mercredi 22 avril 2015

Bienheureuse MARIA GABRIELLA SAGHEDDU dell'UNITÀ, vierge religieuse trappistine



Bienheureuse Marie-Gabrielle Sagheddu

Née en 1914, cette italienne entra au monastère des Trappistines de Grottaferrata en 1937. Elle y offrit sa vie pour l'unité de l'Eglise. Décédée le 23 avril 1939, elle a été béatifiée en 1983.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/04/22/6345/-/bienheureuse-marie-gabrielle-sagheddu

Bienheureuse Marie-Gabrielle Sagheddu

Religieuse au monastère de Grottaferrata (+ 1939)

Originaire de la Sardaigne, elle entra comme religieuse au monastère de Grottaferrata, près de Rome, à l'âge de 21 ans. Influencée par les écrits du P. Couturier, l'apôtre de l'Unité, elle offrit sa vie pour l'œcuménisme. Atteinte de douloureuses maladies, elle offrit sa vie à cette intention à l'âge de 25 ans. Jean Paul II a célébrée sa béatification le 25 janvier 1983, au terme de la Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens.

Au monastère cistercien de Grottaferrata dans le Latium, en 1939, la bienheureuse Marie-Gabrielle Sagheddu, vierge, qui offrit sa vie en toute simplicité pour l’unité des chrétiens, et termina son existence à l’âge de vingt-cinq ans.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6663/Bienheureuse-Marie-Gabrielle-Sagheddu.html

Bse Marie-Gabrielle Sagheddu

Religieuse trappistine

Maria Gabriella naît à Dorgali (Sardaigne) le 17 mars 1914 de Marcantonio Sagheddu et Caterina Cucca, cinquième de huit enfants d’une famille de bergers modeste.

Autour d'elle, tous furent frappés de la voir se transformer vers l'âge de dix-huit ans. Peu à peu, elle s'adoucit, ses accès de colère disparurent, elle devint méditative, austère, patiente et réservée.

À 21 ans, en 1935, fut admise à la Trappe de Grottaferrata (Rome), ayant aujourd'hui son siège à Vitorchiano. Durant son noviciat, elle vécut avec la crainte qu'on ne la renvoie, mais après la profession elle vint à bout de cette crainte et connut un abandon paisible et confiant.

A partir de ce moment, elle vécut avec le désir de s'offrir totalement: « Maintenant, c'est à Toi d'agir », disait-elle simplement.

Sa courte vie monastique (trois ans et demi) se consomma comme une eucharistie, avec cette simple préoccupation de renoncer totalement à elle-même chaque jour pour suivre le Christ dans son obéissance au Père jusqu'à la mort. Sœur Maria Gabriella avait humblement offert sa vie afin que les Chrétiens désunis soient Un dans le Christ.

La tuberculose s'empara du corps de la jeune sœur, qui avait joui jusqu'à ce moment d'une parfaite santé, dès le soir même de son offrande : elle devait la conduire à la mort après quinze mois de souffrance.

Au soir du 23 avril 1939, Maria Gabriella termina sa longue agonie, dans l'abandon total à la volonté de Dieu. Les cloches sonnaient à toute volée, à la fin des vêpres du dimanche du Bon Pasteur, ce dimanche où l'évangile proclamait: « Il n'y aura qu'un seul bercail et un seul pasteur ».

Son corps, retrouvé intact lors de la reconnaissance de 1957, repose actuellement dans une chapelle contigüe au monastère de Vitorchiano.

Sœur Maria Gabriella a été béatifiée le 25 janvier 1983, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), 44 ans après sa mort, dans la basilique de Saint Paul hors les murs.

Pour un approfondissement biographique :

>>> Storia Beata Maria Gabriella

Source principale : trappistevitorchiano.it (« Rév. x gpm »). 

©Evangelizo.org 2001-2015

SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id=3558&fd=0

Bienheureuse Marie Gabrielle SAGHEDDU

Nom: SAGHEDDU

Prénom: Marie Gabrielle (Maria Gabriella)

Nom de religion: Marie Gabrielle (Maria Gabriella)

Pays: Italie

Naissance: 1914  à Dorgali (Sardaigne)

Mort: 23.04.1939  à Grottaferrata

Etat: Trappistine

Note: Elle offre sa vie pour l'unité des chrétiens.

Béatification: 25.01.1983  à Rome - St-Paul-hors-les-murs  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 23 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1983 n.3 - n.5

Réf. dans la Documentation Catholique: 1983 p.242-244

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0236.htm


MARIE GABRIELLE SAGHEDDU

Religieuse trappistine, Bienheureuse

1914-1939

Bien cher Ami de l'Abbaye Saint-Joseph,

Le 20 avril 2005, au lendemain de son élection au Siège de Pierre, le Pape Benoît XVI affirmait : « Au début de son ministère dans l'Église de Rome que Pierre a baignée de son sang, son successeur actuel se fixe comme tâche première de travailler sans ménager son énergie à la reconstruction de l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Telle est son ambition, tel est son devoir impérieux ».

L'unité des Chrétiens est une œuvre divine, surnaturelle, que seule la prière peut obtenir. « Prier pour l'unité n'est pas réservé à ceux qui vivent dans un milieu où les Chrétiens sont divisés », écrivait le Pape Jean-Paul II dans son encyclique Ut unum sint (Qu'ils soient un) du 25 mai 1995. La collaboration de tous est nécessaire : « Pour réaffirmer cette nécessité, continue Jean-Paul II, j'ai voulu proposer aux fidèles de l'Église catholique un modèle qui me paraît exemplaire, celui d'une sœur trappistine, Marie-Gabrielle de l'Unité, que j'ai proclamée bienheureuse le 25 janvier 1983. Sœur Marie-Gabrielle, appelée par sa vocation à être en dehors du monde, a consacré son existence à la méditation et à la prière centrées sur le chapitre 17 de l'Évangile selon saint Jean, et elle a offert sa vie pour l'unité des Chrétiens. Voilà ce qui est au centre de toute prière : l'offrande totale et sans réserve de la vie au Père, par le Fils, dans l'Esprit Saint. L'exemple de sœur Marie-Gabrielle nous instruit, il nous fait comprendre qu'il n'y a pas de moments, de situations ou de lieux particuliers pour prier pour l'unité. La prière du Christ au Père est un modèle pour tous, toujours et en tout lieu » (n. 27).

« Je ne supportais rien ! »

Maria Sagheddu est née à Dorgali, village situé sur la côte orientale de la Sardaigne, le 17 mars 1914, cinquième d'une famille de huit enfants. Son père est un berger. Sa mère, Catarina, veille à tout; à la fois douce et ferme, elle mène son monde dans la voie de la crainte aimante de Dieu. Maria est une enfant joyeuse à la langue déliée soit pour exiger ce qui lui plaît, soit pour critiquer ce qui ne lui va pas. Dès son enfance, elle se montre obstinée et impatiente. Un jour, sa mère lui demande d'aller jeter des épluchures de pommes de terre. Maria fait la sourde oreille. La maman insiste fortement puis contraint sa fille à obéir. Dépitée, celle-ci revient au bout d'un moment en rapportant les épluchures qu'elle n'a pas jetées. Elle dira d'elle-même : « Quand j'étais enfant, je ne supportais rien, j'en voulais même aux cailloux de la route ! »

En 1919, Maria perd son papa. Sa première Communion n'apporte pas de modification sensible dans son comportement. D'une nature étonnamment vivace, elle s'absorbe toutefois facilement dans la lecture qui, avec les jeux de cartes, l'attire plus que la piété. Un dimanche, sa mère la prévient : « Les vêpres sonnent, vas-y, Maria. – Oui, j'y vais », répond la fillette qui, cependant, ne bouge pas. Au bout d'un moment, la maman insiste : « Il est déjà tard, Maria », et sort en laissant la porte entrebâillée. Maria ne peut fermer son livre et les vêpres s'achèvent sans elle. La jeune fille ne manquerait pas la Messe dominicale, mais les vêpres étant facultatives, elle s'en dispense volontiers.

Éveillée et intelligente, Maria se range, à l'école, parmi les premières. Elle excelle surtout en arithmétique et tient tête à la maîtresse, si elle s'aperçoit de quelque erreur ou distraction. À la fin du cours élémentaire, il lui faut abandonner l'école pour aider à la maison. Elle s'y montre sérieuse et dotée d'un grand sens du devoir. La pauvreté de sa famille la stimule à payer de sa personne pour le ménage, le lavage du linge à la rivière, la fabrication du pain la nuit, le travail aux champs. Toutefois elle n'aime pas qu'on lui fasse des observations et n'obéit qu'en grognant. Vers l'âge de quatorze ans, consciente de ses défauts, elle refuse d'entrer dans l'Action Catholique qui réunit les jeunes de la paroisse, car elle ne se sent pas prête à répondre aux exigences d'un tel engagement.

En 1932, Maria n'a pas encore dix-sept ans lorsque meurt sa sœur Giovanna Antonia, plus jeune qu'elle d'un an. Maria s'était beaucoup attachée à cette soeur frêle et souvent malade qu'elle avait entourée de ses soins affectueux. Elle réfléchit alors au sens à donner à sa propre existence. Un changement profond se fait sentir dans sa vie. À cette époque également, elle prend conscience que la religion est avant tout la rencontre avec Quelqu'un, le Christ qui conduit au Père. Dans son encyclique Deus Caritas est, le Pape Benoît XVI écrit : « À l'origine du fait d'être chrétien, il n'y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là une orientation décisive » (Introduction). Maria n'a pas dévoilé le mystère de cette rencontre, mais ses conséquences sont bien visibles. Faisant fi de sa fierté native, elle s'inscrit à l'Action Catholique, se porte volontaire pour l'enseignement du catéchisme aux petites filles, passe de longs moments en prière et devient douce et délicate. Au début, elle fait le catéchisme à la baguette. Mais un jour, le vicaire enlève la baguette et met à la place un billet avec ces mots : « Armez-vous de patience et non d'une baguette ». Maria accepte la remontrance et change de méthode.

« Où vous voudrez ! »

Maria lit dans l'Introduction à la vie dévote de saint François de Sales que certaines jeunes filles quittent le monde pour le cloître : « Pourquoi pas moi ? » se dit-elle. Deux ans durant, elle réfléchit beaucoup, et refuse des demandes en mariage qui lui sont faites. Enfin, en 1935, elle s'ouvre de son dessein de vie religieuse au vicaire, Don Meloni, qui ne se presse pas de lui donner une réponse affirmative. Toutefois, avant de partir pour une autre paroisse où il est nommé curé, Don Meloni demande à Maria où elle veut être Religieuse. « Envoyez-moi où vous voudrez », répond-elle. Son désir est d'être au Seigneur, peu importe le lieu. Le prêtre l'oriente vers la Trappe de Grottaferrata, près de Rome. Mise au courant, Madame Sagheddu accepte, mais reproche à sa fille de n'en avoir rien dit plus tôt.

Malgré l'opposition d'un de ses frères qui estime qu'elle déshonore la famille, Maria entre à Grottaferrata le 30 septembre 1935. Là, elle trouve un monde nouveau qui l'impressionne fortement. « Quand, au parloir, la grille s'ouvrit et que je vis des choses nouvelles et entendis des paroles inaccoutumées, écrit-elle à sa mère, il me sembla que le paradis s'ouvrait... Si vous entendiez chanter les sœurs, vous croiriez entendre les anges ». Elle prend le nom de Marie-Gabrielle. Son adaptation se fait progressivement. « Au début de sa vie religieuse, écrira une sœur, l'impatience, qui était son défaut dominant, n'avait pas disparu. Un jour, ne la vit-on pas s'impatienter contre la Mère Maîtresse parce qu'un couteau lui paraissait trop petit et impropre à éplucher ? Un autre jour, elle frappait à la porte de la Mère Abbesse. Pas de réponse. Elle recommence; même silence. Et cela six fois de suite. Elle finit par donner un coup de poing dans la porte et s'en alla tout irritée. Elle n'aimait pas perdre son temps ! » La Sous-Maîtresse lui fait remarquer au réfectoire qu'elle ne mange pas assez de pain. Sa réponse fuse aussitôt : « Ce n'est pas à vous de me faire cette observation ; je mange ce que je veux, moi ! » Les deux moniales se séparent fâchées... Mais ces saillies ne font pas oublier les grandes qualités qui constituent le fond de sa nature : une totale droiture, un dévouement inconditionnel, une grande promptitude à s'humilier et à renoncer à ses vues dès qu'elle reconnaît que les autres ont raison. Elle est prête à se rendre partout où elle peut être utile.

La seule crainte de sœur Marie-Gabrielle est qu'on la renvoie de la communauté : « Si l'on me renvoie, confie-t-elle un jour, je profiterai de la pénombre du soir quand la clôture n'est pas gardée, j'escaladerai le mur et je rentrerai au monastère ». Mais elle a su se faire apprécier par ses sœurs et les suffrages de celles-ci lui sont favorables pour l'admission à la vêture monastique qui a lieu le lundi de Pâques, 13 avril 1936. Elle écrit à sa mère: « Bien que je sois misérable et une indigne créature qui n'a rien fait d'autre que l'offenser, Jésus ne m'a pas rejetée, mais accueillie dans son Cœur. Lui, mon Créateur, n'a pas dédaigné de m'appeler son épouse... Il a voulu faire de moi l'objet de sa miséricorde. Quand je pense à cela, je suis confondue, voyant le grand amour de Jésus et mon ingratitude et ma non-correspondance à sa prédilection... » Sœur Marie-Gabrielle entretient le grand désir de se sanctifier par l'observation de la Règle, sans attirer l'attention. Plusieurs de ses sœurs témoigneront que sa vie était tout à fait ordinaire. Il en va de même au plan spirituel : sa prière est toute simple, sans consolations particulières. Un jour qu'elle en parle à la Mère Abbesse, celle-ci lui demande : « Voudriez-vous des dons extraordinaires ? – Non  Les dons extraordinaires, non, ils ne sont pas nécessaires, si je puis arriver sans... J'aimerai ma vie, aussi monotone qu'elle puisse être ». Sœur Marie-Gabrielle s'applique à un recueillement intense et prend un air sérieux qui paraît excessif. La Mère Abbesse lui fait remarquer qu'il serait plus agréable de la voir sourire de temps en temps. Bientôt son visage se détend et la tension fait place à une expression douce et sereine, puis à un sourire qui ne la quitte pratiquement plus.

L'unité comme Dieu la veut

Le 31 octobre 1937, en la fête du Christ-Roi, sœur Marie-Gabrielle émet ses premiers vœux monastiques pour trois ans. Elle écrit à sa mère : « Maintenant je suis certaine d'habiter pour toujours dans la maison du Seigneur, et à cause de cela, ma joie est immense ». En janvier de cette année, était parvenu pour la première fois à la Trappe de Grottaferrata le livret de la « Semaine de prières pour l'Unité des Chrétiens » publié par l'abbé Paul Couturier, prêtre français, grand apôtre de l'Unité. Avec insistance, celui-ci demandait la prière des moniales pour que se réalise «l'Unité des Chrétiens, comme Dieu la veut, par les moyens qu'Il voudra». Une moniale âgée avait offert sa vie pour cette cause et était décédée un mois plus tard.

Au début du XXe siècle a été instituée, à l'initiative d'un ministre anglican, L. T. Wattson, une semaine de prière, destinée à obtenir de Dieu le retour de toutes les Églises séparées de Rome à l'unité catholique. Cette octave de prière a lieu pour la première fois du 18 au 25 janvier 1908, entre la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome, fixée alors au 18, et celle de la Conversion de saint Paul, le 25. Dès 1909, saint Pie X bénit cette initiative qui connaît rapidement un grand développement. L'année suivante, Wattson se convertit au catholicisme. En 1916, le Pape Benoît XV étend la pratique de l'octave de prière à l'Église universelle. Par la suite, dans le but de faciliter la participation des Protestants, la prière a pris la forme d'une demande pour la réunion des Chrétiens; depuis lors, beaucoup s'unissent à cette « Semaine de prière » pour demander à Dieu l'unité que le Christ veut pour ses disciples.

Sans compromis

« Le manque d'unité entre les Chrétiens est certes une blessure pour l'Église, non pas comme privation de son unité, mais en tant qu'obstacle pour la réalisation pleine de son universalité dans l'histoire » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Dominus Jesus, 6 août 2000, n. 17). Lorsque l'Église catholique insiste sur la nécessité d'unir davantage les Chrétiens, elle n'entend pas mettre en doute l'unité que le Christ lui a accordée dès le commencement et qui subsiste en elle « de façon inamissible » (Catéchisme de l'Église catholique, n. 820). Elle ne veut pas non plus amoindrir l'exposé de la Révélation que Notre-Seigneur Jésus-Christ lui a confiée : « Il ne s'agit pas de modifier le dépôt de la foi, de changer la signification des dogmes, d'en éliminer des paroles essentielles, d'adapter la vérité au goût d'une époque ou d'abolir certains articles du “Credo” sous le faux prétexte qu'ils ne sont plus compris aujourd'hui. L'unité voulue par Dieu ne peut se réaliser que dans l'adhésion commune à la totalité du contenu révélé de la foi. En matière de foi, le compromis est en contradiction avec Dieu qui est Vérité. Dans le Corps du Christ, lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6), qui pourrait considérer comme légitime une réconciliation obtenue au prix de la Vérité ? » (Ut unum sint, n. 18).

En janvier 1938, un nouveau livret arrive à la Trappe de Grottaferrata pour la Semaine de l'Unité. On y parle de vies qui ont été offertes pour l'unité au sein de l'anglicanisme, du protestantisme et du catholicisme. Profondément touchée, sœur Marie-Gabrielle va s'agenouiller humblement devant son Abbesse pour lui faire sa demande : « Permettez-moi d'offrir ma vie... » Surprise, l'Abbesse demande un délai de réflexion. Plus tard, la moniale insiste : « Il me semble que le Seigneur le veut : je m'y sens poussée, même quand je ne veux pas y penser ». L'Abbesse lui demande d'en parler à l'aumônier et celui-ci autorise l'offrande. La jeune moniale ne croit pas nécessaire de rédiger un acte par écrit et elle s'offre du fond de son cœur. Sœur Marie-Gabrielle aime passionnément Jésus-Christ : si Lui a offert librement sa vie en sacrifice pour rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés (Jn 11, 52), elle se sent appelée à l'accompagner, par amour, dans son immolation. L'enthousiasme de son Abbesse pour l'oecuménisme et l'exemple du don que d'autres ont déjà fait de leur vie sont des éléments suffisants pour la décider à faire sa propre offrande.

Peu après son offrande, sœur Marie-Gabrielle ressent une douleur à l'épaule; sa santé s'altère et après Pâques, on la conduit à Rome pour des examens médicaux qui révèlent une tuberculose. La perspective de rester à l'hôpital la fait grandement souffrir : « J'ai tant pleuré que je n'en puis plus, écrit-elle à son Abbesse... Parfois je me demande si le Seigneur ne m'a pas abandonnée. D'autres fois je pense qu'Il éprouve ceux qu'Il aime... Je finis toujours par m'abandonner à la volonté divine ». Quelques jours plus tard, elle ajoute : « Je me suis offerte entièrement à mon Jésus et je ne veux certes pas retirer ma parole. Je suis faible, il est vrai, mais le Seigneur, qui connaît ma fragilité et la cause de ma douleur, me pardonnera, j'en suis convaincue ». Elle est assaillie de pensées contre ses Supérieures qui lui semblent manquer de cœur en la laissant à l'hôpital. Mais elle se rend compte que c'est là aussi une tentation qu'elle s'applique à chasser. Au début du mois de mai, elle est « sur la croix » sans autre consolation que de savoir qu'elle souffre pour accomplir la volonté divine.

