Saint Raban Maur, évêque
Moine bénédictin, il fut
étudiant sous la direction d'Alcuin à Tours et directeur de l'école de l'abbaye
de Fulda, il devient successivement diacre, prieur, abbé, puis archevêque de
Mayence. Reconnu pour sa grande charité, il nourrissait chaque jour un nombre
incalculable de pauvres. Il mourut en 856 après avoir beaucoup produit en
matière de théologie. Ses œuvres sont nombreuses et leur style concis, clair et
simple.
BENOÎT XVI
AUDIENCE
GÉNÉRALE
Mercredi 3
juin 2009
Raban Maure
Chers frères
et sœurs,
Je voudrais aujourd'hui parler
d'un personnage de l'occident latin vraiment extraordinaire: le moine Raban
Maure. Avec des hommes tels qu'Isidore de Séville, Bède le Vénérable, Ambroise
Autpert, dont j'ai déjà parlé dans des catéchèses précédentes, il sut garder,
pendant les siècles qui constituent ce qu'on appelle le Haut Moyen-âge, le
contact avec la grande culture des antiques sages et des Pères chrétiens.
Souvent rappelé comme "praeceptor Germaniae", Raban Maure fut
d'une fécondité extraordinaire. Avec sa capacité de travail absolument
exceptionnelle, il contribua peut-être plus que tout autre à garder vivante
cette culture théologique, exégétique et spirituelle à laquelle les siècles
suivants devaient puiser. C'est à lui que se réfèrent aussi bien des grands
personnages appartenant au monde des moines comme Pier Damiani, Pierre le
Vénérable et Bernard de Clairvaux, qu'également un nombre toujours plus
important de "clercs" du clergé séculier, qui au cours du xii
et du XIII siècles donnèrent vie à l'une des floraisons les plus belles et les
plus fécondes de la pensée humaine.
Né à Mayence vers 780, Raban entra
très jeune dans un monastère: on lui ajouta le nom de Maure précisément
en référence au jeune Maure qui, selon le Livre ii des Dialogues de
saint Grégoire le Grand, avait été confié encore enfant par ses parents
eux-mêmes, nobles romains, à l'abbé Benoît de Nursie. Cette insertion précoce
de Raban comme "puer oblatus" dans le monde monastique
bénédictin, et les fruits qu'il en tira pour sa propre croissance humaine,
culturelle et spirituelle, permettraient à eux seuls une ouverture très
intéressante non seulement sur la vie des moines et de l'Eglise, mais également
sur toute la société de son temps, habituellement qualifiée de
"carolingienne". De ceux-ci, ou peut-être de lui-même, Raban Maure
écrit: "Certains ont eu la chance d'être introduits dans la
connaissance des Ecritures dès leur plus tendre enfance ("a cunabulis
suis") et ont été tellement bien nourris par la nourriture qui leur a
été offerte par la sainte Eglise qu'ils peuvent être promus, avec l'éducation
appropriée, aux ordres sacrés les plus élevés" (PL 107, col 419
BC).
La culture extraordinaire qui caractérisait Raban Maure le fit rapidement
remarquer par les grands de son temps. Il devint le conseiller de princes. Il
s'engagea pour garantir l'unité de l'empire et, à un niveau culturel plus
large, il ne refusa jamais à celui qui l'interrogeait une réponse modérée,
qu'il tirait préférablement de la Bible et des textes des saints Pères. Tout
d'abord élu abbé du célèbre monastère de Fulda, ensuite archevêque de sa ville
natale, Mayence, il ne cessa pas pour autant de poursuivre ses études,
démontrant par l'exemple de sa vie que l'on peut être simultanément à la
disposition des autres, sans se priver pour cela d'un temps approprié pour la
réflexion, l'étude et la méditation. Ainsi, Raban Maure fut exégète,
philosophe, poète, pasteur et homme de Dieu. Les diocèses de Fulda, Mayence,
Limbourg et Wroclaw le vénèrent comme saint et bienheureux. Ses œuvres
remplissent six volumes de la Patrologie latine de Migne. C'est à lui que l'on
doit, selon toute probabilité, l'un des hymnes les plus beaux et connus de
l'Eglise latine, le "Veni Creator Spiritus", synthèse
extraordinaire de pneumatologie chrétienne. Le premier engagement théologique
de Raban s'exprima, en effet, sous forme de poésie et eut comme thème le
mystère de la Sainte Croix dans une œuvre intitulée "De laudibus
Sanctae Crucis", conçue de manière telle qu'elle propose non seulement
des contenus conceptuels, mais également des stimulations plus purement
artistiques, utilisant aussi bien la forme poétique que la forme picturale à
l'intérieur du même codex manuscrit. En proposant iconographiquement, entre les
lignes de son écrit, l'image du Christ crucifié, il écrit par exemple:
"Voilà l'image du Sauveur qui, par la position de ses membres, rend sainte
pour nous la très salubre, très douce et très aimée forme de la Croix, afin
qu'en croyant en son nom et en obéissant à ses commandements nous puissions
obtenir la vie éternelle grâce à sa Passion. Chaque fois que nous élevons le
regard vers la Croix, rappelons-nous donc de celui qui souffrit pour nous, afin
de nous arracher au pouvoir des ténèbres, en acceptant la mort pour faire de
nous les héritiers de la vie éternelle" (Lib. 1, Fig. 1, PL 107 col
151 C).
Cette méthode d'allier tous
les arts, l'esprit, le cœur et les sens, qui provenait de l'orient, devait
recevoir un immense développement en occident, en parvenant à des sommets
jamais atteints dans les codex enluminés de la Bible, ainsi que dans d'autres
œuvres de foi et d'art qui fleurirent en Europe avant l'invention de
l'imprimerie et même après. Celle-ci révèle en tous cas chez Raban Maure une
conscience extraordinaire de la nécessité de faire participer dans l'expérience
de la foi, non seulement l'esprit et le cœur, mais également les sens à travers
les autres aspects du goût esthétique et de la sensibilité humaine qui
conduisent l'homme à jouir de la vérité de toute leur personne, "esprit,
âme et corps". Cela est important: la foi n'est pas seulement
pensée, mais elle touche tout notre être. Etant donné que Dieu s'est fait homme
en chair et en os, qu'il est entré dans le monde sensible, nous devons, dans
toutes les dimensions de notre être, chercher et rencontrer Dieu. Ainsi, la
réalité de Dieu, à travers la foi, pénètre dans notre être et le transforme.
