Bruges. XVe.
Sainte LUCIE
Vierge et martyre en Sicile (+ v. 305)
Vierge et martyre à
Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Son nom même
évoque la lumière, mais sa vie reste dans l'ombre. Elle fut très populaire et
son culte remonte aux premiers siècles. Il s'étendit jusqu'en Scandinavie, en particulier
en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent
contre elle, a été remplacée par la fête de sainte Lucie. A cette date, ce sont
les longues nuits de l'hiver nordique. Nous connaissons aussi de longues nuits
dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa 'passion' date du Ve voire du
VIe siècle et beaucoup de détails y sont légendaires: enfermée dans un lieu de
prostitution, elle sut résister à toute avance; attelée à deux bœufs pour
l'écarteler, ils ne purent bouger; mise sur un bûcher, les flammes
s'éloignèrent d'elle. Ses reliques vénérées à Syracuse ont été transportées
d'abord à Constantinople et actuellement à Venise. Saint Thomas d'Aquin parle
d'elle à deux reprises dans sa 'Somme théologique'.
Elle se serait rendue en
pèlerinage à Catane sur le tombeau de sainte Agathe pour demander la guérison
de sa mère. Ce miracle accomplit elle distribua sa fortune aux pauvres.
Dénoncée comme chrétienne, condamnée à être livrée à des débauchés, elle fut
comme une 'colonne inébranlable' d'après une hymne... De cette 'fabuleuse'
passion, nous retiendrons la réponse qu'elle fit à son juge: "Toi tu
gardes les volontés de tes princes et moi j'observe nuit et jour les volontés
de mon Dieu... Toi tu désires leur plaire et moi je n'ai d'autre ambition que
de plaire au Christ seul. Fais donc ce qui te sembles utile et moi je ferai ce
qui sera utile au salut de mon âme".
De Syracuse où elle était
l'objet d'une dévotion fort tendre dès le IVe siècle, son culte se répandit
dans tout l'occident. La Corse du moyen-âge lui a dédié quelques vingt-neuf
sanctuaires. (d'après 'Église de Corse en prière' - diocèse d'Ajaccio)
Mémoire de sainte Lucie,
vierge et martyre à Syracuse en Sicile, vers 300. Tant qu’elle vécut, elle
garda sa lampe allumée pour aller au-devant de l’Époux et, conduite à la mort
pour le Christ, elle mérita d’entrer avec lui dans la salle des noces et de
posséder la lumière qui n’a pas de fin.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/253/Sainte-Lucie-de-Syracuse.html
Illustrazione
di santa Lucia nelle Cronache di Norimberga
(Schedel'schen Weltchronik, Blatt 125r, Nuremberg Chronicle), 1493
Sainte Lucie
Vierge et Martyre
(† 303)
Lucie, jeune fille de
Syracuse, vint à Catane, au tombeau de sainte Agathe, avec sa mère qui
souffrait d'un flux de sang incurable. Après avoir prié un instant, Lucie
s'endormit et vit en songe sainte Agathe qui lui dit: "Lucie, ma soeur,
pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même? Ta mère est
guérie. Tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de
Catane." Lucie en échange de la guérison de sa mère, lui demanda et obtint
la grâce de garder sa virginité. De retour à Syracuse, elle se défit de ses
bijoux, vendit tous ses biens, et ne tarda pas à être dénoncée comme chrétienne
par son propre fiancé.
Le gouverneur fait venir
Lucie à son tribunal et lui ordonne de sacrifier aux dieux; Lucie demeure
invincible devant toutes les menaces. Les bourreaux la saisissent pour
l'entraîner en un mauvais lieu; mais, malgré leurs efforts, elle reste
inébranlable comme un rocher. On la tire avec des cordes attachées à ses pieds
et à ses mains sans plus de succès. On attelle plusieurs paires de boeufs pour
l'ébranler; mais toute la vigueur de ces robustes animaux ne produit aucun
effet:
"Quels maléfices
emploies-tu donc? dit à Lucie le préfet exaspéré.
– Je ne recours point aux
maléfices, dit-elle, mais la puissance de Dieu est avec moi.
– Comment peux-tu, femme
de rien, triompher d'un millier d'hommes?
– Fais-en venir dix
mille, et ils ne pourront lutter contre Dieu." Lucie est alors couverte
d'huile, de poix et de résine, et on y met le feu; mais la flamme respecte la
vierge. Enfin elle meurt d'un coup d'épée en prédisant la paix dans l'Église.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_lucie.html
Santa
Lucia, Breviarium secundum ordinem Cisterciencium ,
dit
Bréviaire de Martin d'Aragon, 1380-1450
Lucie, la sainte de la
lumière éternelle
Anne Bernet - publié
le 12/12/23
Vierge et martyre, Lucie
de Syracuse est la sainte de la lumière. Elle est fêtée par l’Église le 13
décembre, le jour anniversaire de sa mort, au moment de l’année où l’heure du
crépuscule cesse de progresser.
Au début du IVe siècle,
près de Syracuse en Sicile, vivent une riche veuve nommée Eutychia et sa fille
unique, Lucia (Lucie). L’île est une des plus riches provinces de l’Empire et
les grands domaines agricoles, qui font la fortune de leurs propriétaires, sont
très convoités. Malade, souffrant de graves hémorragies, Eutychia se croit
mourante, et, inquiète de l’avenir de son enfant, choisit parmi les jeunes
aristocrates de la région un mari pour Lucia. Il semble, si l’on se fie aux
documents que nous possédons, historiquement peu exploitables mais comportant
des détails qui sonnent juste, que Lucia soit chrétienne, mais pas sa mère.
Cela arrive, des enfants découvrant la foi grâce à des esclaves ou des amis chrétiens.
Prudente, Lucia n’a pas
avoué sa conversion à sa mère, encore moins osé lui dire, car elle ne
comprendrait pas, qu’elle a consacré sa virginité à Dieu. Cela ne l’empêche pas
d’aimer tendrement Eutychia et de redouter de la perdre. Aussi a-t-elle l’idée
qui lui permettra, si tout se passe bien, de lui avouer sa conversion, de
l’emmener sur le tombeau de la martyre Agathe, à Catane, afin d’y implorer sa
guérison.
Une persécution d’une
ampleur jamais vue
Eutychia accepte et
revient guérie, et convertie, de ce pèlerinage. Lucie peut alors lui expliquer
son refus d’un autre époux que le Christ. Reste à rompre ces fiançailles
malencontreusement orchestrées par sa mère. Eutychia s’y emploie et, provoque
la fureur du promis éconduit, peut-être épris de Lucia, fort belle, mais plus
sûrement amoureux de son héritage, comme le prouve la suite de l’histoire…
Nous sommes en 303 et,
depuis quelques mois, l’empereur Dioclétien a déclenché une persécution
générale contre les chrétiens, d’une ampleur jamais vue et qui prétend les
anéantir à jamais. Ces flambées de violence étant brèves, d’ordinaire, les
autorités locales ont rechigné à appliquer l’édit mais l’empereur, quittant sa
capitale de Nicomédie, vient d’arriver à Rome pour célébrer ses vingt ans de
pouvoir et, ne voulant pas lui déplaire, l’on va soudain faire du zèle
anti-chrétien. Le fiancé de Lucia en profite pour la dénoncer comme chrétienne
au magistrat local en charge de la répression, Pascasius, qui la défère à son
tribunal. Dénonciateur, l’ex-fiancé, si Lucia est condamnée, pourra, comme la
loi le prévoit, récupérer la fortune qui allait lui passer sous le nez…
La pesanteur absolue
Sommée d’abjurer, Lucia
refuse, bien entendu. Alors, comme les juges ont compris que les chrétiennes
craignent moins la mort que le déshonneur, il la condamne à une peine si
infamante que certaines, mal éclairées, pour sauver leur virginité, abjurent,
en effet : le lupanar. Bien instruite de sa foi, Lucia pourrait répondre, comme
d’autres martyres ses contemporaines : « À quoi me servirait-il de
demeurer vierge pour mon Dieu si, pour le rester, il me faut d’abord le renier
? » Le Christ va se charger de protéger sa pureté. À l’instant où les
gardes veulent l’entraîner vers la maison de prostitution, impossible, même en
s’y mettant à plusieurs, de la faire bouger : on dirait que cette frêle jeune
fille pèse plusieurs tonnes. Il ne s’agit pas d’une pieuse affabulation mais
d’un phénomène mystique rare : la pesanteur absolue. Dieu permet parfois qu’une
personne ou un objet devienne si lourd qu’il soit impossible de le déplacer.
C’est arrivé à la carmélite Marie-Madeleine de Pazzi, et à sainte Bernadette,
entre autres.
Sa fête correspondant au
moment de l’année où l’heure du crépuscule cesse de progresse.
Consterné de la vanité de
ses efforts, exaspéré des ricanements de l’assistance, Pascasius inflige
alors à Lucia l’horrible supplice de l’ébouillantement à la poix fondue que la
martyre, en extase, ne semble pas sentir. Il ordonne de l’égorger. La loi autorise
le bourreau à porter trois coups. Déconcerté par les phénomènes dont il est
témoin, l’homme ne parvient pas à tuer la jeune fille et la laisse agonisante
au sol. C’est alors qu’un prêtre témoin de la scène s’approche de Lucia et lui
donne la communion. À l’instant où elle reçoit l’hostie, la martyre expire
doucement. On est le 13 décembre 304.
La lumière renaissante
Patronne de Syracuse,
Lucia connaît vite une immense popularité. On l’invoque pour arrêter les
hémorragies et pour les problèmes ophtalmiques. Est-ce en en raison de son
prénom, qui signifie Lumière ? À cause d’un ajout tardif à sa passion, selon
lequel les bourreaux lui auraient arraché les yeux ? On ne sait. Ce qui est sûr, c’est que sa
fête correspondant au moment de l’année où l’heure du crépuscule cesse de
progresser même s’il faut attendre le solstice d’hiver pour que les jours
rallongent, Lucie est associée aux célébrations de la lumière renaissante.
Transportées à
Constantinople, ses reliques en ont été rapportées par les Vénitiens après le
sac de la capitale byzantine en 1204. L’église qui lui était dédiée a été
démolie à la fin du XIXe siècle pour construire la gare de Venise, Santa-Lucia.
Les reliques de la martyre peuvent être aujourd’hui vénérées à San-Geremia,
autre sanctuaire de la Sérénissime, à Syracuse, mais aussi à Metz.
Lire aussi :Eulalie, la plus glorieuse martyre d’Espagne
Lire aussi :Domitille, la sainte qui aurait pu être la
première impératrice chrétienne
Jacobello del Fiore. Sainte Eutychia et Sainte Lucie au ombeau de
Sainte Agatha, 1410,
Museo
Civico, Fermo
Sainte Lucie
Vierge et Martyre
A Syracuse, déposition de sainte Lucie, vierge et martyre. Son culte est attesté avant l’an 400, mais on ne peut préciser ni l’époque ni les circonstances de sa Passion. Au VIe siècle, le culte de sainte Lucie gagne Rome et Ravenne (titulaire d’un monastère dès St Grégoire le Grand). Son nom est cité aussi bien au canon Romain qu’au canon Ambrosien. Les sacramentaires attestent de sa fête dès le VIIe siècle.
Voici la quatrième [1] de
nos Vierges sages, la vaillante Lucie. Son nom glorieux étincelle au sacré
Diptyque du Canon de la Messe, à côté de ceux d’Agathe, d’Agnès et de Cécile ;
mais, dans les jours de l’Avent, le nom de Lucie annonce la Lumière qui approche,
et console merveilleusement l’Église. Lucie est aussi une des trois gloires de
la Sicile chrétienne ; elle triomphe à Syracuse, comme Agathe brille à Catane,
comme Rosalie embaume Palerme de ses parfums. Fêtons-la donc avec amour, afin
qu’elle nous soit en aide en ce saint temps, et nous introduise auprès de Celui
dont l’amour l’a rendue victorieuse du monde. Comprenons encore que si le
Seigneur a voulu que le berceau de son Fils parût ainsi entouré d’une élite de
Vierges, et s’il ne s’est pas contenté d’y faire paraître des Apôtres, des
Martyrs et des Pontifes, c’est afin qu’au milieu de la joie d’un tel Avènement,
les enfants de l’Eglise n’oublient pas d’apporter à la crèche du Messie, avec
la foi qui l’honore comme le souverain Seigneur, cette pureté du cœur et des
sens que rien ne saurait remplacer dans ceux qui veulent approcher de Dieu.
Nous prenons dans
l’Office de la Sainte quelques Antiennes, dont l’ensemble forme une œuvre
lyrique pleine de grâce et de fraîcheur :
Sainte Lucie étant en prières,
la bienheureuse Agathe lui apparut, et consolait la servante du Christ.
Vierge Lucie, lui
dit-elle, pourquoi me demandes-tu pour ta mère un secours que toi-même lui peux
procurer ?
A cause de toi, Vierge
Lucie, la ville de Syracuse sera comblée de gloire par le Seigneur
Jésus-Christ.
Voix de Lucie : Je vous
bénis, ô Père de mon Seigneur Jésus-Christ, de ce que, par votre Fils, le feu
qui m’environnait a été éteint.
Dans ta patience, tu as
possédé ton âme, ô Lucie, Épouse du Christ ! tu as haï les choses du monde, et
tu brilles avec les Anges : par ton propre sang, tu as vaincu l’ennemi.
