Née à Santiago du Chili, elle
vécut surtout en Patagonie (Argentine). Elle était élève de l'Institut de
Marie-Auxiliatrice à Junin, dans la Cordillière des Andes. Enfant, elle offrit
sa vie pour la conversion de sa mère. Celle-ci avait un concubin qui infligeait
de tels mauvais traitements à Laura qu'elle en mourut en 1904, pardonnant à sa
mère et à cet homme. Elle avait à peine 13 ans.
Bienheureuse Laura Vicuna
jeune martyre (✝ 1904)
Née à Santiago du Chili,
elle vécut surtout en Patagonie - Argentine. Elle était élève de l'Institut de
Marie-Auxiliatrice à Junin, dans la Cordillère des Andes. A treize ans, elle
offrit sa vie pour la conversion de sa mère. Celle-ci avait un concubin qui
infligeait de tels mauvais traitements à Laure qu'elle en mourut pardonnant à
sa mère et à cet homme. Elle avait à peine 13 ans.
À Junin dans les Andes en Argentine, en 1904, la bienheureuse
Laure Vicuña, vierge. Née à Santiago du Chili, élève dans l’Institut de Marie
Auxiliatrice, elle offrit à Dieu sa vie à treize ans pour la conversion de sa
mère.
Martyrologe romain
Bienheureuse Laure VICUÑA
Nom: VICUÑA
Prénom: Laure (Laura del
Carmen)
Pays: Chili
- Argentine
Naissance: 05.04.1891 à Santiago du Chili
Mort:
22.01.1904 à Junin des Andes (Argentine)
Etat:
Laïque
Note: Elève
des Sœurs Salésiennes, elle doit combattre pour sa pureté, et offre sa vie pour
la conversion de sa mère. La tuberculose l’emporte alors qu’elle n’a pas encore
13 ans.
Béatification:
03.09.1988 à Colle Don Bosco (village
natal de Don Bosco - Piémont) par Jean Paul
II
Canonisation:
Fête: 22
janvier
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1988 n.37
Réf. dans
la Documentation Catholique: 1988 p.1090
Notice brève
Notice brève
Née en 1891, à Santiago du Chili, Laura Vicuna est
orpheline de père à 2 ans. Sa mère émigre en Argentine et vit avec le
propriétaire de la ferme où elle s’est engagée comme domestique. Laura est
placée à Junin des Andes, chez les Sœurs de Marie-Auxiliatrice qui assurent son
éducation scolaire et chrétienne.
Elle fait sa première
communion à 10 ans et reçoit la confirmation l’année suivante. Elle désire
entrer chez les sœurs, mais ne le pouvant pas, elle fait des vœux privés. À
plusieurs reprises, lorsqu’elle revient à la maison, elle doit résister aux
avances de Manuel Mora, le propriétaire. Elle offre sa vie pour la conversion
de sa chère maman, et le lui révèle peu avant de mourir. Bouleversée par tant
d’amour, celle-ci se convertit aussitôt, et Laura meurt en disant :
"Merci, Jésus, Merci, Marie, je meurs contente". Elle avait presque
13 ans.
Notice développée
Notice développée
Laura del Carmen Vicuna naît à Santiago du Chili en
1891. Son père est un militaire, plein de bonté et d’une grande valeur. Sa
mère, d’une famille pauvre, s’appelle Mercedes Pino ; elle est une jeune
femme éveillée, capable de se débrouiller dans la vie. Peu après la naissance
de Laura, le père, avec sa famille, doit se déplacer de Santiago à Temuco sur
les hauteurs des Andes, alors minuscule village, aujourd’hui grande ville
chilienne. Le papa meurt peu après d’une pneumonie foudroyante, alors qu’une
seconde fille, Amanda, vient de naître ; Laura n’a que deux ans. Pour
vivre, la mère, couturière, ouvre, en plus, un petit magasin de mercerie. Mais,
après avoir été dévalisée, elle passe la frontière de l’autre côté des Andes
avec ses deux filles, espérant y faire des affaires et elle arrive sur le
territoire argentin de Neuquen, dans la localité de Chapelco, à une quinzaine
de kilomètres du village de Junin des Andes. À l’époque, la région, peuplée
d’Indiens, vient d’être ‘pacifiée’ et beaucoup d’immigrés arrivent ; mais
ce milieu d’aventuriers est bien peu moral. Mercedes échoue finalement dans
l’estancia de Quilquihué,
vaste domaine concédé par l’État à Manuel Mora, lui aussi d’origine chilienne.
