« Mariage de saint Julien d'Antioche et de sainte Basilisse ».
Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.
Saint Julien l'Hospitalier et sainte Basilisse
Saint Julien naquit à Antioche, capitale de la Syrie, de parents illustres et craignant DIEU. A l'âge de dix-huit ans, ils le sollicitèrent de s'engager dans les liens du mariage. Après quelques jours de réflexion, ayant eu une vision, DIEU lui promit que sa future épouse conserverait avec lui sa virginité et que leur union serait pour beaucoup une occasion de salut.
Il consentit alors à épouser une jeune fille, nommée Basilisse, que ses parents lui présentèrent. Le soir même des noces, les pieux époux s'étant mis en prière, Basilisse sentit dans la chambre un suave parfum de fleurs, quoiqu'on fût au cœur de l'hiver. Son époux lui expliqua comment ces fleurs signifiaient la bonne odeur de la virginité, et il obtint sans peine qu'elle consentît à vivre avec lui dans la continence parfaite.
Leur vœu fut aussitôt récompensé, car un chœur de saints et de saintes, conduit par JESUS et MARIE, leur apparut dans une nuée brillante, et les deux époux entendirent une harmonie toute céleste qui remplit leur âme d'une joie inénarrable.
Leurs parents étant morts, ils consacrèrent tous leurs revenus au soulagement des pauvres et des malades ; ils firent même de leur maison une espèce d'hôpital. Il y avait des logements séparés pour les hommes et pour les femmes.
Basilisse avait soin des personnes de son sexe, et Julien, que son immense charité avait fait surnommer l'hospitalier, avait soin des hommes. La pieuse épouse mourut la première, après avoir reçu un avertissement céleste, et prédit à son époux qu'il recevrait bientôt la palme du martyre.
En effet, la persécution s'étant élevée, Julien, connu par son zèle pour la religion de JESUS-CHRIST, ne tarda pas à être jeté en prison. Son interrogatoire, ses supplices, furent accompagnés d'étonnants prodiges et surtout de nombreuses conversions.
DIEU permit que son épouse Basilisse lui apparût pour lui annoncer que la fin de ses combats était venue et que bientôt il recevrait la palme tant désirée du martyre. Epargné par le feu et par les bêtes féroces, Julien eut enfin la tête tranchée, le 9 janvier 313.
Ce fut par une jeunesse sainte et mortifiée et par une fidèle correspondance à la grâce que Julien obtint tant de faveurs du Ciel. Jamais DIEU ne se laisse vaincre en générosité. —
LE SEIGNEUR a illustré Saint Julien par plusieurs miracles, non seulement à son tombeau, où dix lépreux furent guéris le même jour, mais aussi en plusieurs endroits de la chrétienté.
Pratique. Évitez l'égoïsme ; vivez pour DIEU et le prochain.
SOURCE : http://je-n-oeucume-guere.blogspot.ca/2010/01/09-janvier-saint-julien-lhospitalier.html
Le calendrier civil, en lien
avec la tradition populaire, se réfère à un autre saint Julien, dit
l'Hospitalier, patron des bateliers, des aubergistes et des voyageurs. Il nous
est surtout connu par un beau conte de Gustave Flaubert, reprenant une histoire
déjà propagée depuis des siècles par Jacques de Voragine dans sa Légende dorée.
On y racontait que Julien
était un grand chasseur devant l'Éternel, selon une référence au Livre de la
Genèse dans la Bible. Un jour, Julien traquait un cerf qui se met à lui parler,
lui prédisant qu'il deviendrait le meurtrier de ses propres parents. Ce qui
arriva par une erreur tragique. Désespéré, parricide sans l'avoir voulu, Julien
décide de tout faire pour se racheter. Il se dépouille de tous ses biens et
construit près d'un fleuve dangereux une maison d'accueil pour les voyageurs.
Il assure gratuitement leur passage : on le nomme l'hospitalier. Par une nuit
de tempête, il risque sa vie pour faire passer un lépreux qui se révèle à lui
comme étant le Christ. On pense tout de suite à saint Christophe : à invoquer
comme protecteur de tous les voyageurs, des vacanciers en ce début du mois
d'août.
Le prénom Julien vient du
latin Julia, famille illustre de romains qui prétendaient être descendants
directs de Vénus ! Le membre le plus célèbre de cette famille est bien sûr
Jules César.
Rédacteur : Frère Bernard
Pineau, OP
SAINT JULIEN
L’HOSPITALIER
Texte résumé
et modifié. Inspiré de Gustave Flaubert.
Le père et la mère de Julien habitaient un château, au
milieu des bois, sur la pente d’une colline.
On y vivait en paix depuis si longtemps que la herse ne
s’abaissait plus; les fossés étaient pleins d’eau et des hirondelles faisaient
leur nid dans la fente des créneaux.
L’archer qui se promenait toute la journée sur la
courtine, dès que le soleil brillait trop fort, rentrait dans l’échauguette et
s’endormait.
A l’intérieur, tous respirait l’abondance : les armoires
regorgeaient de linge, les tapisseries protégeaient du froid, les tonnes de
vins s’empilaient dans les celliers et les coffres craquaient sous le poids des
sacs d’argent.
Le bon seigneur du lieu, se promenait dans sa maison,
rendant la justice, apaisant les querelles. Pendant l’hiver, il se faisait lire
des histoires. Dès les premiers beaux jours, il allait se promener le long des
chemins et causait avec les manants auxquels il donnait des conseils.
Après beaucoup d’aventures, il avait pris pour femme une
demoiselle de haut lignage. Elle était très blanche, un peu fière et sérieuse.