Nous nous adressons à
vous, ô Vierge Lucie, pour obtenir la grâce de voir dans son humilité Celui que
vous contemplez présentement dans la gloire : daignez nous accepter sous votre
puissant patronage. Le nom que vous avez reçu signifie Lumière : soyez notre
flambeau dans la nuit qui nous environne. O Lampe toujours brillante de la
splendeur de virginité, illuminez nos yeux ; guérissez les blessures que leur a
faites la concupiscence, afin qu’ils s’élèvent, au-dessus de la créature,
jusqu’à cette Lumière véritable qui luit dans les ténèbres, et que les ténèbres
ne comprennent point. Obtenez que notre œil purifié voie et connaisse, dans
l’Enfant qui va naître, l’Homme nouveau, le second Adam, l’exemplaire de notre
vie régénérée. Souvenez-vous aussi, Vierge Lucie, de la sainte Église Romaine
et de toutes celles qui empruntent d’elle la forme du Sacrifice : car elles
prononcent chaque jour votre doux nom à l’autel, en présence de l’Agneau votre
Époux, à qui il est agréable de l’entendre. Répandez vos bénédictions
particulières sur l’île fortunée qui vous donna le jour terrestre et la palme
de l’éternité. Maintenez-y l’intégrité de la foi, la pureté des mœurs, la prospérité
temporelle, et guérissez les maux que vous connaissez.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Lucie, la brillante, en
marche vers la lumière de Noël.
Il est très facile
aujourd’hui d’harmoniser la fête du jour avec les pensées de l’Avent. Lucie (en
français : la brillante) rentre dans le symbolisme de l’Avent. Au milieu des
ténèbres (nous sommes au moment où les jours sont le plus courts) elle « luit »
comme une vierge prudente qui va, avec sa lampe allumée, à la rencontre de
l’Époux. Lucie est le modèle de l’Église et de l’âme qui doivent revêtir la
parure nuptiale pour aller au-devant de l’Époux.
Sainte Lucie. — Jour de
mort : 13 décembre, vers 304. Tombeau : à Venise. Image : On la représente avec
une épée et deux yeux sur un plat. Sa vie : Lucie est une des plus illustres
vierges martyres de l’ancienne Église. Un jour, elle se rendait avec sa mère,
qui souffrait d’un épanchement de sang, à Catane pour honorer le corps de
sainte Agathe. Elle pria à son tombeau. Alors la sainte lui apparut en songe et
la consola ainsi : « O vierge Lucie, pourquoi me demandes-tu ce que tu peux
toi-même accorder à ta mère : ta foi aussi vient à son secours, c’est pourquoi
elle est guérie. Tu as par ta virginité préparée à Dieu une demeure agréable »
(Brév.). Elle obtint en effet la guérison de sa mère. Aussitôt, elle lui
demanda la permission de rester vierge et de distribuer aux pauvres du Christ
la dot qui devait lui revenir.
A son retour à Syracuse,
elle consacra aux pauvres tout le produit de la vente de ses biens. A cette
nouvelle, un jeune homme auquel ses parents avaient, contre son gré, promis sa
main, la dénonça comme chrétienne au gouverneur. « Tu parleras moins », lui dit
le gouverneur, « quand une grêle de coups tombera sur toi. » « Les serviteurs
de Dieu », répondit la vierge, « ne manquent jamais des mots qui conviennent,
car c’est le Saint-Esprit qui parle par notre bouche. « Est-ce que le
Saint-Esprit est en toi ? » lui demanda Paschasius. « Oui », répondit-elle, «
tous ceux qui vivent avec piété et chasteté sont les temples du Saint-Esprit. »
« C’est bien », reprit le gouverneur, « je te ferai conduire dans une maison de
débauche pour que le Saint-Esprit s’éloigne de toi. » « Si tu me fais
déshonorer malgré moi », répondit la vierge, « la couronne victorieuse de ma
pureté sera doublée. » Enflammé de colère, le juge ordonna de conduire Lucie
dans cette maison, mais Dieu la rendit tellement immobile qu’aucune force ne
put la déplacer. Alors on versa sur elle de la poix et de la résine ainsi que
de l’huile bouillante, mais comme tout cela ne lui causait aucun mal, on lui
trancha la tête avec le glaive. C’est ainsi qu’elle acheva victorieusement son
martyre.
La messe (Dilexisti). —
C’est un chant nuptial qui retentit dans mon âme. Mon âme doit aujourd’hui,
avec sainte Lucie, la fiancée lumineuse, célébrer ses noces mystiques avec le
Fils du Roi de gloire (Psaume 44). Mon cœur tressaille, à ce chant sacré,
quand, aux côtés de sainte Lucie, je me rends à l’église : c’est vraiment la
marche nuptiale au-devant du Roi qui va venir. Dans la salle brillante du
festin de noces, dans l’église, je vois, sur son trône, le Christ, le plus beau
des enfants des hommes ; la force et la justice ceignent ses reins et des
flèches acérées percent le cœur de ses ennemis. Je pense à sainte Lucie et au
juge irrité dont Dieu anéantit les projets criminels. Lentement, avec les
invités aux noces de l’Agneau, je m’avance dans l’église, je respire de plus en
plus le parfum de la sainteté et je me laisse bercer par la musique nuptiale. —
A la droite du Roi, je vois l’Église parée comme une Reine vêtue d’une robe
d’or où brille l’écarlate couleur de sang dans tout l’éclat de sa beauté
virginale. « Écoute-moi. ma fille, vois et penche ton oreille tu vas, dans la
personne de Lucie, être fiancée comme une vierge pure au divin Roi. Oublie ton
peuple et la maison de ton père, ton trésor, ta perle précieuse, c’est le
Seigneur ton Dieu, adore-le » (Cet exemple nous montre comment la récitation de
tout le psaume de l’Introït approfondit le sens de la messe). A l’Offertoire,
avec Lucie et toutes les vierges, je viens, dans ma parure nuptiale m’offrir à
l’autel (dans les anciens Missels on lisait non pas afferentur, mais
offerentur, il s’agissait donc d’une véritable offrande). Notre offrande s’unit
au sacrifice du Christ. Au Canon, le Roi qui passe s’unit mystiquement à moi
grâce aux mérites de Sainte Lucie, il me fait participer à sa gloire et, dans
la communion, il me donne son corps sacré.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
L’antique culte de sainte
Lucie nous est attesté par une gracieuse épigraphe des catacombes de Syracuse.
Il s’agit d’une certaine Euschia l’irrépréhensible, qui vécut bonne et pure
près de cinq lustres, et mourut « en la fête de ma Dame Lucie, — pour qui
aucune louange ne saurait suffire ».
Quoique les Actes de
cette chaste vierge sicilienne ne méritent guère de créance, son culte, bien
attesté, fut très répandu dans l’antiquité. On comptait à Rome au moins une
vingtaine d’églises sous son vocable ; les plus anciennes parmi celles-ci sont
l’église restaurée jadis par Léon III dans l’intérieur du monastère De Renati,
et Sainte-Lucie in Septizonio, mentionnée comme diaconie jusqu’au temps de
Sixte-Quint.
On ne saurait indiquer la
raison de ce culte fervent professé par les pontifes romains envers la martyre
de Syracuse : probablement fut-il dû, non seulement à la célébrité de son
martyre, mais aussi à ce que la colonie sicilienne était très nombreuse à Rome
(le pape saint Agathon était Sicilien), et à ce que les papes durent être, dès
le ive siècle, en relations assidues avec les régisseurs pontificaux du très
vaste patrimoine de l’Église romaine en Sicile.
Ce fut probablement grâce
à cette double influence que s’élevèrent à Rome les nombreuses églises de
Saint-Vite, Saint-Euple, Sainte-Lucie et Sainte-Agathe, tous martyrs siciliens.
L’antienne pour l’introït
est tirée du psaume de virginitate, 44. « Tu as aimé la justice et haï
l’iniquité ; c’est pourquoi le Seigneur, ton Dieu, te consacra entre tous tes
compagnons avec le baume de la joie. » Ce baume mystérieux est la gloire spéciale
qu’obtiennent dans le ciel les saints qui, à la pureté du cœur, ont joint en
outre l’intégrité de la chair.
Dans la collecte, même au
milieu de la sainte joie pour le natale de la martyre, nous n’oublions pas que
le but des fêtes liturgiques est de favoriser notre avancement spirituel.
La première lecture est
empruntée à la lettre de saint Paul aux Corinthiens (II, 10, 17-18 ; 11, 1-2).
Contre les judaïsants, qui cherchaient à discréditer l’Apôtre près de l’Église
de Corinthe, Paul proteste qu’il ne veut pas chercher sa propre gloire,
attendant que le Seigneur l’accrédite près des fidèles. S’il s’oppose aux
menées de ses adversaires, c’est parce qu’il est jaloux de l’Église de
Corinthe, à qui il interdit de suivre d’autres-docteurs, afin que le Christ ait
une épouse vierge et immaculée.
Le répons et le verset
sont tirés du même psaume que l’introït (44). On y décrit les mérites et la
beauté de la mystique épouse de l’Agneau
Dans le Missel de saint
Pie V, aujourd’hui la lecture évangélique était la parabole des vierges
prudentes, comme le jour de sainte Barbe (Matth., 25, 1-13) [*]. Elle fut
autrefois commentée au peuple romain par saint Grégoire le Grand dans la
station célébrée à Sainte-Agnès le jour de son Natale. Peu importe la virginité
et la lampe ornée de fleurs s’il y manque l’huile des bonnes œuvres et
spécialement de la sainte dilection. Il ne faut pas attendre pour préparer les
lampes, afin de pouvoir se rendre au-devant de l’Époux. L’heure de la mort est
incertaine, mais ce qui est certain, c’est qu’elle viendra à l’improviste et
qu’il faut en conséquence se tenir sur ses gardes. L’Évangile de ce jour nous
l’enseigne.
Dans la dernière réforme
du Missel, on a assigné à la fête de sainte Lucie la lecture évangélique que
nous ayons déjà vue pour la fête de sainte Bibiane. Le marchand avisé, c’est
l’âme chrétienne qui donne tout pour acquérir la perle précieuse qui est le
Christ. Telle est sa valeur, qu’on ne peut l’acquérir à un moindre prix : il
faut tout donner.
L’antienne de
l’offertoire, identique à celle de la fête de sainte Barbe, est elle aussi
tirée du psaume 44. « On conduira au Roi les vierges compagnes de l’épouse, en
grande fête et triomphe. » Cette image est empruntée aux coutumes de l’Orient,
où était tolérée la polygamie. Le psalmiste donne à l’image un sens
prophétique, annonçant l’entrée des diverses nations païennes dans le royaume
messianique, héritage inaliénable d’Israël.
Dans la secrète, nous
prions la divine clémence d’agréer l’oblation de son peuple en l’honneur des saints,
desquels on confesse avoir obtenu aide et protection.
L’antienne pour la
communion du peuple est tirée du psaume 118, selon la règle commune aux messes
en l’honneur des saintes. « En vain les puissants me persécutèrent ; car votre
parole et votre sainte crainte qui pénétrait mes os étaient sur moi plus
puissantes que tous leurs tourments. Ils me dépouillèrent de tout, même de la
vie, et moi, ayant trouvé et gardé votre Verbe, je me suis réjouie, comme celui
qui trouve un riche trésor. »
Dans la postcommunion,
maintenant que l’Eucharistie nous a purifiés et nous a rendus dignes du regard
clément de Dieu, nous le supplions, par les mérites de la martyre dont nous
fêtons le natale, de nous faire toujours expérimenter les effets de sa
puissante intercession. Elle a tout donné pour le Seigneur, elle peut donc
aussi tout sur son cœur.
Le Sacramentaire
Grégorien contient aussi ces autres collectes pour la messe de sainte Lucie :
Super oblata. — Quaesumus, virtutum coelestium Deus, ut Sacrificia pro sanctae
tuae Luciae solemnitate delata, desiderium nos temporale doceant habere
contemptum, et ambire dona faciant caelestium gaudiorum. Postcommunio. — Laeti,
Domine, sumpsimus Sacramenta coelestia, quae, intercedente pro nobis beata
Lucia Martyre tua, ad vitam nobis proficiant sempiternam.
Les fêtes des martyres,
comme l’observe si bien saint Jean Chrysostome, ont un caractère tout spécial :
parce qu’en elles la victoire du Christ apparaît d’autant plus glorieuse que
plus faible et plus infirme était leur sexe. La revanche de l’humanité sur le
démon est complète ainsi, puisque l’ennemi est vaincu par celle-là même qui
autrefois fut la première à succomber.
Si donc tant de délicates
jeunes filles ont été prodigues de leur sang et de leur vie, affrontant, courageuses,
pour la confession du nom du Christ, les bûchers et les échafauds, quelle
excuse mériteront les hommes si, lâches, .ils fléchissent en présence de
l’ennemi ?
Domenico Beccafumi (1484–1551). Sainte
Lucie, huile sur panneau, 1521
Leçons des Matines
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Lucie,
vierge de Syracuse, illustre dès l’enfance non seulement par la noblesse de sa
race, mais encore par la foi chrétienne, vint à Catane avec sa mère Eutychia
malade d’un flux de sang, pour vénérer le corps de sainte Agathe. Après avoir
prié humblement près du tombeau de la sainte, elle y obtint la santé de sa
mère. Aussitôt elle supplia celle-ci de souffrir qu’elle distribuât aux pauvres
de Jésus-Christ la dot qu’elle comptait lui donner. C’est pourquoi Lucie revint
à Syracuse, vendit tous ses biens, et en distribua le prix aux pauvres.
R/. Vierge Lucie,
pourquoi me demandez-vous, pour votre mère, un secours que vous même pouvez lui
procurer sur-le-champ ? Car votre foi lui est venue en aide, et voici qu’elle
est guérie : * Parce que vous avez préparé à Dieu en votre virginité une
demeure agréable. V/. Comme la ville de Catane a été élevée en honneur par le
Christ à mon occasion, ainsi la ville de Syracuse sera comblée de gloire à
cause de vous. * Parce que.
Cinquième leçon. Celui à qui
cette vierge avait été fiancée par ses parents contre sa volonté, apprenant ce
fait, la dénonça comme chrétienne au préfet Paschasius. Ce dernier ne pouvant,
ni par ses prières ni par ses menaces, amener Lucie au culte des idoles, voyant
au contraire que plus il s’efforçait de la faire changer de sentiments, plus
elle semblait ardente à célébrer les louanges de la foi chrétienne, lui dit : «
Tu ne parleras plus ainsi lorsqu’on en sera venu aux coups. — La parole,
répondit la vierge, ne peut manquer aux serviteurs de Dieu, car le Seigneur, le
Christ leur a dit : Lorsque vous serez conduits devant les rois et les
gouverneurs, ne vous mettez pas en peine de la manière dont vous parlerez ou de
ce que vous direz ; ce que vous aurez à dire vous sera inspiré à l’heure même,
car ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit-Saint. »
R/. J’ai prié mon
Seigneur Jésus-Christ, afin que ce feu ne me domine pas ; * Et j’ai obtenu du
Seigneur que mon martyre fût différé. V/. Au lieu de m’aimer, ils disaient du
mal de moi, mais moi je priais. * Et.
