mercredi 4 février 2015

Saint JEAN de BRITTO, prêtre missionnaire jésuite et martyr


Saint Jean de Britto, prêtre et martyr

Jésuite portugais, apôtre des Indes Orientales où il donna le témoignage de sa foi par un cruel martyre en 1693.

Saint Jean de Britto

Jésuite, missionnaire en Inde ( 1693)

Jésuite portugais, apôtre des Indes Orientales où il donna le témoignage de sa foi par un cruel martyre.

St Jean de Brito est mort au Maduré en Inde le 4 février 1693. Il a été canonisé par Pie XII en 1947. 


À Oriur dans le royaume de Maravesi en Inde, l’an 1693, saint Jean de Brito, prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Imitant le mode de vie et l’habillement des ascètes du pays, il convertit beaucoup à la foi chrétienne, mais arrêté et condamné à mort, il reçut la couronne d’un glorieux martyre.


Martyrologe romain



Lettre de Britto demandant d'être envoyé en Mission aux Indes

4 février 

Saints JEAN DE BRITO, prêtre ;

LÉON MANGIN, prêtre, et ses compagnons ;
Bx. RODOLPHE ACQUAVIVA, prêtre,
et ses compagnons ;
FRANCOIS PACHECO, 
CHARLES SPINOLA,
prêtres, et leurs compagnons ;
JACQUES BERTHIEU, prêtre :

martyrs

Mémoire

(En France, mémoire facultative du Bx. Jacques Berthieu, le 8 juin ; de Saint Léon Mangin et de ses compagnons, le 19 juin. A Madagascar, mémoire du Bx. Jacques Berthieu, le 8 juin).

On fait aujourd'hui mémoire de plusieurs martyrs de la Compagnie de Jésus qui donnèrent leur vie pour la foi en divers pays de mission. Ce sont : Saint Jean de Brito (mort au Maduré le 4 février 1693, canonisé par Pie XII en 1947) ; le bienheureux Rodolphe Acquaviva et ses 4 compagnons (morts en Inde le 25 juillet 1583, déclarés bienheureux par Léon XIII en 1893) ; les bienheureux François Pacheco (mort le 20 juin 1626), Charles Spinola (mort le 10 septembre 1622) et leurs 31 compagnons (morts entre 1617 et 1632 ; tous, martyrisés au Japon, furent déclarés bienheureux par Pie IX en 1867) ; le bienheureux Jacques Berthieu (mort à Madagascar le 8 juin 1896, déclaré bienheureux par Paul VI en 1965).

Commun des martyrs (p. 237) ou des pasteurs (p. 260).

OFFICE DES LECTURES

DEUXIÈME LECTURE

Homélie du Pape Paul VI

Les martyrs ont offert à Dieu le sacrifice de leur vie,
poussés par le plus haut et le plus grand amour


Bien des choses ont été dites ou écrites au sujet de ce mystère qu'est l'homme : l'immense pouvoir de son génie qui lui permet de sonder les mystères de l'univers, de se soumettre le monde de la matière et de l'utiliser pour ses buts personnels ; la grandeur de son esprit et de son intelligence qui se manifeste en d'admirables œuvres artistiques ou scientifiques ; ses victoires mais aussi ses malheurs. Mais ce qui est le plus profondément inscrit en lui, comme le caractère propre de son être, est sa puissance et sa capacité d'amour : celle-ci n'a pas de limite et lui donne le pouvoir de se livrer par un amour plus fort que la mort et qui dure éternellement.

L'expression d'un tel amour et son signe le plus élevé peuvent être trouvés dans le martyre des chrétiens ; non pas seulement parce que le martyr s'est montré éminemment fidèle à l'amour dont il a témoigné par l'effusion de son sang, mais encore parce que, s'il a offert ce sacrifice, c'est qu'il était poussé par le plus haut et le plus grand amour, cet amour qui a pour objet celui qui nous a créés, qui nous a sauvés et qui nous aime comme lui seul sait nous aimer, celui qui, enfin, attend de nous une réponse par laquelle nous nous donnons pleinement et inconditionnelle-ment, avec un amour digne de notre Dieu.

