Saint Thomas
Apôtre (Ier siècle)
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit
groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie
publique, pour en faire ses apôtres. Il est "l'un des Douze" comme le
précise saint Jean (Jean
20. 24). Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui
nous révèlent son caractère. Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au
moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent:
"Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider." Thomas
dit alors aux autres disciples: "Allons-y, nous aussi, pour mourir avec
lui." Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès
le début, a donné sa vie à Jésus. Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce
son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question
:"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le
chemin?" - "Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond
Jésus. Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa
célébrité. Le voici qui revient d'on ne sait où: "Nous avons vu le
Seigneur!" - "Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous,
si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas." Pour la
postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule. C'est grâce à cette
incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce
qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite. On oublie
souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du
Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre: "Mon Seigneur et
mon Dieu."
...«Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de
croire. Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus
rien». «Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière»...
Enseignement
du cardinal Philippe Barbarin sur l'apôtre Thomas
Fête de saint Thomas, apôtre. Alors que les autres disciples lui annonçaient
que Jésus était ressuscité, il ne voulut pas croire, mais lorsque Jésus
lui-même lui montra son côté transpercé, il s'écria: «Mon Seigneur et mon
Dieu!» Selon la tradition, c'est cette foi qu'il annonça aux peuples de l'Inde.
Saint Thomas
est fêté le 6 octobre dans les Eglises d'Orient.
Martyrologe romain
"O miracle inouï, la paille touche le feu et fut
sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas
consumé par ce toucher. Il transforma la méchanceté de son âme en foi bénie.
Avec ferveur, il s'écria du fond de son âme: Tu es mon Seigneur et mon Dieu. O
Ressuscité des morts, gloire à Toi !"
(Hymne byzantine)
Busto di San Tommaso Apostolo, Ortona
Saint Thomas
Apôtre
(Ier siècle)
Saint Thomas
Saint Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du coeur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Thomas seul s'écrie: "Eh bien! Allons et mourons avec lui!" Voilà le dévouement du coeur de l'Apôtre.
Après Sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement: "Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies." Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas? Nous le savons; un cri du coeur s'échappa de ses lèvres: "Mon Seigneur et mon Dieu!" Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ. Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection.
Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.
Quand au XIVe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l'Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'Apôtre; il fut percé d'une lance devant une Croix où il priait.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 septembre 2006
Thomas
Chers frères et soeurs,
Poursuivant nos rencontres avec les douze Apôtres choisis directement par Jésus, nous consacrons aujourd'hui notre attention à Thomas. Toujours présent dans les quatre listes établies par le Nouveau Testament, il est placé dans les trois premiers Evangiles, à côté de Matthieu (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15), alors que dans les Actes, il se trouve près de Philippe (cf. Ac 1, 13). Son nom dérive d'une racine juive, ta'am, qui signifie "apparié, jumeau". En effet, l'Evangile de Jean l'appelle plusieurs fois par le surnom de "Didyme" (cf. Jn 11, 16; 20, 24; 21, 2), qui, en grec, signifie précisément "jumeau". La raison de cette dénomination n'est pas claire.
Le Quatrième Evangile, en particulier, nous offre plusieurs informations qui décrivent certains traits significatifs de sa personnalité. La première concerne l'exhortation qu'il fit aux autres Apôtres lorsque Jésus, à un moment critique de sa vie, décida de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s'approchant ainsi dangereusement de Jérusalem (cf. Mc 10, 32). A cette occasion, Thomas dit à ses condisciples: "Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui!" (Jn 11, 16). Sa détermination à suivre le Maître est véritablement exemplaire et nous offre un précieux enseignement: elle révèle la totale disponibilité à suivre Jésus, jusqu'à identifier son propre destin avec le sien et à vouloir partager avec Lui l'épreuve suprême de la mort. En effet, le plus important est de ne jamais se détacher de Jésus. D'ailleurs, lorsque les Evangiles utilisent le verbe "suivre" c'est pour signifier que là où Il se dirige, son disciple doit également se rendre. De cette manière, la vie chrétienne est définie comme une vie avec Jésus Christ, une vie à passer avec Lui. Saint Paul écrit quelque chose de semblable, lorsqu'il rassure les chrétiens de Corinthe de la façon suivante: "Vous êtes dans nos coeurs à la vie et à la mort" (2 Co 7, 3). Ce qui a lieu entre l'Apôtre et ses chrétiens doit, bien sûr, valoir tout d'abord pour la relation entre les chrétiens et Jésus lui-même: mourir ensemble, vivre ensemble, être dans son coeur comme Il est dans le nôtre.
Une deuxième intervention de Thomas apparaît lors de la Dernière Cène. A cette occasion, Jésus, prédisant son départ imminent, annonce qu'il va préparer une place à ses disciples pour qu'ils aillent eux aussi là où il se trouve; et il leur précise: "Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin" (Jn 14, 4). C'est alors que Thomas intervient en disant: "Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?" (Jn 14, 5). En réalité, avec cette phrase, il révèle un niveau de compréhension plutôt bas; mais ses paroles fournissent à Jésus l'occasion de prononcer la célèbre définition: "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie" (Jn 14, 6). C'est donc tout d'abord à Thomas que cette révélation est faite, mais elle vaut pour nous tous et pour tous les temps. Chaque fois que nous entendons ou que nous lisons ces mots, nous pouvons nous placer en pensée aux côtés de Thomas et imaginer que le Seigneur nous parle à nous aussi, comme Il lui parla. Dans le même temps, sa question nous confère à nous aussi le droit, pour ainsi dire, de demander des explications à Jésus. Souvent, nous ne le comprenons pas. Ayons le courage de dire: je ne te comprends pas, Seigneur, écoute-moi, aide-moi à comprendre. De cette façon, avec cette franchise qui est la véritable façon de prier, de parler avec Jésus, nous exprimons la petitesse de notre capacité à comprendre et, dans le même temps, nous nous plaçons dans l'attitude confiante de celui qui attend la lumière et la force de celui qui est en mesure de les donner.
Très célèbre et même proverbiale est ensuite la scène de Thomas incrédule, qui eut lieu huit jours après Pâques. Dans un premier temps, il n'avait pas cru à l'apparition de Jésus en son absence et il avait dit: "Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté; non, je ne croirai pas!" (Jn 20, 25). Au fond, ces paroles laissent apparaître la conviction que Jésus est désormais reconnaissable non pas tant par son visage que par ses plaies. Thomas considère que les signes caractéristiques de l'identité de Jésus sont à présent surtout les plaies, dans lesquelles se révèle jusqu'à quel point Il nous a aimés. En cela, l'Apôtre ne se trompe pas. Comme nous le savons, huit jours après, Jésus réapparaît parmi ses disciples, et cette fois, Thomas est présent. Jésus l'interpelle: "Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d'être incrédule, sois croyant" (Jn 20, 27). Thomas réagit avec la plus splendide profession de foi de tout le Nouveau Testament: "Mon Seigneur et mon Dieu!" (Jn 20, 28). A ce propos, saint Augustin commente: Thomas "voyait et touchait l'homme, mais il confessait sa foi en Dieu, qu'il ne voyait ni ne touchait. Mais ce qu'il voyait et touchait le poussait à croire en ce que, jusqu'alors, il avait douté" (In Iohann. 121, 5). L'évangéliste poursuit par une dernière parole de Jésus à Thomas: "Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu" (Jn 20, 29). Cette phrase peut également être mise au présent: "Heureux ceux qui croient sans avoir vu". Quoi qu'il en soit, Jésus annonce un principe fondamental pour les chrétiens qui viendront après Thomas, et donc pour nous tous. Il est intéressant d'observer qu'un autre Thomas, le grand théologien médiéval d'Aquin, rapproche de cette formule de béatitude celle apparemment opposée qui est rapportée par Luc: "Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez" (Lc 10, 23). Mais saint Thomas d'Aquin commente: "Celui qui croit sans voir mérite bien davantage que ceux qui croient en voyant" (In Johann. XX lectio VI 2566). En effet, la Lettre aux Hébreux, rappelant toute la série des anciens Patriarches bibliques, qui crurent en Dieu sans voir l'accomplissement de ses promesses, définit la foi comme "le moyen de posséder déjà ce qu'on espère, et de connaître des réalités qu'on ne voit pas" (11, 1). Le cas de l'Apôtre Thomas est important pour nous au moins pour trois raisons: la première, parce qu'il nous réconforte dans nos incertitudes; la deuxième, parce qu'il nous démontre que chaque doute peut déboucher sur une issue lumineuse au-delà de toute incertitude; et, enfin, parce que les paroles qu'il adresse à Jésus nous rappellent le sens véritable de la foi mûre et nous encouragent à poursuivre, malgré les difficultés, sur notre chemin d'adhésion à sa personne.
Une dernière annotation sur Thomas est conservée dans le Quatrième Evangile, qui le présente comme le témoin du Ressuscité lors du moment qui suit la pêche miraculeuse sur le Lac de Tibériade (cf. Jn 21, 2). En cette occasion, il est même mentionné immédiatement après Simon-Pierre: signe évident de la grande importance dont il jouissait au sein des premières communautés chrétiennes. En effet, c'est sous son nom que furent ensuite écrits les Actes et l'Evangile de Thomas, tous deux apocryphes, mais tout de même importants pour l'étude des origines chrétiennes. Rappelons enfin que, selon une antique tradition, Thomas évangélisa tout d'abord la Syrie et la Perse (c'est ce que réfère déjà Origène, rapporté par Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. 3, 1), se rendit ensuite jusqu'en Inde occidentale (cf. Actes de Thomas 1-2 et 17sqq), d'où il atteignit également l'Inde méridionale. Nous terminons notre réflexion dans cette perspective missionnaire, en formant le voeu que l'exemple de Thomas corrobore toujours davantage notre foi en Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu.
* * *
J’accueille avec joie les pèlerins de langue française présents ce matin. Je salue en particulier le groupe de l’École normale catholique Blomet, de Paris. Que l’exemple de l’Apôtre Thomas rende toujours plus forte votre foi en Jésus et qu’il vous incite à être d’ardents missionnaires de l’Évangile parmi vos frères.
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE :
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060927_fr.html
Saint Thomas,
Apôtre
Évangile selon saint Jean. (XX 19-31)
C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient[1], car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : La paix soit avec vous ! [2] Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté[3]. Les disciples furent remplis de joie[4] en voyant le Seigneur. Jésus leur dit à nouveau[5] : La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie[6]. Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle[7] et il leur dit : Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux, quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : Nous avons vu le Seigneur ! Mais il leur déclara : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas[8].
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. Thomas lui dit alors : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu[9] .
Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.
[1] Des hommes s'étonneront devant cette affirmation et diront : " S'il est ressuscité avec un vrai corps, celui qu'il avait sur la croix, si ce corps a pu être trouché, comment a-t-il pénétré par les portes closes ? " Si vous compreniez le comment, il n'y aurait plus de miracle. Des miracles de ce genre, vous les retrouverez depuis le commencement de la vie de Jésus-Christ. Une vierge demeure dans sa virginité mais elle devient féconde. Elle enfante mais elle demeure vierge. Vous ne comprenez pas le comment, faites un acte de foi là où la raison s'arrête impuissante, commence l'œuvre de foi (S. Augustin, sermon CCXLVII).
[2] Il les envoyait aux combats que leurs ennemis devaient rendre implacables ; c'est pourquoi à l'avance il leur donne la paix (...) il donne la paix à ceux qu'il envoie aux combats (S. Jean Chrysostome : homélie LXXXVI sur l'évangile selon saint Jean).
[3] Le corps du Sauveur ressuscité est un corps réel, puisqu'il conserve les traces de blessures qu'il invite ses apôtres à toucher. Il nous les montrait non seulement comme une preuve donnée à notre foi, mais comme un excitant proposé à notre amour. Au lieu de fermer ses plaies, il voulut les porter avec lui dans le ciel, il voulait les montrer à son Père comme le prix de notre liberté. C'est avec ses blessures qu'il voulut être établi à la droite de son Père, et que le Père l'embrassa comme le trophée de notre salut (S. Ambroise : commentaire de l'évangile de saint Luc, X 170).
[4] La joie était déjà dans leur coeur, mais la crainte y persistait toujours. Une chose s'était accomplie, mais elle était incroyable (...) Et pour persuader cette chose incroyable, Jésus fait appel au témoignage non seulement des yeux, mais encore des mains, afin que par les sens la foi descendît dans leur coeur et que de là elle pût être répandue dans le monde entier, annoncée à ceux qui n'auraient pu voir et toucher, et qui néanmoins croiraient sans aucune hésitation (saint Augustin, sermon CXVI).
[5] Il leur répète son souhait pour leur montrer avec quelle certitude il leur assure cette paix qu'il leur donne (S. Augustin : Tractatus in Johannis evangelium, CXXI).
[6] Il les envoie au milieu des persécutions : il faut qu'ils regardent cette mission comme une preuve de son amour. Le Père l'aimait quand il l'envoyait au milieu de la souffrance ; Jésus aime ses disciples du même amour en les envoyant au milieu des persécutions (saint Grégoire le Grand : homélie XXVI).
[7] En envoyant le Saint-Esprit par son souffle, il montre que l'Esprit Saint n'est pas seulement l'Esprit du Père, mais qu'il est son Esprit comme il est celui du Père (saint Augustin : Tractatus in Johannis evangelium, CXXI).
Il leur donne ce pouvoir en répandant sur eux son souffle afin que l'on sache que le Saint-Esprit procède de lui, procède de Dieu ; car Dieu seul peut remettre les péchés (saint Ambroise : commentaire de l'évangile selon saint Luc, X 180).
Le Saint-Esprit avait coopéré avec le Verbe de vie à la création de l'homme, vertu de vie, substance divine, substance ineffable procédant d'une bouche ineffable, et d'une façon ineffable envoyée à l'homme dans un souffle de Dieu ; et maintenant il est de nouveau envoyé à l'homme d'une façon visible par le Christ. Cette rénovation et cette coopération répondaient à cette création première. C'est le même esprit qui est donné aujourd'hui et qui était donné au commencement ; au commencement il était donné avec l'âme, aujourd'hui il est répandu dans l'âme (saint Basile : Contre Eunomius, V).
[8] L'Esprit de vérité n'aurait pas permis ces hésitations dans les cœurs de ses prédicateurs si cette défiance, ces retardements pleins de curiosité n'avaient affermi les fondements de notre foi. Ce sont nos troubles que le Sauveur guérissait dans la personne de ses apôtres : en eux ils nous prémunissait contre les calomnies des impies et contre les arguments de la sagesse terrestre. Ce qu'ils ont vu nous a éclairé ; ce qu'ils ont entendu nous a renseigné ; ce qu'ils ont touché nous a affermis. Ils ont douté pour que le doute ne nous fût plus possible (Saint Léon le Grand : premier sermon pour l'Ascension I).
[9] Nous n’aurions pas le bonheur de croire sans voir si nous ne l'avions reçu du Saint-Esprit. C'est donc avec raison que le Maître a dit : Il faut que je m'en aille. Si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai. Sans doute, par sa divinité, il est toujours avec nous, mais s'il n'avait pas disparu corporellement à nos yeux, nos yeux l'auraient toujours contemplé corporellement et nous n'aurions jamais cru spirituellement. C'est par cette foi que nous mériterons de contempler un jour, avec un cœur purifié, le Verbe lui-même, Dieu en Dieu, par qui tout a été fait et qui s'est fait chair pour habiter parmi nous. La foi qui mène à la justice ne s'obtient pas par le toucher de la main, mais par la foi du cœur (S. Augustin).
Méditation
L'apôtre Thomas a-t-il touché le Christ ? N'importe qui peut se référer au vingtième chapitre de l'évangile selon saint Jean (24-29), et contrôler soi-même le réalisme du récit.
L'originalité de bon aloi de l'exégète ne doit pas consister à rendre obscur ce qui est infiniment clair : Porte ton doigt ici : voici mes mains : avance ta main, mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant. Jésus ne veut absolument pas passer pour un fantôme.
D'ailleurs, c'est le même réalisme qui apparaît dans le récit de saint Luc, rapportant la première apparition de Jésus ressuscité aux Apôtres : Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi tout ce trouble, et pourquoi des doutes montent-ils en votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Palpez-moi et rendez-vous compte qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme voyez que j'en ai. Ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds, et comme dans leur joie ils ne croyaient pas encore et demeuraient saisis d'étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé, il le mangea devant eux. (Luc XXIV 36-39).
L'affirmation de la réalité corporelle du Ressuscité, nous la trouvons encore dans le discours de Pierre, chez le Centurion Corneille (Actes des Apôtres X 41) : Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et lui a donné de se manifester, non à tout le peuple, mais aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa Résurrection d'entre les morts. Ce même témoignage, nous le retrouvons encore dans l'Épître de saint Ignace d'Antioche, aux habitants de Smyrne. Saint Ignace d'Antioche avait connu saint Jean l'Évangéliste, et c'est en vertu des contacts qu'il eut avec les plus anciens témoins, qu'il affirme lui aussi la réalité du Corps du Christ, non seulement dans sa Passion, mais aussi dans sa Résurrection : C'est réellement que le Seigneur Jésus-Christ a souffert, comme c'est réellement qu'il s'est ressuscité lui-même, et sa Passion n'a pas été une simple apparence... Pour moi, je sais et je crois que, même après sa Résurrection, Jésus-Christ avait un Corps. Quand il s'approcha de Pierre et de ses compagnons, que leur dit-il ? Touchez-moi, palpez-moi, et voyez que je ne suis pas un esprit sans corps. Aussitôt ils le touchèrent. Au contact de sa chair et de son esprit, ils crurent : de là leur mépris de la mort et de leur victoire sur elle. Après sa Résurrection, Jésus mangea et but avec ses disciples comme un être corporel, bien que spirituellement uni au Père.
Sans doute, même avant la Résurrection effective du Christ, il y avait en Israël une certaine croyance à la résurrection finale des morts. Cette croyance, combattue par les Sadducéens, était loin d'avoir une force d'impact sur la foi et la conduite de l'ensemble du peuple d'Israël et, bien entendu, sur le monde païen. Quand saint Paul évoqua devant l'aréopage d'Athènes la Résurrection de l'Envoyé de Dieu, les sarcasmes et les plaisanteries fusèrent : Nous t'écouterons une autre fois !
Et c'est bien parce que les apôtres furent pleinement convaincus de la Résurrection du Christ, qu'ils eurent l'audace d'aller porter partout la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Ainsi l'affirme Clément de Rome, troisième successeur de Pierre, dans sa célèbre épître aux Corinthiens (XLII). Aussi bien, la réalité pleinement corporelle du Christ est liée expressément dans les quatre Evangiles à la découverte du tombeau vide, au matin de Pâques. Quand Jésus apparaît aux Apôtres, il est pour eux le Jésus qui a été enseveli le soir du Vendredi Saint. La question de l'enlèvement de son Corps par ses ennemis est pour eux complètement dépassée, parce qu'il leur apparaît effectivement avec son Corps. Si les apôtres n'avaient pas eu la pleine certitude de la réalité corporelle de la Résurrection, qu'on explique donc comment la résurrection de la chair serait apparue aussitôt comme un dogme authentique de la foi chrétienne : Je crois à la résurrection de la chair, qui reste encore un défi à l'ensemble de notre monde contemporain.
Par nous, fils de l'Église, le Christ ne s'est pas incarné seulement pour trente-trois ans, mais pour toujours. Au matin de Pâques, il n'a pas pris je ne sais quel corps astral, il a repris son corps né de la Vierge-Marie. C'est ce corps même qu'il a glorifié. C'est ce corps même que nous avons mystérieusement, mais substantiellement et réellement présent dans le Mystère Eucharistique, de sorte que nous devons le saluer et l'adorer avec Thomas d'Aquin, le prince des théologiens : AVE VERUM, CORPUS NATUM DE MARIA VIRGINE. SALUT, CORPS VERITABLE, NE DE LA VIERGE MARIE
Dès 232, on vénère ses reliques à Édesse, et l’Église malabare, en Inde, se réclame de son évangélisation par Saint Thomas.
Les Malabars le célèbrent le 3 juillet et le 21 décembre. Une des dates serait la translation de ses reliques à Édesse, l’autre celle de sa Passion. Les Byzantins le célèbrent le 6 octobre et les Coptes le 21 mai.
Un oratoire lui fut érigé à Rome sous le pape Symmaque (+514), sa fête apparaît dans le Sacramentaire gélasien au VIIe siècle. Mais c’est au cours du Xe que sa fête s’établit et que sa popularité grandit.
La date du 21 décembre est admise en Occident depuis le VIIIe siècle.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Voici la dernière Fête que va célébrer l’Église avant celle de la Nativité de son Seigneur et Époux. Elle interrompt les Féries majeures pour honorer Thomas, Apôtre du Christ, et dont le glorieux martyre, consacrant à jamais ce jour, procura au peuple chrétien un puissant introducteur auprès du divin Messie. Il appartenait à ce grand Apôtre de paraître sur le Cycle dans les jours où nous sommes, afin que sa protection aidât les fidèles à croire et à espérer en ce Dieu qu’ils ne voient pas encore, et qui vient à eux sans bruit et sans éclat, afin d’exercer leur Foi. Saint Thomas douta un jour, et ne comprit le besoin de la Foi qu’après avoir passé parles ombres de l’incrédulité : il est juste qu’il vienne maintenant en aide aux enfants de l’Église, et qu’il les fortifie contre les tentations qui pourraient leur survenir de la part d’une raison orgueilleuse. Adressons-nous donc à lui avec confiance ; et du sein de la lumière où son repentir et son amour l’ont placé, il demandera pour nous la docilité d’esprit et de cœur qui nous est nécessaire pour voir et pour reconnaître Celui qui fait l’attente des nations, et qui, destiné à régner sur elles, n’annoncera son arrivée que par les faibles vagissements d’un enfant, et non par la voix tonnante d’un maître. L’Église a jugé à propos de nous présenter le récit des Actes de notre saint Apôtre aux Matines sous la forme la plus abrégée, dans la crainte de mêler quelques détails fabuleux aux faits incontestables que les sources authentiques nous fournissent.
GRANDE ANTIENNE DE SAINT THOMAS. [1]
O Thomas Didyme ! vous qui avez mérité de voir le Christ, nous faisons monter vers vous nos prières à haute voix ; secourez-nous dans notre misère ; afin que nous ne soyons pas condamnés avec les impies, en l’Avènement du Juge.
L’Eglise grecque traite avec sa solennité ordinaire la fête de saint Thomas ; mais c’est au six octobre qu’elle la célèbre. Nous allons extraire quelques strophes des chants qu’elle lui a consacrés.
HYMNE DE SAINT THOMAS. (Tirée des Menées des Grecs.)
Quand ta main toucha le côté du Seigneur, tu trouvas le comble de tous les biens ; car ainsi qu’une éponge mystique, tu en exprimas de célestes liqueurs, tu y puisas la vie éternelle, bannissant toute ignorance dans les âmes, et faisant couler comme de source les dogmes divins de la connaissance de Dieu.
Par ton incrédulité et par ta foi tu as rendu stables ceux qui étaient dans la tentation, en proclamant le Dieu et Seigneur de toute créature, incarné pour nous sur cette terre, crucifié, soumis à la mort, percé de clous, et dont le côté fut ouvert par une lance, afin que nous y puisions la vie.
Tu as fais resplendir la terre des Indiens d’un vif éclat, ô très saint Apôtre, contemplateur de la divinité ! Après avoir illuminé ces peuples et les avoir rendus enfants de la lumière et du jour, tu renversas les temples de leurs idoles par la vertu de l’Esprit-Saint, et tu les fis s’élever, ô très prudent, jusqu’à la charité de Dieu, pour la louange et la gloire de l’Église, ô bienheureux intercesseur de nos âmes !
O contemplateur des choses divines, tu fus la coupe mystique de la Sagesse du Christ ! ô Thomas Apôtre, en qui se réjouissent les âmes des fidèles ! tu retiras les peuples de l’abime de l’ignorance avec les filets du divin Esprit : c’est pourquoi, tu as coulé, semblable à un fleuve de charité, répandant sur toute créature comme une source d’eau vive les enseignements divins. Percé aussi de la lance en ton propre côté, tu as imité la Passion du Christ, et tu as revêtu l’immortalité : supplie-le d’avoir pitié de nos âmes.
Glorieux Apôtre Thomas, vous qui avez amené au Christ un si grand nombre de nations infidèles, c’est à vous maintenant que s’adressent les âmes fidèles, pour que vous les introduisiez auprès de ce même Christ qui, dans cinq jours, se sera déjà manifesté à son Église. Pour mériter de paraître en sa divine présence, nous avons besoin, avant toutes choses, d’une lumière qui nous conduise jusqu’à lui. Cette lumière est la Foi : demandez pour nous la Foi. Un jour, le Seigneur daigna condescendre à votre faiblesse, et vous rassurer dans le doute que vous éprouviez sur la vérité de sa Résurrection ; priez, afin qu’il daigne aussi soutenir notre faiblesse, et se faire sentir à notre cœur. Toutefois, ô saint Apôtre, ce n’est pas une claire vision que nous demandons, mais la Foi simple et docile ; car Celui qui vient aussi pour nous vous a dit en se montrant à vous : Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui cependant ont cru ! Nous voulons être du nombre de ceux-là. Obtenez-nous donc cette Foi qui est du cœur et de la volonté, afin qu’en présence du divin Enfant enveloppé de langes et couché dans la crèche, nous puissions nous écrier aussi : Mon Seigneur et mon Dieu ! Priez, ô saint Apôtre, pour ces nations que vous avez évangélisées, et qui sont retombées dans les ombres de la mort. Que le jour vienne bientôt où le Soleil de justice luira une seconde fois pour elles. Bénissez les efforts des hommes apostoliques qui consacrent leurs sueurs et leur sang à l’œuvre des Missions ; obtenez que les jours de ténèbres soient abrégés,, et que les régions arrosées de votre sang voient enfin commencer le règne du Dieu que vous leur avez annoncé et que nous attendons.
Le culte dont saint Thomas était l’objet nous est attesté par les anciens Pères, spécialement par saint Grégoire de Nysse et par saint Éphrem, qui dans le XIIIe de ses Poèmes de Nisibe, décrit les hurlements de Satan parce qu’un marchand avait transporté des Indes à Édesse une partie du corps de l’Apôtre : Ululavit Diabolus : Quem in locum nunc fugere possum iustos ? Mortem incitavi ad Apostolos interficiendos, ut per mortem eorum evadam verberibus eorum. Sed nunc multo durius verberor. Apostolus quem interfeci in India, praevenit me Edessam. Hic et illic totus est ; illuc profectus sum et erat illic ; hic et illic inveni eum et contritus sum.
Les Grecs célèbrent la fête de saint Thomas le 6 octobre ; chez les Latins, le calendrier dit de Charlemagne, de l’an 781, lui assigne le 3 juillet, d’accord avec l’usage oriental primitif, qui tient ce jour-là pour celui du natale de l’Apôtre. Le martyrologe de Silos mentionne la fête de saint Thomas parmi les additions de seconde main, le 21 décembre ; toutefois dans le laterculus du Hiéronymien d’Epternach et dans celui de Wissembourg, la date susdite apparaît comme celle de la translation des reliques de l’Apôtre à Edesse.
A Rome la fête de saint Thomas date du moyen âge. Elle apparaît dans le Sacramentaire Grégorien et dans le calendrier de Saint-Pierre du XIIe siècle, mais elle doit être beaucoup plus ancienne, puisque le pape Symmaque édifia à cet Apôtre un oratoire au Vatican, près de la basilique de Saint-André.
En l’honneur de saint Thomas, la piété médiévale érigea par la suite à Rome au moins une dizaine d’églises dont les plus célèbres étaient celle de Saint-Thomas in Parione, Saint-Thomas in Formis sur le mont Cœlius, une autre contiguë à la basilique du Latran qui servait aussi de Secretarium, et enfin l’oratoire dédié à l’Apôtre dans l’intérieur du château Saint-Ange.
L’incrédulité de Thomas aussitôt après la résurrection de Jésus, et le fait que, le dimanche in Albis, de toute antiquité, on lit à la messe le récit de l’apparition dont Jésus l’honora, ont sans doute contribué à rendre sa mémoire populaire, de préférence à celle de plusieurs de ses collègues dans l’Apostolat.
Selon les Ordines Romani du XVe siècle, le Pape donnait aujourd’hui vacance au consistoire. Il est encore d’usage à Rome qu’en ce jour on commence à présenter les souhaits de Noël aux cardinaux et aux autres prélats de la cour pontificale.
L’antienne pour l’entrée du prêtre est semblable à celle de la fête de saint André ; elle est tirée du psaume 138.
Prière. « Faites, Seigneur, que la solennité de votre bienheureux apôtre Thomas nous soit un sujet de gloire ; afin qu’il vienne par son patronage à notre secours, et que nous-mêmes, avec une pieuse affection, nous imitions sa foi. Par notre Seigneur, etc. » Les apôtres sont pour nous un exemple éclatant de foi, parce que, les premiers, ils ont cru à cette parole qu’ils ont ensuite prêchée, et leur foi a été si ferme que sur elle s’élève tout l’édifice de l’Église.
Dans la lecture suivante (Ephes. 2, 19-22), l’Apôtre compare l’unité de la famille chrétienne à un temple spirituel érigé sur la foi inébranlable des apôtres et des prophètes, dont la pierre angulaire est le Christ.
Le répons-graduel, tiré du psaume 138, est identique à celui de la messe vigiliale de saint André. « Qu’ils sont adorables, ô Dieu, vos secrets ; combien merveilleuse est leur efficacité ! », « Je les énumère, et ils surpassent les grains de sable de la mer. » Cette efficacité merveilleuse des secrets divins resplendit surtout dans la conversion du monde au moyen d’une douzaine de pauvres pêcheurs, devenus confidents des secrets de l’éternelle Sagesse.
Le verset alléluiatique est emprunté au psaume 32. « Exultez, ô justes, dans le Seigneur, aux hommes droits convient la louange. » La louange sied aux justes, parce que toute leur vie s’accorde avec l’expression de leurs lèvres, tandis que, en raison de la contradiction des œuvres, l’Écriture dit : Non est speciosa laus in ore peccatoris.
La lecture évangélique (Jean. 20, 24-29) évoque l’apparition du Seigneur à Thomas et l’acte énergique de foi émis par l’Apôtre à la vue des plaies glorieuses du Sauveur ressuscité. Thomas vit et crut ; il vit l’homme, toucha les cicatrices qui attestaient sa nature mortelle, et s’éleva jusqu’à la confession de sa divinité, le proclamant son Seigneur et son Dieu. Sa profession de foi répara ainsi la faute de son incrédulité première, mais Jésus préfère néanmoins une foi plus prompte et plus élevée qui, sans exagérer par trop la nécessité de la preuve rationnelle, croit simplement parce qu’elle sait que Dieu parle et a révélé.
