Peter Paul Rubens (1577–1640). La
Vierge à l'Enfant entourée des Saints Innocents, 1618, 138 x 100, musée du Louvre à Paris photographiée lors
de l’exposition temporaire « Rubens et son Temps » au musée
du Louvre-Lens par Jean-Pol GRANDMONT
Saints Innocents
Enfants de moins de 2 ans massacrés pour le Christ par Hérode à Bethléem (Ier siècle.)
C'étaient des tout-petits enfants, ils avaient à peine 2 ans pour les plus âgés. L'âge de la crèche, pas même de la maternelle. Pour leurs pères et leurs mères, ils étaient des merveilles, des enfançons qu'on élève encore contre sa joue et que l'on fait bénir par le premier prophète qui passe. Voulant atteindre le roi d'Israël, ce sont les petits qu'Hérode fait tuer, les premiers accueillis par le Dieu d'Amour qui vient sauver les hommes. Ils sont incapables de parler. Mais aux yeux du Christ, c'est l'existence et non l'âge qui offre la liberté d'entrer dans l'Église.
Petits enfants qui furent massacrés à Bethléem de Judée sur l'ordre du roi impie Hérode, pour que périsse avec eux l'enfant Jésus. Dès les premiers siècles de l'Église, ils ont été honorés comme martyrs, car ils sont les prémices de tous ceux qui devaient verser leur sang pour Dieu et pour l'Agneau de Dieu.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/325/Saints-Innocents.html
Kerald
(Meister des Codex Egberti. Codex Egberti, Fol 15v, Szene: Bethlehemitischer
Kindermord, 10. Jh., 10,3 X 13,3, Trier, Stadtbibliothek
Les Saints Innocents
Fleurs des Martyrs
Dieu permit le massacre
des saints Innocents pour faire d'eux les prémices de la rédemption de
Jésus-Christ. C'est la jalousie et la crainte qui poussèrent Hérode à commettre
un crime inouï dans l'histoire; il en fut châtié et d'une manière terrible, car
il mourut dans le désespoir et dévoré tout vivant par les vers.
Saint Augustin nous a
dépeint le saisissant tableau de cette horrible boucherie: "Les mères
s'arrachaient les cheveux; elles voulaient cacher leurs petits enfants, mais
ces tendres créatures se trahissaient elles-mêmes; elles ne savaient pas se
taire, n'ayant pas appris à craindre. C'était un combat entre la mère et le
bourreau; l'un saisissait violemment sa proie, l'autre la retenait avec effort.
La mère disait au bourreau: "Moi, te livrer mon enfant! Mes entrailles lui
ont donné la vie, et tu veux le briser contre la terre!" Une autre mère
s'écriait: "Cruel, s'il y a une coupable, c'est moi! Ou bien épargne mon
fils, ou bien tue-moi avec lui!" Une voix se faisait entendre: "Qui
cherchez-vous? Vous tuez une multitude d'enfants pour vous débarrasser d'un
seul, et Celui que vous cherchez vous échappe!" Et tandis que les cris des
femmes formaient un mélange confus, le sacrifice des petits enfants était agréé
du Ciel.
Saint Jean, dans son
Apocalypse, nous montre les saints Innocents entourant le trône de l'Agneau
parce qu'ils sont purs, et Le suivant partout où Il va. "Demanderez-vous,
dit saint Bernard, pour quels mérites ces enfants ont été couronnés de la main
de Dieu? Demandez plutôt à Hérode pour quels crimes ils ont été cruellement
massacrés. La bonté du Sauveur sera-t-elle vaincue par la barbarie d'Hérode? Ce
roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents, et Jésus-Christ ne pourrait
pas donner la vie éternelle à ceux qui ne sont morts qu'à cause de Lui? Les
yeux de l'homme ou de l'ange ne découvrent aucun mérite dans ces tendres
créatures; mais la grâce divine s'est plu à les enrichir", aussi l'Église
a-t-elle établi leur fête au plus tard dès le second siècle.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_saints_innocents.html
Giotto (1266–1337), Le Massacre des Innocents, fresco, Cycle of the Life of the Christ, circa 1304, 200 X 185, Scrovegni Chapel, Padua
« (…) Voilà donc que des
milliers de pierres précieuses viennent s'attacher à la couronne de cet Enfant
qui naît pour rajeunir la vieillesse d'un monde devenu caduc. Avant d'être
fixés à l'auréole du Sauveur, les diamants de Bethléem, les petits innocents
avaient été arrachés des mamelles de leurs mères. Le glaive du cruel
persécuteur ayant abattu ces précoces et tendres fleurs, celui qui distribue
les couronnes en avait fait une couronne pour orner son diadème, et leurs tiges
devaient d'autant mieux briller sur son front, qu'elles étaient de couleur
pourpre. C'étaient des lis, en raison de leur innocence; ils sont devenus des
roses, parce qu'ils ont été teints dans leur sang. C'étaient des pépites d'or
sorties des riches entrailles de leurs mères; ils sont devenus des lingots aux
mains des anges, en attendant l'heure de leur incrustation dans la couronne du
Premier-né. Le sein maternel est la mine où on les a séparés d'avec la terre,
pour en faire des martyrs précieux. Bienheureuses mères ! Elles ont acquis du
prix, elles ont brillé comme des mines d'or, puisqu'elles ont enfanté au Christ
des martyrs. De même que les mines d'or sont placées sous la sauvegarde du
fisc, de même elles jouissent du repos, sous l'oeil protecteur des anges : dès
lors que leurs enfants ont subi le martyre, elles ont donné au Sauveur des
pépites d'or ; aussi sont-elles placées sous la double sauvegarde de la
grandeur de leurs fils et de leur propre sécurité. D'autre part, les hommes,
condamnés à creuser les mines d'or, sont coupables, puisqu'ils sont condamnés ;
c'est pourquoi les satellites d'Hérode sont déjà condamnés au jugement du
Christ, il est, toutefois, bon de le remarquer : les criminels condamnés à
l'extraction de l'or dans les mines sont seuls coupables; ainsi en a-t-il été
des serviteurs d'Hérode : ils fouillaient en quelque sorte des mines d'or, et
en extrayaient des sortes de pépites qui étaient les innocents, et tandis que
les bourreaux devenaient noirs, ces petits enfants brillaient d'un vif éclat ;
car, sous le glaive, ils étaient purs de toute faute. A leur exemple, tous ceux
qui rendent témoignage au Christ naissant et se manifestant ont tout espoir de
recevoir dans le royaume des cieux la couronne immortelle ».
Extrait du 39ème Sermon
de Saint Augustin pour l’Épiphanie du Sauveur
SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-32676685.html
Maestro della predella dell'Ashmolean Museum, Strage degli Innocenti 1380-1385,
Museo Bandini
Les saints Innocents
Celui qui ne croit pas
que le baptême de Jésus-Christ soit utile aux enfants, pourrait douter aussi
que votre mort et votre sang répandu pour Jésus-Christ vous aient obtenu la
couronne de l'immortalité. Vous n'aviez pas l'âge pour croire qu'il devait
souffrir, mais vous aviez déjà un corps capable d'endurer la mort pour Celui
qui devait mourir pour nous.
Saint Augustin
Si vous cherchez pour
quelles actions méritoires ces enfants ont été couronnés de la main de Dieu,
cherchez aussi pour quels crimes ils ont été cruellement massacrés par Hérode.
Serait-il possible que la bonté du Sauveur eût cédé à l'impiété de ce tyran, et
qu'Hérode ayant pu les livrer à la mort, nonobstant leur innocence,
Jésus-Christ n'ait point pu leur donner la vie éternelle, quoiqu'ils fussent morts
à son occasion ?
Saint Bernard
Duccio di Buoninsegna, La strage degli innocenti, predella del polittico Maestà del Duomo di Siena, tempera su tavola, 1308-1311, Museo dell'Opera del Duomo
De quoi t'a servi ta
cruauté, ô roi impie et barbare ? Tu as pu faire des martyrs, mais tu n'as pu
trouver Jésus-Christ que tu voulais égorger. Tu t'imaginais qu'en venant au
monde il te chasserait de ton trône ; mais tu étais dans l'erreur. Il n'est pas
venu pour prendre la gloire d'autrui, mais pour donner la sienne. Il n'est pas
venu pour ravir les royaumes de la terre, mais pour offrir le royaume du ciel.
Il n'est pas venu pour s'emparer des grandeurs et des dignités d'ici-bas, mais
pour souffrir des injures et des opprobres. Il n'est pas venu pour avoir la
tête couronnée de diadèmes, mais pour y porter une couronne d'épines. Enfin, il
n'est pas venu pour y être élevé au-dessus des empires, mais pour être attaché
à une croix et y endurer la mort.
Saint Augustin
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/12/28.php
Andrea di Bartolo (1360–1428), et Bartolo di Fredi (1330–1410), Massacre of the Innocents, circa 1380, 89.2 x 129.8, Walters Art Museum
Nul n’est inapte au
mystère divin
La cruauté d’Hérode, qui
voulait supprimer dès ses premiers instants celui qu’il soupçonnait être roi,
favorisait sans le savoir le plan divin ; en effet, tandis que, tout
entier à son atroce forfait, il poursuivait un enfant inconnu en massacrant
indistinctement tous les nouveau-nés, une renommée singulière répandait partout
la nouvelle, annoncée par le ciel, de la naissance du souverain ; renommée
que rendaient à la fois plus prompte en ses effets et plus rapide la nouveauté
du signe céleste et l’impiété du persécuteur assoiffé de sang.
Eux (les innocents) ont
pu mourir pour celui qu’ils ne pouvaient confesser. Ainsi, pour qu’aucune
période de sa vie ne fût exempte de miracles, le Christ manifestait en se
taisant la puissance du Verbe dès avant l’usage de la parole, et semblait déjà
dire : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi,
car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19,
14) ; il couronnait les nouveau-nés d’une gloire nouvelle et consacrait
dès sa naissance les premiers jours de ces petits, afin de nous apprendre que
nul d’entre les hommes n’est inapte au mystère divin, puisque même cet âge
était capable de la gloire du martyre.
St Léon le Grand
Saint Léon le Grand (†
461), pape et docteur de l’Église, a largement contribué à formuler contre les
hérésies la doctrine chrétienne de l’Incarnation. / 2e sermon pour l’Épiphanie,
1.3, trad. R. Dolle, Paris, Cerf, Sources chrétiennes 22 bis, 1964, p. 221,
225.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mardi-28-decembre/meditation-de-ce-jour-1/
Gentile da Fabriano, 1425, particolare del polittico Quaratesi Chiesa di San
Niccolò Oltrarno (smembrato in vari musei), Uffizi
Gallery, Firenze / Quaratesi-Polyptychon, Seitentafel: Hl. Nikolaus von
Bari, Detail des Gewandes: Betlehemitischer Kindermord
Saint Quodvultdeus de
Carthage (437 à 453): « Enfants martyrisés par Hérode et témoins du
Christ »
Sermon 2 ; PL 40, 655
(trad. Orval)
Pourquoi as-tu peur,
Hérode, d’entendre qu’un roi est né ? Il n’est pas venu pour te détrôner mais
pour vaincre le démon. Mais toi, tu ne le comprends pas, et tu prends peur et
tu entres en fureur. Pour perdre le seul enfant que tu recherches, tu deviens le
cruel assassin d’un grand nombre. Ni l’amour des mères en larmes, ni le deuil
des pères pleurant leurs fils, ni les cris et les gémissements des enfants ne
te retiennent. Tu massacres ces petits dans leurs corps parce que la peur te
tue en ton cœur. Et tu penses que, si tu arrives à tes fins, tu pourras vivre
longtemps, alors que c’est la vie elle-même que tu cherches à tuer. Celui qui
est la source de la grâce, à la fois petit et grand, qui est couché dans une
crèche, fait trembler ton trône. Il réalise son dessein par toi mais à ton
insu. Il accueille les enfants de ses ennemis et en fait ses enfants
d’adoption.
Ces petits meurent pour
le Christ sans le savoir ; leurs parents pleurent la mort de martyrs. Alors
qu’ils ne savaient pas encore parler, le Christ les rend capables d’être ses
témoins. Voilà comment règne ce Roi. Déjà il opère la libération et donne le
salut. Mais toi, Hérode, tu ignores tout cela ; tu prends peur et tu entres en
fureur. Et quand tu t’irrites contre un petit enfant, tu te mets déjà à son
service sans le savoir.
Qu’il est grand le don de
la grâce ! Par quels mérites ces enfants ont-ils gagné la victoire ? Ils ne
parlent pas encore, et déjà ils confessent le Christ. Leurs corps sont encore
incapables d’engager le combat, et déjà ils remportent les palmes de la
victoire.
Fra Angelico (circa 1395–1455), Massacre of the Innocents / Bethlehemitischer
Kindermord, 1450, 38,5 x 37, part. Armadio degli Argenti, Firenze, Museum of San Marco
Aujourd'hui nous
commémorons le massacre des saints innocents par les sbires d'Hérode.
Retrouvez un extrait de
sermon de saint Bernard à ce propos :
" Quant aux saints
Innocents, quelqu'un doute-t-il de leurs couronnes? On ne peut douter que les
enfants massacrés pour Jésus-Christ aient reçu la couronne du martyre, que
lorsqu'on doute si ceux qui sont régénérés en Jésus-Christ, sont comptés au
nombre des enfants d'adoption. Comment peut-on croire en effet que cet enfant
qui est né pour nous, non point contre nous, aurait souffert que les.
enfants, nés en même temps que lui, fussent, mis à. mort à cause de lui, s'il
n'avait point voulu leur assurez quelque chose de meilleur que la vie? De même
qu'à cette époque, la seule circoncision, sans aucun acte de la volonté des
enfants qui la recevaient, et maintenant le baptême suffit, de même pour le
salut, ainsi le martyre souffert pour Jésus-Christ a du suffire également pour
les sauver. Si vous me demandez quels mérites ils ont eus aux yeux de Dieu pour
être sauvés, je vous prierai de me dire quel était leur crime aux yeux d'Hérode
pour être mis à mort. Est-ce que par hasard la bonté de Jésus-Christ serait
moins grande pour les couronner, que la cruauté d'Hérode ne le fut pour les faire
périr? Je veux bien que saint Etienne passe pour un martyr aux yeux des hommes,
puisque sa mort parut volontaire de sa part, surtout quand on le voit plus
inquiet pour ses propres persécuteurs, jusqu'au moment même où il rendit le
dernier soupir, que pour lui-même, et oublier ses propres souffrances
corporelles, pour ne songer qu'à compatir, du fond du cœur, au malheur des
autres et à gémir plutôt sur leurs péchés que sur les coups qu'ils lui
portaient. Que saint Jean soit aussi un martyr aux yeux des anges qui, en leur
qualité d'êtres spirituels, ont vu les dispositions de son coeur, cela
n'empêche point qu'ils ne soient aussi de véritables martyrs à vos yeux, ô mon
Dieu, et si les hommes, ni les anges, n'ont vu aucun mérite en eux, les
prévenances singulières de votre grâce ne s'en montrent pas moins pour cela en
eux. Vous avez tiré la louange la plus parfaite de la bouche des enfants qui ne
pouvaient point parler encore (Psal. VIII, 3). Les anges disent bien : « Gloire
à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
(Luc. II, 14). » C'est beaucoup sans doute, mais j'ose dire que ce n'est pas
encore là une gloire parfaite, tant que ne s'est pas fait entendre celui qui
dit : «Laissez venir à moi les petits enfants, parce que le royaume des cieux
appartient à ceux qui leur ressemblent (Matth. XIX,14), » celui, dis-je, qui
est la paix des hommes et les sauve dans le sacrement de sa bonté, sans le
concours de leur volonté."
L'occasion de se rappeler
que l' #avortement fait
près de 220 000 morts tous les ans.
Giusto de' Menabuoi (–1393), Strage
degli innocenti, circa 1376. affresco, battistero di Padova
Les saints Innocents
Ô Divin Jésus !
pourquoi ce ravissant sourire vient-il répondre à mon chant, alors que je te
parle de pleurs ? Ô doux enfant !… je comprends ton regard… Déjà tu
voudrais quitter ton berceau afin de commencer à moissonner les fleurs qui t’ont
charmé… Hélas ! bientôt tu devras t’éloigner de cette pauvre étable, le
seul asile que t’offre ta patrie de la terre… Tu la quitteras pour fuir devant
un prince mortel que ta royauté divine fera trembler sur son trône… Mais en
fuyant sur la terre d’Égypte tu recueilleras une abondante moisson de fleurs
printanières… Tous les heureux enfants de ton âge recevront les blanches
couronnes que ton rapide passage ici-bas leur aura déjà méritées, ces innocents
agneaux sacrifieront leur vie de quelques jours, pour toi, Jésus, l’auteur même
de la vie, mais en retour tu placeras en leurs mains enfantines la palme des
victorieux et pendant l’éternité tout entière cette gracieuse phalange se
jouera au pied de ton trône, ô Divin Agneau !…
Ainsi la cruauté d’Hérode
sera trompée ; en voulant anéantir ton empire, il enverra devant toi toute
une légion de martyrs destinée à former ta cour.
Ste Thérèse de
l’Enfant-Jésus
Sainte Thérèse de
l’Enfant-Jésus († 1897), docteur de l’Église, est très populaire par son
exemple de sainteté et son message spirituel délivré dans ses écrits. / Œuvres
complètes, Paris, Cerf, 1992, p. 803.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mercredi-28-decembre/meditation-de-ce-jour-1/
The Massacre of the Innocents, from the Infancy of Christ panels, artist
unknown, Italy, c. 1376, tempera on panel, Musei Capitolini, Rome
Le Royaume est aux
enfants
Péguy donne la parole à
Dieu à propos des saints Innocents, qui par excellence sont les enfants entrés
dans le Royaume :
Admirez ici l’ordre de ma
grâce. Ils avaient fait ceci
Qu’ils étaient venus au
monde. Un point, c’est tout. Ou si vous préférez,
Ils avaient fait ceci
qu’ils étaient des petits nouveau-nés.
C’étaient des espèces de
petits nourrissons juifs.
Des garçons et des filles.
Leurs mères disaient
comme dans tous les pays
du monde : C’est le mien qui est le plus beau.
Eux, ça leur était bien
égal, d’être beaux. Pourvu qu’ils dorment et qu’ils tettent [sic].
Quand ils avaient
sommeil,
Quand ils avaient envie
de dormir ils dormaient ;
Quand ils avaient faim et
soif (ensemble)
Quand ils avaient envie
de téter, ils tétaient ;
Quand ils avaient envie
de crier ils criaient :
C’étaient leurs plus
grandes occupations. C’est ainsi qu’ils trouvèrent
Non seulement le royaume
de Dieu et la vie éternelle.
Mais seuls d’y porter
écrit sur le front mon nom et le nom de mon Fils.
Et seuls d’y chanter ce
cantique nouveau.
Charles Péguy
Charles Péguy († 1914)
est un des plus grands écrivains français du début du xxe siècle.
Socialiste et dreyfusard, il se convertit au catholicisme et déploie une œuvre
admirable que la guerre vient interrompre en 1914. / Le Mystère de saints
innocents [1912], Œuvres poétiques complètes, Pléiade, Gallimard,
2014, p. 810-811.
The
Massacre of the Innocents, German manuscript, circa 1350, British Library, Shelfmark Add. 17687 B
Manoscritto
tedesco, 1240 circa, British Library, Londra
LES INNOCENTS
Les Innocents furent
ainsi nommés pour leur vie, leur châtiment et leur innocence acquise. Leur vie
fut innocente, n'ayant jamais nui, ni à Dieu par désobéissance, ni au prochain
par injustice, ni à eux-mêmes par malice en péchant. Ils furent innocents dans
leur vie et simples dans la foi . Le châtiment, ils le subirent innocemment et
injustement, ainsi qu'il est dit au psaume : «Ils répandirent un sang innocent.
» Ils possédèrent l’innocence acquise; dans- leur martyre, ils méritèrent
l’innocence baptismale, c'est-à-dire que le péché originel fut effacé. en eux..
En parlant de cette innocence, le psalmiste dit : « Conservez l’innocence et
considérez la droiture, » c'est-à-dire conservez l’innocence baptismale et
considérez la droiture d'une vie pleine de bonnes oeuvres.
Les Innocents furent tués
par Hérode l’Ascalonite. La sainte Ecriture fait mention de trois Hérode que
leur infâme cruauté a rendus célèbres. Le premier fut Hérode l’Ascalonite, sous
lequel naquit le Seigneur et par qui furent massacrés les enfants. Le second
fut Hérode Antipas, qui fit décoller saint Jean-Baptiste. Le troisième fut
Hérode Agrippa, qui tua saint Jacques et emprisonna saint Pierre. On a fait ces
vers à leur sujet :
Ascalonita necat pueros,
Antipa Joannem,
Agrippa Jacobum, claudens
in carcere Petrum.
Mais racontons en peu de
mots l’histoire du premier Hérode. Antipater l’Icluméen, ainsi qu'on lit dans
l’Histoire scholastique (Sozomène, Histoire Tripartite, ch. II), se maria à une
nièce du roi des Arabes : il en eut un, fils, qu'il appela Hérode et qui plus
tard fut surnommé l’Ascalonite. Ce fut lui qui reçut le royaume de Judée de
César-Auguste et dès lors, pour la première fois; le sceptre sortit de Juda. Il
eut six fils : Antipater, Alexandre, Aristobule, Archelaüs, Hérode, Antipas. et
Philippe. Il envoya à Rome, pour s'instruire dans les arts libéraux, Alexandre
et Aristobule dont la mère était juive; leurs études achevées, ils revinrent.
Alexandre se fit grammairien et Aristobule devint un orateur très véhément :
déjà ils avaient eu des différends avec leur père pour la possession du trône.
Le père eu fut offensé et s'attacha à faire prévaloir Antipater. Comme ils
avaient comploté la mort de leur père et qu'ils avaient été chassés par lui,
ils allèrent se plaindre à César de l’injustice qu'ils avaient subie. Sur ces
entrefaites, les Mages viennent à Jérusalem et s'informent avec grand soin de
la naissance d'un nouveau roi. A cette nouvelle, Hérode se trouble, et,
craignant que de la race légitime des rois, il ne fût né un rejeton qu'il ne
pourrait chasser comme usurpateur, il prie les Mages de l’avertir aussitôt
qu'ils l’auraient trouvé, simulant vouloir adorer celui qu'il voulait tuer.
Cependant les Mages retournèrent en leur pays par un autre chemin. Hérode, ne
les voyant pas revenir, crut qu'ils avaient eu honte de retourner vers lui,
parce qu'ils auraient été les dupes de l’apparition de l’étoile et ne s'occupa
plus de rechercher l’enfant. Mais ayant appris le récit des bergers et les
prédictions de Siméon et d'Anne, ses appréhensions redoublèrent et il se crut
indignement trompé par les Mages. Il pensa donc alors à tuer les enfants qui
étaient à Bethléem, pour faire périr avec eux celui qu'il ne connaissait pas.
Mais sur les avis de l’Ange, Joseph avec sa mère et l’Enfant s'enfuit en Egypte
et demeura sept ans à Hermopolis, jusqu'à la mort d'Hérode. Or, quand le
Seigneur entra en Egypte, toutes les idoles furent renversées, selon la
prédiction d'Isaïe. Et de même que lors de la sortie des enfants d'Israël de
l’Égypte, il n'y eut pas une maison où parla main de Dieu, le premier né, ne
fût mort, de même il n'y eut pas de temple dans lequel une idole ne fût
renversée. Cassiodore rapporte dans son Histoire Tripartite (Liv. VI, chap.
XLII), qu'à Hermopolis, en Thébaïde, il existe un arbre appelé Persidis qui a
la propriété de guérir ceux des malades au cou desquels on attache de son
fruit, de ses feuilles ou de son écorce. Or, comme la bienheureuse Marie
s'enfuyait en Egypte avec son fils; cet arbre s'inclina jusqu'à terre et adora
humblement Jésus-Christ.
Hérode se préparait à
massacrer les enfants, lorsqu'une lettre de César-Auguste le cita à comparaître
devant lui pour répondre aux accusations de ses fils. En traversant Tharse, il
sut que les mages avaient passé la mer sur des vaisseaux tharsiens, et il fit
brûler toute la flotte, selon qu'il avait été prédit : « D'un souffle impétueux
vous briserez les vaisseaux de Tharsis. » (Ps. VI.) Le père ayant vidé ses
différends avec ses enfants devant César, il fut arrêté que ceux-ci obéiraient
en tout à leur père, et que celui-là céderait l’empire à qui il voudrait.
Hérode, devenu plus hardi à son retour par l’affermissement de son pouvoir,
envoya égorger tous les enfants qui se trouvaient à Bethléem, âgés de deux ans
et au-dessous, selon le temps qu'il avait supputé d'après les mages. Ceci a
besoin de deux éclaircissements : le premier par rapport au temps, et voici
comment on l’explique : âgés de deux ans et au-dessous, c'est-à-dire, en
commençant par les enfants de deux ans jusqu'aux enfants d'une nuit.
Hérode avait en effet
appris des mages qu'un prince était né le jour même de l’apparition de
l’étoile, et comme il s'était déjà écoulé un an depuis son voyage à Rome et son
retour, il croyait que le Seigneur avait un an et quelques jours de plus; c'est
pour cela qu'il exerça sa fureur sur ceux qui étaient plus âgés, c'est-à-dire,
qui avaient deux ans et au-dessous, jusqu'aux enfants qui, n'avaient qu'une
nuit : dans la crainte que cet enfant, auquel les autres obéissaient, ne subît
quelque transformation qui le rendrait ou plus vieux ou plus jeune. C'est le
sentiment le plus commun et le plus vraisemblable. Le second éclaircissement se
tire de l’explication qu'en donne saint Chrysostome. Il entend ainsi l’ordre du
nombre d'années ; depuis deux ans et au-dessous, c'est-à-dire, depuis les
enfants de deux ans jusqu'à cinq. Il avance ainsi que l’étoile, apparut aux
mages pendant un an avant là naissance du Sauveur. Or, depuis qu'il avait:
appris cela, Hérode avait: été à Rome et son projet fut différé d'un an. Il
croyait donc que le Sauveur était né quand l’étoile apparut aux mages. D'après
son calcul, le Sauveur aurait eu deux ans: voilà pourquoi il fit massacrer les
enfants de deux à cinq ans, mais pas moins jeunes que de deux ans. Ce qui rend
cette assertion vraisemblable, ce sont les ossements des innocents dont
quelques-uns sont trop grands pour ne pouvoir appartenir à des corps qui
n'auraient eu que deux ans (Tout ce récit est copié dans l’Histoire
scholastique, Ev, C. XI). On pourrait peut-être encore dire que les hommes
étaient de plus haute taille alors qu'aujourd'hui. Mais Hérode en fut bientôt
puni. En effet Macrobe rapporte et Méthodien en sa chronique dit que le petit
fils d'Hérode était en nourrice et qu'il fut tué avec les autres par les bourreaux.
Alors fut accomplie la parole du Prophète : « Rama, c'est-à-dire les hauts
lieux, retentirent des pleurs et des gémissements des pieuses mères. »
Mais Dieu dont les
desseins sont souverainement équitables (Eusèbe, Histoire-ecclésiastique,
livreI1, c. VIII) ne permit pas que l’affreuse cruauté d'Hérode restât impunie.
Il arriva, par le jugement de Dieu, que celui qui avait privé tant de parents
de leurs enfants fut aussi privé des siens plus misérablement encore. Car
Alexandre et Aristobule inspirèrent de nouveaux soupçons à leur père.
