dimanche 12 mai 2013

Saint NÉRÉE de TERRACINA, saint ACHILLE de TERRACINA, sainte FLAVIE DOMITILLE et saint PANCRACE de ROME, martyrs

Cristoforo Roncalli  (1552–1626), Saint Flavia Domitilla with Saint Nereus and Achilleus, circa 1598, 275 x 170, Santi Nereo e Achilleo


Saints Nérée et Achille, martyrs

Nérée et Achille servaient dans l'armée au temps de Dioclétien. Si l'on en croit le pape Damase, ils n'étaient pas chrétiens quand éclata la persécution, mais c'est le courage des martyrs qui les conquit à la foi en Jésus-Christ. Ils furent décapités à Rome, sans doute en 304.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/05/12/715/-/saints-neree-et-achille-martyrs

Saints Nérée et Achillée

Frères, soldats, martyrs (+ v. 304)

Compagnons d'armes au service de l'empereur, ils se montrèrent frères au service du Christ, dans la foi, jusqu'à la mort. Dans une des légendes qui enjolivent leur vie, ils refusèrent de prêter le serment obligatoire pour les soldats. Selon une autre, ils auraient été exilés en même temps que Flavia Domitilla dans l'île de Terracina où tous trois ne tardèrent pas à mourir de misère et de faim. Une certitude, leurs tombes ont été retrouvées au cimetière de Domitilla, attestant ainsi qu'ils furent martyrs romains dans les premiers siècles de l'Église.

Mémoire des saints Nérée et Achille, martyrs à Rome, vers 304. Comme le rapporte le pape saint Damase, ils servaient dans l’armée au temps de Dioclétien et, poussés par la crainte, étaient prêts à exécuter les ordres impies du magistrat mais, conquis à la foi du Christ par le courage des chrétiens, ils se convertirent au vrai Dieu, jetèrent leurs boucliers, leurs colliers, leurs javelots, quittèrent le camp et, ayant confessé le Christ, furent décapités, heureux de partager son triomphe. Leurs corps furent déposés au cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1144/Saints-Neree-et-Achillee.html

Saints Nérée et Achillée, Domitille et Pancrace

LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN

Nérée et Achillée, deux frères, étaient au service de Flavie Domitille ; saint Pierre les baptisa en même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils avaient inspiré à Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité, Aurélien, à qui elle était fiancée, les accusa d’être chrétiens ; c’est pourquoi ils furent envoyés dans l’île Ponza. Là on les battit de verges ; ensuite on les conduisit à Terracine où, ayant triomphé de la torture du chevalet et des torches enflammées, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par Auspice, leur disciple, et ensevelis sur la voie Ardéatine. Flavie Domitille, qui avait reçu du bienheureux Pape Clément le voile sacré des vierges, fut également déportée dans l’île Ponza et, après un long emprisonnement, conduite à Terracine où, le juge ayant ordonné de mettre le feu à la maison où elle était enfermée, elle trouva une mort glorieuse, avec les vierges Théodora et Euphrosine, ses sœurs de lait, aux Nones de Mai, sous l’empereur Trajan. Leurs corps furent ensevelis par le diacre Césaire. Pancrace, né en Phrygie, de race noble, vint à Rome et y fut baptisé à l’âge de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Il refusa fermement de sacrifier aux idoles et offrit sa tête au bourreau. Il conquit ainsi l’illustre couronne du martyre. Son corps fut enseveli secrètement par la matrone Octavie sur la voie Aurélienne.

SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Neree-Achillee-Domitille-Pancrace.htm

Saints Nérée, Achille et Pancrace

La météo traditionnelle nomme ces saints les "saints de glace".

A vous de voir si le 12 mai marque une baisse sensible de température ! Nous fêtons en tous cas les saints Nérée, Achille (ou Aquilée) et Pancrace, auxquels s'ajoutent en certaines régions les saints Gervais et Boniface. Ces divers saints sont placés sous 'auréole conférée par la tradition rurale multi-séculaire, mais qui étaient-ils ?

Nérée et Achille étaient deux frères, soldats de l'armée impériale à Rome. Selon l'inscription laissée par le Pape Damase en 384, ils n'étaient pas encore chrétiens quand éclate la persécution de Dioclétien en 304. C'est en martyrisant eux-mêmes des chrétiens que, gagnés par leur héroïsme, ils se seraient convertis à la foi au Christ. Leurs tombes ont été retrouvées en la catacombe de Domitille, sur la voie Ardéatine à Rome. Le bas-relief les présente mains liées derrière le dos et décapités par le bourreau.

Achille signifie en grec "qui a de belles lèvres".

Nérée vient du grec Nêreus, l'un des plus anciens dieux de la mer.

Saint Pancrace était aussi un jeune chrétien qui souffrit le martyre à Rome pour sa foi au Christ en 304, donc à la même époque que Nérée et Achille ; il n'avait que quatorze ans. Il était originaire de Phrygie en Asie mineure. Orphelin, il est recueilli par son oncle Denis. Il le suit à Rome où tous deux deviennent chrétiens. A la mort de son oncle, le jeune Pancrace distribue aux pauvres tous les biens reçus en héritage. Un tel geste attire l'attention sur lui. Arrêté lors de la persécution de Dioclétien, il proclame son identité chrétienne et son bonheur d'appartenir au Christ. Il sera décapité sur la voie Aurélienne. Ce jeune martyr est demeuré très populaire parmi la jeunesse romaine.

Pancrace signifie en grec "tout" (pan) et "chair" (kreas).

Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP

SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Neree-Achille-et-Pancrace

Vèrrinne églyise dé Saint Thonmas, Saint HélyiJèrri


Saint Nérée et saint Achillée, officiers de la maison de Flavie Domitille, nièce des empereurs Titus et Domitien, furent baptisés par saint Pierre.

L’Évangile loue leur Foi dans la personne de cet officier qui obtint la guérison de son fils et crut en Jésus.

Ces Saints ayant inspiré à Domitille la résolution de consacrer sa virginité à Dieu, Aurélien, son fiancé, les accusa tous trois d’être Chrétiens et, en haine du Christ, ils furent mis à mort, sous l’empereur Domitien, à Terracine (Ier siècle).

Leurs corps reposent à Rome dans l’église des saints Nérée et Achillée.

Saint Pancrace fut arrêté à Rome, à l’âge de quatorze ans et mis à mort vers 304 sous Aurélien pour avoir refusé de sacrifier aux dieux. Sa constance lui fit prendre rang parmi les Saints dont il partage la joie.

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Neree-de-saint-Achillee-de-sainte-Domitille-et-saint-Pancrace-martyrs-Fete-le-12-mai-No_560.htm


Peter Paul Rubens  (1577–1640), Flavia Domitilla  van Terracina, Nereus en Achilleus, 1608, 425 x 280, Santa Maria in Vallicella


Sts Nérée, Achille et Domitille, vierge, et Pancrace, martyrs

Les fêtes des Sts Nérée et Achille et de St Pancrace étaient fêtée à Rome le même jour. St Grégoire le Grand a prêché pour les deux fêtes.

Jusqu’au XIIe siècle, les livres liturgiques les séparent par des formulaires distincts. L’unification ne s’accomplit qu’avec la liturgie de la Curie Romaine au XIIIe siècle.

La fête était simple en 1568. Clément VIII l’éleva au rite de semi-double en 1597 en y ajoutant Domitille dont Nérée et Achille furent les chambellans.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Nérée et Achillée, son frère, étaient officiers de la maison de Flavie Domitille ; saint Pierre les baptisa en même temps qu’elle et que Plautille, sa mère. Comme ils avaient inspiré à Domitille le dessein de consacrer à Dieu sa virginité, Aurélien à qui elle était fiancée, les accusa d’être chrétiens. Ils confessèrent glorieusement leur foi, et furent pour ce motif relégués dans l’île Ponza ; là on les soumit de nouveau à la torture et on les battit de verges. Conduits ensuite à Terracine, Minutius Rufus les fit tourmenter sur le chevalet, et brûler avec des torches enflammées. Comme ils déclaraient constamment qu’on ne pourrait les contraindre par aucun tourment à sacrifier aux idoles, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps furent apportés à Rome par Auspice, leur disciple, qui avait instruit Domitille, et ils furent ensevelis sur la voie Ardéatine.

Cinquième leçon. Flavie Domitille, vierge romaine nièce des empereurs Titus et Domitien, avait reçu des mains du bienheureux Pape Clément le voile sacré de la virginité. Dénoncée comme chrétienne par Aurélien, son fiancé, fils du consul Titus Aurélus, elle fut reléguée par l’empereur Domitien dans l’île Ponza, où elle souffrit en prison un long martyre. On la conduisit enfin à Terracine ; elle y confessa de nouveau le Christ, et comme elle paraissait toujours plus ferme dans sa résolution, le juge ordonna de mettre le feu à la maison où elle était enfermée, et elle acheva ainsi, avec les vierges Théodora et Euphrosyne, ses sœurs de lait, le cours de son glorieux martyre, aux nones de mai, sous l’empereur Trajan. Leurs corps furent trouvés entiers, et ensevelis par le Diacre Césaire. Or ce jour est celui où les corps des deux frères et de Domitille furent transportés ensemble de la diaconie de Saint-Adrien, et rendus à la basilique des saints Martyrs, du titre de Fasciola.

Sixième leçon. Pancrace, né en Phrygie, était de noble race ; il vint à Rome à l’âge de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Baptisé et instruit dans la foi chrétienne par le Pontife romain, il fut peu après arrêté pour cette même foi. Ayant refusé constamment de sacrifier aux dieux, et présenté sa tête au bourreau avec un courage viril, il parvint à la glorieuse couronne du martyre. Une saint femme, nommée Octavie, en leva son corps pendant 1a nuit, l’embauma, et l’ensevelit sur la voie Aurélienne.

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Jean. Cap. 4, 46-53.

En ce temps-là : il y avait un officier du roi, dont le fils était malade à Capharnaüm. Et le reste.

Homélie de saint Grégoire, Pape.

Septième leçon. Comment entendre ceci : le Seigneur prié par un officier de venir auprès de son Fils, refuse de s’y rendre corporellement, et sans y être invité, il promet d’aller auprès lu serviteur du centurion. Il ne daigne point accorder l’honneur de sa présence corporelle au fils d’un seigneur, et il ne dédaigne pas d’accourir auprès de l’esclave d’un centurion. Que veut-il en ceci, sinon abattre notre orgueil, à nous qui honorons dans les hommes, non leur nature en laquelle ils ont été faits à l’image de Dieu, mais leur rang et leurs richesses ? Notre Rédempteur nous enseigne à mépriser ce que les hommes estiment grandeur, et à ne point mépriser ce que les hommes méprisent. Il n’a point voulu se rendre auprès du fils du seigneur ; il est prêt à se rendre auprès de l’esclave du centurion.

Huitième leçon. Il condamne donc notre orgueil qui ne sait point estimer les hommes en tant qu’ils sont des hommes. Comme nous l’avons dit, cet orgueil n’estime que ce qui est extérieur aux hommes, et sans égard à la nature elle-même, il ne sait pas reconnaître en eux l’œuvre de Dieu et son honneur Voilà donc que le Fils de Dieu ne veut point aller auprès du fils d’un Seigneur et se montre prêt à venir trouver un esclave et à le guérir. Si quelque esclave nous priait de venir à lui, certes aussitôt notre orgueil répondrait intérieurement à son appel : N’y va pas ; ce serait t’abaisser, faire mépriser ta noblesse, avilir ton rang. Voilà qu’il descend du ciel, celui qui sur la terre ne dédaigne pas de visiter un esclave, et pourtant nous qui sommes de la terre, nous dédaignons de nous humilier sur la terre.

Neuvième leçon. Dans votre pensée, ne considérez donc point ce .que vous possédez, mais ce que vous êtes. Voilà qu’il s’enfuit, ce monde que l’on aime. Ces Saints au tombeau desquels nous sommes assemblés, ont foulé aux pieds avec mépris ce monde alors dans sa fleur. De leur temps, il leur offrait une vie longue, une santé sans déclin, de riches possessions, une postérité nombreuse, la sécurité d’une longue paix, et pourtant ce monde qui en lui-même semblait dans sa fleur, était déjà comme flétri pour leur cœur. Voilà qu’aujourd’hui le monde est flétri en lui-même, et pour nos cœurs il est comme en fleur. Partout la mort, partout le deuil, partout la désolation. Nous sommes frappés de tous les côtés ; de toute part nous viennent les amertumes, et pourtant, aveuglés par les convoitises de la chair, nous aimons ces amertumes, nous poursuivons ce monde qui nous échappe, nous nous attachons à ce monde qui s’écroule.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Le chœur des Vierges martyres n’avait pas encore offert à Jésus triomphant ses couronnes de rosés mêlées de lis. Il le fait aujourd’hui en députant vers l’Époux divin la noble et gracieuse Flavia Domitilla, la plus belle fleur que le glaive du martyre moissonna dans le champ fertile de l’Église de Rome au premier siècle de notre foi. C’est sous la persécution de Domitien, dans les jours où Jean l’Évangéliste était plongé dans l’huile bouillante devant la Porte Latine, que Flavia Domitilla eut la gloire de souffrir l’exil suivi plus tard de la mort pour la cause du Rédempteur des hommes qu’elle avait choisi pour époux. Issue du sang impérial, nièce de Flavius Clémens, qui unit aux faisceaux consulaires la couronne du martyre, elle fait partie de ce groupe de chrétiens que l’on aperçoit à la cour de Domitien, et qui nous révèle avec quelle rapidité la religion des humbles et des pauvres s’était élancée jusqu’aux plus hauts sommets de la société romaine-Peu d’années auparavant, saint Paul avait adressé aux chrétiens de la ville de Philippes les salutations des chrétiens du palais de Néron [1]. De nos jours, non loin des murs de Rome, sur la Voie Ardéatine, on visite encore le magnifique cimetière souterrain que Flavia Domitilla fit creuser dans son Praedium, et dans lequel furent ensevelis les deux martyrs Nérée et Achillée, que l’Église réunit aujourd’hui dans un même culte à la noble vierge qui leur fut redevable de sa couronne.

Nérée et Achillée, officiers de la maison de Domitilla [2], lui révélèrent un jour le prix de la virginité ; et tout aussitôt la jeune fille, disant pour jamais adieu aux joies de ce monde, n’aspira plus qu’à l’honneur de devenir l’épouse de Jésus-Christ. Elle reçut le voile des vierges consacrées par les mains du’ pape saint Clément ; Nérée et Achillée avaient reçu le baptême des mains de saint Pierre lui-même. Quels souvenirs en ce jour dédié à de telles mémoires !

La vierge et les autres martyrs reposèrent durant plusieurs siècles dans la basilique appelée Fasciola, sur la Voie Appienne ; mais nous avons encore une Homélie que saint Grégoire le Grand prononça dans l’église souterraine qui s’éleva d’abord sur leur tombe même au siècle du triomphe. Le saint Pontife insista dans ce discours sur la fragilité des biens de ce monde, et fit appel au souvenir des héros qui reposaient sous l’autel autour duquel les fidèles de Rome se trouvaient rassemblés. « Ces saints, dit-il, au tombeau desquels nous sommes réunis en ce moment, ont dédaigné ce monde dans sa fleur, ils l’ont foulé aux pieds. Ils avaient devant eux une vie longue, une santé assurée, une fortune opulente, l’espérance d’une famille en laquelle ils auraient perpétué leur nom ; ces jouissances, ils étaient à même de les goûter longtemps dans la tranquillité et la paix ; mais le monde eut beau fleurir à leurs yeux, il était déjà fané dans leur cœur [3]. »

Plus tard, la basilique Fasciola étant presque tombée en ruine par suite des désastres de Rome, les corps des trois saints furent transférés, au XIIIe siècle, dans l’Église Saint-Adrien, au Forum. Ils y restèrent jusqu’aux dernières années du XVIe siècle, où le grand Baronius ayant été élevé aux honneurs de la pourpre romaine, et pourvu du Titre des saints Nérée et Achillée, songea à restaurer la basilique confiée désormais à sa garde. Par sa munificence, les nefs se relevèrent, l’histoire des trois martyrs y fut peinte sur les murailles ; la chaire de marbre sur laquelle on raconte que saint Grégoire avait prononcé son Homélie fut rétablie dans cette église, et l’Homélie elle-même gravée tout entière sur le dossier ; enfin la Confession, décorée de mosaïques et de marbres précieux, attendit le moment où elle allait recevoir les dépouilles sacrées dont elle était veuve depuis trois siècles.

Baronius avait compris qu’il était temps de terminer le trop long exil des saints martyrs, à l’honneur desquels il se sentait obligé de veiller désormais ; et il prépara tout un triomphe pour leur retour à leur antique demeure. Rome chrétienne excelle à unir dans ses pompes les souvenirs de l’antiquité classique avec les sentiments qu’inspiré la religion du Christ. Une solennelle procession conduisit d’abord au Capitole le char sur lequel reposaient à l’ombre d’un dais somptueux les corps sacrés des trois martyrs. Deux inscriptions parallèles frappèrent les regards, au moment où le cortège arrivait au sommet du clivus Capitolinus. Sur l’une on lisait : « A sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, le Capitole, purifié du culte funeste des démons, et restauré plus dignement qu’il ne le fut par Flavius Vespasien et par Donatien Augustes, parents de la vierge chrétienne. » L’autre portait ces paroles : « Le Sénat et le peuple romain à sainte Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, qui, en se laissant consumer dans un incendie pour la foi du Christ, a plus apporté de gloire à Rome que ses parents Flavius Vespasien et Domitien Augustes, lorsqu’ils restaurèrent à leurs frais le Capitule deux fois incendié. »

On reposa un moment les châsses des martyrs sur un autel élevé près de la statue équestre de Marc-Aurèle, et après qu’ils eurent reçu l’hommage, ils furent replacés sur le char, et on descendit l’autre revers du Capitole. La procession ne tarda pas à rencontrer l’arc de triomphe de Septime-Sévère, II portait ces deux inscriptions : « Aux saints martyrs Flavia Domitilla, Nérée et Achillée, excellents citoyens, le Sénat et le peuple de Rome, pour avoir illustré le nom romain par leur glorieuse mort, et acquis par leur sang la paix à la république romaine. » « A Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, invincibles martyrs de Jésus-Christ, le Sénat elle peuple romain, pour avoir glorifié la Ville par le noble témoignage qu’ils ont rendu à la foi chrétienne. »

En suivant la Voie Sacrée, le cortège se trouva bientôt en face de l’arc de triomphe de Titus, monument de la victoire de Dieu sur la nation déicide. On y lisait, d’un côté, cette inscription : « Cet arc triomphal, décerné et érigé autrefois à Titus Flavius Vespasien Auguste, pour avoir ramené la Judée révoltée sous le joug du peuple romain, le Sénat et le peuple romain le décernent et le consacrent d’une manière plus heureuse à la nièce du même Titus, Flavia Domitilla, pour avoir, par son trépas, accru et propage la religion chrétienne. »

De l’autre côté de l’arc de triomphe étaient ces paroles : « A Flavia Domitilla, vierge romaine et martyre, nièce de Titus Flavius Vespasien Auguste, le Sénat et le peuple romain, parce qu’elle a, par l’effusion de son sang et le sacrifice de sa vie pour la foi, rendu hommage à la mort du Christ avec plus de gloire que n’en a acquis le même Titus, lorsque, pour venger cette mort, il a renversé Jérusalem par « l’inspiration divine. »

On laissa sur la gauche le Colysée, dont l’arène avait été le théâtre des combats de tant de martyrs, et l’on passa sous Tare de triomphe de Constantin, monument qui parle si haut de la victoire du christianisme dans Rome et dans l’empire, et qui répète encore le nom de la famille Flavia, à laquelle appartenait le premier empereur chrétien. Voici les deux inscriptions dont était décoré l’arc triomphal : « A Flavia Domitilla, à Nérée et Achillée, le Sénat et le peuple romain. Sur cette Voie Sacrée où plusieurs empereurs romains, augustes, ont obtenu les honneurs du triomphe pour avoir soumis à l’empire du peuple romain diverses provinces, ces martyrs triomphent aujourd’hui avec d’autant plus de gloire, qu’ils ont vaincu par la supériorité de leur courage les triomphateurs eux-mêmes. » « A Flavia Domitilla, le Sénat et le peuple romain. Si douze empereurs ses parents augustes ont illustré par leurs hauts faits la famille Flavia et Rome elle-même, la vierge, en sacrifiant pour le Christ les honneurs et la vie, a répandu sur l’une et sur l’autre un lustre plus éclatant encore. »

On prit ensuite la Voie Appienne, et on arriva enfin à la basilique. Sur le seuil, Baronius, accompagné d’un grand nombre de cardinaux, accueillit avec un profond respect les trois martyrs, et les conduisit vers l’autel, où la Confession les reçut, pendant que le chœur chantait cette Antienne du Pontifical : « Entrez, saints de Dieu ; votre demeure a été préparée ici par le Seigneur ; le peuple fidèle a suivi joyeusement votre marche ; il vous demande de prier pour lui la majesté du Seigneur. Alléluia ! »

Quel sublime triomphe, ô saints martyrs, Rome vous avait prépare, après tant de siècles écoulés depuis votre glorieux trépas ! Qu’il est vrai de dire que rien ici-bas n’est comparable à la gloire des saints ! Où sont maintenant les Flaviens, ces douze empereurs de votre sang, ô Domitilla ? Qui s’inquiète de leurs cendres ? Qui conserve même leur souvenir ? L’un d’eux fut appelé « les délices du genre humain » ; et le peuple ignore jusqu’à son nom ! Un autre, le dernier de tous, eut la gloire d’être choisi pour proclamer la victoire de la croix sur le monde romain ; Rome chrétienne garde sa mémoire avec honneur et reconnaissance ; mais le culte religieux n’est pas pour lui ; c’est à vous, ô Domitilla, que Rome le réserve, à vous et aux deux martyrs dont le nom est en ce jour associé au vôtre.

