Saint Etienne "de Grandmont", abbé
Auvergnat de naissance, ayant
vécu une partie de sa jeunesse en Italie du Sud, il y eut sans doute l’occasion
d’entrer en contact avec des groupes d’ermites aux environs de Bénévent. Il
revient à 30 ans, vers 1078, dans le Limousin, renonce à tous ses biens et
gagne la forêt de Muret où il mène une vie de pénitence dans la solitude des
hommes et la présence de Dieu. Au bout de quelques temps, des disciples le
rejoignent et cette petite communauté d'ermites marquée par un retour à une vie
plus austère participera au renouveau de la vie monastique et influencera de
manière significative la renaissance spirituelle du XII e siècle. Après sa
mort, le 8 février 1124, ses disciples s’établissent à Grandmont qui donnera
son nom à l’ordre fondé par saint Etienne, appelé depuis « saint Etienne
de Grandmont ».
Saint Etienne de Grandmont
Fondateur de
Grandmont (✝ 1124)
Fils du vicomte de
Thiers en Auvergne, il est confié à 12 ans au doyen du chapitre de Paris et
lorsque celui-ci est nommé évêque de Bénévent en Italie, Etienne le suit. Après
sa mort, en 1078, il rentre à Thiers, renonce à tous ses biens et gagne la
forêt de Muret où il mène une vie de grande austérité dans la solitude des
hommes et la présence de Dieu. Au bout de quelques temps, des disciples le
rejoignent et cette petite communauté d'ermites quitta Muret après sa mort
et s'établit à Grandmont dans le Limousin. C'est du nom de ce lieu
que vient celui de cette congrégation.
Le roi d'Angleterre Henri II obtint sa canonisation en 1189.
Voir aussi:
- L’expansion monastique à l’époque féodale.
parmi les ordres monastiques fondés à la fin du XIe siècle ou au début du
XIIe siècle, figure l’ordre de Grandmont dont le but est un retour à une vie
plus austère. Son fondateur, Etienne de Muret mène d’abord une vie d’ermite ;
mais des disciples viennent le rejoindre. Sur des terres qu’il a reçues, il
peut entreprendre la construction d’une église et d’un monastère. Mais il n’a
pas terminé son œuvre quand il meurt. (site internet du diocèse de Limoges).
- Le nouvel autel de Saint Jean de Montjoyeux contient des reliques
de St Étienne de Muret
Auvergnat de naissance, ayant vécu en Italie centrale, il revient à l’âge
de 30 ans dans le Limousin. A sa mort, en 1124, il laisse à ses disciples,
comme règle de vie: «l’Évangile, tout l’Évangile, rien que l’Évangile». L’ordre
de Grandmont était né.
Monseigneur Aubertin, au cours de son homélie: «St Etienne voulait
retrouver le sens profond de la règle de Saint Benoît qui invite à suivre le
Christ» en insistant sur la force du premier et du dernier mot de cette règle :
«écoute…» et «tu parviendras…» (site internet
du diocèse de Tours).
- Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont. (site internet du Ministère de la culture).
À Muret dans le Limousin, en 1124, saint Étienne, abbé, fondateur de
l’Ordre de Grandmont, où il confia aux clercs la louange divine et la
contemplation, et aux seuls frères laïcs le temporel à gérer non par domination
mais par charité.
Martyrologe
romain
L'Ordre
de Grandmont était un ordre monastique originaire du Limousin fondé vers 1076
et dissous en 1772.
Cet
ordre qui a été assez répandu en Aquitaine, ainsi que de l’Angleterre à
l’Espagne, se caractérisait par sa règle et la diffusion de son modèle
architectural unique ( tous les monastères sont construits sur le même plan),
conforme à la réforme grégorienne
A
l'origine de l’ordre de Grandmont, se trouve un ermite , Étienne, surnommé,
"Étienne de Muret" après qu’il se soit retiré dans les bois d’Ambazac
(au nord de Limoges). C’est un personnage tout à fait historique - même s’il y
a des légendes à son sujet - dont l’oeuvre est connue par diverses sources
écrites et par la transmission orale de sa règle, tout particulièrement à
l'attention de son disciple favori, Hugues de Lacerta, C'est ce disciple
qui fut à l'origine du premier recueil des pensées et directives du saint
destiné à ses disciples.