A force de prier Dieu, il lui vint un fils.
Alors, il y eut de grandes réjouissances qui durèrent
trois jours et quatre nuits. On y mangea les plus rares épices avec des poules
grosses comme des moutons.
La mère n’assista pas à ces fêtes. Elle se tenait dans
son lit tranquillement.
Un soir, elle se réveilla, et elle aperçut, à travers la
fenêtre, un vieillard en froc de bure, avec un chapelet au côté, qui avait
toute l’apparence d’un ermite.
Il s’approcha de son chevet et lui dit :
- “ Réjouis-toi ô mère ! ton fils sera un saint !”
Elle allait crier mais le vieillard disparut.
Elle entendit les voix des anges mais sa tête retomba sur
l’oreiller. Le lendemain, elle eut soin de n’en rien dire, ayant peur qu’on ne
l’accusât d’orgueil.
Les convives s’en allèrent au petit jour; et le père de
Julien se trouvait en dehors de la poterne. Quand soudain un mendiant se dressa
devant lui, c’était un Bohème à barbe tressée, avec des yeux aux prunelles
flamboyantes.
Il bégaya ces mots :
- “ Ah ! ah! ton fils !… beaucoup de sang!… beaucoup de
gloire!… toujours heureux ! La famille d’un empereur.” Puis il disparut.
Le châtelain attribua cette vision à la fatigue “si j’en
parle, on se moquera de moi”.
Les époux cachèrent leur secret. Tous deux chérissaient
l’enfant d’un pareil amour.
Quand il eut sept ans, sa mère lui appris à chanter. Son
père, pour le rendre courageux, le hissa sur un gros cheval. Il ne tarda pas à
savoir tout ce qui concerne les destriers. Un vieux moine très savant lui
enseigna l’Ecriture sainte, la numération des Arabes, les lettres latines.
Julien écoutait souvent, avec émotion, le châtelain et
ses compagnons raconter leurs faits d’armes. mais le soir, au sortir de
l’angélus, il puisait dans son escarcelle et, avec modestie, donnait aux
pauvres inclinés devant lui.
Sa place dans la chapelle était aux côtés de ses parents.
Il était très pieux.
Un jour, pendant la messe, il aperçut, en relevant la
tête, une petite souris blanche qui sortait d’un trou dans la muraille. Après
deux ou trois tours, elle s’enfuit par le trou.
Elle revint chaque dimanche. Il en était importuné. Pris
de haine contre elle il décida de s’en défaire. Il mit donc des miettes de
gâteau sur les marches, et, attendit une baguette à la main. Au bout d’un long
moment, quand la souris parut, il la frappa avec son bâton et demeura stupéfait
devant ce petit corps sanglant qui ne bougeait plus.
Beaucoup d’oisillons picoraient les graines du jardin. Il
imagina de mettre des pois dans un roseau creux. Quand il entendait gazouiller,
il s’approchait avec douceur puis, en enflant ses joues, il levait son tube et
les bestioles lui pleuvaient abondamment sur les épaules. Il ne pouvait alors
s’empêcher de rire.
Un matin, il vit un gros pigeon sur le rempart. Avec une
pierre, il abattit l’oiseau. Le pigeon aux ailes cassées palpitait toujours.
Julien était irrité de ce qu’il vivait encore et se mit à l’étrangler. Au
dernier raidissement, il faillit s’évanouir.
Un soir, son père décida qu’il devait être initié à la
chasse. Il lui constitua une grande meute et une fauconnerie avec des piqueurs
et des rabatteurs. Mais cela n’intéressait pas vraiment Julien qui préférait
chasser loin du monde, seul avec son cheval, son faucon et ses chiens.
Quand le cerf commençait à gémir sous les morsures, il
l’abattait prestement puis se délectait à la furie des chiens qui le
dévoraient. Il tua des ours, des taureaux, des sangliers et des loups…
Un matin d’hiver, il partit en forêt malgré la neige.
Remarquant un coq de bruyère qui, engourdi par le froid, dormait la tête sous l’aile, il lui faucha
les deux pattes. Il enfonca son poignard dans le corps d’un bouquetin, assomma,
avec son fouet, les grues qui passaient au dessus de sa tête, tua, de loin, à
l’aide d’une flèche, un castor au museau noir.
Il tua bien des chevreuils, des blaireaux, des daims qui
tournaient autour de lui avec un regard plein de douceur et de supplications.
Mais il ne se fatiguait pas de tuer et n’en gardait pas le souvenir.
Un jour, il vit de nombreux cerfs entassés dans un
vallon. Ils se réchauffaient de leur haleine que l’on voyait fumer dans le
brouillard. L’espoir d’un pareil carnage le suffoqua de plaisir.
Puis, il se mit à tirer. Au sifflement de la première
flèche, un mouvement agita le troupeau. Le rebord du vallon était trop haut
pour le franchir. Ils bondissaient dans l’enceinte, cherchant à s’échapper. Les
cerfs rendus furieux se battaient. Les flèches tombaient comme une pluie
d’orage. Ils moururent couchés sur le sable.
Puis tout fut immobile. la nuit allait venir, le ciel
était rouge comme une nappe de sang.
Julien s’adossa à un arbre, contemplant l’énormité du
massacre et ne comprenant pas comment il avait pu le faire.
De l’autre coté du vallon, il aperçut un énorme cerf
noir, une biche et son faon qui tétait les mamelles de sa mère. Encore une
fois, l’arbalète ronfla. Le faon fut tué. Sa mère regarda le ciel en bramant
d’une voix profonde, déchirante, humaine. Julien la tua.