Qui ne sentirait la puissance du mystère de la résurrection de notre divin Chef dans l’amour et l’enthousiasme qu’inspirent à tout ce peuple la vue et la possession de vos saintes reliques, ô martyrs du Dieu vivant ? Quinze siècles avaient passe sur vos membres refroidis, et les fidèles les saluent avec transport, comme s’ils les sentaient encore pleins de vie. C’est que le peuple chrétien sait que Jésus, « le premier-né d’entre les morts », est déjà ressuscité, et que vous devez un jour ressusciter glorieux comme lui. Il salue par avance cette immortalité qui doit être le partage de vos corps immolés à la gloire du Rédempteur ; il contemple déjà par la foi l’éclat dont vous brillerez un jour ; il proclame la dignité de l’homme racheté, pour qui la mort n’est plus que le passage à la vie véritable, et le tombeau un sillon qui reçoit le grain pour le rendre plus riche et plus beau.

« Heureux, dit la prophétie, ceux qui auront lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau [4] ! » Mais plus heureux encore, nous dit la sainte Église, ceux qui, après avoir été purifiés, ont mêlé leur propre sang à celui de la victime divine ! car « ils ont accompli dans leur chair ce qui manquait aux souffrances du Christ [5] ». C’est pour cela qu’ils sont puissants par leur intercession, et nous devons nous adresser à eux avec amour et confiance. Nérée, Achillée, Domitilla, soyez-nous propices. Faites-nous aspirer à Jésus ressuscité ; conservez en nous la vie qu’il nous a communiquée ; détachez-nous des charmes du présent ; disposez-nous à les fouler aux pieds, s’il est à craindre qu’ils ne nous séduisent. Rendez-nous forts contre tous nos ennemis, prompts à la défense de la foi, ardents à la conquête de ce royaume que nous devons a ravir par la violence [6] ». Soyez aussi les défenseurs de cette Église Romaine qui, chaque année, renouvelle en ce jour votre culte avec tant de ferveur. Nérée et Achillée, vous fûtes la fille de Clément, son successeur ; protégez le Pontife en qui Pierre réside, le Pontife qui succède à Clément et à tant d’autres. Dissipez les orages qui menacent la croix sur le Capitole, et conservez la foi dans le cœur des Romains.

[1] Philipp. IV, 22.

[2] Les Actes de ces deux saints, rédigés plus tard, et dont on a conservé les paroles dans l’Office d’aujourd’hui, les désignent comme attachés au service de Flavia Domitilla en qualité d’eunuques. C’est une méprise de l’écrivain, suffisamment réfutée par les paroles mêmes de saint Grégoire que nous citons plus tas.

[3] Homil. XXVIII in Évang.

[4] Apoc. VII, 14.

[5] Col. I, 24.

[6] Matth. XI, 12.

SAINT PANCRACE, MARTYR.

Un quatrième martyr vient s’adjoindre à ceux que nous avons déjà fêtés. C’est de Rome aussi qu’il monte pour aller partager la gloire du vainqueur de la mort. Les précédents furent moissonnés dans les premiers temps de notre foi ; celui-ci a combattu dans la grande persécution de Dioclétien, au moment où le paganisme livrait à l’Église le dernier assaut dans lequel il devait succomber lui-même. Notre jeune héros ne comptait pas au delà de quatorze ans ; mais il n’en a pas moins cueilli la palme, et il orne à son tour la couronne de notre divin Ressuscité. Une basilique décorée d’un Titre cardinalice s’est élevée dès les premiers siècles sur le cimetière où fut déposé son corps.

La grâce divine qui vous appelait à la couronne du martyre alla vous chercher jusqu’au fond de la Phrygie, ô Pancrace, pour vous conduire dans la capitale de l’empire, au centre de tous les vices et de toutes les erreurs du paganisme. Votre nom, confondu avec tant d’autres plus éclatants ou plus obscurs, ne semblait pas devoir laisser de trace dans la mémoire des hommes ; à quatorze ans, votre carrière était déjà terminée. Aujourd’hui cependant, votre nom est prononcé par toute la terre avec l’accent de la vénération ; il retentit à l’autel dans les prières qui accompagnent le Sacrifice de l’Agneau. D’où vous vient, ô jeune martyr, cette célébrité qui durera autant que le monde ? C’est qu’il était juste qu’ayant été associé à la mort sanglante de notre Christ, la gloire de son immortalité rejaillît jusque sur vous. Gloire soit donc à lui qui honore ainsi ses compagnons d’armes ! et gloire à vous, ô martyr, qui avez mérité une telle couronne ! En retour de nos hommages, daignez, ô Pancrace, jeter un regard de protection sur nous. Parlez de nous à Jésus votre chef et le nôtre. Dans cette vallée d’exil, nous chantons l’Alléluia pour sa résurrection qui nous a remplis d’espérances ; obtenez qu’un jour nous répétions avec vous au ciel ce même Alléluia, devenu éternel, et qui alors signifiera non plus l’espérance, mais la possession.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Les saints martyrs Nérée, Achillée et Domitille, vierge.

Station au cimetière de Domititte, sur l’Ardéatine.

Nérée et Achillée sont deux martyrs du cimetière de Domitille, sur la voie Ardéatine ; à l’occasion de leur natale saint Grégoire le Grand prononça, près de leur tombeau, une de ses belles homélies sur l’Évangile, qu’on récite aujourd’hui encore dans le Bréviaire. Quant à Domitille, elle serait la fondatrice du cimetière des Flavii, bien que De Rossi ait démontré qu’on doit distinguer deux personnes du nom de Flavia Domitilla. L’une est la femme du consul Flavius démens, cousin de Domitien, reléguée pour la foi dans l’île Pandataria, en face des Marais-Pontins ; l’autre est la petite-fille de la première Domitille ; elle fut exilée dans l’île de Ponza, et, au IVe siècle, sainte Paule alla vénérer le lieu où, au dire de saint Jérôme, longum duxit martyrium.

Il est probable que le cimetière des Flaviens a été fondé par la femme de Flavius démens, tandis que la vierge Domitille, célébrée aujourd’hui par le Martyrologe, est certainement la seconde.

Sa fête, dans le Martyrologe romain, est mentionnée le 7 de ce mois, mais Baronius en fit transférer à ce jour la solennité liturgique qui rappelle la nouvelle déposition de ses reliques dans l’antique Titre de Fasciola où elles furent réunies à celles de Nérée et d’Achillée.

On sait ce qu’a écrit saint Jérôme à la mémoire de Domitille : Delata est Paula cum filia Eustochio ad insulam Pontiam, quam clarissimae quondam foeminarum sub Domitiano principe pro confessione nominis christiani Flaviae Domitillae nobilitavit exilium. Vidensque cettulas in quibus illa. longum martyrium duxerat, sumptis fidei alis, Hierosolymam et sancta loca videre cupiebat [7]. Voici l’inscription damasienne, qui existait jadis sur le tombeau des saints Nérée et Achillée :

NEREVS ET ACHILLEVS MARTYRES

MILITIAE • NOMEN • DEDERANT • SAEVVMQVE • GEREBANT

OFFICIVM • PARITER • SPECTANTES • IVSSA • TYRAMNI

PRAECEPTIS • PVLSANTE • METV • SERVIRE • PARATI

MIRA • FIDES • RERVM • SVBITO • POSVERE • FVROREM

CONVERSI • FVGIVNT • DVCIS • IMPIA • CASTRA • RELINQVVNT

PROIICIVNT • CLYPEOS • PHALERAS • TELAQVE • CRVENTA

CONFESSI • GAVDENT • CHRISTI • PORTARE • TRIVMPHOS

CREDITE • PER • DAMASVM • POSSIT • QVID • GLORIA • CHRISTI

Nérée et Achillée martyrs

s’étaient inscrits à la milice, et exerçaient cette fonction cruelle d’exécuter les ordres du tyran, parce que la terreur les y contraignait.

Miracle de la foi ! Ils déposent à l’instant leur fureur, se convertissent, abandonnent le camp de leur chef criminel, jettent dehors les boucliers, les colliers, les flèches ensanglantées et, confessant la foi du Christ, ils se réjouissent de rendre témoignage à son triomphe.

Apprenez maintenant de Damase ce que peut faire la gloire du Christ.

Dans leur basilique sépulcrale sur l’Ardéatine, se trouvent encore les fragments des petites colonnes de marbre qui soutenaient jadis le tegurium ou baldaquin érigé sur l’autel. Sur l’une d’elles est sculpté le martyre d’Achillée : ACILLEVS, et l’on voit un personnage, les mains liées derrière les épaules, qui reçoit du bourreau le coup fatal.

Quant à Flavia Domitilla, les anciens eux-mêmes ne connaissaient pas son tombeau à Rome, en sorte qu’elle n’est jamais mentionnée ni dans les documents liturgiques, ni dans les Itinéraires romains. Un document du moyen âge suppose même que sa tombe se trouvait à Terracine.

Dans les anciens Sacramentaires, la messe de saint Pancrace, dont c’est aussi la fête, est tout à fait distincte de celle des martyrs Nérée et Achille ; cela prouve qu’à Rome, en ce jour, il y avait deux stations, sinon trois : l’une sur la voie Aurélienne, une sur l’Ardéatine et une autre, peut-être, dans la basilique de Saint-Pancrace au Latran. Cette pluralité de messes fait que les anciennes listes d’épîtres et d’évangiles ne se trouvent pas d’accord. Saint Grégoire commenta, sur la tombe de Nérée et d’Achillée, le récit évangélique du miracle de la guérison du fils de l’officier royal, tandis qu’au contraire, dans le Capitulaire des Évangiles de Würzbourg, on assigne pour ce jour le texte de saint Matthieu où il est question des eunuques [8]. Il faut noter ici que, tandis que pour le pape Damase, Nérée et Achillée étaient encore de simples soldats prétoriens, pour l’auteur de leurs Actes au contraire ils étaient devenus d’emblée, conformément à la terminologie officielle byzantine, des eunuques, c’est-à-dire des attachés au service de la maison impériale.

La liste de Würzbourg assigne à la messe de saint Pancrace la lecture évangélique qui se trouve aujourd’hui dans le Missel romain à la fête des apôtres Simon et Jude [9]. Le Comes d’Alcuin a pour saint Pancrace une messe spéciale, dont la première lecture scripturaire est tirée du livre de la Sagesse : Beatus homo qui invenit sapientiam.

La messe de sainte Domitille n’apparaît jamais nulle part, et Baronius fut le premier à en faire revivre la mémoire.

L’antienne d’introït est tirée du psaume 32 : « Voici que les yeux du Seigneur sont tournés vers ceux qui le craignent et qui se confient en sa miséricorde, — Alléluia, — pour qu’il les soustraie à la mort, car il est notre aide et notre défense, Alléluia, alléluia, alléluia. » Ps. « O justes, chantez au Seigneur ; c’est aux bons qu’il convient de le louer. »

La collecte est la suivante : « Que la vénérable solennité de vos martyrs Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace nous soit propice et nous rende, Seigneur, dignes de votre service. Par notre Seigneur, etc. »

La lecture Stabunt est la même que le 13 avril.

Combien de fois, aujourd’hui encore, le monde n’estime-t-il pas folie la vertu des saints, et ne croit-il pas que le comble du malheur est de succomber comme eux, victimes de la haine et des persécutions des libertins ! Et pourtant là est la sagesse de Dieu, la « joie parfaite » que l’homme charnel ne peut ni goûter ni comprendre ; faire revivre Jésus souffrant, aimer et souffrir ; souffrir pour aimer, et aimer pour souffrir, afin d’avoir part avec lui à la résurrection.

Le double verset alléluiatique n’est tiré d’aucun texte scripturaire : « Alléluia, alléluia. C’est là la vraie fraternité, qui a vaincu le monde criminel ; elle suit le Christ, et possède maintenant le splendide royaume céleste. »

Le second verset est tiré de la célèbre hymne Te Deum de l’évêque Nicétas de Remesiana : « Alléluia. La resplendissante armée des martyrs vous célèbre, Seigneur. Alléluia. »

La lecture évangélique traitant de l’officier royal (Ioan., IV, 46-53), contient une délicate allusion à la diffusion du christianisme parmi les membres de la maison impériale des Flaviens. Les mots et credidit ipse et domus eius tota devaient produire une impression profonde, quand le diacre les prononçait sous les voûtes de tuf du cimetière de la voie Ardéatine, où se cachaient les tombes de Nérée et d’Achillée, de Flavius Gemens, de Flavius Sabinus et des autres parents de Domitien !

L’offertoire Confitebuntur est le même que le 22 avril.

Voici la belle prière sur l’oblation : « Seigneur, faites que le témoignage sanglant des saints martyrs Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace vous soit agréable ; qu’il vous soit une recommandation pour notre offrande et nous obtienne toujours votre miséricorde. Par notre Seigneur, etc. »

La mort sanglante librement affrontée pour la foi, est, dans l’antique langage chrétien, dès le Ier siècle, appelée martyrium ou témoignage ; car la générosité du confesseur de la foi versant son sang pour l’Évangile atteste devant le monde la divinité d’une religion qui, seule, peut infuser à ses fils une force assez grande pour leur faire surmonter la mort.

Hors du temps pascal, la messe est du Commun des Martyrs : Salus, comme le 15 février, avec les collectes précédentes et la lecture évangélique indiquée plus haut. Quant à l’épitre Communicantes elle est tirée de celle de saint Pierre (I, IV, 13-19). dont on lit une partie le troisième dimanche après la Pentecôte.

Quoique l’antienne de la Communion soit tirée d’un texte évangélique (Matth., XXV, 40 et 34), elle ne s’accorde pas, contrairement à la règle, avec la lecture de la messe de ce jour, et trahit dès lors sa tardive origine. « Je vous le dis en vérité, ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui m’appartiennent, vous me l’avez fait à moi-même. Venez, ô bénis de mon Père, et entrez en possession du royaume préparé pour vous dès le commencement du monde. »

Il ne faut pas être trop pessimiste. Il est certain que le monde a très mal correspondu au bienfait de la Rédemption ; mais que de sang, quel héroïsme de sainteté, combien de fleurs de vertu, l’Église n’a-t-elle pas offerts à Dieu pendant près de vingt siècles ? Il est donc bien juste que, au pied des saints autels où trône le Crucifié, l’épouse choisie du Christ présente aussi au Seigneur ses souffrances, les labeurs, les plaies et le sang de ses martyrs, qui attestent la reconnaissance et l’amour avec lesquels elle a toujours correspondu à l’amour infini de l’Époux.

Saint Pancrace, martyr.

Station au cimetière d’Octaville sur la voie Aurélienne.

Voici le texte de l’inscription d’Honorius Ier sur le tombeau de saint Pancrace :

OB • INSIGNE • MERITVM • ET • SINGVLARE • BEATI • PANCRATII • BENEFICIVM

BASILICAM • VETVSTATE • CONFECTAM • EXTRA • CORPVS • MARTYRIS • NEGLECTV • ANTIQVITATIS • EXTRVCTAM

HONORIVS • EPISCOPVS • DEI • FAMVLVS

ABRASA • VETVSTATIS • MOLE • RVINAQVE • MINANTE

A • FVNDAMENTIS • NOVITER • PLEBI • DEI • CONSTRVXIT

ET • CORPVS • MARTYRIS • QVOD • EX • OBLIQVO • AVLAE • IACEBAT

ALTARI • INSIGNIBVS • ORNATO • METALLIS

LOCO • PROPRIO • COLLOCAVIT

En raison de l’insigne mérite du bienheureux Pancrace et des bienfaits qu’il accorde, l’évêque Honorius, serviteur du Seigneur, rasa, pour la commodité du peuple de Dieu, le vieil édifice qui menaçait de tomber en ruines et où, par l’incurie des anciens, n’était pas même compris le tombeau du martyr. Il en érigea un nouveau depuis les fondements ; quant aux reliques du Saint, qui étaient déposées à côté de la basilique, il les plaça en un lieu convenable, dans un autel orné de marbres splendides.

Près du sépulcre de saint Pancrace, saint Grégoire le Grand érigea un monastère qui reçut le nom du martyr milanais Victor, pour éviter la confusion avec un autre monastère du Latran, dédié déjà à saint Pancrace.

Il est intéressant de constater que les moines bénédictins envoyés par saint Grégoire le Grand pour convertir l’Angleterre y dédièrent immédiatement une église à saint Pancrace, parmi les premières qu’ils y élevèrent, en souvenir de leur cher monastère du Latran.

Pancrace subit le martyre à l’âge de quatorze ans, sans doute sous Dioclétien, et il fut enseveli par la matrone Octaville dans sa propriété de la voie Aurélienne, où s’élève maintenant la basilique qui porte son nom. On y célèbre la station pour l’Octave de Pâques, jour où les néophytes, nés à une nouvelle enfance spirituelle, déposaient leurs blanches tuniques baptismales. Au moyen âge, c’était l’usage que les serments les plus solennels fussent prononcés sur le tombeau du martyr Pancrace, comme si la candeur ingénue d’une enfance consacrée par le sang du martyre en garantissait mieux la vérité.

Le culte de saint Pancrace fut très répandu à Rome, comme le démontrent entre autres les deux monastères élevés en son honneur. Celui du Latran est parmi les plus anciens, et date probablement des dernières années du patriarche saint Benoît.

[7] P. L., XXII, col. 882.

[8] DIE XII MEN MAI. NAT. SCORUM. NEREI ET ACHILEI lec. sci. eu. sec. Mat. k. CLXXXVIIII. Acceserunt ad Ihm. pharisaei temptantes eum usq. non omnes capiunt uerbum sed quib. datum est.

[9] IN NAT. SCI. PANCHRATI lec. sci. Eu. Sec. Ioh. K. CXXXVIII Haec ***tis usq. quia oderunt me gratis. (Lire : Haec mando uobisut diligatis).

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Ils se réjouissent de triompher grâce à leur confession du Christ.

Les Saints. — Sainte Domitille était nièce du consul Flavius Clemens qui était cousin de l’empereur Domitien. Elle demeura vierge et fut reléguée à cause de sa foi chrétienne dans l’île Pontia où, au témoignage de saint Jérôme, elle « subit un long martyre » — Les deux frères Nérée et Achillée étaient soldats. « Ils avaient pris le service des armes et ils remplirent un cruel métier en obéissant aux ordres du tyran. Ils déposèrent soudain leur rage. Convertis, ils s’enfuient et quittent le camp infâme de leur général. Ils jettent leur bouclier, leur cuirasse et les armes sanglantes et ils se réjouissent de triompher grâce à leur confession du Christ » (C’est ainsi que le pape saint Damase décrit leur vie dans l’épitaphe qu’il composa). Les actes du martyre de ces saints contiennent sans doute beaucoup d’ornements légendaires, mais le fond est historique. Ils étaient au service de sainte Domitille ; ils auraient été baptisés par saint Pierre ; ils moururent martyrs. Leurs ossements reposent avec ceux de sainte Domitille, dans l’église de leur tombeau.

Saint Pancrace était d’une famille-distinguée. Il avait 14 ans quand il vint à Rome sous le règne des empereurs Dioclétien et Maximien (vers 304). Il y fut baptisé par le pape et instruit dans la foi chrétienne. Arrêté plus tard pour cette raison, il se refusa énergiquement à sacrifier aux idoles et fut condamné à mort. Il offrit avec courage son cou au glaive. La nuit suivante, une pieuse matrone recueillit son corps, l’oignit de baume et l’ensevelit sur la voie Aurelia. Le saint est considéré comme le patron de la fidélité au serment. Au-dessus de sa tombe, le pape Symmaque construisit, vers 500, une basilique qui devint église de station (v. le dimanche blanc : saint Pancrace exhorte les néophytes à rester fidèles à leur serment du baptême). Le saint de la fidélité au serment nous exhorte, nous aussi, à ne faire des serments qu’avec discrétion et à garder fidèlement la parole donnée, à plus forte raison le serment : soyons fidèles aux promesses du baptême, aux engagements du mariage, aux vœux du sacerdoce, au serment professionnel.

L’antique messe a, en plus des textes du commun, de beaux textes propres qui ont une relation particulière avec nos saints martyrs. Le psaume 33 (le Psaume du Bon Pasteur) retentit dans la messe à l’Introït et à la Communion (ceci est toujours un signe de haute antiquité). L’Évangile du fonctionnaire royal a été choisi en considération des saints martyrs qui furent au service de l’empereur, en considération aussi du saint jeune homme Pancrace. A la messe, aussi, « Jésus descend et guérit » ; il nous guérit, comme le fils malade du fonctionnaire royal.

