Georges de La Tour, Saint Joseph charpentier, 1642
Saint Joseph, travailleur
Joseph, l'artisan-paysan d'un petit village de Galilée, est pour le chrétien le modèle à suivre dans l'accomplissement de ses activités professionnelles, parce qu'il a travaillé dans l'intimité quotidienne de Jésus. Le travail est joie et souffrance, il est service de la communauté et approche de Dieu : voilà ce qu'on apprend à l'école de Nazareth.
SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/05/01/614/-/saint-joseph-travailleurGerard van Honthorst (1592–1656).
Childhood of Christ, circa 1620, 137 x 185, Hermitage Museum
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_joseph_artisan.html
Un simple charpentier ?
Il est de la maison de David, précise
l’évangéliste (Lc 1, 27). Oui, notre Joseph descendait vraiment de
David, de race royale, de noble sang, de cœur plus noble encore. Vraiment
un fils de David (Mt 1, 20) qui ne dégénérait pas de son père
David. Je le répète, un fils de David, pas seulement par la chair, mais par la
foi, la sainteté, le don de soi. Tel un autre David, le Seigneur le trouva
un homme selon son cœur (Ac 13, 22), à qui il put confier en toute
sécurité le secret le plus caché et le plus sacré de son cœur. Comme à un autre
David, il lui découvrit les pensées cachées et inconnues de sa sagesse (Ps
50, 8), et il lui accorda de ne point ignorer le mystère qu’aucun prince
de ce monde n’a connu (1 Co 2, 7-8). Pour finir, ce que beaucoup de
rois et de prophètes ont voulu voir et n’ont pas vu, entendre et n’ont pas
entendu (Lc 10, 24), Dieu lui donna non seulement de le voir et de
l’entendre, mais même de le porter, de le conduire, de le prendre dans ses
bras, de le couvrir de baisers, de le nourrir et de le garder.
St Bernard de Clairvaux
Moine de Cîteaux, saint Bernard († 1153), a fait
rayonner au XIIe siècle, l’ordre cistercien dans toute l’Europe. /
Homélies à la louange de la Vierge Mère II, 14-16, trad. M.-I. Huille et J.
Regnard, Paris, Cerf, 1993, Coll. « Sources chrétiennes » 390, pp.
161-167.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/samedi-1-mai/meditation-de-ce-jour-1/
L’Église autrefois baptisa les fêtes païennes, usant avec une souveraine liberté des dates et des cérémonies pour les doter d’un contenu Chrétien tout nouveau.
S’inspirant de cette tradition, voici qu’elle place la fête civile du travail, le premier mai, sous le puissant patronage de saint Joseph, l’humble artisan que Dieu a choisi pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné.
Qui, mieux que lui, en son labeur de chaque jour, rendit grâces à Dieu le Père par le Seigneur Jésus, son apprenti docile et obéissant, Celui que l’on appelait le fils du charpentier ?
Puisse saint Joseph couvrir de sa vigilante protection ce monde du travail dont il partagea le sort austère : puisse-t-il guider et soutenir ses efforts pour faire régner dans le monde la justice et la charité, sous la loi d’amour du Christ Jésus.
Prière à saint Joseph artisan composée par Pie XII (11 mars 1958).
Pie XII a accordé une indulgence partielle de trois ans aux travailleurs qui réciteront cette prière avec piété et d’un cœur contrit.
Ô glorieux Patriarche saint Joseph, humble et juste artisan de Nazareth, qui avez donné à tous les Chrétiens, mais spécialement à nous, l’exemple d’une vie parfaite dans le travail assidu et dans une admirable union avec Marie et Jésus, aidez-nous dans notre tâche quotidienne, afin que nous aussi, artisans catholiques, nous puissions trouver en celle-ci le moyen efficace de glorifier le Seigneur, de nous sanctifier et d’être utiles à la société où nous vivons, tous idéaux suprêmes de notre activité.
Obtenez-nous du Seigneur, ô Protecteur bien-aimé, humilité et simplicité de cœur, amour pour le travail et bienveillance pour ceux qui y sont nos compagnons, conformité à la volonté divine dans les souffrances inévitables de cette vie et joie en les supportant, conscience de notre mission sociale spécifique et sens de notre responsabilité, esprit de discipline et de prière, docilité et respect envers les supérieurs, fraternité envers nos égaux, charité et indulgence pour ceux qui dépendent de nous.
Soyez avec nous dans les moments de réussite, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de nos fatigues ; mais soutenez-nous dans les heures tristes, lorsque le Ciel semble se fermer pour nous et les instruments du travail se rebeller eux-mêmes entre nos mains.
Faites qu’à votre exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, votre très douce épouse, qui filait silencieusement dans un coin de votre modeste atelier, laissant glisser sur ses lèvres le sourire le plus suave ; que nous n’éloignions pas notre regard de Jésus qui s’affairait avec vous à votre établi de menuisier ; ainsi pourrons-nous mener sur terre une vie paisible et sainte, prélude de celle éternellement heureuse qui nous attend dans le Ciel, pour tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il !
• Sous le patronage de saint Joseph, les A. C. L. I. (Associations Catholiques des Travailleurs Italiens) doivent rendre le Christ présent dans le milieu de travail, la famille et la cité.
• La formation religieuse du Catholique et spécialement de l’ouvrier est un des principaux devoirs de l’action pastorale moderne.
• L’amour de l’Église pour l’ouvrier la pousse à réclamer un ordre social plus juste et à en indiquer les principes fondamentaux.
• Les Catholiques, les jeunes en particulier, ne doivent pas se décourager malgré d’apparents insuccès.
• « Il y a un peu plus de dix ans, le 11 mars 1945, en un moment délicat de l’histoire de la nation italienne et spécialement de la classe ouvrière, Nous reçûmes en audience, pour la première fois, les A.C.L.I.
• Nous savons, chers fils et filles, que vous tenez en grand honneur ce jour, où vous avez été publiquement reconnus par l’Église. Au cours de sa longue histoire, l’Église a toujours été soucieuse de répondre aux nécessités des temps, en inspirant, dans ce but, aux fidèles la pensée et le dessein de s’unir en des associations particulières. C’est ainsi que les A.C.L.I. entrèrent en scène, avec l’approbation et la bénédiction du Vicaire du Christ.