Sixième leçon. Paschasius
lui adressant cette question : « Le Saint-Esprit est-il donc en toi ? » Elle
répondit : « Ceux qui vivent chastement et pieusement sont le temple de
l’Esprit-Saint. — Je vais donc te faire conduire en un lieu infâme, repartit le
préfet, pour que le Saint-Esprit t’abandonne. » La vierge répondit : « Si vous
ordonnez qu’on me fasse violence malgré moi, ma chasteté méritera doublement la
couronne. » A ces mots Paschasius, enflammé de colère, ordonna d’entraîner la
vierge ; mais, par un miracle de la puissance divine, celle-ci demeura ferme et
immobile au même lieu, sans qu’aucun effort l’en pût arracher. C’est pourquoi
le préfet, ayant fait répandre sur Lucie de la poix, de la résine et de l’huile
bouillante, ordonna d’allumer du feu autour d’elle ; mais comme la flamme ne
lui faisait aucun mal, après qu’on l’eut tourmentée en plusieurs manières, on
lui perça la gorge d’un coup d’épée. Mortellement blessée, Lucie prédit la
tranquillité dont l’Église devait jouir après la mort de Dioclétien et de
Maximien, et rendit son esprit à Dieu, le jour des ides de décembre. Son corps,
enseveli à Syracuse, fut ensuite transporté à Constantinople, et enfin à
Venise.
R/. Le Seigneur l’a
comblée de grâces dans le combat, car elle a été glorifiée devant Dieu et
devant les hommes : elle a parlé avec sagesse en présence des princes, * Et le
Seigneur de toutes choses l’a aimée. V/. Dieu l’aidera de ses regards
favorables : Dieu est au milieu d’elle, elle ne sera pas ébranlée. * Et. Gloire
au Père. * Et.
SOURCE : http://www.introibo.fr/13-12-Ste-Lucie-vierge-et-martyre
Francesco del Cossa, Santa
Lucia,1473, 77,2
x 56, Washington, National Gallery of Art, Collezione
Samuel H. Kress
PRIÈRE
O sainte Lucie, servante
et de Jésus l’amie,
avec tous les bien venus
tu es en paradis en sus.
Des apôtres par la
prédication tu as en Dieu dilection,
des docteurs par vraie
doctrine tu as Jésus qui t’illumine,
des saints évêques et
confesseurs tu as les joies et les honneurs
des vierges comme la
marguerite en qui Jésus moult se délite.
Par pitié, par
miséricorde, par charité que Dieu t’accorde
si te requiert que pour
moi prie qui puisse avoir au ciel la vie
au très puissant Dieu,
roi de gloire, qui a tous ceux en sa mémoire
qui sainte Lucie veulent
servir et veulent leur corps asservir
a faire son plaisant
service pour effacer péché et vice.
Veuille ma prière
recevoir et de moi telle pitié avoir
que par ta grâce et la
prière de sainte Lucie, ton amie chère,
a qui tu as tes dons
promis que ses amis soient au ciel mis,
que telle vie puisse
maintenir qu’avec elle au ciel venir
me fasse par son doux
souvenir
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/12/13.php
Maître de la Légende de
sainte Lucie (vers 1435 –1506/1509). Virgo inter Virgines /
La Vierge parmi les vierges, vers 1488, huile sur panneau de chêne, 108 x 171, Musées royaux des
Beaux-Arts de Belgique, Exposition des primitifs flamands
à Bruges, Bruges, 15 juin 1902 - 5 octobre 1902
De
gauche à droit sont saintes Apolline (tenant une dent), Ursule (des flèches par
terre), Lucie (tenant des yeux), Dorothée(?) (une couronne et une cloche),
Catherine (les roues sur la cape), Marie-Madeleine (un pot à onguent), Marie et
l'enfant-Jésus, Barbe (des tour sur la cape), Agnès (l’agneau), Marguerite (un
dragon en arrière), Agathe (un sein dans une tenaille) et Cunera (un berceau et
une flèche).
SAINTE LUCIE, VIERGE *
Lucie vient de Lux,
lumière. La lumière en effet est belle à voir, parce que, selon saint Ambroise,
la lumière est naturellement gracieuse à la vue. Elle se répand ; sans se
salir, quelque souillés que soient les lieux où elle se projette. Ses rayons
suivent une ligne sans la moindre courbe, et elle traverse une étendue immense
sans mettre aucune lenteur. Par où l’on voit que la bienheureuse vierge Lucie
brille de l’éclat de la virginité, sans la plus petite souillure, elle répand
la charité sans aucun mélange d'amour impur: elle va droit à Dieu sans le
moindre détour; elle n'apporte aucune négligence à suivre dans toute son
étendue la voie qui lui est tracée par l’opération divine. Lucie peut encore
signifier Chemin de Lumière, Lucis, via.
Lucie, vierge de
Syracuse, noble d'origine; entendant parler, par toute la Sicile, de la
célébrité de sainte Agathe, alla à son tombeau avec sa mère Euthicie qui,
depuis quatre ans, souffrait, sans espoir de guérison, d'une perte de sang. Or,
à la messe, on lisait l’évangile où l’on raconte que N.-S. guérit une femme
affligée de la même maladie. Lucie dit alors à sa mère : « Si vous croyez ce
qu'on lit, croyez que Agathe jouit toujours de la présence de celui pour lequel
elle a souffert. Si donc vous touchez son tombeau avec foi, aussitôt vous serez
radicalement guérie. » Quand toute l’assistance se fut retirée, la mère et la
fille restèrent en prières auprès du tombeau ; le sommeil alors s'empara de
Lucie, et elle vit Agathe entourée d'anges ornée de pierres précieuses ; debout
devant elle et lui disant : « Ma soeur Lucie, vierge toute dévouée à Dieu, que
demandez-vous de moi que Vous né puissiez vous-même obtenir à l’instant pour
votre mère ? Car elle vient d'être guérie par votre foi. » Et Lucie qui s'éveilla
dit : «Mère, vous êtes guérie. Or, je vous conjure, au nom de celle qui vient
d'obtenir votre guérison par ses prières, de ne pas me chercher d'époux; mais
tout ce que vous deviez me donner en dot, distribuez-le aux pauvres. » «
Ferme-moi les yeux auparavant, répondit la mère, et alors tu disposeras de ton
bien comme tu voudras. » Lucie lui dit : « En mourant, si vous donnez quelque
chose c'est parce que tous ne pouvez l’emporter avec vous,: donnez-le-moi
tandis que vous êtes en vie, et vous en serez récompensée. » Après leur retour
on faisait journellement des biens une part qu'on distribuait aux pauvres. Le
bruit du partage de ce patrimoine vint aux oreilles du fiancé, et il en demanda
le motif à la nourrice. Elle eut la précaution de lui répondre que sa fiancée
avait trouvé une propriété de plus grand rapport, qu'elle voulait acheter à son
nom ; c'était le motif pour lequel on la voyait se défaire de son bien.
L'insensé, croyant qu'il s'agissait d'un commerce tout humain, se mit à faire
hausser lui-même la vente. Or, quand tout fut vendu et donné aux pauvres, le
fiancé traduisit Lucie devant le consul Pascasius : il l’accusa d'être
chrétienne et de violer les édits des Césars. Pascasius l’invita à sacrifier
aux idoles, mais elle répondit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est de
visiter les pauvres, de subvenir à leurs besoins, et parce que je n'ai plus
rien à offrir, je me donne moi-même pour lui être offerte. » Pascasius dit: «
Tu pourrais bien dire cela à quelque chrétien insensé, comme toi, mais à moi
qui fais exécuter les décrets des princes, c'est bien inutile de poursuivre. »
« Toi, reprit Lucie, tu exécutes les lois de tes princes, et moi j'exécute la
loi de mon Dieu. Tu crains les princes, et moi je crains Dieu. Tu ne voudrais
pas les offenser et moi je me garde d'offenser Dieu. Tu désires leur plaire et
moi je souhaite ardemment de plaire à J.-C. Fais donc ce que tu juges te devoir
être utile, et moi je ferai ce que je saurai m’ètre profitable. » Pascasius lui
dit : « Tu as dépensé ton patrimoine avec des débauchés, aussi tu parles comme
une courtisane. » « J'ai placé, reprit Lucie, mon patrimoine en lieu sùr, et je
suis loin de connaître ceux qui débauchent l’esprit et le corps. » Pascasius
lui demanda: « Quels sont-ils ces corrupteurs? » Lucie reprit : « Ceux qui
corrompent l’esprit, c'est vous qui conseillez aux âmes d'abandonner le
créateur. Ceux qui corrompent le corps, ce sont ceux qui préfèrent les
jouissances corporelles aux délices éternelles. » « Tu cesseras de parler,
reprit Pascasius, lorsqu'on commencera à te fouetter. » «Les paroles de Dieu,
dit Lucie, n'auront jamais de fin. » « Tu es donc Dieu », repartit Pascasius. «
Je suis, répondit Lucie, la servante du Dieu qui a. dit : « Alors que vous
serez en présence des rois et des présidents, ne vous inquiétez pas de ce que
vous aurez à dire, ce ne sera pas vous qui parlez, mais l’Esprit parlera en
vous. » Pascasius reprit: « Alors tu as l’esprit saint en toi ? » « Ceux qui
vivent dans la chasteté, dit Lucie, ceux-là sont les temples du Saint-Esprit. »
Alors, dit Pascasius je vais te faire conduire dans un lieu de prostitution,
pour que tu y subisses le viol, et que tu perdes l’esprit saint. » « Le corps,
dit Lucie, n'est corrompu qu'autant que le coeur y consent, car si tu me fais
violer malgré moi, je gagnerai la couronne de la chasteté. Mais jamais tu ne
sauras forcer ma volonté à y donner cousentement. Voici mon corps, il est
disposé à toutes sortes de supplices. Pourquoi hésites-tu? Commence, fils du
diable, assouvis sur moi ta rage de me tourmenter. »
Alors Pascasius fit venir
des débauchés, en leur disant : « Invitez tout le peuple, et qu'elle subisse
tant d'outrages qu'on vienne dire qu'elle en est morte. Or, quand on voulut la
traîner, le Saint-Esprit la rendit immobile et si lourde qu'on ne put lui faire
exécuter aucun mouvement. Pascasius fit venir mille hommes et lui fit lier les
pieds et les mains; mais ils ne surent la mouvoir en aucune façon. Aux mille
hommes, il ajouta mille paires de bœufs, et cependant la vierge du Seigneur
demeura immobile. Il appela des magiciens, afin que, par leurs enchantements,
ils la fissent remuer, mais ce fut chose impossible. Alors Pascasius dit «
Quels sont ces maléfices ? Une jeune fille ne saurait être remuée par mille
hommes? » Lucie lui dit : « Ce ne sont pas maléfices; mais bénéfices de J.-C.
Et quand vous en ajouteriez encore dix mille, vous ne m’enverriez pas moins
immobile: » Pascasius pensant, selon quelques rêveurs, qu'une lotion d'urine la
délivrerait dit maléfice, il l’en fit inonder; mais, comme auparavant, on ne
pouvait venir à bout de la mouvoir, il en fut outré ; alors il fit allumer
autour d'elle un grand feu. et jeter sur son corps de l’huile bouillante mêlée
de poix et de résine.
Après ce supplice, Lucie
s'écria : « J'ai obtenu quelque répit dans mes souffrances, afin d'enlever à
ceux qui: croient la crainte des tourments, et à ceux qui ne croient pas, le
temps de m’insulter. » Les amis de Pascasius, le voyant fort irrité,
enfoncèrent une épée dans la gorge de Lucie, qui, néanmoins, ne perdit point la
parole : « Je vous annonce, dit-elle, que la paix est rendue à l’Eglise, car
Maximien vient de mourir aujourd'hui, et Dioclétien est chassé de son royaume :
et de même que ma soeur Agathe a été établie la protectrice de la ville de Catane,
de même j'ai été établie la gardienne de Syracuse. »
Comme la vierge parlait
ainsi, voici venir les ministres romains qui saisissent Pascasius, le chargent
de chaînes et le mènent à César. César avait en effet appris qu'il avait pillé
toute la province. Arrivé à Rome, il comparait devant le Sénat, est convaincu,
et condamné à la peine capitale.
Quant à la vierge Lucie,
elle ne fut pas enlevée du lieu où elle avait souffert, elle rendit l’esprit
seulement quand les prêtres furent venus lui apporter le corps du Seigneur. Et
tous les assistants répondirent : Amen.
Elle fut ensevelie dans
cet endroit là même où on bâtit une église. Or, elle souffrit au- temps de
Constantin et de Maxime, vers l’an de N.-S. 310.
* Bréviaire, Actes de
la sainte.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de
Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/007.htm
Lorenzo
Lotto, Santa Lucia davanti al giudice, huile sur panneau,
1532, 335 X 188, Jesi, Pinacoteca civica e
galleria di arte contemporanea
Also
known as
Lucia
Lucie
Profile
Rich, young Christian of Greek ancestry.
Raised in a pious family, she vowed her life to Christ. Her Roman father died when
she was young.
Her mother,
Eutychia, arranged a marriage for
her. For three years she managed to keep the marriage on
hold. To change the mother‘s
mind about the girl‘s
new faith,
Lucy prayed at
the tomb of Saint Agatha,
and her mother‘s
long haemorrhagic illness
was cured. Her mother agreed
with Lucy’s desire to live for God, and Lucy
became known as a patron of
those with maladies like her mother‘s.