Une antique prédication pour notre fête. — Il y a plus de 1300 ans, le grand pape liturgique, saint Grégoire le Grand, fit une belle homélie sur l’Évangile d’aujourd’hui dans la basilique de nos saints martyrs (la messe remonte donc au moins à cette date). Citons-en quelques extraits : « Frères, honorez dans votre prochain non pas les biens de ce monde, mais plutôt l’image de Dieu. Estimez, en vous et dans les hommes, moins ce qu’ils possèdent que ce qu’ils sont. Voyez ces saints devant la tombe desquels nous nous tenons ; ils ont foulé aux pieds le monde florissant. Ils ont méprisé une longue vie, un bien-être constant, la richesse, la bénédiction des enfants, le repos et le bonheur. Le monde florissait autour d’eux, mais il était déjà flétri dans leur cœur. Voyez, chrétiens, le monde se flétrit et meurt en lui-même : doit-il continuer à être florissant dans vos cœurs ? Partout nous guettent la mort, le chagrin, les tristes soucis ; de tous côtés, nous sommes mortifiés et rassasiés d’amertume. Et pourtant, fous que nous sommes, nous aimons avec des désirs charnels cette amertume ; nous nous attachons à ce monde qui périt. Et comme nous ne pouvons le retenir dans sa chute, nous tombons avec lui. La fragilité du monde nous montre pourtant, d’elle-même, qu’il n’est rien et ne mérite pas qu’on s’y attache. Chers frères, attachez plutôt votre cœur aux choses éternelles afin que vous parveniez à la gloire céleste, puisque vous tenez déjà à la foi par Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit pendant les siècles des siècles Amen ».

SOURCE : http://www.introibo.fr/12-05-Sts-Neree-Achille-et#nh7

SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE *

Nérée veut dire conseil de lumière : ou bien s'il vient de Nereth, qui veut dire lumière, et us, qui se hâte; ou bien encore de Ne et reus, non coupable. Il fut donc un conseil de lumière par la prédication de la virginité ; une lumière par sa manière de vivre honorable; il se hâta d'aimer le ciel; il ne fut point coupable en raison de sa pureté de conscience. Achilleus vient de achi, qui veut dire mon frère, et césa, salut : salut de ses frères. Leur martyre fut écrit par Euthicès, Victorinus et Macre ou Macre, serviteurs de J.- C.

Nérée et Achillée, eunuques chambellans de Domitille, nièce de l’empereur Domitien, furent baptisés. par l’apôtre saint Pierre. Or, comme cette Domitille était fiancée à Aurélien, fils d'un consul, et qu'elle était couverte de pierreries et de vêtements de pourpre, Nérée et Achillée lui prêchèrent la foi, et lui suggérèrent une grande estime pour la virginité qu'ils lui montrèrent comme approchant de Dieu, rendant semblable aux anges, née avec l’homme, tandis qu'une femme mariée était sous la sujétion de son mari, qu'elle était frappée de coups de poing et de pied, qu'elle mettait trop souvent au monde des enfants difformes, supportant de plus avec peine les pieux avis de leur mère, qu'enfin elle était forcée d'endurer de grandes contrariétés de la part d'un époux. Domitille leur répondit entre autres choses : «Je sais que mon père fut jaloux et que ma mère eut à souffrir de sa part une foule de mauvais traitements Irais celui que je dois avoir pour mari lui ressemblera-t-il? » Ils lui dirent : « Tant que les hommes sont seulement fiancés, ils paraissent doux; mais dès qu'ils sont mariés, ils deviennent cruels et impérieux : quelquefois ils préfèrent des suivantes à leurs dames. — Toute sainteté perdue peut se recouvrer par la pénitence, il n'y a que la virginité qui ne se puisse recouvrer: car la culpabilité peut être effacée parla pénitence, mais la virginité ne se peut réparer : elle né saurait prétendre à regagner l’état de sainteté qu'elle a perdu. » Alors Flavie Domitille crut, fit voeu de virginité, reçut le voile des mains de saint Clément. — A cette nouvelle son fiancé se fit autoriser par Domitien à la reléguer dans l’île Pontia, avec les saints Nérée et Achillée, dans la pensée qu'il pourrait ainsi la faire revenir sur la résolution prise par elle de garder la virginité. Quelque temps après, dans un voyage en cette île, il fit de riches présents à ces deux saints pour les engager à influencer cette vierge : mais ils s'y refusèrent absolument; et s'attachèrent à la fortifier dans ses bonnes dispositions. Comme on les poussait à sacrifier, ils dirent qu'ayant été baptisés par l’apôtre saint Pierre, rien ne pouvait les faire immoler aux idoles. Ils furent décapités vers l’an du Seigneur 80, et leurs corps furent ensevelis auprès du tombeau de sainte Pétronille. II y en eut d'autres, comme Victorin, Euthicès et Maron qui étaient attachés à Domitille, qu'Aurélien faisait travailler tout le jour comme des esclaves dans ses domaines, et le soir il leur faisait manger le pain des chiens. Enfin il ordonna de fouetter Euthicès jusqu'à ce qu'il eût rendu l’âme ; il fit étouffer Victorin dans des eaux fétides et écraser Maron sous un énorme quartier de roche. Or, quand on eut jeté sur lui cette pierre que soixante-dix hommes pouvaient remuer à peine, il la prit sur les épaules et la porta comme paille légère l’espace de deux milles; et comme un grand nombre de personnes avaient alors embrassé la foi, le fils du consul le fit tuer. Après quoi, il ramena Domitille de l’exil, et lui envoya deux vierges, Euphrosine et Théodora, ses sueurs de lait, pour la faire changer de résolution : mais Domitille les convertit à la foi. Alors Aurélien vint avec les deux fiancés de ces jeunes personnes et trois jongleurs pour célébrer ses noces, ou du moins, pour (121) la posséder par la violence. Mais comme Domitille avait converti ces deux jeunes gens, Aurélien fit entrer Domitille dans une chambre nuptiale, ordonna à ses jongleurs de chanter et aux autres de se livrer à la danse avec lui, dans la volonté de faire violence ensuite à la sainte. Alors les baladins s'épuisèrent à chanter et les autres à danser ; Aurélien lui-même ne cessa de danser pendant deux jours, jusqu'à ce qu'exténué de fatigue, il expira. Son frère Luxurius sollicita la permission de tuer tous ceux qui avaient reçu la foi, il mit le feu à l’appartement desdites vierges, qui rendirent l’esprit en faisant leurs prières. Le lendemain matin, saint Césaire ensevelit leurs corps qu'il avait retrouvés intacts.

* Bréviaire; — Martyrologes; — Eusèbe, Hist. Eccl.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/076.htm

LES ACTES DU MARTYRE DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE. A TERRACINE, SOUS TRAJAN (?)

Cette pièce a été rédigée au IVe siècle; elle est tellement farcie de détails sans valeur que l'indulgent Baronius n'a pu s'empêcher de mettre en garde contre une si pauvre composition. Le fait autour duquel on a écrit la légende est certain, il a reçu plusieurs confirmations irrécusables dans les fouilles archéologiques entreprises par M. de ROSSI. Il est nécessaire d'entrer dans quelques détails à ce sujet afin de justifier la présence des Actes dans notre Recueil. Nérée et Achillée passent pour avoir été attachés au service de la nièce du consulaire Clemens, Flavia Domitilla, « qui fut reléguée dans l'île de Pontia parce qu'elle s'était confessée chrétienne » (Brutius dans Eusèb., Chron. II, ad Olymp., 218, et Eusèb., h. e., III, i8), et où elle demeura très longtemps (Jérôme, Lettre 108 ad Eustoch.). Les histoires semblent indiquer que Nérée et Achillée furent exilés eux aussi à Pontia, par Domitien, et le témoignage de saint Jérôme touchant le long séjour de Domitilla à Pontia ne permet pas de penser que, exilée en l'année 95, elle ait bénéficié du décret de Nerva de l'année suivante, portant amnistie et rappel des exilés chrétiens et des condamnés politiques. Il est probable que les membres disgraciés de la famille de Domitien furent exceptés du décret ; ce n'est que sous le règne de Trajan que Flavia aurait été tirée de l'île Pontia pour être conduite à Terracine afin d'y être jugée et suppliciée. D'après les Actes, Nérée et Achillée auraient péri sous Nerva, ce qui est peu vraisemblable; il semble plus sage de les reporter sous le règne de Trajan. Quant à une date quelconque, il n'y faut pas songer pour le moment. Les Actes nous disent que les deux serviteurs de Flavia Domitilla eurent la tête tranchée à Terracine, d'où leurs corps auraient été apportés dans une crypte souterraine du domaine de Domitille, sur la voie Ardéatine, à un demi-mille de Rome, près du sépulcre où avait été enterrée Pétronille. Un premier fait qui confirme ce détail, c'est la découverte, à l'aide des indications fournies par les Actes, des emplacements de la sépulture de Nérée et Achillée et de celle de Pétronille dans le cimetière de la voie Ardéatine. IIy a plus; le tombeau de Domitilla n'a pu être découvert dans aucune région de ce domaine qui lui appartenait, ce qui semble donner raison aux Actes qui disent que cette sainte fut martyrisée et enterrée à Terracine.

De plus, deux colonnes découvertes dans la basilique du cimetière de Domitilla portent chacune la représentation de la décapitation d'un martyr. Sur l'une, demeurée entière, on lit en caractères du IV° siècle : ACILLEUS, Achillée. Le fragment de la deuxième colonne permet de reconstituer un bas-relief analogue, au-dessus duquel le nom de NEREUS (?), Nérée, devait être écrit. Ces colonnes supportaient le tabernacle de la « confession » des martyrs.

La découverte de l'inscription métrique composée en l'honneur des saints par le pape Damase est venue jeter de nouvelles lumières sur les Actes. D'après l'ensemble de ces documents et le commentaire qu'en a donné M. de ROSSI, Nérée et Achillée furent soldats ; ils paraissent avoir appartenu aux cohortes prétoriennes sous Néron et avoir pris part, à ce titre, aux exécutions sanglantes commandées par Néron ou par d'autres empereurs. C'étaient des soldats de mérite; et ils semblent avoir obtenu les décorations réservées au courage militaire. Le camp prétorien fut un des premiers lieux où s'exerça le zèle apostolique ; saint Paul y séjourna pendant deux ans — sinon dans l'enceinte, ce qui est cependant fort possible, du moins dans le voisinage, — et à cette époque, saint Pierre avait déjà exercé son ministère tout près de là, sur la voie Nomentane, au cimetière Ostrien, où il administrait le baptême. Les conversions

étaient nombreuses en olo to praitorio, dans tout le camp prétorien, dit saint Paul ; ce dernier trait tend à s'accorder avec le récit des Actes qui disent que Nérée et Achillée auraient été convertis par saint Pierre, après quoi ils auraient quitté le service. Il n'est pas impossible que, pour obvier au désoeuvrement qui en résultait pour eux, les chefs de la communauté chrétienne se soient employés à les faire entrer dans le domestique de la maison de Domitilla, ce qui expliquerait leur sépulture dans le cimetière des Flaviens chrétiens.

Act. SS. mai, III, 7. Passio S. Flaviae Domitillae virginis et SS. Nerei et Achillei. P. ALLARD, Hist. des perséc., I. 34, 164 et suiv. On y trouvera l'indication et l'emploi des divers travaux de ROSSI dans le Bullettino. — ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achillei dans Texte und Untersuchungen (1893) XI, 2, donne le texte grec d'après les manuscrits : Vatican, 866 et 1286 (Caraffa), l'édition d'Albrecht Wirth (1890) et les Acta Sanctorum. — Anal. Boll., X (1891), p. 476—477. — SCHAEFER, Die Acten der heiligen Nereus et Achilleus dans Roem. Quartalsch. (1884), p. 89—119.

LE MARTYRE DE LA VIERGE SAINTE FLAVIA DOMITILLA ET DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE

Domitilla, qui était chrétienne, avait été fiancée à Aurélien, fils d'un consul. A l'approche du jour de ses noces, elle préparait ses riches parures pour la fête, ses diamants et ses robes tissues d'or et de pourpre. Or, elle avait attaché à sa personne deux serviteurs, Nérée et Achillée, que le bienheureux apôtre de Dieu Pierre avait gagnés à Jésus-Christ. Ceux-ci, témoins de ces préparatifs, en prirent occasion pour enseigner à leur maîtresse l'excellence de la virginité, qui réjouit les cieux et que le Seigneur aime, parce qu'elle nous rend semblables aux anges. « Les vierges chrétiennes, ajoutaient-ils, ont un époux qu'aucun prince ne saurait égaler en beauté, en richesses, en puissance. C'est le Seigneur Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils du Tout-Puissant, qui leur offre et son amour et sa foi. Dès ici-bas, il les comble de ses divines caresses et les revêt du riche manteau de ses vertus, en attendant qu'un jour il les couronne lui-même de sa gloire, au sein d'éternelles délices.

Domitilla, en vierge très prudente, leur répondit : « Oh ! si cette science de Dieu était venue plus tôt jusqu'à moi, jamais je n'aurais admis de fiancé, et j'aurais pu prétendre à ce beau titre de sainteté que vous m'apprenez aujourd'hui à connaître. De même que dans le baptême j'ai renoncé au culte des idoles, mieux instruite, j'eusse méprisé aussi les voluptés sensuelles. Mais puisque Dieu, en ce moment, vous a ouvert la bouche pour obtenir mon amour, j'ai la confiance qu'il vous inspirera aussi sa sagesse, et que je pourrai par vous obtenir un bonheur que je désire désormais uniquement. »

Aussitôt Nérée et Achillée se rendirent auprès du saint évêque Clément, et lui dirent : a Vous avez mis toute votre gloire en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour lui vous avez foulé aux pieds les honneurs de ce monde. Cependant nous savons que le consul Clément était le frère de votre père. Or, sa soeur Plautilla nous avait pris à son service ; et quand le le bienheureux apôtre Pierre lui fit connaître la parole de vie et la baptisa, nous deux avec elle, ainsi que sa fille Domitilla, nous reçûmes en même temps le saint baptême, La même année, le bienheureux apôtre Pierre alla recevoir des mains du Christ la couronne du martyre, et Plautilla le suivit au ciel, laissant à la terre sa dépouille mortelle. Cependant Domitilla sa fille était fiancée à un illustre Romain, nommé Aurélien. Tout chétifs que nous sommes, nous lui avons appris la parole sainte que nous avions nous-mêmes recueillie des lèvres de l'apôtre : que la vierge qui, pour l'amour du Seigneur, garde la virginité, mérite d'avoir le Christ pour époux, et qu'elle vivra avec lui dans cette heureuse union pendant l'éternité comblée de bonheur et de gloire. Domitilla, dès qu'elle a connu cette promesse, a demandé à être consacrée vierge, et à recevoir de vos mains le voile saint de la virginité. » L'évêque Clément leur répondit : « Dans les jours où nous vivons, une telle demande m'assure que Dieu nous appelle à lui, et que vous et moi et la noble vierge nous touchons à la palme du martyre; mais le Seigneur Jésus nous a ordonné de ne pas craindre ceux qui tuent le corps,. de mépriser au contraire l'homme mortel, et de nous efforcer, quoi qu'il arrive, d'obéir au Prince de la vie éternelle. » Le saint évêque Clément vint donc trouver Domitilla et la consacra vierge du Christ.

Il serait trop long de raconter en détail les fureurs d'Aurélien, et toutes les persécutions qu'il fit endurer à Domitilla. Enfin il obtint de l'empereur Domitien que, si elle refusait de sacrifier, elle serait envoyée en exil dans l'île Puntia. Il se flattait d'ébranler la constance de la noble vierge par les ennuis de l'exil (1).

Ici commencent les actes du martyre des saints.

« Eutychès, Victorinus et Maro, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Marcellus. Lorsque tes lettres aux bienheureux Nérée et Achillée sont arrivées ici, il y avait déjà trente jours qu'ils avaient reçu la couronne. Ils avaient enseigné à leur maîtresse, la très illustre vierge Flavia Domitilla, l'excellence de la virginité ; c'est pourquoi Aurélien, son fiancé, qui se vit rejeté par elle, l'avait fait reléguer dans cette île, sous prétexte d'attachement à la religion chrétienne. Il y vint lui-même peu après, et chercha à gagner par des présents Nérée et Achillée, espérant par leur moyen ébranler le coeur de la noble vierge. Mais les deux saints, ayant rejeté de telles offres avec horreur, et fortifié davantage encore Domitilla dans sa fidélité, Aurélien les condamna à une cruelle flagellation, puis les fit conduire à Terracine, où ils furent remis aux mains du consulaire Memmius Rufus. Celui-ci employa le chevalet et les torches ardentes pour les forcer à sacrifier aux idoles ; mais tous deux répétaient qu'ayant été baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, rien ne pourrait les faire consentir à ces sacrifices impies. On finit par leur trancher la tète.

« Leurs corps furent enlevés par Auspicius, un de leurs disciples, et qui avait servi de père nourricier à la sainte vierge Domitilla. Il les transporta sur une barque et vint les ensevelir dans l'arenarium de la maison de campagne de Domitilla, sur la voie Ardéatine, à un mille et demi des murs de la ville, non loin du tombeau de Pétronilla, la fille de l'apôtre Pierre. Nous avons su tous ces détails par Auspicius lui-même. Nous prions votre charité de ne point nous oublier et de vouloir bien nous envoyer quelqu'un qui nous donne de vos nouvelles et console notre exil. C'est le quatre des ides de mai que les deux martyrs sont nés à la vie bienheureuse du ciel. »

1. J'omets tout ce qui a trait à Simon le Magicien. Les compositions de cette nature appelleraient une étude spéciale sur le personnage de Simon et tout sa rapporte à lui dans la littérature apocryphe primitive.

Quand Marcellus eut reçu cette lettre, il envoya dans l'île Pontia un de ses parents, qui resta une année entière avec les confesseurs du Christ, et lui fit connaître, à son tour, les faits qui vont suivre. Après le martyre de Nérée et d'A chinée, on vint dire à Aurélien, qui cherchait toujours à obtenir le consentement de Domitilla, que Eutychès, Victorinus et Maro possédaient l'affection et la confiance de l'illustre vierge, plus encore que n'avaient fait Nérée et Achillée. Il demanda donc à l'empereur Nerva de lui abandonner ces trois chrétiens, s'ils ne voulaient pas sacrifier aux idoles. Eutychès, Victorinus et Maro résistèrent avec courage aux séductions et aux menaces d'Aurélien, qui les enleva de l'île, les sépara et les envoya servir, comme esclaves, dans ses terres: Eutychès à seize milles de la ville, sur la voie Nomentane; Victorinus à soixante milles et Maro à cent trente milles ; ces deux derniers sur la voie Salaria. Durant tout le jour, ils creusaient la terre, et le soir seulement ils recevaient une nourriture grossière. Mais le Dieu tout-puissant, dans ces durs séjours de leur exil, leur donna sa grâce : Eutychès délivra du démon la fille d'un conducteur des esclaves ; Victorinus guérit par ses prières un intendant que la paralysie retenait sur le lit depuis trois ans, et Maro rendit la santé au gouverneur de la ville de Septempeda, qui était hydropique.

En même temps, ils parlaient au peuple et enseignaient à un grand nombre la foi du Christ. Bientôt tous trois furent ordonnés prêtres, et ils multiplièrent encore davantage le nombre des fidèles. Alors le diable souleva la colère d'Aurélien, qui envoya des bourreaux avec ordre de les faire périr chacun dans des supplices différents. Eutychès fut arrêté au milieu d'un chemin et accablé de coups, jusqu'à ce qu'il expirât; son corps fut enlevé par les chrétiens et enseveli avec honneur. Pour Victorinus, il fut pendu, la tète en bas, auprès d'un lieu appelé Cotiliae, d'où découlent des eaux sulfureuses d'une odeur méphitique ; son supplice dura trois jours, au bout desquels il alla rejoindre, dans les cieux, le Seigneur, pour le nom duquel il avait souffert. Aurélien avait ordonné que le corps ne fût point enseveli, et il resta un jour entier à terre sans sépulture; mais les chrétiens d'Amiternum vinrent l'enlever et le transportèrent sur leur territoire, où ils lui rendirent les derniers honneurs. Enfin Turgius, ami d'Aurélien, avait ordre d'écraser Maro sous le poids d'un énorme quartier de roche. On laissa donc tomber sur les épaules du martyr une pierre que soixante-dix hommes auraient eu peine à remuer. Mais le saint la souleva sans effort, comme il eût fait d'une paille légère, et n'en souffrit même aucune contusion. A ce spectacle, tout le peuple de la province, saisi d'admiration, crut à Jésus-Christ et demanda le baptême. Cependant le consulaire Turgius, qui avait tout pouvoir d'Aurélien, fit périr le saint martyr. Les fidèles creusèrent son tombeau dans la pierre même sous laquelle on avait voulu l'écraser.