Le verset de l’offertoire est tiré du psaume 18. Le psalmiste fait l’éloge du soleil, de la lune et des astres, qui narrent la gloire de Dieu. « Leur voix se répandit par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux confins du monde. » Dans le ciel de l’Église ces astres brillants sont les saints apôtres dont l’éloquence retentit maintenant encore dans tout l’univers.
La secrète est la suivante : « Nous vous offrons, Seigneur, le juste hommage de notre servitude, vous suppliant de garder en nous votre grâce par les mérites du bienheureux apôtre Thomas en l’honneur du martyre duquel nous vous immolons cette hostie de louange. » La préface de l’anaphore eucharistique (Vere dignum et iustum est...) est celui du Commun des Apôtres. Dans le Sacramentaire Grégorien il était ainsi rédigé : ... aeterne Deus ; qui Ecclesiam tuam in apostolicis tribuisti consistere fimamentis, de quorum collegio beati Thomae Apostoli tui solemnia celebrantes, tua, Domine, praeconia non taceamus, per Christum, etc. A l’origine, dans les Sacramentaires Léonien, Gélasien et Grégorien, chaque dimanche et chaque fête de l’année avaient une préface particulière ; pour la commodité des célébrants et pour économiser le parchemin et la peine des copistes, on fit disparaître ces préfaces des missels du bas moyen âge ; c’est ainsi que tombèrent également en désuétude, au XVIe siècle, les messes dominicales, à la place desquelles les prêtres récitaient communément celle de la Très Sainte Trinité, parce qu’elle était plus courte et qu’ils la savaient par cœur.
Le concile de Trente élimina ce second abus, en restituant les messes dominicales propres et en ordonnant la réforme du Missel romain. Toutefois, dans cette restitution, à part un très petit nombre d’exceptions, les anciennes préfaces propres ne trouvèrent plus place. Celle que l’on récite maintenant pour toutes les fêtes d’apôtres est la préface romaine du Sacramentaire Léonien pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul. En effet, si on l’examine bien, on lui trouve un caractère nettement local, en sorte que cette belle prière : « Afin que vous, Pasteur éternel, n’abandonniez pas votre troupeau, mais le protégiez continuellement par les mérites des bienheureux apôtres (Pierre et Paul) ; pour qu’il soit dirigé et gouverné par ceux-là mêmes que vous avez mis à sa tête en qualité de pasteurs, pour tenir votre place dans l’œuvre de l’Évangile », transportée hors de Rome et adaptée à toutes les fêtes des apôtres, perd une grande partie de sa vigoureuse beauté.
L’antienne pour la communion est tirée du texte évangélique de ce jour et se retrouve au dimanche in Albis : « Mets la main et touche les cicatrices des clous, et ne sois pas incrédule, mais fidèle. » Dans la communion, nous touchons spirituellement les plaies du Christ, et nous reconnaissons qu’il est vraiment la victime de notre sacrifice de réconciliation. La collecte d’action de grâces après la communion est la suivante : « Secourez-nous, ô Dieu de miséricorde, et par les mérites du bienheureux apôtre Thomas, conservez-nous avec bienveillance votre grâce. Par notre Seigneur. ». Thomas guérit de son incrédulité en posant la main et le doigt sur le Cœur sacré de Jésus, pour nous enseigner que là est la source d’où jaillit le baume suave qui guérit toutes les maladies de l’âme.
[1] Sur le mode des Grandes Antiennes de l’Avent, les compositeurs médiévaux avaient ainsi orné les fêtes qui pouvaient tomber entre le 17 et le 23 décembre. NdW
Bassorilievo di San Tommaso nella pietra tombale del
III secolo
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Heureux ceux qui ne voient pas et croient cependant.
L’Apôtre saint Thomas et l’Avent, voilà deux sujets qu’il semble assez difficile d’unir. Dans notre pensée, saint Thomas qui toucha les cicatrices du Ressuscité semble appartenir au cycle de Pâques. Il y a cependant une parole de Notre Seigneur qui nous permet d’établir une liaison avec l’Avent : « Parce que tu as vu, Thomas, tu crois ? Bienheureux ceux qui ne voient pas et croient cependant. » Nous avons précisément besoin, en face du mystère annoncé de Noël, d’une foi ferme et aimante. Pendant tout l’Avent nous entendons un joyeux message auquel nous devons croire sans voir. Dans la nuit sainte nous nous agenouillerons devant le divin Enfant dans sa crèche et l’Église nous dira : Voici le grand Roi, le Dieu éternel. Nous pourrons alors nous appliquer la parole dite à Thomas : Bienheureux ceux qui ne voient pas et croient cependant.
Saint Thomas. — Jour de mort (d’après le Martyrologe) : 21 décembre (année inconnue). Tombeau : primitivement à Édesse (Syrie) au dire de saint Jean Chrysostome, actuellement à Ortona (Italie). Image : On le représente avec la lance (à cause de son martyre) ou bien avec l’équerre (à cause de la légende d’après laquelle il aurait été envoyé comme architecte vers le roi des Indes). Sa vie : Les Évangiles nous apprennent peu de choses au sujet de saint Thomas. Il est appelé « Didyme, le Jumeau ». Très rarement, pendant la vie du Maître, nous le voyons se signaler parmi ses frères du collège apostolique. Au moment de la résurrection de Lazare, nous l’entendons dire : « Allons et mourrons avec lui. » Ce qui l’a rendu populaire, c’est son incrédulité après la mort de Notre Seigneur. Le passage de l’histoire de la résurrection où il est question de cette incrédulité et que nous lisons aujourd’hui est un des plus touchants de l’Évangile. Le Pape saint Grégoire 1er dit une belle parole au sujet de saint Thomas : « L’incrédulité de saint Thomas a plus servi à notre foi que la foi des disciples qui ont cru, car, par ce fait même, que saint Thomas n’a été déterminé à croire qu’en touchant les plaies, nous sommes fortifiés dans notre foi au-dessus de tout doute. Le Seigneur permit que l’Apôtre doutât de sa résurrection, mais il ne le laissa pas dans son doute. Le disciple est devenu, par son doute et par son toucher, le témoin de la vérité de la Résurrection. Thomas toucha et s’écria : mon Seigneur et mon Dieu ! Alors Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu Thomas, tu as cru. Or l’Apôtre saint Paul écrit : « La foi est une base certaine pour ce qu’on espère, une persuasion de choses qu’on ne voit pas. » Il est donc clair que la foi est un fondement pour des choses qu’on ne peut pas voir. Car de ce qu’on voit il n’y a plus de foi mais connaissance. Or quand saint Thomas eut vu et touché le Sauveur, pourquoi lui est-il dit : Parce que tu m’as vu. Thomas, tu as cru ? Parce que ce qu’il vit fut différent de ce qu’il crut. En effet, la divinité ne peut être vue : par aucun homme mortel. Thomas voit l’Homme dans le Christ et confesse sa divinité avec ses paroles : mon Seigneur et mon Dieu ! La foi fut donc ce qui suivit la vue.
Au sujet de la vie postérieure de l’Apôtre nous n’avons que peu de renseignements. Le Martyrologe nous donne ces détails : « A Calamina (près de Madras, dans les Indes Orientales) le martyre de saint Thomas, Apôtre. Il annonça l’Évangile chez les Parthes et enfin il vint dans l’Inde. Après avoir converti de nombreuses tribus au christianisme, il fut, sur l’ordre d’un roi transpercé à coups de lance. » Ses restes furent d’abord transportés à Édesse (Syrie), plus tard à Ortona (province de Chieti, Italie centrale). Saint Thomas est considéré comme le patron spécial de l’Inde.
La messe (Mihi autem). — Toute la messe est dominée par le bel Évangile de l’Apparition du Christ ressuscité à saint Thomas. L’antienne de la Communion, tirée de l’Évangile, nous rend cette apparition présente. Chacun de nous, à la messe, ressemble à saint Thomas. Le Maître nous apparaît et nous demande d’avancer la main pour toucher ses plaies, c’est-à-dire pour recevoir la chair du sacrifice. A l’Introït, l’Église chante les Apôtres, ces « amis » de Dieu, ces « princes du royaume de Dieu » (le psaume 138 n’a de relation liturgique avec les fêtes d’Apôtres que par le verset de la Vulgate : « Très honorés sont pour moi tes amis, Seigneur, inébranlable leur principauté ». A l’Épître, s’élève devant les regards de notre âme « l’édifice spirituel de Dieu ». Le Christ est la pierre d’angle, les Apôtres les fondations et nous sommes les pierres. Cet édifice de Dieu grandit à travers les temps. L’Épître nous montre clairement que les fêtes d’Apôtres sont des jours de Rédemption et que nous devons considérer moins la personne de chaque Apôtre que l’ensemble du royaume de Dieu. Oui, ayons conscience que nous sommes les concitoyens des saints, les membres de la maison de Dieu. Au Graduel, nous voyons la multitude innombrable des fidèles qui ont été gagnés par la prédication des Apôtres. A l’Offertoire, nous nous réjouissons du succès du travail apostolique : « Dans tout l’univers a pénétré leur parole. »
Leçons des Matines
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. L’Apôtre Thomas, appelé aussi Didyme, était galiléen. Après avoir reçu le Saint-Esprit, il alla prêcher l’Évangile dans beaucoup de provinces. Il enseigna les vérités de la foi et les préceptes de la vie chrétienne aux Parthes, aux Mèdes, aux Perses, aux Hircaniens, aux Bactriens. Enfin il se rendit dans les Indes, et instruisit les habitants de ces pays dans la religion chrétienne. La sainteté de sa vie et de sa doctrine et la grandeur de ses miracles ayant excité l’admiration des Indiens pour l’Apôtre, et leur amour pour Jésus-Christ, le roi de la contrée, adorateur zélé des idoles, en fut tout enflammé de colère. Il condamna Thomas à mourir, et celui-ci tomba, percé de traits, à Calamine, rehaussant ainsi par la couronne du martyre, l’honneur de son apostolat.
AU TROISIÈME NOCTURNE.
Lecture du saint Évangile selon saint Jean.
En ce temps-là : Thomas, appelé Didyme, un des douze, n’était pas avec eux quand vint Jésus. Et le reste.
Homélie de saint Grégoire, Pape.
Septième leçon. Quelles sont vos réflexions, mes très chers frères, en entendant lire ce passage de l’Évangile ? Attribuez-vous à l’effet du hasard qu’un disciple, choisi par le Seigneur, se soit trouvé absent au moment de son apparition ; mais que, venant ensuite, il en ait entendu le récit, que l’entendant il ait douté, qu’ayant douté il ait touché, qu’ayant touché il ait cru ? Non, cela n’est point arrivé par hasard, mais par une disposition de la Providence. La divine bonté à tout, conduit d’une manière admirable, afin que ce disciple, sous l’empire du doute, jusqu’à ce qu’il eût palpé les blessures du corps de son Maître, guérît en nous les plaies de l’infidélité. En effet, l’incrédulité de Thomas a plus servi à l’affermissement de notre foi, que la foi des autres disciples déjà convaincus ; car en voyant que cet Apôtre revient à la foi en touchant le Christ, notre esprit renonce au moindre doute et se sent fortifié dans la foi.
Huitième leçon. Si le Seigneur a permis qu’après sa résurrection, un disciple doutât de la sorte, il ne l’a cependant pas abandonné dans le doute : c’est ainsi qu’avant sa naissance il voulut que Marie eût un époux, sans néanmoins qu’elle cessât d’être vierge. Or, de même que ce disciple, doutant d’abord, puis touchant les plaies de son Maître, devint un témoin de la vérité de la résurrection, ainsi l’époux de la Mère de Dieu avait été le gardien de sa très pure virginité. Thomas palpa les plaies du Sauveur et s’écria : « Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. » Puisque l’Apôtre Paul dit : « La foi est le fondement des choses qu’on doit espérer, et la démonstration de celles qu’on ne voit point », il est clair et certain que la foi est la démonstration des vérités qui ne peuvent paraître à nos yeux ; car les vérités apparentes ne sont plus l’objet de la foi, mais de la connaissance.
Neuvième leçon. Pourquoi donc le Seigneur dit-il à Thomas, lorsque cet Apôtre eut vu, lorsqu’il eut palpé : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ? » C’est que, autre chose est ce qu’il a vu, et autre chose, ce qu’il a cru. Car un homme mortel ne peut voir la divinité. Il vit donc Jésus homme et il le confessa Dieu, disant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » C’est donc en voyant qu’il a cru, c’est en considérant l’humanité véritable du Christ, qu’il a proclamé sa divinité que ses regards ne pouvaient atteindre. Les paroles qui suivent sont pour nous un sujet de joie : « Heureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru ! » Cette sentence s’adresse spécialement à nous qui, ne l’ayant point vu en sa chair, le retenons dans nos âmes par la foi. C’est nous que le Sauveur a désignés ; pourvu toutefois que nos œuvres soient conformes à notre foi. Car celui-là croit véritablement qui pratique ce qu’il croit.
Nicolaes Maes. Saint Thomas, architecte. XVIIe siècle
SAINT THOMAS, APÔTRE
Thomas signifie abyme, ou jumeau, en grec Dydime : ou bien il vient de thomos qui veut dire division, partage. Il signifie abyme, parce qu'il mérita de sonder les profondeurs de la divinité, quand, à sa question, J.-C. répondit : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » On l’appelle Dydime pour avoir connu de deux manières la résurrection de J.-C. Les autres en effet, connurent le Sauveur en le voyant, et lui, en le voyant et en le touchant. Il signifie division, soit parce qu'il sépara son âme de l’amour des choses du monde, soit parce qu'il se sépara des autres dans la croyance à la résurrection. On pourrait dire encore qu'il porte le nom de Thomas, parce qu'il se laissa inonder tout entier par l’amour de Dieu. Il posséda ces trois qualités qui distinguent ceux qui ont cet amour et que demande Prosper au livre de la vie contemplative : Aimer Dieu, qu'est-ce ? si ce n'est concevoir au fond du coeur un vif désir de voir Dieu, la haine du péché et le mépris du monde. Thomas pourrait encore venir de Theos, Dieu, et meus, mien, c'est-à-dire, mon Dieu, par rapport à ces paroles qu'il prononça lorsqu'il fut convaincu, et eut la foi : «Mon Seigneur et mon Dieu. »
« Saint Thomas au repas de noce ». Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.
L'apôtre Thomas était à Césarée quand le Seigneur lui apparut et lui dit
: « Le roi des Indes Gondoforus (On a des médailles de Gondoforus) a envoyé son
ministre Abanès à la recherche d'un habile architecte. Viens et je t'adresserai
à lui. » « Seigneur, répondit Thomas, partout où vous voudrez, envoyez-moi,
excepté aux Indes. » Dieu lui dit : « Va sans aucune appréhension, car je serai
ton gardien. Quand tu auras converti les Indiens, tu viendras à moi avec la
palme du martyre. » Et Thomas lui répondit: « Vous êtes mon maître, Seigneur,
et moi votre serviteur : que votre volonté soit faite. » Comme le prévôt ou
l’intendant se promenait sur la place, le, Seigneur lui dit : « Que vous
faut-il, jeune homme? » « Mon maître, dit celui-ci, m’a envoyé pour lui ramener
des ouvriers habiles en architecture, qui lui construisent un palais à la
romaine. » Alors le Seigneur lui offrit Thomas comme un homme très capable en
cet art. Ils s'embarquèrent, et arrivèrent à une ville où le roi célébrait le
mariage de sa fille. Il avait fait annoncer que tous prissent part à la noce,
sous peine d'encourir sa colère. Abanès et l’apôtre s'y rendirent. Or, une
jeune fille juive, qui tenait une flûte à la main, adressait quelques paroles
flatteuses à chacun. Quand elle vit l’apôtre, elle reconnut qu'il était juif
parce qu'il ne mangeait point et qu'il tenait les yeux fixés vers le ciel.
Alors elle se mit à chanter en hébreu devant lui: « C'est le Dieu des Hébreux
qui seul a créé l’univers, et creusé les mers », et l’apôtre voulait lui faire
répéter ces mêmes paroles. L'échanson remarquant qu'il ne mangeait ni ne
buvait, mais tenait constamment les yeux vers le ciel, donna un soufflet à
l’apôtre de Dieu. « Mieux vaudrait pour toi d'être épargné plus tard, lui dit
l’apôtre, et d'être puni ici-bas d'un châtiment passager. Je ne me lèverai
point que là main qui m’a frappé n'ait été ici même apportée par les chiens. »
Or, l’échanson étant allé puiser de l’eau à ta, fontaine, un lion l’étrangla et
but son) sang. Les chiens déchirèrent son cadavre, et l’un d'eux, qui était
noir, en apporta la main droite au milieu du festin. A cette vue toute la foule
fut saisie, et la pucelle se ramentevant les paroles, jeta sa flûte et vint se
prosterner aux pieds de l’apôtre. Cette vengeance est blâmée par saint Augustin
dans son livre contre Fauste où il déclare qu'elle a été intercalée ici par un
faussaire; aussi cette légende est tenue pour suspecte en bien des points. On
pourrait dire néanmoins, que ce ne fut pas une vengeance mais une prédiction.
En examinant au reste avec soin les paroles de saint, Augustin, cette action ne
paraît pas improuvée tout à fait. Or voici ce qu'il dit dans le même livre : «
Les Manichéens se servent de livres apocryphes, écrits sous le nom des apôtres,
je pie sais par quels compilateurs de fables. Au temps de leurs auteurs, ils
auraient joui de quelque autorité dans l’Église, si de saints docteurs qui
vivaient alors et qui pouvaient les examiner en eussent reconnu l’authenticité.
Ils racontent donc que l’apôtre Thomas se trouvant à un repas de noces comme
pèlerin inconnu, il avait été frappé de la main d'un serviteur contre lequel il
aurait exprimé aussitôt le souhait d'une cruelle vengeance. Car cet homme,
étant sorti afin d'aller puiser de l’eau à une fontaine pour les convives,
aurait été tué par un lion qui se serait jeté sur lui; et la main qui avait
frappé légèrement la figure de l’apôtre, arrachée du corps d'après son voeu et
ses imprécations, aurait été apportée par un chien sur la table où l’apôtre
était placé. Peut-on voir quelque chose de plus cruel ? Or, si je ne me trompe,
cela veut dire qu'en obtenant son pardon pour la vie future, il y eut une
certaine compensation par un plus grand service qu'il lui rendait. L'apôtre,
chéri et honoré de Dieu, était, par ce moyen, rendu recommandable et à ceux qui
ne le connaissaient pas et à celui en faveur duquel il obtenait la vie
éternelle à la place d'une vie qui devait finir. Il m’importe peu si ce récit
est vrai ou faux : ce qu'il y a de certain, c'est que les Manichéens, qui
reçoivent comme vraies et sincères ces écritures que le canon de l’Église
rejette, sont du moins forcés d'avouer que la vertu de patience enseignée par
le Seigneur lorsqu'il dit : « Si quelqu'un vous frappe sur la joue droite,
présentez-lui la gauche », peut exister réellement au fond du tueur, quand bien
même on n'en ferait pas montre par ses gestes et ses paroles, puisque l’apôtre,
qui avait été souffleté, pria le Seigneur d'épargner l’insolent dans la vie
future, en ne laissant pas sa faute impunie ici-bas, plutôt que de lui
présenter l’autre joue ou de l’avertir de le frapper une seconde fois. Il avait
l’amour de la charité intérieurement, et extérieurement il réclamait. une
correction qui servit d'exemple. Que ceci soit vrai ou que ce ne soit qu'une
fable, pourquoi refuseraient-ils de louer dans l’apôtre ce qu'ils approuvent
dans le serviteur de Dieu Moïse qui égorgea les fabricateurs et les adorateurs
d'une idole. « Si nous comparons les châtiments, être tué par le glaive ou être
déchiré sous la dent des bêtes féroces, c'est chose semblable, puisque les
juges, d'après les lois publiques, condamnent îles grands coupables à périr ou
sous la dent des bête, ou bien par l’épée. » Voilà ce que dit saint Augustin.
Alors l’apôtre, sur la demande du roi, bénit l’époux et l’épouse en disant : «
Accordez, Seigneur, la bénédiction de votre droite à ces jeunes gens, et semez
au fond de leurs coeurs les germes féconds de la vie. » Quand l’apôtre se
retira, l’époux se trouva tenir une branche chargée de dattes. Les époux après
avoir mangé de ces fruits s'endormirent tous deux et eurent le même songe. Il
leur semblait qu'un roi couvert de pierreries les embrassait en disant : « Mon
apôtre vous a bénis pour que vous ayez part à la vie éternelle. » S'étant
éveillés ils se racontaient l’un à l’autre leur songe, quand l’apôtre se
présenta, il leur dit : « Mon roi vient de vous apparaître, il m’a introduit
ici les portes fermées, pour que ma bénédiction vous profitat. Gardez la pureté
du corps, c'est la reine de toutes les vertus et lesalut éternel en est le fruit.
La virginité est la sueur des Anges, comble de biens, elle donne la victoire
sur les passions mauvaises, c'est le trophée de la foi, la fuite des démons et
le gage des joies éternelles. La luxure engendre la corruption, de la corruption
naît la souillure, de la souillure vient la culpabilité, et la culpabilité
produit la confusion. » Pendant qu'il exposait ces maximes, apparurent deux
anges qui leur dirent : « Nous sommes envoyés pour être vos anges gardiens : si
vous mettez en pratique les avis de l’apôtre avec fidélité, nous offrirons tous
vos souhaits à Dieu. » Alors Thomas les baptisa et leur enseigna chacune des
vérités de la foi. Longtemps après, l’épouse, nommée Pélage, se consacra à Dieu
en prenant le voile, et l’époux, qui s'appelait Denys, fut ordonné évêque de
cette ville.
L'infidélité de saint Thomas. Ivoire. XIIe siècle
Après cela, Thomas et Abatlès allèrent chez le roi des Indes. L'apôtre traça le plan d'un palais magnifique : le roi, après lui avoir remis de considérables trésors, partit pour une autre province. L'apôtre distribua aux pauvres le trésor tout entier. Pendant les deux ans que dura l’absence du roi, Thomas se livra avec ardeur à la prédication et convertit à la foi un monde innombrable. A son retour, le roi s'étant informé de ce qu'avait fait Thomas, l’enferma avec Abanès au fond d'un cachot, en attendant qu'on les fit écorcher et livrer aux flammes. Sur ces entrefaites, Gab, frère du roi, meurt. On se préparait à lui élever un tombeau magnifique, quand le quatrième jour, le mort ressuscita; tout le monde effrayé fuyait sur ses pas; alors il dit à son frère : « Cet homme, mon frère, que tu te disposais à faire écorcher et brûler, c'est un ami de Dieu et tous les anges lui obéissent. Ceux qui me conduisaient en paradis me montrèrent un palais admirable bâti d'or, d'argent et, de pierres précieuses; j'en admirais la beauté, quand ils me dirent : « C'est le palais que Thomas avait construit pour ton frère, » et comme je disais : « Que n'en suis-je le portier! » Ils ajoutèrent alors : « Ton frère s'en est rendu indigne; si donc tu veux y demeurer, nous prierons le Seigneur de vouloir bien te ressusciter afin que tu puisses l’acheter à ton frère en lui remboursant l’argent qu'il pense avoir perdu. » En parlant ainsi, il courut à la prison de l’apôtre, le priant d'avoir de l’indulgence pour son frère. Il délia ses chaînes et le pria de recevoir un vêtement précieux. « Ignores-tu, lui répondit l’apôtre, que rien de charnel, rien de terrestre n'est estimé de ceux qui désirent avoir puissance en choses célestes? Il sortait de la prison quand le roi, qui venait au-devant de lui, se jeta à ses pieds en lui demandant pardon. Alors l’apôtre dit : « Dieu t'a accordé une grande faveur que de te révéler ses secrets. Crois en J.-C. et reçois le baptême pour participer au royaume éternel. » Le frère du roi lui dit : « J'ai vu le palais que tu avais bâti pour mon frère et il me ferait plaisir de l’acheter. » L'apôtre repartit : « Cela est au pouvoir de ton frère. » Et le roi lui dit : « Je le garde pour moi : que l’apôtre t'en bâtisse un autre, ou bien s'il ne le peut, nous le posséderons en commun. » L'apôtre répondit : « Ils sont innombrables dans le ciel, les palais préparés aux élus depuis le commencement du monde; on les achète par les prières et au prix de la foi et des aumônes. Vos richesses peuvent vous y précéder, mais elles né sauraient vous y suivre. »
Un mois après, l’apôtre ordonna de rassembler tous les pauvres de cette province, et quand ils furent réunis, il en sépara les malades et les infirmes, fit une prière sur eux. Et après que ceux qui avaient été instruits eurent répondu : Amen, un éclair parti du ciel éblouit aussi bien l’apôtre que les assistants pendant une demi-heure, au point que tous se croyaient tués par la foudre; mais Thomas se leva et dit : « Levez-vous, car mon Seigneur est venu comme la foudre et vous a guéris. » Tous se levèrent alors guéris et rendirent gloire à Dieu et à l’apôtre. Thomas s'empressa de les instruire et leur démontra les douze degrés des vertus. Le 1er, c'est de croire en Dieu, qui est un en essence et triple en personnes; il leur donna trois exemples sensibles pour prouver que dans une essence il y a trois personnes. Le 1er est que dans l’homme il y a une sagesse et d'elle seule et unique procèdent intelligence, mémoire et génie. Par ce génie, dit-il, vous découvrez ce que vous n'avez pas appris; par la mémoire, vous retenez ce que vous avez appris et avec l’intelligence vous comprenez ce qui peut être démontré et enseigné. Le 2e est que dans une vigne il se trouve trois parties : le bois, les feuilles et le fruit et ces trois ensemble font une seule et même vigne. Le 3e est qu'une tête contient quatre sens, savoir : la vue, le goût, l’ouïe et l’odorat; ce qui est multiple et ne fait cependant qu'une tête. Le 2e degré est de recevoir le baptême. Le 3e est de s'abstenir de la fornication. Le 4e c'est de fuir l’avarice. Le 5e de se préserver de la gourmandise. Le 6e de vivre dans la pénitence. Le 7e de persévérer dans ces bonnes Oeuvres. Le 8e d'aimer à pratiquer l’hospitalité. Le 9e de chercher et de faire la volonté de Dieu dans ses actions. Le 10e de rechercher ce que la volonté de Dieu défend et de l’éviter. Le 11e de pratiquer la charité envers ses amis comme envers ses ennemis. Le 12e d'apporter un soin vigilant à garder ces degrés. Après cette prédication furent baptisés neuf mille hommes, sans compter les enfants et les femmes.. De là Thomas alla dans l’Inde supérieure, où il se rendit célèbre par un grand nombre de miracles. L'apôtre donna la lumière de la foi à Sintice, qui était amie de Migdomie, épouse de Carisius, cousin du roi et Migdomie dit à Sintice : « Penses-tu que je le puisse voir? » Alors Migdomie, de l’avis de Sintice, changea de vêtement et vint se joindre aux pauvres femmes dans le lieu où l’apôtre prêchait. Or le saint se mit à déplorer la misère de la vie et dit entre autres choses que cette vie est misérable, qu'elle est fugitive et sujette aux disgrâces! quand on croit la tenir, elle s'échappe 'et se disloque, et il commença à exhorter par quatre raisons à écouter volontiers la parole de Dieu, qu'il compara à quatre sortes de choses, savoir : à un collyre, parce qu'elle éclaire l’œil de notre intelligence; à une potion, parce qu'elle purge et purifie notre affection de tout amour charnel ; à un emplâtre, en ce qu'elle guérit les blessures de nos péchés; à la nourriture, parce qu'elle nous fortifie dans l’amour des choses célestes : or de même, ajouta-t-il, que ces objets ne fontde bien à mi malade qu'autant qu'il les prend, de même la parole de Dieu ne profite pas à une âme languissante si elle ne l’écoute avec dévotion. Or tandis que l’apôtre prêchait, Migdomie crut et dès lors elle eut horreur de partager la couche de son mari. Mais Carisius demanda au roi et obtint que l’apôtre fût mis en prison. Migdomie l’y vint trouver et le pria de lui pardonner d’avoir été emprisonné par rapport à elle. Il la consola avec bonté et l’assura qu'il souffrait tout de bon coeur. Or Carisius demanda au roi d'envoyer la reine, sueur de sa femme, pour qu'elle tâchât de la ramener, s'il était possible. La reine fut envoyée et convertie par celle qu'elle voulait pervertir; après avoir vu tant de prodiges opérés par l’apôtre : « Ils sont maudits de Dieu, dit-elle, ceux qui ne croient pas à de si grands miracles et à de pareilles oeuvres. » Alors l’apôtre instruisit brièvement tous les auditeurs sur trois points, savoir : d'aimer l’Église, d'honorer les prêtres et de se réunir assidûment pour écouter la parole de Dieu. La reine étant revenue, le roi lui dit « Pourquoi être restée si longtemps? » Elle répondit: « Je croyais Migdomie folle et elle est très sage; en me conduisant à l’apôtre de Dieu, elle m’a fait connaître la voie de la vérité et ceux-là sont bien insensés qui ne croient pas en J.-C. » Or la reine refusa d'avoir désormais commerce avec le roi. Celui-ci, stupéfait, dit à son parent : « En voulant recouvrer ta femme, j'ai perdu la mienne qui se comporte envers moi de pire façon que ne fait la tienne à ton égard. » Alors le roi ordonna de lier les mains de l’apôtre, le fit amener en sa présence et lui enjoignit de ramener leurs femmes à leurs maris. Mais l’apôtre lui démontra par trois exemples qu'elles ne le devaient pas faire, tant qu'ils persisteraient dans l’erreur, savoir: par l’exemple du roi, l’exemple de la tour et l’exemple de la fontaine. « D'où vient, dit-il, que vous, qui êtes roi, vous ne voudriez pas que votre service se fit d'une manière sale et que vous exigez la propreté dans vos serviteurs et dans vos servantes? Combien plus devez-vous croire que Dieu exige un service très chaste et très propre? Pourquoi me faire un crime de prêcher aux serviteurs de Dieu de l’aimer, quand vous désirez la même chose dans les vôtres? J'ai élevé une tour très haute et vous ine dites, à moi qui l’ai bâtie, de la détruire? J'ai creusé profondément la terre et fait jaillir une, fontaine de l’abîme et vous me dites de la combler? » Le roi, en colère, fit apporter des lames de fer brûlantes et placer l’apôtre nu-pieds sur elles; mais aussitôt, par l’ordre de Dieu, une fontaine surgit en cet (63) endroit-là même et les refroidit. Alors le roi, d'après le conseil de son parent, fit jeter Thomas dans une fournaise ardente, qui s'éteignit, de telle sorte que le lendemain il en sortit sain et frais. Carisius dit au roi : « Fais-lui offrir un sacrifice au soleil, afin qu'il encoure la colère de son Dieu qui le préserve. » Comme on pressait l’apôtre de le faire, il dit au roi : « Tu vaux mieux que ce que tu fais exécuter, puisque tu négliges le vrai Dieu pour honorer une image. Tu penses, comme te l’a dit Carisius, que Dieu s'irritera contre moi quand j'aurai adoré ton dieu; il sera bien plus irrité contre ton idole, car il la brisera : adore-le donc. Que si en adorant ton Dieu, le mien ne le renverse pas, je sacrifie à l’idole; mais s'il en arrive ainsi que je le dis, tu croiras à mon Dieu. » Le roi lui dit : « Tu me parles comme à un égal. » Alors l’apôtre commanda en langue hébraïque au démon renfermé dans l’idole, qu'aussitôt qu'il aurait fléchi le genou devant lui, à l’instant il brisât l’idole. Or l’apôtre, en fléchissant le genou, dit : « Voici que j'adore, mais ce n'est pas l’idole; voici que j'adore, mais ce n'est pas le métal ; voici que j'adore, mais ce n'est pas un simulacre, car Celui que j'adore, c'est mon Seigneur J.-C., au nom duquel je te commande, démon, qui te caches dans cette image, de la briser. » Et aussitôt elle disparut comme une cire qui se fond. Tous les prêtres poussèrent des hurlements et le pontife du temple saisit un glaive avec lequel il perça l’apôtre en disant : « C'est moi qui tirerai vengeance de l’affront fait à mon Dieu. » Pour le roi et Carisius, ils s'enfuirent en voyant le peuple s'apprêtant à venger l’apôtre et à brûler vif le pontife. Les chrétiens emportèrent-le corps du saint et l’ensevelirent honorablement. Longtemps après, c'est-à-dire environ l’an 230, il fut transporté en la ville d'Edesse, qui s'appelait autrefois Ragès des Mèdes. Ce fut l’empereur Alexandre qui le fit à la prière des Syriens. Or, en cette ville, aucun, hérétique, aucun juif, aucun païen n'y peut vivre, pas plus qu'aucun tyran ne saurait y faire de mal, depuis que Abgare, roi de cette cité, eut l’honneur de recevoir une lettre écrite de la main du Sauveur (Eusèbe rapporte au 1er livre de son Histoire ecclésiastique et la lettre d'Abgare et la réponse de J.-C. (chap. XIII). Il a pris, dit-il, ces deux pièces dans les archives d'Edesse). Car aussitôt que l’ennemi vient attaquer cette ville, un enfant baptisé, debout sur la porte, lit cette lettre et le jour mètre, tant par l’écrit du Sauveur, que par les mérites de l’apôtre Thomas, les ennemis sont mis en fuite ou font la paix. Voici ce que dit de cet apôtre Isidore, dans son livre de la vie et de la mort des saints : « Thomas, disciple et imitateur de J.-C., fut incrédule en entendant et fidèle en voyant. Il prêcha l’Évangile aux Parthes, aux Mèdès, aux Perses, aux Hircaniens et aux Bactriens : en entrant dans l’Orient et en pénétrant dans l’intérieur du pays, il prêcha jusqu'à l’heure de son martyre. Il fut percé à coups de lances. » Ainsi parle Isidore (Isidore raconte des faits conformes à cette légende). Et saint Chrysostome dit, de son côté, que quand Tllomas fut arrivé au pays des Mages qui étaient venus adorer J.-C., il les baptisa, puis ils devinrent ses coadjuteurs dans l’établissement de la foi chrétienne.
