Bienheureuse Julienne du Mont Cornillon
Religieuse Augustine (+ 1258)
Native de Rétines (1192), près de Liège en Belgique,
elle devient religieuse augustine et prieure du Mont-Cornillon. Dans cette
charge, elle promut l'institution de la Fête-Dieu. Gratifiée de révélations
divines, elle fut traitée de fausse visionnaire et chassée de son couvent.
Rappelée par l'évêque de Liège puis définitivement expulsée en 1248, elle
trouva refuge auprès des cisterciennes de Salzinnes, dans le Namurois. Après la
destruction de ce couvent par un incendie, elle se retira à Fosses, où elle
vécut en recluse. Elle mourut en 1258
Kath. Pfarrkirche St. Gordian und Epimachus,
Merazhofen, Stadt Leutkirch im Allgäu, Landkreis Ravensburg. Chorgestühl, 1896,
Bildhauer: Peter Paul Metz
Sainte Julienne de Cornillon
Julienne de Cornillon (1192-1258)
Vierge, religieuse Augustine puis prieure du monastère du Mont-Cornillon au diocèse de Liège.
Elle fut appelée, par ses révélations, à développer dans l'Église la Fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu(*). Traitée de fausse visionnaire, elle connut d'abord la persécution des sœurs qui la chassèrent de son couvent. L'évêque la rappela, mais, en 1248, elle en fut encore chassée. Elle se retira auprès des cisterciennes de Salzinnes dans les environs de Namur, puis à Fosses où elle vécut en recluse.
(*) La Fête-Dieu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l’Eucharistie. Née au pays de Liège en 1246 à l’initiative de sainte Julienne de Cornillon, elle a été presque aussitôt étendue à l’Église universelle par Jacques de Troyes, ancien Archidiacre de Campine, devenu pape en 1261 sous le nom d’Urbain IV. source: Eglise catholique de Belgique on-line, écouter La Fête-Dieu [Extraits audios]
Le 17 novembre 2010, le Pape a tracé le portrait de sainte Julienne de Cornillon, qui contribua à l'institution du Corpus Domini. Née près de Liège (Belgique) à la fin du XII siècle, Julienne fut orpheline à cinq ans et confiée aux augustines de Mont Cornillon, où elle prit l'habit religieux pour finir prieure. Elle disposait d'une bonne culture et d'un sens christique profond, vivant avec une intensité particulière l'Eucharistie. A seize ans elle eut une première vision, qui la porta à comprendre qu'en adorant l'Eucharistie, les croyants pourraient renforcer leur foi, accroître l'exercice des vertus et réparer les offenses faites au Saint Sacrement. Elle "se confia à deux autres adoratrices de l'Eucharistie...et elles fondèrent ensemble une alliance spirituelle en vue de la glorifier.
Puis Benoît XVI a rapporté que, après des réticences, l'évêque de Liège retint l'initiative des trois religieuses et institua une fête diocésaine du Corpus Domini. Bientôt d'autres évêques firent de même. Mais Julienne "dut subir une dure opposition dans le clergé et chez le supérieur de son couvent. Elle quitta Mont Cornillon avec des consœurs et alla de couvent en couvent cistercien pendant dix ans, continuant à diffuser le culte eucharistique. Elle mourut à Fosses La Ville en 1258 et, en 1264, "Urbain IV institua la solennité universelle du Corpus, fixée au jeudi de Pentecôte... Pour donner l'exemple, le Pape célébra cette nouvelle fête à Orvieto, ville italienne où il résidait... Le célèbre corporal du miracle eucharistique survenu à Bolsena l'année précédente" est encore conservé dans la cathédrale d'Orvieto. "Urbain IV demanda à Thomas d'Aquin, un des plus grands théologiens de l'histoire, d'en composer l'office liturgique... Après la mort de ce Pape le Corpus Domini restait limité à certaines régions d'Italie, de France, d'Allemagne et de Hongrie. En 1317, Jean XXII en étendit la célébration à toute l'Église".
(source: VIS 20101117 460)
Près de Fosses dans le Brabant, en 1253, sainte Julienne, vierge, de l’Ordre de Saint-Augustin. Prieure du monastère du Mont-Cornillon, près de Liège, elle travailla à faire établir la solennité du Corps du Christ, à travers épreuves, persécutions et exils, mais avec l’aide de conseils divins et humains. Elle se retira à Fosses où elle termina sa vie en recluse.
Martyrologe romain
"Nombre de personnes prient en silence devant les tabernacles, pour dialoguer avec Jésus. Il est réconfortant que de nombreux groupes de jeunes découvrent la beauté qu'il y a à prier devant le Saint Sacrement. Puisse ce renouveau se diffuser de paroisse en paroisse, notamment en Belgique, le pays de sainte Julienne". Benoît XVI a invité l'assemblée à raviver sa foi à l'exemple de Julienne de Cornillon, grâce à la présence réelle du Christ Eucharistie. La messe dominicale est ainsi fondamentale, tout comme de fréquentes visites aux tabernacles... C'est par la contemplation et l'adoration que le Seigneur nous attire à lui, nous permet d'entrer dans son mystère pour nous y transformer comme il le fit avec le pain et le vin". VIS 17 novembre 2010.
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 17 novembre 2010
Sainte Julienne de Cornillon
Chers frères et chères sœurs,
Ce matin également, je voudrais vous présenter une figure féminine, peu connue, à laquelle l’Eglise doit toutefois une grande reconnaissance, non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu’à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l’institution de l’une des solennités liturgiques les plus importantes de l’année, celle du Corpus Domini. Il s’agit de sainte Julienne de Cornillon, également connue sous le nom de sainte Julienne de Liège. Nous possédons quelques informations sur sa vie, en particulier à travers une biographie, probablement écrite par un ecclésiastique qui lui était contemporain, dans laquelle sont recueillis divers témoignages de personnes qui eurent une connaissance directe de la sainte.
Julienne naquit entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable «cénacle» eucharistique. Avant Julienne, d’éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l’Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.
Devenue orpheline à l’âge de 5 ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu’à ce que Julienne elle-même reçoive l’habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l’Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d’une propension particulière pour la contemplation; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l’expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l’Eucharistie et s’arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus: «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28, 20).
A l’âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l’Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l’absence d’une fête liturgique, pour l’institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c’est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l’Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.
Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l’Eucharistie, la bienheureuse Eve, qui menait une vie d’ermite, et Isabelle, qui l’avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d’«alliance spirituelle», dans l’intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l’aide d’un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l’église de Saint-Martin à Liège, le priant d’interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.
Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints: pour avoir la confirmation qu’une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l’amitié et la confrontation avec d’autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l’Église. Ce fut précisément l’évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d’autres évêques l’imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.
Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l’hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique. Elle s’éteignit en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d’amour Jésus Eucharistie, qu’elle avait toujours aimé, honoré et adoré.
Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d’archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d’Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l’Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. Dans la Bulle d’institution, intitulée Transiturus de hoc mundo (11 août 1264), le Pape Urbain réévoque avec discrétion également les expériences mystiques de Julienne, soutenant leur authenticité, et il écrit: «Bien que l’Eucharistie soit chaque jour solennellement célébrée, nous considérons juste que, au moins une fois par an, l’on en honore la mémoire de manière plus solennelle. En effet, les autres choses dont nous faisons mémoire, nous les saisissons avec l’esprit et avec l’intelligence, mais nous n’obtenons pas pour autant leur présence réelle. En revanche, dans cette commémoration sacramentelle du Christ, bien que sous une autre forme, Jésus Christ est présent avec nous dans sa propre substance. En effet, alors qu’il allait monter au ciel, il dit: “Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20)».
Le Pape lui-même voulut donner l’exemple, en célébrant la solennité du Corpus Domini à Orvieto, la ville où il demeurait alors. C’est précisément sur son ordre que, dans la cathédrale de la ville l’on conservait — et l’on conserve encore — le célèbre corporal portant les traces du miracle eucharistique qui avait eu lieu l’année précédente, en 1263 à Bolsène. Un prêtre, alors qu’il consacrait le pain et le vin, avait été saisi de doutes profonds sur la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Miraculeusement quelques gouttes de sang commencèrent à jaillir de l’hostie consacrée, confirmant de cette manière ce que notre foi professe. Urbain IV demanda à l’un des plus grands théologiens de l’histoire, saint Thomas d’Aquin — qui a cette époque accompagnait le Pape et se trouvait à Orvieto —, de composer les textes de l’office liturgique de cette grande fête. Ces derniers, encore en usage aujourd’hui dans l’Église, sont des chefs-d’œuvre, dans lesquels se fondent la théologie et la poésie. Ce sont des textes qui font vibrer les cordes du cœur pour exprimer la louange et la gratitude au Très Saint Sacrement, alors que l’intelligence, pénétrant avec émerveillement dans le mystère, reconnaît dans l’Eucharistie la présence vivante et véritable de Jésus, de son Sacrifice d’amour qui nous réconcilie avec le Père, et nous donne le salut.
Même si après la mort d'Urbain IV la célébration de la fête du Corpus Domini se limita à certaines régions de France, d'Allemagne, de Hongrie et d'Italie du nord, ce fut un autre Pape, Jean XXII, qui en 1317 lui redonna cours pour toute l'Église. Depuis lors, la fête connut un développement merveilleux, et elle est encore très appréciée du peuple chrétien.
Je voudrais affirmer avec joie qu'il y a aujourd'hui dans l'Église un «printemps eucharistique»: combien de personnes demeurent en silence devant le Tabernacle, pour s'entretenir en une conversation d'amour avec Jésus! Il est réconfortant de savoir que beaucoup de groupes de jeunes ont redécouvert la beauté de prier en adoration devant le Très Saint Sacrement. Je pense par exemple à notre adoration eucharistique à Hyde Park, à Londres. Je prie afin que ce «printemps eucharistique» se répande toujours davantage dans toutes les paroisses, en particulier en Belgique, la patrie de sainte Julienne. Le vénérable Jean-Paul II, dans l'encyclique Ecclesia de Eucharistia, constatait que «dans beaucoup d'endroits, l'adoration du Saint-Sacrement a une large place chaque jour et devient source inépuisable de sainteté. La pieuse participation des fidèles à la procession du Saint-Sacrement lors de la solennité du Corps et du Sang du Christ est une grâce du Seigneur qui remplit de joie chaque année ceux qui y participent. On pourrait mentionner ici d'autres signes positifs de foi et d'amour eucharistiques» (n. 10).
En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Comme nous l'enseigne le Compendium du catéchisme de l'Eglise catholique, «Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle: avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa divinité. Dans l’Eucharistie, est donc présent de manière sacramentelle, c’est-à-dire sous les espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme» (n. 282).
Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, Adoro te devote nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement: «Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime!». Merci.
* * *
Je salue avec joie les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres du diocèse de Nevers, venus avec leur Évêque, Mgr Francis Deniau. Je vous souhaite à tous de trouver dans l’adoration eucharistique force, consolation et joie pour votre vie chrétienne et votre apostolat. Que Dieu vous bénisse!
APPEL
Ces jours-ci, la communauté internationale suit avec une grande préoccupation la situation difficile des chrétiens au Pakistan, qui sont souvent victimes de violences ou de discrimination. De façon particulière, j’exprime aujourd’hui ma proximité spirituelle à Mme Asia Bibi et à sa famille, tandis que je demande que lui soit rendue au plus tôt la pleine liberté. En outre, je prie pour ceux qui se trouvent dans des conditions analogues, afin que leur dignité humaine et leurs droits fondamentaux également soient pleinement respectés.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101117.html
Englebert Fisen (1655-1733). Sainte Julienne du Mont-Cornillon (Juliana of Liège) and the institution of the feast of the Holy Sacrament, 1690 (Church of St-Martin, Liège)
Julienne de Cornillon
8 décembre 2006
par Bruno VERMEIRE
Julienne naît en 1192 à Retinne (près de Liège). Ses parents, Henri et Frescende sont des agriculteurs fortunés. A l’âge de cinq ans, orpheline, elle est placée avec sa soeur Agnès à la léproserie du Mont-Cornillon pour y être élevée par les soeurs. Cette léproserie, née d’un regroupement spontané de lépreux (nombreux à l’époque), va se voir imposer par la ville une organisation économique et une vie communautaire. L’aspect à la fois civil et religieux de l’institution sera à l’origine de conflits continuels.
Julienne manifeste avec précocité un goût profond pour la contemplation ainsi qu’une intelligence exceptionnelle. Dès sa jeunesse, nous dit son biographe, elle a des visions. Elle n’en parlera pas pendant vingt ans. Elle voit le disque de la lune avec une fraction manquante. Elle comprend dans la prière qu’il manque une fête à l’Eglise en l’honneur du sacrement du corps et du sang du Christ. Elle rencontre alors Eve, recluse à Saint Martin, qui va la soutenir et lui faire rencontrer des clercs savants et influents dont Jacques de Troyes, alors archidiacre de Campine qui deviendra pape sous le nom d’Urbain IV. Leurs avis sur les révélations et la fête sont favorables.
Nommée prieure vers 1230, elle s’efforcera de faire évoluer la communauté de la léproserie vers une forme de vie plus explicitement religieuse. Cette exigence, ainsi que les vues de la ville sur la gestion de l’institution caritative va lui valoir beaucoup d’opposition. Au point que les bourgeois de Liège viendront même saccager le lieu où elle habite dans la léproserie. Tout cela décide finalement Julienne à partir en exil avec trois autres soeurs.
Les cisterciennes de Robermont, du Val-Benoît et du Val Notre-Dame d’Antheit (Huy) l’accueillent successivement chez elles. Toujours poursuivie, elle trouve asile avec ses compagnes chez les béguines de Namur, puis à l’abbaye cistercienne de Salzinnes. En 1254 la guerre civile désole la principauté. La révolte de la population menace aussi Salzinnes. Julienne quitte alors l’abbaye (où sont inhumées ses trois soeurs d’exil décédées entre-temps) pour se réfugier dans une récluserie à Fosses-la-Ville. Elle y meurt suite à une maladie de gorge le 5 avril 1258. Elle est enterrée où elle l’avait demandé à l’abbaye de Villers-la-Ville. Ses restes y seront mis à l’honneur dans la chapelle des saints.