• « Dès l’origine, Nous avons mis vos associations sous le puissant patronage de saint Joseph. Il ne pourrait en effet y avoir de meilleur protecteur pour vous aider à faire pénétrer dans votre vie l’esprit de l’Évangile. Cet esprit, en effet, Nous le disions alors, se répand en vous et chez tous les hommes du Cœur même de l’Homme-Dieu, Sauveur du monde, mais il est certain aussi qu’aucun travailleur n’en fut jamais aussi parfaitement pénétré que le père putatif de Jésus, qui vécut avec Lui dans l’intimité et la communauté les plus étroites de la famille et du travail. Aussi si vous voulez être proches de Jésus, Nous vous répétons encore aujourd’hui : Ite ad Joseph : Allez à Joseph ! (Gen. XLI, 55).
• « Les A. C. L. I. doivent donc faire sentir la présence du Christ à leurs propres membres, à leurs familles et à tous ceux qui vivent dans le monde du travail. N’oubliez jamais que votre premier souci est de conserver et d’accroître la vie chrétienne chez le travailleur. Dans ce but, il ne suffit pas que vous accomplissiez vos devoirs religieux et que vous entraîniez à y satisfaire ; il faut aussi que vous approfondissiez votre connaissance de la doctrine de la Foi et que vous compreniez sans cesse mieux ce que comporte l’ordre moral du monde, établi par Dieu, enseigné et interprété par l’Église, en ce qui concerne les droits et les devoirs du travailleur d’aujourd’hui.
• « Nous bénissons donc vos efforts et, spécialement, les cours et les conférences que vous organisez opportunément, ainsi que les prêtres et les laïcs qui y coopèrent par leur enseignement. On ne fera jamais assez dans ce domaine, tant est grand le besoin d’une formation méthodique, attrayante et toujours adaptée aux circonstances locales. Il faut éviter avec le plus grand soin que l’heureux résultat du généreux travail, accompli pour établir et étendre le royaume de Dieu, soit contrarié ou jeté bas en cédant à des ambitions personnelles ou à des rivalités de groupes particuliers. Les A.C.L.I. doivent savoir qu’elles auront toujours Notre appui tant qu’elles s’en tiendront à ces normes et donneront aux autres organisations l’exemple d’un zèle désintéressé dans le service de la cause catholique. »
• (La formation religieuse du Catholique et spécialement de l’ouvrier est un des principaux devoirs de l’action pastorale moderne.)
• « Depuis longtemps malheureusement, l’ennemi du Christ sème la discorde dans le peuple italien, sans rencontrer toujours et partout une résistance suffisante de la part des Catholiques. Spécialement dans le milieu des travailleurs, il a fait et fait tout le possible pour diffuser de fausses idées sur l’homme et le monde, sur l’histoire, sur la structure de la société et de l’économie. Le cas n’est pas rare où l’ouvrier catholique, faute d’une solide formation religieuse, se trouve désarmé, quand lui sont présentées de telles théories ; il n’est pas capable de répondre et, parfois même, il se laisse contaminer par le poison de l’erreur.
• « Cette formation, les A. C. L. I. doivent donc l’améliorer sans cesse davantage, convaincues comme elles le sont qu’elles exercent de la sorte l’apostolat du travailleur parmi les travailleurs, que Notre prédécesseur Pie XI d’heureuse mémoire souhaitait dans son encyclique Quadragesimo Anno. La formation religieuse du Catholique, et spécialement du travailleur, est une des principales tâches de l’action pastorale moderne. De même que les intérêts vitaux de l’Église et des âmes ont imposé l’institution d’écoles catholiques, pareillement aussi la véritable et profonde instruction religieuse des adultes est une nécessité de premier ordre. De la sorte, vous êtes sur la bonne voie ; continuez avec courage et persévérance, et ne vous laissez pas détourner par des principes erronés. »
• (L’amour de l’Église pour l’ouvrier la pousse à réclamer un ordre social plus juste et à en indiquer les principes fondamentaux.)
• « Car ces principes erronés sont à l’œuvre. Combien de fois avons-Nous affirmé et expliqué l’amour de l’Église envers les ouvriers ! Et, cependant, on propage largement l’atroce calomnie que « l’Église est alliée au capitalisme contre les travailleurs » !
• Mère et maîtresse de tous, elle est toujours particulièrement soucieuse à l’égard de ses fils qui se trouvent dans des conditions plus difficiles et, de fait, elle a d’ailleurs efficacement contribué à la réalisation des honnêtes progrès déjà obtenus par diverses catégories de travailleurs.
• « Nous-même, dans le radio-message de Noël 1942, Nous disions : « Toujours inspirée par des motifs religieux, l’Église condamna les divers systèmes du socialisme marxiste et les condamne encore aujourd’hui, conformément à son devoir et à son droit permanent de préserver les hommes de courants et d’influences qui mettent en péril leur salut éternel. Mais l’Église ne peut pas ignorer ou ne pas voir que l’ouvrier, dans son effort pour améliorer sa situation, se heurte à tout un système qui loin d’être conforme à la nature, est en opposition avec l’ordre de Dieu et avec la fin assignée par Dieu aux biens terrestres.
• Si fausses, si condamnables, si dangereuses qu’aient été et que soient les voies suivies, qui pourrait, et surtout quel prêtre, quel chrétien pourrait rester sourd au cri qui monte d’en bas et réclame dans le monde d’un Dieu juste, justice et fraternité ? »
• « Jésus-Christ n’attend pas qu’on Lui ouvre le chemin pour pénétrer les réalités sociales, avec des systèmes qui ne dérivent pas de Lui, qu’ils s’appellent « humanisme laïque » ou « socialisme purgé du matérialisme ». Son royaume de vérité et de justice est présent jusque dans les régions où l’opposition entre les classes menace sans cesse de prévaloir. Aussi l’Église ne se limite pas à invoquer cet ordre social plus juste, mais en indique les principes fondamentaux, en sollicitant les dirigeants des peuples, les législateurs, les employeurs et les directeurs des entreprises à les mettre en exécution. »
• (Les catholiques, les jeunes en particulier, ne doivent pas se décourager malgré d’apparents insuccès.)
