Bienheureuse Julienne du Mont Cornillon
Religieuse Augustine (+ 1258)
Native de Rétines (1192), près de Liège en Belgique,
elle devient religieuse augustine et prieure du Mont-Cornillon. Dans cette
charge, elle promut l'institution de la Fête-Dieu. Gratifiée de révélations
divines, elle fut traitée de fausse visionnaire et chassée de son couvent.
Rappelée par l'évêque de Liège puis définitivement expulsée en 1248, elle
trouva refuge auprès des cisterciennes de Salzinnes, dans le Namurois. Après la
destruction de ce couvent par un incendie, elle se retira à Fosses, où elle
vécut en recluse. Elle mourut en 1258
Kath. Pfarrkirche St. Gordian und Epimachus,
Merazhofen, Stadt Leutkirch im Allgäu, Landkreis Ravensburg. Chorgestühl, 1896,
Bildhauer: Peter Paul Metz
Sainte Julienne de Cornillon
Julienne de Cornillon (1192-1258)
Vierge, religieuse Augustine puis prieure du monastère du Mont-Cornillon au diocèse de Liège.
Elle fut appelée, par ses révélations, à développer dans l'Église la Fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu(*). Traitée de fausse visionnaire, elle connut d'abord la persécution des sœurs qui la chassèrent de son couvent. L'évêque la rappela, mais, en 1248, elle en fut encore chassée. Elle se retira auprès des cisterciennes de Salzinnes dans les environs de Namur, puis à Fosses où elle vécut en recluse.
(*) La Fête-Dieu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l’Eucharistie. Née au pays de Liège en 1246 à l’initiative de sainte Julienne de Cornillon, elle a été presque aussitôt étendue à l’Église universelle par Jacques de Troyes, ancien Archidiacre de Campine, devenu pape en 1261 sous le nom d’Urbain IV. source: Eglise catholique de Belgique on-line, écouter La Fête-Dieu [Extraits audios]
Le 17 novembre 2010, le Pape a tracé le portrait de sainte Julienne de Cornillon, qui contribua à l'institution du Corpus Domini. Née près de Liège (Belgique) à la fin du XII siècle, Julienne fut orpheline à cinq ans et confiée aux augustines de Mont Cornillon, où elle prit l'habit religieux pour finir prieure. Elle disposait d'une bonne culture et d'un sens christique profond, vivant avec une intensité particulière l'Eucharistie. A seize ans elle eut une première vision, qui la porta à comprendre qu'en adorant l'Eucharistie, les croyants pourraient renforcer leur foi, accroître l'exercice des vertus et réparer les offenses faites au Saint Sacrement. Elle "se confia à deux autres adoratrices de l'Eucharistie...et elles fondèrent ensemble une alliance spirituelle en vue de la glorifier.
Puis Benoît XVI a rapporté que, après des réticences, l'évêque de Liège retint l'initiative des trois religieuses et institua une fête diocésaine du Corpus Domini. Bientôt d'autres évêques firent de même. Mais Julienne "dut subir une dure opposition dans le clergé et chez le supérieur de son couvent. Elle quitta Mont Cornillon avec des consœurs et alla de couvent en couvent cistercien pendant dix ans, continuant à diffuser le culte eucharistique. Elle mourut à Fosses La Ville en 1258 et, en 1264, "Urbain IV institua la solennité universelle du Corpus, fixée au jeudi de Pentecôte... Pour donner l'exemple, le Pape célébra cette nouvelle fête à Orvieto, ville italienne où il résidait... Le célèbre corporal du miracle eucharistique survenu à Bolsena l'année précédente" est encore conservé dans la cathédrale d'Orvieto. "Urbain IV demanda à Thomas d'Aquin, un des plus grands théologiens de l'histoire, d'en composer l'office liturgique... Après la mort de ce Pape le Corpus Domini restait limité à certaines régions d'Italie, de France, d'Allemagne et de Hongrie. En 1317, Jean XXII en étendit la célébration à toute l'Église".
(source: VIS 20101117 460)
Près de Fosses dans le Brabant, en 1253, sainte Julienne, vierge, de l’Ordre de Saint-Augustin. Prieure du monastère du Mont-Cornillon, près de Liège, elle travailla à faire établir la solennité du Corps du Christ, à travers épreuves, persécutions et exils, mais avec l’aide de conseils divins et humains. Elle se retira à Fosses où elle termina sa vie en recluse.