Her rejected pagan bridegroom,
Paschasius, denounced Lucy as a Christian to
the governor of Sicily.
The governor sentenced
her to forced prostitution, but when guards went
to fetch her, they could not move her even when they hitched her to a team of
oxen. The governor ordered
her killed instead.
After torture that
included having her eyes torn
out, she was surrounded by bundles of wood which were set afire; they went out.
She prophesied against her persecutors, and was executed by
being stabbed
to death with a dagger. Her name is listed in the prayer “Nobis quoque
peccatoribus” in the Canon of the Mass.
Legend says her eyesight was
restored before her death.
This and the meaning of her name led to her connection with eyes,
the blind, eye
trouble, etc.
Born
stabbed
in the throat c.304 at Syracuse, Sicily
her relics are
honoured in churches throughout Europe
Name
Meaning
light; bringer of light
(= Lucy)
Begijnendijk,
Flemish Brabant, Belgium
in Brazil
in Italy
Syracuse, Sicily, archdiocese of
Villa
Santa Lucia, Latium
woman hitched
to a yoke of oxen
woman in
the company of Saint Agatha, Saint Agnes
of Rome, Barbara, Catherine
of Alexandria, and Saint Thecla
woman kneeling
before the tomb of Saint Agatha
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Acts
of Saint Lucy of Syracuse
Acts
of the Early Martyrs, by Father James
A M Fastré, S.J.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Handbook
of Christian Feast and Customs
Golden
Legend, by Jacobus
de Voragine
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Roman
Martyrology, 1914
edition
Saints
of the Canon, by Monsignor John
T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Liturgical Year, by Father Prosper
Gueranger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
Catholic Cuisine: Sancta Lucia Martinis
Catholic Cuisine: Feta Cream Cheese Olive Appetizers
Catholic Cuisine: Santa Lucia Leves
Catholic Sistas: A Saint Lucy Crown
Father Z: Saint Lucy and Advent Ember Week
Wikipedia:
Saint Lucy
Wikipedia:
Saint Lucy’s Day
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
Wikipedia: Santi patroni della città di Venezia
websites
in nederlandse
nettsteder
i norsk
Readings
Those whose hearts are
pure are temples of the Holy
Spirit. – Saint Lucy
MLA
Citation
“Saint Lucy of
Syracuse“. CatholicSaints.Info. 13 December 2023. Web. 13 December 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-lucy-of-syracuse/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-lucy-of-syracuse/
St. Lucy
A virgin and martyr of Syracuse in Sicily,
whose feast is
celebrated by Latins and Greeks alike
on 13 December.
According to the traditional story,
she was born of rich and
noble parents about
the year 283. Her father was of Roman origin, but his early death left her
dependent upon her mother, whose name,
Eutychia, seems to indicate that she came of Greek stock.
Like so many of the early martyrs,
Lucy had consecrated her virginity to God,
and she hoped to devote all her worldly
goods to the service of the poor.
Her mother was not so single-minded, but an occasion offered itself when Lucy
could carry out her generous resolutions. The fame of the virgin-martyr Agatha,
who had been executed fifty-two
years before in the Decian persecution,
was attracting numerous visitors to her relics at Catania,
not fifty miles from Syracuse,
and many miracles had
been wrought through her intercession.
Eutychia was therefore persuaded to make a pilgrimage to Catania,
in the hope of
being cured of a hæmorrhage, from which she had been suffering for several
years. There she was in fact cured, and Lucy, availing herself of the
opportunity, persuaded her mother to allow her to distribute a
great part of her riches among
the poor.
The largess stirred the greed of
the unworthy youth to whom Lucy had been unwillingly betrothed,
and he denounced her to Paschasius, the Governor of Sicily.
It was in the year 303, during the fierce persecution of Diocletian.
She was first of all condemned to suffer the shame of prostitution; but in the
strength of God she
stood immovable, so that they could not drag her away to the place of shame.
Bundles of wood were then heaped about her and set on fire, and again God saved
her. Finally, she met her death by the sword. But before she died she foretold
the punishment of Paschasius and the speedy termination of the persecution,
adding that Diocletian would
reign no more, and Maximian would
meet his end. So, strengthened with the Bread
of Life, she won her crown of virginity and martyrdom.
This beautiful story cannot
unfortunately be accepted without criticism.
The details may be only a repetition of similar accounts of a virgin martyr's life
and death. Moreover, the prophecy was
not realized, if it required that Maximian should
die immediately after the termination of his reign. Paschasius, also, is a
strange name for a pagan to
bear. However, since there is no other evidence by which the story may
be tested, it can only be suggested that the facts peculiar to the saint's story deserve
special notice. Among these, the place and time of her death can hardly be questioned;
for the rest, the most notable are her connexion with St.
Agatha and the miraculous cure
of Eutychia, and it is to be hoped that these have not been introduced by the
pious compiler of the saint's story or
a popular instinct to link together two national saints.
The story,
such as we have given it, is to be traced back to the Acta,
and these probably belong to the fifth century. Though they cannot be regarded
as accurate, there can be no doubt of
the great veneration that
was shown to St. Lucy by the early church.
She is one of those few female saints whose names occur
in the canon of St.
Gregory, and there are special prayers and
antiphons for her in his "Sacramentary" and "Antiphonary".
She is also commemorated in
the ancient Roman Martyrology. St.
Aldhelm (d. 709) is the first writer who uses her Acts to
give a full account of her life and death. This he does in prose in the
"Tractatus de Laudibus Virginitatis" (Tract. xliii, P.L., LXXXIX,
142) and again, in verse, in the poem "De Laudibus Virginum" (P.L.,
LXXXIX, 266). Following him, the Venerable
Bede inserts the story in
his Martyrology.
With regard to her relics, Sigebert (1030-1112),
a monk of Gembloux,
in his "sermo de Sancta Lucia", says that he body lay undisturbed
in Sicily for
400 years, before Faroald, Duke of Spoleto,
captured the island and transferred the saint's body
to Corfinium in Italy.
Thence it was removed by the Emperor
Otho I, 972, to Metz and
deposited in the church of
St. Vincent. And it was from this shrine that an arm of the saint was
taken to the monastery of
Luitburg in the Diocese
of Spires--an incident celebrated by Sigebert himself
in verse.
The subsequent history of the relics is
not clear. On their capture of Constantinople in 1204, the French found
some of the relics in
that city, and the Doge of Venice secured
them for the monastery of
St. George at Venice.
In the year 1513 the Venetians presented
to Louis XII of France the
head of the saint,
which he deposited in the cathedral
church of Bourges.
Another account, however, states that the head was brought to Bourges from Rome whither
it had been transferred during the time when the relics rested
in Corfinium.
Bridge, James. "St. Lucy." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton Company, 1910. 13
Dec. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/09414a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Janet Grayson.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/09414a.htm
St. Lucy
St. Lucy’s name means
“light”, with the same root as “lucid” which means “clear, radiant,
understandable.” Unfortunately for us, Lucy’s history does not match her name.
Shrouded in the darkness of time, all we really know for certain is that this
brave woman who lived in Syracuse lost her life in the persecution of
Christians in the early fourth century. Her veneration spread to Rome so that
by the sixth century the whole Church recognized her courage in defense of the
faith.
Because people wanted to
shed light on Lucy’s bravery, legends grew up. The one that is passed down to
us tells the story of a young Christian woman who had vowed her life to the
service of Christ. Her mother tried to arrange a marriage for her with a pagan.
Lucy apparently knew that her mother would not be convinced by a young girl’s
vow so she devised a plan to convince her mother that Christ was a much more
powerful partner for life. Through prayers at the tomb of Saint Agatha, her
mother’s long illness was cured miraculously. The grateful mother was now ready
to listen to Lucy’s desire to give her money to the poor and commit her life to
God.
Unfortunately, legend has
it, the rejected bridegroom did not see the same light and he betrayed Lucy to
the governor as a Christian. This governor tried to send her into prostitution
but the guards who came to take her way found her stiff and heavy as a
mountain. Finally she was killed. As much as the facts of Lucy’s specific case
are unknown, we know that many Christians suffered incredible torture and a
painful death for their faith during Diocletian’s reign. Lucy may not have been
burned or had a sword thrust through her throat but many Christians did and we
can be sure her faith withstood tests we can barely imagine.
Lucy’s name is probably
also connected to statues of Lucy holding a dish with two eyes on it. This refers
to another legend in which Lucy’s eyes were put out by Diocletian as part of
his torture. The legend concludes with God restoring Lucy’s eyes. Lucy’s name
also played a large part in naming Lucy as a patron saint of the blind and
those with eye-trouble. Whatever the fact to the legends surrounding Lucy, the
truth is that her courage to stand up and be counted a Christian in spite of
torture and death is the light that should lead us on our own journeys through
life.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-lucy/
Sainte
Lucie, église de la citadelle de Rhodes. XIVe siècle, école toscane
Lucy of Syracuse VM (RM)
Died 304. The Swedish
have a sweet tradition that they have handed down to us. In Sweden, December 13
is one of the shortest days of the year and so the Swedes celebrate a festival
of light (which is appropriate because the root for 'Lucy' in Latin means
'light'). On this day the youngest daughter in celebrating households, dressed
in white, wearing a crown of lit candles, wakes the rest of the family with coffee,
rolls, and a special song.
The acta of St. Lucy are
unreliable, but charming. Lucy was indeed a real martyr, as attested by an
early inscription to her discovered in the cemetery of St. John in Syracuse.
Thus, she still has the honor of being named in the Canon of the Mass.
According to the legends,
she was born in Syracuse, Sicily, the daughter of noble and wealthy parents,
and was raised a Christian. Her father died while she was a child. She made a
secret vow of virginity, but her mother pressed her to marry a pagan. Her
mother suffered from a hemorrhage, and Lucy convinced her to pray at the tomb
of Saint Agatha. When her mother was cured, and Lucy told her of her desire to
give her fortune to the poor and devote her life to God.
The man Lucy was to have
married became angry, and he denounced her as a Christian to the governor
during the persecutions of Diocletian. Lucy remained loyal to her faith, and
the judge ordered that she be made a prostitute in a brothel. Miraculously,
however, the guards found themselves physically unable to carry her there. They
attempted to burn her but the flames made no impression on her. Finally, she
was killed with a sword thrust into her throat.
Other legends hold that
she tore out her own eyes to discourage a suitor who admired them, or that they
were gouged out by the judge; her eyes were then miraculously restored to her,
even more beautiful then before. She was one of the most illustrious virgin
martyrs honored in Rome during the 6th century. St. Lucy's relics are preserved
in Venice, and a partially incorrupt body is alleged to be hers (Attwater,
Benedictines, Bentley, Delaney, White).
St. Lucy is represented
as a maiden with her eyes in a dish, on a book, or in a shell. Sometimes she is
shown (1) holding a burning lamp; (2) with a lamp and a sword; (3) with a
flaming horn; (4) with oxen and men trying to drag her; or (5) with a gash in
her neck or sword imbedded in it (This is told of several virgin martyrs,
including Cecilia, with whom she is often confused.)
She was one of the most
popular saints of the Middle Ages and, thus, is patronesses of a wide variety
including: cutlers, glaziers, notaries, peddlers, saddlers, servant girls,
scribes, tailors, and weavers. She is invoked against blindness, eye diseases,
fire, infection, hemorrhage, and sore throat (Roeder, White). She may have
become protectress against diseases of the eyes because her name suggests
light.
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1213.shtml
December 13
St. Lucy, Virgin and
Martyr
Abridged from her Acts,
older than St. Aldhelm, who quoted them in the seventh century.
A.D. 304.
THE GLORIOUS virgin and
martyr St. Lucy, one of the brightest ornaments of the church of Sicily, was
born of honourable and wealthy parents in the city of Syracusa, and educated
from her cradle in the faith of Christ. She lost her father in her infancy, but
Eutychia, her mother, took singular care to furnish her with tender and sublime
sentiments of piety and religion. By the early impressions which Lucy received,
and the strong influence of divine grace, Lucy discovered no disposition but
towards virtue, and she was yet very young when she offered to God the flower
of her virginity. This vow, however, she kept a secret, and her mother, who was
a stranger to it, pressed her to marry a young gentleman, who was a pagan. The
saint sought occasions to hinder this design from taking effect, and her mother
was visited with a long and troublesome flux of blood, under which she laboured
four years without finding any remedy by recourse to physicians. At length she
was persuaded by her daughter to go to Catana, and offer up her prayers to God
for relief at the tomb of St. Agatha. St. Lucy accompanied her thither, and
their prayers were successful. Hereupon our saint disclosed to her mother her
desire of devoting herself to God in a state of perpetual virginity, and
bestowing her fortune on the poor: and Eutychia, in gratitude, left her at full
liberty to pursue her pious inclinations. The young nobleman with whom the
mother had treated about marrying her, came to understand this by the sale of
her jewels and goods, and the distribution of the price among the poor, and in
his rage accused her before the governor Paschasius as a Christian, the
persecution of Dioclesian then raging with the utmost fury. The judge commanded
the holy virgin to be exposed to prostitution in a brothel-house; but God
rendered her immoveable, so that the guards were not able to carry her thither.
He also made her an overmatch for the cruelty of the persecutors, in overcoming
fire and other torments. After a long and glorious combat she died in prison of
the wounds she had received, about the year 304. She was honoured at Rome in
the sixth century among the most illustrious virgins and martyrs, whose
triumphs the church celebrates, as appears from the Sacramentary of St.
Gregory, Bede, and others. Her festival was kept in England, till the change of
religion, as a holiday of the second rank, in which no work but tillage or the
like was allowed. Her body remained at Syracusa for many years; but was at
length translated into Italy, and thence, by the authority of the Emperor Otho
I. to Metz, as Sigebert of Gemblours relates. It is there exposed to public
veneration in a rich chapel of St. Vincent’s church. A portion of her relics
was carried to Constantinople, and brought thence to Venice, where it is kept
with singular veneration. St. Lucy is often painted with the balls of her eyes
laid in a dish: perhaps her eyes were defaced or plucked out, though her
present acts make no mention of any such circumstance. In many places her
intercession is particularly implored for distempers of the eyes.