C’est la redécouverte de la personne du Christ qui
motive toute l’action de Julienne en faveur de l’institution d’une fête de
l’eucharistie. Julienne a, en effet, une conscience aigüe de la présence
du Christ dans notre vie. Elle l’expérimente en particulier en vivant
intensément le sacrement de l’eucharistie et en méditant les paroles que le
Christ a laissé à ses disciples : "Voici, je suis avec vous tous les
jours jusqu’à la fin des temps" (Mt 28, 20).
Elle obtient en 1246 de l’évêque de Liège que l’on célèbre la fête du Corps et du Sang du Christ. Elle compose avec Jean, un clerc de Cornillon, un office liturgique complet. Lorsque la fête sera étendue à l’Église universelle en 1264 par Urbain IV, on remplacera l’office liégeois par un office composé par saint Thomas d’Aquin. A travers la diversité des formes qu’a connue la Fête-Dieu, c’est pourtant un seul mystère qui est révélé, celui de la PRÉSENCE du Christ mort et ressuscité, dans le pain et le vin consacré à l’eucharistie.
C’est le mystère de cette présence vivante que
Julienne veut encore nous révéler aujourd’hui sur le chemin qui nous mène vers
Cornillon.
SOURCE : http://www.ste-julienne.be/Julienne-de-Cornillon
Juliana Van Cornillon
Biographie
de Sainte Julienne du Mont-Cornillon
Henri et de Frescinde,
habitants du village de Rétine, près de Liège, moururent en 1197, laissant deux
orphelines : Agnès (née en 1191) et Julienne (née en 1192). Les deux
fillettes furent placées au couvent des augustines hospitalières du
Mont-Cornillon, nouvelle fondation où les religieuses, très fidèles à leur vœu
de pauvreté, soignaient des lépreux et des malades. Situé aux portes de Liège,
le monastère du Mont-Cornillon comprenait une communauté masculine et une
communauté féminine ; la communauté féminine avait une prieure mais le
prieur de la communauté masculine lui était supérieur. Sous l'autorité de la
sœur Sapience qui les instruisit de la doctrine chrétienne et leur raconta la
vie des saints, Agnès et Julienne demeuraient dans une métairie qui dépendait
du couvent. Julienne, enthousiasmée par la vie religieuse, encore qu'elle eut
un grand attrait pour la solitude, apprit par cœur le psautier et se livra à de
si grandes austérités que la sœur Sapience dut la ramener à la modération, lui
apprenant, qu'aux yeux du Seigneur, la pratique de l'obéissance vaut mieux que
le sacrifice.
Julienne, ayant reçu, à
quatorze ans, l'habit des religieuses du Mont-Cornillon (1207), apprit le latin
pour mieux s'instruire des vérités de la religion et devint familière des
écrits des Pères, singulièrement de saint Augustin et de saint Bernard.
Intelligente et instruite, discrète et obéissante, la sœur Julienne, deux ans
après sa prise d'habit, reçut, une nuit, la vision du globe de la lune
rayonnant de lumière mais traversé en son diamètre par une ligne obscure ;
ne comprenant pas cette vision, elle en demanda l'explication à quelques
religieuses vertueuses qui lui déconseillèrent d'approfondir ce mystère mais
qui ne purent s'empêcher de bavarder, au point que des visiteurs vinrent
l'importuner. Sœur Sapience qui était devenue prieure du couvent, sachant la
dévotion de Julienne pour l'Eucharistie et son goût pour la solitude, lui fit
construire un oratoire où elle put se retirer pour prier. Personne ne lui ayant
expliqué sa vision, elle se résolut à prier le Seigneur de lui révéler ce
mystère et, pendant son sommeil, en 1210, une voix lui dit : L'Eglise
militante est figurée par le globe de la lune ; la tache qui en voile une
partie signifie qu'il manque une fête dont Dieu veut l'institution ; c'est la
fête du très auguste et très saint sacrement de l'autel. Le Jeudi saint, à la
vérité, est désigné cet effet, mais les diverses autres cérémonies de ce jour
en empêchent la solennité ; il faut en établir une autre qui sera honorée
et observée dans toute la chrétienté. Et cela pour trois raisons : 1. pour
que la foi aux mystères de la religion qui diminue et diminuera encore si I'on
n'y porte remède soit affermie et confirmée en son entier ; 2. pour que
les hommes qui aiment et cherchent la vérité en soient pleinement instruits, et
puisent dans cette source de vie des forces pour avancer dans le chemin de la
vertu ; 3. pour que les irrévérences et impiétés journalières qui se
commettent contre la majesté de ce sacrement soient réparées et expiées par une
adoration profonde et sincère. Désormais, Julienne ne s'occupa plus que de la
pensée de Dieu seul qui la favorisa d'une vie mystique extraordinaire, du don
de prophétie et de la connaissance des cœurs.
En 1222, lorsque mourut
la sœur Sapience, Julienne fut élue prieure du Mont-Cornillon. Elle n'avait pas
encore divulgué la révélation qu'elle avait eue et, comme elle demandait au
Seigneur de la délivrer de cette mission, elle reçut, au contraire, l'ordre
d'agir sans tarder. Ne sachant guère comment s'y prendre, elle décida de
révéler sa mission à Eve, une recluse qu'elle avait naguère encouragée et
qu'elle voyait une fois par ans, et à Isabelle, une religieuse de Huy. Elles
s'adressèrent à Jean de Lausanne, pieux et savant chanoine de l'Eglise
Saint-Martin, près de laquelle résidait Eve la recluse ; le chanoine
saisit Jacques Pantaléon, archidiacre de Liège, Hugues de Saint-Cher, provincial
des Dominicains, Guy de Laon (futur évêque de Cambrai), le chancelier de
l'université de Paris et deux dominicains, les pères Jean et Gérard, tous
docteurs de l'Université, qui autorisèrent Julienne à faire composer l'office
de la Fête-Dieu par Jean, religieux du Mont-Cornillon. Comme le clergé liégeois
était divisé sur l'utilité de cette fête, Julienne qui ne voulait rien
précipiter, s'en alla en pèlerinage à Cologne, à Tongres et à Maestricht. Un
mouvement favorable se produisit à Liège mais le nouveau supérieur du
Mont-Cornillon, Roger, souleva les religieuses contre leur prieure qui, avec
quatre de ses sœurs et grâce à l'appui de Jean de Lausanne, put se réfugier
près de l'église Saint-Martin. Trois mois plus tard, l'évêque de Liège déposait
Roger, donnait la charge à Jean (l'auteur de l'office) et Julienne reprenait sa
place de prieure.
L'évêque de Liège, Robert
de Thourotte, hésitait encore à établir la fête lorsque, sur la route du
concile de Lyon, Dieu lui intima sa volonté ; de retour à Liège, il
établit la Fête-Dieu dans son diocèse (1246). Après la mort de Robert de
Thourotte (16 novembre 1246), sous son successeur, Henri de Gueldre qui
rétablit Roger, les persécutions reprirent contre Julienne ; accompagnée de
trois fidèles (Agnès, Ozilie et Isabelle de Huy) elle, dut se retirer d'abord à
Robermont, au Val-Notre-Dame, puis à Namur, près de l'église Saint-Aubin. Ses
compagnes cependant craignaient pour sa santé qui allait en s'affaiblissant. Ne
craignez rien, leur disait-elle, je vous tiendrai fidèle compagnie jusqu'à la
mort, et même je vous survivrai. En effet, deux d'entre elles (Agnès et Ozilie)
moururent peu après, à Namur. Puis Julienne se retira à l'abbaye cistercienne
de Salsines.
Cependant, Hugues de
Saint-Cher, devenu cardinal de Sainte-Sabine et légat du pape dans le
Saint-Empire, approuvait l'établissement de la fête qu'il voulait imposer à
tous les diocèses de sa légation. Bientôt Julienne perdit à Salsines la fidèle
compagne qui lui restait ; une autre religieuse du Mont-Cornillon,
Ermentrude, lui fut envoyée pour l'assister jusqu'à sa mort. La persécution
frappa les religieuses de Salsines, JuIienne dut se retirer à Fosses entre
Sambre et Meuse, elle y fut attaquée d'une maladie grave, fit mander le
chanoine Jean de Lausanne qui ne crut pas devoir venir, et se trouva dans un
suprême délaissement qu'elle avait d'ailleurs prédit.
La maladie empira durant
le carême. Le jour de Pâques, malgré. son épuisement, elle voulut se rendre à
l'église, assista à matines et à laudes, reçut la communion et resta à l'église
jusqu'à la fin du jour. Le soir, elle retourna dans sa cellule, demanda
l'extrême-onction qu'elle reçut avec des larmes de joie et une présence
d'esprit admirable. Le mercredi après l'octave de Pâques elle se trouva plus
mal : Himana, l'abbesse de Salsines, accourue à l'annonce du danger,
voulut passer la nuit auprès d'elle mais Julienne l'invita à se reposer en
l'assurant qu'elle ne mourrait pas ce jour-là. Le jeudi, elle pria Ermentrude
de lui réciter son office pour qu'elle pût au moins la suivre d'esprit et de
cœur. Le vendredi, Himana vint encore la visiter avec quelques religieuses et
toutes jugèrent que c'était la fin. Julienne reçut une dernière fois la sainte
communion et s'endormit dans le Seigneur (5 avril 1258).
Trois ans plus tard (29
août 1261), l'ancien archidiacre de Liège, Jacques Pantaléon, depuis évêque de
Verdun (1253) puis patriarche de Jérusalem (1255), bien qu'il ne fût pas
cardinal, était élu pape ; il publia la bulle Transiturus, le 11 août
1264, à Orvieto : Nous avons jugé à propos de statuer que, outre la
mémoire qui se fait tous les jours dans l'Eglise d'un si grand sacrement, l'on
en fit encore une annuellement qui fût plus particulière et plus solennelle,
assignant pour cela un jour déterminé que nous voulons être le jeudi après
l'octave de la Pentecôte.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/07.php#biographie2
Philippe de Champaigne (1602–1674),
La Vision de Sainte Julianne de Mont Cornillon, circa 1645, 47.5 x 38.7, Barber Institute of Fine Arts
Julienne de Cornillon,
celle qui inventa la Fête-Dieu
Anne Bernet - publié
le 04/04/24
Religieuse augustine,
appelée par Dieu à obtenir une fête en l’honneur du Saint-Sacrement, sainte
Julienne connut les pires avanies dès lors qu’elle fait connaître ce projet.
L’Église célèbre sa mémoire le 5 avril.
Pour ceux qui vivent dans
le monde, le cloître semble souvent, sinon un lieu de délices, du moins un
endroit tranquille où l’on peut vivre dans le renoncement, certes, mais protégé
de la plupart des soucis extérieurs. Pure illusion ! C’est même parfois le
contraire, comme le prouve l’histoire de Julienne, prieure de l’abbaye du
Mont-Cornillon en Belgique.
Issue d’une famille
riche, Julienne est née à Rettine, au diocèse de Liège, en 1193. Elle est
encore en bas âge lorsque ses parents disparaissent, la laissant orpheline.
Sans famille, ils ont pris des dispositions afin que leur fille soit recueillie
et élevée par la communauté qui s’est fondée quelques années plus tôt au
Mont-Cornillon et suit la règle canoniale de saint Augustin. La particularité
de l’endroit est d’être partagée en deux maisons, l’une d’hommes, l’autre de
femmes, et de se dévouer au soin des lépreux. C’est dans ce monastère que
Julienne grandit, étudie beaucoup, maîtrisant assez le latin pour lire les
Pères dans le texte, se donnant à la prière et la lectio divina. Jamais l’idée ne lui vient de
quitter ce refuge, seul foyer qu’elle ait connu. Elle prononce ses vœux dès
qu’elle en a l’âge. Âme contemplative, dévote de l’Eucharistie, elle passe de longues heures en
contemplation.
Peu à peu, sa vie
mystique s’intensifie, elle a des songes, dont l’un la perturbe par sa
récurrence et son incapacité à le décrypter. Elle voit la lune dans le ciel,
resplendissante mais, détail singulier, l’astre présente une incompréhensible
« échancrure ». À la longue, Julienne se prend à craindre être
victime d’une illusion démoniaque et prie pour avoir l’explication de ce rêve
dérangeant. Après plusieurs années d’incertitude, le Christ lui apparaît et lui
explique que la lune représente l’Église, resplendissante ; mais l’échancrure
signifie qu’il manque quelque chose à la perfection de son culte : une fête en
l’honneur du Très-Saint-Sacrement de l’autel. Dieu veut que cette fête soit instituée
au plus vite, et c’est à Julienne, que revient la mission d’y pourvoir.
Les meilleurs théologiens
Bien qu’élue prieure de
la branche féminine du Mont-Cornillon, Julienne se sent incapable, elle, pauvre
religieuse cloîtrée, de s’atteler à une tâche pareille. Pendant vingt ans, elle
répète au Christ, insistant, qu’il doit chercher quelqu’un de plus brillant et
plus capable. Selon le joli mot d’un de ses biographes : « Plus on la
faisait grande, plus elle cherchait à se faire petite. » Mais Jésus ne la
lâche pas : c’est elle et personne d’autre qu’il veut charger de cette
entreprise. En désespoir de cause, Julienne s’adresse à un chanoine de Liège,
Jean de Lausanne, qui prend conseil des meilleurs théologiens. À l’exception de
son supérieur direct, Dom Jean, qui dirige les deux maisons du Mont-Cornillon,
toutes les réactions sont favorables. Julienne, effarée et incrédule, s’adresse
à une sainte femme, la recluse Isabelle, en constant colloque avec le Ciel. À
son vif soulagement, celle-ci se montre très réservée jusqu’à ce que Dieu lui
révèle dans une vision vouloir, en effet, l’instauration de cette fête.
Julienne ne peut plus se soustraire aux désirs célestes ; c’est là que ses
ennuis commencent.
