consciente de la nécessité d'enseigner l'Evangile dans les faubourgs et de donner à manger aux affamés, pour imiter le Christ à travers les oeuvres de miséricorde. Aujourd'hui encore, sa principale inspiration continue à vivre, là où est présente l'Oeuvre missionnaire de Jésus et Marie, qui accomplit son travail conformément à son esprit. Que l'exemple de sa vie, pleine d'abnégation et de générosité, aide chacun à s'engager toujours davantage au service des indigents, afin que le monde actuel soit le témoin de la force rénovatrice de l'Evangile du Christ.

7. Au début de cette Eucharistie, nous avons à nouveau écouté, tiré du Livre de la Sagesse, le grand message de l'amour de Dieu éternel et inconditionné envers chaque créature:  "Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait" (Sg 11, 24). Les nouveaux bienheureux sont le signe éloquent de cet amour fondamental de Dieu. En effet, à travers leur exemple et leur puissante intercession, ils proclament l'annonce du salut offert par Dieu à tous les hommes dans le Christ. Recueillons-en le témoignage, en servant à notre tour Dieu "de façon louable et digne", de façon à marcher sans obstacles vers les biens promis (cf. Collecte). Amen!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20011104_beatification.html


Blessed Paolo Manna

Memorial

15 September

Profile

Fifth of six childrenEducated at Avellino and Naples in ItalyStudied philosophy at the Gregorian University in RomeItalySeminarian at the Theology Seminary of the Institute for Foreign Missions at MilanItalyOrdained on 19 May 1894 at Milan.

Missionary to Toungoo, Eastern Burma (modern Myanmar), setting sail on 27 September 1895. Worked in Burma until 1907 when his failing health forced his return to Italy. From there he spent the rest of his life encouraging clerical and lay missionaries through his writing, his work, his preaching. Director of Le Missioni Cattoliche in 1909. Started the publication of Propaganda Missionaria, a popular broadsheet newspaper, in 1914. Founded the Missionary Union of the Clergy in 1916, created with the idea of spreading missionary zeal throughout the faithful. Founded Italia Missionaria for young people in 1919. Founded Sacred Heart Seminary at Ducenta, Caserta, Italy in an effort to foster missionary vocations in southern Italy.

Superior General of the Institute of Foreign Missions of Milan in 1924 which in 1926 was joined by Pope Pius XI to the Missionary Seminary of Rome to create the Pontifical Institute for the Foreign Missions (P.I.M.E.). Worked from 1934 to 1936 for help found the Misssionary Sisters of the Immaculate, an offshoot of the P.I.M.I. Headed the International Secretariat for the Missionary Union of the Clergy from 1937 to 1941. Superior of the Italian Southern Province of P.I.M.E. in 1943Publisher of the family missionary magazine Venga il tuo regno in 1943. Wrote in support of missionaries, developed techniques which have become standard today, and though he was tied to a desk in southern Italy, he worked as a missionary throughout his life.

Born

16 January 1872 at Avellino, Italy

Died

15 September 1952 at NaplesItaly of natural causes

buried at the seminary in DucentaItaly

Venerated

18 February 1989 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

4 November 2001 by Pope John Paul II

Additional Information

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Martirologio Romano2001 edición

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Santi e Beati

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Readings

All the Church for all the World! – Blessed Paolo

We missionaries often wonder why the work of the conversion of the non-Christian world goes so slowly. We usually give various reasons to explain this painful fact, and in truth the problem may be considered from many angles, some of which do not concern our responsibility. But for the part that does concern us, and it is the main part, the problem has a very clear solution. To save the world, God in his infinite wisdom wanted to have co-workers. God does his part well: do the people called to help him do their part equally well? Let us work in such a way that the whole Church, all Christian people, led by their bishops and clergy, truly feel the apostolic duty that is incumbent upon them to promote the propagation of the faith with every means. Let us work in such a way that that missionaries, the most direct instruments for the conversion of souls, are saints, and non-Christians will not be slow to be converted. The missionary problem has been, and still is almost ignored by the Christian people. Those who were interested in the past were always a minority, and it is extremely painful to see today too, although some progress has been made, how the enormous question is far from being understood and faced fully by clergy and people. It is extremely painful, because Catholic peoples would have more than enough energies to promote the work of evangelization more worthily if priests taught, organised and above all inflamed them with a greater spirit of faith and zeal… Missionaries, also from the human viewpoint, have been excellent people…but neither brilliance nor prudence, nor courage have made them great in our eyes and the eyes of God. They have been great, they have saved many souls, they have founded Churches, mainly because they were holy men, that is, spiritual men. This is the secret, the soul of their zeal, their perseverance and their success; this is the solemn teaching they have handed down to us and which I love to remind you of, so that our missionaries of today and those of tomorrow may always build upon it the first and essential reason for their own sanctification and the sanctification of the souls that are, and will be entrusted to them. You, missionaries in active service in the field, are particularly concerned with your part of cooperation. Therefore I say to you: be holy missionaries by following the footsteps of those great missionaries who went before you and, for the part that concerns you, your apostolic duty will have been done to the full. The souls the Lord in his merciful designs has entrusted to each one of you that you may lead them to salvation, will be saved and at the end of your days you will be able to say with the Divine Redeemer: “(Father) I kept those you had given me true to you name. I have watched over them and not one is lost” (John 17:12).” – Blessed Paolo

