Bienheureux Sigismond Pisarski, prêtre et martyr
Au cours de la seconde guerre mondiale et de l’occupation de la Pologne par le régime nazi, parce qu’il n’avait en rien abdiqué la foi devant les persécuteurs, il fut fusillé en 1943 près de sa paroisse de Godeszyn, au diocèse de Lublin, en Pologne.
Bienheureux Sigismond Pisarski
Victime de la persécution nazie en Pologne (+ 1943)
Béatifié par Jean-Paul II à Varsovie le 13 juin 1999, parmi les cent huit victimes de la persécution nazie en Pologne.
À Godeszyn, paroisse du diocèse de Lublin, en Pologne, l’an 1943, le bienheureux Sigismond Pisarski, prêtre et martyr. Au cours de la seconde guerre mondiale et de l’occupation de la Pologne par un régime hostile à Dieu, parce qu’il n’avait en rien abdiqué la foi devant les persécuteurs, il fut fusillé près de sa paroisse.
Martyrologe romain
Pope John
Paul II's visit to the Polish Parliament
on June 11, 1999
Papież Jan
Paweł II w polskim parlamencie 11 czerwca 1999 {PolishSenateCopyright}
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II
Dimanche 13 juin 1999, Varsovie
«Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde» (Mt 5, 7).
Très chers frères et sœurs!
1. En reprenant les paroles de cette béatitude du
Christ, je m'arrête sur mon parcours de pèlerin parmi vous, peuple fidèle de
Varsovie. Je salue cordialement ceux qui sont ici réunis, les prêtres, les
religieux, les religieuses et les fidèles laïcs. J'adresse un salut fraternel
aux évêques, en particulier au Cardinal-Primat et à ses collaborateurs, les Évêques auxiliaires de l'archidiocèse de Varsovie. Je salue le Président de la
République, le Premier ministre, le Président du Sénat et le Président de la
Diète, les représentants des Autorités de l'EÉtat, des Autorités locales et les
per- sonnes qui ont été invitées.
Je rends grâce à la Divine Providence, car il m'est
à nouveau donné de me trouver ici, où il y a vingt ans, en la mémorable veillée
de Pentecôte, nous avons vécu de façon spéciale le mystère du Cénacle. Avec le
Primat du millénaire, le Cardinal Stefan Wyszyñski, avec les évêques et le
peuple de Dieu de la capitale, présent en grand nombre, nous avons alors
invoqué avec ferveur le don de l'Esprit Saint. A cette époque difficile, nous
avons supplié sa puissance de se déverser dans les cœurs des hommes et
d'éveiller en eux l'espérance. Il s'agissait d'un cri qui naîsssait de la foi
que Dieu suscite et qui, avec la puissance de l'Esprit Saint, renouvelle et
sanctifie chaque chose. Il s'agissait d'une imploration pour le renouvelle-
ment du visage de la terre, de cette ter- re. Que ton Esprit descende et qu'Il
re- nouvelle le visage de la terre, de cette terre! Comment ne pas rendre aujourd'hui grâce à Dieu, Un et Trine, pour tout ce ce que, au cours des vingt
dernières années, nous interprétons comme une réponse à ce cri! Tout ce qui
s'est accompli durant cette période en Europe et dans le monde, à commencer
par notre patrie, n'est-il pas la réponse de Dieu? Sous nos yeux ont eu lieu
les changements des systèmes poli- tiques, sociaux et économiques, grâce
auxquels les individus et les nations ont à nouveau vu resplendir leur dignité. La vérité et la justice sont en train de réacquérir leur valeur, devenant
un défi pressant pour tous ceux qui savent apprécier le don de la liberté.
C'est pourquoi nous rendons grâce à Dieu, en considérant l'avenir avec
confiance.
Nous lui rendons en particulier gloire pour ce que
ces vingt années ont ap- porté dans la vie de l'Église. En rendant grâce, nous
nous unissons donc, parmi les peuples qui nous sont proches, aux Églises de la
tradition occidentale et orientale, qui sont sorties des catacombes et qui
accomplissent ouvertement leur mission. Leur vitalité est un magnifique
témoignage de la puissance de la grâce du Christ, qui fait que les hommes
faibles deviennent capables d'héroïsme, qui va souvent jusqu'au martyre.
N'est-ce pas là le fruit de l'action de l'Esprit de Dieu? N'est-ce pas grâce
à ce souffle, dans l'histoire très récente, que nous avons aujourd'hui
l'occasion unique de faire l'expérience de l'universalité de l'Église et de
notre responsabilité de témoigner le Christ et d'annoncer son Évangile
«jusqu'aux extrémités de la terre»?
A la lumière de l'Esprit Saint, l'Église qui est en
Pologne relit les signes des temps et assume ses devoirs, libérée des
limitations extérieures et des pressions, dont elle a fait encore récemment
l'expérience. Comment ne pas rendre grâce aujourd'hui à Dieu, car dans
l'esprit du respect et de l'amour réciproque, l'Église peut mener un dialogue
créatif avec le monde de la culture et de la science! Comment ne pas rendre
grâce du fait que les croyants peuvent s'approcher sans obstacle des
Sacrements et écouter la parole de Dieu, pour pou- voir ensuite témoigner
ouvertement de leur propre foi! Comment ne pas rendre gloire à Dieu pour cette
multitude d'églises construites dernièrement dans notre pays! Comment ne pas
rendre grâce, car les enfants et les jeunes peu- vent sans inquiétude connaître
le Christ à l'école, où la présence du prêtre, de la religieuse ou du
catéchiste est considérée comme une aide précieuse dans le travail
d'éducation des jeunes générations! Comment ne pas louer Dieu, qui à travers
son Esprit anime les communautés, les associations et les mouvements
ecclésiaux, et fait en sorte que la mission de l'évangélisation soit entreprise par un cercle de laïcs toujours plus vaste!
