Sainte Dymphne de Gheel
Vierge, martyre, VIe ou
VIIe siècle (date ?)
Dymphna, Dymfna, Dimfna, Dympna, Dimpna ou Dypne.
Elle est patronne de la ville de Geel dans la province d'Anvers qui est connue pour son centre de soin familial en psychiatrie. (site en néerlandais et anglais)
Une belle légende entoure cette sainte vénérée en Belgique où 'ses' reliques ont été retrouvées au XIIIe siècle, près d'Anvers. De nombreuses guérisons se produisirent près de sa châsse et l'on y fonda un hôpital pour les malades mentaux.
Alors on lui attribua une vie édifiante. Fille d'un roi païen d'Irlande, elle perdit sa mère et, veuf, son père reçut même le conseil d'épouser sa fille. Dymphna s'enfuit du château avec son confesseur, Saint Gerebrand, et deux amis. Rattrapés en Belgique ils furent décapités sur ordre du roi.
Cette vie tumultueuse a fait d'elle la sainte patronne de tous ceux qui sont atteints de maladies mentales et par extension de ceux qui en ont la charge...
- livre: Sainte Dympna et l'inceste, 2004, de Bernard Forthomme, L'Harmattan
- De l'inceste royal au placement familial des insensés.
À Ghéel dans le Brabant, au VIe ou VIIe siècle, sainte Dypne, vierge et
martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1160/Sainte-Dymphne-de-Gheel.html
Sainte Dympna et Saint
Géréberne, martyrisés en Brabant
Fête saint : 15 Mai
Présentation
Titre : Martyrs
Date : VIIe siècle
La virginité, inconnue
aux idolâtres, a toujours jeté un très-vif éclat au milieu des peuples
barbares, dès les premiers moments de leur conversion à la foi : elle n’a pas
peu contribué à leur faire comprendre toute la sainteté et la sublimité du
christianisme ; et en même temps adoucir leurs mœurs dures et farouches. La vie
de sainte Dympna, en particulier, offre un exemple extraordinaire, mais qui
s’est renouvelé plus d’une fois chez ces nations dont saint Jérôme disait
qu’elles ne connaissaient aucune loi dans leurs alliances, et suivaient avec
une aveugle brutalité tous les instincts de leurs passions grossières.
La Vie des Saints :
Sainte Dympna et Saint Géréberne, martyrisés en Brabant
Auteur
Mgr Paul Guérin
Les Petits Bollandistes -
Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
Sainte Dympna et Saint
Géréberne, martyrisés en Brabant
En Brabant, sainte
Dympna, vierge et martyre, fille d'un roi d'Irlande, qui fut décapitée par
l'ordre de son père, pour la conservation de sa foi et de sa virginité. + VIIe
S.
Hagiographie
La virginité, inconnue
aux idolâtres, a toujours jeté un très-vif éclat au milieu des peuples
barbares, dès les premiers moments de leur conversion à la foi : elle n’a pas
peu contribué à leur faire comprendre toute la sainteté et la sublimité du
christianisme ; et en même temps adoucir leurs mœurs dures et farouches. La vie
de sainte Dympna, en particulier, offre un exemple extraordinaire, mais qui
s’est renouvelé plus d’une fois chez ces nations dont saint Jérôme disait
qu’elles ne connaissaient aucune loi dans leurs alliances, et suivaient avec
une aveugle brutalité tous les instincts de leurs passions grossières.
Dympna était fille d’un
roi ou prince de Bretagne : peut-être faut-il entendre sous ce nom le
successeur d’un chef des Angles ou Saxons, qui vinrent faire invasion dans
cette île, aux Ve et Vie siècles. Son père était païen ; sa mère, dont les
actes ne disent que ce seul mot, était chrétienne, comme sa fille. Un saint
prêtre nommé Géréberne, qui vivait dans les environs de leur demeure, les
avait baptisées l’une et l’autre, et les entretenait dans la pratique de la
religion. De bonne heure la jeune Dympna donna les plus belles -espérances, -et
sa vertu qui se développait en elle avec les années, annonçait déjà qu’elle
saurait dans l’occasion faire preuve d’un grand courage. Elle était douce,
modeste, pleine de retenue, de pudeur, et ne cherchait à plaire en toutes
choses qu’à Dieu et aux auteurs de ses jours. Dympna perdit sa mère dans un âge
peu avancé encore, et cette perte, déjà si triste pour son cœur, devint encore
pour elle l’occasion d’une grande et pénible tentation.
En effet, son père, que
la mort de son épouse avait rempli d’une profonde douleur, ayant dans la suite
formée le projet de se remarier, ordonna à ses officiers de lui faire connaître
une personne dont les traits pussent lui rappeler celle qui lui avait été si
chère. Après de longues et inutiles recherches dans la contrée, ils vinrent le
trouver, et par un inconcevable oubli de toute pudeur, ils lui conseillèrent
d’épouser sa fille Dympna, dont les traits de ressemblance avec sa mère étaient
frappants.
Malgré l’horreur
qu’inspire la nature pour de semblables alliances, la corruption et la
grossièreté de ces peuples ne les repoussaient point toujours : aussi n’est-on
qu’à demi étonné en voyant le roi barbare accepter la proposition de ses
officiers. La jeune vierge frémit à cette parole, et malgré toutes les
instances et toutes les promesses qu’on lui faisait, elle déclara qu’elle n’y
consentirait jamais. Comme ses refus ne faisaient qu’irriter les désirs de son
père, elle demanda quarante jours pour réfléchir. Le roi y consentit, ne doutant
pas que, cet intervalle, écoulé, elle se rendrait à ses sollicitations ; mais
la pieuse Dympna avait dans le cœur une pensée bien différente.
Elle visita aussitôt le
saint prêtre Géréberne, qui continuait de la diriger dans la vertu et la
pratique de ses devoirs : là, elle exposa à ce vénérable vieillard la
situation critique dans laquelle on la plaçait. Géréberne, hors de lui-même, en
l’entendant ainsi parler, leva les yeux au ciel, et conjura le Seigneur de lui
faire connaître sa volonté dans un si pressant danger. Dieu exauça cette
fervente prière de son serviteur, et lui déclara qu’il fallait réaliser au
plus tôt le projet conçu par la jeune vierge, et fuir dans un pays étranger où
elle pourrait le servir sans obstacle. Dès ce moment, Dympna fit, avec des
précautions extrêmes, tous les préparatifs de son départ : elle gagna un
serviteur de son père et son épouse, qui promirent de l’accompagner avec le
saint prêtre Géréberne. Tout étant disposé, ils profitèrent d’un moment
favorable et se mirent en mer, s’abandonnant au milieu des flots à la
Providence qui leur avait inspiré cette résolution. Elle ne les abandonna pas ;
après une heureuse traversée, ils abordèrent non loin des embouchures de
l’Escaut, près des lieux où se trouve aujourd’hui la ville d’Anvers. S’étant
mis aussitôt à chercher une retraite où ils pussent se reposer de leurs
fatigues, ils s’arrêtèrent à Gheel.
Ce pays était alors peu
habité : on ne voyait presque partout que des broussailles ou des bois, au
milieu desquels ils rencontrèrent une petite église dédiée à saint Martin. Ce
lieu leur parut convenable : ils s’y arrêtèrent, et c’est là que, dès ce
moment, le saint prêtre Géréberne célébra les divins mystères. À quelque
distance, ils construisirent, dans le lieu appelé Zemmale, une petite
habitation, où ils vécurent l’espace de trois mois dans les prières, les jeûnes
et la pratique de toutes les vertus.
Cependant, le père de
Dympna fut bientôt averti de la fuite précipitée de sa fille, et il en fut
pénétré de douleur ; aussitôt il envoie de toutes parts des gens pour chercher
à connaître où elle s’est cachée ; lui-même, accompagné d’un grand nombre de
gens armés, se met à sa poursuite, et, s’embarquant sur ses vaisseaux, il
arrive auprès des embouchures de l’Escaut où quelques, indices semblaient lui
faire espérer de trouver la fugitive. Il ordonne alors à une partie des siens
de se disperser dans le pays, comme ils avaient fait précédemment en Bretagne,
et de s’informer partout si sa fille a paru-dans la contrée. Quelques-uns
d’entre eux étant arrivés dans un village appelé Westerloo, assez proche de
Zemmale, passèrent la nuit dans une auberge, puis le matin, au moment de partir,
ils payèrent l’hôte qui les avait traités. Celui- ci, en recevant de leurs
mains des pièces d’argent, les regarda avec attention et observa qu’elles
étaient tout à fait semblables à d’autres pièces qu’il possédait : cette
réflexion frappa les envoyés qui lui demandèrent de qui il avait pu, recevoir
une monnaie étrangère comme celle-là. C’est, dit l’hôte, d’une jeune fille de
Bretagne qui mène une vie solitaire et retirée non loin d’ici, et qui achète
avec ces pièces les choses nécessaires à la vie. Ces paroles ne firent
qu’augmenter les soupçons des officiers du roi : ils l’interrogèrent de nouveau
sur l’extérieur de cette personne, son âge et ses traits ; l’hôte répondit
encore à ces questions ; il ajouta qu’elle était accompagnée d’un vénérable vieillard,
prêtre, et de plusieurs autres personnes ; que du reste, s’ils le désiraient,
il pourrait les conduire en peu de temps au lieu qu’elle habitait. Les envoyés
acceptèrent cette proposition avec joie, et ayant accompagné leur guide, ils
arrivèrent dans un lieu désert, inculte, sauvage, où au milieu d’autres
personnes, ils aperçurent Dympna qu’ils connaissaient très-bien. Aussitôt ils
s’empressèrent de venir annoncer cette nouvelle au roi, qui se mit en chemin
avec les gens de sa suite, et se rendit à l’endroit indiqué. Arrivé près de sa
fille, il lui adresse tour à tour des paroles flatteuses, des reproches et des
promesses.
« Qu’avez-vous pensé, en
fuyant ainsi votre père, et comment avez-vous pu abandonner son palais, pour
venir habiter cette solitude affreuse ? Ne savez-vous donc pas quelle place
vous est destinée dans mon royaume ? Est-ce que les paroles d’un vieillard
décrépit et sans force auraient troublé votre esprit au point de vous faire
perdre de vue les honneurs qui vous attendent près de moi ? »
Le vénérable prêtre
Géréberne, qui était présent quand le roi parlait ainsi, ne put s’empêcher de
prendre alors la parole :
« O roi », lui dit-il, «
comment la passion a-t-elle pu ainsi pervertir vos pensées ? Comment pouvez-vous
concevoir des projets si contraires à votre gloire et à la vertu de votre
fille ? Ignorez-vous donc que la pureté est le plus précieux de tous les trésors,
qu’elle donne la sagesse aux jeunes gens, et aux vieillards la sainteté ?
