mercredi 23 janvier 2013

Sainte ÉMÉRENTIENNE, vierge et martyre

Statue de sainte Émerentienne (ou Émerance)Église de Villedieu-les-Poêles (Manche, 50)

Statue of Saint Emerentiana Villedieu-les-Poêles (France, Normandy)


Sainte Emérentienne

Vierge, martyre (+ 304)

Selon la légende, Emérentienne ou Emerance serait la "soeur de lait" de Sainte Agnès. Catéchumène, elle est morte martyre, lapidée sur la tombe de sainte Agnès. Sainte Emerance a une chapelle à La Pouëze (Maine et Loire) et Emerentienne est le nom de la chapelle de l'Institut Notre Dame de Vie (Vénasque - Vaucluse).

Sa statue à la Pouëze la représente avec, dans son tablier, les pierres qu'elle a reçues dans le ventre. Même représentation plus moderne à l'Institut Séculier Notre Dame de Vie.

En Anjou, le dicton invoque "Ste Emerance qui guérit du mal de la panse".

À Rome, au cimetière majeur sur la voie Nomentane, sainte Émérentienne, martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9933/Sainte-Emerentienne.html

Saint-Emerentienne's chapel in Venasque (Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France).

La chapelle Sainte-Emérentienne à Venasque (Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France).


La petite sainte qui laisse un parfum de joie intérieure

L’amie de sainte Agnès et du père Marie-Eugène

JANVIER 22, 2014 00:00ANITA BOURDINSPIRITUALITÉ

Le martyrologe romain fera mémoire, demain, jeudi 23 janvier, de la jeune martyre romaine, sainte Emérentienne.

On a émis des doutes sur le lieu et l’époque du martyre d’Emérentienne, la date du 23 janvier n’apparaissant qu’au VIIIe s. Mais son culte est très ancien à Rome.

Elle était sœur de lait de sainte Agnès. Elle devait aussi être catéchumène au moment du martyre d’Agnès, et elle vint prier auprès de son tombeau, sur la via Nomentana, au nord est de Rome.

Elle y fut lapidée par les païens. Ses reliques ont été transférées avec celles d’Agnès, au IXe s., dans la basilique Sainte-Agnès-hors-les-murs.

Il faut descendre dans la crypte de la basilique pour aller se recueillir auprès du coffret renfermant ses reliques. Là, on peut lire, en différentes langues, la prière à sainte Emérentienne écrite par le carme français, le père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie. Il s’était rendu compte de recevoir des grâces spéciales le 23 janvier et c’est ainsi qu’il a découvert sainte Emérentienne.

Il disait d’elle : « Petite fille, elle ne fait pas de discours, elle exprime son message par des actes. »

Le site de Notre-Dame de Vie explique cette découverte d’une jeune amie au Ciel, qui passait dans sa vie laissant un « parfum de joie intérieure » :  « Durant un certain nombre d’années, le Père Marie-Eugène s’aperçut qu’à la date du 23 janvier, il recevait un cadeau inattendu : c’était une faveur, la réponse à une préoccupation du moment, un événement providentiel… Il percevait alors une présence du ciel. Ce n’était pas celle d’un grand personnage, il le sentait bien, mais plutôt celle d’une enfant qui, après avoir fait son petit cadeau, disparaît discrètement en riant, sur la pointe des pieds… 
« Son parfum de joie intérieure demeurait dans l’âme du Père. Il découvrit alors que l’Eglise fêtait, à cette date, une petite martyre des premiers siècles, à Rome, Sainte Emérentienne, esclave et amie de Sainte Agnès. Emérentienne avait servi Agnès humblement. Elle l’avait vue vivre, prier, mourir. Elle n’était rien, et avait tout reçu d’elle, surtout sa foi, et son amour pour Jésus. Dans sa fidélité héroïque, Emérentienne suivit Agnès jusqu’au bout. Elle fut lapidée alors qu’elle se rendait sur son tombeau, dans une catacombe le long de la Via Nomentana, dans la campagne romaine.

« Pour le Père Marie-Eugène, son message était lumineux, non seulement pour lui et les membres de l’Institut Notre-Dame de Vie, mais pour ceux qui, à la suite de Sainte Emérentienne, marchent par un chemin ordinaire, enfouis dans le monde et dans toutes les situations professionnelles et sociales : accepter de laisser la puissance de Dieu se déployer dans la faiblesse, attendre tout de lui seul, se livrer sans réserve à sa volonté, dans la situation et à la place qu’il choisit pour chacun , jusqu’au sacrifice complet. »

JANVIER 22, 2014 00:00SPIRITUALITÉ

Anita Bourdin

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SOURCE : https://fr.zenit.org/2014/01/22/la-petite-sainte-qui-laisse-un-parfum-de-joie-interieure/

Catedral de Santa María de Mediavilla, Teruel. Capilla de Santa Emerenciana


Sainte Émérentienne, métamorphose d’une martyre romaine

Anne Bernet - publié le 22/01/22

La véritable Émérentienne, compagne de sainte Agnès, n’est pas celle qui est vénérée dans les provinces de l’Ouest. Découvrez son histoire, et celle que nos anciens priaient comme la "Mère Ancienne".

Si l’on connaît bien l’histoire de sainte Agnès, celle, qui lui est pourtant étroitement liée, de sainte Émérentienne, est beaucoup moins populaire. Cette jeune martyre romaine a été longtemps très vénérée dans l’Ouest, mais au prix d’une étonnante substitution. Agnès, jeune fille de la bonne société, est suppliciée à Rome le 21 janvier 304, à l’apogée de la grande persécution de Dioclétien. Si, parmi tant de victimes, celle-ci reste dans les mémoires, c’est qu’il s’agit d’une enfant de douze ans et qu’elle a couru, avec un héroïsme effronté et la sublime insolence qui vient à ceux qui parlent sous la motion du Saint Esprit, au devant du bourreau. Qu’elle ait été dénoncée comme chrétienne par un prétendant éconduit désireux de se venger, la chose est alors banale, ou qu’elle soit allée, comme le dit une autre version, non moins crédible, assister à la comparution d’accusés chrétiens, manifestant si hautement sa foi qu’elle se fit arrêter, importe peu. Ce qui compte, c’est l’attitude de cette toute jeune fille face à ses juges, au demeurant très embarrassés d’avoir à trancher du cas de cette gamine. 

Agnès, une gamine indomptable

Même si la passion de sainte Agnès, telle qu’elle nous est parvenue, est un document tardif et remanié, à utiliser avec précaution, l’essentiel du déroulement du procès apparaît clairement, et certaines répliques de la martyre semblent incontestablement authentiques. Horrifié de devoir appliquer la loi dans toute sa rigueur à cette fillette insolente, le magistrat commence par la traiter en enfant irresponsable, incapable de mesurer la gravité de ses actes et de ses propos et, après lui avoir dit que, s’il était son père, elle recevrait une bonne correction avant d’être réexpédiée à la maison, il lui conseille de retourner jouer à la poupée. Agnès lui répond sur un tel ton que le pauvre homme, la découvrant plus adulte qu’il le pensait, change de discours et lui dit qu’il s’en voudrait, jolie comme elle est, de la vouer à une mort trop précoce ; elle rencontrera bientôt l’amour, le mariage et la maternité la détourneront de ses folies puériles. Agnès le toise et réplique qu’elle a voué sa virginité au Christ, jamais elle ne se mariera et elle ajoute, péremptoire : « Périsse plutôt ce corps que peuvent désirer des yeux que je n’agrée pas ! »

En désespoir de cause et ne parvenant pas à faire abjurer sainte Agnès, il fallut bien se résoudre à la faire périr. On l’égorgea.