Un trésor à ne pas partager

Quinze jours après son hospitalisation, elle est transférée dans un pavillon de cure où les conditions de vie sont moins pénibles. Elle demeure cependant consciente de ses faiblesses : « Depuis longtemps, je me suis aperçue que je n'étais qu'un pygmée dans les voies spirituelles, car je me laisse emporter par tout vent qui souffle... Je voudrais être forte, forte comme l'acier, et je ne suis qu'un brin de paille ». Cependant, le mal progresse et devant l'impossibilité de l'enrayer, on accorde à la moniale la permission de retourner terminer ses jours au monastère. Sœur Marie-Gabrielle est angoissée à la pensée que sa présence en communauté pourrait faire courir à ses sœurs le danger de la contagion, mais d'un autre côté, elle ne veut pas mourir loin de son monastère. Finalement, elle rentre à Grottaferrata le 29 mai et y prend toutes les précautions nécessaires pour éviter de transmettre son mal aux autres. Elle ne perd d'ailleurs pas le sens de l'humour et dit un jour à l'infirmière qui s'approche un peu trop près d'elle : « Le Seigneur m'a donné ce trésor de ma maladie, je ne veux le partager avec personne... pas même avec vous ! » La Mère Abbesse lui suggère de trouver une devise qui l'aiderait dans les moments les plus difficiles. Elle choisit : «Ecce ancilla Domini – Voici la servante du Seigneur ! » L'abandon entre les mains du Seigneur l'habite de plus en plus : « Autrefois, je pensais à mes péchés, mais maintenant je ne me rappelle rien de précis. Je suis comme une enfant. Je me suis abandonnée et depuis j'ai une grande paix ». Elle ne désire ni vivre ni mourir, mais accueillir ce que Dieu lui enverra : « Quand j'étais à l'hôpital, dit-elle, je ne pouvais me résigner à la séparation ; à présent, si, pour le bien de la communauté, je devais encore partir, je le ferais sans hésiter ». Certaines heures sont plus douces et sœur Marie-Gabrielle les accueille avec simplicité. Mais elle n'attend pas de grâces mystiques : « Dieu ne m'en a pas donné, dit-elle, car je suis une porte ouverte à la vaine gloire et l'orgueil. Je ne désire pas de consolations, elles ne sont pas nécessaires, la grâce suffit à tout ». Elle puise une forte nourriture spirituelle dans l'Évangile de saint Jean. Le petit livre dont elle se servait présente des pages toutes jaunies par l'usage intensif qui a été fait des chapitres 12 à 20 du quatrième Évangile et tout spécialement du chapitre 17, la prière de Jésus pour l'unité de ses disciples.

Le sceau de crédibilité

Un jour, étendue sur son lit, sœur Marie-Gabrielle, très accablée, dit à Jésus : « Seigneur Jésus, je T'aime et je voudrais T'aimer beaucoup, T'aimer pour le monde entier ». L'unité des Chrétiens pour laquelle la Trappistine s'est offerte n'est pas sans lien avec l'évangélisation. « Dès ses débuts, le mouvement œcuménique a été intimement lié à l'évangélisation. L'unité est, en réalité, le sceau de crédibilité de la mission. Le Concile Vatican II a fait remarquer avec regret que le scandale de la division « fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l'Évangile ». Jésus lui-même, la veille de sa mort, a prié pour que tous, ils soient un... afin que le monde croie (Jn 17, 21) (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 3 décembre 2007).

La dernière nuit de sœur Marie-Gabrielle se passe en une alternance de moments calmes et de souffrances aiguës. À un moment, elle gémit : « Je n'en puis plus ! » La Mère Abbesse lui demande : « Voulez-vous offrir ce qui vous reste de vie pour l'Unité ? – Oui ! » répond-elle distinctement. Enfin, après les vêpres de ce dimanche du Bon Pasteur, 23 avril 1939, elle exhale son dernier soupir avec un sourire. Par erreur, au lieu du tintement du glas, sonne un carillon festif auquel les cloches de l'église paroissiale répondent à la volée, dans un concert de joie.

L'exemple de sœur Marie-Gabrielle nous rappelle que tous les fidèles peuvent travailler à l'unité des Chrétiens, d'abord par la conversion du cœur : « Bien que l'Église catholique ait été enrichie de la vérité révélée par Dieu ainsi que de tous les moyens de grâces, néanmoins ses membres n'en vivent pas avec toute la ferveur qui conviendrait. Il en résulte que le visage de l'Église resplendit moins aux yeux de nos frères séparés ainsi que du monde entier, et la croissance du royaume de Dieu est entravée. C'est pourquoi tous les Catholiques doivent tendre à la perfection chrétienne ; ils doivent, chacun dans sa sphère, s'efforcer de faire en sorte que l'Église, portant dans son corps l'humilité et la mortification de Jésus, se purifie et se renouvelle de jour en jour, jusqu'à ce que le Christ se la présente à Lui-même, glorieuse, sans tache ni ride » (Vatican II, Unitatis redintegratio, n. 4).

Le 19 août 2005, à Cologne, le Pape Benoît XVI concluait une rencontre œcuménique par ces paroles : « Je vois un motif réconfortant d'optimisme dans le fait qu'aujourd'hui se développe une sorte de “réseau” de liens spirituels entre Catholiques et Chrétiens des diverses Églises et Communautés ecclésiales : chacun s'engage dans la prière, dans la révision de sa vie, dans la purification de la mémoire, dans l'ouverture de la charité. Le père de l'œcuménisme spirituel, Paul Couturier, a parlé à ce sujet d'un monastère invisible, qui rassemble entre ses murs les âmes passionnées du Christ et de son Église. Je suis convaincu que, si un nombre croissant de personnes s'unit intérieurement à la prière du Seigneur pour que tous soient un (Jn 17, 21), une telle prière au nom de Jésus ne tombera pas dans le vide, ne peut pas tomber dans le vide ».

Demandons à la Bienheureuse Vierge Marie, Médiatrice de toute grâce, d'obtenir cette unité des Chrétiens en un seul troupeau et sous un seul Pasteur (cf. Jn 10, 16) afin que s'accomplisse la volonté de son divin Fils.

Dom Antoine Marie osb

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SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/marie_gabrielle_sagheddu.htm

Bienheureuse Maria Gabriella de l'Unité (1914-1939)

Maria Gabriella Sagheddu a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 1983 pour avoir donné sa vie pour l'unité des chrétiens. Une piété mariale personnelle et communautaire Si les pages usées du chapitre XVII de l'Evangile selon Saint Jean (la prière sacerdotale) du Nouveau Testament que possédait la bienheureuse Maria Gabriella, sont le témoignage d'une méditation toute particulière de ce cri du Fils vers le Père : "Qu'ils soient Un…", son chapelet qui ne la quittait jamais (il est exposé dans le petit musée qui jouxte la chapelle de l'Unité où elle repose au couvent de Vitorchiano en Italie) témoigne, lui, d'une constante fidélité à la prière du rosaire, vécue comme une indispensable respiration. Ces deux "reliques", son Nouveau Testament et son rosaire, reflètent parfaitement les deux axes principaux qui animèrent sa vie spirituelle dès lors que germa en elle l'appel à la vocation religieuse comme en témoignera Dom Meloni, son guide spirituel : "Quand elle prit la décision de se consacrer à Dieu, ce fut d'une piété sincère, ferme, orientée vers l'Eucharistie et la Madone" (Summ. P. 156, §470). Durant son enfance et son adolescence, même si sa mère, Catherine Sagheddu, priait avec ferveur et fidélité le rosaire, le culte marial étant particulièrement développé dans toute la Sardaigne, la jeune Maria Sagheddu semblait préférer, elle, la lecture profane, à la récitation du rosaire. Pourtant dès sa naissance, la main de Marie et la figure du Christ semblent reposer sur cette enfant. En effet, baptisée sous le nom de Marie, sa famille décida de la fêter le 2 février, fête de la purification de Marie et de la présentation de Jésus au Temple. La vierge Marie est comme le chemin qui la conduit inlassablement au Christ Eucharistique. Maria Sagheddu entre au couvent des sœurs trappistines de la Grottaferrata, près de Rome, pour devenir l'épouse du Christ, la veille de la fête de Notre Dame du Rosaire, le samedi 5 octobre 1935. La formation spirituelle qu'elle va recevoir, propre à la tradition cistercienne, va confirmer et consolider une piété mariale toujours liée à la Seigneurie du Christ. Fortement marquée par la spiritualité de st Bernard de Clairvaux En effet, saint Bernard de Clairvaux (1090 – 1153) qui marqua profondément de sa forte personnalité toute la spiritualité cistercienne, aimait à promouvoir une piété mariale profondément biblique qui relie Marie à toute l'histoire du Salut. Marie Mère de Dieu, Marie Reine, Marie avocate, ne sont pas des privilèges personnels, mais les conditions d'un agir nécessaire au salut de tous, subordonnés à Celui de qui vient le salut. Jésus sauve, sa mère intercède. Le "Salve Regina", chanté tous les soirs à la fin des complies dans les monastères cisterciens, met en relief ce rôle de Marie Mère et Reine qui intercède et protège. C'est pour cela que chaque couvent cistercien est placé sous la protection de Marie en portant le patronyme de Notre Dame. Maria Sagheddu a donc pu imprégner sa piété personnelle, d'une mariologie profondément christologique et biblique, exprimée, chantée, dans la digne tradition patristique et de la liturgie, chaque office comportant une antienne à Marie. Dans ce cadre liturgique, sa fidélité à la récitation du rosaire (les témoignages seront nombreux à rapporter qu'elle ne se séparait jamais de son chapelet) s'insère comme une marque de confiance en l'efficace de l'intercession de Marie auprès de son Fils ; s'abandonner à la bonté du Père, en Christ par Marie. Elle se veut servante et rien que servante : "je suis la servante du Seigneur", en vue de l'unité des chrétiens Un aspect de la piété mariale va résonner particulièrement en elle. Maria la postulante, si elle est dotée d'une forte personnalité, avec ses emportements et une certaine impatience, a néanmoins parfaitement conscience de sa pauvreté. Pour elle, la petite Sarde, devenir moniale d'un grand ordre, devenir épouse de Celui qu'elle adore dans l'Eucharistie, lui semble un honneur dont elle est absolument indigne. Elle se veut servante et rien que servante, dans une perpétuelle action de grâce. Alors recevoir le nom de Maria Gabriella, lors de sa prise d'habit, est pour elle une grande joie et comme un appel à s'attacher à ce "oui" de Marie à l'ange Gabriel. Elle confiera à sa mère abbesse, mère Pia : " J'ai toujours eu une grande dévotion pour l'"ecce ancilla domini", je suis la servante du Seigneur. Ce "oui" de l'humble servante rejoignait, dans le secret de son cœur, son "oui" total à la prière sacerdotale du Christ (Jn 17) : "Qu'ils soient Un !". Durant toute la maladie qui suivra son offrande pour l'Unité des chrétiens (fin janvier 1938), jusqu'à sa mort (23 avril 1939), elle ne cessera de se recommander à Marie. Sentant sa fin proche, elle demande à recevoir le sacrement des malades si possible le Vendredi Saint, qui fait mémoire également de la Vierge des douleurs, afin de recevoir ce sacrement comme s'il lui était administré par Notre Dame (Summ. P.82 §239). Recevoir de la Mère des douleurs, l'onction du Fils, dans l'action de grâce du psaume 102 qui clôt la cérémonie : " Bénis le Seigneur ô mon âme !", c'est encore pour Maria Gabriella demeurer dans la joie de l'humble servante, à l'exemple de La servante de Nazareth.

Ouvrages et articles consultés : - Summarium de son procès en béatification, Roma 1976. Dionigi Spanu sj. - La présence de Marie dans le chemin de perfection de la Bh Maria Gabriella Sagheddu OCSO. - Article in Ascetica e Mistica 2002 p. 103 à 128. Dom Jean Leclercq, Bernard de Clairveaux, Bibliothèque de l'Histoire du Christianisme no 19 Ed Desclée, Paris, 1989. - Dom Jean Leclercq. St Bernard et l'esprit cistercien, Ed. du Seuil. Collection Maîtres spirituels, Paris 1966. - Bernard Martelet. La petite sœur de l'unité, Maria Gabriella 1914-1939, Ed. Médiaspaul, Pris 1984

Patrick Balland

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Blessed Maria Gabriella Sagheddu

Also known as

Maria Gabriella

Mary-Gabrielle Sagheddu

Memorial

23 April

Profile

Born to a family of shepherds. As a child she was described as obstinate, critical, protesting, and rebellious – but loyal, and obedient; she would say no to a request – but act on it at once. At 18 she became gentler, her temper abated, she became involved in prayer and charity, and joined “Azione Cattolic,” a Catholic youth movement. At 21 she entered the Trappestine monastery of Grottaferrata. When she was accepted, her attitude finally became “Now do what You will.” When the community’s leader explained a request for prayer and offering for the great cause of Christian Unity, Maria Gabriella felt compelled to offer her young life to the cause. Though she’d never been sick before, she suddenly developed tuberculosis. In a mere 15 months spent in prayer for Unity, it took her to her death.

Born

17 March 1914 at Dorgali, SardiniaItaly

Died

23 April 1939 during Vespers of tuberculosis

body found incorrupt in 1957

relics in a chapel at the Monastero Trappiste Vitorchiano near ViterboItaly

Venerated

4 May 1981 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

25 January 1983 by Pope John Paul II

Patronage

against bodily ills

against death of parents

against impoverishment

against poverty

against sickness

ecumenism

sick people

Additional Information

other sites in english

Catholic Heroes

Catholic Online

Communio

Homily by Pope John II at the beatification of Blessed Maria

Hagiography Circle

Vultus Christi

Wikipedia

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Santi e Beati

webseiten auf deutsch

Biographia Cisterciensis

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Monastero Trappiste Vitorchiano

Santi e Beati

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

Readings

My life is of no value…I can offer it in peace. – Blessed Maria Gabriella

Praying for unity is not a matter reserved only to those who actually experience the lack of unity among Christians. In the deep personal dialogue which each of us must carry on with the Lord in prayer, concern for unity cannot be absent. Only in this way, in fact, will that concern fully become part of the reality of our life and of commitments we have taken on in the Church. It was in order to reaffirm this duty that I set before the faithful of the Catholic Church a model which I consider exemplary, the model of a Trappistine Sister, Blessed Maria Gabriella of Unity, whom I beatified on 25 January 1983. Sister Maria Gabriella, called by her vocation to be apart from the world, devoted her life to meditation and prayer centered on Chapter 17 of Saint John’s Gospel and offered her life for Christian Unity. This is truly the cornerstone of all prayer: the total and unconditional offering of one’s life to the Father; through the Son, in the Holy Spirit. The example of Sister Mara Gabriella is instructive; it helps us to understand that there are no special times, situations, or places of prayer for unity. Christ’s prayer to the Father is offered as a model for everyone, always and everywhere. – John Paul II, from Ut unum sint, 1995

In simplicity of heart I gladly offer everything, O Lord.
The Lord put me on this path, he will remember to sustain me in battle.
To His mercy I entrust my frailty.
I saw in front of me a big cross…, I thought that my sacrifice was nothing in comparison to His.
I offered myself entirely and I do not withdraw the given word.
God’s will whatever it may be, this is my joy, my happiness, my peace.
I will never be able to thank enough.
I cannot say but these words:” My God, your Glory.”

– Blessed Maria Gabriella

MLA Citation

“Blessed Maria Gabriella Sagheddu“. CatholicSaints.Info. 9 August 2022. Web. 19 April 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-maria-gabriella-sagheddu/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-maria-gabriella-sagheddu/

Blessed Maria Gabriella Sagheddu

1914-1939

Beatified January 25, 1983

(by Maria Paola Santachiara)

Sr. Maria Gabriella was beatified on January 25th, 1983 in the Basilica of St. Paul's outside the Walls. It was the feast of the Conversion of St. Paul, Apostle of the Gentiles, and also the last day of the Church Unity Octave. In his homily, Pope John Paul II resorted to sporting language: "I am happy to note, and to point out particularly to the young who are so fond of athletics and sport, that the young Trappist whom we are honoring today for the first time with the title "Blessed", was able to make her own the Apostles exhortation to the faithful of Corinth (1 Cor. 9:25), to "run as to win". She succeeded in the span of a few years to set a number of records in the stadium of sanctity that would make the most qualified champions envious. In fact she is historically the first Blessed to come from the ranks of "Girls of Catholic Action"; she is the first among the youth of Sardinia; the first among the Trappist monks and nuns; the first among those who work for Christian Unity. Four records set in the arena of that "school of divine service" proposed by the great Patriarch St. Benedict, which evidently is still valid even today after fifteen centuries, if it has been able to produce such examples of virtue in one who accepted it and put into practice "with the mind of love".

But who is Blessed Maria Gabriella? She is a young girl from Sardinia, in Italy, who died in 1939 at the Trappist monastery of Grottaferrata on the outskirts of Rome, at the age of 25. Like many another young man or woman she had accepted the gentle but compelling call of God to give her youth and life to Him. She entered a poor and hidden monastery and after three and a half years of prayer and penance died of the tuberculosis which had sapped her strong constitution. The only thing she had at her command was her life and this she offered as a holocaust to heal divisions and make all Christians visibly "one" in Christ. Her brief but total gift of herself was lived without any self-pity or regret. Outwardly, her life was insignificant, but through a series of events hard to explain in human terms, God used her to make known the beginning of the ecumenical movement in Italy and then, in the late 30's, the universal call to Christian Unity. In his encyclical "Ut unum sint" John Paul II pointed to her as an outstanding example of spiritual ecumenism.

SOURCE : http://trappists.org/becoming-trappist/modern-saints/blessed-maria-gabriella-sagheddu

Blessed Maria Gabriella Sagheddu

Today, the Church honors a member of the Cistercian Order a blessed of the Church, an Italian nun, Blessed Maria Gabriella. A native of  Sardinia, Italy born in 1914. Blessed Maria Gabriella was known to be given to willfulness, stubbornness and anger as a child and adolescent, but a conversion at 18 turned her will toward virtue and the love of Jesus Christ. Then, at 21, she entered a Cistercian monastery near Rome where she lived the contemplative, hidden life of a Trappistine nun. In her era, she  likely knew nothing of the ‘ecumenical movement,’ at least not in any official way. In purity of heart –in a singular gesture– Sister Maria Gabriella offered her life for the Unity of the Church for all Christians.

In 1938, shortly after the offering of herself to the Lord, the symptoms of tuberculosis were diagnosed, and she died of this disease on April 23, 1939 (Good Shepherd Sunday), Her 15 months of suffering was an oblation.

On January 25, 1983, Pope John Paul II beatified her and named her patroness ‘of Unity’. She is a 20th century witness to our world that we have a responsibility for the restoration of the unity of Christians is the Love of Christ, personal conversion, sacrifice and prayer. 

Let us pray,

O God, eternal shepherd, who inspired Blessed Maria Gabriella, virgin, to offer her life for the unity of all Christians, grant that through her intercession, the day may be hastened in which all believers in Christ, gathered around the table of your Word and of your Bread, may praise you with one heart and one voice. Through Christ our Lord.

SOURCE : https://communio.stblogs.org/index.php/2016/04/blessed-maria-gabriella-sagheddu/

Bl. Maria Gabriella of Unity

It has been a while since I written an entry on the saints and others who have gone before us whose prayers have no doubt contributed to the realization of Anglicanorum coetibus.

High among those I have yet to mention is Bl. Maria Gabriella of Unity, an Italian Trappestine who offered her life for the cause of Christian Unity and became quite well-known in Anglican circles.  I had intended to write something myself and had recently read one biography on this amazing young woman and begun to read other articles.  In the process of my research, I ran across the article below by Dom Antione Marie of the French Abbey of St. Joseph of Clairval.  Given the recent discussions here and elsewhere of the proper understanding of ecumenism, I thought his article was likely to be of more interest than any I might write myself.

This piece originally appeared in Clairval's Spiritual Newsletter.  It is reprinted here in full by permission of the Abbey.  Subscriptions to the Spiritual Newsletter, which is printed in French, English, German, Dutch, Italian and Spanish, are free of charge.  You may subscribe online here.