Pour cela, Raban Maure a concentré son attention en particulier sur la
liturgie, comme synthèse de toutes les dimensions de notre perception de la
réalité. Cette intuition de Raban Maure le rend extraordinairement actuel. De
lui sont restés également célèbres les "Carmina", proposés
pour être utilisés en particulier dans les célébrations liturgiques. En effet,
étant donné que Raban était avant tout un moine, son intérêt pour la
célébration liturgique était évident. Toutefois, il ne se consacrait pas à
l'art de la poésie comme une fin en soi, mais il orientait l'art et tout autre
type de connaissance vers l'approfondissement de la Parole de Dieu. Il
s'efforça donc, avec une assiduité et une rigueur extrêmes, d'introduire ses
contemporains, mais surtout les ministres (évêques, prêtres et diacres), à la
compréhension de la signification profondément théologique et spirituelle de
tous les éléments de la célébration liturgique.
Il tenta ainsi de comprendre
et de proposer aux autres les significations théologiques cachées dans les
rites, en puisant à la Bible et à la tradition des Pères. Il n'hésitait pas à
citer, par souci d'honnêteté mais également pour donner une importance plus
grande à ses explications, les sources patristiques auxquelles il devait son
savoir. Mais il se servait d'elles avec liberté et un discernement attentif, en
approfondissant le développement de la pensée patristique. Par exemple, au
terme de l'"Epistola prima", adressée à un
"chorévêque" du diocèse de Mayence, après avoir répondu aux demandes
d'éclaircissement sur le comportement à adopter dans l'exercice de la
responsabilité pastorale, il poursuit: "Nous t'avons écrit tout ceci
de la façon dont nous l'avons déduit des Ecritures Saintes et des canons des
Pères. Mais toi, très saint homme, prend tes décisions comme bon te semble, au
cas par cas, en cherchant à modérer ton jugement de façon à garantir en tout la
discrétion, car elle est la mère de toutes les vertus" (Epistulae, i,
PL 112, col 1510 C). On voit ainsi la continuité de la foi chrétienne,
qui trouve son origine dans la Parole de Dieu; mais celle-ci est toujours
vivante, elle se développe et elle s'exprime de façons nouvelles, toujours en
cohérence avec toute la construction, avec tout l'édifice de la foi.
Etant donné qu'une partie
intégrante de la célébration liturgique est la Parole de Dieu, Raban Maure se
consacra à cette dernière avec le plus grand zèle au cours de toute sa vie. Il
publia des explications exégétiques appropriées pour presque tous les livres
bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament dans une claire intention
pastorale, qu'il justifiait par des paroles comme celles-ci: "J'ai
écrit ces choses... en résumant les explications et les propositions de
beaucoup d'autres pour offrir un service au lecteur dépourvu qui n'a pas à sa
disposition de nombreux livres, mais également pour faciliter ceux qui, dans de
nombreuses choses, n'arrivent pas à pénétrer en profondeur la compréhension des
significations découvertes par les Pères" (Commentariorum in Matthaeum
praefatio, PL 107, col 72D). En effet, en commentant les textes
bibliques, il puisait à pleines mains aux Pères antiques, avec une prédilection
particulière pour Jérôme, Ambroise, Augustin et Grégoire le Grand.
Sa sensibilité pastorale aiguë
le conduisit ensuite à s'occuper avant tout de l'un des problèmes vécus de la
manière la plus vive par les fidèles et les ministres sacrés de son
temps: celui de la pénitence. Il compila en effet les "Pénitenciers"
- c'est ainsi qu'on les appelait - dans lesquels, selon la sensibilité de
l'époque, étaient énumérés les péchés et les peines correspondantes, en
utilisant dans la mesure du possible des motivations puisées dans la Bible,
dans les décisions des Conciles et les décrets des Papes. Ces mêmes textes
furent utilisés par les "carolingiens" dans leur tentative de réforme
de l'Eglise et de la société. C'est à la même intention pastorale que
répondaient des œuvres comme "De disciplina ecclesiastica" et "De
institutione clericorum" dans lesquelles, en puisant avant tout à
saint Augustin, Raban expliquait aux personnes simples et au clergé de son
diocèse les éléments fondamentaux de la foi chrétienne: il s'agissait de
sortes de petits catéchismes.
Je voudrais conclure la
présentation de ce grand "homme d'Eglise" en citant certaines de ses
paroles dans lesquelles se reflète bien sa conviction fondamentale:
"Celui qui est négligent dans la contemplation ("qui vacare Deo
negligit") se prive lui-même de la vision de la lumière de Dieu; celui
qui se laisse prendre de façon indiscrète par les préoccupations et permet à
ses pensées d'être emportées par le tourbillon des choses terrestres se
condamne lui-même à l'impossibilité absolue de pénétrer les secrets du Dieu
invisible" (Lib. I, PL 112, col 1263A). Je pense que Raban Maure
nous adresse ces paroles également à nous aujourd'hui: dans les heures de
travail, avec ses rythmes frénétiques, et dans les temps de loisirs, nous
devons réserver des moments à Dieu. Lui ouvrir notre vie en lui adressant une
pensée, une réflexion, une brève prière, et surtout, nous ne devons pas oublier
le dimanche comme jour du Seigneur, le jour de la liturgie, pour percevoir dans
la beauté de nos églises, de la musique sacrée et de la Parole de Dieu la
beauté même de Dieu, le laissant entrer dans notre être. Ce n'est qu'ainsi que
notre vie peut devenir grande, devenir une vraie vie.