Recourant alors à une procédure tristement banale, parce qu’il est arrivé que des chrétiennes épouvantées apostasient pour y échapper, le juge la condamne au lupanar. Potius leo quam leno ! « Plutôt le lion que le maquereau ! » dit-on dans la primitive Église en faisant allusion à cette pratique qui condamne les chrétiennes, de préférence des consacrées à la prostitution. Il est arrivé qu’à cette perspective, des malheureuses, par fidélité à leurs vœux de virginité, se suicident, péché porté au crédit de l’ignorance et absoute puisque les saintes Pélagie, Domnina, Bérénice sont assimilées à d’authentiques martyres et vénérées comme telles. Mais Agnès est instruite des lois ecclésiastiques sur la question et, à l’énoncé de cette sentence, elle répond : « Si j’aime le Christ, je suis vierge. » À en croire la Tradition, exposée nue dans la maison de passes, l’adolescente en serait ressortie indemne, soit que, comme le dit le passionnaire, et, après tout, pourquoi ne pas le croire ? son ange gardien l’ait préservée, soit que, comme cela arrivait fréquemment, les clients, écœurés du procédé, n’aient pas voulu la toucher. Quoiqu’il en soit, en désespoir de cause et ne parvenant pas à la faire abjurer, il fallut bien se résoudre à la faire périr. On l’égorgea.

Le baptême du sang

Ce dénouement avait frappé Rome de stupeur. Cette trop jeune victime avait ému, son courage avait troublé et, le 22 janvier, ses proches eurent la surprise de voir se presser aux obsèques de leur fille une foule énorme pas uniquement composée de chrétiens, de sorte que les funérailles ressemblèrent à une manifestation. On la dispersa sans ménagement et il fut interdit de se rendre sur la tombe de la martyre, dans une des propriétés familiales, via Nomentana, là où s’élève la basilique Sainte-Agnès-hors-les-murs. Pour plus de précaution, on fit garder l’endroit.

Or, le lendemain, contrevenant aux ordres, une adolescente brava l’interdit et vint prier sur la tombe. Elle se nommait Émérentienne et elle était la sœur de lait d’Agnès, la fille de sa nourrice. L’esclave et la patricienne, nourries et élevées ensemble, étaient inséparables et, converties par sa maîtresse, Émérentienne se préparait au baptême. Quand ils découvrirent sa présence sur la tombe, les soldats de garde commencèrent par la sommer de s’en aller mais, doucement obstinée, elle aussi, la petite refusa et demeura en prière. L’altercation avait attiré le voisinage et, là où la police hésitait à sévir, la foule, facilement violente et haineuse, n’eut pas tant de scrupules : elle lapida Émérentienne sur la tombe de son amie, lui conférant le baptême du sang à défaut de celui de l’eau.

La grand-mère de Marie

Telle est l’histoire authentique de sainte Émérentienne, vierge et martyre que rien ne semblait destiner à trouver des dévots dans l’Ouest de la France où ses images et ses statues sont fréquentes. La raison en est simple, et touchante. La sainte Émérentienne vénérée dans ces provinces, en dépit des apparences, n’est pas la vierge martyre romaine. Dans ces régions profondément mariales, le bon peuple, dans son immense attachement à Notre-Dame, cherchait tous les moyens de l’honorer, et avec elle, sa parenté. Si, grâce aux évangiles apocryphes, l’on connaissait les noms de ses père et mère, Joachim et Anne, l’on ne savait rien des générations précédentes.

À l’époque, l’on ne parlait pas de grand-mère, ni même de mère-grand, comme dans les contes de fées, mais de « mère ancienne », de Mamm goz comme on dit en Bretagne. Sainte Émérentienne devint ainsi pour de pieux fidèles sainte Mère Ancienne, vocable qui désignait l’aïeule maternelle de Marie. Ainsi donc, si dans une église de l’ouest, vous rencontrez une statue d’Émérentienne, au demeurant conforme aux représentations traditionnelles puisqu’elle porte la palme du martyre, ne vous méprenez pas. Malgré les apparences, ce ne fut jamais la petite vierge romaine que l’on vénéra sous cette apparence et ce vocable trompeur mais la mère de sainte Anne.

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/01/22/sainte-emerentienne-metamorphose-dune-martyre-romaine/


Statue de Sainte Emerance, chapelle de la Pouëze (49)


La Vie de sainte Agnès, vierge et martyre (291 - 305) et de sainte Emérentienne sa soeur de lait

Sainte Agnès, vierge très sage, avait treize ans lorsqu’elle perdit la mort et trouva la vie. Elle était jeune d’années, mais mûre d’esprit et d’âme ; elle était belle de visage, mais plus belle de cœur. Le fils d’un préfet, la voyant revenir de l’école, se prit d’amour pour elle. Il lui promit des diamants et de nombreuses richesses si elle consentait à être sa femme. Mais Agnès lui répondit : « Éloigne-toi de moi, aiguillon du péché, aliment du crime, poison de l’âme, car je me suis déjà donnée à un autre amant ! » Elle se mit à lui faire l’éloge de son amant et fiancé, vantant chez lui les cinq qualités que les fiancées estiment le plus chez leurs fiancés, à savoir : la noblesse de race, la beauté, la richesse, le courage uni à la force, et enfin l’amour. Et elle dit : « Celui que j’aime est plus noble que toi, le soleil et la lune admirent sa beauté, ses richesses sont inépuisables, il est assez puissant pour faire revivre les morts, et son amour dépasse tout amour. Il a mis son anneau à mon doigt, m’a donné un collier de pierres précieuses, et m’a vêtue d’une robe tissée d’or. Il a posé un signe sur mon visage, pour m’empêcher d’aimer aucun autre que lui, et il a arrosé mes genoux de son sang. Déjà je me suis donnée à ses caresses, déjà son corps s’est mêlé à mon corps ; et il m’a fait voir un trésor incomparable qu’il m’a promis de me donner si je persévérais à l’aimer. » Ce qu’entendant, le jeune homme devint malade d’amour, en danger de mort. Son père va trouver la jeune fille, au nom de son fils ; mais Agnès lui répond qu’elle ne peut violer la foi promise à son premier fiancé ! Alors le préfet lui demande quel est ce fiancé, et comme quelqu’un lui fait entendre que c’est le Christ qu’elle appelle son fiancé, il se met d’abord à la questionner doucement, puis la menace de la punir si elle refuse de répondre. Mais Agnès lui dit : « Fais ce que tu voudras, je ne te livrerai pas mon secret ! » Alors le préfet : « Choisis entre deux partis ! Ou bien sacrifie à Vesta avec les vierges de la déesse, si tu tiens à ta virginité, ou bien je te ferai enfermer avec des prostituées ! » Mais elle : « Je ne sacrifierai pas à tes dieux, et cependant je ne me laisserai pas souiller, car j’ai près de moi un gardien de mon corps, un ange du Seigneur ! » Alors le préfet la fit dépouiller de ses vêtements, et conduire toute nue dans une maison de débauche. Mais Dieu lui fit pousser des cheveux en telle abondance que ces cheveux la couvraient mieux que tous les vêtements. Et, quand elle entra dans le mauvais lieu, elle y trouva un ange qui l’attendait, tenant une tunique d’une blancheur éclatante. Et ainsi le lupanar devint pour elle un lieu de prière, et l’ange l’éclaira d’une lumière surnaturelle.