Lorsqu'au cours de mon premier pèlerinage dans ma
patrie, je me trouvais en ce lieu, la prière du Psalmiste me venait avec
insistance à l'esprit:
«Souviens-toi de moi, Yahvé,
par amour de ton peuple,
visite-moi par ton salut,
que je vois le bonheur de tes élus,
joyeux de la joie de ton peuple,
glorieux avec ton héritage» (105 [106], 4-5).
Aujourd'hui, alors que nous tournons le regard vers
ces vingt dernières années de notre siècle, l'exhortation du même Psaume nous
vient à l'Esprit:
«Rendez grâce à Yahvé, car il est bon,
car éternel est son amour!
Qui dira les prouesses de Yahvé,
fera retentir sa louange?
Béni soit Yahvé [...]
depuis toujours jusqu'à toujours» (105 [106], 1-2. 48).
2. «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde» (Mt 5, 7). La liturgie du dimanche d'aujourd'hui confère un
caractère particulier à notre action de grâce. Elle permet en effet de voir
tout ce qui se produit dans l'histoire de cette génération, dans la
perspective de la miséricorde éternelle de Dieu, qui s'est révélée plus
pleinement dans l'œuvre salvifique du Christ. Jésus fut «livré pour nos fautes
et ressuscité pour notre justification» (Rm 4, 25). Le mystère pascal de
la mort et de la résurrection du Fils de Dieu a conféré un nouveau cours à
l'histoire humaine. Si nous y observons les signes douloureux de l'action du
mal, nous avons la certitude qu'en définitive, il ne peut pas dominer le destin
du monde et de l'homme, il ne peut pas vaincre. Cette certitude naît de la foi
dans la miséricorde du Père «qui a tant aimé le monde qu'il nous a donné son
Fils unique, pour que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie
éternelle» (Jn 3, 16). C'est pourquoi, aujourd'hui, alors que saint Paul
indique la foi d'Abraham, qui «appuyé sur la promesse de Dieu, sans hésitation
ni incrédulité, mais avec une foi puissante, rendit gloire à Dieu» (Rm 4,
20), il nous est donné d'apercevoir la source de cette force, grâce à laquelle
même les épreuves les plus dures n'étaient pas en mesure de nous détourner de
l'amour de Dieu.
Grâce à la foi dans la miséricorde divine, l'espérance
est demeurée en nous. Elle ne concernait pas seulement la renaissance sociale
et la restitution à l'homme de la dignité dans le cadre de ce monde. Notre
espérance va beaucoup plus loin: en effet, elle se dirige vers les promesses
divines qui dépassent de beaucoup le domaine temporel. Son objet définitif est
la participation aux fruits de l'œuvre salvifique du Christ. Elle peut nous
être comptée comme justice, si «nous croyons en celui qui ressuscita d'entre
les morts Jésus notre Seigneur» (Rm 4, 24). Seule l'espérance qui naît de
la foi dans la résurrection peut nous pousser à donner, dans la vie
quotidienne, une réponse digne à l'amour infini de Dieu. Ce n'est qu'avec une
telle espérance que nous pouvons aller chez ceux qui sont «les malades» (Mt 9,
12) et être des apôtres de l'amour de Dieu qui guérit. Si je disais, il a vingt
ans, que «la Pologne est devenue, de nos jours, la terre d'un témoignage
particulièrement responsable» (Homélie sur la Place de la Victoire,
2.6.1979), il faut aujourd'hui ajouter qu'il doit s'agir d'un témoignage de
miséricorde active, édifiée sur la foi dans la résurrection. Seul un témoignage
de ce genre est un signe d'espérance pour l'homme d'aujourd'hui, en particulier
pour les jeunes générations; et si pour certains, il est également un «signe de
contradiction», cette contradiction ne doit jamais nous détourner de la
fidélité au Christ crucifié et ressuscité.
3. «Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem
Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede
propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione
commendemur, et incitemur exemplo»: c'est ainsi que l'Eglise prie, en rappelant
les saints et les saintes dans l'Eucharistie: Ô Dieu, notre Père, qui dans le
témoignage glorieux des saints donnes à ton Eglise des signes toujours nouveaux
de ton amour miséricordieux, fais que nous sentions à nos côtés la présence
réconfortante de ces frères, afin d'être encouragés à imiter le Christ ton
Fils» (Comune sanctorum et sanctarum, Collecte). Aujourd'hui également, nous
élevons cette invocation alors que nous admirons le témoignage qui nous est
donné par les bienheureux qui viennent d'être élevés à la gloire des autels.
Une foi vive, une espérance inébranlable et un amour généreux leur ont été
attribués à juste titre, car ils étaient profondément enracinés dans le mystère
pascal du Christ. C'est donc à raison que nous invitons à suivre fidèlement le
Christ, selon leur exemple.
La bienheureuse Regina Protmann, Fondatrice de la
Congrégation des Sœurs de Sainte-Catherine, originaire de Braniewo, se consacra
de tout son cœur à l'œuvre de renouveau de l'Église entre le XVI e et le XVII e
siècle. Son activité, qui naissait de l'amour pour le Christ par-dessus toute
chose, se déroula après le Concile de Trente. Elle s'inséra activement dans la
réforme post-conciliaire de l'Église, accomplissant avec une grande générosité
une humble œuvre de miséricorde; elle fonda une Congrégation, qui unissait la
contemplation des mystères de Dieu avec le soin des malades dans leur maison et
l'instruction des enfants et de la jeunesse féminine. Elle consacra une
attention particulière à la pastorale des femmes. Ne pensant qu'aux autres, la
bienheureuse comprenait avec un regard clairvoyant les nécessités du peuple et
de l'Église. Les paroles: «Comme Dieu le veut», devinrent la devise de sa vie.
