Bienheureux Joseph-Antoine Tovini
(✝ 1897)
Avocat,
journaliste, politicien, père de famille nombreuse, il crée une banque dans la
ligne de Rerum Novarum (1891) pour
aider les personnes en difficultés... et s'intéresse à l'éducation et à
l'instruction: "sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec
la foi ils ne seront jamais pauvres". Il a passé sa vie à Brescia.
Béatifié le 20 septembre 1998 - voir l'homélie de Jean-Paul II à Brescia pour
le centenaire de la naissance de Paul VI et la béatification de Giuseppe Tovini (en
anglais)
À Brescia en Lombardie, en 1897, le bienheureux Joseph-Antoine Tovini. Père
de famille et maître d’école, il ouvrit un grand nombre d’écoles chrétiennes et
s’occupa de travaux publics, en donnant toujours dans les affaires qu’il
traitait, des leçons de prière et de vertus.
Martyrologe
romain
«Ce
grand apôtre social sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la
société de son temps.» (Jean Paul II)
Bienheureux Joseph Antoine TOVINI
Nom: TOVINI
Prénom: Joseph Antoine (Giuseppe Antonio)
Pays: Italie
Naissance: 1841
Mort:
16.01.1897 à Brescia
Etat: Laïc - Marié
Note: Père de 10
enfants, avocat, journaliste, homme politique, dévoué aux œuvres sociales
catholiques, fondateur d'une banque: "Banco Ambrosiano". Il passa une
grande partie de sa vie à Brescia.
Béatification: 20.09.1998 à Brescia
par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 16 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1998 n.38 p.1-2
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1998 n.20 p.956-958
Notice
En 1998, Jean Paul II se rendit à Brescia pour
honorer la mémoire de deux illustres brescians: PaulVI, dont on célébrait le
centenaire de la naissance, et Joseph Tovini, mort en 1897 (l'année même où
naissait Paul VI), laïc, qu'il béatifie.
Joseph (Guiseppe) Tovini naît en 1841. Dès son
enfance il apprend à vénérer la Vierge Marie. Il a recours à elle lors des
âpres luttes qu'il affronte pour rester fidèle à l'Évangile dans les
événements. Il brille par sa forte personnalité, par sa profonde spiritualité
familiale et laïque, et par son engagement pour améliorer la société. Fervent,
loyal et actif, il proclame par sa vie le message chrétien, toujours fidèle aux
indications de l'Église. Sa préoccupation constante est la défense de la foi,
convaincu que "sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec
la foi ils ne seront jamais pauvres". Lui-même est père de dix enfants. Il
vit dans un moment délicat de l'histoire italienne et de l'Église elle-même, et
il comprend qu'il doit se consacrer aux problèmes sociaux. Il exerce une
activité multiforme: avocat, journaliste, politicien. Avec un regard
prophétique, il répond avec audace apostolique aux exigences de son temps. Aidé
par sa compétence juridique et sa rigueur professionnelle, il promeut et guide
de multiples organismes sociaux. Pour aider les gens en difficulté, en cette
période d'industrialisation et de crise agraire, il crée une banque, la
"Banco Ambrosiano", comme d'autres catholiques en créent à ce
moment-là en Italie dans la mouvance de 'Rerum Novarum' (1891). L'action en
faveur de l'éducation est pour lui prioritaire et parmi ses si nombreuses
initiatives, celles pour la défense de l'école et la liberté de l'enseignement
occupent une place de choix. En 1893 il fonde la Revue "Scuola italiana
moderna". Il est Président du groupe "Éducation et instruction"
de l'œuvre des Congrès pour la formation des instituteurs. ("L'œuvre des
Congrès" est alors une sorte d'Action catholique qui intervient dans tous
les domaines avec une étonnante efficacité.) Avec les moyens du bord et un
grand courage, il se dépense inlassablement pour sauver ce qui la société
bresciane et italienne a de plus précieux: son patrimoine religieux et moral.