(Homélie prononcée lors de la canonisation des quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles, le 25 octobre 1970, A.A.S. 62 [1970] pp. 748-749).

Saint Jean de Brito naquit à Lisbonne — comme saint Antoine (dit aussi de Padoue), le 1er mars 1647 — sept ans après la restauration du royaume —, de parents très croyants : Salvador de Brito Pereira et Dona Brites Pereira.

Un an auparavant, à Vila Viçosa, ville natale du père de Jean, le roi Jean IV avait couronné la Vierge Marie, l’instituant Reine du Portugal.

Tout jeune encore, il fut appelé à la cour du roi Jean IV, pour y être page et le compagnon du prince Dom Pedro ; il portait déjà sur lui les stigmates de la sainteté.

Très docile et dévoué, toujours prêt à se sacrifier pour les autres, on l’appelait, de façon prémonitoire, le « martyr ».

Atteint d’une grave maladie à l’âge de onze ans, sa mère implora l’intercession de saint François Xavier, promettant que son fils porterait pendant un an l’habit des jésuites si son enfant était guéri. Le grand saint jésuite, obtînt de Dieu la guérison du petit Jean et, la mère de celui-ci tînt sa promesse : pendant un an le jeune page porta la soutane caractéristique des jésuites de l’époque ; on le surnommait alors le « petit apôtre », ou encore le « saint page » : sa sainteté était déjà évidente.

En 1662 Alphonse VI monta sur le trône du Portugal.

En cette même année, Jean de Brito, alors âgé de quinze ans entra au Noviciat de la Compagnie de Jésus à Lisbonne, et y démontra, non seulement des aptitudes intellectuelles indéniables, mais aussi une extraordinaire progression spirituelle et un désir ardent de devenir missionnaire.

Il étudia aussi à Évora et à Coimbra, et devînt ensuite professeur au Collège de Santo Antão de Lisbonne.

Ordonné prêtre en 1673, à l’âge de 26 ans, il réussit à convaincre ses supérieurs de lui accorder la grâce de missionner en Inde, comme son modèle, saint François Xavier.

Ce projet contrariait les plans, non seulement de sa mère, mais aussi du roi et de la reine qui souhaitaient l’avoir comme directeur spirituel et précepteur de leurs enfants.

Puis, ce fut le départ — le 25 mars 1673, en compagnie de quelques autres missionnaires — et les longues semaines en mer ; le Cap de Bonne Espérance et ses tempêtes légendaires, et Goa, en Inde enfin, en 1674.

Il visita et se recueillit sur le tombeau de saint François Xavier, son modèle ; tombeau que l’on ouvrit devant lui, afin de lui permettre de mieux encore vénérer ce corps saint tout embaumé encore de l’Évangile du Christ.

En avril 1674, il missionna à Maduré, prenant soin de se vêtir comme les religieux locaux, afin de mieux se faire accepter par les indous. Puis, en 1685, il fut nommé supérieur de cette mission, ce qui fut pour lui occasion de grands sacrifices et de multiples tribulations.

Sur le territoire de Maravá il subit le supplice de l’eau, et la flagellation ; le gouverneur de l’endroit lui interdit même de prêcher là, la « bonne nouvelle ».

En 1686 fut déclenchée une violente persécution. Jean accourut pour protéger les chrétiens, mais il fut lui-même fait prisonnier et condamner à être empaillé. Mais, pour que cette sentence soit mise à exécution, il fallait l’aval du souverain. Le jeune prêtre fut conduit en sa présence et s’expliqua calmement sur la doctrine dont il était porteur. Il fut libéré, mais sommé de ne plus prêcher dans la région.

Il partit alors à Malabar pour y rencontrer son provincial. Celui-ci le chargea d’une mission d’information et le renvoya en Europe : il était porteur de messages pour Lisbonne et Rome, mais il n’ira pas dans la ville Éternelle, car le roi du Portugal, Pierre II, le lui interdit.

Ce fut, lors de ce voyage en 1687, que Jean de Brito rencontra, lors d’une escale à São Salvador de Baia, un autre jésuite fort célèbre — le plus grand écrivain portugais : Père Antonio Vieira, grand évangélisateur au Brésil et auteur de nombreux Sermons, chefs-d’œuvre de la littérature portugaise.