Un amour ardent l'invitait à accomplir la volonté du Père céleste, sur
l'exemple du fils de Dieu. Elle ne craignait pas d'accepter la croix du service
quotidien, en témoignant du Christ ressuscité.
L'apostolat de la miséricorde remplit également la vie
du bienheureux Edmund Bojanowski. Ce propriétaire terrien de Wielkopolski, doté
par Dieu de nombreux talents et d'une profondeur de vie spirituelle
particulière, bien que de santé délicate, avec persévérance, prudence et
générosité de cœur, accomplit et inspira une vaste activité en faveur de la
population rurale. Guidé par un discernement empli de sensibilité envers les
besoins des autres, il donna naissance à de nombreuses œuvres éducatives,
caritatives, culturelles et religieuses, pour soutenir matériellement et
moralement les familles rurales. Tout en restant laïc, il fonda la Congrégation
des Servantes de la Bienheureuse Vierge Immaculée, bien connue en Pologne.
Chacune de ses initiatives était inspirée par le désir que tous puissent
participer à la rédemption. Il s'est inscrit dans l'histoire humaine comme «un
homme cordialement bon», qui par amour de Dieu et des hommes, savait réunir
efficacement les divers milieux autour du bien. Sa riche activité précéda de
beaucoup ce que le Concile Vatican II a formulé sur le thème de l'apostolat des
laïcs. Il donna un exemple exceptionnel de travail généreux et sage pour
l'homme, pour la patrie et pour l'Église. L'œuvre du bienheureux Edmund
Bojanowski est poursuivie par les Servantes de la Bienheureuse Vierge
Immaculée, que je salue de tout cœur et que je remercie pour leur service
silencieux et empli d'esprit de sacrifice en faveur de l'homme et de l'Église.
4. «Munire digneris me, Domine Jesu Christe [...],
signo sanctissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi [...] ut, sicut hanc
Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus memu teneo, sic semper
mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: voici la
prière que l'Evêque récite en endossant la croix perctorale. Aujourd'hui, je
fais de cette invocation la prière de toute l'Eglise qui est en Pologne qui,
portant depuis mille ans le signe de la passion du Christ, se régénère toujours
par la semence du sang des martyrs et vit de la mémoire de la victoire qu'ils
ont remportée sur cette terre.
Aujourd'hui précisément, nous célébrons la victoire de
ceux qui, à notre époque, donnèrent leur vie temporelle pour le Christ, afin de
la posséder pour les siècles des siècles dans sa gloire. Il s'agit d'une
victoire particulière, car elle est partagée par des représentants du clergé et
des laïcs, des jeunes et des personnes âgées, des personnes de différents
milieux et conditions. Parmi elles se trouve l'Archevêque Antoni Julian
Nowowiejski, pasteur du diocèse de Plock, torturé à mort à Dzialdowo; l'Évêque
Wladislaw Goral de Lublin, torturé avec une haine particulière, uniquement
parce qu'il était un Évêque catholique. Il y a des prêtres diocésains et
religieux, qui moururent parce qu'ils ne voulurent pas abandonner leur
ministère et ceux qui moururent en servant leurs compagnons prisonniers,
malades du typhus; il y a également ceux qui furent torturés à mort pour avoir
défendu des juifs. Dans le groupe des bienheureux, il y a des frères religieux
et des sœurs, qui persévérèrent dans le service de la charité et dans
l'offrande de leurs souffrances pour le prochain. Parmi ces bienheureux martyrs
se trouvent également des laïcs. Il y a cinq jeunes formés au patronage
salésien; un membre actif de l'Action catholique; un catéchiste laïc, torturé à
mort pour son service; et une femme héroïque qui donna librement sa vie en
échange de celle de sa belle-fille qui attendait un enfant. Ces bienheureux
martyrs sont aujourd'hui inscrits dans l'histoire de la sainteté du peuple de
Dieu en pèlerinage depuis plus de mille ans à travers la terre polonaise.
Si nous nous réjouissons aujourd'hui pour la
béatification de cent-huit martyrs clercs et laïcs, nous le faisons tout
d'abord parce qu'ils sont le témoignage de la victoire du Christ, le don qui
restitue l'espérance. Alors que nous accomplissons cet acte solennel, dans un
certain sens se ravive en nous la certitude que, indépendamment des
circonstances, nous pouvons remporter la pleine victoire sur chaque chose,
grâce à celui qui nous a aimés (cf. Rm 8, 37). Les bienheureux martyrs
disent à nos cœurs: Croyez que Dieu est amour! Croyez dans le bien et dans le
mal! Éveillez l'espérance en vous! Puisse-t-elle produire en vous le fruit de
la fidélité à Dieu face à chaque épreuve!
5. Réjouis-toi, Pologne, pour les nouveaux bienheureux: Regina Protmann, Edmund Bojanowski et les cent-huit martyrs. Il a plu à Dieu «de démontrer l'extraordinaire richesse de sa grâce, par la bonté» de ses fils et de ses filles en Jésus-Christ (cf. Ep 2, 7). Voilà «la richesse de sa grâce», voilà le fondement de notre confiance inébranlable dans la présence salvifique de Dieu sur les routes de l'homme au cours du troisième millénaire! Rendons-lui gloire pour les siècles des siècles. Amen!
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Kaplica Czterech Werbistów – tablica informacyjna. Klasztor
Werbistów w Pieniężnie.
Also known as
Segismundo
Pisarski
Sigismondo
Pisarski
12 June as
one of the 108
Martyrs of World War II
Profile
Priest of
the archdiocese of Lublin, Poland. Martyred in
World War II for leading a parish that
refused to renounce Christianity.