Il meurt en 1897, laissant un très vif souvenir chez ses contemporain qui
regrettent sa disparition prématurée. Son corps repose en l'église Saint-Luc
qui fut souvent le témoin de sa profonde piété. "Ce grand apôtre social
sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son
temps." (Jean Paul II)
Joseph (Guiseppe) Tovini naquit le 14 mars 1841, à
Cividate Camuno, en Italie. C'était l'aîné de sept enfants. Sa première
éducation fut assez austère, comme le voulait la tradition chrétienne italienne
de cette époque, très marquée par le jansénisme. Il fréquenta l'école
élémentaire de Cividate Camuno, puis celle de Breno. Dès son enfance il apprit
à vénérer la Vierge Marie.
Joseph avait dix-huit ans quand son père mourut.
Aussi dut-il aider finan-cièrement sa maman en raison du jeune âge de ses
frères et sœurs. Cependant il put faire des études de droit. Il venait
d'obtenir un diplôme quand sa mère décéda. Il occupa alors un poste d'assistant
principal et de professeur dans une école technique. Ses élèves l'appréciaient
beaucoup. Malgré toutes ces dif-ficultés, Giuseppe fut lauréat de l'Université
de Pavie. Il alla à Brescia et devint assistant dans un bureau d'avocats. Nous
sommes en 1868.
En 1867, Guiseppe avait rencontré une jeune femme
nommée Émilia Corbolani. Après une période de fiançailles, ils se marièrent en
1875 et construisirent une famille très solide. Guiseppe et Émilia furent, pour
leurs dix enfants, un exem-ple de foi, d'amour et de respect mutuels. Trois de
leurs enfants se consacrèrent au Seigneur, dont l'un chez les jésuites.
Mais l'Italie traversait une période délicate de
son histoire: industrialisation galopante et crise agraire. Giuseppe comprit
qu'il devait se consacrer aux problèmes sociaux, et dès lors, il exerça une
activité multiforme: avocat, journaliste, politicien. Chrétien convaincu, il
répondait avec audace aux exigences de son temps en promouvant de nombreux
organismes sociaux destinés à aider les gens en difficulté; il créa même, en
1891, une banque de crédit, la "Banco Ambrosiano", comme le faisaient
d'autres catholiques en Italie, dans la mouvance de l'encycclique du pape Léon
XIII, Rerum Novarum. De plus, il créa, "en 1878,
un quotidien catholique: IL CITTADINO di Brescia.
Parallèlement, Guiseppe commença également une
carrière politique dans le but d'améliorer les conditions de vie des
populations pauvres. Il fit construire des voies ferrées afin de relier des
zones rurales aux cités urbaines. Il ouvrit des écoles et fonda plusieurs
journaux. L'action en faveur de l'éducation était pour lui prioritaire; aussi,
en 1893, fonda-t-il la Revue "Scuola italiana moderna" destinée à la
formation des membres de l'enseignement. Il présida le groupe "Éducation
et instruction" de l'œuvre des Congrès pour la formation des instituteurs.
" Giuseppe fonda aussi le premier jardin d'enfants d'Italie, puis deux
instituts: l'Istituto "Cesare Arici" et l'"Istituto magistrale
Leone XIII".
Sur le plan spirituel, Giuseppe Tovini devint
membre du Tiers Ordre de Saint François, en 1882. Avec un grand courage, il
voulait sauver ce que la société bresciane et italienne avait de plus précieux:
son patrimoine religieux et moral. Pour cela, Giuseppe dut beaucoup lutter pour
rester fidèle à l'Évangile. Mais son engagement dans le Tiers-Ordre de saint
François le soutenait dans toutes ses actions sociales, politiques et
chrétiennes. Giuseppe fut un vrai témoin du Christ, toujours fidèle aux
indications de l'Église. Il trouvait les forces dont il avait besoin dans la
prière. Chaque jour il lisait la Bible et assistait à la messe. Il recevait la
sainte Eucharistie, dont il était très dévot, avec beaucoup d'amour. Il fut à
l'origine de l'adoration perpétuelle dans l'église de sa paroisse. Sa
préoccupation constante était la défense de la foi, convaincu que "sans
la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec la foi ils ne seront
jamais pauvres."
