Sainte Agnès, vierge et martyre ’secundo’
Il s’agit là d’une
très antique fête romaine. Les historiens ne sont pas d’accord s’il faut y voir
l’octave de la fête du 21 janvier ou au contraire
l’anniversaire même de la naissance de la Sainte comme l’atteste le
sacramentaire Gélasien.
Textes de
la Messe
eodem
die 28 ianuarii
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ce
même 28 janvier
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S. Agnetis
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Virg. et Mart.
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secundo
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Commemoratio (ante 1936 : simplex)
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Ant. ad Introitum. Ps. 44,13,15 et
16.
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Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites
plebis : adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius
adducéntur tibi in lætítia et exsultatióne.
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Ps. Ibid., 2.
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Eructávit cor
meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.
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V/. Glória Patri.
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Oratio
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Deus, qui nos ánnua beátæ Agnéte Vírginis et
Mártyris tuæ sollemnitáte lætíficas : da, ut, quam venerámur offício,
étiam piæ conversatiónis sequámur exémplo. Per Dóminum.
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Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad
Corínthios.
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2. Cor. 10, 17-18 ; 11,
1-2.
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Fratres : Qui gloriátur, in Dómino gloriétur.
Non enim, qui seípsum comméndat, ille probátus est ; sed quem Deus
comméndat. Utinam sustinerétis módicum quid insipiéntiæ meæ, sed et
supportáte me : .mulor enim vos Dei æmulatióne. Despóndi enim vos uni
viro vírginem castam exhibére Christo.
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Graduale. Ps. 44, 5.
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Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere
procéde et regna.
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V/. Propter veritátem et
mansuetúdinem et iustítiam : et dedúcet te mirabíliter déxtera tua.
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Allelúia,
allelúia. V/. Ibid., 15 et 16. Adducéntur
Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi in lætítia.
Allelúia.
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Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur
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Tractus. Ps. 44, 11 et 12.
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Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam :
quia concupívit Rex spéciem tuam.
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V/. Ibid. 13 et 10. Vultum
tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : fíliæ regum in honóre tuo.
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V/. Ibid., 15 et 16. Adducéntur
Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi.
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V/. Afferéntur in lætítia et exsultatióne :
adducántur in templum Regis.
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+ Sequéntia sancti
Evangélii secundum Matthǽum.
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Matt 13, 44-52
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In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis
parábolam me : Símile est regnum cælórum thesáuro abscóndito in
agro : quem qui invénit homo, abscóndit, et præ gáudio illíus vadit, et
vendit univérsa, quæ habet, et emit agrum illum. Iterum símile est regnum cælórum
hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas. Invénta autem una pretiósa
margaríta, ábiit, et véndidit ómnia, quæ hábuit, et emit eam. Iterum símile
est regnum cælórum sagénse, missæ in mare et ex omni génere píscium
congregánti. Quam, cum impléta esset, educéntes, et secus litus sedéntes,
elegérunt bonos in vasa, malos autem foras misérunt. Sic erit in
consummatióne sǽculi : exíbunt Angeli, et separábunt malos de médio
iustórum, et mittent eos in camínum ignis : ibi erit fletus et stridor
déntium. Intellexístis hæc ómnia ? Dicunt ei : Etiam. Ait
illis : Ideo omnis scriba doctus in regno cælórum símilis est hómini
patrifamílias, qui profert de thesáuro suo nova et vétera.
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Ant. ad Offertorium. Ps. 44. 3.
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Diffúsa est grátia in lábiis tuis : proptérea
benedíxit te Deus in ætérnum, et in sǽculum sǽculi.
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Secreta
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Super has hóstias. Dómine, quæsumus, benedíctio
copiósa descéndat : quæ et sanctificatiónem nostram cleménter
operátur ; et de Mártyrum nos sollemnitáte lætíficet Per Dóminum
nostrum.
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Ant. ad Communionem. Matth. 13,
45-46.
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Símile est regnum cælórum hómini negotiatóri,
quærénti bonas margarítas : invénta autem una pretiósa margaríta, dedit
ómnia sua, et comparávit eam.
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Postcommunio
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Ste Agnès
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Virg. et Mart.
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pour la 2nde fois
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Commémoraison (avant 1936 : simple)
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Introït
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Tous les riches d’entre le peuple vous offriront
leurs humbles prières. Des Vierges seront amenées au roi après vous, vos
compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse.
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De mon cœur a jailli une excellente parole ;
c’est que j’adresse mes œuvres à un roi.
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Collecte
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O Dieu, qui nous réjouissez par la solennité
annuelle de la bienheureuse Agnès, votre Vierge et Martyre, daignez nous
faire la grâce d’imiter par une vie sainte, les exemples de celle à qui nous
rendons aujourd’hui nos hommages.
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Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux
Corinthiens.
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Mes frères, que celui qui se glorifie, se glorifie
dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est
approuvé, mais celui que Dieu recommande. Ah ! Si vous pouviez supporter
de ma part un peu de folie ! Eh bien, supportez-moi. Car je suis jaloux
de vous d’une jalousie de Dieu ; en effet, je vous ai fiancés à un
unique époux, au Christ, pour vous présenter à lui comme une vierge pure.
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Graduel
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Avec votre gloire et votre majesté, avancez,
marchez victorieusement et régnez.