• « Mais Notre discours, maintenant, s’adresse particulièrement à ceux des Catholiques italiens que l’on dit « désillusionnés ». En effet, surtout parmi les jeunes, même avec les meilleures intentions, ne manquent pas ceux qui auraient attendu davantage de l’action des forces catholiques dans la vie publique du pays.
• Nous ne parlons pas ici de ceux dont l’enthousiasme n’est pas toujours accompagné d’un calme et sûr sens pratique à l’égard des faits présents et futurs et des faiblesses de l’homme ordinaire. Nous faisons plutôt allusion à ceux qui reconnaissent fort bien les notables progrès obtenus malgré la condition difficile du pays, mais qui, pleinement conscients de leurs possibilités et capacités, sentent douloureusement qu’elles ne trouvent pas de terrain pour être mises en valeur. Sans doute trouveraient-ils une réponse à leur plainte s’ils lisaient attentivement le programme des A. C. L. I. qui exige que le travail des subordonnés ait une part effective dans l’organisation de la vie économique et sociale de la nation et demande qu’à l’intérieur des entreprises chacun soit réellement reconnu comme un véritable collaborateur. »
SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Saint-Joseph-artisan-fete-le-1er-mai-comme-modele-des-travailleurs-depuis-Pie-XII-Cette-annee-2011-fete-transferee-au-lundi-2-mai-No_496.htm
Historique
Dans l’après-midi du dimanche 1er mai 1955, recevant à Rome, sur place Saint-Pierre, le congrès des Associations chrétiennes des travailleurs italiens, Pie XII leur déclara : « Nous avons le plaisir de vous annoncer Notre détermination d’instituer - comme, de fait, nous instituons - la fête liturgique de Saint Joseph Artisan, en la fixant précisément au premier mai. » Les textes de la messe et de l’office de Saint Joseph Artisan (double de première classe) furent publiés le 24 avril 1956 par la Sacré Congrégation des Rites.
Le 1er mai 1472...
Le roi Louis XI a ordonné que toutes les églises du royaume sonneraient leurs cloches chaque jour à midi pour inviter le peuple à la récitation de trois Ave Maria. Les prières ont eu lieu pour la première fois dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, au son de la grosse cloche, et à l'issue d'une procession générale pour la paix, le 1° mai 1472.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/01.php
Travailler et contempler à l’école de saint Joseph
Catéchèse du 1er mai 2013
MAI 02, 2013 00:00FRANCIS NULL PAPE FRANÇOIS
Travailler et contempler: le pape a uni ces deux
thèmes, à l’école de saint Joseph lors de l’audience générale du mercredi 1er
mai, place Saint-Pierre.
Le pape a dit notamment sa préoccupation lors
que le travail constitue un vrai « esclavage » en disant: « Tant
de personnes, dans le monde, sont victimes de cette forme d’esclavage, où c’est
la personne qui sert le travail, alors que ce devrait être le travail qui offre
un service aux personnes, leur permettant de garder leur dignité. Je demande à
tous les frères et sœurs dans la foi, et à tous les hommes et femmes de bonne
volonté de faire un choix décisif contre la traite des personnes, qui englobe
aussi le « travail d’esclave ». »
Traduction de la catéchèse en italien du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, en ce premier mai, nous célébrons saint
Joseph travailleur et nous entrons dans le mois traditionnellement consacré à
la Vierge Marie. Pendant cette rencontre, je voudrais donc m’arrêter sur ces
deux figures si importantes dans la vie de Jésus, dans celle de l’Église et
dans la nôtre avec deux brèves réflexions : la première sur le travail, la
seconde sur la contemplation de Jésus.
Dans son Évangile, à un des moments où Jésus retourne
dans son pays, à Nazareth, et où il parle dans la synagogue, saint Matthieu
souligne l’étonnement de ses compatriotes devant sa sagesse, et la question
qu’ils se posent : « Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? »
(13, 55). Jésus entre dans notre histoire, il vient au milieu de nous, il naît
de la Vierge Marie par l’opération de Dieu, mais avec la présence de saint
Joseph, son père légal qui veille sur lui et lui enseigne même son travail.
Jésus naît et vit dans une famille, dans la Sainte Famille, apprenant de saint
Joseph le métier de charpentier, dans l’atelier de Nazareth, partageant avec
lui l’effort, la fatigue, la satisfaction et même les difficultés quotidiennes.
Ceci nous rappelle la dignité et l’importance du
travail. Le livre de la Genèse raconte que Dieu a créé l’homme et la femme en
leur confiant la tâche de remplir la terre et de la soumettre, ce qui ne
signifie pas l’exploiter, mais la cultiver et la préserver, en prendre soin par
leur propre labeur (cf. Gn 1, 28 ; 2, 15). Le travail fait partie du plan
d’amour de Dieu ; nous sommes appelés à cultiver et à préserver tous les
biens de la création et c’est ainsi que nous participons à l’œuvre de la
création ! Le travail est un élément fondamental pour la dignité d’une
personne.
Pour le dire de manière imagée, le travail nous
« oint » de dignité, nous remplit de dignité ; il nous rend
semblables à Dieu qui a travaillé, et qui travaille, qui est toujours à l’œuvre
(cf. Gn 5, 17) ; il donne la capacité de pourvoir à ses propres besoins, à
ceux de sa famille, de contribuer à la croissance de sa nation. Et je pense ici
aux difficultés que rencontre, dans un certain nombre de pays, le
monde du travail et de l’entreprise ; je pense à tous ceux, et ce ne sont
pas seulement les jeunes, qui sont au chômage, très souvent à cause d’une
conception économiste de la société qui recherche un profit égoïste, sans tenir
compte des paramètres de la justice sociale.
Je désire adresser à tous une invitation à la solidarité,
et aux responsables de la « chose publique » un encouragement à ne
rien épargner pour donner un nouvel élan à l’emploi ; cela signifie se
préoccuper de la dignité de la personne ; mais surtout, je voudrais vous
dire de ne pas perdre espoir ; saint Joseph aussi a connu des moments
difficiles, mais il n’a pas perdu confiance et il a su les surmonter, certain
que Dieu ne nous abandonne pas.