Cessez de tenir un pareil langage, indigne de vous, ne sollicitez pas davantage
votre fille, elle persiste et persistera toujours dans son généreux dessein ».
Puis, se tournant vers
Dympna, il l’exhorta de nouveau à ne point écouter les propositions criminelles
qui lui avaient été faites.
Plein de fureur en
entendant ce discours, le roi fait saisir le vénérable Géréberne par ses gens
qui l’accablent d’injures et de coups ; et voyant qu’il continue de protester
à haute voix contre une telle violence, il donne un signe, et les soldats le
renversent sans vie. Après de nouvelles instances qui provoquent de nouveaux et
plus énergiques refus de la part de Dympna, le roi s’irrite, menace et déclare
à sa fille que si elle ne renonce à suivre les folles pensées que lui a
suggérées ce misérable vieillard, qui vient de payer de sa tête, son audace et
son insolence, elle ressentira elle-même les effets de sa colère.
« Mon Père », répond Dympna,
« n’espérez pas d’obtenir mon consentement, jamais je ne le donnerai ».
Àces mots, le roi furieux
commande à ses gens de la tuer ; mais ils n’osent obéir à un pareil ordre donné
dans la colère. Voyant leur hésitation, il saisit lui-même son glaive, et, d’un
seul coup, il abat la tête de sa fille, qui tombe à ses pieds, baigné dans son
sang. Le corps de Dympna et celui du vénérable Géréberne restèrent quelques
jours exposés aux animaux et aux oiseaux de proie qui les respectèrent ; puis,
de pieux habitants du pays les déposèrent dans la terre. Plus tard, à cause des
miracles qui s’opéraient en ce lieu, le clergé et le peuple cherchèrent les
restes des deux martyrs, et les trouvèrent renfermés dans deux tombeaux d’une
pierre extrêmement blanche : ce qui parut d’autant plus étonnant que toutes les
pierres dans ce pays sont noires. Peut-être Dieu, voulut-il manifester de cette
manière combien lui avait été agréable le sacrifice de ces deux martyrs de la
chasteté.
Il se fit depuis un grand
nombre de guérisons extraordinaires au tombeau des deux Saints. De toutes
parts on y accourait pour implorer leur protection. C’est alors que les
habitants de Xantes sur le Rhin cherchèrent à s’emparer de ces reliques, afin
de les conserver au milieu de leur ville ; mais ayant été surpris au moment où
ils venaient de les enlever, ils furent forcés de les rendre. Les principaux
habitants de Gheel pensèrent alors à agrandir l’église dans laquelle était
renfermé le tombeau, et à placer les reliques de sainte Dympna dans une châsse
plus belle. On en prépara une qui était très-riche, et dans laquelle l’évêque
de Cambrai transporta ces vénérables dépouilles.
L’époque précise de la
mort de sainte Dympna n’est pas connue. Les auteurs varient sur l’année qui
peut être placée vers le milieu de la seconde partie du VIIe siècle. Pour le
jour, le manuscrit, d’Utrecht, qui rapporte la vie de la sainte, le fixe au 30
mai ; mais c’est le 15 que sa fête est célébrée.
Le village de Gheel prit
beaucoup d’accroissement par le culte et les miracles de sainte Dympna. On y
trouve dans la suite une baronie, un hôpital, et une église qui fut érigée en
collégiale.
On représente sainte
Dyropna tenant un démon enchainé ; c’est qu’elle est renommée pour la
délivrance des possédés et la guérison de la folie et de l’épilepsie ; car ce
qui était possession chez les anciens est regardé comme folie ou épilepsie chez
les modernes. À ce titre, on a établi à Gheel, sous son patronage, une maison
d’aliénés, aussi célèbre en Belgique que Bicêtre chez nous : cette maison
existe de temps immémorial.
Si l’on nous demande
pourquoi l’on invoque sainte Dympna pour les possédés, aliénés ou épileptiques,
nous trouvons facilement le motif de ce patronage dans l’acte insensé de son
père qui, à son projet d’inceste, ajouta le meurtre : par un rapprochement
facile à concevoir, il est naturellement venu à l’esprit du peuple d’invoquer
contre la folie celle qui avait été vie intime de la fureur et de la démence de
son père.
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/sainte-dympna-et-saint-gereberne-martyrises-en-brabant/
"Dympna - ou Dymphna; désirable, vierge sainte. Une sainte Irlandaise. Le
lieu de son martyre est indiqué par un monument à Geel, Belgique, où elle avait
fuit pour sa vie et sa vertu, et où son propre père (un roi Irlandais, nous
rapporte l'histoire) qui était décidé à l'épouser, sa propre fille, suite à la
mort de sa femme et reine (la mère naturele de Dymphna). Elle est
traditionnellement la patronne de ceux qui ont des maladies mentales et des
affections nerveuses, mais fut par la suite adoptée (à la lumière de son histoire
personnelle) par les victimes d'inceste et autres abus sexuels. Il existe une
chaîne mondiale de prière de dévotion à sainte Dymphne, que l'on sait rejoindre
en s'adressant aux Pères Franciscains".
http://www.amdg.be/ :
retranscription du texte des "Petits Bollandistes", 7ième édition,
Bar-le-Duc 1876.
Saint
Dymphna / Dimfna van Geel, 1920–1937, lithograph,
30.5 x 20.8, Thijs Collection (University of Antwerp), University
Library of Antwerp: Special Collections
SAINTE DYMPNA (DYMPHNE), VIERGE
ET SAINT GÉREBERNE, PRÊTRE, MARTYRISÉS A GEEL, EN BRABANT (7ième siècle)
La virginité, inconnue
aux idolâtres, a toujours jeté un très-vif éclat au milieu des peuples
barbares, dès les premiers moments de leur conversion à la Foi : elle n'a pas
peu contribué à leur faire comprendre toute la sainteté et la sublimité du
Christianisme, et en même temps adoucir leurs moeurs dures et farouches. La vie
de sainte Dympna, en particulier, offre un exemple extraordinaire, mais qui
s'est renouvelé plus d'une fois chez ces nations dont saint Jérôme disait
qu'elles ne connaissaient aucune loi dans leurs alliances, et suivaient avec
une aveugle brutalité tous les instincts de leurs passions grossières.
Dympna était fille d'un
roi ou prince de Bretagne : peut-être faut-il entendre sous ce nom le
successeur d'un chef des Angles ou Saxons, qui vinrent faire invasion dans
cette île, aux 5ième et 6ième siècles. Son père était païen; sa mère, dont les
actes ne disent que ce seul mot, était Chrétienne, comme sa fille. Un saint
prêtre nommé Géreberne, qui vivait dans les environs de leur demeure, les avait
baptisées l'une et l'autre, et les entretenait dans la pratique de la religion.
De bonne heure la jeune Dympna donna les plus belles espérances, et sa vertu
qui se développait en elle avec les années, annonçait déjà qu'elle saurait dans
l'occasion faire preuve d'un grand courage. Elle était douce, modeste, pleine
de retenue, de pudeur, et ne cherchait à plaire en toutes choses qu'à Dieu et
aux auteurs de ses jour. Dympna perdit sa mère dans un âge peu avancé encore,
et cette perte, déjà si triste pour son coeur, devint encore pour elle
l'occasion d'une grande et pénible tentation.
En effet, son père, que
la mort de son épouse avait rempli d'une prafonde douleur, ayant dans la suite
formé le projet de se remarier, ordonna à ses officiers de lui faire connaître
une personne dont les traits pussent lui rappeler celle qui lui avait été si
chère. Après de longues et inutiles recherches dans la contrée, ils vinrent le
trouver, et par un inconcevable oubli de toute pudeur, ils lui conseillèrent
d'épouser sa fille Dympna, dont les traits de ressemblance avec sa mère étaient
frappants.
Malgré l'horreur
qu'inspire la nature pour de semblables alliances, la corruption et la
grossièreté de ces peuples ne le repoussaient point toujours : aussi n'est-on
qu'à demi étonné en voyant le roi barbare accepter la proposition de ses
officiers (1). La jeune vierge frémit à cette parole, et malgré toutes les
instances et toutes les promesses qu'on lui faisait, elle déclara qu'elle n'y
consentirait jamais. Comme ses refus ne faisaient qu'irriter les désirs de son
père, elle demanda 40 jours pour réfléchir. Le roi y consentit, ne doutant pas
que, cet intervalle, écoulé, elle se rendrait à ses sollicitations; mais la
pieuse Dympna avait dans le coeur une pensée bien différente.
Elle visita aussitôt le
saint prêtre Géréberne, qui continuait de la diriger dans la vertu et la
pratique de ses devoirs. Là, elle exposa à ce vénérable vieillard la situation
critique dans laquelle on la plaçait. Géréberne, hors de lui-même en l'entendant
ainsi parler, leva, les yeux au ciel, et conjura le Seigneur de lui faire
connaître sa volonté dans un si pressant danger. Dieu exauça cette fervente
prière de son serviteur, et lui déclara qu'il fallait réaliser au plus tôt le
projet conçu par la jeune vierge, et fuir dans un pays étranger où elle
pourrait le servir sans obstacle. Dès ce moment, Dympna fit, avec des
précautions extrêmes, tous les préparatifs de son départ : elle gagna un
serviteur de son père et son épouse, qui promirent de l'accompagner avec le
saint prêtre Géréberne. Tout étant disposé, ils profitèrent d'un moment
favorable et se mirent en mer, s'abandonnant au milieu des flots à la
Providence qui leur avait inspiré cette résolution. Elle ne les abandonna pas ;
après une heureuse traversée, ils abordèrent non loin des embouchures de
l'Escaut, près des lieux où se trouve aujourd'hui la ville d'Anvers. S'étant
mis aussitôt à chercher une retraite où ils pussent se reposer de leurs
fatigues, ils s'arrêtèrent à Gheel.
Ce pays était alors peu
habité: on ne voyait presque partout que des broussailles ou des bois, au
milieu desquels ils rencontrèrent une petite église dédiée à Saint Martin. Ce
lieu leur parut convenable: ils s'y arrêtèrent, et c'est là que, dès ce moment,
le saint prêtre Géréberne célébra les Divins Mystères. A quelque distance, ils
construisirent, dans le lieu appelé Zemmale, une petite habitation, où ils
vécurent l'espace de 3 mois dans les prières, les aumônes et la pratique de
toutes les vertus.
