Frontal d'altar d'Avià, el Naixement, Palau Nacional, Barcelona
BENOÎT XVI
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Solennité de la Très Sainte Trinité
Dimanche 11 juin 2006
Chers frères et sœurs,
En ce dimanche qui suit la Pentecôte, nous célébrons la solennité de la Très Sainte Trinité. Grâce à l'Esprit Saint, qui aide à comprendre les paroles de Jésus et conduit à la vérité tout entière (cf. Jn 14, 26 ; 16, 13) les croyants peuvent connaître, d'une certaine manière, l'intimité de Dieu lui-même, en découvrant qu'Il n'est pas solitude infinie, mais communion de lumière et d'amour, vie donnée et reçue dans un dialogue éternel entre le Père et le Fils dans l'Esprit Saint - Aimant, Aimé et Amour, pour reprendre saint Augustin. Dans ce monde, personne ne peut voir Dieu, mais Il s'est lui-même fait connaître, si bien que nous pouvons affirmer avec l'Apôtre Jean : "Dieu est amour" (1 Jn 4, 8.16), "nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous" (Enc. Deus caritas est, n. 1 ; cf. 1 Jn 4, 16). Celui qui rencontre le Christ et entre dans une relation d'amitié avec Lui accueille la Communion trinitaire elle-même dans sa propre âme, selon la promesse de Jésus à ses disciples : "Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui" (Jn 14, 23).
Pour celui qui a la foi, tout l'univers parle de Dieu Un et Trine. Depuis les espaces interstellaires jusqu'aux particules microscopiques, tout ce qui existe renvoie à un Être qui se communique dans la multiplicité et la variété des éléments, comme dans une immense symphonie. Tous les êtres sont ordonnés selon un dynamisme harmonieux que nous pouvons, de manière analogue, appeler "amour". Mais ce n'est que dans la personne humaine, libre et douée de raison, que ce dynamisme devient spirituel, amour responsable, comme réponse à Dieu et au prochain, dans un don de soi sincère. Dans cet amour, l'être humain trouve sa vérité et son bonheur. Parmi les diverses analogies du mystère ineffable de Dieu Un et Trine que les croyants sont en mesure d'entrevoir, je voudrais citer celle de la famille. Celle-ci est appelée à être une communauté d'amour et de vie, dans laquelle les diversités doivent concourir à former une "parabole de communion".
Parmi toutes les créatures, la Vierge Marie est le chef d'œuvre de la Très Sainte Trinité. Dieu s'est préparé une demeure digne, dans son cœur humble et rempli de foi, pour mener à bien le mystère du salut. L'Amour divin a trouvé en Elle la correspondance parfaite et, en son sein, le Fils Unique s'est fait homme. Tournons-nous vers Marie, avec une confiance filiale, afin de pouvoir, avec son aide, grandir dans l'amour et faire de notre vie un chant de louange au Père par son Fils et dans l'Esprit Saint.
Après l'Angélus
Jeudi prochain, 15 juin, aura lieu à Rome la traditionnelle procession du Corpus Domini. À 19 heures, je présiderai la Messe sur le parvis de la Basilique de Saint-Jean-de-Latran, à l'issue de laquelle nous accompagnerons solennellement le Très Saint Sacrement le long de la via Merulana jusqu'à la place Sainte-Marie-Majeure, d'où je donnerai la Bénédiction eucharistique. J'invite les fidèles de Rome et les pèlerins à participer nombreux à ce rendez-vous, qui exprime la foi et l'amour de la communauté chrétienne pour son Seigneur présent dans l'Eucharistie.
Je suis heureux de vous saluer, chers pèlerins francophones venus pour la prière mariale de l'Angélus. Puisse la contemplation du mystère trinitaire vous pousser à vivre de l'amour qui unit les personnes de la Trinité et qui fait de nous des témoins de cet amour auprès de nos frères. Avec ma Bénédiction apostolique.
Je souhaite à tous un bon dimanche.
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060611.html
Taula de la Nativitat del retaule de sant Pere, església de sant Joan de l'Hospital, València
FÊTE DE LA SAINTE
FAMILLE
BENOÎT XVI
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 30 décembre 2007
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons
aujourd'hui la fête de la Sainte Famille. En suivant les Évangiles de Matthieu
et de Luc, nous fixons notre regard sur Jésus, Marie et Joseph, et nous adorons
le mystère d'un Dieu qui a voulu naître d'une femme, la Sainte Vierge, et
entrer dans ce monde par la voie commune à tous les hommes. En agissant
ainsi, il a sanctifié la réalité de la famille, la comblant de la grâce divine
et révélant pleinement sa vocation et sa mission. Le Concile
Vatican II a consacré une grande attention à la famille. Les conjoints
- affirme-t-il - sont l'un pour l'autre et pour les enfants des témoins de la
foi et de l'amour du Christ (cf. LG,
n. 35). La famille chrétienne participe ainsi à la vocation prophétique de
l'Église. À travers sa façon de vivre "elle proclame hautement à la fois
les vertus actuelles du Royaume de Dieu et l'espoir de la vie
bienheureuse" (ibid). Comme l'a ensuite répété sans se lasser mon vénéré
et bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II, le
bien de la personne et de la société est étroitement lié à la "bonne
santé" de la famille (cf. GS,
n. 47). C'est pourquoi l'Église est engagée dans la défense et la promotion de
"la dignité originelle et [de] la valeur privilégiée et sacrée" -
telles sont les paroles du Concile - du mariage et de la famille (ibid.). C'est
dans ce but que se déroule précisément aujourd'hui une importante initiative à
Madrid et je m'adresserai à présent en espagnol à ses participants.
Je salue les participants
à la Rencontre des familles qui se déroule ce dimanche à Madrid, ainsi que les
Cardinaux, les Évêques et les prêtres qui les accompagnent. En contemplant le
mystère du Fils de Dieu, qui est venu au monde entouré de l'affection de Marie
et de Joseph, j'invite les familles chrétiennes à faire l'expérience de la
présence pleine d'amour du Seigneur dans leur vie. De même, je les encourage
afin que, s'inspirant de l'amour du Christ pour les hommes, elles rendent
témoignage face au monde de la beauté de l'amour humain, du mariage et de la
famille. Cette dernière, fondée sur l'union indissoluble entre un homme et une
femme, constitue le cadre privilégié dans lequel la vie humaine est accueillie
et protégée, de son début jusqu'à son terme naturel. C'est pourquoi les parents
ont le droit et l'obligation fondamentale d'éduquer leurs enfants dans la foi
et dans les valeurs qui ennoblissent l'existence humaine. Il vaut la peine de
se prodiguer pour la famille et le mariage, car il vaut la peine de se
prodiguer pour l'être humain, l'être le plus précieux créé par Dieu. Je
m'adresse de manière particulière aux enfants, afin qu'ils aiment et qu'ils
prient pour leurs parents et leurs frères et sœurs ; aux jeunes, afin que,
soutenus par l'amour de leurs parents, ils suivent avec générosité leur
vocation conjugale, sacerdotale ou religieuse ; aux personnes âgées et aux
malades, afin qu'ils trouvent l'aide et la compréhension nécessaires. Et vous,
chers époux, comptez toujours sur la grâce de Dieu, pour que votre amour soit
chaque jour plus fécond et fidèle. Je dépose les fruits de cette célébration
entre les mains de Marie, "elle qui par son "oui" ouvrit à Dieu
lui-même la porte de notre monde" (Spe
salvi, n. 49). Merci et bonnes fêtes à tous.
Nous nous adressons à
présent à la Sainte Vierge, en priant pour le bien de la famille humaine et
pour toutes les familles du monde.
À l'issue de l'Angélus
Je vous salue, chers
pèlerins francophones, venus pour l'Angélus. En ce dimanche ou nous célébrons
la sainte Famille, nous prions tout spécialement pour les familles du monde,
demandant pour elles au Seigneur la grâce de vivre la mission qui est la leur
au service de l'amour et de la vie, afin qu'elles soient de lumineux
foyers de sainteté pour chacun de leurs membres. Bonnes et joyeuses fêtes à
tous. Avec ma Bénédiction apostolique.
Je souhaite à tous un
dimanche serein et toutes sortes de biens pour la nouvelle année.
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2007/documents/hf_ben-xvi_ang_20071230.html
Niccolò
di Tommaso, St Bridget and the Vision of the Nativity, tempera sur bois, 44 x 54, circa
1372, Pinacothèque vaticane
FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE
BENOÎT XVI
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 27 décembre 2009
Chers frères et sœurs !
C'est aujourd'hui le
dimanche de la Sainte Famille. Nous pouvons encore nous mettre à la place des
pasteurs de Bethléem qui, ayant reçu l'annonce de l'ange, s'empressèrent
d'accourir à la grotte et trouvèrent « Marie, Joseph et le nouveau-né couché
dans la crèche » (Lc 2, 16). Arrêtons-nous nous aussi pour contempler
cette scène et réfléchissons sur sa signification. Les premiers témoins de la
naissance du Christ, les pasteurs, se trouvèrent non seulement en face de
l'Enfant Jésus, mais d'une petite famille : la mère, le père et le fils
nouveau-né. Dieu a voulu se révéler en naissant dans une famille humaine, et
c'est pourquoi la famille humaine est devenue une icône de Dieu ! Dieu est
Trinité, il est communion d'amour et la famille en est une expression qui
reflète le Mystère insondable de Dieu amour, dans toute la différence qui
existe entre le Mystère de Dieu et sa créature humaine. L'homme et la femme,
créés à l'image de Dieu, deviennent dans le mariage « une seule chair » (Gn 2,
24), c'est-à-dire une communion d'amour qui engendre une nouvelle vie. La
famille humaine, dans un certain sens, est une icône de la Trinité du point de
vue de l'amour interpersonnel et de la fécondité de l'amour.
La liturgie d'aujourd'hui
propose le célèbre épisode évangélique de Jésus âgé de douze ans qui reste au
Temple, à Jérusalem, à l'insu de ses parents, qui, surpris et inquiets, l'y
retrouvent après trois jours alors qu'il discute avec les docteurs. À sa mère
qui lui demande des explications, Jésus répond qu'il doit « être dans la
propriété », dans la maison de son Père, c'est-à-dire de Dieu (cf. Lc 2,
49). Dans cet épisode, le jeune Jésus nous apparaît plein de zèle pour Dieu et
pour le Temple. Demandons-nous : de qui Jésus avait-il appris l'amour pour les
« choses » de son Père ? Assurément en tant que fils, il a eu une intime
connaissance de son Père, de Dieu, d'une profonde relation personnelle
permanente avec Lui, mais, dans sa culture concrète, il a assurément appris les
prières, l'amour envers le Temple et les institutions d'Israël de ses propres
parents. Nous pouvons donc affirmer que la décision de Jésus de rester dans le
Temple était surtout le fruit de sa relation intime avec le Père, mais aussi le
fruit de l'éducation reçue de Marie et de Joseph. Nous pouvons ici entrevoir le
sens authentique de l'éducation chrétienne : elle est le fruit d'une
collaboration à rechercher toujours entre les éducateurs et Dieu. La famille
chrétienne est consciente que les enfants sont un don et un projet de Dieu. Par
conséquent, elle ne peut pas les considérer comme sa propriété, mais, en
servant à travers eux le dessein de Dieu, elle est appelée à les éduquer à une
plus grande liberté, qui est précisément celle de dire « oui » à Dieu pour
faire sa volonté. La Vierge Marie est l'exemple parfait de ce « oui ». Nous lui
confions toutes les familles, en priant en particulier pour leur précieuse
mission éducative.
Et je m'adresse à
présent, en langue espagnole, à tous ceux qui prennent part à la fête de la
Sainte Famille à Madrid.
Je salue cordialement les
pasteurs et les fidèles réunis à Madrid pour célébrer dans la joie la sainte
famille de Nazareth. Comment ne pas rappeler la véritable signification de
cette fête ? Dieu, qui est venu au monde au sein d'une famille, montre que
cette institution est la voie sûre pour le rencontrer et le connaître, et
également un appel incessant à travailler à l'unité de tous autour de l'amour.
Il s'ensuit que l'un des services les plus grands que nous chrétiens pouvons
prêter à nos semblables est de leur offrir notre témoignage serein et ferme de
la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, en la
sauvegardant et en la promouvant, car celle-ci possède une importance suprême pour
le présent et l'avenir de l'humanité. En effet, la famille est la meilleure
école pour apprendre à vivre les valeurs qui donnent sa dignité à la personne
et rendent les peuples grands. Dans celle-ci, on partage également les
souffrances et les joies, car l'on se sent tous protégés par l'affection qui
règne à la maison, du simple fait d'être membres de la même famille.
Je demande à Dieu que
dans vos foyers domestiques l'on respire toujours cet amour de dévouement total
et de fidélité que Jésus apporta au monde avec sa naissance, le nourrissant et
le renforçant par la prière quotidienne, la pratique constante des vertus, la
compréhension réciproque et le respect mutuel. Je vous encourage donc, confiant
dans l'intercession maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, Reine des
Familles, et dans la puissante protection de saint Joseph, son époux, à vous
consacrer sans relâche à cette belle mission que le Seigneur a placée entre vos
mains. Vous pouvez compter sur ma proximité et sur mon affection. Je vous
demande d'apporter un salut particulier du Pape à vos proches qui en ont le
plus besoin ou à ceux qui se trouvent en difficulté. Je vous bénis de tout
cœur.
À l'issue de l'Angélus
Chers pèlerins
francophones, en cette fête de la Sainte-Famille de Jésus, Marie et Joseph, je
suis heureux de saluer toutes vos familles et ma prière rejoint
particulièrement celles qui connaissent des difficultés. Avec vous, je rends
grâce à Dieu pour la sainte famille de Nazareth : Marie et Joseph n'ont pas
seulement procuré à l'Enfant Jésus le pain de la terre; ils lui ont donné un
authentique témoignage de foi et d'amour. Que leur exemple guide toutes les
familles et soit pour elles une source intarissable de joie et de bonheur ! À
tous je souhaite une fin d'année sereine !
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2009/documents/hf_ben-xvi_ang_20091227.html
École
catalane, deuxième moitié du XIVe (attribué à un élève de Pedro ou Jaime Serra),
La Nativité, Panneau d'un retable illustrant la Vie de la Vierge, peinture a
tempera sur bois, Douai (Nord), Musée de la Chartreuse
FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE
DE NAZARETH
BENOÎT XVI
ANGELUS
Fête de saint Étienne Protomartyr
Place Saint-Pierre
Dimanche 26 décembre 2010
Chers frères et sœurs!
L’Évangile selon
Luc rapporte que les pasteurs de Bethléem, après avoir reçu de l’ange
l’annonce de la naissance du Messie, «se hâtèrent d’y aller, et ils
découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire» (2,
16). Aux premiers témoins oculaires de la naissance de Jésus se présenta donc
la scène d’une famille: mère, père et fils nouveau-né. C’est pourquoi la
liturgie nous fait célébrer, le premier dimanche après Noël, la fête de la
sainte Famille. Cette année, celle-ci tombe précisément le lendemain de Noël
et, prenant le pas sur celle de saint Etienne, elle nous invite à contempler
cette «icône» dans laquelle le petit Jésus apparaît au centre de l’affection et
des attentions de ses parents. Dans la pauvre grotte de Bethléem — écrivent les
pères de l’Eglise — resplendit une lumière très vive, reflet du profond mystère
qui enveloppe cet Enfant, et que Marie et Joseph conservent dans leurs cœurs et
laissent transparaître dans leurs regards, dans leurs gestes, en particulier
dans leurs silences. En effet, ceux-ci gardent eu eux les paroles de l’annonce
de l’ange à Marie: «Celui qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (cf. Lc 1,
35).
Pourtant, la naissance de
chaque enfant contient en elle quelque chose de ce mystère! Les parents qui le
reçoivent comme un don et qui en parlent souvent ainsi le savent bien. A nous
tous il est arrivé d’entendre un père et une mère dire: «Cet enfant est un don,
un miracle!». En effet, les êtres humains ne vivent pas la procréation comme un
simple acte de reproduction, mais ils en perçoivent la richesse, ils
comprennent que chaque créature humaine qui apparaît sur la terre est le
«signe» par excellence du Créateur et Père qui est dans les cieux. Comme il est
donc important que chaque enfant, en venant au monde, soit accueilli par la
chaleur d’une famille! Les commodités extérieures n’ont pas d’importance: Jésus
est né dans une étable et comme premier berceau il a eu une mangeoire, mais
l’amour de Marie et de Joseph lui a fait ressentir la tendresse et la beauté
d’être aimés. C’est de cela dont on besoin les enfants: de l’amour du père et
de la mère. C’est cela qui leur donne la sécurité et qui, dans la croissance,
permet la découverte du sens de la vie. La sainte Famille de Nazareth a
traversé de nombreuses épreuves, comme celle — rappelle l’Evangile selon saint
Matthieu — du «massacre des innocents», qui obligea Joseph et Marie à émigrer
en Egypte (cf. 2, 13-23). Mais, confiant dans la Divine Providence, ils
trouvèrent leur stabilité et assurèrent à Jésus une enfance sereine et une
solide éducation.
Chers amis, la sainte
Famille est certainement particulière et unique, mais dans le même temps elle
représente un «modèle de vie» pour chaque famille, car Jésus, vrai homme, a
voulu naître dans une famille humaine, et ainsi il l’a bénie et consacrée. Nous
confions donc à la Vierge et à saint Joseph toutes les familles, afin qu’elles
ne se découragent pas face aux épreuves et aux difficultés, mais qu’elles
cultivent toujours l’amour conjugal et se consacrent avec confiance au service
de la vie et de l’éducation.
APPEL
En ce temps de Noël, le
désir et l’invocation du don de la paix se font encore plus intenses. Mais
notre monde continue à être marqué par la violence, en particulier contre les
disciples du Christ. J’ai appris avec une grande tristesse l’attentat dans une église
catholique aux Philippines, alors que l’on célébrait les rites du jour de Noël,
ainsi que l’attaque contre des Eglises chrétiennes au Nigeria. La terre s’est
encore tachée de sang dans d’autres parties du monde, comme au Pakistan. Je
désire exprimer mes sincères condoléances pour les victimes de ces violences
absurdes, et je renouvelle encore une fois l’appel à abandonner le chemin de la
haine pour trouver des solutions pacifiques aux conflits et apporter aux chères
populations la sécurité et la sérénité. En ce jour où nous célébrons la sainte
Famille, qui vécut l’expérience dramatique de la fuite en Egypte à cause de la
furie homicide d’Hérode, rappelons également tous ceux qui — en particulier les
familles — sont obligés d’abandonner leurs maisons à cause de la guerre, de la
violence et de l’intolérance. Je vous invite donc à vous unir à moi dans la
prière pour demander avec force au Seigneur qu’il touche le cœur des hommes et
apporte l’espérance, la réconciliation et la paix.
* * *
A l'issue de l'Angelus
Je salue cordialement les
pèlerins de langue française! Célébrant aujourd’hui la fête de la Sainte
Famille, nous nous rappelons que chaque famille humaine doit être le reflet de
la beauté de l’amour divin et au fondement d’une civilisation de l’amour.
Rendons grâce à Dieu pour nos familles, demandons-Lui de les bénir et de les
garder toujours unies par les liens de son amour! Bonne fête à tous!
Je souhaite à tous de
vivre ces journées dans la sérénité et l’harmonie, en partageant la joie
profonde qui naît de la naissance du Christ. Bon dimanche!
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Libreria Editrice Vaticana
Bartolo di Fredi (1330–1410),
Nativité et Adoration des Bergers, 1383
La Sainte Famille –
modèle pour la société
Vivre
la miséricode avec Jean-Paul II
Saint Jean-Paul II est
bien connu pour avoir une très grande dévotion pour la Sainte Famille. Pourquoi
avait-il cette dévotion si intense ?
Saint Jean-Paul II a une
très grande dévotion pour la Sainte Famille, alors que lui a perdu toute sa
famille très jeune : sa
mère quand il avait 8 ans, son grand frère à
12 ans et son père au
début de la deuxième guerre mondiale à 20 ans. Sa famille lui avait transmis la
foi et lui avait appris à prier, à vivre la vie chrétienne, à avoir et défendre
les valeurs qui y sont liées.
Sa dévotion à la Sainte Famille vient de l’enseignement reçu chez lui,
enseignement qu’il a ensuite approfondi personnellement. Il définit « (…)
la Sainte Famille de Nazareth, modèle admirable de vertus humaines et
surnaturelles pour toutes les familles chrétiennes. (…) » (Angélus,
29.12.2002, site du Vatican). Il ajoute « (…) Nous méditons sur le mystère
de cette famille particulière, à laquelle nous pouvons puiser des valeurs et
des enseignements qui, aujourd’hui plus que jamais, sont
indispensables pour donner des fondements solides
et stables à la société humaine. (…) » (Angélus, 29.12.2002, site du
Vatican)
La Sainte Famille a vécu dans des conditions très modestes, du dénuement lors
de la naissance de Jésus à Bethléem à une vie très simple à Nazareth, sans
statut social élevé, Saint Joseph étant charpentier. Dès la naissance de Jésus,
ils ont vécu bien des péripéties, seulement quand on pense à la fuite en Égypte
pour protéger Jésus du massacre des innocents, tous les bébés garçons premiers
nés, et à la perte de Jésus au Temple, quand il parlait aux docteurs de la Loi.
La Sainte Vierge et Saint Joseph l’ont cherché pendant trois jours. Ils sont
restés soudés dans ces épreuves et ont tout fait pour protéger et comprendre
Jésus.
Ces faits sont un appui aux paroles de Saint Jean-Paul II : « (…)
Chaque famille chrétienne est appelée à offrir « un exemple convaincant de
la possibilité d’un mariage vécu
de manière pleinement conforme au dessein de Dieu et aux vraies exigences de la
personne humaine, de la personne des conjoints et surtout de celle, plus
fragile, des enfants » (Novo millennio ineunte, n. 47). Une famille unie, qui
avance en suivant ces principes, surmonte plus facilement les épreuves et les
difficultés qu’elle rencontre sur son chemin. (…) » (Angélus, 29.12.2002,
site du Vatican)
Pour Saint Jean-Paul II, ce modèle de la Sainte Famille est une aide pour les
familles d’aujourd’hui, ainsi qu’un témoignage à rendre de ce que Dieu attend
des familles, vu que c’est Lui qui a donné ce modèle : « (…) l’Église contemple
aujourd’hui la Sainte Famille. A l’école de Nazareth, chaque famille apprend à
être un foyer d’amour, d’unité et d’ouverture à la vie. À notre époque, une
mauvaise compréhension du sens des droits vient parfois troubler la nature même
de l’institution familiale et du lien conjugal. Il faut qu’à tous les niveaux
se conjuguent les efforts de ceux qui croient à l’importance de la famille
fondée sur le mariage. Il s’agit d’une réalité humaine et divine qui doit être
défendue et promue en tant que bien fondamental de la société. (…) » (Angélus,
28.12.2003, site du Vatican)
« (…) Avec une prière fervente je demande au Seigneur que tous les parents
chrétiens soient conscients de leur tâche incontournable, tant à l’égard des
enfants que de la société. On attend d’eux un témoignage évangélique véritable
et efficace. (…) » (Angélus, 28.12.2003, site du Vatican)
« (…) La famille, dans le dessein de Dieu pour l’humanité et pour l’Église, est
le thème de cette célébration (…). Le Fils de Dieu, en se faisant homme, donne
naissance à cette famille spéciale que l’Église vénère comme la Sainte Famille
de Nazareth : Jésus, Marie, Joseph. (…) « La famille est l’Église
domestique ». La signification de cette idée chrétienne traditionnelle est
que la maison est l’Église en miniature. L’Église est le Sacrement de l’amour de
Dieu. C’est une communion de foi et de vie. Elle est mère et éducatrice. Elle
est au service de toute la famille humaine dans son chemin vers sa destinée
finale. En même temps, la famille est une communauté de vie et d’amour. Elle
éduque et guide ses membres vers leur pleine maturité humaine et elle est au
service du bien de tous sur le chemin de la vie. La famille est la
« première et vitale cellule de la société » (Apostolicam
Actuositatem). Le futur du monde et de l’Église passe donc à travers la
famille. Ce n’est donc pas surprenant que l’Église, ces derniers temps, ait
prêté beaucoup de soin et d’attention aux problèmes qui regardent la vie de
famille et le mariage. (…) » (Homélie, 30.11.1986, site du Vatican)
« (…) Les transformations économiques, sociales et culturelles qui se
produisent dans le monde ont un grand effet sur la manière dont les gens
considèrent le mariage et la famille. (…) Selon comment va la famille, ainsi va
la nation, et ainsi va le monde entier dans lequel nous vivons. En ce qui
concerne la famille, la
société a un urgent besoin de « récupérer de la part de tous la
conscience de la primauté des valeurs morales, qui sont les valeurs de la
personne humaine en tant que telle », et aussi de la compréhension
nouvelle du sens ultime de la vie et de ses valeurs fondamentales »
(Familiaris Consortio, n. 8). (…) » (Homélie, 30.11.1986, site du Vatican)
« (…) L’Église se tourne vers toutes les familles : en premier lieu aux
familles chrétiennes qui s’efforcent d’être toujours plus fidèles au plan de
Dieu. Elle essaie de les fortifier et de les accompagner dans leur
développement. Mais elle se tourne aussi, avec la compassion du cœur de Jésus,
vers les familles qui sont en difficultés ou en situations irrégulières.
L’Église ne peut pas dire que ce qui est mauvais est bon, ni elle ne peut dire
qu’est valide ce qui ne l’est pas. Elle ne peut cesser de proclamer l’enseignement
du Christ, même quand cet enseignement est difficile à accepter. Elle sait
aussi qu’elle a été envoyée pour guérir, réconcilier, rappeler à la conversion,
trouver ce qui était perdu (cf. Lc 15, 6). C’est pourquoi c’est avec un amour
immense et avec patience que l’Eglise essaie d’aider ceux qui éprouvent des
difficultés à répondre aux exigences
de l’amour conjugal chrétien et de la vie de famille. (…) »
(Homélie, 30.11.1986, site du Vatican)
« (…) Ne laissez pas que les valeurs précieuses de l’amour conjugal
fidèle et de la vie de famille vous soient enlevés. Ne les refusez pas, ou ne
pensez pas qu’il y ait quelque autre proposition meilleure pour le bonheur et
la réalisation humaine. (…) » (Homélie, 30.11.1986, site du Vatican)
« (…) c’est le Christ (…) qui a confié l’homme à l’Église, qui l’a
confié comme « route » de sa mission et de son ministère. (…) Parmi
ces nombreuses routes, la famille est la première et la plus importante : c’est
une route commune, tout en étant particulière, absolument unique, comme tout
homme est unique ; une route dont l’être humain ne peut s’écarter. En effet, il
vient au monde normalement à l’intérieur d’une famille ; on peut donc dire
qu’il doit à cette famille le fait même d’exister comme homme. Quand la famille
manque, il se crée dans la personne qui vient au monde une carence préoccupante
et douloureuse, qui pèsera par la suite sur toute sa vie. L’Église se penche
avec une affectueuse sollicitude vers ceux qui vivent une telle situation, car
elle connaît bien le rôle fondamental que la famille est appelée à remplir. (…)
La famille a son origine dans l’amour même du Créateur pour le monde créé,
comme il est déjà dit « au commencement », dans le Livre de la Genèse
(1, 1). Dans l’Évangile, Jésus le confirme pleinement : « Dieu a tant aimé
le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Le Fils unique,
consubstantiel au Père, « Dieu, né de Dieu, Lumière née de la Lumière »,
est entré dans l’histoire des hommes par la famille (…). » (Lettre de Jean-Paul
II aux familles, 02.02.1994, site du Vatican)
La Sainte Famille a vécu à une époque où déjà ces valeurs étaient piétinées,
méprisées ou prises en dérision, rien que si on pense à Hérode qui s’était mis
en couple avec sa belle-sœur, à la femme adultère, à l’enfant prodigue qui est
d’abord parti et a dilapidé les biens reçus de son père, et à bien d’autres
passages des Évangiles. Mais la Sainte Famille, cette famille exemplaire, a
tenu bon au milieu du monde tumultueux dans lequel elle vivait.
Saint Jean-Paul II souhaite que les familles se rendent compte qu’elles peuvent
compter sur l’exemple et l’intercession de la Sainte Famille pour les guider et
les soutenir : « (…) Comme je voudrais que la sérénité, la concorde
et l’amour de la maison de Nazareth ne fassent jamais défaut dans les familles
d’aujourd’hui ! (…) Nous confions aujourd’hui à la Sainte Famille de
Nazareth les familles du monde entier, en particulier les plus éprouvées par la
souffrance ou les difficultés. (…) » (Angélus, 29.12.2002, site du Vatican)
« (…) Puisse la Sainte Famille, icône et modèle de toute famille humaine,
aider chacun à cheminer dans l’esprit de Nazareth ; puisse-t-elle aider chaque
famille à approfondir sa mission dans la société et dans l’Église par l’écoute
de la Parole de Dieu, par la prière et le partage fraternel de la vie ! Que
Marie, Mère du bel amour, et Joseph, Gardien du Rédempteur, nous accompagnent
tous de leur incessante protection ! C’est dans ces sentiments que je bénis
chaque famille au nom de la Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit.
(…) » (Lettre de Jean-Paul II aux familles, 02.02.1994, site du Vatican)
Et nous, comment voyons-nous la famille ? Son rôle dans la société ?
