Nicolas de Fer, (1646-1720), L'Ancienne Thebaide, ou, la Carta generale des lieux habitez par les Ss. peres des deserts : dressez sur celle des Religieux de la Trappe, Paris : I. F. Bernard, 1738.
Saint Palémon
Anachorète en
Égypte (4ème s.)
Palamon ou Palamos ou
Palémon.
Il fut l'un des premiers
ermites au désert de la Haute Égypte où il s'était retiré durant les
persécutions de Dioclétien.
Ermite dans la Thébaïde
égyptienne, il initia saint Pacôme à la vie monastique et lui en donna les
principes fondamentaux: veiller et prier dans le jeûne et la solitude, ce qui
sera désormais la règle de vie des Pères du Désert.
Père au désert en Égypte,
il rencontra saint Pacôme qui
partagea plusieurs fois ses combats spirituels dans les jeûnes, les veilles, le
travail manuel et la prière incessante.
Il forma de nombreux
disciples.
Il mourut à Tabenne vers
325.
Il est aussi honoré le 11
janvier et 12 août en certains lieux.
"Saint Palémon
s'était retiré dans un désert de la Thébaïde où il vivait seul lorsque Saint
Pacôme vint le prier de le recevoir auprès de lui..."
Les
Vies des SS. Pères des déserts et des saintes solitaires - Page 37
À Tabenne en Thébaïde, au
IVe siècle, saint Palémon, anachorète, entièrement donné à la prière et à des
austérités continues. Il fut le maître de saint Pacôme.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5361/Saint-Palemon.html
Saint Palamon
Fête le 11 janvier
Saint Palamon fut ermite
dans la Thébaïde
égyptienne.
Il initia saint Pacôme à
la vie monastique et lui en donna les principes fondamentaux : veiller et
prier dans le jeûne et la solitude, ce qui sera désormais la règle de vie des
Pères du Désert.
Après avoir rudement
éprouvé Pacôme, Palamon le revêtit de l’habit monastique et lui enseigna à
veiller comme il le faisait lui-même, la moitié de la nuit, et souvent la nuit
entière, en récitant des passages de l’Ecriture Sainte, à jeûner tous les jours
jusqu’au soir en été, et à ne manger en hiver qu’un jour sur deux ou trois,
sans jamais consommer ni huile, ni vin, ni mets cuits. Leur Office liturgique
consistait en cinquante groupes de Psaumes conclus par une prière pendant la nuit,
et soixante pendant la journée, sans compter le perpétuel souvenir de Dieu
qu’ils entretenaient dans leur esprit et dans leur coeur, selon la
recommandation de l’Apôtre (I Thess. 5:17).
Saint Palamon mourut en
330. (D’après les sites Nominis et Calendrier
de l’Eglise Orthodoxe)
SOURCE : http://www.belissor.net/spip.php?article1043
SAINT PALÉMON ET SAINT PACÔME, INSTITUTEUR DE L’ORDRE DE TABERNE, EN HAUTE THÉBAÏDE.
Bien que saint Pacôme
n’ait pas été le premier qui ait établi sa demeure dans la haute Thébaïde, on
doit le considérer comme le père des solitaires qui sanctifièrent ce désert par
leurs vertus. Il y trouva Palémon, déjà fort ancien dans la vie érémitique, et
ce fut sous lui qu’il en apprit les exercices et les devoirs. Il eut ensuite
tant de disciples, qu’on le considère à juste titre comme le fondateur de
l’ordre monastique dans ce pays. Nous ne séparons pas ce grand saint de saint
Palémon, son père spirituel.
On ignore en quels lieux
saint Pacôme prit naissance ; on sait seulement qu’il naquit dans la haute
Thébaïde, au-dessus de la fameuse ville de Thèbes, qui donna son nom à cette
province. Ses parents étaient païens et l’élevèrent dans les superstitions de
l’idolâtrie ; mais il parut dès son enfance, par des signes non équivoques
et miraculeux, qu’il en serait un jour le grand ennemi. Outre que son estomac
ne pouvait retenir le vin offert aux idoles, un jour qu’on le mena à un temple
où l’on allait offrir des sacrifices, sa présence rendit muet le démon qui
parlait ordinairement par la bouche de l’idole.
Lorsqu’il eut environ
vingt ans, il fut enrôlé de force et mis sur un vaisseau qui le conduisit à une
ville dont les habitants étaient chrétiens.
Pacôme fut touché de la
charité que ces gens montrèrent pour lui et pour ses compagnons, et il
s’informa de leur religion. On lui dit qu’ils croyaient en Jésus-Christ, Fils
unique de Dieu, par qui ils espéraient d’être récompensés dans une autre vie du
bien qu’ils auraient fait en celle-ci à leur prochain. Dieu agit dans son
âme par sa grâce tandis qu’on lui tenait ce discours, et dès qu’il fut seul, il
adressa une fervente prière au Seigneur, en lui promettant, s’il devenait
libre, d’employer toute sa vie à accomplir sa sainte volonté et à exercer la
charité envers le prochain.
Il s’embarqua le
lendemain avec les autres ; mais le souvenir de la promesse qu’il avait
faite à Dieu le préserva des désordres auxquels ses compagnons s’abandonnaient.
La guerre finie et les
troupes licenciées, il revint en haute Thébaïde et se rendit à l’église du
bourg de Chénobosque, où il se fit instruire dans la religion chrétienne, et
fut ensuite régénéré dans les eaux du baptême. La nuit d’après, il eut un songe
mystérieux durant lequel il lui sembla qu’on répandait sur lui une rosée
céleste, laquelle ayant coulé dans sa main droite, s’y était changée en miel,
et de là avait arrosé la terre ; et il entendit une voix qui lui
dit : « Fais attention, Pacôme, à ce que tu vois, et comprends par ce
signe ce que la grâce de Jésus-Christ veut faire dans ton âme et dans celles
des autres par ton ministère. »
Cette vision alluma dans
son cœur un si ardent amour pour Dieu, qu’il ne pensa plus qu’à se retirer dans
la solitude, où il pût vaquer uniquement à son service. Pour cet effet, il alla
trouver un saint anachorète, nommé Palémon, qui demeurait dans le fond du
désert ; il frappa hardiment à la porte de sa cellule.
