Cristoforo Roncalli (1552–1626), Saint Flavia Domitilla with Saint Nereus and Achilleus, circa 1598, 275 x 170, Santi Nereo e Achilleo
Saints Nérée et
Achille, martyrs
Nérée et Achille
servaient dans l'armée au temps de Dioclétien. Si l'on en croit le pape Damase,
ils n'étaient pas chrétiens quand éclata la persécution, mais c'est le courage
des martyrs qui les conquit à la foi en Jésus-Christ. Ils furent décapités à
Rome, sans doute en 304.
SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/05/12/715/-/saints-neree-et-achille-martyrs
Saints Nérée et Achillée
Frères, soldats, martyrs
(+ v. 304)
Compagnons d'armes au
service de l'empereur, ils se montrèrent frères au service du Christ, dans la
foi, jusqu'à la mort. Dans une des légendes qui enjolivent leur vie, ils
refusèrent de prêter le serment obligatoire pour les soldats. Selon une autre,
ils auraient été exilés en même temps que Flavia Domitilla dans l'île de Terracina
où tous trois ne tardèrent pas à mourir de misère et de faim. Une certitude,
leurs tombes ont été retrouvées au cimetière de Domitilla, attestant ainsi
qu'ils furent martyrs romains dans les premiers siècles de l'Église.
Mémoire des saints Nérée
et Achille, martyrs à Rome, vers 304. Comme le rapporte le pape saint Damase,
ils servaient dans l’armée au temps de Dioclétien et, poussés par la crainte,
étaient prêts à exécuter les ordres impies du magistrat mais, conquis à la foi
du Christ par le courage des chrétiens, ils se convertirent au vrai Dieu,
jetèrent leurs boucliers, leurs colliers, leurs javelots, quittèrent le camp
et, ayant confessé le Christ, furent décapités, heureux de partager son
triomphe. Leurs corps furent déposés au cimetière de Domitille, sur la voie
Ardéatine.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1144/Saints-Neree-et-Achillee.html
Saints Nérée et Achillée,
Domitille et Pancrace
LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN
Nérée et Achillée, deux
frères, étaient au service de Flavie Domitille ; saint Pierre les baptisa en
même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils avaient inspiré à
Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité, Aurélien, à qui elle était
fiancée, les accusa d’être chrétiens ; c’est pourquoi ils furent envoyés dans
l’île Ponza. Là on les battit de verges ; ensuite on les conduisit à Terracine
où, ayant triomphé de la torture du chevalet et des torches enflammées, ils
eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par Auspice, leur
disciple, et ensevelis sur la voie Ardéatine. Flavie Domitille, qui avait reçu
du bienheureux Pape Clément le voile sacré des vierges, fut également déportée
dans l’île Ponza et, après un long emprisonnement, conduite à Terracine où, le
juge ayant ordonné de mettre le feu à la maison où elle était enfermée, elle
trouva une mort glorieuse, avec les vierges Théodora et Euphrosine, ses sœurs
de lait, aux Nones de Mai, sous l’empereur Trajan. Leurs corps furent ensevelis
par le diacre Césaire. Pancrace, né en Phrygie, de race noble, vint à Rome et y
fut baptisé à l’âge de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien.
Il refusa fermement de sacrifier aux idoles et offrit sa tête au bourreau. Il conquit
ainsi l’illustre couronne du martyre. Son corps fut enseveli secrètement par la
matrone Octavie sur la voie Aurélienne.
SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Neree-Achillee-Domitille-Pancrace.htm
Saints Nérée, Achille et
Pancrace
La météo traditionnelle
nomme ces saints les "saints de glace".
A vous de voir si le 12
mai marque une baisse sensible de température ! Nous fêtons en tous cas les
saints Nérée, Achille (ou Aquilée) et Pancrace, auxquels s'ajoutent en
certaines régions les saints Gervais et Boniface. Ces divers saints sont placés
sous 'auréole conférée par la tradition rurale multi-séculaire, mais qui
étaient-ils ?
Nérée et Achille étaient
deux frères, soldats de l'armée impériale à Rome. Selon l'inscription laissée
par le Pape Damase en 384, ils n'étaient pas encore chrétiens quand éclate la
persécution de Dioclétien en 304. C'est en martyrisant eux-mêmes des chrétiens
que, gagnés par leur héroïsme, ils se seraient convertis à la foi au Christ.
Leurs tombes ont été retrouvées en la catacombe de Domitille, sur la voie
Ardéatine à Rome. Le bas-relief les présente mains liées derrière le dos et
décapités par le bourreau.
Achille signifie en grec
"qui a de belles lèvres".
Nérée vient du grec
Nêreus, l'un des plus anciens dieux de la mer.
Saint Pancrace était
aussi un jeune chrétien qui souffrit le martyre à Rome pour sa foi au Christ en
304, donc à la même époque que Nérée et Achille ; il n'avait que quatorze ans.
Il était originaire de Phrygie en Asie mineure. Orphelin, il est recueilli par
son oncle Denis. Il le suit à Rome où tous deux deviennent chrétiens. A la mort
de son oncle, le jeune Pancrace distribue aux pauvres tous les biens reçus en
héritage. Un tel geste attire l'attention sur lui. Arrêté lors de la
persécution de Dioclétien, il proclame son identité chrétienne et son bonheur
d'appartenir au Christ. Il sera décapité sur la voie Aurélienne. Ce jeune martyr
est demeuré très populaire parmi la jeunesse romaine.
Pancrace signifie en grec
"tout" (pan) et "chair" (kreas).
Rédacteur : Frère Bernard
Pineau, OP
SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Neree-Achille-et-Pancrace
Vèrrinne
églyise dé Saint Thonmas, Saint
Hélyi, Jèrri
Saint Nérée et saint
Achillée, officiers de la maison de Flavie Domitille, nièce des empereurs Titus
et Domitien, furent baptisés par saint Pierre.
L’Évangile loue leur Foi
dans la personne de cet officier qui obtint la guérison de son fils et crut en
Jésus.
Ces Saints ayant inspiré
à Domitille la résolution de consacrer sa virginité à Dieu, Aurélien,
son fiancé, les accusa tous trois d’être Chrétiens et, en haine du Christ, ils
furent mis à mort, sous l’empereur Domitien, à Terracine (Ier siècle).
Leurs corps reposent à
Rome dans l’église des saints Nérée et Achillée.
Saint Pancrace fut
arrêté à Rome, à l’âge de quatorze ans et mis à mort vers 304 sous Aurélien
pour avoir refusé de sacrifier aux dieux. Sa constance lui fit prendre rang
parmi les Saints dont il partage la joie.
Sts Nérée, Achille et
Domitille, vierge, et Pancrace, martyrs
Les fêtes des Sts Nérée
et Achille et de St Pancrace étaient fêtée à Rome le même jour. St Grégoire le
Grand a prêché pour les deux fêtes.
Jusqu’au XIIe siècle, les
livres liturgiques les séparent par des formulaires distincts. L’unification ne
s’accomplit qu’avec la liturgie de la Curie Romaine au XIIIe siècle.
La fête était simple en
1568. Clément VIII l’éleva au rite de semi-double en 1597 en y ajoutant
Domitille dont Nérée et Achille furent les chambellans.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Nérée et
Achillée, son frère, étaient officiers de la maison de Flavie Domitille ; saint
Pierre les baptisa en même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils
avaient inspiré à Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité,
Aurélien à qui elle était fiancée, les accusa d’être chrétiens. Ils
confessèrent glorieusement leur foi, et furent pour ce motif relégués dans
l’île Ponza ; là on les soumit de nouveau à la torture et on les battit de
verges. Conduits ensuite à Terracine, Minutius Rufus les fit tourmenter sur le
chevalet, et brûler avec des torches enflammées. Comme ils déclaraient
constamment qu’on ne pourrait les contraindre par aucun tourment à sacrifier
aux idoles, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par
Auspice, leur disciple, qui avait instruit Domitille, et ils furent ensevelis
sur la voie Ardéatine.
Cinquième leçon. Flavie
Domitille, vierge romaine nièce des empereurs Titus et Domitien, avait reçu des
mains du bienheureux Pape Clément le voile sacré de la virginité. Dénoncée
comme chrétienne par Aurélien, son fiancé, fils du consul Titus Aurélus, elle
fut reléguée par l’empereur Domitien dans l’île Ponza, où elle souffrit en
prison un long martyre. On la conduisit enfin à Terracine ; elle y confessa de
nouveau le Christ, et comme elle paraissait toujours plus ferme dans sa
résolution, le juge ordonna de mettre le feu à la maison où elle était
enfermée, et elle acheva ainsi, avec les vierges Théodora et Euphrosyne, ses
sœurs de lait, le cours de son glorieux martyre, aux nones de mai, sous
l’empereur Trajan. Leurs corps furent trouvés entiers, et ensevelis par le
Diacre Césaire. Or ce jour est celui où les corps des deux frères et de
Domitille furent transportés ensemble de la diaconie de Saint-Adrien, et rendus
à la basilique des saints Martyrs, du titre de Fasciola.
Sixième leçon. Pancrace,
né en Phrygie, était de noble race ; il vint à Rome à l’âge de quatorze ans,
sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Baptisé et instruit dans la foi
chrétienne par le Pontife romain, il fut peu après arrêté pour cette même foi.
Ayant refusé constamment de sacrifier aux dieux, et présenté sa tête au
bourreau avec un courage viril, il parvint à la glorieuse couronne du martyre.
Une saint femme, nommée Octavie, en leva son corps pendant 1a nuit, l’embauma,
et l’ensevelit sur la voie Aurélienne.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Jean. Cap. 4, 46-53.
En ce temps-là : il y
avait un officier du roi, dont le fils était malade à Capharnaüm. Et le reste.
Homélie de saint
Grégoire, Pape.
Septième leçon. Comment
entendre ceci : le Seigneur prié par un officier de venir auprès de son Fils,
refuse de s’y rendre corporellement, et sans y être invité, il promet d’aller
auprès lu serviteur du centurion. Il ne daigne point accorder l’honneur de sa
présence corporelle au fils d’un seigneur, et il ne dédaigne pas d’accourir
auprès de l’esclave d’un centurion. Que veut-il en ceci, sinon abattre notre
orgueil, à nous qui honorons dans les hommes, non leur nature en laquelle ils
ont été faits à l’image de Dieu, mais leur rang et leurs richesses ? Notre
Rédempteur nous enseigne à mépriser ce que les hommes estiment grandeur, et à
ne point mépriser ce que les hommes méprisent. Il n’a point voulu se rendre
auprès du fils du seigneur ; il est prêt à se rendre auprès de l’esclave du
centurion.
Huitième leçon. Il
condamne donc notre orgueil qui ne sait point estimer les hommes en tant qu’ils
sont des hommes. Comme nous l’avons dit, cet orgueil n’estime que ce qui est
extérieur aux hommes, et sans égard à la nature elle-même, il ne sait pas
reconnaître en eux l’œuvre de Dieu et son honneur Voilà donc que le Fils de
Dieu ne veut point aller auprès du fils d’un Seigneur et se montre prêt à venir
trouver un esclave et à le guérir. Si quelque esclave nous priait de venir à
lui, certes aussitôt notre orgueil répondrait intérieurement à son appel : N’y
va pas ; ce serait t’abaisser, faire mépriser ta noblesse, avilir ton rang.
Voilà qu’il descend du ciel, celui qui sur la terre ne dédaigne pas de visiter
un esclave, et pourtant nous qui sommes de la terre, nous dédaignons de nous
humilier sur la terre.
Neuvième leçon. Dans
votre pensée, ne considérez donc point ce .que vous possédez, mais ce que vous
êtes. Voilà qu’il s’enfuit, ce monde que l’on aime. Ces Saints au tombeau
desquels nous sommes assemblés, ont foulé aux pieds avec mépris ce monde alors
dans sa fleur. De leur temps, il leur offrait une vie longue, une santé sans
déclin, de riches possessions, une postérité nombreuse, la sécurité d’une
longue paix, et pourtant ce monde qui en lui-même semblait dans sa fleur, était
déjà comme flétri pour leur cœur. Voilà qu’aujourd’hui le monde est flétri en
lui-même, et pour nos cœurs il est comme en fleur. Partout la mort, partout le
deuil, partout la désolation. Nous sommes frappés de tous les côtés ; de toute
part nous viennent les amertumes, et pourtant, aveuglés par les convoitises de
la chair, nous aimons ces amertumes, nous poursuivons ce monde qui nous
échappe, nous nous attachons à ce monde qui s’écroule.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Le chœur des Vierges
martyres n’avait pas encore offert à Jésus triomphant ses couronnes de rosés
mêlées de lis. Il le fait aujourd’hui en députant vers l’Époux divin la noble
et gracieuse Flavia Domitilla, la plus belle fleur que le glaive du martyre
moissonna dans le champ fertile de l’Église de Rome au premier siècle de notre
foi. C’est sous la persécution de Domitien, dans les jours où Jean
l’Évangéliste était plongé dans l’huile bouillante devant la Porte Latine, que
Flavia Domitilla eut la gloire de souffrir l’exil suivi plus tard de la mort
pour la cause du Rédempteur des hommes qu’elle avait choisi pour époux. Issue
du sang impérial, nièce de Flavius Clémens, qui unit aux faisceaux consulaires
la couronne du martyre, elle fait partie de ce groupe de chrétiens que l’on
aperçoit à la cour de Domitien, et qui nous révèle avec quelle rapidité la
religion des humbles et des pauvres s’était élancée jusqu’aux plus hauts
sommets de la société romaine-Peu d’années auparavant, saint Paul avait adressé
aux chrétiens de la ville de Philippes les salutations des chrétiens du palais
de Néron [1]. De nos jours, non loin des murs de Rome, sur la Voie Ardéatine,
on visite encore le magnifique cimetière souterrain que Flavia Domitilla fit creuser
dans son Praedium, et dans lequel furent ensevelis les deux martyrs Nérée et
Achillée, que l’Église réunit aujourd’hui dans un même culte à la noble vierge
qui leur fut redevable de sa couronne.
Nérée et Achillée,
officiers de la maison de Domitilla [2], lui révélèrent un jour le prix de la
virginité ; et tout aussitôt la jeune fille, disant pour jamais adieu aux joies
de ce monde, n’aspira plus qu’à l’honneur de devenir l’épouse de Jésus-Christ.
Elle reçut le voile des vierges consacrées par les mains du’ pape saint Clément
; Nérée et Achillée avaient reçu le baptême des mains de saint Pierre lui-même.
Quels souvenirs en ce jour dédié à de telles mémoires !
La vierge et les autres
martyrs reposèrent durant plusieurs siècles dans la basilique appelée Fasciola,
sur la Voie Appienne ; mais nous avons encore une Homélie que saint Grégoire le
Grand prononça dans l’église souterraine qui s’éleva d’abord sur leur tombe
même au siècle du triomphe. Le saint Pontife insista dans ce discours sur la
fragilité des biens de ce monde, et fit appel au souvenir des héros qui
reposaient sous l’autel autour duquel les fidèles de Rome se trouvaient
rassemblés. « Ces saints, dit-il, au tombeau desquels nous sommes réunis en ce
moment, ont dédaigné ce monde dans sa fleur, ils l’ont foulé aux pieds. Ils
avaient devant eux une vie longue, une santé assurée, une fortune opulente,
l’espérance d’une famille en laquelle ils auraient perpétué leur nom ; ces
jouissances, ils étaient à même de les goûter longtemps dans la tranquillité et
la paix ; mais le monde eut beau fleurir à leurs yeux, il était déjà fané dans
leur cœur [3]. »
Plus tard, la basilique
Fasciola étant presque tombée en ruine par suite des désastres de Rome, les
corps des trois saints furent transférés, au XIIIe siècle, dans l’Église
Saint-Adrien, au Forum. Ils y restèrent jusqu’aux dernières années du XVIe
siècle, où le grand Baronius ayant été élevé aux honneurs de la pourpre
romaine, et pourvu du Titre des saints Nérée et Achillée, songea à restaurer la
basilique confiée désormais à sa garde. Par sa munificence, les nefs se
relevèrent, l’histoire des trois martyrs y fut peinte sur les murailles ; la
chaire de marbre sur laquelle on raconte que saint Grégoire avait prononcé son
Homélie fut rétablie dans cette église, et l’Homélie elle-même gravée tout
entière sur le dossier ; enfin la Confession, décorée de mosaïques et de
marbres précieux, attendit le moment où elle allait recevoir les dépouilles
sacrées dont elle était veuve depuis trois siècles.
Baronius avait compris
qu’il était temps de terminer le trop long exil des saints martyrs, à l’honneur
desquels il se sentait obligé de veiller désormais ; et il prépara tout un
triomphe pour leur retour à leur antique demeure. Rome chrétienne excelle à
unir dans ses pompes les souvenirs de l’antiquité classique avec les sentiments
qu’inspiré la religion du Christ. Une solennelle procession conduisit d’abord
au Capitole le char sur lequel reposaient à l’ombre d’un dais somptueux les
corps sacrés des trois martyrs. Deux inscriptions parallèles frappèrent les
regards, au moment où le cortège arrivait au sommet du clivus Capitolinus. Sur
l’une on lisait : « A sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, le
Capitole, purifié du culte funeste des démons, et restauré plus dignement qu’il
ne le fut par Flavius Vespasien et par Donatien Augustes, parents de la vierge
chrétienne. » L’autre portait ces paroles : « Le Sénat et le peuple romain à
sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, qui, en se laissant consumer
dans un incendie pour la foi du Christ, a plus apporté de gloire à Rome que ses
parents Flavius Vespasien et Domitien Augustes, lorsqu’ils restaurèrent à leurs
frais le Capitule deux fois incendié. »
On reposa un moment les
châsses des martyrs sur un autel élevé près de la statue équestre de
Marc-Aurèle, et après qu’ils eurent reçu l’hommage, ils furent replacés sur le
char, et on descendit l’autre revers du Capitole. La procession ne tarda pas à
rencontrer l’arc de triomphe de Septime-Sévère, II portait ces deux
inscriptions : « Aux saints martyrs Flavia Domitilla, Nérée et Achillée,
excellents citoyens, le Sénat et le peuple de Rome, pour avoir illustré le nom
romain par leur glorieuse mort, et acquis par leur sang la paix à la république
romaine. » « A Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, invincibles martyrs de
Jésus-Christ, le Sénat elle peuple romain, pour avoir glorifié la Ville par le
noble témoignage qu’ils ont rendu à la foi chrétienne. »
En suivant la Voie
Sacrée, le cortège se trouva bientôt en face de l’arc de triomphe de Titus,
monument de la victoire de Dieu sur la nation déicide. On y lisait, d’un côté,
cette inscription : « Cet arc triomphal, décerné et érigé autrefois à Titus
Flavius Vespasien Auguste, pour avoir ramené la Judée révoltée sous le joug du
peuple romain, le Sénat et le peuple romain le décernent et le consacrent d’une
manière plus heureuse à la nièce du même Titus, Flavia Domitilla, pour avoir,
par son trépas, accru et propage la religion chrétienne. »
De l’autre côté de l’arc
de triomphe étaient ces paroles : « A Flavia Domitilla, vierge romaine et
martyre, nièce de Titus Flavius Vespasien Auguste, le Sénat et le peuple
romain, parce qu’elle a, par l’effusion de son sang et le sacrifice de sa vie
pour la foi, rendu hommage à la mort du Christ avec plus de gloire que n’en a
acquis le même Titus, lorsque, pour venger cette mort, il a renversé Jérusalem
par « l’inspiration divine. »
On laissa sur la gauche
le Colysée, dont l’arène avait été le théâtre des combats de tant de martyrs,
et l’on passa sous Tare de triomphe de Constantin, monument qui parle si haut
de la victoire du christianisme dans Rome et dans l’empire, et qui répète
encore le nom de la famille Flavia, à laquelle appartenait le premier empereur
chrétien. Voici les deux inscriptions dont était décoré l’arc triomphal : « A
Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, le Sénat et le peuple romain. Sur cette
Voie Sacrée où plusieurs empereurs romains, augustes, ont obtenu les honneurs
du triomphe pour avoir soumis à l’empire du peuple romain diverses provinces,
ces martyrs triomphent aujourd’hui avec d’autant plus de gloire, qu’ils ont
vaincu par la supériorité de leur courage les triomphateurs eux-mêmes. » « A
Flavia Domitilla, le Sénat et le peuple romain. Si douze empereurs ses parents
augustes ont illustré par leurs hauts faits la famille Flavia et Rome
elle-même, la vierge, en sacrifiant pour le Christ les honneurs et la vie, a
répandu sur l’une et sur l’autre un lustre plus éclatant encore. »
On prit ensuite la Voie
Appienne, et on arriva enfin à la basilique. Sur le seuil, Baronius, accompagné
d’un grand nombre de cardinaux, accueillit avec un profond respect les trois
martyrs, et les conduisit vers l’autel, où la Confession les reçut, pendant que
le chœur chantait cette Antienne du Pontifical : « Entrez, saints de Dieu ;
votre demeure a été préparée ici par le Seigneur ; le peuple fidèle a suivi
joyeusement votre marche ; il vous demande de prier pour lui la majesté du
Seigneur. Alléluia ! »
Quel sublime triomphe, ô
saints martyrs, Rome vous avait prépare, après tant de siècles écoulés depuis
votre glorieux trépas ! Qu’il est vrai de dire que rien ici-bas n’est
comparable à la gloire des saints ! Où sont maintenant les Flaviens, ces douze
empereurs de votre sang, ô Domitilla ? Qui s’inquiète de leurs cendres ? Qui
conserve même leur souvenir ? L’un d’eux fut appelé « les délices du genre
humain » ; et le peuple ignore jusqu’à son nom ! Un autre, le dernier de tous,
eut la gloire d’être choisi pour proclamer la victoire de la croix sur le monde
romain ; Rome chrétienne garde sa mémoire avec honneur et reconnaissance ; mais
le culte religieux n’est pas pour lui ; c’est à vous, ô Domitilla, que Rome le
réserve, à vous et aux deux martyrs dont le nom est en ce jour associé au
vôtre.
