Stanisław Samostrzelnik (1485–1541),
Saint Stanislaus, 1530-1535, ink and color on parchment,
31,6 x 24, National Library of Poland (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Stanis%C5%82aw_Samostrzelnik,_%C5%9Aw_Stanis%C5%82aw.jpg)
Saint Stanislas, évêque
et martyr
Stanislas (1030-1079)
devint évêque de Cracovie (Pologne) peu avant le martyre de Thomas
Becket (1071). Bientôt Grégoire VII accèderait à la Chaire de Pierre. Stanislas
devait mener, lui aussi, le combat pour la liberté de l'Eglise, en excommuniant
un prince autocrate et corrompu. Celui-ci le fit assassiner.
Saint Stanislas
Évêque de Cracovie,
martyr (+ 1079)
En polonais: Stanisław Szczepanowski ou Stanisław ze Szczepanowa
"Sois et glorifie Dieu" s'exclama son père à sa naissance, d'où l'origine de son nom. Celui qui le porta devait glorifier Dieu par toute sa vie. Après ses études à Cracovie et à Gniezno, il part durant sept années pour les compléter chez les bénédictins de Saint-Germain-des Prés à Paris. Il noue ainsi des liens particuliers entre l'Eglise de Pologne et l'Eglise de France. C'est à Paris qu'il découvre la réforme de Cluny qui germait à peine. De retour en Pologne, il devient le prédicateur infatigable de cette réforme. A 36 ans, il est élu évêque de Cracovie. Il aime ses prêtres et, chaque année, il tient à rendre visite à chacun d'eux. Soucieux de la foi de l'Eglise de Pologne, alors à peine centenaire, il n'hésite pas à rappeler à l'ordre le roi Boleslas dit le Cruel, débauché sans vergogne. L'évêque l'excommunie et lui interdit l'entrée dans les églises tant qu'il ne se sera pas repenti. Cela lui vaudra le martyre. Le roi en personne l'égorge au pied de l'autel alors qu'il célébrait la messe. Ainsi glorife-t-il Dieu une dernière fois.
Canonisé en 1253, il est le patron de la Pologne.
Mémoire de saint Stanislas, évêque de Cracovie et martyr. Au milieu des
troubles de son temps, il fut un défenseur sans relâche de la civilisation et
des mœurs chrétiennes, il gouverna son Église en bon pasteur, vint en aide aux
pauvres, visita chaque année son clergé, enfin, en 1079, il fut assassiné,
alors qu'il célébrait les saints mystères, par le roi Boleslas, à qui il avait
reproché sa conduite scandaleuse.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/957/Saint-Stanislas.html
Tryptyk
z Kobylina (Sceny z życia św. Stanisława biskupa i męczennika), XVI wiek
SAINT STANISLAS
Évêque de Cracovie,
Martyr
(1030-1078)
Saint Stanislas naquit de
parents fort avancés en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité.
Dieu, qui avait des vues élevées sur cet enfant, lui inspira dès son bas âge de
grandes vertus, surtout la charité pour les pauvres, et une mortification qui
le portait à jeûner souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus
grands froids.
Après de brillantes
études, il n'aspirait qu'au cloître; à la mort de ses parents, il vendit leurs
vastes propriétés et en donna le prix aux pauvres. Stanislas dut se soumettre à
son évêque, qui l'ordonna prêtre et le fit chanoine de Cracovie.
Il fallut avoir recours
au Pape pour lui faire accepter le siège de Cracovie, devenu vacant. Ses vertus
ne firent que grandir avec sa dignité et ses obligations; il se revêtit d'un
cilice, qu'il porta jusqu'à sa mort; il se fit remettre une liste exacte de
tous les pauvres de la ville et donna l'ordre à ses gens de ne jamais rien
refuser à personne.
La plus belle partie de
la vie de Stanislas est celle où il fut en butte à la persécution du roi de
Pologne, Boleslas II. Ce prince menait une conduite publiquement scandaleuse.
Seul l'évêque osa comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix douce
et ferme, condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence. Le roi, furieux,
attendit l'heure de se venger.
Le pontife avait acheté
pour son évêché, devant témoins, et il avait payé une terre dont le vendeur
était mort peu après. Le roi, ayant appris qu'il n'y avait pas d'acte écrit et
signé, gagna les témoins par promesses et par menaces, et accusa Stanislas
d'avoir usurpé ce terrain. L'évêque lui dit: "Au bout de ces trois jours,
je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu'il soit mort depuis
trois ans."
Le jour venu, le saint se
rendit au tombeau du défunt; en présence d'un nombreux cortège, il fit ouvrir
la tombe, où on ne trouva que des ossements. Stanislas, devant cette tombe
ouverte, se met en prière, puis touche de la main le cadavre: "Pierre,
dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, viens rendre témoignage à
la vérité outragée."
A ces mots, Pierre se
lève, prend la main de l'évêque devant le peuple épouvanté, et l'accompagne au
tribunal du roi. Le ressuscité convainc de calomnie le roi et les témoins, et
de nouveau accompagne l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps,
redevenu cadavre. Loin de se convertir, le roi impie jura la mort de Stanislas,
et bientôt l'assassina lui-même pendant qu'il offrait le saint sacrifice.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_stanislas_de_cracovie.html
Saint Stanislas
Fête saint : 07 Mai
Présentation
Titre : Évêque et Martyr
Date : 1030-1079
Pape : Jean XIX ; Grégoire
VII
A la charité presque
prodigue qui, à la mort de ses parents, lui avait fait distribuer sa grande
fortune tout entière aux pauvres, et qui le mettait à leur service comme un
domestique, il joignait la plus charmante simplicité : sa maison, ouverte à
toutes les misères, était toujours remplie de malheureux qui venaient lui
demander assistance ou conseil et qu'il recevait en père. Mais sa bonté
n'excluait pas la fermeté ; les droits de Dieu et de son Église, la sainteté du
clergé, l'honnêteté des mœurs lui étaient plus chers que la vie. Il en devait
donner la preuve éclatante et décisive.
La Vie des Saints : Saint
Stanislas
Auteur : Mgr Paul
Guérin
Les Petits Bollandistes -
Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
Saint Stanislas
À Cracovie, en Pologne,
la fête de saint Stanislas, évêque et martyr, mis à mort par l'impie roi
Boleslas. + 1079.
Hagiographie
Stanislas Sczepanowski
naquit à Sczepanow, à sept milles de Cracovie, le 26 juillet 1030 ; son père,
Wielislas, et sa mère, Bogna, l’avaient obtenu de Dieu par leurs prières après
trente ans de mariage. Dès son enfance, il montra pour les pauvres une si grande
charité que, dit son biographe, « il leur eût tout donné, s’il n’eût été retenu
par la crainte de ses précepteurs ». De bonne heure, envoyé à Gnesen pour ses
études, il alla les terminer à Paris, où il acquit une profonde connaissance de
la théologie et du droit canon. Pourtant, malgré les invitations qu’on lui en
fît, son humilité l’empêcha de briguer l’honneur du doctorat : il lui
suffisait, disait-il agréablement, d’être docte plutôt que docteur.
Il hésitait du reste alors à rester dans le monde ; la vie religieuse lui
souriait dans son dénuement. Dieu en ordonna autrement. De retour dans sa
patrie, l’évêque de Cracovie, Lambert, séduit par ses talents et la grâce
aimable de ses vertus, ne lui permit pas de s’éloigner ; il l’ordonna prêtre,
le nomma chanoine de sa cathédrale, le chargea de la prédication. Il acquit
bientôt une telle réputation, que, d’un choix unanime, clergé, peuple, roi
même, — c’était déjà ce Boleslas qui deviendrait son bourreau, — le désignèrent
pour succéder à Lambert, lorsque celui-ci mourut, — en 1071, semble-t-
il.
Cette popularité ne
saurait surprendre. À la charité presque prodigue qui, à la mort de ses
parents, lui avait fait distribuer sa grande fortune tout entière aux pauvres,
et qui le mettait à leur service comme un domestique, — les vêtant de ses
propres mains, leur lavant les pieds, dressant leur table, rompant lui-même
leur pain, — il joignait la plus charmante simplicité : sa maison, ouverte à
toutes les misères, était toujours remplie de malheureux qui venaient lui
demander assistance ou conseil et qu’il recevait en père. Mais sa bonté
n’excluait pas la fermeté ; les droits de Dieu et de son Église, la sainteté du
clergé, l’honnêteté des mœurs lui étaient plus chers que la vie. Il en devait
donner la preuve éclatante et décisive.
Son entente avec Boleslas
II ne dura guère. Ce prince, doué d’éminentes qualités guerrières et
politiques, avait en revanche d’effrayants défauts : impérieux, tyrannique,
cruel, d’un orgueil superbe et surtout d’une corruption dont on a vu peu
d’exemples. Bientôt Stanislas fut appelé à défendre contre lui tout ce qui
était saint et respectable. Il n’était pas cependant le premier des évêques de
Pologne. Mais le primat de Gnesen, prêtre honorable du reste, s’épouvantait à
la pensée du roi, et ses suffragants n’avaient pas plus de courage. L’évêque de
Cracovie comprit qu’il lui faudrait, en cette carence universelle, agir, et
agir seul. L’occasion vint vite. En 1074, Boleslas enleva de force la femme,
aussi pieuse que belle, d’un de ses vassaux et publiquement l’installa dans son
palais. Une telle impudence ne pouvait être tolérée. Stanislas alla trouver le
roi et, en présence de témoins choisis, lui donna un avertissement respectueux,
mais ferme. Le coupable frémit ; son orgueil et sa passion, blessés au vif,
semblèrent cependant céder à la raison : il se tut ; mais il ne changea rien à
sa conduite. Et dans le silence il chercha comment frapper l’évêque.
Bientôt, il crut avoir
trouvé le moyen. Quelques années auparavant, Stanislas avait acquis pour son
église un domaine nommé Piotrawin, non loin de Sandomir. Il en avait,
devant témoins, payé le prix au propriétaire, nommé Pierre ; mais celui-ci
était venu à mourir. Le roi, au courant du fait, poussa ses héritiers à
revendiquer le domaine comme n’ayant pas été payé et s’engagea secrètement
à détourner les témoins de donner leur appui à l’évêque. Celui-ci fut donc
assigné ; il vint, fort de son droit, à l’assemblée nationale, réunie selon
l’usage dans une vaste prairie environnée de bois, aux environs de Solecz et de
Piotrawin. Le roi lui-même était juge, et les demandeurs avaient beau jeu.