Le vénérable ermite ne
reçut pas sans difficulté ce nouveau disciple ; mais enfin, reconnaissant
la fermeté de sa résolution, il le revêtit de l’habit monastique et le prit
sous sa conduite. Ils s’exerçaient donc ensemble dans la prière, la psalmodie
et les autres pratiques de leur état. Leurs occupations manuelles étaient de
faire des cilices, et ils ne s’épargnaient pas dans le travail, pour avoir le
moyen d’assister les pauvres.
Palémon exigeait surtout
de Pacôme qu’il s’accoutumât aux veilles, et s’il s’apercevait que le sommeil
le pressait durant l’office de la nuit, il le menait à la montagne, et lui
faisait transporter du sable d’un lieu à un autre, en lui disant : « Veillez,
Pacôme, de peur que le démon ne vous tente et ne vous dérobe le fruit de vos
travaux. » C’était encore assez leur usage d’étendre les bras en forme de
croix lorsqu’ils priaient.
Leur nourriture était du
pain et du sel pilé, à quoi ils ajoutaient, quoique fort rarement, quelques
herbes sans huile et sans vinaigre. Ils y mêlaient même quelquefois de la
cendre, pour mieux mortifier leur goût.
Pacôme, extrêmement
attentif à suivre et à mettre à profit les leçons de son père spirituel,
s’avançait dans l’humilité et dans les autres vertus religieuses ; il
était si ardente à se mortifier, qu’allant ordinairement nu-pieds pour ramasser
du bois dans un désert couvert de ronces, il souffrait courageusement les
piqûres des épines, au souvenir des clous dont Jésus-Christ avait été percé sur
la croix. C’était principalement dans ce désert qu’il s’arrêtait avec le plus
de complaisance, par la facilité qu’il y trouvait à vaquer à l’oraison et à
s’entretenir familièrement avec Dieu, loin du commerce des créatures et dans le
profond silence de la solitude.
Le Seigneur, qui le
destinait au ministère du salut des âmes, lui manifesta sa volonté un jour
qu’il s’était enfoncé plus avant dans la solitude. C’était dans un désert
appelé Tabenne, que plusieurs placent dans une grande île du Nil, non loin de
la ville de Syène, mais que nous croyons être plus bas, sur le bord du Nil,
dans le diocèse de Tentyre. Tandis qu’il priait avec ardeur, il entendit une
voix qui lui dit : « Fixe ici ta demeure, et y bâtis un monastère, parce
que plusieurs y viendront pour embrasser la vie religieuse, et tu les conduiras
suivant la règle que je te montrerai. » En même temps il vit un ange
qui lui présenta une table d’airain sur laquelle était tracée la forme de vie
qu’il devait faire observer à ceux qui se rangeraient sous sa conduite.
Suivant les diverses
traductions de la Vie du saint, cette règle commandait de permettre à chacun,
suivant ses forces, de boire et de manger, à condition qu’ils travailleraient à
proportion de ce qu’ils mangeraient. Les religieux devaient se construire des
cellules et demeurer trois dans chacune ; ils devaient porter un manteau
blanc de poil de chèvre, qu’ils ne quittaient jamais, ni en mangeant ni en
dormant, excepté lorsqu’ils approchaient de la sainte communion.
Il était aussi ordonné de
diviser tous les solitaires en vingt-quatre troupes, selon le nombre des
vingt-quatre lettres grecques ; et le caractère de chacun était désigné
par la lettre sous laquelle il était rangé, sans que personne y pût rien
comprendre que ceux qui avaient l’intelligence de ce que cela signifiait.
L’ange dit aussi à Pacôme que l’on ferait douze oraisons durant le jour, autant
le soir et autant la nuit.
Pacôme avait trop de
confiance en son père spirituel, saint Palémon, pour lui cacher cette révélation.
Ils allèrent ensemble à Tabenne, et y construisirent un petit logement. Revenu
à sa demeure ordinaire, Palémon ressentit une maladie de laquelle il ne tarda
pas à mourir dans les sentiments de pénitence les plus édifiants.
Après avoir servi son maître
pendant ses souffrances dernières et lui avoir rendu les devoirs de la
sépulture, Pacôme retourna à Tabenne, et Dieu le consola de la perte qu’il
avait faite, par l’arrivée de Jean, son frère aîné, qui vint se joindre à lui,
sur ce qu’il avait ouï dire de la vie parfaite qu’il menait. La joie fut égale
de part et d’autre, car Pacôme n’avait vu aucun de ses proches depuis son
baptême, et ils travaillèrent de concert à leur perfection. L’esprit de
mortification portait Pacôme à ne se rassasier jamais, pas même de pain ;
et, ce qui est beaucoup plus austère, il ne se couchait pas lorsqu’il voulait
dormir, mais il s’asseyait au milieu de sa cellule, sans s’appuyer d’aucun
côté : ce qu’il pratiqua pendant l’espace de quinze ans.
Cependant Pacôme, se
souvenant de la promesse que Dieu lui avait faite de lui adresser des
solitaires en ce lieu, pensa tout de bon à agrandir son monastère. Son frère,
qui ne connaissait pas la révélation qu’il avait eue, blâmait ce dessein, comme
une entreprise présomptueuse ; mais Pacôme souffrait ce reproche en
silence. Il poursuivit donc ce bâtiment, non sans obstacles de la part des
démons, qui ne cessèrent de lui tendre des piéges, et renouvelèrent contre lui
la guerre qu’ils avaient si cruellement déclarée au grand saint Antoine. Dieu
le permit ainsi, non-seulement pour éprouver sa foi, mais afin que l’expérience
de la tentation le rendît plus propre à montrer aux autres comment il fallait
la combattre.
