Saint Maur
Disciple de saint Benoît (+ 584)
Amaury ou Amalric
Cofondateur de l'ordre, disciple et successeur
de St
Benoît.
Abbé de Glanfeuil.
Des internautes nous signalent:
- "Né à Rome, fils d'un Sénateur romain, il fut
confié à St Benoît, dont il devint le plus proche disciple, qui le nomme prieur
du monastère du Mont Cassin. Envoyé en Gaule pour implanter l’Ordre, il aurait
fondé un monastère sur les bords mêmes de la Loire près de Saumur en 542
(abbaye de Glanfeuil, dénomination actuelle abbaye de St Maur (49 Le Thoureil).
Ses reliques sont transférées à St Maur des Fossés (94) en 921."
- "Le bréviaire romain dit: 'Maurus, nobilis
Romanus ...' et nous apprend que son père portait le nom grec d'Eutychius (de
eutukhia= bonheur). La 'Légende dorée' mentionne Maur dans la vie de saint
Benoît, et raconte un épisode auquel le bréviaire fait également allusion
(sauvetage du moine Placide).
Les 'mauristes'* ont marqué l'histoire des bénédictins français."
*congrégation placée sous le patronage de saint Maur,
disciple de saint Benoît qui, croyait-on, avait apporté en Gaule la Règle de
son maître, elle fut approuvée en 1621 par le pape Grégoire XV.
A découvrir: le site de l'Association
des abbayes et prieurés bénédictins de la congrégation de Saint-Maur.
À Glanfeuil sur la Loire en Anjou, au VIe ou VIIe
siècle, saint Maur, abbé.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/434/Saint-Maur.html
St Maur, abbé
A Glanfeuil,
déposition de St Maur (VI-VIIe siècle). Usuard introduisit St Maur dans son
martyrologe lorsque les moines de Glanfeuil, fuyant les Normands, ne viennent
se réfugier près de Paris, en 869, en un lieu qui deviendra St Maur des Fossés.
Certains historiens
prétendent que l’abbé Maur de Glanfeuil n’est qu’un homonyme du disciple de St
Benoît.
Son culte s’étendit
avec le développement des filiales de l’Abbaye de Cluny, et attint Rome au XIe
siècle, d’abord dans les abbayes bénédictines de la Ville, puis à St Pierre et
au Latran au XIIe siècle.
eodem
die 15 ianuarii
S.
Mauri
Abbatis
Commemoratio
ce
même 15 janvier
St
Maur
Abbé
Commémoraison
Leçon des
Matines avant 1960
Neuvième leçon. Maur, noble romain, était encore enfant,
lorsque son père Eutychius l’offrit à Dieu, pour vivre sous la discipline de
saint Benoît. Il fit en peu de temps, avec la grâce divine, de si grands
progrès, qu’il était un sujet d’admiration pour son maître lui-même, qui le
proposait souvent à l’imitation de ses autres disciples, comme un modèle de
l’observance régulière et de toutes les vertus. Saint Grégoire, Pape, rapporte
de Maur, encore adolescent, cet admirable exemple d’obéissance. Un moine, nommé
Placide, étant tombé dans un lac et se trouvant emporté par le courant, Maur
accourut sur l’ordre de son saint Père, et marchant sur les eaux, il saisit par
les cheveux son jeune compagnon et le tira jusqu’à terre. Envoyé dans les
Gaules par le même saint Benoît, il y bâtit un célèbre monastère qu’il gouverna
pendant quarante ans, et y propagea merveilleusement la discipline monastique.
. Enfin, illustre par sa sainteté et ses miracles, ii émigra pour le ciel, l’an
du salut cinq cent soixante cinq.
Statue de San Mauro Abate, San Mauro La Bruca
Un des plus grands
maîtres de la vie cénobitique, le plus illustre des disciples du Patriarche des
moines de l’Occident, saint Maur, partage avec l’ermite Paul les honneurs de cette journée.
Comme lui, fidèle aux leçons de Bethlehem, il est venu prendre place sur le
Cycle, dans cette sainte période des quarante jours consacrés au divin Enfant.
Il est là pour attester, à son tour, la puissance des abaissements du Christ.
Car qui oserait douter de la force victorieuse de cette pauvreté, de cette
obéissance de la crèche, en voyant les admirables résultats de ces vertus dans
les cloîtres de la France ?
Notre patrie dut à
saint Maur l’introduction dans son sein de cette Règle admirable qui produisit
les grands saints et les grands hommes à qui notre patrie est redevable de la
meilleure partie de sa gloire. Les enfants de saint Benoît par saint Maur
luttèrent contre la barbarie franque, sous le règne de la première race de nos
rois ; sous la seconde, ils enseignèrent les lettres sacrées et profanes à
un peuple dont ils avaient puissamment aidé la civilisation ; sous la
troisième, et jusque dans ces derniers temps où l’Ordre Monastique, asservi par
la Commende, et décimé par les violences d’une politique perverse, expirait au
milieu des plus pénibles angoisses, ils furent la providence des peuples par le
charitable usage de leurs grandes propriétés, et l’honneur de la science par
leurs immenses travaux sur l’antiquité ecclésiastique et sur l’histoire
nationale.
Le monastère de
Glanfeuil communiqua sa législation à tous nos principaux centres d’influence
monastique : Saint-Germain de Paris, Saint-Denis en France, Marmoutiers,
Saint-Victor de Marseille, Luxeuil, Jumièges, Fleury, Corbie, Saint-Vannes,
Moyen-Moutier, Saint-Wandrille, Saint-Vaast, la Chaise-Dieu, Tiron,
Chezal-Benoît, le Bec, et mille autres Abbayes de France, se glorifièrent
d’être filles du Mont-Cassin par le disciple chéri du grand Patriarche. Cluny,
qui donna, entre autres, au Siège Apostolique, saint Grégoire VII et Urbain II,
se reconnut redevable à saint Maur de la Règle qui fit sa gloire et sa
puissance. Que l’on compte les Apôtres, les Martyrs, les Pontifes, les
Docteurs, les Ascètes, les Vierges, qui s’abritèrent sous les cloîtres
bénédictins de la France, pendant douze siècles ; que l’on suppute les
services rendus par les moines à notre patrie, dans l’ordre de la vie présente
et dans l’ordre de la vie future, durant cette longue période : on aura
alors quelque idée des résultats qu’opéra la mission de saint Maur, résultats
dont la gloire revient tout entière au Sauveur des hommes, et aux mystères de
son humilité, qui sont le principe de l’institution monastique. C’est donc
glorifier l’Emmanuel que de reconnaître la fécondité de ses Saints, et de
célébrer les merveilles qu’il a opérées par leur ministère.