Aurélien, après avoir ainsi enlevé à Domitilla tous les serviteurs de Dieu qui étaient sa consolation et son appui, dit à Sulpitius et à Servilianus, jeunes Romains de grande naissance : « Je sais que vous êtes fiancés à des vierges d'une haute sagesse, Euphrosine et Théodora, toutes deux sœurs de lait de Domitilla. Mon dessein est de transporter Domitilla de son île en Campanie; que vos deux fiancées viennent alors la visiter et et qu'elles usent de leur influence pour lui persuader de me rendre son affection. » En effet, Domitilla ayant été conduite de l'île Pontia à Terracine, Euphrosine et Théodora vinrent la visiter; et ce fut une grande joie pour les trois soeurs. Cependant, vint l'heure du repas, et Domitilla, tout entière à la prière et aux jeûnes, ne mangeait pas. Ses sœurs lui dirent : « Nous qui allons dans les festins et qui avons été fiancées, nous ne pouvons plus honorer ton Dieu. » Domitilla leur répondit : « Vous avez pour fiancés des personnages illustres; que feriez-vous si des hommes grossiers et de la lie du peuple voulaient vous enlever à leur amour pour vous épouser? » Elles dirent : « Dieu nous préserve d'un tel malheur ! — Qu’il en délivre donc aussi mon âme, reprit Domitilla ; car j'ai un noble fiancé, le Fils de Dieu, qui est descendu du ciel. Il a promis à celles qui aiment la virginité, et qui la gardent pour son amour, d'être leur époux et de leur donner la vie éternelle. Au sortir de ce monde, il introduira leurs âmes au ciel et pour toujours, dans le palais nuptial ; là, partageant le bonheur des anges, au milieu des fleurs dont les délicieux parfums embaument le paradis, dans un festin dont les douceurs se renouvelleront sans cesse. elles rediront éternellement les hymnes de la joie et de la reconnaissance. Lorsque le Fils de Dieu fit ces promesses, personne n'y voulut croire. Ma's bientôt on le vit rendre la vue aux aveugles et la santé à tous-les malades, guérir les lépreux et même ressusciter les morts; il se montrait à tous véritablement Dieu. Tous alors reçurent ses divins enseignements et crurent en lui. »

Théodora répondit à ce discours : « J'ai un jeune frère, Hérodes, que tu connais. Voilà un an qu'il a perdu la vue; si ce que tu dis est vrai, au nom de ton Dieu, guéris-le. » Euphrosine, s'adressant à Théodora, lui dit : « Toi, ton frère aveugle est resté à Rome ; mais moi j'ai ici la petite fille de ma nourrice qu'une grave maladie a rendue muette: elle a conservé l'ouïe, mais elle a perdu complètement la parole. » Alors Domitilla, se prosternant la face contre terre, pria longtemps avec larmes; puis, se levant, elle étendit ses mains vers le ciel et dit : a Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles, montrez que le témoignage que je rends à ma foi est véritable. » Après cette prière, elle fit le signe de la croix sur les lèvres de la petite muette, en disant : « Au nom de Jésus-Christ, mon Seigneur, parle. » Aussitôt l'enfant dit en jetant un grand cri : « Il est le vrai Dieu, celui que tu adores, Domitilla; et toutes les paroles sorties de tes lèvres sont véritables. » A ce cri, Euphrosine et Théodora se jetèrent aux pieds de la sainte, firent profession de leur foi aux mystères du Christ et furent consacrées. Cependant, on amena l'aveugle, le frère de Théodora ; ses yeux s'ouvrirent à la prière de Domitilla, et en même temps son intelligence fut éclairée des lumières de la foi. Tous les païens, hommes et femmes, esclaves et libres, qui étaient accourus en grand nombre de la ville, crurent au Christ, à la vue de ces miracles, et furent baptisés. La maison où demeurait Domitilla devint comme une église.

Sur ces entrefaites, Aurélien vint avec les deux fiancés. Il amenait aussi avec lui trois musiciens, espérant faire célébrer en un même jour le mariage des trois vierges. Mais Sulpitius et Servilianus voyant la muette qui parlait, et le frère de Théo. dora, Hérodes, dont les yeux s'étaient ouverts à la lumière, et apprenant en même temps tout ce qui s'était dit et fait, embrassèrent la foi. En vain Aurélien redoubla ses exhortations et ses prières, pour leur faire épouser le même jour leurs aïeux fiancées; Sulpitius et Servilianus, en hommes sages et prudents, lui dirent : « Rends gloire au Dieu dont nous voyons la puissance dans cette muette qui parle et dans cet aveugle qui voit. » Aurélien, insensible à ces conseils, fit enfermer Domitilla dans une salle, espérant triompher d'elle par la violence, plus facilement et sans danger. En attendant, les musiciens, après le repas, jouèrent de leurs instruments, et Aurélien, tout joyeux, ouvrit la danse, selon la coutume au jour des noces. Mais à peine avait-il commencé, qu'il fut saisi dans tous ses membres d'une violente agitation, dont il mourut au bout de deux jours. Un châtiment si visible du ciel fit embrasser la foi à tous ceux qui en furent les témoins.

Cependant le frère d'Aurélien, nommé Luxurius, obtint de l'empereur Trajan un plein pouvoir pour contraindre tons ces chrétiens à sacrifier aux idoles, ou pour les faire périr dans des supplices de son choix, s'ils refusaient. En conséquence, il fit livrer Sulpitius et Servilianus au préfet de la ville, Anianus. Celui-ci, après avoir entendu leur profession de foi et fait de vains efforts pour les amener à sacrifier aux idoles, leur fit trancher la tête. Les chrétiens ensevelirent leurs corps dans un terrain qui leur appartenait, à deux milles de la ville, sur la voie Latine; et Dieu honore tous les jours leur tombeau par de nouveaux miracles.

Luxurius se rendit ensuite à Terracine, auprès des vierges du Christ; sur leur refus de sacrifier aux dieux, il ferma la chambre où elles étaient réunies et y fit mettre le feu. Le lendemain, un saint diacre nommé Caesarius trouva les corps des trois vierges intacts; la flamme les avait respectés. Prosternées la face contre terre, elles avaient rendu leurs âmes au Seigneur dans la prière. Caesarius enferma leurs corps dans un sarcophage qui n'avait pas encore servi, et l'enfouit profondément dans la terre.

LES MARTYRS. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du Christianisme jusqu'au XXe siècle. TRADUITES ET PUBLIÉES Par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. TOME I. Les Temps Néroniens et Le Deuxième Siècle PRÉCÉDÉ D'UNE INTRODUCTION. QUATRIÈME ÉDITION. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Prior Sancti Michaelis Farnborough. Die 4 Maii 1903. Imprimatur. Turonibus, die 18 Octobris 1920. P. BATAILLE, vic. gén. ANIMULAE NECTAREAE EORGINAE FRANCISCAE STUART

SOURCE : https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/saints/martyrs/martyrs0001.htm#_Toc90633656

SAINT PANCRACE*

Pancrace vient de pan, qui signifie tout, et gratus, agréable, et citius, vite, tout prompt à être agréable, car dès sa jeunesse il le fut. Le Glossaire dit encore que Pancras veut dire rapine, pancratiarius, soumis aux fouets, Pancrus, pierre de différentes couleurs : en effet, il ravit des captifs pour butin, il fut soumis au tourment du fouet, et il fut décoré de toutes sortes de vertus.

Pancrace, issu d'illustres parents, ayant perdu en Phrygie son père et sa mère, resta confié aux soins de Denys, son oncle paternel. Ils se rendirent tous les deux à Rome où ils jouissaient d'un riche patrimoine : dans leur quartier était caché, avec les fidèles, le pape Corneille, qui convertit à la foi de J.-C. Denys et Pancrace. Denys mourut en paix, mais Pancrace fut pris et conduit par devant César. Il avait alors environ quatorze ans. L'empereur Dioclétien lui dit : « Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils, d'un de mes plus chers amis, je t'en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant. » Pancrace lui répondit : « Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le coeur d'un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur J.-C. la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes Dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-soeurs; ils n'ont pas eu même de respect pour leurs père et mère que si aujourd'hui tu avais des esclaves qui leur ressemblassent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d'honorer de tels dieux. » L'empereur donc, se réputant vaincu par un enfant, le fit décapiter sur la voie Aurélienne, vers l’an du Seigneur 287. Son corps fut enseveli avec soin par Cocavilla, femme d'un sénateur. Au rapport de Grégoire de Tours (Miraculorum, lib. I, c. XXXIX), si quelqu'un ose prêter un faux serment sur le tombeau du martyr, avant qu'il soit arrivé au chancel du choeur, il est aussitôt possédé du démon et devient hors de lui, ou bien il tombe sur le pavé et meurt. Il s'était élevé un procès assez important entre deux particuliers. Or, le juge connaissait parfaitement le coupable. Le zèle de la justice le porta à les mener tous les deux à l’autel de saint Pierre ; et là il força celui qu'il savait avoir tort à confirmer par serment sa prétendue innocence, en priant l’apôtre de venger la vérité par une manifestation quelconque. Or, le coupable ayant fait serment et n'ayant éprouvé aucun accident, le juge, convaincu de la malice de cet homme, et enflammé du zèle de la justice s'écria : « Ce vieux Pierre est ou trop bas, ou bien il cède à moindre que lui. Allons vers Pancrace; il est jeune, requérons de lui ce qui en est. » On y alla; le coupable eut l’audace de faire un faux serment sur le tombeau du martyr; mais il ne put en retirer sa main et expira bientôt sur place. C'est de là que vient la pratique encore observée aujourd'hui de faire jurer, dans les cas difficiles, sur les reliques de saint Pancrace.

* Bréviaire; — Martyrologes.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/077.htm

Saint Pancrace

San Brancaziu

On célèbre le 12 mai la fête de saint Pancrace, jeune martyr chrétien des premiers siècles.

Originaire de Phrygie, saint Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. Sur l'ordre de l'empereur Dioclétien, saint Pancrace fut décapité en 304; il avait alors quatorze ans.

Son culte devint très vite populaire; saint Pancrace incarnait l'innocence et la pureté de l'enfant qu'il était lorsqu'il fut martyrisé.

En Corse, saint Pancrace, dit Brancaziu, a toujours été honoré avec une très grande dévotion; de nombreuses paroisses se placèrent sous sa protection, et on lui consacra beaucoup de chapelles et oratoires champêtres.

Tous les ans, i Bastiacci (les Bastiais) se rendent fidèlement à l'oratoire de Monserrato qu'ils gagnent à pied, en gravissant les marches de la Scala Santa (l'Escalier Saint).

Aujourd'hui encore, mais surtout jadis, les pèlerins qui font pénitence montent la Scala Santa sur les genoux! Arrivé à l'oratoire dont le reliquaire contient des restes des martyrs Pancrace, Nérée, Achille et Domitille, on célèbre l'office du jour en l'honneur de san Brancaziu, qui partage avec la Vierge et les saints cités le patronage de l'édifice.

Autrefois, la fête de San Brancaziu donnait lieu à un fort beau spectacle dans la ville d'Aiacciu : tous les 12 mai et les deux jours consécutifs, le cours Grandval était transformé en champ de courses; le spectacle se tenait l'après- midi. Les cavaliers devaient courir sans selle, sur des chevaux empanachés de rubans colorés. Attention ! seuls les chevaux de pure race corse étaient admis dans la course.

Le 14 au soir, la fête se clôturait sur un formidable feu d'artifice.

En Corse, mais aussi dans beaucoup de régions françaises, saint Pancrace était l'un des protecteurs des animaux domestiques. C'est dans ce cadre que se déroulaient les courses d'Aiacciu évoquées ci- dessus, c'est aussi pour cela que dans le Boziu mais aussi dans bien d'autres pievi, on procède à la bénédiction des troupeaux de brebis.

La fête de San Brancaziu se situe dans une période généralement consacrée à la tonte des troupeaux. On a souvent fait correspondre ces deux événements dans le calendrier.

Saint protecteur des troupeaux, san Brancaziu est aussi un saint guérisseur. On l'invoquait souvent jadis pour soulager les rhumatisants. Le jour de sa fête, on se rendait en pèlerinage aux différents oratoires qui lui sont consacrés, pieds nus, un cierge à la main, pour obtenir la guérison des rhumatismes.

On ne compte pas les bienfaits que saint Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui l'invoquent.

Roccu Multedo nous signale qu'à Pioggiola, «l'oratoire dédié à san Brancaziu, patron des épousailles, faisait la nique aux agences matrimoniales » et que « les puricce ont encore lieu à Calenzana ».

Saint Pancrace est également connu en Corse pour annoncer aux vivants leur mort prochaine. On prétend que celui qui lit tous les jours son oraison sera averti de sa mort trois jours avant, ce qui permet bien sûr de prendre ses dispositions...

Fidèle, dit-on, à la maison d'Angélis, sur la place de San Fiurenzu (Saint-Florent), san Brancaziu viendrait depuis toujours avertir les membres de cette famille de leur mort imminente. Il se manifesterait en frappant trois coups au pied du lit de celui qui n'a plus que trois jours à vivre.

San Brancaziu fut enfin le grand saint patron des bandits corses. L'origine de ce patronage tient peut-être à ce rapport avec la mort que le saint entretient avec les vivants.. Mais on sait aussi que, selon la tradition, saint Pancrace était jadis invoqué contre le parjure. Grégoire de Tours raconte comment tout faux témoin qui s'approchait de ses reliques sentait sa main se dessécher avant de tomber raide mort. Quelles que fussent les raisons qui poussèrent les bandits corses à se placer sous la protection du saint, ceux-ci vouaient un culte fervent à saint Pancrace.

A ce sujet, un épisode de la vie de Pietro Cyrneo est édifiant: Né au milieu du XVéme siècle, Pietro Felce, dit Pietro Cyrneo, à Felce, partit faire ses études en Italie. Lorsqu'il revint dans son village natal, une famille puissante et rivale lui fit subir toutes sortes de vexations. Il voulut entrer en vendetta et, sans expérience, s'en alla consulter le bandit d'honneur nommé Galvano. C'était en plein octave de Saint-Pancrace, et Galvano lui conseilla de respecter la trève que tout bandit observait en l'honneur du saint patron. Ils restèrent ensemble et profitèrent de cette trève pour réfléchir et mettre au point le plan de la vengeance. Au terme de ce temps, Galvano s'apprêtait à passer aux actes avec son ami quand celui-ci, probablement touché par la grâce de saint Pancrace, décida de renoncer à ses funestes projets et de rentrer dans les ordres C'est à ce Pietro Cyrneo que l'on doit le fameux ouvrage intitulé De rebus Corsicis.

Contenant une partie importante du corps de saint Pancrace, l'église romane située au pied de Castellare-di-Casinca fit l'objet d'un pèlerinage fort important. On y ajouta une foire aux chevaux très réputée à laquelle vinrent se joindre tous les joueurs et les bandits d'honneur des environs. Les bandits d'honneur ont disparu mais la foire existe toujours ; chaque année, la fête bat son plein!

SOURCE : http://www.curagiu.com/saintpancrace.htm

Saint Nereus of Terracina

Memorial

12 May

Profile

Soldier in the imperial Roman army, and a member of the Praetorian Guard. Convert to Christianitybaptized by Saint Peter the ApostleExiled for his faith to the island of Pontia, he suffered with Saint Flavia Domitilla, and was martyred with his brother Saint Achilleus.

Died

beheaded in 98 on the Ardeatine road outside RomeItaly

Canonized

Pre-Congregation

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Acts of the Early Martyrs, by Father James A M Fastré, S.J.

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“Saint Nereus of Terracina“. CatholicSaints.Info. 24 July 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-nereus-of-terracina/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-nereus-of-terracina/

Saint Achilleus of Terracina

Also known as

Achille

Achilles

Acilius

Aquileus

Memorial

12 May

Profile

Soldier in the imperial Roman army, and a member of the Praetorian Guard. Convert to Christianitybaptized by Saint Peter the ApostleExiled for his faith to the island of Pontia, he suffered with Saint Flavia Domitilla, and was martyred with his brother Saint Nereus.

Died

beheaded in 98 on the Ardeatine road outside RomeItaly

Canonized

Pre-Congregation

Representation

with Saint Flavia Domitilla if Terracina

with Saint Nereus of Terracina

palm of martyrdom

holding a church in his hands

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“Saint Achilleus of Terracina“. CatholicSaints.Info. 24 July 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-achilleus-of-terracina/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-achilleus-of-terracina/

Saint Flavia Domitilla of Terracina

Memorial

7 May

12 May

Profile

Roman noble lay woman. Grand-daughter of Emperor Vespasian; niece of Emperors Titus and DomitianMarried to Titus Flavius Clemens, a Roman consul, nephew of Emperor Vespasian, and first cousin of Emperors Titus and Domitian; foster sister of Saint Ephyrosyna of Terracina and Saint Theodora of Terracina. Convert to ChristianityWidowed when her husband was martyred in 96. Banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Possibly martyred, though records are sketchy.

Died

at Terracina, Italy

Canonized

Pre-Congregation

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Grotte di CastroItaly

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“Saint Flavia Domitilla of Terracina“. CatholicSaints.Info. 26 May 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/

Saint Pancras of Rome

Also known as

Pancritas

Pancratius

Pancrazio

Pancracio

Pancrace

Memorial

12 May

Profile

Fourteen-year-old orphan, brought to Rome by his uncle, Saint DionysiusConvert to ChristianityMartyred with Saint NereusSaint Achilleus, and Saint Domitilla for publicly proclaiming his faithPope Saint Vitalian sent his relics from the cemetery of Calepodius in Rome to the British Isles as part of the evangelization of England, so they would have relics of the Church at large, and to install in altars in new churches. Saint Augustine of Canterbury dedicated the first church in England to Saint Pancras, and subsequent churches throughout England are similarly named for him.

Born

c.290 at Phrygia

Died

beheaded c.304 on the Via Aurelia, RomeItaly

relics interred in the Saint Pancras church, Rome, but were destroyed in 1798

his head is still in the basilica of Saint John Lateran

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

against cramps

against false witness

against headaches

against perjury

children

oaths

treaties

AlbanoItalydiocese of

IserlohnGermany

in Italy

Albano Laziale

Bovisio-Masciago

Calvi dell’Umbria

Campagnola-Cremasca

Campli

Campoli Appennino

Carapelle Calvisio

Carobbio degli Angeli

Castel Giorgio

Castellarano

Castelnovo ne’ Monti

Crespano del Grappa

Elva

Glorenza

Gorlago

Labro

MontecchioPeccioli

Montichiari

Pontevico

Prata Sannita

Ramponio Verna

San Pancrazio

San Pancrazio Salentino

Sestino

Silvano d’Orba

Valle di Maddaloni

HeerlenNetherlands

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“Saint Pancras of Rome“. CatholicSaints.Info. 30 May 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-pancras-of-rome/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-pancras-of-rome/

Sts. Nereus and Achilleus, Domitilla and Pancratius

The commemoration of these four Roman saints is made by the Church on 12 May, in common, and all four are named in the Proper of the Mass as martyrs. The old Roman lists, of the fifth century, and which passed over into the Martyrologium Hiernoymianum, contain the names of the two martyrs Nereus and Achilleus, whose grave was in the Catacomb of Domitilla on the Via Ardeatina; in the same calendar was found the name of St. Pancratius, whose body rested in a catacomb on the Via Aurelia. The notice in the more complete version given by the Berne Codex, runs as follows: "IIII id. Maii, Romae in coemeterio Praetextati natale Nerei et Achillei fratrum, et natale sci. Pancrati via Aurelia miliario secundo" (On 12 May at Rome in the cemetery of Praetextatus [an evident error for Domitilla] the natal day of Nereus and Achilleus, and the natal day of St. Pancratius, on the Aurelian Way at the second milestone"; ed. de Rossi-Duchesne, Acta SS., Nov., II, [59]). In the invocation of the Mass for their feast, in the "Sacramentarium Gelasianum", the names of Nereus andAchilleus alone are mentioned, and this is because only their invocation in the Mass was entered in thecollection, the feast of St. Pancratius being celebrated in the church built over his grave on the Via Aurelia. In the Mass of his festival, the formula of which is unknown to us, his name, without doubt, was alone mentioned. In the fourth and following centuries there was celebrated on 12 May in both places, at the grave of Saints Nereus and Achilleus on the Via Ardeatina, and at that of St. Pancratius on the Via Aurelia, a specialvotive Mass. The Itineraries of the graves of the Roman martyrs, written in the seventh century, are unanimous in their indication of the resting-place of these saints (de Rossi, "Roma sotterranea", I, 180-83). The church which was erected in the fourth century over the grave of St. Pancratius, stands today in somewhat altered style. The legend describing the martyrdom of the saint is of later origin, and not reliable historically; it is probable that he was put to death in the persecution of Valerian (257-58) or in that of Diocletian (304-06).

The church built over the grave of Sts. Nereus and Achilleus in the Via Ardeatina, is of the latter part of the fourth century; it is a three-naved basilica, and was discovered by de Rossi in the Catacomb of Domitilla. Amongst the numerous objects found in the ruins were two pillars which had supported the giboriumornamented with sculptures representing the death of the two saints by decapitation; one of these pillars is perfectly preserved, and the name of Achilleus is carved on it. There was also found a large fragment of a marble slab, with an inscription composed by Pope Damasus, the text of which is well-known from an ancient copy. This oldest historical mention of the two saints (Weyman, "Vier Epigramme des h. Papstes Damasus",Munich, 1905; de Rossi, "Inscriptiones christianae", II, 31; Ihm, "Damasi epigrammata", Leipzig, 1895, 12, no. 8) tells how Nereus and Achilleus as soldiers were obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully resigned their commission, and did the martyr's death; as to the date of their gloriousconfession we can make no inference. The acts of these martyrs, legendary even to a romantic degree, have no historical value for their life and death; they bring no fewer than thirteen different Roman martyrs into relation, amongst them even Simon Magus, according to the apocryphal Petrine Acts, and place their death in the end of the first and beginning of the second centuries. These Acts were written in Greek and Latin; according to Achelis (see below) the Greek was the original text, and written in Rome in the sixth century;Schaefer (see below) on the other hand holds the Latin to have been the older version, and seeks to provethat it emanated from the first half of the fifth century; so remote a date is improbable, and the sixth century is to be preferred as the source of the Acts. According to these legends Nereus and Achilleus were eunuchs and chamberlains of Flavia Domitilla, a niece of the Emperor Domitian; with the Christian virgin they had been banished to the island of Pontia, and later on beheaded in Terracina. The graves of these two martyrs were on an estate of the Lady Domitilla near the Via Ardeatina, close to that of St. Petronilla.