Qui ne sentirait la
puissance du mystère de la résurrection de notre divin Chef dans l’amour et
l’enthousiasme qu’inspirent à tout ce peuple la vue et la possession de vos
saintes reliques, ô martyrs du Dieu vivant ? Quinze siècles avaient passe sur
vos membres refroidis, et les fidèles les saluent avec transport, comme s’ils
les sentaient encore pleins de vie. C’est que le peuple chrétien sait que
Jésus, « le premier-né d’entre les morts », est déjà ressuscité, et que vous
devez un jour ressusciter glorieux comme lui. Il salue par avance cette
immortalité qui doit être le partage de vos corps immolés à la gloire du
Rédempteur ; il contemple déjà par la foi l’éclat dont vous brillerez un jour ;
il proclame la dignité de l’homme racheté, pour qui la mort n’est plus que le
passage à la vie véritable, et le tombeau un sillon qui reçoit le grain pour le
rendre plus riche et plus beau.
« Heureux, dit la
prophétie, ceux qui auront lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau [4] ! »
Mais plus heureux encore, nous dit la sainte Église, ceux qui, après avoir été
purifiés, ont mêlé leur propre sang à celui de la victime divine ! car « ils
ont accompli dans leur chair ce qui manquait aux souffrances du Christ [5] ».
C’est pour cela qu’ils sont puissants par leur intercession, et nous devons
nous adresser à eux avec amour et confiance. Nérée, Achillée, Domitilla,
soyez-nous propices. Faites-nous aspirer à Jésus ressuscité ; conservez en nous
la vie qu’il nous a communiquée ; détachez-nous des charmes du présent ;
disposez-nous à les fouler aux pieds, s’il est à craindre qu’ils ne nous
séduisent. Rendez-nous forts contre tous nos ennemis, prompts à la défense de
la foi, ardents à la conquête de ce royaume que nous devons a ravir par la violence
[6] ». Soyez aussi les défenseurs de cette Église Romaine qui, chaque année,
renouvelle en ce jour votre culte avec tant de ferveur. Nérée et Achillée, vous
fûtes la fille de Clément, son successeur ; protégez le Pontife en qui Pierre
réside, le Pontife qui succède à Clément et à tant d’autres. Dissipez les
orages qui menacent la croix sur le Capitole, et conservez la foi dans le cœur
des Romains.
[1] Philipp. IV, 22.
[2] Les Actes de ces deux
saints, rédigés plus tard, et dont on a conservé les paroles dans l’Office
d’aujourd’hui, les désignent comme attachés au service de Flavia Domitilla en
qualité d’eunuques. C’est une méprise de l’écrivain, suffisamment réfutée par
les paroles mêmes de saint Grégoire que nous citons plus tas.
[3] Homil. XXVIII in
Évang.
[4] Apoc. VII, 14.
[5] Col. I, 24.
[6] Matth. XI, 12.
SAINT PANCRACE, MARTYR.
Un quatrième martyr vient
s’adjoindre à ceux que nous avons déjà fêtés. C’est de Rome aussi qu’il monte
pour aller partager la gloire du vainqueur de la mort. Les précédents furent
moissonnés dans les premiers temps de notre foi ; celui-ci a combattu dans la
grande persécution de Dioclétien, au moment où le paganisme livrait à l’Église
le dernier assaut dans lequel il devait succomber lui-même. Notre jeune héros
ne comptait pas au delà de quatorze ans ; mais il n’en a pas moins cueilli la
palme, et il orne à son tour la couronne de notre divin Ressuscité. Une
basilique décorée d’un Titre cardinalice s’est élevée dès les premiers siècles
sur le cimetière où fut déposé son corps.
La grâce divine qui vous
appelait à la couronne du martyre alla vous chercher jusqu’au fond de la
Phrygie, ô Pancrace, pour vous conduire dans la capitale de l’empire, au centre
de tous les vices et de toutes les erreurs du paganisme. Votre nom, confondu
avec tant d’autres plus éclatants ou plus obscurs, ne semblait pas devoir
laisser de trace dans la mémoire des hommes ; à quatorze ans, votre carrière
était déjà terminée. Aujourd’hui cependant, votre nom est prononcé par toute la
terre avec l’accent de la vénération ; il retentit à l’autel dans les prières
qui accompagnent le Sacrifice de l’Agneau. D’où vous vient, ô jeune martyr,
cette célébrité qui durera autant que le monde ? C’est qu’il était juste
qu’ayant été associé à la mort sanglante de notre Christ, la gloire de son
immortalité rejaillît jusque sur vous. Gloire soit donc à lui qui honore ainsi
ses compagnons d’armes ! et gloire à vous, ô martyr, qui avez mérité une telle
couronne ! En retour de nos hommages, daignez, ô Pancrace, jeter un regard de
protection sur nous. Parlez de nous à Jésus votre chef et le nôtre. Dans cette
vallée d’exil, nous chantons l’Alléluia pour sa résurrection qui nous a remplis
d’espérances ; obtenez qu’un jour nous répétions avec vous au ciel ce même
Alléluia, devenu éternel, et qui alors signifiera non plus l’espérance, mais la
possession.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Les saints martyrs Nérée,
Achillée et Domitille, vierge.
Station au cimetière de
Domititte, sur l’Ardéatine.
Nérée et Achillée sont
deux martyrs du cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine ; à l’occasion de
leur natale saint Grégoire le Grand prononça, près de leur tombeau, une de ses
belles homélies sur l’Évangile, qu’on récite aujourd’hui encore dans le
Bréviaire. Quant à Domitille, elle serait la fondatrice du cimetière des
Flavii, bien que De Rossi ait démontré qu’on doit distinguer deux personnes du
nom de Flavia Domitilla. L’une est la femme du consul Flavius démens, cousin de
Domitien, reléguée pour la foi dans l’île Pandataria, en face des
Marais-Pontins ; l’autre est la petite-fille de la première Domitille ; elle
fut exilée dans l’île de Ponza, et, au IVe siècle, sainte Paule alla vénérer le
lieu où, au dire de saint Jérôme, longum duxit martyrium.
Il est probable que le
cimetière des Flaviens a été fondé par la femme de Flavius démens, tandis que
la vierge Domitille, célébrée aujourd’hui par le Martyrologe, est certainement
la seconde.
Sa fête, dans le
Martyrologe romain, est mentionnée le 7 de ce mois, mais Baronius en fit
transférer à ce jour la solennité liturgique qui rappelle la nouvelle
déposition de ses reliques dans l’antique Titre de Fasciola où elles furent
réunies à celles de Nérée et d’Achillée.
On sait ce qu’a écrit
saint Jérôme à la mémoire de Domitille : Delata est Paula cum filia Eustochio
ad insulam Pontiam, quam clarissimae quondam foeminarum sub Domitiano principe
pro confessione nominis christiani Flaviae Domitillae nobilitavit exilium.
Vidensque cettulas in quibus illa. longum martyrium duxerat, sumptis fidei
alis, Hierosolymam et sancta loca videre cupiebat [7]. Voici l’inscription
damasienne, qui existait jadis sur le tombeau des saints Nérée et Achillée :
NEREVS ET ACHILLEVS
MARTYRES
MILITIAE • NOMEN •
DEDERANT • SAEVVMQVE • GEREBANT
OFFICIVM • PARITER •
SPECTANTES • IVSSA • TYRAMNI
PRAECEPTIS • PVLSANTE •
METV • SERVIRE • PARATI
MIRA • FIDES • RERVM •
SVBITO • POSVERE • FVROREM
CONVERSI • FVGIVNT •
DVCIS • IMPIA • CASTRA • RELINQVVNT
PROIICIVNT • CLYPEOS •
PHALERAS • TELAQVE • CRVENTA
CONFESSI • GAVDENT •
CHRISTI • PORTARE • TRIVMPHOS
CREDITE • PER • DAMASVM •
POSSIT • QVID • GLORIA • CHRISTI
Nérée et Achillée martyrs
s’étaient inscrits à la
milice, et exerçaient cette fonction cruelle d’exécuter les ordres du tyran,
parce que la terreur les y contraignait.
Miracle de la foi ! Ils
déposent à l’instant leur fureur, se convertissent, abandonnent le camp de leur
chef criminel, jettent dehors les boucliers, les colliers, les flèches
ensanglantées et, confessant la foi du Christ, ils se réjouissent de rendre
témoignage à son triomphe.
Apprenez maintenant de
Damase ce que peut faire la gloire du Christ.
Dans leur basilique
sépulcrale sur l’Ardéatine, se trouvent encore les fragments des petites
colonnes de marbre qui soutenaient jadis le tegurium ou baldaquin érigé sur
l’autel. Sur l’une d’elles est sculpté le martyre d’Achillée : ACILLEVS, et
l’on voit un personnage, les mains liées derrière les épaules, qui reçoit du
bourreau le coup fatal.
Quant à Flavia
Domitilla, les anciens eux-mêmes ne connaissaient pas son tombeau à Rome, en
sorte qu’elle n’est jamais mentionnée ni dans les documents liturgiques, ni
dans les Itinéraires romains. Un document du moyen âge suppose même que sa
tombe se trouvait à Terracine.
Dans les anciens
Sacramentaires, la messe de saint Pancrace, dont c’est aussi la fête, est tout
à fait distincte de celle des martyrs Nérée et Achille ; cela prouve qu’à Rome,
en ce jour, il y avait deux stations, sinon trois : l’une sur la voie
Aurélienne, une sur l’Ardéatine et une autre, peut-être, dans la basilique de
Saint-Pancrace au Latran. Cette pluralité de messes fait que les anciennes
listes d’épîtres et d’évangiles ne se trouvent pas d’accord. Saint Grégoire
commenta, sur la tombe de Nérée et d’Achillée, le récit évangélique du miracle
de la guérison du fils de l’officier royal, tandis qu’au contraire, dans le
Capitulaire des Évangiles de Würzbourg, on assigne pour ce jour le texte de
saint Matthieu où il est question des eunuques [8]. Il faut noter ici que,
tandis que pour le pape Damase, Nérée et Achillée étaient encore de simples
soldats prétoriens, pour l’auteur de leurs Actes au contraire ils étaient
devenus d’emblée, conformément à la terminologie officielle byzantine, des
eunuques, c’est-à-dire des attachés au service de la maison impériale.
La liste de Würzbourg
assigne à la messe de saint Pancrace la lecture évangélique qui se trouve
aujourd’hui dans le Missel romain à la fête des apôtres Simon et Jude [9]. Le
Comes d’Alcuin a pour saint Pancrace une messe spéciale, dont la première
lecture scripturaire est tirée du livre de la Sagesse : Beatus homo qui invenit
sapientiam.
La messe de sainte
Domitille n’apparaît jamais nulle part, et Baronius fut le premier à en faire
revivre la mémoire.
L’antienne d’introït est
tirée du psaume 32 : « Voici que les yeux du Seigneur sont tournés vers ceux
qui le craignent et qui se confient en sa miséricorde, — Alléluia, — pour qu’il
les soustraie à la mort, car il est notre aide et notre défense, Alléluia,
alléluia, alléluia. » Ps. « O justes, chantez au Seigneur ; c’est aux bons
qu’il convient de le louer. »
La collecte est la
suivante : « Que la vénérable solennité de vos martyrs Nérée, Achillée,
Domitille et Pancrace nous soit propice et nous rende, Seigneur, dignes de
votre service. Par notre Seigneur, etc. »
La lecture Stabunt est la
même que le 13 avril.
Combien de fois, aujourd’hui
encore, le monde n’estime-t-il pas folie la vertu des saints, et ne croit-il
pas que le comble du malheur est de succomber comme eux, victimes de la haine
et des persécutions des libertins ! Et pourtant là est la sagesse de Dieu, la «
joie parfaite » que l’homme charnel ne peut ni goûter ni comprendre ; faire
revivre Jésus souffrant, aimer et souffrir ; souffrir pour aimer, et aimer pour
souffrir, afin d’avoir part avec lui à la résurrection.
Le double verset
alléluiatique n’est tiré d’aucun texte scripturaire : « Alléluia, alléluia.
C’est là la vraie fraternité, qui a vaincu le monde criminel ; elle suit le
Christ, et possède maintenant le splendide royaume céleste. »
Le second verset est tiré
de la célèbre hymne Te Deum de l’évêque Nicétas de Remesiana : « Alléluia. La
resplendissante armée des martyrs vous célèbre, Seigneur. Alléluia. »
La lecture évangélique
traitant de l’officier royal (Ioan., IV, 46-53), contient une délicate allusion
à la diffusion du christianisme parmi les membres de la maison impériale des
Flaviens. Les mots et credidit ipse et domus eius tota devaient produire une
impression profonde, quand le diacre les prononçait sous les voûtes de tuf du
cimetière de la voie Ardéatine, où se cachaient les tombes de Nérée et
d’Achillée, de Flavius Gemens, de Flavius Sabinus et des autres parents de
Domitien !
L’offertoire
Confitebuntur est le même que le 22 avril.
Voici la belle prière sur
l’oblation : « Seigneur, faites que le témoignage sanglant des saints martyrs
Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace vous soit agréable ; qu’il vous soit une
recommandation pour notre offrande et nous obtienne toujours votre miséricorde.
Par notre Seigneur, etc. »
La mort sanglante
librement affrontée pour la foi, est, dans l’antique langage chrétien, dès le
Ier siècle, appelée martyrium ou témoignage ; car la générosité du confesseur
de la foi versant son sang pour l’Évangile atteste devant le monde la divinité
d’une religion qui, seule, peut infuser à ses fils une force assez grande pour
leur faire surmonter la mort.
Hors du temps pascal, la
messe est du Commun des Martyrs : Salus, comme le 15 février, avec les
collectes précédentes et la lecture évangélique indiquée plus haut. Quant à
l’épitre Communicantes elle est tirée de celle de saint Pierre (I, IV, 13-19).
dont on lit une partie le troisième dimanche après la Pentecôte.
Quoique l’antienne de la
Communion soit tirée d’un texte évangélique (Matth., XXV, 40 et 34), elle ne
s’accorde pas, contrairement à la règle, avec la lecture de la messe de ce
jour, et trahit dès lors sa tardive origine. « Je vous le dis en vérité, ce que
vous avez fait à l’un de ces petits qui m’appartiennent, vous me l’avez fait à
moi-même. Venez, ô bénis de mon Père, et entrez en possession du royaume
préparé pour vous dès le commencement du monde. »
Il ne faut pas être trop
pessimiste. Il est certain que le monde a très mal correspondu au bienfait de
la Rédemption ; mais que de sang, quel héroïsme de sainteté, combien de fleurs
de vertu, l’Église n’a-t-elle pas offerts à Dieu pendant près de vingt siècles
? Il est donc bien juste que, au pied des saints autels où trône le Crucifié,
l’épouse choisie du Christ présente aussi au Seigneur ses souffrances, les
labeurs, les plaies et le sang de ses martyrs, qui attestent la reconnaissance
et l’amour avec lesquels elle a toujours correspondu à l’amour infini de
l’Époux.
Saint Pancrace, martyr.
Station au cimetière
d’Octaville sur la voie Aurélienne.
Voici le texte de
l’inscription d’Honorius Ier sur le tombeau de saint Pancrace :
OB • INSIGNE • MERITVM •
ET • SINGVLARE • BEATI • PANCRATII • BENEFICIVM
BASILICAM • VETVSTATE •
CONFECTAM • EXTRA • CORPVS • MARTYRIS • NEGLECTV • ANTIQVITATIS • EXTRVCTAM
HONORIVS • EPISCOPVS •
DEI • FAMVLVS
ABRASA • VETVSTATIS •
MOLE • RVINAQVE • MINANTE
A • FVNDAMENTIS • NOVITER
• PLEBI • DEI • CONSTRVXIT
ET • CORPVS • MARTYRIS •
QVOD • EX • OBLIQVO • AVLAE • IACEBAT
ALTARI • INSIGNIBVS •
ORNATO • METALLIS
LOCO • PROPRIO •
COLLOCAVIT
En raison de l’insigne
mérite du bienheureux Pancrace et des bienfaits qu’il accorde, l’évêque
Honorius, serviteur du Seigneur, rasa, pour la commodité du peuple de Dieu, le
vieil édifice qui menaçait de tomber en ruines et où, par l’incurie des
anciens, n’était pas même compris le tombeau du martyr. Il en érigea un nouveau
depuis les fondements ; quant aux reliques du Saint, qui étaient déposées à
côté de la basilique, il les plaça en un lieu convenable, dans un autel orné de
marbres splendides.
Près du sépulcre de saint
Pancrace, saint Grégoire le Grand érigea un monastère qui reçut le nom du
martyr milanais Victor, pour éviter la confusion avec un autre monastère du
Latran, dédié déjà à saint Pancrace.
Il est intéressant de
constater que les moines bénédictins envoyés par saint Grégoire le Grand pour
convertir l’Angleterre y dédièrent immédiatement une église à saint Pancrace,
parmi les premières qu’ils y élevèrent, en souvenir de leur cher monastère du
Latran.
Pancrace subit le martyre
à l’âge de quatorze ans, sans doute sous Dioclétien, et il fut enseveli par la
matrone Octaville dans sa propriété de la voie Aurélienne, où s’élève
maintenant la basilique qui porte son nom. On y célèbre la station pour
l’Octave de Pâques, jour où les néophytes, nés à une nouvelle enfance
spirituelle, déposaient leurs blanches tuniques baptismales. Au moyen âge,
c’était l’usage que les serments les plus solennels fussent prononcés sur le
tombeau du martyr Pancrace, comme si la candeur ingénue d’une enfance consacrée
par le sang du martyre en garantissait mieux la vérité.
Le culte de saint
Pancrace fut très répandu à Rome, comme le démontrent entre autres les deux
monastères élevés en son honneur. Celui du Latran est parmi les plus anciens,
et date probablement des dernières années du patriarche saint Benoît.
[7] P. L., XXII, col.
882.
[8] DIE XII MEN MAI. NAT.
SCORUM. NEREI ET ACHILEI lec. sci. eu. sec. Mat. k. CLXXXVIIII. Acceserunt ad
Ihm. pharisaei temptantes eum usq. non omnes capiunt uerbum sed quib. datum
est.
[9] IN NAT. SCI.
PANCHRATI lec. sci. Eu. Sec. Ioh. K. CXXXVIII Haec ***tis usq. quia oderunt me
gratis. (Lire : Haec mando uobisut diligatis).
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Ils se réjouissent de
triompher grâce à leur confession du Christ.
Les Saints. — Sainte
Domitille était nièce du consul Flavius Clemens qui était cousin de l’empereur
Domitien. Elle demeura vierge et fut reléguée à cause de sa foi chrétienne dans
l’île Pontia où, au témoignage de saint Jérôme, elle « subit un long martyre »
— Les deux frères Nérée et Achillée étaient soldats. « Ils avaient pris le
service des armes et ils remplirent un cruel métier en obéissant aux ordres du
tyran. Ils déposèrent soudain leur rage. Convertis, ils s’enfuient et quittent
le camp infâme de leur général. Ils jettent leur bouclier, leur cuirasse et les
armes sanglantes et ils se réjouissent de triompher grâce à leur confession du
Christ » (C’est ainsi que le pape saint Damase décrit leur vie dans l’épitaphe
qu’il composa). Les actes du martyre de ces saints contiennent sans doute beaucoup
d’ornements légendaires, mais le fond est historique. Ils étaient au service de
sainte Domitille ; ils auraient été baptisés par saint Pierre ; ils moururent
martyrs. Leurs ossements reposent avec ceux de sainte Domitille, dans l’église
de leur tombeau.
Saint Pancrace était
d’une famille-distinguée. Il avait 14 ans quand il vint à Rome sous le règne
des empereurs Dioclétien et Maximien (vers 304). Il y fut baptisé par le pape
et instruit dans la foi chrétienne. Arrêté plus tard pour cette raison, il se
refusa énergiquement à sacrifier aux idoles et fut condamné à mort. Il offrit
avec courage son cou au glaive. La nuit suivante, une pieuse matrone recueillit
son corps, l’oignit de baume et l’ensevelit sur la voie Aurelia. Le saint est
considéré comme le patron de la fidélité au serment. Au-dessus de sa tombe, le
pape Symmaque construisit, vers 500, une basilique qui devint église de station
(v. le dimanche blanc : saint Pancrace exhorte les néophytes à rester fidèles à
leur serment du baptême). Le saint de la fidélité au serment nous exhorte, nous
aussi, à ne faire des serments qu’avec discrétion et à garder fidèlement la
parole donnée, à plus forte raison le serment : soyons fidèles aux promesses du
baptême, aux engagements du mariage, aux vœux du sacerdoce, au serment
professionnel.
L’antique messe a, en
plus des textes du commun, de beaux textes propres qui ont une relation
particulière avec nos saints martyrs. Le psaume 33 (le Psaume du Bon Pasteur)
retentit dans la messe à l’Introït et à la Communion (ceci est toujours un
signe de haute antiquité). L’Évangile du fonctionnaire royal a été choisi en
considération des saints martyrs qui furent au service de l’empereur, en
considération aussi du saint jeune homme Pancrace. A la messe, aussi, « Jésus
descend et guérit » ; il nous guérit, comme le fils malade du fonctionnaire
royal.
Une antique prédication
pour notre fête. — Il y a plus de 1300 ans, le grand pape liturgique, saint
Grégoire le Grand, fit une belle homélie sur l’Évangile d’aujourd’hui dans la
basilique de nos saints martyrs (la messe remonte donc au moins à cette date).
