samedi 22 décembre 2012

Bienheureuse MARIE MANCINI de PISE , religieuse moniale dominicaine


Bienheureuse Marie Mancini

Veuve, Dominicaine

(† 1431)

Catherine Mancini, fille d'une haute famille de Pise, étant encore au berceau, vit son Ange gardien et en reçut un avertissement qui préserva ses jours. Quelques temps après, elle en eut une seconde visite, et dès lors il s'établit entre l'âme virginale de l'enfant et l'esprit bienheureux un mystérieux échange de prières et de grâces. C'est à cette école que Catherine apprit les secrets de l'amour divin.

Elle eût désiré n'être épouse que de Jésus-Christ, elle fut obligée au mariage par son père; mais elle perdit en peu de temps son mari et deux petits enfants. Contrainte à une seconde alliance, Catherine, malgré son attrait pour la vie religieuse, obéit de nouveau. Dieu saura tirer Sa gloire de son obéissance et purifier cette âme d'élite par le sacrifice. En quelques années, elle fut entourée d'une nombreuse famille. Au milieu des occupations, des fatigues, des peines que lui donnaient le soin de sa maison et l'éducation de ses enfants, elle sut, par un emploi actif et minutieux de tous ses instants, trouver le loisir de s'entretenir avec Dieu dans la plus haute contemplation. Sa charité était inépuisable; jamais un pauvre ne frappait en vain à sa porte. Elle se plaisait surtout à soulager les malades, à panser leurs plaies, à leur distribuer, avec des aumônes, des paroles de paix et de consolation.

Dieu l'éprouva encore par les pertes bien douloureuses de ses six enfants et de son époux lui-même. Elle rejeta dès lors toute alliance terrestre, fit voeu de jeûner quatre fois la semaine, de prendre chaque jour une rude discipline, et de ne se permettre un léger repos que sur un lit de planches. Bientôt même elle quitta le monde pour entrer au cloître, dans l'Ordre des Soeurs de Saint-Dominique. Désormais elle s'appellera soeur Marie. Là elle se distingue par d'héroïques excès de pénitence, qui lui méritent des visions célestes, et par un zèle admirable pour la délivrance des âmes du purgatoire.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950


Bienheureuse Marie Mancini

moniale dominicaine (+ 1431)

Elle vécut à Pise en Toscane. Elle fut d'abord épouse et mère de famille. Mariée à douze ans, mère de deux enfants, elle devint veuve à seize ans. Remariée, elle perdit son second époux huit ans plus tard. Grande était sa miséricorde pour les pauvres. Devenue moniale dominicaine, elle réalisa pleinement sa vocation de contemplative et de mystique.

À Pise en Toscane, l’an 1431, la bienheureuse Marie Mancini. Deux fois veuve, ayant perdu tous ses enfants, elle institua, avec les encouragements de sainte Catherine de Sienne, la vie commune au monastère de Saint-Dominique qu’elle dirigea pendant dix ans.

Martyrologe romain


- Bienheureuse Marie Mancini, de Pise, de l'ordre de Saint-Dominique. 1431.

" Placez vos richesses dans le ciel, et le poids de votre veuvage deviendra tolérable."

Saint Jean Chrysostome.

La bienheureuse Marie, que le monde appelait Catherine, naquit à Pise vers la fin du XIVe siècle. Son père, nommé Barthélémy, était de la noble famille des Mancini, fameuse alors en Toscane. Humble et pure, ses premières années s'écoulèrent dans la paix et les soins pieux de la famille. Encore au berceau, elle reçut de son ange un avertissement qui préserva ses jours. Plus tard, ce même ange lui apparut dans une autre vision, et dès lors entre elle et lui s'établit un mystérieux échange de prières, de grâces et de pieux avis.

Bien jeune encore, notre bienheureuse - qui était d'une grande beauté - fut mariée, et de cette union eut deux filles qui, après quelques jours de vie, s'envolèrent au ciel. Son mari lui-même passa bientôt de ce monde à l'autre. La bienheureuse avait pris un époux non par choix mais par obéissance ; l'obéïssance lui fit accepter un second mariage. Elle en eut cinq fille et un fils.

Marie sut joindre à ses travaux de mère, à ses devoirs d'épouse, la contemplation la plus haute, la plus large, et la plus tendre charité. Les pauvres étrangers et les malades trouvaient dans la maison de cette pieuse dame les secours les plus empressés et les soins les plus affectueux : elle aimait à remplir envers les membres souffrants de Notre Seigneur Jésus-Christ tous les devoirs de la charité.

Veuve une seconde fois, et ayant vu mourir tous ses enfants, elle refusa désormais les alliances terrestres et résolut de mener une vie plus austère. Aussi fit-elle voeu de jeûner quatre fois la semaine, de flageller son corps par des disciplines quotidiennes, de ne s'accorder que le sommeil nécessaire sur un lit de bois, et de s'adonner nuit et jour à l'oraison. Elle ajoutait à ces pieux exercice le travail manuel qui lui procurait les aliments nécessaires, et souvent elle les donnait, pleine de joie, aux malades et aux indigents. Elle demandaient sans cesse à Dieu de se conformer en tout à sa sainte volonté.

