Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus
Saint Marius et sainte Marthe, son épouse, étaient de nobles persans qui vinrent avec leurs deux fils saint Audifax et saint Abachus à Rome, sous l’empereur Claude II, pour y rendre leurs hommages à Dieu.
Ils y visitèrent des Chrétiens mis en prison pour leur Foi : « Vous avez eu compassion des prisonniers », dit l’Épître. Ils se dévouèrent aussi de mille façons au service de la religion et eurent bientôt eux-mêmes à soutenir le grand combat de souffrances, car « on les livra aux tortures et on les fit mourir ».
« Sans craindre ceux qui les persécutaient », ils subirent tous ces supplices avec des paroles d’actions de grâces sur les lèvres, car ils y voyaient, comme « le passereau délivré des filets des chasseurs qui s’échappe vers le ciel », le moyen d’aller jouir à tout jamais de Dieu dans la joie.
Ils furent martyrisés l’an 270.
Demandons à Jésus-Christ « qui Se montra si admirable dans ces Martyrs » de manifester aussi dans nos âmes les effets de Sa puissance divine afin que, « jouissant de la paix en cette vie, nous recevions en l’autre la récompense éternelle ».
Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus, martyrs
Leçon des Matines avant 1960
Troisième leçon. Marius, né en Perse d’une famille noble, vint à Rome sous l’empire de Claude, avec Marthe, sa femme, qui était d’une noblesse égale à la sienne, et leurs deux enfants, Audifax et Abachus : leur but était d’y vénérer les tombeaux des Martyrs. Arrivés dans cette ville, ils consolaient les Chrétiens qui étaient dans les chaînes, les assistaient de leurs biens et les servaient, et ils ensevelissaient les corps des Saints. C’est pourquoi ils furent tous quatre arrêtés ; et comme ni les menaces des impies ni la terreur ne pouvaient les ébranler et les décider à sacrifier aux dieux, on les frappa d’abord à coups de bâtons, on les tira avec des cordes, on les brûla ensuite avec des lames ardentes, et on les déchira avec des ongles de fer. Enfin on leur coupa les mains, et après les leur avoir attachées au cou, on les conduisit à travers les rues, et on les martyrisa sur la voie Cornélia à treize milles de Rome, en un lieu qui s’appelait Nymphe. Marthe, qui avait exhorté avec véhémence son mari et ses fils à souffrir courageusement les supplices pour la foi de Jésus-Christ, mourut la première, et ensuite les autres eurent la tête tranchée dans la même sablière. On jeta leurs corps au feu ; mais Félicité, noble matrone romaine, les en fit retirer à demi brûlés, et les fit enterrer dans sa propriété.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Station dans le cimetière « ad Nymphas », sur la voie Cornelia.
De groupe de martyrs persans, le mari, la femme et leurs deux fils, qui reposent maintenant en partie dans la diaconie de Saint-Adrien, et en partie dans le titre de Sainte-Praxède, appartient originairement au douzième mille de la voie Cornelia, ad nymphas Catabassi. Leurs Actes semblent avoir subi de graves interpolations et leur fête, ignorée des anciens sacramentaires romains, se trouve pour la première fois dans un calendrier Vatican du XIIe siècle. Il faut probablement chercher la raison de ce silence dans le fait que, avant Paschal Ier, ces martyrs, ensevelis dans une propriété très éloignée de Rome, n’étaient pas considérés comme romains, en sorte que la Ville n’avait aucune raison de célébrer leur natale. Il est fort vraisemblable que la première insertion de cette solennité dans le calendrier romain aura eu pour cause la translation de leurs corps à Saint e-Praxède.
La messe a une saveur d’antiquité et révèle une période d’excellent goût liturgique.
