Bienheureux Fra Angelico, prêtre
Guido di Piero est né en Toscane à la fin du XIVème siècle. Adolescent, il va à Florence où il apprend à peindre, mais c'est la vie religieuse qui l'attire. Avec son frère Benoît, il entre au couvent des Dominicains de Fiesole où il reçoit le nom de Jean. Ordonné prêtre, il devient le prieur du couvent de Fiesole où il peint plusieurs retables. Puis on l'envoie au couvent Saint Marc de Florence pour le décorer. Il y couvre de fresques le cloître, la salle du chapitre, les cellules et les couloirs du dortoir. Il décore aussi les murs de deux chapelles dans la basilique Saint-Pierre du Vatican, puis la chapelle privée du pape. Il est simple et droit, pauvre et humble. Il meurt en 1455, à Rome, au couvent de Santa Maria sopra Minerva. Frère Jean de saint Dominique, passé à l’histoire sous le nom de Fra Angelico, sut créer l’harmonie entre l’art de la Renaissance naissante et la pureté de cœur d’un vrai chercheur de Dieu.
Bienheureux Fra Angelico
Frère prêcheur italien et peintre (+ 1455)
Confesseur.
Guido est né en Toscane. Adolescent, il va à Florence
où il apprend à peindre, mais c'est la vie religieuse qui l'attire. Les deux ne
sont pas incompatibles. Avec son frère Benoît, il entre au couvent des
Dominicains de Fiesole où il reçoit le nom de Jean. Ordonné prêtre, il devient
le prieur du couvent de Fiesole où il peint plusieurs retables. Puis on
l'envoie au couvent Saint Marc de Florence pour le décorer. Il y couvre de
fresques le cloître, la salle du chapitre, les cellules et les couloirs du
dortoir. Il décore aussi les murs de deux chapelles dans Saint Pierre de Rome
au Vatican, puis la chapelle privée du Pape. "Quiconque fait les choses du
Christ, doit être tout entier au Christ" aime à dire frère Jean de Fiesole
qu'on appelle aussi Fra Angelico. Il est simple et droit, pauvre et
humble.
Ses tableaux témoignent de sa ferveur. Ils s'éclairent et nous éclairent de la lumière divine qui l'habite et qui lui valut ce surnom.
Une légende veut que les anges qu'il avait peints, pleurèrent ce jour-là.
Le Pape Jean-Paul II a accordé son culte liturgique en 1982 à l'Ordre des Frères Prêcheurs et en a fait le patron des artistes.
À Rome, en 1455, le bienheureux Jean de Fiesole, surnommé l’Angélique, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs, qui, toujours attaché au Christ, exprima dans sa peinture ce qu’il contemplait intérieurement, pour élever l’esprit des hommes vers les réalités d’en-haut.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5772/Bienheureux-Fra-Angelico.html
Bienheureux Fra Angelico da Fiesole († 1455)
S'il fallait un exemple pour faire comprendre comment la grâce sait s'appuyer sur la nature, ici le don de peindre, c'est bien l'oeuvre d'un Fra Angelico qui pourrait le faire comprendre. Guido di Pietro, né vers 1400 en Toscane, doit sa première formation artistique à un atelier d'enluminure. Vers l'âge de vingt ans, il entre au couvent observant de San Domenico de Fiesole, sur cette hauteur embaumée qui surplombe Florence.
Lorsque les dominicains prennent possession du couvent de Saint-Marc, les Médicis, en puissants mécènes, proposent de financer une nouvelle église. C'est Fra Angelico qui est chargé de décorer les bâtiments conventuels sous la direction de son maître, le futur archevêque de Florence, saint Antonin. Il est appelé à Rome par les papes Eugène IV et Nicolas V. Il travaille beaucoup, retourne à Fiesole puis de nouveau à Rome où il meurt en 1455, sans avoir eu le temps d'achever les fresques du cloître de Sainte-Marie de la Minerve où il repose, non loin du tombeau de sainte Catherine de Sienne.
Les historiens de l'art n'ont pas cessé d'interroger son oeuvre picturale, plus énigmatique que sa lumineuse limpidité ne le ferait supposer de prime abord. Si on s'attache moins maintenant à montrer dans le détail sa conformité à la théologie thomiste - comme si la Somme pouvait être illustrée -, on admire la manière dont cette peinture se penche sur le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption, et comment la lumière délicate qu'elle irradie, manifeste le renouvellement du monde dans le Christ. C'est bien cela qui est conforme à la théologie de saint Thomas d'Aquin.
L'alliage que fait Fra Angelico du jeu des couleurs, des décors et des attitudes, de l'ordre et d'une certaine dissemblance - comme l'a montré récemment l'historien de l'art Georges Didi-Huberman -, du réalisme de la terre et des beautés du ciel, du concret et de l'abstrait, lui permet de suggérer la transfiguration de la nature. Cette lecture théologique de l'oeuvre peut s'accompagner d'une lecture dominicaine en quelque sorte. En effet à San Marco, à Fiesole, terre dominicaine, Fra Angelico répond aux besoins des communautés observantes auxquelles il appartient. Car, et en cela il est bien encore médiéval, Fra Angelico ne conçoit pas de dissociation entre le beau et le fonctionnel.
Il s'agit pour le peintre dominicain de rappeler à ses frères qui vont vivre, étudier, prier, dormir, manger, déambuler, le sens de ce qu'ils font, et comment leur prière, leur pénitence et toute leur existence doivent être polarisées par les mystères du salut, qu'en outre, par profession, ils devront prêcher. Ce que Fra Angelico nous propose, ce sont des homélies picturales, et c'est bien l'idéal, sous des formes et des intuitions évidemment différentes, de tout artiste dominicain. (Source : Quilici, Alain; Bedouelle, Guy. Les frères prêcheurs autrement dits Dominicains. Le Sarment/Fayard, 1997)
SOURCE : http://www.dominicains.ca/Histoire/Figures/angelico.htm
Jean-Paul II évoque le bienheureux Fra Angelico,
patron des artistes
18 février 2004
CITE DU VATICAN, MERCREDI 18 février 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a évoqué le bienheureux Fra Angelico, patron des artistes, en saluant à la fin de l’audience générale de ce mercredi les représentant de l’Union catholique italienne des Artistes.
Le pape leur indiquait comme "modèle" le bienheureux peintre de Fiesole dont l’Eglise célèbre aujourd’hui la mémoire liturgique, tandis que la France, et Lourdes en particulier, fête sainte Bernadette.
"Que l’exemple et l’intercession de cet humble disciple de saint Dominique soient pour vous, chers jeunes, ajoutait le pape, un encouragement à vivre fidèlement votre vocation chrétienne".
Aux malades, le pape disait: "Que le bienheureux Angelico vous aide, chers malades, à offrir vos souffrances en union avec celles du Christ pour le salut de l’humanité".
"Qu’il vous soutienne, chers jeunes mariés, concluait le pape, dans votre engagement quotidien à la fidélité réciproque".
Le bienheureux frère dominicain italien Angelico de Fiesole (1377-1435) s’appelait à son baptême Jean. Il est né dans la province de Mugello, près de Florence. Il est devenu dominicain à Fiesole en 1407. Il résida quelque temps au couvent Saint-Marc de florence où il a orné les cellules de ses frères de fresques représentant des scènes de la vie du Christ: un véritable Evangile médité. Il est mort au couvent de la Minerve, à Rome, où il repose après avoir peint de nombreux autres chefs d’œuvres inspirés.
Il a été béatifié en 1982 par Jean-Paul II qui l’a donné comme saint patron aux artistes en 1984.
(18 février 2004) © Innovative Media Inc.
SOURCE : http://www.zenit.org/fr/articles/jean-paul-ii-evoque-le-bienheureux-fra-angelico-patron-des-artistes
Fra Angelico (circa 1395 –1455). Armadio degli argenti, vers 1450, Museum of San Marco
« L'art exige beaucoup de calme, et pour peindre les choses du Christ il faut vivre avec le Christ »
Fra ANGELICO
Angélique et génial
Le saint patron des peintres - (Anita Bourdin
- Zenit.org)
Le martyrologe romain fait mémoire, le 18 février, du bienheureux prêtre dominicain, peintre de la Renaissance italienne, Fra Angelico, prêtre (†1455).
Jean de Fiesole est cet "angélique" peintre dont Jean-Paul II a dit qu'il avait écrit avec son pinceau une "somme" théologique. Il était né à Vecchio, et il reçut au baptême le nom de Guido. Attiré de bonne heure par lavie religieuse, Guido entre chez les Frères prêcheurs à Florence: il reçoit le nom de frère Jean, "Fra Giovanni". Dès lors, il ne cesse de peindre tout en étant économe, vicaire, prieur.
Il peindra les fameuses fresques du couvent Saint-Marc de Florence, inspirées par les mystères de la vie du Christ, pour les cellules de ses frères dominicains, mais aussi la salle du chapitre, les couloirs, le parvis et le retable de l'autel de l'église. Et l'Annonciation si célèbre devant laquelle on ne saurait passer sans prier la Vierge Marie. Le pape Eugène IV le fit venir à Rome, en 1445, et il lui confia la mission de décorer un oratoire et la chapelle du Saint-Sacrement au Vatican.
De l'avis de ses frères dominicains, "Fra Angelico" fut un homme modeste et religieux, doux, pieux et honnête. Il s'éteignit à Rome le 18 février 1455 au couvent romain de Sainte-Marie-sur-la-Minerve où son corps repose aujourd'hui. Après sa mort, il reçut le surnom d'"Angelico", pour la beauté de sa peinture inspirée, pour sa bonté, et pour son élévation mystique dans la contemplation des mystères de la vie du Christ.
Son culte a été confirmé en 1982 par Jean-Paul II qui l'a ensuite proclamé saint patron des artistes et spécialement des peintres, le 18 février 1984, lors du Jubilé des artistes. Pour le bienheureux pape, Fra Angelico a été "un chant extraordinaire pour Dieu": "par toute sa vie, il a chanté la Gloire de Dieu qu'il portait comme un trésor au fond de son coeur et exprimait dans ses oeuvres d'art. Religieux, il a su transmettre par son art les valeurs typiques du style de vie chrétien. Il fut un "prophète" de l'image sacrée : il a su atteindre le sommet de l'art en s'inspirant des Mystères de la Foi".
"Sa vie fut un extraordinaire chant
pour Dieu!".
Pape Jean-Paul II.
Attiré par la vie religieuse alors qu' il est encore un jeune adolescent, Guido entre chez les Frères prêcheurs dominicains qui, sur les hauteurs de Florence, aspirent à un renouveau spirituel de leur Ordre.
Le désormais "Fra Giovanni" ne cesse alors de peindre, tout en s' acquittant avec beaucoup de zèle des charges qui lui sont confiées : économe, vicaire, prieur.
Tandis qu' il vaquait aux différentes fonctions qui lui étaient assignées, sa renommée de peintre talentueux commença de se répandre. Dans le couvent saint Marc de Florence, le Frère donne la pleine mesure de son art : il décore les cellules, la salle du chapitre, les couloirs, le parvis et le retable de l' autel de l' église : aucun recoin n' échappe à son immense talent!
Le Pape Eugène IV fut tellement enthousiasmé par cette oeuvre qu' il le fit veni à Rome, en 1445, et lui confia la mission de décorer un oratoire et la chapelle du Saint-Sacrement au Vatican.
De l' avis de ses frères en religion, "Fra Angelico" fut un homme pleinement modeste et religieux, doux par l' esprit, honnête par la piété.
Il s' éteignit à Rome le 18 février 1455 dans le couvent de Santa Maria sopra Minerva.
C' est après sa mort qu' on le surnomma "Angelico", en raison de la bonté de son coeur et de la beauté de sa peinture par lesquelles il "chantait" la Gloire de Dieu comme les Anges du Ciel.
Le Pape Jean-Paul II le proclama "Patron des artistes" et spécialement des peintres, le 18 février 1984.
Ce jour-là, dans son homélie, le Saint-Père rappela que la vie de Fra Angelico "fut un extraordinaire "chant" pour Dieu". Par toute sa vie, il a chanté la Gloire de Dieu qu' il portait comme un trésor au fond de son coeur et exprimait dans ses oeuvres d' art... Il fut un religieux qui a su transmettre par son art, les valeurs qui sont à la base du style de vie chrétien. Il fut un "prophète" de l' image sacrée : il a su atteindre le sommet de l' art en s' inspirant des Mystères de la Foi".
En rencontrant des artistes, le Pape Benoit XVI disait :
"L' histoire de l' humanité est mouvement et
ascension, elle est une tension inépuisable vers la plénitude, vers le
Bonheur ultime, vers un horizon qui dépasse toujours le présent alors qu'
il le traverse... La beauté, de celle qui se manifeste dans l' univers et dans
la nature à celle qui s' exprime à travers les créations artistiques...
peut devenir une voie vers le Transcendant, vers le Mystère ultime, vers
Dieu".
(Pape Benoit XVI. Discours aux artistes du samedi 21 novembre 2009 à la Chapelle Sixtine).
Bienheureux Fra Angelico,
prie pour nous et en particulier pour les artistes et
les peintres, afin qu' à travers leur art,
ils aident les hommes de ce temps
à contempler le Dieu de Bonté et de Beauté qui S' est
révélé en Jésus,
"le plus Beau des enfants des hommes"
qui est aussi la Grande Espérance qui soutient toute
chose!
Amen
Le
Sermon sur la montagne, fresque de Fra Angelico sur le mur de la cellule 32 du
couvent dominicain de Saint-Marc, Florence, Toscane, Italie.
Fra Angelico, ce peintre
bienheureux qui ne retouchait jamais ses œuvres
Anne Bernet - publié
le 17/02/23
Nous connaissons le
peintre, mais bien peu le bienheureux. Ce dominicain qui peignait comme un
ange, était d’abord un homme de prière et de pauvreté. Béatifié par le pape
Jean Paul II, l’Église fête sa mémoire le 18 février.
Pour Bernadette, la séance, une de plus, est interminable.
Depuis des semaines, prêtres, religieux, évêques, théologiens de renom ou
prétendus tels, mais aussi journalistes et simples curieux, parfois d’ailleurs
vraiment en quête de Dieu, défilent à Lourdes,
demandent à la voir et l’éreintent de questions, toujours les mêmes. Il en est
une qui revient régulièrement : à quoi ressemble la Sainte Vierge ?
Consciencieusement, l’adolescente tente de répondre, allant même, un jour, pour
un visiteur plus malheureux que les autres, à « lui faire le sourire de
Notre-Dame », se transfigurant au point que cet agnostique se retirera
converti. Aujourd’hui, les ecclésiastiques venus la voir ont apporté un gros
livre présentant les reproductions des plus célèbres images mariales. Il y a là
les plus grands peintres et sculpteurs de l’histoire de l’art chrétien mais
rien n’y fait et Bernadette se contente de tourner les pages avec une grimace
de dépit : cela ne ressemble ni de près ni de loin à ce qu’elle a vu. En
comparaison, tout est laid. Soudain, elle suspend son geste, se penche vers
l’image, hésitante, murmure : « Il y a quelque chose, là… » puis
soupire que « Non, ce n’est pas cela ».
Un reflet du paradis
Cette planche sur
laquelle Bernadette s’est arrêtée, la seule de tout l’album, il semble qu’il
s’agisse d’une reproduction d’une Madone de Fra Angelico, l’une de ses Vierges
d’humilité peut-être parce que, assise par terre, à jouer avec son Fils,
Notre-Dame rappelle la toute petite jeune fille d’une quinzaine d’années
qu’elle a vue dix-huit fois. Ce qui manque à cette reproduction, impossible à
rendre à l’époque à travers une gravure inférieure à l’originale, c’est
l’infinie délicatesse, la beauté hors de ce monde, et surtout l’explosion de
couleurs exquises qui sont la marque du religieux dominicain, ce fra Giovanni
que l’on rebaptisera, après sa mort, Fra Angelico, le frère angélique, pour son
incroyable capacité à donner à voir un reflet du paradis.
Les artistes accourus à
Florence (…) gagnent des sommes énormes, tirent gloire de leur talent et leur
renommée. Tous, sauf un
Son prieur, Antonino
Pierozzi, futur saint Antonin, spécialiste de Thomas d’Aquin, gloire de
l’Ordre, et qui, en bon fils de la Renaissance florentine, s’y entend en fait
d’art lorsqu’il regarde les merveilles sorties des mains de fra Giovanni, dit :
« On ne peut peindre le Christ sans vivre à l’imitation du Christ. »
C’est vrai aussi de la Vierge, des saints, des anges et de tout cet univers à
la fois très proche et très lointain, immatériel en même temps que réel dans
les moindres détails né sous le pinceau de l’artiste et jamais retouché car le
peintre, qui ne travaille qu’après avoir prié, a la conviction d’avoir œuvré
sous la conduite du Saint Esprit, de n’avoir donc pas le droit de corriger ce
qui ne vient pas de lui. C’est ainsi que travaillent, dans les monastères
orthodoxes, les iconographes absorbés dans l’oraison et la méditation. Reste
que, dans l’Italie du Rinascimento, cette façon de faire n’est pas
commune. Les artistes accourus à Florence, sous contrat avec les puissantes
familles de la ville, gagnent des sommes énormes, tirent gloire de leur talent
et leur renommée. Tous, sauf un, et cela fait toute la différence, donnant aux
créations de frère Giovanni ce supplément d’âme qui frappera Bernadette et lui
fera retrouver, jusque dans une piètre reproduction en noir et blanc, le reflet
de la lumière divine.
Ceux qui rêvent d’une
grande réforme
Cette humilité vraie,
cette volonté de s’effacer derrière ce qu’il montre, si elle est une marque de
sainteté, a pour inconvénient que nous en savons peu concernant la vie du
peintre. Même sa date de naissance est controversée : 1387 ? 1395 ? 1400 ? Sans
doute faut-il s’en tenir à la première, qu’indique Vasari, son premier
biographe. Lorsqu’il naît près de Vicchio, dans la vallée du Mugello, à 30
kilomètres de Florence, fra Angelico s’appelle Guido di Pietro ; les patronymes
ne sont pas encore fixés et l’on ajoute encore seulement au prénom de baptême
celui du père. Ce père doit posséder une certaine fortune puisqu’il a les
moyens d’offrir de bonnes études à ses deux fils, Guido et Benedetto. Guido a
une dizaine d’années quand ses parents s’installent à Florence ; là, il est
placé en apprentissage au couvent camaldule Santa Maria degli Angeli, près d’un
moine peintre très apprécié, Lorenzo di Monaco, un maître des couleurs.
L’adolescent se révèle remarquablement doué mais, bien que l’on pressente en
lui un très grand artiste, ce n’est pas cela qui l’intéresse.
Chez les frères
prêcheurs, la règle de saint Dominique n’est plus observée, surtout en ce qui
concerne la pauvreté voulue par le fondateur.
En ce début du XVe
siècle, alors que l’Église est déchirée par le grand schisme d’Occident qui
donne à la chrétienté le sidérant spectacle de deux, voire trois papes en même
temps, nombreux sont ceux qui rêvent d’une grande réforme qui restaurerait la
catholicité dans sa splendeur première. Car si une pareille crise a pu se
produire et durer, il faut que le mal soit ancien, profond et généralisé,
n’épargnant pas même les Ordres mendiants voulus à l’origine pour en finir avec
le relâchement de la vie religieuse. Chez les frères prêcheurs, la règle de
saint Dominique n’est plus observée, surtout en ce qui concerne la pauvreté
voulue par le fondateur. Certes, un courant réformateur, né dans l’entourage de
Catherine de Sienne, parcourt l’Ordre, mais il est loin d’être majoritaire tant
l’abandon des plaisirs terrestres est odieux à bien des religieux.
Un couvent où l’on est
pauvre
Au temps de
l’apprentissage de Guido, l’on entend, dans les églises et les rues de
Florence, un fils de Dominique, Giovanni Dominici, prédicateur au verbe de feu
que les Florentins surnomment « le voleur d’enfants » tant il suscite
de vocations. Guido et Benedetto, son frère, vers 1407, après l’avoir entendu,
entrent au couvent Saint-Dominique de Fiesole, fondation de Dominici qui a dû
rompre avec le riche et puissant couvent florentin Santa Maria Novella, car il
rejette toute tentative de réforme. Au conventino de Fiesole, l’on
est pauvre, ne vivant que du travail des frères. Celui de Guido, devenu Fra
Giovanni lors de sa prise d’habit, et celui de Benedetto, enlumineur habile,
seraient précieux mais l’usage est que les novices se consacrent à leurs
études. Giovanni s’y plie et, cinq années durant, jusqu’à son ordination en
1412, ne touchera plus un pinceau, ne cherchant en tout que la volonté de
Dieu.