Le grand cerf l’avait vu. Il fit un bond mais Julien lui
envoya sa dernière flèche. Elle l’atteignit au front et y resta plantée.
Enjambant par dessus les morts, le grand cerf s’approcha
de Julien comme s’il voulait l’éventrer. Julien eut une épouvante indicible.
L’animal s’arrêta, les yeux flamboyant, solennel comme un patriarche et comme
un justicier. Pendant qu’une cloche tintait au loin, il répéta trois fois :
“Maudit ! maudit ! maudit ! Un jour, coeur féroce, tu
assassineras ton père et ta mère !”
Puis, le cerf mourut.
Julien fut stupéfait. Un dégoût et une tristesse
l’envahit. Accablé, il pleura longtemps.
De retour au château, il ne dormit pas la nuit. la
prédiction du cerf noir l’obsédait. “Non, non, je ne peux pas les tuer ! “ Puis, “Si je le voulais pourtant?...” et il avait peur que le diable lui en souffle
l’envie.
Durant trois mois, les parents de Julien s’inquiétèrent
du mal de leur fils. Puis, quand il fut rétabli, il pris la résolution de ne
plus chasser.
Son père lui fit cadeau d’une épée sarrasine. Julien
monta sur une échelle pour la prendre en haut d’un pilier où elle était
accrochée. Mais l’épée trop lourde lui échappa des mains. En tombant, elle
coupa le manteau de son père. Julien qui crut l’avoir tué s’évanouit.
Dès lors, il redouta les armes. Le vieux moine qui lui
avait tout enseigné lui commanda de reprendre de l’exercice. Il s’initia au
maniement de la javeline et y excella bien vite.
Un soir d’été, il aperçut, tout au fond du jardin, deux
ailes blanches qui voletaient. Il pensa que c’était une cigogne et lança son
javelot. Un cri déchirant partit. C’était sa mère dont le bonnet à longues
barbes restait cloué au mur.
Julien s’enfuit du château et ne reparut plus.
Il s’engagea dans une troupe d’aventuriers. Grâce à son
courage, il commanda sans peine toute la compagnie. Il échappa toujours à la
mort grâce à la faveur divine, car il protégeait les gens d’église, les veuves
les orphelins et les vieillards. Il se mit au service des grands de ce monde.
Il sauva même la vie de l’empereur d’Occitanie, qui, pour le remercier, lui
donna sa fille en mariage. Elle était très belle. Julien accepta et l’épousa.
Il vécurent dans un grand palais de marbre blanc.
Julien ne faisait plus la guerre. Il se reposait entouré
d’un peuple tranquille. Quelquefois, dans un rêve, il se voyait comme notre
père Adam, au milieu du paradis, entre toutes ses bêtes; en allongeant les
bras, il les faisait toutes mourir.
Des amis l’invitèrent à chasser, il refusait toujours. Sa
femme, pour le divertir faisait venir jongleurs et danseuses. Ils se
promenaient longuement dans la campagne.
Un jour, Julien lui avoua son horrible pensée. Elle la
combattit en raisonnant très bien : son père et sa mère étaient probablement
morts.
Un soir qu’ils étaient dans leur chambre, Julien entendit
le jappement d’un renard puis entrevit dans l’ombre comme des apparences
d’animaux. La tentation était trop forte, il décrocha son carquois et partit
dans la forêt. “Au lever du soleil, je serai revenu !”
Après son départ, Arrivèrent au château, deux vieillards
poussiéreux. Ils dirent qu’ils apportaient à Julien des nouvelles de ses
parents. Le maître étant absent, c’est la seigneuresse qui les reçut. Ils
demandèrent à la jeune femme si Julien aimait toujours ses parents, s’il
parlait d’eux ? Celle-ci répondait que oui. Ils avouèrent alors qu’ils étaient
eux-mêmes ses parents et donnèrent des preuves en décrivant leur fils en
détail.
Ils racontèrent le long voyage qu’ils avaient dû faire
pour retrouver leur fils ainsi que l’argent qu’ils avaient dépensés à tel point
que maintenant, ils étaient obligés de mendier.
Lorsque les parents de Julien découvrirent les richesses
du château, ils pensèrent à la prophétie de l’ermite et du mendiant, de
nombreuses années auparavant.
La femme de Julien les engagea à ne pas l’attendre mais à
aller se reposer. Elle les coucha alors dans son propre lit puis ferma la fenêtre,
ils s’endormirent.
Le jour allait paraître et les petits oiseaux
commençaient à chanter.
Pendant ce temps, Julien marchait d’un pas nerveux dans
la forêt. Il vit des sangliers, des loups, des hyènes qu’il ne put atteindre de
ses flèches. Il s’en affligeat et sentait qu’un pouvoir supérieur avait détruit
sa force.
Il y avait dans les feuillages, des yeux d’animaux, des
chats sauvages, des écureuils, des hiboux, des perroquets, des singes. Julien
tira contre eux ses flèches mais elles se posaient sur les feuilles comme des
papillons blancs. Il leur jeta des pierres, les pierres sans rien toucher
retombaient. Il aurait voulu se battre, hurla des imprécations, étouffait de
rage.
Tous les animaux qu’il avait poursuivis se représentèrent
en faisant autour de lui un cercle étroit comme pour le narguer. Julien se mit
à courir, ils le poursuivirent. Le serpent sifflait, les bêtes puantes
bavaient, les singes le pinçaient en grimaçant. Un ours, d’un revers, lui
enleva son chapeau. Une ironie perçait dans leurs allures sournoises.