* * *
Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, notamment les
pèlerins de la Province ecclésiastique de Marseille, les membres du Synode
diocésain de Nice, accompagnés de l’Évêque, Mgr Louis Sankalé, les membres du
Mouvement Foi et Vie venus de l’Île Maurice et les jeunes du collège Saint-Just
d’Arbois. Que l’Esprit-Saint, reçu par l’Église au jour de la Pentecôte, chasse
en vous toute peur et qu’il vous fasse brûler de son ardente charité! Bon
pèlerinage à tous!
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20090603.html
Saint Raban Maur
Abbé de Fulda et
archevêque de Mayence (✝ 856)
Il fut étudiant
sous la direction d'Alcuin à Tours, puis abbé de l'abbaye de Fulda et enfin
archevêque de Mayence. Ce n'est qu'en Allemagne que sa canonisation est
reconnue.
Ses œuvres sont nombreuses et leur style concis, clair et simple. Elles furent
imprimées dès les premières années de l'imprimerie, bien que certaines d'entre
elles soient fort discutables, en particulier ses "allégories de
l'Écriture."
Le 3 juin 2009, Benoît XVI a proposé un "portrait de Raban Maur,
successivement abbé de Fulda et archevêque de Mayence. Né dans cette ville vers
780, il entra jeune dans le monastère bénédictin où 'sa grande capacité de
travail maintint vive la culture théologique, exégétique et spirituelle, et
l'enrichit de ses propres travaux pour les siècles suivants... Sa grande
culture...en fit le conseiller des princes', et malgré ses charges d'abbé puis
d'archevêque, 'il ne cessa de poursuivre ses recherches, montrant ainsi qu'on
peut être à la disposition d'autrui sans se priver des temps de réflexion, d'étude
et de méditation. Ainsi Raban Maur fut-il exégète, philosophe, poète, pasteur
et homme de Dieu'.
Ses œuvres, a ajouté le Saint-Père, 'occupent six volumes de Patrologie
Latine de Migne, et il est probablement l'auteur du Veni Creator, un des hymnes
les plus connus de l'Eglise latine, extraordinaire synthèse de la pneumatologie
chrétienne'. Un autre monument de Raban Maur est son traité sur les laudes de
la Ste Croix, qui inspira jusqu'au peintre du manuscrit original. Venue
d'orient, la sensibilité d'esprit qu'il réserve à la croix eut une vaste
résonance en occident, qui se traduisit aussi dans la peinture de manuscrits
qui fleurit en Europe à partir de cette époque. Il avait une haute conscience
'de la nécessité d'impliquer dans l'expérience de la foi autant le cœur que
l'esprit, autant l'esthétique que la sensibilité qui portent l'homme à jouir
complètement de la vérité, esprit, corps et âme. Ceci est très important car la
foi n'est pas seulement pensée. Elle comprend notre être tout entier'.
Très attentif à la liturgie, Raban Maur rédigea des Carmina mais 'ne se
consacra pas à la poésie pour elle-même...mais soumettait l'art et la
connaissance à l'approfondissement de la Parole de Dieu. Ainsi chercha-t-il
avec rigueur de sensibiliser ses contemporains, évêques et clergé, à une
compréhension approfondie de la théologie et de la spiritualité, comme de tous
les éléments qui composent la liturgie'. Raban Maur se consacra tout
particulièrement à la Parole de Dieu comme partie intégrante de la liturgie et
travailla cet aspect tout au long de sa vie. 'Il composa des lexiques
exégétiques pour chacun des livres bibliques et pour les évangiles, en clef
nettement pastorale... Sa sensibilité pastorale le conduisit aussi à compiler
des livres pénitenciers, dans lesquels étaient énumérés selon la sensibilité de
son temps les péchés et les pénitences correspondantes, le plus possible
fondées sur des passages bibliques, les actes conciliaires ou les décrétales'.
Ses traités sur la discipline ecclésiastique et l'institution sacerdotale vont
dans le même sens, 'où il explique aux gens simples comme aux clercs de son
diocèse les éléments fondamentaux de la foi chrétienne sous une forme de
catéchisme'. Vénéré comme un saint dans son pays, Raban Maur, a dit le Pape,
peut fort bien être une référence aujourd'hui, dans le travail, la vie sociale
ou les vacances, qui nous propose de consacrer du temps à Dieu. Il peut nous
rappeler en particulier d'honorer le dimanche comme jour du Seigneur, jour de
la liturgie, jour où l'on peut admirer nos églises, notre musique sacrée et la
Parole de Dieu, sa beauté, qu'on peut faire entrer dans la vie de tous les
jours. Seulement ainsi notre vie peut-elle être authentique et
accomplie'." (source: VIS 090603)
À Mayence en Franconie, l’an 856, saint Raban, surnommé Maur, évêque. Il
était moine de Fulda quand il fut élu au siège de Mayence. Vraiment instruit en
science, d’une éloquence aisée, pontife agréable à Dieu, jamais il ne négligea
rien qu’il pût faire pour la gloire de Dieu.
Martyrologe
romain
Au IXe siècle Raban
Maur, né à Mayence en 766, homme de grande culture, fut formé à l’école de
Tours par Alcuin*, qui lui-même avait été disciple de saint Bède le Vénérable.
Raban dirigea
ensuite en Allemagne l’école du monastère de Fuld**, et la rendit très célèbre.
On venait consulter Raban Maur de partout. C’était un bourreau de travail qui
aurait préféré vivre dans la solitude, mais il fut nommé archevêque de Mayence
et le resta jusqu’à sa mort en 856.
Beaucoup
parmi ses œuvres nous sont parvenues et l’abbé Faillon réussit en 1842 à se
procurer sa « Vie de Marie-Madeleine » qui dormait dans la
bibliothèque du collège Sainte Madeleine à Oxford. C’est un ouvrage qui n’avait
pas du tout été écrit pour faire plaisir aux provençaux, preuve supplémentaire
que le culte de Marie-Madeleine était vivant dans toute la chrétienté et que la
tradition de Provence était connue partout.
