lundi 2 février 2015

Sainte JEANNE de LESTONNAC, veuve et fondatrice


Sainte Jeanne de Lestonnac

Nièce de Montaigne qui parle d'elle en ces termes :"Très pieuse, d'humeur joyeuse, intelligente et belle, la nature en avait fait un chef d'œuvre, alliant une si belle âme à un si beau corps et logeant une princesse en un magnifique palais." Madame de Lestonnac, sa mère, voulait la faire devenir calviniste, ce pourquoi elle l'envoya se refaire une santé dans une famille également calviniste. Montaigne s'en aperçut et son beau-frère qui, lui, était resté catholique, rappela sa fille et se fâcha tellement contre sa femme que celle-ci se le tint pour dit désormais. A dix-sept ans, Jeanne de Lestonnac épousa Gaston de Montferrat (Montferrand), Baron de Landiras dont elle eut sept enfants qu'elle éleva avec beaucoup de délicatesse et de fermeté. Après vingt-quatre ans de mariage, elle perdit son époux qu'elle adorait et voulut se faire religieuse chez les Feuillantines de Toulouse. Elle y tomba malade. Guérie, à peine rentrée dans le monde, elle reprit son projet de vie religieuse et fonda la Compagnie de Marie Notre-Dame pour l'éducation des filles. 

Après beaucoup d’humiliations, la fondatrice relativement âgée part fonder à Pau. Elle y restera, organisant la vie de la maison et enseignant les enfants jusqu'en 1634. A la demande des supérieures de l'Ordre, et sur l'insistance du cardinal Henri de Sourdis, elle revint à Bordeaux pour consacrer ses dernières années à rédiger définitivement les Constitutions qui seront imprimées en 1638. Jeanne de Lestonnac y décède le 2 février 1640 âgée de 84 ans.


Sainte Jeanne de Lestonnac

Fondatrice de la Compagnie de Marie Notre-Dame ( 1640)

Elle était la nièce de l'écrivain français Montaigne qui parle d'elle en ces termes :"Très pieuse, d'humeur joyeuse, intelligente et belle, la nature en avait fait un chef d'œuvre, alliant une si belle âme à un si beau corps et logeant une princesse en un magnifique palais." Madame de Lestonnac voulait la faire devenir calviniste, ce pourquoi elle l'envoya se refaire une santé dans une famille également calviniste. Montaigne s'en aperçut et son beau-frère qui, lui, était resté catholique, rappela sa fille et se fâcha tellement contre sa femme que celle-ci se le tint pour dit désormais. A dix-sept ans, Jeanne de Lestonnac épousa Gaston de Montferrat (Montferrand), Baron de Landiras dont elle eut sept enfants qu'elle éleva avec beaucoup de délicatesse et de fermeté. Après vingt-quatre ans de mariage, elle perdit son époux qu'elle adorait et voulut se faire religieuse chez les Feuillantines de Toulouse. Elle y tomba malade. Guérie, à peine rentrée dans le monde, elle reprit son projet de vie religieuse et fonda la Compagnie de Marie Notre-Dame pour l'éducation des filles, comme les Pères Jésuites qui étaient les éducateurs des garçons.


Une religieuse de la Compagnie de Marie Notre-Dame nous communique:



"Jeanne de Lestonnac a été un temps écartée comme supérieure de la communauté de Bordeaux, elle a été humiliée comme souvent en pareil cas. Cependant le reste des maisons continuent de garder à Jeanne toute l'estime, l'affection et la confiance dues à la Fondatrice de l'Ordre. Elle est considérée comme la Mère Générale, même si ce statut lui est refusé par l'Eglise d'alors et si il ne lui est pas permis de communiquer avec l'extérieur durant cette terrible période. A la fin du mandat, c'est à dire trois ans plus tard, en 1626, la supérieure ingrate reconnaît ses écarts et ses manigances et demande publiquement pardon à Jeanne de Lestonnac.



La fondatrice relativement âgée part fonder à Pau. Elle y restera s'occupant à organiser la vie de la maison et à enseigner les enfants jusqu'en 1634. A la demande des supérieures de l'Ordre, et sur l'insistance du cardinal Henri de Sourdis, elle revient à Bordeaux pour consacrer ses dernières années à rédiger définitivement les Constitutions qui seront imprimées en 1638. Toutes les Maisons de l'Ordre vivront de ses Constitutions où qu'elles soient dans le monde.