Cependant le père de Dympna
fut bientôt averti de la fuite précipitée de sa fille, et il en fut pénétré de
douleur: aussitôt il envoie de toutes parts des gens pour chercher à connaître
où elle s'est cachée; lui-même, accompagné d'un grand nombre de gens armés, se
met à sa poursuite, et, s'embarquant sur ses vaisseaux, il arrive auprès des
embouchures de l'Escaut où quelques indices semblaient lui faire espérer de
trouver la fugitive. Il ordonne alors à une partie des siens de se disperser
dans le pays, comme ils avaient fait précédemment en Bretagne, et de s'informer
partout si sa fille a paru dans la contrée. Quelques-uns d'entre eux étant
arrivés dans un village appelé Westerloo, assez proche de Zemmale, passèrent la
nuit dans une auberge, puis le matin, au moment de partir, ils payèrent l'hôte
qui les avait traités. Celui-ci, en recevant de leurs mains des pièces
d'argent, les regarda avec attention, et observa qu'elles étaient tout à fait
semblables à d'autres pièces qu'il possédait : cette réflexion frappa les
envoyés qui lui demandèrent de qui il avait pu recevoir une monnaie étrangère
comme celle-là. C'est, dit l'hôte, d'une jeune fille de Bretagne qui mène une
vie solitaire et retirée non loin d'ici, et qui achète avec ces pièces les
choses nécessaires à la vie. Ces paroles ne firent qu'augmenter les soupçons
des officiers du roi : ils l'interrogèrent de nouveau sur l'extérieur de cette
personne, son âge et ses traits; l'hôte répondit encore à ces questions; il
ajouta qu'elle était accompagnée d'un vénérable vieillard, prêtre, et de
plusieurs autres personnes; que du reste, s'ils le désiraient, il pourrait les
conduire en peu de temps au lieu qu'elle habitait. Les envoyés acceptèrent
cette proposition avec joie, et ayant accompagné leur guide, ils arrivèrent
dans un lieu désert, inculte, sauvage, où, au milieu d'autres personnes, ils
aperçurent Dympna qu'ils connaissaient très-bien. Aussitôt ils s'empressèrent
de venir annoncer cette nouvelle au roi, qui se mit en chemin avec les gens de
sa suite, et se rendit à l'endroit indiqué. Arrivé près de sa fille, il lui
adresse tour à tour des paroles flatteuses, des reproches et des promesses.
"Qu'avez-vous pensé, en fuyant ainsi votre pèro, et comment avez-vous pu
abandonner son palais, pour venir habiter cette solitude affreuse? Ne savez-vous
donc pas quelle place vous est destinée dans mon royaume? Est-ce que les
paroles d'un vieillard décrépit et sans force auraient troublé votre esprit au
point de vous faire perdre de vue les honneurs qui vous attendent près de moi?
»
Le vénérable prêtre
Géréberne, qui était présent quand le roi parlait ainsi, ne put s'empêcher de
prendre alors la parole: "O roi», lui dit-il, "comment la passion
a-t-elle pu ainsi pervertir vos pensées? Comment pouvez-vous concevoir des
projets si contraires à votre gloire et la vertu de votre fille? Ignorez-vous
donc que la pureté est le plus précieux de tous les trésors, qu'elle donne la
sagesse aux jeunes gens, et aux vieillards la sainteté? Cessez de tenir un
pareil langage, indigne de vous, ne sollicitez pas davantage votre fille, elle
persiste et persistera toujours dans son généreux dessein". Puis, se
tournant vers Dympna, il l'exhorta de nouveau à ne point écouter les
propositions criminelles qui lui avaient été faites.
Plein de fureur en
entendant ce discours, le roi fait saisir le vénérable Géréberne par ses gens
qui l'accablent d'injures et de coups; et voyant qu'il continue de protester à
haute voix contre une telle violence, il donne un signe, et les soldats le
renversent sans vie. Après de nouvelles instances qui provoquent de nouveaux et
plus énergiques refus de la part de Dympna, le roi s'irrite, menace et déclare
à sa fille que si elle ne renonce à suivre les folles pensées que lui a
suggérées ce misérable vieillard, qui vient de payer de sa tête son audace et
son insolence, elle ressentira elle-même les effets de sa colère. « Mon
Père", répond Dympna, "n'espérez pas d'obtenir mon consentement,
jamais je ne le donnerai".
A ces mots, le roi
furieux commande à ses gens de la tuer; mais ils n'osent obéir à un pareil
ordre donné dans la colère. Voyant leur hésitation, il saisit lui-même son
glaive, et, d'un seul coup, il abat la tête de sa fille, qui tombe à ses pieds
baignée dans son sang. Le corps de Dympna et celui du vénérable Géréberne
restèrent quelques jours exposés aux animaux et aux oiseaux de proie qui les
respectèrent; puis, de pieux habitants du pays les déposèrent dans la terre.
Plus tard, à cause des miracles qui s'opéraient en ce lieu, le clergé et le
peuple cherchèrent les restes des deux martyrs, et les trouvèrent renfermés
dans deux tombeaux d'une pierre extrêmement blanche: ce qui parut d'autant plus
étonnant que toutes les pierres dans ce pays sont noires. Peut-être Dieu
voulut-il manifester de cette manière combien lui avait été agréable le
sacrifice de ces deux martyrs de la chasteté.
Il se fit depuis un grand
nombre de guérisons extraordinaires au tombeau des deux Saints. De toutes parts
on y accourait pour implorer leur protection. C'est alors que les habitants de
Xantes sur le Rhin cherchèrent à s'emparer de ces reliques, afin de les
conserver au milieu de leur ville; mais ayant été surpris au moment où ils
venaient de les enlever, ils furent forcés de les rendre. Les principaux
habitants de Gheel pensèrent alors à agrandir l'église dans laquelle était
renfermé le tombeau, et à placer les reliques de sainte Dympna dans une châsse
plus belle. On en prépara une qui était très-riche, et dans laquelle l'évêque
de Cambrai transporta ces vénérables dépouilles.
L'époque précise de la
mort de sainte Dympna n'est pas connue. Les auteurs varient sur l'année qui
peut être placée vers le milieu de la seconde partie du 7ième siècle. Pour le
jour, le manuscrit d'Utrecht, qui rapporte la vie de la sainte, le fixe au 30
mai; mais c'esL le 15 que sa fêtè est célébrée.
Le village de Gheel prit
beaucoup d'accroissement par le culte et les miracles de sainte Dympna. On y
trouve dans la suite une baronie, un hopital, et une église qui fut érigée en
collégiale.
On représente sainte
Dympna tenant un démon enchaîné : c'est qu'elle est renommée pour la délivrance
des possédés et la guérison de la folie et de l'épilepsie; car ce qui était
possession chez les anciens est regardé comme folie ou épilepsie chez les
modernes. A ce tître, on a établi à Gheel, sous son patronage, une maison
d'aliénés, aussi cétèère en Belgique que Bicêtre chez nous : cette maison
existe de temps immémorial.
Si l'on nous demande
pourquoi l'on invoque sainte Dympna pour les possédés, aliénés ou épileptiques,
nous trouvons facilement le motif de ce patronage dans l'acte insensé de son
père qui, à son projet d'inceste, ajouta le meurtre : par un rapprochement facile
à concevoir, il est naturellement venu à l'esprit du peuple d'invoquer contre
la folie celle qui avait été victime de la fureur et de la démence de son père.
Nous avons emprumpté
cette Vie aux "Vies des Saints de Cambrai et d'Arras", par M. l'abbé
Destombes
(1) On peut voir dans
saint Jérôme (liv II, contre Jovinien), ce qu'il rapporte des moeurs des
Barbares et des alliances qu'ils contractaient. Après de pareils exemples, il
n'y a rien qui doive nous étonner dans celui que nous avons ici sous les yeux.
Certains auteurs, avant de crier à l'invraisemblance, devraient au moins
examiner ces choses.
Dans le sanctoral des RP
Bénédictins, éditions Letouzey & Ané 1936 :
SAINTE DYMPNE, VIERGE ET
MARTYRE (6ième SIÈCLE)
Dympne, fille d'un prince
d'Irlande, perdit sa mère en bas âge. Le père était païen, mais les femmes à
qui l'enfant fut confiée étaient Chrétiennes : elles l'instruisirent des
vérités de la Foi et la firent baptiser secrètement. Le père, frappé de la
beauté de sa fille, voulut l'épouser, dans l'aveuglement de sa passion. Dympne,
qui s'était consacrée au Seigneur, repoussa avec horreur cette abominable
proposition. Elle prit la fuite, de l'avis d'un saint prêtre (voir Gerebern)
qui l'accompagna. Tous deux abordèrent en Brabant, à quelques lieues d'Anvers.
Dympne, avec quelques servantes qui l'avaient suivie, forma à Ghéel une sorte
de monastère. Le père, à force de recherches, découvrit ce lieu de retraite; il
traversa la mer pour ramener sa fille de gré ou de force auprès de lui. N'ayant
pu vaincre les résistances de Dympne, il la tua de sa propre main. Le corps de
la victime fut inhumé à Ghéel (6ième siècle), et une église fut, bâtie sur le
tombeau de la victime honorée comme une sainte.
Au 13ième siècle, le
corps fut retrouvé, et à cette occasion fut renouvelée la légende du roi
voulant épouser sa propre fille. Des insensés retrouvèrent la raison à son
tombeau et ainsi la sainte martyre fut vénérée comme la patronne des maniaques.
Ghéel eut un asile de lunatiques. La fête de sainte Dympne est au 15 mai; au 27
octobre est la translation des reliques.
Bibl. - O'Hanlon, Irish
saints, t. 5, p. 284.
Tropaire de sainte Dympna,
ton 4
Pour échapper à la folie
des pécheurs,
Tu t'en allas sur les
flots de la mer
Avec le prêtre Géréberne
Pour trouver un asile où
louer le Christ.
Et tu couronnas par le
martyre
Une vie toute tournée
vers le Seigneur.
Aujourd'hui nous te
prions, vierge Dymphne,
D'intercéder auprès de
Dieu pour le Salut de nos âmes.
Messe de Sainte Dymphne (ancien
rite romain)
Collecte
Deus, amator pudicitiae,
qui beatam Dympnam Martyrem tuam, in suscepto virginitatis proposito
mirabiliter confirmasti : concede propitius; ut cujus festum venerando
recolimus, ejus apud te meritis et precibus adjuvemur. Per Dominum Nostrum
Jesum Christum.
Dieu qui aimez la
chasteté, vous qui avez soutenu dans son voeu de virginité la bienheureuse
Dymphne, votre martyre, dont nous célébrons la fête avec piété, faites-nous
trouver dans ses mérites et ses prières un appui auprès de vous. Par Notre
Seigneur Jésus-Christ, votre Fils.
Troparion of Saint Dympna tone
4
To escape to the madness
of sinners, /
You went on the rough
seas /
Together with the priest
Gerebern /
To find a shelter where
to praise Christ. /
And you didst crown by
the martyr /
A life completely devoted
to Our Lord. /
Today we pray to thee, O
maiden Dympna, /
That you intercede to Christ our God for the salvation of our souls
SOURCE : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/dympna.html
Saint
Dymphna of Gheel / Dimfna van Geel, 1675, engraving,
9.2 x 6.3, Thijs
Collection (University of Antwerp), University
Library of Antwerp: Special Collections
Sainte Dymphne de Geel
Au centre de la Campine se trouve la commune de Geel. Avec ses 35 502
habitants, elle constitue l’une des plus grandes villes de la province
d’Anvers.