* Pour la légende de saint Thomas, on lira des détails forts intéressants dans l’explication du vitrail de cet apôtre (Les Vitraux de Bourges, par les PP. Martin et Cassier, pages 133 et suiv.).
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
Saint Thomas de Galilée, Apôtre, martyr à Méliapour, dans les Indes. Ier siècle.
" L'infidélité de saint Thomas en a fait un témoin irréprochable de la résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ ; la foi de saint Thomas, devenue plus vive et plus courageuse après son infidélité, en a fait un prédicateur zélé et un glorieux martyr de la résurrection."
Du Jarry, Essai de panégyriques.
« L'infidélité de saint Thomas ». Livre d'images de Madame Marie. Hainaut. XIIIe siècle
Voici la dernière Fête que va célébrer l'Eglise avant celle de la Nativité de son Seigneur et Epoux. Elle interrompt les Féries majeures pour honorer Thomas, Apôtre du Christ, et dont le glorieux martyre, consacrant à jamais ce jour, procura au peuple chrétien un puissant introducteur auprès du divin Messie. Il appartenait à ce grand Apôtre de paraître sur le Cycle dans les jours où nous sommes, afin que sa protection aidât les fidèles à croire et à espérer en ce Dieu qu'ils ne voient pas encore, et qui vient à eux sans bruit et sans éclat, afin d'exercer leur Foi.
Saint Thomas douta un jour, et ne comprit le besoin de la Foi qu'après avoir passé parles ombres de l'incrédulité : il est juste qu'il vienne maintenant en aide aux enfants de l'Eglise, et qu'il les fortifie contre les tentations qui pourraient leur survenir de la part d'une raison orgueilleuse. Adressons-nous donc à lui avec confiance ; et du sein de la lumière où son repentir et son amour l'ont placé, il demandera pour nous la docilité d'esprit et de cœur qui nous est nécessaire pour voir et pour reconnaître Celui qui fait l'attente des nations, et qui, destiné à régner sur elles, n'annoncera son arrivée que par les faibles vagissements d'un enfant, e. non par la voix tonnante d'un maître. Mais lisons d'abord le récit des Actes de notre saint Apôtre. L'Eglise a jugé à propos de nous le présenter sous la forme la plus abrégée, dans la crainte de mêler quelques détails fabuleux aux faits incontestables que les sources authentiques nous fournissent.
« Infidélité de saint Thomas ». Sermons. Maurice de Sully. Italie. XIVe.
Thomas signifie abyme, ou jumeau, en grec Dydime : ou bien il vient de thomos qui veut dire division, partage. Il signifie abyme, parce qu'il mérita de sonder les profondeurs de la divinité, quand, à sa question, Notre Seigneur Jésus-Christ répondit :
" Je suis la voie, la vérité et la vie."
On l’appelle Dydime pour avoir connu de deux manières la résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les autres en effet, connurent le Sauveur en le voyant, et lui, en le voyant et en le touchant. Il signifie division, soit parce qu'il sépara son âme de l’amour des choses du monde, soit parce qu'il se sépara des autres dans la croyance à la résurrection.
On pourrait dire encore qu'il porte le nom de Thomas, parce qu'il se laissa inonder tout entier par l’amour de Dieu.
Il posséda ces trois qualités qui distinguent ceux qui ont cet amour et que demande Prosper au livre de la vie contemplative : Aimer Dieu, qu'est-ce ? Si ce n'est concevoir au fond du coeur un vif désir de voir Dieu, la haine du péché et le mépris du monde. Thomas pourrait encore venir de Theos, Dieu, et meus, mien, c'est-à-dire, mon Dieu, par rapport à ces paroles qu'il prononça lorsqu'il fut convaincu, et eut la foi :
" Mon Seigneur et mon Dieu."
L'apôtre Thomas était à Césarée quand le Seigneur lui apparut et lui dit :
" Le roi des Indes Gondoforus a envoyé son ministre Abanès à la recherche d'un habile architecte. Viens et je t'adresserai à lui." (On a des médailles de Gondoforus).
" Seigneur, répondit Thomas, partout où vous voudrez, envoyez-moi, excepté aux Indes."
Dieu lui dit :
" Va sans aucune appréhension, car je serai ton gardien. Quand tu auras converti les Indiens, tu viendras à moi avec la palme du martyre."
Et Thomas lui répondit :
" Vous êtes mon maître, Seigneur, et moi votre serviteur : que votre volonté soit faite."
Comme le prévôt ou l’intendant se promenait sur la place, le, Seigneur lui dit :
" Que vous faut-il, jeune homme ?
- Mon maître, dit celui-ci, m’a envoyé pour lui ramener des ouvriers habiles en architecture, qui lui construisent un palais à la romaine."
Alors le Seigneur lui offrit Thomas comme un homme très capable en cet art.
« Saint Thomas au repas de noce ».
Legenda aurea. Bx J. de Voragine. J. de Besançon. XVe.
Ils s'embarquèrent, et arrivèrent à une ville où le roi célébrait le mariage de sa fille. Il avait fait annoncer que tous prissent part à la noce, sous peine d'encourir sa colère. Abanès et l’apôtre s'y rendirent. Or, une jeune fille juif, qui tenait une flûte à la main, adressait quelques paroles flatteuses à chacun. Quand elle vit l’apôtre, elle reconnut qu'il était juif parce qu'il ne mangeait point et qu'il tenait les yeux fixés vers le ciel. Alors elle se mit à chanter en hébreu devant lui :
" C'est le Dieu des Hébreux qui seul a créé l’univers, et creusé les mers." Et l’apôtre voulait lui faire répéter ces mêmes paroles.
L'échanson remarquant qu'il ne mangeait ni ne buvait, mais tenait constamment les yeux vers le ciel, donna un soufflet à l’apôtre de Dieu.
" Mieux vaudrait pour toi d'être épargné plus tard, lui dit l’apôtre, et d'être puni ici-bas d'un châtiment passager. Je ne me lèverai point que la main qui m’a frappé n'ait été ici même apportée par les chiens."
Or, l’échanson étant allé puiser de l’eau à ta, fontaine, un lion l’étrangla et but son sang. Les chiens déchirèrent son cadavre, et l’un d'eux, qui était noir, en apporta la main droite au milieu du festin. A cette vue toute la foule fut saisie, et la pucelle se rappelant ses paroles, jeta sa flûte et vint se prosterner aux pieds de l’apôtre.
Cette vengeance est blâmée par saint Augustin dans son livre contre Fauste où il déclare qu'elle a été intercalée ici par un faussaire ; aussi cette légende est tenue pour suspecte en bien des points. On pourrait dire néanmoins, que ce ne fut pas une vengeance mais une prédiction. En examinant au reste avec soin les paroles de saint Augustin, cette action ne paraît pas improuvée tout à fait. Or voici ce qu'il dit dans le même livre :
" Les Manichéens se servent de livres apocryphes, écrits sous le nom des apôtres, je ne sais par quels compilateurs de fables. Au temps de leurs auteurs, il auraient joui de quelque autorité dans l’Église, si de saints docteurs qui vivaient alors et qui pouvaient les examiner en eussent reconnu l’authenticité. Ils racontent donc que l’apôtre Thomas se trouvant à un repas de noces comme pèlerin inconnu, il avait été frappé de la main d'un serviteur contre lequel il aurait exprimé aussitôt le souhait d'une cruelle vengeance. Car cet homme, étant sorti afin d'aller puiser de l’eau à une fontaine pour les convives, aurait été tué par un lion qui se serait jeté sur lui ; et la main qui avait frappé légèrement la figure de l’apôtre, arrachée du corps d'après son voeu et ses imprécations, aurait été apportée par un chien sur la table où l’apôtre était placé. Peut-on voir quelque chose de plus cruel ?
Or, si je ne me trompe, cela veut dire qu'en obtenant son pardon pour la vie future, il y eut une certaine compensation par un plus grand service qu'il lui rendait. L'apôtre, chéri et honoré de Dieu, était, par ce moyen, rendu recommandable et à ceux qui ne le connaissaient pas et à celui en faveur duquel il obtenait la vie éternelle à la place d'une vie qui devait finir. Il m’importe peu si ce récit est vrai ou faux : ce qu'il y a de certain, c'est que les Manichéens, qui reçoivent comme vraies et sincères ces écritures que le canon de l’Église rejette, sont du moins forcés d'avouer que la vertu de patience enseignée par le Seigneur lorsqu'il dit que " si quelqu'un vous frappe sur la joue droite, présentez-lui la gauche ", peut exister réellement au fond du coeur, quand bien même on n'en ferait pas montre par ses gestes et ses paroles, puisque l’apôtre, qui avait été souffleté, pria le Seigneur d'épargner l’insolent dans la vie future, en ne laissant pas sa faute impunie ici-bas, plutôt que de lui présenter l’autre joue ou de l’avertir de le frapper une seconde fois. Il avait l’amour de la charité intérieurement, et extérieurement il réclamait une correction qui servit d'exemple.
Que ceci soit vrai ou que ce ne soit qu'une fable, pourquoi refuseraient-ils de louer dans l’apôtre ce qu'ils approuvent dans le serviteur de Dieu Moïse qui égorgea les fabricateurs et les adorateurs d'une idole.
Si nous comparons les châtiments, être tué par le glaive ou être déchiré sous la dent des bêtes féroces, c'est chose semblable, puisque les juges, d'après les lois publiques, condamnent îles grands coupables à périr ou sous la dent des bête, ou bien par l’épée."
Voilà ce que dit saint Augustin.
Alors l’apôtre, sur la demande du roi, bénit l’époux et l’épouse en disant :
" Accordez, Seigneur, la bénédiction de votre droite à ces jeunes gens, et semez au fond de leurs coeurs les germes féconds de la vie."
Quand l’apôtre se retira, l’époux se trouva tenir une branche chargée de dattes. Les époux après avoir mangé de ces fruits s'endormirent tous deux et eurent le même songe. Il leur semblait qu'un roi couvert de pierreries les embrassait en disant :
" Mon apôtre vous a bénis pour que vous ayez part à la vie éternelle."
S'étant éveillés ils se racontaient l’un à l’autre leur songe, quand l’apôtre se présenta, il leur dit :
" Mon roi vient de vous apparaître, il m’a introduit ici les portes fermées, pour que ma bénédiction vous profitât. Gardez la pureté du corps, c'est la reine de toutes lesvertus et le salut éternel en est le fruit. La virginité est la sueur des Anges, comble de biens, elle donne la victoire sur les passions mauvaises, c'est le trophée de la foi, la fuite des démons et le gage des joies éternelles. La luxure engendre la corruption, de la corruption naît la souillure, de la souillure vient la culpabilité, et la culpabilité produit la confusion."
Pendant qu'il exposait ces maximes, apparurent deux anges qui leur dirent :
" Nous sommes envoyés pour être vos anges gardiens : si vous mettez en pratique les avis de l’apôtre avec fidélité, nous offrirons tous vos souhaits à Dieu."
Alors Thomas les baptisa et leur enseigna chacune des vérités de la foi. Longtemps après, l’épouse, nommée Pélage, se consacra à Dieu en prenant le voile, et l’époux, qui s'appelait Denys, fut ordonné évêque de cette ville.
Après cela, Thomas et Abanès allèrent chez le roi des Indes. L'apôtre traça le plan d'un palais magnifique : le roi, après lui avoir remis de considérables trésors, partit pour une autre province. L'apôtre distribua aux pauvres le trésor tout entier. Pendant les deux ans que dura l’absence du roi, Thomas se livra avec ardeur à la prédication et convertit à la foi un monde innombrable. A son retour, le roi s'étant informé de ce qu'avait fait Thomas, l’enferma avec Abanès au fond d'un cachot, en attendant qu'on les fit écorcher et livrer aux flammes.
« Saint Thomas prêchant ». Livre des merveilles. Paris. XVe.
Sur ces entrefaites, Gab, frère du roi, meurt. On se préparait à lui élever un tombeau magnifique, quand le quatrième jour, le mort ressuscita ; tout le monde effrayé fuyait sur ses pas ; alors il dit à son frère :
" Cet homme, mon frère, que tu te disposais à faire écorcher et brûler, c'est un ami de Dieu et tous les anges lui obéissent. Ceux qui me conduisaient en paradis me montrèrent un palais admirable bâti d'or, d'argent et, de pierres précieuses ; j'en admirais la beauté, quand ils me dirent :
" C'est le palais que Thomas avait construit pour ton frère."
Et comme je disais :
" Que n'en suis-je le portier !"
Ils ajoutèrent alors :
" Ton frère s'en est rendu indigne ; si donc tu veux y demeurer, nous prierons le Seigneur de vouloir bien te ressusciter afin que tu puisses l’acheter à ton frère en lui remboursant l’argent qu'il pense avoir perdu."
En parlant ainsi, il courut à la prison de l’apôtre, le priant d'avoir de l’indulgence pour son frère. Il délia ses chaînes et le pria de recevoir un vêtement précieux.
" Ignores-tu, lui répondit l’apôtre, que rien de charnel, rien de terrestre n'est estimé de ceux qui désirent avoir puissance en choses célestes ?"
Il sortait de la prison quand le roi, qui venait au-devant de lui, se jeta à ses pieds en lui demandant pardon.
Alors l’apôtre dit :
" Dieu t'a accordé une grande faveur que de te révéler ses secrets. Crois en Notre Seigneur Jésus-Christ et reçois le baptême pour participer au royaume éternel."
Le frère du roi lui dit :
" J'ai vu le palais que tu avais bâti pour mon frère et il me ferait plaisir de l’acheter." L'apôtre repartit : « Cela est au pouvoir de ton frère. » Et le roi lui dit :
" Je le garde pour moi : que l’apôtre t'en bâtisse un autre, ou bien s'il ne le peut, nous le posséderons en commun."
L'apôtre répondit :
" Ils sont innombrables dans le ciel, les palais préparés aux élus depuis le commencement du monde ; on les achète par les prières et au prix de la foi et des aumônes. Vos richesses peuvent vous y précéder, mais elles ne sauraient vous y suivre."
Un mois après, l’apôtre ordonna de rassembler tous les pauvres de cette province, et quand ils furent réunis, il en sépara les malades et les infirmes, fit une prière sur eux. Et après que ceux qui avaient été instruits eurent répondu " Amen ", un éclair parti du ciel éblouit aussi bien l’apôtre que les assistants pendant une demi-heure, au point que tous se croyaient tués par la foudre ; mais Thomas se leva et dit :
" Levez-vous, car mon Seigneur est venu comme la foudre et vous a guéris."
Tous se levèrent alors guéris et rendirent gloire à Dieu et à l’apôtre. Thomas s'empressa de les instruire et leur démontra les douze degrés des vertus :
- Le 1er, c'est de croire en Dieu, qui est un en essence et triple en personnes ; il leur donna trois exemples sensibles pour prouver que dans une essence, il y a trois personnes. Le 1er est que dans l’homme il y a une sagesse et d'elle seule et unique procèdent intelligence, mémoire et génie. Par ce génie, dit-il, vous découvrez ce que vous n'avez pas appris ; par la mémoire, vous retenez ce que vous avez appris et avec l’intelligence vous comprenez ce qui peut être démontré et enseigné.
Le 2e est que dans une vigne il se trouve trois parties : le bois, les feuilles et le fruit et ces trois ensemble font une seule et même vigne.
Le 3e est qu'une tête contient quatre sens, savoir : la vue, le goût, l’ouïe et l’odorat ; ce qui est multiple et ne fait cependant qu'une tête.
- Le 2e degré est de recevoir le baptême.
- Le 3e est de s'abstenir de la fornication.
- Le 4e c'est de fuir l’avarice.
- Le 5e de se préserver de la gourmandise.
- Le 6e de vivre dans la pénitence.
- Le 7e de persévérer dans ces bonnes Oeuvres.
- Le 8e d'aimer à pratiquer l’hospitalité.
- Le 9e de chercher et de faire la volonté de Dieu dans ses actions.
- Le 10e de rechercher ce que la volonté de Dieu défend et de l’éviter.
- Le 11e de pratiquer la charité envers ses amis comme envers ses ennemis.
- Le 12e d'apporter un soin vigilant à garder ces degrés.
Après cette prédication furent baptisés neuf mille hommes, sans compter les enfants et les femmes. De là Thomas alla dans l’Inde supérieure, où il se rendit célèbre par un grand nombre de miracles. L'apôtre donna la lumière de la foi à Sintice, qui était amie de Migdomie, épouse de Carisius, cousin du roi et Migdomie dit à Sintice :
" Penses-tu que je le puisse voir ?"
Alors Migdomie, de l’avis de Sintice, changea de vêtement et vint se joindre aux pauvres femmes dans le lieu où l’apôtre prêchait.
Or le saint se mit à déplorer la misère de la vie et dit entre autres choses que cette vie est misérable, qu'elle est fugitive et sujette aux disgrâces ! Quand on croit la tenir, elle s'échappe et se disloque, et il commença à exhorter par quatre raisons à écouter volontiers la parole de Dieu, qu'il compara à quatre sortes de choses, savoir :
- à un collyre, parce qu'elle éclaire l’œil de notre intelligence ;
- à une potion, parce qu'elle purge et purifie notre affection de tout amour charnel ;
- à un emplâtre, en ce qu'elle guérit les blessures de nos péchés ;
- à la nourriture, parce qu'elle nous fortifie dans l’amour des choses célestes.
" Or de même, ajouta-t-il, que ces objets ne font de bien à un malade qu'autant qu'il les prend, de même la parole de Dieu ne profite pas à une âme languissante si elle ne l’écoute avec dévotion."
Or tandis que l’apôtre prêchait, Migdomie crut et dès lors elle eut horreur de partager la couche de son mari. Mais Carisius demanda au roi et obtint que l’apôtre fût mis en prison. Migdomie l’y vint trouver et le pria de lui pardonner d’avoir été emprisonné par rapport à elle. Il la consola avec bonté et l’assura qu'il souffrait tout de bon coeur. Or Carisius demanda au roi d'envoyer la reine, soeur de sa femme, pour qu'elle tâchât de la ramener, s'il était possible. La reine fut envoyée et convertie par celle qu'elle voulait pervertir ; après avoir vu tant de prodiges opérés par l’apôtre :
" Ils sont maudits de Dieu, dit-elle, ceux qui ne croient pas à de si grands miracles et à de pareilles oeuvres."
Alors l’apôtre instruisit brièvement tous les auditeurs sur trois points, savoir : d'aimer l’Église, d'honorer les prêtres et de se réunir assidûment pour écouter la parole de Dieu.
La reine étant revenue, le roi lui dit :
" Pourquoi être restée si longtemps ?"
Elle répondit :
" Je croyais Migdomie folle et elle est très sage ; en me conduisant à l’apôtre de Dieu, elle m’a fait connaître la voie de la vérité et ceux-là sont bien insensés qui ne croient pas en Jésus-Christ."
Or la reine refusa d'avoir désormais commerce avec le roi. Celui-ci, stupéfait, dit à son parent :
" En voulant recouvrer ta femme, j'ai perdu la mienne qui se comporte envers moi de pire façon que ne fait la tienne à ton égard."
Alors le roi ordonna de lier les mains de l’apôtre, le fit amener en sa présence et lui enjoignit de ramener leurs femmes à leurs maris. Mais l’apôtre lui démontra par trois exemples qu'elles ne le devaient pas faire, tant qu'ils persisteraient dans l’erreur, savoir par l’exemple du roi, l’exemple de la tour et l’exemple de la fontaine :
" D'où vient, dit-il, que vous, qui êtes roi, vous ne voudriez pas que votre service se fit d'une manière sale et que vous exigez la propreté dans vos serviteurs et dans vos servantes ? Combien plus devez-vous croire que Dieu exige un service très chaste et très propre ? Pourquoi me faire un crime de prêcher aux serviteurs de Dieu de l’aimer, quand vous désirez la même chose dans les vôtres ?
J'ai élevé une tour très haute et vous me dites, à moi qui l’ai bâtie, de la détruire ?
J'ai creusé profondément la terre et fait jaillir une, fontaine de l’abîme et vous me dites de la combler ?"
Le roi, en colère, fit apporter des lames de fer brûlantes et placer l’apôtre nu-pieds sur elles ; mais aussitôt, par l’ordre de Dieu, une fontaine surgit en cet endroit-là même et les refroidit.
Alors le roi, d'après le conseil de son parent, fit jeter Thomas dans une fournaise ardente, qui s'éteignit, de telle sorte que le lendemain il en sortit sain et frais.
Carisius dit au roi :
" Fais-lui offrir un sacrifice au soleil, afin qu'il encoure la colère de son Dieu qui le préserve."
Comme on pressait l’apôtre de le faire, il dit au roi :
" Tu vaux mieux que ce que tu fais exécuter, puisque tu négliges le vrai Dieu pour honorer une image. Tu penses, comme te l’a dit Carisius, que Dieu s'irritera contre moi quand j'aurai adoré ton dieu ; il sera bien plus irrité contre ton idole, car il la brisera : adore-le donc. Que si en adorant ton Dieu, le mien ne le renverse pas, je sacrifie à l’idole ; mais s'il en arrive ainsi que je le dis, tu croiras à mon Dieu."
Le roi lui dit :
" Tu me parles comme à un égal."
Alors l’apôtre commanda en langue hébraïque au démon renfermé dans l’idole, qu'aussitôt qu'il aurait fléchi le genou devant lui, à l’instant il brisât l’idole. Or l’apôtre, en fléchissant le genou, dit :
" Voici que j'adore, mais ce n'est pas l’idole ; voici que j'adore, mais ce n'est pas le métal ; voici que j'adore, mais ce n'est pas un simulacre, car Celui que j'adore, c'est mon Seigneur Jésus-Christ, au nom duquel je te commande, démon, qui te caches dans cette image, de la briser."
Et aussitôt elle disparut comme une cire qui se fond.
Tous les prêtres poussèrent des hurlements et le pontife du temple saisit un glaive avec lequel il perça l’apôtre en disant :
" C'est moi qui tirerai vengeance de l’affront fait à mon Dieu."
Pour le roi et Carisius, ils s'enfuirent en voyant le peuple s'apprêtant à venger l’apôtre et à brûler vif le pontife. Les chrétiens emportèrent le corps du saint et l’ensevelirent honorablement. Longtemps après, c'est-à-dire environ l’an 230, il fut transporté en la ville d'Edesse, qui s'appelait autrefois Ragès des Mèdes. Ce fut l’empereur Alexandre qui le fit à la prière des Syriens. Or, en cette ville, aucun hérétique, aucun juif, aucun Païen n'y peut vivre, pas plus qu'aucun tyran ne saurait y faire de mal, depuis que Abgare, roi de cette cité, eut l’honneur de recevoir une lettre écrite de la main du Sauveur (Eusèbe rapporte au Ier livre de son Histoire ecclésiastique et la lettre d'Abgare et la réponse de Notre Seigneur Jésus-Christ. (chap. XIII). Il a pris, dit-il, ces deux pièces dans les archives d'Edesse).
« Saint Thomas devant l'idole ». Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.
Car aussitôt que l’ennemi vient attaquer cette ville, un enfant baptisé, debout sur la porte, lit cette lettre et le jour même, tant par l’écrit du Sauveur, que par les mérites de l’apôtre Thomas, les ennemis sont mis en fuite ou font la paix. Voici ce que dit de cet apôtre Isidore, dans son livre de la vie et de la mort des saints :
" Thomas, disciple et imitateur de Notre Seigneur Jésus-Christ, fut incrédule en entendant et fidèle en voyant. Il prêcha l’Évangile aux Parthes, aux Mèdès, aux Perses, aux Hircaniens et aux Bactriens : en entrant dans l’Orient et en pénétrant dans l’intérieur du pays, il prêcha jusqu'à l’heure de son martyre. Il fut percé à coups de lances."
Ainsi parle Isidore (Isidore raconte des faits conformes à cette légende). Et saint Jean Chrysostome dit, de son côté, que quand Thomas fut arrivé au pays des Mages qui étaient venus adorer Notre Seigneur Jésus-Christ, il les baptisa, puis ils devinrent ses coadjuteurs dans l’établissement de la foi chrétienne.
Cima da Conegliano. L'infidélité de saint Thomas. XVe siècle
PRIÈRE
" Glorieux Apôtre Thomas, vous qui avez amené au Christ un si grand nombre de nations infidèles, c'est à vous maintenant que s'adressent les âmes fidèles, pour que vous les introduisiez auprès de ce même Christ qui, dans cinq jours, se sera déjà manifesté à son Eglise. Pour mériter de paraître en sa divine présence, nous avons besoin, avant toutes choses, d'une lumière qui nous conduise jusqu'à lui. Cette lumière est la Foi : demandez pour nous la Foi.
Un jour, le Seigneur daigna condescendre à votre faiblesse, et vous rassurer dans le doute que vous éprouviez sur la vérité de sa Résurrection ; priez, afin qu'il daigne aussi soutenir notre faiblesse, et se faire sentir à notre cœur. Toutefois, Ô saint Apôtre, ce n'est pas une claire vision que nous demandons, mais la Foi simple et docile ; car Celui qui vient aussi pour nous vous a dit en se montrant à vous :
" Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui cependant ont cru !"
Nous voulons être du nombre de ceux-là. Obtenez-nous donc cette Foi qui est du cœur et de la volonté, afin qu'en présence du divin Enfant enveloppé de langes et couché dans la crèche, nous puissions nous écrier aussi : Mon Seigneur et mon Dieu ! Priez, Ô saint Apôtre, pour ces nations que vous avez évangélisées, et qui sont retombées dans les ombres de la mort. Que le jour vienne bientôt où le Soleil de justice luira une seconde fois pour elles. Bénissez les efforts des hommes apostoliques qui consacrent leurs sueurs et leur sang à l'œuvre des Missions ; obtenez que les jours de ténèbres soient abrégés, et que les régions arrosées de votre sang voient enfin commencer le règne du Dieu que vous leur avez annoncé et que nous attendons."
Connu pour avoir douté, Thomas était pourtant le plus
courageux des disciples
Vincent
Aucante - Publié le 08/04/21
De tous les disciples de Jésus, il fut l'un des plus
infatigables voyageurs. De lui, nous connaissons trop bien son doute. Pourtant,
Thomas ne douta guère de sa mission et fit montre de nombreuses autres
qualités.
Plus que d’autres apôtres, Thomas bénéficie
d’une certaine sympathie de la part de nos contemporains parce qu’il est celui
qui doute et qui accède malgré cela à la foi. Il est pourtant bien plus que
cette belle image qui réduit sa place et son rôle dans l’histoire de l’Église.
L’Évangile de Jean le met en scène à plusieurs reprises et lui attribue en
effet un rôle singulier.
Le plus courageux
Ainsi, alors que Jésus, menacé de mort par les
pharisiens, annonce qu’il va se mettre en route vers Jérusalem au péril de sa
vie, Thomas se révèle le plus courageux, et il entraîne les apôtres à la suite
de Jésus, avec une fidélité aveugle en les exhortant : « Allons, nous
aussi, mourir avec lui ! » (Jn
11, 16). Il est déjà prêt à suivre Jésus quoi qu’il arrive : son
engagement est total. Et quand Jésus, annonçant sa mort future, leur dit :
« Pour aller où je vais, vous savez le chemin » (Jn
14, 4), Thomas dit à haute voix ce que les autres pensent tout bas :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment
pourrions-nous savoir le chemin ? » (Jn
14, 5). Il a le courage d’avouer son ignorance, et il demande à Jésus de
l’éclairer. N’est-il pas déjà à ce moment le modèle du croyant, qui cherche à
orienter son action, et demande dans sa prière à Jésus d’être éclairé ? La
réponse fameuse du Christ ouvre un immense horizon théologique : « Je
suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn
14, 6).
De quoi doute-t-il vraiment ?