Le temps marqué par la
Providence pour l’établissement de son ordre étant arrivé, le Seigneur le lui
fit connaître par un esprit céleste qui lui apparut dans une île du Nil, proche
de Tabenne. Ne pouvant plus douter de l’ordre de Dieu, il commença à recevoir
ceux qui se présentèrent pour embrasser la vie religieuse, et, après s’être
assuré du consentement de leurs parents et les avoir suffisamment éprouvés, il
les revêtait de l’habit monastique.
Les premiers qui se
rangèrent sous sa discipline furent Psentaèse, Sur et Psoïs ; après eux
vinrent Pécuse, Corneille, Paul, un autre Pacôme et Jean. Théodore vint quelque
temps après ceux-ci ; Paphnuce, Thitoès et Pétrone furent aussi de ses
principaux disciples.
Tant qu’ils furent en
petit nombre, il se chargea de tout le soin du monastère : il préparait ce
qui était nécessaire au réfectoire, semait et cultivait les herbes du jardin,
assistait nuit et jour les malades, se rendait le serviteur de tous, et ne leur
laissait que la douce consolation de vaquer aux exercices spirituels. Ses
disciples ne pouvaient assez admirer tant de vertus, et ils s’exhortaient
mutuellement à persévérer dans l’observation des règles qu’il leur imposait et
qui étaient très-propres à les faire avancer dans la perfection.
Mais dès ces premiers
temps sa charité ne se borna pas à ses disciples, elle s’étendit aussi sur les
gens des environs ; car, s’étant aperçu que les bergers étaient privés
d’entendre la parole de Dieu et de participer aux sacrements, il en conféra
avec Sérapion, évêque de Tentyre, et parvint à construire, de concert avec lui,
une église où l’on assemblait ces pauvres gens le samedi et le dimanche. Il y
alla régulièrement avec quelques religieux, et il parlait avec tant de sagesse,
que les plus stupides comprenaient tout ce qu’il disait ; et il touchait
si vivement ceux qui l’entendaient, qu’un grand nombre d’idolâtres embrassèrent
la foi chrétienne.
Le nombre de ses
disciples augmenta bientôt jusqu’à cent, et s’accrut ensuite si
considérablement, que, son monastère étant trop étroit, il fut obligé d’en
fonder d’autres. Il bâtit le premier dans un lieu désert appelé Prou, Bau ou
Baum. Ce monastère, quoique le second, devint dans la suite le plus grand et
comme le chef de l’ordre, bien que le nom général de la congrégation se prît de
celui de Tabenne.
Quelque temps après, un
vieillard, nommé Éponyme, abbé d’un monastère appelé de Chénobosque, vint prier
notre saint d’unir cette abbaye à son ordre ; d’autres solitaires, qui
formaient une communauté à Mouchose, suivirent cet exemple et lui donnèrent une
quatrième maison.
Il en fonda dans la suite
cinq autres, outre celui des religieuses ; et l’on ne peut se figurer la
sagesse, le zèle, la charité et l’application avec lesquels il gouvernait cette
multitude. Aussi voyait-on la plupart de ses disciples faire de merveilleux
progrès. Lorsqu’il éprouvait le chagrin de rencontrer quelques esprits
indociles ou difficiles, il montrait une douceur et une condescendance sans
exemple, et recourait à l’oraison, qui était, dans toutes les difficultés, sa
ressource ordinaire.
Comme l’obéissance est le
plus ferme soutien de la religion et la sûreté des âmes religieuses, Pacôme ne
recommandait rien tant à ses frères que cette vertu, et ne souffrait guère
qu’on y manquât impunément. Son désintéressement était tel, que, dans un temps
de famine, où l’on trouvait difficilement du blé en Égypte, comme il avait
donné cent pièces d’or au procureur pour aller en acheter, celui-ci en obtint,
en considération du saint, le double de ce qu’il devait en avoir. Pacôme ne
voulut pas qu’il entrât un grain de ce blé dans le monastère ; il obligea
le frère à le vendre au prix qu’il lui coûtait, et l’envoya en acheter pour
cent pièces au prix qu’il coûtait à tout le monde.
Ce dégagement des choses
de la terre était fondé sur la confiance où il était que la Providence
prendrait un soin tout particulier de ses religieux tant qu’ils seraient
fidèles à son service ; aussi éprouva-t-il, même par des miracles, que son
espérance était bien fondée.
Son zèle pour le maintien
de l’observance et la perfection de ses religieux ne lui donnait point de
relâche. Outre les fréquentes visites de ses monastères, il visitait souvent
les religieux en particulier dans leur cellule, pour voir ce qu’ils y faisaient
ou quels étaient leurs besoins. Ce fut dans une de ces visites que Dieu lui
accorda le don des langues, pour lui permettre d’entretenir un homme de
qualité, venu de Rome, qui s’était retiré parmi ses religieux, et qui ne
parlait que le latin et le grec.
Il fut exact à faire ses
visites tant qu’il en eut la force, et dans les derniers temps de sa vie il
envoyait Théodore à sa place. Il était toujours prêt à marcher et à agir dès
qu’il s’agissait de la consolation de ses religieux. Bien loin de se regarder
comme leur supérieur, il se considérait comme étant destiné par Dieu à les
servir. Aussi ne voulait-il pas qu’on eût pour lui les égards qu’on n’aurait
pas eus pour le dernier des frères, et il ne souffrait jamais qu’on le servît
sans qu’il s’en dédommageât en rendant à son tour quelques services aux autres.
On peut encore regarder comme une preuve de son humilité cette patience
admirable qu’il montrait en toute rencontre, et qui ne se démentait jamais. Ses
instructions sur l’humilité n’étaient que des épanchements de l’amour qu’il
avait pour cette vertu ; et, comme il en donnait d’excellents exemples dans
toutes les occasions, il n’en laissait aussi échapper aucune de la recommander
à ses religieux.
