Saint Albéric
Abbé de
Citeaux (✝ 1109)
Il est un des trois
fondateurs de l'ordre des cisterciens. Né vers
1050, il était d'abord ermite à Colan, près de Châtillon-sur-Seine. En 1075, il
suivit saint
Robert à Molesme, où il devint prieur. Ensuite il accompagna
Robert à Cîteaux, en 1098. Il y fut à nouveau prieur et succéda en 1100 à saint
Robert comme second abbé.
Les principales œuvres d'Albéric furent : la copie du bréviaire utilisé pour
les offices religieux. Dès cette période, le scriptorium de Cîteaux a fourni de
nombreux manuscrits avec de très belles miniatures. Son œuvre la plus durable
fut l'obtention de la protection papale pour la fondation naissante. La bulle
du pape Pascal II confirme la séparation de Molesme et reconnaît la validité du
style de vie adopté. Enfin, Albéric décida de changer le site du monastère, et
l'installa dans le site actuel, à 2 kilomètres du premier monastère. Le premier
site dut être abandonné à cause du manque d'eau.
Albéric mourut le 26 janvier 1108*, à l'âge de 58 ans.
*un internaute nous fait remarquer que l'année se terminait à Pâques dans cette
région d'où 1108 dans certains documents et 1109 dans d'autres.
L'ordre de Citeaux nous communique: les 3 Fondateurs ne sont objet d'une
solennité commune que depuis peu, le 26 janvier:
Saint Robert, saint Albéric et saint Étienne,
abbés de Citeaux, solennité dans l'OCSO (l'Ordre Cistercien de la Stricte
Observance) source: rituel cistercien
À Cîteaux en Bourgogne, l’an 1109, saint Albéric, abbé. Il fut parmi les
premiers moines de Molesme à venir au Nouveau Monastère, dont il fut ensuite
élu abbé et qu’il gouverna, en se signalant par son zèle en tout et son soin
pour les institutions monastiques en véritable ami de la Règle et de ses frères.
Martyrologe
romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/504/Saint-Alberic.html
Saints Robert, Albéric et Etienne,
premiers abbés et fondateurs de Cîteaux.
A quinze ans, Robert prit l'habit monastique à Saint-Pierre de la Celle,
dans le diocèse de Troyes. Il en devint le prieur, puis fut choisi comme abbé
par les moines de Saint-Michel de Tonnerre. Dans l'impossibilité de les ramener
à une vie plus régulière selon son désir, il les laissa et après un court
priorat à Saint-Ayoul retourna à Saint-Pierre de la Celle. Le Souverain Pontife
le désigna comme abbé des ermites demeurant dans la forêt de Colan, mais
l'incommodité du lieu lui fit transporter sa petite famille à Molesme.
Les premières années se passèrent dans une grande indigence, mais bientôt la
renommée du saint abbé lui fit atteindre une grande prospérité, en personnel et
en biens. Avec l'affluence des biens matériels, le monastère se trouva trop
engagé dans la société féodale et la Règle s'y observait insuffisamment au gré
de ce saint père et de ses disciples les plus fervents. C'est pourquoi Saint
Robert, moyennant l'appui du Légat, passa avec ces derniers à Cîteaux. Le
départ d'un tel pasteur devait causer une grande perte aux moines de Molesme
qui le réclamèrent auprès du Souverain Pontife, et sur l'ordre du pape, le
saint homme revint avec humilité et obéissance chez eux et prodigua de nouveau
tous ses soins au troupeau qu'on lui confiait.
L'église de Cîteaux, privée de pasteur, se choisit Albéric, qui avait été
prieur à Molesmes. C'était un lettré, versé dans la connaissance des choses
divines et humaines, un amant de la Règle aimant ses frères. Lorsque se dessina
le mouvement qui devait aboutir à Cîteaux, il travailla longtemps de toutes ses
forces à la réussite du projet, ce qui fut pour lui la cause de bien des
souffrances, opprobres, coups, prison.
Elu abbé de Cîteaux, il envoya deux frères solliciter le privilège romain.
Forts de cet appui, les moines du Nouveau Monastère conformèrent en tous points
leur vie aux prescriptions de la Règle et rejetèrent tout ce qu'elle
réprouvait. Nouveaux soldats du Christ et pauvres comme lui, ils dédaignèrent
les biens de ce monde à tel point que ceux qui les voyaient ou entendaient
raconter l'extraordinaire austérité de leur vie, se hâtaient tous de s'en
éloigner de corps et de cœur. Et l'on ne cessait d'exprimer des doutes sur leur
persévérance. Albéric s'endormit dans le Seigneur le 26 janvier 1109.
Etienne Harding lui fut choisi comme successeur. Lui aussi venait de Molesmes
où il était entré au retour d'un pèlerinage à Rome. Anglais de naissance, il
avait été dans sa jeunesse moine de Sherburn.
Sous son abbatiat, il plut au Seigneur de répondre aux prières instantes faites
par ceux qu'attristait la pensée de n'avoir pas de successeurs. En ces jours en
effet, la grâce de Dieu fit passer au monastère tant de clercs et de laïcs,
qu'il en entra trente d'un coup, à la suite de Saint Bernard de Fontaines. Ce
n'était qu'un début... Dès 1113, la ruche trop pleine devait essaimer.
Pour assurer l'avenir et l'interprétation cistercienne de la Règle, Saint
Etienne écrivit la Charte de Charité. Quand il mourut , le 26 mars 1134,
l'Ordre comptait déjà soixante-quinze abbayes.
Pour avoir une biographie de chacun des trois abbés fondateurs, veuillez vous
reporter aux notices biographiques de la partie "Histoire" du présent
site. Saint Robert de Molesme
Saint Albéric Saint Etienne Harding