MLA Citation

“Blessed Paolo Manna“. CatholicSaints.Info. 19 September 2017. Web. 15 September 2021. <http://catholicsaints.info/blessed-paolo-manna/>

SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-paolo-manna/

Outlines of the biography of the Blessed

FATHER PAOLO MANNA

(1872-1952)

Missionary in Burma (Myanmar)

Superior General of the P.I.M.E.

Founder of the Pontifical Missionary Union

Blessed Father Paolo Manna was born in Avellino on January 16, 1872.  After primary and technical education in Avellino and in Naples he went to Rome for higher studies. While studying philosophy at the Gregorian University he followed the call of the Lord and entered the Theology Seminary of the Institute for Foreign Missions in Milan. On May 19, 1894 he was ordained a priest in the cathedral of Milan.

On September 27, 1895 departed for the mission of Toungoo in Eastern Burma. He worked there for a total of ten years with two short repatriations until 1907, when his illness forced him to come back to Italy for good.

Beginning in 1909, through writing and a variety of other activities, he dedicated all his energy for the next forty years to fostering missionary zeal among the clergy and the faithful.  In 1916 founded the Missionary Union of the Clergy on which Pius XII bestowed the title of Â“Pontifical” in 1956. He saw the Union as “a radical solution to the problem of involving Catholics in the apostolate.” His assumption was that a mission-minded clergy would make all Catholics missionaries. Today the Union has spread throughout the world and the membership includes seminarians, religious and consecrated laity.

By 1909 he became the director of Le Missioni Cattoliche; and in 1914 he launched Propaganda Missionaria Â– a popular broadsheet with a large circulation; in 1919 he started  Italia Missionaria for young people.  

In an effort to foster the missionary vocations in Southern Italy, the Sacred Congregation for the Propagation of the Faith asked Father Manna to establish a seminary for foreign missions. He opened Sacred Heart Seminary at Ducenta in the province of Caserta – a foundation he had long encouraged and promoted.

In 1924 was elected Superior General of the Institute of Foreign Missions of Milan. In 1926 at the instigation of Pope Pius XI the Institute united with the Missionary Seminary of Rome to form the Pontifical Institute for the Foreign Missions (P.I.M.E.).

The P.I.M.E. General Assembly of 1934 gave him mandate to establish the Society of the Missionary Sisters of the Immaculate. He played a primary role in the foundation of this institute in 1936. From 1937 to 1941 Father Manna was in charge of the International Secretariat for the Missionary Union of the Clergy .

The Italian Southern Province of P.I.M.E. was established in 1943 and Father Manna became its first superior and launched the family missionary magazine Venga il tuo regno.  

Father Manna wrote quite a number of well-known books and booklets. Several of them had a lasting effect such as: Operarii autem pauci; I Fratelli separati e noi; Le nostre Chiese e la propagazione del Vangelo; Virtù Apostoliche. He envisioned innovative methods of missionary work that foresaw developments at the Second Vatican Council. But Fr. MannaÂ’s greatest legacy is the example he left behind: he was driven by an overwhelming passion for the missions that sickness, suffering and setbacks could never diminish. Tragella, his first biographer, called him “A burning soul”. Until his death his motto was: “All the Church for all the World”!

Father Paolo Manna died in Naples on September 15, 1952. His remains were laid to rest at Ducenta, “his seminary”. On December 13, 1990 Pope John Paul II visited his tomb.

His Beatification Cause began in Naples in 1971 and concluded in Rome on April 24, 2001 with a Papal Decree on a miracle attributed to the intercession of the Servant of God.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/documents/ns_lit_doc_20011104_beat-manna_en.html

BEATIFICATION OF EIGHT SERVANTS OF GOD 

HOMILY OF JOHN PAUL II

Sunday 4 November 2001


1. "All things...are yours, Lord, who love the living" (Wis 11,26). The words of the Book of Wisdom invite us to reflect on the great message of holiness that the solemn Celebration of the Eucharist relays to us with the proclamation of eight new Blesseds:  Pavel Peter GojdicMethodius Dominic TrckaGiovanni Antonio FarinaBartholomew of the MartyrsLuigi TezzaPaolo MannaGaetana SterniMaría Pilar Izquierdo Albero.

With lives that were lived totally for the glory of God and the good of their neighbours, they continue in the Church and for the world to be an outstanding sign of the love of God, who is the beginning and end of human beings.