Pour écrire son
ouvrage, Raban avait à sa disposition la belle bibliothèque du monastère et
parmi les documents une « Vie » du Vème siècle (début VIème?)
qu’il retranscrit, et d’autres, du VIIème qui, à cette « Vie »
avaient apporté beaucoup d’éléments apocryphes qu’il a éliminés dans son œuvre.
Il en a fait de même pour une « Vie de sainte Marthe ». Le but
de ces « Vies » était de vivifier la dévotion. On a commencé
aux Ve et VIe siècles a mettre par écrit les traditions orales et ces textes
étaient lus avant les offices religieux pour le plus grand bonheur des fidèles.
On est certains
que ces « Vies » existaient. Une lettre du VIIème siècle de
saint Didier qui fut gouverneur de Marseille et évêque de Cahors le confirme.
Il en procure un exemplaire à l’abbesse Aspasie, déchue, à qui il écrit: « Emu
de tes larmes, je t’ai déjà procuré l’histoire de cette femme remarquable entre
toutes dans l’Evangile. Dans cette histoire, tu trouveras les dignes fruits de
pénitence qu’elle produisit et la joie qui remplit le ciel, lorsque celle qui
avait été précédemment pécheresse mérita par ses larmes, devant les anges de
Dieu, l’assurance du salut ». Traduit et cité par Sicart
« Sainte Marie-Madeleine » tome I.
L’œuvre de Raban Maur est précieuse en ce qu’elle conforte
notre tradition.
*Alcuin
(York 735 – Tours 804)
Savant religieux anglo-saxon, un des maîtres de l’école palatine fondée par
Charlemagne. Il joua un rôle capital dans la renaissance carolingienne.
(le Petit Larousse)
** Fuld
Monastère fondé par saint Boniface au
VIIIème siècle, parmi beaucoup d’autres: « le plus célèbre de tous,
Fulda, ce Mont-Cassin de l’Allemagne, dont il obtint l’Exemption, c’est à dire
le rattachement direct au Saint-Siège pour le préserver des emprises du pouvoir
laïc. Tout le long du Moyen-Age Fulda jouera un rôle de bastion spirituel ».
Daniel-Rops
L’Église des Temps Barbares, page 288
Blessed Maurus
Magnentius Rabanus
(Also Hrabanus, Reabanus).
Abbot of Fulda, Archbishop of Mainz, celebrated theological and pedagogical writer of the ninth century,
born at Mainz about 776 (784?); died at Winkel (Vinicellum)
near Mainz on 4 February, 856. He took vows at an early age in the Benedictine monastery of Fulda, and was ordained deacon in 801. A year later he went to Tours to study theology and the liberal arts, under Alcuin. He endeared himself to his aged master, and received from him the
surname of Maurus in memory of the favourite disciple of St. Benedict. After a
year of study he was recalled by his abbot, became teacher and, later, head-master of the monastic school of Fulda. His fame as teacher spread over Europe, and Fulda became the most celebrated seat of learning in
the Frankish Empire. In 814 he was ordained priest. Unfortunately, Abbot Ratgar's mania for
building temporarily impeded the progress of the school, but under Abbot Eigil (818-82) Rabanus was once more able to devote
himself entirely to his vocation of teaching and writing (see CAROLINGIAN SCHOOLS; DIOCESE OF FULDA). In 822 Rabanus was elected abbot, and during his reign the monastery enjoyed its greatest prosperity. He completed the new buildings that
had been begun by his predecessor; erected more than thirty churches and oratories; enriched the abbey church with artistic mosaics, tapestry, baldachina, reliquaries, and other costly ornaments; provided for the
instruction of the laity by preaching and by increasing the number of priests in country towns; procured numerous books for the library, and in many other ways advanced the spiritual, intellectual and temporal welfare of Fulda and its dependencies. In the political disturbances of the times he
sided with Louis the Pious against his rebellious sons, and after the emperor's
death he supported Lothair, the eldest son. When the latter was conquered by
Louis the German, Rabanus fled from home in 840, probably to evade taking the oath of allegiance. In 841 he returned and resigned his abbacy early in
842, compelled, it is believed, by Louis. He retired to the neighbouring
Petersberg, where he devoted himself entirely to prayer and literary labours. In 845 he was reconciled with the king and in 847
succeeded Otgar as Archbishop of Mainz. His consecration took place on 26 June. He held three provincial synods. The 31 canons enacted at the first, in the monastery of St. Alban in October, 847, are chiefly on matters of ecclesiastical discipline (Acts in Mansi, "Conc. Coll. Ampl.", XIV, 899-912). At the second synod,
held in October, 848, in connection with a diet, the monk Gottschalk of Orbais and his doctrine on predestination were condemned. The third synod,
held in 852 (851?), occupied itself with the rights and discipline of the Church. Rabanus was distinguished for his
charity towards the poor. It is said in the "Annales Fuldenses" that,
during the famine of 850, he daily fed more than 300 persons. Mabillon and the Bollandists style him "Blessed", and his feast is celebrated in the dioceses of Fulda, Mainz, and Limburg on 4 February. He was buried in the monastery of St. Alban at Mainz, but his relics were transferred to Halle by Archbishop Albrecht of Brandenburg.
Rabanus was probably the most learned man of his age. In Scriptural and
patristic knowledge he had no equal, and was thoroughly conversant
with canon law and liturgy. His literary activity extended over the entire
field of sacred and profane learning as then understood. Still, he cannot be
called a pioneer, either as an educator or a writer, for he followed in the
beaten track of his learned predecessors. A complete edition of his numerous
writings is still wanting. Most of them have been edited by Colvenerius
(Cologne, 1627). This uncritical edition is reprinted with some additions in PL
107-112. His poems were edited by Dümmler in "Mon. Germ. Poetae lat. aevi
Carol.", II, 154-244. He was a skillful versifier, but a mediocre poet.
His epistles are printed in "Mon. Germ. Epist.", V, 379 sq. Most of
his works are exegetical. His commentaries, which include nearly all
the books of the Old Testament, as well as the Gospel of St.