Martyrologe romain
"Nombre de personnes prient en silence devant les tabernacles, pour dialoguer avec Jésus. Il est réconfortant que de nombreux groupes de jeunes découvrent la beauté qu'il y a à prier devant le Saint Sacrement. Puisse ce renouveau se diffuser de paroisse en paroisse, notamment en Belgique, le pays de sainte Julienne". Benoît XVI a invité l'assemblée à raviver sa foi à l'exemple de Julienne de Cornillon, grâce à la présence réelle du Christ Eucharistie. La messe dominicale est ainsi fondamentale, tout comme de fréquentes visites aux tabernacles... C'est par la contemplation et l'adoration que le Seigneur nous attire à lui, nous permet d'entrer dans son mystère pour nous y transformer comme il le fit avec le pain et le vin". VIS 17 novembre 2010.
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 17 novembre 2010
Sainte Julienne de Cornillon
Chers frères et chères sœurs,
Ce matin également, je voudrais vous présenter une figure féminine, peu connue, à laquelle l’Eglise doit toutefois une grande reconnaissance, non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu’à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l’institution de l’une des solennités liturgiques les plus importantes de l’année, celle du Corpus Domini. Il s’agit de sainte Julienne de Cornillon, également connue sous le nom de sainte Julienne de Liège. Nous possédons quelques informations sur sa vie, en particulier à travers une biographie, probablement écrite par un ecclésiastique qui lui était contemporain, dans laquelle sont recueillis divers témoignages de personnes qui eurent une connaissance directe de la sainte.
Julienne naquit entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable «cénacle» eucharistique. Avant Julienne, d’éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l’Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.
Devenue orpheline à l’âge de 5 ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu’à ce que Julienne elle-même reçoive l’habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l’Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d’une propension particulière pour la contemplation; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l’expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l’Eucharistie et s’arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus: «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28, 20).
A l’âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.
Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l’Eucharistie, la bienheureuse Eve, qui menait une vie d’ermite, et Isabelle, qui l’avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d’«alliance spirituelle», dans l’intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l’aide d’un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l’église de Saint-Martin à Liège, le priant d’interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.
Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints: pour avoir la confirmation qu’une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l’amitié et la confrontation avec d’autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l’Église. Ce fut précisément l’évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d’autres évêques l’imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.
Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l’hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique. Elle s’éteignit en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d’amour Jésus Eucharistie, qu’elle avait toujours aimé, honoré et adoré.
Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d’archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d’Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l’Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. Dans la Bulle d’institution, intitulée Transiturus de hoc mundo (11 août 1264), le Pape Urbain réévoque avec discrétion également les expériences mystiques de Julienne, soutenant leur authenticité, et il écrit: «Bien que l’Eucharistie soit chaque jour solennellement célébrée, nous considérons juste que, au moins une fois par an, l’on en honore la mémoire de manière plus solennelle. En effet, les autres choses dont nous faisons mémoire, nous les saisissons avec l’esprit et avec l’intelligence, mais nous n’obtenons pas pour autant leur présence réelle. En revanche, dans cette commémoration sacramentelle du Christ, bien que sous une autre forme, Jésus Christ est présent avec nous dans sa propre substance. En effet, alors qu’il allait monter au ciel, il dit: “Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20)».
Le Pape lui-même voulut donner l’exemple, en célébrant la solennité du Corpus Domini à Orvieto, la ville où il demeurait alors. C’est précisément sur son ordre que, dans la cathédrale de la ville l’on conservait — et l’on conserve encore — le célèbre corporal portant les traces du miracle eucharistique qui avait eu lieu l’année précédente, en 1263 à Bolsène. Un prêtre, alors qu’il consacrait le pain et le vin, avait été saisi de doutes profonds sur la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Miraculeusement quelques gouttes de sang commencèrent à jaillir de l’hostie consacrée, confirmant de cette manière ce que notre foi professe. Urbain IV demanda à l’un des plus grands théologiens de l’histoire, saint Thomas d’Aquin — qui a cette époque accompagnait le Pape et se trouvait à Orvieto —, de composer les textes de l’office liturgique de cette grande fête. Ces derniers, encore en usage aujourd’hui dans l’Église, sont des chefs-d’œuvre, dans lesquels se fondent la théologie et la poésie. Ce sont des textes qui font vibrer les cordes du cœur pour exprimer la louange et la gratitude au Très Saint Sacrement, alors que l’intelligence, pénétrant avec émerveillement dans le mystère, reconnaît dans l’Eucharistie la présence vivante et véritable de Jésus, de son Sacrifice d’amour qui nous réconcilie avec le Père, et nous donne le salut.
