Bienheureuse Anne-Catherine Emmerick (ou Emmerich)
Née en 1774 dans une famille de paysans rhénans, elle devient domestique à 13 ans avant d’entrer en 1802 chez les Augustines de Dülmen. Après la sécularisation du couvent, elle se met au service d’un prêtre français émigré. Souvent malade, elle vit de fortes expériences mystiques et demeure une des plus grandes visionnaires de tous les temps. Ses visions retranscrites par le poète Clemens Brentano portent principalement sur la vie du Christ et de la Vierge Marie. Elle meurt le 9 février 1824 à Dülmen en ayant par ses révélations mais surtout par toute sa vie et dans son propre corps crié la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus Christ. Le caractère tellement extraordinaire de ses écrits et de sa vie ainsi que la difficulté à démêler son œuvre de celle de son interprète ont retardé sa béatification jusqu’en 2004.
Notice développée
Bienheureuse Anna Katharina Emmerick
Mystique (+ 1824)
béatifiée le 3 octobre 2004
"La Bienheureuse Anna Katharina Emmerick, a crié 'la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus Christ' et elle l'a vécue dans son corps."
Anna Katharina Emmerick (1774-1824), biographie sur le site du Vatican
"La vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde union avec le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. A travers la foi et l'amour elle servit l'œuvre de la rédemption."
De nombreux ouvrages nous parlent d'elle...
- La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les méditations d’Anne-Catherine Emmerich, 1872.
- Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les visions de la Sœur Anne-Catherine Emmerich recueillies par Clément Brentano, 1884.
- K. E. Schmoeger, Vie d’Anne-Catherine Emmerich, 1923.
- Visions d’Anne-Catherine Emmerich sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge coordonnées en un seul tome selon l’ordre des faits, par le R.P. Fr. Joseph-Alvare Duley, traduites du texte allemand par M. Charles d’Ébeling, 1939. Nouvelle édition 1995.
- La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les méditations d’Anne-Catherine Emmerich, traduction par M. l’abbé de Cazalès, 1945.
- Anne-Catherine Emmerich, Les mystères de l’ancienne
alliance, texte intégral recueilli par Cl. Brentano, traduit et présenté par
Jean-Joachim Bouflet, 1977.
- M. T. Loutrel, Anne-Catherine Emmerick racontée par elle-même et par ses contemporains, 1992.
Bibliothèque diocésaine de Reims: Anne-Catherine Emmerich (k)
"J'ai toujours considéré le service au prochain
comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille
bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je
sais qu'il a exaucé ma prière"
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10180/Bienheureuse-Anna-Katharina-Emmerick.html
Kreuz an der Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Cross at the Holy Cross Church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar
Rabich (1962–)
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE CINQ SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Dimanche 3 octobre 2004
Bildnis der Anna Katharina Emmerick (Hubert
Wiggering, 1986), Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Portrait of Anna Katharina Emmerick, Holy Cross
church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
Anne-Catherine Emmerich naît le 8 septembre 1774
dans une famille nombreuse (9 frères et sœurs) de petits paysans à Coeseld-Flamschen en
Westphalie. Toute jeune enfant, elle jouit de la présence de son
ange gardien et a déjà des visions sur des épisodes de l’Ancien et du
Nouveau Testament. Dès l’âge de 13 ans, elle travaille dur à la ferme,
puis exerce le métier de couturière à la maison. Depuis longtemps, elle ressent
l’appel à la vie religieuse, mais elle rencontre des difficultés pendant bien
des années (opposition de ses parents pourtant très pieux, pauvreté, etc.). En
1802, elle entre enfin chez les Augustines de Dülmen et,
bien qu’elle soit incomprise à cause de ses dons extraordinaires,
Anne-Catherine peut prononcer ses vœux l’année suivante. Elle participe à la
vie monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus
durs que personne ne veut faire. Elle tombe fréquemment malade et doit
supporter de grandes souffrances. Malgré cela elle considère ces années de vie
religieuse comme les plus belles de sa vie. Elle reçoit les stigmates de la
Couronne d’épines, mais elle les tient cachés. En 1811, le couvent est fermé
lorsque Jérôme
Bonaparte, frère de Napoléon, est
nommé roi de Westphalie et
les religieuses sont jetées à la rue. Dès lors, vivant en pleine ville, à
Dülmen, elle ne peut plus tenir cachés les phénomènes mystiques dont elle est
l’objet, d’autant plus qu’en 1812, elle reçoit les autres stigmates de la
Passion et, la même année, elle cesse de se nourrir, ne vivant plus que de
l’Eucharistie. Le docteur Franz Wesener, un agnostique, impressionné par ces
phénomènes (dont le charisme de l’hiérognosie), se convertit. Il devient son
confident et ami. Malgré ses souffrances qui la clouent au lit, elle a le souci
d’exercer la charité envers son prochain par ses travaux de couture, ses
charismes et ses nombreux contacts. Ce qui frappe en elle, c’est d’abord son
Amour de la Croix et de Jésus son "fiancé". Elle unit ses
souffrances à celles de Jésus son Époux et meurt le 9 février 1824 en ayant
comme dernière paroles : « Seigneur c’est par toi que je vis,
c’est pour toi que je meurs. J’ai toujours considéré le service du prochain comme
la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j’ai prié Dieu afin qu’il veuille bien
me donner la force de servir mon prochain et d’être utile. A présent je sais
qu’il a exaucé ma prière ». Les restes d'Anne-Catherine Emmerich
reposent dans la crypte de l'église Sainte-Croix à Dülmen.
En lisant Anne-Catherine Emmerich, on y voit décrit la vie de Jésus avec un luxe de détails impressionnant qui contrastent évidemment avec la brièveté des Évangiles. Certes, béatifier une mystique n’équivaut pas à reconnaître officiellement ses visions, mais si les livres contenaient quelque chose de contraire à la foi, la cause n’aurait pas passé. Avec le Nouveau Testament se clôt la Révélation. Les visions et révélations particulières ne peuvent qu’expliciter ce qui y est déjà contenu en germe. La Révélation engage notre foi, tandis qu’on reste libre vis-à-vis des révélations particulières. A noter que Mel Gibson a utilisé les visions du Chemin de Croix dans son film sur La Passion du Christ. À la suite des visions d'Anne-Catherine, la sépulture et la maison de Marie ont été redécouverts sur une colline près d'Éphèse.
Sculpture “Anne Catherine Emmerich” (Uta Kruger
Naumann, 2011) at the Holy Cross Church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Skulptur „Anna Katharina Emmerick“ (Stigmatisierte
Hand, Uta Krüger-Naumann, 2011) an der Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
Anna Katharina Emmerick
La fête d’Anna Katharina Emmerick a lieu le 09 Février, jour de son décès.
Par l'indiscrétion d'une sœur, qui découvre les plaies des mains le 28 février 1813, ces phénomènes arrivent à la connaissance de la ville.
