Pomarancio (c. 1598-99), Sainte Domitille avec saint Nereus (Nérée)
et saint Achilleus (Achille),
275 x 170, Rome, Chiesa dei Santi Nereo e Achilleo
Saints Nérée et Achille, martyrs
Nérée et Achille servaient
dans l'armée au temps de Dioclétien. Si l'on en croit le pape Damase, ils
n'étaient pas chrétiens quand éclata la persécution, mais c'est le courage des
martyrs qui les conquit à la foi en Jésus-Christ. Ils furent décapités à Rome,
sans doute en 304.
Saints Nérée et Achillée
Frères, soldats, martyrs (✝ v. 304)
Compagnons d'armes au service de l'empereur, ils se montrèrent frères au service du Christ, dans la foi, jusqu'à la mort. Dans une des légendes qui enjolivent leur vie, ils refusèrent de prêter le serment obligatoire pour les soldats. Selon une autre, ils auraient été exilés en même temps que Flavia Domitilla dans l'île de Terracina où tous trois ne tardèrent pas à mourir de misère et de faim. Une certitude, leurs tombes ont été retrouvées au cimetière de Domitilla, attestant ainsi qu'ils furent martyrs romains dans les premiers siècles de l'Église.
Mémoire des saints Nérée et Achille, martyrs à Rome, vers 304. Comme le rapporte le pape saint Damase, ils servaient dans l’armée au temps de Dioclétien et, poussés par la crainte, étaient prêts à exécuter les ordres impies du magistrat mais, conquis à la foi du Christ par le courage des chrétiens, ils se convertirent au vrai Dieu, jetèrent leurs boucliers, leurs colliers, leurs javelots, quittèrent le camp et, ayant confessé le Christ, furent décapités, heureux de partager son triomphe. Leurs corps furent déposés au cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine.
Martyrologe romain
Saints Nérée et Achillée, Domitille et Pancrace
LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN
Nérée et Achillée, deux frères, étaient au service de Flavie Domitille ; saint Pierre les baptisa en même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils avaient inspiré à Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité, Aurélien, à qui elle était fiancée, les accusa d’être chrétiens ; c’est pourquoi ils furent envoyés dans l’île Ponza. Là on les battit de verges ; ensuite on les conduisit à Terracine où, ayant triomphé de la torture du chevalet et des torches enflammées, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par Auspice, leur disciple, et ensevelis sur la voie Ardéatine. Flavie Domitille, qui avait reçu du bienheureux Pape Clément le voile sacré des vierges, fut également déportée dans l’île Ponza et, après un long emprisonnement, conduite à Terracine où, le juge ayant ordonné de mettre le feu à la maison où elle était enfermée, elle trouva une mort glorieuse, avec les vierges Théodora et Euphrosine, ses sœurs de lait, aux Nones de Mai, sous l’empereur Trajan. Leurs corps furent ensevelis par le diacre Césaire. Pancrace, né en Phrygie, de race noble, vint à Rome et y fut baptisé à l’âge de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Il refusa fermement de sacrifier aux idoles et offrit sa tête au bourreau. Il conquit ainsi l’illustre couronne du martyre. Son corps fut enseveli secrètement par la matrone Octavie sur la voie Aurélienne.
SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Neree-Achillee-Domitille-Pancrace.htm
Saints Nérée, Achille et Pancrace
La météo traditionnelle nomme ces saints les "saints de glace".
A vous de voir si le 12 mai marque une baisse sensible de température ! Nous fêtons en tous cas les saints Nérée, Achille (ou Aquilée) et Pancrace, auxquels s'ajoutent en certaines régions les saints Gervais et Boniface. Ces divers saints sont placés sous 'auréole conférée par la tradition rurale multi-séculaire, mais qui étaient-ils ?
Nérée et Achille étaient deux frères, soldats de l'armée impériale à Rome. Selon l'inscription laissée par le Pape Damase en 384, ils n'étaient pas encore chrétiens quand éclate la persécution de Dioclétien en 304. C'est en martyrisant eux-mêmes des chrétiens que, gagnés par leur héroïsme, ils se seraient convertis à la foi au Christ. Leurs tombes ont été retrouvées en la catacombe de Domitille, sur la voie Ardéatine à Rome. Le bas-relief les présente mains liées derrière le dos et décapités par le bourreau.
Achille signifie en grec "qui a de belles lèvres".
Nérée vient du grec Nêreus, l'un des plus anciens dieux de la mer.
Saint Pancrace était aussi un jeune chrétien qui souffrit le martyre à Rome pour sa foi au Christ en 304, donc à la même époque que Nérée et Achille ; il n'avait que quatorze ans. Il était originaire de Phrygie en Asie mineure. Orphelin, il est recueilli par son oncle Denis. Il le suit à Rome où tous deux deviennent chrétiens. A la mort de son oncle, le jeune Pancrace distribue aux pauvres tous les biens reçus en héritage. Un tel geste attire l'attention sur lui. Arrêté lors de la persécution de Dioclétien, il proclame son identité chrétienne et son bonheur d'appartenir au Christ. Il sera décapité sur la voie Aurélienne. Ce jeune martyr est demeuré très populaire parmi la jeunesse romaine.
Pancrace signifie en grec "tout" (pan) et "chair" (kreas).
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP
Saint Nérée et saint Achillée, officiers de la maison de Flavie Domitille, nièce des empereurs Titus et Domitien, furent baptisés par saint Pierre.
L’Évangile loue leur Foi dans la personne de cet officier qui obtint la guérison de son fils et crut en Jésus.
Ces Saints ayant inspiré à Domitille la résolution de consacrer sa virginité à Dieu, Aurélien, son fiancé, les accusa tous trois d’être Chrétiens et, en haine du Christ, ils furent mis à mort, sous l’empereur Domitien, à Terracine (Ier siècle).
Leurs corps reposent à Rome dans l’église des saints Nérée et Achillée.
Saint Pancrace fut arrêté à Rome, à l’âge de quatorze ans et mis à mort vers 304 sous Aurélien pour avoir refusé de sacrifier aux dieux. Sa constance lui fit prendre rang parmi les Saints dont il partage la joie.
Sts Nérée, Achille et Domitille, vierge, et Pancrace, martyrs
Les fêtes des Sts Nérée et Achille et de St Pancrace étaient fêtée à Rome le même jour. St Grégoire le Grand a prêché pour les deux fêtes.
Jusqu’au XIIe siècle, les livres liturgiques les séparent par des formulaires distincts. L’unification ne s’accomplit qu’avec la liturgie de la Curie Romaine au XIIIe siècle.
La fête était simple en 1568. Clément VIII l’éleva au rite de semi-double en 1597 en y ajoutant Domitille dont Nérée et Achille furent les chambellans.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Nérée et Achillée, son frère, étaient officiers de la maison de Flavie Domitille ; saint Pierre les baptisa en même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils avaient inspiré à Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité, Aurélien à qui elle était fiancée, les accusa d’être chrétiens. Ils confessèrent glorieusement leur foi, et furent pour ce motif relégués dans l’île Ponza ; là on les soumit de nouveau à la torture et on les battit de verges. Conduits ensuite à Terracine, Minutius Rufus les fit tourmenter sur le chevalet, et brûler avec des torches enflammées. Comme ils déclaraient constamment qu’on ne pourrait les contraindre par aucun tourment à sacrifier aux idoles, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par Auspice, leur disciple, qui avait instruit Domitille, et ils furent ensevelis sur la voie Ardéatine.
Cinquième leçon. Flavie Domitille, vierge romaine nièce des empereurs Titus et Domitien, avait reçu des mains du bienheureux Pape Clément le voile sacré de la virginité. Dénoncée comme chrétienne par Aurélien, son fiancé, fils du consul Titus Aurélus, elle fut reléguée par l’empereur Domitien dans l’île Ponza, où elle souffrit en prison un long martyre. On la conduisit enfin à Terracine ; elle y confessa de nouveau le Christ, et comme elle paraissait toujours plus ferme dans sa résolution, le juge ordonna de mettre le feu à la maison où elle était enfermée, et elle acheva ainsi, avec les vierges Théodora et Euphrosyne, ses sœurs de lait, le cours de son glorieux martyre, aux nones de mai, sous l’empereur Trajan. Leurs corps furent trouvés entiers, et ensevelis par le Diacre Césaire. Or ce jour est celui où les corps des deux frères et de Domitille furent transportés ensemble de la diaconie de Saint-Adrien, et rendus à la basilique des saints Martyrs, du titre de Fasciola.
Sixième leçon. Pancrace, né en Phrygie, était de noble race ; il vint à Rome à l’âge de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Baptisé et instruit dans la foi chrétienne par le Pontife romain, il fut peu après arrêté pour cette même foi. Ayant refusé constamment de sacrifier aux dieux, et présenté sa tête au bourreau avec un courage viril, il parvint à la glorieuse couronne du martyre. Une saint femme, nommée Octavie, en leva son corps pendant 1a nuit, l’embauma, et l’ensevelit sur la voie Aurélienne.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Jean. Cap. 4, 46-53.
En ce temps-là : il y avait un officier du roi, dont le fils était malade à Capharnaüm. Et le reste.
Homélie de saint Grégoire, Pape.
Septième leçon. Comment entendre ceci : le Seigneur prié par un officier de venir auprès de son Fils, refuse de s’y rendre corporellement, et sans y être invité, il promet d’aller auprès lu serviteur du centurion. Il ne daigne point accorder l’honneur de sa présence corporelle au fils d’un seigneur, et il ne dédaigne pas d’accourir auprès de l’esclave d’un centurion. Que veut-il en ceci, sinon abattre notre orgueil, à nous qui honorons dans les hommes, non leur nature en laquelle ils ont été faits à l’image de Dieu, mais leur rang et leurs richesses ? Notre Rédempteur nous enseigne à mépriser ce que les hommes estiment grandeur, et à ne point mépriser ce que les hommes méprisent. Il n’a point voulu se rendre auprès du fils du seigneur ; il est prêt à se rendre auprès de l’esclave du centurion.
Huitième leçon. Il condamne donc notre orgueil qui ne sait point estimer les hommes en tant qu’ils sont des hommes. Comme nous l’avons dit, cet orgueil n’estime que ce qui est extérieur aux hommes, et sans égard à la nature elle-même, il ne sait pas reconnaître en eux l’œuvre de Dieu et son honneur Voilà donc que le Fils de Dieu ne veut point aller auprès du fils d’un Seigneur et se montre prêt à venir trouver un esclave et à le guérir. Si quelque esclave nous priait de venir à lui, certes aussitôt notre orgueil répondrait intérieurement à son appel : N’y va pas ; ce serait t’abaisser, faire mépriser ta noblesse, avilir ton rang. Voilà qu’il descend du ciel, celui qui sur la terre ne dédaigne pas de visiter un esclave, et pourtant nous qui sommes de la terre, nous dédaignons de nous humilier sur la terre.
Neuvième leçon. Dans votre pensée, ne considérez donc point ce .que vous possédez, mais ce que vous êtes. Voilà qu’il s’enfuit, ce monde que l’on aime. Ces Saints au tombeau desquels nous sommes assemblés, ont foulé aux pieds avec mépris ce monde alors dans sa fleur. De leur temps, il leur offrait une vie longue, une santé sans déclin, de riches possessions, une postérité nombreuse, la sécurité d’une longue paix, et pourtant ce monde qui en lui-même semblait dans sa fleur, était déjà comme flétri pour leur cœur. Voilà qu’aujourd’hui le monde est flétri en lui-même, et pour nos cœurs il est comme en fleur. Partout la mort, partout le deuil, partout la désolation. Nous sommes frappés de tous les côtés ; de toute part nous viennent les amertumes, et pourtant, aveuglés par les convoitises de la chair, nous aimons ces amertumes, nous poursuivons ce monde qui nous échappe, nous nous attachons à ce monde qui s’écroule.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Le chœur des Vierges martyres n’avait pas encore offert à Jésus triomphant ses couronnes de rosés mêlées de lis. Il le fait aujourd’hui en députant vers l’Époux divin la noble et gracieuse Flavia Domitilla, la plus belle fleur que le glaive du martyre moissonna dans le champ fertile de l’Église de Rome au premier siècle de notre foi. C’est sous la persécution de Domitien, dans les jours où Jean l’Évangéliste était plongé dans l’huile bouillante devant la Porte Latine, que Flavia Domitilla eut la gloire de souffrir l’exil suivi plus tard de la mort pour la cause du Rédempteur des hommes qu’elle avait choisi pour époux. Issue du sang impérial, nièce de Flavius Clémens, qui unit aux faisceaux consulaires la couronne du martyre, elle fait partie de ce groupe de chrétiens que l’on aperçoit à la cour de Domitien, et qui nous révèle avec quelle rapidité la religion des humbles et des pauvres s’était élancée jusqu’aux plus hauts sommets de la société romaine-Peu d’années auparavant, saint Paul avait adressé aux chrétiens de la ville de Philippes les salutations des chrétiens du palais de Néron [1]. De nos jours, non loin des murs de Rome, sur la Voie Ardéatine, on visite encore le magnifique cimetière souterrain que Flavia Domitilla fit creuser dans son Praedium, et dans lequel furent ensevelis les deux martyrs Nérée et Achillée, que l’Église réunit aujourd’hui dans un même culte à la noble vierge qui leur fut redevable de sa couronne.