Et je voudrais aussi m’adresser en particulier à vous,
les jeunes, les garçons et les filles : engagez-vous dans votre devoir
quotidien, à vos études, dans votre travail, dans vos relations amicales, dans
le souci des autres ; votre avenir dépend aussi de la manière dont vous
savez vivre ces années précieuses de votre vie. N’ayez pas peur de
l’engagement, du sacrifice et regardez sans peur vers l’avenir ;
entretenez l’espérance ; il y a toujours une lumière à l’horizon.
J’ajoute un mot sur une autre situation particulière
de travail qui me préoccupe : je veux parler de ce que nous pourrions
appeler le « travail d’esclave », le travail qui rend esclave. Tant
de personnes, dans le monde, sont victimes de cette forme d’esclavage, où c’est
la personne qui sert le travail, alors que ce devrait être le travail qui offre
un service aux personnes, leur permettant de garder leur dignité. Je demande à
tous les frères et sœurs dans la foi, et à tous les hommes et femmes de bonne
volonté de faire un choix décisif contre la traite des personnes, qui englobe
aussi le « travail d’esclave ».
J’aborde maintenant ma seconde réflexion : dans le
silence de son activité quotidienne, saint Joseph avait, avec Marie, le même et
unique centre d’attention : Jésus. Pleins de zèle et de tendresse, ils
accompagnent et protègent la croissance du Fils de Dieu fait homme pour nous,
réfléchissant sur tout ce qui se passait. Dans les Évangiles, saint Luc
souligne deux fois l’attitude de Marie, qui est aussi celle de Joseph :
« Elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son
cœur » (2, 19 ; 51). Pour écouter le Seigneur, il faut apprendre à le
contempler, à percevoir sa présence constante dans notre vie ; il faut
s’arrêter pour dialoguer avec lui, lui donner de la place par la prière.
Chacun de nous, et vous aussi les jeunes, les garçons
et les filles, si nombreux ce matin, nous devrions nous demander :
quelle place est-ce que je donne au Seigneur ? Est-ce que je m’arrête pour
dialoguer avec lui ? Depuis notre enfance, nos parents nous ont habitués à
commencer et à finir la journée par une prière, pour nous apprendre à sentir
que l’amitié et l’amour de Dieu nous accompagnent. Souvenons-nous plus souvent
du Seigneur au cours de nos journées ! Et en ce mois de mai, je voudrais
rappeler l’importance et la beauté de la prière du chapelet. Lorsque nous
récitons le « Je vous salue, Marie », nous sommes amenés à contempler
les mystères de Jésus, c’est-à-dire à réfléchir sur les moments importants de
sa vie, pour que, comme pour Marie et pour saint Joseph, il soit au centre de
nos pensées, de nos attentions et de nos actions.
Ce serait beau si, en particulier en ce mois de mai,
on récitait ensemble en famille, entre amis, dans la paroisse, le chapelet ou
une autre prière à Jésus et à la Vierge Marie ! La prière dite ensemble
est un moment précieux qui affermit encore davantage la vie de famille,
l’amitié. Apprenons à prier plus souvent en famille et comme une famille !
Chers frères et sœurs, demandons à saint Joseph et à
la Vierge Marie de nous enseigner à être fidèles à nos engagements quotidiens,
à vivre notre foi dans nos activités de chaque jour et donner plus de place au
Seigneur dans notre vie, à nous arrêter pour contempler son visage. Merci.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
MAI 02, 2013 00:00PAPE FRANÇOIS
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/travailler-et-contempler-a-l-ecole-de-saint-joseph/
Simone Cantarini (1612–1648), La Sainte Famille
Sept nouvelles invocations à saint Joseph
La rédaction d'Aleteia - avec I.Media - Publié
le 02/05/21
À l’occasion de la fête de saint Joseph travailleur,
le 1er mai, sept nouvelles invocations à saint Joseph ont été ajoutées au sein
des Litanies d’honneur consacrées au saint. Des invocations approuvées par le
pape François.
La congrégation pour le Culte divin et la Discipline
des Sacrements a jugé opportun de mettre à jour les Litanies en l’honneur de
saint Joseph, approuvées le 18 mars 1909 par le pape Pie X. Ces courtes
prières, présentées sous la forme d’une longue série d’invocations, permettent
aux fidèles de prier tout en se laissant imprégner par les différentes vertus
du saint. Cette décision exceptionnelle vient marquer le 150e anniversaire
de la déclaration de saint Joseph comme patron de l’Église universelle par le
pape Pie IX le 8 décembre 1870.
Ces nouvelles invocations vont être tirées des
interventions des papes qui ont réfléchi, pendant des décennies, à de nouveaux
aspects de la figure de saint Joseph. Parmi les nouvelles formules ajoutées, on
trouve Custos Redemptoris (Gardien
du rédempteur) et Serve christi (Serviteur
du Christ) qui font référence à l’exhortation apostolique de Jean Paul II de 1989 et à
une homélie de 1966 de Paul VI. On trouve également l’expression Minister Salutis (Ministre du Salut)
employée par saint Jean Chrysostome et reprise par Jean Paul II.
Deux références au pape François sont également ajoutées, tirées de sa lettre
apostolique Patris Cordes : Fulcimen in difficultatibus (un soutien dans les moments de
difficultés) et Patrone
exsulum, afflictorum, pauperum (patron des exilés, des affligés et des
pauvres).
Ces Litanies, qui sont principalement récitées ou
chantées le 19 mars lors de sa fête de saint Joseph, sont traduites
par les Conférences épiscopales. « Selon leur jugement prudent, les Conférences
épiscopales pourront également introduire, à un endroit approprié et en
préservant le genre littéraire, d’autres invocations par lesquelles saint
Joseph est particulièrement honoré dans leurs pays », a précisé la congrégation
pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements
Lire aussi :Indulgences, litanies, retraites… Comment va se dérouler l’année
saint Joseph ?
La prière à saint Joseph que le pape François récite tous les jours
Glorieux patriarche saint Joeseph,
dont le pouvoir rend l’impossible possible,
venez en mon aide en ce temps d’angoisse et de
difficulté.