Très vite, l’atelier de
Fra Giovanni, car il doit s’adjoindre des assistants, devient le plus réputé de
Toscane, voire d’Italie
Tout est difficile
pourtant. Aux difficultés financières s’ajoute le soutien apporté par les
dominicains de Fiesole au pape de Rome, Grégoire XII, choix qui les oblige à se
réfugier à Foligno en Ombrie. C’est dans cette ville que Giovanni devient
prêtre en 1412, là aussi peut-être qu’il réalise son premier chef d’œuvre, en
l’honneur d’une des grandes figures de son Ordre, saint Pierre martyr. Ainsi
commence une carrière hors du commun, ponctuée de merveilles, qui transcrit en
images les grands enseignements thomistes. Très vite, l’atelier de Fra
Giovanni, car il doit s’adjoindre des assistants, devient le plus réputé de
Toscane, voire d’Italie après que le peintre ait été découvert par la cour
pontificale lors d’un long séjour florentin. Avec la réalisation de son Jugement
dernier, et son admirable ronde des élus qui, à travers la danse, main dans la
main, des hommes sauvés et de leurs anges gardiens, le peintre, qui illustre
cette affirmation de saint Thomas d’Aquin, « il y aura une seule société
des hommes et des anges », s’impose en effet comme le frère angélique.
Il ne veut rien garder
Il se partage entre le
couvent San Domenico de Fiesole, et le nouveau couvent réformé de San Marco à
Florence, dont il ornera chapelle, réfectoire, corridors et cellules, dans un
dépouillement propre à soutenir la prière, sans provoquer des distractions aux
religieux. Il assure l’économat des deux maisons car l’artiste inspiré a les
pieds sur terre et gère efficacement, pour le bien de l’ordre et des pauvres,
les sommes colossales que rapporte sa peinture. Il n’empêche que cet argent,
qu’il gagne, lui brûle les mains et qu’il hésite à se faire payer à sa juste
valeur. Il ne veut rien garder, rappelle à temps et à contretemps que les
prêcheurs sont un ordre mendiant, n’hésite pas à figurer sur l’une de ses
fresques saint Dominique assurant de la malédiction de Dieu et de la sienne
quiconque introduira la propriété dans l’Ordre.
Cet idéal de pauvreté
devient difficile mais les supérieurs, admiratifs des saintes exigences du
frère Giovanni, attendront sa mort pour autoriser à recevoir des héritages et
posséder des propriétés immobilières. Giovanni regagne Fiesole, où la rigueur
réformatrice est plus facile à soutenir qu’à Florence. En 1445, le pape Eugène
IV le fait venir à Rome. Pour l’employer dans l’immense chantier de
restauration entrepris après tant d’années durant lesquelles la papauté,
réfugiée en Avignon, a laissé la Ville abandonnée, mais aussi, murmure-t-on,
pour lui proposer l’archevêché de Florence… Giovanni refuse et conseille au
souverain pontife d’y nommer plutôt son prieur, Antonin, ce qui sera fait.
Une Annonciation peinte
par un ange
S’il est ainsi écouté,
c’est que l’on admire autant le saint homme que l’artiste. Lors de ses nombreux
déplacements afin d’honorer des contrats, Giovanni ne dort que dans un couvent
dominicain mais, à Orvieto, celui-ci est trop éloigné de son chantier et ses commanditaires
lui louent une maison plus commode. Quand ils lui demandent de quoi il a
besoin, il répond : « De la paille et un drap. » Alors qu’il
travaille pour le pape Nicolas V, celui-ci, inquiet de voir l’artiste épuisé
par les jeûnes et les pénitences, les flagellations qu’il s’impose chaque
semaine depuis qu’il a, jeune prêtre, adhéré à la confrérie de San Nicolo in
Carmine, lui sert un plat de viande, strictement interdit par la Règle
dominicaine. Giovanni repousse l’assiette en s’excusant : « Très Saint
Père, je ne puis, je n’ai pas demandé dispense à mon Prieur » et le Pape
de rétorquer, édifié : « Je pense pouvoir vous l’accorder à sa
place. »
Sexagénaire, Giovanni,
tordu de rhumatismes, a de plus en plus de mal à se hisser sur un échafaudage
pour peindre, ou à cheminer à pied comme Dominique le demande à ses fils lors
de ses déplacements professionnels. Pour la première fois de sa vie, il doit
renoncer à certains contrats, pourtant aménagés afin de lui faciliter la
besogne. En 1450, il est rappelé à Fiesole afin de remplacer comme prieur son
frère Benedetto, emporté par la peste. Il assume cette tâche deux années
durant, parvient encore à peindre, notamment pour l’église florentine de la
Santissima Annunziata, célèbre pour une représentation de l’Annonciation
réputée miraculeusement peinte par un ange. Seul un frère angélique est en
effet capable d’achever la décoration du sanctuaire. À l’automne 1454, Nicolas
V rappelle fra Giovanni à Rome. Est-ce pour travailler aux fresques de la
chapelle Nicoline du Vatican, ou à des embellissements au couvent dominicain de
Santa Maria sopra Minerva ? On ne sait mais c’est là que, le 18 février 1455,
le peintre meurt et est enterré, avec des honneurs jamais accordés à un simple
frère, rejoignant pour l’éternité la ronde des élus. Jean Paul II l’a
béatifié le 3 octobre 1982.
Lire aussi :Les clés d’une œuvre : le retable de San Domenico de Fra
Angelico
Lire aussi :Les clefs d’une œuvre : « L’annonciation » de Fra
Angelico
Fra Angelico
A famous painter of
the Florentine school,
born near Castello di Vicchio in the province of Mugello, Tuscany,
1387; died at Rome,
1455. He was christened Guido, and his father's name
being Pietro he was known as Guido, or Guidolino, di Pietro, but his full
appellation today is that of "Blessed Fra Angelico Giovanni da
Fiesole". He and his supposed younger brother, Fra Benedetto da Fiesole,
or da Mugello, joined the order of Preachers in 1407, entering the Dominican convent at Fiesole.
Giovanni was twenty years old at the time the brothers began their art careers
as illustrators of manuscripts,
and Fra Benedetto, who had considerable talent as an illuminator and
miniaturist, is supposed to have assisted his more celebrated brother in his
famous frescoes in the convent of
San Marco in Florence.
Fra Benedetto was superior at San Dominico at Fiesole for
some years before his death in 1448. Fra Angelico, who during a residence
at Foligno had
come under the influence of Giotto whose
work at Assisi was
within easy reach, soon graduated from the illumination of missals and
choir books into a remarkably naive and inspiring maker of religious
paintings, who glorified the quaint naturalness of his types with a
peculiarly pious mysticism.
He was convinced that to picture Christ perfectly
one must need be Christlike, and Vasari says
that he prefaced his paintings by prayer.
His technical equipment was somewhat slender, as was natural for an artist with
his beginnings, his work being rather thin dry and hard. His spirit, however,
glorified his paintings.
His noble holy figures, his beautiful angels,
human but in form, robed with the hues of the sunrise and sunset, and his
supremely earnest saints and martyrs are
permeated with the sincerest of religious feeling. His early training in
miniature and illumination had its influence in his more important works, with
their robes of golden embroidery,
their decorative arrangements and details, and pure, brilliant colours. As for
the early studies in art of Fra Angelico, nothing is known.
His painting shows
the influence of the Siennese school,
and it is thought he may have studied under Gherardo, Starnina, or Lorenzo
Monaco.
On account of the
struggle for the pontifical throne between Gregory
XII, Benedict
XIII, and Alexander
V, Fra Giovanni and his brother, being adherents of the first named, had in
1409 to leave Fiesole, taking refuge in the convent of
their order established at Foligno in
Umbria. The pest devastating that place in 1414, the brothers went to Cortona,
where they spent four years and then returned to Fiesole. There Fra Angelico
remained for sixteen years. He was then invited to Florence to decorate the new
Convent of San Marco which had just been allotted to his order, and of which
Cosmo de' Medici was a munificent patron. At Cortona are found some of his best
pictures. It was at Florence,
however, where he spent nine years, that he painted his
most important works. In 1445, Pope
Eugenius IV invited Fra Angelico to Rome and
gave him work to do in the Vatican, where he painted for
him and for his successor, Pope
Nicholas V, the frescoes of two chapels.
That of the cappella del Sacramento, in the Vatican, was destroyed later
by Paul
III. Eugenius
IV than asked him to go to Orvieto to
work in the chapel of
the Madonna di San Brizio in the cathedral.
This work he began in 1447, but did not finish, returning to Rome in
the autumn of that year. Much later the chapel was
finished by Luca
Signorelli. Pope Eugenius is said to have offered the painter the
place of Archbishop of Florence,
which through modesty and devotion to his art he declined. At Rome,
besides his great paintings in
the chapels of
the Vatican, he executed some beautiful miniatures for choral books. He is
buried in Rome in
the church of Santa
Maria sopra Minerva.
Among the thirty works of
Fra Angelico in the cloisters and chapter
house of the convent of
San Marco in Florence (which has been converted into a national museum) is
notable the famous "Crucifixion", with the Saviour between
the two thieves surrounded by a group of twenty saints,
and with bust portraits of seventeen Dominican fathers
below. Here is shown to the full the mastery of the painter in
depicting in the faces of the monks the
emotions evoked by the contemplation of heavenly mysteries. In the Uffizi
Gallery are "The Coronation of the Virgin", "The Virgin and
Child with Saints", "Naming of John the Baptist", "The
Preaching of St. Peter", "The Martyrdom of St. Mark", and
"The Adoration of the Magi", while among the examples at the Florence
Academy are "The Last Judgement", "Paradise", "The
Deposition from the Cross", "The Entombment", scenes from the
lives of St. Cosmas and St. Damian, and various subjects from the life of
Christ. At Fiesole are a "Madonna and Saints" and a
"Crucifixion". The predella in London is
in five compartments and shows Christ with
the Banner of the Resurrection surrounded
by a choir of angels and
a great throng of the blessed. There is also there an "Adoration of the
Magi". At Cortona appear at the Convent of San Domenico the fresco
"The Virgin and Child with four Evangelists"
and the altar-piece "Virgin
and Child with Saints", and at the baptistry an "Annunciation"
with scenes from the life of the Virgin and a "Life of St. Dominic".
In the Turin Gallery
"Two Angels kneeling on Clouds", and at Rome,
in the Corsini Palace, "The Ascension", "The Last
Judgment", and "Pentecost". At the Louvre in Paris are
"The Coronation of the Virgin", "The Crucifixion", and
"The Martyrdom of St. Cosmas and St. Damian". Berlin has, at the
Museum, a "Last Judgment", and Dublin, at the National Gallery,
"The Martyrdom of St. Cosmas and St. Damian". At Madrid is
"The Annunciation", in Munich "Scenes
from the Lives of St. Cosmas and St. Damian", and in St. Petersburg a
"Madonna and Saints". Mrs. John L. Gardner has in the art gallery of
her Boston residence
an "Assumption" and a "Dormition of the Virgin". There are
other works at Parma, Perugia,
and Pisa.
At San Marco, Florence,
in addition to the works already mentioned are "Madonna della
Stella", "Coronation of the Virgin", "Adoration of the
Magi", and "St. Peter Martyr". The Chapel of St. Nicholas in the
Vatican at Rome contains
frescoes of the "Lives of St. Lawrence and St. Stephen", "The
Four Evangelists", and "The Teachers of the Church".
In the gallery of the Vatican are "St. Nicholas of Bari",
and "Madonna and Angels". The work at Orvieto finished
by Signorelli shows Christ in
"a glory of angels with
sixteen saints and prophets".
Bryan, Dictionary of Painters and Engravers; Edgecombe-Haley, Fra
Angelico.
Van Cleef,
Augustus. "Fra Angelico." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 22 Feb.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/01483b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Nicolette Ormsbee.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John
Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
Also known as
Angelico of Fiesole
Beato Angelico
Fra Giovanni
Giovanni da Fiesole
Giovanni de Fiesole
Guido di Pietro
John of Fiesole
Painter of the Angels
Profile
Joined the Dominicans in Fiesole, Italy in 1407,
taking the name Fra Giovanna. He was taught to
illuminate missals and manuscripts, and immediately exhibited a natural talent
as an artist.
Today his works can be seen in the Italian cities Cortona, Fiesole, Florence,
and in the Vatican. His dedication to religious
art earned him the title Angelico.
Born
1387 in Vicchio di
Mugello near Florence, Italy as Guido
di Pietro
18 February 1455 in
the Dominican convent in Rome, Italy of
natural causes
3 October 1982 by Pope John
Paul II
Additional Information
Fra
Angelico, by I B Supino
Fra
Angelico, by James White
Giovanni
da Fiesole, by Langton Robert Douglas
Illustrated
Catholic Family Annual
Knights
in Art, by Amy Steedman
Lives
of the Painters, by Giorgio Vasari
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Art of Fra Angelico, by Langton Robert Douglas
Voyage
in Italie: Florence et Venise
Fra Angelico, by George Charles Williamson
The Works of Fra Angelico, from the book series Masters
in Art
Angels from
the frame of The Madonna deil Linajuoli
Dance
of the Angels, from The Last Judgment
Scenes
from the Life of Saint Laurence
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Saint Charles Borromeo Church, Picayune, Mississippi
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti in italiano
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Readings
Though Fra Angelico completed the cycle of purely
supernatural art, he also led the way to that wonderful fusion of the
supernatural and the natural in which Italian art culminated a century later.
He was the last disciple of Giotto, the first harbinger of Raphael. –
Cosmo Monkhouse
To Fra Angelico belongs the glory of fixing, in a
series of imperishable visions, the religious ideal of the Middle Ages, just at
the moment when it was about to disappear forever. – Georges Lafenestre
While the artists about him were absorbed in mastering
the laws of geometry and anatomy, Fra Angelico sought to express the inner life
of the adoring soul. The message that his pictures convey might have been told
almost as perfectly upon the lute or viol. His world is a strange one – a world
not of hills and fields and flowers and men of flesh and blood, but one where
the people are embodied ecstasies, the colors tints from evening clouds or
apocalyptic jewels, the scenery a flood of light or a background of illuminated
gold. His mystic gardens, where the ransomed souls embrace, and dance with
angels on the lawns outside the City of the Lamb, are such as were never
trodden by the foot of man in any paradise of earth. – John Addington
Symonds
MLA Citation
“Blessed Fra Angelico“. CatholicSaints.Info. 23
December 2020. Web. 18 February 2021.
<https://catholicsaints.info/blessed-fra-angelico/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-fra-angelico/
Fra
Angelico (circa 1395 –1455), Couronnement de la Vierge Résurrection de Jésus / Coronation of the Virgin - Resurrection of Jesus, from 1425 until
1450, altarpiece, tempera on wood, 213 x 211, Louvre
Museum
Article
Fra Giovanni Angelico of
the order of Friars Preachers, of Fiesole, is renowned as much for his
excellence as a painter as for his high character as a friar. Indeed, it is
through the manifestation of his artistic life that his virtue was revealed.
However he ranked in heaven, amongst those who understand the art of painting
he is looked upon as one of the noblest and sweetest artists ever to be
inspired by God. For that reason the true and simple record of his life and
creation has been seriously distorted by writers, carried away by the romance
of his pictures, who have imagined experiences and interpretations which can
never be verified. Less than a hundred years after his death, the historian
Vasari wrote about him only in general terms indicating that the man was the
artist and that his life was happily and fruitfully occupied in making works to
glorify God. Who could hope to better the following description by Vasari?
“Fra Giovanni was a
simple and most holy man in his habits, and it is a sign of his goodness that
one morning, when Pope Nicholas V wished him to dine with him, he excused himself
from eating flesh without the permission of his prior, not thinking of the
papal authority. He avoided all worldly intrigues, living in purity and
holiness, and was as benign to the poor as I believe Heaven must be to him now.
He was always busy with his paintings, but would never do any but holy
subjects. He might have become rich, but cared nothing about it, for he used to
say that true riches consist in being contented with little. He might have
ruled many but would not, saying that there was less trouble and error in
obeying others. He could have obtained high rank in his Order and in the world,
but he did not esteem it, saying that he wished for no other dignity than to
escape hell and win Paradise. In truth, not only the religious, but all men ought
to seek that dignity, which is only to be found in good and virtuous living. He
was most gentle and temperate, living chastely, removed from the cares of the
world. He would often say that whoever practiced art needed a quiet life and
freedom from care, and that he who occupies himself with the things of Christ
ought always to be with Christ. He was never seen in anger among the Friars,
which seems to be an extraordinary thing and almost impossible to believe; his
habit was to smile and reprove his friends. To those who wished works of him he
would gently say that they must first obtain the consent of the prior, and
after that he would not fail. I cannot bestow too much praise on this Holy
Father, who was so humble and modest in all his conversation and works, so
facile and devout in his painting, the saints by his hand being more like those
blessed beings than those of any other. He never retouched or repaired any of
his pictures, always leaving them in the condition in which they were first
seen, believing, so he said, that this was the will of God. Some say that Fra
Giovanni never took his brush without first making a prayer. He never made a
Crucifix when the tears did not course down his cheeks, while the goodness of
his sincere and great soul in religion may be seen in the faces and attitudes
of his figures.”
He was born in the valley
of Mugello near Vechio in 1387. His real name was Guido or Guidolino. Van Marle
says that it was quite likely that he and his brother Benedetto, a miniature
painter, heard the sermons of Fra Giovanni Dominici, the founder of the
Dominican monastery at Fiesole, already an old man whom Saint Catherine of
Siena visited in his dreams and who preached against the new spirit of
humanism, inciting his audiences to a mysticism of quite a medieval character.
It is not very surprising then that Fra Angelico and his brother entered the
monastery of Fiesole in the year 1407. Owning to the conflict between rival
claimants to the papacy and later to an outbreak of plague, the young monks and
the community spent the next eleven years in, alternatively, Foligno and
Cortona, and it is not until 1418 that they finally returned to the monastery
at Fiesole. Whatever Fra Angelico lost in the way of stability by these flights
he must have gained in experience and contact with the work of artists in the
these districts and his first dated work, the Linauoli Altarpiece (1433), shows
him to have been so mature that his holy spirit was clearly communicated in
this painting.
In 1436 San Marco was obtained
for the Dominicans by Cosimo de Medicit from Pope Eugenius. The reconstruction
of this Florentine convent was immediately begun and was placed in the hands of
Michelozzo Michelozzi. Fra Angelico had by now reached such a point of eminence
as an artist that he was given complete charge of the interior decoration.
According to Muratoff his principal work consisted of studying the scheme of
composition, of giving fundamental ideas and superintending the execution of
the work. At the same time he had to attend to the scaffolding; the preparation
of the mural surface, the quality of the paints and other materials, and
perhaps also the bookkeeping and cashier duties. Nevertheless in seven years it
was finished. Some seventy compositions had been carried out, each one a visual
sermon filled with incident. No decorative scheme had been followed but the
monastic nature of the cells and larger rooms had dictated to the artist
subject which recalled the monks to their vows but which nevertheless provided
them with colour and ornament in the jeweled nature of the designs and the
necessarily bright range of tones called for by the tempera medium.
In 1445 he was summoned
to Rome by the Pope for whom he carried out a number of works. He stayed there
until 1447 when he travelled to Orvieto where he rested and commenced an
altarpiece which was completed by Bennozo Gozzoli. In 1449 he was recalled to
Florence as prior, largely, it has been suggested, because this was the only
way in which the Dominican friars could secure him from the patronage of the
Holy Father. However, at the end of this three years ministry he was once more
sought by the Pope and returned to Rome to complete his cycle of pictures. He
died there in 1455. These facts set out practically all that is known of Fra
Angelico the man. But from his pictures his character and nature can be gleaned
as freshly as if he were still laboring with love on the embellishment of San
Marco; naïve and simple in his inability to handle or describe the reality of
life convincingly; profoundly moving in the depiction of holiness and beauty
and exciting in his modernism – ready to adopt the most recent theories and
inventions; one of the first artists of his time to introduce the nude figure
and to paint landscape which was taken from the countryside in which he lived.
When he came to Fiesole
at the age of 20, Fra Angelico had already been trained. According to the
record of his entry, “he excelled as a painter and adorned many panels and
walls before taking the habit of a cleric.” Before he commenced the interior of
San Marco, he must have reached a very advanced stage of development because he
was then surrounded with many assistants and pupils. Yet, little knowledge of
his original master can be elicited even by the most scientific of historians.