Nérée et Achillée, officiers de la maison de Domitilla [2], lui révélèrent un jour le prix de la virginité ; et tout aussitôt la jeune fille, disant pour jamais adieu aux joies de ce monde, n’aspira plus qu’à l’honneur de devenir l’épouse de Jésus-Christ. Elle reçut le voile des vierges consacrées par les mains du’ pape saint Clément ; Nérée et Achillée avaient reçu le baptême des mains de saint Pierre lui-même. Quels souvenirs en ce jour dédié à de telles mémoires !
La vierge et les autres martyrs reposèrent durant plusieurs siècles dans la basilique appelée Fasciola, sur la Voie Appienne ; mais nous avons encore une Homélie que saint Grégoire le Grand prononça dans l’église souterraine qui s’éleva d’abord sur leur tombe même au siècle du triomphe. Le saint Pontife insista dans ce discours sur la fragilité des biens de ce monde, et fit appel au souvenir des héros qui reposaient sous l’autel autour duquel les fidèles de Rome se trouvaient rassemblés. « Ces saints, dit-il, au tombeau desquels nous sommes réunis en ce moment, ont dédaigné ce monde dans sa fleur, ils l’ont foulé aux pieds. Ils avaient devant eux une vie longue, une santé assurée, une fortune opulente, l’espérance d’une famille en laquelle ils auraient perpétué leur nom ; ces jouissances, ils étaient à même de les goûter longtemps dans la tranquillité et la paix ; mais le monde eut beau fleurir à leurs yeux, il était déjà fané dans leur cœur [3]. »
Plus tard, la basilique Fasciola étant presque tombée en ruine par suite des désastres de Rome, les corps des trois saints furent transférés, au XIIIe siècle, dans l’Église Saint-Adrien, au Forum. Ils y restèrent jusqu’aux dernières années du XVIe siècle, où le grand Baronius ayant été élevé aux honneurs de la pourpre romaine, et pourvu du Titre des saints Nérée et Achillée, songea à restaurer la basilique confiée désormais à sa garde. Par sa munificence, les nefs se relevèrent, l’histoire des trois martyrs y fut peinte sur les murailles ; la chaire de marbre sur laquelle on raconte que saint Grégoire avait prononcé son Homélie fut rétablie dans cette église, et l’Homélie elle-même gravée tout entière sur le dossier ; enfin la Confession, décorée de mosaïques et de marbres précieux, attendit le moment où elle allait recevoir les dépouilles sacrées dont elle était veuve depuis trois siècles.
Baronius avait compris qu’il était temps de terminer le trop long exil des saints martyrs, à l’honneur desquels il se sentait obligé de veiller désormais ; et il prépara tout un triomphe pour leur retour à leur antique demeure. Rome chrétienne excelle à unir dans ses pompes les souvenirs de l’antiquité classique avec les sentiments qu’inspiré la religion du Christ. Une solennelle procession conduisit d’abord au Capitole le char sur lequel reposaient à l’ombre d’un dais somptueux les corps sacrés des trois martyrs. Deux inscriptions parallèles frappèrent les regards, au moment où le cortège arrivait au sommet du clivus Capitolinus. Sur l’une on lisait : « A sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, le Capitole, purifié du culte funeste des démons, et restauré plus dignement qu’il ne le fut par Flavius Vespasien et par Donatien Augustes, parents de la vierge chrétienne. » L’autre portait ces paroles : « Le Sénat et le peuple romain à sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, qui, en se laissant consumer dans un incendie pour la foi du Christ, a plus apporté de gloire à Rome que ses parents Flavius Vespasien et Domitien Augustes, lorsqu’ils restaurèrent à leurs frais le Capitule deux fois incendié. »
On reposa un moment les châsses des martyrs sur un autel élevé près de la statue équestre de Marc-Aurèle, et après qu’ils eurent reçu l’hommage, ils furent replacés sur le char, et on descendit l’autre revers du Capitole. La procession ne tarda pas à rencontrer l’arc de triomphe de Septime-Sévère, II portait ces deux inscriptions : « Aux saints martyrs Flavia Domitilla, Nérée et Achillée, excellents citoyens, le Sénat et le peuple de Rome, pour avoir illustré le nom romain par leur glorieuse mort, et acquis par leur sang la paix à la république romaine. » « A Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, invincibles martyrs de Jésus-Christ, le Sénat elle peuple romain, pour avoir glorifié la Ville par le noble témoignage qu’ils ont rendu à la foi chrétienne. »
En suivant la Voie Sacrée, le cortège se trouva bientôt en face de l’arc de triomphe de Titus, monument de la victoire de Dieu sur la nation déicide. On y lisait, d’un côté, cette inscription : « Cet arc triomphal, décerné et érigé autrefois à Titus Flavius Vespasien Auguste, pour avoir ramené la Judée révoltée sous le joug du peuple romain, le Sénat et le peuple romain le décernent et le consacrent d’une manière plus heureuse à la nièce du même Titus, Flavia Domitilla, pour avoir, par son trépas, accru et propage la religion chrétienne. »
De l’autre côté de l’arc de triomphe étaient ces paroles : « A Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, nièce de Titus Flavius Vespasien Auguste, le Sénat et le peuple romain, parce qu’elle a, par l’effusion de son sang et le sacrifice de sa vie pour la foi, rendu hommage à la mort du Christ avec plus de gloire que n’en a acquis le même Titus, lorsque, pour venger cette mort, il a renversé Jérusalem par « l’inspiration divine. »
On laissa sur la gauche le Colysée, dont l’arène avait été le théâtre des combats de tant de martyrs, et l’on passa sous Tare de triomphe de Constantin, monument qui parle si haut de la victoire du christianisme dans Rome et dans l’empire, et qui répète encore le nom de la famille Flavia, à laquelle appartenait le premier empereur chrétien. Voici les deux inscriptions dont était décoré l’arc triomphal : « A Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, le Sénat et le peuple romain. Sur cette Voie Sacrée où plusieurs empereurs romains, augustes, ont obtenu les honneurs du triomphe pour avoir soumis à l’empire du peuple romain diverses provinces, ces martyrs triomphent aujourd’hui avec d’autant plus de gloire, qu’ils ont vaincu par la supériorité de leur courage les triomphateurs eux-mêmes. » « A Flavia Domitilla, le Sénat et le peuple romain. Si douze empereurs ses parents augustes ont illustré par leurs hauts faits la famille Flavia et Rome elle-même, la vierge, en sacrifiant pour le Christ les honneurs et la vie, a répandu sur l’une et sur l’autre un lustre plus éclatant encore. »
On prit ensuite la Voie Appienne, et on arriva enfin à la basilique. Sur le seuil, Baronius, accompagné d’un grand nombre de cardinaux, accueillit avec un profond respect les trois martyrs, et les conduisit vers l’autel, où la Confession les reçut, pendant que le chœur chantait cette Antienne du Pontifical : « Entrez, saints de Dieu ; votre demeure a été préparée ici par le Seigneur ; le peuple fidèle a suivi joyeusement votre marche ; il vous demande de prier pour lui la majesté du Seigneur. Alléluia ! »
Quel sublime triomphe, ô saints martyrs, Rome vous avait prépare, après tant de siècles écoulés depuis votre glorieux trépas ! Qu’il est vrai de dire que rien ici-bas n’est comparable à la gloire des saints ! Où sont maintenant les Flaviens, ces douze empereurs de votre sang, ô Domitilla ? Qui s’inquiète de leurs cendres ? Qui conserve même leur souvenir ? L’un d’eux fut appelé « les délices du genre humain » ; et le peuple ignore jusqu’à son nom ! Un autre, le dernier de tous, eut la gloire d’être choisi pour proclamer la victoire de la croix sur le monde romain ; Rome chrétienne garde sa mémoire avec honneur et reconnaissance ; mais le culte religieux n’est pas pour lui ; c’est à vous, ô Domitilla, que Rome le réserve, à vous et aux deux martyrs dont le nom est en ce jour associé au vôtre.
Qui ne sentirait la puissance du mystère de la résurrection de notre divin Chef dans l’amour et l’enthousiasme qu’inspirent à tout ce peuple la vue et la possession de vos saintes reliques, ô martyrs du Dieu vivant ? Quinze siècles avaient passe sur vos membres refroidis, et les fidèles les saluent avec transport, comme s’ils les sentaient encore pleins de vie. C’est que le peuple chrétien sait que Jésus, « le premier-né d’entre les morts », est déjà ressuscité, et que vous devez un jour ressusciter glorieux comme lui. Il salue par avance cette immortalité qui doit être le partage de vos corps immolés à la gloire du Rédempteur ; il contemple déjà par la foi l’éclat dont vous brillerez un jour ; il proclame la dignité de l’homme racheté, pour qui la mort n’est plus que le passage à la vie véritable, et le tombeau un sillon qui reçoit le grain pour le rendre plus riche et plus beau.
« Heureux, dit la prophétie, ceux qui auront lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau [4] ! » Mais plus heureux encore, nous dit la sainte Église, ceux qui, après avoir été purifiés, ont mêlé leur propre sang à celui de la victime divine ! car « ils ont accompli dans leur chair ce qui manquait aux souffrances du Christ [5] ». C’est pour cela qu’ils sont puissants par leur intercession, et nous devons nous adresser à eux avec amour et confiance. Nérée, Achillée, Domitilla, soyez-nous propices. Faites-nous aspirer à Jésus ressuscité ; conservez en nous la vie qu’il nous a communiquée ; détachez-nous des charmes du présent ; disposez-nous à les fouler aux pieds, s’il est à craindre qu’ils ne nous séduisent. Rendez-nous forts contre tous nos ennemis, prompts à la défense de la foi, ardents à la conquête de ce royaume que nous devons a ravir par la violence [6] ». Soyez aussi les défenseurs de cette Église Romaine qui, chaque année, renouvelle en ce jour votre culte avec tant de ferveur. Nérée et Achillée, vous fûtes la fille de Clément, son successeur ; protégez le Pontife en qui Pierre réside, le Pontife qui succède à Clément et à tant d’autres. Dissipez les orages qui menacent la croix sur le Capitole, et conservez la foi dans le cœur des Romains.
[1] Philipp. IV, 22.
[2] Les Actes de ces deux saints, rédigés plus tard, et dont on a conservé les paroles dans l’Office d’aujourd’hui, les désignent comme attachés au service de Flavia Domitilla en qualité d’eunuques. C’est une méprise de l’écrivain, suffisamment réfutée par les paroles mêmes de saint Grégoire que nous citons plus tas.
[3] Homil. XXVIII in Évang.
[4] Apoc. VII, 14.
[5] Col. I, 24.
[6] Matth. XI, 12.
Saint Pancrace, martyr
Pancrace subit le martyre à
Rome le même jour et peut-être la même année que les Saints Nérée et Achille.
La tradition veut qu'il ait été mis à mort à l'âge de quatorze ans. Pancrace,
comme Agnès, n'hésita donc pas à sacrifier sa jeunesse pour demeurer fidèle au
Christ.
SAINT PANCRACE, MARTYR.
Un quatrième martyr vient s’adjoindre à ceux que nous avons déjà fêtés. C’est de Rome aussi qu’il monte pour aller partager la gloire du vainqueur de la mort. Les précédents furent moissonnés dans les premiers temps de notre foi ; celui-ci a combattu dans la grande persécution de Dioclétien, au moment où le paganisme livrait à l’Église le dernier assaut dans lequel il devait succomber lui-même. Notre jeune héros ne comptait pas au delà de quatorze ans ; mais il n’en a pas moins cueilli la palme, et il orne à son tour la couronne de notre divin Ressuscité. Une basilique décorée d’un Titre cardinalice s’est élevée dès les premiers siècles sur le cimetière où fut déposé son corps.