Quoique le rang qu’il
tenait parmi ses religieux en qualité d’instituteur eût pu lui servir de
prétexte pour aspirer aux ordres, sans que les autres eussent été en droit de
faire de même, il n’y voulut jamais acquiescer. Sachant que Sérapion, évêque de
Tentyre, avait parlé de lui à saint Athanase, patriarche d’Alexandrie, pour
l’ordonner prêtre et le déclarer supérieur général de toutes les solitudes de
son diocèse, lorsque ce saint patriarche fit la visite de toutes les églises de
la haute Thébaïde, Pacôme eut l’adresse de se cacher au milieu de ses
religieux, qui étaient fort nombreux ; en sorte qu’on ne put le distinguer
de ses frères.
Le don de discernement
dont Dieu l’avait doué sur ses religieux lui faisait bientôt juger de quel
esprit leur venaient les inspirations ou les désirs qu’ils avaient, et s’ils
étaient véritablement de Dieu ou de l’ange des ténèbres. Il ne leur donnait
la-dessus que des conseils pleins de sagesse et qu’ils pouvaient suivre en
toute sûreté.
Ainsi Pacôme était devenu
comme le père commun de tous les solitaires, qui croyaient avoir droit de
s’adresser à lui dans leurs besoins spirituels, soit qu’ils fussent de son
ordre, soit qu’ils vécussent sous d’autres règles. Les abbés des différents
monastères recouraient aussi à lui dans les cas difficiles, comme à un homme
qui recevait du Ciel des lumières extraordinaires.
Tant de sagesse dans cet
excellent supérieur ne pouvait que faire fleurir toutes les vertus monastiques
parmi ses religieux ; aussi pouvait-on regarder l’ordre de Tabenne comme
un prodige que Dieu avait opéré pour le salut des âmes, et comme un modèle à
proposer à tous ceux qui voulaient rassembler des hommes pour les conduire à la
perfection la plus éminente. Un édifice de sainteté si solidement établi et si
bien cimenté par les travaux du saint, aurait dû, ce me semble, se soutenir
jusqu’à la fin des siècles ; mais la faiblesse de l’homme est extrême, et
dans la suite des temps Tabenne devint une triste preuve de la fragilité
humaine. Cette révolution future ne fut pas ignorée du saint ; Dieu lui en
donna pleine connaissance dans une vision qui le plongea dans une profonde
douleur. Dieu daigna le consoler par une nouvelle vision, dans laquelle
Notre-Seigneur Jésus-Christ lui promit que, nonobstant la corruption des temps
qu’il lui faisait prévoir, il lui conserverait toujours une sainte postérité de
religieux qui se soutiendraient dans la piété malgré l’exemple des méchants, ce
qui s’est vérifié dans l’état cénobitique en général, dont saint Pacôme peut
être regardé à juste titre comme le père.
Toutefois le Seigneur
voulut, vers la fin de ses jours, consommer sa vertu par l’humiliation, et
permit qu’il eût une fâcheuse traverse à souffrir au sujet de ces mêmes grâces
qui lui avaient concilié l’estime et la vénération de tant de peuples. Comme on
en parlait souvent dans le monde avec admiration, quelques personnes
malintentionnées en prirent occasion de murmurer contre lui, révoquant en doute
ces grâces et ces dons merveilleux dont Dieu le favori sait, et voulant faire
croire qu’il était trompé ou qu’il trompait les autres. Cela fut cause qu’on
l’appela comme en jugement dans une assemblée d’évêques et de moines qui se
tint à Latople, où il se rendit avec quelques-uns de ses religieux. Il s’y tint
dans un modeste silence jusqu’à ce qu’on l’interrogeât ; on le fit avec
beaucoup de sévérité et fort peu de ménagement pour son excellent mérite,
quoique tous les évêques fussent orthodoxes, et que deux d’entre eux, Philon et
Morbe, eussent été ses disciples. Mais quand il lui fut permis de répondre, il
le fit de manière à faire admirer son humilité, sa sagesse et l’excellence de
sa grâce. Cela n’empêcha pas qu’un homme du monde qui se trouvait présent,
aveuglé par ses préventions et poussé par le malin esprit, ne se jetât sur lui
l’épée à la main ; et il lui eût ôté la vie si ceux qui étaient présents
ne l’eussent retenu. Après cela, le saint se retira avec ses religieux qui
l’avaient accompagné, et s’en alla à son monastère de Pachnum, qui était dans
le territoire de Latople.
Cependant, le carême
étant passé, une maladie contagieuse se répandit dans ses monastères, où en peu
de temps elle emporta plus de cent religieux, dont plusieurs étaient des principaux
de l’ordre, comme Sur, Corneille, Paphnuce et beaucoup d’autres d’un grand
mérite. Pacôme fut lui-même atteint du mal, et souffrit extrêmement pendant
quarante jours ; mais, bien que son corps fût entièrement abattu par
l’ardeur brûlante de la fièvre qui le consumait, il montrait tant de gaieté,
que l’on pouvait aisément juger par là de la paix et de la pureté de son âme.
Deux jours avant sa mort,
il fit appeler les supérieurs et les principaux de tous les monastères, et leur
adressa ses dernières exhortations en les engageant à lui choisir un
successeur ; mais ils s’en remirent tous au jugement du saint, qui leur dit
que, puisqu’ils voulaient s’en rapporter à lui, il estimait que Pétrone était
celui qui convenait le mieux, si toutefois il n’était pas mort ; car on
avait appris qu’il avait le mal contagieux au monastère de Tismen, situé près
de la ville de Panes. Tous acquiescèrent de bon cœur à ce choix, persuadés
qu’ils ne pouvaient se tromper en suivant l’avis de leur bienheureux père.
Il signala encore les
derniers moments de sa vie par un acte de vertu qui montrait que son amour pour
la mortification et l’observance régulière ne se ralentit jamais en lui
jusqu’au trépas. Comme son corps était absolument épuisé de forces, il se
trouvait accablé sous le poids de la couverture dont il avait usé jusqu’alors,
et pria par charité un des frères qui étaient auprès de lui d’en aller chercher
une plus légère. Celui-ci courut aussitôt à l’économe, qui lui en remit une des
plus propres et des plus commodes ; mais quand le saint la vit si
différente de la première, il n’en voulut point, disant qu’il n’était pas juste
qu’il eût rien de plus ni de meilleur que les autres frères.