Un de leurs complices
avoua que Alexandre lui avait fait de grandes promesses s'il empoisonnait son
père: un barbier déclara aussi qu'on lui avait promis des récompenses
considérables, si en rasant la barbe d'Hérode, il lui coupait la gorge : il
ajouta qu'Alexandre aurait dit que l’on ne pouvait rien espérer d'un vieillard
qui se teignait les cheveux pour paraître jeune. Le père, irrité, les fit tuer
; sur le trône, il établit Antipater pour régner après lui, et il substitua
encore Antipas à Antipater. De plus, Hérode affectionnait particulièrement
Agrippa, ainsi qu'Hérodiade, femme de Philippe, qu'il avait eus d'Aristobule.
Pour ces deux motifs Antipater conçut une haine si implacable contre son père,
qu'il tenta de s'en défaire par le poison ; Hérode s'en méfiant, le fit jeter
en prison. César-Auguste apprenant qu'il avait tué ses fils : « J'aimerais
mieux, dit-il, être le pourceau d'Hérode que son fils ; car comme prosélyte, il
épargne ses porcs et il tue ses enfants. » Parvenu à l’âge de 70 ans, Hérode
tomba gravement malade: il était miné par une forte fièvre, ses membres se
pourrissaient et ses douleurs étaient incessantes; il avait les pieds enflés,
les testicules rongés de vers; il exhalait une puanteur intolérable ; sa
respiration était courte et ses soupirs continuels. Ayant pris un bain d'huile
par l’ordre des médecins, on l’en sortit presque mort.
Ayant entendu dire que
les juifs seraient contents de le voir mourir, il fit rassembler dans une
prison les plus nobles jeunes gens de toute la Judée et dit à Salomé sa soeur :
« Je sais que les juifs se réjouiront de ma mort; mais il pourra s'y répandre
bien des larmes et j'aurai de nobles funérailles, si vous voulez obéir à mon
ordre; c'est, aussitôt que j'aurai rendu l’esprit, de tuer tous ceux que je
garde en prison afin qu'ainsi toute la Judée me pleure malgré qu'elle en ait. »
Après chaque repas, il avait coutume de manger une pomme qu'il pelait lui-même
avec une épée. Or, comme il tenait cette arme à la main, il fut pris d'une toux
violente et regardant autour de lui si personne ne l’empêcherait de se frapper,
il leva la main pour le faire, mais un de ses cousins lui retint le bras en
l’air. Aussitôt, comme s'il eût été mort, des gémissements retentirent dans le
palais. A ces cris, Antipater bondit de joie, et promit toute sorte de présents
aux gardes, si on l’en délivrait. Quand Hérode en fut informé, il souffrit plus
de la joie de son fils que de : sa propre mort ; il envoya alors des
satellites, le fit tuer et institua Archélaüs son successeur. Il mourut cinq
jours après. Il avait été fort heureux en bien des circonstances, mais il eut
fort à souffrir dans son intérieur.
Salomé délivra tous ceux
dont le roi avait ordonné la mort. Remi, dans son original sur saint Mathieu
(Homélie 6e de Remi d'Auxerre), dit que Hérode se suicida de l’épée avec
laquelle il pelait une pomme, et que sa sueur Salomé fit tuer tous ceux qui
étaient en prison, ainsi qu'elle l’avait décidé avec son frère.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de
Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/013.htm
Lucas
Giraldo and Juan Rodriguez. Massacre of the Innocents, plateresque
retrochoir of the Cathedral of Ávila, Spain
Les Saints Innocents
Les plus anciens témoins
de la fête des saints Innocents en Occident sont les sermons de St Pierre
Chrysologue (+ avant 451) et St Césaire d’Arles (+ 543). Le calendrier de
Carthage annonce la fête au 28 décembre. A Rome, vers 560-570, le sacramentaire
de Vérone fournit deux formulaires de messe du natale Innocentium. Les
Byzantins et les Coptes ont la fête le même jour. L’Espagne fêtait l’allisio
Infantum le 8 janvier, après l’Épiphanie.
Soit la fête fut reçue
d’Orient, à moins qu’elle ne remonte à une période antérieure à l’adoption de
l’Épiphanie, où l’on aurait commémoré dans la suite du 25 décembre tous les
évènements qui entourent la Nativité.
A noter : avant 1960, la
fête des saints Innocents est célébrée en violet, sans Gloria, ni Alléluia. Son
octave est célébrée en rouge. La réforme de Jean XXIII supprimera cette
particularité.
AUX PREMIÈRES VÊPRES.
avant 1960
Ant.au Magnificat Ce sont
ceux qui ne se sont pas souillés avec les femmes, car ils sont vierges, et ils
suivent l’Agneau partout où il va.
V/. Hérode irrité fit
tuer beaucoup d’enfants.
R/. En Bethléem de Juda,
cité de David.
A MATINES. avant 1960
Hymnus
Audit tyránnus ánxius
Adésse regum Príncipem,
Qui nomen Israël regat,
Teneátque David régiam.
Exclámat amens núntio :
Succéssor instat,
péllimur :
Satélles, i, ferrum rape,
Perfúnde cunas sánguine.
Quid próficit tantum
nefas ?
Quid crimen Heródem juvat
?
Unus tot inter fúnera
Impúne Christus tóllitur.
Iesu, tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre et almo
Spíritu,
In sempitérna sæcula.
Amen.
Hymne
L’inquiet tyran vient
d’apprendre
la naissance du Roi des
rois,
de celui qui doit régir
Israël,
et occuper le trône de
David.
A cette nouvelle, il
s’écrie tout éperdu :
« Un compétiteur
s’approche et va vous détrôner ;
allez, satellites, prenez
le fer,
inondez de sang les
berceaux. »
A quoi sert un tel
forfait ?
Quelle est pour Hérode
l’utilité de ce crime ?
Seul, le Christ échappe à
ce grand carnage
et il se trouve en
sûreté.
Gloire à vous, ô Jésus,
qui êtes né de la Vierge
;
gloire au Père, et à
l’Esprit divin,
dans les siècles
éternels. Ainsi soit-il.
Au premier nocturne.
Du prophète Jérémie. Cap.
31, 15-23.
Première leçon. Voici ce
que dit le Seigneur : Une voix a été entendue sur une hauteur, (voix) de
lamentation, de deuil et de pleur, la voix de Rachel déplorant (la perte de)
ses enfants, et ne voulant pas en être consolée, parce qu’ils ne sont plus. Voici
ce que dit le Seigneur : Que ta voix cesse ses gémissements, et tes yeux leurs
larmes ; parce qu’il est une récompense à tes œuvres, dit le Seigneur, et ils
reviendront de la terre de l’ennemi [1]. Et il est un espoir pour tes derniers
moments, dit le Seigneur, et tes fils reviendront dans tes confins.
R/. Les cent
quarante-quatre mille qui ont été achetés de la terre : ce sont ceux qui ne se
sont pas souillés avec les femmes : * ls sont demeurés vierges, c’est pourquoi
ils règnent avec Dieu, et l’Agneau de Dieu avec eux. V/. Ce sont ceux qui sont
venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes dans le sang de
l’Agneau. * Ils.
Deuxième leçon.
Entendant, j’ai entendu Éphraïm dans sa transmigration : Vous m’avez châtié et
j’ai été instruit, comme un jeune taureau indompté ; convertissez-moi et je
serai converti, parce que vous êtes le Seigneur mon Dieu. Car, après que vous
m’avez converti, j’ai fait pénitence, et après que vous m’avez montré (mon
état), j’ai frappé ma cuisse. J’ai été confondu, et j’ai rougi, parce que j’ai
supporté l’opprobre de ma jeunesse. Est-ce qu’il n’est pas un fils honorable
pour moi, Éphraïm, n’est-il pas un enfant de délices ? parce que, depuis que
j’ai parlé de lui, je me souviendrai encore de lui [2]. 1. _ R/. Sous l’autel
de Dieu [3], j’entendis la voix de ceux qui avaient été tués, disant : *
Seigneur, pourquoi ne défendez-vous pas notre sang ? Et ils reçurent une divine
réponse : Attendez encore un peu de temps, jusqu’à ce que soit accompli le
nombre de vos frères. V/. Je vis sous l’autel de Dieu les âmes de ceux qui
avaient été tués pour le Verbe de Dieu, et pour le témoignage qu’ils avaient (à
rendre) ; et ils criaient d’une voix forte, disant. * Seigneur.
2. Troisième leçon.
Établis-toi un lieu d’observation, abandonne-toi à l’amertume [4], dirige ton
cœur vers la voie droite, dans laquelle tu as marché : retourne, vierge
d’Israël, retourne vers ces cités tiennes. Jusques à quand seras-tu énervée par
les délices, fille vagabonde ? parce que le Seigneur a créé un nouveau prodige
sur la terre : Une femme environnera un homme [5]. Voici ce que dit le
Seigneur, Dieu d’Israël : Ils diront encore cette parole dans la terre de Juda
et dans ses villes, lorsque j’aurai ramené leurs captifs : Que le Seigneur te
bénisse, beauté de justice, montagne sainte.
R/. Ils adorèrent celui
qui vit dans les siècles des siècles. * Jetant leurs couronnes devant le trôné
du Seigneur leur Dieu. V/. Et en présence du trône, ils tombèrent sur leurs
faces, et ils bénirent celui qui vit dans les siècles des siècles. * Jetant.
Gloire au Père. * Jetant.
Au deuxième nocturne.
Sermon de saint Augustin,
Évêque.
Quatrième leçon. Nous
célébrons aujourd’hui, mes très chers frères, la fête de ces enfants que
l’Évangile nous dit avoir été tués par l’ordre du cruel roi Hérode. Que la
terre se livre donc aux transports de la joie, elle qui est la mère féconde de
ces célestes soldats et qui enfante de tels prodiges. Certes, ce tyran impie
n’aurait jamais pu être aussi utile à ces bienheureux enfants par son
affection, qu’il leur a été utile par sa haine. Car, comme le manifeste la
sainte solennité de ce jour, autant l’iniquité a abondé contre ces bienheureux
enfants, autant se sont répandues sur eux les grâces et les bénédictions
célestes.
R/. Ils ont répandu
autour de Jérusalem le sang des Saints, comme de l’eau. * Et il n’y avait
personne qui les ensevelît. V/. Ils ont donné les restes mortels de vos
serviteurs en nourriture aux oiseaux du ciel, et la chair de vos Saints aux
bêtes de la terre. * Et.
Cinquième leçon. Tu es
heureuse, ô Bethléem, terre de Juda, toi qui as subi la cruauté du roi Hérode
dans le meurtre de tes fils, car tu as en même temps mérité d’offrir à Dieu une
blanche multitude de paisibles enfants. C’est avec raison que nous célébrons la
fête de ces Martyrs. Le monde, en les faisant naître à la vie éternelle, les a
rendus plus heureux que n’avaient fait leurs mères en les enfantant pour la
terre ; puisqu’ils ont été trouvés dignes d’une vie sans fin, presque avant
d’avoir pu faire usage de la vie présente.
R/. Seigneur, ceux-ci
sont des Saints qui ont souffert pour vous : vengez-les. * Car ils crient vers
vous tous les jours. V/. Vengez, Seigneur, le sang de vos Saints, qui a été
répandu. * Car.
Sixième leçon. Les autres
Martyrs ont eu une mort précieuse : leur gloire est dans la confession du nom
de Jésus-Christ ; mais la gloire de ceux-ci est dans la consommation même de
leur vie. Car, dès les prémices de leur jeune existence, la mort qui a mis fin
à leur vie présente, leur a valu d’entrer aussitôt en possession de la gloire.
Ceux que l’impiété d’Hérode a arrachés du sein de leurs mères les allaitant
encore, sont appelés à juste titre les fleurs des Martyrs : fleurs écloses au
milieu du froid de l’infidélité, premiers tendres bourgeons de l’Église, que le
frimas de la persécution est venu dessécher.
R/. Ce sont ceux qui
n’ont pas souillé leurs vêtements : * Ils marcheront avec moi, vêtus de blanc,
parce qu’ils en sont dignes V/. Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec
les femmes : car ils sont vierges. * Ils. Gloire au Père. * Ils.
Au troisième nocturne.
A la place de l’antienne
du Commun des Martyrs, on dit : _Ant. 8 Ce sont ceux-ci qui sont venus * de la
grande tribulation, et ont lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau.
Lecture du saint Évangile
selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Voici
qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : "Lève toi,
prends l’enfant et sa mère, fuis en Égypte et restes-y jusqu’à ce que je
t’avertisse. Et le reste.
Homélie de saint Jérôme,
Prêtre.
Septième leçon. Quand il
prit l’enfant et sa mère pour passer en Égypte, c’était pendant la nuit et dans
les ténèbres, car il laissa dans la nuit de l’ignorance les incrédules dont il
s’éloigna ; mais quand il revient dans la Judée, il n’est question dans
l’Évangile ni de nuit, ni de ténèbres : parce qu’à la fin du monde, les Juifs,
recevant la foi figurée par le Christ revenant d’Égypte, seront dans la
lumière.
R/. Ces Saints chantaient
un cantique nouveau devant le trône de Dieu et de l’Agneau : * Et la terre
retentissait de leurs voix. V/. Ceux ci ont été achetés d’entre les hommes pour
être les prémices offertes à Dieu et à l’Agneau ; et le mensonge ne s’est point
trouvé dans leur bouche. * Et.
Huitième leçon. Afin que
fût accomplie cette parole, que le Seigneur a dite par un Prophète : « J’ai
rappelé mon Fils de l’Égypte. » Que ceux qui nient la vérité des livres
hébreux, disent en quel endroit de la version des Septante, on lit cela ; mais
comme ils ne l’y trouveront pas, nous leur dirons que cela est écrit dans le
Prophète Osée, comme nous l’attestent les exemplaires que nous avons tout
récemment publiés.
Répons avant 1960 R/. Je
vis, sous l’autel de Dieu, les âmes de ceux qui ont été tués à cause de la
parole de Dieu qu’ils avaient ; et ils disaient à haute voix : * Vengez,
Seigneur, le sang de vos Saints qui a été répandu. V/. Sous le trône de Dieu
tous les Saints s’écriaient. * Vengez, Seigneur.
Répons après 1960 R/. Je
vis, sous l’autel de Dieu, les âmes de ceux qui ont été tués à cause de la
parole de Dieu qu’ils avaient ; et ils disaient à haute voix : * Vengez,
Seigneur, le sang de vos Saints qui a été répandu. V/. Sous le trône de Dieu
tous les Saints s’écriaient. * Vengez, Seigneur. Gloire au Père. * Vengez,
Seigneur.
Neuvième leçon. Ce.fut
alors que s’accomplit la parole du Prophète Jérémie, disant : « Une voix a été
entendue dans Rama, des pleurs et des cris déchirants répétés, c’était Rachel,
pleurant ses fils. » De Rachel est né Benjamin, dans la tribu duquel ne se
trouve pas Bethléem. On demande donc pourquoi Rachel pleure les enfants de Juda
c’est à dire de Bethléem, comme si c’étaient ses propres enfants ? Nous
répondrons brièvement que Rachel fut ensevelie près de Bethléem, en Ephrata ;
et que sa sépulture en cet endroit lui a fait donner le nom de mère de Bethléem
et de ses habitants. Ou bien encore, c’est parce que Juda et Benjamin étaient
deux tribus limitrophes ; et qu’Hérode avait ordonné de tuer les enfants, non
seulement dans Bethléem, mais encore dans tous les environsl.
Répons avant 1960 R/.
Ceux-ci, qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils. Et d’où sont-ils
venus ? Et l’on me dit : * Ce sont ceux qui sont venus ici à travers la grande
tribulation ; ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de
l’Agneau. V/. Je vis, sous l’autel de Dieu, les âmes de ceux qui avaient été
tués pour le Verbe de Dieu et pour le témoignage qu’ils avaient à rendre. * Ce.
Gloire au Père. * Ce.
Après 1960, on dit le Te
Deum, sans le répons
A LAUDES
Ant. 1 Hérode, irrité, *
fit tuer beaucoup d’enfants dans Bethléem de Juda, cité de David.
Ant. 2 Hérode * fit tuer
beaucoup d’enfants, de deux ans et au-dessous, à cause du Seigneur.
Ant. 3 Leurs Anges *
voient sans cesse la face du Père.
Ant. 4 Dans Rama, une
voix * a été entendue, des pleurs et des gémissements : c’était Rachel,
pleurant ses fils.
Ant. 5 Sous le trône de
Dieu *, tous ces Saints s’écrient : Vengez notre sang, ô notre Dieu.
Capitule. Je vis
l’Agneau, debout sur la montagne de Sion et avec lui cent quarante-quatre
mille, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.
Hymnus
Salvéte, flores Mártyrum,
Quos lucis ipso in límine
Christi insecútor
sústulit,
Ceu turbo nascéntes
rosas.
Vos prima Christi víctima,
Grex immolatórum tener,
Aram sub ipsam símplices
Palma et corónis lúditis.
Iesu, tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre et almo
Spíritu,
In sempitérna sæcula.
Amen.
Hymne
Salut, ô fleurs des
Martyrs !
vous que, sur le seuil
même de la vie,
le persécuteur du Christ
a moissonnées,
comme un tourbillon
enlève des rosés naissantes
Vous êtes les premières
victimes du Christ,
tendre troupeau d’enfants
immolés ;
vous jouez innocemment
sous l’autel même,
avec vos palmes et vos
couronnes.
A vous soit la gloire, ô
Jésus,
qui êtes né de la Vierge
;
ainsi qu’au Père et au
Saint-Esprit,
dans les siècles éternels
! Ainsi soit-il.
V/. Hérode, irrité, fit
tuer beaucoup d’enfants.
R/. En Bethléem de Juda,
cité de David.
Ant. au Bénédictus Ce
sont ceux-ci *qui ne se sont pas souillés avec les femmes ; car ils sont
vierges, et ils suivent l’Agneau partout où il va [6].
AUX DEUXIÈMES VÊPRES.
V/. Sous le trône de
Dieu, tous ces Saints s’écrient.
R/. Vengez, notre sang, ô
notre Dieu.
Ant. au Magnificat Pour
le Christ, ces innocents * enfants ont été mis à mort ; encore à la mamelle,
ils ont été tués par un roi injuste ; ils suivent l’Agneau sans tache lui-même,
et disent sans cesse : Gloire à vous, Seigneur.
[1] « En effet, les
Saints Innocents ont reçu la récompense de leur sang, versé pour Jésus-Christ.
Ils ont échangé la terre d’Hérode, leur ennemi, contre la possession du royaume
des cieux ; ils doivent retourner dans leur pays primitif, quand, au lieu de ce
corps vil, ils recevront un corps glorieux et ressusciteront hommes parfaits. »
(Saint Jérôme).
[2] « Dieu nous apprend
qu’il a entendu les paroles d’Éphraïm, et il désigne ainsi les dix tribus dont
le premier roi Jéroboam dressa des veaux d’or, afin que ce peuple cessât
d’adorer le Dieu d’Israël. Rachel était l’aïeule d’Éphraïm. Ce passage nous
montre que toute correction est profitable au salut, et que nous ne pouvons
mener à bonne fin l’œuvre de notre pénitence sans le secours de Dieu. Le
Seigneur encourage la conversion d’Éphraïm en lui parlant de son amour paternel
et lui promettant sa miséricorde. » (Saint Jérôme).
[3] « L’autel représente
Jésus-Christ, en qui notre vie est cachée jusqu’à ce qu’il apparaisse (Coloss.,
3, 3). — Les Saints désirent la manifestation de la justice de Dieu, afin qu’on
le craigne et qu’on se convertisse. C’est là, dit saint Augustin, la juste et
miséricordieuse vengeance des Martyrs, que le règne du péché, qui leur a été si
rigoureux, soit détruit. Les peuples persécuteurs étaient nécessaires pour
accomplir le nombre prédestiné des Martyrs, c’est pourquoi Dieu les épargne en
attendant que ce nombre soit parlait. » (Bossuet).
[4] « Ce mot amertume
indique qu’Éphraïm doit pleurer ses anciens péchés, placer ou diriger son cœur
dans la voie par où il était parti, car il doit revenir de l’exil du péché, et
cesser d’être vagabond dans les sentiers les plus ténébreux de l’erreur. » (S.
Jérôme).
[5] C’est-à-dire, une
femme portera dans son sein, non un enfant ordinaire privé de l’usage de sa
raison, mais un homme parfait, ce qui doit s’entendre du Messie.
[6] « Et où donc va
l’Agneau ? Là sans doute où la joie surabonde ; et une joie différente de
toutes les autres joies est réservée aux Vierges. Leur bonheur ne soulèvera,
toutefois aucune amertume dans l’âme de ceux qui en seront privés, car l’Agneau
précédera les Vierges sans se séparer des autres, et Dieu sera tout en tous, (I
Cor., 15, 28). Les Vierges chanteront le cantique qui leur est propre ; mais
tous se réjouiront de l’entendre. » (Saint Augustin)
Giacomo Paracca, terracotta policroma, ca. 1587, Sacro Monte di Varallo, Cappella XI
Giacomo
Paracca, 'The Slaughter of the Innocents', Polychrome clay sculptures, ca.
1587, Italy, Sacro Monte di Varallo (VC), Chapel XI
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
La fête du Disciple
bien-aimé succède la solennité des saints Innocents ; et le berceau de
l’Emmanuel, auprès duquel nous avons vénéré le Prince des Martyrs et l’Aigle de
Pathmos, nous apparaît aujourd’hui environné d’une troupe gracieuse de petits
enfants, vêtus de robes blanches comme la neige, et tenant en main des palmes
verdoyantes. Le divin Enfant leur sourit ; il est leur Roi, et toute cette
petite cour sourit aussi à l’Église de Dieu. La force et la fidélité nous ont
introduits auprès du Rédempteur ; l’innocence aujourd’hui nous convie à rester
près de la crèche.
Hérode a voulu envelopper
le Fils de Dieu même dans un immense massacre d’enfants ; Bethléhem a entendu
les lamentations des mères ; le sang des nouveau-nés a inondé toute la contrée
; mais tous ces efforts de la tyrannie n’ont pu atteindre l’Emmanuel ; ils
n’ont fait que préparer pour l’armée du ciel une nombreuse recrue de Martyrs.
Ces enfants ont eu l’insigne honneur d’être immolés pour le Sauveur du monde ;
mais le moment qui a suivi leur immolation leur a révélé tout à coup des joies
futures et prochaines, bien au-dessus de celles d’un monde qu’ils ont traversé
sans le connaître. Le Dieu riche en miséricordes n’a pas demandé d’eux autre
chose qu’une souffrance de quelques instants ; et ils se sont réveillés au sein
d’Abraham, francs et libres de toute autre épreuve, purs de toute souillure
mondaine, appelés au triomphe comme le guerrier qui a donné sa vie pour sauver
celle de son chef.
Leur mort est donc un
Martyre, et c’est pourquoi l’Église les honore du beau nom de Fleurs des
Martyrs, à cause de leur âge tendre et de leur innocence. Ils ont donc droit de
figurer aujourd’hui sur le Cycle, à la suite des deux vaillants champions du
Christ que nous avons célébrés. Saint Bernard, dans son Sermon sur cette fête,
explique admirablement l’enchaînement de ces trois solennités : « Nous avons,
dit-il, dans le bienheureux Étienne, l’œuvre et la volonté du Martyre ; dans le
bienheureux Jean, nous remarquons seulement la volonté du Martyre ; et dans les
bienheureux Innocents, l’œuvre seule du Martyre. Mais qui doutera, néanmoins,
de la couronne obtenue par ces enfants ? Demanderez-vous où sont leurs mérites
pour cette couronne ? Demandez plutôt à Hérode le crime qu’ils ont commis pour
être ainsi moissonnés ? La bonté du Christ sera-t-elle vaincue par la cruauté
d’Hérode ? Ce roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents ; et le Christ
ne pourrait couronner ceux qui ne sont morts qu’à cause de lui ?
« Étienne aura donc été
Martyr aux yeux des hommes qui ont été témoins de sa Passion subie
volontairement, jusque-là qu’il priait pour ses persécuteurs, se montrant plus
sensible à leur crime qu’à ses propres blessures. Jean aura donc été Martyr aux
yeux des Anges qui, étant créatures spirituelles, ont vu les dispositions de
son âme. Certes, ceux-là aussi auront été vos Martyrs, ô Dieu ! dans lesquels
ni l’homme, ni l’Ange n’ont pu, il est vrai, découvrir de mérite, mais que la faveur
singulière de votre grâce s’est chargée d’enrichir. C’est de la bouche des
nouveau-nés et des enfants à la mamelle que vous vous êtes plu à faire sortir
votre louange. Quelle est cette louange ? Les Anges ont chanté : Gloire à Dieu,
au plus haut des deux ; et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté !
C’est là, sans doute, une louange sublime ; mais elle ne sera complète que
lorsque Celui qui doit venir aura dit : Laissez venir à moi les petits enfants
; car le Royaume des deux est à ceux qui leur ressemblent ; paix aux hommes,
même à ceux qui n’ont pas l’usage de leur volonté : tel est le mystère de ma
miséricorde. »
Dieu a daigné faire pour
les Innocents immolés à cause de son Fils ce qu’il fait tous les jours par le
sacrement de la régénération, si souvent appliqué à des enfants que la mort
enlève dès les premières heures de la vie ; et nous, baptisés dans l’eau, nous
devons rendre gloire à ces nouveau-nés, baptisés dans leur sang, et associés à
tous les mystères de l’enfance de Jésus-Christ. Nous devons aussi les
féliciter, avec l’Église, de l’innocence que cette mort glorieuse et prématurée
leur a conservée. Purifiés d’abord parie rite sacré qui, avant l’institution du
Baptême, enlevait la tache originelle, visités antérieurement par une grâce
spéciale qui les prépara à l’immolation glorieuse pour laquelle ils étaient
destinés, ils ont habité cette terre, et ils ne s’y sont point souillés. Que la
société de ces tendres agneaux soit donc à jamais avec l’Agneau sans tache ! et
que ce monde, vieilli dans le péché, mérite miséricorde en s’associant, par ses
acclamations, au triomphe de ces élus de la terre qui, semblables à la colombe
de l’arche, n’y ont pas trouvé où poser leurs pieds !
Néanmoins, dans cette
allégresse du ciel et de la ferre, la sainte Église Romaine ne perd pas de vue
la désolation des mères qui virent ainsi arracher de leur sein, et immoler par
le glaive des soldats ces gages chéris de leur tendresse. Elle a recueilli le
cri de Rachel, et ne cherche point à la consoler, si c n’est en compatissant à
son affliction. Pour honorer cette maternelle douleur, elle consent à suspendre
aujourd’hui une partie des manifestations de la joie qui inonde son cœur durant
cette Octave du Christ naissant. Elle n’ose revêtir dans ses vêtements sacrés
la couleur de pourpre des Martyrs, pour ne pas rappeler trop vivement ce sang
qui jaillit jusque sur le sein des mères ; elle s’interdit même la couleur
blanche, qui marque l’allégresse et va mal à de si poignantes douleurs. Elle
revêt la couleur violette, qui est celle du deuil et des regrets. Aujourd’hui
même, si la fête ne tombe pas le Dimanche, elle va jusqu’à suspendre le chant
du Gloria in excelsis, qui pourtant lui est si cher en ces jours où les Anges
l’ont entonné sur la terre ; elle renonce au joyeux Alleluia, dans la
célébration du Sacrifice ; enfin elle se montre, comme toujours, inspirée par
cette délicatesse sublime et chrétienne dont la sainte Liturgie est une si
merveilleuse école.
Mais, après cet hommage
rendu à la tendresse maternelle de Rachel, et qui répand sur tout l’Office des
saints Innocents une touchante mélancolie, elle ne perd pas de vue la gloire
dont jouissent ces bienheureux enfants ; et elle consacre à leur solennelle mémoire
une Octave entière, comme elle l’a fait pour saint Étienne et pour saint Jean.