Prenez sous votre protection les situations graves et
troublantes que je vous recommande,
faites qu’elles aient un dénouement heureux.
Mon père bien-aimé, toute ma confiance est en vous.
Qu’il ne soit pas dit que je vous ai invoqué en vain,
Et puisque vous pouvez tout faire avec Jésus et Marie,
montrez-moi que votre bonté est aussi grande que votre
puissance.
Amen
Joseph, patron des travailleurs, patron des pauvres de Dieu
Mgr
Benoist de Sinety - Publié le 02/05/21
La fête de saint Joseph, travailleur, nous rappelle
que l’Évangile est la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres, en particulier au
peuple de ceux qui dans leur quotidien harassant et difficile, peuvent y
trouver une force qui sanctifie leur vie.
« Patron des travailleurs. » Est-il délicat dans le
contexte contemporain de rappeler ce vocable sous lequel Joseph est invoqué
dans les églises du monde entier en ce 1er mai, comme chaque année à
pareille date ? À plus d’un titre sans doute tant il est vrai que cette
vision classique d’un homme qui travaille pour nourrir sa famille et qui la
protège aussi, est devenue aujourd’hui suspecte, voire anticonformiste. Mais
c’est surtout le terme de « travailleur » qui titille bien des oreilles tant il
est devenu au fil des temps, un terme connoté politiquement et donc, forcément,
suspect par bien des bonnes consciences.
Le peuple du travail
L’immense mérite de ce simple mot est qu’il nous
rappelle à la réalité. Oui, le travail ne doit pas être simplement le pis-aller
qui permet de gagner sa croûte. Il doit être un des lieux fondamentaux de
l’épanouissement de l’être humain, homme comme femme. Un lieu par lequel il
contribue efficacement à la croissance de l’humanité, au bien commun et par là
même à l’avènement du Royaume. Il y a trop d’exemples de vies où le travail est
un lieu de souffrance et d’exploitation. Trop de lieux où le travailleur est
considéré comme une variable d’ajustement ou un outil de production. Pas
seulement au Bangladesh ou au Congo, mais chez nous, à nos portes, et parfois
même dans nos propres bureaux.
Trop de lieux où le travailleur est considéré comme
une variable d’ajustement ou un outil de production.
Je me souviens, en 2004, de la visite à Paris d’une
délégation de prêtres italiens, avec leur évêque. Ils y furent reçus par
l’archevêque d’alors, Jean-Marie Lustiger. Au terme de l’échange qu’il eut avec
eux, un des jeunes prêtres présents l’interrogea une dernière fois : «
Éminence, quel conseil nous donneriez-vous sur le plan pastoral ? » Le
vieux cardinal lui répondît aussitôt : « Le peuple, surtout ne perdez pas
le contact avec le peuple, comme nous l’avons perdu en France. » En voyant
les cortèges de manifestants dans les rues désertes des grandes villes en
cette fête du travail, je repensais à ces mots dits d’une voix
fatiguée mais résolue : « Ne perdez pas le peuple. »
Réinvestir le champ social
L’Évangile est la bonne nouvelle annoncée aux pauvres.
Il s’adresse donc à tous ceux qui acceptent de reconnaître qu’ils sont pauvres
et qu’ils ont ainsi besoin de Dieu pour trouver le Salut. Il ne peut donc,
jamais, devenir la propriété de quelques-uns. Et ceux qui le reçoivent ne peuvent
croire qu’il puisse en eux porter du fruit s’ils ne cherchent à le partager non
seulement avec leurs proches mais avec tout prochain, à commencer par celui qui
souffre, qui peine, qui crie car sa vie est lourde et que son avenir lui paraît
vide de sens et de possible. La pire des choses qui puissent nous arriver
serait que les plus pauvres, les plus petits, ces travailleurs ignorés et
méprisés d’un monde qui ne considère que la richesse matérielle comme signe de
gloire, ces hommes et ces femmes-là donc, regardant nos églises, estiment que
leurs voûtes ne pourront y abriter leurs prières ou que nos communautés ne
puissent devenir leurs. Nous aurions alors non seulement perdu le peuple mais
aussi, probablement, et pour longtemps, nos âmes.
Que des baptisés, de tous milieux, de toutes
sensibilités, osent porter haut les couleurs de l’Évangile dans un combat pour
permettre un travail plus juste, mieux rétribué, mieux respecté.
Il me semble qu’une bonne manière d’éviter cette
abjuration est de réinvestir d’une manière puissante le champ social où la voix
de l’Église nous précède et nous guide. Que des baptisés, de tous milieux, de
toutes sensibilités, osent porter haut les couleurs de l’Évangile dans un
combat pour permettre un travail plus juste, mieux rétribué, mieux respecté,
afin que les travailleurs dont saint Joseph est le patron, puissent tous
découvrir dans ce quotidien parfois harassant et difficile qu’ils sont appelés
à y puiser une force qui sanctifie leurs vies.
Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'oeuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph! telle sera ma devise à la vie à la mort. Ainsi soit-il.
Au premier nocturne. Ant. [1]
L’homme sort * pour son travail et pour son labeur jusqu’au soir, alléluia.
V/. Gloire et modèle des travailleurs, saint Joseph, alléluia.
R/. A qui le Fils de Dieu voulut obéir, alléluia.
Du livre de la Genèse.
Première leçon. Cap. 1, 27-28, 31 ; 2, 1-3.
Au commencement, Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la. » Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : sixième jour. Ainsi furent achevés le ciel et la terre, avec toute leur armée. Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait et, au septième jour, il chôma, après tout l’ouvrage qu’il avait fait. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car il avait alors , chômé après tout son ouvrage de création.
R/. Six jours tu travailleras, et tu feras toutes tes œuvres, et le septième jour est le Sabbat du Seigneur ton Dieu : * Tu n’y feras aucun travail, alléluia. V/. Car en six jours Dieu fit le ciel et la terre, et il se reposa le septième jour. * Tu.
Deuxième leçon. Cap. 2, 7-9, 15.
Alors le Seigneur modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de là connaissance du bien et du mal. Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder.