Jeanne de Lestonnac décède le 2 février 1640 âgée de 84 ans."


"Jeanne de Lestonnac se situe parmi les grandes âmes qui ont voulu trouver une solution à l'éducation de la jeunesse, dans une époque de recherche, et promouvoir l'apostolat des femmes en un temps où il avait disparu. Elle fut béatifiée le 23 septembre 1900, et canonisée le 15 mai 1949 par Pie XII." (diocèse de Bordeaux)

À Bordeaux, en 1640, sainte Jeanne de Lestonnac. Jeune fille, elle repoussa les invitations et les tentatives de sa mère pour qu’elle quitte l’Église catholique; après la mort de son mari, elle veilla avec sagesse à l’éducation de ses cinq enfants, puis fonda la Compagnie des Filles de Notre-Dame sur le modèle de la Compagnie de Jésus, pour favoriser l’éducation chrétienne des jeunes filles.


Martyrologe romain


Sainte Jeanne de Lestonnac

Née et décédée à Bordeaux, nièce de l'illustre écrivain Michel de Montaigne, l'auteur des Essais l'avait en grande estime et la prit sous sa protection pour qu'elle reste fidèle à la foi catholique. A 17 ans, Jeanne épouse le baron de Montferrat : ils eurent 7 enfants. Après les avoir élevés et devenue veuve, attirée par la vie religieuse, Jeanne fonde avec le concours de plusieurs Jésuites la Compagnie de Marie Notre-Dame pour l'éducation des filles.

Soeur Jeanne organise et dirige sa Communauté pendant plus de trente ans, sauf les trois dernières années de sa vie. Et pourquoi ? dénoncée par plusieurs religieuses jalouses, elle sera destituée et mise au dernier rang. Elle supportera cette épreuve redoutable avec grande sérénité, déclarant qu'elle aimait, encore plus, celles qui la persécutait.
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP


Jeanne de Lestonnac est née à Bordeaux. Son père est Richard de Lestonnac, sa mère Jeanne Eyquem de Montaigne, soeur de l'écrivain Michel de Montaigne. Elle est l'aînée d'une famille de six enfants.  Elle est baptisée en l'église Saint Eloi de Bordeaux. Elle sera une élève studieuse, vive et gaie.

Elle sera mariée à dix-sept ans à Gaston de Montferrand, Marquis de Landiras, Lamothe et autres lieux, dont la maison, alliée à celle de France, de Navarre et d'Aragon, est une des plus illustres du royaume. Elle est maintenant Marquise et cousine du gouverneur de Bordeaux.

Elle aura sept enfants, dont deux décèderont en bas age. Puis, en quelques années, elle perd encore son oncle, Michel de Montaigne, le soutien de son enfance, puis son père, son mari et son fils aîné.
Alors commence pour elle une autre vie, au service des pauvres de sa région. Tout en élevant ses enfants, elle se met au service des plus démunis, elle fabrique des vêtements pour les enfants pauvres, accueille sous son toit et nourrie les infirmes, les vieillards, elle les soigne, leur donne sa maison et une place dans son coeur.

Ses filles, Madeleine et Marthe, prennent le voile aux Annonciades de Bordeaux. François, son unique fils, va bientôt se marier. Seule sa fille Jehanne est encore avec elle. Depuis longtemps déjà, elle entend Dieu lui parler, elle décide alors de confier sa fille à son fils François, de lui laisser ses terres, sa fortune et sa maison, et de se retirer dans le couvent des Feuillantines de Toulouse, à l'époque un des couvents les plus austères.