Dans ses Cathédrales et ses Collégiales, elle honore aussi, en ce jour, les
enfants qu’elle appelle à joindre leurs voix innocentes à celles des prêtres et
des autres ministres sacrés. Elle leur accorde de gracieuses distinctions,
jusque dans le chœur même ; elle jouit de l’allégresse naïve de ces jeunes
coopérateurs qu’elle emploie à rehausser ses pompes mystérieuses ; en eux, elle
rend gloire au Christ Enfant, et à l’innocente cohorte des tendres rejetons de
Rachel.
A Rome, la Station qui,
le jour de saint Étienne, s’est tenue dans l’Église de ce premier des Martyrs,
sur le Mont Cœlius, et le jour de saint Jean, dans la Basilique de
Saint-Jean-de-Latran, où le Disciple bien-aimé partage les honneurs de Jean le
Précurseur, a lieu aujourd’hui dans la Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs,
dont le trésor se glorifie de posséder plusieurs des corps des saints
Innocents. Au XVIe siècle ; Sixte-Quint en enleva une partie, pour les placer
dans la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, près de la Crèche du Sauveur.
A LA MESSE.
La sainte Église exalte
la sagesse de Dieu, qui a su déjouer les calculs de la politique d’Hérode, et
tirer sa gloire de la cruelle immolation des enfants de Bethléhem, en les
élevant à la dignité de Martyrs du Christ, dont ils célèbrent les grandeurs
dans une reconnaissance éternelle.
Dans la Collecte,
l’Église demande que ses fidèles confessent à leur tour la foi de Jésus-Christ
par leurs œuvres. Autre est le témoignage des enfants qui ne parlent qu’en
souffrant ; autre est le témoignage du chrétien parvenu à l’âge de raison, et
auquel la foi a été donnée pour qu’il la confesse, devant les tyrans s’il s’en
élève, mais toujours devant le monde et les passions. Nul n’a été appelé au
divin caractère du chrétien pour en garderie secret.
ÉPÎTRE.
Par le choix de ce
passage mystérieux de l’Apocalypse, l’Église nous montre l’estime qu’elle fait
de l’innocence, et l’idée que nous en devons avoir. Les Innocents suivent
l’Agneau , parce qu’ils sont purs. Leurs œuvres personnelles sur la terre n’ont
pas frappé les regards, mais ils ont traversé rapidement la voie de ce monde,
sans avoir été atteints de ses souillures. Moins éprouvée que celle de Jean,
leur pureté, empourprée de leur sang, n’en a pas moins attiré les regards de
l’Agneau ; et ils lui sont donnés pour compagnie. Que le chrétien donc soupire
après cette innocence qui mérite de si hautes distinctions. S’il l’a conservée,
qu’il la garde et la défende avec la jalousie qu’on met à veiller sur un trésor
; s’il l’a perdue, qu’il la répare par les labeurs de la pénitence ; et quand
il l’aura recouvrée, qu’il réalise la parole du Maître qui a dit : « Celui qui
a été lavé est pur désormais. » [7].
Dans le Graduel, les
Innocents bénissent le Seigneur qui a brisé pour eux le filet dans lequel le
monde les voulait tenir captifs. Comme le passereau ils se sont envolés ; et
leur vol rapide, que rien n’appesantissait, les a portés jusqu’au ciel.
Le Trait exhale l’indignation
de Rachel sur la cruauté d’Hérode et de ses soldats. Il appelle la vengeance
céleste qui ne manqua pas d’éclater contre cette ignoble famille de tyrans.
Si la fête des saints
Innocents tombe le Dimanche, pour adoucir un peu la tristesse de ses chants,
l’Église reprend l’Alleluia.
ÉVANGILE.
Le saint Évangile raconte
avec sa sublime simplicité le Martyre des Innocents. Hérode envoya tuer tous
les enfants. Cette riche moisson pour le ciel fut coupée, et la terre ne s’en
émut pas. Les lamentations de Rachel montèrent seules jusqu’au ciel, et bientôt
le silence se fit dans Bethléhem. Mais les heureuses victimes n’en étaient pas
moins enlevées par le Seigneur, pour former la cour de son Fils. Jésus, du fond
de son berceau, les contemplait et les bénissait ; Marie compatissait à leurs
courtes souffrances, et à la douleur des mères ; l’Église qui allait bientôt
naître devait glorifier, dans tous les siècles, cette immolation de tendres
agneaux, et fonder les plus grandes espérances sur le patronage de ces enfants
devenus tout d’un coup si puissants sur le cœur de son céleste Époux.
Pendant l’Offrande, la
voix des Innocents se fait encore entendre ; ils répètent leur touchant
Cantique ; simples passereaux, rendus à la liberté, ils remercient la main qui
a brisé le lacs où ils pouvaient périr.
Dans l’Antienne de la
Communion, on entend retentir encore la voix de Rachel. L’Église, nourrie du
divin mystère de charité, n’a garde d’oublier la désolation des mères. Elle y
compatit jusqu’à la fin ; mais, au fond de son cœur, elle s’élève jusqu’à celui
qui peut seul consoler de telles douleurs.
A VÊPRES.
On chante d’abord, comme
aux Fêtes de saint Étienne et de saint Jean, les Antiennes et les Psaumes de
Noël ; après quoi l’Office des saints Innocents reprend son cours.
Nous écouterons
maintenant les diverses Églises célébrant le triomphe des saints Innocents,
dans des chants pleins de mélodie et de mystères. L’Église de Milan, dans son
Missel Ambrosien, nous fournira d’abord cette belle Préface qui se trouve aussi
au Sacramentaire Léonien.
PRÉFACE.
C’est une chose digne et
juste, équitable et salutaire, de vous rendre gloire, Père tout-puissant, dans
la mort précieuse des enfants que la barbarie farouche du cruel Hérode a
massacrés, à l’occasion de l’enfance de notre Seigneur et Sauveur votre Fils ;
car vous nous y avez manifesté l’immensité des dons de votre clémence. En
effet, votre grâce brille en eux plus que leur volonté ; et leur confession
éclate déjà quand leur bouche n’a pas parlé encore ; leur Passion précède le
développement des membres dans lesquels ils l’ont soufferte ; ils rendent témoignage
au Christ, avant même de l’avoir reconnu. O bénignité infinie, qui ne veut pas
frustrer du mérite de la gloire ceux qui, pour son Nom, furent immolés, et qui
ne le surent pas : en sorte que, par l’effusion de leur sang, le salut de la
régénération leur est octroyé, et en même temps, leur est imputée la couronne
du martyre !
Le Missel Mozarabe nous
donnera la pièce suivante, pleine d’onction et d’éloquence :
IMMOLATIO MISSAE.
C’est une chose digne et
juste, oui vraiment digne et juste, que nous vous rendions grâces toujours et
en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, principalement
pour ceux dont nous célébrons aujourd’hui la Passion dans une solennité
annuelle. Ce sont ceux que le satellite d’Hérode a arrachés des mamelles des
mères qui les allaitaient. Ils sont appelés à bon droit fleurs des Martyrs,
ceux qui, au milieu du froid de l’infidélité, ont éclaté comme les premières
perles de l’Église, et sont tombés sous le vent glacé de la persécution ; dont
le sang a coulé comme une source, dans la cité de Bethléhem. Ils sont enfants,
car l’âge leur refusait la parole ; cependant ils firent entendre avec joie la
louange du Seigneur. Ils prêchent, immolés, Celui que vivants ils ne pouvaient
annoncer. Ils parlent par leur sang, quand leur langue se tait encore ; et le
martyre initie à la louange ceux dont la bouche ne pouvait encore parler. Le
Christ enfant envoie au ciel, avant lui, des enfants ; il transmet à son Père
des gages nouveaux ; il lui consacre, pour prémices, un premier martyre
d’enfants, accompli par le forfait d’Hérode. L’ennemi rend service à leurs
corps, au moment même où il les immole : il les égorge, et la vie sort de cette
mort ; en tombant, ils ressuscitent ; leur victoire se prouve par leur trépas.
Nous devons au Vénérable
Bède la touchante et mélodieuse Hymne qui suit :
HYMNE.
Chantons l’hymne des
Martyrs ; célébrons les Innocents, que la terre, avec tristesse, a vus périr,
que le ciel joyeux a reçus.
Leurs Anges contemplent à
jamais la face du Père céleste ; ils célèbrent le miracle de sa grâce, chantant
l’hymne des Martyrs.
Un roi impie les a
moissonnés ; leur Créateur les a recueillis dans sa bonté ; il les a placés
avec lui dans la félicité, dans la lumière du royaume éternel.
Celui qui donne à ses
élus chacun leur demeure dans la maison de son Père, leur a assigné un rang
sublime : un roi impie les a moissonnés.
Enfants de deux ans et
au-dessous, la fureur d’Hérode les a immolés ; d’un sang pur elle a inondé
toute la contrée de Bethléhem.
La mort innocente de ces
fidèles a resplendi autour du Christ ; les Anges les emportaient aux cieux,
enfants de deux ans et au-dessous.
Une voix retentit dans
Rama, des lamentations, un deuil immense : Rachel, baignée dans ses larmes, a
pleuré ses fils.
Ils jouissent d’un
triomphe éternel, eux qui ont vaincu les tourments, et sur leurs douleurs
gémissantes, une voix retentit dans Rama.
Ne crains rien, petit
troupeau, des dents perfides du lion : le bon Pasteur te donnera les pâturages
célestes.
Tu suivras, d’un pas
pudique, le candide Agneau de Dieu ; des mains impies du larron, ne crains
rien, petit troupeau.
Il essuiera toutes les
larmes, le Père, de vos visages ; la mort ne vous nuira plus, vous êtes entrés
dans les murs de la Cité de la vie.
Ceux qui sèment dans les
larmes, moissonneront dans une joie immense ; le Créateur les consolera, et,
sur les joues de ceux qui pleurent, il essuiera toutes les larmes.
O heureuse cité ! au sein
de laquelle naît le Rédempteur : dans laquelle sont offertes au divin Enfant
ces prémices des Martyrs !
Tu ne seras plus appelée
petite parmi les mille cités de Juda, depuis que le Chef est né en toi, ô
heureuse cité !
Sous des vêtements
brillants de gloire, ils assistent maintenant autour du trône, les Innocents
qui ont lavé leur tunique dans le sang vermeil de l’Agneau.
Ils gémirent, ils
pleurèrent pour le royaume de l’éternelle patrie ; maintenant, pleins
d’allégresse, ils louent Dieu, sous des vêtements brillants de gloire.
L’Église Grecque est
abondante, comme toujours, sur la louange des saints Innocents. Nous allons
extraire quelques strophes de ses Ménées.
L’impie, recherchant avec
fureur le trésor caché, a immolé les jeunes Innocents ; et Rachel, inconsolable
à la vue des flots de sang de l’inique massacre, et de la mort prématurée de
ses enfants, contemple dans l’allégresse, au sein d’Abraham, ceux qu’elle a
pleurés au plus profond de ses entrailles.
Le roi impie recherchait
le Roi qui, sans connaître le temps, a voulu naître dans le temps, et ne
trouvant point comment il pourrait l’immoler, il a moissonné une multitude
d’enfants innocents, et, sans y penser, en a fait des Martyrs, des habitants du
ciel, où ils condamnent son impiété dans les siècles des siècles.
Sitôt que tu fus né d’une
Vierge, Seigneur avant les siècles, et que, par miséricorde, tu te fus fait
enfant, un chœur d’enfants te fut offert, brillant par le sang du martyre, et
l’âme toute rayonnante de limpide clarté ; tu leur as fait habiter les demeures
éternelles ; et là ils proclament à sa honte la cruelle iniquité d’Hérode.
Rachel en pleurs se
lamente sur ses fils, ainsi qu’il est écrit ; car l’impie Hérode a accompli
l’Écriture en massacrant ces jeunes enfants, et inondant la Judée d’un sang innocent.
La terre était rougie sous les flots du sang de ces enfants. L’Église des
Gentils en est mystiquement purifiée, et ornée comme d’un vêtement. La Vérité
est venue ; Dieu a apparu à ceux qui étaient assis à l’ombre de la mort, né
d’une Vierge pour nous sauver.
Pendant que tout au ciel
et sur la terre se réjouit en la manifestation du Roi de toutes choses, Hérode
seul est attristé avec les Juifs meurtriers des Prophètes. 11 convient en effet
qu’eux seuls se lamentent ; car, à partir de ce jour, ils ont cessé de régner ;
désormais le règne du Seigneur est ouvert ; le Seigneur repousse l’audace des
ennemis et convoque la multitude des fidèles pour contempler, avec les glorieux
enfants, celui qui gît, petit enfant, dans la crèche.
L’impie et lâche Hérode,
envoyant à la recherche, a moissonné le champ verdoyant en sa primeur, et ne
pouvant mettre à mort le Seigneur, il demeure cou » vert de confusion.
Rachel pleure ses
enfants, et un grand cri se fait entendre aujourd’hui dans Rama. Hérode impie
est furieux et frémissant. Jean fuit dans les montagnes ; une caverne reçoit sa
mère ; Zacharie est massacré dans le temple ; et le Christ se retire, laissant
déserte la terre des Hébreux.
Les enfants furent la
première hostie offerte à ton immaculée Nativité ; car Hérode voulant se saisir
de toi, ô Seigneur que nul ne pourrait atteindre, il s’est trompé et t’a fourni
un chœur de Martyrs ; c’est pourquoi nous te prions, ô Seigneur fait homme, de
sauver nos âmes.
Les cris de votre
massacre sont venus aux oreilles du Dieu des armées, glorieux Enfants ; par
cette immolation, vous avez répandu votre sang, et, par la vertu du Christ
nouveau-né, vous reposez au sein d’Abraham, proclamant éternellement l’odieuse
iniquité d’Hérode.
Il est odieux, le
massacre des enfants qu’Hérode a égorgés en sa cruelle malice ; il est
vénérable, ce sacrifice des jeunes contemporains du Christ, qui les premiers
ont été immolés et ont souffert avant lui. Ne pleure pas tes fils, ô Rachel !
Souviens-toi du sein d’Abraham où ils habitent tous ensemble dans la gloire et
l’allégresse.
Dans cet accord sublime
de toutes les Liturgies, nous admettrons celles du moyen âge des Églises
Latines, en insérant cette Séquence, composition du XI° siècle, qui se trouve
dans la plupart de nos anciens Missels Romains-Français.
SÉQUENCE.
Enfants, éclatez en
bruyantes mélodies.
Célébrez les saints et
joyeux triomphes des Innocents.
Aujourd’hui, le Christ
enfant les a enlevés au ciel.
Une fureur insensée les a
égorgés ;
C’est la ruse d’Hérode ;
et ils ne sont coupables d’aucun crime.
Cet attentat est commis
en Bethléhem,
Et ses alentours ;
Tendres enfants de deux
ans et au-dessous,
Selon leur naissance.
Ce misérable roi Hérode a
craint l’Empire du Christ, nouveau-né ;
Il a frémi jusqu’au fond
de son âme ; et sa droite orgueilleuse a brandi le fer.
Troublé au fond de son
âme, il cherche le Roi de la lumière et des cieux.
Il veut, par ses traits,
exterminer Celui qui donne la vie.
Mais son cœur ténébreux
ne peut contempler la resplendissante lumière qu’il poursuit ;
Il bouillonne en sa rage,
il machine de cruelles fraudes, le barbare Hérode, pour perdre cet essaim de
tendres enfants.
Un chef inique rassemble
des cohortes de soldats ; il plonge le glaive dans ces membres délicats.
Le sang des victimes
n’est pas formé encore ; c’est du lait au lieu de sang qui coule de leurs
plaies, sur le sein de leurs mères.
Un ennemi dénaturé
arrache les entrailles à ces enfants ; il les égorge.
Ils tombent, et leur âge
si tendre n’avait point encore développé leurs forces.
Heureux ces petits corps
des Innocents immolés !
Heureuses les mères qui
enfantèrent de tels gages !
O aimables légions des
Innocents !
O saints combats ! que
livrent pour le Christ ces athlètes à la mamelle !
C’est par milliers que
ces petits sont massacrés ; de leurs faibles membres, le lait coule à torrents.
Les Anges, citoyens du
ciel, viennent à leur rencontre.
La petite troupe, vêtue
de blanc, saisit la couronne de vie par une merveilleuse victoire.
Vous, ô Christ ! qui êtes
venu réformer ce monde, nous vous supplions très dévotement :
De la gloire des
Innocents, faites-nous jouir éternellement.
Amen.
Et nous aussi,
bienheureux Enfants, nous rendons hommage à votre triomphe, et nous vous
félicitons d’avoir été choisis pour les compagnons du Christ au berceau. Quel
glorieux réveil a été le vôtre, lorsqu’après avoir passé par le glaive, vous
avez connu que bientôt la lumière éblouissante de la vie éternelle allait être
votre partage ! Quelle reconnaissance vous avez témoignée au Seigneur qui vous
choisissait ainsi, entre tant de milliers d’autres enfants, pour honorer par
votre immolation le berceau de son Fils ! La couronne a ceint votre front avant
le combat ; la palme est venue d’elle-même se poser dans vos faibles mains,
avant que vous eussiez pu faire un effort pour la cueillir : c’est ainsi que le
Seigneur s’est montré plein de munificence, et nous a fait voir qu’il est
maître de ses dons. N’était-il pas juste que la Naissance du Fils de ce
souverain Roi fût marquée par quelque magnifique largesse ? Nous n’en sommes
point jaloux, ô Martyrs innocents ! Nous glorifions le Seigneur qui vous a
choisis, et nous applaudissons avec toute l’Église à votre inénarrable
félicité.
O fleurs des Martyrs !
Permettez que nous mettions en vous notre confiance, et que nous osions vous
supplier, par la récompense gratuite qui vous a été octroyée, de n’oublier pas
vos frères qui combattent au milieu des hasards de ce monde de péché. Ces
palmes et ces couronnes, dans lesquelles se joue votre innocence, nous les
désirons aussi. Nous travaillons rudement à nous les assurer, et souvent nous
nous sentons au moment de les perdre pour jamais. Le Dieu qui vous a glorifiés
est aussi notre fin ; en lui seul aussi nous trouverons le repos ; priez, afin
que nous arrivions jusqu’à lui.
Demandez pour nous la
simplicité, l’enfance du cœur, cette naïve confiance en Dieu qui va jusqu’au
bout dans l’accomplissement de ses volontés. Obtenez que nous supportions avec
calme sa croix, quand il nous l’envoie ; que nous ne désirions que son bon
plaisir. Au milieu du sanglant tumulte qui vint rompre votre sommeil, votre
bouche enfantine souriait aux bourreaux ; vos mains semblaient se jouer avec ce
glaive qui devait percer votre cœur ; vous étiez gracieux en face de la mort.
Obtenez que nous aussi, nous soyons doux envers la tribulation, quand le
Seigneur nous l’envoie. Qu’elle soit pour nous un martyre par la tranquillité
de notre courage, par l’union de notre volonté avec celle du Maître souverain,
qui n’éprouve que pour récompenser. Que les instruments dont il se sert ne nous
soient point odieux ; que la charité ne s’éteigne point dans notre cœur ; et
que rien n’altère cette paix sans laquelle l’âme du chrétien ne saurait plaire
à Dieu.
Enfin, ô tendres agneaux
immolés pour Jésus, vous qui le suivez partout où il va, parce que vous êtes
purs, donnez-nous d’approcher de l’Agneau céleste qui vous conduit.
Etablissez-nous en Bethléhem avec vous ; que nous ne sortions plus de ce séjour
d’amour et d’innocence. Présentez-nous à Marie, votre Mère, plus tendre encore
que Rachel ; dites-lui que nous sommes ses enfants, que nous sommes vos frères
; et comme elle a compati à vos douleurs d’un instant, qu’elle daigne avoir
pitié de nos longues misères.
[7] Johan. XIII, 10.
Giovanni
Pisano, marmo, 1301, particolare del pulpito di Sant'Andrea, Pistoia
Giovanni
Pisano (1250-1314), Slaughter of the Innocents, Marble, 1301, Sant'Andrea
church, Pistoia
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Station à Saint-Paul.
La station de ce jour, à
la basilique de l’Apôtre, s’inspire plutôt du concept très délicat de l’antique
liturgie qui célèbre toujours les grandes solennités de ses cycles par quelque
station près des tombeaux de saint Pierre et de saint Paul, que de la tradition
qui voulait que des reliques des saints Innocents se conservassent en ce
magnifique temple. Ainsi en est-il, par exemple, dans les trois semaines
précédant le Carême ; ainsi lors des scrutins baptismaux ; ainsi à Pâques, à la
Pentecôte. Il devait en être de même pour Noël. Il faut aussi tenir compte du
fait que cette station à Saint-Paul en ce jour, après celle du 25 décembre à
Saint-Pierre, conserve le dernier souvenir d’une fête très ancienne en
l’honneur des deux princes des apôtres, fête que nous attestent plusieurs
calendriers et fériaux orientaux du IVe siècle.
Nous ne savons pas à
quelle époque Rome accueillit les Innocents dans ses fastes liturgiques. Ils
apparaissent déjà en ce jour au calendrier de Carthage (Ve-VIe siècle), et dans
les Sacramentaires léonien et gélasien, alors que dans le calendrier syriaque
ils sont commémorés le 23 septembre. Il est certain que la fête de Noël a
appelé et attiré de bonne heure à elle celle des Innocents massacrés par
Hérode, aussi à Rome cette journée était-elle marquée par le deuil et la
pénitence. Les Ordines Romani prescrivent que le Pape et ses assistants
revêtent les ornements violets, que les diacres et les sous-diacres prennent la
paenula processionnelle, et que le Pontife couvre sa tête de la simple mitre de
toile blanche. A l’office nocturne on suspendait le chant du Te Deum, à la
messe celui du Gloria et de l’Alléluia, sauf le dimanche, et les fidèles
s’abstenaient d’aliments gras ou assaisonnés de graisse. Au XVe siècle, la cour
pontificale célébrait toutefois la fête de ce jour dans la chapelle papale, où
on avait aussi l’habitude de faire un discours de circonstance ; mais, comme le
déplorent les Ordines Romani XIV et XV, peu à peu la tradition disparut. De
même qu’hier on voulait célébrer l’Évangéliste d’Éphèse dans la basilique de
Sicininus, parmi les souvenirs du concile d’Éphèse, de même aujourd’hui,
peut-être, a-t-on choisi pour commémorer les pleurs de Rachel sur ses fils,
cette basilique dédiée au plus illustre rejeton de la tribu de Benjamin, afin
de se retrouver, pour ainsi dire, comme dans la maison des innocentes victimes.
L’antienne de l’introït
provient du psaume 8, invoqué précisément par Jésus, lorsque les princes des
prêtres lui faisaient reproche d’avoir laissé les petits enfants l’acclamer
dans le Temple comme le Messie ; « N’avez-vous pas lu : Des lèvres des enfants
et de ceux qui sont à la mamelle vous avez tiré un hymne parfait de louange
contre vos ennemis ? » On ajoute à l’antienne le même psaume 8, dont elle est
tirée.
Dans la collecte, nous
rappelons au Seigneur que les Innocents martyrs proclamèrent aujourd’hui sa
gloire plutôt par leur mort que par leurs paroles ; c’est pourquoi nous le
prions de déraciner en nous toute passion mauvaise, afin que cette foi, que
notre langue confesse, soit aussi manifestée par les œuvres de notre vie. La
lecture de l’Apocalypse (XVI, 1-5), où il est parlé de cent quarante-quatre
mille vierges, qui chantent dans le ciel l’épithalame de l’Époux-Vierge, a
donné lieu, au moyen âge, à une étrange équivoque, comme si ce nombre
symbolique, qui désigne en général les douze tribus d’Israël, parmi lesquelles
l’Agneau divin cueille ses lis, avait été celui des innocentes victimes de
Bethlehem. Quoique le massacre ait été accompli dans toute sa rigueur dans la
cité de David et tout son territoire, il est difficile d’admettre qu’il ait pu
comprendre un si grand nombre d’enfants. La liturgie n’entre pour rien dans
cette équivoque, produite par une interprétation trop matérielle du Texte
sacré.
Ensuite vient le
magnifique graduel des martyrs, tiré du psaume 123, bien digne vraiment
d’appartenir au recueil des cantiques des Degrés. « Notre âme, comme un petit
oiseau échappé du piège, s’est sauvée. Le lacet s’est brisé et nous avons été
délivrés. Notre secours est dans le nom de Yahweh, qui fit le ciel et la terre.
»
Au lieu du verset
alléluiatique (« Enfants, louez le Seigneur, louez le nom de Yahweh », psaume
112) qu’on chante seulement quand la fête tombe le dimanche, on récite le
psaume (Trait) 78, qui se rapporte aux massacres accomplis en Palestine avant
l’époque des Macchabées. « Comme l’eau tout autour de Jérusalem, ils ont
répandu le sang de vos saints, et il n’y avait personne qui les ensevelît.
Vengez, Seigneur, le sang de vos serviteurs qui a été versé. »
La lecture de l’Évangile
de saint Matthieu (II, 13-18) décrit la fuite de la sainte Famille en Égypte et
le massacre des Innocents. Combien courte est la prudence humaine ! Alors
qu’elle tente d’aller au travers des voies de Dieu, c’est le moment où elle
sert davantage aux desseins de la divine Providence. Hérode veut tuer le Messie
nouveau-né : il n’y réussit pas et au contraire il envoie aux Limbes, pour y
annoncer sa venue, un essaim d’innocents petits enfants, tandis que le Sauveur
va illuminer et bénir l’Égypte.
L’antienne de
l’offertoire est identique au graduel. Les victimes de la persécution d’Hérode
se sont envolées, libres, au ciel, sans même en comprendre alors la manière
prodigieuse. A la parole de Dieu le filet s’est ouvert, et eux, pareils à de
petits oiseaux pris au lacs, se sont envolés.
Dans la secrète nous
supplions le Seigneur de ne pas nous priver de l’intercession de ses saints,
qui le rendra plus propice à nos offrandes et nous attirera sa miséricorde.
Dans l’antienne de la
communion (Matth., n, 18) on rappelle les pleurs de Rachel en Rama,
inconsolable parce que ses fils sont emmenés en esclavage. L’Évangéliste
applique en un sens typique ce verset de Jérémie au meurtre des Innocents,
enlevés violemment de ce monde par un acte de cruauté bien pire que celui des
destructeurs de Jérusalem.
Dans la collecte après la
Communion, nous demandons au Seigneur que, ayant participé au sacrifice votif
pour la fête des Innocents, leurs prières nous obtiennent le réconfort dans la
vie présente et la bienheureuse éternité dans la vie future.
Nous devons regarder à la
lumière de la foi ceux qui nous font du mal, leur témoignant la plus sincère
gratitude. Ils sont comme des instruments entre les mains de Dieu, qui s’en
sert pour accomplir directement dans notre âme ces amputations que nous n’aurions
pas le courage de faire nous-mêmes.
François-Joseph Navez, Le Massacre des
innocents, 1824. private collection, photographed while on loan to the
Metropolitan Museum of Art
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Dans leur robe
d’innocence et avec la palme du martyre à la main, ils vont au-devant du Roi.
Après la fête du martyr
et celle de l’Apôtre virginal, vient celle des Martyrs innocents. Dans la
semaine, nous célébrons cette fête avec la couleur violette, sans Gloria et
sans Alléluia. L’Église porte le deuil avec les mères qui ont perdu leurs
enfants. Mais si la fête tombe un dimanche, l’Église prend la couleur rouge du
Martyre, chante le Gloria, le Te Deum, l’Alléluia, car le deuil ne se concilie
pas avec le dimanche.