R/. Dieu établit l’homme qu’il avait modelé, dans le jardin de délices. * Pour le cultiver, alléluia. V/. Telle était la condition de l’homme au commencement. * Pour.
Troisième leçon. Cap. 3, 17-19, 23-24.
Et le Seigneur Dieu dit à Adam : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi ! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l’herbe des champs. A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise. » Et le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden pour cultiver le sol d’où il avait été tiré. Il bannit l’homme et il posta devant le jardin d’Éden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l’arbre de vie.
R/. Après le péché, Dieu bannit l’homme du jardin de délices. * Pour qu’il cultivât le sol par ses labeurs, alléluia. V/. Et c’est à la sueur de ton visage, dit Dieu, que tu mangeras ton pain. * Pour. Gloire au Père. * Pour.
Au deuxième nocturne.
Ant. Jésus, âgé de trente ans, * passait pour le fils de Joseph, alléluia.
V/. O grande dignité du travail, alléluia.
R/. Que le Christ a sanctifié, alléluia.
Des Actes du Pape Pie XII.
Quatrième leçon. L’Église, mère très attentive de tous les hommes, a multiplié les efforts pour protéger et soulager les travailleurs, instituant et favorisant leurs associations que le Pontife Suprême Pie XII a voulu depuis longtemps confier au très puissant patronage de saint Joseph. En effet, saint Joseph, du fait qu’il était le père putatif du Christ qui daigna être appelé charpentier et fils du charpentier, à cause du lien étroit qui l’unissait à Jésus, puisa abondamment cet esprit par lequel le travail est ennobli et dépassé. De manière semblable, ces associations de travailleurs doivent tendre à ce que le Christ soit toujours présent en elles, dans leurs membres et dans les familles de ceux-ci et enfin en toute réunion de travailleurs ; en effet le but premier de ces associations est de garder et de nourrir la vie chrétienne chez leurs membres, et d’étendre le règne de Dieu, surtout chez les compagnons du même atelier.
R/. Tu ne calomnieras pas ton prochain, et tu ne l’opprimeras pas par la force ; * Le salaire de ton mercenaire ne restera pas auprès de toi jusqu’au lendemain, alléluia. V/. Car l’ouvrier a droit à son salaire. * Le salaire.
Cinquième leçon. Cette sollicitude de l’Église envers la nouvelle union des ouvriers a fourni argument au Pape lorsque, saisissant l’occasion d’une assemblée de travailleurs réunie à Rome le Ier mai 1955, il s’adressa à une foule immense rassemblée sur la place Saint-Pierre et recommanda hautement la formation des travailleurs. Car celle-ci à notre époque réclame une place croissante, afin que les travailleurs, pleinement conscients de la doctrine chrétienne, évitent les erreurs qui pullulent relativement à la constitution de la société et aux problèmes économiques, qu’ils connaissent bien l’ordre moral institué par Dieu, que l’Église révèle et interprète, sur les droits et les devoirs des travailleurs, et, devenus participants à la gestion de l’entreprise, collaborent effectivement à son organisation. Car c’est le Christ qui, le premier au monde, a promulgué et transmis à son Église les principes qui demeurent immuables et très puissants pour la solution de ces problèmes.
R/. Vous m’avez donné la protection de votre salut et votre droite m’a recueilli : * Vous êtes mon protecteur et mon répondant, alléluia. V/. Je suis ton protecteur et ta récompense très grande. * Vous êtes.
Sixième leçon. Et pour que la dignité du travail humain, et les principes qui la fondent se gravent plus profondément dans les esprits, Pie XII institua la fête de saint Joseph travailleur, pour qu’il donne son exemple et sa protection à toutes les unions de travail. A son exemple, en effet, ceux qui exercent les professions laborieuses doivent apprendre selon quel plan et quel esprit ils doivent accomplir leur charge afin qu’en obéissant tout d’abord à l’ordre de Dieu, ils soumettent la terre et contribuent à la prospérité économique, tout en gagnant en même temps les récompenses de la vie éternelle. Et le gardien prévoyant de la Famille de Nazareth n’abandonnera pas ceux qui sont ses compagnons de métier et de travail : il les couvrira de sa protection et il enrichira leurs maisons par les richesses célestes. Très à propos, le Souverain Pontife a ordonné de célébrer cette fête le Ier mai, jour qu’ont adopté les associations de travailleurs. On peut donc en espérer que ce jour, consacré à saint Joseph travailleur, n’exaspérera plus les haines ni n’excitera les conflits désormais, mais que, revenant chaque année, il invitera tous les hommes à accomplir de plus en plus ce qui manque à la paix civile, et même qu’il stimulera les gouvernants à réaliser activement ce que réclame le bon ordre de la communauté humaine.
R/. Je suis malheureux et pauvre ; * Le Seigneur s’est soucié de moi, alléluia. V/. Tu te nourriras du travail de tes mains, et tu en seras heureux, alléluia. * Le Seigneur. Gloire au Père. * Le Seigneur.
Au troisième nocturne.
Ant. Celui-ci * n’est-il pas le fils du charpentier ? N’est-il pas le fils de Joseph ? Alléluia.
V/. Le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait, alléluia
R/. A daigné travailler de ses mains, alléluia.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 13, 54-58.
En ce temps-là : Jésus étant venu dans son pays, il les instruisait dans leurs synagogues, de sorte qu’ils étaient dans l’admiration et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas là le fils du charpentier ?. Et le reste.
Homélie de saint Albert le Grand, Évêque.
Septième leçon. Le jour du sabbat, il entra dans la synagogue où tous se réunissent afin d’écouter. Et tous, dans la synagogue, fixaient les yeux sur lui. Mais les uns le faisaient par dévotion, d’autres par curiosité, et d’autres l’observaient pour prendre en défaut ses paroles. Et les scribes et les pharisiens disaient au peuple qui avait déjà conçu pour lui de la foi et de la dévotion : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Ils marquent leur mépris e, le désignant sans daigner le nommer. Le Fils de Joseph : l’évangéliste est moins complet ici que dans le texte qu’il avait connu chez Matthieu aussi bien que chez Marc : « N’est-ce pas là le fils du charpentier ? N’est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie ? » Tout cela est dit avec mépris.