Plus détestée que jamais
Elle, auparavant si
respectée, fait l’objet d’une campagne diffamatoire invraisemblable : on
l’accuse d’avoir dérobé les chartes fondatrices de l’abbaye et, alors qu’elle a
apporté toute sa fortune en dot, elle est soupçonnée d’avoir dilapidé les biens
et revenus du Mont-Cornillon. On lui conseille de s’éloigner un temps pour
laisser les calomnies retomber. Avec quelques religieuses, elle part en
pèlerinage à Cologne ; ce voyage tourne au cauchemar en raison des accidents
qui les poursuivent, comme si le diable s’en mêlait. Elle regagne son abbaye
saine et sauve mais les esprits ne se sont point apaisés.
Toujours accusée de
détournement de fonds, la prieure est plus détestée que jamais, au point que
les Liégeois ameutés attaquent le couvent, pillent ses appartements en quête
des chartes qu’elle est soupçonnée d’avoir dérobées. Julienne doit trouver
refuge chez l’évêque, Robert de Torote, qui la soutient et croit assez en elle
pour avoir, en 1246, institué la fête du Saint Sacrement dans son diocèse le
jeudi dans l’octave de la fête
de la Sainte Trinité, et entrepris les démarches à Rome. Est-ce le succès
attendu ? Non car l’évêque meurt et, privée de son appui, Julienne est de
nouveau victime d’une campagne diffamatoire. Le Mont-Cornillon est attaqué pour
la seconde fois et la prieure, qui n’a pu se mettre à l’abri, arrêtée, manque
être lapidée par les émeutiers. Elle en réchappe de justesse et, craignant
moins pour elle que pour ses filles, décide d’emmener sa communauté en lieu
sûr, à Namur.
Six ans après sa mort
À peine Julienne et ses
religieuses ont-elles fui, Liège est accablé de désastres, attribués à leur
départ… Dom Jean, tête pensante de la persécution, vient, repentant, à Namur,
demander pardon à Julienne et lui demander de rentrer. Elle en accepte le
principe mais prédit la mort de l’abbé, qui périt, en effet, dans les
circonstances annoncées.
Julienne ne retournera
jamais au Mont-Cornillon. Elle s’éteint le 5 avril 1258 à Namur. On l’enterre à
l’abbaye de Villers. Sa confidente, une recluse prénommée Ève, se donne pour
mission de terminer sa tâche. Six ans après la mort de Julienne, le 8 septembre
1264, le pape Urbain IV instaure la fête du Corpus Christi, ou Fête-Dieu et charge Thomas d’Aquin d’en rédiger l’office, dont l’hymne Pange lingua, ou Tantum ergo, par
référence aux premiers mots de ses strophes finales. Désormais, la lune n’aura
plus d’échancrure.
Lire aussi :C’est une nuit de la Fête-Dieu qu’un monde a basculé
Lire aussi :Trinité, Fête-Dieu, Sacré-Cœur : des fêtes profondément liées
Sainte Julienne du Mont-Cornillon (ou Julienne de Liège) dans l'église aainte-Julienne, à Salzinnes (Namur)
Blessed Juliana of
Mont Cornillon
Also
known as
Juliana of Mount
Cornillon
Juliana of Liege
Profile
Orphaned at
age 5. She and her sister Agnes were raised by the nuns at
the convent of
Mount Cornillon. Juliana read the works of Saint Augustine and Saint Bernard
while she was still very young. Augustinian nun at Liege, Belgium in 1206.
Worked with the sick,
and in the convent‘s hospital. Prioress of
the convent at
Mount Cornillon in 1225.
Received visions from
Christ, who pointed out that there was no feast in
honour of the Blessed Sacrament. Based on this, she promoted the additional of
what became the feast of Corpus
Christi. The messages she received led to being branded a visionary,
and accused of mismanagement of hospital funds.
An investigation by the bishop exonerrated
her; she was returned to her position, and he introduced the feast of Corpus
Christi in Liege in 1246.
On the bishop‘s death in 1248,
Juliana was driven from Mount Cornillon. Nun at
the Cistercian house
at Salzinnes until it was burned by Henry II of Luxembourg. Anchoress at
Fosses.
Friend of Blessed Eva
of Liege, who worked for the acceptance of the new feast.
The office for the feast was
later written by Saint Thomas
Aquinas, and was sanctioned for the whole Church by Pope Urban
IV in 1264.
The feast became
mandatory in the Roman
Church in 1312.
Born
1192 at
Retinnes, Flanders, Belgium
5
April 1258 of
natural causes
1869 by Pope Blessed Pius
IX (cultus
confirmed)
Augustinian nun holding
a monstrance
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Pope
Benedict XVI, General Audience, 17
November 2010
Pope
John Paul II: Letter on the 750th Anniversary of the Feast of Corpus
Christi
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Pope Benedict XVI: General Audience, 17 November 2010
images
video
YouTube PlayList: Blessed Juliana
YouTube PlayList: Feast of Corpus Christi
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
situs
di indonesia
fonti
in italiano
Papa Bennedetto XVI, Udienza Generale, 17
novembre 2010
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Blessed Juliana of Mont
Cornillon“. CatholicSaints.Info. 4 April 2024. Web. 5 April 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-juliana-of-mont-cornillon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-juliana-of-mont-cornillon/
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 17 November
2010
Saint Juliana of
Cornillon
Dear Brothers and
Sisters,
This morning too I would
like to introduce a female figure to you. She is little known but the Church is
deeply indebted to her, not only because of the holiness of her life but also
because, with her great fervour, she contributed to the institution of one of
the most important solemn Liturgies of the year: Corpus Christi.
She is St Juliana de
Cornillon, also known as St Juliana of Liège. We know several facts about her
life, mainly from a Biography that was probably written by a contemporary
cleric; it is a collection of various testimonies of people who were directly
acquainted with the Saint.
Juliana was born near
Liège, Belgium between 1191 and 1192. It is important to emphasize this place
because at that time the Diocese of Liège was, so to speak, a true “Eucharistic
Upper Room”. Before Juliana, eminent theologians had illustrated the supreme
value of the Sacrament of the Eucharist and, again in Liège, there were groups
of women generously dedicated to Eucharistic worship and to fervent communion.
Guided by exemplary priests, they lived together, devoting themselves to prayer
and to charitable works.
Orphaned at the age of
five, Juliana, together with her sister Agnes, was entrusted to the care of the
Augustinian nuns at the convent and leprosarium of Mont-Cornillon.
She was taught mainly by
a sister called “Sapienza” [wisdom], who was in charge of her spiritual
development to the time Juliana received the religious habit and thus became an
Augustinian nun.
She became so learned
that she could read the words of the Church Fathers, of St Augustine and St
Bernard in particular, in Latin. In addition to a keen intelligence, Juliana
showed a special propensity for contemplation from the outset. She had a
profound sense of Christ’s presence, which she experienced by living the
Sacrament of the Eucharist especially intensely and by pausing frequently to
meditate upon Jesus’ words: “And lo, I am with you always, to the close of the
age” (Mt 28:20).
When Juliana was 16 she
had her first vision which recurred subsequently several times during her
Eucharistic adoration. Her vision presented the moon in its full splendour,
crossed diametrically by a dark stripe. The Lord made her understand the
meaning of what had appeared to her. The moon symbolized the life of the Church
on earth, the opaque line, on the other hand, represented the absence of a
liturgical feast for whose institution Juliana was asked to plead effectively:
namely, a feast in which believers would be able to adore the Eucharist so as
to increase in faith, to advance in the practice of the virtues and to make
reparation for offences to the Most Holy Sacrament.
Juliana, who in the
meantime had become Prioress of the convent, kept this revelation that had
filled her heart with joy a secret for about 20 years. She then confided it to
two other fervent adorers of the Eucharist, Blessed Eva, who lived as a hermit,
and Isabella, who had joined her at the Monastery of Mont-Cornillon. The three
women established a sort of “spiritual alliance” for the purpose of glorifying
the Most Holy Sacrament.
They also chose to
involve a highly regarded Priest, John of Lausanne, who was a canon of the
Church of St Martin in Liège. They asked him to consult theologians and clerics
on what was important to them. Their affirmative response was encouraging.
What happened to Juliana
of Cornillon occurs frequently in the lives of Saints. To have confirmation
that an inspiration comes from God it is always necessary to be immersed in
prayer to wait patiently, to seek friendship and exchanges with other good
souls and to submit all things to the judgement of the Pastors of the Church.
It was in fact Bishop
Robert Torote, Liège who, after initial hesitation, accepted the proposal of
Juliana and her companions and first introduced the Solemnity of Corpus
Christi in his diocese. Later other Bishops following his example
instituted this Feast in the territories entrusted to their pastoral care.
However, to increase
their faith the Lord often asks Saints to sustain trials. This also happened to
Juliana who had to bear the harsh opposition of certain members of the clergy
and even of the superior on whom her monastery depended.
Of her own free will,
therefore, Juliana left the Convent of Mont-Cornillon with several companions.
For 10 years — from 1248 to 1258 — she stayed as a guest at various monasteries
of Cistercian sisters.
She edified all with her
humility, she had no words of criticism or reproach for her adversaries and
continued zealously to spread Eucharistic worship.
She died at
Fosses-La-Ville, Belgium, in 1258. In the cell where she lay the Blessed
Sacrament was exposed and, according to her biographer’s account, Juliana died
contemplating with a last effusion to love Jesus in the Eucharist whom she had
always loved, honoured and adored. Jacques Pantaléon of Troyes was also won
over to the good cause of the Feast of Corpus Christi during his
ministry as Archdeacon in Lièges. It was he who, having become Pope with the
name of Urban iv in 1264, instituted the Solemnity of Corpus Christi on
the Thursday after Pentecost as a feast of precept for the universal Church.
In the Bull of its
institution, entitled Transiturus de hoc mundo, (11 Aug. 1264), Pope
Urban even referred discreetly to Juliana's mystical experiences, corroborating
their authenticity. He wrote: “Although the Eucharist is celebrated solemnly
every day, we deem it fitting that at least once a year it be celebrated with
greater honour and a solemn commemoration.
“Indeed we grasp the
other things we commemorate with our spirit and our mind, but this does not
mean that we obtain their real presence. On the contrary, in this sacramental
commemoration of Christ, even though in a different form, Jesus Christ is
present with us in his own substance. While he was about to ascend into Heaven
he said ‘And lo, I am with you always, to the close of the age’ (Matthew
28:20)”.
The Pontiff made a point
of setting an example by celebrating the solemnity of Corpus Christi in
Orvieto, the town where he was then residing. Indeed, he ordered that the
famous Corporal with the traces of the Eucharistic miracle which had
occurred in Bolsena the previous year, 1263, be kept in Orvieto Cathedral —
where it still is today.
While a priest was
consecrating the bread and the wine he was overcome by strong doubts about the
Real Presence of the Body and Blood of Christ in the sacrament of the
Eucharist. A few drops of blood began miraculously to ooze from the consecrated
Host, thereby confirming what our faith professes.
Urban iv asked one of the
greatest theologians of history, St Thomas Aquinas — who at that time was
accompanying the Pope and was in Orvieto — to compose the texts of the
Liturgical Office for this great feast. They are masterpieces, still in use in
the Church today, in which theology and poetry are fuse. These texts pluck at
the heartstrings in an expression of praise and gratitude to the Most Holy
Sacrament, while the mind, penetrating the mystery with wonder, recognizes in
the Eucharist the Living and Real Presence of Jesus, of his Sacrifice of love
that reconciles us with the Father, and gives us salvation.
Although after the death
of Urban iv the celebration of the Feast of Corpus Christi was limited
to certain regions of France, Germany, Hungary and Northern Italy, it was
another Pontiff, John xxii, who in 1317 re-established it for the universal
Church. Since then the Feast experienced a wonderful development and is still
deeply appreciated by the Christian people.
I would like to affirm
with joy that today there is a “Eucharistic springtime” in the Church: How many
people pause in silence before the Tabernacle to engage in a loving
conversation with Jesus! It is comforting to know that many groups of young
people have rediscovered the beauty of praying in adoration before the Most
Blessed Sacrament.
I am thinking, for
example, of our Eucharistic adoration in Hyde Park, London. I pray that this
Eucharistic “springtime” may spread increasingly in every parish and in
particular in Belgium, St Juliana’s homeland.
Venerable John Paul II
said in his Encyclical Ecclesia de Eucharistia:
“In many places, adoration of the Blessed Sacrament is also an important daily
practice and becomes an inexhaustible source of holiness. The devout
participation of the faithful in the Eucharistic procession on the Solemnity of
the Body and Blood of Christ is a grace from the Lord which yearly brings joy
to those who take part in it. Other positive signs of Eucharistic faith and
love might also be mentioned” (n. 10).
In remembering St
Juliana of Cornillon let us also renew our faith in the Real Presence of Christ
in the Eucharist. As we are taught by the Compendium
of the Catechism of the Catholic Church, “Jesus Christ is present in
the Eucharist in a unique and incomparable way. He is present in a true, real
and substantial way, with his Body and his Blood, with his Soul and his
Divinity. In the Eucharist, therefore, there is present in a sacramental way,
that is, under the Eucharistic Species of bread and wine, Christ whole and
entire, God and Man” (n. 282).
Dear friends, fidelity to
the encounter with the Christ in the Eucharist in Holy Mass on Sunday is
essential for the journey of faith, but let us also seek to pay frequent visits
to the Lord present in the Tabernacle! In gazing in adoration at the
consecrated Host, we discover the gift of God's love, we discover Jesus'
Passion and Cross and likewise his Resurrection. It is precisely through our
gazing in adoration that the Lord draws us towards him into his mystery in
order to transform us as he transforms the bread and the wine.
The Saints never failed
to find strength, consolation and joy in the Eucharistic encounter. Let us
repeat before the Lord present in the Most Blessed Sacrament the words of the
Eucharistic hymn “Adoro te devote”: [Devoutly I adore Thee]: Make me believe
ever more in you, “Draw me deeply into faith, / Into Your hope, into Your
love”.
Thank you.