Loin de profiter de ce voyage pour rester auprès des siens et de ses amis, il repartit en Inde le 8 avril 1690, accompagné de 25 autres missionnaires, dont 14 portugais. Il y arriva le 2 novembre de cette même année.

Dans cet immense pays — où le nombre de chrétiens était alors d’environ huit mil —, sa sainteté était de plus en plus évidente : il est tout à tous, particulièrement envers les plus déshérités : il fit même des miracles ; sa renommée s’étendit au loin, surtout depuis le baptême – le 6 janvier 1693 — d’un prince indu.

Malgré les difficultés, toujours nombreuses, et les jalousies suscitées par ses succès, Jean poursuivit son apostolat, mais, au four et à mesure que le temps passait, le désir du ciel grandissait en son âme. C’est ce qui ressort des lettres qu’il écrivit à sa mère, à son frère et à ses supérieurs : comme il aimerait donner sa vie pour le Christ, qui a donné la sienne pour lui !

Espionné et traqué par les sbires du souverain de Maravá, il fut enfin fait prisonnier, accusé de désobéissance et condamné à mort. Le martyre eut lieu sur une colline, face à la ville d’Urgur, le 4 février 1693.

Décapité en février 1693, le cadavre fut imputé des pieds et des mains. Le reste du corps fut jeté aux bêtes sauvages et aux vautours.

Les chrétiens, malgré la peur que leur inspirait le souverain de Maravá, purent récupérer le crâne et quelques ossements, et, moyennant une belle somme d’argent, le couteau qui avait servi à l’exécution. Ce dernier fut ramené au Portugal et confié par le roi à la Compagnie de Jésus.

Ayant François Xavier pour modèle de sainteté, il le dépasse par le martyr.

La renommée de sainteté dont il jouissait déjà de son vivant, s’affirma encore d’avantage après son sacrifice, et le lieu du supplice devint un lieu de pèlerinage où afflouaient des peuples de toutes religions : il y avaient quelquefois plus de 2000 personnes.

Sa mère, Dona Brites Pereira, appelée à la cour, après la nouvelle du sacrifice de son fils, s’y présenta en habits de gala et y reçut, de la part du souverain les honneurs dus à une reine mais accordés à la mère d’un saint.

Il fut canonisé par Pie XII, le 22 juin 1946.
Alphonse Rocha


Blessed John de Britto
Martyr; born in Lisbon, 1 March, 1647, and was brought up in court; martyred in India 11 February, 1693.

Entering the Society of Jesus at fifteen, he obtained as his mission-field Madura in southern India. In September, 1673, he reached Goa. Before taking up his work he spent thirty days in the Exercises of St. Ignatius at Ambalacate near Cranganore. De Britto apparently entered the Kshatriyas, a noble caste. His dress was yellow cotton; he abstained from every kind of animal food and from wine. Setting out early in 1674, he traversed the Ghauts on foot and reached Colei in the Cauvery Delta, where he perfected himself in the language. He journeyed northward at least as far as Madras and Vellore, but Cauvery Delta, Tanjore, Madura, and Marava, between Madura and the sea, were his chief field. In 1684 he was imprisoned in Marava, and, though freed by the king, he was expelled from the country. In 1688 he was sent to Europe as deputy to the triennial Congregation of Procurators. Resisting urgent attempts to keep him in Portugal, and refusing the Archbishopric of Cranganore, he returned in 1691 to the borders of Madura and Marava. Having converted Teriadeven, a Maravese prince, he required him to dismiss all his wives but one. Among them was a niece of the king, who took up her quarrel and began a general persecution. De Britto and others were taken and carried to the capital, Ramnad, the Brahmins clamouring for his death. Thence he was led to Oreiour, some thirty miles northward along the coast, where his head was struck off, 11 February, 1693.

He had wrought many conversions during his life, established many stations, and was famous for his miracles before and after his death. He was beatified by Pius IX, 21, August, 1853.


Woods, Henry. "Blessed John de Britto." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 16 Mar. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/08461a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas. In memory of Father Zacharias O.C.D.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

John de Britto, SJ M (RM)


Born in Lisbon, Portugal, March 1647; died in India, February 4, 1693; beatified in 1853; canonized in 1947.