***

On April 20, 2005, the day after his election to the See of Peter, Pope Benedict XVI stated, «At the beginning of his ministry in the Church of Rome which Peter bathed in his blood, Peter's current Successor takes on as his primary task the duty to work tirelessly to rebuild the full and visible unity of all Christ's followers. This is his ambition, his impelling duty.»

Christian unity is a divine and supernatural work that can only be obtained through prayer. «Praying for unity is not a matter reserved only to those who actually experience the lack of unity among Christians,» wrote Pope John Paul II in his encyclical Ut unum sint (That They May Be One), published May 25, 1995. All must collaborate: «It was in order to reaffirm this duty,» John Paul II continued, «that I set before the faithful of the Catholic Church a model which I consider exemplary, the model of a Trappistine Sister, Blessed Maria Gabriella of Unity, whom I beatified on 25 January 1983. Sister Maria Gabriella, called by her vocation to be apart from the world, devoted her life to meditation and prayer centered on chapter seventeen of Saint John's Gospel, and offered her life for Christian unity. This is truly the cornerstone of all prayer: the total and unconditional offering of one's life to the Father, through the Son, in the Holy Spirit. The example of Sister Maria Gabriella is instructive; it helps us to understand that there are no special times, situations or places of prayer for unity. Christ's prayer to the Father is offered as a model for everyone, always and everywhere» (no. 27).

I couldn't put up with anything!

Maria Sagheddu was born on March 17, 1914 in Dorgali, a village on the eastern coast of Sardinia, the fifth in a family of eight children. Her father was a shepherd. Her mother, Catarina, saw to everything in the household. Gentle and yet firm, she led her family in a loving fear of God. Maria was a happy child, quick to ask for what she wanted, or criticize what she did not like. From early on, she was stubborn and impatient. One day, her mother asked her to throw out some potato peels. Maria turned a deaf ear. Her mother insisted firmly, then forced her daughter to obey. Annoyed, Maria came back a moment later with the peels she had not thrown away. She herself would later say, «When I was a child, I couldn't put up with anything, not even the stones on the road!»

In 1919, Maria lost her father. Her first Communion brought no perceptible change in her behavior. Despite her amazingly lively nature, she was easily absorbed in reading, which, along with card playing, attracted her more than piety. One Sunday, her mother warned her, «The vesper bells are ringing—let's get going, Maria.»—«I'm coming,» replied the little girl who, nevertheless, was not moving. A moment later, her mother insisted, «It's already late, Maria,» and left, leaving the door half-open. Maria was unable to close her book, and vespers ended without her. The girl would not miss Sunday Mass, but since vespers were optional, she was glad to get out of attending them.

Alert and intelligent, Maria ranked among the best at school. She excelled most of all in arithmetic, and stood up to the teacher if she noticed some error or absent-mindedness. At the end of her primary studies, she had to leave school to help out at home where she showed herself serious and endowed with a great sense of duty. Her family's poverty spurred her to give herself entirely to the housecleaning, washing the laundry in the river, making bread at night, and working in the fields. However, she did not like criticism, and only grudgingly obeyed. Around the age of fourteen, aware of her faults, she decided not to join Catholic Action which gathered the young people in the parish, because she did not feel ready to fulfill the demands of such a commitment.

In 1932, Maria was not yet seventeen when her sister Giovanna Antonia, one year younger than she, died. Maria was very attached to this frail and often sick sister, on whom she had lavished loving care. She then thought about the meaning she could give her own existence. A profound change took place in her life. At this time, she also became aware that religion is, above all, an encounter with Someone, Christ, Who leads us to the Father. In his encyclical Deus Caritas est, Pope Benedict XVI writes, «Being Christian is not the result of an ethical choice or a lofty idea, but the encounter with an event, a Person, which gives life a new horizon and a decisive direction» (Introduction). Maria had not penetrated the mystery of this encounter, but its consequences were plainly apparent. Scorning her natural pride, she joined Catholic Action, volunteered to teach the catechism to young girls, spent long periods in prayer, and became gentle and considerate. At first, she taught catechism with a stick in hand. But one day the priest took away the stick and replaced it with a note that said: «Arm yourself with patience, not a stick.» Maria accepted the criticism and changed her ways.

«Wherever you want!»

Maria read in Saint Francis de Sales' Introduction to the Devout Life that certain girls leave the world for the cloister. «Why not me?» she thought. For two years she gave the idea a great deal of thought, and refused some marriage proposals made to her. Finally, in 1935, she confided her plan to enter religious life to her priest, Don Meloni, who was in no hurry to give her a definitive answer. However, before leaving to serve in another parish, Don Meloni asked Maria where she wanted to be a nun. «Send me wherever you want,» she replied. Her desire was to belong to the Lord; where was not important. The priest directed her to the Trappist convent in Grottaferrata, near Rome. When she found out, Mrs. Sagheddu accepted it, but reproached her daughter for not having told her sooner.

In spite of the opposition of one of her brothers who thought that she was disgracing the family, Maria entered Grottaferrata on September 30, 1935. There, she found a new world that greatly impressed her. «When the grille opened in the parlor, and I saw new things and heard unfamiliar words,» she wrote to her mother, «it seemed paradise opening up … If you heard the sisters sing, you would think you were hearing angels.» She took the name Maria Gabriella. She gradually got used to the life. «At the beginning of her religious life,» a sister would later write, «impatience, which was her dominant fault, had not yet disappeared. One day she became impatient with the Novice Mistress because a knife seemed to her to be too small and unsuitable for peeling. Another day she knocked on Mother Abbess' door. No answer. She knocked again—still silence. And then again and again, six times in a row. She ended up banging her fist on the door and going away irritated. She did not like to waste her time!» The Sub-mistress of Novices pointed out to her in the refectory that she did not eat enough bread. Her immediate response exploded: «It's not your job to point that out to me—I'll eat what I want!» The two nuns went off angry… But these sallies should not make one forget the great qualities that made up the heart of her nature: complete honesty, unconditional devotion, a great promptness to humble herself and renounce her views when she realized that others were right. She was ready to go anywhere she could be useful.

Sister Maria Gabriella's only fear was that she would be sent away from the community. «If they send me away,» she confided one day, «I'll take advantage of the dark of night when the cloister is unguarded, I'll climb the wall, and I'll get back into the convent.» But she was able to make the sisters appreciate her, and their votes allowed her to be clothed in the monastic habit, which took place on Easter Monday, April 13, 1936. She wrote to her mother: «Although I am a miserable and unworthy creature who has done nothing but offend Jesus, He has not rejected me, but has welcomed me into His Heart. He, my Creator, has deigned to call me His spouse… He has wanted to make me the object of His mercy. When I think about this, I am overwhelmed, seeing the great love of Jesus and my ingratitude and my failure to respond to His favor…» Sister Maria Gabriella maintained the great desire to sanctify herself by observing the Rule without drawing attention to herself. Several of her sisters testified that her life was completely ordinary. The same was true of her spiritual life: her prayer was entirely simple, without any particular consolations. One day when she was talking about it to the Mother Abbess, the Abbess asked her, «Would you like extraordinary gifts?»—«No! Extraordinary gifts are not necessary, if I can succeed without them… I will love my life, as dull as it may be.» Sister Maria Gabriella strove to maintain an intense state of recollection, and bore a serious mien that seemed excessive. Mother Abbess pointed out to her that it would be more agreeable to see her smile from time to time. Soon her face relaxed and the tension gave way to a sweet and serene expression, then to a smile that almost never left her.

Unity as God wants

On October 31, 1937, the Feast of Christ the King, Sister Maria Gabriella made her first monastic vows for three years. She wrote to her mother: «Now I am certain to live forever in the house of the Lord, and because of that, my joy is immense.» In January of the same year, there appeared for the first time at the convent of Grottaferrata the booklet for the «Week of Prayer for Christian Unity,» published by Father Paul Couturier, a French priest and a great apostle for Unity. The author insistently asked that nuns pray for the realization of «the Unity of Christians, as God wants it, how He wants it.» An elderly nun had offered her life for this cause and died a month later.

At the beginning of the twentieth century, on the initiative of an Anglican minister, L.T. Wattson, a week of prayer had been established to obtain from God the return to Catholic unity of all the churches separated from Rome. This octave of prayer took place for the first time from January 18 to 25, 1908, between the feast of the Chair of Saint Peter, at that time celebrated on the 18th, and the feast of the Conversion of Saint Paul on the 25th. In 1909, Saint Pius X gave his blessing to this initiative, which soon saw tremendous growth. The following year, Wattson entered the Catholic Church. In 1916, Pope Benedict XV extended the practice of the octave of prayer to the universal Church. Later, with the aim of facilitating the participation of Protestants, the prayer took the form of asking for the reunification of Christians. Since then, many have united in this «Week of Prayer» to ask God for the unity that Christ wished for His disciples.

Without compromise

«The lack of unity among Christians is certainly a wound for the Church; not in the sense that she is deprived of her unity, but in that it hinders the complete fulfilment of her universality in history» (Congregation for the Doctrine of the Faith, Declaration Dominus Iesus, August 6, 2000, no. 17). When the Catholic Church stresses the need for greater unity among Christians, she is not doubting the unity that Christ granted her from the beginning and that will always remain in her «as something she can never lose» (Catechism of the Catholic Church, no. 820). Nor is she suggesting watering down the Revelation that Our Lord Jesus Christ entrusted to her: «Here it is not a question of altering the deposit of faith, changing the meaning of dogmas, eliminating essential words from them, accommodating truth to the preferences of a particular age, or suppressing certain articles of the Creed under the false pretext that they are no longer understood today. The unity willed by God can be attained only by the adherence of all to the content of revealed faith in its entirety. In matters of faith, compromise is in contradiction with God who is Truth. In the Body of Christ, the way, and the truth, and the life (Jn. 14:6), who could consider legitimate a reconciliation brought about at the expense of the truth?» (Ut unum sint, no. 18).

In January 1938, a new booklet arrived at the convent in Grottaferrata for the Week of Unity. It spoke of the lives of Anglicans, Protestants, and Catholics that had been offered for unity. Profoundly moved, Sister Maria Gabriella went and humbly knelt before her Abbess to make her request: «Allow me to offer my life…» Surprised, the Abbess asked for some time to think about it. Later, Sister Maria Gabriella insisted, «It seems to me the Lord wants it—I feel driven, even when I don't want to think about it.» The Abbess told her to speak to the chaplain about it, who gave her permission to make the offering. The young nun did not think it necessary to compose the offering in writing, but rather offered herself from the bottom of her heart. Sister Maria Gabriella passionately loved Jesus Christ—if He had freely offered His life in sacrifice to gather into one the children of God who are scattered (Jn. 11:52), she felt called to accompany Him, out of love, in His sacrifice. Her Abbess' enthusiasm for ecumenism and the example of the gift that others had already made of their lives were enough for her to decide to make her own offering.

Shortly after her offering, Sister Maria Gabriella felt a pain in her shoulder. Her health deteriorated and after Easter she was taken to Rome for medical exams that revealed tuberculosis. The prospect of staying in the hospital made her suffer greatly: «I've cried so much that I can't cry anymore,» she wrote to her Abbess… Sometimes I wonder if the Lord has abandoned me. Other times I think that He tests those He loves… I always end abandoning myself to the divine will.» A few days later, she added, «I have offered myself completely to my Jesus and I certainly do not want to go back on my word. I am weak, it is true, but the Lord, Who knows my frailty and the cause of my pain, will forgive me, I am sure.» She was plagued with thoughts against her Superiors, who seemed to lack heart in leaving her at the hospital. But she realized that this was also a temptation which she strove to drive away. At the beginning of May, she was «on the cross,» with no other consolation than that of knowing that she was suffering to fulfill the divine will.

A treasure not to be shared

Two weeks after she was hospitalized, she was transferred to a ward where the living conditions were less distressing. Nevertheless, she remained aware of her weaknesses: «For a long time, I have been aware that I am only a pygmy in the spiritual path, because I let myself to be blown about by every wind… I would like to be strong, strong as steel, but I am only a piece of straw.» However, the disease progressed and, since nothing could be done to stop it, the nun was granted permission to return to end her days at the convent. Sister Maria Gabriella was anguished by the thought that her presence in the community could spread the danger of contagion to her sisters, but on the other hand, she did not want to die way from her convent. Finally, she returned to Grottaferrata on May 29, and took all the necessary precautions there to avoid transmitting the disease to others. Yet she did not lose her sense of humor, and said one day to the nurse who was approaching a little too close to her: «The Lord has given me this treasure of my disease—I don't want to share it with anyone… not even with you!» The Mother Abbess suggested she find a saying to help her in her most difficult moments. She chose «Ecce ancilla Domini – Behold the handmaid of the Lord!» Her abandonment into the hands of the Lord grew more and more: «Before, I used to think about my sins, but now I can't recall anything specific. I am like a child. I have abandoned myself, and ever since I am in great peace.» She desired neither to live nor to die, but to welcome what God sent: «When I was at the hospital,» she said, «I couldn't resign myself to the separation. Now, if for the good of the community, I had to leave again, I would do it without hesitation.» Some hours were easier, and Sister Maria Gabriella welcomed them with simplicity. But she did not expect any mystical graces: «God has not given me any,» she said, «because I am an open door to vainglory and pride. I do not desire consolations, they are not necessary; grace alone suffices for everything.» She drew powerful spiritual nourishment from the Gospel of Saint John. The little Bible she used shows pages completely yellowed from her intensive use of chapters 12 to 20 of St. John's Gospel, and especially of chapter 17, Jesus' prayer for His disciples' unity.

The seal of credibility

One day, stretched out on her bed, a very weak Sister Maria Gabriella said to Jesus: «Lord Jesus, I love You and I would like to love You very much, to love You for the whole world.» The Christian unity for which the Trappistine offered herself is linked to evangelization: «From its beginnings, the ecumenical movement has been closely connected with evangelization. Unity, in fact, is the seal of the credibility of missionary activity, and so the Second Vatican Council noted with regret that the scandal of division 'damages the most sacred cause of preaching'. Jesus Himself, on the night before His death, prayed that they all may be one… so that the world may believe (Jn 17:21)» (Congregation for the Doctrine of the Faith, December 3, 2007).

Sister Maria Gabriella's last night was passed alternating between calm moments and ones of intense suffering. At one point she moaned, «I can no more!» Mother Abbess asked her, «Do you want to offer what is left of your life for Unity?»—«Yes!» she replied clearly. Finally, after the vespers of that Good Shepherd Sunday, April 23, 1939, she breathed her last with a smile. By mistake, instead of tolling the death knell, a festive peal of bells rang, to which the bells of the parish church instantly responded in a concert of joy.

Sister Maria Gabriella's example reminds us that all the faithful can work for the unity of Christians, first of all by conversion of heart: «For although the Catholic Church has been endowed with all divinely revealed truth and with all means of grace, yet its members fail to live by them with all the fervor that they should, so that the radiance of the Church's image is less clear in the eyes of our separated brethren and of the world at large, and the growth of God's kingdom is delayed. All Catholics must therefore aim at Christian perfection and, each according to his station, play his part that the Church may daily be more purified and renewed. For the Church must bear in her own body the humility and dying of Jesus, until the day when Christ will present her to Himself in all her glory without spot or wrinkle» (Vatican II, Unitatis redintegratio, no. 4).

On August 19, 2005, in Cologne, Pope Benedict XVI concluded an ecumenical meeting with these words: «I see good reason in this context for optimism in the fact that today a kind of 'network' of spiritual links is developing between Catholics and Christians from the different Churches and Ecclesial Communities: each individual commits himself to prayer, to the examination of his own life, to the purification of memory, to the openness of charity. The father of spiritual ecumenism, Paul Couturier, spoke in this regard of an 'invisible cloister' which unites within its walls those souls inflamed with love for Christ and His Church. I am convinced that if more and more people unite themselves interiorly to the Lord's prayer that all may be one (Jn. 17:21), then this prayer, made in the Name of Jesus, will not go unheard.»

Let us ask the Blessed Virgin Mary, Mediatrix of all graces, to obtain this unity of Christians into one flock and under one Shepherd (cf. Jn. 10:16), in order to accomplish the will of Her Divine Son.

-Dom Antoine Marie osb.

SOURCE : http://www.theanglocatholic.com/2011/02/bl-maria-gabriella-of-unity/

Catholic Heroes… Blessed Maria Gabriella Of Unity

April 19, 2016

By CAROLE BRESLIN

Just before Italy formally entered World War I in April 1915, a poor farmer and his wife welcomed a little girl into the peaceful land of Sardinia, an island about 150 miles west of Italy. Maria Sagheddu was born on March 17, 1914, the fifth of eight children. During the war that lasted until 1918, over 1,800,000 Italian men were killed, crippled, or wounded. The Italians were humiliated in the treaty negotiations, receiving no recognition for the sacrifices the country had made.

This holy Italian woman, who is the patroness of unity, then died just before the outbreak of World War II in September of 1939. She was a contemporary of St. Faustina Kowalska, the apostle of Divine Mercy, although they never met.

Born in the farming community of Dorgali, Sardinia, Maria Gabriella became known as an obstinate child, yet obedient and loyal.

Consider the two sons in the Parable of the Two Sons: “A man had two sons and he came to the first son and said, ‘Son, go and work today in my vineyard.’ But he answered and said, ‘I will not’; but afterwards he regretted it and went.” Likewise, Maria would say no when told to do something, but then she would go and obey the order.

When Maria was five years old, her father died, leaving the growing family without him. Maria only received an elementary education before she was needed at home to help care for her brothers and sisters.

Maria again lost a beloved member of her family when her younger sister died. Maria, only 17 at the time, was deeply affected by the loss. She turned to long hours of prayerful solitude where she grew closer to Jesus and developed many devotions.

When she was 18, around 1922, she joined the women’s Azione Cattolica (Catholic Action) in Sardinia, where she taught catechism classes with zealous discipline. Her reputation for being strict reached the attention of the local priest who came up to Maria one day and seized the stick she held over the children whom she was teaching. He told her, “Arm yourself with patience, not a stick.”

Maria continued to grow in her love of solitude and prayer, until in 1935 she left her home on the island for the mainland of Italy. Her destination was the Trappistine Abbey of Grottaferrata near Rome.

When she became a member of the community, she took the name Maria Gabriella. Then Maria took her vows, and she surrendered herself totally to God saying, “Now do what you will.”

The abbess of the monastery, Mother Pia, had a great devotion to Christian Unity. In 1937 or early January 1938, Mother Pia received a letter from Fr. Paul Courier in Lyons, France. He wrote to her explaining that various denominations — Catholic, Orthodox, and Protestant — were offering their lives to Christ for Christian Unity.

When the abbess read the letter to the Trappist community, she instilled a great zeal in the nuns to pray for Christian Unity — especially Sr. Maria Gabriella. She studied the prayer of our Lord for Christian Unity in chapter 17 of the Gospel of John.

“Holy Father, keep in thy name those whom thou hast given me, that they may be one even as we are” (John 17:11). And: “Yet not for these only do I pray, but for those also who through their word are to believe in me, that all may be one, even as thou, Father, in me and I in thee; that they also may be one in us, that the world may believe that thou hast sent me. And the glory that thou hast given me, I have given to them, that they may be one, even as we are one; I in them and thou in me; that they may be perfected in unity and that the world may know that thou hast sent me, and that thou hast loved them even as thou hast loved me” (John 17:20-23).

Inspired by the letter and by the Gospel of John, Maria immediately felt a calling to give her life for unity. As a novice, she discussed her desire with the novice superior who referred her to Mother Pia. Mother Pia then referred Maria Gabriella to the 70-year-old Cistercian monk who was the monastery chaplain.

After discussing her wish to pray and sacrifice for Christian Unity, the monk told Maria that she had received a very special grace and gave her permission to offer her life for the intention of unity.

Returning to her cell, she wrote in her journal, “I have given everything in my power to give.” This was no small sacrifice for a young woman, who — up until this time in her life — had enjoyed excellent health.