Le 25 mars, le vicaire général Clemens Auguste von Droste-Vischering (1773-1845), futur Archevêque de Cologne, vint accompagné du Dr Druffel et du supérieur du séminaire Bernard Overberg (1754-1826).
Le Docteur Franz Wesener se chargea des soins médicaux. Son Journal, rédigé consciencieusement de mars 1813 à novembre 1819, ainsi que l'Histoire abrégée qu'il écrivit l'année de la mort d'Anne-Catherine pour une revue médicale, constituent "une source rare pour l'étude psychologico-religieuse et médicale de la stigmatisation et des phénomènes analogues".
Dès 1817, Christian Brentano avait, en effet, découvert, comme s'en étaient déjà aperçus l'abbé Lambert et le P. Limberg, l'extrême sensibilité de la stigmatisée au sacré, surtout pendant ses extases, qu'il s'agisse d'authentifier des reliques, de reconnaître des hosties consacrées ou d'obéir aux ordres de l'autorité ecclésiastique.
Dans son Histoire abrégée, le docteur s'en explique. "Ce n'est qu'au cours des deux dernières années de sa vie que j'ai compris ses souffrances mystérieuses.
Une religieuse malade d'une grave tuberculose des poumons et du larynx demanda à Anne-Catherine Emmerich d'intercéder auprès de Dieu et se retrouva guérie d'une manière inexplicable.
D'autres cas de guérison subite et simultanée auraient été attestés.
Non seulement elle a vu la Passion du Sauveur, mais pendant trois ans, elle l'a suivi dans tous ses voyages à travers la Palestine et hors de la Palestine.
Le travail considérable de Clemens Brentano, 16.000 feuillets de notes diverses, parut en trois fois :
en 1852 "La vie de la Vierge Marie" (Leben der heiligen Jungfrau Maria) : l'impression commencée fut interrompue par la mort de Clemens (1842), remaniée et poursuivie par son frère Christian, mort en 1851, et achevée par sa belle-sœur, dix ans après la mort de Clemens.
en 1858-1860, six ans plus tard, les trois volumes de "La vie de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ", (Das Leben unsers Herrn und Heilandes Jesu Christi) publiés par le rédemptoriste K. E. Schmöger d'après les manuscrits de Brentano, profondément remaniés et amendés.
Malheureusement, ses "méditations" ou ses "visions" brodent considérablement sur la trame et le texte des évangiles; elles ajoutent faits, discours et attitudes qui semblent provenir d'apocryphes ou de légendes hagiographiques.
Les aléas de leur publication ne simplifient pas le discernement. "Une étude critique du texte reste encore à faire" concluait d'ailleurs Joachim Bouflet, un des spécialistes d'A.C. Emmerich, dans son avant-propos à la réédition récente de la "Vie de la Vierge Marie"
L'appréciation objective des visions d'A.C. Emmerich est délicate. Clemens Brentano et, à sa suite, K.E. Schmöger, Th. Wegener, J. Niessen et d'autres, les considèrent sans hésiter comme d'authentiques révélations surnaturelles privées, en raison même des précisions topographiques qui semblaient alors ne pouvoir être connues autrement.
L'étude des sources a permis de déceler de nombreux emprunts. Christian Brentano, le frère de Clemens, a consigné le fait dans ses notes au Journal de son frère.
Les travaux de L. Stahl (1909), de H. Cardauns (1916) et de W. Hümpfner, ont montré ces influences sans équivoque possible.
C'est cette position que reprend le Cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints lors de la Béatification d'Anne-Catherine Emmerich en Octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.
Les deux premiers rappellent qu'elles ne sont pas une alternative à l'Évangile : "Au fil des siècles il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église.
Le troisième en souligne cependant tout l'intérêt : "Toute la vie du Christ est un mystère et […] Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles".
Trois voyantes ont reçu des visions complètes : la bienheureuse Marie d'Agréda (María Jesús de Ágreda; 1602-1665), la bienheureuse A.C. Emmerich et Maria Valtorta (1897-1961).
Mais alors que les visions de Marie d'Agréda ne concernent que la vie de la Vierge Marie (peu décrite dans l'Évangile), celles d'A.C. Emmerich embrassent pour la première fois aussi la vie de Jésus, sujet central de l'Évangile.
Un extrait peut permettre de juger de l'apport spécifique d'A.C. Emmerich : c'est celui de l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers.
2. Alors que les visions de Marie d'Agreda souffrent d'une narration tardive (à plus de trente ans de distance) et que celles d'Anne-Catherine Emmerich souffrent d'une narration indirecte (Clemens Brentano et ses héritiers), celles de Maria Valtorta sont retranscrites immédiatement et directement après les visions.
3. Enfin, plus encore qu'Anne-Catherine Emmerich, Maria Valtorta rapportent la vision historique des scènes d'Évangile, sans interférer dans leur narration. Les enseignements (de Jésus) sont distincts et rapportés dans la série des trois "Cahiers".
Skulptur „Anna Katharina Emmerick“ (Stigmatisierte
Hand, Uta Krüger-Naumann, 2011) am Hospiz „Anna Katharina“, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Sculpture “Anne Catherine Emmerich” (Uta Kruger
Naumann, 2011) at hospice “Anna Katharina”, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
ANNA KATHARINA EMMERICK (1774-1824)
Münster,
Kreuzigungsgruppe am Horsteberg hinter dem Dom von Bildhauer de:Bert
Gerresheim; Figuren von links: die selige Schwester Maria Euthymia, links unter dem
Kreuz de:Anna Katharina Emmerick, rechts unter
dem Kreuz Kardinal von Galen mit Predigtaufzeichnungen,
abseits rechts der Täufer de:Jan
van Leiden mit einer Schnittlinie, die sein Scheitern markieren soll,
zu seinen Füßen Zeichen des Terrors: "Herrschaftsinsignien des Jan, ein
Figurentorso als Bilderstürmer-Relikt, das Hakenkreuz, das
Judenstern-Schandzeichen des NS-Terrors und das Hammer-und-Sichel-Emblem des
Weltkommunismus" (Bert Gerresheim)
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 3 October 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - The
Word of the Lord will endure for ever". The Gospel acclamation takes us
back to the very roots of the faith. As we face the passing of time and the
continuous upheavals of history, the revelation that God offered us in Christ
endures for ever and opens horizons of eternity to us on our earthly
journey.
This is the unique experience of the five new
Blesseds: Peter
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anne
Catherine Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis and Charles
of Austria. They let the Word of God guide them as a bright and safe
beacon that never ceased to enlighten them on their way.