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V/. Pour la vérité, la
douceur et la justice ; et votre droite vous conduira merveilleusement.
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Allelúia, allelúia. V/. Des
vierges seront amenées au roi après vous ; vos compagnes seront
présentées au milieu de la joie et de l’allégresse. Alléluia.
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Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
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Trait
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Écoutez, ma fille, et prêtez l’oreille, car le roi
s’est épris de votre beauté.
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V/. Tous les riches
d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières.
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V/. Des vierges seront
amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au roi.
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V/. Elles seront
présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; elles seront
conduites au temple du roi.
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Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
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En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette
parabole : "Le Royaume des Cieux est comparable à un trésor caché
dans un champ. Quand un homme le trouve, il le cache, puis, dans sa joie, il
s’en va, il vend tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou
encore : Le Royaume des Cieux est comparable à un marchand qui recherche
des perles fines. Quand il trouve une perle de grand prix, il s’en va, il
vend tout ce qu’il possède, et il l’achète. Ou encore : Le Royaume des
Cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramasse des
poissons de toutes sortes. Quand il est rempli, on le tire sur le
rivage ; on s’assied, et on recueille dans des paniers ce qui est bon,
mais le mauvais, on le jette. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les
anges sortiront, ils sépareront les méchants d’avec les justes, et ils les
jetteront dans la fournaise de feu. Là, seront les pleurs et les grincements
de dents. Avez-vous compris tout cela ?" Ils répondirent :
"Oui". Il leur dit : "C’est pourquoi tout scribe instruit
du Royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son
trésor du neuf et de l’ancien."
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Offertoire
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La grâce est répandue sur vos lèvres ; c’est
pourquoi Dieu vous a bénie à jamais et pour tous les siècles.
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Secrète
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Nous vous en supplions, Seigneur, qu’une abondante
bénédiction descende sur ces hosties ; qu’elle opère en nous, par votre
clémence, la sanctification, et qu’elle nous fasse nous réjouir au sujet de
la solennité des Martyrs.
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Communion
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Le royaume des deux est semblable à un marchand
qui cherche de bonnes perles ; ayant trouvé une perle de grand prix, il
a vendu tout ce qu’il avait, et l’a achetée.
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Postcommunion
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Nous avons reçu, Seigneur, les choses saintes qui
vous sont offertes en cette solennité annuelle, faites, nous vous en
supplions, qu’elles nous donnent les remèdes spirituels utiles à la vie
temporelle et conduisant à la vie éternelle.
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Antienne au
Magnificat 1ères vêpres avant 1960 Un Agneau plus blanc que la neige, le Christ,
apparut debout à sa droite, et il se la consacra comme épouse et Martyre.
Leçons des
Matines avant 1960
Neuvième leçon. Tandis que les parents de la bienheureuse
Agnès veillaient assidûment à son tombeau, elle leur apparut une nuit,
accompagnée d’un chœur de vierges, et leur parla ainsi : « Ne me
pleurez pas comme morte, car réunie à toutes ces vierges, je vis avec elles
dans les cieux, auprès de celui que j’ai aimé de tout mon cœur sur la terre. »
Quelques années après, Constance, fille de l’empereur Constantin, cherchant un
remède à un ulcère inguérissable, vint au même tombeau, bien qu’elle ne fût pas
encore chrétienne. S’étant endormie, il lui sembla entendre la voix
d’Agnès : « Constance, agis avec constance, crois en Jésus-Christ
Fils de Dieu, qui te guérira. » La princesse guérit, reçut le baptême peu
après, en même temps que beaucoup de membres de la famille impériale, et elle
fit bâtir en ce lieu une église sous le nom de la bienheureuse Agnès.
Antienne au
Bénédictus Voici que ce que
j’ai désiré, * maintenant je le vois ; ce que j’ai espéré, maintenant je
le possède ; je suis unie dans les cieux à Celui-là même que j’ai aimé de
toute mon affection, quand j’étais sur la terre.
Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
Cinq jours après le martyre de la vierge Emérentienne, les parents
de la sainte et courageuse Agnès étaient venus, à la nuit, prier et pleurer sur
son sépulcre. C’était le huitième jour depuis son martyre. Ils repassaient dans
leur douleur les circonstances de cette mort cruelle qui lui avait mérité la
palme, en l’enlevant à leur amour. Tout à coup, Agnès leur apparaît, couronnée
et radieuse, au milieu d’une troupe de vierges éblouissantes de beauté et de
lumière. A côté d’elle, à sa droite, était un agneau d’une blancheur éclatante,
sous les traits duquel se manifestait le divin amant d’Agnès.
La Vierge triomphante
se tourne avec tendresse vers ses parents et leur dit : « Ne pleurez
plus ma mort ; félicitez-moi plutôt de l’heureuse société qui m’environne.
Sachez que je vis maintenant dans le ciel auprès de Celui qui, sur la terre, a
eu tout mon amour. »
En mémoire de cette
glorieuse apparition, la sainte Église revient encore aujourd’hui sur la douce
mémoire d’Agnès ; et cette fête s’appelle : Sainte Agnès pour la
seconde fois : Sanctae Agnetis secundo. Prions la tendre amante de
l’Agneau sans tache de se souvenir de nous auprès de lui, et de nous présenter
à ce divin Sauveur, en attendant qu’il nous soit donné de le posséder sans
nuages au séjour de sa gloire. Unissons-nous à la sainte Église, et chantons avec
elle aujourd’hui :
Bhx
Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
La Nativité de sainte Agnès. Station à Sainte-Agnès.