Within just a few months, Maria Gabriella fell ill. She became so sick that she was sent to the hospital where the doctors in May 1938 diagnosed her with incurable tuberculosis. They released Maria and she joyfully returned to the peaceful seclusion of the monastery in Grottaferrata.

Her remaining time, while a time of suffering, also brought her comfort — even joy — to be a victim for Christian Unity. She spent much of her time in prayer, reading and rereading the Prayer for Unity in the Last Discourse from the Gospel of St. John.

Eleven months after Maria Gabriella had made her offering to Christ to be a victim soul for the sake of Christian Unity, she died. On the day of her death, April 23, 1939, the Gospel reading was about the Good Shepherd — that all sheep must be gathered in.

As her sisters in Christ gathered her belongings, they picked up her Bible reverently. When they flipped through the pages, they noticed that the pages of chapter 17 in John’s Gospel were particularly worn from the repeated reading of our Lord’s Prayer for Unity.

Few had ever known Maria in life, but her fame for holiness spread quickly after her death. Pilgrims from far and near came to visit her crypt in the Trappistine Monastery in Colli Albani outside Rome.

In 1957 her body was exhumed and was found to be incorrupt. Her cause for canonization opened in 1958 and she was beatified in 1995 by Pope St. John Paul II who had written about her in his encyclical Ut Unum Sint. He called her a model for carrying out every Christian’s duty to pray for Christian Unity. Her feast day is celebrated on April 22.

Dear Blessed Maria, how the Devil loves division. Pray for us! Teach us to pray as our Lord led you to pray for unity. During this time of many divisions in Christianity and even in the Catholic Church, help us to not only pray for unity, but also to sacrifice by doing penance and fasting — even offering ourselves as victim souls for what our Lord prayed at the Last Supper — Christian Unity. Amen.

 (Carole Breslin home-schooled her four daughters and served as treasurer of the Michigan Catholic Home Educators for eight years. For over ten years, she was national coordinator for the Marian Catechists, founded by Fr. John A. Hardon, SJ.)

SOURCE : https://thewandererpress.com/saints/catholic-heroes-blessed-maria-gabriella-of-unity/


Beata Maria Gabriella Sagheddu

23 aprile

Dorgali, Sardegna, 17 marzo 1914 - 23 aprile 1939

La beata Maria Sagheddu nacque a Dorgali, in Sardegna, nel 1914, da una famiglia di pastori. Dopo aver fatto parte dell'Azione Cattolica, entrò tra le Trappiste di Grottaferrata (Roma). La sua vita religiosa durò solo tre anni e mezzo. Offerti per l'unità dei cristiani. La badessa, infatti, era sensibile al tema e - su sollecitazione del sacerdote francese Paul Couturier, uno dei primi alfieri dell'ecumenismo - presentò alle claustrali una richiesta di preghiere e offerte perché il desiderio di Gesù («che siano una sola cosa») si avverasse. Gabriella vi si spese con tutta la sua esistenza. Che volgeva al termine. Morì di tubercolosi nel 1939. Riposa nel monastero di Vitorchiano (Viterbo). Giovanni Paolo II l'ha beatificata nel 1983, alla fine dell'ottavario per l'unità dei cristiani. (Avvenire)

Martirologio Romano: Nel monastero cistercense di Grottaferrata nel territorio di Frascati vicino a Roma, beata Maria Gabriella Sagheddu, vergine, che in tutta semplicità offrì la sua vita, terminata all’età di venticinque anni, per l’unità dei cristiani.

Maria Sagheddu (1914-1939) nacque a Dorgali, in Sardegna, da una famiglia di pastori.

Le testimonianze del periodo della sua infanzia e adolescenza ci parlano di un carattere ostinato, critico, contestatario, ribelle, ma con un forte senso del dovere, della fedeltà, dell'obbedienza pur dentro apparenze contraddittorie: "Obbediva brontolando, ma era docile". "Diceva di no, tuttavia andava subito", dicono di lei.

Ciò che tutti notarono fu il cambiamento che avvenne in lei a diciotto anni: a poco a poco si addolcì, scomparvero gli scatti d'ira, acquistò un profilo pensoso e austero, dolce e riservato; crebbero in lei lo spirito di preghiera e la carità; comparve una nuova sensibilità ecclesiale ed apostolica; si iscrisse all'Azione Cattolica.

Nacque in lei la radicalità dell'ascolto che si consegna totalmente alla volontà di Dio. A ventun anni scelse di consacrarsi a Dio e, seguendo le indicazioni del suo padre spirituale, entrò nel monastero di Grottaferrata, comunità povera di mezzi economici e di cultura, governata allora da madre M.Pia Gullini.

La sua vita appare dominata da pochi elementi essenziali:

* il primo e più visibile è la gratitudine per la misericordia di cui Dio l'ha avvolta, chiamandola ad un'appartenenza totale a lui: amava paragonarsi al figliol prodigo e sapeva dire soltanto 'grazie' per la vocazione monastica, la casa, le superiore, le sorelle, tutto. "Come è buono il Signore!" è la sua continua esclamazione e questa gratitudine penetrerà anche i momenti supremi della malattia e dell'agonia.


* il secondo elemento è il desiderio di rispondere con tutte le sue forze alla grazia: che si compia in lei ciò che il Signore ha iniziato, che si compia la volontà di Dio, perché qui si trova per lei la vera pace.

In noviziato aveva il timore di essere rimandata, ma dopo la professione, vinto questo timore, prese spazio un abbandono tranquillo e sicuro, che generò in lei la tensione al sacrificio totale di sé: "Ora fa Tu", diceva semplicemente. La sua breve vita claustrale (tre anni e mezzo) si consumò come un'eucaristia, semplicemente nel- l'impegno quotidiano della conversione, per seguire Cristo, obbediente al Padre fino alla morte. Gabriella si sentiva definita dalla missione dell'offerta, del dono di tutta se stessa al Signore.

I ricordi delle sorelle sono semplici e significativi: la sua prontezza a riconoscersi colpevole, a chiedere perdono alle altre senza giustificarsi; la sua umiltà semplice e schietta; la sua disponibilità, per cui faceva volentieri qualunque lavoro, si offriva per i lavori più faticosi senza dir nulla a nessuno. Con la professione crebbe in lei l'esperienza della piccolezza:
"La mia vita non vale niente...posso offrirla tranquillamente".

La sua badessa, madre M.Pia Gullini, aveva una grande sensibilità ed un grande desiderio ecumenico. Dopo averli assunti nella sua vita, li aveva comunicati anche alla comunità.

Quando madre M.Pia, sollecitata dal padre Couturier, presentò alle sorelle la richiesta di preghiere e di offerte per la grande causa dell'unità dei cristiani, suor Maria Gabriella si sentì subito coinvolta e spinta ad offrire la sua giovane vita. "Sento che il Signore me lo chiede - confida alla badessa - mi sento spinta anche quando non voglio pensarci".

Attraverso un cammino rapido e diretto, consegnata tenacemente all'obbedienza, cosciente della propria fragilità, tutta tesa in un solo desiderio: "La volontà di Dio, la sua Gloria", Gabriella raggiunse quella libertà che la spinse ad essere conforme a Gesù, che "avendo amato i suoi che erano nel mondo, li amò fino alla fine". Di fronte alla lacerazione del Corpo di Cristo avvertì l'urgenza di un'offerta di sé, pagata con una coerenza fedele fino alla consumazione. La tubercolosi si manifestò nel corpo della giovane suora, sino ad allora sanissimo, dal giorno stesso della sua offerta, portandola alla morte in quindici mesi di sofferenza.

La sera del 23 aprile 1939 Gabriella concluse la sua lunga agonia, totalmente abbandonata alla volontà di Dio, mentre le campane suonavano a distesa, alla fine dei vespri della domenica del Buon Pastore, in cui il Vangelo proclamava: "Ci sarà un solo ovile e un solo pastore".

La sua offerta, ancor prima della sua consumazione, venne recepita dai fratelli anglicani e ha trovato rispondenza profonda nel cuore di credenti di altre confessioni. L'afflusso di vocazioni, che sono giunte numerose negli anni successivi, sono il dono più concreto di suor Maria Gabriella alla sua comunità.

Il suo corpo trovato intatto in occasione della ricognizione nel 1957, riposa ora in una cappella adiacente al monastero di Vitorchiano, dove si è trasferita la comunità di Grottaferrata.

Suor Maria Gabriella è stata beatificata da Giovanni Paolo II il 25 gennaio 1983, dopo quarantaquattro anni dalla sua morte, nella basilica di S.Paolo fuori le mura, nella festa della conversione di S.Paolo, il giorno conclusivo della settimana di preghiera per l'unità dei cristiani.
Autore: Antonio Galuzzi

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/50475

CONCLUSIONE DELLA SETTIMANA DI PREGHIERA PER L'UNITÀ DEI CRISTIANI
E BEATIFICAZIONE DI SUOR MARIA GABRIELLA SAGHEDDU

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Martedì, 25 gennaio 1983


1. La celebrazione liturgica della conversione di Saulo di Tarso ci fa rivivere il momento drammatico del suo incontro personale con Cristo Signore, quando l’animoso discepolo di Gamaliele “pieno di zelo di Dio” (At  22, 3), folgorato sulla via di Damasco dalla inconfondibile voce di quel Gesù che perseguitava senza conoscere, si aprì immediatamente all’ascolto della sua parola, e nel momento stesso in cui accoglieva docilmente l’accorato rimprovero del Maestro divino, ne veniva costituito “strumento eletto per portarne il nome dinanzi ai popoli, al re e ai figli di Israele” (cf. At 9, 15), in qualità di suo “testimone davanti a tutti gli uomini” (At 22, 15).

L’elemento centrale di tutta la vicenda è costituito dal fatto della conversione. Destinato ad evangelizzare i popoli “perché passino dalle tenebre alla luce e dal potere di Satana a Dio e ottengano la remissione dei peccati” (At 26, 18), Saulo è chiamato da Cristo, innanzitutto, ad operare su se stesso una radicale conversione.

Il Cristo infatti - che gli appare come “luce più splendente del sole” (At 26, 13) - lo interpella nell’intimo, chiamandolo per nome, con un discorso strettamente personale, che non lascia spazio per equivoci o evasioni: “Saulo, Saulo, perché mi perseguiti? Duro è per te recalcitrare contro il mio pungolo . . . su alzati, e rimettiti in piedi” (At 26, 14. 16).

E Saulo, che si è lasciato disarcionare dal Cristo, ed è rimasto abbagliato dalla inattesa esperienza di lui, inizia così il suo faticoso cammino di conversione, che durerà quanto la vita, partendo con umiltà inusitata da quel “cosa devo fare, Signore?”, e lasciandosi docilmente condurre per mano, fino a Anania, attraverso il cui ministero profetico gli sarà dato di conoscere il disegno di Dio.

2. Tale disegno è sintetizzato nelle parole del Signore: “Io gli mostrerò quanto dovrà soffrire per il mio nome” (At 9, 16). Con questo breve cenno, quasi lampo nella notte, Cristo solleva per un attimo il velo sul futuro dell’Apostolo lasciandone intravedere la chiamata privilegiata a partecipare in modo singolarmente intenso al mistero della Passione e alla Croce. Tale partecipazione sarà così piena e vitale, all’interno di quel Corpo Mistico di cui per divina misericordia è divenuto membro, che Paolo potrà scrivere ai Colossesi: “Sono lieto delle sofferenze che sopporto per voi, e completo nella mia carne quello che manca ai patimenti di Cristo, a favore del suo corpo che è la Chiesa” (Col 1, 24).

Da quel momento l’antico persecutore diverrà l’evangelizzatore per eccellenza del Cristo crocifisso, della “stoltezza” della croce, del mistero del peccato e della redenzione nel Sangue di Cristo, della morte e della risurrezione di lui, fino a poter dire: “Sono stato crocifisso con Cristo, e non sono più io che vivo, ma Cristo vive in me” (Gal 2, 20).

V’è ancora un elemento nell’episodio della conversione di Saulo che mi preme sottolineare: è l’accenno alla preghiera, base e fondamento di ogni preparazione e di ogni azione apostolica. Per consentire ad Anania di identificare Saulo, il convertito, il Signore gli offre un inconfondibile segno di riconoscimento: Anania lo troverà in preghiera. “Cerca nella casa di Giuda un tale che ha nome Saulo, di Tarso: ecco, sta pregando” (At 9, 11).

3. È grande motivo di gioia constatare che proprio questi tre dati che emergono dalla narrazione degli Atti: la conversazione, la croce e la preghiera, sono essenzialmente gli elementi su cui si basa il movimento per ricostruire l’unità dei cristiani. Concludendo qui, sulla tomba dell’Apostolo delle Genti, la settimana di preghiera con questo rito, che ci vede raccolti in un profondo vincolo di carità intorno al medesimo Cristo salvatore, a tali elementi dobbiamo insieme rifarci. Nel dire questo sono certo di interpretare i sentimenti dei fratelli delle altre Chiese, che hanno voluto prendere parte a questa celebrazione. A ciascuno di loro vada il mio più cordiale saluto.

In questa atmosfera di carità ecumenica trova perfetta collocazione la breve ma così ricca storia della Beata Maria Gabriella dell’Unità, che intenzionalmente ho voluto elevare agli onori degli altari in questa data e in questo tempio. La sua vicenda, attraverso la vocazione trappista prima, e attraverso l’offerta della vita per l’unità dei cristiani poi, è tutta scandita su questi tre medesimi valori essenziali: conversione, immolazione per i fratelli, preghiera.

Né poteva essere altrimenti. Ce lo conferma il Concilio Ecumenico Vaticano II, che proprio in questa Basilica e in questa stessa data venne annunziato dal mio venerato predecessore Giovanni XXIII. Esso infatti, in tema di ecumenismo, si esprime in questi precisi termini: “Ecumenismo vero non c’è senza interiore conversione; poiché il desiderio dell’unità nasce e matura dal rinnovamento dello spirito, dalla abnegazione di se stessi e dal pieno esercizio della carità. Perciò dobbiamo implorare dallo Spirito divino la grazia di una sincera abnegazione, dell’umiltà e mansuetudine nel servire e della fraterna generosità di animo verso gli altri . . . Questa conversione del cuore e questa santità di vita, insieme con le preghiere private e pubbliche per l’unità dei cristiani, si devono ritenere come l’anima di tutto il movimento ecumenico, e si possono giustamente chiamare ecumenismo spirituale” (Unitatis Redintegratio, II, 7.8).

Del resto tutto il capitolo 17 di san Giovanni - quel capitolo le cui pagine sono state trovate ingiallite dalla quotidiana usura nel piccolo vangelo personale di suor Maria Gabriella - cos’altro è se non la preghiera erompente dal Cuore sacerdotale di Cristo, il quale, nella prospettiva incombente della Croce, implora per quanti crederanno in lui la conversione del cuore?

4. Mi è caro rilevare, e additare in modo particolare ai giovani, così appassionati di agonismo e di sport, che la giovane suora trappista, alla quale oggi tributiamo per la prima volta il titolo di Beata, seppe far proprie le esortazioni dell’apostolo ai fedeli di Corinto (1 Cor 9, 24) a “correre nello stadio per conquistare il premio”, riuscendo nel giro di pochi anni a collezionare - nello stadio della santità - una serie di primati da fare invidia ai più qualificati campioni. Essa è infatti storicamente la prima Beata che esce dalle file della Gioventù femminile di Azione cattolica; la prima fra le giovani e i giovani della Sardegna; la prima tra le monache e i monaci trappisti; la prima tra gli operatori a servizio dell’unità. Quattro primati mietuti nella palestra di quella “scuola del servizio divino” proposta dal Grande Patriarca san Benedetto, che evidentemente è valida ancor oggi dopo 15 secoli, se è stata capace di suscitare tali esempi di virtù in chi ha saputo accoglierla e metterla in pratica “con intelletto d’amore”.

È proprio infatti in questa fedeltà all’ascolto che la giovane Maria Sagheddu - per natura testarda ed asprigna, come viene descritta dai testimoni e dalla stessa sua santa mamma - è riuscita a realizzare quella “conversione del cuore” che san Benedetto chiede ai suoi figli. Conversione del cuore che è vera e primaria sorgente di unità.

Dal momento in cui la giovinetta ostinata e impetuosa, venuta a contatto con la croce di Cristo attraverso la morte della sorella prediletta, decise di arrendersi a lui, ricorse docile e umile alla guida di un padre spirituale, ed accettò di inserirsi nella vita della parrocchia, iscrivendosi nella Gioventù femminile di Azione cattolica, donandosi ai più piccoli nella catechesi, rendendosi servizievole agli anziani, trascorrendo ore in preghiera, è da allora che ebbe inizio quella “conversione” che la accompagnò di giorno in giorno, fino ad accogliere la chiamata vocazionale, e a lasciarsi alle spalle - appena ventunenne - la terra amata e le persone care della sua Sardegna, per presentarsi, pronta alla voce dello Sposo divino, ai cancelli della Trappa.

5. È proprio questa sua conversione a Dio, questo suo bisogno di unità nell’amore, che costituisce la premessa e il terreno fertile su cui il Signore farà scendere, al momento segnato, la chiamata al dono totale per i fratelli.

La sua offerta della vita per l’unità, che il Signore le ispirò durante la settimana di preghiere in questi medesimi giorni del 1938 - quarantacinque anni fa - e che egli mostrò di gradire come fragrante olocausto d’amore, non è l’inizio, ma il compimento della corsa spirituale della giovane atleta. Dall’unione raggiunta con la voce di Dio, scaturisce la mozione dello Spirito ad aprirsi ai fratelli.

È la scoperta del Verticale, dell’Assoluto di Dio, che dà senso e urgenza efficace all’apertura orizzontale ai problemi del mondo. V’è qui un richiamo, prezioso oggi più che mai, contro la facile tentazione di un orizzontalismo cristiano che prescinda dalla ricerca del Vertice; d’uno psicologismo che ignori la misteriosa presenza e l’imprevedibile azione della Grazia; di un attivismo che parta e si conchiuda solo a livello e in prospettiva terrena; di una fratellanza che rinunzi a illuminarsi di una comune paternità divina.

È da queste premesse che il gesto eroico di suor Maria Gabriella assurge alle altezze di grande evento ecclesiale. Proprio perché nasce da una sublime conversione in atto verso il Padre, la sua apertura ai fratelli la immedesima al Cristo crocifisso, raggiunge valore storico, assume portata ecumenica.

Questo ci induce non solo ad ammirare e venerare, ma a riflettere, ad imitare, ad approfondire, a soffrire e soprattutto a pregare, per radicare sempre più in Cristo il nostro cammino di conversione.

Così la Beata Maria Gabriella Sagheddu, che unisce graziosamente al nome dell’Angelo dell’annunzio quello della Vergine dell’ascolto, diviene segno dei tempi e modello di quell’“Ecumenismo spirituale”, a cui ci ha richiamato il Concilio. Ella ci incoraggia a guardare con ottimismo - al di là e al di sopra delle inevitabili difficoltà proprie del nostro essere uomini - alle meravigliose prospettive dell’unità ecclesiale, il cui progressivo affermarsi è legato al sempre più profondo desiderio di convertirci al Cristo, per rendere operante ed efficace il suo anelito: “Ut omnes unum sint”!

Sì, o Signore, che tutti si giunga presto ad essere una cosa sola. Te lo chiede, insieme con noi, la nuova Beata, che alla fiamma di questo tuo divino anelito consumò in gioiosa oblazione la propria giovane esistenza.

“Omnes . . . unum”. Amen!

© Copyright 1983 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1983/documents/hf_jp-ii_hom_19830125_beatificazione-sagheddu.html

A última carta da Beata Maria Gabriela Sagheddu

Vanderlei de Lima - publicado em 19/06/22

A linguagem simples, mas, ao mesmo tempo, espiritualmente profunda sugere muitas reflexões

Maria Gabriela Sagheddu (1914-1939) é uma jovem monja trapista italiana que se ofereceu como vítima expiatória pela unidade dos cristãos. O Papa São João Paulo II a beatificou em 25 de janeiro de 1983.