When John de Britto fell gravely ill as a child, his mother, a lady of noble birth and connected with the court of Lisbon, invoked the aid of Saint Francis Xavier and dedicated her son to him. Perhaps this is the source of John's calling. He was the favorite companion of the Infante Don Pedro, who later became king of Portugal. John, however, aspired only to wear the habit of the great missionary to whom he was dedicated and to follow in the footsteps of Saint Francis.

At age 15 (1662), John joined the Society of Jesus in spite of opposition from his family and friends. His success in his studies was so remarkable that great efforts were made to keep him in Portugal after his ordination. But John was determined to take the Gospel to the Far East. In 1673, he set sail for Goa (southern India) with 16 other Jesuits to begin a life of incredible hardships, including frequent fevers, and many obstacles to success.

He worked in Malabar, Tanjore, Marava, and Madura, India, where he was given charge of the Madura mission. He travelled on foot throughout the vast region, which is only 10 degrees north of the equator. Those who worked with him reported in their letters home of John's courage, devotion, austerity, and harvest of souls that were the fruit of his labors.

Like Father de Nobili before him, Father de Britto adapted himself so far as possible to the manners, dress, and customs of the indigenous people among whom he lived, even to becoming a member of the Brahmin caste in an endeavor to reach the nobility. His methods were unconventional in many other respects, but the success of his mission eventually led to his death.

Many times Father de Britto and his Indian catechists were subjected to brutality. One time in 1686, after preaching in the Marava area, he and a handful of devoted Indians were seized, and upon their refusal to pay homage to the god Siva, were subjected for several days in succession to excruciating tortures. They were hung up by chains from trees, and at another time by means of a rope attached to an arm or foot and passing over a pulley, were dipped repeatedly into stagnant water, with other indescribable outrages.

Father de Britto's recovery was deemed miraculous. Not long after his emancipation, he was summoned back to Lisbon. His old friend, now King Pedro II and the papal nuncio made great efforts to keep him in Europe, but Father de Britto begged to be allowed to return to the mission fields. Back in Madura he had three more years of labor ahead of him.

A former polygamist convert to Christianity in the Marava country, put aside his many wives. One of them complained about this to her uncle, Raja Raghunatha of Marava, and placed the blame on Father de Britto. The raja thereupon began a persecution of the Christians. John de Britto was captured, tortured, and ordered to leave the country; but he refused. Therefore, he was beheaded at Oriur for subverting the religion of the country, but only after a delay caused by the nervousness of the local prince about taking de Britto's life.

A moving letter he wrote to his fellow missionaries on the eve of his execution still exists. Another letter was addressed to the father superior. In it he writes: "I await death and I await it with impatience. It has always been the object of my prayers. It forms today the most precious reward of my labors and my sufferings."

When news reached Lisbon, King Pedro ordered a solemn service of thanksgiving; and the martyr's mother came, not dressed in mourning but in a festal gown to celebrate her son's new life (Attwater, Benedictines, Walsh).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0204.shtml

Saint John de Brito


Also known as
  • Apostle of Madura
  • John de Britto
  • Jean de Britto
  • João de Britto
Profile

Born to the Portugese nobility, and a favourite of Don Pedro, king of Portugal. Son of the governor of BrazilJesuit at age 15. Studied at the University of CoimbraPriest.

Against the strenuous objections of his family, he volunteered for the missions in India in 1673, and was sent to Madura. There he studied the complex Indian caste system, and found that most converts belonged to the lowest caste. He realized that for Christianity to have a lasting influence in India, higher caste members must also convert. Worked at Malabar, Tanjore, Marava, and Madura. He established himself as an Indian ascetic, a Pandara Suami, lived as they lived, dressed in saffron cloak and turban, and held retreats in the wilderness in southern India where interested Indians could visit him.

In time he was accepted as a Suami, his reputation grew, and though the locals would sometimes torture him, he converted as many as 10,000. Appointed superior of the mission in 1685. Among them was a prince whom he told to give up his wives. One of the wives, the niece of the rajah, had John imprisoned and tortured for a month, but being a religious man was no crime, so he was released.