Des rubricistes
récents ont pensé que cette seconde mémoire de la célèbre martyre romaine était
simplement la commémoration de l’octave de son natale. Cependant les anciens
sacramentaires ne permettent pas de douter qu’il s’agit au contraire de la
naissance temporelle elle-même de sainte Agnès, à tel point qu’ils appelaient
cette fête : S. Agnae de nativitate, à la différence de l’autre
fête qu’ils nommaient de passione sua. Le Gélasien s’exprime sur ce
point avec une parfaite précision : Sic enim ab exordio sui usque in finem
beati certaminis extitit gloriosa, ut eius nec initium debeamus praeterire, nec
finem.
L’Église fête
généralement comme dies natalis des saints le jour de leur mort. A Rome les
anciens pontifes firent toutefois une exception pour sainte Agnès, dont on
solennisa aussi, vu la dévotion dont elle était l’objet, la première naissance
à la divine grâce et à la lumière de ce monde. Plus tard les scolastiques, à
propos de la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste et de la sainte Vierge,
dirent que l’Église solennise seulement ces deux naissances par un culte
liturgique, parce que toutes les autres furent souillées par le péché
d’origine. L’antique fête S. Agnae de nativitate ne contredit pas
cependant l’enseignement des théologiens, car on ne fait pas abstraction ici du
baptême, mais on célèbre simplement les gloires de la très pure martyre qui,
dès le berceau, fut prévenue par la grâce divine.
De plus, l’objet de
cette fête n’est pas formellement la naissance de sainte Agnès qua talis ;
mais comme aujourd’hui encore fait l’Église, quand elle solennise les
centenaires de la naissance des divers saints, on choisit l’anniversaire du
jour natal pour célébrer et fêter directement l’insigne sainteté de la très
pure et très courageuse Vierge romaine.
La messe est tirée du
Commun des vierges martyres. L’antienne pour l’introït provient du psaume de
virginitate, le XLIVe. « Tous les riches d’entre le peuple vous adressent
des vœux ; après elle (la Reine) sont conduites au Roi les vierges ses
amies ; on les présente dans les délices et dans la joie. »
Ces vierges amies de
la Mère de Dieu dont on chante ici les louanges, sont ces âmes pures qui, à son
exemple, consacrent à l’Agneau céleste le lis de leur virginité.
La collecte est la
suivante : « O Dieu qui nous réconfortez par la solennité de votre
bienheureuse vierge et martyre Agnès, faites que par l’exemple d’une vie
immaculée nous puissions imiter celle dont aujourd’hui nous célébrons la
fête. » La première lecture est semblable à celle de la fête de sainte
Lucie, le 13 décembre. Le répons qui suit est tiré du psaume habituel (le
XLIVe) : « Avancez-vous dans la splendeur et la beauté et
régnez ; chevauchez pour la vérité et la justice, et votre droite vous
fera voir des choses merveilleuses. » Voilà la vierge forte qui, ceinte des
armes du Saint-Esprit, la foi, la charité et la force, se prépare à lutter
contre Satan pour rester fidèle à son divin Époux Jésus. Le verset
alléluiatique est tiré du même psaume : « Alléluia, Elle est
présentée au roi, et avec elle sont conduites les vierges ses amies. Elles se
présentent dans l’allégresse et dans la joie. »
Après la Septuagésime,
le psaume-trait (tiré du XLIVe) est le suivant : « Écoutez, ma fille,
et voyez ; prêtez l’oreille, parce que le Roi a été ravi par votre beauté.
V/. Tous les riches parmi le peuple viendront solliciter votre grâce. Entre les
bien-aimées il y a des filles de rois. V/. Les vierges, ses amies, sont
conduites après elle au Roi. V/. On les présente dans les délices et la joie,
elles sont introduites dans le temple royal. »
En cet épithalame,
Dieu demande avant tout à l’âme de renoncer à sa parenté charnelle, et
d’oublier tout ce qui, d’une façon quelconque, la met encore en contact avec sa
nature corrompue. Cette âme, entièrement dépouillée et vide d’elle-même, est
dès lors couverte par Dieu des vêtements et des colliers de la grâce, afin que,
purifiée et parée, elle soit finalement admise aux noces éternelles de
l’immortel Époux.
La lecture
évangélique, déjà indiquée dans le manuscrit de Würzbourg, est la même qui a
déjà été faite le jour de sainte Prisque, le 18 janvier. Le verset de
l’offertoire est tiré du psaume XLIV : « La grâce est toute répandue
sur tes lèvres c’est pourquoi Dieu t’a béni pour l’éternité. »
La prière sur
l’oblation avant de commencer l’anaphore est la suivante : « Qu’une
abondante bénédiction, Seigneur, descende sur cette oblation, afin que dans
votre clémence vous accomplissiez notre sanctification et que nous nous
réjouissions en la solennité des martyrs. Par notre Seigneur, etc. »
La secrète du Gélasien
est également solennelle et belle. La voici :
Grata tibi sint, quaesumus. Domine, munera quibus
sanctae Agnetis magnifica solemnitas recensetur ; sic enimab exordio sui
usque in finem beati certaminis extitit gloriosa, ut eius nec initium
debeamus praeterire, nec finem.