The author of this legend places the two saints quite differently from Pope Damasus, in his poem: as Nereusand Achilleus were buried in a very ancient part of the catacomb of Domitilla, built as far back as the beginning of the second century, we may conclude that they are among the most ancient martyrs of the Roman Church, and stand in very near relation to the Flavian family, of which Domitilla, the foundress of the catacomb, was a member. In the Epistle to the Romans, St. Paul mentions a Nereus with his sister, to whom he sends greetings (Romans 16:15), perhaps even the martyr was a descendant of this disciple of the Apostle of the Gentiles. Owing to the purely legendary character of these Acts, we cannot use them as an argument to aid in the controversy as to whether there were two Christians of the name of Domitilla in the family of the Christian Flavian, or only one, the wife of the Consul Flavius Clemens (see FLAVIA DOMITILLA). As to othermartyrs of the name Nereus, who are especially noted in the old martyrologies as martyrs of the faith inAfrica, or as being natives of that country (e.g., in the Martyrologium Hieronymianum, 11 May, 15 or 16 October, 16 Nov.) though there is one of the name in the present Roman Martyrology under date of 16 Oct., nothing more is known.

Sources

On Sts. Nereus and Achilleus; Acta SS., May, III, 6-13; MOMBRITIUS, Sanctuarium, I, 238-40; II, 159 sqq., 201; Bibliotheca hagiographica latina, II, 883 sqq.; Bibliotheca hag. graeca, 2nd ed., 185; WIRTH, Acta SS. Nerei et Achillei (Leipzig, 1890); ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achellei in Texte und Untersuchungen, XI, 2 (Leipzig, 1892); SCHAEFER, Die Akten der hl. Nereus und Achilleus in Romische Quartalschrift (1894), 89-119; DUFOURCQ, Les Gesta Martyrum Romains, I (Paris, 1900), 251-55, 305-07; URBAIN, Ein Martyrologium der christl. Gemeinde zu Rom (Leipzig, 1901), 143-44; ALLARD, Histoire des persécutions, I (2nd ed., Paris, 1892), 168 sq.; DE ROSSI in Bulletino di archeologia cristiana (874), 5 sqq., 68 sqq. (1875), 5 sqq.; MARUCCHI, Guide des catacombes romaines (Rome, 1903), 97 sq. On St. Pancratius: Acta SS., May, III, 21; Analecta Bollandiana, X, 53-56; DUFOURCQ, Gesta Martyrum Romains, I, 235- 57; MARUCCHI, Guide des catacombes romaines, 43-46.

Kirsch, Johann Peter. "Sts. Nereus and Achilleus, Domitilla and Pancratius." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 12 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/10751a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to the memory of the martrys of Rome.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/10751a.htm


Ambito umbro, Santa Flavia Domitilla (XV secolo), tempera e doratura su legno; 29 x 20, Varsavia, Museo nazionale di Varsavia  


Flavia Domitilla

Christian Roman matron of the imperial family who lived towards the close of the first century. She was the third of three persons (mother, daughter, and grand-daughter) who bore the same name. The first of these was the wife of the Emperor Vespasian; the second was his daughter and sister to the Emperors Titus and Domitian; her daughter, the third Domitilla, married her mother's first cousin to Titus Flavius Clemens, a nephew of the Emperor Vespasian and first cousin to Titan and Domitian. From this union there were born two sons, who, while children, were adopted as his successors by Domitian and commanded to assume the names Vespasianus and Domitianus. It is quite probable that these two lads had been brought up as Christians by their pious mother, and the possibility thus presents itself that two Christian boys at the end of the first century were designated for the imperial purple in Rome. Their later fate is not known, as the Flavian line ended with Domitian. Clement, their father, was the emperor's colleague in the consular dignity, but had no sooner laid down his office than he was tried on charges of the most trivial character (ex tenuissimâ suspicione — Suetonius, Vita Domit.). Dio Cassius (lxvii, 14) says that husband and wife alike were guilty of atheism and practice of Jewish rites and customs. Such accusations, as is clear from the works of the Christian apologists, could have meant nothing else than that both had become Christians. Though doubts have been expressed, because of the silence of Christian tradition on the subject, as to whether Clement was a Christian, the affirmative view is considerably strengthened by the further accusation of Suetonius that he was a man of the most contemptible inactivity (contemptissimae inertiae). Such charge is easily explained on the ground that Clement found most of the duties of his office as consul so incompatible with Christian faith and practice as to render total abstention from public life almost an absolute necessity. In the case of Domitilla no doubt can remain, since De Rossi showed that the "Coemeterium Domitillae" (see EARLY CHRISTIAN CEMETERIES) was situated on ground belonging to the Flavia Domitilla who was banished for her faith, and that it was used as a Christian burial place as early as the first century. As a result of the accusations made against them Clement was put to death, and Flavia Domitilla was banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Eusebius (Church History III.18; Chron. ad an. Abrahami, 2110), the spurious acts of Nereus and Achilles, and St. Jerome (Ep., CVIII, 7) represent Flavia Domitilla as the niece, not the wife of the consul Flavius Clemens, and say that her place of exile was Pontia, an island also situated in the Tyrrhenian Sea. These statements have given rise to the opinion that there were two Domitillas (aunt and niece) who were Christians, and latter generally referred to as Flavia Domitilla the Younger. Lightfoot has shown that this opinion, adopted by Tillemont and De Rossi and still maintained by many writers (among them Allard and Duchesne), is derived entirely from Eusebius who was led into this error by mistakes in transcription, or ambiguity of expression, in the sources which he used.

Healy, Patrick. "Flavia Domitilla." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 10 May 2023 <http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

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SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm

Sts. Nereus and Achilleus (Martyrs)

Sts. Nereus and Achilleus are ancient martyrs of the Roman Catholic Church. Legend has it that Sts. Nereus and Achilleus were eunuchs and Chamberlains of Flavia Domitilla, a niece of the Emperor Domitian. They along with the Christian virgin had been banished to the island of Ponza (Pontia). They were later beheaded in Terracina. The graves of these two martyrs were on an estate of the Lady Domitilla near the Via Ardeatina, close to that of Saint Petronilla.

The oldest historical mention of the two saints tells how Nereus and Achilleus as soldiers were obedient to the tyrant, but suddenly being converted to Christianity, joyfully resigned their commission, and did the martyr's death; as to the date of their glorious confession we can make no inference. The year of their deaths is uncertain but it’s somewhere between the end of the 1st and the beginning of the 2nd centuries.

Their graves were discovered in the Catacomb of Domitilla. Amongst the ruins were two pillars ornamented with sculptures describing the death of these saints. One of these pillars is perfectly preserved, with the name of Achilleus carved on it. In the latter part of the 4th century a church was built over the graves of these saints. The church has a basilical plan, with a central nave and two side aisles.

The relics of Sts. Flavia Domitilla, Nereus and Achilleus are housed beneath the high altar of the church of Santi Nereo e Achilleo. This church was rebuilt under Pope Leo III in 814, when the relics of the two martyrs were brought from the Catacomb of Domitilla. At that time, relics were moved from the catacombs to protect them from Saracen raiders, and since the church had already been dedicated to the two saints for more than 200 years it was only natural to translate their relics here.

Feast 12 May

SOURCE : http://olivyaz.blogspot.ca/2011/05/sts-nereus-and-achilleus-martyrs.html

Head reliquary in the shape of a skull-cap with relics of St Blaise, St Achilleus, St Stephen, and St Nereus. XIVth century, enamels and silver on wood. Cathedral of Dubrovnik

Chef reliquaire en forme de calotte, avec les reliques de saints Laurent, Achillée, Étienne et Nérée. XIVe siècle. Cathédrale de Dubrovnik



Nereus & Achilles (Achilleus) MM (RM)

Died c. 100. According to Pope Saint Damasus, Nereus and Achilles were soldiers in the praetorian guard, who became Christians--baptized by Saint Peter, it is said--and decided that they must give up fighting. They escaped from the guard, but were discovered and sent into exile first to the island of Pontia with Saint Flavia Domitilla and then to Terracina. There in the reign of Emperor Trajan both saints were beheaded. Their unreliable Acta, however, state that they were servants in the household of Flavia Domitilla and were exiled with her.

The vault in which these martyrs were buried later became the cemetery of Domitilla, situated on the Via Ardeatina. Later Christians erected a church over the spot, and towards the end of the 4th century, Pope Saint Damasus inscribed a tombstone in honor of the saints. It read:

"Nereus and Achilleus the martyrs joined the army and carried out the cruel orders of the tyrant, obeying his will continually out of fear. Then came a miracle of faith. They suddenly gave up their savagery, they were converted, they fled the camp of their evil leader, throwing away their shields, armor, and bloody spears. Professing the faith of Christ, they are happy to witness to its triumph. From these words of Damasus understand what great deeds can be brought about by Christ's glory" (Attwater, Benedictines, Bentley).

In art, Nereus, Achilles and Pancras (below) are presented as three richly dressed boys holding palms. At other times they may be holding swords, or, when pictured with Flavia Domitilla (today), as soldiers (Roeder). Sometimes just these two are shown together without Pancras.

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml

May 12

SS. Nereus and Achilleus, Martyrs

THEY were eunuchs or chamberlains belonging to St. Flavia Domitilla, zealous Christians, and with her were banished by Domitian into a little isle on the coast of Terracina, called Pontia. Their acts say, that they were afterwards beheaded at Terracina, under Trajan. Their festival was kept at Rome with great solemnity in the sixth age, when St. Gregory the Great spoke on it his twenty-eighth homily, in which he says: “These saints before whose tomb we are assembled, despised the world and trampled it under their feet, when peace, plenty, riches, and health gave it charms.” Their old church in Rome lay in ruins, when Baronius, to whom it gave the title of cardinal, rebuilt it with splendour, and restored to it their relics, which had been removed to the chapel of St. Adrian.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/121.html

May 12 – Ss Pancras (d. 304), Nereus & Achilleus (d. 2nd cent.) martyrs

12 May, 2012

Summary: St Pancras, Martyr; died in Rome, probably in 304, martyred under the emperor Diocletian. By tradition a teenager. Buried on this day in the cemetery of Octavilla. Widely venerated in Rome and elsewhere. /also Ss Nereus and Achilleus, martyrs.

St Pancras was a 14-year old boy martyred in Rome, where there is a church in his honour. But he is probably better known from the church of that name in London and the nearby railway station. Saints Nereus and Achilleus have a 4th century basilica dedicated to them close to the Baths of Caracalla in Rome.

Patrick Duffy looks at what is known about these three saints.

St Pancras

The legend of Saint Pancras claims that he was a fourteen year old boy from Phrygia brought to Rome by his uncle. Both were converted to Christianity and were put to death in Rome for refusing to sacrifice to the Roman gods during the persecutions of the emperor Diocletian. A church was built on the site near the Via Aurelia Antica, where a basilica was built by Pope Symmachus (498-514). With various changes over the centuries there has been a church and catacomb in the same place right up to that of today.

Relics to England

When Pope Gregory the Great sent Augustine to England in 597 he gave him relics of Saint Pancras and today in London his name is attached to a prominent and beautiful classical church there as well as with the surrounding area (and the railway station for the Eurostar!). Pancras features as a literary figure with some changes in Cardinal Nicholas Wiseman’s novel Fabiola, as the gentle antagonist of the villain Corvinus.

Inscription of Pope St Damasus

A fourth century inscription of Pope St Damasus (366-384) tells that Nereus and Achilleus were 2nd century soldiers used to executing through fear the orders of the emperor – possibly Domitian (81-96 AD), that they were suddenly converted to Christianity and then became pacifists. As a result of this they were martyred.

In the household of Domitilla

Another story says the two were eunuchs in the household of the lady Flavia Domitilla, a relative of the emperor Domitian and that when she converted to Christianity to Christianity, they shared her exile to Ponza just off Lazio in Italy and then at Terracina, where during Trajan’s reign they were beheaded for refusing to sacrifice.

They were buried in the cemetery (catacomb) of Domitilla on the Via Ardeatina just outside Rome. Their basilica is near the Baths of Caracalla in Rome.

SOURCE : https://www.catholicireland.net/saintoftheday/st-pancras-d-304-st-nereus-st-achilleus-d-2nd-century/

St PANCRAS

We have no reliable historical information about this martyr. Legend tells us he was born at the end of the third century and brought up by an uncle in Rome after the death of his parents. Both he and his uncle became Christians. Pancras was beheaded in 304 during Diocletian's persecution. He was only 14 years old.

Pancras is especially venerated in England because Augustine of Canterbury dedicated his first church to Pancras and his relics were presented as a gift to the king of Northumberland. A district in London is named St. Pancras after him.

In His Footsteps:

What do you know about the faith of teenagers? Whatever age you are, check into your parish youth group or a youth service organization to find out more and perhaps join or help out.

Prayer :

St. Pancras, pray for all teenagers that their faith may be as strong as yours, strong enough to lead them through all the trials of their life.

SOURCE : http://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=88

L'église Santi Nereo e Achilleo (en français : église Saints-Nérée-et-Achille), rione de San Saba à proximité des thermes de CaracallaRome. Elle est dédiée aux saints Nérée et Achillée

Church Santi Nereo e Achilleo of rione San Saba in Rome


Église Santi Nereo e Achilleo, la nef centrale et le maître-autel à baldaquin


L'église Santi Nereo e Achilleo 

The Acts of the Early Martyrs – Saints Nereus and Achilleus, and their Companions

Article

These blessed Martyrs were brothers who, having been instructed in the Faith and baptized by Saint Peter, the Apostle, proved, by their edifying lives and their zeal for Religion, that they were worthy disciples of so great a master. As they were chamberlains of Flavia Domitilla, the younger, this position brought them in contact with many persons of the highest rank in society. They did not neglect to avail themselves of this circumstance to promote the glory of God. By word and example they endeavored, whensoever an opportunity presented itself, to lead others to a knowledge of the truth, or, if they were already Christians, to the faithful practice of all the duties of their holy Religion. By this means they became saints themselves, and were chosen of God as fit instruments to induce their mistress, as well as several members of her household, not only to the strict fulfilment of His holy Law, but also to the love and observance of the Evangelical counsels.

The Lady Domitilia, being a member of the imperial family, and surrounded as she was with all that is wont to flatter the vanity of persons of her station, appeared, at first, but little inclined to listen to the pious exhortations of her devoted attendants. For she loved, with all a girl’s fondness, to see herself richly and showily adorned, and to attract the admiration of others. She tried to persuade herself, as has been foolishly done by many others in every age, that there was a way of effecting a compromise between the spirit of the world and the Spirit of the Gospel, although the voice of her conscience spoke to her a different language, reminding her of the saying of her Divine Master, “that His true followers were not of the world, even as Himself was not of the world,” and of the words of the Apostle: “They that are Christ’s have crucified their flesh, with the vices and concupiscences.”

When, however, the two brothers learnt that their mistress was about to be betrothed to Aurelian, the son of the Consul Fulvius, and saw her almost exclusively devoted to the vanities of dress and worldly pleasures, they thought that the time had arrived to impress more earnestly upon her mind the responsibility which she was going to assume, and the splendor of a virgin’s crown, which she would forego forever. For they were more anxious to see one whom they loved and esteemed so much adorned with a special glory in heaven, rather than exalted and flattered here below, during the brief span of years which might be allotted her upon earth. Wherefore, after entreating our Lord, with fervent prayer and many tears, to give power and efficacy to their words for His greater glory, they said to Domitilla:

“How great a trouble you take to adorn your body, that you may render yourself pleasing to a poor mortal who must soon die. Were you to make the same exertion in adorning your soul with the beauty of virtue, you would win the affection of a heavenly Bridegroom – even of Christ Himself. He would love you with an everlasting love; He would bestow upon you His own immortal life; and, while embellishing your person with unfading ornaments, would fill your heart with celestial joys.”

“What can there be better,” replied Domitilla, “than to be suitably married? Is it not a fine thing to have the care of a family, and to bring up children, who will uphold, in after times, the renown and dignity of our race? Besides, is it not too hard to despise all pleasures and amusements, and not to enjoy the sweetness of the present life? We might as well not have been born, if we cannot love the things which are so pleasing to the senses.”

“You, my lady,” said Nereus, “see only the bright side of the subject, the enjoyments which may accompany the married state; but you overlook the trials and sorrows which will be your portion, when it is too late to escape them. First of all, by becoming a wife, you lose your freedom, of which you have always been so fond, that you could scarcely endure it when your own parents did in any manner interfere therewith, A man, who was hitherto a stranger to you, becomes your master; he may use his authority over you in such a way that you cannot even converse with another, without the risk of incurring his displeasure. Your relatives, your waiting-maids, your attendants, to whose familiar intercourse you have been accustomed from your childhood, become distant, afraid of addressing you; you find there is danger in. speaking, danger also in listening; the most innocent actions are open to suspicion and misrepresented.”

“There is truth in that,” said Domitilla, “for I know how much and how long my mother had to suffer, on account of the jealous disposition of my father; but does it follow that I, too. shall have a jealous husband?”

“That is not easy to determine,” answered Achilleus; “for we know that all suitors, before marriage, are meek and fair-spoken; but, when once they have become masters, they generally show themselves far different from what they professed to be. If they are of a gay and fickle turn of mind, instead of loving their wives, as they had promised to do, they give their attention to their maid-servants, making them saucy and disobedient, and taking their part against their mistresses. Nay, more, when men of such a disposition are expostulated with or reproved on account of the impropriety of their conduct, they resent it not only with injurious words, but not rarely with blows. What must be the feelings, under these circumstances, of a high-minded young lady, who so often pouted and fretted when she received the gentle reproof of an affectionate mother?” And then he told her of the trouble, the anxieties, the dangers and sufferings to which a mother is exposed; and of the disappointment of her hopes and plans for the future, when, after all the pangs and pains she has endured, she finds that her children are neither so fair, nor good, nor talented as she had been led to expect.

Seeing that the words of his brother had produced a deep impression on the mind of Domitilla, Nereus added:

“But, on the other hand, how happy is the state of a virgin, free from all these annoyances! A virgin is beloved of God, and dear to the angels. Whoso lives as a virgin, becomes associated with the inhabitants of heaven. Alas! how great a folly it is, when one can preserve this blissful condition – to the joy of men and angels – to disregard its surpassing excellence! Other virtues and noble qualities, when lost through our fault or negligence, may again be recovered by penance and amendment, but virginity once lost cannot again be restored. As a queen exceeds in dignity all the noble ladies of her court, so this virtue takes the lead of all other virtues, and is second only to martyrdom. All other virtues serve and obey her, being, as it were, ladies of honor in her palace; Faith caresses her, Hope cherishes her, Charity embraces her. The virtues that surround the throne of the heavenly King – patience, perseverence, contempt of the world, watchfulness, hospitality, mercy, knowledge, truth, probity, fortitude and the rest – all look upon her as their beloved mistress. All the joys and delights of the celestial Paradise are refreshed by the sweet perfume diffused by her presence; and pain and sorrow disappear, and the blessed spirits exult forever anew at her approach.”

When Nereus had thus spoken, Achilleus said:

“What my brother has said is but little; for no human language can express, no human mind can conceive the bliss which crowns this beautiful virtue in heaven. Yet, we must remember that, even in this life, virginity has its advantages and rewards. The virgin preserves her freedom and independence; she disdains to become the slave of man. She rejoices in the company of God’s holy angel, who watches over the purity of her mind and body. He whispers to her holy thoughts. He reminds her that, since she has chosen to become the bride of Christ, she must strive to render herself in all things worthy of her heavenly Bridegroom; that, even as the Church, the mystical Bride of the Son of God, does not cease to bring numberless children to her Lord, so she must endeavor, by prayer and every good work, to present to Him spiritual children as her crown and her glory here and hereafter. Oh, noble and blessed Virginity! while dwelling upon earth among sinful men, thou enjoyest already the happiness of heaven! How much more precious art thou than the richest gems – how much more desirable than tottering thrones! Choose now, dear lady; see whether it is better for you to keep this priceless jewel, that you present it bright and spotless to your Saviour, or whether you will lose it forever to please a poor mortal who, after a few days, will not so much as thank you for the immense sacrifice you have made for his sake.”

These, and many other things, did the brothers say to induce their beloved mistress to choose the better part. Domitilla was greatly moved by what she had heard, and began seriously to consider all the arguments which had been brought forward, For some time she felt a great struggle within her; the spirit of the world contending for the mastery in her heart with the grace of God, calling upon her to devote herself exclusively to His service. At last, however, the contest was decided, and she said:

“Would to God that I had thought of all this sooner, and had never given any hope of marriage to mortal man; then J might have followed this higher calling without causing the least trouble to myself or to others; for even as I renounced the worship of idols at my baptism, so I could now readily have bidden farewell to this whole business, Yet, I trust, that since God has inspired you with words of wisdom to win my heart and soul to Him, He will also, through you, point out to me in what way I may accomplish what I so earnestly desire.”