Stanislas en effet, invoqua aussitôt en sa faveur les témoins du paiement ;
mais, effrayés des menaces du roi, ils se récusèrent ou nièrent tout.
Boleslas triomphait. L’évêque, qui n’avait plus de recours qu’en Dieu, se
souvint des promesses de Jésus-Christ ; fort de sa foi, il n’hésita pas à lui
demander un miracle :
« Donnez-moi trois jours,
dit-il, et je vous amènerai Pierre lui-même, qui témoignera en ma faveur ! »
La stupeur fut générale :
l’évêque était-il devenu fou ? Depuis trois ans, Pierre était mort et enterré,
au su de tous, à Piotrawin. Boleslas crut que sans risque, il pouvait accorder
le délai demandé ; il l’accorda dédaigneusement. Stanislas passa ces jours dans
le jeûne et l’instante prière. Le troisième matin, entouré d’une foule de
chevaliers et de peuple, il vint à la tombe ; il la fit ouvrir et creuser ; le
cadavre apparu, ou plutôt les restes informes que nul ne pouvait reconnaître.
Alors, invoquant une fois encore la puissance divine, l’évêque commanda :
« Au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit, par la vertu de la bénie et indivisible Trinité, je
te l’ordonne, Pierre, lève-toi ! »
Le mort obéit ; on le vit
se soulever, sortir de son tombeau, tel qu’on F avait connu jadis. L’évêque le
revêtit d’une robe et, le prenant par la main, l’amena au roi stupéfait. Pierre
rendit témoignage, confondit les accusateurs ; puis, refusant une prolongation
de vie qui compromettrait, dit-il, son salut assuré aujourd’hui, il se recoucha
dans sa fosse et expira.
Tel est, affirmé par les
biographes de saint Stanislas, — qui, conscients de leur devoir d’historiens,
attestent les documents consultés par eux, — ce miracle, un des plus
extraordinaires de tous les temps ; il ne dépasse assurément pas la puissance
de Dieu.
Boleslas en fut sans
doute intimidé ; pendant quelque temps, il sembla renoncer à sa vengeance. Mais
il ne corrigea point ses désordres ; loin de là. À la suite d’une expédition
contre Kiew en 1075 et 1076, il reparut en Pologne, plus abandonné que jamais à
ses vices, affichant avec audace la corruption la plus éhontée. Tous se
taisaient cependant, même les gardiens attitrés de la foi et de la morale. Seul
encore Stanislas osa. L’Évangile lui traçait sa conduite. Secrètement d’abord,
en une conversation privée, il essaya de ramener le roi à une conduite moins
indigne. Boleslas s’obstinant, il revint, amenant avec lui des témoins du crime
; ils le seraient aussi de la répression. Aux reproches mérités et présentés
avec mesure, le coupable répondit par des paroles violentes et des menaces.
Mais l’évêque ne craignait rien, il le dit : il avait depuis longtemps
fait le sacrifice de sa vie, il désirait même le martyre, pour la défense de la
pudicité chrétienne. Longtemps encore il patienta, il espéra contre tout
espoir. Enfin, l’honneur de la religion parla plus haut que la compassion pour
le pécheur. Publiquement, Stanislas prononça l’excommunication du misérable roi
et jeta l’interdit sur les lieux où il habiterait. Dès lors, l’homme de Dieu
était condamné à mort.
Cependant, il n’alla pas
au-devant de la couronne : obéissant aux prières de ses fidèles, il se dérobait
aux recherches et vivait à l’écart. Enfin le roi apprit, — c’était le 8 mai
1079, — qu’il célébrait la messe dans l’église de Saint-Michel, à quelque
distance de Cracovie. Il s’y rendit aussitôt avec des troupes et fit cerner
l’église. Le bruit des armes ne troubla point le Saint, non plus que l’entrée
brutale d’une troupe d’assassins. Mais Dieu le garda pendant le saint
sacrifice. Trois fois, disent les historiens, les soldats s’efforcèrent de
pénétrer jusqu’au sanctuaire ; trois fois une puissance céleste les arrêta, et
la colère du roi n’y put rien. Enfin lui-même s’élança, l’épée à la main.
L’évêque était encore à l’autel. Un coup furieux lui ouvrit le crâne et le
renversa mort. Boleslas le fit traîner hors de l’église ; ses sbires
frappèrent, percèrent le cadavre ; ils le déchirèrent en morceaux et, sur
l’ordre du roi, ces saints débris furent jetés çà et là pour être dévorés
par les oiseaux et les bêtes sauvages. L’effroi universel empêchait de les
recueillir. Mais quatre aigles, dit-on, vinrent, traversant les airs, les
protéger de leurs ailes et repousser les loups et les corbeaux. Des flammes
voltigeaient au-dessus des reliques. Encouragés enfin par ces prodiges, les
fidèles osèrent ramasser les membres dispersés de leur pasteur. On dit que, par
un nouveau miracle, ces membres rapprochés se réunirent, recomposèrent le corps
entier. Et ce fut au milieu des larmes d’admiration et de regrets que, fut
déposé, sous le pavé de l’église Saint-Michel, le vaillant et glorieux
défenseur de la foi et de la pureté.
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/saint-stanislas/
Saint Stanislas naquit
en l’an 1030, Jean XIX étant pape, Conrad II empereur et
Robert II le Pieux roi de France, de parents fort avancés
en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité ; sa naissance
fut dans son pays l’objet d’un grand étonnement.
Dieu, qui avait des vues
élevées sur cet enfant, lui inspira dès son bas âge de grandes vertus, surtout
la charité pour les pauvres, et une mortification qui le portait à jeûner
souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids.
Il fallut avoir recours
au pape pour lui faire accepter le siège épiscopal de Cracovie, devenu
vacant. Ses vertus ne firent que grandir avec sa dignité et ses
obligations ; il se revêtit d’un cilice, qu’il porta jusqu’à sa
mort ; il se fit remettre une liste exacte de tous les pauvres de la ville
et donna l’ordre à ses gens de ne jamais rien refuser à personne.
La plus belle partie de
la vie de Stanislas est celle où il fut en butte à la persécution du roi de
Pologne, Boleslas II. Ce prince menait une conduite publiquement
scandaleuse. Seul l’évêque osa comparaître devant ce monstre d’iniquité, et
d’une voix douce et ferme, condamner sa conduite et l’exhorter à la
pénitence. Le roi, furieux, attendit l’heure de se venger.
Le pontife avait acheté pour son évêché, devant témoins, et il avait payé une terre dont le vendeur était mort peu après. Le roi, ayant appris qu’il n’y avait pas d’acte écrit et signé, gagna les témoins par promesses et par menaces, et accusa Stanislas d’avoir usurpé ce terrain. L’évêque demanda trois jours de délai, disant : « Au bout de ces trois jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu’il soit mort depuis trois ans.
Le délai fut accordé, et,
le jour venu, le saint se rendit au tombeau du défunt, en présence d’un
nombreux cortège ; il fit ouvrir la tombe, où on ne trouva que des
ossements. Stanislas, devant cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche
de la main le cadavre : « Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et
du Saint-Esprit, viens rendre témoignage à la vérité outragée. » À ces
mots, Pierre se lève, prend la main de l’évêque devant le peuple épouvanté, et
l’accompagne au tribunal du roi.
Le ressuscité convainc de
calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne l’évêque jusqu’au
tombeau, qu’on referme sur son corps, redevenu cadavre. Loin de se convertir,
le roi impie jura la mort de Stanislas, et bientôt l’assassina lui-même pendant
qu’il offrait le Saint Sacrifice, le 8 mars.
C’était l’an 1079, Grégoire VII étant pape, Henri IV empereur et Philippe Ier roi de France.
LETTRE DU PAPE JEAN-PAUL
II
À L’ARCHIDIOCÈSE DE
CRACOVIE
ET À L'ÉGLISE QUI EST EN
POLOGNE,
À L'OCCASION DU 750
ANNIVERSAIRE
DE LA CANONISATION DE
SAINT STANISLAS
A l'archidiocèse de
Cracovie et à l'Église qui est en Pologne
"Beatum Stanislaum
episcopum digne Sanctorum Catalogo duximus ascribendum".
"Nous avons
considéré digne d'inscrire dans l'Album des saints le bienheureux évêque
Stanislas" - par ces mots, le 17 septembre 1253, mon vénéré prédécesseur
le Pape Innocent IV, confirma l'acte de canonisation du Martyr de Cracovie, en
ordonnant dans le même temps que sa mémoire soit célébrée chaque année le 8
mai. Avec une joie qui ne décline jamais et avec dévotion, l'Eglise qui est en
Pologne exécutait cet ordre, en vénérant le saint Patron de toute la nation.
Elle le fait de façon particulièrement solennelle en cette année, qui est celle
du 750 anniversaire de sa canonisation. De tout coeur, je désire donc m'unir
aux célébrations de ce jubilé et exprimer mon union avec le clergé et avec les
fidèles de l'Eglise qui est à Cracovie et dans toute la Pologne, qui se
rassemblent autour de la tombe de saint Stanislas, pour louer Dieu de toutes
les grâces reçues par la nation polonaise à travers son intercession au cours
des siècles.
Le souvenir du ministère
de saint Stanislas sur le siège de Cracovie, qui dura à peine sept ans, et en
particulier le souvenir de sa mort, accompagna sans cesse, au cours des
siècles, l'histoire de la nation et de l'Eglise qui est en Pologne. Et dans
cette mémoire collective, le saint Evêque de Cracovie resta présent comme le
Patron de l'Ordre moral et de l'ordre social dans notre patrie.
En tant qu'évêque et
pasteur, il annonça à nos ancêtres la foi en Dieu, il greffa en eux, à travers
le saint Baptême, la Confirmation, la Pénitence et l'Eucharistie, la puissance
salvifique de la Passion et de la Résurrection de Jésus Christ. Il enseigna
l'ordre moral dans la famille fondée sur le mariage sacramentel. Il enseigna
l'ordre moral au sein de l'Etat, rappelant même au roi que dans son action, il
devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui
est le droit fondamental de chaque homme et qu'aucun pouvoir, sans violer
l'ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. A l'aube
de notre histoire, Dieu, Père des peuples et des nations, nous manifesta à
travers ce saint Patron que l'ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des
justes droits de chaque homme, est la condition fondamentale de l'existence et
du développement de chaque société.