Or, le fils du préfet vint dans ce lieu avec d’autres jeunes gens, et invita ses compagnons à jouir d’abord de la jeune fille. Mais, en pénétrant dans la chambre d’Agnès, ils furent si effrayés de la vue de cette lumière qu’ils s’enfuirent auprès du fils du préfet ; et lui, les traitant de lâches, se rua dans la chambre, plein de fureur. Mais aussitôt le diable l’étrangla, Dieu l’ayant abandonné. Alors le préfet, tout en larmes, se rendit auprès d’Agnès, et l’interrogea sur la mort de son fils. Et Agnès : « Celui dont il voulait réaliser la volonté a reçu pouvoir sur lui, et l’a tué. » Et le préfet lui dit : « Si tu ne veux pas que je croie que c’est toi qui l’as tué par des artifices magiques, demande et obtiens qu’il ressuscite ! » Et, sur la prière d’Agnès, le jeune homme ressuscita, et se mit à confesser publiquement le Christ.
Mais alors les prêtres des dieux, soulevant le peuple, s’écrièrent : « À mort la magicienne, qui, par sorcellerie, change les âmes et pervertit les cerveaux ! » Cependant le préfet, en présence d’un tel miracle, aurait voulu la délivrer ; mais, craignant la proscription, il se retira tristement, et laissa Agnès sous la garde d’un lieutenant. Et celui-ci, dont le nom était Aspasius, fit jeter la jeune fille dans un feu ardent ; mais la flamme, se séparant en deux, brûlait la foule des païens sans toucher Agnès. Alors Aspasius lui fit plonger un poignard dans la gorge : et c’est ainsi que le fiancé céleste la prit pour épouse, après l’avoir ornée de la couronne du martyre. Ce martyre eut lieu, à ce que l’on croit, sous le règne de Constantin le Grand, qui régnait vers l’an 309. Et comme les parents de sainte Agnès et les autres chrétiens l’ensevelissaient avec joie, à grand’peine ils échappèrent à la pluie de pierres que les païens lançaient contre eux.

II. Sainte Agnès avait une sœur de lait nommée Émérantienne, vierge pleine de sainteté, et qui se préparait à recevoir le baptême. Or cette jeune fille se tint debout devant le sépulcre d’Agnès, et se mit à invectiver les païens qui l’avaient tuée, jusqu’à ce que ces païens la tuèrent elle-même à coups de pierres. Aussitôt la terre trembla, et la foudre de Dieu s’abattit sur ce lieu, tuant bon nombre de païens : de telle sorte que, depuis lors, on laissa les fidèles s’approcher du tombeau sans leur faire aucun mal. Et le corps d’Émérantienne fut enseveli auprès de celui de sainte Agnès. Et, huit jours après, comme les parents de celle-ci veillaient autour du tombeau, ils virent un chœur de vierges en robes d’or ; et parmi elles ils virent la bienheureuse Agnès, ayant à côté d’elle un agneau plus blanc que la neige. Et elle leur dit : « Voyez, afin que vous ne me pleuriez pas comme morte, mais que vous vous réjouissiez avec moi et vous félicitiez avec moi ; car j’ai été admise désormais à siéger au milieu de cette troupe de lumière ! » C’est à cause de cette vision que l’Église célèbre, huit jours après la fête de sainte Agnès, l’octave de cette fête.

III. La nouvelle de cette vision parvint jusqu’à Constance, fille de Constantin, qui était affligée d’une lèpre très maligne. Aussitôt la jeune princesse se rendit au tombeau de la sainte, et là, après avoir prié, elle vit en rêve sainte Agnès lui disant : « Constance, sois constante ! Crois au Christ et tu seras guérie ! » Se réveillant soudain, Constance se trouva guérie ; elle reçut le baptême, fit élever une basilique sur le tombeau de la sainte, et y rassembla autour d’elle de nombreuses vierges qui, comme elle, vécurent toute leur vie dans la chasteté.

IV. Certain prêtre de l’église de sainte Agnès, nommé Paulin, commença un jour à être tourmenté d’une terrible tentation de la chair ; et, comme il ne voulait pas offenser Dieu, il demanda au souverain pontife la permission de prendre femme. Mais le pape, qui connaissait sa bonté et sa simplicité, lui remit un anneau orné d’une émeraude, et lui dit de s’adresser avec la même demande à une belle statue de sainte Agnès qui se trouvait dans son église. Et comme le prêtre demandait à sainte Agnès de l’autoriser à se marier, la statue étendit tout à coup vers lui son doigt annulaire, y passa l’anneau donné par le pape, puis retira sa main ; et, sur-le-champ, le prêtre fut délivré de toutes ses tentations. Telle est, dit-on, l’origine de l’anneau qui se voit aujourd’hui encore au doigt de la statue. Mais d’autres disent que cet anneau fut donné par le pape à un prêtre qui se trouva chargé, en même temps, de veiller sur la basilique de sainte Agnès comme sur une épouse ; car, faute de soins, le temple vénérable tombait en ruines ; et la statue de la sainte aurait passé l’anneau à son doigt en signe d’acceptation de ces fiançailles.

Le Bienheureus Jacques de Voragine. La Légendre dorée. Paris, 1905. Traduit par Teodor de Wyzewa

SOURCE : https://www.atelier-st-andre.net/fr/pages/oeuvres/agnes.html

Martyrdom of Saint Emerentiana. Red chalk drawing.


Sainte Émérentienne

Culte cimétérial au Ve siècle, citée d’abord au 16 septembre avec d’autres martyrs de la Via Nomentana, c’est St Bède le Vénérable qui déplaça sa date au martyrologe pour la rapprocher de Ste Agnès. Au IXe siècle, ses reliques sont transférées dans la basilique de Ste Agnès. Fête au XIIe siècle.