Nereus and Achilleus, after thanking God for the happy change wrought in the mind of their mistress, encouraged her to persevere in the resolution she had made; assuring her that He who was the author of so unselfish an inspiration, would not abandon her in the conflict which would, doubtless, be excited within her by the enemy of mankind. Domitilla declared that, now that her mind was made up, no power of earth or of hell should be able to shake her firm resolve, relying as she did upon the aid of her heavenly Bridegroom, to whom she desired to belong exclusively for time and eternity. After which, at her request, the brothers repaired to the Pope, Saint Clement, and said to him:

“Though the mind of your Holiness is wholly taken up with the cares of your office, we come to beg a favor which, we hope, will not be refused, even should it somewhat trespass on your precious time. We know that your father was the brother of the Consul Flavius Clemens, whose sister Platilla had the kindness to take us into her service. When this noble lady heard the word of life from the lips of the blessed Apostle Peter, she believed, and was baptized by him; and we, as well as her daughter Domitilla, enjoyed the privilege of sharing her happiness. In the same year that the holy Apostle received the Martyr’s crown, Platilla also passed to a better life. Domitilla was solicited in marriage by the son of the Consul Fulvius, and she seemed inclined to favor his suit. When, however, we told her of what we had heard from the mouth of the Apostle himself, that a virgin who, for the love of our Lord, should preserve her virginity pure and unsullied, would have Christ for her heavenly Bridegroom, and enjoy forever his blissful company hereafter, her mind was evidently filled with a light from above, and she became determined to follow at any cost its guidance. Wherefore, we beg your Holiness in her name, to condescend to visit her in her dwelling, that you may there receive her vow, and give her the sacred veil.”

The holy Bishop was filled with joy when he heard that a young lady of so high a rank as Domitilla had chosen to consecrate herself to our Lord, at a time too when persecution was threatening the Christians of Rome, and said to the brothers:

“I foresee that the day is not far distant when you, and I, and the Lady Domitilla herself, may be called upon to struggle for the crown of Martyrs; but since it is a command of our Lord Jesus Christ, not to fear them that kill the body but cannot hurt the soul, let us disregard the wrath of an earthly prince, and obey, with our whole heart and with all our strength, the will of the King of eternal life.”

Thereupon, the blessed Clement repaired to the house of Domitilla, and after hearing from her own lips, that she freely and deliberately desired to consecrate herself to God, he gave her the holy veil.

Aurelian was soon informed of what had taken place. At first he was unwilling to believe that the young lady was really in earnest, and he endeavored by every means in his power to induce her to reconsider the decision to which she had come. But, when he found that all his efforts proved unavailing, his former sentiments were changed into feelings of hatred and revenge. Instigated by these wicked passions, he sought the interference of the Emperor himself. Yet the authority of Domitian was powerless against the constancy of the virgin; she. regarded neither his promises nor his threats. At last he gave her the choice either of sacrificing to the gods, or of being banished to the island of Pontia. The choice was made at once, and Domitilla was sent into exile.

When thus disgraced in the eyes of the world, the noble maiden enjoyed a peace and happiness which she had not known when surrounded by the splendor and comfort which wealth commands. Her faithful attendants, Nereus and Achilleus, had been allowed to follow her; their company and hely conversation cheered her on in the practice of every Christian virtue. As they had been instruments in God’s hand to turn her from the ways and pursuits of the world, so now their knowledge and experience served to guide and direct her in the higher path of religious perfection.

It happened that, when they arrived in Pontia, they found there two disciples of Simon Magus, Furius and Priscus by name, who had also been banished from Rome. ‘These men, by their skill in magic and by the cunning tricks which they performed, had deluded well-nigh all the inhabitants of the island into the belief that Simon Magus was a god, and that the Apostle Peter had been his unjust persecutor. Nereus and Achilleus were determined to spare no pains in order to undeceive the poor people. For this purpose, they challenged the two magicians to a public discussion. On the day appointed, a great multitude assembled to hear the disputants. The two brothers soon perceived: that the prejudices of the people against them were so strong, that no arguments, however conclusive, would be able to remove them. Upon this, they asked the crowd:

“Are you acquainted with Marcellus, the son of Marcus, Governor of Rome?”

“Who is there among us that does not know him?” they all replied.

“Would you receive as true his testimony concerning Simon and Peter?” said the brothers.

“He must be a great fool who would not believe so good a man,” they all cried out.

“Well then,” said Nereus, “keep your word; we will write to Marcellus. While we await his answer, we beg you to take care of yourselves, and to avoid the company of Furius and Priscus. As soon as our letter is finished we will read it to you, that you may all know its contents, namely, what kind of information we desire about the Apostle Peter and Simon Magus; then you will choose some one from among you to carry the letter to Marcellus and bring back the answer. On the return of the messenger, the letter will be opened and read in the presence of you all.”

This proposition received the hearty approval of the whole assembly. A messenger was accordingly chosen and sent to Rome with the following letter:

“Nereus and Achilleus, servants of Jesus Christ, to their brother and fellow disciple Marcellus, greeting:

“Sent into exile to the island of Pontia, we have reason to be thankful and rejoice, because we are made to undergo this trial for the Name of Jesus Christ; but our joy is marred, and our abode in this place is rendered unpleasant by the presence of Furius and Priscus, two followers of Simon Magus, who, on account of their magical deceptions, which they practised at Rome, were banished to this island. During their stay here, they have again begun their old tricks, misleading the simple-minded inhabitants, and making them believe that Simon was not an impostor, but a good and holy personage, who for this very reason was hated and persecuted by Peter, the Apostle. Whilst endeavoring to persuade the people to give no credit to the words of these two men, and to place no confidence in their arts, we took the liberty of appealing to yourself, as to a man of stern integrity and worthy of all belief, who might write us a brief account of what kind of life was led by Simon. Since formerly you were yourself one of his followers, and fully acquainted with all his ways and doings, be so kind as to grant our request, if possible without delay, that thus the truth may be known, and the innocent and unsuspecting may be freed from the artifices of designing impostors. The grace of our Lord Jesus Christ be with you.”

The messenger returned with this answer:

“Marcellus, a servant of Christ, to the blessed Confessors of the Faith, Nereus and Achilleus, greeting:

“The reading of your letter filled me with the greatest joy; for I learned from it that you are steadfast in the Faith and-in good works, and that you are fearlessly fighting for the truth. Since it was objected to you, as you mention, that Simon the magician was a worthy and inoffensive sort of a person, I will expose to view some part of his life, that from the little I say you may form an opinion as to all the rest. It is true that for some time I was one of his followers; but when I found out that he was a wicked and abominable child-murderer, I immediately left his company, and became a disciple to my blessed master Peter, the Apostle. Now it happened that one day, as Simon was addressing the Roman people, and was trying to incite them against Peter, calling him even a sorcerer, there passed through the place a great crowd of persons, friends and mourners, who were accompanying to the tomb the only son of a widow. Peter, being present, said to the people who stood listening to Simon: ‘Invite those persons to stop and set down the bier. Whosoever shall restore the dead youth to life shall be acknowledged as a preacher of the truth, and all will believe the words of his doctrine.’ All the people agreed to this. Simon, nowise abashed, assumed an air of defiance and cried out to the multitude:

“‘Tell me, if I restore the dead man to life, will you kill Peter?’

“‘We will burn him alive,’ they all exclaimed.

“Upon this they gathered around the bier, and the magician began his incantations, calling upon all the demons to come to his aid, until the body of the young man was seen to move, as if life was returning. No sooner did the people perceive this, than they gave a great shout in praise of Simon, and uttered groans of disapprobation against Peter. The Apostle, however, stood calm and fearless, and beckoning with his hand for silence, said to the multitude:

“‘If the youth is alive, let him speak, walk, take food, and return to his home. If he cannot do this, then it is evident that Simon is but deluding you with his tricks.’

“The clamor of the people was now turned against the magician, and they cried out to him:

“‘Do as thou art challenged by Peter, or know that the punishment which thou just now didst appoint for him, shall be inflicted upon thyself.’

“Simon, pretending that this doubt respecting his power made him very angry, was trying to slip away unperceived; but the people, aware of his intention, laid hold of him, and forced him to be a witness of what was about to happen. Then Peter, approaching the bier, raised his hands towards heaven and prayed:

“‘Lord Jesus Christ, who didst say to Thy disciples: “Go ye, in My name cast out devils, heal the sick, raise the dead,” restore this youth to life, that all this multitude may know that Thou alone art God, who with the Father and Holy Spirit livest and reignest forever and ever.’

“Immediately the young man arose, and, falling down before the Apostle, exclaimed:

“‘I beheld the Lord Jesus Christ, who commanded His Angels and said: “At the prayer of My friend Peter, let the orphan be restored to his mother.”‘

“When the people heard this, they were filled with wonder, and cried out: ‘He alone is the true God whom Peter announces!’

“Simon, now exceedingly frightened, by means of his art changed his look into that of a dog, and began to make his escape; but the crowd held him fast, and, dragging him along, were going to burn him alive, when Peter rushed into their midst, and freeing the wicked impostor, said:

“‘Our divine Master did not teach us to use violence, but to return good for evil.’

“After being thus delivered from danger for the present, Simon came to my house, and, imagining that I knew nothing of what had occurred, bound with a large iron chain a dog of enormous size – whencesoever he had him or what he was I leave you to conjecture – near the entrance of my dwelling, and said to me:

“Let us see whether Peter, who of late is accustomed to visit thee, will be able to come in.’

“About an hour after, Peter came, and seeing the dog, he blessed himself with the sign of the Cross, and going up to the brute, let him loose, saying: ‘Go, contradict what Simon has said; and, hence-. forward, leave off acting as a slave of devils in order to deceive the people for whom Christ the Lord shed His sacred Blood.’

“When I heard and saw this, I was so much astonished that I immediately ran up to the blessed Apostle, and, falling upon my knees before him, I besought him to enter my dwelling; and straightway I gave positive orders to the magician to leave my house at once – forbidding him ever to enter it again. The dog, however, though he showed himself gentle and obedient to others, seemed enraged against Simon, and pursued him in every direction, until at last he threw him to the ground. But Peter, seeing it, ran forward and said to the savage beast: ‘I command thee, in the name of Christ, not to bite him; and forbid thee to injure any part of his body.’ The animal so far obeyed this command as not to bite the miserable man, but continued to pursue him until he had torn to shreds all his garments, and, amidst the shouts and jeers of the populace, especially of the children, had driven him, as if he were some prowling wolf, beyond the walls of the city.

“After this disgraceful treatment, Simon was ashamed of showing himself anywhere in public, during the space of a whole year. Nevertheless, about that time, contrary to the expectation of every person of good sense, he found some individual through whose instrumentality he succeeded in ingratiating himself with the Emperor Nero; and so it came to pass that a bad man became united in friendship with one even worse than himself. It was then that our Lord appeared in a vision to the blessed Apostle, and said to him:

“‘Nero and Simon, at the instigation of the demons, are devising evil against thee. Fear them not, I am with thee: Paul, my apostle, will comfort thee by his presence; tomorrow he will enter Rome. After seven months you shall together have your final struggle against Simon, and when you have overcome and expelled him, I will give you both the crown of victory.’

“All which came to pass as it had been foretold; for, on the following day, Paul entered the city. But since you yourselves have seen with your own eyes how the Apostles met, and how they defeated the magician, it is not necessary for me to relate what was done; the more so as the blessed Linus has written, in Greek, an account of all those events for the instruction and edification of the churches in the East.

“As, however, you requested me, some time ago, to give you some particulars concerning Petronilla, the spiritual daughter of my master Peter, especially as regards the manner of her death, I will add them here as briefly as possible. You remember that it was by the will of the blessed Apostle that she remained affected with palsy. For it occurs to my mind that you were present when, on a certain occasion, as several of his disciples were taking some refreshment at his house, Titus said to the Apostle:

“‘How comes it that, while everywhere you are restoring the sick to health, you suffer Petronilla to remain sick of the palsy?’

“‘Because it is advantageous for her,’ answered Peter. ‘Yet, lest you might infer from my words that her restoration to health is impossible,’ he added, turning towards her, ‘Arise, Petronilla, and minister to us.’

“Immediately she arose perfectly cured. After she had waited upon us, he told her to recline again on her couch. But when now she was made perfect in the fear of God, she not only recovered her health, but by her prayers obtained the same blessing for many others. As she was exceedingly beautiful, Flaccus, one of the imperial officers, attended by several soldiers, came to see her, and desired to make her his wife. Finding it difficult to rid herself of his importunities, she at last said to him:

“‘You have come with a band of armed men to a defenceless girl; if you honestly desire to have me for your wife, send some noble matrons and virtuous maidens to my house when three days have elapsed; then I may, perhaps, accompany them to your dwelling.’

“Upon this Flaccus withdrew. Petronilla spent the three days in fasting and praying, attended only by her companion and foster-sister, the virgin Felicula, a person of great holiness of life. On the third day, early in the morning, the venerable priest Nicomedes came to the house and celebrated the Sacred Mysteries. Petronilla received the blessed body of our Lord, and after a while laid herself down ufon her bed and departed this life. And so it came to pass, that the matrons and maidens, who had been invited by Flaccus, instead of celebrating the marriage-feast, attended the funeral procession of the beloved servant of God.

“Flaccus, however, was not satisfied with what had happened, and began to turn over in his mind what he should do next. The consequence was that he resolved to make proposals of marriage to the virgin Felicula. Wherefore, after some time, he went to her house and said:

“‘Choose one of two things; either consent to become my wife, or offer sacrifice to the gods.’

“‘I will not be thy wife,’ answered the virgin indignantly, ‘for I am consecrated to Christ; nor will I sacrifice to thy idols, because I am a Christian,’

“Thereupon Flaccus gave her in charge to one of his lieutenants, ordering her to be shut up in a dark chamber. In this place she remained for seven days without receiving any food, and continually annoyed by some women, who said to her: ‘What folly to refuse for thy husband a nobleman so rich, so handsome as this Flaccus, an officer and friend to the Emperor!’ To all which Felicula made no other reply than this: ‘I am a virgin of Christ; Him only can I love.’ When Flaccus learnt that he gained nothing by this sort of treatment, he ordered her to be put under the care of the Vestal virgins, in the hope that they would prevail upon her to make no further resistance to his wishes. But they promised and threatened in vain, and could not even persuade her to receive food from their hands. Thus another week elapsed. Then the rejected suitor accused her of being an enemy of the gods, and delivered her over to be tortured. The executioners stretched her upon the rack. When she felt the first twinge of the torture, she exclaimed:

“‘Now I begin to see my Beloved, who draws my heart still more closely to Him.’

“The executioners and some of the spectators said to her:

“‘Deny that thou art a Christian, and thou shalt at once be released.’

“‘How can I deny my Beloved,’ she replied, ‘who tasted gall and drank vinegar, who was crowned with thorns and fastened to the Cross, for love of me?’

“She had no sooner uttered these words than her pure spirit went to enjoy the company of her heavenly Bridegroom. The executioners took her body from the rack and cast it into the common sewer. But the holy priest, Nicomedes, was on the watch, according to his custom. He obtained possession of the sacred remains and took them secretly to his little cottage, whence he conveyed them, during the night, to some distance outside the city, on the road to Ardea, where he reverently buried them.

“It was not long before the wicked Flaccus was informed of what had been done by Nicomedes. He was so incensed against the brave and charitable priest, that he ordered him to be arrested and dragged before the idols. But he who had cheered on so many of the Martyrs in their struggles for the Faith, did not avoid the contest, when, at last, he had an opportunity of showing by his own example what he had so often taught by his words, When commanded to sacrifice to the gods, he promptly replied:

“‘I am a priest, and offer sacrifice to the omnipotent and eternal God, who reigns in the heavens; but I despise your powerless idols, imprisoned like evil-doers as they are, in your temples.’

“Whereupon he was beaten with scourges having leaden balls attached, until he expired. His body was thrown into the Tiber; but Justus, a servant of God, rescued it from the waters and buried it near the walls of the city, on the road which leads to Nomentum, where our Lord glorifies the sanctity of the Martyr by numberless favors bestowed through his intercession.”

Such was the answer sent by Marcellus to Nereus and Achilleus. The two brothers, however, had not the pleasure of reading the letter. For, a short time after their messenger had set out for Rome, Aurelian, the rejected suitor of Domitilla, arrived in the island of Pontia, determined, somehow or other, to overcome her resistance. With this intention, aware. of the influence which they had with her, he tried to gain their good-will by gifts and fair promises. But the faithful attendants of the noble lady declined his gifts with utter abhorrence, and continued to encourage their mistress to persevere in her firm resolve. This so enraged Aurelian, that he ordered them to be cruelly scourged. Yet torments endured for the Faith and for the performance of their conscientious duty, caused no dread to the Martyrs. Seeing this, Aurelian had them sent to Terracina, and requested Memmius .Rufus, the Prefect of the place, to punish them in whatever manner he thought fit, as they were obstinate Christians. Rufus, who was naturally a bloodthirsty and pitiless tyrant, desired nothing better than to have an opportunity of indulging his cruel propensity. He placed the Saints upon the rack, and burnt their bodies with red-hot plates of iron, calling upon them to renounce Christ and offer sacrifice to the gods. But the Martyrs gave no other answer than this:

“We were baptized by the blessed Peter. No human power can force us to sacrifice to demons, or to abandon the Faith we were taught by the great Apostle.”

At last the Prefect gave up the contest, and ordered them to be beheaded. Auspicius, who was one of their disciples, took away the bodies of the Martyrs, and conveying them to an estate belonging to Domitilla – about a mile and a half from Rome – there buried them in a grotto, near the tomb of the holy virgin Petronilla.

Meanwhile, Aurelian, not daring openly to attack the lady Domitilla, continued secretly to annoy her, by directing his spiteful persecutions against all persons who were in any way connected with her household. To console and encourage these Confessors of the Faith, Marcellus, at their request, sent his brother to the island of Pontia. This faithful servant of God, while cheering them on, made also a record of the sufferings which they underwent during the year which he passed in their midst.

Aurelian, having been told by some meddling persons that, though he had freed himself from the interference of Nereus and Achilleus, he need not flatter himself that his prospects of success were brightening, since Domitilla was now encouraged by three of her old domestics – Eutyches, Victorinus and Maro – immediately determined to get also rid of them. Wherefore, he brought against them an accusation of being Christians and enemies of the Empire, and asked as a favor of the Emperor, that if they were unwilling to offer sacrifice to the gods, they might be delivered up to him to be punished as he should think proper. This being granted, he commanded them to deny Christ; but they resolutely refused. Thereupon he had them put to the torture; this they cheerfully underwent. Seeing at last that he gained nothing by that kind of violence, he condemned them to slavery, and sent them away from the island to work on his estates. Their heavenly Master, however, for whose sake they gladly endured this ignominious treatment, rewarded their constancy by bestowing upon them many spiritual blessings, as well as the gift of miracles. By this means they not only won the regard and confidence of the superintendents, but obtained permission to instruct the people in the doctrines of the Christian Faith. Thus they had the happiness of saving many souls from destruction, and of securing for themselves a more glorious reward hereafter. But the spirit of darkness, whose declared enemies they were, soon stirred up the wicked Aurelian. Hearing that what he had intended for their disgrace had in reality become for them an honor, he was so enraged that he forthwith sent some of his attendants to put to death the servants of God. Eutyches was beaten with clubs until he expired. Victorinus was suspended with his head downward over a spring of sulphurous waters at Cutilial, in the country of the Sabines. This torment he was made to undergo during three days, for three hours at a time, until he went to his reward. Lastly, Maro was crushed to death beneath a huge stone. And although Aurelian, to give vent to his revengeful feelings, had ordered that the bodies of the Martyrs should be left unburied, the Christians of the surrounding country took possession of them, and with every demonstration of love and respect, deposited them in places where they might conveniently assemble to ask their intercession.

When Aurelian, by pursuing this dishonorable course of action, had succeeded in removing from the household of the lady Domitilla all the persons who enjoyed her full confidence, he was not yet satisfied. He wished to lay this time his plans so securely that there could be no fears of failure. For this purpose, he invited to his house two young noblemen, named Sulpitius and Servilian, and said to them:

“I understand that you are betrothed to the noble ladies Euphrosyna and Theodora, the foster-sisters of Flavia Domitilla. Their mistress is gone to reside at Terracina. You will put me under great obligations if you advise the young ladies to follow her thither and make use of their influence to awaken once more her former affection for me. If they succeed herein, we will celebrate our nuptial festivities on the same day.”

To this proposition the two young men cordially agreed; for being both Pagans, they knew nothing of the wicked conduct of Aurelian. Accordingly they entreated the young ladies to use their best endeavors to persuade their mistress to think favorably of him. After a few days they went to Terracina. Domitilla being very glad to see them, ordered a banquet to be prepared in honor of their arrival, As she, however, did not join them at the table, but remained fasting and praying in her own apartment, they said to her:

“How is this, my lady? While we are feasting and rejoicing, and in a few days are going to be married, is it becoming that you should shun all social intercourse and spend your time in weeping and in praying to your God?”

