jeudi 2 avril 2015

Saint APPIEN (APPIANU, APHIAN, APIAN) de LYCIE, martyr



MARTYRE DE SAINT APPIEN, À CÉSARÉE


(Sous Maximin, l'an 306)

fêté le 2 avril

À peine monté sur le trône, le farouche Maximin, comme s'il eût voulu déclarer la guerre à Dieu lui-même, rendit des édits plus sanglants qu'aucun de ses prédécesseurs, et telle fut la rigueur de la persécution, qu'un grand nombre de chrétiens, pour se dérober aux supplices, fuyaient et se cachaient dans les déserts.

Tandis que tout tremblait devant le tyran farouche, un jeune homme distingué par sa naissance (qui pourra dire quelle dut être l'ardeur de son amour ? ), un jeune homme à peine âgé de vingt ans, renonçant à tous les biens du siècle et à tous les charmes de la vie, alla se livrer comme une proie aux persécuteurs.

Né en Lycie d'une famille puissante et riche, Appien avait été envoyé à Béryte pour faire ses études; il y fit en peu de temps des progrès incroyables dans les sciences profanes. Mais à quoi bon lui donner cet éloge ? La gloire de son martyre va tout éclipser. Toutefois disons à sa louange qu'il traversa le temps difficile de la jeunesse, cet âge de l'inexpérience et des erreurs, sans porter la moindre atteinte à la pureté de son âme, et que dans une ville corrompue, au milieu d'une jeunesse immonde, il évita jusqu'à l'apparence du mal; à la maturité de son jugement et à la gravité de ses mœurs, on eût dit un vieillard. Ainsi jeta-t-il dans son âme les fondements d'une vertu solide et à l'épreuve de toutes les attaques.

Après avoir achevé le cours de ses études, il revint dans son pays natal. Il trouva dans sa famille des mœurs bien différentes des siennes, et résolut de la quitter. Il s'enfuit donc de la maison paternelle secrètement et sans ressources, mettant en Dieu sa confiance, et il arriva ainsi à Césarée, Dieu le conduisant, pour ainsi dire, par la main; c'est là que l'attendait la glorieuse couronne du martyre. Nous eûmes le bonheur de vivre avec lui, et d'être témoins de ses constants efforts pour s'avancer de plus en plus dans la divine sagesse, et pour imiter les vertus du saint martyr Pamphile, son maître. C'est ainsi qu'il se préparait à ce martyre héroïque qui frappa de stupeur tous ceux qui en furent témoins, et dont on ne pourra entendre le récit sans admirer la constance sublime de ce jeune homme, sa sagesse étonnante dans ses réponses au juge, et par-dessus tout l'ardeur de sa foi et la force de son amour.

La persécution sévissait déjà depuis trois ans, quand arrivèrent à Césarée des lettres de l'impie Maximin, enjoignant aux magistrats d'amener tous les habitants aux autels des dieux pour sacrifier. Aussitôt les crieurs publics proclamèrent par toute la ville les ordres de l'empereur; des chiliarques et des centurions allèrent par les rues et par les maisons, ordonnant à chacun nommément de se présenter aux temples. L'effroi fut universel parmi les chrétiens. Alors Appien, glorieux martyr de la vérité, sans communiquer ses desseins à personne, pas même à nous qui habitions sous le même toit, s'en va trouver le préfet Urbain, au milieu même d'un sacrifice. Il traverse courageusement les rangs des soldats qui formaient sa garde, pénètre jusqu'à lui, et, le prenant par la main, l'entraîne et lui fait interrompre son honteux sacrifice. Alors, avec le calme et la dignité qui convenaient à un vengeur de la gloire divine, il lui parle de l'absurdité de ses croyances, et lui démontre combien il est indigne d'un homme raisonnable de refuser son culte au Dieu unique et véritable, et de sacrifier à de vaines idoles, à des démons.

Telle fut l'action courageuse que la grâce puissance de Jésus Christ notre Sauveur inspira à Appien, afin de confondre l'impiété d'un persécuteur par l'héroïsme d'un jeune homme, et de faire connaître au monde entier que les disciples de Jésus, loin de craindre les supplices et la mort même, ont le cœur assez haut et l'âme assez grande pour oser, à la face même des tyrans, confondre l'erreur et proclamer la divinité de Jésus-Christ, sauveur des hommes.