2. "Indeed, the Son of Man came to seek and to save what was lost" (Lk 19,10):  Bishop Pavel Peter Gojdic and Redemptorist Father Methodius Dominic Trcka, today proclaimed Blessed, profoundly shared the saving mission proclaimed by Christ in the passage of the Gospel of Luke. Joined together in the generous and courageous service of the Greek Catholic Church in Slovakia, they passed through the same sufferings on account of their fidelity to the Gospel and to the Successor of Peter and now they share the same crown of glory.

Strengthened by the spiritual experience of the Order of St Basil the Great, Pavel Peter Gojdic, first as Bishop in the Eparchy of Presov and then as Apostolic Administrator of Mukacev, constantly sought to realize the pastoral programme he set for himself:  "With the help of God I want to be the father of orphans, the help of the poor, and the consoler of the afflicted". Known to the people as "the man with a heart of gold", he became known to the representatives of the government of the time as a real "thorn in the side". After the Communist regime made the Greek Catholic Church illegal, he was arrested and imprisoned. Thus for him began a long calvary of suffering, mistreatment and humiliation which brought about his death on account of his fidelity to Christ and his love for the Church and the Pope.

Methodius Dominic Trcka also passed his life in the service of the Gospel and of the salvation of his brothers and sisters, even to the supreme sacrifice of his life. As superior of the Redemptorist community in Stropkov, in Eastern Slovakia, he carried out a fervent missionary activity in the three Eparchies of Presov, Uzhorod and Krizevci. With the arrival of the Communist regime, he was deported to a concentration camp with his Redemptorist colleagues. With the support of prayer he faced with courage and determination the suffering and humiliation he had to bear on account of the Gospel. His calvary ended in the prison of Leopoldov where he died worn out by suffering and sickness, forgiving his persecutors.

3. Bishop Giovanni Antonio Farina presents the glorious image of the Pastor of the People of God after the model of Christ. His long pastoral ministry, first in the Diocese of Treviso and then in the Diocese of Vicenza, can be summed up as a vast apostolic activity totally dedicated to the doctrinal and spiritual formation of the clergy and the faithful. Looking back at his work performed for the glory of God, for the formation of young people, as a witness of charity for the poorest and most abandoned, we are reminded of the words of the Apostle Paul in the second reading:  everything must be done so that in everything "the name of the Lord Jesus might be glorified" (2 Thes 1,12). The witness of the new Blessed continues to bear great fruit today, above all, in the religious family he founded, the Sisters Teachers of St Dorothy, Daughters of the Sacred Hearts, who have their own saint in the person of Maria Bertilla Boscardin, canonized by Pope John XXIII my venerable Predecessor.

In Father Paolo Manna we perceive a special reflection of the glory of God. He spent his entire life promoting the missions. In every page of his writings there stands out the person of Jesus, centre of his life and reason for the missions. In one of his letters to the missionaries, he stated:  "In fact the missionary is nothing if he does not put on the person of Jesus Christ.... Only the missionary who copies Jesus Christ faithfully in himself can reproduce his image in the souls of others" (Letter 6). Indeed, there are no missions without holiness, as the Encyclical Redemptoris Missio pointed out:  "The missionary spirituality of the Church consists in the movement towards holiness. One must stir up a new zeal for holiness among missionaries and in the whole Christian community" (n. 90).

4. "May our God make you worthy of his call and fulfill by his power every honest intention and work of faith" (2 Thes 1,11).

The reflection of the Apostle Paul on the faith which needs to be translated into resolutions and works of good, helps us to understand better the spiritual portrait of the Blessed Luigi Tezza, glorious example of a life totally dedicated to the exercise of charity and mercy towards those who suffer in body and spirit. For them he founded the Institute of the Daughters of St Camillus, whom he taught to practice an absolute confidence in the Lord. "The will of God! Behold my only guide", he exclaimed, "the only goal of my desires, for which I wish to sacrifice everything". In his confident abandonment to the will of God, he took as his model the Blessed Virgin Mary, tenderly loved and contemplated particularly in the moment of the "fiat" and in her silent presence at the foot of the Cross.

Blessed Gaetana Sterni, who learned that the will of God is always love, dedicated herself with untiring charity to the excluded and the suffering. She always treated her brothers and sisters with the kindness and love of the one who serves Christ in the poor. She urged her spiritual daughters, the Sisters of the Divine Will, "to be disposed and content to put up with privations, fatigue, and any sacrifice to help your neighbour in need in all that the Lord might want of them". The witness of evangelical charity that Blessed Sterni left us reminds each believer of the need to seek the will of God in confident abandonment to Him and in generous service to one's brothers and sisters.

5. Blessed Bartholomew of the Martyrs, Archbishop of Braga, with great vigilance and apostolic zeal, gave himself to safeguarding and renewing the Church in her living stones, without looking down upon the provisional structures that are the inert stones. He paid special attention to the living stones who had little or nothing to live on. He took from his own pocket to give to them. To those who criticized him for cutting such a poor figure with the little that remained, he replied:  "You will not see me ever so foolish as to spend with the leisure class what I can use to keep many poor alive". Since religious ignorance was the greatest form of poverty, the Archbishop did everything possible to remedy it, beginning with the moral reform and cultural formation of the clergy "because it is evident that if your zeal corresponded to your office...the flock of Christ would not stray so far away from the road to heaven". By his wisdom, his example and his apostolic zeal, he moved and made burn with zeal the souls of the Fathers of the Council of Trent so that they would proceed to the necessary reform of the Church, which he was inspired to bring about with persevering and undaunted courage.