Notons que Giuseppe, membre du Tiers-Ordre
franciscain, sut mettre en valeur l'idéal franciscain et la pauvreté
franciscaine. Ainsi, il voyageait en troisième classe. Par ailleurs, loin de
diminuer le dynamisme de cet avocat, le Tiers Ordre augmenta sa foi en Dieu et
dans l'apostolat. Partout on remarquait sa vie dévote, sa ferveur
eucharistique, sa grande dévotion à la Vierge Marie et sa vision franciscaine
de la vie.
Giuseppe Tovivi mourut le 16 janvier 1897, à l'âge
de 56 ans, laissant un très vif souvenir chez ses contemporains qui
regrettaient sa disparition prématurée. Il fut béatifié le 20 septembre 1998,
par le pape Jean-Paul II qui déclara: “Ce grand apôtre social sut donner
espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son temps.”
Aujourd'hui son corps repose en l'église Saint-Luc
de Brescia, église qui fut souvent le témoin de la profonde piété de Giuseppe
Tovini. (Jean Paul II)
Paulette
Leblanc
Joseph
( Giuseppe ) Tovini naquit à Cividate Camuno, dans la province de Brescia, le
14 mars 1841, aîné de sept enfants. Il eut une éducation particulièrement
austère, teintée de jansénisme, selon les traditions morales et religieuses de
son époque et de sa province.
En 1852 à 11 ans, il entra au Collège municipal de Lovere ; mais la situation
de sa famille ne lui permit pas de poursuivre ses études après sa dix-septième
année et ce fut sur l' intervention d' un oncle prêtre qu' il put entrer dans
un collège à Vérone fondé par don Mazza pour les jeunes gens pauvres.
Son père mourut en 1859, et Joseph se retrouva à la tête de sa famille, à
dix-huit ans, alors que la situation économique de la famille était
désastreuse.
Il abandonna l' idée de devenir missionnaire, et son grand désir d' être
prêtre...De 1860 à 1864, il étudia à la faculté de Droit de Padoue. Il trouva
du travail chez un avocat, et donna des leçons particulières. Il obtint son
diplôme brillamment en 1865 à Pavie.Son
succès fut obscurci par la mort de sa mère survenue quelques mois plus tôt.
Devenu professeur au Collège municipal de Lovere, il travailla aussi chez un
avocat. Il faisait sa prière à haute voix chaque matin avant la leçon et communiait
tous les dimanches. Il déménagea en 1867 à Brescia, où il devint jeune avocat
collaborateur d' un cabinet renommé. Il se maria en 1875 avec Emilia Corbolani
dont il eut dix enfants. Un de leurs fils devint prêtre, et deux filles
religieuses.
Il fut un père attentif et affectueux, inflexible sur les principes moraux.
Toujours conseillé par des prêtres soucieux des problèmes de l' époque, il fut
l' un des fondateurs du journal " le citoyen de Brescia " en 1878. La
même année il devint président du comité diocésain de l' Oeuvre des Congrès et
il fut l' acteur principal de l' organisation matérielle et juridique de 145
comités paroissiaux.
En 1882, il fut élu conseiller municipal de la ville de Brescia : ce fut le
début d' une longue carrière de fondateur d' oeuvres pies, d' écoles et de
publications et d' institutions caritatives et sociales. Il créa ainsi un
institut de crédit pour les personnes nécessiteuses.
En
1881, il fonda la Société des Oeuvres Catholiques, préoccupé par la situation
des ouvriers de Lombardie. En 1888, il fonda la Banque San Paolo ( Saint-Paul )
à Brescia, et en 1896 la célèbre Banque Ambrosiano ( Ambrosienne ) à Milan.
Il s' occupa aussi des enfants en étant à l' origine de la création des Jardins
d' Enfants de Saint-Joseph, du Collège Luzzago, de patronnages d' étudiants en
1889, et de l' Oeuvre pour la Conservation de la Foi dans les Ecoles Italiennes
en 1890...Une activité, on le voit, multiple !