L’antienne d’introït est tirée du psaume 67 et annonce le refrigerium ou banquet céleste que Dieu prépare à ses martyrs, c’est-à-dire à ceux qui, pour son amour, ont supporté en ce monde la faim et la soif de justice, et ont été opprimés en haine du nom du Christ : « Les justes s’assoient au banquet et jubilent en présence de Dieu, et gaiement ils se réjouiront. » PS. 67 : « Que Dieu se lève, et que soient dispersés ses ennemis ; et que fuient devant lui ceux qui le haïssent, y. Gloire, etc. »
Dans les collectes suivantes, comme en beaucoup d’autres antiques oraisons, à la différence du goût plus moderne qui préfère résumer en quelques mots, dans la collecte, toute la biographie d’un saint, les martyrs de ce jour ne sont pas même nommés ; la raison en est que les anciens, sans s’arrêter par trop aux détails, aimaient les grandes synthèses théologiques, ne séparant jamais l’individu de la société entière des saints et de Jésus-Christ, source première et centre de toute sainteté. Prière. « Écoutez, Seigneur, les prières de votre peuple, qui y ajoute le patronage de vos saints, afin que vous nous accordiez de goûter la paix de la vie présente et d’obtenir aussi la grâce de la vie éternelle. Par notre Seigneur, etc. »
Dans la péricope de la lettre aux Hébreux (X, 32-38) qu’on lit en ce jour, l’Apôtre trace un tableau très triste de ce que devait être la profession de la foi chrétienne à l’ère des martyrs. En plus des luttes intérieures contre les passions, les fidèles avaient dû souffrir d’être dépouillés de leurs biens, d’être mis dans les chaînes et de devenir le jouet des juifs et des païens. Mais la foi anime leurs cœurs ; aussi les martyrs meurent-ils dans l’attente tranquille de Celui qui, prochainement, viendra rétablir son règne qui n’aura jamais de fin. En effet, les tribulations du siècle présent, comparées à l’éternité bienheureuse, sont comme un instant rapide, modicum aliquantulum, durant lequel le juste vit de foi, d’espérance et d’amour.
Le répons-graduel est tiré du cantique de la Sagesse (III, 1-3) : « La vie des justes est dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touche pas. Il sembla aux yeux des insensés qu’ils avaient exhalé leur âme parmi les tourments, et, avec la vie, perdu tout autre bien ; au contraire, les justes jouissaient dans leur cœur d’une paix profonde, parce que, grâce à l’espérance, ils possédaient déjà les prémices de l’immortalité. »
Le verset alléluiatique est tiré du psaume 67 comme l’introït. Dieu est admirable dans son sanctuaire, où il a érigé le trône de sa miséricorde, et où il a déjà associé ses saints à ce jugement qu’ils feront du monde au jour de la parousie. Pour l’instant, ce jugement n’est que miséricordieux, et les saints l’exercent largement, demandant toutes sortes de grâces en faveur de ceux qui les prient.
Comme cette fête peut tomber après la Septuagésime, époque où l’on ne chante plus le verset alléluiatique, le Missel désigne pour ce cas le chant de l’in directum [1] qui le remplace. C’est le psaume 125 : « Ceux qui sèment dans les larmes récolteront dans la joie. Ceux qui allaient et venaient en pleurant et répandaient la semence, retourneront et s’en iront joyeux, chargés de leurs gerbes. »
La lecture de l’Évangile (MATTH., XXIV, 3-13) est commune à d’autres fêtes de martyrs. Dans les bornes d’une seule perspective prophétique, s’y compénètrent tant les signes avant-coureurs de la catastrophe finale du monde que ceux qui précèdent la ruine de Jérusalem, type de la société humaine sanguinaire et impénitente. Comme le carnage des habitants de la capitale juive avait été précédé par le déicide, la conflagration finale de l’univers sera l’épilogue d’une longue série de persécutions et de massacres de martyrs, que le monde immolera à sa propre haine contre le Seigneur et contre son Christ.
L’offertoire suivant, tiré du psaume 123, est, avec sa mélodie grégorienne, l’un des chefs-d’œuvre les plus inspirés de l’antiphonaire de saint Grégoire. Dans l’usage de l’Église, il convient particulièrement aux Martyrs qui versèrent leur sang dans la fleur de la jeunesse, comme c’est le cas pour Audifax et Abachum.