Même si après la mort d'Urbain IV la célébration de la fête du Corpus Domini se limita à certaines régions de France, d'Allemagne, de Hongrie et d'Italie du nord, ce fut un autre Pape, Jean XXII, qui en 1317 lui redonna cours pour toute l'Église. Depuis lors, la fête connut un développement merveilleux, et elle est encore très appréciée du peuple chrétien.
Je voudrais affirmer avec joie qu'il y a aujourd'hui dans l'Église un «printemps eucharistique»: combien de personnes demeurent en silence devant le Tabernacle, pour s'entretenir en une conversation d'amour avec Jésus! Il est réconfortant de savoir que beaucoup de groupes de jeunes ont redécouvert la beauté de prier en adoration devant le Très Saint Sacrement. Je pense par exemple à notre adoration eucharistique à Hyde Park, à Londres. Je prie afin que ce «printemps eucharistique» se répande toujours davantage dans toutes les paroisses, en particulier en Belgique, la patrie de sainte Julienne. Le vénérable Jean-Paul II, dans l'encyclique Ecclesia de Eucharistia, constatait que «dans beaucoup d'endroits, l'adoration du Saint-Sacrement a une large place chaque jour et devient source inépuisable de sainteté. La pieuse participation des fidèles à la procession du Saint-Sacrement lors de la solennité du Corps et du Sang du Christ est une grâce du Seigneur qui remplit de joie chaque année ceux qui y participent. On pourrait mentionner ici d'autres signes positifs de foi et d'amour eucharistiques» (n. 10).
En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Comme nous l'enseigne le Compendium du catéchisme de l'Eglise catholique, «Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle: avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa divinité. Dans l’Eucharistie, est donc présent de manière sacramentelle, c’est-à-dire sous les espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme» (n. 282).
Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, Adoro te devote nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement: «Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime!». Merci.
* * *
Je salue avec joie les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres du diocèse de Nevers, venus avec leur Évêque, Mgr Francis Deniau. Je vous souhaite à tous de trouver dans l’adoration eucharistique force, consolation et joie pour votre vie chrétienne et votre apostolat. Que Dieu vous bénisse!
APPEL
Ces jours-ci, la communauté internationale suit avec une grande préoccupation la situation difficile des chrétiens au Pakistan, qui sont souvent victimes de violences ou de discrimination. De façon particulière, j’exprime aujourd’hui ma proximité spirituelle à Mme Asia Bibi et à sa famille, tandis que je demande que lui soit rendue au plus tôt la pleine liberté. En outre, je prie pour ceux qui se trouvent dans des conditions analogues, afin que leur dignité humaine et leurs droits fondamentaux également soient pleinement respectés.
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SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101117.html
Julienne de Cornillon
8 décembre 2006
par Bruno VERMEIRE
Julienne naît en 1192 à Retinne (près de Liège). Ses parents, Henri et Frescende sont des agriculteurs fortunés. A l’âge de cinq ans, orpheline, elle est placée avec sa soeur Agnès à la léproserie du Mont-Cornillon pour y être élevée par les soeurs. Cette léproserie, née d’un regroupement spontané de lépreux (nombreux à l’époque), va se voir imposer par la ville une organisation économique et une vie communautaire. L’aspect à la fois civil et religieux de l’institution sera à l’origine de conflits continuels.
Julienne manifeste avec précocité un goût profond pour la contemplation ainsi qu’une intelligence exceptionnelle. Dès sa jeunesse, nous dit son biographe, elle a des visions. Elle n’en parlera pas pendant vingt ans. Elle voit le disque de la lune avec une fraction manquante. Elle comprend dans la prière qu’il manque une fête à l’Eglise en l’honneur du sacrement du corps et du sang du Christ. Elle rencontre alors Eve, recluse à Saint Martin, qui va la soutenir et lui faire rencontrer des clercs savants et influents dont Jacques de Troyes, alors archidiacre de Campine qui deviendra pape sous le nom d’Urbain IV. Leurs avis sur les révélations et la fête sont favorables.
Nommée prieure vers 1230, elle s’efforcera de faire évoluer la communauté de la léproserie vers une forme de vie plus explicitement religieuse. Cette exigence, ainsi que les vues de la ville sur la gestion de l’institution caritative va lui valoir beaucoup d’opposition. Au point que les bourgeois de Liège viendront même saccager le lieu où elle habite dans la léproserie. Tout cela décide finalement Julienne à partir en exil avec trois autres soeurs.