Matthew and the Pauline Epistles — a commentary on St. John is probably
spurious — are based chiefly on the exegetical writings of St. Jerome, St. Augustine, St. Gregory the Great, St. Isidore of Seville, Origen, St. Ambrose, and St. Bede. His chief pedagogical works are: "De universo", a sort of
encyclopedia in 22 books, based on the Etymologies of Isidore; "De
computo", a treatise on reckoning; "Excerptio de arte grammatica
Prisciani", a treatise on grammar, etc. Other important works are:
"De ecclesiastics discipline"; sermons,
treatises, a martyrology, and a penitential.
Ott, Michael. "Blessed Maurus Magnentius Rabanus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 4 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/12617a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Michael C. Tinkler.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Rabanus Maurus
AKA Hrabanus Maurus Magnentius
Born: c. 776 AD
Birthplace: Mainz, Germany
Location of death: Winkel, Germany
Cause of death: unspecified
Gender: Male
Religion: Roman Catholic
Race or Ethnicity: White
Occupation: Author, Encyclopaedist
Nationality: Germany
Executive summary: Carolingian religious scholar
Archbishop of Mainz, and
one of the most prominent teachers and writers of the Carolingian age, was born
of noble parents at Mainz. Less correct forms of his name are Rabanus and
Rhabanus. The date of his birth is uncertain, but in 801 he received deacons
orders at Fulda, where he had been sent to school; in the following year, at
the instance of Ratgar, his abbot, he went together with Haimon (afterwards of
Halberstadt) to complete his studies at Tours under Alcuin, who in recognition
of his diligence and purity gave him the surname of Maurus, after St. Maur the
favorite disciple of Benedict. Returning after the lapse of two years to Fulda,
he was entrusted with the principal charge of the school, which under his
direction rose into a state of great efficiency for that age, and sent forth
such pupils as Walafrid Strabo, Servatus Lupus of Ferrières and
Otfrid of Weissenburg. At this period it is most probable that his Excerptio
from the grammar of Priscian, long so popular as a textbook during the middle
ages, was compiled. In 814 he was ordained a priest; but shortly afterwards,
apparently on account of disagreement with Ratgar, he was compelled to withdraw
for a time from Fulda. This "banishment" is understood to have
occasioned the pilgrimage to Palestine to which he alludes in his commentary on
Joshua. He returned to Fulda on the election of a new abbot (Eigil) in 817,
upon whose death in 822 he himself became abbot. The duties of this office he
discharged with efficiency and success until 842, when, in order to secure greater
leisure for literature and for devotion, he resigned and retired to the
neighboring cloister of St. Peter's. In 847 he was again constrained to enter
public life by his election to succeed Otgar in the archbishopric of Mainz,
which see he occupied for upwards of eight years. The principal incidents of
historical interest belonging to this period of his life were those which arose
out of his relations to Gottschalk; they may be regarded as thoroughly typical
of that cruel intolerance which he shared with all his contemporaries, and also
of that ardent zeal which was peculiar to himself; but they hardly do justice
to the spirit of kindly benevolence which in less trying circumstances he was
ever ready to display. He died at Winkel on the Rhine, on the 4th of February
856. He is frequently referred to as St. Rabanus, but incorrectly.
His voluminous works, many
of which remain unpublished, comprise commentaries on a considerable number of
the books both of canonical and of apocryphal Scripture (Genesis to Judges,
Ruth, Kings, Chronicles, Judith, Esther, Canticles, Proverbs, Wisdom,
Ecciesiasticus, Jeremiah, Lamentations, Ezekiel, Maccabees, Matthew, the
Epistles of St. Paul, including Hebrews); and various treatises relating to
doctrinal and practical subjects, including more than one series of Homilies.
Perhaps the most important is that De institutione clericorum, in three
books, by which he did much to bring into prominence the views of Augustine and Gregory the Great as to the training which was requisite for a
right discharge of the clerical function; the most popular has been a
comparatively worthless tract De laudibus sanctae crucis. Among the
others may be mentioned the De universo libri XXII, sive etymologiarum opus,
a kind of dictionary or encyclopaedia, designed as a help towards the
historical and mystical interpretation of Scripture, the De sacris ordinibus,
the De disciplina ecciesiastica and the Martyrologium. All of
them are characterized by erudition (he knew even some Greek and Hebrew) rather
than by originality of thought. The poems are of singularly little interest or
value, except as including one form of the "Veni Creator." In the
annals of German philology a special interest attaches to the Glossaria
Latino-Theodisca. A commentary, Super Porphyrium, printed by Cousin
in 1836 among the Ouvrages inédits d'Abélard, and assigned both by that
editor and by Hauréau to Hrabanus Maurus, is now generally believed to have
been the work of a disciple. The first nominally complete edition of the works
of Hrabanus Maurus was that of Colvener (Cologne, 6 vols. folio, 1627).
Blessed Rabanus Maurus,
OSB B (AC)
Born at Mainz, Germany, c. 776-784; died at Winkel, Germany, 856. While Rabanus
was probably a German by birth, there is a possibility that he may have been
from Ireland or Scotland. He was offered as a child to the abbey of Fulda, was
educated and spent most of his life there. After receiving his early education
at the abbey school of Fulda under Abbot Bangulf, he completed his studies at
Tours under Alcuin, whose favorite he became.
He returned to Fulda as a
monk, became known for his learning and knowledge of the early Church Fathers
and the Bible, and in about 799 became headmaster of Fulda's school. He was
ordained a deacon in 801 and a priest in 815, and became abbot in 822. As abbot
he completed the monastery buildings, and founded several churches and
monasteries.
He resigned his abbacy in
847 to go into retirement, but that same year--at age 71, he was name
archbishop of Mainz (Mayence), which he governed with remarkable ability. He
imposed strict discipline on his clergy (which led to an abortive conspiracy on
his life), held two synods that condemned the heretical teachings of
Gottschalk, a monk in his see. He was noted for his charity to the poor, 300 of
whom he entertained daily at his house, which helped alleviate a famine.