Offertoire : « Notre âme est comme un passereau échappé au filet du chasseur. Le filet s’est brisé et nous nous sommes trouvés libres. »
Le piège qui nous est tendu par le diable se cache, comme dans l’herbe fleurie, au milieu des joies de la vie et dans les aises des biens de ce monde. La vanité revêt la gamme multicolore de la réalité et nous trompe. Dieu toutefois tranche ce piège pour ses martyrs, et le petit oiseau s’envole, libre, vers le ciel.
La secrète présente un caractère général : « Regardez, Seigneur, les prières et l’oblation de vos fidèles, afin qu’elles vous soient agréables en la solennité de vos saints et nous méritent l’aide de votre grâce. ». Aux prières s’unit ici la mention des oblations des fidèles, parce que, autrefois, le peuple n’était pas simplement spectateur muet de l’Action sacrée, mais, pour y participer d’une façon active, il présentait lui-même au prêtre le pain et le vin devant servir au Sacrifice.
L’antienne pour la distribution des saints Dons au peuple est tirée de l’Évangile selon saint Luc (XII, 4) : « Je vous dis, mes amis, ne craignez pas celui qui vous persécute. » — Ici Jésus, pour nous animer à souffrir, fait trois choses. D’abord il se propose à notre amour, en nous appelant ses amis ; puis il nous promet que nous aurons part à ses souffrances, puisque le monde nous traitera comme il l’a traité Lui-même ; enfin il nous recommande de ne pas craindre, et pour arriver plus efficacement à arracher cette crainte de notre cœur, il nous met sous les yeux le terrible châtiment que Dieu réserve dans l’éternité aux apostats. Il nous exhorte à craindre, non pas les hommes, mais la justice divine.
Après la communion, on récite cette belle prière : « Apaisé par l’intercession de vos saints, accordez-nous, Seigneur, que ce que maintenant, à l’ombre du mystère, nous célébrons dans le temps, nous puissions l’obtenir pleinement dans l’éternité bienheureuse. »
Le vœu exprimé aujourd’hui dans la prière après la communion est vraiment sublime. Que signifie en effet l’Eucharistie célébrée sous les voiles du sacrement, avec les azymes de la fuite, au milieu des douleurs et des luttes de la vie présente, sinon notre participation au Sacrifice et à la Passion de Jésus ? Mais la grâce du sacrement scelle notre intime union avec le Rédempteur ; aussi ce même Esprit qui aujourd’hui nous consacre victimes avec Jésus ranimera un jour par sa vie divine nos membres mortifiés et leur donnera part à la gloire de la résurrection.
1] Trait.
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Saint Marius et ses compagnons. — Jour de mort : 19 janvier vers 270. — Tombeau : à Rome, dans la diaconie de saint Adrien et l’église du titre de sainte Praxède. Leur vie : Marius, Perse de noble extraction, vint avec sa femme Marthe, qui était également de noble race, et ses deux fils Audifax et Abachum, à Rome, sous le règne de l’empereur Claude (268-270) pour y vénérer les tombeaux des martyrs. Ils visitèrent les chrétiens prisonniers, les aidèrent de leurs conseils et de leurs services, partagèrent leurs biens avec eux et ensevelirent les corps des saints. Ils furent bientôt arrêtés, à leur tour, et comme ni les menaces ni la terreur ne pouvaient les déterminer à sacrifier aux idoles, ils furent cruellement fouettés. Marthe souffrit la première le martyre, après avoir vivement exhorté son mari et ses enfants à souffrir courageusement tous les tourments pour la cause de la foi. Après elle, les autres furent décapités, au même endroit, et leurs cadavres furent jetés dans le feu. Félicité, une dame romaine, les fit retirer, à demi brûlés, des flammes, et les ensevelit dans sa propriété. Pratique : Nous célébrons aujourd’hui une famille de martyrs. Une famille de quatre membres, morts le même jour pour le Christ, quel admirable spectacle ! Quelle leçon nous donnent-ils ! Nous avons besoin non seulement de chrétiens à la foi forte, mais encore de familles courageuses dans la foi, de familles qui ne forment qu’un cœur par l’amour et le dévouement pour le Christ.