Born
24 April 1902 in
Krasnystaw, Lubelskie, Poland
shot on 30 January 1943 next
to his parish church in
Gdeszyn, Poland
26 March 1999 by Pope John
Paul II (decree of martyrdom)
13 June 1999 by Pope John
Paul II
Additional Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA Citation
“Blessed Zygmunt Pisarski“. CatholicSaints.Info.
28 January 2017. Web. 10 May 2021.
<https://catholicsaints.info/tag/name-zygmunt/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/tag/name-zygmunt/
APOSTOLIC JOURNEY TO POLAND
EUCHARISTIC CELEBRATION
HOMILY OH HIS HOLINESS JOHN PAUL II
Warsaw
Sunday, 13 June 1999
“Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy”
(Mt 5:7)
Dear Brothers and Sisters,
1. I stop to reflect on the words of this beatitude of
Christ as I continue my pilgrim journey among you, faithful people of Warsaw. I
warmly greet all gathered here, the priests, men and women religious and lay
faithful. I extend fraternal greetings to the Bishops, especially to the
Cardinal Primate and the auxiliary Bishops of the Archdiocese of Warsaw. I
greet the President of the Republic, the Prime Minister, the President of the
Senate and the President of the Diet, the representatives of State and local
Authorities and invited guests.
I give thinks to Divine Providence that I am able to
be present here again, where twenty years ago, at the memorable Pentecost Vigil,
we experienced in a special way the mystery of the Upper Room. Together with
the Primate of the Millennium, Cardinal Stefan Wyszynski, with the Bishops and
the People of God of the capital present in great numbers, we made an ardent
invocation on that occasion for the gift of the Holy Spirit. In those difficult
times, we asked that his power might be poured into the hearts of men and
women, and that hope might be stirred in them. It was a cry which arose from
the faith that God is active and that, with the power of the Holy Spirit, he
renews and sanctifies all things. It was a supplication for a renewal of the
face of the earth, of this land. How can we fail to thank the Triune God today
for all that in the course of the last twenty years we see as his response to
that cry! Is not all that happened at that time in Europe and the world,
beginning with our own homeland, God’s response? Before our eyes, changes of
political, social and economic systems have taken place, enabling individuals
and nations to see anew the splendour of their own dignity. Truth and justice
are recovering their proper value, becoming a challenge for all those who are
able to appreciate the gift of freedom. For this we give thanks to God, looking
towards the future with confidence.
We especially give glory to him for what has happened
in the life of the Church during these twenty years. In thanksgiving,
therefore, we join with the Churches of the Western and Eastern tradition, with
our neighbouring peoples who have emerged from the catacombs and are openly
carrying out their mission. Their vitality is a magnificent witness to the
power of Christ’s grace which enables weak men to become capable of heroism,
frequently to the point of martyrdom. Is this not the fruit of the activity of
the Holy Spirit? Is it not thanks to this breath of the Spirit in our most
recent history that today we have the unique opportunity to experience the
universality of the Church and our responsibility to bear witness to Christ and
to proclaim his Gospel “to the ends of the earth”?
In the light of the Holy Spirit the Church in Poland
rereads the signs of the times and takes up her duties free from the external
limitations and pressures which were experienced up to a short time ago. How
can we not give thanks to God today for the fact that the Church is now able to
engage in a creative dialogue with the world of culture and knowledge in a
spirit of mutual respect and love! How can we not give thanks for the fact that
the faithful can approach the sacraments unhindered and can listen to the word
of God in order to be able to bear witness openly to their faith! How can we
not give glory to God for the many churches recently built in our country! How
can we not give thanks that children and young people can come to know Christ
in the tranquility of school, where the presence of a priest, a nun or a
catechist is seen as a precious help in the work of educating the younger
generation! How can we not give praise to God, who with his Spirit enlivens
church communities, associations and movements, inspiring ever wider groups of
laity to embark on the mission of evangelization!
During my first pilgrimage to our homeland, when I was
in this place, I became intensely mindful of the prayer of the Psalmist:
“O Lord, remember me out of the love you have for your
people.
Come to me, Lord, with your help
that I may see the joy of your chosen ones
and may rejoice in the gladness of your nation
and share the glory of your people” (106:4-5).
Today, as I look back over the last twenty years of
this century, I am reminded of the exhortation of the same Psalm:
“O give thanks to the Lord for he is good;
for his love endures for ever.
Who can tell the Lord’s mighty deeds?
Who can recount all his praises?
Blessed be the Lord . . .
For ever, from age to age” (106:1-2, 48).
2. “Blessed are the merciful, for they shall obtain
mercy” (Mt 5:7). This Sunday’s liturgy gives our thanksgiving a particular
aspect. It enables us to see all that is going on in the history of this
generation from the perspective of God’s eternal mercy, which was revealed more
fully in the saving work of Christ. Christ “was put to death for our trespasses
and raised for our justification” (Rom 4:25). The Paschal mystery of the
Death and Resurrection of the Son of God has given a new direction to human
history. Though we see in this history the painful signs of the action of evil,
we are certain that in the end evil will not prevail over the fate of man and
the world. This certainty arises from faith in the mercy of the Father “who has
so loved the world that he gave his only Son, that whoever believes in him
should not perish but have eternal life” (Jn 3:16). Hence today, as Saint
Paul points to the faith of Abraham: “No distrust made him waver concerning the
promise of God, but he grew strong in his faith as he gave glory to God” (Rom 4:20),
we are able to discern the source of this strength, thanks to which not even
the most difficult trials were able to separate us from the love of God.
Faith in divine mercy made it possible for hope to
endure in us. This hope did not concern social rebirth alone, or merely the
restoration of dignity to man in the different world contexts. Our hope
penetrates far deeper: it is directed in fact to the divine promises which go
far beyond temporal realities. Its definitive object is the sharing in the
fruits of the saving work of Christ. This can be reckoned to us as justice, if
we “believe in him that raised from the dead Jesus our Lord” (Rom 4:24).