C’est un gaucho brutal (N’a-t-il pas marqué au fer rouge comme pour les bêtes
son ex-compagne avant de la chasser ?) Mercedes s’engage chez lui comme
domestique, mais en fait, elle devient sa ‘chose’. Mora la brutalise. Elle s’en
plaint mais elle n’a pas la possibilité d’aller ailleurs.
À la même époque, les Salésiens, audacieux
missionnaires, viennent de parvenir en Argentine. Et peu après suivent des
Salésiennes (ou Filles de Marie-Auxiliatrice fondées, avec don Bosco, par
sainte Marie-Dominique
Mazarello 2 (+1881). Elles viennent d’arriver à Junin des Andes, en
janvier 1899, et là, près de l’école des Salésiens, elles fondent une école de
filles qui commence dès le mois de mars avec dix-neuf élèves. Leur nombre
croîtra rapidement. L’année suivante, en janvier 1900, Mercedes y envoie ses
deux filles, Laura et Amanda. C’est Manuel Mora qui paye la pension, mais son
but n’est pas altruiste ; il veut donner cette éducation à Laura pour en
faire sa femme, car il la préfère à sa mère.(À cette époque, beaucoup de filles
se marient très jeunes.) Dans cette école, avec de jeunes institutrices animées
de la ferveur des débuts, Laura est d’emblée très heureuse, malgré la
souffrance d’être séparée de sa mère. La supérieure, Mère Piai, seule
religieuse professe, témoigne dans son testament en 1922 : «Dès les premiers jours au collège, on remarquait
chez Laura un jugement supérieur à son âge, et une véritable inclination à la
piété. Son cœur innocent ne trouvait la paix et la quiétude qu’en Dieu, et sa
dévotion, bien qu’il s’agisse d’une petite fille, était sérieuse, sans
affectation ni aucune exagération. Réalisant d'emblée que j’avais en face de
moi une créature aussi exceptionnelle, j’eus comme un sentiment de peur, et je
me demandai si je ne risquais pas de ruiner l’œuvre du Seigneur en elle.
C’est pourquoi je la confiai particulièrement à don Crestanello,
(l’aumônier salésien) qui plus que moi dut avoir l’intuition immédiate du
trésor de cette âme angélique, puisqu’il ne se limita pas à en
admirer la beauté, mais qu’il l’instruisit pendant 4 ans avec une sagesse
spirituelle et une paternité salésienne.» Un évènement marquera la vie de
Laura. Il est ainsi relaté par Sœur Azocar: «Je me souviens que la première fois que j’ai expliqué le sacrement du
mariage, Laura s’est évanouie, sans doute parce qu’elle comprit à mes paroles
que sa maman était en état de péché mortel aussi longtemps
qu’elle resterait chez ce monsieur. En ce temps-là à Junin, une seule famille
vivait conformément à la volonté de Dieu.» Dès lors, Laura multiplie prières et
pénitences pour sa maman. Elle fait sa première communion le 2 juin 1901 avec
une grande ferveur ; elle écrit les résolutions suivantes : “1. Je veux, mon Jésus, t’aimer et te servir durant
toute ma vie ; pour cela je t’offre toute mon âme, tout mon cœur et tout
mon être. - 2. Je préfère mourir plutôt que de t’offenser par le péché ; je
veux donc m‘éloigner de tout ce qui pourrait me séparer de toi. - 3. Je promets
de faire tout mon possible, même de grands sacrifices, afin que tu sois
toujours plus connu et aimé, et afin de réparer les offenses que, tous les
jours, t’infligent les hommes qui ne t’aiment pas, spécialement celles que tu
reçois de ceux qui me sont proches. - Oh, mon Dieu, accorde-moi une vie
d’amour, de mortification et de sacrifice ! » Mais sa grande
joie est assombrie en voyant que sa mère, présente à la cérémonie, ne communie
pas. Elle a dix ans et désormais, sa piété et sa perfection s’affirment encore
davantage. Le 12 décembre de la même année, en la fête de l’Immaculée
Conception, elle a la joie d’être admise comme ‘Fille de Marie’. Elle porte ce
ruban bleu qui figure sur son portrait.
Quand vient le temps des vacances, Laura souhaiterait
rester chez les Sœurs où elle reçoit l’eucharistie et tant d’autres grâces,
mais les Sœurs partent à ce moment-là. Sa maison étant devenue un danger pour
elle, elle obtient de son confesseur, dans le but de défendre son innocence, la
permission de porter un cilice. En effet, elle doit résister avec un courage
au-dessus de son âge à deux agressions de Mora, la deuxième en public. Vexé
d’avoir été vaincu par une fillette devant tout le monde, celui-ci déclare
qu’il ne paiera plus la pension. Laura ne se tient pas pour battue et prenant
courageusement les choses en main, elle envoie une amie plaider pour elle, et
les Sœurs décident de l’accepter gratuitement.