Né
vers 1046-1048, Étienne serait, d'après la légende, fils d'un vicomte de Thiers
en Auvergne. Dès l'âge de douze ans, il serait partit avec son père en
pèlerinage à Bari en Italie, pour y vénérer les reliques de saint Nicolas. Le
petit Étienne tomba malade lors de l’escale qu’il fit avec son père, chez
l’Archevêque Milon de Bénévent en calabre. L’Archevêque aurait pris Étienne en
affection et aurait gardé l’enfant auprès de lui pour faire son éducation
pendant douze ans. Plus vraisemblablement il aurait été placé auprès du doyen
du chapitre de Paris, Milon, qui, élevé au rang d'archevêque de Bénévent en Italie,
aurait emmené le jeune garçon avec lui.
Le
prélat l’aurait ordonné diacre puis élevé au rang d'archidiacre de son
diocèse... C’est près de Bénévent ( Calabre ) qu’ Etienne aurait connu une
communauté d’ermites (peut-être des Camaldules dont l’ordre fut fondé à
Camaldoli en Toscane en 1012) vivant de pauvreté et d’observances régulières
(suivant une règle)
Après
un séjour de quelques années dans le milieu de la cour pontificale, Étienne
regagna le Limousin
Selon
la tradition, de retour en Auvergne, après la mort de ses parents, il aurait
vendu ses biens et distribué l’argent aux pauvres. Il aurait ensuite abandonné
à son oncle Guillaume, son titre de vicomte et ses droits de succession sur la
baronnie de Thiers. Étienne, en 1076, se serait ensuite retiré dans les bois
d’Ambazac au lieu-dit Muret au nord-est de Limoges, après avoir cherché un lieu
pour y vivre l’évangile dans la prière et la solitude du ‘’désert‘’, à
l’exemple des ermites qu’il avait vus en Calabre.
A
cette époque de recherche de perfection et de renouveau, la vie érémitique
séduisait les esprits en quête d'absolu . C’est la grande période des ermites
en occident ... Souvent ces ermites se regrouperont et cela aboutira à la
fondation d’ordres religieux mêlant les deux formes de vie , celle de
l’érémistime et celle plus classique du cénobitisme (les cénobites sont des
religieux vivant en communauté, tel les bénédictins, les cisterciens...) .
Ainsi les camaldules on été fondé en 1012 puis il y aura la chartreuse en
1084....
L’ermite
est une personne qui vit seule, loin du monde. Elle cherche le désert (grec
eremos) . En Europe de l’ouest elle trouve le désert dans la forêt ( latin
for-foris = éloigné, étrange ; foreanus= étranger ). L’ermite cherche à se
couper du monde pour se consacrer à Dieu de toute son âme. Le problème de
l’ermite c’est que, dés que sa réputation de sainteté est connue et s’accroit,
on vient vers lui, de sorte que rapidement des disciples plus ou moins
nombreux se groupent pour recevoir son enseignement et mener une vie semblable
. C’était déjà ce qui s’était produit au désert de Thèbes en Égypte avec saint
Antoine et les Pères de désert .
Étienne
se retire donc dans la forêt d'Ambazac, vers 1075-1079. Pratiquant la vie d'un
“anachorète” (l'anachorète est un ascète vivant dans la solitude, c'est le mot
équivalent d'ermite) , il dispensa néanmoins à quelques disciples, parmi
lesquels Hugues de Lacerta, un enseignement traditionnel basé sur les écrits
des Pères de l'Église, dont saint Augustin, et sur les Évangiles. La Vita,
écrite au moment de la canonisation d’Étienne au XIIe siècle, le présente
comme un fondateur d’ordre. Cependant, il est resté diacre : il n’a pas
revêtu l’habit des moines, ni celui des chanoines. Étienne et ses premiers
compagnons se distinguent par leur choix d’une vie d’excessive pauvreté. Il
interdit toute possession de terres au-delà des bornes du domaine, tout animal
hormis les abeilles. Muret est si peu étendu que les ermites vivent des dons
suscités par leurs prières. Étienne et ses frères pratiquent les travaux
manuels, les cultures de subsistance, sans règle, dans leur enclos, loin du
monde. Son disciple Hugues de Lacerta a transmis son idéal de vie et sa
doctrine fondée sur l’Évangile : ce fut la base de la Règle de l’Ordre.