2. Contemplating Christ present in the Eucharist
and the saving Passion, Fr
Peter Vigne was led to be a true disciple and a faithful missionary of
the Church. May his example give the faithful the desire to draw daring for the
mission from the love of the Eucharist and from the adoration of the Blessed
Sacrament! Let us ask him to move the hearts of the young so that, if God calls
them, they are ready to dedicate themselves to him without reserve in the
priesthood or in the Religious life. May the Church in France find in Fr Vigne
an example to raise up new sowers of the Gospel!
3. Fr
Joseph-Marie always put his trust in God, in contemplation of the
mystery of the Passion and in communion with Christ present in the
Eucharist.
Thus, he was imbued with love for God and abandoned
himself to him, "the only true happiness on earth", detaching himself
from worldly goods in the silence of the Trappist monastery. In the midst of
trials, his eyes fixed on Christ, he offered up his sufferings for the Lord and
for the Church.
May our contemporaries, especially contemplatives and
the sick, discover following his example the mystery of prayer, which raises
the world to God and gives strength in trial!
4. "God did not give us a spirit of timidity
but a spirit of power and love and self-control" (II Tm 1: 7). St
Paul's words invite us to collaborate in building the Kingdom of God in the
perspective of faith. They can be aptly applied to the life of Bl.
Ludovica De Angelis, whose existence was totally dedicated to the
glory of God and the service of her peers.
She was a person with an outstanding mother's heart,
leadership qualities and the daring typical of saints. She also showed concrete
and generous love to sick children, making sacrifices to bring them relief;
with her co-workers in La Plata Hospital, she was a model of cheerfulness and
responsibility, creating a family atmosphere. As a Daughter of Our Lady of
Mercy, she set an authentic example to the Sisters in her community. She was
sustained in all this by prayer and by making her life a continuous
communication with the Lord.
5. Bl. Anne
Catherine Emmerick told of "the sorrowful passion of our Lord
Jesus Christ" and lived it in her body. The fact that the daughter of poor
peasants who sought tenaciously to be close to God became the well-known
"Mystic of the Land of Münster" was a work of divine grace. Her
material poverty contrasted with her rich interior life. We are
equally impressed by the new Blessed's patience in putting up with physical
weakness and her strong character, as well as her unshakable faith.
She found this strength in the Most Holy Eucharist.
Her example opened the hearts of poor and rich alike, of simple and cultured
persons, whom she instructed in loving dedication to Jesus Christ.
Still today, she passes on to all the saving message:
Through the wounds of Christ we have been saved (cf. I Pt 2: 24).
6. The decisive task of Christians consists in
seeking, recognizing and following God's will in all things. The Christian
statesman, Charles
of Austria, confronted this challenge every day. To his eyes, war
appeared as "something appalling". Amid the tumult of the First World
War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict
XV.
From the beginning, the Emperor Charles conceived of
his office as a holy service to his people. His chief concern was to follow
the Christian vocation to holiness also in his political actions. For this
reason, his thoughts turned to social assistance. May he be an example for all
of us, especially for those who have political responsibilities in Europe
today!
7. Let us praise and thank the Lord with the
entire Church for the marvels he has worked through these good and faithful
servants of the Gospel. May Mary Most Holy, who in this month of October we
invoke in a special way with the prayer of the Rosary, help us to become in
turn generous and courageous apostles of the Gospel. Amen!
Anna Katharina Emmerick aus
der Kreuzigungsgruppe (Bert Gerresheim)
am St.-Paulus-Dom, Münster, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Anna Katharina Emmerick of the
Crucifixion group (Bert Gerresheim) at St Paul's Cathedral, Münster, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
Blessed Anne Catherine Emmerich
Also
known as
- Anne
Catherine Emmerick
Profile
Born to poor but pious peasants. She was a very pious child who suffered with poor health, but who received visions and
prophesies; they were so common that she thought all children could see the Child Jesus and
the souls in Purgatory. She was able to diagnose illness and recommend cures, and to
see a person’s sins.
She worked on her
family’s and other area farms, as a seamstress, and as a servant to a poor organist where she studied the instrument. Entered
the Augustinian convent at Agnetenberg, Dulmen, Germany in 1802. Though her health was poor, her enthusiasm for the religious life was great, and she either
energized her sisters, or put them off badly. Given to going into religious
ecstasies in church, her cell, or while working.
The convent was closed by government
order in 1812, and Anne moved in with a poor widow. Her health failed, and instead of working as a servant, in 1813 she became a patient. Her visions and prophesies
increased, and later that year she received the stigmata with wounds on her hands and
feet, her head from the crown of thorns, and crosses on her chest, and the
gift of inedia, living off nothing but Holy Communion for the rest of her life. She
tried to hide the wounds, but word leaked out, and her vicar-general instituted
a lengthy and detailed investigation; it was determined to be genuine.
In 1818 she was relieved of the stigmata. In 1819 the government opened their own investigation.
She was imprisoned, threatened, cajoled, and kept
under 24-hour-a-day surveillance. The commission found no evidence either way,
could not get Anne to change her story, eventually gave up, and failed to
publish their findings. When they were forced to report, they declared the
incident a fraud, but could not explain why they thought so, or why they had
not published their findings.
The poet Klemens Brentano visited Anne. She announced
that she had seen Brentano in a vision, and that he was to make a written record of the revelations
that she received. He made notes of the messages, translating from Anne’s Westphalian dialect to common German, getting Anne to confirm his version. In 1833 these were published as The Dolorous Passion of Our Lord Jesus Christ according to
the Meditations of Anne Catherine Emmerich. This was followed
in 1852 by The Life of
The Blessed Virgin Mary, and a three-volume Life of Our Lord from 1858 to 1880. While many such revelatory works deal with
spirituality and ideas, these are very much straight-forward narratives and
descriptions of events, yet have been the source of encouragement for many.
Her Cause for Canonization formally introduced on 14 November 1892. Due to accusations about her vow of chastity, the investigation was halted
on 30 November 1928. However, the accusations were proven false, and the
investigation resumed on 18 May 1973.