Lors de sa confirmation, le 29 mars 1902, elle a la
douleur de ne pas voir sa maman assister à la cérémonie. Elle a onze ans, elle
demande d’entrer comme religieuse. Mais on lui refuse l’entrée au postulat.
Elle demande alors à faire des vœux privés ; son confesseur, le Père
Crestanello, l’y autorise et la prépare avec soin. Entendant un jour dans
l’Évangile qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses
amis, Laura offre sa vie au Seigneur pour le salut de sa maman. Alors qu’elle
était en bonne santé, elle tombe rapidement malade, frappée de diverses
maladies, notamment de phtisie à une époque de grand froid. Sa mère la soigne à
Junin des Andes dans une pauvre maisonnette acquise pour la circonstance, non
loin du collège ; mais celui-ci est fermé pendant l’absence des Sœurs et
du Père, ce qui constitue une grande souffrance pour Laura. Elle se sent seule.
Furieux que Mercedes ait quitté l’hacienda, Mora vient à Junin avec l’intention
d’y passer la nuit. Après avoir cruellement frappé sa mère liée à un poteau, il
rejoint Laura et la malmène. Morte de frayeur mais victorieuse, Laura se
recouche et désormais ne se relèvera plus. Quelques heures avant de mourir,
elle appelle sa maman près d’elle. Celle-ci, comprenant que c’était le moment
suprême, s’exclame : «Ma fille, ma fille ! Tu vas me laisser ?» – «Oui, maman,
je vais mourir. C’est moi qui l’ai demandé à Jésus et j’ai été exaucée. Il y a
presque deux ans que je lui ai offert ma vie pour ton salut, pour la grâce de
ton retour. Maman, je n’aurai pas la joie de voir ton repentir avant que je ne
meure?» Bouleversée, sa maman promet : «Demain matin, j’irai à l’église
avec Amanda et je me confesserai». Laura cherche des yeux le prêtre présent
(qui remplace le Père Crestanello) et lui dit : «Père, ma mère en cet instant
promet d’abandonner cet homme ; soyez témoin de sa promesse !» Puis elle
ajoute: «Merci Jésus, merci Marie !
Maintenant je meurs contente !» C’est avec ces mots
qu’elle expire, le 22 janvier 1904 à 6 heures du soir. À son enterrement,
beaucoup de ses amies sont là et tout le village l’accompagne. Elle est revêtue
de ses habits de ‘Fille de Marie’ avec le ruban et la ceinture bleues qu’elle
avait reçus vingt-six mois auparavant avec tant de joie. Elle avait douze ans
et neuf mois.
Laura Vicunia est une jeune chilienne, élève des
sœurs salésiennes à la fin du XIXe siècle. Morte à 13 ans, elle est béatifiée
en 1988.
Laura nait à Santiago le 5 avril 1891. Peu de mois après, son père doit, pour des raisons politiques, s'éloigner avec sa famille de la capitale. Il meurt en exil laissant deux petites orphelines, Laura qui avait 2 ans et sa sœur encore bébé.
Leur mère, Mercedes, passe en Argentine et
se fixe à Junin, dans les Andes. Elle confie amours ses deux enfants aux Filles
de Marie Auxiliatrice qui ont dans cette ville une petite école. Laura a 9 ans,
et se distingue tout de suite par la ferveur de sa piété, par son obéissance et
sa charité envers ses compagnes.
Laura fait sa première communion en 1901. Elle
est admise dans le groupe des Filles de Marie. Mais le propriétaire de la
maison dans laquelle ils habitent, terrorise toute la famille et s'en prend à
Laura. Celle-ci réagit avec courage. En 1902, Laura offre sa vie pour sa
mère tombée sous la coupe du propriétaire, et qui a perdu la foi. Elle
multiplie prières et privations pour obtenir sa conversion.
Minée par la maladie, Laura meurt le 22 janvier
1904, à 13 ans, dans les bras de sa mère, qui retrouve alors la foi, et le
courage de s'enfuir à nouveau, loin de leur tortionnaire.
SOURCE :
http://www.don-bosco.net/index.php/qui-est-don-bosco/biographies-de-la-famille/59-lauravicuna.html
BIENHEUREUSE LAURA VICUÑA Coopératrice salésienne 1891-1904La famille salésienne, à la suite de Don Bosco, sait susciter la sainteté chez les jeunes. Après Dominique Savio, découvrons Laura Vicuña, jeune sud-américaine décédée avant ses 13 ans, et proclamée Bienheureuse par Jean-Paul II.