Quel lien entretenons-nous avec notre famille ? Et si elle n’est pas un
modèle, au moins prions-nous pour elle voire avec elle ? Demandons à Dieu
de nous accorder Sa Miséricorde Divine pour comprendre et défendre la famille
comme Il l’a voulue et pour vivre nos vies en famille et en société en étant
miséricordieux entre nous ! Que la Sainte Famille nous prenne sous son
aile !
Références :
https://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr.html pour
citations de discours, homélies, audiences générales, messages, lettres,
encycliques (traductions de l’italien quand texte indisponible en français)
SOURCE : https://sanctus-jpii.net/la-sainte-famille/
Duccio di Buoninsegna (1255–1319), Fuga
in Egitto, La Maestà, tempera sur bois, 42.5 x 44,
1308-1311, Museo dell'Opera
Metropolitana del Duomo
La Sainte famille :
modèle de vie familiale.
Le dimanche après Noël,
on célèbre la sainte Famille : Jésus, Marie et Joseph, le modèle de la vie
familiale pour les chrétiens.
Si la fête ne s’étendit à
l’Église universelle qu’en 1921, c’est qu’elle était tributaire du culte
relativement récent (XVe) rendu à saint Joseph. Or, à partir de la vénération
envers les saints parents du Christ, on prit conscience aux XVIe et XVIIe
siècles de la fonction sociale des familles chrétiennes et de l’œuvre de sanctification
qui s’opérait par elles.
En effet, il n’est
question de la « Sainte Famille », dans l’Église, que depuis la première moitié
du XVIIe siècle. Rien d’étonnant puisque le mot « famille » désignait
autrefois, outre les deux parents et leurs enfants, toute la parenté, même les
serviteurs. Il fallut que le sens se restreigne au père, à la mère et aux
enfants pour permettre la naissance, puis l’essor, de cette dévotion.
Cette pincée d’histoire
nous suffit pour l’instant, passons à l’essentiel de cette fête qui constitue
le noyau de notre existence familiale car en famille nous venons dans ce monde
et sommes appelés à vivre en famille.
Je vous propose juste un
détail de la vie en famille de la Sainte Famille afin que nous prenions
conscience, à quel point ce modèle familial redonne le sens aux principes de la
vie familiale qui traverse actuellement une période de crise profonde.
Dans la Sainte Famille,
Marie est gardienne et garante de la parole donnée en son sein. Marie est arche
d’alliance entre Dieu et les hommes. Joseph quant à lui, est gardien de la
parole et garant de la famille par le fait qu’il est l’image du Père sur la
terre. La Sainte Famille veille donc sur la parole donnée. Ainsi Marie, sur le
plan matrimonial humain, est gardienne de la parole donnée.
Le « oui » des époux
donné à Dieu aux épousailles vient ainsi en écho au « oui » de Marie donné à
Dieu. Dans le couple, la famille, la communauté, tendons à préserver ce don et
ce respect de l’alliance.
C’est à nous d’entretenir
dans la fidélité et la confiance, ce ministère sacerdotal du mariage.
Dans ce grand mystère
d’amour fraternel, Marie peut nous aider à garder tout dans le cœur. Que cet
amour secret et si proche nous enflamme et qu’il transforme à nouveau les
œuvres accomplies pour Dieu, en œuvres accomplies par le Seigneur lui-même.
Ayons les yeux fixés sur
l’icône de la Sainte Famille pour la contempler et trouver ainsi force d’être
comme eux.
Père Krzysztof DZIECH
SOURCE : http://polefontainebleau.catholique.fr/SAINTE-FAMILLE-DE-JESUS-MARIE
Giotto (1266–1337) , La fuite en Égypte, fresque, circa 1310, église inférieure de la basilique Saint-François à Assise
« Hymne à la Sainte
Famille » du Pape Léon XIII
Voici l’Hymne chantée aux
premières Vêpres de la Fête de la Sainte Famille « Ô Lumière
bienheureuse des habitants des Cieux » en latin « O lux beata
cælítum » et en français composée par le Pape Léon XIII (1810-1903) né
Vincenzo Gioacchino Pecci, auteur de quatre-vingt-six Encycliques dont « Rerum
novarum » et « Humanum Genus » (Lettre Encyclique
condamnant le relativisme philosophique et moral de la franc-maçonnerie).
L’Hymne à la Sainte
Famille du Pape Léon XIII « O lux beata cælítum » :
O lux beata cælítum et summa spes mortalium, Iesu, cui domestica arrisit orto
caritas.
Ô Lumière bienheureuse des habitants des Cieux et suprême Espoir des mortels, ô
Jésus, Vous à qui l’affection domestique vint sourire à votre Naissance.
Maria, dives gratia, o sola quae casto potes fovere Iesum pectore, cum lacte donans oscula.
Marie, riche de Grâce, ô Vous à qui seule est donné de pouvoir réchauffer Jésus
sur Votre chaste poitrine, Lui donnant avec Votre lait, des baisers.
Tuque ex vetustis patribus delecte custos Virginis, dulci patris quem nomine divina proles invocat.
Et Vous aussi, qui avez été parmi les anciens Patriarches, choisi pour être le
Gardien de la Vierge, et à qui le divin Enfant donne le doux nom de père.
De stirpe Iesse nobili nati in salutem gentium, audite nos, qui supplices ex corde vota fundimus.
Vous qui êtes issus de la noble souche de Jessé pour le salut du monde,
écoutez-nous, suppliants que nous sommes au pied de vos Autels.
Dum sol redux ad vésperum, rebus nitórem détrahit, nos hic manéntes íntimo, ex corde vota fúndimus.
A l’heure où le déclin du soleil, ramenant le soir, met tout dans l’ombre, nous
continuons à répandre ici nos prières du plus profond de notre cœur.
Qua vestra sedes floruit virtutis omnis gratia, hanc detur in domesticis referre posse moribus.
La Grâce de toutes les Vertus qui ont fleuri Votre foyer : qu’il nous soit
donné de pouvoir Les reproduire dans notre vie domestique.
Iesu, tuis oboediens qui factus es parentibus, cum Patre summo ac Spiritu semper tibi sit gloria.
Ô Jésus, qui avez voulu être obéissant à Vos parents, Gloire à Vous toujours
ainsi qu’au Père souverain et à l’Esprit-Saint.
Ainsi soit-il.
Pape Léon XIII (1810-1903) - « Hymne chantée aux premières
Vêpres de la Fête de la Sainte Famille »
SOURCE : https://site-catholique.fr/index.php?post/Hymne-a-la-Sainte-Famille-du-Pape-Leon-XIII
Maître
espagnol anonyme, La Fuite en Égypte, Retable (détail), couleur sur panneau,
1396, Art Institute of Chicago
La prière du Pape
François à la Sainte famille
A l'issue de la prière de
l'Angélus, et à l’occasion de la fête liturgique de la Sainte famille célébrée
ce dimanche, le Pape a récité une prière destinée aux familles du monde entier,
en invoquant notamment la Sainte famille pour que les familles soient des
"petites Églises domestiques". Voici le texte de la prière du Pape:
"Jésus, Marie et Joseph
en vous nous contemplons
la splendeur de l’amour véritable,
à vous nous nous adressons avec confiance.
Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
des lieux de communion et des cénacles de prière,
des écoles authentiques de l’Évangile
et des petites Églises domestiques.
Sainte Famille de Nazareth,
que jamais plus dans les familles on fasse l’expérience
de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé
connaisse rapidement consolation et guérison.
Sainte Famille de Nazareth,
que le prochain Synode des Évêques
puisse réveiller en tous la conscience
du caractère sacré et inviolable de la famille,
sa beauté dans le projet de Dieu.
Jésus, Marie et Joseph
écoutez-nous, exaucez notre prière"
Pape François
SOURCE : http://fr.radiovaticana.va/news/2013/12/29/la_prière_du_pape_françois_à_la_sainte_famille/fr1-759657
La Sainte Famille :
Joseph, Marie, Jésus.
C'est tout naturel que nous
avons célébré en famille, Noël et les festivités du nouvel an. Aussi, la
liturgie consacre-t-elle ce dernier dimanche de l'année qui s'achève comme la
journée de la Sainte Famille. Saint Matthieu que souvent nous trouvons friand
de beaux discours, ne nous fait pas un exposé sur la famille.
Il ne nous montre
simplement la première famille chrétienne, celle dont le christ nouveau-né a
tout reçu, celle qui a donné une éducation au Christ. Cette famille, c'est
Joseph, Marie, Jésus. On ne les voit pas parler beaucoup entre eux. Les
évangiles n'ont retenu que deux fois, Marie a parlé à son enfant .Aussi, Jésus
ne s'adressait que deux fois brièvement à sa mère en l'appelant d'une façon
vraiment insolite :" femme".
On peut dire que c'est
cela la famille dans la Bible. On se parle peu entre homme et femme. Nous
pouvons chercher longtemps pour trouver un mari qui parle amoureusement à sa
femme. Tout ce que l'homme aurait dû parler à sa femme, et la femme à son homme
a été comme prêté à Dieu pour qu'il s'adresse à son peuple. Le langage amoureux
de l'homme et de la femme est devenu ici les paroles de prière et de louange.
C'est le dialogue perpétuel de Dieu à son peuple et de son peuple à Dieu.
"Je te fiancerai à
moi pour toujours, par tendresse, par amour." Os.2,21. "Je t'aime
d'un amour éternel, aussi t'ai-je étendu ma faveur."Jér.31,3.
"Seigneur, ton amour
m'est plus précieux que la vie."Ps.24,4
"Seigneur tu m'as
restauré avec des gâteaux de raisin, et je suis malade
d'amour."Cant.2,5.Dès l'aube, je Te cherche, ma chair languit auprès de
Toi.
Mais ici, même ces mots
d'amour ne sont pas aussi forts pourparler de ce qui s'est passé, et le silence
de Joseph, de Marie, et de Jésus nous apprend mieux encore ce que peut être la
famille que Dieu attend. Ici, chacun dit "moi" dans l'autre: Joseph
dans Marie, Marie dans Jésus, et Jésus dans "son Père". Le
"Je" pronom personnel de chacun est l'autre.
Et l'autre ultime des
trois c'est cet Enfant-Dieu qui va nous dire un jour :" Croyez-m'en ! Je
suis dans le Père et le Père est en moi."
La famille est le lieu de
l'intériorité, et de dépassement. C'est le lieu où Dieu se révèle et parle. Car
c'est aussi le lieu où nous conjuguons tout au long de la vie à tous les
moments, les verbes les plus forts de la vie humaine. Naître. Aimer. Engendrer.
Vivre. Se nourrir. Élever. Éduquer c'est à dire Transmettre et recevoir la
Mémoire de la vie. Servir. Être ensemble devant la solitude de la vie. Mourir.
C'est en vivant à fond tous ces verbes que l'homme rencontre Dieu écoute Dieu
qui parle à travers ces vécus humains. Il est impossible de rencontrer Dieu si
l'on ne se rencontre pas encore en famille. Le non-sens de Dieu n'est-il pas
d'abord le non-sens de la relation humaine ou l'incapacité de penser à l'autre,
de penser l'autre.
Car c'est dans les vécus
profonds de l'homme que Dieu trouve des images pour parler du mystère de la vie
en Dieu. Dieu est Père. Dieu est Fils .Dieu est Relation Père-Fils, intérieur
profond comme le souffle ou l'Esprit. La famille biblique est ainsi le lieu
éminent où les enfants peuvent forger leur personnalité. Ils n'ont pas à
revendiquer leur autonomie. Elle est donnée. Car c'est pour eux que la Bible
est écrite. "Donne-moi des fils, sinon je suis morte, moi, disait Rachel à
son mari. La famille c'est le foyer, comme le mot a si bien dit, le lieu où
rayonne la chaleur, où l'on est heureux de rentrer le soir venu.
Quoi d'étonnant si l'on
se sent froid, à son intérieur, autour de soi, quand on a perdu de mémoire ce
que c'est un foyer humain ? La psychanalyse moderne essaie de retrouver la
chaleur perdue, essentielle à l'homme pour retrouver son équilibre. Elle a
touché à la blessure. Mais le vrai père, la mère véritable, le fils "comme
on attendait" ne s'inventent pas. Et on tourne ainsi en un cercle vicieux ne
pouvant pas débarrasser le visage de l'autre qui n'est pas autre chose la
réplique de son moi perturbé.
La Bonne Nouvelle c'est
que Dieu est devenu Fils. C'est Lui qui sauve le père et la mère, conscients de
leur mission, capables maintenant de donner des enfants qui peuvent envisager,
eux aussi à leur tour, que la vie reçue, c'est pour la donner aux autres.
D.L., 29 décembre
2002
SOURCE : http://www.saint.germain.free.fr/homelies/b2003/b3stefamille.htm
Barthélemy d'Eyck (fl. 1444–1469), La Sainte Famille, huile sur toile, 204 x 180, circa 1440, musée Crozatier, Puy-en-Velay, Haute-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes
Publié : 02/11/2022
Qu’est-ce que la Sainte
Famille ?
Catégories : Actualités
Religieuses
Qu’est-ce que la Sainte
Famille ?
Qui compose la Sainte
Famille ?
D’où vient le symbole de
la Sainte Famille ?
Quel saint protège la
famille ?
Quelle est l’importance
de la famille dans l’Eglise catholique ?
Que dit la Bible sur la
famille ?
Pourquoi prier la Sainte
Famille ?
Quand prier la Sainte
Famille ?
Quand a lieu la fête de
la Sainte Famille et qu’est-ce que c’est ?
Comment est représentée
la Sainte Famille ?
Comment représenter la
Sainte Famille à Noël ?
La famille tient une
place importante dans l’Eglise catholique depuis des décennies. En effet, la
famille est associée à l’amour, la joie, la protection et d’autres valeurs qui
s’y rapportent. La Sainte Famille est un symbole fort de l’Eglise et est un
exemple à suivre pour tous les catholiques, s’y référer permet de rester souder
et d’affronter ensemble les épreuves de la vie.
Qu’est-ce que la Sainte
Famille ?
La Sainte Famille
constitue un exemple pour tous les chrétiens, elle veut que la qualité des
relations entre les membres des familles, des communautés chrétiennes et de
l’Eglise entière, soit imprégnée de l’amour de Dieu. La Sainte Famille est un
symbole important et bienveillant que la Bible et l’Eglise mettent en avant.
Qui compose la Sainte
Famille ?
La Sainte Famille se
compose de Jésus de Nazareth ainsi que ses parents, Marie et Joseph. Le nom de
Sainte Famille leur est donnée, elle est citée en exemple par l'Église
catholique pour toutes les familles catholiques. Marie et Joseph, à
l’écoute de Dieu, ont répondu favorablement à sa demande : être les parents de
Jésus, c’est en cela qu’ils forment la Sainte Famille.
D’où vient le symbole de
la Sainte Famille ?
La Sainte Famille du
Christ désigne la famille terrestre que forment Jésus et ses parents, Marie et
Joseph.
Dans l’histoire, c’est au
milieu du XVIIe siècle qu’est née cette dévotion. Un religieux canadien, nommé
François de Laval, ayant entendu les miracles de Cotignac, décide de fonder la
première paroisse portant le nom de la Sainte Famille sur l’île d’Orléans.
François de Laval fonde alors la confrérie de la Sainte Famille.
Ce culte s'est ensuite
répandu dans l'Église catholique au XIXe siècle avec l'appui du pape Léon
III.
Quel saint protège la
famille ?
Saint Joseph est le saint
patron par excellence, il protège la famille et subvient aux besoins de
celle-ci. Joseph étant le père de Jésus, son rôle est le même en tant que saint
patron.
Quelle est l’importance
de la famille dans l’Eglise catholique ?
Au sein de l’Eglise, les
parents ont le devoir sacré d’élever leurs enfants dans l’amour, de subvenir à
leurs besoins physiques et spirituels, de leur apprendre à s’aimer et à s’aider
les uns les autres, à observer les commandements de Dieu et à être des citoyens
respectueux des lois, où qu’ils vivent. Les vertus de la Sainte Famille
sont: l'adoration, la joie, l'action de grâces, l'émerveillement devant les
mystères de Dieu et encore de nombreuses autres vertus.
Que dit la Bible sur la
famille ?
La famille est ordonnée
de Dieu. Selon la Bible, elle est la cellule la plus importante dans le temps
et dans l'éternité. Avant même notre naissance sur terre, nous appartenions à
une famille.
Pourquoi prier la Sainte
Famille ?
Grâce à la Sainte
Trinité, composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit nous savons combien
l’Amour naît et vit dans la relation.
Au-delà de nos prières à
Jésus, à la Vierge Marie et à Joseph, prier la sainte Famille, c’est contempler
et prendre pour modèle ce lieu d’amour. En effet, avec la famille terrestre de
Jésus, nous observons cet amour conjugal, parental, filial qui permet à chacun
de s’épanouir et de faire grandir chaque jour au sein de nos foyers, la
présence de Dieu.
Confier nos familles à la
sainte Famille de Nazareth est une façon de sanctifier nos relations familiales
afin qu’elles soient fortifiées dans cet amour qui respecte et libère.
Quand prier la Sainte Famille
?
Prier la Sainte Famille
peut se faire à n’importe quel moment, les prières permettent d’attirer la
protection de sa famille et de faire régner la paix et l’amour entre les
membres de la famille.
Quand a lieu la fête de
la Sainte Famille et qu’est-ce que c’est ?
La fête de la Sainte
Famille est célébrée lors d’une messe le dimanche qui suit la fête de Noël,
c'est-à-dire la fête de la Nativité, si Noël tombe un dimanche, elle se fête le
30 décembre. L’Église catholique se fonde sur la vie de Jésus et de ses
parents, Marie et Joseph, en les proposant en modèles aux familles chrétiennes,
qui en invoquent l’assistance.
Cette fête ne s’est
étendue à l'Église universelle qu’en 1921, à la suite d’un culte rendu à saint
Joseph au XVe siècle.
Comment est représentée
la Sainte Famille ?
Les représentations
artistiques de la Sainte Famille sont nombreuses, des peintures, des sculptures
et autres œuvres existent. Elle forme la famille idéale dans la symbolique
chrétienne : un couple aimant avec un enfant, vivant modestement et honnêtement
de son travail, respectueuse des lois et des conventions sociales. La Sainte
Famille est représentée de la manière suivante le plus souvent : Joseph et
Marie regardant Jésus de manière bienveillante.
Comment représenter la Sainte
Famille à Noël ?
Pendant la période de
Noël, la Sainte Famille est plus que présente dans les foyers chrétiens, en
effet, la présence de crèche mettant en avant la nativité est un symbole
important et élément de décoration indispensable pour tout chrétien. La Sainte
Famille peut être représentée sous la forme d’une crèche, d’une décoration de
Noël autre telle qu’une bougie ou encore un cadre les mettant en avant.
SOURCE : https://www.palaisdurosaire.com/fr/blog/quest-ce-que-la-sainte-famille--n91
Heilige Familie im Gemach, circa 1460, 84 x 58, musée d'Histoire de l'art de Vienne
Les familles dans
l’Écriture sainte
Intervention du Père
Henry de Villefranche, lors de la session « Rejoindre les familles » proposée
par le SNCC.
Avant de commencer, il
faut préciser un état des lieux. Dans les grandes références catéchétiques sur
la famille, que sont, par exemple, le Catéchisme de
l’Eglise catholique (CEC) ou le Compendium de théologie morale,
qui sont remis à jour régulièrement, les citations bibliques sont extrêmement
peu nombreuses.
Dans le quatrième
chapitre du Compendium sur
la famille, il n’y a pas du tout d’aperçu biblique car la manière de la Bible
de parler de la famille est tout à fait singulière. La Bible et le CEC ne
fonctionnent pas tout à fait sur les mêmes registres. C’est une question
de théologie fondamentale
de déterminer ce que l’on demande aux deux types de texte.
Première lettre de Saint Pierre
Ce texte fait partie d’un
encouragement baptismal. Au deuxième chapitre, l’apôtre veut que nous nous
situions comme des personnes qui avancent, qui cheminent, des nomades, voire
des migrants (le mot grec paroikos a donné le mot paroisse). Le
comportement chrétien n’est pas bien compris par ceux qui ne partagent pas
leurs convictions; il faut donc montrer comment, malgré les apparences, c’est
un comportement heureux, par exemple la miséricorde, et
on compte sur Dieu pour retourner la situation.
C’est dans ce contexte
que nous trouvons les « soyez soumis », aux autorités (1P 2, 13), domestiques à
vos maîtres (1P 2, 18) surtout quand ils sont acariâtres, femmes à vos maris
(1P 3, 1). On est dans un contexte général d’opposition; l’État, c’est Néron
qui est quelqu’un de malfaisant et de persécuteur. Que veut dire se soumettre à
un pouvoir persécuteur, à un patron coléreux ou à un mari qui n’est pas
chrétien? Le verbe grec utilisé ici (upotassomai) signifie en fait «mettez-vous
en bonne position», c’est-à-dire, dans ce cas, « adaptez-vous ». Le sens du mot
grec, comme du mot français, nous invite à une attitude beaucoup plus nuancée
que celle qu’évoque à première lecture le mot de soumission. Le sens frontal
est un contresens. Nous sommes là déjà dans un enseignement théologique; on
compte sur l’aide de Dieu pour résoudre des situations concrètes qui sont
conflictuelles. On les prend sur tous les registres, la société, le travail et
la famille.
Comment peut-on apprécier
cette souplesse, qui n’est pas mollesse, cette faculté d’adaptation? Elle fait
partie des fruits de l’Esprit saint.
Il faut se rappeler ce que l’on demande à l’Esprit saint le
jour de la Pentecôte dans une séquence avant l’Évangile: assouplir ce qui est
raide. Il y a une idée de discernement, d’adaptation, d’intégration et de choix
dans un lieu où tout n’est pas dit et où il faut vraiment faire le point sur ce
qu’il convient de faire. Ce texte est précieux car il permet de d’écarter
certaines attitudes caricaturales qui ne font pas partie de notre tradition.
Évangile selon Saint Luc
: le jeune Jésus au Temple
Ce même verbe, nous le
retrouvons dans le début de l’Évangile de Luc (Lc 2, 51), dans le récit dans
lequel le jeune Jésus, à douze ans, fait sa crise d’émancipation sous le regard
douloureux de son père et de sa mère. Ce texte est souvent choisi pour la fête
de la Sainte Famille. Le cas qui nous est présenté ici est un cas unique mais
il devient un modèle à certaines conditions. On a le cas typique d’une famille
qui fait une démarche de pèlerinage. Le jeune Jésus reste à Jérusalem sans que
ses parents s’en aperçoivent. Ce sont des situations de la vie réelle même si
on est aussi en présence du divin. Ses parents retrouvent Jésus au bout de trois
jours; il est assis dans le Temple au milieu des maîtres à les écouter et à les
interroger. C’est l’attitude d’un bon disciple: oser poser des questions au
texte de la Bible, entrer en dialogue. Dans la tradition juive,
il est important d’apprendre à poser de bonnes questions; cela devrait le
devenir aussi dans le monde chrétien.
Le texte nous montre que
les questions sont légitimes, qu’elles concernent la paternité et la maternité
humaines ou la paternité et la maternité divines. Les parents doivent s’y
attendre mais, comme dans le texte, il y a souvent une incompréhension des
parents devant les questions des enfants. Il faut du temps pour entendre et
pour répondre; il n’y a pas de réponse toute faite. Encore une fois, il faut
s’adapter à toutes sortes de questionnements dans toutes sortes de contextes.
On retrouve là le même verbe que chez saint Pierre
: « Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth et il leur était soumis ».
Là non plus, ce n’est pas une attitude passive ni une soumission à
l’arbitraire. Jésus, comme tout adolescent, doit s’adapter à des parents qui ne
comprennent pas bien sa situation. Ce n’est pas une révolte mais une mise à
niveau entre différentes personnes de différentes générations. Les mêmes
questions se posent aujourd’hui dans notre propre configuration. Il faut
accepter notre condition de « migrants » entre différents états de la petite
enfance à la vieillesse.
Livre de la Genèse :
histoire de Joseph et ses frères
On retrouve une analyse
extraordinaire de la relation parents/enfants dans l’histoire de la famille de
Jacob (Gn 37). C’est un texte exemplaire pour nous entrainer à bien lire la
Bible avec les problèmes qu’elle pose et surtout les questions qu’elle suscite.
La Bible suscite au moins autant de questions qu’elle n’apporte de réponses. Il
faut accepter cette pédagogie pour avancer et renoncer à tout savoir.
Jacob ou Joseph ? Le
récit biblique nous apprend à épouser des points de vue différents ; il y a
rarement un seul point de vue dans une situation; il faut avoir l’habileté, la
délicatesse, le courage parfois, d’adopter d’autres façons de voir que la
première qu’on avait choisie.
Les premiers versets sont
très riches : pourquoi donner l’âge de Joseph, ce qui est rare dans la Bible,
et ajouter qu’il est encore jeune ? C’est une famille recomposée; il y a trois
mères et une quatrième dont on ne parle pas ici. Joseph est présenté comme
quelqu’un qui rapporte à son père. Cela nous montre que tout n’est pas fait
d’avance, même s’il a plus tard un comportement héroïque, et cela évite le
danger d’hypocrisie qui existe si l’on n’est pas vrai. Par ailleurs, le point
de vue de Jacob n’est pas clair ; il se trompe. La préférence de Jacob pour
Joseph crée de la haine sans que l’on sache clairement si c’est contre lui-même
ou contre Joseph. Il faut apprendre à s’interroger sur le détail car c’est là
que se posent toutes les questions de relation entre les différents pôles à
l’intérieur d’une famille.
Toutes ces relations sont
affectées par une certaine violence et toutes vont être l’objet d’une
progression et d’un salut.
Mais si on veut être sauvé, il faut bien reconnaitre de quoi on est malade, ne
pas avoir peur d’identifier là où on est faible. Dans la suite du récit, Jacob
ne comprend pas tout mais il retient toutes ces choses, comme on le dit pour
Marie dans l’Évangile. Il faut prendre le temps, garder les choses dans son
cœur et dans sa mémoire et petit à petit des éclairages et des solutions vont
venir. Nous ne sommes pas dans l’immédiateté, les éclairages définitifs et
immédiats manquent; c’est quelque chose à construire.
La finale du chapitre 37
est assez effrayante. La scène finale est très violente. Jacob comprend que ce
sont ses fils qui
ont tué leur frère (dans la Bible, la « bête féroce » désigne le péché). Aucune
situation n’est plus horrible pour des parents. Jacob prend le temps de
pleurer, de prendre la mesure de la tragédie mais il ne se décourage pas, le
temps continue. Tous les récits de la Genèse racontent une déchirure à
l’intérieur d’une fratrie ou d’une famille mais on sait moins que chacun de ces
récits se termine par une réconciliation (voir Israël et Ismaël, Jacob
et Esaü, …). Joseph, par une histoire extrêmement complexe qui montre que
la réconciliation n’est pas un coup de baguette magique, pardonne à ses frères
et parvient à les convaincre que le pardon qu’il a donné est vrai.
On commence toujours par
une situation compliquée et on avance sur un chemin de réconciliation. La
Genèse pourrait se résumer comme l’histoire d’une fratrie cassée et
reconstruite. Cette démarche est exemplaire et on pourrait en trouver un germe
dans le tout début de l’anthropologie biblique, dans les chapitres 1 et 2 de la
Genèse. Au sommet de la création, nous avons déjà l’idée d’une construction: au
chapitre 1, on parle de mâle et femelle ; on ne parle d’homme et de femme qu’au
chapitre 2. Sans tomber dans la théorie du genre, on apprend à être ce que l’on
est, on apprend à consentir (ou pas) à être homme ou femme. On apprend aussi à
être l’enfant de ses parents jusqu’à leur vieillesse; les parents apprennent à
être parents, tout au long de la vie de leurs enfants. Cela ne va pas de soi ;
il faut faire des choix de la direction dans laquelle on veut aller.
L’annonce à Joseph
Après avoir pris des
exemples concernant la famille sur un plan général, on peut en prendre un sur
la question du mariage. La sainte famille, dans sa singularité, nous donne des
éléments d’exemplarité, particulièrement dans le texte de l’annonce à Joseph
(Mt 1, 18-24). De cette scène, nous pouvons tirer des leçons sur la manière
dont nous vivons aujourd’hui une relation de conjugalité. Marie est accordée en
mariage à Joseph ; avant qu’ils n’habitent ensemble, elle est enceinte par le
fait de l’Esprit saint.
Joseph, son époux, un homme juste, ne veut pas la diffamer publiquement, comme
la loi le prévoit, et décide de la répudier secrètement. On comprend qu’un
homme juste reconnait que quelque chose de providentiel s’est produit et que
cela ne le regarde pas, et qu’il s’adapte. L’Ange lui dit de ne pas craindre
(indice que Dieu est à l’œuvre) de recevoir (meilleure traduction du verbe
grec lambano que le verbe prendre) chez lui Marie, son épouse.
Recevoir quelqu’un, c’est reconnaître quelqu’un qui a une vocation dans
laquelle Dieu intervient. Nous apprenons à reconnaître le projet de Dieu en
l’autre au-delà des apparences et à le reconnaître comme quelque chose de bon
pour nous et à nous y adapter. Cela prend du temps. L’Ange invite Joseph à
reconnaître en Marie sa spécificité et sa vocation singulière
et Marie va élever Jésus avec Joseph qu’elle va recevoir non seulement comme
un fils de
David mais comme quelqu’un qui va faire grandir cet enfant et unifier ce qui
est de l’ordre humain et de l’ordre divin. Ce récit devient exemplaire de toute
croissance. Ce qui est un bonheur dans l’éveil à la foi, c’est la rencontre
d’un enfant avec plus grand que lui, avec Dieu qu’on apprend avec lui à
reconnaître et à nommer.