Mais il y a la crucifixion, et comme presque tous les
autres, il se cache. Le troisième jour, Jésus ressuscité apparaît aux apôtres,
en l’absence de Thomas. Mais il ne veut pas les croire : « Si je ne
vois pas dans ses mains la marque de ses clous, si je ne mets pas mon doigt à
l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne
croirai pas » (Jn
20, 25). La violence de ses propos interroge. De quoi doute-t-il
vraiment ? Il a été le témoin de la résurrection de Lazare (Jn
11, 43-44), et sait donc la chose possible. Mais qui a ressuscité
Jésus ? Il faudrait qu’Il soit Dieu lui-même, et peut-être Thomas est-il
en voie de le croire. Mais un autre doute, plus subtil, l’assaille : celui
de la résurrection de la chair, du fait que Jésus n’est pas un pur esprit
revenu sur terre, mais bien ressuscité dans son corps. Le corps du ressuscité a
d’ailleurs tout d’une créature spirituelle : il apparaît dans des lieux clos,
et jouit de la bilocation. L’incrédulité de Thomas à ce sujet est aussi celle
des autres apôtres qui ont besoin de pouvoir toucher pour être confirmés dans
leur foi en Jésus ressuscité dans sa chair (Mt
28, 17 ; Lc
24, 39). Mais là aussi, il l’exprime avec une vigueur exceptionnelle.
Un zèle apostolique exceptionnel
Et sa réponse à Jésus, lorsqu’Il lui apparaît et
L’invite à toucher ses saintes plaies, le hisse à une hauteur théologique
exceptionnelle lorsqu’il proclame : « Mon Seigneur et mon Dieu »
(Jn
20, 28). De la plaie du côté du Christ, il va recevoir la grâce d’un zèle
apostolique extraordinaire. Remontant vers l’Est la route de la soie, il
évangélise l’Asie centrale, puis descend vers le continent indien. Et des mains
et pieds transpercés, il gagnera le martyre dans l’Inde du sud, en l’an
72.
Il a été « l’athlète du christ », celui qui,
toute sa vie, a porté au loin la Bonne nouvelle.
Plusieurs Églises tiennent Thomas pour leur
fondateur : l’Église chaldéenne, l’Église assyrienne, et toutes les
Églises indiennes. Il a été « l’athlète du christ », celui qui, toute
sa vie, a porté au loin la Bonne nouvelle. Et en ces temps difficiles, il
demeure pour nous un modèle de foi et d’espérance.
Thomas
l’apôtre, l’athlète du Christ, Vincent Aucante, Editions France-Empire,
décembre 2020, 20 euros.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/04/08/il-est-connu-pour-avoir-doute-mais-thomas-etait-surtout-le-plus-courageux-des-disciples/?utm_campaign=NL_fr&utm_content=NL_fr&utm_medium=mail&utm_source=daily_newsletter
Thomas est natif de Rama de Benjamin, près de
Jérusalem. C'est donc l'un des trois apôtres judéens avec Judas et Simon le Zélote. Il est issu d'une famille aisée (Tome
7, chapitre 185) : son père
est un orfèvre réputé. Joseph
d'Arimathie le connaît bien.
Thomas est lui-même orfèvre et pratique occasionnellement ce métier.
En 28, il assiste, comme Judas, à l'expulsion des marchands du Temple ce qui le décide à suivre Jésus (Tome
2, chapitre 17). Il en
devient le 7ème apôtre.
À peine accueilli, il est envoyé en mission auprès de Simon le zélote et des
autres lépreux de Jérusalem pour leur annoncer l’espérance.
"Quand ta Bonne Nouvelle pourra être annoncée par le monde, dit-il à Jésus,
je crois que les premiers à l'accueillir et les plus nombreux seront les
esclaves, ceux qui n'ont aucun réconfort humain et se réfugieront dans tes
promesses pour le trouver... s'il me revient justement l'honneur de t'annoncer,
j'aurais un amour spécial pour ces malheureux...
"- Comment les approcheras-tu ? demande Jésus.
- C'est par le travail que je ferai de la propagande parmi les infidèles. Je
serai orfèvre pour les dames et maître pour leurs esclaves" (Tome
6, chapitre 126 et Tome
6, chapitre 132).
Lors d'un séjour à Nazareth, il met en application son talent : il
fabrique une broche représentant des lys des vallées (muguet). Il l'offre à la Vierge Marie. Il sait qu'elle ne la portera pas, mais il avait
entendu Jésus comparer l'humilité de la fleur à l'humilité de sa mère (Tome
6, chapitre 101).
"Bon Thomas qui aime son Maître, dit Marie, au point de retenir non
seulement sa Doctrine, mais même ses plus humbles paroles sur les choses les
plus humbles et les personnes les plus insignifiantes". Elle fait ainsi
référence à son amour pour les délaissés (Tome
6, chapitre 133).
Jésus se rend dans sa famille à Rama (Tome
5, chapitre 53). Il y
rencontre ses parents ses frères et ses sœurs, dont sa sœur jumelle. Son surnom
de Didyme, veut en effet dire jumeau en grec. Lors de ce
séjour, Jésus prononce le discours sur le nombre des élus et la porte étroite
qu'il faut franchir.
Voulant honorer la Vierge Marie venue rejoindre son fils dans son exil à
Ephraïm en Samarie, il déploie son talent pour la décoration : "C'est
vraiment un artiste, dit Simon le zélote* aux autres apôtres. D'un rien il a
orné la pièce comme pour un repas de noces. Allez voir" (Tome 8, chapitre 27).
Sa sensibilité n'empêche pas son courage : Lorsque Jésus décide d'aller
à Béthanie ressusciter Lazare, sachant l'hostilité qui les attendait, il lance
aux autres disciples : "Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui !".
Selon Maria Valtorta, il va chercher l'ânon avec
André pour l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, le
dimanche des Rameaux (Tome
9, chapitre 9). Il s'enfuit après l'arrestation de Jésus (Tome 9, chapitre 21) et n'assiste donc pas à la Passion. Il est
retrouvé une semaine plus tard dans la grotte de la Nativité où il s'était
réfugié. Secoué par les évènements, il ne veut pas croire à la Résurrection (Tome
10, chapitre 14).
Jésus lui apparaît les jours suivants (Tome
10, chapitre 15). Il lui
reproche son incrédulité et l'invite à toucher ses plaies. Thomas ne voulait
pas croire sans toucher les plaies de Jésus avait-il dit. Il lance alors sa
célèbre exclamation : "Mon Seigneur et Mon Dieu
!".
La veille de son Assomption, en récapitulant les apôtres, Marie confie à Jean, seul témoin présent : "Thomas est un
pacifique" (Tome
10, chapitre 35).
C'est un caractère gai, débonnaire et pacifique,
d’apparence grassouillette (Tome 8, chapitre 5). Il a 38 ans environ. De voix, il est baryton (Tome
3, chapitre 56). Son visage
respire la vivacité.
Thomas est volontiers le cuisinier du groupe des apôtres. Il est
lui-même doté d’un fier appétit.
Thomas est éloquent et volubile (Tome 8, chapitre 5). "Thomas sait parler. On dirait qu'il fait
de la réclame au marché pour vendre sa marchandise, mais il arrive à
convaincre" dit de lui Simon-Pierre* (Tome 2, chapitre 99). Sa rhétorique est bien utile au groupe des
apôtres, notamment lorsqu'il s'agit de négocier chez les philistins peu
favorables aux juifs (Tome
3, chapitre 80).
En araméen "Toma" signifie
"jumeau" (Didyme en grec).
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
L'Église chaldéenne d'Irak revendique sa fondation par saint Thomas.
Selon Eusèbe de Césarée, il évangélisa les parthes dont l'empire s'étendait de
l'Iran à l'Inde actuels.
Ce que reprennent les Actes de Thomas,
un apocryphe du IIIe siècle. Il aurait converti le roi Goudnaphar, (ou
Gondopharès) qui régnait sur l'Afghanistan et une partie du Pakistan. Thomas
aurait prêché l’Évangile en Inde, où il aurait fondé une église dans le Kerala,
qu’on appelle l’Église de Saint-Thomas. Il aurait poursuivi jusqu'en Chine.
Il aurait été martyrisé à Calamine près de Madras. Les chrétiens de cette
région vénèrent sa tombe depuis des temps immémoriaux. St Grégoire de Tours
rapporte, à l’appui, le témoignage d'un prêtre qui y passa au VIème siècle.
Ses reliques auraient été transférées à Édesse en Mésopotamie puis en Italie, à
Ortona dans les Abruzzes, dont il est le saint patron.
En 1972, Paul VI l'a proclamé apôtre et saint patron de l'Inde. Il est fêté le
3 juillet.
6. Eusèbe
de Césarée, Histoire ecclésiastique,
III, §1.1
Maître de la Sainte Parenté le Jeune. Retable des
sept joies de Marie: L’Assomption, Vers 1480, Germanisches Nationalmuseum. Thomas
debout tient en mains la ceinture de la Vierge Marie.
Saint Thomas the Apostle
Also known as
Apostle of India
Didymus
Doubting Thomas
Judas Thomas
the Twin
Tomaso
Memorial
3 July
21
December on some calendars
Profile
Apostle.
He was ready to die with Jesus when Christ went to Jerusalem,
but is best remembered for doubting the Resurrection until allowed to touch
Christ’s wounds. Preached in Parthia, Persia and India,
though he was so reluctant to start the mission that
he had to be taken into slavery by
a merchant headed
that way. He eventually gave in to God‘s will,
was freed, and planted the new Church over
a wide area. He formed many parishes and
built many churches along the way. An old tradition says that Thomas baptised the
wise men from the Nativity into Christianity.
His symbol is the builder’s square; there are several
stories that explain it
he built a palace for King Guduphara
in India
he built the first church in India with
his own hands
it is representative building a strong spiritual
foundation as he had complete faith in Christ (though initially less in the
Resurrection)
he offered to build a palace for an Indian king that
would last forever; the king gave
him money, which Thomas promptly gave away to the poor;
he explained that the palace he was building was in heaven, not on earth
Died
stabbed with
a spear c.72 in
while in prayer on a hill in Mylapur, India
buried near
the site of his death
relics later
moved to Edessa, Mesopotamia
relics moved
to Tortona, Italy in
the 13th
century
Canonized
Pre-Congregation
Patronage
against
blindness
against
doubt
architects
blind
people
builders
construction
workers
geometricians
masons
people
in doubt
stone
masons
stonecutters
surveyors
theologians
—
Ceylon
East
Indies
India
Indonesia
Malaysia
Pakistan
Singapore
Sri
Lanka
Bathery,
India, diocese of
Castelfranco
di Sopra, Italy
Certaldo, Italy
Ortona, Italy
Representation
arrow
builder’s
rule
spear
t-square
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by Herbert Thurston
Goffine’s
Devout Instructions
Golden
Legend, by Jacobus
de Voragine
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Pictorial
Lives of the Saints
Pope
Benedict XVI: General Audience, 27
September 2006
Roman
Martyrology, 1914 edition
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Canon, by Monsignor John
T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Legend of Saint Thomas
The
Liturgical Year, by Father Prosper
Gueranger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
Acts of
the Holy Apostle Thomas – aprochryphal
All Saints and Martyrs
American Catholic
Catholic Ireland
Catholic Ireland
Catholic News Agency
Catholic
Online
Communio
Communio
Cradio
Encyclopedia Britannica
Franciscan
Media
Independent Catholic News
Jean Heimann
John Dillon
Mike
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Directions
for Floral Decoration of Churches, by William Barrett
India
and the Apostle Thomas, by Adolphus E Medlycott
Saint
Thomas the Apostle in India, by F A d’Cruz
Saint
Thomas, The Apostle of India, by Charles Egbert Kenet
The
Unbelief of Saint Thomas Laid Open for the Comfort of All that Desire to
Believe, by Nicolas Bownde
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
Fête des prénoms
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fonti in italiano
Cathopedia
Santi e Beati
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nettsteder i norsk
Den
katolske kirke
Readings
“Thomas, one of the twelve, called the Twin, was not
with them when Jesus came.” He was the only disciple absent; on his return he
heard what had happened but refused to believe it. The Lord came a second time;
he offered his side for the disbelieving disciple to touch, held out his hands,
and showing the scars of his wounds, healed the wound of disbelief. Dearly
beloved, what do you see in these events? Do you really believe that it was by
chance that this chosen disciple was absent, then came and heard, heard and
doubted, doubted and touched, touched and believed? It was not by chance but in
God’s providence. In a marvelous way God’s mercy arranged that the disbelieving
disciple, in touching the wounds of his master’s body, should heal our wounds
of disbelief. The disbelief of Thomas has done more for our faith than the
faith of the other disciples. As he touches Christ and is won over to belief,
every doubt is cast aside and our faith is strengthened. So the disciple who
doubted, then felt Christ’s wounds, becomes a witness to the reality of the
resurrection. Touching Christ, he cried out: “‘My Lord and my God.’ Jesus said
to him: ‘Because you have seen me, Thomas, you have believed.'” Paul said:
“Faith is the guarantee of things hoped for, the evidence of things unseen.” It
is clear, then, that faith is the proof of what cannot be seen. What is seen
gives knowledge, not faith. When Thomas saw and touched, why was he told: “You
have believed because you have seen me?” Because what he saw and what he
believed were different things. God cannot be seen by mortal man. Thomas saw a
human being, whom he acknowledged to be God, and said: “My Lord and my God.”
Seeing, he believed ; looking at one who was true man, he cried out that this
was God, the God he could not see. What follows is reason for great joy:
“Blessed are those who have not seen and have believed.” There is here a
particular reference to ourselves. We are included in these words, but only if
we follow up our faith with good works. The true believer practices what he
believes. But of those who pay only lip service to faith, Paul has this to say:
“They profess to know God, but they deny him in their works.” Therefore James
says: “Faith without works is dead.” – from a homily by Pope Saint Gregory the
Great
MLA Citation
“Saint Thomas the Apostle“. CatholicSaints.Info.
3 July 2021. Web. 3 July 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-thomas-the-apostle/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-thomas-the-apostle/
Statue of Saint Thomas the Apostle. Late 19th
century.
Cathedral of St. Thomas, Madras (Chennai).
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 27 September 2006
Thomas the twin
Dear Brothers and Sisters,
Continuing our encounters with the Twelve Apostles
chosen directly by Jesus, today we will focus our attention on Thomas. Ever
present in the four lists compiled by the New Testament, in the first three
Gospels he is placed next to Matthew (cf. Mt 10: 3; Mk 3: 18; Lk 6: 15),
whereas in Acts, he is found after Philip (cf. Acts 1: 13).
His name derives from a Hebrew root, ta'am, which
means "paired, twin". In fact, John's Gospel several times calls him
"Dydimus" (cf. Jn 11: 16; 20: 24; 21: 2), a Greek
nickname for, precisely, "twin". The reason for this nickname is
unclear.
It is above all the Fourth Gospel that gives us
information that outlines some important traits of his personality.
The first concerns his exhortation to the other
Apostles when Jesus, at a critical moment in his life, decided to go to Bethany
to raise Lazarus, thus coming dangerously close to Jerusalem (Mk 10: 32).
On that occasion Thomas said to his fellow
disciples: "Let us also go, that we may die with him" (Jn
11: 16). His determination to follow his Master is truly exemplary and
offers us a valuable lesson: it reveals his total readiness to stand by
Jesus, to the point of identifying his own destiny with that of Jesus and of
desiring to share with him the supreme trial of death.
In fact, the most important thing is never to
distance oneself from Jesus.
Moreover, when the Gospels use the verb "to
follow", it means that where he goes, his disciple must also go.
Thus, Christian life is defined as a life with
Jesus Christ, a life to spend together with him. St Paul writes something
similar when he assures the Christians of Corinth: "You are in our
hearts, to die together and to live together" (II Cor 7: 3). What
takes place between the Apostle and his Christians must obviously apply first of
all to the relationship between Christians and Jesus himself: dying
together, living together, being in his Heart as he is in ours.
A second intervention by Thomas is recorded at the
Last Supper. On that occasion, predicting his own imminent departure, Jesus
announced that he was going to prepare a place for his disciples so that they
could be where he is found; and he explains to them: "Where [I] am
going you know the way" (Jn 14: 4). It is then that Thomas
intervenes, saying: "Lord, we do not know where you are going; how
can we know the way?" (Jn 14: 5).
In fact, with this remark he places himself at a
rather low level of understanding; but his words provide Jesus with the
opportunity to pronounce his famous definition: "I am the Way, and
the Truth and the Life" (Jn 14: 6).
Thus, it is primarily to Thomas that he makes this
revelation, but it is valid for all of us and for every age. Every time we hear
or read these words, we can stand beside Thomas in spirit and imagine that the
Lord is also speaking to us, just as he spoke to him.
At the same time, his question also confers upon us
the right, so to speak, to ask Jesus for explanations. We often do not
understand him. Let us be brave enough to say: "I do not understand
you, Lord; listen to me, help me to understand". In such a way, with this
frankness which is the true way of praying, of speaking to Jesus, we express
our meagre capacity to understand and at the same time place ourselves in the
trusting attitude of someone who expects light and strength from the One able
to provide them.
Then, the proverbial scene of the doubting Thomas
that occurred eight days after Easter is very well known. At first he did not
believe that Jesus had appeared in his absence and said: "Unless I
see in his hands the print of the nails, and place my finger in the mark of the
nails, and place my hand in his side, I will not believe" (Jn
20: 25).
Basically, from these words emerges the conviction
that Jesus can now be recognized by his wounds rather than by his face. Thomas
holds that the signs that confirm Jesus' identity are now above all his wounds,
in which he reveals to us how much he loved us. In this the Apostle is not
mistaken.
As we know, Jesus reappeared among his disciples
eight days later and this time Thomas was present. Jesus summons him:
"Put your finger here, and see my hands; and put out your hand, and place
it in my side; do not be faithless, but believing" (Jn 20: 27).
Thomas reacts with the most splendid profession of
faith in the whole of the New Testament: "My Lord and my God!"
(Jn 20: 28). St Augustine comments on this: Thomas "saw and
touched the man, and acknowledged the God whom he neither saw nor touched; but
by the means of what he saw and touched, he now put far away from him every
doubt, and believed the other" (In ev. Jo. 121, 5).
The Evangelist continues with Jesus' last words to
Thomas: "Have you believed because you have seen me? Blessed are
those who have not seen and yet believe" (Jn 20: 29). This sentence
can also be put into the present: "Blessed are those who do not see
and yet believe".
In any case, here Jesus spells out a fundamental
principle for Christians who will come after Thomas, hence, for all of us.
It is interesting to note that another Thomas, the
great Medieval theologian of Aquinas, juxtaposed this formula of blessedness
with the apparently opposite one recorded by Luke: "Blessed are the
eyes which see what you see!" (Lk 10: 23). However, Aquinas
comments: "Those who believe without seeing are more meritorious
than those who, seeing, believe" (In Johann. XX lectio VI
2566).
In fact, the Letter to the Hebrews, recalling the
whole series of the ancient biblical Patriarchs who believed in God without
seeing the fulfilment of his promises, defines faith as "the assurance of
things hoped for, the conviction of things not seen" (Heb 11: 1).
The Apostle Thomas' case is important to us for at
least three reasons: first, because it comforts us in our insecurity;
second, because it shows us that every doubt can lead to an outcome brighter
than any uncertainty; and, lastly, because the words that Jesus addressed to
him remind us of the true meaning of mature faith and encourage us to
persevere, despite the difficulty, along our journey of adhesion to him.
A final point concerning Thomas is preserved for us
in the Fourth Gospel, which presents him as a witness of the Risen One in the
subsequent event of the miraculous catch in the Sea of Tiberias (cf. Jn
21: 2ff.).
On that occasion, Thomas is even mentioned
immediately after Simon Peter: an evident sign of the considerable
importance that he enjoyed in the context of the early Christian communities.
Indeed, the Acts and the Gospel
of Thomas, both apocryphal works but in any case important for the study of
Christian origins, were written in his name.
Lastly, let us remember that an ancient tradition
claims that Thomas first evangelized Syria and Persia (mentioned by Origen,
according to Eusebius of Caesarea, Ecclesiastical History 3,
1) then went on to Western India (cf. Acts of Thomas 1-2 and
17ff.), from where also he finally reached Southern India.
Let us end our reflection in this missionary
perspective, expressing the hope that Thomas' example will never fail to
strengthen our faith in Jesus Christ, Our Lord and Our God.
I welcome all the English-speaking pilgrims present
today, including participants in the Pauline Colloquium, Friends of L'Osservatore
Romano, and the Villa Maria College Choir from Christchurch, New
Zealand. I also greet in a special way the Asian Mission Congress Delegates and
Pilgrims from Thailand. Upon all of you I invoke God's Blessings of peace and
joy!
Today, we are celebrating the World Tourism Day, an
important social phenomenon in the contemporary world. I hope that tourism will
increasingly further dialogue and reciprocal respect for cultures, thus
becoming an open door to peace and harmonious coexistence.
Lastly, as usual, my thoughts go to the young
people, the sick and the newly-weds. May
the example of charity of St Vincent de Paul, whose memorial we are celebrating
today, impel you, dear young people, to implement the plans for
your future in a joyful and disinterested service to your neighbour. May it
help you, dear sick people, to face suffering as a special
vocation to love, and may it prompt you, dear newly-weds, to
found a family that is always open to the gift of life and to the poor.
© Copyright 2006 - Libreria
Editrice Vaticana
Little is
recorded of St. Thomas the Apostle,
nevertheless thanks to the fourth Gospel his personality is clearer to us than that of some others of the Twelve. His name occurs in all
the lists of the Synoptists (Matthew 10:3; Mark 3:18; Luke 6, cf. Acts 1:13), but in St. John he plays a distinctive part. First, when Jesus announced His intentionof
returning to Judea to visit Lazarus, "Thomas" who
is called Didymus [the twin], said to his fellow disciples: "Let us also go, that
we may die with him" (John 11:16). Again it was St. Thomas who during the discourse before theLast Supper raised an objection: "Thomas saith to him: Lord, we know not whither thou goest; and how can weknow the way?" (John 14:5). But more especially St. Thomas is remembered for his incredulity when
the otherApostles announced Christ's Resurrection to him: "Except I shall see in his hands the print of the nails,
and put my finger into the place of the nails, and put my hand into his side, I
will not believe" (John 20:25); but eight days later
he made his act of faith, drawing down the
rebuke of Jesus: "Because thou
hast seen me, Thomas, thou hast believed; blessed are they that have not seen, and have believed" (John 20:29).
This
exhausts all our certain knowledge regarding the Apostle but his name is the starting point of
a considerableapocryphal literature, and there are also certain historical data which suggest that some of this apocryphalmaterial may contains
germs of truth. The principal document
concerning him is the "Acta
Thomae", preserved to us with some variations both in Greek and in Syriac, and bearing unmistakeable signs of its Gnostic origin. It may indeed be the work of Bardesanes himself. The story in many of its particulars is utterly extravagant,
but it is the early date, being assigned by
Harnack (Chronologie, ii, 172) to the beginning of the third century, before
A.D. 220. If the place of its origin is really Edessa, as Harnack and others
for sound reasons supposed (ibid., p. 176), this would lend considerable
probability to the statement, explicitly made in "Acta" (Bonnet, cap.
170, p. 286), that the relics of Apostle Thomas, which we know to have been venerated at Edessa, had really come from
theEast. The extravagance of the legend may be judged from the fact that in more than one
place (cap. 31, p. 148) it represents Thomas (Judas Thomas, as he is called here and
elsewhere in Syriac tradition) as the twin brother ofJesus. The Thomas in Syriac is equivalant to didymos in Greek,
and means twin. Rendel Harris who exaggerates very much the cult of
the Dioscuri, wishes to regards
this as a transformation of a pagan worship of Edessa but the point is at best problematical. The story itself runs briefly as
follows: At the division of the Apostles, India fell to the lot of Thomas,
but he declared his inability to go, whereupon his Master Jesus appeared in a supernaturalway to Abban, the envoy
of Gundafor, an Indian king, and sold Thomas to him to be his slave and serve Gundaforas a carpenter. Then Abban and Thomas sailed away until they came to
Andrapolis, where they landed and attended the marriage feast of the ruler's daughter. Strange
occurrences followed and Christ under the appearance of Thomas exhorted the bride to remain a Virgin. Coming to India Thomas undertook to build
a palace for Gundafor, but spend
the money entrusted to him on the poor. Gundafor imprisoned him; but theApostle escaped miraculously and Gundafor was converted.
Going about the country to preach, Thomas met with strange adventures from
dragons and wild asses. Then he came to the city of King Misdai (Syriac Mazdai), where he converted Tertia the wife of Misdai and Vazan his son. After this he was
condemed to death, led out of
city to a hill, and pierced through with spears by four soldiers. He was buried in the tomb of the ancient kings but hisremains were
afterwards removed to the West.
Now
it is certainly a remarkable fact that about the year
A.D. 46 a king was reigning over that part of Asia south of Himalayas now represented by Afghanistan, Baluchistan, the Punjab, and Sind, who
bore the name Gondophernes or Guduphara. This we know both from the discovery of coins, some of the Parthian type withGreek legends, others of the Indian types with the legends in an Indian dialect in Kharoshthi characters.
Despite sundry minor variations the identity of the name
with the Gundafor of the "Acta Thomae" is unmistakable and is hardly disputed. Further we have the evidence of
the Takht-i-Bahi inscription,
which is dated and which the best specialists accept
as establishing the King Gunduphara probably began to reign about A.D. 20 and
was still reigning in 46. Again there are excellent reasons for believing that Misdai or Mazdai may well be transformation of a Hindu name made on the Iranian soil. In this case it will probably
represent a certain King Vasudeva of Mathura, a successor of Kanishka. No doubt it can be urged that the Gnostic romancer who wrote the "Acta
Thomae" may have adopted a few historical Indian names to lend verisimilitude to his
fabrication, but as Mr. Fleet urges in his severely critical paper "the
names put forward here in connection with St.Thomas are distinctly not such as have lived
in Indian story and tradition" (Journal of R. Asiatic
Soc., 1905, p. 235).
On
the other hand, though the tradition that St.
Thomas preached in
"India" was widely spread in both East andWest and is to be found in such writers as Ephraem Syrus, Ambrose, Paulinus, Jerome, and, later Gregory of Tours and others, still it is difficult to discover any adequate support for
the long-accepted belief that St. Thomaspushed his
missionary journeys as far south as Mylapore,
not far from Madras, and there suffered martyrdom. In that region is
still to be found a granite bas-relief cross with a Pahlavi
(ancient Persian) inscription dating from the seventh century, and the tradition that it was here that St. Thomas laid down his life is locally very
strong. Certain it is also that on the Malabar or west coast of southern India a body of Christians still exists using a formof Syriac for its liturgical language. Whether this Church dates from the time of St. Thomas the Apostle (there was a Syro-Chaldean bishop John "from India and Persia" who assisted at
the Council of Nicea in 325) or whether the Gospel was first preached there in 345 owing
to the Persian persecution under Shapur (or Sapor), or whether the Syrian missionaries who accompanied a certain Thomas Cana penetrated
to the Malabar coast about the year 745 seems
difficult to determine. We know only that in the sixth century Cosmas Indicopleustes speaks of theexistence of Christians at Male (? Malabar) under
a bishop who had been consecrated in Persia. King Alfred the Great is stated in the "Anglo-Saxon Chronicle" to have sent an
expedition to establish relations with theseChristians of the Far East. On the other hand the reputed relics of St. Thomas were certainly at Edessa in the fourth century, and there they remained until they were
translated to Chios in 1258 and towards to Ortona. The improbable suggestion that St. Thomas preached in America (American Eccles. Rev., 1899, pp.
1-18) is based upon a misunderstanding of the text of the Acts of the Apostles (1:8; cf. Berchet "Fonte italiane per la storia
della scoperta del Nuovo Mondo", II, 236, and I, 44).
Besides
the "Acta
Thomae" of which a different and
notably shorter redaction exists in Ethiopic and Latin, we have an abbreviated form of
a so-called "Gospel of Thomas" originally Gnostic, as we know it now merely a fantastical history of the childhood of Jesus, without any notably heretical colouring. There is also a "Revelatio Thomae", condemned as apocryphal in the Decree of Pope Gelasius, which
has recently been recovered from various sources in a fragmentary condition (see the full text in the Revue
benedictine, 1911, pp. 359-374).
Thurston, Herbert. "St. Thomas the Apostle." The Catholic Encyclopedia. Vol. 14. New York: Robert Appleton Company,1912. 22 Dec. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/14658b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Mary and Joseph Thomas. In Memory of Ella Barkyoumb.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
After the Ascension he preached in Caesarea, until the Lord
appeared to him to send him to India, where the King Gundaphorus was in request
of a clever architect. Journeying by sea he came to a city where the king was
celebrating the marriage of his daughter. Thomas went in and was at once
recognised as a Hebrew by a young Jewess who came and sang the praises of God
before him. But the butler seeing that he neither ate nor drank, but remained
with his eyes turned heavenwards, came and struck him on the cheek. When the
butler, soon after, went to fetch water from the spring, a lion came and killed
him, while dogs tore him to pieces, one of them bringing his right arm into the
middle of the feast. The guests were greatly astonished, but the Jewess threw
aside her flute and came and knelt at the apostle’s feet. At the king’s request
Thomas blessed the bride and bridegroom. And they went away and dreamed that a
king appeared to them saying, “My apostle has blessed you that you may have
life eternal.” When they awoke the apostle came to them and enjoined chastity
upon them, and as he spoke two angels appeared, offering them whatever they
should desire if they would follow the apostle’s advice. The apostle then
baptized them, teaching them the truths of the faith. Thomas next proceeded to
the king of the Indies who gave him the plan of a magnificent palace, with rich
treasures, and then departed. But Thomas gave the treasures to the poor, and
converted many by his preaching. After two years the king returned, and when he
learned what had happened he put Thomas and Abbanes his companion into prison,
intending to burn them. Meanwhile, Gad, the king’s brother, died, and a
magnificent tomb was prepared for him. However, on the fourth day the dead man
arose, to the astonishment of all. And Gad told the king that Thomas was the
friend of God, and that the angels had shown him a magnificent palace which the
apostle had builtfor the king, who had however proved himself unworthy of it,
and the angels counselled Gad to return to earth and redeem his brother in
giving him back the money which he thought he had lost. After this Gad ran to
the prison and released the apostle, while the king came and asked his pardon.
A month later the apostle assembled all the poor of the province and separating
the sick from their midst he prayed to God and immediately they were all
healed, and he preached to them, converting many. After this Thomas went into
Upper India working many miracles. But having induced Migdonia, the wife of
Carisius, to preserve her chastity, her husband, who was related to the king,
caused the apostle to be cast into prison. Here he was visited by Migdonia, and
when the queen came to argue with the new convert, she also was prevailed upon
to believe in Christ. And the queen refused to have further commune with the
king, whereat he was greatly astonished. And he caused Thomas to be brought
before him, bound hand and foot, and commanded him to reconcile the wives to
their husbands. Thomas, however, showed that this was impossible and the king
flew into a rage and caused red hot pieces of iron to be placed under the
apostle’s feet. But fountains sprang up and quenched them. Thomas was next
thrown into a burning furnace, which grew cold the instant he entered it, so
that he came out unhurt. Then Carisius suggested that he should be made to
sacrifice to the god of the sun, but Thomas commanded the devil in the idol to
break it to pieces as soon as he knelt before it, and as he knelt and prayed to
God the idol melted like wax. Then the priests groaned aloud and the bishop of
the temple seized a sword and ran Thomas through the body. When the king and
Carisius perceived that the people were about to avenge the apostle, and were
buming the bishop alive, they fled away.