LA CRUELLE VÉRITÉ
Au collège des Sœurs Salésienne de Junin, Laura découvre le
bonheur. Dès le premier contact, lorsque sa maman Mercedes a laissé les deux
fillettes aux mains de Sœur Angèle, elle a goûté le sens de la famille. C’est
vrai, Mandina (c’est le surnom d’Amanda), s’était agrippée à elle. La
pauvre ! À 7 ans elle ne pouvait pas comprendre pourquoi sa maman la
laissait là, seule avec sa grande sœur.
Pour Laura, tout est neuf. Elle a fui, il y a près d’un an,
le Chili en pleine révolution. Et maintenant, elle commence à se faire de
nouvelles amies dans les montagnes d’Argentine.
Les Sœurs sont devenues sa nouvelle famille. Car, depuis la
mort de son papa, il y a sept ans, Laura n’a guère connu ni la paix, ni la
joie d’un foyer.
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Toussaint : La sainte enfance de la bienheureuse Laura Vicuña, du Chili (II)
Entretien avec
Dom Guilmard
ROME, Jeudi 23 octobre 2008 (ZENIT.org)
- Le jeune égyptien Taïssir Tatios et la bienheureuse chilienne Laura
Vicuña ont inspiré deux biographies illustrant la sainteté des enfants évoquée
au début du mois dans un premier entretien avec le père Jacques-Marie Guilmard,
vice-président de l'association « Enfance et sainteté ».
Ces deux livres peuvent inspirer
les jeunes au moment où l'Eglise se prépare à vivre la fête de la Toussaint *.
Voici le second volet de cet entretien (cf. Zenit du 22 octobre pour Taïssir
Tatios).
Zenit - Et Laura Vicuña ?
Père Guilmard - Cette jeune chilienne (1891-1904) a été
béatifiée par Jean-Paul II. C'est le premier fruit de sainteté produit par
l'évangélisation effectuée à partir de 1875 par les missionnaires salésiens
italiens en Argentine où sa famille avait émigré. L'évangélisation n'avait pas
été vraiment engagée avant l'arrivée des fils de Don Bosco. Laura fut élève à
l'une des premières écoles fondées alors.
Zenit - Comment s'est
manifestée sa sainteté ?
Père Guilmard - Ce qui frappe dès l'abord chez Laura
Vicuña, c'était sa disponibilité entière à l'action de la grâce : elle
mettait immédiatement en pratique les conseils donnés par les religieuses. Elle
était aussi disponible pour rendre service à ses jeunes camarades. Elle les
aidait de mille façons, non pas seulement pour leur apprendre le catéchisme,
mais aussi pour les petites choses de la vie. Elle voyait arriver des enfants,
qui quittaient pour la première fois leur famille très pauvre mais
accueillante, pour vivre dans l'univers inconnu et redoutable d'un pensionnat.
Laura était leur ange protecteur. Elle habillait les tout-petits. Elle donnait
le bon exemple, l'exemple de la prière et de l'obéissance surtout.
Zenit - Laura était jeune
comme sainte Maria Goretti, y a-t-il des points communs entre ces deux
fillettes ?
Père Guilmard - Maria Goretti est morte le 6 juillet 1903
à 12 ans 1/2, et Laura est morte le 22 janvier suivant au même âge. Laura
toutefois n'est pas morte martyre. Elle a résisté aux avances de l'amant de sa
mère, et ainsi elle a témoigné de la chasteté, mais elle n'a pas subi de
violences directes d'un homme. En fait, Laura a voulu consacrer sa vie à Dieu
dans la vie religieuse. Ensuite, elle est allée plus loin et s'est offerte à
Dieu en holocauste. Elle voulait ainsi obtenir le salut de sa mère, qui était
dans une situation irrégulière. Laura voulait lui éviter l'enfer. Ainsi, elle
fut à la fois le témoin de l'amour filial et le témoin du caractère sacré du
mariage. Son offrande a été acceptée par Dieu, puisque, peu après, la
tuberculose s'est déclarée chez la fillette et l'a terrassée.
Zenit - Quelle est la mission
de la bienheureuse Laura aujourd'hui ?
Père Guilmard - Nous commençons seulement à découvrir la
sainteté de Laura Vicuna, mais nous voyons déjà qu'elle est multiforme :
les enfants, les écoles, les familles, le mariage surtout. Il faut faire
connaître la jeune bienheureuse. Elle est tant aimée en Argentine et au Chili
que l'avenir nous révélera certainement l'immense étendue de sa prière et de
son exemple.
Zenit - Vous nous avez
parlé il y a quelque temps de l'association « Enfance et Sainteté ».
Quels sont vos projets ?