La messe (Justi epulentur). — Bien que les nombreux grands saints du moyen âge et des temps modernes soient plus connus et plus près de nous par le temps, nous devons cependant être remplis du plus grand respect, quand nous célébrons la fête des anciens martyrs. Quelle force dans la foi, quel courage dans les souffrances, quel amour pour le Christ se manifestent dans leur mort héroïque, qui les rend si semblables à Notre-Seigneur ! Ils sont la semence d’où est sortie la riche moisson des peuples, d’où nous sommes sortis nous-mêmes. Avec quelle ferveur se célèbre le Saint-Sacrifice, un jour de fête de martyr ! L’Église nous transporte au tombeau du martyr, sur lequel nous célébrons les saints mystères. Les martyrs renouvellent là le sacrifice de leur vie et l’unissent au Sacrifice rédempteur du Christ. Nous recevons une part de leur foi courageuse et nous sommes associés à leur gloire. Le martyre est une continuation et un renouvellement de la mort du Christ dans son corps mystique.
Le missel est riche en formulaires pour les martyrs (en dehors des trois du commun, il y en a encore un certain nombre de propres). Ces formulaires sont très anciens et tout pénétrés de l’enthousiasme de la primitive Église. On y respire, pour ainsi dire, l’air des Catacombes. La messe d’aujourd’hui est composée, pour la majeure partie, de textes du commun. L’Introït nous transporte immédiatement au céleste banquet de noces où les justes (ce sont ici les martyrs) se réjouissent dans la contemplation divine.
L’Épître est un morceau d’une rare beauté : c’est l’Église qui nous montre les portraits de nos glorieux ancêtres (la famille de Dieu) et nous exhorte à nous montrer dignes d’eux. Nous appartenons à la famille des martyrs, nous devons donc, au moins, avoir la patience et la confiance, si nous n’avons pas, comme eux, à donner notre vie. Enfin, nous entendons le grand thème de l’ancienne Église, le retour du Seigneur. Encore un peu de temps et il viendra celui qui doit venir.
Le verset de l’Alléluia est aussi un morceau très ancien : « Dieu est admirable dans ses saints. » C’est là en effet le motif qui détermine l’Église à nous faire célébrer, presque chaque jour, les saints, afin que nous admirions en eux la grandeur de Dieu.
A l’Évangile, nous sommes sur le mont des Oliviers, aux pieds de Notre-Seigneur qui nous donne les signes de son avènement, les douleurs messianiques ; de ce nombre sont les souffrances des martyrs : « Ensuite, ils vous tueront et tous les peuples vous haïront à cause de mon nom. » C’est ce qui est arrivé aux martyrs que nous fêtons. Dans la messe d’aujourd’hui nous assistons par avance au retour du Christ, dans la splendeur des saints. La communion nous donne aujourd’hui la force pour de nouveaux combats. Le Christ lie amitié avec nous et nous encourage à souffrir. La messe d’aujourd’hui a été comme une heure du Thabor. Nous avons vu le Christ à son retour, dans la splendeur des martyrs. Nous descendons maintenant la montagne de la Transfiguration, pour reprendre le chemin de Croix de la vie.
Sts. Maris, Martha, Audifax, and Abachum
All martyred at Rome in 270. Maris and his wife Martha, who belonged to the Persian nobility, came to Rome with their children in the reign of Emperor Claudius II. As zealous Christians, they sympathized with and succoured the persecuted faithful, and buried the bodies of the slain. This exposed them to the imperial vengeance; they were seized and delivered to the judge Muscianus, who, unable to persuade them to abjure their faith, condemned them to various tortures. At last, when no suffering could subdue their courage, Maris and his sons were beheaded at a place called Nymphæ Catabassi, thirteen miles from Rome, and their bodies burnt. Martha was cast into a well. A Roman lady named Felicitas, having succeeded in securing the half-consumed remains of the father and Sons and also the mother's body from the well, had the sacred relics secretly interred in a catacomb, on the thirteenth before the Kalends of February (20 January). The commemoration of these four martyrs, however, has been appointed for 19 February, doubtless so as to leave the twentieth for the feast of St. Sebastian.