L'histoire fit également
de Stanislas le Patron de l'unité nationale. Lorsqu'en 1253 arriva pour les
Polonais l'heure de la canonisation du premier fils de leur terre, la Pologne
vivait l'expérience douloureuse de la division en duchés régionaux. Et ce fut
précisément cette canonisation qui éveilla chez les Princes de la dynastie des
Piast, qui était au pouvoir, le besoin de se réunir à Cracovie, afin de
partager, auprès de la tombe de saint Stanislas et sur le lieu de son martyre,
la joie commune pour l'élévation de l'un de leurs compatriotes à la gloire des
autels dans l'Eglise universelle. Tous virent en lui leur patron et leur
intercesseur auprès de Dieu. Ils lui associèrent les espérances d'un avenir
meilleur pour leur patrie. De la pieuse tradition qui rapporte que le corps de
Stanislas, assassiné et découpé en morceau, se serait à nouveau recomposé,
naissait l'espérance que la Pologne des Piast réussirait à surmonter la
division dynastique et serait redevenue un Etat à l'unité durable. Dans la
perspective de cette espérance, dès la canonisation, le saint Evêque de
Cracovie fut élu comme le Patron principal de la Pologne et le Père de la
Patrie.
Ses reliques, déposées
dans la cathédrale de Wawel, étaient l'objet de la vénération religieuse de la
part de toute la nation. Cette vénération acquit une nouvelle signification au
cours de la période des divisions, lorsque venant de l'autre côté des
frontières, en particulier de la Silésie, des Polonais arrivaient ici, désirant
venir auprès de ces reliques qui rappelaient le passé chrétien de la Pologne indépendante.
Son martyre devint le témoignage de la maturité spirituelle de nos ancêtres et
acquit une éloquence particulière dans l'histoire de la nation. Sa figure était
le symbole de l'unité qui désormais était édifiée non sur la base du territoire
d'un Etat indépendant, mais sur celle des valeurs éternelles et de la tradition
spirituelle, qui constituaient le fondement de l'identité nationale.
Saint Stanislas fut
également le Patron des luttes pour la survie de la patrie au cours de la
Deuxième Guerre mondiale, dont l'issue dans notre pays coïncide avec sa fête,
au mois de mai. Du haut des cieux, il participa aux épreuves de la nation, à
ses souffrances et à ses espérances. A l'époque difficile de la reconstruction
du pays, après la guerre, et de l'oppression par des idéologies ennemies, le
pays soutenu par son intercession remportait des victoires et entreprenait des
efforts visant à un renouveau social, culturel et politique. Depuis des
siècles, saint Stanislas est considéré comme le protecteur de la véritable
liberté et le maître d'une union créative entre la loyauté à l'égard de la
patrie terrestre et la fidélité à Dieu et à sa Loi - cette synthèse qui a lieu
dans l'âme des croyants.
Dans la Lettre qu'il
écrivit à l'occasion du 700 anniversaire de sa canonisation, Pie XII dit à son
propos: "A votre peuple fut donné un pasteur qui offrit sa vie pour ses
brebis, défendant la foi chrétienne et la morale, et qui, par son sang, rendit
encore plus fertiles les semences de l'Evangile ainsi répandues. Confiant dans
la Divine Providence, il se distingua en montrant un exemple lumineux de la
force chrétienne. Saint Stanislas, qui se caractérisa par une profonde piété
envers Dieu et par l'amour pour son prochain, ne manifesta rien de plus doux
que la sollicitude pour le troupeau qui lui était confié et, jusqu'à la fin de
sa vie, ne désira rien d'autre que de reproduire en lui de la façon la plus
parfaite l'image du Divin Pasteur". Je rapporte ces paroles afin
d'indiquer aux Pasteurs d'aujourd'hui - évêques et prêtres - le modèle à
imiter. Aujourd'hui aussi, il y a besoin de courage pour transmettre et
défendre le saint dépôt de la foi et, dans le même temps, cet amour de Dieu qui
se manifeste à travers une sollicitude permanente pour l'homme, pour chaque
fils de Dieu exposé aux adversités qui semblent éteindre la lumière de
l'espérance dans la victoire de la vérité, du bien et de la beauté, dans un
avenir meilleur dans la réalité temporelle et dans le bonheur éternel dans le
Royaume de Dieu. Que l'exemple de l'amour généreux de saint Stanislas éclaire
toujours les pasteurs de l'Eglise qui est en Pologne.
Stanislas de Szczepanów
devint l'inspirateur de nombreux saints et bienheureux de notre terre
polonaise. Il existe un lien spirituel profond entre la figure de ce grand
Patron de la Pologne et de nombreux saints et bienheureux qui apportèrent une
grande contribution de bien et de sainteté dans l'histoire de notre pays. Un
signe de ce lien est la tradition de porter, au cours de la procession à
l'église de Skalka, les reliques des saints polonais. En l'Evêque de Cracovie,
les saints trouvent un exemple de l'héroïsme de la foi, de l'espérance et de la
charité, qui se réalise chaque jour et qui prend la forme de l'héroïsme
quotidien. Cette chaîne de sainteté, dont le premier maillon en terre polonaise
est saint Stanislas, ne peut être interrompue. Il faut que nous tous, fils de
la terre polonaise, nous sentions responsables de son prolongement et que nous
la transmettions aux générations futures comme le trésor le plus précieux.
Voilà le défi que saint Stanislas lance aujourd'hui à tous les fidèles:
grandissez dans la sainteté! Construisez l'édifice de votre vie en le posant
sur le roc de la grâce divine, sans épargner vos efforts, afin que sa solidité
soit fondée sur la fidélité à Dieu et à ses commandements!
Saint Stanislas témoigne
avec éloquence qu'en Jésus Christ, l'homme est appelé à la victoire. Que cette
victoire du bien sur le mal, de l'amour sur la haine, de l'unité sur les
divisions, devienne l'idéal de chaque Polonais. Je prie afin que le clergé et
les laïcs en Pologne deviennent toujours davantage saints et qu'ils
transmettent le patrimoine de la sainteté aux nouvelles générations du
troisième millénaire.
L'Eglise qui est en
Pologne désire vivre toute cette année comme l'Année de saint Stanislas. C'est
pourquoi, j'ai également décidé d'unir le Jubilé du 750 anniversaire de sa
canonisation à la possibilité d'obtenir la grâce de l'indulgence plénière aux
conditions habituelles, lors de la visite à sa tombe dans la cathédrale de
Wawel et sur le lieu de sa mort, à Skalka.
A ceux qui voudront
profiter de ce don et à tous fidèles dévots à saint Stanislas en Pologne et
dans le monde, je donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 8 mai 2003
IOANNES PAULUS II
Saint
Stanislas élu évêque,
Saint
Stanislas ressuscitant le chevalier Pierre,
Martyre
de Saint Stanislas,
Sa
dépouille éparpillée
Saint Stanislas
Saint Stanislas, né le 26
juillet 1030, à Szczepanow au sein d'une noble et vertueuse famille étudia
d'abord à Gniezno puis à Paris où il prit en Sorbonne suivre ses grades de
droit et de théologie, refusant toutefois, par humilité, le bonnet de docteur.
Ordonné prêtre à son retour en Pologne, il fut nommé chanoine de Cracovie et
fut un directeur de conscience si renommé qu'à la mort de Lambert Zula, il fut
élu évêque de Cracovie, charge qu'il n'accepta que par ordre exprès du pape
Alexandre II (1072).
Le roi Boleslas II le
Cruel qui régnait alors sur la Pologne, menait une vie si scandaleuse, qu'au
nom de l'épiscopat polonais, Stanislas dut le menacer d'excommunication. Pour
se venger, le Roi imagina de faire condamner l'Evêque pour captation
d'héritage. En effet, Stanislas avait acheté la terre de Piotrawin, mais
n'avait pas demandé la quittance du vendeur, mort depuis ; Boleslas obligea les
héritiers à l'attaquer pour usurpation de biens. Sur le point d'être condamné
sous de faux témoignages, Stanislas demanda un délai de trois jours, au bout
desquels, après avoir jeûné, prié et veillé, il fit ouvrir le tombeau du
vendeur ; il toucha le cadavre de sa crosse, lui ordonna de se lever, et
l'homme ressuscité l'accompagna au tribunal : Voici Pierre qui m'a vendu la
terre de Piotrawin ; il est ressuscité pour rendre témoignage devant vous.
Demandez-lui s'il n'est pas vrai que je lui ai payé le prix de cette terre.
C'est un homme connu, son tombeau est ouvert ; Dieu vient de le ressusciter pour
rendre témoignage à la vérité : sa parole vaut mieux que celle des témoins.
Boleslas s'amenda, puis reprit sa vie de débauches ce qui lui valut d'être
excommunié.
Alors que Stanislas
célébrait la messe dans l'église Saint-Michel, en-dehors des murs de Cracovie,
Boleslas envoya contre lui des soldats mais, comme ils furent terrassés, le Roi
entra lui-même, l'épée à la main et tua l'Évêque.
Le corps fut traîné
dehors et mis en lambeaux mais, deux jours entiers, des aigles protégèrent les
restes qui furent recueillis par des prêtres et enterrés à la porte de l'église
(8 mai 1079). Saint Stanislas a été canonisé par Innocent IV (1253) et mis au
calendrier de l'église universelle, (7 mai) par Clément VIII.
SOURCE : HTTP://MISSEL.FREE.FR/SANCTORAL/04/11.PHP
Les
restes de Saint Stanislas protégés par des aigles,
Sépulture
de Saint Stanislas,
Apparition
de Saint Stanislas,
Miracle
à son tombeau
St Stanislas, évêque et martyr
Évêque de Cracovie et martyr dans cette ville le 11 avril 1079. Canonisé à Assise par Innocent IV en 1253. Inscrit au calendrier par Clément VIII en 1595 comme semi double, avec fête au 7 mai. Fête élevée au rite double en 1736.
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Stanislas était polonais, il naquit à Cracovie de parents nobles et pieux qui l’obtinrent de Dieu par leurs prières après une stérilité de trente années. Il donna dès son enfance des indices de sa sainteté future. Dans son adolescence, il s’appliqua avec ardeur aux études libérales et fit de grands progrès dans la science des saints Canons et de la théologie. Ses parents étant morts, il distribua aux pauvres son patrimoine, qui était considérable ; il désirait embrasser la vie monastique, mais la providence de Dieu voulut que Lampert, Évêque de Cracovie, le fît chanoine et prédicateur de son Église ; et plus tard, il succéda, quoique malgré lui, à ce Prélat. Dans l’accomplissement des devoirs de sa charge, il se distingua par l’éclat de toutes les vertus pastorales, et particulièrement par sa grande charité envers les pauvres.