R/. Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans. * Et il passait pour le fils de Joseph, alléluia. V/. Or Joseph était charpentier, l’époux de la Vierge Marie, de laquelle est né le Christ. * Et.
Huitième leçon. On dit que Joseph fut charpentier, gagnant sa vie par son métier et le travail de ses mains, au lieu de manger son pain dans le loisir et les délices, comme faisaient les scribes et les pharisiens. Marie aussi gagnait sa vie par sa quenouille et par l’habileté de ses mains. Le sens est donc celui-ci : Cet homme de méprisable et très pauvre extraction, ce ne peut être le Christ Seigneur, qui a reçu l’onction divine. Et par conséquent on ne doit pas ajouter foi à un homme aussi grossier et aussi bas.
R/. D’où lui viennent cette sagesse et ces pouvoirs miraculeux ? * N’est-ce pas là le fils du charpentier ? Alléluia. V/. On parlait ainsi dans la ville de Nazareth. * N’est-ce pas là. Gloire au Père. * N’est-ce pas là.
Neuvième leçon. Cependant le Seigneur était charpentier. Car le prophète a dit de lui : « C’est toi gui agenças l’aurore et le soleil. » On trouve le même ton méprisant dans le livre des Rois, où des gens disent de Saül élevé à la royauté : « Qu’est-il arrivé au fils de Cis ? Saul est-il aussi parmi les prophètes ? » Une courte phrase contient donc un grand mépris. Or le Seigneur dit : « En vérité, je vous le dis, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. » Le Seigneur, ici, se déclare prophète. Car lui qui connaît tout par sa divinité ne reçoit aucune révélation par l’inspiration. Ce qu’il appelle sa patrie c’est, au sens étroit, le lieu où il fut conçu et élevé. Il ne fut pas bien reçu par les gens de son village qui étaient animés de haine envers lui.
A LAUDES.
Ant. 1 Dieu, artisan du monde, * a créé l’homme pour qu’il travaille et garde la terre, alléluia.
Ant. 2 Le Christ, Fils de Dieu, * a daigné travailler de ses mains, alléluia.
Ant. 3 Saint Joseph, * en exerçant fidèlement son métier de charpentier, brille comme un modèle admirable de travail, alléluia.
Ant. 4 Serviteur fidèle et prudent, * que le Seigneur a établi sur sa famille, alléluia.
Ant. 5 Joseph, saint travailleur, * protège nos travaux, alléluia.
Capitule. Col. 3, 14-15.Mes Frères : Ayez la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix du Christ règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants.
Hymnus
Auróra, solis núntia
florúmque mensi prǽvia,
fabri sonóram málleo
domum salútat Názaræ.
Salve, caput domésticum,
sub quo suprémus Artifex,
sudóre salso róridus,
exércet artem pátriam.
Altis locátus sédibus
celsǽque Sponsæ próximus,
adásto nunc cliéntibus,
quos vexat indigéntia.
Absíntque vis et iúrgia,
fraus omnis a mercédibus ;
victus cibíque cópiam
mensúret una párcitas.
Hymne
L’aurore, annonciatrice du soleil
et qui ouvre le mois des fleurs,
salue la maison de Nazareth
où résonne le marteau du charpentier.
Salut, chef de famille,
sous les ordres de qui l’Artisan suprême,
baigné d’une sueur amère,
s’exerce au métier paternel.
Résidant au séjour céleste,
tout proche de l’Épouse sublime,
assiste maintenant tes protégés
que meurtrit l’indigence.
Que s’éloignent violence et conflits,
et toute fraude, dans les salaires ;
que la frugalité seule limite
l’abondance des biens et de la nourriture.
O Unité de la Trinité,
à la prière de saint Joseph,
dirige dans la paix
tous nos pas et notre voyage.
Amen.
V/. Priez pour nous, saint Joseph, alléluia.
R/. Protecteur fidèle de nos labeurs, alléluia.
Ant. au Bénédictus Jésus descendit * avec Marie et Joseph, il vint à Nazareth, et il leur était soumis, alléluia.
AUX DEUXIÈMES VÊPRES.
Antiennes et Capitule comme à Laudes.
Hymnus
Te, Ioseph, célebrent ágmina cælitum,
Te cuncti résonent christíadum chori,
Qui clarus méritis, iunctus est ínclytæ
Casto fœdere Vírgini.
Almo cum túmidam gérmine cóniugem
Admírans, dúbio tángeris ánxius,
Afflátu súperi Fláminis Angelus
Concéptum Púerum docet.
Tu natum Dóminum stringis, ad éxteras
Ægypti prófugum tu séqueris plagas ;
Amíssum Sólymis quæris, et ínvenis,
Miscens gáudia flétibus.
Post mortem réliquos sors pia cónsecrat,
Palmámque eméritos glória súscipit :
Tu vivens, Súperis par, frúeris Deo,
Mira sorte beátior.
Nobis, summa Trias, parce precántibus,
Da Ioseph méritis sídera scándere :
Ut tandem líceat nos tibi pérpetim
Gratum prómere cánticum. Amen.
V/. Priez pour nous, saint Joseph, alléluia.
R/. Protecteur fidèle de nos labeurs, alléluia
La statua di San Giuseppe collocata nella
Concattedrale di Palmi
Hymne
Que les chœurs célestes célèbrent ta gloire, ô Joseph !
Que les chants de tous les Chrétiens fassent résonner tes louanges !
Glorieux déjà par tes mérites, tu es uni
par une chaste alliance à l’auguste Vierge.
Lorsque, en proie au doute et à l’anxiété,
tu t’étonnes de l’état où se trouve ton épouse,
un Ange vient t’apprendre que l’enfant qu’elle a conçu,
l’a été par l’opération de l’Esprit-Saint.
Le Seigneur est né, tu le presses dans tes bras ;
tu fuis avec lui vers les plages lointaines d’Égypte ;
tu le cherches à Jérusalem où tu l’as perdu, et tu le retrouves :
ainsi tes joies sont mêlées de larmes.