La fête d’aujourd’hui a
un double aspect. D’un côté elle représente le point culminant des trois fêtes
adjointes. Le premier jour, nous allions au-devant du Roi dans la personne d’un
martyr, le second jour, en la personne de l’Apôtre vierge :, le troisième jour,
en la personne de ces enfants qui sont à la fois vierges et martyrs. D’un autre
côté, la pensée de Noël et de la Rédemption se continue. Originairement, ce
jour n’était pas une fête de saints, mais on commémorait la fuite en Égypte.
1. Ils suivent l’Agneau.
— Si nous considérons les textes liturgiques et particulièrement les répons où
se manifeste le plus clairement l’esprit de la fête, nous constaterons une
idéalisation des Saints-Innocents. L’Église ne s’arrête pas à la figure
historique des Saints-Innocents, mais elle voit en eux des images de ces
figures sublimes des élus qui ont complètement réalisé son idéal, qui sont
restés vierges et ont versé leur sang pour le Christ. C’est ce qui nous fait
comprendre les nombreux passages tirés de l’Apocalypse (Leçon de la messe et
chants). Dans ces enfants, il faut donc voir l’idéal de la chrétienté primitive
: parés de la pourpre des martyrs avec le lis blanc de la virginité, ils
ouvrent la marche des privilégiés qui formeront l’escorte d’honneur de
l’Agneau. Ainsi cette fête nous donne des leçons pratiques, elle contribue à
nous faire appliquer, dans notre vie, les pensées de Noël.
2. Pensées de Rédemption.
— La piété nouvelle ne voit dans la fête de Noël que le petit Jésus dans sa
Crèche et se préoccupe peu des pensées de Rédemption. Pourtant la Crèche et la
Croix vont de pair. C’est pourquoi la liturgie, même dans la joyeuse fête de
Noël, laisse entendre des accents de tristesse. Ce ne sont encore que de légers
accents, le jour même, à Matines : « Pourquoi les nations font-elles rage ? »
(Psaume 2) et à l’Évangile de la messe « les ténèbres ne l’ont pas acceptée ».
Mais cet accent s’élargit les jours suivants, dans la fête de Saint-Étienne,
dans celle des Saints-Innocents et le dimanche dans l’Octave. Considérons
combien de fois, pendant ces trois jours, il est question de souffrance et de
persécution. A la fête des Saints-Innocents, on complote déjà la mort du “Roi
des Juifs qui vient de naître », les coups n’atteignent cependant que les
Saints-Innocents. Dimanche, le vieillard Siméon prophétise au sujet de l’Enfant
: « Celui-ci a été établi... comme un signe de contradiction. » la fête de la
Circoncision, coule, pour la première fois, le sang rédempteur. Désormais le
thème de la douleur apparaîtra toujours jusqu’à ce que toute cette douleur
aboutisse à la mer de souffrance du Vendredi Saint. Ceci crée la transition
avec le prochain cycle festival : le prince de la lumière entre en conflit de
plus en plus irréductible avec le monde, il se prépare au combat. Sur la fête
de Noël, la Croix projette déjà son ombre. L’Enfant de Bethléem vient pour
monter sur la Croix, et pour nous faire prendre notre croix.
3. La messe (Ex ore
infantium). — L’église de Station est Saint-Paul. Dans cette église, depuis les
temps reculés, on honore les corps de cinq des Saints-Innocents. Ils reposent
en un endroit honorable de l’église, sous l’abside, dans un sarcophage. A
l’Introït, nous entendons le chant de louange des petits martyrs, auquel nous
prenons pat nous aussi (Psaume 8). Pendant que Dieu ne recevait ni du monde ni
même d’Israël l’honneur qui lui est dû, les petits martyrs lui offrirent, dans
leurs berceaux, le plus bel hommage L’Oraison contient une pensée liturgique
profonde : « Non par des paroles mais par leur mort ». La liturgie consiste
moins en paroles qu’en actes ou plutôt ce sont des paroles qui deviennent des
actes. De même nous devons être chrétiens non en paroles mais en actes. Le
principal c’est l’acte du sacrifice, les sentiments et les pensées ne suffisent
pas.
La leçon nous met devant
les yeux l’image du mystère, une représentation de l’Office divin du ciel :
l’Agneau de Dieu comme tué repose sur l’autel et, autour de Lui, se tiennent
les 144.000 âmes pures, les premiers-nés de Dieu. C’est la véritable image de
la messe. En union avec cette troupe choisie, nous recevons aujourd’hui la
Sainte Eucharistie. L’Évangile nous fait entendre un accent amer au milieu de
la paix de Noël. C’est la réalisation de ce que nous avons entendu à la
troisième messe : « Il est venu dans sa propriété et les siens ne l’ont pas
reçu. » Le Rédempteur doit s’enfuir en Égypte d’où il a jadis tiré son peuple.
Tout le caractère tragique de la Rédemption, par rapport au peuple juif
apparaît dans cet épisode. Dans les autres chants, on nous montre les
Saints-Innocents parlant du haut du ciel. Ils se réjouissent d’avoir, comme des
petits oiseaux, échappé aux filets de l’oiseleur Hérode et de jouir de
l’éternelle félicité. Il est plus difficile de comprendre tes sentiments de la
Communion qui chante les « pleurs et les gémissements » de Rachel. Mais
justement il faut voir là la vie dramatique de la liturgie qui, même dans le moment
le plus solennel, continue son action.
4. Les Heures de la fête.
— Nous avons une belle homélie de saint Augustin aux Matines d’aujourd’hui : «
Mes très chers frères, nous célébrons le jour natal de ces petits enfants dont
l’Évangile nous raconte qu’ils furent assassinés, victimes de la cruauté inouïe
du roi Hérode. Que la terre se réjouisse donc et que l’Église tressaille, elle
la Mère féconde de tant de soldats célestes et de si magnifiques vertus. Voyez,
cet ennemi impie aurait été moins utile à ces petits enfants par les voluptés
les plus raffinées qu’il ne l’a été par sa haine... Mais à bon droit nous
célébrons la naissance de ces enfants que le monde a enfantés pour une vie
éternellement heureuse plutôt que le sein de leur mère ne les a fait naître
pour la terre ; car ils ont reçu la grâce de la vie éternelle avant d’avoir
reçu l’usage de la vie présente. La mort précieuse des autres martyrs mérite
une haute louange, à cause de la confession publique ; la mort de ces petits
est précieuse aux yeux de Dieu à cause de l’accomplissement sitôt atteint. Car
dès le premier commencement de leur vie ils sont moissonnés. La fin de la vie
présente signifie pour eux le commencement de la gloire. Ainsi donc ces enfants
que l’impiété d’Hérode arracha du sein de leur mère sont appelés avec raison
les fleurs des martyrs, car ces premiers boutons que l’Église effeuillât, « ont
été, en plein hiver, cueillis prématurément par le vent glacé de la
persécution. »
SOURCE : http://www.introibo.fr/Sts-Innocents-28-decembre#nh7
Domenico Ghirlandaio (1448–1494),
Massacre of the Innocents - Frescos of
the life of the Virgin, 1486-1490, Basilica of Santa Maria Novella, Firenze
Also
known as
Childermas
Children’s Mass
28 December (Roman
Catholic; Church of England; Lutheran Church)
27 December (Syriac
Orthodox Church; Syro-Malankara Catholic Church; Maronite Church; Chaldeans;
Syro-Malabar Catholic Church)
29 December (Eastern
Orthodox Church)
Profile
The children slaughtered by Herod the
Great when he tried to kill the
infant Christ.
When Herod realized that
he had been deceived by the magi, he became furious. He ordered the massacre of
all the boys in Bethlehem and its vicinity two years old and under, in
accordance with the time he had ascertained from the magi. Then was fulfilled
what had been said through Jeremiah the prophet: “A voice was heard in Ramah,
sobbing and loud lamentation; Rachel weeping for her children, and she would
not be consoled, since they were no more.” – Matthew 2:16-18
Additional
Information
An
Old English Martyrology, by George Herzfeld
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Golden
Legend, by Jacobus
de Voragine
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Laurence
Housman: The Holy Innocents
Romany
Martyrology, 1914 edition
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Liturgical Year, by Father Prosper
Gueranger
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Some Patron Saints, by
Padraic Gregory
other
sites in english
Greek Orthodox Archdiocese of America
Images
of the Massacre of the Innocents
images
video
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
websites
in nederlandse
nettsteder
i norsk
Readings
A tiny child is
born, who is a great king.
Wise men are led to him from afar. They come to adore one who lies in a manger
and yet reigns in heaven and on earth. When they tell of one who is born
a king,
Herod is disturbed. To save his kingdom he resolves to kill him, though if he
would have faith in the child, he himself would reign in peace in this life and
for ever in the life to come.
Why are you afraid,
Herod, when you hear of the birth of a king? He
does not come to drive you out, but to conquer the devil. But because you do
not understand this you are disturbed and in a rage. To destroy one child whom
you seek, you show your cruelty in the death of so many children.
You are not restrained by
the love of weeping mothers and fathers mourning
the deaths of their sons, nor by the cries and sobs of the children.
You destroy those who are tiny in body because fear is destroying your heart.
You imagine that if you accomplish your desire you can prolong you own life,
though you are seeking to kill Life himself.
The children die
for Christ, though they do not know it. The parents mourn for the death
of martyrs.
The Christ child makes of those as yet unable to speak fit witnesses to
himself. But you, Herod, do not know this and are disturbed and furious. While
you vent your fury against the child, you are already paying him homage, and do
not know it.
To what merits of their
own do the children owe
this kind of victory? They cannot speak, yet they bear witness to Christ. They
cannot use their limbs to engage in battle, yet already they bear off the palm
of victory. – from a sermon by bishop Saint Quodvultdeus about
the Holy Innocents
MLA
Citation
“Holy Innocents“. CatholicSaints.Info.
17 June 2024. Web. 31 December 2024.
<https://catholicsaints.info/holy-innocents/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/holy-innocents/
The
Massacre of the Innocents. Stained glass panel from Eksta Church, Gotland
(Sweden). Today in the Swedish History Museum, Stockholm.
Feast of the Holy
Innocents
Herod “the Great,” king
of Judea, was unpopular with his people because of his connections with the
Romans and his religious indifference. Hence he was insecure and fearful of any
threat to his throne. He was a master politician and a tyrant capable of
extreme brutality. He killed his wife, his brother and his sister’s two
husbands, to name only a few.
Matthew 2:1-18 tells this
story: Herod was “greatly troubled” when astrologers from the east came asking
the whereabouts of “the newborn king of the Jews,” whose star they had seen.
They were told that the Jewish Scriptures named Bethlehem as the place where
the Messiah would be born. Herod cunningly told them to report back to him so
that he could also “do him homage.” They found Jesus, offered him their gifts
and, warned by an angel, avoided Herod on their way home. Jesus escaped to
Egypt.
Herod became furious and
“ordered the massacre of all the boys in Bethlehem and its vicinity two years
old and under.” The horror of the massacre and the devastation of the mothers
and fathers led Matthew to quote Jeremiah: “A voice was heard in Ramah,/sobbing
and loud lamentation;/Rachel weeping for her children…” (Matthew 2:18). Rachel
was the wife of Jacob/Israel. She is pictured as weeping at the place where the
Israelites were herded together by the conquering Assyrians for their march
into captivity.
The Holy Innocents are
few, in comparison to the genocide and abortion of our day. But even if there
had been only one, we recognize the greatest treasure God put on the earth—a
human person, destined for eternity and graced by Jesus’ death and
resurrection.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/holy-innocents/
Francesco e Niccolò di Segna (–1348), e attr. Pietro Lorenzetti (1280–1348) , strage degli innocenti, basilica di San Clemente in Santa Maria dei Servi, Siena
Francesco e Niccolò di Segna (–1348), e attr. Pietro Lorenzetti (1280–1348) , strage degli innocenti, basilica di San Clemente in Santa Maria dei Servi, Siena
Francesco e Niccolò di Segna (–1348), e attr. Pietro Lorenzetti (1280–1348) , strage degli innocenti, basilica di San Clemente in Santa Maria dei Servi, Siena
Francesco e Niccolò di Segna (–1348), e attr. Pietro Lorenzetti (1280–1348) ,
strage degli innocenti, basilica di San Clemente in Santa Maria dei Servi,
Siena
Holy Innocents
The children mentioned
in St.
Matthew 2:16-18:
Herod perceiving
that he was deluded by the wise men, was exceeding angry; and
sending killed all the men children that were in Bethlehem,
and in all the borders thereof, from two years old and under, according to
the time which he had diligently inquired of the wise men. Then
was fulfilled that which was spoken by Jeremias the prophet,
saying: A voice in Rama was heard, lamentation and great
mourning; Rachel bewailing her children, and would not be comforted,
because they are not.
The Greek Liturgy asserts
that Herod killed 14,000
boys (ton hagion id chiliadon Nepion), the Syrians speak of 64,000,
many medieval authors
of 144,000, according to Apocalypse
14:3. Modern writers reduce the number considerably,
since Bethlehem was a rather small town. Knabenbauer brings it down
to fifteen or twenty (Evang. S. Matt., I, 104), Bisping to ten
or twelve (Evang. S. Matt.), Kellner to about six (Christus and
seine Apostel, Freiburg, 1908); cf. "Anzeiger
kath. Geistlichk. Deutschl.", 15 Febr., 1909, p. 32. This
cruel deed of Herod is
not mentioned by the Jewish historian Flavius
Josephus, although he relates quite a number of atrocities committed by the
king during the last years of his reign. The number of these children was so
small that this crime appeared insignificant amongst the
other misdeeds of Herod. Macrobius (Saturn.,
IV, xiv, de Augusto et jocis ejus) relates that when Augustus heard
that amongst the boys of two years and under Herod's own
son also had been massacred, he said: "It is better to be Herod's hog
[ous], than his son [houios]," alluding to
the Jewish law of not eating, and consequently not killing,
swine. The Middle
Ages gave faith to
this story; Abelard inserted
it in his hymn for
the feast of Holy Innocents:
Ad mandatum regis datum
generale
nec ipsius infans tutus est a caede.
Ad Augustum hoc delatum risum movit,
et rex mitis de immiti digne lusit:
malum, inquit, est Herodis esse natum. prodest magis talis regis esse
porcum.
(Dreves,
"Petri Abaelardi Hymnarius Paracletensis", Paris, 1891, pp.
224, 274.)
But this "infant" mentioned by Macrobius, is Antipater, the
adult son of Herod,
who, by command of the dying king was decapitated for having
conspired against the life of his father.
It is impossible to determine the day or the year of the death of the Holy
Innocents, since the chronology of
the birth of Christ and the subsequent Biblical events is
most uncertain. All we know is
that the infants were slaughtered within two years following
the apparition of the star to the Wise Men (Belser, in
the Tübingen "Quartalschrift", 1890, p. 361). The Church venerates
these children as martyrs (flores
martyrum); they are the first buds of the Church killed by
the frost of persecution;
they died not only for Christ, but in his stead (St. Aug., "Sermo
10us de sanctis"). In connection with them the Apostle recalls
the words of the Prophet Jeremias (xxxi, 15) speaking of the
lamentation of Rachel. At Rama is the tomb of Rachel,
representative of the ancestresses of Israel.
There the remnants of the nation were gathered to be led into captivity.
As Rachel, after the fall of Jerusalem,
from her tomb wept
for the sons of Ephraim, so she now weeps again for
the men children of Bethlehem. The ruin of her people, led away
to Babylon, is only a type of the ruin which menaces her
children now, when the Messias is
to be murdered and
is compelled to flee from the midst of His own nation to escape from the sword
of the apparitor.
The lamentation of Rachel after the fall of Jerusalem receives
its eminent completion at the sight of the downfall of her people, ushered in
by the slaughter of her children and the banishment of the Messias.
The Latin
Church instituted the feast of the Holy Innocents at
a date now unknown, not before the end of the fourth and not later
than the end of the fifth century. It is, with the feasts of St.
Stephen and St. John, first found in the Leonine Sacramentary,
dating from about 485. To the Philocalian Calendar of 354 it is
unknown. The Latins keep it on 28 December, the Greeks on
29 December, the Syrians and Chaldeans on 27 December.
These dates have nothing to do with the chronological order
of the event; the feast is kept within the octave of Christmas because
the Holy Innocents gave their life for the
newborn Saviour. Stephen the first martyr (martyr by will, love,
and blood), John, the Disciple of Love (martyr by will and love),
and these first flowers of the Church (martyrs
by blood alone) accompany the Holy Child Jesus entering
this world on Christmas
day. Only the Church of Rome applies
the word Innocentes to these children; in
other Latin countries they are called simply Infantes and
the feast had the title "Allisio infantium" (Brev. Goth.),
"Natale infantum", or "Necatio infantum". The Armenians keep
it on Monday after the
Second Sunday after Pentecost (Armenian Menology, 11 May),
because they believe the Holy Innocents
were killed fifteen weeks after the birth of Christ.
In the Roman
Breviary the feast was only a semi-double (in
other breviaries a minor double) up to the time of Pius
V, who, in his new Breviary (1568),
raised it to a double of the second class with
an octave (G. Schober, "Expl. rit. brev. rom.",
1891, p. 38). He also introduced the two hymns "Salvete
flores martyrum" and "Audit tyrannus anxius", which are
fragments of the Epiphany hymn of Prudentius.
Before Pius
V the Church of Rome sang
the Christmas hymns on
the feast of the Holy Innocents. The proper preface of the
Gelasian Sacramentary for this feast is still found in
the Ambrosian Missal.
We possess a lengthy hymn in honour of
the Holy Innocents from the pen of the Venerable
Bede, "Hymnum canentes martyrum" (Dreves, "Analecta
hymnica") and a sequence composed by Notker,
"Laus tibi Christe", but
most Churches at Mass used the "Clesa pueri concrepant
melodia" (Kehrein,
"Sequenzen", 1873, p. 348).
At Bethlehem the feast is a Holy Day of obligation.
The liturgical colour
of the Roman
Church is purple, not red, because these children were martyred at
a time when they could not attain the beatific
vision. But of compassion, as it were, towards the weeping mothers
of Bethlehem, the Church omits
at Mass both the Gloria and Alleluia;
this custom, however, was unknown in the Churches of France and Germany.
On the octave day, and also when the feast falls on
a Sunday, the Roman Liturgy, prescribes the red colour,
the Gloria, and the Alleluia.
In England the feast was
called "Childermas".
The Roman Station of 28 December is at St.
Paul's Outside the Walls, because that church is believed to
possess the bodies of several of the Holy Innocents. A portion of
these relics was
transferred by Sixtus
V to Santa Maria Maggiore (feast on 5 May; it is a
semi-double). The church of
St. Justina at Padua,
the cathedrals of Lisbon and Milan,
and other churches also preserve bodies which they claim to be those
of some of the Holy Innocents. In many churches in England, Germany,
and France on
the feast of St.
Nicholas (6 December) a boy-bishop was elected,
who officiated on the feast of St.
Nicholas and of the Holy Innocents. He wore a mitre and
other pontifical insignia, sang the collect, preached, and gave
the blessing. He sat in the bishop's chair
whilst the choir-boys sang in the stalls of the canons. They
directed the choir on these two days and had
their solemn procession (Schmidt, "Thesaurus jur
eccl.", III, 67 sqq.; Kirchenlex., IV, 1400; P.L., CXLVII, 135).
Sources
HELMLING IN Kirchenlex.,
XII, 369-71; NILLES, Kal. man. utriusque eccl. (Innsbruck, 1897);
TONDINI, Calendrier de la nation arménienne (Rome, 1906);
HAMPSON, Calendarium medii aevi (London, 1857); HOEYNCK, Augsburger
Liturgie (Augsburg, 1889); ROCK, Church of Our Fathers (London,
1905).
Holweck, Frederick. "Holy
Innocents." The Catholic Encyclopedia. Vol. 7. New York:
Robert Appleton Company, 1910. 28 Dec.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/07419a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Robert B.
Olson. Offered to Almighty God for the protection of children in the womb
and the conversion of people who promote, vote for, and carry out abortions.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/07419a.htm
Meister der
Freisinger Heimsuchung, Kindermord zu Bethlehem, Freising, circa 1480 101,5 x 98,8, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg
Holy Innocents MM (RM)
1st century; feast day in the Eastern Church is December 29.
"O martyrs, young
and fresh as flowers,
Your day was in its morning hours
When Christ was sought and your were found
Like rain-strewn petals on the ground."
--Prudentius, Salvete, flores martyrum
Herod the son of
Antipater was designated procurator of Judea by Julius Caesar and king under
Augustus Caesar. He ruled from 47 BC to 2 AD, and was therefore king when Jesus
was born.
Herod assumed the title
'the Great.' Yet his was fanatically determined to stamp out any messianic
threat to his throne. When he learned from the three Magi who had come to
worship the infant Jesus that 'a ruler shall come from Bethlehem who will
govern my people Israel,' he decided to kill the child. The Magi, warned in a
dream not to tell Herod where to find Jesus, returned to the East by a
different way (Matt. 2:1-12). In his rage King Herod decreed that every male
child under two years old in Bethlehem and that region should be killed (Matt.
2:16-18).
Only because Joseph had
been warned by a dream that this would happen and accordingly fled with his
wife and Jesus to Egypt was the Savior spared (Matt. 2:13-15). The other
innocent children were put to the sword. This is one of the seven sorrows of
Mary: to realize the hatred others would have of her Son and Lord; to
understand that saving her own baby led to the death of others.
The Holy Innocents were
of the same land and same age as the little Jesus, nearly 18 months. Some were
walking, their legs too far apart. They were beginning to say papa and mama.
They were beautiful--each one more beautiful than the other. It was the flower
of Bethlehem, these children who already were making their mothers smile.
The number killed under
Herod's order has often been exaggerated. Commentators has estimated that there
were perhaps between six and 25 male children under the age of two who would
have been found around Bethlehem at that time. Yet Herod's savagery has become
a deep historical memory. He later had his own son murdered, so that Augustus
Caesar allegedly said, "Better to be Herod's pig than Herod's son."
It is the custom in
Bethlehem for Christian children to gather in the church of the Nativity every
afternoon and sing a hymn in memory of the 'flowers of martyrdom,' who bore
witness to the Messiah whom they did not know. The feast of the Holy Innocents
has been kept in the West from the 4th century: They are considered to be
martyrs because they not only died for Christ but instead of Christ. In
Jerome's martyrology they are called "the holy babes and sucklings";
in the Calendar of Carthage, simply "the infants." Their relics are
claimed by English and French churches.
In this feast the Church
honors all who die in a state of innocence and consoles parents of dead
children with the conviction that these also will share the glory of the infant
companions of Jesus (Attwater, Bentley, Encyclopedia, Farmer).
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-holy-innocents/
Betlehemitischer
Kindermord am Westportal des Konstanzer Münsters, Konstanz,
Baden-Württemberg, Deutschland. Simon Haider, signiert und datiert 1470.
Massacre
of the Innocents at the west portal of Konstanz Minster, Konstanz, Baden-Württemberg,
Germany. Simon Haider, signed and dated 1470.
Pictorial
Lives of the Saints – The Holy Innocents
Article
Herod, who was reigning
in Judea at the time of the birth of Our Saviour, having heard that the Wisemen
had come from the East to Jerusalem in search of the King of the Jews, was
troubled. He called together the chief priests, and learning that Christ was to
be born in Bethlehem, he told the Wisemen: “When you have found Him, bring me
word again, that I also may come and adore Him.” But God having warned them in
a dream not to return, they went back to their homes another way. Saint Joseph,
too, was ordered in his sleep to “take the Child and His mother and fly into
Egypt.” When Herod found that the Wisemen did not return, he was furious, and
ordered that every male child in Bethlehem and its vicinity of the age of two and
under should be slain. These innocent victims were the flowers and the
first-fruits of His martyrs, and triumphed over the world, without having ever
known it or experienced its dangers.
Reflection – How few
perhaps of these children, if they had lived, would have escaped the dangers of
the world! What snares, what sins, what miseries were they preserved from! So
we often lament as misfortunes many accidents which in the designs of heaven
are the greatest mercies.
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“The Holy Innocents”. Pictorial Lives of the
Saints, 1922. CatholicSaints.Info.
15 December 2018. Web. 28 December 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-the-holy-innocents/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-the-holy-innocents/
Meister des Nürnberger Marienaltars, La Strage degli innocenti, Nuremberg Altar of Mary, circa 1400, su legno di peccio, 91,3 x 122,1, Germanisches Nationalmuseum
The Holy Innocents
Matthew, xi.
16
OUR Divine Redeemer was
persecuted by the world as soon as he made his appearance in it; for he was no
sooner born than it declared war against him. We cannot expect to be better
treated than our great Master was before us. He himself bids us remember that
if it hated him first, it will likewise hate us, though we have more reason to
fear its flatteries and smiles than its rage. The first make a much more
dangerous and more violent assault upon our hearts. Herod, in persecuting
Christ, was an emblem of Satan and of the world. That ambitious and jealous
prince had already sacrificed to his fears and suspicions the most illustrious
part of his council, his virtuous wife Mariamne, with her mother Alexandra, the
two sons he had by her, and the heirs to his crown, and all his best friends.
Hearing from the magians who were come from distant countries to find and adore
Christ, that the Messias, or spiritual king of the Jews, foretold by the
prophets, was born among them, he trembled lest he was come to take his
temporal kingdom from him. So far are the thoughts of carnal and worldly men
from the ways of God; and so strangely do violent passions blind and alarm
them. The tyrant was disturbed beyond measure, and resolved to take away the
life of this child, as if he could have defeated the decrees of heaven. He had
recourse to his usual arts of policy and dissimulation, and hoped to receive
intelligence of the child by feigning a desire himself to adore him; but God
laughed at the folly of his short-sighted prudence, and admonished the magians
not to return to him. St. Joseph was likewise ordered by an angel to take the
child and his mother, and to fly into Egypt. Is our Blessed Redeemer, the Lord
of the universe, to be banished as soon as born! What did not he suffer! What
did not his pious parents suffer on his account in so tedious and long a
journey, and during a long abode in Egypt, where they were entirely strangers,
and destitute of all succour under the hardships of extreme poverty! It is an
ancient tradition of the Greeks mentioned by Sozomen, 1 St.
Athanasius, 2 and
others, that at his entrance into Egypt all the idols of that kingdom fell to
the ground, which literally verified the prediction of the prophet Isaiah. 3 Mary
and Joseph were not informed by the angel how long their exile would be
continued; by which we are taught to leave all to divine providence,
acquiescing with confidence and simplicity in the adorable and ever holy will
of Him who disposes all things in infinite goodness, sanctity, and wisdom.
Herod, finding that he
had been deluded by the magians, was transported with rage and anxious fears.