Sources
Acta SS. (1643), II Jan., 214-6; BARONIUS, Annales (1589), 270, 2-9, 12-16; BOSCO, Una famiglia di martiri ossia vita dei SS. Mario, Marta, Audiface ed Abaco (Turin, 1892); MOMBRITIUS, Sanctuarium (1479), II, cxxxi-iii; SURIUS, De vitis sanctorum (Venice, 1581), I, 309-10; TILLEMONT, Mém, pour servir à l'hist. ecclés. (1696), IV, 675-7.
Clugnet, Léon. "Sts. Maris, Martha, Audifax, and Abachum." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton Company, 1910. 19 Jan. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/09671b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New
York.
Corrado GIAQUINTO (Molfetta , 1703 - Naples ,
1765 ). Martyre des Saints
Marthe, Marius, Abacus et Audifax,
Huile
sur toile, 118 x 167, Ajaccio, Palais Fesch
Ce tableau retrace le martyre de Marthe de Perse.
Elle a été suppliciée à Rome en 270 avec son époux, Marius le Persan, et ses
deux enfants, Habacuc et Audifax. Marius fut suspendu et eut les mains tranchées,
et Marthe fut plongée la tête en bas dans un puits.Giaquinto réinvente le
martyre de sainte Marthe. Le bourreau tient Marthe fermement par les cheveux et
s’apprête à lui trancher la tête. Cela ne correspond pas à l’iconographie
traditionnelle de ce martyre. Cette modification permet à Giaquinto de rendre
la scène encore plus dramatique. Il divise le tableau par une diagonale qui
sépare la scène du martyre du groupe représentant la famille éplorée. Le corps
de Marthe, représenté dans une torsion assez violente causée par le geste du
bourreau, est très éclairé. De même, la lumière met en évidence le mari et les
enfants de la suppliciée, qui s’efforcent de ne pas regarder l’atroce
spectacle, bien qu’un homme à l’arrière tend le bras pour le leur indiquer. Ce
geste permet aux deux scènes d’être reliées entre elles.Le personnage assis au
premier plan à gauche penché vers l’arrière, accentue la perspective et la
profondeur du tableau comme on a pu le voir dans les compositions de Baciccio,
Saints Maris, Martha, Audifax, and Abachum
Marius, a nobleman of Persia, with his wife Martha, and two sons, Audifax and Abachum, being converted to the faith, distributed his fortune among the poor, as the primitive Christians did at Jerusalem, and came to Rome to visit the tombs of the apostles. The emperor Aurelian then persecuted the church, and by his order a great number of Christians were shut up in the amphitheater, and shot to death with arrows, and their bodies burnt. Our saints gathered and buried their ashes with respect; for which they were apprehended, and after many torments under the governor Marcianus, Maris and his two sons were beheaded; and Martha drowned, thirteen miles from Rome, at a place now called Santa Ninfa. Their relics were found at Rome in 1590. They are mentioned with distinction in all the western Martyrologies from the sacramentary of Saint Gregory. Their relics are kept principally at Rome; part in the church of Saint Adrian, part in that of Saint Charles, and in that of Saint John of Calybite. Eginhart, son-in-law and secretary of Charlemagne, deposited a portion of these relics, which had been sent him from Rome, in the abbey of Selghenstadt, of which he was the founder, in the diocese of Mentz.