Rabanus
was the outstanding scholar of his century and one of the most prolific writers
of any age. Under Alcuin, who nicknamed him Maurus in memory of Saint
Benedict's favorite disciple, he learned Greek, Hebrew, and Syriac. His
biblical commentaries and other works are still considered valuable. His
martyrology; poetry, including the hymn Veni creator spiritus; and some 64 of
homilies are still extant (Benedictines, Delaney, Encyclopedia).
Hrabanus Maurus
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Hrabanus Maurus (ca.
780-856), abbot of Fulda and Archbishop of Mainz, was theological and
pedagogical writer. He was born at Mainz about 776 (or possibly 784) and died
near there in 856. His name, which is spelled in various ways (Hrabanus,
Rabanus, Rhabanus, Reabanus, Raban, Rabano), is connected with Old High
German hraban, "raven"; "Magnentius", which sometimes
appears before his surname, Maurus, is probably related to his residence in
Mainz. At an early age he became a Benedictine monk at Fulda. In 802 he went
to Tours to study theology and the liberal arts, under the great scholar
Alcuin, from who he received the surname Maurus after the favorite disciple
of St. Benedict. After a year of study, he was recalled to Fulda, where he
taught at the monastic school and eventually became head-master. In 814 he
was ordained as a priest; in 822 he became abbot of the monastery. Under Abbot
Hrabanus, the monastery flourished, becoming a renowned seat of learning in
the Frankish kingdoms. Between 840 and 847 Hrabanus became embroiled in royal
political struggles, resigned as abbot, and fled from Fulda. In 847, after a
reconciliation with the king, he was appointed Archbishop of Mainz. Hrabanus was said to be the most learned man of his age. His knowledge of scripture, patristics, canon law and liturgy was without compare. The scope of his writing extended over the entire field of sacred and profane learning as then understood. He wrote commentaries on nearly all the books of the Old Testament, as well as the Gospel of Matthew and the Pauline Epistles. He also wrote more secular works such as De computo, a treatise on numbers and the calendar; the Excerptio de arte grammatica Prisciani, a treatise on grammar and his famous encyclopedia, De rerum naturis. De rerum naturis (On the Nature of Things), also known as De universo, is an encyclopedia in 22 books, covering a large range of subjects. It was written between 842 and 847. Hrabanus' stated intent was to compile an encyclopedic handbook for preachers. He drew on earlier sources for his information, particularly the Etymologiae of Isidore of Seville, but the organization of the material was his own invention. Book 8 is on animals. It is divided into seven chapters: De bestiis ("beasts", mostly mammals); De minutis animantibus (small animals); De serpentibus (serpents, reptiles); De vermibus ("worms", mostly insects); De piscibus (fish); De avibus (birds); De minutis avibus (small birds). The chapters and the animals in them are (based on Schipper) (this list is preliminary and may not be entirely reliable): Chapter 1: De bestiis - On beasts
Leonis (lion)
Tigris (tiger)
Camaeleon
(chameleon)
Vulpis (fox)
Simiae (ape)
Enidros (hydrus)
Dracontius (dragon)
Musio (cat)
Chapter 2: De minutis animantibus - On small animals
Glires (?)
Grillus
(?)
Ranae (frog)
Chapter 3: De serpentibus - On serpents
Bailiscus (basilisk)
Scorpio (scorpion)
Vipera (viper)
Enidris (hydros?)
Celidros (?)
Salamandra (salamander)
Chapter 4: De vermibus - On worms
Areana (spider)
Cantarida (?)
Multipes (multiped)
Limax (?)
Bombices (?)
Eruca (?)
Teredonas (termite?)
Tinea (?)
Lumbricus (?)
Ascaridae (?)
Tarmus (?)
Ricinus (?)
Usia (?)
Chapter 5: De piscibus - On fish
Crocodrillus (crocodile)
Mullus (?)
Mugilis (?)
Anguillae (sea snake?)
Draco marinus (sea dragon)
Mure (?)
Concae, Cocleae (?)
Murice (?)
Chapter 6: De avibus - On birds
Aquila (eagle)
Vultur (vulture)
Grues (crane)
Mergis
(merganser?)
Passer
(sparrow)
Garrula
(?)
Chapter 7: De minutis
avibus - On small birds
Spines (?)
Scrabrones
(?)
Locusta
(locust)
Musca (?)