To execute his scheme of killing the Messias, the desired of all nations and
the expectation of Israel, he formed the bloody resolution of murdering all the
male children in Bethlehem and the neighbouring territory which were not above
two years of age. In this example we admire how blind and how furious the
passion of ambition is. Soldiers are forthwith sent to execute these cruel
orders, who, on a sudden, surrounded the town of Bethlehem, and massacred all
the male children in that and the adjacent towns and villages, who had been
born in the two last years. This more than brutish barbarity, which would
almost have surpassed belief, had not Herod been the contriver, and ambition
the incentive, was accompanied with such shrieks of mothers and children, that
St. Matthew applies to it a prophecy of Jeremiah, which may be understood in
part to relate more immediately to the Babylonish captivity, but which certainly
received the most eminent completion at this time. A voice in Rama was
heard, lamentation and great mourning: Rachel bewailing her children, and would
not be comforted, because they are not. Rama is a village not far from
this town, and the sepulchre of Rachel was in a field belonging to it. The
slaughter also was probably extended into the neighbouring tribe of Benjamin,
which descended from Rachel. The Ethiopians in their liturgy, and the Greeks in
their calendar, count fourteen thousand children massacred on this occasion;
but that number exceeds all bounds, nor is it confirmed by any authority of
weight. Innocent victims became the spotless Lamb of God; and how great a
happiness was such a death to these glorious martyrs! They deserved to die for
Christ, though they were not yet able to know or invoke his name. They were the
flowers and the first fruits of his martyrs, and triumphed over the world,
without having ever known it, or experienced its dangers. They just received
the benefit of life, to make a sacrifice of it to God, and to purchase by it
eternal life. Almost at the same time they began to live and to die; they
received the fresh air of this mortal life forthwith to pass to immortality;
and it was their peculiar glory not only to die for the sake of Christ, and for
justice and virtue, but also in the place of Christ, or in his stead. How few
perhaps of these children, if they had lived, would have escaped the dangers of
the world, which, by its maxims and example, bear everything down before it
like an impetuous torrent! What snares, what sins, what miseries were they
preserved from by this grace! With what songs of praise and love do they not to
all eternity thank their Saviour, and this his infinite mercy to them! Their
ignorant foolish mothers did not know this, and therefore they wept without
comfort. So we often lament as misfortunes many accidents which in the designs
of heaven are the greatest mercies.
In Herod we see how blind
and how cruel ambition is, which is ready to sacrifice every thing, even Jesus
Christ, to its views. The tyrant lived not many days longer to enjoy the
kingdom which he feared so much to lose. 4 About
the time of our Lord’s nativity he fell sick, and as his distemper sensibly
increased, despair and remorse followed him, and made him insupportable both to
himself and others. The innumerable crimes which he had committed were the
tortures of his mind, whilst a slow imposthume, inch by inch, gnawed and
consumed his bowels, feeding principally upon one of the great guts, though it
extended itself over all the rest, and, corroding the flesh, made a breach in
the lower belly, and became a sordid ulcer, out of which worms issued in
swarms, and lice were also bred in his flesh. A fever violently burnt him
within, though outwardly it was scarcely perceptible; and he was tormented with
a canine appetite, which no victuals could satisfy. Such an offensive smell
exhaled from his body, as shocked his best friends; and uncommon twitchings and
vellications upon the fibrous and membraneous parts of his body, like sharp
razors, cut and wounded him within; and the pain thence arising overpowered
him, at length, with cold sweats, tremblings, and convulsions. Antipater in his
dungeon, hearing in what a lamentable condition Herod lay, strongly solicited
his jailer to set him at liberty, hoping to obtain the crown; but the officer
acquainted Herod with the whole affair. The tyrant groaning under the
complication of his own distempers, upon this information, vented his spleen by
raving and beating his own head, and calling one of his guards, commanded him
to go that instant and cut off Antipater’s head. Not content with causing many
to be put to barbarous deaths during the course of his malady, he commanded the
Jews that were of the principal rank and quality to be shut up in a circus at
Jericho, and gave orders to his sister Salome and her husband Alexas to have
them all massacred as soon as he should have expired, saying, that as the Jews
heartily hated him, they would rejoice at his departure; but he would make a
general mourning of the whole nation at his death. 5 This
circumstance is at least related by the Jewish historian Josephus. Herod died
five days after he had put his son Antipater to death. Macrobius, a heathen
writer of the fifth century, relates, 6 that
Augustus, “when he heard that, among the children which Herod had commanded to
be slain under two years old, his own son had been massacred, said: ‘It is
better to be Herod’s hog than his son.’” By this he alluded to the Jewish law
of not eating, and consequently not killing swine. Probably the historian
imagined the son to have been slain amongst the children, because the news of
both massacres reached Rome about the same time.
Parents, pastors, and
tutors are bound to make it their principal care, that children, in their
innocent age, be by piety and charity consecrated as pure holocausts to God.
This is chiefly to be done by imprinting upon their minds the strongest sentiments
of devotion, and by instructing them thoroughly in their catechism. We cannot
entertain too high an idea of the merit and obligation of teaching God’s little
ones to know him, and the great and necessary truths which he has revealed to
us. Without knowing him no one can love him, or acquit himself of the most
indispensable duties which he owes to his Creator. Children must be instructed
in prayer and the principal articles of faith as soon as they attain to the use
of reason, that they may be able to give him his first fruits by faith, hope,
and love, as by the law of reason and religion they are bound to do. The
understanding of little children is very weak, and is able only to discover
small glimpses of light. Great art, experience, and earnestness are often
required to manage and gradually increase these small rays, and to place
therein whatever one would have the children comprehend. The lessons must be
very short, and the truths which are taught made sensible when possible, by
examples, images, and comparisons, adapted to the capacities of those that are
to be instructed. The catechist, without demeaning himself, must become a
little one with those that are little. This he must do with suitable gravity
and seriousness; and it is only by his own earnestness and application that he
can make them attentive and earnest. Were he at the same time to joke, or
attend to, or be employed in any other thing, he would in vain recommend
seriousness and attention to those that hear him. O how great ought to be the
zeal of children and others to attend to that saving doctrine, without which
man is a riddle to himself, and no one can attain to salvation and the love of
God! That sublime science which the only begotten Son, who is in the bosom
of the Father, came from heaven 7 to
declare to us. The queen of the South came from the bounds of the earth to
hear the wisdom of Solomon: behold more than Solomon is here? 8 When
the Athenians had forbidden any citizen of Megara to set foot in Athens under
pain of death, one Euclides, an inhabitant of Megara, went disguised many miles
in the night to assist at the lectures of Socrates the next morning, and
returned the night following; and this he continued to do a long time with the
hazard of his life. 9 If
such was the earnestness of this heathen to learn a profane philosophy, with
what zeal ought a Christian to study the true and sublime science of faith,
which leads to eternal life! The most ardent desire of this instruction is the
surest mark of true virtue, and of that vehement hunger and thirst of God’s
just and holy love, which is the very soul of sincere piety.
The solicitude and
diligence of parents and pastors to instruct others in this sacred science,
ought not to lessen; neither must any one regard the function as mean or
contemptible. It is the very foundation of the Christian religion. By this
function the seeds of piety and religion are planted in the hearts of the
faithful, which produce their fruit according to the manner in which they are
received. A good catechist contributes more towards maintaining public peace,
than all the laws and magistrates; as inferior ties of duty are far more
binding than coercive force. Hence Pope Paul III. in a bull in which he
recommends this employment, declares that “nothing is more fruitful or more
profitable for the salvation of souls.” No pastoral function is more
indispensable, none more beneficial, and generally none more meritorious; we
may add, or more sublime. For under a meaner exterior appearance, without pomp,
ostentation, or show of learning or abilities, it joins the exercise of
humility with the most zealous and most profitable function of the pastoral
charge. Being painful and laborious, it is, moreover, an exercise of patience
and penance. Neither can any one think it beneath his parts or dignity. The
great St. Austin, St. Chrysostom, St. Cyril, and other most learned doctors,
popes, and bishops, applied themselves with singular zeal and assiduity to this
duty of catechising children and all ignorant persons; this they thought a high
branch of their duty, and the most useful and glorious employment of their
learning and talents. What did the apostles travel over the world to do else?
St. Paul said: I am a debtor to the wise and to the unwise. 10 We
became little ones in the midst of you, as if a nurse would cherish her
children; so desirous of you, that we would gladly have imparted to you not
only the gospel of God, but even our own souls. 11 Our
Divine Lord himself made this the principal employment of his
ministry. The spirit of the Lord is upon me: he hath sent me to preach the
gospel to the poor. 12 He
declared the pleasure he found in assisting that innocent age, when he
said: Suffer little children to come unto me, for the kingdom of God is
for such. And embracing them, and laying his hands upon them he blessed them. 13 John
Gerson, the most pious and celebrated chancellor of Paris, esteemed an oracle
for his learning, testified his zeal for this sacred function by his book
entitled, On drawing Little Ones to Christ. All his life he employed a
considerable part of his time in teaching little children their catechism. Upon
his return from the general council of Constance, he retired to the city of
Lyons, where he every day assembled the children in St. Paul’s church, and
taught them the Christian doctrine, till he was confined to his bed by his last
illness. When he drew near his death, he caused all the little children to be
called together into the church, and there to repeat with one voice: “My God,
my Creator, have mercy on thy poor servant, John Gerson.” 14
Note 1. Sozomen, l.
5, c. 21, p. 213, ed. Cantabar. per Reading. [back]
Note 2. S. Athan. l.
de Incarn. Verbi. Calmet, Vie de Jesus C. c. 7, p. 21. [back]
Note 4. Antipater,
whom Herod had by his wife Doris, and who had, by wicked artifices, engaged his
father to put to death his two sons, Alexander and Aristobulus, (the two last
princes of the Asmonean family by their mother Mariamne,) formed a conspiracy
against the life of his father. Of this crime he was convicted before
Quintilius Varus, who had succeeded Saturninus in the government of Syria, and
whom Herod had entreated to preside in this trial at Jerusalem. [back]
Note 5. Jos. Ant. l.
17, c. 7. [back]
Note 6. Macrob.
Saturn. l. 2, c. 4. [back]
Note 9. Aul. Gell.
Noct. Attic. l. 6, c. 10. [back]
Note 11. 1
Thess. ii.
7, 8. [back]
Note 13. Mark x.
14, 16. [back]
Note 14. Vita
Gerson. t. 1, op. p. 169. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/12/281.html
Vitus
Heinrich (1596–1652), strage degli innocenti, 41 x 58,5, Museo nazionale di Varsavia
Goffine’s
Devout Instructions – Feast of the Holy Innocents
December 28
The account of the
martyrdom of these children is given in the gospel of today. The Church justly
honors them as martyrs, since they confessed Christ, if not by the mouth, yet
by their death, which they suffered by reason of Herod’s hatred against Christ.
The Introit of the Mass
reads: “Out of the mouth of infants and sucklings Thou hast perfected praise,
because of Thy enemies, O Lord. O Lord, how admirable is Thy name in the whole
earth.” Glory be to the Father, and to the Son, and to the Holy Spirit. As it
was in the beginning, is now, and ever shall be, world without end. Amen.
Prayer
O God, Whose praise the
martyred innocents confessed on this day – not by speaking, but by dying –
mortify in us all the evils of vices, that our life also may confess by actions
Thy faith, which our tongue proclaims. Through Our Lord Jesus Christ, etc.
Epistle: Apocalypse
14:1-5
In those days I beheld a
Lamb standing upon Mount Sion, and with Him an hundred forty-four thousand
having His name, and the name of His Father written on their foreheads. And I
heard a voice from heaven, as the noise of many waters, and as the voice of
great thunder; and the voice which I heard was as the voice of harpers, harping
on their harps. And they sung as it were a new canticle, before the throne, and
before the four living creatures, and the ancients; and no man could say the
canticle, but those hundred forty-four thousand, who were purchased from the
earth. These are they who were not defiled with women, for they are virgins.
These follow the Lamb whithersoever He goeth. These were purchased from among
men, the first-fruits to God and to the Lamb; and in their mouth there was
found no lie, for they are without spot before the throne of God.
Gospel: Matthew 2:13-18
At that time: An angel of
the Lord appeared in sleep to Joseph, saying: Arise, and take the child and His
Mother, and fly into Egypt; and be there until I shall tell thee; for it will
come to pass that Herod will seek the child to destroy him. Who arose, and took
the child and His Mother by night, and retired into Egypt; and he was there
until the death of Herod, that it might be fulfilled which the Lord spoke by
the prophet, saying: Out of Egypt have I called My Son. Then Herod perceiving
that he was deluded by the Wise Men, was exceeding angry; and sending killed
all the men-children that were in Bethlehem, and in all the borders thereof,
from two years old and under, according to the time which he had dilligently
inquired of the Wise Men. Then was fulfilled that which was spoken by Jeremias
the prophet, saying: A voice in Rama was heard, lamentation and great mourning;
Rachel bewailing her children, and would not be comforted, because they are
not.
What persons are like
Herod?
All those who destroy
innocent children, in body or in soul, for example, imprudent and careless
mothers who injure the fruit of their womb by excessive dancing, by heavy
labor, by vehement anger or immoderate grief; unmanly men who are cruel to
their wives while with child, who strike them, incite them to anger, or terrify
them; heedless parents who neglect their little ones, who take them into bed at
the risk of suffocating them, who do not take pains to keep them clean and
healthy; those corrupt and godless women who destroy the fruit of their shame
either before or after birth, and while yet unbaptized. But more cruel than all
these, and even than Herod himself, are they who scandalize little children by
impure conversations, by indecent songs, by acts of impurity in their presence,
or by inciting them to the like; for thereby they plunge the souls of the
children into destruction.
Goffine’s Devout
Instructions
SOURCE : https://catholicsaints.info/goffines-devout-instructions-feast-of-the-holy-innocents/
Livro
de Horas de D. Duarte, Matança dos Inocentes (fl 134v), between circa
1428 and circa 1433, Arquivo Nacional Torre do Tombo, Masters of the Gold Scrolls (fl. 1415–1450)
Golden
Legend – History of the Holy Innocents
Here followeth the
History of the Innocents.
The Innocents be called
innocents for three reasons. First, by cause and reason of life, and by reason
of pain, and by reason of innocence. By reason of life they be said innocents
because they had an innocent life. They grieved nobody, neither God,
by inobedience, nor their neighbours by untruth, nor by conceiving of any sin,
and therefore it is said in the psalter:
The innocents and
righteous have joined them to me.
The innocents by their
life and righteousness in the faith, by reason of pain, for they suffered death
innocently and wrongly, whereof David saith:
They have shed the blood
of innocents by reason of innocency.
That they had, because
that in this martyrdom they
were baptized and made clean of the original sin, of which innocence is said in
the psalter:
Keep thou innocency of
baptism and see equity of good works.
Holy church maketh feast
of the Innocents which were put to death because of our Lord Jesu Christ. For
Herod Ascalonita for to find and put to death our Lord which was born in
Bethlehem, he did do slay all the children in
Bethlehem and there about, from the age of two years and under unto one day,
unto the sum of one hundred and forty-four thousand children. For to understand
which Herod it was that so cruelly did do put so many children to
death, it is to wit that there were three Herods, and all three were cruel
tyrants, and were in their time of great fame and much renowned for their great
malice.
The first was Herod
Ascalonita: he reigned in Jerusalem when our Lord was born.
The second was Herod
Antipas, to whom Pilate sent Jesu Christ in the time of his passion, and he did
do smite off Saint John
Baptist‘s head.
The third was Herod
Agrippa, which did do smite off Saint James’s head, said in Galicia, and
set Saint Peter in
prison.
But now let us come to
this first Herod that did do slay the innocent children.
His father was
named Antipater as history scholastic saith, and was king of
Idumea and paynim; he took a wife which was niece to the king of
Arabia, on whom he had three sons and a daughter, of whom that one was named
Herod Ascalonita. This Herod served so well to Julian the emperor of Rome that
he gave to him the realm of Jerusalem. Then lost the Jews kings of
their lineage, and then was showed the prophecy of the birth of our Lord.
This Herod Ascalonita had
six sons, Antipater, Alexander, Aristobulus, Archelaus, Herod Antipas, and
Philip. Of these children,
Herod sent Alexander and Aristobulus to school to Rome,
and Alexander became a wise and subtle advocate. And when they were come from
school again they began to enter into words against Herod their father,
to whom he would leave his realm after him, wherefore their father was
angry with them, and put tofore them Antipater their brother for to come to the
realm. Upon that, incontinent they treated of the death of their father,
wherefore their father enchased
them away, and they went again to Rome and complained of their father to
the emperor.
Anon after this came the
three kings in
to Jerusalem, and demanded where the king of Jews was, that was new born. Herod
when he heard this, he had great dread lest any were born of the true lineage
of the kings of
the Jews, and that he were the very true heir, and of whom he might be chased
out of the realm. And when he had demanded of the three kings how
they had had knowledge of the new king,
they answered by a star being in the air, which was not naturally fixed in the
heaven as the others were. Then he prayed them that they would return to him
after that they had worshipped and seen this new king,
that he might go after and worship the child.
This said he fraudulently, for he thought to slay him.
After that the
three kings were
gone without bringing him any tidings, he thought that anon he would do slay
all the children newly born in Bethlehem and thereabouts, among whom he thought
to slay Jesu Christ. But his thought was empeshed and let, for the emperor sent
to him a citation that he should come to Rome for to answer to the accusation
that Aristobulus and Alexander, his two sons, had made against him, and
therefore he durst not put then the children to
death, to the end that he should not be accused of so cruel a deed with his
other trespasses; so he was in going to Rome and abiding there, and in coming,
more than half a year, and in that while Jesus was borne into Egypt. When Herod
came to Rome the emperor ordained that his sons should do him honour and obey
him, and he should leave his realm after his death where it best pleased him.
Upon this, when he was
come again, and felt himself confirmed of the realm, he was more hardy to slay
the children than
he had tofore thought. Then he sent into Bethlehem and did do slay all
the children that
were of the age of two years, because it was passed more than a year that the
three kings had
told him tidings of the king of
Jews new-born. But wherefore then did he do slay the children that
were but one night old? Hereto Saint Austin saith that Herod doubted that
Jesus, to whom the stars served, might make himself some younger than he was.
After this came upon Herod a right vengeance, for like as he dissevered
many mothers from
their children,
in like wise was he dissevered from his children.
It happed that he had suspicion upon his two sons, Alexander and Aristobulus;
for one of his servants said to him that Alexander had promised to him great
gifts if he would give to his father to drink poison or venom, and the barber
said to the king that
he had promised him a great thing if, when he made the king‘s
beard, he would cut his throat, and for this cause Herod did do slay them both,
and ordained in his testament that Antipater, his son, should be king after
him. Upon this Antipater, his son, had great desire to come to the realm, and
was accused that he had made ready venom for to empoison his father,
for a maid, a servant, afterward showed the same venom to the king,
wherefore he did do put his son Antipater in prison.
When Augustus, the
emperor of Rome, heard say that Herod ruled thus his children, he then
said: I had liefer be the swine or hog of Herod than his son, for he which
is strange in his living spareth his swine, and he put to death his sons.
Herod when he was seventy
years old he fell in a grievous malady by right vengeance of God, for a strong
fever took him within and without; he had his flesh hot and dry chauffed, his
feet swelled and became of a pale colour. The plants of his feet under began to
rot, in such wise that vermin issued out, and a stench issued so great out of
his breath and of his members without forth, that no persons might suffer it.
On that other side he had great grief and annoy of the anger that he had for
his sons. When the masters and physicians saw
that he might not be helped by any medicine, then they said that this malady
was a vengeance of God, and for as much as he heard say that the Jews were glad
of his malady and sickness, therefore he did do assemble the most noble of the
Jews out of the good towns, and did do put them in prison and said to Salome,
his sister, and to Alexander her husband:
I know well that the Jews
shall be glad of my death, but if ye will do my counsel and obey to me I shall
mowe have great plaint and wailing of many that shall beweep my death, in this
wise that I shall show you. Anon as I shall be dead, do ye to be slain all the
noble Jews that be in prison, and thus shall be no house of the Jews, but they
shall, against their will, beweep my death.
And he had a custom to
eat an apple last after meat. On a time he demanded a knife for to pare the
apple, and one delivered him a knife, and shortly he took it, as all despaired,
and would have slain himself, but anon Aciabus, his neighbour, caught his hand
and cried loud, that it was supposed that the king had
died. Antipater his son, which was in prison, had heard the cry and weened his
father had been dead. He was glad, and promised to the keepers of the prison
great gifts for to let him out. When Herod knew this by his servant, he
travailed the more grievously because his son was more glad of his death than
of his sickness, and anon did do slay him, and ordained in his testament,
Archelaus to be king after him, and he lived but five days after and died in
great misery of annoy.
Salome, his sister, did
not his commandment of the Jews that were in prison, but let them go out. And
Archelaus became king after
Herod his father,
which as to strangers in the battle he was fortunate and happy, but as to his
own people he was right unhappy.
Then I return again;
after that, Joseph was
gone with our Lord into Egypt and
was there seven years, unto the death of Herod. And after the prophecy of
Isaiah, at the entering of our Lord into Egypt,
the idols fell down, for like as at departing of the children out
of Egypt,
in every house the oldest son of the Egyptians lay
one dead, in like wise at the coming of our Lord lay down the idols in the temples.
Cassiodorus saith in the
History tripartite, in Hermopolin of Thebaid there was a tree called Persidis,
which is medicinal for all sicknesses, for if the leaf or rind of that tree be
bound to the neck of the sick person, it healeth him anon, and as the Blessed
Virgin Mary fled with her son, that tree bowed down and worshipped
Jesu Christ. Also Macrobius saith in a chronicle that, a young son of Herod was
nourished at that time, and he was slain among the other children. And then was
fulfilled the prophecy saying:
The voice is heard in
Rama of great weeping and wailing, that the sorrowful mothers wept for the
death of their children, and might not be comforted, because they were not
alive.
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-golden-legend-the-history-of-the-holy-innocents/
Matteo di Giovanni (1435–1495). Massacre
of the Innocents, 1488, 237 x 238, National Museum of Capodimonte
Matteo
di Giovanni: der Kindermord von Betlehem,
1488, im Nationalmuseum
Capodimonte in Neapel
The
Liturgical Year: The Holy Innocents
The feast of the beloved
Disciple is followed by that of the Holy Innocents. The Crib of Jesus – where
we have already met and venerated the Prince of Martyrs and the Eagle of Patmos
– has today standing round it a lovely choir of little Children, clad in
snow-white robes, and holding green branches in their hands. The Divine Babe
smiles upon them – he is their King; and these Innocents are smiling upon the
Church of God. Courage and Fidelity first led us to the Crib; Innocence now
comes, and bids us tarry there.
Herod intended to include
the Son of God among the murdered Babes of Bethlehem. The Daughters of Rachel
wept over their little ones, and the land streamed with blood; but, the
Tyrant’s policy can do no more – it cannot reach Jesus, and its whole plot ends
in recruiting an immense army of Martyrs for heaven. These Children were not
capable of knowing what an honour it was for them, to be made victims for the
sake of the Saviour of the world; but, the very first instant after their
immolation, and all was revealed to them: they had gone through this world
without knowing it, and now that they know it, they possess an infinitely
better. God showed here the riches of his mercy – he asks of them but a
momentary suffering, and that over, they wake up in Abraham’s Bosom; no further
trial awaits them, they are in spotless innocence, and the glory due to a
soldier who died to save the life of his Prince belongs eternally to them.
They died for Jesus’ sake
– therefore, their death was a real Martyrdom, and the Church calls them by the
beautiful name of The Flowers of the Martyrs because of their tender
age and their innocence. Justly, then, does the ecclesiastical Cycle bring them
before us today, immediately after the two valiant Champions of Christ, Stephen
and John. The connection of these three Feasts is thus admirably explained by
Saint Bernard:
“In Saint Stephen, we
have both the act and the desire of Martyrdom; in Saint John, we have but the
desire; in the Holy Innocents, we have but the act. Will any one doubt whether
a crown was given to these Innocents? If you ask me what merit could they have
that God should crown them, let me ask you, what was the fault, for which Herod
slew them? What? Is the mercy of Jesus less than the cruelty of Herod? And
while Herod could put these Babes to death, who had done him no injury, Jesus
may not crown them for dying for Him?
“Stephen, therefore, is a
Martyr by a Martyrdom of which men can judge, for he gave this evident proof of
his sufferings being felt and accepted, that, at the very moment of his death,
his solicitude both for his own soul and for those of his persecutors
increased; the pangs of his bodily passion were less intense than the affection
of his soul’s compassion, which made him weep more for their sins than for his
own wounds. John was a Martyr, by a Martyrdom which only Angels could see, for
the proofs of his sacrifice being spiritual, only spiritual creatures could
understand them. But, the Innocents were Martyrs to none other eye save yours, O
God! Man could find no merit; Angel could find no merit; the extraordinary
prerogative of your grace is the more boldly brought out. From the mouth
of the Infants and the Sucklings you have perfected praise. The praise the
Angels give you is: Glory be to God in the highest, and peace on earth to
men of good will; it is a magnificent praise, but I make bold to say, that it
is not perfect, till He comes who will say: ‘Suffer Little Children to
come unto me, for of such is the kingdom of heaven; and in the mystery of my
mercy, there shall be peace to men that cannot even use
their will.'”
Yes, God did for these
Innocents, who were immolated on his Son’s account, what he is doing every
moment now by the sacrament of regeneration, in the case of children, who die
before coming to the use of reason. We who have been baptised by water should
be all the more ready to honour these Little Ones, who were baptised in their
own blood and thereby associated to all the mysteries of the Divine Infancy. We
ought, together with the Church, to congratulate them, for that a glorious and
premature death secured them their innocence. They have lived upon our earth,
and yet it defiled them not! Truly, these tender Lambs deserve to be for ever
with the Lamb of God! May this same earth of ours, grown old in wickedness,
draw down the divine mercy on itself, by the love and honour it gives, each
year, to these sweet Children of Bethlehem, who, like the Dove of Noah’s Ark,
could not find whereon to rest their feet.
In the midst of the joy,
which, at this holy time, fills both heaven and earth, the Holy Church of Rome
forgets not the lamentations of the Mothers, who beheld their Children cruelly
butchered by Herod’s soldiers. She hears the wailing of Rachel, and
condoles with her; and, unless it be a Sunday, she suspends on this Feast some
of the manifestations of the joy, which inundates her soul during the Octave of
her Jesus’ Birth. The Red vestments of a Martyr’s Day would be too expressive
of that stream of infant blood which forbids the Mothers to be comforted,
and joyous White would ill suit their poignant grief; she, therefore vests in
Purple, the symbol of mournfulness. The Gloria in excelsis, the Hymn she
loves so passionately during these days, when Angels come down from heaven to sing
it – even that must be hushed today: and, in the Holy Sacrifice, she sings
no Alleluia. In this, as in everything she does, the Church acts with an
exquisite delicacy of feeling. Her Liturgy is a school of refined Christian
considerateness.
This expression of
sympathy gives today’s Office a pathetic sadness, which, however, in no ways
interferes with the joy, which the Church feels in celebrating the Feast of the
Holy Innocents. She keeps it with an Octave, as she does the two preceding
Feasts of Saint Stephen and Saint John. She sanctions the practice, observed in
Cathedrals and Collegiate Churches, of allowing young boys to share in the
duties of the Choir, and blend their innocent chanting with that of the
Ministers of God. She grants them several privileges, and takes pleasure in
seeing the delight wherewith these children perform the several functions
entrusted to them. This joy, this simplicity, this innocence, all add a charm
to the divine Service; and through these youthful Choristers, the Church pays
honour to the Infant Jesus, and to the Holy Innocents of Bethlehem.
In Rome, the Station for
the Feast of Saint Stephen is in the Church dedicated to the holy Protomartyr,
on Monte Celio; that for Saint John is in the Basilica of Saint Mary Major; today,
the Station is made at Saint Paul’s beyond the Walls, which possesses several
of the bodies of the Holy Innocents. In the 16th century, Pope Xystus V caused
a portion of these Relics to be translated to Saint Mary Major’s, and put near
the holy Relic of our Lord’s Crib.
Lesson from the book of
the Apocalypse of Saint John the Apostle
In those days: I beheld
the Lamb standing on mount Sion, and with him a hundred forty-four thousand,
having his name, and the name of his Father, written on their foreheads. And I
heard a voice from heaven, as the voice of many waters, and as the voice of
great thunder; and the voice which I heard was as the voice of harpers harping
on their harps. And they sung as it were a new canticle before the throne, and
before the four living creatures and the ancients; and no man could say the
canticle, but those hundred forty-four thousand, who were purchased from the
earth. These are they, who are not defiled with women: for they are virgins.