To various groups:
I extend a warm welcome
to the delegation from the International Catholic Migration Commission. I offer
prayerful good wishes to the Sisters of Notre Dame of Coesfeld meeting in
General Chapter. I also greet the priests from England and Wales celebrating their
anniversaries of ordination. Upon all the English-speaking visitors present at
today's Audience, especially the pilgrim groups from Israel, Nigeria, England
and the United States of America, I invoke God's abundant Blessings.
Lastly I extend my cordial
thoughts to the young people, the sick and the newlyweds.
Dear young people, look to Jesus as the centre of your existence to become
builders of a world of authentic peace and supportive hope; Dear sick
people, who are experiencing weariness and suffering, I hope you will feel
Christ beside you and that you will cooperate with him in the salvation of the
whole world; I urge you, dear newlyweds who have recently received in
the sacrament of Marriage the outpouring of the Spirit of love, to find daily
in God the strength and courage to live your vocation to the full.
* * *
APPEAL OF THE HOLY FATHER
In these days the
international community is following with deep concern the difficult situation
of Christians in Pakistan who are often victims of violence or discrimination.
Today I express my spiritual closeness to Ms Asia Bibi and her relatives in
particular, while I ask that full freedom be restored to her as soon as
possible. I also pray for all those in similar situations, so that their human
dignity and fundamental rights may be fully respected.
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101117.html
Vatican City, May 30, 2013 (Zenit.org) |
Though the feast of Corpus Christi is moved to this Sunday in many countries, the traditional celebration of the feast falls today, the Thursday after Trinity Sunday. Pope Francis today celebrated the feast in Rome.
In honor of the feast of Corpus Christi, here is a republication of Benedict XVI's general audience address of Nov. 17, 2010, which he dedicated to St. Juliana. The saint is credited with helping to bring about the establishment of this feast day.
Saint Juliana of
Cornillon
Dear Brothers and
Sisters,
This morning too I would
like to introduce a female figure to you. She is little known but the Church is
deeply indebted to her, not only because of the holiness of her life but also
because, with her great fervour, she contributed to the institution of one of
the most important solemn Liturgies of the year: Corpus Christi.
She is St Juliana de
Cornillon, also known as St Juliana of Liège. We know several facts about her
life, mainly from a Biography that was probably written by a contemporary
cleric; it is a collection of various testimonies of people who were directly
acquainted with the Saint.
Juliana was born near
Liège, Belgium between 1191 and 1192. It is important to emphasize this place
because at that time the Diocese of Liège was, so to speak, a true “Eucharistic
Upper Room”. Before Juliana, eminent theologians had illustrated the supreme
value of the Sacrament of the Eucharist and, again in Liège, there were groups
of women generously dedicated to Eucharistic worship and to fervent communion.
Guided by exemplary priests, they lived together, devoting themselves to prayer
and to charitable works.
Orphaned at the age of
five, Juliana, together with her sister Agnes, was entrusted to the care of the
Augustinian nuns at the convent and leprosarium of Mont-Cornillon.
She was taught mainly by
a sister called “Sapienza” [wisdom], who was in charge of her spiritual
development to the time Juliana received the religious habit and thus became an
Augustinian nun.
She became so learned
that she could read the words of the Church Fathers, of St Augustine and St
Bernard in particular, in Latin. In addition to a keen intelligence, Juliana
showed a special propensity for contemplation from the outset. She had a
profound sense of Christ’s presence, which she experienced by living the
Sacrament of the Eucharist especially intensely and by pausing frequently to
meditate upon Jesus’ words: “And lo, I am with you always, to the close of the
age” (Mt 28:20).
When Juliana was 16 she
had her first vision which recurred subsequently several times during her
Eucharistic adoration. Her vision presented the moon in its full splendour,
crossed diametrically by a dark stripe. The Lord made her understand the
meaning of what had appeared to her. The moon symbolized the life of the Church
on earth, the opaque line, on the other hand, represented the absence of a
liturgical feast for whose institution Juliana was asked to plead effectively:
namely, a feast in which believers would be able to adore the Eucharist so as
to increase in faith, to advance in the practice of the virtues and to make reparation
for offences to the Most Holy Sacrament.
Juliana, who in the
meantime had become Prioress of the convent, kept this revelation that had
filled her heart with joy a secret for about 20 years. She then confided it to
two other fervent adorers of the Eucharist, Blessed Eva, who lived as a hermit,
and Isabella, who had joined her at the Monastery of Mont-Cornillon. The three
women established a sort of “spiritual alliance” for the purpose of glorifying
the Most Holy Sacrament.
They also chose to involve
a highly regarded Priest, John of Lausanne, who was a canon of the Church of St
Martin in Liège. They asked him to consult theologians and clerics on what was
important to them. Their affirmative response was encouraging.
What happened to Juliana
of Cornillon occurs frequently in the lives of Saints. To have confirmation
that an inspiration comes from God it is always necessary to be immersed in
prayer to wait patiently, to seek friendship and exchanges with other good souls
and to submit all things to the judgement of the Pastors of the Church.
It was in fact Bishop
Robert Torote, Liège who, after initial hesitation, accepted the proposal of
Juliana and her companions and first introduced the Solemnity of Corpus
Christi in his diocese. Later other Bishops following his example
instituted this Feast in the territories entrusted to their pastoral care.
However, to increase
their faith the Lord often asks Saints to sustain trials. This also happened to
Juliana who had to bear the harsh opposition of certain members of the clergy
and even of the superior on whom her monastery depended.
Of her own free will,
therefore, Juliana left the Convent of Mont-Cornillon with several companions.
For 10 years — from 1248 to 1258 — she stayed as a guest at various monasteries
of Cistercian sisters.
She edified all with her
humility, she had no words of criticism or reproach for her adversaries and
continued zealously to spread Eucharistic worship.
She died at
Fosses-La-Ville, Belgium, in 1258. In the cell where she lay the Blessed
Sacrament was exposed and, according to her biographer’s account, Juliana died
contemplating with a last effusion to love Jesus in the Eucharist whom she had
always loved, honoured and adored. Jacques Pantaléon of Troyes was also won
over to the good cause of the Feast of Corpus Christi during his
ministry as Archdeacon in Lièges. It was he who, having become Pope with the
name of Urban iv in 1264, instituted the Solemnity of Corpus Christi on
the Thursday after Pentecost as a feast of precept for the universal Church.
In the Bull of its
institution, entitled Transiturus de hoc mundo, (11 Aug. 1264), Pope
Urban even referred discreetly to Juliana's mystical experiences, corroborating
their authenticity. He wrote: “Although the Eucharist is celebrated solemnly
every day, we deem it fitting that at least once a year it be celebrated with
greater honour and a solemn commemoration.
“Indeed we grasp the
other things we commemorate with our spirit and our mind, but this does not
mean that we obtain their real presence. On the contrary, in this sacramental
commemoration of Christ, even though in a different form, Jesus Christ is
present with us in his own substance. While he was about to ascend into Heaven
he said ‘And lo, I am with you always, to the close of the age’ (Matthew
28:20)”.
The Pontiff made a point
of setting an example by celebrating the solemnity of Corpus Christiin
Orvieto, the town where he was then residing. Indeed, he ordered that the
famous Corporalwith the traces of the Eucharistic miracle which had
occurred in Bolsena the previous year, 1263, be kept in Orvieto Cathedral —
where it still is today.
While a priest was
consecrating the bread and the wine he was overcome by strong doubts about the
Real Presence of the Body and Blood of Christ in the sacrament of the
Eucharist. A few drops of blood began miraculously to ooze from the consecrated
Host, thereby confirming what our faith professes.
Urban iv asked one of the
greatest theologians of history, St Thomas Aquinas — who at that time was
accompanying the Pope and was in Orvieto — to compose the texts of the
Liturgical Office for this great feast. They are masterpieces, still in use in
the Church today, in which theology and poetry are fuse. These texts pluck at
the heartstrings in an expression of praise and gratitude to the Most Holy
Sacrament, while the mind, penetrating the mystery with wonder, recognizes in
the Eucharist the Living and Real Presence of Jesus, of his Sacrifice of love
that reconciles us with the Father, and gives us salvation.
Although after the death
of Urban iv the celebration of the Feast of Corpus Christi was
limited to certain regions of France, Germany, Hungary and Northern Italy, it
was another Pontiff, John xxii, who in 1317 re-established it for the universal
Church. Since then the Feast experienced a wonderful development and is still
deeply appreciated by the Christian people.
I would like to affirm
with joy that today there is a “Eucharistic springtime” in the Church: How many
people pause in silence before the Tabernacle to engage in a loving
conversation with Jesus! It is comforting to know that many groups of young
people have rediscovered the beauty of praying in adoration before the Most
Blessed Sacrament.
I am thinking, for
example, of our Eucharistic adoration in Hyde Park, London. I pray that this
Eucharistic “springtime” may spread increasingly in every parish and in
particular in Belgium, St Juliana’s homeland.
Venerable John Paul II
said in his Encyclical Ecclesia
de Eucharistia: “In many places, adoration of the Blessed Sacrament is also
an important daily practice and becomes an inexhaustible source of holiness.
The devout participation of the faithful in the Eucharistic procession on the
Solemnity of the Body and Blood of Christ is a grace from the Lord which yearly
brings joy to those who take part in it. Other positive signs of Eucharistic
faith and love might also be mentioned” (n.
10).
In remembering St
Juliana of Cornillon let us also renew our faith in the Real Presence of Christ
in the Eucharist. As we are taught by the Compendium
of the Catechism of the Catholic Church, “Jesus Christ is present in
the Eucharist in a unique and incomparable way. He is present in a true, real
and substantial way, with his Body and his Blood, with his Soul and his
Divinity. In the Eucharist, therefore, there is present in a sacramental way,
that is, under the Eucharistic Species of bread and wine, Christ whole and
entire, God and Man”(n. 282).
Dear friends, fidelity to
the encounter with the Christ in the Eucharist in Holy Mass on Sunday is
essential for the journey of faith, but let us also seek to pay frequent visits
to the Lord present in the Tabernacle! In gazing in adoration at the
consecrated Host, we discover the gift of God's love, we discover Jesus'
Passion and Cross and likewise his Resurrection. It is precisely through our
gazing in adoration that the Lord draws us towards him into his mystery in
order to transform us as he transforms the bread and the wine.
The Saints never failed
to find strength, consolation and joy in the Eucharistic encounter. Let us
repeat before the Lord present in the Most Blessed Sacrament the words of the
Eucharistic hymn “Adoro te devote”: [Devoutly I adore Thee]: Make me believe
ever more in you, “Draw me deeply into faith, / Into Your hope, into Your
love”.
Thank you.
(May 30, 2013) ©
Innovative Media Inc.
SOURCE : http://www.zenit.org/en/articles/st-juliana-the-nun-who-gave-us-the-feast-of-corpus-christi
St. Juliana of Liège
Nun, b. at Retinnes, near Liège, Belgium, 1193; d. at Fosses, 5 April, 1258. At the age of five she lost her parents and was placed in the convent of Mont-Cornillon, near Liège. She made rapid progress, and read with pleasure the writings of St. Augustine and St. Bernard. She also cultivated an ardent love of the Blessed Virgin, the Sacred Passion, and especially the Blessed Sacrament. In 1206 she received the veil, and devoted herself to the sick in the hospital in charge of the convent. She very early exerted every energy to introduce the feast of Corpus Christi. In 1230 she was chosen superioress by the unanimous vote of the community. But soon God sent heavy trials. Her convent was under the supervision of a general superior, Roger, a man of vicious and scandalous habits; he secured this position in 1233 by intrigues and bribery. Disliking the virtues and piety of Juliana, and much more her entreaties and reproaches, he incited the populace against her. She fled to the cell of St. Eve of Liège, and then to a house given her by John, a canon of Lausanne. Vindicated in the courts through the influence of Robert de Thorate, Bishop of Liège, she was restored to her position in the community, and Roger was deposed. But in 1247 Roger was again in power, and succeeded once more in driving out the saint. Juliana found refuge at Namur and then at Fosses, where she passed the last years of her life in seclusion. At her own request she was buried at Villiers. After her death a number of miracles occurred at her intercession (Acta SS., April, I, 435 sq.). In 1869 Pius IX ratified her veneration and permitted the office and Mass in her honour. Her feast is on 6 April.
Sources
Messenger of the Sacred Heart (1898), 221; Irish Eccl. Record (1893), 1010; MONCHAMP, Les reliques de Sainte Julienne de Cornillon (Liège, 1898); SCHÖRMANS in Ann. soc. archéol. Nivelles, VII (Nivelles, 1899), 1-68; CHEVALIER, Bio-Bibl.
Mershman, Francis. "St. Juliana of Liège."
The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company,
1910. 5 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08556c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Robert B. Olson. Offered to Almighty God for Sr. Mary Therese Grady, S.N.D.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08556c.htm
Bad
Schussenried, Pfarrkirche St. Magnus (ehemalige Klosterkirche); Chorgestühl von
Georg Anton Machein (und Werkstatt), 1715–1717
Saint Juliana of Mt. Cornillon
Virgin
(1193-1258)
Saint Juliana was born near Liege, Belgium in 1193. At the age of five she lost her parents and was placed in the convent of Mt. Cornillon near Liege. She made rapid progress in virtue, and read with pleasure the writings of Saint Augustine and Saint Bernard. She also cultivated an ardent love of the Blessed Virgin and the Sacred Passion, but especially of the Blessed Sacrament of the Altar. In 1206 she received the veil and devoted herself to the sick in the hospital associated with the convent.
Taught in repeated visions that Our Lord wanted a feast in honor of the institution of the most precious heritage of the Eucharist, after twenty years in which her humility protested the investiture of such a mission, she addressed herself to many dignitaries to obtain their opinion. The unanimous decision was that nothing in the divine law was opposed to the establishment of a special feast in honor of the Blessed Sacrament.
But soon opposition arose to her proposed feast of Corpus Christi. Although in 1230 she was chosen as Superior of her community, she was accused of being a visionary, and she became the object of harsh persecution by a man who had secured his position as overlord of the community by intrigues and bribery. He aroused the neighboring populations against her, and she was obliged to leave the region. Later she was vindicated in the courts through the influence of the Bishop of Liege; her persecutor was deposed, and she was restored to her position in the community.