Ayez pour agréables, Seigneur, les présents par
lesquels nous marquons la fête solennelle de sainte Agnès. Celle-ci, du
commencement à la fin, a soutenu glorieusement le bon combat, et c’est
pourquoi nous ne devons oublier ni sa naissance ni sa mort.
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Aujourd’hui le
Sacramentaire Grégorien assigne cette préface en l’honneur de la martyre :
Pater omnipotens, aeterne Deus, beatae Agnetis
natalitia geminantes. Vere enim huius honoandus est dies, qua sic terrena
generatione processit, ut ad Divinitatis consortium perveniret. Per
Christum...
Père tout-puissant, Dieu éternel, célébrant pour
la seconde fois le natale de la bienheureuse Agnès. Il est en effet bien
digne d’honneur ce jour de sa naissance, car elle naquit pour arriver à
s’unir à Dieu. Par le Christ...
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Le verset pour la
communion du peuple est tiré de la lecture évangélique de ce jour :
« Le royaume des cieux est semblable à un marchand qui va à la recherche
des plus belles perles. En ayant trouvé une précieuse, il donna tout son avoir
et l’acheta. »
Voilà donc le prix de
la perfection chrétienne, du paradis, de Dieu. II vaut tout ce que chacun
possède. Celui qui i plus doit donner plus. Qui a moins donnera moins. Ce qui
importe, c’est que chacun donne tout.
Sainte Agnès est l’une
de ces âmes privilégiées que le Seigneur prévient de sa grâce et fiance à son
Cœur dès l’âge le plus tendre. Aussi est-ce à bon droit que l’Église se réjouit
du parfum de ces fleurs virginales, parmi lesquelles prend ses complaisances et
se nourrit l’Agneau immaculé. Et de même que le sang de la martyre fut une
semence féconde de nouveaux chrétiens, ainsi l’exemple de sa chasteté sans
lâche attira à l’Époux divin une nombreuse armée de vierges.
Dans le Sacramentaire
Grégorien, la bénédiction finale, c’est-à-dire l’oratio super populum qui
maintenant n’est demeurée dans le Missel que pour les stations du Carême, est
la suivante :
Adesto nobis, omnipotens Deus, beatae Agnetis
festa repetentibus, quam hodiernae festivitatis prolatam exortu, ineffabili
munere sublevasti.
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Dieu tout-puissant, secourez-nous en ce jour où nous
célébrons à nouveau la fête de la bienheureuse Agnès, ô vous qui avez élevé par
votre grâce ineffable celle qui est née aujourd’hui.
Cette collecte se
trouve également dans le Sacramentaire Gélasien.
C’est un vrai dommage,
non seulement pour la littérature sacrée, mais aussi pour la piété, que durant
les derniers siècles du moyen âge le Missel romain se soit dépouillé de sa
primitive richesse liturgique.
Gian
Lorenzo Bernini. Sainte Agnes, Statuette en bronze.
Dom Pius
Parsch, le Guide dans l’année liturgique
À sa droite se tenait
un agneau.
C’était un antique
usage, le huitième jour après la fête d’un saint, de se rassembler autour de
son tombeau et de célébrer le Saint-Sacrifice. Cet usage s’est maintenu pour la
fête de sainte Agnès ; seulement, dans les livres liturgiques, on
n’appelle pas ce jour l’Octave, mais « Sanctae Agnetis secundo »,
c’est-à-dire pour la seconde fois. Cette seconde fête est célébrée avec une
solennité moindre (rite simple). Cet antique usage a été repris dernièrement
pour les trois fêtes qui suivent Noël. Cependant la fête d’aujourd’hui a, dans
les anciens sacramentaires, une importance particulière : c’est le jour de
la naissance de sainte Agnès, qu’on célébrait, par exception, à cause de la
grande vénération qu’on avait pour la sainte.
Sainte Agnès. On lit
aujourd’hui au bréviaire cette édifiante leçon : « Comme, un jour,
les parents d’Agnès veillaient, selon leur coutume, auprès de son tombeau, elle
leur apparut dans la nuit entourée d’un chœur de vierges et leur adressa les
paroles suivantes : Chers parents, ne me pleurez pas comme une morte car,
en compagnie de ces vierges, je vis au ciel auprès de Celui que, sur la terre,
j’ai aimé de tout mon cœur. » Quelques années plus tard, Constance, fille
de Constantin le Grand, qui souffrait d’un ulcère inguérissable, priait, bien
qu’elle ne fût pas encore chrétienne, au tombeau de la sainte. S’étant
endormie, elle entendit ces paroles de sainte Agnès : « Constance,
sois constante. Crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu et tu seras
guérie. » Elle fut en effet guérie ; peu de temps après, elle reçut
le baptême avec beaucoup d’autres membres de la famille impériale et elle fit
bâtir, en l’honneur de sainte Agnès, une église sur son tombeau. » — Cette
leçon nous renseigne sur un usage des premiers chrétiens : ils aimaient
passer la nuit près du tombeau des martyrs. Ils y amenaient même leurs malades,
car ils étaient persuadés qu’une vertu de guérison sortait du tombeau des
martyrs.