Em seus quatro anos na trapa de Grottaferrata, escreveu 45 cartas ou bilhetes às pessoas próximas. Ora, a Cultor de Livros publicou sua obra completa intitulada Cartas da Trapa: vida e correspondências de Maria Gabriela Sagheddu que retrata a vida da monja e traz, na íntegra, seus escritos enriquecidos de introdução e notas explicativas.

Desta obra extraímos a correspondência de número 45. Dirigida à sua mãe é a última de suas cartas. O seu testamento espiritual. Vale, pois, a pena lê-la com vagar.

“Queridíssima mãe. Estou escrevendo estas linhas para lhe enviar meu último pensamento e minha última saudação. O divino Esposo renovou o convite e o dia tão esperado se aproxima. Não lhe falo sobre o dia da morte, mas sobre o dia em que, rompidos os laços desta mísera carne, poderei finalmente passar desta vida àquela feliz e bendita no céu. A separação do corpo não é uma morte, mas um passo para a verdadeira vida.”

“Alegre-se, ó minha mãe, porque lá em cima não haverá mais clausura e eu, embora a senhora não me veja, poderei ir visitá-la e abraçá-la muito, enquanto sinto crescer mais meu amor pela senhora. Esteja tranquila, porque lá em cima serei muito mais útil à senhora do que aqui; porque lá verei claramente suas necessidades e poderei interceder junto ao Senhor mais de perto. Não chore e não faça os dramas que se fazem em Dorgali, porque me daria muita tristeza.” 

“Em vez disso, quero que, no mesmo dia em que receberem a notícia, vão todos à Missa e comunguem; e, assim, rezarão por mim e darão muitas graças ao Senhor pelos dons que me deu e pelas predileções que teve para comigo.” 

“Espero que Salvador e o cunhado tenham cumprido o preceito pascal, mas se não o fizeram, recomendo encarecidamente que o façam o mais rápido possível; ao menos para cumprir meu último desejo, e eu rezarei muito por eles.”

“Recomendo-lhes, uma vez mais, que estejam serenos e alegres no Senhor, que rezem por mim e encomende-me às orações dos parentes e amigos aos quais, junto a vocês, envio a minha última saudação. Pela última vez, peço perdão a todos pelas ofensas que pude lhes causar.” 

“Eu a abraço de perto no Coração de Jesus junto com toda a família. Sempre sua filha Irmã Maria Gabriela” (p. 187-188).

A linguagem simples, mas, ao mesmo tempo, espiritualmente profunda sugere muitas reflexões. Aqui, destacaremos apenas algumas.

1) A morte não é o fim, mas o início da verdadeira vida junto do celeste Esposo, Jesus Cristo, a quem ela se uniu em matrimônio místico, por meio da profissão religiosa monástica na Trapa.

2) Do céu, ela poderá – livre das barreiras terrenas – ajudar mais a seus familiares e amigos por sua intercessão junto ao divino Esposo.

3) A Beata Gabriela dá uma preciosa dica para cada um viver o luto. Não obstante a tristeza humana, devemos superá-lo pela alegria da vida eterna por meio da oração – especialmente da Santa Missa – pela pessoa falecida.

4) Preocupa-se com Salvador, seu irmão relapso na fé. Ele, como diz o livro, se converteu depois da morte de sua irmã monja. 

5) Ela pede perdão a todos pelos pecados cometidos e que os ofendeu. Eis aí a grandeza da santidade, como ensina Santo Ambrósio de Milão: “Errar é comum a todos os homens, mas arrepender-se e pedir perdão é próprio dos santos” (Apologia David ad Theodosium Augustum II, 5-6).

Debrucemo-nos, pois, sobre a preciosa obra Cartas da Trapa, da Beata Maria Gabriela Sagheddu, monja trapista italiana do século XX.

SOURCE : https://pt.aleteia.org/2022/06/19/a-ultima-carta-da-beata-maria-gabriela-sagheddu/

G. Masturzo, Beata Maria Gabriella Sagheddu. Una vita per l’ unità e la sua eredità ecumenica

Redazione 28 Ottobre 2018 Beata GabriellaVita Nostra

1 – “Nella semplicità del cuore mio ti offro tutto lietamente, o Signore.”

Maria Sagheddu nasce a Dorgali in Sardegna il 17 marzo 1914. Porta in sé i caratteri della sua terra: ostinata, impetuosa, ribelle e volitiva. A quanti dopo la sua morte cercheranno testimonianze sulla sua vita, la mamma, i fratelli, le amiche e gli insegnanti descriveranno una bimba indomabile e poco propensa alle pratiche religiose.

Ma si coglie in Maria una sanità fondamentale: a scuola si mostra avida di conoscere e di apprendere, intelligente e generosa, allegra e, sempre, assolutamente priva di malizia. A sette anni Maria fa un sogno in cui si vede nella Chiesa di Dorgali davanti al quadro della Santa Famiglia, che si anima e Gesù le tende le braccia, mentre la Madonna la guarda e le sorride. La reazione è quella si scappare dalla Chiesa gridando . “No! Sono una peccatrice”[1].

Questo riconoscimento netto e senza mezze misure della propria realtà segna un’adesione alla verità che la proteggerà sempre come uno scudo. Dalla giovinezza fino alla morte l’aspetto che colpisce in lei è l’ estraneità alla menzogna in tutti i suoi aspetti: ambiguità, ipocrisia, auto giustificazione.

Nel 1932, muore a diciassette anni la sorella minore, Giovanna Antonia, a cui è profondamente affezionata. Dalle notizie biografiche sappiamo che nella vita di Maria avviene un cambiamento, una svolta decisiva.

Verso i diciotto anni, cambiò decisamente e si distinse per il suo spirito di preghiera. Divenne “umile e docile” testimonia brevemente la mamma, con due parole che dicono tanto sulla quella figlia che prima definiva “asprigna”. Si iscrisse allora all’ Azione Cattolica. Partecipava alle adunanze, faceva la catechista e preparava le bambine alla prima comunione. Si tratteneva a lungo in chiesa, tanto che la mamma che prima la doveva richiamare perché andava poco in chiesa, dovette poi riprenderla perché le sembrava che vi restasse troppo a lungo.

Pratica la carità verso gli ammalati, i poveri, si curva di preferenza su persone dalla vita oscura o segnata dal peccato, come quella di una sua compagna che non tiene una buona condotta e di cui continua ad interessarsi anche in monastero. La mancanza di superbia che caratterizza la sua semplicità giovanile, matura in compassione, in dono.

Fra la conversione e la domanda fatta al confessore di donarsi a Dio in un monastero passano circa due anni. La decisione è tutta di Maria, la modalità, il tempo, il luogo è affidato al discernimento di Don Basilio Meloni che così ne parla: “Rispose prontamente e generosamente alla vocazione e solo per motivi soprannaturali, per essere tutta e sempre di Dio. Essa era indifferente a qualsiasi Ordine; io che conoscevo la Trappa, le proposi quell’ Ordine ed ella accettò volentieri”.

I documenti della sua vita alla Trappa sono pochi: un quaderno di note che riporta brevi citazioni ascoltate durante i capitoli della Badessa o letti nella lectio quotidiana, e gli avvisi che venivano dati alla comunità. 42 lettere, che sono quanto di più personale la Beata abbia scritto. Ci sono poi le memorie della Badessa, Madre Pia Gullini e le testimonianze del processo canonico di beatificazione, raccolte nel Summarium della Positio.

Maria arriva alla Trappa di Grottaferrata, sui colli Albani, presso Roma, il 30 settembre 1935, dove prende il nome di Suor Maria Gabriella, e scriverà alla mamma: “…il nome dell’ Arcangelo Gabriele che il Signore ha scelto per annunziare alla Madonna il grande avvenimento”[2]. Al governo della comunità c’è Madre Pia Gullini, una donna dalle eccezionali qualità umane, intellettuali, spirituali.

Maria Gabriella così descrive alla mamma la vita della Trappa: “É tanto bello vivere nella casa del Signore. L’ora della preghiera è stabilita e così pure l’ora del lavoro, di modo che nessuno va a suo capriccio e solamente nei momenti di intervallo ognuno può leggere o scrivere o andare in chiesa come vuole. …Il lavoro può essere alla vigna, all’orto o anche in comunità. Per il silenzio vi dico che è una cosa molto bella, perché in questo modo non si fa come in paese a criticare e mormorare, ma ognuno fa i fatti suoi e non pensa ad altro.”[3]

Calata in questa atmosfera suor Maria Gabriella vi trova il suo respiro: è a suo agio, libera. Si dilata la sua esperienza di conversione: abbandona la sua corazza di difesa, il suo pudore scontroso, il suo modo di essere ancora un po’ acerbo. In quella solitudine profonda che è il dialogo con Dio essa diviene sempre più semplice.

Entra in lei a livello di esperienza la parola della Regola: “Ascolta, figlio, i precetti del maestro, porgi l’orecchio del tuo cuore e accogli volentieri gli ammonimenti del tuo Padre amoroso e mettili efficacemente in pratica; affinché tu ritorni per il lavoro dell’obbedienza a Colui dal quale ti eri allontanato per l’accidia della disobbedienza ” [4].

Di questo passo troviamo quasi un commento nella lettera alla mamma nel giorno della vestizione:

Io sento che Egli mi ha amata sempre e mi ama adesso ancor di più. Comprendo questa grande predilezione che Egli ha avuto per me con questa grazia, mentre avrebbe potuto scegliere tante altre di me più degne e che più generosamente di me avrebbero corrisposto al Suo amore. Ma non è così. Egli ha voluto fare di me l’oggetto delle sue misericordie. Quando penso a questo mi confondo nel vedere il grande amore di Gesù per me, e la mia ingratitudine e incorrispondenza alle Sue predilezioni. Adesso comprendo bene quel detto che dice, che Dio non vuole la morte del peccatore ma che egli si converta e viva, perché l’ho sperimentato in me. Egli ha fatto a me come al figliol prodigo.[5]

É la capacità di dire grazie che d’ora innanzi accompagnerà suor Maria Gabriella nel suo procedere, giorno dopo giorno, nella vita del monastero. Sa di aver ricevuto un dono e in quanto tale immeritato, scopre un amore che viene a colmare ogni ingratitudine e “incorrispondenza” e questo porta frutto per la sua vita e per quella degli altri. É l’esperienza del figlio perdonato che sperimenta la gioia e la fecondità di entrare di nuovo nell’eredità del Padre, e di possederla in pienezza.

Da qui sgorga l’esclamazione che le sale così spesso alle labbra: “Come è buono il Signore!” e che costituisce la sintesi più vera della sua spiritualità, di cui abbiamo una testimonianza nel testo scritto al momento della Professione.

Nella semplicità del cuore mio ti offro tutto lietamente, o Signore. Tu ti sei degnato chiamarmi a Te ed io vengo con slancio ai tuoi piedi. Tu nel giorno della tua festa regale vuoi fare di questa misera creatura la regina. Ti ringrazio con tutta l’effusione dell’anima e nel pronunziare i santi voti mi abbandono interamente a Te. Fa, o Gesù, che io mi mantenga sempre fedele alle mie promesse e non abbia mai a riprendermi ciò che ti do in questo giorno. Vieni e regna nell’anima mia come Re d’amore. Ti supplico di benedire il nostro monastero e di fare di esso il giardino di riposo del tuo Cuore. Benedici in modo speciale le superiore e i superiori che hanno maggiori impegni davanti a Te. Benedici la mia famiglia tutta, e in particolare ti raccomando mio fratello e mio cognato, fa una breccia nei loro cuori ed entravi come Re a prenderne possesso. Volgi il tuo benigno sguardo su tutto il nostro Ordine e fanne un vivaio di santi. Ti supplico per la tua Chiesa, per il Sommo Pontefice, e il nostro Vescovo. Raccomando al Tuo Cuore divino tutti i miei parenti, amici e benefattori, la mia parrocchia e l’Associazione della quale ho fatto parte, affinché ti degni di dare a tutti pace, gioia, benedizione. Ti raccomando i benefattori del nostro monastero e la sorella che ha dovuto lasciarci, affinché tu compia il miracolo atteso. Ti prego per le sorelle del mio paese: che tutte possano perseverare nell’amore. Soprattutto ti raccomando la Reverenda Madre, la Madre Maestra e il mio confessore, perché tu li ricompensi di quanto fanno per me e dia loro la luce onde possano condurmi nella via da Te segnatami, e a me una grande docilità dell’obbedire.

O Gesù, io mi offro con te in unione al tuo Sacrificio, e sebbene sia indegna e da nulla, spero fermamente che il divin Padre guardi con occhi di compiacenza la mia piccola offerta, perché sono unita a Te e del resto ho dato tutto ciò che era in mio potere. O Gesù, consumami come una piccola ostia di Amore per la tua gloria e per la salvezza delle anime. Padre eterno, mostrate che in questo giorno il vostro Figlio va a nozze e stabilite il suo regno in tutti i cuori, onde tutti lo amino e lo servano conforme alla vostra divina volontà. A me date ciò che mi abbisogna per essere una vera sposa di Gesù. Amen.[6]           

L’offerta della sua vita, confermata nella decisione di dare tutta se stessa per la causa dell’ unità dei Cristiani, nel gennaio 1938, è la risposta semplice e radicale che sgorga dalla gratitudine per l’immenso dono di grazia di cui la fa oggetto il Signore.

Madre Pia Gullini dirà di lei, a proposito dell’ offerta della vita:

La sua docilità, il suo abbandono provenivano – mi sembra – dal fatto che aveva intuito la grandezza di Dio e, senza analizzare i suoi sentimenti, viveva nell’adorazione concreta di quel Dio che l’aveva scelta e che l’amava. Si sentiva così indegna, così piccola, così niente: da questo derivavano la sua umiltà e la sua gratitudine[7].

Gratitudine anche nella malattia, e così scriverà alla mamma:

…pregate perché il Signore faccia in me ciò che è di sua maggior gloria. Io sono felice di poter soffrire qualche cosa per amore di Gesù. La mia gioia diventa più grande quando penso che il tempo delle vere nozze si avvicina. Il Signore come voi sapete, mi ha sempre favorito di grazie speciali, ma adesso con questa malattia me ne ha fatto una più grande di tutte. Mi sono totalmente abbandonata nelle mani del Signore e ho guadagnato moltissimo…[8] E successivamente: “Io ringrazio e ringrazierò e benedirò sempre il Signore di quanto ha fatto per me e per voi, ma sento che non potrò mai ringraziare abbastanza[9].

La sofferenza diventa il luogo di un più intenso colloquio con il suo Gesù, il luogo in cui diventa consapevole la sua unità con la croce sulla quale è salito gloriosamente il Figlio. “Mio Dio la Tua Gloria”, ripeterà spesso nei suoi colloqui con la Badessa.

Nelle lettere scritte dall’ ospedale, nei 40 giorni in cui ha sperimentato più profondamente la desolazione della lontananza dal monastero, il suo “tesoro”, Gabriella, rinnovando la sua offerta per l’ unità si trova a vivere anche una speciale vicinanza ai poveri peccatori per i quali la sua vita è data, per quei “tutti” che il capitolo 17 di San Giovanni mette al cuore della preghiera di Gesù. Qui la sua vita diviene intercessione secondo tutta l’estensione dell’offerta di Cristo.

Preghi per me, perché capisca sempre di più il gran dono della croce e perché ne approfitti d’ora innanzi per me e per tutti gli altri” [10] .

2 – “Ut unum sint”

L’ “approfittare” del dono della croce ha fatto di quell’offerta un segno riconosciuto universalmente come testimonianza di vocazione all’ unità. E di questa giovane monaca, dalle origini umili e dalla vita nascosta San Giovanni Paolo II parla nella sua enciclica ecumenica:

Pregare per l’unità non è tuttavia riservato a chi vive in un contesto di divisione tra i cristiani. In quell’intimo e personale dialogo che ciascuno di noi deve intrattenere con il Signore nella preghiera, la preoccupazione dell’unità non può essere esclusa. Soltanto così, infatti, essa farà pienamente parte della realtà della nostra vita e degli impegni che abbiamo assunto nella Chiesa. Per riaffermare questa esigenza, ho voluto proporre ai fedeli della Chiesa cattolica un modello che mi sembra esemplare, quello di una suora trappista, Maria Gabriella dell’Unità, che ho proclamato beata il 25 gennaio 1983. Suor Maria Gabriella, chiamata dalla sua vocazione ad essere fuori del mondo, ha dedicato la sua esistenza alla meditazione e alla preghiera incentrate sul capitolo 17 del vangelo di san Giovanni e l’ha offerta per l’unità dei cristiani. Ecco, questo è il fulcro di ogni preghiera: l’offerta totale e senza riserve della propria vita al Padre, per mezzo del Figlio, nello Spirito Santo. L’esempio di suor Maria Gabriella ci istruisce, ci fa comprendere come non vi siano tempi, situazioni o luoghi particolari per pregare per l’unità. La preghiera di Cristo al Padre è modello per tutti, sempre e in ogni luogo.[11]

Ma come è arrivata a Suor Maria Gabriella, con tanta forza, la vocazione all’ unità?

Mi sembra utile dare qualche breve notizia di come la preghiera per l’unità dei cristiani abbia trovato spazio nella comunità di Grottaferrata e di come Maria Gabriella sia divenuta una testimone di quello che viene definito “ecumenismo spirituale”.

2.a – La preghiera per l’unità

Qualche nota storica può aiutarci.

Le prime iniziative ecumeniche le troviamo in ambito anglicano a partire dal 1838[12]. Nel 1907 un pastore episcopaliano degli Stati Uniti, Paul Wattson, fonda un terz’ ordine francescano, quello dei “Frati francescani dell’Atonement” o della Riconciliazione e lancia l’iniziativa di un ottavario di preghiere per il ritorno degli anglicani all’unità cattolica, dalla festa della Cattedra di San Pietro, il 18 gennaio, alla festa della Conversione di San Paolo il 25 gennaio. Poi nel 1909 le sue comunità entreranno a far parte della Chiesa Cattolica. Pochi anni più tardi nel 1916, papa Benedetto XV estende l’ottavario di preghiera a tutto il mondo. Nonostante il successo dell’iniziativa, molti cristiani non cattolici sono restii ad adottarla perché così come è stata impostata da Wattson, contiene il riconoscimento esplicito della supremazia del papa di Roma.

Un altro centro importante si forma in Belgio, sotto l’egida di papa Pio XI, quando un monaco benedettino di Mont-César presso Louvain, Padre Lambert Beauduin, fonda nel 1925 ad Amay-sur-Moyse (poi trasferito a Chevetogne) il monastero dell’ Unione per il ravvicinamento dei cattolici alla Chiesa orientale.

Uno stretto interlocutore di Padre Beauduin è Don Paul Couturier, sacerdote a Lione. Don Couturier nel 1937 imprimerà un’importante svolta programmatica, proponendo una nuova formula per l’ ottavario di preghiere, che chiedono l’ unità dei cristiani “quale Dio la vuole e mediante i mezzi che vorrà”. I modi coi quali si compirà l’ unità rimandano a Dio e non a sistemi messi a punto da uomini. Troviamo nel sacerdote lionese uno dei principali rappresentanti dell’ ecumenismo spirituale, che senza ignorare i motivi delle divisioni, mira a rinnovare nei credenti il dolore per la separazione e ad inaugurare un nuovo corso di riconciliazione risalendo ai Vangeli. Don Couturier concepisce il movimento ecumenico come un “monastero invisibile” che tiene insieme le persone che in esso si impegnano come riattualizzando la prima comunità cristiana, radunata e riconciliata nell’ unità. Don Couturier comunica attraverso degli opuscoli o Tract.

2.b – Grottaferrata

É nel gennaio 1937 che giunge per la prima volta alla Trappa di Grottaferrata, con un Tract di Don Couturier, l’invito a partecipare all’ ottavario di preghiere per l’ unità.