Les animaux semblaient méditer un plan de vengeance.
Le coq chanta. Julien reconnut au loin les toits de son
château et courut de plus belle. Sur le bord du champ, il vit des perdrix. Il
jeta sur elles son manteau tel un filet. Quand il les eut découvertes, il n’en
trouva plus qu’une seule, et morte depuis longtemps, pourrie.
Cette déception l’exaspéra. Sa soif de carnage le reprit.
Les bêtes manquant, il aurait voulu massacrer des hommes.
Il arriva enfin chez lui et se détendit en pensant à sa
femme. Elle dormait sans doute, et il allait la surprendre. Ayant retiré ses
sandales, il tourna doucement la serrure, et entra. Les vitraux garnis de
plombs obscurcissaient la chambre. Perdu dans les ténèbres, il s’approcha du
lit.
Quand il voulut embrasser sa femme, il sentit contre sa
bouche l’impression d’une barbe. Il se recula croyant devenir fou; mais revint
auprès du lit et ses doigt touchèrent des cheveux qui étaient très longs. A
côté, c’était bel et bien une barbe qu’il sentait. La barbe d’un homme, un
homme couché avec sa femme. Eclatant d’une colère démesurée, il bondit sur eux
à coups de poignard; il trépignait, écumait, avec des hurlements de bêtes
fauves.
Puis il s’arrêta, il écoutait maintenant deux râles qui
s’affaiblissaient. Cette voix plaintive se rapprochait, s’enfla, devint
cruelle; et il reconnut, terrifié, le bramement du grand cerf noir.
Alors, il crut voir dans l’encadrure de la porte, le
fantôme de sa femme, une lumière à la main. Celle-ci épouvantée comprit et
s’enfuit en courant , et laissa tomber son flambeau. Julien le ramassa. Son
père et sa mère étaient devant lui, étendus sur le dos avec un trou dans la
poitrine. Leur visages majestueux et doux avaient l’air de garder comme un
secret éternel.
A la fin du jour, il se présenta à sa femme et lui
commanda de ne pas lui répondre, de ne pas l’approcher et de ne pas le
regarder. Il lui donna des instructions pour les funérailles de ses parents
puis partit en abandonnant tout.
Pendant la messe, un moine, cagoule rabattue resta à plat
ventre, les bras en croix et le front dans la poussière.
Puis il disparut.
Julien s’en alla de par le monde, recherchant la solitude
de la campagne. Mais chaque nuit, en rêve, son parricide recommençait. Il
mendiait çà et là, et son visage était si triste que jamais on ne lui refusait
l’aumône. Le temps qui passait n’apaisait pas sa souffrance. Il ne se révoltait
pas contre Dieu qui lui avait infligé cette action, et pourtant se désespérait
de l’avoir pu commettre. Il résolut alors de mourir.
Un jour qu’il était au bord d’une fontaine et qu’il se
penchait pour juger de la profondeur de l’eau, il vit l’image d’un vieillard
tout décharné. Sans reconnaître son
image, il se rappela confusément du visage de son père et ne pensa plus à se
tuer.
Portant ainsi le poids de son souvenir, il arriva près
d’un fleuve dont la traversée était dangereuse. Il eu l’idée de mettre son
existence au service des autres.
Il aménagea la berge, répara une vieille barque et
s’installa modestement dans une cahute qu’il fit avec de la terre glaise. Une petite table, un escabeau, un lit de
feuilles mortes et trois coupes d’argile lui servaient de mobilier.
Des gens se présentèrent, il les fit traverser sans
épargner ses peines. Il ne demandait rien en échange. Certains lui donnaient
des restes de victuailles ou des habits usés. D’autres vociféraient des
blasphèmes. Il les reprenait avec douceur et, s’ils l’injuriaient, il se
contentait de les bénir.
Une nuit qu’il dormait, il crut entendre quelqu’un
l’appeler. Il tendit l’oreille mais ne distingua que le mugissement des flots.
Mais la même voix reprit :
- “Julien !”
Elle venait de l’autre bord. Ce qui paraissait
extraordinaire vu la largeur du fleuve.
Une deuxième fois, on l’appela :
- “Julien !”
Il sortit en tenant sa lanterne à la main. Un ouragan
furieux emplissait la nuit. Les ténèbres étaient profondes. Julien ne vit rien.
Une troisième fois, la voix se fit entendre :
- “Julien !”
Après un moment d’hésitation, Julien dénoua l’amarre.
L’eau devint tranquille et la barque glissa jusqu’à l’autre berge où un homme
l’attendait.
En s’approchant de lui, Julien s’aperçut qu’une lèpre
hideuse le recouvrait. Cependant, son attitude avait la majesté d’un roi.
Dès qu’il entra dans sa barque, elle enfonça
prodigieusement, écrasée par son poids. Une secousse la remonta et Julien se
mit à ramer. La grêle cinglait ses mains et la pluie coulait dans son dos, la
traversée dura longtemps.
Quand il furent arrivé dans la cahute, Julien ferma la
porte et le vit siégeant sur l’escabeau. Le linceul qui le recouvrait était
tombé jusqu’à ses hanches? Sa poitrine et ses bras étaient recouverts de
pustules écailleuses. Il avait un trou à la place du nez et ses lèvres bleuâtre
dégageaient une haleine nauséabonde.
- “ J’ai faim ! “ dit-il.
Julien lui donna ce qu’il possédait : un vieux morceau de
lard et un croûton de pain. Quand il les eut dévorés, il dit encore :
- “ J’ai soif ! “
Julien lui apporta une cruche d’eau dont il vit qu’elle
était devenue du vin.