The martyrs and confessors triumphed over the devil by prayer; by this, poor and weak as they were, they were rendered invincible, by engaging Omnipotence itself to be their comfort, strength, and protection. If the art of praying well be the art of living well, according to the received maxim of the fathers and masters of a spiritual life, nothing is certainly of greater importance, than for us to learn this heavenly art of conversing with God in the manner we ought. We admire the wonderful effects which this exercise produced in the saints, who by it were disengaged from earthly ties and made spiritual and heavenly, perfect angels on earth; but we experience nothing of this in ourselves. Prayer was in them the channel of all graces, the means of attaining all virtues, and all the treasures of heaven. In us it is fruitless: the reason is plain; for the promises of Christ cannot fail we ask, and receive not, because we ask amiss.
-from Lives of the Saints by Father Alben Butler
SOURCE : http://www.catholic-forum.com/saints/stm2i001.htm
Marius (Maris), Martha, Abachum & Audifax MM (RM)
Died c. 270. A rich Persian family--husband, wife, and two children--who were converted to the faith and distributed their possessions to the poor. They decided to visit Rome to venerate the tombs of the martyrs even though the Emperor Claudius was persecuting Christians. Claudius ordered his legions to gather Christians in the amphitheater, where they were killed and their bodies burned. The Persian family gathered together the ashes and buried them. For this, the governor Marcian apprehended and tortured the whole family before putting them to death. The three men were beheaded and Martha was drowned 13 miles from Rome at a place now called Santa Ninfa (Nympha). Reverent Christians honored the bodies of these martyrs with respect: They were buried on the Via Cornelia. Thirteen centuries later (1590) their bones were discovered and now lie honored in churches as far apart as Rome, Cremona, and Seligenstaedt in Germany (Attwater, Attwater2, Benedictines, Bentley, Coulson, Encyclopedia, Husenbeth).
Ma il nome Mario non è come si crede comunemente, il maschile di Maria, ma riprende l’antico gentilizio (cognome) romano ‘Marius’ a sua volta derivato dall’etrusco ‘maru’ (maschio).
La sua diffusione è iniziata a partire dal Rinascimento, per la ripresa del nome del politico e militare romano, il generale e console Mario, avversario dell’aristocratico Silla, considerato un difensore del popolo e della democrazia, morto nell’86 a.C.
In ambito cristiano si venera s. Mario il 19 gennaio, anche se in altri antichi Martirologi, la sua celebrazione era al 20 gennaio, insieme alla moglie Marta ed ai figli Audiface ed Abaco, tutti martiri a Roma. Secondo una leggendaria ‘passio’ del VI secolo, i quattro martiri componenti della stessa famiglia, persiani di origine, lasciarono la loro patria, per recarsi a Roma a venerare le reliquie dei martiri, come facevano in quei tempi molti cristiani.
Alcuni antichi ‘Martirologi’ collocano questa venuta a Roma e le successive fasi, negli anni 268-270, al tempo del regno di Claudio II, quando notoriamente si sa che non vi furono persecuzioni contro i cristiani; la recente edizione del ‘Martyrologium Romanum’ indica l’inizio del secolo IV come data del loro martirio, da queste date possiamo desumere, che la famiglia persiana cristiana, sia stata ospite o stabilizzata a Roma, per un certo numero di anni; del resto il secolo III fu un periodo di grande espansione del cristianesimo e di tolleranza nei loro confronti, almeno fino alla vecchiaia di Diocleziano, quando nel 293, spinto dal console Galerio, emanò tre editti di persecuzione.
A Roma essi si associarono al prete Giovanni, nel dare una degna sepoltura a 260 martiri sulla Via Salaria, evidentemente vittime della suddetta persecuzione di Diocleziano, che giacevano decapitati e senza sepoltura, in aperta campagna.
Purtroppo questa pietosa opera non poteva passare inosservata, dato anche il gran numero di corpi, per cui Mario ed i suoi familiari furono scoperti, arrestati e condotti in tribunale. Prima il prefetto Flaviano e poi il governatore Marciano, seguendo le norme degli editti imperiali li interrogarono, invitandoli a sacrificare agli dei; avendo essi rifiutato, furono condannati alla decapitazione, per i tre uomini, il martirio avvenne lungo la Via Cornelia, mentre per Marta avvenne presso uno stagno poco distante, ‘in Nimpha’.