Madre Pia Gullini ha avuto modo di conoscere gli ideali ecumenici durante gli anni trascorsi a Laval e se ne è appassionata. Se, come affermava, la strada è l’ amore (“È la carità che vale – carità, ch’è unione (…) Amore, amore di Dio e, per Lui, amore di tutti e in primis di chi m’è più vicino” [13]), non sorprende che non abbia esitato a proporre alla comunità riunita in capitolo, questa intenzione di preghiera. Nell’avviso si accennava anche – cosa normale nella spiritualità del tempo – ad “oblazioni volontarie fatte sotto la salvaguardia dell’umiltà, debitamente autorizzate”.

Dopo il capitolo, si presenta alla Badessa Madre dell’ Immacolata, una suora di 78 anni, piccola, rattrappita, appoggiata al suo bastone, che alza verso la Madre due occhi luminosi: “Questo è per me. Se permette offro il poco di vita che mi resta”. Questa religiosa appartiene alla prima schiera di sorelle di San Vito, trasferite a Grottaferrata. Originaria di una poverissima famiglia contadina, capace di devozioni e rinunzie ad altre sorelle impossibili, ha passato quasi tutta la sua vita alla Trappa, prima come oblata poi come monaca di coro, in un dono di sé alla comunità senza condizioni.

Ora domanda solo il permesso di offrirsi: vuole dare tutto quel poco che ha, come la vedova del vangelo i suoi due spiccioli. Colpisce il senso della dignità di questa anziana monaca. Ella sa che la sua offerta è degna di Dio, è preziosa ai Suoi occhi. Chi è povero di tutto conosce la vera grandezza dell’uomo di fronte al suo Creatore. E il Signore venne a prendersi Madre dell’ Immacolata un mese dopo l’ offerta, che fu rinnovata da lei, più volte, nella breve agonia piena di pace.

A Gaston Zananiri [14] che anni dopo la interrogherà sulla delicata e impegnativa tematica della “offerta di sé”, Madre Pia risponderà:

 “Lei mi chiede se l’olocausto della propria vita è una tradizione cistercense. Io penso che è un bisogno di ogni anima generosa, soprattutto in clausura. Non abbiamo nient’altro che noi stesse, abbiamo dato tutto, ci siamo date con i voti in modo normale: vogliamo ora sottolineare maggiormente l’offerta, aggiungendovi un significato di consumazione sofferente e la rinuncia della vita con l’accettazione di una morte prematura.” [15]

Nel clima di chiusura e conflitto che ostacolava ogni riavvicinamento tra cattolici e protestanti, dal mondo monastico inizia ad irradiare una sensibilità nuova verso la possibilità di incontro tra le diverse confessioni, che si estenderà progressivamente a tutto il mondo ecclesiale.

L’anno successivo la morte di Madre dell’ Immacolata, nel gennaio 1938, giunge a Madre Pia un nuovo invito di Don Paul Couturier per l’ottavario, intitolato “La preghiera universale dei cristiani per l’ unità cristiana” . Madre Pia ne lesse in Capitolo l’ultima parte e queste furono alcune delle frasi che ebbero una decisiva risonanza nel cuore di suor Maria Gabriella:

Senza chiudere volontariamente gli occhi sulle differenze per dissolverle in un sincretismo distruttore di qualunque vera fede, cercheremo innanzitutto ciò che ci avvicina per metterlo in rilievo. Così verranno in luce delle prospettive di convergenza nelle quali apparirà la necessità di negare tutto quanto c’è di negativo e di rivalutare il nostro rispettivo indirizzo dogmatico. (…) La preghiera rimarrà il centro luminoso e vivo, ricco di uno splendido irraggiamento, di universalità e di simultaneità visibile attraverso la cristianità infranta, per trascinarla, durante questi giorni dal 18 al 25 gennaio (…) sulle vie dell’ unità. (…) La complessità del problema ci getterà in ginocchio, nel cuore di Cristo, per ripetere tutti insieme, in un atto di amore unico e immenso: « Venga, o Signore, quell’ unità che tu hai chiesto per tutti coloro che ti amano: Congregavit nos in unum Christi amor »[16]”.

L’ottavario viene celebrato come l’anno precedente, ogni giornata dedicata ai fratelli di una determinata area: i cristiani Ortodossi di Oriente; gli Anglicani; i Luterani e i Protestanti d’ Europa; i Protestanti d’ America; i cristiani che hanno abbandonato la pratica dei sacramenti; gli Ebrei e i Musulmani; i pagani di tutto il pianeta.

Ignoriamo in che modo suor Maria Gabriella abbia espresso la propria offerta, dato che non ha lasciato un atto scritto. Nel riserbo proprio della vita trappista la sua decisione resta suggellata nel segreto in cui è maturata. Tuttavia, per quanto voluto intimamente, il dono di sé come qualsivoglia altra offerta al Signore, non è una semplice scelta personale. La Regola di san Benedetto prescrive che “tutto quello che ciascuno offre, lo sottoponga all’ abate e lo compia sostenuto dalla sua preghiera e dal suo assenso”[17].

Suor Maria Gabriella ne parla dapprima alla Maestra delle Novizie, Madre Tecla, che così testimonia:

In quei giorni Suor Gabriella mi fece la confidenza di quanto il Signore le chiedeva: anche lei voleva offrire la sua vita per l’ unità della Chiesa. Era questo un argomento che non poteva lasciarmi indifferente. Avevo passato venticinque anni in missione, avevo avuto ed avevo ancora tra i “dissidenti” tante anime a me care, e meglio non potevo desiderare che vederle entrare nell’ovile dell’ unico buon pastore. L’esperienza però mi aveva insegnato che il gran mezzo per ottenere questo è la preghiera e il sacrificio. Suor Gabriella lasciando a me la preghiera voleva assumere il sacrificio. Potevo dirle di no? Ebbi subito l’impressione che quel sacrificio sarebbe stato accetto e che io perdevo una figlia di tante e così belle speranze[18]

Suor Gabriella pone poi la domanda alla Badessa, Madre Pia. Si inginocchia e chiede, dolce e sottomessa come sempre, ma insistente questa volta: “Mi lasci offrire la mia vita, tanto che cosa vale? Io non faccio niente, non ho mai fatto niente. Lo ha detto Lei che si può fare con il dovuto permesso”.

L’impeto generoso dell’ anziana Madre dell’ Immacolata era stato accolto dalla Madre Badessa con commozione, ma lo slancio giovanile di Suor Maria Gabriella andava messo alla prova, e la risposta fu prudente. Dopo qualche giorno Suor Gabriella ritornò, umile, timida: “Mi pare proprio che il Signore lo voglia, mi sento spinta a questo senza volerci pensare”. La Madre rispose: “Non dico né sì né no. Si offra alla volontà di Dio. Lo chieda anche al Padre Cappellano. Farà poi il Signore quello che vuole”.

Madre Pia non pensò più alla cosa, ma lo stesso giorno, prima di sera, la giovane sentì un forte dolore ad una spalla, una spossatezza strana. Da allora in poi la sofferenza fisica, che fino allora le era sconosciuta, non se ne andò più, ma crebbe rapidamente. La sopportò in silenzio, senza stupirsi, serenamente consapevole della propria offerta. Solo in seguito, interrogata esplicitamente in proposito, rivelò con semplicità alla Madre gli inizi della malattia: “Da quel giorno che mi offersi non sono più stata bene”[19]. Da principio il malessere non sembra preoccupante, secondo il medico del monastero si tratta di una semplice infreddatura, tuttavia si decide per una radiografia, il che comporterà una momentanea uscita dalla clausura. É nell’ aprile 1938 che Gabriella si prepara ad andare all’ ospedale san Giovanni di Roma e sottoporsi agli accertamenti, sicura di rientrare prima di sera. La diagnosi è: tubercolosi. La scoperta è del tutto inattesa, sia perché non ci sono precedenti nella famiglia Sagheddu, sia perché risulta impossibile che sia stata contagiata entro le mura del monastero. I dottori si dichiarano ottimisti e assicurano, data la lieve entità del male e la robusta costituzione dell’inferma, una guarigione rapida con la cura dello pneumotorace. Da parte sua Gabriella sente che le cose andranno diversamente. Ha ceduto tutto ciò che ha, giovinezza, salute, vita: nessuno può sapere meglio di lei che il dono è stato accolto, indipendentemente dal parere dei medici.

La delusione di non poter rientrare subito al monastero è lacerante, come scrive a Madre Pia: “Ci ho pianto tanto che non ne posso più”[20]. Non è la prospettiva della malattia nel suo possibile decorso ad angosciarla, ma trovarsi costretta lontano dal monastero.

Gridano le sue povere parole, supplicanti, nelle lettere scritte dall’ ospedale alla Badessa. Non aveva mai fatto caso alcuno della sofferenza, e non ne farà poi quando, nel monastero, il dolore fisico diventerà straziante. Ma qui, dall’ ospedale, grida: “Ho il cuore straziato e senza un soccorso speciale del cielo la mia croce è diventata tanto pesante che non posso più reggere.”[21]. Non ha mai chiesto niente, mai, per sé. E adesso implora: “per l’amor di Dio, faccia tutto il possibile perché io ritorni presto in monastero”[22]. “Certe volte mi domando se il Signore non mi ha abbandonata; altre volte penso che Egli prova quelli che ama; altre volte ancora mi sembra impossibile che Dio possa essere glorificato da questa vita; ma finisco sempre con l’abbandonarmi alla divina volontà.”[23] La sua natura forte, padrona di se stessa, cede: “Il Signore mi tiene sulla croce nuda e io non ho altra consolazione che di sapere che soffro per compiere la volontà divina e in spirito di obbedienza. Mi sembra alle volte di aver perduto la testa; mentre ho cominciato il rosario, vado a dire la coroncina della misericordia, comincio questa e mi trovo in quella dei morti e così via, e perciò dico col salmista:«Sono diventata simile al giumento, ma sono pur sempre con Te»”[24]

Non c’è lettera, non c’è supplica, non c’è grido che non sia inframmezzato e non termini con l’espresso desiderio di compiere la volontà del Padre, di offrire tutto per la Gloria di Dio e di obbedire sempre. “Prima non c’era modo di piegare il mio cuore: adesso ho capito davvero che la gloria di Dio e l’essere vittima non consiste nel fare grandi cose, ma nel sacrificio totale del proprio io.” [25]. É la realtà della croce in cui si trovano l’orrore del dolore e l’abbandono fiducioso del Figlio. La persona soffre e si ribella in ogni sua fibra eppure in modo sconosciuto e sorprendente emerge la sicurezza incrollabile dell’ amore del Padre. “Io sono debole, è vero, ma il Signore che conosce la mia fragilità e la causa del mio dolore, mi perdonerà e di questo mi sento convinta.”[26]

La cura dello pneumotorace non le giova, anzi distrugge le ultime resistenze alla malattia. Dopo quaranta giorni di ospedale ritorna al monastero molto peggiorata.

Entrando nell’ infermeria della Trappa, dalla quale non uscirà più, dirà alla consorella infermiera: “La malattia è la mia ricchezza. Il Signore me l’ha data, ma non voglio spartirla con lei, né con nessuno”. Tutta la sua cura sarà posta nell’evitare, con delicatezza infinita, il contagio alle sorelle, che citarono innumerevoli episodi al riguardo.

Custodisce il suo tesoro di sofferenza. Le fitte sono lancinanti, la tosse scoppia dentro e le sue parole sono: “Gesù ti amo”. “Gesù ti ringrazio”. “Ti ringrazio di farmi soffrire”.”Si può soffrire senza essere tristi”. “Eccomi, Gesù, per fare la tua volontà”.

Non sa pensare a niente di meglio per sé della volontà di Dio presente: “Non desidero né penso di vivere, né di morire; penso alla volontà di Dio”. L’ultimo anno della sua vita legge e rilegge il capitolo 17 di Giovanni evangelista, senza certo immaginare che un grande papa ne parlerà il giorno della sua beatificazione, soffermandosi con tenerezza sul particolare così personale di quelle pagine del suo vangelo trovate logorate per il lungo uso.

L’avvenimento che riguarda Gabriella, tuttavia, fin da queste giornate non si risolve solamente entro le mura del monastero. Mentre la sua salute peggiora si stringe un nuovo legame tra Madre Pia e l’abbazia anglicana di Nashdom, istituita nel 1926 nella contea inglese di Buckingham allo scopo di lavorare per la riunione con la Chiesa cattolica romana[27]. Nashdom dipende dalla Chiesa di Inghilterra, benché i suoi monaci siano a tutti gli effetti benedettini, sia nella celebrazione della liturgia, in latino e secondo il rito romano, sia nell’ osservanza generale della Regola. Il maestro dei novizi di quell’ Abbazia, Padre Benedict Ley, saputo da Don Paul Couturier che nella Trappa di Grottaferrata un’anziana monaca, Madre dell’ Immacolata, è morta offrendosi per l’ unità, scrive alla badessa nel luglio 1938, per esprimere la propria vicinanza. Madre Pia rispondendo lo informa anche dell’offerta di una giovane, ammalatasi di tisi e ormai in fin di vita. Padre Benedict scrive a Maria Gabriella per comunicarle affetto e riconoscenza, sperando di ricevere da lei qualche riga autografa, come dichiarerà successivamente; ma Suor Gabriella non prende neppure in considerazione l’idea di rispondere, soltanto prega Madre Pia di ringraziare in sua vece.

Muore il 23 aprile 1939 all’ora dei vespri. È la Domenica del Buon Pastore. Il brano evangelico di quella giornata esprime il senso della sua fine:

Io sono il buon pastore…e per le mie pecore do la vita. E ho altre pecore che non sono di questo ovile; anche quelle bisogna che io raduni e daranno ascolto alla mia voce e si avrà un solo ovile e un solo pastore[28]

Pochi giorni prima ha compiuto venticinque anni.

La sua vicenda terrena si è conclusa ma non la missione a cui il Signore l’ha chiamata.

Con cura e con amore Madre Pia raccolse parole e testimonianze su Gabriella, certa che quanto accadeva nella sua piccola Grottaferrata era luce per la vita della Chiesa. Provvidenza volle che arrivasse come postulante la giovane e brillante scrittrice Maria Giovanna Dore [29], a cui non esitò di affidare la prima biografia, mentre si consolidava un profondo e ardente legame con i monaci di Nashdom dove vibrava il suo stesso desiderio ecumenico.

La biografia pubblicata nel 1940, anche grazie anche alla prefazione di Igino Giordani, brillante giornalista cattolico e uomo politico, incontra immediata diffusione. Gli scambi fra la Trappa di Grottaferrata e i membri del movimento ecumenico si intensificano. Fra coloro che visitano il monastero, anche due religiosi che stanno incidendo a fondo sulla realtà ecumenica, Roger Schutz e Max Thurian della comunità di Taizé. Li accompagna la mamma di frère Roger, Amélie, che resterà poi sempre in corrispondenza con Madre Pia e a lei legata da profonda amicizia.

Grottaferrata diventa così un centro di riferimento per il movimento ecumenico.

Sarà questo uno dei punti di attrito tra Madre Pia e i superiori maggiori dell’ Ordine. Del resto nei primi anni Quaranta del secolo scorso si è ancora lontani dalla consapevolezza, oggi acquisita, che il monachesimo è per sua natura un ambito ecumenico.

Lo è per il suo riferimento alla chiesa primitiva dove si viveva come “un cuor solo e un’anima sola”. E lo è per il suo impegno sin dalle origini di consacrarsi alla ricerca di Dio, impegnandosi a tradurre integralmente i vangeli in vita vissuta. Lo è per la capacità di dialogo tra le religioni che hanno le varie tradizioni monastiche. Sappiamo che nel XX secolo l’espansione dei monaci cristiani dal vecchio occidente verso altri continenti e culture, ha incontrato diverse forme di ascetismo, scoprendo un’unità nell’esperienza di Dio, dalla quale ha tratto nuova forza.

Persino il protestantesimo nato nel XVI secolo con una avversione al monachesimo, nel XX secolo, ha riveduto l’originaria diffidenza, riscoprendo la ricchezza di un’esperienza di fede, propria della vita monastica e della libertà che essa ha rispetto al compromettersi delle istituzioni con il potere temporale.[30]

Nella storia del monachesimo femminile ci sono stati vari esempi di come le monache abbiamo impersonato la profezia dentro la Chiesa in una tensione all’unità. Agli inizi del XX secolo Grottaferrata è uno di quei luoghi in cui il cristianesimo manifesta la sua novità che troverà un’espressione nell’ambito del Concilio Vaticano II.

3 – I frutti di un buon seme, oggi: l’eredità di Suor Maria Gabriella

La tomba di Suor Maria Gabriella divenne subito meta di visitatori che si raccoglievano in preghiera, sempre più numerosi. Le biografie, grazie al lavoro di Madre Pia Gullini, concorsero a diffondere con estrema rapidità in Italia, in Europa ed oltre-oceano, nel mondo cattolico e in seno alle chiese dei fratelli separati, il nome e la figura di Suor Maria Gabriella, collegando la sua offerta alla questione dell’ unità dei cristiani. Cominciarono ad affluire lettere, richieste di immagini, notificazioni di grazie, guarigioni e conversioni a Dio e alla Chiesa, attribuite all’incontro con la piccola apostola dell’ unità e alla sua intercessione.

Nel giro di pochi anni e contro ogni previsione, tutto ciò suscitò intorno alla persona di suor Maria Gabriella tali e tante attestazioni da giustificare una fama di santità, confermata anche da episodi di osmogenesia ovvero di profumo soprannaturale che fu sentito da vari testimoni. Nel 1957 contemporaneamente al trasferimento della comunità da Grottaferrata a Vitorchiano, si ottenne dal Capitolo Generale dell’Ordine e dalla Santa Sede il via alla Causa di beatificazione.

Il miracolo della guarigione di Suor Maria Pia Manno, una benedettina di Alcamo, in Sicilia, nel 1960, fece avanzare la causa fino alla Beatificazione, che fu celebrata il 25 gennaio 1983 a San Paolo fuori le Mura a Roma.

Fu quella l’occasione di un approfondimento del suo messaggio, di un’appropriazione più consapevole della sua eredità anche per la sua comunità monastica.

Madre Cristiana [31] scrisse a riguardo:

Una beatificazione rendeva all’improvviso paradigmatica una vita che si era mossa nel solco della tradizione e della quotidianità. Il tentativo di riscoprirla, di interiorizzarla, di imparare da Gabriella a vivere la vocazione a cui anche noi eravamo chiamate, ha guidato le riflessioni che fanno parte degli abituali capitoli domenicali in uso nei nostri monasteri. E tuttavia elaborare tale riflessione ha significato entrare in un’ammirazione, uno stupore incredibile davanti al mistero di predilezione con cui Dio aveva benedetto e colmato la piccola anima di questa sorella. Insegnamento, esame di coscienza, stimolo ad una conversione che vanno ben oltre il momento vissuto e la meditazione che ne è scaturita: Gabriella, permanendo la piccola sorella con cui è dolce camminare tenendola per mano, diventa maestra e segno, punto di riferimento e indicazione vitale” [32].

Possiamo domandarci: in quale contesto si è sviluppata nella comunità di Vitorchiano, l’offerta di Suor Maria Gabriella come buon seme caduto nella terra feconda del monastero ?

Negli anni ’60, Il Concilio e gli eventi mondiali che segnarono un’epoca di cambiamenti vorticosi per il mondo contemporaneo, furono un tempo di riflessione e di lavoro.

Madre Cristiana Piccardo annotava che la comunità di Vitorchiano “era una comunità povera, ma aperta ad accogliere il nuovo della storia e delle nuove generazioni, con le loro domande e le sfide e la grazia di cui erano portatrici, e ad integrarlo vivamente nel suo cammino monastico, perché era presente nel suo seno quella che oggi chiameremmo “una cultura della vita”. Un’identità, cioè ed una capacità senza pregiudizi, di accogliere con rispetto ed amore ogni apporto che fosse fonte di crescita autentica della comunità” [33].