Les cisterciennes de Robermont, du Val-Benoît et du Val Notre-Dame d’Antheit (Huy) l’accueillent successivement chez elles. Toujours poursuivie, elle trouve asile avec ses compagnes chez les béguines de Namur, puis à l’abbaye cistercienne de Salzinnes. En 1254 la guerre civile désole la principauté. La révolte de la population menace aussi Salzinnes. Julienne quitte alors l’abbaye (où sont inhumées ses trois soeurs d’exil décédées entre-temps) pour se réfugier dans une récluserie à Fosses-la-Ville. Elle y meurt suite à une maladie de gorge le 5 avril 1258. Elle est enterrée où elle l’avait demandé à l’abbaye de Villers-la-Ville. Ses restes y seront mis à l’honneur dans la chapelle des saints.
C’est la redécouverte de la personne du Christ qui
motive toute l’action de Julienne en faveur de l’institution d’une fête de
l’eucharistie. Julienne a, en effet, une conscience aigüe de la présence
du Christ dans notre vie. Elle l’expérimente en particulier en vivant
intensément le sacrement de l’eucharistie et en méditant les paroles que le
Christ a laissé à ses disciples : "Voici, je suis avec vous tous les
jours jusqu’à la fin des temps" (Mt 28, 20).
Elle obtient en 1246 de l’évêque de Liège que l’on célèbre la fête du Corps et du Sang du Christ. Elle compose avec Jean, un clerc de Cornillon, un office liturgique complet. Lorsque la fête sera étendue à l’Église universelle en 1264 par Urbain IV, on remplacera l’office liégeois par un office composé par saint Thomas d’Aquin. A travers la diversité des formes qu’a connue la Fête-Dieu, c’est pourtant un seul mystère qui est révélé, celui de la PRÉSENCE du Christ mort et ressuscité, dans le pain et le vin consacré à l’eucharistie.
C’est le mystère de cette présence vivante que
Julienne veut encore nous révéler aujourd’hui sur le chemin qui nous mène vers
Cornillon.
Vatican City, May 30, 2013 (Zenit.org) |
Though the feast of Corpus Christi is moved to this Sunday in many countries, the traditional celebration of the feast falls today, the Thursday after Trinity Sunday. Pope Francis today celebrated the feast in Rome.
In honor of the feast of Corpus Christi, here is a republication of Benedict XVI's general audience address of Nov. 17, 2010, which he dedicated to St. Juliana. The saint is credited with helping to bring about the establishment of this feast day.
Saint Juliana of Cornillon
St. Juliana of Liège
Nun, b. at Retinnes, near Liège, Belgium, 1193; d. at Fosses, 5 April, 1258. At the age of five she lost her parents and was placed in the convent of Mont-Cornillon, near Liège. She made rapid progress, and read with pleasure the writings of St. Augustine and St. Bernard. She also cultivated an ardent love of the Blessed Virgin, the Sacred Passion, and especially the Blessed Sacrament. In 1206 she received the veil, and devoted herself to the sick in the hospital in charge of the convent. She very early exerted every energy to introduce the feast of Corpus Christi. In 1230 she was chosen superioress by the unanimous vote of the community. But soon God sent heavy trials. Her convent was under the supervision of a general superior, Roger, a man of vicious and scandalous habits; he secured this position in 1233 by intrigues and bribery. Disliking the virtues and piety of Juliana, and much more her entreaties and reproaches, he incited the populace against her. She fled to the cell of St. Eve of Liège, and then to a house given her by John, a canon of Lausanne. Vindicated in the courts through the influence of Robert de Thorate, Bishop of Liège, she was restored to her position in the community, and Roger was deposed. But in 1247 Roger was again in power, and succeeded once more in driving out the saint. Juliana found refuge at Namur and then at Fosses, where she passed the last years of her life in seclusion. At her own request she was buried at Villiers. After her death a number of miracles occurred at her intercession (Acta SS., April, I, 435 sq.). In 1869 Pius IX ratified her veneration and permitted the office and Mass in her honour. Her feast is on 6 April.
Sources
Messenger of the Sacred Heart (1898), 221; Irish Eccl. Record (1893), 1010; MONCHAMP, Les reliques de Sainte Julienne de Cornillon (Liège, 1898); SCHÖRMANS in Ann. soc. archéol. Nivelles, VII (Nivelles, 1899), 1-68; CHEVALIER, Bio-Bibl.
Mershman, Francis. "St. Juliana of Liège."