Book 1: On God and angels
De deo; De filio dei; De spiritu sancto; De eadem
trinitatis; De angelis
De hominibus qui quodam praesagio nomina acceperunt; De
patriarchis et ceteris eiusdem aetatis hominibus
De aliis
quibusdam viris, siue faeminis quorum nomina in vetere testamento scripta
leguntur; De prophetis
De personis quae ad novum testamentum pertinent; De
martiribus; De Aeclesia et sinagoga; De religione et fide; De clericis; De
monachis; De ceteros fidelibus; De heresi et scismate; De heresibus; De
diffinitionibus recte fidei et aeclesiasticorum dogmatum
De sanctis scripturis hoc est vetere et novo testamento;
De auctoribus eorundem librorum; Brevis annotatio quae indicat quid in
sanctis canonicis; De bibliotheca; De opusculorum diversitate; De canonibus
evangeliorum; De canonibus conciliorum; De heresi et scismate; De heresibus;
De hostiis holocaustis atque sacrificiis et quid eorum species singulae
significent; De sacramentis divinis ubi quid in his homini; De exorcismo; De
simbolo; De oratione et ieiunio; De penitentiae satisfactione atque ex
homologesi
De homine et partibus eius; De situ et habitu corporis
humani; Quomodo humana membra asscribantur diabolo
De aetatibus hominis; De generationis prosapia; De
ordinibus filiorum; De agnatis et cognatis; De coniugiis; De morte; De
portentis; De pecoribus et iumentis
De bestiis; De minutis animantibus; De serpentibus; De
vermibus; De piscibus; De avibus; De minutis avibus
De mundo et IIII plagis ipsius; De athomis; De elementis;
De caelo; De partibus caeli; De ianuis caeli; De cardinibus; De lucae; De
luminaribus; De sole; De luna; De sideribus; De Pliadibus et Arcturo; De
arcturo; De Orione et Hiadibus; De Lucifero; De vespere; De aere; De nubibus;
De tonitru et fulgure atque coruscationibus; De arcu caelesti; De igne; De
pruna; De carbonibus; De cineribus; De ventis; De aura et altano; De turbine;
De procellae
De temporibus; De momentis; De horis; De diebus; De
partibus diei; De nocte; De septem partibus noctis; De tenebris; De
ebdomadibus; De mensibus; De vicissitudinibus temporum IIII; De anno; De
saeculo; De sex aetatibus saeculi; De festiuitatibus; De sabbato; De dominico
die
De diversitate aquarum; De mari; De oceano; De
mediterraneo; De rubro mari; De abysso; De estibus vel fretis; De lacis et
stagnis; De fontibus; De fluminis; De torrentibus; De puteis; De gurgitibus;
De pluviis; De gutta; De nive; De glacie; De pruina et grandina; De rore; De
nebula; De diluviis
De terra; De orbe; De paradiso; De regionibus; De
insulis; De promontoriis
De montibus; De collibus; De vallibus; De campis; De
saltibus; De locis; De confragosis locis; De lustris ferarum; De lucis; De
desertis locis; De deuiis locis; De amoenis locis; De apricis locis; De
lubricis locis; De estiuis locis; De naualibus locis; De litore; De specu; De
hiatu; De profundo; De baratro; De erebi profunditate; De loco cociti
De aedificiis publicis; De portis; De uiis; De plateis;
De cloacis; De foro; De curia; De pretorio; De gymnasio; De capitolio; De
arcibus; De amphitheatro; De faro; De thermis; De balneis; De politerio; De
thabernis; De macello; De carcere; De habitaculis; De aedificiis sacris; De
aditibus; De parietibus aedificiorum; De repostoriis; De officinis; De
munitionibus; De tentoriis; De sepulchris; De aedificiis rusticis; De agris;
De mensuris agrorum; De itineribus
De philosophis gentium; De poetis; De Sibillis; De magis;
De paganis; De diis gentium
De linguis gentium; De gentium vocabulis; De regnis
miliaeque vocabulis; De civibus
De pulueribus et glebis terra; De glebis et aquis; De
lapidibus vulgaribus; De lapidibus insignioribus; De marmoribus; De ebore; De
gemmis; De margaretis; De christallis; De vitro; De metallis; De auro; De
aere; De auricalco; De electro; De stagno; De plumbo; De ferro
De ponderibus; De mensuris; De numero; De musica et
partibus eius; De medicina et morbis
De cultura agrorum; De frumentis; De leguminibus; De
vitibus; De arboribus; De propiis nominibus arborum; De aromaticis arboribus;
De herbis aromaticis, siue communibus; De oleribus
De bellis; De triumphis; De instrumentis bellicis; De
bucinis et tubis; De armis; De gladiis; De hastis; De sagittis; De faretris;
De fundis; De loricis; De clippeis; De loricis; De galeis; De foro; De
spectaculis; De ludo gimnico; De generibus gimnicorum; De saltu; De cursu; De
iactu; De uirtute; De luctatione; De palestra; De agone; De generibus agonum;
De ludis circensibus; De circis; De aurigis; De curru; De equis quibus
curritur; De septem spatiis; De equitibus; De peditibus; De coloribus
equorum; De theatro; De ferali certamine; De horum execratione ludorum;De
navibus; De partibus navigum et armamentis; De velis; De funibus; De retibus;
De fabrorum fornace
De fabricis pariete; De dispositione; De constructione;
De venustate; De laqueariis; De crustis; De lithostrotis; De plastis; De
pictura; De coloribus; De instrumentis aedificiorum; De lignariis; De
laneficii inventione; De vestibus sacerdotum; De diversis nominibus
vestimentis; De proprio quarundam gentium habitu; De palleis virorum; De
palleis feminarum; De stratu, et reliquis vestibus, quae in usu habentur; De
lanis et lino; De instrumentis vestium; De ornamento; De anulis; De cingulis;
De calciamentis
De mensis et escis; De potu; De vasis escariis; De vasis
potatoriis; De vasis vinariis sive aquariis; De vasis oleariis; De vasis
coquinariis et pistoriis; De vasis repositoriis; De canistro; De vasis; De
lectis et sellis; De vehiculis; De reliquis quae in usu habentur; De
instrumentis rusticis; De instrumentis hortorum; De instrumentis equorum
Other medieval encyclopedias: Bartholomeus Anglicus : De proprietatibus rerum Isidore of Seville : Etymologies Lambert of Saint-Omer : Liber floridus Brunetto Latini : Li Livres dou Tresor Jacob van Maerlant : Der Naturen Bloeme Konrad von Megenberg : Das Buch der Natur Thomas de Cantimpré : Liber de natura rerum |
SOURCE : http://bestiary.ca/prisources/psdetail1179.htm
Rabano nacque a Magonza verso il 780; frequentò come oblato (consacrato) la scuola monastica di Fulda, fondata nel 744 da s. Bonifacio Winfrid (680-755), monaco anglosassone, evangelizzatore della Germania e che nel Medioevo divenne famosa, insieme al monastero benedettino da cui prendeva il nome.
Da lì si spostò a Tours in Francia, per proseguire la sua formazione alla “Schola Palatina” fondata da Carlo Magno e guidata dal grande teologo, filosofo, letterato, il beato Alcuino (735-804), il quale poi gli impose il soprannome di Mauro (dal discepolo di s. Benedetto).
Dopo il periodo trascorso in Francia, ritornò a Fulda, dove venne ordinato sacerdote nell’814 e dall’817 divenne direttore della Scuola, per divenire poi nell’822 abate del grande monastero che governò per 20 anni.
Nell’842 rinunciò alla carica e si ritirò a Petersberg nei pressi di Fulda; dopo cinque anni di questo ritiro, nell’847 fu chiamato dal re Ludovico il Germanico (804-876), quale quinto successore di s. Bonifacio, alla sede arcivescovile di Magonza.