Nous lirons maintenant
le récit abrégé de la vie de saint Maur, dans les Leçons que lui consacre le
Bréviaire monastique [1].
Maur, Romain de
naissance, eut pour père Eutychius, de l’ordre des Sénateurs. Encore enfant, il
fut offert à Dieu par son père, pour vivre sous la discipline de saint Benoit.
Formé à l’école d’un si grand et si habile maître, il atteignit le sublime
degré de la perfection monastique avant même les premières années de l’adolescence,
en sorte que Benoit lui-même admirait et recommandait ses vertus, ayant coutume
de le proposer à l’imitation des autres, comme le modèle de l’observance
régulière. Il macérait sa chair par le cilice, par les veilles et par un jeûne
continuel, tandis qu’il récréait son esprit par une oraison assidue, par de
pieuses larmes et par la lecture des saintes lettres. Durant le carême, il ne
mangeait que deux fois la semaine, et en si petite quantité, qu’il semblait
plutôt goûter les mets que s’en nourrir. Il se tenait debout pour prendre son
sommeil, et, lorsqu’une trop grande fatigue l’y contraignait, il dormait assis.
D’autres fois, il reposait sur un monceau de chaux et de sable que recouvrait
un cilice. Le temps de son repos était si court, que toujours il faisait
précéder l’Office de la nuit par de longues prières, souvent même par l’entière
récitation du psautier.
Il donna l’exemple
d’une admirable obéissance, lorsque, par l’ordre du bienheureux Père, courant
au lac dans les eaux duquel Placide était en péril, il marcha à pied sec sur
les flots ; puis, saisissant l’enfant par les cheveux, il retira saine et
sauve des eaux cette victime que Dieu réservait pour le tranchant du glaive. Ce
furent ces excellentes vertus qui portèrent le bienheureux Père à l’associer à
ses sollicitudes, comme déjà il l’avait associé à ses miracles dès son entrée
dans la vie monastique. Elevé au degré sacré du Diaconat par le commandement du
saint Patriarche, il rendit la parole et l’agilité à un enfant muet et boiteux
par le simple attouchement de son étole.
Envoyé dans les Gaules
par le même saint Benoit, à peine y était-il arrivé, qu’il eut révélation de
l’entrée triomphante de son bienheureux Père dans les cieux. Après bien des
sollicitudes et de pénibles travaux, il promulgua la Règle que le saint
Législateur lui avait donnée écrite de sa main. Il construisit à Glanfeuil, en
Anjou, un célèbre monastère qu’il gouverna durant quarante ans ; et la
renommée de son nom et de ses actions y brilla d’un tel éclat, que les plus nobles
seigneurs de la cour du roi Théodebert volèrent sous ses étendards, pour servir
dans une milice plus sainte.
Deux ans avant sa
mort, il abdiqua la conduite du monastère, et se retira dans une cellule proche
d’un oratoire de Saint-Martin. Là, il s’exerça aux œuvres de la plus rigoureuse
pénitence, et descendit dans l’arène pour combattre l’ennemi du genre humain
qui menaçait de faire périr ses moines. Dans cette lutte, il eut pour
consolateur un Ange de lumière, qui lui découvrit les ruses de l’esprit de
malice, et aussi la volonté divine, et qui l’invita à conquérir la couronne
avec ses Disciples. Avant donc envoyé au ciel, comme les avant-coureurs de son
triomphe, plus de cent de ces valeureux soldats qu’il devait suivre bientôt
lui-même, il se fit porter dans l’oratoire, où, s’étant muni du Sacrement de
vie, étendu sur le cilice, semblable à une victime présentée à l’autel, il
expira d’une mort précieuse, âgé de plus de soixante-dix ans, ayant propagé
merveilleusement dans les Gaules la discipline monastique, et étant devenu
célèbre par d’innombrables miracles avant et après sa mort.
Nous donnons ici un
choix d’Antiennes extraites de l’Office Monastique de saint Maur.
Le bienheureux Maur,
illustre par son origine patricienne, estima, des son enfance, les humiliations
du Seigneur Christ un plus grand trésor que toutes les richesses du monde.
Le Seigneur le revêtit
de l’étole sainte des Lévites, par l’attouchement de laquelle il fit marcher
les boiteux et parler les muets.
Envoyé en France, il y
fit briller la doctrine de la Règle comme l’aurore d’un nouveau soleil, et il
la propagea jusqu’en de lointaines contrées.
La solitude du nouveau
monastère, embellie par la présence de Florus et des premiers seigneurs du
royaume, tressaillait d’allégresse, et fleurissait comme un lis.
Près de mourir, il
envoya devant lui dans les cieux les fils qu’il avait engendrés en
Jésus-Christ ; et, au milieu des prières, laissant son corps au pied des
autels, son âme s’envola au ciel. Alléluia.
O très digne disciple
du Père Benoît ! qu’il a laissé pour héritier de son esprit, afin qu’il
fût, dans les Gaules, le premier Apôtre de la sainte Règle, et l’admirable
propagateur de l’Ordre Monastique. Alléluia.
O l’heureux
homme ! Qui, méprisant le siècle, porta avec amour le joug de la sainte
Règle, et, obéissant jusqu’à la mort, se renonça lui-même pour s’attacher tout
entier au Christ ! Alléluia.