Leçons des Matines avant 1960

Neuvième leçon. Émérentienne, vierge romaine, sœur de lait de la bienheureuse Agnès, et encore catéchumène, était animée d’une foi et d’une charité ardentes. Comme elle reprochait avec véhémence aux adorateurs des idoles les violences qu’ils exerçaient contre les Chrétiens, elle fut lapidée par une multitude ameutée. Priant au milieu de ses souffrances, elle fut baptisée dans son propre sang, qu’elle répandit courageusement pour le Christ et rendit son âme à Dieu près du tombeau de sainte Agnès.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Le troisième jour n’est pas écoulé depuis le martyre de sainte Agnès ; et la Liturgie, fidèle à recueillir toutes les traditions, nous rappelle à son tombeau. Voici que la Vierge Émérentienne, amie et sœur de lait de notre héroïne de treize ans, s’en est allée prier et pleurer sur le lieu où repose celle qui lui a été si tôt et si cruellement ravie. Émérentienne n’a pas encore été régénérée dans les eaux du Baptême ; elle suit encore les exercices du catéchuménat ; mais son cœur est déjà au Christ par la foi et par le désir.

Tandis que la jeune fille épanche ses regrets et son admiration sur la tombe d’Agnès, des païens surviennent ; insultant à sa douleur, ils veulent troubler ces hommages rendus à leur victime. C’est alors que Émérentienne, enflammée du désir de se réunir au Christ, et d’être bientôt dans les bras de sa douce compagne, puisant un mâle courage sur ce sépulcre glorieux, se tourne vers les barbares, et, confessant Jésus-Christ, maudissant les idoles, leur reproche l’atroce cruauté dont l’innocente Agnès est tombée victime.

La férocité païenne s’indigne dans les cœurs de ces hommes asservis au culte de Satan, et à peine la jeune fille a cessé de parler, qu’elle tombe sur le sépulcre de son amie, accablée sous les pierres meurtrières que lui lancent ceux qu’elle a osé défier. Baptisée dans son propre sang, Émérentienne laisse sur la terre sa dépouille sanglante ; et son âme s’envole sur le sein de l’Emmanuel, pour jouir éternellement de ses embrassements divins, et de la chère présence d’Agnès.

Unissons-nous à l’Église, qui recueille avec tant d’amour de si touchants souvenirs ; demandons à Émérentienne la grâce d’être réunis à Jésus et à Agnès, et saluons son triomphe par les prières de la sainte Liturgie.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Station dans le « Coemeterium maius », ad Caprea, sur la voie Nomentane.

Cette sœur de lait de sainte Agnès, n’étant encore que catéchumène, fut mise à mort près de la tombe même de la célèbre martyre. Son natale est mentionné dans de nombreux manuscrits du Sacramentaire Grégorien et dans l’Antiphonaire de Saint-Pierre du XIIe siècle, mais il manque dans les calendriers plus anciens, comme d’ailleurs celui d’un grand nombre d’autres martyrs des voies Salaria et Nomentane. Toutefois le culte de sainte Émérentienne est attesté dès l’antiquité. Bien plus, ses reliques, ensevelies d’abord dans le Coemeterium maius, près de l’agellum d’Agnès, furent transférées ensuite dans une basilique supérieure, où elles furent vénérées par les pèlerins du VIIIe siècle. Plus tard, les ossements de la Martyre furent rapprochés de ceux de sa collactanea, et le 7 octobre 1605 le cardinal Sfondrati en fit la reconnaissance canonique et plaça les deux corps dans une même urne d’argent.

La messe est celle du Commun des vierges martyres, comme le 2 décembre, sauf la première collecte : « Que votre bienheureuse Vierge et martyre Émérentienne implore, Seigneur, notre pardon ; elle vous fut toujours agréable, non seulement par le parfum de sa pureté, mais aussi par la force qu’elle montra avoir reçue de vous. »

Le Hiéronymien annonce aussi la fête de sainte Émérentienne le 16 septembre, avec celle de Papias, Maur, Victor, Félix et Alexandre, c’est-à-dire tout le groupe des martyrs ensevelis dans le « Cimetière Majeur » de la voie Nomentane. Il est toutefois possible que la date du 23 janvier soit vraiment celle de la mort de sainte Émérentienne, d’autant plus qu’elle est mentionnée à cette date dans le laterculus de Berne : Romae, Emerentiani martyris.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Sainte Émérentienne. — Jour de mort : 23 janvier au IIIe s. Tombeau : à Rome, dans l’église de Sainte-Agnès. Image : On la représente comme une vierge, avec une palme et des pierres (instrument de son supplice). Sa vie : Émérentienne, vierge romaine et sœur de lait de sainte Agnès, se faisait déjà remarquer -comme catéchumène par sa foi et son amour pour le -Christ. Un jour qu’elle reprochait vivement aux idolâtres leur rage contre les chrétiens, elle fut assaillie de coups de pierres par la foule furieuse ; elle s’endormit dans le Seigneur, en priant près du tombeau de sainte Agnès, baptisée dans son propre sang qu’elle versait courageusement pour le Christ. Son corps fut découvert au XVIe siècle dans l’église de Sainte Agnès et Paul V l’y fit solennellement ensevelir.

Pratique : Nous avons, en sainte Émérentienne, un exemple de baptême du sang. Elle n’était pas encore baptisée et son martyre lui tint lieu de baptême. Comme elle désirait le baptême véritable ! Cultivons en nous notre conscience de baptisés.

SOURCE : http://www.introibo.fr/23-01-Ste-Emerentienne-martyre

Sœur de lait de sainte Agnès, la vierge Émérentienne, encore catéchumène, pleurait sur le tombeau de son amie qui venait d’être martyrisée. Des païens insultèrent à sa douleur. Sainte Émérentienne, pleine de la vertu divine dont Jésus est la source, reprocha aux adorateurs des idoles leur cruauté à l’égard de sainte Agnès. Ceux-ci, irrités, la lapidèrent sur le tombeau même de son amie. Baptisée dans son sang, elle alla s’unir éternellement à son Époux et à sa sœur (vers l’an 304).

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/La-vie-de-Sainte-Emerentienne-soeur-de-lait-de-sainte-Agnes-Fete-le-23-janvier-No_402.htm


Pietro da Cortona  (1596–1669). Saint Constantia's Vision before the Tomb of Saints Agnes and Emerentiana, circa 1654, 97,8 x 132,1, Museum of Fine Arts, Houston


Saint Emerentiana

Also known as

Emerentia

Emerenziana

Memorial

23 January

16 September (Martyrologium Hieronymianum)

confined to local calendars since 1969

Profile

Foster-sister of Saint Agnes of RomeCatechumen. While on her way to pray at Saint Agnes‘s grave a few days after her sister‘s martyrdom, she was confronted by an angry mob of pagans. Emerentiana professed her Christianity and her relationship to AgnesMartyr.