Enfin, après avoir
recommandé par trois fois à son cher disciple Théodore, qu’il prévoyait devoir
gouverner l’ordre par la suite, de n’abandonner jamais le soin de ceux d’entre
les frères qu’il verrait trop négligents, mais de les exhorter et de les
encourager à vivre selon la sainteté de leur état ; s’étant muni du
signe de la croix, et voyant avec un excès de joie un ange de lumière qui
venait à lui, il rendit son âme à Dieu, le 9 mai de l’année 348, qui était la
cinquante-septième de son âge et la trente-cinquième depuis sa retraite.
On enterra son corps le
lendemain sur la montagne voisine du monastère, d’où son disciple Théodore,
aidé de quelques frères, le transporta secrètement dans un autre lieu, croyant
qu’il l’avait ainsi ordonné.
le R. P. Michel-Ange Marin, Vies choisies des Pères des déserts d’Orient, Ad Mame et Cie, 1861 (Nouvelle édition, p. 55-66).
SOURCE : https://fr.wikisource.org/wiki/Vies_choisies_des_P%C3%A8res_des_d%C3%A9serts_d%E2%80%99Orient/5
Also
known as
Palamon
Palemon
Palemone
Profile
During the persecutions of Diocletian, he
sought refuge in the deserts of Upper Egypt,
and became one of the earliest Egyptian desert hermits.
Friend and spiritual director of Saint Pachomius
of Tabenna. Worked to develop the spiritual lives of other desert hermits by
bringing them together; this was part of the foundation of Christian monasticism.
old hermit carding
fleece
with Saint Pachomius
of Tabenna
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
fonti
in italiano
websites
in nederlandse
MLA
Citation
“Saint Palaemon of
Thebaid“. CatholicSaints.Info. 28 September 2021. Web. 4 April 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-palaemon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-palaemon/
Article
(Saint) Abbot (January
11) (4th
century) One of the earliest of the Egyptian hermits.
He took refuge in Upper Egypt during the persecution under Diocletian,
and there passed a long life in the practices of austerity and in the study of
Holy Scripture. He died in
the arms of Saint Pachomius,
the best beloved of his disciples, A.D. 325.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Palaemon”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
27 May 2016. Web. 4 April 2023.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-palaemon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-palaemon/
St. Palaemon
Feastday: January 11
Death: 325
An Egyptian hermit who is
best known for serving as mentor to St. Pachomius. With Pachomius, he labored
to organize the hermits of
the Egyptian desert into
cenobitic communities, thereby laying the groundwork for the subsequent
development of monasticism. Palaemon died at Tabennisi, the vast monastic
center that sheltered the early Desert Fathers.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=5196
Saints of the Day – Palaemon, Abbot
Article
(also known as Palemon)
Died at Tabennisi, Egypt,
in 325. As an aged hermit, who earlier had sought refuge in the deserts of
Upper Egypt from the Diocletian persecution and became one of the earliest
Egyptian hermits, Palaemon one day received a visit from a young man,
Pachomius, who had recently been released from military service. On enquiring
his business, Palaemon learned that he had come to be his follower and pupil,
desiring to leave the world and become an anchorite. Palaemon refused his
request because he thought the young man would find such a life too severe. “I
eat nothing but bread and salt,” he said, “I never taste wine, and I watch half
the night.”
Pachomius answered, “I
believe in Jesus Christ my Lord, who will give me strength and patience to
assist you in your prayers and to follow your holy conversation.” After this
brave answer, the old hermit admitted him as his pupil and friend. “Let us make
a compact,” he said, “that we part not, the one from the other, till God break
our unison.”
And they never did break
the union. Palaemon and Pachomius worked together to organize the hermits on
cenobitical lines. Eventually, Palaemon followed Pachomius to Tabennisi, where
the elderly saint died (Benedictines, Gill).
In art, Saint Palaemon is
depicted as an old hermit carding fleece; sometimes he is shown with his
disciple Saint Pachomius (Roeder).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
15 May 2020. Web. 4 April 2023.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-palaemon-abbot/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-palaemon-abbot/
San Palemone Anacoreta
in Tebaide
IV sec.
Martirologio
Romano: A Tabennési nella Tebaide in Egitto, san Palamóne, anacoreta,
dedito alla preghiera e a continue penitenze, e maestro di san Pacomio.
Se il nome di Palamone (Palemone) non è caduto nell’oblio, si deve alla celebrità raggiunta dal suo discepolo Pacomio il Grande. La Vita di questi narra, infatti, che Pacomio, spinto dal desiderio di condurre vita monastica, si recò a bussare alla porta di Palamone per mettersi alla sua scuola. Come capita in casi simili, egli fu accolto freddamente, ma si trattava della prima prova alla quale il maestro sottoponeva il suo eventuale discepolo.
Palamone descrive a Pacomio la severità della sua ascesi: per nutrimento si contenta di un po’ di pane e sale; trascorre la metà della notte in preghiera e meditazione, talvolta prolunga la sua veglia per l’intera nottata.
Nulla di tutto ciò, però, respinge Pacomio, animato da grande zelo e fiducioso nell’aiuto del Signore; per cui Palamone gli dà l’abito monastico e uniti si dedicano all’ascesi, alla preghiera e al lavoro manuale. Il monaco come gli altri cristiani deve mettere a profitto il consiglio dell’apostolo Paolo e pensare non solo alla propria sussistenza ma anche a quella dei diseredati.
Durante le veglie notturne, Palamone, quando si accorgeva che il sonno Io assaliva, usciva con il suo discepolo ed entrambi si mettevano a trasportare sabbia da un luogo all’altro, resistendo così a ciò che essi consideravano una tentazione; quindi potevano continuare le loro preghiere senza pericolo di assopirsi.
Palamone rifiutava ogni deviazione dal suo regime frugale e un giorno di Pasqua non volle toccare una pietanza preparata da Pacomio per segnare il giorno festivo, costituita da qualche erba con un poco d’olio.