Étienne
est mort le 8 février 1125 La Règle de l'Ordre fut approuvée par le Pape Adrien
IV le 25 mars 1156.. Étienne de Muret fut canonisé en 1189 par le Pape Clément
III. La cérémonie eut lieu à Grandmont, le 30 août 1189.
Ce
n'est qu'après sa mort que ses disciples, sous le priorat de Pierre de Limoges,
qu’eu lieu, le transfert de la petite communauté de Muret dans le lieu-dit de
"Grandmont" sur la paroisse de Saint Sylvestre. (A la mort d'Étienne,
le 8 février 1124, ses disciples furent chassés du bois de Muret par les bénédictins
d'Ambazac, qui avait donné la jouissance du lieu à Étienne sa vie durant, mais
non à sa communauté ). Les disciples d’Etienne entreprirent alors la
construction d'une église et vécurent selon la règle de vie édictée par leur
fondateur. C’est cette fondation connue par la suite sous le nom d'Ordre de
Grandmont. (Cette érection avait été rendue possible grâce au don de
terres par l'impératrice Mathilde, épouse en seconde noces de Geoffroy
Plantagenêt et mère du futur Henri II, roi d'Angleterre.
L'ordre
a par la suite essaimé dans tout le domaine Plantagenêt, de l'Aquitaine à
l'Angleterre.
Les
religieux de cet ordre, les Grandmontains, suivaient une règle austère.
L'ordre était Issu de l’érémitisme tout en empruntant des traits
cénobitiques. C’était en quelque sorte des ermites vivant en commun comme le
sont les camaldules ou les chartreux . Cependant l’aspect cénobitique
était plus appuyé que dans d’autres communautés ayant l’érémitisme pour origine
. Ainsi les grandmontains prenaient leurs repas en commun et couchaient en
dortoir ( contrairement aux chartreux ). La règle stipulait le silence
absolu en dehors des offices, des jeûnes fréquents et la quête d'aumônes auprès
des paysans. Mais il semble qu'ils redistribuaient aussi beaucoup, car ils furent
surnommés les Bonshommes . Le Coutumier organisait avec précision la vie de la
communauté.
L'Ordre
de Grandmont comprenait des frères laïcs, les convers, pour les tâches
matérielles, et des frères religieux, les clercs, qui se consacraient à la
prière. Mais tous se trouvaient sur un pied d'égalité
Bien
sûr, comme dans tous les ordres monastiques, il y eut des crises et la
simplicité originelle de la Règle fut contrariée par la croissance rapide
de l'Ordre. Favorisés par les Plantagenêt, les grandmontains avaient, au XIIe
siècle, une expansion rapide dans toute l’Aquitaine,Plus de 160 maisons avaient
été ainsi créées à la fin du Xllle siècle avec 1200 religieux.
Avec
l'extension de l'Ordre celui-ci reçoit des aumônes. Des bienfaiteurs donnent
des rentes, des dîmes, des domaines. Les biens à gérer deviennent importants.
Mais de nombreux conflits apparurent entre clercs et convers. mais des révoltes
de convers, en 1185-1188, puis en 1214-1220, amenèrent le déclin de l’ordre.
En
1216, les maisons furent placées sous l'autorité d'un Correcteur choisi parmi
les clercs. Le pape Jean XXII essaya, sans grand succès, de réorganiser l’ordre
des grandmontains suite à la révolte des convers en 1317 . Il créa alors 39
prieurés regroupant des maisons annexes . Le prieuré de Grandmont
devenait ainsi abbaye, chef d'Ordre.