Born
- 8 September 1774 at Flamsche, diocese of Munster, Westphalia, Germany
- 9 February 1824 at
Dülmen, Germany
- due to rumours that her
body had been stolen, her grave was opened six weeks after her death
- the
body was found incorrupt
- relics translated to Holy Cross Church, Dülmen, Germany on 15 February 1975
- 3 October 2004 by Pope John Paul II
- decree of beatification miracle promulgated on 7 July 2003
- bed-ridden stigmatist
Additional Information
- Catholic
Encyclopedia
- Nativity of Our Lord Jesus Christ, by Blessed Anne Catherine Emmerich
- New
Catholic Dictionary
- The Holiness of the Church in the 19th Century
- books
- Life of the Blessed
Virgin Mary, by Blessed
Anna
- Mary Magdalen in the
Visions of Anne Catherine Emmerich
- Dolorous Passion of Our
Lord Jesus Christ, by
Blessed Anna
- Life of Jesus Christ and
Biblical Revelations (4
Volumes)
- The Life and Revelations
of Anne Catherine Emmerich, by Father K E Schmoger (2-Volume Set)
- other
sites in english
- Catholic Online
- Hagiography Circle
- Midwest Augustinians
- Our Lady of the Rosary Libary
- Samuel Sinner: Some Further Perspectives on Anne Catherine
Emmerich
- Vatican
- Visions of
Jesus Christ
- images
- audio
- The Nativity of Our Lord Jesus Christ, by Blessed Anne
- video
- e-books
- Life And Revelations Of
Anne Catherine Emmerich Complete
- Life of Anne Catharine Emmerich, by Helen Ram
- The Passion of Our Lord Jesus Christ, by Blessed Anna
- The Life Of Jesus Christ
And Biblical Revelations Complete, by Blessed Anna
- The Dolorous Passion of Our Lord Jesus Christ, by Blessed Anna
- The Lowly life and bitter
Passion of Our Lord Jesus Christ and His Blessed Mother, by Blessed Anna
- sites
en français
- fonti
in italiano
- websites
in nederlandse
- nettsteder
i norsk
Readings
The Church is the only
one, the Roman Catholic! And if there were left upon earth but one Catholic, he
would be the one, universal Church, the Catholic Church, the Church of Jesus
Christ against which the gates of Hell shall never prevail. – Blessed Anne
If the Church is true,
all in her is true; he who admits not the one, believes not the other. – Blessed Anne
Blessed Anna Katharina Emmerick
showed and experienced in her own flesh “the bitter passion of Our Lord Jesus
Christ.” The fact that, from being the daughter of poor peasants, who
constantly sought closeness to God, she became the famous “mystic of Muenster” is a work of divine grace.
Her material poverty is contrasted with her rich interior life. As much as by
her patience to endure her physical weaknesses, we are impressed by the
strength of character of the new blessed and her firmness in the faith. She
received this strength from the Holy Eucharist. In this way, her example opened
the hearts of poor and rich men, educated and humble people, to complete loving
passion toward Jesus Christ. Still today she communicates to all the salvific
message: “By his wounds you have been healed” (see 1 Peter 2:24). – Pope John Paul II, homily at the beatification of Blessed Anne, 3 October 2004
MLA Citation
- “Blessed Anne Catherine
Emmerich“. CatholicSaints.Info. 8 February 2020. Web. 21
November 2020.
<https://catholicsaints.info/blessed-anne-catherine-emmerich/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-anne-catherine-emmerich/
Anna-Katharina-Emmerick-Gedenkstätte in der Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Anna Katharina Emmerick Memorial of
the Holy Cross Church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
The
Holiness of the Church in the Nineteenth Century – Anna Catharine Emmerich
Article
The name of the ecstatic of Dülmen, the Servant of
God, Anna Catharine Emmerich, is known and honored throughout the whole
Christian world. God set her as a shining light for all who seek the truth in
these days of unbelief and indifference and as a standing challenge to the
rationalistic spirit of the times. It is certain that her marvelous life has
brought consolation and courage to many in these days of affliction for the Church
and that many have been aroused by it to a life of renewed religious zeal.
Sanctity manifests itself especially in purity of
intention and in virtuous action. Extraordinary gifts of grace are not
absolutely necessary to it. In Anna Catharine Emmerich all these are abundantly
united.
She was born on 8 September 1774, in Flamsche, a
farming village near Coesfeld, Westphalia. Her parents were poor. In her
earlier years she was obliged to work at home and among strangers as well. She
was able to attend school regularly for only a few months; still, people were
astonished at her knowledge and her skill in handicrafts. While yet very young
she received revelations in matters pertaining to faith and enjoyed visible
converse with heavenly persons, especially with her guardian angel, who
lovingly instructed her in many things. This was quite an ordinary matter for
her, so that she was altogether surprised when she learned that others saw
nothing of the sort. Her holiness became manifest at an equally early age. She
had the greatest horror of every sin, a tender charity for the neighbor, and she
would weep over the misery of others as if it were her own. She found a
pleasure in prayer unusual for one of her age and a delight in every kind of
self-denial.
No one was surprised that a vocation to the religious
life soon developed in this child; but circumstances seemed to be against her
being able to follow it. Her parents were by no means willing to part with
their daughter; they were not able to give her a dowry, and no convent was
found willing to receive her without it. A convent of Poor Clares in Coesfeld
needed an organist. So Catharine, now twenty-five years old, obtained
permission from her parents to take lessons on the organ from Soentgen, the
organist at Coesfeld, with the hope of being received into the convent without
the dowry. But she found the family of Soentgen in straitened circumstances,
and her charity prompted her to relieve their misery by the work of her hands.
Learning the organ was thus out of the question. Through her intercourse with
Catharine, Soentgen’s daughter Clara developed a religious vocation. She
applied to the Augustinian Sisters at Agnetenberg, Dülmen, and being an expert
organist was gladly received. But Soentgen informed the Sisters that he would
give his daughter leave only on the one condition, i. e., that Catharine also
would be received. The condition was reluctantly accepted. Catharine’s parents
found the sacrifice very hard. When she was leaving and asked for a trifling
sum of traveling money, her father, otherwise so charitable and pious a
Catholic, said to her: “If you were to be buried to-morrow I would indeed pay
the funeral expenses, but for a journey to the cloister I shall give you
nothing.”
Thus Catharine, already twenty-eight years of age, saw
her desire at length fulfilled on 18 September 1802. But if she had hoped to
find her life free of care and suffering she would have been grievously
disappointed. In Agnetenberg there was little of the spirit of a convent, the
rules were in great part neglected, and there was no spiritual direction. The
Servant of God was ill-treated by the Sisters, who considered her as useless on
account of her weak health. On her entrance she had asked the superior to
accept her as the meanest in the house. Only too literally was her prayer
heard. She was regarded as a servant girl for the convent. Her piety and the
extraordinary conditions to be observed in her only gave these Sisters occasion
to think lightly of her. Catharine bore it all very well. One day she
complained to Our Lord in the chapel that there was no one who understood her
or with whom she could share her feelings. She received the answer: “I am
enough for you.” In fact the continual nearness of the tabernacle – she was for
a long time assistant of the sacristan – the frequent opportunity for prayer,
the consciousness of having given all to God by her vows, compensated for all
want of regard on the part of others. It is touching to note what love and
enthusiasm she had for her vocation, though she met with so little
gratification in it.