L’histoire de Geel est indissociablement liée à Sainte Dymphne.
Sa légende est particulièrement intéressante en ce qu’elle constitue un creuset
où s’entrecroisent à la fois mythe collectif et mythe à forte tonalité oedipienne.
La ritualisation qui en est la suite, et qui fournit la trame au processus
thérapeutique, est elle aussi en tout point digne d’intérêt.
L’histoire de cette Sainte du VIe siècle fut rédigée tardivement par Pierre,
évêque de Saint-Aubert de Cambrai, entre 1238 et 1247. Un retable en bois,
disparu lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, mais dont il
reste des descriptions précises, en détaillait aussi les principaux faits.
La légende
D'après la tradition, Dymphne (ou Dypne) naît vers la fin du VIe siècle en
Irlande. Elle était la fille du roi païen irlandais Damon et d'une mère
chrétienne d'une grande beauté. Sa mère fit baptiser secrètement Dymphne par le
Père Gerebernus ou Gerebrand. Malheureusement, la mère mourut alors que sa fille
était encore un enfant. Ses conseillers lui suggérèrent de se remarier, ce à
quoi il mit pour condition que sa nouvelle épouse devrait ressembler à
l'ancienne comme deux gouttes d'eau, ce qui bien entendu était impossible. Un
de ses conseillers proposa alors au roi qu'il épouse sa propre fille, laquelle
était le portrait craché de sa mère. Le roi trouva que c'était en effet une
bonne idée, et la demanda en mariage. Dymphne trouva cette proposition très
choquante et la repoussa résolument. Son père ne voulut cependant pas y
renoncer, et la menaça de la tuer si elle ne l'acceptait pas pour époux.
Pour échapper aux avances incestueuses de son père, Dymphne décida de s'enfuir
en compagnie de son confesseur, le Père Gerebernus, dans l’espoir se réfugier à
Rome avec ce dernier. Ils s’enfuirent par la mer et, après avoir débarqué à
Anvers, ils poursuivirent leur route jusqu'à Zammel, un hameau de Geel en forêt
de Campine, où ils construisirent une hutte à proximité d'une chapelle dédiée à
Saint-Martin.
Le roi, rendu plus furieux encore par la fuite de sa fille, envoya des
éclaireurs pour retrouver sa trace et certains d'entre eux parvinrent à
Westerlo, une commune voisine de Zammel. Lorsqu'ils voulurent régler leur
nuitée à l'auberge "Le Chaudron", l'hôtelière remarqua qu'ils
utilisaient pour payer les mêmes monnaies étrangères que celles de la jeune
fille de Zammel.
Rentrés en Irlande, les éclaireurs rapportèrent bien entendu ces propos au roi,
qui décida aussitôt de partir à la recherche de sa fille et de la contraindre
au mariage. Il la retrouva à Geel, qui ne comptait alors que quinze maisons, en
compagnie de Gerebernus. Lorsque sa fille refusa une fois encore sa proposition
de mariage, le roi en fut si courroucé qu'il fit mettre Gerebernus à mort par
ses gens et décapita lui-même sa fille.
Deux anges descendirent alors du ciel et recollèrent la tête de Dymphne sur son
corps. Un fou qui passait par là et assista à la scène, recouvra subitement la
raison, nous dit la légende. Une façon de dire qu’il recouvra sa propre tête et
guérit de son aliénation. La décollation est ainsi guérie symboliquement par
Dieu, par une sorte de transfert de personne à personne: la tête coupée de
Dymphne est symboliquement recollée par Dieu sur le corps du fou. Tout ceci se
passa le 30 mai de l'an 600, dit la légende du XIIe siècle.
Les habitants enterrent les corps des martyrs et édifient une chapelle sur
cette sépulture, qui, se substituant peu à peu à celle de saint Martin, devint
un lieu de pèlerinage. À la suite de ce miracle, Dymphe devint la sainte
patronne des aliénés et Geel devint un lieu réputé guérir la folie. Quant à
Saint Gerebrand, il est vénéré surtout à Sonsbeck près de Xanten, en région
rhénane.
La base historique de cette tradition est évidemment incertaine, du fait que
Dymphne, vierge et martyr du VIe siècle, n’entre dans l'histoire qu’au XIIIE
SIECLE grâce à l’évêque chargé de rédiger sa biographie.
Les restes de Dymphne et de Gerebernus sont toujours conservés en l'église
Sainte-Dymphne, dans le centre historique de Geel. Les analyses scientifiques
supportent en tous cas la légende en ce sens que ces restes seraient ceux d'une
très jeune femme et d'un homme ayant au moins vingt ans de plus qu'elle, et
qu'ils seraient tous deux décédés entre l'an 700 et l'an 800.
Le fou qui passe opportunément par là et recouvre miraculeusement la raison est
peut-être une façon imagée de justifier l’octroi aux aliénés du patronage de
Sainte-Dymphne. Une autre justification peut résider dans le fait que les
crimes du père (la volonté d’inceste et le double meurtre), furent attribués à
un accès de folie provoqué par le démon. On représente donc Sainte-Dymphne
tenant un démon enchaîné : en effet, les maladies mentales étaient considérées
au moyen-âge comme une forme de possession diabolique. Que les reliques de la
Sainte soient censées favoriser la guérison de la folie et de l’épilepsie
serait dès lors une sorte de récompense divine répondant aux excès du père-fou
agissant sous l’emprise du démon.
En tout cas, le martyre de Sainte-Dymphne a convaincu certaines personnes de
l’effet médicinal de ses reliques. Tout un ensemble comportemental que l’on
peut rattacher aux rites de passage est d’ailleurs retrouvé à Geel, où le
malade doit passer tous les jours de la neuvaine (le traitement dure neuf
jours) sous la châsse contenant les reliques de la sainte. À cette dimension de
“passage” s’ajoute, lorsque le sujet doit introduire tout ou partie de son
corps dans un orifice, un rite de dépôt de la folie dans un lieu sacré. Le
moment où comme à Geel, le malade devait toucher les reliques est une séquence
symbolique fortement chargée de sens.
Les pèlerins atteints de folie, logeaient alors chez l'habitant et y étaient
laissés par leur famille le temps de la neuvaine et parfois plus.
L’église Sainte-Dymphne a été spécialement érigée au 14e siècle pour les
nombreux pèlerins et constitue un des plus beaux et des plus importants
témoignages du passé unique de la Cité charitable. Sainte-Dymphne aurait été
enterrée dans cette église, aux côtés de son confesseur Gerebernus.
Les conséquences sociales de cette légende
Le développement du culte de Sainte Dymphne avait déjà fait de Geel un lieu de
pèlerinage important au début du Moyen-âge, la sainte étant très logiquement
invoquée pour combattre la folie. Les aliénés venaient avec leurs
accompagnateurs, pour participer à une neuvaine d'offices religieux
spécialement célébrés à leur intention ou simplement pour se rapprocher des
reliques. Il était généralement admis que plus long était le séjour sur place,
plus intense était l'effet guérisseur.
Au début ces pèlerins étaient accueillis par le clergé de l'église
Sainte-Dymphne, mais au quinzième siècle fut érigée pour faire face à la
demande la "Chambre des malades", un nouveau bâtiment attenant à
l'église et destiné à accueillir et à surveiller les malades au cours de la
neuvaine. Les registres y attestent la présence de non moins de 4.000 aliénés
entre 1687 et 1797.
L'accueil des malades mentaux et de leurs accompagnateurs, et même leur prise
en charge pour une période plus longue et même parfois définitive, devint ainsi
une spécialité de Geel. A partir du dix-huitième siècle les simples d'esprit
furent accueillis directement chez les résidents de la ville, sans qu'aucun
rituel spirituel n'y soit encore associé. Et puisque ce système avait l'air de
bien fonctionner, les autres communes prirent l'habitude d'envoyer leurs
patients à Geel. De nos jours on utilise encore le vocable d’accueil familial
de Geel et cette tradition séculaire d'aide aux malades valut à Geel le titre
de « Cité charitable ». Un malade mental accueilli dans une famille devenait
véritablement membre de celle-ci et y restait jusqu'à la fin de ses jours.
Le « Gasthuis » Sainte-Dymphne (Hôtel-Dieu) est devenu un musée récemment
restauré. Il permet de familiariser les visiteurs avec la vie quotidienne et le
travail des sœurs de l’Hôtel-Dieu qui, depuis 1552, se sont chargées des soins
aux malades et de l’accueil familial, et avec la légende de Sainte-Dymphne.
Tous les cinq ans, Geel dédie également une fête à Sainte-Dymphne, marquée par
une procession et un grand nombre d’activités annexes.
Sainte Dymphne est fêtée le 15 mai.
La symbolique chrétienne
Quittons maintenant la légende de Sainte Dymphne et ses conséquences sociales
(l’accueil des malades mentaux), pour nous pencher sur le message symbolique.
Légende ne signifie pas ici conte édifiant ou récit merveilleux, mais doit être
pris dans son sens premier, venant du latin « legenda » : « ce qui doit être lu
». Le vrai sujet n’est dès lors pas plus un conte naïf qu’un récit historique
(notion moderne qui intéresse peu l’homme du moyen-âge). Non, le but d’une «
légende » de saint ou de sainte consiste plutôt « à décrire un conflit dont
Dieu et l’Esprit du mal sont les protagonistes et dont l’homme est à la fois le
terrain, l’enjeu et l’acteur. »
Ce qui frappe tout d’abord, c’est que Sainte Dymphne a eu la tête coupée. On
peut faire un rapprochement avec St Jean-Baptiste, décapité sur l’ordre
d’Hérode, ou avec les saints dits « céphalophores », qui tiennent leur tête
coupée entre les mains.
Le but de ces récits est d'éclairer l'homme sur sa vraie nature, sur son
origine et sur sa destination : l’homme a chuté et est tombé dans la dualité,
son but doit être de retrouver son état primitif. La tête, le chef, qui
symbolise aussi la Connaissance, indique que cette Connaissance, cette Parole
perdue, doit être retrouvée. L’union entre le ciel et la terre, qui se
réalisait à travers le premier Adam, a été rompue. La partie qui le reliait au
plan divin a été sectionnée et le lien doit être rétabli.
Ayant perdu l’unité du paradis terrestre, l’homme est tombé dans la dualité et
dans la matière. Son chef, image du spirituel, a été séparé du corps : son
corps reste dans le plan de la Matière, séparé du plan de l’Esprit. L’homme
doit donc trouver le moyen de réintégrer ce plan supérieur et retrouver l’Unité
avec Dieu.