These follow the Lamb wherever he goes. These were purchased from among men,
the first-fruits to God and to the Lamb, and in their mouths there was found no
lie: for they are without spot, before the throne of God.
The Church shows us, by
her choice of this mysterious passage of the Apocalypse, how great a value she
sets on Innocence, and what our own esteem of it ought to be. The Holy
Innocents follow the Lamb, because they are pure. Personal merits on earth they
could not have; but they went rapidly through this world, and its defilements never
reached them. Their purity was not tried, as was Saint John’s, but it is
beautified by the blood they shed for the Divine Lamb, and He is pleased with
it, and makes them his companions. Let the Christian, therefore, be ambitious
for this Innocence, which is thus singularly honoured. If he have preserved it,
let him keep and guard it as his most precious treasure; if he have lost it,
let him repair the loss by repentance, and having done so, let him say with the
Spouse in the Canticle: I have washed my feet; how shall I defile them?
Gradual for the Mass of
the Holy Innocents
Our soul has been delivered, as a sparrow, out of the snare of the fowlers.
The snare is broken, and we are delivered; our help is in the
name of the Lord, who made heaven and earth.
In the Gradual, we have
the Innocents blessing their God for having broken the snare, wherewith the
world would have made them captive. They have fled as a bird set free; there was
nothing to clog their flight.
Tract for the Mass of the
Holy Innocents
They have spilled the blood of the Saints, like water, about Jerusalem.
And there was none to bury them.
Revenge, O Lord, the blood of your Saints, which has been
spilled on earth.
The Tract expresses the
lamentation of Rachel over the cruelty of Herod and his minions. It invokes the
divine vengeance, which swept away the whole family of this vile Tyrant.
Sequel to the Holy Gospel
according to Matthew
At that time: An Angel of
the Lord appeared in sleep to Joseph, saying: Arise, and take the Child, and
his Mother, and fly into Egypt, and be there until I shall tell you. For it
shall come to pass, that Herod will seek the Child, to destroy him. Joseph
arose, and took the Child and his Mother by night, and retired into Egypt, and
he was there until the death of Herod that it might be fulfilled which the Lord
spoke by the Prophet, saying: Out of Egypt have I called my son. Then Herod,
perceiving that he was deluded by the Wise Men, was exceedingly angry: and
sending, killed all the men children that were in Bethlehem, and in all the
borders thereof, from two years old and under, according to the time, which he
had diligently inquired of the Wise Men. Then was fulfilled that which was
spoken by Jeremias, the Prophet, saying: A voice in Rama was heard, lamentation
and great mourning: Rachel bewailing her children, and would not be comforted,
because they are not.
Thus does the Gospel, in
its sublime simplicity, relate the Martyrdom of the Innocents. Herod,
sending, killed all the Children! The earth paid no attention to the fell
tyranny, which made so rich a harvest for heaven: there was heard a voice in
Rama, Rachel wailing her little ones – it went up to heaven, and Bethlehem was
still again, as though nothing had happened. But, these favoured Victims had
been accepted by God, and they were to be the companions of his Son. Jesus
looked at them from his crib, and blessed them; Mary compassionated with them
and their mothers; the Church, which Jesus had come to form, would, for all
future ages, glorify these youthful Martyrs, and place the greatest confidence
in the patronage of these Children, for she knows how powerful their intercession
is with her heavenly Spouse.
And now let us listen to
the several Churches celebrating the triumph of the Holy Innocents. Their
chants for this Feast are very beautiful. We will begin with the following fine
Preface, which is in both the Ambrosian Missal, and in the Leonian
Sacramentary.
Preface
It is truly meet and
just, right and available to salvation, that we should exceedingly praise you,
O Holy Almighty Father, in the precious death of the Infants, whom the unhappy
Herod, with savage cruelty, slew because of the Infant Jesus, your Son, our
Lord, Herein do we recognise how immeasurable are the gifts of your mercy, for
the splendour of your free grace outshines the martyrs’ will; and they nobly
confess your name, who are not yet able to speak. They suffer martyrdom before
their bodies are ripe for martyrdom: they bear testimony to Christ before they
have even known him. O the infinite goodness of the Omnipotent God! He suffers
not the merit of everlasting glory to be lost by them that are slain for his
sake, though they know not what they do: and being bathed in their own blood,
he effects in them the salvation of regeneration, and gives them the crown of
martyrdom.
The following is from the
Mozarabic Missal, and is full of unction and eloquence.
It is meet and just, yea
truly right and just, that we should always and in all places give thanks to
you, O Holy Lord, Almighty Father, Eternal God, and now especially for these
whose yearly feast we this day keep, celebrating the memory of their passion.
These are they whom Herod’s satellites snatched from their mothers’ breasts.
Rightly are they called The Flowers of the Martyrs, for they grew in the
mid-winter of infidelity, as the first buds of the Church, and, being nipped by
the frost of persecution, filled the city of Bethlehem with a ruddy stream.
They were Babes, and could not speak; yet did they joyfully proclaim the praise
of the Lord. Their deaths profess, what their lives could not. They say by
their blood, what they could not with their tongue. Martyrdom gave them power
to praise, though their tongue denied them that of speech. The Infant Jesus
sends these Infants, before himself, to heaven: he presents these new gifts to
his Father, and offers to him, as the first fruits of martyrdom, this of the
Innocents, who were slain by the wicked Herod. This enemy confers on them what
their body could not; while he injures their body, he benefits it; while their
body falls, it lives by its death, it rises by its fall, it conquers by its
defeat.
Our Venerable Bcde offers
us the following Hymn, which is full of melody and pathos.
Hymn
• Let us chant the hymn of the Martyred Innocents, whom earth lost, and wept, but heaven gained and was glad.
• Their Angels see the Face of the Eternal Father, and sing the Hymn of their Martyrs, lauding the grace of God.
• A cruel king destroyed them, the merciful Creator received them, making them happy with Himself in the brightness of the never-ending kingdom.
• He that gives to each elect a mansion in his Father’s house, places the Innocents, massacred by the impious king, on thrones in heaven above.
• Herod was angry, and slew every child below the age of two, staining with their sacred blood the borders of Bethlehem.
• Precious in the sight of Jesus shone the innocent death of these his faithful ones; and Angels came down to carry them to the land of heaven.
• A voice in Rama was heard, lamentation of poignant grief, and Rachel shed a flood of tears over her infant sons.
• Who now rejoice in endless triumph, for they overcame their torments, whose cruel blows filled Rama with the voice of wailing.
• Fear not, Little Flock, the prowling lion’s tooth! for the Good Shepherd will give you the pastures of heaven.
• Following the spotless Lamb o: God in the path of purity, we need not fear, dear Little flock, a robber’s wicked grasp.
• The Father will wipe every tear from off your cheeks; death shall have no further power to hurt you, enclosed now within the walls of Life.
• They that sow in tears, reap eternal joy: and the Creator wipes every tear away from the mourner’s face.
• O truly happy Bethlehem, city wherein our Redeeraer was born, and where he was presented with the first Martyrs – the first Victims dedicated to the new-born King.
• No, Bethlehem, you shalt not be called the least among the thousand cities, for out of you came the divine Leader! O truly blessed City!
• Around his throne now stand, glittering in their fair bright robes, these Innocents who washed their garments red in the Blood of the Lamb.
• They had sighed and wept in the kingdom of the ever-dyin world – now they
stand fully before God, and bright are their robes of glory, are ever singing
his praise.
The Greek Church is, of
course, profuse in her praise of the Holy Innocents. We extract from her Menoae
the following stanzas.
The impious Herod,
searching out Jesus the Hidden Treasure, slew the Innocent Children; and the
inconsolable Rachel, seeing the iniquitous shedding of blood, and the premature
death of her Babes, first grieving from the bottom of her heart, now rejoices
seeing them in Abraham’s Bosom.
The wicked king sought
for the King Eternal, yet born in time: and not finding how to kill Him, he
mowed down the innocent multitude of children, thinking not that he was making
them Martyrs, and citizens of the heavenly kingdom, and eternal accusers of his
impiety.
You, O Lord! being born
of the Virgin, that were born of the Father before all ages, and having become,
out of your infinite goodness, a Little Child – there was presented unto you a
choir of little children, made Martyrs by the shedding of their blood, and clad
in brightness, the most just reward of their innocence of soul. You gave them
to dwell in eternal mansions where they proclaim Herod’s malice and most cruel
injustice.
In this manifestation of
the King of all, all exulted in heaven and on earth, save only Herod and the
Jews, the murderers of the Prophets – they are sad, for they alone have cause
for sadness, seeing that their kingdom is at an end; but the kingdom of the
Lord henceforth shall rule, repelling the daring of our enemies, and calling
the multitude of the Faithful to come, with the holy Children, and see Him, The
Little Child, that lies in the manger.
The impious Herod
fearing, sent his reapers to cut the tender grass of Bethlehem’s little field –
the Innocents: and failing in the murder of the Infant-God, confusion fills his
soul.
Rachel bewails her sons,
and a loud cry is heard today in Rama: Herod rages and maddens in impiety: John
flees to the mountains, his mother Elizabeth hides in a cave, Zachary is slain
in the temple, and Jesus escapes, leaving the Hebrew land a desert.
The Innocents were the
first offering consecrated to your immaculate Birth, O Jesus, for Herod, that
fain would apprehend You, the Incomprehensible God, was fooled in his craft,
and gave you a choir of Martyrs. Therefore, O God made Man, save us, we beseech
you!
Most honoured Innocents,
the cry of your murder has ascended to the ears of the God of Sabaoth. Your
blood was shed by the massacre, but you are resting in Abraham’s bosom, and, by
the power of the Infant Christ, your triumph over Herod’s detested malice is
eternal.
Hateful is Herod’s
massacre of your Children, O Rachel, by his cruel soldiers, but venerable the
holocaust of your Babes, the companions of Jesus in age, but his predecessors
in their sacrifice and passion: then, weep not for your Children, Rachel,
remembering Abraham’s Bosom, where is the one dwelling of them all, and they
are in joy.
Into this sublime concert
of the Liturgies singing the praises of the Innocents, we must admit the Latin
Churches of the Middle Ages. We have selected a Prose of the 11th century,
found in most of the ancient Roman-French Missals.
Sequence
• Sound forth, O Children, your shrill melodies,
• In honour of the holy joys of the Innocents.
• The Infant Jesus took them, this day, to the realms above,
• When the rabid madness of Herod’s craft slew them,
• Though guilty of no crime:
• They were the Children, in the city.
• And all the confines of Bethlehem,
• Two years old and under,
• Dating from the time of their birth.
• The unhappy King Herod, fearing the kingdom of the Infant Christ,
• Trembles from head to foot, and brandishes his sword with his haughty hand.
• He, with his troubled mind, seeks for the King of Light and heaven;
• That, by his weapons, he might put to death Him that gives life:
• For his eye cannot look on ihe bright Light of Him, who searcheth clouded hearts.
• Herod is inflamed with rage, and cruelly plots the death of thousands of Innocents.
• A wicked chieftain takes with him a troop of soldiers, and plunges his sword in the tender flesh.
• The pure stream of infant veins, (for blood is scarce yet formed), flows upon the mothers’ breasts.
• The brutal enemy tears the flesh with gaping wounds, and on the throat inflicts a fatal gash:
• Trampling out life, e’er the tender age is sinewed into strength.
• Oh, how glorious the bodies of these murdered Innocents!
• How happy the Mothers of such Children!
• O amiable legion of Innocents!
• O holy infant-combats fought for Christ.
• The Babes lay slain in thousands, and from their tender limbs there flows a stream of sinless blood.
• The citizens of heaven come forth to meet the snow-white troop, that takes the crown of Life, won by a singular victory.
• We most devoutly beseech you, Jesus, who came to reform the world,
• That you grant us to enjoy, for everlasting ages, the glory of the Innocents.
• Amen.
Petition to the Holy
Innocents
And we, too, Blessed
Babes, we celebrate your triumph, and we congratulate you in your having been
chosen as the companions of Jesus when in his Crib. What a glad waking was
yours, from the darkness of unconscious infancy to the precious light of
Abraham’s bosom, where were congregated all the elect! How dear to you the
sword that thus transformed you! What gratitude had you not for the God, who
thus chose you, out of millions of other children, to do honour to the birth of
his Son, by this sacrifice of your blood and lives! Too young to fight the
battle, yet did you win the crown. The Martyr’s Palm waved in those tiny hands,
which had not strength to pluck it. God would give proof of his munificence –
he would teach us that he is Master of his gifts. And, was it not fitting, that
the birth of the Son of this great King should be commemorated by largess such
as this? Sweet Infant Martyrs, we give praise to our God for his having thus
favoured you, and, with the whole Church, we rejoice in the privileges you have
received.
Flowers of the Martyrs,
we confide in your intercession, and beseech you, by the reward so gratuitously
conferred on you, to be mindful of us your Brethren, who are struggling amidst
the dangers of this sinful world. We, too, desire to receive those same Palms
and Crowns, which you have won, but with such innocence and simplicity, that
the Church says you. played with them: whereas we have to fight hard and long
for them, and are so often on the point of losing them for ever! The God that
has glorified you, is our last end as truly as he is yours; in Him alone can
our hearts find their rest; pray for us, that we may possess him for all
eternity.
Pray for us, that we may
obtain child-like simplicity of heart, whence comes that unreserved confidence
in God, which leads man to the perfect accomplishment of his holy will. May we
bear the cross with patience, when he sends it, and desire nothing but his holy
will. You gazed upon the murderers who broke your gentle sleep, and you found
nothing to make you fear; the bright sword they held over your cradle, had but
the look of a toy you asked to play with; death stared you in the face, and you
smiled on him. May we imitate you, and be meek and graceful in the trials that
come to us; making them our martyrdom by the quiet endurance of our courage,
and the conformity of our will with that of our Sovereign Lord and Master, who
only gives the cross that he may give the crown. May we never object to or hate
the instruments he uses wherewith to try us; may no harshness nor injustice nor
pain ever quench the fire of our charity, nor any event ever deprive us of that
peace, without which our souls live not to God.
And, lastly, O you
Innocent Lambs, slain for Jesus. and following him wherever he goes, because
you are pure – pray for us to the Lamb of God, that he permit us to come to him
in Bethlehem, and, like you, fix our dwelling there, for it is the abode of
love and innocence. Speak for us to Mary, a Mother more compassionate than
Rachel; tell her that we are her Children, and your Brethren. She that
compassionated your momentary sufferings, will pity us and help us in our long
years of temptation, pain, and sorrow.
– from the book The Liturgical Year: Christmas, volume 1, by the
Very Reverend Dom Prosper Gueranger, Abbot of Solesmes, translated from the
French by the Revered Dom Laurence Shepherd, Monk of the English-Benedictine
Congregation, 2nd edition; published in Dublin Ireland by James Duffy, 15
Wellington-Quay, 1870
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-liturgical-year-the-holy-innocents/
Girolamo Mocetto (1470–1531), The
Massacre of the Innocents with Herod, 1498-1527, 67,9 x 44,5, National Gallery
Weninger’s
Lives of the Saints – The Feast of the Holy Innocents
Article
By the Holy Innocents,
who are honored as martyrs today by the Catholic Church, we understand those
happy infants, who, by the command of King Herod, were put to death, for no
other cause than that the new-born King of the Jews might be deprived of life.
When Christ was born, Herod, well known for his cruelty, reigned at Jerusalem.
He was not of the Jewish nation, but a foreigner, and was therefore hated by
the Jews Herod knew this well; hence he feared that they would dethrone hiih,
and he had several illustrious persons executed, whom he suspected of aspiring
to the throne. Meanwhile it happened that the three Magi or Kings from the East
came to Jerusalem, to find and adore the new-born King, who had been announced
to them by a star; as they doubted not that they would learn more of Him in the
capital of Judea. They therefore asked without hesitation: “Where is he, that
is born King of the Jews? For we have seen his star in the East, and have come
to adore him.” This question seemed very strange to the Jews, and the news of
it spread through the whole city, until it reached the King. His fear can
hardly be described; for he already believed his crown and sceptre lost. To
escape the danger in which he supposed himself, he called the chief priests and
scribes together, and inquired of them where the Messiah should be born. They
answered: “In Bethlehem, according to the Prophets.” Satisfied with this
answer, Herod had the three wise men brought to court, and speaking very
confidentially with them, he asked diligently when and where the star had
appeared to them. After this, he advised them to go to Bethlehem and inquire
after the new-born child, and when they had found and adored it, to return and
inform him, as he wished to go and adore it also. These words of the king, who
was not less cunning than cruel, were only a deceit, as he had already resolved
to kill the new-born child. Meanwhile the Magi followed the advice of the king,
and, guided by the star, which again appeared to them when they had left
Jerusalem, went to Bethlehem, found and adored the divine Child, and offered
gold, frankincense and myrrh, as we read in Holy Writ Having finished their
devotion, they intended, in accordance with king Herod’s wish, to bring him
word that they had happily found the Child. An angel, however, appeared to them
in their sleep and admonished them not to return to Jerusalem, but to go into
their own country by another way; which they accordingly did. When Herod
perceived that they had deluded him, it was too late, and his rage was
boundless. Hearing of what had taken place in the temple, at the Purification
of Mary, that the venerable Simeon had pronounced a child, which he had taken
into his arms, the true Messiah, the King’s heart was filled with inexpressible
fear and anxiety. The danger in which he was, as he imagined, of losing his
crown, left him no peace day or night. He secretly gave orders to search for
this child; but all was of no avail; it could not be found. After long
pondering how he might escape the danger, his unbounded ambition led him to an
act of cruelty unprecedented in history. He determined to murder all the male
children, in and around Bethlehem, that were not over two years of age, as he
thought that thus he could not fail to take the life of the child so dangerous
to him. This fearful design was executed amidst the despairing shrieks of the
parents, especially the mothers. How many children were thus inhumanly
slaughtered is not known, but the number must have been very large. Yet the
tyrant gained not his end; for, the divine Child was already in security. The
Gospel tells us that an Angel appeared during the night to Saint Joseph, saying
to him: “Arise, take the child and his mother, and. fly into Egypt, and remain
there until I tell thee. For, it will come to pass that Herod will seek the
child to destroy him.” Saint Joseph delayed not to obey, and fled, the same
night, with the child and his mother, into the land indicated to him. As this
had happened before Herod executed his cruel determination, God thus frustrated
the plot. Herod soon after, received his just punishment Several terrible
maladies suddenly seized him, as Josephus, the Jewish historian, relates. An
internal fever consumed him, and all his limbs were covered with abominable
ulcers, breeding vermin. His feet were swollen; his neck, shoulders and arms
drawn together, and his breast so burdened, that the unfortunate man could
hardly breathe, while his whole body exhaled so offensive an odor, that neither
he nor others could endure it. Hence, in despair, he frequently cried for a
knife or a sword, that he might end his own life. In this miserable condition,
he ceased not his cruelties, and only five days before his death, he had his
son, Antipater, put to death. As he had good reason to believe that the entire
people would rejoice at his death, he wished at least to take to the grave the
thought that many should grieve, if not for him, at least for their friends and
relatives. Hence, he had the chief men of the nobility imprisoned, and gave
orders to his sister Salome, that, as soon as he had closed his eyes, they were
all to be murdered. This order, however, was not executed by Salome, who justly
loathed its cruelty. In this lamentable condition, the cruel tyrant ended his
life, but began one in eternity whose pains and torments were still more
unendurable, and from which he cannot hope ever to be released; while the
innocent children massacred by him, rejoice for all eternity in the glories of
heaven, giving humble thanks to God for having thus admitted them into His
presence. The Catholic Church has always honored them as martyrs; because,
though not confessing Christ with their lips, as many thousands of others have
done, yet they confessed Him with their death, by losing their lives for His
sake.
Practical Considerations
• How happy were the
innocent children to end their lives at so tender an age! Had they lived
longer, they might have been among those who cried: “Crucify him! Crucify him!”
and have gone to destruction. The parents of these children’ naturally wept and
lamented, and believed themselves most unhappy, because their children were
torn from them and cruelly slaughtered. They did not recognize the mercy that
God showed them. Still, at this day, does the Almighty sometimes take children,
by an early death, from their parents. That the latter feel this loss and weep
and mourn over it, is but human, and is no sin; but they do wrong if they
grieve inordinately, or even -murmur or complain against the decrees of the
Almighty. They ought to think, Gci is the Lord of life and death; He has given
the children; He can take them away again* without wronging any one. They
should also think that an early death may be a great benefit to themselves and
to their children; for, God perhaps foresaw’ that the parents would neglect the
education of their children and thus condemn themselves, or that the children
would lead a Wicked life, and thus go to eternal perdition. By taking them thus
early, He benefits the children and the parents, and deserves thanks instead of
complaint. At least, the parents ought to submit to the divine will, and say
from the depth of their hearts, what they have often said with their lips: “O
Lord, thy will be done!”
• Herod undoubtedly did
great sin in massacring, without just reason, so many innocent children. In our
days, there are many who deprive an innocent child of its mortal life, or even
endeavor to deprive it of the life to come. To the former of these belong all.
mothers, who destroy the fruit of their womb by imprudence or even by crime. In
the same manner, those men, who ill-treat their wives, frequently become guilty
of the same sin. Mothers again are guilty of it, who crush their children in
sleep. To the second class belong those Who murder their children before they
are baptized, for without baptism they can never enter the kingdom of heaven.
Secondly, all those persons who give scandal to innocent youth, either in word
or deed; for example, when they speak impurely in their presence, sing bad
songs, behave immodestly, or even entice them to do wrong. Thirdly, according
to Saint Chrysostom, those parents belong to this class, who, either by their
example, or by neglecting to instruct their children, are the cause of many
sins which their children commit. Further, those who do not duly punish-their
children, and who do not earnestly endeavor to prevent their doing wrong.
Lastly, all those who lead their own children into the path of wickedness and
sin. All these are child-murderers. Of the latter, Saint Chrysostom says:
“Thus, parents, I say, are more vicious, more cruel than child-murderers; for,
a murderer of children, as Herod was, separates only the body from the soul;
while the others give the souls and bodies of their children to eternal flames.
Further, those who are killed would have died in the course of time, though
they had not been murdered; while children neglected by their parents, might
have avoided eternal death, had not the wickedness of their parents prepared it
for them. Besides this, the general resurrection would have compensated for the
bodily death, while the death and destruction of the soul nothing can restore.
A child, condemned by the parent’s fault, has no hope of salvation, but has to
suffer eternal pains. Hence I am right in saying that such parents are worse
than child-murderers.” As there is no doubt that all the above-mentioned
classes of people commit great sin, they make themselves guilty of eternal
punishment. Those who give scandal to the young should remember the terrible
menace of Jesus Christ: “He that shall scandalize one of these little ones that
believe in Me, it were better for him that a mill-stone should be hanged about
his neck and that he should be drowned in the depth of the sea. Woe to that man
by whom scandal comes!” “Woe to him,” exclaimed, one day, a dying man, “who has
led me to evil.” “And how will these corrupted souls, one day, cry for
vengeance at the throne of the Almighty,”, says Saint Thomas of Villanova; “how
will they rage in hell against him who corrupted them or gave them scandal!”
They also, who murder only the bodies of their children, will have to render an
account, and may expect terrible punishment. The blood of their children will
cry for vengeance against them, as did the blood of Abel against Cain. “The
voice of thy brother’s blood cries to me from the earth.” (Genesis 4)
MLA
Citation
Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “The Feast of the Holy Innocents”. Lives
of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
3 June 2018. Web. 28 December 2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-feast-of-the-holy-innocents/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-feast-of-the-holy-innocents/
Pieter Brueghel the Elder, Massacre of the Innocents,
1565-1567, 109,2 x 158,1, Royal Collection, Acquired by Charles II from
William Frizell in 1662
The Holy
Innocents, by Laurence Housman
When Christ was born in
Bethlehem,
Fair peace on earth to bring,
In lowly state of love He came
To be the children’s King.
And round Him, then, a
holy band
Of children blest was born,
Fair guardians of His throne to stand
Attendant night and morn.
And unto them this grace
was giv’n
A Saviour’s name to own,
And die for Him Who out of Heav’n
Had found on earth a throne.
O blessèd babes of
Bethlehem,
Who died to save our King,
Ye share the martyrs’ diadem,
And in their anthem sing!
Your lips, on earth that
never spake,
Now sound th’eternal word;
And in the courts of love ye make
Your children’s voices heard.
Lord Jesus Christ,
eternal Child,
Make Thou our childhood Thine;
That we with Thee the meek and mild
May share the love divine.
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-holy-innocents-by-laurence-housman/
Cornelis van Haarlem (1562–1638),
The Massacre of the Innocents, 1590, 245
x 356, Rijksmuseum
The Slaughter of the
Innocents Today
Last updated on: December
28, 2015 at 3:10 pm
December 28, 2015
by Fr.
Dwight Longenecker
Today is the Feast of the
Holy Innocents and it is one of the most heart wrenchingly relevant of all of
the church’s feasts.
With great and terrible
irony we see in the slaughter of the Holy Innocents the wrath of the world
against the gift of God.
God gives the gift of his
Son–an innocent infant. Herod–the King of this world slaughters the infants.
God gives us the gift of the Holy Family. Herod killed his own sons and wives.
So the powers of this world attack and destroy the Holy Family.
God comes to us as an
infant within a family and so he still comes to us within our families. That is
where we learn to love. That is where we learn to treasure other immortal
souls. That is where love lives and God lives because whoever lives in love
lives in God and God lives in them.
Therefore, Satan hates
the family. He hates children. He hates husbands. He hates wives. He wants to
kill children. He wants to break families. He wants brothers to kill brothers,
mothers to kill children and fathers to kill their wives. He wants to break,
smash and destroy families. He has hated families from the beginning when he
saw the blissful love of Adam and Eve. So he broke that love and the violent
cycle began when their son became the first murderer.
So the violence and
demonic hatred of the family continues: The story is stunning and simple in its
terror: King Herod’s throne and dynasty is threatened by the possibility that
the real King of the Jews has been born. Remember that Herod was an imposter. A
foreign and from a convert family, he assumed the throne and made himself the
King of the Jews. In a bald attempt to consolidate and conserve his power,
prestige, prosperity and pleasure he slaughtered every boy two years and
younger in the Bethlehem area.
Modern Biblical skeptics
dispute the historicity of the story. They say this was fabricated to make
Jesus seem like a second Moses: Moses was also saved from a cruel slaughter of
the infants. Moses also came up out of Egypt. Furthermore, they see the reference
in Matthew’s gospel to the fulfillment of prophecy and argue that Matthew or
whoever it was who wrote the gospel made it all up. They argue that there are
no historic references to the slaughter so it must not have happened. This article explains the personality of Herod the
Great and argues that if he murdered three of his sons and one of his wives and
various others in order to defend his throne, dynasty and memory it would have
been completely consistent with his behavior to have murdered children.
Furthermore, the population of Bethlehem at the time was very small and it is
likely that the number of children killed was no more than about 20 or 30. In a
cruel and genocidal age this was not noteworthy.
What is more important is
to consider Herod’s motives. Continue Reading
SOURCE : https://www.patheos.com/blogs/standingonmyhead/2015/12/the-slaughter-of-the-innocents-today.html
Rubens, Massacre of the Innocents,
1610–1612, 142 x 182, Toronto, Art Gallery of Ontario, The Thompson
Collection
The Slaughter of the
Innocents Today
He wanted to preserve his
power, his pleasure, his prestige and his prosperity, and this is where the slaughter
of the innocents echoes into our own age because, of course, we are Herod
today, only on a scale that would make Herod blush. I’m speaking about the
crime of abortion. We have legalized abortion and killed millions to preserve
(just like Herod)
our Pleasure: we want
child free sex.
our Prestige: children
interfere with our career and our plans to make something of ourselves
our Power: to be a parent
you have to sacrifice your own power and serve another
our Prosperity: Children
are costly. We would have to give up our goodies and playthings and pay for
kids.
