Saint
François de Sales
Évêque
de Genève (+ 1622)
Né le 21 août 1567 au
château de Sales près de Thorens-Glières en Savoie, dans une noble famille
catholique, il était destiné à un brillante carrière juridique. Son père
l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de
la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit
prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre
le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint
Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie
quand il pacifiera sainte
Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son "Introduction à la vie
dévote".
Prêtre, puis évêque de
Genève, il réside à Annecy, car Genève est la "Rome" des calvinistes.
Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, introduit en
France la réforme des carmels initiée par sainte Thérèse
d'Avila, la fondation de l'Oratoire français* par Pierre
de Bérulle (1611) - l'Oratoire avait été fondé à Rome en
1564 par saint
Philippe Néri.
Lui-même fonde l'Ordre
des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible
santé. Son "introduction à la vie dévote" est un ouvrage qui
s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle que tout laïc peut se sanctifier en
faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu.
Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles
imprimées qui sont des "gazettes" pour s'adresser aux calvinistes
qu'il ne peut rencontrer.
Il est le saint patron
des sourds-muets parce qu'il a pris sous sa protection pendant 17 ans (jusqu'à
sa mort) le sourd-muet Martin, et l'a lui-même patiemment enseigné et
catéchisé.
* site
de l'Oratoire de France
Vidéos:
- Saint
François de Sales, le prophète de l'Amour et Saint
François de Sales, l'amour en partage, sur la WebTV
de la CEF.
Le 2 mars 2011, la
catéchèse de l'audience générale a été consacrée à saint François de Sales, né
en 1567 dans une noble famille savoyarde. Dans sa jeunesse, a rapporté le
Saint-Père, il "vécut une profonde crise spirituelle alors qu'il méditait
la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d'Aquin. Crise qui le porta à
s'interroger sur le salut de l'âme et la prédestination de Dieu à son égard, en
vivant dramatiquement les grandes questions théologiques qui agitaient
l'époque". A vingt ans cependant, "il trouva la paix dans...l'amour
de Dieu, dans un amour sans conditions, confiant dans l'amour divin. Tel fut le
secret de toute sa vie". Puis il a rappelé que François de Sales fut
ordonné prêtre en 1593 et évêque de Genève en 1602, alors que la ville était le
bastion du calvinisme. "Apôtre, prédicateur et écrivain, homme de prière et
d'action...engagé dans le débat avec les protestants, il expérimenta au-delà de
la nécessaire controverse théologique l'efficacité des rapports personnels et
de la charité". Avec sainte Jeanne de Chantal, il fonda l'ordre de la
Visitation, caractérisé par une totale consécration à Dieu, dans la simplicité
et l'humilité. François de Sales mourut en 1622.
Dans son Introduction à
la vie dévote, il lance une invitation qui pouvait sembler révolutionnaire pour
l'époque: "Être tout entier à Dieu et vivre pleinement dans le monde les
devoirs de son état... C'est ainsi que naquit par l'appel aux laïcs l'attention
portée à la consécration des choses temporelles et à la sanctification du
quotidien, sur lesquels insistent le Concile Vatican II et la spiritualité
contemporaine". Benoît XVI a ensuite cité une autre œuvre majeure de ce
Docteur de l'Église, le Traité de l'amour de Dieu: "Dans une période de
grande ferveur mystique, il s'agit d'une somme et à la fois d'une superbe œuvre
littéraire... Sur le modèle de l'Écriture, François de Sales y traite de
l'union entre Dieu et l'homme, développant une série d'images inter-personnelles
comme Dieu père et seigneur, époux et ami. "Ce traité offre une profonde
méditation de la volonté humaine et une description de son parcours, du mourir
pour vivre dans le total abandon de la volonté comme du bon plaisir de Dieu. Au
sommet de l'union avec Dieu...on retrouve un flux de charité qui s'étend aux
attentes et aux besoins de tous". Il a conclu en affirmant qu'aujourd'hui,
dans une période "en recherche de liberté, malgré violences et
inquiétudes, l'actualité de ce grand maître spirituel et pacificateur a confié
à ses disciples l'esprit de liberté, cette liberté véritable qui culmine dans
l'enseignement total de la réalité de l'amour. Saint François de Sales est un
témoin exemplaire de l'humanisme chrétien, exposé avec familiarité, à l'aide de
paraboles parfois poétiques. Il y rappelle que l'homme porte en lui la
nostalgie de Dieu et qu'en lui seul il est possible de trouver et réaliser la
joie véritable". (source: VIS 20110302 490)
- diocèse
d'Annecy: sur
les pas de François de Sales.
- saints du diocèse d'Annecy.
- François
de Sales, patron du diocèse d'Annecy et des journalistes à Annecy
François de Sales
s'épuisera une bonne partie de sa vie au service de Dieu et des hommes. Ordonné
à 35 ans, il ne s'épargnera rien pour annoncer l'évangile: ni visites dans son
diocèse, ni catéchèses des petits enfants, ni visites aux condamnés, ni voyages
apostoliques... C'est l'époque où l'Église romaine, face au protestantisme et à
la doctrine de la prédestination, reprend courage et se lance dans le grand
mouvement de la Contre-Réforme.
Il entreprend d'écrire
des lettres personnelles aux gens qu'il ne peut atteindre. Puis il fait appel à
l'imprimerie pour éditer des textes qu'il placarde dans les endroits publics et
distribue sous les portes. Ces publications périodiques imprimées sont
considérées comme le premier "journal" catholique du monde, et c'est
pourquoi François de Sales est le patron des journalistes. Furent ainsi publiés
les "Méditations", les "Épîtres à Messieurs de Thonon" et
les "Controverses". Et pour toucher les illettrés, il se met à
prêcher sur les places, au milieu des marchés...
Sa mémoire est célébrée
le 28 décembre à Lyon.
Mémoire
de saint François de Sales, évêque de Genève et docteur de l'Église. Vrai
pasteur d'âmes, il amena à la communion catholique un grand nombre de frères
qui en étaient séparés, il enseigna aux chrétiens par ses écrits la dévotion et
l'amour de Dieu et, avec sainte Jeanne de Chantal, il fonda l'Ordre de la
Visitation. Alors qu'il demeurait à Lyon dans l'humilité, il rendit son âme à
Dieu le 28 décembre 1622 et fut mis au tombeau en ce jour à Annecy en 1623.
Martyrologe
romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/494/Saint-Francois-de-Sales.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 2 mars 2011
Saint François de Sales
Chers frères et sœurs,
«Dieu est le Dieu du cœur
humain» (Traité de l’Amour de Dieu, I, XV): dans ces paroles apparemment
simples, nous percevons l’empreinte de la spiritualité d’un grand maître, dont
je voudrais vous parler aujourd’hui, saint François de Sale, évêque et docteur
de l’Eglise. Né en 1567 dans une région frontalière de France, il était le fils
du Seigneur de Boisy, antique et noble famille de Savoie. Ayant vécu à cheval
entre deux siècles, le XVIe et le XVIIe, il rassemblait en lui le meilleur des
enseignements et des conquêtes culturelles du siècle qui s’achevait,
réconciliant l’héritage de l’humanisme et la tension vers l’absolu propre aux
courants mystiques. Sa formation fut très complète; à Paris, il suivit ses
études supérieures, se consacrant également à la théologie, et à l’Université
de Padoue celles de droit, suivant le désir de son père, qu’il conclut
brillamment par une maîtrise in utroque iure, droit canonique et droit civil.
Dans sa jeunesse équilibrée, réfléchissant sur la pensée de saint Augustin et de
saint Thomas d’Aquin, il traversa une crise profonde qui le conduisit à
s’interroger sur son salut éternel et sur la prédestination de Dieu à son
égard, vivant avec souffrance comme un véritable drame spirituel les questions
théologiques de son époque. Il priait intensément, mais le doute le tourmenta
si fort que pendant plusieurs semaines, il ne réussit presque plus à manger et
à dormir. Au comble de l’épreuve, il se rendit dans l’église des dominicains à
Paris, ouvrit son cœur et pria ainsi: «Quoi qu’il advienne, Seigneur, toi qui
détiens tout entre tes mains, et dont les voies sont justice et vérité; quoi
que tu aies établi à mon égard...; toi qui es toujours un juge équitable et un
Père miséricordieux, je t’aimerai Seigneur (...) je j’aimerai ici, ô mon Dieu,
et j’espérerai toujours en ta miséricorde, et je répéterai toujours tes
louanges... O Seigneur Jésus, tu seras toujours mon espérance et mon salut dans
la terre des vivants» (I Proc. Canon., vol. I, art. 4). François, âgé de vingt
ans, trouva la paix dans la réalité radicale et libératrice de l’amour de Dieu:
l’aimer sans rien attendre en retour et placer sa confiance dans l’amour divin;
ne plus demander ce que Dieu fera de moi: moi je l’aime simplement,
indépendamment de ce qu’il me donne ou pas. Ainsi, il trouva la paix, et la
question de la prédestination — sur laquelle on débattait à cette époque — s’en
trouva résolue, car il ne cherchait pas plus que ce qu’il pouvait avoir de
Dieu; il l’aimait simplement, il s’abandonnait à sa bonté. Et cela sera le
secret de sa vie, qui transparaîtra dans son œuvre principale: le Traité de
l’amour de Dieu.
En vainquant les
résistances de son père, François suivit l’appel du Seigneur et, le 18 décembre
1593, fut ordonné prêtre. En 1602, il devint évêque de Genève, à une époque où
la ville était un bastion du calvinisme, au point que le siège épiscopal se
trouvait «en exil» à Annecy. Pasteur d’un diocèse pauvre et tourmenté, dans un
paysage de montagne dont il connaissait aussi bien la dureté que la beauté, il
écrivit: «[Dieu] je l’ai rencontré dans toute sa douceur et sa délicatesse dans
nos plus hautes et rudes montagnes, où de nombreuses âmes simples l’aimaient et
l’adoraient en toute vérité et sincérité; et les chevreuils et les chamois
sautillaient ici et là entre les glaciers terrifiants pour chanter ses
louanges» (Lettre à la Mère de Chantal, octobre 1606, in Œuvres, éd. Mackey, t.
XIII, p. 223). Et toutefois, l’influence de sa vie et de son enseignement sur
l’Europe de l’époque et des siècles successifs apparaît immense. C’est un
apôtre, un prédicateur, un homme d’action et de prière; engagé dans la
réalisation des idéaux du Concile de Trente; participant à la controverse et au
dialogue avec les protestants, faisant toujours plus l’expérience, au-delà de
la confrontation théologique nécessaire, de l’importance de la relation
personnelle et de la charité; chargé de missions diplomatiques au niveau
européen, et de fonctions sociales de médiation et de réconciliation. Mais
saint François de Sales est surtout un guide des âmes: de sa rencontre avec une
jeune femme, madame de Charmoisy, il tirera l’inspiration pour écrire l’un des
livres les plus lus à l’époque moderne, l’Introduction à la vie dévote; de sa
profonde communion spirituelle avec une personnalité d’exception, sainte Jeanne
Françoise de Chantal, naîtra une nouvelle famille religieuse, l’Ordre de la
Visitation, caractérisé — comme le voulut le saint — par une consécration
totale à Dieu vécue dans la simplicité et l’humilité, en accomplissant
extraordinairement bien les choses ordinaires: «... Je veux que mes Filles —
écrit-il — n’aient pas d’autre idéal que celui de glorifier [Notre Seigneur]
par leur humilité» (Lettre à Mgr de Marquemond, juin 1615). Il meurt en 1622, à
cinquante-cinq ans, après une existence marquée par la dureté des temps et par
le labeur apostolique.
La vie de saint François
de Sales a été une vie relativement brève, mais vécue avec une grande
intensité. De la figure de ce saint émane une impression de rare plénitude,
démontrée dans la sérénité de sa recherche intellectuelle, mais également dans
la richesse de ses sentiments, dans la «douceur» de ses enseignements qui ont
eu une grande influence sur la conscience chrétienne. De la parole «humanité»,
il a incarné les diverses acceptions que, aujourd’hui comme hier, ce terme peut
prendre: culture et courtoisie, liberté et tendresse, noblesse et solidarité.
Il avait dans son aspect quelque chose de la majesté du paysage dans lequel il
a vécu, conservant également sa simplicité et son naturel. Les antiques paroles
et les images avec lesquelles il s’exprimait résonnent de manière inattendue,
également à l’oreille de l’homme d’aujourd’hui, comme une langue natale et
familière.
François de Sales adresse
à Philotée, le destinataire imaginaire de son Introduction à la vie dévote
(1607) une invitation qui, à l’époque, dut sembler révolutionnaire. Il s’agit
de l’invitation à appartenir complètement à Dieu, en vivant en plénitude la
présence dans le monde et les devoirs de son propre état. «Mon intention est
d'instruire ceux qui vivent en villes, en ménages, en la cour [...]» (Préface
de l’Introduction à la vie dévote). Le document par lequel le Pape Pie ix, plus
de deux siècles après, le proclamera docteur de l’Eglise insistera sur cet
élargissement de l’appel à la perfection, à la sainteté. Il y est écrit: «[la
véritable piété] a pénétré jusqu’au trône des rois, dans la tente des chefs des
armées, dans le prétoire des juges, dans les bureaux, dans les boutiques et
même dans les cabanes de pasteurs [...]» (Bref Dives in misericordia, 16
novembre 1877). C’est ainsi que naissait cet appel aux laïcs, ce soin pour la
consécration des choses temporelles et pour la sanctification du quotidien sur
lesquels insisteront le Concile Vatican ii et la spiritualité de notre temps.
L’idéal d’une humanité réconciliée se manifestait, dans l’harmonie entre action
dans le monde et prière, entre condition séculière et recherche de perfection,
avec l’aide de la grâce de Dieu qui imprègne l’homme et, sans le détruire, le purifie,
en l’élevant aux hauteurs divines. Saint François de Sales offre une leçon plus
complexe à Théotime, le chrétien adulte, spirituellement mûr, auquel il adresse
quelques années plus tard son Traité de l’amour de Dieu (1616). Cette leçon
suppose, au début, une vision précise de l’être humain, une anthropologie: la
«raison» de l’homme, ou plutôt l’«âme raisonnable», y est vue comme une
architecture harmonieuse, un temple, articulé en plusieurs espaces, autour d’un
centre, qu’il appelle, avec les grands mystiques, «cime», «pointe» de l’esprit,
ou «fond» de l’âme. C’est le point où la raison, une fois parcourus tous ses
degrés, «ferme les yeux» et la connaissance ne fait plus qu’un avec l’amour
(cf. livre I, chap. XII). Que l’amour, dans sa dimension théologale, divine,
soit la raison d’être de toutes les choses, selon une échelle ascendante qui ne
semble pas connaître de fractures et d’abîmes. Saint François de Sales l’a
résumé dans une phrase célèbre: «L’homme est la perfection de l’univers;
l’esprit est la perfection de l’homme; l’amour, celle de l’esprit; et la
charité, celle de l’amour» (ibid., livre X, chap. I).
Dans une saison d'intense
floraison mystique, le Traité de l'amour de Dieu est une véritable somme, en
même temps qu'une fascinante œuvre littéraire. Sa description de l'itinéraire
vers Dieu part de la reconnaissance de l'«inclination naturelle» (ibid., livre
I, chap. XVI), inscrite dans le cœur de l'homme bien qu'il soit pécheur, à
aimer Dieu par dessus toute chose. Selon le modèle de la Sainte Ecriture, saint
François de Sales parle de l'union entre Dieu et l'homme en développant toute
une série d'images de relation interpersonnelle. Son Dieu est père et seigneur,
époux et ami, il a des caractéristiques maternelles et d’une nourrice, il est le
soleil dont même la nuit est une mystérieuse révélation. Un tel Dieu attire
l'homme à lui avec les liens de l'amour, c'est-à-dire de la vraie liberté: «Car
l’amour n’a point de forçats ni d’esclaves, [mais] réduit toutes choses à son
obéissance avec une force si délicieuse, que comme rien n’est si fort que
l’amour, aussi rien n’est si aimable que sa force» (ibid., livre I, chap. VI).
Nous trouvons dans le traité de notre saint une méditation profonde sur la
volonté humaine et la description de son flux, son passage, sa mort, pour vivre
(cf. ibid., livre IX, chap. XIII) dans l’abandon total non seulement à la
volonté de Dieu, mais à ce qui Lui plaît, à son «bon plaisir» (cf. ibid., livre
IX, chap. I). Au sommet de l'union avec Dieu, outre les ravissements de
l'extase contemplative, se place ce reflux de charité concrète, qui se fait
attentive à tous les besoins des autres et qu'il appelle «l’extase de l’œuvre
et de la vie» (ibid., livre VII, chap. VI).
On perçoit bien, en
lisant le livre sur l'amour de Dieu et plus encore les si nombreuses lettres de
direction et d'amitié spirituelle, quel connaisseur du cœur humain a été saint
François de Sales. A sainte Jeanne de Chantal, à qui il écrit: «[…] car voici
la règle générale de notre obéissance écrite en grosses lettres: il faut tout
faire par amour, et rien par force; il faut plus aimer l'obéissance que
craindre la désobéissance. Je vous laisse l'esprit de liberté, non pas celui
qui forclos [exclut] l'obéissance, car c'est la liberté de la chair; mais celui
qui forclos la contrainte et le scrupule, ou empressement» (Lettre du 14
octobre 1604). Ce n'est pas par hasard qu'à l'origine de nombreux parcours de
la pédagogie et de la spiritualité de notre époque nous retrouvons la trace de
ce maître, sans lequel n'auraient pas existé saint Jean Bosco ni l'héroïque
«petite voie» de sainte Thérèse de Lisieux.
Chers frères et sœurs, à
une époque comme la nôtre qui recherche la liberté, parfois par la violence et
l'inquiétude, ne doit pas échapper l'actualité de ce grand maître de
spiritualité et de paix, qui remet à ses disciples l'«esprit de liberté», la
vraie, au sommet d'un enseignement fascinant et complet sur la réalité de
l'amour. Saint François de Sales est un témoin exemplaire de l'humanisme
chrétien avec son style familier, avec des paraboles qui volent parfois sur les
ailes de la poésie, il rappelle que l'homme porte inscrite en lui la nostalgie
de Dieu et que ce n'est qu'en Lui que se trouve la vraie joie et sa réalisation
la plus totale.
* * *
Je salue cordialement les
pèlerins de langue française! À l’école de saint François de Sales,
puissiez-vous apprendre que la vraie liberté inclut l’obéissance et culmine
dans la réalité de l’amour. N’ayez pas peur d’aimer Dieu par-dessus tout! Vous
trouverez en Lui seul la vraie joie et la pleine réalisation de votre vie! Avec
ma bénédiction!
© Copyright 2011 -
Libreria Editrice Vaticana
Saint François de Sales
Évêque et Docteur de
l'Église
(1567-1622)
Saint François de Sales
naquit au château de Sales, en Savoie, de parents plus recommandables encore
par leur piété que par la noblesse de leur sang. Nommer ce saint, c'est
personnifier la vertu de douceur; il fut le saint aimable par excellence et,
sous ce rapport particulièrement, le parfait imitateur de Celui qui a dit:
"Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de coeur." Ce sera là
toujours le cachet et la gloire de François de Sales.
Toutes les vertus, du
reste, lui étaient chères, et sa vie, depuis son enfance, nous en montre le
développement progressif, constant et complet. Jeune enfant, au collège, il
était le modèle de ses condisciples, et dès qu'ils le voyaient arriver, ils
disaient: "Soyons sages, voilà le saint!"
Jeune homme, il mena la
vie des anges. Prêtre, il se montra digne émule des plus grands apôtres, par
ses travaux et par les innombrables conversions qu'il opéra parmi les
protestants. Évêque, il fut le rempart de la foi, le père de son peuple, le
docteur de la piété chrétienne, un Pontife incomparable.
Revenons à sa douceur;
elle était si étonnante que saint Vincent de Paul pouvait dire: "Que Dieu
doit être bon, puisque l'évêque de Genève, Son ministre est si bon!" Un
jour ses familiers s'indignaient des injures qu'un misérable lui adressait, et
se plaignaient de le voir garder le silence: "Eh quoi! dit-il, voulez-vous
que je perde en un instant le peu de douceur que j'ai pu acquérir par vingt ans
d'efforts?"
"On disait
communément, écrit sainte Jeanne de Chantal, qu'il n'y avait pas de meilleur
moyen de gagner sa faveur que de lui faire du mal, et que c'était la seule
vengeance qu'il sût exercer." -- "Il avait un coeur tout à fait
innocent, dit la même sainte; jamais il ne fit aucun acte par malice ou
amertume de coeur. Jamais on n'a vu un coeur si doux, si humble, si débonnaire,
si gracieux et si affable qu'était le sien."
Citons quelques paroles
de François lui-même: "Soyez, disait-il, le plus doux que vous pourrez, et
souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec
cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté
de la douceur." -- "Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le
veux tant aimer! Il a plu à Dieu de faire ainsi mon coeur! Oh! Quand est-ce que
nous serons tout détrempés en douceur et en charité!"
Saint François de Sales
mourut à Lyon, le jour des saints Innocents.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_francois_de_sales.html
Francisco Ignacio Ruiz de la Iglesia (1649–1704). San Francisco de Sales (1567-1622),
doctor de la Iglesia, Ca. 1691-1700, 138 x 105, Museo Nacional de San
Gregorio (National Museum of Sculpture ; National Sculpture Museum), Valladolid,
Saint François de Sales
Évêque d’un diocèse
savoyard, la sainteté de François de Sales fit de lui un modèle de l’épiscopat,
et la vénération générale l’entoura. Les nécessités de l’apostolat et de la
direction le déterminèrent non seulement à fonder l’ordre de la Visitation, mais
surtout à devenir l’un des premiers grands auteurs spirituels de langue
française. De plus, il manifeste des dons littéraires remarquables. À tous ces
titres, Saint François de Sales demeure l’une des hautes figures du
catholicisme européen de la période moderne.
Né de François de Boisy
et de Françoise de Sionnaz, François reçut à sa naissance le nom de Sales, du
lieu de sa naissance, le château de Sales près de Thorens: il appartenait à la
bonne noblesse savoyarde. L’aîné de neuf frères et sœurs, il eut comme premier
précepteur le chapelain du château, Jean Déage, qu’il garda auprès de lui
jusqu’à la mort de celui-ci en 1610. Élève au collège de La Roche en 1574, puis
à celui d’Annecy en 1576, il vint en 1582 terminer ses études à Paris, chez les
jésuites du Collège de Clermont. C’est là qu’à la fin de 1586 il traversa une
terrible tentation de désespoir, due à l’incertitude au sujet de sa
prédestination; il en sortit par un acte de total abandon à Dieu qu’il fit
devant Notre Dame de Bonne Délivrance à Paris.
Après qu’il eut achevé sa
philosophie, son père l’envoya, durant l’été 1588, à Padoue où il étudia le
droit et commença en outre, par goût personnel, des études de théologie. Il
était dès lors attiré par le sacerdoce et, à son retour en Savoie, au printemps
1592, il obtint de son père l’autorisation d’entrer dans les ordres. Nommé
prévôt de l’église Saint-Pierre de Genève, prébende qui fait de lui le deuxième
personnage du diocèse, il reçoit la prêtrise le 18 décembre 1593. L’évêque de
Genève résidant à Annecy, Claude de Granier, l’entoure d’amitié et d’estime, et
lui confie d’abord une difficile mission de conversion des protestants dans la
région de Chablais. Pendant quatre ans, François s’adonne à la controverse, et
même rencontre trois fois à Genève le fameux Théodore de Bèze. Il obtient
quelques succès, mais comprend progressivement combien il importe de placer le
combat sur un terrain plus intérieur, et il commence à se vouer avec passion à
la direction de quelques âmes choisies. En octobre 1597, il devient le
coadjuteur de son évêque. Celui-ci lui confie diverses missions délicates,
d’abord à Rome, où Clément VIII le nomme coadjuteur de Genève (mars 1599), puis
en janvier 1602, à Paris, auprès d’Henri IV. Il y fréquente le milieu dévot
groupé autour de Mme Acarie et de Bérulle, et déjà il jouit d’un grand crédit.
Au cours de son voyage de retour, en septembre 1602, il apprend la mort de
Claude de Granier et il est sacré à son tour évêque de Genève, le 8 décembre,
dans l’église où il avait été baptisé, à Thorens.
Il s’absorbe dès lors
tout entier dans sa charge pastorale, parcourant inlassablement son vaste
diocèse, visitant les paroisses, donnant la confirmation, prêchant et
confessant, se préoccupant de la réforme des maisons religieuses. Son zèle et
son dévouement font l’admiration de toute la France où on le considère bientôt
comme le modèle de la sainteté épiscopale. La direction des âmes demeure au
premier plan de ses activités et l’oblige à tenir une abondante correspondance
spirituelle. En outre, il accepte volontiers de donner des prédications en
d’autres diocèses. Au cours d’un carême prêché à Dijon en 1604, il fait la
connaissance d’une jeune veuve, sœur de l’évêque du lieu, Jeanne de Chantal. Il
ne tarde pas à reconnaître en elle une âme exceptionnelle, et elle devient sa
fille spirituelle d’élection, liée à lui par une affection intime et profonde.
C’est grâce à Mme de Chantal qu’il peut réaliser, en juin 1610, l’un de ses
vœux les plus ardents en fondant, à Annecy, la Visitation dont elle est la
première supérieure: cet ordre féminin contemplatif est conçu pour accueillir
même les personnes âgées ou de santé fragile auxquelles les autres ordres sont
interdits. Par la suite, le gouvernement et la direction des visitandines
deviennent l’une de ses charges les plus chères. La réputation de François de
Sales, en lui attirant la confiance de Charles-Emmanuel, duc de Savoie,
l’obligea à assumer diverses missions diplomatiques. L’une d’elles lui procura,
en 1618, l’occasion d’un troisième séjour à Paris, au cours duquel il se lia
avec Richelieu et Vincent de Paul et devint le directeur de la mère Angélique
Arnauld, abbesse de Port-Royal. Sentant sa santé décliner, il prit, en 1620,
comme coadjuteur, son frère Jean-François qu’il forma pour être son successeur.
Au retour d’un voyage à Avignon avec le duc de Savoie, il mourut à la
Visitation de Lyon, le 28 décembre 1622. Béatifié en 1662 et canonisé en 1665,
Saint François de Sales fut déclaré docteur de l’Église en 1877.
Spiritualité
Saint François de Sales
n’a jamais cherché à faire une carrière d’écrivain. Écrits dans les rares
instants de loisir que lui laissait une existence surchargée d’occupations, ses
ouvrages ont un caractère occasionnel. Il n’en a pas moins produit une œuvre
relativement considérable. Ses premiers livres sont consacrés à la controverse
avec les protestants. Dès le temps des missions du Chablais, il avait fait
imprimer des tracts destinés à être distribués aux protestants, mais c’est
longtemps après sa mort qu’ils furent réunis en un volume intitulé Controverses
(1672); en revanche, pour défendre contre les pasteurs calvinistes le culte de
la Croix, il avait publié lui-même la Défense de l’étendard de la sainte Croix
(Lyon, 1600). En mars 1608, le Père Jean Fourier, jésuite de Chambéry, ayant eu
connaissance des lettres écrites par Saint François à sa cousine Mme de
Charmoisy, le pressa d’en tirer un traité spirituel. L’évêque y consentit et en
fit l’Introduction à la vie dévote , qui parut à Lyon en décembre 1608, et dont
il donna la version définitive en 1619. À cette date, d’innombrables éditions
et traductions avaient attesté l’extraordinaire succès de l’ouvrage. Les
expériences mystiques de Mme de Chantal, et aussi les siennes, l’avaient amené,
dès 1607, à songer à écrire un Traité de l’amour de Dieu, mais il ne put y
travailler que très lentement et reprit plusieurs fois sa rédaction, si bien
que l’œuvre parut seulement en juillet 1616, à Lyon. D’autres ouvrages furent
publiés à titre posthume, dont spécialement les Épîtres (1626) et les
Entretiens (1629). Dès 1637, Jeanne de Chantal fit donner une édition des
Œuvres complètes reprise et augmentée en 1641. Une excellente édition critique
a été faite de 1892 à 1964 par les visitandines d’Annecy. On y trouve en
particulier tout ce qui reste de l’abondante correspondance du saint, soit 2100
lettres ou fragments.
La dévotion dans la vie
quotidienne
Les préoccupations de
Saint François de Sales sont au départ surtout pratiques et ascétiques et elles
visent l’ensemble des chrétiens. Il cherche à conduire le fidèle à un
engagement total de sa personne dans la vie religieuse qui constitue à ses yeux
la "dévotion". Cet engagement s’impose à tous comme une exigence
générale, quelle que soit la situation où l’on se trouve placé; mais, en même
temps, il ouvre à chacun la voie de la sainteté qui n’est plus désormais
l’apanage de ceux qui se sont retirés du monde: de cette manière. Pour y
parvenir, il propose à ses lecteurs, dans l’Introduction , un certain nombre
d’attitudes concrètes, extérieures et intérieures, qui rendent la perfection à
la fois accessible et compatible avec les exigences de la vie ordinaire. Il le
fait avec une souplesse, une pénétration et un sens de l’humain dont ses
contemporains ont été tellement frappés qu’ils lui ont reproché parfois de
sacrifier l’austérité du christianisme; reproche injuste, car, dans les faits,
le saint se montrait souvent très sévère, comme en ont témoigné tous ses
dirigés. Mais il est sans cesse préoccupé de s’en tenir aux limites des possibilités
de l’être humain, d’où la grande importance, dans ses œuvres comme dans sa
correspondance, accordée à l’analyse intérieure réelle et concrète: à ce titre,
il a fortement contribué à accréditer le psychologisme dans les cadres de la
spiritualité chrétienne, et à inaugurer un type de direction qui met au premier
plan l’adaptation au cas individuel. Servi par des qualités littéraires peu
communes, il a, dans l’Introduction, donné à la littérature spirituelle
d’inoubliables pages, par exemple sur la prière, les obligations familiales, la
vie conjugale, où la solidité du fond se joint à la beauté et à la poésie de la
forme, créant ainsi une spiritualité de la vie quotidienne et du devoir d’état
qui est demeurée une constante de la pensée chrétienne.
Écrite pour un très vaste
public, l’Introduction s’en tient aux formes habituelles de la vie intérieure
et aux problèmes immédiatement pratiques. Pourtant, dès cette date, à travers
les expériences mystiques de Mme de Chantal, et aussi à cause de sa propre
évolution spirituelle, le saint découvrait des horizons plus vastes, et cet
enrichissement se manifeste dans le Traité de l’amour de Dieu. Avec beaucoup de
ses contemporains, Saint François de Sales considère la volonté comme la
faculté essentielle de l’esprit humain, celle dans laquelle, pour ainsi dire,
l’homme se résume. Tout le problème est donc, selon lui, de parvenir à la
parfaite conformité de la volonté humaine à la volonté divine. D’autre part, sa
formation humaniste se retrouve dans la vision délibérément optimiste qu’il
veut garder de la nature humaine, que la chute n’a point entièrement viciée et
pervertie. Même déchue, la créature garde encore une orientation spirituelle
qui fait de Dieu le terme même de sa faculté de connaître et d’aimer, de telle
sorte que Dieu est d’abord Dieu du cœur humain, que les affections se tournent
spontanément vers lui, et que, malgré la faute originelle, l’homme a gardé la
sainte inclination de l’aimer par-dessus toutes choses. Cependant, Saint
François évite le reproche de pélagianisme en insistant sur le fait que le
péché interdit désormais tout exercice naturel de cette inclination et qu’il
faut nécessairement que la grâce intervienne. On doit reconnaître que, sur ce
point, il se sépare du pessimisme augustinien, alors que par ailleurs sa pensée
doit beaucoup à l’évêque d’Hippone.
Les voies de la
contemplation
Fidèle au schéma
volontariste commun à son époque, Saint François de Sales identifie amour et
volonté. En situant la perfection de la vie spirituelle dans le plein
développement de la charité, il est conduit à conclure que l’âme aime Dieu
parfaitement lorsqu’elle a renoncé à toute volonté propre et qu’elle ne veut
rien d’autre que ce que Dieu veut, et c’est là ce qu’elle doit atteindre.
D’autre part, Dieu intervient pour la purifier passivement par les épreuves et
les sécheresses. Ainsi, l’âme est conduite à un état que François désigne par
le terme de "sainte indifférence", et qui correspond à la
renonciation à tout désir. Cette "indifférence" doit s’étendre non
seulement aux circonstances de la vie extérieure, mais aussi au développement
de la vie intérieure, voire au salut qui ne doit pas être désiré pour lui-même.
À ce stade, ses vues sur
la prière s’intériorisent. Dans l’Introduction, il s’en tenait à la prière
vocale et à la méditation discursive. Dans le Traité, il ouvre à son disciple
les voies de la contemplation, d’une contemplation éminemment affective, tout
imprégnée de charité, et qui transcende le niveau notionnel et discursif. Sur
ce point, le saint a été certainement influencé par les mystiques
rhéno-flamands auxquels, tout en déplorant leur obscurité, il a emprunté
quelques idées. Comme eux, il pense que la structure de l’âme est organisée
autour d’un point central qu’il nomme "suprême pointe", lequel est le
lieu de résidence des vertus théologales et le domaine privilégié de l’action
divine. La "suprême pointe", qui se situe bien au-dessus de
l’intelligence, a donc son exercice dans une contemplation amoureuse qui
transcende toute conceptualisation, et qui, en même temps, amène l’âme au repos
en Dieu et au parfait abandon.
La synthèse salésienne
n’en a pas moins eu une influence décisive et permanente sur la spiritualité
chrétienne. N’ayant pas fondé de congrégation masculine qui eût continué le
développement de sa pensée, on ne saurait dire que François de Sales soit à
l’origine d’un courant particulier; il n’existe pas, à proprement parler,
d’école salésienne de spiritualité, comparable, par exemple, aux écoles
bérullienne ou ignacienne. Mais, en fait, tous les auteurs religieux
postérieurs ont subi, et en général profondément, son action, et tous ont été
unanimes à le recommander comme un maître: à ce titre, il a réellement modelé
la piété catholique à partir du premier tiers du XVIIe siècle.
SOURCE : http://www.icrsp.org/Saints-Patrons/Saint-Francois-de-Sales/ST-FR-DE-SALES.htm
L’esprit de joie
Réveillez souventes fois en vous l’esprit de joie et
de suavité, et croyez fermement que c’est le vrai esprit de dévotion ; et
si parfois vous vous sentez attaquée du contraire esprit de tristesse et
d’amertume, élancez à vive force votre cœur en Dieu et le lui
recommandez ; puis tout soudainement, divertissez-vous à des exercices
contraires, comme de vous mettre à quelque conversation sainte, mais de celles
qui vous peuvent réjouir. Sortez à vous promener, lisez quelque livre de ceux
que vous goûterez le plus, et comme le dit le saint Apôtre, chantez quelque
chanson dévote. Et ceci, vous le devez faire souvent, car, outre que cela
recrée, Dieu en est servi. Que si vous usez de ces moyens, vous rompez petit à
petit le chemin à toute amertume et mélancolie spirituelles.
St François de Sales
Grand prédicateur, François de Sales († 1622) accéda
au siège d’évêque de Genève et fonda l’ordre religieux de la Visitation. Il
exerça une influence marquante au sein de l’Église mais également envers les
détenteurs du pouvoir temporel. / À Madame de Rié, cité dans Henri Chaumont,
Discernement et animation spirituelle, Paris, Société des Prêtres de
Saint-François-de-Sales, 1970, p. 87.
Achever ce qui est commencé
Souvent l’ennemi tâche de nous faire entreprendre et
commencer plusieurs desseins, afin, qu’accablés de trop de besogne, nous
n’achevions rien et laissions tout imparfait. Quelquefois mêmement, il nous
suggère la volonté d’entreprendre, de commencer quelque excellente besogne,
laquelle il prévoit que nous n’accomplirons pas, pour nous détourner d’en
poursuivre une moins excellente que nous eussions aisément achevée ; car
il ne se soucie point qu’on fasse force desseins et commencements, pourvu qu’on
n’achève rien. Mieux vaut la possession d’un petit trésor trouvé que la
prétention d’un plus grand qu’il faut aller chercher. Ainsi donc, qu’un chacun
ayant trouvé la très sainte volonté de Dieu, en sa vocation demeure saintement
et amoureusement en celle-ci, y pratiquant les exercices convenables selon
l’ordre de la discrétion, et avec le zèle de la perfection.
St François de Sales
Évêque de Genève, exilé à Annecy, François de Sales (†
1622) est le fondateur, avec sainte Jeanne-Françoise de Chantal, de l’ordre de
la Visitation. Auteur de nombreux écrits, il est le patron des journalistes. /
Traité de l’amour de Dieu, 8, 11, dans œuvres de saint François de Sales,
Paris, Ed. de Béthune, 1836, p. 315-316.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mercredi-24-novembre/meditation-de-ce-jour-1/
Quitter pour avancer
L’Introduction à la vie dévote est adressée par
saint François de Sales à « Philothée », allégorie du chrétien.
Tous les Israélites sortirent de la terre d’Égypte,
mais ils n’en sortirent pas tous d’affection ; c’est pourquoi dans le
désert plusieurs d’entre eux regrettaient de n’avoir pas les oignons et les
chairs d’Égypte. Ainsi il y a des pénitents qui sortent en effet du péché et
n’en quittent pourtant pas l’affection : c’est-à-dire, ils proposent de ne
plus pécher, mas c’est avec un certain contre-cœur qu’ils ont de se priver et
abstenir des malheureuses délectations du péché ; leur cœur renonce au
péché et s’en éloigne, mais il ne laisse pas pour cela de se retourner souvent
de ce côté-là, comme fit la femme de Loth du côté de Sodome. Ils s’abstiennent
du péché comme les malades font des melons, lesquels ils ne mangent pas parce
que le médecin les menace de mort s’ils en mangent ; mais ils s’inquiètent
de s’en abstenir, ils en parlent et marchandent s’il se pourrait faire, ils les
veulent au moins sentir, et estiment bien heureux ceux qui en peuvent manger. Ô
Philothée, puisque vous voulez entreprendre la vie dévote, il ne vous faut pas
seulement quitter le péché, mais il faut tout à fait émonder votre cœur de
toutes les affections qui dépendent du péché ; car, outre le danger qu’il
y aurait de faire rechute, ces misérables affections alanguiraient
perpétuellement votre esprit, et l’appesantiraient en telle sorte qu’il ne
pourrait pas faire les bonnes œuvres promptement, diligemment et fréquemment.
St François de Sales
Évêque de Genève, exilé à Annecy, François de Sales (†
1622) est le fondateur, avec sainte Jeanne-Françoise de Chantal, de l’ordre de
la Visitation. Auteur de nombreux écrits, il est le patron des journalistes. /
Introduction à la vie dévote, in Œuvres, Paris, Gallimard, 1969, p. 44-45.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-2-aout/meditation-de-ce-jour-1/
Le
long chemin de la perfection
Sachez que la vertu de
patience est celle qui nous assure le plus de la perfection, et s’il la faut
avoir avec les autres, il faut aussi l’avoir avec soi-même. Il faut souffrir
notre propre imperfection pour avoir la perfection ; je dis souffrir avec
patience, et non pas aimer ou caresser : l’humilité se nourrit en cette
souffrance. Je ne veux pas dire qu’il ne faille se mettre au chemin du côté de
la perfection, mais il ne faut pas désirer d’y arriver en un jour, c’est-à-dire
en un jour de cette mortalité, car ce désir nous tourmenterait, et pour néant.
Il faut, pour bien cheminer, nous appliquer à bien faire le chemin que
nous avons le plus près de nous et la première journée, et non pas s’amuser à
désirer de faire la dernière pendant qu’il faut faire et dévider la première.
Je vous dirai ce mot, mais retenez-le bien : nous nous amusons quelquefois
tant à être bons anges, que nous en laissons d’être bons hommes et bonnes
femmes. Notre imperfection nous doit accompagner jusqu’au cercueil. Nous ne
pouvons aller sans toucher terre ; il ne faut pas s’y coucher ni vautrer,
mais aussi ne faut-il pas penser voler ; car nous sommes des petits
poussins qui n’avons pas encore nos ailes. Nous mourons petit à petit ; il
faut aussi faire mourir nos imperfections avec nous de jour en jour.
St François de Sales
Évêque de Genève, exilé à
Annecy, François de Sales († 1622) est le fondateur, avec Jeanne-Françoise de
Chantal, de l’ordre de la Visitation. Auteur de nombreux écrits, il est le
patron des journalistes. / Œuvres,
Annecy, Niérat, 1894, vol. XIII, p. 203s.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-24-janvier/meditation-de-ce-jour-1/
Pourquoi un saint d’il y
a 400 ans est l’antidote dont nous avons besoin
Peter
Cameron - publié le 23/01/23
Le pape François pense
que saint François de Sales, fêté le 24 janvier, peut donner des solutions pour
lutter contre l’individualisme et écouter la voix de Dieu au quotidien.
Le pape François a publié
la lettre apostolique Totum Amoris Est pour commémorer le 400e anniversaire
de la mort de saint François de Sales (1567-1622), évêque et Docteur de
l’Église. Par cette encyclique, le Saint-Père désire nous faire revisiter
le 2e paragraphe de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (I – Une joie qui se renouvelle et
se communique) :
Le grand risque du monde
d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une
tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la
recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Quand la
vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour
les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne
jouit plus de la douce joie de son amour, l’enthousiasme de faire le bien ne
palpite plus. Même les croyants courent ce risque, certain et permanent. Beaucoup
y succombent et se transforment en personnes vexées, mécontentes, sans
vie.
Le pape François
considère saint François de Sales comme un exemple et un
antidote idéal contre le repli sur soi et l’individualisme.
Un homme d’expérience
Le pape François dans sa
lettre apostolique Totum Amoris Est souligne que saint François de Sales
a reconnu « comme indispensable le soin de tout ce qui est
humain ». En effet, tout l’enseignement de ce saint est né d’une
observation attentive de l’expérience.
Cette sensibilité était
accrue par son expérience personnelle avec « deux crises intérieures
consécutives qui marqueront sa vie de manière indélébile […] cette expérience,
avec ses inquiétudes et ses questions, restera toujours éclairante pour lui et
lui donnera une façon unique d’accéder au mystère de la relation entre Dieu et
l’homme ». Le pape François admire saint François de Sales pour « sa
souplesse et sa capacité de vision » qui ont beaucoup à nous apprendre et
qui semblent être le résultat direct des luttes personnelles du saint contre la
souffrance. François de Sales reste une figure profondément humaine qui peut
nous amener à redécouvrir et à vivre notre propre humanité.
Un homme de perception
Le Saint-Père note que
François de Sales « avait eu la nette perception d’un changement
d’époque » et que « Lui-même n’aurait jamais imaginé y reconnaître
une telle opportunité pour l’annonce de l’Évangile. La Parole […] était
capable de faire son chemin, ouvrant des horizons nouveaux et imprévisibles,
dans un monde en transition rapide ». Puis le pape François fait un
parallèle avec la situation difficile dans laquelle nous vivons : « C’est
ce qui nous attend aussi comme tâche essentielle pour le changement d’époque
que nous vivons : une Église non autoréférentielle, libre de toute mondanité
mais capable d’habiter le monde. »
Le Saint-Père présente
François de Sales – que Jean Paul II avait surnommé le « Docteur de
l’amour divin » – comme un exemple exceptionnel à suivre :
C’est pourquoi [saint
François de Sales] nous invite à sortir d’une préoccupation excessive de
nous-mêmes, des structures, de l’image que nous donnons dans la société et à
nous demander plutôt quels sont les besoins concrets et les attentes
spirituelles de notre peuple.
Un homme de dévotion
Pour faire cela, saint
François de Sales, auteur d’Introduction à la vie dévote, explique l’importance
de la dévotion, en disant que c’est « la douceur des douceurs et la reine
des vertus, car c’est la perfection de la charité. Si la charité est un lait,
la dévotion en est la crème ; si elle est une plante, la dévotion en est
la fleur […] l’odeur de suavité qui conforte les hommes et réjouit les
Anges ».
Le pape François aussi
souligne l’importance de la dévotion, autrement dit la vie spirituelle vivante,
en expliquant qu’elle est destinée à devenir « un style de vie, une façon
d’être dans le concret de l’existence quotidienne » qui « donne un
sens aux petites choses de tous les jours ». Car la dévotion fait
jaillir « l’extase de la vie » que le pape François définit comme
« l’heureuse surabondance de la vie chrétienne, élevée bien au-dessus de
la médiocrité de la simple observance », tout en nous faisant redécouvrir
« les sources de la joie » et pour éviter « la tentation du
repli sur soi ».
Pour conclure, la lettre
apostolique nous encourage à :
Traverser la cité
terrestre en préservant l’intériorité, allier le désir de perfection à chaque
état de vie, en retrouvant un centre qui ne se sépare pas du monde mais apprend
à l’habiter, à l’apprécier, en apprenant aussi à prendre ses distances. Telle
était son intention, et cela continue d’être une leçon précieuse pour chaque
homme et chaque femme de notre temps.
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Sales du désespoir
SAINT FRANÇOIS DE SALES
Les littérateurs français
ont un programme ! Ce programme n’est pas infini : au contraire, il ressemble à
une limite. Ce programme contient un certain nombre d’admirations obligatoires,
et implique l’oubli du reste des choses. L’homme du monde, français et
littérateur, se promène dans un cercle restreint de livres à son usage, et il ignore
les autres avec une bonne foi singulière. Il ne soupçonne pas leur existence ;
s’il la soupçonnait, il la regarderait comme la preuve criante de ce fait
historique : tout le monde a été barbare, excepté quelques auteurs
français du dix-septième siècle, et quelques auteurs françis du dix huitième
siècle, excepté aussi quelques Grecs et quelques Romains, sur lesquels se sont
modelés les auteurs qu’il a lus. Quant à la haute antiquité, quant à l’Asie,
quant à l’Inde, quant, au genre humain tout entier, il regarde les travaux qui
viennent de là comme la spécialité de quelques érudits, lesquels se livrent par curiosité
à des études techniques, et ont perdu dans la fréquentation des barbares le
sentiment délicat de l’élégance. Le littérateur français ne se borne pas à
ignorer l’antiquité (sauf quelques Grecs et quelques Romains), il ne se borne
pas á ignorer singulièrement tout ce qui, dans les temps modernes, est écrit en
langues étrangères (excepté Milton et Dante) ; il ignore remarquablement aussi,
parmi les auteurs français, ceux que l’habitude n’a pas inscrits sur le
programme de ses lectures. Il a lu Buffon avec conscience, mais il n’a pas lu saint
François de Sales.
S’il s’agissait seulement
de réparer une injustice littéraire, la chose n’en vaudrait pas la peine, car
le mot littérature s’emploie dans un
sens misérable, et s’entend de l’arrangement des mots. Mais il s’agit d’autre
chose. Il s’agit de savoir si une mine inconnue de richesses naturelles et surnaturelles
n’est pas cachée dans la langue française, sous un terrain ignoré, au fond d’un
pays perdu. Or, cette mine existe dans saint François de Sales et ailleurs. IIl
n’est pas nécessaire de le démontrer. Il suffit de le montrer. Elle existe
ailleurs aussi. Les études savantes de M. Gautier ne sont pas des rêves. Si la
littérature est chose puérile, en tant qu’elle est l’alignement étudié des
phrases, languet circa quaestiones et pugnas
verborum ; la parole est chose grave, en tant qu’elle est l’expression de
la pensée et le miroir où l’idée se voit.
Le style de l’homme est
la forme que la vérité prend dans le moule d’une créature déterminée. Saint
François de Sales a du style, et il est peut- être bon de le montrer à tous
ceux qui, appartenant à la même famille par le caractère de leur âme, recevraient
de lui la lumière plus facilement que d’un autre, à cause de la parenté.
Quelle est la couleur du
style de saint François de Sales ? C’est la couleur de la nature, vue à la
lumière surnaturelle. Quand on se promène dans les champs, il se fait dans
l’oeil et dans l’oreille une harmonie douce et profonde à laquelle concourent,
dans un repos admirable, beaucoup de couleurs et beaucoup de musiques. Les
feuilles des arbres, les fleurs des prairies, les oiseaux avec leurs mouvements
et avec leurs chants, le bourdonnement confus de mille petits êtres qu’on ne voit
pas, le murmure des ruisseaux, l’ondulation des rayons du soleil sur les
collines odorantes, qui semblent presque onduler elles-mêmes et suivre les jeux
de la lumière, la courbure naïve du tronc des arbres et leurs branches non
taillées, toutes ces choses se réunissent en une seule mélodie très grave, très
simple, et les nombreux musiciens qui la composent en la jouant s’accordent si
bien ensemble, que jamais le concert n’est troublé par une fausse note. Il y a
un concert de l’après-midi, un concert du soir.
Le style de saint
François de Sales, c’est le concert de l’après-midi.
Ne cherchez là ni les
splendeurs du soleil levant, ni les splendeurs du soleil couchant, ni les
hauteurs de la montagne, ni l’aigle qui déchire sa proie, ni le bruit des
torrents, ni les neiges éternelles, ni la foudre, ni les violences de la
créature, qui pousse vers l’éternité les gémissements de l’immense désir.