La séparation de l’esprit d’avec le corps peut aussi être une étape symbolique
: pour atteindre l’éveil, l’homme doit séparer le siège de la pensée consciente
de celui de la vie animale. Il remémore la supériorité originelle de l’homme,
qu’il a tendance à oublier et qu’il se doit de mettre en action en s’engageant
sur la voie de la réintégration. L’homme est coupé de sa vraie nature : coupé
par sa façon de vivre et de se comporter dans un monde qui a fait des progrès
techniques, mais qui n’a pas vraiment évolué sur le plan spirituel, que du
contraire.
Pourtant l’homme moderne, l’“homme du torrent”, comme le nomme Louis-Claude de
Saint-Martin, possède encore en lui-même les potentialités nécessaires pour
devenir un « homme de désir ». Ces potentialités sont rappelées par l’ange qui
ramasse la tête de Sainte Dymphne et la recolle sur sa tête, rétablissant ainsi
le lien coupé avec le plan spirituel ou divin.
La légende de Sainte-Dymphne, une autre version de Peau d’Ane.
La légende de Sainte-Dymphne, se transmit par tradition orale depuis le VIe ou
VIIe siècle, avant d'être mise par écrit aux environs de l'an 1240, document
que nous connaissons comme la "Vita Sanctae Dimpnae".
Il est intéressant de constater que les rapprochements avec le conte de
Perrault « Peau d’Ane » sont nombreux.
On y retrouve d’abord le thème de l’inceste. Le père veuf et inconsolable d’une
femme d’une grande beauté. La fille dont la ressemblance avec sa mère est
troublante. Le père qui poursuit sa fille de ses avances et qui veut à tout
prix l’épouser. La fille qui n’a d’autre échappatoire que la fuite. La fuite
sur un navire, thème récurrent des histoires du genre. Le déguisement : dans le
cas de Dymphne, elle se déguise en jongleur pour ne pas être reconnue quand
elle prend la fuite.
Mais on retrouve également tous ces éléments dans nombre d’autres histoires de
Reines ou d’Epouses de Mai, qui font partie des traditions liturgiques dites «
païennes » du Printemps et dont la célébration est attestée depuis l’antiquité
jusqu’à nos jours. Aujourd’hui elles se déguisent sous le nom de Carnaval, mais
elles sont toujours bien vivantes.
L’épisode de la fille qui fuit son père parce qu’il veut l’épouser se retrouve
d’ailleurs dans un roman du XIIIe siècle, donc contemporain de la mise par
écrit de la légende de Sainte-Dymphne : Mai et Bellefleur. Bellefleur prendra
elle aussi la mer pour échapper à son père incestueux.
Nous savons aujourd’hui qu’une des interprétations possibles de « Peau d’Ane »
et des Epouses de Mai, est leur personnification de la nouvelle saison et
qu’elles répondaient au personnage qui jouait ce rôle dans la liturgie
printanière. On y retrouvait aussi un père dénaturé, sorte de Saturne aux
allures de satyre.
Mais après tout, quels sont les hommes qui ne se sentent pas amoureux de la
jeune saison, radieuse et séduisante, en tout point semblable à sa défunte mère
?
Et les rituels de christianisation de la liturgie printanière se ressemblent,
avec quelques variantes. Les versions allemandes spécifient qu’elle devait
avoir une chevelure d’or ; les versions autrichiennes, tchèques et slaves,
exigent qu’elle soit marquée au front d’une étoile ou d’une croix d’or. L’héroïne
désignée aux poursuites de son père incestueux doit souvent s’enfuir par la
mer, qui pouvait constituer un rite de pluie. On pourrait multiplier les
exemples.
La fête de Sainte Dymphne qui se célèbre le 15 mai en fait incontestablement
une Reine de Mai. Mais ne porte-t-elle pas haut la croix d’or du Christ et la
palme des martyrs pour avoir résisté à un père païen et incestueux ?
Nous avons donc probablement ici l’intégration de la vie édifiante d’une vierge
et martyre du VIe ou VIIe siècle (époque du début de la christianisation de nos
contrées) dans un contexte du XIIIe siècle soucieux de christianiser des
liturgies printanières païennes (franques ou celtes) toujours bien ancrées tant
dans les coutumes que dans l’inconscient collectif des habitants de nos
régions.
SOURCE : http://mirandum.wifeo.com/sainte-dymphne.php
Saint
Dymphna of Gheel and Gerebran / Dimfna van Geel en Gerebern, 1620, engraving,
9.7 x 6.2, Thijs
Collection (University of Antwerp), University
Library of Antwerp: Special Collections
Also
known as
Dympna
Dimpna
Dympne
formerly 15 May
Profile
Daughter of a pagan Irish chieftain
named Damon, and a beautiful devoted Christian woman whose
name has not come down to us. Her mother died when
Dymphna was a teenager.
Her father searched
the Western world for a woman to
replace his wife,
but none could. Returning home, he saw that his daughter was as beautiful as
her mother,
and maddened by grief, he made advances on her. She fought him off, then fled
to Belgium with Saint Gerebernus,
an elderly priest and
family friend.
Dymphna’s father searched
for them, and his search led to Belgium.
There an innkeeper refused
to accept his money, knowing it was difficult to exchange. This told Damon that
his daughter was close – it would be unusual for a village innkeeper to
know a lot about foreign currency, and his knowledge indicated that had
recently seen it. The king concentrated
his search in the area. When he found them in Gheel, he beheaded Gerebernus,
and demanded that Dymphna surrender to him. She refused, and he killed her
in a rage.
The site where she died is
known for its miraculous healings of
the insane and possessed.
There is now a well-known institution on the site, and her relics are
reported to cure insanity and epilepsy.
Born
kneeling at Mass while
her father murders
the priest Gerebernus
lamp
praying in a
cloud surrounded by a group of lunatics bound with golden chains
princess holding
a lamp and sword
princess with
a sword holding
the devil on a leash
young woman with Saint Gerebernus
woman with
a sword in
her hand and a fettered devil at her feet
Storefront
Additional
Information
Book of
Saints, by the Monks of
Ramsgate
Litany
in Honor of Saint Dymphna
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Novena
in Honor of Saint Dymphna
Saint
Dymphna, Patroness of Those Afflicted with Nervous and Mental Disorders
Saint
For The Afflicted, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
Vultus Christi: Turning to Saint Dymphna
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
Readings
Lord, our God, you
graciously chose Saint Dymphna as patroness of
those afflicted with mental and nervous disorders. She is thus an inspiration
and a symbol of charity to the thousands who ask her intercession. Please
grant, Lord, through the prayers of
this pure youthful martyr, relief and consolation to all suffering such trials,
and especially those for whom we pray. (Here mention those for whom you wish to
pray). We beg you, Lord, to hear the prayers of Saint Dymphna
on our behalf. Grant all those for whom we pray patience in their sufferings
and resignation to your divine will. Please fill them with hope, and grant them
the relief and cure they so much desire. We ask this through Christ our Lord who
suffered agony in the garden. Amen.
O God, we beseech Thee
through Thy Servant, Blessed Dymphna, who didst seal with her blood the love
she bore Thee, her Eternal Spouse, to grant relief to those in our midst who
suffer from mental afflictions and nervous disorders. Through Christ, Our Lord.
Amen. – John T. McNicholas, Archbishop of Cincinnati
The name of Saint Dymphna
is an A object of veneration everywhere, but especially is it so in the city of
Gheel, where the devotion to the saint is so natural to the inhabitants that it
need not be aroused. The reason is of course evident. Saint Dymphna dwelt in
the city of Gheel until the time when she sanctified Gheelian soil by shedding
her blood. Hers was the first shed for Jesus Christ and His Faith in Brabantine
territory. Sovereign Pontiffs and the Bishops have always shown their
veneration for Saint Dymphna and have favored with indulgences the church which
is built over the saint’s tomb; the tomb which God has favored with so many
miracles through her intercession. Amidst such surroundings the people of Gheel
cannot remain indifferent toward this holy virgin and martyr. In the older
litanies Saint Dymphna is mentioned not only under the title of Patroness of
Gheel, but also as Patroness of Brabant. The afflicted who have invoked the
name of Saint Dymphna have not found her wanting. Since she resisted
courageously the insane, raging love of her father, God has made her the
special protectress of all who are afflicted with nervous disorders, and the
many miraculous cures at Gheel have established her in that title. We ought to
invoke the powerful aid of Saint Dymphna with faith and confidence. We ought to
celebrate her feast, honor her holy relics, attend the devotions held in her
honor, and visit her Shrines. We ought to pray to her daily, and above all our
younger generation ought to imitate her virtues, particularly her
purity. – by The Catholic Chaplain, from Devotion
in Honor of Saint Dymphna, 1951
MLA
Citation
“Saint
Dymphna“. CatholicSaints.Info. 25 December 2021. Web. 17 May 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-dymphna/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-dymphna/
St. Dymphna
(Also known as Dympna and Dimpna).
Virgin and martyr.
The
earliest historical account of the veneration of St.
Dymphna dates from the middle of the thirteenth century. Under Bishop Guy I
of Cambrai (1238-47),
Pierre, a canon of the church of Saint Aubert
at Cambrai,
wrote a "Vita" of the saint,
from which we learn that she had been venerated for
many years in a church at Gheel (province of Antwerp, Belgium),
which was devoted to her. The author expressly states that he has drawn his
biography from oral tradition.
According to the
narrative, Dymphna — the daughter of a pagan king
of Ireland —
became a Christian and
was secretly baptized.
After the death of her mother, who was of extraordinary beauty, her father
desired to marryhis own daughter, who was just as beautiful, but she fled
with the priest Gerebernus and
landed at Antwerp.
Thence they went to the village of Gheel, where there was a chapel of
St. Martin, beside which they took up their abode. The messengers of her father
however, discovered their whereabouts; the father betook himself thither and
renewed his offer. Seeing that all was in vain, he commanded his servants
to slay the priest,
while he himself struck off the head of his daughter. The corpses were put in
sarcophagi and entombed in a cave where they were found later. The body
of St. Dymphna was buried in the church of Gheel, and
the bones of St. Gerebernus were transferred to Xanten.
This narrative is without
any historical foundation, being merely a variation of the story of
the king who wanted to marry his own daughter, a motif which appears
frequently in popular legends. Hence we can conclude nothing from it as to
the history of St. Dymphna and the time in which she
lived. That she is identical with St. Damhnat of Ireland cannot
be proved.
There are at Gheel fragments of two simple ancient sarcophagi in
which tradition says the bodies of Dymphna
and Gerebernus were found. There is also a quadrangular brick, said
to have been found in one of the sarcophagi, bearing two lines of letters read
as DYMPNA. The discovery of this sarcophagus with the corpse and the
brick was perhaps the origin of the veneration. In Christian
art St. Dymphna is depicted with a sword in her hand and a
fettered devil at her feet. Her feast is
celebrated 15 May, under which date she is also found in
the Roman martyrology.