6."I will extol you, O my God and King" (Ps 144[145],1). The exclamation of the responsorial psalm reflects the life of Mother María Pilar Izquierdo, foundress of the Missionary Work of Jesus and Mary:  praise God and in everything accomplish His will. One can sum up her short life:  she died when she was 39 years old, noting that she wanted to praise God by offering him her love and her sacrifice. Her life bore the mark of constant, and not just physical, suffering while she was busy doing all for the love of Him who first loved us and suffered for our salvation. The love for God, for the Cross of Jesus, for her neighbour in need were the great concerns of the life of the new Blessed. She was aware of the need to catechize with the Gospel the outlying districts [of Madrid] and to give to eat to the hungry, in order to become more conformed to Christ through the works of mercy. Her fundamental inspiration is today wherever the Missionary Work of Jesus is present, performing the works of mercy in accord with her spirit. May the example of her life of self-denial and generosity renew in us a deep commitment to the service of the needy so that the present world may become the witness of the renewing force of the Gospel of Christ.

7. At the beginning of this Eucharist, we heard again from the Book of Wisdom the great message of the eternal and unconditional love of God for every human being:  "You love everything you created and you despise nothing of what you have made" (Wis 11,24). The new Blesseds are the sign of the primary love of God. By their example and their powerful intercession they announce the salvation that God offers to humanity in Christ. Let us learn from their witness so that we may serve God in a "praiseworthy way", walking without obstacles toward the promised goods (cf. collect, 31st Sunday). Amen!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20011104_beatification.html


Beato Paolo Manna Sacerdote del PIME

15 settembre (16 gennaio)

Avellino, 16 gennaio 1872 - Napoli, 15 settembre 1952

Paolo Manna nacque ad Avellino il 16 gennaio 1872. Nel settembre 1891 entrò nel Seminario dell’Istituto Missioni Estere a Milano come studente di Teologia. Fu ordinato sacerdote il 19 maggio 1894 nel Duomo di Milano. Destinato alla missione di Toungoo in Birmania (oggi Myanmar), dovette essere rimpatriato nel 1907 per motivi di salute. Da allora si dedicò interamente alla diffusione dell’ideale missionario, con la parola e con gli scritti, tra cui spicca il volume «Operarii autem pauci». Nel 1916 fondò l’Unione Missionaria del Clero. Nel 1924 divenne superiore generale dell’Istituto Missioni Estere di Milano: sotto il suo governo, due anni più tardi, l’istituto si unì al Seminario Missionario di Roma, diventando il Pontificio Istituto Missioni Estere (PIME). Nel 1943 divenne superiore della provincia dell’Italia Meridionale del suo Istituto e si trasferì a Ducenta, presso il Seminario del Sacro Cuore, che lui stesso aveva istituito. Morì a Napoli il 15 settembre 1952. È stato beatificato da san Giovanni Paolo II il 4 novembre 2001. I suoi resti mortali sono venerati nel Seminario del Sacro Cuore a Ducenta, oggi centro di animazione missionaria. Il Martirologio Romano lo ricorda il 15 settembre, mentre il Pontificio Istituto Missioni Estere celebra la sua memoria liturgica il 16 gennaio, giorno anniversario della sua nascita.

Martirologio Romano: A Napoli, beato Paolo Manna, sacerdote del Pontificio Istituto per le Missioni Estere, che, lasciato il ministero di missionario in Birmania a causa della sua malferma salute, si adoperò molto per l’opera di evangelizzazione, dedicandosi con grande zelo alla predicazione della parola di Dio e alla promozione dell’unità dei cristiani.

Il Beato Padre Paolo Manna nacque ad Avellino il 16 gennaio 1872. Dopo gli studi elementari e tecnici ad Avellino e a Napoli proseguì i suoi studi a Roma. Mentre frequentava l'Università Gregoriana per la Filosofia, seguendo la chiamata del Signore, nel settembre 1891 entrò nel Seminario dell'Istituto Missioni Estere a Milano per i corsi teologici. Il 19 maggio 1894 ricevette l'ordinazione sacerdotale nel Duomo di Milano.

Il 27 settembre 1895 partì per la Missione di Toungoo nella Birmania Orientale. Vi lavorò a tre riprese per un decennio, fino a che nel 1907 per grave malattia rimpatriò definitivamente.