These have been variously stated to have been Gherardo Starnina, Lorenzo
Monaco, and Spinello, but none can afford to overlook the importance of the
influence of the great sculptors, Donatello, Ghiberti, and Luca della Robbia,
each of whom was closely associated with Michellozi, the architect of San
Marco. The soft and rounded figures of Fra Angelicoc’s compositions suggest not
so much anatomically-realized bodies as the bronze bas-relief of Ghiberti’s
door or of the flowing planes of Donatello. Reflect also the correspondence of
feeling between the gentle Madonnas of Luca della Robbias’ enameled
terra-cottas in gleaming blue and white which this sculptor first invented in
the year 1443 and the lovely Coronations in the Uffizi, the Louvre and in San
Marco. The calm medieval monasticism of these static figures can then be seen
to be a blend of the inherited Byzantine spirit and the visual equivalent of
Fra Angelico’s contemplation of Heaven. He was able to call the romanticism of
his age to this assistance and to introduce gestures of movement and conflict
into his subjects as can be seen in our National Gallery version of “The
Martydom of Saints Cosmas and Damian,” but he was always separated from the
greatest of his contemporaries by his own spirituality. It was his total
immersion in love, his inability to conceive the material man on the sensual
plane, which gives his works an idyllic sweetness that takes them a little out
of the tradition and makes them the epitome of innocence and, let us admit it,
utterly desirable.
Truly to grasp the
significance of Fra Angelico one must carefully compare him with one whom
Bernard Berenson calls the greatest painter since Giotto. Massacio completed
his work in the Brancacci Chapel in 1427. He seized on all the remarkable
aspects of Giotto’s art and pushed forward the science of painting in the 28
years which was all that was given to him of life. He created a sense of space
in which his figures could live and appear to breathe and he made these figures
so big and heavy, with yet a brooding and profound dignity, that the citizens
of Florence were said to gasp with amazement when first they saw his
Crucifixion one the walls of the Dominican monastery of Santa Maria Novella.
The reality which Massacio painted was that of one of Brunellechi’s new
churches containing a figure of Christ which confounded the viewer into
mistaking the representation for the very Flesh itself. Fra Angelico had
nothing of this quality, neither the overwhelming force of the figures nor the
convincing appearance of interior space. Indeed, it is doubtful if the holy
friar would have wished to deceive any one’s eye or to make them imagine even
for one moment that they were seeing anything other than an idealized
conception of the reward of virtue. He was not able even to suggest the horror
of hell, although he frequently applied himself to the task. Like that other
painter of love and tenderness in Sienna, Simone Martini, he was imbued with a
power to make images of God’s saints that man might be moved, by very desire
for beauty, into loving God, since beauty is merely a synonym for God.
Those contemplatives,
those mystics who succeed in subjecting their bodies to their minds, in order
to achieve unity of God, must come in the end almost to forget what a healthy,
perfect physique feels and looks like. If, as we believe, Fra Angelico was of
such an order of men, he was surely incapable of conceiving the human body in
the classic or idealized physical type and of reproducing it as did Massacio
and later Michaelangelo. One turns then to Fra Angelico’s art fully realizing
that the perfection he achieved was in the direction of simple love and
goodness. It dealt with the drama of daily life only in so far as such drama
assisted him to demonstrate the New Testament. Consider ‘The Crucifixion’ from
San Marco. Here the figures of Christ and the thieves are painted as symbols of
the Redemption. We feel the tragedy and the suffering only in a limited way.
Turn away from the top half of the picture to the group of Saints below and
observe how all of them are connected by expression and direction of
countenance with the grief of Our Lady. As far as they are concerned the
figures above might be merely statues. Fra Angelico has placed the Crucifix high
but the mourners below are, so to speak, in the world with us and we join them
in grief, not at what we see above, but at our realization of what it means.
Fra Angelico, the preacher, dominates Fra Angelico, the artist.
In the “Coronation of The
Virgin” from San Marco, one comes into contact with the master at his greatest.
In the Louvre “Coronation” he freely gives expression to a range of colours
against a gold background which sets up a chord of emotion in the heart of the
viewer to be likened only to the blissful relief of a child re-united with its
mother after a nightmare separation. Like a tumultuous song of joy in blues and
pinks and gold the range of saints wing out on either side while in the centre
a comparatively young King of Heaven crowns His beloved Mother. Note
particularly that while the saints are drawn in characteristic poses and
shapes, this ageless and pure symbol of Womankind who is Our Lady is described
as a simple geometric form practically without bodily description except for the
beautifully modeled head and tender hands.
In the San Marco
‘Coronation’, however, a new and probably original shape for the crown is
introduced which by its dark and pointed form becomes a symbol for the whole
altarpiece of the earlier work in the Louvre. The polygonal altar has been
replaced by abstract planes – clouds which separate th six saints from the
objects of their adoration. The Holy Virgin is more precisely defined and this
time is seated as She gracefully leans forward to receive the crown. However
much one admires the complication and dexterity and brilliant colour of the
first Coronation it must be seen that the simpler balance of the figures here
and the mystery, tenderness and more direct expression of emotion makes this
one of the supreme achievements of art. In particular, one cannot help pointing
out how the consciousness of the harmony of bodily form here adds to the poetry
of religious feeling which permeates the action and thought expressed in the
eloquent movements of all the figures.
In the San Marco
‘Transfiguration’, the artist returns once more to his Byzantine origins and
releases himself from the necessity of justifying the position of each saint in
the picture. He surrounds the figure of Christ with saints in earthly
astonishment and with others formally worshipping. Creating with these a
spacious plan of design, he allows the superbly modeled figure of Christ to
extend over the oval of light and thus to enter our consciousness, in reversal,
one might say, of the plan of The Coronation. The Head and Hands of Our Saviour
now take on the nature of The Flesh and the aspect is one of kindly
benevolence. Here one sees the painter pay tribute to Massacio.
It has been said
repeatedly that Fra Angelico was a medieval classic rather than a Renaissance
classic. Surely it would have been more truly to say that the spirit of pagan
classicism which grew apace with the development of humanism was so far removed
from the mind and the heart of our painter that his work remained pure and
unsullied by a quality which however enlivening had also the elements of death.
Undoubtedly Fra Angelico was unable to consider the problem of death. He
perfectly solved problems of symmetry and harmony, of form and colour. In short
he was an artist dedicated to Heavenly images and he only understood sin in so
far as he could convert sinners. For over 500 years all those sinners who are
able to consider his pictures, have come to regard them as poems of love, and
by virtue of their quality, find themselves hushed and silent, knowing they are
in saintly company.
MLA
Citation
James White. “Fra
Angelico”. The Irish Rosary, July –
August 1955. CatholicSaints.Info.
3 December 2015. Web. 18 February 2020.
<https://catholicsaints.info/fra-anglico-by-james-white/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/fra-anglico-by-james-white/
Amy Steedman –
Saint Fra Angelico
Nearly a hundred years
had passed by since Giotto lived and worked in Florence, and in the same hilly
country where he used to tend his sheep another great painter was born.
Many other artists had
come and gone, and had added their golden links of beauty to the chain of Art
which bound these years together. Some day you will learn to know all their
names and what they did. But now we will only single out, here and there, a few
of those names which are perhaps greater than the rest. Just as on a clear
night, when we look up into the starlit sky, it would bewilder us to try and
remember all the stars, so we learn first to know those that are most easily
recognised – the Plough, or the Great Bear, as they shine with a clear steady
light against the background of a thousand lesser stars.
The name by which this
second great painter is known is Fra Angelico, but that was only the name he
earned in later years. His baby name was Guido, and his home was in a village
close to where Giotto was born.
He was not a poor boy,
and did not need to work in the fields or tend the sheep on the hillside.
Indeed, he might have soon become rich and famous, for his wonderful talent for
painting would have quickly brought him honours and wealth if he had gone out
into the world. But instead of this, when he was a young man of twenty he made
up his mind to enter the convent at Fiesole, and to become a monk of the Order
of Saint Dominic.
Every brother, or frate,
as he is called, who leaves the world and enters the life of the convent is
given a new name, and his old name is never used again. So young Guido was
called Fra Giovanni, or Brother John. But it is not by that name that he is
known best, but that of Fra Angelico, or the angelic brother – a name which was
given him afterwards because of his pure and beautiful life, and the heavenly
pictures which he painted.
With all his great gifts
in his hands, with all the years of youth and pleasure stretching out green and
fair before him, he said good-bye to earthly joys, and chose rather to serve
his Master Christ in the way he thought was right.
The monks of Saint
Dominic were the great preachers of those days – men who tried to make the
world better by telling people what they ought to do, and teaching them how to
live honest and good lives. But there are other ways of teaching people besides
preaching, and the young monk who spent his time bending over the illuminated
prayer- book, seeing with his dreamy eyes visions of saints and white-robed
angels, was preparing to be a greater teacher than them all. The words of the
preacher monks have passed away, and the world pays little heed to them now,
but the teaching of Fra Angelico, the silent lessons of his wonderful pictures,
are as fresh and clear to-day as they were in those far-off years.
Great trouble was in
store for the monks of the little convent at Fiesole, which Fra Angelico and
his brother Benedetto had entered. Fierce struggles were going on in Italy
between different religious parties, and at one time the little band of
preaching monks were obliged to leave their peaceful home at Fiesole to seek
shelter in other towns. But, as it turned out, this was good fortune for the
young painter-monk, for in those hill towns of Umbria where the brothers sought
refuge there were pictures to be studied which delighted his eyes with their
beauty, and taught him many a lesson which he could never have learned on the
quiet slopes of Fiesole.
The hill towns of Italy
are very much the same to-day as they were in those days. Long winding roads
lead upwards from the plain below to the city gates, and there on the summit of
the hill the little town is built. The tall white houses cluster close
together, and the overhanging eaves seem almost to meet across the narrow paved
streets, and always there is the great square, with the church the centre of
all.
It would be almost a
day’s journey to follow the white road that leads down from Perugia across the
plain to the little hill town of Assisi, and many a spring morning saw the
painter-monk setting out on the convent donkey before sunrise and returning
when the sun had set. He would thread his way up between the olive-trees until
he reached the city gates, and pass into the little town without hindrance. For
the followers of Saint Francis in their brown robes would be glad to welcome a
stranger monk, though his black robe showed that he belonged to a different
order. Any one who came to see the glory of their city, the church where their
saint lay, which Giotto had covered with his wonderful pictures, was never
refused admittance.
How often then must Fra
Angelico have knelt in the dim light of that lower church of Assisi, learning
his lesson on his knees, as was ever his habit. Then home again he would wend
his way, his eyes filled with visions of those beautiful pictures, and his hand
longing for the pencil and brush, that he might add new beauty to his own work
from what he had learned.
Several years passed by,
and at last the brothers were allowed to return to their convent home of San
Dominico at Fiesole, and there they lived peaceably for a long time. We cannot
tell exactly what pictures our painter-monk painted during those peaceful
years, but we know he must have been looking out with wise, seeing eyes,
drinking in all the beauty that was spread around him.
At his feet lay Florence,
with its towers and palaces, the Arno running through it like a silver thread,
and beyond, the purple of the Tuscan hills. All around on the sheltered
hillside were green vines and fruit-trees, olives and cypresses, fields flaming
in spring with scarlet anemones or golden with great yellow tulips, and hedges
of rose-bushes covered with clusters of pink blossoms. No wonder, then, such
beauty sunk into his heart, and we see in his pictures the pure fresh colour of
the spring flowers, with no shadow of dark or evil things.
Soon the fame of the
painter began to be whispered outside the convent walls, and reached the ears
of Cosimo da Medici, one of the powerful rulers of Florence. He offered the
monks a new home, and, when they were settled in the convent of San Marco in
Florence, he invited Fra Angelico to fresco the walls.
One by one the heavenly
pictures were painted upon the walls of the cells and cloister of the new home.
How the brothers must have crowded round to see each new fresco as it was
finished, and how anxious they would be to see which picture was to be near
their own particular bed. In all the frescoes, whether he painted the gentle
Virgin bending before the angel messenger, or tried to show the glory of the
ascended Lord, the artist- monk would always introduce one or more of the
convent’s special saints, which made the brothers feel that the pictures were
their very own. Fra Angelico had a kind word and smile for all the brothers. He
was never impatient, and no one ever saw him angry, for he was as humble and
gentle as the saints whose pictures he loved to paint.
It is told of him, too,
that he never took a brush or pencil in his hand without a prayer that his work
might be to the glory of God. Often when he painted the sufferings of our Lord,
the tears would be seen running down his cheeks and almost blinding his eyes.
There is an old legend
which tells of a certain monk who, when he was busily illuminating a page of
his missal, was called away to do some service for the poor. He went
unwillingly, the legend says, for he longed to put the last touches to the holy
picture he was painting; but when he returned, lo! he found his work finished
by angel hands.
Often when we look at
some of Fra Angelico’s pictures we are reminded of this legend, and feel that
he too might have been helped by those same angel hands. Did they indeed touch
his eyes that he might catch glimpses of a Heaven where saints were swinging
their golden censers, and white-robed angels danced in the flowery meadows of
Paradise? We cannot tell; but this we know, that no other painter has ever shown
us such a glory of heavenly things.
Best of all, the
angel-painter loved to paint pictures of the life of our Lord; and in the
picture I have shown you, you will see the tender care with which he has drawn
the head of the Infant Jesus with His little golden halo, the Madonna in her
robe of purest blue, holding the Baby close in her arms, Saint Joseph the
guardian walking at the side, and all around the flowers and trees which he
loved so well in the quiet home of Fiesole.
He did not care for fame
or power, this dreamy painter of angels, and when the Pope invited him to Rome
to paint the walls of a chapel there, he thought no more of the glory and
honour than if he was but called upon to paint another cell at San Marco.
But when the Pope had
seen what this quiet monk could do, he called the artist to him.
‘A man who can paint such
pictures,’ he said, ‘must be a good man, and one who will do well whatever he
undertakes. Will you, then, do other work for me, and become my Archbishop at
Florence?’ But the painter was startled and dismayed.
‘I cannot teach or preach
or govern men,’ he said, ‘I can but use my gift of painting for the glory of
God. Let me rather be as I am, for it is safer to obey than to rule.’
But though he would not
take this honour himself, he told the Pope of a friend of his, a humble
brother, Fra Antonino, at the convent of San Marco, who was well fitted to do
the work. So the Pope took the painter’s advice, and the choice was so wise and
good, that to this day the Florentine people talk lovingly of their good bishop
Antonino.
It was while he was at
work in Rome that Fra Angelico died, so his body does not rest in his own
beloved Florence. But if his body lies in Rome, his gentle spirit still seems
to hover around the old convent of San Marco, and there we learn to know and
love him best. Little wonder that in after ages they looked upon him almost as
a saint, and gave him the title of ‘Beato,’ or the blessed angel-painter.
SOURCE : https://catholicsaints.info/amy-steedman-saint-fra-angelico/
New Catholic
Dictionary – Fra Angelico
Also
known as
Guido di Pietro
Giovanni da Fiesole
Profile
Religious painter, born
near Castello di Vicchio, Tuscany, Italy; died Rome,Italy.
Entering the Dominican
Order as Fra Giovanni, in Fiesole, 1407,
the illumination of missals and manuscripts furnished his first training in
art. For the Dominican convent
in Cortona where he lived, 1414-1418, he painted the well-known “Madonna and
Four Saints,” and for the baptistery a first “Annunciation.” Returning to
Fiesole in 1418,
he painted the “Christ in Glory Surrounded by Saints and Angels,” now in
the National Gallery of London.
He was invited to Florence in 1436 to decorate the new convent of San Marco.
Among the paintings and frescos still to be seen in the galleries of the city
and in the national museum established in the former convent are the “Crucifixion,”
“Madonna of the Star,” “Coronation of the Virgin,” and “Christ as a Pilgrim.”
His finest work is in the chapel of Nicholas V in the Vatican, a series of
frescos depicting the lives of Saint Stephen and Saint Lawrence. The dedication
of his art to religious subjects earned him the title of “Angelico,” and the
holiness of his life caused him to be beatified, so that he is also known as
“Il Beato” (the Blessed). His work is noted for an extraordinary spiritual
quality, bright decorative detail, and exquisite coloring.
Born
MLA
Citation
“Fra Anglico”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 16
August 2012.
Web. 18 February 2020. <http://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-fra-angelico/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-fra-angelico/
Blessed Fra Angelico, OP
(PC)
Born in Mugello near Florence, Italy, in 1386 or 1387; died in Rome, Italy, in
1455.
Guido da Vicchio's innate talent for art was supplemented by the natural beauty
of his native Tuscany. He studied under several master artists when Italy was
most conscious of the spirit of Giotto and Cimabue, and their influence was
always to give a certain unearthly aspect to his paintings.
When he was still quite young, and already a recognized artist, he entered the
Dominican monastery at Fiesole with his brother Benedetto in 1407. It is a
tribute to the ability and sanctity of both brothers that their names stand out
in such distinguished company, for some of the greatest men of the order were
housed in the same priory: Blesseds John Dominici, Peter Capucci, and Lawrence
of Ripafratta (f.d. September 28), and St. Antoninus of Florence. The latter,
when he was appointed archbishop, was to commission some of the two artists'
finest work.
Few personal details are known about Brother John of the Angels, who is known
as Fra Angelico in secular history. He was a priest. His painting in Florence
was sufficiently well-known and admired to merit his being called to Rome to
decorate the Chapel of Nicholas V at the Vatican. In 1449, he was appointed
prior of San Marco, which he decorated with his wonderful paintings, and held that
office for three years.
He may have been recalled to Rome in 1454; he died there in 1455 at the
Dominican friary of La Minerva. In much the same way as St. Thomas Aquinas was
obscured by his writings for centuries, Fra Angelico seems to have disappeared
behind his art. We know that he was the painter par excellence of the Queen of
Angels and of her court.
St. Antoninus, who must have known him well, said: "No one could paint
like that without first having been to heaven." The sincerity of his
paintings and the depth of their theological and devotional teaching makes this
statement believable.
Fra Angelico and Fra Benedetto were both artists of skill and originality.
Perhaps God wished them to work together to make Fiesole and San Marco treasure
houses of art, where some innocence and beauty might remain untouched by the
storm of Renaissance humanism loomed on the horizon. Benedetto painted and
illuminated an exquisite set of choir books, reputed to be the loveliest in the
world. If he had lived out his career, he might have rivalled his famous
brother, but he was accidentally killed in a street battle during one of the
frequent political upheavals in Florence, and his work was left unfinished.
Fra Angelico himself did some illumination; in fact, he probably began his
career as an illuminator. There is in his altarpieces a definite touch of the
illuminator's talent for extracting the gist of the matter and leaving out
extraneous details. His work is never cluttered, which might, of course, be the
result of a mind trained in theology, as well as of a hand trained in
illuminating.
His frescoes were done on wet plaster, with clay colors, which means that he
could not see any exact color relationship until the wall had dried, and it was
too late to touch it up. This makes it all the more remarkable that his colors
are so exquisitely blended, and that they still glow with such unfaded
loveliness after 400 years. Some of his best works are in the convent of San
Marco, which is now a state museum.
Here in Washington, D.C., we have a wonderful wood panel enamelled by Fra
Angelico, "The Madonna of Humility," which shows, much better than
the prints we are accustomed to seeing, the almost heavenly radiance that
glowed through his paintings. The figures of the Madonna and Child have a
quaint, awkward attitude; yet no one looking at them can possibly mistake that
fact that he is depicting the Queen of Heaven.
Part of the ethereal look of his Madonna comes from the fact that Fra Angelico
did not use models for his pictures. This alone was remarkable in a time when
painters were flinging themselves into the study of anatomy, sometimes at the
cost of other qualities. Perhaps he was revolted by the practice of some of his
contemporary painters who chose beautiful women with bad reputations to pose
for their Madonnas. Perhaps it was simply that he saw, with the clear vision of
a theologian, that nothing--painting, statue, sermon, poem, or building--should
obstruct one's view of God, drawing the attention away from that vision.
Fra Angelico's greatest complete work was his "Life of Christ," a
series of 35 paintings in Fiesole. They began with the vision of the Prophet
Ezekiel and ended with the lovely Coronation of the Virgin, which we sometimes
see reproduced in print. These pictures tell us what the records leave unsaid:
that Brother John of the Angels was a capable theologian and a splendid
Scripture scholar. He was also a devoted son of St. Dominic, whom he dearly
loved and never tired of painting.
In America, we are most familiar with his paintings of the Annunciation, which
was obviously one of his favorite subjects, since he painted it dozens of
times. Most of his subjects were chosen from the life of Our Lord; the famous
"angels," which one so often sees, are parts of much larger
altarpieces, having much more serious subjects than the colorful and joyful
angels decorating them.
Some have said that Fra Angelico in art, Dante in poetry, and St. Thomas in the
Summa Theologica, have each presented the same truth in three different ways.
Whether or not this is completely true, it is an indication of the veneration
in which history has held this man. His motto was: "To paint Christ, one
must live Christ." He is the best example we have of one who preaches with
a brush as eloquently as his brothers do with voice or pen. Today he still
preaches, in places where no other would be heard. Perhaps his mission is still
alive, to help bring into the fold those who love art but know nothing of God.