Citons-en quelques extraits : « Frères, honorez dans votre prochain non pas les
biens de ce monde, mais plutôt l’image de Dieu. Estimez, en vous et dans les
hommes, moins ce qu’ils possèdent que ce qu’ils sont. Voyez ces saints devant
la tombe desquels nous nous tenons ; ils ont foulé aux pieds le monde
florissant. Ils ont méprisé une longue vie, un bien-être constant, la richesse,
la bénédiction des enfants, le repos et le bonheur. Le monde florissait autour
d’eux, mais il était déjà flétri dans leur cœur. Voyez, chrétiens, le monde se
flétrit et meurt en lui-même : doit-il continuer à être florissant dans vos
cœurs ? Partout nous guettent la mort, le chagrin, les tristes soucis ; de tous
côtés, nous sommes mortifiés et rassasiés d’amertume. Et pourtant, fous que
nous sommes, nous aimons avec des désirs charnels cette amertume ; nous nous
attachons à ce monde qui périt. Et comme nous ne pouvons le retenir dans sa
chute, nous tombons avec lui. La fragilité du monde nous montre pourtant,
d’elle-même, qu’il n’est rien et ne mérite pas qu’on s’y attache. Chers frères,
attachez plutôt votre cœur aux choses éternelles afin que vous parveniez à la
gloire céleste, puisque vous tenez déjà à la foi par Jésus-Christ, Notre
Seigneur, qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit pendant
les siècles des siècles Amen ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/12-05-Sts-Neree-Achille-et#nh7
SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE *
Nérée veut dire conseil
de lumière : ou bien s'il vient de Nereth, qui veut dire lumière, et us, qui se
hâte; ou bien encore de Ne et reus, non coupable. Il fut donc un conseil de
lumière par la prédication de la virginité ; une lumière par sa manière de
vivre honorable; il se hâta d'aimer le ciel; il ne fut point coupable en raison
de sa pureté de conscience. Achilleus vient de achi, qui veut dire mon frère,
et césa, salut : salut de ses frères. Leur martyre fut écrit par Euthicès,
Victorinus et Macre ou Macre, serviteurs de J.- C.
Nérée et Achillée,
eunuques chambellans de Domitille, nièce de l’empereur Domitien, furent
baptisés. par l’apôtre saint Pierre. Or, comme cette Domitille était fiancée à
Aurélien, fils d'un consul, et qu'elle était couverte de pierreries et de
vêtements de pourpre, Nérée et Achillée lui prêchèrent la foi, et lui
suggérèrent une grande estime pour la virginité qu'ils lui montrèrent comme
approchant de Dieu, rendant semblable aux anges, née avec l’homme, tandis
qu'une femme mariée était sous la sujétion de son mari, qu'elle était frappée
de coups de poing et de pied, qu'elle mettait trop souvent au monde des enfants
difformes, supportant de plus avec peine les pieux avis de leur mère, qu'enfin
elle était forcée d'endurer de grandes contrariétés de la part d'un époux.
Domitille leur répondit entre autres choses : «Je sais que mon père fut jaloux
et que ma mère eut à souffrir de sa part une foule de mauvais traitements Irais
celui que je dois avoir pour mari lui ressemblera-t-il? » Ils lui dirent : «
Tant que les hommes sont seulement fiancés, ils paraissent doux; mais dès
qu'ils sont mariés, ils deviennent cruels et impérieux : quelquefois ils
préfèrent des suivantes à leurs dames. — Toute sainteté perdue peut se
recouvrer par la pénitence, il n'y a que la virginité qui ne se puisse
recouvrer: car la culpabilité peut être effacée parla pénitence, mais la
virginité ne se peut réparer : elle né saurait prétendre à regagner l’état de
sainteté qu'elle a perdu. » Alors Flavie Domitille crut, fit voeu de virginité,
reçut le voile des mains de saint Clément. — A cette nouvelle son fiancé se fit
autoriser par Domitien à la reléguer dans l’île Pontia, avec les saints Nérée
et Achillée, dans la pensée qu'il pourrait ainsi la faire revenir sur la
résolution prise par elle de garder la virginité. Quelque temps après, dans un
voyage en cette île, il fit de riches présents à ces deux saints pour les
engager à influencer cette vierge : mais ils s'y refusèrent absolument; et
s'attachèrent à la fortifier dans ses bonnes dispositions. Comme on les
poussait à sacrifier, ils dirent qu'ayant été baptisés par l’apôtre saint
Pierre, rien ne pouvait les faire immoler aux idoles. Ils furent décapités vers
l’an du Seigneur 80, et leurs corps furent ensevelis auprès du tombeau de
sainte Pétronille. II y en eut d'autres, comme Victorin, Euthicès et Maron qui
étaient attachés à Domitille, qu'Aurélien faisait travailler tout le jour comme
des esclaves dans ses domaines, et le soir il leur faisait manger le pain des
chiens. Enfin il ordonna de fouetter Euthicès jusqu'à ce qu'il eût rendu l’âme
; il fit étouffer Victorin dans des eaux fétides et écraser Maron sous un
énorme quartier de roche. Or, quand on eut jeté sur lui cette pierre que
soixante-dix hommes pouvaient remuer à peine, il la prit sur les épaules et la
porta comme paille légère l’espace de deux milles; et comme un grand nombre de
personnes avaient alors embrassé la foi, le fils du consul le fit tuer. Après
quoi, il ramena Domitille de l’exil, et lui envoya deux vierges, Euphrosine et
Théodora, ses sueurs de lait, pour la faire changer de résolution : mais
Domitille les convertit à la foi. Alors Aurélien vint avec les deux fiancés de
ces jeunes personnes et trois jongleurs pour célébrer ses noces, ou du moins,
pour (121) la posséder par la violence. Mais comme Domitille avait converti ces
deux jeunes gens, Aurélien fit entrer Domitille dans une chambre nuptiale,
ordonna à ses jongleurs de chanter et aux autres de se livrer à la danse avec
lui, dans la volonté de faire violence ensuite à la sainte. Alors les baladins
s'épuisèrent à chanter et les autres à danser ; Aurélien lui-même ne cessa de
danser pendant deux jours, jusqu'à ce qu'exténué de fatigue, il expira. Son
frère Luxurius sollicita la permission de tuer tous ceux qui avaient reçu la
foi, il mit le feu à l’appartement desdites vierges, qui rendirent l’esprit en
faisant leurs prières. Le lendemain matin, saint Césaire ensevelit leurs corps
qu'il avait retrouvés intacts.
* Bréviaire; —
Martyrologes; — Eusèbe, Hist. Eccl.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de
Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/076.htm
LES
ACTES DU MARTYRE DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE. A TERRACINE, SOUS TRAJAN (?)
Cette pièce a été rédigée
au IVe siècle; elle est tellement farcie de détails sans valeur que l'indulgent
Baronius n'a pu s'empêcher de mettre en garde contre une si pauvre composition.
Le fait autour duquel on a écrit la légende est certain, il a reçu plusieurs
confirmations irrécusables dans les fouilles archéologiques entreprises par M.
de ROSSI. Il est nécessaire d'entrer dans quelques détails à ce sujet afin de
justifier la présence des Actes dans notre Recueil. Nérée et Achillée passent
pour avoir été attachés au service de la nièce du consulaire Clemens, Flavia
Domitilla, « qui fut reléguée dans l'île de Pontia parce qu'elle s'était
confessée chrétienne » (Brutius dans Eusèb., Chron. II, ad Olymp., 218, et
Eusèb., h. e., III, i8), et où elle demeura très longtemps (Jérôme, Lettre
108 ad Eustoch.). Les histoires semblent indiquer que Nérée et Achillée furent
exilés eux aussi à Pontia, par Domitien, et le témoignage de saint Jérôme
touchant le long séjour de Domitilla à Pontia ne permet pas de penser que,
exilée en l'année 95, elle ait bénéficié du décret de Nerva de l'année
suivante, portant amnistie et rappel des exilés chrétiens et des condamnés
politiques. Il est probable que les membres disgraciés de la famille de
Domitien furent exceptés du décret ; ce n'est que sous le règne de Trajan que
Flavia aurait été tirée de l'île Pontia pour être conduite à Terracine afin d'y
être jugée et suppliciée. D'après les Actes, Nérée et Achillée auraient péri
sous Nerva, ce qui est peu vraisemblable; il semble plus sage de les reporter
sous le règne de Trajan. Quant à une date quelconque, il n'y faut pas songer
pour le moment. Les Actes nous disent que les deux serviteurs de Flavia
Domitilla eurent la tête tranchée à Terracine, d'où leurs corps auraient été
apportés dans une crypte souterraine du domaine de Domitille, sur la voie
Ardéatine, à un demi-mille de Rome, près du sépulcre où avait été enterrée
Pétronille. Un premier fait qui confirme ce détail, c'est la découverte, à
l'aide des indications fournies par les Actes, des emplacements de la sépulture
de Nérée et Achillée et de celle de Pétronille dans le cimetière de la voie
Ardéatine. IIy a plus; le tombeau de Domitilla n'a pu être découvert dans
aucune région de ce domaine qui lui appartenait, ce qui semble donner raison
aux Actes qui disent que cette sainte fut martyrisée et enterrée à Terracine.
De plus, deux colonnes
découvertes dans la basilique du cimetière de Domitilla portent chacune la
représentation de la décapitation d'un martyr. Sur l'une, demeurée entière, on
lit en caractères du IV° siècle : ACILLEUS, Achillée. Le fragment de la
deuxième colonne permet de reconstituer un bas-relief analogue, au-dessus
duquel le nom de NEREUS (?), Nérée, devait être écrit. Ces colonnes
supportaient le tabernacle de la « confession » des martyrs.
La découverte de
l'inscription métrique composée en l'honneur des saints par le pape Damase est
venue jeter de nouvelles lumières sur les Actes. D'après l'ensemble de ces
documents et le commentaire qu'en a donné M. de ROSSI, Nérée et Achillée furent
soldats ; ils paraissent avoir appartenu aux cohortes prétoriennes sous Néron
et avoir pris part, à ce titre, aux exécutions sanglantes commandées par Néron
ou par d'autres empereurs. C'étaient des soldats de mérite; et ils semblent
avoir obtenu les décorations réservées au courage militaire. Le camp prétorien
fut un des premiers lieux où s'exerça le zèle apostolique ; saint Paul y
séjourna pendant deux ans — sinon dans l'enceinte, ce qui est cependant fort
possible, du moins dans le voisinage, — et à cette époque, saint Pierre avait
déjà exercé son ministère tout près de là, sur la voie Nomentane, au cimetière
Ostrien, où il administrait le baptême. Les conversions
étaient nombreuses en
olo to praitorio, dans tout le camp prétorien, dit saint Paul ; ce dernier
trait tend à s'accorder avec le récit des Actes qui disent que Nérée et
Achillée auraient été convertis par saint Pierre, après quoi ils auraient
quitté le service. Il n'est pas impossible que, pour obvier au désoeuvrement
qui en résultait pour eux, les chefs de la communauté chrétienne se soient
employés à les faire entrer dans le domestique de la maison de Domitilla, ce
qui expliquerait leur sépulture dans le cimetière des Flaviens chrétiens.
Act. SS. mai, III,
7. Passio S. Flaviae Domitillae virginis et SS. Nerei et Achillei. P.
ALLARD, Hist. des perséc., I. 34, 164 et suiv. On y trouvera l'indication
et l'emploi des divers travaux de ROSSI dans le Bullettino. —
ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achillei dans Texte und
Untersuchungen (1893) XI, 2, donne le texte grec d'après les manuscrits
: Vatican, 866 et 1286 (Caraffa), l'édition d'Albrecht Wirth (1890)
et les Acta Sanctorum. — Anal. Boll., X (1891), p. 476—477. —
SCHAEFER, Die Acten der heiligen Nereus et Achilleus dans Roem.
Quartalsch. (1884), p. 89—119.
LE
MARTYRE DE LA VIERGE SAINTE FLAVIA DOMITILLA ET DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE
Domitilla, qui était
chrétienne, avait été fiancée à Aurélien, fils d'un consul. A l'approche du
jour de ses noces, elle préparait ses riches parures pour la fête, ses diamants
et ses robes tissues d'or et de pourpre. Or, elle avait attaché à sa personne deux
serviteurs, Nérée et Achillée, que le bienheureux apôtre de Dieu Pierre avait
gagnés à Jésus-Christ. Ceux-ci, témoins de ces préparatifs, en prirent occasion
pour enseigner à leur maîtresse l'excellence de la virginité, qui réjouit les
cieux et que le Seigneur aime, parce qu'elle nous rend semblables aux anges. «
Les vierges chrétiennes, ajoutaient-ils, ont un époux qu'aucun prince ne
saurait égaler en beauté, en richesses, en puissance. C'est le Seigneur
Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils du Tout-Puissant, qui leur offre et son
amour et sa foi. Dès ici-bas, il les comble de ses divines caresses et les
revêt du riche manteau de ses vertus, en attendant qu'un jour il les couronne
lui-même de sa gloire, au sein d'éternelles délices.
Domitilla, en vierge très
prudente, leur répondit : « Oh ! si cette science de Dieu était venue
plus tôt jusqu'à moi, jamais je n'aurais admis de fiancé, et j'aurais pu
prétendre à ce beau titre de sainteté que vous m'apprenez aujourd'hui à
connaître. De même que dans le baptême j'ai renoncé au culte des idoles, mieux
instruite, j'eusse méprisé aussi les voluptés sensuelles. Mais puisque Dieu, en
ce moment, vous a ouvert la bouche pour obtenir mon amour, j'ai la confiance
qu'il vous inspirera aussi sa sagesse, et que je pourrai par vous obtenir un
bonheur que je désire désormais uniquement. »
Aussitôt Nérée et
Achillée se rendirent auprès du saint évêque Clément, et lui dirent : a Vous
avez mis toute votre gloire en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour lui vous
avez foulé aux pieds les honneurs de ce monde. Cependant nous savons que le
consul Clément était le frère de votre père. Or, sa soeur Plautilla nous avait
pris à son service ; et quand le le bienheureux apôtre Pierre lui fit connaître
la parole de vie et la baptisa, nous deux avec elle, ainsi que sa fille
Domitilla, nous reçûmes en même temps le saint baptême, La même année, le
bienheureux apôtre Pierre alla recevoir des mains du Christ la couronne du
martyre, et Plautilla le suivit au ciel, laissant à la terre sa dépouille
mortelle. Cependant Domitilla sa fille était fiancée à un illustre Romain,
nommé Aurélien. Tout chétifs que nous sommes, nous lui avons appris la parole
sainte que nous avions nous-mêmes recueillie des lèvres de l'apôtre : que la
vierge qui, pour l'amour du Seigneur, garde la virginité, mérite d'avoir le
Christ pour époux, et qu'elle vivra avec lui dans cette heureuse union pendant
l'éternité comblée de bonheur et de gloire. Domitilla, dès qu'elle a connu
cette promesse, a demandé à être consacrée vierge, et à recevoir de vos mains
le voile saint de la virginité. » L'évêque Clément leur répondit : « Dans
les jours où nous vivons, une telle demande m'assure que Dieu nous appelle à
lui, et que vous et moi et la noble vierge nous touchons à la palme du martyre;
mais le Seigneur Jésus nous a ordonné de ne pas craindre ceux qui tuent le
corps,. de mépriser au contraire l'homme mortel, et de nous efforcer, quoi
qu'il arrive, d'obéir au Prince de la vie éternelle. » Le saint évêque Clément
vint donc trouver Domitilla et la consacra vierge du Christ.
Il serait trop long de
raconter en détail les fureurs d'Aurélien, et toutes les persécutions qu'il fit
endurer à Domitilla. Enfin il obtint de l'empereur Domitien que, si elle
refusait de sacrifier, elle serait envoyée en exil dans l'île Puntia. Il se
flattait d'ébranler la constance de la noble vierge par les ennuis de l'exil
(1).
Ici commencent les actes
du martyre des saints.
« Eutychès, Victorinus et
Maro, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Marcellus. Lorsque tes
lettres aux bienheureux Nérée et Achillée sont arrivées ici, il y avait déjà
trente jours qu'ils avaient reçu la couronne. Ils avaient enseigné à leur
maîtresse, la très illustre vierge Flavia Domitilla, l'excellence de la virginité
; c'est pourquoi Aurélien, son fiancé, qui se vit rejeté par elle, l'avait fait
reléguer dans cette île, sous prétexte d'attachement à la religion chrétienne.
Il y vint lui-même peu après, et chercha à gagner par des présents Nérée et
Achillée, espérant par leur moyen ébranler le coeur de la noble vierge. Mais
les deux saints, ayant rejeté de telles offres avec horreur, et fortifié
davantage encore Domitilla dans sa fidélité, Aurélien les condamna à une
cruelle flagellation, puis les fit conduire à Terracine, où ils furent remis
aux mains du consulaire Memmius Rufus. Celui-ci employa le chevalet et les
torches ardentes pour les forcer à sacrifier aux idoles ; mais tous deux
répétaient qu'ayant été baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, rien ne
pourrait les faire consentir à ces sacrifices impies. On finit par leur
trancher la tète.
« Leurs corps furent
enlevés par Auspicius, un de leurs disciples, et qui avait servi de père
nourricier à la sainte vierge Domitilla. Il les transporta sur une barque et
vint les ensevelir dans l'arenarium de la maison de campagne de Domitilla,
sur la voie Ardéatine, à un mille et demi des murs de la ville, non loin du
tombeau de Pétronilla, la fille de l'apôtre Pierre. Nous avons su tous ces
détails par Auspicius lui-même. Nous prions votre charité de ne point nous
oublier et de vouloir bien nous envoyer quelqu'un qui nous donne de vos
nouvelles et console notre exil. C'est le quatre des ides de mai que les deux
martyrs sont nés à la vie bienheureuse du ciel. »
1. J'omets tout ce qui a
trait à Simon le Magicien. Les compositions de cette nature appelleraient une
étude spéciale sur le personnage de Simon et tout sa rapporte à lui dans la
littérature apocryphe primitive.
Quand Marcellus eut reçu
cette lettre, il envoya dans l'île Pontia un de ses parents, qui resta une
année entière avec les confesseurs du Christ, et lui fit connaître, à son tour,
les faits qui vont suivre. Après le martyre de Nérée et d'A chinée, on vint dire
à Aurélien, qui cherchait toujours à obtenir le consentement de Domitilla, que
Eutychès, Victorinus et Maro possédaient l'affection et la confiance de
l'illustre vierge, plus encore que n'avaient fait Nérée et Achillée. Il demanda
donc à l'empereur Nerva de lui abandonner ces trois chrétiens, s'ils ne
voulaient pas sacrifier aux idoles. Eutychès, Victorinus et Maro résistèrent
avec courage aux séductions et aux menaces d'Aurélien, qui les enleva de l'île,
les sépara et les envoya servir, comme esclaves, dans ses terres: Eutychès à
seize milles de la ville, sur la voie Nomentane; Victorinus à soixante milles
et Maro à cent trente milles ; ces deux derniers sur la voie Salaria. Durant
tout le jour, ils creusaient la terre, et le soir seulement ils recevaient une
nourriture grossière. Mais le Dieu tout-puissant, dans ces durs séjours de leur
exil, leur donna sa grâce : Eutychès délivra du démon la fille d'un conducteur
des esclaves ; Victorinus guérit par ses prières un intendant que la paralysie
retenait sur le lit depuis trois ans, et Maro rendit la santé au gouverneur de
la ville de Septempeda, qui était hydropique.
En même temps, ils
parlaient au peuple et enseignaient à un grand nombre la foi du Christ. Bientôt
tous trois furent ordonnés prêtres, et ils multiplièrent encore davantage le
nombre des fidèles. Alors le diable souleva la colère d'Aurélien, qui envoya
des bourreaux avec ordre de les faire périr chacun dans des supplices
différents. Eutychès fut arrêté au milieu d'un chemin et accablé de coups,
jusqu'à ce qu'il expirât; son corps fut enlevé par les chrétiens et enseveli
avec honneur. Pour Victorinus, il fut pendu, la tète en bas, auprès d'un lieu
appelé Cotiliae, d'où découlent des eaux sulfureuses d'une odeur
méphitique ; son supplice dura trois jours, au bout desquels il alla rejoindre,
dans les cieux, le Seigneur, pour le nom duquel il avait souffert. Aurélien
avait ordonné que le corps ne fût point enseveli, et il resta un jour entier à
terre sans sépulture; mais les chrétiens d'Amiternum vinrent l'enlever et le
transportèrent sur leur territoire, où ils lui rendirent les derniers honneurs.
Enfin Turgius, ami d'Aurélien, avait ordre d'écraser Maro sous le poids d'un
énorme quartier de roche. On laissa donc tomber sur les épaules du martyr une
pierre que soixante-dix hommes auraient eu peine à remuer. Mais le saint la
souleva sans effort, comme il eût fait d'une paille légère, et n'en souffrit
même aucune contusion. A ce spectacle, tout le peuple de la province, saisi
d'admiration, crut à Jésus-Christ et demanda le baptême. Cependant le
consulaire Turgius, qui avait tout pouvoir d'Aurélien, fit périr le saint
martyr. Les fidèles creusèrent son tombeau dans la pierre même sous laquelle on
avait voulu l'écraser.