Questa “cultura della vita” trova la sua fonte nello spirito di preghiera, nella tensione a vivere la conversione del cuore e l’offerta, che sono propri della vocazione ecumenica come di ogni vocazione autenticamente contemplativa. Ce ne dà conferma l’omelia di San Giovanni Paolo II per la Beatificazione di Suor Maria Gabriella, dove sottolinea i tre valori fondamentali che uniscono vocazione trappista e vocazione ecumenica: “la conversione, la croce (offerta) e la preghiera”.

É questo il dinamismo che ancora oggi ci fa entrare nella missione ecumenica della Chiesa, nel solco aperto dall’ offerta di Maria Gabriella e che per noi coincide con il vivere in modo sempre più autentico la nostra vocazione. L’ascolto del Magistero e l’opera di rinnovamento a cui ci chiama il Concilio Vaticano II ha significato un approfondimento del senso ecclesiale della nostra realtà nei suoi elementi fondamentali: la sequela di Cristo, l’ascolto dell’ autorità, la comunione fraterna, la responsabilità personale e l’esperienza del perdono.

Nella vita comune emerge con drammatica evidenza come il peccato contro l’ unità nasca dalla chiusura all’ascolto e dalla prepotenza di una volontà incapace di umiltà e di dialogo con quella verità e quella carità condivise che sostengono la vita della Chiesa. L’ unità può essere continuamente accolta ed edificata solo se siamo capaci di preferire il bene della comunione a qualsiasi altra ipotesi riduttiva e miope. É un impegno mai scontato, ed è un lavoro quotidiano nell’apertura a ricevere, ad ascoltare, a collaborare con la sorella che abbiamo a fianco nel continuo riferimento al pensiero e al giudizio di Cristo. É l’attualizzazione dello zelo buono a cui S Benedetto ci invita [34].

Ciò chiede una continua conversione che è il dinamismo proprio della vita di ogni monaco ed è materia di un voto specifico. Scriveva suor Maria Gabriella in una sua lettera :

Per me entrare in convento e diventare perfetta era la stessa cosa e invece ho dovuto convincermi per l’esperienza che non è così. Per arrivare alla perfezione bisogna lavorare e molto, che anche entrando in monastero ho portato con me il mio io e i miei difetti coi quali mi tocca combattere continuamente.(…) Il Signore che mi ha messo su questa strada penserà a soccorrermi nella lotta per conseguire la vittoria” [35] .

Ci apriamo così al perdono che nella sua accezione più ampia è grazia del ritorno alla nostra relazione di figli con il Padre. Ci è offerto da Cristo nella Chiesa e diventa una responsabilità nella dinamica dei nostri rapporti. Il gesto così consueto in Suor Maria Gabriella di confessare il “mea culpa” e battersi il petto oggi ha acquistato una forma dialogica, nel senso della capacità di dirsi la verità e di voler ripartire ogni volta riconoscendo il bene che è la relazione con l’altro. Possiamo perdonare se facciamo noi per primi esperienza di perdono, di riconciliazione, di verità innanzitutto in noi stessi.

L’ apertura all’ascolto e al dialogo è stata fondamentale anche per l’accoglienza di sempre nuove generazioni di monache con le loro problematiche e le loro ricchezze, in un dinamismo di tradizione e novità, che dà il volto attuale della nostra Casa. E che ha aperto una via di inculturazione, anche nella prospettiva della missionarietà monastica che ci è stata offerta attraverso le fondazioni che Vitorchiano ha generato, a partire dal 1968, occasione di unità comunitaria, per la realizzazione di un progetto comune, e insieme un dilatarsi ad una nuova Casa della vita ricevuta: “l’affermazione di una vocazione, di un’adesione al Signore, di una passione per l’espansione del Regno di Dio, laddove Dio ci situa e con le possibilità e le modalità che l’ambiente offre”[36].

 Madre Teresa Astoin aveva scritto della poverissima Trappa di San Vito: “Questa casa sarà madre di molte altre” e Madre Pia l’aveva confermata dicendo: “Vedo la Trappa come un fiume di vita che si ramifica e distribuisce acqua da ogni lato”[37]. Si ricorda anche un episodio degli ultimi giorni di vita di Suor Maria Gabriella: nel delirio della febbre le si presenta un paese immenso: la Cina. Tanti, tanti bambini corrono verso di lei. Ne abbraccia uno e gli dice: io ti battezzo, nel nome del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo[38].

Queste intuizioni che possiamo dire profetiche, perché nate in una situazione di grande povertà della comunità, contavano sulla forza attrattiva della vita monastica e sulla sua attitudine a stabilirsi in tutti i paesi del mondo non temendo le circostanze sfavorevoli da un punto di vista storico e culturale, credendo fortemente nella capacità evangelizzatrice del monachesimo benedettino.

Madre Cristiana sottolinea come sia stato importante per questo sviluppo, dopo gli anni ’70, l’afflusso di vocazioni che provenivano dai nuovi movimenti ecclesiali “che nella Chiesa coglievano il carisma profetico, tutto l’impeto comunionale, la forza dell’annuncio, la passione della testimonianza”[39] ed hanno avuto il compito di dare vita, dopo la nascita di Valserena nel 1968 ad altre sei nuove case, in Argentina, Hinojo, 1973, in Cile, Quilvo, 1981, in Venezuela, Humocaro 1982, in Indonesia, Gedono, 1987, in Filippine, Matutum, 1995, in Repubblica Ceca, Nasi Pani nad Vltavou, 2007, e presto ad una nuova fondazione in Portogallo.

Si può dire che l’ecumenismo si è dilatato in una universalità.

Ultimo ma non minore aspetto è quello dell’intercessione che la Beata Maria Gabriella esercita per quanti si affidano a lei nella preghiera.

Aveva scritto nella sua ultima lettera alla mamma, e da consegnare dopo la sua morte:

Vi scrivo queste righe per mandarvi il mio ultimo pensiero e il mio ultimo saluto. Il divino Sposo ha rinnovato l’invito e il sospirato giorno si avvicina. Non vi dico il giorno della morte, ma il giorno in cui, sciolti i legami di questa misera carne, potrò finalmente passare da questa vita a quella felice e beata del cielo. La separazione dal corpo non è una morte, ma un passaggio alla vera vita.

(…) State tranquille perché di lassù sarò molto più utile a voi che non lo sia qui, poiché di là vedrò chiari tutti i vostri bisogni e potrò intercedere di più presso il Signore(…)

Dalla presenza amichevole nella cappella a lei dedicata, dove accorrono numerosi pellegrini, un flusso costante di preghiera si è dilatato in una dimensione planetaria.

Sono moltissime le grazie di unità nelle comunità, nelle famiglie e tra gli sposi, di perdono, di riconciliazione, di ritorno alla preghiera, al Signore e alla Chiesa. Giungono anche tante grazie di guarigioni e le più numerose sono grazie donate a donne che non avrebbero potuto avere figli e grazie a Lei ricevono il dono di diventare madri.

Se durante la sua esistenza terrena Maria Gabriella ha colto la sfida portata alla vita della Chiesa dalla divisione fra i suoi figli, oggi vediamo la sua attenzione alla radice ultima della divisione e cioè al disprezzo della comunione tra le persone, nelle famiglie, e della vita, per risanarla.

É al nucleo iniziale dell’esistenza che porta il suo sguardo e la sua intercessione, non dimenticando la vita umana in tutte le sue esigenze. Così come cita Lumen gentium, 49 – 50

A causa della loro più intima unione con Cristo i beati rinsaldano tutta la Chiesa nella santità…non cessano di intercedere per noi presso il Padre, offrendo i meriti acquistati in terra mediante Gesù Cristo, unico Mediatore tra Dio e gli uomini….La nostra debolezza quindi è molto aiutata dalla loro fraterna sollecitudine.   L.G. 49

Non veneriamo la memoria dei santi solo a titolo d’esempio, ma più ancora perché l’unione di tutta la Chiesa nello Spirito sia consolidata dall’esercizio della fraterna carità . Poiché come la cristiana comunione tra coloro che sono in cammino ci porta più vicino a Cristo, così la comunione con i santi ci unisce a Cristo, dal quale, come dalla fonte e dal capo, promana tutta la grazia e tutta la vita dello stesso Popolo di Dio L.G. 50

[1] Le notizie biografiche sono tratte dalla Positio super virtutibus, 1976

[2] lettera alla mamma del 17.10.1935

[3] idem

[4] Regola di San Benedetto, RB, Prologo, 1

[5] lettera alla mamma del 13.4.1936

[6] Festa di Cristo Re, 31 ottobre 1937

[7] “Quinterni”autografi di Madre Pia Gullini, 1953, Risposte ad alcune domande fatte dal Signor Zananiri mentre scriveva la biografia di Suor Maria Gabriella, Archivio di Vitorchiano

[8] Lettera alla mamma del 6.7.1938

[9] Lettera alla mamma del 22.9.1938

[10] Lettera a Madre Pia del 3.5.1938

[11] Ut Unum sint, 1995, n.27

[12] Association for universal prayer for the convention of England, fondata da un gruppo di anglicani nel 1838

[13] Lettera a una novizia del 23 novembre 1951 in Ennio Francia “ Lettere e Scritti di Madre Pia” Ed Messa degli artisti”, 1971, p.75

[14] Gaston Zananiri (1904-1996) fu diplomatico ad Alessandria di Egitto. Conobbe padre Christophe-Jean Dumont e il Centro Istina e attraverso di questi entrò in contatto con Madre Pia Gullini. Scrisse la prima biografia in francese di Suor Maria Gabriella Sagheddu, “Dans le mystère de l’ Unité, Maria Gabriella” (1955). Entrò nell’ Ordine dei Frati Predicatori e fu segretario del Centro di Documentazione sulle Chiese e le Sette a Parigi.

[15] “Quinterni”autografi di Madre Pia Gullini, 1953, Risposte ad alcune domande fatte dal Signor Zananiri mentre scriveva la biografia di Suor Maria Gabriella, Archivio di Vitorchiano

[16] Riportato da P. Beltrame Quattrocchi, La Beata Maria Gabriella dell’ Unità, Monastero Trappiste di Vitorchiano, 1983, p. 128

[17] RB, XLIX

[18] Memorie di Madre Tecla Fontana. Archivio di Vitorchiano.

[19] Dalle note di Madre Pia, Archivio di Vitorchiano

[20] Lettera del 24.04.1938

[21] idem

[22] idem

[23] idem

[24] Lettera del 3.5. 1938

[25] idem

[26] Lettera del 28.4.1938

[27] Lettere dalla Trappa, Introduzione di Mariella Carpinello, Ed S Paolo, 2006, p. 29

[28] Gv 10,14-16

[29] Maria Giovanna Dore (1910-1982), giornalista e scrittrice, dopo essere entrata alla Trappa di Grottaferrata, ne uscì per motivi di salute. Fondò in seguito ad Olzai, in Sardegna, il monastero “ Mater Unitatis” di regola benedettina e con il carisma della preghiera per l’ unità dei cristiani. Attualmente la comunità è a Dorgali in Sardegna e ha una missione in Sri Lanka

[30] CIVCSVA La vita consacrata nelle tradizioni cristiane. Colloquio ecumenico 22-25 gennaio 2015 Il Cardinale Kurt Koch, il 24 gennaio 2015 nell’incontro con gli ospiti ecumenici nell’Anno della vita consacrata, rileva che “Testimoniare la presenza del Dio vivente nelle società sempre più secolarizzate di oggi è la sfida basilare dell’ecumenismo. Riconoscendo questa centralità di Dio, la vita consacrata rende all’ecumenismo un servizio eccezionale”. Anche J.M. Hernández M. CMF, Comunicazione al XLI Congr Ist di Teologia della Vita Consacrata, Clarettianum, Roma 15-18 dicembre 2015

[31] Madre Cristiana Piccardo è stata Badessa di Vitorchiano dal 1964 al 1988. Superiora e Badessa della comunità di Humocaro in Venezuela dal 1991 al 2002

[32] Cristiana Piccardo, Alla Scuola della libertà, Ancora, Milano, 1992, p. 97

[33] Cristiana Piccardo, Pedagogia viva, Jaca Book, 1999, p. 43

[34] RB, LXXII

[35] Lettera a Don Basilio Meloni del 9.6.1937

[36] Cristiana Piccardo, Pedagogia Viva, Jaca Book, 1999, p. 144

[37] Idem, p. 150

[38] Maria Giovanna Dore, Suor Maria Gabriella per l’ Unità della Chiesa, Reprints Morcelliana, 1940-1983, p. 175

[39] Idem, p. 152

Vedi

SOURCE : https://www.vitanostra-nuovaciteaux.it/g-masturzo-beata-maria-gabriella-sagheddu-una-vita-per-l-unita-e-la-sua-eredita-ecumenica/

In ambito cattolico il panorama è molto più complesso tanto che non è facile orientarsi per la pluralità di espressioni che assume il desiderio dell’unità della Chiesa a partire dagli anni Trenta. Nel monachesimo esiste una spiritualità ecumenica che ha in Maria Gabriella Sagheddu (1914-1939) (23) la personalità più celebrata; questa giovane monaca di clausura offre la sua vita per l’unità della Chiesa, fino alla sua morte il 23 aprile 1939. La scelta della Sagheddu è maturata nella comunità di Grottaferrata, nella quale l’unità è un tema quotidiano per la presenza della badessa Maria Pia Gullini (1892-1953) che è in contatto con il sacerdote francese Paul Couturier (1881-1953), che aveva riformulato l’Ottavario di preghiera per l’unità della Chiesa in termini spirituali. Maria Gabriella Sagheddu diventa rapidamente un modello per coloro che affidano alla preghiera quotidiana il mistero dell’unità della Chiesa, anche dopo il trasferimento della comunità da Grottaferrata a Vitorchiano; il 25 gennaio 1983 verrà beatificata da Giovanni Paolo II. All’esperienza di Maria Gabriella Sagheddu è strettamente legata la vicenda di Maria Giovanna Dore (1900-1982) e della comunità monastica, Mater Unitatis, da lei fondata nel 1945 nella natia Sardegna, a Olzai, dove la comunità rimane fino al 1995, quando si trasferisce a Lodine. Per la Dore la vita monastica consiste nella preghiera quotidiana per l’unità cristiana e per l’annuncio del Vangelo a tutti coloro che non l’hanno ancora ricevuto. Unità e missione sono così strettamente legate tanto che nel 1952 la comunità Mater Unitatis, associata alla Confederazione benedettina solo nel 1970, inizia un’attività missionaria con la fondazione di nuove case in Sri Lanka, Argentina e in Nigeria (24). Su un altro piano, pur richiamandosi a un ecumenismo spirituale, si colloca l’esperienza di monsignor Giulio Maria Penitenti (1912-1978), che nel 1944 istituisce la comunità religiosa della Casa dei Piccoli Operai, una ‘famiglia ecumenica’ che, dopo una serie di vicissitudini, si stabilisce a Taddeide nel 1951 grazie all’accoglienza accordata dal cardinale Eugène Tisserant (1884-1972) nella sua diocesi di Porto Santa Rufina (25). Con la famiglia ecumenica di monsignor Penitenti ci troviamo nei ‘tempi di guerra’, che rappresentano una svolta nella vita della giovane Chiara Lubich (1920-2008) che viene maturando la sua esperienza di vita comunitaria, laica, fino alla fondazione del movimento dei focolari. Per Chiara Lubich la preghiera per l’unità della Chiesa, così come la ricerca dell’unità del genere umano nell’amore di Dio, rappresentano degli elementi peculiari del proprio carisma. Essi saranno presenti in tutta la sua vita, assumendo una valenza che va ben al di là della dimensione nazionale della sua opera. Chiara Lubich è un’instancabile pellegrina del dialogo ecumenico e interreligioso: compie visite e provoca incontri che alimentano una stagione, che vede i suoi primi passi proprio nel primo dopo-guerra (26).

(23) Per una voce biografica, L. Sartori, Sagheddu Maria Gabriella, in Dizionario del movimento ecumenico, cit., p. 953; per una biografia più ampia anche se simpatetica, M. G. Dore, Suor Maria Gabriella per l’unità della Chiesa, Brescia 1940. Per una raccolta di scritti, Gabriella dell’Unità, Lettere dalla Trappa, a cura di M. Carpino, Cinisello Balsamo 2006. Negli ultimi anni sono stati pubblicati alcuni interessanti contributi sulla spiritualità ecumenica di Maria Gabriella Sagheddu, E. M. Sironi, Preghiera e conversione all’unità. Il messaggio e la testimonianza di Paul Couturier e Maria Gabriella Sagheddu, «Nicolaus», 2000, 27, pp. 293-317; D. Spanu, Il mistero eucaristico nell’itinerario spirituale della Beata Maria Gabriella Sagheddu, «Theologica & Historica», 2001, 10, pp. 275-304; Id., I doni straordinari nella vita di Maria Gabriella Sagheddu, «Rivista di Ascetica e Mistica», 2005, 3, pp. 497-538; Id., La gioia cristiana nella vita di Maria Gabriella Sagheddu, «Theologica & Historica», 2005, 14, pp. 111-143; Id., Poesie in lingua sarda in onore della beata Maria Gabriella Sagheddu. Un messaggio biblio-spirituale, «Theologica & Historica», 2008, 17, pp. 169-198. Per un interessante confronto di due spiritualità ecumeniche L. Sartori, San Leopoldo Mandić e la beata Gabriella Sagheddu due testimoni della vocazione ecumenica, in Il Mio Oriente: l’ecumenismo spirituale di san Leopoldo Mandic, a cura di A. Fregona, Padova 2002, pp. 193-205.

(24) Su Maria Giovanna Dore e sull’esperienza monastica di Mater Untatis, D. Spanu, Benedettine Mater Unitatis, in Congregazioni religiose e istituti secolari sorti in Sardegna negli ultimi cento anni, a cura di F. Atzeni, T. Cabizzosu, Cagliari, 2000, pp. 203-232; M.E. Manca, Ricordo di Maria Giovanna Dore nel centenario della nascita, in Miscellanea ieri e oggi. Nel X Anniversario di pubblicazione del Notiziario Diocesano, a cura di G. Zuncheddu, I, Quartu S. Elena 2000, pp. 387-392. Presso l’Archivio CEcIt di Venezia sono posseduti decine di documenti, in copia, sull’attività di Maria Giovanna Dore e della vita della comunità monastica Mater Unitatis.

(25) Per una presentazione dell’esperienza di Taddeide, L. Sartori, Cittadella Ecumenica Taddeide, in Dizionario del movimento ecumenico, cit., p. 191.

(26) In questa sede non è possibile tracciare neanche in modo sommario l’attività in favore del dialogo ecumenico e interreligioso da parte di Chiara Lubich e del movimento dei Focolari; per la centralità della vocazione al dialogo nell’esperienza del movimento fin dalle sue origini e il profondo legame con le vicende belliche di questa origine, rimando a C. Lubich, I. Giordani, ”Erano i tempi di guerra”, agli albori dell’ideale dell’unità, Roma 2007.

Extrait de : Breve storia dell'unionismo e dell'ecumenismo

di Riccardo Burigana - Cristiani d'Italia (2011)

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/breve-storia-dell-unionismo-e-dell-ecumenismo_%28Cristiani-d%27Italia%29/


Den salige Maria Gabriela Sagheddu (1914-1939)

Minnedag: 23. april

Den salige Maria Gabriela (it: Maria Gabriella) ble født som Maria Sagheddu den 17. mars 1914 i Dorgali i bispedømmet Nuoro på Sardinia. Hennes foreldre var gjeteren Marcantonio Sagheddu og hans hustru Caterina Cucca. Hun var den femte av åtte barn i en beskjeden familie, som imidlertid var rik på tro. Hun ble døpt den 22. mars. Da hun var fem år gammel, døde hennes far, og hun ble oppdratt av moren til et solid og kristent liv. Hun gikk på den lokale skolen, og da hun nærmet seg tiårsdagen, mottok hun sin første kommunion. Den 31. mai 1931 ble hun fermet (konfirmert), 17 år gammel.