Cinquième leçon. Boleslas était alors roi de Pologne, Stanislas tomba dans la disgrâce de ce prince pour l’avoir repris publiquement de son libertinage, qui était connu de tous. C’est pourquoi le roi suscita des calomniateurs qui, dans une assemblée solennelle du royaume, appelèrent Stanislas en justice devant lui, comme possesseur illégitime d’une terre qu’il avait achetée au nom de son Église. Comme l’Évêque ne pouvait prouver son innocence par les pièces nécessaires, et que les témoins craignaient de dire la vérité, il s’engagea à faire comparaître, trois jours après, devant les juges, celui qui lui avait vendu la propriété : cet homme, appelé Pierre, était mort depuis trois ans. On accepte avec risée la proposition : l’homme de Dieu passe ces trois jours entiers dans le jeûne et la prière ; et au jour marqué, après avoir offert le sacrifice de la Messe, il ordonne à Pierre de sortir du tombeau. Le mort est aussitôt rendu à la vie, il suit l’Évêque au tribunal royal, et là, en présence du roi et de l’assemblée frappés de stupeur, il dépose avoir vendu la terre dont il s’agissait, et en avoir reçu le prix convenu des mains de l’Évêque. Après avoir rendu ce témoignage, il s’endormit de nouveau dans le Seigneur.
Sixième leçon. Mais
Boleslas ne profitant pas des fréquents avertissements de Stanislas, ce Prélat
le sépare enfin de la communion des fidèles. Dans la fureur de son
ressentiment, le prince envoie des soldats à l’église pour égorger le saint
Évêque : trois fois ils tentent de consommer le crime, trois fois ils sont
repoussés par une force divine et invisible. Enfin le roi impie frappe de sa
propre main le Prêtre du Seigneur, au moment où il offrait à l’autel l’hostie
immaculée. Son corps mis en pièces et jeté dans la campagne, fut défendu
miraculeusement par des aigles contre les bêtes sauvages. La nuit venue, les
chanoines de Cracovie recueillirent, à la faveur d’une lumière céleste, ses
membres dispersés, et ils les déposèrent suivant leur place naturelle : on les
vit aussitôt se réunir les uns aux autres, si bien qu’il ne parut plus aucune
trace de blessure. Dieu manifesta encore la sainteté de son serviteur par
beaucoup de miracles qui suivirent sa mort et décidèrent le souverain Pontife
Innocent IV à le mettre au nombre des Saints.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Le XIe siècle, siècle de luttes pour le Sacerdoce contre la barbarie, envoie aujourd’hui un nouveau martyr à Jésus ressuscité. C’est Stanislas, que la noble Pologne place aux premiers rangs de ses défenseurs. Un prince chrétien dont il reprenait les vices l’a immolé à l’autel ; le sang du courageux Pontife s’est mêlé à celui du Rédempteur dans un même Sacrifice. Quelle invincible force dans ces agneaux que Jésus a envoyés au milieu des loups [1] ! Tout à coup le lion se révèle en eux, comme il s’est montré dans notre divin Ressuscité. Pas de siècle qui n’ait eu ses martyrs, les uns pour la foi, les autres pour l’unité de l’Église, d’autres pour sa liberté, d’autres pour la justice, d’autres pour la charité, d’autres pour le maintien de la sainteté des mœurs, comme notre grand Stanislas. Le XIXe siècle a vu aussi ses martyrs ; il les voit chaque année dans l’extrême Orient ; est-il appelé, avant de finir son cours, à en voir dans l’Europe ? Dieu le sait. Le siècle dernier, à son début, ne semblait pas destiné à fournir l’abondante moisson que produisit le champ de la France catholique. Quoi qu’il advienne, soyons assurés que l’Esprit de force ne ferait pas défaut aux athlètes de la vérité. Le martyre est un des caractères de l’Église, et il ne lui a manqué à aucune époque. Les Apôtres qui entourent en ce moment Jésus ressuscité ont bu tour à tour le calice après lui ; et nous admirions hier comment le disciple de prédilection est lui-même entré dans la voie préparée à tous.
Vous fûtes puissant en œuvres et en paroles, ô Stanislas ! et le Seigneur vous a donné pour récompense la couronne de ses martyrs. Du sein de la gloire dont vous jouissez, jetez un regard sur nous, et demandez au Seigneur le don de force qui brilla en vous, et dont nous avons tant besoin pour vaincre les obstacles qui entravent notre marche. Notre divin Ressuscité ne veut à sa suite que des soldats vaillants. Le royaume eu il est sur le point d’entrer, il l’a pris d’assaut ; et il nous avertit que si nous prétendons l’y suivre, nous devons nous préparer à la violence. Fortifiez-nous, soldat du Dieu vivant, soit qu’il nous faille à force ouverte soutenir la lutte pour la foi ou l’unité de l’Église, soit que le combat doive se passer contre les ennemis invisibles de notre salut. Bon pasteur, qui n’avez ni reculé, ni tremblé devant le loup, obtenez-nous des pasteurs semblables à vous. Soutenez la sainte Église, qui est en butte à ses ennemis par toute la terre. Convertissez ses persécuteurs, comme vous avez converti Boleslas votre meurtrier, qui a trouvé le salut dans votre sang. Souvenez-vous de votre chère Pologne, qui vous honore d’un culte si fervent. Brisez enfin, ô Stanislas, le joug de fer qui l’accable. N’est-il pas temps qu’elle reprenne son rang parmi les nations ? Dans les épreuves que ses fautes avaient méritées, elle a conservé le lien sacré de la foi et de l’unité catholique, elle a été patiente et fidèle ; suppliez le divin Ressuscité d’avoir pitié d’elle, de récompenser sa patience et sa fidélité. Qu’il daigne lui donner part à sa résurrection ; et ce jour sera un jour de joie pour toutes les Églises qui sont sous le ciel ; car elle est leur sœur chérie ; et si elle revit, nous chanterons partout au Seigneur un cantique nouveau.
[1] Matth. X, 16.
Saint
Stanislaus. 1460-1463, 470 x 130, Wawel Cathedral, Wing panel from gothic
altarpiece, former main altar in Wawel Cathedral (later replaced by baroque
one).
Święty Stanisław. 1460-1463, 470 x 130, Wawel Cathedral, Skrzydło gotyckiego ołatrza, niegdyś pełniącego rolę głównego ołtarza katedry wawelskiej (obecnie zastąpionego barokowym). Obecnie obraz eksponowany jest we wnętrzu katedy
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
La mort de cet héroïque
évêque, mis en pièces par le roi Boleslas de Pologne au pied de l’autel, le 8
mai 1097, a quelque chose de tragique qui rappelle l’assassinat de Zacharie,
perpétré dans la cour des prêtres en face du Saint des saints. Près d’un siècle
plus tard, saint Thomas de Cantorbéry trouvera une mort presque semblable à
celle de saint Stanislas dans sa propre cathédrale ; aussi aujourd’hui, pour
mieux mettre en évidence la ressemblance existant entre ces deux athlètes du
ministère pastoral, la collecte de l’un s’applique-t-elle à l’autre. Saint
Stanislas subit le martyre tandis qu’en la fête de l’Apparition de saint Michel
il célébrait la messe solennelle dans l’oratoire dédié au saint Archange aux
environs de Cracovie. Ce jour étant consacré depuis le haut moyen âge à saint
Michel, on fixa au jour précédent la célébration de la fête du saint martyr,
lorsque celle-ci fut introduite dans le calendrier universel de l’Église par
Clément VIII.
La messe est celle du
Commun des Martyrs au temps pascal, Protexisti.
La première collecte est
propre ; les deux autres sont celles de la messe Sacerdotes, qui serait
assignée à cette fête si elle tombait hors du temps pascal
Un simple coup d’œil jeté
sur le Martyrologe démontre que l’immense majorité des saints qui y sont
inscrits ont été évêques. La raison en est que les fonctions épiscopales, et,
en général, toutes les charges auxquelles est joint le soin des âmes, portent
avec elles des grâces d’état particulières, et mettent celui qui les détient
dans la nécessité de tendre à la perfection et à la sainteté, sous peine de ne
pouvoir, s’il agit autrement, exercer convenablement la charge pastorale.
Personne ne doit jamais
s’élever de soi-même, ni ambitionner un état auquel Dieu ne l’appelle peut-être
pas ; ce serait se pencher au bord d’un précipice. Mais quand le Seigneur, par
l’intermédiaire de ses représentants légitimes, appelle une âme à l’état
pastoral, celle-ci, tout en se défiant d’elle-même, doit mettre en Dieu sa
confiance et se montrer humblement reconnaissante d’être ainsi dans la nécessité
de travailler avec zèle à sa propre sanctification, condition essentielle de
celle du prochain confié à ses soins et dont elle doit rendre un compte strict
au Pasteur et à l’Évêque divin.
Tadeusz Kuntze-Komicz. Saint Stanislaus Raising of Piotrowin, Side altar, San Stanislao dei Polacchi, Rome
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Ils ne se laisseront pas
persuader, même si quelqu’un ressuscite des morts ». (Luc XVI, 31).
Saint Stanislas. — Jour
de mort : 8 mai 1079. Tombeau : dans la cathédrale de Cracovie. Vie : Saint
Stanislas naquit à Sczepanow, près de Cracovie, en 1030. En 1072, il devint
évêque de Cracovie. Il se signala par sa franchise héroïque en face du roi
impie. Ce roi le tua lui-même à l’autel de l’église Saint-Michel, aux portes de
Cracovie (1079). Le pape Innocent IV le mit au nombre des saints en 1253. Cette
proclamation eut lieu à Assise. Le bréviaire raconte : le roi Boleslas, dans
une assemblée solennelle du royaume, le cita devant son tribunal et l’accusa
faussement de posséder indûment un domaine que le saint avait acheté au nom de
son Église et payé. Stanislas ne pouvait prouver qu’il avait payé, ni par des
quittances, ni par dires de témoins (les témoins craignaient de dire la
vérité). Il promit alors que, dans trois jours, il amènerait devant le tribunal
le vendeur de la propriété, un certain Pierre qui était mort depuis trois ans,
afin de prouver la vérité de ses affirmations. Sa proposition fut acceptée avec
des rires moqueurs. Or, le saint passa les trois jours suivants dans la prière
et le jeûne. Au jour fixé, le troisième, il célébra la sainte messe, puis il
ordonna au mort de sortir du tombeau et de le suivre au tribunal. Celui-ci
obéit immédiatement à l’ordre de son évêque. Il sortit vivant de la tombe et
accompagna Stanislas au tribunal. Là, il attesta, au grand effroi du roi et des
assistants, que l’évêque lui avait payé le prix d’achat et avait reçu de lui la
propriété. Puis, il s’endormit de nouveau dans le Seigneur. Le tombeau du saint
se trouve dans la cathédrale de Cracovie. La messe est du commun des martyrs
Protexisti.