It is a matter of the
greatest consequence what ideas are stamped upon the ductile minds of children,
what sentiments are impressed on their hearts, and to what habits they are
first formed. Let them be inured to little denials both in their will and
senses, and learn that pleasures which gratify the senses must be guarded
against, and used with great fear and moderation: for by them the taste is
debauched, and the constitution of the soul broken and spoiled much more
fatally than that of the body can be by means contrary to its health. Let them
be taught that, as one of the ancient philosophers said: Temperance is the
highest luxury; for only its pleasures are easy, solid, and permanent. It is
much easier to conquer than to satisfy the passions, which, unless they are
curbed by a vigorous restraint, whilst they are pliable, will be harder to be
subdued. Obstinacy, untractableness, sloth, and voluptuousness, are of all
dispositions in youth the most dangerous.
Children, like tender
osiers, take the bow,
And as they first are
fashioned always grow.
There are few Lucies
now-a-days amongst Christian ladies, because sensuality, pride, and vanity are
instilled into their minds by the false maxims and pernicious example of those
with whom they first converse. Alas! unless a constant watchfulness and
restraint produce and strengthen good habits, the inclinations of our souls
lean of their own accord towards corruption.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/12/131.html
Saint Lucy - Sicily's Most Famous Woman
by Jacqueline Alio
On December 13th, all
over the world, in countries both far and near, Christians celebrate Saint
Lucy's Day in a variety of ways and with all kinds of different traditions.
According to the ancient
Roman calendar, the 13th of December was the shortest day of the year when the
Winter solstice occurred. After the Gregorian reform of course, solstice falls
between December 21st and 22nd, but the 13th has remained the day dedicated to
the Sicilian Saint Lucy or Lucia, whose name comes from the Latin
word lux meaning light, thus the link with this element and with the
days growing longer after the Winter solstice.
In Sweden this
celebration is called "Lucia Day" and the most memorable moment is
when a young girl wearing a long white dress, and a wreath of candles around
her head, leads a procession, usually in Church, followed by both girls and
boys wearing white gowns and holding candles.
The timing of this
tradition is deeply rooted in the pre-Christian holiday of Yule (or
Jòl), but the fact that a predominantly Lutheran country spends so much time and
energy celebrating a day dedicated to an early Christian saint who was born and
martyred in Sicily is remarkable.
Months ahead, towns or
schools actually elect the girl who will portray Saint Lucy and lead the
procession that year.
In the past, in some
Swedish families, the eldest daughter would dress up as Saint Lucy and offer
her parents home-made sweet buns called Lussekatt or "St. Lucia
Bun" made with saffron just for this day.
This celebration takes on
a completely different meaning in Sicily and in the homes of people of Sicilian
descent in different parts of the world like in the United States, Argentina or
Great Britain.
Here in Sicily, the main
dish is called cuccìa (pronounced koo-chì-ya), and it is
made from wheat berries, which have been soaked in water for a few days, and
boiled for hours until soft and creamy. This can be served simple as a soup
with the addition of salt and extra-virgin olive oil, or as a pudding mixed
with sugar, chocolate, candied fruit and sometimes even an addition of
fresh ricotta cheese as it is prepared in Palermo.Cuccìa commemorates
the saint's having saved her home town Siracusa from
a famine during the 17th century when a cargo of wheat arrived at the city's
port on Saint Lucy's Day and, being that people were starving and that they
could not wait to eat, they just took the wheat home, and ate it boiled,
without grinding it and turning it into flour first in order to make bread or
pasta.
Lucy, who today is
venerated in the Roman Catholic, Eastern Orthodox, Anglican and Lutheran
Churches, was from the south-eastern Sicilian city of Siracusa, and she lived
between the late 3rd century and the early 4th century AD (CE) - traditionally
between 283 and 304 AD. The earliest document referring to Saint Lucy, a marble
inscription, actually dates back to the 4th century shortly after her death and
it was found in the Catacombs of St. John underneath the city of Siracusa where
she would often go to pray with other Christians during the persecutions of
Diocletian. These are the second largest early Christian catacombs in the world
after the ones in Rome.
Churches and monasteries
dedicated to her were built soon after her death, such as a 6th century
monastery in her hometown. Furthermore, Saint Gregory the Great wrote about her
in one of his letters (Reg. Epist. VII, 36), and she is one of the very few
female saints mentioned in the canon of St. Gregory.
Born into a wealthy Roman
family in Syracuse (although her mother Eutychia was probably of Greek
ancestry), Lucy had consecrated her life to Jesus Christ and wanted to sell all
her belongings and give them to the poor. Having lost her father at a young
age, it was for her mother to decide if she could use her dowry to this
purpose. Lucy's mother was obviously not of the same mind as her daughter, and
it took a miraculous healing to persuade her into allowing Lucy to spend her
dowry for the poor. Eutychia in fact had been ill for a number of years and not
even the best doctors available at the time were able to help her. Lucy
convinced her mother to accompany her to Saint
Agatha's tomb in Catania. Agatha had been martyred over fifty years before
and was already considered a saint. While they were praying before her tomb, Lucy
urged her mother to touch Agatha's relic with faith, and, after doing so,
Eutychia was suddenly healed.
Upon their return to
Siracusa, Lucy was finally allowed to offer her dowry as alms to the poor, but
the young man to whom she had been betrothed, stirred by anger at having been
refused by Lucy and by greed for his lost chance of getting his hands on her
dowry, decided to denounce her to the local governor Paschasius as a Christian
during a time in which this was still a prohibited religion in the Roman
Empire.
First of all, the
governor tried to break her will by sending her to a temple dedicated to sacred
prostitution, but Lucy was immovable both in spirit and in body, in fact, the
governor's soldiers could not move her at all, so they tried tying her to a
group of oxen, but they were not able to drag her away from where she stood.
At this point, the
soldiers were ordered to light a fire around her, but the flames did not touch
the young woman.
In the end, they stabbed
her in the throat with a dagger, but before passing away Lucy foretold the end
of Diocletian's and Maximian's rule, and she received Holy Communion. It was 13
December 304, and she was buried on the same site where she died. When
Caravaggio came to Siracusa in 1608, he painted the saint's burial for one of
the churches dedicated to her and this painting, The Burial of Saint
Lucy, can still be seen in the Church of St. Lucy at the end of Piazza
Duomo.
Local tradition sometimes
also mentions that Lucy removed her eyes when her betrothed complimented her
for their beauty, and handed them over to him on a platter for him to keep,
while a brand new set of eyes were miraculously restored to her thanks to her
faith and perseverance in God. This apparently is only a legend linked to her
name meaning light and to the fact that eyes are figuratively connected with the
"light of a person's soul".
For centuries pilgrims
would visit her tomb in Siracusa, but during an incursion into Sicily during
the Arab rule, the Byzantine general George
Maniakes removed her body in 1039 with the excuse that it would be
safer in Constantinople, and later, during the 4th Crusade, in 1204 Enrico
Dandolo, the Doge of Venice, brought her body to his home city. Today, most of
her relics are still in Venice in the Church of Saint Geremia. Her left arm,
though is back in her hometown of Siracusa today in the magnificent Duomo (cathedral), which incorporates a 5th century BC
(BCE) Greek temple. Her head instead was donated to Louis XII, King of France
in 1513 and today is kept in the Cathedral of Bourges. A few other minor relics
can be found in other European churches.
In Europe, besides being
venerated in various parts of northern and southern Italy, and in the
Scandinavian countries of Sweden, Norway, Finland and Denmark, she is also
commemorated in Malta in Mtarfa on the main island and in Santa Lucija on the
island of Gozo. Malta also
has a strong devotion for Saint Agatha, who apparently lived there for a while.
About the Author: Historian Jacqueline Alio wrote Women of Sicily - Saints, Queens & Rebels and co-authored The Peoples of Sicily - A Multicultural Legacy.
© 2009 Jacqueline Alio
SOURCE : http://www.bestofsicily.com/mag/art333.htm
Processione di Santa Lucia in via Nazario Sauro, Napoli. Probabilmente anni 1950. Autore della foto sconosciuto.
Santa Lucia Vergine
e martire
Siracusa, III secolo -
Siracusa, 13 dicembre 304
La vergine e martire
Lucia è una delle figure più care alla devozione cristiana. Come ricorda il
Messale Romano è una delle sette donne menzionate nel Canone Romano. Vissuta a
Siracusa, sarebbe morta martire sotto la persecuzione di Diocleziano (intorno
all'anno 304). Gli atti del suo martirio raccontano di torture atroci
inflittele dal prefetto Pascasio, che non voleva piegarsi ai segni straordinari
che attraverso di lei Dio stava mostrando. Proprio nelle catacombe di Siracusa,
le più estese al mondo dopo quelle di Roma, è stata ritrovata un'epigrafe
marmorea del IV secolo che è la testimonianza più antica del culto di Lucia.
Una devozione diffusasi molto rapidamente: già nel 384 sant'Orso le dedicava
una chiesa a Ravenna, papa Onorio I poco dopo un'altra a Roma. Oggi in tutto il
mondo si trovano reliquie di Lucia e opere d'arte a lei ispirate.
Patronato: Siracusa,
ciechi, oculisti, elettricisti, contro le malattie degli occhi
Etimologia: Lucia = luminosa,
splendente, dal latino
Emblema: Occhi su un
piatto, Giglio, Palma, Libro del Vangelo
Martirologio Romano:
Memoria di santa Lucia, vergine e martire, che custodì, finché visse, la
lampada accesa per andare incontro allo Sposo e, a Siracusa in Sicilia condotta
alla morte per Cristo, meritò di accedere con lui alle nozze del cielo e di
possedere la luce che non conosce tramonto.
Le fonti più antiche e attendibili su Santa Lucia sono gli atti greci e latini degli inizi del V secolo: in particolare, la ricerca scientifica più recente in campo agiografico ha riabilitato l’autenticità della “Passio” latina, analizzandone con puntualità il testo e riscontrandone l’esattezza terminologica del linguaggio giuridico e la congruenza dei dati storici.Lucia nacque a Siracusa verso la fine del III secolo, da una nobile famiglia cristiana. Sin da fanciulla, si consacrò segretamente a Dio con voto di perpetua verginità, ma – secondo le consuetudini dell’epoca – venne promessa in sposa a un pretendente, invaghito per la sua straordinaria bellezza.
Un giorno Lucia propose alla madre, di nome Eutichia, di recarsi insieme a lei in pellegrinaggio nella vicina città di Catania, presso il sepolcro dell’illustre vergine martire Sant’Agata, per domandare a Dio la grazia della guarigione della stessa Eutichia, da molto tempo gravemente ammalata.
Giunte in quel luogo il 5 febbraio dell’anno 301, pregarono intensamente fino alle lacrime implorando il miracolo. Lucia consigliò alla madre di toccare con fede la tomba della santa patrona di Catania, confidando nella sua sicura intercessione presso il Signore. Ed ecco, Sant’Agata apparve in visione a Lucia dicendole: “Sorella mia Lucia, vergine consacrata a Dio, perché chiedi a me ciò che tu stessa puoi ottenere per tua madre? Ecco che, per la tua fede, ella è già guarita! E come per me è beneficata la città di Catania, così per te sarà onorata la città di Siracusa”.
Subito dopo la visione, Eutichia constatò l’effettiva avvenuta guarigione miracolosa, e Lucia decise di rivelare alla madre il proprio desiderio di donare tutta la propria vita a Dio, rinunciando a uno sposo terreno ed elargendo tutte le proprie ricchezze ai poveri, per amore di Cristo.
Così Lucia da ricca che era si fece povera, e per circa tre anni si dedicò senza interruzione alle opere di misericordia d’ogni genere, a vantaggio dei poveri, degli orfani, delle vedove, degli infermi e dei ministri della Chiesa di Dio.Ma colui che l’aveva pretesa come sposa, si vendicò del rifiuto denunciando Lucia al locale tribunale dell’impero romano, con l’accusa che ella fosse “cristianissima” (sic), poiché infieriva la crudele persecuzione anti-cristiana dell’imperatore Diocleziano.
Arrestata, rifiutò con coraggiosa fermezza di sacrificare agli déi pagani, e quindi venne processata dal magistrato Pascasio. Ella rispose senza timore, quasi esclusivamente citando la Sacra Scrittura. Il testo dell’interrogatorio è un vero capolavoro di ricorso alla parola biblica. Per giustificare la propria obiezione di coscienza contro l’ordine di sacrificare agli déi, Lucia citò l’epistola dell’apostolo Giacomo: “Sacrificio puro presso Dio è soccorrere i poveri, gli orfani e le vedove. Per tre anni ho offerto tutto al mio Dio. Ora non ho più nulla, e offro me stessa”. Per testimoniare la sua serena fortezza dinanzi al magistrato, citò l’evangelista Matteo: “Sono la serva del Dio eterno, il quale ha detto: quando sarete trascinati dai giudici, non preoccupatevi di cosa dire, perché non sarete voi a parlare, ma parlerà in voi lo Spirito Santo”. Per confermare il sostegno da lei trovato nello Spirito Santo, citò la seconda lettera di Paolo ai corinzi: “Coloro che vivono in santità e castità sono tempio di Dio e lo Spirito Santo abita in essi”. Per affermare che era la potenza di Dio a proteggerla dalle minacce di violenza che la circondavano, citò il salmista: “Mille cadranno al tuo fianco e diecimila alla tua destra, ma nulla ti potrà colpire”.
Rimasta miracolosamente illesa da crudeli supplizi, profetizzò l’imminente fine
delle persecuzioni di Diocleziano e la pace per la Chiesa, dopo di che morì con
un colpo di spada in gola e venne devotamente sepolta nelle grandi catacombe
cristiane della sua Siracusa. Era il 13 dicembre dell’anno 304. Da allora, il
suo culto si diffuse ben presto in tutta la Chiesa, e ancora oggi Santa Lucia è
certamente tra i santi più popolari, più amati e più venerati nel mondo.