Dans la Bible, les récits
sont exemplaires de ce qu’il faut faire mais aussi de ce qu’il ne faut pas
faire. C’est, par exemple, le cas du récit sur le personnage très rustique
d’Elcana (Samuel 1, 1-10). Il ne comprend rien; il est enfermé dans son point
de vue masculin. La Bible montre que certains choix conduisent forcément à la
violence. C’est chaque fois au lecteur de comprendre ce qui doit être fait et
ce qui ne doit pas être fait.
Un dernier récit, pour
mémoire
Dans l’Exode, les parents
de Moïse se sont adaptés à une situation redoutable, à la fois pour faire
naitre leur enfant et pour l’accompagner. Et Dieu va veiller à ce que, dans des
situations impossibles, s’ouvrent des opportunités pour l’épanouissement de la
famille et de l’enfant.
En conclusion, la
question de la temporalité est importante. Nous avons, à la fois, le temps du
chemin et le temps de l’aboutissement; nous avons deux pôles. Les récits
bibliques mettent en lumière principalement le temps du chemin. Les données
catéchétiques et dogmatiques nous montrent le but, le terme du chemin. Il ne
faut pas prendre l’un pour l’autre, mais ces deux pôles ne sont pas séparés
l’un de l’autre. Comme Dieu est à l’origine de l’un et de l’autre, quelque
chose de la fin est déjà présente dans le chemin. On goûte déjà par avance le
but vers lequel on avance mais on n’a pas fini de marcher. Il ne faut surtout
pas croire qu’à un moment donné on serait arrivé. Entre les deux pôles, toutes
les réalités compliquées que nous avons observées sont l’objet d’une miséricorde de
Dieu qui est leur sauveur. Toutes ces relations, époux/épouses,
parents/enfants, sont grevées de fragilités et sont marquées par la grâce de
Dieu qui opère une progression vers le salut.
C’est toute l’espérance de pouvoir durer dans des situations compliquées car
elles sont bien orientées par la bénédiction divine.
Pour bien lire la Bible
et le catéchisme et
se servir de l’un et de l’autre, il faut se mettre dans l’état d’esprit de
l’éveil à la foi. Les petits enfants de 3 à 6 ans sont en pleine croissance.
Ils sont tendus vers l’avenir et, en même temps, ils sont capables d’avoir des
perceptions quasiment achevées. Ils ont des fulgurances où on a l’impression
qu’ils touchent au terme de leur vocation.
En s’occupant de l’éveil à la foi, nous avons la chance de faire l’expérience
de cette bipolarité par laquelle Dieu se manifeste à nous, dans un projet
lumineux vers lequel nous sommes en chemin et dans une situation pleine
d’épreuves et d’inachèvement qui, pour autant, reste pleine d’espérance et empêche
que nous nous découragions. A nous de bien percevoir ces deux pôles et surtout
de les faire identifier par les parents, les catéchistes et tous les
accompagnateurs, ce qui mettra, comme dit le Pape, un peu de joie dans cette
tâche de témoignage et de transmission.
Père Henry de
Villefranche, exégète, professeur à la faculté Notre-Dame, collège des
Bernardins, Paris.
SOURCE : https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/744-familles-ecriture-sainte/
Antonio Vivarini, La Sainte Famille, XVe s, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg
CHAPITRE DEUXIEME
" TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MEME "
Article 4 LE QUATRIEME
COMMANDEMENT
I. La famille dans le
plan de Dieu
III. Devoirs des
membres de la famille
V. Les autorités dans
la société civile
Article 4
LE QUATRIEME COMMANDEMENT
Honore ton père et ta
mère afin d’avoir longue vie sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donne (Ex
20, 12).
Il leur était soumis (Lc
2, 51).
Le Seigneur Jésus a
lui-même rappelé la force de ce " commandement de Dieu "
(Mc 7, 8-13). L’Apôtre enseigne : " Enfants, obéissez à vos
parents, dans le Seigneur : cela est juste. ‘Honore ton père et ta mère’,
tel est le premier commandement auquel soit attaché une promesse : ‘pour
que tu t’en trouves bien et jouisses d’une longue vie sur la terre’ "
(Ep 6, 1-3 ; cf. Dt 5, 16).
2197 Le quatrième
commandement ouvre la seconde table. Il indique l’ordre de la charité. Dieu a
voulu qu’après Lui, nous honorions nos parents à qui nous devons la vie et qui
nous ont transmis la connaissance de Dieu. Nous sommes tenus d’honorer et de
respecter tous ceux que Dieu, pour notre bien, a revêtus de son autorité.
2198 Ce précepte
s’exprime sous la forme positive de devoirs à accomplir. Il annonce les
commandements suivants qui concernent un respect particulier de la vie, du
mariage, des biens terrestres, de la parole. Il constitue l’un des fondements
de la doctrine sociale de l’Église.
2199 Le quatrième
commandement s’adresse expressément aux enfants dans leurs relations avec leurs
père et mère, parce que cette relation est la plus universelle. Il concerne
également les rapports de parenté avec les membres du groupe familial. Il
demande de rendre honneur, affection et reconnaissance aux aïeux et aux
ancêtres. Il s’étend enfin aux devoirs des élèves à l’égard du maître, des
employés à l’égard des employeurs, des subordonnés à l’égard de leurs chefs,
des citoyens à l’égard de leur patrie, de ceux qui l’administrent ou la
gouvernent.
Ce commandement implique
et sous-entend les devoirs des parents, tuteurs, maîtres, chefs, magistrats,
gouvernants, de tous ceux qui exercent une autorité sur autrui ou sur une
communauté de personnes.
2200 L’observation
du quatrième commandement comporte sa récompense : " Honore ton
père et ta mère afin d’avoir longue vie sur la terre que le Seigneur ton Dieu
te donne " (Ex 20, 12 ; Dt 5, 16). Le respect de ce commandement
procure avec les fruits spirituels, des fruits temporels de paix et de
prospérité. Au contraire, l’inobservance de ce commandement entraîne de grands
dommages pour les communautés et pour les personnes humaines.
Francesco Francia (1447–1517), La
Sainte Famille avec Saint François d'Assise, huile sur bois de peuplier, 72 x 64, XVe
siècle, musée du Palais du Roi Jean
III , Warsaw, Poland
I. La famille dans le
plan de Dieu
Nature de la famille
2201 La communauté
conjugale est établie sur le consentement des époux. Le mariage et la famille
sont ordonnés au bien des époux et à la procréation et à l’éducation des
enfants. L’amour des époux et la génération des enfants instituent entre les
membres d’une même famille des relations personnelles et des responsabilités
primordiales.
2202 Un homme et une
femme unis en mariage forment avec leurs enfants une famille. Cette disposition
précède toute reconnaissance par l’autorité publique ; elle s’impose à
elle. On la considérera comme la référence normale, en fonction de laquelle
doivent être appréciées les diverses formes de parenté.
2203 En créant
l’homme et la femme, Dieu a institué la famille humaine et l’a dotée de sa
constitution fondamentale. Ses membres sont des personnes égales en dignité. Pour
le bien commun de ses membres et de la société, la famille implique une
diversité de responsabilités, de droits et de devoirs.
La famille chrétienne
2204 " La
famille chrétienne constitue une révélation et une réalisation spécifiques de
la communion ecclésiale ; pour cette raison, ... elle doit être désignée
comme une église domestique " (FC 21 ; cf. LG 11). Elle est
une communauté de foi, d’espérance et de charité ; elle revêt dans
l’Église une importance singulière comme il apparaît dans le Nouveau Testament
(cf. Ep 5, 21-6. 4 ; Col 3, 18-21 ; 1 P 3, 1-7).
2205 La famille
chrétienne est une communion de personnes, trace et image de la communion du
Père et du Fils dans l’Esprit Saint. Son activité procréatrice et éducative est
le reflet de l’œuvre créatrice du Père. Elle est appelée à partager la prière
et le sacrifice du Christ. La prière quotidienne et la lecture de la Parole de
Dieu fortifient en elle la charité. La famille chrétienne est évangélisatrice
et missionnaire.
2206 Les relations
au sein de la famille entraînent une affinité de sentiments, d’affections et
d’intérêts, qui provient surtout du mutuel respect des personnes. La famille
est une communauté privilégiée appelée à réaliser " une
mise en commun des pensées entre les époux et aussi une attentive coopération
des parents dans l’éducation des enfants " (GS 52, § 1).
II. La famille et la
société
2207 La famille est
la cellule originelle de la vie sociale. Elle estla société naturelle où
l’homme et la femme sont appelés au don de soi dans l’amour et dans le don de
la vie. L’autorité, la stabilité et la vie de relations au sein de la famille
constituent les fondements de la liberté, de la sécurité, de la fraternité au
sein de la société. La famille est la communauté dans laquelle, dès l’enfance,
on peut apprendre les valeurs morales, commencer à honorer Dieu et bien user de
la liberté. La vie de famille est initiation à la vie en société.
2208 La famille doit
vivre de façon que ses membres apprennent le souci et la prise en charge des
jeunes et des anciens, des personnes malades ou handicapées et des pauvres.
Nombreuses sont les familles qui, à certains moments, ne se trouvent pas en
mesure de fournir cette aide. Il revient alors à d’autres personnes, à d’autres
familles et, subsidiairement, à la société, de pourvoir à leurs besoins :
" La dévotion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste en
ceci : visiter orphelins et veuves dans leurs épreuves et se garder de
toute souillure du monde " (Jc 1, 27).
2209 La famille doit
être aidée et défendue par les mesures sociales appropriées. Là où les familles
ne sont pas en mesure de remplir leurs fonctions, les autres corps sociaux ont
le devoir de les aider et de soutenir l’institution familiale. Suivant le
principe de subsidiarité, les communautés plus vastes se garderont d’usurper
ses pouvoirs ou de s’immiscer dans sa vie.
2210 L’importance de
la famille pour la vie et le bien-être de la société (cf. GS 47, § 1) entraîne
une responsabilité particulière de celle-ci dans le soutien et l’affermissement
du mariage et de la famille. Que le pouvoir civil considère comme un devoir
grave de " reconnaître et de protéger la vraie nature du mariage et
de la famille, de défendre la moralité publique et de favoriser la prospérité
des foyers " (GS 52, § 2).
2211 La communauté
politique a le devoir d’honorer la famille, de l’assister, de lui assurer
notamment :
– la liberté de fonder un
foyer, d’avoir des enfants et de les élever en accord avec ses propres
convictions morales et religieuses ;
– la protection de la
stabilité du lien conjugal et de l’institution familiale ;
– la liberté de professer
sa foi, de la transmettre, d’élever ses enfants en elle, avec les moyens et les
institutions nécessaires ;
– le droit à la propriété
privée, la liberté d’entreprendre, d’obtenir un travail, un logement, le droit
d’émigrer ;
– selon les institutions
des pays, le droit aux soins médicaux, à l’assistance pour les personnes âgées,
aux allocations familiales ;
– le protection de la
sécurité et de la salubrité, notamment à l’égard des dangers comme la drogue,
la pornographie, l’alcoolisme, etc.
– la liberté de former
des associations avec d’autres familles et d’être ainsi représentées auprès des
autorités civiles (cf. FC 46).
2212 Le quatrième
commandement éclaire les autres relations dans la société. Dans nos frères
et sœurs, nous voyons les enfants de nos parents ; dans nos cousins, les
descendants de nos aïeux ; dans nos concitoyens, les fils de notre
patrie ; dans les baptisés, les enfants de notre mère, l’Église ;
dans toute personne humaine, un fils ou une fille de Celui qui veut être appelé
" notre Père ". Par là, nos relations avec notre prochain
sont reconnues d’ordre personnel. Le prochain n’est pas un
" individu " de la collectivité humaine ; il est
" quelqu’un " qui, par ses origines connues mérite une
attention et un respect singuliers.
2213 Les communautés humaines sont composées de personnes. Leur bon gouvernement ne se limite pas à la garantie des droits et à l’accomplissement des devoirs, ainsi qu’à la fidélité aux contrats. De justes relations entre employeurs et employés, gouvernants et citoyens, supposent la bienveillance naturelle conforme à la dignité des personnes humaines, soucieuses de justice et de fraternité.
Francesco Francia (1447–1517), La
Sainte Famille, circa 1485, Gemäldegalerie
III. Devoirs des membres
de la famille
Devoirs des enfants
2214 La paternité
divine est la source de la paternité humaine (cf. Ep 3, 14) ; c’est elle
qui fonde l’honneur des parents. Le respect des enfants, mineurs ou adultes,
pour leurs père et mère (cf. Pr 1, 8 ; Tb 4, 3-4) se nourrit de l’affection
naturelle née du lien qui les unit. Il est demandé par le précepte divin (cf.
Ex 20, 12).
2215 Le respect pour
les parents (piété filiale) est fait de reconnaissance à l’égard de
ceux qui, par le don de la vie, leur amour et leur travail, ont mis leurs enfants
au monde et leur ont permis de grandir en taille, en sagesse et en grâce.
" De tout ton cœur, glorifie ton père et n’oublie pas les douleurs de
ta mère. Souviens-toi qu’ils t’ont donné le jour ; comment leur rendras-tu
ce qu’ils ont fait pour toi ? " (Si 7, 27-28).
2216 Le respect
filial se révèle par la docilité et l’obéissance véritables.
" Garde, mon fils, le précepte de ton père, ne rejette pas
l’enseignement de ta mère ... Dans tes démarches, ils te guideront ; dans
ton repos, ils te garderont ; à ton réveil, ils te parleront "
(Pr 6, 20-22). " Un fils sage aime la remontrance, mais un moqueur
n’écoute pas le reproche " (Pr 13, 1).
2217 Aussi longtemps
que l’enfant vit au domicile de ses parents, l’enfant doit obéir à toute
demande des parents motivée par son bien ou par celui de la famille.
" Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au
Seigneur " (Col 3, 20 ; cf. Ep 6, 1). Les enfants ont encore à
obéir aux prescriptions raisonnables de leurs éducateurs et de tous ceux
auxquels les parents les ont confiés. Mais si l’enfant est persuadé en
conscience qu’il est moralement mauvais d’obéir à tel ordre, qu’il ne le suive
pas.
En grandissant, les
enfants continueront à respecter leurs parents. Ils préviendront leurs désirs,
solliciteront volontiers leurs conseils et accepteront leurs admonestations
justifiées. L’obéissance envers les parents cesse avec l’émancipation des
enfants, mais non point le respect qui reste dû à jamais. Celui-ci trouve, en
effet, sa racine dans la crainte de Dieu, un des dons du Saint-Esprit.
2218 Le quatrième
commandement rappelle aux enfants devenus grands,
leurs responsabilités envers les parents. Autant qu’ils le peuvent,
ils doivent leur donner l’aide matérielle et morale, dans les années de
vieillesse, et durant le temps de maladie, de solitude ou de détresse. Jésus
rappelle ce devoir de reconnaissance (cf. Mc 7, 10-12).
Le Seigneur a glorifié le
père devant les enfants et il a affermi le droit de la mère sur les fils. Qui
honore son père expie ses péchés et qui glorifie sa mère amasse un trésor. Qui
honore son père trouvera de la joie dans ses enfants et au jour de la prière il
sera exaucé. Qui glorifie son père aura de longs jours et qui obéit au Seigneur
donnera du repos à sa mère (Si 3, 2-6).
Enfant, viens en aide à
ton père dans sa vieillesse et ne l’attriste pas durant sa vie. Même si son
esprit faiblit, sois indulgent, ne le méprise pas quand tu es en pleine force
... Tel un blasphémateur, celui qui délaisse son père, un maudit du Seigneur
celui qui rudoie sa mère (Si 3, 12. 16).
2219 Le respect
filial favorise l’harmonie de toute la vie familiale, il concerne aussi
les relations entre frères et sœurs. Le respect envers les parents irradie
tout le milieu familial. " La couronne des vieillards, les enfants de
leurs enfants " (Pr 17, 6). " Supportez-vous les uns les
autres dans la charité, en toute humilité, douceur et patience " (Ep
4, 2).
2220 Pour les
chrétiens, une spéciale gratitude est due à ceux dont ils ont reçu le don de la
foi, la grâce du baptême et la vie dans l’Église. Il peut s’agir des parents,
d’autres membres de la famille, des grands-parents, des pasteurs, des
catéchistes, d’autres maîtres ou amis. " J’évoque le souvenir de la
foi sans feinte qui est en toi, celle qui habite d’abord en ta grand-mère Loïs
et en ta mère, Eunice, et qui, j’en suis persuadé, est aussi en toi "
(2 Tm 1, 5).
Devoirs des parents
2221 La fécondité de
l’amour conjugal ne se réduit pas à la seule procréation des enfants, mais doit
s’étendre à leur éducation morale et à leur formation spirituelle.
" Le rôle des parents dans l’éducation est d’une telle
importance qu’il est presque impossible de les remplacer " (GE 3). Le
droit et le devoir d’éducation sont pour les parents primordiaux et
inaliénables (cf. FC 36).
2222 Les parents
doivent regarder leurs enfants comme des enfants de Dieu et les
respecter comme des personnes humaines. Ils éduquent leurs enfants à
accomplir la loi de Dieu, en se montrant eux-mêmes obéissants à la volonté du
Père des Cieux.
2223 Les parents sont
les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ils témoignent de
cette responsabilité d’abord par la création d’un foyer, où la tendresse,
le pardon, le respect, la fidélité et le service désintéressé sont de règle. Le
foyer est un lieu approprié à l’éducation des vertus. Celle-ci requiert
l’apprentissage de l’abnégation, d’un sain jugement, de la maîtrise de soi,
conditions de toute liberté véritable. Les parents enseigneront aux enfants à
subordonner " les dimensions physiques et instinctives aux dimensions
intérieures et spirituelles " (CA 36). C’est une grave responsabilité
pour les parents de donner de bons exemples à leurs enfants. En sachant
reconnaître devant eux leurs propres défauts, ils seront mieux à même de les
guider et de les corriger :
" Qui aime son
fils lui prodigue des verges, qui corrige son fils en tirera profit "
(Si 30, 1-2). " Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, élevez-les
au contraire en les corrigeant et avertissant selon le Seigneur " (Ep
6, 4).
2224 Le foyer
constitue un milieu naturel pour l’initiation de l’être humain à la solidarité
et aux responsabilités communautaires. Les parents enseigneront aux enfants à
se garder des compromissions et des dégradations qui menacent les sociétés
humaines.
2225 Par la grâce du
sacrement de mariage, les parents ont reçu la responsabilité et le privilège
d’évangéliser leurs enfants. Ils les initieront dès le premier âge aux mystères
de la foi dont ils sont pour leurs enfants les " premiers
hérauts " (LG 11). Ils les associeront dès leur plus tendre enfance à
la vie de l’Église. Les manières de vivre familiales peuvent nourrir les
dispositions affectives qui durant la vie entière restent d’authentiques
préambules et des soutiens d’une foi vivante.
2226 L’éducation à
la foi par les parents doit commencer dès la plus tendre enfance. Elle se
donne déjà quand les membres de la famille s’aident à grandir dans la foi par
le témoignage d’une vie chrétienne en accord avec l’Evangile. La catéchèse
familiale précède, accompagne et enrichit les autres formes d’enseignement de
la foi. Les parents ont la mission d’apprendre à leurs enfants à prier et à
découvrir leur vocation d’enfants de Dieu (cf. LG 11). La paroisse est la
communauté eucharistique et le cœur de la vie liturgique des familles
chrétiennes ; elle est un lieu privilégié de la catéchèse des enfants et
des parents.
2227 Les enfants à
leur tour contribuent à la croissance de leurs parents dans la
sainteté (cf. GS 48, § 4). Tous et chacun s’accorderont généreusement et
sans se lasser les pardons mutuels exigés par les offenses, les querelles, les
injustices et les abandons. L’affection mutuelle le suggère. La charité du
Christ le demande (cf. Mt 18, 21-22 ; Lc 17, 4).
2228 Durant
l’enfance, le respect et l’affection des parents se traduisent d’abord par le
soin et par l’attention qu’ils consacrent à élever leurs enfants,
à pourvoir à leurs besoins physiques et spirituels. Au cours de la
croissance, le même respect et le même dévouement conduisent les parents à
éduquer leurs enfants à user droitement de leur raison et de leur liberté.
2229 Premiers
responsables de l’éducation de leurs enfants, les parents ont le droit
de choisir pour eux une école qui correspond à leur propres
convictions. Ce droit est fondamental. Les parents ont, autant que possible, le
devoir de choisir les écoles qui les assisteront au mieux dans leur tâche
d’éducateurs chrétiens (cf. GE 6). Les pouvoirs publics ont le devoir de
garantir ce droit des parents et d’assurer les conditions réelles de son
exercice
2230 En devenant
adultes, les enfants ont le devoir et le droit de choisir leur profession
et leur état de vie. Ils assumeront ces nouvelles responsabilités dans la
relation confiante à leurs parents dont ils demanderont et recevront volontiers
les avis et les conseils. Les parents veilleront à ne contraindre leurs enfants
ni dans le choix d’une profession, ni dans celui d’un conjoint. Ce devoir de
réserve ne leur interdit pas, bien au contraire, de les aider par des avis
judicieux, particulièrement lorsque ceux-ci envisagent de fonder un foyer.
2231 Certains ne se
marient pas en vue de prendre soin de leurs parents, ou de leurs frères et
sœurs, de s’adonner plus exclusivement à une profession ou pour d’autres motifs
honorables. Ils peuvent contribuer grandement au bien de la famille humaine.
IV. La famille et le
royaume
2232 Les liens
familiaux, s’ils sont importants, ne sont pas absolus. De même que l’enfant
grandit vers sa maturité et son autonomie humaines et spirituelles, de même sa
vocation singulière qui vient de Dieu s’affirme avec plus de clarté et de
force. Les parents respecteront cet appel et favoriseront la réponse de leurs
enfants à le suivre. Il faut se convaincre que la vocation première du chrétien
est de suivre Jésus (cf. Mt 16, 25) : " Qui aime père
et mère plus que moi, n’est pas digne de moi, et qui aime fils ou fille plus
que moi n’est pas digne de moi " (Mt 10, 37).
2233 Devenir
disciple de Jésus, c’est accepter l’invitation d’appartenir à la famille
de Dieu, de vivre en conformité avec sa manière de vivre :
" Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux,
celui-là est mon frère et ma sœur, et ma mère " (Mt 12, 49).
Les parents accueilleront
et respecteront avec joie et action de grâce l’appel du Seigneur à un de leurs
enfants de le suivre dans la virginité pour le Royaume, dans la vie consacrée
ou dans le ministère sacerdotal.
V. Les autorités dans la
société civile
2234 Le quatrième
commandement de Dieu nous ordonne aussi d’honorer tous ceux qui, pour notre
bien, ont reçu de Dieu une autorité dans la société. Il éclaire les devoirs de
ceux qui exercent l’autorité comme de ceux à qui elle bénéficie.
Devoirs des autorités
civiles
2235 Ceux qui
exercent une autorité doivent l’exercer comme un service. " Celui qui
voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur " (Mt 20, 26).
L’exercice d’une autorité est moralement mesuré par son origine divine, sa
nature raisonnable et son objet spécifique. Nul ne peut commander ou instituer
ce qui est contraire à la dignité des personnes et à la loi naturelle.
2236 L’exercice de
l’autorité vise à rendre manifeste une juste hiérarchie des valeurs afin de
faciliter l’exercice de la liberté et de la responsabilité de tous. Les
supérieurs exercent la justice distributive avec sagesse, tenant compte des
besoins et de la contribution de chacun et en vue de la concorde et de la paix.
Ils veillent à ce que les règles et dispositions qu’ils prennent n’induisent
pas en tentation en opposant l’intérêt personnel à celui de la communauté (cf.
CA 25).
2237 Les pouvoirs
politiques sont tenus de respecter les droits fondamentaux de la personne
humaine. Ils rendront humainement la justice dans le respect du droit de
chacun, notamment des familles et des déshérités.
Les droits politiques
attachés à la citoyenneté peuvent et doivent être accordés selon les exigences
du bien commun. Ils ne peuvent être suspendus par les pouvoirs publics sans
motif légitime et proportionné. L’exercice des droits politiques est destiné au
bien commun de la nation et de la communauté humaine.
Devoirs des citoyens
2238 Ceux qui sont
soumis à l’autorité regarderont leurs supérieurs comme représentants de Dieu
qui les a institués ministres de ses dons (cf. Rm 13, 1-2) :
" Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution humaine... Agissez
en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur
malice, mais en serviteurs de Dieu " (1 P 2, 13. 16). Leur
collaboration loyale comporte le droit, parfois le devoir d’exercer une juste
remontrance sur ce qui leur paraîtrait nuisible à la dignité des personnes et
au bien de la communauté.
2239 Le devoir
des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la
société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté.
L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de
reconnaissance et de l’ordre de la charité. La soumission aux autorités
légitimes et le service du bien commun exigent des citoyens qu’ils
accomplissent leur rôle dans la vie de la communauté politique.
2240 La soumission à
l’autorité et la coresponsabilité du bien commun exigent moralement le paiement
des impôts, l’exercice du droit de vote, la défense du pays :
Rendez à tous ce qui leur
est dû : à qui l’impôt, l’impôt ; à qui les taxes, les taxes ; à
qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur (Rm 13, 7).
Les chrétiens résident
dans leur propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent
de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes leurs charges comme des
étrangers ... Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre
l’emporte sur les lois ... Si noble est le poste que Dieu leur a assigné qu’il
ne leur est pas permis de déserter (Epître à Diognète 5, 5. 10 ; 6, 10).
L’Apôtre nous exhorte à
faire des prières et des actions de grâce pour les rois et pour tous ceux qui
exercent l’autorité, " afin que nous puissions mener une vie calme et
paisible en toute piété et dignité " (1 Tm 2, 2).
2241 Les nations
mieux pourvues sont tenues d’accueillir autant que faire se peut
l’étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut
trouver dans son pays d’origine. Les pouvoirs publics veilleront au respect du
droit naturel qui place l’hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.
Les autorités politiques
peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l’exercice du
droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des
devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est tenu de
respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays
d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges.
2242 Le citoyen est
obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles
quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits
fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile. Le refus
d’obéissance aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont
contraires à celles de la conscience droite, trouve sa justification dans la
distinction entre le service de Dieu et le service de la communauté politique.
" Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui
appartient à Dieu " (Mt 22, 21). " Il faut obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes " (Ac 5, 29) :
Si l’autorité publique,
débordant sa compétence, opprime les citoyens, que ceux-ci ne refusent pas ce
qui est objectivement demandé par le bien commun. Il leur est cependant permis
de défendre leurs droits et ceux de leurs concitoyens contre les abus du
pouvoir, en respectant les limites tracées par la loi naturelle et la loi
évangélique (GS 74, § 5).
2243 La résistance à
l’oppression du pouvoir politique ne recourra pas légitimement aux armes, sauf
si se trouvent réunis les conditions suivantes : (1) en cas de violations
certaines, graves et prolongées des droits fondamentaux ; (2) après avoir
épuisé tous les autres recours ; (3) sans provoquer des désordres
pires ; (4) qu’il y ait un espoir fondé de réussite ; (5) s’il est
impossible de prévoir raisonnablement des solutions meilleures.
La communauté politique
et l’Église
2244 Toute
institution s’inspire, même implicitement, d’une vision de l’homme et de sa
destinée, d’où elle tire ses références de jugement, sa hiérarchie des valeurs,
sa ligne de conduite. La plupart des sociétés ont référé leur institutions à
une certaine prééminence de l’homme sur les choses. Seule la Religion
divinement révélée a clairement reconnu en Dieu, Créateur et Rédempteur,
l’origine et la destinée de l’homme. L’Église invite les pouvoirs politiques à
référer leurs jugements et leurs décisions à cette inspiration de la Vérité sur
Dieu et sur l’homme :
Les sociétés qui ignorent
cette inspiration ou la refusent au nom de leur indépendance par rapport à
Dieu, sont amenées à chercher en elles-mêmes ou à emprunter à une idéologie leurs
références et leur fin, et, n’admettant pas que l’on défende un critère
objectif du bien et du mal, se donnent sur l’homme et sur sa destinée un
pouvoir totalitaire, déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire (cf. CA
45 ; 46).
2245 L’ Églisequi,
en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d’aucune manière avec
la communauté politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère
transcendant de la personne humaine. " L’Église respecte et promeut
la liberté politique et la responsabilité des citoyens " (GS 76, §
3).
2246 Il appartient à
la mission de l’Église de " porter un jugement moral, même en des
matières qui touchent le domaine politique, quand les droits fondamentaux de la
personne ou le salut des âmes l’exigent, en utilisant tous les moyens, et
ceux-là seulement, qui sont conformes à l’Evangile et en harmonie avec le bien
de tous, selon la diversité des temps et des situations " (GS 76, §
5).
EN BREF
2247 " Honore
ton père et ta mère " (Dt 5, 16 ; Mc 7, 8).
2248 Selon le quatrième
commandement, Dieu a voulu qu’après lui, nous honorions nos parents et ceux
qu’il a, pour notre bien, revêtus d’ autorité.
2249 La communauté
conjugale est établie sur l’alliance et le consentement des époux. Le mariage
et la famille sont ordonnés au bien des conjoints, à la procréation et à
l’éducation des enfants.
2250 " Le
bien humain et chrétien de la personne et de la société est étroitement lié à
la bonne santé de la communauté conjugale et familiale " (GS 47, §
1).
2251 Les enfants
doivent à leurs parents respect, gratitude, juste obéissance et aide. Le
respect filial favorise l’harmonie de toute la vie familiale.