Les ministres du démon qui entouraient le préfet, transportés d'une fureur extrême, se jettent sur le saint martyr, frappent au visage le saint jeune homme, le renversent et le foulent indignement aux pieds. Après cela, ils le font conduire en prison, où on lui tint les pieds douloureusement écartés dans des entraves; le lendemain il fut cité devant le juge, et on essaya sur lui neuf tourments terribles.

Et d'abord, le tyran ordonna de lui déchirer les côtes jusqu'à lui découvrir les os et les entrailles; puis il le fit frapper de verges à la tête et sur le visage, d'une façon si cruelle, que ses amis mêmes auraient eu de la peine à le reconnaître.

Appien, soutenu par la grâce divine, supportait ces tortures avec tant de courage qu'on eût dit qu'il avait un cœur d'airain; il triompha également des autres supplices qu'inventa la rage du tyran; au milieu des tourments, il n'avait que ces deux mots à la bouche : «Je suis chrétien !» À toutes les questions qu'on lui faisait, il ne répondait que ces deux mots : «Je suis chrétien !» Le juge en frémissait de rage; à la fin il ordonna aux bourreaux de lui envelopper les pieds d'un linge trempé d'huile, et d'y mettre le feu. Les bourreaux les saisissent et le relèvent : quel spectacle ! Sa poitrine, déchirée par les ongles de fer, et ses côtes par les fouets garnis de plomb, laissaient voir l'intérieur de son corps. Cependant ses pieds brûlaient et fondaient comme de la cire; enfin, les chairs étant consumées, la flamme pénétra jusqu'aux os et le dévora comme une paille sèche. Ce supplice affreux ne put triompher du martyr : Dieu, qui habitait dans son cœur, soutenait son courage, et il ne cessait de glorifier Dieu et de rendre témoignage au Christ; le Christ aussi rendait témoignage au martyr en lui inspirant cette constance héroïque et cette force invincible qui remplissaient d'admiration les témoins de son glorieux combat.

Les bourreaux, se voyant vaincus par cette héroïque constance, grinçaient des dents et frémissaient; ils lui demandaient son nom, sa patrie, son emploi; ils le pressaient de sacrifier aux idoles. Le martyr ne daignait pas leur répondre; il les regardait d'un œil calme et dédaigneux, qui semblait leur dire : «Vous êtes vaincus !» et il ne répétait que ces deux mots : «J'adore le Christ, seul Dieu avec son Père !» Enfin, fatigués et vaincus, les bourreaux reconduisirent à la prison le soldat de Jésus Christ.
Le lendemain il comparut de nouveau devant le juge, et comme il persistait à confesser Jésus Christ, il fut jeté à la mer.

L'événement miraculeux qui suivit immédiatement la mort du saint martyr paraîtra incroyable à ceux qui ne veulent croire que ce qu'ils voient de leurs yeux; cependant puisque la ville de Césarée tout entière en a été témoin, et l'atteste, je le raconterai avec confiance à la postérité. A peine le corps du jeune martyr eut-il été jeté à la mer, que tout à coup un bruit terrible se fit entendre, un mouvement tumultueux souleva les eaux, une secousse violente ébranla la terre, et tous les habitants, consternés, levèrent les mains au ciel, croyant que leur ville allait les engloutir sous ses ruines. Et voilà qu'au milieu de cette confusion des trois éléments, on vit les flots soutenir le corps du martyr, et, comme s'il leur eût été impossible de le garder, le déposer doucement aux portes de la cité. À la nouvelle de cet événement, les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards, accourent en foule pour être témoins du prodige, et tous rendaient gloire au Dieu des chrétiens, et confessaient le nom de Jésus Christ. Telle fut la fin glorieuse de l'héroïque Appien, dont on célèbre la mémoire le second jour du mois d'avril.

Le Saint Patron de la Commune : SANT’APPIANU

La vie de Saint Appien est peu connue et diffère selon les historiens.