No one, therefore, felt the blow as heavy as she when
in 1811 the convent of Agnetenberg was secularized. The news made her ill; they
feared even that her end had come. But the most important period of her life
was just beginning. A French priest, Vicar Lambert, who used to say Mass at the
convent and had been impressed by her modest behavior, had the sick and
neglected Catharine brought to his residence in Dülmen. It was long before her
condition improved. Toward the end of 18 12 her confessor, Father Limberg, a
secularized Dominican, who came to give her Holy Communion, saw on the backs of
her hands bleeding stigmata. He told Vicar Lambert of his discovery and both
thought it was wise to make nothing of the matter and to keep it secret. Father
Limberg had no liking for the visions, ecstasies, and other extraordinary
things he noticed in his penitent. Catharine had experienced before her
entrance into the convent the pains of the crown of thorns and now were added
the stigmata and a doubled cross upon her breast. The bleeding of the wounds
was of frequent occurrence, especially on feast-days and Fridays.
In March 1813, Catharine’s former sister in religion,
Clara Soentgen, paid her a visit and saw the stigmata. In a few days all Dülmen
knew of it. Great excitement arose among the people, some favorable to her,
some against her. A young physician, Dr. Franz Wilhelm Wesener, who had lost
his faith at the university, visited the sick Sister with the intention of
unmasking the fraud. But the first visit was sufficient to convince him of the
genuineness of the stigmata and to effect in him a radical reform of his life,
especially when the sick person showed herself thoroughly acquainted with the
condition of his soul. Under Wesener’s direction a joint investigation of the
stigmata was held in which the physician Krauthausen, the parish priest Dechant
Rensing, Father Limberg, and Vicar Lambert took part. A record of the
proceedings was sent to the episcopal court at Münster. A few days later the
vicar-general and administrator of the diocese, Clement August von Droste
Vischering, afterward archbishop of Cologne, accompanied by the president of
the seminary Bernhard Overberg, and the medical consultor, Professor von
Druffel, came to Dulmen to make accurate inquiry into the matter and to interfere
directly should any suspicion arise from the investigation. To this many other
persons were invited. It occupied four weeks and its verdict was in every way
favorable to Catharine. It was extremely painful for her to see every one’s
attention turned upon her, for, as her biographer says, “she was a soul hungry
for solitude.” 141 Often she besought Our Lord to remove the visible wounds and
leave her only the suffering.
But worse was to befall her. The State undertook to
meddle in the matter because stubborn doubters raised a cry of fraud. Governor
von Vincke appointed a committee of investigation in 1819. The members came to
Dülmen firmly persuaded that they were to deal with superstition and common
trickery, and this inspired their treatment of the Servant of God. The head of
the committee, Karl von Bonninghausen, forcibly removed her to another house
and here kept her prisoner under the closest observation for three weeks. They
subjected her to the most painful examination, watching her day and night. They
spared neither flatteries nor promises, denunciation nor threats to induce her
to acknowledge fraud. She had but one answer – that she was willing to die, but
could not say what was not true. The committee acted the part of guard at the
sepulcher of Our Lord. But they were obliged to acknowledge the fact of the
wounds and their bleeding and to admit that it was as clear as midday that all
fraud was absent. They departed ashamed of their rude behavior and their
defeat; but there were some members of the committee who afterward audaciously
spread a rumor that fraud had been found, though no confirmation or reason was
alleged in support of it.
In view of the many observations of numerous witnesses
not to be suspected of favor and in consideration of the innocent and wholly
unselfish character of Catharine Emmerich there remains not the least doubt of
the genuineness of the stigmata. It is another question whether they could be
explained by mental suggestion or whether they are to be attributed to a
supernatural cause. The biographers affirm the latter. Those who do not agree
with them must at least admit that the passion of Our Lord had taken hold of
Catharine’s mind in quite an extraordinary manner. Yet this would hardly
account sufficiently for all the accessory visions.
Catharine possessed in a high degree the gifts of
contemplation. The whole life of Christ passed before her mind in clear
pictures. She lived in sympathy with Him. Clement Brentano was sent to her by
Providence – an event she had long foreseen – to receive an account of her
visions. Most extraordinary was her knowledge of the secrets of hearts and of
distant events. She was obliged to suffer much and to pray for important events
in Church and State of her days, for high Church dignitaries, for certain
dioceses, and for particular persons who were wholly unknown to her. She was a
secret instrument in God’s hand for the salvation of many souls.
We behold in Catharine Emmerich a noble flower of
supernatural holiness, a rare miracle of divine grace. We can understand how
those who came near to her were so powerfully impressed by the sight of her.
Day after day this highly favored virgin displayed from her bed of suffering
the deepest humility, the most inspired love of the cross, the most self-sacrificing
charity. She had no other interest than the cause of Christ. Her life was an
offense to unbelievers – but a consolation to the faithful. She passed from the
earth on 9 February 1825. Bishop Hermann Dingelstadt gratified the desires of
many when in 1892 he instituted the preliminary work toward the process of her
beatification.
MLA Citation
Father Constantine Kempf, SJ. “Anna Catharine
Emmerich”. The Holiness of the Church in the
Nineteenth Century: Saintly Men and Women of Our Own Times, 1916. CatholicSaints.Info.
23 March 2018. Web. 21 November 2020.
<https://catholicsaints.info/the-holiness-of-the-church-in-the-nineteenth-century-anna-catharine-emmerich/>
Anna Catharina Emmerick nacque l’8 settembre 1774 a Flamske bei Coestfeld (Westfalia, Germania); i suoi genitori Bernardo Emmerick e Anna Hillers, erano di umile condizione ma buoni cattolici.
Da bambina faceva la pastorella e in questo periodo avvertì la vocazione a farsi religiosa, ma incontrando l’opposizione del padre; durante la sua giovinezza Dio la colmò di grandi doni, come fenomeni di estasi e visioni.
Ma questo non le giovò, in quanto fu rifiutata da varie comunità; nel 1802 a 28 anni, grazie all’interessamento dell’amica Clara Soentgen, una giovane della borghesia, ottenne alla fine di entrare nel monastero delle Canonichesse Regolari di S. Agostino di Agnetenberg presso Dülmen.
La vita nel monastero fu per lei molto dura, perché non della stessa condizione sociale delle altre e questo le veniva fatto pesare, come pure le si rimproverava di essere stata accolta dietro insistenti pressioni.
A ciò si aggiunse che soffrì di varie infermità, per le conseguenze di un incidente patito nel 1805, fu costretta a stare quasi continuamente nella sua stanza, dal 1806 al 1812.
Quando era una contadina riusciva a tenere nascosti i fenomeni mistici che si manifestavano in lei, ma nel monastero, un ambiente più ristretto, ciò non le riusciva, pertanto alcune suore o per zelo o per ignoranza la fecero oggetto di insinuazioni maligne e sospetti di ogni genere.
Nel 1811 il convento fu soppresso dalle leggi francesi di Napoleone Bonaparte e le suore disperse; Anna Caterina Emmerick nel 1812 si mise allora al servizio di un sacerdote, emigrato a Dülmen proveniente dalla diocesi francese di Amiens, don Giovanni Martino Lambert.