Only the hope which comes from faith in the Resurrection can inspire us to give
a worthy response in our daily lives to God’s infinite love. Only with such
hope can we go out to the “sick” (Mt 9:12) and be apostles of God’s
healing love. Twenty years ago I said that “Poland has become in our time a land
of particularly responsible witness” (Homily in Victory Square, 2 June 1979).
Today, it must be added that this should be a witness of active mercy built on
faith in the Resurrection. Only this kind of witness is a sign of hope for
contemporary man, especially for the younger generations; and if for some it is
also a “sign of contradiction”, this contradiction never distracts us from
fidelity to the Crucified and Risen Christ.
3. “Omnipotens aeterne Deus, qui per
glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris,
concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum
intercessione commendemur, et incitemur exemplo”. This is the Church’s prayer
as she remembers the Saints in the Eucharist: “Ever-living God, the signs of
your love are manifest in the honour you give your Saints. May their prayers
and their example encourage us to follow your Son more faithfully” (Common of
Holy Men and Women, Opening Prayer). We raise this invocation also today, as we
admire the testimony given by the Blessed who have just been raised to the
glory of the altars. The living faith, unshakeable hope and generous love are
reckoned to them as justice, because they were profoundly rooted in the Paschal
mystery of Christ. Rightly, then, we ask to follow Christ faithfully, according
to their example.
Blessed Regina Protmann, Foundress of the Congregation
of the Sisters of Saint Catherine, a native of Braniewo, dedicated herself with
all her heart to the work of renewal of the Church at the end of the sixteenth
and beginning of the seventeenth centuries. She engaged in this activity, which
arose from her love for Christ above all things, after the Council of Trent.
She took an active part in the post-conciliar reform of the Church, carrying
out a humble work of mercy with great generosity. She founded a Congregation,
which united contemplation of the mysteries of God with the care of the sick in
their homes and the instruction of young children and older girls. She gave
particular attention to the pastoral care of women. With no thought of herself,
Blessed Regina looked to the needs of the people and the Church, meeting them
with foresight. The words “As God wills” became the motto of her life. Ardent
love urged her to fulfil the Heavenly Father’s will, following the example of
the Son of God. She did not shrink from the cross of daily service in giving
witness to the Risen Christ.
The apostolate of mercy also filled the life of
Blessed Edmund Bojanowski. Despite delicate health, this landowner from
Wielkopolska, endowed with many talents and a particular depth of religious
life by God, undertook and inspired a vast activity on behalf of the rural
population, with perseverance, prudence and generosity of heart. Guided by a
discernment that was very sensitive to people’s needs, he launched numerous
educational, charitable, cultural and religious works aimed at the material and
moral support of the rural family. He remained in the lay state and founded the
Congregation of the Handmaids of the Holy and Immaculate Virgin, which is
well-known in Poland. He was inspired in every initiative by the desire that
everyone should have a share in the Redemption. He is remembered as a good man
with a big heart, who for love of God and neighbour was able to bring different
sectors together, effectively rallying them around a common good. In his
many-faceted activity, he anticipated much of what the Second Vatican Council
said about the apostolate of the laity. His was an exceptional example of
generous and industrious work for man, the homeland and the Church. The work of
Blessed Edmund Bojanowski is continued by the Handmaids, whom I warmly greet
and thank for their silent service, filled with the spirit of sacrifice on
behalf of their neighbour and the Church.
4. “Munire digneris me, Domine Iesu Christe . .
., signo sacratissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi . . . ut, sicut
hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus meum teneo, sic
semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum:
this is the prayer recited by the Bishop as he puts on the pectoral cross.
Today I make of this invocation the prayer of the entire Church in Poland
which, bearing for a thousand years the marks of the Passion of Christ, is constantly
regenerated by the seed of the blood of the martyrs and draws life from the
memory of their victory on earth.
Today we are celebrating the victory of those who, in
our time, gave their lives for Christ, in order to possess life forever in his
glory. This victory has a special character, since it was shared by clergy and
laity alike, by young people and old, by people from different classes and
states. Among them are Archbishop Antoni Julian Nowowiejski, Pastor of the
Diocese of Plock, tortured to death at Dzialdowo; Bishop Wladyslaw Goral of
Lublin, tortured with particular hatred simply because he was a Catholic
Bishop. There are diocesan and religious priests who died because they chose
not to abandon their ministry and because they continued to serve their fellow
prisoners who were sick with typhus; some were tortured to death because they
defended Jews. In the group of Blessed there are religious brothers and sisters
who persevered in the service of charity and in offering their torments for
their neighbour. Among the blessed martyrs there are also lay people. There are
five young people formed in the Salesian oratory; a zealous activist of
Catholic Action, a lay catechist tortured to death for his service and an
heroic woman, who give up her own life in exchange for that of her
daughter-in-law who was with child. These blessed martyrs are today inscribed
in the history of holiness of the People of God on pilgrimage for over a
thousand years in the land of Poland.
If we rejoice today for the beatification of one
hundred and eight martyrs, clergy and lay people, we do so above all because
they bear witness to the victory of Christ, the gift which restores hope. As we
carry out this solemn act, there is in a way rekindled in us the certainty
that, independently of the circumstances, we can achieve complete victory in
all things through the One who has loved us (cf. Rom 8:37). The
blessed martyrs cry to our hearts: Believe in God who is love! Believe in him
in good times and bad! Awaken hope! May it produce in you the fruit of fidelity
to God in every trial!