The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company,
1910. 5 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08556c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Robert B. Olson. Offered to Almighty God for Sr. Mary Therese Grady, S.N.D.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08556c.htm
Saint Juliana of Mt. Cornillon
Virgin
(1193-1258)
Saint Juliana was born near Liege, Belgium in 1193. At the age of five she lost her parents and was placed in the convent of Mt. Cornillon near Liege. She made rapid progress in virtue, and read with pleasure the writings of Saint Augustine and Saint Bernard. She also cultivated an ardent love of the Blessed Virgin and the Sacred Passion, but especially of the Blessed Sacrament of the Altar. In 1206 she received the veil and devoted herself to the sick in the hospital associated with the convent.
Taught in repeated visions that Our Lord wanted a feast in honor of the institution of the most precious heritage of the Eucharist, after twenty years in which her humility protested the investiture of such a mission, she addressed herself to many dignitaries to obtain their opinion. The unanimous decision was that nothing in the divine law was opposed to the establishment of a special feast in honor of the Blessed Sacrament.
But soon opposition arose to her proposed feast of Corpus Christi. Although in 1230 she was chosen as Superior of her community, she was accused of being a visionary, and she became the object of harsh persecution by a man who had secured his position as overlord of the community by intrigues and bribery. He aroused the neighboring populations against her, and she was obliged to leave the region. Later she was vindicated in the courts through the influence of the Bishop of Liege; her persecutor was deposed, and she was restored to her position in the community.
In 1246 the same bishop ordered that the Feast of the Blessed Sacrament be celebrated every year on the Thursday after the octave of the Trinity. Nonetheless, after the death of the worthy bishop, the furious persecutor was reinstated in 1247 and succeeded once more in driving out the Saint. She passed the last years of her life in seclusion at Namur, and was buried in 1258 at Villiers.
It was Pope Urban IV, formerly archdeacon at Liege, who in 1264, formally instituted this feast day for the entire Church; it was he also who had commissioned Saint Thomas Aquinas to prepare the magnificent text of the Office and Mass. The Pope wrote to the friend and associate of Saint Juliana, a Sister-recluse who had continued her efforts to obtain the request of the Lord: May this day bring to all Christians the joy of a new feast and be celebrated with great joy, as We recommend fully in the Apostolic Letter We are sending to the entire world. In 1312 the Council of Vienna confirmed the papal bull, and from that time on, the feast day became general.
Reflection. Saint Juliana never ceased to hope in the help of God amid the most cruel persecutions. In effect, His clearly expressed Will was accomplished only after her death. Let us learn from her patience to practice the holy virtue of hope, and to rely on the divine aid for all that is pleasing to Him.
SOURCE : http://www.magnificat.ca/cal/en/saints/saint_juliana_of_mont_cornillon.html
Blessed Juliana of Mount Cornillon, OSA V (AC)
Born in Retinnes, near Liège, Flanders, in 1192; died at Fosses on April 5, 1258; cultus confirmed in 1869; feast day was April 6. Orphaned when she was 5, Juliana and sister Agnes were placed in the care of the nuns of Mount Cornillon, where Juliana eventually became an Augustinian nun and, in 1225, prioress. While still young, Juliana experienced visions in which Jesus pointed out that there was no feast in honor of the Blessed Sacrament.
As prioress she began to agitate for the institution of the feast called for in her vision. Some supported her but enough opposed her that she was removed from office and persecuted; she was driven from Cornillon by the lay directors, who accused her of mismanaging the funds of a hospital under her control. An inquiry by the bishop of Liège exonerated her and resulted in her recall in 1246, when he introduced the feast of Corpus Christi in Liège.
When the bishop died in 1248, Juliana was again driven from the convent and found refuge in the Cistercian convent of Salzinnes in Namur. Soon she found herself homeless again when the monastery was destroyed by fire during the siege of Namur by the troops of Henry II of Luxembourg. She then migrated to Fosses, where she spent the rest of her life as a recluse. At her request she was buried at the Cistercian abbey of Villiers as one of their own.
After Juliana's death, the movement for the establishment of Corpus Christi as a universal feast was carried on by her friend Blessed Eva of Liège. The feast was sanctioned by Pope Urban IV in 1264 and the office for the feast was composed by Saint Thomas Aquinas. By 1312, the feast was obligatory throughout the Western Church (Attwater2, Benedictines, Delaney, Encyclopedia).