Ed in casa del sacerdote verso la fine di quell’anno, i fenomeni sempre presenti prima, si moltiplicarono e negli ultimi giorni di dicembre 1812 ricevette le stigmate; per due mesi riuscì a tenerle nascoste, ma il 28 febbraio 1813 non poté lasciare più il letto, che diventò il suo strumento di espiazione per i peccati degli uomini, unendo le sue sofferenze a quelle della Passione di Gesù.
Fu sottoposta ad un’indagine sulle stigmate, sulle sofferenze della Passione e sui fenomeni mistici che si manifestavano in lei, indagine che confermò la sua assoluta innocenza e il carattere soprannaturale dei fenomeni.
Si sa che ebbe visioni riguardanti la vita di Gesù e di Maria, ma soprattutto della Passione di Cristo; ad esempio fece individuare la casa della Madonna ad Efeso e il castello di Macheronte nel quale fu decapitato san Giovanni Battista.
È diventato difficile sapere quali visioni furono effettivamente sue, perché un suo contemporaneo, il poeta e scrittore Clemente Brentano (1778-1842) le pubblicò facendo delle aggiunte e abbellimenti al suo racconto, creando così una grande confusione, che pesò fortemente sul futuro processo di beatificazione.
Anna Caterina Emmerick morì a Dülmen il 9 febbraio 1824, diventando una delle Serve di Dio più conosciute in Europa.
Per l’appartenenza da suora all’Ordine delle Canonichesse Regolari, i monaci Canonici Regolari di sant’Agostino promossero la sua causa di beatificazione, che come già accennato subì varie battute di arresto, interventi di vescovi e dello stesso papa Leone XIII, coinvolgimenti nelle vicende politiche della Germania, ecc., finché il 4 maggio 1981 ci fu il decreto sull’introduzione della causa.
Autore: Antonio Borrelli
Coesfeld-Flamschen: Bildstock am Emmerickhaus - Maria mit dem Kinde, Inschrift mit Zitat der A.K. Emmerick; Juli 2017
ANNA KATHARINA EMMERICK (1774-1824)
Anna Katharina Emmerick nacque l'8 settembre
1774 nella comunità di contadini di Flamschen presso Coesfeld. Lei crebbe
insieme a nove fra fratelli e sorelle. Già da piccola lei dovette aiutare in
casa e nei lavori dei campi. Frequentò per poco tempo la scuola, ma si notava
il fatto che lei era ben istruita su cose religiose. Ben presto i genitori e
tutti quelli che conoscevano Anna Katharina si accorsero che lei si sentiva
attratta in maniera particolare dalla preghiera e dalla vita religiosa.
Per tre anni Anna Katharina Emmerick fu a servizio in
una grande fattoria dei dintorni. In seguito lei imparò a cucire e andò a
Coesfeld per una ulteriore formazione. Lei amava visitare la vecchia chiesa di
Coesfeld e partecipare alla Messa. Spesso faceva da sola in preghiera la Via
Crucis.
Anna Katharina aveva il desiderio di entrare in
monastero. Poiché questo desiderio per il momento non si avverava, tornò a casa
dai genitori. Lei lavorò come sarta andando di casa in casa.
Anna Katharina chiese di essere ammessa in diversi
monasteri, ma fu respinta poiché non poteva portare alcuna dote particolare. Le
Clarisse di Münster si dichiararono, infine, pronte ad accoglierla se lei
avesse imparato a suonare l'organo. Lei ebbe il permesso dai suoi genitori di
trasferirsi dall'organista Söntgen di Coesfeld per il tirocinio. Lei però non
trovò mai il tempo per imparare a suonare l'organo. Il bisogno e la povertà di
quella famiglia la indussero a contribuire con il lavoro nella casa e in
famiglia. Lei sacrificò i propri miseri risparmi per aiutare la famiglia
Söntgen.
Nel 1802, insieme alla sua amica Klara Söntgen, Anna
Katharina poté finalmente entrare nel monastero di Agnetenberg presso Dülmen.
L'anno seguente prese i voti. Lì prese parte alla vita mo‑nastica con fervore,
era sempre pronta ad assumersi i lavori più pesanti e non amati. A causa della
sua povera origine, lei fu in principio poco considerata. Alcune delle sue
consorelle si scandalizzavano della sua esatta osservanza alla regola
dell'Ordine e la consideravano un'ipocrita. Anna Katharina sopportava in silenzio
questo dolore e in silenziosa rassegnazione.
Dal 1802 al 1811 Anna Kataharina si ammalò
frequentemente e aveva gravi dolori da sopportare.
Nel 1811 il Monastero di Agnetenberg, a causa del
movimento di secolarizzazione, venne soppresso. Anche Anna Katharina dovette
abbandonare il monastero e trovò accoglienza come domestica presso l'Abbé
Lambert, un prete fuggito dalla Francia, che viveva a Dülmen. Ma presto lei si
ammalò e non poté più lasciare la casa e fu costretta a letto. D'accordo con il
vicario Lambert, Anna Katharina fece venire la sua sorella più giovane,
Gertrud, la quale sotto la sua direzione doveva curare il governo della casa.
In questo periodo Anna Katharina Emmerick ricevette le
stigmate, i cui dolori aveva già sofferto da molto più tempo. Il fatto che lei
portava le piaghe non poteva rimanere nascosto. Il Dr. Franz Wesener, un
giovane medico, le fece visita e fu da lei così tanto impressionato che divenne
per lei, negli 11 anni seguenti, un fedele, aiutante e disinteressato amico.
Lui tenne un diario sui suoi incontri con Anna Katharina Emmerick, in cui ha
fissato una montagna di particolari.
Un tratto particolare della vita di Anna Katharina fu
il suo amore per le persone. Dove lei vedeva il bisogno, cercò sempre di
aiutare. Anche dal suo letto di ammalata lei confezionò abiti per i bambini più
poveri ed era felice se in questo modo li poteva aiutare. Sebbene qualche volta
i molti visitatori sarebbero potuti diventare fastidiosi, lei li accoglieva
tutti gentilmente, si interessava alle loro richieste con la preghiera e
offriva loro incoraggiamento e conforto.
Molte personalità, che erano di rilievo nel movimento
di rinnovamento della Chiesa agli inizi del secolo XIX, cercarono l'incontro
con Anna Katharina Emmerick, fra gli altri: il barone Clemens August Droste zu
Vischering, Friederich Leopold von Stolberg, Johann Michael Sailer, Christian e
Clemens Brentano, Luise Hensel, Melchior e Apollonia Diepenbrock.
Di importante significato fu l'incontro con Clemens
Brentano. Dal suo primo incontro nel 1818 derivò un soggiorno di cinque anni,
in cui giornalmente lui visitò Anna Katharina per disegnare le sue visioni che
più tardi pubblicò.