Dopo che Pacomio ebbe la rivelazione della fondazione monastica che doveva stabilire a Tabennesi, pregò il maestro di accompagnarlo e questi accettò. Dopo qualche tempo, Palamone propose al discepolo di stringere fra loro un patto per il quale non si sarebbero più separati fino alla morte d’uno dei due. E così fecero.
Ma le forze di Palamone cominciavano a declinare ed il suo corpo si indeboliva in tutte le membra. Egli, in realtà, aveva preso l’abitudine di astenersi dal bere se mangiava e di non mangiare se beveva. Dopo aver ceduto per qualche tempo alle istanze dei suoi discepoli che l’obbligavano a nutrirsi un poco più sostanziosamente, il vegliardo tornò ben presto alle sue abitudini. Egli giustificava la sua ascesi dicendo che i martiri avevano dovuto subire fino alla fine i tormenti sopportati per la fede di Cristo e che quindi lui poteva ben sopportare le piccole miserie che gli erano mandate.
Pacomio non abbandonava mai il suo maestro e quando Palamone, giunto alla fine dei suoi giorni, rese l’ultimo respiro, fu lui a dargli sepoltura.
La tradizione scritta non ha tramandato alcun insegnamento di Palamone e le
collezioni degli Apophthegmata Patrum non hanno conservato alcun suo detto.
Nella Vita di Pacomio, si ritrova ancora una volta il nome di Palamone quando
il suo discepolo, diventato a sua volta capo d’altri monaci, fa riferimento
all’insegnamento dell'antico maestro a proposito dei diversi modi di
organizzare la preghiera notturna alternandola con il riposo.
Il Sinassario Alessandrino di Michele, vescovo di Atrib e Malig, commemora
Palamone al 30 tùbah (= 25 gennaio) giorno considerato come quello della sua
morte. Ancora oggi, in tale data, i copti celebrano un mùlid (nascita, il dies
natalis dei latini) solenne nel monastero che porta il suo nome: Dayr anbà
Bàlàmùn. Noto anche come monastero di san Mercurio (Dayr abù s-sayfavn), esso
si trova sulla strada che va da ’Asiyut a Luksor ai margini del villaggio di
Qars as-Sayàd. Sebbene nella tradizione locale questo monastero sia dedicato al
maestro di Pacomio, la notizia del Sinassario al 30 tùbah non fa alcuna
menzione del celebre discepolo.
In essa si dice che Palamone era un monaco della «montagna orientale», precisazione piuttosto vaga che non permette di situare il luogo del suo ritiro. Il racconto è quasi tutto dedicato alla confessione che Palamone fa ad un altro eremita di nome Talasone (Tàlàsùn) o Latsùn, narrando le macchinazioni ordite dal demonio per farlo peccare contro la purezza. I dettagli fomiti circa l’ascesi del vegliardo non si allontanano dalle generalizzazioni abituali, ma divengono più particolareggiate quando riferiscono che Palamone aveva il dono di ammansire gli animali, che rompeva il suo perpetuo digiuno solo il sabato e la domenica mangiando la metà di un pane che regolarmente gli portava un corvo. Egli era inoltre dotato di una folta capigliatura che lo ammantava completamente, compensando l’assenza di vestiti. Si tratta come si vede di caratteristiche che non sono peculiari di Palamone e fanno immediatamente pensare ad altri asceti quali sant'Onofrio. Non è del resto impossibile che la vita di questo santo abbia influenzato la tradizione relativa a Palamone, tanto più che certi mss. del Sinassario Alessandrino commemorano. Nell’ambito della Vita di Latsùn, quest’ultimo il 16 ba’ùnah (10 giugno), giorno in cui è tradizionalmente venerato Onofrio (abù Nafer). Nella notizia dedicata a Pacomio il 14 basans (= 9 maggio), tuttavia, si dice che egli fu discepolo di Palamone (Bàlàmùn).
Prima di concludere con la tradizione egiziana, ricordiamo ancora che in una delle sale della tomba di Ramsete IV a Tebe, in seguito trasformata in luogo di culto cristiano, si trova il nome di Palamone dopo quello di Pacomio in un elenco sette celebri anacoreti egiziani.
La traduzione geez del Sinassario Alessan drino ha conservato la notizia di Palamone al 17 sane che corrisponde al 17 ba’ùnah (11 giugno).
In qualche meneo bizantino si trova la menzione di Palamone al 12 agosto con un semplice distico che non fornisce assolutamente alcuna informazione circa la sua identità, e non permette di sanare la divergenza di opinioni tra coloro che protendono per il maestro di Pacomio e coloro che non vedono alcuna ragione che motivi tale interpretazione.
In Occidente la memoria di Palamone è rimasta assente dai martirologi storici fino a C. Baronio che lo inserì nel Martirologio Romano alla data arbitraria dell’11 gennaio con il breve elogio: «In Thebaide sancti Palaemonis abbatis, magistri sancti Pachomii».
Autore: Joseph-Marie Sauget
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/38660
Palaemon (ook Palamon, Palemon, Palémon) van
de Thebaïs; Egypte; abt; † 325.
Feest 11 januari &
11 juni & 12 augustus & 25 oktober & 8 december.
Hij was één van de
eersten die zich terugtrok in de woestijn om helemaal alleen voor God te leven.
Dat was ten tijde van de christenvervolgingen onder keizer Diocletianus
(284-305). Zo werd hij de leermeester van Pachomius de Grote († 347; feest 14
mei), de latere grondlegger en regelgever van de kloostergemeenschappen. In de
levensbeschrijving van Sint Pachomius wordt verteld hoe de ontmoeting tussen
beiden tot stand kwam en hoe Palaemon met zijn leerling omging.
'De vrome keizer
Constantijn († 337; feest 21 mei) slaagde erin met Gods hulp zijn
vijand te verslaan. Terstond kondigde hij in heel de wereld een dekreet af om
alle opgeroepenen uit de dienst te ontslaan. Eenmaal vrij ging iedereen weer
vol vreugde naar huis. Ook de jonge Pachomius trok naar het zuiden, totdat hij
Sjeneset bereikte, een verlaten dorp, verschroeid door de grote hitte. [...].