La grâce divine qui vous appelait à la couronne du martyre alla vous chercher jusqu’au fond de la Phrygie, ô Pancrace, pour vous conduire dans la capitale de l’empire, au centre de tous les vices et de toutes les erreurs du paganisme. Votre nom, confondu avec tant d’autres plus éclatants ou plus obscurs, ne semblait pas devoir laisser de trace dans la mémoire des hommes ; à quatorze ans, votre carrière était déjà terminée. Aujourd’hui cependant, votre nom est prononcé par toute la terre avec l’accent de la vénération ; il retentit à l’autel dans les prières qui accompagnent le Sacrifice de l’Agneau. D’où vous vient, ô jeune martyr, cette célébrité qui durera autant que le monde ? C’est qu’il était juste qu’ayant été associé à la mort sanglante de notre Christ, la gloire de son immortalité rejaillît jusque sur vous. Gloire soit donc à lui qui honore ainsi ses compagnons d’armes ! et gloire à vous, ô martyr, qui avez mérité une telle couronne ! En retour de nos hommages, daignez, ô Pancrace, jeter un regard de protection sur nous. Parlez de nous à Jésus votre chef et le nôtre. Dans cette vallée d’exil, nous chantons l’Alléluia pour sa résurrection qui nous a remplis d’espérances ; obtenez qu’un jour nous répétions avec vous au ciel ce même Alléluia, devenu éternel, et qui alors signifiera non plus l’espérance, mais la possession.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Les saints martyrs Nérée, Achillée et Domitille, vierge.
Station au cimetière de Domititte, sur l’Ardéatine.
Nérée et Achillée sont deux martyrs du cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine ; à l’occasion de leur natale saint Grégoire le Grand prononça, près de leur tombeau, une de ses belles homélies sur l’Évangile, qu’on récite aujourd’hui encore dans le Bréviaire. Quant à Domitille, elle serait la fondatrice du cimetière des Flavii, bien que De Rossi ait démontré qu’on doit distinguer deux personnes du nom de Flavia Domitilla. L’une est la femme du consul Flavius démens, cousin de Domitien, reléguée pour la foi dans l’île Pandataria, en face des Marais-Pontins ; l’autre est la petite-fille de la première Domitille ; elle fut exilée dans l’île de Ponza, et, au IVe siècle, sainte Paule alla vénérer le lieu où, au dire de saint Jérôme, longum duxit martyrium.
Il est probable que le cimetière des Flaviens a été fondé par la femme de Flavius démens, tandis que la vierge Domitille, célébrée aujourd’hui par le Martyrologe, est certainement la seconde.
Sa fête, dans le Martyrologe romain, est mentionnée le 7 de ce mois, mais Baronius en fit transférer à ce jour la solennité liturgique qui rappelle la nouvelle déposition de ses reliques dans l’antique Titre de Fasciola où elles furent réunies à celles de Nérée et d’Achillée.
On sait ce qu’a écrit saint Jérôme à la mémoire de Domitille : Delata est Paula cum filia Eustochio ad insulam Pontiam, quam clarissimae quondam foeminarum sub Domitiano principe pro confessione nominis christiani Flaviae Domitillae nobilitavit exilium. Vidensque cettulas in quibus illa. longum martyrium duxerat, sumptis fidei alis, Hierosolymam et sancta loca videre cupiebat [7]. Voici l’inscription damasienne, qui existait jadis sur le tombeau des saints Nérée et Achillée :
NEREVS ET ACHILLEVS MARTYRES
MILITIAE • NOMEN • DEDERANT • SAEVVMQVE • GEREBANT
OFFICIVM • PARITER • SPECTANTES • IVSSA • TYRAMNI
PRAECEPTIS • PVLSANTE • METV • SERVIRE • PARATI
MIRA • FIDES • RERVM • SVBITO • POSVERE • FVROREM
CONVERSI • FVGIVNT • DVCIS • IMPIA • CASTRA • RELINQVVNT
PROIICIVNT • CLYPEOS • PHALERAS • TELAQVE • CRVENTA
CONFESSI • GAVDENT • CHRISTI • PORTARE • TRIVMPHOS
CREDITE • PER • DAMASVM • POSSIT • QVID • GLORIA • CHRISTI
Nérée et Achillée martyrs
s’étaient inscrits à la milice, et exerçaient cette fonction cruelle d’exécuter les ordres du tyran, parce que la terreur les y contraignait.
Miracle de la foi ! Ils déposent à l’instant leur fureur, se convertissent, abandonnent le camp de leur chef criminel, jettent dehors les boucliers, les colliers, les flèches ensanglantées et, confessant la foi du Christ, ils se réjouissent de rendre témoignage à son triomphe.
Apprenez maintenant de Damase ce que peut faire la gloire du Christ.
Dans leur basilique sépulcrale sur l’Ardéatine, se trouvent encore les fragments des petites colonnes de marbre qui soutenaient jadis le tegurium ou baldaquin érigé sur l’autel. Sur l’une d’elles est sculpté le martyre d’Achillée : ACILLEVS, et l’on voit un personnage, les mains liées derrière les épaules, qui reçoit du bourreau le coup fatal.
Quant à Flavia Domitilla, les anciens eux-mêmes ne connaissaient pas son tombeau à Rome, en sorte qu’elle n’est jamais mentionnée ni dans les documents liturgiques, ni dans les Itinéraires romains. Un document du moyen âge suppose même que sa tombe se trouvait à Terracine.
Dans les anciens Sacramentaires, la messe de saint Pancrace, dont c’est aussi la fête, est tout à fait distincte de celle des martyrs Nérée et Achille ; cela prouve qu’à Rome, en ce jour, il y avait deux stations, sinon trois : l’une sur la voie Aurélienne, une sur l’Ardéatine et une autre, peut-être, dans la basilique de Saint-Pancrace au Latran. Cette pluralité de messes fait que les anciennes listes d’épîtres et d’évangiles ne se trouvent pas d’accord. Saint Grégoire commenta, sur la tombe de Nérée et d’Achillée, le récit évangélique du miracle de la guérison du fils de l’officier royal, tandis qu’au contraire, dans le Capitulaire des Évangiles de Würzbourg, on assigne pour ce jour le texte de saint Matthieu où il est question des eunuques [8]. Il faut noter ici que, tandis que pour le pape Damase, Nérée et Achillée étaient encore de simples soldats prétoriens, pour l’auteur de leurs Actes au contraire ils étaient devenus d’emblée, conformément à la terminologie officielle byzantine, des eunuques, c’est-à-dire des attachés au service de la maison impériale.
La liste de Würzbourg assigne à la messe de saint Pancrace la lecture évangélique qui se trouve aujourd’hui dans le Missel romain à la fête des apôtres Simon et Jude [9]. Le Comes d’Alcuin a pour saint Pancrace une messe spéciale, dont la première lecture scripturaire est tirée du livre de la Sagesse : Beatus homo qui invenit sapientiam.
La messe de sainte Domitille n’apparaît jamais nulle part, et Baronius fut le premier à en faire revivre la mémoire.
L’antienne d’introït est tirée du psaume 32 : « Voici que les yeux du Seigneur sont tournés vers ceux qui le craignent et qui se confient en sa miséricorde, — Alléluia, — pour qu’il les soustraie à la mort, car il est notre aide et notre défense, Alléluia, alléluia, alléluia. » Ps. « O justes, chantez au Seigneur ; c’est aux bons qu’il convient de le louer. »
La collecte est la suivante : « Que la vénérable solennité de vos martyrs Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace nous soit propice et nous rende, Seigneur, dignes de votre service. Par notre Seigneur, etc. »
La lecture Stabunt est la même que le 13 avril.
Combien de fois, aujourd’hui encore, le monde n’estime-t-il pas folie la vertu des saints, et ne croit-il pas que le comble du malheur est de succomber comme eux, victimes de la haine et des persécutions des libertins ! Et pourtant là est la sagesse de Dieu, la « joie parfaite » que l’homme charnel ne peut ni goûter ni comprendre ; faire revivre Jésus souffrant, aimer et souffrir ; souffrir pour aimer, et aimer pour souffrir, afin d’avoir part avec lui à la résurrection.
Le double verset alléluiatique n’est tiré d’aucun texte scripturaire : « Alléluia, alléluia. C’est là la vraie fraternité, qui a vaincu le monde criminel ; elle suit le Christ, et possède maintenant le splendide royaume céleste. »
Le second verset est tiré de la célèbre hymne Te Deum de l’évêque Nicétas de Remesiana : « Alléluia. La resplendissante armée des martyrs vous célèbre, Seigneur. Alléluia. »
La lecture évangélique traitant de l’officier royal (Ioan., IV, 46-53), contient une délicate allusion à la diffusion du christianisme parmi les membres de la maison impériale des Flaviens. Les mots et credidit ipse et domus eius tota devaient produire une impression profonde, quand le diacre les prononçait sous les voûtes de tuf du cimetière de la voie Ardéatine, où se cachaient les tombes de Nérée et d’Achillée, de Flavius Gemens, de Flavius Sabinus et des autres parents de Domitien !
L’offertoire Confitebuntur est le même que le 22 avril.
Voici la belle prière sur l’oblation : « Seigneur, faites que le témoignage sanglant des saints martyrs Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace vous soit agréable ; qu’il vous soit une recommandation pour notre offrande et nous obtienne toujours votre miséricorde. Par notre Seigneur, etc. »
La mort sanglante librement affrontée pour la foi, est, dans l’antique langage chrétien, dès le Ier siècle, appelée martyrium ou témoignage ; car la générosité du confesseur de la foi versant son sang pour l’Évangile atteste devant le monde la divinité d’une religion qui, seule, peut infuser à ses fils une force assez grande pour leur faire surmonter la mort.
Hors du temps pascal, la messe est du Commun des Martyrs : Salus, comme le 15 février, avec les collectes précédentes et la lecture évangélique indiquée plus haut. Quant à l’épitre Communicantes elle est tirée de celle de saint Pierre (I, IV, 13-19). dont on lit une partie le troisième dimanche après la Pentecôte.
Quoique l’antienne de la Communion soit tirée d’un texte évangélique (Matth., XXV, 40 et 34), elle ne s’accorde pas, contrairement à la règle, avec la lecture de la messe de ce jour, et trahit dès lors sa tardive origine. « Je vous le dis en vérité, ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui m’appartiennent, vous me l’avez fait à moi-même. Venez, ô bénis de mon Père, et entrez en possession du royaume préparé pour vous dès le commencement du monde. »
Il ne faut pas être trop pessimiste. Il est certain que le monde a très mal correspondu au bienfait de la Rédemption ; mais que de sang, quel héroïsme de sainteté, combien de fleurs de vertu, l’Église n’a-t-elle pas offerts à Dieu pendant près de vingt siècles ? Il est donc bien juste que, au pied des saints autels où trône le Crucifié, l’épouse choisie du Christ présente aussi au Seigneur ses souffrances, les labeurs, les plaies et le sang de ses martyrs, qui attestent la reconnaissance et l’amour avec lesquels elle a toujours correspondu à l’amour infini de l’Époux.
Saint Pancrace, martyr.
Station au cimetière d’Octaville sur la voie Aurélienne.
Voici le texte de l’inscription d’Honorius Ier sur le tombeau de saint Pancrace :
OB • INSIGNE • MERITVM • ET • SINGVLARE • BEATI • PANCRATII • BENEFICIVM
BASILICAM • VETVSTATE • CONFECTAM • EXTRA • CORPVS • MARTYRIS • NEGLECTV • ANTIQVITATIS • EXTRVCTAM
HONORIVS • EPISCOPVS • DEI • FAMVLVS
ABRASA • VETVSTATIS • MOLE • RVINAQVE • MINANTE
A • FVNDAMENTIS • NOVITER • PLEBI • DEI • CONSTRVXIT
ET • CORPVS • MARTYRIS • QVOD • EX • OBLIQVO • AVLAE • IACEBAT
ALTARI • INSIGNIBVS • ORNATO • METALLIS
LOCO • PROPRIO • COLLOCAVIT
En raison de l’insigne mérite du bienheureux Pancrace et des bienfaits qu’il accorde, l’évêque Honorius, serviteur du Seigneur, rasa, pour la commodité du peuple de Dieu, le vieil édifice qui menaçait de tomber en ruines et où, par l’incurie des anciens, n’était pas même compris le tombeau du martyr. Il en érigea un nouveau depuis les fondements ; quant aux reliques du Saint, qui étaient déposées à côté de la basilique, il les plaça en un lieu convenable, dans un autel orné de marbres splendides.