Sacrifice et vie. — C’est
un spectacle saisissant. Stanislas célèbre le Saint-Sacrifice et subit pendant
la messe la mort des martyrs. Il a donc uni le sacrifice de sa vie au sacrifice
de la Rédemption. Sa mort ne fait qu’un avec la mort du Christ. C’est un sort
qui ne fut réservé qu’à peu d’hommes. Mais il y a quelque chose que nous
pouvons faire. Essayons, nous aussi, d’unir notre vie au sacrifice de la messe.
Cela est possible de deux manières. Rassemblons tout le bien que nous avons
fait, toutes nos souffrances méritoires, pour les présenter comme offrande à la
messe suivante. L’antique maxime des anciens était : Ne te présente pas sans
don devant la face du roi. Faisons donc de notre travail, de nos prières, de
nos souffrances, de nos désirs et de nos craintes, notre pain et notre vin du
sacrifice. Alors, le sacrifice de la messe ne sera pas seulement le sacrifice
du Christ, mais aussi le nôtre, ou, pour mieux dire, nous offrirons notre
sacrifice dans le Christ. Il est un second moyen d’unir notre vie au sacrifice
de la messe. Vivons de la vertu du sacrifice. Tel est le sens de nombreuses
postcommunions le fruit du sacrifice est une vie agréable à Dieu. Le Christ
travaille, souffre, prie en moi... Ainsi, la messe pourrait devenir pour moi ce
qu’est le soleil pour les créatures terrestres.
SOURCE : http://www.introibo.fr/07-05-St-Stanislas-eveque-et#nh1
Saint
Stanisław of Kraków on the painting from XVI century image taken by user:Mathiasrex Maciej Szczepańczyk
Obraz
przedstawiający św. Stanisława BM z około 1490 roku, przechowywany w klasztorze
franciszkanów w Krakowie.
Also
known as
Stanislaus Szczepanowsky
formerly 7 May in
the Roman Martyrology
27
September (translation of relics)
Profile
Born to the Polish nobility,
son of Belislaus and Bogna, and raised in a pious family. Educated at
Gnesen, Poland,
and may have studied at Paris, France.
When his parents died,
Stanislaus distributed his inheritance to the poor. Parish priest at
Czembocz, Poland. Canon and preacher,
and later vicar-general at the Cracow cathedral;
noted spiritual director. Reluctant bishop of Cracow in 1072.
Known for his preaching against
sinful living, regardless of the sinner’s class. Killed by King Boleslaus
the Cruel after Stanislaus excommunicated him
due to his war crimes and attempted theft of land from the Church. Murdered while
celebrating Mass.
Reaction against Boleslaus was so great that he fled the country, never to
return; his guilt led him to become a monk.
Stanislaus became a symbol of Polish patriotism
and nationalism, and is sometimes considered a martyr.
Born
26 July 1030 as
Szczepanowski, diocese of Cracow, Poland as Stanislaus
Szczepanowsky
murdered on 8 May 1079 in
the chapel of
Saint Michael in a suburb of Cracow, Poland
re-interred in the cathedral of Cracow in 1088
1253 by Pope Innocent
IV at Assisi, Italy
Cracow, Poland, archdiocese of
bishop being
hacked to pieces at the foot of an altar
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
situs
di indonesia
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint Stanislaus of
Cracow“. CatholicSaints.Info. 31 October 2021. Web. 8 May 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-stanislaus-of-cracow/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-stanislaus-of-cracow/
Kościół
św. Antoniego w Miałach.
Saint
Anthony of Padua church in Miały
St. Stanislaus of Cracow
Bishop and martyr,
born at Szczepanów (hence called Szczepanowski), in the Diocese of
Cracow, 26 July, 1030; died at Cracow,
8 May, 1079; feast on May 7 in Roman Martyrology, but on 8
May in Cracow,
which has a special feast of the translation of his relics on
27 September; patron of Poland and
the city and Diocese of Cracow; invoked in battle. In pictures
he is given the episcopal insignia and the sword. Larger paintings represent
him in a court or kneeling before the altar and receiving
the fatal blow. No contemporary biography of the saint is
in existence. At the time of his canonization a life appeared
written by a Dominican Vincent(?)
(Acta SS., May, II, 196) which contains much legendary matter.
His parents, Belislaus
and Bogna, pious and
noble Catholics,
gave him a religious education.
He made his studies at Gnesen and Paris (?).
After the death of his parents he
distributed his ample inheritance among the poor. Lambert Zula, Bishop of Cracow, ordained him priest and
made him pastor of Czembocz
near Cracow, canon and
preacher at the cathedral,
and later, vicar-general.
After the death of Lambert he was elected bishop,
but accepted only on explicit command of Pope
Alexander II. He worked with his wonted energy for his diocese,
and inveighed against vices among high and low, regardless of
consequences. Boleslaw II had become King of Poland.
the renown he had gained by his successful wars he
now sullied by atrocious cruelty and unbridled lust.
Moreover the bishop had
several serious disputes with the king about a piece of land belonging to
the Church which
was unjustly claimed
by Boleslaw, and about some nobles, who had left their homes to ward off
various evils threatening their families and
who were in consequence cruelly treated by the king. Stanislaus spared
neither tears nor prayers and admonitions to
bring the king to lead a more Christian life.
All being in vain, Boleslaw was excommunicated and
the canons of the cathedral were
instructed to discontinue the Divine
Offices in case the king should attempt to enter. Stanislaus retired
to the Chapel of St. Michael in a suburb of Cracow. The king was
furious and followed the bishop with
his guards, some of whom he sent to kill the saint.
These dared not obey, so Boleslaw slew him during the Holy
Sacrifice. The body was at first buried in the chapel,
but in 1088 it was transferred to the cathedral by Bishop Lambert II. St.
Stanislaus was canonized 1253
by Innocent
IV at Assisi.
Mershman, Francis. "St.
Stanislaus of Cracow." The Catholic Encyclopedia. Vol.
14. New York: Robert Appleton Company,1912. 9 Apr.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/14246a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Dawid Nowaczewski.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/14246a.htm
St. Stanislaus
St. Stanislaus was born
in 1030 and was educated at Gnesen and at Paris. After his ordination to the
priesthood he was made a canon of the cathedral at Cracow as well as archdeacon
and preacher. Upon the death of the bishop of Cracow, he was nominated bishop
of the diocese by Pope Alexander II.
The king at the time,
Boleslaus II, trying to strengthen his own power, led an expedition against the
grand duchy of Kiev, making himself very unpopular with the nobles of the
country, who opposed his policies. St. Stanislaus of Cracow sided with the
nobles, led by the king’s brother, Ladislaus, and this brought him into
conflict with the king.
St. Stanislaus had
opposed the king before for his tyrannical ways and once confronted him boldly
for his immoral behavior when Boleslaus had abducted the wife of a Polish
nobleman and carried her off to his castle. No one seemed willing to face the
king from a fear of his rage, but Stanislaus boldly went to the king and
threatened excommunication if he did not change his ways. Furious, the king
promised revenge on the bishop. Later, St. Stanislaus sided with the
nobles in their opposition to the king’s political policies, and the king
accused him of being a traitor and condemned him to death.
At first the king
commanded his soldiers to kill the bishop when he was celebrating Mass at St.
Michael’s chapel in Cracow, but the soldiers refused, fearing to bring down
upon themselves the wrath of God. Undeterred, the king himself entered the
church, drew his sword, and killed the bishop, ordering his soldiers to
dismember the body.
Pope Gregory VII placed
the country under interdict and Boleslaus fell from power, fleeing to Hungary,
where he entered the monastery of Osiak to do penance for his crime.
Stanislaus, canonized by Pope Innocent IV in 1253, is one of the patron saints
of Poland.
SOURCE : https://www.facebook.com/messages/#!/uCatholic?fref=ts
Jan
Matejko (1838–1893), Święty Stanisław ukazujący się podczas
bitwy, fragment Bitwy pod Grunwaldem
Stanislaus Szczepanowsky BM (RM)
(also known as Stanislaus of Cracow)
Born at Szczepanow, Poland, on July 26, 1030; died at Cracow, Poland, on April
11, 1079; canonized by Pope Innocent IV in 1253; feast day formerly on May 7.
Stanislaus was born to noble parents who had been childless and prayed for a
child. They raised him religiously, encouraging him in his devotion to God. He
was educated at Gnesen and Paris, and was ordained a priest by Bishop Lampert
Zula of Cracow. He was given a canonry in the cathedral and was later appointed
preacher and archdeacon by the bishop.
His expressive preaching and good example brought about a spiritual revival
among his congregation, and he was sought out by clergy and laymen for his
spiritual advice. He was generous to the poor and was successful in bringing
about religious reforms. The bishop wished to resign his office to Stanislaus,
but Stanislaus convinced him not to. When the bishop died, however, Stanislaus
was chosen to succeed him; after Pope Alexander II endorsed the choice, he was
consecrated in 1072. He was a tireless preacher, zealous reformer, and generous
benefactor to the poor.
Now the story becomes a little confused. Stanislaus is greatly venerated in
Poland as a martyr, but there is much uncertainty about the events which led to
his violent death.
At that time Poland was governed by Boleslaus II--"King Boleslav the
Cruel"--whose virtues were eclipsed by his unbridled lust and savage
cruelty. The story commonly told is that Stanislaus chastised King Boleslaus
for his disordered private behavior. At first the king did what many of us
do--he tried to justify his actions, but the saint pressed the ruler until he
was temporarily brought to repentance. But his good intentions did not last
long, and he had the beautiful wife of one of his noblemen kidnapped and taken
to his palace. Stanislaus was the only one of the clergy or offended nobility
brave enough to confront Boleslaus, whom he reprimanded for his action. Finding
this to be in vain, he excommunicated the king, and the king feigned
nonchalance.
When Boleslaus entered the cathedral of Cracow, Stanislaus halted the services.
Enraged, Boleslaus followed him to the chapel of Saint Michael outside the city
and ordered his guards to kill him. The men returned and said that they could
not kill him because he was surrounded by a divine light. Upbraiding his men
for their cowardice, the king himself entered the chapel and killed Stanislaus
as he was celebrating the Mass. The guards cut the body up and scattered it to
be eaten by wild animals. Three days later his remains were collected by
cathedral canons and buried at the door of the chapel.