5. Rejoice, Poland, for the new Blessed: Regina
Protmann, Edmund Bojanowski and the 108 Martyrs. It pleased God “to show the
immeasurable riches of his grace in kindness” towards your sons and daughters
in Jesus Christ (cf. Eph 2:7). This is “the richness of his grace”,
this is the foundation of our unshakeable confidence in the saving presence of
God along the paths of man in the Third Millennium! To him be the glory for
ever and ever.
Amen!
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Beato Sigismondo (Zygmunt) Pisarski Sacerdote
e martire
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Krasnystaw, Polonia, 24 aprile 1902 – Gdeszyn,
Polonia, 30 gennaio 1943
Nato a Krasnystaw, nei pressi di Lubelskie in Polonia,
il 24 aprile 1902, nel 1921 entrò in Seminario a Lublino, dove venne ordinato
sacerdote. I primi anni di ministero non furono facili, perché segnati da
incomprensioni e false accuse nei suoi confronti. Il 1° settembre 1933 venne
nominato parroco di Gdeszyn, una comunità multietnica all'interno della quale
Pisarski lavorò per creare unità e comunione. Il 30 gennaio 1943 venne fermato
fuori dalla chiesa dai nazisti i quali volevano che il parroco indicasse loro i
comunisti tra i suoi fedeli. Rifiutatosi di rispondere, il sacerdote fu
fucilato in quello stesso luogo.
Papa Giovanni Paolo II il 13 giugno 1999 elevò agli onori degli altari ben 108
vittime della medesima persecuzione nazista, tra le quali il Beato Sigismondo
Pisarski, che viene dunque ora festeggiato nell’anniversario del martirio.
Martirologio Romano: Nella città di Gdeszyn in
Polonia, beato Sigismondo Pisarski, sacerdote e martire, che durante la guerra,
per non avere accettato di rinnegare la fede davanti ai persecutori, fu
fucilato presso la parrocchia del luogo.
SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/39170.html
VIAGGIO APOSTOLICO IN POLONIA (5-17
GIUGNO 1999)
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Piazza Jósef Piłsudski (Warszawa)
Domenica, 13 giugno 1999
«Beati i misericordiosi, perché troveranno misericordia» (Mt 5, 7)
Carissimi Fratelli e Sorelle!
1. Con le parole di questa beatitudine di Cristo,
faccio una sosta nel mio percorso di pellegrino tra voi, popolo fedele di
Warszawa. Saluto cordialmente quanti sono qui riuniti, i presbiteri, i
religiosi e le religiose e i fedeli laici. Rivolgo un saluto fraterno ai
Vescovi, specialmente al Cardinale Primate e ai suoi collaboratori, i Vescovi
ausiliari dell'Arcidiocesi di Warszawa. Saluto il Signor Presidente della
Repubblica, il Signor Primo Ministro, il Presidente del Senato e il Signor
Presidente della Dieta, i Rappresentanti delle Autorità dello Stato e quelle
locali e gli Ospiti invitati.
Rendo grazie alla divina Provvidenza, perché di nuovo
mi viene dato di trovarmi qui, dove vent'anni fa, nella memorabile vigilia di
Pentecoste, abbiamo vissuto in modo speciale il mistero del Cenacolo. Insieme
col Primate del millennio, il Cardinale Stefan Wyszynski, con i Vescovi e con
il Popolo di Dio della capitale, presente in gran numero, abbiamo invocato
allora con ardore il dono dello Spirito Santo. In quei tempi difficili
supplicavamo la sua potenza di riversarsi nei cuori degli uomini e di destare
in essi la speranza. Era un grido che scaturiva dalla fede che Dio opera e che,
con la potenza dello Spirito Santo, rinnova e santifica ogni cosa. Era
un'implorazione per il rinnovamento del volto della terra, di questa terra.
Scenda il tuo Spirito e rinnovi il volto della terra, di questa terra! Come non
ringraziare oggi Dio, Uno e Trino, per tutto ciò che nell'arco degli ultimi
vent'anni leggiamo come sua risposta a quel grido! Non è la risposta di Dio
quanto si è compiuto in questo tempo in Europa e nel mondo, a cominciare dalla
nostra Patria? Davanti ai nostri occhi sono avvenuti i cambiamenti dei sistemi
politici, sociali ed economici, grazie ai quali le singole persone e le nazioni
hanno visto nuovamente lo splendore della propria dignità. La verità e la
giustizia stanno riacquistando il loro valore, divenendo una sfida impellente
per tutti coloro che sanno apprezzare il dono della libertà. Per questo
rendiamo grazie a Dio, guardando con fiducia verso il futuro.
Soprattutto gli rendiamo gloria per quanto questo
ventennio ha portato nella vita della Chiesa. Nel rendimento di grazie, dunque,
ci uniamo con le Chiese della tradizione occidentale e orientale, tra i popoli
a noi vicini, uscite dalle catacombe e che svolgono apertamente la propria
missione. La loro vitalità è una magnifica testimonianza della potenza della
grazia di Cristo, che fa sì che gli uomini deboli diventino capaci di un
eroismo, non di rado fino al martirio. Non è, questo, frutto dell'azione dello
Spirito di Dio? Non è grazie a tale soffio dello Spirito nella storia
recentissima, che oggi abbiamo la irripetibile occasione di sperimentare
l'universalità della Chiesa e la nostra responsabilità per la testimonianza a
Cristo e per l'annuncio del suo Vangelo «fino agli estremi confini della
terra»?