In 1246 the same bishop ordered that the Feast of the Blessed Sacrament be celebrated every year on the Thursday after the octave of the Trinity. Nonetheless, after the death of the worthy bishop, the furious persecutor was reinstated in 1247 and succeeded once more in driving out the Saint. She passed the last years of her life in seclusion at Namur, and was buried in 1258 at Villiers.
It was Pope Urban IV, formerly archdeacon at Liege, who in 1264, formally instituted this feast day for the entire Church; it was he also who had commissioned Saint Thomas Aquinas to prepare the magnificent text of the Office and Mass. The Pope wrote to the friend and associate of Saint Juliana, a Sister-recluse who had continued her efforts to obtain the request of the Lord: May this day bring to all Christians the joy of a new feast and be celebrated with great joy, as We recommend fully in the Apostolic Letter We are sending to the entire world. In 1312 the Council of Vienna confirmed the papal bull, and from that time on, the feast day became general.
Reflection. Saint Juliana never ceased to hope in the help of God amid the most cruel persecutions. In effect, His clearly expressed Will was accomplished only after her death. Let us learn from her patience to practice the holy virtue of hope, and to rely on the divine aid for all that is pleasing to Him.
SOURCE : http://www.magnificat.ca/cal/en/saints/saint_juliana_of_mont_cornillon.html
Blessed Juliana of Mount Cornillon, OSA V (AC)
Born in Retinnes, near Liège, Flanders, in 1192; died at Fosses on April 5, 1258; cultus confirmed in 1869; feast day was April 6. Orphaned when she was 5, Juliana and sister Agnes were placed in the care of the nuns of Mount Cornillon, where Juliana eventually became an Augustinian nun and, in 1225, prioress. While still young, Juliana experienced visions in which Jesus pointed out that there was no feast in honor of the Blessed Sacrament.
As prioress she began to agitate for the institution of the feast called for in her vision. Some supported her but enough opposed her that she was removed from office and persecuted; she was driven from Cornillon by the lay directors, who accused her of mismanaging the funds of a hospital under her control. An inquiry by the bishop of Liège exonerated her and resulted in her recall in 1246, when he introduced the feast of Corpus Christi in Liège.
When the bishop died in 1248, Juliana was again driven from the convent and found refuge in the Cistercian convent of Salzinnes in Namur. Soon she found herself homeless again when the monastery was destroyed by fire during the siege of Namur by the troops of Henry II of Luxembourg. She then migrated to Fosses, where she spent the rest of her life as a recluse. At her request she was buried at the Cistercian abbey of Villiers as one of their own.
After Juliana's death, the movement for the establishment of Corpus Christi as a universal feast was carried on by her friend Blessed Eva of Liège. The feast was sanctioned by Pope Urban IV in 1264 and the office for the feast was composed by Saint Thomas Aquinas. By 1312, the feast was obligatory throughout the Western Church (Attwater2, Benedictines, Delaney, Encyclopedia).
As is to be expected, Blessed Juliana is represented in art as an Augustinian nun holding a monstrance. She is venerated at Cornillon, Fosse, Retines (Liège), and Salzinnes (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0405.shtml
Cari fratelli e care sorelle,
anche questa mattina vorrei presentarvi una figura femminile, poco nota, a cui la Chiesa però deve una grande riconoscenza, non solo per la sua santità di vita, ma anche perché, con il suo grande fervore, ha contribuito all’istituzione di una delle solennità liturgiche più importanti dell’anno, quella del Corpus Domini. Si tratta di santa Giuliana di Cornillon, nota anche come santa Giuliana di Liegi. Possediamo alcuni dati sulla sua vita soprattutto attraverso una biografia, scritta probabilmente da un ecclesiastico suo contemporaneo, in cui vengono raccolte varie testimonianze di persone che conobbero direttamente la Santa.
Giuliana nacque tra il 1191 e il 1192 nei pressi di Liegi, in Belgio. E’ importante sottolineare questo luogo, perché a quel tempo la Diocesi di Liegi era, per così dire, un vero “cenacolo eucaristico”. Prima di Giuliana, insigni teologi vi avevano illustrato il valore supremo del Sacramento dell’Eucaristia e, sempre a Liegi, c’erano gruppi femminili generosamente dediti al culto eucaristico e alla comunione fervente. Guidate da sacerdoti esemplari, esse vivevano insieme, dedicandosi alla preghiera e alle opere caritative.
Rimasta orfana a 5 anni, Giuliana con la sorella Agnese fu affidata alle cure delle monache agostiniane del convento-lebbrosario di Mont-Cornillon. Fu educata soprattutto da una suora, di nome Sapienza, che ne seguì la maturazione spirituale, fino a quando Giuliana stessa ricevette l’abito religioso e divenne anche lei monaca agostiniana. Acquisì una notevole cultura, al punto che leggeva le opere dei Padri della Chiesa in lingua latina, in particolare sant’Agostino, e san Bernardo. Oltre ad una vivace intelligenza, Giuliana mostrava, fin dall’inizio, una propensione particolare per la contemplazione; aveva un senso profondo della presenza di Cristo, che sperimentava vivendo in modo particolarmente intenso il Sacramento dell’Eucaristia e soffermandosi spesso a meditare sulle parole di Gesù: “Ecco io sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo” (Mt 28,20).
A sedici anni ebbe una prima visione, che poi si ripeté più volte nelle sue adorazioni eucaristiche. La visione presentava la luna nel suo pieno splendore, con una striscia scura che la attraversava diametralmente. Il Signore le fece comprendere il significato di ciò che le era apparso. La luna simboleggiava la vita della Chiesa sulla terra, la linea opaca rappresentava invece l’assenza di una festa liturgica, per l’istituzione della quale era chiesto a Giuliana di adoperarsi in modo efficace: una festa, cioè, nella quale i credenti avrebbero potuto adorare l’Eucaristia per aumentare la fede, avanzare nella pratica delle virtù e riparare le offese al Santissimo Sacramento.
Per circa vent’anni Giuliana, che nel frattempo era diventata la priora del convento, conservò nel segreto questa rivelazione, che aveva riempito di gioia il suo cuore. Poi si confidò con altre due ferventi adoratrici dell’Eucaristia, la beata Eva, che conduceva una vita eremitica, e Isabella, che l’aveva raggiunta nel monastero di Mont-Cornillon. Le tre donne stabilirono una specie di “alleanza spirituale”, con il proposito di glorificare il Santissimo Sacramento. Vollero coinvolgere anche un sacerdote molto stimato, Giovanni di Losanna, canonico nella chiesa di San Martino a Liegi, pregandolo di interpellare teologi ed ecclesiastici su quanto stava loro a cuore. Le risposte furono positive e incoraggianti.
Quello che avvenne a Giuliana di Cornillon si ripete frequentemente nella vita dei Santi: per avere la conferma che un’ispirazione viene da Dio, occorre sempre immergersi nella preghiera, saper attendere con pazienza, cercare l’amicizia e il confronto con altre anime buone, e sottomettere tutto al giudizio dei Pastori della Chiesa. Fu proprio il Vescovo di Liegi, Roberto di Thourotte, che, dopo iniziali esitazioni, accolse la proposta di Giuliana e delle sue compagne, e istituì, per la prima volta, la solennità del Corpus Domini nella sua Diocesi. Più tardi, altri Vescovi lo imitarono, stabilendo la medesima festa nei territori affidati alle loro cure pastorali.
Ai Santi, tuttavia, il Signore chiede spesso di superare delle prove, perché la loro fede venga incrementata. Accadde anche a Giuliana, che dovette subire la dura opposizione di alcuni membri del clero e dello stesso superiore da cui dipendeva il suo monastero. Allora, di sua volontà, Giuliana lasciò il convento di Mont-Cornillon con alcune compagne, e per dieci anni, dal 1248 al 1258, fu ospite di vari monasteri di suore cistercensi. Edificava tutti con la sua umiltà, non aveva mai parole di critica o di rimprovero per i suoi avversari, ma continuava a diffondere con zelo il culto eucaristico. Si spense nel 1258 a Fosses-La-Ville, in Belgio. Nella cella dove giaceva fu esposto il Santissimo Sacramento e, secondo le parole del biografo, Giuliana morì contemplando con un ultimo slancio d’amore Gesù Eucaristia, che aveva sempre amato, onorato e adorato.
Alla buona causa della festa del Corpus Domini fu conquistato anche Giacomo Pantaléon di Troyes, che aveva conosciuto la Santa durante il suo ministero di arcidiacono a Liegi. Fu proprio lui che, divenuto Papa con il nome di Urbano IV, nel 1264, istituì la solennità delCorpus Domini come festa di precetto per la Chiesa universale, il giovedì successivo alla Pentecoste. Nella Bolla di istituzione, intitolata Transiturus de hoc mundo (11 agosto 1264) Papa Urbano rievoca con discrezione anche le esperienze mistiche di Giuliana, avvalorandone l’autenticità, e scrive: “Sebbene l’Eucaristia ogni giorno venga solennemente celebrata, riteniamo giusto che, almeno una volta l’anno, se ne faccia più onorata e solenne memoria. Le altre cose infatti di cui facciamo memoria, noi le afferriamo con lo spirito e con la mente, ma non otteniamo per questo la loro reale presenza. Invece, in questa sacramentale commemorazione del Cristo, anche se sotto altra forma, Gesù Cristo è presente con noi nella propria sostanza. Mentre stava infatti per ascendere al cielo disse: «Ecco io sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo» (Mt 28,20)”.
Il Pontefice stesso volle dare l’esempio, celebrando la solennità del Corpus Domini a Orvieto, città in cui allora dimorava. Proprio per suo ordine nel Duomo della Città si conservava – e si conserva tuttora – il celebre corporale con le tracce del miracolo eucaristico avvenuto l’anno prima, nel 1263, a Bolsena. Un sacerdote, mentre consacrava il pane e il vino, era stato preso da forti dubbi sulla presenza reale del Corpo e del Sangue di Cristo nel Sacramento dell’Eucaristia. Miracolosamente alcune gocce di sangue cominciarono a sgorgare dall’Ostia consacrata, confermando in quel modo ciò che la nostra fede professa. Urbano IV chiese a uno dei più grandi teologi della storia, san Tommaso d’Aquino – che in quel tempo accompagnava il Papa e si trovava a Orvieto –, di comporre i testi dell’ufficio liturgico di questa grande festa. Essi, ancor oggi in uso nella Chiesa, sono dei capolavori, in cui si fondono teologia e poesia. Sono testi che fanno vibrare le corde del cuore per esprimere lode e gratitudine al Santissimo Sacramento, mentre l’intelligenza, addentrandosi con stupore nel mistero, riconosce nell’Eucaristia la presenza viva e vera di Gesù, del suo Sacrificio di amore che ci riconcilia con il Padre, e ci dona la salvezza.
Anche se dopo la morte di Urbano IV la celebrazione della festa del Corpus Domini venne limitata ad alcune regioni della Francia, della Germania, dell’Ungheria e dell’Italia settentrionale, fu ancora un Pontefice, Giovanni XXII, che nel 1317 la ripristinò per tutta la Chiesa. Da allora in poi, la festa conobbe uno sviluppo meraviglioso, ed è ancora molto sentita dal popolo cristiano.
Vorrei affermare con gioia che oggi nella Chiesa c’è una “primavera eucaristica”: quante persone sostano silenziose dinanzi al Tabernacolo, per intrattenersi in colloquio d’amore con Gesù! È consolante sapere che non pochi gruppi di giovani hanno riscoperto la bellezza di pregare in adorazione davanti al Santissimo Sacramento. Penso, ad esempio, alla nostra adorazione eucaristica in Hyde Park, a Londra. Prego perché questa “primavera” eucaristica si diffonda sempre più in tutte le parrocchie, in particolare in Belgio, la patria di santa Giuliana. Il Venerabile Giovanni Paolo II, nell’Enciclica Ecclesia de Eucharistia, constatava che “in tanti luoghi […] l'adorazione del santissimo Sacramento trova ampio spazio quotidiano e diventa sorgente inesauribile di santità. La devota partecipazione dei fedeli alla processione eucaristica nella solennità del Corpo e Sangue di Cristo è una grazia del Signore, che ogni anno riempie di gioia chi vi partecipa. Altri segni positivi di fede e di amore eucaristici si potrebbero menzionare” (n. 10).
Ricordando santa Giuliana di Cornillon rinnoviamo anche noi la fede nella presenza reale di Cristo nell’Eucaristia. Come ci insegna il Compendio del Catechismo della Chiesa Cattolica, “Gesù Cristo è presente nell'Eucaristia in modo unico e incomparabile. È presente infatti in modo vero, reale, sostanziale: con il suo Corpo e il suo Sangue, con la sua Anima e la sua Divinità. In essa è quindi presente in modo sacramentale, e cioè sotto le specie eucaristiche del pane e del vino, Cristo tutto intero: Dio e uomo” (n. 282).
Cari amici, la fedeltà all’incontro con il Cristo Eucaristico nella Santa Messa domenicale è essenziale per il cammino di fede, ma cerchiamo anche di andare frequentemente a visitare il Signore presente nel Tabernacolo! Guardando in adorazione l’Ostia consacrata, noi incontriamo il dono dell’amore di Dio, incontriamo la Passione e la Croce di Gesù, come pure la sua Risurrezione. Proprio attraverso il nostro guardare in adorazione, il Signore ci attira verso di sé, dentro il suo mistero, per trasformarci come trasforma il pane e il vino. I Santi hanno sempre trovato forza, consolazione e gioia nell’incontro eucaristico. Con le parole dell’Inno eucaristico Adoro te devote ripetiamo davanti al Signore, presente nel Santissimo Sacramento: “Fammi credere sempre più in Te, che in Te io abbia speranza, che io Ti ami!”. Grazie.
Détail du médaillon représentant Julienne de Cornillon.