Père Guilmard - Taïssir Tatios et la bienheureuse Laura
Vicuna sont des modèles que nous devons offrir aux enfants pour les conduire à
la sainteté. Les 26-30 octobre, nous irons à Paray-le-monial,
où le Seigneur Jésus a manifesté son Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque.
C'est là que se tiendra notre 4e colloque sur la sainteté de l'enfance. Le
thème choisi est « l'adoration et le sens du sacré », comme nous
l'avons dit dans l'entretien publié dans Zenit les 8 et 9 octobre derniers.
* « Le petit
chantre de Jésus, Taïssir Tatios », de Marie-Dominique Poinsenet,
version refondue par Dom Jacques-Marie Guilmard, coll.
« Sentinelles », 25, Téqui, 2007 ;
« Bienheureuse Laura
Vicuña, l'héroïsme de l'amour filial », par Dom Jacques-Marie Guilmard
et l'abbé Edmond Samson, coll. « Témoins de l'amour », Téqui, 2008.
(23 octobre 2008) ©
Innovative Media Inc.
Laura Vicuna fut une adolescente qui
n’a vécu que 12 ans 9 mois mais d’une existence remplie de courage
et d’amour du christ ; Cela se révèle plus tard à travers le don de
sa vie pour la conversion de sa mère.
Elle est née le 5 avril 1891 à
Santiago du Chili d’une famille de 2 enfants ; Ses parents
s’appellent Mercedes Pino et José Domingo Vicuna ; elle a été une
élève des Sœurs Salésiennes ; c’est à leur collège qu’elle a appris
les dimensions d’un amour vrai et enraciné dans le Christ à travers
la catéchèse et ses rencontres avec les autres filles. Ayant découvert un
jour durant la catéchèse jusqu’à quel point sa maman était loin du Christ, elle
décida héroïquement de favoriser ce rapprochement au prix de sa vie.
Le jour de sa première communion, Laura voyait sa maman à ses côtés mais elle
la sentait très loin parce qu’elle ne pouvait pas se communier ;
pour cela elle décida de demander pardon au Seigneur pour cet
égarement ; elle prit donc 4 résolutions pour s’aider dans ce don de
soi :
1- Mon Dieu, je veux vous aimer
et vous servir toute ma vie ; par conséquent, je vous donne mon âme,
mon cœur et tout mon être.
2- Je veux mourir plutôt que de
vous offenser par le péché ; par conséquent j’entends me mortifier
en tout ce qui m’éloignerait de vous
3-J e me propose de faire
tout ce que je sais et je peux pour que vous soyez connu et aimé, et pour
réparer les offenses que vous recevez des hommes, spécialement des
personnes de ma famille.
4-Mon Dieu donnez-moi une
vie d’amour de mortification et de sacrifice.
Le jour de sa mort elle dira à sa
petite sœur Julia Amanda : « Je te recommande maman ;
aime-la, respecte-la, aide-la ; sois bonne et charitable envers tous et
sois fidèle au Seigneur.»
A sa maman, elle
dira : « Je sais que je vais mourir ; j’ai offert ma vie à
Jésus pour toi, pour que tu reviennes vers lui. Je t’ai toujours aimée,
maman ; ma vie est peu de chose, pourvu que tu retournes vers le Seigneur.
Je m’en vais mais je voudrais tant avoir la joie de te savoir de nouveau dans
l’amitié de Dieu. » Après ces mots, elle s’est endormie sans la paix du
christ le 22 janvier 1904.
En 1988, le Pape Jean Paul II l’a
proclamée Bienheureuse et la présente aux jeunes comme « signe et guide
sur la route vers la sainteté ».
VISITA PASTORALE A TORINO
BEATIFICAZIONE DI LAURA VICUÑA
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Colle Don
Bosco (Torino) - Sabato, 3 settembre 1988
1. “Io ti rendo lode, Padre, Signore del cielo e della terra che hai
nascosto queste cose ai dotti e ai sapienti e le hai rivelate ai piccoli” (Lc
10, 21).
A queste parole del Signore Gesù, l’evangelista aggiunge: “Esultò nello
Spirito Santo” (Lc 10, 21).
Desideriamo accogliere nei nostri cuori un raggio di questa esultanza,
perché ci troviamo insieme in occasione del centenario della morte di san
Giovanni Bosco, al quale si possono riferire in modo particolare tali parole
del nostro maestro e salvatore.
Similmente si riferisce a lui anche tutto ciò che leggiamo nell’odierna
liturgia, seguendo la prima lettera di san Giovanni: “Ho scritto a voi,
figlioli, perché avete conosciuto il Padre . . . colui che è fin dal principio
. . . a voi, giovani, perché siete forti, e la parola di Dio dimora in voi e
avete vinto il maligno” (1 Gv 2, 14).