The cause of Fra Angelico was resumed on the 500th anniversary of his death and
has been active since then. Although he is usually called il Beato Angelico, he
has never officially been beatified (Benedictines, Dorcy).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0318.shtml
Tradition shows us Fra
Angelico absorbed in his work, and either caressing with his brush one of those
graceful angelic figures which have made him immortal, or reverently outlining
the sweet image of the Virgin before which he himself would kneel in adoration.
Legend pictures him devoutly prostrate in prayer before beginning work, that
his soul might be purified, and fitted to understand and render the divine
subject. But has tradition any foundation in fact? Why not? Through his
numberless works we may easily divine the soul of the artist, and can well
understand how the calm and serene atmosphere of the monastic cell, the church
perfumed with incense, the cloister vibrating with psalms, would develop the
mystic sentiment in such a mind.
Among all the masters who
have attempted to imbue the human form with the divine spirit, Fra Angelico is
perhaps the only one who succeeded in producing purely celestial figures, and
this with such marvelous simplicity of line that they have become the glory of
his art. He put into his work the flame of an overpowering passion; under his
touch features were beautified and figures animated with a new mystic grace.
His forms are often, it is true, conventional, and there is a certain sameness
in his heads, with their large oval countenances; his small eyes, outlined
around the upper arch of the eyebrow, with black spots for pupils, sometimes
lack expression; his mouths are always drawn small, with a thickening of the
lips in the center, and the corners strongly accentuated; the color of his
faces is either too pink or too yellow; the folds of his robes (often
independent of the figure, especially in the lower part) fall straight, and, in
the representations of the seated Virgin, expand on the ground as if to form
the foot of a chalice. But in his frescos these faults of conventional manner
almost entirely disappear, giving place to freer drawing, more lifelike
expression, and a character of greater power.
There is no doubt that
Fra Angelico felt the beneficent influx of the new style, of which Masaccio was
the greatest champion, and that he followed it, abandoning, up to a certain
point, the primitive Giottesque forms. There is in his art the great medieval
ideal, rejuvenated and reinvigorated by the spirit of newer times. Being in the
beginning of his career, as is generally believed, only an illuminator, he continued,
with subtle delicacy, and accurate, almost timid design, to illuminate in
larger proportions on his panels. But in his later works, while still
preserving the simplicity of handling and the innate character of his style, he
displays a new tendency, and learns to give life to his figures, not only by
the expression of purity and sweet ecstasy, but in finer particularization of
form and action.
His clear diaphanous
transparency of coloring is not used from lack of technical ability, but to
approach more nearly to his ideal of celestial visions – a species of pictorial
religious symbolism. In the midst of his calm and serene compositions Fra
Angelico gives us figures in which a healthy realism is strongly accentuated;
figures drawn with decision, strong chiaroscuro, and robust coloring, which
show that he did not deliberately disdain the progress made in art by his
contemporaries. Indeed we should err in believing that he was unwilling to
recognize the artistic developments going on around him; but he profited by the
movement only as far as he deemed possible without losing his own sentiment and
character. Perhaps he divined that if he had followed the new current too
closely it would have carried him farther than he wished to go; that the new
manner would have removed him forever from his ideal – in a word, that too
intense study of the real would have diminished or entirely impeded fantasy and
feeling, and therefore kept himself constant to his old style, and while
perfecting himself in it, still remained what he always had been, and what he
felt he should be.
SOURCE : https://catholicsaints.info/fra-angelico-by-i-b-supino/
Blessed Giovanni da Fiesole, more popularly known as
Fra Angelico.
Fra Angelico is well
known as an Italian painter of the early Renaissance who combined the life of a
devout Dominican friar with that of an accomplished painter. Originally named
Guido di Pietro, he was born in Vicchio, Tuscany, in 1395. He discovered his God-given gifts as a child, and as a
young teenager was already a much sought-after artist.
Angelico was a devout
young man who entered a Dominican friary in Fiesole in 1418. He took his religious
vows, and about 1425 became a friar using the name Giovanni da Fiesole. He was
called “Brother Angel” by his peers, and was praised for his kindness to others
and hours devoted to prayer.
He spent most of his
early life in Florence decorating the Dominican monastery of San Marco. In
1445, he was called to Rome. But before leaving, he completed one of his most
beautiful works in a nondescript upstairs cell that may have been his own
bedroom in the monastery. It’s an Annunciation painted high on the wall against
the vaulted ceiling. The angel Gabriel is positioned near the center of the
arched composition, announcing God’s favor on Mary. Off to the left stands
Saint Dominic. The effect is that of a vision within a vision as Saint
Dominic’s prayers conjures up the vision of the angel and Mary while the whole
painted scene is that of a vision seen by the occupant of the cell. Like the man who painted it, the scene can best be
described as “holy” because of its beautiful simplicity.
At the time Angelico was
called to Rome, Pope Eugene IV was in search of a new archbishop of Florence.
He eventually chose the bishop of San Marco, Antonio Pierozzi. Two hundred years later, when Pierozzi was proposed
for sainthood, it was revealed that the pope’s first choice as archbishop of
Florence was Fra Angelico, but that the painter’s humility caused him to
decline and instead suggest Pierozzi to be archbishop.
Angelico reportedly made
what was considered a profound stewardship declaration during his life: “He who
does Christ’s work must stay with Christ always.” Later known to art historians as Fra Angelico, he died
in 1455.
Pope John Paul II
beatified Fra Angelico in 1982 and declared him patron of Catholic artists. The
late pontiff suggested that he be declared “Blessed Angelico”, because of the
seemingly perfect integrity of his life and the almost divine beauty of the
images he painted, especially those of the Blessed Virgin Mary. His feast day
is February 18.
Luca Signorelli (1450–1523). Sermon
and Deeds of the Antichrist (dettaglio), tra il 1499 e il 1502, cappella di San Brizio
Giovanni da
Fiesole, by Langton Douglas
Giovanni da Fiesole
called Fra Angelico
born 1387 : died 1455
Florentine School
(This sketch of the life
of Fra Angelico is based upon the recent study of his life and works by Langton
Douglas.)
Fra Angelico (pronounced
An jel’e ko) was born in the year 1387 at Vicchio, in the broad and fertile
valley of the Mugello, Italy, not far from Florence. His father, Pietro, gave
the child the name of Guido, and throughout his boyhood he was known as Guido
da Vicchio from his birth-place, or Guido di Pietro, the son of Pietro. Beyond
the year and place of his birth and his father’s baptismal name we know nothing
with certainty of his parentage or his early life. It seems probable that his
youth was passed in some artist’s studio or workshop in Florence, for Vasari
tells us that while still very young he was perfectly acquainted with the
practice of his art; and an earlier biographer, Antonio Billi, relates that
when a boy he painted a picture on the great screen of the Church of Santa
Maria Novella, Florence – a work that has since been destroyed. Nothing
definite, however, is known concerning the young Guide’s artistic training.
Baldinucci and others have affirmed that his first master was the Florentine
painter Gherardo Stamina, but there is no documentary evidence to prove this or
any other theory, and Vasari is silent on the subject. Impossible though it be
to state who his master was, it is evident that the three great centers of
artistic life in Florence in the early years of the fifteenth century all left
their mark upon his work. First of these important art centers were the studios
or workshops of the Giottesques, or followers of the teachings of Giotto;
second, the schools of the miniaturists, of which the most prominent was that
of the Camaldolese Convent of Santa Maria degli Angeli, where Lorenzo Monaco,
to whose works Fra Angelico’s early achievements bear a certain affinity, was a
leading member; and last, and most important of all, the group of young
sculptors and architects, Jacopo della Quercia, Ghiberti, Brunelleschi,
Donatello, and others, who were destined to produce the most perfect works of
art of that century. These were the artistic surroundings of the young Guido,
these the influences under which he spent his early years. In later years he
was strongly influenced by the architecture of Michelozzo, and by the paintings
of Masaccio in the Brancacci Chapel in the Church of Santa Maria del Carmine,
Florence.
It is probable that Guido
would have been content to follow the profession of a painter, and that alone,
for the rest of his life had it not been for the teachings of the great
Dominican preacher and scholar, Giovanni Dominici, who, deploring the excesses
of the “humanists,” whose pursuit of classical culture was already beguiling
them into a certain tendency to imitate pagan vices, determined to counteract
the growing evil by establishing houses of the Dominican Order of monks which
should be conducted under more rigid rules than had hitherto prevailed. With
this object in view Dominici traveled from one end of Italy to the other,
preaching in all the principal towns, and exhorting the people to a more holy
life. His eloquence induced many young men to follow in his footsteps; and
among those who sought admission to the reformed order were Guido and his
brother Benedetto, who, in the year 1407, when Guido had reached the age of twenty,
presented themselves as candidates for members.hip at the convent founded by
Dominici on the lower slopes of the hill of Fiesole, just outside of Florence.
The two young men were
warmly welcomed by the brethren, and at once sent to Cortona, where the
novitiate of the order was established. At the end of a year Guido took the
irrevocable vows, assumed the black and white habit of the Dominicans, changed
the name of Guido for that of Giovanni, and was henceforth known as Fra
Giovanni da Fiesole (pronounced Fee a’ so ly). It was not until after his death
and beatification that he was called “II Beato,” the Blessed, or, still more
generally, “Angelico,” the Angelic.
In the year 1409 the
monks, forced to leave Fiesole because of their fidelity to Pope Gregory XII,
and their refusal to acknowledge Alexander V, who had been irregularly elected
pope at the council of Pisa, and whose cause was espoused by the Florentine
government, took refuge at Foligno, leaving some of the younger members of the
community at Cortona to follow them later to their new home. After spending
several years at Foligno, the whole brotherhood, driven from there by a
pestilence, settled for a time at Cortona; and when the schism in the Church
had been healed, and the attitude of the Florentine government had become more
friendly toward them, they returned to their former residence at Fiesole. In
all probability Fra Angelico followed the fortunes of the other younger members
of the community, and in that case seven or eight years of his early manhood
were spent in the hill-set town of Cortona. One of his earliest known works, an
‘Annunciation,’ was painted during this time, and is still to be seen in the
Oratorio del Gesu in that city.
From 1418 to 1435 Fra
Angelico lived in the convent of his order at Fiesole. The Dominican Order
fostered the exercise of both architecture and painting; and while in this
peaceful retreat the young monk worked with untiring industry at his art,
painting many pictures not only for his own convent, but, with his prior’s
consent, for other religious houses and for churches, gilds, and private
individuals. Among the most important of his achievements at this time are the
great ‘Coronation of the Virgin’ in the Louvre, a picture of the same subject
in the Uffizi, the ‘Last Judgment’ in the Florentine Academy, and four great
Madonna pictures, of which the ‘Madonna dei Linajuoli,’ with its framing border
of angels, is the best known.
In the summer of 1435 the
brothers of San Domenico left Fiesole and moved nearer Florence. Early in the
following year they made a solemn entrance into that city, and with elaborate
ceremonial took up their residence at the Convent of San Marco, which, through
the intercession of Cosimo de’ Medici, had been placed at their disposal. Owing
to the dilapidated condition of the building, however, their new home was far
from comfortable; many fell sick, and some of the brethren died in consequence
of the severity of the weather and the lack of proper accommodations. Finally,
in response to an appeal from the pope on their behalf, Cosimo de’ Medici came
to their assistance, and, having sent for his favorite architect, Michelozzo,
caused new and commodious buildings to be erected.
Amidst all the bustle of
the busy monks settling themselves in their new home, and before the buildings
were fairly completed, Fra Angelico began to decorate the interior walls of the
convent, which in time became a perfect treasure-house of his works. Convent
life was no idle existence. Each brother was allotted his special task. Apart
from the regular business of the community, many, skilled in the art of
illuminating choir-books and missals, devoted their lives to this important
branch of monkish industry; others again were sent out into the world “to edify
the holy and convince the sinner” by argument and exhortation. Not by the power
of words, however, but by setting before his brethren scenes from the gospel
story did Fra Angelico do his part toward fixing their thoughts upon things
heavenly. The great ‘Crucifixion’ which he painted in the chapter-house is the
largest and one of the most important of his achievements. He painted smaller
frescos of the chief Dominican saints in the cloisters, and decorated the walls
of the cells with sacred subjects, principally scenes from the life of Christ,
intended to assist the devout meditations of the monks.
Thus occupied, Fra
Angelico had spent ten years or more at San Marco when he was summoned to Rome
by Pope Eugenius IV to decorate the walls of a chapel adjoining Saint Peter’s.
Eugenius had passed many years in Florence, and had shown a special interest in
the brothers of San Marco, one of whom, the saintly Antoninus, he had appointed
to the archbishopric of that city, and it is probable that the works of their
distinguished painter Fra Angehco had attracted his notice.
We first hear of the
artist at work in Rome in 1447. Pope Eugenius had died a few weeks before, and
Nicholas V had succeeded to the papal chair. Desirous of carrying out his
predecessor’s plans, the new pontiff persuaded Fra Angelico to proceed with the
work; and at the end of a few months, with the assistance of his pupil Benozzo
Gozzoli and four other painters, the friar had completed in fresco the
decorations of the chapel, which was destroyed less than a century later to
make room for the great staircase of the Vatican Palace.
Soon after his arrival in
Rome, Fra Angelico, wishing to escape from the city during the heat of summer,
arranged with the directors of the cathedral works at Orvieto to spend the warm
months there painting the recently erected Chapel of San Brizio in the
cathedral of that town. On the fifteenth of June the friar began his task in
Orvieto, and, with the help of Benozzo Gozzoli, painted a portion of a ‘Last
Judgment’ upon the ceiling of the chapel. For some unknown reason this great
work was left unfinished. Fifty years later it was Completed by Luca
Signorelli.
Soon after his return to
Rome in the following September, Fra Angelico, now sixty years of age, entered
upon what may be regarded as the crowning achievement of his life – the
decoration of the little Chapel of Nicholas V in the Vatican, on the walls of
which he painted his famous frescos representing scenes from the lives of Saint
Laurence and Saint Stephen.
Records show that toward the
close of the year 1449 Fra Angelico was again at Fiesole, having been elected
prior of the Monastery of San Domenico, and that three years after this he
declined an invitation from the authorities of Prato to paint the choir-chapel
of their cathedral. It is not known just when he returned to Rome; but in 1455,
when he was sixty-eight years old, he died in that city, in the great convent
of his order, Santa Maria Sopra Minerva, and was buried near the high altar in
the convent church.
At the command of Pope
Nicholas v. his effigy in marble was carved upon his tomb. Under the figure the
following epitaph in Latin, composed, it is said, by the pope himself, records
the virtues of the holy monk:
GIVE ME NOT PRAISE FOR
BEING ALMOST A SECOND APELLES,
BUT BECAUSE I GAVE TO THY POOR, O CHRIST, ALL MY EARNINGS.
THUS PART OF MY WORK REMAINS ON EARTH AND PART IN HEAVEN.
THAT CITY WHICH IS THE FLOWER OF ETRURIA, BORE ME, GIOVANNI.
SOURCE : https://catholicsaints.info/giovanni-da-fiesole-by-langton-douglas/
The Art of Fra Angelico, by Langton
Douglas
Vasari’s description of
Fra Angelico has impressed itself upon the minds of twelve generations of his
readers. As to whence he derived it there can be no reasonable doubt. The
Piagnoni (or followers of Savonarola) of San Marco, full of filial piety,
cherished all stories relating to that saintly triad, Fra Angelico, Saint
Antoninus, and Savonarola. Vasari had intimate friends at the convent; and if
the brothers did not actually write the greater part of the account of Fra
Angelico, they at least succeeded in making Vasari adopt their own conception,
and supplied him with most of the material for his work. Being aware of the
source of this biography, doubts as to its accuracy cannot fail to enter into
the mind of the historical student who has some acquaintance with the Piagnone
literature of the sixteenth century, for he knows well that Savonarola’s
followers, enthusiastic, imaginative, and intensely mystical, not only
inherited their master’s belief in miracles and portents, but had also
developed the myth-making faculty to a remarkable degree.
But in justice to all who
helped to make this biography of the friar, it must be admitted that the
scientific study of his artistic achievement, and research among such
contemporary records as are likely to throw light upon his career, whilst
compelling us to reject as fictitious some of its details, confirm on the whole
the traditional story – so far as it goes. Its main fault lies not in its
inaccuracy, but in its inadequacy. The Dominicans, Fra Giovanni’s
contemporaries, who fashioned it in its earliest form, saw and appreciated
their brother’s goodness, his humility, his quiet charm of manner; and
therefore the account which they gave of him tells us a great deal of Fra
Angelico the religious, Fra Angelico the Catholic saint. But the Dominican
painter was not merely a saint – a saint with a happy knack of illustration. He
was above all else an artist, an artist to his very finger-tips, who carried
about in one body two temperaments which are usually supposed to have but
little in common, and which indeed are not often found inhabiting the same
frame – the artistic and the saintly. But he was primarily an artist, an artist
who happened to be a saint.
It is true that in the
course of the last two years certain of the younger critics have revolted
against the traditional and popular conception of Fra Angelico. But their
change of opinion has scarcely influenced at all even those who have some right
to be considered connoisseurs; and the leaders of criticism in England and in
France, in Germany and in Italy, still maintain, with but one or two
exceptions, that the friar was “an isolated and belated master” – that he
belonged rather to the fourteenth than to the fifteenth, century. . . .
Fra Angelico as an
artist, then, has never received fair and adequate treatment, and it is the
Piagnone conception of him, inadequate as it is, which still holds the field.
And, unfortunately, the manufacturers of reproductions of the works of the
Italian masters would seem to have conspired with popular writers to keep alive
a derogatory view of Fra Angelico’s art. Every great artist has his moments of
weakness, and the Dominican painter was certainly not without them. But he is
perhaps the only master of his own rank of whom it is true that the feeblest of
all his productions are those by which he is most widely known. It is not too
much to say that, in the case of nine persons out of every ten who have any
knowledge of him, the angels playing on musical instruments which adorn the
frame of the ‘Madonna dei Linajuoli’ are symbols of his artistic achievement.
But these figures, which hold so high a place in popular estimation, are
artistically contemptible. They deserve, in fact, all that daring critics have
said about them: they are nothing more than “celestial dolls, flat as paper,
stuck fast to their gold backgrounds.” To anyone who knows how consummate was
Fra Angelico’s power of rendering form when he was at his best, it is
surprising that even in a moment of weakness he should have given to the world
such inferior stuff as this. Those who love and reverence the artist would like
to lose all recollection of them, just as they would wish to bury in oblivion
the early, brief indiscretions of one whose subsequent life has been of such a
character as to command their affection and admiration. But it is just these
figures, in all their inane prettiness, that the public have chosen to regard
as Fra Angelico’s most characteristic works – symbols of his artistic virtues.
. . .
And, moreover, those who,
in contemplating Fra Angelico’s pictures, seek for confirmation of the
traditional view of him find it; for, in a measure, it is there. In his effort
to give material form to the most sublime mystical visions that have ever
filled the minds of men he has succeeded to a degree that many of his admirers
are quite incapable of appreciating. Finding in the master’s work, then, what
our pride of opinion makes us desire to find, we cannot see anything else. The
painter’s artistic personality as a whole remains quite unrevealed to us. Nay!
even at the Vatican itself, in that chapel of Pope Nicholas on the walls of
which Fra Angelico showed most plainly that he was entirely a child of the early
Renaissance, the scales do not fall from our eyes; for here temporary
circumstances as a rule conspire with our prejudices to rob us of
enlightenment.
Owing, then, to a variety
of causes, the Piagnone view of Fra Angelico still holds the field. It is shared
by people holding the most diverse opinions. On the one side are those who
inwardly despise “this mild, meek, angelic monk, who,” as they say, “bolted his
monastery doors, and sprinkled holy water in the face of the antique.” On the
other side is a great company of persons, both Catholic and Protestant, who
love Fra Angelico because of his saintliness. These are prejudiced in his favor
because he was a devout and earnest Christian. Those are prejudiced against him
for the same reason. In each case theological or anti-theological prejudices
are allowed to modify the judgment formed of his merit as an artist, and no
serious attempt is made to see his achievement as a whole “as in itself it
really is.” . . .
In tracing the story of
Fra Angelico’s artistic development from its commencement to its close, we see
him largely influenced at first by the Giottesques and the miniaturists.
Gradually he rid himself of the cramping effects of his early training, and
became more and more identified with that new movement in art which had begun
with the architects and sculptors, and had had for its first pioneer in
painting the great Masaccio. Fra Angelico’s development was constant, at one
time accelerated a little, at another more gradual, but without backslidings or
reactions.
There are certain great
artistic qualities which are to be found in abundance in his earliest paintings
as in his latest: exquisite grace of line, the charm of bright, harmonious
color, and singular beauty of facial expression. But as time went on, and the
friar continued to grow in power and knowledge, other great qualities became
more manifest in his works, and at the same time we find in them no loss of
grace and loveliness. The development of these qualities was due in a measure
to Fra Angelico’s ever-increasing love of classical art, to his observation of
nature, to his study of the works of his great contemporaries in sculpture, and
of the frescos of Masaccio.