Vers ce temp-là, sainte Catherine de Sienne vint à Pise : Marie eut avec elle des rapports très intimes et en reçut de salutaires avis. A son exhortation, elle prit l'habit des soeurs de l'ordre de Saint-Dominique, que l'on nommait alors soeurs de la Pénitence, et peu après elle résolut d'entrer dans une maison d'observance. Car, comme toutes les religieuses vivaient de leurs propres revenus, Marie mena une vie commune avec six compagnes qui étaient à sa charge, et qu'elle dirigeait avec prudence. Son amour pour la perfection lui fit quitter ce couvent pour passer, avec la bienheureuse Claire, dans celui de Saint-Dominique que venait de fonder Pierre Gambacorti, père de celle-ci.

Alors, de concert avec quelques compagnes embrasées de la même ardeur, elle fit tous ses efforts pour mettre en vigueur la stricte observance de la règle, et tel fut son zèle qu'à la moirt de la bienheureuse Claire, les religieuses l'urent prieure.

On raconte mille choses merveilleuses dont fut remplie la vie cloîtrée de notre bienheureuse Marie Mancini : visions célestes, étranges et terribles assauts de l'enfer, excès héroïques de pénitence, immense charité, tendre et généreuse compassion pour les pauvres âmes du purgatoire.

Enfin, avancée en âge, elle s'envola au ciel en l'année 1431.

Son corps, tiré du tombeau quelques années après sa mort, fut placé sur les autels et devint l'objet d'un culte perpétuel. La souverain pontife Pie IX, après avoir consulté la sacrée Congrégation des Rites, l'approuva canoniquement le 2 août 1855, et accorda à tout l'ordre des Frères Prêcheurs, ainsi qu'au diocèse de Pise, le privilège d'une messe et d'un office en l'honneur de la bienheureuse Marie Mancini. Cette fête a été fixée le 30 janvier.

Elle est considérée comme une des saintes patronnes des familles et des religieuses.

Rq : On veillera à éviter l'outrage de confondre notre prodigieuse bienheureuse avec son homonyme, nièce de Mazarin, maîtresse du Bourbon Louis XIV, roi de France...

SOURCE : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/12/22/1364425_22-decembre-bienheureuse-marie-mancini-de-pise-de-l-ordre-de-saint-dominique-1431.html

Blessed Mary Mancini of Pisa

Memorial day: January 30th

Profile

    Catherine Mancini was born in Pisa, of noble parentage, and almost in babyhood began enjoying the miraculous favors with which her life was filled. At the age of three, she was warned by some heavenly agency that the porch on which she had been placed by a nurse was unsafe. Her cries attracted the nurse's attention, and they had barely left the porch when it collapsed. When she was five, she beheld in an ecstasy the dungeon of a place in Pisa in which Peter Gambacorta, one of the leading citizens, was being tortured. At Catherine's prayer, the rope broke and the man was released. Our Lady told the little girl to say prayers every day for this man, because he would one day be her benefactor.

    Catherine would have much preferred the religious life to marriage, but she obeyed her parents and was married at the age of twelve. Widowed at sixteen, she was compelled to marry again. Of her seven children, only one survived the death of her second husband., and Catherine learned through a vision that this child, too, was soon to be taken from her. Thus she found herself, at the age of twenty five, twice widowed and bereft of all her children. Refusing a third marriage, she devoted herself to prayers and works of charity.

    She soon worked out for herself a severe schedule of prayers and good works, fasting and mortifications. She        tended  the sick and the poor, bringing them into her own home and regarding them as Our Lord Himself. She gave her goods to the poor and labored for them with her own hands. Our Lord was pleased  to show her that He approved of her works by appearing to her in the guise of a poor young man, sick, and in need of both food and medicine. She carefully dressed his wounds, and she was rewarded by the revelation that it was in reality her redeemer whom she had served.

    St. Catherine of Siena visited Pisa at about this time, and the two saintly women were drawn together into a holy friendship. As they prayed together in the Dominican church one day, they were surrounded by a bright cloud, out of which flew a white dove. They conversed joyfully on spiritual matters, and were mutually strengthened by the meeting.

    On the advice of St. Catherine of Siena, Catherine (Mary Mancini) retired to an enclosed convent of the Second Order. In religion, she was given the name Mary, by which she is usually known. She embraced the religious life in all its primitive austerity, and, with Blessed Clare Gambarcota and a few other members of the convent, she founded a new and much more austere house, which had been built by Peter Gambacorta. Our Lady's prophecy of his benefactions was thus fulfilled.

    Blessed Mary was favored with many visions and was in almost constant prayer. She became prioress of the house on the death of her friend Blessed Clare Gambacorta, and ruled it with justice and holiness until her death.

Born: 1355

Died: 1431

Beatified: Pius IX confirmed her cult in 1855

First Vespers:

Ant. Come, O My chosen one, and I will place My throne in therefore the King hath exceedingly desired thy beauty.

V. Pray for us, Blessed Mary

R. That we may be made worthy of the promises of Christ.

Lauds:

Ant. She hath opened her hand to the needy; her palms she hath extended to the poor; fortitude and beauty are her vesture, and she shall rejoice on the last day.

V. God hath chosen her, and preferred her.

R. He maketh her to dwell in His tabernacle.

Second Vespers:

Ant. She hath girded her loins with courage and hath, strengthened her arm. She hath tasted and seen, for her occupation is good: her lamp shall not be put out in the night.

V. Pray for us, Blessed Mary.

R. That we maybe made worthy of the promises of Christ.

Prayer:

Let us pray: O God, who didst make Blessed Mary, early enriched with the abundance for the gift of contemplation, and for singular charity towards the neighbor, grant us that, in imitation of her, by meditation on heavenly things and showing mercy to others, we may merit to attain with her to everlasting glory. Through Christ our Lord. Amen.