Hij ging er een tempeltje [ergens op de oever van de Nijl] binnen en bad. Gods
Geest kwam over hem en sprak: "Strijd en houd hier uw verblijf." Dat
beviel hem; hij vestigde zich op die plaats en verzorgde er enige groenten en
palmbomen om voedsel te hebben voor zichzelf en voor een of andere arme uit het
dorp, en ook voor het geval dat een reiziger op de weg of per boot langs kwam.
Hij had inderdaad de gewoonte met een groot aantal om te gaan, zodat velen
zelfs hun woonplaats verlieten om in dat dorp te komen wonen, vanwege de manier
waarop hij hun moed insprak.'
[Naar 'Het Leven van Sint Pachomius...' (66)]
'Na daar drie jaar verbleven te hebben bemerkte hij, dat hij zeer veel volk rond zich verzameld had, en dat hij er hinder van kreeg. Zij lieten hem inderdaad nooit een ogenblik met rust. Van toen af zocht hij monnik te worden en het leven van een kluizenaar te leiden. Terwijl hij erover nadacht vandaar weg te trekken, hoorde hij spreken van een ouderling-asceet, Palamon geheten. Dit was een groot monnik die buiten het dorp woonde en tot toonbeeld en vader voor velen uit zijn omgeving was geworden. Pachomius stond nu zijn verblijf af aan een andere ouderling-monnik, opdat deze zou zorgen voor de groenten en de palmbomen met het oog op de nood van de armen.
Zelf vertrok hij vandaar en ging aankloppen bij de heilige monnik apa (= 'vader') Palamon († ca 325; feest 11 januari). Deze gluurde door zijn kijkgat en zei kortweg:
"Wat klop je bij mij aan?"
Hij sprak nogal bruusk.
Pachomius antwoordde: "Vader, ik wens, als u het goed vindt, monnik te worden bij u."
Palamon sprak:
"Wat je zoekt is geen kleinigheid; velen zijn reeds gekomen om hetzelfde
te doen, maar konden het niet volhouden. Integendeel, beschaamd zijn die weer
weggegaan, omdat zij zich geen moeite getroostten voor de deugd. Toch beveelt
de Schrift ons dit op vele plaatsen; zij spoort ons aan ons af te matten in
vasten, nachtwaken en veel gebed, teneinde onze verlossing te bereiken. Ga dus
maar heen, terug naar huis en hou het bij wat je hebt. Zo zul je eervol zijn in
Gods oog. Ofwel, onderzoek jezelf heel nauwkeurig om te achterhalen wat je
aankunt; kom dan terug; dan zijn wij bereid om in de mate van onze zwakheid je
zwoegen te delen totdat je jezelf kent. Hoe dan ook, we gaan je eerst het
monniksleven uitleggen; daarna ga je weg om jezelf te onderzoeken, of je al dan
niet dit leven aankunt.
Welnu, de regel van het monniksleven die onze voorgangers ons hebben geleerd,
is de volgende:
. Te allen tijde waken wij de helft van de nacht - soms zelfs van de avond tot aan de morgen toe -, terwijl we Gods woord reciteren, en met draad, haar of palmboomvezels allerlei handwerk verrichten; zowel om te voorkomen dat de slaap ons lastig valt, als ook om ons het nodige voedsel te verschaffen.
. Wat wij meer hebben dan voor onszelf nodig is, geven wij aan de armen volgens het woord van de Apostel: "Wij moeten altijd de arme gedenken" (Galaten 02,10). Met olie bereide spijzen, wijn en gekookt eten zijn onder ons te enen male onbekend.
. Te allen tijde vasten wij tot de avond, tijdens de zomer elke dag, tijdens de winter om de twee of drie dagen.
. Wat de gebeden betreft is er deze regeling: zestig gebeden overdag en vijftig gedurende de nacht, de schietgebeden niet meegerekend, die we doen om geen leugenaars te zijn, want ons is bevolen "zonder ophouden te bidden" (1 Thessalonicenzen 05,17); en: "dat hij die te lijden heeft, moet bidden" (Jakobus 05,13). Onze Heer Jezus Christus maant ook zijn volgelingen: "Bidt, opdat ge niet in bekoring komt" (Matteus 26,41); het gebed is immers de moeder van alle deugden.
Nu heb ik je de wet van het monniksleven uitgelegd; ga en onderzoek jezelf
nauwkeurig. Indien je in staat bent te doen wat ik je geleerd heb, en je je
niet laat afschrikken of terugdeinst, dan zullen wij ons mateloos met je
verheugen." [...]
Pachomius antwoordde hem:
"Reeds in alles heb ik mijn ziel beproefd; én met Gods hulp én door uw heilige gebeden ben ik vol vertrouwen dat uw hart gerust zal zijn omtrent mij."
De grijsaard antwoordde hem:
"Goed dan."
En terstond ontving hij hem met vreugde en gedurende vele dagen hield hij hem bij zich om te beproeven.
Pachomius was van de avond tot de morgen in gebed verzonken, zei de gebeden en werkte intussen met zijn handen, om te onderzoeken hoeveel slaap hij nodig had en om na te gaan hoe lang hij het kon uithouden zonder onwel te worden. Toen de avond viel, namen zij hun sober maal. De ouderling sprak tot Pachomius:
"Maak het riet nat, het latwerk en ook de vezels, en wel zoveel dat we er
genoeg aan hebben om de hele nacht te waken, want op zaterdagnacht waken wij
van de avond tot de morgen." (zie ook: handenarbied)
Pachomius deed in alle nederigheid wat zijn vader apa Palamon hem bevolen had.
Kort na zonsondergang stonden zij op en, onafgebroken wakend, aanbaden en
loofden zij God, zonder hun handwerk te onderbreken. Als de slaap hen
overmande, veranderden zij van werk, om de druk van de slaap te verdrijven.