- “ J’ai froid ! “ dit l’homme.
Julien enflamma un paquet de fougères, au milieu de la
cabane.
Le lépreux vint s’y chauffer.
Puis, d’une voix presque éteinte, il murmura :
- “ Ton lit ! “.
Julien l’aida doucement à l’y traîner et étendit sur lui
la toile de son bateau. Le lépreux gémissait, les coins de sa bouche
découvraient ses dents, un râle accéléré lui secouait la poitrine. Puis il
ferma ses paupières.
- “ C’est comme de la glace dans mes os ! Viens près de
moi ! “
Julien, écartant la toile, se coucha sur les feuilles
mortes, près de lui, côte à côte.
Le lépreux tourna la tête.
- “ Déshabille-toi, pour que j’aie la chaleur de ton
corps ! “
Julien ôta ses vêtements; puis, nu comme le jour de sa
naissance, se replaça dans le lit. Il sentait contre lui la peau du lépreux
plus froide qu’un serpent, rude comme une lime.
- “ Ah, je vais mourir… rapproche-toi, réchauffe-moi avec
toute ta personne ! “
Julien s’étala dessus bouche contre bouche, poitrine
contre poitrine.
Alors le lépreux l’étreignit; ses yeux tout à coup
prirent une clarté d’étoile, ses cheveux s’allongèrent comme les rais du
soleil; le souffle de ses narines avait la douceur des roses.
Puis il se mit à grandir, touchant de sa tête les murs de
la cabane. Le toit s’envola, le firmament se déployait.
Et Julien monta vers les espaces bleus, face à face avec
Notre Seigneur Jésus-Christ qui l’emportait vers le ciel.
Et voilà l’histoire de Saint Julien l’hospitalier, telle, à peu près, qu’on la trouve, sur un vitrail
d’église, dans mon pays.
Fête le 27 janvier ou le 12 février.
SAINT-JULIEN
D'après la légende Dorée de
jacques de Voragine
Traduction J.-B. M. Roze
GARNIER-FLAMARION, Paris, 1967.
SOURCE : http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Saint_Julien/Legende_Doree.htm
Masolino da Panicale (1383–1447), Scènes de l'histoire de Saint Julien (Julien assassinant
son père),
Julian the Hospitaler (AC)
(also known as Julian the Poor Man)
Fictitious; feast day of January 29 in the Acta Sanctorum appears to be
arbitrary. Of the many churches, hospitals, and other charitable institutions
in western Europe which bore or bear the name of Saint Julian, most commemorate
this hero of a romance, a pious fiction that was very popular in the Middle
Ages. There is no evidence to suggest any historicity whatsoever.
According to the James
Voragine's Golden Legend, Julian the Hospitaler accidentally committed one of
the worst crimes possible: He killed his parents. This was predicted one day
while the nobleman was hunting. A deer reproached Julian for hunting him and
said that in the future he would commit the crime. Afraid of committing such a
terrible crime, Julian migrated to a far land and served the king there so well
that he was knighted and given a rich widow in marriage with a castle for her
dowry.
One day he returned to his
castle and went to the bedroom. Unknown to him, his parents had arrived
unexpectedly, and being tired had got into Julian's own bed. Julian saw two
figures there and not recognizing them under the bedclothes, he supposed them
to be intruders and impetuously stabbed them both to death. He suspected that
another man had been in bed with Julian's own wife. However, he met her as she
was returning home from church. Distraught with grief and guilt, he told her he
was about to leave her, no longer fit to live with decent people. She refused
to abandon him. Together they set out to attempt to make amends for his crime.
They forsook their fine castle and journeyed first to Rome to obtain
absolution, then as far as a swiftly flowing, wide river where they built a
hospital for the poor and an inn for travellers. In addition to this work, they
did penance for Julian's crime by helping travellers across the swift river.
After many years Julian was
awakened one freezing night by a voice from the other side of the river crying
for help. He got up, crossed over, and discovered a man almost frozen to death.
Julian carried the man across the river and warmed him back to life in his own
bed. The poor sufferer appeared to be a leper, but this did not stop Julian.
And when the man recovered, he revealed himself to be a special messenger from
God, sent to test the saint's kindness. "Julian," the leper said,
"Our Lord sends you word that He has accepted your penance"
There are many saints named
Julian. Some of their stories have mixed with the tale of the Hospitaler and
vice versa. The one with which he is most confused is Julian the Martyr, whose
wife was also named Basilissa. Nevertheless, Julian the Hospitaller's story is
recorded in the sermons of Antoninus of Florence, the 13th-century work of
Vincent of Beauvais, and in one of Gustave Flaubert's Trois Contes (Attwater,
Benedictines, Bentley, Delaney, Farmer).
Saint Julian is depicted in
his identifying scene: killing his parents in bed. Sometimes he is shown (1) as
young, richly dressed with a hawk on his finger (making him difficult to
distinguish from Saint Bavo); (2) holding an oar; (3) wearing a fur-lined
cloak, sword, and gloves; (4) with a stag; or (5) carrying a leper over the
river to his waiting wife Saint Basilissa (Roeder). Julian's legend is
portrayed in several important cycles of 13th-century stained glass at both
Chartres and Rouen, as well as medieval paintings elsewhere (Farmer).
He is the patron of
boatmen, ferrymen, innkeepers, musicians, travellers, and wandering minstrels
(Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0212.shtml
Saint Julian
SOURCE : http://ucatholic.com/saints/julian/
According
to a pious legend that was very popular in the Middle Ages, St.
Julian was of noble birth and while hunting one day, was reproached by a hart
for hunting him and told that he would one day kill his mother and father.