I loro corpi raccolti dalla pia matrona romana Felicita, furono sepolti in un suo possedimento agricolo chiamato ‘Buxus’, oggi Boccea, sulla stessa Via Cornelia. Fin qui il racconto della ‘passio’ del VI secolo, poi successivi studi danno diverse formulazioni alla vicenda, ritenendo leggendaria l’origine persiana e il fatto di essere di un’unica famiglia (volendo tenere conto che nelle ‘passio’ leggendarie dei primi secoli, c’era la tendenza a trasformare gruppi di martiri abitanti magari nella stessa località, come appartenenti ad un nucleo familiare).
Secondo questi studiosi è probabile che il gruppo, siano dei cristiani non legati da vincoli familiari, abitanti a Lorium, in una villa imperiale distante dodici miglia da Roma. Sul luogo del martirio, nella tenuta di Boccea, sorse poi una chiesa, di cui sono ancora visibili i ruderi e che durante tutto il Medioevo fu meta di pellegrinaggi.
Per quanto riguarda le loro reliquie, esse ebbero vicende molto complicate, alcune furono traslate a Roma nelle chiese di S. Adriano e di Santa Prassede, e parte di esse nell’828, furono inviate ad Eginardo, il biografo di Carlo Magno, che le donò, come era uso allora, al monastero di Seligenstadt.
Autore: Antonio Borrelli
Marius (Maris), Martha, Abachum & Audifax MM (RM)
Died c. 270. A rich Persian family--husband, wife, and two children--who were converted to the faith and distributed their possessions to the poor. They decided to visit Rome to venerate the tombs of the martyrs even though the Emperor Claudius was persecuting Christians. Claudius ordered his legions to gather Christians in the amphitheater, where they were killed and their bodies burned. The Persian family gathered together the ashes and buried them. For this, the governor Marcian apprehended and tortured the whole family before putting them to death. The three men were beheaded and Martha was drowned 13 miles from Rome at a place now called Santa Ninfa (Nympha). Reverent Christians honored the bodies of these martyrs with respect: They were buried on the Via Cornelia. Thirteen centuries later (1590) their bones were discovered and now lie honored in churches as far apart as Rome, Cremona, and Seligenstaedt in Germany (Attwater, Attwater2, Benedictines, Bentley, Coulson, Encyclopedia, Husenbeth).
In art this group
generally is represented as a Persian noble family visiting prisoners.
Sometimes they may be shown (1) burying Christian martyrs in Rome or (2) being
executed with an axe (Roeder).
Santi Mario, Marta, Abaco e
Audiface Martiri a Roma
Persia ? - Roma inizi IV sec.
La
tradizione vuole che siano stati due coniugi andati a Roma con i loro due figli
per venerare le reliquie dei martiri. Giunti in città si narra che aiutarono il
prete Giovanni a seppellire 267 martiri nella Via Salaria. Scoperti, furono
condotti in tribunale e decapitati.
Etimologia:
Mario = maschio, dal celtico (famosa la 'gens Maria' romana, ma popolarmente è
r
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: Sulla via Cornelia a tredici miglia da Roma nel cimitero ad Nymphas,
santi Mario, Marta, Audíface e Abaco, martiri.
Santi
MARIO e MARTA, sposi, ABACO e AUDIFACE, figli
Mario è uno dei nomi più diffusi in Italia (è al quarto posto), presente anche in diverse varianti come Mariolino, Marietto, Mariuccio, Mariano, per quest’ultimo nome, divenuto indipendente, bisogna dire che lo portarono diversi santi e beati ed è particolarmente legato al culto della Vergine, detto appunto ‘mariano’.
Mario è uno dei nomi più diffusi in Italia (è al quarto posto), presente anche in diverse varianti come Mariolino, Marietto, Mariuccio, Mariano, per quest’ultimo nome, divenuto indipendente, bisogna dire che lo portarono diversi santi e beati ed è particolarmente legato al culto della Vergine, detto appunto ‘mariano’.