La messe (Vultum
tuum). — La messe est empruntée aux textes du commun. Le thème dominant est
celui de l’épouse ; dans tous les chants, on entend l’écho du psaume
nuptial, le ps. 44. Dans l’Épître, courte mais très significative, l’Église nous
assure qu’elle nous a tous fiancés à un seul Homme, Jésus-Christ, comme une
vierge pure, et que, dans son zèle maternel, elle veille sur notre fidélité.
L’Évangile nous montre le Christ et le « royaume des cieux » comme
une perle précieuse et un trésor caché. Agnès a tout sacrifié pour ce
trésor : elle a renoncé au plaisir, à la richesse, au bonheur terrestre et
à la vie, pour l’acheter. Dans la communion, nous recevons les arrhes de ce
divin trésor.
Les deux antiennes du
coucher (1ères Vêpres) et du lever du soleil (Laudes) sont d’une grande
beauté : « A sa droite se tenait un Agneau blanc comme la neige.
C’est le Christ qui s’est consacré Agnès comme épouse et comme martyre »
(Vêp.), « Ce que j’espérais, je le possède déjà. Avec lui je suis unie au
ciel. Lui que sur la terre j’ai aimé de tout mon cœur. » (Laudes).
SOURCE : http://www.introibo.fr/28-01-Ste-Agnes-vierge-et-martyre
Nulla sappiamo della famiglia di origine di Sant’Agnese, popolare martire romana. La parola “Agnese”, traduzione dell’aggettivo greco “pura” o “casta”, fu usato forse simbolicamente come soprannome per esplicare le sue qualità. Visse in un periodo in cui era illecito professare pubblicamente la fede cristiana. Secondo il parere di alcuni storici Agnese avrebbe versato il sangue il 21 gennaio di un anno imprecisato, durante la persecuzione di Valeriano (258-260), ma secondo altri, con ogni probabilità ciò sarebbe avvenuto durante la persecuzione dioclezianea nel 304. Durante la persecuzione perpetrata dall’imperatore Diocleziano, infatti, i cristiani furono uccisi così in gran numero tanto da meritare a tale periodo l’appellativo di “era dei martiri” e subirono ogni sorta di tortura.
Anche alla piccola Agnese toccò subire subire una delle tante atroci pene escogitate dai persecutori. La sua leggendaria Passio, falsamente attribuita al milanese Sant’Ambrogio, essendo posteriore al secolo V ha perciò scarsa autorità storica. Della santa vergine si trovano notizie, seppure vaghe e discordanti, nella “Depositio Martyrum” del 336, più antico calendario della Chiesa romana, nel martirologio cartaginese del VI secolo, in “De Virginibus” di Sant’Ambrogio del 377, nell’ode 14 del “Peristefhanòn” del poeta spagnolo Prudenzio ed infine in un carme del papa San Damaso, ancora oggi conservato nella lapide originale murata nella basilica romana di Sant’Agnese fuori le mura. Dall’insieme di tutti questi numerosi dati si può ricavare che Agnese fu messa a morte per la sua forte fede ed il suo innato pudore all’età di tredici anni, forse per decapitazione come asseriscono Ambrogio e Prudenzio, oppure mediante fuoco, secondo San Damaso. L’inno ambrosiano “Agnes beatae virginia” pone in rilievo la cura prestata dalla santa nel coprire il suo verginale corpo con le vesti ed il candido viso con la mano mentre si accasciava al suolo, mentre invece la tradizione riportata da Damaso vuole che ella si sia coperta con le sue abbondanti chiome. Il martirio di Sant’Agnese è inoltre correlato al suo proposito di verginità. La Passione e Prudenzio soggiungono l’episodio dell’esposizione della ragazza per ordine del giudice in un postribolo, da cui uscì miracolosamente incontaminata.
Assai articolata è anche la storia delle reliquie della piccola martire: il suo corpo venne inumato nella galleria di un cimitero cristiano sulla sinistra della via Nomentana. In seguito sulla sua tomba Costantina, figlia di Costantino il Grande, fece edificare una piccola basilica in ringraziamento per la sua guarigione ed alla sua morte volle essere sepolta nei pressi della tomba. Accanto alla basilica sorse uno dei primi monasteri romani di vergini consacrate e fu ripetutamente rinnovata ed ampliata. L’adiacente cimitero fu scoperto ed esplorato metodicamente a partire dal 1865. Il cranio della santa martire fu posto dal secolo IX nel “Sancta Sanctorum”, la cappella papale del Laterano, per essere poi traslato da papa Leone XIII nella chiesa di Sant’Agnese in Agone, che sorge sul luogo presunto del postribolo ove fu esposta. Tutto il resto del suo corpo riposa invece nella basilica di Sant’Agnese fuori le mura in un’urna d’argento commissionata da Paolo V.