Born

Roman

Died

stoned to death c.304 at RomeItaly

buried in the cemetery at Via Nomentana

relics later translated to the Basilica of Saint Agnes

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

against abdominal pains

against colic

against stomach ache

Representation

girl with stones in her lap and holding a palm of martyrdom or lily of a holy death

girl being stoned by a mob near the tomb of Saint Agnes of Rome

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

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“Saint Emerentiana“. CatholicSaints.Info. 4 October 2021. Web. 22 January 2023. <https://catholicsaints.info/saint-emerentiana/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-emerentiana/

H. Agnes en H. EmerantianaRomeinse martelaressen (serietitel) Imagini di moltes vergini Rom nel martirio (serietitel). 1565-1630


Emerentiana VM (RM)

(also known as Emerentia)

Died 304 (?). According to the Roman Martyrology, Saint Emerentiana was the foster sister of Saint Agnes. While she was still a catechumen, Emerentiana was discovered by a pagan mob praying at the tomb of her recently martyred sister, and was stoned to death. There was, indeed, a real Roman martyr named Emerentiana, whose cultus is very ancient, as testified by its inclusion in the martyrologies of Jerome, Bede, and others, but not even the date of her death is known. She may have suffered with Saints Victor, Felix, and Alexander. It is claimed by Alban Butler that her relics were recovered with those of her sister in Christ near the Church of Saint Agnes on the Via Nomentana when it was being restored during the reign of Pope Paul V. Farmer reports that they were found nearby. Her connection with Saint Agnes ensured her popularity (Attwater2, Benedictines, Coulson, Encyclopedia, Farmer, Husenbeth). Saint Emerentiana is pictured as a young maiden with a stone or being stoned by a mob at Saint Agnes's tomb (Roeder). She is invoked against colic and stomach ache (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0123.shtml

Sainte Emerantiana et sainte Constancia, église Saint-Géraud, Aurillac, Cantal, France.


St. Emerentiana

Virgin and martyr, d. at Rome in the third century. The old Itineraries to the graves of the Roman martyrs, after giving the place of burial on the Via Nomentana of St. Agnes, speak of St. Emerentiana. Over the grave of St. Emerentiana a church was built which, according to the Itineraries, was near the church erected over the place of burial of St. Agnes, and somewhat farther from the city wall. In reality Emerentiana was interred in the coemeterium majus located in this vicinity not far from the coemeterium Agnetis. Armellini believed that he had found the original burial chamber of St. Emerentiana in the former coemeterium. According to the legend of St. Agnes Emerentiana was her foster-sister. Some days after the burial of St. Agnes Emerentiana, who was still a catechumen, went to the grave to pray, and while prayingshe was suddenly attacked by the pagans and killed with stones. Her feast is kept on 23 January. In the "Martyrologium Hieronymianum" she is mentioned under 16 September, with the statement: In coemeterio maiore. She is represented with stones in her lap, also with a palm or lily.

Kirsch, Johann Peter. "St. Emerentiana." The Catholic Encyclopedia. Vol. 5. New York: Robert Appleton Company, 1909. 25 Jan. 2019 <http://www.newadvent.org/cathen/05401b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Gerald M. Knight.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/05401b.htm

Lapidació de Santa Emerenciana, a la Copa de Santa Agnès (Museu Britànic).

The Royal Gold Cup or Saint Agnes Cup is a solid gold covered cup lavishly decorated with enamel and pearls. It was made for the French royal family at the end of the 14th century, and later belonged to several English monarchs, before spending nearly 300 years in Spain. Since 1892 it has been in the British Museum, and is generally agreed to be the outstanding survival of late medieval French plate.


Sant' Emerenziana Vergine e martire

23 gennaio

m. 304 circa

Secondo un racconto della passione di sant'Agnese, Emerenziana era tra i fedeli che parteciparono ai funerali della giovane martire. Un'improvvisa aggressione da parte di pagani fanatici disperse i cristiani accorsi per accompagnare Agnese alla sepoltura. Emerenziana, invece di fuggire, apostrofò coraggiosamente gli assalitori, finendo però lapidata. I genitori di sant'Agnese ne seppellirono il corpo nei pressi sui limiti della loro proprietà. Purtroppo il racconto non è attendibile. Gli unici elementi del racconto relativi a Emerenziana sono il nome della santa, il suo martirio, quale che ne sia stata la forma, la sua sepoltura nei pressi del sepolcro di sant'Agnese.

Emblema: Giglio, Palma

Martirologio Romano: A Roma sulla via Nomentana nel cimitero Maggiore, santa Emerenziana, martire.

Un ignoto autore del sec. V aggiunse alla passio latina di s. Agnese, scritta dallo pseudo-Ambrogio, un terzo capitolo che si dilunga sui funerali della santa, sulla sua apparizione ai genitori, otto giorni dopo la morte, e sulla fondazione della basilica in suo onore da parte di Costanza, figlia di Costantino.

Tra i fedeli accorsi ai funerali di Agnese è ricordata anche "Emerentiana, quae fuerat collactanea eius, virgo sanctissima, licet cathecumena". Un'improvvisa aggressione da parte di pagani fanatici disperse i cristiani. Emerenziana, invece di fuggire, apostrofò coraggiosamente gli assalitori, finendo però lapidata. I genitori di s. Agnese ne seppellirono il corpo nei pressi: "in confinio agelli beatissimae virginis Agnetis", cioè sui limiti della loro proprietà. Non c'è dubbio, conclude l'autore, enunciando la dottrina sul Battesimo di sangue, che Emerenziana sia stata battezzata nel suo sangue, essendo morta per la difesa della giustizia, confessando il Signore. Purtroppo però tutto il terzo capitolo della passio Agnetis è giudicato assai severamente dalla critica. Ignorato da s. Massimo di Torino (423), che pur utilizza largamente la passio, e pieno di inesattezze sull'epoca di Costantino, 3i rivela manifestamente opera tardiva e cervellotica.

Gli unici elementi del racconto relativi ad Emerenziana per altra via documentabili sono il nome della santa, il suo martirio, quale che ne sia stata la forma, la sua sepoltura nei pressi del sepolcro di s. Agnese. Secondo parecchi critici un altro elemento ancora potrebbe essere accettato, sia pure con riserva, che cioè la santa fosse davvero ancora catecumena allorché fu uccisa. Esso infatti non fa parte del solito repertorio dei fabbricanti di passiones e potrebbe ben essere l'eco d'una ininterrotta tradizione. Una determinazione cronologica del martirio è impossibile. Di solito si pensa all'epoca di Diocleziano.

Indipendentemente dalla passio, e prima di essa, E. è con sicurezza attestata dal Martirologio Geronimiano che nella sua redazione più antica la ricorda in un gruppo di martiri del Coemeterium Maius sulla Via Nomentana e da un'epigrafe proveniente dallo stesso cimitero.

Il Geronimiano al 16 settembre reca: "Romae, via Nomentana ad Capream, in cimiterio maiore Victoris, Felicis, Alexandri, Papiae, Emerentianetis"; lo stesso elogio meno qualche nome si ritrova al 20 aprile, ma per una incomprensibile migrazione. L'epigrafe, trovata mutila dal De Rossi presso Ponte Rotto e solo recentemente completata del frammento mancante ritrovato negli scavi del Coemeterium Maius, fa eco alla commemorazione liturgica del martirologio.