Aujourd’hui saint
Maur, étendu sur le cilice, devant l’autel, a rendu heureusement le dernier
soupir. Aujourd’hui le disciple premier-né du bienheureux Benoit, montant avec
sécurité par le sentier de la sainte Règle, escorté des chœurs angéliques, est
parvenu jusqu’au Christ. Aujourd’hui, l’homme obéissant, chantant ses
victoires, a mérité d’être couronné par le Seigneur. Alléluia.
Les Répons suivants
appartiennent au même Office, et ne sont pas moins remarquables.
R/. Maur confié dès sa plus tendre enfance,
par son père Eutychius, à saint Benoît, pour être élevé dans la solitude de
Sublac, reproduisit, par une imitation fidèle, les vertus de son maître : * Et devint semblable à lui.
V/. Il considéra et fit selon l’exemplaire qui lui fut montré sur la
montagne ; * Et il devint semblable à lui.
R/. Placide étant tombé dans le lac, Maur vole
à son secours, porté sur les eaux par l’Esprit du Seigneur : * Quand il obéit sans délai au commandement de son
Père. V/. Les grandes eaux ne purent éteindre sa
charité, ni les fleuves l’engloutir ; * Quand
il obéit.
R/. Saint Benoît envoie dans les Gaules Maur,
son disciple le plus chéri : * Et consent à
être privé d’une grande consolation pour procurer le salut du prochain. V/. La charité est bénigne ; elle ne cherche
point ce qui est pour elle, mais ce qui est pour Jésus-Christ ; * Et consent.
R/. Maur, ravi en Dieu, aperçut une voie
étincelante de mille flambeaux, par laquelle Benoît montait dans la
gloire : * Pour l’éternité, à jamais. V/. Le sentier des justes s’avance comme une lumière
brillante, et va croissant jusqu’au jour parfait ;
* Pour l’éternité, à jamais.
R/. Les fleuves de sagesse que Maur avait
puisés au sein du bienheureux Benoît, il les répand sur les Gaules : * Et c’est au milieu des lis de France qu’il plante
les rejetons de son Ordre sacré. V/. Semblable à
un ruisseau sorti d’un fleuve, il a arrosé le jardin qu’il a planté ; * Et c’est au milieu.
R/. Le très chrétien Roi des Francs vint au
monastère, pour écouter la sagesse du nouveau Salomon : * Et il mit à ses pieds la pourpre royale. V/. Comme il était humble à ses propres yeux, le
Seigneur le glorifia en la présence des rois ; * Et
il mit à ses pieds.
R/. Deux ans avant sa mort, il entra dans le
silence, séparé des hommes, * Et seul, il habita
avec lui-même sous les yeux du témoin céleste. V/. Il
prépara son cœur, et, en présence du Seigneur, il sanctifia son âme ; * Et seul.
R/. La plus grande partie des frères qui
militaient sous .Maur leur chef, avertie d’une mort prochaine par un Ange,
soutint avec le démon son dernier combat : * Et
succombant glorieusement dans la lutte, mérita les triomphes célestes. V/. Maur a combattu le bon combat, il a achevé sa
course, il a gardé la foi ; * Et
succombant.
R/. Ayant servi soixante ans dans
la milice sacrée, sa mort étant proche, il voulut être porté au pied des
autels, pour répandre, en présence du Seigneur, sa prière et son âme,
disant : * Mon âme haletante défaille dans
le sanctuaire du Seigneur V/. Vos autels ,
Seigneur des armées, mon Roi et mon Dieu ! * Mon
âme haletante.
R/. Étendu dans l’Église sur un cilice,
il passa, de la maison de prière, au lieu du tabernacle admirable, à la maison
de Dieu : * Pour lequel il brûlait d’un
ardent amour. V/. Car il était dans l’angoisse,
désirant voir briser ses liens, et être avec Jésus-Christ ; * Pour lequel il brûlait.
Entre les trois Hymnes de saint Maur, nous choisissons celle-ci comme la
plus belle :
HYMNE.
Gaule, consacre tes chants à la gloire de Maur : c’est lui qui
t’enrichit d’une nouvelle famille ; gardien de ton illustre empire, il
protège, par sa tombe sacrée, les lis de tes rois.
Plus grand que les honneurs de sa naissance, il méprise les palais, et
s’enfuit joyeux sous l’ombre du cloître ; les délices, les héritages, la
pourpre, il foule tout aux pieds, pour porter le joug du Christ.
Plein de zèle, il exprime dans ses actions les traits du bienheureux
Père ; dans la vie merveilleuse d’un enfant, brille la règle de la vie
monastique.
Dur à lui-même, il se couvre d’un cilice ; pour toujours il
s’enchaîne sous la loi du silence ; la nuit, il veille dans la prière, et
le jeûne remplit ses journées.
A l’ordre du Père, il vole, intrépide, et, d’un pied sec, il foule les
eaux ; il arrache et sauve Placide de l’abîme, et revient, comme Pierre
autrefois.
Que l’éternel honneur de la louange à vous soit rendu, ô Trinité, qui
rassasiez les habitants du ciel de la lumière de votre visage ; accordez à
vos serviteurs d’arriver à la récompense de Maur, par le sentier de la Règle
sainte. Amen.