Ma il nome Mario non è come si crede comunemente, il maschile di Maria, ma riprende l’antico gentilizio (cognome) romano ‘Marius’ a sua volta derivato dall’etrusco ‘maru’ (maschio).
La sua diffusione è iniziata a partire dal Rinascimento, per la ripresa del nome del politico e militare romano, il generale e console Mario, avversario dell’aristocratico Silla, considerato un difensore del popolo e della democrazia, morto nell’86 a.C.
In ambito cristiano si venera s. Mario il 19 gennaio, anche se in altri antichi Martirologi, la sua celebrazione era al 20 gennaio, insieme alla moglie Marta ed ai figli Audiface ed Abaco, tutti martiri a Roma. Secondo una leggendaria ‘passio’ del VI secolo, i quattro martiri componenti della stessa famiglia, persiani di origine, lasciarono la loro patria, per recarsi a Roma a venerare le reliquie dei martiri, come facevano in quei tempi molti cristiani.
Alcuni antichi ‘Martirologi’ collocano questa venuta a Roma e le successive fasi, negli anni 268-270, al tempo del regno di Claudio II, quando notoriamente si sa che non vi furono persecuzioni contro i cristiani; la recente edizione del ‘Martyrologium Romanum’ indica l’inizio del secolo IV come data del loro martirio, da queste date possiamo desumere, che la famiglia persiana cristiana, sia stata ospite o stabilizzata a Roma, per un certo numero di anni; del resto il secolo III fu un periodo di grande espansione del cristianesimo e di tolleranza nei loro confronti, almeno fino alla vecchiaia di Diocleziano, quando nel 293, spinto dal console Galerio, emanò tre editti di persecuzione.
A Roma essi si associarono al prete Giovanni, nel dare una degna sepoltura a 260 martiri sulla Via Salaria, evidentemente vittime della suddetta persecuzione di Diocleziano, che giacevano decapitati e senza sepoltura, in aperta campagna.
Purtroppo questa pietosa opera non poteva passare inosservata, dato anche il gran numero di corpi, per cui Mario ed i suoi familiari furono scoperti, arrestati e condotti in tribunale. Prima il prefetto Flaviano e poi il governatore Marciano, seguendo le norme degli editti imperiali li interrogarono, invitandoli a sacrificare agli dei; avendo essi rifiutato, furono condannati alla decapitazione, per i tre uomini, il martirio avvenne lungo la Via Cornelia, mentre per Marta avvenne presso uno stagno poco distante, ‘in Nimpha’.
I loro corpi raccolti dalla pia matrona romana Felicita, furono sepolti in un suo possedimento agricolo chiamato ‘Buxus’, oggi Boccea, sulla stessa Via Cornelia. Fin qui il racconto della ‘passio’ del VI secolo, poi successivi studi danno diverse formulazioni alla vicenda, ritenendo leggendaria l’origine persiana e il fatto di essere di un’unica famiglia (volendo tenere conto che nelle ‘passio’ leggendarie dei primi secoli, c’era la tendenza a trasformare gruppi di martiri abitanti magari nella stessa località, come appartenenti ad un nucleo familiare).
Secondo questi studiosi è probabile che il gruppo, siano dei cristiani non legati da vincoli familiari, abitanti a Lorium, in una villa imperiale distante dodici miglia da Roma. Sul luogo del martirio, nella tenuta di Boccea, sorse poi una chiesa, di cui sono ancora visibili i ruderi e che durante tutto il Medioevo fu meta di pellegrinaggi.
Per quanto riguarda le loro reliquie, esse ebbero vicende molto complicate, alcune furono traslate a Roma nelle chiese di S. Adriano e di Santa Prassede, e parte di esse nell’828, furono inviate ad Eginardo, il biografo di Carlo Magno, che le donò, come era uso allora, al monastero di Seligenstadt.
Autore: Antonio Borrelli