His success in converting Indians to Christianity brought on the ire of the Brahmins, the highest Indian caste, and they decided to kill him. John and his catechists were imprisonedtortured, and ordered to leave the country. When he refused, the rajah ordered John executed. At the execution site, he knelt in prayer, and the rajah’s order was read. The executioner hesitated; John told him, “My friend, I have prayed to God. On my part, I have done what I should do. Now do your part.” He did.

Born


Pictorial Lives of the Saints – Blessed John de Britto, Martyr


Don Pedro II of Portugal, when a child, had among his little pages a modest boy of rich and princely parents. Much had John de Britto—for so was he called—to bear from his careless-living companions, to whom his holy life was a reproach. A terrible illness made him turn for aid to Saint Francis Xavier, a Saint so well loved by the Portuguese; and when, in answer to his prayers, he recovered, his mother vested him for a year in the dress worn in those days by the Jesuit Fathers. From that time John’s heart burned to follow the example of the Apostle of the Indies. He gained his double wish. On December 17, 1662, he entered the novitiate of the Society at Lisbon; and eleven years later, in spite of the most determined opposition of his family and of the court, he left all to go to convert the Hindoos of Madura. When Blessed John’s mother knew that her son was going to the Indies, she used all her influence to prevent him leaving his own country, and persuaded the Papal Nuncio to interfere.

“God, who called me from the world into religious life, now calls me from Portugal to India,” was the reply of the future martyr.

“Not to answer the vocation as I ought, would be to provoke the justice of God. As long as I live, I shall never cease striving to gain a passage to India.” For fourteen years he toiled; preaching, converting, baptizing multitudes, at the cost of privations, hardships, and persecutions. At last, after being seized, tortured, and nearly massacred by the heathens, he was banished the country. Forced to return to Portugal, John once more broke through every obstacle, and went back again to his labor of love. Like Saint John the Baptist, he died a victim to the anger of a guilty woman, whom a convert king had put aside, and like the Precursor, he was beheaded after a painful imprisonment.

Reflection – “It is a great honor, a great glory to serve God, and to contemn all things for God. They will have a great grace who freely subject themselves to God’s most holy will.” — The Imitation of Christ.



Saints of the Society of Jesus: Blessed John de Britto


Article


One of the means adopted by Catholic missionaries always has been to conform themselves to the manners of the people whom they wish to evangelize. It was thus the Jesuit Fathers tried in India, by excelling them in their austerities, to convert the influential caste of the Brahmins. Among these Fathers was Blessed John de Britto. As he belonged to a very noble Portuguese family, it was with difficulty he obtained permission to enter the Society, and, on his return to Portugal, only providentially was enabled to go back to India, the king desiring to keep him at court for the education of his children. No one knows the tens of thousands of infidels whom he baptized.

On the 4th day of February, 1693, he was beheaded for the faith by the King of Marava, urged to this act by his niece, one of the repudiated wives of a prince who had embraced the Christian religion. His remains lie beside those of Saint Francis Xavier, to whom he had been dedicated by his parents, at Goa. He himself went joyfully to martyrdom, and when the news of his death reached Portugal, his heroic mother appeared at court in royal robes, where she was treated with the honors accorded to a queen.

MLA Citation

  • Father D A Merrick, SJ. “Blessed John de Britto”. Saints of the Society of Jesus1891CatholicSaints.Info. 29 December 2018. Web. 16 March 2020. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-society-of-jesus-blessed-john-de-britto/>


San Giovanni de Britto Sacerdote gesuita e martire


Lisbona, Portogallo, 1 marzo 1647 - Oriur, India, 11 febbraio 1693

Giovanni de Britto (in portoghese, João de Brito) nacque a Lisbona in Portogallo il 1° marzo 1647. Ancora ragazzo fu ammesso tra i paggi del re di Spagna, ma si ammalò gravemente: sua madre fece voto a san Francesco Saverio che, se il figlio fosse guarito, gli avrebbe fatto vestire per un anno l’abito della Compagnia di Gesù. Così avvenne, ma Giovanni domandò di diventare davvero gesuita. Ordinato sacerdote nel 1673, fu inviato in India. La sua inculturazione profonda, che lo portò ad assumere abiti e stili di vita simili a quelli degli asceti indiani, gli valse numerose conversioni. Quella del principe Teriavedem, che aveva tenuto una sola delle proprie mogli ripudiando le altre, costò a padre Giovanni la condanna a morte. Fu decapitato a Oriur l’11 febbraio 1693, dopo un lungo viaggio e un’altrettanto lunga prigionia. Beatifìcato da Pio IX il 21 agosto del 1853, è stato canonizzato da Pio XII il 22 giugno 1947.