Qu’il fut fécond votre
Apostolat, ô sublime disciple du grand Benoît ! Qu’elle est innombrable
l’armée des saints qui sont sortis de vous et de votre illustre Père ! La
Règle que vous avez promulguée a été véritablement le salut des peuples de
notre patrie ; et les sueurs que vous avez versées sur l’héritage du
Seigneur n’ont pas été stériles. Mais quand, du séjour de la gloire, vous
considérez la France jadis couverte de cette multitude innombrable de
monastères, du sein desquels la louange divine montait sans cesse vers le ciel,
et que vous n’apercevez plus que les ruines des derniers de ces sacrés asiles,
ne vous tournez-vous pas vers le Seigneur, pour lui demander que la solitude
refleurisse enfin ? Où sont ces cloîtres où s’élevaient les Apôtres des
nations, les Pontifes éclatants de doctrine, ces défenseurs intrépides de la liberté
de l’Église, ces Docteurs de toute science, ces héros de la sainteté qui vous
appelaient leur second père ? Qui nous rendra ces fortes maximes de la
pauvreté, de l’obéissance, du travail et de la pénitence, qui ravirent
d’admiration et d’amour tant de générations, et poussaient vers la vie
monastique tous les ordres de la société à la fois ? En place de cet
enthousiasme divin, nous n’avons plus que la timidité du cœur , l’amour d’une
vie terrestre, la recherche des jouissances, l’horreur de la croix, et tout au
plus les habitudes d’une piété molle et stérile. Priez, ô grand Maur, pour que
ces jours soient abrégés ; obtenez que les mœurs chrétiennes de nos temps
se retrempent à l’étude de la sainteté ; qu’un peu de force renaisse dans
nos cœurs attiédis. Les destinées de l’Église, qui n’attendent que des hommes
courageux, redeviendront alors aussi grandes, aussi belles que nous les
espérons dans nos rêves impuissants. Que, par vos prières, le Seigneur daigne
nous rendre l’élément monastique dans sa pureté et sa vigueur, et nous serons
sauvés ; et la décadence morale qui nous désole, au milieu même des
progrès de la foi, s’arrêtera dans son cours. Faites-nous connaître, ô Maur, le
divin Enfant ; initiez-nous à sa doctrine et à ses exemples ; alors
nous comprendrons que nous sommes la race des saints, et qu’il nous faut
marcher, comme le Chef de tous les saints, à la conquête du monde par les
moyens qu’il a employés lui-même.
[1] St Maur n’étant que commémoré dans le
calendrier romain, il n’a droit aux matines romaines qu’à une leçon contractée
qu’on trouvera ici.
On fait aujourd’hui la
commémoraison de saint Maur, fils du Romain Eutychius et premier disciple de
saint Benoît. Comme nous le montre admirablement saint Grégoire le Grand dans
son précieux livre des Dialogues (une composition si délicate et si pleine de poésie
que, durant le haut moyen âge, elle occupa la place que prirent plus tard en
Italie les Fioretti de saint François), Maur, dès son enfance, fut d’une si
éminente vertu, que par les mérites de son obéissance il marcha à pied sec sur
le lac néronien de Subiaco. Pourtant sa mémoire dans le Missel n’est pas très
ancienne, puisqu’elle remonte seulement aux dernières années du moyen âge.
Il braccio reliquiario di san Mauro conservato a Viagrande
Saint Maur. — Jour de
mort : 15 janvier 565. — Tombeau : à Glanfeuil (St-Maur-sur-Loire).
Image : en bénédictin, auprès de saint Benoît, ou bien au moment où il
sauve l’enfant Placide. Sa vie : Maur fut un des plus célèbres disciples de
saint Benoît. Il fut amené tout enfant par son père, en même temps que Placide,
au patriarche des moines pour être élevé en vue de la vie monastique. Un
épisode de sa vie nous montre quelle était son obéissance enfantine. Le jeune
Placide se hâtait un jour vers la mer. Avec un zèle actif, mais aussi de
l’étourderie juvénile, Placide s’acquittait de la tâche qui lui avait été
confiée. Il se précipitait vers la mer pour puiser de l’eau, mais il se pencha
trop en avant pour puiser plus vite, et le poids de la cruche, qui s’emplissait
rapidement, l’entraîna dans les flots. Déjà les vagues l’entraînaient, à la
distance d’un jet de flèche, loin de la rive. Saint Benoît qui était dans sa
cellule connut immédiatement le danger et appela Maur qui était sans doute
occupé dehors : « Cours aussi vite que tu pourras vers la mer,
Placide est tombé à l’eau. » Avec la bénédiction du Père vénéré, Maur se
précipite, saisit l’enfant par les cheveux et le ramène à terre. Quelle ne fut
pas son effroi quand, après avoir mis Placide en sûreté, il constata qu’il
avait marché pendant plusieurs pas sur les flots. Seul l’ordre de son maître
avait pu opérer ce miracle. L’opinion d’après laquelle Maur fut plus tard abbé
de Glanfeuil, en France, ne peut pas se démontrer historiquement.
St. Maurus
Deacon, son of Equitius, a nobleman of Rome, but claimed also by Fondi, Gallipoli, Lavello etc.; died 584. Feast, 15 Jan. He is represented as an abbot with crozier, or with book and censer, or holding the weights and measures of food and
drink given him by his holy master. He is the patron of charcoalburners,
coppersmiths etc. — in Belgium of shoemakers — and is invoked against gout, hoarseness etc. He was a
disciple of St. Benedict, and his chief support at Subiaco. By St. Gregory the Great (Lib. Dialog., II) he is described as a model of
religious virtues, especially of obedience. According to the Vita ("Acta
SS." II Jan., 320, and Mabillon "Acta SS. O.S.B.", I, 274) he
went to France in 543 and became the founder and superior of the abbey at Glanfeuil, later known by his name. This Vita ascribed to a
companion, the monk Faustus of Monte Cassino, has been severely attacked. Delehaye (loc.
cit., 106) calls it a forgery of Abbot Odo of Glanfeuil in the ninth century but Adlhoch (Stud. u. Mittheil
., 1903, 3, 1906, 185) makes a zealous defence. On the Signum S. Mauri, a blessing of the
sick with invocation of St. Maurus given in the Appendix of Rituale Romanum,
see "Studien u. Mittheil." (1882), 165.