We are Herod.
Furthermore, artificial contraception is most often used for the same selfish
motives. We don’t want too many kids because a large family will cut in on our
pleasure, our prestige, our power and our prosperity.
The final takeaway is
this: Herod’s lust for those four “P’s”–power, pleasure, prosperity and
prestige–are what makes him a violent, bloodthirsty and insane tyrant.
Look at our own culture.
Look at our own families. Look at our own lives.
The pursuit of these four
“P’s” lead to violence and bloodshed. Mother Teresa said, “Abortion leads to
war.” She’s right, and here’s why: because if we will kill our own unborn
children to preserve our thrones of Power, prestige, pleasure and prosperity
then we will have no problem killing anyone else who threatens our four “P’s”
The only response to this
horror are four “P’s” of our own: Purity, Prayer, Penance and Protest.
SOURCE : https://www.patheos.com/blogs/standingonmyhead/the-slaughter-of-the-innocents-today
Hendrik Goltzius (1558–1617). Massacre
of the Innocents, circa 1585-1586, Engraving; third state of three, 48,3 x 37,1, Metropolitan Museum of Art
Monday, January 04, 2016
Liturgical
Notes on the Feast of the Holy Innocents
Gregory DiPippo
In the Missal of St Pius
V, the feast of the Holy Innocents is celebrated in violet vestments, rather
than the red used on all the other feasts of Martyrs. It is also the only feast
on which the Gloria in excelsis is omitted, and with it, the Te
Deum in the Divine Office; furthermore, the Alleluia at Mass is replaced
with a Tract, and Benedicamus Domino is said in place of Ite,
missa est, as in Advent and Lent. This custom is attested in the 9th century by
Amalarius of Metz, who writes in his treatise On the Ecclesiastical
Offices, citing a rubric in his copy of the Gradual, “ ‘The day is passed, as
it were, in sadness.’ The author of this Mass wishes us to be joined to the
souls of the devout women who mourned and wept at the Innocents’ death.” (book
1, 47) He also attests that the feast of the Innocents was kept with an octave,
as were those of St Stephen the First Martyr and St John the Evangelist. (book
4, 37 in fine).
Towards the end of the
twelfth century, Bishop Sicard of Cremona notes that in addition, the
“festive vestments”, i.e. the dalmatic and tunicle, were not worn on this
day, and that these signs of mourning were observed because the Innocents,
dying before the Resurrection of Christ had opened the gates of heaven, “went
down to hell”, (i.e. the Limbo of the Fathers), but also “to represent the
sadness of the mothers.” (Mitrale 9.8) He also says (which Amalarius does
not) that the feast was not kept with these signs of mourning if it occurred
on a Sunday, “because of their future glorification” in heaven.
The Collect of the Innocents traditionally reads as follows: “O God,
whose praise the Innocent Martyrs on this day confessed, not by speaking, but
by dying, mortify in us all the evils of the vices; that our life also may
proclaim in its manners Thy faith, which our tongues profess.” The phrase
“mortify in us all the evils of the vices (omnia in nobis vitiorum mala
mortifica)”, which has been removed in the Novus Ordo, refers to the
traditional interpretation of the last line of Psalm 136 (137), in which the
Psalmist curses the “daughter of Babylon” that had sent the children of
Israel into exile: “Blessed be he that shall take and dash thy little ones
against the rock.” For obvious reasons, this passage was used by the early
Church’s critics as an example of evil behavior purportedly sanctioned by the
Bible, as also by heretics who rejected the Old Testament, such as the
Marcionites and Gnostics. The Masses of the Holy
Innocents and Pope St Sylvester I, in the Sacramentary of St Denis, (folio
26v), second half of the 9th century; Bibliothèque nationale de France,
Département des Manuscrits, Latin 2290 |
The 3rd century biblical
scholar Origen, whose massive corpus of Scriptural interpretation (now largely
lost) was devoted in large measure to answering such critics, explains the
meaning of this passage in a spiritual sense as follows.
(T)he little ones of
Babylon (which signifies ‘confusion’) are those troublesome sinful thoughts
which arise in the soul, and he who subdues them by striking, as it were, their
heads against the firm and solid strength of reason and truth, is the man who dashes
the little ones against the stones; and he is therefore truly blessed. God may
therefore have commanded men to destroy all their vices utterly, even at their
birth, without having enjoined anything contrary to the teaching of Christ.”
(Contra Celsum, 7.22)
This explanation is
accepted and elaborated upon by several of the Latin Fathers. St Hilary refers
to “vices – vitia” eight times in his Treatise on this Psalm; he would also
seem to be the first to associate the rock against which the vices are dashed
in their “infancy” with the rock which St Paul says was Christ. (1 Corinthians
10, 4). He is followed in this by St Jerome in his 22nd Epistle, written to his
spiritual daughter Eustochium, and by St Augustine (Enarratio in Ps. 136).
Hilary and Jerome in particular were quite familiar with the Greek Fathers, and
especially the famous Origen. Continuing this tradition, St Gregory the Great
writes in his Commentary on the Penitential Psalms, “We dash our little ones
upon the rock, when we mortify illicit impulses (or ‘passions’) as they arise,
by directing the mind towards the imitation of Christ. For it is written ‘But
the rock was Christ.’ ”
Of course, the actual children who died in Bethlehem at the hands of King
Herod’s soldiers do not represent our vices, and their death does not represent
the mortification of our vices. The parallel between the Psalm and the Gospel
lies in the fact that in both cases, Christ brings redemption and glory out of
an event full of horror and sadness, as He will later do with His own death. In
the Old Testament, this is realized only in a spiritual and allegorical way; in
the New Testament, the story of the Incarnation, it is realized in the very
flesh in which Christ is born and dies as a man, and which He shares with the other
sons of Bethlehem. The curse of the Psalm becomes an exhortation to virtue, the
words that precede it, “blessed shall he be who shall repay thee thy payment
which thou hast paid us,” replaced by Christ’s command, “Bless them that curse
you.” The murder of the Innocents in Bethlehem, a sin that cries to Heaven for
vengeance, will bring them to glory in Heaven, after the murder of another
Innocent opens its gates and effects the redemption of the human race.
This may also be the reason why the Roman Rite developed the custom, which is
unique to it, of referring to these children as “the Holy Innocents”, since
they did not live long enough to commit any sin, and never lost or struggled to
keep the innocence which adults must preserve or regain by the mortification of
the vices. In other rites, they are referred to simply as a “children” or
“infants.” In the Epistle of their Mass, Apocalypse 14, 1-5, St John the
Evangelist, whose feast is kept the previous day, sees that “a Lamb (also a
symbol of innocence) stood upon Mount Sion, and with him an hundred forty-four
thousand, having his name, and the name of his Father, written on their
foreheads. … these were purchased from among men, the firstfruits to God and to
the Lamb: And in their mouth there was found no lie; for they are without spot
before the throne of God.” Medieval authors in the West, having no idea of the
true size of Bethlehem at the time of Christ’s birth, often assumed on the
basis of this reading that their number must have been 144,000, but the
Byzantine tradition says they were 14,000. (The whole population of the city
today is just over 25,000.)
Various liturgical scholars, including Fr
Frederick Holweck, the author of the Catholic Encyclopedia
article on the Holy Innocents, have noted that before the reform of St Pius
V, their feast was kept at the middle rank of “Semidouble” in the Use of Rome,
rather than the highest rank of Double. None of them, as far as I can tell, has
noted that it was the only Semidouble feast kept with an octave.
These terms derive from the custom of semidoubling the antiphons in the Office,
i.e., not singing them in full, but only intoning them before each psalm or
canticle. This may seem rather odd to us now, but was historically far more
common than doubling, which became the norm less than 60 years ago. Since both
doubling and the keeping of octaves were traditionally reserved for the
greatest solemnities, this anomaly may also have been thought of as a sign of
mourning.
Holweck also states, incorrectly, that the pre-Tridentine Breviary sang the
hymns of Christmas at the Office of the Innocents; in point of fact, the Common
hymns of Several Martyrs were used. The Pian Breviary, which is in most regards
extremely conservative, introduced two new proper hymns for the feast, stanzas
from the Epiphany hymn of the 5th century poet Prudentius; the first three of
these are sung at Matins, and the other two at Lauds, to be repeated at
Vespers. The latter hymn has become famous in connection with a story about St
Philip Neri. He lived for many years at the Roman church of San Girolamo della
Carità, right across the street from the Venerable English College, many of
whose young students died as martyrs in England under Queen Elizabeth I. He
used therefore to greet them with the first line of the hymn “Salvete, flores
Martyrum! – Hail ye flowers of the martyrs!”
Salvete flores martyrum, / Quos lucis ipso in limine / Christi insecutor
sustulit, / Ceu turbo nascentes rosas.
All hail, ye little Martyr flowers, / Sweet rosebuds cut in dawning hours! /
When Herod sought the Christ to find / Ye fell as bloom before the wind.
Vos prima Christi victima, / Grex immolatorum tener, / Aram sub ipsam simplices
/ Palma et coronis luditis.
First victims of the Martyr bands, / With crowns and palms in tender hands, /
Around the very altar, gay / And innocent, ye seem to play.
Jesu, tibi sit gloria, / Qui natus es de Virgine, / Cum Patre et almo Spiritu,
/ In sempiterna saecula. Amen.
All honor, laud, and glory be, / O Jesu, Virgin-born to thee; / All glory, as
is ever meet / To Father and to Paraclete. Amen. (English
translation by Msgr. Hugh Thomas Henry and J. M. Neale.)
SOURCE : https://www.newliturgicalmovement.org/2016/01/liturgical-notes-on-feast-of-holy.html
Jacopo Tintoretto (1519–1594). Le Massacre des Innocents, 1582-1587, 422 x 546, Scuola Grande di San Rocco, Sala terrena
Santi Innocenti Martiri
sec. I
Gli innocenti che rendono
testimonianza a Cristo non con le Parole, ma con il sangue, ci ricordano che il
martirio è dono gratuito del Signore. Le vittime immolate dalla ferocia di
Erode appartengono, insieme a santo Stefano e all'evangelista Giovanni, al
corteo del re messiniaco e ricordano l'eminente dignità dei bambini nella Chiesa. (Mess.
Rom.)
Le voci delle piccole
vittime della violenza di ogni tempo e di ogni luogo oggi si fanno sentire
forte grazie alla celebrazione dei Santi Innocenti Martiri, i bimbi uccisi per
volere del re Erode. Nel loro dolore c'è la sofferenza di tutti quei piccoli
che ancora oggi pagano l'egoismo degli adulti. La scena proposta dalla liturgia
oggi colpisce al cuore: il re della Giudea, spaventato da ciò che Gesù avrebbe
potuto diventare, ovvero un nuovo “sovrano” come annunciato dai Magi, decise di
far uccidere tutti i bambini nati alla stessa epoca. La provocazione è ancora
attuale: gli adulti oggi sono pronti a lasciare che le nuove generazioni
diventino ciò a cui sono chiamate o preferiscono soffocare il loro destino per
evitare ogni “rischio”? Credere significa anche dare credito al futuro, affidarsi
totalmente a un neonato inerme, nato in una “periferia” e adagiato in una
mangiatoia.
Patronato: Bambini
Emblema: Palma
Martirologio Romano:
Festa dei santi Innocenti martiri, i bambini che a Betlemme di Giuda furono
uccisi dall’empio re Erode, perché insieme ad essi morisse il bambino Gesù che
i Magi avevano adorato, onorati come martiri fin dai primi secoli e primizia di
tutti coloro che avrebbero versato il loro sangue per Dio e per l’Agnello.
Quando Erode si accorse di essere stato ingannato dai Re Magi decise di sterminare i bambini di Betlemme di Giudea, quelli dai due anni in giù e se san Giuseppe non avesse creduto all’Angelo e non fosse fuggito in Egitto, in quella strage ci sarebbe stato anche Gesù. La Chiesa celebra la memoria dei Santi Innocenti tre giorni dopo la nascita del Salvatore: «Un grido è stato udito in Rama, un pianto e un lamento grande; Rachele piange i suoi figli e non vuole essere consolata, perché non sono più» (Mt 2, 18).
Il vero innocente agli occhi di Dio è la creatura che non conosce malizia, non conosce menzogna, non conosce bruttura e nessuno è più innocente di un bambino che si affida totalmente, perdutamente e con amore a sua madre. Questo affidarsi ciecamente, oggi, è divenuto molto pericoloso, poiché l’Innocenza viene minata fin dal principio e non soltanto con l’eliminazione su vasta scala della persona (l’aborto), ma anche con l’eliminazione dell’integrità morale e con l’inoculazione di idee contro la Fede, contro il diritto naturale (si pensi alla teoria del gender), contro la ragione.
Gli insegnanti saranno obbligati a seguire corsi di formazione e aggiornamento per migliorare, tra le altre, anche le competenze relative all’educazione all’affettività, alla sessualità, al «rispetto delle diversità» e delle pari opportunità di genere e al «superamento degli stereotipi di genere», come recita il decreto italiano 104/2013 «La scuola riparte». Tuttavia l’innocenza viene già spezzata fin dagli albori, quando il bimbo è posto davanti alla Tv ed è costretto a vedere telegiornali, pubblicità e spettacoli privi di vergogna e di decenza. L’innocenza viene calpestata fin da quando il minore viene messo davanti ad Internet per «navigare» e scoprire realtà perverse e contro Dio. L’innocenza viene poi massacrata quando i fanciulli vengono adottati da coppie omosessuali o sono in balia di orchi senza coscienza.
Quale consolazione dare? «Rachele piange i suoi figli e non vuole essere consolata, perché non sono più». Nessuna consolazione vogliono coloro che rifiutano che il peccato e lo stravolgimento della legge naturale si abbattano sull’infanzia, ma, come fecero le madri di Betlemme, tentano di fare scudo fra gli Erode contemporanei e i bambini.
«Èvvi ancora un soldato che ha tolto per forza un putto, e mentre correndo con quello se lo stringe in sul petto per amazzarlo, se li vede appiccata a’ capegli la madre di quello con grandissima rabbia; e facendoli fare arco della schiena, fa che si conosca in loro tre effetti bellissimi: uno è la morte del putto che si vede crepare, l’altro l’impietà del soldato che per sentirsi tirare sì stranamente mostra l’affetto del vendicarsi di esso putto, il terzo è che la madre, nel veder la morte del figliuolo, con furia e dolore e sdegno cerca che quel traditore non parta senza vendetta: cosa veramente più da filosofo mirabile di giudizio che da pittore», così scrive nell’opera Vite Giorgio Vasari nel suo splendido commento all’affresco (1486-1490) di Domenico Ghirlandaio, presente in Santa Maria Novella a Firenze.
Sono ancora le madri le protagoniste della scena che Duccio da Buoninsegna ci offre sulla strage dei Santi Innocenti nella tavola (1308-1311) del Museo dell’Opera del Duomo in Siena: sono ammassate in disparte, affrante dal dolore e stringono fra le loro braccia i corpicini martoriati; esse ricordano vividamente le icone della Madonna con il Bambino Divino.
Il contrasto formidabile tra la ferocia del potere politico e la tenerezza per gli affetti delle madri dà forma alla scena raffigurata nell’affresco di Giotto (ca. 1304-1306) della Cappella degli Scrovegni a Padova. In alto, su una tribuna, Erode ordina il massacro che i suoi sicari intabarrati eseguono con freddo cinismo e scrupolo; a fronte di essi, madri dolenti invocano inutilmente pietà, mentre si oppongono fisicamente e coraggiosamente all’eccidio. L’affresco si inserisce, non a caso, in una meditata logicità della narrazione evangelica, che ricopre le pareti della Cappella, esso è posto di fronte alla scena della Crocifissione di Gesù: il Figlio di Dio che si era salvato dal massacro dei piccoli martiri-agnelli, ora muore, innocente e martirizzato, per la salvezza di ogni uomo, anche per gli Erode di tutti i tempi, attuali più che mai.
Scriveva nel 1912 Charles Peguy nel suo Le Mystère des Saints Innocents: «Si mandano i figli a scuola, dice Dio. Io penso che sia perché dimentichino il poco che sanno. Si farebbe meglio a mandare a scuola i genitori. Son loro che ne hanno bisogno. Ma naturalmente ci vorrebbe una scuola di Me. E non una scuola di uomini. Si crede che i bambini non sappiano nulla. E che i genitori e le persone grandi sappiano qualcosa. Ora io ve lo dico, è il contrario. (È sempre il contrario). Sono i genitori, sono le persone grandi che non sanno nulla. E sono i bambini che sanno. Tutto. Perché essi hanno l’innocenza prima. Che è tutto.
Anche la vita è una scuola, dicono. Vi si impara tutti i giorni. La conosco, questa vita che comincia col battesimo e finisce con l’estrema unzione. È un’usura perpetua, un costante, un crescente avvizzimento. Si scende sempre. Si riempiono d’esperienza, dicono; guadagnano esperienza; imparano a vivere; di giorno in giorno accumulano esperienza. Singolare tesoro, dice Dio. Tesoro di vuoto e di carestia. Tesoro di rughe e di inquietudini. Quello che voi chiamate esperienza, la vostra esperienza, io la chiamo dispersione, la diminuzione, la decrescenza, la perdita della speranza. Ora è l’innocenza che è piena ed è l’esperienza che è vuota. È l’innocenza che vince ed è l’esperienza che perde. È l’innocenza che è giovane ed è l’esperienza che è vecchia. È l’innocenza che sa ed è l’esperienza che non sa. È il bambino che è pieno ed è l’uomo che è vuoto». Oggi si vuole e si pretende che il bambino si svuoti per riempirsi di errori dei grandi, grandi soprattutto nel peccato e nell’infelicità
Autore: Cristina Siccardi
La
Strage degli innocenti (Guido Reni)
è un dipinto, eseguito nel 1611, a olio su tela da Guido Reni (1575 - 1642), proveniente
dalla Cappella Berò
(o Ghisilieri) nella Chiesa di San
Domenico in Bologna e ora conservato presso la Pinacoteca Nazionale
di questa città.
«Deus, cuius hodierna die
præcónium Innocéntes Mártyres non loquéndo, sed moriéndo conféssi sunt: ómnia
in nobis vitiórum mala mortífica; ut fidem tuam, quam lingua nostra lóquitur,
étiam móribus vita fateátur» (Signore nostro Dio, che oggi nei santi Innocenti
sei stato glorificato non a parole, ma col sangue, concedi anche a noi di
esprimere nella vita la fede che professiamo con le labbra): con queste parole
la Chiesa prega nella S. Messa, il 28 dicembre, giorno in cui si fa memoria dei
Santi Innocenti.
Questi sono quei bambini che Erode, nel tentativo di eliminare il Divino
Infante Gesù, ordina di uccidere crudelmente: «Quando Erode si accorse che i
Magi si erano presi gioco di lui, si infuriò e mandò a uccidere tutti i bambini
che stavano a Betlemme e in tutto il suo territorio e che avevano da due anni
in giù, secondo il tempo che aveva appreso con esattezza dai Magi. Allora si
compì ciò che era stato detto per mezzo del profeta Geremìa: "Un grido è
stato udito in Rama, un pianto e un lamento grande: Rachele piange i suoi figli
e non vuole essere consolata, perché non sono più"» (Mt 2, 15-18).
Nessuna pietà
Nessun senso di pietà coglie Erode di fronte all’innocenza di quei piccoli, né
all’udire le loro madri in lacrime: più forte è l’odio contro Cristo e contro
il suo Regno, che egli avverte, seppur indirettamente, come minaccioso per le
sue brame umane, macchiate di peccato. E così commenta san Quodvultdeus,
vescovo di Cartagine del V secolo: «Che cosa temi, o Erode, ora che hai sentito
che è nato il Re? Cristo non è venuto per detronizzarti, ma per vincere il
demonio. Tu questo non lo comprendi, perciò ti turbi e infierisci; anzi, per
togliere di mezzo quel solo che cerchi, diventi crudele facendo morire tanti bambini.
Le madri che piangono non ti fanno tornare sui tuoi passi, non ti commuove il
lamento dei padri per l’uccisione dei loro figli, non ti arresta il gemito
straziante dei bambini. La paura che ti serra il cuore ti spinge a uccidere i
bambini e, mentre cerchi di uccidere la Vita stessa, pensi di poter vivere a
lungo, se riuscirai a condurre a termine ciò che brami. Ma egli, fonte della
grazia, piccolo e grande nello stesso tempo, pur giacendo nel presepio, fa
tremare il tuo trono; si serve di te che non conosci i suoi disegni e libera le
anime dalla schiavitù del demonio. Ha accolto i figli dei nemici e li ha fatti
suoi figli adottivi».
Ma l’attacco di Erode contro Cristo e i suoi innocenti amici, seppur
implicitamente, supera i confini del tempo e diventa esemplare di ogni attacco
che lo spirito del mondo, nelle sue molteplici manifestazioni, sferra contro la
signoria di Cristo e la fedeltà dei suoi discepoli. Tra Nostro Signore Gesù
Cristo e il mondo non ci potrà mai essere pace, in quanto irriducibilmente
contrapposti: laddove vi fosse un armistizio tra i discepoli di Cristo e il
mondo, già significherebbe deflettere dalla Verità tutta intera. Così
l’atteggiamento di Erode continua a perpetrarsi contro i cristiani che
intendono confessare la regalità del loro Signore senza mezze misure; che
intendono difendere la dottrina contro ogni compromesso; che affermano la
santità della famiglia e del matrimonio così come il Creatore li ha voluti; che
vogliono restare fedeli alla Chiesa e ai suoi insegnamenti integralmente.
La strage continua
Ieri come oggi Erode continua, attraverso molti suoi satelliti, a uccidere tanti innocenti, se non fisicamente, quanto meno moralmente. Ma coloro che hanno venerato Gesù bambino nella ruvida mangiatoia di Betlemme, non possono non vedere, sotto la paglia, le assi di legno che simboleggiano già la morte di Cristo in croce. Il Verbo si è fatto carne e ha preso dimora in mezzo a noi, affinché noi potessimo tornare a sperare di diventare "cittadini del cielo": e questo Egli opera attraverso il sacrificio redentore della Croce.
Ai discepoli non resta che seguire le orme del Divin Maestro, che ha insegnato
loro la strada per giungere alla dimora di beatitudine: imitare Lui
nell’umiltà, nella preghiera, nella fedeltà, nell’obbedienza a Dio Padre,
nell’offerta di sé, senza cercare l’amicizia del mondo, forti solo
dell’amicizia con Dio: «Se il mondo vi odia, sappiate che prima di voi ha
odiato me. Se foste del mondo, il mondo amerebbe ciò che è suo; poiché invece
non siete del mondo, ma io vi ho scelti dal mondo, per questo il mondo vi odia.
Ricordatevi della parola che vi ho detto: Un servo non è più grande del suo
padrone. Se hanno perseguitato me, perseguiteranno anche voi; se hanno
osservato la mia parola, osserveranno anche la vostra» (Gv 15, 18-20).
Infusione di grazia
Per imitare dunque i santi Innocenti, che per primi, a loro volta, hanno imitato Cristo, preannunciandone la Morte, noi, che così innocenti non siamo, necessitiamo di rinnovata infusione di Grazia che rinnovi, "ri-crei" le nostre anime nell’unione costante al Signore Gesù: siano i Sacramenti le medicine contro le nostre malattie spirituali; sia la preghiera il farmaco contro la fiacchezza interiore; sia quindi la carità ardente l’arma con cui combattere lo spirito del mondo e rendere così testimonianza a Cristo, Re dei re. I santi Innocenti, senza parlare, hanno confessato Cristo con la vita: a noi sta di usare ogni nostra facoltà per andare nella medesima direzione. Se oggi sempre più aspra sembra la battaglia contro il Regno di Cristo, lasciamo risuonare in noi le parole che Gesù ha consegnato agli apostoli prima di ascendere al cielo: «Ecco, io sono con voi tutti i giorni, fino alla fine del mondo» (Mt 28, 20).
Autore: Don Marino Neri
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/22150
Marcantonio Raimondi, Le Massacre
des Innocents, gravure (d'après Raphaël), vers 1509
De uskyldige barn i
Betlehem (d. 5/6 f.Kr.)
Minnedag:
28. desember
Skytshelgen for spedbarn,
barnekor, korgutter, hittebarn
Festen for De uskyldige
barn i Betlehem er til minne om da alle guttebarn i Betlehem ble drept av kong
Herodes den Store for å eliminere jødenes konge (Matt 2,16-18). Herodes var
ikke jøde av Davids eller Aarons hus, men en idumeer, altså fra et folk som ble
tvangs-judaisert. Han var sønn av den Antipatros som ble utnevnt til
stattholder over Judea og Galilea av Julius Cæsar i år 47 f.Kr. Antipatros
gjorde sønnen Fasael til stattholder i Judea, mens Herodes ble stattholder i
Galilea. Ganske snart ble han konge i Palestina under keiser Augustus. Han
regjerte fra til år 37 til 4 f.Kr. Han var altså konge da Jesus ble født, noe
forskere mener sannsynligvis skjedde i år 6 eller 7 «f.Kr».
Herodes hadde et godt
forhold til de romerske makthaverne, men møtte motstand fra jødene. På tross av
hans forsøk på å få deres støtte, betraktet de ham som en fiende og romernes
hatede forbundsfelle. Han var fanatisk oppsatt på å utrydde alle messianske
trusler mot sin trone.
Da han hørte av de Tre vise Menn,
som var kommet for å tilbe den nyfødte Jesus, at «fra Betlehem skal det utgå en
høvding, en hyrde for Israel», bestemte han seg for å drepe barnet, for han
ville ikke ha rivaler. Vismennene ble i en drøm advart mot å fortelle Herodes
hvor han kunne finne Jesus, så de valgte en annen vei hjemover. Den rasende
Herodes bestemte seg for å drepe alle guttebarn i Betlehem («fra 2 år og
under»). Den hellige Josef ble
advart i en drøm, så han tok med seg Maria og
barnet og flyktet til Egypt.
Dette er en av Marias syv smerter:
å skjønne det hatet som andre hadde til hennes Sønn og Herre; å forstå at å
redde hennes eget barn ville føre til døden for andre. De drepte guttebarna ble
av Prudentius kalt «Martyrenes blomster» (Flores martyrum). De har blitt
æret som martyrer fra tidlige tider, fordi de ikke bare døde for Kristus,
men i stedet for Kristus. Men den hellige Stefan regnes
likevel som «den første martyr».
De uskyldige barnas
antall er som regel sterkt overdrevet både i legender og avbildninger. Det er
beregnet at Betlehem hadde rundt tusen innbyggere den gangen, og forskere mener
at antallet myrdede barn sannsynligvis var mellom 6 og 25. Den greske liturgien
hevder at Herodes drepte 14.000 guttebarn (ton hagion id chiliadon Nepion),
syrerne snakker om 64.000, mens mange middelalderske forfattere skriver
144.000. Herodes' grusomme dåd nevnes ikke av den jødiske historikeren Flavius
Josephus, selv om han tar med temmelig mange av de ugjerningene kongen gjorde i
sine siste år. Sannsynligvis var antallet drepte barn så lite at denne
forbrytelsen virket uvesentlig i sammenligning med Herodes' andre
misgjerninger.
Likevel har Herodes'
grusomhet blitt en vedtatt historisk sannhet. Han ble stadig mer mistenksom mot
sine familiemedlemmer, og dette førte til at han fikk henrettet sin hustru
Mariamne og to sønner han hadde med henne. Senere drepte han enda en sønn. Da
keiser Augustus i følge Macrobius fikk høre at blant de myrdede barna var
Herodes' egen sønn, skal han angivelig ha sagt: «Det er bedre å være Herodes'
svin [ous] enn Herodes' sønn [houios]» (jødene spiste ikke svin,
dermed drepte de dem heller ikke). Men «barnet» som Macrobius nevnte, er
Antipatros, Herodes, voksne sønn, som etter ordre fra sin døende far ble
halshogd for å ha konspirert mot sin fars liv.