Emblema: Abiti indiani, palma

Martirologio Romano: In località Oriur nel regno di Maravá in India, san Giovanni de Britto, sacerdote della Compagnia di Gesù e martire, che, dopo aver convertito molti alla fede imitando la vita e la condotta degli asceti di quella regione, coronò la sua vita con un glorioso martirio.

“Galeotto” fu l’abito della Compagnia di Gesù, che la mamma gli aveva fatto indossare per un anno, come voto a San Francesco Saverio per la miracolosa guarigione da grave malattia. L’adolescente Giovanni della nobile famiglia spagnola dei “de Britto” era infatti avviato ad una “normale” vita di corte, come paggio del re di Spagna e niente faceva presagire, fino ad allora, una vocazione religiosa.
Vestire per 12 mesi quell’abito religioso in un ambiente come la corte reale, in mezzo agli altri paggi riccamente vestiti, e sopportare su di sé le provocazioni di alcuni di questi (con tanta eroica pazienza che a palazzo lo chiamavano “il martire”) gli fanno nascere dentro la voglia di essere gesuita per davvero, anzi, missionario e preferibilmente in Giappone.

Il sogno si avvera quasi per intero, ad eccezione della destinazione: difatti, ordinato sacerdote nel 1673, viene mandato come missionario in India, ma Giovanni de Britto, che di strada nella perfezione cristiana ne ha fatto ormai molta, vi si adatta benissimo. Anzi, è tale l’ardore che riversa nel suo apostolato da venire quasi subito ferito da un gruppo di fanatici.

Nonostante tutto prosegue imperterrito nel suo slancio missionario, adottando anche uno stile che all’epoca può far discutere: per risolvere il problema delle caste diventa “pandara-suami”, cioè asceta, penitente, acquistando così il privilegio di trattare con tutti i ceti sociali e perfino con gli stessi paria.

Nel vestire, nel mangiare, nel comportamento si adatta perfettamente allo stile di vita che ha scelto: indossa un ampio vestito tinto di ocra rossa, porta sul capo una specie di turbante rosso e zoccoli ai piedi, usa un lungo bambù per i viaggi, dorme su una semplice coperta stesa per terra, mangia un pugno di riso cotto nell’acqua, qualche legume con un po’ di latte e burro.

Ed è proprio questo stile di vita e il suo instancabile apostolato che gli fanno acquistare un grande prestigioso e gli fanno contare a centinaia le conversioni che ottiene e a migliaia i sacramenti che riesce ad amministrare.

Tanto fervore e tanto successo non possono non attirargli invidie e persecuzioni. E mentre in Spagna cercano inutilmente di trattenerlo offrendogli anche sedi vescovili, a 47 anni Giovanni torna definitivamente in India con la netta sensazione che gli sarà chiesto di testimoniare con la vita la fede che professa e che predica.

Le minacce e gli attentati aumentano di intensità quando riesce a convertire il principe Teriavedem: viene arrestato, processato e condannato a morte, ma prima che questa venga eseguita tra orribili torture il 4 febbraio 1693, i suoi persecutori devono ascoltare ancora una volta l’eroica e ferma testimonianza di fede pronunciata in pubblico da Giovanni, che ottiene altre conversioni.

Solo la spada può far tacere l’eroico missionario, il cui martirio è stato ufficialmente riconosciuto dalla Chiesa con la canonizzazione, pronunciata da Papa Pio XII nel 1947.