Sant’Ambrogio, vescovo di Milano, nella suddetta opera “De Virginibus” scrisse al riguardo della festa della santa: “Quest'oggi è il natale di una vergine, imitiamone la purezza. E’ il natale di una martire, immoliamo delle vittime. E’ il natale di Sant’Agnese, ammirino gli uomini, non disperino i piccoli, stupiscano le maritate, l'imitino le nubili... La sua consacrazione è superiore all’età, la sua virtù superiore alla natura: così che il suo nome mi sembra non esserle venuto da scelta umana, ma essere predizione del martirio, un annunzio di ciò ch'ella doveva essere. Il nome stesso di questa vergine indica purezza. La chiamerò martire: ho detto abbastanza... Si narra che avesse tredici anni allorché soffrì il martirio. La crudeltà fu tanto più detestabile in quanto che non si risparmiò neppure sì tenera età; o piuttosto fu grande la potenza della fede, che trova testimonianza anche in siffatta età. C’era forse posto a ferita in quel corpicciolo? Ma ella che non aveva dove ricevere il ferro, ebbe di che vincere il ferro. […] Eccola intrepida fra le mani sanguinarie dei carnefici, eccola immobile fra gli strappi violenti di catene stridenti, eccola offrire tutto il suo corpo alla spada del furibondo soldato, ancora ignara di ciò che sia morire, ma pronta, s’è trascinata contro voglia agli altari idolatri, a tendere, tra le fiamme, le mani a Cristo, e a formare sullo stesso rogo sacrilego il segno che è il trofeo del vittorioso Signore... Non così sollecita va a nozze una sposa, come questa vergine lieta della sua sorte, affrettò il passo al luogo del supplizio. Mentre tutti piangevano, lei sola non piangeva. Molti si meravigliavano che con tanta facilità donasse prodiga, come se già fosse morta, una vita che non aveva ancora gustata. Erano tutti stupiti che già rendesse testimonianza alla divinità lei che per l'età non poteva ancora disporre di sé... Quante domande la sollecitarono per sposa! Ma ella diceva: "È fare ingiuria allo sposo desiderare di piacere ad altri. Mi avrà chi per primo mi ha scelta: perché tardi, o carnefice? Perisca questo corpo che può essere bramato da occhi che non voglio". Si presentò, pregò, piegò la testa... Ecco pertanto in una sola vittima un doppio martirio, di purezza e di religione. Ed ella rimase vergine e ottenne il martirio”. (tratto da De Virginibus, 1. 1)
ORAZIONE DAL MESSALE
Dio onnipotente ed eterno,
che scegli le creature miti e deboli per confondere le potenze del mondo,
concedi a noi, che celebriamo la nascita al cielo di sant'Agnese vergine e martire,
di imitare la sua eroica costanza nella fede.
Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figlio, che è Dio,
e vive e regna con Te, nell’unità dello Spirito Santo,
per tutti i secoli dei secoli. Amen.
TRIDUO A SANT’AGNESE
1. O singolare esempio di virtù, gloriosa Santa Agnese, per quella viva fede da cui fosti animata fin dalla più tenera età e che ti rese così accetta a Dio da meritare la corona del martirio, ottienici la grazia di conservare intatta la fede e di professarci sinceramente cristiani non a parole, ma con le opere, affinché confessando Gesù innanzi agli uomini, Gesù faccia di noi favorevole testimonianza innanzi all'eterno Padre.
- Gloria al Padre
2. O Santa Agnese, martire invitta, per quella ferma speranza che avesti nell'aiuto divino, quando condannata dall'empio preside romano a veder macchiato il giglio della tua purezza, non ti sgomentasti poiché eri fermamente abbandonata alla volontà di quel Dio che manda i suoi Angeli per proteggere quelli che in Lui confidano, con la tua intercessione ottienici da Dio la grazia di custodire gelosamente la purezza affinché ai peccati commessi non aggiungiamo quello abominevole della diffidenza nella Misericordia divina.
- Gloria al Padre
3. O Vergine forte, purissima Santa Agnese, per la carità ardente non offesa dalle fiamme della voluttà e del rogo con cui i nemici di Cristo cercavano di perderti, ottienici da Dio che si estingua in noi ogni fiamma non pura e arda soltanto il fuoco che Gesù Cristo venne ad accendere sopra la terra affinché, dopo aver vissuto con purezza, possiamo essere ammessi alla gloria che meritasti con la tua purezza e con il martirio.
- Gloria al Padre
PREGHIERA A SANT’AGNESE
O ammirabile Sant'Agnese,
quale grande esultanza provasti quando alla tenerissima età di tredici anni,
condannata da Aspasio ad essere bruciata viva,
vedesti le fiamme dividersi intorno a te,
lasciarti illesa ed avventarsi invece contro quelli che desideravano la tua morte!
Per la grande gioia spirituale con cui ricevesti il colpo estremo,
esortando tu stessa il carnefice a conficcarti nel petto
la spada che doveva compiere il tuo sacrificio,
ottieni a tutti noi la grazia di sostenere con edificante serenità tutte le persecuzioni
e le croci con cui il Signore volesse provarci
e di crescere sempre più nell'amore a Dio per suggellare con la morte dei giusti
una vita di mortificazione e sacrificio.
Amen.