Autore: Carlo
Fatuzzo
Gli atti del martirio di Lucia di Siracusa sono stati rinvenuti in due antiche e diverse redazioni: l’una in lingua greca il cui testo più antico risale al sec. V (allo stato attuale delle ricerche); l’altra, in quella latina, riconducibile alla fine del sec. V o agli inizi del sec. VI ma comunque anteriore al sec. VII e che di quella greca pare essere una traduzione.
La più antica redazione greca del martirio contiene una leggenda agiografica edificante, rielaborata da un anonimo agiografo due secoli dopo il martirio sulla tradizione orale e dalla quale è ardua impresa sceverare dati storici. Infatti, il documento letterario vetustiore che ne tramanda la memoria è proprio un racconto del quale alcuni hanno messo addirittura in discussione l'attendibilità. Si è giunti così, a due opposti risultati: l’uno è quello di chi l’ha strenuamente difesa, rivalutando sia la storicità del martirio sia la legittimità del culto; l’altro è quello di chi l’ha del tutto biasimata, reputando la narrazione una pura escogitazione fantasiosa dell’agiografo ma non per questo mettendo in discussione la stessa esistenza storica della Santa, come sembrano comprovare le numerose attestazioni devozionali, cultuali e culturali in suo onore.
Sia la redazione in greco sia quella in latino degli atti del martirio hanno avuto da sempre ampia e ben articolata diffusione, inoltre entrambe si possono considerare degli archetipi di due differenti ‘rami’ della tradizione: infatti, dal testo in greco sembrano derivare numerose rielaborazioni in lingua greca, quali le Passiones più tardive, gli Inni, i Menei, ecc.; da quello in latino sembrano, invece, mutuare le Passiones metriche, i Resumé contenuti nei Martirologi storici, gli Antifonari, le Epitomi comprese in più vaste opere, come ad es. nello Speculum historiale di Vincenzo da Beauvais o nella Legenda aurea di Iacopo da Varazze.
I documenti rinvenuti sulla Vita e sul martirio sono vicini al genere delle passioni epiche in quanto i dati attendibili sono costituiti solo dal luogo e dal dies natalis. Infatti, negli atti greci del martirio si riscontrano elementi che appartengono a tutta una serie di composizioni agiografiche martiriali, come ad es. l’esaltazione delle qualità sovrumane della martire e l’assenza di ogni cura per l’esattezza storica. Tuttavia, tali difetti, tipici delle passioni agiografiche, nel testo greco di Lucia sono temperate e non spinte all’eccesso né degenerate nell’abuso. Proprio questi particolari accostano gli atti greci del martirio al genere delle passioni epiche.
Sul piano espositivo l’andamento è suggestivo ed avvincente, non mancando di trasmettere al lettore emozioni e resoconti agiografici inconsueti attraverso un racconto che si snoda su un tessuto narrativo piuttosto ricco di temi e motivi di particolare rilievo: il pellegrinaggio alla tomba di Agata (con il conseguente accostamento Agata/Lucia e Catania/Siracusa); il sogno, la visione, la profezia e il miracolo; il motivo storico; l’integrità del patrimonio familiare; la lettura del Vangelo sull’emorroissa; la vendita dei beni materiali, il Carnale mercimonium e la condanna alla prostituzione. Infatti è stretta la connessione tra la dissipazione del patrimonio familiare e la prostituzione per cui la condanna al postrìbolo rappresenta una legge di contrappasso sicché la giovane donna che ha dilapidato il patrimonio familiare è ora condannata a disperdere pure l’altro patrimonio materiale, rappresentato dal proprio corpo attraverso un’infamante condanna, direttamente commisurata alla colpa commessa; infine, la morte.
Il martirio incomincia con la visita di Lucia assieme alla madre Eutichia, al sepolcro di Agata a Catania, per impetrare la guarigione dalla malattia da cui era affetta la madre: un inarrestabile flusso di sangue dal quale non era riuscita a guarire neppure con le dispendiose cure mediche, alle quali si era sottoposta. Lucia ed Eutichia partecipano alla celebrazione eucaristica durante la quale ascoltano proprio la lettura evangelica sulla guarigione di un’emorroissa. Lucia, quindi, incita la madre ad avvicinarsi al sepolcro di Agata e a toccarlo con assoluta fede e cieca fiducia nella guarigione miracolosa per intercessione della potente forza dispensatrice della vergine martire. Lucia, a questo punto, è presa da un profondo sonno che la conduce ad una visione onirica nel corso della quale le appare Agata che, mentre la informa dell’avvenuta guarigione della madre le predice pure il suo futuro martirio, che sarà la gloria di Siracusa così come quello di Agata era stato la gloria di Catania. Al ritorno dal pellegrinaggio, proprio sulla via che le riconduce a Siracusa, Lucia comunica alla madre la sua decisione vocazionale: consacrarsi a Cristo! A tale fine le chiede pure di potere disporre del proprio patrimonio per devolverlo in beneficenza. Eutichia, però, non vuole concederle i beni paterni ereditati alla morte del marito, avendo avuto cura non solo di conservarli orgogliosamente intatti e integri ma di accrescerli pure in modo considerevole. Le risponde, quindi, che li avrebbe ereditati alla sua morte e che solo allora avrebbe potuto disporne a suo piacimento. Tuttavia, proprio durante tale viaggio di ritorno, Lucia riesce, con le sue insistenze, a convincere la madre, la quale finalmente le da il consenso di devolvere il patrimonio paterno in beneficenza, cosa che la vergine avvia appena arrivata a Siracusa.
erò, la notizia dell’alienazione dei beni paterni arriva subito a conoscenza del promesso sposo della vergine, che se ne accerta proprio con Eutichia alla quale chiede anche i motivi di tale imprevista quanto improvvisa vendita patrimoniale. La donna gli fa credere che la decisione era legata ad un investimento alquanto redditizio, essendo la vergine in procinto di acquistare un vasto possedimento destinato ad assumere un alto valore rispetto a quello attuale al momento dell’acquisto e tale da spingerlo a collaborare alla vendita patrimoniale di Lucia. In seguito il fidanzato di Lucia, forse esacerbato dai continui rinvii del matrimonio, decide di denunciare al governatore Pascasio la scelta cristiana della promessa sposa, la quale, condotta al suo cospetto è sottoposta al processo e al conseguente interrogatorio. Durante l’agone della santa e vittoriosa martire di Cristo Lucia, emerge la sua dichiarata e orgogliosa professione di fede nonché il disprezzo della morte, che hanno la caratteristica di essere arricchiti sia di riflessioni dottrinarie sia di particolari sempre più cruenti, man mano che si accrescono i supplizi inflitti al fine di esorcizzare la vergine e martire dalla possessione dello Spirito Santo. Dopo un interrogatorio assai fitto di scambi di battute che la vergine riesce a contrabbattere con la forza e la sicurezza di chi è ispirato da Cristo, il governatore Pascasio le infligge la pena del postrìbolo proprio al fine di operare in Lucia una sorta di esorcismo inverso allontanandone lo Spirito Santo. Mossa dalla forza di Cristo, la vergine Lucia reagisce con risposte provocatorie, che incitano Pascasio ad attuare subito il suo tristo proponimento. La vergine, infatti, energicamente gli dice che, dal momento che la sua mente non cederà alla concupiscenza della carne, quale che sia la violenza che potrà subire il suo corpo contro la sua volontà, ella resterà comunque casta, pura e incontaminata nello spirito e nella mente. A questo punto si assiste ad un prodigioso evento: la vergine diventa inamovibile e salda sicché, nessun tentativo riesce a trasportarla al lupanare, nemmeno i maghi appositamente convocati dallo spietato Pascasio. Esasperato da tale straordinario evento, il cruento governatore ordina che sia bruciata, eppure neanche il fuoco riesce a scalfirla e Lucia perisce per spada! Sicché, piegate le ginocchia, la vergine attende il colpo di grazia e, dopo avere profetizzato la caduta di Diocleziano e Massimiano, è decapitata.
Pare che Lucia abbia patito il martirio nel 304 sotto Diocleziano ma vi sono studiosi che propendono per altre datazioni: 303, 307 e 310. Esse sono motivate dal fatto che la profezia di Lucia contiene elementi cronologici divergenti che spesso non collimano fra loro: per la pace della chiesa tale profezia si dovrebbe riferire al primo editto di tolleranza nei riguardi del cristianesimo e quindi sarebbe da ascrivere al 311, collegabile, cioè, all’editto di Costantino del 313; l’abdicazione di Diocleziano avvenne intorno al 305; la morte di Massimiano avvenne nel 310. È, invece, accettata dalla maggioranza delle fonti la data relativa al suo dies natalis: 13 dicembre. Eppure, il Martirologio Geronimiano ricorda Lucia di Siracusa in due date differenti: il 6 febbraio e il 13 dicembre. L’ultima data ricorre in tutti i successivi testi liturgici bizantini e occidentali, tranne nel calendario mozarabico, che la celebra, invece, il 12 dicembre. Nel misterioso calendario latino del Sinai il dies natalis di Lucia cade l’8 febbraio: esso fu redatto nell’Africa settentrionale e vi è presente un antico documento della liturgia locale nel complesso autonoma sia dalla Chiesa di Costantinopoli che da quella di Roma, pur rivelando fonti comuni al calendario geronimiano.
Assai diffusa è a tutt’oggi la celebrazione del culto di Lucia quale santa patrona degli occhi. Ciò sembra suffragato anche dalla vasta rappresentazione iconografica, che, tuttavia, è assai variegata, in quanto nel corso dei secoli e nei vari luoghi si è arricchita di nuovi simboli e di varie valenze. Ma è stato sempre così? Quando nasce in effetti questo patronato e perché? Dal Medioevo si va sempre più consolidando la taumaturgia di Lucia quale santa patrona della vista e dai secc. XIV-XV si fa largo spazio un’innovazione nell’iconografia: la raffigurazione con in mano un piattino (o una coppa) dove sono riposti i suoi stessi occhi. Come si spiega questo tema? È, forse, passato dal testo orale all’iconografia? Oppure dall’iconografia all’elaborazione orale? Quale l’origine di un tale patronato? Esso è probabilmente da ricercare nella connessione etimologica e/o paretimologica di Lucia a lux, molto diffusa soprattutto in testi agiografici bizantini e del Medioevo Occidentale. Ma, quali i limiti della documentazione e quali le cause del proliferare della tradizione relativa all’iconografia di Lucia, protettrice della vista? Si può parlare di dilatazione dell’atto di lettura nell’immaginario iconografico, così come in quello letterario? E tale dilatazione nei fenomeni religiosi è un atto di devozione e fede? È pure vero che la semantica esoterica data al nome della santa di Siracusa è la caratteristica che riveste, accendendola di intensa poesia, la figura e il culto di Lucia, la quale diventa, nel corso dei secoli e nei vari luoghi una promessa di luce, sia materiale che spirituale. E proprio a tale fine l’iconografia, già a partire dal sec. XIV, si fa interprete e divulgatrice di questa leggenda, raffigurando la santa con simboli specifici e al tempo stesso connotativi: gli occhi, che Lucia tiene in mano (o su un piatto o su un vassoio), che si accompagnano sovente alla palma, alla lampada (che è anche uno dei simboli evangelici più diffuso e più bello, forse derivato dall’arte sepolcrale) e, meno frequenti, anche ad altri elementi del suo martirio, come ad es. il libro, il calice, la spada, il pugnale e le fiamme. È anche vero che le immagini religiose possono essere intese sia come ritratti che come imitazione ma non bisogna dimenticare che prima dell’età moderna sono mancati riferimenti ai suoi dati fisiognomici, per cui gli artisti erano soliti ricorrere alla letteratura agiografica il cui esempio per eccellenza è proprio la Legenda Aurea di Iacopo da Varazze, che rappresenta il testo di riferimento e la fonte di gran parte dell’iconografia religiosa. In tale opera il dossier agiografico di Lucia -che si presenta come un testo di circa tre pagine di lunghezza- è preceduto da un preambolo sulle varie valenze etimologiche e semantiche relative all’accostamento Lucia/luce: Lucia è un derivato di luce esteso anche al valore simbolico via Lucis, cioè cammino di luce.
I genitori di Lucia, essendo cristiani, avrebbero scelto per la figlia un nome evocatore della luce, ispirandosi ai molti passi neotestamentari sulla luce. Tuttavia, il nome Lucia in sé non è prerogativa cristiana, ma è anche il femminile di un nome latino comune e ricorrente tra i pagani. Se poi Lucia significhi solo «luce» oppure più precisamente riguarda i «nati al sorger della luce (cioè all'alba)», rivelando nel contempo anche un dettaglio sull'ora di nascita della santa, è a tutt’oggi, un problema aperto. Forse la questione è destinata a restare insoluta? Il problema si complica se poi si lega il nome di Lucia non al giorno della nascita ma a quello della morte (=dies natalis): il 13 dicembre era, effettivamente, la giornata dell'anno percentualmente più buia. Per di più, intorno a quella data, il paganesimo romano festeggiava già una dea di nome Lucina. Queste situazioni hanno contribuito ad alimentare varie ipotesi riconducibili, tuttavia, a due filoni: da un lato quello dei sostenitori della teoria, secondo la quale tutte le festività cristiane sarebbero state istituite in luogo di preesistenti culti pagani, vorrebbero architettata in tale modo anche la festa di Lucia (come già quella di Agata). Per i non credenti tale discorso può anche essere suggestivo e accattivante, trovando terreno fertile. Da qui a trasformare la persona stessa di Lucia in personaggio immaginifico, mitologico, leggendario e non realmente esistito, inventato dalla Chiesa come calco cristiano di una preesistente divinità pagana, il passo è breve (persino più breve delle stesse già brevi e pallide ore di luce di dicembre!). Dall’altro lato quello dei credenti,secondo i quali, invece, antichi e accertati sono sia l’esistenza sia il culto di Lucia di Siracusa, che rappresenta così una persona storicamente esistita, morta nel giorno più corto dell'anno e che riflette altresì il modello femminile di una giovane donna cristiana, chiamata da Dio alla verginità, alla povertà e al martirio, che tenacemente affronta tra efferati supplizi.