La
Guerre de Cent Ans, les Guerres de Religion et l’ instauration de la commende
furent précipitèrent l'affaiblissement de l'Ordre du XlVe au XVle siècle
que n’arriva pas à enrayer une réforme de ses institutions menée au XVlle
.
C’est
“la Commission des réguliers” qui fut l’occasion de la destruction de l'Ordre
de Grandmont . Celle-ci fut particulièrement l’oeuvre de Loménie de
Brienne, archevêque de Toulouse ( rapporteur devant la Commission ) , et Plessis
d Argentré, évêque de Limoges ( grand bénéficiaire de l'opération )
L'extinction
de l'Ordre fut prononcée par le pape Clément XVI le 6 août 1772, mais ne
fut confirmée par Louis XVI qu'en Mai 1784 .
Malgré
la résistance du dernier abbé de Grandmont, Xavier Mondain de la Maison Rouge,
l'Ordre disparut à sa mort le 11 avril 1787. Les derniers grandmontains
quittèrent l'abbaye en Juillet 1788 . Les bâtiments de l'abbaye furent démolis
à la Révolution.
Sur
la destruction de l’ordre de Grandmont on peut se reporter au livre de M Gilles
BRESSON : "la Malédiction des Grandmontains"
La commende
était un système qui permettait de faire bénéficier d’une partie des revenus
d’une abbaye ou d’un prieuré une personne extérieure à cette maison . Ainsi un
abbé (ou un prieur) commendataire est un ecclésiastique, ou quelquefois un
laïc, qui tient une abbaye (ou un prieuré) in commendam, c'est-à-dire qui en
perçoit les revenus et qui, s'il s'agit d'un ecclésiastique, peut aussi exercer
une certaine juridiction sans toutefois exercer la moindre autorité sur la
discipline intérieure des moines.
À
l'origine seules les abbayes vacantes, comme celles qui se trouvaient
provisoirement sans supérieur effectif, étaient données in commendam et, dans
le dernier cas, seulement jusqu'à ce qu'un supérieur effectif eût été élu ou
nommé. Une abbaye est tenue in commendam, c'est-à-dire à titre provisoire, ce
qui la distingue de celles qui sont tenue in titulum, et qui sont des bénéfices
permanents
Seulement
le système se généralisa . La commende devint perpétuelle ce qui entraîna la
décadence des maisons religieuses et des ordres eux-mêmes
La Commission des Réguliers
(1766-1780) avait été instituée à la demande de Louis XV pour réfréner les abus
du clergé et examiner la situation financière des établissements
ecclésiastiques aux ressources insuffisantes
Buste reliquaire de saint Étienne de Muret dans l'église
de Saint-Sylvestre
Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont
A l'origine de cette [œuvre], se trouve un homme d'un grand charisme,
Etienne, surnommé, après sa retraite dans les solitudes boisées entourant
Ambazac, "Etienne de Muret". Ce personnage historique et son oeuvre
nous sont bien connus tant par les sources écrites, parfois contemporaines, que
par la transmission orale de sa Règle, tout particulièrement à l'attention de
son disciple favori, Hugues de Lacerta, comme en témoigne une plaque en émail
champlevé*
de l'autel-majeur de l'abbaye de Grandmont conservée au musée national du Moyen
Âge de Cluny à Paris. C'est d'ailleurs ce dernier personnage qui fut à
l'origine du premier recueil des pensées et directives du saint destiné à ses
disciples, qu'il dicta à un clerc.
Né vers 1046-1048, Etienne serait, d'après la légende, fils d'un vicomte de
Thiers en Auvergne. Dès l'âge de douze ans, il aurait été placé auprès du doyen
du chapitre de Paris, Milon, qui, élevé au rang d'archevêque de Bénévent en
Italie, aurait emmené le jeune garçon avec lui. Dans cette Calabre sauvage, ce
dernier aurait pour la première fois pris contact avec le mode de vie
érémitique qui devait guider par la suite la nature de son enseignement.