2252 Les parents
sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants à la foi, à la
prière et à toutes les vertus. Ils ont le devoir de pourvoir dans toute la
mesure du possible aux besoins physiques et spirituels de leurs enfants.
2253 Les parents
doivent respecter et favoriser la vocation de leurs enfants. Ils se
rappelleront et enseigneront que le premier appel du chrétien, c’est de suivre
Jésus.
2254 L’autorité
publique est tenue de respecter les droits fondamentaux de la personne humaine
et les conditions d’exercice de sa liberté.
2255 Le devoir des
citoyens est de travailler avec les pouvoirs civils à l’édification de la
société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté.
2256 Le citoyen est
obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles
quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral.
" Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes " (Ac 5, 29).
2257 Toute société
réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée.
Hors des lumières de l’Evangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés
deviennent aisément totalitaires.
Catéchisme de l'Église
Catholique
Copyright © Libreria
Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM
Luca Signorelli (1450–1523) , Sacra Famiglia con una Santa (Catherine d'Alexandrie),89 x 89, 1490, Galerie Palatine, palais Pitti, à Florence.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Tertullien observe que la
première et la plus ancienne Église est au ciel, où, dans la divine Trinité,
nous trouvons les deux notes essentielles de notre Église, c’est-à-dire l’unité
dans la pluralité : l’unité d’essence et la trinité de personnes.
Descendu parmi nous pour le
salut du genre humain, le Verbe de Dieu ne voulut pas adopter un genre de vie
solitaire qui le mît en dehors de la société des hommes, mais, reproduisant
ici-bas ce que la Trinité était de toute éternité dans les cieux, il se forma,
au moyen du mariage virginal de Marie et de Joseph, une société ou église
domestique au seul de laquelle il daigna naître et passer la plus grande partie
de sa vie mortelle. Les descendants d’Adam étaient solidaires du péché de leur
premier père et cela avait été la cause de la ruine du monde ; il convenait
donc que la Rédemption se fît elle aussi en vertu de la solidarité unissant les
croyants au Rédempteur et que les fidèles en expérimentassent les fruits, grâce
à une société nouvelle et surnaturelle, qui est l’Église.
Pour cette raison, quand
saint Paul traite du pacte conjugal entre les fidèles, il l’appelle un grand
mystère ou sacrement, qu’il explique immédiatement en disant qu’il se rapporte
à cette première union entre le Christ et l’Église, prototype et modèle de l’union
de l’homme et de la femme dans la grâce du Nouveau Testament. Sacramentum hoc
magnum est ; ego autem dico in Christo et in Ecclesia. Le Christ et l’Église,
voilà le mystère ou sacrement qui s’appuie et se forme précisément, comme à son
point de départ, sur la société domestique de Jésus, Marie et Joseph, dont
notre Église n’est que la continuation.
Dès l’antiquité, la
liturgie romaine a consacré les premières semaines après Noël à la méditation
des mystères de la vie domestique de Jésus. Aujourd’hui même, dans la messe
dominicale, se présente la péricope évangélique du recouvrement de Jésus parmi
les docteurs du temple. Toutefois le génie de la dévotion moderne qui, aux
vastes synthèses des anciens, préfère l’étude particularisée de tous les
détails du grand tableau de la Rédemption, ne pouvait manquer de créer une
solennité distincte en l’honneur de la sainte Famille de Nazareth. La fête
paraissait d’autant plus opportune que, depuis un demi-siècle, pour saper et
supprimer le catholicisme par les bases, tout le travail des sectes et des
gouvernements libéraux s’était concentré dans la déchristianisation de la
famille. Pour paralyser un si grand mal, Léon XIII, après sa splendide
encyclique sur le mariage chrétien, voulut aussi offrir aux familles catholiques
un modèle à imiter et une céleste protection à qui elles devraient se confier ;
il institua donc la fête de la sainte Famille de Nazareth, avec un appareil
liturgique solennel d’hymnes et de lectures, et il la fixa au IIIe dimanche
après l’Épiphanie.
Survint la réforme de Pie
X qui en partie abrogea, en partie transféra à des dates fixes, toutes les
solennités mobiles annexées au dimanche.
La fête de la sainte
Famille fut emportée par le courant et ne reparut qu’une dizaine d’années plus
tard, quand, par ordre de Benoît XV, elle fut fixée au dimanche dans l’octave
de l’Épiphanie. Cette fois, l’on sacrifia le principe directeur de la réforme
de Pie X, mais il y avait dans le passé un précédent que l’on fit valoir : au
dimanche après la solennité de l’Épiphanie, se trouve précisément dans le
Missel la même lecture évangélique qu’à la récente messe de la sainte Famille.
Dans le calendrier des
Coptes, le 6 du mois de Hator (novembre) se trouve une fête de la fuite de la
sainte Famille de Mehsa Koskuam dans l’Égypte supérieure à laquelle correspond,
le 24 de Pasons (mai), une solennité de l’arrivée et du séjour de la sainte
Famille en Égypte.
Cette solennité a un
caractère nettement historique, et se différencie donc du concept de notre fête
latine ; elle semble empruntée aux Grecs, qui la célèbrent le 26 décembre sous
le titre de Synaxe de la Mère de Dieu fuyant en Égypte. Dans les Menées, elle est
indiquée dans ce distique :
‘Ad te venientem qui te
plexit antea,
Aegypte, metuas atque
credas hunc Deum’.
L’antienne d’introït est
tirée du Livre des Proverbes (XXIII, 24-25). « Le Père du Juste a l’âme inondée
de joie ; que se réjouissent ton Père et ta Mère, et qu’exulté Celle qui t’a
engendré. » Cette joie et cette exultation proviennent de la gloire et de la
dignité sublimes auxquelles furent élevés Marie et Joseph, dignité qui, grâce à
l’union hypostatique du Verbe avec la nature humaine de Jésus, place ses très
saints Parents dans une catégorie tout à fait spéciale au-dessus de tous les
saints.
La liturgie, dans une
hymne qu’elle nous fait répéter le jour de saint Joseph, chante que celui-ci,
d’une certaine manière, jouit par anticipation sur la terre de la récompense
des bienheureux ; en effet, tandis qu’à ceux-ci est promise au ciel seulement
la vision et la possession de Dieu, il fut accordé, au contraire, à Marie et à
Joseph, non seulement de voir et de posséder Jésus ici-bas, mais même d’exercer
sur lui l’autorité paternelle, la patria potestas.
La collecte n’est pas
rédigée selon les règles traditionnelles du Cursus. Le compositeur a voulu y
exprimer la nature, le cadre et le fruit du mystère qui enveloppe la vie
domestique de Jésus adolescent, et il y a réussi, avec plus ou moins
d’élégance. « Seigneur Jésus, vous qui, en obéissant à Marie et à Joseph, avez
consacré par vos ineffables vertus la vie domestique, accordez-nous, par
l’intercession de vos Parents, d’imiter les exemples de votre sainte Famille,
afin de jouir ensuite de votre compagnie dans le paradis. »
La lecture, tirée de
l’épître de saint Paul aux Colossiens (III, 12-17), est la même que celle qui
se trouve dans le Missel le Ve dimanche après l’Épiphanie. L’Apôtre traite le
sujet des rapports sociaux. Dieu est un et aime l’unité ; aussi sommes-nous
appelés à constituer un identique corps mystique, une seule famille, grâce à un
même Esprit du Christ. L’égoïsme attente, il est vrai, à cette unité ; mais
c’est pourquoi saint Paul, tenant compte des inévitables faiblesses de la
pauvre et défectible nature humaine, ajoute immédiatement, comme condition de
la vraie paix domestique et sociale, la patience réciproque dans le support
mutuel, à l’imitation de celle dont Dieu use envers nous.
Le répons-graduel est
tiré en partie du psaume 26 : « J’ai demandé une chose au Seigneur, de Lui j’ai
requis ceci : demeurer dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. »
Suit un second verset,
tiré du psaume 83. — A cet éloignement des règles classiques de la psalmodie
responsoriale, on reconnaît vite le rédacteur moderne à qui il a suffi de
consulter une Concordance des Livres saints pour rédiger sa messe. — «
Bienheureux ceux qui habitent dans votre maison et vous louent sans cesse. »
Les âmes religieuses, et
surtout celles qui par leurs constitutions canoniques sont vouées à la
célébration quotidienne des divins offices, participent d’une manière
particulière à la grâce et aux joies qui inondaient le cœur de Marie et de
Joseph en raison de la vie domestique qu’ils menaient avec Jésus. La sainte
Famille de Nazareth est, pour ainsi dire, la maison mère de toutes les autres
familles religieuses ; la tente où le Verbe de Dieu fait chair et devenu
lui-même, pour l’amour de nous, pauvre, obéissant, mortifié, daigna consacrer
avec ses Parents ces trois vœux religieux, inaugurant sous le toit domestique cette
vie et cet état qui devait par la suite être appelé état de perfection.
Le verset alléluiatique,
au lieu d’être emprunté au Psautier, est tiré d’Isaïe (XLV, 15). Son sens
accommodatice s’applique à la vie humble et cachée de Jésus, sous le toit
paternel, alors que le Créateur du ciel et de la terre, « le Fils de l’Artisan
» obéissait à deux de ses créatures et s’appliquait à apprendre d’un second
père, lui aussi artisan, le métier de charpentier. Quel abaissement plus
impénétrable que celui-là à la raison humaine, et accessible seulement à notre
Foi ! « Vraiment vous êtes un Dieu caché, ô Dieu et Sauveur d’Israël ! »
Si cette fête est
transférée après la Septuagésime, on chante le trait ; suivant à la place du
verset alléluiatique. ps. 39 : « Aux sacrifices et aux offrandes vous ne prenez
pas plaisir ; en revanche, vous m’avez ouvert les oreilles. Vous ne demandez ni
holocauste ni sacrifice expiatoire ; et moi j’ai dit : voici que je viens. Dans
le volume de la Loi il est écrit pour moi : Je me complais, ô Dieu, dans
l’accomplissement de votre volonté. »
Les offrandes de l’Ancien
Testament avaient une valeur essentiellement prophétique. C’est pourquoi, quand
arriva la plénitude des temps, le Verbe de Dieu fait homme descendit sur la
terre, et, par le sacrifice de son obéissance absolue au Père jusqu’à la mort
de la Croix, il abrogea l’ancien pacte, inaugurant dans le Sang de la
Rédemption le Testament nouveau d’obéissance, non plus servile, mais fille de
l’amour.
Pour les messes votives
qui se célèbrent durant le temps pascal, au lieu de l’antiphonie alléluiatique
classique, le rédacteur moderne a tiré ses textes d’autres livres
scripturaires. « Alléluia, alléluia (Prov., VII, 34). Bienheureux celui qui
m’écoute, celui qui, chaque nuit, s’arrête au seuil de ma maison et tout
attentif se tient à ma porte. Alléluia. » (Coloss., III, 3.) « Votre vie est
cachée avec le Christ en Dieu. Alléluia. » Cet éloge que saint Paul applique en
général aux habitants chrétiens de Colosses, ne peut se rapporter à personne mieux
qu’à la Très Sainte Vierge et à saint Joseph qui, dans la pauvre maison de
Nazareth, inconnus du monde, passaient leur vie dans une telle union avec Jésus
qu’on peut dire qu’ils respiraient avec le divin Enfant, que leurs cœurs
battaient avec le sien, qu’ils se nourrissaient de Lui. Il était toute leur
gloire, toute leur richesse, l’objet de leurs désirs, la vie de leur vie.
La lecture évangélique,
tirée de saint Luc (II, 42-53) est celle-là même que le Missel assigne au
dimanche qui suit immédiatement l’Épiphanie. A douze ans, Jésus devient fils de
la Loi, comme disaient alors les Sanhédrites ; et avec ses parents il se rend
pour la première fois au temple pour participer à la fête de la Pâque.
Toutefois pour démontrer la transcendance de son origine, il se soustrait
momentanément à Marie et à Joseph, qui, désolés, le retrouvent enfin après le
troisième jour, tandis qu’il se tenait sous les portiques du temple, disputant
avec les docteurs. L’attitude de l’Enfant Jésus était celle qui convenait à son
âge : il interrogeait et il écoutait, comme pour sonder l’intelligence de ses
créatures ; mais cependant ses demandes et ses observations étaient telles que
la sagesse divine éblouissait ces soi-disant légistes qui étaient émerveillés
en face d’un tel prodige. Stupebant omnes. La faiblesse et la petitesse de ses
formes corporelles arrivaient mal à cacher les splendeurs de sa divinité
invisible, quand, pour compléter le mystère, sa très sainte Mère voulut mettre
en pleine lumière jusqu’à sa nature humaine avec les devoirs qui en
résultaient.
— Mon Fils, lui dit-elle,
pourquoi nous as-tu fait cela ? Voici que ton père et moi, affligés, te
cherchions. L’affirmation des droits paternels sur l’Enfant ne pouvait être ni
plus digne ni plus explicite. C’est Joseph et Marie, appelés ici par le texte
sacré Père et Mère de Jésus, qui demandent compte de son acte au Créateur et
seuls ils pouvaient et devaient le faire.
Jésus est donc vraiment
homme, soumis à ses parents et leur obéissant. Il reconnaît pour Mère la Vierge
Marie qui l’a conçu et enfanté, et, à cause d’elle, il reconnaît aussi pour
Père saint Joseph, non pas que celui-ci ait eu aucune part dans le mystère de
son Incarnation, mais parce que, étant l’époux véritable de sa Mère, il tenait
la place du Père éternel dans la sainte Famille par la volonté divine, et il
exerçait en son nom la patria potestas sur l’Enfant-Dieu, lequel, devant les
lois et devant le monde, ne devait pas paraître abandonné.
Il est donc affirmé et
mis en pleine lumière, le dogme de l’humanité très sainte de Jésus. Celui-ci,
devant ses Parents eux-mêmes, extasiés parce qu’ils sont témoins du mystère de
cette Épiphanie de sa nature humaine et y ont part, veut maintenant faire
briller aussi les rayons d’une autre Théophanie, celle de sa divinité et de sa
divine origine. Il s’en acquitte divinement, par une simple déclaration où
pourtant ses très saints Parents trouvèrent une telle élévation de sagesse et
de lumière que, comme plus tard les trois apôtres sur le Thabor, ils durent,
pour ainsi dire, se protéger les yeux avec la main en face des rayons
incandescents de ce vivant Soleil de justice. « Ne saviez-vous pas que je dois
m’occuper des choses de mon Père ? »
Le saint Évangile dit que
les Sanhédrites émerveillés étaient suspendus aux lèvres de Jésus ; il affirme
au contraire que Marie et Joseph n’arrivèrent pas à pénétrer le mystère de ces
paroles parce que durant la vie présente, quand la lumière de la vision
intellectuelle est trop forte, les yeux, au contact de Dieu, se ferment, et l’esprit
ne peut exprimer en pensées humaines ce qu’il voit.
Le verset de l’offertoire
est tiré de l’Évangile selon saint Luc (II, 22), où il est raconté que,
quarante jours après Noël, Marie et Joseph prirent le petit Enfant Jésus et
s’en allèrent à Jérusalem pour l’offrir au Seigneur dans le temple. Cette
oblation, au moyen de laquelle était désignée et acceptée la future Victime du
Calvaire, était comme l’offertoire d’une Messe sanglante qui devait atteindre
son point culminant trente-trois ans plus tard, le vendredi de la parascève
pascale. Marie et Joseph remplissent maintenant les fonctions de ministres de
ce premier rite, puisqu’eux-mêmes symbolisent l’Église tout entière, laquelle
devait ensuite hériter de Jésus la grâce de la hiérarchie sacerdotale.
Dans la secrète, on
présente au Seigneur l’oblation sacrée enveloppée des vapeurs du parfum des
prières de Marie et de Joseph, afin que, par leurs mérites, Dieu donne paix et
grâce à nos familles. — La paix c’est Lui qui, dans son Sang, nous a
réconciliés avec le ciel, avec la terre et avec nous-mêmes. Cette paix est un
pur don de sa part, et c’est pourquoi nous disons que c’est une grâce, car elle
nous est accordée uniquement par son amour.
L’antienne chantée
pendant la communion du peuple est empruntée à l’Évangile de ce jour. Jésus
descend de Jérusalem et va à Nazareth avec ses Parents, où il passe les trente
premières années de sa vie mortelle dans la soumission vis-à-vis d’eux. Voilà
l’histoire de Jésus, narrée par l’Évangéliste Luc en un seul mot : et erat
subditus illis. Son Maître, le grand saint Paul, avait écrit que Jésus avait
été obéissant au Père jusqu’à la mort de la Croix. Maintenant le disciple
reprend cette pensée de l’Apôtre et la développe, déclarant que cette
obéissance s’était étendue non seulement à Dieu mais aussi aux hommes. De la
sorte, Celui qui est Roi des rois et Seigneur des seigneurs reçoit aujourd’hui
du Saint-Esprit dans l’Évangile le titre de subditus. Quelle grandeur et quelle
profondeur !
Dans la prière d’action
de grâces après la communion, nous supplions la divine clémence de nous
accorder d’imiter pendant notre vie les exemples de la sainte Famille de
Nazareth, en sorte que, à notre mort, Marie et Joseph viennent au-devant de
nous et nous accueillent au sein de cette grande famille que Dieu nourrit dans
le ciel.
La vie de l’Église
catholique est la continuation de celle de la sainte Famille de Nazareth, car
Jésus n’a pas fondé sur la terre deux sociétés mais une seule, dont il fut le
Chef, et Marie et Joseph les premiers membres. Nous devons donc être
continuellement attentifs à nos origines, à la roche, comme dit le prophète,
d’où nous avons été arrachés, nous inspirant des exemples de pauvreté,
d’humilité, de vie cachée en Dieu qui resplendissent dans la société domestique
de Jésus, Marie et Joseph.
Aux louanges de la
liturgie latine, nous ajouterons aujourd’hui un beau texte de la liturgie
byzantine en l’honneur de la sainte Famille de Nazareth, Le compositeur est le
célèbre saint Joseph l’Hymnographe : « Vous, ô Joseph porte-Dieu, vous fûtes le
gardien de la Vierge pure qui conserva intacte sa virginité. D’Elle prit chair
le Verbe divin, la conservant Vierge même après l’ineffable enfantement. Vous,
ô Joseph, avec Marie, souvenez-vous de nous ».
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Le dimanche dans l’Octave
de l’Épiphanie forme la transition entre l’histoire de la jeunesse du Sauveur
et son ministère public, car au jour Octave on célèbre déjà son baptême dans le
Jourdain. C’est pourquoi l’Église nous présente aujourd’hui l’Enfant-Jésus à
l’âge de douze ans. C’est sans doute encore un Enfant, mais il nous fait déjà
songer à son ministère futur. — Mais cet office antique et très beau est
actuellement supplanté par la fête de la Sainte Famille. La messe du dimanche
est reportée au premier jour libre, généralement au lundi.
En vérité tu es un Roi
caché
1. Premières impressions.
— Nous avons vu que la liturgie de Noël est l’œuvre de l’Orient et de
l’Occident. L’Occident nous a donné la fête historique et intime de Noël et
l’Orient la fête de l’Épiphanie placée au-dessus du temps. Mais chacune des
deux Églises a compris et développé cette dernière fête à sa manière. L’Église
d’Orient a pensé surtout aux magnificences de la visite royale et des noces,
l’Église d’Occident a vu surtout la « fête des Rois ». La fête d’aujourd’hui
nous montre que ce ne sont pas seulement les diverses contrées mais encore les
diverses époques qui ont contribué à la formation de la liturgie. La plupart
des fêtes du temps de Noël (à part celle du Saint Nom de Jésus) remontent aux
temps de l’ancienne Église et ont comme un parfum d’antiquité. Celle
d’aujourd’hui est issue du temps présent. La comparaison entre ces deux ordres
de fête nous fera mieux connaître la manière et l’esprit de la liturgie. Quand
on a récité les Matines et célébré la messe d’aujourd’hui, on est frappé de
trois particularités : a) ici la pensée passe avant l’action ; b) le but de la
fête est un enseignement, une leçon morale, c) le caractère sentimental est
plus visible que dans les fêtes anciennes.
a) Les anciennes messes
sont des mystères en action, c’est un drame divin dont les textes sont
l’illustration ; l’avant-messe et même la prière des Heures sont l’image de ce
qui se réalise au Saint-Sacrifice. La fête d’aujourd’hui est, dans ses textes
liturgiques, une méditation de la vie cachée de la Sainte Famille à Nazareth.
Les Matines et l’avant-messe n’ont qu’un lien assez lâche avec la messe
elle-même. C’est une méditation vraiment attachante : le Roi caché dans sa vie
d’obéissance ; sa sainte Mère, la Reine et la Vierge prêtre de la Sainte
Famille ; Saint Joseph, l’humble chef de la sainte Famille ! Considérons la
Sainte Famille dans le travail, dans la prière, dans la joie et dans la peine.
b) Quel est le but de la
fête ? C’est un but particulier. Elle veut présenter aux familles, dont la vie
a été si ébranlée par la grande guerre, l’exemple de la Sainte Famille de
Nazareth. Ceci est encore une différence. Les anciennes messes et les anciennes
fêtes nous donnent sans doute une leçon de vie, elles aussi, mais ce n’est pas
là leur but principal. La fin et le but de Noël, c’est la venue du Christ.
Notre fête veut renouveler la famille chrétienne. Nous autres chrétiens, qui
sommes des liturgistes conscients, nous aurons à cœur de suivre l’exhortation
pressante de notre Mère l’Église, nous développerons l’esprit du foyer au sein
de notre famille, nous aurons du zèle pour la sainteté de la famille.
N’oublions pas non plus de cultiver l’esprit de famille, dans notre communauté
liturgique.
c) Notre fête plaçant au
premier plan la méditation et l’enseignement, il n’est pas étonnant qu’elle
fasse appel à tout ce qui peut émouvoir notre sensibilité. C’est pourquoi les
textes sont très touchants. Celui qui n’est pas encore très initié à la
liturgie éprouvera, par exemple, un grand charme à réciter les Matines ; les
Hymnes, composés par le pape Léon XIII lui-même, sont très lyriques. Les Leçons
du premier nocturne sont un miroir de vertus pour la famille chrétienne, les
Répons sont de charmantes miniatures ; les Leçons des deux autres Nocturnes
sont elles-mêmes attrayantes et touchantes. On le voit, l’Église est, dans sa
liturgie, semblable au père de famille de l’Évangile : elle tire de son trésor
« du nouveau et de l’ancien ».
2. La messe (Exultat
gaudio) : La messe de la fête est claire et facile à comprendre : l’Évangile
est le joyeux message de la vie cachée de Notre-Seigneur (la disparition de
l’Enfant Jésus au temple ne joue dans cette fête qu’un rôle secondaire) ; le
verset principal de l’Évangile est celui-ci : « Il descendit avec eux et vint à
Nazareth et il leur était soumis ». Nous apprenons ici que souvent un Évangile
n’est choisi qu’à cause d’une seule phrase. L’Épître veut nous peindre la vie
de la sainte famille : la charité, l’humilité, la patience, la paix, la prière,
au foyer de Nazareth. « Tout ce que vous faites, en paroles et en œuvres,
faites-le au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ et rendez grâces à Dieu le Père
par lui. » L’Épître est en même temps un miroir de vertu pour chaque famille.
Les Oraisons demandent l’intercession, la protection et l’imitation de la
Sainte Famille. La dernière -demande que Marie et Joseph viennent à notre
rencontre à l’heure de la mort et que Jésus nous reçoive dans les tabernacles
éternels. Les chants sont lyriques, ils transportent l’âme pieuse dans la
petite maison de Nazareth et nous montrent la Sainte Famille dans la joie
(Intr.) : « Comme elle est aimable ta demeure, Seigneur des armées, mon âme a
soupiré avec ardeur vers les vestibules du Seigneur. » L’Église applique
aujourd’hui ce beau psaume à la petite maison de Nazareth. Le chant de
l’Alléluia admire « le Roi caché, Dieu d’Israël et Sauveur ». Il est caché dans
la petite maison de Nazareth. L’Offertoire convient très bien : la présentation
de Jésus était une véritable offrande, ce qu’est aussi dans son essence notre
sacrifice. La Communion nous permet aussi un beau rapprochement. De même que
Notre-Seigneur « descendit avec ses parents et vint à Nazareth » il descend
encore sur l’autel et « nous est soumis ».
3. Lecture d’Écriture (I.
Cor. chap. 1). — Aux Matines, les Leçons du premier Nocturne sont choisies
spécialement. Elles sont un développement de l’Épître. Elles contiennent des
enseignements sur la vie chrétienne de la famille. Cependant nous commençons
aujourd’hui la lecture suivie de l’Épître aux Corinthiens. Pour l’importance et
l’étendue, cet Épître vient immédiatement après celle aux Romains. Elle s’en
distingue par le sujet ; cependant Saint Paul y explique méthodiquement l’œuvre
du salut du Christ. Mais il le fait sans plan, il se contente de répondre
successivement à des questions et de résoudre des difficultés. L’Épître aux
Romains nous fait connaître la théologie de l’Apôtre, l’Épître aux Corinthiens
nous fait pénétrer dans la vie des communautés de l’Église primitive et c’est
là ce qui constitue la valeur principale de cette Épître. A la théologie
succède la pratique. Il conviendrait que tout chrétien cultivé étudie
méthodiquement cette Épître.. Mais l’Église ne nous laisse qu’une semaine pour
en faire la lecture. C’est pourquoi nous en choisirons librement sept passages
qui nous montreront la magnificence du royaume fondé par le Christ.
Nous lisons aujourd’hui
le commencement de l’Épître. Saint Paul commence solennellement : « Paul, par
la volonté de Dieu appelé Apôtre de Jésus-Christ, et Sosthènes son frère
souhaitent à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui sont sanctifiés
dans le Christ Jésus, à tous ceux qui sont appelés saints, ainsi qu’à tous ceux
qui invoquent le nom du Seigneur, où qu’ils soient et que nous soyons, grâce et
paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ. Je rends grâce
à Dieu continuellement, à votre sujet, à cause de la grâce de Dieu qui vous a
été donnée dans le Christ Jésus. Par lui vous êtes en effet devenus riches en
tout don d’enseignement et en toute science, car la prédication du Christ a été
affermie parmi vous. Et vous n’êtes privés d’aucun don de la grâce et vous
pouvez attendre la manifestation de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui vous
donnera la persévérance jusqu’à la fin et vous serez sans blâme au jour de
l’avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est fidèle, par qui vous avez
été appelés dans la société de son Fils, Jésus-Christ Notre Seigneur. »
Quand on médite cette
introduction, on se rend compte des principes de vie qui animaient les premiers
chrétiens et en même temps de l’enthousiasme de saint Paul. — Dans la suite,
saint Paul stigmatise le malheureux esprit de parti qui divisait les Corinthiens
; il compte quatre partis : « Je crois bien que chacun d’entre vous dit : Moi,
j’appartiens à Paul, moi à Apollo, moi à Céphas, moi au Christ ». Il parle
ensuite de la folie de la Croix : « car la parole de la Croix est folie pour
ceux qui se perdent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une force de
Dieu... Les Juifs demandent des signes, les Grecs la sagesse, quant à nous,
nous prêchons le Christ crucifié qui est un scandale pour les Juifs et une
folie pour les Gentils. Mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Gentils, nous
prêchons le Christ, la force de Dieu et la sagesse de Dieu. »
4. La cellule liturgique.
— La famille est la cellule de toute communauté : de l’État, de la société
humaine, ainsi que de l’Église. De la santé de la cellule dépend le bien-être
de tout le corps, de l’ensemble de l’organisme. De la santé morale de la
famille dépend le bien de l’État, ainsi que le bien de l’Église. Nous devons
donc avoir à cœur de posséder des familles vraiment chrétiennes.
Malheureusement, c’est précisément la famille qui a le plus souffert des
conséquences de la grande guerre. Le but des ennemis de la foi est de détruire
la famille et par là d’empoisonner les cellules fondamentales de l’organisme
chrétien. Hélas ! on sape de plus en plus la vie de famille. Est-ce que notre
renaissance liturgique ne pourrait pas apporter sa contribution à la
restauration de la famille ? Assurément et une large contribution. Tout d’abord
la liturgie entretient et développe l’esprit de communauté : elle fait l’éducation
de cet esprit. Il faut abandonner l’esprit d’égoïsme quand on veut se laisser
guider par la liturgie. Le dogme sublime et fondamental du corps mystique du
Christ, sur lequel s’appuie la liturgie, doit logiquement restaurer la famille.
La famille est le corps mystique en petit, elle est la cellule de ce corps
mystique. C’est justement la famille qui peut présenter à nos regards le corps
mystique dans sa réalité. Il est si difficile autrement de faire voir cette
réalité. Les hommes croient toujours que c’est une image et une parabole ;
mais, dans la famille, ils peuvent en reconnaître la réalité. Le père est la
tête du corps, comme le Christ est la tête de l’Église ; la mère est le corps,
comme l’Église ; les enfants sont les membres, comme les chrétiens sont les
membres du corps mystique. Dans une vraie famille, il n’y a réellement qu’une
volonté et qu’une pensée « un seul cœur et une seule âme ». Le pain terrestre
vient du père ; il est distribué par la mère ; les enfants reçoivent sang et
vie de leurs parents. C’est là encore une magnifique image du corps mystique.
Mais c’est plus qu’une image, c’est un symbole plein de réalité. Le père a
quelque chose en lui du Christ, chef du corps mystique ; il n’est pas seulement
son représentant, il porte quelque chose en lui de son essence et de sa
présence ; la mère aussi a quelque chose de l’Église ; quant aux enfants, ils
sont membres du grand corps mystique du Christ.