Autore: Gianpiero Pettiti
 



“Nuovo Saverio” chiamarono i Portoghesi e gli Indiani del Seicento il missionario Giovanni de Britto, nato a Lisbona, ucciso per la fede di Cristo a Oriur, nel Maravá (India). A dieci anni, Giovanni si ammalò di tisi, e i medici dichiararono il caso disperato. Allora la madre chiese la sua guarigione a s. Francesco Saverio, anzi, si obbligò con voto, a vestire per un anno il figliolo, a grazia ottenuta, con l’abito della Compagnia di Gesù. In pochi giorni Giovanni lasciò il letto, e, in esecuzione del voto, comparve a corte in sottanina nera, portando al fianco una corona della Madonna. Finito l’anno del voto, l’abito religioso fu smesso, ma, non molto tempo dopo, Giovanni avanzò istanza per essere ammesso nella Compagnia di Gesù. Da parte del provinciale dei Gesuiti non c’erano difficoltà, ma sia il re, sia l’infante tentarono ogni via pur di scongiurare quella partenza. Ciononostante, il 17 dicembre 1662, a quindici anni, Giovanni entrò nel noviziato di Lisbona e poi fu mandato a Evora ed a Coimbra per attendere agli studi e sempre ebbe la fama d’uno dei migliori ingegni dell’università.

Ma di pari passo con gli studi, sentiva crescere il desiderio di lavorare sulle orme del Saverio. Ebbe il coraggio di scrivere due volte, all’insaputa dei suoi superiori immediati, al p. generale Oliva, supplicandolo insistentemente di concedergli la grazia di andare alle missioni dell’India. Ed ebbe la promessa di essere accontentato alla prima partenza di nuovi operai per quella regione. Doveva però ancora compiere due anni di magistero in un collegio, poi dedicarsi allo studio della teologia e ricevere l’ordinazione sacerdotale: ciò avvenne all’inizio del 1673.

Prima di partire per le missioni, dovette affrontare e superare l’ultima grande difficoltà, cioè sua madre, che non si era ancora riavuta dal dolore della morte in guerra del suo primogenito, Cristoforo. Giovanni ebbe però ragione di tutti gli interventi provocati dalla madre presso il re e presso il nunzio apostolico e, per evitare altri improvvisi intralci, non si recò al porto coi suoi compagni di viaggio, ma uscí di nascosto dal collegio dei Gesuiti e, prendendo delle scorciatoie, si recò diritto alla nave, di dove scrisse l’addio alla madre.

Nel 1673, dopo un viaggio avventuroso, Giovanni arrivò a Goa. Visitando la tomba di s. Francesco Saverio, nella chiesa dei Gesuiti, egli ripeté il voto di lavorare per la conversione degli Indiani e s’installò nel collegio della Compagnia di Gesù, ove completò gli studi di teologia.

Si applicò allo studio delle lingue indigene e poi si apprestò a raggiungere la residenza indicatagli dal padre provinciale: Colei, nel regno di Gingia. Scelse la via attraverso le montagne dei Gati e, per l’eccesso di fatica, si ammalò gravemente, ma, come anche altre volte, l’invocato intervento del Saverio lo risanò. Negli anni 1674-1679 lavorò a Colei e Tattuvancheri, poi nei regni di Tangiore e Gingia; negli anni 1685-686 fu anche superiore della missione.

Le fatiche del suo lavoro erano poca cosa rispetto ai patimenti che le accompagnavano.

Avendo saputo che da diciotto anni nessun missionario aveva raggiunto il regno di Maravá, a est di Madura, egli si decise alla pericolosa impresa, dopo avervi inviato alcuni valenti catechisti. Il 5 maggio 1686 ne varcava il confine, e fu tale l’azione da lui svoltavi, che il 17 luglio dello stesso anno aveva già battezzato più di duemila indiani, passando le notti a confessare e battezzare. Presto però il primo ministro del re di Maravá spiccò l’ordine di arresto contro il missionario e i suoi compagni, arresto al quale non erano estranee le imprudenze di un missionario di un altro Ordine religioso. In seguito, Giovanni subí, per circa un mese, un vero e crudele martirio, pur senza l’esecuzione della sua condanna a morte. Fra gli altri tormenti, fu flagellato con scudisci, schiaffeggiato, caricato di catene, e poi sdraiato nudo su di un masso di pietra pomice, arroventata dal sole e irta di punte acute, ove lo obbligavano a stare per maggior tormento, ora bocconi, ora supino, mentre sette od otto persone saltavano sul suo corpo. In quel carcere Giovanni rimase ancora ventidue giorni. Finalmente riuscì a parlare col re, il quale apparve soggiogato dalla verità.