Il y a, dans la création,
place pour tous les vivants. Les prairies ont un charme singulier, non-seulement
pour ceux qui les aiment spécialement, mais aussi et surtout peut-être pour les
habitués de la montagne et les habitués de l’Océan. Les prairies ont pour ceux-ci
un charme admirable, le charme de la variété aimée, de la variété qui, loin d’être
la contradiction, vous présente le même nom écrit en d’autres caractères et la
même lumière offerte sous un autre angle.
La parole de saint
François de Sales a la valeur et le parfum des prairies. Ce n’est pas l’automne
; ce n’est pas non plus tout à fait le printemps ; ce n’est jamais l’hiver.
C’est l’été, et l’été vers midi. Il fait très chaud dans ses ouvrages.
Le symbolisme n’est pas, dans
saint François de Sales, un accident littéraire. Il est la forme de sa parole
et la tournure de sa conversation; car cet homme charmant n’écrit jamais, il
cause toujours.
« On ne peut enter une
greffe de chêne sur un poirier, nous dit-il, tant ces deux arbres sont de
contraire humeur l’un à l’autre ; on ne saurait certes non plus enter l’ire, ni
la colère, ni le désespoir sur la charité ; au moins serait-il très
difficile... Et quant à la tristesse, comment peut-elle être utile à la sainte
charité, puisqu’entre les fruits du Saint-Esprit, la joie est mise en rang,
joignant la charité?
« Les rossignols se
complaisent tant en leur chant, au rapport de Pline, que, pour cette complaisance,
quinze jours et quinze nuits durant ils ne cessent jamais de gazouiller,
s’efforçant toujours de mieux chanter en l’envi des uns des autres : de sorte que,
lorsqu’ils se dégoisent le mieux, ils y ont plus de complaisance, et cet
accroissement de complaisance les porte à faire les plus grands efforts de
mieux gringotter, augmentant tellement leur complaisance par leur chant et leur
chant par leur complaisance, que maintes fois on les voit mourir et leur gosier
se dilater à force de chanter. Oiseaux dignes du beau nom de Philomèle,
puisqu’ils meurent ainsi en l’amour et pour l’amour de la mélodie.
« O Dieu, mon Théotime,
que le coeur ardemment pressé de l’affection de louer son Dieu reçoit une
douleur grandement délicieuse et une douceur grandement douloureuse, quand
après mille efforts de louanges il se trouve si court. Hélas ! il voudrait, ce
pauvre rossignol, toujours plus hautement lancer ses accents et perfectionner
sa mélodie pour mieux chanter les bénédictions de son cher bien-aimé. A mesure
qu’il loue, il se plaît à louer ; il se déplaît de ne pouvoir encore mieux
louer, et pour se contenter au mieux qu’il peut en cette passion, il fait
toutes sortes d’efforts entre lesquels il tombe en langueur, comme il advenait
au très glorieux saint François qui, malgré les plaisirs qu’il prenait à louer
Dieu et chanter ses cantiques d’amour, jetait une grande affluence de larmes et
laissait souvent tomber de faiblesse ce que pour lors il tenait à la main,
demeurant comme un sacré Philomèle à coeur failli… »
L’intention littéraire
est absente de ce tableau, et cette parole a une grâce singulière, exquise,
naïve, qui échappe à ceux qui la cherchent. Le sens de la nature est charmant
pour saint François de Sales, et charmant pour cette raison même que la nature
est pour lui, ce qu’elle est en effet, un moyen et non un but. Elle est
l’instrument sur lequel il s'accompagne pour chanter. Elle n’est jamais, comme
il arrive aux faux poètes, la beauté même vers laquelle vont les chants.
L’amour de saint François la trouve sur sa route; il la trouve sans la chercher,
tout simplement parce qu’elle est là, et, sans jamais s’arrêter à elle, il la
traverse et l’emporte sur ses ailes vers le ciel où il va.
Ainsi vue, à la clarté
d’en haut, la création prend un goût exquis qu’elle n’a jamais chez les hommes
qui l’aiment pour elle-même et la fêtent, au lieu de fêter Dieu. La création
est une barrière quand elle n’est pas un marchepied ; elle apparaît comme une
limite, chez le faux poète qui s’embourbe au milieu d’elle; pour saint François,
elle est une harpe, et ses doigts, promenés sur les cordes, lancent des sons
qui montent toujours. Le style de saint François de Sales ressemble beaucoup à
une promenade. Il est plein de hasards, d’accidents, de rencontres ; il miroite
; il regarde ; il se détourne à chaque instant, attiré à droite et à gauche par
les objets avoisinants. Il plait, mais il n’écrase pas. Presque toujours charmant,
il n’est jamais sublime. Ce n’est pas que le charmant et le sublime soient
incompatibles en eux-mêmes ; mais c’est que la nature de saint François de
Sales comportait le premier et ne comportait pas le second. Cet homme cause
toujours de près avec le lecteur. Il ne lui échappe pas par ces excursions, ces
ascensions ou ces absorptions qui séparent pour un moment celui qui parle de
celui qui écoute. Il ne perd pas de vue son auditeur. Il n’est jamais anéanti
sous le poids de sa pensée ; ce qu’il dit ne succombe pas sous ce qu’il
voudrait dire.
Il parle en vieux
français. On pourrait croire que ceci est seulement une affaire de date, que le
fait de parler en vieux français tient au temps où l’on parle et non à l’homme
qui parle. Malgré la très grande vraisemblance, le vieux français ne tient pas
seulement à la date où il est parlé : il tient au caractère de celui qui parle.
Jeanne de Chantal est contemporaine de saint François de Sales. Elle ne parle
pas en vieux français. Elle emploie des mots qui appartiennent au vieux français,
parce que ce fait résulte de la nature des choses et de l’état de la langue au
moment où elle écrivait. Mais ces mots, qui, sous la plume de saint François de
Sales, forment le vieux français, ne constituent pas la même langue chez Jeanne
de Chantal. C’est que le vieux français est un style; donc il est un secret. Il
ne suffit pas pour l’avoir parlé d’être né à une certaine époque, il faut avoir
possédé un certain esprit. Cet esprit, quel est-il ? Quel est le caractère de
cette langue ? - C'est la naïveté.
La naïveté n’est pas la
simplicité. Elle est un genre à part de simplicité, une simplicité particulière
qui a un tempérament à elle. Elle a des oublis et des audaces qui étonneraient
ailleurs et qui de sa part n’étonnent pas. Elle a le secret de faire tout
pardonner. Ce secret rare, elle le partage avec les enfants, qui sont dans
l’heureuse impossibilité d’irriter sérieusement. Cette impossibilité, que
possèdent les enfants dans l’ordre moral, les écrivains naïfs la possèdent dans
l’ordre intellectuel. Elle est un des privilèges et un des dangers de La
Fontaine, privilège quant à lui, danger quant aux lecteurs. Dans ses fables,
l’égoïsme du renard est à couvert derrière la naïveté de l'écrivain.
Mais le charme qui, chez
La Fontaine, peut servir l’erreur, sert, chez saint François de Sales, la
vérité. Il a le droit de parler comme il pense. Il agit en chrétien et en
prêtre. La pensée de produire un effet quelconque est si loin de lui, qu’on
oublie de le remarquer : autre ressemblance avec les enfants. Il est vrai qu’à
l’heure présente ceux-ci sont occupés á perdre la naïveté, et je me sers à
dessein du mot occupés, car c’est de
leur part un rude travail : la naïveté, chassée de l’enfance, se réfugie dans
la campagne. Les villages ont une langue à part qui ressemble beaucoup au vieux
français, et par une rencontre qui n’est pas fortuite, le vieux français parle
toujours de la campagne et lui demande toujours des comparaisons. Un des
caractères qui distinguent le vieux français, la langue des villages, et le
style de Saint François de Sales, c’est l’absence d’ironie. L’ironie, qui est
excellente à sa place, et, par cela même qu’elle est excellente à sa place, est
détestable et funeste dès qu’elle arrive mal à propos, et elle arrive souvent
mal à propos, 1’ironie est due au mal, à l’erreur, au péché. L’ironie est la
gaieté de l’indignation, qui, ne trouvant plus de parole directe à la hauteur
de sa colère, se réfugie, pour éclater, au-dessous du silence, dans la parole
détournée. L’ironie est naturellement terrible et facilement sublime. Elle est
le refuge de la fureur qui a dépassé les hauteurs de la parole et les hauteurs
du silence. Mais cette arme puissante et redoutable a été empoisonnée par la
corruption de l’homme. L’ironie a trahi la vérité : au lieu d’écraser le mal,
elle s’est tournée contre les choses simples, naïves, innocentes, dans le sens
sérieux de ce mot trop souvent rabaissé. L’ironie alors est devenue la moquerie.
La moquerie est une chose basse ; c’est le ricanement de l’amour-propre. Hé
bien ! cette moquerie, employée très souvent par l’écrivain qui la suppose chez
le lecteur, devient pour l’un et pour l’autre une gêne singulière. Elle détruit
leur confiance réciproque et la naïveté de leurs relations. Car la moquerie,
qui est myope, prend la naïveté pour la niaiserie, pendant que la sottise prend
la niaiserie pour la naïveté. Entre la niaiserie et la naïveté la différence
est radicale. Dans la niaiserie la pensée est faible, le sentiment mollasse, et
l’expression langoureuse. Dans la naïveté la pensée est précise, le sentiment
vigoureux et l’expression imprévue. La moquerie, qui les confond, ôte à l’écrivain
la liberté des choses intimes, qui ne veulent être montrées qu’à des regards
purs. Cette contrainte domine toute la littérature moderne, qui ne s’en doute
pas. Cette littérature, qui se croit très libre, est esclave du lecteur,
qu’elle méprise. Elle craint la moquerie. Or, l’absence de cette crainte est un
des caractères du vieux français, et particulièrement un des caractères de
saint François de Sales. Cet homme parle comme il pense, et le peuple chrétien
est pour lui un confident. Il peut dire : mes frères, quand il s’adresse aux hommes,
car il leur parle comme il se parle : sa parole extérieure n’interrompt pas,
chose rare ! sa parole intérieure.
La familiarité avec tous
les hommes se trouve aux deux extrémités de l’échelle morale; le littérateur ne
la possède pas; le philosophe vulgaire en est tout à fait privé ; le débauché
la trouve et le saint l’a trouvée. Le premier la trouve, parce qu’il a perdu le
respect ; le second, parce qu’il a perdu l’amour-propre. Le droit de causer
avec l’humanité est un des attributs de la grandeur. L’habitude de bavarder
avec elle est un des caractères de la honte. Saint François de Sales n’a pas
tous les attributs de la grandeur ; aussi n’est-ce pas avec l’humanité qu’il cause,
mais avec une fraction de l’humanité.
Presque personne n’a
parlé le français comme lui; c’est pourquoi, si ces sortes de choses étaient étonnantes,
il faudrait s’étonner de l’oubli où l’ont laissé les littérateurs. Ils ont eu,
à propos de lui, une distraction qui s’explique par leurs nombreux et importants
travaux.
L’étymologie nous
rappelle, même malgré nous, que la langue française réclame par-dessus toutes les
autres langues la franchise. Saint François de Sales est franc comme peu
d’hommes l’ont été. Le soupçon même d’une arrière-pensée est exclu par la
nature de sa parole. Et quelle originalité ! quel sentiment actuel des pensées
qu’il exprime ! Le danger de parler morale par habitude et par souvenir ne le
menace pas. Il pense ce qu’il dit au moment où il le dit ; il ne le pense pas
par procuration comme tant d’autres ; il le pense lui-même ; il le pense à
l’heure où il cause avec vous, et, s’il l’a pensé la veille, il vous le dit. Il
vous fait assister à la génération intérieure des pensées et des sentiments
qu’il vous communique; il les donne pour ce qu’ils sont, il se donne pour ce
qu’il est, il vous prend comme vous êtes. Quand vous êtes dans sa société, ne
craignez pas de voir approcher de vous l’ombre de Mentor ; vous êtes avec un
ami qui vous dit tout et à qui vous pouvez tout dire. Il y a dans cet homme
charmant une force vive et gaie, qui provoque la confiance, sans avoir l’air de
penser à elle. Et, très souvent, quelle profondeur ! Peut-être la bonhomie du
style nous dissimule quelquefois la réalité sévère des choses ; mais quelle
profondeur sous cette apparence enfantine ! Tant de gens prennent l’air solennel
pour dire peu de chose, ou pour ne dire rien ! Il faut bien que quelquefois le
contraire arrive. Ainsi saint François de Sales développe de temps en temps des
vérités mystérieuses avec la profondeur réelle d’un docteur et d’un saint, mais
avec la bonhomie et la naïveté d’un vieillard qui raconterait une histoire à
des enfants. Je vais citer pour indiquer et pour prouver.
« Entre les perdrix, il
arrive souvent que les unes dérobent les oeufs des autres, afin de les couver,
soit pour l’avidité qu’elles ont d’estre mères, soit par leur stupidité, qui
leur fait méconnaître leurs oeufs propres. Et voicy, chose étrange, mais
néanmoins bien témoignée, car le perdreau qui aura été esclos et nourry sous
les ailes d’une perdrix étrangère, au premier réclame qu’il soit de sa vraie
mère, qui avait pondu l’oeuf duquel il est procédé, il quitte la perdrix
laronesse, se rend à sa première mère et se met à sa suite, par la correspondance
toutefois, qui ne paraissait point, ainsi fut demeurée secrète, cachée, et
comme dormante au fond de la nature, jusques à la rencontre de son objet, que
soudain excitée et comme réveillée, elle fait son coup, et pousse l’appétit du
perdreau à son premier devoir.
« Il en est de même,
Théotime, de notre cœur ; car quoiqu’il soit couvé, nourry et élevé comme les
choses corporelles, belles et transitoires, et, par manière de dire, sous les
ailes de la nature ; néanmoins, au premier regard qu’il jette en Dieu, à la première
connaissance qu’il en reçoit, la naturelle et première inclination d’aimer Dieu
qui était comme assoupie et imperceptible, se réveille en un instant, et à
l’impourvue paraist, comme étincelle qui sort d’entre les cendres, laquelle touchant
notre volonté, luy donne un eslan de l’amour suprême, due au souverain et
premier principe de toutes choses. »
L'appétit du perdreau
poussé à son premier devoir n’enseigne-t-il pas les hommes avec une grande
douceur et une grande naïveté ; et cette parole exquise, qui aime les animaux
sans jamais arrêter sur eux son amour, ne contient-elle pas, dans sa forme
charmante, une austère réalité que le nid de perdrix et le voisinage des blés
en fleurs adoucit, sans la cacher ?
Le symbolisme de l’Écriture
et le but mystérieux des créatures fournit quelquefois à saint François de
Sales des aperçus ingénieux ou profonds.
Son Introduction à la vie dévote étant connue du public, je parle de
ses autres ouvrages qui ne le sont pas, et, relativement à la signification cachée
des personnes et des choses, je trouve dans ses sermons ce rapprochement entre
deux hommes qu’on oublie ordinairement de rapprocher ; saint Jean-Baptiste et
saint Pierre.
« Nous lisons qu’il y
avait autour du propitiatoire deux chérubins, lesquels s’entre-regardaient. Le
propitiatoire, mes chers auditeurs, c’est Notre-Seigneur, lequel le Père Éternel nous a donné pour être la propitiation de nos péchés, Ipse propitiatio est pro peccatis nostris et
ipsum proposuit Deus propitiationem. Ces deux chérubins sont, comme j’estime,
saint Jean et saint Pierre, lesquels s’entre-regardaient l’un comme prophète et
l’autre comme apôtre. Hé ! ne pensez-vous pas qu’ils s’entre-regardaient, quand
l’un disait : Ecce Agnus Dei. Voici
l’Agneau de Dieu, et que l’autre disait : Tu
es Christus, Filius Dei viví, Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant ? IL est
vrai que la confession de saint Jean ressent encore quelque chose de la nuict
de l’ancienne loy, quand il appelle Notre-Seigneur Agneau, car il parle de sa figure
: mais celle de saint Pierre ne ressent rien que le jour : Quia Joannes proeerat nocti, et Petrus diei : parce que saint Jean
était le luminaire de la nuit et saint Pierre celui du jour.
« Au commencement du
monde on trouve que l’esprit de Dieu était porté sur les eaux, Spiritus Dei ferebatur super aquas. La
naïveté du texte en sa source veut dire fecundabat,
vegetabat, qu’il fécondait les eaux.
Ainsi me semble-t-il qu’en la réformation du monde, Notre-Seigneur fécondait
les eaux lorsqu’il cheminait sur le bord de la mer de Galilée, Ambulabat juxta mare Galileae, et avec
la parole qu’il dit à saint Pierre et à saint André : Venite post me, venez après moi, il fit esclore parmi les coquilles
maritimes saint Pierre et saint André : en quoi saint Jean a encore quelque
similitude avec saint Pierre, puisque ce fut au bord de l’eau où saint Jean eut
pour la première fois l’honneur de voir celui qu’il annonçait, comme saint
Pierre auprès de l’eau reconnut son divin maître et le suivit... La nativité de
saint Jean a été prédite par l’Ange: Et multi
in nativitate ejus gaudebunt. « Plusieurs, dit-il à Zacharie, se réjouiront
en sa nativité. » Celle de saint Pierre a été pareillement prédite ; mais il y
a cette grande différence que l’Ange prédit celle de saint Jean, et celle de
saint Pierre fut prédite par Notre-Seigneur. Saint Jean naquit pour finir la
loi mosaïque; saint Pierre mourut pour commencer l’Église catholique, non que
saint Pierre fût le commencement fondamental de l’Église, ni saint Jean la fin
de la Synagogue, car c’est Notre-Seigneur, lequel mit fin à la loi de Moyse,
disant sur la croix : « Tout est consommé et ressuscitant, il commmença l’Église
nouvelle. »
Ces connaissances
simples, ces vues sur l’origine des choses, ces rapports des êtres entre eux, ces
ressemblances entre la création et la rédemption, toutes ces lumières sont
fréquentes dans les auteurs anciens, et rares dans les auteurs modernes. Le
rapprochement de la source est pour l’âme une joie inconnue de la plupart des
hommes ; ce voisinage admirable, bien qu’il ne soit pas le caractère le plus
habituel de saint François de Sales, ne lui fut pas étranger. Il trouva dans la
sainteté le jour et l’air. Écoutons-le encore parler de la mort de saint Pierre
; il vient de la comparer à la naissance de Jean-Baptiste, il va la comparer à
la naissance d’Adam ; l’Humanité naissante et l’Église naissante vont entendre
la même parole sortir de la bouche de Dieu. Ceci est véritablement beau.
« Quand Dieu créa cet
univers, voulant faire l’homme, il dit: Faciamus
hominem adimaginem et similitudinem nostram, ut proesit piscibus maris,
volatilibus et coeli et bestiis terrae ; faisons l’homme à notre image et
ressemblance afin qu’il préside et aye domination sur les poissons de la mer,
sur les oiseaux du ciel et sur les bestes de la terre. Ainsi me semble-t-il
qu’il aye fait en sa réformation ; car voulant que saint Pierre fut le
président et gouverneur de son Église, et qu’il commandât tout à ceux qui se
retirent en la religion pour voler en l’air de la perfection, il le voulut rendre
semblable à lui, et me semble qu’il dit : Faciamus
eum ad imaginem nostram, faisons-le à notre image, c’est-à-dire semblable à
Jésus crucifié ; c’est pourquoi il lui dit : Sequere me, suis-moi ».
La vie de saint François
de Sales est trop connue pour qu’il soit nécessaire d’insister sur les faits
qui la composent. Il eut l’esprit de douceur et le don de convertir. Sa parole
était féconde.
Il ne suffisait pas, pour
faire son ceuvre, de parler comme il parla. Il fallait vivre comme il vécut. Il
était fécond, parce qu’il était saint. Le style dont j’ai parlé n’est que le
reflet de son auréole, projeté sur ses oeuvres. Il vécut dans la familiarité
divine, non pas sur le Sinaï, mais à la place qui était la sienne, et que lui
avait préparée Dieu. Sa douceur pénétra la nature, la nature pénétra sa parole.
Son originalité fut d’étre doux. Il était si doux, que la campagne lui a dit
ses secrets. Il était si doux, que l’Égyptienne Agar est devenue transparente à
ses yeux.
« Cette préférence de
Dieu à toutes choses est le cher enfant de la charité, dit-il quelque part. Que
si Agar, qui n’était qu’une Égyptienne, voyant son fils en danger de mourir,
n’eut pas le courage de demeurer auprès de lui, ainsi le voulut quitter, disant
: Ah ! je ne saurais voir mourir cet
enfant, quelle merveille y a-t-il que la charité, fille de douceur et de
suavité céleste, ne puisse voir mourir son enfant, qui est le propos de ne
jamais offenser Dieu ? Si qu’à mesure que notre franc arbitre se résolut de
consentir au péché, donnant par le même moyen la mort à ce sacré propos, la
charité meurt avec iceluy et dit en son dernier soupir : Hé ! non, jamais je ne
verrai mourir cet enfant. »
Un rayon de sa douceur
éclaire ainsi la chambre d’Holopherne :
« Ne lisons-nous pas de
Judith, lorsqu'elle alla trouver Holopherne, prince de l’armée des Assyriens,
que nonobstant qu’elle fut extrêmement bien parée, et que son visage fut doué
de la plus rare beauté qui se peut voir, ayant les yeux étincelants avec une
douceur charmante, les lèvres pourprées et les cheveux crespés flottant sur ses
épaules, toutefois Holopherne ne fut point touché ni par les beaux habits, ni
par les yeux, ni par les lèvres, ni par les cheveux de Judith, ni d’aucune
autre chose qui fust en elle ; mais seulement quand il jeta les yeux sur ses sandales,
ou sa chaussure, qui, comme nous pouvons penser, était récamée d’or d’une fort bonne
grâce, il demeura tout espris d’amour pour elle. Ainsi pouvons-nous dire que le
Père Éternel, considérant la variété des vertus qui étaient en Notre-Dame, il
la trouva sans doute extrêmement belle : mais lorsqu’il jeta les yeux sur ses
sandales ou souliers, il en receut tant de complaisance et en fut tellement
espris qu’il se laissa gagner et lui envoya son Fils, lequel s’incarna en ses
très chastes entrailles. Mais qu’est-ce, je vous prie, mes chères âmes, que ces
sandales et ces chaussures de la sacrée Vierge nous représentent, sinon l’humilité
? »
Il était si doux que,
parlant à ses filles, aux religieuses Visitandines, il leur montra cette scène
sublime à la clarté de ce rayon.
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
Saint François de Sales
Mort à Lyon le 28
décembre 1622. Canonisé en 1665, fête en 1666, docteur en 1877.
Leçons des Matines avant
1960
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. François
naquit au château de Sales (d’où sa famille tire son nom), de parents nobles et
vertueux, et donna dès ses plus tendres années, par son innocence et sa
gravité, des indices de sa sainteté future. Encore adolescent, il fut instruit
dans les sciences libérales ; bientôt après, il se rendit à Paris où il se
livra à l’étude de la philosophie et de la théologie, et afin que rien ne
manquât à la culture de son esprit, il obtint à Padoue, avec les plus grands
éloges, les honneurs du doctorat en l’un et l’autre droit. François renouvela
dans le sanctuaire de Lorette le vœu de perpétuelle virginité par lequel il
s’était lié à Paris ; et il ne put jamais être détourné de la résolution qu’il
avait prise au sujet de cette vertu, ni par aucun des artifices du démon, ni
par les attraits des sens.
Cinquième leçon. Ayant
refusé une grande dignité dans le sénat de Savoie, il s’enrôla dans la milice
de la cléricature. Initié au sacerdoce et fait prévôt de l’Église de Genève,
François remplit si parfaitement les devoirs de cette charge que Mgr de
Granier, son Évêque, le destina pour travailler comme un héraut de la parole
divine, à la conversion des calvinistes du Chablais et des autres confins du
territoire de Genève. Il entreprit cette campagne d’un cœur joyeux, mais il eut
à souffrir les plus dures épreuves ; souvent les hérétiques cherchèrent à lui
donner la mort, ils le poursuivirent de diverses calomnies et lui dressèrent
beaucoup d’embûches. Au milieu de tant de périls et de combats, on vit toujours
briller son insurmontable constance ; et l’on rapporte qu’aidé du secours de
Dieu, il ramena à la foi catholique soixante-douze mille hérétiques, parmi
lesquels il y en avait beaucoup de distingués par leur noblesse et leur
science.
Sixième leçon. Après la
mort de Mgr de Granier, qui avait eu soin de se le faire donner pour
coadjuteur, François, consacré Évêque, répandit tout autour de lui les rayons
de sa sainteté, par son zèle pour la discipline ecclésiastique, son amour de la
paix, sa miséricorde envers les pauvres, et se rendit remarquable en toutes
sortes de vertus. Pour l’accroissement du culte divin, il institua un nouvel
Ordre de religieuses, sous le nom de la Visitation de la bienheureuse Vierge
Marie et sous la règle de saint Augustin, à laquelle il ajouta des constitutions
admirables de sagesse, de discrétion et de douceur. Il a aussi illustré
l’Église par des écrits remplis d’une doctrine céleste, où il indique un chemin
sûr et facile pour arriver à la perfection chrétienne. Enfin, âgé de
cinquante-cinq ans, comme il retournait de France à Annecy, le jour de saint
Jean l’Évangéliste, après avoir célébré la Messe à Lyon, il fut atteint d’une
maladie grave, et, le lendemain, partit pour le ciel, l’an du Seigneur mil six
cent vingt-deux. Son corps fut transporté à Annecy, et enseveli honorablement
dans l’église dudit Ordre. Son tombeau commença aussitôt à être illustré par
des miracles, dont le souverain Pontife Alexandre VII constata la vérité selon
les règles. Il mit donc François au nombre des Saints en assignant pour sa Fête
le vingt-neuvième jour de janvier, et le souverain Pontife Pie IX, après avoir
pris l’avis de la Congrégation des Rites sacrés, l’a déclaré Docteur de
l’Église universelle.
Valentin Metzinger (1699–). Sv.
Frančišek Saleški in Ivana Frančiška Šantalska, 1753, 211 x 122, National Gallery of Slovenia, Ljubljana.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Voici venir au berceau du
doux Fils de Marie l’angélique évêque François de Sales, digne d’y occuper une
place distinguée pour la suavité de sa vertu, l’aimable enfance de son cœur,
l’humilité et la tendresse de son amour. Il arrive escorté de ses brillantes
conquêtes : soixante-douze mille hérétiques soumis à l’Église par l’ascendant
de sa charité ; un Ordre entier de servantes du Seigneur, conçu dans son amour,
réalisé par son génie céleste ; tant de milliers d’âmes conquises à la piété
par ses enseignements aussi sûrs que miséricordieux, qui lui ont mérité le
titre de Docteur.
Dieu le donna à son
Église pour la consoler des blasphèmes de l’hérésie qui allait prêchant que la
foi romaine était stérile pour la charité ; il plaça ce vrai ministre
évangélique en face des âpres sectateurs de Calvin ; et l’ardeur de la charité
de François de Sales fondit la glace de ces cœurs obstinés. Si vous avez des
hérétiques à convaincre, disait le savant cardinal du Perron, vous pouvez me
les envoyer ; si vous en avez à convertir, adressez-les à M. de Genève.
François de Sales parut
donc, au milieu de son siècle, comme une vivante image du Christ ouvrant ses
bras et convoquant les pécheurs à la pénitence, les errants à la vérité, les
justes au progrès vers Dieu, tous à la confiance et à l’amour. L’Esprit divin s’était
reposé sur lui dans sa force et dans sa douceur : c’est pourquoi, en ces jours
où nous avons célébré la descente de cet Esprit sur le Verbe incarné au milieu
des eaux du Jourdain, nous ne saurions oublier une relation touchante de notre
admirable Pontife avec son divin Chef. Un jour de la Pentecôte, à Annecy,
François était debout à l’autel, offrant l’auguste Sacrifice ; tout à coup une
colombe qu’on avait introduite dans la Cathédrale, effrayée des chants et de la
multitude du peuple, après avoir voltigé longtemps, vint, à la grande émotion
des fidèles, se reposer sur la tête du saint Évêque : symbole touchant de la
douceur de l’amour de François, comme le globe de feu qui parut, au milieu des
Mystères sacrés, au-dessus de la tête du grand saint Martin, désignait l’ardeur
du feu qui dévorait le cœur de l’Apôtre des Gaules.
Une autre fois, en la
Fête de la Nativité de Notre-Dame, François officiait aux Vêpres, dans la
Collégiale d’Annecy. Il était assis sur un trône dont les sculptures
représentaient cet Arbre prophétique de Jessé, qui a produit, selon l’oracle
d’Isaïe, la branche virginale, d’où est sortie la fleur divine sur laquelle
s’est reposé l’Esprit d’amour. On était occupé au chant des Psaumes, lorsque,
par une fente du vitrail du chœur, du côté de l’Épître, une colombe pénètre
dans l’Église. Après avoir voleté quelque temps, de l’historien, elle vint se
poser sur l’épaule du saint Évêque, et de là sur ses genoux, d’où les ministres
assistants la prirent. Après les Vêpres, François, jaloux d’écarter de lui
l’application favorable que ce symbole inspirait naturellement à son peuple,
monta en chaire, et s’empressa d’éloigner toute idée d’une faveur céleste qui
lui eût été personnelle, en célébrant Marie qui, pleine de la grâce de
l’Esprit-Saint, a mérité d’être appelée la colombe toute belle, en laquelle il
n’y a pas une tache.
Quand on cherche parmi
les disciples du Sauveur le type de sainteté qui fut départi à notre admirable
Prélat, l’esprit et le cœur ont tout aussitôt nommé Jean, le disciple
bien-aimé. François de Sales est comme lui l’Apôtre de la charité ; et la
simplesse du grand Évangéliste pressant un innocent oiseau dans ses mains
vénérables, est la mère de cette gracieuse innocence qui reposait au cœur de
l’Évêque de Genève. Jean, par sa seule vue, par le seul accent de sa voix,
faisait aimer Jésus ; et les contemporains de François disaient : O Dieu ! si
telle est la bonté de l’Évêque de Genève, quelle ne doit pas être la vôtre !
Ce rapport merveilleux
entre l’ami du Christ et François de Sales se révéla encore au moment suprême,
lorsque le jour même de saint Jean, après avoir célébré la sainte Messe et
communié de sa main ses chères filles de la Visitation, il sentit cette
défaillance qui devait amener pour son âme la délivrance des liens du corps. On
s’empressa autour de lui ; mais déjà sa conversation n’était plus que dans le
ciel. Ce fut le lendemain qu’il s’envola vers sa patrie, en la fête des saints
Innocents, au milieu desquels il avait droit de reposer éternellement, pour la
candeur et la simplicité de son âme. La place de François de Sales, sur le
Cycle, était donc marquée en la compagnie de l’Ami du Sauveur, et de ces
tendres victimes que l’Église compare à un gracieux bouquet d’innocentes roses
; et s’il a été impossible de placer sa mémoire à l’anniversaire de sa sortie
de ce monde, parce que ces deux jours sont occupés par la solennité de saint
Jean et celle des Enfants de Bethlehem, du moins la sainte Église a-t-elle pu
encore placer sa fête dans l’intervalle des quarante jours consacrés à honorer
la Naissance de l’Emmanuel.
C’est donc à cet amant du
Roi nouveau-né qu’il appartient de nous révéler les charmes de l’Enfant de la
crèche. Nous chercherons la pensée de son cœur, pour en nourrir le nôtre, dans
son admirable correspondance, où il rend avec tant de suavité les sentiments
pieux qui débordaient de son cœur, en présence des mystères que nous célébrons.
Vers la fin de l’Avent
1619, il écrivait à une religieuse de la Visitation, pour l’engager à préparer
son cœur à la venue de l’Époux céleste : « Ma très chère fille, voilà le tant
petit aimable Jésus qui va naître en notre commémoration, ces fêtes-ci
prochaines ; et puisqu’il naît pour nous visiter de la part de son Père
éternel, et que les pasteurs et les rois le viendront réciproquement visiter au
berceau, je crois, qu’il est le Père et l’Enfant tout ensemble de cette Sainte
Marie de la Visitation.
« Or sus, caressez-le
bien ; faites-lui bien l’hospitalité avec toutes nos sœurs, chantez-lui bien de
beaux cantiques, et surtout adorez-le bien fortement et doucement, et en lui sa
pauvreté, son humilité, son obéissance et sa douceur, à l’imitation de sa très
sainte Mère et de saint Joseph ; et prenez-lui une de ses chères larmes, douce
rosée du ciel, et la mettez sur votre cœur, afin qu’il n’ait jamais de
tristesse que celle qui réjouit ce doux Enfant ; et quand vous lui
recommanderez votre âme, recommandez-lui quant et quant la mienne, qui est
certes toute vôtre.
« Je salue chèrement la
chère troupe de nos sœurs, que je regarde comme de simples bergères veillant
sur leurs troupeaux, c’est-à-dire sur leurs affections ; qui, averties par
l’Ange, vont faire l’hommage au divin Enfant, et pour gage de leur éternelle
servitude, lui offrent le plus beau de leurs agneaux, qui est leur amour, sans
réserve ni exception. »
La veille de la Naissance
du Sauveur, saisi par avance des joies de la nuit qui va donner son Rédempteur
à la terre, François s’épanche déjà avec sa fille de prédilection,
Jeanne-Françoise de Chantal, et la convie à goûter avec lui les charmes de
l’Enfant divin et à profiter de sa visite.
« Le grand petit Enfant
de Bethlehem soit à jamais les délices et les amours de notre cœur, ma très
chère mère, ma fille ! Hélas ! Comme il est beau, ce pauvre petit poupon ! Il
me semble que je vois Salomon sur son grand trône d’ivoire, doré et ouvragé,
qui n’eut point d’égal es royaumes, comme dit l’Écriture : et ce roi n’eut
point de pair en gloire ni en magnificence. Mais j’aime cent fois mieux voir le
cher enfançon en la crèche, que de voir tous les rois en leurs trônes.
« Mais si je le vois sur
les genoux de sa sacrée Mère ou entre ses bras, ayant sa petite bouchette,
comme un petit bouton de rose, attachée au lis de ses saintes mamelles, ô Dieu
! je le trouve plus magnifique en ce trône, non seulement que Salomon dans le
sien d’ivoire, mais que jamais même ce Fils éternel du Père ne le fut au ciel ;
car si bien le ciel a plus d’être visible, la Sainte Vierge a plus de
perfections invisibles ; et une goutte du lait qui flue virginalement de ses
sacrés sucherons, vaut mieux que toutes les affluences des cieux. Le grand
saint Joseph nous fasse part de sa consolation, la souveraine Mère de son amour
: et l’Enfant veuille à jamais répandre dans nos cœurs ses mérites !
« Je vous prie, reposez
le plus doucement que vous pourrez auprès du petit céleste enfant : il ne
laissera pas d’aimer votre cœur bien-aimé tel que vous l’avez, sans tendreté et
sans sentiment. Voyez-vous pas qu’il reçoit l’haleine de ce gros bœuf et de cet
âne qui n’ont sentiment ni mouvement quelconque ? Comment ne recevra-t-il pas
les aspirations de notre pauvre cœur, lequel, quoique non tendrement pour le
présent, solidement néanmoins et fermement, se sacrifie à ses pieds pour être à
jamais serviteur inviolable du sien, et de celui de sa sainte Mère, et du grand
gouverneur du petit Roi ? »
La nuit sacrée s’est
écoulée, apportant avec elle la Paix aux hommes de bonne volonté ; François
cherche encore le cœur de la fille que Jésus lui a confiée, pour y verser
toutes les douceurs qu’il a goûtées dans la contemplation du mystère d’amour.
« Hé, vrai Jésus ! que
cette nuit est douce, ma très chère fille ! Les cieux, chante l’Église,
distillent de toutes parts le miel ; et moi, je pense que ces divins Anges, qui
résonnent en l’air leur admirable cantique, viennent pour recueillir ce miel
céleste sur les lis où il se trouve, sur la poitrine de la très douce Vierge et
de saint Joseph. J’ai peur, ma chère fille, que ces divins Esprits ne se
méprennent entre le lait qui sort des mamelles virginales, et le miel du ciel qui
est abouché sur ces mamelles. Quelle douceur de voir le miel sucer le lait !
« Mais je vous prie, ma
chère fille, ne suis-je pas si ambitieux que de penser que nos bons Anges, de
vous et de moi, se trouvèrent en la chère troupe de musiciens célestes qui
chantèrent en cette nuit ? O Dieu ! s’il leur plaisait d’entonner derechef, aux
oreilles de notre cœur, cette même céleste chanson, quelle joie ! quelle
jubilation ! Je les en supplie, afin que gloire soit au ciel, et en terre paix
aux cœurs de bonne volonté.
« Revenant donc d’entre
les sacrés Mystères, je donne ainsi le bonjour à ma chère fille : car je crois
que les pasteurs encore, après avoir adoré le céleste poupon que le ciel même
leur avait annoncé, se reposèrent un peu. Mais, ô Dieu ! que de suavité, comme
je pense, à leur sommeil ! Il leur était avis qu’ils oyaient toujours la sacrée
mélodie des Anges qui les avaient salués si excellemment de leur cantique, et
qu’ils voyaient toujours le cher Enfant et la Mère qu’ils avaient visités.
« Que donnerions-nous à
notre petit Roi, que nous n’ayons reçu de lui et de sa divine libérait lité ?
Or sus, je lui donnerai donc, à la sainte Grand’Messe, la très uniquement fille
bien-aimée qu’il m’a donnée. Hé ! Sauveur de nos âmes, rendez-la toute d’or en
charité, toute de myrrhe en mortification, toute d’encens en oraison ; et puis
recevez-la entre les bras de votre sainte protection ; et que votre cœur dise
au sien : Je suis ton salut aux siècles des siècles. »
Parlant ailleurs à une
autre épouse du Christ, il l’exhorte, en ces termes, à se nourrir de la douceur
du nouveau-né :
« Que jamais votre âme,
comme une abeille mystique, n’abandonne ce cher petit Roi, et qu’elle fasse son
miel autour de lui, en lui, et pour lui ; et qu’elle le prenne sur lui, duquel
les lèvres sont toutes détrempées de grâce, et sur lesquelles, bien plus
heureusement que l’on ne vit sur celles de saint Ambroise, les saintes avettes,
amassées en essaim, font leurs doux et gracieux ouvrages. »
Mais il faut bien
s’arrêter ; écoutons cependant encore une dernière fois notre séraphique
Pontife nous raconter les charmes du très saint Nom de Jésus, imposé au Sauveur
dans les douleurs de la Circoncision ; il écrit encore à sa sainte coopératrice
: « O Jésus, remplissez notre cœur du baume sacré de votre Nom divin, afin que
la suavité de son odeur se dilate en tous nos sens, et se répande en toutes nos
actions. Mais pour rendre ce cœur capable de recevoir une si douce liqueur,
circoncisez-le, et retranchez d’icelui tout ce qui peut être désagréable à vos
saints yeux. O Nom glorieux ! que la bouche du Père céleste a nommé
éternellement, soyez à jamais la superscription de notre âme, afin que, comme
vous êtes Sauveur, elle soit éternellement sauvée ! O Vierge sainte, qui, la
première de toute la nature humaine, avez prononcé ce Nom de salut,
inspirez-nous la façon de le prononcer ainsi qu’il est convenable, afin que
tout respire en nous le salut que votre ventre nous a porté.
« Ma très chère fille, il
fallait écrire la première lettre de cette année à Notre-Seigneur et à
Notre-Dame ; et voici la seconde par laquelle, ô ma fille, je vous donne le bon
an, et dédie notre cœur à la divine bonté. Que puissions-nous tellement vivre
cette année, qu’elle nous serve de fondement pour l’année éternelle ! Du moins
ce matin, sur le réveil, j’ai crié à vos oreilles : vive Jésus ! et eusse bien
voulu épandre cette huile sacrée sur toute la face de la terre.
« Quand un baume est bien
fermé dans une fiole, nul ne sait discerner quelle liqueur c’est, sinon celui
qui l’y a mise ; mais quand on a ouvert la fiole, et qu’on en a répandu
quelques gouttes, chacun dit : C’est du baume. Ma chère fille, notre cher petit
Jésus était tout plein du baume de salut ; mais on ne le connaissait pas
jusqu’à tant qu’avec ce couteau doucement cruel on a ouvert sa divine chair ;
et lors on a connu qu’il est tout baume et huile répandue, et que c’est le
baume de salut. C’est pourquoi saint Joseph et Notre-Dame, puis tout le
voisinage, commencent à crier : Jésus, qui signifie Sauveur.
« Plaise à ce divin
poupon de tremper nos cœurs dans son sang, et les parfumer de son saint Nom,
afin que les roses .des bons désirs que nous avons conçus, soient toutes
pourprées de sa teinture, et toutes odorantes de son onguent ! »
Le Pape Alexandre VII
voulut composer lui-même la Collecte pour l’Office et la Messe du saint Prélat
[2].
Conquérant pacifique des
âmes, Pontife aimé de Dieu et des hommes, nous célébrons en vous la douceur de
notre Emmanuel. Ayant appris de lui à être doux et humble de cœur, vous avez,
selon sa promesse, possédé la terre [3]. Rien ne vous a résisté : les sectaires
les plus obstinés, les pécheurs les plus endurcis, les âmes les plus tièdes,
tout a cédé aux charmes de votre parole et de vos exemples. Que nous aimons à
vous contempler, auprès du berceau de l’Enfant qui vient nous aimer, mêlant
votre gloire avec celle de Jean et des Innocents : Apôtre comme le premier,
simple comme les fils de Rachel ! Fixez pour jamais notre cœur dans cette
heureuse compagnie ; qu’il apprenne enfin que le joug de l’Emmanuel est doux,
et son fardeau léger.
Réchauffez nos âmes au feu
de votre charité ; soutenez en elles le désir de la perfection. Docteur des
voies spirituelles, introduisez-nous dans cette Vie sainte dont vous avez tracé
les lois ; ranimez dans nos cœurs l’amour du prochain, sans lequel nous ne
pourrions espérer de posséder l’amour de Dieu ; initiez-nous au zèle que vous
avez eu pour le salut des âmes ; enseignez-nous la patience et le pardon des
injures, afin que nous nous aimions tous, non seulement de bouche et de parole,
comme parle Jean votre modèle, mais en œuvre et en vérité [4]. Bénissez
l’Église de la terre, au sein de laquelle votre souvenir est encore aussi
présent que si vous veniez de la quitter pour celle du ciel ; car vous n’êtes
plus seulement l’Évêque de Genève, mais l’objet de l’amour et de la confiance
de l’univers entier.
Hâtez la conversion
générale des sectateurs de l’hérésie Calviniste. Déjà vos prières ont avancé
l’œuvre du retour ; et le Sacrifice de l’Agneau s’offre publiquement au sein
même de Genève. Consommez au plus tôt le triomphe de l’Église-Mère. Extirpez du
milieu de nous lès derniers restes de l’hérésie Jansénienne, qui se préparait à
semer son ivraie dans la France, aux jours mêmes où le Seigneur vous retirait
de ce monde. Purgez nos contrées des maximes et des habitudes dangereuses
qu’elles ont héritées des temps malheureux où cette secte perverse triomphait
dans son audace.
Bénissez de toute la
tendresse de votre cœur paternel le saint Ordre que vous avez fondé, et que
vous avez donné à Marie sous le titre de sa Visitation. Conservez-le dans
l’état où il fait l’édification de l’Église ; donnez-lui accroissement,
dirigez-le, afin que votre esprit se maintienne dans la famille dont vous êtes
le père. Protégez l’Épiscopat dont vous êtes l’ornement et le modèle ; demandez
à Dieu, pour son Église, des Pasteurs formés à votre école, embrasés de votre
zèle, émules de votre sainteté. Enfin, souvenez-vous de la France, avec
laquelle vous avez contracté des liens si étroits. Elle s’émut au bruit de vos
vertus, elle convoita votre Apostolat, elle vous a donné votre plus fidèle
coopératrice ; vous avez enrichi sa langue de vos admirables écrits ; c’est de
son sein même que vous êtes parti pour aller à Dieu : du haut du ciel,
regardez-la aussi comme votre patrie.
[2] Cette attribution au
pape de la rédaction de l’oraison de St François de Sales est erronée. Dans les
papiers du cistercien Hilarion Rancati (2 septembre 1594 -17 avril 1663),
soigneusement classes et conservés à l’Ambrosienne de Milan, on trouve traces
de ses nombreuses activités comme Qualificateur du Saint Office, consulteur de
la S. G. de Propaganda Fide et de la S. Congrégation des Rites.
A ce dernier titre (au
ms. B 238 p. 431-432) on trouve des essais de composition d’une oraison
liturgique pour le bienheureux François de Sales qui, décédé à Lyon, en
l’aumônerie de la Visitation le 28 décembre 1622, sur les 8 heures du- soir,
venait d’être béatifié à Saint-Pierre de Rome le 8 janvier 1662.
[3] Matth. 5, 4.
[4] I Johan. 3, 18.
Bertrand
François (1756-1805). Saint François de Sales remet la règle à sainte
Jeanne de Chantal, Cathédrale Saint-Étienne de
Toulouse - Chapelle Saint Roch
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Le grand saint de la
mansuétude, de l’amabilité et de l’amour de Dieu, mourut à Lyon le 28 décembre
1622, mais ce jour étant déjà consacré au natale des Innocents à qui le saint
était très dévot, sa mémoire fut retardée jusqu’aujourd’hui, anniversaire de la
translation de son corps à Annecy.
La messe est celle du
Commun des docteurs ; mais comme pour la fête de saint Hilaire, la première
collecte est propre ; elle fut composée par Alexandre VII, à qui le saint avait
prédit la vocation ecclésiastique et le suprême Pontificat. Deux florissants
instituts religieux représentent actuellement dans l’Église la postérité
spirituelle de saint François de Sales ; ce sont les religieuses de la
Visitation, directement instituées par lui ; et la congrégation salésienne, que
le bienheureux Don Bosco tira du cœur même et de l’esprit du saint évêque de
Genève.
La caractéristique du
saint évêque de Genève fut la douceur et l’humilité du cœur, vertus au moyen
desquelles il convertit environ soixante-dix mille hérétiques à la foi
catholique, et guida une foule d’âmes vers les sommets les plus élevés de la
perfection. La rudesse des manières, le zèle impétueux et l’impatience ne sont
pas toujours les meilleurs moyens pour conduire les âmes à Jésus-Christ, car la
vertu, pour être aimée, doit se montrer aimable et se rendre accessible à tous
les cœurs. Quel est le secret d’une telle abnégation ? La plénitude de l’amour
de Dieu, parce que, comme le dit l’Apôtre, Charitas non quaerit quae sua sunt.
Saint
François de Sales prêchant à Fontainebleau devant Henri IV. Chapelle des
Pénitents bleus de Béziers
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
« On prend plus de
mouches avec une cuillerée de miel, qu’avec cent tonneaux de vinaigre ».
Saint François. — Jour de
mort : 28 décembre 1622, à Lyon (29 janvier, translation de ses reliques).
Tombeau : église de la Visitation à Annecy (Savoie). Sa vie : François naquit
le 21 août 1567 ; il fut ordonné prêtre en 1593 ; de 1593 à 1598, il fut chargé
de la mission du Chablais qui se termina par la conversion de 70.000
protestants ; en 1602, il devint évêque de Genève. La douceur et l’amabilité
résument toute sa vie, mais constituent aussi le secret de sa sainteté et de
son influence. De ses nombreux écrits, où se reflètent la bonté et le charme de
sa personne, le plus répandu, aujourd’hui encore, est l’ »Introduction à la vie
dévote ». Ce livre est, avec l’ »Imitation de Jésus-Christ », le meilleur
manuel de la perfection chrétienne. Ce petit livre prouve au monde que la piété
est aimable et doit rendre les hommes aimables. Son amitié sainte avec sainte
Françoise de Chantal est aussi très célèbre. Son « Introduction à la vie dévote
» et ses autres écrits lui valurent d’être proclamé docteur de l’Église.
Son amabilité et sa
douceur ont aussi leur histoire. Il ne les avait pas trouvées dans son berceau.
Au contraire, il avait un tempérament violent et ardent, un esprit
excessivement vif et impétueux. Il lui fallut de nombreuses années pour dompter
son tempérament emporté et violent. Durant son épiscopat, ce tempérament
l’emporta encore une fois, parce que, pendant un de ses sermons, on sonna avant
qu’il eût terminé. Il arriva cependant à se dominer en « prenant toujours vite
la colère au collet ». Faisons de même nous aussi.