Maintenant adoptez cet
esprit d’unité dans votre famille et tâchez de le réaliser pratiquement. Il
faudrait tout renouveler. Vous, enfants, voyez dans votre père le Christ.
Voyez, honorez, aimez en lui le Christ. Que la femme aussi voie en lui le
Christ. Quant à vous, pères de famille, essayez de vivre comme le Christ et de
gouverner votre famille dans son esprit. La mère est l’Église. Quel idéal pour
la femme ! Quel encouragement pour l’homme et les enfants !
Les enfants sont des
membres remplis du Christ ; ce sont des cellules dans lesquelles le Christ doit
grandir, arriver à la maturité et prendre forme. On ne peut pas s’imaginer
comme une famille pourrait prospérer sans être entièrement pénétrée de cette
pensée fondamentale. La liturgie a donc un rôle à remplir pour la famille. Que
de choses nous pourrions dire encore ! Comme la liturgie sanctifierait la
famille dans la prière, le sacrifice de la messe, les sacrements, l’année
ecclésiastique ! La prière des Heures en famille : la prière du matin et du
soir en commun ! Le sacrifice de communauté ! Comme la messe entendue et vécue
en commun formerait la famille ! Cette famille rassemblerait les sacrifices,
les travaux, les souffrances, les prières de toute la semaine pour les offrir à
la messe du dimanche ; elle puiserait dans l’instruction du dimanche des
exhortations mutuelles pour la semaine qui commence. Quelle importance n’ont
pas les sacrements pour la famille : le baptême qui est une fête pour tous, la
première communion, la Confirmation, les derniers sacrements ! Et tout
particulièrement la mère a une mission liturgique dans la famille. C’est elle
qui fera de sa maison une église, de sa famille une communauté liturgique.
SOURCE : http://www.introibo.fr/La-Sainte-Famille-dimanche-apres-l
Feast of the Holy Family
The Holy Family is the
name given to the family unit of Jesus: The Divine Son of God Jesus, his mother
Mary, and his foster-father Joseph. We know very little about the life of the
Holy Family through the Canonical Scriptures. They speak of the early years of
the Holy Family, including the birth of Jesus in Bethlehem, the flight into
Egypt, and the finding of Jesus in the temple.
Various non-canonical
works, including the Infancy Gospel of Thomas, try to fill in the blanks.
However, even though these apocryphal works may contain some truth from oral
tradition, they have been deemed unworthy of canonical status because of the
way they present Jesus. While the exact details of the day-to-day life of the
Holy Family may be unknown, we can still learn a lot from the stories we do
have.
Devotion to the Holy
Family is a recent development, but one that naturally grows out of a love for
Jesus and his family. The cult of the Holy Family grew in popularity in the
17th century, and several religious congregations have been founded under this
title. The Holy Family also became portrayed in popular art of the period. On
October 26, 1921 the Congregation of Rites (under Pope Benedict XV) inserted
the Feast of the Holy Family into the Latin Rite general calendar. Until then
it had been celebrated regionally.
Popes before and
including Benedict XV (especially Leo XIII) promoted the feast as a way to
counter the breakdown of the family unit. Today the Church celebrates the Feast
on the Sunday between Christmas and New Year’s Day (Known as the Feast of Mary
Mother of God in the Catholic Church). If both Christmas and New Year’s Day
fall on Sundays, no Sunday exists between the two dates, so the Church
celebrates the Holy Family Feast on December 30th. If the feast falls on the
30th, attendance is not obligatory. Up until 1969, the Holy Family feast was
kept on the first Sunday after the Epiphany. It was transferred to its current
date in 1969.
The Feast of the Holy
Family is not just about the Holy Family, but about our own families too. The
main purpose of the Feast is to present the Holy Family as the model for all
Christian families, and for domestic life in general. Our family life becomes
sanctified when we live the life of the Church within our homes. This is called
the “domestic church” or the “church in miniature.” St. John Chrysostom urged
all Christians to make each home a “family church,” and in doing so, we
sanctify the family unit. Just how does one live out the Church in the family?
The best way is by making Christ and his Church the center of family and
individual life. Ways to do this include: reading scripture regularly, praying
daily, attending Mass at least on Sundays and Holy Days of Obligation,
imitating the actions of the Holy Family, and so forth, all done together as a
family unit.
In addition to
cultivating positive actions, the Church understands that various actions and
behaviors are contrary to God’s Divine plan for the family, and these should be
avoided. These include abortion, contraception, same-sex marriage, polygamy,
embryonic stem-cell research, divorce, spousal abuse, child abuse, and
co-habitation. Catholic Teaching is that a marriage must be open to children.
Anything artificial that prevents this is contrary to divine law. Also,
poverty, lack of health care, and other social justice concerns must be
addressed by faithful Christians because of the negative effect these
conditions have on the family unit.
The Holy Family feast is
a good time to remember the family unit and pray for our human and spiritual
families. We also may take this feast to reflect on the value and sanctity of
the family unit, and to evaluate our own family life. What ways may it be
improved? What would Jesus, Mary, and Joseph do? Finally, we can use this feast
to ask ourselves what are we doing to promote the family within our own
cultures, neighborhoods, and communities.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/feast-of-the-holy-family/
Giovanni Agostino da Lodi (1470–1519),
La Sainte famille avec Sainte Lucie, 1503, Gemäldegalerie
BENEDICT XVI
ANGELUS
Dear Brothers and Sisters,
On this Sunday that
follows Pentecost, we are celebrating the Solemnity of the Most Holy Trinity.
Thanks to the Holy Spirit, who helps us understand Jesus' words and guides us
to the whole truth (cf. Jn 14: 26; 16: 13), believers can experience,
so to speak, the intimacy of God himself, discovering that he is not infinite
solitude but communion of light and love, life given and received in an eternal
dialogue between the Father and the Son in the Holy Spirit - Lover, Loved and
Love, to echo St Augustine.
In this world no one can
see God, but he has made himself known so that, with the Apostle John, we can
affirm: "God is love" (I Jn 4: 8, 16), and "we have
come to know and to believe in the love God has for us" (Encyclical Deus
Caritas Est, n. 1; cf. I Jn 4: 16).
Those who encounter
Christ and enter into a friendly relationship with him welcome into their
hearts Trinitarian Communion itself, in accordance with Jesus' promise to his
disciples: "If a man loves me, he will keep my word, and my Father
will love him, and we will come to him and make our home with him" (Jn
14: 23).
For those who have faith, the entire universe speaks of the Triune God. From
the spaces between the stars to microscopic particles, all that exists refers
to a Being who communicates himself in the multiplicity and variety of
elements, as in an immense symphony.
All beings are ordered to
a dynamic harmony that we can similarly call "love". But only in the
human person, who is free and can reason, does this dynamism become spiritual,
does it become responsible love, in response to God and to one's neighbour
through a sincere gift of self. It is in this love that human beings find their
truth and happiness.
Among the different
analogies of the ineffable mystery of the Triune God that believers are able to
discern, I would like to cite that of the family. It is called to be a
community of love and life where differences must contribute to forming a
"parable of communion".
The Virgin Mary, among all creatures, is a masterpiece of the Most Holy
Trinity. In her humble heart full of faith, God prepared a worthy dwelling
place for himself in order to bring to completion the mystery of salvation.
Divine Love found perfect correspondence in her, and in her womb the
Only-begotten Son was made man.
Let us turn to Mary with
filial trust, so that with her help we may progress in love and make our life a
hymn of praise to the Father through the Son in the Holy Spirit.
***
After the Angelus:
This Thursday, 15 June,
the traditional Corpus Christi procession will be taking place. At 7
p.m., in front of the Basilica of St John Lateran, I will preside at Holy Mass,
at the end of which we will solemnly accompany the Most Blessed Sacrament down
the Via Merulana to the Square of St Mary Major, where I will impart the
Eucharistic Blessing. I ask the faithful of Rome and pilgrims to take part in
large numbers in this event which expresses the faith and love of the Christian
Community for its Lord present in the Eucharist.
I greet all the
English-speaking pilgrims and visitors present for this Angelus. Today, we
celebrate the great Solemnity of the Most Holy Trinity. In praising the Father
who sent into the world the Word who is Truth and the Spirit who makes us holy,
let us strengthen our commitment to bear witness to our faith, bringing
Christ's "Good News" to our families, our work places and all whom we
meet. Upon each of you and your loved ones at home, I invoke God's Blessings of
peace and joy.
I wish you all a good
Sunday!
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060611.html
FEAST OF THE HOLY FAMILY
BENEDICT XVI
ANGELUS
St Peter's Square
Sunday, 30 December 2007
Dear Brothers and
Sisters,
Today, we are celebrating
the Feast of the Holy Family. As we follow the Gospels of Matthew and Luke, let
us fix our gaze on Jesus, Mary and Joseph and adore the mystery of a God who
chose to be born of a woman, the Blessed Virgin, and to enter this world in the
way common to all humankind. By so doing he sanctified the reality of the
family, filling it with divine grace and fully revealing its vocation and
mission. The Second Vatican Council dedicated much attention to the family.
Married partners, it said, must be witnesses of faith to each other and to
their children (cf. Lumen
Gentium, n. 35). The Christian family thus shares in the Church's prophetic
vocation: with its way of living it "proclaims aloud both the
present power of the Kingdom of God and the hope of the blessed life" (ibid.).
Then, as my venerable Predecessor John Paul II tirelessly repeated, the good of
the person and of society is closely connected to the "healthy state"
of the family (cf. Gaudium
et Spes, n. 47). The Church, therefore, is committed to defending and to
fostering "the dignity and supremely sacred value of the married
state" (ibid.). To this end, an important event is being held in
Madrid this very day, whose participants I now address in Spanish.
I greet the participants
in the Meeting for Families that is taking place in Madrid this Sunday,
together with the Cardinals, Bishops and priests who have accompanied them. In
contemplating the mystery of the Son of God who came into the world surrounded
by the love of Mary and Joseph, I ask Christian families to experience the
loving presence of the Lord in their lives. I likewise encourage them, drawing
inspiration from Christ's love for humanity, to bear witness to the world of
the beauty of human love, marriage and the family. Founded on the indissoluble
union between a man and a woman, the family constitutes the privileged context
in which human life is welcomed and protected from its beginning to its natural
end. Thus, parents have the right and the fundamental obligation to raise their
children in the faith and values which give dignity to human life. It is
worthwhile working for the family and marriage because it is worthwhile working
for the human being, God's most precious creature. I have a special word for
children, so that they may love and pray for their fathers and mothers and
their siblings; to young people, so that encouraged by their parents' love,
they may follow generously their own vocation to marriage, priestly or
religious life; to the elderly and the sick, so that they may find needed help
and understanding. And you, dear spouses, may you always count on God's grace
so that your love may be increasingly fruitful and faithful every day. I
entrust the outcome of this celebration to the hands of Mary, who "with
her "yes' she opened the door of our world to God" (Spe
Salvi, n. 49). Many thanks and happy holidays!
Let us now turn to the
Blessed Virgin, praying for the good of the family and for all the families in
the world.
After the Angelus:
I offer a warm welcome to
the English-speaking visitors gathered for this Angelus prayer.
Today, in the heart of the Christmas
Season, the Church celebrates the Holy Family of Jesus, Mary and Joseph.
May the mystery of God's love, made incarnate in the Child Jesus and reflected
in the home of Mary and Joseph in Nazareth, dwell in your hearts and in your
families throughout the coming year. Upon all of you I invoke an abundance of
Christmas joy and peace!
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/angelus/2007/documents/hf_ben-xvi_ang_20071230.html
FEAST OF THE HOLY FAMILY
BENEDICT XVI
ANGELUS
St Peter's Square
Sunday, 27 December 2009
Dear Brothers and Sisters,
Today is Holy Family Sunday. We can still identify ourselves with the shepherds
of Bethlehem who hastened to the grotto as soon as they had received the
Angel's announcement and found "Mary and Joseph, and the Babe lying in the
manger" (Lk 2: 16). Let us too pause to contemplate this scene and reflect
on its meaning. The first witnesses of Christ's birth, the shepherds, found
themselves not only before the Infant Jesus but also a small family: mother,
father and newborn son. God had chosen to reveal himself by being born into a
human family and the human family thus became an icon of God! God is the
Trinity, he is a communion of love; so is the family despite all the
differences that exist between the Mystery of God and his human creature, an
expression that reflects the unfathomable Mystery of God as Love. In marriage
the man and the woman, created in God's image, become "one flesh"
(Gen 2: 24), that is a communion of love that generates new life. The human
family, in a certain sense, is an icon of the Trinity because of its
interpersonal love and the fruitfulness of this love.
Today's Liturgy presents the famous Gospel episode of the 12-year-old Jesus who
stays behind in the Temple in Jerusalem unbeknown to his parents who, surprised
and anxious, discover him three days later conversing with the teachers. Jesus
answers his Mother who asks for an explanation that he must "be in his
Father's house" that is God's house (cf. Lk 2: 49). In this episode the
boy Jesus appears to us full of zeal for God and for the Temple. Let us ask
ourselves: from whom did Jesus learn love for his Father's affairs? As Son he
certainly had an intimate knowledge of his Father, of God, and a profound and
permanent relationship with him but, in his own culture he had of course learned
prayers and love for the Temple and for the Institutions of Israel from his
parents. We may therefore say that Jesus' decision to stay on at the Temple was
above all the result of his close relationship with the Father, but it was also
a result of the education he had received from Mary and Joseph. Here we can
glimpse the authentic meaning of Christian education: it is the fruit of a
collaboration between educators and God that must always be sought. The
Christian family is aware that children are a gift and a project of God.
Therefore it cannot consider that it possesses them; rather, in serving God's
plan through them, the family is called to educate them in the greatest
freedom, which is precisely that of saying "yes" to God in order to
do his will. The Virgin Mary is the perfect example of this "yes".
Let us entrust all families to her, praying in particular for their precious
educational mission.
And I now address in Spanish all those who are taking part in the Feast of the
Holy Family in Madrid.
I cordially greet the Pastors and faithful who have gathered in Madrid to
celebrate joyfully the Sacred Family of Nazareth. How is it possible not to
remember the true meaning of this feast? Having come into the world, into the
heart of a family, God shows that this institution is a sure path on which to
encounter and come to know him, as well as an ongoing call to work for the
unity of all people centred on love. Hence one of the greatest services that we
Christians can render our fellow human beings is to offer them our serene and
unhesitating witness as a family founded on the marriage of a man and a woman,
safeguarding and promoting the family, since it is of supreme importance for
the present and future of humanity. Indeed, the family is the best school at which
to learn to live out those values which give dignity to the person and
greatness to peoples. In the family sorrows and joys are shared, since all feel
enveloped in the love that prevails at home, a love that stems from the mere
fact of belonging to the same family. I ask God that in your homes you may
always breathe this love of total self-giving and faithfulness which Jesus
brought to the world with his birth, nurturing and strengthening it with daily
prayer, the constant practice of the virtues, reciprocal understanding and
mutual respect. I then encourage you so that, trusting in the motherly
intercession of Mary Most Holy, Queen of Families, and under the powerful
protection of St Joseph, her spouse, you may dedicate yourselves tirelessly to
this beautiful mission which the Lord has placed in your hands. In addition you
may count on my closeness and affection, and I ask you to convey to your loved
ones who are in the greatest need or find themselves in difficulty a very
special greeting from the Pope. I warmly bless you all.
After the Angelus:
I am happy to greet all the English-speaking visitors present at this Angelus prayer.
Today we celebrate with joy the Feast of the Holy Family, who shared with us
this fundamental human experience. I pray that the Lord may bless all Christian
families and assist them in living their daily life in mutual love and in
generosity to others, after the example of Jesus, Mary and Joseph. May Almighty
God continue to bless you all with peace and joy during this Christmas
Season! Best wishes to all!
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
FEAST OF THE HOLY FAMILY
BENEDICT XVI
ANGELUS
St Peter's Square
Feast of St Stephen, Protomartyr
Sunday, 26 December 2010
Dear Brothers and Sisters,
The Gospel according to Luke recounts that when the shepherds of Bethlehem had received the Angel’s announcement of the Messiah’s birth “they went with haste, and found Mary and Joseph, and the babe lying in a manger” (2:16). The first eyewitnesses of Jesus’ birth therefore beheld a family scene: a mother, a father and a newborn son. For this reason the Liturgy has us celebrate the Feast of the Holy Family on the First Sunday after Christmas. This year it occurred the very day after Christmas, and, taking precedence over the Feast of St Stephen, invites us to contemplate this “icon” in which the little Jesus appears at the centre of his parents’ affection and care.
In the poor grotto of Bethlehem — the Fathers of the Church wrote — shines a very bright light, a reflection of the profound mystery which envelopes that Child, which Mary and Joseph cherish in their hearts and which can be seen in their expression, in their actions, and especially in their silence. Indeed, they preserve in their inmost depths the words of the Angel’s Annunciation to Mary: “the Child to be born will be called holy, the Son of God” (Lk 1:35).
Yet every child’s birth brings something of this mystery with it! Parents who receive a child as a gift know this well and often speak of it in this way. We have all heard people say to a father and a mother: “this child is a gift, a miracle!”. Indeed, human beings do not experience procreation merely as a reproductive act but perceive its richness and intuit that every human creature who is born on earth is the “sign” par excellence of the Creator and Father who is in Heaven.
How important it is, therefore, that every child coming into the world be welcomed by the warmth of a family! External comforts do not matter: Jesus was born in a stable and had a manger as his first cradle, but the love of Mary and of Joseph made him feel the tenderness and beauty of being loved. Children need this: the love of their father and mother. It is this that gives them security and, as they grow, enables them to discover the meaning of life. The Holy Family of Nazareth went through many trials, such as the “massacre of the innocents” — as recounted in the Gospel according to Matthew — which obliged Joseph and Mary to flee to Egypt (cf. 2:13-23). Yet, trusting in divine Providence, they found their stability and guaranteed Jesus a serene childhood and a sound upbringing.
Dear friends, the Holy Family is of course unique and unrepeatable, but at the same time it is a “model of life” for every family because Jesus, true man, chose to be born into a human family and thereby blessed and consecrated it. Let us therefore entrust all families to Our Lady and to St Joseph, so that they do not lose heart in the face of trials and difficulties but always cultivate conjugal love and devote themselves with trust to the service of life and education.
Appeal for peace
The desire for and invocation of the gift of peace have become even more intense in this Season of Holy Christmas. However, our world continues to be marked by violence, especially against disciples of Christ. I learned with great sorrow of the attack on a Catholic Church in the Philippines during the celebration of the Christmas Day rites and also of the attacks on Christian churches in Nigeria. The earth has once again been stained by blood in other parts of the world, as in Pakistan.
I would like to express my heartfelt condolences for the victims of this senseless violence and I repeat once again the appeal to desist from the path of hatred in order to find peaceful solutions to conflicts and to give security and serenity to the beloved populations.
On this day on which we are celebrating the Holy Family that had experienced the drama of having to flee to Egypt because of the homicidal fury of Herod, let us also remember all those — particularly families — who are forced to leave their homes because of war, violence and intolerance. I invite you to join me in prayer to beseech the Lord to move human hearts and to bring hope, reconciliation and peace.
* * *
After the Angelus:
I am pleased to greet all the English-speaking pilgrims and visitors present for this Angelus prayer on the Feast of the Holy Family. Reflecting on the love of Jesus, Mary and Joseph for one another, we see that Nazareth is a kind of school where we may begin to discover the life of Christ and to understand his Gospel. May the peace of the Holy Family always be in your homes and fill you with gladness. Upon you and your loved ones, I invoke God’s abundant Blessings!
I hope that everyone will live these days in serenity and harmony, sharing the profound joy that flows from the Birth of Christ. Have a good Sunday!
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Family
A term derived from
the Latin, famulus, servant, and familia, household servants, or
the household (cf. Oscan famel, servant). In the
classical Roman period the familia rarely included
the parents or
the children. Its English derivative was frequently used in former
times to describe all the persons of
the domestic circle, parents,
children, and servants. Present usage, however, excludes servants, and
restricts the word family to that fundamental social group
formed by the more or less permanent union of one man with one woman,
or of one or more men with one or more women,
and their children. If the heads of the group comprise only one man and one woman we
have the monogamous family, as distinguished from those domestic societies which
live in conditions of polygamy,
polyandry, or promiscuity.
Certain anthropological writers of the last half of the nineteenth
century, as Bachofen (Das Mutterrecht, Stuttgart,
1861), Morgan (Ancient Society, London, 1877), Mc'Lennan
(The Patriarchal Theory, London, 1885), Lang (Custom
and Myth, London, 1885), and Lubbock (The Origin of Civilization
and the Primitive Condition of Man, London,
1889), created and developed the theory that the original form of
the family was one in which all the women of
a group, horde, or tribe, belonged promiscuously to all the men of
the community. Following the lead of Engels (The Origin of
the Family, Private Property, and the State, tr. from
the German, Chicago, 1902), many Socialist writers
have adopted this theory as quite in harmony with
their materialistic interpretation of history. The chief
considerations advanced in its favour are: the assumption that in
primitive times all property was
common, and that this condition naturally led to community
of women; certain historical statements
by ancient writers like Strabo, Herodotus, and Pliny; the practice of
promiscuity, at a comparatively late date, by some uncivilized peoples,
such as the Indians of California and
a few aboriginal tribes of India;
the system of tracing descent and kinship through the mother, which
prevailed among some primitive people; and certain abnormal customs
of ancient races, such as religious prostitution, the so-called jus
primæ noctis, the lending of wives to visitors, cohabitation of the sexes
before marriage, etc.
At no time has this theory obtained general acceptance, even
among non-Christian writers, and it is absolutely rejected by some of
the best authorities of today, e.g. Westermarck (The History
of Human Marriage, London, 1901)
and Letourneau (The Evolution of Marriage, tr. from
the French, New York, 1888). In reply to the
arguments just stated, Westermarck and others point out that the
hypothesis of primitive communism has by no means been proved,
at least in its extreme form; that common property in goods does
not necessarily lead to community of wives, since family
and marriage relations are subject to other motives as well as
to those of a purely economic character;
that the testimonies of classical historians in
the matter are inconclusive, vague, and fragmentary, and refer to
only a few instances; that the modern cases of promiscuity are isolated and
exceptional, and may be attributed to degeneracy rather than to primitive
survivals; that the practice of tracing kinship through the mother
finds ample explanation in other facts besides
the assumed uncertainty of paternity, and that it was never universal;
that the abnormal sexual relations cited above are more obviously, as
well as more satisfactorily, explained by other circumstances, religious,
political, and social, than by the hypothesis of primitive promiscuity;
and, finally, that evolution, which, superficially viewed, seems to
support this hypothesis, is in reality against it, inasmuch as the unions
between the male and the female of
many of the higher species of animals exhibit a degree of
stability and exclusiveness which bears some resemblance to that of the
monogamous family.
The utmost concession which Letourneau will make to the theory under
discussion is that "promiscuity may have
been adopted by certain small groups, more probably
by certain associations or brotherhoods" (op. cit., p. 44).
Westermarck does not hesitate to say: "The hypothesis of promiscuity,
instead of belonging, as Professor Giraud-Teulon thinks, to the class
of hypotheses which are scientifically permissible has no
real foundation, and is essentially unscientific" (op.
cit., p. 133). The theory that the original form of the family was
either polygamy or
polyandry is even less worthy of credence or consideration. In the
main, the verdict of scientific writers is in harmony with
the Scriptural doctrine concerning
the origin and the normal form of the family: "Wherefore a
man shall leave father
and mother, and shall cleave to his wife: and they shall be two in one flesh"
(Genesis
2:24). "Therefore now they are not two, but one flesh. What
therefore God hath
joined together, let no man put asunder" (Matthew
19:6). From the beginning, therefore, the family supposed the union of
one man with one woman.
While monogamy was the prevailing form of the family
before Christ, it was limited in various degrees among many peoples by the
practice of polygamy.
This practice was on the whole more common among the Semitic races than
among the Aryans. It was more frequent among the Jews,
the Egyptians, and the Medes, than among the people of India,
the Greeks, or the Romans. It existed to a greater extent
among the uncivilized races, although some of these were free from it.
Moreover, even those nations which practised polygamy,
whether civilized or uncivilized, usually restricted it to a small minority of
the population, as the kings, the chiefs, the nobles, and the rich.
Polyandry was likewise practised, but with considerably less frequency.
According to Westermarck, monogamy was by far the most
common form of marriage "among the ancient peoples of
whom we have any direct knowledge"
(op. cit., p. 459). On the other hand, divorce was
in vogue among practically all peoples, and to a much greater extent than polygamy.
The ease with which husband and wife could dissolve their union constitutes one
of the greatest blots upon the civilization of classic Rome.
Generally speaking, the position of woman was
very low among all the nations, civilized and uncivilized, before the coming
of Christ. Among the barbarians she very frequently became a wife through
capture or purchase; among even the most advanced peoples the wife was
generally her husband's property,
his chattel, his labourer. Nowhere was the husband bound by the
same law of marital fidelity as the wife, and in very few places was
he compelled to concede to her equal rights in
the matter of divorce. Infanticide was
practically universal, and the patria potestas of
the Roman father gave him the right of life and
death over even his grown-up children. In a word, the weaker members of
the family were everywhere inadequately protected against the stronger.
The Christian family
Christ not only restored the family to its original type as
something holy, permanent, and monogamous, but raised
the contract from which it springs to the dignity of
a sacrament, and thus placed the family itself upon the plane of
the supernatural.
The family is holy inasmuch as it is to co-operate with God by
procreating children who are destined to be
the adopted children of God,
and by instructing them for His kingdom. The union between husband and
wife is to last until death (Matthew
19:6 sq.; Luke
16:18; Mark
10:11; 1
Corinthians 7:10; see MARRIAGE, DIVORCE).
That this is the highest form of the conjugal union, and the best
arrangement for the welfare both of the family and of society,
will appear to anyone who compares dispassionately the moral and
material effects with those flowing from the practice of divorce.
Although divorce has
obtained to a greater or less extent among the majority of peoples from the
beginning until now, "there is abundant evidence
that marriage has, upon the whole, become more durable in proportion
as the human
race has risen to higher degrees of cultivation"
(Westermarck, op. cit., p. 535).
While the attempts that have been made to show that divorce is
in every case forbidden by the moral law of nature have not been
convincing on their own merits, to say nothing of certain facts
of Old
Testament history, the absolute indissolubility
of marriage is nevertheless the ideal to which the natural
law points, and consequently is to be expected in an order that
is supernatural.
In the family, as re-established by Christ, there is likewise no such
thing as polygamy.
This condition, too, is in accord
with nature's ideal. Polygamy is not, indeed, condemned in
every instance by the natural
law, but it is generally inconsistent with the reasonable welfare of the
wife and children, and the proper moral development of the husband.
Because of these qualities of permanence and unity, the Christian family
implies a real and definite equality of husband and wife. They have equal rights in
the matter of the primary conjugal relation, equal claims upon mutual
fidelity, and equal obligations to
make this fidelity real. They are equally guilty when they violate these obligations,
and equally deserving of pardon when they repent.
The wife is neither the slave nor the property of
her husband, but his consort and companion. The Christian family
is supernatural,
inasmuch as it originates in a sacrament. Through
the sacrament of matrimony husband and wife obtain an
increase of sanctifying
grace, and a claim upon those actual
graces which are necessary to
the proper fulfilment of all the duties of family life,
and the relations between husband and wife, parents and
children, are supernaturalized and sanctified. The end and the ideal
of the Christian family
are likewise supernatural,
namely, the salvation of parents and
children, and the union between Christ and His Church.
"Husbands, love your wives,
as Christ also loved the church, and delivered himself
up for it", says St.
Paul (Ephesians
5:25). And the intimacy of the marital union, the identification, almost,
of husband and wife, is seen in the injunction: "So also
ought men to love their
wives as their own bodies. He that loveth his
wife, loveth himself" (Ephesians
5:28).
From these general facts of the Christian family,
the particular relations existing among its members can be
readily deduced.
Since the average man and woman are
not normally complete as individuals,
but are rather the two complementary parts of one social organism, in
which their material, moral, and spiritual needs receive mutual
satisfaction, a primary requisite of their union is mutual love.
This includes not merely the love of
the senses, which is essentially selfish,
not necessarily that sentimental love which anthropologists call
romantic, but above all that rational love or
affection, which springs from an appreciation
of qualities of mind and heart, and which impels each to
seek the welfare of the other. As the intimate and long association of husband
and wife necessarily bring to the surface their less noble and
lovable qualities, and as the rearing of children involves great trials,
the need of disinterested love,
the ability to sacrifice self, is obviously grave.
The obligations of
mutual fidelity have been sufficiently stated above. The particular functions
of husband and wife in the family are determined by their different natures,
and by their relation to the primary end of the family, namely, the
procreation of children. Being the provider of the family, and the
superior of the wife both in physical strength and in those mental and moral qualities which
are appropriate to the exercise of authority, the husband
is naturally the family's head, even "the head of the
wife", in the language of St.
Paul. This does not mean that the wife is the husband's slave, his
servant, or his subject. She is his equal, both as a human being and
as member of the conjugal society, save only
that when a disagreement arises in matters pertaining to domestic government,
she is, as a rule, to yield. To claim for her completely equal authority with
the husband is to treat woman as man's equal
in a matter in which nature has made them unequal. On the
other hand the care and management of the details of the household
belong naturally to the wife, because she is better fitted for these
tasks than the husband.