Emerenziana non sembra avere una posizione di particolare rilievo nel gruppo che fa capo a Vittore. È solo sotto l'influsso della passio che viene ad acquistarvi una preminenza, proprio perché unita alla martire Agnese della cui straordinaria popolarità partecipa. Un segno evidente del cambiamento si ha nella istituzione di una speciale commemorazione liturgica in onore di Emerenziana al 23 gennaio, due giorni dopo la festa di s. Agnese, avvenuta nel sec. VIII, registrata nel Martirologio di Beda, nei codici tardivi del Geronimiano e nel Sacramentario Gelasiano del sec. VIII, donde poi passò nel Messale e nel Martirologio Romano.

Anche nella iconografia dello stesso Cimitero Maggiore, Emerenziana appare costantemente in gruppo con gli altri martiri nelle raffigurazioni più antiche. Così su due pitture assai guaste e su una transenna votiva scoperte nel 1855 si trovano cinque santi riuniti. Lo stesso doveva essere per l'epigrafe dipinta nell'abside di una cripta del medesimo cimitero, scoperta nel 1873 dall'Armellini e da lui considerata la sepoltura primitiva di Emerenziana, solo perché era riuscito a decifrare soltanto il suo nome tra gli altri completamente sbiaditi. Più tardi, invece, sembra sia stata raffigurata sola, se si deve identificarla nella giovane santa con due devoti ai piedi di una pittura scoperta nel 1933 in un piccolo cubiculum dello stesso cimitero. Nei musaici di S. Apollinare Nuovo a Ravenna, della prima metà dei sec. VI, Emerenziana splende nella teoria delle vergini tra s. Paolina e s. Daria.

Una riprova dell'awenuto cambiamento si ha negli itinerari del sec. VII, che ricordano Emerenziana in primo luogo tra i martiri del Coemeterium Maius, testimoniando anche della ecclesia o basilica, eretta sul suo sepolcro.

L'Itinerarium Salisburgense, parlando della via Nomentana, reca: "et postea vadis ad orientem, quousque pervenies ad s. Emerenziana martyrem, quae pausat in ecclesia sursum et duo martyres in spelunca deorsum, Victor et Alexander".

E l'Epitome de locis sanctorum: "Basilica s. Agnes... propeque ibi soror eius Emerentiana, in alia tamen basilica dormit. Ibi quoque in singulari ecclesia Constantia Constantini filia requiescit sanctusque Alexander, s. Felicis, s. Papia, s. Victor et alii multi dormiunt .

E la notizia di Guglielmo di Malmesbury: "Iuxta viam s. Agnetis et ecclesia et corpus, in altera ecclesia s. Emerentiana et martyres Alexander, Felix, Papias".

Sul sepolcro della martire che doveva trovarsi all'iniz~o della zona, al livello del suolo, era stata dunque eretta una chiesa e il Liber Pontificalis ci fa sapere che essa fu restaurata da Adriano I (772-95).

Le reliquie di Emerenziana furono trasferite nel sec. IX nella basilica di S. Agnese. Paolo V nel 1615 ordinò un'artistica cassa d'argento, in cui fece racchiudere i corpi delle due sante e che fu collocata sotto l'altare maggiore. Altre chiese in Roma hanno conservato il ricordo della martire: S. Agnese a Piazza Navona, dove le fu dedicato un altare nel 1123; S. Pietro in Vincoli, dove sarebbe conservata la testa; S. Maria in Campitelli, dove si mostra un suo dito. Recentemente le è stata intitolata una nuova grande parrocchia nel quartiere Nomentano. In Spagna, in Germania, a Bruxelles, si pretende di avere sue reliquie. Secondo le Vies des Saints (cit. in bibl.), in Francia, nella regione dell'Anjou, nel sec. XII, esisteva una cappella a lei dedicata che il re Luigi XI dotò di alcune sue reliquie nel 1472. Poiché tardive leggende complicarono il martirio di Emerenziana raccontando che le era stato squarciato il ventre, ella fu invocata, specialmente in Francia, contro il mal di ventre.

Autore: Benedetto Cignitti

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/38500

Francisco de Zurbarán  (1598–1664). Saint Emerentiana (Santa Emerenciana), between circa 1635 and circa 1640  , 171,5 x 105,5, Hispanic Society of America


Santa Emerenziana Vergine e Martire

23 gennaio

(m. 304 circa)

Il 23 gennaio la catecumena Emerenziana si reca a pregare sulla tomba di Agnese martirizzata ed uccisa due giorni prima, il 21 gennaio[1], nello stadio di Domiziano[2] per aver professato la sua fede cristiana.

Emerenziana, come Agnese, ha soltanto 13 anni. Dopo l’uccisione i genitori di Agnese trasportano il corpo e lo seppelliscono in un cimitero[3] al II miglio[4] della via Nomentana[5]. Mentre Emerenziana, che è sorella di latte di Agnese, sta pregando sulla tomba fanno irruzione alcuni pagani che insultano e dileggiano i presenti per la loro fede cristiana. Emerenziana coraggiosamente li rimprovera ed è uccisa a colpi di pietra; è in tal modo battezzata col suo stesso sangue.

I genitori di Agnese seppelliscono Emerenziana “in confinio agelli beatissimae virginis Agnes” cioè nel coemeterium maius[6], a poche centinaia di metri dal luogo dove era stata deposta la loro figlia.

Accertata la zona di sepoltura di Emerenziana è tuttora difficile stabilire l’anno esatto della sua morte e di quella di S.Agnese. Infatti per la mancanza di documenti in seguito alla distruzione dei testi sacri ordinata dall’imperatore Diocleziano ci si affida alla tradizione ed alle leggende. Una prima ipotesi è che il martirio delle due giovani sia avvenuto sotto la persecuzione dell’imperatore Decio (249), la seconda invece sotto quella di Diocleziano (304). 

Quest’ultima ipotesi sembra la più plausibile. Diocleziano fu proclamato imperatore nel 284 all’età di 44 anni essendo nato a Salona, nei presi dell’odierna Spalato, nel 240. È un imperatore destinato a lasciare il segno in tutta la storia imperiale romana non solo per le sue idee riformatrici, ma anche per le ultime feroci persecuzioni contro i cristiani.

Con l’editto di Milano del 313 Costantino concederà ai cristiani libertà di culto, comincerà nel 320 la costruzione della prima basilica di S. Pietro consacrata da papa Silvestro I (314–335) nel 326. La figlia Costantina o Costanza, convertitasi al cristianesimo, costruirà la prima basilica di S. Agnese vicino al luogo in cui era sepolta la santa ed anche il suo mausoleo ora detto di S. Costanza in seguito ad un antichissimo errore di interpretazione di un’iscrizione che trasforma Costantina in una vergine malata di lebbra e guarita per intercessione di S. Agnese.

Nel 390 saranno vietati a Roma i culti pagani. Diocleziano pone l’accento sulla pace, ottenuta dopo una serie di guerre vittoriose ottenute in seguito alla protezione degli dei, attua riforme economiche, nell’impero regna la pace religiosa, turbata occasionalmente da obiezioni di coscienza dei soldati di fede cristiana che non esita a stroncare ferocemente[7]. All’improvviso scatta la grande persecuzione contro i cristiani.