La messe (In medio). — La
messe est empruntée au commun des docteurs (cf. 14 janvier). L’Oraison seule
est propre, elle caractérise très bien notre saint : elle parle d’abord du
pasteur des âmes, qui a fait sienne la devise de saint Paul : je me suis fait
tout à tous pour les sauver tous (1. Cor. X, 22) ; elle parle ensuite de sa
douceur et la demande pour nous, comme fruit de Rédemption, en ce jour : « afin
que, pénétrés de la douceur de ta charité, dirigés par ses avis et soutenus par
ses mérites, nous obtenions les joies éternelles. »
Quand le saint du jour
possède une vertu caractéristique ou une grâce spéciale (comme c’est le cas
aujourd’hui), il faut en faire, non seulement à la messe et au bréviaire, mais
pendant toute la journée, l’objet de nos méditations et le principe de nos
résolutions. Le saint doit être notre maître. A l’Offrande de la messe, nous
apporterons notre volonté de pratiquer cette vertu ; à la communion, nous
recevrons la force et la grâce de la pratiquer. Aux heures de l’Office, notre
prière et notre intention doivent avoir cette vertu pour objet. Lisons
aujourd’hui, dans l’« Introduction », précisément le chapitre qui traite de la
mansuétude et de la douceur. Ainsi le saint du jour nous deviendra plus familier,
il sera notre maître et notre professeur de vertu.
La douceur d’après
l’Introduction à la vie dévote. « Cette misérable vie n’est qu’un cheminement à
la bienheureuse. Ne nous courrouçons donc point en chemin les uns avec les
autres, marchons avec la troupe de nos frères et compagnons doucement et
amiablement. Mais je vous dit nettement et sans exception, ne vous courroucez
point du tout s’il est possible et ne recevez aucun prétexte quel qu’il soit
pour ouvrir la porte de votre cœur au courroux, car saint Jacques dit tout
court et sans réserve que « l’ire de l’homme n’opère point la justice de Dieu
». Il faut vraiment résister au mal et réprimer les vices de ceux que nous
avons en charge, constamment et vaillamment, mais doucement et paisiblement. Rien
ne mâte tant l’éléphant courroucé que la vue d’un agnelet et rien ne rompt si
aisément la force des canonnades que la laine. On ne prise pas tant la
correction qui sort de la passion, quoique accompagnée de raison que celle qui
n’a aucune autre origine que la raison seule ; car l’âme raisonnable étant
naturellement sujette à la raison, elle n’est sujette à la passion que par
tyrannie ; et partant, quand la raison est accompagnée de passion, elle se rend
odieuse, sa juste domination étant avilie par la société de la tyrannie... » Il
est mieux, dit saint Augustin, de refuser l’entrée à l’ire juste et équitable
que de la recevoir pour petite qu’elle soit, parce que, étant reçue, il est
malaisé de la faire sortir. » Que si une fois elle peut gagner la nuit et que
le soleil couche sur notre ire (ce que l’Apôtre défend) se convertissant en
haine, il n’y a plus moyen de s’en défaire. »
SOURCE : http://www.introibo.fr/Saint-Francois-de-Sales#nh2
Saint François de Sales
Évêque et docteur de
l'Eglise
Introduction à la vie
dévote (I. 3)
Dieu commanda en la
création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi
commande-t-il aux Chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Église,
qu'ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et
vacation. La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par
l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la
mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la
dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier. Je vous
prie, Philothée, serait-il à propos que l'Évêque voulût être solitaire comme
les Chartreux ? Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les
Capucins, si l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le
religieux toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du
prochain comme l'Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée
et insupportable ? Cette faute néanmoins arrive bien souvent.
Non, Philothée, la
dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ainsi elle perfectionne tout, et
lorsqu'elle se rend contraire à la légitime vacation de quelqu'un, elle est
sans doute fausse. L'abeille, dit Aristote, tire son miel des fleurs sans les
intéresser, les laissant entières et fraîches comme elle les a trouvées ; mais
la vraie dévotion fait encore mieux, car non seulement elle ne gâte nulle sorte
de vocation ni d'affaires, ainsi au contraire elle les orne et embellit. Toutes
sortes de pierreries jetées dedans le miel en deviennent plus éclatantes,
chacune selon sa couleur et chacun devient plus agréable en sa vocation la
conjoignant à la dévotion : le soin de la famille en est rendu paisible,
l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du prince plus fidèle,
et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.
C'est une erreur ainsi
une hérésie, de vouloir bannir la vie dévote de la compagnie des soldats, de la
boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés. Il
est vrai, Philothée, que la dévotion purement contemplative, monastique et
religieuse ne peut être exercée en ces vacations-là mais aussi, outre ces trois
sortes de dévotion, il y en a plusieurs autres, propres à perfectionner ceux de
dévotion, il y en a plusieurs autres, propres à perfectionner ceux qui vivent
des états séculiers. Où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la
vie parfaite.
Litanies de Saint
François de Sales
Seigneur, ayez pitié de
nous Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de
nous O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de
nous Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus, écoutez-nous
Jésus, écoutez-nous
Jésus, exaucez-nous
Jésus, exaucez-nous
Père du Ciel qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde
qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Saint-Esprit qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes
un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, sainte
Vierge des Vierges, Mère du Sauveur, priez pour nous
Saint François de Sales,
très digne pontife, chéri de Dieu et des hommes, priez pour nous
Saint François de Sales,
fidèle disciple et imitateur de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint François de Sales,
enfant bien-aimé de Marie, priez pour nous
Saint François de Sales,
qui avez miraculeusement recouvré la paix et l'espérance par l'intercession de
la Mère de Dieu, priez pour nous
Saint François de Sales,
guide et modèle de la vraie piété, priez pour nous
Saint François de Sales,
parfait exemple de prudence et de charité, dans la conduite des âmes, priez
pour nous
qui avez eu la science
pour enseigner les hommes, et l'onction pour les toucher, priez pour nous
qui avez su joindre la
force pour corriger les vices et la douceur pour gagner les cœurs, priez pour
nous
pasteur charitable qui
avez exposé votre vie pour le salut de vos ouailles, priez pour nous
qui étiez le soutien de
la veuve et le père de l'orphelin, priez pour nous
qui étiez le protecteur
des pauvres et des opprimés, priez pour nous
dont l'extérieur bon et
affable, grave et modeste, rappelait Jésus-Christ conversant parmi les hommes,
priez pour nous
tout embrasé d'amour pour
la croix du Sauveur, priez pour nous
vrai miroir de douceur et
d'humilité, priez pour nous
qui, par votre zèle et
votre douceur, avez gagné à l'Eglise plus de soixante-dix mille hérétiques,
priez pour nous
dont la patience et la
sérénité n'ont jamais été altérées par les injures, les calomnies et les
contradictions, priez pour nous
qui voyiez en toutes
choses le bon plaisir de Dieu, et qui mettiez votre bonheur à vous y conformer
avec amour, priez pour nous
qui avez pour principe de
ne rien demander et de ne rien refuser priez pour nous
qui vous reposiez dans le
sein de la divine Providence, comme un enfant dans les bras de sa mère, priez
pour nous
qui aviez pris pour
devise ou mourir ou aimer, parce que la vie sans amour de Dieu vous semblait
pire que la mort, priez pour nous
dont la vie, au milieu
des plus grand travaux, était une oraison continuelle, priez pour nous
imitateur de la pureté
des anges, priez pour nous
le plus dévot et le plus
aimable des saints, priez pour nous
fondateur d'une
congrégation des vierges destinée à répandre en tous lieux la bonne odeur de
Jésus-Christ, priez pour nous
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur!
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur!
Jésus, écoutez-nous
Jésus, exaucez-nous
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde,
pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde,
exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde,
Jésus-Christ,
écoutez-nous
Jésus-Christ,
exaucez-nous
Priez pour nous, saint
François de Sales ;
- Afin que nous
travaillions comme vous à imiter Jésus doux et humble de cœur.
Prions. Mon Dieu, qui,
pour l'édification et le salut des âmes, nous avez présenté dans saint François
de Sales le modèle le plus parfait de la douceur et de la piété, mettez dans
nos âmes toute l'onction de sa religieuse amabilité, toute l'ardeur de sa
charité et toute la profondeur de son humilité, afin que nous puissions
partager un jour sa gloire dans le Ciel, et vous aimer avec lui dans tous les
siècles. - Amen.
Prière de Saint François
de Sales composée pour une future mère.
Dieu éternel, Père
d'infinie bonté, qui avez ordonné le mariage pour accroître la race humaine et
repeupler la Cité céleste et qui avez dévolu à la femme le rôle principal en
cette tâche, c'est votre volonté que la fécondité apporte la preuve de votre
bénédiction.
Jetez maintenant un
regard sur moi, prosternée dans l'adoration devant la face de votre Majesté,
afin de vous remercier pour la conception de l'enfant, don que avez fait à mon
corps. Mais, Seigneur, puisque Vous avez agi ainsi dans votre bonté, étendez
les bras de votre Providence et menez à la perfection l'œuvre que Vous avez
commencée. Communiquez à ma gestation quelque chose de Votre divine excellence,
et par votre assistance indéfectible, aidez-moi à porter cet enfant, fruit de
votre pouvoir créateur, jusqu'à l'heure de l'enfantement. Dieu de ma vie, venez
à mon aide, soutenez de votre main sacrée ma faiblesse et recevez ce fruit de
mes entrailles ; préservez le nouveau-né qui vous appartient, jusqu'à ce que le
sacrement du baptême le dépose dans le sein de votre épouse, l'Eglise,
faites-le vôtre également par la Rédemption.
Sauveur de mon âme, vous
qui sur la terre montrâtes tant de tendresse à l'égard des petits enfants
assemblés autour de vous, recevez-en encore un autre, je vous prie, et
adoptez-le parmi vos fils. Lorsqu'il vous appartiendra et pourra vous appeler
Père, alors Votre nom sera sanctifié en lui et votre règne arrivera. C'est
pourquoi, ô Rédempteur du monde, je voue, dédie et consacre mon enfant, de tout
mon cœur, à Votre loi, à l'amour de Votre service et au service de Votre amour.
Etant donné que Votre juste colère a assujetti la mère de la race humaine ainsi
que sa postérité pécheresse à beaucoup de souffrances et de peines dans
l'enfantement, j'accepte de vos mains, Seigneur, toutes les douleurs qui seront
les miennes à cette heure. Je vous fais pourtant une prière : Au nom de la
Sainte joie avec laquelle votre innocente Mère a enfanté, soyez miséricordieux
à l'heure de ma délivrance envers la pauvre pécheresse que je suis et
bénissez-moi, ainsi que l'enfant que Vous m'avez donné, de la bénédiction de
votre amour éternel. Avec une complète confiance en votre bonté, je demande ce
don en toute humilité.
Et vous, très sainte
Vierge-Mère, incomparable souveraine, gloire sans pareille de toutes les
femmes, ouvrez largement vos bras protecteurs et recevez dans le sein maternel
de votre infinie délicatesse mes désirs et mes supplications, de sorte que
votre Fils, dans Sa miséricorde, puisse daigner accueillir ma prière. O vous,
la plus aimable de toutes les créatures, au nom de l'amour virginal dont Vous
avez chéri saint Joseph, votre très cher époux, au nom des mérites infinis de
la naissance de votre Fils, des entrailles sacrées qui L'ont porté, des
mamelles qui L'ont allaité, je vous supplie d'obtenir pour moi ce que je
demande.
Saints anges de Dieu,
désignés pour me garder, moi et l'enfant que je porte, défendez-nous,
gouvernez-nous, afin que, sous votre protection, nous puissions un jour
atteindre à la gloire qui fait vos délices et en votre compagnie, louer et
bénir le Seigneur et Maître de nous tous, qui vit et règne éternellement.
Frère
Joseph Carignano, Saint François de Sales,1890
ENCYCLIQUE " RERUM
OMNIUM "
sur saint François de
Sales
adressée à tous les
évêques
à l'occasion du troisième
centenaire de sa mort
par sa Sainteté PIE XI
SA VIE ET SES VERTUS
Si on examine avec
attention la vie de François de Sales, on voit qu'il fut dès ses premières
années un modèle de sainteté, modèle non point froid et triste, mais aimable et
accessible à tous, de sorte qu'on peut en toute vérité lui appliquer cette
parole : Son commerce n'a point d'amertume, et sa compagnie n'est point
ennuyeuse, mais procure joie et plaisir. (Sap. VIII,16)
La douceur, vertu
distinctive de saint François
De fait, s'il a brillé de
l'éclat de toutes les vertus, saint François s'est distingué par une exquise
douceur d'âme qu'on est fondé à considérer comme sa note particulière et
caractéristique. Sa douceur toutefois n'avait rien de commun avec cette
amabilité affectée qui se dépense en civilités raffinées et s'étale en
prévenances excessives ; elle était aux antipodes aussi bien d'une torpeur ou
apathie que rien n'émeut, que d'une timidité qui n'a pas la force, même quand
c'est nécessaire, de manifester une indignation.
Cette vertu prédominante,
jaillie des profondeurs de l'âme de François de Sales comme une délicieuse
fleur de charité puisqu'elle était faite surtout de compassion et d'indulgence,
atténuait de suavité la gravité de son visage, se reflétait dans sa démarche et
dans sa voix, et lui gagnait les égards empressés de tous.
Douceur compatissante du
prêtre
Les historiens attestent
que notre Saint avait accoutumé de recevoir sans la moindre difficulté et
d'accueillir avec tendresse tous ceux, et plus spécialement les pécheurs et
apostats, qui se pressaient à sa porte pour recevoir le pardon de leurs fautes
et amender leur conduite ; s'occuper des condamnés détenus en prison était sa
joie, et il les réconfortait, au cours de fréquentes visites, par les mille
industries de sa charité ; il ne montrait pas moins d'indulgence dans ses
rapports avec ses serviteurs, supportant avec une patience exemplaire leurs
négligences et leurs manques de respect.
Douceur conquérante de
l'apôtre du Chablais
S'étendant à tous, la
mansuétude de François de Sales ne se démentit jamais à l'endroit de qui que ce
fût, pas plus dans le malheur que dans la prospérité : ainsi, malgré leurs
avanies, les hérétiques ne le trouvèrent jamais moins bienveillant ni moins affable.
L'année qui suit son
ordination, il s'offre spontanément, sans l'assentiment et contre le gré de son
père, à Granier, évêque de Genève, pour ramener à l'Église la population du
Chablais ; bien volontiers l'évêque lui confie cette province étendue et
inhospitalière ; saint François s'y dévoue avec tant de zèle qu'il ne recule
devant aucune fatigue et ne se laisse même arrêter par aucun danger de mort.
Or, l'extrême étendue de
sa science, la force et les ressources de son éloquence firent moins, pour
procurer le salut à tant de milliers d'âmes, que la bonté souriante dont jamais
il ne se départit dans l'exercice du saint ministère.
Il aimait à redire
fréquemment cet adage qui mérite d'être retenu : Les Apôtres ne combattent
qu'en souffrant et ne triomphent qu'en mourant ; et l'on a peine à croire avec
quelle ardeur et quelle persévérance il soutint la cause de Jésus-Christ parmi
ses chères populations du Chablais.
Pour leur porter les
lumières de la foi et les consolations de l'espérance chrétienne, notre Saint
allait par le fond des vallées et se glissait en rampant à travers les gorges
étroites. Si les âmes fuient, il se met à leur poursuite, les appelant à grands
cris : brutalement repoussé, il ne se décourage point ; assailli de menaces, il
se remet à l'œuvre ; expulsé plus d'une fois des hôtelleries, il passe des
nuits en plein air dans le froid et la neige ; il célèbre la Messe même si tout
assistant fait défaut ; ses auditeurs se retirant presque tous, il continue de
prêcher ; toujours il conserve une parfaite égalité d'âme, et il témoigne aux
ingrats une charité souverainement aimable qui finit par triompher de ses
adversaires, si obstinée que puisse être leur résistance.
Ce qu'était la douceur de
saint François
Irascibilité native,
vaincue par une lutte perpétuelle
D'aucuns penseront
peut-être que François de Sales a hérité en naissant de ces qualités morales,
et qu'il est une de ces natures spécialement privilégiées que la grâce de Dieu
a prévenues du don de la douceur : erreur profonde ! Au contraire, il était, de
par son tempérament physique même, d'un naturel difficile et enclin à la colère
; mais, s'étant fixé pour modèle le Christ Jésus qui a dit : Apprenez de moi
que je suis doux et humble de cœur (Matth. XI,29), il surveilla constamment les
mouvements de son âme et, en se faisant violence, réussit si bien à les
comprimer et à les dompter, que nul n'a mieux rappelé que lui, en toute sa
personne, le Dieu de paix et de mansuétude.
Sa biographie contient un
trait qui est une preuve remarquable de ces combats intimes. Les médecins
auxquels, après sa mort, sa sainte dépouille fut remise pour l'embaumement,
trouvèrent le foie presque pétrifié et réduit en menus calculs ; ce phénomène
leur révéla quelles violences et quels efforts il avait dû s'imposer pour
dompter, cinquante années durant, son irascibilité native.
Ainsi donc, c'est à sa
force d'âme, sans cesse alimentée par une foi robuste et un brûlant amour de
Dieu, que François de Sales dut toute sa douceur, de façon qu'on peut lui appliquer
à la lettre ce mot de la Sainte Écriture : De la force est sortie la douceur
(Judic. XIV,14). Et par la douceur apostolique qui le distinguait, et qui, au
dire de Jean Chrysostome, est la plus puissante des violences (Hom. 58 in
Gen.), il ne pouvait manquer de jouir, pour attirer les cœurs, de ce pouvoir
que promet aux doux l'oracle divin : Heureux les doux, car ils seront maîtres
du monde (Matth. V,4).
Cette douceur n'excluait
pas une courageuse fermeté
D'autre part, quelle
était l'énergie morale de saint François, en qui il était permis de signaler un
modèle de douceur, on le vit très clairement chaque fois qu'il eut à lutter
contre les puissants pour la gloire de Dieu, les droits de l'Église et le salut
des âmes.
Ce fut le cas lorsqu'il
défendit l'immunité de la juridiction ecclésiastique contre le Sénat de
Chambéry ; cette assemblée l'ayant menacé par lettre de lui retirer une partie
de ses revenus, non seulement François de Sales fit au messager la réponse qui
convenait à sa dignité, mais il ne cessa de protester contre cette injustice
jusqu'à ce que le Sénat lui eût donné pleine satisfaction. C'est avec la même
fermeté de caractère qu'il subit la colère du Prince, auprès de qui il avait,
ainsi que ses frères, été calomnié ; il résista avec non moins de force aux
prétentions des seigneurs pour la collation des bénéfices ecclésiastiques ; de
même encore, après avoir tout essayé, il sévit contre les rebelles qui avaient
refusé la dîme au Chapitre des chanoines de Genève.
C'est donc avec une
liberté tout évangélique qu'il avait accoutumé soit de flétrir les vices
publics, soit de démasquer les contrefaçons de la vertu et de la piété ;
respectueux, autant que quiconque, de l'autorité des Princes, jamais cependant
il ne consentit par ses actes à se faire complice de leurs passions ni à se
plier aux excès de leur arbitraire.
Blason de Francois de Sales - Sa devise complète est Nunquam excidet
Saint François de Sales, évêque et docteur de
l'Église
Il naît en 1567 dans une noble famille savoyarde restée catholique en pays calviniste, il était destiné à une brillante carrière juridique. Son père l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal. Ordonné prêtre à 35 ans, il est ensuite nommé évêque de Genève, mais réside à Annecy, car Genève est aux mains des calvinistes. Il ne s’épargnera rien pour annoncer l’évangile : ni visites dans son diocèse, ni catéchèses des petits enfants, ni visites aux condamnés, ni voyages apostoliques... C'est l'époque où l'Église romaine, face au protestantisme et à la doctrine de la prédestination, reprend courage et se lance dans le grand mouvement de la Contre-Réforme. Il entreprend d'écrire des lettres personnelles aux gens qu'il ne peut atteindre. Puis il fait appel à l'imprimerie pour éditer des textes qu'il placarde dans les endroits publics et distribue sous les portes. Ces publications périodiques imprimées sont considérées comme le premier " journal " catholique du monde, et c’est pourquoi François de Sales est le patron des journalistes. Furent ainsi publiés les "Méditations", les "Épîtres à Messieurs de Thonon", et les "Controverses". Et pour toucher les illettrés, il se met à prêcher sur les places, au milieu des marchés... Parallèlement, il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, soutient la réforme des carmels de sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire français par Pierre de Bérulle (1611) et fonde lui-même l'Ordre des Visitandines avec sainte Jeanne de Chantal pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Son "Introduction à la vie dévote" est un ouvrage qui s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle que tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu. Ses écrits sont, par ailleurs, un des plus beaux témoins de la langue française classique qui commence à s’affirmer. Il meurt en 1622.
Also
known as
Francis of Sales
Gentle Christ of Geneva
the Gentleman Saint
Franz von Sales
formerly 29
January
28
December on some calendars including in Lyon, France
23
January (Anglican
Church in Wales)
Profile
Born in the castle of
Château de Thorens to a well-placed Savoyard family, the eldest of twelve children born
to François de Boisy and Françoise de Sionnz. His parents intended
that Francis become a lawyer,
enter politics,
and carry on the family line and power. He studied at
La Roche and Annecy in France, taught by Jesuits.
Attended the Collège de Clermont in Paris, France at
age 12. In his early teens, Francis began to believe in pre-destination, and
was so afraid that he was pre-emptorily condemned to Hell that he became ill
and eventually was confined to bed. However, in January 1587 at
the Church of Saint Stephen, he overcame the crisis, decided that
whatever God had
in store for him was for the best, and dedicated his life to God.
Studied law and theology at
the University of Padua, Italy,
and earned a doctorate in both fields. He returned home, and found a position
as Senate advocate.
It was at this point that he received a message telling him to “Leave all
and follow Me.” He took this as a call to the priesthood,
a move his family fiercely opposed, especially when he refused a marriage that
had been arranged for him. However, he pursued a devoted prayer life,
and his gentle ways won over the family.
Priest.
In 1593 he
was appointed provost of
the diocese of Geneva, Switzerland,
a stronghold of Calvinists. Preacher, writer and
spiritual director in the district of Chablais. His simple, clear explanations
of Catholic doctrine,
and his gentle way with everyone, brought
many back to the Roman
Church. He even used sign language in order to bring the message to
the deaf,
leading to his patronage of deaf
people.
Bishop of Geneva in 1602.
He travelled and evangelized throughout
the Duchy of Savoy, working with children whenever
he could. Friend of Saint Vincent
de Paul. He turned down a wealthy French bishopric to
continue working where God had
placed him. With Saint Jeanne
de Chantal he helped found the Order
of the Visitation . A prolific correspondent, many of his letters have
survived.
The value of his writings led
to his being declared a Doctor
of the Church by Pope Blessed Pius
IX in 1877,
and a patron of writers and journalists by Pope Pius
XI in 1923.
The Salesians of Don Bosco, the Oblates of Saint Francis de Sales,
and the Missionaries of Saint Francis de Sales are named in his
honour as is the Saint François Atoll in the Seychelles Islands.
Born
21
August 1567 at
Château de Thorens, Savoy (part of modern France)
28
December 1622 at
Lyon, France of
natural causes
buried at
the basilica of
the Visitation, Annecy, France
his heart was preserved
as a relic at
Lyon
during the French
Revolution his heart was was moved to Venice, Italy
8
January 1662 by Pope Alexander
VII
19
April 1665 by Pope Alexander
VII
journalists (proclaimed
on 26
April 1923 by Pope Pius
XI)
writers (proclaimed on 26 April 1923 by Pope Pius XI)
Cincinnati, Ohio, archdiocese of
Houma-Theibodaux, Louisiana, diocese of
Keimoes-Upington,
South Africa, diocese of
Oakland, California, diocese of
Wilmington, Delaware, diocese of
Institute
of Christ the King Sovereign Priest
bald man with a beard wearing
the robes of a bishop while
holding a book,
and with his heart pierced with thorns
bald man with a beard wearing
the robes of a bishop while
holding a picture of the Virgn
Mary
crown of thorns
heart of Jesus
Storefront
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Half
Hours with the Saints and Servants of God
Little
Lives of the Great Saints
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Rerum
Omnium Perturbationem, by Pope Pius
XI
Pope
Benedict XVI, General Audience, 2
March 2011
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
United
States Catholic Magazine
–
A Study of the Gentle
Saint, by Louise Mary Stacpoole-Kenny
Introduction to the
Devout Life, by Saint Francis
de Sales
The Month of Mary,
According to the Spirit of Saint Francis of Sales, by Father
Gaspar Gilli
The Mystical Flora
of Saint Francis
de Sales
The Mystical Explanation
of the Canticle of Canticles, by Saint Francis
de Sales
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001
Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
Christian
Biographies, by James Keifer
Domestic
Church, by Catherine Fournier
Saint
Charles Borromeo Church, Picayune, Mississippi, USA
Saint
Francis and the Dynamics of Love, by Susanne A Kjekshus Koch
Sermons
of Saint Francis on Prayer
images
audio
Consoling
Thoughts of Saint Francis de Sales, edited by Jean-Joseph Huguet –
audio book
Introduction
to the Devout Life, part 1 – audio book
Introduction
to the Devout Life, part 2 – audio book
Introduction
to the Devout Life, part 3 – audio book
Introduction
to the Devout Life, parts 1 thru 5 – audio book
Treatise
on the Love of God – audio book
Introduction
to the Devout Life: 1st Meditation
Introduction
to the Devout Life: 2nd Meditation
Introduction
to the Devout Life: 3rd Meditation
Introduction
to the Devout Life: 4th Meditation
Introduction
of the Devout Life: 5th Meditation
Introduction
of the Devout Life: 6th Meditation
Everyday
Saints (podcast)
video
e-books
Beauties
of Saint Francis de Sales, by Jean Pierre Camus
Catholic
Controversy, by Saint Francis de Sales
Consoling
Thoughts Of St Francis De Sales, edited by Father Pere Huguet
Francis
de Sales – A Study of the Gentle Saint, by Louise M Stacpoole-Kenny
Introduction
to the Devout Life, by Saint Francis
Letters
to Personals in the World
Life
of Saint Francis de Sales, by Robert Ornsby
Life
of Saint Francis de Sales, Bishop and Prince of Geneva, v1, by Pier
Giacinto Gallizia
Month
of Mary According to the Spirit of Saint Francis of Sales, by Don Gaspar
Gilli
Practical
Piety as set forth by Saint Francis de Sales
Saint
Francis de Sales, Bishop and Prince of Geneva, by Henrietta Louisa Farrer
Saint
Francis of Sales, by Amedee de Margerie
Secret
of Sanctity, According to Saint Francis de Sales, by Father Jean Crasset
Spirit
of Saint Francis de Sales, by Jean Pierre Camus
Treatise
on the Love of God, by Saint Francis
True
Spiritual Conferences of Saint Francis of Sales
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
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Readings
Nothing makes us so
prosperous in this world as to give alms. – Saint Francis
de Sales
It is to those who have
the most need of us that we ought to show our love more especially. – Saint Francis
de Sales
Let us run to Mary, and,
as her little children, cast ourselves into her arms with a perfect
confidence. Saint Francis
de Sales
Salvation is shown to
faith, it is prepared for hope, but it is given only to charity. Faith points
out the way to the land of promise as a pillar of fire hope feeds us with its
manna of sweetness, but charity actually introduces us into the Promised
Land. Saint Francis
de Sales
Oh what remorse we shall
feel at the end of our lives, when we look back upon the great number of
instructions and examples afforded by God and the Saints for our perfection,
and so carelessly received by us! If this end were to come to you today, how
would you be pleased with the life you have led this year? Saint Francis
de Sales
We must fear God out of
love, not love Him out of fear. Saint Francis
de Sales
In the royal galley of
divine Love, there is no galley slave: all rowers are volunteers. Saint Francis
de Sales
We are not drawn to God
by iron chains, but by sweet attractions and holy inspirations. Saint Francis
de Sales
Perfection of life is the
perfection of love. For love is the life of the soul. Saint Francis
de Sales
By giving yourself to
God, you not only receive Himself in exchange, but eternal life as well. Saint Francis
de Sales
Man is the perfection of
the Universe.
The spirit is the
perfection of man.
Love is the perfection of
the spirit, and charity that of love.
Therefore, the love of
God is the end, the perfection of the Universe. Saint Francis
de Sales
O love eternal, my soul
needs and chooses you eternally! Ah, come Holy Spirit, and inflame our hearts
with your love! To love – or to die! To die – and to love! To die to all other
love in order to live in Jesus’ love, so that we may not die eternally. But that
we may live in your eternal love, O Savior of our souls, we eternally sing,
“Live, Jesus! Jesus, I love! Live, Jesus, whom I love! Jesus, I love, Jesus who
lives and reigns forever and ever.” Amen. – from Treatise
on the Love of God by Saint Francis de Sales
Lord, I am yours, and I
must belong to no one but you. My soul is yours, and must live only by you. My
will is yours, and must love only for you. I must love you as my first cause,
since I am from you. I must love you as my end and rest, since I am for you. I
must love you more than my own being, since my being subsists by you. I must
love you more than myself, since I am all yours and all in you. Amen. –
from Treatise on the Love of God by
Saint Francis de Sales
There are many who say to
the Lord, “I give myself wholly to Thee, without any reserve,” but there are
few who embrace the practice of this abandonment, which consists in receiving
with a certain indifference every sort of event, as it happens in conformity
with Divine Providence, as well afflictions as consolations, contempt and
reproaches as honor and glory. Saint Francis
de Sales
One of the principle
effects of holy abandonment in God is evenness of spirits in the various
accidents of this life, which is certainly a point of great perfection, and
very pleasing to God. The way to maintain it is in imitation of the pilots, to
look continually at the Pole Star, that is, the Divine Will, in order to be constantly
in conformity with it. For it is this will which, with infinite wisdom rightly
distributes prosperity and adversity, health and sickness, riches and poverty,
honor and contempt, knowledge and ignorance, and all that happens in this life.
On the other hand, if we regard creatures without this relation to God, we
cannot prevent our feelings and disposition from changing, according to the
variety of accidents which occur. – Saint Francis
de Sales
Some torment themselves
in seeking means to discover the art of loving God, and do not know – poor
creatures – that there is no art or means of loving Him but to love those who
love Him – that is, to begin to practice those thing which are pleasing to
Him. – Saint Francis
de Sales
Our business is to love
what would have done. He wills our vocation as it is. Let us love that and not
trifle away our time hankering after other people’s vocations. – Saint Francis
de Sales
Every moment comes to us
pregnant with a command from God, only to pass on and plunge into eternity,
there to remain forever what we have made of it. – Saint Francis
de Sales
All of us can attain to
Christian virtue and holiness, no matter in what condition of life we live and
no matter what our life work may be. – Saint Francis
de Sales
An action of small value
performed with much love of God is far more excellent than one of a higher
virtue, done with less love of God. – Saint Francis
de Sales
Blessed are those whose
hearts are ever open to God’s inspiration; they will never lack what they need
to live good holy lives, or to perform properly the duties of their state. For
just as God gives each animal through its nature the instincts needed for its
self-preservation, so – if we offer no obstacle to grace – he gives each of us
the inspirations needed for life, activity and self-preservation on the
spiritual level. When we are at a loss what to do, when human help fails us in
our dilemmas, then God inspires us. If only we are humbly obedient, he will not
let us go astray. Some plants point their flowers at the sun, turn them with it
as it moves. The sunflower, however, turns not only its flowers, but its leaves
as well. In the same way all God’s chosen ones turn their hearts toward God’s
will by keeping his commandments. But those who are utterly filled with charity
turn to God’s will by more than mere obedience to his commandments. They also
give him their hearts, follow him in all that he commands, counsels or
inspires, unreservedly, with no exceptions whatsoever. – Saint Francis
de Sales, from Finding God Wherever You Are
Anxiety is a temptation
in itself and also the source from and by which other temptations come. Sadness
is that mental pain which is caused by the involuntary evils which affect us.
These may be external – such as poverty, sickness, contempt of others – or they
may be internal – such as ignorance, dryness in prayer, aversion, and
temptation itself. When the soul is conscious of some evil, it is dissatisfied
because of this, and sadness is produced. The soul wishes to be free from this
sadness, and tries to find the means for this. If the soul seeks deliverance
for the love of God, it will seek with patience, gentleness, humility, and
calmness, waiting on God’s providence rather than relying on its own
initiative, exertion, and diligence. If it seeks from self-love, it is eager
and excited and relying on self rather than God. Anxiety comes from an
irregulated desire to be delivered from the evil we experience. Therefore,
above all else, calm and compose your mind. Gently and quietly pursue your
aim. – Saint Francis
de Sales, from Daily Readings with Saint Francis
de Sales
The highest degree of
meekness consists in seeing, serving, honoring, and treating amiably, on
occasion, those who are not to our taste, and who show themselves unfriendly,
ungrateful, and troublesome to us. – Saint Francis
de Sales
Make yourself familiar
with the angels, and behold them frequently in spirit; for without being seen,
they are present with you. – Saint Francis
De Sales
The virtue of patience is
the one which most assures us of perfection. – Saint Francis
De Sales
To be pleased at
correction and reproofs shows that one loves the virtues which are contrary to
those faults for which he is corrected and reproved. And, therefore, it is a
great sign of advancement in perfection. – Saint Francis
de Sales
Two mistakes I find
common among spiritual persons. One is that they ordinarily measure their
devotion by the consolations and satisfactions which they experience in the way
of God, so that if these happen to be wanting, they think they have lost all
devotion. No, this is no more than a sensible devotion. True and substantial
devotion does not consist in these things, but in having a will resolute,
active, ready and constant not to offend God, and to perform all that belongs
to His service. The other mistake is that if it ever happens to them to do
anything with repugnance and weariness, they believe they have no merit in it.
On the other hand, there is then far greater merit; so that a single ounce of
good done thus by a sheer spiritual effort, amidst darkness and dullness and
without interest, is worth more than a hundred pounds done with great facility
and sweetness, since the former requires a stronger and purer love. And how
great so ever may be the aridities and repugnance of the sensible part of our
soul, we ought never to lose courage, but pursue our way as travelers treat the
barking of dogs. – Saint Francis
de Sales
Our average fault is that
we wish to serve God in our way, not in His way- according to our will, not
according to His will. When He wishes us to be sick, we wish to be well; when
He desires us to serve Him by sufferings, we desire to serve Him by works; when
He wishes us to exercise charity, we wish to exercise humility; when He seeks
from us resignation, we wish for devotion, a spirit of prayer or some other
virtue. And this is not because the things we desire may be more pleasing to
Him, but because they are more to our taste. This is certainly the average
obstacle we can raise to our own perfection, for it is beyond doubt that if we
were to wish to be Saints according to our own will, we shall never be so at
all. To be truly a Saint, it is necessary to be one according to the will of
God. – Saint Francis
de Sales
All the science of the
Saints is included in these two things: To do, and to suffer. And whoever had
done these two things best, has made himself most saintly. – Saint Francis
de Sales
The average fault among
those who have a good will is that they wish to be something they cannot be,
and do not wish to be what they necessarily must be. They conceive desires to
do great things for which, perhaps, no opportunity may ever come to them, and
meantime neglect the small which the Lord puts into their hands. There are a
thousand little acts of virtue, such as bearing with the importunities and
imperfections of our neighbors, not resenting an unpleasant word or a trifling
injury, restraining an emotion of anger, mortifying some little affection, some
ill-regulated desire to speak or listen, excusing indiscretion, or yielding to
another in trifles. These things are to be done by all; why not practice them.
The occasions for great gains come but rarely, but of little gains many can be
made each day; and by managing these little gains with judgement, there are
some who grow rich. Oh, how holy and rich in merits we should make ourselves,
if we but knew how to profit by the opportunities which our vocation supplies
to us! Yes, yes, let us apply ourselves to follow well the path which is close
before us, and to do well on the first opportunity, without occupying ourselves
with thoughts of the last, and thus we shall make good progress. – Saint Francis
de Sales
To be perfect in one’s
vocation is nothing else than to perform the duties and offices to which one is
obliged, solely for the honor and love of God, referring to His glory. Whoever
works in this manner may be called perfect in his state, a man according to the
heart and will of God. – Saint Francis
de Sales
A servant of God
signifies one who has a great charity towards his neighbor and an inviolable
resolution to follow in everything the Divine Will; who bears with his own
deficiencies, and patiently supports the imperfections of others. – Saint Francis
de Sales
The person who possesses
Christian meekness is affectionate and tender towards everyone: He is disposed
to forgive and excuse the frailties of others; the goodness of his heart
appears in a sweet affability that influences his words and actions, presents
every object to his view in the most charitable and pleasing light. – Saint Francis
Do not lose courage in
considering your own imperfections, but instantly set about remedying
them. – Saint Francis
de Sales
Consider all the past as
nothing, and say, like David: Now I begin to love my God. – Saint Francis
de Sales
One of the things that
keep us at a distance from perfection is, without a doubt, our tongue. For when
one has gone so far as to commit no faults in speaking, the Holy
Spirit Himself assures us that he is perfect. And since the worst way
of speaking is to speak too much, speak little and well, little and gently,
little and simply, little and charitably, little and amiably. – Saint Francis
de Sales
It should be our
principal business to conquer ourselves and, from day to day, to go on
increasing in strength and perfection. Above all, however, it is necessary for
us to strive to conquer our little temptations, such as fits of anger,
suspicions, jealousies, envy, deceitfulness, vanity, attachments, and evil
thoughts. For in this way we shall acquire strength to subdue greater
ones. – Saint Francis
de Sales
There is nothing which
edifies others so much as charity and kindness, by which, as by the oil in our
lamp, the flame of good example is kept alive. – Saint Francis
de Sales
When God the Creator made
all things, he commanded the plants to bring forth fruit each according to its
own kind. He has likewise commanded Christians, who are the living plants of
his Church, to bring forth the fruits of devotion, each one in accord with his
character, his station, and his calling, I say that devotion must be practiced
in different ways by the noblemen and by the working man, by the servant and by
the prince, by the widow, by the unmarried girl and by the married woman. But
even this distinction is not sufficient; for the practice of devotion must be
adapted to the strength, to the occupation and to the duties of each one in
particular. Moreover, just as every sort of gem, cast in honey, becomes
brighter and more sparkling, each according to its color, so each person
becomes more acceptable and fitting in his own vocation when he sets his
vocation in the context of devotion. Through devotion your family cares become
more peaceful, mutual love between husband and wife becomes more sincere, the
service we owe to the prince becomes more faithful, and our work, no matter
what it is, becomes more pleasant and agreeable. – from Introduction to the Devout Life by Saint
Francis de Sales
How displeasing to God
are rash judgments! The judgments of the children of
men are rash because they usurp the office of Our Lord, the just Judge. They
are rash because the principal malice of sin depends on the intention and the
counsel of the heart, and these are hidden things not known to human judges.
They are rash because every person has things that could be judged, and,
indeed, on which one should judge oneself. On the cross our Savior could not
entirely excuse the sin of those who crucified him, but he extenuated the
malice by pleading their ignorance. When we cannot excuse a sin, let us at
least make it worthy of compassion by attributing the most favorable cause we
can to it, such as ignorance or weakness. We can never pass judgment on our
neighbor. – from Introduction to the Devout
Life by Saint Francis de Sales
As often as you can
during the day, recall your mind to the presence of God…. Consider what God is
doing, what you are doing. You will always find God’s eyes fixed on you in unchangeable
love. Our hearts should each day seek a resting-place on Calvary or near our
Lord, in order to retire there to rest from worldly cares and to find strength
against temptation. Remember frequently to retire into the solitude of your
heart, even while you are externally occupied in business or society. This
mental solitude need not be hindered even though many people may be around you,
for they surround your body not your heart, which should remain alone in the
presence of God. As David said, “My eyes are ever looking at the Lord.” We are
rarely so taken up in our exchanges with others as to be unable from time to
time to move our hearts into solitude with God. – Saint Francis
de Sales
Our profit does not
depend so much on mortifying ourselves, as upon knowing how to mortify
ourselves; that is, upon knowing how to chose the best mortifications, which
are those most repugnant to our natural inclinations. Some are inclined to
disciplines and fasts, and though they may be difficult things, they embrace
them with fervor, and practice them gladly and easily, on account of this
leaning which they have toward them. But then they will be so sensitive in
regard to reputation and honor, that the least ridicule, disapproval, or slight
is sufficient to throw them into a state of impatience and perturbation and to
give rise to such complaints as show an equal want of peace and reason. These
are the mortifications which they ought to embrace with the average readiness,
if they wish to make progress. – Saint Francis
de Sales
The greater part of
Christians usually practice incision instead of circumcision. They will make a
cut indeed in a diseased part but as for employing the knife of circumcision,
to take away whatever is superfluous from the heart, few go so far. – Saint Francis
de Sales
Undertake all of your
duties with a calm mind and try to do them one at a time. If you try to do them
all at once, or without order, your spirits will be so overcharged and
depressed that they will likely sink under the burden and nothing will be done.
In all of your affairs, rely on the Providence of God through which alone you
much look for success. Strive quietly to cooperate with its designs. If you
have a sure trust in God, the success that comes to you will always be that
which is most useful to you, whether it appears good or bad in your private
judgment. Think of the little children who
with one hand hold fast to their father while
with the other they gather berries. If you handle the goods of this world with
one hand, you must also always hold fast with the other to your heavenly
Father’s hand, and turn toward him from time to time to see if you are pleasing
him. Above all, be sure that you never leave his hand and his protection,
thinking that with your own two hands you can gather more or get some other
advantage. – Saint Francis
de Sales, from Introduction to the Devout Life
We must intend our own
salvation in the way God intends it. God desires that we should be saved. We
too need constantly to desire what God desires. God not only means us to be
saved, but actually dives us all we need to achieve salvation. So we are not to
stop at merely desiring salvation, but go a step further and accept all the
graces God has prepared for us, the graces constantly offered to us. It is all
very well to say, “I want to be saved.” It is not must use merely saying, “I
want to take the necessary steps.” We must actually take the steps. We need to
make a definite resolution to take and use the graces God holds out to us. Our
wills must be in tune with God’s. Because God wants us to be saved, we should
want to be saved. We should also welcome the means to salvation that God
intends us to take….that is why general acts of devotion and prayer should
always be followed by particular resolutions. – Saint Francis
de Sales
Love is strong as death
since both equally separate the soul from the body and all terrestrial things,
the only difference is, that the separation is real and effectual when caused
by death, whereas that occasioned by love is usually confined to the heart. I
say usually, because divine love is sometimes so violent that it actually separates
the soul from the body, and, by causing the death of those who love, it renders
them infinitely happier than it it bestowed on them a thousand lives. As the
lot of the reprobate is to die in sin, that of the elect is to expire in the
love and grace of God, which is effected in several ways. Many of the saints
died, not only in the state of charity, but in the actual exercise of divine
love. Saint Augustine expired in making an act of contrition, which cannot
exist without love; Saint Jerome, in exhorting his disciples to charity and the
practice of all virtues; Saint Ambrose, in conversing sweetly with his Saviour,
whom he had received in the Holy Eucharist; Saint Anthony
of Padua also expired in the act of discoursing with our Divine Lord,
after having recited a hymn in honor of the ever — glorious Virgin; Saint Thomas
of Aquinas, with his hands clasped, his eyes raised to heaven, and pronouncing
these words of the Canticles, which were the last he had expounded: ” Come, my
beloved, let us go forth into the field ” (Canticle 7:2). All the apostles, and
the greater number of the martyrs, died in prayer. Venerable Bede, having
learned the hour of his death by revelation, went to the choir at the usual
hour to sing the evening office, it being the feast of the Ascension,
and at the very moment he had finished singing vespers he expired, following
his Guide and Master into Heaven, to celebrate His praises in that abode of
rest and happiness, round which the shades of night can never gather, because
it is illumined by the brightness of the eternal day, which neither dawns nor
ends. John Gerson, Chancellor of
the University of Paris, remarkable for his learning and virtue, – of whom
Sixtus of Sienna said, “that it is difficult to decide whether the vein of
piety which runs through his works surpasses his science, or whether his
learning exceeds his piety,” – after having explained the fifty properties of
divine love mentioned in the Canticles, expired at the close of three days,
smiling, and pronouncing these words of the same sacred text: “Thy love, O God,
is strong as death ” (Canticle 8:6). The fervor and ardor of Saint Martin at
the hour of his death are remarkable. Saint Louis, who has proved himself as
great a monarch among the saints as an eminent saint among kings, being
attacked by the plague, ceased not to pray, and after receiving the viaticum,
he extended his arms in the form of a cross, fixed his eyes on heaven, and, animated
with love and confidence, expired in saying with the Psalmist: “I will come
into Thy house, O Lord; I will worship towards Thy holy temple, in Thy fear.”
(Psalms 5:8) Saint Peter Celestine, after having endured the most cruel and
incredible afflictions, seeing the end of his days approach, began to sing like
the swan, and terminated his song with his life, by these words of the last
Psalm: ” Let every spirit praise the Lord ” (Psalms 150:5). Saint Eusebia,
surnamed the Stranger, died kneeling in fervent prayer. Saint Peter the Martyr
yielded his last sigh in writing (with his finger, which he had dipped in his
blood ) the articles of the faith for which he sacrificed his life, and in
saying: “Into Thy hands, O Lord, I commend my spirit ” (Psalms 30:6). The great
apostle of the Indies and Japan, Saint Francis Xavier, expired holding a crucifix,
which he tenderly embraced, and incessantly repeated in transports of love, ” O
Jesus! the God of my heart!” – Saint Francis
de Sales, from “On the Love of God”
As soon as worldly people
see that you wish to follow a devout life they aim a thousand darts of mockery
and even detraction at you. The most malicious of them will slander your
conversion as hypocrisy, bigotry, and trickery. They will say that the world
has turned against you and being rebuffed by it you have turned to God. Your
friends will raise a host of objections which they consider very prudent and
charitable. They will tell you that you will become depressed, lose your
reputation in the world, be unbearable, and grow old before your time, and that
your affairs at home will suffer. You must live in the world like one in the
world. They will say that you can save your soul without going to such
extremes, and a thousand similar trivialities. Philothea, all this is mere
foolish, empty babbling. These people aren’t interested in your health or
welfare. “If you were of the world, the world would love what is its own but
because you are not of the world, therefore the world hates you,” says the
Savior. We have seen gentlemen and ladies spend the whole night, even many nights
one after another, playing chess or cards. Is there any concentration more
absurd, gloomy, or depressing than this last? Yet worldly people don’t say a
word and the players’ friends don’t bother their heads about it. If we spend an
hour in meditation or get up a little earlier than usual in the morning to
prepare for Holy
Communion, everyone runs for a doctor to cure us of hypochondria and
jaundice. People can pass thirty nights in dancing and no one complains about
it, but if they watch through a single Christmas night they cough and claim
their stomach is upset the next morning. Does anyone fail to see that the world
is an unjust judge, gracious and well disposed to its own children but
harsh and rigorous towards the children of
God? We can never please the world unless we lose ourselves together with it.
It is so demanding that it can’t be satisfied. “John came neither eating nor
drinking,” says the Savior, and you say, “He has a devil.” “The Son of man came
eating and drinking” and you say that he is “a Samaritan.” It is true,
Philothea, that if we are ready to laugh, play cards, or dance with the world
in order to please it, it will be scandalized at us, and if we don’t, it will
accuse us of hypocrisy or melancholy. If we dress well, it will attribute it to
some plan we have, and if we neglect our dress, it will accuse of us of being
cheap and stingy. Good humor will be called frivolity and mortification
sullenness. Thus the world looks at us with an evil eye and we can never please
it. It exaggerates our imperfections and claims they are sins, turns our venial
sins into mortal sins and changes our sins of weakness into sins of malice.
“Charity is kind,” says Saint Paul, but the world on the contrary is evil.
“Charity thinks no evil,” but the world always thinks evil and when it can’t
condemn our acts it will condemn our intentions. Whether the sheep have horns
or not and whether they are white or black, the wolf doesn’t hesitate to eat
them if he can. Whatever we do, the world will wage war on us. If we stay a
long time in the confessional,
it will wonder how we can have so much to say; if we stay only a short time, it
will say we haven’t told everything. It will watch all our actions and at a
single little angry word it will protest that we can’t get along with anyone.
To take care of our own interests will look like avarice, while meekness will
look like folly. As for the children of
the world, their anger is called being blunt, their avarice economy, their
intimate conversations lawful discussions. Spiders always spoil the good work
of the bees.
Let us give up this blind world, Philothea. Let it cry out at us as long as it
pleases, like a cat that cries out to frighten birds in the daytime. Let us be
firm in our purposes and unswerving in our resolutions. Perseverance will prove
whether we have sincerely sacrificed ourselves to God and dedicated ourselves
to a devout life. Comets and planets seem to have just about the same light,
but comets are merely fiery masses that pass by and after a while disappear,
while planets remain perpetually bright. So also hypocrisy and true virtue have
a close resemblance in outward appearance but they can be easily distinguished
from one another. Hypocrisy cannot last long but is quickly dissipated like
rising smoke, whereas true virtue is always firm and constant. It is no little
assistance for a sure start in devotion if we first suffer criticism and
calumny because of it. In this way we escape the danger of pride and vanity,
which are comparable to the Egyptian midwives whom a cruel Pharaoh had ordered
to kill the Israelites’ male children on
the very day of their birth. We are crucified to the world and the world must
be crucified to us. The world holds us to be fools; let us hold it to be
mad. – Saint Francis
de Sales, from Introduction to the Devine Life
MLA
Citation
“Saint Francis de
Sales“. CatholicSaints.Info. 21 January 2021. Web. 24 January
2021. <https://catholicsaints.info/saint-francis-de-sales/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-francis-de-sales/
1610 :
François Sales remet le Traité sur l'amour de Dieu aux sœurs de l'Ordre de la Visitation (Jeanne de Chantal, Jaqueline Favre, et Jeanne-Charlotte de Bréchard).