From time immemorial,
the saint was invoked as patroness against insanity.
The Bollandists have
published numerous accounts of miraculous cures,
especially between 1604 and 1668. As a result, there has long been a colony
for lunatics at Gheel; even now there are sometimes as many as
fifteen hundred whose relatives invokeSt. Dymphna for their cure.
The insane are treated in a peculiar manner; it is only in the
beginning that they are placed in an institution for observation; later they
are given shelter in the homes of the inhabitants, take part in their
agricultural labours, and are treated very kindly. They are watched without
being conscious of it. The treatment produces good results. The
old church of St. Dymphna in Gheel was destroyed by fire in
1489. The new church was consecrated in
1532 and is still standing. Every year on the feast of the saint and
on the Tuesday after Pentecost numerous pilgrims visit
her shrine. In Gheel there is also a fraternity under her name.
Kirsch, Johann
Peter. "St. Dymphna." The Catholic Encyclopedia. Vol.
5. New York: Robert Appleton Company, 1909. 15 May
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/05221b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to
Tracy Sedin and Family.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M.
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/05221b.htm
St. Dymphna was the
daughter of a Celtic chieftain, Damon, and his beautiful wife, a devoted
Christian. Damon loved and admired his holy wife, who was popular and beloved
amongst their people. She raised Dymphna as a Christian. In her spiritual
development, Dymphna had a friend and confidant, an elderly priest named,
Gerebran.
Tradition tells this
story of Dymphna’s martyrdom: When she was fourteen, her mother died. Her
father, Damon, fell into a state of mental illness brought on by grief from his
wife’s passing. To help bring Damon out of his grief and illness, his advisers
recommended he find another wife.
A search began to find
another righteous, noble, and beautiful woman who would consent to marry Damon.
Unfortunately no one could be found and Damon goaded by evil advisers to marry
his daughter, Dymphna because she was as pure and beautiful as her mother.
Horrified by the idea of this union, Dymphna vehemently refused and fought off
her insanity-ridden father. With the assistance of her priest, Gerebran,
Dymphna fled the castle and headed across the sea to Belgium. Damon found them
in Gheel and had Gerebran beheaded.
The mad chieftain again
attempted to persuade her to return with him to Ireland. Again Dymphna refused.
In a fit of rage, Damon drew his sword and cut off Dymphna’s head. Dymphna was
fifteen years old. Circa 620, Dymphna received the crown of martyrdom in defense
of her purity and chastity.
In Gheel, Belgium, the
spot where Dymphna and Gerebran were murdered has become a holy shrine.
Fragments of two sarcophagi and a block bearing Dymphna’s name are at the
shrine. Countless miracles have taken place at this shrine and as the result of
invocations to St. Dymphna. A fire destroyed an old church of St. Dymphna in
Gheel in 1489. A new church was consecrated in 1532 and still stands.
Dymphna is the patron
saint of those suffering from mental and emotional illnesses, and sometimes
referred to as the Patroness of Abuse and Incest Victims. Highly successful
treatment centers for the emotionally disturbed and fraternities are named for
St. Dymphna.
St. Dymphna’s Feast Day
is May 15. Every year on her feast day and on the Tuesday after Pentecost,
pilgrims visit her shrine in Gheel. In art, Dymphna is often depicted with a
sword in her hand and a fettered devil at her feet. St. Dymphna is an
encouragement to all who face and deal with emotional and mental illness, stress,
tension, frustration, abuse and incest. As a victim of one possessed by
insanity, Dymphna remained faithful to her beliefs, her purity, and her love
for God and Jesus Christ.
Prayers to St. Dymphna are potent and have been proven to result in miracles, because she is a powerful intercessor for those who invoke her help and guidance.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-dymphna/
Prayer to St. Dymphna
Lord, our God, you graciously chose St. Dymphna
as patroness of those afflicted with mental and nervous disorders.
She is thus an inspiration and a symbol of charity
to the thousands who ask her intercession.
Please grant, Lord, through the prayers of this pure youthful martyr,
relief and consolation to all suffering such trials,
and especially those for whom we pray.
(Here mention those for whom you wish to pray).
We beg you, Lord, to hear the prayers of St. Dymphna on our behalf.
Grant all those for whom we pray
patience in their sufferings
and resignation to your divine will.
Please fill them with hope, and grant them the relief and cure they so much
desire.
We ask this through Christ our Lord who suffered agony in the garden.
Amen.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/catholicprayers/prayer-to-st-dymphna/
St. Dympna, Virgin and
Martyr
SHE was the
daughter of an Irish king, and having by vow consecrated her virginity to God,
to avoid the snares to which she saw herself exposed at home, passed to Antwerp
and chose her abode at Gheel, a village in Brabant, ten leagues from Antwerp.
There she served God in retirement and assiduous prayer. But being at length
discovered and pursued by those who were the enemies of her chastity, she was
murdered by them because she refused to consent to their brutish passion.—Her
relics were solemnly taken up by the bishop of Cambray on the 15th of May, and
are preserved with veneration in a rich shrine at Gheel. She flourished in the
seventh century. See Molanus, Miræus, the Roman Martyrology, Henschenius, t. 3,
Maij. p. 477, and Colgan, in MSS. Contin. Act. SS. Hibern.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/152.html
Saint
Dymphna, Patroness of Those Afflicted with Nervous and Mental Disorders
“Ilse of Saints,” has long been a title popularly
given to the island evangelized by Saint Patrick, which nestles in the blue
waters of the Atlantic. And appropriately it is so called, for the
names of the Irish saints would more than fill the Church’s calendar. Yet it is
to be regretted that Catholics for the most part are entirely unfamiliar with
so many of these glorious saints, yes, even ignorant of their very names. One
such forgotten or unknown saint, who, on account of her spotless virtue and
glorious martyrdom, is sometimes referred to as the “Lily of Eire,” is Saint
Dymphna. True, the records of the life and martyrdom of this holy virgin are
for the most part meagre and unsatisfactory, but sufficient is known regarding
the principal facts of her life and of her many well-authenticated miracles to
attest to an exalted sanctity.
Saint Dymphna was born in
the sixth century, when Ireland was almost universally Catholic. Yet, strange
to say, her father, a petty king of Oriel, was still a pagan. Her mother, a
descendant of a noble family, was, on the other hand, a devout Christian, who
was remarkable for both her piety and her great beauty. Dymphna was, like her
mother, a paragon of beauty, and a most sweet and winning child, the “jewel” of
her home. Every affection and attention was lavished upon her from birth.
Heaven, too, favored the child with special graces. Dymphna was early placed
under the care and tutelage of a pious Christian woman, who prepared her for
baptism, which was conferred by the saintly priest, Father Gerebran. The latter
seems to have been a member of the household, and later taught little Dymphna
her letters along with the truths of religion. Dymphna was a bright and eager
pupil, and advanced rapidly in wisdom and grace. When still very young,
Dymphna, like so many other noble Irish maidens before and after her, being
filled with fervor and love for Jesus Christ, chose Him for her Divine Spouse
and consecrated her virginity to Him and to His Blessed Mother by a vow of
chastity.
It was not long, however,
until an unexpected cloud overshadowed the happy childhood of the beautiful
girl. She lost her good mother by death. Many were the secret tears she shed
over this bereavement, but at the same time she found great comfort in the
Divine Faith which, though she was still of tender age, already had taken deep
root.
Dymphna’s father, too,
greatly mourned his deceased wife and for a long time continued prostrate with
grief. At length he was persuaded by his counsellors to seek solace in a second
marriage. So he commissioned certain ones of his court to seek out for him a lady
who would be like his first spouse in beauty and character. After visiting many
countries in vain, the messengers returned saying that they could find none so
charming and amiable as his own lovely daughter, Dymphna. Giving ear to their
base suggestion, the king conceived the evil design of marrying Dymphna. With
persuasive and flattering words he manifested his purpose to her. Dymphna, as
may be expected, was greatly horrified at the suggestion, and asked for a
period of forty days to consider the proposal. She immediately betook herself
to Father Gerebran, who advised her to flee from her native country, and since
the danger was imminent, he urged her to make no delay.
With all speed,
therefore, she set out for the continent, accompanied by Father Gerebran, the
court jester, and his wife. After a favorable passage, they arrived on the
coast near the present city of Antwerp. Having stopped for a short rest, they
resumed their journey and came to a little village named Gheel. Here they were
hospitably received and began to make plans for establishing their future abode
at the place.
The king, in the
meantime, having discovered Dymphna’s flight, was fearfully angry and
immediately set out with his followers in search of the fugitives. After some
time, they were traced to Belgium and their place of refuge was located. At
first, Dymphna’s father tried to persuade her to return with him, but Father
Gerebran sternly rebuked him for his wicked intentions, whereupon he gave
orders that Father Gerebran should be put to death. Without delay, his wicked
retainers laid violent hands upon the priest and struck him on the neck with a
sword. With one blow of the steel the head was severed from the shoulders and
another glorious martyr went to join the illustrious heroes of Christ’s
kingdom.
Further attempts on the
part of Dymphna’s father to induce her to return with him proved fruitless.
With undaunted courage she spurned his enticing promises and scorned his cruel
threats. Infuriated by her resistance, the father drew a dagger from his belt
and he himself struck off the head of his child. Recommending her soul to the
mercy of God, the holy virgin fell prostrate at the feet of her insanely raving
father. Thus the glorious crown of martyrdom was accorded to Saint Dymphna in the
fifteenth year of her age, on the fifteenth day of May, between 620 and 640.
The day of her death has been assigned as her feast day.
The records of Dymphna’s
life and death say that the bodies of the two martyred saints lay on the ground
for quite some time after their death, until the inhabitants of Gheel removed
them to a cave, which was the customary manner of interment in that part of the
world at the time of the martyrdom. But after several years had elapsed, the
villagers, recalling their holy deaths, decided to give the bodies a more
suitable burial. When the workmen removed the heap of black earth at the cave’s
entrance, great was their astonishment to find two most beautiful tombs, whiter
than snow, which were carved from stone, as if by angel hands. When the coffin
of Saint Dymphna was opened there was found lying on her breast a red tile
bearing the inscription: “Here lies the holy virgin and martyr, Dymphna.” The
remains of the saint were placed in a small church. Later necessity obliged the
erection of the magnificent “Church of Saint Dymphna” which now stands on the
site where the bodies were first buried. Saint Dymphna’s relics repose there in
a beautiful golden reliquary.