Sull’esempio di san Giovanni apostolo ed evangelista, anche san Giovanni
Bosco, durante tutti gli anni della sua vita e del suo apostolato ha scritto
una lettera: una “lettera viva” nel cuore della gioventù. E l’ha scritta in
questa esultanza che è data ai piccoli e agli umili nello Spirito Santo.
2. Questa lettera viva veniva già letta durante la vita e il servizio
sacerdotale di san Giovanni Bosco. E la stessa “lettera viva” continua ad
essere scritta nei cuori dei giovani, ai quali giunge l’eredità del santo
educatore di Torino.
E tale “lettera” diventa particolarmente limpida ed eloquente, quando da
quest’eredità di generazione in generazione crescono sempre nuovi santi e
beati.
Conosciamo tutti la splendida schiera di anime elette, formatesi alla
scuola di don Bosco: san Domenico Savio, il beato Michele Rua, suo primo
successore, i beati martiri Luigi Versiglia e Callisto Caravario, santa Maria
Domenica Mazzarello, cofondatrice delle Figlie di Maria Ausiliatrice, e oggi
anche la giovane Laura Vicuña, che viene elevata agli altari, in occasione del
Giubileo salesiano.
3. La nuova beata, che oggi onoriamo, è frutto particolare
dell’educazione ricevuta dalle Figlie di Maria Ausiliatrice, ed è perciò
significativa parte dell’eredità di san Giovanni Bosco. È giusto quindi
rivolgere anche il nostro pensiero all’Istituto delle Suore Salesiane ed alla
loro fondatrice, per attingere più profonda devozione ai santi fondatori e
nuovo ardore apostolico, specialmente nella formazione cristiana dei giovani.
Misteriosi sono sempre per noi i disegni di Dio, ma alla fine risultano
provvidenziali. La giovane Maria Domenica Mazzarello, che ebbe umili origini a
Mornese, piccolo paese della diocesi di Acqui, già aveva maturato il proposito
di consacrarsi ad una vita di donazione al Signore. Incontratasi con don Bosco,
scoprì la sua vocazione definitiva, seguendo l’apostolo della gioventù, il
quale desiderava fondare anche un’istituzione femminile. Entrata nell’orbita
spirituale e apostolica di don Bosco, Maria Domenica Mazzarello riunì il primo
gruppo di religiose a Mornese e il 5 agosto 1872, con la vestizione e la
professione, diede inizio ufficiale all’Istituto.
Da quell’inizio, in breve tempo, le fondazioni si susseguirono in
Italia, varcando poi anche le frontiere dell’Oceano, con le prime missioni
nell’Uruguay e nella Patagonia. Dal giorno in cui la fondatrice, insieme con
altre quattordici giovani, si era consacrata al Signore, fino al giorno della
sua morte, avvenuta il 14 maggio 1881, erano appena trascorsi nove anni; ma in
quel breve spazio di tempo la santa aveva posto le basi di un promettente
istituto religioso, che poi si sarebbe sviluppato in modo davvero meraviglioso.
“Mi sono offerta vittima al Signore” aveva confidato un giorno ad una giovane
missionaria; e don Bosco aveva commentato: “La vittima era gradita a Dio e fu
accettata”.
Possiamo dire che questo “spirito” della fondatrice si è mantenuto vivo
e ardente nelle Figlie di Maria Ausiliatrice! La fede profonda e convinta,
unita ad una fervida e costante devozione a Maria santissima, a san Giuseppe,
all’angelo custode; la semplicità di vita, espressa in modo particolare da un
energico distacco dai gusti mondani e da una intensa e incessante laboriosità;
lo zelo ardente per la formazione e la salvezza delle giovani secondo le
direttive del “metodo preventivo”, hanno fatto in modo che in cento e più anni
di vita le attività si siano moltiplicate con gli oratori, le scuole di vari
ordini e gradi, le opere assistenziali e sociali, gli asili infantili, la cura
degli anziani, l’apostolato nelle parrocchie, l’assistenza ai sacerdoti, in
cinque continenti, in decine e decine di nazioni, in tutte le lingue, secondo
un programma altamente umanitario e profondamente cristiano.