Près du sépulcre de saint Pancrace, saint Grégoire le Grand érigea un monastère qui reçut le nom du martyr milanais Victor, pour éviter la confusion avec un autre monastère du Latran, dédié déjà à saint Pancrace.
Il est intéressant de constater que les moines bénédictins envoyés par saint Grégoire le Grand pour convertir l’Angleterre y dédièrent immédiatement une église à saint Pancrace, parmi les premières qu’ils y élevèrent, en souvenir de leur cher monastère du Latran.
Pancrace subit le martyre à l’âge de quatorze ans, sans doute sous Dioclétien, et il fut enseveli par la matrone Octaville dans sa propriété de la voie Aurélienne, où s’élève maintenant la basilique qui porte son nom. On y célèbre la station pour l’Octave de Pâques, jour où les néophytes, nés à une nouvelle enfance spirituelle, déposaient leurs blanches tuniques baptismales. Au moyen âge, c’était l’usage que les serments les plus solennels fussent prononcés sur le tombeau du martyr Pancrace, comme si la candeur ingénue d’une enfance consacrée par le sang du martyre en garantissait mieux la vérité.
Le culte de saint Pancrace fut très répandu à Rome, comme le démontrent entre autres les deux monastères élevés en son honneur. Celui du Latran est parmi les plus anciens, et date probablement des dernières années du patriarche saint Benoît.
[7] P. L., XXII, col. 882.
[8] DIE XII MEN MAI. NAT. SCORUM. NEREI ET ACHILEI lec. sci. eu. sec. Mat. k. CLXXXVIIII. Acceserunt ad Ihm. pharisaei temptantes eum usq. non omnes capiunt uerbum sed quib. datum est.
[9] IN NAT. SCI. PANCHRATI lec. sci. Eu. Sec. Ioh. K. CXXXVIII Haec ***tis usq. quia oderunt me gratis. (Lire : Haec mando uobisut diligatis).
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Ils se réjouissent de triompher grâce à leur confession du Christ.
Les Saints. — Sainte Domitille était nièce du consul Flavius Clemens qui était cousin de l’empereur Domitien. Elle demeura vierge et fut reléguée à cause de sa foi chrétienne dans l’île Pontia où, au témoignage de saint Jérôme, elle « subit un long martyre » — Les deux frères Nérée et Achillée étaient soldats. « Ils avaient pris le service des armes et ils remplirent un cruel métier en obéissant aux ordres du tyran. Ils déposèrent soudain leur rage. Convertis, ils s’enfuient et quittent le camp infâme de leur général. Ils jettent leur bouclier, leur cuirasse et les armes sanglantes et ils se réjouissent de triompher grâce à leur confession du Christ » (C’est ainsi que le pape saint Damase décrit leur vie dans l’épitaphe qu’il composa). Les actes du martyre de ces saints contiennent sans doute beaucoup d’ornements légendaires, mais le fond est historique. Ils étaient au service de sainte Domitille ; ils auraient été baptisés par saint Pierre ; ils moururent martyrs. Leurs ossements reposent avec ceux de sainte Domitille, dans l’église de leur tombeau.
Saint Pancrace était d’une famille-distinguée. Il avait 14 ans quand il vint à Rome sous le règne des empereurs Dioclétien et Maximien (vers 304). Il y fut baptisé par le pape et instruit dans la foi chrétienne. Arrêté plus tard pour cette raison, il se refusa énergiquement à sacrifier aux idoles et fut condamné à mort. Il offrit avec courage son cou au glaive. La nuit suivante, une pieuse matrone recueillit son corps, l’oignit de baume et l’ensevelit sur la voie Aurelia. Le saint est considéré comme le patron de la fidélité au serment. Au-dessus de sa tombe, le pape Symmaque construisit, vers 500, une basilique qui devint église de station (v. le dimanche blanc : saint Pancrace exhorte les néophytes à rester fidèles à leur serment du baptême). Le saint de la fidélité au serment nous exhorte, nous aussi, à ne faire des serments qu’avec discrétion et à garder fidèlement la parole donnée, à plus forte raison le serment : soyons fidèles aux promesses du baptême, aux engagements du mariage, aux vœux du sacerdoce, au serment professionnel.
L’antique messe a, en plus des textes du commun, de beaux textes propres qui ont une relation particulière avec nos saints martyrs. Le psaume 33 (le Psaume du Bon Pasteur) retentit dans la messe à l’Introït et à la Communion (ceci est toujours un signe de haute antiquité). L’Évangile du fonctionnaire royal a été choisi en considération des saints martyrs qui furent au service de l’empereur, en considération aussi du saint jeune homme Pancrace. A la messe, aussi, « Jésus descend et guérit » ; il nous guérit, comme le fils malade du fonctionnaire royal.
Une antique prédication pour notre fête. — Il y a plus de 1300 ans, le grand pape liturgique, saint Grégoire le Grand, fit une belle homélie sur l’Évangile d’aujourd’hui dans la basilique de nos saints martyrs (la messe remonte donc au moins à cette date). Citons-en quelques extraits : « Frères, honorez dans votre prochain non pas les biens de ce monde, mais plutôt l’image de Dieu. Estimez, en vous et dans les hommes, moins ce qu’ils possèdent que ce qu’ils sont. Voyez ces saints devant la tombe desquels nous nous tenons ; ils ont foulé aux pieds le monde florissant. Ils ont méprisé une longue vie, un bien-être constant, la richesse, la bénédiction des enfants, le repos et le bonheur. Le monde florissait autour d’eux, mais il était déjà flétri dans leur cœur. Voyez, chrétiens, le monde se flétrit et meurt en lui-même : doit-il continuer à être florissant dans vos cœurs ? Partout nous guettent la mort, le chagrin, les tristes soucis ; de tous côtés, nous sommes mortifiés et rassasiés d’amertume. Et pourtant, fous que nous sommes, nous aimons avec des désirs charnels cette amertume ; nous nous attachons à ce monde qui périt. Et comme nous ne pouvons le retenir dans sa chute, nous tombons avec lui. La fragilité du monde nous montre pourtant, d’elle-même, qu’il n’est rien et ne mérite pas qu’on s’y attache. Chers frères, attachez plutôt votre cœur aux choses éternelles afin que vous parveniez à la gloire céleste, puisque vous tenez déjà à la foi par Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit pendant les siècles des siècles Amen ».
SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE *
Nérée veut dire conseil de lumière : ou bien s'il vient de Nereth, qui veut dire lumière, et us, qui se hâte; ou bien encore de Ne et reus, non coupable. Il fut donc un conseil de lumière par la prédication de la virginité ; une lumière par sa manière de vivre honorable; il se hâta d'aimer le ciel; il ne fut point coupable en raison de sa pureté de conscience. Achilleus vient de achi, qui veut dire mon frère, et césa, salut : salut de ses frères. Leur martyre fut écrit par Euthicès, Victorinus et Macre ou Macre, serviteurs de J.- C.
Nérée et Achillée, eunuques chambellans de Domitille, nièce de l’empereur Domitien, furent baptisés. par l’apôtre saint Pierre. Or, comme cette Domitille était fiancée à Aurélien, fils d'un consul, et qu'elle était couverte de pierreries et de vêtements de pourpre, Nérée et Achillée lui prêchèrent la foi, et lui suggérèrent une grande estime pour la virginité qu'ils lui montrèrent comme approchant de Dieu, rendant semblable aux anges, née avec l’homme, tandis qu'une femme mariée était sous la sujétion de son mari, qu'elle était frappée de coups de poing et de pied, qu'elle mettait trop souvent au monde des enfants difformes, supportant de plus avec peine les pieux avis de leur mère, qu'enfin elle était forcée d'endurer de grandes contrariétés de la part d'un époux. Domitille leur répondit entre autres choses : «Je sais que mon père fut jaloux et que ma mère eut à souffrir de sa part une foule de mauvais traitements Irais celui que je dois avoir pour mari lui ressemblera-t-il? » Ils lui dirent : « Tant que les hommes sont seulement fiancés, ils paraissent doux; mais dès qu'ils sont mariés, ils deviennent cruels et impérieux : quelquefois ils préfèrent des suivantes à leurs dames. — Toute sainteté perdue peut se recouvrer par la pénitence, il n'y a que la virginité qui ne se puisse recouvrer: car la culpabilité peut être effacée parla pénitence, mais la virginité ne se peut réparer : elle né saurait prétendre à regagner l’état de sainteté qu'elle a perdu. » Alors Flavie Domitille crut, fit voeu de virginité, reçut le voile des mains de saint Clément. — A cette nouvelle son fiancé se fit autoriser par Domitien à la reléguer dans l’île Pontia, avec les saints Nérée et Achillée, dans la pensée qu'il pourrait ainsi la faire revenir sur la résolution prise par elle de garder la virginité. Quelque temps après, dans un voyage en cette île, il fit de riches présents à ces deux saints pour les engager à influencer cette vierge : mais ils s'y refusèrent absolument; et s'attachèrent à la fortifier dans ses bonnes dispositions. Comme on les poussait à sacrifier, ils dirent qu'ayant été baptisés par l’apôtre saint Pierre, rien ne pouvait les faire immoler aux idoles. Ils furent décapités vers l’an du Seigneur 80, et leurs corps furent ensevelis auprès du tombeau de sainte Pétronille. II y en eut d'autres, comme Victorin, Euthicès et Maron qui étaient attachés à Domitille, qu'Aurélien faisait travailler tout le jour comme des esclaves dans ses domaines, et le soir il leur faisait manger le pain des chiens. Enfin il ordonna de fouetter Euthicès jusqu'à ce qu'il eût rendu l’âme ; il fit étouffer Victorin dans des eaux fétides et écraser Maron sous un énorme quartier de roche. Or, quand on eut jeté sur lui cette pierre que soixante-dix hommes pouvaient remuer à peine, il la prit sur les épaules et la porta comme paille légère l’espace de deux milles; et comme un grand nombre de personnes avaient alors embrassé la foi, le fils du consul le fit tuer. Après quoi, il ramena Domitille de l’exil, et lui envoya deux vierges, Euphrosine et Théodora, ses sueurs de lait, pour la faire changer de résolution : mais Domitille les convertit à la foi. Alors Aurélien vint avec les deux fiancés de ces jeunes personnes et trois jongleurs pour célébrer ses noces, ou du moins, pour (121) la posséder par la violence. Mais comme Domitille avait converti ces deux jeunes gens, Aurélien fit entrer Domitille dans une chambre nuptiale, ordonna à ses jongleurs de chanter et aux autres de se livrer à la danse avec lui, dans la volonté de faire violence ensuite à la sainte. Alors les baladins s'épuisèrent à chanter et les autres à danser ; Aurélien lui-même ne cessa de danser pendant deux jours, jusqu'à ce qu'exténué de fatigue, il expira. Son frère Luxurius sollicita la permission de tuer tous ceux qui avaient reçu la foi, il mit le feu à l’appartement desdites vierges, qui rendirent l’esprit en faisant leurs prières. Le lendemain matin, saint Césaire ensevelit leurs corps qu'il avait retrouvés intacts.
* Bréviaire; — Martyrologes; — Eusèbe, Hist. Eccl.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
SAINT PANCRACE*
Pancrace vient de pan, qui signifie tout, et gratus, agréable, et citius, vite, tout prompt à être agréable, car dès sa jeunesse il le fut. Le Glossaire dit encore que Pancras veut dire rapine, pancratiarius, soumis aux fouets, Pancrus, pierre de différentes couleurs : en effet, il ravit des captifs pour butin, il fut soumis au tourment du fouet, et il fut décoré de toutes sortes de vertus.