Maria var en ekte sardinier på godt og vondt gjennom sin trofasthet, pliktoppfyllenhet, stolthet og uimotståelige renhet, men også sin stivnakkethet, overdrevne selvbevissthet og smule voldsomhet, som er typisk for alle fra Sardinia, også henne. Da hun var 18 år, døde hennes favorittsøster, og dette «møtet med Kristi kors» gjorde at hun gjennomgikk en dyp omvendelse. Etter det viet hun seg utelukkende til bønn og religiøs praksis, og på kort tid lærte hun å beherske den beske siden av sin karakter. Hun sluttet seg til ungdomsseksjonen i Katolsk aksjon (Azione Cattolica) og begynte å gi barna kirkelig religionsundervisning utenfor skolen.

Som 21-åring bestemte hun seg for å vie seg fullstendig til Gud. Hun forlot Sardinia for å bli nonne hos trappistene, det vil si de reformerte cistercienserne (Ordo Cisterciensis Strictioris Observantiae - OCSO) i Grottaferrata ved Roma (nå i Viterbo). Dit kom hun den 30. september 1935. Hennes liv som nonne var dominert av to ideer: takknemlighet for den nåde Gud hadde vist henne ved å kalle henne til et slikt liv, og en iver etter å svare så fullstendig som mulig på de nådebevisningene han ga henne. Den 13. april 1936 ble hun ikledd ordensdrakten og fikk navnet sr. Maria Gabriela. Hun avla sine løfter på Kristi Kongefest den 31. oktober 1937.

Klosterets abbedisse Pia Gullini var spesielt opptatt av de kristnes enhet, og hun forklarte søstrene om nødvendigheten av å be for dette målet. Maria Gabriela ofret da sitt liv for Kirkens enhet, støttet av de andre søstrene, som var influert av abbé Paul Couturier (d. 1953) fra Lyon. Hennes spesielle apostolat ble deretter å be for og vie all sin åndelige aktivitet til den kristne enhetens sak. Hun visste ikke noe om historien om splittelsene i Kirken og hadde trolig ikke hørt om økumenikk, for det var et uvanlig og temmelig upopulært tema for katolikker på 1930-tallet. Hennes favorittekst for meditasjon var Johannesevangeliet, spesielt kapitlene 17 til 20, hvor Jesus ba om at alle hans tilhengere måtte være ett.

Maria hadde alltid hatt god helse, men som 23-åring ble hun rammet av tuberkulose. Etter femten måneders smertefullt sykeleie døde hun den 23. april 1939 i Grottaferrata, bare 25 år gammel. Det var Den gode hyrdes søndag, hvor evangeliets budskap er at det må være én flokk og én hyrde. I 1957 ble hennes grav åpnet, og hennes legeme ble da funnet intakt. Hun er i dag gravlagt i et kapell tilknyttet trappistklosteret i Vitorchiano i provinsen Viterbo, hvor de flyttet fra Grottaferrata i 1957.

Maria Gabriela var den første kvinne fra ungdomsseksjonen av Katolsk Aksjon som ble saligkåret. Det skjedde den 25. januar 1983 av pave Johannes Paul II i basilikaen San Paolo fuori le mura i Roma ved avslutningen av Bønneuken for kristen enhet. Paven sa ved den anledning at hennes arbeid for kristen enhet var preget av en holdning av hva han kalte «åndelig økumenikk». Hennes minnedag er dødsdagen 23. april, men 22. april nevnes også.

Den 12. mai 2007 ble klosterkirken i Tautra Mariakloster, et kloster for nonner fra trappistordenen eller de reformerte (strenge) cistercienserne (Ordo Cisterciensis Strictioris Observantiae - OCSO) på Tautra i Nord-Trøndelag, vigslet. Da ble det lagt inn relikvier av følgende helgener i alteret: den hellige martyren Maria Goretti (1890-1902), den salige bulgarske pasjonisten, biskopen og martyren Eugenius Vincent Bossilkov CP (1900-1952), den hellige Benedikt av Nursia (ca 480-547), den hellige karmelittsøsteren og kirkelæreren Teresa av Jesusbarnet OCD (1873-1897), den salige spanske trappistoblaten Rafael Arnáiz Barón OCSO (1911-1938) (helligkåret den 11. oktober 2009) og den salige sardinske trappistsøsteren Maria Gabriela Sagheddu OCSO (1914-1939).

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (IV), Benedictines, Holböck (1), Resch (B1), Index99, Patron Saints SQPN, Infocatho, mariagabriella.org, ocso.org - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2007-05-13 22:26

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/msaghedd

Maria Gabriella Sagheddu

Zisterzienserin der strengeren Observanz, Selige

* 17. März 1914 Dorgali, Sardinien

† 23. April 1939 Grottaferrata

Maria Sageddhu wurde 1914 als drittes der sieben Kindern des Schafhirten Marcantonio Sageddhu (†1919) und seiner Frau Caterina Cucca († 1962) in Dorgali auf Sardinien geboren. Nur ihre beiden älteren Geschwister, Salvatore und Maria Giovanna, lebten lange genug, um noch die Seligsprechung ihrer Schwester 1983 miterleben zu können. Die anderen starben im Kindesalter.

Von 1923 bis 1929 besuchte Maria die Schule und arbeitete in Haus und Hof mit. In ihrem 18. Lebensjahr (1932) trat sie in die Jugendbewegung Katholische Aktion ihrer Pfarrgemeinde ein und arbeitete dort intensiv mit. Unter dem Einfluss ihres Pfarrers, Dom Basilio Meloni, reiste sie Ende September 1935 nach Grottaferrata auf dem italienischen Festland und bat in der Abtei N. S. di San Giuseppe[1] der Zisterzienserinnen der strengeren Observanz (Trappistinnen) um Aufnahme. Am Ostermontag 1936 wurde sie in das Chornoviziat aufgenommen (Novizenmeisterin war Tecla Fontana) und legte am 31. Oktober 1937 die Ordensprofess ab.

Die Abtei Grottaferrata stand schon seit einiger Zeit in Kontakt mit der ökumenischen Bewegung des französischen Priesters Abbé Paul Couturier (1881–1953). Als die Äbtissin Pia Gullini am 17. Januar 1937 vor dem Konvent den Rundbrief des Abbés zur Weltgebetswoche für die Einheit der Christen vorlas, meldete sich eine 78jährige Schwester mit dem Wunsch, ihr verbleibendes Leben für die Einheit aufopfern zu dürfen. Die Schwester starb schon wenige Wochen später an einem Schaganfall. Dieses Ereignis machte so großen Eindruck auf die Klostergemeinschaft, dass sich dem Wunsch noch mehrere Schwestern anschlossen, u.a. auch 1938, ebenfalls nach dem Verlesen des diesjährigen Rundbriefs, Sr. Maria Gabriella. An Tuberkulose[2] erkrankt, starb sie am 23. April 1939 an einem Erstickungsanfall. Schon bald nach ihrem Tod war von Traumerscheinungen, Gebetserhörungen und Heilungswundern zu hören. Papst Johannes Paul II. sprach sie am 25. Januar 1983 selig.

Usprünglich in der Klostergruft in Grottaferrata beigesetzt, befinden sich Sr. Maria Gabriellas sterbliche Überreste seit 1975 in einer eigenen Kapelle auf dem Gelände der Abtei Vitorchiano.

gge, Dez. 2010

 eröffnet am 23. Sep. 1898 mit den Trappistinnen von S. Vito bei Turin; 1957 nach Vitorchiano bei Viterbo verlegt.

 An Tuberkulose waren damals viele, v.a. jüngere Schwestern erkrankt, darunter fast alle Sardinnen. Die hohe Sterblichkeit im Konvent war einer der Gründe, warum die Abtei 1957 in ein gesünderes Klima, nach Viterbo verlegt wurde.

Daten:

 Cand.: 5. Okt. 1935; Vest.: 13. April 1936; Prof.: 31. Okt. 1937.

Literatur:

Abtei Maria Frieden/Abtei Mariawald (Hg.), Schwester Maria Gabriella, Kurzbiographie, Eigenverlag 1983

Alberich Altermatt: Die selige Maria Gabriella Sagheddu aus dem Zisterzienserorden, in: Cistercienser Chronik 90 (1983) 121–135

Beda Müller; Marie de la Trinité Kervingant: Einheit wächst im Herzen, Biographie der Trappistin M. Gabriella. München: Neue Stadt, 1986, 1994

Alberich Altermatt: Maria Gabriella Sagheddu (1914–1939), Patronin der Einheit, in: Zisterzienserinnen und Zisterzienser. Freiburg/CH: Kanisius, 1998. S. 165–177

Martha Driscoll: Maria Gabriella Sagheddu, 1914–1939, in: Cistercian Studies Quarterly 37.2 (2002) 181–186

SOURCE : http://www.zisterzienserlexikon.de/wiki/Sagheddu,_Maria_Gabriella

SOLENE CELEBRAÇÃO LITÚRGICA CONCLUSIVA
DA SEMANA DE ORAÇÕES PELA UNIDADE DOS CRISTÃOS
E RITO DE BEATIFICAÇÃO DE IRMà MARIA GABRIELA SAGHEDDU

HOMILIA DO PAPA JOÃO PAULO II

Basílica de São Paulo fora dos Muros

Terça-feira, 25 de Janeiro de 1983

1. A celebração litúrgica da conversão de Saulo de Tarso faz-nos reviver o momento dramático do seu encontro pessoal com o Cristo Senhor, quando o intrépido discípulo de Gamaliel "cheio de zelo pelas coisas de Deus" (Act. 22, 3), tomado de sobressalto no caminho de Damasco pela inconfundível voz daquele Jesus a quem perseguia sem conhecer, se abriu logo à escuta da Sua palavra, e, no momento mesmo em que acolhia docemente a amargurada desaprovação do Mestre divino, se tornava o Seu "instrumento escolhido para levar o Seu nome perante os povos, os reis e os filhos de Israel" (Cf. Act 9, 15), como Sua "testemunha diante de todos os homens".

O elemento central de todo o acontecimento é constituído pelo facto da conversão. Destinado a evangelizar os povos "para os fazer passar das trevas à luz e da sujeição de Satanás para Deus e assim alcançarem os perdão dos pecados" (Act. 26, 18), Saulo é chamado por Cristo, antes de mais, para realizar em si mesmo uma profunda conversão.

De facto, Cristo —  que lhe aparece como "luz mais brilhante do que o sol" (Act. 26, 13) —  interpela-o no íntimo, chamando-o pelo nome, com uma palavra estritamente pessoal que não deixa espaço para equívocos ou evasões: "Saulo, Saulo, porque Me persegues? É duro para ti recalcitrar contra o aguilhão... Ergue-te e firma-te nos pés" (Act. 26, 14.16).

E Saulo, que se deixou vencer pelo Cristo, e ficou deslumbrado pela inesperada experiência d'Ele, inicia assim o seu fatigoso caminho de conversão, que durará por toda a vida, partindo com extraordinária humildade daquele "que hei-de fazer, Senhor?", e deixando-se com simplicidade ser conduzido pela mão, até a Ananias, mediante cujo ministério profético ser-lhe-á dado conhecer o desígnio de Deus.

2. Tal desígnio é sintetizado nas palavras do Senhor: "Eu mesmo lhe hei-de mostrar quanto ele deverá sofrer pelo Meu nome"(Act. 9, 16). Com este breve aceno, quase clarão na noite, Cristo levanta o véu a respeito do futuro do Apóstolo deixando-o divisar o privilegiado chamamento a participar de modo singularmente intenso no mistério da Paixão e na Cruz. Tal participação será tão plena e vital, dentro daquele Corpo Místico do qual por divina misericórdia ele se tornou membro, que Paulo poderá escrever aos Colossenses: "alegro-me nos sofrimentos suportados por vossa causa e completo na minha carne o que falta aos sofrimentos de Cristo pelo Seu Corpo, que é a Igreja" (Col. 1, 24).

A partir daquele momento o antigo perseguidor tornar-se-á por excelência o evangelizador de Cristo crucificado, da "loucura" da cruz, do mistério do pecado e da redenção no Sangue de Cristo, da Sua morte e ressurreição, a ponto de poder dizer: "Estou crucificado com Cristo! Já não sou eu que vivo, é Cristo que vive em mim"(Gál. 2,20).

Há ainda um elemento no episódio da conversão de Saulo que sou obrigado a ressaltar: é a referência à oração, base e fundamento de toda a preparação e de toda a acção apostólica. Para consentir que Ananias identifique Saulo, o convertido, o Senhor oferece-lhe um inconfundível sinal de reconhecimento: Ananias o encontrará em oração. "Vai à casa de Judas e pergunta por um homem chamado Saulo de Tarso, que está a rezar neste momento"(Act. 9, 11).

3. É grande motivo de alegria constatar que precisamente estes três dados que emergem da narração dos Actos: a conversão, a cruz e a oração, são essencialmente os elementos em que se baseia o movimento para reconstruir a unidade dos Cristãos. Concluindo aqui, sobre o túmulo do Apóstolo das Gentes, a semana de orações com este rito, que nos vê reunidos num profundo vínculo de caridade ao redor do mesmo Cristo salvador, por estes elementos devemos todos ser renovados: Ao dizer isto, estou certo de interpretar os sentimentos dos Irmãos das outras Igrejas, que desejaram participar nesta celebração. A cada um deles vai a minha mais cordial saudação.

Nesta atmosfera de caridade ecuménica encontra perfeita colocação a breve mas tão rica história da Beata Maria Gabriela da Unidade, que intencionalmente quis elevar às honras dos altares nesta data e neste templo. A sua vida, mediante a vocação trapista antes, e mediante a oferta da vida pela unidade dos cristãos depois, foi toda ela marcada por estes mesmos três valores essenciais: conversão, imolação pelos irmãos, oração.

Nem podia ser de outro modo. Afirma-o o Concilio Vaticano II, que precisamente nesta Basílica e nesta mesma data foi anunciado pelo meu venerado predecessor João XXIII. De facto, em tema de ecumenismo, ele exprime-se nestes precisos termos: "Não há verdadeiro ecumenismo sem conversão interior. É que os anseios de unidade nascem e amadurecem a partir da renovação da mente, da abnegação de si mesmo e da libérrima efusão da caridade. Por isso, devemos implorar do Espírito Santo a graça da sincera abnegação, humildade e mansidão em servir, e da fraterna generosidade para com os outros (...). Esta conversão do coração e esta santidade de vida, juntamente com as orações particulares e públicas pela unidade dos cristãos, devem ser tidas como a alma de todo o movimento ecuménico, e com razão podem ser chamadas ecumenismo espiritual" (Decreto sobre o Ecumenismo, II, 7. 8).

Aliás, todo o capítulo 17 de São João — capitulo cujas páginas foram encontradas amarelecidas pelo quotidiano manuseio do pequeno evangelho pessoal da Irmã Maria Gabriela — que outra coisa é senão a oração que nasce do Coração sacerdotal de Cristo, que, na perspectiva iminente da Cruz, implora por todos os que hão-de confiar a Ele a conversão do coração?

4. É-me grato ressaltar, e indicar de modo particular aos jovens, tão apaixonados por espírito de competição e por desporto, que a jovem religiosa trapista, a quem hoje tributamos pela primeira vez o título de Beata, soube fazer próprias as exortações do Apóstolo aos fiéis de Corinto (1 Cor. 9, 24) a "correr no estádio para ganhar o prémio", conseguindo no decurso de poucos anos coleccionar — no estádio da santidade — uma série de primados, a ponto de fazer inveja aos mais qualificados campeões. De facto, historicamente ela é a primeira Beata que sai das fileiras da Juventude Feminina da Acção Católica; a primeira de entre as jovens e os rapazes da Sardenha; a primeira de entre as monjas e os monges trapistas; a primeira de entre os que trabalham ao serviço da unidade. Quatro primados semeados no treinamento daquela "escola do serviço divino" proposta pelo grande Patriarca São Bento, que sem dúvida é válida ainda hoje após 15 séculos, se for capaz de suscitar tais exemplos de virtude em quem souber acolhê-la e colocá-la em prática "com intenção de amor".

De facto, é precisamente nesta fidelidade à escuta que a jovem Maria Sagheddu — por natureza génio forte e irritante, como é descrito pelas testemunhas e até pela sua santa mãe — conseguiu realizar aquela "conversão do coração", que São Bento pede aos seus filhos. Conversão do coração que é verdadeira e primeira fonte de unidade.

Desde o momento em que a jovenzinha obstinada e impetuosa, após o contacto com a cruz de Cristo mediante a morte da sua irmã predilecta, decidiu entregar-se a Ele, recorreu dócil e humilde à guia de um pai espiritual, e aceitou inserir-se na vida da paróquia, inscrevendo-se na Juventude Feminina da Acção Católica, dedicando-se à catequese dos mais pequeninos, tornando-se serviçal para com os anciãos, passando horas em oração; a partir daquele momento é que teve início aquela "conversão" que a acompanhou todos os dias, até acolher o chamamento vocacional, e deixar atrás de si — com apenas 21 anos — a terra amada e as queridas pessoas da sua Sardenha, para se apresentar, solícita à voz do Esposo divino, às portas da Trapa.

5. É precisamente esta sua conversão a Deus, esta sua precisão de unidade no amor, que constitui a premissa e o terreno fértil em que o Senhor fará descer, no momento aprazado, o chamamento ao dom total pelos irmãos.

A sua oferta da vida pela unidade, que o Senhor lhe inspirou durante a semana de orações nestes mesmos dias de 1938 — há quarenta e cinco anos — e que Ele mostrou apreciar como fragrante holocausto de amor, não é o início, mas a plena realização da corrida espiritual da jovem atleta. Da alcançada união com a Voz de Deus, nasce a moção do Espírito a abrir-se aos irmãos.

É a descoberta do Vertical, do Absoluto de Deus, que dá sentido e eficaz urgência à abertura horizontal aos problemas do mundo. Há aqui um apelo, precioso hoje mais do que nunca, contra a fácil tentação de um horizontalismo cristão que prescinda da busca do Vértice; de um psicologismo que ignore a misteriosa presença e a imprevisível acção da Graça; de um activismo que parta e se conclua só a nível e em perspectiva terrenos; de uma fraternidade que renuncie a ser iluminada por uma comum paternidade divina.

É destas premissas que o gesto heróico da Irmã Maria Gabriela se eleva às alturas de grande acontecimento eclesial. Precisamente porque nasce de uma sublime conversão voltada para o Pai, a sua abertura aos irmãos a torna semelhante ao Cristo crucificado, atinge valor histórico, assume importância ecuménica.

Isto nos induz não só a admirar e venerar, mas a reflectir, a imitar, a aprofundar, a sofrer e sobretudo a orar, a fim de enraizar cada vez mais em Cristo o nosso caminho de conversão.

Assim a Beata Maria Gabriela Sagheddu, que de maneira graciosa une ao nome do Anjo da anunciação o da Virgem da escuta, torna-se sinal dos tempos e modelo daquele "Ecumenismo espiritual", recordado pelo Concilio. Oxalá Ela nos encoraje a voltar o nosso olhar — para além e acima das inevitáveis dificuldades próprias do nosso ser humano — para as maravilhosas perspectivas da unidade eclesial, cujo progressivo afirmar-se está ligado ao cada vez mais profundo desejo de nos convertermos a Cristo, para tornar operante e eficaz o seu anseio: Ut omnes unum sint!

Sim, ó Senhor, que todos se aprestem a ser um só. Juntamente connosco, vo-lo pede a nova Beata, que na chama deste vosso anseio consumiu em alegre oblação a própria jovem existência.

Omnes... unum. Amém!

© Copyright 1983 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/pt/homilies/1983/documents/hf_jp-ii_hom_19830125_beatificazione-sagheddu.html

Voir aussi : http://www.ocso.org/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=106&Itemid=187&lang=fr

http://www.trappistevitorchiano.it/lang/storia-beata-maria-gabriella-orazione/EN.pdf

http://www.mariagabriella.org/inglese.htm

https://ocso.org/2017/01/21/bl-maria-gabriella-of-unity/