St. Francis de Sales
Bishop of Geneva, Doctor
of the Universal Church. born at Thorens, in the Duchy of Savoy,
21 August, 1567; died at Lyons,
28 December, 1622. His father, François de Sales de Boisy, and his
mother, Françoise de Sionnaz, belonged to old Savoyard aristocratic families.
The future saint was the eldest of six brothers. His father intended
him for the magistracy and sent him at an early age to
the colleges of La Roche and Annecy.
From 1583 till 1588 he studied rhetoric and humanities at the college of Clermont, Paris,
under the care of the Jesuits.
While there he began a course of theology.
After a terrible and
prolonged temptation to despair, caused by the
discussions of the theologians of
the day on the question of predestination,
from which he was suddenly freed as he knelt before
a miraculous image
of Our
Lady at St. Etienne-des-Grès, he made a vow of chastity and consecrated himself
to the Blessed Virgin Mary. In 1588 he studied law at Padua,
where the Jesuit
Father Possevin was
his spiritual
director. He received his diploma of doctorate from the famous
Pancirola in 1592. Having been admitted as a lawyer before the senate of Chambéry,
he was about to be appointed senator. His father had selected one of the
noblest heiresses of Savoy to
be the partner of his future life, but Francis declared
his intention of embracing the ecclesiastical life.
A sharp struggle ensued. His father would not consent to see his
expectations thwarted. Then Claude de Granier, Bishop of Geneva,
obtained for Francis, on his own initiative, the position
of Provost of the Chapter of Geneva,
a post in the patronage of the pope.
It was the highest office in the diocese,
M. de Boisy yielded and Francis received Holy
Orders (1593).
From the time of the Reformation the
seat of the Bishopric of Geneva had
been fixed at Annecy.
There with apostolic
zeal, the new provost devoted
himself to preaching, hearing confessions,
and the other work of his ministry. In the following year (1594) he volunteered
to evangelize Le Chablais, where the Genevans had imposed
the Reformed Faith, and which had just been restored to
the Duchy of Savoy.
He made his headquarters in the fortress of Allinges. Risking his life, he
journeyed through the entire district, preaching constantly; by dint of zeal,
learning, kindness and holiness he
at last obtained a hearing. He then settled in Thonon, the chief town. He
confuted the preachers sent by Geneva to oppose him;
he converted the syndic and several prominent Calvinists.
At the request of the pope, Clement
VIII, he went to Geneva to interview Theodore Beza, who
was called the Patriarch of
the Reformation.
The latter received him kindly and seemed for a while shaken, but had not
the courage to
take the final steps. A large part of the inhabitants of
Le Chablais returned to the true fold
(1597 and 1598). Claude de Granier then chose Francis as his coadjutor,
in spite of his refusal, and sent him to Rome (1599).
Pope
Clement VIII ratified the choice; but he wished to examine the
candidate personally, in presence of the Sacred
College. The improvised examination was a triumph
for Francis. "Drink, my son", said the Pope to him.
"from your cistern, and from your living wellspring; may your waters
issue forth, and may they become public fountains where the world may quench
its thirst." The prophesy was to be realized. On his return
from Rome the religious affairs
of the territory of Gex, a dependency of France, necessitated his
going to Paris.
There the coadjutor formed an intimate friendship with Cardinal
de Bérulle, Antoine* Deshayes, secretary of Henry IV,
and Henry IV himself, who wished "to make a third in this fair
friendship" (être de tiers dans cette belle amitié). The king made him
preach the Lent at Court,
and wished to keep him in France.
He urged him to continue, by his sermons and
writings, to teach those souls that
had to live in the world how to have confidence in God,
and how to be genuinely and truly pious - graces of
which he saw the great necessity.
On the death of Claude de Granier, Francis was consecrated Bishop of Geneva (1602).
His first step was to institute catechetical instructions
for the faithful,
both young and old. He made prudent regulations for the guidance of
his clergy.
He carefully visited the parishes scattered
through the rugged mountains of his diocese.
He reformed the religious communities.
His goodness,
patience and mildness became proverbial. He had an intense love for
the poor,
especially those who were of respectable family.
His food was plain, his dress and his household simple. He
completely dispensed with superfluities and lived with the
greatest economy, in order to be able to provide more abundantly for the
wants of the needy. He heard confessions, gave advice, and preached
incessantly. He wrote innumerable letters (mainly letters of direction) and
found time to publish the numerous works mentioned below. Together with St.
Jane Frances de Chantal, he founded (1607) the Institute of
the Visitation of the Blessed Virgin, for young girls and widows who,
feeling themselves called to the religious
life, have not sufficient strength, or lack inclination, for
the corporal austerities of the great orders. His zeal extended
beyond the limits of his own diocese. He delivered the Lent and Advent discourses
which are still famous - those at Dijon (1604),
where he first met the Baroness de Chantal; at Chambéry (1606);
at Grenoble (1616,
1617, 1618), where he converted the Ambrose Maréchal de
Lesdiguières. During his last stay in Paris (November,
1618, to September, 1619) he had to go into the pulpit each
day to satisfy the pious wishes
of those who thronged to hear him. "Never", said they, "have
such holy, such apostolic sermons been preached." He
came into contact here with all the distinguished ecclesiastics of
the day, and in particular with St.
Vincent de Paul. His friends tried energetically to induce him to remain
in France, offering him
first the wealthy Abbey of Ste. Geneviève and then the
coadjutor-bishopric of Paris,
but he refused all to return to Annecy.
In 1622 he had to accompany the Court of Savoy into France.
At Lyons he insisted on occupying a small, poorly furnished room in a
house belonging to the gardener of the Visitation Convent. There, on
27 December, he was seized with apoplexy. He received the last sacraments and made
his profession of faith,
repeating constantly the words: "God's will be done! Jesus,
my God and
my all!" He died next day, in the fifty-sixth year of his
age. Immense crowds flocked to visit his remains, which the people
of Lyons were
anxious to keep in their city. With much difficulty his body was brought back
to Annecy,
but his heart was left at Lyons.
A great number of wonderful favours have been obtained at his tomb in
the Visitation Convent of Annecy.
His heart, at the time of the French
Revolution, was carried by the Visitation nuns from Lyons to Venice,
where it is venerated today. St.
Francis de Sales was beatified in
1661, and canonized by Alexander
VII in 1665; he was proclaimed Doctor
of the Universal Church by Pope
Pius IX, in 1877.
The following is a list of the principal works of the holy Doctor:
(1) "Controversies", leaflets which the zealous missioner
scattered among the inhabitants of Le Chablais in the beginning, when
these people did not venture to come and hear him preach. They form a
complete proof of
the Catholic Faith.
In the first part, the author defends the authority of the Church,
and in the second and third parts, the rules of faith,
which were not observed by the heretical ministers.
The primacy of St. Peter is amply vindicated.
(2) "Defense of the
Standard of the Cross", a demonstration of the virtue
of the True
Cross;
of the Crucifix;
of the Sign
of the Cross;
an explanation of the
Veneration of the Cross.
(3) "An Introduction
to the Devout Life", a work intended to lead "Philothea",
the soul living
in the world, into the paths of devotion, that is to say, of true and
solid piety.
Every one should strive to become pious,
and "it is an error, it is even a heresy", to hold
that piety is
incompatible with any state of life. In the first part the author helps
the soul to
free itself from all inclination to, or affection for, sin;
in the second, he teaches it how to be united to God by prayer and
the sacraments;
in the third, he exercises it in the practice of virtue; in the fourth, he
strengthens it against temptation; in the fifth, he teaches it how to form
its resolutions and to persevere. The "Introduction", which is a
masterpiece of psychology,
practical morality, and common sense, was translated into nearly
every language even in the lifetime of the author, and it has since gone
through innumerable editions.
(4) "Treatise on the
Love of God", an authoritative work which reflects perfectly
the mind and heart of Francis de Sales as a great genius
and a great saint. It contains twelve books. The first four give us
a history, or rather explain the theory, of Divine love,
its birth in the soul,
its growth, its perfection, and its decay and annihilation; the fifth book
shows that this love is
twofold - the love of
complacency and the love of
benevolence; the sixth and seventh treat of affective love,
which is practised in prayer;
the eight and ninth deal with effective love,
that is, conformity to the will of God,
and submission to His good pleasure. The last three resume what has
preceded and teach how to apply practically the lessons taught therein.
(5) "Spiritual
Conferences"; familiar conversations
on religious virtues addressed to the sisters of
the Visitation and collected by them. We find in them that
practical common sense, keenness of perception and delicacy of feeling
which were characteristic of the kind-hearted and energetic Saint.
(6) "Sermons".
- These are divided into two classes: those composed previously to his consecration as
a bishop,
and which he himself wrote out in full; and the discourses he delivered when
a bishop,
of which, as a rule, only outlines and synopses have been preserved. Some of
the latter, however, were taken down in extenso by his hearers. Pius
IX, in his Bull proclaiming
him Doctor
of the Church calls
the Saint "The Master and Restorer of Sacred Eloquence".
He is one of those who at the beginning of the seventeenth century formed the
beautiful French
language; he foreshadows and prepares the way for the
great sacred orators about to appear. He speaks
simply, naturally, and from his heart. To speak well we need only love well,
was his maxim. His mind was imbued with the Holy Writings,
which he comments, and explains, and applies practically with no less
accuracy than grace.
(7) "Letters",
mostly letters of direction, in which the minister of God effaces
himself and teaches the soul to
listen to God,
the only true director.
The advice given is suited to all the circumstances and necessities
of life and to all persons of good will.
While trying to efface his own personality in
these letters, the saint makes
himself known to us and unconsciously discovers to us the treasures of
his soul.
(8) A large number of
very precious treatises or opuscula.
Migne (5
vols., quarto) and Vivès (12 vols., octavo, Paris)
have edited the works of St. Francis de Sales. But the edition which we
may call definitive was published at Annecy in
1892, by the English Benedictine, Dom
Mackey: a work remarkable for its typographical execution, the
brilliant criticism that settles the text, the
large quantity of hitherto unedited matter, and the interesting
study accompanying each volume. Dom Mackey published twelve volumes.
Father Navatel, S.J., is continuing the work. We may give here
a brief résumé of the spiritual teaching contained in these
works, of which the Church has
said: "The writings of Francis de Sales, filled with
celestial doctrine are
a bright light in the Church,
pointing out to souls an
easy and safe way to arrive at the perfection
of a Christian life." (Breviarium Romanum, 29 January, lect. VI.)
There are two elements in the spiritual life: first, a struggle against our
lower nature; secondly, union of our wills with God,
in other words, penance and love. St.
Francis de Sales looks chiefly to love.
Not that he neglects penance, which is absolutely necessary,
but he wishes it to be practised from a motive of love.
He requires mortification of
the senses, but he relies first on mortification of
the mind, the will, and the heart. This interior mortification he
requires to be unceasing and always accompanied by love.
The end to be realized is a life of loving, simple, generous, and constant
fidelity to the will of God,
which is nothing else than our present duty.
The model proposed is Christ, whom we must ever keep before our eyes.
"You will study His countenance, and perform
your actions as He did" (Introd., 2nd part, ch. i). The
practical means of arriving at this perfection are: remembrance of
the presence
of God, filial prayer,
a right intention in all our actions, and frequent recourse
to God by pious and
confiding ejaculations and interior aspirations.
Besides the Institute of the Visitation, which he founded, the
nineteenth century has seen associations of the secular
clergy and pious laymen,
and several religious congregations, formed under
the patronage of the holy Doctor. Among them we may mention
the Missionaries of St. Francis de Sales, of Annecy;
the Salesians,
founded at Turin by
the Venerable Don Bosco, specially devoted to the Christian and
technical education of
the children of the poorer classes; the Oblates
of St. Francis de Sales, established at Troyes (France)
by Father Brisson, who try to realize in the religious and priestly life the spirit of
the holy Doctor, such as we have described it, and such as he
bequeathed it to the nuns of
the Visitation.
Sources
MACKEY, OEuvres de
St François de Sales (Annecy, 1892-); CHARLES-AUGUSTE DE SALES, Histoire
du Bienheureux François de Sales (2nd ed., Paris, 1885); CAMUS, Esprit
de S. François de Sales (2d ed., Paris, 1833); and in Collection S. Honore
d'Eylau (Paris, 1904); Vie de S. François de Sales by HAMON (Paris);
PÉRENNÈS (Paris); DE MARGERIE (Paris); STROWSKI, St. François de Sales (Paris);
Annales Salesiennes in Revue Mensuelle (Paris, 1906, etc.). MACKEY
has given an English translation of the Letters to Persons in the World,
and of the Letters to Persons in Religion (London); he has also
published noteworthy articles on St. Francis de Sales as an Orator (London) and
St. Francis de Sales as a Director in Am. Eccl. Rev. (1898).
Pernin, Raphael. "St. Francis de Sales." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 24 Jan.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06220a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Frank
O'Leary.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06220a.htm
Saint-François
de Sales recevant le cordon de Saint-François de Paule, Peinture de la chapelle
Saint-François-de-Paule de Bormes-les-Mimosas (Var)
St. Francis de Sales
Born in France in 1567, Francis was a patient man. He knew for thirteen years
that he had a vocation to the priesthood before he mentioned it to his family.
When his father said that he wanted Francis to be a soldier and sent him to
Paris to study, Francis said nothing. Then when he went to Padua to get a
doctorate in law, he still kept quiet, but he studied theology and practiced
mental prayer while getting into swordfights and going to parties. Even when
his bishop told him if he wanted to be a priest that he thought that he would
have a miter waiting for him someday, Francis uttered not a word. Why did
Francis wait so long? Throughout his life he waited for God’s will to be clear.
He never wanted to push his wishes on God, to the point where most of us would
have been afraid that God would give up!
God finally made God’s will clear to Francis while he was riding. Francis fell
from his horse three times. Every time he fell the sword came out of the
scabbard. Every time it came out the sword and scabbard came to rest on the
ground in the shape of the cross. And then, Francis, without knowing about it,
was appointed provost of his diocese, second in rank to the bishop.
Perhaps he was wise to wait, for he wasn’t a natural pastor. His biggest
concern on being ordained that he had to have his lovely curly gold hair cut
off. And his preaching left the listeners thinking he was making fun of him.
Others reported to the bishop that this noble-turned- priest was conceited and
controlling.
Then Francis had a bad idea — at least that’s what everyone else thought. This
was during the time of the Protestant reformation and just over the mountains
from where Francis lived was Switzerland — Calvinist territory. Francis decided
that he should lead an expedition to convert the 60,000 Calvinists back to
Catholicism. But by the time he left his expedition consisted of himself and
his cousin. His father refused to give him any aid for this crazy plan and the
diocese was too poor to support him.
For three years, he trudged through the countryside, had doors slammed in his
face and rocks thrown at him. In the bitter winters, his feet froze so badly
they bled as he tramped through the snow. He slept in haylofts if he could, but
once he slept in a tree to avoid wolves. He tied himself to a branch to keep
from falling out and was so frozen the next morning he had to be cut down. And
after three years, his cousin had left him alone and he had not made one
convert.
Francis’ unusual patience kept him working. No one would listen to him, no one
would even open their door. So Francis found a way to get under the door. He
wrote out his sermons, copied them by hand, and slipped them under the doors.
This is the first record we have of religious tracts being used to communicate
with people.
The parents wouldn’t come to him out of fear. So Francis went to the children.
When the parents saw how kind he was as he played with the children, they began
to talk to him.
By the time, Francis left to go home he is said to have converted 40,000 people
back to Catholicism.
In 1602 he was made bishop of the diocese of Geneva, in Calvinist territory. He
only set foot in the city of Geneva twice — once when the Pope sent him to try
to convert Calvin’s successor, Beza, and another when he traveled through it.
It was in 1604 that Francis took one of the most important steps in his life,
the step toward holiness and mystical union with God.
In Dijon that year Francis saw a widow listening closely to his sermon — a
woman he had seen already in a dream. Jane de Chantal was a person on her own,
as Francis was, but it was only when they became friends that they began to
become saints. Jane wanted him to take over her spiritual direction, but, not
surprisingly, Francis wanted to wait. “I had to know fully what God himself
wanted. I had to be sure that everything in this should be done as though his
hand had done it.” Jane was on a path to mystical union with God and, in
directing her, Francis was compelled to follow her and become a mystic himself.
Three years after working with Jane, he finally made up his mind to form a new
religious order. But where would they get a convent for their contemplative
Visitation nuns? A man came to Francis without knowing of his plans and told
him he was thinking of donating a place for use by pious women. In his typical
way of not pushing God, Francis said nothing. When the man brought it up again,
Francis still kept quiet, telling Jane, “God will be with us if he approves.”
Finally the man offered Francis the convent.
Francis was overworked and often ill because of his constant load of preaching,
visiting, and instruction — even catechizing a deaf man so he could take first
Communion. He believed the first duty of a bishop was spiritual direction and
wrote to Jane, “So many have come to me that I might serve them, leaving me no
time to think of myself. However, I assure you that I do feel deep-down-
within-me, God be praised. For the truth is that this kind of work is
infinitely profitable to me.” For him active work did not weaken his spiritual
inner peace but strengthened it. He directed most people through letters, which
tested his remarkable patience. “I have more than fifty letters to answer. If I
tried to hurry over it all, i would be lost. So I intend neither to hurry or to
worry. This evening, I shall answer as many as I can. Tomorrow I shall do the
same and so I shall go on until I have finished.”
At that time, the way of holiness was only for monks and nuns — not for
ordinary people. Francis changed all that by giving spiritual direction to lay
people living ordinary lives in the world. But he had proven with his own life
that people could grow in holiness while involved in a very active occupation.
Why couldn’t others do the same? His most famous book, INTRODUCTION TO THE
DEVOUT LIFE, was written for these ordinary people in 1608. Written originally
as letters, it became an instant success all over Europe — though some
preachers tore it up because he tolerated dancing and jokes!
For Francis, the love of God was like romantic love. He said, “The thoughts of
those moved by natural human love are almost completely fastened on the
beloved, their hearts are filled with passion for it, and their mouths full of
its praises. When it is gone they express their feelings in letters, and can’t
pass by a tree without carving the name of their beloved in its bark. Thus too
those who love God can never stop thinking about him, longing for him, aspiring
to him, and speaking about him. If they could, they would engrave the name of
Jesus on the hearts of all humankind.”
The key to love of God was prayer. “By turning your eyes on God in meditation,
your whole soul will be filled with God. Begin all your prayers in the presence
of God.” For busy people of the world, he advised “Retire at various times into
the solitude of your own heart, even while outwardly engaged in discussions or
transactions with others and talk to God.” The test of prayer was a person’s
actions: “To be an angel in prayer and a beast in one’s relations with people is
to go lame on both legs.”
He believed the worst sin was to judge someone or to gossip about them. Even if
we say we do it out of love we’re still doing it to look better ourselves. But
we should be as gentle and forgiving with ourselves as we should be with
others.
As he became older and more ill he said, “I have to drive myself but the more I
try the slower I go.” He wanted to be a hermit but he was more in demand than
ever. The Pope needed him, then a princess, then Louis XIII. “Now I really feel
that I am only attached to the earth by one foot…” He died on December 28,
1622, after giving a nun his last word of advice: “Humility.”
He is patron saint of journalists because of the tracts and books he wrote.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-francis-de-sales/
Saint
Sigismund parish church in Strobl, Salzburg ( Austria ). Altar painting showing
Francis de Sales in his study ( 1760 ) made by Peter Anton Lorenzoni.
Pfarrkirche
St. Sigismund in Strobl, Salzburg ( Österreich ). Altargemälde mit Darstellung
des heiligen Franz von Sales in seiner Studierstube ( 1760 ) von Peter Anton
Lorenzoni.
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Francis de Sales
Dear Brothers and
Sisters,
“God is God of the human
heart” (The Treatise on the Love of God, I, XV). These apparently simple words
give us an impression of the spirituality of a great teacher of whom I would
like to speak to you today: St Francis de Sales, a Bishop and Doctor of the
Church.
Born in 1567, in a French
border region, he was the son of the Lord of Boisy, an ancient and noble family
of Savoy. His life straddled two centuries, the 16th and 17th, and he summed up
in himself the best of the teachings and cultural achievements of the century
drawing to a close, reconciling the heritage of humanism striving for the
Absolute that is proper to mystical currents.
He received a very
careful education; he undertook higher studies in Paris, where he dedicated
himself to theology, and at the University of Padua, where he studied
jurisprudence, complying with his father’s wishes and graduating brilliantly
with degrees in utroque iure, in canon law and in civil law.
In his harmonious youth,
reflection on the thought of St Augustine and of St Thomas Aquinas led to a
deep crisis. This prompted him to question his own eternal salvation and the
predestination of God concerning himself; he suffered as a true spiritual drama
the principal theological issues of his time. He prayed intensely but was so fiercely
tormented by doubt that for a few weeks he could barely eat or sleep.
At the climax of his
trial, he went to the Dominicans’ church in Paris, opened his heart and prayed
in these words: “Whatever happens, Lord, you who hold all things in your hand and
whose ways are justice and truth; whatever you have ordained for me... you who
are ever a just judge and a merciful Father, I will love you Lord.... I will
love you here, O my God, and I will always hope in your mercy and will always
repeat your praise.... O Lord Jesus you will always be my hope and my salvation
in the land of the living” (I Proc. Canon., Vol. I, art. 4).
The 20-year-old Francis
found peace in the radical and liberating love of God: loving him without
asking anything in return and trusting in divine love; no longer asking what
will God do with me: I simply love him, independently of all that he gives me
or does not give me. Thus I find peace and the question of predestination —
which was being discussed at that time — was resolved, because he no longer
sought what he might receive from God; he simply loved God and abandoned
himself to his goodness. And this was to be the secret of his life which would
shine out in his main work: the The Treatise on the Love of God.
Overcoming his father’s resistance,
Francis followed the Lord’s call and was ordained a priest on 18 December 1593.
In 1602, he became Bishop of Geneva, in a period in which the city was the
stronghold of Calvinism so that his episcopal see was transferred, “in exile”
to Annecy.
As the Pastor of a poor
and tormented diocese in a mountainous area whose harshness was as well known
as its beauty, he wrote: “I found [God] sweet and gentle among our loftiest
rugged mountains, where many simple souls love him and worship him in all truth
and sincerity; and mountain goats and chamois leap here and there between the
fearful frozen peaks to proclaim his praise” (Letter to Mother de Chantal,
October 1606, in Oeuvres, éd. Mackey, t. XIII, p. 223).
Nevertheless the
influence of his life and his teaching on Europe in that period and in the
following centuries is immense. He was an apostle, preacher, writer, man of
action and of prayer dedicated to implanting the ideals of the Council of
Trent; he was involved in controversial issues dialogue with the Protestants,
experiencing increasingly, over and above the necessary theological
confrontation, the effectiveness of personal relationship and of charity; he
was charged with diplomatic missions in Europe and with social duties of
mediation and reconciliation.
Yet above all St Francis
de Sales was a director: from his encounter with a young woman, Madame de
Charmoisy, he was to draw the inspiration to write one of the most widely read
books of the modern age, The Introduction to a Devout Life.
A new religious family
was to come into being from his profound spiritual communion with an
exceptional figure, St Jane Frances de Chantal: The Foundation of the
Visitation, as the Saint wished, was characterized by total consecration to God
lived in simplicity and humility, in doing ordinary things extraordinarily
well: “I want my Daughters”, he wrote, not to have any other ideal than that of
glorifying [Our Lord] with their humility” (Letter to Bishop de Marquemond,
June 1615). He died in 1622, at the age of 55, after a life marked by the
hardness of the times and by his apostolic effort.
The life of St Francis de
Sales was a relatively short life but was lived with great intensity. The
figure of this Saint radiates an impression of rare fullness, demonstrated in
the serenity of his intellectual research, but also in the riches of his
affection and the “sweetness” of his teachings, which had an important
influence on the Christian conscience.
He embodied the different
meanings of the word “humanity” which this term can assume today, as it could
in the past: culture and courtesy, freedom and tenderness, nobility and
solidarity. His appearance reflected something of the majesty of the landscape
in which he lived and preserved its simplicity and naturalness. Moreover the
words of the past and the images he used resonate unexpectedly in the ears of
men and women today, as a native and familiar language.
To Philotea, the ideal
person to whom he dedicated his Introduction to a Devout Life (1607), Francis
de Sales addressed an invitation that might well have seemed revolutionary at
the time. It is the invitation to belong completely to God, while living to the
full her presence in the world and the tasks proper to her state. “My intention
is to teach those who are living in towns, in the conjugal state, at court” (Preface to The
Introduction to a Devout Life). The Document with which Pope Leo xiii, more
than two centuries later, was to proclaim him a Doctor of the Church, would
insist on this expansion of the call to perfection, to holiness.
It says: “[true piety]
shone its light everywhere and gained entrance to the thrones of kings, the
tents of generals, the courts of judges, custom houses, workshops, and even the
huts of herdsmen” (cf. Brief, Dives in Misericordia, 16 November
1877).
Thus came into being the
appeal to lay people and the care for the consecration of temporal things and
for the sanctification of daily life on which the Second Vatican Council and
the spirituality of our time were to insist.
The ideal of a reconciled
humanity was expressed in the harmony between prayer and action in the world,
between the search for perfection and the secular condition, with the help of
God’s grace that permeates the human being and, without destroying him,
purifies him, raising him to divine heights. To Theotimus, the spiritually
mature Christian adult to whom a few years later he addressed his Treatise
on the Love of God, St Francis de Sales offered a more complex lesson.
At the beginning it
presents a precise vision of the human being, an anthropology: human “reason”,
indeed “our soul in so far as it is reasonable”, is seen there as harmonious
architecture, a temple, divided into various courts around a centre, which,
together with the great mystics he calls the “extremity and summit of our soul,
this highest point of our spirit”.
This is the point where
reason, having ascended all its steps, “closes its eyes” and knowledge becomes
one with love (cf. Book I, chapter XII). The fact that love in its theological
and divine dimension, may be the raison d’être of all things, on an
ascending ladder that does not seem to experience breaks or abysses, St Francis
de Sales summed up in a famous sentence: “man is the perfection of the
universe; the spirit is the perfection of man; love, that of the spirit; and
charity, that of love” (ibid., Book X, chap. 1).
In an intensely
flourishing season of mysticism The Treatise on the Love of God was a
true and proper summa and at the same time a fascinating literary
work. St Francis’ description of the journey towards God starts from
recognition of the “natural inclination” (ibid., Book 1, chapter XVI), planted
in man’s heart — although he is a sinner — to love God above all things.
According to the model of
Sacred Scripture, St Francis de Sales speaks of the union between God and man,
developing a whole series of images and interpersonal relationships. His God is
Father and Lord, husband and friend, who has the characteristics of mother and
of wet-nurse and is the sun of which even the night is a mysterious revelation.
Such a God draws man to himself with bonds of love, namely, true freedom for:
“love has neither convicts nor slaves, but brings all things under its obedience
with a force so delightful, that as nothing is so strong as love nothing also
is so sweet as its strength” (ibid., Book 1, chapter VI).
In our Saint’s Treatise we
find a profound meditation on the human will and the description of its
flowing, passing and dying in order to live (cf. ibid. Book IX, chapter
XIII) in complete surrender not only to God’s will but also to what pleases
him, to his “bon plaisir”, his good pleasure (cf. ibid., Book IX, chapter
I).
As well as by raptures of
contemplative ecstasy, union with God is crowned by that reappearance of
charitable action that is attentive to all the needs of others and which he
calls “the ecstasy of action and life” (ibid., Book VII, chapter VI).
In reading his book on
the love of God and especially his many letters of spiritual direction and
friendship one clearly perceives that St Francis was well acquainted with the
human heart. He wrote to St Jane de Chantal: “... this is the rule of our
obedience, which I write for you in capital letters: do all through love,
nothing through constraint; love obedience more than you fear disobedience. I
leave you the spirit of freedom, not that which excludes obedience, which is
the freedom of the world, but that liberty that excludes violence, anxiety and
scruples” (Letter of 14 October 1604).
It is not for nothing
that we rediscover traces precisely of this teacher at the origin of many
contemporary paths of pedagogy and spirituality; without him neither St John
Bosco nor the heroic “Little Way” of St Thérèse of Lisieux would have have come
into being.
Dear brothers and
sisters, in an age such as ours that seeks freedom, even with violence and
unrest, the timeliness of this great teacher of spirituality and peace who gave
his followers the “spirit of freedom”, the true spirit.
St Francis de Sales is an
exemplary witness of Christian humanism; with his familiar style, with words
which at times have a poetic touch, he reminds us that human beings have
planted in their innermost depths the longing for God and that in him alone can
they find true joy and the most complete fulfilment.
To special groups:
I am happy to greet the
pilgrims from St Mary’s University College, Twickenham; I vividly recall their
warm welcome during my recent Apostolic Visit to England. I also greet the
group from St Norbert’s Catholic School in Denmark. To the choirs I express my
gratitude for their praise of God in song. Upon all the English-speaking
visitors present at today’s Audience, especially those from Ireland, Finland,
Singapore and the United States, I cordially invoke God’s abundant blessings.
Lastly I greet the young
people, the sick and the newlyweds. Dear young people,
prepare yourselves to face the important stages of life with spiritual
commitment, building all your projects on the sound foundations of fidelity to
God. Dear sick people, may you be aware that you make a mysterious
contribution to building God’s Kingdom, by offering your suffering to the
heavenly Father, united with those of Christ. And you, dear newlyweds, may
you seek every day to build your family by listening to God, in faithful
reciprocal love and in the acceptance of those in the greatest need.
© Copyright 2011 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110302.html
Sint-Fransiskus
fan Sales, Ljouwert, Sint-Bonifatiustsjerke, kommunybank
Francis de Sales B,
Doctor (RM)
Born at the Château de Sales in Thorens, Savoy, August 21, 1567; died in Lyons,
France, December 28, 1622; formally beatified the same year (1622) in Saint
Peter's Basilica (the first solemn beatification to occur there); canonized
1665; named a Doctor of the Church in 1877; declared patron saint of
journalists and the Catholic press in 1923; feast day formerly on January 29.
"He is rich in
spirit who has his riches in his spirit not his spirit in his riches; he is
poor in spirit who has no riches in his spirit, or his spirit in his
riches."
--Saint Francis de Sales.
"Is there anything
better on earth than gentleness? If there were Jesus Christ would have taught
it to us. But Jesus has given us only two lessons. 'Learn from me,' he said,
'for I am meek and lowly of heart.'"
--Saint Francis de Sales.
"I do not say that
one should not aspire to these high and extreme virtues, but I say that one
must exercise oneself in the little ones, without which the great ones are
often false and deceitful. Let us learn to suffer voluntarily words of
abasement and words that serve to snub our opinions and our views; then we will
learn to suffer martyrdom, annihilation in God, and insensibility in all
things."
Saint Francis in a letter
to Saint Jane de Chantal (Thy will be done: Letters to persons in the world,
Manchester, New Hampshire: Sophia Press, 1995).
"The difference
between a good person and a devout one is this: the good person keeps God's
commandments, though without any great speed or fervor; the devout not only
observes them but does so willingly, speedily, and with a good heart."
--Saint Francis de Sales.
"Do not look forward
to what may happen tomorrow.
The same Everlasting Father, who takes care of you today,
will take care of you tomorrow.
He will either shield you from suffering,
or give you unfailing strength to bear it.
Be at peace then,
and put aside all anxious thoughts and imaginations."
--Saint Francis de Sales.
"All the is not
eternal is not worthy of a thought." This last quote was the motto of
Saint Francis de Sales, bishop of Geneva, Switzerland, and Doctor of the
Church.
Francis was born in the
family castle just 21 years after the death of Martin Luther, and contributed
enormously to the success of the Counter Reformation. The Council of Trent,
which embodied the true principles of self-reformation of the Church, finished
its final session just four years before Francis's entry on the earth.
His life was
contemporaneous with a galaxy of saints that mark any period of challenge to
the Church: Pope Saint Pius V whose Dominican habit became the model for
today's pontifical dress, SS. Charles Borromeo, Philip Neri, Teresa of Avila,
John of the Cross, Francis Borgia, Stanislaus Kostka, Aloysius, John Berchmans,
Vincent de Paul, Peter Baptist, Peter Canisius, Peter Claver, Peter Fourier,
Jane Frances de Chantal, John Francis Regis, and Mary Magdalene de Pazzi. His
time was similar to that of the great Apostolic Age, a second visible coming of
the Holy Spirit.
Of high lineage on both
sides of the family, Saint Francis may have aspired to almost any position in
the state. Francis was the eldest son of Francis, Seigneur de Nouvelles, and
Frances of Sionas, (it's not a surprise then that he was named Francis!). Born
prematurely (7th month), Francis was a sickly child. The day following his
birth, he was baptized Francis Bonaventure. Because his health was so delicate,
his mother and Abbé Déage taught him the virtuous life at home.
Perhaps Francis was
influenced in later life because of the room in which he was born--Saint
Francis's room. Here there was a painting of Saint Francis of Assisi preaching
to the birds and fish. Today's saint certainly imitated his patron's simplicity
and gentleness.
Abbé Déage accompanied
Francis everywhere during his youth. After his home schooling, his father
prepared him for a senatorship by providing Francis with an education at the
best nearby schools. While studying at the Collège of Annecy, Francis made his
first communion and received confirmation. Francis knew his father's aspiration
but, at age nine, he was already certain of his vocation to the priesthood and
received the tonsure. Still, his father expected him to pursue a career in
politics.
That Saint Francis was so
gentle and understanding may be attributed to a youthful experience wherein he
knelt before the statue of our Lady of Saint Etienne de Gres, plunged in a
depression that verged on despair. There he prayed that, should it be God's
will, he might yet love and praise Him even in Hell. Then it swept over him
that this was an impermissible acquiescence in his own damnation, and with that
he was forever set free from the blackness that momentarily had engulfed him.
It was from a heart full of joy that he was able to pass on the sweetness of
the Gospel to so many generations of people in all walks of life.
This fear that God would
desert him was lifted, but as a result he learned the special care and handling
of those who similarly doubted their salvation. His gentleness arose not from
weakness but from his own experience of spiritual suffering.
Francis longed to devote
himself to the Christian ministry, but his father wished him to take up more
worldly pursuits. Francis obediently went to the University of Paris at age 14
to read for the law. But instead of attending the Collège de Navarre (reserved
for the nobility of Savoy), he studied at the Jesuit college of Clermont
(1580-1588), where he thought his vocation would remain strong, because the
school was renowned for piety as well as learning.
So, accompanied again by
the Abbé Déage, Francis took up residence in the Hôtel de la Rose Blanche, Rue
Saint- Jacques nearby. He studied philosophy and rhetoric, but insisted on also
learning theology. To satisfy his father, but without enthusiasm, he took
lessons in riding, dancing, and fencing. Secretly, Francis was all the time
planning for the priesthood but during his studies comported himself as did
other wealthy young gentlemen at the university. He completed his legal studies
in Padua, where he received his doctorate at age 24 (1591). He acquired a
knowledge that ranged over all subjects with a grasp on the inner meaning of
each and an ability to integrate them into a whole.
He rejoined his family at
the Château de Thuille on the Lake of Annecy. He had confided his desire to
devote himself wholly to God only to his mother, his cousin Father Louis de
Sales, and a few intimate friends, but he knew that he would have to tell his
father. To satisfy his father, he might have become a priest that continued to
dress foppishly and greedily collected stipends, as did many young men of the
time (some of whom had later conversions, such as Jean-Jacques Olier, founder of
the Sulpicians; and Armand de Rance, reformer of the Trappists), but Francis
sought perfection.
While qualifying as a
senator for Savoy and ripe for a brilliant marriage, he disappointed his father
by announcing his vocation to the priesthood. Upon the death of the provost of
Geneva and at the prompting of his cousin Louis, Francis explained the
situation to his bishop. He was appointed immediately as provost to the diocese
of Geneva, by which he became second only to the bishop himself. As expected, this
garnered his father's assent, though grudgingly, to his career in the Church,
and six months later, on December 18, 1593, Francis was ordained a priest.
Thus Francis, Count of
Sales, sacrificed rank and fortune for a life of piety and charity. Immediately
he showed himself to be dedicated with exceptional enthusiasm for the poor. As
a preacher he was distinguished for his fervor, sincerity, and simplicity.
Being easily understood by the common people, Francis charmed all who heard
him. As an apostle he was humble and eager, practicing great austerities,
suffering hardship, and being undeterred by difficulties or dangers.
Already Calvinism held
sway in large parts of the sparsely populated diocese. Catholicism was
proscribed in the cathedral city itself, so the bishop functioned from Annecy.
The poverty and difficulties of the diocese were an added attraction to
Francis, though to his father they were merely unpleasant facts.
At his chapter Bishop
Claud de Granier announced that he wished to send missioners to the south shore
of Lake Geneva at the request of the Duke of Savoy. The bishop explained the
difficulties and dangers that such a mission would entail. Nevertheless, the
young priest Father Francis volunteered for the apostolate. The bishop eagerly
accepted his offer. But Francis's father objected. Thus, Francis had the
disappointment of undertaking his mission without his father's blessing.
On September 14, 1594,
the Triumph of the Holy Cross, Francis and Father Louis set out on foot to win
back the Chablais. Trying to convert the Calvinists of Geneva and Chablais was
a perilous occupation. Armed clashes accompanied differences of belief between
Protestants and Catholics of the time. The duo preached daily in Thonon,
gradually extending their efforts to the villages surrounding it.
One night Francis was
attacked by wolves and escaped by spending the night in a tree. There was at
least one attempt to poison him, several times he was shot at by lurking
assassins, and once he was attacked and beaten by a hostile crowd. Time passed
little apparent success. It is a miracle that Francis and Louis did not become
discouraged, especially concerning that throughout this period Francis's father
continually wrote to his son commanding and imploring him to give up.
Seeking a new way to
reach hearts, Francis found his pen to be the most successful tool for
conversion. He used every spare moment to write out and copy pamphlets and
leaflets to reach the Calvinists (eventually these were gathered into a volume
entitled Controversies, which reconciled many lapsed Catholics to the Church).
He used little more than stock arguments against Calvinism, but he used a
gentler style--trying to catch flies with honey. Those Calvinists who did go to
hear him discovered that he spoke, not as a logician avid for victory over his
opponents, but as a father anxious only for the welfare of his children.
Francis persisted and his
sermons began to be more popular, conversions more numerous. It is said that
within two years Francis won over 8,000 converts by preaching Catholic doctrine
with great love, understanding, and persistent patience. Eventually, most of
the region returned to the Church according to most sources. On one occasion
after a sermon on the Blessed Sacrament at least 600 Calvinists knelt and made
their peace with God.
During his five years of
missionary work, Francis arranged to hold private conversations with Calvin's
successor Theodore Beza and directly question him regarding the Calvinists'
rigid interpretation of extra ecclesiam nulla salus. Beza saw his dialectical
dilemma: logically it led to his saying that there must have been a time when,
because of the gross errors of Rome, the true Church ceased to exist, until
restored by Calvin. This was to admit that the firm promises of Christ had been
broken--at least for a while. After some careful thought, Beza dodged the trap
by conceding that it was possible to save one's soul in the Catholic Church,
and went so far as to add, "One cannot deny that the Roman Church is the
Mother Church." This admission led to a discussion of works necessary for
salvation. Francis had hopes for Beza's conversion, but the offering of a
pension gave the appearance of a bribe.
He showed the way to
balance worldly circumstances with spiritual demands. His type of sanctity is
one with which we can identify for it is one of balance in which breadth and
moderation and tranquility are involved. His spirituality attracts without
frightening the average Christian and so it becomes one we can all imitate in
living up to our calling to love God.
The life and teachings of
Saint Francis came as a ray of new light upon the problem of the saints being
too holy and the model of their lives too unattainable for us mere mortals
living average lives. He used to say that the saints are indeed the salt of the
earth, but for that very reason they must be in the world-- each life must be
lived where God planted it. He insisted that goodness does not do violence to
our nature; it does not restrict but rather expands it; grace, falling upon it,
illumines it and brings out its beauty as the light of the sun enhances the
beauty of stained glass.
He taught that holiness
is not cheaply won, but rather the greatest of all miracles of faith.
Nevertheless, there are no circumstances of human life which need be inimicable
to the attainment of sanctity. He called the path of holiness a "pleasant
road." He said that God has made us for Himself so that we should rest in
Him, and that we can rest in Him now, and yet be ourselves, not some imitation
of His creation.
Those under his spiritual
direction were allowed to persist in some worldly interests and amusements that
others might have condemned as positively incompatible with a devout life. It's
not that he believed that these would sanctify his charges, but that conversion
is gradual, and if their desire for perfection was allowed to grow rather than
being discouraged, eventually the penitent would abandon these interests as
distasteful without further urging from their director.
He forever preached
tranquility, patience with self, and cheerfulness even in the midst of
struggle. All was to be subordinated to fidelity. Holiness, he continually
insisted, is a matter of the will; and it is consummated not necessarily in
achievement but essentially in perseverance. It is a matter of love, not fear.
Holiness, in his conception of it, should be well rounded and not suppress
anything in us that is not bad of itself for all our goodness is His and our
very wretchedness makes us fitter objects for His mercy and power.
As provost of Geneva he
was generous and considerate, ever mindful of the poor. As a mystic he was an
optimist and a humanist, steeped in the learning of the Renaissance and the
writings of the early Fathers. He stressed the joys of earth and Heaven, and
the Christian doctrine of pure love reflected in a natural and overflowing
charity and goodwill. "Just as the soul is the life of the body," he
said, "so charity is the life of he soul." "Charity should
continue to increase in us until we draw our last breath."
"Always," he
wrote, "be as indulgent as you can, never forgetting that one can catch
more flies with a spoonful of honey than with a hundred barrels of
vinegar."
"If," he added,
"you must go to excess on one or the other side, let it be towards
indulgence, for no sauce was ever spoiled by sugar. The human mind is so
constituted that it hardens itself against severity, but loving kindness makes
it pliable. Anger is quieted by a gentle word just as fire is quenched by
water, and there is no soil so barren but that diligent tenderness bring forth
some fruit."
"I would rather
account to God for too great gentleness than for too great severity. Is not God
all love? God the Father is the Father of mercy; God the Son is a lamb; God the
Holy Spirit is a Dove--that is, gentleness itself."
Francis de Sales belongs
to the great line of Quietist mystics who found in their own heart, rather than
in routine and formality, an inner shrine where they adored the Divine glory.
He had no sympathy with intolerance or persecution, and declined honors and
preferment, refusing to accept the archbishopric of Paris.
"He who prays,"
he said, "should be so absorbed in God as to forget that he is
praying." And of impatience in prayer, he wrote, "People are willing
to wait half a year for their seed to bring forth corn, and they wait years for
apples to bear."
Always he insisted on
gentleness: "Nothing softer than oil or sweeter than honey can be found,
but when either boils it burns more fiercely than any other liquid."
He had wise words also to
say about matrimony: "Bees cannot stay in a place where there are echoes
or rebounding of voices; nor can the Holy Ghost remain in a house where there
are clamor, strife, contradictions, and altercations. . . . Husband and wife
should confess and communicate, and recommend to God with a more than ordinary
fervor the happy progress of their marriage, renewing their good resolutions to
sanctify it more and more by mutual love and fidelity, and taking new breath,
as it were in the Lord, for the better supporting the duties of their
vocations."
Francis lacked ambition,
and continuously refused better offers. Cardinal de Retz tried to induce him to
become his coadjutor with the right of succession to the see of Paris; Milan,
almost by force, twice tried to secure him for its archbishopric; and the pope
wished to elevate him to the college of cardinals. Smilingly he brushed
advancement aside with the mild jest that a man who has a poor wife should not
desert her simply because he has the prospect of a wealthy marriage.
In 1599, Francis was
chosen coadjutor to the bishop of Geneva, Switzerland. Although initially
unwilling to become coadjutor, he eventually saw it as God's will and agreed.
Francis, however, fell seriously ill and almost died. When he recovered he
travelled to Rome, where he was examined by Pope Clement VIII, Cardinal
Baronius, Saint Robert Bellarmine, Cardinal Frederick Borromeo (a cousin of
Saint Charles Borromeo and others. They proposed to Francis no less than 35
abstruse questions of theology, all of which Francis answered with simplicity
and modesty. His appointment was confirmed and he succeeded to the see of
Geneva upon the bishop's death in 1602, taking up residence in Annecy.
He was the ideal person
to be coadjutor, combining his deep commitment to the faith with a love of his
fellow men and women. He was indefatigable in the discharge of his office:
organized conferences for the clergy, directed them to teach catechism in
simple words, insisted on unadorned straightforward preaching, and established
a seminary at Annecy that he visited regularly.
As bishop Francis
followed a strict rule of life. He reorganized his household on lines of the
strictest economy. He fulfilled his episcopal duties with unstinted generosity
and devotion. He usually arose at 4:00 a.m. Each day he devoted himself to
prayer, study of the Scriptures, visiting the poor, and the general business of
the diocese. He organized the teaching of the catechism throughout the diocese,
and at Annecy gave the instructions himself. Children loved him and followed
him about.
He was also known as an
outstanding confessor (he directed Blessed Marie Acarie in Paris for a time),
as well as Saint Jane Frances de Chantal, whom he met in 1604 while preaching
Lenten sermons at Dijon. With Saint Jane de Chantal he founded the Order of the
Visitation in 1610. He was extremely influential as a director or souls because
he excelled in gently leading ardent hearts to the extremes of self-sacrifice
and the love of God.
When forming the
Visitation nuns, he had hoped for a group of women contemplatives who would be
engaged in charitable work outside the convent. The traditional idea of
cloistered nuns was too ingrained in the popular mind to allow this to happen.
The order proposed taking the practical Saint Martha as its patron but this was
stopped by the local bishop. (Saint Vincent de Paul circumvented this
limitation on his Sisters of Charity by having no habits or perpetual vows
(they wore uniforms and made annual vows), and so they were free to work among
the needy.)
So great was his care for
individuals that some of his converts set out his teaching in a Treatise on the
Love of God, published in 1616 (more on his writings below). Just before his
death in 1622, a nun asked him to write down the virtue he most desired. He
wrote one word: "Humility."
Schamoni has a
contemporary portrait of Saint Francis that was painted during the last year of
his life. He appears to be broad shouldered, nearly bald, and square faced with
high cheekbones. He sports a luxuriant, curly beard and short mustache. His nose
looks as though it may have been broken at least once. Yet the remarkable trait
are his eyes--large, dark, deep-set and very kind.
In 1622, Francis accepted
an invitation to meet Louis XIII and the duke of Savoy at Avignon. Though he
know the winter journey would be hard on him, he wished to obtain from Louis
certain privileges for the French part of his diocese. So he prepared by
arranging the affairs of the diocese before leaving. After preaching to crowds
in Avignon, he stayed for a month in a gardener's cottage belonging to the
Visitation convent at Lyons. Though fatigued, he continued preaching in
bitterly cold weather through Advent and Christmas. On the feast of Saint John,
"The Gentle Christ of Geneva" died of a paralytic seizure. After he
had received the last sacraments, he lay murmuring words from the Bible
expressive of his humble and serene trust in God's mercy. The last word he was
heard to utter was "Jesus."
His body was translated
to Annecy in January 1623 and to a new shrine in 1912. Many miracles followed
his death. Some years afterward when his coffin was opened, his body was found
incorrupt, and the most delicious fragrance spread all through the convent. His
relics were translated to Annecy in 1623 and again to a new shrine in 1912.
His Writings
In addition to his major
works, Saint Francis composed many pamphlets and was a prolific writer of
letters, especially to his Visitation sisters.
Introduction à la vie
devote (Introduction to the Devout Life) was originally published in 1609 in
the form of letters to 'Philothea' (lover of God) (a compound of Madame de
Chamoissy (a cousin by marriage) and his own mother). These letters were
written without the thought of being published. Because he addressed the
letters to a woman, many men refrained from reading them.
The Introduction came
into existence at the insistence of King Henry IV and a group of Jesuits to
whom Madame de Chamoissy had shown the letters she had received from Francis.
Francis did not want them published, but the Jesuits said they intended to do so
if he refused to do it.
Treatise on the Love of
God (1616) was addressed to a fictitious 'Theotimus' to counter the problem of
men not reading advice given to a woman, though he notes that he is not
speaking to any one sex but to the human spirit, equally in men and women.
Both works are intended
for use by men and women living in the world. He makes his reader understand
that they, with their domestic cares and responsibilities, are called to be
saints and may even reach a higher plane than those withdrawn into cloisters.
He shows how the love of God, when it becomes all-dominant, permits
coordinating of the aspiration to personal holiness with the most accurate
fulfillment of all mundane occupations.
He shifts the ascetic
stress from the physical plane to the unseen mortification of the will.
Physical asceticism has sometimes been seen as a contest in austerity (see
Saint Macarius). Francis wanted to counteract such excesses, much as Saint
Benedict did in his Rule. His austerities included meekness, mildness, modesty,
and mortifications of the heart (e.g., bearing wrongs patiently).