Pancrace, issu d'illustres parents, ayant perdu en Phrygie son père et sa mère, resta confié aux soins de Denys, son oncle paternel. Ils se rendirent tous les deux à Rome où ils jouissaient d'un riche patrimoine : dans leur quartier était caché, avec les fidèles, le pape Corneille, qui convertit à la foi de J.-C. Denys et Pancrace. Denys mourut en paix, mais Pancrace fut pris et conduit par devant César. Il avait alors environ quatorze ans. L'empereur Dioclétien lui dit : « Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils, d'un de mes plus chers amis, je t'en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant. » Pancrace lui répondit : « Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le coeur d'un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur J.-C. la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes Dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-soeurs; ils n'ont pas eu même de respect pour leurs père et mère que si aujourd'hui tu avais des esclaves qui leur ressemblassent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d'honorer de tels dieux. » L'empereur donc, se réputant vaincu par un enfant, le fit décapiter sur la voie Aurélienne, vers l’an du Seigneur 287. Son corps fut enseveli avec soin par Cocavilla, femme d'un sénateur. Au rapport de Grégoire de Tours (Miraculorum, lib. I, c. XXXIX), si quelqu'un ose prêter un faux serment sur le tombeau du martyr, avant qu'il soit arrivé au chancel du choeur, il est aussitôt possédé du démon et devient hors de lui, ou bien il tombe sur le pavé et meurt. Il s'était élevé un procès assez important entre deux particuliers. Or, le juge connaissait parfaitement le coupable. Le zèle de la justice le porta à les mener tous les deux à l’autel de saint Pierre ; et là il força celui qu'il savait avoir tort à confirmer par serment sa prétendue innocence, en priant l’apôtre de venger la vérité par une manifestation quelconque. Or, le coupable ayant fait serment et n'ayant éprouvé aucun accident, le juge, convaincu de la malice de cet homme, et enflammé du zèle de la justice s'écria : « Ce vieux Pierre est ou trop bas, ou bien il cède à moindre que lui. Allons vers Pancrace; il est jeune, requérons de lui ce qui en est. » On y alla; le coupable eut l’audace de faire un faux serment sur le tombeau du martyr; mais il ne put en retirer sa main et expira bientôt sur place. C'est de là que vient la pratique encore observée aujourd'hui de faire jurer, dans les cas difficiles, sur les reliques de saint Pancrace.
* Bréviaire; — Martyrologes.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
Saint Pancrace
San Brancaziu
On célèbre le 12 mai la fête de saint Pancrace, jeune martyr chrétien des premiers siècles.
Originaire de Phrygie, saint Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. Sur l'ordre de l'empereur Dioclétien, saint Pancrace fut décapité en 304; il avait alors quatorze ans.
Son culte devint très vite populaire; saint Pancrace incarnait l'innocence et la pureté de l'enfant qu'il était lorsqu'il fut martyrisé.
En Corse, saint Pancrace, dit Brancaziu, a toujours été honoré avec une très grande dévotion; de nombreuses paroisses se placèrent sous sa protection, et on lui consacra beaucoup de chapelles et oratoires champêtres.
Tous les ans, i Bastiacci (les Bastiais) se rendent fidèlement à l'oratoire de Monserrato qu'ils gagnent à pied, en gravissant les marches de la Scala Santa (l'Escalier Saint).
Aujourd'hui encore, mais surtout jadis, les pèlerins qui font pénitence montent la Scala Santa sur les genoux! Arrivé à l'oratoire dont le reliquaire contient des restes des martyrs Pancrace, Nérée, Achille et Domitille, on célèbre l'office du jour en l'honneur de san Brancaziu, qui partage avec la Vierge et les saints cités le patronage de l'édifice.
Autrefois, la fête de San Brancaziu donnait lieu à un fort beau spectacle dans la ville d'Aiacciu : tous les 12 mai et les deux jours consécutifs, le cours Grandval était transformé en champ de courses; le spectacle se tenait l'après- midi. Les cavaliers devaient courir sans selle, sur des chevaux empanachés de rubans colorés. Attention ! seuls les chevaux de pure race corse étaient admis dans la course.
Le 14 au soir, la fête se clôturait sur un formidable feu d'artifice.
En Corse, mais aussi dans beaucoup de régions françaises, saint Pancrace était l'un des protecteurs des animaux domestiques. C'est dans ce cadre que se déroulaient les courses d'Aiacciu évoquées ci- dessus, c'est aussi pour cela que dans le Boziu mais aussi dans bien d'autres pievi, on procède à la bénédiction des troupeaux de brebis.
La fête de San Brancaziu se situe dans une période généralement consacrée à la tonte des troupeaux. On a souvent fait correspondre ces deux événements dans le calendrier.
Saint protecteur des troupeaux, san Brancaziu est aussi un saint guérisseur. On l'invoquait souvent jadis pour soulager les rhumatisants. Le jour de sa fête, on se rendait en pèlerinage aux différents oratoires qui lui sont consacrés, pieds nus, un cierge à la main, pour obtenir la guérison des rhumatismes.
On ne compte pas les bienfaits que saint Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui l'invoquent.
Roccu Multedo nous signale qu'à Pioggiola, «l'oratoire dédié à san Brancaziu, patron des épousailles, faisait la nique aux agences matrimoniales » et que « les puricce ont encore lieu à Calenzana ».
Saint Pancrace est également connu en Corse pour annoncer aux vivants leur mort prochaine. On prétend que celui qui lit tous les jours son oraison sera averti de sa mort trois jours avant, ce qui permet bien sûr de prendre ses dispositions...
Fidèle, dit-on, à la maison d'Angélis, sur la place de San Fiurenzu (Saint-Florent), san Brancaziu viendrait depuis toujours avertir les membres de cette famille de leur mort imminente. Il se manifesterait en frappant trois coups au pied du lit de celui qui n'a plus que trois jours à vivre.
San Brancaziu fut enfin le grand saint patron des bandits corses. L'origine de ce patronage tient peut-être à ce rapport avec la mort que le saint entretient avec les vivants.. Mais on sait aussi que, selon la tradition, saint Pancrace était jadis invoqué contre le parjure. Grégoire de Tours raconte comment tout faux témoin qui s'approchait de ses reliques sentait sa main se dessécher avant de tomber raide mort. Quelles que fussent les raisons qui poussèrent les bandits corses à se placer sous la protection du saint, ceux-ci vouaient un culte fervent à saint Pancrace.
A ce sujet, un épisode de la vie de Pietro Cyrneo est édifiant: Né au milieu du XVéme siècle, Pietro Felce, dit Pietro Cyrneo, à Felce, partit faire ses études en Italie. Lorsqu'il revint dans son village natal, une famille puissante et rivale lui fit subir toutes sortes de vexations. Il voulut entrer en vendetta et, sans expérience, s'en alla consulter le bandit d'honneur nommé Galvano. C'était en plein octave de Saint-Pancrace, et Galvano lui conseilla de respecter la trève que tout bandit observait en l'honneur du saint patron. Ils restèrent ensemble et profitèrent de cette trève pour réfléchir et mettre au point le plan de la vengeance. Au terme de ce temps, Galvano s'apprêtait à passer aux actes avec son ami quand celui-ci, probablement touché par la grâce de saint Pancrace, décida de renoncer à ses funestes projets et de rentrer dans les ordres C'est à ce Pietro Cyrneo que l'on doit le fameux ouvrage intitulé De rebus Corsicis.
Contenant une partie importante du corps de saint Pancrace, l'église romane située au pied de Castellare-di-Casinca fit l'objet d'un pèlerinage fort important. On y ajouta une foire aux chevaux très réputée à laquelle vinrent se joindre tous les joueurs et les bandits d'honneur des environs. Les bandits d'honneur ont disparu mais la foire existe toujours ; chaque année, la fête bat son plein!
Sts. Nereus and Achilleus, Domitilla and Pancratius
The
commemoration of these four Roman saints is made by the Church on 12 May, in common, and all four are named in the Proper of the Mass as martyrs. The old Roman lists, of the fifth century, and which
passed over into the Martyrologium Hiernoymianum, contain the names of the two martyrs Nereus and Achilleus, whose grave was in the Catacomb of Domitilla on the Via Ardeatina; in the same calendar was found the name of St. Pancratius, whose body rested in a catacomb on the Via Aurelia. The notice in the more complete version given by the Berne Codex, runs as follows: "IIII id. Maii,
Romae in coemeterio Praetextati natale Nerei et Achillei fratrum, et
natale sci. Pancrati via Aurelia
miliario secundo" (On 12 May at Rome in the cemetery of Praetextatus [an evident error for Domitilla] the natal day of Nereus and Achilleus,
and the natal day of St.
Pancratius, on the Aurelian Way at the second milestone"; ed. de
Rossi-Duchesne, Acta SS., Nov., II, [59]). In the invocation of the Mass for
their feast, in the
"Sacramentarium Gelasianum", the names of Nereus andAchilleus alone are mentioned, and this is
because only their invocation in the Mass was
entered in thecollection, the feast of St.
Pancratius being celebrated in
the church built over his grave on the Via
Aurelia. In the Mass of his festival, the formula of which is
unknown to us, his name, without doubt, was alone mentioned. In the
fourth and following centuries there was celebrated on 12 May in both places,
at the grave of Saints Nereus and Achilleus on the Via Ardeatina, and at that of St. Pancratius on the Via Aurelia, a specialvotive
Mass. The Itineraries of the graves of the Roman martyrs, written in the seventh
century, are unanimous in their indication of the resting-place of these saints (de Rossi, "Roma sotterranea", I, 180-83). The church which was erected in the fourth
century over the grave of St. Pancratius,
stands today in somewhat altered style. The legend describing the martyrdom of the saint is of later origin, and not reliable historically; it is probable that
he was put to death in the persecution of Valerian (257-58) or in that of Diocletian (304-06).
The church built over the grave of Sts. Nereus and Achilleus in the Via Ardeatina, is of the latter
part of the fourth century; it is a three-naved basilica, and was discovered by de Rossi in the Catacomb of Domitilla. Amongst the
numerous objects found in the ruins were two pillars which had supported the giboriumornamented with sculptures representing the death of the two saints by decapitation; one of these pillars is perfectly preserved, and the
name of Achilleus is carved on it. There was also found
a large fragment of a marble slab, with an inscription composed by Pope Damasus, the text of which is
well-known from an ancient copy. This oldest historical mention of the two saints (Weyman, "Vier Epigramme des h. Papstes Damasus",Munich, 1905; de Rossi, "Inscriptiones
christianae", II, 31; Ihm,
"Damasi epigrammata", Leipzig, 1895, 12, no. 8) tells how Nereus and Achilleus as soldiers were obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully resigned their commission, and did the martyr's death; as to the date of their gloriousconfession we can make no inference. The acts of
these martyrs, legendary even to a romantic degree, have no historical value for their life and
death; they bring no fewer than thirteen different Roman martyrs into relation, amongst them even Simon Magus, according to the apocryphal Petrine Acts, and place
their death in the end of the first and beginning of the second centuries.
These Acts were written in Greek and Latin;
according to Achelis (see below) the Greek was the original text, and written in Rome in the sixth century;Schaefer (see
below) on the other hand holds the Latin to have been the older version, and
seeks to provethat it emanated
from the first half of the fifth century; so remote a date is
improbable, and the sixth century is to be preferred as the source of the Acts. According to these legends Nereus and Achilleus were eunuchs and chamberlains of Flavia
Domitilla, a niece of the Emperor Domitian; with the Christian virgin they had been
banished to the island of Pontia, and later on beheaded in Terracina. The graves of these
two martyrs were on an estate of the Lady Domitilla near the Via Ardeatina, close to that of St.
Petronilla.
The
author of this legend places the two saints quite differently from Pope
Damasus, in his poem: as Nereusand Achilleus were buried in a very ancient part of the catacomb of Domitilla, built as far
back as the beginning of the second century, we may conclude that they are
among the most ancient martyrs of theRoman
Church, and stand in very near relation to the Flavian family, of which Domitilla, the foundress of the catacomb, was a member. In the Epistle to the Romans, St.
Paul mentions a Nereus with his sister, to whom he sends
greetings (Romans
16:15), perhaps even the martyr was a descendant of this disciple of the Apostle
of the Gentiles. Owing to the purely legendary character of these Acts, we cannot use them as an
argument to aid in the controversy as to whether there were two Christians of the name of Domitilla in the family of the Christian Flavian, or only one, the wife of the Consul Flavius Clemens (see FLAVIA DOMITILLA). As to othermartyrs of the name Nereus, who
are especially noted in the old martyrologies as martyrs of the faith inAfrica, or as being natives of that country (e.g., in the Martyrologium Hieronymianum, 11 May, 15 or 16
October, 16 Nov.) though there is one of the name in the present Roman Martyrology under date of 16 Oct., nothing more is known.