« Appien est né en Lycie de parents riches et nobles qui l’envoyèrent à Bérite en Phénicie dans des écoles de philosophie et de droit romain.


De retour dans sa patrie, il travailla à la conversion de ses parents, qui étaient toujours idolâtres. La douleur qu’il eut de les voir persister opiniâtrement dans les superstitions du paganisme, lui fit pendre le parti de s’éloigner de leur maison. Il se retira à Césarée en Palestine, n’étant âgé que de dix-huit ans, et augmenta le nombre des disciples de Saint Pamphile, qui expliquait l’Ecriture Sainte dans cette ville.

Tandis qu’il fréquentait l’école de Saint Pamphile, l’empereur Galère-Maximien ralluma le feu de la persécution. Ce dernier envoya des lettres au gouverneur de Césarée qui lui ordonnaient d’obliger tous les sujets de l’Empire de se trouver aux sacrifices. Appien, qu’un pareil ordre toucha d’une vive douleur, n’attendit point qu’on le cherchât pour déclarer ses sentiments. Il alla au temple et s’approcha du gouverneur. Lorsqu’il le vit lever la main pour offrir le sacrifice, il le saisit par le bras et l’arrêta en lui disant qu’on ne devait adorer que le vrai Dieu et que le culte rendu aux idoles était sacrilège.

Appien fut arrêté et mis au cachot. Le gouverneur le fit torturer. On tenta de le faire abjurer, en vain. Le gouverneur ordonna alors qu’il fût jeté dans la mer. On vit alors un prodige. Le Martyr ne fut pas plus tôt tombé dans l’eau, qu’il s’éleva une grande tempête et qu’on sentit dans la ville les secousses d’un violent tremblement de terre. La mer rejeta le corps du Saint. Saint Appien reçut la couronne du martyr le 02 avril 306. » (D’après « la vie des Saints, Pères et martyrs »)


« En Corse, Saint Appien, évêque et martyr (époque indécise). Appien fut titulaire de l’église cathédrale de Sagone, l’un des cinq évêché de l’île avant 1789. Nulle trace ne subsiste ni de l’église ni de la légende du Saint, qui jouit cependant d’un culte local ». (D’après « Vie des Saints, Index général »).


« Dans le diocèse de Mariana, l’église piévane de Borgo lui est dédiée ; c’est l’ancienne plebania dont les ruines sont visibles dans l’actuel cimetière (IXème et Xème s.) ; dans l’église paroissiale placée sous le vocable de l’Annonciation, sa représentation en évêque figure dans deux tableaux et un reliquaire.

Il n’est pas exclu qu’Appiano ait pu venir en personne à Mariana où se trouvait Parteo, – donc son souvenir s’y était maintenu ? – , mais il est aussi vraisemblable que ces différents sanctuaires, en plaine ou en montagne, avaient bénéficié à leur origine de quelques reliques du saint évêque de Sagone, diffusées entre le VIème et le Xème s.

[…] On célèbre encore de nos jours à Borgo, chaque 13 novembre, la fête de Saint Appien, alors que la fête, dans le diocèse de Sagone était autrefois célébrée le 19 janvier. A en juger par les tableaux précités, il doit s’agir du même évêque ; d’ailleurs c’est bien celui de Sagone que l’on honore à Borgo » (D’après « Corsica Sacra » de Madeleine Moracchini-Mazel).

SOURCE : http://penta-acquatella.fr/?page_id=45

Les saints martyrs Amphianus et Edesius étaient frères. Ils vivaient dans la ville de Patara (Province de Lycie) dans la famille du gouverneur païen. Ils sont allés à la ville de Beyrouth pour étudier les sciences païennes. Là, ils sont devenus d'ardents disciples du Christ.

         Les saints frères ont quitté leurs parents païens et se rendirent à Alexandrie et Césarée, où ils ont trouvé un instructeur, St Pamphile (16 Février), et sous sa direction, ils sont devenus accompli dans la vie Spirituelle, passent leur temps dans la Prière et l'étude des livres sacrés.