“You have reason to rejoice,” answered Domitilla, “because you have for your affianced husbands two noblemen of merit and distinction. But what would you do if some persons of inferior birth and of vulgar manners should try to alienate your hearts from the affection of your chosen bridegrooms, and claim for themselves the right of making you their wives?”

“May heaven avert from us so great a misfortune!” they both exclaimed.

“And in like manner from me,” said Domitilla; “for I have a most noble Bridegroom – even the Son of God – who came down from heaven. He promises to them who for love of Him cherish and preserve their virginity, that He will be their Guardian and Beloved, rewarding them with everlasting life; so that when their spirits are released from these mortal bodies, He leads them into His heavenly bride-chamber, there to rejoice forever with the angels, amidst the delights and the never-ending joys of Paradise. When the Son of God made these hitherto unheard-of promises, the people were unwilling to believe them; but He proved that He had the power to make them good, by giving sight to the blind, by cleansing the lepers, by healing the sick, and restoring the dead to life. The people witnessing this manifestation of almighty power, acknowledged His Divinity and believed in Him.”

The young ladies, hearing their mistress speaking in this manner, were exceedingly astonished, and Theodora said to her:

“I have a young brother whom you know, my lady. It is now more than a year since he was struck with total blindness. If what you say is true, I would beg of you to heal him, in the Name of your God.”

“Thy brother,” said Euphrosyna to her companion, “is not here at present; but I have here in this very house the little daughter of my nurse. Some time ago, during a severe attack of illness, she became completely dumb; her hearing is indeed sound, but she is wholly destitute of the power of speech.”

Saying this, she sent at once for the little girl. After ascertaining that the child was really deprived of the faculty of speech, Domitilla, kneeling down, prayed for a while in silence. Then she arose, and, raising her hands toward heaven, said:

“Lord Jesus Christ, who didst say to Thy disciples: ‘Behold, I am with you all days, even to the consummation of the world;’ show to all them that are here present that my testimony is true.”

And making the sign of the cross upon the mouth of the dumb girl, she said:

“In the Name of our Lord Jesus Christ, be the power of speech restored to thee.”

Instantly she recovered the power of speech, and exclaimed in a loud voice:

“Your God, Domitilla, is the only true God; and true are the words which you have spoken.”

Thereupon her foster-sisters fell prostrate at the feet of the servant of God, and begged to be instructed in the doctrines of the Christian Faith. The blind brother of Theodora being also brought to Domitilla, received through her prayers the grace of being healed of both bodily and spiritual blindness. These wonders produced so great an effect on all those who witnessed them, that many of the pagans believed in Christ, and asked to be baptized.

Meanwhile, Aurelian had not given up the intention of making Domitilla his wife. Wherefore, he went to Terracina resolved to use force to accomplish his purpose. He was accompanied by Sulpitius and Servilian and a large number of attendants, among whom there were several musicians, to take part in the merry-making at the triple wedding. When, however, the betrothed husbands of Euphrosyna and Theodora heard of the miracles that had been wrought, they yielded to the grace which moved their hearts, and believed in Christ. And when, moreover, they learnt that their affianced brides were desirous of imitating the example of their noble mistress by consecrating themselves to God, they willingly released them from the promise made to them. Then they went to Aurelian, and said to him:

“Give glory to God, by whose almighty power we see sight restored to the blind and speech to the dumb.”

But the wicked Aurelian did not care for what they said. He caused the Lady Domitilla to be locked up in her chamber, and placed a guard near it, so that she might not make her escape. Then he sat down to table, and being now sure that his well-laid plans were at last crowned with success, he began to feast and carouse with his companions. Afterwards, continuing their merriment, they laughed and danced, singing the praises of the heathen deities and blaspheming the God of the Christians. But suddenly, in the midst of their mirth, the hand of God was on Aurelian; he fell prostrate to the ground and expired. The scene was now changed. Terror and confusion took the place of joy and laughter, and all acknowledged, in this awful visitation, the judgment of God.

When Luxorius, the brother of Aurelian, was informed of the sad end of that unfortunate man, he determined to wreak vengeance on the Christians, as if they were the cause of all his troubles and misfortunes. Accordingly, he obtained from the Emperor, Trajan, a rescript empowering him to arrest whomsoever he chose, and if he could not force them to sacrifice to the idols, to inflict punishment without restriction. Immediately he caused Sulpitius and Servilian to be seized and delivered up, for trial, to Anian, Governor of Rome. As the two friends freely confessed that they had lately become Christians, and that neither violence nor flattery could induce them to worship again the false gods of Paganism, they were beheaded by order of Anian, Their brethren took away the bodies and buried them on an estate belonging to the Martyrs, two miles from the city, on the Latin road.

After this, Luxorius hastened to Terracina, where Domitilla and her foster-sisters, Euphrosyna and Theodora, were still residing. Summoning them before him, he commanded them, in the name of the Emperor, without delay to deny their Faith, and to return to the worship of the idols. They resolutely refused to give heed to the absurd command. Whereupon he condemned them all three to be locked up in the same room wherein they had for some time lived and prayed together, and ordered it to be set on fire. And thus the three virgins, through fire and many tribulations, went to receive the crown prepared for them by their heavenly Bridegroom. The next day, the holy deacon Caesarius, going to the chamber, found the bodies of the Martyrs, lying with their faces on the floor, as they had prostrated themselves in prayer. Carefully removing them, he deposited the precious remains together in a new sepulchre built of stone.

Their Festival is kept on the 12th of May.

MLA Citation

Father James A M Fastré, S.J. “Saints Nereus and Achilleus, and their Companions”. The Acts of the Early Martyrs1871. CatholicSaints.Info. 24 July 2022. Web. 10 May 2023. <https://catholicsaints.info/the-acts-of-the-early-martyrs-saints-nereus-and-achilleus-and-their-companions/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-acts-of-the-early-martyrs-saints-nereus-and-achilleus-and-their-companions/


Pancras M (RM)

(also known as Pancratius)

Born in Syria or Phrygia; died in Rome, Italy, c. 304. All that is known of Saint Pancras is that he was buried in the cemetery of Calepodius on the Aurelian Way, which was later named after him. According to unreliable tradition recorded in Cardinal Wiseman's Fabiola, St Pancras was orphaned and brought to Rome by an uncle, where both were converted to Christianity. As a boy of fourteen, he was beheaded in Rome for his faith during the reign of Diocletian.

Pope Saint Symmachus, c. 500, built a church to mark his grave. As in the church of Saint Felix of Nola, oaths taken in Saint Pancras's church at Rome, were esteemed to have a special sacredness. In the 7th century, Pope Saint Vitalian sent some of his relics to England, where they are enshrined in his titular church in London, which gave his name to the borough and the railway station. Another church in Canterbury was dedicated in his honor by Saint Augustine of Canterbury (Attwater, Benedictines, Delaney, Hoagland).

When Saint Pancras is not pictured with SS. Achilleus and Nereus (today), he is portrayed as a very young knight with a palm and pennant and having a cross on his lance. He may also be shown as a young, unarmed Christian martyr or with a Saracen under his feet. Pancras is invoked against cramp, false witness, headache, and perjury (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml

May 12

St. Pancras, Martyr

HE is said to have suffered at Rome in the fourteenth year of his age. Having been beheaded for the faith, which he had gloriously confessed under Dioclesian in the year 304, he was interred in the cemetery of Calepodius, which afterward took his name. His old church in that place was repaired in the fifth century by Pope Symmachus, and in the seventh by Pope Honorius I. St. Gregory the Great speaks of his relics. St. Gregory of Tours 1 calls him the Avenger of Perjuries, and says that God by a perpetual miracle visibly punished false oaths made before his relics. Pope Vitalian sent a portion of them to King Oswi in 656. 2 Italy, England, France, Spain, &c., abound with churches which bear his name. 3 See D. Jenichen, Diss. de S. Pancratio, urbis et ecclesiæ primariæ Giessensis patrono titulari, in 4to. anno 1758, at Giessen, an university in Upper Hesse, belonging to the landgrave of Hesse Darmstadt.

Note 1. L. 1, de Glor. Mart. c. 39. [back]

Note 2. Bede, Hist. b. 3, c. 29. [back]

Note 3. Henschenius, t. 3, Maij. p. 18. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/123.html

Statue of Pancras, Church of the Nativity of the Virgin Mary, Vranov, Moravia

klášter paulánů, Vranov 


Golden Legend – Life of Saint Pancrace

Here followeth of Saint Pancrace, and first the interpretation of his name.

Pancrace is said of pan, that is as much to say as all, and gratus and citius, which is as much to say as courteous in his young age. Or otherwise, as it is said in the book called glossarium, pancras is said rapine, or pancras is, subject to beatings and torments. Pancrace is also said of divers colours; and so it appeared by him: he used rapine in ravishing by his exhortation the prey of caitiffs misbelieving, in bringing them to the faith. He was also subject to beatings and torments in suffering them, also in divers colours and full of all virtues.

Of Saint Pancrace.

Pancrace was of right noble lineage and was born of the country of Phrygia. When his father and mother were dead he was put to be governed in the hand of Denis his uncle, which was brother of his father, and they both came to Rome, where they had of their patrimony great rents. In their street the pope Cornelius held him privily, of which pope, Pancrace and Denis had received the christian faith. Finally Denis died in the country, and Pancrace was taken and presented to Cæsar.

And then was Pancrace about fourteen years of age. To whom the emperor Diocletian said: My little child, I warn and counsel thee that thou advise thee well, to the end that thou die not an evil death, for as a child thou art lightly deceived; and because thou art noble of blood and of lineage, and son of one my right dear friend, I pray thee that thou leave this madness that thou hast emprised, and that I may have thee with me as my son. To whom Pancrace answered: If I be a child of body yet mine heart is old, and by the virtue of my lord Jesu Christ your threatening and menaces make me no more to move than doth the painting that I see upon the wall; and these gods that thou wouldest that I should worship be but deceivers of creatures and have been as germains in fornications made against God their creator, and have not spared kin ne other. And if thou hadst knowledge that thy servants were such, thou shouldst command that they should be slain, and I much marvel that ye adore such gods. When the emperor heard this child thus speak he doubted to be overcome of him, and commanded that his head should be smitten off, and so he was martyred about the year of our Lord two hundred and eighty-five, whose body a worshipful lady named Cocovilla, which was of the senate, with great diligence buried honorably. And of him said Gregory of Tours, doctor: That if there be a man that will make a false oath in the place of his sepulchre, tofore or he come to the chancel of the quire he shall be travailed with an evil spirit and out of his mind, or he shall fall on the pavement all dead.

It happed on a time that there was a great altercation between two men, and the judge wist not who had wrong. And for the jealousy of justice that he had, he brought them both unto the altar of Saint Peter for to swear, praying the apostle that he would declare who had right. And when he that had wrong had sworn and had none harm, the judge, that knew the malice of him, said all on high: This old Peter here is either over merciful or he is propitious to this young man, but let us go to Pancrace and demand we of him the truth; and when they came to the sepulchre, he that was culpable sware, and stretched forth his hand, but he might not withdraw his hand again to him, and anon after he died there, and therefore unto this day of much people it is used that for great and notable causes men make their oaths upon the relics of Saint Pancrace.

SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-life-of-saint-pancrace/

St. Pankratius in a Tabernacle Shrine; Northern Germany, ca. 1300, Skulpturensammlung (Inv. 3198), Bodemuseum Berlin

Hl. Pankratius in einem Tabernakelschrein; Norddeutschland, ca. 1300, Skulpturensammlung (Inv. 3198), Bodemuseum Berlin


Saint Pancras: The Iconography

On the Aurelian Way in Rome, St. Pancras, Martyr. During the reign of Diocletian he achieved martyrdom by decapitation. – Roman Martyrology for May 1

In the Golden Legend, after Pancras was orphaned his uncle took him to Rome. There both were baptized by Pope Cornelius (image), but then the uncle died and the Emperor Diocletian offered to adopt the boy – if he would renounce his faith. Pancras, who was only 14, replied with a bold speech against idolatry (image), for which he was beheaded (image).

The most basic type of St. Pancras image is like the one at right: a beardless youth in boots, a tunic, and something like a toga points to Heaven with his right index finger and holds in his left hand a palm branch and a book. Tbe book will have the words VENITE AD ME ET DABO VOBIS OMNIA BONA, "Come to me and I shall give you all good things." No such phrase is found in scripture, nor in the vitae and other memorials of Pancras collected in the Acta Sanctorum and the Golden Legend. It appears to be a combining of Matthew 11:28 ("Come to me, all you that labour…and I will refresh you) with 24:47 (where the master puts the faithful servant super omnia bona, "in charge of all good things").

In a second type of image St. Pancras will also have a sword, the implement of his martyrdom, as in the second picture at right. That picture also exemplifies a practice in the Renaissance of putting him in sumptuous contemporary dress.

In the third type the saint is erroneously portrayed as a soldier, with the sword serving as an emblem of his profession, as in the third picture. This error may be due to a misreading of earlier images with the sword, especially as his feast day is shared with the military saints Nereus and Achilleus.

St. Pancras is beardless in all his images, but as the second and third pictures show, there is a tendency to make him look rather more than 14 years of age.

Prepared in 2014 by Richard Stracke, Emeritus Professor of Engl ish, Augusta University. Revised 2019-08-19.

Last updated: 2022-08-03.

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SOURCE : https://www.christianiconography.info/pancras.html


Santa Flavia Domitilla Martire

7 maggio

I-II secolo

Vissuta tra il primo e il secondo secolo, sono poche le informazioni su di lei. A parte una leggendaria Passio, non anteriore al V secolo, sia Eusebio sia Dione Cassio raccontano che sarebbe stata perseguitata sotto Diocleziano. Da Eusebio sappiamo che Flavia, nipote di Flavio Clemente, uno dei consoli di Roma (95 d.C.), per la sua fede in Cristo fu deportata a Ponza dove dovette soffrire, secondo San Girolamo, un lungo martirio. Dione Cassio ci dice, invece, che fu moglie di Flavio Clemente e che perse la vita per la propria fede. Una iscrizione conservata oggi nella basilica dei Ss. Nereo e Achilleo conferma queste ultime affermazioni, precisando che Flavia Domitilla era “neptis“ nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, e che fu moglie di Flavio Clemente.

Etimologia: Flavia = dai capelli biondi, dal latino

Emblema: Palma

Martirologio Romano: A Roma, comemmorazione di santa Domitilla, martire, che, nipote del console Flavio Clemente, accusata durante la persecuzione di Domiziano di aver rinnegato gli dèi pagani, per la sua testimonianza di fede in Cristo fu deportata insieme ad alcuni altri nell’isola di Ponza, dove consumò un lungo martirio.

Eusebio di Cesarea, nella Storia Ecclesiastica (III, 18, 4) scrive: «Tramandano che nell'anno quindicesimo di Domiziano, Flavia Domitilla, nipote, per parte della sorella, di Flavio Clemente, che fu allora uno dei consoli di Roma (95 d.C), insieme con numerose altre persone fu deportata nell'isola di Ponza per avere confessato Cristo ». A sua volta, Dione Cassio, nella Historia romana (LXVII, 13-14), afferma che l'imperatore Domiziano « tolse la vita, con molti altri, anche a Flavio Clemente, benché fosse suo cugino e avesse in moglie Flavia Domitilla, ella pure sua consanguinea. Tutti e due furono accusati di ateismo, e di ciò anche altri, sviatisi dietro le costumanze dei Giudei, ebbero condanna, chi di morte, chi di confisca. Domitilla fu soltanto relegata nell'isola di Pandataria ».

Dai citati passi dei due storici, dunque, risulta che, sul finire del I sec, due matrone, aventi l'una e l'altra il nome di Domitilla e imparentate l'una e l'altra con la famiglia imperiale dei Flavi, furono condannate per la loro adesione alla fede cristiana. Dione Cassio, per l'esattezza, parla nei confronti della Domitilla relegata a Pandataria (oggi Ventotene), non di Cristianesimo, bensì di « ateismo », ma è noto che questa era l'accusa rivolta dagli idolatri ai primi seguaci di Cristo.

Alcuni studiosi, fra i quali il Mommsen, l'Aubé e lo Styger, ritennero di poter identificare in una sola persona le due Domitille, supponendo errori o confusioni degli storici ma, il De Rossi sostenne giustamente la diversità dei due personaggi, ristabilendo la genealogia delle loro famiglie. E questa conferma che la Domitilla citata da Eusebio, era nipote di Flavio Clemente, mentre quella ricordata da Dione Cassio era moglie del console martire, dal quale ebbe sette figli. A tal proposito, di grande importanza è l'iscrizione mutila ritrovata nel sec. XVIII nell'area del Cimitero sulla Via Ardeatina e che qui riportiamo con le integrazioni proposte dal Mommsen : « tatia baucyl (la...nu) / trix septem lib (erorum pronepotum) / divi vespasian(i filiorum FI. Clementis et) flaviae DOMiTiL(lae uxoris eius, divi) / vespasiani neptis a (ccepto loco e) / ius beneficio hocSEPULCHRU(m feci) / MEIS LIBERTIS lIBERTABUSpo (sterisque eorum). L'iscrizione, conservata oggi nella parete di fondo della basilica dei SS. Nereo e Achilleo in detto Cimitero, precisa, dunque, che Tazia Baucilla, nutrice dei sette figli di Flavio e di Flavia Domitilla, ottenne da quest'ultima il terreno per un sepolcro. Nel documento epigrafico si precisa, inoltre, che Flavia Domitilla era « neptis », cioè nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, confermando, così, l'affermazione di Dione Cassio secondo la quale la moglie di Flavio Clemente era « consanguinea » dello stesso Domiziano.

In merito, poi, alle « confusioni » nelle quali sarebbero incorsi gli storici nell'indicare i luoghi di relegazione delle due Domitille, Umberto Fasola sottolinea che le isole di Ponza e di Ventotene erano troppo tristemente note per essere confuse l'una con l'altra. A Ponza, infatti, furono relegati le figlie di Caligola e un figlio di Germanico e a Ventotene furono confinate Giulia, figlia di Augusto, Agrippina, moglie di Germanico e Ottavia moglie di Nerone.

La venerazione per la Flavia Domitilla relegata a Ponza è antichissima: s. Girolamo (Ep. ad Eustoch. 108) dice che la vedova Paola, nel suo viaggio verso Oriente, visitò nell'isola il luogo dove la santa « longum martyrium duxerat ». Peraltro, il nome di Domitilla non figura né nella Depositio Martyrum, né nel Martirologio Geronimiano : la festa di essa, al 12 magg., non è anteriore al IX sec. e fu introdotta nei libri liturgici per influsso del Martirologio di Floro, il quale la incluse nel suo elenco probabilmente per errore, scambiando un flavi(us) ricordato nel Geronimiano sotto la data del 7 magg.

Le notizie su Flavia Domitilla che figurano nella passio leggendaria (V-VI sec.) non hanno alcuna attendibilità: fra l'altro, in essa, si parla di due « eunuchi », Nereo e Achilleo, i quali avrebbero convertito Domitilla alla fede cristiana, mentre dal carme damasiano dedicato ai due martiri sappiamo che essi prima della conversione erano militari a servizio del persecutore. L'esistenza, però, delle due Domitille e la loro condanna all'esilio per aver abbracciato il Cristianesimo sono fatti inoppugnabili, come dimostrano chiaramente i documenti. Il corpo d'una Flavia Domitilla è venerato nel titolo dei SS. Nereo ed Achilleo, traslatovi da S. Adriano dal Baronio.

Autore: Alessandro Carletti

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/52100

San Nereo Martire

12 maggio

- Memoria Facoltativa

sec. III

Nereo e Achilleo, secondo la tradizione riferita da Papa Damaso, erano due militari conquistati alla fede dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma sotto Diocleziano (304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla sull'Ardeatina e onorati anche in una basilica presso le terme di Caracalla. (Mess. Rom.)

Etimologia: Nereo = gran nuotatore, da Nereo, dio marino greco

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come riferisce il papa san Damaso, si erano arruolati come soldati e, spinti da timore, erano pronti ad obbedire agli empi comandi del magistrato, ma, convertitisi al vero Dio, gettati via scudi, armature e lance, lasciarono l’accampamento e, confessando la fede in Cristo, godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro corpi furono deposti nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.

Sant' Achilleo Martire

12 maggio

- Memoria Facoltativa

sec. III

Nereo e Achilleo, secondo la tradizione riferita da Papa Damaso, erano due militari conquistati alla fede dalla fortezza dei martiri cristiani. Decapitati a Roma sotto Diocleziano (304), furono sepolti nel cimitero di Domitilla sull'Ardeatina e onorati anche in una basilica presso le terme di Caracalla. (Mess. Rom.)

Etimologia: Achille = bruno, scuro, dal greco

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Santi Néreo e Achílleo, martiri, che, come riferisce il papa san Damaso, si erano arruolati come soldati e, spinti da timore, erano pronti ad obbedire agli empi comandi del magistrato, ma, convertitisi al vero Dio, gettati via scudi, armature e lance, lasciarono l’accampamento e, confessando la fede in Cristo, godettero del suo trionfo. In questo giorno a Roma i loro corpi furono deposti nel cimitero di Domitilla sulla via Ardeatina.