Miracles and cures began
to occur in continually increasing numbers. Gradually Saint Dymphna’s fame as
patroness of victims of nervous diseases and mental disorders was spread from
country to country. More and more mentally afflicted persons were brought to
the shrine by relatives and friends, many coming in pilgrimages from
far-distant places. Novenas were made, and Saint Dymplma’s relic was applied to
the patients. The remarkable cures reported caused confidence in the saint to
grow daily. At first the patients were lodged in a small annex built onto the
church. Then gradually it came about that the patients were placed in the homes
of the families living in Gheel. From this beginning Gheel developed into a
town world-famed for its care of the insane and mentally afflicted. An
institution, called the “Infirmary of Saint Elizabeth,” which was conducted by
the Sisters of Saint Augustine, was later built for the hospital care of the
patients. Most of the latter, after some time spent in the institution, are
placed in one or other of the families of Gheel, where they lead a comparatively
normal life. Every home in Gheel is proud to welcome to its inmost family
circle such patients as are ready to return to the environment of family life.
Generations of experience have given to the people of Gheel an intimate and
tender skill in dealing with their charges, and their remarkable spirit of
charity and Christlike love for these afflicted members of society gives to our
modern-day world, so prone to put its whole reliance on science and to forget
the principles of true Christian charity, a lesson the practice of which would
do much to restore certain types of mentally afflicted individuals to an almost
normal outlook on life.
Renowned psychiatrists
are in full agreement with this statement, and testify that a surprisingly
large number of patients could leave mental institutions if they could be
assured of a sympathetic reception in the world, such as the people of Gheel
take pride in showing. In fact, psychiatrists state that institutions can help
certain cases only to a given extent, and when that point is reached, they must
have help from persons outside the institution if the progress made in the
institution is to have fruition. Gheel is the living confirmation of this
statement and an exemplar of the Gospel teachings on charity.
– from Tabernacle and Purgatory, published by
Benedictine Convent Sisters, May, 1946
Saint
For The Afflicted, by Father Lawrence George Lovasik, S.V.D.
Catholics for the most part are entirely unfamiliar
with many of the glorious saints of Ireland. One such forgotten
or unknown saint, who, on account of her spotless virtue and glorious
martyrdom, is sometimes referred to as the “Lily of Eire,” is Saint Dymphna
(pronounced: dimf-na).
Many details of the life
of Saint Dymphna are lacking, but the outstanding facts of her short life, as
well as the many miracles worked through her intercession after her death, are
well known. Her life was written by a certain Peter, a Canon Regular of Saint
Autbert’s Church in Cambray, France, in 1680. Other writers before him have
written about her and entertained almost tender devotion toward her.
Dymphna was born in the
seventh century, when Ireland was almost universally Catholic. Yet, strange to
say, her father, Damon, a petty king or chieftain of Oriel, was a pagan. He was
a man of great wealth and power, acquired by his success in many wars. Her mother
was also of noble descent, exceptionally beautiful, and a devout Christian.
Dymphna herself is said to have borne a striking resemblance to her mother and
to have inherited both her beauty and charm of disposition. She was a most
sweet and winsome child. Every affection and attention was lavished on her from
birth. Heaven, too, favored her with special graces.
Dymphna was fourteen when
tragedy struck the household. Her mother died and her father is said to have
been afflicted with a mental illness, brought on by his grief. The girl was
entrusted to the care of a devout Christian woman, who prepared her for
Baptism. Father Gerebran, an old and venerable priest, baptized her. He was
evidently a member of the household and later taught Dymphna her letters along
with the truths of religion. A bright and eager pupil, she advanced rapidly in
wisdom and grace. When still very young, Dymphna, like so many other noble
Irish maidens before and after her, being filled with a deep love for Jesus
Christ, chose Him for her Divine Spouse and consecrated her virginity to Him
and to His Blessed Mother by a vow of chastity.
In a frantic effort to
fill the void in his life caused by the death of his wife, Dymphna’s father
sent messengers throughout his own and other lands to find some woman of noble
birth, resembling his beloved wife, who would be willing to marry him. Their
search was fruitless. Very likely filled with fear of punishments, they
proposed another plan. They directed the king’s attention to the remarkable
resemblance between Dymphna and her mother, both in physical beauty and charm
of disposition, and suggested that he propose marriage to her.
Under the stress of
mental illness and passion, the king was willing to follow this scandalous
proposal. He tried to persuade Dymphna by promises of riches and flattering
words. But she was filled with disgust by the persistent advances of her
father, not only because she saw the evil of such a marriage, but also because
she had already dedicated herself to a life of virginity and would have
rejected marriage under any circumstances.
Dymphna laid the matter
before Father Gerebran and upon his advice decided to flee from her homeland.
He himself agreed to accompany her, together with two other friends, the court
jester and his wife. The little group hurried to the coast. Faithful vassals
rowed them across the mist-laden North Sea. They landed upon the Belgian coast
near Antwerp. Fleeing inland, the fugitives made their way to Gelium – now
Gheel – where hospitable villagers received the Celtic strangers into their
homes. They found here a chapel dedicated to Saint Martin of Tours, and decided
to make their home near it. Dymphna soon made herself beloved by her tender
care of the sick and poor.
Damon, very angry at the
disappearance of his daughter, immediately set out in search of the fugitives.
They were eventually traced to Belgium. When Dymphna’s father tried to persuade
her to return with him, Father Gerebran rebuked him for his wicked proposal. In
order to break down her resistance, the king gave orders that Father Gerebran
should be put to death. Without delay, his wicked retainers laid violent hands
upon the priest. With one blow of a sword his head was severed from his
shoulders.
The death of her beloved
spiritual guide only confirmed Dymphna’s resolution to resist unto blood, if
needs be, herself. Her father again tried to persuade her to return to Ireland
with him. This time she not only refused but even scorned his cruel threats.
Infuriated by her resistance, he drew his sword and struck off the head of his
daughter. She was then only fifteen years of age. Dymphna received the crown of
martyrdom between the years 620 and 640.
The records of Dymphna’s
life and death say that the bodies of the two martyrs lay on the ground for
quite some time before the inhabitants of Gheel removed them to a cave. Some
years later a more suitable trial place was sought. When the workingmen,
assigned to the task, entered the cave and cleared away the rubble, they
discovered two beautifully sculptured tombs of pure white stone. They opened
Dymphna’s coffin and found lying over her breast a red tile bearing the
inscription: ‘Here lies the body of the holy virgin and martyr, Dymphna.’ Her
remains were placed in a small church of the town and kept there for many
years.
* * *
Dymphna died to save her
virginity from a violently insane father. Her martyrdom bears a striking
resemblance to that of Saint Maria Goretti in our own century. So deep was the
love of Dymphna for her unfortunate parent that she has spent her time in
heaven curing mentally ill people. She has for this reason rightly deserved the
title of the patron saint of those suffering from nervous ailments and mental
afflictions.
The devout Catholic
villagers of Gheel diagnosed the unnatural father as insane while they labelled
Dymphna “Saint and erected a shrine over her remains. The relics of her body
were placed in a golden reliquary and transferred to the magnificent church of
Saint Dymphna, which was built upon the site of the original burial place. Many
miracles began to occur at her shrine. On one occasion a violently insane
person was brought to the church and blessed with Dymphna’s relics and was
instantly cured. Novenas and applications of her relics brought about many
other reported cures. These devotions and wonders continue to this day. Then
began those strange pilgrimages of the deranged to pray at Dymphna’s shrine.
When they brought their delusions and obsessions to be laid at the tomb of the
martyred virgin, they were tenderly cared for by the hospitable villagers. Many
of the pilgrims recovered their mental health, as is attested by the ancient
records of the community which are still preserved.
This good work had been
going on for many years when William, Bishop of Cambray, in 1247, caused an
investigation of these remarkable cures. This resulted in the founding of the
Infirmary of Saint Elizabeth at Gheel, an institution in charge of the nuns of
Saint Augustine, who were brought from Mechlin, a city in north central
Belgium. The Infirmary served as a place to care for mentally afflicted persons
during their stay in Gheel.
Pilgrimages continued
throughout the Middle Ages. Gradually it became an established custom for the
pilgrims to remain in village homes while awaiting recovery. The villagers, who
seemed to have a sixth sense in handling their strange guests, accepted their
vocation as a religious duty.
Canon Peter states in his
history of Saint Dymphna’s life: “We can hardly question the efficacy of her
intercession being manifested by signs and wonders, frequently wrought among
the people who had selected her as their special patroness.’
In 1316 Pope John XXII,
in 1410 Pope John XXIII, and in 1431 Pope Eugenius IV testified in Apostolic
Documents to the miracles worked through the intercession of Dymphna. She was
canonized a saint and May 15 was set as her feast in commemoration of the day
on which she was martyred. Her feast day is a national holiday in Belgium and
is celebrated with great festivity.
Thus Sovereign Pontiffs
and the Bishops have always shown their veneration for Saint Dymphna and have
favored with indulgences the church which is built over the saint’s tomb – the
tomb which God has favored with so many miracles wrought through her
intercession. The afflicted and their friends who have invoked the name of
Saint Dymphna have not found her wanting. Since she resisted courageously the
insane, raging love of her father God has made her the special protectress oi
all who are afflicted with nervous and mental disorders, and many miraculous
cures at Gheel have established her in that title.
In 1636 Pope Urban VIII
blessed and indulgenced the re-established Confraternity of Saint Dymphna,
which exists today. Knowing of what had been done by the Confraternity of Saint
Dymphna through the centuries, the late Archbishop John T. McNicholas, of
Cincinnati, Ohio, considered it an ideal Confraternity to take over the
apostolate of the nervous and insane in our own country. On 23 June 1940, a
chapel to Saint Dymphna was dedicated on the Longview Hospital grounds,
Cincinnati, and a League in her honor which offers many spiritual benefits has
been established by the Archbishop.
The spot on which Saint
Dymphna died at Gheel, Belgium, now houses one of the greatest (if not the
greatest) medical centers in the world for care and treatment of mentally sick
people. Since the thirteenth century it has been their haven of refuge. The
population of the town today is only about 18,000, of which about 3,000 are
patients. A goodly number of these, if not an actual majority, are being cared
for in the homes of the townspeople themselves.
The pilgrimages to the
Shrine of Saint Dymphna began in the seventh century and continued throughout
the Middle Ages. For generations it has come to be recognized as a sign of good
standing in the community to have, or have had patients in ones home. Nearly
all the inhabitants of the town of Gheel are members of Saint Dymphna’s League
and as such do all they can to assist in the cure of the patients. Religious
orders established guest houses at Gheel for the deranged pilgrims; the city
councilors erected comfortable brick cottages for the disturbed and the
indigent. Thus began that intelligent and benevolent interest in the care of
the mentally sick which continues to this day and has culminated in the famous
Belgian Family Care Colonies, the great contribution made by Catholicism to
psychiatry, which is now being practiced in all major European countries and in
North and South America. May devotion to Saint Dymphna become a source of hope
not only for those suffering from mental and nervous illness, but also for
those whose friends and loved ones are so afflicted. May Our Lady, Health of
the Sick and Comforter of the Afflicted, bring this message where it is needed
most.