As is to be expected, Blessed Juliana is represented in art as an Augustinian nun holding a monstrance. She is venerated at Cornillon, Fosse, Retines (Liège), and Salzinnes (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0405.shtml
Englebert Fisen, Sainte Julienne du Mont-Cornillon et de l’institution de la Fête-Dieu, 1690, église Saint-Martin, Liège
Blessed Juliana of
Mont Cornillon
Also known as
Juliana of Mount Cornillon
Juliana of Liege
Profile
Orphaned at age 5. She and her sister Agnes were raised by the nuns at the convent of Mount Cornillon. Juliana read the works of Saint Augustine and Saint Bernard while she was still very young. Augustinian nun at Liege, Belgium in 1206. Worked with the sick, and in the convent‘s hospital. Prioress of the convent at Mount Cornillon in 1225.
Received visions from Christ, who pointed out that there was no feast in honour of the Blessed Sacrament. Based on this, she promoted the additional of what became the feast of Corpus Christi. The messages she received led to being branded a visionary, and accused of mismanagement of hospital funds. An investigation by the bishop exonerrated her; she was returned to her position, and he introduced the feast of Corpus Christi in Liege in 1246.
On the bishop‘s death in 1248, Juliana was driven from Mount Cornillon. Nun at the Cistercian house at Salzinnes until it was burned by Henry II of Luxembourg. Anchoress at Fosses.
Friend of Blessed Eva of Liege, who worked for the acceptance of the new feast. The office for the feast was later written by Saint Thomas Aquinas, and was sanctioned for the whole Church by Pope Urban IV in 1264. The feast became mandatory in the Roman Church in 1312.
Born
1192 at
Retinnes, Flanders, Belgium
5
April 1258 of
natural causes
1869 by Pope Blessed Pius
IX (cultus
confirmed)
Augustinian nun holding
a monstrance
SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-juliana-of-mont-cornillon/
Sainte Julienne du Mont-Cornillon (ou Julienne de
Liège) dans l'église aainte-Julienne, à Salzinnes (Namur)
Cari fratelli e care sorelle,
anche questa mattina vorrei presentarvi una figura femminile, poco nota, a cui la Chiesa però deve una grande riconoscenza, non solo per la sua santità di vita, ma anche perché, con il suo grande fervore, ha contribuito all’istituzione di una delle solennità liturgiche più importanti dell’anno, quella del Corpus Domini. Si tratta di santa Giuliana di Cornillon, nota anche come santa Giuliana di Liegi. Possediamo alcuni dati sulla sua vita soprattutto attraverso una biografia, scritta probabilmente da un ecclesiastico suo contemporaneo, in cui vengono raccolte varie testimonianze di persone che conobbero direttamente la Santa.
Giuliana nacque tra il 1191 e il 1192 nei pressi di Liegi, in Belgio. E’ importante sottolineare questo luogo, perché a quel tempo la Diocesi di Liegi era, per così dire, un vero “cenacolo eucaristico”. Prima di Giuliana, insigni teologi vi avevano illustrato il valore supremo del Sacramento dell’Eucaristia e, sempre a Liegi, c’erano gruppi femminili generosamente dediti al culto eucaristico e alla comunione fervente. Guidate da sacerdoti esemplari, esse vivevano insieme, dedicandosi alla preghiera e alle opere caritative.
Rimasta orfana a 5 anni, Giuliana con la sorella Agnese fu affidata alle cure delle monache agostiniane del convento-lebbrosario di Mont-Cornillon. Fu educata soprattutto da una suora, di nome Sapienza, che ne seguì la maturazione spirituale, fino a quando Giuliana stessa ricevette l’abito religioso e divenne anche lei monaca agostiniana. Acquisì una notevole cultura, al punto che leggeva le opere dei Padri della Chiesa in lingua latina, in particolare sant’Agostino, e san Bernardo. Oltre ad una vivace intelligenza, Giuliana mostrava, fin dall’inizio, una propensione particolare per la contemplazione; aveva un senso profondo della presenza di Cristo, che sperimentava vivendo in modo particolarmente intenso il Sacramento dell’Eucaristia e soffermandosi spesso a meditare sulle parole di Gesù: “Ecco io sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo” (Mt 28,20).
A sedici anni ebbe una prima visione, che poi si ripeté più volte nelle sue adorazioni eucaristiche. La visione presentava la luna nel suo pieno splendore, con una striscia scura che la attraversava diametralmente. Il Signore le fece comprendere il significato di ciò che le era apparso. La luna simboleggiava la vita della Chiesa sulla terra, la linea opaca rappresentava invece l’assenza di una festa liturgica, per l’istituzione della quale era chiesto a Giuliana di adoperarsi in modo efficace: una festa, cioè, nella quale i credenti avrebbero potuto adorare l’Eucaristia per aumentare la fede, avanzare nella pratica delle virtù e riparare le offese al Santissimo Sacramento.