Au point de vue intellectuel, il participa à la naissance des Cercles Universitaires
Catholiques, et de l' Union Léon XIII ( pour les étudiants de Brescia ), ainsi
que de la revue " l' Ecole Moderne Italienne " destinée aux
enseignants catholiques.
Il disait : " nos écoles, ce sont nos Indes à nous " signifiant ainsi
son activité missionnaire.
Le dynamisme de Joseph Tovini était vraiment surprenant, car il était de
constitution fragile et sa santé s' altéra en 1891.
Il fut tertiaire et dévot de la Bienheureuse Vierge Marie. Il communiait
fréquemment et sa piété franciscaine simple et féconde lui donnait un sens aigu
de l' Eglise.
L' avocat missionnaire mourut le 16 janvier 1897 à ans.
Ses restes furent transférés quelques années plus tard en l' église Saint-Luc
de Brescia, où ils reposent toujours.
Sa cause fut ouverte en 1948 et il fut béatifié en 1998.
Heureuse époque où les laïcs italiens étaient à la pointe de la société !
Rome, 16 janvier 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin |
La guerre continuelle et la prière continuelle de Giuseppe Tovini
La vie d'un bienheureux père de famille italien
Le martyrologe romain fait
aujourd'hui mémoire d'un père de famille italien,
le bienheureux Giuseppe Antonio Tovini (1841-1897), qui fut
un avocat et un banquier.
Le pape Jean-Paul II a béatifié,
le 20 septembre 1998, à Brescia, dans le nord de l'Italie, ce laïc, père de
famille,: “On a dit de lui, a déclaré à cette occasion le postulateur de
sa cause, le P. Antonio Marrazzo,que sa vie a été à la fois une guerre
continuelle et une prière continuelle”.
Né en 1841 à Cividate Camuno,
dans la province de Brescia, il devient orphelin de père en 1859, avec cinq
frères et soeurs plus jeunes à charge. Il obtient, en 1864, son diplôme de
droit à l’université de Padoue puis de Pavie, alors que sa mère meurt en 1865.
Il s’initie alors au métier de notaire dans une étude de Lovere, tout en
acceptant la charge de vice-directeur et de professeur au collège municipal de
la ville.
De 1871 à 1874, il est maire de
sa ville natale, Cividate, ce qui lui donne l’occaision de réaliser des oeuvres
d’utilité publique. Il promeut la fondation de la Banque de Vallecamonica, et
stimule un projet de chemin de fer pour relier sa vallée à Brescia.
En 1875, il épouse Emilia
Corbolani, qu’il avait rencontrée sept ans plus tôt et fille d’un avocat. Ils
auront dix enfants, l’un deviendra Jésuite, deux filles se feront religieuses.
Comprenant l’importance des
moyens de communication de masse, il contribue de façon décisive à la fondation
du quotidien catholique “Il
Cittadino di Brescia” (“Le citoyen de Brescia”) qui est publié à partir deu 13 avril
1978. Il participe aussi à la formation du Comité diocésain de l’Oeuvre des
Congrès dont il devient président.
Le cadre de ce Comité et des
Comités catholiques en Italie lui permettront d’inspirer d’innonmbrables
initiatives, en particulier pour la mise en place d’institutions à Brescia et
en Lombardie, dans les domaines de l’école (de la maternelle à l’université),
de la presse, du crédit, des oeuvres sociales et de charité.
Convaincu de la nécessité
d’assurer l’autonomie financière des intitutions catholiques, en
particulièement celles qui touchent à l’éducation, il fonda deux banques:
“Banco San Paolo”, en 1888 à Brescia, et, en 1896, à Milan, le “Banco
Ambrosiano”.
A partir de 1879, Tovini sera
plusieurs fois élu conseiller provincial et communal de Brescia, et s’emploie
en tant que tel à défendre les droits des plus pauvres et des plus faibles.
Il promut l’institution de
Cercles universitaires catholiques d’où allait naître la Fédération
universitaire des catholiques italiens (FUCI).
En 1893, il fondait encore
l’hebdomadaire “La voce del Popolo” (“La voix du peuple”), et une Ecole normale à Cividate, avec les
religieuses canossiennes.