Dal 1909 in poi, per oltre quarant'anni, si dedicò con tutte le sue forze, con gli scritti e con le opere, a diffondere l'idea missionaria tra il popolo ed il clero. Per "risolvere nel modo più radicale possibile il problema della cooperazione dei cattolici all'apostolato", nel 1916 fondò l'Unione Missionaria del Clero, elevata da Pio XII a "Pontificia" nel 1956. Il suo principio era che un clero missionario avrebbe animato missionariamente tutto il popolo cristiano. Oggi L’Unione Missionaria del Clero è diffusa in tutto il mondo cattolico ed accoglie nelle sue file anche seminaristi, religiosi, religiose e laici consacrati.

Direttore di " Le Missioni Cattoliche" nel 1909, nel 1914 fondò "Propaganda Missionaria", foglio popolare a larghissima diffusione, e nel 1919 anche "Italia Missionaria" per la gioventù.

Su incarico della S.C. de Propaganda Fide, per un maggiore sviluppo missionario del Sud d'Italia, il Padre Manna aprì a Ducenta (Caserta ) il Seminario Meridionale "S.Cuore" per le Missioni Estere, progetto da tanto tempo da lui caldeggiato.

Nel 1924 venne eletto Superiore Generale dell'Istituto Missioni Estere di Milano, che nel 1926, per l'unione col Seminario Missionario di Roma, per volontà di Pio XI diventò il Pontificio Istituto Missioni Estere ( P.I.M.E.).

Su mandato dell'Assemblea Generale del P.I.M.E. (1934), nel 1936 ebbe parte di primo piano alla fondazione delle Missionarie dell' Immacolata.

Dal 1937 al 1941 diresse il Segretariato Internazionale dell'Unione Missionaria del Clero.

Eretta nel 1943 la Provincia P.I.M.E dell’Italia Meridionale, Padre Manna ne divenne primo Superiore, trasferendosi così a Ducenta, ove fondò pure "Venga il tuo regno", periodico missionario per le famiglie.

P. Manna ha avuto una grande attività di scrittore e pubblicista con opuscoli e libri, che hanno lasciato una traccia duratura, come " Operarii autem pauci", " I Fratelli separati e noi" , " Le nostre Chiese e la propagazione del Vangelo", e " Virtù Apostoliche ". Formulò anche proposte innovative circa i metodi missionari, precorrendo il Vaticano II. Ma soprattutto rimane di lui l'esempio d'una vita interamente animata da una totale passione missionaria, che nessuna prova o malattia potè mai diminuire. Giustamente fu definito dal Tragella, suo primo biografo, "Un'anima di fuoco". Il suo motto sino alla fine fu: "Tutta la Chiesa per tutto il mondo!".

Padre Paolo Manna morì a Napoli il 15 settembre 1952. Le sue spoglie riposano a Ducenta, nel “suo Seminario” che il 13 dicembre 1990 venne visitato da Papa Giovanni Paolo II.

Iniziate a Napoli nel 1971 le pratiche per la Causa di Beatificazione, si sono concluse a Roma il 24 aprile 2001 col decreto papale sul miracolo attribuito al Servo di Dio.

Fonte : Santa Sede

Note: La celebrazione della sua festa è stata posta dal Martyrologium Romanum al 15 settembre, mentre il PIME lo ricorda il 16 gennaio.

SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/90333.html

Note biografiche del Beato

PADRE PAOLO MANNA

(1872-1952)

Missionario in Birmania ( Myanmar )

Superiore Generale del P.I.M.E.

Fondatore della Pontificia Unione Missionaria

Il Beato Padre Paolo Manna nacque ad Avellino il 16 gennaio 1872. Dopo gli studi elementari e tecnici ad Avellino e a Napoli proseguì i suoi studi a Roma. Mentre frequentava l'Università Gregoriana per la Filosofia, seguendo la chiamata del Signore, nel settembre 1891 entrò nel Seminario dell'Istituto Missioni Estere a Milano per i corsi teologici. Il 19 maggio 1894 ricevette l'ordinazione sacerdotale nel Duomo di  Milano.

Il 27 settembre 1895 partì per la Missione di Toungoo nella Birmania Orientale. Vi lavorò a tre riprese per un decennio, fino a che nel 1907 per grave malattia rimpatriò definitivamente.

Dal 1909 in poi, per oltre quarant'anni, si dedicò con tutte le sue forze, con gli scritti e con le opere, a diffondere l'idea missionaria tra il popolo ed il clero. Per "risolvere nel modo più radicale possibile il problema della cooperazione dei cattolici all'apostolato", nel 1916 fondò l'Unione Missionaria del Clero, elevata da Pio XII a "Pontificia" nel 1956. Il suo principio era che un clero missionario avrebbe animato missionariamente tutto il popolo cristiano. Oggi L’Unione Missionaria del Clero è diffusa in tutto il mondo cattolico ed accoglie nelle sue file anche seminaristi, religiosi, religiose e laici consacrati.

Direttore di " Le Missioni Cattoliche" nel 1909, nel 1914 fondò "Propaganda Missionaria", foglio popolare a larghissima diffusione, e nel 1919 anche "Italia Missionaria" per la gioventù.