– text from the
booklet Saint Dymphna, Patron of the Nervous and
Emotionally Disturbed by Father Lawrence George Lovasik,
S.V.D., 1961; it has the Imprimatur of + Bishop John Mark Gannon, D.D., D.C.L.,
LL.D., Diocese of Erie, Pennsylvania
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-for-the-afflicted-by-father-lawrence-george-lovasik-s-v-d/
Chapel
of Our Lady of the Miraculous Medal & Saint Dymphna (National Center for
Mental Health, Mandaluyong City) Dymphna under
Hospital Chaplain Fr. Irmo Francis A. Valeza, S. J. National
Center for Mental Health 14°34'56"N 121°2'27"E Nueve de
Pebrero Street, 14°34'53"N 121°2'26"E Mauway Mandaluyong City
Philippines
Dympna of Gheel VM (RM)
(also known as Dymphna,
Dympne)
Died c. 650. Variations
of the legend of Saint Dympna are to be found in the folklore of many European
countries. In fact, it is a classic example of a folktale adapted as the
life-story of a saint. In the early 13th century, the bones of an unknown man
and woman were discovered at Gheel near Antwerp, Belgium. The name Dympna was
found on a brick with the two ancient, marble coffins and may have been taken
as a variation on the name Saint Damhnait (Damhnade).
Dympna is said to have
been the daughter of a pagan Irish (from Monaghan?), British, or Amorican king
and a Christian princess who died when she was very young, but who had baptized
her daughter. As Dympna grew into a young woman, her uncanny resemblance to her
dead mother aroused an incestuous passion in her father.
On the advice of her
confessor, Saint Gerebernus, Dympna fled from home. Accompanied by Gerebernus
and attended by the court jester and his wife, she took a ship to Antwerp. She
then travelled through wild forest country until she reached a small oratory
dedicated to Saint Martin on the site of the present-day town of Gheel (25
miles from Antwerp). The group settled there to live as hermits and during the
several months before they were found, Dympna gained a reputation for holiness
because of her devotion to the poor and suffering.
Dympna's father had
pursued her to Antwerp, and he sent spies who found them by tracing their use
of foreign coins. The king tried to persuade her to return, but when she
refused, the king ordered that she and Gerebernus be killed. The king's men
killed the priest and their companions but hesitated to kill Dympna. The king
himself struck off her head with his sword. The bodies were left on the ground.
They were buried by angelic or human hands on the site where they had perished.
The whole story gripped the imagination of the entire countryside especially
because, according to tradition, lunatics were cured at her grave. Great
interest in her cultus was renewed and spread when the translation of the
relics of Dympna was followed by the cures of a number of epileptics, lunatics,
and persons under evil influences who had visited the shrine. Thus, in the 13th
century, a bishop of Cambrai, faced with the growing veneration of Dympna and
increasing interest in mental illness, arranged for her biography to be written
by a man named Pierre who collected the oral tradition. Ever since, she has
been regarded as the patroness of the mentally ill.
Under her patronage, the
inhabitants of Gheel have been known for the care they have given to those with
mental illnesses. By the close of the 13th century, an infirmary was built.
Today the town possesses a first-class sanatorium, one of the largest and most
efficient colonies for the mentally ill in the world. It was one of the first
to initiate a program through which patients live normal and useful lives in
the homes of farmers or local residents, whom they assist in their labor and
whose family life they share. The strength of Dympna's cultus is evidenced by
this compassionate work of the people of Gheel for the mentally ill at a time
when they were universally neglected or treated with hostility.
The body of Dympna is
preserved in a silver reliquary in the church bearing her name. Only the head
of Gerebernus rests there, the remains have been removed to Sonsbeck in the
diocese of Muenster. Three churches in Belgium have altars dedicated to her
(Attwater, Benedictines, D'Arcy, Delaney, Farmer, Kenney, Montague, O'Hanlon,
White).
In art, Saint Dympna is a
crowned maiden with a sword and the devil on a chain. Sometimes she may be
shown (1) kneeling before her confessor, Saint Gerebernus, (2) kneeling at Mass
while her father murders the priest Gerebernus (Roeder), (3) praying in a cloud
surrounded by a group of lunatics bound with golden chains, or (4) being
beheaded by the king (White). The more common image now seen of Saint Dympna
(shown here and in a larger size), clearly illustrates that she is a virgin
(lily) and Irish (note the shamrock on the book). For an interesting image that
has larger cultural implications, see La Cadena--El Hogar.
Dympna is invoked against
insanity, mental illness of all types, asylums for the mentally ill, nurses of
the mentally ill, sleepwalking, epilepsy, and demoniac possession (Roeder). A
lovely set of nine prayers to Saint Dymphna are worth studying.
Her feast day is kept in
Ireland and Gheel. In the United States, her cultus centers on her shrine in
Massillon, Ohio, which is next to one of the most modern hospitals in the
world. The Franciscan Mission Associates in America conduct a world-wide
correspondence in her name to fund their activities for the poor and suffering,
especially in Central America (Montague).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0515.shtml
Santa Dinfna Vergine
e martire
30 maggio† Gheel, Anversa, VII
secolo
E' considerata la patrona
delle persone affette da disagi mentali e neurologici, dei luoghi di cura e
delle professioni mediche che si occupano di questi malati, ma anche delle
donne vittime d'incesto e di violenza.
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Gheel nel Brabante in Austrasia, nel territorio dell’odierno
Belgio, santa Dimpna, vergine e martire.
Secondo una leggenda che
risale al secolo XIII, Dinfna sarebbe stata figlia di un re pagano irlandese,
il quale persa la moglie, che era cristiana, avrebbe voluto sostituirla con
lei. Dinfna aveva 14 anni alla morte della madre ed era stata battezzata in segreto.
Per allontanarsi dal padre Dinfna, aiutata dal sacerdote, Gerberno, suo
confessore, si decise a fuggire per mare, trovando poi rifugio nella foresta di
Geel, territorio dell’attuale Belgio. E’ ancora la leggenda a narrare che il
padre riuscì però a raggiungere i fuggiaschi e che, ad un nuovo rifiuto della
figlia, fece decapitare prima Gerberno e poi anche Dinfna.
I reperti che ci parlano della Santa
Il racconto, con elementi di antichissime favole popolari e che è arrivato fino
ai nostri giorni, riferisce che entrambi sarebbero stati sepolti in due
sarcofaghi bianchi all’interno di una caverna. A Geel sono ancora visibili i
frammenti di due sarcofaghi d’epoca preromanica e un mattone con la scritta “MA
DIPNA”. Nel secolo XIII ebbe luogo, sempre nella cittadina belga, una
traslazione delle probabili reliquie di Dinfna in una chiesa che ancora
contiene le sue spoglie, mentre quelle di Gerberno sono custodite a Xanten, in
Germania.
Dinfna, patrona delle persone affette da malattie psichiatriche
Numerosi i miracoli che si susseguirono sul luogo del loro martirio, fra cui la
guarigione di persone malate di mente o possedute, e anche le reliquie di
Dinfna risultarono miracolose. Per di più secondo la leggenda, il disgraziato
padre aveva ucciso la giovane in preda a un attacco di follia perché posseduto
dal demonio, La Santa cominciò, dunque, ad essere invocata come patrona degli
ammalati mentali, indemoniati, epilettici e sonnambuli. I suoi simboli sono la
spada che la decapitò e il demonio incatenato ai suoi piedi.
Gli abitanti di Geel si prendono i malati in casa
Nel Medio Evo, a causa dei frequenti pellegrinaggi, si formò a Geel una
numerosa comunità di malati di mente tanto che, per accoglierli, nel 1286 venne
costruita una casa. Dato però il loro numero sempre crescente, le autorità
ecclesiastiche si rivolsero direttamente ai cittadini della città, chiedendo di
condividere i loro sforzi e di aiutarli nel gestire i malati. Essi quindi
venivano accolti e assistiti presso le famiglie del luogo: in termini moderni i
malati venivano deistituzionalizzati partecipando alla vita sociale del paese.
Questa sorta di anticipazione delle moderne “case famiglia”, costituì un fatto
importante per la storia delle terapie e della carità cristiana nei loro
confronti. Qui nel IX secolo venne fondato un vero e proprio istituto
psichiatrico e ancora oggi a Geel si praticano cure avanzate, ad esempio
occupando i pazienti con attività lavorative durante il giorno. E ancora oggi
molte famiglie della località hanno l'abitudine di accogliere un malato nella
propria casa, come fosse un figlio in più, un parente o un amico.
(Vatican News)
La storia di Dinfna la si ritrova in una leggenda del secolo XIII, ella sarebbe stata figlia di un re pagano irlandese del VII secolo (segretamente battezzata) il quale dopo la morte della moglie, avrebbe voluta sposarla.
Aiutata dal sacerdote Gerberno, sarebbe fuggita per mare e trovando poi un rifugio nella foresta di Gheel nella provincia di Anversa in Belgio. La leggenda narra che il padre raggiuntala fece uccidere Gerberno e poi avrebbe ucciso anche la figlia con la spada.
Ambedue sarebbero stati sepolti dagli angeli in due sarcofaghi bianchi. Questo racconto con elementi di antichissime favole popolari, ebbe una grande diffusione arrivata fino ai nostri giorni. La ‘Vita’ di santa Dinfna fu scritta tra il 1238 e il 1247 da un canonico della collegiata di S. Aubert di Cambrai in Francia, il quale seguì la tradizione orale popolare.
A Gheel o Geel sono visibili i frammenti di due sarcofaghi d’epoca preromanica e con un mattone con la scritta “MA DIPNA”; inoltre nel secolo XIII ebbe luogo una traslazione delle probabili reliquie.
Santa Dinfna era invocata come patrona degli ammalati mentali, indemoniati, epilettici e sonnambuli, perché suo padre era affetto da demenza provocata dal demonio. A Gheel divenuto centro di pellegrinaggio, i devoti passano curvi o strisciando per nove volte, sotto il cenotafio della santa (monumento funebre vuoto).
Durante il Medioevo si metteva al collo degli ammalati di mente, il mattone prima citato con l’iscrizione; con i pellegrinaggi si formò a Gheel una numerosa colonia di alienati, i quali venivano e vengono assistiti, vivendo presso le famiglie del luogo: una anticipazione delle moderne ‘case famiglia’, che costituì un fatto importante per la storia delle terapie per gli alienati e della carità cristiana.
Dopo la morte probabilmente avvenuta a Gheel e dopo le varie peregrinazioni delle sue spoglie, queste sono state definitivamente sistemate nel duomo di Gheel, questo spiega perché l’iconografia della santa è soprattutto belga e fiamminga.
I simboli della santa sono la spada che la decapitò e il demonio incatenato ai suoi piedi, che spiega il suo patronato sugli ossessi. Il ‘Martirologio Romano’ la ricorda al 30 maggio.
Autore: Antonio Borrelli