Wanneer zij merkten dat de slaap hen toch overmeesterde, stonden zij op, gingen
de berg op buiten hun verblijf, en droegen het zand dat daar lag, in korven van
de ene plaats naar de andere, aldus hun lichaam afmattend om maar wakker te
blijven voor het gebed tot God. Als de ouderling de jongeman van slaap zag
omvallen, moedigde hij hem aan en zei:
"Wees waakzaam, Pachomius, om te voorkomen dat de satan je bekoort, want velen zijn gevallen door toe te geven aan de kwellende druk van de slaap."
Toen de ouderling zag, dat Pachomius tot aan het uur van de gebedsdienst weerstand bood, was hij vol blijdschap om zijn gehoorzaamheid en zijn voortgang, en prees er zichzelf gelukkig om wegens zijn heil.'
['Het Leven van Sint Pachomius...' (68/71)]
Na een lang verstorven en
heilig leven stierf hij in de armen van zijn liefste leerling en navolger, de
H. Pachomius.
Palaimon van Egypte
'Bericht van boven' KRO Radio 5 zondag 11 januari 2009
Wat komt u bij mij
aankloppen, luisteraar? U zoekt bij mij wijsheid of advies? Ik zeg u: u hebt
bij mij niets te zoeken. Ga naar een ander: ik heb u niets te vertellen. Laat
mij met rust. Wat zegt u? Wilt u een geneesmiddel tegen angst voor ongeluk of
tegenspoed? Bent u daarom helemaal naar hier gekomen? Diep in de Egyptische
woestijn? Waar wij, woestijnmonniken, ons in de eenzaamheid hebben
teruggetrokken om God te dienen door tegen de boze geesten in onze persoon te
vechten? U komt uit een heel andere wereld. Vraag het aan uw eigen geestelijke leiders.
Wat zij zeggen, is voor u immers vaak al onbegrijpelijk genoeg. U komt juist
naar mij, omdat u meent dat ik in de eenzaamheid onschatbare wijsheid heb
opgedaan? Als ik u vertel wat ik u te zeggen heb, zult u mij voor gek
verklaren.
Ik zal u vertellen hoe
wij hier leven. Dan ben ik benieuwd of u nog zo nieuwsgierig bent naar mijn
antwoord op uw vragen. Ik heb u gewaarschuwd. Welnu dan:
Te allen tijde waken wij
de helft van de nacht - soms zelfs van de avond tot aan de morgen toe -,
terwijl we Gods woord reciteren, en met draad, haar of palmboomvezels allerlei
handwerk verrichten; zowel om te voorkomen dat wij door slaap overmand worden,
als ook om in ons schamel levensonderhoud te voorzien.
Wat wij meer hebben dan
voor onszelf nodig is, geven wij aan de armen volgens het woord van de apostel
Paulus: 'Wij moeten altijd de arme gedenken' (Galaten 02,10). Met olie bereide
spijzen, wijn en gekookt eten zijn onder ons te enen male onbekend.
Te allen tijde vasten wij
tot de avond, tijdens de zomer elke dag, tijdens de winter om de twee of drie
dagen.
Wat de gebeden betreft is
er deze regeling: zestig gebeden overdag en vijftig gedurende de nacht, de
schietgebeden niet meegerekend. Die doen we om geen leugenaars te zijn, want
ons is bevolen 'zonder ophouden te bidden' (1 Thessalonicenzen 05,17); en de
apostel Jakobus zegt: 'Dat hij die te lijden heeft, moet bidden' (Jakobus
05,13). Onze Heer Jezus Christus maant ook zijn volgelingen: 'Bidt, opdat ge
niet in bekoring komt' (Matteus 26,41); het gebed is immers de moeder van alle
deugden.
Waarom wij zulke
overdreven doen? Kijk, nu begint u de goede vragen te stellen. Zie het als
oefeningen in geloven. Die overdreven dingen herinneren ons eraan dat het
definitieve geluk er nog lang niet is. Daar zijn we naar onderweg. We gaan niet
voor minder. We wensen ons leven in de tussentijd niet op surrogaat te bouwen.
Kijk naar jullie eigen kredietcrisis. Dat wist je toch allang dat menselijke
afspraken en verzekeringen onbetrouwbaar zijn. Dat is geen oordeel, maar een
nuchtere constatering. Leef daar dan ook niet naar! Leef van geloof, van hoop,
van uitzien naar... Daar hebt u mijn antwoord op uw vraag. Bid, en houd u bezig
met het enige dat belangrijk is in het leven: God. En doe alles wat daar niets
mee te maken heeft, weg. Alles: uw luxe, uw status, uw zogenaamde rechten, uw
voze reclames: alle dingen die het leven zo gemakkelijk maken: en vooral doe uw
slimme redeneringen weg om onder dit alles uit te komen. Bid en leer God weer
een prominente plaats te geven in uw leven. Het beste zou het zijn als u zich
inderdaad, net als wij, in de woestijn terugtrok. Want in die wereld waarin u
leeft, zijn alle dingen die van Goden geloof afleiden elke dag om u heen. Dat
maakt het allemaal nog moeilijker.
Ik heb u gewaarschuwd. U
wilde toch weten hoe je de angst voor ongeluk de baas kon worden? Was dan niet
hierheen gekomen om het mij te vragen. Ach ja, ik heet Palaimon; in lang
vervlogen tijden vierde men op deze dag, 11 januari, mijn gedachtenis. Die is
niet voor niets in vergetelheid geraakt. Ik zit er niet mee. Ik sta erom bekend
de meeste mensen die mij hier komen bezoeken af te poeieren. Denk eerst nog
maar eens na of u wel op mijn advies zit te wachten...
Bronnen
[107/8kol:109; 122; 127; 140; 141; 149/2p:256; Dries van den Akker
s.j./2007.12.21]
© A. van den Akker
s.j.
SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/01/11/01-11-0325-palaemon.php
Voir aussi : https://www.johnsanidopoulos.com/2017/08/holy-abba-palamon-spiritual-father-of.html