Secondo la tradizione, motivo occasionale è il fallimento di un rito sacrificale fatto da Diocleziano al ritorno da un viaggio in Egitto nel 303. Diocleziano ne attribuisce la colpa ai cristiani. All’inizio del 304 l’imperatore proibisce ufficialmente le riunioni cristiane, stabilisce la distruzione degli edifici di culto e la messa al bando dei testi sacri. A tutti è imposto l’obbligo di sacrifici agli dei pagani: altrimenti pena di morte o lavori forzati.

Ed è in questo quadro che si inserisce il martirio delle due giovani.

L’identificazione del luogo di sepoltura di S. Emerenziana è avvenuto quasi per caso.

Nel 1883 durante i lavori di demolizione della piccola chiesa di S. Salvatore de pede pontis in Trastevere, nei pressi di Ponte Emilio, meglio noto come Ponte Rotto, fu trovata la seguente epigrafe marmorea:

XVI . KAL OCTOB . MARTURORO /TERU MAIORE VICTORIS . FELI /EMERENTIANETIS ET ALEXAN

L’epigrafe, custodita nei musei capitolini, fu così interpretata dagli studiosi: il 16 settembre in questo cimitero maggiore si commemora la sepoltura dei santi Vittore, Felice, Emerenziana ed Alessandro.
Negli anni cinquanta la Pontifica Commissione di Archeologia Sacra fece ulteriori scavi sotto villa Leopardi, nella quale si trova il coemeterium maius, trovando altre cripte e numerose epigrafi risalenti al III e IV secolo. Fra esse il pezzo mancante di quella proveniente dalla demolita chiesa trasteverina che confermò l’iniziale interpretazione con l’aggiunta del martire Papia. Unendo le due parti dell’epigrafe si potè leggere:

XVI . KAL OCTOB . MARTURORO . H(i)C IN CIMI/TERU MAIORE VICTORIS . FELICIS PAPIANTIS/EMERENTIANETIS ET ALEXANDRI

Sulla tomba di S. Emerenziana fu costruita una piccola basilica sub divo, cioè a cielo aperto, restaurata per l’ultima volta da Adriano I (772-795) e di cui ora non resta più alcuna traccia. Fra gli affreschi del Cimitero maggiore vi è una “prostratio” in cui sono raffigurate Agnese ed Emerenziana. In un arcosolio è rappresentata invece Emerenziana che prega fra il Buon Pastore ed un pastore in atto di mungere.

I papi Liberio (352-366) e Simmaco (498-514) restaurano il sepolcro di S. Agnese. Papa Onorio I (625 – 638) pose mano al restauro della basilica costantiniana di S. Agnese, abbellendola con mosaici, marmi e metalli preziosi, ed a quello della piccola basilica di S. Emerenziana.

Nelle guide ai santuari romani del VII secolo, intitolati Notitia ecclesiarum Urbis Romae e De locis sanctis Martyrum quae sunt foris civitatis Romae[8] dopo aver fatto rilevare la bellezza della basilica di S. Agnese aggiungono: “Et iuxta eandem viam (Numentanam) basilica sanctae Agnes mirae pulchritudinis, ubi ipsa corpore iacet, propeque ibi soror eius Emerentiana, in alia tamen basilica dormit.”

L’altare maggiore della basilica onoriana, come l’attuale, era stato costruito in modo da ricoprire totalmente il luogo della sepoltura della santa. Fino a tutto il secolo VIII sotto quest’altare vi erano soltanto le reliquie di S. Agnese. Nel corso del secolo IX pare sia stato portato dal vicino coemeterim maius il corpo di S. Emerenziana e posto accanto a quello di S. Agnese. Questa traslazione sembra si debba attribuire a Pasquale I (817-824) poiché si sa che il predetto papa ne portò una parte a S. Prassede. La tomba di S. Emerenziana era venerata in una basilichetta sub divo, cioè a cielo scoperto, e dopo il restauro di Onorio I fu restaurata per l’ultima volta da Adriano I (772-795).

I pellegrini del sec. VII, dopo la visita al santuario della Santa, scendevano nelle sottostanti gallerie per venerare in due distinti santuari un gruppo di martire il cui dies natalis collettivo ricorreva il 16 settembre (v. iscrizione). In occasione della traslazione l’altare maggiore della basilica di S. Agnese venne rifatto e le reliquie chiuse in una cella sotterranea che ritornò alla luce in seguito alla ricognizione del cardinale Paolo Emilio Sfrondati nel 1605.

Il vecchio altare fu distrutto per poter accedere alla ricognizione delle reliquie. Nella relazione “dell’invenzione fatta alli 7 d’ottobre dell’anno 1605 delli corpi di S. Agnese gloriosissima sotto l’altare maggiore della medesima chiesa posta nella via numentana, et s. Emerentiana sua collactanea”… divelte le lastre dell’altare furono trovati “li due ssmi corpi di santa Agnese, et Emerentiana distesi sopra due lastre” lunghe sette palmi.

Il giorno seguente, sabato 8, il cardinale Sfrondati ordinò che fosse fabbricata una cassa “longa sei palmi, et larga quattro, fodrata di raso cremisino dintro et fuori con trine d’oro”.

Domenica 9 il cardinale pose i due corpi dentro la cassa “involti distintamente et separatamente”.

In due vasi di marmo fece porre separatamente “il resto di quelle ossa disfatte e polverizzate”. Nella relazione è anche detto che “fra il posto della testa dell’uno e dell’altro (corpo) si trovarono molti pezzi di un sottilissimo velo consumato dal tempo”. Le teste delle due sante erano state tolte da Pasquale I (817 – 824). Quella di S. Agnese fu posta in una teca e trasferita nel Sancta Sanctorum del Laterano e dal 1908 per volontà di S. Pio X (1903 – 1914) in S. Agnese in Agone.

Il capo di S. Emerenziana si trova attualmente, e per ora non è stato accertato il perché, nella chiesa di S. Pietro in Vincoli; tuttavia fino al 1425 figurava fra le reliquie della basilica di S. Agnese. Terminata la ricognizione Paolo V (1605 – 1621) fece preparare un artistico reliquario in argento, pesante 225 libbre e delle misure di m. 1,30 per 0,50 per 0,40, in cui ripose personalmente il 14 giugno 1615 i resti delle due martiri. Sul coperchio c’è la seguente iscrizione:

PAULUS V PONT. MAX UT SS. AGNETIS ET EMERENTIANAE CORPORA HONORIFICENTIUS CONDERENTUR ARCAM HANC ARGENTEAM FIERI IUSSIT IN EAQ(UE) SACRAS RELIQUIAS COLLOCAVIT A. D. MDCXV PON(T). XI

Sul lato della cassa visibile ai fedeli, con al centro lo stemma di Paolo V, è scritto S.AGNETI VIRG. ET MART. S.EMERENTIANA VIRG. ET MART. La cassa fu poi calata in una cella sotto il nuovo altare inaugurato il 21 gennaio 1621 da Paolo V. In seguito a lavori fatti nel 1949 in cui fu costruito un passaggio sotterraneo inaugurato il 26 febbraio 1950 oggi è possibile ammirare comodamente il prezioso reliquario.