4. In questa atmosfera visse e si perfezionò la giovane Laura Vicuña,
“fiore eucaristico di Junín de Los Andes, la cui vita fu un poema di purezza,
di sacrificio, di amore filiale”, come si legge sulla sua tomba. Orfana di
padre, militare di grande bontà e valore, esule da Santiago del Cile a Temuco,
venne ad abitare con la madre e la sorella nel villaggio di Quilquihué, nel
territorio argentino di Neuquén. L’ambiente purtroppo - a detta degli storici -
era moralmente inquinato; la stragrande maggioranza delle unioni coniugali era
irregolare, anche perché, mescolati agli indigeni, vivevano avventurieri, evasi
e fuoriusciti. La stessa madre della piccola Laura, entrata a servizio di un
“estanciero”, era commiserata sia per la sua infelice convivenza sia per la
ferocia dell’uomo a cui si era legata. La piccola Laura trovò ben presto un
rifugio spirituale presso le Suore Salesiane, nel piccolo collegio femminile di
Junín de Los Andes. Qui ella si preparò alla prima Comunione ed alla Cresima; e
qui si accese di ardore per Gesù, tanto da decidere di consacrare a lui la sua
vita nell’Istituto di don Bosco, tra quelle suore che tanto l’amavano e
l’aiutavano. All’età di dieci anni, ad imitazione di Domenico Savio, di cui
aveva sentito parlare, volle formulare tre propositi: “1) Mio Dio, voglio
amarvi e servirvi per tutta la vita; perciò vi dono la mia anima, il mio cuore,
tutto il mio essere; 2) Voglio morire piuttosto che offendervi con il peccato;
perciò intendo mortificarmi in tutto ciò che mi allontanerebbe da voi! 3)
Propongo di fare quanto so e posso perché voi siate conosciuto e amato, e per
riparare le offese che ricevete ogni giorno dagli uomini, specialmente dalle
persone della mia famiglia”.
Nella sua giovane età Laura Vicuña aveva perfettamente compreso che il
senso della vita sta nel conoscere ed amare Cristo: “Non amate né il mondo n le
cose del mondo!” - scriveva san Giovanni evangelista - “Se uno ama il mondo,
l’amore del Padre non è in lui, perché tutto quello che è nel mondo, la
concupiscenza della carne, la concupiscenza degli occhi e la superbia della
vita, non viene dal Padre, ma dal mondo. Ed il mondo passa con la sua
concupiscenza; ma chi fa la volontà di Dio rimane in eterno” (1 Gv 2,
15-17).
Laura aveva appunto compreso che ciò che conta è la vita eterna e che
tutto ciò che è nel mondo e del mondo passa inesorabilmente. Seguendo poi le
spiegazioni del catechismo, comprese la pericolosa situazione in cui si trovava
sua madre e, sentendo un giorno dal Vangelo che il vero amore giunge a dare la
vita per la persona che si ama, offrì la sua vita al Signore per la salvezza
della mamma.
Divenuta poi quella casa un pericolo anche per lei, al fine di difendere
la sua innocenza aveva ottenuto dal confessore il permesso di portare un
cilicio. Un brutto giorno venne aggredita e malmenata da quell’uomo; il quale,
accecato dalla passione, la percosse violentemente e la lasciò tramortita di
spavento. Ma aveva vinto lei, la giovane Laura. Questa però ormai, consumata da
varie malattie, andava velocemente declinando, confortata dall’Eucaristia e
dalla speranza della conversione della mamma. Nell’ultimo giorno della sua
vita, poche ore prima di morire, chiamò vicino a sé la mamma e le rivelò il
grande segreto: “Sì mamma, sto morendo . . . Io stessa l’ho chiesto a Gesù e sono stata esaudita. Sono quasi due anni
che gli offrii la mia vita per la tua salvezza, per la grazia del tuo ritorno.
Mamma, prima di morire non avrò la gioia di vederti pentita?”.
A questa rivelazione, serena e confidente, l’animo della madre diede un
sussulto: mai avrebbe potuto immaginare tanto amore in quella sua figlia! E
spaventata nel conoscere la sofferenza che aveva accettato per lei, promise di
convertirsi e di confessarsi. Ciò che fece prontamente e sinceramente. La
missione della giovane Laura era ormai compiuta! Ora poteva entrare nella
felicità del suo Signore!
5. La soave figura della beata Laura, gloria purissima dell’Argentina e
del Cile, susciti un rinnovato impegno spirituale in quelle due nobili nazioni,
e a tutti insegni che, con l’aiuto della grazia, si può trionfare sul male; e
che l’ideale di innocenza e di amore, seppur denigrato e offeso, non potrà in
fine non risplendere ed illuminare i cuori.