Det hevdes også at
Herodes' vrede også rammet den hellige Simeon, som mottok Jesusbarnet i
tempelet og erklærte for alle tilstedeværende at Messias var blitt født. Da den
hellige oldingen døde, ville ikke Herodes gi tillatelse til at han skulle få en
normal begravelse. På Herodes' ordre ble også presten Zakarias også drept i
Jerusalem, mellom tempelet og alteret (Matt 23,35) fordi han ikke ville
fortelle hvor hans sønn Johannes, den fremtidige døperen, holdt til. Guds vrede
falt snart på Herodes selv. Han ble rammet av en grusom tilstand som slo ham
ned og han døde av, oppspist av mark mens han ennå levde.
Poeter som Prudentius,
predikanter som den hellige Augustin og
kunstnere som Masaccio utviklet både de teologiske og menneskelige elementene
ved kulten. Den hellige Beda den Ærverdige skrev
også en hymne til deres ære, Hymnum canentes martyrum. Ved å ære de
Uskyldige barn ærer Kirken alle dem som dør i en tilstand av uskyld, og trøster
foreldre til døde barn med overbevisningen om at disse også vil dele
herligheten med de nyfødte ledsagerne til den nyfødte Jesus.
Det første vitnesbyrdet
om denne festen har vi fra den hellige Peter Krysologos på
400-tallet. Festen ble også feiret i vest fra 400-tallet. Festen finnes for
første gang sammen med festene for Stefan og den hellige apostelen Johannes i Sacramentarium
Leonianum, Det leoninske sakramentariet, en veronesisk konseptsamling fra 485.
I kalenderen i Den liberianske katalog, som også kalles Den Filokalske kalender
og Kronografen av 354 og som må være satt opp i 336, er den ukjent. I den
hellige Hieronymus'
martyrologium kalles de «de hellige spedbarn og pattebarn», mens kalenderen i
Kartago fra 505 ganske enkelt skriver «barna».
Deres minnedag er 28.
desember. I den bysantinske kirken feires de uskyldige barn den 29. desember,
mens syrerne og kaldeerne feirer dem den 27. desember. Armenerne feirer De
uskyldige barn på mandag etter andre søndag etter pinse, fordi de mener at de
ble drept femten uker etter Kristi fødsel.
Bare Kirken i Roma brukte
ordet Innocentes (uskyldige) om disse barna; i andre latinske land
kalles de ganske enkelt Infantes (barn). På engelsk heter de imidlertid
de The Holy Innocents. Fra 1568 ble dagen feiret som høytid (solemnitas),
mens den nå feires som Fest (festum). I Spania og i øst kommer dagen først
den 8. januar i tilknytning til Herrens Åpenbaring den 6. januar. I Roma er
stasjonskirken for 28. desember basilikaen San Paolo fuori le Mura, fordi
kirken angivelig skal ha relikviene til flere av De uskyldige barn. En del av
disse relikviene ble overført til Santa Maria Maggiore av pave Sixtus V. Kirken
St. Justina i Padova, katedralene i Lisboa og Milano og andre kirker har også
skjeletter de hevder er fra noen av De uskyldige barn. Relikvier av dem ble
også påstått å være i flere engelske og franske kirker. Nær Fødselshulen i
Betlehem er det en hule hvor den romersk-katolske kirke bygde et alter for de
hellige barnemartyrene, og hvor deres hellige levninger oppbevares bak et
jerngitter.
Da middelalderen også så
på festdagen for De uskyldige barn som en sørgedag for flukten til Egypt, ble
fiolett foreskrevet som liturgisk farge. Men dette fant aldri full forståelse
midt i julefeiringen, så i liturgireformen etter Andre Vatikankonsil ble
martyrfargen rødt foreskrevet for Ss Innocentium martyrum, den var
tidligere bare vanlig når dagen falt på en søndag. Dagen ble også kalt
Barnedagen eller Barnemessa (engelsk: Childermas), og var avmerket på den
norske primstaven.
Det er tradisjon for
kristne barn i Betlehem å samles i Fødselskirken hver ettermiddag og synge
hymner til minne om «martyriets blomster»: disse «Unge krigere», som
engelskmannen Aelfric skrev på 900-tallet, som vitnet om Frelseren skjønt de
ennå ikke kjente Ham. På denne dagen utviklet det seg flere tradisjoner. I
klostre og menigheter spilte man gjerne et rollebyttespill, hvor de yngste
denne dagen hadde makten i huset, og de voksne måtte utføre underordnede
oppgaver og ellers spille barnas rolle. Mange steder finnes flere slike skikker
ennå, men de fleste steder gikk de over til guttebiskop-tradisjonen som ble
knyttet til den hellige Nikolas' dag den
6. desember.
I kunsten vises De
uskyldige Barn som et stort antall små gutter som blir drept av soldater på
ulike måter mens deres hjelpeløse mødre bivåner tragedien.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Bentley, Lodi, Butler (XII),
Benedictines, Bunson, Livingstone, Engelhart, Schnitzler, Schauber/Schindler,
Ordo for St. Olavs domkirke i Oslo, Topelius, KIR, CE, Patron Saints SQPN,
Infocatho, Heiligenlexikon, santiebeati.it, en.wikipedia.org, ocafs.oca.org,
transfigcathedral.org - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 1999-12-08 22:51 Sist oppdatert: 2010-07-24 17:32
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/betlehem
Carlo Brogi (1850–1925). "Certosa di Pavia - (Saint Joseph chapel) -
Relief with the Massacre of the Innocents by Dionigi Bussola". Catalogue # 8229.
Carlo Brogi (1850–1925). "Certosa di Pavia - (Cappella di S. Giuseppe)
- Paliotto colla strage degl'Innocenti; D. Bussola. Numero di catalogo: 8237.
Onder Overweging
door Onnozele kinderen
Onnozele Kinderen,
Bethlehem, Palestina; martelaren; †
1.
Feest 28 december.
Van de wijzen uit het
oosten (feest 6 januari) hoorde koning Herodes dat er een koningskind geboren
zou zijn in zijn land. Uit angst voor zijn positie liet hij alle jongetjes van
onder de twee jaar in Bethlehem en omgeving vermoorden:
'Zodra Herodes bemerkte, dat hij door de Wijzen om de tuin geleid was, ontstak hij in hevige toorn; hij zond zijn mannen uit en liet in Bethlehem en heel het gebied daarvan al de jongens vermoorden van twee jaar en jonger, in overeenstemming met de tijd waarnaar hij de Wijzen nauwkeurig had gevraagd. Toen ging in vervulling het woord dat door de profeet Jeremia gesproken was: "Een klacht werd in Rama gehoord, geween en luid gejammer: Rachel, wenend om haar kinderen, wil niet getroost worden, omdat zij niet meer zijn".'
[Matteus 02,16-18]
- Poging tot uitleg -
Historisch gesproken zijn er geen aanwijzingen dat een dergelijke slachtpartij
ooit heeft plaatsgevonden. Wel is het zeker dat Herodes heel wat mensenlevens
op zijn geweten heeft; zo liet hij velen van zijn naaste familieleden ombrengen
uit angst dat zij zich van zijn troon zouden meester maken. Stel dat het hier
een literaire vormgeving betreft, geven de wel door Herodes gepleegde wandaden
Matteus het recht om hem ook nog een veelvoudige kindermoord in de schoenen te
schuiven? Voor ons rechtsgevoel waarschijnlijk niet.
Kunnen we nog iets van
Matteus’ bedoeling achterhalen? Vermoedelijk wilde Matteus erop wijzen dat een
profetie van Jesaja in vervulling ging: 'Een twijg ontspruit aan de stronk van
Jesse' (Jesaja 11,01). Daar wordt aanschouwelijk gemaakt dat de stamboom van
Jesse niet meer is dan een afgezaagde, omgehakte of vervallen boomstronk, waar
ogenschijnlijk geen leven meer in zit. En dat, terwijl het volk van oudsher
geloofde dat uit die stamboom ooit nog eens de Messias zou voortkomen, degene
die de wereld zou omvormen tot een tuin van vrede. De stamboom was dus dood,
volgens Jesaja. Maar uit die dode stronk zou toch weer een nieuwe takje
ontspruiten...
Datzelfde gegeven
verbeeldt Matteus door te zeggen dat alle jongetjes uit Bethlehem en omgeving
gedood waren. De hele familie van David in één klap weggevaagd. Dus de hoop op
een Messias uit het huis van David vervlogen; dat is zijn weergave van Jesaja's
vermolmde boomstronk. Ook bij Matteus weet er toch nog één spruit te ontsnappen
en iets nieuws te beginnen: Jezus!
- Johannes de Doper -
Later realiseerde men zich dat ook Johannes de Doper (feest 24 juni) aan het
bloedbad moest zijn ontsnapt. Daaruit ontstond een legende.
Toen Christus was
geboren, begon Herodes alle kinderen van Bethlehem ter dood te laten brengen.
Hij zond dus ook manschappen op het kind van Zacharias en Elisabeth af; want
hij had gehoord van de wonderlijke omstandigheden waaronder dit kind ter wereld
was gekomen. Bij het zien van de soldaten nam Elisabeth Johannes in haar armen
- het kind was op dat moment 18 maanden - en vluchtte haar huis uit de bergen
en de woestijn in die je in de omgeving van de stad daar hebt. Toen drong het
tot haar door in wat voor benarde positie zij door Herodes' soldaten gedreven
was, en ze schreeuwde tegen de bergen: "Asjeblieft berg van God, neem deze
moeder met kind in je op!" En werkelijk, de rots opende zich en verborg moeder
en kind in zijn binnenste. Herodes was woedend dat Johannes niet gedood was.
Hij beval dat Zacharias voor het altaar moest worden neergestoken. Diens bloed
vloeide over het marmer en werd meteen zo hard als steen; daarmee bleef het
voor altijd een stille getuige van Herodes' verdorvenheid.
Op de plaats waar
Elisabeth met Johannes verborgen zat, opende zich de rotsbodem, waaruit een
bron ontsprong. Bovendien bloeide er - door Gods wonderkracht - een palm op die
heerlijke vruchten droeg. Veertig dagen na de dood van Zacharias ging ook
Elisabeth de eeuwige rust binnen (beider feest: 5 november).
Het kind Johannes echter
bleef in de wildernis wonen en werd gevoed door een engel en bewaakt door Gods
voorzienigheid, tot op de dag dat hij in de openbaarheid trad nabij de Jordaan.
Sinds de 5e eeuw hebben
de christenen de omgebrachte jongetjes van Bethlehem als de eerste martelaren beschouwd;
zij werden immers gedood omwille van Christus. Volgens de Griekse traditie
waren het er wel veertienduizend, volgens de Syrische beliep hun aantal
vierenzestigduizend. Middeleeuwse bronnen spreken - op basis van Openbaring
14,03 - van honderdvierenveertigduizend.
Verering & Cultuur
In het volksgebruik mag de jongste vandaag bepalen wat er gegeten wordt. In de
Middeleeuwen waren er in de steden op deze dag kinderbisschoppen, die de macht
uitoefenden,... en daar soms ook danig misbruik van maakten.
Het feest wordt genoemd
Onnozele Kinderen; 'onnozel' in de betekenis van 'onschuldig', 'nog niet tot de
jaren van het verstand gekomen'. Zij worden vereerd als beschermheiligen van
kinderen en meer in het bijzonder van kinderen in gevaar, en daarom ook van
vondelingen; ook van misdienaars en koorknapen, die zo vaak als toonbeeld van
'onschuld' worden voorgesteld; ook van scholieren; alsmede van kerkbesturen.
Hun voorspraak wordt ingeroepen tegen eerzucht en jaloezie.
Weerspreuk(en)
'Het weer dat Kinderdag wil
Onnozele Kinderen
'Bericht van boven' KRO Radio 5 zondag 28 december 2008
Vandaag zijn wij de baas.
Wij mogen bepalen wat de grote mensen doen. Wij mogen zeggen wat er gegeten
wordt. Dat hoort zo op ons feest, Onnozele Kinderen.
Eigenlijk zijn dat
vrolijke gebruiken bij zo'n grimmig gebeuren. Alle kinderen beneden de twee
jaar in koelen bloede afgemaakt door het leger. Dat is op zich al waanzinnig.
Maar de reden is nog gekker. De koning was bang - ja, u hoort het goed: BANG! -
dat de Messias geboren zou zijn, de persoon op wie ons volk al honderden jaren
zat te wachten. Degene die namens God van onze wereld een paradijs zou maken.
Hij was bang dat die inderdaad geboren zou zijn. ' 'En heel Jeruzalem met hem!'
Nou u weer. En omdat hij die goddelijke koning niet wilde, hebben wij daarvoor
moeten betalen met ons leven.
Onvoorstelbaar eigenlijk.
Hoewel, gaat de wereld die u bewoont, zoveel zuiniger met kinderen om? O ja, ik
begrijp het: wat kunt u er aan doen dat er in Afrika oorlogskinderen rondlopen
met de gruwelijkste wapens? Dat er in Afrika duizenden kinderen hun ouders
hebben verloren aan geweld en ziektes als AIDS. Dat de vluchtelingenkampen vol
kinderen zitten? Dat er aan de ene kant van de wereld kinderarbeid bestaat
waardoor u aan uw kant van de wereld in de winkel geen dief van eigen
portemonnee hoeft te zijn. Ik weet het: daar kunt u niets aan doen... Hoewel,
helemaal niets? U kunt bidden, u kunt ermee begaan zijn, u kunt met geld en
goederen bijdragen aan projecten; u kunt op verjaardagen en waar dan ook,
zeggen hoe u erover denkt.
Weet u, ooit vroeg iemand
die in de Derde Wereld werkte, aan rijke jongeren of ze iets bij wilden dragen
voor het welzijn van die arme kinderen ver weg. Die jongeren voelden er niet
veel voor. Eén van hen zei: "Ja, maar is dat allemaal geen druppel op een
gloeiende plaat?" En wat antwoordde die welzijnswerker? "Dat heb ik
nog nooit een kind horen zeggen dat door ons geholpen werd."
Nee, wij mogen dan
Onnozele Kinderen zijn, maar wij zitten wel degelijk in over het lot van
kinderen op uw wereld. Hoe zit het met de aandacht voor die kinderen? Vraag
eens aan ouders bij u in de buurt, hoeveel tijd ze per dag besteden aan hun
kinderen, en hoeveel aan werk en andere dingen? En hoorden wij onlangs niet een
politiecommissaris uit uw streken zeggen dat kinderen die herhaaldelijk in de
fout gaan, niet zo soft moeten worden aangepakt, en veel strenger gestraft
moeten worden. Zíj konden geen rottigheid meer uithalen en de maatschappij zou
veiliger worden: twee vliegen in één klap. Hoe logisch die gevoelens ook zijn,
ze staan wel heel ver af van het evangelie. Vertelde Jezus daar niet dat Hij
het liefste de negenennegentig goede schapen in de steek liet, om achter het
afgedwaalde aan te gaan? Wie laat dat geluid nog horen in uw samenleving? Het
geluid van het evangelie. Van aandacht voor kinderen, en vooral voor degenen
die afdwalen. Wie is er nog begaan met hen? Waar is nog de levenshouding van
Jezus in uw midden? Als die er niets is, of wordt afgedaan als te soft en te
onrealistisch, dan zijn wij, Onnozele Kinderen, voor niets gedood.
Nou, we gaan weer spelen.
Wij wensen u een prettig feest.
[000»bijbel:0916; 000»jrb; 123p:34; 199p:141.142; 200/2»12.28; 293p:248; 500;
Dries van den Akker s.j./2007.12.09]
© A. van den Akker
s.j. / A.W. Gerritsen
SOURCE : https://heiligen-3s.nl/heiligen/12/28/12-28-0001-onnozele.php
Nicolas Poussin (1594–1665), Le
massacre des Innocents, circa 1625, 118 x 179, Condé Museum
Unschuldige Kinder
Gedenktag katholisch: 28. Dezember
Fest
im mozarabischen Ritus: 8. Januar
Übertragung der Gebeine von einem der Kinder ins Kloster nach Lagny: 2. Juni
bedacht im spanisch-mozarabischen Hochgebet
Gedenktag evangelisch:
28. Dezember (EKD, ELCA, LCMS)
Gedenktag anglikanisch:
28. Dezember
Gedenktag orthodox: 29.
Dezember
Gedenktag armenisch: 8. Januar, 9. Mai, 29. Dezember
liturgische Feier am 3. Montag nach Pfingsten
Gedenktag koptisch: 20.
September, 29. Dezember
Gedenktag
äthiopisch-orthodox: 26. Dezember, 29. Dezember
Gedenktag
syrisch-orthodox: 27. Dezember (Gedenken), 29. Dezember
An diesem Tag steht das
Gedenken an die in Betlehem nach
dem Bericht des Matthäusevangeliums (2, 16) auf Geheiß von König Herodes
ermordeten Kinder im Mittelpunkt. Die Tradition nimmt an, dass es sich um
Tausende Kinder gehandelt habe; die orthodoxe Tradition
nennt die Zahl 14.000, die Koptische
Kirche und die mittelalterliche Überlieferung der römisch-katholischen
Kirche steigert dies bis hin zur symbolischen Zahl 144.000 (nach Offenbarung 7,
4 und 14, 1); die Armenische
Kirche verehrt 462 unschuldige Kinder. In der katholischen Kirche wird
das Kind Sicharius namentlich genannt und in der Abtei Saint-Pierre
in Brantôme bei
Périgeux verehrt.
Dass es einen solchen
Kindermord tatsächlich gegeben hat, halten Historiker heute für außerordentlich
unwahrscheinlich: Der
Kindermord in Bethlehem – Faktum oder Fiktion?
Erstmals bei Irenäus
von Lyon wurden die Kinder als Märtyrer verehrt. Auch Cäsarius
von Arles und Augustinus haben
die kindlichen Märtyrer gerühmt. In einem Kalender aus Verona Ende
des 5. Jahrhunderts, dann 505 in einem Kalender aus Karthago -
dem heutigen Vorort von Tunis - wird der Gedenktag im Anschluss an Weihnachten genannt.
Reliquien sind
in Gallien bereits im 5. Jahrhundert bezeugt, auch in der Basilika Santa
Giustina in Padua werden solche verehrt. Im Mittelalter wurde der Tag
mit Mysterienspielen und in Schulen und Klöstern mit Kinderfesten begangen.
Waisenhäuser wurden oft unter den Schutz der Unschuldigen Kinder gestellt.
Benvenuto Tisi da
Garofalo: das Massaker an den unschuldigen Kindern, 1519, Kopie durch Auf
dem 6.
Konzil von Konstantinopel, wurde das festum puerorum, das Fest
der Kinder verboten. Ursprünglich wurde dieses Spiel als ein Narrenfest
gefeiert, das möglicherweise in der Tradition orientalischer Narrenkönige,
römischer Saturnalien und eventuell auch keltischer Tiervermummung stand. Weder
das Verbot des Konzils von Konstantinopel, noch die Verbote der Konzilien
von Basel oder Trient haben
die Tradition abschaffen können. Im 11. Jahrhundert wurde das Fest erstmals im
Abendland - in Rouen -
gefeiert, es hielt sich bis in das 18. Jahrhundert. Seit dem 13. Jahrhundert,
mit der wachsenden Popularität des Nikolaus als
Schülerpatron, bürgerte sich der 6. Dezember als Festauftakt ein, wobei die
gesamte Feier entweder bis zum 28. Dezember dauerte oder aber am 28. Dezember
abschließende Feierlichkeiten stattfanden.
Das eigentliche Spiel
bestand darin, dass die Schüler an Kloster-, Stifts- und Domschulen,
mancherorts sogar die Kleriker selbst,
einen Abt oder Bischof wählten, der ein pompöses Fest und
pompöse Umzüge durchführte. Mancherorts fanden auch in den Kirchen liturgische
Feiern unter Leitung des Kinderbischofs statt, der wie ein Bischof
mit Chorkleidung, Mitra und Stab ausstaffiert war. Noch bis zur jüngsten
Liturgiereform hieß es am Fest der Unschuldigen Kinder im Introitus: Aus dem
Mund von Kindern und Säuglingen, o Gott, verschaffst du dir Lob, Deinen Feinden
zum Trotz. (Psalm 8, 2).
Im Einflussbereich der
Reformation verschwand das Fest im 16. Jahrhundert, in katholischen Gegenden
das Brauchtum weithin spätestens während der Aufklärung. Nach dem 2.
Vatikanischen Konzil wurden neue liturgische Texte erarbeitet, der Tag
wird mit Kindersegnungen begangen. Eine neue Bedeutung erlangte der Tag in den letzten
Jahren als Tag der Mahnung zum Schutz des ungeborenen Lebens und Bußtag für die
vielen Abtreibungen.
Bauernregeln: Sitzen
die unschuldigen Kindlein in der Kälte, / vergeht Väterchen Frost nicht in
Bälde.
Habens die unschuldigen Kindlein kalt, / so weicht der Frost noch nicht so
bald.
Schneit's am Unschuldigen Kindel, / fährt der Januar in die Schindel.
Der
Kindermord in Bethlehem – Faktum oder Fiktion?
Web 3.0 -
Leserkommentare:
Jeder Blick auf eine
beliebige Nachrichtenseite im Internet offenbart, daß die aufgeklärten
Gesellschaften der Gegenwart von schwersten Neurosen, wenn nicht gar von
fortschreitendem Irrsinn befallen sind. Keine Untersuchung erhellt, welchen
Anteil der gesellschaftlich sanktionierte millionenfache Kindermord an den
kollektiven Wahnerscheinungen hat. Tatsächlich gilt ja bereits die Diagnose und
Untersuchung des postabortiven Syndroms auf individueller Ebene
als frauenfeindlicher Angriff auf die Grundlagen der
westlichen Werteordnung und wird daher als Thema für die Wissenschaft
missbilligt oder rundweg ausgeschlossen. Wie stark das von der Kultur des Todes
errichtete Tabu auch in kirchliche Bereiche hineinwirkt, ahnt man, wenn
auf katholisch.de das heutige
Fest der Unschuldigen Kinder nur unter Vergessene Feste in der
Weihnachtszeit vorkommt.
Das Thema ist peinlich -
bis hinein ins Ökumenische Heiligenlexikon, in dem der ansonsten
unbekannte Wiener Amateurhistoriker Helmut Bouzek dem Herodes Motiv,
Willen und Macht zu einer derartigen Gewalttat abspricht und den
biblischen Bericht des Matthäusevangeliums als reine Legende abtut.
Der im 4. Jahrhundert
lebende spätantike christliche Dichter Aurelius Prudentius Clemens hat in
seinem großen Gedicht zum Weihnachtsfestkreis Quicumque Christum quæritis auch
den Kindermord von Bethlehem in erschütternde Verse gebracht - seine Fähigkeit
zur Empathie war offensichtlich größer als die einer Gegenwart, die den
Baalskult der eigenen Gesellschaft ebenso verdrängt wie – vielleicht auch
deshalb – den Massenmord der Boko Haram an Schulkindern in Afrika.
Voll Furcht vernahm es
der Tyrann,
daß der König der Könige gekommen sei,
der das Geschlecht Israel regieren
und das Königtum Davids besitzen soll.
Außer sich von dieser Nachricht rief er aus:
Ein Nachfolger erhebt sich, uns zu vertreiben,
Wachen, eilt und zückt das Schwert
und tränkt die Wiegen im Blut.
Tötet alles, was an Kinder männlich ist,
forscht, was die Ammen in ihrem Schoß halten,
und an der mütterlichen Brust
röte das Blut der Bübchen euer Schwert.
Verdächtig des Hochverrats erscheint mir
zu Bethlehem jede Wöchnerin,
und daß mir keine heimlich
mit ihrem Jungen unbeschadet davonkommt!
Da durchbohrten die Schlächter
tobend mit blanken Schwertern
die gerade erst geborenen Leiber
und schnitten das junge Leben ab.
Kaum fanden die Mörder
an den kleinen Körper den Ort,
wo sie zustoßen sollten,
da doch der Dolch gröber als die Kehle ist.
Was für ein barbarischer Anblick:
ein Schädel, zerschmettert an Felsen,
verspritzt das milchweiße Hirn,
und speit die Augen aus wunden Höhlen.
Oder dort, ein zitterndes Kind,
geschleudert in einen tiefen Strudel,
dem in der zarten Kehle,
Wasser und Atem sich röchelnd vermischen.
Seid gegrüßt ihr Märtyrerblüten,
ihr, die euch an der Schwelle zum Leben
der Verfolger Christi niederstreckte
wie der Wirbelsturm die knospenden Rosen.
Ihr zarte Herde der ersten,
die für Christus zu Opfern wurden -
vor seinem allerhöchsten Thron spielt ihr nun
in kindlicher Einfalt mit Palme und Kronen.
Den ganzen Text in Latein
und Deutsch bietet das Hymnarium.
Die authentische Position der Kirche und ihre bedingungslose Absage an
die Kultur des Todes hat Papst Johannes
Paul II. in seiner großen Enzyklika Evangelium
Vitæ zum Ausdruck gebracht.
Michael Charlier, Motu-proprio:
Summorum-Pontificum, per E-Mail mitgeteilt am 27. Dezember 2015
Die Abschlachtung der unschuldigen Kinder durch Herodes wird in diesem Artikel als unhistorisch bezeichnet …
Da liest sich der Artikel auf wikipedia m.E. nach besser: de.wikipedia.org/wiki/Kindermord_in_Betlehem.
Um 400 n. Chr. berichtet der römische neuplatonische Philosoph Ambrosius
Theodosius Macrobius, dass Augustus, als er davon gehört hatte, dass Herodes
alle Jungen in Syrien unter dem Alter von zwei Jahren töten ließ und dabei auch
sein eigener Sohn umgebracht worden sei, kundtat: Bei Herodes ist es
besser, sein Schwein (hyn) zu sein als sein Sohn (hyión).
Gottes Segen,
Pater Elias Blaschek
OCist vom Zisterzienserkloster Stiepel in Bochum über E-Mail, 28. Dezember 2013
Artikel
kommentieren / Fehler melden
Suchen bei amazon: Bücher über
Unschuldige Kinder
Wikipedia: Artikel über
Unschuldige Kinder
Fragen? - unsere FAQs
antworten!
Impressum - Datenschutzerklärung
Schauen Sie sich zufällige Biografien an:
Maximus
von Riez
Johannes
Akatzios
Bessus
von Ivrea
Unser Reise-Blog:
Reisen zu den Orten, an denen die
Heiligen lebten und verehrt werden.
Zum Schutz
Ihrer Daten: mit 2 Klicks empfehlen!
Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 28.12.2024
Quellen:
• http://www.bauernregeln.net/dezember.html nicht mehr erreichbar
• Charlotte Bretscher-Gisinger, Thomas Meier (Hg.): Lexikon des Mittelalters. CD-ROM-Ausgabe J.B. Metzler, Stuttgart / Weimar 2000
• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von
Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 10. Herder, Freiburg im
Breisgau 2001
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Unschuldige Kinder, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienU/unschuldige_Kinder.htm, abgerufen am 1. 1. 2025
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienU/unschuldige_Kinder.htm
La
matanza de inocentes. Retablo mayor de la catedral de Sevilla.
Voir aussi :
http://www.evangelium-vitae.org/actualite/1876/sermon-de-la-messe-en-l-honneur-des-saints-innocents-st-bernard.htm
http://stmaterne.blogspot.ca/2006/08/avortement-et-prire-de-leglise-un.html