Nasce al tempo in cui Liegi è la capitale (famosa per le sue scuole) di una delle signorie che poi formeranno il regno dei Belgi. Perde i genitori da piccola e viene affidata alle monache di Mont-Cornillon, lì vicino, dove c’è anche una comunità di “beghine”, donne che fanno vita comune sotto una regola, ma senza essere monache: lavorano, pregano, assistono i malati di lebbra. Giuliana si fa invece monaca (ca. 1207) e dopo qualche tempo si comincia a parlare di sue visioni, di rivelazioni... Ne scriverà la vita un chierico di Liegi, senza però averla conosciuta, dando scarsa importanza alle date e non distinguendo bene le vicende comuni dalle soprannaturali. Però fa emergere un fatto certo: l’influenza di Giuliana sulla Chiesa del tempo (e di sempre).Ecco una delle sue visioni: di notte, vede splendere in cielo la luna, ma attraversata da una misteriosa striscia buia. Secondo lei, questa “luna incompleta” raffigura la liturgia, al cui pieno splendore manca l’essenziale: una festa che onori il Corpo di Cristo sacrificato per l’umanità. Questa visione lei la tiene vent’anni per sé, e infine la confiderà solo alla romita Eva e alla beghina Isabella, infermiera dei lebbrosi. Un’alleanza a tre, per dare forma precisa a una religiosità eucaristica già ben presente in Liegi, nei sodalizi religiosi, nella predicazione e negli scritti di sacerdoti famosi, a cominciare dal X secolo col grande Raterio, futuro vescovo di Verona.Le tre donne coinvolgono preti e frati, comunità, parrocchie. Vengono a parlare con Giuliana i vescovi di Cambrai e di Liegi. A quest’ultimo, Roberto di Thourotte, lei chiede di istituire subito in diocesi quella festa, che si chiamerà del Corpus Domini. Molti però sono contrari, il vescovo esita. Ma Giuliana va giù per conto suo, facendo già preparare in latino l’Ufficio (preghiere, letture, canti) per la nuova celebrazione. Quando si conosce in giro quel testo (che comincia con le parole Animarum cibus) se ne appassionano un po’ tutti: è letto, spiegato, cantato. Così sospinto, nel 1246 il vescovo istituisce la festa diocesana del Corpus Domini. Sosteneva l’iniziativa anche l’arcidiacono di Liegi, Giacomo Pantaléon, di Troyes (Francia). E proprio lui nel 1261 diventa Papa, col nome di Urbano IV. Come se avesse ancora Giuliana lì a spingerlo, nel 1264, con la bolla Transiturus, egli istituisce la festa del Corpus Domini per l’intera Chiesa.Giuliana non vedrà queste cose. Priora del monastero di Mont-Cornillon nel 1230, instaura una disciplina rigorosa che non piace a tutti: nel 1248 lascia la carica, e si ritira in clausura a Fosses, presso Namur, dove muore dieci anni dopo. Il corpo viene poi sepolto nell’abbazia cistercense di Villers. Ma lei ha fatto in tempo a sapere che, dopo Liegi, anche la Germania occidentale (1252) già festeggiava il Corpus Domini.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/48625
Levý
přední boční oltář kostela Nejsvětější Trojice ve Fulneku, Česko.
Hlavní obraz: Svatý Augustin. Horní obraz: Panna Marie Karmelská. Levá socha:
Svatá Juliána z Lutychu. Pravá socha: Svatá Monika.
Lefthand
anterior lateral altar of the Most Holy Trinity Church in Fulnek, Czechia.
Main painting: Saint Augustine. Upper painting: Our Lady of Mount Carmel. Left
statue: Saint Juliana of Liège. Right statue: Saint Monica.
Altare
minus sinistrum anterius ecclesiae Sanctissimae Trinitatis in
Fulnek, Tzechia. Pictura principalis: Sanctus Augustinus. Pictura
superior: Beata Maria de Monte Carmeli. Statua sinistra: Sancta Iuliana
Leodiensis. Statua dextra: Sancta Monica.
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Santa Giuliana di
Cornillon
Cari fratelli e care
sorelle,
anche questa mattina
vorrei presentarvi una figura femminile, poco nota, a cui la Chiesa però deve
una grande riconoscenza, non solo per la sua santità di vita, ma anche perché,
con il suo grande fervore, ha contribuito all’istituzione di una delle solennità
liturgiche più importanti dell’anno, quella del Corpus Domini. Si tratta
di santa Giuliana di Cornillon, nota anche come santa Giuliana di Liegi.
Possediamo alcuni dati sulla sua vita soprattutto attraverso una biografia,
scritta probabilmente da un ecclesiastico suo contemporaneo, in cui vengono
raccolte varie testimonianze di persone che conobbero direttamente la Santa.
Giuliana nacque tra il
1191 e il 1192 nei pressi di Liegi, in Belgio. E’ importante sottolineare
questo luogo, perché a quel tempo la Diocesi di Liegi era, per così dire, un
vero “cenacolo eucaristico”. Prima di Giuliana, insigni teologi vi avevano
illustrato il valore supremo del Sacramento dell’Eucaristia e, sempre a Liegi,
c’erano gruppi femminili generosamente dediti al culto eucaristico e alla
comunione fervente. Guidate da sacerdoti esemplari, esse vivevano insieme,
dedicandosi alla preghiera e alle opere caritative.
Rimasta orfana a 5 anni,
Giuliana con la sorella Agnese fu affidata alle cure delle monache agostiniane
del convento-lebbrosario di Mont-Cornillon. Fu educata soprattutto da una
suora, di nome Sapienza, che ne seguì la maturazione spirituale, fino a quando
Giuliana stessa ricevette l’abito religioso e divenne anche lei monaca
agostiniana. Acquisì una notevole cultura, al punto che leggeva le opere dei
Padri della Chiesa in lingua latina, in particolare sant’Agostino, e san
Bernardo. Oltre ad una vivace intelligenza, Giuliana mostrava, fin dall’inizio,
una propensione particolare per la contemplazione; aveva un senso profondo
della presenza di Cristo, che sperimentava vivendo in modo particolarmente
intenso il Sacramento dell’Eucaristia e soffermandosi spesso a meditare sulle
parole di Gesù: “Ecco io sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo”
(Mt 28,20).
A sedici anni ebbe una
prima visione, che poi si ripeté più volte nelle sue adorazioni eucaristiche.
La visione presentava la luna nel suo pieno splendore, con una striscia scura
che la attraversava diametralmente. Il Signore le fece comprendere il
significato di ciò che le era apparso. La luna simboleggiava la vita della
Chiesa sulla terra, la linea opaca rappresentava invece l’assenza di una festa
liturgica, per l’istituzione della quale era chiesto a Giuliana di adoperarsi
in modo efficace: una festa, cioè, nella quale i credenti avrebbero potuto
adorare l’Eucaristia per aumentare la fede, avanzare nella pratica delle virtù
e riparare le offese al Santissimo Sacramento.
Per circa vent’anni
Giuliana, che nel frattempo era diventata la priora del convento, conservò nel
segreto questa rivelazione, che aveva riempito di gioia il suo cuore. Poi si
confidò con altre due ferventi adoratrici dell’Eucaristia, la beata Eva, che
conduceva una vita eremitica, e Isabella, che l’aveva raggiunta nel monastero
di Mont-Cornillon. Le tre donne stabilirono una specie di “alleanza
spirituale”, con il proposito di glorificare il Santissimo Sacramento. Vollero
coinvolgere anche un sacerdote molto stimato, Giovanni di Losanna, canonico
nella chiesa di San Martino a Liegi, pregandolo di interpellare teologi ed
ecclesiastici su quanto stava loro a cuore. Le risposte furono positive e
incoraggianti.
Quello che avvenne a
Giuliana di Cornillon si ripete frequentemente nella vita dei Santi: per avere
la conferma che un’ispirazione viene da Dio, occorre sempre immergersi nella
preghiera, saper attendere con pazienza, cercare l’amicizia e il confronto con
altre anime buone, e sottomettere tutto al giudizio dei Pastori della Chiesa.
Fu proprio il Vescovo di Liegi, Roberto di Thourotte, che, dopo iniziali
esitazioni, accolse la proposta di Giuliana e delle sue compagne, e istituì,
per la prima volta, la solennità del Corpus Domini nella sua Diocesi.
Più tardi, altri Vescovi lo imitarono, stabilendo la medesima festa nei
territori affidati alle loro cure pastorali.
Ai Santi, tuttavia, il
Signore chiede spesso di superare delle prove, perché la loro fede venga
incrementata. Accadde anche a Giuliana, che dovette subire la dura opposizione
di alcuni membri del clero e dello stesso superiore da cui dipendeva il suo
monastero. Allora, di sua volontà, Giuliana lasciò il convento di
Mont-Cornillon con alcune compagne, e per dieci anni, dal 1248 al 1258, fu
ospite di vari monasteri di suore cistercensi. Edificava tutti con la sua
umiltà, non aveva mai parole di critica o di rimprovero per i suoi avversari,
ma continuava a diffondere con zelo il culto eucaristico. Si spense nel 1258 a
Fosses-La-Ville, in Belgio. Nella cella dove giaceva fu esposto il Santissimo
Sacramento e, secondo le parole del biografo, Giuliana morì contemplando con un
ultimo slancio d’amore Gesù Eucaristia, che aveva sempre amato, onorato e
adorato.
Alla buona causa della
festa del Corpus Domini fu conquistato anche Giacomo Pantaléon di
Troyes, che aveva conosciuto la Santa durante il suo ministero di arcidiacono a
Liegi. Fu proprio lui che, divenuto Papa con il nome di Urbano IV, nel 1264,
istituì la solennità del Corpus Domini come festa di precetto per la
Chiesa universale, il giovedì successivo alla Pentecoste. Nella Bolla di
istituzione, intitolata Transiturus de hoc mundo (11 agosto 1264)
Papa Urbano rievoca con discrezione anche le esperienze mistiche di Giuliana,
avvalorandone l’autenticità, e scrive: “Sebbene l’Eucaristia ogni giorno venga
solennemente celebrata, riteniamo giusto che, almeno una volta l’anno, se ne
faccia più onorata e solenne memoria. Le altre cose infatti di cui facciamo
memoria, noi le afferriamo con lo spirito e con la mente, ma non otteniamo per
questo la loro reale presenza. Invece, in questa sacramentale commemorazione
del Cristo, anche se sotto altra forma, Gesù Cristo è presente con noi nella
propria sostanza. Mentre stava infatti per ascendere al cielo disse: «Ecco io
sono con voi tutti i giorni fino alla fine del mondo» (Mt 28,20)”.
Il Pontefice stesso volle
dare l’esempio, celebrando la solennità del Corpus Domini a Orvieto,
città in cui allora dimorava. Proprio per suo ordine nel Duomo della Città si
conservava – e si conserva tuttora – il celebre corporale con le tracce del
miracolo eucaristico avvenuto l’anno prima, nel 1263, a Bolsena. Un sacerdote,
mentre consacrava il pane e il vino, era stato preso da forti dubbi sulla
presenza reale del Corpo e del Sangue di Cristo nel Sacramento dell’Eucaristia.
Miracolosamente alcune gocce di sangue cominciarono a sgorgare dall’Ostia
consacrata, confermando in quel modo ciò che la nostra fede professa. Urbano IV
chiese a uno dei più grandi teologi della storia, san Tommaso d’Aquino – che in
quel tempo accompagnava il Papa e si trovava a Orvieto –, di comporre i testi
dell’ufficio liturgico di questa grande festa. Essi, ancor oggi in uso nella
Chiesa, sono dei capolavori, in cui si fondono teologia e poesia. Sono testi
che fanno vibrare le corde del cuore per esprimere lode e gratitudine al Santissimo
Sacramento, mentre l’intelligenza, addentrandosi con stupore nel mistero,
riconosce nell’Eucaristia la presenza viva e vera di Gesù, del suo Sacrificio
di amore che ci riconcilia con il Padre, e ci dona la salvezza.
Anche se dopo la morte di
Urbano IV la celebrazione della festa del Corpus Domini venne
limitata ad alcune regioni della Francia, della Germania, dell’Ungheria e
dell’Italia settentrionale, fu ancora un Pontefice, Giovanni XXII, che nel 1317
la ripristinò per tutta la Chiesa. Da allora in poi, la festa conobbe uno
sviluppo meraviglioso, ed è ancora molto sentita dal popolo cristiano.
Vorrei affermare con
gioia che oggi nella Chiesa c’è una “primavera eucaristica”: quante persone
sostano silenziose dinanzi al Tabernacolo, per intrattenersi in colloquio
d’amore con Gesù! È consolante sapere che non pochi gruppi di giovani hanno
riscoperto la bellezza di pregare in adorazione davanti al Santissimo
Sacramento. Penso, ad esempio, alla nostra adorazione eucaristica in Hyde Park,
a Londra. Prego perché questa “primavera” eucaristica si diffonda sempre più in
tutte le parrocchie, in particolare in Belgio, la patria di santa Giuliana. Il
Venerabile Giovanni Paolo II, nell’Enciclica Ecclesia de Eucharistia,
constatava che “in tanti luoghi […] l'adorazione del santissimo Sacramento
trova ampio spazio quotidiano e diventa sorgente inesauribile di santità. La
devota partecipazione dei fedeli alla processione eucaristica nella solennità
del Corpo e Sangue di Cristo è una grazia del Signore, che ogni anno riempie di
gioia chi vi partecipa. Altri segni positivi di fede e di amore eucaristici si
potrebbero menzionare” (n. 10).
Ricordando santa Giuliana
di Cornillon rinnoviamo anche noi la fede nella presenza reale di Cristo
nell’Eucaristia. Come ci insegna il Compendio
del Catechismo della Chiesa Cattolica, “Gesù Cristo è presente nell'Eucaristia
in modo unico e incomparabile. È presente infatti in modo vero, reale,
sostanziale: con il suo Corpo e il suo Sangue, con la sua Anima e la sua
Divinità. In essa è quindi presente in modo sacramentale, e cioè sotto le
specie eucaristiche del pane e del vino, Cristo tutto intero: Dio e uomo” (n.