Liberato nell’agosto del 1686, Giovanni ricevette una lettera del provinciale con la comunicazione della sua nomina a procuratore della missione essendo morto il precedente; ebbe l’ordine di raggiungere al più presto il Portogallo e di là Roma, e di presentarsi al padre generale. Giovanni fece tutte le obbiezioni che gli erano consentite dall’ubbidienza, ma dinanzi alla incrollabile decisione del provinciale si dispose immediatamente alla partenza. Dopo un viaggio "eccezionalmente felice", durante il quale toccò anche là sponda del Brasile, sbarcò a Lisbona l’8 settembre 1687. Dopo aver ossequiato i superiori, si recò dal re don Pedro II, della cui corte d’infante aveva fatto parte da bambino. Nell’aprile 1690 Giovanni riuscì alfine a prendere ancora una volta, l’ultima volta, la nave per l’India, arrivando a Goa il 2 novembre, quando i viveri già cominciavano a scarseggiare.

Entrò di nuovo nel regno di Maravá, affrontando le ire di quel sovrano, feroce persecutore dei cristiani, che già aveva avuto occasione di minacciarlo di morte. Lavorava febbrilmente, senza pausa, pur non potendo fermarsi due giorni di seguito in un posto senza correre grave rischio.

Un fatto singolare aggravò la situazione del futuro martire. Il 6 gennaio 1693, egli conferì il Battesimo a un principe di nome Teriadevem, trovato moribondo e da lui guarito istantaneamente, pronunziando il Credo e l’inizio del Vangelo di s. Giovanni. Secondo l’ordine del santo, il principe aveva scelto una sola fra le cinque donne che aveva già sposato, ripudiando le altre quattro, fra le quali vi era una nipote del re. Giovanni aveva compiuto il suo dovere; ma era facilmente prevedibile che i parenti avrebbero tentato di vendicare sanguinosamente l’affronto del ripudio. Difatti il sovrano diede ordine immediato che fossero arse tutte le chiese cristiane, saccheggiate le case dei fedeli ed arrestato il santo. E per impedire che fossero messe a ferro e fuoco le case dei cristiani, andò incontro ai nemici, l’8 gennaio, insieme con tre giovani catechisti. Accolto con ingiurie e percosse, è atterrato, poi, legato, con i suoi tre fedeli, è costretto ad una dolorosa marcia forzata, dietro gli armati a cavallo cadendo e insanguinando la lunga strada affollata di fedeli, accorsi a contemplare la passione generosa del loro padre, ad attingere forza dal suo esempio. Il giorno dopo l’arrivo nel carcere della capitale, al gruppetto dei prigionieri si aggiungono altri tre catechisti. In attesa del re, che giunge alla capitale solo il 20 gennaio, i prigionieri vivono con straordinario fervore le loro giornate. L’esempio e la parola del missionario sono il grande lievito di quel coraggio costante, inflessibile. Il 28 gennaio, il re emanò la sentenza. In realtà il re inviava lontano il missionario per farlo uccidere più tranquillamente: lo fece condurre alla città di Oriur, presso la frontiera e contemporaneamente avvisò suo fratello, governatore di quella provincia, di giustiziarlo appena arrivato in sua mano.

Stremato dalla prigionia, dalle privazioni, dalle percosse e dalla incessante preghiera, il missionario attraversò con estrema fatica la regione che si estende tra la capitale e Oriur. Il suo stato miserabile, i suoi piedi insanguinati, muovevano a compassione perfino alcuni pagani che l’incontravano, e un bramino gli offerse il suo cavallo, per farlo arrivare vivo alla meta.

Il giorno seguente fu decapitato. Beatifìcato da Pio IX il 21 agosto del 1853, fu canonizzato da Pio XII, il 22 giugno 1947.

Autore: Ferdinand Baumann