Alla luce dello Spirito Santo la Chiesa in Polonia
rilegge i segni dei tempi e si assume i suoi compiti, libera da limitazioni
esterne e da pressioni, che sperimentava fino a poco tempo fa. Come non
ringraziare oggi Dio perché nello spirito del reciproco rispetto e dell'amore,
la Chiesa può condurre un dialogo creativo con il mondo della cultura e della
scienza! Come non rendere grazie, per il fatto che i credenti possono senza
ostacoli accostarsi ai sacramenti e ascoltare la parola di Dio, per poter poi
testimoniare apertamente la propria fede! Come non rendere gloria a Dio per
questa moltitudine di chiese costruite ultimamente nel nostro Paese! Come non
rendere grazie perché i bambini e i giovani possono con tranquillità conoscere
Cristo a scuola, dove la presenza del sacerdote, della religiosa o del
catechista viene vista come un prezioso aiuto nel lavoro di educazione delle
giovani generazioni! Come non lodare Dio, che con il suo Spirito anima le
comunità, le associazioni e i movimenti ecclesiali, e fa sì che la missione
dell'evangelizzazione venga intrapresa da sempre più ampie cerchie di laici!
Quando, durante il mio primo pellegrinaggio in Patria,
mi trovavo in questo luogo, mi veniva insistentemente in mente la preghiera del
Salmista:
«Ricordati di noi, Signore, per amore del tuo popolo,
visitaci con la tua salvezza,
perché vediamo la felicità dei tuoi eletti,
godiamo della gioia del tuo popolo,
ci gloriamo con la tua eredità» (105[106], 4-5).
Oggi, mentre volgiamo lo sguardo a quest'ultimo
ventennio del nostro secolo, mi viene in mente l'esortazione dello stesso
Salmo:
«Celebrate il Signore perché è buono,
perché eterna è la sua misericordia.
Chi può narrare i prodigi del Signore,
far risuonare tutta la sua lode?
Benedetto il Signore (. . .)
da sempre, per sempre» (105[106], 1-2. 48).
2. «Beati i misericordiosi, perché troveranno
misericordia» (Mt 5, 7). La liturgia dell'odierna domenica conferisce un
carattere particolare al nostro rendimento di grazie. Permette infatti di
vedere tutto ciò che avviene nella storia di questa generazione, nella
prospettiva dell'eterna misericordia di Dio, la quale si è rivelata più
pienamente nell'opera salvifica di Cristo. Gesù «è stato messo a morte per i
nostri peccati ed è stato risuscitato per la nostra giustificazione» (Rm 4,
25). Il mistero pasquale della morte e della risurrezione del Figlio di Dio ha
conferito un nuovo corso alla storia umana. Se osserviamo in essa i segni
dolorosi dell'azione del male, abbiamo la certezza che in definitiva esso non
può dominare le sorti del mondo e dell'uomo, non può vincere. Tale certezza
scaturisce dalla fede nella misericordia del Padre che «ha tanto amato il mondo
da dare il suo Figlio unigenito, perché chiunque crede in lui non muoia, ma
abbia la vita eterna» (Gv 3, 16). Perciò oggi, mentre San Paolo indica la
fede di Abramo, che «per la promessa di Dio non esitò con incredulità, ma si
rafforzò nella fede» (Rm 4, 20), ci è dato di scorgere la fonte di questa
forza, grazie alla quale perfino le più dure prove non erano in grado di
distoglierci dall'amore di Dio.
Grazie alla fede nella divina misericordia, è
perdurata in noi la speranza. Essa non riguardava soltanto la rinascita sociale
e la restituzione all'uomo della dignità nelle dimensioni di questo mondo. La
nostra speranza arriva molto più in fondo: si dirige, infatti, verso le divine
promesse che sorpassano di molto la temporalità. Il suo definitivo oggetto è la
partecipazione ai frutti dell'opera salvifica di Cristo. Ci può essere contata
come giustizia, se «crediamo in colui che ha risuscitato dai morti Gesù nostro
Signore» (Rm 4, 24). Soltanto la speranza che scaturisce dalla fede nella
risurrezione ci può spingere a dare nella vita quotidiana una degna risposta
all'infinito amore di Dio. Solo con una tale speranza possiamo andare da coloro
che sono «i malati» (Mt 9, 12) ed essere apostoli dell'amore di Dio che
guarisce. Se vent'anni fa dicevo che «la Polonia è diventata nei nostri tempi,
terra di una testimonianza particolarmente responsabile» (Omelia in Piazza
della Vittoria, 2.6.1979), oggi bisogna aggiungere che questa deve essere una
testimonianza di operosa misericordia, edificata sulla fede nella risurrezione.
Soltanto una testimonianza di questo genere è segno di speranza per l'uomo di
oggi, specialmente per le giovani generazioni; e se per alcuni essa è anche un
«segno di contraddizione», tale contraddizione non ci distolga mai dalla
fedeltà a Cristo crocifisso e risorto.
3. «Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem
Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede
propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione
commendemur, et incitemur exemplo»: così prega la Chiesa, ricordando
nell'Eucaristia santi e sante: «O Dio, nostro Padre, che nella testimonianza
gloriosa dei Santi doni alla tua Chiesa segni sempre nuovi del tuo amore
misericordioso, fa' che sentiamo accanto a noi la presenza confortatrice di
questi nostri fratelli, per essere stimolati all'imitazione del Cristo tuo
Figlio» (Comune sanctorum et sanctarum, Collecta). Tale invocazione innalziamo
anche oggi, mentre ammiriamo la testimonianza che ci viene dai beati appena
elevati alla gloria degli altari. La viva fede, l'incrollabile speranza e il
generoso amore sono stati attribuiti a loro come giustizia, perché erano
radicati profondamente nel mistero pasquale di Cristo. A ragione dunque
domandiamo di seguire fedelmente Cristo, sul loro esempio.