Sources
On Sts. Nereus and Achilleus; Acta SS., May, III, 6-13; MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, 238-40; II, 159 sqq., 201; Bibliotheca hagiographica latina, II, 883 sqq.; Bibliotheca hag. graeca, 2nd ed., 185; WIRTH, Acta SS. Nerei et Achillei (Leipzig, 1890); ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achellei in Texte und Untersuchungen, XI, 2 (Leipzig, 1892); SCHAEFER, Die Akten der hl. Nereus und Achilleus in Romische Quartalschrift (1894), 89-119; DUFOURCQ, Les Gesta Martyrum Romains, I (Paris, 1900), 251-55, 305-07; URBAIN, Ein Martyrologium der christl. Gemeinde zu Rom (Leipzig, 1901), 143-44; ALLARD, Histoire des persécutions, I (2nd ed., Paris, 1892), 168 sq.; DE ROSSI in Bulletino di archeologia cristiana (874), 5 sqq., 68 sqq. (1875), 5 sqq.; MARUCCHI, Guide des catacombes romaines (Rome, 1903), 97 sq. On St. Pancratius: Acta SS., May, III, 21; Analecta Bollandiana, X, 53-56; DUFOURCQ, Gesta Martyrum Romains, I, 235- 57; MARUCCHI, Guide des catacombes romaines, 43-46.
Kirsch, Johann Peter. "Sts. Nereus and Achilleus, Domitilla and Pancratius." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 12 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/10751a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to the memory of the martrys of Rome.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Sts. Nereus and Achilleus (Martyrs)
Sts. Nereus and Achilleus are ancient martyrs of the Roman Catholic Church. Legend has it that Sts. Nereus and Achilleus were eunuchs and Chamberlains of Flavia Domitilla, a niece of the Emperor Domitian. They along with the Christian virgin had been banished to the island of Ponza (Pontia). They were later beheaded in Terracina. The graves of these two martyrs were on an estate of the Lady Domitilla near the Via Ardeatina, close to that of Saint Petronilla.
The oldest historical mention of the two saints tells how Nereus and Achilleus as soldiers were obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully resigned their commission, and did the martyr's death; as to the date of their glorious confession we can make no inference. The year of their deaths is uncertain but it’s somewhere between the end of the 1st and the beginning of the 2nd centuries.
Their graves were discovered in the Catacomb of Domitilla. Amongst the ruins were two pillars ornamented with sculptures describing the death of these saints. One of these pillars is perfectly preserved, with the name of Achilleus carved on it. In the latter part of the 4th century a church was built over the graves of these saints. The church has a basilical plan, with a central nave and two side aisles.
The relics of Sts. Flavia Domitilla, Nereus and Achilleus are housed beneath the high altar of the church of Santi Nereo e Achilleo. This church was rebuilt under Pope Leo III in 814, when the relics of the two martyrs were brought from the Catacomb of Domitilla. At that time, relics were moved from the catacombs to protect them from Saracen raiders, and since the church had already been dedicated to the two saints for more than 200 years it was only natural to translate their relics here.
Feast 12 May
SOURCE : http://olivyaz.blogspot.ca/2011/05/sts-nereus-and-achilleus-martyrs.html
Nereus & Achilles (Achilleus) MM (RM)
Died c. 100. According to Pope Saint Damasus, Nereus and Achilles were soldiers in the praetorian guard, who became Christians--baptized by Saint Peter, it is said--and decided that they must give up fighting. They escaped from the guard, but were discovered and sent into exile first to the island of Pontia with Saint Flavia Domitilla and then to Terracina. There in the reign of Emperor Trajan both saints were beheaded. Their unreliable Acta, however, state that they were servants in the household of Flavia Domitilla and were exiled with her.
The vault in which these martyrs were buried later became the cemetery of Domitilla, situated on the Via Ardeatina. Later Christians erected a church over the spot, and towards the end of the 4th century, Pope Saint Damasus inscribed a tombstone in honor of the saints. It read:
"Nereus and Achilleus the martyrs joined the army and carried out the cruel orders of the tyrant, obeying his will continually out of fear. Then came a miracle of faith. They suddenly gave up their savagery, they were converted, they fled the camp of their evil leader, throwing away their shields, armor, and bloody spears. Professing the faith of Christ, they are happy to witness to its triumph. From these words of Damasus understand what great deeds can be brought about by Christ's glory" (Attwater, Benedictines, Bentley).
THEY were eunuchs or chamberlains belonging to St. Flavia Domitilla, zealous Christians, and with her were banished by Domitian into a little isle on the coast of Terracina, called Pontia. Their acts say, that they were afterwards beheaded at Terracina, under Trajan. Their festival was kept at Rome with great solemnity in the sixth age, when St. Gregory the Great spoke on it his twenty-eighth homily, in which he says: “These saints before whose tomb we are assembled, despised the world and trampled it under their feet, when peace, plenty, riches, and health gave it charms.” Their old church in Rome lay in ruins, when Baronius, to whom it gave the title of cardinal, rebuilt it with splendour, and restored to it their relics, which had been removed to the chapel of St. Adrian.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/121.html
Nereus & Achilles (Achilleus) MM (RM)
Died c. 100. According to Pope Saint Damasus, Nereus and Achilles were soldiers in the praetorian guard, who became Christians--baptized by Saint Peter, it is said--and decided that they must give up fighting. They escaped from the guard, but were discovered and sent into exile first to the island of Pontia with Saint Flavia Domitilla and then to Terracina. There in the reign of Emperor Trajan both saints were beheaded. Their unreliable Acta, however, state that they were servants in the household of Flavia Domitilla and were exiled with her.
The vault in which these martyrs were buried later became the cemetery of Domitilla, situated on the Via Ardeatina. Later Christians erected a church over the spot, and towards the end of the 4th century, Pope Saint Damasus inscribed a tombstone in honor of the saints. It read:
"Nereus and Achilleus the martyrs joined the army and carried out the cruel orders of the tyrant, obeying his will continually out of fear. Then came a miracle of faith. They suddenly gave up their savagery, they were converted, they fled the camp of their evil leader, throwing away their shields, armor, and bloody spears. Professing the faith of Christ, they are happy to witness to its triumph. From these words of Damasus understand what great deeds can be brought about by Christ's glory" (Attwater, Benedictines, Bentley).
In
art, Nereus, Achilles and Pancras (below) are presented as three richly dressed
boys holding palms. At other times they may be holding swords, or, when
pictured with Flavia Domitilla (today), as soldiers (Roeder). Sometimes just
these two are shown together without Pancras.
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
May 12
SS. Nereus and
Achilleus, Martyrs
THEY were eunuchs or chamberlains belonging to St. Flavia Domitilla, zealous Christians, and with her were banished by Domitian into a little isle on the coast of Terracina, called Pontia. Their acts say, that they were afterwards beheaded at Terracina, under Trajan. Their festival was kept at Rome with great solemnity in the sixth age, when St. Gregory the Great spoke on it his twenty-eighth homily, in which he says: “These saints before whose tomb we are assembled, despised the world and trampled it under their feet, when peace, plenty, riches, and health gave it charms.” Their old church in Rome lay in ruins, when Baronius, to whom it gave the title of cardinal, rebuilt it with splendour, and restored to it their relics, which had been removed to the chapel of St. Adrian.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/121.html
St PANCRAS
We have no reliable historical information about this martyr. Legend tells us he was born at the end of the third century and brought up by an uncle in Rome after the death of his parents. Both he and his uncle became Christians. Pancras was beheaded in 304 during Diocletian's persecution. He was only 14 years old.
Pancras is especially venerated in England because Augustine of Canterbury dedicated his first church to Pancras and his relics were presented as a gift to the king of Northumberland. A district in London is named St. Pancras after him.
In His Footsteps:
What do you know about the faith of teenagers? Whatever age you are, check into your parish youth group or a youth service organization to find out more and perhaps join or help out.
Prayer :
St. Pancras, pray for all teenagers that their faith may be as strong as yours, strong enough to lead them through all the trials of their life.
SOURCE : http://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=88
Pancras M (RM)
(also known as Pancratius)
Born in Syria or Phrygia; died in Rome, Italy, c. 304. All that is known of Saint Pancras is that he was buried in the cemetery of Calepodius on the Aurelian Way, which was later named after him. According to unreliable tradition recorded in Cardinal Wiseman's Fabiola, St Pancras was orphaned and brought to Rome by an uncle, where both were converted to Christianity. As a boy of fourteen, he was beheaded in Rome for his faith during the reign of Diocletian.
Pope Saint Symmachus, c. 500, built a church to mark his grave. As in the church of Saint Felix of Nola, oaths taken in Saint Pancras's church at Rome, were esteemed to have a special sacredness. In the 7th century, Pope Saint Vitalian sent some of his relics to England, where they are enshrined in his titular church in London, which gave his name to the borough and the railway station. Another church in Canterbury was dedicated in his honor by Saint Augustine of Canterbury (Attwater, Benedictines, Delaney, Hoagland).
When Saint Pancras is not pictured with SS. Achilleus and Nereus (today), he is portrayed as a very young knight with a palm and pennant and having a cross on his lance. He may also be shown as a young, unarmed Christian martyr or with a Saracen under his feet. Pancras is invoked against cramp, false witness, headache, and perjury (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
HE is said to have suffered at Rome in the fourteenth year of his age. Having been beheaded for the faith, which he had gloriously confessed under Dioclesian in the year 304, he was interred in the cemetery of Calepodius, which afterward took his name. His old church in that place was repaired in the fifth century by Pope Symmachus, and in the seventh by Pope Honorius I. St. Gregory the Great speaks of his relics. St. Gregory of Tours 1 calls him the Avenger of Perjuries, and says that God by a perpetual miracle visibly punished false oaths made before his relics. Pope Vitalian sent a portion of them to King Oswi in 656. 2 Italy, England, France, Spain, &c., abound with churches which bear his name. 3 See D. Jenichen, Diss. de S. Pancratio, urbis et ecclesiæ primariæ Giessensis patrono titulari, in 4to. anno 1758, at Giessen, an university in Upper Hesse, belonging to the landgrave of Hesse Darmstadt.
Note 1. L. 1, de Glor. Mart. c. 39. [back]
Note 2. Bede, Hist. b. 3, c. 29. [back]
Note 3. Henschenius, t. 3, Maij. p. 18. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/123.html
Il documento più antico sui santi Nereo ed Achilleo, martiri romani, è l’epigrafe scritta in loro onore da papa San Damaso nel IV secolo. La testimonianza di numerosi pellegrini ne ha tramandato il contenuto prima che essa venisse distrutta. L’archeologo Giovanni Battista De Rossi nel XIX secolo ne ha rimesso insieme i frammenti: “I martiri Nereo e Achilleo si erano arruolati nell’esercito ed eseguivano gli ordini di un tiranno, ed erano sempre pronti, sotto la pressione della paura, ad obbedire alla sua volontà. O miracolo di fede! Improvvisamente cessò la loro furia, si convertirono, fuggirono dal campo del tiranno malvagio, gettarono via gli scudi, l’armatura e i giavellotti lordi di sangue. Confessando la fede di Cristo gioirono nell’unire la loro testimonianza al suo trionfo. Impariamo dalle parole di Damaso quali cose grandi opera la gloria di Cristo”.
Pare dunue certo che fossero pretoriani e che, più o meno improvvisamente, abbiano deciso di convertirsi al cristianesimo, pagando con il loro sangue la loro fede. Nel 1874 il De Rossi scoprì le loro tombe vuote ed una scultura contemporanea in una chiesa sotterranea fatta edificare da papa Silicio nel 390. Il loro sepolcro consisteva in una tomba di famiglia, situata nel cosiddetto cimitero di Domitilla, come sarà denominato più tardi. Intorno al Seicento San Gregorio Magno pronunciò una solenne omelia a loro dedicata: “Questi santi, davanti ai quali siamo radunati, odiarono il mondo e lo calpestarono sotto i propri piedi quando la pace, le ricchezze e la salute esercitavano il loro fascino”.
La chiesa venne ricostruita nel IX secolo da papa Leone III, ma era nuovamente in rovina quando il Cardinal Baronio, famoso studioso oratoriano del XVI secolo, la fece restaurare per traslarvi le reliquie dei due santi, che erano state trasferite in Sant’Adriano.