Su incarico della S.C. de Propaganda Fide, per un maggiore sviluppo missionario del Sud d'Italia, il Padre Manna aprì a Ducenta (Caserta ) il Seminario Meridionale "S.Cuore" per le Missioni Estere, progetto da tanto tempo da lui caldeggiato.

Nel 1924 venne eletto Superiore Generale dell'Istituto Missioni Estere di Milano, che nel 1926, per l'unione col Seminario Missionario di Roma, per volontà di Pio XI diventò il Pontificio Istituto Missioni Estere( P.I.M.E.).

Su mandato dell'Assemblea Generale del P.I.M.E. (1934),nel 1936 ebbe parte di primo piano alla fondazione delle Missionarie dell' Immacolata.

Dal 1937 al 1941 diresse il Segretariato Internazionale dell'Unione Missionaria del Clero.

Eretta nel 1943 la Provincia P.I.M.E dell’Italia Meridionale, Padre Manna ne divenne primo Superiore, trasferendosi così a Ducenta, ove fondò pure "Venga il tuo regno", periodico missionario per le famiglie.

P. Manna ha avuto una grande attività di scrittore e pubblicista con opuscoli e libri, che hanno lasciato una traccia duratura, come " Operarii autem pauci", " I Fratelli separati e noi" , " Le nostre Chiese e la propagazione del Vangelo", e " Virtù Apostoliche ". Formulò anche proposte innovative circa i metodi missionari, precorrendo il Vaticano II. Ma soprattutto rimane di lui l'esempio d'una vita interamente animata da una totale passione missionaria, che nessuna prova o malattia potè mai diminuire. Giustamente fu definito dal Tragella, suo primo biografo, "Un'anima di fuoco". Il suo motto sino alla fine fu: "Tutta la Chiesa per tutto il mondo!".

Padre Paolo Manna morì a Napoli il 15 settembre 1952. Le sue spoglie riposano a Ducenta, nel “suo Seminario” che il 13 dicembre 1990 venne visitato da Papa Giovanni Paolo II.

Iniziate a Napoli nel 1971 le pratiche per la Causa di Beatificazione, si sono concluse a Roma il 24 aprile 2001 col decreto papale sul miracolo attribuito al Servo di Dio.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20011104_beat-manna_it.html

CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI 8 SERVI DI DIO

OMELIA DEL SANTO PADRE

Domenica, 4 novembre 2001

 

1. "Tutte le cose ... son tue, Signore, amante della vita" (Sap 11, 26). Le parole del Libro della Sapienza invitano a riflettere sul grande messaggio di santità che ci viene proposto da questa solenne Celebrazione Eucaristica, nella quale sono stati proclamati otto nuovi Beati: Pavol Peter GojdičMetod Dominik TrčkaGiovanni Antonio FarinaBartolomeu Fernandes dos MártiresLuigi TezzaPaolo MannaGaetana SterniMaría Pilar Izquierdo Albero.

Con la loro esistenza totalmente spesa per la gloria di Dio e per il bene dei fratelli, essi continuano ad essere nella Chiesa e per il mondo segno eloquente dell'amore di Dio, sorgente prima e fine ultimo di tutti i viventi.

2. "Syn človeka prišiel hada a zachráni, čo sa stratilo" (Lk 19, 10): spasiteské poslanie, zvestované Kristom v dnešnom čítaní z evanjelia poda Lukáša, hlboko poznačilo dnes blahorečených, biskupa Pavla Petra Gojdiča a  redemptoristu Metoda Dominika Trčku. Obaja, v obetavej a  hrdinskej slube gréckokatolíckej cirkvi na Slovensku, prešli tými istými trápeniami v dôsledku svojej vernosti evanjeliu a Petrovmu námestníkovi, a teraz im spoluprináleí koruna slávy.

Posilnený asketickým spôsobom ivota v Ráde svätého Bazila Vekého, Pavol Peter Gojdič, spočiatku ako biskup prešovskej eparchie, a neskôr, ako apoštolský administrátor Mukačeva, usiloval sa neúnavne o  realizáciu pastoračného programu, ktorý si vytýčil: "s pomocou Boou chcem by otcom sirôt, oporou chudobných a utešiteom trpiacich". uďmi všeobecne povaovaný za človeka "zlatého srdca", predstaviteom vtedajšej vlády sa stal skutočným "tom v oku". Po tom, čo komunistický reim postavil gréckokatolícku cirkev mimo zákona, bol zatknutý a uväznený. Tak začalo preho obdobie kalvárie, utrpenia, zlého zaobchádzania a poniovania, a po smr vo viere Kristovi a v láske k cirkvi a pápeovi.

Aj Metod Dominik Trčka vloil celý svoj ivot do sluby evanjeliu a spáse blínych, a po obetu vlastného ivota. Ako predstavený Komunity redemptoristov v Stropkove, na Východnom Slovensku, vyvíjal horlivú misionársku činnos v eparchiách prešovskej, uhorodskej a krievci. S nástupom komunizmu, spolu s ostatnými spolubratmi redemptoristami, bol odvezený do koncentračného tábora. Tam, posilnený modlitbou, s odhodlanosou a silou znášal tresty a poniovania pre evanjelium. Jeho trápenie skončilo vo väznici v Leopoldove kde, po tom čo odpustil svojim väzenským stránikom, podahol vyčerpaniu a chorobám.