Nell'estate del 1823 Anna Katharina divenne sempre più
debole. Come in tutti gli anni passati lei unì la sua sofferenza con la
sofferenza di Gesù e la offrì per la redenzione degli uomini. Anna Katharina
Emmerick morì il 9 febbraio 1824.
Anna Katharina Emmerick fu sepolta nel cimitero di
Dülmen. Numerose persone presero parte al funerale. Poiché sorse la diceria che
il cadavere di Anna Katharina fosse stato trafugato, la tomba, nelle settimane
successive al funerale, aperta due volte: la bara con il cadavere fu trovata
intatta.
Clemens Brentano scrisse di Anna Katharina Emmerick:
«Lei sta come una croce ai lati della strada» Anna Katharina Emmerick ci indica
il centro della nostra fede cristiana, il segreto della Croce.
La vita di Anna Katharina Emmerick è contraddistinta
da una profonda unione con Cristo. Lei amava pregare davanti alla famosa croce
di Coesfeld, spesso lei andava alla Via Crucis. Lei partecipava così
intimamente alla sofferenza del Signore che non è esagerato dire: lei visse,
soffrì e morì con Cristo. Un segno esteriore di questo, ma che è nello stesso
tempo più di un semplice segno, sono le stigmate che lei portava.
Anna Katharina Emmerick fu una grande devota di Maria.
La festività della nascita di Maria era anche il suo compleanno. Una frase da
una preghiera mariana ci indica un ulteriore aspetto della vita di Anna
Katharina. In questa preghiera si recita: «O Dio, lasciaci servire l'opera
della Redenzione secondo il modello della fede e dell'amore di Maria». Servire
l'opera della Redenzione: questo voleva Anna Katharina Emmerick.
L'Apostolo Paolo parla nella lettera ai Colossesi di
due modi di servizio al Vangelo, di servizio alla Redenzione. Un modo si
realizza nell'attivo annuncio con parole e fatti. Ma cosa fare quando questo
non è possibile? Paolo, che evidentemente si trovava in una tale situazione,
scrive: «Perciò sono lieto delle sofferenze che sopporto per voi e completo
nella mia carne quello che manca ai patimenti di Cristo, a favore del suo corpo
che è la Chiesa». (Col 1, 24).
In entrambi i modi Anna Katharina Emmerick ha servito
la Redenzione. La sua parola, che dalla sua modesta stanza di Dülmen ha
raggiunto, attraverso gli scritti di Clemens Brentano, innumerevoli persone in
molte lingue, è fin ai nostri giorni un'eccellente annuncio del Vangelo nel
servizio alla Redenzione. Ma nello stesso tempo Anna Katharina Emmerick ha
interpretato la sua sofferenza come un servizio alla Redenzione. Il Dr.
Wesener, il suo medico, riportò nel suo diario la richiesta di Anna Katharina
Emmerick: «Io ho sempre supplicato Dio che mi desse come particolare dono che
io per loro soffra e possibilmente dia soddisfazione a coloro che a causa di
errori o di debolezze si trovano sulla strada sbagliata». Si racconta che Anna
Katharina Emmerick dispensò a molti dei suoi visitatori aiuto nella fede e
consolazione. La sua parola aveva questa forza, poiché lei portava dentro la
sua vita e la sua sofferenza il servizio della Redenzione.
Attraverso la fede e l'amore servire l'opera di
Redenzione: Anna Katharina Emmerick ci può essere di esempio in questo. Il Dr.
Wesener tramanda l'osservazione di Anna Katharina Emmerick: «Io ho sempre
considerato il servizio al prossimo come la più alta virtù. Nella mia
giovinezza io pregai Dio affinché mi volesse conferire la forza di servire il
mio prossimo ed essere utile. Ed ora so che lui ha esaudito la mia preghiera».
Come poteva servire il prossimo lei che per anni fu relegata in una camera da
ammalata e costretta a letto?
Il Vicario Generale di allora, Clemens August Droste
zu Vischering, in una lettera al conte Stolberg chiama Anna Katharina Emmerick
una speciale amica di Dio. Con le parole di Hans Urs von Balthasar possiamo
dire: «Lei gettò la sua amicizia con Dio sul piatto della bilancia nella
solidarietà con gli uomini».
Gettare l'amicizia con Dio sul piatto della bilancia
nella solidarietà con gli uomini: qui non diviene chiara una richiesta per la
vita della Chiesa dei nostri giorni? La fede cristiana non abbraccia più tutti;
nel nostro mondo la comunità cristiana è chiamata ad intercedere per gli uomini
davanti a Dio. Noi dobbiamo gettare la nostra amicizia con Dio sul piatto della
bilancia nella solidarietà con gli uomini.
Anna Katharina Emmerick ci ha unito nella comunità dei
fedeli. Questa comunità non finisce con la morte. Noi crediamo nella comunità
durevole con tutti quelli che Dio ha condotto a compimento. Noi siamo uniti al
di là della morte e lei partecipa alla nostra vita. Noi possiamo chiamarla e
domandare la sua intercessione. Noi preghiamo Anna Katharina Emmerick, la nuova
Beata, affinché getti la sua amicizia con Dio sul piatto della bilancia nella
solidarietà con noi e con tutti gli uomini.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_emmerick_it.html
Anna-Katharina-Emmerick-Grab in der Krypta in
der Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Anna Katharina Emmerick grave in the
crypt in the Holy Cross Church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)
CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI
DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Domenica, 3 ottobre 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - La
Parola del Signore rimane in eterno". L'esclamazione del Canto al
Vangelo ci riporta ai fondamenti stessi della fede. Di fronte al
trascorrere del tempo e ai continui rivolgimenti della storia, la rivelazione
che Dio ci ha offerto in Cristo rimane stabile per sempre ed apre sul nostro
cammino terreno un orizzonte di eternità.
E’ quanto hanno sperimentato in modo singolare i
cinque nuovi Beati: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Carlo
d'Austria. Essi si sono lasciati guidare dalla Parola di Dio come da un
faro luminoso e sicuro, che non ha mai cessato di illuminare il loro cammino.
2. Contemplant le Christ présent dans l’Eucharistie et
la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être un véritable
disciple et un missionnaire fidèle à l’Église. Que son exemple donne aux
fidèles le désir de puiser dans l’amour de l’Eucharistie et dans l’adoration du
Saint-Sacrement l’audace pour la mission ! Demandons-lui de toucher le
cœur de jeunes, pour qu’ils acceptent, s’ils sont appelés par Dieu, de se
consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que l’Église
en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de nouveaux
semeurs de l’Évangile.
3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance
en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l’union avec le
Christ présent dans l’Eucharistie. Il s’imprégnait ainsi de l’amour de Dieu,
s’abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant
des biens du monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les
yeux fixés sur le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour
l’Église. Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les
malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à
Dieu et qui donne la force dans les épreuves !