Après un séjour de quelques années dans le milieu beaucoup plus mondain de
la cour pontificale, Etienne regagna le Limousin où il se retira dans la forêt
de Muret près d'Ambazac,
vers 1075-1079. Pratiquant la vie d'un anachorète*,
il dispensa néanmoins à quelques disciples, parmi lesquels Hugues Lacerta, un
enseignement traditionnel basé sur les écrits des Pères de l'Eglise, dont saint
Augustin, et sur les Evangiles.
N'ayant jamais effectué de retour dans le monde, il meurt le 8 février 1125
; sa canonisation fut prononcée un demi-siècle plus tard, en 1189. Bien que de
nombreux miracles lui aient été attribués de son vivant puis auprès de son
tombeau, aucun culte public de grande ampleur ne lui fut particulièrement
consacré ni en sa personne ni par l'intermédiaire de ses reliques.
Ce n'est qu'après sa mort que ses disciples, malmenés par les habitants
d'Ambazac, se retirèrent sur la paroisse voisine de Saint-Sylvestre, dans
le lieu-dit de "Grandmont", où ils entreprirent la
construction d'une église placée sous la règle de vie édictée par Etienne,
fondation connue par la suite sous le nom d'Ordre de Grandmont. Cette
érection n'avait été rendue possible que grâce au don de terres par
l'impératrice Mathilde, épouse en seconde noces de Geoffroy Plantagenêt et mère
du futur Henri II, roi d'Angleterre.
St. Stephen of
Muret
Born 1045; died at Muret, 8 February, 1124, founder of
the Abbey and Order
of Grandmont. Serious chronological
difficulties are presented by the traditional
story of his early life, which runs as follows: Stephen
in his twelfth year accompanied his father, the Viscount of Thiers, to Italy, where he was left to be educated by Milo, Archbishop of Benevento; after passing twelve years in this prelate's household, he became the inmate of a Benedictine monastery in Calabria, but never received the habit.
He then returned to France to bid farewell to his parents, having formed the design of entering religion,
but, finding them dead, returned to Italy. His patron Milo
having also died, he established himself at Rome, where he studied the rules of the religious houses of the city. After a four years' sojourn he obtained
a Bull from Gregory VII authorizing him to found an institute resembling that of the solitaries
he had frequented in Calabria, and returned to France. He is said to have settled at Muret in 1076. This story is impossible;
his father visited Italy in order to make a pilgrimage to St. Nicholas at Bari; but St. Nicholas's relics were not placed there till some years later; Milo
was not Archbishop of Benevento for twelve years. The exact truth as to St. Stephen's life
cannot now be established. He went to Italy and there saw some religious
whose holy life
inspired him with a desire to
imitate them, but who they were, Carthusians or Benedictines, we do not know. The quarrel as to what great order could claim Grandmont
as its offspring, with the consequent forgeries,
has done much to involve the founder's life in obscurity. Though Stephen
was certainly the founder of the Order
of Grandmont, he did little for
his disciples except offer
them the example of his holy life,
and it was not till after his death that the order was firmly established. His
head is preserved in the parish Church of St.
Sylvestre, Canton of Laurière (Haute Vienne).
He was canonized in 1189 and his feast
occurs on 8 February. His works (not authentic)
may be found in Migne, P.L. CCIV, 997-1162.
Stephen
of Muret: A Medieval Christian Hermit's Thoughts
The fate of St. Stephen of Muret
(1045-1124), the last hermit-reformer of eleventh-century Western Christianity,
is representative of that tumultuous era of monastic and eremitic
movements. Stephen is identified by history as the founder of the Grandmont
religious order of hermits (which was suppressed in the eighteenth century),
though as leading Muret scholar Carole Hutchison puts it, he "never
intended founding a religious order and never set eyes on
Grandmont."
Instead, Stephen intended a
modest eremitic life in the remote Limousin district of south-central France,
eventually sharing his wisdom with aspiring hermits and inspired visitors. His Maxims,
or Thoughts, were compiled into a book years after his death, though
Stephen wrote nothing. So under-appreciated throughout history has he been that
Hutchison dubs him the "patron saint of the unrecognized." But
Stephen's thoughts still speak clearly to us across the centuries.