Rather than extreme
fasting, he recommends: "Eat the things that are set before you. . . . It
is, in my opinion, a greater virtue to eat, without choice, that which is laid
before you, and in the same order as it is presented, whether it be more or
less agreeable to your taste, than always to choose the worst; for although the
latter way of living seems more austere, yet the former has, notwithstanding,
more resignation, since by it we renounce not only our own taste, but even our
own choice; and it is no small mortification to accommodate our taste to every
kind of meat, and it keeps us in subjection to all occurrences. Besides, this
kind of mortification makes no parade, gives no trouble to anyone, and is
happily adapted to civil life."
In Introduction he
insists upon the need for spiritual poverty, i.e. detachment: "But if you
are really poor, dear Philothea, be likewise, for God's sake, actually poor in
spirit; make a virtue of necessity, and value this precious jewel of poverty at
the high rate it deserves; its luster is not discovered in this world, and yet
it is exceedingly rich and beautiful."
He continues: "Your
poverty, Philothea, enjoys two great privileges, by means of which you may
considerably enhance its merits. The first is, that it came not to you by
chance, but by the will of God, who has made you poor without any concurrence
of your own will. . . . The second privilege of this kind of poverty is that it
is truly poverty. That poverty which is praised, caressed, esteemed, succored,
and assisted [referring to voluntary poverty accepted under vow] is not
altogether poverty: but that which is despised, rejected, reproached, and
abandoned, is poverty indeed . . . for which reason their poverty exceeds that
of the religious; although otherwise the poverty of the religious has a very
great excellency."
Speaking on sanctity in
the world in Introduction: "It is an error, or rather a heresy, to say
that devotion is incompatible with the life of a soldier, a tradesman, a
prince, or a married woman. It is true, Philothea, that a devotion purely
contemplative, monastical, and religious, cannot be exercised in these
vocations; but, besides these three kinds of devotion, there are several others
proper to conduct to perfection those who live in the secular state. . . . Nay,
it has happened that many have lost perfection in the desert who had preserved
it in the world."
He adds that
contemplation is even more necessary to lay folk than to religious, for whereas
the cloister is designed to encourage a recollected life, social activities
tend to dissipate it. "As birds, wherever they fly, always meet with the
air, so we, wherever we go, or wherever we are, shall always find God
present."
Francis warns his reader
not to place too much importance on mystical experience. ". . . I do
affirm that he who in his rapture has more light in the understanding to admire
God, than heat in his will to love Him, is to stand on his guard; for it is to
be feared that this ecstasy may be false, and may rather puff up the spirit
than edify it, putting him indeed as Saul, Balaam, Caiphas, among the prophets,
yet leaving him among the reprobates" (Attwater, Benedictines, Bentley,
Butler, Delaney (1978) and (1983), Encyclopedia, Farmer, Gill, Hamon,
Henry-Couannier, Maynard, Melady, Sanders, Schamoni, Steuart, Walsh, White).
In art, Saint Francis is
most easily recognized by his face. He is a 17th-century Franciscan bishop,
often in his purple bishop's cassock, with a bald head and long beard, often
holding a book. Sometimes he is shown (1) with his pierced heart surrounded by
a crown of thorns, a cross in glory over him, (2) holding a picture of the
Virgin, or holding a heart in his hand (Roeder, White).
Named by the Holy See as
patron of writers, editors, journalists and the Catholic press (Maynard,
Roeder). In so naming him, Pope Pius XI noted his appropriateness as patron
because of his example in The Controversies of "arguing forcefully, but
with moderation and charity" (White). He is venerated especially at Annecy
(Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0124.shtml
Escultura
de San Francisco de Sales, iglesia Don Bosco, Buenos Aires, Argentina
Scultpture
of Saint Francis de Sales, Don Bosco church, Buenos Aires, Argentina
January 29
St. Francis of Sales,
Bishop and Confessor
From his writings, and
authentic lives, chiefly that written by his nephew, Charles Augustus de Sales:
also that by F. Goulu, general of the Feuillans: that by Henry de Maupas du
Tour, bishop of Puy, afterwards of Evreux: and that by Madame de Bussi-Rabutin,
nun of the Visitation. See his life collected by M. Marsoillier, and done into
English by the late Mr. Crathorne. See also the bull of his canonization, and
an excellent collection of his maxims and private actions, compiled by his
intimate friend and great admirer M. Peter Camus, bishop of Bellay, in his
book, entitled, L’Esprit de St. François de Sales, and in his scarce and
incomparable book under the title, Quel est le meilleur, Gouvernement, le
rigoureux ou le doux, printed at Paris without the name of the author, 1636.
Though I find not this book in any catalogue of bishop Camus’s works, the
conformity of style, and in several places the repetition of the same
expressions which occur in the last-mentioned work, seem to prove this to be
also the production of his pen. See also the excellent new edition of the
letters of St. Francis of Sales, in six volumes, in 12mo. 1758.
A.D. 1622
THE PARENTS of this saint were Francis, count of Sales, and Frances of Sionas.
The countess being with child, offered her fruit to God with the most fervent
prayers, begging he would preserve it from the corruption of the world, and
rather deprive her of the comfort of seeing herself a mother, than suffer her
to give birth to a child, who should ever become his enemy by sin. The saint
was born at Sales, three leagues from Annecy, the seat of that noble family:
and his mother was delivered of him when she was but seven months advanced in
her pregnancy. 1 Hence
he was reared with difficulty, and was so weak, that his life, during his
infancy, was often despaired of by physicians. However, he escaped the danger,
and grew robust; he was very beautiful, and the sweetness of his countenance
won the affections of all who saw him: but the meekness of his temper, the
pregnancy of his wit, his modesty, tractableness, and obedience, were far more valuable
qualifications. The countess could scarcely suffer the child out of her sight,
lest any tincture of vice might infect his soul. Her first care was to inspire
him with the most profound respect for the church, and all holy things; and she
had the comfort to observe in him a recollection and devotion at his prayers
far above his age. She read to him the lives of the saints, adding
recollections suited to his capacity; and she took care to have him with her
when she visited the poor, making him the distributer of her alms, and to do
such little offices for them as he was able. He would set by his own meat for
their relief, and when he had nothing left to bestow on them, would beg for
them of all his relations. His horror of a lie, even in his infancy, made him
prefer any disgrace or chastisement to the telling of the least wilful untruth.
His mother’s inclination for a domestic preceptor, to prevent his being
corrupted by wicked youth in colleges, was overruled by her husband’s
persuasion of the usefulness of emulation for advancing children in their
studies; hoping his son’s virtue and modesty would, under God, be a sufficient
guard of his innocency. He was accordingly sent to Rocheville, at six years of
age, and sometime after to Annecy. An excellent memory, a solid judgment and a
good application, could not fail of great progress. The young count spent as
much of his time as possible in private studies and lectures of piety,
especially those of the lives of saints; and by his diligence always doubled or
trebled his school tasks. He showed an early inclination for the ecclesiastical
state, and obtained his father’s consent, though not without some reluctance,
for his receiving tonsure in the year 1578, and the eleventh of his age. He was
sent afterwards, under the care of a virtuous priest, his preceptor to pursue
his studies in Paris; his mother having first instilled into him steady
principles of virtue, a love of prayer, and a dread of sin and its occasions.
She often repeated to him those words of queen Blanche to her son St. Lewis,
king of France: “I had rather see you dead, than hear you had committed one
mortal sin.” On his arrival at Paris, he entered the Jesuits’ schools, and went
through his rhetoric and philosophy with great applause. In pure obedience to
his father’s orders, he learned in the academy to ride, dance, and fence,
whence he acquired that easy behaviour which he retained ever after. But these
exercises, as matters of amusement, did not hinder his close application to the
study of the Greek and Hebrew languages, and of positive divinity, for six
years, under the famous Genebrard and Maldonatus. But his principal concern all
this time was a regular course of piety, by which he laboured to sanctify
himself and all his actions. Pious meditation and the study of the holy
scripture were his beloved entertainments: and he never failed to carry about
him that excellent book, called the Spiritual Combat. He sought the
conversation of the virtuous, particularly of F. Angelus Joyeuse, who from a duke
and marshal of France, was become a Capuchin friar. The frequent discourses of
this good man on the necessity of mortification, induced the count to add, to
his usual austerities, the wearing of a hair shirt three days in the week. His
chief resort during his stay at Paris, was to some churches, that especially of
St. Stephen des Grez, as being one of the most retired. Here he made a vow of
perpetual chastity, putting himself under the special patronage of the Blessed
Virgin. God, to purify his heart, permitted a thick darkness, insensibly, to
overspread his mind, and a spiritual dryness and melancholy to overwhelm him.
He seemed, from a perfect tranquillity and peace of mind, to be almost brought
to the brink of despair. Seized with the greatest terrors, he passed nights and
days in tears and lamentations, and suffered more than can be conceived by
those who have not felt the severity of such interior conflicts. The bitterness
of his grief threw him into a deep jaundice: he could neither eat, drink, nor sleep.
His preceptor laboured, but all in vain, to discover the cause of this
disorder, and find out a remedy. At last, Francis, being at prayer in the same
church of St. Stephen, cast his eyes on a picture of our Lady; this awakening
his confidence in her intercession, he prostrated himself on the ground, and as
unworthy to address the Father of all consolation, begged that she would be his
advocate, and procure him the grace to love God with his whole heart. That very
moment he found himself eased of his grief as of a heavy weight taken off his
heart, and his former peace and tranquillity restored, which he ever after
enjoyed. He was now eighteen years old, when his father recalled him from
Paris, and sent him to Padua, to study the law, where his master was the
celebrated Guy Pancirola; this was in the year 1554. He chose the learned and
pious Jesuit, Antony Possevin, for his spiritual director; who at the same time
explained to him St. Thomas’s Sun, and they read together Bellarmin’s
Controversies. His nephew Augustus, gives us his written rule of life, which he
made at Padua: it chiefly shows his perpetual attention to the presence of God,
his care to offer up every action to him, and implore his aid at the beginning
of each. Falling sick, he was despaired of by the physicians, and he himself
expected with joy his last moment. His preceptor, Deage, who had ever attended
him, asked him with tears, what he had to order about his funeral and other
matters? “Nothing,” answered he cheerfully, “unless it be, that my body be
given to the anatomy theatre to be dissected; for it will be a comfort to me if
I can be of any advantage when dead, having been of none whilst alive. Thus I
may also prevent some of the disorders and quarrels which happen between the
young physicians and the friends of the dead, whose bodies they often dig up.”
However, he recovered; and by his father’s orders, being twenty years of age,
commenced doctor in laws, with great applause and pomp, in presence of
forty-eight doctors. After which he travelled through Italy to see the
antiquities, and visit the holy places there. He went to Rome by Ferrara, and
returned by Loretto and Venice. To any insult offered him on the road he
returned only meekness; for which he met with remarkable blessings from heaven.
The sight of the pompous remains of ancient Rome gave him a feeling contempt of
worldly grandeur: but the tombs of the martyrs drew every where tears of
devotion from his eyes. Upon his return, his father received him with great
joy, at his castle of Tuille, where he had prepared for him a good library of
books.
All persons were charmed with the young count, but none so much as the great
Antony Favre, afterwards first president of the parliament of Chamberry, and
Claudius Cranier, the learned and truly apostolic bishop of Geneva, who already
consulted him as an oracle. His father had a very good match in view for him,
and obtained in his behalf, from the duke of Savoy, patents creating him
counsellor of the parliament of Chamberry. Francis modestly, but very firmly,
refused both; yet durst not propose to his parents his design of receiving holy
orders; for the tonsure was not an absolute renouncing of the world. At last,
he discovered it to his pious preceptor, Deage, and begged of him to mention it
to his father: but this he declined, and used his utmost endeavours to dissuade
the young count from such a resolution, as he was the eldest son, and destined
by the order of nature for another state. Francis answered all his reasonings,
but could not prevail on him to charge himself with the commission. He had then
recourse to a cousin, Lewis of Sales, a priest and canon of Geneva, who
obtained the consent of his parents, but not without the greatest difficulty.
His cousin also obtained for him from the pope, without his knowledge, the
provostship of the church of Geneva, then vacant: but the young clergyman held
out a long time before he would accept of it. At last he yielded, and took
possession of that dignity, and was in a short time after promoted to holy
orders by his diocesan, who as soon as he was deacon, employed him in
preaching. His first sermons gained him an extraordinary reputation, and were
accompanied with incredible success. He delivered the word of God with a
mixture of majesty and modesty; had a strong sweet voice, and an animated
manner of gesture, far from any affectation or vanity: but what chiefly
affected the hearts of his hearers was the humility and unction with which he
spoke from the abundance of his own heart. Before he preached, he always
renewed the fervour of his heart before God, by secret sighs and prayer. He
studied as much at the foot of the crucifix as in books, being persuaded that
the essential quality of a preacher is to be a man of prayer. He received the
holy order of priesthood with extraordinary preparation and devotion, and
seemed filled by it with an apostolic spirit. He every day began his functions
by celebrating the holy mysteries early in the morning, in which by his eyes
and countenance of fire, the inward flames of his soul appeared. He then heard
the confessions of all sorts of people, and preached. He was observed to
decline with the utmost care whatever might gain him the applause of men,
seeking only to please God, and to advance his glory. He chiefly resorted to
cottages, and country villages, instructing an infinity of poor people. His
piety, his charity to the poor, his disinterestedness, his care of the sick and
those in prison, endeared him to all: but nothing was so moving as his
meekness, which no provocation was ever capable of disturbing. He conversed
among all as their father, with a fellow felling of all their wants, being all
to all. He was indeed naturally of a hasty and passionate temper, as he himself
confesses; and we find in his writings a certain fire and impetuosity which
renders it unquestionable. On this account from his youth he made meekness his
favourite virtue, and by studying in the school of a God who was meek and
humble of heart, he learned that important lesson to such perfection, as to
convert his predominant passion into his characteristical virtue. The
Calvinists ascribe principally to his meekness the wonderful conversions he
made amongst them. They were certainly the most obstinate of people at that
time, near Geneva: yet St. Francis converted no less than seventy-two thousand
of them.
Before the end of this first year of his ministry, in 1591, he erected at
Annecy a confraternity of the Holy Cross, the associates of which were obliged
to instruct the ignorant, to comfort and exhort the sick and prisoners, and to
beware of all law-suits, which seldom fail to shipwreck Christian charity. A
Calvinistical minister took occasion from this institution to write against the
honour paid by Catholics to the cross. Francis answered him by his book
entitled, “The Standard of the Cross.” At this time, fresh matter presented
itself for the exercise of the saint’s zeal. The bishop of Geneva was formerly
lord of that city, paying an acknowledgment to the duke of Savoy. While these
two were disputing about the sovereignty, the Genevans expelled them both, and
formed themselves into a republic in alliance with the Switzers; and their city
became the centre of Calvinism. Soon after, the protestant canton at Bern
seized the country of Vaux, and the republic of Geneva, the duchy Chablais,
with the bailiwicks of Gex, Terni and Gaillard; and there by violence
established their heresy, which from that time had kept quiet possession for
sixty years. The duke Charles Emmanuel, had recovered these territories, and
resolving to restore the Catholic religion, wrote in 1594 to the bishop of
Geneva, to recommend that work to him. The wise ones, according to this world,
regarded the undertaking as impracticable; and the most resolute, whether
ecclesiastics or religious, were terrified at its difficulties and dangers.
Francis was the only one that offered himself for the work, and was joined by
none but his cousin-german Lewis de Sales. The tears and remonstrances of his
parents and friends to dissuade him from the undertaking made no impression on
his courageous soul. He set out with his cousin on the 9th of September, in
1594. Being arrived on the frontiers of Chablais, they sent back their horses
the more perfectly to imitate the apostles. On his arrival at Thonon, the
capital of Chablais, situate on the lake of Geneva, he found in it only seven
Catholics. After having commended the souls to God and earnestly implored his
mercy through the intercession of the guardian angels, and tutelar saints of
the country, he was obliged to take up his quarters in the castle of Allinges,
where the governor and garrison were Catholics, two leagues from Thonon,
whither he went every day, visiting also the neighbouring country. The
Calvinists for a long time shunned him, and some even attempted his life. Two
assassins, hired by others, having missed him at Thonon, lay in wait to murder
him on his return; but a guard of soldiers had been sent to escort him safe,
the conspiracy having taken wind. The saint obtained their pardon, and overcome
by his lenity and formed by his holy instructions, they both became very
virtuous converts. All our saint’s relations, and many friends, whom he
particularly respected for their great virtue and prudence, solicited him by
the most pressing letters to abandon such a dangerous and fruitless enterprise.
His father, to the most tender entreaties, added his positive commands to him
to return home, telling him that all prudent persons called his resolution to
continue his mission a foolish obstinacy and madness; that he had already done
more than was needful, and that his mother was dying of grief for his long
absence, the fear of losing him entirely, and the hardships, atrocious
slanders, and continual alarms and dangers in which he lived. To compel him to
abandon this undertaking, the father forbade his friends to write any more to
him, or to send him necessary supplies. Nevertheless St. Francis persevered,
and at length his patience, zeal, and eminent virtue wrought upon the most
obdurate, and insensibly wore away their prejudices. His first converts were
among the soldiers, whom he brought over, not only to the faith, but also to an
entire change of manners and strict virtue, from habits of swearing, duelling,
and drunkenness. He was near four years, however, without any great fruit among
the inhabitants, till the year 1597, when God was pleased to touch several of
them with his grace. The harvest daily increased both in the town and country
so plentifully, that a supply of new labourers from Annecy was necessary, and
the bishop sent some Jesuits and Capuchins to carry on the good work with
Francis and under his direction. In 1598 the public exercise of the Catholic
religion was restored, and Calvinism banished by the duke’s orders over all
Chablais, and the two bailiwicks of Terni and Guillard. Though the plague raged
violently at Thonon, this did not hinder Francis either by day or night from
assisting the sick in their last moments; and God preserved him from the
contagion, which seized and swept off several of his fellow-labourers. It is
incredible what fatigues and hardships he underwent in the course of this
mission; with what devotion and tears he daily recommended the work of God;
with what invincible courage he braved the greatest dangers: with what meekness
and patience he bore all manner of affronts and calumnies. Baron D’Avuli, a man
of quality, and of great worth and learning, highly esteemed among the
Calvinists, and at Geneva, being converted by him, induced him to go thither to
have a conference with the famous minister La Faye. The minister during the
whole conference, was ever shifting the matter in debate, as he found himself
embarrassed and pressed by his antagonist. His disadvantage being so evident
that he himself could read it in the countenance of every one present, he broke
off the conference by throwing out a whole torrent of injurious language on
Francis, who bore it with so much meekness as not to return the least sharp
answer. During the whole course of his ministry in these parts, the violent
measures, base cowardice in declining all dispute, and the shameful conduct of
the ministers in other respects, set the saint’s behaviour and his holy cause
still in a more shining light. In 1597 he was commissioned by Pope Clement
VIII. to confer with Theodore Beza at Geneva, the most famous minister of the
Calvinist party, in order to win him back to the Catholic church. He
accordingly paid him four visits in that city, gained a high place in that
heresiarch’s esteem, and made him often hesitate in deep silence and with
distracted looks, whether he should return to the Roman Catholic Church or not,
wherein he owned from the beginning that salvation was attainable. St. Francis
had great hopes of bringing him over in a fifth visit, but his private
conferences had alarmed the Genevans so much that they guarded Beza too close
for him to find admittance to him again, and Beza died soon after. It is said,
that a little before death he lamented very much he could not see Francis. 2 It
is certain, from his first conference with him, he had ever felt a violent
conflict within himself, between truth and duty on one hand, and on the other,
the pride of being head of a party, the shame of recanting, inveterate habits,
and certain secret engagements in vice, to which he continued enslaved to the
last. The invincible firmness and constancy of the saint appeared in the
recovery of the revenues of the curacies and other benefices which had been
given to the Orders of St. Lazarus and St. Maurice: the restoration of which
after many difficulties he effected by the joint authority of the pope and the
duke of Savoy. In 1596 he celebrated mass on Christmas-day in the church of St.
Hippolytus at Thonon, and had then made seven or eight hundred converts. From
this time he charged himself with the parish of the town, and established two
other Catholic parishes in the country. In the beginning of the year 1599 he
had settled zealous clergymen in all the parishes of the whole territory.
The honours the saint received from the pope, the duke of Savoy, the cardinal
of Medicis, and all the church, and the high reputation which his virtues had
acquired for him, never made the least impression on his humble mind, dead to
all motions of pride and vanity. His delight was with the poor: the most
honourable functions he left to others, and chose for himself the meanest and
most laborious. Every one desired to have him for their director, wherever he
went: and his extraordinary sweetness, in conjunction with his eminent piety,
reclaimed as many vicious Catholics as it converted heretics. In 1599, he went
to Annecy to visit his diocesan, Granier, who had procured him to be made his
coadjutor. The fear of resisting God, in refusing this charge, when pressed
upon him by the pope, in conjunction with his bishop and the duke of Savoy, at
last extorted his consent; but the apprehension of the obligations annexed to
episcopacy was so strong, that it threw him into an illness which had like to
have cost him his life. On his recovery he set out for Rome to receive his
bulls, and to confer with his Holiness on matters relating to the missions of
Savoy. He was highly honoured by all the great men at Rome, and received of the
pope the bulls for being consecrated bishop of Nicopolis, and coadjutor of
Geneva. On this occasion he made a visit of devotion to Loretto, and returned
to Annecy before the end of the year 1599. Here he preached the Lent the year
following, and assisted his father during his last sickness, heard his general
confession, and administered to him the rites of the church. An illness he was
seized with at Annecy made him defer his consecration.
On his recovery he was obliged to go to Paris, on affairs of his diocess, and
was received there by all sorts of persons with all the regard due to his
extraordinary merit. The king was then at Fontainbleau; but the saint was
desired to preach the Lent to the court in the chapel of the Louvre. This he
did in a manner that charmed every one, and wrought innumerable wonderful
conversions. The dutchesses of Mercœur and Longueville sent him thereupon a
purse of gold: he admired the embroidery, but gave it back, with thanks to them
for honouring his discourses with their presence and good example. He preached
a sermon against the pretended reformation, to prove it destitute of a lawful
mission; it being begun at Meaux, by Peter Clark, a wool-carder; at Paris, by
Masson Riviere, a young man called to the ministry by a company of laymen; and
elsewhere after the like manner. This sermon converted many Calvinists; amongst
others the countess of Perdrieuville, who was one of the most obstinate learned
ladies of the sect: she consulted her ministers, and repaired often to
Francis’s conferences, till she had openly renounced Calvinism with all her
numerous family. The whole illustrious house of Raconis followed her example,
and so many others even of the most inveterate of the sect, that it made
Cardinal Perron, a man famous for controversy, say: “I can confute the
Calvinists; but, to persuade and convert them, you must carry them to the
coadjutor of Geneva.” Henry IV. was charmed with his preaching, and consulted
him several times in matters relating to the direction of his conscience. There
was no project of piety going forward about which he was not advised. He
promoted the establishment of the Carmelite nuns in France, and the
introduction of F. Berulle’s congregation of the oratory. The king himself
earnestly endeavoured to detain him in France, by promises of 20,000 livres
pension, and the first vacant bishopric: but Francis said, God had called him
against his will to the bishopric of Geneva, and he thought it his obligation
to keep it till his death; that the small revenue he had, sufficed for his
maintenance, and more would only be an incumbrance. The king was astonished at
his disinterestedness, when he understood that the bishopric of Geneva, since
the revolt of that city, did not yield the incumbent above four or five
thousand livres, that is, not two hundred and fifty-nine pounds a year.
Some envious courtiers endeavoured to give the king a suspicion of his being a
spy. The saint heard this accusation just as he was going into the pulpit; yet
he preached as usual without the least concern; and that prince was too well
convinced of the calumny, by his sanctity and candour. After a nine months’
stay in Paris, he set out with the kings’ letters, 3 and
heard on the road, that Granier, bishop of Geneva, was dead. He hastened to
Sales-Castle, and as soon as clear of the first visits, made a twenty days’
retreat to prepare himself for his consecration. He made a general confession,
and laid down a plan of life, which he ever punctually observed. This was,
never to wear any silk or camlets, or any clothes but woollen, as before: to
have no paintings in his house but of devotions: no magnificence in furniture:
never to use coach or litter, but to make his visits on foot: his family to consist
of two priests, one for his chaplain, the other to take care of his
temporalities and servants: nothing but common meats to be served to his table:
to be always present at all feasts of devotion, kept in any church in town: his
regulation with respect to alms was incredible for his revenues: to go to the
poor and sick in person: to rise every day at four, make an hour’s meditation,
say lauds and prime, then morning prayers with his family: to read the
scripture till seven, then say mass, which he did every day, afterwards to
apply to affairs till dinner, which being over, he allowed an hour for
conversation, the rest of the afternoon he allotted to business and prayer.
After supper he read a pious book to his family for an hour, then night
prayers; after which he said matins. He fasted all Fridays and Saturdays, and
our Lady’s eves: he privately wore a hair shirt, and used the discipline, but
avoided all ostentatious austerities. But his exact regularity and uniformity
of life, with a continued practice of interior self-denials, was the best
mortification. He redoubled his fasts, austerities, and prayers, as the time of
his consecration drew nearer. This was performed on the 3rd of December, 1602.
He immediately applied himself to preaching and the other functions of his
charge. He was exceedingly cautious in conferring holy orders. He ordained but
few, neither was it without the strictest scrutiny passed upon all their
qualifications for the priesthood. He was very zealous, both by word and
example, in promoting the instruction of the ignorant by explanations of the
catechism, on Sundays and holidays; and his example had a great influence over
the parish-priests in this particular, as also over the laity, both young and
old. He inculcated to all the making, every hour when the clock struck, the
sign of the cross, with a fervent aspiration on the passion of Christ. He
severely forbade the custom of Valentines, or giving boys, in writing, the
names of girls to be admired and attended on by them: and, to abolish it, he
changed it into giving billets with the names of certain saints for them to
honour and imitate in a particular manner. He performed the visitation of his
diocess as soon as possible, published a new ritual, set on foot ecclesiastical
conferences, and regulated all things; choosing St. Charles Borromeo for his
model.
Above all things he hated law-suits, and strictly commanded all ecclesiastics
to avoid them, and refer all disputes to arbitration. He said they were such
occasions of sins against charity, that, if any one during the course of a
law-suit, had escaped them, that alone would suffice for his canonization.
Towards the close of the visitation of his diocess, he reformed several
monasteries. That of Six appealed to the parliament of Chamberry: but our saint
was supported there, and carried his point. Whilst Francis was at Six he heard
that a valley, three leagues off, was in the utmost desolation, by the tops of
two mountains that had fallen, and buried several villages, with the inhabitants
and cattle. He crawled over impassable ways to comfort and relieve these poor
people, who had neither clothes to cover, nor cottages to shelter them, nor
bread to stay their hunger: he mingled his tears with theirs, relieved them,
and obtained from the duke a remission of their taxes. The city of Dijon having
procured leave from the duke of Savoy, the saint preached the Lent there in
1604, with wonderful fruit; but refused the present offered him by the city on
that occasion. Being solicited by Henry IV. to accept of a considerable abbey,
the saint refused it; alleging, that he dreaded riches as much as others could
desire them; and that, the less he had of them, the less he would have to
answer for. That king offered to name him to the dignity of cardinal at the
next promotion; but the saint made answer, that though he did not despise the
offered dignity, he was persuaded that great titles would not sit well upon
him, and might raise fresh obstacles to his salvation. He was also thought of
at Rome as a very fit person to be promoted to that dignity, but was himself
the only one who every where opposed and crossed the design. Being desired on
another occasion by the same king to accept of a pension; the saint begged his
majesty to suffer it to remain in the hands of his comptroller till he should
call for it; which handsome refusal much astonished that great prince, who
could not forbear saying: “That the bishop of Geneva, by the happy independence
in which his virtue had placed him, was as far above him, as he by his royal
dignity was above his subjects.” The saint preached the next Lent at Chamberry,
at the request of the parliament, which notwithstanding at that very time
seized his temporalities for refusing to publish a monitory at its request; the
saint alleging, that it was too trifling an affair, and that the censures of
the church were to be used more reservedly. To the notification of the seizure
he only answered obligingly, that he thanked God for teaching him by it, that a
bishop is to be altogether spiritual. He neither desisted from preaching nor
complained to the duke, but heaped most favours on such as most insulted him,
till the parliament being ashamed granted him, of their own accord, a replevy.
But the great prelate found more delight in preaching in small villages than
amidst such applause, though he every where met with the like fruit; and he
looked on the poor as the object of his particular care. He took a poor dumb
and deaf man into his family, taught him by signs, and by them received his confession.
His steward often found it difficult to provide for his family by reason of his
great alms, and used to threaten to leave him. The saint would answer: “You say
right; I am an incorrigible creature, and what is worse, I look as if I should
long continue so.” Or at other times, pointing to the crucifix: “How can we
deny any thing to a God who reduced himself to this condition for the love of
us!”
Pope Paul V. ordered our saint to be consulted about the school dispute between
the Dominicans and Jesuits on the grace of God, or de auxiliis. His opinion
appears from his book “On the Love of God:” but he answered his Holiness in
favour of neutrality, which he ever observed in school opinions; complaining
often in how many they occasioned the breach of charity, and spent too much of
their precious time, which, by being otherwise employed, might be rendered more
conducive to God’s honour. In 1609 he went to Bellay, and consecrated bishop
John Peter Camus, one of the most illustrious prelates of the church of France,
and linked to our saint by the strictest bands of holy friendship. He wrote the
book entitled “The Spirit of St. Francis of Sales,” consisting of many of his
ordinary sayings and actions, in which his spirit shines with great advantage,
discovering a perpetual recollection always absorbed in God, and a constant
overflowing of sweetness and divine love. His writings to this day breathe the
same; every word distils that love and meekness with which his heart was
filled. It is this which makes his epistles, which we have to the number of
five hundred and twenty-nine, in seven books, to be an inestimable treasure of
moving instructions, suitable to all sorts of persons and circumstances.
His incomparable book, the “Introduction to a Devout Life,” was originally
letters to a lady in the world, which, at the pressing instances of many
friends, he formed into a book and finished, to show that devotion suited
Christians in a secular life, no less than in cloisters. Villars the archbishop
of Vienna, wrote to him upon it: “Your book charms, inflames, and puts me in
raptures, as often as I open any part of it.” The author received the like
applause and commendations from all parts, and it was immediately translated
into all the languages of Europe. Henry IV. of France was extremely pleased
with it; his queen, Mary of Medicis, sent it richly bound and adorned with
jewels to James I. of England, who was wonderfully taken with it, and asked his
bishops why none of them could write with such feeling and unction? 4 There
was however one religious Order in which this book was much censured, as if it
had allowed of gallantry and scurrilous jests, and approved of balls and
comedies, which was very far from the saint’s doctrine. A preacher of that
Order had the rashness and presumption to declaim bitterly against the book in
a public sermon, to cut in pieces, and burn it in the very pulpit. The saint
bore this outrage without the least resentment; so perfectly was he dead to
self-love. This appears more wonderful to those who know how jealous authors
are of their works, as the offspring of their reason and judgment, of which men
are of all things the fondest. His book of the Love of God cost him much more
reading, study, and meditation. In it he paints his own soul. He describes the
feeling sentiments of divine love, its state of fervour, of dryness, of trials,
suffering, and darkness: in explaining which he calls in philosophy to his
assistance. He writes on this sublime subject what he had learned by his own
experience. Some parts of this book are only to be understood by those souls who
have gone through these states: yet the author has been ever justly admired for
the performance. The general of the Carthusians had written to him upon his
Introduction, advising him to write no more, because nothing else could equal
that book. But seeing this, he bade him never cease writing, because his latter
works always surpassed the former: and James I. was so delighted with the book,
that he expressed a great desire to see the author. This being told the saint,
he cried out: “Ah! who will give me the wings of a dove, and I will fly to the
king, into that great island, formerly the country of saints; but now
overwhelmed with the darkness of error. If the duke will permit me, I will
arise, and go to that great Ninive: I will speak to the king, and will announce
to him, with the hazard of my life, the word of the Lord.” In effect, he
solicited the duke of Savoy’s consent, but could never obtain it. 5 That
jealous sovereign feared lest he should be drawn in to serve another state, or
sell to some other his right to Geneva; on which account he often refused him
leave to go to preach in France, when invited by many cities. His other works
are sermons which are not finished as they were preached, except perhaps that
on the Invention of the Cross. We have also his Preparation for Mass: his
Instructions for Confessors: a collection of his Maxims, pious Breathings, and
Sayings, written by the bishop of Bellay: some Fragments, and his
Entertainments to his nuns of the Visitation, in which he recommends to them
the most perfect interior self-denial, a disengagement of affections from all
things temporal, with an entire obedience. The institution of that Order may be
read in the life of B. Frances Chantal. St. Francis designing his new Order to
be such, that all, even the sickly and weak, might be admitted into it, he
chose for it the rule of St. Austin, as commanding few extraordinary bodily
austerities, and would have it possess funds and settlements in common, to
prevent being carried off from the interior life by anxious cares about
necessaries. But then he requires from each person so strict a practice of
poverty, as to allow no one the propriety or even the long use of any thing;
and orders them every year to change chambers, beds, crosses, beads, and books.
He will have no manner of account to be made of birth, wit, or talents; but
only of humility: he obliges them only to the little office of our Lady, which
all might easily learn to understand; meditations, spiritual reading,
recollection, and retreats, abundantly compensating the defect. All his
regulations tend to instil a spirit of piety, charity, meekness, and
simplicity. He subjects his Order to the bishop of each place, without any
general. Pope Paul V. approved it, and erected the congregation of the
Visitation into a religious Order.
St. Francis, finding his health decline, and his affairs to multiply, after
having consulted cardinal Frederic Borromeo, archbishop of Milan, chose for his
coadjutor in the bishopric of Geneva, his brother John Francis of Sales, who
was consecrated bishop of Chalcedon at Turin, in 1618. But the saint still
applied himself to his functions as much as ever. He preached the Lent at
Grenoble, in 1617, and again in 1618, with his usual conquests of souls;
converting many Calvinists, and among these the duke of Lesdiguieres. In 1619,
he accompanied to Paris the cardinal of Savoy, to demand the sister of king
Lewis XIII., Christina of France, in marriage for the prince of Piedmont. He
preached the Lent in St. Andre-des-Arcs, and had always such a numerous
audience, that cardinals, bishops, and princes could scarcely find room. His
sermons and conferences, and still more the example of his holy life, and the
engaging sweetness of his conversation most powerfully moved not only the
devout, but also heretics, libertines, and atheists; whilst his eloquence and
learning convinced their understandings. The bishop of Bellay tells us, that he
entreated the saint at Paris not to preach twice every day, morning and
evening, for the sake of his health. St. Francis answered him with a smile: “It
costs me much less to preach a sermon than to find an excuse for himself when
invited to perform that function.” He added: “God has appointed me a pastor and
a preacher: and is not every one to follow his profession? But I am surprised
that the people in this great city flock so eagerly to my sermons: for my
tongue is slow and heavy, my conceptions low, and my discourses flat, as you
yourself are witness.” “Do you imagine,” said the other, “that eloquence is
what they seek in your discourses? It is enough for them to see you in the
pulpit. Your heart speaks to them by your countenance, and by your eyes, were
you only to say the Our Father with them. The most common words in your mouth,
burning with the fire of charity, pierce and melt all hearts. There is I know
not what so extraordinary in what you say, that every word is of weight, every
word strikes deep into the heart. You have said every thing even when you seem
to have said nothing. You are possessed of a kind of eloquence which is of
heaven: the power of this is astonishing.” St. Francis, smiling, turned off the
discourse. 6 The
match being concluded, the princess Christina chose Francis for her chief
almoner, desiring to live always under his direction: but all her entreaties
could neither prevail on him to leave his diocess, though he had a coadjutor,
nor to accept of a pension: and it was only on these two conditions he
undertook the charge, always urging that nothing could dispense with him from
residence. The princess made him a present of a rich diamond, by way of an
investiture, desiring him to keep it for her sake. “I will,” said he, “unless
the poor stand in need of it.” She answered, she would then redeem it. He said,
“This will happen so often, that I shall abuse your bounty.” Finding it given
to the poor afterwards at Turin, she gave him another richer, charging him to keep
that at least. He said: “Madam, I cannot promise you: I am very unfit to keep
things of value.” Inquiring after it one day she was told it was always in pawn
for the poor, and that the diamond belonged not to the bishop, but to all the
beggars of Geneva. He had indeed a heart which was not able to refuse any thing
to those in want. He often gave to beggars the waistcoat off his own back, and
sometimes the cruets of his chapel. The pious cardinal, Henry de Gondi, bishop
of Paris, used all manner of arguments to obtain his consent to be his
coadjutor in the see of Paris; but he was resolved never to quit the church,
which God had first committed to his charge.
Upon his return to Annecy he would not touch a farthing of his revenue for the
eighteen months he was absent; but gave it to his cathedral, saying, it could
not be his, for he had not earned it. He applied himself to preaching,
instructing, and hearing confessions with greater zeal than ever. In a plague
which raged there, he daily exposed his own life to assist his flock.
The saint often met with injurious treatment, and very reviling words, which he
ever repaid with such meekness and beneficence as never failed to gain his very
enemies. A lewd wretch, exasperated against him for his zeal against a wicked
harlot, forged a letter of intrigue in the holy prelate’s name, which made him
pass for a profligate and a hypocrite with the duke of Nemours and many others:
the calumny reflected also on the nuns of the Visitation. Two years after, the
author of it lying on his death-bed, called in witnesses, publicly justified
the saint, and made an open confession of the slander and forgery. The saint
had ever an entire confidence in the divine providence, was always full of joy,
and resigned to all the appointments of heaven, to which he committed all
events. He had a sovereign contempt of all earthly things, whether riches,
honours, dangers, or sufferings. He considered only God and his honour in all
things: his soul perpetually breathed nothing but his love and praises; nor
could he contain this fire within his breast, for it discovered itself in his
countenance; which, especially whilst he said mass, or distributed the blessed
eucharist, appeared shining, as it were, with rays of glory, and breathing holy
fervour. Often he could not contain himself in his conversation, and would thus
express himself to his intimate friends: “Did you but know how God treats my
heart, you would thank his goodness, and beg for me the strength to execute the
inspirations which he communicates to me. My heart is filled with an
inexpressible desire to be for ever sacrificed to the pure and holy love of my
Saviour. Oh! it is good to live, to labour, to rejoice only in God. By his
grace I will for ever more be nothing to any creature; nor shall any creature
be any thing to me but in him and for him.” At another time he cried out to a
devout friend: “Oh! if I knew but one string of my heart which was not all
God’s, I would instantly tear it out. Yes; if I knew that there was one thread
in my heart which was not marked with the crucifix, I would not keep it one
moment.”
In the year 1622, he received an order from the duke of Savoy to go to Avignon
to wait on Lewis XIII. who had just finished the civil wars in Languedoc.
Finding himself indisposed, he took his last leave of his friends, saying, he
should see them no more; which drew from them floods of tears. At Avignon he
was at his prayers during the king’s triumphant entry, and never went to the
window to see any part of that great pomp. He was obliged to attend the king
and the cardinal of Savoy to Lyons, where he refused all the grand apartments
offered him by the intendant of the province and others, to lodge in the poor
chamber of the gardener to the monastery of the Visitation: as he was never
better pleased than when he could most imitate the poverty of his Saviour. He
received from the king and queen-mother, and from all the princes, the greatest
marks of honour and esteem: and though indisposed, continued to preach and
perform all his functions, especially on Christmas-day, and St. John’s in the
morning. After dinner he began to fall gradually into an apoplexy, was put to
bed by his servant, and received extreme unction; but as he had said mass that
day, and his vomiting continued, it was thought proper not to give him the
viaticum. He repeated with great fervour: “My heart and my flesh rejoice in the
living God: I will sing the mercies of the Lord to all eternity. When shall I
appear before his face? Show me, my beloved, where thou feedest, where thou
restest at noon-day. O my God, my desire is before thee, and my sighs are not
hidden from thee. My God and my all! my desire is that of the hills eternal.”
Whilst the physicians applied blistering plasters, and hot irons behind his
neck, and a caustic to the crown of his head, which burned him to the bone, he
shed abundance of tears under excess of pain, repeating: Wash me, O Lord,
from my iniquities, and cleanse me from my sin. Still cleanse me more and more. “What
do I hear, my God, distant from thee, separated from thee?” And to those about
him: “Weep not, my children; must not the will of God be done?” One suggesting
to him the prayer of St. Martin: “If I am still necessary for thy people, I
refuse not to labour:” he seemed troubled at being compared to so great a
saint, and said, he was an unprofitable servant, whom neither God nor his
people needed. His apoplexy increasing, though slowly, he seemed at last to
lose his senses, and happily expired on the feast of the Holy Innocents, the 28th
of December, at eight o’clock at night, in the year 1622, the fifty-sixth of
his age, and the twentieth of his episcopacy. His corpse was embalmed, and
carried with the greatest pomp to Annecy, where he had directed by will it
should be interred. It was laid in a magnificent tomb near the high altar in
the church of the first monastery of the Visitation. After his beatification by
Alexander VII. in 1661, it was placed upon the altar in a rich silver shrine.
He was canonized in 1665 by the same pope, and his feast fixed on the 29th of
January, on which day his body was conveyed to Annecy. His heart was kept in a
leaden case, in the church of the Visitation at Lyons: it was afterwards
exposed in a silver one, and lastly in one of gold, given by king Lewis XIII.
Many miracles, as the rising to life two persons who were drowned, the curing
of the blind, paralytic, and others, were authentically attested to have been
wrought by his relics and intercession; not to mention those he had performed
in his life time, especially during his missions. Pope Alexander VII. then
cardinal Chigi, and plenipotentiary in Germany, with Lewis XIII. XIV. and
others, attribute their cures in sickness to this saint’s patronage.
Among his ordinary remarkable sayings, we read that he often repeated to bishop
Camus, “That truth must be always charitable; for bitter zeal does harm instead
of good. Reprehensions are a food of hard digestion, and ought to be dressed on
a fire of burning charity so well, that all harshness be taken off; otherwise,
like unripe fruit, they will only produce gripings. Charity seeks not itself
nor its own interests, but purely the honour and interest of God: pride,
vanity, and passion cause bitterness and harshness: a remedy injudiciously
applied may be a poison. A judicious silence is always better than a truth
spoken without charity.” St. Francis, seeing a scandalous priest thrown into
prison, fell at his feet, and with tears conjured him to have compassion on
him, his pastor, on his religion, which he scandalized, and on his own soul;
which sweetness converted the other, so that he became an example of virtue. By
his patience and meekness under all injuries, he overcame the most obstinate,
and ever after treated them with singular affection, calling them dearer
friends, because regained. A great prelate observes from his example that the
meek are kings of other hearts, which they powerfully attract, and can turn as
they please, and in an express and excellent treatise, proposes him as an
accomplished model of all the qualifications requisite in a superior to govern
well.
Meekness was the favourite virtue of Saint Francis de Sales. He once was heard
to say, that he had employed three years in studying in the school of Jesus
Christ, and that his heart was still far from being satisfied with the progress
he had made. If he, who was meekness itself, imagined, nevertheless, that he
had possessed so little of it; what shall we say of those who, upon every
trifling occasion, betray the bitterness of their hearts in angry words and
actions of impatience and outrage? Our saint was often tried in the practice of
this virtue, especially when the hurry of business and the crowds that thronged
on him for relief in their various necessities, scarcely allowed him a moment to
breathe. He has left us his thoughts upon this situation, which his extreme
affability rendered very frequent to him. “God,” says he, “makes use of this
occasion to try whether our hearts are sufficiently strengthened to bear every
attack. I have myself been sometimes in this situation: but I have made a
covenant with my heart and with my tongue, in order to confine them within the
bounds of duty. I consider those persons who crowd in one upon the other, as
children who run into the embraces of their father: as the hen refuseth not
protection to her little ones when they gather around her; but, on the
contrary, extendeth her wings so as to cover them all; my heart, I thought, was
in like manner expanded, in proportion as the numbers of these poor people increased.
The most powerful remedy against sudden starts of impatience is a sweet and
amiable silence; however little one speaks, self-love will have a share in it,
and some word will escape that may sour the heart, and disturb its peace for a
considerable time. When nothing is said, and cheerfulness preserved, the storm
subsides, anger and indiscretion are put to flight, and nothing remains but a
joy, pure and lasting.—The person who possesses Christian meekness, is
affectionate and tender towards every one; he is disposed to forgive and excuse
the frailties of others; the goodness of his heart appears in a sweet
affability that influences his words and actions, and presents every object to
his view in the most charitable and pleasing light; he never admits in his
discourses any harsh expression, much less any term that is haughty or rude. An
amiable serenity is always painted on his countenance, which remarkably
distinguishes him from those violent characters, who, with looks full of fury,
know only how to refuse; or who, when they grant, do it with so bad a grace,
that they loose all the merit of the favour they bestow.”
Some persons thinking him too indulgent towards sinners, expressed their
thoughts one day with freedom to him on this head: he immediately replied: “If
there were any thing more excellent than meekness, God would have certainly
taught it to us; and yet there is nothing to which he so earnestly exhorts us,
as to be meek and humble of heart. Why would you hinder me to obey
the command of my Lord, and follow him in the exercise of that virtue which he
so eminently practised and so highly esteems? Are we then better informed in
these matters than God himself?” But his tenderness was particularly displayed
in the reception of apostates and other abandoned sinners; when these prodigals
returned to him, he said, with all the sensibility of a father: “Come my dear
children, come, let me embrace you; ah, let me hide you in the bottom of my
heart! God and I will assist you: all I require of you is not to despair: I
shall take on myself the labour of the rest.” Looks full of compassion and love
expressed the sincerity of his feelings: his affectionate and charitable care
of them extended even to their bodily wants, and his purse was open to them as
well as his heart; he justified this proceeding to some, who disedified at his
extreme indulgence, told him, it served only to encourage the sinner, and
harden him still more in his crimes, by observing, “Are they not a part of my
flock? Has not our blessed Lord given them his blood, and shall I refuse them
my tears? These wolves will be changed into lambs: a day will come when,
cleansed from their sins, they will be more precious in the sight of God than
we are: if Saul had been cast off, we would never have had a St. Paul.”
Note 1. It is a problem in nature, discussed without success by several
great physicians, why children born in their seventh month more frequently live
than those that are brought forth in their eighth month. [back]
Note 2. Aug. Sales in Vit. l. 3. p. 123. [back]
Note 3. The saint being on his return so Savoy, was informed that a
convent of religious women of the order of Fontevrault received superfluous
pensions. He wrote about it to those religious, and after giving testimony to
their virtue, in order to gain their confidence, he conjured them, in the
strongest and most pathetic terms, to banish such an abuse from their
monastery; persuaded that such pensions were not exempt from sin, were an
obstacle to monastic perfection, and opposite to their essential vow of poverty;
lamenting that after doing so much they should, for the sake of one small
reserve, destroy the merit of their whole sacrifice. This letter is extremely
useful and beautiful. l. 1. ep. 41. t. 1. p. 136. [back]
Note 4. Aug. Sales in Vit. [back]
Note 5. Aug. Sales in Vit. [back]
Note 6. Quel est le meilleur Gouvernement, &c. ch. 8. p. 298. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume I: January. The Lives
of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/1/291.html
Vergine
tra San Francesco di Sales e San Giovanni Nepomuceno sculture marmoree di
Giovanni Marchiori, Chiesa di San Geremia, Venezia
San Francesco di Sales Vescovo
e dottore della Chiesa
Thorens, Savoia, 21
agosto 1567 - Lione, Francia, 28 dicembre 1622
Vescovo di Ginevra, fu
uno dei grandi maestri di spiritualità degli ultimi secoli. Scrisse
l’Introduzione alla vita devota (Filotea) e altre opere ascetico-mistiche, dove
propone una via di santità accessibile a tutte le condizioni sociali, fondata
interamente sull’amore di Dio, compendio di ogni perfezione (Teotimo). Fondò
con santa Giovanna Fremyot de Chantal l’Ordine della Visitazione. Con la sua
saggezza pastorale e la sua dolcezza seppe attirare all’unità della Chiesa
molti calvinisti.
Patronato: Giornalisti,
Autori, Scrittori, Sordomuti
Etimologia: Francesco =
libero, dall'antico tedesco
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio Romano: Memoria di san Francesco di Sales, vescovo di Ginevra e dottore della Chiesa: vero pastore di anime, ricondusse alla comunione cattolica moltissimi fratelli da essa separati, insegnò ai cristiani con i suoi scritti la devozione e l’amore di Dio e istituì, insieme a santa Giovanna di Chantal, l’Ordine della Visitazione; vivendo poi a Lione in umiltà, rese l’anima a Dio il 28 dicembre e fu sepolto in questo giorno ad Annecy.
(28 dicembre: A Lione in Francia, anniversario della morte di san Francesco di
Sales, vescovo di Ginevra, la cui memoria si celebra il 24 gennaio nel giorno
della sua deposizione ad Annecy).
Nasce a Thorens, in
Savoia, nel 1567 da aristocratica famiglia. La sua piccola provincia dipende
ancora da Torino, ma già partecipa allo sviluppo spirituale della Francia. Vi
si parla il francese più puro, giunto a pieno compimento. Francesco di Sales terrà
sempre uniti la sua Savoia e il regno di Francia.