["Il Figlio dell'uomo, infatti, è venuto a cercare e a salvare ciò che era perduto" (Lc 19, 10): la missione salvifica, proclamata da Cristo nell'odierno brano evangelico di Luca, è stata profondamente condivisa dal Vescovo Pavol Peter Gojdič e dal redentorista Metod Dominik Trčka, oggi proclamati Beati. Uniti nel generoso e coraggioso servizio alla Chiesa greco-cattolica in Slovacchia, sono passati attraverso le stesse sofferenze a causa della fedeltà al Vangelo ed al Successore di Pietro e condividono ora la medesima corona di gloria. Corroborato dall'esperienza ascetica nell'Ordine di San Basilio Magno, Pavol Peter Gojdič, dapprima come Vescovo nell'Eparchia di Prešov e, in seguito, come Amministratore apostolico di Mukačev, cercò costantemente di realizzare il programma pastorale che si era proposto: "Con l'aiuto di Dio voglio diventare un padre degli orfani, aiuto dei poveri e consolatore degli afflitti". Noto alla gente come "uomo dal cuore d'oro", per i rappresentanti del governo del tempo egli era diventato una vera e propria "spina nel fianco". Dopo che il regime comunista ebbe messo fuori legge la Chiesa greco-cattolica, egli fu arrestato e internato. Cominciò così per lui un lungo calvario di sofferenze, maltrattamenti e umiliazioni, che lo portò alla morte per la sua fedeltà a Cristo e per il suo amore verso la Chiesa e verso il Papa.

Anche Metod Dominik Trčka pose tutta la sua esistenza a servizio della causa del Vangelo e della salvezza dei fratelli, giungendo fino al supremo sacrificio della vita. Come Superiore della Comunità redentorista di Stropkov, nella Slovacchia orientale, svolse una fervente attività missionaria nelle tre Eparchie di Prešov, Uhorod e Krievci. Con l'avvento del regime comunista, egli, come gli altri confratelli redentoristi, fu portato in campo di concentramento. Qui, sempre sostenuto dalla preghiera, affrontò con forza e determinazione le pene e le umiliazioni impostegli a causa del Vangelo. Il suo calvario terminò nella prigione di Leopoldov, dove, a motivo degli stenti e delle malattie, si spense dopo aver perdonato i propri aguzzini.]

3. La luminosa immagine di Pastore del Popolo di Dio, modellata sull'esempio di Cristo, ci viene oggi proposta anche dal Vescovo Giovanni Antonio Farina, il cui lungo ministero pastorale, prima nella Comunità cristiana di Treviso e poi in quella di Vicenza, fu caratterizzato da una vasta attività apostolica, costantemente orientata alla formazione dottrinale e spirituale del clero e dei fedeli. Guardando alla sua opera, dedicata alla ricerca della gloria di Dio, alla formazione della gioventù, alla testimonianza di carità verso i più poveri ed abbandonati, ritornano alla mente le parole dell'apostolo Paolo, ascoltate nella seconda Lettura: tutto deve essere compiuto affinché sia "glorificato il nome del Signore nostro Gesù" (2Ts 1, 12). La testimonianza del nuovo Beato continua ancora oggi a produrre abbondanti frutti, in particolare attraverso la Famiglia religiosa da lui fondata, le Suore Maestre di Santa Dorotea Figlie dei Sacri Cuori, tra le quali brilla la santità di Maria Bertilla Boscardin, canonizzata dal mio venerato Predecessore Papa Giovanni XXIII.

Anche nel Padre Paolo Manna, noi scorgiamo uno speciale riflesso della gloria di Dio. Egli spese l'intera esistenza per la causa missionaria. In tutte le pagine dei suoi scritti emerge viva la persona di Gesù, centro della vita e ragion d'essere della missione. In una delle sue Lettere ai missionari egli afferma: "Il missionario di fatto non è niente se non impersona Gesù Cristo... Solo il missionario che copia fedelmente Gesù Cristo in se stesso... può riprodurne l'immagine nelle anime degli altri" (Lettera 6). In realtà, non c'è missione senza santità, come ho ribadito nell'Enciclica Redemptoris missio: "La spiritualità missionaria della Chiesa è un cammino verso la santità. Occorre suscitare un nuovo ardore di santità fra i missionari e in tutta la comunità cristiana" (n. 90).

4. "Il nostro Dio vi renda degni della sua chiamata e porti a compimento, con la sua potenza, ogni vostra volontà di bene e l'opera della vostra fede" (2Ts 1,11).