6. Il rito della “beatificazione”, che con tanta gioia e solennità
stiamo celebrando in questo luogo in cui ha origine una storia di santità, -
luogo giustamente denominato “la collina delle beatitudini giovanili” - ci deve
anche far riflettere sulla importanza della famiglia nella educazione dei figli
e sul diritto che questi hanno di vivere in una famiglia normale, che sia luogo
di amore reciproco e di formazione umana e cristiana. Esso è un richiamo per la
stessa società moderna perché sia sempre più riguardosa dell’istituto familiare
e dell’educazione dei giovani. La beata Laura Vicuña illumini tutti voi,
giovani, ed ispiri e sostenga sempre voi, Figlie di Maria Ausiliatrice, che siete
state le sue educatrici!.
7. “Gesù esultò nello Spirito Santo”.
Oggi la Chiesa di Cristo - e particolarmente la Famiglia Salesiana -
partecipa a questa letizia.
Esultiamo per la elevazione alla gloria degli altari di una figlia
spirituale di san Giovanni Bosco, educata nella Congregazione femminile delle
Figlie di Maria Ausiliatrice. Esultiamo in modo particolare con la gioia della
vostra madre, santa Maria Domenica Mazzarello. Esultiamo con la vostra gioia,
care sorelle!
Ecco, “il mondo passa con la sua concupiscenza; ma chi fa la volontà di
Dio rimane in eterno” (1 Gv 2, 17).
La nuova beata Laura Vicuña ha imparato nella Famiglia Salesiana a fare
la volontà di Dio. L’ha imparata da Cristo, mediante questa comunità religiosa,
che le ha mostrato la via alla santità.
“Chi ama . . . dimora nella luce” (1 Gv 2, 10).
Al termine della celebrazione eucaristica, dopo aver impartito la
benedizione apostolica, il Santo Padre si congeda dai presenti con queste
parole di ringraziamento e di saluto.
Carissimi.
Ancora una parola di ringraziamento. Oggi la Chiesa è pellegrina in
questo luogo della nascita di don Bosco, della sua nascita terrena, naturale,
umana, e della sua nascita soprannaturale nel sacramento del Battesimo. È una
peregrinazione di fede, una peregrinazione che ci commuove tutti, una
peregrinazione in cui vogliamo offrire alla Santissima Trinità la gratitudine
per questo dono che ha suscitato nella sua Chiesa, per questo dono il cui nome
è don Bosco. Pellegrina è soprattutto la larga famiglia salesiana, maschile e
femminile, da tanti Paesi e da tutti i continenti del mondo. Pellegrina insieme
con la famiglia salesiana è tutta la Chiesa: vengo io per dire grazie alla
divina Provvidenza per questo dono che ci ha fatto cento anni fa, per tutta la
Chiesa, per il bene dei giovani, per il bene della comunità cattolica,
cristiana, umana, non solamente qui, in Piemonte, in Italia, ma in tanti Paesi,
in tanti ambienti, in tutti i continenti. Porto qui anche un ringraziamento
personale perché anche io sono vissuto durante cinque anni, o sei, in una
parrocchia affidata ai salesiani. E quando mi trovo qui su questo “Colle delle
beatitudini”, Colle don Bosco, quando mi trovo qui a guardare il frontone di
questa chiesa, non posso non ricordare il frontone di un’altra chiesa che
assomiglia un poco a questa, anche architettonicamente: la parrocchia di san
Stanislao Costka a Cracovia. Là mi ha toccato attraverso i suoi figli
spirituali, i salesiani, il carisma di don Bosco. Così vengo qui in
pellegrinaggio con tutti voi per ringraziare per la parte che ha avuto san
Giovanni Bosco, la sua famiglia spirituale, il suo carisma, nella mia vita.
Voglio ringraziare insieme con tutti i presenti, con i piemontesi, con i
cileni, con gli argentini, con l’America Latina, con tanti Paesi del mondo qui
rappresentati nelle diverse lingue, con tutti i continenti. Voglio ringraziare
oggi, in questo luogo, dove è nato, vicino a questa casa dove è nato, dove ha
avuto sua madre Margherita, dove ha vissuto, dove si è avvicinato alla sua
vocazione, soprattutto dove è stato battezzato. Si deve ringraziare il Signore,
così lui stesso che è Padre, Figlio, Spirito Santo, scrive il suo
imperscrutabile mistero nei cuori di questi piccoli di cui ha parlato oggi il
Vangelo, di questi piccoli come don Bosco, come madre Maria Mazzarello, come
Domenico Savio, come Laura Vicuña. Noi qui riuniti ringraziamo la
imperscrutabile Trinità, ringraziamo la sua misteriosa economia di salvezza che
passa attraverso i cuori e porta alla santità. Ringraziamo e non possiamo mai
trovare parole sufficienti per rendere grazie a Dio Padre e Figlio e Spirito
Santo per tutti questi voti. Sia lodato Gesù
Cristo.
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Editrice Vaticana