Mershman, Francis. "St. Maurus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert
Appleton Company, 1911. 15 Jan. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/10072a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Joseph P. Thomas. Dedicated to Fr. Joseph Kelly.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/10072a.htm
January 15
St. Maurus, Abbot
AMONG the several noblemen who
placed their sons under the care of St. Benedict, to be brought up in piety and
learning, Equitius, one of that rank, left with him his son Maurus, then but
twelve years old, in 522. The youth surpassed all his fellow monks in the
discharge of monastic duties, and when he was grown up, St. Benedict made him
his coadjutor in the government of Sublaco. Maurus, by his singleness of heart
and profound humility, was a model of perfection to all the brethren, and was
favoured by God with the gift of miracles. St. Placidus, a fellow monk, the son
of the senator Tertullus, going one day to fetch water, fell into the lake, and
was carried the distance of a bow-shot from the bank. St. Benedict saw this in
spirit in his cell, and bid Maurus run and draw him out. Maurus obeyed, walked
upon the waters without perceiving it, and dragged out Placidus by the hair,
without sinking in the least himself. He attributed the miracle to the prayers
of St. Benedict; but the holy abbot, to the obedience of the disciple. Soon
after that holy patriarch had retired to Cassino, he called St. Maurus thither,
in the year 528. Thus far St.
Gregory, Dial. l. 2. c. 3, 4. 6.St. Maurus coming to France in 543, founded, by
the liberality of king Theodebert, the great abbey of Glanfeuil, now called St.
Maur-sur-Loire, which he governed several years. In 581, he resigned the abbacy
to Bertulf, and passed the remainder of his life in close solitude, in the uninterrupted
contemplation of heavenly things, in order to prepare himself for his passage
to eternity. After two years thus employed, he fell sick of a fever, with a
pain in his side: he received the sacraments of the church, lying on sackcloth
before the altar of St. Martin, and in the same posture expired on the 15th of
January, in the year 584. He was buried on the right side of the altar in the
same church, 1 and on a roll of parchment laid in his
tomb was inscribed this epitaph: “Maurus, a monk and deacon, who came into
France in the days of king Theodebert, and died the eighteenth day before the
month of February.” 2 St. Maurus is named in the ancient
French litany composed by Alcuin, and in the Martyrologies of Florus, Usuard
and others. For fear of the Normans, in the ninth century, his body was
translated to several places; lastly, in 868, to St. Peter’s des Fosses, then a
Benedictin abbey, near Paris, 3 where it was received with great
solemnity by Æneas, bishop of Paris. A history of this translation, written by
Eudo, at that time abbot of St. Peter’s des Fosses, is still extant. This abbey
des Fosses was founded by Blidegisilus, deacon of the church of Paris, in the
time of king Clovis II. and of Audebert, bishop of Paris: St. Babolen was the
first abbot. This monastery was reformed by St. Mayeul, abbot of Cluni, in 988:
in 1533 it was secularized by Clement VII. at the request of Francis I. and the
deanery united to the bishopric of Paris; but the church and village have for
several ages born the name of St. Maur. The abbey of Glanfeuil, now called St.
Maur-sur-Loire, was subjected to this des Fosses from the reign of Charles the
Bald to the year 1096, in which Urban II. at the solicitation of the count of
Anjou, re-established its primitive independence. Our ancestors had a
particular veneration for St. Maurus, under the Norman kings: and the noble
family of Seymour (from the French Saint
Maur) borrow from him its name, as Camden observes in his Remains. The church of St. Peter’s des Fosses,
two leagues from Paris, now called St. Maurus’s, was secularized, and made a
collegiate, in 1533; and the canons removed to St. Louis, formerly called St.
Thomas of Canterbury’s, at the Louvre in Paris, in 1750. The same year the
relics of St. Maurus were translated thence to the abbey of St.
Germain-des-Prez, where they are preserved in a rich shrine. 4 An arm of this saint was, with great
devotion, translated to Mount Cassino, in the eleventh century, 5 and by its touch a demoniac was
afterwards delivered, as is related by Desiderius, at that time abbot of Mount
Cassino, 6 who was afterwards pope, under the
name of Victor III. See Mabill. Annal. Bened. t. 1. l. 3 and 4; and the genuine
history of the translation of the body of St. Maurus to the monastery des
Fosses, by Eudo, at that time abbot of this house. The life of St. Maurus and
history of his translation, under the pretended name of Faustus, is
demonstrated by Cointe and others, to be a notorious forgery, with several
instruments belonging to the same. 7
Note 1. Mab. Annal. Ben. T. 1. l. 7. ad
annos 581. 584
Note 2. All writers, at least from the ninth
century, are unanimous in affirming with Amalarius, that St. Maurus of Anjou,
the French abbot, was the same Maurus that was the disciple of St. Benedict;
which is also proved against certain modern critics, by Dom Ruinart in his
Apologia Missionis St. Mauri, in append. 1. annal. Bened. per Mabill. T. 1. p.
630. The arguments which are alleged by some for distinguishing them, may be
seen in Chatelain’s notes on the Martyrol. p. 253. In imitation of the
congregation of SS. Vane and Hydulphus, then lately established in Lorrain,
certain French Benedictin monks instituted a like reformation of their order,
under the title of the congregation of Saint Maurus, in 1621, which was
approved of by Gregory XV. and Urban VIII. It is divided into six provinces,
under its own general, who usually resides at St. Germain-des-Prez, at Paris.
These monks live in strict retirement, and constantly abstain from flesh meat,
except in the infirmary. Their chief houses are, St. Maur-sur-Loire, St.
Germain-des-Prez, Fleury, or St . Benoit-sur-Loire. Marmoutier at Tours,
Vendome, St. Remigius at Rheims, St. Peter of Corbie, Fecam, &c.
Note 3. Ib.
l. 15. p. 465. l. 36. p. 82. See Dom Beaunier Recueil Historique des Evech. et
Abbayes, T. 1. p. 17.
Note 4. Dom
Vaissette, Géographic Histor. T. 6. p. 515. and Le Beuf, Hist. du Diocèse de
Paris, T. 5. p. 97.
Piganiol, Descrip. of Paris, T. 8.
p. 165. T. 3. p. 114. T. 7. p. 79.
Note 5. S.
Odilo in vitâ S. Majoli; et Leo Ostiens in chron. Casin. l. 2. c. 55.