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
francese:
2. Contemplando Cristo presente nell'Eucaristia e
nella Passione salvifica, Padre Pierre Vigne giunse ad essere un vero discepolo
e un missionario fedele alla Chiesa. Che il suo esempio infonda nei fedeli il
desiderio di attingere dall'amore per l'Eucaristia e dall'adorazione del
Santissimo Sacramento l'audacia per la missione! Chiediamogli di toccare il
cuore dei giovani, affinché accettino, se sono chiamati da Dio, di consacrarsi
completamente a Lui nel sacerdozio o nella vita religiosa. Che la Chiesa in Francia
trovi in Padre Vigne un modello, perché nascano nuovi seminatori del Vangelo!
3. Frate Joseph-Marie ha sempre riposto la sua fiducia
in Dio, nella contemplazione del mistero della Passione e nell'unione con
Cristo presente nell'Eucaristia. Si permeava così dell'amore di Dio,
abbandonandosi a Lui, "la sola felicità della terra", e distaccandosi
dai beni del mondo nel silenzio del convento trappista. Nelle prove, lo sguardo
fisso a Cristo, offriva le sue sofferenze per il Signore e per la Chiesa. Possano
i nostri contemporanei, soprattutto i contemplativi e i malati, scoprire
seguendo il suo esempio il mistero della preghiera, che eleva il mondo a Dio e
che dà forza nelle prove!
4. "Dios no nos ha dado un espíritu cobarde, sino
un espíritu de energía, amor y buen juicio" (2Tm 1,7). Estas palabras
de San Pablo nos invitan a colaborar en la construcción del Reino de Dios,
desde la perspectiva de la fe. Bien se pueden aplicar a la vida de la Beata
Ludovica de Angelis, cuya existencia estuvo consagrada totalmente a la gloria
de Dios y al servicio de sus semejantes.
En su figura destacan un corazón de madre, sus
cualidades de líder y la audacia propia de los santos. Con los niños enfermos
tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios para aliviarlos; con
sus colaboradores en el Hospital de La Plata fue modelo de alegría y
responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus Hermanas de
comunidad, fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la
Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una
comunicación continua con el Señor.
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
spagnola:
4. "Dio infatti non ci ha dato uno Spirito di
timidezza, ma di forza, di amore e di saggezza" (2 Tm 1, 7). Queste
parole di San Paolo ci invitano a collaborare nell'edificazione del Regno di
Dio, nella prospettiva della fede. Si possono applicare bene alla vita della
Beata Ludovica De Angelis, la cui esistenza fu completamente dedita alla gloria
di Dio e al servizio dei suoi simili.
Nella sua figura spiccano un cuore di madre, le sue
qualità di guida e l'audacia propria dei santi. Per i bambini malati provò un
amore concreto e generoso, affrontando sacrifici per consolarli; per i suoi
collaboratori nell'Ospedale di La Plata fu modello di gioia e di
responsabilità, creando un ambiente familiare; per le sue consorelle fu un
autentico esempio come Figlia di Nostra Signora della Misericordia. In tutto fu
sostenuta dalla preghiera, facendo della sua vita una comunicazione continua
con il Signore.
5. Die selige Anna Katharina Emmerick, hat „das
bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi" geschaut und an ihrem Leib
erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die beharrlich Gottes Nähe suchte,
die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes" wurde, ist ein Werk der
göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht ein reiches inneres Leben gegenüber.
Wie die Geduld im Ertragen ihrer körperlichen Schwäche beeindruckt uns
die charakterliche Stärke der neuen Seligen und ihre Festigkeit
im Glauben.
Die Kraft dazu bezog sie aus der heiligsten
Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und Reicher, einfacher und
gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an Jesus Christus erschlossen.
Noch heute vermittelt sie allen die erlösende Botschaft: Durch Christi
Wunden sind wir geheilt (vgl. 1 Petr 2, 24).
6. Die entscheidende Aufgabe des Christen besteht
darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu erkennen und danach zu handeln.
Dieser täglichen Herausforderung stellte sich der Staatsmann und Christ
Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund des Friedens. In seinen
Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten in den Stürmen des
Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die Friedensinitiative
meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.
Von Anfang an verstand Kaiser Karl sein Herrscheramt
als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein ernstes Bestreben war es, der Berufung
des Christen zur Heiligkeit auch in seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei
war ihm der Gedanke der sozialen Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild,
besonders denen, die heute in Europa politische Verantwortung tragen!
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
tedesca:
5. La Beata Anna Katharina Emmerick, ha
gridato "la dolorosa passione di nostro Signore Gesù Cristo" e l'ha
vissuta sul suo corpo. È opera della grazia divina il fatto che la figlia di
poveri contadini, che con tenacia ricercò la vicinanza di Dio, sia divenuta la
nota "Mistica del Land di Münster". La sua povertà materiale si
contrappone a una ricca vita interiore. Così come la pazienza nel
sopportare la debolezza fisica ci impressiona anche la forza
caratteriale della nuova Beata e la sua stabilità nella fede.
Ella traeva questa forza dalla santissima Eucaristia.
Il suo esempio ha dischiuso i cuori di poveri e di ricchi, di persone semplici
ed istruite alla dedizione amorosa a Gesù Cristo.
Ancora oggi trasmette a tutti il messaggio
salvifico: Attraverso le ferite di Cristo siamo salvati (cfr1
Pt 2, 24).
6. Il compito decisivo del cristiano consiste nel
cercare in tutto la volontà di Dio, riconoscerla e seguirla. L'uomo di
Stato e cristiano Carlo d'Austria si pose quotidianamente questa sfida. Ai
suoi occhi la guerra appariva come "qualcosa di orribile". Nei
tumulti della Prima Guerra Mondiale cercò di promuovere l'iniziativa di pace
del mio predecessore Benedetto XV.
Fin dall'inizio, l'Imperatore Carlo concepì la sua
carica come servizio santo ai suoi popoli. La sua principale preoccupazione era
di seguire la vocazione del cristiano alla santità anche nella sua azione
politica. Per questo, il suo pensiero andava all'assistenza sociale. Sia un
esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi hanno in
Europa la responsabilità politica!
7. Insieme con la Chiesa intera, lodiamo e ringraziamo il Signore per le meraviglie che ha compiuto in questi servi buoni e fedeli del Vangelo. Maria Santissima, che in questo mese di ottobre invochiamo in modo particolare con la preghiera del Rosario, ci aiuti a diventare a nostra volta generosi e coraggiosi apostoli del Vangelo. Amen!
© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana
Anna-Katharina-Emmerick-Grab in der Krypta in der Heilig-Kreuz-Kirche, Dülmen, Nordrhein-Westfalen, Deutschland
Anna Katharina Emmerick grave in the crypt in the Holy Cross Church, Dülmen, North Rhine-Westphalia, Germany
Photographie : Dietmar Rabich (1962–)