21st December.
- Builder’s
rule; sometimes, but rarely, a spear.
- Allen
Banks Hinds, M.A. “Saint Thomas the Apostle”. A
Garner of Saints, 1900. CatholicSaints.Info.
26 April 2017. Web. 3 July 2020.
<https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-thomas-the-apostle/>
Saint Thomas was a fisherman, born in Galilee. The divine
Saviour received him among His Apostles, to announce His Gospel to the world,
and to convert mankind- From the time that he was chosen to so high an office,
Thomas followed his beloved Master everywhere, and feared no danger. One day,
when Jesus spoke of going to Judaea, to awaken Lazarus from the dead, some of
His disciples opposed Him, saying: “Rabbi, the Jews but now sought to stone
Thee, and goest Thou thither again?” They probably feared that they would have
to suffer with Him. Thomas, however, more courageous than the others, said:
“Let us also go, that we may die with Him.” By these words the Apostle
manifested that no fear of death would separate him from Christ; and that,
rather than leave Him, he would die with Him. It is true that later, with other
disciples, he left Him on the Mount of Olives, when He was taken prisoner by
the Jews; but he returned soon, and joined the rest of the Apostles. On the day
of His resurrection, Christ appeared to them. Thomas, however, was not with
them. When they told him afterwards, that they had seen the Lord, he doubted,
and said: “Except I shall see in His hands the print of the nails, and put my
finger into the place of the nails, and put my hand into His side, I will not
believe.” By this, Thomas meant that he did not believe the resurrection of the
Lord, although he had several times heard from the lips of Jesus, not only a
prophecy of His sufferings and death, but also of His resurrection; and
although the Apostles and several pious women had repeatedly assured him that
they had seen the risen Lord. The Holy Fathers say that Christ permitted this
unbelief in Thomas, not only that from it we might learn our own weakness, but
also that all who believe in Him might be so much better instructed in the
mystery of His resurrection, and strengthened in their belief in it. Hence,
Saint Gregory writes: “The unbelief of Thomas has been more useful to our
belief than the belief of the other disciples of the Lord, who, without
hesitation, received the news of His resurrection,” because the unbelief of
Thomas gave occasion for new proofs of the resurrection of Christ The eighth
day after that event, Christ came into the hall where Thomas was with the other
Apostles, and greeted them with the words: “Peace be unto you.” Then, turning
to Thomas, He said: “Put in thy finger hither, and see my hands; and reach
hither thy hand, and put it into my side; and be not faithless, but believing.”
What Thomas must have felt at these words, and at seeing his risen Saviour,
each one may picture to himself. He saw himself suddenly convinced, not only of
the resurrection, but also of the omniscience of his dear Master. With shame
and fear at the remembrance of his fault, but also with love and confidence at
the thought of the meekness of the Saviour, he touched, with deep veneration,
the holy wounds, and exclaimed: “My Lord and my God!” In these few’ words he
repented of his unbelief, and at the same time made a confession of his faith,
in presence of those whom he had scandalized by his obstinacy. He remained
until his end, constant in his belief; and, after the descent of the Holy
Ghost, announced, not only the glorious resurrection of the Lord, but also the
other mysteries and articles of the faith. Saint Thomas passed some time in
Judaea, preaching the Gospel, and then went into distant countries, inhabited
by savage races, as Parthia, Media, Persia, Hyrcania, and came, at last, to
India. In all he preached the Gospel of the Lord, notwithstanding the manifold
difficulties which the Evil One placed in his way, through the enemies of the
faith, and the numerous persecutions which he everywhere endured. How many
thousand souls this holy Apostle converted to Christ is known only to Him from
whom nothing is hid. The many miracles which he almost daily performed,
persuaded the people that the faith which he preached was truly divine: hence
his success with the most embittered pagans. He made the largest number of
converts in India. This immense territory he traversed in every direction, and
established Christianity in it so firmly, that traces of it were found there in
the sixteenth century, fifteen hundred years after his death. Even in China,
indubitable signs of it were discovered. He erected many churches, and placed
Christian teachers in them, that the faith he had personally preached during
his life might be preserved after his death. At the building of the church at
Meliapor, one of the chief cities of India, a wonderful event took place. The
sea had cast ashore a very large tree, which the king desired to make use of
for the palace he was just erecting. But neither men nor many elephants could
move the tree. The holy Apostle, full of trust in the Almighty, offered to draw
the immense burden all alone, if the king would make him a present of it for
the Christian church he was about to build. The king consented, and Saint
Thomas, loosening his girdle, tied the end of it to one branch of the tree,
made the sign of the Cross, and drew the tree away from the place where it was
lying. All present were greatly astonished at this miracle, and many were
converted, and assisted the Apostle in building the church. In this church the
Saint erected a cross of stone, which, it is said, is still to be seen at this
day. Upon this cross he engraved the following words: “When the sea will have
reached this spot, men will come from Europe to propagate the faith which I
began to preach.” The sea was, at that time, far off, but at the time when
Saint Francis Xavier landed there, it had reached the cross, and the prophecy
was fulfilled. The idolatrous priests who could not contradict the faith which
Saint Thomas preached, and which he verified by so many miracles, were enraged
at his success, as they lost considerably in temporal goods by the conversions
that took place. They therefore endeavored to arouse the king’s wrath against
him, or to make away with him in some other manner. Some write that they
persuaded the king to pronounce his death-sentence, and that he was shot dead
with arrows. Others relate that the Brahmins themselves took the life of the
holy Apostle. They had ascertained that the Saint went every day, towards
evening, to a cross which he himself had erected, and that he remained there a
long time in prayer. This gave them a favorable opportunity to vent their wrath
upon him. They came together silently to the place where, on bended knees, the
Saint was saying his prayers. One of them thrust a lance into him so violently
that he sank upon the ground; after which, the others continued to beat him and
to trample on him until all signs of life ceased. When Saint Francis Xavier
came to India, the signs of blood were still to be seen on the cross where this
murderous deed was committed; and more than once drops of blood appeared on
this cross during the celebration of Mass, when crowds of people were present.
Saint Xavier, shortly after his arrival in India, went to the tomb of Saint
Thomas, and passed many days and nights there in prayer. He begged God
fervently to bestow upon him the Spirit and zeal of this holy Apostle, that he
might be able to restore the Christian faith which Saint Thomas had preached
there, but which had gradually been entirely exterminated. Before undertaking
any important work, he went, if possible, to the tomb of Saint Thomas; and when
this was impossible, he invoked the holy Apostle’s intercession, and endeavored
to follow his example in all things.
• Saint Thomas, for three years, accompanied Christ our
Lord; was present at His divine instructions; saw the many miracles He wrought;
and yet became incredulous and remained so for eight days, and might have
remained still longer, had not Christ mercifully restored his faith. Go, O man,
and build upon your own strength, or if you have lived piously for some time,
imagine you are secure against falling! Oh! how foolish, how presumptuous you are!
That which happened to an apostle may surely happen to you. The sad fall of our
holy Apostle, ought not, however, to make you despondent or fearful; it ought
only to incite you not to trust too much in your own strength, but to walk
continually in the fear of the Lord, and to pray to Him daily, that He may give
you the grace not to offend Him, but to remain constant in His service If you
remain continually in the fear of the Lord, you will walk carefully and not
fall into any great sin. For, it is written: “The fear of the Lord is unto
life; and he shall abide in fulness without being visited with evil,” (without
falling into sin.) (Proverbs 19) Tertullian writes: “Fear is the foundation of
our salvation. Whoever fears is careful. Through fear we shall become careful,
and through carefulness we shall be saved. Whoever is careful is sure.” If we
cease to fear God, then we are near falling, even if we have reached the
highest pinnacle of perfection. This the Holy Ghost indicates in the following
words: “Unless you hold thyself diligently in the fear of the Lord, thy house
shall quickly be overthrown.” (Eccles. 27)
• Thomas is called unbelieving by Christ, although he
disbelieved only one article, the resurrection. Hence, it is clear that he who
doubts, or rejects only one article of faith, cannot be counted among true
Catholics, although he believes all the others. A Catholic must believe every
truth revealed by the Almighty, be it great or small, as God cannot fail either
in small things or great. The offence which we do to God by denying even the
smallest article of faith, is as great as if we denied an important one, or all
of them together; for, it is just as if we said: God has been deceived, or He
has deceived us in revealing this article. Whether this is said of great and
important articles, or of one that is small, makes but little difference; or if
we desire to make a difference, we must say that it is a greater offence to God
to ascribe to Him a fault in a small matter than in a great; for, what can be
more blasphemous than to maintain that the Almighty has been deceived in a
trifling matter, or that He intends to deceive us? They should ponder on this,
who sometimes entertain doubts about an article of faith, or even go so far as
to say that in some matters, they agree with non-Catholics, and consider them
right. These are no longer Catholics. Their faith is lost; and if they do not
repent, as Saint Thomas did, they will go to perdition, because they are
incredulous. They are disobedient who obey nine of the Commandments but not the
tenth. What is the fate of the incredulous? Christ Himself pointed it out when
He said: “Who believes not in the Son, will not see life, but the wrath of God
will remain with him.” (John 8)
- Father
Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Thomas, Apostle”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
3 June 2018. Web. 3 July 2020. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-thomas-apostle/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-thomas-apostle/
St. Thomas The Apostle
St. Thomas was a Jew, called to be one of the twelve Apostles. He was a dedicated but impetuous follower of Christ. When Jesus said He was returning to Judea to visit His sick friend Lazarus, Thomas immediately exhorted the other Apostles to accompany Him on the trip which involved certain danger and possible death because of the mounting hostility of the authorities.
At the Last Supper, when Christ told His Apostles that He was going to prepare a place for them to which they also might come because they knew both the place and the way, Thomas pleaded that they did not understand and received the beautiful assurance that Christ is the Way, the Truth, and the Life.
But St. Thomas is best known for his role in verifying the Resurrection of his Master. Thomas’ unwillingness to believe that the other Apostles had seen their risen Lord on the first EasterSunday merited for him the title of “doubting Thomas.” Eight days later, on Christ’s second apparition, Thomas was gently rebuked for his scepticism and furnished with the evidence he had demanded – seeing in Christ’s hands the point of the nails and putting his fingers in the place of the nails and his hand into His side. At this, St. Thomas became convinced of the truth of the Resurrection and exclaimed: “My Lord and My God,” thus making a public Profession of Faith in the Divinity of Jesus.
St. Thomas is also mentioned as being present at another Resurrection appearance of Jesus – at Lake Tiberias when a miraculous catch of fish occurred. This is all that we know about St. Thomas from the New Testament.
Tradition says that at the dispersal of the Apostles after Pentecost this saint was sent to evangelize the Parthians, Medes, and Persians; he ultimately reached India, carrying the Faith to the Malabar coast, which still boasts a large native population calling themselves “Christians of St. Thomas.” He capped his left by shedding his blood for his Master, speared to death at a place called Calamine. His feast day is July 3rd and he is the patron of architects.
And
it came to pass, in those days, that Thomas abode at Jerusalem. And in a dream
the Lord appeared to him, and said, Behold, Gondaphorus, who ruleth in India,
hath sent Abbas his servant into Syria, that he may find men skilful in the art
of building. Go thou, therefore, and I will show thee unto him. But Thomas
answered, and said, Lord, suffer me not to go into India. But the Lord
answered, and said to him, Fear not, but rise up and depart; for behold, I am
with thee, and when thou shalt have converted the nations of India, thou shalt
come to me, and I will give unto thee the recompense of thy reward. And when
Thomas heard this, he said, Thou art my Lord and I am thy servant. Let it be as
thou hast said. And he went his way.
And it came to pass that as Abbas, the servant of
Gondaphorus the king, stood in the market-place, the Lord met him, and said,
Young man, what seekest thou? And Abbas answered, and said, Behold, my master
hath sent me hither, that I might bring to him cunning workmen who shall build
for him a palace like unto those that are in Rome. And when he had spoken these
things, the Lord showed unto him Thomas, as that skillful and cunning workman
whom he sought.
And straightway Thomas the apostle, and the servant of
Gondaphorus the king, departed. And as they journeyed, the word of the Lord
spake by the mouth of Thomas, and great multitudes of the Gentiles were
converted and baptized. And when they came to Aden, which lieth at the going in
of the Red Sea, they tarried many days.
And departing thence, they came into the coasts of India.
And behold, there was a marriage in that city, and both Thomas and Abbas were
called to the marriage. And the whole city was with them. And while they
rejoiced together, behold, Thomas spake to the people the word of the Lord, and
wrought many mighty works before them all, so that great multitudes believed
and were baptized. And the daughter of the king, (whose feast it was,) and her
husband, and the king also, were among them. And this was she, who, after a
long time, was called Pelagia, and took the holy veil, and suffered martyrdom.
But the bridegroom was called Denis, and became the bishop of that city.
And going from thence, they departed, and came to
Gondaphorus the king. And to him was Thomas the apostle brought, as a cunning
workman, skilled in all manner of building. And the king commanded him to build
for him a royal palace, and gave him vast treasures wherewith to build it, and
having done this, he went into another country.
And it came to pass, that when Thomas received the treasure
of the king, he put not his hand to the palace of the king, but went his way
throughout the kingdom, for the space of two years, preaching the Gospel,
healing the sick, and giving his treasures to the poor.
And after the space of two years, Gondaphorus the king
returned into his own city, and when he had asked concerning his palace, Thomas
answered, and said, Behold, O king! the palace is builded; but thou shalt dwell
therein only in the world that is to come. Then was the king exceeding wroth,
when he had heard these things, and commanded his soldiers to cast Thomas into
prison, and to flay him alive, and afterward to burn his body with fire.
And it came to pass, that in those days Syd, the brother of
Gondaphorus, died, and the king commanded them to prepare for him a goodly
sepulchre. And on the fourth day, as they made lamentation over him, behold, he
that was dead sat up and began to speak. And they were sore affrighted and
amazed. But he said to the king, Behold, O king! he whom thou hast commanded to
be flayed and burned is the friend of God. For lo! the angels of God, who serve
him, took me into paradise, and showed to me a palace adorned with gold and
silver and precious stones. And when I was astonished at its beauty, one cried
out to me, and said, Behold, this is the palace which Thomas has builded for
the king, thy brother. But he has become unworthy; yet, if thou thyself wouldst
dwell therein, we will beseech the Lord, that thou mayest live again and redeem
it of thy brother by paying unto him the treasure he has lost.
And when Gondaphorus had heard these things, he was sore
afraid. And he straightway ran to the prison, and came in unto the apostle, and
smote off his chains. And bringing a royal robe, he would have put it on him.
But Thomas answering, said, Knowest thou not, O king! that those who would have
power in heavenly things care not for that which is carnal and earthly? And
when he had said this, the king fell down at his feet, confessing his sins. And
Thomas baptized both him, and his brother, and all his house, and said to them,
In heaven there are many mansions, prepared from the foundation of the world.
But these are purchased only by faith and almsgiving. Your riches are able to
go before you into these heavenly habitations, but thither they can never
follow you.
And after these things, Thomas arose and departed, and came
into all the kingdoms of India, preaching the Gospel, and doing many mighty
miracles. And all the nations of India believed and were baptized, hearing his
words, and seeing the wonders which he did.
And it came to pass that Mesdeus the king heard thereof.
And when Thomas came into his country, he laid hands upon him, and commanded
him to adore his idols, even the images of the Sun, which he had made. And
Thomas answered, and said, Let it be even as thou hast said, if at my word the
idol bow not its head into the dust. And when he had said this, the idol fell
down prostrate to the earth.
And there arose a great sedition among the people, and the
greater part stood with Thomas. But the king was exceeding angry, and cast him
into prison, and delivered him up to the soldiers, that they might put him to
death. And the soldiers, taking him, led him forth to the top of a mountain
over against the city. And when he had prayed a long time, they pierced him
with their spears, and, falling down, he yielded up the ghost. And his
disciples, which stood by, wept for him with many tears, and, taking up his
body, they wound it in precious spices, and laid it in a tomb. But the church
grew and waxed mightily, and Siforus the priest, and Zuganes the deacon, whom
Thomas had ordained as he went forth to die on the mountain, taught in his
stead.
Such is the legend of Saint Thomas, as recited in the name
of Abdias of Babylon, “bishop and disciple,”
1 in his “ten books upon the
conflicts of the apostles.” Whatever we may think of the individual events
therein detailed, the great outline of the story has much intrinsic
probability, and is of no slight interest to the student of Christian history.
Especially is this so in the present age, when the vast and mystic East opens
her gates once more to the knock of the evangelist, and when the whole
Christian world is agitated with a missionary zeal which must be comparatively
fruitless, unless guided by a knowledge of the people whom it approaches, and
of the religious traditions with which it must combat or agree. It is our intention
in this article to suggest some of the chief facts in the ecclesiastical annals
of these unknown lands, and to trace, so far as we may be able, the dogmatic
genealogy of those religious notions with which the Gospel has been, and will
be, there forced to contend.
In the legend which we have repeated, and the discussion of
which will occupy the present article, the scene of the labors of Saint Thomas
is laid in India. The tradition that he preached in Parthia and other countries
of the east, and that he perished by martyrdom, is nearly as old as
Christianity itself. All of the early writers are agreed that his apostolic
province lay north and east of Palestine, and that the Persians, Bactrians,
Scythians, and other kindred nations were entrusted to his spiritual care. But
in regard to the particular regions over which he travelled, and the extent of
his missionary efforts, as embraced in modern geographical divisions, there
appears to be no small discrepancy between them. Thus, while certain ancient
authors ascribe to him the evangelization of the entire East, Socrates and
Theodoret expressly state that the Gospel was not preached in India till the
fourth century, when Frumentius carried thither the knowledge of the true
faith, and established a mission, of which he himself became the bishop; while
some extend his wanderings to the Ganges, or even to the Celestial empire
itself, others limit him within the eastern boundary of Persia, and place his
death and burial-place near the city of Edessa, less than two hundred miles
north-east from Antioch.
Much of this apparent disagreement, however, is explained
away by the acknowledged ambiguity of the phrases under which these different
countries were anciently described. “India” and “Ethiopia” seem to have been
terms as loosely applied in that age as “the East,” in Europe, and “the West,”
in America, are today; and it is not at all unlikely that, as has been the case
with the latter phrase in this country, the application of the former was
gradually changed as their nearer frontiers became better known, and were
localized under distinct and peculiar names. The India of Socrates and
Theodoret may or may not embrace the districts included in the India of
Gaudentius and Sophronius; and each, in his historic statement, may be entirely
accurate in fact, though contradictory to the others in his language.
Moreover, in those early ages kingdoms were less known than
nations. The ancients spoke of “Persians,” “Romans,” “Jews,” “Egyptians,”
rather than of the countries in which they were supposed to dwell; while in our
day, on the contrary, the explorations of geography have rendered the regions
far more definite than the nations which inhabit them. For this reason, what
would be comparatively a safe guide to any given locality in modern usage,
would be far less reliable in writings of a thousand years ago. Thus we may
well dismiss whatever doubts this seeming disagreement at first sight throws
around the post-scriptural account of this apostle, or at least hold it in
abeyance, to be obliterated if subsequent investigations should disclose
sufficient evidence of the toils and triumphs of Saint Thomas in the vast
empires of oriental Asia.
It is in this generic sense of the terms that “India” and
“the Indies” are employed by the author of this legend, and under the singular
as well as under the plural name are included many kingdoms through which the
apostle travelled, from that in which he preached the Gospel at the nuptials of
a king to that in which he found the mountain of his martyrdom. Each of these
seems to have had its own court and king, and to have been so far independent
of the others that the same religion which was maintained and promulgated by
the state in one, was persecuted and condemned by the rulers of the other. It is
not, therefore, to these names that we can look with any confidence of finding
such vestiges of the apostle’s footsteps as shall afford us a definite clue to
the countries or the nations which enjoyed the fruits of his laborious love.
Such, however, is not the case with the name of King
Gondaphorus to whom particularly, according to the legend, the mission of Saint
Thomas was directed. Until within a few years, the age, the residence, even the
existence of this personage has been matter of serious controversy. The opinion
most commonly received among the learned was, that “Gondaphorus” was a
corruption of “Gun dishavor” or “Gondisapor,” a city built by Artaxerxes, and
deriving its name from Sapor or Schavor, the son and successor of its
founder.
2 As the city could have acquired
this title only in the fourth century, this, among other reasons, has generally
led historians to deny the substantial authenticity of the legend itself, and
to regard it as the fabrication of some later age.
Recent investigations among Indian antiquities have thrown
new light upon this subject, and, in this particular, at least, seem to have
cleared the legend from all suspicions of fraud. Among the many coins and
medals lately discovered in the East are those of the Indo-Scythian kings who
ruled in the valley of the Indus about the beginning of our present era. One of
these kings bore the name of “Gondaphorus,” and pieces of his coinage are now said
to be preserved in different collections of Paris and the East.
3 This striking corroboration, in
the nineteenth century, of a tradition which, in one shape or another, has been
current in the Christian world for eighteen hundred years, can hardly fail to
satisfy the most critical examiner that the legend ascribed to Abdias is, in
its grand outline, entitled to a far higher degree of credit than it has been
accustomed lately to receive.
The course of the apostle and his companion toward the
east, so far as this tradition and its modern limitations have defined it, may
thus be traced. Leaving Jerusalem, they journeyed by the usual route to the Red
Sea, and thence along the coasts of Arabia Petraea and Arabia Felix to Aden,
then, as now, a city of much commercial importance, on account of its excellent
harbor and commanding situation. Here they remained for a considerable period
of time, the apostle preaching the Gospel and laying foundations on which other
men might build. Embarking thence, they sailed around the southern borders of
the Arabian peninsula, and, crossing the Gulf of Oman, landed at one of the
then flourishing cities near the mouths of the Indus. After some delay, of
which Saint Thomas made good use in the service of the Gospel, they pushed
north-easterly into the interior to the immediate province of King Gondaphorus,
where, after the labors of two years, the apostle brought the monarch and his
family under obedience to the yoke of Christ. His special work thus
accomplished, Saint Thomas travelled into many other kingdoms on the same
divine errand, and terminated his devoted and fruitful life by holy martyrdom.
Thus far, the legend; and that it agrees with and is in fact the interpreter of
all other traditions of Saint Thomas, as well as of those various monuments
which, until recently, have been unknown as teachers of Christian history, will
shortly be made manifest.
The holy apostle, having once established Christianity in
those parts of India which lie nearest to Jerusalem, would naturally extend his
journey into more distant regions, rather than retrace his steps, and occupy,
as his field of labor, a territory to which the Gospel would, without his intervention,
probably be soon proclaimed. For, having in himself powers plenipotentiary for
the organization and perpetuation of the church, wherever he might plant it,
and being assured, as a Christian and disciple, that the zeal and perseverance
of his fellow-workers might safely be entrusted with the conversion of the
nations adjacent to the centres of Christian doctrine, it was simply manlike,
simply apostolic, for him to set his face steadfastly toward those who, but for
him, might not in many generations obtain the light of faith. If, therefore,
the footsteps which we have already traced be genuine, we may with reason look
for traces of the same unwearied feet in other and still more unknown lands.
And herein also, the traditions of the early ages will not
disappoint us. Still reckoning by nations, rather than by kingdoms, the ancient
writers tell us that Saint Thomas preached the Gospel to the Parthians, Medes,
Persians, Hyrcanians, Bactrians, Germanians, Seres, Indians, and Scythians.
Thus in a fragment of Saint Dorotheus, (A.D. 254,) “The apostle Thomas, having
announced the Gospel to the Parthians, Medes, Persians, Germanians, Bactrians,
and Mages, suffered martyrdom at Calamila, a city of India.” Theodoret,
speaking of the universality of the preaching of the apostles, says, “They have
caused, not only the Romans, and those who inhabit the Roman empire, but the
Scythians, … the Indians, … the Persians, the Seres, and the Hyrcanians to
receive from them the law of the Crucified.” Origen, and from him Eusebius,
relates that Saint Thomas received Parthia as his allotted sphere; and
Sophronius mentions that he planted the faith among the Medes, Persians,
Carmanians, (Germanians,) Hyrcanians, Bactrians, and other nations of the
extreme east. Both the latter and Saint Gaudentius declare that he suffered at
Calamina in India.
The same traditions are faithfully preserved among the
Christians of India. In the breviary of the Church of Malabar, it is stated
that Saint Thomas converted the Indians, Chinese, and Ethiopians, and that
these different nations, together with the Persians, offer their adorations to
God in commemoration of this devoted apostle, from whom their forefathers
received the truth of Christ. The presumption of fact, which arises out of such
a mass of testimony as these and other witnesses which might be quoted offer
us, existing for so many ages and in countries so widely separated from each
other, is surely sufficient to justify a careful study of the localities to
which these different nations belonged, as indicative of the later and more
extended missionary labors of Saint Thomas.
According to the best authorities on the subjects of
ancient geography and ethnology, all the various territories which were
inhabited by the nations whose conversion has been attributed to Saint Thomas
lie east of the Euphrates, and, with the single exception of the Scythians,
below the fortieth parallel of latitude. The Medes occupied the districts
between the Caspian and Persian seas. The Hyrcanians lay on the south-east of
the Caspian, the Parthians and the Bactrians lying east of them; and all three
being included in the present Turkistan. The Persians held the northeastern
borders of the Persian Gulf, next to the kingdom of the Medes; the Germanians,
or Carmanians, lying next on the south-east, in part of what is now known as
Beloochistan, and the lower corner of modern Persia. The “Seres” was a name
given to the Chinese in the earliest historic ages, and embraced the vast and
cultivated people who dwell beyond the Emodi, or Himalaya, mountains, and east
of the sources of the Indus. The Indians and Scythians—the former occupying
from the Indian Ocean and the latter from the Arctic zone—met together between
the Bactrians and the Seres, and formed the Indo-Scythian races of the
ante-Christian age. Calamila, or Calamina, the city near which the apostle
finally rested from his labors, is on the eastern coast of Hindostan, a short
distance from Madras, and has been known, at different periods, by the names of
Meliapour, Beit-Thoma, and Saint Thomas.
The connection of these ancient nations and countries with,
and their successive propinquity to, each other enables us to form a tolerably
correct idea of the course of the apostle’s missionary work, from the baptism
of Gondaphorus to the close of his own career. For although our guide is simply
the intrinsic probability which grows out of the nature of the workman and the
work God had appointed him to do, yet, to whoever takes the map of the various
regions which we have described as the scenes of the apostolic life and death,
it will appear that one of two courses must have been adopted. The first starts
from the valley of the Indus, and, leading westward, reaches in turn the
Germanians, Persians, and Medes; then, turning toward the north and flexing
eastward by the southern border of the Caspian Sea, it penetrates the land of
the Hyrcanians, Parthians, Bactrians, Indo-Scythians, and Seres; where, again
met by the upper Indus, it bends southward, and, striking through the heart of Hindostan,
ends in the lower portion of the peninsula at or near Madras. The second,
beginning at the same point, follows up the Indus in a path directly opposite
to the former, until the place of departure is again reached and the final
journey through modern India begins. It is scarcely possible to say which of
these two routes is most probably correct. Future researches may throw light
upon the extent of the region over which King Gondaphorus reigned, upon the
relation of the dialects of these bordering nations to each other, and thus
afford a clue to the more exact path of the apostle. But in either case, the
districts over which he travelled, and the races into contact with whom he
carried the Gospel, are distinguished with a high degree of certainty, and the
triumphs of the cross under his leadership may thus be clearly understood.
Indeed, the work of scarce any apostle of the twelve can
now be better followed than that of Thomas. The chief indefiniteness attaches
to his mission to the Seres; for here little is extant to show, with any great
conclusiveness, whether his labors terminated with the borders of Indo-Scythia,
or penetrated to the Yellow Sea. Some monuments of antiquity have, it is true,
been found, which point strongly to the spreading of the Gospel over a large
part of China by primitive if not by apostolic missionaries; but nothing has as
yet been discovered which would justify the conclusion that Saint Thomas
actually attempted the evangelization of that immense and thickly-populated
empire. If such had been the case, it is hardly possible that India should have
received him back again, and given him the distant Calamina for his martyrdom.
The area of territory over which the apostle Thomas must
thus have journeyed embraces over three million two hundred and fifty thousand
square miles, and the people to whom he opened the doors of heaven, through the
Gospel, numbered more than two hundred millions of souls. The linear distance
of his own personal travels probably exceeded ten thousand miles, and this, for
the most part, necessarily on foot. The consideration of these facts, and of
the results which followed from the apostle’s labors, will give us some idea of
the work which our Divine Lord committed to his immediate disciples, and of the
untiring zeal and superhuman endurance with which they were endowed. It has
become far easier for us to say, “The Lord hath shortened his hand,” than to go
and do likewise.
Yet it is still true that Thomas was an apostle; that it
was the will of the Master that all nations should at once almost receive some
knowledge of his Gospel; that the miraculous gift of tongues swept out of the
way one of the greatest obstacles to missionary labor; and that Saint Thomas
had received the gifts of faith and charity to such a degree as enabled him to
co-operate, to the utmost, with the graces of his work. And it is also true
that, had not he and the others of the twelve been such as they were and
accomplished what they did, the promises of Christ would have been unfulfilled,
and the church have suffered from their failure to its latest day. But in that
they were apostles, in that they did their work, the seed of the Gospel can
scarcely fall, to-day, on soil which has not been already watered by the blood
of martyrs, or among people in whom it has not, long ago, sprung up and brought
forth fruit abundantly.
There were, however, in the case of Saint Thomas, other and
natural reasons why his work should have been so vast and his success so
extraordinary. The facility of intercourse between the east and the west was
far greater in his day than in our own. The successive conquests of Alexander
had led him beyond the present western boundary of China. The Roman empire, at
the beginning of our era, reached beyond the Euphrates, and the intimate
connection of part with part, and the ease of intercourse between the imperial
city and the farthest military outpost, can scarcely be exaggerated.
4 Up to the seventh century, this
unity continued to a great degree unbroken, and will account not only for the
presence of the minister of Gondaphorus in Jerusalem and for the results which
followed it, but for the diffusion and preservation of the traditions which have
handed down those events to us.
Nor was this unity altogether that of conquest. Beyond the
empire of Augustus lay the realms of Porus, of whom history relates that he
held six hundred kings beneath his sway. Between these emperors there seem to
have been two formal attempts at an intimate political alliance. Twenty-four
years before the birth of Christ, an embassy from Porus followed Augustus into
Spain, upon this errand, and another some years afterward met with him at
Samos. In the reigns of Claudius, Trajan, Antoninus Pius, and succeeding
emperors, the same royal courtesies were interchanged, and it was not until the
Mussulman power, sweeping like a sea of fire between the east and the west,
became an impassable barrier to either, that these relations had an end.