Aurélien, après avoir
ainsi enlevé à Domitilla tous les serviteurs de Dieu qui étaient sa consolation
et son appui, dit à Sulpitius et à Servilianus, jeunes Romains de grande
naissance : « Je sais que vous êtes fiancés à des vierges d'une haute sagesse,
Euphrosine et Théodora, toutes deux sœurs de lait de Domitilla. Mon dessein est
de transporter Domitilla de son île en Campanie; que vos deux fiancées viennent
alors la visiter et et qu'elles usent de leur influence pour lui persuader de
me rendre son affection. » En effet, Domitilla ayant été conduite de l'île
Pontia à Terracine, Euphrosine et Théodora vinrent la visiter; et ce fut une
grande joie pour les trois soeurs. Cependant, vint l'heure du repas, et
Domitilla, tout entière à la prière et aux jeûnes, ne mangeait pas. Ses sœurs lui
dirent : « Nous qui allons dans les festins et qui avons été fiancées, nous ne
pouvons plus honorer ton Dieu. » Domitilla leur répondit : « Vous avez pour
fiancés des personnages illustres; que feriez-vous si des hommes grossiers et
de la lie du peuple voulaient vous enlever à leur amour pour vous épouser? »
Elles dirent : « Dieu nous préserve d'un tel malheur ! — Qu’il en délivre
donc aussi mon âme, reprit Domitilla ; car j'ai un noble fiancé, le Fils de
Dieu, qui est descendu du ciel. Il a promis à celles qui aiment la virginité,
et qui la gardent pour son amour, d'être leur époux et de leur donner la vie
éternelle. Au sortir de ce monde, il introduira leurs âmes au ciel et pour
toujours, dans le palais nuptial ; là, partageant le bonheur des anges, au milieu
des fleurs dont les délicieux parfums embaument le paradis, dans un festin dont
les douceurs se renouvelleront sans cesse. elles rediront éternellement les
hymnes de la joie et de la reconnaissance. Lorsque le Fils de Dieu fit ces
promesses, personne n'y voulut croire. Ma's bientôt on le vit rendre la vue aux
aveugles et la santé à tous-les malades, guérir les lépreux et même ressusciter
les morts; il se montrait à tous véritablement Dieu. Tous alors reçurent ses
divins enseignements et crurent en lui. »
Théodora répondit à ce
discours : « J'ai un jeune frère, Hérodes, que tu connais. Voilà un an qu'il a
perdu la vue; si ce que tu dis est vrai, au nom de ton Dieu, guéris-le. »
Euphrosine, s'adressant à Théodora, lui dit : « Toi, ton frère aveugle est
resté à Rome ; mais moi j'ai ici la petite fille de ma nourrice qu'une grave
maladie a rendue muette: elle a conservé l'ouïe, mais elle a perdu complètement
la parole. » Alors Domitilla, se prosternant la face contre terre, pria
longtemps avec larmes; puis, se levant, elle étendit ses mains vers le ciel et
dit : a Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Voilà que je suis avec vous
jusqu'à la consommation des siècles, montrez que le témoignage que je rends à
ma foi est véritable. » Après cette prière, elle fit le signe de la croix sur
les lèvres de la petite muette, en disant : « Au nom de Jésus-Christ, mon
Seigneur, parle. » Aussitôt l'enfant dit en jetant un grand cri : « Il est le
vrai Dieu, celui que tu adores, Domitilla; et toutes les paroles sorties de tes
lèvres sont véritables. » A ce cri, Euphrosine et Théodora se jetèrent aux
pieds de la sainte, firent profession de leur foi aux mystères du Christ et
furent consacrées. Cependant, on amena l'aveugle, le frère de Théodora ; ses
yeux s'ouvrirent à la prière de Domitilla, et en même temps son intelligence
fut éclairée des lumières de la foi. Tous les païens, hommes et femmes,
esclaves et libres, qui étaient accourus en grand nombre de la ville, crurent
au Christ, à la vue de ces miracles, et furent baptisés. La maison où demeurait
Domitilla devint comme une église.
Sur ces entrefaites,
Aurélien vint avec les deux fiancés. Il amenait aussi avec lui trois musiciens,
espérant faire célébrer en un même jour le mariage des trois vierges. Mais
Sulpitius et Servilianus voyant la muette qui parlait, et le frère de Théo.
dora, Hérodes, dont les yeux s'étaient ouverts à la lumière, et apprenant en
même temps tout ce qui s'était dit et fait, embrassèrent la foi. En vain
Aurélien redoubla ses exhortations et ses prières, pour leur faire épouser le
même jour leurs aïeux fiancées; Sulpitius et Servilianus, en hommes sages et
prudents, lui dirent : « Rends gloire au Dieu dont nous voyons la puissance
dans cette muette qui parle et dans cet aveugle qui voit. » Aurélien,
insensible à ces conseils, fit enfermer Domitilla dans une salle, espérant
triompher d'elle par la violence, plus facilement et sans danger. En attendant,
les musiciens, après le repas, jouèrent de leurs instruments, et Aurélien, tout
joyeux, ouvrit la danse, selon la coutume au jour des noces. Mais à peine
avait-il commencé, qu'il fut saisi dans tous ses membres d'une violente
agitation, dont il mourut au bout de deux jours. Un châtiment si visible du
ciel fit embrasser la foi à tous ceux qui en furent les témoins.
Cependant le frère
d'Aurélien, nommé Luxurius, obtint de l'empereur Trajan un plein pouvoir pour
contraindre tons ces chrétiens à sacrifier aux idoles, ou pour les faire périr
dans des supplices de son choix, s'ils refusaient. En conséquence, il fit
livrer Sulpitius et Servilianus au préfet de la ville, Anianus. Celui-ci, après
avoir entendu leur profession de foi et fait de vains efforts pour les amener à
sacrifier aux idoles, leur fit trancher la tête. Les chrétiens ensevelirent
leurs corps dans un terrain qui leur appartenait, à deux milles de la ville,
sur la voie Latine; et Dieu honore tous les jours leur tombeau par de nouveaux
miracles.
Luxurius se rendit
ensuite à Terracine, auprès des vierges du Christ; sur leur refus de sacrifier
aux dieux, il ferma la chambre où elles étaient réunies et y fit mettre le feu.
Le lendemain, un saint diacre nommé Caesarius trouva les corps des trois
vierges intacts; la flamme les avait respectés. Prosternées la face contre
terre, elles avaient rendu leurs âmes au Seigneur dans la prière. Caesarius
enferma leurs corps dans un sarcophage qui n'avait pas encore servi, et
l'enfouit profondément dans la terre.
LES MARTYRS. Recueil de
pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du Christianisme
jusqu'au XXe siècle. TRADUITES ET PUBLIÉES Par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine
bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. TOME I. Les Temps Néroniens et Le Deuxième Siècle PRÉCÉDÉ D'UNE INTRODUCTION. QUATRIÈME
ÉDITION. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Prior Sancti Michaelis
Farnborough. Die 4 Maii 1903. Imprimatur. Turonibus, die 18 Octobris 1920. P.
BATAILLE, vic. gén. ANIMULAE NECTAREAE EORGINAE FRANCISCAE STUART
SAINT PANCRACE*
Pancrace vient de pan,
qui signifie tout, et gratus, agréable, et citius, vite, tout prompt à être
agréable, car dès sa jeunesse il le fut. Le Glossaire dit encore que Pancras
veut dire rapine, pancratiarius, soumis aux fouets, Pancrus, pierre de
différentes couleurs : en effet, il ravit des captifs pour butin, il fut soumis
au tourment du fouet, et il fut décoré de toutes sortes de vertus.
Pancrace, issu
d'illustres parents, ayant perdu en Phrygie son père et sa mère, resta confié
aux soins de Denys, son oncle paternel. Ils se rendirent tous les deux à Rome
où ils jouissaient d'un riche patrimoine : dans leur quartier était caché, avec
les fidèles, le pape Corneille, qui convertit à la foi de J.-C. Denys et
Pancrace. Denys mourut en paix, mais Pancrace fut pris et conduit par devant
César. Il avait alors environ quatorze ans. L'empereur Dioclétien lui dit : «
Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort; car,
jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque
ta noblesse est constatée et que tu es le fils, d'un de mes plus chers amis, je
t'en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon
enfant. » Pancrace lui répondit : « Bien que je sois enfant par le corps, je
porte cependant en moi le coeur d'un vieillard, et grâce à la puissance de mon
Seigneur J.-C. la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que
ce tableau placé devant nous. Quant à tes Dieux que tu m’exhortes à honorer, ce
furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-soeurs; ils n'ont pas eu
même de respect pour leurs père et mère que si aujourd'hui tu avais des
esclaves qui leur ressemblassent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne
que tu ne rougisses pas d'honorer de tels dieux. » L'empereur donc, se réputant
vaincu par un enfant, le fit décapiter sur la voie Aurélienne, vers l’an du Seigneur
287. Son corps fut enseveli avec soin par Cocavilla, femme d'un sénateur. Au
rapport de Grégoire de Tours (Miraculorum, lib. I, c. XXXIX), si quelqu'un ose
prêter un faux serment sur le tombeau du martyr, avant qu'il soit arrivé au
chancel du choeur, il est aussitôt possédé du démon et devient hors de lui, ou
bien il tombe sur le pavé et meurt. Il s'était élevé un procès assez important
entre deux particuliers. Or, le juge connaissait parfaitement le coupable. Le
zèle de la justice le porta à les mener tous les deux à l’autel de saint Pierre
; et là il força celui qu'il savait avoir tort à confirmer par serment sa
prétendue innocence, en priant l’apôtre de venger la vérité par une
manifestation quelconque. Or, le coupable ayant fait serment et n'ayant éprouvé
aucun accident, le juge, convaincu de la malice de cet homme, et enflammé du
zèle de la justice s'écria : « Ce vieux Pierre est ou trop bas, ou bien il cède
à moindre que lui. Allons vers Pancrace; il est jeune, requérons de lui ce qui
en est. » On y alla; le coupable eut l’audace de faire un faux serment sur le
tombeau du martyr; mais il ne put en retirer sa main et expira bientôt sur
place. C'est de là que vient la pratique encore observée aujourd'hui de faire
jurer, dans les cas difficiles, sur les reliques de saint Pancrace.
* Bréviaire; —
Martyrologes.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de
Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/077.htm
Saint Pancrace
San Brancaziu
On célèbre le 12 mai la
fête de saint Pancrace, jeune martyr chrétien des premiers siècles.
Originaire de Phrygie,
saint Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en
compagnie de son oncle. Converti au christianisme par le pape Corneille, le
jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. Sur l'ordre de l'empereur
Dioclétien, saint Pancrace fut décapité en 304; il avait alors quatorze ans.
Son culte devint très
vite populaire; saint Pancrace incarnait l'innocence et la pureté de l'enfant
qu'il était lorsqu'il fut martyrisé.
En Corse, saint Pancrace,
dit Brancaziu, a toujours été honoré avec une très grande dévotion; de
nombreuses paroisses se placèrent sous sa protection, et on lui consacra
beaucoup de chapelles et oratoires champêtres.
Tous les ans, i Bastiacci
(les Bastiais) se rendent fidèlement à l'oratoire de Monserrato qu'ils gagnent
à pied, en gravissant les marches de la Scala Santa (l'Escalier Saint).
Aujourd'hui encore, mais
surtout jadis, les pèlerins qui font pénitence montent la Scala Santa sur les
genoux! Arrivé à l'oratoire dont le reliquaire contient des restes des martyrs
Pancrace, Nérée, Achille et Domitille, on célèbre l'office du jour en l'honneur
de san Brancaziu, qui partage avec la Vierge et les saints cités le patronage
de l'édifice.
Autrefois, la fête de San
Brancaziu donnait lieu à un fort beau spectacle dans la ville d'Aiacciu : tous
les 12 mai et les deux jours consécutifs, le cours Grandval était transformé en
champ de courses; le spectacle se tenait l'après- midi. Les cavaliers devaient
courir sans selle, sur des chevaux empanachés de rubans colorés. Attention !
seuls les chevaux de pure race corse étaient admis dans la course.
Le 14 au soir, la fête se
clôturait sur un formidable feu d'artifice.
En Corse, mais aussi dans
beaucoup de régions françaises, saint Pancrace était l'un des protecteurs des
animaux domestiques. C'est dans ce cadre que se déroulaient les courses
d'Aiacciu évoquées ci- dessus, c'est aussi pour cela que dans le Boziu mais
aussi dans bien d'autres pievi, on procède à la bénédiction des troupeaux de
brebis.
La fête de San Brancaziu
se situe dans une période généralement consacrée à la tonte des troupeaux. On a
souvent fait correspondre ces deux événements dans le calendrier.
Saint protecteur des
troupeaux, san Brancaziu est aussi un saint guérisseur. On l'invoquait souvent
jadis pour soulager les rhumatisants. Le jour de sa fête, on se rendait en
pèlerinage aux différents oratoires qui lui sont consacrés, pieds nus, un
cierge à la main, pour obtenir la guérison des rhumatismes.
On ne compte pas les
bienfaits que saint Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui
l'invoquent.
Roccu Multedo nous
signale qu'à Pioggiola, «l'oratoire dédié à san Brancaziu, patron des
épousailles, faisait la nique aux agences matrimoniales » et que « les puricce
ont encore lieu à Calenzana ».
Saint Pancrace est
également connu en Corse pour annoncer aux vivants leur mort prochaine. On
prétend que celui qui lit tous les jours son oraison sera averti de sa mort
trois jours avant, ce qui permet bien sûr de prendre ses dispositions...
Fidèle, dit-on, à la
maison d'Angélis, sur la place de San Fiurenzu (Saint-Florent), san Brancaziu
viendrait depuis toujours avertir les membres de cette famille de leur mort
imminente. Il se manifesterait en frappant trois coups au pied du lit de celui
qui n'a plus que trois jours à vivre.
San Brancaziu fut enfin
le grand saint patron des bandits corses. L'origine de ce patronage tient
peut-être à ce rapport avec la mort que le saint entretient avec les vivants..
Mais on sait aussi que, selon la tradition, saint Pancrace était jadis invoqué
contre le parjure. Grégoire de Tours raconte comment tout faux témoin qui
s'approchait de ses reliques sentait sa main se dessécher avant de tomber raide
mort. Quelles que fussent les raisons qui poussèrent les bandits corses à se
placer sous la protection du saint, ceux-ci vouaient un culte fervent à saint
Pancrace.
A ce sujet, un épisode de
la vie de Pietro Cyrneo est édifiant: Né au milieu du XVéme siècle, Pietro
Felce, dit Pietro Cyrneo, à Felce, partit faire ses études en Italie. Lorsqu'il
revint dans son village natal, une famille puissante et rivale lui fit subir
toutes sortes de vexations. Il voulut entrer en vendetta et, sans expérience,
s'en alla consulter le bandit d'honneur nommé Galvano. C'était en plein octave
de Saint-Pancrace, et Galvano lui conseilla de respecter la trève que tout
bandit observait en l'honneur du saint patron. Ils restèrent ensemble et
profitèrent de cette trève pour réfléchir et mettre au point le plan de la
vengeance. Au terme de ce temps, Galvano s'apprêtait à passer aux actes avec
son ami quand celui-ci, probablement touché par la grâce de saint Pancrace,
décida de renoncer à ses funestes projets et de rentrer dans les ordres C'est à
ce Pietro Cyrneo que l'on doit le fameux ouvrage intitulé De rebus Corsicis.
Contenant une partie
importante du corps de saint Pancrace, l'église romane située au pied de
Castellare-di-Casinca fit l'objet d'un pèlerinage fort important. On y ajouta
une foire aux chevaux très réputée à laquelle vinrent se joindre tous les
joueurs et les bandits d'honneur des environs. Les bandits d'honneur ont
disparu mais la foire existe toujours ; chaque année, la fête bat son plein!
SOURCE : http://www.curagiu.com/saintpancrace.htm
Profile
Soldier in
the imperial Roman army,
and a member of the Praetorian Guard. Convert to Christianity, baptized by Saint Peter
the Apostle. Exiled for
his faith to
the island of Pontia, he suffered with Saint Flavia
Domitilla, and was martyred with
his brother Saint Achilleus.
beheaded in 98 on
the Ardeatine road outside Rome, Italy
Additional
Information
Acts
of the Early Martyrs, by Father James
A M Fastré, S.J.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Nereus of
Terracina“. CatholicSaints.Info. 24 July 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-nereus-of-terracina/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-nereus-of-terracina/
Also
known as
Achille
Achilles
Acilius
Aquileus
Profile
Soldier in
the imperial Roman army,
and a member of the Praetorian Guard. Convert to Christianity, baptized by Saint Peter
the Apostle. Exiled for
his faith to
the island of Pontia, he suffered with Saint Flavia
Domitilla, and was martyred with
his brother Saint Nereus.
beheaded in 98 on
the Ardeatine road outside Rome, Italy
with Saint Flavia
Domitilla if Terracina
with Saint Nereus
of Terracina
holding a church in
his hands
Additional
Information
Acts
of the Early Martyrs, by Father James
A M Fastré, S.J.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Emblems of the Saints, by
F C Husenbeth and Augustus Jessopp
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Achilleus of
Terracina“. CatholicSaints.Info. 24 July 2022. Web. 10 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-achilleus-of-terracina/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-achilleus-of-terracina/
Saint Flavia
Domitilla of Terracina
Profile
Roman noble lay woman.
Grand-daughter of Emperor Vespasian; niece of Emperors Titus and Domitian. Married to
Titus Flavius Clemens, a Roman consul, nephew of Emperor Vespasian, and first
cousin of Emperors Titus and Domitian;
foster sister of Saint Ephyrosyna
of Terracina and Saint Theodora
of Terracina. Convert to Christianity. Widowed when
her husband was martyred in 96.
Banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Possibly martyred,
though records are sketchy.
at Terracina, Italy
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Flavia Domitilla
of Terracina“. CatholicSaints.Info. 26 May 2022. Web. 10 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/
Also
known as
Pancritas
Pancratius
Pancrazio
Pancracio
Pancrace
Profile
Fourteen-year-old orphan,
brought to Rome by
his uncle, Saint Dionysius. Convert to Christianity. Martyred with Saint Nereus, Saint Achilleus,
and Saint Domitilla for
publicly proclaiming his faith. Pope Saint Vitalian sent
his relics from
the cemetery of Calepodius in Rome to
the British Isles as part of the evangelization of England,
so they would have relics of
the Church at
large, and to install in altars in
new churches. Saint Augustine
of Canterbury dedicated the first church in England to Saint Pancras,
and subsequent churches throughout England are
similarly named for him.
Born
c.290 at
Phrygia
beheaded c.304 on
the Via Aurelia, Rome, Italy
relics interred
in the Saint Pancras
church, Rome,
but were destroyed in 1798
his head is still in
the basilica of Saint
John Lateran
in Italy
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Catholic
Doors: Novena to Saint Pancratius
images
video
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint Pancras of
Rome“. CatholicSaints.Info. 30 May 2022. Web. 10 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-pancras-of-rome/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-pancras-of-rome/
Sts. Nereus and
Achilleus, Domitilla and Pancratius
The commemoration of
these four Roman saints is
made by the Church on
12 May, in common, and all four are named in the Proper of
the Mass as martyrs.
The old Roman lists, of the fifth century, and which passed over into
the Martyrologium Hiernoymianum, contain the names of the two martyrs Nereus and Achilleus,
whose grave was in the Catacomb of Domitilla on
the Via Ardeatina; in the same calendar was found the name
of St. Pancratius, whose body rested in a catacomb on
the Via Aurelia. The notice in the more complete version given by
the Berne Codex, runs as follows: "IIII id. Maii, Romae
in coemeterio Praetextati natale Nerei et Achillei fratrum, et
natale sci. Pancrati via Aurelia miliario secundo" (On 12 May
at Rome in
the cemetery of Praetextatus [an evident error for Domitilla]
the natal day of Nereus and Achilleus, and
the natal day of St. Pancratius, on the
Aurelian Way at the second milestone"; ed. de
Rossi-Duchesne, Acta SS., Nov., II, [59]). In
the invocation of the Mass for their feast, in the
"Sacramentarium Gelasianum", the names
of Nereus andAchilleus alone are mentioned, and this is because
only their invocation in the Mass was entered in
thecollection, the feast of St. Pancratius being celebrated
in the church built over his grave on the Via Aurelia. In
the Mass of his festival, the formula of which is unknown to us,
his name, without doubt,
was alone mentioned. In the fourth and following centuries there was celebrated
on 12 May in both places, at the grave
of Saints Nereus and Achilleus on the Via Ardeatina,
and at that of St. Pancratius on the Via Aurelia, a specialvotive
Mass. The Itineraries of the graves of the Roman martyrs,
written in the seventh century, are unanimous in their indication of the
resting-place of these saints (de
Rossi, "Roma sotterranea", I, 180-83). The church which was
erected in the fourth century over the grave of St. Pancratius, stands
today in somewhat altered style. The legend describing the martyrdom of
the saint is
of later origin, and not reliable historically; it is probable that he
was put
to death in the persecution of Valerian (257-58)
or in that of Diocletian (304-06).
The church built
over the grave of Sts. Nereus and Achilleus in the Via
Ardeatina, is of the latter part of the fourth century; it is a
three-naved basilica, and was discovered by de Rossi in
the Catacomb of Domitilla.
Amongst the numerous objects found in the ruins were two pillars which had
supported the giboriumornamented with sculptures representing
the death of the two saints by
decapitation; one of these pillars is perfectly preserved, and the name
of Achilleus is carved on it. There was also found a large fragment
of a marble slab, with an inscription composed by Pope Damasus,
the text of which is well-known from an ancient copy. This
oldest historical mention of the two saints (Weyman,
"Vier Epigramme des h. Papstes Damasus",Munich,
1905; de Rossi, "Inscriptiones christianae", II, 31; Ihm,
"Damasi epigrammata", Leipzig, 1895, 12, no. 8) tells
how Nereus and Achilleus as soldiers
were obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully resigned
their commission, and did the martyr's death;
as to the date of
their gloriousconfession we can make no inference.