Autore: Fabio Arduino
Girolamo Campagna. Sainte Agnès, statue en bronze,
Sant' Agnese Vergine e martire
Roma, fine sec. III, o inizio IV
Agnese
nacque a Roma da genitori cristiani, di una illustre famiglia patrizia, nel III
secolo. Quando era ancora dodicenne, scoppiò una persecuzione e molti furono i
fedeli che s'abbandonavano alla defezione. Agnese, che aveva deciso di offrire
al Signore la sua verginità, fu denunciata come cristiana dal figlio del
prefetto di Roma, invaghitosi di lei ma respinto. Fu esposta nuda al Circo
Agonale, nei pressi dell'attuale piazza Navona. Un uomo che cercò di
avvicinarla cadde morto prima di poterla sfiorare e altrettanto miracolosamente
risorse per intercessione della santa. Gettata nel fuoco, questo si estinse per
le sue orazioni, fu allora trafitta con colpo di spada alla gola, nel modo con
cui si uccidevano gli agnelli. Per questo nell'iconografia è raffigurata spesso
con una pecorella o un agnello, simboli del candore e del sacrificio. La data
della morte non è certa, qualcuno la colloca tra il 249 e il 251 durante la
persecuzione voluta dall'imperatore Decio, altri nel 304 durante la
persecuzione di Diocleziano. (Avvenire)
Patronato: Ragazze
Etimologia: Agnese = pura, casta, dal greco
Emblema: Agnello, Giglio, Palma
Martirologio
Romano: Memoria di sant’Agnese,
vergine e martire, che, ancora fanciulla, diede a Roma la suprema testimonianza
di fede e consacrò con il martirio la fama della sua castità; vinse, così, sia
la sua tenera età che il tiranno, acquisendo una vastissima ammirazione presso
le genti e ottenendo presso Dio una gloria ancor più grande; in questo giorno
si celebra la deposizione del suo corpo.
In data odierna, 21
gennaio, il Calendario liturgico romano fa memoria della santa vergine Agnese,
la cui antichità del culto presso la Chiesa latina è attestata dalla presenza
del suo nome nel Canone Romano (odierna Preghiere Eucaristica I), accanto a
quelli di altre celebri martiri: Lucia, Cecilia, Agata, Anastasia, Perpetua e
Felicita.
Nulla sappiamo della famiglia di origine di Sant’Agnese, popolare martire romana. La parola “Agnese”, traduzione dell’aggettivo greco “pura” o “casta”, fu usato forse simbolicamente come soprannome per esplicare le sue qualità. Visse in un periodo in cui era illecito professare pubblicamente la fede cristiana. Secondo il parere di alcuni storici Agnese avrebbe versato il sangue il 21 gennaio di un anno imprecisato, durante la persecuzione di Valeriano (258-260), ma secondo altri, con ogni probabilità ciò sarebbe avvenuto durante la persecuzione dioclezianea nel 304. Durante la persecuzione perpetrata dall’imperatore Diocleziano, infatti, i cristiani furono uccisi così in gran numero tanto da meritare a tale periodo l’appellativo di “era dei martiri” e subirono ogni sorta di tortura.
Anche alla piccola Agnese toccò subire subire una delle tante atroci pene escogitate dai persecutori. La sua leggendaria Passio, falsamente attribuita al milanese Sant’Ambrogio, essendo posteriore al secolo V ha perciò scarsa autorità storica. Della santa vergine si trovano notizie, seppure vaghe e discordanti, nella “Depositio Martyrum” del 336, più antico calendario della Chiesa romana, nel martirologio cartaginese del VI secolo, in “De Virginibus” di Sant’Ambrogio del 377, nell’ode 14 del “Peristefhanòn” del poeta spagnolo Prudenzio ed infine in un carme del papa San Damaso, ancora oggi conservato nella lapide originale murata nella basilica romana di Sant’Agnese fuori le mura. Dall’insieme di tutti questi numerosi dati si può ricavare che Agnese fu messa a morte per la sua forte fede ed il suo innato pudore all’età di tredici anni, forse per decapitazione come asseriscono Ambrogio e Prudenzio, oppure mediante fuoco, secondo San Damaso. L’inno ambrosiano “Agnes beatae virginia” pone in rilievo la cura prestata dalla santa nel coprire il suo verginale corpo con le vesti ed il candido viso con la mano mentre si accasciava al suolo, mentre invece la tradizione riportata da Damaso vuole che ella si sia coperta con le sue abbondanti chiome. Il martirio di Sant’Agnese è inoltre correlato al suo proposito di verginità. La Passione e Prudenzio soggiungono l’episodio dell’esposizione della ragazza per ordine del giudice in un postribolo, da cui uscì miracolosamente incontaminata.
Assai articolata è anche la storia delle reliquie della piccola martire: il suo corpo venne inumato nella galleria di un cimitero cristiano sulla sinistra della via Nomentana. In seguito sulla sua tomba Costantina, figlia di Costantino il Grande, fece edificare una piccola basilica in ringraziamento per la sua guarigione ed alla sua morte volle essere sepolta nei pressi della tomba. Accanto alla basilica sorse uno dei primi monasteri romani di vergini consacrate e fu ripetutamente rinnovata ed ampliata. L’adiacente cimitero fu scoperto ed esplorato metodicamente a partire dal 1865. Il cranio della santa martire fu posto dal secolo IX nel “Sancta Sanctorum”, la cappella papale del Laterano, per essere poi traslato da papa Leone XIII nella chiesa di Sant’Agnese in Agone, che sorge sul luogo presunto del postribolo ove fu esposta. Tutto il resto del suo corpo riposa invece nella basilica di Sant’Agnese fuori le mura in un’urna d’argento commissionata da Paolo V.