He was richly rewarded for his
services by a king and married a widow. While he was away his mother and father
arrived at his castle seeking him; When his wife realized who they were, she
put them up for the night in the master’s bed room. When St. Julian returned
unexpectedly later that night and saw a man and a woman in his bed, he
suspected the worst and killed them both. When his wife returned from church
and he found he had killed his parents, he was overcome with remorse and fled
the castle, resolved to do a fitting penance.
He was joined by his wife and
they built an inn for travelers near a wide river, and a hospital for the poor.
He was forgiven for his crime when he gave help to a leper in his own bed; the
leper turned out to be a angel from God who had been sent to test him. He is
the patron of hotel keepers, travelers, and boatmen. His feast day is February
12th.
Sts. Julian and Basilissa
Husband and
wife; died at Antioch or, more
probably, at Antinoe, in the reign of Diocletian, early in the fourth century, on 9 January,
according to the Roman Martyrology,
or 8 January, according to the Greek
Menaea. We have no historically certain
data relating to these two holy personages,
and more than one this Julian of
Antinoe has been confounded with Julian
of Cilicia. The confusion is easily explained by the fact that thirty-nine saints of this name are mentioned in the Roman
Martyrology, eight of whom are
commemorated in the one month of January. But little is known of this saint, one we put aside the exaggerations of his Acts.
Forced by his family to marry, he agreed with his spouse, Basilissa,
that they should both preserve their virginity,
and further encouraged her to found a convent for women, of which she became the superior. while he
himself gathered a large number of monks and undertook their direction. Basilissa
died a very holy death, but martyrdom was reserved for Julian.
During the persecution of Diocletian he was arrested, tortured, and put to death at Antioch, in Syria, by the order of the governor, Martian,
according to the Latins, at Antinoe, in Egypt, according to the Greeks,
which seems more probable. Unfortunately, the Acts
of this martyr belong to those pious romances so much appreciated in early times,
whose authors, unearned only for the edification of their readers, drowned the
few known facts in a mass of imaginary
details. Like many similar lives of saints, it offers
miracles, prodigies, and improbable utterances, that
lack the least historical value.
In any ease these two saints must have enjoyed a great reputation
in antiquity, and their veneration
was well established before the eighth century. In the "Martyrologium
Hieronymianum" they are mentioned under 6 January; Usuard,
Ado, Notker, and others place them under the ninth, and Rabanus Maurus under the thirteenth of the same month, while Vandelbert
puts them under 13 February, and the Menology of Canisius
under 21 June, the day to which the Greek
Menaea assign St.
Julian of Caesarea.
There used to exist at Constantinople
a church under the invocation
of these saints, the dedication
of which is inscribed in the Greek
Calendar under 5 July.
Sources
Acta SS. Bolland. Jan. I (1643), 570-75; MARCHINI, I SS. Giuliano e Basilissa sposi, vergini e martiri, protettori dei conjugati (Genoa, 1873); TILLEMONT, Mémoires pour servir à l'hist. eccl. V
(Paris, 1698), 799 sqq.; SURIUS, Vit.
Sanct., I (Venice 1581), 61-62.
Clugnet,
Léon. "Sts. Julian and Basilissa."
The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert
Appleton Company, 1910. 12 Feb. 2016 http://www.newadvent.org/cathen/08556b.htm.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Joseph E. O'Connor.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08556b.htm
Patronato: Albergatori, Viaggiatori, Macerata
La sua immagine più antica, a cavallo, è del 1326, una scultura in pietra un tempo nella Fonte maggiore e oggi nell'atrio della pinacoteca comunale; la più scenografica nelle chiesa delle Vergini mentre tiene in mano il modellino della città; la più moderna nel ciclo della vota del presbiterio del Duomo dove negli anni 30 è stata affrescata la storia della sua redenzione dopo un tragico, incredibile evento. Gustave Flubert ne aveva già tratto una novella-romanzo, Saint Julien l'Hospitalier, raccontando con tinte fosche la giovinezza di questo fiammingo patito per la caccia anche violenta, cavaliere infaticabile e carattere vendicativo che non aveva esitato a uccidere il padre e la madre coricati nel suo letto credendoli la moglie e il suo presunto amante.
Poi una vita di espiazione e di preghiera dedicata all'accoglienza dei poveri e al traghetto dei pellegrini da una riva all'altra di un periglioso fiume. Ma sull'identità del santo ci sono non pochi dubbi, in parte espressi anche dalla curia maceratese e che un viaggio a Parigi per confrontare la storia del San Giuliano cui è dedicato il duomo di Macerata con quella della chiesa gemella ; Saint Julien-le Pauvre nel quartiere latino, non hanno chiarito del tutto. La chiesa parigina, costruita dai benedettini tra il 1170 e il 1240 su una originaria cappella del VI secolo dedicata a Saint Julien-l'Hospitalier, faceva parte della ventina di chiese edificate nei dintorni di Notre -Dame, tutte scomparse tranne quella. Situata nel cuore del centro universitario del XII e XIV secolo, fu luogo d'incontro di studenti e mastri, quando le lezioni si tenevano all'aria aperta, e al suo interno si riuniva l'assemblea per l'elezione del Rector Magnificus.