Note 6. Victor III. Dial. l. 2. Ruinart,
Apol. Miss. S. Mauri, p. 632. Mabill. Annal.
Bened. l. 56. c. 73.
Note 7. Dom Freville, the Maurist monk, and
curate of St. Symphorian’s, at the abbey of St. Germain-des-Prez, has
nevertheless made use of these pieces in a MS. history of the life and
translations of this saint, which he has compiled, and of which he allowed me
the perusal. When the relics of Saint Maurus were translated to St.
Germain-des-Prez, those of St. Babolen, who died about the year 671, and is
honoured in the Paris breviary on the 28th of June, and several others which
had enriched the monastery des Fosses, were conveyed to the church of St.
Lewis, at the Louvre.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume I: January. The Lives of the Saints. 1866.
Life
of St. Maurus (Maur)
His
Blessing for the Sick
St. Maurus, abbot and deacon, son of Equitius, a
nobleman of Rome, was born about the year 510 and died in 584. When he was
about twelve years old, his father placed him under the care of St. Benedict at
Subiaco, to be educated in piety and learning. When he had grown up, St.
Benedict chose him as his coadjutor in the government of the
monastery. He was a model of perfection to all his brethren, but especially in
the virtue of obedience.
St. Placid, one of his fellow disciples, the son
of the senator Tertullus, going one day to draw water, fell into the lake, and
was at once carried away by the current. St. Benedict saw this in
spirit in his cell and bade Maurus run and draw him out. Having asked
and received the holy Father's blessing,
Maurus hastened down to the lake, walked upon the
waters, thinking he was on dry land, and dragged Placid out by the hair,
without sinking in the least himself. He attributed the miracle to the command
and prayers of St. Benedict; but the holy abbot, to the obedience of the
disciple.
St. Maurus was sent to France in 543 to propagate the
order of St. Benedict in that country. He founded the famous abbey of
Glanfeuil, over which he ruled as abbot for thirty-eight years. In 581 he
resigned the abbacy, built for himself a small cell near the church of St.
Martin, so that in solitude and prayer he might prepare himself for his passage
into eternity. After two years he fell sick sof a fever: he received the
sacraments of the Church, lying on sackcloth before the altar of St. Martin,
and in that posture expired on January 15, 584.
Gift of Miracles
St. Maurus was favored by God with the gift
of miracles. To show in what high degree the Saint possessed the gift of
miracles, it will be sufficient to cite a few examples of how he miraculously
cured the sick and restored to health those who were stricken with a grievous
affliction. It has already been stated, according to the testimony of Pope St.
Gregory the Great, in the Second Book of his Dialogues, how when a youth, St.Maurus rescued St. Placid from drowning.
A few more examples of miracles wrought by the Saint,
as related by the monk St. Faustus (Bollandists, Vol. 2), who accompanied St.
Maurus to France and later wrote his life, will be given here. They were
invariably wrought by means of the sign of the Cross, and the relic of the true
Cross, which he had taken along to France.
When St. Maurus, at that time prior of the abbey
of Monte
Cassino, was returning with the brethren from gathering the harvest in the
fields, he met a boy who was mute and crippled, accompanied by his parents.
When the father and mother of the boy cast themselves at the feet of the Saint
and implored him to cure their child of his maladies, St. Maurus, having for
some time given himself to prayer, imposed upon the head of the boy his
levitical stole, for he was a deacon, and made the sign of the Cross over him,
saying to him: "In the name of the most holy and undivided Trinity, and
supported by the merits of the-most holy Father Benedict, I bid you to rise,
stand upon your feet and be cured." And forthwith the boy arose, walked
about, and with a loud voice praised and glorified God.
A certain Vicar, Ardenard, had been sent by Innocent,
the Bishop of Mans, to Monte Cassino, in order to petition St. Benedict to send
some monks to France. Arriving at a place called Vercella, the Vicar fell down
headlong from a high stairway in the place where he was lodging. His body was
so crushed by the fall that his life was despaired of. His right shoulder, arm
and hand had so swelled with inflammation, that amputation of the arm was
deemed necessary. Recourse was then had to their companion, St. Maurus, who was
engaged in prayer in the oratory. Moved by the earnest supplications of his
brethren, and the misery of the sick man, the Saint cast himself prostrate at
the foot of the altar, pouring forth his soul in fervent prayer. Having
finished praying, he took from the altar the case of relics which had been sent
him by his master, St. Benedict, and went to the bedside of the sick man.
Having exposed the relic of the Cross, he made the sign of the Cross over every
part of the arm from the shoulder to the fingers, saying:
"O God, the Creator of all things, You ordained
that Your only Son should take flesh of the Virgin Mary by the power of the
Holy Spirit for the restoration of your people, and You deigned to heal the
wounds and infirmities of our souls by the redemption accomplished upon the
sacred and glorious wood of the life-giving Cross: do You also vouchsafe
through this powerful sign to restore health to Your servant."
His prayer being ended, all the poisoned blood, by
which the Vicar's arm had beer inflamed, began to flow off from three different
places in his arm, and his arm was cured.
While continuing their journey and reaching the Alps,
one of the servants, Sergius, riding on horseback, fell from his horse and
struck his leg against a huge rock, and so crushed it that it was but one
bruised mass. Whereupon St. Maurus went up to the unfortunate man, seized his
crushed leg with his left hand, and with his right made the sign of the Cross
over it, saying: "In the name of almighty God, arise and be cured,"
and immediately, to the joy of all, his crushed leg became whole and sound.
When St. Maurus and his little band came to the church
of the holy martyrs Sts. Maurice and his companions, they entered it to pray.
At the entrance of the church sat a certain man who was born blind, begging
alms from those who entered and left the edifice. He had learned that Maurus,
the disciple of the holy man Benedict, had arrived, the fame of his sanctity
having already preceded him. When Maurus and his companions had finished their
prayers and left the church, they found the blind man lying prostrate on the
ground, begging and imploring the Saint to obtain for him by his prayers the
light of his eyes. Maurus commanded him to rise, and pressing the fingers of
his right hand upon his eyes, he imprinted on them the sign of our redemption.