Rabano Mauro fu il più grande dotto del suo tempo, trasmise alla sua epoca tutto il sapere teologico dei Padri della Chiesa e collegato con Alcuino, contribuì sostanzialmente alla vita spirituale dell’età carolingia; si meritò il titolo di “Precettore della Germania”.
Spiegò e commentò molti libri sacri del Vecchio e del Nuovo Testamento, utilizzando con sapienza le opere dei grandi Padri, s. Girolamo, s. Agostino e s. Gregorio Magno; inoltre scrisse vari manuali e omelie per l’educazione del clero, poesie e iscrizioni per chiese e sepolcri.
Ma la sua opera più grande fu il “De Universo”, un compendio enciclopedico in 22 libri, di tutto il sapere del suo tempo; compilò anche un ‘Martirologio’, elenco dei santi venerati con note della loro vita o del martirio.
Ancora gli viene attribuito il celebre inno “Veni Creator Spiritus”; come abate di Fulda e come arcivescovo di Magonza, espletò con sollecitudine un’attività pastorale intensa, anche con la convocazione di Sinodi e la costruzione di chiese. Rabano Mauro morì il 4 febbraio 856 a Magonza e le sue reliquie deposte nel monastero di S. Albano, poi sistemate in luogo visibile al culto, dal suo successore Albrect di Brandenburgo.
Le reliquie poi dall’epoca della Riforma Protestante (XVI sec.) sono scomparse; ebbe culto sia di beato che di santo nelle diocesi di Magonza, Limburgo, Breslavia e a Fulda. Dante lo ricorda tra gli spiriti sapienti del cielo del Sole (Par., XII, 139).
La sua ricorrenza liturgica è al 4 febbraio.
Autore: Antonio Borrelli
San Rabano Mauro Abate di Fulda
Magonza, 780 ca. - Magonza,
4 febbraio 856
Rabano
Mauro fu uno dei protagonisti della cultura carolingia. Nato a Magonza, in Germania nel 780, studiò nella celebre scuola del
monastero benedettino di Fulda. Si recò poi a Tours, dove gli fu maestro Alcuino.
Ritornato all'abbazia di Fulda, ne divenne la guida e la portò al suo massimo
splendore. Nell'847 diventò arcivescovo di Magonza fino alla morte, avvenuta
nell'856. Noto come «Magister Germaniae», è considerato il teologo occidentale più
erudito del suo tempo. Fine
poeta, è autore del «De laudibus sanctae Crucis» e alcuni gli attribuiscono
anche l'inno «Veni creator». (Avvenire)
Martirologio
Romano: A Magonza nella Franconia in Germania, san Rabáno, detto Mauro,
vescovo, che, da monaco di Fulda eletto alla sede di Magonza, prelato di
provata dottrina, di ricca eloquenza e accetto a Dio, nulla trascurò di quanto
potesse fare a gloria di Dio.
Alcuni testi ed enciclopedie, lo considerano come beato, ma la recente
edizione del “Martyrologium Romanum” lo classifica come santo e a questo testo
ufficiale della Chiesa, bisogna attenersi.
Rabano nacque a Magonza verso il 780; frequentò come oblato (consacrato) la scuola monastica di Fulda, fondata nel 744 da s. Bonifacio Winfrid (680-755), monaco anglosassone, evangelizzatore della Germania e che nel Medioevo divenne famosa, insieme al monastero benedettino da cui prendeva il nome.
Da lì si spostò a Tours in Francia, per proseguire la sua formazione alla “Schola Palatina” fondata da Carlo Magno e guidata dal grande teologo, filosofo, letterato, il beato Alcuino (735-804), il quale poi gli impose il soprannome di Mauro (dal discepolo di s. Benedetto).
Dopo il periodo trascorso in Francia, ritornò a Fulda, dove venne ordinato sacerdote nell’814 e dall’817 divenne direttore della Scuola, per divenire poi nell’822 abate del grande monastero che governò per 20 anni.
Nell’842 rinunciò alla carica e si ritirò a Petersberg nei pressi di Fulda; dopo cinque anni di questo ritiro, nell’847 fu chiamato dal re Ludovico il Germanico (804-876), quale quinto successore di s. Bonifacio, alla sede arcivescovile di Magonza.
Rabano Mauro fu il più grande dotto del suo tempo, trasmise alla sua epoca tutto il sapere teologico dei Padri della Chiesa e collegato con Alcuino, contribuì sostanzialmente alla vita spirituale dell’età carolingia; si meritò il titolo di “Precettore della Germania”.
Spiegò e commentò molti libri sacri del Vecchio e del Nuovo Testamento, utilizzando con sapienza le opere dei grandi Padri, s. Girolamo, s. Agostino e s. Gregorio Magno; inoltre scrisse vari manuali e omelie per l’educazione del clero, poesie e iscrizioni per chiese e sepolcri.
Ma la sua opera più grande fu il “De Universo”, un compendio enciclopedico in 22 libri, di tutto il sapere del suo tempo; compilò anche un ‘Martirologio’, elenco dei santi venerati con note della loro vita o del martirio.
Ancora gli viene attribuito il celebre inno “Veni Creator Spiritus”; come abate di Fulda e come arcivescovo di Magonza, espletò con sollecitudine un’attività pastorale intensa, anche con la convocazione di Sinodi e la costruzione di chiese. Rabano Mauro morì il 4 febbraio 856 a Magonza e le sue reliquie deposte nel monastero di S. Albano, poi sistemate in luogo visibile al culto, dal suo successore Albrect di Brandenburgo.
Le reliquie poi dall’epoca della Riforma Protestante (XVI sec.) sono scomparse; ebbe culto sia di beato che di santo nelle diocesi di Magonza, Limburgo, Breslavia e a Fulda. Dante lo ricorda tra gli spiriti sapienti del cielo del Sole (Par., XII, 139).
La sua ricorrenza liturgica è al 4 febbraio.
Autore: Antonio Borrelli