Santi NEREO ed ACHILLEO, martiri

Tutte le strade portano a Roma, dice un proverbio, e da Roma partono alcune delle più celebri vie del mondo. Su due di esse, verso sud-est e ovest, l’Ardeatina e l’Aurelia, ricevettero degna sepoltura i santi martiri Nereo ed Achilleo, nonché Pancrazio. Nonostante siano ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto è sempre stato separato e le loro memorie liturgiche vengono celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione romana.

Il documento più antico sui santi Nereo ed Achilleo, martiri romani, è l’epigrafe scritta in loro onore da papa San Damaso nel IV secolo. La testimonianza di numerosi pellegrini ne ha tramandato il contenuto prima che essa venisse distrutta. L’archeologo Giovanni Battista De Rossi nel XIX secolo ne ha rimesso insieme i frammenti: “I martiri Nereo e Achilleo si erano arruolati nell’esercito ed eseguivano gli ordini di un tiranno, ed erano sempre pronti, sotto la pressione della paura, ad obbedire alla sua volontà. O miracolo di fede! Improvvisamente cessò la loro furia, si convertirono, fuggirono dal campo del tiranno malvagio, gettarono via gli scudi, l’armatura e i giavellotti lordi di sangue. Confessando la fede di Cristo gioirono nell’unire la loro testimonianza al suo trionfo. Impariamo dalle parole di Damaso quali cose grandi opera la gloria di Cristo”.

Pare dunue certo che fossero pretoriani e che, più o meno improvvisamente, abbiano deciso di convertirsi al cristianesimo, pagando con il loro sangue la loro fede. Nel 1874 il De Rossi scoprì le loro tombe vuote ed una scultura contemporanea in una chiesa sotterranea fatta edificare da papa Silicio nel 390. Il loro sepolcro consisteva in una tomba di famiglia, situata nel cosiddetto cimitero di Domitilla, come sarà denominato più tardi. Intorno al Seicento San Gregorio Magno pronunciò una solenne omelia a loro dedicata: “Questi santi, davanti ai quali siamo radunati, odiarono il mondo e lo calpestarono sotto i propri piedi quando la pace, le ricchezze e la salute esercitavano il loro fascino”.

La chiesa venne ricostruita nel IX secolo da papa Leone III, ma era nuovamente in rovina quando il Cardinal Baronio, famoso studioso oratoriano del XVI secolo, la fece restaurare per traslarvi le reliquie dei due santi, che erano state trasferite in Sant’Adriano.

I loro “Acta” leggendari hanno ben poca credibilità e paiono essere stati scritti onde giustificare la presenza delle loro reliquie nel cimitero di Domitilla: a tal fine si cercò infatti di legare la vicenda del loro martirio a quella della santa nipote dell’imperatore Domiziano. Secondo tali resoconti furono esiliati insieme sull’isola di Terracina: Nereo ed Achilleo venero poi decapitati, mentre Domitilla fu arsa viva, essendosi rifiutata di sacrificare agli idoli.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27150

Guercino, San Pancrazio (part. da Madonna con Gesù Bambino in gloria tra san Pancrazio e santa monaca), 1615-1616, olio su tela; Renazzo di Cento (Ferrara), chiesa di San Sebastiano


San Pancrazio Martire

12 maggio

- Memoria Facoltativa

Sinnada, Frigia, Asia Minore, 289 circa – Roma, 12 maggio 304

Sull’Ardeatina e sull’Aurelia sono stati sepolti i tre martiri Nereo e Achilleo, e Pancrazio. Benchè ricordati tutti e tre al 12 maggio, il loro culto è stato sempre separato, come precisano gli estensori del nuovo calendario: «La memoria dei santi Nereo e Achilleo e la memoria di san Pancrazio vengono celebrate separatamente con formulari propri secondo l’antica tradizione romana». La storia di san Pancrazio, morto in giovane età sotto Diocleziano, è stata arricchita di tanti elementi leggendari dalla sua tardiva «Passio» che è ben difficile isolare le reali vicende storiche di questo che è stato uno dei santi più popolari non solo a Roma e in Italia, ma anche all’estero: è patrono dei Giovani di Azione Cattolica. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri: quello di Roma venne fondato da san Gregorio Magno e quello di Londra da sant’Agostino di Canterbury. Il suo sepolcro si trova a Roma nel cimitero di Ottavilla al secondo miglio della via Aurelia, dove Papa Simmaco costruì una basilica in suo onore. (Avvenire)

Etimologia: Pancrazio = lottatore, dal tipo di sport greco

Emblema: Palma

Martirologio Romano: San Pancrazio, martire, che, si dice sia morto ancora adolescente per la fede in Cristo a Roma al secondo miglio della via Aurelia; presso il suo sepolcro il papa san Simmaco innalzò una celebre basilica e il papa Gregorio Magno vi convocò frequentemente il popolo, perché da quel luogo ricevesse testimonianza del vero amore cristiano. In questo giorno si celebra la sua deposizione.

San Pancrazio nacque verso la fine dell’anno 289 dopo Cristo presso Sinnada, cittadina della Frigia, provincia consolare dell’Asia Minore. I suoi ricchi genitori erano di origine romana: la madre Ciriada morì nel parto, mentre il padre Cleonia lo lasciò orfano all'età di otto anni, affidandolo però allo zio Dionisio perché ne curasse l’educazione e l’amministrazione dei beni. Entrambi, Pancrazio e Dionisio, si trasferirono a Roma per risiedere nella loro villa patrizia sul Monte Celio. Qui vennere a contatto con la comunità cristiana di Roma e chiesero di poter essere iniziati alla fede. La scoperta di Dio e di Cristo infiammò a tal punto il cuore del giovane e dello zio, che i due chiesero in breve tempo il Battesimo e l’Eucaristia. Scoppiò nel frattempo la feroce persecuzione di Diocleziano, era l’anno 303 d.C., ed il terrore dalle province dell’impero giunse sino a Roma, falciando inesorabilmente ogni persona che avesse negato l’incenso agli dèi romani o il riconoscimento della divinità dell’imperatore. Anche Pancrazio fu chiamato a sacrificare, per esprimere la sua fedeltà a Diocleziano, ma rifiutandosi fermamente fu allora condotto dinnanzi all’imperatore stesso per essere giudicato. Diocleziano, sorpreso “dall’avvenenza giovanile e bellezza di lui, adoperò ogni arte di promesse e minacce per fargli abbandonare la fede di Gesù Cristo” (da un manoscritto conservato nella Basilica di San Pancrazio). La costanza della fede di Pancrazio meravigliò l’imperatore e tutti i cortigiani presenti all’interrogatorio, suscitando allo stesso tempo lo sdegno dell’imperatore che non esitò ad ordinare la decapitazione dell’intrepido giovane. Condotto fuori Roma, sulla via Aurelia, mentre il sole al tramonto tingeva di purpureo quella sera del 12 maggio 304 e le tenebre scendevano fitte sul tempio di Giano, Pancrazio porse la testa al titubante carnefice, riconsegnando così la propria vita a Dio.

Consumatosi così il martirio del ragazzo, Ottavilla, illustre matrona romana, raccolse il capo ed il corpo, li unse con balsami, li avvolse in preziosi lini e li depose in un sepolcro nuovo, appositamente scavato nelle già esistenti Catacombe del suo predio. Sul luogo del martirio leggiamo ancora oggi: “Hic decollatus fuit Sanctus Pancratius” (Qui fu decollato San Pancrazio). In seguito il capo del martire fu posto nel prezioso reliquiario che ancor oggi si venera nella Basilicali San Pancrazio. I resti del corpo del piccolo martire, invece, sono conservano nell’urna posta sotto l’altare maggiore insieme alle reliquie di altri martiri.

La vicenda di San Pancrazio ha talvolta suscitato tra gli eruditi diverse contestazioni. In essa si riscontrano infatti anacronismi di rilievo ed altri difetti che rilevano innegabilmente il comune armamentario agiografico di cui si servivano i biografi per soddisfare la curiosità dei devoti di un santo. La critica demolitrice non è però andata molto oltre. E’ pur certo che le redazioni latine e greche delle Gesta di San Pancrazio arrivate sino a noi abbiano bisogno dello sfrondamento dalle molte alterazioni contenute, ma comunque al fondo di tali narrazioni si possono riscontrare alcuni elementi sicuramente attendibili. Non si potrebbe spiegare altrimenti come già sul finire del V secolo fosse sicuramente attestato un fervente culto verso un martire di cui non si sapeva molto più che il nome ed il luogo della sepoltura. Gli Acta narranti il martirio di San Pancrazio non sono affatto contemporanei ai fatti accaduti e, secondo gli studiosi, risalirebbero a circa due secoli dopo. Sembra infatti che vennero compilati definitivamente nel VI secolo, periodo che si rivelò di massimo fervore del culto tributato al martire ed in concomitanza con l’edificazione della grande basilica voluta da Papa Simmaco per tramandarne la memoria. Tale ritardo nello stendere le passiones è infatti così spiegato dal Grisar: “poiché le persecuzioni pagane spesso avevano distrutto precisamente gli scritti che trovavansi in possesso della Chiesa, gli atti genuini dei martiri, quali erano stati copiati dai protocolli giudiziari, e le altre narrazioni composte da cristiani contemporanei erano andate perdute in massima parte. Di molti martiri poi nella distretta delle ostilità pagane mai furono redatte narrazioni precise, mentre invece nell'età della Chiesa trionfante, specialmente dacché il pubblico culto dei coraggiosi testimoni della fede per due o tre secoli ebbe preso il più grande slancio e s’erano accresciute le curiosità dei pellegrini sulle circostanze della loro persona e morte, a poco a poco ogni martire dovette avere la sua passione”. Sorge inoltre anche un’altra difficoltà: la “Passio sancti Pancratii” è giunta sino a noi in diverse redazioni differenti tra loro, ma ciò non deve meravigliare, in quanto i codici sono dipendenti l’uno dall’altro, venivano trascritti a distanza di tempo e spesso il copista abbelliva a proprio gusto il testo su cui lavorava. Un incalcolabile numero di manoscritti contenenti la suddetta leggenda è custodito in numerose biblioteche d’Italia e d’Europa, motivo per cui risulterebbe impresa ardua se non impossibile il tentare un raffronto ed una classificazione dei codici originali.

Il Cardinale Baronio, autore nel XVI secolo della più grande storia della Chiesa, ricordò San Pancrazio nella sua monumentale opera, gli Annales Ecclesiastici: “Rursus etiam, quod spectat ad martyres Romae passos, sustulit haec persecutio Rufum virum nobilem, una cum omni familia sua, quarta kalend. Decembris; sed et nobilem specimen christianae constantiae duo pueri ediderunt, quorum prior maxime commendatur Pancratius quatuordecim annos natus; sed et alius quoque aetate minor Crescentius, qui sub Turpilio (seu Turpio) judice, via Salaria gladio passus est” (C. Baronio, Annales, III). Anche se essenziale, la citazione del martirio di Pancrazio è basata dal Baronio su fonti storiche antiche e degne di fede.

Dall’iconografia del santo, che sovente viene raffigurato come un giovane soldato, nasce un’altra curiosità. Bisogna chiarire innanzitutto come a quel tempo la carriera militare era certamente la più promettente per i giovani rampolli delle nobili e ricche famiglie come quella di Pancrazio, in un impero che della guerra aveva fatto la sua fortuna oltre che il mezzo per sottomettere il mondo. Non avendo però validi motivi per affermarlo, è preferibile ipotizzare che l’abito e la posa del combattente nelle quali egli viene posto siano motivati dall’etimologia del suo nome che significa in greco “lottatore”, che in questo caso farebbe riferimento alla lotta da lui combattuta per testimoniare la fede cristiana.

Il Martyrologium Romanum ancora oggi riporta in data 12 maggio la commemorazione “A Roma, al secondo miglio lungo la Via Aurelia, memoria di S. Pancrazio, che ancora adolescente fu ucciso per la fede di Cristo; presso il luogo della sua sepoltura papa Simmaco innalzò la celebre basilica, e papa Gregorio Magno non perse occasione per invitare il popolo ad imitare un simile esempio di verace amore a Cristo. In questa data si commemora la deposizione delle sue spoglie”. Il Messale Romano ed il Breviario, conformemente al calendario liturgico della Chiesa, riportano sempre in tale data la “memoria facoltativa” del santo martire.

San Pancrazio, patrono dei Giovani di Azione Cattolica, è stato indubbiamente uno dei santi più popolari non solo a Roma ed in Italia, ma anche all’estero. A lui sono stati dedicati chiese e monasteri: quello di Roma venne fondato da San Gregorio Magno e quello di Londra da Sant’Agostino di Canterbury, che da il nome anche ad una stazione della metropolitana londinese. Degno di nota è anche il santuario di San Pancrazio presso Pianezza, nella prima cintura torinese, legato ad un fatto miracoloso avvenuto il 12 maggio 1450 al contadino Antonio Casella. Questi, mentre falciava il prato tagliò inavvertitamente un piede alla moglie, venuta a portargli qualcosa da mangiare. I coniugi, angosciati, pregarono il Signore e furono confortati dall’apparizione di San Pancrazio che promise la pronta guarigione in cambio dell’erezione di un luogo di culto. Nacque così un pilone votivo che si ampliò sino a divenire il grande santuario ancora oggi meta di pellegrinaggi. Non bisogna però confondere il fanciullo martire romano venerato a Pianezza con un altro santo omonimo venerato in Piemonte, che nel grande dipinto del Santuario di Castelmagno (Cn) è raffigurato insieme ai santi Maurizio, Costanzo, Ponzio, Magno, Chiaffredo e Dalmazzo in abiti militari, quali presunti soldati della mitica Legione Tebea.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27200

Statue of Saint Pancrace of Rome. The Cathedral of the Holy Cross and Saint Eulalia in Barcelona. Chapel of Saints Pancrace of Rome and Roc de Montpellier. It has an XVIIth century baroque altarpiece with the images of the saints Roc de Montpellier and Pancrace of Rome.


Den hellige Pancratius av Roma (~290-304)

Minnedag: 12. mai

Skytshelgen for barn (i Frankrike) og førstekommunikanter; mot krampe, hodepine, mened og falskt vitnesbyrd; for overholdelse av løfter; for unge planter og blomster; i Tyskland «Eisheiliger»

Den hellige Pancratius (Pancritas; it: Pancrazio; eng: Pancras) er en av de gamle helgenene som vi ikke har noen historiske opplysninger om. Hans Passio fra 500/600-tallet gjengis av bollandistene i Acta Sanctorum:

Pancratius ble født rundt 290 i byen Synnada i Frygia i Lilleasia (i dag Tyrkia) som eneste barn av et velstående hedensk ektepar ved navn Kleonios og Kyriada. Rett etter fødselen døde moren, og et år senere også faren. Han ble oppdratt av farens bror Dionysius, og sammen dro de rundt 303 til Roma, for familien nøt fortsatt keiserens gunst. Der slo de seg ned på familieeiendommene på Insula Cuminiana ved Mons Caelius.

Men Pancratius ble full av avsky over de brutale kristenforfølgelsene som pågikk under keiser Diokletian (284-305), og sammen med onkelen ble han undervist i tyve dager og døpt av den hellige pave Caius (283-96). Men Dionysius døde en naturlig død få dager etter dåpen.

Pancratius besøkte regelmessig de kristnes forsamlinger og gudstjenester, men ble angitt og ført for keiseren. Fordi han bare var fjorten år gammel og siden keiseren hadde kjent hans far godt, ville Diokletian forhøre ham selv, og med stor vennlighet forsøkte han å overtale gutten til å avsverge troen og redde sitt unge liv. Men verken løfter om ære og rikdom eller trusler om dødsstraff og brenning av hans legeme hadde noen virkning.

Pancratius sto fast ved sin overbevisning, og han ble dømt til døden. Han ble halshogd med sverd ved Via Aurelia i Roma, etter tradisjonen den 12. mai 304, og liket ble kastet for hundene. Natten etter brakte en kristen kvinne ved navn Octavilla med fare for sitt eget liv liket til katakombene ved Via Aurelia og gravla det.

Det er historisk bevist at Pancratius var en romersk martyr som ble gravlagt på Calepodius' kirkegård ved den andre milesteinen Via Aurelia, men det er også det eneste sikre vi vet om ham. Kirkegården ble senere kalt Pancratius etter ham. Han nevnes ikke i martyrlisten fra 354 (Depositio martyrum), men hans minnedag 12. mai står i både Martyrologium Hieronymianum (431-50), Sacramentarium Gelasianum (500-t) og Sacramentarium Gregorianum (715-31).

Rundt år 500 bygde den hellige pave Symmachus (498-504) en basilika over hans grav i Gianicolo, den ble senere restaurert av pave Honorius (625-38). Den praktfulle kirken eksisterer fortsatt som San Pancrazio fuori le mura, ombygd på 1100-tallet og 1600-tallet. Kirken ble delvis ødelagt av Garibaldis tropper i 1849, men ble senere reparert.

På samme måte som i den hellige Felix' kirke i Nola anså man en ed for særlig hellig når den var avlagt i Pancratius' kirke i Roma. Legenden forteller at en meneder forsøkte å sverge falskt ved å berøre Pancratius' grav, men helgenens kraft frøs fast hans arm og han falt død om. Derfor anropes Pancratius ved krampe. Folketroen ga hans relikvier makten til å avsløre sannheten. Et vitne skulle i følge denne troen falle død om, truffet av et lyn, om det avla falskt vitnesbyrd foran Pancratius' relikvier. Derfor ble hans «relikvier» så enormt mange (ti hodeskaller og til og med tyve hele skjeletter!) at man i dag umulig kan avgjøre hvilke som er ekte.

Fordi Pancratius ble martyrdrept i så ung alder, gjaldt som bildet på uskyld, ble de nydøpte ført til hans kirke på 2. søndag etter påske (Hvitesøndag), der de på hans grav la av seg de hvite dåpsklærne og avla dåpsløftet. Derfor er han skytshelgen for førstekommunikanter og for å overholde løfter. I år 2000 ble alle voksne som ble døpt påskenatt, igjen invitert til San Pancrazio på hvitesøndag for der å fornye sine dåpsløfter.

Pancratius' hode ble oppbevart i Laterankirken fra 850 til 1966, da det ble ført tilbake til San Pancrazio. Den hellige pave Gregor I den Store (590-604) viet et kloster i Roma til ham, og det kan forklare hvorfor en kirke i Canterbury, som det finnes bevarte rester av, ble innviet til hans ære av den hellige Augustin av Canterbury. Pave Gregor sendte også relikvier til Messina, Saintes, Napoli, Milano og Marsala. Allerede pave Pelagius II (579-90) sendte relikvier av Pancratius til Marseille.

Relikvier av Pancratius ble sendt av pave Vitalian (657-72) rundt 664 til kong Oswiu, som var konge av Bernicia fra 642 og av hele Northumbria (Bernicia og Deira) fra 655 til sin død i 670. Delvis av denne grunn opptrer han i den hellige Beda den Ærverdiges martyrologium, og han ble svært populær i England. Relikviene havnet i en kirke i London som ble viet til ham og ga navn til kirkegården og den berømte jernbanestasjonen St. Pancras. Da en av de siste karolingerkeiserne, Arnulf av Kärnten, erobret Roma den 12. mai 896, tilskrev han seieren til Pancratius, som han æret høyt.

Pancratius' minnedag er 12. mai, og den står i den universelle kalenderen. Hans navn står i Martyrologium Romanum. I middelalderen ble Pancratius' navn svært populært i hele Europa. På grunn av sin unge alder påkalles han ofte som barnas og førstekommunikantenes skytshelgen. Hans historie ble videre utbrodert av den engelske kardinal Nicholas Wiseman i hans roman Fabiola fra 1854, som ble oversatt til flere språk. I den versjonen blir Pancratius kastet for ville dyr på Circus.

I Tyskland er Eisheilige eller Gestrenge Herren en folkelig betegnelse på de hellige som feires på dagene 12., 13. og 14. mai, nemlig de hellige Pancratius av Roma, Servatius av Tongeren og Bonifatius av Tarsus. På disse dagene i mai er det i Sentral-Europa ofte et tilbakefall til kaldt vær, og bøndene regner dette som siste mulighet for en fryktet tilbakekomst av frost og snø. Før slutten av denne perioden blir det vanligvis ikke plantet noe i hagene og kveget slipper ikke ut på beite. I Nord-Tyskland regnes også Mamertus av Vienne den 11. mai som Eisheiliger, mens i Sør-Tyskland, Østerrike og Sveits regnes også 15. mai med, minnedagen for den hellige Sofia av Roma, «Kalten Sophie» eller «Eisfrau» (Iswibli).

Pancratius avbildes som romersk unggutt med sverd og martyrkrone eller palme, eller med en lanse med en vimpel som viser et kors. Noen ganger tramper han på en sarasener (middelalderens betegnelse på muslimer; det kommer antakelig av et arabisk ord som betyr «de fra øst»).

Pancratius nevnes ofte sammen med de hellige Nereus og Achilleus, som har minnedag samme dag. De ble frem til kalenderrevisjonen minnet sammen med den hellige Domitilla, som bare opptrer i legendene.

Se en side med bilder av Pancratius.

Kilder: Attwater (dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Hallam, Lodi, Butler (V), Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler, Schauber/Schindler, Melchers, Gorys, Dammer/Adam, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 1999-05-09 23:31 - - Sist oppdatert: 2006-12-24 19:12

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/pancrati