Nel Breviario Romano Tridentino, riformato da papa Pio X (ed. 1914), che prima di salire al soglio pontificio era patriarca di Venezia, è menzionata la traslazione delle reliquie di Lucia alla fine della lettura agiografica, così come ha evidenziato Andreas Heinz nel suo recente contributo.
A Siracusa un’inveterata tradizione popolare vuole che, dopo avere esalato
l’ultimo respiro, il corpo di Lucia sia stato devotamente tumulato nello stesso
luogo dell martirio. Infatti, secondo la pia devozione dei suoi concittadini,
il corpo della santa fu riposto in un arcosolio, cioè in una nicchia ad
arco scavata nel tufo delle catacombe e usata come sepolcro. Fu così che le
catacombe di Siracusa, che ricevettero le sacre spoglie della Santa, presero da
lei anche il nome e ben presto attorno al suo sepolcro si sviluppò una serie
numerosa di altre tombe, perché tutti i cristiani volevano essere tumulati
accanto all’amatissima Lucia. Ma, nell'878 Siracusa fu invasa dai Saraceni per
cui i cittadini tolsero il suo corpo da lì e lo nascosero in un luogo
segreto per sottrarlo alla furia degli invasori. Ma, fino a quando le reliquie
di Lucia rimasero a Siracusa prima di essere doppiamente traslate (da Siracusa
a Costantinopoli e da Costantinopoli a Venezia)? Fino al 718 o fino al
1039? È certo che a Venezia il suo culto era già attestato dal Kalendarium
Venetum del sec. XI, nei Messali locali del sec. XV, nel Memoriale Franco e
Barbaresco dell’inizio del 1500, dove era considerata festa di palazzo, cioè
festività civile. Durante la crociata del 1204 i Veneziani lo trasportarono nel
monastero di San Giorgio a Venezia ed elessero santa Lucia compatrona della
città. In seguito le dedicarono pure una grande chiesa, dove il corpo fu
conservato fino al 1863, quando questa fu demolita per la costruzione della
stazione ferroviaria (che per questo si chiama Santa Lucia); il corpo fu
trasferito nella chiesa dei SS. Geremia e Lucia, dove è conservato tutt’oggi.
La duplice traslazione delle reliquie di Lucia è attestata da due differenti
tradizioni.
La prima tradizione risale al sec. X ed è costituita da una relazione, coeva ai
fatti, che Sigeberto di Gembloux († 1112) inserì nella biografia di Teodorico,
vescovo di Metz. Tale relazione tramanda che il vescovo Teodorico, giungendo in
Italia insieme all’imperatore Ottone II, abbia trafugato molte reliquie di
santi –fra cui anche quella della nostra Lucia- che allora erano nell’Abruzzo e
precisamente a Péntima (già Corfinium). La traslazione a Metz delle
reliquie di Lucia pare suffragata dagli Annali della città dell’anno 970 d.C.
Ma alcuni dubbi sembrano non avere risposte attendibili: Come e perché Faroaldo
ripose le reliquie o le spoglie di Lucia a Corfinium? Furono traslate le
reliquie o tutto il corpo della martire? Il vescovo locale si prestò ad un
inganno (pio e devoto?) o diceva il vero? Se è ravvisabile un fondo di
verità nel racconto del vescovo, allora si potrebbe desumere che le reliquie o
il corpo della martire furono traslate da Siracusa nel 718 (quindi fino al 718
sarebbero rimaste a Siracusa?). Cosa succedeva allora nella città siciliana?
Sergio, governatore della Sicilia, si era ribellato all’imperatore Leone III
l’Isaurico e pertanto era stato costretto a fuggire da Siracusa e a
rifugiarsi da Romualdo II, duca longobardo di Benevento. Se questa
tradizione è attendibile, si può forse pensare che il vescovo di Corfinium (o
piuttosto Sigeberto? Oppure altresì la sua fonte?) abbia confuso Romualdo (che
proprio in quel periodo era duca di Spoleto e che, come tale, godeva di una
fama maggiore) con Faroaldo? E ancora, lo stesso Sigeberto di Gembloux
riferisce che Teoderico nel 972 abbia innalzato un altare in onore di Lucia e
che nel 1042 un braccio della Santa sia stato donato al monastero di Luitbourg.
Quindi, antichi documenti attestano che di fatto vi fu una traslazione delle
reliquie di Lucia dall’Italia centrale a Metz, sulla frontiera linguistica
romano-germanica, nella provincia di Treviri. Situata fra Germania e Francia,
questa regione è anche il paese d’origine della dinastia carolingia. È una
casualità? Come andarono effettivamente le cose? Secondo Sigeberto di Gembloux
l’imperatore Ottone II sostò in Italia nel 970, avendo tra la sua scorta il
vescovo Teodorico di Metz, il quale, durante il suo soggiorno, acquistava
preziose reliquie, allo scopo di accrescere la fama della sua città vescovile.
Pare che uno dei suoi preti, di nome Wigerich, che era anche cantore nella
cattedrale di Metz, abbia rinvenuto le reliquie di Lucia di Siracusa, a
Corfinium, poi identificata con Péntima in Abruzzo. Si dice che tali reliquie
erano state prelevate dai Longobardi e trasportate da Siracusa al ducato di
Spoleto. Ma perché questo spostamento? In un primo tempo le reliquie di Lucia,
dopo essere state acquistate dal vescovo Teodorico di Metz, il quale aveva
portato dall’Italia anche il corpo del martire Vincenzo, furono tumulate assieme
alle reliquie di quest’ultimo al quale il vescovo aveva fatto erigere
un’abbazia sull’isola della Mosella, dove nel 972 uno dei due altari della
chiesa dell’abbazia, fu dedicato proprio a Lucia, come patrona. Sigeberto
ricorda pure che Teodorico di Metz, in presenza di due vescovi di Treviri e
precisamente di Gerard di Toul e di Winofid di Verdun, abbia dedicato a Lucia
un oratorio nello stesso anno. Non solo, ma tanta e tale era dunque la
devozione di Teodorico di Metz per la Santa di Siracusa che fece tumulare il
conte Everardo, suo giovane nipote, prematuramente scomparso alla tenera età di
soli dieci anni, proprio innanzi all’altare di Lucia. Per tutto il tempo in cui
le spoglie di Lucia rimasero nella chiesa dell’abbazia di S. Vincenzo nella
Mosella, la Santa di Siracusa fu implorata durante i giorni delle Regazioni,
con una grande processione della cittadinanza di Metz che si fermò proprio
nell’abbazia di S. Vincenzo. Così Metz divenne il fulcro da cui si irradiò ben
presto il culto di Lucia tanto che già nel 1042 l’imperatore Enrico III reclamò
alcune reliquie della Santa di Siracusa per il convento nuovamente fatto
erigere dalla sua famiglia nella diocesi di Speyer e precisamente a
Lindeburch/Limburg.
La seconda tradizione è, invece, tramandata da Leone Marsicano e dal cronista
Andrea Dandolo di Venezia. Leone Marsicano racconta che nel 1038 il corpo di
Lucia, vergine e martire, fu trafugato da Giorgio Maniace e traslato a
Costantinopoli in una teca d’argento. Andrea Dandolo, esponendo la conquista
di Costantinopoli del 1204 da parte dei Crociati, tra i quali militava anche
Enrico Dandolo, un suo illustre antenato e doge di Venezia, informa che i corpi
di Lucia e Agata erano stati traslati dalla Sicilia a Costantinopoli ma
che quello di Lucia fu poi nuovamente traslato da Costantinopoli a Venezia,
dove pare che di fatto giunse il 18 gennaio 1205. Quindi, la traslazione delle
reliquie di Lucia a Venezia da Costantinopoli sembra legata agli eventi della
Quarta Crociata (quella riconducibile al periodo che va dal 1202 al 1204),
quando i cavalieri dell’Occidente latino, piuttosto che liberare la
Terrasanta, spogliarono la metropoli dell’Oriente cristiano. Infatti, nel
1204, in seguito alla profanazione e al saccheggio dei crociati nelle
basiliche di Bisanzio, neanche la chiesa in cui riposava il corpo di Lucia fu
risparmiata da questa oltraggiosa strage tanto che furono pure rimosse le sue
spoglie e contese le sue reliquie, molto venerate nell’Oriente ortodosso. Pare
che proprio in tale occasione Venezia, che aveva condotto la Quarta Crociata
presso il Santo Sepolcro, si impadronì delle reliquie di Lucia, le quali si
dice giungessero nella laguna, nella chiesa di S. Giorgio Maggiore, il 18
gennaio 1205 - ancora prima della costruzione della basilica del Palladio e
dell’attuale Palazzo Ducale. Il corpo di Lucia fu riposto nel monastero
benedettino, dove aveva soggiornato il monaco Gerardo (o Sagredo?).
Sembra che il tragico evento del 13 dicembre del 1279 (cioè una bufera
scatenatasi all’improvviso, che provocò molte vittime) sia stato la causa di
una nuova traslazione del corpo di Lucia dalla chiesa di S. Giorgio
Maggiore a Venezia (eccetto, pare, un pollice - non un braccio, come vuole la
communis opinio - che sarebbe rimasto in San Giorgio). Dopo tale tragedia,
infatti, le autorità decisero di traslare il corpo di Lucia in città, ponendolo
in una chiesa parrocchiale a lei intitolata e ciò allo scopo di agevolare a
piedi il pellegrinaggio alle sue sacre spoglie in terraferma senza dovere
ricorrere ad imbarcazioni. Quindi, nel mese seguente alla sciagura e
precisamente il 18 gennaio del 1280 (lo stesso giorno della memoria dell’arrivo
delle sacre spoglie di Lucia da Costantinopoli), il suo corpo fu traslato nella
chiesa dedicatale, che si trovava nello stesso luogo in cui era ubicata la
stazione ferroviaria che, ancora oggi ne conserva la memoria nel nome e
precisamente sulle fondamenta prospicienti il Canal Grande e cioè all’inizio
del sestiere di Cannareggio. Tale chiesa fu poi riedificata nel 1313 e fu assegnata
dal papa Eugenio IV nel 1444 in commenda alle suore domenicane, che
avevano aperto il loro convento intitolato al Corpus Domini, un cinquantennio
prima sempre a Cannareggio. Nel 1476, dopo circa un trentennio di contese, si
raggiunse un accordo tra le monache domenicane del convento del Corpus Domini e
quelle agostiniane del monastero dell’Annunziata proprio per il possesso
del corpo di Lucia: papa Sisto IV nel 1478 stabilì, con un solenne diploma, che
il corpo della santa rimanesse nella chiesa a lei intestata sotto la
giurisdizione delle agostiniane del monastero dell’Annunziata (che da allora
prese il nome di monastero di S. Lucia), le quali ogni anno avrebbero offerto
la somma di 50 ducati alle monache domenicane del convento del Corpus Domini.
Nel 1579 passando per il Dominio veneto l’imperatrice Maria d’Austria, il
Senato volle farle omaggio di una reliquia di s. Lucia pertanto, con
l’assistenza del patriarca Giovanni Trevisan fu asportata una piccola porzione
di carne dal lato sinistro del corpo della Santa, Il 28 luglio del 1806 per
decreto vicereale il monastero di Santa Lucia fu soppresso e le monache
agostiniane costrette a trasferirsi al di là del Canal Grande e precisamente
nel monastero di S. Andrea della Girada, dove portarono pure il corpo di Lucia.
Nel 1807 il governo vicereale concesse alle agostiniane di S. Lucia di far
ritorno nel loro antico convento, che, tuttavia, trovarono occupato dalle
agostiniane di Santa Maria Maddalena, le quali si fusero con quelle di S.
Lucia, assumendone anche il titolo. Nel 1810 Napoleone Bonaparte decretò la
chiusura di tutti i monasteri e conventi, compreso quello di S. Lucia, le cui
monache furono pure obbligate a deporre l’abito monastico e a rientrare nella
propria famiglia di appartenenza. Il corpo di Lucia rimase nella sua chiesa,
che fu così inserita nella circoscrizione della parrocchia di S. Geremia. Nel
1813 il convento di S. Lucia era donato dall’imperatore d’Austria alla b.