D’autres sont glorifiés après une sainte mort, c
eux qui ont mérité là palme sont reçus au sein de la gloire ;
mais toi, par une admirable destinée, égal aux Saints, plus heureux même,
tu jouis dès cette vie de la présence de Dieu.
Trinité souveraine, exaucez nos prières, donnez-nous le pardon ;
que les mérites de Joseph nous aident à monter dans les cieux,
pour qu’il nous soit enfin donné de chanter à jamais
le cantique de la reconnaissance et de la félicité. Amen.
Ant. au Magnificat Quant à Jésus, * lors de ses débuts, il avait environ trente ans, tandis qu’il passait pour le fils de Joseph, alléluia.
SOURCE : http://www.introibo.fr/01-05-St-Joseph-artisan
St. Joseph The Worker
The feast of St. Joseph the Worker was established by Pope Pius XII in 1955 in order to Christianize the concept of labor and give to all workmen a model and a protector. By the daily labor in his shop, offered to God with patience and joy, St. Joseph provided for the necessities of his holy spouse and of the Incarnate Son of God, and thus became an example to all laborers. “Workmen and all those laboring in conditions of poverty will have reasons to rejoice rather than grieve, since they have in common with the Holy Family daily preoccupations and cares”(Leo XIII).
“May Day” has long been dedicated to labor and the working man. It falls on the first day of the month that is dedicated to the Blessed Virgin Mary. Pope Pius XII expressed the hope that this feast would accentuate the dignity of labor and would bring a spiritual dimension to labor unions. It is eminently fitting that St. Joseph, a working man who became the foster-father of Christ and patron of the universal Church, should be honored on this day.
The texts of the Mass and the Liturgy of the Hours provide a catechetical synthesis of the significance of human labor seen in the light of faith. The Opening Prayer states that God, the creator and ruler of the universe, has called men and women in every age to develop and use their talents for the good of others. The Office of Readings, taken from the document of the Second Vatican Council on the Church in the modern world, develops this idea. In every type of labor we are obeying the command of God given in Genesis 2:15 and repeated in the responsory for the Office of Readings. The responsory for the Canticle of Zechariah says that “St. Joseph faithfully practiced the carpenter’s trade. He is a shining example for all workers.” Then, in the second part of the Opening Prayer, we ask that we may do the work that God has asked of us and come to the rewards he has promised. In the Prayer after Communion we ask: “May our lives manifest your love; may we rejoice for ever in your peace.”
The liturgy for this feast vindicates the right to work, and this is a message that needs to be heard and heeded in our modern society. In many of the documents issued by Pope John XXIII, Pope Paul VI, the Second Vatican Council and Pope John Paul II, reference is made to the Christian spirit that should permeate one’s work, after the example of St. Joseph. In addition to this, there is a special dignity and value to the work done in caring for the family. The Office of Readings contains an excerpt from the Vatican II document on the modern world: “Where men and women, in the course of gaining a livelihood for themselves and their families, offer appropriate service to society, they can be confident that their personal efforts promote the work of the Creator, confer benefits on their fellowmen, and help to realize God’s plan in history” (no. 34).
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-joseph-the-worker/
The Story of Saint Joseph the Worker
To foster deep devotion to Saint Joseph
among Catholics, and in response to the “May Day” celebrations for workers
sponsored by Communists, Pope Pius XII instituted the feast of Saint Joseph the
Worker in 1955. This feast extends the long relationship between Joseph and the
cause of workers in both Catholic faith and devotion. Beginning in the Book of
Genesis, the dignity of human work has long been celebrated as a participation
in the creative work of God. By work, humankind both fulfills the command found
in Genesis to care for the earth (Gn 2:15) and to be productive in their
labors. Saint Joseph, the carpenter and foster father of Jesus, is but one
example of the holiness of human labor.
Jesus, too, was a carpenter. He learned the trade from
Saint Joseph and spent his early adult years working side-by-side in Joseph’s
carpentry shop before leaving to pursue his ministry as preacher and
healer. In his encyclical Laborem Exercens, Pope John Paul II stated:
“the Church considers it her task always to call attention to the dignity and
rights of those who work, to condemn situations in which that dignity and those
rights are violated, and to help to guide [social] changes so as to ensure
authentic progress by man and society.”
Saint Joseph is held up as a model of such work. Pius
XII emphasized this when he said, “The spirit flows to you and to all men from
the heart of the God-man, Savior of the world, but certainly, no worker was
ever more completely and profoundly penetrated by it than the foster father of Jesus,
who lived with Him in closest intimacy and community of family life and work.”
Reflection
To capture the devotion to Saint Joseph within the
Catholic liturgy, in 1870, Pope Pius IX declared Saint Joseph the patron of the
universal Church. In 1955, Pope Pius XII added the feast of Saint Joseph the
Worker. This silent saint, who was given the noble task of caring and watching
over the Virgin Mary and Jesus, now cares for and watches over the Church and
models for all the dignity of human work.
SOURCE : https://www.franciscanmedia.org/saint-of-the-day/saint-joseph-the-worker
O God, and bring it to perfection by the work of our hands.
that will enhance their human dignity
and promote the upbuilding of your kingdom.
either by family ties or by charity
we owe to one another for the betterment of human life.
who labored with his own hands while he lived on earth.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/catholicprayers/prayer-for-employment/
Joseph the Worker (RM)
1st century. In 1870, Pope Pius IX, who declared Joseph to be patron of the Universal Church, promoted the "Patronage" (later Solemnity) feast of Saint Joseph on the third Wednesday after Easter. In 1955, Pope Pius XII replaced this feast with that of Saint Joseph the Worker on May 1 to counterbalance the May Day celebrations of the Communists. It is exceedingly appropriate that the Church, which has promoted the cause of justice for workers should honor the foster father of Jesus and, by extension, all workers under his patronage in opposition to dialectical materialism. From the Scriptures we know that Saint Joseph was either a carpenter or, more likely, a builder (there wasn't much of a call for furniture in that time and place). The work of our hands should give praise to God. Today's feast is a reminder of that truth. For more on Saint Joseph, see the entry under his primary feast day and prayers to the saint.
This is the prayer to Saint Joseph, Patron of Workers:
Autore: Maria Di Lorenzo