La basilica di Onorio non aveva cappelle laterali. Il 17 marzo 1256 Alessandro IV (1254-1261) – come ricorda la lapide commemorativa all’inizio dello scalone – consacrò tre altari dedicati rispettivamente a S. Giovanni Battista, a S. Giovanni Evangelista ed a S. Emerenziana.

Quest’ultimo altare era “in pede ecclesiae, contra chori ostium, dicunt lapidatam fuisse beatam Emerentianam” come riporta fra Mariano da Firenze[9]. Attualmente nella basilica esistono sei cappelle tre per lato. Le più antiche sono a destra. Nella relazione alla Sagra visita apostolica del 1824 si ricorda in una di quelle cappelle (terza?) un “altare con immagine di S. Emerenziana” (copia del Guercino – Galleria Colonna).

Il sacerdote Ludovico Emerenziano Le Bourgeois, devoto della Santa, provvide a restaurarla completamente; nel 1895 la dotò di un altare nuovo; nel 1896 incaricò l’architetto Carlo Busiri Vici di un ripristino architettonico e al pittore Eugenio Cisterna (1862 – 1933) affidò l’esecuzione di tre pannelli: la Santa, come pala dell’altare, il Martirio ed il Funerale, fissati alle pareti che sostituirono la copia del Guercino. L’interno della basilica fu ornato di pitture nei secoli XII – XIII – XIV – XVII e XIX fra le storie di S. Agnese ve ne era una raffigurante S. Emerenziana lapidata al sepolcro di s. Agnese. Pio IX (1846-1978) affidò nel 1855 lavori di restauro all’architetto Andrea Busiri Vici.

Pietro Gagliardi affrescò la grande scena del martirio di S. Agnese sulla fronte dell’abside in sostituzione di tre pseudo stendardi fatti dipingere dal cardinale Fabrizio Veralli(1620)raffiguranti rispettivamente a destra il martirio di S. Agnese al centro la SS. Trinità nell’atto di incoronare Maria Santissima e a sinistra S. Emerenziana.

Nella canonica detta di Pio IX, perché da lui restaurata, fra i dipinti superstiti ve ne è uno raffigurante Agnese, Emerenziana, Giovanni Battista e Giovanni Evangelista.

Infine nel campanile restaurato dal genio civile nel 1973 vi sono tre campane funzionanti ora elettricamente.

Sulla campana piccola vi è la seguente iscrizione Iesus. Maria. Agnes. A.D. MDCCLXIX; la campana più antica è del 1707 e quella più recente, benedetta dal cardinale Ugo Poletti vicario di Roma, è del 1973 ed è stato posta dopo il restauro.

La devozione popolare ha accostato il nome di S. Emerenziana alle pietre e per questo dal nord al sud d’Italia sono sorti piccoli santuari a lei dedicati. In quella che oggi è una frazione di Bardonecchia (Torino) nella valle del rio Valfredda, nel gennaio 1706 una frana distrusse 47 abitazioni provocando inoltre la morte di 14 persone.

In quell’occasione gli abitanti elessero S.Emerenziana loro patrona. Nel Trentino un eremo è dedicato alla Santa nel parco dell’Adamello–Brenta, ed una chiesetta gotica risalente al 1500 si trova nel comune di Tuenno, di cui la santa insieme con S.Orsola è patrona, lungo la strada che porta al lago di Tovel. A Spormaggiore nell’ex parrocchiale di S. Luigi, costruita nel 1309 ed ampliata e rimaneggiata nel 1530, è una pala di Martino Teofilo Polacco del 1614 che raffigura l'incoronazione di Maria e la gloria dei Santi; fra essi S. Vigilio rappresentato in abito pontificale, S. Romedio vicino all'orso e S.Emerenziana, con la palma ed una pietra. Ma anche il sud non è da meno. A Tortorici (Messina) una chiesa è dedicata a S.Emerenziana e storicamente è stato accertato che essa esisteva già nel 1607. Essa sorge su uno sperone di roccia e non è stata travolta dall’alluvione del 1682 che distrusse 470 case su 980.

Note

[1] Il più antico calendario della Chiesa risalente al 336 fissa a tale giorno il dies natalis cioè il giorno della morte e la contemporanea nascita ad una nuova vita.

[2] Il luogo del martirio è identificato nella zona dello stadio agonale in piazza Navona dove sorge l’attuale chiesa a lei dedicata (S. Agnese in Agone).

[3] Tutte le tombe sia pagane che cristiane per ragioni igieniche erano poste fuori le mura della città. Falsamente le catacombe sono state ritenute a lungo luoghi segreti che venivano utilizzati per nascondigli o riunioni dai cristiani in quanto la loro ubicazione era perfettamente a conoscenza delle autorità romane che avevano concesso i luoghi per l’inumazione. Subito dopo la pace costantiniana (313) sorsero presso le aree cimiteriali numerose basiliche (fuori le mura) aventi lo scopo preciso di commemorare un martire fra cui quella di S. Agnese. Tali edifici vennero detti martyria da martyr (testimone), quindi luoghi della testimonianza. Il martyrium, a differenza delle altre basiliche, venne inizialmente attribuito alla sola liturgia funeraria.

Il nome catacomba, termine derivante dalla località ad catacumbas, in greco katà kumben, presso la cavità, venne inizialmente usato a Roma come appellativo della depressione di fronte al circo di Massenzio sulla via Appia tra le due colline ove oggi si trovano la tomba di Cecilia Metella ed il cimitero di S. Callisto. Era dunque un termine generico che nella seconda metà del III secolo passò a designare il cimitero in questione; il nome in seguito perse il valore di toponimo e indicò genericamente l’escavazione di tipo funerario. Cimitero, a sua volta deriva dal verbo greco Komau che significa dormire, e sta quindi a significare a differenza della necropoli che coloro che vi sono si sveglieranno il giorno del giudizio.

[4] Un miglio romano è pari a 1480 metri.

[5] È la strada che porta a Nomentum, l’odierna Mentana.

[6] L’ingresso è in via Asmara 6; il cimitero si sviluppa sotto villa Leopardi ed è visitabile su richiesta.

[7] Nella chiesa di S. Maria Scala Coeli nel complesso abbaziale delle Tre Fontane una lapide ricorda il martirio di 10203 soldati romani di fede cristiana e del loro comandante Zenone. Era il 9 luglio 298. Diocleziano fece arrivare a Roma da tutte le legioni dell’impero migliaia di soldati cristiani perché lavorassero come schiavi alla costruzione delle terme, le più grandiose di Roma di fronte alla Stazione Termini utilizzate in parte come Museo Nazionale Romano ed in parte trasformati nella chiesa di S. Maria degli Angeli. Quelli non più adatti al lavoro e che non rinnegarono la fede cristiana furono portati “apud aquas salvias” ed uccisi.

[8] Riportati da Amato Pietro Frutaz il complesso monumentale di S. Agnese

[9] Itinerarium urbis Romae 1518 ed E. Bulletti Roma 1931.

SOURCE : http://www.santaemerenziana.org/lasanta.htm