En 1896, il défendit la cause de
la Fédération universitaire catholique, et, au Congrès de Fiesole, il reproposa
un projet d’Université catholique en Italie
Il s’éteignit prématurément à
Brescia le 16 janvier 1897, à l’âge de 56 ans. Sa dépouille mortelle repose
depuis 1992 en l’église San-Luca (Saint-Luc) de Brescia.
Après avoir célébré
solennellement sa béatification, dans le stade communal de Brescia, Jean-Paul
II, le "pape de la famille", s'est rendu sur sa tombe pour
prier.
(16 janvier 2013) ©
Innovative Media Inc.
SOURCE : http://www.zenit.org/fr/articles/la-guerre-continuelle-et-la-priere-continuelle-de-giuseppe-tovini
PASTORAL VISIT
OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II
TO CHIAVARI AND BRESCIA (ITALY)
(SEPTEMBER 18-20, 1998)
EUCHARISTIC
CELEBRATION
ON THE OCCASION OF THE CENTENARY OF THE BIRTH
OF THE SERVANT OF GOD PAUL VI
AND THE BEATIFICATION OF GIUSEPPE TOVINI
HOMILY OF
POPE JOHN PAUL II
Brescia
Sunday, 20 September, 1998
1. “Peter, do you love me?” (cf Jn
21:15).
At this solemn Eucharistic celebration which closes
the centenary of the birth of the Servant of God Paul VI, the Gospel was
proclaimed in which Christ asks Peter if he loves him. Before entrusting him
with the office of Head of the Apostolic College and the mission of being the
cornerstone of the Church’s unity, Christ questions Peter about love: “Do
you love me?”. He does so because the service to which he intends to call
him is a loving service to God, to the Church, to humanity.
In the first reading we heard words from the book
of the prophet Isaiah: “The Spirit of God ... has anointed me to bring good
tidings to the afflicted” (Is 61:1). They call to mind the Gospel witness
of Giuseppe Tovini, who today I had the joy of raising to the honours of the
altar. He died the same year that Giovanni Battista Montini was born. The
future Pope would testify again and again that his father and family friends
told him many episodes about Tovini’s commitment to Catholicism and the
initiatives promoted by him with other courageous Brescians. I am pleased that
the beatification of this outstanding figure has taken place during the closing
of the centenary celebration of Paul VI’s birth.
I affectionately greet you all, dear brothers and
sisters taking part in this solemn Eucharistic assembly. I greet dear
Archbishop Bruno Foresti, Cardinal Martini and all the Bishops of Lombardy and
the other visiting Bishops. I extend a special greeting to Archbishop Giovanni
Battista Re, born in this land and educated in the seminary of Brescia. With
him I also greet Archbishop Pasquale Macchi, who for so many years was the
private secretary of Pope Paul VI. I also extend my respectful greetings to the
representative of the Government and all the authorities present.
With deep affection I greet you, city of Brescia,
so rich in works of Christian inspiration; I greet your priests, religious and
the many lay people who in their various ecclesial and civil offices have
distinguished themselves by their religious, social and cultural
commitment.
2. “Peter, do you love me?”. We can say that
Paul VI’s life was a response to Christ’s question: a great proof of love for
God, the Church and mankind. He loved God as a gracious and caring Father, and
during the important moments of his life, especially those burdened with
difficulties and suffering, he displayed a very strong sense of the divine
fatherhood.
When, as Archbishop of Milan, he decided to hold a
popular mission to instil new energy in the city’s Christian tradition, he
chose as his basic theme: God is Father. Then on 6 August, 20 years ago,
as he neared the end of his earthly life at Castel Gandolfo, he wanted to
recite the Our Father as his last prayer.
And what can be said of his passionate love for
Christ? His was an essentially Christocentric spirituality. In the homily to
mark the beginning of his Pontificate, he explained that he had chosen the name
of Paul because the Apostle “loved Christ supremely, because he greatly wanted
and strove to bring the Gospel of Christ to all nations, because he offered his
life in Christ’s name” (30 June 1963, in Insegnamenti I, [1963], pp.