It is probable that the murder was motivated by politics--some historians hold
that Stanislaus was conspiring to dethrone Boleslaus--but the available
evidence is variously interpreted by historians. Boleslaus's action, however,
did speed his fall from power. Pope Saint Gregory VII placed Poland under an
interdict and Boleslaus fled the country, dying as a fugitive in Hungary (Attwater,
Benedictines, Delaney, Farmer, Walsh, White).
Stanislaus, the symbol of
Polish nationhood, is the patron saint of Poland and Cracow. He is depicted in
art being hacked to pieces at the foot of an altar (Roeder, White). He is
invoked by soldiers in battle (Roeder), and is the patron of Poland. His cultus
extends also to Lithuania, Byelorussia, and the Ukraine (Farmer).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0411.shtml
St. Stanislas, Bishop of Cracow, Martyr
From his life, elegantly written by Longinus Dugloss. Also from Chromerus, Krantzius, b. 3, c. 12, 13, 14, &c. See Papebroke, t. 2, Maij. p. 198.
A.D. 1079.
STANISLAS SEZEPANOWSKI
was born on the 26th of July, 1030, at Sezepanow, in the diocess of Cracow. His
parents, both of the most illustrious families of Poland, had passed thirty
years together without issue, when this son was given them by heaven, after
they had lost all hopes of children. They received him with thanksgiving to
God, and devoted him from his birth to the divine service. The example of their
extraordinary piety, charity to the poor, and constant practice of
mortification, made insensible impressions upon the tender heart of their son,
which were strengthened by their assiduous instructions. Young Stanislas, from
his very infancy, showed an unusual affection for prayer, seriousness, and
mortification, being very temperate in his meals, often secretly lying on the
ground, and inuring himself to suffer cold and other inconveniencies; in which
acts of self-denial he was privately encouraged by his parents; who were far
from giving into the preposterous fondness of many who, by a false tenderness,
too often make themselves the spiritual, and sometimes also the corporal
murderers of their offspring. Stanislas being sent to school, by his progress
in learning surpassed the expectation and even wishes of his friends: yet was
always more careful to advance in piety. He had no relish for superfluous amusements;
the time allowed for recreation he abridged as much as health would permit, and
the money which was given him for his pocket was always secretly employed in
relieving the poor. When grown up, he was sent to pursue his studies at Gnesna,
the first university in the kingdom, and thence to Paris. His mildness,
modesty, simplicity, and candour, joined with his capacity for learning, gained
him every where as many friends and admirers as he had masters and
acquaintances. After seven years spent in the schools of canon-law and divinity
at Paris, refusing, out of humility, the degree of doctor, which was offered
him, he returned home; and, upon the demise of his parents, disposed of his
plentiful fortune in favour of the poor. He received the holy order of priesthood
from the hands of Lampert Zula, bishop of Cracow, and was by him made canon of
his cathedral, and soon after his preacher and vicar-general. His assiduous
sermons, animated by the Spirit of God, with which he was replenished, and
supported by the example and sanctity of his life, produced a wonderful
reformation of manners, and inspired many with a contempt of the world to
follow Christ. Both clergy and laity had recourse to his advice in all
spiritual concerns from every part of the kingdom: and his diocesan, desirous
of having him for his successor, made an offer to resign to him his bishopric;
but the saint’s opposition proved a bar not to be moved. However, upon the
death of Lampert, he found himself unable to withstand the united votes of the
king, clergy, and people, seconded by an express order they had obtained from
Pope Alexander II. for complying with their choice. Wherefore, not to resist
the voice and will of heaven, he obeyed, and was consecrated bishop in 1072.
This see, which had been formerly metropolitical, had at that time lost its
archiepiscopal prerogative.
Stanislas, seeing himself
vested with the character of a successor of the apostles, studied to be such in
his spirit and manners. His house was always crowded with poor, and he kept a
list of all the widows and distressed persons. He was indefatigable in his
functions, especially preaching, and scarcely knew how to set bounds to his
mortification and the exercises of prayer. He visited his whole diocess every
year, and no irregularity, whether in clergy or laity, could pass unobserved by
him. Boleslas II. was then king of Poland. This prince sullied the glory of his
victories (having had great success against the Russians) by his unbridled lust
and debaucheries, and by horrid acts of tyranny and injustice, which procured
him the surname of the Cruel. Though married, he was not ashamed to offer
violence to several ladies of quality: and from private crimes broke at last
into the most public and brutish extravagances. Those who approached him durst
not make him proper remonstrances: such was the dread of his fury. Stanislas,
however, boldly laid before him in private the scandal and enormity of his
conduct. The king endeavoured at first to extenuate his guilt, and when pressed
closer by the saint, made some show of repentance. But whatever impression his
remonstrances might make upon his mind, it soon wore off, and the king fell
into his usual disorders, and began to express his aversion against the good
bishop, and to complain of his boldness; neither were flatterers wanting to
inflame his resentment. The prince carried off, and kept by violence, a very
beautiful woman, wife of Miecislas, a gentleman in the palatinate of Sirad, and
had by her several children. The archbishop of Gnesna, and others of the
episcopal order that had free access to the king’s person, were hereupon
solicited by the nobility to carry their complaints to the king, and lay before
him the enormity of his crime; but the fear of offending their sovereign
stopped their mouths: and this their silence was construed by the people in no
other light than that of a mercenary connivance. Stanislas was the only person
who had the courage requisite to discharge this duty. Having accordingly
recommended the success of the affair to God, he went to court at the head of
several gentlemen and ecclesiastics, and once more conjured the king, upon the
most pressing considerations, to put an end to his enormous and scandalous
disorders. He concluded his remonstrance with telling him, that if he persisted
in his crimes, he ran the risk of being cut off from the communion of the
faithful by the sentence of excommunication. This threw the king into a violent
rage, who, regarding the saint’s charitable expostulation as an insult not to
be borne, gave a free loose to his passion, and vowed revenge. He had first
recourse to calumnies. The saint having purchased, some years before, an estate
of one Peter, a gentleman of Piotrawin, who was since dead, and settled it upon
his church, the nephews of the deceased were inveigled to accuse the bishop,
contrary to truth, that he had never paid for the premises. The cause was
pleaded before the king, and the witnesses of the payment durst not appear,
having been privately intimidated by the king’s agents. The Polish historians
of later ages relate, that the saint, after three days spent in fasting and
prayer, went, accompanied with his clergy, to the church of Piotrawin, which is
in the palatinate of Lublin, and causing the grave to be opened, raised Peter
to life, and brought him into open court, where he declared before the king and
the assembly that the land was bought and paid for by Stanislas; after which,
being led back to his grave, he again returned to his former state.
After this trial, the
king seemed reconciled with the saint; but the succeeding acts of cruelty which
he exercised upon his subjects, to whom he became a more inhuman tyrant than he
had been even to his conquered enemies at Kijow in Russia, stirred up again the
zeal of the holy pastor; and when he could not be admitted into the king’s
presence, he zealously applied himself to fastings, tears, and prayers for his
conversion. Seeing no remedy applied to the evils he deplored, he made the king
a third visit, and endeavoured to open his eyes. But the prince, like a mad and
desperate patient, who looks upon the physician that comes to cure him as his
greatest enemy, threatened the saint with certain death if he continued to
disturb him. Stanislas still thought it his duty not to abandon his trust, and
left nothing untried to compass his charitable ends; but finding all measures
ineffectual, he, after a fourth visit, excommunicated him. And having left
orders with the canons of the cathedral to break off the church-office in case
the king, in defiance of the censure, should attempt to enter the church while
the service was performing, he left the city and retired to St. Michael’s, a
small chapel at a little distance from Cracow. Thither the king followed him
with his guards, whom he ordered to massacre him on the spot: but going into
the chapel with this intent, they were struck with such a respect and dread at
the presence of the venerable bishop, that they durst not attempt it, telling
the king that a great light from heaven had affrighted them, and prevented
their executing his orders. The like happened to a second and a third troop:
upon which the king went in himself to animate them to perpetrate the murder.
Yet no one durst strike the man of God, till the king himself, calling them
base cowards, rushed forward and dispatched him with his own hand. Then his
life-guards fell on, and cut the martyr’s body into pieces, which they
scattered about the fields to be devoured by beasts and birds of prey. But
eagles are said to have defended them, till the canons of his cathedral, three
days after, gathered them together, and privately buried them before the door
of the chapel, in which he was martyred. Ten years after the body was
translated into the cathedral in Cracow, in 1088, and honoured with innumerable
miracles. The barbarous king forbade all marks of sorrow or mourning for his
death. Pope Gregory VII. excommunicated the tyrant and all his accomplices in
this sacrilegious act, and the unhappy prince, tormented with the rack of his
own conscience, and seeing himself detested by all his subjects, fled out of
Poland into Hungary, and there perished miserably, some say by becoming his own
executioner. Stanislas was crowned on the 8th of May, 1079. He was solemnly
canonized by Innocent IV. in 1253.
Many, like this unhappy
prince, employ the first part of their lives to render the other miserable.
Those who in their youth imbibe the maxims of the world, and regulate their
minds and conduct by them, plunge themselves into an abyss of the most fatal errors
and dreadful miseries. By indulging pride, self-love, and spiritual sloth, they
suffer their passions soon to grow rebellious, and when they become enslaved to
them, fall into so strange a spiritual blindness as to be no longer governed by
the light of reason or faith. How carefully are we bound to guard our heart
even in our tender youth, that it may be a constant source of innocence and
happiness! Who will discover to us all the illusions of our passions! all the
snares they lay for us! We must watch these domestic enemies, and observe all
their motions. In all our undertakings we must narrowly examine our own hearts,
and ask them if some passion does not secretly steal into our souls, and seek
some by-interest in what we do. We must particularly suspect whatever seems to
lean towards our darling or ruling passions. These especially deceive us under
a thousand disguises. Those which we mistrust most, put on the appearance of
those against which we are less upon our guard. It is by this watchfulness to discover
and curb their first irregular motions, by habitual self-denial and assiduous
prayer, that we shall purify and cultivate our hearts, and keep our enemies
under due restraint, which is the victory of virtue.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/071.html
The
saint who was accused of treason
posted Thursday,
3 Apr 2014
St
Stanislaus of Szczepanów (April 11) was one of the earliest native Polish
bishops
St
Stanislaus of Szczepanów was born in a village in Lesser Poland (Małopolska).
He was educated at the cathedral school in Gniezno, Poland’s capital at the
time. He was eventually ordained by Lambert II Suła, Bishop of Kraków.