Since the primary end of the family is the procreation of children, the
husband or wife who shirks this duty from
any but spiritual or moral motives reduces the family
to an unnatural and unchristian level. This is emphatically true when
the absence of offspring has been effected by any of the artificial and immoral
devices so much in vogue at present. When the conjugal union has
been blessed with children, both parents are
charged, according to their respective functions, with the duty of
sustaining and educating those
undeveloped members of the family.
Their moral and religious formation is for the most part
the work of the mother, while the task of providing for their physical
and intellectual wants
falls chiefly upon the father. The extent to which the different wants of the
children are to be supplied will vary with the ability and resources
of the parents.
Finally, the children are bound, generally speaking, to render to the parents implicit love,
reverence, and obedience, until they have reached their majority,
and love,
reverence, and a reasonable degree of support
and obedience afterward.
The most important external relations of the family are, of
course, those existing between it and the State. According to
the Christian conception,
the family, rather than the individual, is the social unit
and the basis of civil society.
To say that the family is the social unit is not to imply that
it is the end to which the individual is a means; for the welfare of
the individual is the end both of the family and of the State,
as well as of every other social organization. The meaning is that
the State is formally concerned with the family as such, and not merely
with the individual. This distinction is of great practical importance;
for where the State ignores or neglects the family, keeping in view only the
welfare of the individual, the result is a strong tendency towards the
disintegration of the former. The family is the basis of civil society,
inasmuch as the greater majority of persons ought
to spend practically all their lives in its circle, either as subjects or as
heads. Only in the family can the individual be properly
reared, educated,
and given that formation of character which will make him
a good man and a good citizen.
Inasmuch as the average man will not put forth his full productive
energies except under the stimulus of its responsibilities, the family is
indispensable from the purely economic viewpoint.
Now the family cannot rightly discharge its functions unless the parents have
full control over the rearing and education of
the children, subject only to such State supervision as is needed to prevent
grave neglect of their welfare. Hence it follows that, generally speaking, and
with due allowance for particular conditions, the State exceeds its authority
when it provides for the material wants of the child, removes him from parental influence,
or specifies the school that
he must attend. As a consequence of these concepts and ideals, the Christian family
in history has proved itself
immeasurably superior to the non-Christian family. It has exhibited
greater fidelity between husband and wife, greater reverence for
the parents by
the children, greater protection of the weaker members by the stronger, and in
general a more thorough recognition of the dignity and rights of
all within its circle. Its chief glory is undoubtedly its effect upon
the position of woman.
Notwithstanding the disabilities--for the most part with regard to property, education,
and a practically recognized double standard of morals--under
which the Christian woman has
suffered, she has attained to a height of dignity, respect, and authority for
which we shall look in vain in the conjugal society outside
of Christianity.
The chief factor in this improvement has been the Christian
teaching on chastity, conjugal equality,
the sacredness of motherhood, and the supernatural end
of the family, together with the Christian model
and ideal of family life, the Holy Family at Nazareth.
The contention of some writers that the Church's teaching
and practice concerning virginity and celibacy,
make for the degradation and deterioration of the family, not
only springs from a false and
perverse view of these practices, but contradicts the facts of history.
Although she has always held virginity in higher honour than marriage,
the Church has
never sanctioned the extreme view, attributed to some ascetical writers,
that marriage is a mere concession to the flesh, a sort
of tolerated carnal indulgence. In her eyes
the marriage rite has ever been a sacrament,
the married state a holy state, the family a Divine
institution, and family life the normal condition for
the great majority of mankind.
Indeed, her teaching on virginity, and the spectacle of thousands of her
sons and daughters exemplifying that teaching, have in every age constituted a
most effective exaltation of chastity in general, and therefore
of chastity within as well as without the family. Teaching and
example have combined to convince the wedded, not less than the unwedded,
that purity and restraint are at once desirable and practically possible.
Today, as always, it is precisely in those communities
where virginity is most honoured that
the ideal of the family is highest, and its relations purest.
Dangers for the family
Among these are the exaltation of the individual by the State at the
expense of the family, which has been going on since the Reformation (cf.
the Rev. Dr. Thwing, in Bliss, "Encyclopedia
of Social Reform"), and the modern facility of divorce (see DIVORCE),
which may be traced to the same source. The greatest offender in the latter
respect is the United
States, but the tendency seems to be towards easier methods in most of the
other countries in which divorce is
allowed. Legal authorization and popular approval of the dissolution of
the marriage bond, not only breaks up existing families,
but encourages rash marriages,
and produces a laxer view of the obligation of
conjugal fidelity. Another danger is the deliberate limitation of the number of
children in a family. This practice tempts parents to
overlook the chief end of the family, and to regard their union as a mere
means of mutual gratification. Furthermore, it leads to a lessening of the
capacity of self-sacrifice in all the members of the family. Closely
connected with these two evils of divorce and
artificial restriction of births, is the general laxity of opinion with regard
to sexual immorality. Among its causes are the diminished
influence of religion, the absence
of religious and moral training in the schools,
and the seemingly feebler emphasis laid upon the heinousness of the sin of unchastity by
those whose moral training has not been under Catholic auspices.
Its chief effects are disinclination to marry,
marital infidelity, and the contraction of diseases which produce domestic
unhappiness and sterile families.
The idle and frivolous lives of the women,
both wives and daughters, in many wealthy families is also a menace.
In the position which they hold, the mode of life which they lead, and the
ideals which they cherish, many of these women remind
us somewhat of the hetæræ of classical Athens. For they enjoy
great freedom, and exercise great influence over the husband and father, and
their chief function seems to be to entertain him, to enhance
his social prestige, to minister to his vanity, to dress well, and to
reign as social queens. They have emancipated themselves from any
serious self-sacrifice on behalf of the husband or the family, while the
husband has likewise declared his independence of any strict construction of
the duty of
conjugal fidelity. The bond between them is not
sufficiently moral and spiritual, and is excessively
sensual, social, and æsthetic. And the evil example
of this conception of family life extends far beyond those who
are able to put it into practice. Still another danger is the decline
of family authority among all classes, the
diminished obedience and respect imposed upon and exhibited by
children. Its consequences are imperfect discipline in
the family, defective moral character in the children, and
manifold unhappiness among all.
Finally, there is the danger, physical and moral, threatening
the family owing to the widespread and steadily increasing presence
of women in
industry. In 1900 the number of females sixteen
years of age and over engaged in gainful occupations in the United
States was 4,833,630, which was more than double the number so
occupied in 1880, and which constituted 20 per cent of the whole number
of females above
sixteen years in the country, whereas the number at work in 1880 formed only 16
percent of the same division of the female population.
In the cities of America two women out
of every seven are bread-winners (see Special Report of the U.S. Census,
"Women at Work"). This condition implies an increased
proportion of married women at
work as wage earners, an increased proportion of women who
are less capable physically of undertaking the burdens
of family life, a smaller proportion of marriages,
an increase in the proportion of women who,
owing to a delusive idea of
independence, are disinclined to marry,
and a weakening of family bonds and domestic authority. "In 1890,
1 married woman in
22 was a bread-winner; in 1900, 1 in 18" (ibid.). Perhaps the most
striking evil result
of married women in
industry is the high death-rate among infants. For infants under one year the
rate in 1900 over the whole United
States, was 165 per 1000, but it was 305 in Fall
River, where the proportion of married women at
work is greatest. As the supreme causes of all these dangers to
the family are the decay of religion and the growth
of materialistic views of life, so the future of
the family will depend upon the extent to which these forces can
be checked. And experience seems to show that there can be no permanent middle
ground between the materialistic ideal of divorce,
so easy that the marital union will be terminable at the will of the
parties, and the Catholic ideal
of marriage absolutely indissoluble.
Sources
In addition to the
authorities cited in the text, the following deserve particular mention:
DEVAS, Studies in Family Life (London, 1886); RICHE, The Family,
tr. SADLIER (New York, 1896); COULANGES, The Ancient City, tr. SMALL
(Boston, 1901); BOSANQUET, The Family (London, 1906); THWING, The
Family (Boston, 1887); BLISS, Encyclopedia of Social Reform (New
York, 1907); ST CKL In Kirchenlexikon; La grande encyclop dia;
PERRONE, De Matrimonio Christiano (Li ge, 1862); Westermarck's work
contains a very large bibliography on the anthropological and sociological
aspects of the subject. HOWARD, History of Matrimonial Institutions (Chicago,
1904).
Ryan, John
Augustine. "Family." The Catholic Encyclopedia. Vol.
5. New York: Robert Appleton
Company, 1909. <http://www.newadvent.org/cathen/05782a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Bobie Jo M. Bilz.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/05782a.htm
Our
Lady’s Feasts – Feast of the Holy Family
“Blessed are they that
dwell in Thy house, O Lord; they shall praise Thee forever and ever.”
Belonging to the hidden
years at Nazareth, this feast reminds us that God has in view always our needs
and our trials. Christ came on earth to save us. His was the tremendous task of
converting a hard-hearted world to a way of life that would upset all man’s
notions of self-indulgent living. Yet, with this great work to be fulfilled, he
spent but three years in public life. The remaining thirty years were passed in
a town so small and so thoroughly unimportant that people were to say to Him,
doubtingly, “Can any thing good come out of Nazareth?”
Probably this was in the
decrees of God because so many of us live what the world considers very
unimportant lives. Armies do not march at our command; people do not go halfway
around the world to see us; history will have nothing to say of us. No one, in
fact, pays very much attention to us. If we take for ourselves no other models
than those who are world-famous or even notorious, this will hurt us a great
deal and result in a lifetime of striving to *’be somebody.” But if we follow
the model of a Redeemer who for thirty years lived in obscurity, it should not
distress us to be ignored. There are very few people of worldly importance; far
in the majority are the multitudes of ordinary people whose path to heaven is
unexciting and unromantic. How very kind of God to show us by His long hidden
life that His plan of redemption includes everyone, even those whose lives are
so unremarkable that the world does not notice at all!
To Mary the hidden life
brought its peculiar joys and sorrows: the joy of being always with Jesus, the
sorrow of knowing that this beautiful Child must grow to be the Man of Sorrows.
Mary and Joseph were privileged above all the earth’s peoples in being able to
live under the same roof with God Incarnate. They shielded Him on the
frightening flight into Egypt, guarded Him during the exile. They heard His
first word, guided His first step, and watched Him grow out of babyhood into
boyhood and young manhood. With God dwelling in it, the little house at
Nazareth was as near to heaven as anything on earth could be. However humble
their work, it was sweetened by the joy of doing it for Jesus.
And it goes without
saying that their household tasks were tiresome, as such tasks have always
been. Saint Joseph worked hard as a carpenter, receiving probably just enough
wages to keep his little family supplied with necessities. Our Lady had nothing
of convenience in her tiny home. A home where Jesus was did not need to have
anything but Himself to make it heaven on earth. The house at Nazareth was to
be the model for all the ages to come, when the unending tasks of millions of
hard-working mothers and fathers would be dignified by being patterned after
those of the Holy Family. It could not be the material model for the
electrically run homes of today, but it is a lasting proof that material
conveniences do not make a home. Only the people within it can do that.
Mary and Joseph watched
their holy Charge lovingly. They understood, when He was obedient to them, that
He was showing them, and through them the whole world, the real meaning of
humility. Later He was to say to the apostles:
“…learn from me; I am
gentle and humble of heart; and you shall find rest for your souls.”
He began to teach there,
in the obscurity of Nazareth.
Only the humble need
apply for the heavenly help of the Holy Family. The proud, and those who are
concerned with social position, would be uncomfortable in the poor home of a
village carpenter. But the poor in spirit, whom Our Lord was to call “blessed”
in His sermon on the mount, are never embarrassed to be found suppliant at the
feet of the Holy Family.
Christ preached many
times against wealth, because it so often blinds men’s hearts to the important things
of God. The Scriptures are filled with references to God’s care of His
creatures and the futility of our worrying about worldly goods. In Psalm 39 is
sweetly stated:
“The Lord is careful for
me.”
The idea is even more
developed when in the 90th Psalm, said during Compline (the night-prayer of the
Church), is sung:
“O Thou that dwellest
beneath the shelter of the Most High, and abidest under the shadow of the
Almighty…. With His pinions shall He shelter thee, and under His wings shalt
thou be secure…”
Loving confidence in God
is the keynote of these and many other psalm verses: they breathe the spirit of
the Holy Family. Mary and Joseph were filled with confidence in God’s mercy,
and they sought nothing outside their humble little home, which was the sanctuary
of the Most High.
Christian homes today are
few, partly because of man’s – and woman’s – mad pursuit of wealth and
position. The little home at Nazareth, in which the gracious Queen of heaven
dwelt humbly as the village carpenter’s wife, could teach many lessons to
parents of today and tomorrow. The virtues of humility and poverty of spirit,
and the great and beautiful virtue of charity, are just as hard to practice
today as they have always been. But this same gracious Lady – who is also our
Mother – has a personal interest in helping each one of us to practice them. If
only we would remember to ask her!
“O God, the protector of
all that trust in Thee, without whom nothing is strong, nothing holy: increase
and multiply upon us Thy mercy, that Thou being our ruler and guide, we may so
pass through things temporal, that we finally lose not the things which are
eternal . . .”
SOURCE : https://catholicsaints.info/our-ladys-feasts-feast-of-the-holy-family/
Ambrosius Benson (–1550), De
heilige Familie, huile sur panneau de bois, circa
1525, musée Groeninge
CHAPTER TWO
YOU SHALL LOVE YOUR
NEIGHBOR AS YOURSELF
Jesus said to his
disciples: "Love one another even as I have loved you."1
2196 In response to the
question about the first of the commandments, Jesus says: "The first is,
'Hear, O Israel: the Lord our God, the Lord is one; and you shall love the Lord
your God with all your heart, and with all your soul, and with all your mind, and
with all your strength.' the second is this, 'You shall love your neighbor as
yourself.' There is no other commandment greater than these."2
The apostle St. Paul reminds us of this: "He who loves his neighbor has
fulfilled the law. the commandments, 'You shall not commit adultery, You shall
not kill, You shall not steal, You shall not covet,' and any other commandment,
are summed up in this sentence, 'You shall love your neighbor as yourself.'
Love does no wrong to a neighbor; therefore love is the fulfilling of the
law."3
1 Jn 13:34.
2 Mk 12:29-31; cf. Deut 6:4-5; Lev 19:18;
Mt 22:34-40; Lk 10:25-28.
3 Rom 13:8-10.
ARTICLE 4
THE FOURTH COMMANDMENT
Honor your father and
your mother, that your days may be long in the land which the Lord your God
gives you.4
He was obedient to them.5
The Lord Jesus himself
recalled the force of this "commandment of God."6 The Apostle teaches: "Children,
obey your parents in the Lord, for this is right. 'Honor your father and
mother,' (This is the first commandment with a promise.) 'that it may be well
with you and that you may live long on the earth."'7
2197 The fourth
commandment opens the second table of the Decalogue. It shows us the order of
charity. God has willed that, after him, we should honor our parents to whom we
owe life and who have handed on to us the knowledge of God. We are obliged to
honor and respect all those whom God, for our good, has vested with his
authority.
2198 This commandment is
expressed in positive terms of duties to be fulfilled. It introduces the
subsequent commandments which are concerned with particular respect for life,
marriage, earthly goods, and speech. It constitutes one of the foundations of
the social doctrine of the Church.
2199 The fourth
commandment is addressed expressly to children in their relationship to their
father and mother, because this relationship is the most universal. It likewise
concerns the ties of kinship between members of the extended family. It
requires honor, affection, and gratitude toward elders and ancestors. Finally,
it extends to the duties of pupils to teachers, employees to employers,
subordinates to leaders, citizens to their country, and to those who administer
or govern it. This commandment includes and presupposes the duties of parents,
instructors, teachers, leaders, magistrates, those who govern, all who exercise
authority over others or over a community of persons.
2200 Observing the fourth
commandment brings its reward: "Honor your father and your mother, that
your days may be long in the land which the LORD your God gives you."8 Respecting this commandment provides,
along with spiritual fruits, temporal fruits of peace and prosperity.
Conversely, failure to observe it brings great harm to communities and to
individuals.
4 Ex 20:12;
Deut 5:16.
5 Lk 2:51.
6 Mk 7:8-13.
7 Eph 6:1-3; cf. Deut 5:16.
8 Ex 20:12; Deut 5:16.
I. The Family in
God's Plan
The nature of the family
2201 The conjugal
community is established upon the consent of the spouses. Marriage and the
family are ordered to the good of the spouses and to the procreation and
education of children. the love of the spouses and the begetting of children
create among members of the same family personal relationships and primordial
responsibilities.
2202 A man and a woman
united in marriage, together with their children, form a family. This
institution is prior to any recognition by public authority, which has an obligation
to recognize it. It should be considered the normal reference point by which
the different forms of family relationship are to be evaluated.
2203 In creating man and
woman, God instituted the human family and endowed it with its fundamental
constitution. Its members are persons equal in dignity. For the common good of
its members and of society, the family necessarily has manifold
responsibilities, rights, and duties.
Bronzino (1503–1572), Sacra famiglia Panciatichi or Madonna Panciatichi, huile sur panneau de bois, 117 x 93, circa 1540, galerie des Offices
The Christian family
2204 "The Christian
family constitutes a specific revelation and realization of ecclesial
communion, and for this reason it can and should be called a domestic
church."9 It is a community of faith, hope, and
charity; it assumes singular importance in the Church, as is evident in the New
Testament.10
2205 The Christian family
is a communion of persons, a sign and image of the communion of the Father and
the Son in the Holy Spirit. In the procreation and education of children it
reflects the Father's work of creation. It is called to partake of the prayer
and sacrifice of Christ. Daily prayer and the reading of the Word of God
strengthen it in charity. the Christian family has an evangelizing and
missionary task.
2206 The relationships
within the family bring an affinity of feelings, affections and interests,
arising above all from the members' respect for one another. the family is a
privileged community called to achieve a "sharing of thought and common deliberation
by the spouses as well as their eager cooperation as parents in the children's
upbringing."11
9 FC 21; cf.
LG 11.
10 Cf. Eph 5:21b: 4; Col 3:18-21; 1 Pet
3:1-7.
11 GS 52 # 1.
Carlo Portelli da Loro, La Sainte Famille, huile sur panneau de bois, 61 x 93,7, circa 1550, Museum in Nysa, Nysa
II. The Family and
Society
2207 The family is the
original cell of social life. It is the natural society in which husband and
wife are called to give themselves in love and in the gift of life. Authority,
stability, and a life of relationships within the family constitute the
foundations for freedom, security, and fraternity within society. the family is
the community in which, from childhood, one can learn moral values, begin to
honor God, and make good use of freedom. Family life is an initiation into life
in society.
2208 The family should
live in such a way that its members learn to care and take responsibility for
the young, the old, the sick, the handicapped, and the poor. There are many
families who are at times incapable of providing this help. It devolves then on
other persons, other families, and, in a subsidiary way, society to provide for
their needs: "Religion that is pure and undefiled before God and the
Father is this: to visit orphans and widows in their affliction and to keep
oneself unstained from the world."12
2209 The family must be
helped and defended by appropriate social measures. Where families cannot
fulfill their responsibilities, other social bodies have the duty of helping
them and of supporting the institution of the family. Following the principle of
subsidiarity, larger communities should take care not to usurp the family's
prerogatives or interfere in its life.
2210 The importance of
the family for the life and well-being of society13 entails a particular responsibility for
society to support and strengthen marriage and the family. Civil authority
should consider it a grave duty "to acknowledge the true nature of
marriage and the family, to protect and foster them, to safeguard public
morality, and promote domestic prosperity."14
2211 The political
community has a duty to honor the family, to assist it, and to ensure
especially:
- the freedom to establish a family, have children, and bring them up in
keeping with the family's own moral and religious convictions;
- the protection of the stability of the marriage bond and the institution of
the family;
- the freedom to profess one's faith, to hand it on, and raise one's children
in it, with the necessary means and institutions;
- the right to private property, to free enterprise, to obtain work and
housing, and the right to emigrate;
- in keeping with the country's institutions, the right to medical care, assistance
for the aged, and family benefits;
- the protection of security and health, especially with respect to dangers
like drugs, pornography, alcoholism, etc.;
- the freedom to form associations with other families and so to have
representation before civil authority.15
2212 The fourth
commandment illuminates other relationships in society. In our brothers and
sisters we see the children of our parents; in our cousins, the descendants of
our ancestors; in our fellow citizens, the children of our country; in the
baptized, the children of our mother the Church; in every human person, a son
or daughter of the One who wants to be called "our Father." In this
way our relationships with our neighbors are recognized as personal in
character. the neighbor is not a "unit" in the human collective; he
is "someone" who by his known origins deserves particular attention
and respect.
2213 Human communities
are made up of persons. Governing them well is not limited to guaranteeing
rights and fulfilling duties such as honoring contracts. Right relations
between employers and employees, between those who govern and citizens,
presuppose a natural good will in keeping with the dignity of human persons concerned
for justice and fraternity.
12 Jas 1:27.
13 Cf. GS 47 # 1.
14 GS 52 # 2.
15 Cf. FC 46.
Agnolo Bronzino. Sacra Famiglia, 1550, 124,5 X
99,5, Kunsthistorisches Museum
III. The Duties of
Family Members
The duties of children
2214 The divine
fatherhood is the source of human fatherhood;16 this is the foundation of the honor owed
to parents. the respect of children, whether minors or adults, for their father
and mother17 is nourished by the natural affection
born of the bond uniting them. It is required by God's commandment.18
2215 Respect for parents
(filial piety) derives from gratitude toward those who, by the gift of life,
their love and their work, have brought their children into the world and
enabled them to grow in stature, wisdom, and grace. "With all your heart
honor your father, and do not forget the birth pangs of your mother. Remember
that through your parents you were born; what can you give back to them that
equals their gift to you?"19
2216 Filial respect is
shown by true docility and obedience. "My son, keep your father's
commandment, and forsake not your mother's teaching.... When you walk, they
will lead you; when you lie down, they will watch over you; and when you awake,
they will talk with you."20 "A wise son hears his father's
instruction, but a scoffer does not listen to rebuke."21
2217 As long as a child
lives at home with his parents, the child should obey his parents in all that
they ask of him when it is for his good or that of the family. "Children,
obey your parents in everything, for this pleases the Lord."22 Children should also obey the reasonable
directions of their teachers and all to whom their parents have entrusted them.
But if a child is convinced in conscience that it would be morally wrong to
obey a particular order, he must not do so.
As they grow up, children should continue to respect their parents. They should
anticipate their wishes, willingly seek their advice, and accept their just
admonitions. Obedience toward parents ceases with the emancipation of the
children; not so respect, which is always owed to them. This respect has its
roots in the fear of God, one of the gifts of the Holy Spirit.
2218 The fourth
commandment reminds grown children of their responsibilities toward their
parents. As much as they can, they must give them material and moral support in
old age and in times of illness, loneliness, or distress. Jesus recalls this
duty of gratitude.23
For the Lord honored the
father above the children, and he confirmed the right of the mother over her
sons. Whoever honors his father atones for sins, and whoever glorifies his
mother is like one who lays up treasure. Whoever honors his father will be
gladdened by his own children, and when he prays he will be heard. Whoever
glorifies his father will have long life, and whoever obeys the Lord will
refresh his mother.24
O son, help your father in his old age, and do not grieve him as long as he
lives; even if he is lacking in understanding, show forbearance; in all your
strength do not despise him.... Whoever forsakes his father is like a
blasphemer, and whoever angers his mother is cursed by the Lord.25
2219 Filial respect
promotes harmony in all of family life; it also concerns relationships between
brothers and sisters. Respect toward parents fills the home with light and
warmth. "Grandchildren are the crown of the aged."26 "With all humility and meekness,
with patience, [support] one another in charity."27
2220 For Christians a
special gratitude is due to those from whom they have received the gift of
faith, the grace of Baptism, and life in the Church. These may include parents,
grandparents, other members of the family, pastors, catechists, and other teachers
or friends. "I am reminded of your sincere faith, a faith that dwelt first
in your grandmother Lois and your mother Eunice and now, I am sure, dwells in
you."28
The duties of parents
2221 The fecundity of
conjugal love cannot be reduced solely to the procreation of children, but must
extend to their moral education and their spiritual formation. "The role
of parents in education is of such importance that it is almost impossible to
provide an adequate substitute."29 The right and the duty of parents to
educate their children are primordial and inalienable.30
2222 Parents must regard
their children as children of God and respect them as human persons. Showing
themselves obedient to the will of the Father in heaven, they educate their
children to fulfill God's law.
2223 Parents have the
first responsibility for the education of their children. They bear witness to
this responsibility first by creating a home where tenderness, forgiveness,
respect, fidelity, and disinterested service are the rule. the home is well
suited for education in the virtues. This requires an apprenticeship in
self-denial, sound judgment, and self-mastery - the preconditions of all true
freedom. Parents should teach their children to subordinate the "material
and instinctual dimensions to interior and spiritual ones."31 Parents have a grave responsibility to
give good example to their children. By knowing how to acknowledge their own
failings to their children, parents will be better able to guide and correct
them:
He who loves his son will
not spare the rod.... He who disciplines his son will profit by him.32
Fathers, do not provoke your children to anger, but bring them up in the
discipline and instruction of the Lord.33
2224 The home is the
natural environment for initiating a human being into solidarity and communal
responsibilities. Parents should teach children to avoid the compromising and
degrading influences which threaten human societies.
2225 Through the grace of
the sacrament of marriage, parents receive the responsibility and privilege of
evangelizing their children. Parents should initiate their children at an early
age into the mysteries of the faith of which they are the "first
heralds" for their children. They should associate them from their
tenderest years with the life of the Church.34 A wholesome family life can foster
interior dispositions that are a genuine preparation for a living faith and
remain a support for it throughout one's life.
2226 Education in the
faith by the parents should begin in the child's earliest years. This already
happens when family members help one another to grow in faith by the witness of
a Christian life in keeping with the Gospel. Family catechesis precedes,
accompanies, and enriches other forms of instruction in the faith. Parents have
the mission of teaching their children to pray and to discover their vocation
as children of God.35 The parish is the Eucharistic community
and the heart of the liturgical life of Christian families; it is a privileged
place for the catechesis of children and parents.
2227 Children in turn
contribute to the growth in holiness of their parents.36 Each and everyone should be generous and
tireless in forgiving one another for offenses, quarrels, injustices, and
neglect. Mutual affection suggests this. the charity of Christ demands it.37
2228 Parents' respect and
affection are expressed by the care and attention they devote to bringing up
their young children and providing for their physical and spiritual needs. As
the children grow up, the same respect and devotion lead parents to educate
them in the right use of their reason and freedom.
2229 As those first
responsible for the education of their children, parents have the right to
choose a school for them which corresponds to their own convictions. This right
is fundamental. As far as possible parents have the duty of choosing schools
that will best help them in their task as Christian educators.38 Public authorities have the duty of
guaranteeing this parental right and of ensuring the concrete conditions for
its exercise.
2230 When they become
adults, children have the right and duty to choose their profession and state
of life. They should assume their new responsibilities within a trusting
relationship with their parents, willingly asking and receiving their advice
and counsel. Parents should be careful not to exert pressure on their children
either in the choice of a profession or in that of a spouse. This necessary
restraint does not prevent them - quite the contrary from giving their children
judicious advice, particularly when they are planning to start a family.
2231 Some forgo marriage
in order to care for their parents or brothers and sisters, to give themselves
more completely to a profession, or to serve other honorable ends. They can
contribute greatly to the good of the human family.
16 Cf. Eph 314.
17 Cf. Prov 1:8; Tob 4:3-4.
18 Cf. Ex 20:12.
19 Sir 7:27-28.
20 Prov 6:20-22.
21 Prov 13:1.
22 Col 3:20; Cf. Eph 6:1.
23 Cf. Mk 7:10-12.
24 Sir 3:2-6.
25 Sir 3:12-13, 16.
26 Prov 17:6.
27 Eph 4:2.
28 2 Tim 1:5.
29 GE 3.
30 Cf. FC 36.
31 CA 36 # 2.
32 Sir 30:1-2.
33 Eph 6:4.
34 LG 11 # 2.
35 Cf. LG 11.
36 Cf. GS 48 # 4.
37 Cf. Mt 18:21-22; Lk 17:4.
38 Cf. GE 6.
Paul Véronèse (1528–1588), La sainte Famille, 109.5 x 82.7, circa 1550, Alte Pinakothek
IV. The Family and
the Kingdom
2232 Family ties are
important but not absolute. Just as the child grows to maturity and human and
spiritual autonomy, so his unique vocation which comes from God asserts itself
more clearly and forcefully. Parents should respect this call and encourage
their children to follow it. They must be convinced that the first vocation of
the Christian is to follow Jesus: "He who loves father or mother more than
me is not worthy of me; and he who loves son or daughter more than me is not
worthy of me."39
2233 Becoming a disciple
of Jesus means accepting the invitation to belong to God's family, to live in
conformity with His way of life: "For whoever does the will of my Father
in heaven is my brother, and sister, and mother."40
Parents should welcome and respect with joy and thanksgiving the Lord's call to
one of their children to follow him in virginity for the sake of the Kingdom in
the consecrated life or in priestly ministry.
39 Mt 10:37;
cf. 16:25.
40 Mt 12:49.
Domenico Beccafumi (–1551), The Holy Family with Angels, 81.3 x 61.6, circa 1545, National Gallery of Art, National Gallery of Art, Washington, D. C., online collection
V. The Authorities
In Civil Society
2234 God's fourth
commandment also enjoins us to honor all who for our good have received
authority in society from God. It clarifies the duties of those who exercise
authority as well as those who benefit from it.