Au bout de dix mois, Jeanne est obligée, pour des raisons de santé, de quitter le couvent. Elle rentre à Bordeaux. Mais la joie de retrouver sa famille est de courte durée. C'est l'époque de la grande épidémie de peste à Bordeaux. Elle se met au service des malades, dans les prisons, les hôpitaux, dans les maisons marquées d'une croix rouge parce que la peste est là. Le terrible hiver de 1604 et la canicule de l'été 1605 augmentent encore la misère et la maladie. Les enfants chassent leurs parents, les mères abandonnent leurs enfants pour ne pas être contaminés. La peur règne plus encore que la peste. Partout, Jeanne est là, elle soulage les mourants, soigne les malades. Elle apaise les colères, ferme les yeux des morts, les ensevelit dignement. Fin Août, la maladie s'apaise. Jeanne part enfin se reposer dans sa propriété.

En septembre 1605, deux religieux du collège de bordeaux ont ensemble la vision de la Vierge Marie à la tête d'un cortège de jeunes filles. Ils ont alors  l'idée de créer une école de jeunes filles Catholique. Il n'y a à l'époque qu'une école Calviniste. Tout naturellement, ils pensent en parler à Jeanne de Lestonnac. Elle n'est pas surprise, depuis, longtemps elle sait que le Seigneur l'appellera à son service.

Dés le début, neuf dames de la bourgeoisie de Bordeaux se joignent à elle. Jeanne soumet le projet à Monseigneur François de Sourdis, Cardinal de Bordeaux. Le Cardinal est à l'époque une personnalité de premier plan à Bordeaux. Jeanne se présente devant lui, toute simple, elle expose son projet, elle plaide pour l'éducation de ces jeunes filles de Bordeaux ou d'ailleurs. Le Cardinal l'écoute, il est conquis par ses paroles, par ce projet ambitieux pour cette ville ou la religion est si partagée, une compagnie de Notre Dame sur le modèle de la Compagnie de Jésus.... Il est conquis. Il décide d'en parler au Saint Père. Le 7 avril 1607, Sa Sainteté le Pape Paul V approuve la constitution de la Compagnie des filles de Notre Dame.

La Compagnie de Notre Dame s'installe dans le petit prieuré du Saint-Esprit. Le premier Mai suivant, Jeanne de Lestonnac et quatre de ses nouvelles soeurs prennent le voile, noir pour Jeanne, qui reçoit le titre de "Mère" et blanc pour ses compagnes qui seront désormais les "soeurs". Les enfants ne tardent pas à affluer au petit prieuré. Jeanne les accueille tous, elle les prend dans son coeur et voudrait pouvoir se donner toute entière à chacune.

Deux ans après, le prieuré est trop petit. La Compagnie Notre-Dame déménage rue du Hâ. Il est temps pour les novices de prononcer leurs voeux définitifs. Mais le Cardinal décide de regrouper leur ordre avec celui des soeurs de Saint Ursule. Plusieurs mois passent. Le 7 décembre, il doit partir à Rome. En chemin, il s'arrête dans une chapelle. Il a alors la vision de la Vierge Marie qui lui dit: "Je te confie Mes Filles". Il fait demi-tour, dés le lendemain, il reçoit les voeux de Jeanne de Lestonnac et de ses Filles. La Compagnie des Filles de Notre Dame est définitivement crée le 8 décembre 1610.

Il y a maintenant de nombreuses élèves dans la Compagnie. Les évêques voisins envient Monseigneur de Sourdis. Alors Jeanne quitte la paix de sa Communauté, elle part sur les routes de France, pour fonder de nouvelles maisons. Malgré son age, malgré les difficultés, malgré la perte de ses amis, de ses enfants, de sa mère, du Père de Bordes, son soutien, elle continue sa route. De nouvelles maisons sont ouvertes, à Périgueux, Béziers, Poitiers, Le Puy, Limoges, Sarlat, Agde, Frontignan, Narbonne, Perpignan, Gignac, Barcelone, Agen, Saintes, Pau, Tournon, Aurillac, Rodez, Avignon, Saint Flour,  et même à Saint Domingue.

Jeanne a maintenant soixante dix ans. Son oeuvre est immense, ses maisons sont partout. Le Cardinal de Bordeaux, celui de Toulouse, le Pape Paul V, l'encouragent. Les enfants viennent à elle, ses filles l'admirent, elles se sentent aimées, servies, protégées.

Le deux février 1640, Sainte Jeanne de Lestonnac entourée de ses filles, décède dans sa maison de Bordeaux.