Maddalena di Canossa, che vi abitò fino al 1846, quando iniziarono i lavori per
la stazione ferroviaria e per la demolizione del convento. Fra il 1844 e il
1860 il governo austriaco realizzò la costruzione del ponte ferroviario, che
doveva giungere fino alle fondamenta di Cannareggio e cioè proprio là dove da
secoli allogavano i monasteri delle domenicane del Corpus Domini e delle
agostiniane di Santa Lucia, poi abbattuti. Il corpo di Lucia l’11 luglio 1860
subì, quindi, una nuova traslazione nella parrocchia di S. Geremia, per volere
del patriarca Angelo Ramazzotti: il sacro corpo rimase sette giorni sull’altar
maggiore, poi fu posto su un altare laterale in attesa di costruire la nuova
cappella. Tre anni dopo, l’11 luglio 1863, fu inauguata: essa era stata
costruita con il materiale del presbiterio della demolita chiesa di S. Lucia su
gusti palladiani. Per la generosità di monsignor Sambo, parroco di quella
Chiesa (che nel frattempo assunse la denominazione SS. Geremia e Lucia) su
disegno dell’architetto Gaetano Rossi fu allestito un altare più degno in
broccatello di Verona con fregi di bronzo dorato. Quindi, dal 1860 Pio IX
l'avrebbe fatto trasferire nella chiesa dei Santi Geremia e Lucia, dove si
venera a tutt’oggi. Qui, la cappella del corpo di santa Lucia è
assai bella e artistica proprio come tutte le chiese di Venezia, adorna di
marmi e di bronzi, ed è sempre stata oggetto di particolari cure ed elevata
devozione di fedeli sempre più numerosi. Il sacro corpo, elevato sopra
l'altare, è conservato in una elegante urna di marmi preziosi, superbamente
abbellita da pregiate decorazioni e sormontata dalla stupenda statua della
vergine. Sulla parete di sfondo si leggono due iscrizioni, che raccontano le
vicende della traslazione e delle principali solenni festività. Il 15 giugno
del 1930 il patriarca Pietro La Fontaine lo consacrava e collocava il corpo
incorrotto di Lucia nella nuova urna in marmo giallo ambrato. Nel 1955 il
patriarca Angelo Roncalli -divenuto poi papa con il nome di Giovanni XXIII-
volendo che fosse conferita più importanza alle sacre reliquie di Lucia, suggerì
che le sacre spoglie fossero ricoperte di una maschera d’argento, curata dal
parroco Aldo Da Villa. Nel 1968, per iniziativa del parroco Aldo Fiorin fu
portato a compimento un completo restauro della Cappella e dell’Urna della
martire. Ancor oggi le sacre reliquie riposano nel tempio di Venezia e nella
bianca curva absidale si legge un inciso propiziatorio: Vergine di Siracusa
martire di Cristo in questo tempio riposa all’Italia al mondo implori luce e
pace. Ma, il 4 aprile 1867 le spoglie di Lucia furono disgraziatamente
profanate dai ladri (subito arrestati), che furtivamente si erano introdotti
nella chiesa di S. Geremia, per impadronirsi degli ornamenti votivi. Da allora
seguirono altre profanazioni e spoliazioni: nel 1949, quando alla martire fu sottratta
la corona (anche in questo caso il ladro fu arrestato) e nel 1969, quando due
ladri infransero il cristallo dell’urna. Nel 1975 papa Giovanni Paolo I
concesse che il corpo della martire fosse portato ed esposto alla venerazione
dei fedeli nella diocesi di Pesaro per una settimana. Il 7 novembre 1981 due
aggressori spezzarono l’urna della martire estraendovi il corpo e lasciandovi
il capo e la maschera argentea. Anche questa volta il corpo fu recuperato
proprio il 12 dicembre del 1981, giorno della vigilia della commemorazione
della santa.
Esiste una variante sulla traslazione del corpo di Lucia a Venezia, documentata
da un codice del Seicento, o Cronaca Veniera, conservato nella Biblioteca
Marciana di Venezia: esso sarebbe stato portato a Venezia, assieme a quello di
S. Agata, nel 1026, sotto il dogado di Pietro Centranico. Non conosciamo
l’origine della notizia nè se derivi da una fonte anteriore. E’ diffuso,
invece, il fondato sospetto di un errore meccanico di amanuense, che avrebbe
letto 1026 invece di 1206, cioè gli anni dell’effettiva translatio. E nella
Cronaca Veniera lo si accettò, legando il fatto al doge dell’epoca. La presenza
del corpo di Lucia a Venezia sin dal 1026 è una notizia che va accolta con
prudenza? Tra il 1167 e il 1182 a Venezia esisteva già una chiesa dedicata alla
martire, come attestato da documenti locali.
Una delle più antiche tradizioni veronesi racconta che le spoglie della santa siracusana passarono da Verona durante il loro viaggio verso la Germania intorno al sec. X, fatto che spiegherebbe anche la diffusione del culto della santa sia a Verona che nel nord Europa. Secondo un’altra tradizione, il culto di santa Lucia a Verona risalirebbe al periodo di dominio della Serenissima su Verona. Secondo la communis opinio, Venezia infatti, già nel 1204, avrebbe trasportato le spoglie della santa nella città lagunare.
Autore: Maria Stelladoro
Festa di Santa Lucia (Siracusa) ;
Pietro Rizzo, Statua-reliquiario di santa
Lucia (1599),
argento; Siracusa, Cattedrale della Natività di
Maria
Ricca, bella, coraggiosa, Lucia, nata a Siracusa verso la fine del III secolo, è una fanciulla stupenda ma anche amorevole e di buon cuore. Soprattutto i suoi occhi splendidi attirano sguardi ammirati. La sua famiglia è nobile e agiata. La leggenda narra che rimasta orfana di padre in tenera età, Lucia (il cui nome significa “luce”, dal latino lux) viene promessa sposa a un giovane pagano siracusano, destinata quindi a diventare moglie e madre di famiglia, come si usava a quei tempi, anche se la ragazza desidera seguire Gesù e il Vangelo. La madre Eutichia, ammalata, è afflitta da una continua emorragia contro la quale non si riesce a trovare rimedio. Lucia, affranta, con fede si reca in pellegrinaggio con la madre a Catania presso la tomba di Sant’Agata, patrona della città, per chiedere la grazia di una guarigione. Lucia, mentre fiduciosa prega, sente una voce che le dice: «Lucia perché mi chiedi quello che tu stessa sei in grado di fare accadere? La tua grande fede ha salvato tua madre». È la voce di Sant’Agata. Mamma Eutichia guarisce mentre Lucia decide di fare voto di castità e povertà.
La ragazza intende dedicare la sua vita al Signore, mettendo in pratica le parole di Gesù. Rinuncia al matrimonio, elargisce la sua cospicua dote ai poveri di Siracusa e inizia ad assistere con dedizione e spirito caritatevole i bisognosi, gli orfani e le vedove. Il fidanzato, lasciato da Lucia, non si rassegna a perdere la bellissima e agiata fanciulla, forse interessato, più che altro, alle ricchezze della sua illustre famiglia. In preda all’ira, medita vendetta e così denuncia Lucia allo spietato console Pascasio che intende fare rispettare severamente la persecuzione dei cristiani, ordinata dall’imperatore romano Diocleziano. La ragazza viene arrestata e di fronte al suo rifiuto di rinnegare la propria fede, Pascasio la condanna a essere esposta tra le prostitute, ma la tradizione narra che Lucia sia diventata talmente pesante da non poter essere spostata nemmeno da decine di uomini, e perfino da due buoi. Allora i romani cercano di bruciarla, ma miracolosamente il fuoco non tocca la fanciulla. Infine un soldato la uccide con la sua spada il 13 dicembre del 304. La tradizione narra che a Lucia siano stati strappati gli occhi proprio perché stupendi, dei quali si era innamorato anche il suo fidanzato, ma che siano tornati miracolosamente al proprio posto. Ecco perché Lucia viene rappresentata con in mano un piccolo vassoio che porta i suoi occhi.
Il culto di Santa Lucia si diffonde quasi subito da Siracusa in tutta la Sicilia e poi nel Nord Italia (Lombardia, Veneto, Friuli Venezia Giulia, Trentino Alto Adige). Patrona di Siracusa e di Venezia insieme a San Marco, generazioni di bambini hanno imparato ad amarla perché ogni 13 dicembre, secondo un’antica tradizione, la stupenda e dolce fanciulla, coperta da un candido velo, porta loro caramelle, dolci e giocattoli, accompagnata da un asinello e dal suono di una campanella. I bimbi scrivono una lettera a Lucia chiedendo i doni che desiderano ricevere e, prima di andare a dormire, la lasciano vicino alla finestra, con un po’ di biada per l’asinello e biscotti per la santa siciliana. Al mattino, appena svegli, i bimbi trovano sotto la finestra i doni portati dalla bella e buona Lucia. Secondo la tradizione popolare, intorno al XIII secolo, a Verona una grave malattia agli occhi colpisce i bambini della città. Per chiedere la grazia della guarigione a Santa Lucia, i genitori decidono di recarsi in pellegrinaggio, senza mantello e a piedi nudi, presso la Chiesa di Sant’Agnese, dedicata anche alla martire siracusana, dove oggi sorge il Palazzo Comunale. Il freddo pungente non invoglia i fanciulli a lasciare il calduccio delle abitazioni, così i genitori, per indurre i figli ad uscire di casa, promettono che al loro ritorno avrebbero trovato dei doni lasciati da Santa Lucia. I piccoli accettano con entusiasmo, partecipano al pellegrinaggio e la malattia sparisce. Così da quel giorno, ogni 13 dicembre, i bambini aspettano Santa Lucia che con il suo asinello porta i doni.
In Sicilia in questo giorno si usa mangiare un dolce tipico: la “cuccìa”, grano intero bollito e condito con ricotta e cioccolato, a ricordo di un miracolo compiuto dalla santa nel 1646: durante una carestia approda una nave carica di grano che, per fame, il popolo mangia così com’è, senza macinarlo. Le spoglie della santa oggi si trovano a Venezia, presso la Chiesa dei Santi Geremia e Lucia, sul Canal Grande, non lontano dalla stazione ferroviaria, meta di moltitudini di fedeli provenienti da tutto il mondo. Santa Lucia, festeggiata anche nel Nord Europa (Russia, Polonia, Finlandia, Danimarca e Svezia), protegge la vista, considerata il bene più prezioso e viene invocata contro cecità, malattie degli occhi, dissenteria ed emorragie. È patrona di ciechi, oculisti, ottici ed elettricisti. A lei si chiede la “luce”, non solo per illuminare gli occhi, ma anche la mente e il cuore.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25550
Mario Minniti, Martirio di Santa Lucia, Palazzo
Bellomo
La vera storia di Santa
Lucia, ecco perché non si mangiano pane e pasta.
Lucia nasce a Siracusa
alla fine del III secolo in una famiglia nobile e molto ricca. Da piccola
rimane orfana di padre e con la madre sono costrette a professare di nascosto
la religione cristiana per sfuggire alle persecuzioni. Ancora ragazzina, Lucia
era promessa sposa a un giovane pagano ma lei non aveva alcun interesse per il
matrimonio: in lei era forte l’amore per Dio. Sua mamma inizia a stare male e
soffre di gravi emorragie. Lucia la convince a recarsi in pellegrinaggio a
Catania presso la tomba di Sant’Agata, in occasione dell’anniversario del suo
martirio per chiedere la grazia della guarigione. Dopo la messa, Lucia, mentre
prega sul sepolcro, si addormenta e in sogno le appare Sant’Agata che le
promette la guarigione della madre e le anticipa che diventerà santa. Subito la
madre ritornò a stare bene. Supportata da questo miracolo e dalle parole della
Santa, Lucia tornata a Siracusa comunica alla madre che non voleva sposarsi e
che la sua intenzione era quella di aiutare i poveri della città, donando loro
tutto quello che possedeva. La notizia arriva alle orecchie del pretendente di
Lucia che preso dall’ira, avendo scoperto la sua fede cristiana, la denuncia all’arconte
di Siracusa (Pascasio) che subito la fa arrestare. In quel tempo, infatti,
erano in vigore i decreti di persecuzione dei cristiani emanati dall’Imperatore
Diocleziano. Durante il processo, Pascasio cerca di convincere Lucia a
rinnegare la sua fede e a compiere sacrifici in onore degli dei romani, lei
però non cede. Alterato dalle sue risposte, ordina che sia portata in un “luogo
infame, dove sarai costretta al disonore” (postribolo), ma quando i soldati
tentano di spostarla, Lucia miracolosamente diventa irremovibile. Pascasio
pensa che Lucia sia una strega per questo ordina che sia cosparsa di urina e di
riprovare a muoverla usando dei buoi. Ma gli animali non riescono a spostarla.
L’arconte, infuriato, ordina che venga bruciata. Cosparsa di pece e olio, il
corpo di Lucia viene avvolto dalle fiamme, ma non brucia. Alla fine Lucia fu
decapitata con un colpo di spada. Si narra anche che le furono strappati gli
occhi, per questo lei divenne protettrice della vista, anche se non ci sono
fonti ufficiali su questo gesto terribile. L’emblema degli occhi sulla coppa, o
sul piatto, è da ricollegarsi, semplicemente, con la devozione popolare che
l’ha sempre invocata protettrice della vista a motivo del suo nome Lucia, da
Lux, che vuol dire “luce”. Il 13 dicembre del 304, Lucia muore da martire e il
suo nome e quello di Siracusa diventano famosi in tutto il mondo.
Attestato dalla testimonianza scritta di un testimone oculare: (come il
miracolo della fine della carestia dell’anno 1646 di domenica 13 maggio) una colomba
fu vista volteggiare dentro la Cattedrale di Palermo durante la Messa. A
Palermo, in questo giorno in cui si celebra la Vergine siracusana, si ricorda
un vetustu avvenimento, che la Santa implorata dai palermitani esaudì facendo
arrivare nel porto un bastimento carico di grano. La popolazione tutta
vide in quella nave la risposta data da Lucia alle tante preghiere che a lei
erano state rivolte. Quando la colomba si posò sul soglio episcopale, una voce
annunciò l’arrivo al porto di un bastimento carico di cereali.
I palermitani stretti nella morsa della fame da diversi mesi di carestia, non
molirono il grano per farne farina, ma lo bollirono, per sfamarsi in minor
tempo, aggiungendogli soltanto un filo d’olio, creando così la “cuccia”. Da
quella volta i palermitani specialmente in ambito popolare, ogni anno per
devozione ricordano solennemente l’evento, rigorosamente ricorrono
all’astensione per l’intera giornata dal consumare farinacei, sia pane che
pasta, si preferisce mangiare riso, legumi e verdure, questi ultimi due
alimenti ci riferisce il Pitrè anticamente in questo giorno erano le ragazze
palermitane che per venerazione se ne cibavano e non doveva mancare la
“cuccia”, questa tradizione era dovuta alla preservazione degli occhi
incantevoli. Dopo il miracolo, i palermitani decisero di bollire il grano e di
condirlo con dell’olio di oliva. Fu così che nacque la cuccìa, il cui nome
deriva da “coccio” cioè chicco. Anche se oggi la ricetta è del tutto rivisitata
e resa molto più golosa.
La festività dovrebbe
avere una finalità spirituale: in ricordo del miracolo la Chiesa propone il
digiuno e l’astensione dal consumare, per questa giornata, pane e pasta. Un
celebre motto palermitano recita: “Santa Lucia, vulissi pani, pani unn’ aiu e
accussi mi staiu”. Ma il 13 dicembre, in un tripudio di arancine, panelle,
gateaux e cuccìa, si preferisce consolare lo stomaco piuttosto che l’anima.
SOURCE : http://ilinkdiacl.blogspot.ca/2013/12/la-storia-di-santa-lucia-ecco-perche.html