BIOGRAPHY
The biographies of the
period are no more accurate about Stephen's life than hagiography: the
analogies with John the Baptist, the study and tutelage in Rome with an eminent
cardinal, the visit to his forest hut in later life by two eminent churchmen
who would become popes and would approve the Grandmont order and Stephen's
beatification. But Stephen's purported visit to Greco-Calabrian hermits, who
were to greatly inspire his decision at thirty to become a hermit, does ring
true.
The obscurity of Stephen's
life only highlights what we do know: that the Thoughts were compiled at
the behest of the fourth prior of Grandmont fifteen years after Stephen's
death. Compilation of the Thoughts coincided with development of a Rule
drawn up for the order, approved in 1156 by Pope Adrian IV.
The most credible
information about Stephen describes his simple wattle dwelling situated on a
rocky terrace in a valley of trees in densely forested hills. His clothes were
the same in winter and summer: an undergarment and woolen tunic, with chain
mail in lieu of a hair shirt. Stephen's diet consisted of forest nuts and
berries, and he slept on rough boards. He passed his days in meditation and the
recitation of the traditional monastic hours. Stephen lived alone for several
years in this fashion until the arrival of disciples and visitors. It should be
noted that he was not a priest nor even a formal monk.
Stephen's
"Rule"
From the Prologue of the Thoughts,
we see the evangelical origins of Stephen's spirituality, wherein he states
boldly: "There is no rule other than the Gospel of Christ."
All Christians who come
together to live as one can be called "monks," even if the name is
more particularly given to those who, like the apostles, kept a greater
distance from the business of the world, giving their minds to the thought of
God alone.
And this rule of Christ
supercedes monastic rules because it comes from the words of Jesus
himself: "Blessed are the poor in spirit." Against the rules of Basil
or Benedict, Stephen places the rule of Jesus that permits married or unmarried
to be equally sanctified by none else than the "Rule of God." For all
can follow the invitation of Jesus: "Let whoever wants to come after me
take up their Cross and follow me."
The "rule" of God
enjoins those who follow Stephen's eremitical example to, as Stephen puts it,
"give up your own wishes regarding eating, fasting, sleeping, keeping
vigil." The hermit must "become a peasant, fetching wood and carting
manure, a servant of all your brethren." Here is the first note of
ambiguity, however. On the one hand, the desert hermits were at the charitable
disposal of their fellows, but an order -- even a "hermit" order or
an organized coenobitic existence -- requires more deliberate rules and
responsibilities of its participants. Mutual aid among forest hermits, however,
seems to have been Stephen's modest goal, in keeping with the spirit of the
desert fathers.
Stephen intended no more
than, perhaps, the "order" of the apostles and Jesus. He tells those
who follow his example that:
You can move on to any
monastery you wish, where you will find impressive buildings, delicate foods
served according to their seasons. There, too, you will meet with great
expanses of land covered with flocks. Here you will find only poverty and the
Cross.
Again, he says, echoing
John the Baptist:
I desire to come here
in order to endure all things, not so that I may increase but rather decrease.
"Poverty was coupled
with solitude," notes Hutchison. "The fundamental notion expressed in
his Thoughts and later made explicit in the Rule was that the hermits
were to embrace poverty in solitude." Many of the heart-felt passages of
the Thoughts suggest the hermit speaking to a handful of aspirants to
the eremitical life, for the method of these sayings is suggestive of gentle
counsel and their content is pure and without reservation full of love for the
way of life Stephen sees as the core of the Gospel. Here are some
examples from the earliest sections:
- There is no other Rule than the divine precepts.
Anyone who keeps these is a religious; whoever strays from them lives
outside the bounds of all orders and Rules.
- If God's Son would have known a better way than
poverty for a person to gain Heaven, he would surely have chosen it as his
path. Love poverty, then, for Jesus Christ chose it as the better part.
But do not take what I have said here as an accolade for me or yourself.
God alone knows how we really stand with him. Yet even if our way of life
is not guaranteed to be holy, at least it is not ambiguous.