       Par décret de l'Empereur Maximien (305-313), un persécuteur païen et cruel avec zèle des chrétiens, tous les habitants de Césarée devaient offrir un sacrifice public. Beaucoup de chrétiens, y compris Sts Amphianus et Edesius, ont dû se cacher pour éviter de sacrifier aux idoles.

        Quand la ville préfet de Césarée était sur le point de sacrifier aux idoles, St Amphianus allé hardiment dans le temple, prit la main du préfet, et lui a demandé d'abandonner son erreur et croire en Christ.

      Par ordre du gouverneur, des soldats ont saisi St Amphianus, farouchement battu puis jeté en prison. Deux jours plus tard, ils l'ont conduit à un procès,  ils l'ont frappé avec des barres de fer et brûlé son corps avec des ballots de lin trempées dans l'huile.

        Le brave garçon, confessant fermement sa foi en Jésus-Christ, a ensuite été jeté à la mer avec une pierre au cou. Soudain, une tempête se leva, et les vagues réalisée le corps du martyr de la côte, où il a été enterré par les chrétiens.



Saint APPIAN

Martyr of Phoenicia, now Lebanon. He was born in Lycia, circa 286, and studied at Berytus, modern Beirut. From there he went to Caesarea, with Eusebius. When an imperial order demanded public sacrifice to the gods of Rome, Appian protested to the local governor. He was arrested and thrown into the sea with weights on his feet. Tradition states that an earthquake followed his execution, bringing the body back on shore. In some lists he is called Apphian.

SOURCE : http://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=1505

Amphianus of Lycia M (RM)
(also known as Aphian, Amphian, Appian, Apian)

Died April 2, c. 305. Amphianus was a young Christian of Lycia, Asia Minor, whose parents gave him the best education possible in rhetoric, law, and philosophy in the famous schools of Berytus, Phoenicia. While he was away at school, he became a Christian. Upon completing his studies, he returned home but was disturbed by the idolatry of his parents. Thus, at the age of 18, he retired to Caesarea, Palestine. There he became a disciple of Saint Pamphilius, who was teaching Scripture.
In May 305, Galerius Maximianus, the chief proponent of the Diocletian persecutions, was declared emperor of the East, which Maximinus Daia governed under him, as Caesar. Letters came to Caesarea from Maximinus Daia ordering the governor to compel everyone to attend public, solemn sacrifices to the civic gods.

The Church historian Eusebius (De Martyr. Palaest., c. 4), with whom Amphianus lived, tells us that, without saying anything to anyone, Amphianus entered the governor's palace and stopped the latter on the point of offering sacrifices to idols. Amphianus, with youthful boldness, reproached him for his crime of idolatry. He was forthwith beaten, arrested and thrown into a dungeon, where he was kept in stocks for two days. As he was flayed, his only answer to all questions was: "I am a servant of Christ." Next the executioners were ordered to set his feet aflame. As his flesh melted like wax, he remained resolute, which struck his persecutors with astonishment.

He was thrown back into prison for three days. During his trial, he persisted: "I confess Christ the only God, and the same God with the Father." Although he was already half-dead, the judge ordered that he be thrown into the sea. Eusebius records that at his execution, the sea and the city were shaken by an earthquake accompanied by a dreadful noise. He writes that it was as if the sea were not able to endure the corpse of the martyr, and threw it up before the gates of the city: all the inhabitants went out to see this prodigy, and gave glory to the God of the Christians, confessing aloud the name of Jesus Christ (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).


St. Aphian

St. Aphian (or Apian), an illustrious martyr, under the Emperor Maximian, c. 306. He was only eighteen when he entered the temple at Cæsarea, where the prefect Urbanus was offering sacrifice. Seizing the outstretched hand that was presenting the incense, he reproached the magistrate with the idolatrous act. The guards fell upon him furiously and, after cruelly torturing him, flung him into a dungeon. The next day he was brought before the Prefect, torn with iron claws, beaten with clubs, and burned over a slow fire, and then sent back to confinement. After three days he was again taken from prison and thrown into the sea with stones tied to his feet. Eusebius, an eyewitness, declares that an earthquake simultaneously shook the city, and that the sea flung up his corpse on the shore. He belonged to Lycia, but had withdrawn to Cappadocia because his parents, who were both distinguished and rich, resisted his efforts to convert them to Christianity. St. Pamphilus was at Cæsarea at the time, expounding Holy Scripture, and the young Aphian was one of his disciples. He lived at the house of Eusebius, but gave no intimation of his purpose to make the public protest which ended in his martyrdom. The Greeks refer to him as the brother of St. Ædisius. In the old martyrologies his feast was on the fifth, but the Bollandists pronounce for the second of April as the correct date.