I loro “Acta” leggendari hanno ben poca credibilità e paiono essere stati scritti onde giustificare la presenza delle loro reliquie nel cimitero di Domitilla: a tal fine si cercò infatti di legare la vicenda del loro martirio a quella della santa nipote dell’imperatore Domiziano. Secondo tali resoconti furono esiliati insieme sull’isola di Terracina: Nereo ed Achilleo venero poi decapitati, mentre Domitilla fu arsa viva, essendosi rifiutata di sacrificare agli idoli.
Autore: Fabio Arduino
Consumatosi così il martirio del ragazzo, Ottavilla, illustre matrona romana, raccolse il capo ed il corpo, li unse con balsami, li avvolse in preziosi lini e li depose in un sepolcro nuovo, appositamente scavato nelle già esistenti Catacombe del suo predio. Sul luogo del martirio leggiamo ancora oggi: “Hic decollatus fuit Sanctus Pancratius” (Qui fu decollato San Pancrazio). In seguito il capo del martire fu posto nel prezioso reliquiario che ancor oggi si venera nella Basilicali San Pancrazio. I resti del corpo del piccolo martire, invece, sono conservano nell’urna posta sotto l’altare maggiore insieme alle reliquie di altri martiri.
La vicenda di San Pancrazio ha talvolta suscitato tra gli eruditi diverse contestazioni. In essa si riscontrano infatti anacronismi di rilievo ed altri difetti che rilevano innegabilmente il comune armamentario agiografico di cui si servivano i biografi per soddisfare la curiosità dei devoti di un santo. La critica demolitrice non è però andata molto oltre. E’ pur certo che le redazioni latine e greche delle Gesta di San Pancrazio arrivate sino a noi abbiano bisogno dello sfrondamento dalle molte alterazioni contenute, ma comunque al fondo di tali narrazioni si possono riscontrare alcuni elementi sicuramente attendibili. Non si potrebbe spiegare altrimenti come già sul finire del V secolo fosse sicuramente attestato un fervente culto verso un martire di cui non si sapeva molto più che il nome ed il luogo della sepoltura. Gli Acta narranti il martirio di San Pancrazio non sono affatto contemporanei ai fatti accaduti e, secondo gli studiosi, risalirebbero a circa due secoli dopo. Sembra infatti che vennero compilati definitivamente nel VI secolo, periodo che si rivelò di massimo fervore del culto tributato al martire ed in concomitanza con l’edificazione della grande basilica voluta da Papa Simmaco per tramandarne la memoria. Tale ritardo nello stendere le passiones è infatti così spiegato dal Grisar: “poiché le persecuzioni pagane spesso avevano distrutto precisamente gli scritti che trovavansi in possesso della Chiesa, gli atti genuini dei martiri, quali erano stati copiati dai protocolli giudiziari, e le altre narrazioni composte da cristiani contemporanei erano andate perdute in massima parte. Di molti martiri poi nella distretta delle ostilità pagane mai furono redatte narrazioni precise, mentre invece nell'età della Chiesa trionfante, specialmente dacché il pubblico culto dei coraggiosi testimoni della fede per due o tre secoli ebbe preso il più grande slancio e s’erano accresciute le curiosità dei pellegrini sulle circostanze della loro persona e morte, a poco a poco ogni martire dovette avere la sua passione”. Sorge inoltre anche un’altra difficoltà: la “Passio sancti Pancratii” è giunta sino a noi in diverse redazioni differenti tra loro, ma ciò non deve meravigliare, in quanto i codici sono dipendenti l’uno dall’altro, venivano trascritti a distanza di tempo e spesso il copista abbelliva a proprio gusto il testo su cui lavorava. Un incalcolabile numero di manoscritti contenenti la suddetta leggenda è custodito in numerose biblioteche d’Italia e d’Europa, motivo per cui risulterebbe impresa ardua se non impossibile il tentare un raffronto ed una classificazione dei codici originali.
Il Cardinale Baronio, autore nel XVI secolo della più grande storia della Chiesa, ricordò San Pancrazio nella sua monumentale opera, gli Annales Ecclesiastici: “Rursus etiam, quod spectat ad martyres Romae passos, sustulit haec persecutio Rufum virum nobilem, una cum omni familia sua, quarta kalend. Decembris; sed et nobilem specimen christianae constantiae duo pueri ediderunt, quorum prior maxime commendatur Pancratius quatuordecim annos natus; sed et alius quoque aetate minor Crescentius, qui sub Turpilio (seu Turpio) judice, via Salaria gladio passus est” (C. Baronio, Annales, III). Anche se essenziale, la citazione del martirio di Pancrazio è basata dal Baronio su fonti storiche antiche e degne di fede.
Dall’iconografia del santo, che sovente viene raffigurato come un giovane soldato, nasce un’altra curiosità. Bisogna chiarire innanzitutto come a quel tempo la carriera militare era certamente la più promettente per i giovani rampolli delle nobili e ricche famiglie come quella di Pancrazio, in un impero che della guerra aveva fatto la sua fortuna oltre che il mezzo per sottomettere il mondo. Non avendo però validi motivi per affermarlo, è preferibile ipotizzare che l’abito e la posa del combattente nelle quali egli viene posto siano motivati dall’etimologia del suo nome che significa in greco “lottatore”, che in questo caso farebbe riferimento alla lotta da lui combattuta per testimoniare la fede cristiana.
Il Martyrologium Romanum ancora oggi riporta in data 12 maggio la commemorazione “A Roma, al secondo miglio lungo la Via Aurelia, memoria di S. Pancrazio, che ancora adolescente fu ucciso per la fede di Cristo; presso il luogo della sua sepoltura papa Simmaco innalzò la celebre basilica, e papa Gregorio Magno non perse occasione per invitare il popolo ad imitare un simile esempio di verace amore a Cristo. In questa data si commemora la deposizione delle sue spoglie”. Il Messale Romano ed il Breviario, conformemente al calendario liturgico della Chiesa, riportano sempre in tale data la “memoria facoltativa” del santo martire.
San Pancrazio, patrono dei Giovani di Azione Cattolica, è stato indubbiamente uno dei santi più popolari non solo a Roma ed in Italia, ma anche all’estero. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri: quello di Roma venne fondato da San Gregorio Magno e quello di Londra da Sant’Agostino di Canterbury, che da il nome anche ad una stazione della metropolitana londinese. Degno di nota è anche il santuario di San Pancrazio presso Pianezza, nella prima cintura torinese, legato ad un fatto miracoloso avvenuto il 12 maggio 1450 al contadino Antonio Casella. Questi, mentre falciava il prato tagliò inavvertitamente un piede alla moglie, venuta a portargli qualcosa da mangiare. I coniugi, angosciati, pregarono il Signore e furono confortati dall’apparizione di San Pancrazio che promise la pronta guarigione in cambio dell’erezione di un luogo di culto. Nacque così un pilone votivo che si ampliò sino a divenire il grande santuario ancora oggi meta di pellegrinaggi. Non bisogna però confondere il fanciullo martire romano venerato a Pianezza con un altro santo omonimo venerato in Piemonte, che nel grande dipinto del Santuario di Castelmagno (Cn) è raffigurato insieme ai santi Maurizio, Costanzo, Ponzio, Magno, Chiaffredo e Dalmazzo in abiti militari, quali presunti soldati della mitica Legione Tebea.
Autore: Fabio Arduino
Pancras M (RM)
(also known as Pancratius)
Born in Syria or Phrygia; died in Rome, Italy, c. 304. All that is known of Saint Pancras is that he was buried in the cemetery of Calepodius on the Aurelian Way, which was later named after him. According to unreliable tradition recorded in Cardinal Wiseman's Fabiola, St Pancras was orphaned and brought to Rome by an uncle, where both were converted to Christianity. As a boy of fourteen, he was beheaded in Rome for his faith during the reign of Diocletian.
Pope Saint Symmachus, c. 500, built a church to mark his grave. As in the church of Saint Felix of Nola, oaths taken in Saint Pancras's church at Rome, were esteemed to have a special sacredness. In the 7th century, Pope Saint Vitalian sent some of his relics to England, where they are enshrined in his titular church in London, which gave his name to the borough and the railway station. Another church in Canterbury was dedicated in his honor by Saint Augustine of Canterbury (Attwater, Benedictines, Delaney, Hoagland).
When Saint Pancras is not pictured with SS. Achilleus and Nereus (today), he is portrayed as a very young knight with a palm and pennant and having a cross on his lance. He may also be shown as a young, unarmed Christian martyr or with a Saracen under his feet. Pancras is invoked against cramp, false witness, headache, and perjury (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
St. Pancras, Martyr
HE is said to have suffered at Rome in the fourteenth year of his age. Having been beheaded for the faith, which he had gloriously confessed under Dioclesian in the year 304, he was interred in the cemetery of Calepodius, which afterward took his name. His old church in that place was repaired in the fifth century by Pope Symmachus, and in the seventh by Pope Honorius I. St. Gregory the Great speaks of his relics. St. Gregory of Tours 1 calls him the Avenger of Perjuries, and says that God by a perpetual miracle visibly punished false oaths made before his relics. Pope Vitalian sent a portion of them to King Oswi in 656. 2 Italy, England, France, Spain, &c., abound with churches which bear his name. 3 See D. Jenichen, Diss. de S. Pancratio, urbis et ecclesiæ primariæ Giessensis patrono titulari, in 4to. anno 1758, at Giessen, an university in Upper Hesse, belonging to the landgrave of Hesse Darmstadt.
Note 1. L. 1, de Glor. Mart. c. 39. [back]
Note 2. Bede, Hist. b. 3, c. 29. [back]
Note 3. Henschenius, t. 3, Maij. p. 18. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/123.html
Sant' Achilleo Martire
- Memoria Facoltativa
sec. III
Nereo e
Achilleo, secondo la tradizione riferita da Papa Damaso, erano due militari
conquistati alla fede dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma
sotto Diocleziano (304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla
sull'Ardeatina e onorati anche in una basilica presso le terme di Caracalla.
(Mess. Rom.)
Etimologia:
Achille = bruno, scuro, dal greco
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come riferisce il papa san
Damaso, si erano arruolati come soldati e, spinti da timore, erano pronti ad
obbedire agli empi comandi del magistrato, ma, convertitisi al vero Dio,
gettati via scudi, armature e lance, lasciarono l’accampamento e, confessando
la fede in Cristo, godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro
corpi furono deposti nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.
San Nereo
Martire
- Memoria Facoltativa
sec. III
Nereo e Achilleo, secondo la tradizione riferita da Papa Damaso, erano
due militari conquistati alla fede dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma sotto
Diocleziano (304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla sull'Ardeatina e
onorati anche in una basilica presso le terme di Caracalla. (Mess. Rom.)
Etimologia: Nereo = gran nuotatore, da Nereo, dio marino greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano: Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come
riferisce il papa san Damaso, si erano arruolati come soldati e, spinti da
timore, erano pronti ad obbedire agli empi comandi del magistrato, ma,
convertitisi al vero Dio, gettati via scudi, armature e lance, lasciarono
l’accampamento e, confessando la fede in Cristo, godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro
corpi furono deposti nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.
Santi
NEREO ed ACHILLEO, martiri
Tutte le strade portano a Roma, dice un proverbio, e da Roma partono alcune delle più celebri vie del mondo. Su due di esse, verso sud-est e ovest, l’Ardeatina e l’Aurelia, ricevettero degna sepoltura i santi martiri Nereo ed Achilleo, nonché Pancrazio. Nonostante siano ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto è sempre stato separato e le loro memorie liturgiche vengono celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione romana.
Tutte le strade portano a Roma, dice un proverbio, e da Roma partono alcune delle più celebri vie del mondo. Su due di esse, verso sud-est e ovest, l’Ardeatina e l’Aurelia, ricevettero degna sepoltura i santi martiri Nereo ed Achilleo, nonché Pancrazio. Nonostante siano ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto è sempre stato separato e le loro memorie liturgiche vengono celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione romana.
Il documento più antico sui santi Nereo ed Achilleo, martiri romani, è l’epigrafe scritta in loro onore da papa San Damaso nel IV secolo. La testimonianza di numerosi pellegrini ne ha tramandato il contenuto prima che essa venisse distrutta. L’archeologo Giovanni Battista De Rossi nel XIX secolo ne ha rimesso insieme i frammenti: “I martiri Nereo e Achilleo si erano arruolati nell’esercito ed eseguivano gli ordini di un tiranno, ed erano sempre pronti, sotto la pressione della paura, ad obbedire alla sua volontà. O miracolo di fede! Improvvisamente cessò la loro furia, si convertirono, fuggirono dal campo del tiranno malvagio, gettarono via gli scudi, l’armatura e i giavellotti lordi di sangue. Confessando la fede di Cristo gioirono nell’unire la loro testimonianza al suo trionfo. Impariamo dalle parole di Damaso quali cose grandi opera la gloria di Cristo”.