Nearly the same may be said of commercial unity. The trade
in silk, from which substance the Seres, or Chinese, derived their name, was
carried on between the Romans and that distant nation on no inconsiderable
scale. Numerous caravans perpetually journeyed to and fro through the wilds of
Parthia and along the southern border of the Caspian Sea; while the Erythrean,
Red and Mediterranean waters glittered with sails from almost every land. The
whole inhabited world (if we except this continent, the date of whose first
settlement no one can tell) was thus providentially brought close together, and
a higher degree of unity and association established between its different
nations than had existed since the dispersion at Babel, or than has now existed
for over twelve hundred years.
How vast an advantage to apostolic labor this unity must
have been can easily be seen. While it removed almost entirely the difficulties
of travel, it assured for the traveller both safety and good-will upon the way.
While it conciliated in advance the people among whom they labored, it gave
weight and human authority to the Gospel, when actually preached. And, when the
church had been established and little colonies of Christians marked the track
of the apostles, it enabled them to maintain a constant intercourse with their
spiritual children by messengers or by epistles, and to keep watch and ward
over the millions entrusted to their care.
Those prophetic traditions of a coming Saviour, which
pervaded the east, as well as the south and west, also effected much toward the
rapid spread and wide espousal of Christian truth. The origin of these
traditions is shrouded in the mystery of an unchronicled antiquity. They may be
attributed to the promise in paradise, to the transfusion of Mosaic teachings,
or to direct revelation by means of pagan oracles. But that they existed, in a
clear and well-defined prophetic form, is established beyond question; while
that they were in the first instance of divine disclosure, it becomes no Christian
to deny. The learned and contemplative minds of Asia especially delighted in
this state of expectation. Sons of a soil whereon the feet of God had trodden
in primeval days, the very atmosphere around them still throbbed with the
echoes of that voice which walked in Eden in the cool of the day. The mountains
that overlooked them had aforetime walled in the garden of the Lord from a dark
and half-developed world. The deserts of their meditations lay like a pall
above the relics of those generations to whom the deluge brought the judgment
wrath of God. Children of Sem, the eldest son of Noah, it had been theirs to
see, even more clearly than God’s chosen Israel, the coming of the Incarnate to
the world, as it was also theirs to win from heaven the first tidings of his
birth through the glowing orient star.
Among the many forms which this tradition assumed, there is
one so beautiful and so theologically accurate, that we cannot omit to cite it
here. While the swan of Mantua, on the banks of father Tiber, chanted the
glories of the golden age, a Hindoo poet, on the borders of the Ganges, thus
painted to the wondering eyes of Indian kings the grand event in which the
disorders and miseries of that present age should have an end:
“Then shall a Brahmin be born in the city of Sambhala. This
shall be Vishnu Jesu. To him shall the divine scriptures and all sciences
unfold themselves, without the use of so much time in their investigation as is
necessary to pronounce a single word. Hence shall be given to him the name of
Sarva Buddha, as to one who fully knoweth all things. Then shall Vishnu Jesu,
dwelling with his people, perform that work which he alone can do. He shall
purge the world from sin; he shall set up the kingdom of truth and justice; he
shall offer the sacrifice; … and bind anew the universe to God. … But when the
time of his old age draws nigh, he shall retire into the desert to do penance;
and this is the order which Vishnu Sarva shall establish among men. He shall
fix virtue and truth in the midst of the Brahmins, and confine the four castles
within the boundaries of their laws. Then shall return the primeval age. Then
sacrifice shall be so common that the very wilderness shall be no more a
solitude. Then shall the Brahmins, confirmed in goodness, occupy themselves
only in the ceremonies of religion; they shall cause penance, and all other
graces which follow in the path of truth, to flourish, and shall spread
everywhere the knowledge of the holy scriptures. Then shall the seasons succeed
each other in unbroken order; the rains, in their appointed time, shall water
the earth; the harvest, in its turn, shall yield abundance; the milk shall flow
at the wish of those who seek it; and the whole world, being inebriated with
prosperity and peace, as it was in the beginning, all nations shall enjoy
ineffable delights.”
5
The well-known policy of Saint Paul, who, preaching on
Mars’ hill to the Athenians, seized the inscription on their altar, “To the
unknown God,” as the text of his most memorable sermon, is a divine endorsement
of the important part which God intended that these far-reaching revelations
should play in the conversion of the world. Saint Thomas, in the east, had but
to repeat the announcement, Him whom ye ignorantly worship, him declare I unto
you. He, for whom you have waited—he, Vishnu Jesu, has already come; his wisdom
and his counsels I reveal to you.
And among the clear-thoughted and pure-hearted sages of the
east, among the Magi of Persia, the Brahmins of India, and the philosophers of
China, among such as those who at the mere bidding of a voiceless star followed
it to the world’s end—to the cave of Bethlehem—these declarations of the
apostle must have been the signal of salvation. In them there were no
prejudices to wipe away, no new and strange ideas to be espoused. The Gospel
was not to them, as to the Jews, the subversion of anticipated glory. It was
the realization of expectation, the golden day which had so long shot gleams of
light into the darkness of their iron age. And so it was that, while Judea
could give to Christianity but simple fishermen, or at most a ruler of the
synagogue, India and the orient thought not too highly of her kings and sages
to yield them up to Vishnu Jesu, and offered on his altars the wealth of all
her realms.
In the year 1521, certain excavations taking place under
the ruins of a large and ancient church at Meliapour, there were found, in a
sepulchre, at a great depth beneath the surface of the earth, the bones of a
human skeleton, in a state of remarkable whiteness and preservation. With them
were also found the head of a lance, still fastened in the wood, the fragments
of an iron-shod club, and a vase of clay filled with earth. Some years later,
near the same spot, an attempt was made by the Portuguese to build a chapel;
and in digging for the foundations, the workmen came upon a monumental stone on
which was sculptured a cross, some two feet long by eighteen inches wide, rudely
ornamented and surrounded by an inscription in characters which, to the
discoverers, were totally unknown. The authorities of Meliapour, being desirous
to ascertain the meaning of the letters engraved around this cross, made
diligent search among the native scholars for an interpreter, and finally
obtained one in the person of a Brahmin of a neighboring city. His translation
was as follows:
“Thirty years after the law of the Christians appeared to
the world, on the 25th of the month of December, the apostle Saint Thomas died
at Meliapour, whither he had brought the knowledge of God, the change of the
law, and the overthrow of devils. God was born of the Virgin Mary, was obedient
to her during thirty years, and was the eternal God. God unfolded his law to twelve
apostles, and of these, one came to Meliapour, and there founded a church. The
kings of Malabar, of Coromandel, of Pandi, and of other different nations,
submitted to the guidance of this holy Thomas, with willing hearts, as to a
devout and saintly man.”
6
The same inscription was afterward laid before other
oriental scholars, each of whom, without conference or collusion with the rest,
offered the same rendering of this forgotten tongue.
Thus, again do the discoveries of later ages verify the
traditions of early Christian history. That Saints Dorotheus, Sophronius, and
Gaudentius possessed reliable evidence for their statement that Saint Thomas
died at Calamina, we can no longer doubt. That the original framer of “The
Legend of Saint Thomas” recited events which, in his day, were well known, and
could be easily substantiated, is almost beyond dispute. The wondrous tales of
heroism, built out of the deeds of martyrs and apostles and evangelists are not
all foolish dreams. The “Legends of the Saints” are not, as the wiseacres of
the day would lead us to believe, altogether idle words. Men, who could
traverse sea and land, without companions, without aid, converting nations,
building churches, founding hierarchies, setting their faces ever farther on,
looking for no human sympathy, having no mother-country, toiling for ever
toward the martyr’s crown, were not the men to fabricate childish stories, full
of false visions and falser miracles. Nor were those who stood day by day on
the brink of doom; who, in the morning, woke perhaps to meet the lions, perhaps
the stake, but certainly the burden of the cross of Christ; who lay down at
night without hope of day, the men to listen to wild tales of falsehood from
some cunning tongue. Traditions of those early days were all too often written
in blood. They come to us sealed with the lives of saints. They have stood the
test of ages of investigation. They remain, to-day, monuments, engraved in many
languages, and on many lands, asserting the achievements of our fathers, while
modern science adds to ancient story the corroboration of her undeniable
deductions, and vindicates the traditions of Christian antiquity both from the
sneers and the indifference of self-exalted men.
It is almost needless to remark, as the conclusion of this
sketch, that modern missionaries, who would rival the success of Saint Thomas,
can fairly expect it from no less exertion, no less singleness of heart. Those
who from this or other countries sally forth, with missionary societies behind
them to supply their needs, burdened with the double cares of family and
church, with boards of directors at home, as well as consciences within, to
satisfy, with a support to some extent conditioned on their apparent success,
can scarcely be expected to compete with him who, bidding farewell to home and
friends, goes out alone, wifeless and childless, looking to God for everything,
and seeking nothing but an endless crown. The history of missions proves, by
indisputable statistics, which of these two methods is effective, which has
borne with it the divine prestige of success, and which remains, in spite of
persecutions and oppressions, vigorous and undismayed after the conflicts of
eighteen hundred years. If it were a simple question of policy, between the
Catholic Church and her opponents, the event would indicate her wisdom. If it
were one of precedent, she has the whole apostolic college, and the
missionaries of fifteen centuries upon her side. But if the touchstone of the
Master be still reliable, and we may know his workmen by their fruits, then
does this history of the great missionary church bear witness, that not only
her vocation but her operations are divine, and may assure her children, that,
though heaven and earth should fail, no jot or tittle of her power or triumph
can ever pass away. The throne of Peter may be smitten by the thunderbolt of
war; the hoary head of his successor may be bowed with grief; the triple crown
may once more be trampled under the feet of men; the faithful may again be
overwhelmed with fear; but, in the far wilderness, beyond the glittering
deserts, across the frozen and the burning seas, her sons are gathering strange
nations to her bosom, over whom, in her coming days of victory and peace, she
may renew her joy.
For the same Lord who bade her go into the whole world and
teach all his commandments gave, in the same breath, its people to her baptism;
and he who promised her the nations for her inheritance, and the uttermost
parts of the earth for her possession, was the same God who said to Saint
Peter, “Super hanc petram aedificabo ecclesiam meam, et porta inferi non
prevalebunt.”
– text from The Catholic World magazine, no author
listed, July 1869
- Abdias
of Babylon, to whom is ascribed the work mentioned in the text, is
accounted among the ecclesiastical writers of the first age. He was a Jew
by birth, and one of the seventy disciples of our Lord. He went with SS.
Simon and Jude into Persia, and by them was made bishop of Babylon. The
work which bears his name was first printed in the year 1532. Its alleged
authorship, on account of its citations, and for some other reasons, has
generally been denied by the learned. On this point the present writer
ventures no opinion, although convinced that the tradition, as contained
in The Legend of Saint Thomas, is substantially true, and has existed in
the same general outline from the earliest periods of Christian
history.
- Gundisapor
was the episcopal and metropolitan city of the province of Sarac, situated
on the Tigris, six leagues from Susa. It is said to have been built by
Hormisdas, the contemporary of the Emperor Constantine, and to have been
called by the name of Sapor, his son, by whom it was afterward immensely
enriched and beautified with the treasures which he ravished from the
Roman empire.
- Vide
Le Christianisme en Chine, etc., par M, Huc. Paris, 1857, p. 28,
etc.
- De
Quincey’s Caesars. (Introduction.)
- Le
Christianisme en Chine, p. 5.
- Le
Christianisme en Chine, p. 26.
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-legend-of-saint-thomas/
Vimalagiri Kadappara Church Malayattoor
This is the last Feast the Church keeps before the great
one of the Nativity of her Lord and Spouse. She interrupts the Greater Ferias
in order to pay her tribute of honour to Thomas, the Apostle of Christ, whose
glorious martyrdom has consecrated this twenty-first day of December, and has
procured for the Christian people a powerful patron, that will introduce them
to the divine Babe of Bethlehem. To none of the Apostles could this day have
been so fittingly assigned as to Saint Thomas. It was Saint Thomas whom we
needed; Saint Thomas, whose festal patronage would aid us to believe and hope
in that God whom we see not, and who comes to us in silence and humility in
order to try our Faith. Saint Thomas was once guilty of doubting, when he ought
to have believed; and only learned the necessity of Faith by the sad experience
of incredulity: he comes then most appropriately to defend us, by the power of
his example and prayers, against the temptations which proud human reason might
excite within us. Let us pray to him with confidence. In that heaven of Light
and Vision, where his repentance and love have placed him, he will intercede
for us, and gain for us that docility of mind and heart, which will enable us
to see and recognise Him, who is the Expected of Nations, and who, though the
King of the world, will give no other signs of his majesty, than the
swaddling-clothes and tears of a Babe. But let us first read the Acts of our
holy Apostle. The Church has deemed it prudent to give us them in an
exceedingly abridged form, which contains only the most reliable facts,
gathered from authentic sources; and thus, she excludes all those details,
which have no historic authority.
Thomas the Apostle, who was also named Didymus, was a
Galilean. After he had received the Holy Ghost, he travelled through many
provinces, preaching the Gospel of Christ. He taught the principles of
Christian faith and practice to the Parthians, Medes, Persians, Hircanians, and
Bactrians. He finally went to the Indies, and instructed the inhabitants of
those countries in the Christian religion. Up to the last, he gained for
himself the esteem of all men by the holiness of his life and teaching, and by
the wonderful miracles he wrought. He stirred up, also, in their hearts, the
love of Jesus Christ. The King of those parts, a worshipper of idols, was, on
the contrary, only the more irritated by all these things. He condemned the
Saint to be pierced to death by javelins: which punishment was inflicted at
Calamina, and gave Thomas the highest honour of his Apostolate, the crown of
martyrdom.
The Great Antiphon of Saint Thomas
O Thomas! Didymus! who did merit to see Christ; we beseech
you, by most earnest supplication, help us miserable sinners, lest we be
condemned with the ungodly, at the Coming of the Judge.
Let Us Pray
Grant, O Lord, we beseech you, that we may rejoice on the
solemnity of your blessed Apostle, Thomas; to the end that we may always have
the assistance of his prayers, and zealously profess the faith he taught.
Through Jesus Christ our Lord. Amen.
Prayer from the Mozarabic Breviary
O Lord Jesus Christ, who have placed on the head of your
Martyr, Thomas the Apostle, a crown made of that precious stone, that is
founded in the foundation; that so he might not be confounded, because he
believed in you; nor be uncrowned, because he laid down his life for you; may
there be, by his intercession, in us your servants, that true Faith, whereby we
may confess you with most ready hearts before persecutors: that thus, by the
same great Martyr’s intercession, we may not be confounded before you and your
Angels. Amen.
The Greek Church celebrates, with her usual solemnity, the
Feast of Saint Thomas; but she keeps it on the sixth of October. We extract the
following stanzas from her Hymns.
Hymn of Saint Thomas
When your hand touched Jesus’ Side, you did find the
perfection of good things; for, as a mystic sponge, you did thence imbibe the
water of life, the fount of all that is good, and did drink in everlasting
life; whereby you did cleanse men’s minds from ignorance, giving them to drink
of the divine dogmas of the knowledge of God.
You did, by your own incredulity and your after-faith,
confirm such as were tempted; for you did proclaim to all men, how He, that is
your Lord and your God, became incarnate on this earth for us, was nailed to
the Cross and suffered death, and had his Side opened with a spear, whence we
draw life.
You did make all the Indies shine with much light, O most
holy Apostle, you contemplator of the Divinity! For after you had enlightened
these people, and made them to be children of the light and day, you, by the
Spirit of God, did wisely overthrow the temples of their idols, and did elevate
the people to the love of God, making them an honour and a glory to the Church,
O you that help us by your intercession!
By the vision you had of divine things, you became, O
Apostle Thomas, the mystic cup of the Wisdom of Christ, which gives joy to the
souls of the faithful. You were the spiritual net, drawing men from the sea of
ignorance. Hence is it that you earnest from Sion as a stream of charity,
watering the world with the divine dogmas. You did imitate the passion of
Jesus, you were pierced in your side, you have put on immortality. Pray to God,
that he have mercy on our souls.
– from the Menoea of the Greeks
O glorious Apostle Thomas, who did lead to Christ so many
unbelieving nations, hear now the prayers of the faithful, who beseech you to
lead them to that same Jesus, who, in five days, will have shown himself to his
Church. That we may merit to appear in his divine presence, we need, before all
other graces, the light which leads to him. That light is Faith; then, pray
that we may have Faith. Heretofore, our Saviour had compassion on your
weakness, and deigned to remove from you the doubt of his having risen from the
grave; pray to him for us, that he will mercifully come to our assistance, and
make himself felt by our heart. We ask not, O holy Apostle, to see him with the
eyes of our body, but with those of our faith, for he said to you, when he
showed himself to you: Blessed are they who have not seen, and have believed!
Of this happy number, we desire to be. We beseech you, therefore, pray that we
may obtain the Faith of the heart and will, that so, when we behold the divine
Infant wrapped in swaddling-clothes and laid in a manger, we may cry out: My
Lord! and my God! Pray, holy Apostle, for the nations you did evangelise, but which
have fallen back again into the shades of death. May the day soon come, when
the Sun of Justice will once more shine upon them. Bless the efforts of those
apostolic men, who have devoted their labours and their very lives to the work
of the Missions; pray that the days of darkness may be shortened, and that the
countries, which were watered by your blood, may at length see that kingdom of
God established among them, which you did preach to them, and for which we also
are in waiting.
– from the book The Liturgical Year: Advent, by the Very
Reverend Dom Prosper Gueranger, Abbot of Solesmes, translated from the French
by the Revered Dom Laurence Shepherd, Monk of the English-Benedictine
Congregation, 2nd edition; published in Dublin Ireland by James Duffy, 15
Wellington-Quay, 1870
JULY 3RD.—ST. THOMAS, APOSTLE.
SAINT THOMAS was one of the fishermen on the Lake of Galilee whom our Lord called to be His Apostles. By nature slow to believe, too apt to see difficulties, and to look at the dark side of things, he had withal a most sympathetic, loving, and courageous heart. Once when Jesus spoke of the mansions in His Father's house, St. Thomas, in his simplicity, asked : "Lord, we know not whither Thou goest, and how can we know the way ?" When Jesus turned to go toward Bethany to the grave of Lazarus, the desponding Apostle at once feared the worst for, his beloved Lord, yet cried out bravely to the rest : "Let us also go and die with Him." After the Resurrection, incredulity again prevailed, and whilst the wounds of the crucifixion were imprinted vividly on his affectionate mind, he would not credit the report that Christ had indeed risen. But at the actual sight of the pierced hands and side, and the gentle rebuke of his Saviour, unbelief was gone forever; and his faith and ours has ever triumphed in the joyous utterance into which he broke: "My Lord and my God !"
REFLECTION. ---Cast away all disquieting doubts, and learn to triumph over old weaknesses as St. Thomas did, who "by his ignorance hath instructed the ignorant, and by his incredulity hath served for the faith of all ages."
December
21
St. Thomas, Apostle
See Tillemont, t. 1, p. 355. Ant. Pagi, Critica, vol.
1, p. 421. The false Acts of St. Thomas are rejected by Pope Gelasius, S.
Austin, l. contra Adimant. c. 12. Contra Faust. l. 22, c. 9, and l. 1, de Serm.
D. in Monte. S. Athan. in Synopsi, S. Epiph. hær. 47, and S. Cyril, cap. 6.
This last ascribes these Acts to Thomas, a Manichean. Those in Metaphrastes are
taken from them.
First Age.
IT was not
unusual for the Jews and other Orientals, when they conversed with other
nations, to assume names in the language of those countries of the same import
with those which they bore in their own, that the sound might be less uncouth
or harsh to such foreigners. For where languages, though there is always some
general analogy, differ too widely, as those of the Orientals on one side, and
on the other the Sclavonian, do from ours, names in the one appear disagreeable
in pronunciation, unless they are softened and brought to some affinity. Thus
Tabitha was in Greek called Dorcas, a doe; Cephas, Peter,
Thomas and Didymus, Thauma, or Thama, in Chaldaic
signifying a twin. St. Thomas was a Jew, and probably a Galilæan
of low condition, according to Metaphrastes, a fisherman. He had the happiness
to follow Christ, and was made by him an apostle in the year 31. 1 If he appears to have been slow in understanding, and
unacquainted with secular learning, he made up for this by the candour and
simplicity of his heart, and the ardour of his piety and desires. Of this he
gave a proof when Jesus was going up to the neighbourhood of Jerusalem in order
to raise Lazarus to life, where the priests and Pharisees were contriving his
death. The rest of the disciples endeavoured to dissuade him from that journey,
saying: Rabbi, the Jews but now sought to stone thee; and goest thou
thither again? But St. Thomas said to his fellow-disciples: Let
us also go, that we may die with him. 2 So ardent was his love of his divine master, even
before the descent of the Holy Ghost. When our Lord at his last supper
acquainted his disciples that he was about to leave them, but told them for
their comfort that he was going to prepare a place for them in his Father’s
house, our apostle, who vehemently desired to follow him, said: Lord,
we know not whither thou goest, and how can we know the way? 3 Christ presently rectified his misapprehension by
returning this short, but satisfactory answer: I am the Way, and the
Truth, and the Life. No man cometh to the Father but by me. By which he
gave to understand, that by his doctrine and example he had taught men the path
of salvation, and that he is the author of the Way that leadeth to life, which
he hath both opened and discovered to us; that he is the teacher of that Truth
which directs to it; and the giver of that Life of grace here, and of a
glorious eternity hereafter, which is to be obtained by walking in this way,
and according to this truth.
After our Lord
had suffered, was risen from the dead, and on the same day had appeared to his
disciples, to convince them of the truth of his resurrection, Thomas not being
with them on that occasion, refused to believe, upon their report that he was
truly risen, presuming that it was only a phantom, or mere apparition, unless
he might see the very prints of the nails, and feel the wounds in his hands and
side. On that day seven-night, our merciful Lord, with infinite condescension
to this apostle’s weakness, presented himself again, when he and his colleagues
were assembled together, probably at their devotions; and after the usual
salutation of Peace be unto you, he turned to Thomas, and bid
him look upon his hands, and put his finger into the hole of his side, and into
the prints of the nails. St. Austin and many others doubt not but this apostle
did so; though this be not mentioned by the evangelist, and some think, that
being convinced, he refrained out of modesty and respect. It is observed by St.
Austin and others, that he sinned by obstinacy, presumption, and incredulity;
for the resurrection of Christ was no more than Moses and the prophets had long
before foretold. Nor was it reasonable in him to reject the testimony of such
eye-witnesses: and this stubbornness might have betrayed him into infidelity.
However, his refractoriness was not a sin of malice, and the mercy of our
Redeemer not only brought him to saving repentance, but raised him to the
summit of holy charity and perfect virtue. St. Thomas was no sooner convinced
of the reality of the mystery, but, penetrated with compunction, awe, and
tender love, he cried out, My Lord and my God. 4 Prostrating to him all the powers of his soul, he
acknowledged him the only and sovereign Lord of his heart, and the sole object
of all his affections. Nothing is more easy than to repeat these words; but to
pronounce them with a sincere and perfect disposition, is a privilege reserved
to those who are crucified to the world, and in whose affections God only
reigns by his pure and perfect love. So long as pride, envy, avarice,
sensuality, or other passions challenge to themselves any share in our
affections, Christ has not established in them the empire of his grace; and it
is only in lying and hypocrisy that we call him our God and our King. Let us at
least labour without ceasing, by compunction and holy prayer, to attain to this
happiness, that Christ may establish his reign in us, and that we may be able
to say with our whole hearts, My Lord and my God. These words
St. Thomas spoke with an entire faith, believing him truly God, whose humanity
only he saw, confessing him omnipotent, in overcoming death and hell, and
acknowledging his omniscience, who knew the doubts and scruples of his heart.
The apostle also expressed by them the ardour of his love, which the particle my God clearly indicates. If we love our God and Redeemer, can we
cease sweetly, but with awe and trembling, to call him our Lord and our God,
and to beg with torrents of tears that he become more and more perfectly the
God and King of our hearts? From this apostle’s incredulity Christ mercifully
drew the strongest evidence of his resurrection from the confirmation of our
faith beyond all cavil or contradiction. Whence St. Gregory the Great says: 5 “By this doubting of Thomas we are more confirmed in
our belief, than by the faith of the other apostles.” Some other fathers take
notice, that our apostle, by this confession, shows himself a perfect theologian,
instructed in the very school of truth, declaring in Christ two distinct
natures in one and the same person, his humanity by the word Lord,
and his divinity by the word God. Faith in the beginning stood
in need of miracles, by which God impressed the stamp of his authority upon his
holy revelation. But such are the marks and characteristics of his truth
herein, that those who can still stand out against all the light and evidence
of the Christian revelation, would bar their heart against all conviction from
miracles. There were infidels amidst the dispensation of the most evident
miracles as well as now. So true it is, that he who believeth not Moses and the
prophets, would not believe the greatest of all miracles, one risen from the
dead.
After the
descent of the Holy Ghost, St. Thomas commissioned Thaddæus to instruct and
baptize Abgar, king or toparch of Edessa. This prince, according to the records
kept in the church of Edessa, transcribed by Eusebius, 6 and mentioned by St. Ephrem, 7 had written to Christ to invite him into his kingdom,
and begging to be cured by him of a distemper with which he was afflicted.
Christ, in his answer, told him, that he must accomplish the things for which
he was sent, and then return to him who sent him; but that immediately after
his ascension he would send one of his disciples to the king, to heal him, and
give life to him and all his family. 8 This promise of our Lord was made good by St. Thomas,
who, by a special direction of the Holy Ghost, sent Thaddæus, one of the
seventy-two disciples, and, according to some, his own brother, to Edessa, who
restored the king to his health, baptized him and many others, and planted
Christianity in that country. This disciple Thaddæus is distinct from St. Judas
the apostle, and is honoured by the Greeks, who tell us that he died at Berytus
in Phenicia, on the 21st of August. As for St. Thomas, Origen 9 informs us, that in the distribution made by the
twelve, Parthia was particularly assigned to him for his apostolic province,
when this nation held the place of the Persian empire, and disputed the
sovereignty with the Romans. After preaching with good success in the
particular province of Parthia, he did the same in other nations subject to
that empire, and over all the East. Sophronius 10 mentions, that by his apostolic labours he
established the faith among the Medes, Persians, Carmanians, Hyrcanians,
Bactrians, and other nations in those parts. Modern Greeks mention also the
Indians and Ethiopians; 11 but these appellations were sometimes given by the
ancients to all the eastern nations. The modern Indians and Portuguese tell us,
that St. Thomas preached to the Bracmans, and to the Indians beyond the great
island Taprobana, which some take to be Ceylon, others Sumatra. They add, that
he suffered martyrdom at Meliapor, or St. Thomas’s, in the peninsula on this
side the Ganges, on the coast of Coromandel, where his body was discovered,
with certain marks that he was slain with lances; and that such was the manner
of his death is the tradition of all the eastern countries. Eusebius affirms 12 in general, that the apostles died by martyrdom.
Theodoret, 13 and St. Asterius of Amasea, 14 mention St. Thomas among the principal martyrs of the
church. St. Nilus says, that he received the crown of martyrdom after SS. Peter
and Paul. 15 St. Gaudentius mentions, 16 that he was slain by the infidels, and that the
miracles which, were performed through him, show that he still lives with God.
The same father and Sophronius testify, that he died at Calamina, in India.
This city the modern Indians suppose to be Meliapor; but Tillemont and many
others think it was not far from Edessa, and that it is not clear that he ever
preached beyond the isle of Taprobana. Beausobre 17 thinks he never preached far beyond Parthia and
Persia: for the name of King Gundaphore, mentioned by Leucius, in his false
Acts, and his copier, Pseudo Abdias, seems corruptly written for the king of
Gundschavur, or Gandisapor, which city was rebuilt by Artaxerxes, who founded
the second Persian monarchy, and called from his son Schavar, whom the Greeks
name Sapor I., who made it has residence. The author of these false Acts gave
to the city the name which it bore when he wrote. All the false Acts, and the
Greek Menæ agree, that the infidel king was incensed against the apostle for
having baptized some persons of his court (some say his wife and son), that he
delivered him over to his soldiers, in order to be put to death, and that he
was conveyed by them to a neighbouring mountain, and there stabbed with a
lance. It is certain that his body was carried to the city of Edessa, where it
was honoured in the great church with singular veneration, when St. Chrysostom,
Rufin, Socrates, Sozomen, and St. Gregory of Tours 18 wrote. St. Chrysostom says, 19 that the sepulchres only of SS. Peter and Paul, John
and Thomas, among all the apostles were then known; and it is mentioned to have
been at Edessa in the oration on this apostle compiled in the year 402, published
among the works of SU Chrysostom. The church of Edessa was certainly most
numerous and flourishing in the second, third, and fourth ages. 20
Many distant
churches in the East ascribe their first foundation to St. Thomas, 21 especially that of Meliapor; but many of them
probably received the faith only from his disciples. The use of the Chaldean
language in the churches, and the dependence on the patriarch of Mosul, which
the church of Meliapor, and all the Christians of St. Thomas in the East
profess, seem to show, that their first teachers came from the churches of Assyria;
in which the patriarchs of Mosul (a city built upon the ruins of Seleucia,
erroneously called Babylon) exercise a jurisdiction, and have been for many
ages the propagators of the Nestorian heresy, with which they are tinctured.
The Portuguese, when they came into the East-Indies, found there the St.
Thomas-Christians, it is said, to the number of fifteen thousand families, on
the coast of Malabar. For a detail of the Nestorian phrases, and other errors,
abuses, and superstitions which prevail among them, see the synod held at
Diamper, in the kingdom of Cochin, in 1599, by Alexius de Menezes, archbishop
of Goa; in the preface it is shown, that these Christians were drawn into
Nestorianism only in the ninth century, by means of certain Nestorian priests who
came thither from Armenia and Persia. On two festivals which they keep in
honour of St. Thomas, they resort in great crowds to the place of his burial;
on Low-Sunday, in honour of his confession of Christ, which gospel is then
read, and chiefly on the 1st of July, his principal feast in the churches of
the Indies. John III., king of Portugal, ordered the body of St. Thomas to be
sought for in an old ruinous chapel which stood over his tomb without the walls
of Meliapor. By digging there, in 1523, a very deep vault in form of a chapel
was discovered, in which were found the bones of the saint, with a part of the
lance with which he was slain, and a vial tinged with his blood. The body of
the apostle was put in a chest of porcelain, varnished and adorned with silver.