Duties of civil
authorities
2235 Those who exercise
authority should do so as a service. "Whoever would be great among you
must be your servant."41 The exercise of authority is measured
morally in terms of its divine origin, its reasonable nature and its specific
object. No one can command or establish what is contrary to the dignity of
persons and the natural law.
2236 The exercise of
authority is meant to give outward expression to a just hierarchy of values in
order to facilitate the exercise of freedom and responsibility by all. Those in
authority should practice distributive justice wisely, taking account of the
needs and contribution of each, with a view to harmony and peace. They should
take care that the regulations and measures they adopt are not a source of
temptation by setting personal interest against that of the community.42
2237 Political
authorities are obliged to respect the fundamental rights of the human person.
They will dispense justice humanely by respecting the rights of everyone,
especially of families and the disadvantaged.
The political rights attached to citizenship can and should be granted
according to the requirements of the common good. They cannot be suspended by
public authorities without legitimate and proportionate reasons. Political
rights are meant to be exercised for the common good of the nation and the
human community.
The duties of citizens
2238 Those subject to authority
should regard those in authority as representatives of God, who has made them
stewards of his gifts:43 "Be subject for the Lord's sake to
every human institution.... Live as free men, yet without using your freedom as
a pretext for evil; but live as servants of God."44 Their loyal collaboration includes the
right, and at times the duty, to voice their just criticisms of that which
seems harmful to the dignity of persons and to the good of the community.
2239 It is the duty of
citizens to contribute along with the civil authorities to the good of society
in a spirit of truth, justice, solidarity, and freedom. the love and service of
one's country follow from the duty of gratitude and belong to the order of
charity. Submission to legitimate authorities and service of the common good
require citizens to fulfill their roles in the life of the political community.
2240 Submission to
authority and co-responsibility for the common good make it morally obligatory
to pay taxes, to exercise the right to vote, and to defend one's country:
Pay to all of them their
dues, taxes to whom taxes are due, revenue to whom revenue is due, respect to
whom respect is due, honor to whom honor is due.45
[Christians] reside in
their own nations, but as resident aliens. They participate in all things as
citizens and endure all things as foreigners.... They obey the established laws
and their way of life surpasses the laws.... So noble is the position to which
God has assigned them that they are not allowed to desert it.46
The Apostle exhorts us to
offer prayers and thanksgiving for kings and all who exercise authority,
"that we may lead a quiet and peaceable life, godly and respectful in
every way."47
2241 The more prosperous
nations are obliged, to the extent they are able, to welcome the foreigner in
search of the security and the means of livelihood which he cannot find in his
country of origin. Public authorities should see to it that the natural right
is respected that places a guest under the protection of those who receive him.
Political authorities,
for the sake of the common good for which they are responsible, may make the
exercise of the right to immigrate subject to various juridical conditions,
especially with regard to the immigrants' duties toward their country of
adoption. Immigrants are obliged to respect with gratitude the material and
spiritual heritage of the country that receives them, to obey its laws and to
assist in carrying civic burdens.
2242 The citizen is
obliged in conscience not to follow the directives of civil authorities when
they are contrary to the demands of the moral order, to the fundamental rights
of persons or the teachings of the Gospel. Refusing obedience to civil
authorities, when their demands are contrary to those of an upright conscience,
finds its justification in the distinction between serving God and serving the
political community. "Render therefore to Caesar the things that are
Caesar's, and to God the things that are God's."48 "We must obey God rather than
men":49
When citizens are under
the oppression of a public authority which oversteps its competence, they
should still not refuse to give or to do what is objectively demanded of them
by the common good; but it is legitimate for them to defend their own rights and
those of their fellow citizens against the abuse of this authority within the
limits of the natural law and the Law of the Gospel.50
2243 Armed resistance to
oppression by political authority is not legitimate, unless all the following
conditions are met: 1) there is certain, grave, and prolonged violation of
fundamental rights; 2) all other means of redress have been exhausted; 3) such
resistance will not provoke worse disorders; 4) there is well-founded hope of
success; and 5) it is impossible reasonably to foresee any better solution.
The political community
and the Church
2244 Every institution is
inspired, at least implicitly, by a vision of man and his destiny, from which
it derives the point of reference for its judgment, its hierarchy of values,
its line of conduct. Most societies have formed their institutions in the
recognition of a certain preeminence of man over things. Only the divinely
revealed religion has clearly recognized man's origin and destiny in God, the
Creator and Redeemer. the Church invites political authorities to measure their
judgments and decisions against this inspired truth about God and man:
Societies not recognizing
this vision or rejecting it in the name of their independence from God are
brought to seek their criteria and goal in themselves or to borrow them from
some ideology. Since they do not admit that one can defend an objective
criterion of good and evil, they arrogate to themselves an explicit or implicit
totalitarian power over man and his destiny, as history shows.51
2245 The Church, because
of her commission and competence, is not to be confused in any way with the political
community. She is both the sign and the safeguard of the transcendent character
of the human person. "The Church respects and encourages the political
freedom and responsibility of the citizen."52
2246 It is a part of the
Church's mission "to pass moral judgments even in matters related to
politics, whenever the fundamental rights of man or the salvation of souls
requires it. the means, the only means, she may use are those which are in
accord with the Gospel and the welfare of all men according to the diversity of
times and circumstances."53
41 Mt 20:26.
42 Cf. CA 25.
43 Cf. Rom 13:1-2.
44 1 Pet 2:13, 16.
45 Rom 13:7.
46 Ad Diognetum 5, 5 and 10; 6, 10: PG 2,
1173 and 1176.
47 1 Tim 2:2.
48 Mt 22:21.
49 Acts 5:29.
50 GS 74 # 5.
51 Cf. CA 45; 46.
52 GS 76 # 3.
53 GS 76 # 5.
Le Primatice (1504–), La Sainte Famille avec Sainte Élisabeth et Saint Jean le Baptiste, huile sur ardoise, 43.5 x 31, circa 1541, musée de l'Ermitage
IN BRIEF
2247 "Honor your
father and your mother" (Deut 5:16; Mk 7:10).
2248 According to the
fourth commandment, God has willed that, after him, we should honor our parents
and those whom he has vested with authority for our good.
2249 The conjugal
community is established upon the covenant and consent of the spouses. Marriage
and family are ordered to the good of the spouses, to the procreation and the
education of children.
2250 "The well-being
of the individual person and of both human and Christian society is closely
bound up with the healthy state of conjugal and family life" (GS 47 # 1).
2251 Children owe their
parents respect, gratitude, just obedience, and assistance. Filial respect
fosters harmony in all of family life.
2252 Parents have the
first responsibility for the education of their children in the faith, prayer,
and all the virtues. They have the duty to provide as far as possible for the
physical and spiritual needs of their children.
2253 Parents should
respect and encourage their children's vocations. They should remember and
teach that the first calling of the Christian is to follow Jesus.
2254 Public authority is
obliged to respect the fundamental rights of the human person and the
conditions for the exercise of his freedom.
2255 It is the duty of
citizens to work with civil authority for building up society in a spirit of
truth, justice, solidarity, and freedom.
2256 Citizens are obliged
in conscience not to follow the directives of civil authorities when they are
contrary to the demands of the moral order. "We must obey God rather than
men" (Acts 5:29).
2257 Every society's judgments and conduct reflect a vision of man and his destiny. Without the light the Gospel sheds on God and man, societies easily become totalitarian.
CATECHISM OF THE CATHOLIC
CHURCH
Copyright © Libreria Editrice Vaticana
[2003 11 04]
SOURCE : https://www.vatican.va/archive/ENG0015/_INDEX.HTM
Santa Famiglia di Gesù,
Maria e Giuseppe
31
dicembre (celebrazione mobile)
Nazareth, Palestina, I
secolo
Il Natale ci ha già
mostrato la Sacra Famiglia raccolta nella grotta di Betlemme, ma oggi siamo
invitati a contemplarla nella casetta di Nazareth, dove Maria e Giuseppe sono
intenti a far crescere, giorno dopo giorno, il fanciullo Gesù. Possiamo
immaginarla facilmente (gli artisti l’hanno fatto spesso) in mille situazioni e
atteggiamenti, mettendo in primo piano o la Vergine santa accanto al suo
Bambino, o il buon san Giuseppe nella bottega di falegname dove il fanciullo
impara anche il lavoro umano, giocando. Ma possiamo anche intuire l’avvenimento
immenso che a Nazareth si compie: poter amare Dio e amare il prossimo con un
unico indivisibile gesto! Per Maria e Giuseppe, infatti, il Bambino è assieme
il loro Dio e il loro prossimo più caro. Fu dunque a Nazareth che gli atti più
sacri (pregare, dialogare con Dio, ascoltare la sua Parola, entrare in
comunione con Lui) coincisero con le normali espressioni colloquiali che ogni
mamma e ogni papà rivolgono al loro bambino. Fu a Nazareth che gli «atti di
culto dovuti a Dio» (quelli stessi che intanto venivano celebrati nel grandioso
tempio di Gerusalemme) coincisero con le normali cure con cui Maria vestiva il
Bambino Gesù, lo lavava, lo nutriva, assecondava i suoi giochi. Fu allora che
cominciò la storia di tutte le famiglie cristiane, per le quali tutto (gli
affetti, gli avvenimenti, la materia del vivere) può essere vissuto come
sacramento: segno reale e anticipazione di un amore Infinito
Martirologio Romano: Festa della Santa Famiglia di Gesù, Maria e Giuseppe, esempio santissimo per le famiglie cristiane che ne invocano il necessario aiuto.
Considerazioni generali
La “sacra famiglia” è quella famiglia nella quale è nato e cresciuto Gesù. È costituita dallo stesso Gesù, da Maria, sua Madre e da Giuseppe, suo padre putativo. Le origini della festa liturgica risalgono al XVII sec. Nel 1895, Leone XIII fissò la celebrazione alla terza domenica dopo Epifania; Benedetto XV, nel 1921, la collocò all’interno dell’ottava dell’Epifania; e attualmente, la riforma liturgica del 1968, l’ha fissata alla domenica dopo Natale. Nei tempi recenti è invalsa anche l’uso di chiamarla semplicemente “Famiglia di Nazaret”, dal momento che, dopo il periodo betlamita e le relative vicissitudini, si è stabilizzata nel luogo d’origine, fino all’inizio della vita pubblica di Gesù.
La “sacra famiglia”, come il nome stesso lascia intendere, è “santa” e “unica” a un tempo. “Santa”, perché ogni suo componente è santo: il Bambino è Santo per natura; la Madre è santa per privilegio; e Giuseppe è giusto per grazia. La santità dell’insieme familiare è data dalla somma della santità ineguale di ogni singolo componente.
“Unica”, perché a livello storico non c’è stata altra famiglia simile né ce ne
sarà mai l’eguale. E questo per il semplice fatto che ogni membro della stessa
famiglia, in quanto persona, è non solo unico e irripetibile, ma anche
esclusivo in quanto la predestinazione assoluta di Cristo e di Maria è unica e
sola, e la santità di Giuseppe è dichiarata ufficialmente da Dio.
Prima del trasferimento a Betlemme
Alla luce dei tratti evangelici della Vergine (Lc 1, 26-27), piace interpretare anche la definizione di Giuseppe: “uomo giusto” (Mt 1, 16-25). Per analogia all’annunciazione lucana, si può parlare anche di un’annunciazione giuseppina di Matteo, svolgentesi in due parti: una, anteriore alle spiegazioni angeliche, costituita dai segni della maternità di Maria, di fronte alla quale Giuseppe tace pensa e decide di lasciarla in segreto; l’altra, invece, è il chiarimento angelico che assicura sul fatto meraviglioso che si sta compiendo in Maria per opera dello Spirito Santo, cui fa seguito l’immediata risposta di “prendere con sé la sua Sposa”. Maria si rifugia nel silenzio e “costringe” Giuseppe a progettare la mossa del libello di ripudio (Mt 1, 16-25), perché non poteva credere ai suoi occhi: Maria è incita!
Certamente il matrimonio tra Giuseppe e Maria è un matrimonio sui generis. Tutto si svolge lontano da ogni ingerenza umana: Maria rispetta il volere di Dio, e Giuseppe il silenzio di Maria. Nella delicata e soffusa luce di questo mistico connubio, emerge tutta la delicata fortezza di fede di Giuseppe, che accetta con amore serenità e gioia il mistero che si sta compiendo nella sua Sposa, per custodirlo con amore e fedeltà.
Per analogia, come a Giuseppe fu chiesto di “non temere di prendere Maria come sposa”, così anche Maria fu assicurata di non temere di prendere Giuseppe come sposo. In questo modo, commenta il Cantore dell’Immacolata, rivolgendosi a Maria: “lo Spirito ti dona Giuseppe come custode e testimone della tua verginità, perché come te è impegnato nel voto di continenza” (Reportata Parisiensia, IV d. 30, q. 2, n. 5).
Certo, il matrimonio tra Giuseppe e Maria ha del singolare. Ci si potrebbe chiedere: è valido un matrimonio in cui uno dei coniugi fa voto assoluto di castità? Tale sembra la decisione di Maria: “non conosco uomo” (Lc 1, 34).
La questione è di natura sia teologica sia giuridica: l’una perché implica l’azione dello Spirito Santo che pone Maria in una condizione privilegiata di verginità assoluta; e l’altra perché comporta dei chiarimenti circa un matrimonio valido, rato ma non consumato.
Le ipotesi e conclusioni storiche si possono ridurre a tre: 1) chi accetta la validità del matrimonio e rende il voto “condizionato”: se piace a Dio; 2) chi accentua il voto e ridimensiona il consenso matrimoniale, considerandolo come una relazione amicale; 3) chi riesce a conciliare le due tesi, della validità del matrimonio e del voto assoluto di Maria, ricorrendo alla distinzione tra il “diritto sui corpi” e il “loro uso nel matrimonio, se venga richiesto”. La terza è del Cantore dell’Immacolata.
Al di là delle singole interpretazioni, che sottendono sempre e comunque il
mistero, sembra utile riflettere alquanto sulla decisione di Giuseppe di
sposare Maria, pur essendo incinta. La decisione è provvidenziale, perché
secondo le leggi dell’epoca non solo Maria non avrebbe avuto vita facile, in
quanto rischiava la “lapidazione”; mentre il Figlio non avrebbe potuto svolgere
con serenità e dignità il suo ministero di portare la buona novella agli
uomini.
L’esperienza betlamita
A causa del passaggio della Giudea da Regno tributario al rango di Provincia imperiale, fu necessario effettuare un censimento di origine della popolazione, allo scopo di determinare una delle imposte più importanti: il “testatico” che, come suggerisce la parola, si doveva pagare a testa; e in genere era imposta al capofamiglia. In forza di questo editto, Giuseppe e Maria dovettero recarsi a Betlemme, in quanto discendenti di Davide, per farsi registrare nel paese di origine.
Con una delle tante carovane, partirono alla volta di Betlemme, attraversando strade non ancora completamente tracciate. Dopo tre giorni, per percorrere circa 130 Km, arrivarono a destinazione. Certamente, per Maria, incita al nono mese, il viaggio dovette essere più spossante e disagevole. Il piccolo villaggio, certamente rigurgitava di gente, che si era alloggiata un po’ dappertutto a cominciare dal caravanserraglio, che era l’albergo!
Giuseppe e Maria, invece, trovarono posto poco fuori il paese dov’erano delle grotte e delle stalle. E qui, in una delle tante grotte venne al mondo il Bambino Gesù. A darne il lieto annuncio, un coro angelico che nella rigida notte stellata cantava: “Gloria a Dio nel più alto dei cieli e pace in terra agli uomini che e gli ama” (Lc 2, 14).
Intorno al nato Bambino subito, si avvicendarono ben presto tre classi di persone, come immagine rappresentativa della società del mondo, che con il loro caratteristico comportamento misero in evidenza il futuro valore del “segno contraddittorio” (Mt 2, 12) dello stesso Bambino.
All’aurora della notte d’amore, i primi ad accorrere al divino evento furono i pastori, espressione della parte più bassa e degradata della società dell’epoca, che non godeva diritti; poi, è la volta dei magi, come scelta delegazione ufficiale dell’alto ceto sociale e scientifico del mondo, che, nel possesso autentico della sapienza umana, accetta il mistero e manifesta rispetto verso di esso; infine, compare l’espressione della politica con la brutale e inutile strage (Mt 2, 16-18), che per l’ingordigia del potere calpesta tutto i tutti…
E così, Giuseppe e Maria con il Bambino dovettero prendere la via dell’esilio
nella terra d’Egitto. Altra esperienza dura e amara per la giovane famiglia.
Finalmente arrivò, in sogno, la notizia della morte di Erode (Mt 2, 19), e così
la sacra famiglia poté tornare nel proprio paese, a Nazaret, e dimorarvi
tranquillamente e vivere del proprio lavoro semplice e umile di Giuseppe.
L’esperienza di Nazaret
Con una lettura retrospettiva, nell'infanzia di Gesù già appaiono evidenti i segni della vita futura di Gesù. Maria e Giuseppe conducono Gesù a Gerusalemme per partecipare ad uno dei tre pellegrinaggi annuali (Pasqua, Pentecoste e festa delle Capanne) prescritti dalla Legge (Dt 16,16). Durante i sette giorni legali di festa, la gente partecipava al culto ed ascoltava i Rabbì che discutevano sotto il portico del Tempio. “Il fanciullo Gesù rimase a Gerusalemme”: il luogo in cui “tutto ciò che fu scritto dai profeti riguardo al Figlio dell'uomo si compirà” (Lc 18, 21), il luogo della “sua dipartita” (Lc 9,31.51; 24,18) e delle apparizioni del risorto (Lc 24,33.36-49).
I genitori “si misero a cercarlo” con ansia e affanno (Lc 2, 44ss). Come è possibile perdere un figlio, non accorgersi che Gesù non è nella carovana? “Dopo tre giorni” termina la “passione” e ritrovano Gesù nel Tempio, tra i dottori, insegnando, tra lo stupore generale. Cominciano a svelarsi le caratteristiche della sua missione che trovano il loro compendio nelle prime parole pronunciate da Gesù nel vangelo di Luca: “Perché mi cercavate? Non sapevate che io devo occuparmi delle cose del Padre mio?” Ma chi è il padre suo? Perché cercarlo?
È lo stesso padre delle ultime parole di Gesù sulla croce: “Padre, nelle tue mani consegno il mio spirito” (Lc 23, 46); e nell'ascensione al cielo: “E io manderò su di voi quello che il Padre mio ha promesso” (Lc 24, 49).
Gesù “tornò a Nazaret e stava loro sottomesso” e “Maria serbava tutte queste cose nel suo cuore” (Lc 3, 51).
L'atteggiamento di Maria esprime lo sviluppo della fede di una persona che
cresce e progredisce nell'intelligenza del mistero. Gesù rivela che
l'obbedienza a Dio è la condizione essenziale per realizzarsi nella vita, per
un cammino di condivisione nella famiglia e nelle comunità. E come
dell’occupazione quotidiana di ogni lavoratore umano non si conserva traccia
negli annali della grande storia, così è avvenuto anche per quella di Gesù, che
rimase insieme alla sua famiglia fino all’inizio della vita pubblica.
Dalla sacra Famiglia alla famiglia
Certamente, il passaggio dalla “sacra Famiglia” alla famiglia umana è molto delicato e complesso. La prima funge da esemplare per ogni famiglia che voglia ispirarsi all’autentico disegno di Dio. Esemplarità che conviene ai Personaggi singolarmente: a Cristo, come autore della Vita e dell’Amore, a Maria come prima discepola e a Giuseppe come primo seguace di Maria.
La famiglia, in sé, costituisce il nucleo vitale della società e della comunità
ecclesiale. Tutto dipende, però, dalla fede nella sacramentalità del matrimonio
che gli sposi devono riconoscere accettare amare e restarne fedeli. Oggi,
sembra, che proprio questa caratteristica specifica sia in crisi, onde una
nuova evangelizzazione per aiutare il popolo di Dio a tale recupero. Sarebbe
auspicabile che gli sposi avessero sempre chiaro nella loro scelta d’amore il
bel pensiero del concilio Vaticano II: “la famiglia è il luogo dove le diverse
generazioni si incontrano e si aiutano vicendevolmente a raggiungere una
saggezza umana più completa e ad armonizzare i diritti della persona con le
altre esigenze della vita sociale…” (GS 52). Per raggiungere questo
nobile obiettivo spirituale di natura cristocentrica, il Concilio continua: “i
coniugi… siano uniti da un uguale mutuo affetto, dallo stesso modo di sentire,
da comune santità, così che, seguendo Cristo principio di vita nelle gioie e
nei sacrifici della loro vocazione, attraverso il loro amore fedele possano
diventare testimoni di quel mistero di amore che il Signore ha rivelato al
mondo con la sua morte e la sua risurrezione” (Ivi).
Questo, un lembo del mistero della sacra Famiglia.
Autore: P. Giovanni Lauriola ofm
El Greco. La Sainte Famille, vers 1585, 106 x 87.5 cm – The Hispanic Society of America, New York
La festa della Sacra Famiglia nella liturgia cattolica, nel secolo XVII veniva celebrata localmente; papa Leone XIII nel 1895, la fissò alla terza domenica dopo l’Epifania “omnibus potentibus”, ma fu papa Benedetto XV che nel 1921 la estese a tutta la Chiesa, fissandola alla domenica compresa nell’ottava dell’Epifania; papa Giovanni XXIII la spostò alla prima domenica dopo l’Epifania; attualmente è celebrata nella domenica dopo il Natale o, in alternativa, il 30 dicembre negli anni in cui il Natale cade di domenica.
La celebrazione fu istituita per dare un esempio e un impulso all’istituzione della famiglia, cardine del vivere sociale e cristiano, prendendo a riferimento i tre personaggi che la componevano, figure eccezionali sì ma con tutte le caratteristiche di ogni essere umano e con le problematiche di ogni famiglia.
Innanzitutto le tre persone che la componevano: Maria la prescelta fra tutte le creature a diventare la corredentrice dell’umanità, che presuppose comunque il suo assenso con l’Annunciazione dell’arcangelo Gabriele.
Seguì il suo sposalizio con il giusto Giuseppe, secondo i disegni di Dio e secondo la legge ebraica; e conservando la sua verginità, avvertì i segni della gravidanza con la Visitazione a s. Elisabetta, fino a divenire con la maternità, la madre del Figlio di Dio e madre di tutti gli uomini.
E a lei toccò allevare il Divino Bambino con tutte le premure di una madre normale, ma con nel cuore la grande responsabilità per il compito affidatale da Dio e la pena per quanto le aveva profetizzato il vecchio Simeone durante la presentazione al Tempio: una spada ti trafiggerà il cuore.
Infine prima della vita pubblica di Gesù, la troviamo citata nei Vamgeli, che richiama Gesù ormai dodicenne, che si era fermato nel Tempio con i dottori, mentre lei e Giuseppe lo cercavano angosciati da tre giorni.
Giuseppe è l’altro componente della famiglia di Gesù, di lui non si sa molto; i Vangeli raccontano il fidanzamento con Maria, l’avviso dell’angelo per la futura maternità voluta da Dio, con l’invito a non ripudiarla, il matrimonio con lei, il suo trasferirsi con Maria a Betlemme per il censimento, gli episodi connessi alla nascita di Gesù, in cui Giuseppe fu sempre presente.
Fu sempre lui ad essere avvisato in sogno da un angelo, dopo l’adorazione dei Magi, di mettere in salvo il Bambino dalla persecuzione scatenata da Erode il Grande e Giuseppe proteggendo la sua famiglia, li condusse in Egitto al sicuro.
Dopo la morte dello scellerato re, ritornò in Galilea stabilendosi a Nazareth; ancora adempì alla legge ebraica portando Gesù al Tempio per la circoncisione, offrendo per la presentazione alcune tortore e colombe.
La tradizione lo dice falegname, ma il Vangelo lo designa come artigiano; viene ancora menzionato nei testi sacri, che conduce Gesù e Maria a Gerusalemme, e qui con grande apprensione smarrisce Gesù, che aveva dodici anni, ritrovandolo dopo tre giorni che discuteva con i dottori nel Tempio; ritornati a Nazareth, come dice il Vangelo, il Bambino cresceva e si fortificava, pieno di sapienza e la grazia di Dio era sopra di lui.
Di lui non si sa altro, nemmeno della sua morte, avvenuta probabilmente prima della vita pubblica di Gesù, cioè prima dei 30 anni.
La terza persona della famiglia è Gesù; con la sua presenza essa diventa la Sacra Famiglia; anche della sua infanzia non si sa praticamente niente; Egli, il Figlio di Dio, vive nel nascondimento della sua famiglia terrena, ubbidiente a sua madre ed a suo padre, collaborando da grandicello nella bottega di Giuseppe, meraviglioso esempio di umiltà.
Certamente assisté il padre putativo nella sua vecchiaia e morte, come tutti i buoni figli fanno, ubbidientissimo alla madre, ormai vedova, fino ad operare per sua richiesta, il suo primo miracolo pubblico alle nozze di Cana.
Non sappiamo quanti anni trascorsero con la Sacra Famiglia ridotta senza Giuseppe, il quale, se non fu presente negli anni della vita pubblica di Cristo, né alla sua Passione e morte e negli eventi successivi, la sua figura nella Cristianità, si diffuse in un culto sempre più crescente, in Oriente fin dal V secolo, mentre in Occidente lo fu dal Medioevo, sviluppandosi specie nell’Ottocento; è invocato per avere una buona morte, il nome Giuseppe è tra i più usati nella Cristianità.
Pio IX nel 1870 lo proclamò patrono di tutta la Chiesa; nel 1955 Pio XII istituì al 1° maggio la festa di s. Giuseppe artigiano; dal 1962 il suo nome è inserito nel canone della Messa.
La Sacra Famiglia è stato sempre un soggetto molto ispirato nella fantasia degli artisti, i maggiori pittori di tutti i secoli hanno voluto raffigurarla nelle sue varie espressioni della Natività, Adorazione dei Magi, Fuga in Egitto, nella bottega da artigiano (falegname), ecc.
Il tema iconografico ha largamente ispirato gli artisti del Rinascimento, esso è composto in genere da Maria, Giuseppe e il Bambino oppure da Sant’Anna, la Vergine e il Bambino. Le più note rappresentazioni sono quella di Masaccio con s. Anna e quella di Michelangelo con s. Giuseppe, più conosciuta come Tondo Doni. È da ricordare in campo scultoreo e architettonico la “Sagrada Familia” di Antonio Gaudì a Barcellona.
Numerose Congregazioni religiose sia maschili che femminili, sono intitolate alla Sacra Famiglia, in buona parte fondate nei secoli XIX e XX; come le “Suore della Sacra Famiglia”, fondate a Bordeaux nel 1820 dall’abate P.B.Noailles, dette anche ‘Suore di Loreto’; le “Suore della Sacra Famiglia di Nazareth” fondate nel 1875 a Roma, dalla polacca Siedliska; le “Piccole Suore della Sacra Famiglia” fondate nel 1892, dal beato Nascimbeni a Castelletto di Brenzone (Verona); i “Preti e fratelli della Sacra Famiglia” fondati nel 1856 a Martinengo, dalla beata Paola Elisabetta Cerioli; i “Figli della Sacra Famiglia” fondati nel 1864 in Spagna da José Mananet e tante altre.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/22175
El
Greco. La Sainte Famille, 127 x 106, vers 1587-1596,Hôpital Tavera, Tolède
BENEDETTO XVI
ANGELUS
Piazza San Pietro
Solennità della Santissima Trinità
Domenica, 11 giugno 2006
Cari fratelli e sorelle!
In questa domenica che
segue la Pentecoste celebriamo
la solennità della Santissima Trinità. Grazie allo Spirito Santo, che aiuta a
comprendere le parole di Gesù e guida alla verità tutta intera (cfr Gv 14,
26; 16, 13), i credenti possono conoscere, per così dire, l'intimità di Dio
stesso, scoprendo che Egli non è solitudine infinita, ma comunione di luce e di
amore, vita donata e ricevuta in un eterno dialogo tra il Padre e il Figlio
nello Spirito Santo - Amante, Amato e Amore, per riecheggiare sant'Agostino. In
questo mondo nessuno può vedere Dio, ma Egli stesso si è fatto conoscere così
che, con l'apostolo Giovanni, possiamo affermare: "Dio è amore"
(1 Gv 4, 8.16), "noi abbiamo riconosciuto l'amore che Dio ha per
noi e vi abbiamo creduto" (Enc. Deus
caritas est, 1; cfr 1 Gv 4, 16). Chi incontra il Cristo ed entra
con Lui in un rapporto di amicizia, accoglie la stessa Comunione trinitaria
nella propria anima, secondo la promessa di Gesù ai discepoli: "Se uno mi
ama, osserverà la mia parola e il Padre mio lo amerà e noi verremo a lui e
prenderemo dimora presso di lui" (Gv 14, 23).
Tutto l'universo, per chi
ha fede, parla di Dio Uno e Trino. Dagli spazi interstellari fino alle
particelle microscopiche, tutto ciò che esiste rimanda ad un Essere che si
comunica nella molteplicità e varietà degli elementi, come in un'immensa
sinfonia. Tutti gli esseri sono ordinati secondo un dinamismo armonico che
possiamo analogicamente chiamare "amore". Ma solo nella persona
umana, libera e ragionevole, questo dinamismo diventa spirituale, diventa amore
responsabile, come risposta a Dio e al prossimo in un dono sincero di sé. In
questo amore l'essere umano trova la sua verità e la sua felicità. Tra le
diverse analogie dell'ineffabile mistero di Dio Uno e Trino che i credenti sono
in grado di intravedere, vorrei citare quella della famiglia. Essa è chiamata
ad essere una comunità di amore e di vita, nella quale le diversità devono
concorrere a formare una "parabola di comunione".