Pare che Dante vi ascoltò le lezioni di Sigieri e che certamente la frequentarono Alberto Magno, Tommaso d'Aquino e Petrarca e più tardi Villon e Rabelais. Solo quando furono costruiti nelle vicinanze i collegi della Montagne Sainte Geneviève tra i quali si impose quello della Sorbona,, la chiesa perdette di importanza. Quanto al santo cui è intitolata, la fama popolare ha sempre fatto coincidere il Giuliano storico con l'ospitaliere, tant'è che in veste di traghettatore compare in piedi sulla barca in un bassorilievo medievale incastrato nella facciata numero 42 della rue de Galande, di fianco alla chiesa: nel vicino giardino, che la separa dalla Senna e dalla fiancata destra dell'imponente Notre-Dame, una fontana in bronzo, questa recente, porta scolpiti tutti intorno a cascata i fatti salienti della sua storia. Ma l'opuscolo predisposto dalla parrocchia di rito greco-melkita e il prete interpellato propendono per l'identificazione del santo con Giuliano martire di Brioude. Il Giuliano leggendario, al quale la voce popolare ha dato il nome di ospitaliere rendendolo patrono di fatto anche nella chiesa di Parigi, sarebbe perciò usurpatore del titolo e in ogni caso, come ribadisce anche l'attento custode, non sarebbe riconosciuto come santo dall'autorità ecclesiastica. Un bell'impiccio per tutte le chiese francesi, italiane e spagnole che lo hanno scelto come loro protettore.
E la reliquia del braccio sinistro conservata nel duomo di Macerata a chi dovrebbe appartenere? Il miracoloso ritrovamento avvenne il 6 gennaio del 1442, e l'atto notarile che lo descrive è depositato nell'archivio priorale mentre le ossa, dopo varie collocazioni, sono conservate in una urna d'argento cesellata dall'orafo Domenico Piani.
Quello che conta è che in nome del patrono, santo reale o possibile, si aggreghino interessi culturali e iniziative utili alla città proprio nel senso e nella direzione dell'"ospitalità". La pensa così il comitato "Amici di San Giuliano" che si è costituito con spirito attivo e che non si preoccupa tanto dei riconoscimenti ufficiali quanto il promuovere in suo nome in tempi tanto angoscianti il valore dell'accoglienza.
Il 14 gennaio 2001, riprendendo un'antica tradizione, è stata innalzata in cielo una stella luminosa in onore del santo e la sua storia raccontata per le vie, quasi in veste di banditore, dall'attore Giorgio Pietroni mentre risuonavano i canti della Pasquella, continuazione allegra di un evento che sarebbe durato troppo poco se esaurito nel giorno dell'Epifania.
E' patrono della Diocesi e della città di Macerata che lo festeggiano il 31 agosto.
Autore: Donatella Donati
Saint Julian the Hospitaller
Also
known as
- Julian
Hospitator
- Julian
the Poor
- 12 February
- last Sunday in August (hunters in Malta)
Profile
Noble layman; friend and counselor to the king, he was married to a wealthy widow. A stag he was hunting predicted he would kill his own parents. Julian
moved far away to avoid his parents, but they found him, and came to make a
surprise visit. His wife gave them her and
Julian’s bed; Julian killed them, thinking they were
hiswife and another man.
As penance, he and his wife travelled to Rome, Italy as pilgrims seeking absolution. On his way home, to continue his
penance, Julian built a hospice beside a river, cared for the poor and sick, and rowed travellers across the river for free.
Once, after having
helped many, many travellers, Julian gave his own bed to a
pilgrim leper who had nearly frozen to
death. When they had him safely settled, the man suddenly revealed himself to
be an angel. The visitor announced that Christ had accepted Julian’s penance;
the angel then disappeared.
Immensely popular in
times past; scholars today think the story is likely to be pious fiction,
mistaken for history.
- boatmen
- carnival
workers
- childless
people
- circus
workers
- clowns
- ferrymen
- fiddlers
- fiddle
players
- hospitality
- hotel-keepers
- hoteliers
- innkeepers
- jugglers
- knights
- reformed
murderers
- pilgrims
- shepherds
- to obtain
lodging while travelling
- travellers
- wandering musicians
- San Giljan, Malta
- Macerata, Italy
- Worshipful
Company of Innholders
- carrying a leper through a river
- ferryman
- hart
- holding
an oar
- man listening to a
talking stag
- oar
- stag
- with Jesus and Saint Martha as patrons of travellers
- young hunter with a stag
- young man killing his parents in bed
- young man wearing a fur-lined cloak, sword, and gloves
- young, well-dressed man holding a hawk on his finger
St. Julian
the Hospitaller
Feast day: February 12
St. Julian the Hospitaller, or "the Poor Man," came from a
wealthy, noble family in the early 4th century and is a popular saint in
Western Europe.
According
to a legend, while Julian was a baby, he was cursed to one-day kill his own
parents. His father wanted him killed, but his mother kept him alive. When he
was old enough to learn of the curse, he left his family to preserve their
safety.
While
he was hunting, his mother and father made an unexpected visit to his castle.
His wife gave them one of the best rooms. He received a vision from the devil
that his wife was in his bed with another man, and he returned home to kill
whoever was in his bed. When Julian returned from his hunt and saw the two
figures in bed, he assumed it was his wife with a lover. In a jealous rage,
Julian killed his mother and father.
Julian
was so horrified upon learning the truth that he swore to devote the remainder
of his life to good works. He and his wife then undertook a pilgrimage to a
distant country where he established a hospital.
The
hospital was near a river that was frequently crossed by people prompted to
travel by the Holy Crusades. People frequently drowned crossing this river so
Julian took responsibility of ferrying travelers across and tending to the sick.
One
night, the devil vandalized his house, and blaming it on those he helped,
Julian said that he would never house anyone else ever again. God showed up at
his door, asking for help, and he denied Him. After recognizing him, he
retracted his statement and decided to help all those who needed it once again.