The bones of the prince whom he had baptized, and some others of his disciples,
which were discovered in the same vault, were laid in another less precious
chest. 22 The Portuguese built a new town about this church,
which is called St. Thomas’s, inhabited by Christians of several denominations,
and situate near Meliapor, which is inhabited by the Indians. Many of the
Christians of St. Thomas have been brought over to the Catholic faith and
communion; but many continue in the Nestorian errors, and in obedience to the
Nestorian patriarch of Mosul. Since the Dutch have taken or ruined most of the
Portuguese settlements on that coast, the Indian king of Golcond has taken
possession of the town of St. Thomas; but the Portuguese missionaries continue
to attend the Catholics there. The Latins keep the feast of St. Thomas on the
21st of December, the Greeks on the 6th of October, and the Indians on the 1st
of July.
The apostles
were mean and contemptible in the eyes of the world, neither recommended by
birth, riches, friends, learning, nor abilities. Yet totally destitute as they
were of all those advantages on which men here set so high a price, they were
chosen by Christ, made his friends, replenished with his graces and holy
charity, and exalted to the dignity of spiritual princes of his kingdom, and
judges of the world. Blind and foolish are all men who over-rate and eagerly
pursue the goods of this life; or who so enjoy them as to suffer their hearts
to be wedded to them. Worldly pleasures, riches, or honours, if they become the
object of our affections, are, as it were, fetters which fasten us to the
earth, and clog our souls; and it is so hard to enjoy them with perfect
indifference, to consider them barely as a dangerous stewardship, and to employ
them only for the advancement of virtue in ourselves and others, that many
saints thought it safer utterly to renounce them, and others rejoiced to see
themselves removed from what it is difficult to possess, and not be entangled
by. Are not the maxims of the gospel, and the example of Christ, our king and
leader, and of all his saints, sufficient to inspire those who enjoy the
advantages of this world with a saving fear, and to make them study the various
obligations of their stewardship, and by watchfulness, voluntary humiliations,
mortification, compunction, assiduous prayer, and conversing on heavenly things
by holy meditation or reading, to stand infinitely upon their guard, lest the
love of the world, or the infection of its pride, vanity, or pleasures seize
their hearts. Faith must be extremely weak and inactive in us, if we look upon
the things of this world in any other light than that in which the gospel places
them; if we regard any other goods as truly valuable but those of divine grace
and charity, or if we set not ourselves with our whole strength to pursue them
by the road of humility, patience, meekness, and piety, in imitation of the
saints. The apostles are herein the objects of our veneration, and our guides
and models. We honour them as the doctors of the law of Christ, after Him the
foundation-stones of his church, the twelve gates and the twelve precious
stones of the heavenly Jerusalem, and as the leaders and princes of the saints.
They also challenge our gratitude, inasmuch as it is by their ardent charity
for our souls, and by their labours and sufferings, that we enjoy the happiness
of holy faith, and are ourselves Christians: through them we have received the
gospel.
Note 5. S. Greg. Hom. 26, in Evang. [back]
Note 6. Hist. l. 1, c. 13, p. 36, ed. Contabr. [back]
Note 7. S. Ephr. in Testam. t. 2, p. 235, ed. Vatic.
anno 1743. [back]
Note 8. This letter of Abgar to Christ, and our Lord’s answer,
are rejected as counterfeit by Erasmus, Coster, Melchior, Cano, Bellarmin,
Dupin, Rich, Simon, and Natalia Alex. sæc. 1, diss. 3. Among the Protestants,
by Rivet, Hornbeck, the younger Spanheim, &c.: but are stiffly maintained
to be genuine by Tillemont, t. 1. Reading, (not. in Eus. p. 36,) &c. See
Grabe, Spicilegium Patrum, t. 1. p. 1, et 6. James Basnage, Hist. des Juifs, t.
1, c. 18, p. 500. Theoph. Sigf. Bayer, Hist. Edessena et
Osroena, l. 3, p. 104. Jos. Simon Assemani, Bibl. Orient. t. 1, pp. 318, 420,
554. Joan. Albert. Fabricius, Codex Apochryphus, N. Test, t. 1, p. 317. Le
Quien, Orien. Christ. t. 2, p.
624. Mamachi, Orig. Eccles. l. 2, t. 1, p. 301. [back]
Note 9. Orig. ap. Eus. Hist. l. 3, c. 1, p. 87. [back]
Note 10. Sophron. ap. S. Hier. in Cat. de St. Thomâ. Theodoret
de Leg. Serm. 9. [back]
Note 11. Niceph. His. l. 2, c. 40. [back]
Note 12. Eus. in Ps. lxxi. in Collectione Patr. Græc. See
Montfaucon, Proleg. ib. c. 9, p. 36. [back]
Note 13. Theodoret, de Curand. Græc. Affect. c. 8. [back]
Note 14. S. Aster. Serm. 10. [back]
Note 15. S. Nilus ap. Phot. cod. 276. [back]
Note 16. S. Gauld. Serm. 17. [back]
Note 17. Hist.
de Manichée, l. 2, c. 5, pp. 401, 406. [back]
Note 18. S.
Greg. Tour. l. de Glor. Mart. c. 32. [back]
Note 19. S. Chrys. Hom. 26, in Hebr. t. 12, p. 237; Rufin,
Hist. Eccl.
l. 2, c. 5. [back]
Note 20. See Eus. l. 5, c. 23. Chron. Edessenum
ap. Jos. Assem. t. 1, Bibl. Orient. p. 422. Le Quien, Orien. Christ. t. 2, p.
655. [back]
Note 21. The Moguls, and some other nations of Great Tartary,
are said to have received the seeds of our holy faith by the preaching of St.
Thomas. That it was formerly planted both about Tibet, and in some eastern
parts of Great Tartary, towards the borders of China, is unquestionable. The
great princes called Prester-John (the last of whom that reigned with great
power was conquered and slain by Gingiscan) certainly reigned in Eastern
Tartary, in Asia, as Otto Frisingensis, (l. 7, c. 38,) Martinus Polonus,
Albericus, Vincent of Beauvais, Sanutus, James of Vitri, Paulus, Venetus,
&c. assure us: consequently not in Africa, as Renaudot would make us believe,
(Hist. Patr. Alex. pp. 233 et 337,) an author in accuracy and judgment much
inferior to Herbelot, though the collection of the latter is not digested, nor
did the compiler compare the parts together. Catrou (Hist. Général de l’Emp. du
Mogol, t. 1, p. 7,) is willing to believe, that even Tamerlane leaned to
Christianity; but Herbelot, (p. 888,) with more reason, thinks, that he
favoured chiefly Mahometanism. Some of these Tartars were Catholics; but many
were Nestorians, and obeyed the patriarch of Mosul. Nestorianism was
distinguished by several privileges under the Mahometans. (See Renaudot, Not.
in Vet. Latin. Itiner. in Indian. n. 319. Assemani, Bibl. Orient. t. 3, pp.
108, 215, et vol. 4, p. 94.) The Eutychians were not less encouraged by the
same masters. (See Renaud. Hist. Patr. Alex. p. 168. Jos. Assemani, t. 3,
&c. and among the Protestants, Mosheim, Hist. Eccl. Tartar, &c.) From
the Tartars it seems, that the Chinese had formerly some acquaintance with our
holy religion, of which the late missionaries found certain monuments. See
Mamachi, t. 2, p. 373. [back]
Note 22. See
Maffei, Indic. l. 2, p. 85, and Lafitau, Hist. des Conquestes des Portuguais
dans le Nouveau Monde, l. 11, t. 1, p. 327, Univ. History, vol. 20, c. 31, p. 106. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the Saints. 1866.
Thomas Didymus, Apostle (RM)
1st century; declared apostle of India by Pope Paul VI in 1972; feast day
formerly on December 21.
Thomas was probably born in Galilee to a humble family, but there is no
indication that he was a fisherman. He was a Jew, but there is no account of
how he became an apostle to Christ. His name is Syriac and means "the
twin"; he was also called Didymus, which is the Greek equivalent. In
France he is referred to as Jumeau, which also means "twin."
Thomas is remembered for his doubt that Christ had actually risen from
the dead, and he said to the apostles, "Unless I see the mark of the nails
in His hands and put my finger into the nailmarks, and put my hand into His
side, I will not believe" (Luke 20:25).
Eight days later, Christ appeared to him and said, "Put your finger
here, and see my hands; and bring your hand and put it into my side. And be not
faithless, but believing." Thomas fell at His feet, saying, "My Lord
and my God!" and Jesus replied, "Because you have seen me, Thomas,
you believed. Blessed are they that have not seen, and yet believe" (Luke
20:27-29). This incident gave rise to the expression "a doubting
Thomas."
Lest we condemn poor Thomas for his lack of belief, consider that he was
a man who relentlessly sought the Truth. Like an inquisitive child, he
constantly asked questions. Earlier, when Jesus told his disciples, "I go
to prepare a place for you. And I will come again and will take you to myself,
that where I am you may also be. And you know the way where I'm going."
At this Thomas, puzzled, but bold enough to ask his Lord to explain,
said, "Lord, we do not know where you are going; how can we know the
way?"
Jesus replied, "I am the way, the truth, and the life; no one comes
to the Father, except through me. If you had known me, you would have known my
Father also. Henceforth, you know him and have seen him" (John 14:3-7).
When the worried disciples wanted to keep Jesus from going to raise
Lazarus from the dead because "the Jews want to stone you and you leave
yourself open to them!" Thomas responded, "Let us go also, that we
may die with him!" (John 11:16).
Accounts of Thomas's missionary activities are unreliable, but the most
widely accepted account holds that he preached in India. The Acta Thomae say
that when the apostles divided up the world for their missionary labors, India
fell to Thomas. He said he was not healthy enough and that a Hebrew could not
teach Indians; even a vision of Christ could not change his mind.
Christ then appeared to the merchant Abban and sold Thomas to him as a
slave for his master, a king who ruled over part of India. When Thomas
discovered this he said, "As you will, Lord, so be it."
At the court in India, Thomas, having admitted that he was a carpenter
and builder, was ordered to build a palace. While the king was absent, however,
Thomas did no building, and he used the 20 pieces of silver given to him by the
king for charitable purposes.
When the king returned, he imprisoned him, intending to flay him alive.
At that point, the king's brother died, and when the brother was shown the
place in heaven that Thomas's good works had prepared for the king, he was
allowed to return to earth and offer to buy the spot from the king for himself.
The king refused, released Thomas, and was converted by him.
There exists a population of Christians along the Malabar Coast who were
supposedly originally converted by Thomas, and their tradition holds that he
built seven churches, was martyred by spearing on the "Big Hill" near
Madras, and was buried in Mylapore. One account holds that Thomas was killed
for successfully persuading a woman, Mygdonia, to cease marriage relations with
her husband, Charisius.
It is certainly possible that Thomas reached India as a missionary.
Indian Christians, especially in Kerala, often call themselves 'Christians of
Saint Thomas,' and an ancient 6th-century cross that speaks of him in an
inscription lies in the church of Mylapore. In 1522, the Portuguese found the
alleged tomb, and some relics now lie in the Cathedral of Saint Thomas at
Mylapore.
The larger part of his relics appear to have been in Edessa in the 4th
century, and the Acta Thomae say that they were taken from India to
Mesopotamia. They were translated to several places and were finally taken to
Ortona in the Abruzzi, where they are still honored. According to Eusebius,
Thomas evangelized Parthia.
The theme of the long, 3rd or 4th century Acta Thomae is the missionary
efforts of Saint Thomas. This is one of the most readable and intrinsically
interesting of early Christian apocryphal writings; but it is no more than a
popular romance, written in the interest of false gnostic teachings (e.g., the
virtual necessity of celibacy for Christians).
Nevertheless, the doubting Thomas managed to quiet the doubts of many
others during his missionary journeys. He answered the questions of others with
the childlike, loving heart trained by Christ. The Indians celebrate Thomas's
dies natale on July 1 (Attwater, Benedictines, Bentley, Brown, Delaney,
Encyclopedia (December), White).
There are several other apocryphal works concerning or attributed to
Saint Thomas:
- The Gospel of Thomas
- Consummation of Thomas the
Apostle
In art, Saint Thomas is generally a young or middle-aged man with a
carpenter's rule. He may also be shown (1) with a lance or, occasionally a
sword or dagger; (2) touching Christ's wounded side; (3) catching the girdle
dropped by the Virgin at her Assumption; or (4) casting out the devil from an
Indian king's daughter (Roeder). White says that Thomas is portrayed as an
elderly man, holding a lance or pierced by one; or kneeling before Jesus; or
with a T- square (White).
Saint Thomas is venerated as the Apostle of India. He is the patron of
architects, builders, carpenters, masons, geometricians, theologians (Roeder),
other building craftsmen, blind people (due to his occasional spiritual
blindness), India and Pakistan (White).
San Tommaso
Apostolo
Palestina - India
meridionale (?), primo secolo dell’èra cristiana
Chiamato da Gesù tra i Dodici. Si presenta al capitolo 11 di Giovanni
quando il Maestro decide di tornare in Giudea per andare a Betania, dove è
morto il suo amico Lazzaro. I discepoli temono i rischi, ma Gesù ha deciso: si va. E qui si fa
sentire la voce di Tommaso, obbediente e pessimistica: «Andiamo anche noi a
morire con lui», deciso a non abbandonare Gesù. Facciamo
torto a Tommaso ricordando solo il suo momento famoso di incredulità. Lui è ben altro che un seguace
tiepido. Ma credere non gli è facile, e non vuol fingere che lo sia. Dice le
sue difficoltà, si mostra com'è, ci somiglia, ci aiuta. Dopo la morte del
Signore, sentendo parlare di risurrezione «solo da loro», esige di toccare con
mano. Quando però, otto giorni dopo, Gesù viene e lo invita a controllare
esclamerà: «Mio Signore e mio Dio!», come nessuno finora aveva mai fatto. A metà del VI secolo, un mercante
egiziano scrive di aver trovato nell'India meridionale gruppi inaspettati di
cristiani e di aver saputo che il Vangelo fu portato ai loro avi da Tommaso
apostolo. (Avvenire)
Etimologia:
Tommaso = gemello, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Festa di san Tommaso, Apostolo, il quale non credette agli altri
discepoli che gli annunciavano la resurrezione di Gesù, ma, quando lui stesso
gli mostrò il costato trafitto, esclamò: «Mio Signore e mio Dio». E con questa
stessa fede si ritiene abbia portato la parola del Vangelo tra i popoli dell’India.
Lo
incontriamo tra gli Apostoli, senza nulla sapere della sua storia precedente.
Il suo nome, in aramaico, significa “gemello”. Ci sono ignoti luogo di nascita
e mestiere. Il Vangelo di Giovanni, al capitolo 11, ci fa sentire subito la sua
voce, non proprio entusiasta. Gesù ha lasciato la Giudea, diventata pericolosa:
ma all’improvviso decide di ritornarci, andando a Betania, dove è morto il suo
amico Lazzaro. I discepoli trovano che è rischioso, ma Gesù ha deciso: si va. E
qui si fa sentire la voce di Tommaso, obbediente e pessimistica: "Andiamo
anche noi a morire con lui". E’ sicuro che la cosa finirà male; tuttavia
non abbandona Gesù: preferisce condividere la sua disgrazia, anche brontolando.
Facciamo torto a Tommaso ricordando solo il suo momento famoso di
incredulità dopo la risurrezione. Lui è ben altro che un seguace tiepido. Ma credere
non gli è facile, e non vuol fingere che lo sia. Dice le sue difficoltà, si
mostra com’è, ci somiglia, ci aiuta. Eccolo all’ultima Cena (Giovanni 14),
stavolta come interrogante un po’ disorientato. Gesù sta per andare al
Getsemani e dice che va a preparare per tutti un posto nella casa del Padre,
soggiungendo: "E del luogo dove io vado voi conoscete la via".
Obietta subito Tommaso, candido e confuso: "Signore, non sappiamo dove
vai, e come possiamo conoscere la via?". Scolaro un po’ duro di testa, ma
sempre schietto, quando non capisce una cosa lo dice. E Gesù riassume per lui
tutto l’insegnamento: "Io sono la via, la verità e la vita". Ora
arriviamo alla sua uscita più clamorosa, che gli resterà appiccicata per
sempre, e troppo severamente. Giovanni, capitolo 20: Gesù è risorto; è apparso
ai discepoli, tra i quali non c’era Tommaso. E lui, sentendo parlare di
risurrezione “solo da loro”, esige di toccare con mano. E’ a loro che parla, non a Gesù. E Gesù viene, otto giorni dopo, lo
invita a “controllare”... Ed ecco che Tommaso, il pignolo, vola fulmineo ed
entusiasta alla conclusione, chiamando Gesù: “Mio Signore e mio Dio!”, come
nessuno finora aveva mai fatto. E quasi gli suggerisce quella promessa per tutti,
in tutti i tempi: "Beati quelli che, pur non avendo visto,
crederanno".
Tommaso è ancora citato da Giovanni al capitolo 21 durante l’apparizione di
Gesù al lago di Tiberiade. Gli Atti (capitolo 1) lo nominano dopo l’Ascensione.
Poi più nulla: ignoriamo quando e dove sia morto. Alcuni testi attribuiti a lui
(anche un “Vangelo”) non sono ritenuti attendibili. A metà del VI secolo, il
mercante egiziano Cosma Indicopleuste scrive di aver trovato nell’India
meridionale gruppi inaspettati di cristiani; e di aver saputo che il Vangelo fu
portato ai loro avi da Tommaso apostolo. Sono i “Tommaso-cristiani”, comunità
sempre vive nel XX secolo, ma di differenti appartenenze: al cattolicesimo, a
Chiese protestanti e a riti cristiano-orientali.
Il suo
nome, in aramaico, significa “gemello”. Ci sono ignoti luogo di nascita e
mestiere. Il Vangelo di Giovanni, al capitolo 11, ci fa sentire subito la sua
voce, non proprio entusiasta. Gesù ha lasciato la Giudea, diventata pericolosa:
ma all’improvviso decide di ritornarci, andando a Betania, dove è morto il suo
amico Lazzaro. I discepoli trovano che è rischioso, ma Gesù ha deciso: si va. E
qui si fa sentire la voce di Tommaso, obbediente e pessimistica: "Andiamo
anche noi a morire con lui". E’ sicuro che la cosa finirà male; tuttavia
non abbandona Gesù: preferisce condividere la sua disgrazia, anche brontolando.
Facciamo torto a Tommaso ricordando solo il suo momento famoso di incredulità
dopo la risurrezione. Lui è ben altro che un seguace tiepido. Ma credere non
gli è facile, e non vuol fingere che lo sia. Dice le sue difficoltà, si mostra
com’è, ci somiglia, ci aiuta. Eccolo all’ultima Cena (Giovanni 14), stavolta
come interrogante un po’ disorientato. Gesù sta per andare al Getsemani e dice
che va a preparare per tutti un posto nella casa del Padre, soggiungendo:
"E del luogo dove io vado voi conoscete la via". Obietta subito
Tommaso, candido e confuso: "Signore, non sappiamo dove vai, e come
possiamo conoscere la via?". Scolaro un po’ duro di testa, ma sempre
schietto, quando non capisce una cosa lo dice. E Gesù riassume per lui tutto
l’insegnamento: "Io sono la via, la verità e la vita". Ora arriviamo
alla sua uscita più clamorosa, che gli resterà appiccicata per sempre, e troppo
severamente. Giovanni, capitolo 20: Gesù è risorto; è apparso ai discepoli, tra
i quali non c’era Tommaso. E lui, sentendo parlare di risurrezione “solo da
loro”, esige di toccare con mano. E’ a loro che parla, non a Gesù. E Gesù
viene, otto giorni dopo, lo invita a “controllare”... Ed ecco che Tommaso, il
pignolo, vola fulmineo ed entusiasta alla conclusione, chiamando Gesù: “Mio
Signore e mio Dio!”, come nessuno finora aveva mai fatto. E quasi gli
suggerisce quella promessa per tutti, in tutti i tempi: "Beati quelli che,
pur non avendo visto, crederanno".
Papa Francesco ce lo presenta così: “Tommaso è uno
che non si accontenta e cerca, intende verificare di persona, compiere una
propria esperienza personale. Dopo le iniziali resistenze e inquietudini, alla
fine arriva anche lui a credere, pur avanzando con fatica”. A noi tutti è
familiare la figura di questo Apostolo: quante volte l'abbiamo sentito citare
nelle omelie e nel linguaggio comune. “Io sono come San Tommaso, se non vedo
non credo!” Così nella nostra tradizione lui è diventato il modello dello
scettico che ha bisogno di vedere e di toccare per credere ma che poi, dinnanzi
alla prova dei sensi, ci regala la più bella espressione di fede piena ed
autentica “Signore mio e mio Dio”!
Il suo profilo delineato nei Vangeli
Nei Vangeli sinottici Tommaso viene nominato insieme con Matteo, negli Atti sta
accanto a Filippo. Il Vangelo di Giovanni parla di lui più degli altri,
definendolo Didimo, cioè gemello. Ora in modo analitico ma sintetico prendiamo
in esame le singole pagine evangeliche che ci parlano di lui. Gesù, in una
giornata molto particolare riceve il seguente messaggio dalle sorelle di
Lazzaro: “Signore, ecco colui che tu ami è malato”. Gesù sapeva che quella
malattia dell’amico sarebbe stato un mezzo per la glorificazione del Figlio di
Dio. Per questo, dopo due giorni di sosta, disse ai discepoli: “Andiamo di
nuovo in Giudea”. Ma i discepoli gli risposero che sarebbe stato molto
rischioso ritornare in Giudea, dove proprio i Giudei avevano tentato di
lapidarlo. Come sarebbe stato possibile tornarci di nuovo? Allora Gesù parlò
della luce del giorno e delle tenebre della notte, del sonno di Lazzaro e della
necessità di risvegliarlo. Ma gli apostoli non capirono. Gesù parlò più chiaro
e disse che Lazzaro era morto, allora Tommaso, chiamato Didimo disse agli
altri: “Andiamo anche noi a morire con lui” ( Gv. 11, 16) Tommaso in questo
passo di Giovanni rivela una personalità determinata, disponibile a seguire
Gesù sempre, fino a condividere con lui la stessa morte. Nell’Ultima Cena,
mentre si avvicina il tempo della sua passione e morte, Gesù si rivolge ai
discepoli e annuncia di andare a preparare un posto per loro, perché essi siano
insieme con lui. Poi precisa: “ Del luogo dove io vado, voi conoscete la
via”. (Gv. 14,4) Tommaso, da uomo concreto, interviene dicendo: “Signore,
non sappiamo dove vai, e come possiamo conoscere la via? “(Gv. 14,5) E
Gesù risponde :” Io sono la via, la verità e la vita”. La
rivelazione di Gesù rivolta a Tommaso vale per gli uomini di tutti i tempi,
perciò chiunque voglia intraprendere un cammino di fede potrà camminare al
fianco di Tommaso e come lui accogliere la verità del Cristo morto e risorto
per la salvezza della intera famiglia umana.
Il celebre dipinto teologico dell’apparizione Pasquale e della sua iniziale
incredulità
Nel racconto della Passione di Gesù non si fa cenno a Tommaso, ma la sua
sofferenza si capisce dagli avvenimenti successivi, che accadono dopo la
Resurrezione. La sera di quel giorno, mentre erano chiuse le porte del luogo
dove si trovavano i discepoli per timore dei Giudei, venne Gesù, stette in
mezzo e disse loro: “Pace a voi” Detto questo, mostrò loro le mani e
il fianco. E i discepoli gioirono nel vedere il Signore. Gesù disse loro
di nuovo: “Pace a voi! Come il padre ha mandato me, io mando voi”. Detto
questo, soffiò e disse loro: “Ricevete lo Spirito Santo. A coloro a cui
perdonerete i peccati, saranno perdonati; a coloro a cui non perdonerete non
saranno perdonati”. Quando i discepoli riferirono a Tommaso che avevano visto
il Signore, lui stenta a crederci e afferma che se non lo vedrà con i suoi
stessi occhi e non lo toccherà con le sue mani non crederà. (Gv. 20, 25) Otto
giorni dopo la Pasqua, i discepoli erano di nuovo in casa e c’era con loro
anche Tommaso. Venne Gesù a porte chiuse, stette in mezzo e disse: "Pace a
voi". Poi disse a Tommaso: “Metti qui il tuo dito e guarda le mie
mani; tendi la tua mano e mettila nel mio fianco e non essere incredulo, ma
credente”. Gli rispose Tommaso: “Mio Signore e mio Dio!” Gesù
gli disse: “Perché hai veduto, tu hai creduto; beati quelli che non hanno
visto e hanno creduto”.(Gv. 20, 26-29) Tommaso, partito da una condizione di
incertezza e di dubbio giunge alla più bella espressione di fede. Sull’esempio
di Tommaso, ogni uomo di buona volontà, partendo dal dubbio, può andare alla
ricerca della fede in qualsiasi momento della vita e approdare all’incontro con
Gesù Eucaristia inizio e compimento di ogni storia di salvezza personale.
La sua missione dopo l’Ascensione tra devozione e leggenda, evangelizzatore
dell’India
Secondo una tradizione che risale almeno a Origene (185-255 circa), Tommaso
evangelizzò la regione dei Parti, cioè la Siria e la Persia. Un’altra
tradizione, più tarda, che risale a Gregorio Nazianzeno (329-390 circa),
attribuisce a Tommaso l’evangelizzazione dell’India, regione dove avrebbe
subito il martirio. Questa tradizione appare accolta anche dagli
apocrifi Atti di Tommaso. Secondo questo testo dunque Tommaso giunse fino
all’alto corso del fiume Indo, nell’India occidentale, per trasferirsi poi
nell’India meridionale, dove morì martire, ucciso a colpi di spada o di lancia,
poco lontano da Calamina. Isidoro di Siviglia verso il 636 pone in questo
giorno anche la sua sepoltura nella stessa Calamina, città non altrimenti nota
ma che probabilmente deve identificarsi con l’odierna Mylapore, sobborgo di
Chennai-Madras, dove il luogo del suo martirio è ancora indicato da una croce
con iscrizione in antico persiano del VII secolo. Nella locale comunità
cristiana, a lungo separata dall’Occidente fino a quando nel 1517 i portoghesi
arrivarono in India, si è sempre conservata viva nei secoli la tradizione della
propria origine dalla predicazione di Tommaso. Quello che la popolazione locale
identificava ancora con il suo sepolcro (che fu visitato da Marco Polo nel
1292, e di cui recenti considerazioni archeologiche confermerebbero
l’antichità), all’arrivo dei portoghesi era da secoli custodito da una famiglia
musulmana. Essi vi edificarono sopra una chiesa, dal XIX secolo sostituita
dall’attuale chiesa cattedrale intitolata all’apostolo. Da questo sepolcro
le reliquie di Tommaso, come affermano gli stessi Atti di Tommaso e
poi, verso la fine del IV secolo, il siriano sant’Efrem, erano state trafugate
e trasferite a Edessa, probabilmente già dal 230 (la tradizione riporta la data
precisa del 3 luglio. Il 13 dicembre 1144 Edessa subì l’ultima e definitiva
conquista musulmana: ma prima di questo avvenimento le reliquie di Tommaso
erano state traslate probabilmente nell’isola di Chios. È da qui infatti che le
vediamo pervenire nella cittadina di Ortona in Abruzzo, insieme alla pietra
tombale, secondo il racconto che si legge in una pergamena del 22 settembre
1259, un solenne atto pubblico che raccoglie le testimonianze, rese sotto
giuramento, degli ortonesi che asportarono da Chios le reliquie di Tommaso, da
allora le reliquie di Tommaso sono custodite nella Concattedrale a lui
intitolata. Soprattutto il suo viaggio in Oriente che, secondo Giovanni
Crisostomo, lo avrebbe portato fin nella terra dei Re Magi e li sarebbe
rimasto fino alla morte svolgendo anche l’attività di architetto. Per questo
Tommaso viene frequentemente rappresentato con uno squadro in mano, simbolo
chiaro della sua professione.
La tradizione della cintura della Madonna data a Tommaso
Un’antica tradizione, raccolta nella Legenda aurea di Jacopo da
Varagine, ricollega Tommaso all’Assunzione in cielo di Maria. Dopo la morte
della Vergine, Gesù stesso fece porre il suo corpo in un sepolcro, poi, dopo
tre giorni, lo riunì all’anima e l’accolse in cielo. La cintura di Maria cadde,
ancora stretta, nelle mani di Tommaso; secondo alcuni, come segno di
particolare predilezione, secondo altri, per vincere la sua incredulità. In
controluce al brano evangelico della Resurrezione, Tommaso sarebbe arrivato
dopo esprimendo incredulità, per questo venne confermato da questo segno.
San Tommaso architetto di Dio in India
L’Apostolo Tommaso in India, luogo che aveva avuto per annunciare la
Resurrezione del Signore, era abitata da popolazioni considerate barbare, fra
cui era ben radicata la mancanza di vera fede e di vera pietà. Con le armi
dell’amore e con la pazienza battezzò ricchi e poveri, grandi e piccoli,
potenti e governanti. Non utilizzò una predicazione rigida, dura ed i castighi,
ma fu sempre disponibile, semplice, umile e vicino ai bisogni dell’uomo,
trovandosi anche a predicare i miracoli del proprio Maestro. Nel nome del
proprio Signore e Dio, l’Apostolo Tommaso compì diversi miracoli in diverse
città indiane e si diffuse così la fede nella salvezza delle anime e,
soprattutto, per la prima volta furono fondate comunità cristiane ed ordinati
diaconi, presbiteri e vescovi. I miracoli del Santo Apostolo Tommaso commuovono
e donano la salute agli infermi, molti dei quali sono battezzati e diventano
membri della Chiesa. Si diffuse pure la fama della sua santità, anche al di
fuori dei confini locali. Compì le imprese più grandi per la sua comprensione e
custodia. Dalla città, dove viveva l’Apostolo Tommaso, alcuni fecero visita al
re. Nel corso dell’incontro il re li interrogò per essere informato della
grandezza e bellezza del palazzo reale. Tommaso, che aveva ricevuto dell’oro
per costruire un nuovo palazzo e che, invece, lo aveva distribuito tra i poveri
ed i bisognosi, non si era preoccupato della costruzione del palazzo. Costoro
gli risposero: “Re, non attendere un nuovo palazzo, poiché costui ha
distribuito l’oro ai poveri e per di più annuncia un Dio sconosciuto e compie
miracoli”. Il re si adirò ed ordinò di portargli davanti San Tommaso. Dopo che
gli fu portato, gli chiese se avesse costruito il nuovo palazzo e l’apostolo
Tommaso gli rispose: “ho costruito l’unico stupendo tipo di palazzo che ho
imparato a costruire dall’architetto che è Cristo”. Il re rispose: “andiamo ora
a vederlo” e l’Apostolo Tommaso replicò: “ Ritengo che non serva ora. Quando
partirai da questo mondo, allora ti servirà”. Il re, adirato, ritenendo di
essere burlato, ordinò di rinchiudere l’imbroglione in una fossa buia.Mentre
San Tommaso era in prigione con il mercante Amvani, il fratello del re, colpito
dal un profondissimo dolore per il danno subito, si ammalò gravemente. Chiamò
il fratello e gli disse: “Sono profondamente addolorato per il danno subito a
causa di quell’imbroglione e per questo motivo mi sono ammalato e parto da
questa vita”. Poco dopo morì. Un Angelo del Signore prese la sua anima e lo
portò tra le tende dei giusti e gli chiese. “ dove vuoi abitare?” la sua anima,
vedendo una tende bellissima, pregò l’Angelo di lasciarlo in quel posto e
questi gli rispose: “In questa non puoi, perché è di tuo fratello, è quella
costruita da Tommaso”. L’anima rispose: “Ti prego, lasciami tornare da mio
fratello per comprarla e poi tornerò qui”. L’Angelo restituì l’anima al corpo
morto e questi riprese vita, incontro il fratello e gli disse: “Fratello mio,
credo che tu sia disposto a dare metà del tuo regno per vedermi vivo. Ti
chiedo, quindi, una piccola grazia. Certamente, l’hai detto e farò quanto
posso: “Dammi il palazzo il palazzo che hai nei cieli e prendi pure tutte le
ricchezze che desideri. Io ho un palazzo nei cieli? Da dove?. “Si ce l’hai,
anche se tu non lo conosci. Lo ha costruito lo straniero che è in prigione. E’
bellissimo. L’ho visto, melo ha mostrato l’Angelo. Il re capì, ma si guardò dal
mantenere la promessa, dicendo: “Fratello mio, se si trattasse di qualcosa
appartenente al mio regno, potrei mantenere la mia promessa. Ora si tratta di
qualcosa che è in cielo. Prendi tu stesso Tommaso, affinché te ne prepari uno
di migliore.” Dopo tutto ciò liberò Tommaso ed il mercante Amvani, chiedendo
perdono per il proprio errore. Tommaso ringraziò il Signore e battezzò tutte le
autorità. Il popolo venne a sapere ciò e molte altre cose e si accostò
alla nuova fede, con riverenza e rispetto.