Thereupon the blind man instantly obtained his eyesight.
Blessing
of St. Maurus
Since St. Maurus miraculously freed many persons from
their bodily afflictions through the sign of the Cross and the relic of the
true Cross of Christ, in many monasteries of the Order of St. Benedict from
time immemorial, after the example of this miracle-worker, the custom of
blessing the sick with the relic of the true Cross, has prevailed, in order to
restore their health. But until recent years, there was no uniform and approved
formula of blessing of the Church. There existed a number of old and new
formulas, which were essentially the same, but differed from each other in many
details. Some formulas were exceedingly lengthy. In the face of these facts,
the Rt. Rev. Dom Maurus Wolter OSB, President of the Beuronese Congregation,
petitioned Rome for an approved and authentic formula. A carefully prepared and
much abbreviated formula was therefore presented to the Sacred Congregation of
Rites for its approval.
This formula was approved by the Sacred Congregation
for all priests and deacons, secular as well as regular clerics, to
impart the
blessing, provided the formula approved by the Sacred Congregation is used.
Nihil obstat: John Eidenschink, OSB JCD, Censor
deputatus. Imprimatur:
+ Peter W. Bartholome, DD, Bishop of St. Cloud, March 3, 1963.
SOURCE : http://www.osb.org/gen/maurus/maurlife.html
Maur(us), OSB, Abbot (RM)
Died c. 580. Saint Maurus was a disciple of Saint Benedict. His noble Roman
father, Eutychius (Equitius), placed the 12-year-old Maurus under the founder's
care in 522 (when Benedict was still at Subiaco). The youth grew up in faithful
obedience to the rule--a model monk.
Saint Gregory tells
the story of Placido, a fellow monk, son of the senator Tertullius, who fell
into the lake when he was sent to fetch water, and was carried some distance
from the bank. Praying in his cell, Saint Benedict saw this in spirit and sent
Maurus to pull him out. Maurus obeyed immediately. It is said that Maurus
walked upon the waters without perceiving it and dragged Placido out by the
hair without sinking at all himself. Maurus attributed the miracle to the
prayers of Saint Benedict, but the holy abbot to the obedience of the disciple
(Husenbeth).
(It should be noted
that Saint Placido's October 10 feast was removed from the general calendar in
1969, together with that of a Sicilian martyr of the same name. The 6th century
saint's name had been added in the 16th century based on a forged document from
the 12th century. He was probably a real disciple of Saint Benedict, according
to Saint Gregory the Great, a near contemporary, Placido was the son of
Tertullius, saved from drowning by Maurus, and went with Benedict to Monte
Cassino, which was a gift of Placido's father. That's all that is known until
the 12th C. On October 5 Monte Cassino celebrated feast of Placid, also a
Sicilian martyr on that day and of that name, so Peter the deacon, undertook to
merge the two stories. On August 8, 1588, in the Church of Saint John the
Baptist in Messina, 33 bodies found and attributed to Placido and companions
(Sheppard, pp. 104-108).)
When Benedict
migrated to Monte Cassino around 525, he left Maurus in charge of the
monasteries in Subiaco. That legend makes Saint Maurus abbot-founder of
Glanfeuil in France is now completely discredited (Benedictines).
Saint Maurus is
represented as a young Benedictine commanded by Saint Benedict to walk across
the water to the rescue of the drowning Saint Placidus. He may also be shown as
a Benedictine abbot with a book and a pastoral staff. He is invoked against
colds (Roeder).
San Mauro Monaco
sec. VI
Vissuto
nel VI secolo, figlio di un nobile romano, affidato bambino a S. Benedetto, ne
divenne il discepolo prediletto e quindi fidato collaboratore. Mandato in
Francia fondò a Granfeul un monastero. Nell’ultimo periodo della sua vita si
dedicò alla preghiera e alle letture. La sua vita, oltre che di amore verso
Dio, è ancora oggi esempio di obbedienza all’Ordine.
Etimologia:
Mauro = nativo della Mauritania oppure bruno di carnagione come un moro, dal
lat
Martirologio
Romano: A Glanfeuil lungo la Loira nel territorio di Angers in Francia, san
Mauro, abate.
Nacque a Roma dal
senatore e console Eutichio e dalla nobile Giulia nel 512. È il periodo delle
invasioni barbariche: le antiche virtù romane erano un pallido ricordo,
violenza e corruzione regnavano incontrastate; le scuole sparivano e il
Cristianesimo veniva considerato una mera superstizione. Il padre, allora,
avendo saputo dell’opera di S. Benedetto nel monastero di Subiaco, decise di
affidarlo alle sue cure. Fu così che all’età di 12 anni Mauro, insieme al
coetaneo Placido, venne accolto da Benedetto e divenne il primo “oblato” del
suo ordine.
Benché Mauro non sia stato il primo in ordine di
tempo, Benedetto per lui ebbe sempre un affetto speciale, perché ravvisò in lui
la più perfetta espressione della vita monastica da lui concepita. Per questo
gli affidò ben presto responsabilità di rilievo. Preghiera e lavoro
accompagnarono tutta la vita di Mauro e proprio grazie alla preghiera, racconta
S. Gregorio Magno, che Mauro riuscì a vedere un demonio tirare per l’abito un
monaco. La stessa scena si ripresentava tutti i giorni all’ora della preghiera,
e grazie a un intervento provvidenziale, Mauro riuscì a liberare il
confratello.
Racconta ancora S. Gregorio che un giorno Placido
uscì a prendere dell’acqua: cadutagli la brocca di mano, nel tentativo di recuperarla
cadde e fu trascinato verso il centro del lago. Benedetto, chiuso nella sua
cella ebbe, per volontà divina, conoscenza dell’accaduto e incaricò Mauro di
aiutare il compagno. Questi, chiesta e ottenuta la benedizione, partì e nella
foga di arrivare presto dall’amico corse sull’acqua senza accorgersi di farlo
e, dopo averlo afferrato per i capelli, lo trascinò a riva. Giunto in salvo, Mauro
capì cosa aveva fatto e ritornò dall’abate per raccontargli dell’accaduto. Il frate scaricava tutto il merito alla forza del
comando di Benedetto, ma l’abate attribuì tutto alla sua ubbidienza. Questo
episodio rese Mauro celebre nella storia dell’ascetica cristiana.