282).
Cari amici, la fedeltà
all’incontro con il Cristo Eucaristico nella Santa Messa domenicale è
essenziale per il cammino di fede, ma cerchiamo anche di andare frequentemente
a visitare il Signore presente nel Tabernacolo! Guardando in adorazione l’Ostia
consacrata, noi incontriamo il dono dell’amore di Dio, incontriamo la Passione
e la Croce di Gesù, come pure la sua Risurrezione. Proprio attraverso il nostro
guardare in adorazione, il Signore ci attira verso di sé, dentro il suo
mistero, per trasformarci come trasforma il pane e il vino. I Santi hanno
sempre trovato forza, consolazione e gioia nell’incontro eucaristico. Con le
parole dell’Inno eucaristico Adoro te devote ripetiamo davanti al
Signore, presente nel Santissimo Sacramento: “Fammi credere sempre più in Te,
che in Te io abbia speranza, che io Ti ami!”. Grazie.
Saluti:
Je salue avec joie les
pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres du diocèse de
Nevers, venus avec leur Évêque, Mgr Francis Deniau. Je vous souhaite à tous de
trouver dans l’adoration eucharistique force, consolation et joie pour votre
vie chrétienne et votre apostolat. Que Dieu vous bénisse!
I extend a warm welcome
to the delegation from the International Catholic Migration Commission. I offer
prayerful good wishes to the Sisters of Notre Dame of Coesfeld meeting in
General Chapter. I also greet the priests from England and Wales celebrating
their anniversaries of ordination. Upon all the English-speaking visitors
present at today’s Audience, especially the pilgrim groups from Israel,
Nigeria, England and the United States of America, I invoke God’s abundant
blessings.
Von Herzen grüße ich alle
Pilger und Besucher deutscher Sprache; besonders heiße ich heute die
internationale Chorgemeinschaft der Franz-Liszt-Gesellschaft Eschweiler
willkommen. Die Liebe der hl. Juliana zur Eucharistie hat uns das Fest
Fronleichnam geschenkt. Auch wir wollen unseren Glauben an die Gegenwart
Christi zum einen natürlich in der Mitfeier, aber gerade auch in der Anbetung
der heiligen Eucharistie vollziehen, in der wir tiefer in das Geheimnis Christi
hineinwachsen, ihn wirklich empfangen lernen, um so von ihm inwendig geformt zu
werden. Die Begegnung mit Christus in der Anbetung soll uns allen Freude
schenken und uns immer mehr in den Herrn hinein verwandeln. Gott segne euch
alle.
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular a los miembros de la Federación
Mundial de las Obras Eucarísticas de la Iglesia, a los misioneros del Verbo
Divino, así como a los demás grupos provenientes de España, El Salvador,
Venezuela y otros países latinoamericanos. Siguiendo el ejemplo y enseñanza de
Santa Juliana de Cornillon, os invito a ser fieles al encuentro con Cristo en
la Misa dominical y a la adoración del Santísimo Sacramento, para experimentar
el don de su amor. Muchas gracias.
Amados peregrinos de
língua portuguesa, a minha saudação cordial a todos vós, em especial aos grupos
brasileiros de Curitiba e de Propriá. O céu cubra de graças os passos da vossa
vida e os preserve do pecado, para que os vossos corações possam
domingo-a-domingo hospedar Jesus-Eucaristia no meio dos homens. Sobre vós,
vossos familiares e comunidades eclesiais, desça a minha Bênção.
Saluto in lingua polacca:
Witam polskich
pielgrzymów. Pozdrawiam szczególnie organizatorów dorocznych europejskich
spotkań młodzieży w Lednicy. Moi Drodzy, wracając do sakramentalnych korzeni
naszego chrześcijaństwa – do chrztu, bierzmowania i Eucharystii – starajcie się
pomagać młodym ludziom w zacieśnianiu serdecznej więzi z Chrystusem. Trwajcie
razem na modlitwie, rozeznawajcie Jego wolę, z wiarą, nadzieją i miłością
oddawajcie Mu swoją teraźniejszość i przyszłość. Niech Bóg wam błogosławi!
Traduzione italiana:
Do un benvenuto ai
pellegrini polacchi. In particolare saluto gli organizzatori degli annuali
incontri della gioventù a Lednica. Cari amici, ritornando alle radici
sacramentali del nostro cristianesimo – al Battesimo, alla Cresima e
all’Eucaristia – cercate di aiutare i giovani nel rafforzare il cordiale legame
con Cristo. Perseverate insieme nella preghiera; sforzatevi di conoscere la sua
volontà; con fede, speranza e amore dedicate a Lui il vostro presente e il
futuro. Dio vi benedica!
Saluto in lingua
slovacca:
Zo srdca vítam
slovenských pútnikov, osobitne z Čadce, Žiliny a Piešťan.
Bratia a sestry, zajtra sa v pápežských bazilikách svätých apoštolov Petra
a Pavla bude sláviť Výročie ich posviacky. Nech návšteva týchto chrámov
zveľadí vašu lásku k Cirkvi, ktorá je postavená na apoštolskom základe.
Všetkých vás žehnám. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Do un cordiale benvenuto
ai pellegrini slovacchi, particolarmente a quelli provenienti da Čadca, Žilina
e Piešťany.
Fratelli e sorelle, domani nelle basiliche papali dei Santi Apostoli Pietro e
Paolo si celebrerà la festa della Dedicazione. La visita di queste chiese approfondisca
il vostro amore per la Chiesa, fondata sugli apostoli.
A tutti la mia benedizione. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám poutníky z
Jimramova!
Podle zbožné tradice je měsíc listopad zasvěcen modlitbám a obětem za ty, kteří
už ukončili toto pozemské putování a spí spánkem pokoje. Vzpomínka na Vaše
drahé zesnulé nechť Vás připraví na očekávaný Kristův příchod na konci věků.
K tomu Vám všem rád uděluji Apoštolské požehnání! Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Do il mio cordiale benvenuto
ai pellegrini di Jimramov.
La pia tradizione dedica il mese di novembre a preghiere e sacrifici a
suffragio di chi ha già compiuto il suo pellegrinaggio terreno e dorme il sonno
della pace. La memoria dei Vostri cari scomparsi vi renda vigilanti nell'attesa
della venuta del Signore alla fine dei tempi.
Con questi voti, volentieri vi imparto l'Apostolica Benedizione. Sia lodato
Gesù Cristo.
Saluto in lingua croata:
Upućujem srdačan pozdrav
svim hrvatskim hodočasnicima, a posebno članovima zajednice Krvi Kristove!
Svojim životom i molitvama budite vjerni suradnici Krista Kralja čije
kraljevstvo u vjeri i nadi iščekujemo. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Rivolgo un cordiale
saluto atuttiipellegriniCroati, in modo particolare ai membri dell’Unione del
Sangue di Cristo. Con la vostra vita e con le vostre preghiere siate fedeli
collaboratori di Cristo Re il cui regno aspettiamo nella fede e nella speranza.
Siano lodati Gesù e Maria!
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i fedeli
della Basilicata, qui convenuti con i loro Vescovi, i sacerdoti e le Autorità
civili e militari, in occasione del trentesimo anniversario del devastante
sisma che colpì la Regione. In quel drammatico evento, le cui ferite sono
ancora profonde e vive nella mente e nel cuore di queste care popolazioni, da
tante parti d’Italia sono giunti aiuti generosi. A livello locale, ciascuno si
è impegnato, per parte sua, in quegli interventi necessari; vorrei sottolineare
in particolare l’opera della Chiesa, che ha saputo offrire, oltre al
soccorso materiale, la luce della speranza del Cristo Risorto, in un momento di
sconforto e di buio. Auspico che l’odierno incontro, anche nel ricordo della
visita paterna compiuta in quei giorni dal Servo di Dio Giovanni Paolo II,
ravvivi nel popolo cristiano il dono della fede e la gioia di condividerla
nella grande famiglia della Chiesa.
Saluto i partecipanti al
pellegrinaggio promosso dalle Suore Discepole di Gesù Eucaristico, in occasione
del cinquantesimo anniversario della morte del loro Fondatore, il Servo di Dio
Raffaello Delle Nocche, Vescovo di Tricarico, la cui vita è stata interamente
guidata dall’incontro con Gesù Eucaristia, anima del suo fecondo apostolato.
Questa provvida ricorrenza susciti il fervido desiderio di imitare il luminoso
esempio di così zelante Pastore.
Saluto i fedeli di S.
Miniato, accompagnati dal Vescovo Mons. Fausto Tardelli e qui convenuti in
rappresentanza delle diverse realtà istituzionali, sociali ed ecclesiali della
Città e della diocesi. Nel ringraziarli per la loro presenza, li esorto a
diffondere in ogni ambiente quei valori umani e cristiani, che rendono feconda
ogni iniziativa di bene.
Rivolgo, infine, il mio
cordiale pensiero ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Voi, cari
giovani, guardate a Gesù come al centro della vostra esistenza, per diventare
costruttori di un mondo di autentica pace e di solidale speranza; a voi, cari
malati, che state sperimentando la fatica e la sofferenza, auguro di sentire
accanto a voi Cristo, e di cooperare con lui alla salvezza del mondo intero;
esorto voi, cari sposi novelli, che da poco avete ricevuto nel sacramento del
matrimonio l'effusione dello Spirito dell'amore, a trovare quotidianamente
forza e coraggio in Dio, per vivere così in pienezza la vostra vocazione.
APPELLO
In questi giorni la
comunità internazionale segue con grande preoccupazione la difficile situazione
dei cristiani in Pakistan, che spesso sono vittime di violenze o di
discriminazione. In modo particolare oggi esprimo la mia vicinanza spirituale
alla Sig.ra Asia Bibi e ai suoi familiari, mentre chiedo che, al più presto, le
sia restituita la piena libertà. Inoltre prego per quanti si trovano in
situazioni analoghe, affinché anche la loro dignità umana ed i loro diritti
fondamentali siano pienamente rispettati.
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101117.html
Stèle à la mémoire de Julienne de Cornillon à l'abbaye de Villers (Belgique). Elle est fixée sur le mur extérieur du déambulatoire de l’abbatiale. Érigée en 1946 à l'occasion du 700e anniversaire de la Fête-Dieu. On peut y lire le texte suivant : "IN MEMORIAM SANCTAE JULIANAE MONTIS CORNILLON - QUAE 5 APRILIS 1258 FOSSIS DEFUNCTA 6 EJUSDEM ADDUCTAFUIT VILLARIUM IBIQUE 7 INTER SANCTOS ABBATIAE POSITA - IN VII CENTENARIO FESTI CORPORIS CHRISTI 25 AUGUSTI - 1246-1946"
Den salige Juliana av
Mont Cornillon (av Liège) (1193-1258)
Minnedag: 5.
april
Den salige Juliana ble
født i 1193 i Retinnes ved Liège i Belgia. Hun ble foreldreløs som 5-åring og
plassert hos augustinerkanonissene på Mont Cornillon (Kornelienberg) ved Liège.
Først ble hun plassert i varetekt hos en søster på handelstorget, så hun fikk
ingen regulær undervisning. Men barnet var full av vitebegjærlighet og gikk
ofte til klosterbiblioteket og så i de gamle pergamentbindene. Faktisk lærte
hun med utrettelig flid å lese og skrive på denne måten, og hun behersket snart
til og med det latinske språk. Hun var særlig grepet av skriftene til de
hellige Augustin og Bernhard. Full
av ærefrykt betraktet søstrene den flittige jenta og tok henne i 1207 opp i
klosterfellesskapet.
Hun elsket å betrakte Det
hellige sakrament, og hun kunne tilbringe timer i bønn foran tabernaklet. Med
tillatelse fra sine overordnede fastet hun hver dag frem til aftensbrødet av
ærefrykt for eukaristien. I sin mystiske forening med Kristus visste Juliana
straks hun kom til en kirke om sakramentet ble oppbevart der eller ikke. Som
16-åring opplevde hun i 1209 visjoner av Kristus som påpekte at Kirken ikke
feiret noen fest for Det hellige sakrament. I visjonene så hun fullmånen, hvor
det var brukket av et stykke. Overleveringen forteller at Kristus selv
forklarte henne at fullmånen betydde kirkeåret - og det manglende stykket
viste til mangelen på en fest for Herrens legeme.
Juliana var bestemt til å
avhjelpe denne mangelen. I årevis holdt hun sine åpenbaringer hemmelig helt til
hun i 1230 ble valgt til priorinne i sitt kloster. Hun diskuterte sin visjon
med flere betydelige teologer. Blant dem var den senere kardinallegat Hugo og
Jakob (Jacques) Pantaléon, erkediakon av Liège, «skomakergutten fra Troyes»;
han ble biskop av Verdun, patriark av Jerusalem og til slutt pave Urban IV.
Juliana valfartet også til Köln for å få råd.
Som priorinne begynte hun
å agitere for etableringen av en fest i henhold til visjonen, og møtte både
støtte og motstand. Men hun ble drevet bort fra klosteret av de lege lederne,
som beskyldte henne for å vanstyre midlene til et sykehus under hennes
kontroll. En undersøkelse av biskop Robert de Thorete av Liège frikjente henne
og førte til at hun ble kalt tilbake i 1246, samme år som han på en
bispedømmesynode innførte festen Corpus Christi, Kristi Legemsfest, i
Liège. Den ble også feiret i 1247 i stiftskirken St. Martin i Liège.
Men da biskop Robert
døde, ble Juliana igjen drevet bort fra klosteret i 1248. Hun tok tilflukt ved
cistercienserklosteret i Salzinnes ved Namur, og da dette stedet ble brent ned
under beleiringen av Namur av troppene til Henrik II av Luxembourg, trakk hun
seg tilbake til Fosses, hvor hun levde som rekluser, det vil si innemurt nonne.
Men hennes legemlige kraft var brutt ned, og hun var plaget av veldige smerter.
Ensom og forlatt lå hun bare og ventet på døden, som kom den 5. april 1258.
Hennes grav er i det tidligere cistercienserklosteret Villers-en-Brabant mellom
Brussel og Namur.