He was an eager student
of the antique, and keenly interested in the new movement in architecture. The
newly revived classical forms – the Ionic capital, the festoons with which
Michelozzo adorned his friezes, the medallions copied by Brunelleschi from the
temple of Vesta at Tivoli, and many more beside – found a place in his
paintings almost simultaneously with their appearance in the sister art. He was
always abreast of the movement. He was always closely associated with those
humanists and sculptors who were the leaders of the early Renaissance. And as
he was the first of the painters systematically to make pictorial use of
classical forms, so there are more representations of them to be found in his
works than in all the other pictures of the first half of the fifteenth century
taken together. He was, moreover, the first Italian artist of the Renaissance
to represent from nature a landscape that can be identified, as he was also the
first to attempt to solve certain problems of aerial perspective. He shows a
feeling for space unrivaled in his own day, and surpassed indeed by but few of
the Florentines who came after him. . . .
To say, as some do, that
Fra Angelico was sometimes more interested in the matter of his theme than in
its representation is only to say what is true of every great Florentine
painter of the Renaissance. In Venice there was a love of painting for its own
sake. It was not so in Florence. The great Florentines, as has been so often
remarked, were, each and all, so much more than painters! They were sculptors ;
they were poets. Nay, more, they were men of science, theologians,
archaeologists, and humanists; and at times in every one of them the desire to
record mere facts of the natural world, or to teach some theological or
philosophical dogma, predominated over all purely artistic impulses.
Unfortunately, in the best of them there is a tendency to illustration.
This tendency, therefore,
would not of itself disqualify Fra Angelico from taking rank amongst the great
leaders of the Florentine Renaissance. But in reality he is very little guilty
of any such failing. The artist and the saint in him worked in such perfect
harmony that we are rarely conscious of any effort on the part of the latter to
dominate the former. And it is in this fact that one of the greatest secrets of
his success lies. He painted the kind of subjects that he liked best to paint.
Pictures with religious subjects were required of him, and religious subjects
were just those that he was longing to paint. And so innate, so essential a
part of him were his artistic qualities that the fervor of his religious
emotion scarcely ever marred the decorative character of his work. In him, as I
have said, the artist and the saint, the devout Catholic and the man of the
Renaissance, were in perfect harmony. Living in that wonderful age of the early
Renaissance, he was one of its most characteristic products.
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-art-of-fra-angelico-by-langton-douglas/
Vierge
à l'enfant avec saint Dominique et saint Thomas, 1424-1430,
Musée
de l'Ermitage
Beato Giovanni da Fiesole (detto Beato Angelico o Fra
Angelico) Domenicano
Vicchio di Mugello, Firenze, 1387 - Roma, 18 febbraio
1455
Il beato domenicano
Giovanni di Fiesole è meglio conosciuto come Beato Angelico. Esercitò l'arte
predicatoria con il pennello, dipingendo moltissimi capolavori tra i quali la
celeberrima Annunciazione. Nato alla fine del Trecento - con il nome di Guido -
a Vicchio di Mugello, entrò con il fratello Benedetto nel convento di Fiesole.
Operò a Firenze, in tutta la Toscana, a San Pietro e nei palazzi vaticani, su
invito di Eugenio IV. Morì a Roma nel 1455 nel convento di Santa Maria sopra
Minerva, dove tuttora sono conservate le sue spoglie. Giovanni Paolo II
l'ha proclamato nel 1984 patrono universale degli artisti. (Avvenire)
Patronato: Artisti
(Giovanni Paolo II, 1984)
Martirologio Romano: A
Roma, beato Giovanni da Fiesole, detto Angelico, sacerdote dell’Ordine dei
Predicatori, che, sempre unito a Cristo, espresse nelle sue pitture ciò che
contemplava nel suo intimo, in modo tale da elevare le menti degli uomini alle
realtà celesti.
Questa soave e genialissima figura di Frate Predicatore fu un dono magnifico fatto da Dio all’Ordine. Guido o Guidolino, figlio di Pietro, nacque a Vicchio di Mugello in Toscana alla fine del XIV° secolo e fin da giovane fu pittore in Firenze. Quando sentì la vocazione, insieme al fratello Benedetto, si presentò al convento domenicano di Fiesole. Ordinato sacerdote assunse il nome di Fra Giovanni da Fiesole, ma subito dopo la sua morte fu usanza comune chiamarlo “Beato Angelico”. L’azione di santo e di artista del giovane si svolse mirabilmente nel clima di alta perfezione spirituale e intellettuale trovato nel chiostro. Le sante austerità, gli studi profondi, la perenne elevazione dell’anima a Dio, affinarono il suo spirito e gli aprirono orizzonti sconfinati. Così preparato, da buon Frate Predicatore, poté anch’egli dare agli altri il frutto della propria contemplazione e dar vita, col suo magico pennello, al più sacro dei poemi, narrando ai fratelli la divina storia della nostra salvezza. I suoi Crocifissi, le sue Madonne, i suoi Santi sono una predica che risuona nei secoli. Anima di una semplicità evangelica, seppe vivere col cuore in cielo, pur consacrandosi a un intenso lavoro. Sue sono molte pale d’altare a Fiesole (1425-1438) e le celle, i corridoi, l’aula capitolare e i chiostri del Convento di San Marco a Firenze (1439-1445). Recatosi a Roma, su invito di Papa Eugenio IV, dipinse nella Basilica di San Pietro e nei Palazzi Vaticani, e dal 1445 al 1449, per Papa Niccolò V la sua cappella privata e lo studio in Vaticano. Il Papa gli offrì la Sede Vescovile di Firenze, che energicamente rifiutò, persuadendo il Pontefice a nominare il confratello Sant’Antonino. Fu da Dio chiamato al premio eterno il 18 febbraio 1455 a Roma, nel convento di Santa Maria sopra Minerva, dove il suo corpo è ancora conservato nella attigua Basilica Domenicana. A suo onore, e per la promozione dell’arte sacra, Papa Giovanni Paolo II il 3 ottobre 1982 ha concesso il suo culto liturgico a tutto l’Ordine e il 18 febbraio 1984 lo ha proclamato Patrono Universale degli Artisti.
Autore: Franco Mariani
Beato Angelico (1395 circa –1455). Madonna dell'Umiltà, dal 1433 al 1435, Museo nazionale d'arte della Catalogna
La pittura come preghiera
Insieme al fratello
Benedetto entrò nel convento domenicano di Fiesole: preghiera, studio e
austerità affinarono lo spirito e il pennello di Fra’ Giovanni conducendolo a
tradurre in immagini cariche di umanità e misticismo il frutto della sua
orazione. Crocifissi, Madonne, Annunciazioni vibranti di luce diafana e pale
d’altare sono espressione di un’anima che in semplicità evangelica, attraverso
un umile, disciplinato lavoro di bottega, seppe vivere con il cuore in cielo.
Si narra dipingesse in ginocchio e non iniziasse mai una pittura senza aver
prima pregato, commuovendosi quando riproduceva il Cristo in croce.
Sintesi tra Umanesimo e fede
Nell’Angelico, così lo
chiamò per la prima volta fra Domenico da Corella nel 1469, non c’è mai
antitesi tra umanità e divinità, corpo e spirito, fede e ragione: la dolcezza,
la grazia, la beatitudine delle figure nate “di getto” dal suo pennello –
Vasari scrive infatti che “avea per costume non ritoccare alcuna dipintura (…)
per creder che così fusse la volontà di Dio” – rivelano un perfetto
connubio tra umanesimo e religione. In Beato Angelico si realizza un’intima
sintesi tra il rigore prospettico, l’attenzione alla figura umana, già
rinascimentali, e la tradizione medievale che aveva tra i suoi postulati la
funzione didattica dell’arte e il valore mistico della luce. Testimonianza
della purezza dell’arte di Giovanni da Fiesole sono gli affreschi (1438-1445)
nel convento di san Marco a Firenze: catechesi per immagini, che, a grandezza
naturale, ispirano una profonda immedesimazione nella Passione e Morte di
Cristo. La fama di queste pitture ispirò Eugenio IV a chiamare il domenicano a
dipingere in Vaticano una cappella nell’antica basilica di san Pietro, poi
distrutta. Si narra anche che il successore, Niccolò V non potè trattenere le
lacrime, nel 1449, al cospetto degli affreschi con le storie dei santi Lorenzo
e Stefano, commissionati al frate nella cappella privata del Palazzo
Apostolico. Ad Orvieto, nel Duomo, con Benozzo Gozzoli, Frà Angelico
lascia testimonianza di sé nella volta della Cappella di San Brizio.
Patrono degli artisti
Tra il 1448 e il 1450
diviene priore di san Domenico a Fiesole, un ruolo che svolge con umiltà e
spirito di servizio. “Se avesse voluto – ricorda ancora Vasari – avrebbe potuto
vivere in modo molto agiato e diventare ricco grazie alla sua arte”, ma rifuggì
sempre il potere, la ricchezza e la fama, anche quando rifiutò senza esitazioni
da papa Parentucelli la sede episcopale di Firenze. Morì il 18 febbraio 1455
nel convento di Santa Maria sopra Minerva a Roma. Nell’attigua Basilica si
trovano ancora i suoi resti mortali e sono tanti i pellegrini che ogni anno
affrontano la lunga salita al Campidoglio per visitare la sua tomba. A
concedergli il culto liturgico, riconoscendo ufficialmente la qualifica di
“beato”, tramandata nei secoli, è stato il 2 ottobre 1982 San Giovanni Paolo II
che due anni dopo lo ha proclamato Patrono Universale degli Artisti.
Fonte : www.vaticannews.va
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/41575
Ritratto
del Beato Angelico nell’edizione del 1769/1775 delle Serie degli uomini i più
illustri nella pittura, scultura, e architettura. Vol 1: Serie degli uomini i
più illustri nella pittura, scultura, e architettura: con i loro elogi, e
ritratti incisi in rame cominciando dalla sua prima restaurazione fino ai tempi
presenti .. by Pacini, Sante, 1735-ca. 1800; Pontormo, Jacopo da, 1494-1556;
Cecchi, Giovanni Battista, 1748 or 9-ca. 1815; Cambiagi, Gaetano; Bastianelli,
Luigi; Marzi, Domenico, 1769.
SOLENNE CELEBRAZIONE DEL
GIUBILEO DEGLI ARTISTI
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Basilica di Santa
Maria sopra Minerva - Sabato, 18 febbraio 1984
1. “A te voglio cantare
davanti agli angeli” (Sal 138, 1).
In questo incontro
liturgico desideriamo onorare un uomo a cui fu attribuito il nome di
“Angelico”. E la sua vita - in profonda sintonia col soprannome datogli - fu
uno straordinario “canto” a Dio: “un canto davanti agli angeli”.
Con tutta la sua vita
cantò la gloria di Dio, che egli portava come un tesoro nel profondo del suo
cuore ed esprimeva nelle opere d’arte. Fra Angelico è rimasto
nella memoria della Chiesa e nella storia della cultura come uno
straordinario religioso-artista. Figlio spirituale di san Domenico,
col pennello espresse la sua “summa” dei misteri divini, come Tommaso
d’Aquino la enunciò col linguaggio teologico. Nelle sue opere i colori e le
forme “si prostrano verso il tempio santo di Dio” (Sal 138, 2), e
proclamano un particolare rendimento di grazie al suo nome.
L’eccezionale, mistico
fascino della pittura di Fra Angelico, ci obbliga a fermarci incantati davanti
al genio che l’ha generata e ad esclamare col Salmista:
“Quanto è buono Dio con i
giusti, con gli uomini dal cuore puro!” (Sal 73, 1).
2. Guardare al Beato
Angelico è guardare a un modello di vita in cui l’arte si rivela come un
cammino che può portare alla perfezione cristiana: egli fu un religioso
esemplare e un grande artista.
Soprannominato “Angelico”
per la bontà del suo animo e per la bellezza dei suoi dipinti, Fra Giovanni da
Fiesole fu un sacerdote-artista che seppe tradurre in colori l’eloquenza della
parola di Dio.
Se trasse dal focolare
domestico una fede limpida e vigorosa, egli ebbe dall’Ordine dei Domenicani,
nel quale entrò nel 1420, un’approfondita conoscenza della dottrina sacra e uno
stimolo ad annunziare il mistero della salvezza mediante il ministero
sacerdotale e la pittura.
Il Beato Angelico,
consacrandosi a Dio, conseguì d’essere maggiormente uomo, non solo con gli altri
ma per gli altri; le sue opere sono un messaggio perenne di cristianesimo vivo,
e al tempo stesso un messaggio altamente umano, fondato sul potere trasumanante
della religione, in virtù del quale ogni uomo che viene a contatto con Dio e i
suoi misteri torna ad essere simile a lui nella santità, nella bellezza, nella
beatitudine; un uomo cioè secondo i disegni primigeni del suo Creatore (cf. Pio
XII, AAS 47 [1955] 289).
Egli rese vero nella
propria vita il legame organico e costitutivo che c’era tra il cristianesimo e
la cultura, fra l’uomo e il Vangelo. In lui la fede è diventata cultura e la
cultura è diventata fede vissuta. Fu un religioso che seppe trasmettere, con
l’arte, i valori che sono alla base del modo di vita cristiano. Fu un “profeta”
dell’immagine sacra: seppe raggiungere le vette dell’arte traendo ispirazione
dai misteri della fede (cf. Pio XII, AAS 47 [1955] 285).
In lui l’arte diventa
preghiera.
Decretando gli onori
liturgici a Fra Giovanni da Fiesole ho inteso riconoscere la perfezione cristiana
al sommo pittore, innovatore efficace e sincero della spiritualità artistica,
ma ho voluto anche testimoniare il profondo interesse della Chiesa al progresso
della cultura e dell’arte, e al dialogo fecondo con esse.
3. In questa Basilica
romana di Santa Maria sopra Minerva, che custodisce la tomba del Beato Angelico
e che sorge a fianco del convento in cui egli attese il tramonto della sua
giornata terrena il 18 febbraio 1455, siete riuniti questa sera, voi, amici
artisti, ai quali Fra Angelico è particolarmente caro.
A voi, professionisti
dell’arte, dalle molteplici e affascinanti espressioni, porgo il mio cordiale
saluto. Rivolgo il mio affettuoso pensiero a voi, architetti, a cui è istintivo
il senso della proporzione e il gusto dello spazio; a voi, scultori e pittori,
artisti dei volumi plastici e delle tonalità cromatiche, che vi siete dati
convegno assieme agli artisti del canto, della musica, della danza e dello
spettacolo, come per integrarvi in un concerto di valori umani e spirituali da
offrire alla società di oggi; a voi, docenti di accademie e di facoltà
universitarie, dirigenti di istituti d’arte internazionali, direttori di musei,
pinacoteche, gallerie; in una parola, a voi tutti che appartenete a quel mondo
culturale in cui nascono e si espandono i fenomeni artistici.
A tutti dico: “Amici
della vera arte, voi siete amici anche nostri”. Nel ripetere questa frase dei
padri del Concilio nel messaggio agli artisti, il mio pensiero pieno di
apprezzamento e di ammirazione si estende ad ogni spirito umano innamorato del
bello e all’intero mondo degli artisti, non solo di Roma e d’Italia, ma di
tutti i continenti.
Ma uno speciale saluto
voglio rivolgere anche ai signori Cardinali e ai fratelli nell’episcopato e nel
sacerdozio, che partecipano a questa assemblea eucaristica. Mi compiaccio
altresì della presenza di autorevoli personalità, particolarmente del signor
Ministro dei Beni Culturali d’Italia, che si sono mostrate sensibili al motivo
di questo incontro. Rivolgo infine un doveroso saluto anche al Padre Maestro
Damiano Byrne e alla Famiglia domenicana.
4. Come Vescovo di
Roma desidero esprimere la mia sincera gioia di poter celebrare il
Sacrificio eucaristico in questa basilica tanto legata alle tradizioni
dell’ordine dei Frati Predicatori nel giorno anniversario del “dies natalis” di
un insigne domenicano. Ma la mia gioia è ancora più grande perché l’incontro di
stasera è anche la celebrazione del Giubileo degli artisti in
occasione dell’Anno Santo della Redenzione. Al termine di una settimana che ha
visto promosse numerose iniziative religiose, culturali e artistiche meritevoli
di sincero plauso, voi, cari amici artisti, siete qui convenuti per il vostro
Giubileo.
In quest’Anno Santo non
solo le singole persone, ma anche i diversi gruppi e ambienti cercano di
ritrovare la loro “parte speciale” nel Giubileo straordinario della
Chiesa, domandandosi: quale rapporto ha l’opera della Redenzione di Cristo con
la nostra vita, con la nostra vocazione, con la nostra professione?
Gli artisti si pongono
questa domanda, raccogliendosi intorno alla figura di Fra Angelico. E lo fanno
giustamente. Infatti tutta l’opera di questo artista di Dio si sviluppa dal
profondo del mistero della Redenzione, dalla sua ricchezza divino-umana.
5. Quale rapporto ha
la vocazione e la creazione dell’artista con il messaggio dell’Anno Giubilare
della Redenzione?
Proviamo a cercare la
risposta a questo interrogativo sulle tracce del Beato Angelico, seguendo i
testi dell’odierna liturgia.
Andiamo dunque alla Sacra
Scrittura, che è stata la fonte principale d’ispirazione per Fra
Angelico. Del resto, non solo per lui. Per quanti artisti, nella storia della
cultura, questa fonte d’ispirazione si è dischiusa nelle sue davvero
inesauribili risorse! Così è stato nelle epoche passate, e così è
anche nella nostra epoca. E ogni epoca, attingendo alla stessa fonte,
risponde alla sua ispirazione secondo le impostazioni sempre nuove, con
tutta la ricchezza e la diversità degli stili e delle scuole artistiche
nella letteratura, nella pittura, nella scultura, nella musica e nel teatro.
Per il Beato Angelico la
parola di Dio era, sia per la sua vita che per la sua opera
creativa, fonte d’ispirazione, alla cui luce creava le proprie opere, e, allo
stesso tempo, creava soprattutto se stesso, sviluppando le sue doti naturali
eccezionali e corrispondendo alla grazia divina.
6. Questa creatività
costituì una specifica pienezza di quella “vita secondo lo Spirito”, della
quale parla l’apostolo Paolo nella Lettera ai Romani (prima lettura). Vivere
secondo lo Spirito vuol dire: “tendere verso ciò che lo Spirito vuole”
(cf. Rm 8, 5). I desideri dello Spirito “portano alla vita
e alla pace” (Rm 8, 6). Diversamente dai “desideri della carne, essi
si sottomettono alla legge di Dio” (cf. Rm 8, 7) e rendono l’uomo
capace di una tale sottomissione. Essa non è qualcosa di passivo, ma di
interiormente creativo. Nel sottomettersi alla Legge di Dio, cioè alla
Verità, lo spirito umano diventa creativo e insieme sensibile a
quella creatività, che lo Spirito di Dio opera in lui.
In questo cammino si
comunica nell’uomo anche il riflesso della predilezione divina, cioè la grazia.
Mediante la grazia lo Spirito di Dio abita nell’uomo e l’uomo “appartiene a
lui” come amico e sposo.
Quella soprannaturale
creatività della grazia di Dio trova a sua volta il proprio riflesso
nell’agire dell’uomo. E se quell’uomo è un artista, anche nel suo operare
artistico, nella sua creatività.
7. Questa verità trova
espressione anche nell’odierno Vangelo secondo Matteo.
Cristo dice: “Così
risplenda la vostra luce davanti agli uomini, perché vedano le vostre opere
buone e rendano gloria al vostro Padre che è nei cieli” (Mt 5, 16).
Cristo parla della “luce
delle opere buone”. Andando oltre - nella sfera della vocazione artistica - si
potrebbe parlare con buona ragione della “luce delle opere umane”. Questa
luce è la bellezza; la bellezza infatti, come “splendore della forma”, è
una luce particolare del bene contenuto nelle opere dell’uomo-artista.
Anche sotto quest’ottica,
si può comprendere e interpretare la frase di Cristo circa l’albero buono e
i frutti buoni, e circa l’albero cattivo e i frutti
cattivi.
“Così ogni albero buono
produce frutti buoni e ogni albero cattivo produce frutti cattivi; un albero
buono non può produrre frutti cattivi, né un albero cattivo produce frutti
buoni. Ogni albero che non produce frutti buoni viene tagliato e gettato nel
fuoco. Dai loro frutti dunque li potrete riconoscere” (Mt 7, 17-20).
Penso che Fra Angelico si
sentisse profondamente chiamato da questo paragone di Cristo ad
una duplice creatività: creava le opere e simultaneamente creava se stesso!
La Chiesa presenta lo
stesso invito alla meditazione di tutti gli artisti dicendo: cercate adeguata
proporzione tra la bellezza delle opere e la bellezza dell’anima.