Following
the bishop’s death in 1072, Stanislaus took his place, becoming one of the
earliest native Polish bishops. During his time in office he managed to ensure
the reestablishment of the metropolitan see in Gniezno which which was a
precondition for Duke Bolesław’s coronation as king. After he was enthroned in
1076, Stanislaus managed to persuade King Bolesław to establish Benedictine
monasteries for the evangelisation of Poland.
King
Bolesław and Stanislaus fell into conflict when Poland experienced a prolonged
war with Ruthenia. The bishop criticised the king for punishing soldiers’
faithless wives very cruelly. Although the root cause of the falling out is
still debated, Bishop Stanislaus excommunicated the king and was subsequently
accused of treason and sentenced to death.
Although
Bolesław sent his men to execute the bishop without trial, they felt too afraid
and so the king killed Stanislaus himself. It is said that he killed Stanislaus
while he was celebrating Mass in the Church of St Michael the Archangel, known
as the Skałka, though it is also said he was actually killed in Wawel Castle.
The
bishop’s body was then hacked to pieces and thrown into a pool. Some sources
say his death occurred on April 11 1079 and others say May 8 of the same year.
Pope
Innocent IV canonised Stanislaus on September 17 1253 and Pope Clement VIII
later named his feast day for May 7, which was moved to April 11 by the Church
in 1969, when it was decided this was the accurate date of his death.
Stanislaus
is a patron saint of both Kraków and Poland. Every year, the Archbishop of
Kraków leads a procession from Wawel to the Skałka
in honour of St Stanislaus. Wawel Cathedral holds the saint’s relics and is a
national shrine for Poles.
One
of Stanislaus’s greatest devotees was the soon-to-be-saint John Paul II, who in
1979 devoted his first apostolic letter, Rutilans Agmen, to St Stanislaus. The
letter expressed his wonder that John Paul II, a successor of Stanislaus in the
see of Kraków, should, “by the inscrutable designs of God”, have been elected
pope within the 900th anniversary year of his predecessor’s martyrdom.
Église Santo Stanislao dei Polacchi (en français : Église Saint-Stanislas-des-Polonais ; Stanislas de Szczepanów), rione de Sant'Angelo, via delle Botteghe Oscure, Rome.
L'église
Santo Stanislao dei Polacchi, rione de Sant'Angelo,
via delle Botteghe Oscure, Rome.
Santo Stanislao Vescovo e martire
Szczepanowski, Polonia, c. 1030 - Cracovia, Polonia, 11 aprile 1079
Vescovo di Cracovia, fu pastore sapiente e sollecito. Succedette al vescovo Lamberto nel 1072. Intrepido sostenitore della libertà della Chiesa e della dignità dell'uomo, difensore dei piccoli e dei poveri, subì il martirio sotto il re Boleslao II. Canonizzato da Innocenzo IV ad Assisi nel 1253, è patrono della Polonia. Le sue spoglie, custodite nella cattedrale di Cracovia, sono mèta di pellegrinaggio attraverso i secoli.
Etimologia: Stanislao = la gloria dello stato, dal polacco
Emblema: Bastone pastorale, Palma
Martirologio Romano: Memoria di san Stanislao, vescovo e martire, che fu strenuo difensore della civiltà e dei valori cristiani tra le ingiustizie del suo tempo; resse come buon pastore la Chiesa di Cracovia, prestando soccorso ai poveri e visitando ogni anno il suo clero; mentre celebrava i divini misteri, fu ucciso dal re di Polonia Boleslao, che aveva severamente rimproverato.
I buoni esempi dei genitori esercitarono una profonda impressione sul figlio che imparò presto a darsi alla preghiera, ad evitare i frivoli divertimenti, a imporsi delle piccole privazioni e a soffrire volentieri le incomodità della vita. Dopo i primi studi, egli fu inviato a completarli dapprima a Gniezno, celebre università della Polonia, poi a Parigi, dove per sette anni si applicò allo studio dei diritto canonico e della teologia. Per umiltà rifiutò il grado accademico di dottore.
Quando ritornò in patria e divenne, per la morte dei genitori, possessore di una considerevole fortuna, Stanislao potè disporre dei beni in favore dei poveri e servire Dio con maggiore libertà. Il vescovo di Cracovia, Lamberto Zurla, conoscendo quanto grande fosse la sapienza e la virtù di lui, lo ordinò sacerdote e lo fece canonico della cattedrale.
Stanislao fu il modello del capitolo per le penitenze con cui affliggeva il proprio corpo, la lettura e la meditazione continua della Sacra Scrittura, le vigilie e l'assiduità ai divini uffici. Incaricato della predicazione, si acquistò in breve una così grande reputazione che parecchi ecclesiastici e laici accorsero da tutte le parti della Polonia a consultarlo per la tranquillità della loro coscienza.
Dopo la morte di Lamberto, tutti, ad una voce, elessero Stanislao suo successore. Egli, che si riteneva indegno e incapace di tanto ufficio, rifiutò energicamente. Dovette tuttavia piegarsi all'ordine formale di Alessandro II e lasciarsi consacrare vescovo nel 1072. Costretto a compiere le funzioni degli apostoli, egli cercò di praticarne le virtù. Per tenere sottomessa la carne portò il cilicio fino alla morte e per distaccarsi sempre di più dai beni della terra soccorse i bisognosi con generosità. Per non dimenticare nessuno ne fece compilare un elenco completo. La sua casa era sempre aperta a quanti ricorrevano a lui per consiglio e aiuto. Ogni anno visitava la diocesi per togliere gli abusi ed esigere dal clero una vita che fosse di edificazione per i fedeli. Dimentico delle ingiurie, trattava tutti con la dolcezza e la bontà di un padre, e prediligeva i deboli e gli oppressi, che difendeva sempre e ovunque con invincibile fermezza.
La Polonia in quel tempo era governata da Boleslao II l'Ardito. Costui si era dimostrato valoroso nella guerra contro i Russi, ma nella vita privata non rifuggiva dalle orge, e in quella pubblica dalla tirannia. I rapimenti e le violenze erano i crimini che quotidianamente consumava con grande scandalo dei sudditi. Nessuno di coloro che lo avvicinavano osava fargliene la minima rimostranza. Soltanto Stanislao ogni tanto lo andava a trovare per indurlo a riflettere sulla enormità dei propri crimini e le funeste conseguenze degli scandali che dava. Boleslao II in principio cercò di scusarsene, poi parve dare segni di pentimento e promise di emendarsi.
Le buone risoluzioni del re non durarono a lungo. Nella provincia di Siradia un giorno Boleslao fece rapire a viva forza Cristina, la moglie del signore Miecislao, famosa per la sua bellezza. L'atto tirannico e immorale provocò l'indignazione di tutta la nobiltà polacca. L'arcivescovo di Gniezno, primate del regno, e i vescovi della corte furono pregati d'intervenire, ma essi, timorosi di dispiacere al sovrano, rimasero dei cani muti. Soltanto Stanislao, dopo avere a lungo pregato, osò affrontare il re per la seconda volta e minacciargli le censure ecclesiastiche se non poneva termine alla sua vita disordinata e prepotente. Alla minaccia di scomunica Boleslao uscì dai gangheri e ingiuriò grossolanamente il coraggioso prelato dicendogli: "Quando uno osa parlare con tanto poco rispetto ad un monarca, converrebbe che facesse il porcaio, non il vescovo". Il santo, senza lasciarsi intimidire, rinnovò le sue istanze e disse al sovrano: "Non stabilite nessun paragone tra la dignità regale e quella episcopale perché la prima sta alla seconda come la luna al sole o il piombo all'oro".
Boleslao II, risoluto a vendicarsi a costo di ricorrere alla calunnia, si ritirò bruscamente senza neppure congedare lo sconcertante visitatore. Il santo vescovo aveva comperato da un signore, chiamato Pietro, la terra di Piotrawin, ne aveva pagato il prezzo alla presenza di testimoni, poi ne aveva dotata la chiesa di Cracovia. Nell'atto di vendita nessuna formalità era stata omessa, tuttavia Stanislao, confidando nella buona fede dei testimoni, non aveva richiesto dal venditore una quietanza. Essendo costui morto, il re chiamò a sé i nipoti di Pietro, li esortò a richiederne l'eredità come un bene usurpato dal vescovo, e li assicurò che avrebbe saputo intimidire i testimoni al punto da chiudere loro la bocca. Gli eredi, seguendo le istruzioni di Boleslao II, intentarono un processo al vescovo, lo citarono a comparire davanti ad un'assemblea di giudici presieduta dal re e lo accusarono di avere usurpato la loro proprietà. Il santo sostenne di averla pagata, ma essi negarono. Allegò allora dei testimoni, ma essi non ebbero il coraggio di dire la verità. Stanislao stava per essere condannato quando, in seguito ad una improvvisa ispirazione, chiese ai giudici una dilazione di tre giorni, promettendo di fare comparire in persona Pietro, morto da tre anni. La richiesta fu accolta con uno sprezzante sogghigno.
Dopo aver digiunato, pregato e vegliato, Stanislao il terzo giorno si recò al luogo in cui Pietro era stato seppellito, fece aprire la tomba e, toccandone con il pastorale la salma, gli ordinò di alzarsi nel nome del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo. Il defunto ubbidì e il santo lo condusse con sé al tribunale dov'era ad attenderlo il re, la corte e una grande folla di curiosi. "Ecco - disse Stanislao ai giudici entrando con Pietro nella sala - colui che mi ha venduto la terra di Piotrawin; egli è risuscitato per rendervene testimonianza. Domandategli se non è vero che gli ho pagato il prezzo di quella terra. Lo conoscete e la sua tomba è aperta". I presenti rimasero allibiti. Il risorto dichiarò che il vescovo gli aveva pagato quella terra davanti ai due testimoni che pochi giorni prima avevano tradito la verità, rimproverò i suoi nipoti per avere osato perseguitare ingiustamente il vescovo di Cracovia e li esortò a farne la penitenza. Dopo di che egli ritornò alla tomba da cui era uscito scongiurando il santo di pregare Nostro Signore affinché gli abbreviasse le pene del Purgatorio.