24-25). On another occasion he added that it is impossible to leave Christ out
of consideration, “if we want to know something certain, full, revealed about
God; or rather, if we want to have a living, direct and authentic relationship
with God” (General Audience, 18 December 1968; L’Osservatore Romano
English edition, 26 December 1968, p. 3).
3. To his love for God the Father and for Christ
the Teacher, Paul VI joined an intense love for the Church, for which he spent
all his physical, intellectual and spiritual energies, as the touching
confession he made in Pensiero alla morte testifies: “The Church ... I
could say that I have always loved her; ... and that I think I have lived for
her and for nothing else” (cf. Pubblicazione dell’Istituto Paolo VI, Brescia
1988, pp. 28-29).
Flowing spontaneously from this love for Christ and
for the Church was his pastoral passion for man, with an acute insight into the
sufferings and expectations of the contemporary age. Few have known, as he, to
interpret the anxieties, desires, toils and aspirations of the men of our
century. He wished to walk at their side; to do this he made himself a pilgrim
on their roads, meeting them where they lived and struggled to build a world of
greater attention and respect for the dignity of every human being.
He wanted to be the servant of Church which
evangelized the poor, called with every person of goodwill to build that
“civilization of love” in which not only the crumbs of economic and civil
progress go to the poor, but where justice and solidarity should reign.
4. The roots of Pope Montini’s particular
sensitivity to the great social questions of our century are sunk deep in his
Brescian origins. In his own family and then during the years of his youth in
Brescia, he breathed that atmosphere, that fervour of activity which made
Brescian Catholicism one of the significant landmarks of the Catholic presence
in the social and political life of the country. Addressing his fellow citizens
at the beginning of his Pontificate, Paul VI expressed this debt of gratitude:
“Brescia! The city which not only gave me birth but is such a part of the
civil, spiritual and human tradition, teaching me as well the meaning of life
in this world and always offering me a framework which, I think, will withstand
future experiences ordained over the years by divine Providence” (cf. Address
to a Pilgrimage from Milan and Brescia, 29 June 1963, in Insegnamenti
I [1963], p. 647).
5. Bl. Giuseppe Tovini was certainly a great
witness of the Gospel incarnated in Italy's social and economic history in the
last century. He is resplendent for his strong personality, his profound lay
and family spirituality, and for his generous efforts to improve society.
Between Tovini and Giovanni Battista Montini there is — as a matter of fact — a
close, profound spiritual and mental bond.
In fact, the Pontiff himself wrote of Tovini: “The
impression he left on those I first knew and esteemed was so vivid and so real
that I frequently heard comments and praise of his extraordinary personality
and his many varied activities; astonished, I heard admiring expressions of his
virtue and sorrowful regrets at his early death” (cf. Preface by Giovanni
Battista Montini to the biography of Giuseppe Tovini by Fr Antonio Cistellini
in 1953, p. I).
6. Fervent, honest, active in social and political
life, Giuseppe Tovini proclaimed the Christian message, always in fidelity to
the guidance of the Church’s Magisterium. His constant concern was to defend
the faith, convinced that — as he said at a congress — “without faith our
children will never be rich; with faith they will never be poor”. He lived at a
sensitive time in the history of Italy and the Church, and it was clear to him
that one could not respond fully to God’s call without being generously and
selflessly involved in social problems.
His was a prophetic vision and he responded with
apostolic daring to the needs of the times, which in the light of new forms of
discrimination required of believers a more incisive leadership in temporal
affairs.
Aided by the legal skills and rigorous
professionalism that distinguished him, he promoted and directed many social
organizations, and also held political office in Cividate Camuno and Brescia in
the desire to make Christian doctrine and morality present among the people. He
considered commitment to education a priority, and prominent among his many
initiatives was his defence of schools and the freedom of teaching.
With humble means and great courage he laboured
tirelessly to preserve for Brescian and Italian society what was most
particuarly its own, that is, its religious and moral heritage.