8. Questo magnifico
processo creativo ha la sua fonte nascosta nell’intimo dell’uomo. L’evangelista
ci esorta a cercare le radici della luce degli atti umani, come pure delle
opere dell’uomo-artista, nella luce interiore della coscienza. Ecco
“la luce che è in te!”. Essa - la coscienza - deve, prima di tutto, essere
luce, e non può diventare tenebre. “Se (dunque) la luce che è in te è
tenebra, quanto grande sarà la tenebra!” (Mt 6, 23).
E dunque - nella parola
di Dio dell’odierna liturgia - è contenuta l’esortazione a coltivare la
coscienza umana. E si parla in senso stretto della coscienza morale, ma
anche della “coscienza artistica”. Qual è il reciproco rapporto di
questi due concetti?
9. Nella parola di Dio
dell’odierna liturgia è contenuta anche l’esortazione ad amare i beni
indistruttibili, i valori che non passano. Pensiamo ai valori che non passano,
che si sono espressi nelle opere d’arte. Le opere, alle quali la
memoria umana fa costante riferimento, alle quali ritorna sempre.
Cristo tuttavia pensa
a ciò che è valore non transitorio davanti a Dio: “Accumulatevi
invece tesori nel cielo, dove né tignola né ruggine consumano, e dove ladri non
scassinano e non rubano. Perché là dov’è il tuo tesoro, sarà anche il tuo
cuore” (Mt 6, 20-21).
Uomini dell’arte! Il
vostro cuore certamente è nella bellezza delle opere del genio umano, come pure
nella vostra propria creatività. Il mio augurio è che al tempo stesso voi
possiate portare in voi quel senso evangelico di proporzione, del quale ci
parla Cristo, l’artista divino, e il suo discepolo: l’artista Fra Angelico.
10. Ecco, egli sembra
parlare al suo Maestro con le seguenti parole del salmo dell’odierna
liturgia:
“Mi guiderai con il tuo
consiglio / e poi mi accoglierai nella tua gloria. / Chi altri avrò per me in
cielo? / fuori di te nulla bramo sulla terra” (Sal 73, 24-25). “. . . la
roccia del mio cuore è Dio, / è Dio la mia sorte per sempre. / Il mio bene
è stare vicino a Dio; / nel Signore Dio ho posto il mio rifugio, / per narrare
le tue opere” (Sal 73, 26.28).
Così, quasi “si
confessa” davanti a noi il nostro beato; e in questa confessione, in
questa professione egli esprime la profondità della sua comunione con Dio, col
mistero della Redenzione.
11. Poniamoci sul limite
ultimo di tutti i problemi umani verso il quale ci chiama san Paolo con le
parole della lettera ai Romani.
Questo limite è
posto tra la vita e la morte.
Ecco, dice l’apostolo:
“Se Cristo è in voi, il
vostro corpo è morto a causa del peccato, ma lo Spirito è vita a causa della
giustificazione. E se lo Spirito di colui che ha risuscitato Gesù dai morti
abita in voi, colui che ha risuscitato Cristo dai morti darà la vita anche ai
vostri corpi mortali per mezzo del suo Spirito che abita in voi” (Rm 8,
10-11).
È iscritta nell’animo
umano la chiamata all’immortalità. Essa è iscritta nell’animo
dell’artista, quando con l’opera del proprio talento, del suo genio, cerca
di superare il limite del transeunte e della morte.
Cristo ha dato a ciascuno
di noi l’immortalità del suo Santo Spirito. Ci ha chiamati
all’immortalità.
Viviamo secondo lo
Spirito!
Accogliete questo
messaggio! È il messaggio agli artisti nell’Anno giubilare della Redenzione.
Fatelo vostro e trasmettetelo ai vostri fratelli. La Chiesa vi consente di
sperimentare la misericordia di Dio, mediante l’indulgenza giubilare a misura
della vostra disponibilità alla grazia.
Essa vi affida il compito
di far intendere, con il vostro lavoro artistico, all’uomo, che vive e soffre
il suo dramma, che tutta la vita è immersa nella Redenzione, respira la
Redenzione, e che “ogni esistenza umana e l’intera storia dell’umanità ricevono
pienezza di significato soltanto dall’incrollabile certezza che Dio ha tanto
amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito, perché chiunque crede in lui
non muoia, ma abbia la vita eterna” (Ioannis Pauli PP. II, Aperite
portas Redemptori, 8).
Ecco il messaggio del
beato artista, Fra Angelico.
Restiamo in ascolto della
sua parola!
Camminiamo nella
direzione di questa profondità da lui indicataci.
E perché questo sia
facile a tutti, in particolare alla categoria degli artisti, accogliendo le
domande fatte dall’Ordine domenicano, da molti vescovi e da vari artisti,
proclamo il Beato Angelico patrono presso Dio degli artisti, specialmente dei
pittori. A gloria di Dio. Amen.
© Copyright 1984 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
PONTIFICIA COMMISSIONE
PER I BENI CULTURALI DELLA CHIESA
OMELIA DI S.E. MONS.
MAURO PIACENZA
Basilica di S. Marco a
Firenze, 18 febbraio 2004
IL BEATO GIOVANNI DA
FIESOLE - “BEATO ANGELICO”
“Chi fa cose di Cristo,
con Cristo deve stare sempre”. Vero discepolo del Santo Patriarca Domenico che
o parlava con Dio o parlava di Dio. Questo è il motto che amava ripetere Fra
Giovanni da Fiesole insignito dell’epiteto di “Beato Angelico” per la perfetta
integrità di vita e per la bellezza quasi divina delle immagini dipinte, e in
grado superlativo quelle della Beata Vergine Maria.
Queste parole non sono
mie ma del Santo Padre, Giovanni Paolo II e accompagnano le Lettere apostoliche
emanate di propria autorità quando concesse nel 1982 a tutto l’Ordine dei Frati
Predicatori il culto liturgico con il titolo di “Beato” in onore di Fra
Giovanni da Fiesole.
Onoriamo nella
celebrazione liturgica di questa sera: Guido di Pietro di Dino, toscano di
origine e dell’ordine domenicano, con il nome di Giovanni da Fiesole, meglio
conosciuto come Beato Angelico.
La Colletta di questa
Santa Messa ci ha ricordato che il Beato Angelico, ispirato dalla paterna
provvidenza divina, ha saputo raffigurarci la pace e la dolcezza del paradiso a
cui tutti noi tendiamo, perché come dice San Paolo nella lettera ai Romani quelli
che vivono secondo lo Spirito pensano alle cose dello Spirito.
“Pittore Angelico” si
dirà del Beato Giovanni, l’Angelico, epiteto che gli rimarrà per sempre,
formulato dal confratello Domenico da Corella.
Tale attributo del secolo
XV è stato avvalorato da Giovanni Paolo II che, in sintonia con il vivissimo
desiderio dei venerati predecessori Pio XII e di Paolo VI, avendo anch’egli
“nutrito sempre grande simpatia per questo uomo eccellente in spiritualità e
arte”, il 3 ottobre 1982 gli riconobbe il titolo, da secoli acquisito, di
“Beato”. Inoltre, nella chiesa domenicana di Santa Maria sopra la Minerva in
Roma, il 18 febbraio 1984, lo proclamò Patrono universale dei cultori delle
arti belle, particolarmente dei pittori. Era la prima volta che il Papa celebrava
la Messa in onore del Beato, cui partecipavano cultori d’arte in concomitanza
con il 1950º anno della redenzione.
Il vostro Patrono,
carissimi fedeli, che sapete porre in evidenza il vero del bello e il bello del
vero, è professore peritissimo (“pingendi arte. Peritissimus”) di grazia e
bellezza umana e sovrumana: perché il Pittore Angelico con il pennello fatto
penna del Dottore Angelico, insegna che “la grazia di Dio non distrugge, ma
perfeziona la natura”.
Fra Giovanni, il cui nome
significa “Dio fa grazia” è “maestro meraviglioso” (giudizio del fiorentino
Antonio Manetti), che illustra i massimi momenti dell’azione della grazia
riconciliante.
Nel Salmo 72 abbiamo
pregato che il nostro bene è stare vicino a Dio, porre nel Signore Dio il
nostro rifugio, per narrare tutte le sue opere. Il Beato Angelico ha
mirabilmente narrato le opere del Signore attraverso le sue creazioni che
muovono il nostro animo alla contemplazione dei divini misteri.
I suoi capolavori d’arte
sono finalizzati ai capolavori della divina opera di salvezza.
Le Annunciazioni hanno
nel registro interiore la grazia iniziale, di cui è autore il Figlio divino
concepito; le Crocifissioni parlano della grazia effusa mediante il suo sangue,
da dove scaturisce l’efficacia dei sacramenti; le Incoronazioni contemplano la
grazia consumata o sublimata nella gloria.
In simbiosi, l’Angelico è
pittore della bellezza divino-umana, seguendo lo stesso ritmo della storia
della salvezza.
La preghiera sulle
Offerte ci ricorderà che il Signore ha reso insigne il Beato Angelico nel
commemorare la passione di Cristo, passione della quale facciamo in questa
Santa Eucarestia memoria salvifica.
Nella Deposizione dalla
Croce, che si ammira nel museo di San Marco, in un’atmosfera di pacata luce
primaverile, Gesù viene accolto, contemplato, adorato nella sua bellezza
d’amore, bellezza di sapienza.
Nell’Incoronazione della
Vergine contempliamo invece la visione ultraterrena ed escatologica. Cristo “il
più bello tra i figli dell’uomo” (Salmo 44), pieno di grazia e di soavità,
depone un diadema finissimo sul capo della Madre: leggermente e delicatamente
inchinata, in atteggiamento di umiltà, purezza, ubbidienza, come nel momento
dell’Annunciazione. Tutta candida e tutta bella.
Con Gesù e Maria e con
gli eletti che li attorniano, il pittore degli angeli apre la visione del
paradiso. Beata pacis visio!
E’ dunque visione di
paradiso e invito al paradiso: è la grazia consumata nella gloria che fa l’uomo
santo e bello per sempre.
Pio XII nel discorso
commemorativo del 50° centenario della morte di Fra Angelico, nota: “La sua
opera diventa un messaggio perenne di cristianesimo vivo e, sotto un certo
aspetto, altresì un messaggio altamente umano: fondato sul principio del potere
trasumanante della religione, in virtù del quale ogni uomo, che viene a
contatto diretto con Dio e i suoi misteri, torna ad essere simile a lui nella
santità, nella bellezza, nella beatitudine... un tipo di uomo modello, non
dissimile dagli angeli, in cui tutto è equilibrato, sereno e perfetto: modello
di uomini e di cristiani forse rari nelle condizioni della vita terrena, ma da
proporre all’imitazione del popolo”.
Oggi vogliamo proporre a
noi stessi questo modello da imitare. Si possa dire di noi quanto Michelangelo
ebbe a dire del Beato ammirando l’Annunciazione e l’Incoronazione in San
Domenico di Fiesole: “Io credo che questo Frate vada in Cielo a considerare
quei volti beati e poi li venga a dipingere qua in terra”. Contemplazione ed
azione. Contemplata aliis tradere. Ecco la nostra azione missionaria; ecco
perché i beni culturali della Chiesa non sono oggetti da museo, ma oggetti vivi,
pregni di apostolicità.
Sembra quasi che il Beato
Angelico si sia accostato alla Gerusalemme celeste e abbia contemplato “i
primogeniti inscritti nei cieli”, come se avesse conversato con i Santi del
cielo. Le sue pitture esprimono la profonda comunione spirituale che l’Angelico
aveva con le realtà celesti. La sua pittura era testimonianza e preghiera,
comunione profonda con i Santi Misteri che, anche questa sera, qui vengono
celebrati.
Le sue pitture sono
composizioni nella luce, non solo per tecnica, ma per principio di fede e di
grazia; la fede è luce, la grazia è forza. Sono esse compagne nel nostro
cammino sul quale ci è accanto l’artista.
“Religioso osservante e
innamorato del divino, visse la religione trasfondendola nelle pitture,
contemplando le quali la mente e il cuore sono tratti a pensieri e propositi
santi. Per questo l’Angelico è un artista cristiano completo, è il modello
insuperato di quell’armonia di vita e di arte che ogni artista cristiano, degno
di questo nome, può proporsi” (cfr. S.E. Mons. Giovanni Fallani, in occasione
della riapertura della Biblioteca d’arte “Beato Angelico”, presso il Convento
di Santa Maria sopra la Minerva, 1963).
Mauro Piacenza,
Presidente, Pontificia Commissione per i Beni Culturali della Chiesa
Fra
Angelico (circa 1395 –1455), Madonna of Humility, circa
1440, tempera on panel, 74 x 52, Rijksmuseum
Le opere di fra Giovanni
da Fiesole in mostra ai Musei Capitolini
Angelico l'intellettuale
di Antonio Paolucci
"Fu fra Giovanni
semplice uomo e santissimo né suoi costumi (...) schifò tutte le azioni del
mondo; e puro e santamente vivendo, fu de' poveri tanto amico, quando penso che
sia ora l'anima sua del cielo. Si esercitò continuamente nella pittura, né mai
volle lavorare altre cose che di santi. Potette essere ricco e non se ne curò,
anzi usava dire che la vera ricchezza non è altro che contentarsi del poco.
Potette comandare a molti e non volle, dicendo essere men fatica e manco errore
ubbidire altrui. Fu in suo arbitrio avere dignità ne' frati e fuori, e non lo
stimò, affermando non cercare altra dignità che cercare di fuggire l'Inferno e
accostarsi al Paradiso (...). Fu umanissimo e sobrio, e castamente vivendo, da
i lacci del mondo si sciolse, usando spesse fiate di dire, che chi faceva
questa arte aveva bisogno di quiete e di vivere senza pensieri, e chi fa cose
di Cristo, con Cristo deve sempre stare (...). Insomma fu questo, non mai
abbastanza lodato padre, in tutte l'opere e ragionamenti suoi umilissimo e
modesto, e nelle sue pitture facile e devoto; et i santi che egli dipinse,
hanno più aria e somiglianza di santi che quegli di qualunque altro. Aveva per
costume non ritoccare, né racconciare mai alcuna sua dipintura, ma lasciarle
sempre in quel modo che erano venute la prima volta, per creder (secondo
ch'egli diceva) che così fusse la volontà di Dio. Dicono alcuni che fra
Giovanni non avrebbe messo mano, se prima non avesse fatto orazione. Non fece
mai crocifisso che non si bagnasse le gote di lacrime; onde si conosce nei
volti e nell'attitudini delle sue figure la bontà del sincero e grande animo
suo nella religione cristiana".
Questa è la pagina che
Giorgio Vasari nella seconda edizione delle Vite (1568) dedica a Fra
Giovanni da Fiesole, al secolo Guido di Pietro, nato a una data imprecisata
all'inizio dell'ultimo decennio del Trecento, morto a Roma nel convento
domenicano della Minerva il 18 Febbraio 1455. È il pittore che tutti noi conosciamo
come l'Angelico, almeno da quando così lo nominò (pictor angelicus) il
confratello fra Giovanni da Corella circa l'anno 1467. Quanto all'aggettivo
Beato che abitualmente, almeno in area italiana, precede il nome, esso è
testimoniato da una consuetudine antica che precede di molto la beatificazione
ufficiale arrivata soltanto nel 1982.
Bisogna riconoscere che
il testo del Vasari è splendido per qualità della lingua, per eleganza di
scrittura, per efficacia didattica. Ed è anche un testo ben documentato e storicamente
affidabile. Non c'è dubbio infatti che l'Angelico fosse religioso di santa vita
e di vocazione sincera. Che non fosse attaccato ai soldi (lui verso la metà del
xv secolo il pittore più famoso d'Italia, insieme a Filippo Lippi e Domenico
Veneziano) è altrettanto indubitabile. Ed è anche vero che egli non era
minimamente interessato alla carriera ecclesiastica. Ci sono documenti che
attestano come, nel 1446, Papa Eugenio iv volesse nominarlo arcivescovo di
Firenze, incarico poi affidato a sant'Antonino Pierozzi evidentemente perché il
frate pittore aveva declinato l'offerta della altissima dignità.
C'era un pericolo
tuttavia ben presente nella Vita vasariana, quello cioè di relegare
l'opera dell'Angelico negli spazi astratti, disincarnati, metastorici della
pura contemplazione e del misticismo. Su questa strada sarà l'Ottocento
dei revivals stilistici (i Nazareni, i Preraffaelliti) e della critica
d'arte di impronta spiritualista esemplificata dal celebre libro del
Rio Poésie Chrétienne (1836). I mediati effetti di quel tipo di
lettura arriveranno fino al Novecento di grandi storici dell'arte come John
Pope-Hennessy e ancora condizionano il comune sentire del pubblico colto.
A questo punto è
necessario precisare la posizione che ha assunto la critica contemporanea sulla
questione che per comodità definiremo: "Angelico pittore
religioso". È la posizione che limpidamente emerge nella mostra di recente
inaugurata a Roma nei Musei Capitolini (fino al 5 luglio) per le cure di
Alessandro Zuccari, Giovanni Morello, Gerardo de Simone con l'ausilio di un
comitato scientifico di assoluto prestigio.
Che il Beato Angelico -
come dice il Vasari - si ritirasse in preghiera prima di mettersi al lavoro è
più che probabile. Del resto questo era costume abituale dei religiosi pittori
e miniatori. Che, in uno spirito profondamente credente come il suo, la
rappresentazione pittorica del Cristo in croce muovesse pensieri e
coinvolgimenti così intensi da suscitare le lacrime, è altrettanto verosimile.
Ma ridurre l'Angelico alla dimensione del puro misticismo trasformandolo in un
edificante santino senza storia, sarebbe far torto non solo al suo talento di
artista di avanguardia aperto alle sperimentazioni più coraggiose di quegli
anni, ma anche alla sua missione religiosa, missione che egli perseguì con
metodo e con sagacia.
In estrema sintesi
potremmo dire che quella dell'Angelico è stata una strategia geniale
consapevolmente e lucidamente orientata alla "cristianizzazione" del
linguaggio figurativo rinascimentale ai suoi albori. La cultura nuova fondata
sulla prospettiva scientifica, sulla mimesi del vero, sul primato
dell'umanesimo, era portatrice in nuce di derive laiche. Fra Giovanni da
Fiesole il colto domenicano alfiere del rinascimento figurativo insieme a
Masaccio, a Donatello, a Leon Battista Alberti, il pittore che noi conosciamo
come il Beato Angelico, ne era cosciente e si adoperò perché quei modi
stilistici ancora in fase germinale e sperimentale, diventassero "visibile
pregare", teologia in figura.
Frate Giovanni da Fiesole
era un religioso di profonda dottrina. Inoltre apparteneva all'ordine più
intellettuale della Chiesa, votato agli studi teologici, all'insegnamento
accademico e alla predicazione. Non c'è dunque da meravigliarsi che egli abbia
dato dell'umanesimo masaccesco una interpretazione di alto spiritualismo
cristiano. Occorre sottolineare però che questa operazione ideologica condotta
in sapiente parallelismo con gli svolgimenti di Michelozzo, architetto degli
ambienti da lui affrescati in San Marco di Firenze, con Domenico Veneziano e
con Luca della Robbia oltre che con i circoli letterari e umanistici della
città (l'Alberti in primis) non cedette mai a nostalgie regressive e
medioevali ma mantenne sempre intatto ed anzi affinò progressivamente la fedeltà
alla norma rinascimentale. Al punto che le opere somme dell'Angelico
(la Deposizione del Museo di San Marco, gli affreschi della cappella
Niccolina in Vaticano, il polittico di Perugia e altri) non solo ci appaiono
come il precedente più logico per gli esiti di Piero della Francesca ma
sembrano addirittura anticipare quella sintesi di dogma e di ragione, di calmo
appagamento estetico e di altissima propaganda, realizzato più di mezzo secolo
dopo da Raffaello nelle Stanze.
La mostra attualmente
aperta nei Musei Capitolini rievoca quella che nel 1955 Mario Salmi allestì in
Vaticano e a Firenze. Il grandioso raduno di tavole dipinte che caratterizzava
quella esposizione memorabile sarebbe oggi impensabile prima ancora che
impraticabile. I curatori ne erano consapevoli e hanno optato per una formula
che fosse insieme esaustiva e specialistica. Esaustiva perché il denso catalogo
Skira può essere considerato la monografia più aggiornata e più completa sul
pittore, analizzato nella fortuna critica (Gianni Carlo Sciolla, Ilaria
Miarelli Mariani), sotto l'aspetto iconografico e iconologico (Alessandro
Zuccari), nei suoi cantieri più importanti (gli affreschi del convento di San
Marco a Firenze, la Niccolina a Roma, capitoli rispettivamente curati da
Magnolia Scudieri e Gerardo De Simone), nella sua attività di miniatore
(Giovanni Morello) e di disegnatore (Lorenza Melli), nelle ultime acquisizioni
al patrimonio pubblico (Cristina Acidini), persino nelle introspezioni
riflettografiche (Gerardo De Simone) e nei restauri in corso (Paola Mangia).