Questa riflessione dell'apostolo Paolo sulla fede, che chiede di tradursi in propositi ed opere di bene, ci aiuta a meglio comprendere il ritratto spirituale del beato Luigi Tezza, fulgido esempio di un'esistenza interamente votata all'esercizio della carità e della misericordia verso quanti soffrono nel corpo e nello spirito. Per essi fondò l'Istituto delle Figlie di San Camillo, alle quali insegnò a praticare un'assoluta fiducia nel Signore. "La volontà di Dio! Ecco l'unica mia guida, egli esclamava, l'unico scopo dei miei sospiri, a cui tutto voglio sacrificare". In questo abbandono fiducioso alla volontà di Dio, ebbe a modello la Vergine Maria, teneramente amata e contemplata particolarmente nel momento del "fiat" e nella presenza silenziosa ai piedi della Croce.

Anche la beata Gaetana Sterni, avendo capito che la volontà di Dio è sempre amore, si dedicò con infaticabile carità agli esclusi e ai sofferenti. Trattò questi suoi fratelli sempre con la dolcezza e l'amore di chi, nei poveri, serve il Signore stesso. Al medesimo ideale esortava le sue Figlie spirituali, le Suore della Divina Volontà, invitandole, come scriveva nelle Regole, ad "essere disposte e contente di sostenere privazioni, fatiche e qualunque sacrificio pur di giovare al prossimo bisognoso in tutto ciò che il Signore potesse volere da loro". La testimonianza di carità evangelica offerta dalla Beata Sterni richiama ciascun credente alla ricerca della volontà di Dio, nell'abbandono fiducioso in Lui e nel generoso servizio ai fratelli.

5. Il beato Bartolomeu dos Mártires, Arcivescovo di Braga, si dedicò, con somma vigilanza e zelo apostolico, alla salvaguardia e al rinnovamento della Chiesa nelle sue pietre vive, senza disprezzare le strutture provvisorie che sono le pietre morte. Di quelle pietre vive privilegiò quelle che avevano poco o nulla per vivere. Tolse a sé per dare ai poveri. Criticato per la povera figura che faceva con quel poco che gli restava, rispose:  "Non mi vedrete mai tanto dissennato da spendere, con gli oziosi, quello con cui posso far vivere molti poveri". Essendo l'ignoranza religiosa la più grande delle povertà, l'Arcivescovo fece tutto il possibile per porle rimedio, a cominciare con la riforma morale e l'elevazione culturale del clero, "perché è evidente - scriveva - che, se il vostro zelo corrispondesse all'ufficio, il gregge di Cristo non andrebbe tanto fuori dal cammino del Cielo". Con il suo sapere, il suo esempio e la sua audacia apostolica, commosse e fece ardere gli animi dei Padri Conciliari di Trento di modo che si procedesse alla necessaria riforma della Chiesa, che poi si impegnò a realizzare con coraggio perseverante e invitto.

6. "O Dio, mio re, voglio esaltarti" (Sal 144, 1). Questa esclamazione del Salmo responsoriale riflette tutta l'esistenza di Madre María Pilar Izquierdo, fondatrice dell'Opera Missionaria di Gesù e Maria:  Lodare Dio e compiere in tutto la sua volontà. La sua breve vita, di soli 39 anni, si può riassumere affermando che volle lodare Dio, offrendogli il suo amore e il suo sacrificio. La sua vita fu segnata da una continua sofferenza, e non solo fisicamente, e fece tutto per amore di Colui che ci amò per primo e soffrì per la salvezza di tutti. L'amore verso Dio, la croce di Gesù e il prossimo bisognoso di aiuto materiale, fu la grande preoccupazione della nuova Beata. Fu consapevole della necessità di catechizzare con il Vangelo nei suburbi e di dare da mangiare agli affamati, per configurarsi a Cristo mediante le opere di misericordia. La sua ispirazione principale continua ad essere viva ancora oggi laddove è presente l'Opera Missionaria di Gesù e Maria, che svolge il proprio lavoro conformemente al suo spirito. Che il suo esempio di vita abnegata e generosa aiuti a impegnarsi sempre più nel servizio ai bisognosi affinché il mondo attuale sia testimone della forza rinnovatrice del Vangelo di Cristo!

7. All'inizio di questa Eucaristia abbiamo riascoltato dal Libro della Sapienza il grande messaggio dell'eterno e incondizionato amore di Dio verso ogni creatura: "Tu ami tutte le cose esistenti e nulla disprezzi di quanto hai creato" (Sap 11, 24). Di questo fondamentale amore di Dio sono segno eloquente i nuovi Beati. Con il loro esempio e la loro potente intercessione proclamano, infatti, l'annuncio della salvezza offerta da Dio a tutti gli uomini in Cristo. Raccogliamone la testimonianza, servendo a nostra volta Dio "in modo lodevole e degno", così da camminare senza ostacoli verso i beni promessi (cfr Colletta). Amen!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20011104_beatification.html

Voir aussi : http://newsaints.faithweb.com/year/1952.htm#Manna

https://www.ppoomm.va/en/notizie-eventi/eventi/2021/il-beato-paolo-manna-e-l-unita-della-chiesa-nella-settimana-di-p.html