Tovini’s honesty and integrity were rooted in his
deep, vital relationship with God, which he constantly nourished with the
Eucharist, meditation and devotion to the Blessed Virgin. From listening to God
in daily prayer, he drew light and strength for the great social and political
battles he had to wage to safeguard Christian values. The Church of St Luke,
with its beautiful image of the Immaculata and where his mortal remains now
rest, is a witness to his piety.
On the threshold of the third millennium, Giuseppe
Tovini, whom today we contemplate in heavenly glory, spurs us on. I invite you
in particular, dear lay faithful of Brescia and Italy, to look to this great
social apostle, who was able to give hope to those without voice in the society
of his time, so that his example will be an incentive and encouragement to
everyone to work generously today and always to defend and to spread
the truth and the demands of the Gospel. May he protect you from heaven and
sustain you by his intercession.
Dear Brescians, you have received a great religious
and civil heritage: treasure it as an incomparable patrimony, and bear active
witness to it with that ingenuity and integrity, that fidelity and perseverance
which distinguished Paul VI and Giuseppe Tovini.
7. “I have fought the good fight.... The Lord
stood by me” (2 Tm 4:7,17) These words from the second reading of the Mass
summarize the spiritual experience of the two figures we recall today with
devout admiration. We thank God for their witness: it is a precious gift, not
only for Brescia, but for Italy and for all humanity. Their memory must not
fade with the passing of time. In different fields and with different
responsibilities, they sowed so much good; they fought the good fight: the
fight for Truth and the civilization of Love.
May Mary, Mother of the Church, help us take up
their legacy and follow in their footsteps so that we too will be allowed to
answer Christ like the Apostle Peter: “Lord, you know everything; you know
that I love you” (Jn 21:17). Amen!
© Copyright 1998 - Libreria Editrice Vaticana
From the Mar/Apr
2003 Issue of Lay Witness Magazine
The political unification
of Italy in 1870 unleashed the forces of secularization in the territories that
comprised the new kingdom. The Papal States and Rome itself were seized,
religious orders were persecuted, divorce was legalized, and the government
took over the schools.
The Pope, Bl. Pius IX, now
a “prisoner of the Vatican,” declared that it was “inexpedient” for Catholics
to serve as elected officials in the new national government. Catholic laymen,
however, sought to influence local governments by participating in
administrative elections.
Bl. Giuseppe Tovini
(1841-95), a staunch Catholic, a devoted husband and father, and a skilled
lawyer, became one of those late 19th-century local politicians. At the same
time he accomplished a tremendous amount of lay apostolic work in the region of
Brescia during that critical period for Church-State relations in Italy. As
Pope John Paul II noted in the homily at his beatification ceremony, Tovini
“considered commitment to education a priority, and prominent among his many
initiatives was his defense of schools and the freedom of teaching.”
Formation
Giuseppe Tovini was born on
March 14, 1841, in Cividate Camuno, near Brescia, Italy. He was the first of
the seven children of Moses Tovini and his wife Rosa. His parents were not
wealthy, but they provided their oldest son with a basic Christian formation at
home. His classmates at the local primary school remembered him as
well-behaved, religious, and an exemplary student. He was admitted to a
secondary school for poor boys in Verona, thanks to a recommendation from his
uncle, Fr. Giambattista Malaguzzi. Signor Tovini died when his oldest son was
eighteen. Giuseppe went on to earn a law degree at the University of Pavia in
1865. That same year his mother died, leaving him with five younger siblings
(one had not survived infancy).
In August 1865, Giuseppe
began working at a law office in Lovere. That autumn he took a second job in a
notary’s office to help support his family. In addition, for two years he
served as vice-rector and professor at the municipal college. He fulfilled his
many responsibilities satisfactorily, but he experienced a long, difficult
phase of uncertainty as to whether he should pursue religious life or marriage.
In 1867 Giuseppe Tovini
moved to Brescia to work in the law office of Giordano Corbolani. After seven
years of courtship he married Corbolani’s daughter Emilia on January 6, 1875,
in the Church of St. Agatha in Brescia. Their marriage was blessed with 10
children. Tovini’s official biography describes him as “a concerned and loving
father” who was “very conscientious in teaching his children the principles of
Catholic morality.” One of his sons became a Jesuit, and two daughters entered
the convent.