Capolavoro della
Santissima Trinità, tra tutte le creature, è la Vergine Maria: nel suo cuore
umile e pieno di fede Dio si è preparato una degna dimora, per portare a
compimento il mistero della salvezza. L'Amore divino ha trovato in Lei
corrispondenza perfetta e nel suo grembo il Figlio Unigenito si è fatto uomo.
Con fiducia filiale rivolgiamoci a Maria, perché, con il suo aiuto, possiamo
progredire nell'amore e fare della nostra vita un canto di lode al Padre per
mezzo del Figlio nello Spirito Santo.
Dopo l'Angelus:
Giovedì prossimo, 15
giugno, avrà luogo a Roma la tradizionale processione del Corpus Domini.
Alle ore 19, sul Sagrato della Basilica di San Giovanni in Laterano, presiederò
la Santa Messa, al termine della quale accompagneremo solennemente il
Santissimo Sacramento lungo Via Merulana fino alla Piazza di Santa Maria
Maggiore, dove impartirò la Benedizione eucaristica. Invito i fedeli di Roma e
i pellegrini a partecipare numerosi a questo appuntamento, che esprime la fede
e l'amore della Comunità cristiana per il suo Signore presente nell'Eucaristia.
Je suis heureux de vous
saluer, chers pèlerins francophones venus pour la prière mariale de l’Angélus.
Puisse la contemplation du mystère trinitaire vous pousser à vivre de l’amour
qui unit les personnes de la Trinité et qui fait de nous des témoins de cet
amour auprès de nos frères. Avec ma Bénédiction apostolique.
I greet all the
English-speaking pilgrims and visitors present for this Angelus. Today we
celebrate the great solemnity of the Most Holy Trinity. In praising the Father
who sent into the world the Word who is Truth and the Spirit who makes us holy,
let us strengthen our commitment to bear witness to our faith, bringing
Christ’s ‘good news’ to our families, our work places and all whom we meet.
Upon each of you and your loved ones at home, I invoke God’s blessings of peace
and joy!
Am heutigen
Dreifaltigkeitssonntag grüße ich alle deutschsprachigen Pilger hier auf dem
Petersplatz, darunter besonders die Gläubigen aus der Pfarrei St. Oswald in
Traunstein. Wir Christen sind auf den Namen des Dreifaltigen Gottes getauft. Er
selbst schenke uns die Gnade, die Größe dieses Geheimnisses immer tiefer zu
erkennen und unser Leben von der göttlichen Liebe tragen und durchdringen zu
lassen. - Euch allen wünsche ich einen gesegneten Sonntag.
Saludo con afecto a los
peregrinos de lengua española, especialmente a los fieles de las parroquias:
Nuestra Señora de Sonsoles, de Madrid; Nuestra Señora de la Soledad, de
Torrejón de Ardoz; Santa Joaquina Vedruna, de Barcelona; a los alumnos del
Colegio Sant Josep, de Reus, y a los miembros de la Obra de la Iglesia. Que el
amor de Dios, manifestado en el misterio de la Santísima Trinidad, os impulse a
dar en todo momento un testimonio coherente de caridad. ¡Feliz domingo!
Pozdrawiam serdecznie
wszystkich Polaków. Dzisiaj, w niedzielę Trójcy Świętej myślimy o Bożym
Majestacie pełni zachwytu i uwielbienia. Wierzymy, że „gdy Bóg się objawi,
będziemy do Niego podobni, bo ujrzymy Go takim, jakim jest" (1 J 3,2).
Niech ta zapowiedź pomaga wam chętnie wypełniać na co dzień wolę Bożą. Z serca
wam błogosławię.
[Saluto cordialmente
tutti i Polacchi. Oggi nella solennità della Santissima Trinità, pieni di
devozione e adorazione, pensiamo alla Maestà Divina. Crediamo che "quando
(Dio) si sarà manifestato, noi saremo simili a lui, perché lo vedremo così come
egli è" (1 Gv 3, 2). Questo annunzio vi aiuti a realizzare quotidianamente
con entusiasmo la volontà di Dio. Vi benedico di cuore.]
Saluto infine i
pellegrini di lingua italiana, in particolare i fedeli provenienti da
Borgolombardo, Camposampiero, Sarego, Frassinelle Polesine, Cremona, San Biagio
di Bagnolo San Vito, Pero, Figino, Serle, Uopini e San Dalmazio. Saluto inoltre
il Movimento per la Vita di Prato con rappresentanze delle scuole cattoliche di
quella città e i dipendenti dell'Alcatel di Rieti-Cittaducale, con i familiari.
A tutti auguro una buona domenica.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/angelus/2006/documents/hf_ben-xvi_ang_20060611.html
El
Greco. La Sainte
Famille, 1594-1604 (107 x 69 cm – Prado, Madrid)
FESTA DELLA SANTA
FAMIGLIA DI NAZARET
BENEDETTO XVI
ANGELUS
Piazza San Pietro
Domenica, 30 dicembre 2007
Cari fratelli e sorelle!
Celebriamo oggi la festa
della Santa Famiglia. Seguendo i Vangeli di Matteo e di Luca, fissiamo lo
sguardo su Gesù, Maria e Giuseppe, e adoriamo il mistero di un Dio che ha
voluto nascere da una donna, la Vergine Santa, ed entrare in questo mondo per
la via comune a tutti gli uomini. Così facendo ha santificato la realtà della
famiglia, colmandola della grazia divina e rivelandone pienamente la vocazione
e la missione. Alla famiglia ha dedicato grande attenzione il Concilio
Vaticano II. I coniugi – esso afferma – sono l’uno per l’altro e per i
figli testimoni della fede e dell’amore di Cristo (cfr LG,
35). La famiglia cristiana partecipa così della vocazione profetica della
Chiesa: con il suo modo di vivere "proclama ad alta voce le virtù presenti
del Regno di Dio e la speranza della vita beata" (ibid.). Come ha poi
ripetuto senza stancarsi il mio venerato predecessore Giovanni Paolo II, il
bene della persona e della società è strettamente connesso alla "buona
salute" della famiglia (cfr GS,
47). Perciò la Chiesa è impegnata a difendere e promuovere "la dignità
naturale e l’altissimo valore sacro" – sono parole del Concilio – del
matrimonio e della famiglia (ibid.). Con questa finalità si sta svolgendo
proprio oggi un’importante iniziativa a Madrid, ai cui partecipanti mi
rivolgerò ora in lingua spagnola.
Saludo a los
participantes en el Encuentro de las Familias que se está llevando a cabo en
este domingo en Madrid, así como a los Señores Cardenales, Obispos y sacerdotes
que los acompañan. Al contemplar el misterio del Hijo de Dios que vino al mundo
rodeado del afecto de María y de José, invito a las familias cristianas a
experimentar la presencia amorosa del Señor en sus vidas. Asimismo, les aliento
a que, inspirándose en el amor de Cristo por los hombres, den testimonio ante
el mundo de la belleza del amor humano, del matrimonio y la familia. Ésta,
fundada en la unión indisoluble entre un hombre y una mujer, constituye el ámbito
privilegiado en el que la vida humana es acogida y protegida, desde su inicio
hasta su fin natural. Por eso, los padres tienen el derecho y la obligación
fundamental de educar a sus hijos, en la fe y en los valores que dignifican la
existencia humana. Vale la pena trabajar por la familia y el matrimonio porque
vale la pena trabajar por el ser humano, el ser más precioso creado por Dios.
Me dirijo de modo especial a los niños, para que quieran y recen por sus padres
y hermanos; a los jóvenes, para que estimulados por el amor de sus padres,
sigan con generosidad su propia vocación matrimonial, sacerdotal o religiosa; a
los ancianos y enfermos, para que encuentren la ayuda y comprensión necesarias.
Y vosotros, queridos esposos, contad siempre con la gracia de Dios, para que
vuestro amor sea cada vez más fecundo y fiel. En las manos de María, "que
con su «sí» abrió la puerta de nuestro mundo a Dios" (Enc. Spe
Salvi, 49), pongo los frutos de esta celebración. Muchas gracias y Felices
Fiestas.
Traduzione italiana:
[Saluto i partecipanti
all'Incontro delle Famiglie che si sta svolgendo questa domenica a Madrid, come
pure i cardinali, i vescovi e i sacerdoti che li accompagnano. Nel contemplare
il mistero del Figlio di Dio, che è venuto al mondo circondato dall'affetto di
Maria e di Giuseppe, invito le famiglie cristiane a sperimentare la presenza
amorevole del Signore nella loro vita. Parimenti, le incoraggio affinché,
ispirandosi all'amore di Cristo per gli uomini, rendano testimonianza dinanzi
al mondo della bellezza dell'amore umano, del matrimonio e della famiglia.
Quest'ultima, fondata sull'unione indissolubile fra un uomo e una donna,
costituisce l'ambito privilegiato nel quale la vita umana è accolta e protetta,
dal suo inizio fino al suo termine naturale. Per questo i genitori hanno il
diritto e l'obbligo fondamentale di educare i propri figli nella fede e nei
valori che nobilitano l'esistenza umana. Vale la pena adoperarsi per la
famiglia e il matrimonio perché vale la pena adoperarsi per l'essere umano,
l'essere più prezioso creato da Dio. Mi rivolgo in modo particolare ai bambini,
affinché amino e preghino per i loro genitori e fratelli; ai giovani, affinché,
stimolati dall'amore dei loro genitori, seguano con generosità la propria
vocazione matrimoniale, sacerdotale o religiosa; agli anziani e ai malati,
affinché trovino l'aiuto e la comprensione necessari. E voi, cari sposi,
contate sempre sulla grazia di Dio, perché il vostro amore sia ogni giorno più
fecondo e fedele. Nelle mani di Maria "lei che con il suo "si"
aprì a Dio stesso la porta del nostro mondo" (Enciclica Spe
Salvi, n. 49), pongo i frutti di questa celebrazione. Grazie e liete feste
a tutti.]
Ci rivolgiamo ora alla
Vergine Santa, pregando per il bene della famiglia e per tutte le famiglie del
mondo.
Dopo l'Angelus:
Je vous salue, chers
pèlerins francophones, venus pour l’Angelus. En ce dimanche où nous célébrons
la sainte Famille, nous prions tout spécialement pour les familles du monde,
demandant pour elles au Seigneur la grâce de vivre la mission qui est la leur
au service de l’amour et de la vie, afin qu’elles soient de lumineux foyers de
sainteté pour chacun de leurs membres. Bonnes et joyeuses fêtes à tous. Avec ma
Bénédiction apostolique.
I offer a warm welcome to
the English-speaking visitors gathered for this Angelus prayer.
Today, in the heart of the Christmas season, the Church celebrates the Holy
Family of Jesus, Mary and Joseph. May the mystery of God’s love, made incarnate
in the Child Jesus and reflected in the home of Mary and Joseph in Nazareth,
dwell in your hearts and in your families throughout the coming year. Upon all
of you I invoke an abundance of Christmas joy and peace!
Ganz herzlich grüße ich
die deutschsprachigen Pilger und Besucher an diesem Sonntag in der
Weihnachtsoktav, an dem die Kirche das Fest der Heiligen Familie feiert. Bitten
wir Jesus Christus, den Sohn Gottes, der in eine menschliche Familie
hineingeboren wurde, daß er alle Eltern und ihre Kinder beschütze und in ihnen
das Band der Liebe und der gegenseitigen Fürsorge stärke. Euch allen wünsche
ich eine frohe und friedvolle Weihnachtszeit wie auch einen guten
Jahreswechsel!
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española que se han unido a la oración mariana del Ángelus.
En esta Fiesta de la Sagrada Familia, invito a todos a imitar la entrañable
convivencia, llena de amor y respeto, que caracteriza el hogar de Nazaret donde
creció Jesús, y que es fuente de gozo, esperanza y paz para toda la humanidad.
Feliz domingo.
Pozdrawiam Polaków. Dziś
niedziela Świętej Rodziny. Proszę Boga, aby polskie rodziny były mocne wiarą,
nadzieją i miłością. Małżeńska miłość mężczyzny i kobiety niech będzie kolebką
życia i fundamentem duchowego wzrastania kolejnych pokoleń. Niech Bóg wam
błogosławi.
[Saluto i polacchi. Oggi
è la domenica della Santa Famiglia. Chiedo a Dio di rendere le famiglie polacche
forti nella fede, nella speranza e nell’amore. L’amore coniugale dell’uomo e
della donna sia la culla della vita e il fondamento della crescita spirituale
delle future generazioni. Dio vi benedica.]
Saluto infine con affetto
i pellegrini di lingua italiana, in particolare i fedeli della chiesa della SS.
Annunziata in Montesarchio, i ministranti di Breno con i loro genitori, gli
amici e volontari della Fraterna Domus, i giovani di Vertemate e il
Piccolo Coro degli Angeli, di Moniego. A tutti auguro una serena domenica
ed ogni bene per il nuovo anno.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/it/angelus/2007/documents/hf_ben-xvi_ang_20071230.html
El
Greco. La Sainte Famille, 1595-1600 (132 x 100 cm – Museum of Art,
Cleveland)
Sur
les œuvres du Greco, voir : http://www.culture-et-foi.com/coupsdecoeur/oeuvres_dart_2006_greco_2.htm
FESTA DELLA SANTA
FAMIGLIA DI NAZARET
BENEDETTO XVI
ANGELUS
Piazza San Pietro
Domenica, 27 dicembre 2009
Cari fratelli e sorelle!
Ricorre oggi la domenica
della Santa Famiglia. Possiamo ancora immedesimarci nei pastori di Betlemme
che, appena ricevuto l’annuncio dall’angelo, accorsero in fretta alla grotta e
trovarono “Maria e Giuseppe e il bambino, adagiato nella mangiatoia” (Lc 2,16).
Fermiamoci anche noi a contemplare questa scena, e riflettiamo sul suo
significato. I primi testimoni della nascita del Cristo, i pastori, si
trovarono di fronte non solo il Bambino Gesù, ma una piccola famiglia: mamma,
papà e figlio appena nato. Dio ha voluto rivelarsi nascendo in una famiglia
umana, e perciò la famiglia umana è diventata icona di Dio! Dio è Trinità, è
comunione d’amore, e la famiglia ne è, in tutta la differenza esistente tra il
Mistero di Dio e la sua creatura umana, un’espressione che riflette il Mistero
insondabile del Dio amore. L’uomo e la donna, creati ad immagine di Dio,
diventano nel matrimonio “un’unica carne” (Gen 2,24), cioè una comunione
di amore che genera nuova vita. La famiglia umana, in un certo senso, è icona
della Trinità per l’amore interpersonale e per la fecondità dell’amore.
La liturgia odierna
propone il celebre episodio evangelico di Gesù dodicenne che rimane nel Tempio,
a Gerusalemme, all’insaputa dei suoi genitori, i quali, stupiti e preoccupati,
ve lo ritrovano dopo tre giorni mentre discute con i dottori. Alla madre che
gli chiede spiegazioni, Gesù risponde che deve “essere nella proprietà",
nella casa del suo Padre, cioè di Dio (cfr Lc 2,49). In questo
episodio il ragazzo Gesù ci appare pieno di zelo per Dio e per il Tempio.
Domandiamoci: da chi aveva appreso Gesù l’amore per le “cose” del Padre suo?
Certamente come figlio ha avuto un’intima conoscenza del Padre suo, di Dio, una
profonda relazione personale permanente con Lui, ma, nella sua cultura
concreta, ha certamente imparato le preghiere, l’amore verso il Tempio e le
Istituzioni di Israele dai propri genitori. Dunque, possiamo affermare che la
decisione di Gesù di rimanere nel Tempio era soprattutto frutto della sua
intima relazione col Padre, ma anche frutto dell’educazione ricevuta da Maria e
da Giuseppe. Qui possiamo intravedere il senso autentico dell’educazione
cristiana: essa è il frutto di una collaborazione sempre da ricercare tra gli
educatori e Dio. La famiglia cristiana è consapevole che i figli sono dono e
progetto di Dio. Pertanto, non li può considerare come proprio possesso, ma,
servendo in essi il disegno di Dio, è chiamata ad educarli alla libertà più
grande, che è proprio quella di dire “sì” a Dio per fare la sua volontà. Di
questo “sì” la Vergine Maria è l’esempio perfetto. A lei affidiamo tutte le
famiglie, pregando in particolare per la loro preziosa missione educativa.
Ed ora mi rivolgo, in
lingua spagnola, a quanti prendono parte alla festa della Santa Famiglia a
Madrid.
Saludo cordialmente a los
pastores y fieles congregados en Madrid para celebrar con gozo la Sagrada
Familia de Nazaret. ¿Cómo no recordar el verdadero significado de esta fiesta?
Dios, habiendo venido al mundo en el seno de una familia, manifiesta que esta
institución es camino seguro para encontrarlo y conocerlo, así como un
llamamiento permanente a trabajar por la unidad de todos en torno al amor. De
ahí que uno de los mayores servicios que los cristianos podemos prestar a
nuestros semejantes es ofrecerles nuestro testimonio sereno y firme de la
familia fundada en el matrimonio entre un hombre y una mujer, salvaguardándola
y promoviéndola, pues ella es de suma importancia para el presente y el futuro
de la humanidad. En efecto, la familia es la mejor escuela donde se aprende a
vivir aquellos valores que dignifican a la persona y hacen grandes a los
pueblos. También en ella se comparten las penas y las alegrías, sintiéndose
todos arropados por el cariño que reina en casa por el mero hecho de ser
miembros de la misma familia. Pido a Dios que en vuestros hogares se respire
siempre ese amor de total entrega y fidelidad que Jesús trajo al mundo con su
nacimiento, alimentándolo y fortaleciéndolo con la oración cotidiana, la
práctica constante de las virtudes, la recíproca comprensión y el respeto
mutuo. Os animo, pues, a que, confiando en la materna intercesión de María
Santísima, Reina de las Familias, y en la poderosa protección de San José, su
esposo, os dediquéis sin descanso a esta hermosa misión que el Señor ha puesto
en vuestras manos. Contad además con mi cercanía y afecto, y os ruego que
llevéis un saludo muy especial del Papa a vuestros seres queridos más
necesitados o que se encuentran en dificultad. Os bendigo a todos de corazón.
Dopo l'Angelus
Chers pèlerins
francophones, en cette fête de la Sainte-Famille de Jésus, Marie et Joseph, je
suis heureux de saluer toutes vos familles et ma prière rejoint
particulièrement celles qui connaissent des difficultés. Avec vous, je rends
grâce à Dieu pour la Sainte-Famille de Nazareth: Marie et Joseph n’ont pas
seulement procuré à l’Enfant-Jésus le pain de la terre; ils lui ont donné un
authentique témoignage de foi et d’amour. Que leur exemple guide toutes les
familles et soit pour elles une source intarissable de joie et de bonheur! A
tous je souhaite une fin d’année sereine!
I am happy to greet all
the English-speaking visitors present at this Angelus prayer. Today we
celebrate with joy the Feast of the Holy Family, who shared with us this
fundamental human experience. I pray that the Lord may bless all Christian
families and assist them in living their daily life in mutual love and in
generosity to others, after the example of Jesus, Mary and Joseph. May Almighty
God continue to bless you all with peace and joy during this Christmas Season!
In weihnachtlicher Freude
heiße ich alle deutschsprachigen Pilger und Besucher willkommen. Am heutigen
Sonntag feiern wir das Fest der Heiligen Familie. Wir blicken dabei auf die
Familie von Nazaret, die wie alle Familien Sorgen und Nöte erlebt. Maria und
Josef, so berichtet das Evangelium, verstehen zunächst nicht, warum ihr Sohn
nicht mit ihnen gegangen, sondern im Tempel zurückgeblieben ist. Doch die Worte
Jesu, daß er „im Hause seines Vaters sein muß“ (Lk 2, 49), lassen sie und
uns erkennen, daß die lebendige Beziehung zu Gott auch die Liebe untereinander
stärkt. Euch und euren Familien wünsche ich eine frohe Weihnachtszeit.
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española que participan en esta oración mariana. En este
domingo de la Sagrada Familia, invito a todos a poner los ojos en el hogar de
Nazaret, escuela incomparable de virtudes humanas y cristianas, para aprender
de Jesús, José y María a vivirlas personalmente y dar ejemplo de ellas ante los
que os rodean con humildad y convicción. De nuevo os deseo que, en estas
fiestas de Navidad, la alegría del Señor Jesús, nacido en Belén, sea vuestra
fortaleza. En su Nombre os bendigo con gran afecto.
Serdeczne pozdrowienie
kieruję do Polaków. Dziś niedziela świętej rodziny. Miłość, która jednoczyła
Maryję i Józefa, i otaczała Boże Dziecię, niech jednoczy chrześcijańskie
rodziny. Niech rodzi się z niej wzajemny szacunek między małżonkami, troska o
każde nowe życie i o szczęśliwy rozwój przyszłych pokoleń. Wszystkie polskie
rodziny polecam opiece Maryi i Józefa, i wypraszam dla nich Boże
błogosławieństwo.
[Un cordiale saluto
rivolgo ai polacchi. Oggi è la domenica della Santa Famiglia. L’amore che ha
unito Maria e Giuseppe, e ha avvolto il Bambino Gesù, unisca tutte le famiglie
cristiane. Nasca da esso il reciproco rispetto tra gli sposi, la premura per
ogni nuova vita e per il felice sviluppo delle generazioni future. Affido tutte
le famiglie polacche alla cura di Maria e di Giuseppe, e imploro per loro la
Divina Benedizione.]
Saluto i pellegrini di
lingua italiana, in particolare il gruppo di fedeli venuti da Atri. In questa
domenica della Santa Famiglia rivolgo un caloroso saluto a tutte le famiglie di
Roma e d’Italia, con una preghiera speciale per quelle che attraversano
maggiori difficoltà. Il Signore vi benedica! Auguri a tutti!
© Copyright 2009 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/angelus/2009/documents/hf_ben-xvi_ang_20091227.html
Perin del Vaga (–1547), The Holy
Family with the Infant Saint John the Baptist, 88.3 x 65.1, circa 1525, Metropolitan Museum of Art
FESTA DELLA SANTA
FAMIGLIA DI NAZARETH
BENEDETTO XVI
ANGELUS
Festa di Santo Stefano Protomartire
Piazza San Pietro
Domenica, 26 dicembre 2010
Cari fratelli e sorelle!
Il Vangelo secondo
Luca racconta che i pastori di Betlemme, dopo aver ricevuto dall’angelo
l’annuncio della nascita del Messia, “andarono, senza indugio, e trovarono
Maria e Giuseppe e il bambino, adagiato nella mangiatoia” (2,16). Ai primi
testimoni oculari della nascita di Gesù si presentò, dunque, la scena di una
famiglia: madre, padre e figlio neonato. Per questo la Liturgia ci fa
celebrare, nella prima domenica dopo il Natale, la festa della santa Famiglia.
Quest’anno essa ricorre proprio all’indomani del Natale e, prevalendo su quella
di santo Stefano, ci invita a contemplare questa “icona” in cui il piccolo Gesù
appare al centro dell’affetto e delle premure dei suoi genitori. Nella povera
grotta di Betlemme – scrivono i Padri della Chiesa – rifulge una luce
vivissima, riflesso del profondo mistero che avvolge quel Bambino, e che Maria
e Giuseppe custodiscono nei loro cuori e lasciano trasparire nei loro sguardi,
nei gesti, soprattutto nei loro silenzi. Essi, infatti, conservano nell’intimo
le parole dell’annuncio dell’angelo a Maria: “colui che nascerà sarà chiamato
Figlio di Dio” (Lc 1,35).
Eppure, la nascita di
ogni bambino porta con sé qualcosa di questo mistero! Lo sanno bene i genitori
che lo ricevono come un dono e che, spesso, così ne parlano. A tutti noi è
capitato di sentir dire a un papà e a una mamma: “Questo bambino è un dono, un
miracolo!”. In effetti, gli esseri umani vivono la procreazione non come mero
atto riproduttivo, ma ne percepiscono la ricchezza, intuiscono che ogni
creatura umana che si affaccia sulla terra è il “segno” per eccellenza del
Creatore e Padre che è nei cieli. Quant’è importante, allora, che ogni bambino,
venendo al mondo, sia accolto dal calore di una famiglia! Non importano le
comodità esteriori: Gesù è nato in una stalla e come prima culla ha avuto una
mangiatoia, ma l’amore di Maria e di Giuseppe gli ha fatto sentire la tenerezza
e la bellezza di essere amati. Di questo hanno bisogno i bambini: dell’amore
del padre e della madre. E’ questo che dà loro sicurezza e che, nella crescita,
permette la scoperta del senso della vita. La santa Famiglia di Nazareth ha
attraversato molte prove, come quella – ricordata nel Vangelo secondo
Matteo – della “strage degli innocenti”, che costrinse Giuseppe e Maria ed
emigrare in Egitto (cfr 2,13-23). Ma, confidando nella divina Provvidenza, essi
trovarono la loro stabilità e assicurarono a Gesù un’infanzia serena e una
solida educazione.
Cari amici, la santa
Famiglia è certamente singolare e irripetibile, ma al tempo stesso è “modello
di vita” per ogni famiglia, perché Gesù, vero uomo, ha voluto nascere in una
famiglia umana, e così facendo l’ha benedetta e consacrata. Affidiamo pertanto
alla Madonna e a san Giuseppe tutte le famiglie, affinché non si scoraggino di
fronte alle prove e alle difficoltà, ma coltivino sempre l’amore coniugale e si
dedichino con fiducia al servizio della vita e dell’educazione.
APPELLO
In questo tempo del Santo
Natale, il desiderio e l’invocazione del dono della pace si sono fatti ancora
più intensi. Ma il nostro mondo continua ad essere segnato dalla violenza,
specialmente contro i discepoli di Cristo. Ho appreso con grande tristezza
l’attentato in una chiesa cattolica nelle Filippine, mentre si celebravano i
riti del giorno di Natale, come pure l’attacco a chiese cristiane in Nigeria.
La terra si è macchiata ancora di sangue in altre parti del mondo come in
Pakistan. Desidero esprimere il mio sentito cordoglio per le vittime di queste
assurde violenze, e ripeto ancora una volta l’appello ad abbandonare la via
dell’odio per trovare soluzioni pacifiche dei conflitti e donare alle care
popolazioni sicurezza e serenità. In questo giorno in cui celebriamo la Santa
Famiglia, che visse la drammatica esperienza di dover fuggire in Egitto per la
furia omicida di Erode, ricordiamo anche tutti coloro – in particolare le
famiglie - che sono costretti ad abbandonare le proprie case a causa della
guerra, della violenza e dell’intolleranza. Vi invito, quindi, ad unirvi a me
nella preghiera per chiedere con forza al Signore che tocchi il cuore degli
uomini e porti speranza, riconciliazione e pace.
* * *
Dopo l'Angelus
Je salue cordialement les
pèlerins de langue française! Célébrant aujourd’hui la fête de la Sainte Famille,
nous nous rappelons que chaque famille humaine doit être le reflet de la beauté
de l’amour divin et au fondement d’une civilisation de l’amour. Rendons grâce à
Dieu pour nos familles, demandons-Lui de les bénir et de les garder toujours
unies par les liens de son amour! Bonne fête à tous!
I am pleased to greet all
the English-speaking pilgrims and visitors present for this Angelus prayer
on the Feast of the Holy Family. Reflecting on the love of Jesus, Mary and
Joseph for one another, we see that Nazareth is a kind of school where we may
begin to discover the life of Christ and to understand his Gospel. May the
peace of the Holy Family always be in your homes and fill you with gladness.
Upon you and your loved ones, I invoke God’s abundant blessings!
Einen weihnachtlichen
Gruß richte ich an die Pilger und Besucher deutscher Sprache. Heute feiert die
Kirche das Fest der Heiligen Familie. Das Wort Gottes ist Mensch geworden und
in einer Familie aufgewachsen, die ihm in den Stürmen der Zeit Schutz und Heimat
gegeben hat. Jesus Christus segne auch unsere Familien und lasse den Glanz
seiner göttlichen Liebe in ihnen aufscheinen. Euch und euern Lieben wünsche ich
eine gnadenreiche Weihnachtszeit.
Saludo cordialmente a los
fieles de lengua española que participan en esta oración mariana. En la fiesta
de la Sagrada Familia, contemplamos el misterio del Hijo de Dios que vino al
mundo rodeado del afecto de María y de José. Invito a las familias cristianas a
mirar con confianza el hogar de Nazaret, cuyo ejemplo de vida y comunión nos
alienta a afrontar las preocupaciones y necesidades domésticas con profundo
amor y recíproca comprensión. A vosotros y a vuestras familias os reitero mi
cordial felicitación en estas fiestas de Navidad. Que Dios os bendiga siempre.
Pozdrawiam Polaków. Dziś,
w niedzielę Świętej Rodziny, proszę Boga, aby wiara, nadzieja i miłość były
fundamentem stałości polskich rodzin. Małżeńska miłość mężczyzny i kobiety
niech owocuje nowym życiem i duchowym wzrastaniem przyszłych pokoleń. Niech Bóg
wam błogosławi!
[Saluto i polacchi. Oggi,
nella domenica della Santa Famiglia, chiedo a Dio che la fede, la speranza e
l’amore siano il fondamento della saldezza delle famiglie polacche. L’amore
coniugale dell’uomo e della donna fruttifichi di nuova vita e di crescita
spirituale nelle future generazioni. Dio vi benedica!]
Rivolgo infine un
cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana. Auguro a tutti di vivere in
serenità e armonia questi giorni, condividendo la gioia profonda che scaturisce
dalla Nascita di Cristo. Buona domenica!
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