Sainte Jeanne de Lestonnac a été Canonisée le 15 mai 1949.


SOURCE : http://apel.mnd.free.fr/Lestonnac.htm

Jeanne de Lestonnac, Widow Foundress (RM)
(also known as Jane or Joan de Lestonnac)


Born in Bordeaux, France, in 1556; died there February 2, 1640; beatified in 1900; canonized in 1949.


The story of Joan's long life reflects the importance of the domestic church in forming God's servants. Our saint triumphed over ill-health and the evil plottings of a wicked woman. Joan was the daughter of a good Catholic father of a distinguished family at a time when Calvinism was flourishing in Bordeaux. Her mother, however, was Joan Eyquem de Montaigne, the apostate sister of the famous essayist Michael de Montaigne. Her mother continually tried to undermine Joan's faith; when her attempts failed, she would abuse the child. These troubles, however, turned Joan's heart more fervently to God and made her long for a life of prayer and mortification.

At age 17 (1573), Joan was happily married to Gaston de Montferrant, who was related to the royal houses of France, Aragon, and Navarre. Joan was devoted to her husband and bore him one son and three daughters. After 24 years of deeply happy marriage, Gaston died in 1597. She continued to care for her children until they were old enough to be independent.

Two of Joan's daughters had felt drawn to religious life, and, at age 47 (1603), Joan herself then decided to enter the Cistercian monastery of Les Feuillantes at Toulouse despite the objections of her son and her anxiety over leaving her youngest daughter. The harsh regimen of life there caused her to become seriously ill.

She wanted to die in the convent, yet her wise superiors perceived what an exceptional woman Joan was and understood that God had other plans for her. They encouraged her to attempt a great service for God by founding an order of women devoted to Our Lady. She miraculously recovered her health the moment she left the convent. Joan gathered a band of young girls on her estate, La Mothe in Périgord, where she spent two quiet years. Returning to Bordeaux, their first task became bravely serving as nurses during a savage plague that struck the people of Bordeaux.

A number of priests, including the Jesuit fathers Jean de Bordes and Raymond, had come to recognize the utter devotion of Joan, and realized the devastation Calvinism was working among young girls of all classes who were deprived of Catholic education. They saw the need for an order to educate young girls as the Jesuits educated boys. To both of these priests the assurance was given simultaneously, while they were celebrating Mass, that it was the will of God that they should assist in founding an order to counteract the evils of the surrounding heresy, and that Mme de Lestonnac should be the first superior. In 1606, Fathers de Bordes and Raymond helped Joan persuade Cardinal de Sourdis, archbishop of Bordeaux, to support her religious order.

The congregation was affiliated with the Benedictines, but its rule and constitutions were founded on those of Saint Ignatius Loyola. Her scheme was approved by Pope Paul V in 1607. The following year the sisters received the habit from the cardinal and, in 1610, Joan became the mother superior on the first house in Bordeaux of the Sisters of Notre Dame.

Seeking only the barest necessities for themselves, her sisters founded schools throughout the region, welcoming into them any girl who could come, with the aim of stemming the tide of Calvinism. But while this work prospered, exceeding all expectations but God's, two problems arose at Bordeaux. The archbishop of Bordeaux resented attempts to gain extradiocesan freedom, and one vicious sister named Blanche Hervé, the director of one of the houses, began to spread lies about Joan. The authorities, including the cardinal, believed the concoctions, and Joan was dismissed as superior and Blanche intruded in her place as superior.

Here her great meekness triumphed. For three years Joan was beaten and humiliated, but she bore all so patiently that even Blanche Hervé was moved to confess her own maliciousness and the two reconciled. Joan de Lestonnac no longer wished to work as mother superior, but passed her last years highly honored by her order.

From 1625 to 1631, Joan visited each of the other 26 houses in turn. By the time she had returned to Bordeaux, two of her daughters and at least one grand-daughter had joined the Company of Mary, for which the revised rules and constitutions were drawn up in 1638. Meanwhile, her health began to fail and she died. Miracles of different kinds were reported at her tomb in Bordeaux. Her nuns now number about 2,500 and serve in 17 countries (Attwater, Attwater2, Benedictines, Bentley, Coulson, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Walsh).