A Parigi completa gli
studi presso i Gesuiti che formano ottimi umanisti, brillanti per greco e
latino, e cattolici ferventi. A 11 anni il giovanissimo Francesco chiede la
tonsura e sorride in silenzio, persino un po’ divertito, quando suo padre parla
di farne un giurista e un senatore. Nel collegio di Clermont si accosta alla
Comunione eucaristica tutte le domeniche e i suoi compagni lo soprannominano
“l’Angelo”.
Apostolo del Chiablese
A 18 anni vive una forte crisi, non dei sensi e degli istinti, ma dell’anima:
«Come farò a salvarmi della perdizione eterna? Forse esiste davvero una
predestinazione fatale? O l’uomo è libero?». Il giovane Francesco trova la luce
nell’amore di Dio che vuole la salvezza di tutti, ma chiede la corrispondenza
di ogni uomo a Lui. Come Giovanni il prediletto degli Apostoli di Gesù, sarà
anche lui l’apostolo dell’amore.
Quando si fa luce nella
sua anima, l’attesa è ormai finita: cade in ginocchio davanti all’immagine
della Madonna des Grés e la Vergine Santissima riceve il suo cuore, l’impegno a
offrire tutta la vita al Cristo, del quale da sempre è innamorato.
Passa quattro anni a
Padova, dove si immerge nello studio di san Tommaso d’Aquino e di
sant’Agostino, la teologia più sicura e luminosa, la teologia della Verità e
dell’Amore, che fanno sintesi in Gesù solo. Francesco si conferma nella
vocazione che ormai è sbocciata dal suo primo boccio quando era decenne: «Sarò
sacerdote».
Mentre i suoi compagni di
università si buttano a volte attraverso le giovanili follie, egli riceve gli
Ordini minori in una settimana, il diaconato tre mesi più tardi, e il
Sacerdozio, dopo altri tre mesi. Insomma, era un giovane che Dio si era
prescelto e riservato per sé, e di lui san Gregorio Nazianzeno avrebbe detto:
«Egli era prete prima di essere prete». Si mette subito all’opera.
Quasi subito il suo
Vescovo lo nomina canonico del suo capitolo, e presto diventa preposito. Un
incarico per aver diritto a qualche soldo e a una vita tranquilla? Il canonico
Francesco predica in chiesa e sulle piazze («vogliano o non vogliano, devono
ascoltare la verità della Fede cattolica, unica via di salvezza!»), soccorre i
poveri, visita i malati, passa lunghe ore in confessionale sempre assediato da fedeli
e da peccatori che si convertono, e parla molto, fino a far indignare suo
padre, che lo vorrebbe predicatore con citazioni greche e latine, mentre lui
predica in modo che tutti lo comprendano, e possano conoscere e amare Gesù.
Giovanissimo apostolo trentenne,
con il suo stile umile e pacato, ma che dimostra la sua fiamma che arde di
amore a Gesù, la sua fama si diffonde con una pericolosa distinzione che lo fa
segnare a dito. Il Chiablese, cioè quel meraviglioso paese di monti e di
colline, che costeggia a sud il lago di Ginevra, da Hermance a San Gingolph, è
diventato protestante e calvinista. Il vescovo di Annecy – che è anche il
pastore di Ginevra che gli è stata sottratta da Calvino – ha tentato di
riportarlo alla Chiesa Cattolica, ma il primo tentativo è fallito. Ci prova una
seconda volta e il preposito del capitolo, il giovane Francesco di Sales,
chiede di essere in prima fila.
Si fa missionario
percorrendo in lungo e in largo il paese, sotto il sole o in mezzo alla neve,
rigandola di sangue dai suoi piedi... gelati e screpolati, passando le notti
sotto le stelle anche quando tira vento gelato, rischiando la pelle in mezzo ad
avversari che spesso hanno il pugnale lesto. È mobilitato dall’amore a Gesù,
possiede lo stesso suo Cuore tormentato dall’ardore per la salvezza delle
anime; per la conversione di calvinisti a Gesù (già, la salvezza delle anime:
bel problema, sono anni, decenni che noi poveri laici cattolici non ne sentiamo
più parlare da alcuno, anche se la “suprema ratio” rimane sempre la salus
animarum!).
C’è chi non vuole
ascoltarlo? Francesco scrive e fa scrivere dai suoi volontari volantini e
manifesti, con concise e puntuali istruzioni sulla Fede cattolica, che affigge
ai muri e fa scorrere sotto le porte delle case, che restano chiuse al suo
bussare. Per questo sarà fatto patrono dei pubblicisti. Anche oggi ci sono
laici che ricorrono a questo mezzo, aiutati da computer, internet o tipografie:
un bell’apostolato di prima linea! Così quando nel 1598 il Vescovo esamina il
lavoro compiuto, constata che quasi tutti i chiablesani sono tornati ad essere
cattolici.
Nel 1599, Francesco ha 32
anni, ma la sua missione nel chiablese l’ha reso celebre in tutta la Chiesa; a
Roma, papa Clemente VIII, davanti a un folto gruppo di vescovi e di cardinali,
si fa raccontare l’avventura da Francesco stesso: ha convertito circa 30.000
persone (proselitismo? No, pratica del comando di Gesù: “Andate, predicate,
convertite” (cf. Mc 16,9).
Vescovo di Annecy
Presto Clemente VIII lo consacra vescovo coadiutore di Annecy, con diritto di
successione. Ha 32 anni. Re Enrico IV lo vorrebbe a Parigi, dove Francesco va
nel 1602: è stimato nel salotto di Madame Acarie, cenacolo di cultura e di
fede, è ricevuto con onori dal card. De Berulle, popolo e nobili si accalcano sotto
il suo pulpito. Il Re gli offre di diventare vescovo di Parigi. Francesco
rifiuta: «Sono già sposato con una povera donna [la diocesi di Annecy] e non
posso lasciarla per una più ricca!». Morto il suo Vescovo, è lui il nuovo
vescovo di Annecy, in una piccola diocesi savoiarda.
Ma quale Vescovo sarà!
Per 20 anni potrà scavare il suo solco e piantare il suo seme. Intanto vive
come un monaco, sempre con Dio e sempre a disposizione di chi lo cerca, «come –
dice – un abbeveratoio pubblico». Organizza scuole di catechismo e lui stesso
va a insegnare ai bambini. Ai preti che non hanno parrocchia ordina di mettersi
a servizio dei parroci e delle anime e di non fare gli scansafatiche. Non ha
ancora un seminario, ma provvede di persona tramite i preti migliori, alla
formazione del clero, un clero che vuole incentrato in Gesù.
Ogni domenica celebra la
Messa nella sua cattedrale e predica al popolo, ascoltatissimo, mediante
colloqui familiari, dal tono delicatissimo, pieni di esempi, di domande e di
risposte, con stile bonario e fortissimo, che certamente non rende antipatico
Gesù, ma attira e affascina a Lui. Commenta: «Non ditemi che sono un grande
predicatore, ma ditemi, se lo sono, che sono buono, servo di Gesù e delle
anime».
Lui stesso è un uomo
affascinante, ma di una purezza celestiale. Colpisce in lui soprattutto la sua
mitezza, la sua carità (una volta, per via, si toglie le scarpe e le dona a un
povero che non le ha!). Non urta mai con frasi severe, ma non fa sconti né è
ambiguo sulla Verità che è pure sempre la prima misericordia e la più grande
carità. Ha buon senso, prudenza, una fortezza come di diamante, nell’affrontare
dispute con i calvinisti, che però sentono il suo amore di Padre, stile Gesù.
Vuole formare anime forti in tutti i ceti sociali, tra i preti, i religiosi,
gli sposi, a cominciare dalla donna, che ritiene per natura un’innamorata di
Dio, una “Filotea”, e con questo titolo scrive il suo libro più famoso e più
diffuso, bellissimo ancora oggi.
Per chi è chiamato a una
forma più alta di santità, scrive il Trattato dell’amore divino – il Teotimo –,
guida per i mistici, ma intanto afferma e spiega che la santità è per tutti,
che va tradotta e declinata nella vita quotidiana della suora come della madre
di famiglia, del prete come del soldato e del commerciante, del contadino come
del giurista. Bellissime a riguardo sono le sue Conversazioni spirituali e le
migliaia di Lettere di direzione che scrive ai figli e alle figlie spirituali
sparsi per la Francia, l’Italia e l’Europa. Insomma, si tratta di un umanesimo
cristiano: Francesco di Sales ama l’uomo e lo vede redento da Cristo sulla
Croce, pertanto degno di amore e di cura per la sua salvezza eterna: Francesco
di Sales ama l’uomo perché ama follemente Dio. Non l’umanesimo centrato
sull’uomo da solo, sui suoi presunti “diritti civili”, come è in voga oggi, ma
un umanesimo cristo-teocentrico. Fiducia nell’uomo? Sì, ma nell’uomo redento da
Cristo, confidenza in Gesù l’unico Redentore dell’uomo. È la vocazione
universale alla santità.
Con questo stile, con
santa Giovanna De Chantal, Francesco di Sales fonda la Visitazione nel 1610.
L’Ordine religioso femminile che diffonderà tra le giovani povere come tra le
benestanti, la consacrazione a Dio, a Gesù Cristo, come Dio di amore, che porta
a compimento l’umanità di ognuna. «Confidenza in Dio e seri sforzi dell’uomo»:
ecco la regola di vita che egli propone. «Tessere fortemente la tela delle
virtù piccole, ma divinizzare in Gesù tutte le virtù umane. Volersi dare a Dio,
pregare, operare bene, ma soprattutto amare», amare come il Crocifisso, si
intende. Alla base di tutto, Francesco pone la Confessione e la Comunione
almeno settimanale, i Sacramenti che santificano ogni uomo/donna, l’umile come
il dotto e il potente.
Di lui dirà il vescovo di
Meaux, Jacques Benigne Bossuet: «Si usava relegare nei chiostri la santità, la
si credeva eccessiva per poter comparire a corte e nel gran mondo. Francesco di
Sales è stato scelto per andare a toglierla dal suo ritiro». La battaglia per
condurre e ricondurre le anime più lontane a Dio la sostiene fino all’ultimo
respiro.
Alla fine del 1622,
benché debole e infermo per le fatiche e lo zelo dato alle anime, viene
chiamato a Lione. Si ferma a Belley presso il suo amico, il saggio vescovo
Camus. Ma riprende il cammino, sfidando la gelida tramontana delle rive del
Rodano, verso Lione. Il 28 dicembre 1662, il santo Vescovo di Annecy vede Dio
faccia a faccia così come Egli è. Ha solo 55 anni. Nel 1665, papa Alessandro
VII lo iscrive tra i santi. Nel 1877, il beato Pio IX lo proclama Dottore della
Chiesa. Di quanto ho letto di lui, mi assilla un’affermazione lucida e forte,
rivolta soprattutto ai suoi preti e ai cattolici che sono chiamati in prima
fila per Gesù (cito a braccio): “I protestanti sono dilagati nella nostra
Europa, e occupano spazio, anche perché noi cattolici spesso non abbiamo
studiato abbastanza per confutarli e smascherare i loro errori. Spesso ci siamo
limitati a recitare l’Ufficio e non siamo scesi in campo a impedire le loro
opere nefaste. È urgente sapere e approfondire la Verità e annunciarla a tutti
coloro che la negano, rispondendo a tutte le loro obiezioni con la parola e con
la nostra vita”.
Vale ancora oggi. Urgente
e impellente più che mai. Direbbe san Paolo: “È l’ora di risvegliarci dal
sonno” (Rm 13,11).
Autore: Paolo Risso
Fonte: www.settimanaleppio.it
Sculpture
de Saint François de Sales. Photographie : B. Brassoud
Nato a Thorens il 21
agosto 1567, concluse a Lione i suoi giorni, consunto dalle fatiche
apostoliche, il 28 dicembre del 1622, l’anno della canonizzazione di San
Filippo Neri, che Francesco conosceva attraverso la Vita scritta dal Gallonio,
a lui inviata dall’amico Giovanni Giovenale Ancina. Iscritto nell’albo dei
Beati nel 1661, fu canonizzato nel 1665 e proclamato Dottore della Chiesa nel
1887 da Leone XIII.
Francesco di Sales si formò alla cultura classica e filosofica alla scuola dei Gesuiti, ricevendo al tempo stesso una solida base di vita spirituale. Il padre, che sognava per lui una brillante carriera giuridica, lo mandò all’università di Padova, dove Francesco si laureò, ma dove pure portò a maturazione la vocazione sacerdotale. Ordinato il 18 dicembre 1593, fu inviato nella regione del Chablais, dominata dal Calvinismo, e si dedicò soprattutto alla predicazione, scegliendo non la contrapposizione polemica, ma il metodo del dialogo.
Per incontrare i molti che non avrebbe potuto raggiungere con la sua predicazione, escogitò il sistema di pubblicare e di far affiggere nei luoghi pubblici dei “manifesti”, composti in agile stile di grande efficacia. Questa intuizione, che dette frutti notevoli tanto da determinare il crollo della “roccaforte” calvinista, meritò a S. Francesco di essere dato, nel 1923, come patrono ai giornalisti cattolici.
A Thonon fondò la locale Congregazione dell’Oratorio, eretta da Papa Clemente VIII con la Bolla “Redemptoris et Salvatoris nostri” nel 1598 “iuxta ritum et instituta Congregationis Oratorii de Urbe”. Il suo contatto con il mondo oratoriano non riguardò tanto la persona di P. Filippo, quanto quella di alcuni tra i primi discepoli del Santo, incontrati a Roma quando Francesco vi si recò nel 1598-99: P. Baronio, i PP. Giovanni Giovenale e Matteo Ancina, P. Antonio Gallonio.
L’impegno che Francesco svolse al servizio di una vastissima direzione spirituale, nella profonda convinzione che la via della santità è dono dello Spirito per tutti i fedeli, religiosi e laici, fece di lui uno dei più grandi direttori spirituali. La sua azione pastorale - in cui impegnò tutte le forze della mente e del cuore - e il dono incessante del proprio tempo e delle forze fisiche, ebbe nel dialogo e nella dolcezza, nel sereno ottimismo e nel desiderio di incontro, il proprio fondamento, con uno spirito ed una impostazione che trovano eco profondo nella proposta spirituale di San Filippo Neri, la quale risuona mirabilmente esposta, per innata sintonia di spirito, nelle principali opere del Sales - “Introduzione alla vita devota, o Filotea”, “Trattato dell’amor di Dio, o Teotimo” - come pure nelle Lettere e nei Discorsi.
Fatto vescovo di Ginevra nel 1602, contemporaneamente alla nomina dell’Ancina,
continuò con la medesima dedizione la sua opera pastorale. Frutto della
direzione spirituale e delle iniziative di carità del Vescovo è la fondazione,
in collaborazione con S. Francesca Fremiot de Chantal, dell’Ordine della
Visitazione, che diffuse in tutta la Chiesa la spiritualità del S. Cuore di
Gesù, soprattutto attraverso le Rivelazioni di Cristo alla visitandina S.
Margherita Maria Alacocque, con il conseguente movimento spirituale che ebbe
anche in molti Oratori, soprattutto dell’Italia Settentrionale, centri di
convinta adesione.
Autore: Mons. Edoardo
Aldo Cerrato CO
Saint Francis of Sales kneeling behind an altar, praying. Colour photogravure, 1898.
San Francesco di Sales, vescovo di Ginevra e dottore della Chiesa, è sicuramente il più importante e celebre fiore di santità sbocciato in Savoia, sul versante alpino francese.
Figlio primogenito, Francois nacque il 21 agosto 1567 in Savoia nel castello di Sales presso Thorens, appartenente alla sua antica nobile famiglia. Ricevette sin dalla più tenera età un’accurata educazione, coronata dagli studi universitari di giurisprudenza a Parigi e a Padova. Qui ricevette con grande lode il berretto dottorale e ritornato in patria fu nominato avvocato del Senato di Chambéry. Ma sin dalla sua frequentazione accademica erano iniziati ad emergere i suoi preminenti interessi teologici, culminati poi nelle scoperta della vocazione sacerdotale, che deluse però le aspettative paterne. Nel 1593 ricevette l’ordinazione presbiterale ed il 21 dicembre celebrò la sua prima Messa.
Fu sacerdote zelante ed instancabile lavoratore nella vigna del Signore. Visti gli scarsi frutti che ottenuti dal pulpito, si diede alla pubblicazione di fogli volanti, che egli stesso faceva scivolare sotto gli usci delle case o affiggeva ai muri, meritandosi per questa originale attività pubblicitaria il titolo di patrono dei giornalisti e di quanti diffondono la verità cristiana servendosi dei mezzi di comunicazione sociale. Ma anche quei foglietti, che egli cacciava sotto le porte delle case, ebbero scarsa efficacia.
Spinto da un enorme desiderio di salvaguardare l’ortodossia cristiana, mentre imperversava la Riforma calvinista, Francois chiese volontariamente udienza al vescovo di Ginevra affinché lo destinasse a quella città, simbolo supremo del calvinismo e massima sede dei riformatori, per la difficile missione di predicatore cattolico. Stabilitosi a Ginevra, non si fece remore a discutere di teologia con i protestanti, ardendo dal desiderio di recuperare quante più anime possibili alla Chiesa, ma soprattutto alla causa di Cristo da lui ritenuta più genuina. Il suo costante pensiero era rivolto inoltre alla condizione dei laici, preoccupato di sviluppare una predicazione e un modello di vita cristiana alla portata anche delle persone comuni, immerse nella difficile vita quotidiana. Proverbiali divennero i suoi insegnamenti, pervasi di comprensione e di dolcezza, permeati dalla ferma convinzione che a supporto delle azioni umane vi fosse sempre la provvidenziale presenza divina. Molti dei suoi insegnamenti sono infatti intrisi di misticismo e di nobile elevazione spirituale.I suoi enormi sforzi ed i grandi successi ottenuti in termini pastorali gli meritarono la nomina a vescovo coadiutore di Ginevra già nel 1599, a trentadue anni di età e dopo soli sei anni di sacerdozio. Dopo altri tre anni divenne vescovo a pieno titolo e si spese per l’introduzione nella sua diocesi delle riforme promulgate dal Concilio di Trento. La città rimase comunque nel suo complesso in mano ai riformati ed il novello vescovo dovette trasferire la sua sede nella cittadina savoiarda di Annecy, “Venezia delle Alpi”, sulle rive del lago omonimo.
Fu direttore spirituale di San Vincenzo de’ Paoli. Nel corso della sua missione di predicatore, nel 1604 conobbe poi a Dijon la nobildonna Giovanna Francesca Frèmiot, vedova del barone de Chantal, con cui iniziò una corrispondenza epistolare ed una profonda amicizia che sfociarono nella fondazione dell’Ordine della Visitazione.
“Se sbaglio, voglio sbagliare piuttosto per troppa bontà che per troppo rigore”: in questa affermazione di Francois de Sales sta il segreto della simpatia che egli seppe suscitare tra i suoi contemporanei.
Il duca di Savoia, dal quale Francesco dipendeva politicamente, sostenne l’opera dell’inascoltato apostolo con la maniera forte, ma non addicendosi l’intolleranza al temperamento del santo, quest’ultimo preferì portare avanti la sua battaglia per l’ortodossia con il metodo della carità, illuminando le coscienze con gli scritti, per i quali ha avuto il titolo di dottore della Chiesa. Le sue principali opere furono dunque “Introduzione alla vita devota” e “Trattato dell'amore di Dio”, testi fondamentali della letteratura religiosa di tutti i tempi. Quello dell’amore di Dio fu l’argomento con il quale convinse i recalcitranti ugonotti a tornare in seno alla Chiesa Cattolica.
L’11 dicembre 1622 a Lione ebbe l’ultimo colloquio con la sua penitente e qui morì per un attacco di apoplessia il 28 dello stesso mese nella stanzetta del cappellano delle Suore della Visitazione presso il monastero. Il 24 gennaio 1623 il corpo mortale del santo fu traslato ad Annecy, nella chiesa oggi a lui dedicata, ma in seguito fu posto alla venerazione dei fedeli nella basilica della Visitation, sulla collina adiacente alla città, accanto a Santa Giovanna Francesca di Chantal. Francesco di Sales fu presto beatificato, l'8 gennaio 1662, e già tre anni dopo venne canonizzato, il 19 aprile 1665, dal pontefice Alessandro VII. Successivamente fu proclamato Dottore della Chiesa nel 1877, nonché patrono dei giornalisti nel 1923.
Il Martyrologium Romanum riporta la sua commemorazione nell’anniversario della morte, cioè al 28 dicembre, ma per l’inopportuna coincidenza con il tempo di Natale, il calendario liturgico della Chiesa universale ha fissato la sua memoria obbligatoria al 24 gennaio, anniversario della traslazione delle reliquie.
San Francesco di Sales, considerato quale padre della spiritualità moderna, ha avuto il merito di influenzare le maggiori figure non solo del “grand siècle” francese, ma anche di tutto il Seicento europeo, riuscendo a convertire al cattolicesimo addirittura alcuni esponenti del calvinismo. Francesco di Sales a ragione può essere considerato uno dei principali rappresentanti dell’umanesimo devoto di tipica marca francese. Fu un vescovo santo, innamorato della bellezza e della bontà di Dio.
E’ infine doveroso ricordare come al suo nome si siano ispirate parecchie congregazioni,
tra le quali la più celebre è indubbiamente la Famiglia Salesiana fondata da
San Giovanni Bosco, la cui attenzione si rivolge più che altro alla crescita ed
all’educazione delle giovani generazioni, con un’attenzione tutta particolare
alla cura dei figli delle classi meno abbienti.
DALLA “INTRODUZIONE ALLA VITA DEVOTA”
Nella creazione Dio comandò alle piante di produrre i loro frutti, ognuna “secondo la propria specie” (Gn 1, 11). Lo stesso comando rivolge ai cristiani, che sono le piante vive della sua Chiesa, perché producano frutti di devozione, ognuno secondo il suo stato e la sua condizione.
La devozione deve essere praticata in modo diverso dal gentiluomo, dall’artigiano, dal domestico, dal principe, dalla vedova, dalla donna non sposata e da quella coniugata. Ciò non basta, bisogna anche accordare la pratica della devozione alle forze, agli impegni e ai doveri di ogni persona.
Dimmi, Filotea, sarebbe conveniente se il vescovo volesse vivere in una solitudine simile a quella dei certosini? E se le donne sposate non volessero possedere nulla come i cappuccini? Se l’artigiano passasse tutto il giorno in chiesa come il religioso, e il religioso si esponesse a qualsiasi incontro per servire il prossimo come è dovere del vescovo? Questa devozione non sarebbe ridicola, disordinata e inammissibile? Questo errore si verifica tuttavia molto spesso. No, Filotea, la devozione non distrugge nulla quando è sincera, ma anzi perfeziona tutto e, quando contrasta con gli impegni di qualcuno, è senza dubbio falsa.
L’ape trae il miele dai fiori senza sciuparli, lasciandoli intatti e freschi come li ha trovati. La vera devozione fa ancora meglio, perché non solo non reca pregiudizio ad alcun tipo di vocazione o di occupazione, ma al contrario vi aggiunge bellezza e prestigio.
Tutte le pietre preziose, gettate nel miele, diventano più splendenti, ognuna secondo il proprio colore, così ogni persona si perfeziona nella sua vocazione, se l’unisce alla devozione. La cura della famiglia è rèsa più leggera, l’amore fra marito e moglie più sincero, il servizio del principe più fedele, e tutte le altre occupazioni più soavi e amabili.
E’ un errore, anzi un’eresia, voler escludere l’esercizio della devozione
dall’ambiente militare, dalla bottega degli artigiani, dalla corte dei
principi, dalle case dei coniugati. E’ vero, Filotea, che la devozione
puramente contemplativa, monastica e religiosa può essere vissuta solo in
questi stati, ma oltre a questi tre tipi di devozione, ve ne sono molti altri
capaci di rendere perfetti coloro che vivono in condizioni secolari. Perciò
dovunque ci troviamo, possiamo e dobbiamo aspirare alla vita perfetta.
ORAZIONE DAL MESSALE
O Dio, tu hai voluto che il santo vescovo Francesco di Sales
si facesse tutto a tutti nella carità apostolica:
concedi anche a noi di testimoniare sempre,
nel servizio dei fratelli, la dolcezza del tuo amore.
Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figlio, che è Dio,
e vive e regna con Te, nell’unità dello Spirito Santo,
per tutti i secoli dei secoli.
Amen.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/22400
Francesco di Sales
(1567-1622)
Beatificazione:
- 08 gennaio 1662
- Papa Alessandro
VII
Canonizzazione:
- 19 aprile 1665
- Papa Alessandro
VII
- Basilica Vaticana
Ricorrenza:
- 24 gennaio
Lettera Enciclica "Rerum Omnium Perturbationem". Su
San Francesco di Sales (Pio XI, 26 gennaio 1923)
Vescovo di Ginevra e
dottore della Chiesa: vero pastore di anime, ricondusse alla comunione
cattolica moltissimi fratelli da essa separati, insegnò ai cristiani con i suoi
scritti la devozione e l’amore di Dio e istituì, insieme a santa Giovanna di
Chantal, l’Ordine della Visitazione; vivendo poi a Lione in umiltà, rese
l’anima a Dio il 28 dicembre 1622. Il 24 gennaio 1623, il corpo mortale del
santo fu traslato ad Annecy. Patrono della stampa cattolica.
"Dio è il Dio del
cuore umano"
François de Sales nasce
il 21 agosto del 1567 a Thorens-Glières, in Francia, da nobile e antica
famiglia di Boisy, nella Savoia.
Si forma nei migliori
collegi francesi, poi asseconda il volere del padre, che sogna per lui la
carriera giuridica, e va a studiare diritto all’Università di Padova. Qui
matura un certo interesse per la teologia. Si laurea con il massimo dei voti e
rientrato in Francia nel 1592 si iscrive all’ordine degli avvocati. Ma il suo
più grande desiderio è ormai farsi prete, sicché l’anno dopo, il 18 dicembre,
viene ordinato sacerdote e tre giorni dopo, all’età di 26 anni, celebra la sua
prima messa.
Nominato arciprete del
capitolo cattedrale di Ginevra, Francesco manifesta doti di zelo e di carità,
di diplomazia e di equilibrio. Nell’imperversare del calvinismo, si offre
volontario per rievangelizzare la regione dello Chablais. Nella predicazione
cerca il dialogo, ma si scontra con porte chiuse, neve, freddo, fame, notti
all’addiaccio, agguati, insulti e minacce.
Studia allora la dottrina
di Calvino per comprenderla a fondo e per spiegare meglio le differenze con il
credo cattolico e anziché ricorrere alla sola predicazione e alla disputa
teologica, escogita il sistema di pubblicare, far affiggere in luoghi pubblici
o lasciare porta a porta fogli e manifesti esponendo le singole verità di fede
in maniera semplice ed efficace. Le conversioni non sono molte, ma cessano
l’ostilità e il pregiudizio verso il cattolicesimo.
Francesco si stabilisce
poi a Thonon, nella capitale dello Chablais, e qui si dedica, tra l’altro, alle
visite ai malati, ad opere di carità e a colloqui personali con i fedeli.
Chiede poi di essere trasferito a Ginevra, città simbolo della dottrina
calvinista, col desiderio di recuperare quanti più credenti alla Chiesa
cattolica,
Nel 1599 viene nominato
vescovo coadiutore di Ginevra, tre anni dopo la diocesi è totalmente nelle sue
mani, con sede ad Annecy. Francesco vi si spende senza riserve: visita
parrocchie, forma il clero, riordina monasteri e conventi, non si risparmia
nella predicazione, in catechesi e iniziative per i fedeli. Sceglie il
catechismo dialogato e la sua perseveranza e dolcezza nella direzione
spirituale guidano svariate conversioni.
Nel marzo del 1604,
durante la predicazione quaresimale a Digione, conosce Giovanna Francesca
Fremyot de Chantal con la quale istaura una bella amicizia dalla quale
origina anche un carteggio epistolare di direzione spirituale. A lei, nel 1608,
dedica Filotea o Introduzione alla vita devota. Filotea è il
nome ideale di chi ama o vuole amare Dio; Francesco concepisce il testo per
riassumere in maniera concisa e pratica i principi della vita interiore e per
insegnare ad amare Dio con tutto il cuore e con tutte le forze nella
quotidianità. L’idea è quella di formare a una vita pienamente cristiana coloro
che vivono nel mondo e devono assolvere compiti civili e sociali. Lo scritto ha
un successo enorme.
La lunga ed intensa
collaborazione tra Francesco e Giovanna fa scaturire grandi frutti spirituali.
Tra questi la Congregazione della Visitazione di Santa Maria fondata nel 1610
ad Annecy con lo scopo principale di visitare e soccorrere i poveri.
Otto anni dopo la
congregazione diviene un ordine contemplativo (oggi le monache vengono chiamate
visitandine); ne detta le costituzioni, ispirandosi alla regola di S. Agostino,
lo stesso Francesco. Ma la de Chantal, dispone poi che le sue religiose si
occupino anche dell’educazione e istruzione delle fanciulle, specialmente di
famiglie agiate.
Nel 1616 Francesco
scrive Teotimo o Trattato dell’amor di Dio, opera di
straordinario spessore teologico, filosofico e spirituale, pensata come una
lunga lettera indirizzata all’amico “Teotimo” che presenta ad ogni uomo la sua
vocazione essenziale: vivere è amare. Il testo vuole indicare le vie migliori
perché ciascuno possa realizzare un incontro personale con Dio.
Francesco di Sales muore
il 28 dicembre del 1622 a Lione, all’età di 52 anni, e il 24 gennaio dell’anno
dopo le sue spoglie vengono traslate ad Annecy.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/francesco-di-sales.html
Il Papa Pio IX. A
perpetua memoria.
Ricco di misericordia,
Iddio non mancò mai alla sua Chiesa che milita in questo mondo, ma secondo le
varie vicissitudini delle cose e dei tempi le somministra sapientemente gli
aiuti opportuni. Mentre nel secolo XVI visitava con la verga del suo furore le genti
cristiane, e permetteva che molte province dell’Europa fossero avvolte nelle
tenebre delle eresie che ampiamente si dilatavano, non volendo respingere da sé
il suo popolo, suscitò provvidamente i nuovi lumi di uomini santi, affinché,
illustrati dallo splendore di questi, i figli della Chiesa si confermassero
nella verità, e gli stessi prevaricatori si riducessero soavemente all’amore di
lei. Francesco di Sales Vescovo di Ginevra, esemplare d’inclita santità e
maestro della vera e pia dottrina, fu nel novero di tali chiarissimi uomini:
egli non solo con la voce, ma anche con immortali scritti, trafisse i mostri
degli insorgenti errori, consolidò la fede, abbattuti i vizi emendò i costumi,
e a tutti mostrò la via che conduce al cielo. Con così eccellente sapienza egli
conseguì quella lode per cui il Nostro Predecessore Bonifacio VIII di santa
memoria dichiarò (cap. Un. de rel. et ven. SSrum, in 6) che erano stati mandati
quegli antichi e fondamentali dottori della Chiesa di Dio i quali “con salutari
insegnamenti illustrarono la Chiesa, la ornarono di virtù e la strutturarono
nei costumi”. Egli li descrisse “come luminose ed ardenti lucerne poste sopra
il candelabro nella casa di Dio: esse, diradate le tenebre degli errori, a
somiglianza della stella mattutina irraggiano il corpo di tutta la Chiesa”, “disserrano
gli enigmi della scrittura, e con profondi e splendidi sermoni, quasi con
lucide gemme, illustrano l’edificio della stessa Chiesa”. Che questo elogio
fosse per certo meritato dal Vescovo di Ginevra, anche quando era vivo e molto
più dopo la sua morte, lo attestò la fama divulgata dappertutto e lo dimostra
con invittissimo argomento la stessa singolare eccellenza degli scritti da lui
lasciati.
Inoltre, che la dottrina
di Francesco fosse altamente stimata quando ancora viveva, lo possiamo dedurre
dal fatto che, di tanti valorosi difensori della verità cattolica che in quel
tempo fiorivano, al solo Vescovo di Ginevra il Nostro Predecessore Clemente
VIII di santa memoria diede l’ordine di convocare Teodoro Beza, acerrimo
propugnatore della peste Calviniana, e di trattare con lui da solo a solo,
acciocché, ricondotta quella pecora all’ovile di Cristo, tante più altre vi
richiamasse. Francesco compì tale ufficio così egregiamente, né senza pericolo
della vita, che l’eretico uomo, debitamente confutato, si ridusse a confessare
la verità, benché la sua vita scellerata, per giudizio arcano di Dio, lo
facesse indegno di ritornare nel grembo della Chiesa. Né minore prova della
stima goduta dal santo Vescovo è che il Nostro Predecessore Paolo V di santa
memoria, mentre si disputava in Roma la celebre de Auxiliis, volle
che fosse domandato il parere di questo santo prelato sopra tale materia, e
seguendo il consiglio di lui giudicò che quella sottilissima e pericolosissima
questione, per gran tempo agitata con calore, fosse troncata e fosse imposto il
silenzio alle parti. Ché anzi, se si pone mente alle stesse lettere da lui
scritte a moltissimi, si farà chiaro ad ognuno che Francesco, a somiglianza dei
più gravi fra gli antichi Padri della Chiesa, con frequenza fu interrogato da
moltissimi intorno ad argomenti che riguardano la dottrina della fede cattolica
da spiegare e difendere, intorno a questioni da snodare su tali materie e ad
altre cose riguardanti il modo di ordinare la vita secondo costumi cristiani.
Egli, per molti negozii
copiosissimamente e dottamente trattati presso i Romani Pontefici, presso i
Principi, presso i Magistrati, presso i Sacerdoti suoi cooperatori nel sacro
ministero, ebbe tanta influenza, che per l’opera sua, per le sue esortazioni e
i suoi avvertimenti furono prese spesse volte tali risoluzioni, che intere
regioni venissero purgate dalla pestilenza ereticale, tornasse in vigore il
culto cattolico e la Religione si dilatasse. Questa opinione della eccellenza
della sua dottrina non scemò dopo la morte di lui, ma crebbe anzi grandemente;
e personaggi chiarissimi di ogni ordine e gli stessi Sommi Pontefici esaltarono
con grandi lodi la sua scienza eminente. Per certo Alessandro VII, di santa
memoria, nella Bolla di canonizzazione (19 aprile 1665) definì Francesco di
Sales celebre per dottrina, ammirabile per santità, e indicato come medicina e
presidio ai tempi suoi contro le eresie; tanto da poter affermare che gli animi
dei popoli e dei nobili, illuminati dagli insegnamenti dei suoi scritti,
abbiano germinato una messe copiosa di vita evangelica.
Con tali sentimenti si
accorda pienamente ciò che egli disse nel Concistoro tenuto prima della sua
canonizzazione, che cioè il Sales, “insegnando a tutti sia con la parola di
salubre dottrina, sia con l’esempio di una vita integra”, assai bene operò
nella Chiesa, e che di questo bene una gran parte ancora sopravvive “per mezzo
degli ammonimenti e degli insegnamenti della disciplina evangelica contenuti
nei suoi libri che vanno per le mani dei fedeli”.
Né diversi da questi sono
i sensi da lui espressi nella lettera diretta il 1° agosto 1666 alle Monache
della Visitazione del monastero di Annecy, dove diceva che “le virtù e la
sapienza di lui si erano sparse ampiamente per tutto il mondo cristiano”; che
ammirando i suoi incliti meriti “e la dottrina del tutto divina” lo aveva
scelto “per seguirlo come guida principale e maestro della vita”. Quel
magistero sembrò tale al Nostro Predecessore Clemente IX di santa memoria che,
ancor prima di essere eletto Pontefice, ebbe ad affermare del Sales “che coi
suoi egregi volumi aveva formato come un pio arsenale a beneficio delle anime”;
e divenuto Pontefice approvò in onore di lui l’antifona che dice così: “il
Signore riempì San Francesco dello spirito d’intelligenza, ed egli somministrò
la fluida acqua della dottrina al popolo di Dio”.
Benedetto XIV di santa
memoria, accordandosi con i suoi Predecessori, non esitò ad affermare che i
libri del Vescovo di Ginevra erano scritti con dottrina divinamente ricevuta;
attingendo al suo pensiero risolvette difficili questioni, e lo definì “sapientissimo
direttore di anime” [Const. Pastoralis curae, 5 agosto 1741]. Perciò non
suscita meraviglia che moltissimi personaggi fiorenti per lode d’ingegno e di
dottrina, dottori di accademie, oratori sommi, giureconsulti, teologi insigni,
e gli stessi Principi abbiano celebrato sino ad ora quest’uomo come veramente
grande e dottissimo; e molti lo abbiano seguito come maestro, trasferendo molte
cose dai libri di lui nei propri scritti. Ora, questa persuasione universale
intorno alla eccellenza della scienza del Sales nasce dalla qualità stessa
della dottrina di lui, la quale in quel sublime apice della sua santità ha in
lui tanta eminenza da essere considerata tutta propria di un dottore della
Chiesa e da consigliare di annoverare quest’uomo fra i principali maestri dati
da Cristo Signore alla sua Sposa. Per cui, sebbene la stessa antichità renda
rispettabili i santi Dottori che fiorirono nei primi secoli della Chiesa, e sia
loro di ornamento la lingua latina o greca nella quale scrissero i loro libri,
tuttavia ciò che è cosa principalissima ed affatto necessaria (come sopra si è
detto) in questo magistero, è che appaia diffusa negli scritti, oltre la comune
misura, la celeste dottrina, la quale con abbondanza e con varietà di
argomenti, quasi splendido manto, sparga novella luce su tutto il corpo della
Chiesa, e riesca salutare ai fedeli. Ora queste lodi convengono appieno ai
libri del Vescovo di Ginevra. Quindi, o si vogliano considerare gli scritti
ascetici di lui per condurre una vita santamente e devotamente cristiana, o
quelli polemici in difesa della fede e a confutazione degli eretici, o altri
che riguardano la predicazione della parola di Dio, non vi è nessuno che non
veda quanti benefici siano derivati nel popolo cattolico per mezzo di
quest’uomo santissimo.
Per certo egli comprese
in dodici libri, scritti dottamente, sottilmente e lucidamente, un insigne e
stupendo trattato “Dell’amore di Dio”, il quale ha tanti ammiratori della
soavità del suo autore quanti ne sono i lettori. Soprattutto, poi, dipinse con
vivi colori la virtù in un’altra opera intitolata “Filotèa”, e rendendo
semplici i luoghi scabrosi e facendo piane le aspre vie, a tutti i fedeli
cristiani dimostrò così facile la via per arrivarvi, che da quel momento in poi
la vera pietà poté spargere in ogni luogo la sua luce, aprire la via ai troni
dei re, alle tende dei capitani, al foro dei giudici, ai banchi dei trafficanti,
alle botteghe ed alle stesse capanne dei pastori. In verità, in quegli scritti
egli trae i sommi principi della scienza dei Santi dalla sacra dottrina, e li
svolge in modo che venga ritenuto un suo speciale privilegio l’averla
sapientemente e soavemente adattata a tutte le condizioni dei fedeli. Si
aggiungono a questi scritti i trattati intorno al magistero della pietà, e le
stesse Costituzioni, ragguardevoli per sapienza, discrezione e soavità, le
quali egli scrisse per le Monache dell’Ordine della Visitazione della Beata
Vergine Maria da lui fondato. Forniscono altresì una messe copiosissima di
ascetica le tante lettere da lui scritte, nelle quali è cosa del tutto
meravigliosa che, pieno dello spirito di Dio ed appressandosi allo stesso
autore della soavità, egli abbia gettato i semi del devoto culto verso il
santissimo Cuore di Gesù, che in questi nostri acerbissimi tempi, con sommo
diletto del Nostro animo, vediamo meravigliosamente propagato a massimo
incremento di pietà.
Né si vuole omettere che in
questi scritti, soprattutto poi nella interpretazione del Cantico dei Cantici,
sono chiariti molti enigmi delle Scritture che appartengono ai sensi morali ed
anagogici, vengono sciolte difficoltà ed illustrati di nuova luce i luoghi
oscuri: donde è lecito arguire che Iddio, facendo derivare la fonte della sua
grazia celeste, abbia illuminato l’intelletto a questo sant’uomo per
interpretare le Scritture e renderle accessibili ai dotti ed agli indotti. Di
più, per vincere la pervicacia degli eretici del suo tempo e per rafforzare i
cattolici, non meno felicemente che di cose ascetiche egli scrisse un libro di
“Controversie”, in cui si trova una piena dimostrazione della fede cattolica,
altri trattati e discorsi intorno alle verità della fede, e anche il “Vessillo
della Croce”. Con tali scritti combatté così valorosamente per la causa della
Chiesa, che ricondusse al seno di lei una moltitudine innumerevole di uomini
perduti, e restaurò la fede per ampio e lungo tratto in tutta la provincia di
Chablais. Soprattutto egli propugnò l’autorità di questa Apostolica Sede e del
Romano Pontefice, successore del Beato Pietro, e spiegò con tale lucidità il
valore e la ragione del suo primato che felicemente preluse alle definizioni
del Concilio Ecumenico Vaticano.
Certamente, le cose che
egli afferma intorno alla infallibilità del Romano Pontefice nel sermone
quarantesimo delle “Controversie”, il cui autografo fu ritrovato mentre nel
Concilio si trattava di questa materia, sono di tale valore che quasi guidarono
per mano alcuni Padri, ancora dubbiosi sul decretare la definizione in tale
materia. Da questo così grande amore del Santo Vescovo verso la Chiesa, e
dall’ardore di lui nel difenderla, ebbe origine il metodo che egli tenne nella
predicazione della divina parola, sia nell’erudire il popolo cristiano negli
elementi della fede, sia nell’informare i costumi dei più dotti, sia nel
guidare all’altezza della perfezione tutti i fedeli. Infatti, conoscendosi egli
debitore ai sapienti ed agli insipienti, adeguandosi ad ognuno, procurò di
ammaestrare con la semplicità del discorso i semplici e gli impreparati, e tra
i sapienti parlò con sapienza. Sopra la qual cosa diede ancora prudentissimi
insegnamenti, ed ottenne che la dignità della sacra eloquenza, scaduta per il
vizio dei tempi, venisse, sull’esempio dei Santi Padri, richiamata all’antico
splendore; sicché da questa scuola uscirono quegli eloquentissimi oratori, dai
quali ridondarono in tutta la Chiesa copiosissimi frutti. Perciò egli fu da
tutti reputato restauratore e maestro della sacra eloquenza. Finalmente la sua
celeste dottrina, a guisa di fiume di acqua viva nell’irrigare il campo della
Chiesa, si diffuse così utilmente a salute del popolo, che appaiono verissime
quelle parole tolte dal libro dei Proverbi, le quali il Nostro Predecessore
Clemente VIII di santa memoria, quasi profetando, indirizzò al Sales nell’atto
d’innalzarlo alla dignità episcopale: “Va, o figliuolo, e bevi l’acqua della
tua cisterna e i rivoli del tuo pozzo; siano portate fuori le tue fonti, e nelle
piazze distribuisci le tue acque”. Pertanto i fedeli, attingendo con gaudio
queste acque di salute, ammirarono la scienza del Vescovo di Ginevra, e lo
stimarono da allora fino a questi tempi degno del dottorato della Chiesa.
Invero, persuasi da questi argomenti, moltissimi fra i Padri del Concilio
Vaticano Ci pregarono, con voti ardenti e con unanime voce, affinché onorassimo
San Francesco di Sales del titolo di Dottore. Diversi Cardinali di Santa Romana
Chiesa e molti Prelati di tutto il mondo accrebbero tali voti; a questi
aggiunsero le loro suppliche molte collegiate di Canonici, Dottori di grandi
Università, Accademie di scienze, Principi augusti, nobili personaggi, e anche
una gran moltitudine di fedeli. Noi dunque, lieti di assentire a tante e così
calde preghiere, rimettemmo questo gravissimo affare, com’è costume, alla
Congregazione dei Nostri Venerabili Fratelli Cardinali della Santa Romana
Chiesa preposti alla tutela dei Santissimi Riti. Ora, la detta Congregazione
dei Nostri Venerabili Fratelli nelle ordinarie riunioni tenute nel Nostro
palazzo Vaticano il giorno 7 dello scorso luglio, udita la relazione del Nostro
Venerabile Fratello Cardinale Bilio Vescovo di Sabina, allora prefetto della
stessa sacra Congregazione ed estensore della causa, maturamente considerate le
osservazioni di Lorenzo Salvati Promotore della Santa Fede, nonché le risposte
dell’Avvocato della causa, dopo accuratissimo esame, con unanime consenso,
giudicò “che si dovesse proporre al Santissimo la concessione, ossia la dichiarazione
ed estensione a tutta la Chiesa del titolo di Dottore in onore di San Francesco
di Sales, con l’ufficio e la Messa del comune dei Dottori Pontefici, ritenuta
la orazione propria e le lezioni del secondo notturno”.
Tale rescritto Noi
approvammo con decreto generale Urbis et Orbis, dato il 19 del detto mese
ed anno. Inoltre, presentate nuove preghiere che si facesse qualche aggiunta
tanto nel Martirologio Romano quanto nelle sesta lezione del giorno festivo di
San Francesco di Sales, e che tutte le concessioni fatte in proposito venissero
confermate da Nostra Lettera Apostolica in forma di Breve, la stessa
Congregazione dei Nostri Venerabili Fratelli Cardinali della Santa Romana
Chiesa, nelle Assemblee ordinarie tenute il 15 settembre dello stesso anno,
decise “Per la grazia, ed essere da supplicare il Santissimo per la
spedizione del Breve”. Opinarono poi doversi aggiungere all’elogio del
Martirologio Romano, dopo le parole “Annesium translatum fuit”, queste altre “quem
Pius IX ex Sacrorum Rituum Congregationis consulto, universalis Ecclesiae
Doctorem declaravit”; ed alla lezione sesta dopo le parole “Vigesima nona
Ianuarii” si aggiunsero le seguenti “et a Summo Pontifice Pio IX ex Sacrorum
Rituum Congregationis consulto, universalis Ecclesiae Doctor fuit declaratus”.
Ed anche questo rescritto della citata Congregazione, del giorno 20 del detto
mese ed anno, Noi ratificammo e confermammo, e demmo ordine che si spedisse la
Lettera Apostolica intorno a tutte le concessioni fatte su tale materia.
A questo punto, per
assecondare i voti dei sopraddetti Cardinali della Santa Romana Chiesa, dei
Prelati dei Collegi, delle Accademie e dei fedeli, e conformemente al consiglio
della citata Congregazione dei Nostri Venerabili Fratelli Cardinali della Santa
Romana Chiesa, preposta all’esame dei Sacri Riti, con la Nostra Apostolica
Autorità, con la presente confermiamo il titolo di Dottore in onore di San
Francesco di Sales, Vescovo di Ginevra e Fondatore dell’Ordine delle Monache
della Visitazione della Beata Vergine Maria; o, in quanto possa essere
necessario, di nuovo glielo confermiamo e concediamo: in modo che in tutta la
Chiesa Cattolica egli sia sempre tenuto in conto di Dottore; e nella
celebrazione anniversaria della sua festa, sia dal clero secolare come da quello
regolare, se ne faccia l’Ufficio e la Messa secondo il ricordato decreto della
Congregazione dei Sacri Riti. Inoltre decretiamo che i libri, i commentarii e
tutte le opere dello stesso Dottore, non solamente in privato, ma anche
pubblicamente nei Ginnasii, nelle Accademie, nelle Scuole, nei Collegi, nelle
lezioni, nelle dispute, nelle interpretazioni, nelle prediche, e negli altri
studii ecclesiastici, od esercizi cristiani, siano citati, prodotti e secondo
il bisogno adoperati, non altrimenti da quel che si fa per gli altri Dottori
della Chiesa. Affinché poi si aggiungano stimoli alla pietà dei fedeli a
celebrare santamente la festa di questo Dottore e ad implorare il suo aiuto,
Noi, fiduciosi nella misericordia di Dio Onnipotente, con l’autorità dei suoi
Beati Apostoli Pietro e Paolo, a tutti e ai singoli fedeli dell’uno e
dell’altro sesso, i quali nel dì festivo del medesimo santo Dottore, o in uno
dei sette giorni continui che lo seguono immediatamente, da scegliersi ad
arbitrio di ciascun fedele cristiano, veramente pentiti e confessati
prenderanno la Santissima Eucaristia e visiteranno devotamente qualsivoglia
Chiesa dell’Ordine della Visitazione della Beata Vergine Maria, ed ivi
devotamente pregheranno Iddio per la concordia dei Principi cristiani, per
l’estirpazione delle eresie, per la conversione dei peccatori e per
l’esaltazione della Santa Madre Chiesa, concediamo misericordiosamente nel
Signore l’indulgenza plenaria e la remissione di tutti i loro peccati.
Pertanto, a tutti i
Venerabili Fratelli Patriarchi, Primati, Arcivescovi, Vescovi, ed ai diletti
figli Prelati di altre Chiese, costituiti per tutto il mondo, ordiniamo con la
presente che le cose sopra stabilite siano solennemente pubblicate nelle loro
Province, Città, Chiese e Diocesi, e che da tutte le persone ecclesiastiche
secolari e regolari di qualsiasi Ordine, siano inviolabilmente e perpetuamente
osservate in ogni luogo e fra tutti i popoli. Queste cose ordiniamo e
comandiamo, nonostante le Costituzioni e le ordinazioni Apostoliche, e quelle
che fossero state emanate nei Concilii Ecumenici, Provinciali e Sinodali, siano
esse generali, siano speciali, né qualsivoglia altra cosa in contrario.