Catholic Activist
Tovini worked for the rest
of his life to support his family, yet he realized God was also calling him to
use his talents and training to address contemporary social problems. While
mayor of Cividate (1871-74) he liquidated the town’s debts and promoted public
works, such as improving the mountain pastures and constructing a town square
and a railroad line. His effective service as a small-town mayor paved the way
for his election as provincial councilor in 1879 and 1882.
In 1877, Tovini joined the
Catholic movement in Brescia, which was becoming the center of the political
battle between traditional and anticlerical forces. The city’s ancient motto
is: Brixia Fidelis
Fidei et Iustitiae,
“Brescia, Faithful to the Faith and to Justice.” Conscious that justice is not
served unless the faith is preserved, the young lawyer accurately appraised the
needs of society in those turbulent times.
In 1878, Tovini was
instrumental in founding a Catholic daily newspaper in Brescia. He also helped
form a diocesan committee of the Opera
dei Congressi, a
movement which sponsored Catholic conferences that aimed to infuse social and
civic life with Gospel values. Tovini was named president of the local
committee and later was elected vice-president of the national committee.
As a leader in the Catholic
movement, Giuseppe Tovini displayed an extraordinary ability to devise projects
and put them into effect. He fought the good fight, all the while respecting
the enemies of the Church and earning their respect by his integrity and
professionalism.
Acutely aware, as a lawyer,
that Catholic institutions require full financial and economic autonomy in
order to operate freely, he founded the Banca San Paulo (the Bank of St. Paul)
in Brescia in 1888. The bank was a not-for-profit business. It was an
apostolate, a fraternal financial association.
Giuseppe Tovini also
vigorously supported the cause of Catholic education. In 1882, he founded St.
Joseph’s Kindergarten and a secondary school. The latter was suppressed by the
government but later reopened—still as a Catholic institution. Together with
the Jesuits he established a Catholic students’ residence at the University of
Padua. He also helped to launch several periodicals for teachers.
Tovini viewed education in
Italy as mission territory. In response to the subject of missionaries going to
the Indies, he used to say, “our Indies are our schools.” He organized
campaigns to keep religious instruction in state schools. He also drew up the
statutes for an insurance company, the League of Catholic Teachers. In 1892, he
established the Association of Catholic University Students, the forerunner of
a similar group which is still active today.
Spirituality
For the layman Giuseppe
Tovini, his many political and educational activities were an apostolate, a
proclamation of the Christian message. In the homily at Tovini’s beatification,
the Holy Father noted, “His constant concern was to defend the faith, convinced
that—as he said at a congress—‘ without faith our children will never be rich;
with faith they will never be poor.’” The Pope tactfully referred to the
challenges of the time as “new forms of discrimination [that] required of believers a more incisive leadership in
temporal affairs.”
Tovini’s many efforts for
the Catholic cause were rooted in obedience to the Church’s Magisterium and
nourished by a love of the Eucharist and of Our Lady. As a Third Order
Franciscan he practiced the virtue of poverty by riding the train third class
and doing pro bono legal work.
Giuseppe Tovini
accomplished a tremendous amount of good, even though he did not enjoy robust
health. He suffered from chronic pulmonary ailments, and on January 16, 1895,
he died prematurely at the age of 55. The Congregation for the Causes of Saints
issued a declaration on his heroic virtues in 1995. On September 20, 1998, Pope
John Paul II beatified him as an example of “the sanctity of the active life”
during a pastoral visit to Brescia.
On that occasion the Holy
Father declared, “At a time when some sought to confine the faith within the
walls of sacred buildings, Giuseppe Tovini showed that adherence to Christ and
obedience to the Church . . . spur [Christians] to be the leaven of authentic
civilization and social progress.” His labors bore lasting fruit and helped to
preserve the religious and moral heritage of the city of Brescia and of Italy
as a whole. Blessed Giuseppe Tovini is a powerful intercessor in heaven for all who are engaged in the lay apostolate,
especially in Catholic education.