Campbell, Thomas. "St. Aphian." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 2 Apr. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/01593b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Frank O'Leary. In Memoriam, Francis McGrath.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.


April 2

St. Apian, Martyr

CALLED by the Greeks and Latins Aphian, and sometimes Amphian. He was born of rich and illustrious parents in Lycia, and by them sent in his youth to study eloquence, philosophy, and the Roman laws, in the famous schools of Berytus, in Phœnicia. He made a most rapid progress in learning: but it was his greatest happiness that, having embraced the Christian faith, he, by the means of prayer and retirement, preserved his innocence and virtue untainted in the midst of vice and lewdness. Returning home after his studies, he found his parents yet idolaters; and therefore withdrew to Cæsarea in Palestine, being at that time eighteen years of age. St. Pamphilus there expounded the holy scriptures with great piety and learning, and Apian became one of his auditors. Such was his conduct in that school of martyrs, as prepared him to take the lead among them, and set the rest an example. Dioclesian having abdicated the empire at Nicomedia, on the 1st of May, in 305, Galerius Maximianus, the chief promoter of his bloody persecution, was declared Emperor of the East, which Maximinus Daia governed under him, as Cæsar. There came letters to Cæsarea from the last-mentioned, containing orders to the governor to compel all persons whatever to attend the public solemn sacrifices. Then Apian, without having communicated his design to any person, “not even to us,” says the historian Eusebius, with whom he dwelt, went to find out the governor Urbanus, as he was sacrificing, and came near to him without being perceived by the guards that surrounded him; and taking hold of his right hand, with which he was performing the ceremony, stopped him, saying, it was an impious thing to neglect the worship of the true God, and to sacrifice to idols and demons. God inspired this generous youth, not yet twenty years of age, by this daring and extraordinary action, to confound the impiety of the persecutors, and to show them the courage of his servants. The guards instantly fell upon him, like so many wild beasts, cruelly buffetted his face, beat him down to the ground, kicked him unmercifully, hideously tore his mouth and lips, and wounded him in every part of his body. He was then thrown into a dark dungeon, where he remained a day and a night with his feet stretched very wide in the stocks. The next day he was brought before the governor, who commanded he should suffer the most exquisite tortures. He had his sides torn so that his bones and entrails appeared: and his face was so swoln with the blows he had received, that he could not be known by his most intimate acquaintance. His only answer to all questions was: “I am a servant of Christ.” His constancy having thrown the tyrant into a transport of rage, he ordered the executioners to apply to his feet lighted matches of flax dipped in oil. The fire burned up his flesh and penetrated even to the very bones, and the juice of his body dropped from him like melted wax, but he still continued resolute. His patience struck the persecutors with astonishment: and when pressed by his tormentors to sacrifice and obey the judge, fixing his eyes upon them, he only replied: “I confess Christ the only God, and the same God with the Father.” He was then remanded to prison, where he continued three days. Being then brought before the judge, he persisted in his confession, and, though half-dead, was by his order cast into the sea. A prodigy ensued, of which there were as many witnesses, says Eusebius, as citizens of Cæsarea. He was no sooner thrown into the water, with stones tied to his feet, but both the sea and the city were shook with an earthquake, accompanied with a dreadful noise, and the sea, as if it was not able to endure the corpse of the martyr, threw it up before the gates of the city: all the inhabitants went out to see this prodigy, and gave glory to the God of the Christians, confessing aloud the name of Jesus Christ. The triumph of St. Apian happened on the 2nd of April, 306, in the nineteenth year of his age. See Eusebius, an eye-witness, De Martyr. Palæst. c. 4, and his genuine acts in Chaldaic, given to the public by Stephen Assemani, t. 2. p. 188.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.