Il martirio di Tommaso secondo la tradizione delle chiese orientali
Il re di Misdia, visitò la prigione, incontrò Tommaso e gli chiese: “Sei servo
di qualcuno o sei libero?”. Egli rispose: “Sono servo di Gesù Cristo, che è il
vero Dio e dimora nei cieli. Egli mi ha inviato qui a salvare anime.” Gli
rispose il re di Misdia: “Mi sono stancato di ascoltare le tue predizioni e le
false correzioni e, pertanto, ti condanno alla morte, per cui sei giunto. Così
sarà liberato il mio popolo ed io stesso dalle tue magie, dai tuoi inganni e
dalle tue malvagità. E’ doveroso sottolineare a questo punto che il re temeva il
popolo che venerava, onorava ed ammirava l’Apostolo Tommaso, poiché molti
credevano alla sua predicazione, erano stati aiutati spiritualmente ed erano
divenuti membri della Chiesa. Per sfuggire alle proteste, alla confusione ed
alla rivolta, lo condusse, con pochi soldati, fuori della città, e glielo
consegnò perché lo uccidessero su di un monte. Nonostante ciò, il popolo
accorse per strappare l’Apostolo dalle mani dei soldati, mentre egli pregava
incessantemente, dicendo: “Signore, Dio mio, che sei la mia speranza e la
liberazione di tutti i fedeli, guidami oggi mentre vengo vicino a te e che la
mia anima non sia ostacolata dai demoni malvagi. Ho completato la mia opera ed
ho adempiuto il tuo comandamento, dal momento che sono stato venduto come
schiavo. Concedimi ora la libertà.”Dopo aver pregato, benedisse i fedeli e
disse ai soldati: “E’ giunta per voi l’ora di adempiere all’ordine del
re.”Immediatamente i soldati lo colpirono e lo trafissero con i dardi e terminò
il viaggio sulla terra nella città del Malabar (Maliapour), chiamata San
Tommaso, nella parte occidentale della Penisola Indiana.
Le sue reliquie custodite ad Ortona
La basilica di San Tommaso apostolo di Ortona,
concattedrale dell'arcidiocesi di Lanciano-Ortona, dal 6 settembre 1258
custodisce le Ossa di san Tommaso apostolo. Il navarca ortonese, il pio Leone,
insieme con i commilitoni, riportò sulla galea il corpo dell'Apostolo e la
pietra tombale, dall'isola greca di Chios. Chios rappresentava uno spazio del
secondo fronte di guerra, dove la flotta ortonese composta da tre galee, si era
recato a combattere, al seguito dell'ammiraglio di Manfredi, Filippo Chinardo.
Da quella data la basilica diventa centro di preghiera, richiamo di pellegrini,
ma anche oggetto di varie distruzioni.
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 27 settembre 2006
Tommaso
Cari fratelli e sorelle, proseguendo i nostri
incontri con i dodici Apostoli scelti direttamente da Gesù, oggi dedichiamo la
nostra attenzione a Tommaso. Sempre presente nelle quattro liste compilate dal
Nuovo Testamento, egli nei primi tre Vangeli è collocato accanto a Matteo
(cfr Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6,
15), mentre negli Atti si trova vicino a Filippo (cfr At 1,
13). Il suo nome deriva da una radice ebraica, ta'am, che significa
"appaiato, gemello". In effetti, il Vangelo di Giovanni più volte lo
chiama con il soprannome di "Didimo" (cfr Gv 11, 16;
20, 24; 21, 2), che in greco vuol dire appunto "gemello". Non è
chiaro il perché di questo appellativo.
Soprattutto il Quarto Vangelo ci offre alcune
notizie che ritraggono qualche lineamento significativo della sua personalità.
La prima riguarda l'esortazione, che egli fece agli altri Apostoli, quando
Gesù, in un momento critico della sua vita, decise di andare a Betania per
risuscitare Lazzaro, avvicinandosi così pericolosamente a Gerusalemme
(cfr Mc 10, 32). In quell'occasione Tommaso disse ai suoi
condiscepoli: "Andiamo anche noi e moriamo con lui" (Gv 11,
16). Questa sua determinazione nel seguire il Maestro è davvero esemplare e ci
offre un prezioso insegnamento: rivela la totale disponibilità ad aderire a
Gesù, fino ad identificare la propria sorte con quella di Lui ed a voler
condividere con Lui la prova suprema della morte. In effetti, la cosa più
importante è non distaccarsi mai da Gesù. D'altronde, quando i Vangeli usano il
verbo "seguire" è per significare che dove si dirige Lui, là deve
andare anche il suo discepolo. In questo modo, la vita cristiana si definisce
come una vita con Gesù Cristo, una vita da trascorrere insieme con Lui. San
Paolo scrive qualcosa di analogo, quando così rassicura i cristiani di Corinto:
"Voi siete nel nostro cuore, per morire insieme e insieme vivere"
(2 Cor 7, 3). Ciò che si verifica tra l'Apostolo e i suoi
cristiani deve, ovviamente, valere prima di tutto per il rapporto tra i
cristiani e Gesù stesso: morire insieme, vivere insieme, stare nel suo cuore
come Lui sta nel nostro.
Un secondo intervento di Tommaso è registrato
nell'Ultima Cena. In quell'occasione Gesù, predicendo la propria imminente
dipartita, annuncia di andare a preparare un posto ai discepoli perché siano
anch'essi dove si trova lui; e precisa loro: "Del luogo dove io vado, voi
conoscete la via" (Gv 14, 4). È allora che Tommaso interviene
dicendo: "Signore, non sappiamo dove vai, e come possiamo conoscere la
via?" (Gv 14, 5). In realtà, con questa uscita egli si pone ad
un livello di comprensione piuttosto basso; ma queste sue parole forniscono a
Gesù l'occasione per pronunciare la celebre definizione: "Io sono la via,
la verità e la vita" (Gv 14, 6). È dunque primariamente a
Tommaso che viene fatta questa rivelazione, ma essa vale per tutti noi e per
tutti i tempi. Ogni volta che noi sentiamo o leggiamo queste parole, possiamo
metterci col pensiero al fianco di Tommaso ed immaginare che il Signore parli
anche con noi così come parlò con lui. Nello stesso tempo, la sua domanda
conferisce anche a noi il diritto, per così dire, di chiedere spiegazioni a
Gesù. Noi spesso non lo comprendiamo. Abbiamo il coraggio di dire: non ti
comprendo, Signore, ascoltami, aiutami a capire. In tal modo, con questa
franchezza che è il vero modo di pregare, di parlare con Gesù, esprimiamo la
pochezza della nostra capacità di comprendere, al tempo stesso ci poniamo
nell'atteggiamento fiducioso di chi si attende luce e forza da chi è in grado
di donarle.
Notissima, poi, e persino proverbiale è la scena di
Tommaso incredulo, avvenuta otto giorni dopo la Pasqua. In un primo tempo, egli
non aveva creduto a Gesù apparso in sua assenza, e aveva detto: "Se non
vedo nelle sue mani il segno dei chiodi e non metto il dito nel posto dei
chiodi e non metto la mia mano nel suo costato, non crederò!" (Gv 20,
25). In fondo, da queste parole emerge la convinzione che Gesù sia ormai
riconoscibile non tanto dal viso quanto dalle piaghe. Tommaso ritiene che segni
qualificanti dell'identità di Gesù siano ora soprattutto le piaghe, nelle quali
si rivela fino a che punto Egli ci ha amati. In questo l'Apostolo non si sbaglia.
Come sappiamo, otto giorni dopo Gesù ricompare in mezzo ai suoi discepoli, e
questa volta Tommaso è presente. E Gesù lo interpella: "Metti qua il tuo
dito e guarda le mie mani; stendi la mano e mettila nel mio costato; e non
essere più incredulo, ma credente" (Gv 20, 27). Tommaso
reagisce con la più splendida professione di fede di tutto il Nuovo Testamento:
"Mio Signore e mio Dio!" (Gv 20, 28). A questo proposito
commenta Sant'Agostino: Tommaso "vedeva e toccava l'uomo, ma confessava la
sua fede in Dio, che non vedeva né toccava. Ma quanto vedeva e toccava lo
induceva a credere in ciò di cui sino ad allora aveva dubitato" (In
Iohann. 121, 5). L'evangelista prosegue con un'ultima parola di Gesù a
Tommaso: "Perché mi hai veduto, hai creduto: beati quelli che pur non
avendo visto crederanno" (Gv 20, 29). Questa frase si può
anche mettere al presente: "Beati quelli che non vedono eppure
credono". In ogni caso, qui Gesù enuncia un principio fondamentale per i
cristiani che verranno dopo Tommaso, quindi per tutti noi. È interessante
osservare come un altro Tommaso, il grande teologo medioevale di Aquino,
accosti a questa formula di beatitudine quella apparentemente opposta riportata
da Luca: "Beati gli occhi che vedono ciò che voi vedete" (Lc 10,
23). Ma l'Aquinate commenta: "Merita molto di più chi crede senza vedere
che non chi crede vedendo" (In Johann. XX lectio VI
2566). In effetti, la Lettera agli Ebrei, richiamando tutta la
serie degli antichi Patriarchi biblici, che credettero in Dio senza vedere il
compimento delle sue promesse, definisce la fede come "fondamento delle
cose che si sperano e prova di quelle che non si vedono" (11, 1). Il caso
dell'apostolo Tommaso è importante per noi per almeno tre motivi: primo, perché
ci conforta nelle nostre insicurezze; secondo, perché ci dimostra che ogni
dubbio può approdare a un esito luminoso oltre ogni incertezza; e, infine,
perché le parole rivolte a lui da Gesù ci ricordano il vero senso della fede
matura e ci incoraggiano a proseguire, nonostante la difficoltà, sul nostro
cammino di adesione a Lui.
Un'ultima annotazione su Tommaso ci è conservata
dal Quarto Vangelo, che lo presenta come testimone del Risorto nel successivo
momento della pesca miracolosa sul Lago di Tiberiade (cfr Gv 21,
2). In quell'occasione egli è menzionato addirittura subito dopo Simon Pietro:
segno evidente della notevole importanza di cui godeva nell'ambito delle prime
comunità cristiane. In effetti, nel suo nome vennero poi scritti gli Atti e
il Vangelo di Tommaso, ambedue apocrifi ma comunque importanti per
lo studio delle origini cristiane. Ricordiamo infine che, secondo un'antica
tradizione, Tommaso evangelizzò prima la Siria e la Persia (così riferisce già
Origene, riportato da Eusebio di Cesarea, Hist. eccl. 3, 1)
poi si spinse fino all'India occidentale (cfr Atti di Tommaso 1-2
e 17ss), da dove infine raggiunse anche l'India meridionale. In questa
prospettiva missionaria terminiamo la nostra riflessione, esprimendo l'auspicio
che l'esempio di Tommaso corrobori sempre più la nostra fede in Gesù Cristo,
nostro Signore e nostro Dio.
J’accueille avec joie les pèlerins de langue
française présents ce matin. Je salue en particulier le groupe de l’École
normale catholique Blomet, de Paris. Que l’exemple de l’Apôtre Thomas rende
toujours plus forte votre foi en Jésus et qu’il vous incite à être d’ardents
missionnaires de l’Évangile parmi vos frères.
I welcome all the English-speaking pilgrims present
today, including participants in the Pauline Colloquium, Friends of
L’Osservatore Romano, and the Villa Maria College choir from Christchurch, New
Zealand. I also greet in a special way the Asian Mission Congress Delegates and
Pilgrims from Thailand. Upon all of you I invoke God’s blessings of peace and
joy!
Mit diesen Gedanken begrüße ich alle
deutschsprachigen Pilger und Besucher hier auf dem Petersplatz, ganz besonders
die vielen Schülergruppen und die Wallfahrer aus den Diözesen Görlitz und
Innsbruck, die mit Altbischof Rudolf Müller und Diözesanbischof Manfred Scheuer
nach Rom gepilgert sind. Euch alle lade ich ein, das Beispiel des Apostels
Thomas nachzuahmen: Lassen wir uns nicht durch Zweifel und Ängste verunsichern!
Wenden wir uns mit unseren Fragen und Sorgen vertrauensvoll an den
auferstandenen Herrn. Er ist uns nahe und ruft uns auch heute in seine
Nachfolge, und auch heute kann man mit ihm gehen, ist es der richtige Weg, mit
ihm zu gehen. Gott segne euch und eure Familien.
Saludo a los peregrinos de España y Latinoamérica,
especialmente a los Sacerdotes del Pontificio Colegio Mexicano, a los grupos
parroquiales de España y Argentina, así como a los miembros del Movimiento de
Schönstatt. Que Dios os ayude a aprender la gran lección de fe del apóstol
Tomás, que tocando al Señor resucitado “veía y tocaba al hombre, pero confesaba
su fe en Dios, a quien no veía ni tocaba”.
Saúdo os peregrinos de língua portuguesa aqui
presentes, nomeadamente os brasileiros de Patos de Minas,
Santo André, Marília e Fortaleza. Que Deus vos dê paz e alegria em união com
Maria Santíssima, Mãe do Redentor.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam pielgrzymów z Polski i z innych krajów.
„Pan mój i Bóg mój!” – w tych słowach św. Tomasz daje świadectwo o
zmartwychwstaniu Chrystusa. Przyjmujemy z wdzięcznością to wyznanie. Niech
kształtuje naszą wiarę, umacnia nadzieję i rozpala miłość. Serdecznie wam
błogosławię.
Traduzione italiana del saluto in
lingua polacca:
Saluto i pellegrini provenienti dalla Polonia e da
altri paesi. “Mio Signore e mio Dio!” – con queste parole san Tommaso dà la
testimonianza della risurrezione di Cristo. Accogliamo con riconoscenza questa
professione. Formi la nostra fede, rafforzi la speranza e riaccenda l’amore.
Tutti benedico cordialmente.
Saluto in lingua ungherese:
Isten hozott Benneteket, kedves magyar zarándokok,
elsősorban titeket, akik Budapestről, Kunmadarasról és Mátészalkáról
érkeztetek. A római bazilikák látogatása erősítsen meg hitetekben és legyen
lelki gyarapodástok forrása. Erre kérem a jó Isten áldását. Dicsértessék a
Jézus Krisztus!
Traduzione italiana del saluto in
lingua ungherese:
Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini ungheresi
qui presenti, specialmente a coloro che sono venuti da Budapest, da Kunmadaras
e da Mátészalka. Il vostro pellegrinaggio alle Basiliche di Roma rafforza la
vostra fede e diventa fonte della crescita spirituale. Dio vi benedica. Sia
lodato Gesù Cristo!
Srdečně vítám a zdravím poutníky z České republiky.
Rád vám všem žehnám! Chvála Kristu!
Traduzione italiana del saluto in
lingua ceca:
Un cordiale benvenuto e saluti ai pellegrini
provenienti dalla Repubblica Ceca. Volentieri vi benedico tutti. Sia lodato Gesù
Cristo!
Saluto in lingua slovacca:
Zo srdca vítam účastníkov Prvej púte Ordinariátu
ozbrojených síl a zborov Slovenskej republiky, vedených biskupom Františkom
Rábekom, ako aj pútnikov farnosti Bratislava, Nitrianske Rudno a Oravská
Polhora. Bratia a sestry, prajem vám požehnaný pobyt v Ríme a rád žehnám vás i
vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana del saluto in
lingua slovacca:
Do un cordiale benvenuto ai partecipanti del Primo
pellegrinaggio dell’Ordinariato militare della Repubblica Slovacca, guidato dal
suo Vescovo S.E.Mons. František Rábek, come pure ai pellegrini della Parrocchia
di Bratislava, Nitrianske Rudno a Oravská Polhora. Fratelli e sorelle, vi
auguro un soggiorno benedetto a Roma e volentieri benedico voi e le vostre
famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovena:
Pozdravljam vse slovenske romarje, posebno iz
župnije svetega Jožefa v Celju! Romanje k apostolskemu sedežu svetega Petra naj
vam poglobi in utrdi vero, upanje in ljubezen. Vam in vsem vašim domačim
podeljujem svoj blagoslov!
Traduzione italiana del saluto in
lingua slovena:
Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini sloveni,
specialmente a voi che siete venuti dalla Parrocchia di S. Giuseppe a Celje! Il
pellegrinaggio alla Sede Apostolica di s. Pietro approfondisca e rafforzi la
vostra fede, la speranza e la carità. A voi e a tutti i vostri famigliari
imparto la mia Benedizione!
Od srca pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a
posebno pjevačke zborove iz Dobrinja, Kraljevice i Krka. Želim vam predragi, da
vaše misli, molitve i pjesme budu nadahnute Božjom riječju kojoj je svoj život
posvetio sveti Jeronim, zaštitnik vaših sunarodnjaka u Rimu. Hvaljen Isus i
Marija!
Traduzione italiana del saluto in
lingua croata:
Saluto di cuore i pellegrini croati,
particolarmente i cori di Dobrinj, Kraljevica e Krk. Auguro carissimi, che i
vostri pensieri, preghiere e canti siano ispirati alla Parola di Dio a cui ha
consacrato la sua vita san Girolamo, protettore dei vostri connazionali a Roma.
Siano lodati Gesù e Maria!
Rivolgo un cordiale pensiero ai pellegrini di
lingua italiana. In particolare saluto i fedeli dell'Arcidiocesi di Capua, accompagnati
dal loro Pastore Mons. Bruno Schettino e dall'Arcivescovo emerito Mons. Luigi
Diligenza, assicurando per ciascuno un ricordo nella preghiera, perché il
Signore li ricolmi sempre dei suoi doni di grazia.
Saluto, inoltre, i partecipanti al pellegrinaggio
promosso dalle Piccole Apostole della carità e
dall'opera La Nostra Famiglia in occasione della
beatificazione di don Luigi Monza, sacerdote del clero milanese, e li invito,
sull'esempio del nuovo Beato, a proseguire nell'impegno di adesione a Cristo e
di testimonianza evangelica.
Si celebra oggi la Giornata Mondiale del Turismo,
fenomeno sociale importante nel mondo contemporaneo. Auspico che il turismo
promuova sempre più il dialogo e il reciproco rispetto delle culture,
diventando così una porta aperta alla pace e alla convivenza armoniosa.
Come di consueto, il mio pensiero va infine
ai giovani, agli ammalati ed agli sposi
novelli. L'esempio di carità di san Vincenzo de' Paoli, di cui oggi
facciamo memoria, spinga voi, cari giovani, ad attuare i progetti
del vostro futuro in un gioioso e disinteressato servizio al prossimo. Aiuti
voi, cari malati, ad affrontare la sofferenza come particolare
vocazione d'amore, e solleciti voi, cari sposi novelli, a costruire
una famiglia sempre aperta al dono della vita e ai poveri.
© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060927.html
Den hellige Apostelen Thomas ( -72)
Minnedag: 3.
juli
Skytshelgen for India og Pakistan, Portugal, St.
Thomas-øyene, Goa, Kirkestaten, Urbino, Parma og Riga, arkitekter,
bygningsarbeidere, landmålere, tømmermenn, murere, steinhoggere og teologer;
mot blindhet; ved ryggsmerter; for et godt ekteskap
Den hellige Thomas har i Johannesevangeliet tilnavnet
«Didymos», tvilling, som er den greske varianten av det arameiske «te'omà». I
Frankrike kalles han «Jumeau», som betyr det samme. Mange mener han må ha hatt
en tvillingbror eller -søster, og en kuriøs legende vil ha det til at han var
Jesu tvillingbror. Han var jøde og sannsynligvis en galileer av beskjeden
herkomst, men vi vet ikke om han i likhet med flere av disiplene var fisker i
Galilea før han fulgte Jesus. Evangeliene forteller heller ikke hvordan han ble
kalt til apostel. I de synoptiske evangeliene opptrer han bare i apostellistene
(Matt 10,3, Mark 3,18, Luk 6; jf Apgj 1,13).
Men i Johannesevangeliet får vi et levende bilde av
hans personlighet. Han var med da Jesus oppvakte Lasarus fra
de døde, og han var villig til å dø for sin Mester (Joh 11,16). Ved deres siste
måltid sa Jesus til disiplene: «Dit jeg går, kjenner dere veien». Thomas ble
forvirret, men var djerv nok til å svare: «Herre, vi vet ikke hvor du går hen. Hvordan
skal vi da kunne vite veien?» Jesus svarte da: «Jeg er veien, sannheten og
livet» (Joh 14,5-7).
Men mest kjent er historien om «Thomas tvileren». Han
var ikke til stede da den oppstandne Kristus første gang viste seg for
apostlene for å overbevise dem om at han var stått opp fra de døde, og han
ville ikke tro på det før han hadde sett naglemerkene i hendene og føttene og
lagt fingeren i såret i Kristi side. Men da Kristus viste seg igjen åtte dager
senere, var han til gjengjeld helhjertet i sin tro, da han falt på kne for den
oppstandne og sa: «Min Herre og min Gud» (Joh. 20, 24-28). Dermed ble han den
første apostel som eksplisitt erklærte Kristi guddom.
Etter pinsedag dro Thomas som de andre apostlene ut i
verden for å forkynne evangeliet. Det er ført endeløse diskusjoner om Thomas'
senere liv, men kirkehistorikeren Eusebius sier at han sendte den hellige Thaddeus (Addai) til
Edessa for å døpe kong Abgar, og området for han egen misjonstjeneste angis til
Partia og blant «medere, persere, karmanere, hyrkanere, baktrere og andre
folkeslag der».
Men den mest hardnakkede tradisjonen er den som sier
at han skal ha forkynt evangeliet i India. Dette støttes av mange
tilsynelatende uavhengige kilder, hvorav den viktigste er Acta Thomae,
«Thomas' gjerninger», fra første del av 200-tallet. Der fortelles det:
Da apostlene i Jerusalem fordelte mellom seg landene
hvor de skulle arbeide, fikk Judas Thomas (som han ofte kalles i syriske
legender) India. Han var uvillig til å reise dit og skyldte på manglende styrke
og at en jøde ikke kunne undervise indere, og selv ikke en visjon av Kristus
kunne endre hans beslutning. Da viste Kristus seg for en kjøpmann ved navn
Abban, som representerte Gundafor (Gundafar), en partisk konge som hersket over
deler av India, og solgte Thomas til ham som en slave til hans herre. Da Thomas
forsto hva som hadde skjedd, sa Thomas: «Som du vil, Herre, la det skje».
Deretter dro han av gårde sammen med Abban, og det eneste han hadde med seg,
var summen han selv var solgt for, 20 sølvpenger, som Kristus hadde gitt ham.
Abban og Thomas kom til Gundafors hoff i India, og da
kongen spurte om Thomas' yrke, svarte han: «Jeg er snekker og byggmester. Jeg
kan lage åk og ploger og oksestaver, årer til båter og master til skip, og jeg
kan bygge i stein, graver og monumenter og palasser for konger». Da ga Gundafor
ham ordre om å bygge et palass og ga ham en mengde gull for å bygge for.
Deretter dro Gundafor ut på en reise. I hans fravær bygde Thomas ingen ting,
men ga alt gullet til de fattige. Deretter dro han rundt i landet og forkynte,
helbredet og drev ut onde ånder.
Da Gundafor kom tilbake, ba han om å få se sitt nye
palass. Thomas svarte: «Du kan ikke se det nå, men først når du har forlatt
denne verden». Da kastet kongen ham i fengsel og ville flå ham levende. Men
akkurat da døde kongens bror, og da han i himmelen fikk se det palasset som
Thomas' gode arbeid hadde forberedt for Gundafor, fikk han tillatelse til å
vende tilbake til jorden og tilby seg å kjøpe det av kongen til seg selv. Gundafor
avslo å selge, og i beundring løslot han Thomas og mottok dåpen sammen med sin
bror og mange av sine undersåtter.
Det hersker enighet om at det ikke er noe sannhet i
denne historien, selv om myntfunn har vist at det virkelig var en konge ved
navn Gondofernes eller Gudufara i India mellom 20 og 50 e.Kr., og rundt år 46
omfattet hans rike territoriet Peshawar i det nordlige India. Legenden
forteller også at Thomas på vei til India skal ha truffet De hellige tre
Konger, døpt dem og utnevnt dem til biskoper.
Men helt sør i India, langs det som er kjent som
Malabarkysten, spesielt i statene Cochin og Travancore (siden 1956 slått sammen
til delstaten Kerala), er det en stor befolkning av innfødte kristne som kaller
seg Thomas-kristne. Deres historie er kjent i detalj siden 1500-tallet, men deres
opprinnelse har ennå ikke latt seg slå fast uten tvil. Det har med sikkerhet
vært kristne der siden svært tidlige tider, og i sin liturgi bruker de former
og et språk (syrisk) som uten tvil kom fra Mesopotamia og Persia. Som navnet
sier, hevder de at de opprinnelig ble evangelisert av apostelen Thomas
personlig.
De har en gammel muntlig tradisjon som sier at han
gikk i land i Cranganore på vestkysten og etablerte syv kirker i Malabar.
Deretter dro han østover til Coromandelkysten, hvor han led martyrdøden, i
følge en tradisjon den 3. juli 72, ved å bli stukket ned med en lanse eller et
spyd fra bakhold av en hedning. Som oftest angis det at det skjedde i Kalamina,
men noe slikt sted kjenner man ikke, og man antar at det dreier seg om Mailapur
(gr: Maliarpha, port: Meliapor, eng: Mylapure) (tamilsk: «papegøyebyen»), en
forstad til dagens storby Madras i India. Der finnes det såkalte
Thomas-fjellet, hvor det i 1547 ble bygd en kirke til ære for Thomas. På
alteret står Thomas-korset av stein som markerte graven og som portugiserne
fant igjen da de kom til Madras i 1522. En gammel innskrift på dette korset fra
600-tallet forteller om Thomas' taler og martyrium. En annen tradisjon hevder
at han fortsatt ligger gravlagt i et sted i India som nå heter San Tome.
Størstedelen av Thomas' relikvier ble allerede den 3.
juli 232 eller 21. desember 394 overført til Edessa i Mesopotamia, i dag Urfa i
Tyrkia. I 1258 kom noen av relikviene til den greske øya Khios og derfra til
Ortona i Abruzzi i Midt-Italia, og der æres de fortsatt. I relikviekapellet i
kirken Santa
Croce in Gerusalemme i Roma finnes den fingeren som Thomas la i såret
i Kristi side.
En annen høyt skattet relikvie med tilknytning til
Thomas finnes i domkirken i Prato i Toscana. I Cappella del Sacro Cingolo (Det
hellige Beltes kapell) finner vi Marias belte.
Legenden forteller at da Jesusbarnet satt på Marias fang, løste han hennes
belte og ga det til Thomas. Han skal ha gitt det videre til en mann, og hans
familie oppbevarte det i århundrer. Så kom Michele dei Dagomari fra Prato ved
Firenze med det første korstog til Det hellige Land i 1099 og giftet seg med en
datter i denne familien som hadde beltet. Slik kom det med bruden til Italia,
og i en høytidelig prosesjon ble helligdommen i 1365 brakt til katedralen i
Prato.
Det er ikke umulig at Thomas kunne ha nådd helt til
Sør-India, men det er ikke historisk bevist. I 1952 feiret man i India
1900-årsjubileet for Thomas' ankomst til landet. I den anledning ble det bygd
en enorm kirke, og kardinalen av Bombay brakte noen av apostelens relikvier fra
Roma som gave fra pave Pius XII (1939-58). Pave Paul VI (1963-78) utropte
Thomas til Indias apostel i 1972, og den indiske regjeringen ga samme år ut
egne frimerker for å markere 1900-årsjubileet for Thomas' død.
Ulike skrifter om Thomas' liv er alle apokryfe og stammer
fra 100- til 300-tallet. Det viktigste er Acta Thomae, «Thomas'
gjerninger», fra første fjerdedel av 200-tallet. Andre er «Thomas' Åpenbaring»,
«Thomas-evangeliet» og «Evangeliet om Thomas' barndom». Noen av dem er
gnostiske eller manikeiske av opprinnelse. Thomas-evangeliet ble i 1945 funnet
i en fullstendig tekst på koptisk ved Theben i Egypt. Det er en samling av
utsagn om asketiske idealer, tilskrevet Jesus Kristus. Det er skrevet rundt år
150 og har fått stor betydning for dagens «New Age».
Tidligere ble Thomas minnet den 21. desember, men
etter kalenderrevisjonen i 1969 har han vært feiret 3. juli. Både dødsdagen og
translasjonen til Edessa er knyttet til begge datoer. Men i de syriske kirkene
(syro-malankarske) og på Malabarkysten regnes 3. juli 72 som dødsdagen. I øst
feires hans fest den 6. oktober, mens kopterne feirer ham 21. mai. Inderne
feirer hans dødsdag den 1. juli. På primstaven er Thomas' fest avmerket den 21.
desember. Hans navn står i Martyrologium Romanum.
Thomas avbildes vanligvis som Tvileren, gjerne med
fingeren i såret i Jesu side, men han vises også som en eldre mann med spyd
eller lanse. Thomas' symbol er en vinkel, som henviser til hans bedrifter som
byggmester, men det betyr også at han ikke ville tro før han hadde målt. Han er
skytshelgen for arkitekter og byggmestere, og anropes mot blindhet (på grunn av
hans til tider åndelige blindhet).
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/thomas