The acts of these martyrs, legendary even
to a romantic degree, have no historical value for
their life and death; they bring no fewer than thirteen
different Roman martyrs into
relation, amongst them even Simon
Magus, according to the apocryphal Petrine Acts,
and place their death in the end of the first and beginning of the second
centuries. These Acts were written in Greek and Latin;
according to Achelis (see below) the Greek was the original text, and
written in Rome in
the sixth century;Schaefer (see below) on the other hand holds
the Latin to have been the older version, and seeks to provethat
it emanated from the first half of the fifth century; so remote
a date is improbable, and the sixth century is to be preferred as the
source of the Acts. According to
these legends Nereus and Achilleus were eunuchs and
chamberlains of Flavia
Domitilla, a niece of the Emperor
Domitian; with the Christian virgin they
had been banished to the island of Pontia, and later on beheaded in Terracina.
The graves of these two martyrs were
on an estate of the Lady
Domitilla near the Via Ardeatina, close to that of St.
Petronilla.
The author of
this legend places the two saints quite
differently from Pope Damasus, in his poem: as Nereusand Achilleus were buried in
a very ancient part of the catacomb of Domitilla,
built as far back as the beginning of the second century, we may conclude that
they are among the most ancient martyrs of
the Roman
Church, and stand in very near relation to the Flavian family,
of which Domitilla,
the foundress of the catacomb,
was a member. In the Epistle to the Romans, St.
Paul mentions a Nereus with his sister, to whom he sends
greetings (Romans
16:15), perhaps even the martyr was
a descendant of this disciple of the Apostle
of the Gentiles. Owing to the purely legendary character of
these Acts, we cannot use them as an argument to aid in the controversy as
to whether there were two Christians of
the name of Domitilla in
the family of
the Christian Flavian,
or only one, the wife of the Consul Flavius Clemens (see FLAVIA
DOMITILLA). As to othermartyrs of
the name Nereus, who are especially noted in the old martyrologies as martyrs of
the faith inAfrica,
or as being natives of that country (e.g., in
the Martyrologium Hieronymianum, 11 May, 15 or 16 October, 16 Nov.)
though there is one of the name in the
present Roman Martyrology under date of
16 Oct., nothing more is known.
Sources
On Sts. Nereus and
Achilleus; Acta SS., May, III, 6-13; MOMBRITIUS, Sanctuarium, I,
238-40; II, 159 sqq., 201; Bibliotheca hagiographica latina, II, 883
sqq.; Bibliotheca hag. graeca, 2nd ed., 185; WIRTH, Acta SS. Nerei et
Achillei (Leipzig, 1890); ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achellei in Texte und
Untersuchungen, XI, 2 (Leipzig, 1892); SCHAEFER, Die Akten der hl. Nereus und
Achilleus in Romische Quartalschrift (1894), 89-119; DUFOURCQ, Les
Gesta Martyrum Romains, I (Paris, 1900), 251-55, 305-07; URBAIN, Ein
Martyrologium der christl. Gemeinde zu Rom (Leipzig, 1901), 143-44;
ALLARD, Histoire des persécutions, I (2nd ed., Paris, 1892), 168 sq.; DE
ROSSI in Bulletino di archeologia cristiana (874), 5 sqq., 68 sqq. (1875),
5 sqq.; MARUCCHI, Guide des catacombes romaines (Rome, 1903), 97 sq.
On St. Pancratius: Acta SS., May, III, 21; Analecta Bollandiana,
X, 53-56; DUFOURCQ, Gesta Martyrum Romains, I, 235- 57; MARUCCHI, Guide
des catacombes romaines, 43-46.
Kirsch, Johann
Peter. "Sts. Nereus and Achilleus, Domitilla and
Pancratius." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York:
Robert Appleton Company, 1911. 12 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/10751a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to
the memory of the martrys of Rome.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/10751a.htm
Flavia Domitilla
A Christian Roman
matron of the imperial family who lived
towards the close of the first century. She was the third of three persons (mother,
daughter, and grand-daughter) who bore the same name. The first of these was
the wife of the Emperor
Vespasian; the second was his daughter and sister to the Emperors Titus
and Domitian;
her daughter, the third Domitilla, married her mother's first cousin to Titus
Flavius Clemens, a nephew of the Emperor Vespasian and
first cousin to Titan and Domitian. From this
union there were born two sons, who, while children, were adopted as his
successors by Domitian and
commanded to assume the names Vespasianus and Domitianus. It is quite probable
that these two lads had been brought up as Christians by
their pious mother,
and the possibility thus presents itself that two Christian boys at
the end of the first century were designated for the imperial purple in Rome. Their later fate
is not known, as the Flavian line ended with Domitian. Clement, their
father, was the emperor's colleague in the consular dignity, but had no sooner
laid down his office than he was tried on charges of the most trivial character
(ex tenuissimâ suspicione — Suetonius, Vita Domit.). Dio Cassius (lxvii,
14) says that husband and wife alike were guilty of atheism and
practice of Jewish rites and customs. Such accusations, as is clear from the
works of the Christian apologists,
could have meant nothing else than that both had become Christians. Though doubts have been
expressed, because of the silence of Christian tradition
on the subject, as to whether Clement was a Christian, the
affirmative view is considerably strengthened by the further accusation of
Suetonius that he was a man of the most contemptible inactivity (contemptissimae
inertiae). Such charge is easily explained on the ground that Clement found
most of the duties of
his office as consul so incompatible with Christian faith and practice
as to render total abstention from public life almost an absolute necessity. In
the case of Domitilla no doubt can remain,
since De Rossi showed
that the "Coemeterium Domitillae" (see EARLY CHRISTIAN CEMETERIES)
was situated on ground belonging to the Flavia Domitilla who was banished for
her faith, and
that it was used as a Christian
burial place as early as the first century. As a result of the
accusations made against them Clement was put to death, and Flavia
Domitilla was banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Eusebius (Church History III.18;
Chron. ad an. Abrahami, 2110), the spurious acts of Nereus and Achilles,
and St. Jerome (Ep.,
CVIII, 7) represent Flavia Domitilla as the niece, not the wife of the consul
Flavius Clemens, and say that her place of exile was Pontia, an island also
situated in the Tyrrhenian Sea. These statements have given rise to the opinion
that there were two Domitillas (aunt and niece) who were Christians, and latter
generally referred to as Flavia Domitilla the Younger. Lightfoot has shown that
this opinion, adopted by Tillemont and De Rossi and still
maintained by many writers (among them Allard and Duchesne), is derived
entirely from Eusebius who
was led into this error by
mistakes in transcription, or ambiguity of expression, in the sources which he
used.
Healy,
Patrick. "Flavia Domitilla." The Catholic Encyclopedia. Vol.
6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 10 May
2023 <http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
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Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm
Sts. Nereus and Achilleus (Martyrs)
Sts. Nereus and Achilleus
are ancient martyrs of the Roman Catholic Church. Legend has it that Sts.
Nereus and Achilleus were eunuchs and Chamberlains of Flavia Domitilla, a niece
of the Emperor Domitian. They along with the Christian virgin had been banished
to the island of Ponza (Pontia). They were later beheaded in Terracina. The
graves of these two martyrs were on an estate of the Lady Domitilla near the
Via Ardeatina, close to that of Saint Petronilla.
The oldest historical
mention of the two saints tells how Nereus and Achilleus as soldiers were
obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully
resigned their commission, and did the martyr's death; as to the date of their
glorious confession we can make no inference. The year of their deaths is
uncertain but it’s somewhere between the end of the 1st and the beginning of
the 2nd centuries.
Their graves were
discovered in the Catacomb of Domitilla. Amongst the ruins were two pillars
ornamented with sculptures describing the death of these saints. One of these
pillars is perfectly preserved, with the name of Achilleus carved on it. In the
latter part of the 4th century a church was built over the graves of these
saints. The church has a basilical plan, with a central nave and two side
aisles.
The relics of Sts. Flavia
Domitilla, Nereus and Achilleus are housed beneath the high altar of the church
of Santi Nereo e Achilleo. This church was rebuilt under Pope Leo III in 814,
when the relics of the two martyrs were brought from the Catacomb of Domitilla.
At that time, relics were moved from the catacombs to protect them from Saracen
raiders, and since the church had already been dedicated to the two saints for
more than 200 years it was only natural to translate their relics here.
Feast 12 May
SOURCE : http://olivyaz.blogspot.ca/2011/05/sts-nereus-and-achilleus-martyrs.html
Head
reliquary in the shape of a skull-cap with relics of St Blaise, St Achilleus,
St Stephen, and St Nereus. XIVth century, enamels and silver on wood. Cathedral
of Dubrovnik
Chef
reliquaire en forme de calotte, avec les reliques de saints Laurent, Achillée,
Étienne et Nérée. XIVe siècle. Cathédrale de Dubrovnik
Nereus & Achilles (Achilleus) MM (RM)
Died c. 100. According to Pope Saint Damasus, Nereus and Achilles were soldiers
in the praetorian guard, who became Christians--baptized by Saint Peter, it is
said--and decided that they must give up fighting. They escaped from the guard,
but were discovered and sent into exile first to the island of Pontia with
Saint Flavia Domitilla and then to Terracina. There in the reign of Emperor
Trajan both saints were beheaded. Their unreliable Acta, however, state that
they were servants in the household of Flavia Domitilla and were exiled with
her.
The vault in which these martyrs were buried later became the cemetery of
Domitilla, situated on the Via Ardeatina. Later Christians erected a church
over the spot, and towards the end of the 4th century, Pope Saint Damasus
inscribed a tombstone in honor of the saints. It read:
"Nereus and Achilleus the martyrs joined the army and carried out the
cruel orders of the tyrant, obeying his will continually out of fear. Then came
a miracle of faith. They suddenly gave up their savagery, they were converted,
they fled the camp of their evil leader, throwing away their shields, armor,
and bloody spears. Professing the faith of Christ, they are happy to witness to
its triumph. From these words of Damasus understand what great deeds can be
brought about by Christ's glory" (Attwater, Benedictines, Bentley).
In art, Nereus, Achilles
and Pancras (below) are presented as three richly dressed boys holding palms.
At other times they may be holding swords, or, when pictured with Flavia
Domitilla (today), as soldiers (Roeder). Sometimes just these two are shown
together without Pancras.
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
May 12
SS. Nereus and Achilleus, Martyrs
THEY were eunuchs or chamberlains belonging to St. Flavia Domitilla, zealous
Christians, and with her were banished by Domitian into a little isle on the
coast of Terracina, called Pontia. Their acts say, that they were afterwards
beheaded at Terracina, under Trajan. Their festival was kept at Rome with great
solemnity in the sixth age, when St. Gregory the Great spoke on it his
twenty-eighth homily, in which he says: “These saints before whose tomb we are
assembled, despised the world and trampled it under their feet, when peace,
plenty, riches, and health gave it charms.” Their old church in Rome lay in
ruins, when Baronius, to whom it gave the title of cardinal, rebuilt it with
splendour, and restored to it their relics, which had been removed to the
chapel of St. Adrian.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of
the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/121.html
May 12 – Ss Pancras (d.
304), Nereus & Achilleus (d. 2nd cent.) martyrs
12 May, 2012
Summary: St Pancras,
Martyr; died in Rome, probably in 304, martyred under the emperor Diocletian.
By tradition a teenager. Buried on this day in the cemetery of Octavilla.
Widely venerated in Rome and elsewhere. /also Ss Nereus and Achilleus,
martyrs.
St Pancras was a 14-year old boy martyred in
Rome, where there is a church in his honour. But
he is probably better known from the church of that name in London and the
nearby railway station. Saints Nereus and Achilleus have a 4th century basilica
dedicated to them close to the Baths of Caracalla in Rome.
Patrick Duffy looks
at what is known about these three saints.
St Pancras
The legend of Saint Pancras claims that he was a fourteen year old boy from
Phrygia brought to Rome by his uncle. Both were converted to Christianity and
were put to death in Rome for refusing to sacrifice to the Roman gods during
the persecutions of the emperor Diocletian. A church was built on the site near
the Via Aurelia Antica, where a basilica was built by Pope Symmachus
(498-514). With various
changes over the centuries there has been a church and catacomb in the same
place right up to that of today.
Relics to England
When Pope Gregory the Great sent Augustine to England in 597 he gave him relics
of Saint Pancras and today in London his name is attached to a prominent
and beautiful classical church there as well as with the
surrounding area (and the railway station for the Eurostar!). Pancras
features as a literary figure with some changes in Cardinal Nicholas Wiseman’s
novel Fabiola, as the gentle antagonist of the villain Corvinus.
Inscription of Pope St Damasus
A fourth century inscription of Pope St Damasus (366-384) tells that
Nereus and Achilleus were 2nd century soldiers used to executing through fear
the orders of the emperor – possibly Domitian (81-96 AD), that they were
suddenly converted to Christianity and then became pacifists. As a result of
this they were martyred.
In the household of Domitilla
Another story says the two were eunuchs in the household of the lady Flavia
Domitilla, a relative of the emperor Domitian and that when she converted to
Christianity to Christianity, they shared her exile to Ponza just off Lazio in
Italy and then at Terracina, where during Trajan’s reign they were beheaded for
refusing to sacrifice.
They were buried in the
cemetery (catacomb) of Domitilla on the Via Ardeatina just outside Rome. Their
basilica is near the Baths of Caracalla in Rome.
SOURCE : https://www.catholicireland.net/saintoftheday/st-pancras-d-304-st-nereus-st-achilleus-d-2nd-century/
St PANCRAS
We have no reliable
historical information about this martyr. Legend tells us he was born at the
end of the third century and brought up by an uncle in Rome after the death of
his parents. Both he and his uncle became Christians. Pancras was beheaded in
304 during Diocletian's persecution. He was only 14 years old.
Pancras is especially
venerated in England because Augustine of Canterbury dedicated his first church
to Pancras and his relics were presented as a gift to the king of
Northumberland. A district in London is named St. Pancras after him.
In His Footsteps:
What do you know about
the faith of teenagers? Whatever age you are, check into your parish youth
group or a youth service organization to find out more and perhaps join or help
out.
Prayer :
St. Pancras, pray for all
teenagers that their faith may be as strong as yours, strong enough to lead
them through all the trials of their life.
SOURCE : http://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=88
L'église Santi Nereo e Achilleo (en français : église Saints-Nérée-et-Achille), rione de San Saba à proximité des thermes de Caracalla, Rome. Elle est dédiée aux saints Nérée et Achillée
Church
Santi Nereo e Achilleo of rione San Saba in Rome
The
Acts of the Early Martyrs – Saints Nereus and Achilleus, and their Companions
Article
These blessed Martyrs
were brothers who, having been instructed in the Faith and baptized by Saint
Peter, the Apostle, proved, by their edifying lives and their zeal for
Religion, that they were worthy disciples of so great a master. As they were
chamberlains of Flavia Domitilla, the younger, this position brought them in
contact with many persons of the highest rank in society. They did not neglect
to avail themselves of this circumstance to promote the glory of God. By word
and example they endeavored, whensoever an opportunity presented itself, to
lead others to a knowledge of the truth, or, if they were already Christians,
to the faithful practice of all the duties of their holy Religion. By this
means they became saints themselves, and were chosen of God as fit instruments
to induce their mistress, as well as several members of her household, not only
to the strict fulfilment of His holy Law, but also to the love and observance
of the Evangelical counsels.
The Lady Domitilia, being
a member of the imperial family, and surrounded as she was with all that is
wont to flatter the vanity of persons of her station, appeared, at first, but
little inclined to listen to the pious exhortations of her devoted attendants.
For she loved, with all a girl’s fondness, to see herself richly and showily
adorned, and to attract the admiration of others. She tried to persuade
herself, as has been foolishly done by many others in every age, that there was
a way of effecting a compromise between the spirit of the world and the Spirit
of the Gospel, although the voice of her conscience spoke to her a different
language, reminding her of the saying of her Divine Master, “that His true
followers were not of the world, even as Himself was not of the world,” and of
the words of the Apostle: “They that are Christ’s have crucified their flesh,
with the vices and concupiscences.”
When, however, the two
brothers learnt that their mistress was about to be betrothed to Aurelian, the
son of the Consul Fulvius, and saw her almost exclusively devoted to the
vanities of dress and worldly pleasures, they thought that the time had arrived
to impress more earnestly upon her mind the responsibility which she was going
to assume, and the splendor of a virgin’s crown, which she would forego
forever. For they were more anxious to see one whom they loved and esteemed so
much adorned with a special glory in heaven, rather than exalted and flattered
here below, during the brief span of years which might be allotted her upon
earth. Wherefore, after entreating our Lord, with fervent prayer and many
tears, to give power and efficacy to their words for His greater glory, they
said to Domitilla:
“How great a trouble you
take to adorn your body, that you may render yourself pleasing to a poor mortal
who must soon die. Were you to make the same exertion in adorning your soul
with the beauty of virtue, you would win the affection of a heavenly Bridegroom
– even of Christ Himself. He would love you with an everlasting love; He would
bestow upon you His own immortal life; and, while embellishing your person with
unfading ornaments, would fill your heart with celestial joys.”
“What can there be
better,” replied Domitilla, “than to be suitably married? Is it not a fine
thing to have the care of a family, and to bring up children, who will uphold,
in after times, the renown and dignity of our race? Besides, is it not too hard
to despise all pleasures and amusements, and not to enjoy the sweetness of the
present life? We might as well not have been born, if we cannot love the things
which are so pleasing to the senses.”
“You, my lady,” said
Nereus, “see only the bright side of the subject, the enjoyments which may
accompany the married state; but you overlook the trials and sorrows which will
be your portion, when it is too late to escape them. First of all, by becoming
a wife, you lose your freedom, of which you have always been so fond, that you
could scarcely endure it when your own parents did in any manner interfere
therewith, A man, who was hitherto a stranger to you, becomes your master; he
may use his authority over you in such a way that you cannot even converse with
another, without the risk of incurring his displeasure. Your relatives, your
waiting-maids, your attendants, to whose familiar intercourse you have been accustomed
from your childhood, become distant, afraid of addressing you; you find there
is danger in. speaking, danger also in listening; the most innocent actions are
open to suspicion and misrepresented.”
“There is truth in that,”
said Domitilla, “for I know how much and how long my mother had to suffer, on
account of the jealous disposition of my father; but does it follow that I,
too. shall have a jealous husband?”
“That is not easy to
determine,” answered Achilleus; “for we know that all suitors, before marriage,
are meek and fair-spoken; but, when once they have become masters, they
generally show themselves far different from what they professed to be. If they
are of a gay and fickle turn of mind, instead of loving their wives, as they
had promised to do, they give their attention to their maid-servants, making
them saucy and disobedient, and taking their part against their mistresses.
Nay, more, when men of such a disposition are expostulated with or reproved on
account of the impropriety of their conduct, they resent it not only with
injurious words, but not rarely with blows. What must be the feelings, under
these circumstances, of a high-minded young lady, who so often pouted and
fretted when she received the gentle reproof of an affectionate mother?” And
then he told her of the trouble, the anxieties, the dangers and sufferings to
which a mother is exposed; and of the disappointment of her hopes and plans for
the future, when, after all the pangs and pains she has endured, she finds that
her children are neither so fair, nor good, nor talented as she had been led to
expect.
Seeing that the words of
his brother had produced a deep impression on the mind of Domitilla, Nereus
added:
“But, on the other hand,
how happy is the state of a virgin, free from all these annoyances! A virgin is
beloved of God, and dear to the angels. Whoso lives as a virgin, becomes
associated with the inhabitants of heaven. Alas! how great a folly it is, when
one can preserve this blissful condition – to the joy of men and angels – to
disregard its surpassing excellence! Other virtues and noble qualities, when
lost through our fault or negligence, may again be recovered by penance and
amendment, but virginity once lost cannot again be restored. As a queen exceeds
in dignity all the noble ladies of her court, so this virtue takes the lead of
all other virtues, and is second only to martyrdom. All other virtues serve and
obey her, being, as it were, ladies of honor in her palace; Faith caresses her,
Hope cherishes her, Charity embraces her. The virtues that surround the throne
of the heavenly King – patience, perseverence, contempt of the world,
watchfulness, hospitality, mercy, knowledge, truth, probity, fortitude and the
rest – all look upon her as their beloved mistress. All the joys and delights
of the celestial Paradise are refreshed by the sweet perfume diffused by her
presence; and pain and sorrow disappear, and the blessed spirits exult forever
anew at her approach.”
When Nereus had thus
spoken, Achilleus said:
“What my brother has said
is but little; for no human language can express, no human mind can conceive
the bliss which crowns this beautiful virtue in heaven. Yet, we must remember
that, even in this life, virginity has its advantages and rewards. The virgin
preserves her freedom and independence; she disdains to become the slave of
man. She rejoices in the company of God’s holy angel, who watches over the
purity of her mind and body. He whispers to her holy thoughts. He reminds her
that, since she has chosen to become the bride of Christ, she must strive to
render herself in all things worthy of her heavenly Bridegroom; that, even as
the Church, the mystical Bride of the Son of God, does not cease to bring
numberless children to her Lord, so she must endeavor, by prayer and every good
work, to present to Him spiritual children as her crown and her glory here and
hereafter. Oh, noble and blessed Virginity! while dwelling upon earth among
sinful men, thou enjoyest already the happiness of heaven! How much more
precious art thou than the richest gems – how much more desirable than
tottering thrones! Choose now, dear lady; see whether it is better for you to
keep this priceless jewel, that you present it bright and spotless to your
Saviour, or whether you will lose it forever to please a poor mortal who, after
a few days, will not so much as thank you for the immense sacrifice you have
made for his sake.”
These, and many other
things, did the brothers say to induce their beloved mistress to choose the
better part. Domitilla was greatly moved by what she had heard, and began
seriously to consider all the arguments which had been brought forward, For
some time she felt a great struggle within her; the spirit of the world
contending for the mastery in her heart with the grace of God, calling upon her
to devote herself exclusively to His service. At last, however, the contest was
decided, and she said:
“Would to God that I had
thought of all this sooner, and had never given any hope of marriage to mortal
man; then J might have followed this higher calling without causing the least
trouble to myself or to others; for even as I renounced the worship of idols at
my baptism, so I could now readily have bidden farewell to this whole business,
Yet, I trust, that since God has inspired you with words of wisdom to win my
heart and soul to Him, He will also, through you, point out to me in what way I
may accomplish what I so earnestly desire.”