Pare dunue certo che fossero pretoriani e che, più o meno improvvisamente, abbiano deciso di convertirsi al cristianesimo, pagando con il loro sangue la loro fede. Nel 1874 il De Rossi scoprì le loro tombe vuote ed una scultura contemporanea in una chiesa sotterranea fatta edificare da papa Silicio nel 390. Il loro sepolcro consisteva in una tomba di famiglia, situata nel cosiddetto cimitero di Domitilla, come sarà denominato più tardi. Intorno al Seicento San Gregorio Magno pronunciò una solenne omelia a loro dedicata: “Questi santi, davanti ai quali siamo radunati, odiarono il mondo e lo calpestarono sotto i propri piedi quando la pace, le ricchezze e la salute esercitavano il loro fascino”.
La chiesa venne ricostruita nel IX secolo da papa Leone III, ma era nuovamente in rovina quando il Cardinal Baronio, famoso studioso oratoriano del XVI secolo, la fece restaurare per traslarvi le reliquie dei due santi, che erano state trasferite in Sant’Adriano.
I loro “Acta” leggendari hanno ben poca credibilità e paiono essere stati scritti onde giustificare la presenza delle loro reliquie nel cimitero di Domitilla: a tal fine si cercò infatti di legare la vicenda del loro martirio a quella della santa nipote dell’imperatore Domiziano. Secondo tali resoconti furono esiliati insieme sull’isola di Terracina: Nereo ed Achilleo venero poi decapitati, mentre Domitilla fu arsa viva, essendosi rifiutata di sacrificare agli idoli.
Autore: Fabio Arduino
San Pancrazio Martire
- Memoria Facoltativa
Sinnada, Frigia, Asia Minore, 289 circa – Roma, 12
maggio 304
Sull’Ardeatina e sull’Aurelia sono stati sepolti i tre martiri Nereo e
Achilleo, e Pancrazio. Benchè ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto
è stato sempre separato, come precisano gli estensori del nuovo calendario: «La
memoria dei santi Nereo e Achilleo e la memoria di san Pancrazio vengono
celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione
romana». La storia di san Pancrazio, morto in giovane età sotto Diocleziano, è
stata arricchita di tanti elementi leggendari dalla sua tardiva «Passio» che è
ben difficile isolare le reali vicende storiche di questo che è stato uno dei
santi più popolari non solo a Roma e in Italia, ma anche all’estero: è patrono
dei Giovani di Azione Cattolica. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri:
quello di Roma venne fondato da san Gregorio Magno e quello di Londra da
sant’Agostino di Canterbury. Il suo sepolcro si trova a Roma nel cimitero di
Ottavilla al secondo miglio della via Aurelia, dove Papa Simmaco costruì una
basilica in suo onore. (Avvenire)
Etimologia:
Pancrazio = lottatore, dal tipo di sport greco
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: San Pancrazio, martire, che, si dice sia morto ancora adolescente per
la fede in Cristo a Roma al secondo miglio della via Aurelia; presso il suo
sepolcro il papa san Simmaco innalzò una celebre basilica e il papa Gregorio
Magno vi convocò frequentemente il popolo, perché da quel luogo ricevesse
testimonianza del vero amore cristiano. In questo giorno si celebra la sua
deposizione.
San
Pancrazio nacque verso la fine dell’anno 289 dopo Cristo presso Sinnada,
cittadina della Frigia, provincia consolare dell’Asia Minore. I suoi ricchi
genitori erano di origine romana: la madre Ciriada morì nel parto, mentre il
padre Cleonia lo lasciò orfano all'età di otto anni, affidandolo però allo zio
Dionisio perché ne curasse l’educazione e l’amministrazione dei beni. Entrambi,
Pancrazio e Dionisio, si trasferirono a Roma per risiedere nella loro villa
patrizia sul Monte Celio. Qui vennere a contatto con la comunità cristiana di
Roma e chiesero di poter essere iniziati alla fede. La scoperta di Dio e di
Cristo infiammò a tal punto il cuore del giovane e dello zio, che i due
chiesero in breve tempo il Battesimo e l’Eucaristia. Scoppiò nel frattempo la
feroce persecuzione di Diocleziano, era l’anno 303 d.C., ed il terrore dalle
province dell’impero giunse sino a Roma, falciando inesorabilmente ogni persona
che avesse negato l’incenso agli dèi romani o il riconoscimento della divinità
dell’imperatore. Anche Pancrazio fu chiamato a sacrificare, per esprimere la
sua fedeltà a Diocleziano, ma rifiutandosi fermamente fu allora condotto
dinnanzi all’imperatore stesso per essere giudicato. Diocleziano, sorpreso
“dall’avvenenza giovanile e bellezza di lui, adoperò ogni arte di promesse e
minacce per fargli abbandonare la fede di Gesù Cristo” (da un manoscritto
conservato nella Basilica di San Pancrazio). La costanza della fede di
Pancrazio meravigliò l’imperatore e tutti i cortigiani presenti
all’interrogatorio, suscitando allo stesso tempo lo sdegno dell’imperatore che
non esitò ad ordinare la decapitazione dell’intrepido giovane. Condotto fuori
Roma, sulla via Aurelia, mentre il sole al tramonto tingeva di purpureo quella
sera del 12 maggio 304 e le tenebre scendevano fitte sul tempio di Giano,
Pancrazio porse la testa al titubante carnefice, riconsegnando così la propria
vita a Dio.
Consumatosi così il martirio del ragazzo, Ottavilla, illustre matrona romana, raccolse il capo ed il corpo, li unse con balsami, li avvolse in preziosi lini e li depose in un sepolcro nuovo, appositamente scavato nelle già esistenti Catacombe del suo predio. Sul luogo del martirio leggiamo ancora oggi: “Hic decollatus fuit Sanctus Pancratius” (Qui fu decollato San Pancrazio). In seguito il capo del martire fu posto nel prezioso reliquiario che ancor oggi si venera nella Basilicali San Pancrazio. I resti del corpo del piccolo martire, invece, sono conservano nell’urna posta sotto l’altare maggiore insieme alle reliquie di altri martiri.
La vicenda di San Pancrazio ha talvolta suscitato tra gli eruditi diverse contestazioni. In essa si riscontrano infatti anacronismi di rilievo ed altri difetti che rilevano innegabilmente il comune armamentario agiografico di cui si servivano i biografi per soddisfare la curiosità dei devoti di un santo. La critica demolitrice non è però andata molto oltre. E’ pur certo che le redazioni latine e greche delle Gesta di San Pancrazio arrivate sino a noi abbiano bisogno dello sfrondamento dalle molte alterazioni contenute, ma comunque al fondo di tali narrazioni si possono riscontrare alcuni elementi sicuramente attendibili. Non si potrebbe spiegare altrimenti come già sul finire del V secolo fosse sicuramente attestato un fervente culto verso un martire di cui non si sapeva molto più che il nome ed il luogo della sepoltura. Gli Acta narranti il martirio di San Pancrazio non sono affatto contemporanei ai fatti accaduti e, secondo gli studiosi, risalirebbero a circa due secoli dopo. Sembra infatti che vennero compilati definitivamente nel VI secolo, periodo che si rivelò di massimo fervore del culto tributato al martire ed in concomitanza con l’edificazione della grande basilica voluta da Papa Simmaco per tramandarne la memoria. Tale ritardo nello stendere le passiones è infatti così spiegato dal Grisar: “poiché le persecuzioni pagane spesso avevano distrutto precisamente gli scritti che trovavansi in possesso della Chiesa, gli atti genuini dei martiri, quali erano stati copiati dai protocolli giudiziari, e le altre narrazioni composte da cristiani contemporanei erano andate perdute in massima parte. Di molti martiri poi nella distretta delle ostilità pagane mai furono redatte narrazioni precise, mentre invece nell'età della Chiesa trionfante, specialmente dacché il pubblico culto dei coraggiosi testimoni della fede per due o tre secoli ebbe preso il più grande slancio e s’erano accresciute le curiosità dei pellegrini sulle circostanze della loro persona e morte, a poco a poco ogni martire dovette avere la sua passione”. Sorge inoltre anche un’altra difficoltà: la “Passio sancti Pancratii” è giunta sino a noi in diverse redazioni differenti tra loro, ma ciò non deve meravigliare, in quanto i codici sono dipendenti l’uno dall’altro, venivano trascritti a distanza di tempo e spesso il copista abbelliva a proprio gusto il testo su cui lavorava. Un incalcolabile numero di manoscritti contenenti la suddetta leggenda è custodito in numerose biblioteche d’Italia e d’Europa, motivo per cui risulterebbe impresa ardua se non impossibile il tentare un raffronto ed una classificazione dei codici originali.
Il Cardinale Baronio, autore nel XVI secolo della più grande storia della Chiesa, ricordò San Pancrazio nella sua monumentale opera, gli Annales Ecclesiastici: “Rursus etiam, quod spectat ad martyres Romae passos, sustulit haec persecutio Rufum virum nobilem, una cum omni familia sua, quarta kalend. Decembris; sed et nobilem specimen christianae constantiae duo pueri ediderunt, quorum prior maxime commendatur Pancratius quatuordecim annos natus; sed et alius quoque aetate minor Crescentius, qui sub Turpilio (seu Turpio) judice, via Salaria gladio passus est” (C. Baronio, Annales, III). Anche se essenziale, la citazione del martirio di Pancrazio è basata dal Baronio su fonti storiche antiche e degne di fede.
Dall’iconografia del santo, che sovente viene raffigurato come un giovane soldato, nasce un’altra curiosità. Bisogna chiarire innanzitutto come a quel tempo la carriera militare era certamente la più promettente per i giovani rampolli delle nobili e ricche famiglie come quella di Pancrazio, in un impero che della guerra aveva fatto la sua fortuna oltre che il mezzo per sottomettere il mondo. Non avendo però validi motivi per affermarlo, è preferibile ipotizzare che l’abito e la posa del combattente nelle quali egli viene posto siano motivati dall’etimologia del suo nome che significa in greco “lottatore”, che in questo caso farebbe riferimento alla lotta da lui combattuta per testimoniare la fede cristiana.
Il Martyrologium Romanum ancora oggi riporta in data 12 maggio la commemorazione “A Roma, al secondo miglio lungo la Via Aurelia, memoria di S. Pancrazio, che ancora adolescente fu ucciso per la fede di Cristo; presso il luogo della sua sepoltura papa Simmaco innalzò la celebre basilica, e papa Gregorio Magno non perse occasione per invitare il popolo ad imitare un simile esempio di verace amore a Cristo. In questa data si commemora la deposizione delle sue spoglie”. Il Messale Romano ed il Breviario, conformemente al calendario liturgico della Chiesa, riportano sempre in tale data la “memoria facoltativa” del santo martire.
San Pancrazio, patrono dei Giovani di Azione Cattolica, è stato indubbiamente uno dei santi più popolari non solo a Roma ed in Italia, ma anche all’estero. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri: quello di Roma venne fondato da San Gregorio Magno e quello di Londra da Sant’Agostino di Canterbury, che da il nome anche ad una stazione della metropolitana londinese. Degno di nota è anche il santuario di San Pancrazio presso Pianezza, nella prima cintura torinese, legato ad un fatto miracoloso avvenuto il 12 maggio 1450 al contadino Antonio Casella. Questi, mentre falciava il prato tagliò inavvertitamente un piede alla moglie, venuta a portargli qualcosa da mangiare. I coniugi, angosciati, pregarono il Signore e furono confortati dall’apparizione di San Pancrazio che promise la pronta guarigione in cambio dell’erezione di un luogo di culto. Nacque così un pilone votivo che si ampliò sino a divenire il grande santuario ancora oggi meta di pellegrinaggi. Non bisogna però confondere il fanciullo martire romano venerato a Pianezza con un altro santo omonimo venerato in Piemonte, che nel grande dipinto del Santuario di Castelmagno (Cn) è raffigurato insieme ai santi Maurizio, Costanzo, Ponzio, Magno, Chiaffredo e Dalmazzo in abiti militari, quali presunti soldati della mitica Legione Tebea.
Autore: Fabio Arduino