- Ignore any voice -- from within or without --
counseling more involvement with the world.
- [From the compiler]: He [i.e., Stephen] demanded
that we really give up the worldly affairs we have renounced and that we
live in our solitudes as though dead to the world, forever on its margins.
Stephen's Personality
While the Thoughts
attributed to Stephen reveal the depth of his spiritual insight, they are not
sufficient to account for his outstanding spiritual attraction for others,
although they provide evidence of the paternal care which he afforded his
spiritual progeny.
We can imagine Stephen's
hut as the center of a function frequently seen among the desert hermits: young
aspiring hermits making the rounds to the elders in order to confer with and to
listen to them. In time the brothers were called bon hommes, even in
Stephen's time.
Stephen himself may have
allocated the huts around what was probably a primitive chapel or oratory, but
early practices of the order of Grandmont show that even financial decisions
were delegated to lay brothers, with both the practical and the contemplative
brothers having equal status. This sharing of responsibilities extended to
sharing goods and labor with the neighboring poor.
Perhaps even within
Stephen's lifetime, growth led to that bee-like phenomenon of
"swarming," like the lavrae of the eastern monks and hermits
(learned, perhaps, from the Greco-Calabrians?), where new cells were created a
short distance away from others in order to accommodate the optimal size
communities.
But for all that, activity
was probably at a slow pace and spontaneous during Stephen's lifetime,
reflecting his simpler values. As a personality,
Stephen appears decidedly
non-descript. One of his most appealing qualities, and the one which is
strongly apparent in his Thoughts is the intensive humility which
prevented him from ever indulging in any overt criticism [of churchmen or
orders].
Unlike the clever and
acerbic Bernard of Clairvaux who attacked Cluny and Rome with equal vigor,
notes Hutchison, Stephen instead of overturning the
tables of the moneylenders ... quietly followed his Christ into the desert.
Once there, he proceeded to demonstrate that reformation can be achieved more
effectively by good example and gentleness than by thundering abuse.
Conclusion
Such is the hermit way, not
ignorant or tolerant of abuse but looking to the universal for a source of
inner change, inner reform, that would then radiate a small but steady light to
an immediate environ. Concludes Hutchison:
His achievement, the full
uncompromising appreciation of the plain Gospel of Jesus to a regular life of
shared solitude, has never received the acclamation it warrants. Stephen of
Muret, patron saint of the unrecognized, has thus remained throughout the
centuries one of the unsung heroes of the Christian Church.
Addenda: More Thoughts
of Stephen
Here are some favorite
sayings from Stephen of Muret's Thoughts:
- If you submit with calm and good grace to lacking
the bare necessities, you do well, though this is not yet perfect
self-control. A perfect self-control has the object of the body's desire
before it but still leaves the thing untouched. When even your taste for
worldly pleasures dulls, then you have attained consummate self-control.
- If you are unwilling to imitate [the saints in
their hard labor], then their pains will only serve to terrify you.
- Think of the lesser beasts, deprived of reason,
who can do none other but be busy doing the Lord's will. This should
awaken great shame and fear in your heart, that though privileged to have
the use of reason, you shrink back from your part in God's plan. But act
like this and you will end up being afraid of any and every thing.
- Often people bewail situations they are never
likely to be in, or fear giving what God is not asking for anyway, while
leaving undone that which their situation demands.
- It is more perfect to find something for which to
blame yourself in a good deed than in a bad one. For anyone can feel
guilty committing evil, but it takes wisdom to recognize how much ill
still lies beneath a good action.
- We are not able to understand or relate all that
goes on within ourselves. How can we say anything of value about the depth
of God? ... So you are wise if you simply stand in wonder before what the
power of God can do.
BIBLIOGRAPHICAL REFERENCES
- Stephen of Muret, Maxims. Translated by
Deborah van Doel, edited by Maureen M. O'Brien. Introduction
by Carole Hutchison. Kalamazoo, MI: Cistercian Publications, 2002.
- Hutchison, Carole, The Hermit Monks of
Grandmont. Kalamazoo,
MI: Cistercian Publications, 1989.
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