Nereus and Achilleus,
after thanking God for the happy change wrought in the mind of their mistress,
encouraged her to persevere in the resolution she had made; assuring her that
He who was the author of so unselfish an inspiration, would not abandon her in
the conflict which would, doubtless, be excited within her by the enemy of
mankind. Domitilla declared that, now that her mind was made up, no power of
earth or of hell should be able to shake her firm resolve, relying as she did
upon the aid of her heavenly Bridegroom, to whom she desired to belong
exclusively for time and eternity. After which, at her request, the brothers
repaired to the Pope, Saint Clement, and said to him:
“Though the mind of your
Holiness is wholly taken up with the cares of your office, we come to beg a
favor which, we hope, will not be refused, even should it somewhat trespass on your
precious time. We know that your father was the brother of the Consul Flavius
Clemens, whose sister Platilla had the kindness to take us into her service.
When this noble lady heard the word of life from the lips of the blessed
Apostle Peter, she believed, and was baptized by him; and we, as well as her
daughter Domitilla, enjoyed the privilege of sharing her happiness. In the same
year that the holy Apostle received the Martyr’s crown, Platilla also passed to
a better life. Domitilla was solicited in marriage by the son of the Consul
Fulvius, and she seemed inclined to favor his suit. When, however, we told her
of what we had heard from the mouth of the Apostle himself, that a virgin who,
for the love of our Lord, should preserve her virginity pure and unsullied,
would have Christ for her heavenly Bridegroom, and enjoy forever his blissful
company hereafter, her mind was evidently filled with a light from above, and
she became determined to follow at any cost its guidance. Wherefore, we beg
your Holiness in her name, to condescend to visit her in her dwelling, that you
may there receive her vow, and give her the sacred veil.”
The holy Bishop was
filled with joy when he heard that a young lady of so high a rank as Domitilla
had chosen to consecrate herself to our Lord, at a time too when persecution
was threatening the Christians of Rome, and said to the brothers:
“I foresee that the day
is not far distant when you, and I, and the Lady Domitilla herself, may be
called upon to struggle for the crown of Martyrs; but since it is a command of
our Lord Jesus Christ, not to fear them that kill the body but cannot hurt the
soul, let us disregard the wrath of an earthly prince, and obey, with our whole
heart and with all our strength, the will of the King of eternal life.”
Thereupon, the blessed
Clement repaired to the house of Domitilla, and after hearing from her own
lips, that she freely and deliberately desired to consecrate herself to God, he
gave her the holy veil.
Aurelian was soon
informed of what had taken place. At first he was unwilling to believe that the
young lady was really in earnest, and he endeavored by every means in his power
to induce her to reconsider the decision to which she had come. But, when he
found that all his efforts proved unavailing, his former sentiments were
changed into feelings of hatred and revenge. Instigated by these wicked
passions, he sought the interference of the Emperor himself. Yet the authority
of Domitian was powerless against the constancy of the virgin; she. regarded neither
his promises nor his threats. At last he gave her the choice either of
sacrificing to the gods, or of being banished to the island of Pontia. The
choice was made at once, and Domitilla was sent into exile.
When thus disgraced in
the eyes of the world, the noble maiden enjoyed a peace and happiness which she
had not known when surrounded by the splendor and comfort which wealth
commands. Her faithful attendants, Nereus and Achilleus, had been allowed to
follow her; their company and hely conversation cheered her on in the practice
of every Christian virtue. As they had been instruments in God’s hand to turn
her from the ways and pursuits of the world, so now their knowledge and
experience served to guide and direct her in the higher path of religious perfection.
It happened that, when
they arrived in Pontia, they found there two disciples of Simon Magus, Furius
and Priscus by name, who had also been banished from Rome. ‘These men, by their
skill in magic and by the cunning tricks which they performed, had deluded
well-nigh all the inhabitants of the island into the belief that Simon Magus
was a god, and that the Apostle Peter had been his unjust persecutor. Nereus
and Achilleus were determined to spare no pains in order to undeceive the poor
people. For this purpose, they challenged the two magicians to a public
discussion. On the day appointed, a great multitude assembled to hear the
disputants. The two brothers soon perceived: that the prejudices of the people
against them were so strong, that no arguments, however conclusive, would be
able to remove them. Upon this, they asked the crowd:
“Are you acquainted with
Marcellus, the son of Marcus, Governor of Rome?”
“Who is there among us
that does not know him?” they all replied.
“Would you receive as
true his testimony concerning Simon and Peter?” said the brothers.
“He must be a great fool
who would not believe so good a man,” they all cried out.
“Well then,” said Nereus,
“keep your word; we will write to Marcellus. While we await his answer, we beg
you to take care of yourselves, and to avoid the company of Furius and Priscus.
As soon as our letter is finished we will read it to you, that you may all know
its contents, namely, what kind of information we desire about the Apostle
Peter and Simon Magus; then you will choose some one from among you to carry
the letter to Marcellus and bring back the answer. On the return of the
messenger, the letter will be opened and read in the presence of you all.”
This proposition received
the hearty approval of the whole assembly. A messenger was accordingly chosen
and sent to Rome with the following letter:
“Nereus and Achilleus,
servants of Jesus Christ, to their brother and fellow disciple Marcellus,
greeting:
“Sent into exile to the
island of Pontia, we have reason to be thankful and rejoice, because we are
made to undergo this trial for the Name of Jesus Christ; but our joy is marred,
and our abode in this place is rendered unpleasant by the presence of Furius and
Priscus, two followers of Simon Magus, who, on account of their magical
deceptions, which they practised at Rome, were banished to this island. During
their stay here, they have again begun their old tricks, misleading the
simple-minded inhabitants, and making them believe that Simon was not an
impostor, but a good and holy personage, who for this very reason was hated and
persecuted by Peter, the Apostle. Whilst endeavoring to persuade the people to
give no credit to the words of these two men, and to place no confidence in
their arts, we took the liberty of appealing to yourself, as to a man of stern
integrity and worthy of all belief, who might write us a brief account of what
kind of life was led by Simon. Since formerly you were yourself one of his followers,
and fully acquainted with all his ways and doings, be so kind as to grant our
request, if possible without delay, that thus the truth may be known, and the
innocent and unsuspecting may be freed from the artifices of designing
impostors. The grace of our Lord Jesus Christ be with you.”
The messenger returned
with this answer:
“Marcellus, a servant of
Christ, to the blessed Confessors of the Faith, Nereus and Achilleus, greeting:
“The reading of your
letter filled me with the greatest joy; for I learned from it that you are
steadfast in the Faith and-in good works, and that you are fearlessly fighting
for the truth. Since it was objected to you, as you mention, that Simon the
magician was a worthy and inoffensive sort of a person, I will expose to view
some part of his life, that from the little I say you may form an opinion as to
all the rest. It is true that for some time I was one of his followers; but
when I found out that he was a wicked and abominable child-murderer, I
immediately left his company, and became a disciple to my blessed master Peter,
the Apostle. Now it happened that one day, as Simon was addressing the Roman
people, and was trying to incite them against Peter, calling him even a
sorcerer, there passed through the place a great crowd of persons, friends and
mourners, who were accompanying to the tomb the only son of a widow. Peter,
being present, said to the people who stood listening to Simon: ‘Invite those
persons to stop and set down the bier. Whosoever shall restore the dead youth
to life shall be acknowledged as a preacher of the truth, and all will believe
the words of his doctrine.’ All the people agreed to this. Simon, nowise
abashed, assumed an air of defiance and cried out to the multitude:
“‘Tell me, if I restore
the dead man to life, will you kill Peter?’
“‘We will burn him
alive,’ they all exclaimed.
“Upon this they gathered
around the bier, and the magician began his incantations, calling upon all the
demons to come to his aid, until the body of the young man was seen to move, as
if life was returning. No sooner did the people perceive this, than they gave a
great shout in praise of Simon, and uttered groans of disapprobation against
Peter. The Apostle, however, stood calm and fearless, and beckoning with his
hand for silence, said to the multitude:
“‘If the youth is alive,
let him speak, walk, take food, and return to his home. If he cannot do this,
then it is evident that Simon is but deluding you with his tricks.’
“The clamor of the people
was now turned against the magician, and they cried out to him:
“‘Do as thou art
challenged by Peter, or know that the punishment which thou just now didst
appoint for him, shall be inflicted upon thyself.’
“Simon, pretending that
this doubt respecting his power made him very angry, was trying to slip away
unperceived; but the people, aware of his intention, laid hold of him, and
forced him to be a witness of what was about to happen. Then Peter, approaching
the bier, raised his hands towards heaven and prayed:
“‘Lord Jesus Christ, who
didst say to Thy disciples: “Go ye, in My name cast out devils, heal the sick,
raise the dead,” restore this youth to life, that all this multitude may know
that Thou alone art God, who with the Father and Holy Spirit livest and
reignest forever and ever.’
“Immediately the young
man arose, and, falling down before the Apostle, exclaimed:
“‘I beheld the Lord Jesus
Christ, who commanded His Angels and said: “At the prayer of My friend Peter,
let the orphan be restored to his mother.”‘
“When the people heard this,
they were filled with wonder, and cried out: ‘He alone is the true God whom
Peter announces!’
“Simon, now exceedingly
frightened, by means of his art changed his look into that of a dog, and began
to make his escape; but the crowd held him fast, and, dragging him along, were
going to burn him alive, when Peter rushed into their midst, and freeing the
wicked impostor, said:
“‘Our divine Master did
not teach us to use violence, but to return good for evil.’
“After being thus
delivered from danger for the present, Simon came to my house, and, imagining
that I knew nothing of what had occurred, bound with a large iron chain a dog
of enormous size – whencesoever he had him or what he was I leave you to
conjecture – near the entrance of my dwelling, and said to me:
“Let us see whether
Peter, who of late is accustomed to visit thee, will be able to come in.’
“About an hour after,
Peter came, and seeing the dog, he blessed himself with the sign of the Cross,
and going up to the brute, let him loose, saying: ‘Go, contradict what Simon
has said; and, hence-. forward, leave off acting as a slave of devils in order
to deceive the people for whom Christ the Lord shed His sacred Blood.’
“When I heard and saw
this, I was so much astonished that I immediately ran up to the blessed
Apostle, and, falling upon my knees before him, I besought him to enter my
dwelling; and straightway I gave positive orders to the magician to leave my
house at once – forbidding him ever to enter it again. The dog, however, though
he showed himself gentle and obedient to others, seemed enraged against Simon,
and pursued him in every direction, until at last he threw him to the ground.
But Peter, seeing it, ran forward and said to the savage beast: ‘I command
thee, in the name of Christ, not to bite him; and forbid thee to injure any
part of his body.’ The animal so far obeyed this command as not to bite the
miserable man, but continued to pursue him until he had torn to shreds all his
garments, and, amidst the shouts and jeers of the populace, especially of the
children, had driven him, as if he were some prowling wolf, beyond the walls of
the city.
“After this disgraceful
treatment, Simon was ashamed of showing himself anywhere in public, during the
space of a whole year. Nevertheless, about that time, contrary to the
expectation of every person of good sense, he found some individual through
whose instrumentality he succeeded in ingratiating himself with the Emperor
Nero; and so it came to pass that a bad man became united in friendship with one
even worse than himself. It was then that our Lord appeared in a vision to the
blessed Apostle, and said to him:
“‘Nero and Simon, at the
instigation of the demons, are devising evil against thee. Fear them not, I am
with thee: Paul, my apostle, will comfort thee by his presence; tomorrow he
will enter Rome. After seven months you shall together have your final struggle
against Simon, and when you have overcome and expelled him, I will give you
both the crown of victory.’
“All which came to pass
as it had been foretold; for, on the following day, Paul entered the city. But
since you yourselves have seen with your own eyes how the Apostles met, and how
they defeated the magician, it is not necessary for me to relate what was done;
the more so as the blessed Linus has written, in Greek, an account of all those
events for the instruction and edification of the churches in the East.
“As, however, you
requested me, some time ago, to give you some particulars concerning
Petronilla, the spiritual daughter of my master Peter, especially as regards
the manner of her death, I will add them here as briefly as possible. You
remember that it was by the will of the blessed Apostle that she remained
affected with palsy. For it occurs to my mind that you were present when, on a
certain occasion, as several of his disciples were taking some refreshment at
his house, Titus said to the Apostle:
“‘How comes it that,
while everywhere you are restoring the sick to health, you suffer Petronilla to
remain sick of the palsy?’
“‘Because it is
advantageous for her,’ answered Peter. ‘Yet, lest you might infer from my words
that her restoration to health is impossible,’ he added, turning towards her,
‘Arise, Petronilla, and minister to us.’
“Immediately she arose
perfectly cured. After she had waited upon us, he told her to recline again on
her couch. But when now she was made perfect in the fear of God, she not only
recovered her health, but by her prayers obtained the same blessing for many
others. As she was exceedingly beautiful, Flaccus, one of the imperial
officers, attended by several soldiers, came to see her, and desired to make
her his wife. Finding it difficult to rid herself of his importunities, she at
last said to him:
“‘You have come with a
band of armed men to a defenceless girl; if you honestly desire to have me for
your wife, send some noble matrons and virtuous maidens to my house when three
days have elapsed; then I may, perhaps, accompany them to your dwelling.’
“Upon this Flaccus
withdrew. Petronilla spent the three days in fasting and praying, attended only
by her companion and foster-sister, the virgin Felicula, a person of great
holiness of life. On the third day, early in the morning, the venerable priest
Nicomedes came to the house and celebrated the Sacred Mysteries. Petronilla
received the blessed body of our Lord, and after a while laid herself down ufon
her bed and departed this life. And so it came to pass, that the matrons and
maidens, who had been invited by Flaccus, instead of celebrating the marriage-feast,
attended the funeral procession of the beloved servant of God.
“Flaccus, however, was
not satisfied with what had happened, and began to turn over in his mind what
he should do next. The consequence was that he resolved to make proposals of
marriage to the virgin Felicula. Wherefore, after some time, he went to her
house and said:
“‘Choose one of two
things; either consent to become my wife, or offer sacrifice to the gods.’
“‘I will not be thy
wife,’ answered the virgin indignantly, ‘for I am consecrated to Christ; nor
will I sacrifice to thy idols, because I am a Christian,’
“Thereupon Flaccus gave
her in charge to one of his lieutenants, ordering her to be shut up in a dark
chamber. In this place she remained for seven days without receiving any food,
and continually annoyed by some women, who said to her: ‘What folly to refuse
for thy husband a nobleman so rich, so handsome as this Flaccus, an officer and
friend to the Emperor!’ To all which Felicula made no other reply than this: ‘I
am a virgin of Christ; Him only can I love.’ When Flaccus learnt that he gained
nothing by this sort of treatment, he ordered her to be put under the care of
the Vestal virgins, in the hope that they would prevail upon her to make no
further resistance to his wishes. But they promised and threatened in vain, and
could not even persuade her to receive food from their hands. Thus another week
elapsed. Then the rejected suitor accused her of being an enemy of the gods,
and delivered her over to be tortured. The executioners stretched her upon the
rack. When she felt the first twinge of the torture, she exclaimed:
“‘Now I begin to see my
Beloved, who draws my heart still more closely to Him.’
“The executioners and
some of the spectators said to her:
“‘Deny that thou art a
Christian, and thou shalt at once be released.’
“‘How can I deny my
Beloved,’ she replied, ‘who tasted gall and drank vinegar, who was crowned with
thorns and fastened to the Cross, for love of me?’
“She had no sooner
uttered these words than her pure spirit went to enjoy the company of her
heavenly Bridegroom. The executioners took her body from the rack and cast it
into the common sewer. But the holy priest, Nicomedes, was on the watch,
according to his custom. He obtained possession of the sacred remains and took
them secretly to his little cottage, whence he conveyed them, during the night,
to some distance outside the city, on the road to Ardea, where he reverently
buried them.
“It was not long before
the wicked Flaccus was informed of what had been done by Nicomedes. He was so
incensed against the brave and charitable priest, that he ordered him to be
arrested and dragged before the idols. But he who had cheered on so many of the
Martyrs in their struggles for the Faith, did not avoid the contest, when, at last,
he had an opportunity of showing by his own example what he had so often taught
by his words, When commanded to sacrifice to the gods, he promptly replied:
“‘I am a priest, and
offer sacrifice to the omnipotent and eternal God, who reigns in the heavens;
but I despise your powerless idols, imprisoned like evil-doers as they are, in
your temples.’
“Whereupon he was beaten
with scourges having leaden balls attached, until he expired. His body was
thrown into the Tiber; but Justus, a servant of God, rescued it from the waters
and buried it near the walls of the city, on the road which leads to Nomentum,
where our Lord glorifies the sanctity of the Martyr by numberless favors
bestowed through his intercession.”
Such was the answer sent
by Marcellus to Nereus and Achilleus. The two brothers, however, had not the
pleasure of reading the letter. For, a short time after their messenger had set
out for Rome, Aurelian, the rejected suitor of Domitilla, arrived in the island
of Pontia, determined, somehow or other, to overcome her resistance. With this
intention, aware. of the influence which they had with her, he tried to gain
their good-will by gifts and fair promises. But the faithful attendants of the
noble lady declined his gifts with utter abhorrence, and continued to encourage
their mistress to persevere in her firm resolve. This so enraged Aurelian, that
he ordered them to be cruelly scourged. Yet torments endured for the Faith and
for the performance of their conscientious duty, caused no dread to the Martyrs.
Seeing this, Aurelian had them sent to Terracina, and requested Memmius .Rufus,
the Prefect of the place, to punish them in whatever manner he thought fit, as
they were obstinate Christians. Rufus, who was naturally a bloodthirsty and
pitiless tyrant, desired nothing better than to have an opportunity of
indulging his cruel propensity. He placed the Saints upon the rack, and burnt
their bodies with red-hot plates of iron, calling upon them to renounce Christ
and offer sacrifice to the gods. But the Martyrs gave no other answer than
this:
“We were baptized by the
blessed Peter. No human power can force us to sacrifice to demons, or to
abandon the Faith we were taught by the great Apostle.”
At last the Prefect gave
up the contest, and ordered them to be beheaded. Auspicius, who was one of
their disciples, took away the bodies of the Martyrs, and conveying them to an
estate belonging to Domitilla – about a mile and a half from Rome – there
buried them in a grotto, near the tomb of the holy virgin Petronilla.
Meanwhile, Aurelian, not
daring openly to attack the lady Domitilla, continued secretly to annoy her, by
directing his spiteful persecutions against all persons who were in any way
connected with her household. To console and encourage these Confessors of the
Faith, Marcellus, at their request, sent his brother to the island of Pontia.
This faithful servant of God, while cheering them on, made also a record of the
sufferings which they underwent during the year which he passed in their midst.
Aurelian, having been
told by some meddling persons that, though he had freed himself from the
interference of Nereus and Achilleus, he need not flatter himself that his
prospects of success were brightening, since Domitilla was now encouraged by
three of her old domestics – Eutyches, Victorinus and Maro – immediately
determined to get also rid of them. Wherefore, he brought against them an
accusation of being Christians and enemies of the Empire, and asked as a favor
of the Emperor, that if they were unwilling to offer sacrifice to the gods,
they might be delivered up to him to be punished as he should think proper.
This being granted, he commanded them to deny Christ; but they resolutely
refused. Thereupon he had them put to the torture; this they cheerfully
underwent. Seeing at last that he gained nothing by that kind of violence, he
condemned them to slavery, and sent them away from the island to work on his
estates. Their heavenly Master, however, for whose sake they gladly endured
this ignominious treatment, rewarded their constancy by bestowing upon them
many spiritual blessings, as well as the gift of miracles. By this means they
not only won the regard and confidence of the superintendents, but obtained
permission to instruct the people in the doctrines of the Christian Faith. Thus
they had the happiness of saving many souls from destruction, and of securing
for themselves a more glorious reward hereafter. But the spirit of darkness,
whose declared enemies they were, soon stirred up the wicked Aurelian. Hearing
that what he had intended for their disgrace had in reality become for them an
honor, he was so enraged that he forthwith sent some of his attendants to put
to death the servants of God. Eutyches was beaten with clubs until he expired.
Victorinus was suspended with his head downward over a spring of sulphurous
waters at Cutilial, in the country of the Sabines. This torment he was made to
undergo during three days, for three hours at a time, until he went to his
reward. Lastly, Maro was crushed to death beneath a huge stone. And although
Aurelian, to give vent to his revengeful feelings, had ordered that the bodies
of the Martyrs should be left unburied, the Christians of the surrounding
country took possession of them, and with every demonstration of love and respect,
deposited them in places where they might conveniently assemble to ask their
intercession.
When Aurelian, by
pursuing this dishonorable course of action, had succeeded in removing from the
household of the lady Domitilla all the persons who enjoyed her full
confidence, he was not yet satisfied. He wished to lay this time his plans so
securely that there could be no fears of failure. For this purpose, he invited
to his house two young noblemen, named Sulpitius and Servilian, and said to
them:
“I understand that you
are betrothed to the noble ladies Euphrosyna and Theodora, the foster-sisters
of Flavia Domitilla. Their mistress is gone to reside at Terracina. You will
put me under great obligations if you advise the young ladies to follow her
thither and make use of their influence to awaken once more her former
affection for me. If they succeed herein, we will celebrate our nuptial
festivities on the same day.”
To this proposition the
two young men cordially agreed; for being both Pagans, they knew nothing of the
wicked conduct of Aurelian. Accordingly they entreated the young ladies to use
their best endeavors to persuade their mistress to think favorably of him.