Un altro giorno, solo in monastero, accolse i
genitori di un fanciullo zoppo e muto, che gli si presentarono dinanzi con le
lacrime agli occhi, gli si prostrarono ai piedi e implorarono la Grazia per la
salute del figlio. Mauro poggiò sull’infermo la stola che il Santo Patriarca
gli aveva donato in occasione del diaconato e il fanciullo guarì. Ancora una volta
attribuì il miracolo alla virtù della stola di S. Benedetto.
Nel 529 tutti i monaci si trasferirono a Cassino,
mentre Mauro rimase a Subiaco per dar vita a quell’abbazia che sarebbe divenuta
in seguito la più celebre del mondo perché diede alla Chiesa uomini illustri
per santità e dottrina. Quando il Vescovo di Le Mans, spinto dalla fama
della santità di Benedetto, lo pregò di inviare alcuni dei suoi monaci più
Santi a costruire un monastero, Benedetto non esitò un attimo e scelse Mauro e
a quattro altri suoi compagni. Non senza qualche difficoltà, i monaci
riuscirono comunque a edificare il monastero di Glanfeuil (oggi Saint Maur sur
Loire).
La nuova abbazia divenne celebre in breve tempo e
accolse ben 140 monaci. In seguito Mauro ne fondò ancora altri sparsi per tutta
la Francia. In tutti gli anni passati Oltralpe, il frate compì diversi miracoli
e proprio a Glanfeuil Mauro si ritirò sempre più nella preghiera per prepararsi
alla morte che sapeva vicina.
Colpito da una pleurite, morì il 15 gennaio
584, all’età di 72 anni.
Pregato contro le malattie del raffreddamento, per
i reumatismi e la gotta, contro i dolori muscolari, San Mauro divenne molto
amato nel popolo e venerato come santo taumaturgo. Nel viaggio verso la Francia
inoltre si narra del miracolo della moltiplicazione dei pani in un povero
convento che lo ospitò, infatti i poveri moncaci pur di ospitare il santo
pellegrino gli diedero l’unico panino rimasto nella dispensa ma al mattino per
miracolo trovarono proprio la dispensa piena di pane fresco e in abbondanza per
oltre un mese, è chiaro qui il simbolo dell’Eucarestia e della carità; in molti
paesi ancora nella festa del santo si usa benedire i panini simbolo di
condivisione.
Autore: Don Luca Roveda
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Un prete
di vita sconcia, per far fuori Benedetto da Norcia, gli manda nella sua
comunità di Subiaco l’omaggio tradizionale di un grosso pane benedetto. Ma a
lui basta toccarlo per “sentire” che è avvelenato. E chiama un corvo suo amico,
che pronto arriva a uncinare il pane col becco e a portarlo lontano. Un
affresco nel Sacro Speco di Subiaco mostra il corvo già in volo col pane,
Benedetto che lo saluta e due ragazzi che stanno a guardare stupe fatti. Si
chiamano Placido e Mauro, figli dei patrizi romani Tertullo ed Eutichio, che li
hanno condotti nella “confederazione” di piccoli monasteri creata da Benedetto,
e a lui li hanno affidati per l’educazione.
Parla di Mauro il papa Gregorio Magno (590-604) nei suoi Dialoghi e gli
attribuisce gesta prodigiose. Come quando, visto cadere
Placido nel vicino lago, lo raggiunge camminando sull’acqua e lo tira in salvo
per i capelli. O quando
si mette a pedinare un monaco che taglia sempre la corda nell’ora del la
preghiera: e smaschera così un piccolo diavolo che sta vicino a lui, e lo tira
per la tonaca... Ma tutto avviene sempre per ordine e con l’aiuto del padre
spirituale, cioè di Benedetto. (Con i Dialoghi, papa Gregorio voleva
trasmettere insegnamenti ascetici e morali; non certo fare opera di puro
cronista. I suoi molti racconti hanno appunto questo scopo. Ma va anche detto
che gli studiosi del nostro tempo si stanno interessando anche all’importanza
storica dell’opera).
Quando Benedetto lascia Subiaco per Montecassino (verso il 529), Mauro quasi
certamente rimane lì, come abate di Subiaco. E a questo punto finisce la sua
storia, già tanto esile e monca: non conosciamo gli anni di nasci ta e di morte
né alcun altro fatto che lo riguardi. Affondato nel mistero.
Trecento anni dopo (863) compare in Francia una sedicente “biografia” di lui.
Autore: l’abate Odone di Glanfeuil, che dice di aver praticamente riscritto il
racconto di un certo Fausto, amico di Mauro e arrivato con lui in Francia,
portandovi la Regola benedettina. Non c’è alcun documento che confermi il racconto
di Odone o che certifichi la presenza di Mauro in terra francese. Pura
fantasia, si direbbe. Eppure...
Eppure il paese dell’abate Odone, Glanfeuil, si è poi chiamato Saint Maur sur
Loire. Eppure nel 1618, mille anni dopo Mauro, nasce in Francia una
congregazione benedettina, che nel 1766 avrà 191 case e 1.917 monaci. E con
loro, ecco tornare il nome del discepolo di san Benedetto: questi religiosi si
chiamano infatti monaci maurini. La fine della loro congregazione, poi, è una
grande pagina di storia benedettina: nei “massacri di settembre” della Francia
rivoluzionaria (1792) viene messo a morte l’ultimo abate generale: Agostino
Chevreux. E con lui altri quaranta confratelli. Tutti monaci maurini. Ne ha
fatto di strada, questo nome.
Autore: Domenico
Agasso