Sant’Ambrogio, vescovo di Milano, nella suddetta opera “De Virginibus” scrisse al riguardo della festa della santa: “Quest'oggi è il natale di una vergine, imitiamone la purezza. E’ il natale di una martire, immoliamo delle vittime. E’ il natale di Sant’Agnese, ammirino gli uomini, non disperino i piccoli, stupiscano le maritate, l'imitino le nubili... La sua consacrazione è superiore all’età, la sua virtù superiore alla natura: così che il suo nome mi sembra non esserle venuto da scelta umana, ma essere predizione del martirio, un annunzio di ciò ch'ella doveva essere. Il nome stesso di questa vergine indica purezza. La chiamerò martire: ho detto abbastanza... Si narra che avesse tredici anni allorché soffrì il martirio. La crudeltà fu tanto più detestabile in quanto che non si risparmiò neppure sì tenera età; o piuttosto fu grande la potenza della fede, che trova testimonianza anche in siffatta età. C’era forse posto a ferita in quel corpicciolo? Ma ella che non aveva dove ricevere il ferro, ebbe di che vincere il ferro. […] Eccola intrepida fra le mani sanguinarie dei carnefici, eccola immobile fra gli strappi violenti di catene stridenti, eccola offrire tutto il suo corpo alla spada del furibondo soldato, ancora ignara di ciò che sia morire, ma pronta, s’è trascinata contro voglia agli altari idolatri, a tendere, tra le fiamme, le mani a Cristo, e a formare sullo stesso rogo sacrilego il segno che è il trofeo del vittorioso Signore... Non così sollecita va a nozze una sposa, come questa vergine lieta della sua sorte, affrettò il passo al luogo del supplizio. Mentre tutti piangevano, lei sola non piangeva. Molti si meravigliavano che con tanta facilità donasse prodiga, come se già fosse morta, una vita che non aveva ancora gustata. Erano tutti stupiti che già rendesse testimonianza alla divinità lei che per l'età non poteva ancora disporre di sé... Quante domande la sollecitarono per sposa! Ma ella diceva: "È fare ingiuria allo sposo desiderare di piacere ad altri. Mi avrà chi per primo mi ha scelta: perché tardi, o carnefice? Perisca questo corpo che può essere bramato da occhi che non voglio". Si presentò, pregò, piegò la testa... Ecco pertanto in una sola vittima un doppio martirio, di purezza e di religione. Ed ella rimase vergine e ottenne il martirio”. (tratto da De Virginibus, 1. 1)
ORAZIONE DAL MESSALE
Dio onnipotente ed eterno,
che scegli le creature miti e deboli per confondere le potenze del mondo,
concedi a noi, che celebriamo la nascita al cielo di sant'Agnese vergine e martire,
di imitare la sua eroica costanza nella fede.
Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figlio, che è Dio,
e vive e regna con Te, nell’unità dello Spirito Santo,
per tutti i secoli dei secoli. Amen.
TRIDUO A SANT’AGNESE
1. O singolare esempio di virtù, gloriosa Santa Agnese, per quella viva fede da cui fosti animata fin dalla più tenera età e che ti rese così accetta a Dio da meritare la corona del martirio, ottienici la grazia di conservare intatta la fede e di professarci sinceramente cristiani non a parole, ma con le opere, affinché confessando Gesù innanzi agli uomini, Gesù faccia di noi favorevole testimonianza innanzi all'eterno Padre.
- Gloria al Padre
2. O Santa Agnese, martire invitta, per quella ferma speranza che avesti nell'aiuto divino, quando condannata dall'empio preside romano a veder macchiato il giglio della tua purezza, non ti sgomentasti poiché eri fermamente abbandonata alla volontà di quel Dio che manda i suoi Angeli per proteggere quelli che in Lui confidano, con la tua intercessione ottienici da Dio la grazia di custodire gelosamente la purezza affinché ai peccati commessi non aggiungiamo quello abominevole della diffidenza nella Misericordia divina.
- Gloria al Padre
3. O Vergine forte, purissima Santa Agnese, per la carità ardente non offesa dalle fiamme della voluttà e del rogo con cui i nemici di Cristo cercavano di perderti, ottienici da Dio che si estingua in noi ogni fiamma non pura e arda soltanto il fuoco che Gesù Cristo venne ad accendere sopra la terra affinché, dopo aver vissuto con purezza, possiamo essere ammessi alla gloria che meritasti con la tua purezza e con il martirio.
- Gloria al Padre
PREGHIERA A SANT’AGNESE
O ammirabile Sant'Agnese,
quale grande esultanza provasti quando alla tenerissima età di tredici anni,
condannata da Aspasio ad essere bruciata viva,
vedesti le fiamme dividersi intorno a te,
lasciarti illesa ed avventarsi invece contro quelli che desideravano la tua morte!
Per la grande gioia spirituale con cui ricevesti il colpo estremo,
esortando tu stessa il carnefice a conficcarti nel petto
la spada che doveva compiere il tuo sacrificio,
ottieni a tutti noi la grazia di sostenere con edificante serenità tutte le persecuzioni
e le croci con cui il Signore volesse provarci
e di crescere sempre più nell'amore a Dio per suggellare con la morte dei giusti
una vita di mortificazione e sacrificio.
Amen.
Autore: Fabio Arduino