After a few days they went to Terracina. Domitilla being very glad to see them,
ordered a banquet to be prepared in honor of their arrival, As she, however,
did not join them at the table, but remained fasting and praying in her own
apartment, they said to her:
“How is this, my lady?
While we are feasting and rejoicing, and in a few days are going to be married,
is it becoming that you should shun all social intercourse and spend your time
in weeping and in praying to your God?”
“You have reason to
rejoice,” answered Domitilla, “because you have for your affianced husbands two
noblemen of merit and distinction. But what would you do if some persons of
inferior birth and of vulgar manners should try to alienate your hearts from
the affection of your chosen bridegrooms, and claim for themselves the right of
making you their wives?”
“May heaven avert from us
so great a misfortune!” they both exclaimed.
“And in like manner from
me,” said Domitilla; “for I have a most noble Bridegroom – even the Son of God
– who came down from heaven. He promises to them who for love of Him cherish
and preserve their virginity, that He will be their Guardian and Beloved,
rewarding them with everlasting life; so that when their spirits are released
from these mortal bodies, He leads them into His heavenly bride-chamber, there
to rejoice forever with the angels, amidst the delights and the never-ending
joys of Paradise. When the Son of God made these hitherto unheard-of promises,
the people were unwilling to believe them; but He proved that He had the power
to make them good, by giving sight to the blind, by cleansing the lepers, by
healing the sick, and restoring the dead to life. The people witnessing this
manifestation of almighty power, acknowledged His Divinity and believed in
Him.”
The young ladies, hearing
their mistress speaking in this manner, were exceedingly astonished, and
Theodora said to her:
“I have a young brother
whom you know, my lady. It is now more than a year since he was struck with
total blindness. If what you say is true, I would beg of you to heal him, in
the Name of your God.”
“Thy brother,” said
Euphrosyna to her companion, “is not here at present; but I have here in this
very house the little daughter of my nurse. Some time ago, during a severe
attack of illness, she became completely dumb; her hearing is indeed sound, but
she is wholly destitute of the power of speech.”
Saying this, she sent at
once for the little girl. After ascertaining that the child was really deprived
of the faculty of speech, Domitilla, kneeling down, prayed for a while in
silence. Then she arose, and, raising her hands toward heaven, said:
“Lord Jesus Christ, who
didst say to Thy disciples: ‘Behold, I am with you all days, even to the
consummation of the world;’ show to all them that are here present that my
testimony is true.”
And making the sign of
the cross upon the mouth of the dumb girl, she said:
“In the Name of our Lord
Jesus Christ, be the power of speech restored to thee.”
Instantly she recovered
the power of speech, and exclaimed in a loud voice:
“Your God, Domitilla, is
the only true God; and true are the words which you have spoken.”
Thereupon her
foster-sisters fell prostrate at the feet of the servant of God, and begged to
be instructed in the doctrines of the Christian Faith. The blind brother of
Theodora being also brought to Domitilla, received through her prayers the
grace of being healed of both bodily and spiritual blindness. These wonders
produced so great an effect on all those who witnessed them, that many of the
pagans believed in Christ, and asked to be baptized.
Meanwhile, Aurelian had not
given up the intention of making Domitilla his wife. Wherefore, he went to
Terracina resolved to use force to accomplish his purpose. He was accompanied
by Sulpitius and Servilian and a large number of attendants, among whom there
were several musicians, to take part in the merry-making at the triple wedding.
When, however, the betrothed husbands of Euphrosyna and Theodora heard of the
miracles that had been wrought, they yielded to the grace which moved their
hearts, and believed in Christ. And when, moreover, they learnt that their
affianced brides were desirous of imitating the example of their noble mistress
by consecrating themselves to God, they willingly released them from the
promise made to them. Then they went to Aurelian, and said to him:
“Give glory to God, by
whose almighty power we see sight restored to the blind and speech to the
dumb.”
But the wicked Aurelian
did not care for what they said. He caused the Lady Domitilla to be locked up
in her chamber, and placed a guard near it, so that she might not make her
escape. Then he sat down to table, and being now sure that his well-laid plans
were at last crowned with success, he began to feast and carouse with his
companions. Afterwards, continuing their merriment, they laughed and danced,
singing the praises of the heathen deities and blaspheming the God of the
Christians. But suddenly, in the midst of their mirth, the hand of God was on
Aurelian; he fell prostrate to the ground and expired. The scene was now
changed. Terror and confusion took the place of joy and laughter, and all
acknowledged, in this awful visitation, the judgment of God.
When Luxorius, the
brother of Aurelian, was informed of the sad end of that unfortunate man, he
determined to wreak vengeance on the Christians, as if they were the cause of
all his troubles and misfortunes. Accordingly, he obtained from the Emperor,
Trajan, a rescript empowering him to arrest whomsoever he chose, and if he
could not force them to sacrifice to the idols, to inflict punishment without
restriction. Immediately he caused Sulpitius and Servilian to be seized and
delivered up, for trial, to Anian, Governor of Rome. As the two friends freely
confessed that they had lately become Christians, and that neither violence nor
flattery could induce them to worship again the false gods of Paganism, they
were beheaded by order of Anian, Their brethren took away the bodies and buried
them on an estate belonging to the Martyrs, two miles from the city, on the
Latin road.
After this, Luxorius
hastened to Terracina, where Domitilla and her foster-sisters, Euphrosyna and
Theodora, were still residing. Summoning them before him, he commanded them, in
the name of the Emperor, without delay to deny their Faith, and to return to
the worship of the idols. They resolutely refused to give heed to the absurd
command. Whereupon he condemned them all three to be locked up in the same room
wherein they had for some time lived and prayed together, and ordered it to be
set on fire. And thus the three virgins, through fire and many tribulations,
went to receive the crown prepared for them by their heavenly Bridegroom. The
next day, the holy deacon Caesarius, going to the chamber, found the bodies of
the Martyrs, lying with their faces on the floor, as they had prostrated
themselves in prayer. Carefully removing them, he deposited the precious
remains together in a new sepulchre built of stone.
Their Festival is kept on
the 12th of May.
MLA
Citation
Father James A M Fastré,
S.J. “Saints Nereus and Achilleus, and their Companions”. The Acts of the Early Martyrs, 1871. CatholicSaints.Info.
24 July 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/the-acts-of-the-early-martyrs-saints-nereus-and-achilleus-and-their-companions/>
Pancras M (RM)
(also known as Pancratius)
Born in Syria or Phrygia; died in Rome, Italy, c. 304. All that is known of
Saint Pancras is that he was buried in the cemetery of Calepodius on the
Aurelian Way, which was later named after him. According to unreliable
tradition recorded in Cardinal Wiseman's Fabiola, St Pancras was orphaned and
brought to Rome by an uncle, where both were converted to Christianity. As a
boy of fourteen, he was beheaded in Rome for his faith during the reign of
Diocletian.
Pope Saint Symmachus, c. 500, built a church to mark his grave. As in the
church of Saint Felix of Nola, oaths taken in Saint Pancras's church at Rome,
were esteemed to have a special sacredness. In the 7th century, Pope Saint
Vitalian sent some of his relics to England, where they are enshrined in his
titular church in London, which gave his name to the borough and the railway
station. Another church in Canterbury was dedicated in his honor by Saint
Augustine of Canterbury (Attwater, Benedictines, Delaney, Hoagland).
When Saint Pancras is not pictured with SS. Achilleus and Nereus (today), he is
portrayed as a very young knight with a palm and pennant and having a cross on
his lance. He may also be shown as a young, unarmed Christian martyr or with a
Saracen under his feet. Pancras is invoked against cramp, false witness,
headache, and perjury (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
St. Pancras, Martyr
HE is said to have suffered at Rome in the fourteenth year of his age. Having
been beheaded for the faith, which he had gloriously confessed under Dioclesian
in the year 304, he was interred in the cemetery of Calepodius, which afterward
took his name. His old church in that place was repaired in the fifth century
by Pope Symmachus, and in the seventh by Pope Honorius I. St. Gregory the Great
speaks of his relics. St. Gregory of Tours 1 calls
him the Avenger of Perjuries, and says that God by a perpetual miracle visibly
punished false oaths made before his relics. Pope Vitalian sent a portion of
them to King Oswi in 656. 2 Italy,
England, France, Spain, &c., abound with churches which bear his name. 3 See
D. Jenichen, Diss. de S. Pancratio, urbis et ecclesiæ primariæ Giessensis
patrono titulari, in 4to. anno 1758, at Giessen, an university in Upper Hesse,
belonging to the landgrave of Hesse Darmstadt.
Note 1. L. 1, de Glor. Mart. c. 39. [back]
Note 2. Bede, Hist. b. 3, c. 29. [back]
Note 3. Henschenius, t. 3, Maij. p. 18. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of
the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/123.html
Statue
of Pancras, Church of the Nativity of the Virgin Mary, Vranov, Moravia
klášter
paulánů, Vranov
Golden Legend
– Life of Saint Pancrace
Here followeth of Saint Pancrace, and first the
interpretation of his name.
Pancrace is said of pan,
that is as much to say as all, and gratus and citius, which is as much to say
as courteous in his young age. Or otherwise, as it is said in the book called
glossarium, pancras is said rapine, or pancras is, subject to beatings and
torments. Pancrace is also said of divers colours; and so it appeared by him:
he used rapine in ravishing by his exhortation the prey of caitiffs
misbelieving, in bringing them to the faith. He was also subject to beatings
and torments in suffering them, also in divers colours and full of all virtues.
Of Saint Pancrace.
Pancrace was of right
noble lineage and was born of the country of Phrygia. When his father and
mother were dead he was put to be governed in the hand of Denis his uncle,
which was brother of his father, and they both came to Rome, where they had of
their patrimony great rents. In their street the pope Cornelius held him
privily, of which pope, Pancrace and Denis had received the christian faith.
Finally Denis died in the country, and Pancrace was taken and presented to
Cæsar.
And then was Pancrace
about fourteen years of age. To whom the emperor Diocletian said: My little
child, I warn and counsel thee that thou advise thee well, to the end that thou
die not an evil death, for as a child thou art lightly deceived; and because
thou art noble of blood and of lineage, and son of one my right dear friend, I
pray thee that thou leave this madness that thou hast emprised, and that I may
have thee with me as my son. To whom Pancrace answered: If I be a child of body
yet mine heart is old, and by the virtue of my lord Jesu Christ your
threatening and menaces make me no more to move than doth the painting that I
see upon the wall; and these gods that thou wouldest that I should worship be
but deceivers of creatures and have been as germains in fornications made
against God their creator, and have not spared kin ne other. And if thou hadst
knowledge that thy servants were such, thou shouldst command that they should
be slain, and I much marvel that ye adore such gods. When the emperor heard
this child thus speak he doubted to be overcome of him, and commanded that his
head should be smitten off, and so he was martyred about the year of our Lord
two hundred and eighty-five, whose body a worshipful lady named Cocovilla,
which was of the senate, with great diligence buried honorably. And of him said
Gregory of Tours, doctor: That if there be a man that will make a false oath in
the place of his sepulchre, tofore or he come to the chancel of the quire he
shall be travailed with an evil spirit and out of his mind, or he shall fall on
the pavement all dead.
It happed on a time that
there was a great altercation between two men, and the judge wist not who had
wrong. And for the jealousy of justice that he had, he brought them both unto
the altar of Saint Peter for to swear, praying the apostle that he would
declare who had right. And when he that had wrong had sworn and had none harm,
the judge, that knew the malice of him, said all on high: This old Peter here
is either over merciful or he is propitious to this young man, but let us go to
Pancrace and demand we of him the truth; and when they came to the sepulchre,
he that was culpable sware, and stretched forth his hand, but he might not
withdraw his hand again to him, and anon after he died there, and therefore
unto this day of much people it is used that for great and notable causes men
make their oaths upon the relics of Saint Pancrace.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-life-of-saint-pancrace/
St.
Pankratius in a Tabernacle Shrine; Northern Germany, ca. 1300,
Skulpturensammlung (Inv. 3198), Bodemuseum Berlin
Hl.
Pankratius in einem Tabernakelschrein; Norddeutschland, ca. 1300,
Skulpturensammlung (Inv. 3198), Bodemuseum Berlin
Saint Pancras: The Iconography
On the Aurelian Way in Rome, St. Pancras, Martyr.
During the reign of Diocletian he achieved martyrdom by decapitation. – Roman Martyrology for May 1
In the Golden Legend, after Pancras was orphaned his
uncle took him to Rome. There both were baptized by Pope Cornelius (image), but then the uncle died and the Emperor Diocletian
offered to adopt the boy – if he would renounce his faith. Pancras, who was
only 14, replied with a bold speech against idolatry (image), for which he was beheaded (image).
The most basic type of St. Pancras image is like the
one at right: a beardless youth in boots, a tunic, and something like a toga
points to Heaven with his right index finger and holds in his left hand a palm
branch and a book. Tbe book will have the words VENITE AD ME ET DABO VOBIS
OMNIA BONA, "Come to me and I shall give you all good things." No
such phrase is found in scripture, nor in the vitae and other
memorials of Pancras collected in the Acta Sanctorum and the Golden
Legend. It appears to be a combining of Matthew 11:28 ("Come to me, all
you that labour…and I will refresh you) with 24:47 (where the master puts the
faithful servant super omnia bona, "in charge of all good
things").
In a second type of image St. Pancras will also have a sword, the implement of
his martyrdom, as in the second picture at right. That picture also exemplifies
a practice in the Renaissance of putting him in sumptuous contemporary dress.
In the third type the saint is erroneously portrayed as a soldier, with the
sword serving as an emblem of his profession, as in the third picture. This
error may be due to a misreading of earlier images with the sword, especially
as his feast day is shared with the military saints Nereus and Achilleus.
St. Pancras is beardless in all his images, but as the second and third
pictures show, there is a tendency to make him look rather more than 14 years
of age.
Prepared in 2014 by Richard Stracke, Emeritus Professor of Engl ish, Augusta University. Revised 2019-08-19.
Last updated: 2022-08-03.
SOURCE : https://www.christianiconography.info/pancras.html
Felice da Sambuca, Martirio di Santa Flavia Domitilla (post 1780), olio su tela ; Caltanissetta, Museo Diocesano "Giovanni Speciale"
Santa Flavia
Domitilla Martire
I-II secolo
Vissuta tra il primo e il
secondo secolo, sono poche le informazioni su di lei. A parte una leggendaria
Passio, non anteriore al V secolo, sia Eusebio sia Dione Cassio raccontano che
sarebbe stata perseguitata sotto Diocleziano. Da Eusebio sappiamo che Flavia,
nipote di Flavio Clemente, uno dei consoli di Roma (95 d.C.), per la sua fede
in Cristo fu deportata a Ponza dove dovette soffrire, secondo San Girolamo, un
lungo martirio. Dione Cassio ci dice, invece, che fu moglie di Flavio Clemente
e che perse la vita per la propria fede. Una iscrizione conservata oggi nella
basilica dei Ss. Nereo e Achilleo conferma queste ultime affermazioni,
precisando che Flavia Domitilla era “neptis“ nipote di Vespasiano, padre di
Domiziano, e che fu moglie di Flavio Clemente.
Etimologia: Flavia =
dai capelli biondi, dal latino
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A Roma, comemmorazione di santa Domitilla, martire, che, nipote del console Flavio Clemente, accusata durante la persecuzione di Domiziano di aver rinnegato gli dèi pagani, per la sua testimonianza di fede in Cristo fu deportata insieme ad alcuni altri nell’isola di Ponza, dove consumò un lungo martirio.
Eusebio di Cesarea, nella Storia Ecclesiastica (III, 18, 4) scrive: «Tramandano che nell'anno quindicesimo di Domiziano, Flavia Domitilla, nipote, per parte della sorella, di Flavio Clemente, che fu allora uno dei consoli di Roma (95 d.C), insieme con numerose altre persone fu deportata nell'isola di Ponza per avere confessato Cristo ». A sua volta, Dione Cassio, nella Historia romana (LXVII, 13-14), afferma che l'imperatore Domiziano « tolse la vita, con molti altri, anche a Flavio Clemente, benché fosse suo cugino e avesse in moglie Flavia Domitilla, ella pure sua consanguinea. Tutti e due furono accusati di ateismo, e di ciò anche altri, sviatisi dietro le costumanze dei Giudei, ebbero condanna, chi di morte, chi di confisca. Domitilla fu soltanto relegata nell'isola di Pandataria ».
Dai citati passi dei due storici, dunque, risulta che, sul finire del I sec, due matrone, aventi l'una e l'altra il nome di Domitilla e imparentate l'una e l'altra con la famiglia imperiale dei Flavi, furono condannate per la loro adesione alla fede cristiana. Dione Cassio, per l'esattezza, parla nei confronti della Domitilla relegata a Pandataria (oggi Ventotene), non di Cristianesimo, bensì di « ateismo », ma è noto che questa era l'accusa rivolta dagli idolatri ai primi seguaci di Cristo.
Alcuni studiosi, fra i quali il Mommsen, l'Aubé e lo Styger, ritennero di poter identificare in una sola persona le due Domitille, supponendo errori o confusioni degli storici ma, il De Rossi sostenne giustamente la diversità dei due personaggi, ristabilendo la genealogia delle loro famiglie. E questa conferma che la Domitilla citata da Eusebio, era nipote di Flavio Clemente, mentre quella ricordata da Dione Cassio era moglie del console martire, dal quale ebbe sette figli. A tal proposito, di grande importanza è l'iscrizione mutila ritrovata nel sec. XVIII nell'area del Cimitero sulla Via Ardeatina e che qui riportiamo con le integrazioni proposte dal Mommsen : « tatia baucyl (la...nu) / trix septem lib (erorum pronepotum) / divi vespasian(i filiorum FI. Clementis et) flaviae DOMiTiL(lae uxoris eius, divi) / vespasiani neptis a (ccepto loco e) / ius beneficio hocSEPULCHRU(m feci) / MEIS LIBERTIS lIBERTABUSpo (sterisque eorum). L'iscrizione, conservata oggi nella parete di fondo della basilica dei SS. Nereo e Achilleo in detto Cimitero, precisa, dunque, che Tazia Baucilla, nutrice dei sette figli di Flavio e di Flavia Domitilla, ottenne da quest'ultima il terreno per un sepolcro. Nel documento epigrafico si precisa, inoltre, che Flavia Domitilla era « neptis », cioè nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, confermando, così, l'affermazione di Dione Cassio secondo la quale la moglie di Flavio Clemente era « consanguinea » dello stesso Domiziano.
In merito, poi, alle « confusioni » nelle quali sarebbero incorsi gli storici nell'indicare i luoghi di relegazione delle due Domitille, Umberto Fasola sottolinea che le isole di Ponza e di Ventotene erano troppo tristemente note per essere confuse l'una con l'altra. A Ponza, infatti, furono relegati le figlie di Caligola e un figlio di Germanico e a Ventotene furono confinate Giulia, figlia di Augusto, Agrippina, moglie di Germanico e Ottavia moglie di Nerone.
La venerazione per la Flavia Domitilla relegata a Ponza è antichissima: s. Girolamo (Ep. ad Eustoch. 108) dice che la vedova Paola, nel suo viaggio verso Oriente, visitò nell'isola il luogo dove la santa « longum martyrium duxerat ». Peraltro, il nome di Domitilla non figura né nella Depositio Martyrum, né nel Martirologio Geronimiano : la festa di essa, al 12 magg., non è anteriore al IX sec. e fu introdotta nei libri liturgici per influsso del Martirologio di Floro, il quale la incluse nel suo elenco probabilmente per errore, scambiando un flavi(us) ricordato nel Geronimiano sotto la data del 7 magg.
Le notizie su Flavia Domitilla che figurano nella passio leggendaria (V-VI sec.) non hanno alcuna attendibilità: fra l'altro, in essa, si parla di due « eunuchi », Nereo e Achilleo, i quali avrebbero convertito Domitilla alla fede cristiana, mentre dal carme damasiano dedicato ai due martiri sappiamo che essi prima della conversione erano militari a servizio del persecutore. L'esistenza, però, delle due Domitille e la loro condanna all'esilio per aver abbracciato il Cristianesimo sono fatti inoppugnabili, come dimostrano chiaramente i documenti. Il corpo d'una Flavia Domitilla è venerato nel titolo dei SS. Nereo ed Achilleo, traslatovi da S. Adriano dal Baronio.
Autore: Alessandro Carletti
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/52100
San Nereo Martire
- Memoria Facoltativa
sec. III
Nereo e Achilleo, secondo
la tradizione riferita da Papa Damaso, erano due militari conquistati alla fede
dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma sotto Diocleziano
(304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla sull'Ardeatina e onorati anche
in una basilica presso le terme di Caracalla. (Mess. Rom.)
Etimologia: Nereo = gran
nuotatore, da Nereo, dio marino greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano:
Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come riferisce il papa san Damaso, si
erano arruolati come soldati e, spinti da timore, erano pronti ad obbedire agli
empi comandi del magistrato, ma, convertitisi al vero Dio, gettati via scudi,
armature e lance, lasciarono l’accampamento e, confessando la fede in Cristo,
godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro corpi furono
deposti nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.
Sant' Achilleo Martire
- Memoria Facoltativa
sec. III
Nereo e Achilleo, secondo
la tradizione riferita da Papa Damaso, erano due militari conquistati alla fede
dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma sotto Diocleziano
(304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla sull'Ardeatina e onorati anche
in una basilica presso le terme di Caracalla. (Mess. Rom.)
Etimologia: Achille =
bruno, scuro, dal greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano:
Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come riferisce il papa san Damaso, si
erano arruolati come soldati e, spinti da timore, erano pronti ad obbedire agli
empi comandi del magistrato, ma, convertitisi al vero Dio, gettati via scudi,
armature e lance, lasciarono l’accampamento e, confessando la fede in Cristo,
godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro corpi furono deposti
nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.