Kampen for etableringen
av Kristi Legemsfest ble fortsatt av hennes venn, den salige Eva av Liège.
Roberts etterfølger som biskop av Liège, Henrik, oppfordret Urban IV (1261-64)
til å utvide festen til hele Kirken, og dette skjedde i 1264. Den dominikanske
filosofen og teologen Thomas Aquinas (ca
1225-74) fikk i oppdrag å skrive et festoffisium. Men på grunn av pavens død
kort tid etter, ble beslutningen først gjennomført under Klemens V i Avignon i
1311.etter et votum på konsilet i Vienne i 1311. Etter at Det annet
Vatikankonsil åpnet for kommunion under begge skikkelser (brød og vin) heter
Kristi Legemsfest nå Festen for Kristi Legeme og Blod.
Julianas kult ble
godkjent i 1869. Hennes minnedag er dødsdagen 5. april, men 6. april og 7.
august nevnes også. Hun fremstilles som nonne (augustiner eller cistercienser)
med monstrans ved siden av en fullmåne som mangler et stykke. Kongregasjonen
«Apostelinner av Det helligste alterets sakrament» i Belgia kaller seg også
«Søstre av den hellige Juliana».
Kilder:
Attwater/Cumming, Benedictines, Delaney, Schauber/Schindler, Melchers -
Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 1999-09-06 20:47
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/jcornill
Santa Yuliana dari Liège
Juliana of Mont
Cornillon, Juliana of Mount Cornillon
Diterbitkan :
15 Desember 2013
Diperbaharui :
31 Mei 2014
St Yuliana dilahirkan
pada tahun 1192 di Retinnes, dekat Liège, Belgia. Ketika usianya lima tahun,
kedua orangtuanya meninggal dunia dan ia bersama saudarinya - Agnes -
diserahkan dalam asuhan Suster-suster Agustinian di
Biara Gunung Cornillon. St Yuliana mengalami kemajuan pesat. Ia suka sekali
membaca tulisan-tulisan St Agustinus dan
St Bernardus. Ia
juga memiliki kasih yang berkobar kepada Santa Perawan Maria dan Sengsara
Yesus, tetapi, teristimewa ia sangat mengasihi Yesus dalam Sakramen Mahakudus.
St Yuliana menerima jubahnya pada tahun 1206, saat usianya tigabelas tahun. Ia
bertekad untuk membaktikan hidupnya demi melayani mereka yang sakit,
teristimewa para penderita kusta yang dirawat di rumah sakit biara.
Ketika usianya enambelas
tahun, St Yuliana mulai mendapatkan anugerah penglihatan. Ia melihat bulan di
langit; dan walau bulan bersinar terang gemilang, namun terdapat suatu noda
hitam padanya! St Yuliana tidak terbiasa melihat hal-hal yang demikian. Ia pikir,
penglihatan tersebut hanyalah imajinasinya belaka, jadi ia berusaha
melupakannya. Tetapi, penglihatan itu datang dan datang lagi. Merasa bahwa
penglihatan tersebut berasal dari Tuhan, ia menceritakannya kepada Superior, Sr
Sapientia, namun tidak mendapatkan tafsirannya.
Akhirnya setelah lama
berdoa dan bermatiraga, Yesus Sendiri menjelaskan makna penglihatan. Ia berkata
:
“Engkau gelisah karena
penglihatan itu. Sesungguhnya, Aku menghendaki agar ditetapkan suatu hari raya
istimewa bagi Gereja Pejuang, sebab perayaan ini teramat penting, yaitu Hari
Raya Sakramen dari Altar yang Mahamulia dan Mahakudus. Pada masa sekarang,
perayaan akan Misteri ini hanya dilakukan pada hari Kamis Putih. Tetapi, pada
hari itu, teristimewa Sengsara dan Wafat-Ku yang direnungkan. Sebab itu, Aku
menghendaki suatu hari lain dikhususkan, di mana Sakramen Mahakudus dari Altar
akan dirayakan oleh segenap umat Kristiani! Alasan pertama mengapa Aku
menghendaki hari raya khusus ini adalah agar iman akan Sakramen Mahakudus
diperteguh, terutama apabila orang-orang jahat menyerang misteri ini di
kemudian hari. Alasan kedua adalah agar umat beriman diperkuat dalam mencapai
kesempurnaan melalui kasih mendalam dan sembah sujud kepada Sakramen Mahakudus.
Alasan ketiga adalah agar supaya dengan hari raya ini dan dengan cinta kasih
yang ditujukan kepada Sakramen dari Altar, silih dilakukan bagi penghinaan dan
kurangnya rasa hormat terhadap Sakramen Mahakudus.”
Yesus juga menjelaskan
bahwa bulan melambangkan Gereja yang begitu terang gemilang dengan berbagai
macam perayaan. Noda hitam menunjukkan bahwa ada yang kurang, yaitu perayaan
demi menghormati Sakramen Mahakudus secara khusus. Tuhan Yesus memberinya misi
agar hari raya istimewa ini dirayakan oleh Gereja. Tetapi, St Yuliana adalah
seorang biarawati yang sangat sederhana, dan ia gemetar membayangkan misi yang
harus diembannya. Selama bertahun-tahun St Yuliana memendam rahasia ini. Ia
melewatkan tahun-tahun yang berlalu dengan berdoa dan bermatiraga, menanti
Tuhan memberinya perintah yang lebih tegas untuk memulai misinya.
Pada tahun 1230, St
Yuliana dipilih sebagai Moeder Superior Biara Agustinian.
Segera sesudah pengangkatannya, penglihatan tentang bulan dengan noda hitam datang
kembali. Moeder Yuliana memutuskan untuk menceritakan rahasianya kepada
seseorang yang dapat memberinya nasehat bijak.
Ada seorang rohaniwan
dari Lausanne yang baik dan saleh di Liège bernama Yohanes. Ia memiliki cinta
yang berkobar kepada Ekaristi Kudus. St Yuliana mempercayakan penglihatannya
kepada imam kudus ini sembari mohon untuk membicarakannya dengan para teolog
bijak lainnya. Pastor Yohanes segera menceritakannya kepada beberapa teolog
terpandang. Mereka menyukai gagasan hari raya baru demi menghormati Sakramen
Mahakudus. Banyak uskup juga merestuinya.
Roger, pembesar yang
bertanggung jawab atas biara, merasa sebal dengan kesalehan dan kekudusan St
Yuliana. Roger adalah seorang yang licik, yang memperoleh jabatan melalui
persekongkolan dan suap. Ia menuduh St Yuliana menggelapkan dana biara. Ia
bahkan menghasut penduduk kota agar menuntut Moeder Yuliana diusir dari kota
mereka. St Yuliana melarikan diri ke tempat Beata Eva dari Liège, lalu ke
sebuah rumah yang disediakan oleh Yohanes dari Lausanne. Uskup Robert de
Thorate dari Liège memerintahkan agar kasus ini diperiksa, dan terbukti bahwa
tuduhan-tuduhan itu palsu. St Yuliana yang tak bersalah dikembalikan ke
posisinya semula di biara, sementara Roger dipecat dari jabatannya.
St Yuliana mengajukan
gagasan hari raya demi menghormati Sakramen Mahakudus ke hadapan Uskup Robert de
Thorete, kepada Dominikan Hugh
yang terpandang - yang kelak menjadi duta paus di Nederland, dan kepada Jacques
Pantaléon - Diakon Agung Liège, yang kelak menjadi Paus Urbanus IV.
Bapa Uskup sungguh terkesan akan gagasan yang diajukan St Yuliana, dan karena
para uskup berhak menetapkan pesta-pesta di keuskupan mereka, maka ia
mengadakan Sinode pada tahun 1246 dan menginstruksikan kepada segenap imam,
baik projo maupun biarawan, agar mulai tahun berikutnya merayakan Pesta
Sakramen Mahakudus. Sungguh sayang, uskup yang baik ini wafat tak lama
kemudian, pada tanggal 16 Oktober 1246, sebelum sempat menyaksikan instruksinya
dilaksanakan.
Hari Raya Sakramen
Mahakudus untuk pertama kalinya dirayakan oleh para imam dan segenap umat
beriman di Gereja St Martin, Liège. Seorang biarawan muda bernama Yohanes
diminta untuk menuliskan beberapa doa Ofisi baru untuk hari raya ini. Doa-doa
Ofisi tulisannya didaraskan di Gereja St Martin selama bertahun-tahun hingga
saat St Thomas Aquinas menuliskan Ofisinya yang terkenal.
Setelah Uskup Liège
wafat, pada tahun 1247, Roger kembali berkuasa. Sekali lagi ia berhasil
mengusir St Yuliana. Biarawati kudus ini melarikan diri dan diterima di Biara Salzinnes
di Namur. Henry II dari Luxembourg menyerang Namur dan membakar habis Biara
Salzinnes. St Yuliana melarikan diri lagi dan diterima di Biara
Suster-suster Cistercian di
Fosses. Ia melewatkan tahun-tahun terakhir hidupnya di Fosses sebagai seorang
pertapa miskin dengan kesehatan yang rapuh hingga wafat pada tanggal 5 April
1258. St Yuliana dimakamkan di Villiers.
Tampaknya St Yuliana
telah gagal dalam misinya; tetapi sesungguhnya tidak demikian. Misi yang
diembannya terus berlanjut seturut misteri penyelenggaraan ilahi. Beata Eva,
seorang biarawati pertapa dari St Martin, melanjutkan apa yang telah dirintis
St Yuliana. B Eva ingat akan Diakon Agung dari Liège yang kini telah menjadi Paus Urbanus IV.
Ia membujuk Uskup Henry Guelders dari Liège dan beberapa orang berpengaruh
lainnya untuk menulis kepada Bapa Suci, mendesaknya menetapkan Hari Raya Corpus
Christi (demi menghormati Sakramen Mahakudus) bagi Gereja semesta. Tetapi, Paus
Urbanus, yang menyukai gagasan ini, sedang menghadapi berbagai kesulitan
politik. Beberapa tahun lewat sebelum ia dapat memberikan perhatian penuh pada
masalah ini.
Problem politik
menyebabkan Bapa Suci harus mengungsi ke Orvieto. Sementara ia tinggal di sana,
paus mendengar tentang Mukjizat Sakramen Mahakudus di Bolsena, suatu kota kecil
tak jauh dari Orvieto. Bapa suci menginstruksikan akar dilakukan penyelidikan
seksama terhadap mukjizat dan ia begitu terpesona ketika pengujian membuktikan
bahwa mukjizat tersebut otentik. Segera ia memaklumkan agar suatu prosesi
syukur yang istimewa dilangsungkan di Orvieto.
Lebih lanjut, Paus
Urbanus IV meminta St Thomas Aquinas untuk
menuliskan teks-teks liturgi, doa, dan madah pujian yang sesuai bagi hari raya
agung tersebut. Dipenuhi rahmat Tuhan, St Thomas menghasilkan karya-karya yang
dipandang sebagai masterpiece dalam Liturgi Katolik. Di antaranya adalah “Lauda
Sion”, “Pange Lingua”, “O Salutaris”, dan “Tantum Ergo” yang masih
didoakan serta dimadahkan hingga kini dalam Perayaan Ekaristi Kudus, Adorasi,
Pentahtaan maupun Perarakan Sakramen Mahakudus. St Thomas kemudian memohon
kepada Paus Urbanus untuk segera memaklumkan Hari Raya Sakramen Mahakudus agar
dirayakan di segenap Gereja Katolik di seluruh dunia.
Setahun kemudian, Paus
Urbanus IV menerbitkan Bulla Transiturus pada tanggal 8 September 1264, di mana
setelah mengagungkan kasih Juruselamat kita dalam Ekaristi Kudus, ia
memaklumkan agar Hari Raya Corpus Christi dirayakan setiap tahun pada hari
Kamis sesudah Hari Raya Tritunggal Mahakudus. Bapa Suci juga memberikan banyak
indulgensi bagi segenap umat beriman yang ambil bagian baik dalam Misa Kudus
maupun Ofisi pada hari raya yang mengagumkan ini.
Wafat Paus Urbanus IV
pada tanggal 2 Oktober 1264, tak lama sesudah diterbitkannya Bulla Transiturus,
tampaknya menghambat penyebarluasan perayaan Corpus Christi. Di kemudian hari,
Paus Klemens V (1305-1314) memberikan perhatiannya pada masalah ini dan dalam
Konsili Vienne tahun 1311 ia menginstruksikan agar Hari Raya Corpus Christi
dirayakan kembali. Paus Klemens menerbitkan suatu dekrit baru yang menegaskan
dekrit yang dikeluarkan Paus Urbanus IV. Dalam masa Paus Yohanes XXII
(1316-1334) - penerus Paus Klemens V - hari raya ini dirayakan dengan perarakan
meriah dan pentahtaan Sakramen Mahakudus dalam monstrans.
Sejak tahun 1970, Hari
Raya Corpus Christi atau Hari Raya Tubuh dan Darah Kristus dirayakan pada hari
Minggu sesudah Hari Raya Tritunggal Mahakudus.
Arti nama
Juliana adalah
bentuk feminim dari "Julianus".
Julianus berasal
dari nama “Julius”, sebuah nama Romawi yang mungkin berasal dari
bahasa Yunani ιουλος (ioulos) yang berarti "berjanggut".
Variasi Nama
Juliane (German),
Julianna, Julianne (English), Iuliana (Ancient Roman), Yuliana (Bulgarian),
Julijana (Croatian), Juliane, Julienne (French), Julianna (Hungarian),
Giuliana, Liana (Italian), Julijana (Macedonian), Julianna (Polish),
Iuliana (Romanian), Uliana, Yuliana, Yulianna (Russian),
Julijana (Serbian), Julijana (Slovene)
Bentuk Pendek :
Liane (German), Liana, Leanna (English), Liana (Portuguese)
Bentuk Maskulin :
Julian (German), Julian, Jolyon, Julyan (English), Julián (Spanish),
Iulianus (Ancient Roman)
SOURCE : https://katakombe.org/para-kudus/item/yuliana-dari-liege.html