La mostra è anche
specialistica, quasi un capolavoro di microchirurgia filologica, perché potendo
disporre, per ovvie ragioni conservative, quasi soltanto di tavole di piccole
dimensioni, queste sono state scelte con grande oculatezza così da
rappresentare tutto intero il percorso stilistico del pittore. Dagli esordi
tardogotici sotto il segno di Lorenzo Monaco e dello Starnina (la
discussa Tebaide degli Uffizi databile al 1420 circa), alle tangenze
con Masolino e con Gentile da Fabriano (la Madonna detta dei
Cedri del Museo Nazionale di San Matteo a Pisa, circa 1423), alla scelta
prospettica e "masaccesca" già evidente nella Madonna della
Stella (Museo di San Marco circa 1427), nelle due tavolette del Museo
Civico di Forlì con la Natività e la Preghiera nell'Orto, nel
comparto di predella con le Stigmate di San Francesco dei Musei
Vaticani (circa 1428).
Molto presto
l'Angelico mette a punto il suo stile più tipico e più riconoscibile:
l'"amistà dei colori", come scriveva l'Alberti, la luce che li rivela
e li intenerisce, lo splendore dell'oro che è metafora del Paradiso. Il tutto
calato nel dominio esatto dello spazio, all'interno di
un impeccabile telaio prospettico.
Ed ecco, in mostra, la Incoronazione degli Uffizi, l'Annunciazione di
Montecarlo ora nel Museo della Basilica di Santa Maria delle Grazie a San
Giovanni Valdarno, il polittico del Museo Diocesano di Cortona, la
mirabile Madonna dell'Umiltà di Barcellona, la tavoletta ottagona con
la Vergine in trono fra angeli, santi e donatore che viene da Boston
e, ancora, la Madonna con Bambino di Amsterdam e quella dei Musei
Vaticani, la rara tavoletta con Stigmate
di San Francesco e Martirio di San Pietro
Martire prestata dai Musei di Zagabria.
C'è un Beato Angelico che
consapevolmente ripropone le icone immemoriali della tradizione bizantina e
paleocristiana (la Madonna col Bambino della cappella Frangipane in
Santa Maria Sopra Minerva) e dà al volto di Cristo (Roma, Palazzo Venezia) la
maestà e lo splendore che ritroveremo soltanto nel Risorto di Piero
della Francesca a Borgo San Sepolcro. C'è l'Angelico che racconta
i Novissimi con la chiarezza didattica di un trattato di teologia
(il Giudizio Universale, Roma Galleria Nazionale di Palazzo Corsini) e c'è
l'Angelico che entra nel mistero della Passione e della Morte di nostro Signore
come in un campo di gigli, con cuore caldo e mente serena. Mi riferisco
all'Armadio degli Argenti (1450-52 circa) eccezionale prestito concesso
dal Museo di San Marco di Firenze.
Conclude la mostra una
raffinata selezione di disegni e di codici miniati. Fra Giovanni da Fiesole, al
secolo Guido di Pietro, per tutti il Beato Angelico, si congeda da noi con le
fulgide miniature di messali, di graduali, di salteri. Sono carte che
"ridono" come nessun'altra ha mai saputo in quei giorni.
(©L'Osservatore Romano 23
aprile 2009)
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/cultura/2009/093q05a1.html
Beato Angelico (1395
circa –1455). Trittico di san Pietro martire, 1428 : Virgin and
Child, Sts Dominic and John the Baptist on the left and Sts Peter Martyr and
Thomas Aquinas on the right, on the upper part scenes from the life of St Peter
Martyr (Predication and Martyrdom), Angel of the Annunciation, God Father and Vergin
Annunciate. Mary is holding an ampulla, with reference to Mary Magdalene's
ampulla so to Jesus' passion. Museo di San Marco, The Courtauld Institute of Art
Un Beato Angelico per nulla scontato
di Silvia Guidi
"Chissà come sarà
piaciuta a Raffaello giovane questa eleganza, questa maestà nella composizione
dei volti". Siamo davanti alla diapositiva di un particolare della
Cappella Niccolina, nei Musei Vaticani; al centro della foto c'è un ragazzo che
porta in braccio degli oggetti di argento, vassoi e bacili finemente decorati,
attorniato da altre figure: nel volto pallido e teso raffigurato
sull'affresco c'è un'attenzione concentrata, quasi un leggero timore.
A parlare è Antonio
Paolucci; il direttore dei Musei sta introducendo la visita alla cappella
privata di Papa Niccolò V, eccezionalmente aperta al pubblico - in occasione
dell'apertura straordinaria notturna, prolungata a tutti i venerdì di ottobre -
perché anche il pubblico si apra alla novità di quello che sta per vedere e non
dia per scontata un'esperienza conoscitiva preziosa, unica nel suo genere;
soprattutto non pensi di essere di fronte al Beato Angelico di tanti poster
virato seppia - perché "fa antico" e si vendono di più - o di tante
immaginette poetiche ma decontestualizzate; in una parola, non pensi di
trovarsi di fronte a un pittore grazioso ma di fatto prevedibile o poco
interessante.
Si fa presto a passare
dal santo al santino, anche nei manuali di storia dell'arte o nelle guide per
turisti, spiega Paolucci; colpa di Vasari, che ha piegato il suo italiano
colorito e drammatico alle frasi fatte dell'agiografia, e volendo lasciare una
testimonianza della solida fede e delle virtù eroiche di Giovanni da Fiesole
detto - già dai contemporanei - Beato Angelico ne ha di fatto appiattito la
figura, restituendoci un'immagine oleografica priva della freschezza e della
profondità della vita reale.
Per questo, per far
capire e apprezzare la grazia semplice (ma non "facile") del monaco
pittore fiorentino bisogna parlare anche dei suoi maestri, dei suoi allievi
(tra cui Benozzo Gozzoli, il suo collaboratore più capace e intraprendente, con
cui ha condiviso il lavoro della Niccolina), della temperie storica in cui è
nato ed è cresciuto artisticamente, un umanesimo vorace nella ricerca di tutto
ciò che poteva essere considerato "cultura" (libri antichi, oggetti
d'arte, scambi con il mondo orientale) ma già tentato dall'erudizione vuota e
dall'intellettualismo fine a se stesso.
Umanista e filologo (uno
dei più grandi della sua epoca) fu anche il committente degli affreschi che
decorano tre pareti e il soffitto della piccola Cappella Niccolina solitamente
chiusa ai visitatori: Tommaso Parentucelli, Papa con il nome di Niccolò V
dal 1447 al 1455.
Eletto a sorpresa, quando
già erano in corso i festeggiamenti (o meglio, una sorta di saccheggio rituale;
amici e parenti erano ansiosi di alleggerire il neopontefice da quelle cose che
non gli sarebbero servite più) a casa del cardinale Colonna, dovette forse il
gran numero di consensi all'eccezionale capacità oratoria di cui aveva dato
prova durante le esequie del suo predecessore, Papa Eugenio IV.
In quell'occasione aveva
parlato a braccio per un'ora e mezzo in un latino perfetto, rigoroso ma pieno
di passione per la verità, capace di convincere e commuovere.
A poco a poco le immagini
riacquistano rilievo, storia, contesto, spessore umano, tornano a
"parlare": il diacono Stefano che predica a un gruppo di fedeli
adombra la figura del committente, e sotto la tiara di Sisto II - Pontefice
all'epoca del martirio di san Lorenzo - si cela certamente il volto pallido e
segnato dalle tante vigiliae passate a leggere e studiare di Tommaso
Parentucelli. Ma perché scegliere proprio le storie dei martiri Stefano e
Lorenzo? Forse per ricordare, durante la messa celebrata ogni giorno, il
misterioso nesso che lega carità e sofferenza, che accende di fiammelle dorate
la dalmatica rossa di Lorenzo ma prelude anche al suo terribile martirio. Un
nesso misterioso presente anche nelle opere più solari di Beato Angelico; nelle
Madonne annunciate c'è spesso uno stupore venato di inquietudine, pur nella
totale disponibilità del fiat. Chi ha visitato il Museo di San Marco a
Firenze sa di quanta violenza e di quanto dolore siano intrisi gli intonaci
affrescati delle celle, che a un primo sguardo sembrano emanare solo luminosità
serena e pace profonda: Cristo deriso, crocifisso, pallido di
angoscia prima della Passione, mentre un sottile rivolo di sangue scende
sempre
dal capo di Pietro da Verona (il domenicano
che lottò contro le eresie e venne ucciso a colpi di roncola, raffigurato più
volte nelle celle del monastero). Un'ambivalenza del resto presente anche nella
celeberrima Sistina; nel Giudizio universale non c'è nessun
trionfalismo e nessuna facile allegria, le anime salvate sono ancora segnate
dalla stanchezza, la guerra della vita terrena è
stata durissima, salgono verso l'alto come risucchiate da un
vortice, quasi incredule davanti alla gioia che è stata preparata per loro.
L'"effetto
notte" aumenta il fascino delle opere esposte: le sale sono
affollate ma l'atmosfera è festosa. Durante la visita, i bambini sfogliano i
libri creati per loro al punto vendita o sgambettano felici lungo la Galleria
delle Carte Geografiche, i grandi scoprono di non aver mai davvero visto
la Pietà di Michelangelo grazie alle foto di Robert Hupka, folgorato
dalla scultura durante la tournée che la portò in America negli anni Sessanta.
O vedono per la prima volta il gioco dei panneggi sul retro, inaccessibile allo
sguardo di chi ammira la statua in San Pietro.
In tanti
sono arrivati all'apertura dei cancelli, alle 19 in punto,
per non perdersi il tramonto sulla Basilica e sui Giardini Vaticani dal Cortile
delle Corazze; i ritardatari hanno comunque potuto ammirare le sculture antiche
alla luce tremula e sommessa delle fiaccole nel Cortile Ottagono, raggiungere
la Stanze di Raffaello e attraversare le sale della Collezione di Arte
Religiosa Moderna, lasciandosi sorprendere dalla lucida crudeltà di Francis
Bacon, che decompone il volto umano, trasforma lo sguardo in un opaco insieme
di contraddizioni e le mani in artigli di animale. Accanto al grido in rosso
della Deposizione di Van Gogh era possibile anche ritrovare la grazia
velata di inquietudine delle Madonne dell'Angelico; espressa con un altro
linguaggio, simbolista ed ellittico, in un disegno a
sanguigna dedicato a Giovanna D'Arco di Odilon Redon, nato svariati secoli
più tardi ma altrettanto attento a esplorare il mistero non totalmente umano
del cuore umano.
(©L'Osservatore
Romano 4 ottobre 2009)
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/cultura/2009/229q05a1.html
Fra Angelico
(1395 circa –1455). One panel from Armadio degli Argenti, 1451-1453, Museo nazionale di San Marco, Florence
ANGELICO, il Beato
di Roberto Papini - Enciclopedia
Italiana (1929)
ANGELICO, il Beato.
- Fra Giovanni da Fiesole, detto il beato Angelico, pittore, nacque nel
1387 a Vicchio di Mugello (Firenze) e morì a Roma il 14 luglio 1455. Si
chiamava, al secolo, Guido o Guidolino di Pietro. A vent'anni, entrò nel
convento di S. Domenico di Fiesole e prese, col fratello Benedetto, calligrafo
di codici miniati, l'abito domenicano, pronunciando i voti dopo un anno di
noviziato, nel 1408. Nell'estate del 1409, fattesi aspre nel campo
ecclesiastico le contese per il riconoscimento dell'elezione del papa
Alessandro V, fuggì con tutta la comunità domenicana di Fiesole a Foligno.
Scoppiata ivi, nel 1414, la pestilenza, l'intera comunità profuga migrò a
Cortona, e soltanto nel 1418 il vescovo di Fiesole concesse il perdono ai frati
riottosi e il permesso di tornare nel convento fiesolano. L'A. vi sostò
lungamente, perfezionandosi nell'arte della pittura ed operando. Avendo nel
1436 Cosimo il Vecchio de' Medici concesso ai domenicani la chiesa e il
convento di S. Marco in Firenze, fu incaricato Michelozzo di riattarne i locali
caduti in abbandono; nel 1439 erano riedificati il chiostro ionico e la
cappella del capitolo e nel 1443 tutto l'edificio era completamente restaurato;
ivi l'A. operò di continuo nel decorare chiostro e celle, dando i primi
luminosissimi saggi dell'arte sua di frescante. Chiamato a Roma da Eugenio IV
(1445), dipinse nel palazzo del Vaticano la cappella del Sacramento, distrutta
poi da Paolo III circa il 1540. Nel maggio del 1447, incaricato dall'Opera del
duomo d'Orvieto di dipingere la cappella di S. Brizio, ne frescò due spicchi
della volta e lasciò interrotto il lavoro, compiuto più tardi da Luca
Signorelli. Tornato a Roma dipinse nel Vaticano la cappella dei Ss. Stefano e
Lorenzo, che dal nome del committente papa Niccolò V fu detta Niccolina. Dopo
essere stato nel gennaio 1452 priore del convento fiesolano in cui era entrato
novizio, dopo avere rifiutato la decorazione pittorica del coro nel duomo di
Prato, affidata poi a Filippo Lippi, tornò l'A. a Roma, vi morì a 68 anni e
v'ebbe sepoltura in S. Maria sopra Minerva.
L'A. non fu precoce; le
prime opere sicuramente databili risalgono circa al 1420. S'era istruito
nell'arte prima d'allora sotto gl'influssi di d. Lorenzo Monaco e della scuola
di miniatori fiorente nel convento di S. Maria degli Angioli in Firenze. Nessun
elemento si ha per ritenere fondata l'ipotesi che egli fosse discepolo di
Gherardo Starnina, la cui personalità artistica è rimasta molto misteriosa; e
nessun fondamento ha l'altra ipotesi che durante il soggiorno in Umbria egli
sentisse gl'influssi della pittura di Ottaviano Nelli e della scuola pittorica
locale. L'educazione eclettica ch'egli ebbe gli permise di raccogliere in sé
l'essenza delle due correnti pittoriche trecentesche sgorgate da Giotto e da
Simone Martini, di fonderle ed esaltarle nell'espressione della sua strapotente
personalità. L'A. certo fu a contatto con i tre gruppi di vita artistica che
nei primì anni del Quattrocento fiorivano in Firenze: le scuole dei miniatori,
le botteghe degli ultimi gíotteschi scolari dei Gaddi, il gruppo dei giovani
scultori e architetti destinati a gran fama, Iacopo della Quercia e il
Ghiberti, Filippo Brunelleschi e Donatello. Elementi tratti da ciascuno di
questi centri si trovano nell'arte dell'A. come indizî di una formazione
laboriosa e d'una coscienza attentissima; ma la sua arte non s'intende se non
se ne vede lo stretto rapporto coi maggiori pittori fiorentini della prima metà
del Quattrocento dei cui intenti - nella ricerca della prospettiva, del
rilievo, dell'espressione - egli fu partecipe, pur trasfigurandoli nel proprio
spirito. Di carattere schivo e devoto, d'indole laboriosa e pia, di
temperamento curioso e obbediente, sì che non soltanto per l'eccellenza
dell'arte ma per la santa esemplarità della vita meritò il soprannome di beato
Angelico datogli dai posteri, il frate pittore fu singolamiente fecondo di
opere su tavola e su muro, quasi tutte raccolte e conservate in Firenze. Nelle
prime pitture l'arcaismo goticizzante è visibile, ché non ancora l'artista s'è
liberato dal timore e dall'impaccio; ma nei piccoli tabernacoli del Museo
fiorentino di S. Marco e particolarmente nella Madonna della
Stella l'arte sua sboccia e già è in pieno fiore con quella pia dolcezza
d'ispirazione, e con quella cristallina purezza di concezione nella forma e nel
colore che rimarranno sempre più tipiche in ogni altra pittura. Seguono nella
cronologia delle opere principali: il Giudizio Universale del Museo
di S. Marco, prima grande opera su tavola del periodo della maturità, e
l'Incoronazione della Vergine nello stesso museo; entrambi su fondo d'oro
alla maniera trecentesca ma con maturità di forme quattrocentesche sui canoni
già affermati dagli scultori fiorentini e da Masaccio. Nella Madonna dei
Linaioli (1433), contornata sulla cornice da quegli angioli musicanti che
sono celeberrimi e specialmente nelle grandi figure di santi effigiati sugli
sportelli con solennità di statue, l'A. assume, accanto alla grazia,
monumentalità di forme, e nella grande Deposizione dalla Croce, pure nel
Museo fiorentino di S. Marco, raggiunge la piena padronanza dei suoi mezzi, la
compiuta espressione del suo stile. S'afferma in questo quadro trionfalmente lo
spirito naturalistico del Quattrocento non solo nel senso nuovo di vita infuso
alle figure col gesto e con la varietà d'espressione, ma nella novissima
interpretazione del paesaggio riassunto dalla natura, sostituito all'oro nel
fondo, capace d'avviluppare i corpi di luce.
La stupenda serie di
affreschi che l'A. dipinge tra il 1436 e il 1443 nelle celle del convento di S.
Marco, illustrandovi i fatti della vita di Cristo, è il primo dei grandi cicli
pittorici usciti dal pennello del domenicano. L'arte di lui, esercitatasi prima
d'allora in tavole accarezzate come miniature, subisce, di fronte alle
necessità tecniche della pittura a fresco, una generale semplificazione d'ogni
forma, un'ulteriore maturazione. Dovunque, in quelle pitture delle cellette
monacali, è un biancore diffuso, un'incredibile sapienza coloristica nei toni
chiari, una riduzione al minimo degli elementi espressivi indispensabili alla
trattazione del tema. Nella Trasfigurazione l'apparizione di Cristo
grandeggia come una solenne statua alabastrina nel chiarore diffuso;
nell'Annunciazione della cella n. 3, entro un loggiato di chiostro i rosei
delle vesti si confondono quasi con l'incarnato dei volti; nella scena
degl'Insulti a Gesù l'amore della semplificazione ha fatto accettare
l'indicazione tradizionale dei cinque sgherri a una testa e quattro mani che
insultano e colpiscono il Redentore; nell'Incoronazione della Vergine non
vi son più broccati, ori, raggiere, marmi, ali variopinte, folla di beati come
nelle opere del periodo precedente, ma tutto si riduce alla bianchezza della
Madre e del Figlio sull'albore delle nubi leggiere circondate da un alone
iridato; nella Discesa al Limbo, nel Discorso della montagna,
nell'Orazione entro l'oliveto, là dove meglio è raggiunta la sintesi della
visione, la forma assume quella semplicità e chiarezza che è caratteristica di
tale periodo, il colore si riduce quasi totalmente ad una alternanza di
bianchi, di bruni, di grigi ferrigni. La serie degli affreschi di S. Marco
culmina nella grande Crocifissione della sala del Capitolo
rappresentante i santi, i martiri, i dottori della Chiesa come testimoni
estatici dell'epilogo della Passione; intensità d'espressione, nitore di forme,
limpidezza di colore, equilibrio perfetto di composizione segnano in questo
affresco uno dei più alti punti a cui sia giunta mai la pittura cristiana.
Alla purità monacale che
traspira dagli affreschi del convento di S. Marco succede, nell'evoluzione
dello stile, la solenne grandiosità delle storie di S. Stefano e di S. Lorenzo
nella cappella Niccolina: la maestà di Roma ha commosso il frate pittore che
organizza negli sfondi l'ampiezza delle architetture, arricchisce le scene con
l'apparato delle vesti e degli ornamenti. Di tale rinnovata passione del frate
per gli ornamenti splendidi s'era vista già traccia nella tavola d'altare
dipinta da lui per la chiesa di S. Marco in Firenze con gran lusso di tendaggi,
festoni, palmizî, stoffe e tappeti, riflesso probabile dei cortei sontuosissimi
d'Oriente che nel 1439 avevano stupito Firenze durante il concilio per l'unione
delle Chiese orientali con Roma. Nelle pitture della cappella Niccolina l'A.
profitta di tutta la sua matura esperienza: atteggia e muove il corpo umano con
padronanza, lo costruisce con grandiosità sotto le larghe pieghe dei panni, raggiunge
talvolta una profondità d'espressione che uguaglia, e supera anche, quella dei
suoi dipinti del periodo fiorentino. Ma egli è tentato di strafare un poco, di
abbandonarsi al gusto dell'episodio accessorio, di complicare le scene con
particolari paesistici, di sacrificare al fastoso e al ricco l'efficacia
parsimoniosa. In compenso acquista una profondità e vastità di scenarî che
prima gli era ignota, e i suoi personaggi terreni che si muovono negli episodî
della vita dei santi si nutrono d'una sensibile e commossa umanità che le
creature dell'A., prima tutte prese nell'estasi dei cieli non avevano ancora
raggiunta.