Vogliamo poi che alle
copie o esemplari della presente Lettera, anche stampati, sottoscritti di mano
di qualche pubblico Notaio, e muniti del sigillo di persona costituita in
dignità ecclesiastica, si presti assolutamente la stessa fede che si
presterebbe a questa stessa Lettera se fosse presentata o mostrata.
Dato in Roma, presso San
Pietro, sotto l’anello del Pescatore, il 16 novembre 1877, anno trentaduesimo
del Nostro Pontificato.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/francesco-di-sales.html
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
San Francesco di Sales
Cari fratelli e sorelle,
“Dieu est le Dieu du
coeur humain” [Dio è il Dio del cuore umano] (Trattato dell’Amore di Dio, I,
XV): in queste parole apparentemente semplici cogliamo l’impronta della
spiritualità di un grande maestro, del quale vorrei parlarvi oggi, san
Francesco di Sales, Vescovo e Dottore della Chiesa. Nato nel 1567 in una
regione francese di frontiera, era figlio del Signore di Boisy, antica e nobile
famiglia di Savoia. Vissuto a cavallo tra due secoli, il Cinquecento e il
Seicento, raccolse in sé il meglio degli insegnamenti e delle conquiste
culturali del secolo che finiva, riconciliando l’eredità dell’umanesimo con la
spinta verso l’assoluto propria delle correnti mistiche. La sua formazione fu
molto accurata; a Parigi fece gli studi superiori, dedicandosi anche alla
teologia, e all’Università di Padova quelli di giurisprudenza, come desiderava
il padre, conclusi in modo brillante, con la laurea in utroque iure,
diritto canonico e diritto civile. Nella sua armoniosa giovinezza, riflettendo
sul pensiero di sant’Agostino e di san Tommaso d’Aquino, ebbe una crisi
profonda che lo indusse a interrogarsi sulla propria salvezza eterna e sulla
predestinazione di Dio nei suoi riguardi, soffrendo come vero dramma spirituale
le principali questioni teologiche del suo tempo. Pregava intensamente, ma il
dubbio lo tormentò in modo così forte che per alcune settimane non riuscì quasi
del tutto a mangiare e dormire. Al culmine della prova, si recò nella chiesa
dei Domenicani a Parigi, aprì il suo cuore e pregò così: “Qualsiasi cosa accada,
Signore, tu che tieni tutto nella tua mano, e le cui vie sono giustizia e
verità; qualunque cosa tu abbia stabilito a mio riguardo …; tu che sei sempre
giusto giudice e Padre misericordioso, io ti amerò, Signore […], ti amerò qui,
o mio Dio, e spererò sempre nella tua misericordia, e sempre ripeterò la tua
lode… O Signore Gesù, tu sarai sempre la mia speranza e la mia salvezza nella
terra dei viventi” (I Proc. Canon., vol I, art 4). Il ventenne Francesco trovò
la pace nella realtà radicale e liberante dell’amore di Dio: amarlo senza nulla
chiedere in cambio e confidare nell’amore divino; non chiedere più che cosa
farà Dio con me: io lo amo semplicemente, indipendentemente da quanto mi dà o
non mi dà. Così trovò la pace, e la questione della predestinazione - sulla
quale si discuteva in quel tempo – era risolta, perché egli non cercava più di
quanto poteva avere da Dio; lo amava semplicemente, si abbandonava alla Sua
bontà. E questo sarà il segreto della sua vita, che trasparirà nella sua opera
principale: il Trattato dell’amore di Dio.
Vincendo le resistenze
del padre, Francesco seguì la chiamata del Signore e, il 18 dicembre 1593, fu
ordinato sacerdote. Nel 1602 divenne Vescovo di Ginevra, in un periodo in cui
la città era roccaforte del Calvinismo, tanto che la sede vescovile si trovava
“in esilio” ad Annecy. Pastore di una diocesi povera e tormentata, in un
paesaggio di montagna di cui conosceva bene tanto la durezza quanto la
bellezza, egli scrive: “[Dio] l’ho incontrato pieno di dolcezza e soavità fra
le nostre più alte e aspre montagne, ove molte anime semplici lo amavano e
adoravano in tutta verità e sincerità; e caprioli e camosci correvano qua e là
tra i ghiacci spaventosi per annunciare le sue lodi” (Lettera alla Madre di
Chantal, ottobre 1606, in Oeuvres, éd. Mackey, t. XIII, p. 223). E tuttavia
l’influsso della sua vita e del suo insegnamento sull’Europa dell’epoca e dei
secoli successivi appare immenso. E’ apostolo, predicatore, scrittore, uomo
d’azione e di preghiera; impegnato a realizzare gli ideali del Concilio di
Trento; coinvolto nella controversia e nel dialogo con i protestanti,
sperimentando sempre più, al di là del necessario confronto teologico,
l’efficacia della relazione personale e della carità; incaricato di missioni
diplomatiche a livello europeo, e di compiti sociali di mediazione e di
riconciliazione. Ma soprattutto san Francesco di Sales è guida di anime:
dall’incontro con una giovane donna, la signora di Charmoisy, trarrà spunto per
scrivere uno dei libri più letti nell’età moderna, l’Introduzione alla vita
devota; dalla sua profonda comunione spirituale con una personalità
d’eccezione, santa Giovanna Francesca di Chantal, nascerà una nuova famiglia
religiosa, l’Ordine della Visitazione, caratterizzato – come volle il Santo – da
una consacrazione totale a Dio vissuta nella semplicità e umiltà, nel fare
straordinariamente bene le cose ordinarie: “… voglio che le mie Figlie – egli
scrive – non abbiano altro ideale che quello di glorificare [Nostro Signore]
con la loro umiltà” (Lettera a mons. de Marquemond, giugno 1615). Muore nel
1622, a cinquantacinque anni, dopo un’esistenza segnata dalla durezza dei tempi
e dalla fatica apostolica.
Quella di san Francesco
di Sales è stata una vita relativamente breve, ma vissuta con grande intensità.
Dalla figura di questo Santo emana un’impressione di rara pienezza, dimostrata
nella serenità della sua ricerca intellettuale, ma anche nella ricchezza dei
suoi affetti, nella “dolcezza” dei suoi insegnamenti che hanno avuto un grande
influsso sulla coscienza cristiana. Della parola “umanità” egli ha incarnato
diverse accezioni che, oggi come ieri, questo termine può assumere: cultura e
cortesia, libertà e tenerezza, nobiltà e solidarietà. Nell’aspetto aveva
qualcosa della maestà del paesaggio in cui è vissuto, conservandone anche la
semplicità e la naturalezza. Le antiche parole e le immagini in cui si
esprimeva suonano inaspettatamente, anche all’orecchio dell’uomo d’oggi, come
una lingua nativa e familiare.
A Filotea, l’ideale
destinataria della sua Introduzione alla vita devota (1607),
Francesco di Sales rivolge un invito che poté apparire, all’epoca,
rivoluzionario. E’ l’invito a essere completamente di Dio, vivendo in pienezza
la presenza nel mondo e i compiti del proprio stato. “La mia intenzione è di
istruire quelli che vivono nelle città, nello stato coniugale, a corte […]” (Prefazione alla Introduzione
alla vita devota). Il Documento con cui Papa Pio IX, più di due secoli dopo, lo
proclamerà Dottore della Chiesa insisterà su questo allargamento della chiamata
alla perfezione, alla santità. Vi è scritto:“[la vera pietà] è penetrata fino
al trono dei re, nella tenda dei capi degli eserciti, nel pretorio dei giudici,
negli uffici, nelle botteghe e addirittura nelle capanne dei pastori […]” (Breve Dives
in misericordia, 16 novembre 1877). Nasceva così quell’appello ai laici, quella
cura per la consacrazione delle cose temporali e per la santificazione del
quotidiano su cui insisteranno il Concilio Vaticano II e la spiritualità del
nostro tempo. Si manifestava l’ideale di un’umanità riconciliata, nella
sintonia fra azione nel mondo e preghiera, fra condizione secolare e ricerca di
perfezione, con l’aiuto della Grazia di Dio che permea l’umano e, senza
distruggerlo, lo purifica, innalzandolo alle altezze divine. A Teotimo, il
cristiano adulto, spiritualmente maturo, al quale indirizza alcuni anni dopo il
suo Trattato dell’amore di Dio (1616), san Francesco di Sales offre
una lezione più complessa. Essa suppone, all’inizio, una precisa visione
dell’essere umano, un’antropologia: la “ragione” dell’uomo, anzi l’“anima
ragionevole”, vi è vista come un’architettura armonica, un tempio, articolato
in più spazi, intorno ad un centro, che egli chiama, insieme con i grandi
mistici, “cima”, “punta” dello spirito, o “fondo” dell’anima. E’ il punto in
cui la ragione, percorsi tutti i suoi gradi, “chiude gli occhi” e la conoscenza
diventa tutt’uno con l’amore (cfr libro I, cap. XII). Che l’amore, nella sua
dimensione teologale, divina, sia la ragion d’essere di tutte le cose, in una
scala ascendente che non sembra conoscere fratture e abissi, san Francesco di
Sales lo ha riassunto in una celebre frase: “L’uomo è la perfezione
dell’universo; lo spirito è la perfezione dell’uomo; l’amore è quella dello
spirito, e la carità quella dell’amore” (ibid., libro X, cap. I).
In una stagione di
intensa fioritura mistica, il Trattato dell’amore di Dio è una vera e
propria summa, e insieme un’affascinante opera letteraria. La sua
descrizione dell’itinerario verso Dio parte dal riconoscimento della “naturale
inclinazione” (ibid., libro I, cap. XVI), iscritta nel cuore dell’uomo pur
peccatore, ad amare Dio sopra ogni cosa. Secondo il modello della Sacra
Scrittura, san Francesco di Sales parla dell’unione fra Dio e l’uomo
sviluppando tutta una serie di immagini di relazione interpersonale. Il suo Dio
è padre e signore, sposo e amico, ha caratteristiche materne e di nutrice, è il
sole di cui persino la notte è misteriosa rivelazione. Un tale Dio trae a sé
l’uomo con vincoli di amore, cioè di vera libertà: “poiché l’amore non ha
forzati né schiavi, ma riduce ogni cosa sotto la propria obbedienza con una
forza così deliziosa che, se nulla è forte come l’amore, nulla è amabile come
la sua forza” (ibid., libro I, cap. VI). Troviamo nel trattato del nostro Santo
una meditazione profonda sulla volontà umana e la descrizione del suo fluire,
passare, morire, per vivere (cfr ibid., libro IX, cap. XIII) nel completo
abbandono non solo alla volontà di Dio, ma a ciò che a Lui piace, al suo “bon
plaisir”, al suo beneplacito (cfr ibid., libro IX, cap. I). All’apice
dell’unione con Dio, oltre i rapimenti dell’estasi contemplativa, si colloca
quel rifluire di carità concreta, che si fa attenta a tutti i bisogni degli
altri e che egli chiama “estasi della vita e delle opere” (ibid., libro VII,
cap. VI).
Si avverte bene, leggendo
il libro sull’amore di Dio e ancor più le tante lettere di direzione e di
amicizia spirituale, quale conoscitore del cuore umano sia stato san Francesco
di Sales. A santa Giovanna di Chantal, a cui scrive: “[…] Ecco la regola della
nostra obbedienza che vi scrivo a caratteri grandi: FARE TUTTO PER AMORE,
NIENTE PER FORZA - AMAR PIÙ L’OBBEDIENZA CHE TEMERE LA DISOBBEDIENZA. Vi lascio
lo spirito di libertà, non già quello che esclude l’obbedienza, ché questa è la
libertà del mondo; ma quello che esclude la violenza, l’ansia e lo scrupolo” (Lettera del
14 ottobre 1604). Non per niente, all’origine di molte vie della pedagogia e
della spiritualità del nostro tempo ritroviamo proprio la traccia di questo
maestro, senza il quale non vi sarebbero stati san Giovanni Bosco né l’eroica
“piccola via” di santa Teresa di Lisieux.
Cari fratelli e sorelle,
in una stagione come la nostra che cerca la libertà, anche con violenza e
inquietudine, non deve sfuggire l’attualità di questo grande maestro di
spiritualità e di pace, che consegna ai suoi discepoli lo “spirito di libertà”,
quella vera, al culmine di un insegnamento affascinante e completo sulla realtà
dell’amore. San Francesco di Sales è un testimone esemplare dell’umanesimo
cristiano; con il suo stile familiare, con parabole che hanno talora il colpo
d’ala della poesia, ricorda che l’uomo porta iscritta nel profondo di sé la
nostalgia di Dio e che solo in Lui trova la vera gioia e la sua realizzazione
più piena.
Saluti:
Je salue cordialement les
pèlerins de langue française! À l’école de saint François de Sales,
puissiez-vous apprendre que la vraie liberté inclut l’obéissance et culmine
dans la réalité de l’amour. N’ayez pas peur d’aimer Dieu par-dessus tout! Vous
trouverez en Lui seul la vraie joie et la pleine réalisation de votre vie! Avec
ma bénédiction!
I am happy to greet the
pilgrims from Saint Mary’s University College, Twickenham; I vividly recall
their warm welcome during my recent Apostolic Visit to England. I also greet
the group from Saint Norbert’s Catholic School in Denmark. To the choirs I
express my gratitude for their praise of God in song. Upon all the
English-speaking visitors present at today’s Audience, especially those from
Ireland, Finland, Singapore and the United States, I cordially invoke God’s
abundant blessings.
Einen herzlichen Gruß
richte ich an alle Gäste deutscher Sprache und heute ganz besonders natürlich
an die Pilger aus Pentling. Insbesondere danke ich auch den Südtirolern für die
schöne Musik. Wie der heilige Franz von Sales wollen wir uns der Hand Gottes
anvertrauen und uns von seiner Liebe immer mehr prägen lassen. Der Herr segne
euch alle.
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular a los grupos provenientes de
España, Argentina, México y otros países latinoamericanos. Os invito a que,
siguiendo el ejemplo de san Francisco de Sales, sepáis encontrar la libertad
verdadera en el amor incondicional a Dios, nuestra verdadera alegría y nuestra
plena realización.
Queridos amigos vindos
dos países de língua portuguesa, sede bem-vindos! São Francisco de Sales lembra
que cada ser humano traz inscrita no íntimo de si a nostalgia de Deus. Possais
todos dar-vos conta dela e por ela orientar as vossas vidas, pois só em Deus
encontrareis a verdadeira alegria e a realização plena. Para tal, dou-vos a
minha bênção. Ide em paz!
Saluto in lingua polacca:
Witam serdecznie obecnych
tu Polaków. Święty Franciszek Salezy nauczał, że każdy człowiek odczuwa w
swojej duszy tęsknotę za Bogiem. Tylko w Nim może znaleźć prawdziwą radość i
spełnienie samego siebie. Zachęcał wszystkich, by jednoczyli się z Bogiem,
trwali na modlitwie nawet wśród najbardziej licznych obowiązków. Niech ta
zachęta będzie i dla nas ważnym przypomnieniem. Niech będzie pochwalony Jezus
Chrystus.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
Polacchi qui presenti. San Francesco di Sales affermava che ogni essere umano
sente nella sua anima la nostalgia di Dio. Solo in Lui può trovare le vera
gioia e la propria realizzazione. Esortava tutti all’unione con Dio e ad essere
perseveranti nella preghiera perfino tra molteplici impegni. Sia questo anche
per noi un richiamo importante. Sia lodato Gesù Cristo.
Saluto in lingua croata:
Radosno pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župe Svetog Leopolda Mandića iz Orehovice te iz župe Uskrsnuća Kristovog iz Sesvetskog Kraljevca.
Moleći na grobu apostola Petra, nasljedujte njegovo svjedočanstvo vjere
prepoznavajući u Isusu iz Nazareta Sina Božjega i svoga Spasitelja. Hvaljen
Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Saluto con gioia
tuttiipellegriniCroati particolarmente i fedeli della parrocchia di San
Leopoldo Mandićin Orehovica e della parrocchia della Risurrezione di Cristo in
Sesvetski Kraljevec. Pregando presso la tomba dell’apostolo Pietro, seguite la
sua testimonianza di fede, riconoscendo in Gesù di Nazaret il Figlio del Dio e
il vostro Salvatore. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám a upřímně zdravím české poutníky z farností Mladá Vožice, Pacov a Pelhřimov.
Rád žehnám vám i vašim nejdražším! Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale benvenuto e un caloroso saluto ai pellegrini cechi delle Parrocchie di Mladá Vožice, Pacov a Pelhřimov.
Benedico volentieri voi e tutti i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou pozdravujem slovenských veriacich, osobitne púť učiteľov katolíckych škôl Košickej arcidiecézy, vedenú pánom biskupom Stanislavom Stolárikom, pútnikov zo Sabinova, Stropkova ako aj skupinu gréckokatolíkov zo Šarisškého Jastrabia.
Bratia a sestry, toto naše dnešné stretnutie pri hrobe svätého Petra apoštola nech upevní v každom z vás ducha spoločenstva s univerzálnou cirkvou. S týmto želaním zo srdca žehnám všetkých vás i vašich drahých.
Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i fedeli slovacchi, particolarmente il pellegrinaggio dei docenti delle scuole cattoliche dell’Arcidiocesi di Košice, guidato dal Vescovo Mons. Stanislav Stolárik, pellegrini provenienti da Sabinov, Stropkov come pure il gruppo dei greco-cattolici di Šarišské Jastrabie.
Fratelli e sorelle, questo nostro odierno incontro presso la tomba di San
Pietro Apostolo confermi in ciascuno di voi lo spirito della comunione con la
Chiesa universale. Con questi voti benedico di cuore tutti voi ed i vostri
cari.
Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto le religiose
Figlie di San Camillo, che in questo anno ricordano il centenario di morte
della loro fondatrice, la Beata Giuseppina Vannini, e le esorto a servire con
rinnovata generosità il Vangelo della vita, seguendo Cristo Buon Samaritano.
Saluto i fedeli della parrocchia di Maria Ausiliatrice, in Massa Quercioli, e
il gruppo delle Fraternità Francescane Secolari, di Scandiano e Pavullo nel
Frignano. Saluto altresì il Movimento Pastori Sardi, con l’Arcivescovo di
Sassari, Mons. Paolo Atzei. A tutti assicuro la mia preghiera perché si
rafforzi in ciascuno il desiderio di testimoniare Gesù Cristo, unico Salvatore
del mondo.
Saluto, infine, i
giovani, i malati e gli sposi novelli. Cari giovani, preparatevi ad affrontare
le importanti tappe della vita con impegno spirituale, edificando ogni vostro
progetto sulle solide basi della fedeltà a Dio. Cari malati, siate sempre consapevoli
che contribuite in modo misterioso alla costruzione del Regno di Dio, offrendo
le vostre sofferenze al Padre celeste in unione a quelle di Cristo. E voi, cari
sposi novelli, sappiate quotidianamente edificare la vostra famiglia
nell'ascolto di Dio, nel fedele reciproco amore e nell'accoglienza dei più
bisognosi.
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Libreria Editrice Vaticana
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110302.html
Den hellige Frans av Sales (1567-1622)
Minnedag: 24.
januar
Skytshelgen for byen og kantonen Genève, for Annecy og
Chambéry: Andre skytshelgen for bispedømmet Lausanne-Genève-Fribourg; for Don
Boscos salesianere og salesianerinnene, den katolske presse (sammen med den
hellige Frans Xavier); for de døve, journalister og andre skribenter
Den hellige Frans (fr: François) ble født den 21.
august 1567 på familieslottet Château de Sales ved Thorens nær Annecy i det da
uavhengige hertugdømmet Savoia (i dag Frankrike). Dagen etter ble han døpt i
sognekirken i Thorens med navnet Frans Bonaventura. Familien tilhørte
lavadelen, og han var eldste sønn av Seigneur de Nouvelles, François de Sales,
som da han giftet seg med Françoise de Sionnaz, i tillegg hadde tatt navnet de
Boisy etter en nærliggende eiendom som hun brakte med som sin medgift. I noen
år forble Frans enebarn, selv om familien etter hvert ble stor, ettersom de
neste barnene døde ved fødselen eller som spedbarn. Etter hvert ble de seks
brødre. Faren var mye eldre enn moren, og han styrte husholdningen strengt og
prøvde å fremdyrke i barna og tjenerne de militære dydene som han håpet at den
eldste sønnen ville arve.
Men Frans var født for tidlig og var svakelig som
gutt, og selv om han ble stadig sterkere, ble han aldri særlig robust. Han ble
først undervist privat av sin mor, assistert av abbé Déage, som senere fulgte
ham over alt i ungdommen. Deretter gikk han på privatskoler, først i
nærliggende La Roche, og fra han var åtte år i Annecy. Der mottok han sin
første kommunion i kirken St. Dominikus (i dag St. Mauritius). Her mottok han
også fermingens sakrament og et år senere tonsuren. Tonsur vil si å barbere
bort håret øverst på issen, og fra synoden i Toledo i 633 til 1972 var den
foreskrevet for alle geistlige som tegn på overgivelsen til Gud. Frans hadde et
sterkt ønske om å vie seg til Gud, og betraktet tonsuren som det første ytre
tegn. Hans far synes å ha lagt liten vekt på det, og han utså sin eldste sønn
til en verdslig karriere som dommer.
Den 15-årige Frans ble i 1582 sendt til universitetet
i Paris, som på den tiden var et stort sentrum for lærdom med sine 54
kollegier. Som det var vanlig for sønner av adelsfamilier i Savoia, var det
meningen at han skulle gå på Collège de Navarre. Men Frans fryktet for sitt
kall i slike omgivelser, så han tryglet om tillatelse til å gå på Collège de
Clermont, som var ledet av jesuitter og kjent for fromhet i tillegg til lærdom.
Faren sa ja til dette, og fulgt av abbé Déage bosatte Frans seg i Hôtel de la
Rose Blanche i Rue Saint-Jacques, nær Collège de Clermont. Frans utmerket seg
snart særlig i retorikk og filosofi, og viet seg lidenskapelig til studier i
teologi. For å tilfredsstille sin far tok han leksjoner i dans, ridning og
fekting, men han brydde seg ikke om noen av delene. Hans hjerte var mer og mer
innstilt på å gi seg helt til Gud.
Frans' studier i Paris varte i seks år, og i denne
tiden var han aldri hjemme på besøk. I 1588 vendte han hjem som 21-åring, og da
fant han søsken som han husket som små barn og flere som var født i hans lange
fravær. Men etter noen måneder dro han for å studere videre ved universitetet i
Padova, som var like prestisjefylt som det i Paris. Faren hadde bestemt at
dersom Frans ikke ønsket å bli soldat, var en doktorgrad i jus den beste
forberedelsen på en karriere i offentlig tjeneste, og i 1591 ble han doktor i
sivil- og kirkerett, bare 24 år gammel.
Nå var fremtidsutsiktene strålende, mulighetene var
der både for et attraktivt ekteskap og en verdslig karriere som senator, som
ville gi ham respekt og misunnelse i hele Savoia. Men det han mer enn noe annet
ønsket å bli, var katolsk prest. Dette ønsket var vokst frem gjennom harde
indre kamper det siste året han studerte i Paris, for Calvins lære hadde utøvd
sterk innflytelse på den unge mannen og rystet hans katolske tro. Han ble
nesten drevet til desperasjon av grublerier om predestinasjonen, som da var et
høyaktuelt tema. Calvins predestinasjonslære hevder at det er guddommelig
forutbestemt om det enkelte mennesket vil bli frelst eller fordømt.
Kalvinistene vant fremgang mens jesuitter og dominikanere diskuterte tolkningen
av de hellige Augustin og Thomas Aquinas. Frans
vendte seg til disse kirkelærerne, men de syntes ikke å tilby særlig trøst.
Først etter lang tids bønn foran et Mariabilde i Saint-Etienne-des-Grès fikk
han tilbake troen på Guds kjærlighet. Han fikk også hjelp til å få sin
sjelefred tilbake da han fant den hellige Bernhards Memorare på et
bønnekort i sin favorittkirke, noe han resiterte ofte.
I Padova kom Frans under innflytelse av jesuitten
Antonio Possevino, som han skulle korrespondere med hele livet, men han var
ikke fristet til å gå inn i jesuittordenen. Han ble dødelig syk da en
tyfusepidemi rammet byen sommeren 1590, og han var så sikker på å dø at han
testamenterte kroppen til det medisinske fakultetet i byen. Han kom seg
imidlertid, selv om han neppe ble hjulpet av sine kontinuerlige grublerier om
predestinasjonen eller sin praksis med legemlige botsøvelser, som var godkjent
av hans jesuittiske venn og veileder. Han reiste deretter rundt i Italia,
delvis som pilegrim og delvis som turist, før han igjen vendte hjem.
Faren hadde funnet en ung kvinne som var et passende
parti for Frans, men han gjorde det høflig klart for henne at han ikke var
interessert. Han møtte den benediktinske biskopen Claude de Granier av Genève,
som var tvunget ut av byen av kalvinistene og bodde i Annecy. Biskopen ble så
imponert over Frans' kunnskaper i kirkerett at han sa til ham at hvis han noen
gang tenkte på å bli prest, ville det en dag vente ham en mitra. Men fortsatt
nølte Frans med å erklære sitt kall. Han søkte råd hos sin fetter, kannik Louis
de Sales, som må ha vært en handlingens mann. For like etter døde prosten ved
domkapitlet i Genève, den nest høyeste stillingen i bispedømmet etter biskopen.
Det var paven som skulle utpeke hans etterfølger, og Louis brukte sin
innflytelse og foreslo Frans' navn uten å fortelle verken Frans eller faren hva
han hadde gjort. Da pave Klemens VIII (1592-1605) straks sendte sin
godkjennelse, fortalte Frans endelig sin far om sitt ønske om å bli prest.
Faren måtte nå forsone seg med utsikten til at sønnen
ville vie sitt liv til Kirkens tjeneste. Utnevnelsen betydde tross alt at sønnen
ble boende nær hjemmet, og stillingen kunne bety en strålende kirkelig
karriere. Da Frans til slutt fikk sin fars tillatelse, mottok han raskt de
lavere vielsene før han den 18. desember 1593 ble presteviet. Allerede før
prestevielsen var han høyt anerkjent for sin dyktighet som predikant, selv
blant kalvinister. Han arbeidet også for de fattige og syke og grunnla
brorskapet «Botgjørere av Det hellige Kors», som fortsatt eksisterer.
Det fjellrike og avsidesliggende området Chablais på
sørsiden av Genfersjøen hadde gått tapt for katolisismen rundt seksti år
tidligere, da kong Frans I av Frankrike (1515-47) hadde forsøkt å erobre
Savoia. Området ble vunnet tilbake av hertugen i 1564, men i 1591 hadde
kalvinistene gjeninnført protestantismen og drevet ut alle katolske prester.
Hertugen av Savoia ba biskop Claude de Granier om sende misjonærer som kunne
vinne hans undersåtter tilbake til Kirken, ettersom han selv hadde mislyktes i
forsøket på å tvinge dem med militær makt. Biskopen rådførte seg med sitt domkapittel
og la saken frem for dem, uten å legge skjul på at det kom til å bli et hardt
og vanskelig arbeid. Bispedømmet, som var fratatt sin hovedstad Genève, hadde
ikke midler til et omfattende misjonsfremstøt, og oppgaven med å vinne de
60.000 innbyggerne tilbake til katolisismen virket praktisk talt umulig.
I domkapitlet reiste prost de Sales seg og tilbød seg
å dra sammen med fetteren Louis, og til hans store glede aksepterte biskopen
straks tilbudet. Men faren, som kunne ha hjulpet sønnen økonomisk, nektet å
gjøre det, for han så ikke på oppgaven som gunstig for sønnens kirkelige
karriere. Så til sin skuffelse måtte Frans starte på sin misjon uten farens
velsignelse.
De to fetterne dro av gårde til fots den 14. september
1594, festen for Korsets opphøyelse. De neste fire årene arbeidet misjonærene
under ekstremt harde betingelser. De prekte daglig i Thonon, den viktigste byen
i Chablais, og de utvidet gradvis sitt arbeid til landsbyene omkring. Men
arbeidet var farlig. En kveld ble Frans angrepet av ulver, og reddet seg bare
ved å tilbringe natten i et tre. Deler av befolkningen var svært fiendtlig, og
i januar unnslapp Frans to ganger mirakuløst attentat fra kalvinistiske
snikmordere. Arbeidet ga få synlige resultater, og faren sendte ham brev der
han vekselvis kommanderte og bønnfalte ham om å gi opp en så håpløs oppgave.
Frans prekte enkelt, med stor kjærlighet og
forståelse, med endeløs tålmodighet og mildhet. Den ånd som han henvendte seg
til folket i, fremgår av hans egen uttalelse: «Den som forkynner med
kjærlighet, forkynner effektivt mot heretikerne selv om han aldri ytrer et
kontroversielt ord». Dette skulle bli kjennetegnende for ham resten av livet.
Han var stadig på jakt etter nye metoder for å nå frem til menneskenes hjerter,
og han begynte å skrive små brosjyrer hvor han la frem Kirkens lære. I hvert
ledig øyeblikk i sin travle hverdag skrev han på disse små «traktatene», som
ble kopiert mange ganger for hånd og spredt vidt omkring med alle tilgjengelige
midler. Disse arkene, skrevet innimellom travelt arbeid og vanskeligheter, ble
senere samlet i tobindsverket «Kontroversboken», som markerte starten på hans
aktivitet som forfatter.
Sommeren 1595 reiste Frans opp i fjellet til Voiron
for å bygge opp et oratorium for Vår Frue som var ødelagt av folket fra Bern.
Da ble han angrepet av en fiendtlig mengde, som forulempet og slo ham. Men
snart etter begynte hans prekener i Thonon å trekke flere mennesker. Traktatene
hadde også i det stille gjort sin virkning, og hans tålmodige utholdenhet under
alle former for forfølgelse og besværligheter hadde ikke vært uten virkning.
Konversjoner ble stadig vanligere, og innen kort tid var det en stadig strøm av
frafalne katolikker som søkte forsoning med Kirken. Da Frans gikk løs på sin
andre vinter, hadde han omvendt rundt 200 mennesker.
Hertugen av Savoia trengte ikke lenger å støtte
katolikkene i Frankrike mot den protestantiske kong Henrik IV (1589-1610) da
kongen konverterte til katolisismen (Paris ça vaut bien une messe; «Paris
er en messe verdt»), og da ba Frans ham om støtte i form av predikanter,
kollegier og til og med soldater for å sørge for et katolsk nærvær, selv om han
fortsatte å avvise enhver ide om tvangskonversjoner. Han skrev senere: «Vi må
holde fast ved som et absolutt faktum at mennesker oppnår mer gjennom
kjærlighet og velgjørenhet enn gjennom strenghet og råskap».
Etter to år skal Frans ha konvertert over 8.000
mennesker, og nå ble messen feiret offentlig hver uke i Thonon. Frans' ry
vokste med hans suksess, og det ble åpent snakket om at han snart ville bli
koadjutor og deretter neste biskop av Genève. Pave Klemens VIII betrodde ham
oppgaven med å dra til Genève for å prøve å overtale den 80-årige Theodor Beza
til å vende tilbake til katolisismen. Beza ble kalt «reformasjonens patriark». De
hadde flere møter, men resultatet var bare at Frans fikk Beza til å innrømme at
Den katolske kirke var en sann kirke. Diskusjonen brakte Frans tilbake til å
tumle med de gamle problemene med nåde, predestinasjon og fri vilje.
Ettersom antallet konversjoner økte, endret misjonen
sin natur og ble et administrativt hodebry, med problemer med å finne prester
og å etablere sogn. Men nå kunne katolisismen manifestere seg offentlig i
Chablais i den grad at den nye 40-timersandakten kunne feires med store prosesjoner,
et mysteriespill og høymesse med rundt 30.000 deltakere og tilskuere i byen
Annemasse. Året etter deltok den pavelige legaten på lignende seremonier i
Thonon. Konversjoner fulgte i omfattende grad, hjulpet av meldingen om et
mirakel hvor et dødt protestantisk barn kom tilbake til livet lenge nok til å
bli døpt av Frans. Dette er interessant nok den eneste slike begivenheten som
er nevnt fra hele kampanjen.
Frans ble alvorlig syk igjen vinteren 1597, og han
fikk åreknuter og høy feber som gjorde at han svevde mellom liv og død.
Sykdommen tvang ham til å utsette en reise til Roma som var planlagt til den
følgende påsken. Den fikk også hans gamle tvil til å vende tilbake, og det
synes som om han også fikk en ny krise når det gjaldt troen på Kristi realpresens
(virkelige tilstedeværelse) i Eukaristien. Han avslørte aldri detaljene om
denne krisen eller om hvordan han kom ut av den.
Da fire år var gått, kom biskop de Granier kom for å
besøke misjonen. Da var frukten av Frans' selvoppofrende arbeid umiskjennelig.
Rundt 2/3 av folket i Chablais var vendt tilbake til den katolske tro de engang
hadde avsverget. Men Frans fortsatte å være forbeholden når det gjaldt
varigheten av de resultatene som var oppnådd, særlig hvis de skulle
konsolideres med militære eller politiske midler.
Biskop de Granier hadde lenge betraktet Frans som en
mulig hjelpebiskop og etterfølger i Genève, hvor Calvin hadde styrt med
jernhånd bare noen tiår tidligere, og han følte at nå var tiden inne. Frans var
ført uvillig, men til slutt ga han etter for biskopens overtalelser og
underkastet seg det han til slutt følte var en manifestasjon av guddommelig
vilje.
Etter å ha kommet seg etter sykdommen, dro Frans i
slutten av 1598 på sin forsinkede reise til Roma som utsending fra den syke
biskop de Granier. Der traff han den hellige Robert Bellarmin,
som skulle til å motta sin kardinalhatt, den ærverdige kardinal Cesare Baronius
(1538-1607) og kardinal Camillo Borghese, den fremtidige pave Paul V (1605-21).
Pave Klemens VIII, som hadde hørt mange lovord om Frans' dyder og dyktighet,
bestemte noe overraskende at han skulle gjennomgå en streng eksaminasjon i
teologi i pavens nærvær før utnevnelsen til koadjutor-biskop ble godkjent.
Paven selv, Bellarmin, Baronius, kardinal Fredrik Borromeus (en fetter av den
hellige Karl
Borromeus) og andre stilte Frans ikke mindre enn 35 vanskelige teologiske
spørsmål. Han besvarte dem alle med enkelhet og beskjedenhet, men på en måte
som viste hans lærdom. Likevel ble utnevnelsen ikke offisielt bekreftet.
I Roma traff han også oratorianeren Juvenalis Ancina,
som skulle bli saligkåret i 1869. De forble nære venner og korresponderte med
hverandre. Det er fra et brev til ham vi er kjent med Frans' langtrukne
hjemreise, inkludert besøk i Det hellige hus i Loreto, hvor han ble noe
forarget over rikdommene i skattkammeret, og hos erkebiskopene av Torino og
Bologna.
Frans vendte tilbake til en forvirret politisk
situasjon, hvor Savoia var en brikke i kampen mellom Frankrike og Spania, og
hvor Henrik IV opptrådte som en militær erobrer med et i beste fall tvilsomt
engasjement i sin nye tro. Men det store flertallet av Frans' konvertitter i
Chablais syntes å ha stått fast. Han unnfanget den storslåtte planen om et
slags stort misjonssenter i Thonon, et slags «herberge for alle kunster og
vitenskaper». Det syntes som en ung manns gale drøm, men mye av sin tid som
biskop av Genève skulle han tilbringe med å sette i det minste dets prinsipper
ut i livet, selv om grunnleggelsen selv hadde en urolig historie fra starten og
ikke besto særlig lenge etter hans død.
På en eller annen måte fant Frans tid til å skrive sin
første bok; den handlet om forskjellen mellom den tilbedelsen som er Gud til
del og den venerasjon (ærbødighet) som vises bilder. Denne boken er
lite kjent, men inneholder noen verdifulle argumenter. Påsken 1600 døde hans
far uten noensinne helt å ha forsonet seg med sønnen. Frans' sorg var ikke
ublandet med lettelse, og han ble i stand til å knytte seg sterkere til moren,
som fortsatt var relativt ung, og sine brødre og søstre.
De neste to årene var en periode med en viss
frustrasjon. Han tilbrakte tiden med å ordne opp i de politiske og religiøse
sakene til det bispedømmet han ikke en gang var offisielt utnevnt til
koadjutor-biskop av. Han besøkte Paris for å snakke med kongen om situasjonen i
Savoia, og gjorde et stort inntrykk på kong Henrik, som erklærte: «Hvis jeg
ikke allerede var blitt omvendt, ville M. de Genève [som han var kjent som i
Paris] ha gjort det». Kongen kalte ham også «en virkelig sjelden fugl:
hengiven, lærd og en gentleman [honnête homme] på kjøpet… mild og ydmyk – dypt
from, men uten nytteløse skrupler» – en vurdering av ham så god som noen.
Frans ble mistenkt for å være involvert i et komplott
mot kongen som var pønsket ut av Duc de Brion. Han gikk da fryktløst til
Henrik, som sa at han aldri ville ha mistenkt Frans for noe slikt. Kongen
tilbød ham også et rikt bispedømme hvis han ville bli i Frankrike. Til dette
svarte Frans med en replikk som raskt spredte seg i Paris: «Herre konge, jeg
har giftet meg med en fattig hustru og jeg kan ikke forlate henne for en som er
rikere».
Oppholdet i Paris ga Frans mulighet til å preke i
innflytelsesrike sirkler, og hans prekener imponerte alle ved den enkle
uselviske kjærligheten til Gud som skinte gjennom i dem. Han møtte medlemmer
av milieu dévot, inkludert mystikeren Mme Barbe Acarie,
som skulle bli saligkåret i 1791 som Maria av Inkarnasjonen. Hun valgte ham som
sin skriftefar, selv om, som han sa, hun aldri begikk noen synd som var verdt å
skrifte. Hun involverte ham i prosjektet med å bringe den hellige Teresa av Ávilas
reformerte (barføtte) karmelitter til Frankrike, og han skrev til paven til
støtte for dette. De første kom i 1604 med frykt for å bli martyrdrept, men
fant et katolsk land.
Frans' opprinnelig planlagte seks ukers besøk i Paris
var blitt strukket til ni måneder, men det var en tid med verdifulle
forberedelser for hans arbeid som biskop. På vei hjem høsten 1602 fikk han vite
at biskop Claude de Granier var død. Dette betydde at Frans automatisk
etterfulgte ham som biskop av Genève. Etter eget ønske ble han bispeviet i
landsbykirken i Thorens på festen for Marias uplettede
Unnfangelse, den 8. desember 1602. Han tok opp sin residens i Annecy, i en
husholdning preget av den strengeste økonomi.
Frans hadde arvet et ureformert, pre-tridentinsk
bispedømme med rundt 450 sogn. Hvis arbeidet med å bringe det i takt med de
tridentinske reformene og veilede befolkningen inn i den nye innadrettede
religiøse ånd skulle lykkes, måtte han stort sett gjøre det selv. «En biskops
første plikt er å forkynne», erklærte han, og det var det han gjorde. Som
biskop ble han den ledende skikkelsen i den motreformatoriske bevegelsen. Han
kastet seg ut i reformer og gjenreisning av dette meget vanskelige bispedømmet.
Han reiste på kryss og tvers i sitt store stift og bekreftet de spredtboende
katolikkene i deres ofte vaklende tro. Han utmerket seg i administrativt arbeid
og åndelig veiledning. Han bygde ut den kateketiske undervisningen i hele
bispedømmet, og deltok selv i Annecy med glødende interesse og inderlighet,
slik at i mange år etter hans død ble «biskopens katekisme» fortsatt livaktig
husket. Han kom lett i kontakt med barna, som elsket ham, og han grunnla også
mange utmerkede skoler. Han instruerte sine prester til å bruke enkelt språk i
katekesen.
Den neste oppgaven var utdannelsen av presteskapet.
Konsilet i Trient hadde innført seminarer, men ikke gjort det obligatorisk for
alle prester å gå på dem. Han var ikke i stand til å etablere et
bispedømmeseminar, men han eksaminerte personlig alle prestekandidater, og han
holdt til og med forelesninger i teologi for alle prester som kunne være til
stede. Han sto også overfor oppgaven med å reformere klostrene, som med unntak
av karteuserne var sunket ned i betydelig slapphet. Men overfor abbedene hadde
han ikke makt til å sette ut i livet alt han ønsket. Han var også involvert i
krangler mellom konkurrerende bispedømmekapitler, som var resultatet av
bispedømmets eksil fra hovedstaden Genève. Hans underliggende strenge karakter
ble vist da han avskaffet Valentinkortene – noe som ikke var noe populært
tiltak.
Frans' prekener ble så berømte at til og med
kalvinister kom for å høre ham. Han erklærte en gang: «Jeg hater dobbeltspill
som jeg hater døden». I kontroverser var han et bilde på gode manerer, han var
følsom for andre, moderat i sine dommer, klar i sine uttrykk, verdig og
beskjeden: «Jeg må være biskop av Genève offentlig, men privat er jeg Frans av
Sales». Kardinal du Perron sa at han selv kunne gjendrive protestantenes
påstander, men Msgr de Sales kunne omvende dem.
Frans' hovedvåpen var som alltid pennen. Han
produserte en strøm av konstitusjoner, undervisningsmetoder og
foranstaltninger, og han fant også tid til å skrive endeløse brev – ofte over
2000 ord. Hans mest berømte skrifter stammer fra denne tiden. De ble til etter
hvert som hans arbeid krevde det, spesielt arbeidet som religiøs rådgiver for
enkeltmennesker. Psykolog og humanist som han var, satte han seg fore å vise hvordan
alminnelig liv «i verden» kan bli helliggjort, og det uten særheter eller
overdrivelse. Han skrev at religiøs hengivelse ikke ødelegger, den gjør
fullkommen. Han ble høyt anerkjent for med mildhet å lede glødende sjeler til
det ytterste av selvoppofrelse og kjærlighet til Gud. Et av hans favorittutsagn
var at flere fluer blir tiltrukket av en skje honning enn av en hel tønne
eddik. Ikke desto mindre må ikke den elskverdige stilen i hans rettledninger
gjøre leseren blind for de strenge idealer han forfekter. Han gikk særlig mot
Calvins predestinasjonslære.
Hans oppbyggelige skrifter ble opprinnelig skrevet for
dem som lever et liv i «privilegert fritid», men er fortsatt vidt utbredt. Hans Philothea eller Introduction
à la vie dévote, «Introduksjon til fromhetslivet», var den første veiviser til
et hengivent liv som var skrevet for legfolk. Den var basert på råd og
veiledning han hadde skrevet privat til hustruen til en fetter av ham, Louise
de Chamoisy. Hun viste dem til père Fourier, rektor for jesuittkollegiet og
Frans' åndelige veileder, som overtalte ham til å redigere dem og utgi dem i
bokform, og med et lite tillegg kom den ut i 1608. Den ble straks en bestselger
og hyllet som et mesterverk som oppfylte et lenge følt behov. Den kom to opplag
i løpet av et år og i 1609 kom en revidert utgave. Boken ble snart oversatt til
en rekke språk, blant annet til engelsk i 1613. Den ble satt pris på av så
ulike personer som kong Jakob I av England og John Wesley, metodismens
grunnlegger. Boken ble på den tiden kritisert for å være for slapp – nå virker
den utpreget rigorøs.
Frans regnes som den mest kjente forfatter innen kvietismen,
som fremmet den stille, inderlige bønn. Selv om han var spesielt
innflytelsesrik i gjenoppliving av den franske katolisismen på 1600-tallet, har
hans arbeid appellert til kristne i mange generasjoner og i mange land. Hans
omsorg for vitenskap og kunst og det franske språk fikk ham til å
grunnlegge Académie Florimontane i Annecy, tretti år før Académie
Française ble dannet.
Frans forkynte utrettelig, og hans fasteprekener var
berømte. Dem holdt han i flere byer i Frankrike, blant annet i Paris, Dijon og
Grenoble. Under en fasteretrett i Sainte-Chapelle i Dijon i 1604 møtte han for
første gang den hellige enken og mystikeren Johanna Fransiska av
Chantal. Hun gjenkjente Frans som den personen hun en gang hadde sett i en
visjon, og visste at han var den åndelige veilederen som hun lenge hadde
tryglet Gud om å sende henne. Etter noen innledende vanskeligheter gikk han med
på å være hennes åndelige veileder. Nå fulgte det et vennskap mellom dem som er
et av de mest fullkomne i helgenhistorien. De førte en livlig korrespondanse,
men dessverre er bare biskopens brev bevart.
I 1605 foretok Frans en visitasjon av sitt utstrakte
bispedømme som det var satt sammen av konsilet i Trient. Reisen skulle ta fire
år å fullføre. De fysiske anstrengelsene med endeløse reiser til fots eller på
hesteryggen og mer enn en preken hver dag ble oppveid av gleden ved igjen å
besøke Chablais, hvor hans tidligere arbeider bar rik frukt. Hele tiden skrev
han til Johanna med detaljer fra reisene, og han beskrev sine følelser for de
vanlige menneskene i bispedømmet.
Pave Klemens VIII døde den 5. mars 1605 og ble
etterfulgt av Alexander de Medici som Leo XI. Han hadde vært pavelig legat ved
feiringen av 40-timersandakten i Thonon. Ryktene ville straks ha det til at han
ville gjøre Frans til kardinal. Men i et «tre-pave-år» døde Leo tre uker etter
sin kroning og ble etterfulgt av kardinal Borghese som Frans var blitt godt
kjent med under sitt besøk i Roma i 1598. Han tok navnet Paul V (1605-21). Av
en eller annen grunn forsøkte han aldri å overtale Frans til å akseptere en
kardinalhatt – trolig til hans store lettelse.
Det var nå tid for Frans' ad limina-besøk til
Roma, men han unnskyldte seg og skyldte på «mangel på midler, en vanskelig
reise og omsorgen for selve bispedømmet». I stedet sendte han sin kannikmedbror
Jean-François i sitt sted. Med ham sendte han et memorandum om temaet som en
gang hadde plaget ham slik: om predestinasjon og nåde. Disputten om dette
spørsmålet var blitt mer akutt siden hans studiedager i Paris, og hele
problemstillingen ble nå undersøkt av en spesialkongregasjon, de Auxiliis,
i Roma. Det virker som om Frans' bidrag hadde innflytelse på Paul Vs avgjørelse
om ikke å fordømme verken jesuittene eller dominikanerne, med den begrunnelse
at jesuittene ikke var pelagianere og dominikanerne ikke kalvinister, slik at
ingen erklæring var nødvendig. Dette var en svært fornuftig avgjørelse, men den
klarte dessverre ikke å stoppe krangelen særlig lenge. Frans' bidrag til å
midlertidig roe debatten ble omtalt i den salige pave Pius IXs bulle som
utropte ham til kirkelærer.
Frans' travle runde med visitasjoner, prekener og
korrespondanse fortsatte. Han skapte noe av en sensasjon ved å ri den korteste
veien fra den sveitsiske til den franske delen av sitt bispedømme – gjennom det
kalvinistiske Genève – i full bispedrakt!
Året 1608 ble preget av at hans høyt elskede yngste
søster døde i en alder av 14 år. Han hadde sendt henne året før for å bo hos
Johanna de Chantal og hennes barn, siden hun var ulykkelig på sin tidligere
skole. Der fikk hun en forkjølelse som forverret seg til en feber hun aldri kom
seg fra. Frans reiste til Thorens for å trøste sin mor, og han skrev rørende
til Johanna om hennes og hans følelser, i et brev som inneholder den berømte
setningen som kan tjene som hans motto: «Akk, min datter, jeg er bare en mann
og ikke noe mer enn en mann» [Je suis tant homme que rien plus]. Mitt hjerte
har bristet på en måte jeg aldri hadde trodd var mulig…» Hans første handling
som prest hadde vært å døpe sin søster.
Under den nå katolske kong Henrik IV endret klimaet i
den franske katolisismen seg til en mer seriøs søken etter indre dannelse, og
dette var grunnen til at kongen var så ivrig etter å få Frans til Frankrike som
biskop. Samtidig forverret Frans' forhold til hertugen av Savoia seg. Men alle
sjanser for at han kunne ha blitt fristet til et bytte forsvant imidlertid da
Henrik IV ble myrdet av den fanatiske Ravaillac i 1610.
Hvert år siden 1604 hadde Johanna foretatt en egen
reise for å treffe Frans og motta åndelig veiledning. Hun fortalte Frans om
sine planer om å gå inn i et karmelittkloster, og han brukte litt tid på svaret
og forela saken for Gud. Men våren 1607 fortalte Frans henne at han hadde en
bedre ide, for han hadde han bestemt at hennes fremtid måtte ligge i en ny orden
uten klausur etter hans egne planer, og at den skulle gå ut fra Annecy. De
inngikk et samarbeid, men problemet var at familiebånd bandt henne til
Frankrike.