Quel prodigio fece una grande impressione sopra Boleslao II. Per un certo tempo trovò la forza di reprimere la sua lussuria e di mitigare le sue crudeltà. Compì persino una spedizione contro i Russi e s'impadronì della loro capitale, Kiew. Tuttavia, l'ebrezza della vittoria lo fece ricadere in braccio alle più sregolate passioni. Non contento degli ordinari eccessi, volle abbandonarsi pubblicamente alle abominazioni di Sodoma e Gomorra. Stanislao, quale novello Giovanni Battista, prese la risoluzione di porre un freno alla licenza del novello Erode anche a costo del martirio per la gloria di Dio e la salute della Polonia. Egli chiese al Signore con preghiere e penitenze la conversione del re, lo visitò parecchie volte per fargli aprire gli occhi e sollevarlo dall'abisso in cui era precipitato. La sua fatica fu inutile: il sovrano lo caricò d'ingiurie e lo minacciò di morte se continuava a censurare la condotta come aveva fatto.
Stanislao, acceso di sdegno per l'offesa che il re faceva a Dio, dopo avere chiesto il parere di altri vescovi, scomunicò pubblicamente Boleslao II e gl'interdisse l'ingresso in chiesa. Siccome il re continuava, nonostante le pene canoniche in cui era incorso, a prendere parte con i fedeli ai riti liturgici, il vescovo ordinò ai sacerdoti di sospendere i divini uffici ogni volta che lo scomunicato ardiva varcare la soglia delle loro chiese. Per parte sua, allo scopo di non essere turbato dalla presenza di lui nella celebrazione della Santa Messa, andava a dirla nella chiesa di San Michele, fuori Cracovia. Pieno di furore, Boleslao II si recò colà e ordinò ad alcune guardie di entrare in chiesa e di massacrarvi Stanislao. Esse ubbidirono, ma mentre stavano per mettere le mani addosso al santo che celebrava la Messa, furono fatti stramazzare a terra da una forza misteriosa. Il re, irridendo alla loro debolezza, si avvicinò in persona a Stanislao con in mano la spada sguainata, e gli assestò un fendente sulla testa con tale violenza da farne schizzare le cervella contro la parete. Era l'11 aprile del 1079. Per assaporare di più la sua atroce sete di vendetta tagliò il naso e le labbra al martire, e quindi diede ordine che il cadavere fosse trascinato fuori della chiesa, fatto a pezzi e disperso per i campi affinché servisse di cibo agli uccelli e alle bestie selvagge.
Tuttavia Iddio fece sì che quattro aquile difendessero per due giorni le reliquie del santo e che durante la notte esse rilucessero di uno strano splendore. Alcuni sacerdoti e pii fedeli, fatti audaci da quei prodigi, osarono, malgrado la proibizione del re, raccogliere quelle membra sparse, emananti un soave profumo, e seppellirle alla porta della chiesa di San Michele. Due anni più tardi il corpo di Stanislao fu trasportato a Cracovia e seppellito prima in mezzo alla chiesa della fortezza e poi nella cattedrale (1088).
S. Gregorio VII (+1085) lanciò l'interdetto sul regno di Polonia, scomunicò Boleslao II e lo dichiarò decaduto dalla dignità regale. Il principe, perseguitato esternamente dalla riprovazione dei sudditi, straziato internamente dal rimorso dei crimini commessi, cercò rifugio presso Ladislao I (+1095), re d'Ungheria, che lo accolse con bontà. Il pentimento non tardò ad impossessarsi del suo animo e allora intraprese un pellegrinaggio a Roma per implorare dal papa l'assoluzione dalle censure. Giunto ad Ossiach, nella Carinzia, la grazia lo spinse ad andare a bussare alla porta del monastero dei benedettini e chiedere di potervi passare il restante della vita come un fratello laico. Vi rimase sconosciuto fino alla morte (+1081) dedito alla penitenza e ai lavori più umili.
S. Stanislao di Cracovia fu canonizzato da Innocenze IV nel 1253. Sulla sua tomba avvennero dei prodigi, tra cui la risurrezione di tre morti.
Autore: Guido Pettinati
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26700
Resurrection
of Piotrowin (Fara Church in Poznan)
Wskrzeszenie
Piotrowina (Poznańska Fara)
Den hellige Stanislas av
Kraków (~1030-1079)
Minnedag: 11.
april
Polens nasjonalhelgen,
skytshelgen for byen og erkebispedømmet Kraków
Den hellige Stanislas
(Stanislaus, Stanislaw) av Kraków ble født den 26. juli ca år 1030 av de
adelige foreldrene Belislas og Bogna i Szczepanow ved Kraków i Polen som
Stanislaw Szczepanowski. Foreldrene tilhørte ridderklassen og hadde i årtier
bedt til Gud om å få barn, og var relativt gamle da han ble født. De viet ham
fra fødselen til en tjeneste for Gud, og oppmuntret på alle måter den fromhet han
viste fra tidlig barndom. Han fikk sin utdannelse i Gniezno (Gnesen), og
deretter studerte han rettsvitenskap og teologi i Paris (muligens Liège) i sju
år.
Da han kom tilbake, var
foreldrene døde, og han ga hele sin formue til de fattige. Han mottok prestevielsen
av biskop Lambert Zula av Kraków, et sete som var grunnlagt i år 1000, og ble
prest i Czembocz ved Kraków. Biksopen utnevnte snart Stanislas til kannik og
deretter til sin predikant og generalvikar. Hans uttrykksfulle prekener og gode
eksempel førte til en åndelig fornyelse i byen, og han ble oppsøkt av prester
og legfolk for åndelig veiledning.
Etter Lamberts død ble
Stanislas tross sin unge alder og mye mot sin vilje, valgt til hans etterfølger
som biskop av Kraków i 1072. Han ga først etter på ordre fra pave Alexander II
(1061-73). Stanislas ble en ivrig reformator, utrettelig forkynner og en
sjenerøs velgjører for de fattige.
Det hersker stor
usikkerhet om de begivenheter som førte til hans voldelige død som martyr. Den
historien som vanligvis fortelles, går ut på at han etter først å ha hatt
støtte fra den mektige kong Boleslav II den Modige (1058-79), kom han i
konflikt med kongen på grunn av misforhold i kongens privatliv. Den tapre
kongen hadde vunnet en strålende sier over russerne ved Kiev, og selv og han
opprinnelig var en from mann, gjorde hans mange fremganger ham moralsk
fordervet og troløs. Hans kvinnehistorier og drikkfeldighet ble en stadig
større offentlig skandale. Mange ganger refset biskopen som den eneste
fryktløst sin konge, spesielt en gang han var ute på kvinnerov og røvet en
adelsmanns vakre kone til sitt palass. Da truet biskopen ham med
ekskommunikasjon, og da kongen ikke angret og gjorde bot, gjorde Stanislas
alvor av trusselen, noe som på den tid var en uhørt handling.
Selv om han ble advart
mot kongens hat, ville Stanislas ikke svikte sin menighet, og han ble i Kraków.
Selv om kongen var ekskommunisert, fortsatte han å gå til messe og motta
kommunionen. Biskopen ga da sine prester ordre om at de skulle avbryte seremonien
om kongen kom til messe. Da Boleslav den 11. april 1079 skulle til messe i
katedralen, fant han at gudstjenesten straks ble avbrutt da han kom inn. Da ble
kongen fra seg av raseri, og han sporet opp Stanislas i St. Mikaelskirken i
Kalka utenfor byen, der han feiret messen. Boleslav ba soldatene gå inn i
kirken og drepe biskopen. Men de var uvillige til å krenke kirkefreden og
nektet tre ganger, og da gikk kongen selv inn og stakk Stanislas ned foran
alteret med sitt eget sverd. Soldatene skar deretter kroppen opp i biter og
kastet bitene ut til ville dyr og åtselfugler. Legenden forteller at fire ørner
deretter kom flygende ned fra himmelen for å samle Stanislas' kropp. Tre dager
senere berget katedralens kanniker Stanislas' relikvier og gravla dem ved døren
i St. Mikaelskirken hvor han var blitt drept. Martyrens bein ble i 1088
overført til domkirken i Kraków av biskop Lambert II.
Den hellige pave Gregor VII (1073-85)
la interdikt over Polen. Legenden forteller at det reiste seg et folkelig
opprør i landet som fordrev kongen. Dette stemmer riktignok ikke, men påskyndet
nok hans fall. For kong Boleslav mistet senere makten og dro i eksil til
Ungarn. Han skal senere ha blitt legbror i benediktinerklosteret i Osjak, hvor
han døde i 1082 og er gravlagt. Legenden forteller imidlertid at den gudløse
kongen kort tid etter ble revet i hjel av sine egne hunder da han var på jakt.
Det er noe usikkerhet om
denne historien, og det tilgjengelige materiale fortolkes forskjellig av
historikerne. Noen polske historikere hevdet på 1800-tallet at Stanislas var
skyldig i forræderi for å ha deltatt i en sammensvergelse med bøhmiske og tyske
adelsmenn for å styrte kongen, og at hans død derfor var en politisk henrettelse
og ikke et martyrium, men denne anklagen har blitt heftig avvist av andre.
Siden skjedde det mange
undre ved Stanislas' grav. Han er Polens nasjonalhelgen og hans relikvier,
kranium og ben, oppbevares i en vakker sølvkiste i domkirken i Kraków. Stanislas
ble helligkåret i 1253 i Assisi av pave Innocent IV (1243-54), og er den første
polske helgen som offisielt ble anerkjent som martyr. Hans navn står i
Martyrologium Romanum. I 1969 ble hans festdag flyttet fra 7. mai til dødsdagen
11. april. I Kraków feires også en translasjonsfest den 27. september.
Den hellige fremstilles
som biskop med sverd eller idet han blir skåret i stykker ved foten av et
alter. Han er høyt æret i Polen, og også i Litauen, Ukraina og Hviterussland,
og han er Polens nasjonalhelgen og hovedskytshelgen for Kraków. Jubileet for
hans død i 1979 ble en mektig nasjonal manifestasjon. Etter grundige og
vanskelige forhandlinger med de kommunistiske myndighetene om opplegget,
besøkte den nyvalgte polske pave Johannes Paul II fra 2. til 10. juni sitt
hjemland for første gang som Kirkens overhode. Her tok han del i
900-årsfeiringen av Stanislas, en av sine forgjengere på Krakóws erkebispestol.
Etter Johannes Paul Is
død hadde det kommet opp plakater i Roma som imøteså «pave Johannes Paul II».
Til tross for at den nye paven først tenkte på å kalle seg pave Stanislas, ga
han etter for det folkelige krav og tok navnet Johannes Paul II etter sin
forgjenger.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Lodi, Butler, Butler (IV),
Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler, Schauber/Schindler,
Melchers, Dammer/Adam, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, CIN - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per
Einar Odden - Sist oppdatert: 2000-04-08 23:01
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/stanisla