Così, d'esperienza in
esperienza e di conquista in conquisia, l'arte dell'A. giunge al suo culmine:
nelle scene che rappresenta in cielo, un cielo tutto vibrame d'oro raggiato,
esprime la commozione dell'umanità; in quelle che immagina sulla terra tutta
splendente d'erbe fiorite, pone nelle creature umane l'irrealità dell'essenza
divina. Nella composizione sempre equilibrato e ritmico, entro schemi di rigore
geometrico; nella rappresentazione della vita sempre incuriosito interprete
delle immagini della natura vivente; nell'accettazione dei principî artistici
del Rinascimento sempre aderente alla classicità rinata per opera del
Brunelleschi e dei primi scultori quattrocenteschi; nella concezione del
colore, dalle preziosità del miniatore alle aeree chiarità degli affreschi di
S. Marco e alle densità più fonde delle pitture romane, fino alle fanfare di
toni squillanti negli sportelli del tabernacolo dell'Annunziata dipinti
nell'ultima fase di attività, sempre limpido, terso, trasparente, l'A.,
riassunte in sé le esperienze della pittura toscana del Trecento, affermò le
nuove conquiste artistiche del Quattrocento, preceduto nella pittura soltanto da
Masaccio, e v'aggiunse l'insuperata sua limpidezza cromatica, l'ineffabile
espressione della sua angelica religiosità.
Rimase l'A. un fenomeno
isolato per le qualità d'eccezione che possedeva, santità d'uomo accanto a
inimitabile maestria d'artista, sì che parve e pare un prodigio. Fiorirono
intorno alla vita dell'A. le leggende, raccolte con compiacenza dal Vasari, il
quale volle diffondere fra i posteri non solo l'ammirazione per l'artista, ma
la venerazione per il santissimo uomo che avrebbe rinunciato all'arcivescovato
di Firenze per umiltà, non avrebbe mai "messo mano ai pennelli se prima
non avesse fatto orazione", non avrebbe mai dipinto un Crocefisso senza
piangere, non si sarebbe mai dipartito dalla più candida semplicità e santità
dei costumi. In ciò la leggenda, certamente fondata su caratteristiche reali,
interpretò il sentimento di tutti coloro a cui sembra impossibile che tanta
angelica purità di pittura non corrispondesse a un temperamento altrettanto
angelico del pittore. Di recente tutte le opere di cavalletto dell'Angelico
esistenti in Firenze, e cioè la massima parte della grande produzione, sono
state raccolte in una sala di quel convento di San Marco ch'egli aveva
copiosamente illustrato con i meravigliosi affreschi. Tutta l'evoluzione e l'essenza
dell'arte sua v'è chiaramente visibile come in nessun altro luogo. Ed essa
rimase inimitata: anche i suoi discepoli diretti, Benozzo Gozzoli e Filippo
Lippi, trasformarono gli insegnamenti di lui in formule, presero
necessariamente altra via. L'arte di colui che sapeva pregare e dipingere in un
medesimo tempo poteva essere dai seguaci riprodotta in qualche aspetto
esteriore, non ulteriormente sviluppata in ciò che racchiude di più misterioso
ed essenziale: l'originalità scaturita da un temperamento eccezionalmente
privilegiato. (V. tavv. LVII-LXIV).
Bibl.: I. B. Supino, in
Thieme-Becker, Künstler-Lexikon, I, Lipsia 1907 (con la bibl. precedente);
id., Fra Angelico, Firenze 1909; F. Schottmüller, Fra A. da
Fiesole, Stoccarda 1911; A. Pichon, Fra Angelico, Parigi 1912; J. M.
Strunk, Beato Angelico, Monaco 1913; C. Ciraolo e M. Arbib, Il
Beato Angelico, Bergamo 1925; R. Papini, Fra Giovanni Angelico, Bologna
1925; W. Hausenstein, Fra Angelico, Monaco 1923; M. Wingenroth, Angelico
da Fiesole, 2ª ed. a cura di Fr. Schottmüller, Lipsia 1926; R. van Marle, The
development of the Italian Schools of Painting, X, l'Aia, 1928; R.
Longhi, Un dipinto dell'Angelico a Livorno, in Pinacotheca, 1928,
pp. 153-159; P. Muratoff, Frate Angelico, Roma 1929.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/il-beato-angelico_(Enciclopedia-Italiana)/
Tomba di Beato Angelico marmo; Basilica di Santa Maria
sopra Minerva
Isaia da Pisa, Tomba di Beato Giovanni da Fiesole, 1455, Basilica di Santa Maria
sopra Minerva (Roma)
CELEBRAÇÃO DO JUBILEU DOS
ARTISTAS
HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
1. "Na presença dos
anjos cantarei os Vossos louvores" (Sl, 138/137, 1).
Neste encontro litúrgico
desejamos prestar homenagem a um homem a quem foi atribuído o nome de
"Angélico". E a sua vida ― em profunda sintonia com o
cognome que lhe foi dado ― foi um extraordinário "canto"
a Deus: "um canto na presença dos anjos".
Com toda a sua vida
cantou a glória de Deus, que trazia como um tesouro na profundidade do seu
coração, e exprimia nas obras de arte. Fra Angélico permaneceu na
memória da Igreja e na história da cultura como um extraordinário religioso-artista.
Filho espiritual de São Domingos, com o pincel exprimiu a sua "summa"
dos mistérios divinos, como Tomás de Aquino a apresentou com a linguagem
teológica. Nas suas obras as cores e as formas "prostram-se em direcção do
templo santo de Deus" (cf. ibid. v. 2), e proclamam uma particular
acção de graças ao Seu nome.
O excepcional, o místico
fascínio da pintura de Fra Angélico, obriga-nos a deter-nos encantados diante
do génio, que a gerou, e a exclamar com o Salmista: "Como Deus é bom para
com os rectos, / Para com os que têm o coração puro!" (Sl, 72/73, 1).
2. Olhar para o Beato
Angélico é olhar para um modelo de vida em que a arte se revela como um caminho
que pode levar à perfeição cristã: ele foi um religioso exemplar e um grande
artista.
Cognominado
"Angélico" pela bondade da sua alma e pela beleza das suas pinturas,
Fra Giovanni de Fiesole foi um sacerdote-artista, que soube traduzir em cores a
eloquência da palavra de Deus.
Se do lar paterno lucrou
uma fé límpida e vigorosa, da Ordem dos Dominicanos, onde entrou em 1420,
adquiriu um conhecimento aprofundado da sagrada doutrina e um estímulo para
anunciar o mistério da salvação mediante o ministério sacerdotal e a pintura.
O Beato Angélico,
consagrando-se a Deus, conseguiu ser maiormente homem, não só com os outros mas
para os outros; as suas obras são uma perene mensagem de cristianismo vivo, e
ao mesmo tempo mensagem altamente humana, fundada no poder super-humano da
religião, em virtude do qual cada homem que entra em contacto com Deus e os
seus mistérios fica a ser semelhante a Ele na santidade, na beleza, na
bem-aventurança; isto é, um homem segundo os desígnios primigénios do seu
Criador (cf. Pio XII, AAS 1955, p, 289).
Tornou verdadeiro na
própria vida o laço orgânico e constitutivo que existe entre o Cristianismo e a
cultura, entre o homem e o Evangelho. Nele, a fé tornou-se cultura e a cultura
tornou-se fé vivida. Foi um religioso que soube transmitir, com a arte, os
valores que estão na base do modo de vida cristão. Foi um "profeta"
da imagem sacra: soube atingir os vértices da arte haurindo inspiração dos
mistérios da fé (cf. Pio XII, AAS 1955, p. 285).
Nele, a arte torna-se
oração.
Decretando as honras
litúrgicas a Fra Giovanni di Fiesole desejei reconhecer a perfeição cristã ao
sumo pintar, inovador eficaz e sincero da espiritualidade artística, mas quis
também testemunhar o profundo interesse da Igreja pelo progresso da cultura e
da arte, e pelo diálogo fecundo com elas.
3. Nesta Basílica romana
de "Santa Maria sopra Minerva", que conserva o túmulo do Beato
Angélico e que se ergue ao lado do convento onde ele aguardou o termo da sua
jornada terrena, a 18 de Fevereiro de 1455, estais vós reunidos esta tarde,
amigos artistas a quem Fra Angélico é as multíplices e fascinantes expressões,
apresento a minha cordial saudação. O meu afectuoso pensamento dirige-se para
vós, arquitectos, a quem é instintivo o sentido da proporção e o gosto do
espaço; para vós, escultores e pintores, artistas dos volumes plásticos e das
tonalidades cromáticas, que vos unistes aos artistas dedicados ao canto, à
música, à dança e ao espectáculo, como para vos integrardes num concerto de
valores humanos e espirituais a oferecer à sociedade de hoje; para vós
professores de academias e de faculdades universitárias, directores de
institutos internacionais de arte, directores de museus, pinacotecas, galerias;
numa palavra; para todos vós que pertenceis àquele mundo cultural em que nascem
e se expandem os fenómenos artísticos.
A todos digo:
"amigos da verdadeira arte, vós também sois nossos amigos". Ao
repetir esta frase dos Padres do Concílio na mensagem
aos artistas, o meu pensamento cheio de apreço e admiração alarga-se a cada
espírito humano enamorado do belo e ao inteiro mundo dos artistas não
só de Roma e da Itália, mas de todos os Continentes.
Mas quero dirigir também
uma saudação especial aos Senhores Cardeais e aos irmãos no episcopado e no
sacerdócio, que participam nesta assembleia eucarística. Regozijo-me, além
disso, com a presença de notáveis personalidades, particularmente do Senhor
Ministro dos Bens Culturais da Itália, que se mostraram sensíveis ao motivo
deste encontro. Dirijo, por fim, uma devida saudação também ao Padre Mestre
Damiano Byrne e à Família dominicana.
4. Como Bispo de
Roma desejo exprimir a minha sincera alegria em poder celebrar o
Sacrifício Eucarístico nesta basílica tão ligada às tradições da ordem dos
Frades Pregadores no dia aniversário do dies natalis de um insigne
dominicano. Mas a minha alegria é ainda maior porque o encontro desta tarde é
também a celebração do Jubileu dos artistas por ocasião do Ano Santo
da Redenção. No termo de uma semana que viu promoverem-se numerosas iniciativas
religiosas, culturais e artísticas merecedoras de sincero aplauso, vós, caros
amigos artistas, estais aqui reunidos para o vosso Jubileu.
Neste Ano Santo não só as
pessoas individualmente, mas também os diversos grupos e ambientes procuram
encontrar a sua "parte especial" no Jubileu extraordinário
da Igreja perguntando-se: que relação tem a obra, da Redenção de Cristo com a
nossa vida, com a nossa vocação, com a nossa profissão?
Os artistas põem-se esta
pergunta, recolhendo-se em torno da figura de Fra Angélico. E fazem-no
justamente.
De facto, toda a obra
deste artista de Deus se desenvolve da profundidade do mistério da Redenção, da
sua riqueza divino-humana.
5. Que relação tem a
vocação e e criação do artista com a mensagem do Ano Jubilar da Redenção? Procuremos
encontrar a resposta a este interrogativo nos vestígios do beato Angélico,
seguindo os textos da liturgia de hoje.
Vamos então à Sagrada
Escritura, que foi a fonte principal de inspiração para Fra Angélico.
De resto, não só para ele. Para quantos artistas, na história da cultura, esta
fonte de inspiração se abriu nos seus recursos deveras inexauríveis? Assim
foi nas épocas passadas, e assim é também na nossa época. E cada
época, haurindo da mesma fonte, responde à sua inspiração segundo as orientações
sempre novas, com toda a riqueza e a diversidade dos estilos e das escolas artísticas
na literatura, na pintura, na escultura, na música e no teatro.
Para o Beato Angélico a
Palavra de Deus era, quer para a sua vida quer para a sua obra
criativa, fonte de inspiração, em cuja luz criava as próprias obras, e, ao
mesmo tempo, se criava sobretudo a si mesmo, desenvolvendo os seus dotes
naturais excepcionais e correspondendo à graça divina.
6. Esta criatividade
constituiu uma específica plenitude daquela "vida segundo o
Espírito" (cf. Rom. 8, 5), da qual fala o Apóstolo Paulo na
carta aos Romanos (primeira leitura). Viver segundo o Espírito quer dizer:
"tender para o que deseja o Espírito" (ibidem). Os desejos do
Espírito "são vida e paz" (ibid., v. 6). Ao contrário dos
"desejos da carne", "eles sujeitam-se à lei de
Deus" (cf. ibid., v. 7) e tornam o homem capaz de tal sujeição.
Ela não é algo de passivo, mas de interiormente criativo. Ao sujeitar-se à
Lei de Deus, isto é à Verdade, o espírito humano torna-se criativo e
ao mesmo tempo sensível àquela criatividade, que o Espírito de Deus
opera nele.
Neste caminho comunica-se
ao homem também o reflexo da predilecção divina, isto é a graça. Mediante a
graça o Espírito de Deus habita no homem e o homem "pertence-Lhe"
como amigo e esposo.
Aquela sobrenatural
criatividade da Graça de Deus encontra por sua vez o próprio reflexo no
agir do homem. E se aquele homem é um artista, também no seu operar artístico.
Na sua criatividade.
7. Esta verdade encontra
expressão também no Evangelho hodierno segundo Mateus.
Cristo diz: "Brilhe
a vossa luz diante dos homens, de modo que vendo as vossas boas obras,
glorifiquem vosso Pai, que está nos Céus" (Mt. 5, 16).
Cristo fala da "luz
das boas obras". Indo mais além — na esfera da vocação artística —
poder-se-ia falar com justa razão da "luz das obras humanas". Esta
luz é a beleza; a beleza de facto, como "esplendor da forma", é uma
luz particular do bem contido nas obras do homem-artista.
Também sob este aspecto,
se pode compreender e interpretar frase de Cristo acerca da árvore boa e
dos bons frutos e acerca da árvore má e dos maus frutos.
"Toda a árvore boa
dá bons frutos, e toda a árvore má dá maus frutos. A árvore boa não pode dar
maus frutos, nem a árvore má dar bons frutos. Toda a árvore que não dá bons
frutos é cortada e lançada ao fogo. Pelos frutos, pois, os conhecereis" (Mt.
7, 17-20).
Penso que Fra Angélico se
sentia profundamente chamado, por esta comparação de Cristo, a uma dúplice
criatividade: criava as obras e simultaneamente criava-se a si mesmo!
A Igreja apresenta o
mesmo convite à meditação de todos os artistas dizendo: procurai adequada
proporção entre a beleza das obras e a beleza da alma.
8. Este magnífico
processo criativo tem a sua fonte oculta no íntimo do homem. O evangelista
exorta-nos a procurar as raízes da luz dos actos humanos, como também das obras
do homem-artista, na luz interior da consciência. Eis "a luz que
há em ti!". Ela — a consciência — deve, antes antes de tudo
ser luz, e não pode tornar-se trevas. "Se (portanto) a luz que há em
ti são trevas, quão grandes serão essas trevas!" (Mt. 6, 23).
E por conseguinte — na
palavra de Deus da liturgia de hoje — está contida a exortação a cultivar
a consciência humana. E fala-se em sentido estrito, da consciência moral, mas
também da "consciência artística". Qual é a mútua relação destes
dois conceitos?
9. Na palavra de Deus da
liturgia hodierna está contida também a exortação a amar os bens
indestrutíveis, os valores que não passam. Pensemos nos valores que não passam,
que se exprimiram nas obras de arte. As obras, a que a memória humana faz
constante referência, às quais volta sempre.
Cristo todavia
pensa naquilo que é valor não transitório diante de Deus:
"Acumulai tesouros no Céu, onde nem a traça nem a ferrugem os corroem nem
os ladrões arrombam os muros, a fim de os roubar. Pois onde estiver o teu
tesouro, ai estará também o teu coração" (ibid., vv. 20-21).
Homens da arte! O vosso
coração certamente está na beleza das obras do génio humano, como também na
vossa própria criatividade. O meu voto é que ao mesmo tempo possais trazer em
vós aquele sentido evangélico de proporção, de que nos fala Cristo, o
Artista Divino, e o seu discípulo: o artista Fra Angélico.
10. Vede, ele parece
falar ao seu Mestre com as seguintes palavras do Salmo da liturgia de
hoje:
"Os Vossos desígnios
conduzir-me-ão / E, por fim, receber-me-ão na Vossa glória. / Quem, fora
de Vós, existe para mim no céu? / Se Vos possuo, a terra não me
deleita" (Sl. 72/73, 24-25). "... A rocha do meu coração e a minha
herança eterna é Deus. / Mas, para mim, a felicidade é estar junto de Deus,
/ Pus a minha confiança no Senhor. / Vou narrar as Vossas maravilhas" (ibid.,
vv. 26.28).
Assim, quase
"se confessa" diante de nós o nosso Beato; e nesta confissão,
nesta profissão ele exprime a profundidade da sua comunhão com Deus, com o
mistério da Redenção
11. Ponhamo-nos no limite
último de todos os problemas humanos para o qual nos chama São Paulo com as
palavras da Carta aos Romanos.
Este limite está
posto entre a vida e a morte.
Eis o que diz o apóstolo:
"Se Cristo, porém,
habita em vós, embora o corpo esteja morto devido ao pecado, o Espírito é vida
por causa da justiça. E, se o Espírito d'Aquele que ressuscitou a Jesus dos
mortos habita em vós, Ele, que ressuscitou a Jesus Cristo dos mortos, há-de dar
igualmente a vida aos vossos corpos mortais por meio do Seu Espírito, que
habita em vós" (Rom. 8, 10-11).
Está inscrita na alma
humana a chamada à imortalidade. Está inscrita na alma do artista, quando
com a obra do próprio talento, do seu génio, procura superar o limite do
transitório e da morte.
Cristo deu a cada um de
nós a imortalidade do seu Santo Espírito, Chamou-nos à imortalidade.
Vivamos segundo o
Espírito!
Acolhei esta mensagem! É
a mensagem aos artistas no Ano Jubilar das Redenção. Fazei-a vossa e
transmiti-a aos vossos irmãos. A igreja consente-vos experimentar a
Misericórdia, de Deus, mediante a indulgência jubilar na medida da vossa
disponibilidade à graça.
Confia-vos a tarefa de,
com o vosso trabalho artístico, fazer compreender ao homem, que vive e sofre o
seu drama, que toda a vida está imersa na Redenção, respira a Redenção, e que
"a inteira existência humana e toda a história da humanidade recebem plenitude
de significado somente da inabalável certeza de que Deus amou de tal modo o
mundo que lhe deu o seu Filho unigénito, para que todo o que crê n'Ele não
pereça mas tenha a vida eterna" (Bula
Aperite Portas, 10).
Eis a mensagem do Beato
Artista, Fra Angélico.
Fiquemos em atitude de
escuta da sua palavra!
Caminhemos na direcção
desta profundidade que ele nos indicou.
E para que isto seja
fácil a todos, em particular à categoria dos artistas, acolhendo os pedidos
feitos pela Ordem Dominicana, por muitos Bispos e por vários artistas, proclamo
a Beato Angélico Padroeiro, junto de Deus, dos artistas, de modo especial dos
pintores. Para glória de Deus. Amém.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Vicchio,
lapide su casa dell'Angelico
Jean Erbes. « Fra Angelico et
Rembrandt dans l'Iconographie Chrétienne ». Revue
d'Histoire et de Philosophie religieuses Année 1963 43-1 pp.
48-61 :
https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1963_num_43_1_3727
Daniel Arasse. « Entre dévotion et culture : fonctions de l'image religieuse au XVe siècle », Publications de l'École Française de Rome Année 1981 51 pp. 131-146. Fait partie d'un numéro thématique : Faire croire. Modalités de la diffusion et de la réception des messages religieux du XIIe au XVe siècle. Actes de table ronde de Rome (22-23 juin 1979)
Georges Didi-Huberman. « La
dissemblance des figures selon Fra Angelico », Mélanges de l'école française de
Rome Année 1986 98-2 pp.
709-802
Gerardo de Simone, « Fra
Angelico : perspectives de recherche, passées et futures », Perspective [En
ligne], 1 | 2013, mis en ligne le 30 décembre 2014, consulté
le 17 février 2023. URL :
http://journals.openedition.org/perspective/1765 ; DOI : https://doi.org/10.4000/perspective.1765
: https://journals.openedition.org/perspective/1765
Voir aussi :https://livre-religion.blogs.la-croix.com/fra-angelico-tendresse/2017/12/12/
https://fr.aleteia.org/2017/11/15/fra-angelico-peintre-de-lenfance-du-christ/
http://faith.nd.edu/s/1210/faith/interior.aspx?sid=1210&gid=609&calcid=53508&calpgid=61&pgid=18164&crid=0