La beata Regina Protmann, Fondatrice della
Congregazione delle Suore di Santa Caterina, proveniente di Braniewo, si dedicò
con tutto il cuore all'opera del rinnovamento della Chiesa a cavallo tra il XVI
e il XVII secolo. La sua attività, che scaturiva dall'amore di Cristo sopra
ogni cosa, si svolse dopo il Concilio di Trento. Ella si inserì attivamente
nella riforma postconciliare della Chiesa, compiendo con grande generosità
un'umile opera di misericordia. Fondò una Congregazione, che univa la
contemplazione dei misteri di Dio con la cura degli infermi nelle loro case e
con l'istruzione dei bambini e della gioventù femminile. Particolare attenzione
dedicò alla pastorale delle donne. Dimentica di sé, la beata Regina abbracciava
con lo sguardo lungimirante le necessità del popolo e della Chiesa. Le parole:
«Come Dio vuole» divennero il motto della sua vita. L'ardente amore la
sollecitava a compiere la volontà del Padre celeste, sull'esempio del Figlio di
Dio. Non temeva di accettare la croce del servizio quotidiano, testimoniando il
Cristo risorto.
L'apostolato della misericordia riempì la vita anche
del beato Edmund Bojanowski. Questo proprietario terriero di Wielkopolska,
dotato da Dio di numerosi talenti e di una particolare profondità di vita
spirituale, nonostante fosse di salute cagionevole, con perseveranza, con
prudenza e con generosità di cuore svolse e ispirò una vasta attività a favore
del popolo rurale. Guidato da un discernimento pieno di sensibilità verso le
necessità, diede inizio a numerose opere educative, caritative, culturali e
religiose, di sostegno materiale e morale della famiglia rurale. Rimanendo
laico, fondò la Congregazione delle Ancelle della Beata Vergine Immacolata, ben
conosciuta in Polonia. A guidarlo in ogni iniziativa era il desiderio che tutti
diventassero partecipi della redenzione. Si è iscritto nel ricordo umano come
«un uomo cordialmente buono», che per amore di Dio e degli uomini sapeva
efficacemente unire i vari ambienti intorno al bene. Nella sua ricca attività
precedette di molto ciò che il Concilio Vaticano II ha detto sul tema
dell'apostolato dei laici. Diede un esempio eccezionale di generoso e sapiente
lavoro per l'uomo, per la patria e per la Chiesa. L'opera del beato Edmund
Bojanowski viene continuata dalle Suore Ancelle, che saluto di tutto cuore e
che ringrazio per il servizio silenzioso e colmo di spirito di sacrificio a
favore dell'uomo e della Chiesa.
4. «Munire digneris me, Domine Jesu Christe (. . .),
signo sanctissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi (. . .) ut, sicut
hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus memum teneo, sic
semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum:
ecco la preghiera che il Vescovo recita indossando la croce pettorale. Oggi di
questa invocazione faccio la preghiera di tutta la Chiesa in Polonia che,
portando da mille anni il segno della passione di Cristo, sempre si rigenera
dalla semina del sangue dei martiri e vive della memoria della vittoria, da
essi riportata su questa terra.
Proprio oggi stiamo celebrando la vittoria di coloro
che, nei nostri tempi, diedero la vita per Cristo diedero la vita temporale,
per possederla per i secoli nella sua gloria. È una vittoria particolare,
perché condivisa dai rappresentanti del clero e dei laici, giovani e anziani,
persone di vario ceto e stato. Tra di essi c'è l'Arcivescovo Antoni Julian
Nowowiejski, Pastore della diocesi di Plock, torturato a morte a Dzialdowo; c’è
il Vescovo Wladyslaw Goral di Lublin, torturato con particolare odio solo
perché Vescovo cattolico. Ci sono sacerdoti diocesani e religiosi, che morirono
perché non vollero abbandonare il loro ministero e coloro che morirono servendo
i compagni prigionieri, malati di tifo; ci sono dei torturati a morte per la
difesa degli Ebrei. Nel gruppo dei beati ci sono fratelli religiosi e suore,
che perseverarono nel servizio della carità e nell'offrire i loro tormenti per
il prossimo. Tra questi beati martiri ci sono anche dei laici. Ci sono cinque
giovani formati all'oratorio salesiano; c'è un attivista zelante dell'Azione
Cattolica, c'è un catechista laico, torturato a morte per il suo servizio ed
una donna eroica, che diede liberamente la propria vita in cambio di quella di
sua nuora in attesa di un figlio. Questi beati martiri vengono oggi iscritti nella
storia della santità del Popolo di Dio peregrinante da oltre mille anni
attraverso la terra polacca.
Se oggi ci rallegriamo per la beatificazione di cento
e otto martiri chierici e laici, lo facciamo anzitutto perché sono la
testimonianza della vittoria di Cristo, il dono che restituisce la speranza.
Mentre compiamo questo atto solenne, in un certo senso si ravviva in noi la
certezza che, indipendentemente dalle circostanze, possiamo riportare la piena
vittoria in ogni cosa, grazie a colui che ci ha amati (cfr Rm 8, 37).
I beati martiri gridano ai nostri cuori: Credete che Dio è amore! Credetelo nel
bene e nel male! Destate in voi la speranza! Che essa produca in voi il frutto
della fedeltà a Dio in ogni prova!
5. Gioisci, Polonia, per i nuovi beati: Regina
Protmann, Edmund Bojanowski ed i 108 Martiri. È piaciuto a Dio «di mostrare la
straordinaria ricchezza della sua grazia mediante la bontà» dei tuoi figli e
delle tue figlie in Cristo Gesù (cfr Ef 2, 7). Ecco «la ricchezza
della sua grazia», ecco il fondamento della nostra incrollabile fiducia nella
presenza salvifica di Dio sulle strade dell'uomo nel terzo millennio! A lui sia
gloria per i secoli dei secoli.
Amen!
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : http://www.swzygmunt.knc.pl/MARTYROLOGIUM/POLISHRELIGIOUS/vENGLISH/HTMs/POLISHRELIGIOUSmartyr2128.htm