Per circa vent’anni Giuliana, che nel frattempo era diventata la priora del convento, conservò nel segreto questa rivelazione, che aveva riempito di gioia il suo cuore. Poi si confidò con altre due ferventi adoratrici dell’Eucaristia, la beata Eva, che conduceva una vita eremitica, e Isabella, che l’aveva raggiunta nel monastero di Mont-Cornillon. Le tre donne stabilirono una specie di “alleanza spirituale”, con il proposito di glorificare il Santissimo Sacramento. Vollero coinvolgere anche un sacerdote molto stimato, Giovanni di Losanna, canonico nella chiesa di San Martino a Liegi, pregandolo di interpellare teologi ed ecclesiastici su quanto stava loro a cuore. Le risposte furono positive e incoraggianti.
Quello che avvenne a Giuliana di Cornillon si ripete frequentemente nella vita dei Santi: per avere la conferma che un’ispirazione viene da Dio, occorre sempre immergersi nella preghiera, saper attendere con pazienza, cercare l’amicizia e il confronto con altre anime buone, e sottomettere tutto al giudizio dei Pastori della Chiesa. Fu proprio il Vescovo di Liegi, Roberto di Thourotte, che, dopo iniziali esitazioni, accolse la proposta di Giuliana e delle sue compagne, e istituì, per la prima volta, la solennità del Corpus Domini nella sua Diocesi. Più tardi, altri Vescovi lo imitarono, stabilendo la medesima festa nei territori affidati alle loro cure pastorali.
Ai Santi, tuttavia, il Signore chiede spesso di superare delle prove, perché la loro fede venga incrementata. Accadde anche a Giuliana, che dovette subire la dura opposizione di alcuni membri del clero e dello stesso superiore da cui dipendeva il suo monastero. Allora, di sua volontà, Giuliana lasciò il convento di Mont-Cornillon con alcune compagne, e per dieci anni, dal 1248 al 1258, fu ospite di vari monasteri di suore cistercensi. Edificava tutti con la sua umiltà, non aveva mai parole di critica o di rimprovero per i suoi avversari, ma continuava a diffondere con zelo il culto eucaristico. Si spense nel 1258 a Fosses-La-Ville, in Belgio. Nella cella dove giaceva fu esposto il Santissimo Sacramento e, secondo le parole del biografo, Giuliana morì contemplando con un ultimo slancio d’amore Gesù Eucaristia, che aveva sempre amato, onorato e adorato.
Alla buona causa della festa del Corpus Domini fu conquistato anche Giacomo Pantaléon di Troyes, che aveva conosciuto la Santa durante il suo ministero di arcidiacono a Liegi. Fu proprio lui che, divenuto Papa con il nome di Urbano IV, nel 1264, istituì la solennità delCorpus Domini come festa di precetto per la Chiesa universale, il giovedì successivo alla Pentecoste. Nella Bolla di istituzione, intitolata Transiturus de hoc mundo (11 agosto 1264) Papa Urbano rievoca con discrezione anche le esperienze mistiche di Giuliana, avvalorandone l’autenticità, e scrive: “Sebbene l’Eucaristia ogni giorno venga solennemente celebrata, riteniamo giusto che, almeno una volta l’anno, se ne faccia più onorata e solenne memoria. Le altre cose infatti di cui facciamo memoria, noi le afferriamo con lo spirito e con la mente, ma non otteniamo per questo la loro reale presenza. Invece, in questa sacramentale commemorazione del Cristo, anche se sotto altra forma, Gesù Cristo è presente con noi nella propria sostanza. Mentre stava infatti per ascendere al cielo disse: «Ecco io sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo» (Mt 28,20)”.
Il Pontefice stesso volle dare l’esempio, celebrando la solennità del Corpus Domini a Orvieto, città in cui allora dimorava. Proprio per suo ordine nel Duomo della Città si conservava – e si conserva tuttora – il celebre corporale con le tracce del miracolo eucaristico avvenuto l’anno prima, nel 1263, a Bolsena. Un sacerdote, mentre consacrava il pane e il vino, era stato preso da forti dubbi sulla presenza reale del Corpo e del Sangue di Cristo nel Sacramento dell’Eucaristia. Miracolosamente alcune gocce di sangue cominciarono a sgorgare dall’Ostia consacrata, confermando in quel modo ciò che la nostra fede professa. Urbano IV chiese a uno dei più grandi teologi della storia, san Tommaso d’Aquino – che in quel tempo accompagnava il Papa e si trovava a Orvieto –, di comporre i testi dell’ufficio liturgico di questa grande festa. Essi, ancor oggi in uso nella Chiesa, sono dei capolavori, in cui si fondono teologia e poesia. Sono testi che fanno vibrare le corde del cuore per esprimere lode e gratitudine al Santissimo Sacramento, mentre l’intelligenza, addentrandosi con stupore nel mistero, riconosce nell’Eucaristia la presenza viva e vera di Gesù, del suo Sacrificio di amore che ci riconcilia con il Padre, e ci dona la salvezza.