One
night, thieves came into their hospital and killed Julian and his wife in the
same way Julian had killed his mother and father.
“There
were great miracles without end in that place and land,” recounts the legend.
“So many that, as it pleased God, their bodies were brought to Brioude
(France).”
St.
Julian is considered the patron of ferrymen, innkeepers and circus performers.
San Giuliano l'ospitaliere
Etimologia: Giuliano = appartenente alla 'gens
Julia', illustre famiglia romana, dal latino
San Giuliano L'Ospitaliere, protettore della città, è rappresentato a
Macerata dappertutto, come protagonista o come santo laterale, nelle chiese,
sulle porte d'accesso intorno alle mura, nelle opere conservate in pinacoteca,
nell'antico sigillo dell'università, nelle medaglie commemorative del comune,
nei palazzi signorili, sugli stendardi.
La sua immagine più antica, a cavallo, è del 1326, una scultura in pietra un tempo nella Fonte maggiore e oggi nell'atrio della pinacoteca comunale; la più scenografica nelle chiesa delle Vergini mentre tiene in mano il modellino della città; la più moderna nel ciclo della vota del presbiterio del Duomo dove negli anni 30 è stata affrescata la storia della sua redenzione dopo un tragico, incredibile evento. Gustave Flubert ne aveva già tratto una novella-romanzo, Saint Julien l'Hospitalier, raccontando con tinte fosche la giovinezza di questo fiammingo patito per la caccia anche violenta, cavaliere infaticabile e carattere vendicativo che non aveva esitato a uccidere il padre e la madre coricati nel suo letto credendoli la moglie e il suo presunto amante.
Poi una vita di espiazione e di preghiera dedicata all'accoglienza dei poveri e al traghetto dei pellegrini da una riva all'altra di un periglioso fiume. Ma sull'identità del santo ci sono non pochi dubbi, in parte espressi anche dalla curia maceratese e che un viaggio a Parigi per confrontare la storia del San Giuliano cui è dedicato il duomo di Macerata con quella della chiesa gemella ; Saint Julien-le Pauvre nel quartiere latino, non hanno chiarito del tutto. La chiesa parigina, costruita dai benedettini tra il 1170 e il 1240 su una originaria cappella del VI secolo dedicata a Saint Julien-l'Hospitalier, faceva parte della ventina di chiese edificate nei dintorni di Notre -Dame, tutte scomparse tranne quella. Situata nel cuore del centro universitario del XII e XIV secolo, fu luogo d'incontro di studenti e mastri, quando le lezioni si tenevano all'aria aperta, e al suo interno si riuniva l'assemblea per l'elezione del Rector Magnificus.
Pare che Dante vi ascoltò le lezioni di Sigieri e che certamente la frequentarono Alberto Magno, Tommaso d'Aquino e Petrarca e più tardi Villon e Rabelais. Solo quando furono costruiti nelle vicinanze i collegi della Montagne Sainte Geneviève tra i quali si impose quello della Sorbona,, la chiesa perdette di importanza. Quanto al santo cui è intitolata, la fama popolare ha sempre fatto coincidere il Giuliano storico con l'ospitaliere, tant'è che in veste di traghettatore compare in piedi sulla barca in un bassorilievo medievale incastrato nella facciata numero 42 della rue de Galande, di fianco alla chiesa: nel vicino giardino, che la separa dalla Senna e dalla fiancata destra dell'imponente Notre-Dame, una fontana in bronzo, questa recente, porta scolpiti tutti intorno a cascata i fatti salienti della sua storia. Ma l'opuscolo predisposto dalla parrocchia di rito greco-melkita e il prete interpellato propendono per l'identificazione del santo con Giuliano martire di Brioude. Il Giuliano leggendario, al quale la voce popolare ha dato il nome di ospitaliere rendendolo patrono di fatto anche nella chiesa di Parigi, sarebbe perciò usurpatore del titolo e in ogni caso, come ribadisce anche l'attento custode, non sarebbe riconosciuto come santo dall'autorità ecclesiastica. Un bell'impiccio per tutte le chiese francesi, italiane e spagnole che lo hanno scelto come loro protettore.
E la reliquia del braccio sinistro conservata nel duomo di Macerata a chi dovrebbe appartenere? Il miracoloso ritrovamento avvenne il 6 gennaio del 1442, e l'atto notarile che lo descrive è depositato nell'archivio priorale mentre le ossa, dopo varie collocazioni, sono conservate in una urna d'argento cesellata dall'orafo Domenico Piani.
Quello che conta è che in nome del patrono, santo reale o possibile, si aggreghino interessi culturali e iniziative utili alla città proprio nel senso e nella direzione dell'"ospitalità". La pensa così il comitato "Amici di San Giuliano" che si è costituito con spirito attivo e che non si preoccupa tanto dei riconoscimenti ufficiali quanto il promuovere in suo nome in tempi tanto angoscianti il valore dell'accoglienza.
Il 14 gennaio 2001, riprendendo un'antica tradizione, è stata innalzata in cielo una stella luminosa in onore del santo e la sua storia raccontata per le vie, quasi in veste di banditore, dall'attore Giorgio Pietroni mentre risuonavano i canti della Pasquella, continuazione allegra di un evento che sarebbe durato troppo poco se esaurito nel giorno dell'Epifania.
Non è citato nel Martirologio
Romano, mentre la Bibliotheca Sanctorum lo pone al 29 gennaio.
E' patrono della Diocesi e della città di Macerata che lo festeggiano il 31 agosto.
Autore: Donatella Donati