Men problemene ble løst da hennes eldste datter
Marie-Aimeé ble gift med Frans' yngre bror Bernard, og en annen datter ble også
gift, mens hennes bror, erkebiskopen av Bourges, tok seg av oppdragelsen av den
14-årige sønnen Celse-Bénigne. Samtidig døde Frans' mor og Johannas yngste
datter. I slutten av mars 1610 var hun endelig klar til å forlate Frankrike.
Frans skaffet et hus i Annecy som ble kalt Gallerihuset og lå ved bredden av
innsjøen Lac d'Annecy. Han vigslet sitt kloster på Treenighetssøndagen i 1610.
Sammen med Johanna mottok samme år to andre søstre ordensdrakten fra Frans'
hånd, Maria Favre og Charlotte de Bréchard, samt tjeneren Anne Coste, og ti
andre sluttet seg snart til dem.
Johannas orden fikk navnet Besøkelsesordenen («Ordenen
av Marias
gjesting hos Elisabeth»), Ordo de Visitatione Beatae Mariae Virginis –
OVM, hvor søstrene ble kalt salesianerinner eller visitasjonssøstre
(visitantinner), og de viet seg til pleie av de syke og omsorg for de fattige.
Frans skrev regelen for den nye kongregasjonen, som utmerket seg ved sin spesielle
mildhet. Besøkelsesordenen ble bestemt for enslige kvinner og enker, som på
grunn av sin alder, helse eller andre grunner ikke var egnet til andre
ordenssamfunns strengere liv. Den tok ikke opp jenter under 17 år. Frans ville
at søstrene skulle leve uten klausur, slik at de friere kunne ta på seg arbeid
for legeme og sjel. De hadde ordensdrakt, men dro ut for å besøke de syke i
vanlige klær.
Enkelte spørsmål kan fortsatt diskuteres, som hvorfor
det var nødvendig med en ny orden. Det kan ses i lys av vanskelighetene med å
reformere de etablerte ordenene samt de nye behovene som var oppstått i den nye
religiøse situasjonen: en motreformasjon gjennom et innadrettet religiøst liv.
Grunnleggelsen og regelen hadde mange kritikere, men ordenen vokste langsomt og
spredte seg. Den ble godkjent av pave Paul V i 1618, men ble pålagt å anta
Augustins regel, klausur og høytidelige løfter. Innen slutten av 1600-tallet
var ordenen aktiv i seks land, og den virker fortsatt i mange land over hele
verden.
I 1609 ble Frans kjent med en bemerkelsesverdig
prelat, biskop Jean-Pierre Camus av Belly, rundt 5 mil fra Annecy. Han ble enda
en av dem Frans regelmessig korresponderte med. Han levde tyve år lenger enn
Frans og skrev seks bind av Esprit de Saint François de Sales («Den
hellige Frans av Sales' ånd»), som imidlertid slett ikke er noen pålitelig
kilde.
Det oppsto nye problemer med hertugen av Savoia i
forbindelse med den voksende debatten om de gjensidige grensene for kirkelig og
statlig makt. I tillegg fortsatte det endeløse travle arbeidet med
visitasjoner, prekenserier, undervisning og skriftemål. I 1613 foretok Frans en
valfart til graven til den hellige Karl Borromeus, som var helligkåret i 1610.
I den forbindelse prekte han i Torino i anledning utrullingen av det hellige
Likkledet, en relikvie han holdt svært høyt. Det forårsaket imidlertid en viss skandale
da dråper av hans svette og tårer falt på kledet.
I 1616 og 1617 holdt han fasteprekener i Grenoble. I
1617 ble han og Johanna rammet av en felles familietragedie da hans bror
Bernard døde og etterlot Marie-Aimeé gravid. Barnet ble født for tidlig og det
førte til at Marie-Aimeé også døde. Etter eget ønske ble hun opptatt i
Besøkelsesordenen før hun døde.
I disse travle og begivenhetsrike årene klarte Frans å
skrive sitt største verk og den boken han lenge hadde planlagt og virkelig
ønsket å skrive, nemlig den informative avhandlingen Theotimus, «Om Guds
kjærlighet». Den var hovedsakelig inspirert av utviklingen han observerte hos
visitasjonssøstrene. Den var ferdig i skisseform i slutten av 1614, og deretter
redigerte og finpusset han den før den ble utgitt i august 1616. Han mente den
var skrevet «på en mer stram og sterk måte» enn Philothea, og han ventet
aldri at den skulle få samme suksess. Det fikk den da heller ikke, selv om
heller ikke denne boken begrenset seg til å appellere bare til ordensfolk.
Likevel ble den trykket i fem opplag i løpet av de resterende fem år av hans
liv, ble oversatt til engelsk i 1630, deretter til spansk, tysk og polsk.
Frans holdt regelmessig åndelige prekener til
visitasjonssøstrene, som begynte å skrive dem ned og kopiere dem til de tretten
andre klostrene som da eksisterte. Seks år senere, mens Johanna forberedte dem
for publikasjon, ble manuskriptet stjålet og en «piratkopi» ble utgitt under
tittelen Entretiens. Den rasende Johanna hevdet at «vår hellige grunnleggers
ånd og de spørsmålene han ble stilt har blitt skammelig forvrengt». Søstrene ga
ut en korrigert Vrais Entretiens i 1629, men innholdet var ikke
særlig annerledes.
I 1618 ble Frans innblandet i statlige saker og reiste
til Paris på vegne av den plutselig vennlige hertugen av Savoia, som ønsket
hjelp fra den berømte biskopen av Genève i sitt prosjekt med å få sin sønn
Victor Amadeus gift med Ludvig XIIIs yngre søster Christine, som da var 13 år. På
den tiden var Frans en berømthet og allment regnet som helgen, og store
menneskemengder strømmet til for å høre ham preke. Ekteskapsforhandlingene gikk
glatt, han fornyet bekjentskapet med Pierre de Bérulle og møtte «Monsieur
Vincent», den fremtidige hellige Vincent de Paul,
som han gjorde til kapellan for visitasjonssøstrene i Paris og som skulle komme
med et veltalende vitnemål i Frans' saligkåringsprosess.
Frans utviklet også en nytt dypt åndelig vennskap med
en annen kvinne som skulle bli berømt. Angélique Arnaud, fremtidig jansenist,
hadde vært uvillig barneabbedisse av Port-Royal, men hadde opplevd en
omvendelse og reformerte livet i klosteret fullstendig til et liv i ekstrem
strenghet. Hun ble hans «kjæreste datter» og skulle motta hans åndelige
tjenester pr brev så lenge han levde. Hun ble også en nær venn av Johanna de
Chantal, som da var i visitasjonsklosteret i Paris. Han vendte endelig hjem
etter det kongelige bryllupet etter et opphold i Paris som hadde blitt utvidet
til nesten et år.
Nå begynte hans helse å svikte, med problemer som var
knyttet til høyt blodtrykk og et svekket hjerte. Noe av byrdene ved hans
fortsatt usannsynlig travle liv ble lettet da hans yngre bror Jean-François de
Sales i 1621 ble utnevnt til koadjutor-biskop av Genève. Brevene fortsatte å
strømme ut i et antall av 20-30 pr dag, han prekte kontinuerlig, reviderte
Besøkelsesordenens konstitusjon, og på en eller annen måte fant han mer tid for
kontemplativ bønn. Etter pavens ønske foretok han en anstrengende reise til
Torino i mai 1622 for å megle i et potensielt vanskelig valg av en
ordenssuperior. Men valget viste seg å gå svært glatt, noe som gjorde hans
nærvær og den ytterligere belastningen på hans helse helt unødvendig.
Hjemreisen over Alpene tok nesten livet av ham.
I oktober 1622 skulle hertugen av Savoia reise til
Avignon for et hovedsakelig seremonielt møte med kong Ludvig XIII. Han
inviterte Frans til å slutte seg til dem der. Frans ble inntrengende bedt om å
tenke på sin helsetilstand og avslå, men Frans var ivrig etter å få visse
privilegier for den franske delen av sitt bispedømme fra Ludvig. Derfor svarte
han ja til hertugen, selv om hans helsetilstand egentlig var for dårlig for en
vinterreise. Før han dro fra Annecy ordnet han opp i alle sine saker, og han
tok farvel som om han ikke ventet å se sitt folk igjen. Det virket som om han
skjønte at hans dødstime nærmet seg.
I Lyon møtte han Johanna, som han ikke hadde sett på 3
½ år. Han kom til Avignon i november etter en fryktelig og iskald reise, alt
for syk til å delta særlig i den statlige feiringen av slutten på krigen mellom
Spania og Frankrike. I Avignon søkte han så langt som mulig å leve sitt vanlige
strenge liv. Men han var etterspurt, mengder var ivrige etter å se ham, og
ulike klostre ønsket at den hellige biskopen skulle preke for dem.
Hjemreisen ble et mareritt med elendige
overnattingsforhold, ettersom han nektet å benytte seg av sin rang og stilling.
Han stanset i Lyon, hvor han hadde et siste møte med Johanna. Igjen fikk han
primitive overnattingsforhold – denne gangen av visitasjonssøstrene, da han
måtte bo i en gartnerhytte som tilhørte klosteret. Her ble han i en hel måned
og fortsatte sitt utrettelige arbeid for sjelene, selv om han egentlig burde ha
hvilt ut. I iskaldt vær fortsatte han med brevskrivningen, sine prekener og sin
prestegjerning gjennom adventstiden og julen.
Den 27. desember fikk han slag. Han fikk tilbake
bevisstheten og taleevnen, og kunne ha overlevd uten legenes tortur med
trekkplaster og etsing. Han holdt med sin vanlige beundringsverdige tålmodighet
ut de pinefulle midlene som ble brukt for å prøve å forlenge hans liv, men som
bare forkortet det. Dagen før han døde, satte de rødglødende jern mot hodet
hans for å vekke ham fra koma. Selv om dette ble gjort med de beste intensjoner,
ble jernene brukt så ukyndig at de brant gjennom kjøttet og inn til beinet, og
merkene kan ses på hans hodeskalle den dag i dag.
Like før Frans døde ba en nonne ham skrive ned den dyd
han ønsket seg mest. Han ba om et stykke papir og skrev Ydmykhet tre ganger.
Dagen etter, den 28. desember 1622, mottok han sakramentene, og mens de som
knelte rundt sengen fremsa litaniet for de døende og påkalte De uskyldige barn,
som hadde festdag den dagen, sovnet han stille inn mens han resiterte fra
Bibelen. Han var 55 år gammel.
Etter mye motstand fra de lokale myndighetene i Lyon
ga kong Ludvig XIII tillatelse til at Frans' legeme kunne flyttes til Annecy,
hvor han hadde bedt om å bli gravlagt. I januar 1623 ble hans legeme overført
til Annecy i en høytidelig prosesjon. Etter eget ønske ble han gravlagt i
søstrenes kirke i Monastère de la Visitation den 24. januar. Johanna Fransiska
av Chantal, som døde i 1641, ble også gravlagt her. Frans' hjerte ble igjen i
Lyon, men under Den franske revolusjon brakte visitasjonssøstre det til
Venezia. Det befinner seg nå i Visitasjonsklosteret i Treviso. Det har med
jevne mellomrom strømmet en klar olje fra hjertet.
I henhold til direktivene fra Rituskongregasjonen i
Roma ble hans grav den 4. august 1632 åpnet før saligkåringen. Hans legeme ble
da funnet fullstendig bevart. Ved en senere åpning ble det imidlertid bare
funnet støv og ben.
Senere ble det foretatt flere translasjoner av
relikviene. Den uvanligste var i 1793 under Den franske revolusjon, da søstrene
fikk ordre om å forlate sitt kloster. For å beskytte relikviene av Johanna og
Frans gjemte søstrene dem i all hast i en madrass og fraktet den i en båt over
innsjøen til Château de Duingt, som tilhørte familien til en av søstrene. De
religiøse myndighetene ble varslet om at de urnene som tidligere hadde
inneholdt de helliges relikvier, nå inneholdt andre skjeletter. I 1806 da
freden var gjenopprettet, ble Frans' relikvier flyttet til katedralen og
Johannas til kirken Saint-Maurice. I 1912 ble begges jordiske rester overført
til nye graver. Både Johannas og Frans' relikvier hviler nå i koret i
Besøkelseskatedralen.
Frans av Sales ble saligkåret den 8. januar 1662 av
pave Alexander VII (1655-67), men dokumentet (Breve) var datert den 28.
desember 1661, på dagen 39 år etter hans død. Dette var den første høytidelige
saligkåring som skjedde i Peterskirken i Roma. Der ble han også helligkåret den
19. april 1665, Den gode Hyrdes søndag, av pave Alexander VII, utnevnt til
kirkelærer den 16. november 1877 av den salige pave Pius IX (1846-78), og
utnevnt til skytshelgen for journalister og andre skribenter i 1923 av pave
Pius XI (1922-39). En kalvinistprest i Genève sa om ham: «Hvis vi æret noen
mennesker som helgen, vet jeg ikke om noen siden apostlene som er mer verdig
enn denne mannen».
Frans' minnedag har siden 1972 vært 24. januar, dagen
for hans bisettelse i Annecy, ettersom hans dødsdag 28. desember er opptatt av
De uskyldige barns fest. Hans minnedag var tidligere 29. januar. Hans navn står
i Martyrologium Romanum. I kunsten er han lett gjenkjennelig på sitt skallede
hode og lange skjegg. Han fremstilles som biskop, ofte holder han en bok eller
et hjerte med tornekrone. Han avbildes også ofte sammen med Johanna Fransiska
av Chantal.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/fsales
Saint
Francois de Sales sculpture in Montrottier Castle in Lovagny, France.
SÃO FRANCISCO DE SALES,
Bispo e Doutor da Igreja.
No início de novembro de
1622, São Francisco de Sales, Bispo-Príncipe de Genebra, acompanhava o Duque da
Sabóia na comitiva que ia de Chambéry a Avignon encontrar-se com o Rei
Cristianíssimo, que era então o soberano francês Luís XIII. O Prelado aproveitou
a ocasião para visitar os mosteiros da Visitação existentes no percurso, como
co-fundador que era dessa Congregação. Assim, chegou no dia 11 ao de Belley.
Entre as freiras que,
pressurosas, correram-lhe ao encontro, encontrava-se uma que ele muito estimava
por sua inocência, virtude e simplicidade, e a quem por isso dera o nome de
Clara Simpliciana. Esta, iluminada por luzes sobrenaturais, chorava
desoladamente: “Oh, excelentíssimo Senhor!” disse-lhe sem
subterfúgios, “vós morrereis neste ano! Eu vos suplico que peçais a Nosso
Senhor e à Sua Santíssima Mãe que isso não ocorra”.
“Como, minha filha?!”,
respondeu surpreso o Prelado. “Não, não o farei. Não vos alegrais pelo
fato de eu ir descansar? Veja: estou tão cansado, com tanto peso, que já
não posso comigo. Que falta vos farei? Tendes a Constituição e deixar-vos-ei
Madre Chantal, que vos bastará. Ademais, não devemos pôr nossas esperanças nos
homens, que são mortais, mas só em Deus, que vive eternamente”.
Tais palavras como que
resumem a vida e a obra de São Francisco de Sales. Embora ele contasse então
com apenas 56 anos de idade e aparentemente não estivesse doente, entregou sua
grande alma a Deus três dias antes que o ano terminasse, conforme predissera
Irmã Simpliciana... (1)
A grande provação
Francisco de Sales,
primogênito entre os 13 filhos dos Barões de Boisy, nasceu no castelo de Sales,
na Sabóia, em 21 de agosto de 1567. Por devoção dos pais ao Poverello de Assis,
recebeu seu nome e, chegado ao uso da razão, o menino escolheu-o por patrono e
guia.
A virtuosa baronesa
dedicou-se ela mesma, com a ajuda de bons preceptores, à educação de sua
numerosa prole. Para seu primeiro filho escolheu, por sua piedade e ciência, o
Pe. Déage, o qual, até sua morte, foi para Francisco um pai espiritual e guia.
Acompanhava-o sempre, mesmo a Paris, onde o jovem barão radicou-se durante seus
estudos universitários no Colégio de Clermont, dos jesuítas.
Com um precoce senso de
responsabilidade e intuito de fazer sempre tudo que fosse da maior glória de
Deus, Francisco estudou retórica, filosofia e teologia com um empenho que lhe
permitiu ser depois o grande teólogo, pregador, polemista e diretor de
consciências que caracterizaram seu trabalho apostólico.
Francisco, como primogênito,
era herdeiro do nome de família e continuador de sua tradição. Por isso,
recebeu também lições de esgrima, dança e equitação. Convencia-se porém, cada
vez mais, que Deus o chamava inteiramente a Seu serviço. Fez voto de castidade
perfeita e colocou-se sob a proteção da Virgem das virgens.
Aos 18 anos, o jovem
enfrentou a mais terrível provação de sua vida: uma tão violenta tentação de
desespero, que lhe causava a impressão de ter perdido a graça divina e estar
destinado a odiar eternamente a Deus com os réprobos. Tal obsessão diabólica
perseguia-o noite e dia, abalando-lhe até a saúde.
Ora, para alguém que,
como ele, desde o início do uso da razão não procurava senão amar ardentemente
a Deus, tal provação era o que havia de mais terrível.
Seria necessário um ato
heróico para dela livrá-lo e ele o praticou: não se revoltava contra Deus,
mesmo se Ele lhe fechasse as portas do Céu, e pedia, nesse caso, para amá-Lo ao
menos nesta Terra.
“Senhor!” --
exclamou certo dia na igreja de Saint Etienne des Grés, no auge de sua angústia
--, “fazei com que eu jamais blasfeme contra Vós, mesmo que não esteja
predestinado a ver-Vos no Céu. E se eu não hei de amar-Vos no outro mundo,
concedei-me pelo menos que, nesta vida, eu Vos ame com todas as minhas forças!”.
Rezando depois
humildemente o “Lembrai-Vos”, aos pés de Nossa Senhora, invadiu-lhe a alma uma
tão completa paz e confiança, que a provação esvaiu-se como fumaça (2).
Calcando o mundo aos pés
Aos 24 anos, Francisco,
com os estudos brilhantemente concluídos e já doutor em leis, voltou para junto
da família. O pai escolhera para ele a jovem herdeira de uma das mais nobres
famílias do lugar. Apesar de sua pouca idade, ofereceram ao jovem doutor o
cargo de membro do Senado saboiano. Humanamente falando, não se podia desejar
mais.
Para espanto do pai, seu
primogênito recusou tanto um quanto outro oferecimento. Só à mãe, que sabia de
sua entrega a Deus, e a um tio, cônego da catedral de Genebra, explicou
Francisco o motivo desse ato tido por insensato.
Faleceu nesse tempo o
deão da catedral de Chambéry. O cônego Luís de Sales imediatamente obteve do
Papa que nomeasse seu sobrinho para o posto vacante. Com muita dificuldade o
Barão de Boisy consentiu enfim que aquele, no qual depositava suas maiores
esperanças de triunfo neste mundo, se dedicasse inteiramente ao serviço de
Deus. Não podia ele prever que Francisco estava destinado à maior glória que um
mortal pode atingir, que é a de ser elevado à honra dos altares; e, por
acréscimo, como Doutor da Igreja!
Zelo anti-calvinista
Os cinco primeiros anos
após sua ordenação, o Pe. Francisco consagrou-os à evangelização do Chablais,
cidade situada na margem sul do lago de Genebra, convertendo, com o risco da
própria vida, empedernidos calvinistas. Para isso, divulgava folhetos nos quais
refutava suas heresias, contrapondo-lhes as lídimas verdades católicas. O
missionário precisou fugir muitas vezes e esconder-se de enfurecidos hereges, e
em algumas ocasiões só se salvou por verdadeiro milagre (3).
Assim, reconduziu ao seio
da verdadeira Igreja milhares de almas seduzidas pela heresia de Calvino. Ao
mesmo tempo dava assistência religiosa aos soldados do castelo de Allinges, os
quais, apesar de católicos de nome, eram ignorantes em religião e dissolutos.
Seu renome começava já a repercutir como grande confessor e diretor de
consciências.
Em 1599, o deão de
Chambéry foi nomeado Bispo-coadjutor de Genebra; e, três anos depois, com o
falecimento do titular, assumiu a direção dessa diocese.
Apóstolo entre os nobres
Esse fato ampliou muito o
âmbito de ação de D. Francisco de Sales. Fundou escolas, ensinou catecismo às
crianças e adultos, dirigiu e conduziu à santidade grandes almas da nobreza,
que desempenharam papel preponderante na reforma religiosa empreendida na
época, como Madame Acarie (depois uma das primeiras religiosas carmelitas na
França, morta em odor de santidade), Santa Joana de Chantal, com quem fundou a
Visitação. Inúmeras donzelas da mais alta nobreza abandonaram o mundo, entrando
nos mosteiros dessa nova congregação, na qual brilharam pelo esplendor de sua
virtude.
Todos queriam ouvir o
santo Bispo. Convidado a pregar em toda parte, era sempre rodeado de grande
veneração, tornando-se necessário escolta militar para protegê-lo das
manifestações do entusiasmo popular.
A família real da Sabóia
não resistia à atração do Bispo-Príncipe de Genebra, convidando-o
constantemente para pregar também na Corte. E não era a mais alta nobreza menos
ávida que o povinho de ouvir aquele que já consideravam santo em vida.
Em 1608, ordenou e
publicou as notas e conselhos que dera a uma sua prima por afinidade, a Sra. de
Chamoisy, num livro que se tornaria imortal: Filotéia ou Introdução
à Vida Devota. Essa obra foi ocasião de várias conversões e carreou muitas
vocações para os conventos da Visitação.
São Francisco de Sales
desenvolveu seu lema no extraordinário livro que escreveu para suas filhas da
Visitação, a pedido de Santa Joana de Chantal, o célebre Tratado do Amor
de Deus: “a medida de amar a Deus é amá-lo sem medida”.
Glorificado na Terra e no
Céu
O Beato Pio IX declarou
São Francisco de Sales como Doutor da Igreja. Os contemporâneos do
Bispo-Príncipe de Genebra não tinham dúvidas a respeito de sua santidade. Santa
Joana de Chantal, sua dirigida e cooperadora que o conheceu tão intimamente,
escreveu: “Oh! meu Deus! Atrever-me-ei a dizê-lo? Sim, di-lo-ei: parece-me
que nosso bem-aventurado pai era uma imagem viva do Filho de Deus, porque
verdadeiramente a ordem e a economia desta santa alma era toda sobrenatural e
divina. Muitas pessoas me disseram que, quando viam este bem-aventurado,
parecia-lhes ver a Nosso Senhor na terra” (4). E São Vicente de Paulo,
sempre que saia de algum encontro mantido com São Francisco de Sales,
exclamava: “Ah! quão bom deve ser Deus quando o excelentíssimo Bispo de
Genebra é tão bondoso! (5)
Em seu leito de morte, o
resplendor de seu rosto, que já era visível em seus últimos anos de vida, aumentava
por vezes muito mais, arrebatando de admiração os que o contemplavam.
Assim que faleceu,
verdadeira multidão invadiu o convento das Visitandinas, em Lyon, na França,
para oscular-lhe os pés, tocar-lhe tecidos em seu corpo, encostar-lhe rosários.
Ao abrirem seu corpo, os médicos constataram que o fígado do Santo se
petrificara com o esforço que fizera sempre para dominar seu temperamento
sangüíneo, e conservar constantemente aquela suavidade e doçura, aparentemente
tão naturais nele, que conquistavam os corações mais empedernidos.
O culto ao santo começou
no próprio momento de sua morte. E foi sempre recompensado, algumas vezes com
estupendos milagres.
Durante a peste em Lyon,
as irmãs visitandinas não bastavam para distribuir ao povo pedaços de tecido
tocados no corpo do santo. Em Orleans, a Madre de la Roche mergulhava uma
relíquia do venerado Prelado em água, a qual era distribuída à multidão enquanto
durou a peste: um tonel por dia em média. Em Crest e em Cremieux, os
representantes da cidade foram à igreja da Visitação fazer, em nome da cidade,
voto solene de ir em peregrinação ao sepulcro do Bispo, caso cessasse a peste.
E todos foram ouvidos.
Foi Santa Joana de
Chantal quem iniciou as gestões para o processo de canonização de seu pai
espiritual. Recolheu seus escritos privados, cartas, mesmo rascunhos não
terminados, e trabalhou com afinco nesse sentido. Escreveu a autoridades civis
e eclesiásticas e mesmo a Roma, pedindo que urgissem o início do processo de
beatificação.
Mas a alegria de vê-lo
elevado à honra dos altares ela só a teria no Céu, pois a celeridade dos
processos humanos ficavam muito aquém dos desejos de seu ardente coração.
São Francisco de Sales
faleceu em 28 de dezembro de 1622, tendo sido canonizado em 19 de abril de
1665.
O Papa Pio IX declarou-o
Doutor da Igreja em 7 de julho de 1877. E Pio XI, na encíclica Rerum omnium, de
1923, atribuiu-lhe o glorioso título de Patrono dos jornalistas e escritores
católicos.
Notas:
1 Mons. Bougaud, Juana
Francisca Fremyot, Tipografia Católica, Madrid, 1924, vol. II, pp. 95/96.
2 - Cfr. Butler Vida de
los Santos, edição em espanhol, México, D.F., 1968, vol. I., p. 199.
3 - Cfr. Joh J. Delaney,
Dictionary of Saints, Doubleday, New York, 1980, p. 236.
4- Carta ao Pe. Juan de
San Francisco, apud Mons. Bougaud, op.cit., vol. I p. 145.
5 - Apud Mons. Bougaud,
id., pp. 142, 145.
Saint Francis of Sales. Line engraving by L. Visscher after C. Maratta.
CATEQUESE DO PAPA BENTO
XVI
AUDIÊNCIA GERAL
Sala Paulo VI
Quarta-feira, 2 de Março
de 2011
São Francisco de Sales
Amados irmãos e irmãs
«Dieu est le Dieu du
coeur humain» [Deus é o Deus do coração humano] (Tratado do Amor de Deus,
I, XV): nestas palavras aparentemente simples vemos a característica da espiritualidade
de um grande mestre, do qual gostaria de vos falar hoje: são Francisco de
Sales, Bispo e Doutor da Igreja. Nasceu em 1567, numa região francesa de
fronteira, filho do Senhor de Boisy, antiga e nobre família de Sabóia. Viveu
entre dois séculos, XVI-XVII, e reuniu em si o melhor dos ensinamentos e das
conquistas culturais do século que terminava, reconciliando a herança do
humanismo com o impulso rumo ao absoluto, próprio das correntes místicas. A sua
formação foi muito atenta; realizou os estudos superiores em Paris,
dedicando-se também à teologia, e na Universidade de Pádua fez os estudos de
jurisprudência, como desejava o pai, concluindo-os de modo brilhante, com uma
licenciatura in utroque iure, direito canônico e direito civil. Na sua
juventude harmoniosa, ponderando sobre o pensamento dos santos Agostinho e
Tomás de Aquino, teve uma crise profunda que o levou a interrogar-se sobre a
própria salvação eterna e acerca da predestinação de Deus no que se lhe
referia, padecendo como verdadeiro drama espiritual as principais questões
teológicas da sua época. Rezava intensamente, mas a dúvida atormentou-o de
maneira tão forte, que durante algumas semanas praticamente não conseguiu comer
nem dormir. No ápice da provação foi à igreja dos Dominicanos, em Paris, abriu
o seu coração e orou assim: «Aconteça o que acontecer, Senhor, Vós que tendes
tudo nas vossas mãos, e cujos caminhos são justiça e verdade; independentemente
do que tiverdes estabelecido a meu propósito...; Vós que sois sempre Juiz justo
e Pai misericordioso, amar-vos-ei, ó Senhor […] amar-vos-ei aqui, ó meu Deus, e
esperarei sempre na vossa misericórdia, e repetirei sempre o vosso louvor... Ó
Senhor Jesus, Vós sereis sempre a minha esperança e a minha salvação, na terra
dos vivos» (I Proc. Canon., vol. I, art 4).
Francisco, então com
vinte anos, encontrou a paz na realidade radical e libertadora do amor de
Deus: amá-lo sem nada pedir em troca, confiando no amor divino; já não
perguntar o que Deus fará de mim: amo-O simples e independentemente de quanto
Ele me concede ou não. Assim encontrou a paz, e a questão da predestinação —
sobre a qual se debatia naquela época — tinha sido resolvida, porque ele não
buscava mais do que podia receber de Deus; amava-O simplesmente, abandonando-se
à sua bondade. E este será o segredo da sua vida, que transparecerá na sua obra
principal: o Tratado do Amor de Deus.
Vencendo as resistências
do pai, Francisco seguiu o chamamento do Senhor e, no dia 18 de Dezembro de
1593, foi ordenado sacerdote. Em 1602 tornou-se Bispo de Genebra, num período
em que a cidade era uma fortaleza do Calvinismo, a tal ponto que a sede
episcopal se encontrava «no exílio», em Annecy. Pastor de uma diocese pobre e
atormentada, na paisagem montanhosa da qual conhecia bem tanto a dureza como a
beleza, ele escreve: «Encontrei-O [Deus] repleto de candor e
suavidade, no meio das nossas montanhas mais altas e íngremes, onde muitas
almas simples O amavam e adoravam com toda a verdade e sinceridade;
cabritos-monteses e corças corriam aqui e ali, no meio de geleiras
assustadoras, para anunciar os seus louvores» (Carta à Madre de Chantal,
Outubro de 1606, em Oeuvres, Ed. Mackey, T. XIII, p. 223). E no entanto, a
influência da sua vida e do seu ensinamento na Europa dessa época e dos séculos
seguintes parece imensa. É apóstolo, pregador, escritor, homem de ação e de
oração; comprometido na realização dos ideais do Concílio de Trento; empenhado
na controvérsia e no diálogo com os protestantes, experimentando cada vez mais,
para além do necessário confronto teológico, a eficácia da relação pessoal e da
caridade; encarregado de missões diplomáticas a nível europeu, e de tarefas
sociais de mediação e de reconciliação. Mas sobretudo, são Francisco de Sales é
guia de almas: do encontro com uma jovem, a senhora de Charmoisy, encontrará
inspiração para escrever um dos livros mais lidos na era moderna, a Introdução
à vida devota; da sua profunda comunhão espiritual com uma personalidade
extraordinária, santa Joana Francisca de Chantal, nascerá uma nova família
religiosa, a Ordem da Visitação, caracterizada — como o santo desejava — por
uma consagração total a Deus, vivida na simplicidade e na humildade, a cumprir
extraordinariamente bem as tarefas ordinárias: «…quero que as minhas
Filhas — escreve — não tenham outro ideal, a não ser o de
glorificar [Nosso Senhor] com a sua humildade» (Carta a mons. de
Marquemond, Junho de 1615). Faleceu em 1622, com cinqüenta e cinco anos de
idade, depois de uma existência marcada pela dureza dos tempos e da obra
apostólica.
A vida de são Francisco
de Sales foi relativamente breve, mas vivida com grande intensidade. Da figura
deste santo emana uma impressão de rara plenitude, demonstrada na tranquilidade
da sua investigação intelectual, mas também na riqueza dos seus hábitos, na
«docilidade» dos seus ensinamentos, que tiveram uma grande influência sobre a
consciência cristã. Da palavra «humanidade» ele encarnou várias acepções que,
tanto hoje como ontem, este termo pode adquirir: cultura e cortesia, liberdade
e ternura, nobreza e solidariedade. No aspecto tinha algo da majestosidade da
paisagem em que viveu, conservando também a sua simplicidade e naturalidade. As
antigas palavras e imagens com que se expressava ressoam inesperadamente, até
aos ouvidos do homem contemporâneo, como uma língua nativa e familiar.
Na Filotéia, destinatária
ideal da sua Introdução à Vida Devota (1607), Francisco de Sales dirige um
convite que, nessa época, podia parecer revolucionário. Trata-se do convite a
pertencer completamente a Deus, vivendo em plenitude a presença no mundo e as
tarefas da sua condição. «A minha intenção é de instruir aqueles que vivem
nas cidades, no estado conjugal, na corte […]» (Prefácio da Introdução à
Vida Devota). O Documento com que o Papa Pio ix, mais de dois séculos depois, o
proclamará Doutor da Igreja, insistirá sobre esta ampliação da chamada à
perfeição, à santidade. Nele está escrito: «[A verdadeira piedade] chegou a
penetrar até no trono dos reis, na tenda dos chefes dos exércitos, no pretório
dos juízes, nos escritórios, nas oficinas e nas cabanas dos pastores […]»
(Breve Dives in misericordia, 16 de Novembro de 1877). Assim nascia aquele
apelo aos leigos, o cuidado pela consagração das realidades temporais e pela
santificação da vida diária, sobre o qual insistirão depois o Concílio Vaticano
II e a espiritualidade do nosso tempo. Manifestava-se o ideal de uma humanidade
reconciliada, na sintonia entre ação no mundo e oração, entre condição secular
e busca da perfeição, com a ajuda da Graça de Deus, que permeia o humano e, sem
o destruir, o purifica, elevando-o às alturas divinas. A Teótimo, o cristão
adulto, espiritualmente maduro, ao qual dirige alguns anos depois o seu Tratado
do Amor de Deus (1616), são Francisco de Sales oferece uma lição mais complexa.
Ela supõe, no início, uma visão específica do ser humano, uma antropologia:
a «razão» do homem, aliás, a sua «alma razoável», é aí vista
como uma construção harmoniosa, um templo subdividido em vários espaços, ao
redor de um centro ao qual ele chama, juntamente com os grandes místicos, «cimo», «ponta» do
espírito, ou «fundo» da alma. É o ponto em que a razão, percorrendo
todas as suas fases, «fecha os olhos» e o conhecimento se torna um só com o
amor (cf. livro I, cap. XII). Que o amor, na sua dimensão teologal e divina,
seja a razão de ser de todas as realidades, numa escada ascendente que não
parece conhecer fraturas nem abismos, são Francisco de Sales resumiu-o nesta
frase célebre: «O homem é a perfeição do universo; o espírito é a
perfeição do homem; o amor é a do espírito, e a caridade a do amor» (Ibid.,
livro X, cap. I).
Num período de intenso
florescimento místico, o Tratado do amor de Deus é uma verdadeira suma, e ao
mesmo tempo uma obra literária fascinante. A sua descrição do itinerário rumo a
Deus começa a partir do reconhecimento da «inclinação natural» (Ibid., livro I,
cap. XVI), inscrita no coração do homem, também do pecador, a amar a Deus acima
de todas as coisas. Segundo o modelo da Sagrada Escritura, são Francisco de
Sales fala da união entre Deus e o homem, desenvolvendo toda uma série de
imagens de relação interpessoal. O seu Deus é pai e senhor, esposo e amigo, tem
características maternas e de nutriz, é o sol do qual até a noite é uma
misteriosa revelação. Este Deus atrai o homem a Si com vínculos de amor, ou
seja, de verdadeira liberdade: «Pois o amor não tem forçados nem escravos,
mas reduz tudo à sua obediência com um vigor tão delicioso que, se nada é tão
forte como o amor, nada é tão amável como a sua força» (Ibid., livro I,
cap. VI). No Tratado do nosso santo encontramos uma meditação profunda sobre a vontade
humana e a descrição do seu fluir, passar e morrer para viver (cf. ibid., livro
IX, cap. XIII) no abandono completo não apenas à vontade de Deus, mas àquilo
que é do seu agrado, ao seu «bon plaisir», ao seu beneplácito (cf. ibid., livro
IX, cap. I). No ápice da união com Deus, além dos arrebatamentos da êxtase
contemplativa, coloca-se aquele fluxo de caridade concreta, que se faz atenta a
todas as necessidades do próximo, à qual ele chama «êxtase da vida e das obras»
(Ibid., livro VII, cap. VI).
Lendo o livro sobre o
amor de Deus e ainda mais as numerosas cartas de guia e de amizade espiritual,
compreende-se bem como são Francisco de Sales foi um grande conhecedor do
coração humano. A santa Joana de Chantal, a quem escreve: «[…] Eis a regra da
nossa obediência, que te escrevo com caracteres grandes: fazer tudo por amor,
nada por força — amar mais a obediência do que temer a desobediência. “Deixo-te
o espírito de liberdade, não aquele que exclui a obediência, porque ela é a
liberdade do mundo; mas aquele que exclui a violência, a ansiedade e o
escrúpulo» (Carta, 14 de Outubro de 1604). Não é por acaso que, na origem
de muitas formas da pedagogia e da espiritualidade do nosso tempo, encontramos
precisamente o vestígio deste mestre, sem o qual não teriam existido são João
Bosco, nem o heróico «pequeno caminho» de santa Teresa de Lisieux.
Caros irmãos e irmãs, num
período como o nosso que procura a liberdade, mesmo com violência e
inquietação, não deve passar despercebida a atualidade deste grande mestre de
espiritualidade e de paz, que transmite aos seus discípulos o «espírito de
liberdade», aquela verdadeira, no ápice de um ensinamento fascinante e completo
sobre a realidade do amor. São Francisco de Sales é uma testemunha exemplar do
humanismo cristão; com o seu estilo familiar, com parábolas que às vezes têm as
asas da poesia, recorda que o homem traz inscrita no profundo de si mesmo a
saudade de Deus, e que somente nele encontra a alegria autêntica e a sua
realização mais completa.
SOURCE : http://www.santosebeatoscatolicos.com/2015/01/sao-francisco-de-sales-bispo-e-doutor.html
Stefano
Ussi, San Francesco di Sales, Palazzo Tozzoni
PAPA BENTO XVI
AUDIÊNCIA GERAL
São Francisco de Sales
Amados irmãos e irmãs
«Dieu est le Dieu du
coeur humain» [Deus é o Deus do coração humano] (Tratado do Amor de Deus, I,
XV): nestas palavras aparentemente simples vemos a característica da
espiritualidade de um grande mestre, do qual gostaria de vos falar hoje: são
Francisco de Sales, Bispo e Doutor da Igreja. Nasceu em 1567, numa região
francesa de fronteira, filho do Senhor de Boisy, antiga e nobre família de
Sabóia. Viveu entre dois séculos, XVI-XVII, e reuniu em si o melhor dos
ensinamentos e das conquistas culturais do século que terminava, reconciliando
a herança do humanismo com o impulso rumo ao absoluto, próprio das correntes
místicas. A sua formação foi muito atenta; realizou os estudos superiores em
Paris, dedicando-se também à teologia, e na Universidade de Pádua fez os
estudos de jurisprudência, como desejava o pai, concluindo-os de modo
brilhante, com uma licenciatura in utroque iure, direito canónico e
direito civil. Na sua juventude harmoniosa, ponderando sobre o pensamento dos
santos Agostinho e Tomás de Aquino, teve uma crise profunda que o levou a
interrogar-se sobre a própria salvação eterna e acerca da predestinação de Deus
no que se lhe referia, padecendo como verdadeiro drama espiritual as principais
questões teológicas da sua época. Rezava intensamente, mas a dúvida
atormentou-o de maneira tão forte, que durante algumas semanas praticamente não
conseguiu comer nem dormir. No ápice da provação foi à igreja dos Dominicanos,
em Paris, abriu o seu coração e orou assim: «Aconteça o que acontecer, Senhor,
Vós que tendes tudo nas vossas mãos, e cujos caminhos são justiça e verdade;
independentemente do que tiverdes estabelecido a meu propósito...; Vós que sois
sempre Juiz justo e Pai misericordioso, amar-vos-ei, ó Senhor […] amar-vos-ei
aqui, ó meu Deus, e esperarei sempre na vossa misericórdia, e repetirei sempre
o vosso louvor... Ó Senhor Jesus, Vós sereis sempre a minha esperança e a minha
salvação, na terra dos vivos» (I Proc. Canon., vol. I, art 4).
Francisco, então com vinte anos, encontrou a paz na realidade radical e
libertadora do amor de Deus: amá-lo sem nada pedir em troca, confiando no amor
divino; já não perguntar o que Deus fará de mim: amo-O simples e
independentemente de quanto Ele me concede ou não. Assim encontrou a paz, e a
questão da predestinação — sobre a qual se debatia naquela época — tinha sido
resolvida, porque ele não buscava mais do que podia receber de Deus; amava-O
simplesmente, abandonando-se à sua bondade. E este será o segredo da sua vida,
que transparecerá na sua obra principal: o Tratado do amor de Deus.
Vencendo as resistências
do pai, Francisco seguiu o chamamento do Senhor e, no dia 18 de Dezembro de
1593, foi ordenado sacerdote. Em 1602 tornou-se Bispo de Genebra, num período
em que a cidade era uma fortaleza do Calvinismo, a tal ponto que a sede
episcopal se encontrava «no exílio», em Annecy. Pastor de uma diocese pobre e
atormentada, na paisagem montanhosa da qual conhecia bem tanto a dureza como a
beleza, ele escreve: «Encontrei-O [Deus] repleto de candor e suavidade, no meio
das nossas montanhas mais altas e íngremes, onde muitas almas simples O amavam
e adoravam com toda a verdade e sinceridade; cabritos-monteses e corças corriam
aqui e ali, no meio de geleiras assustadoras, para anunciar os seus louvores» (Carta
à Madre de Chantal, Outubro de 1606, em Oeuvres, Ed. Mackey, T.
XIII, p. 223). E no entanto, a influência da sua vida e do seu ensinamento na
Europa dessa época e dos séculos seguintes parece imensa. É apóstolo, pregador,
escritor, homem de acção e de oração; comprometido na realização dos ideais do
Concílio de Trento; empenhado na controvérsia e no diálogo com os protestantes,
experimentando cada vez mais, para além do necessário confronto teológico, a
eficácia da relação pessoal e da caridade; encarregado de missões diplomáticas
a nível europeu, e de tarefas sociais de mediação e de reconciliação. Mas sobretudo,
são Francisco de Sales é guia de almas: do encontro com uma jovem, a senhora de
Charmoisy, encontrará inspiração para escrever um dos livros mais lidos na era
moderna, a Introdução à vida devota; da sua profunda comunhão
espiritual com uma personalidade extraordinária, santa Joana Francisca de
Chantal, nascerá uma nova família religiosa, a Ordem da Visitação,
caracterizada — como o santo desejava — por uma consagração total a Deus,
vivida na simplicidade e na humildade, a cumprir extraordinariamente bem as
tarefas ordinárias: «…quero que as minhas Filhas — escreve — não tenham outro
ideal, a não ser o de glorificar [Nosso Senhor] com a sua humildade» (Carta a
mons. de Marquemond, Junho de 1615). Faleceu em 1622, com cinquenta e
cinco anos de idade, depois de uma existência marcada pela dureza dos tempos e
da obra apostólica.
A vida de são Francisco
de Sales foi relativamente breve, mas vivida com grande intensidade. Da figura
deste santo emana uma impressão de rara plenitude, demonstrada na tranquilidade
da sua investigação intelectual, mas também na riqueza dos seus afectos, na
«docilidade» dos seus ensinamentos, que tiveram uma grande influência sobre a
consciência cristã. Da palavra «humanidade» ele encarnou várias acepções que,
tanto hoje como ontem, este termo pode adquirir: cultura e cortesia, liberdade
e ternura, nobreza e solidariedade. No aspecto tinha algo da majestosidade da
paisagem em que viveu, conservando também a sua simplicidade e naturalidade. As
antigas palavras e imagens com que se expressava ressoam inesperadamente, até
aos ouvidos do homem contemporâneo, como uma língua nativa e familiar.
Na Filotea, destinatária
ideal da sua Introdução à vida devota (1607), Francisco de Sales
dirige um convite que, nessa época, podia parecer revolucionário. Trata-se do
convite a pertencer completamente a Deus, vivendo em plenitude a presença no
mundo e as tarefas da sua condição. «A minha intenção é de instruir aqueles que
vivem nas cidades, no estado conjugal, na corte […]» (Prefácio da Introdução
à vida devota). O Documento com que o Papa Pio ix, mais de dois séculos depois,
o proclamará Doutor da Igreja, insistirá sobre esta ampliação da chamada à
perfeição, à santidade. Nele está escrito: «[A verdadeira piedade] chegou a
penetrar até no trono dos reis, na tenda dos chefes dos exércitos, no pretório
dos juízes, nos escritórios, nas oficinas e nas cabanas dos pastores […]»
(Breve Dives in misericordia, 16 de Novembro de 1877). Assim nascia
aquele apelo aos leigos, o cuidado pela consagração das realidades temporais e
pela santificação da vida diária, sobre o qual insistirão depois o Concílio
Vaticano II e a espiritualidade do nosso tempo. Manifestava-se o ideal de uma
humanidade reconciliada, na sintonia entre acção no mundo e oração, entre
condição secular e busca da perfeição, com a ajuda da Graça de Deus, que
permeia o humano e, sem o destruir, o purifica, elevando-o às alturas divinas.
A Teótimo, o cristão adulto, espiritualmente maduro, ao qual dirige alguns anos
depois o seu Tratado do amor de Deus (1616), são Francisco de Sales
oferece uma lição mais complexa. Ela supõe, no início, uma visão específica do
ser humano, uma antropologia: a «razão» do homem, aliás, a sua «alma razoável»,
é aí vista como uma construção harmoniosa, um templo subdividido em vários
espaços, ao redor de um centro ao qual ele chama, juntamente com os grandes
místicos, «cimo», «ponta» do espírito, ou «fundo» da alma. É o ponto em que a
razão, percorrendo todas as suas fases, «fecha os olhos» e o conhecimento se
torna um só com o amor (cf. livro I, cap. XII). Que o amor, na sua dimensão
teologal e divina seja a razão de ser de todas as realidades, numa escada
ascendente que não parece conhecer fracturas nem abismos, são Francisco de
Sales resumiu-o nesta frase célebre: «O homem é a perfeição do universo; o
espírito é a perfeição do homem; o amor é a do espírito, e a caridade a do
amor» (Ibid., livro X, cap. I).
Num período de intenso
florescimento místico, o Tratado do amor de Deus é uma verdadeira suma, e ao
mesmo tempo uma obra literária fascinante. A sua descrição do itinerário rumo a
Deus começa a partir do reconhecimento da «inclinação natural» (Ibid., livro
I, cap. XVI), inscrita no coração do homem, também do pecador, a amar a Deus
acima de todas as coisas. Segundo o modelo da Sagrada Escritura, são Francisco
de Sales fala da união entre Deus e o homem, desenvolvendo toda uma série de
imagens de relação interpessoal. O seu Deus é pai e senhor, esposo e amigo, tem
características maternas e de nutriz, é o sol do qual até a noite é uma
misteriosa revelação. Este Deus atrai o homem a Si com vínculos de amor, ou
seja, de verdadeira liberdade: «Pois o amor não tem forçados nem escravos, mas
reduz tudo à sua obediência com um vigor tão delicioso que, se nada é tão forte
como o amor, nada é tão amável como a sua força» (Ibid., livro I, cap.
VI). No Tratado do nosso santo encontramos uma meditação profunda
sobre a vontade humana e a descrição do seu fluir, passar e morrer para viver
(cf. ibid., livro IX, cap. XIII) no abandono completo não apenas à
vontade de Deus, mas àquilo que é do seu agrado, ao seu «bon plaisir», ao seu
beneplácito (cf. ibid., livro IX, cap. I). No ápice da união com
Deus, além dos arrebatamentos da êxtase contemplativa, coloca-se aquele fluxo
de caridade concreta, que se faz atenta a todas as necessidades do próximo, à
qual ele chama «êxtase da vida e das obras» (Ibid., livro VII, cap. VI).
Lendo o livro sobre o
amor de Deus e ainda mais as numerosas cartas de guia e de amizade espiritual,
compreende-se bem como são Francisco de Sales foi um grande conhecedor do
coração humano. A santa Joana de Chantal, a quem escreve: «[…] Eis a regra da
nossa obediência, que te escrevo com caracteres grandes: fazer tudo por amor,
nada por força — amar mais a obediência do que temer a desobediência. Deixo-te
o espírito de liberdade, não aquele que exclui a obediência, porque ela é a
liberdade do mundo; mas aquele que exclui a violência, a ansiedade e o
escrúpulo» (Carta, 14 de Outubro de 1604). Não é por acaso que, na origem
de muitas formas da pedagogia e da espiritualidade do nosso tempo, encontramos
precisamente o vestígio deste mestre, sem o qual não teriam existido são João
Bosco, nem o heróico «pequeno caminho» de santa Teresa de Lisieux.
Caros irmãos e irmãs, num
período como o nosso que procura a liberdade, mesmo com violência e
inquietação, não deve passar despercebida a actualidade deste grande mestre de
espiritualidade e de paz, que transmite aos seus discípulos o «espírito de
liberdade», aquela verdadeira, no ápice de um ensinamento fascinante e completo
sobre a realidade do amor. São Francisco de Sales é uma testemunha exemplar do
humanismo cristão; com o seu estilo familiar, com parábolas que às vezes têm as
asas da poesia, recorda que o homem traz inscrita no profundo de si mesmo a
saudade de Deus, e que somente nele encontra a alegria autêntica e a sua
realização mais completa.
Saudação
Queridos amigos dos
países de língua portuguesa, sede bem-vindos! São Francisco de Sales lembra que
cada ser humano traz inscrita no íntimo de si a nostalgia de Deus. Possais
todos dar-vos conta dela e por ela orientar as vossas vidas, pois só em Deus
encontrareis a verdadeira alegria e a realização plena. Para tal, dou-vos a
minha bênção. Ide em paz!
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Saint Francis of Sales. Etching by F.B. Schauer.