Santi NEREO ed ACHILLEO,
martiri
Tutte le strade portano a Roma, dice un proverbio, e da Roma partono alcune
delle più celebri vie del mondo. Su due di esse, verso sud-est e ovest,
l’Ardeatina e l’Aurelia, ricevettero degna sepoltura i santi martiri Nereo ed
Achilleo, nonché Pancrazio. Nonostante siano ricordati tutti e tre al 12
maggio, il loro culto è sempre stato separato e le loro memorie liturgiche
vengono celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica
tradizione romana.
Il documento più antico sui santi Nereo ed Achilleo, martiri romani, è l’epigrafe scritta in loro onore da papa San Damaso nel IV secolo. La testimonianza di numerosi pellegrini ne ha tramandato il contenuto prima che essa venisse distrutta. L’archeologo Giovanni Battista De Rossi nel XIX secolo ne ha rimesso insieme i frammenti: “I martiri Nereo e Achilleo si erano arruolati nell’esercito ed eseguivano gli ordini di un tiranno, ed erano sempre pronti, sotto la pressione della paura, ad obbedire alla sua volontà. O miracolo di fede! Improvvisamente cessò la loro furia, si convertirono, fuggirono dal campo del tiranno malvagio, gettarono via gli scudi, l’armatura e i giavellotti lordi di sangue. Confessando la fede di Cristo gioirono nell’unire la loro testimonianza al suo trionfo. Impariamo dalle parole di Damaso quali cose grandi opera la gloria di Cristo”.
Pare dunue certo che fossero pretoriani e che, più o meno improvvisamente, abbiano deciso di convertirsi al cristianesimo, pagando con il loro sangue la loro fede. Nel 1874 il De Rossi scoprì le loro tombe vuote ed una scultura contemporanea in una chiesa sotterranea fatta edificare da papa Silicio nel 390. Il loro sepolcro consisteva in una tomba di famiglia, situata nel cosiddetto cimitero di Domitilla, come sarà denominato più tardi. Intorno al Seicento San Gregorio Magno pronunciò una solenne omelia a loro dedicata: “Questi santi, davanti ai quali siamo radunati, odiarono il mondo e lo calpestarono sotto i propri piedi quando la pace, le ricchezze e la salute esercitavano il loro fascino”.
La chiesa venne ricostruita nel IX secolo da papa Leone III, ma era nuovamente in rovina quando il Cardinal Baronio, famoso studioso oratoriano del XVI secolo, la fece restaurare per traslarvi le reliquie dei due santi, che erano state trasferite in Sant’Adriano.
I loro “Acta” leggendari hanno ben poca credibilità e paiono essere stati scritti onde giustificare la presenza delle loro reliquie nel cimitero di Domitilla: a tal fine si cercò infatti di legare la vicenda del loro martirio a quella della santa nipote dell’imperatore Domiziano. Secondo tali resoconti furono esiliati insieme sull’isola di Terracina: Nereo ed Achilleo venero poi decapitati, mentre Domitilla fu arsa viva, essendosi rifiutata di sacrificare agli idoli.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27150
Guercino, San Pancrazio (part. da Madonna con Gesù Bambino in gloria tra san Pancrazio e santa monaca), 1615-1616, olio su tela; Renazzo di Cento (Ferrara), chiesa di San Sebastiano
San Pancrazio Martire
- Memoria Facoltativa
Sinnada, Frigia, Asia
Minore, 289 circa – Roma, 12 maggio 304
Sull’Ardeatina e
sull’Aurelia sono stati sepolti i tre martiri Nereo e Achilleo, e Pancrazio.
Benchè ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto è stato sempre
separato, come precisano gli estensori del nuovo calendario: «La memoria dei
santi Nereo e Achilleo e la memoria di san Pancrazio vengono celebrate
separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione romana». La
storia di san Pancrazio, morto in giovane età sotto Diocleziano, è stata
arricchita di tanti elementi leggendari dalla sua tardiva «Passio» che è ben
difficile isolare le reali vicende storiche di questo che è stato uno dei santi
più popolari non solo a Roma e in Italia, ma anche all’estero: è patrono dei
Giovani di Azione Cattolica. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri:
quello di Roma venne fondato da san Gregorio Magno e quello di Londra da
sant’Agostino di Canterbury. Il suo sepolcro si trova a Roma nel cimitero di
Ottavilla al secondo miglio della via Aurelia, dove Papa Simmaco costruì una
basilica in suo onore. (Avvenire)
Etimologia: Pancrazio =
lottatore, dal tipo di sport greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano: San
Pancrazio, martire, che, si dice sia morto ancora adolescente per la fede in
Cristo a Roma al secondo miglio della via Aurelia; presso il suo sepolcro il
papa san Simmaco innalzò una celebre basilica e il papa Gregorio Magno vi
convocò frequentemente il popolo, perché da quel luogo ricevesse testimonianza
del vero amore cristiano. In questo giorno si celebra la sua deposizione.
San Pancrazio nacque verso la fine dell’anno 289 dopo Cristo presso Sinnada, cittadina della Frigia, provincia consolare dell’Asia Minore. I suoi ricchi genitori erano di origine romana: la madre Ciriada morì nel parto, mentre il padre Cleonia lo lasciò orfano all'età di otto anni, affidandolo però allo zio Dionisio perché ne curasse l’educazione e l’amministrazione dei beni. Entrambi, Pancrazio e Dionisio, si trasferirono a Roma per risiedere nella loro villa patrizia sul Monte Celio. Qui vennere a contatto con la comunità cristiana di Roma e chiesero di poter essere iniziati alla fede. La scoperta di Dio e di Cristo infiammò a tal punto il cuore del giovane e dello zio, che i due chiesero in breve tempo il Battesimo e l’Eucaristia. Scoppiò nel frattempo la feroce persecuzione di Diocleziano, era l’anno 303 d.C., ed il terrore dalle province dell’impero giunse sino a Roma, falciando inesorabilmente ogni persona che avesse negato l’incenso agli dèi romani o il riconoscimento della divinità dell’imperatore. Anche Pancrazio fu chiamato a sacrificare, per esprimere la sua fedeltà a Diocleziano, ma rifiutandosi fermamente fu allora condotto dinnanzi all’imperatore stesso per essere giudicato. Diocleziano, sorpreso “dall’avvenenza giovanile e bellezza di lui, adoperò ogni arte di promesse e minacce per fargli abbandonare la fede di Gesù Cristo” (da un manoscritto conservato nella Basilica di San Pancrazio). La costanza della fede di Pancrazio meravigliò l’imperatore e tutti i cortigiani presenti all’interrogatorio, suscitando allo stesso tempo lo sdegno dell’imperatore che non esitò ad ordinare la decapitazione dell’intrepido giovane. Condotto fuori Roma, sulla via Aurelia, mentre il sole al tramonto tingeva di purpureo quella sera del 12 maggio 304 e le tenebre scendevano fitte sul tempio di Giano, Pancrazio porse la testa al titubante carnefice, riconsegnando così la propria vita a Dio.
Consumatosi così il martirio del ragazzo, Ottavilla, illustre matrona romana, raccolse il capo ed il corpo, li unse con balsami, li avvolse in preziosi lini e li depose in un sepolcro nuovo, appositamente scavato nelle già esistenti Catacombe del suo predio. Sul luogo del martirio leggiamo ancora oggi: “Hic decollatus fuit Sanctus Pancratius” (Qui fu decollato San Pancrazio). In seguito il capo del martire fu posto nel prezioso reliquiario che ancor oggi si venera nella Basilicali San Pancrazio. I resti del corpo del piccolo martire, invece, sono conservano nell’urna posta sotto l’altare maggiore insieme alle reliquie di altri martiri.
La vicenda di San Pancrazio ha talvolta suscitato tra gli eruditi diverse contestazioni. In essa si riscontrano infatti anacronismi di rilievo ed altri difetti che rilevano innegabilmente il comune armamentario agiografico di cui si servivano i biografi per soddisfare la curiosità dei devoti di un santo. La critica demolitrice non è però andata molto oltre. E’ pur certo che le redazioni latine e greche delle Gesta di San Pancrazio arrivate sino a noi abbiano bisogno dello sfrondamento dalle molte alterazioni contenute, ma comunque al fondo di tali narrazioni si possono riscontrare alcuni elementi sicuramente attendibili. Non si potrebbe spiegare altrimenti come già sul finire del V secolo fosse sicuramente attestato un fervente culto verso un martire di cui non si sapeva molto più che il nome ed il luogo della sepoltura. Gli Acta narranti il martirio di San Pancrazio non sono affatto contemporanei ai fatti accaduti e, secondo gli studiosi, risalirebbero a circa due secoli dopo. Sembra infatti che vennero compilati definitivamente nel VI secolo, periodo che si rivelò di massimo fervore del culto tributato al martire ed in concomitanza con l’edificazione della grande basilica voluta da Papa Simmaco per tramandarne la memoria. Tale ritardo nello stendere le passiones è infatti così spiegato dal Grisar: “poiché le persecuzioni pagane spesso avevano distrutto precisamente gli scritti che trovavansi in possesso della Chiesa, gli atti genuini dei martiri, quali erano stati copiati dai protocolli giudiziari, e le altre narrazioni composte da cristiani contemporanei erano andate perdute in massima parte. Di molti martiri poi nella distretta delle ostilità pagane mai furono redatte narrazioni precise, mentre invece nell'età della Chiesa trionfante, specialmente dacché il pubblico culto dei coraggiosi testimoni della fede per due o tre secoli ebbe preso il più grande slancio e s’erano accresciute le curiosità dei pellegrini sulle circostanze della loro persona e morte, a poco a poco ogni martire dovette avere la sua passione”. Sorge inoltre anche un’altra difficoltà: la “Passio sancti Pancratii” è giunta sino a noi in diverse redazioni differenti tra loro, ma ciò non deve meravigliare, in quanto i codici sono dipendenti l’uno dall’altro, venivano trascritti a distanza di tempo e spesso il copista abbelliva a proprio gusto il testo su cui lavorava. Un incalcolabile numero di manoscritti contenenti la suddetta leggenda è custodito in numerose biblioteche d’Italia e d’Europa, motivo per cui risulterebbe impresa ardua se non impossibile il tentare un raffronto ed una classificazione dei codici originali.
Il Cardinale Baronio, autore nel XVI secolo della più grande storia della Chiesa, ricordò San Pancrazio nella sua monumentale opera, gli Annales Ecclesiastici: “Rursus etiam, quod spectat ad martyres Romae passos, sustulit haec persecutio Rufum virum nobilem, una cum omni familia sua, quarta kalend. Decembris; sed et nobilem specimen christianae constantiae duo pueri ediderunt, quorum prior maxime commendatur Pancratius quatuordecim annos natus; sed et alius quoque aetate minor Crescentius, qui sub Turpilio (seu Turpio) judice, via Salaria gladio passus est” (C. Baronio, Annales, III). Anche se essenziale, la citazione del martirio di Pancrazio è basata dal Baronio su fonti storiche antiche e degne di fede.
Dall’iconografia del santo, che sovente viene raffigurato come un giovane soldato, nasce un’altra curiosità. Bisogna chiarire innanzitutto come a quel tempo la carriera militare era certamente la più promettente per i giovani rampolli delle nobili e ricche famiglie come quella di Pancrazio, in un impero che della guerra aveva fatto la sua fortuna oltre che il mezzo per sottomettere il mondo. Non avendo però validi motivi per affermarlo, è preferibile ipotizzare che l’abito e la posa del combattente nelle quali egli viene posto siano motivati dall’etimologia del suo nome che significa in greco “lottatore”, che in questo caso farebbe riferimento alla lotta da lui combattuta per testimoniare la fede cristiana.
Il Martyrologium Romanum ancora oggi riporta in data 12 maggio la commemorazione “A Roma, al secondo miglio lungo la Via Aurelia, memoria di S. Pancrazio, che ancora adolescente fu ucciso per la fede di Cristo; presso il luogo della sua sepoltura papa Simmaco innalzò la celebre basilica, e papa Gregorio Magno non perse occasione per invitare il popolo ad imitare un simile esempio di verace amore a Cristo. In questa data si commemora la deposizione delle sue spoglie”. Il Messale Romano ed il Breviario, conformemente al calendario liturgico della Chiesa, riportano sempre in tale data la “memoria facoltativa” del santo martire.
San Pancrazio, patrono dei Giovani di Azione Cattolica, è stato indubbiamente uno dei santi più popolari non solo a Roma ed in Italia, ma anche all’estero. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri: quello di Roma venne fondato da San Gregorio Magno e quello di Londra da Sant’Agostino di Canterbury, che da il nome anche ad una stazione della metropolitana londinese. Degno di nota è anche il santuario di San Pancrazio presso Pianezza, nella prima cintura torinese, legato ad un fatto miracoloso avvenuto il 12 maggio 1450 al contadino Antonio Casella. Questi, mentre falciava il prato tagliò inavvertitamente un piede alla moglie, venuta a portargli qualcosa da mangiare. I coniugi, angosciati, pregarono il Signore e furono confortati dall’apparizione di San Pancrazio che promise la pronta guarigione in cambio dell’erezione di un luogo di culto. Nacque così un pilone votivo che si ampliò sino a divenire il grande santuario ancora oggi meta di pellegrinaggi. Non bisogna però confondere il fanciullo martire romano venerato a Pianezza con un altro santo omonimo venerato in Piemonte, che nel grande dipinto del Santuario di Castelmagno (Cn) è raffigurato insieme ai santi Maurizio, Costanzo, Ponzio, Magno, Chiaffredo e Dalmazzo in abiti militari, quali presunti soldati della mitica Legione Tebea.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27200
Statue
of Saint Pancrace of Rome. The Cathedral of the Holy Cross and Saint Eulalia in
Barcelona. Chapel
of Saints Pancrace of Rome and Roc de Montpellier. It has an XVIIth century
baroque altarpiece with the images of the saints Roc de Montpellier and
Pancrace of Rome.
Den hellige Pancratius av
Roma (~290-304)
Minnedag: 12.
mai
Skytshelgen for barn (i Frankrike) og
førstekommunikanter; mot krampe, hodepine, mened og falskt vitnesbyrd; for
overholdelse av løfter; for unge planter og blomster; i Tyskland «Eisheiliger»
Den hellige Pancratius
(Pancritas; it: Pancrazio; eng: Pancras) er en av de gamle helgenene som vi
ikke har noen historiske opplysninger om. Hans Passio fra
500/600-tallet gjengis av bollandistene i Acta Sanctorum:
Pancratius ble født rundt
290 i byen Synnada i Frygia i Lilleasia (i dag Tyrkia) som eneste barn av et
velstående hedensk ektepar ved navn Kleonios og Kyriada. Rett etter fødselen
døde moren, og et år senere også faren. Han ble oppdratt av farens bror
Dionysius, og sammen dro de rundt 303 til Roma, for familien nøt fortsatt
keiserens gunst. Der slo de seg ned på familieeiendommene på Insula
Cuminiana ved Mons Caelius.
Men Pancratius ble full
av avsky over de brutale kristenforfølgelsene som pågikk under keiser
Diokletian (284-305), og sammen med onkelen ble han undervist i tyve dager og
døpt av den hellige pave Caius (283-96).
Men Dionysius døde en naturlig død få dager etter dåpen.
Pancratius besøkte
regelmessig de kristnes forsamlinger og gudstjenester, men ble angitt og ført
for keiseren. Fordi han bare var fjorten år gammel og siden keiseren hadde
kjent hans far godt, ville Diokletian forhøre ham selv, og med stor vennlighet
forsøkte han å overtale gutten til å avsverge troen og redde sitt unge liv. Men
verken løfter om ære og rikdom eller trusler om dødsstraff og brenning av hans
legeme hadde noen virkning.
Pancratius sto fast ved sin overbevisning, og han ble dømt til døden. Han ble halshogd med sverd ved Via Aurelia i Roma, etter tradisjonen den 12. mai 304, og liket ble kastet for hundene. Natten etter brakte en kristen kvinne ved navn Octavilla med fare for sitt eget liv liket til katakombene ved Via Aurelia og gravla det.
Det er historisk bevist at Pancratius var en romersk
martyr som ble gravlagt på Calepodius' kirkegård ved den andre milesteinen Via
Aurelia, men det er også det eneste sikre vi vet om ham. Kirkegården
ble senere kalt Pancratius etter ham. Han nevnes ikke i martyrlisten fra 354
(Depositio martyrum), men hans minnedag 12. mai står i både Martyrologium
Hieronymianum (431-50), Sacramentarium Gelasianum (500-t)
og Sacramentarium Gregorianum (715-31).
Rundt år 500 bygde den
hellige pave Symmachus (498-504)
en basilika over hans grav i Gianicolo, den ble senere restaurert av pave
Honorius (625-38). Den praktfulle kirken eksisterer fortsatt som San Pancrazio fuori le
mura, ombygd på 1100-tallet og 1600-tallet. Kirken ble delvis ødelagt av
Garibaldis tropper i 1849, men ble senere reparert.
På samme måte som i den
hellige Felix'
kirke i Nola anså man en ed for særlig hellig når den var avlagt i Pancratius'
kirke i Roma. Legenden forteller at en meneder forsøkte å sverge falskt ved å
berøre Pancratius' grav, men helgenens kraft frøs fast hans arm og han falt død
om. Derfor anropes Pancratius ved krampe. Folketroen ga hans relikvier makten
til å avsløre sannheten. Et vitne skulle i følge denne troen falle død om,
truffet av et lyn, om det avla falskt vitnesbyrd foran Pancratius' relikvier.
Derfor ble hans «relikvier» så enormt mange (ti hodeskaller og til og med tyve
hele skjeletter!) at man i dag umulig kan avgjøre hvilke som er ekte.
Fordi Pancratius ble
martyrdrept i så ung alder, gjaldt som bildet på uskyld, ble de nydøpte ført
til hans kirke på 2. søndag etter påske (Hvitesøndag), der de på hans grav la
av seg de hvite dåpsklærne og avla dåpsløftet. Derfor er han skytshelgen for
førstekommunikanter og for å overholde løfter. I år 2000 ble alle voksne som
ble døpt påskenatt, igjen invitert til San Pancrazio på hvitesøndag for der å
fornye sine dåpsløfter.
Pancratius' hode ble
oppbevart i Laterankirken fra
850 til 1966, da det ble ført tilbake til San Pancrazio. Den hellige pave Gregor I den Store (590-604)
viet et kloster i Roma til ham, og det kan forklare hvorfor en kirke i
Canterbury, som det finnes bevarte rester av, ble innviet til hans ære av den
hellige Augustin
av Canterbury. Pave Gregor sendte også relikvier til Messina, Saintes,
Napoli, Milano og Marsala. Allerede pave Pelagius II (579-90) sendte relikvier
av Pancratius til Marseille.
Relikvier av Pancratius
ble sendt av pave Vitalian (657-72) rundt 664 til kong Oswiu, som var konge av
Bernicia fra 642 og av hele Northumbria (Bernicia og Deira) fra 655 til sin død
i 670. Delvis av denne grunn opptrer han i den hellige Beda den Ærverdiges
martyrologium, og han ble svært populær i England. Relikviene havnet i en kirke
i London som ble viet til ham og ga navn til kirkegården og den berømte
jernbanestasjonen St. Pancras. Da en av de siste karolingerkeiserne, Arnulf av
Kärnten, erobret Roma den 12. mai 896, tilskrev han seieren til Pancratius, som
han æret høyt.
Pancratius' minnedag er
12. mai, og den står i den universelle kalenderen. Hans navn står i
Martyrologium Romanum. I middelalderen ble Pancratius' navn svært populært i
hele Europa. På grunn av sin unge alder påkalles han ofte som barnas og
førstekommunikantenes skytshelgen. Hans historie ble videre utbrodert av den
engelske kardinal Nicholas Wiseman i hans roman Fabiola fra 1854, som
ble oversatt til flere språk. I den versjonen blir Pancratius kastet for ville
dyr på Circus.
I Tyskland er Eisheilige eller Gestrenge
Herren en folkelig betegnelse på de hellige som feires på dagene 12., 13.
og 14. mai, nemlig de hellige Pancratius av Roma, Servatius av
Tongeren og Bonifatius av Tarsus.
På disse dagene i mai er det i Sentral-Europa ofte et tilbakefall til kaldt
vær, og bøndene regner dette som siste mulighet for en fryktet tilbakekomst av
frost og snø. Før slutten av denne perioden blir det vanligvis ikke plantet noe
i hagene og kveget slipper ikke ut på beite. I Nord-Tyskland regnes også Mamertus av Vienne den
11. mai som Eisheiliger, mens i Sør-Tyskland, Østerrike og Sveits regnes
også 15. mai med, minnedagen for den hellige Sofia av Roma,
«Kalten Sophie» eller «Eisfrau» (Iswibli).
Pancratius avbildes som
romersk unggutt med sverd og martyrkrone eller palme, eller med en lanse med en
vimpel som viser et kors. Noen ganger tramper han på en sarasener
(middelalderens betegnelse på muslimer; det kommer antakelig av et arabisk ord
som betyr «de fra øst»).
Pancratius nevnes ofte
sammen med de hellige Nereus og Achilleus,
som har minnedag samme dag. De ble frem til kalenderrevisjonen minnet sammen
med den hellige Domitilla, som bare opptrer
i legendene.
Se en side med bilder
av Pancratius.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Hallam, Lodi, Butler (V),
Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler, Schauber/Schindler,
Melchers, Gorys, Dammer/Adam, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho,
Bautz, Heiligenlexikon, santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per Einar
Odden - Opprettet: 1999-05-09 23:31 - -
Sist oppdatert: 2006-12-24 19:12
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/pancrati