Anche se dopo la morte di Urbano IV la celebrazione della festa del Corpus Domini venne limitata ad alcune regioni della Francia, della Germania, dell’Ungheria e dell’Italia settentrionale, fu ancora un Pontefice, Giovanni XXII, che nel 1317 la ripristinò per tutta la Chiesa. Da allora in poi, la festa conobbe uno sviluppo meraviglioso, ed è ancora molto sentita dal popolo cristiano.
Vorrei affermare con gioia che oggi nella Chiesa c’è una “primavera eucaristica”: quante persone sostano silenziose dinanzi al Tabernacolo, per intrattenersi in colloquio d’amore con Gesù! È consolante sapere che non pochi gruppi di giovani hanno riscoperto la bellezza di pregare in adorazione davanti al Santissimo Sacramento. Penso, ad esempio, alla nostra adorazione eucaristica in Hyde Park, a Londra. Prego perché questa “primavera” eucaristica si diffonda sempre più in tutte le parrocchie, in particolare in Belgio, la patria di santa Giuliana. Il Venerabile Giovanni Paolo II, nell’Enciclica Ecclesia de Eucharistia, constatava che “in tanti luoghi […] l'adorazione del santissimo Sacramento trova ampio spazio quotidiano e diventa sorgente inesauribile di santità. La devota partecipazione dei fedeli alla processione eucaristica nella solennità del Corpo e Sangue di Cristo è una grazia del Signore, che ogni anno riempie di gioia chi vi partecipa. Altri segni positivi di fede e di amore eucaristici si potrebbero menzionare” (n. 10).
Ricordando santa Giuliana di Cornillon rinnoviamo anche noi la fede nella presenza reale di Cristo nell’Eucaristia. Come ci insegna il Compendio del Catechismo della Chiesa Cattolica, “Gesù Cristo è presente nell'Eucaristia in modo unico e incomparabile. È presente infatti in modo vero, reale, sostanziale: con il suo Corpo e il suo Sangue, con la sua Anima e la sua Divinità. In essa è quindi presente in modo sacramentale, e cioè sotto le specie eucaristiche del pane e del vino, Cristo tutto intero: Dio e uomo” (n. 282).
Cari amici, la fedeltà all’incontro con il Cristo Eucaristico nella Santa Messa domenicale è essenziale per il cammino di fede, ma cerchiamo anche di andare frequentemente a visitare il Signore presente nel Tabernacolo! Guardando in adorazione l’Ostia consacrata, noi incontriamo il dono dell’amore di Dio, incontriamo la Passione e la Croce di Gesù, come pure la sua Risurrezione. Proprio attraverso il nostro guardare in adorazione, il Signore ci attira verso di sé, dentro il suo mistero, per trasformarci come trasforma il pane e il vino. I Santi hanno sempre trovato forza, consolazione e gioia nell’incontro eucaristico. Con le parole dell’Inno eucaristico Adoro te devote ripetiamo davanti al Signore, presente nel Santissimo Sacramento: “Fammi credere sempre più in Te, che in Te io abbia speranza, che io Ti ami!”. Grazie.
Autore: Domenico Agasso
Stèle à la mémoire de Julienne de Cornillon à l'abbaye de Villers (Belgique). Elle est fixée sur le mur extérieur du déambulatoire de l’abbatiale. Érigée en 1946 à l'occasion du 700e anniversaire de la Fête-Dieu. On peut y lire le texte suivant : "IN MEMORIAM SANCTAE JULIANAE MONTIS CORNILLON - QUAE 5 APRILIS 1258 FOSSIS DEFUNCTA 6 EJUSDEM ADDUCTAFUIT VILLARIUM IBIQUE 7 INTER SANCTOS ABBATIAE POSITA - IN VII CENTENARIO FESTI CORPORIS CHRISTI 25 AUGUSTI - 1246-1946"