Saint Michel Garicoïts
Fondateur de la société
des Prêtres du Sacré-Coeur (+ 1863)
Basque d'origine, il passa toute sa vie dans le diocèse de Bayonne. Il était contemporain de saint Jean-Marie Vianney, le saint curé d'Ars, et son émule. Domestique chez un vieux curé, puis à l'évêché de Bayonne où sa fonction principale était de s'occuper et de promener le chien d'un vieux chanoine, il put malgré tout devenir prêtre, professeur au grand séminaire et directeur d'école. Il fonda la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Betharram, voués à l'apostolat.
"Né le 15 avril 1797 à Saint-Just-Ibarre dans les Pyrénées Atlantiques, Michel Garrigoïts fut vicaire à Cambo (1824-1825). Il devint professeur, puis supérieur du Grand séminaire de Bétharram, succédant à Procope Lassale.
Michel Garrigoïts reprit en main les destinées de la vieille maison, de la chapelle et du calvaire, et fonde, en 1835, une congrégation de missionnaires de Bétharram à qui fut donné le titre de Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus. Il organisa les missions, ouvrit écoles et collèges.
Son mot favori était: 'En avant, toujours!'. En 1856, il envoya lui-même ses premiers missionnaires en Argentine (pour les émigrés basques et béarnais) sur demande de l'évêque de Buenos Aires. Restaurateur du calvaire de Betharram, il assura aussi l'aumônerie des Filles de la Croix à Igon. A sa mort, le 14 mai 1863, son œuvre de mission et d'éducation rayonnait dans le monde entier. Un lien particulier l'unissait à Bernadette Soubirous puisqu'elle allait le rencontrer pour le consulter."
Saints du diocèse de Tarbes et Lourdes, fichier pdf.
Saint Michel Garicoïts, texte de sœur Pascale du diocèse de
Bayonne, Lescar et Oloron,
extrait de son ouvrage 'Témoins
du Christ en Béarn et au Pays Basque' (1.6Mo)
À Bétharram dans les Pyrénées, en 1863, saint Michel Garricoïts, prêtre. Poussé
par une grand zèle apostolique, il fonda la Société des prêtres missionnaires
du Sacré-Cœur et l'étendit jusqu'aux régions lointaines d'Amérique latine.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1155/Saint-Michel-Garico%C3%AFts.html
SAINT MICHEL GARICOÏTS
Fondateur des Prêtres du
Sacré-Coeur de Jésus de Bétharram
(1797-1863)
Saint Michel Garicoïts
naquit à Ibarre, village basque situé sur les contreforts des Pyrénées. Le
petit Michel grandit en gardant les troupeaux. Ses parents, demeurés
inviolablement fidèles à leur foi pendant la Révolution, cachaient dans leur
maison les prêtres persécutés.
Devenir prêtre était le
plus grand désir de Michel. Il parvint à son but grâce à la générosité d'un
chanoine qui pourvut aux frais de ses études. Il fut ordonné prêtre le 20
décembre 1823.
Le jour où il sortit du
grand Séminaire de Dax, on disait autour de lui qu'il était «un saint non plus
à faire, mais tout fait.» Pourtant, lui-même disait souvent: «Si le bon Dieu ne
m'avait pris, quel scélérat j'aurais été!»
Bien que Michel Garicoïts
ne fut âgé que de vingt-huit ans, l'évêque de Bayonne le nomma directeur
spirituel de la maison-mère des Soeurs de la Croix à Igon, localité voisine de
Cambo. Durant trente-sept ans, il consacra les forces de son coeur et de son
esprit à prêcher et à confesser quotidiennement ces religieuses et leurs
novices.
En 1825, Michel Garicoïts
est désigné pour le séminaire de Bétharram où il professe la philosophie et
remplit les fonctions de directeur des consciences, de prédicateur, d'économe,
et celle de supérieur dont il aura le titre officiel en 1831.
La France était encore
bouleversée par la Révolution et l'idée de relever la situation prenait chaque
jour plus de force dans le coeur du jeune abbé. Il forme alors le projet de
fonder une société de prêtres s'engageant à accourir partout où la tâche serait
la plus rude et la plus urgente. A trente-cinq ans, appuyé par les prières et
les conseils de sainte Elizabeth Bichier des Ages, saint Michel Garicoïts fonde
sa congrégation de Prêtres Auxiliaires pour les missions et l'éducation de la
jeunesse dans le diocèse.
Les épreuves s'avèrent
très rudes, car ceux qui devaient le soutenir ne le comprennent pas. Saint
Michel Garicoïts en souffrit jusqu'à sa mort, mais sa patience et sa bonté
eurent finalement raison de toutes les difficultés.
Sa doctrine spirituelle
est condensée en quelques maximes brèves et saisissantes: "Dieu tout! moi
rien! -- Mon Dieu, me voici sans retard, sans réserve, sans retour, par amour!»
Ce saint fondateur doit la prospérité spirituelle de son oeuvre à sa vie de sacrifice
et de constante immolation.
La veille de sa mort, le
Saint vaquait encore à son ministère. La nuit du 13 mai 1863 une crise subite
le terrassa. Il reçut les derniers sacrements et expira le lendemain en
murmurant le premier verset du Miserere. Le souverain pontife Pie XI le béatifia
le 15 mars 1923. Saint Michel Garicoïts avait communiqué un tel élan à ses
disciples que son institut a essaimé partout à travers l'Europe, l'Amérique du
Sud, jusqu'en Palestine et même en Chine.
Tiré de Marteau de Langle
de Cary, 1959, tome II, p. 215-217 F.E.C. Edition 1932, p. 167-168 -- W.
Schamoni, éd. 1955, p. 277
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_michel_garicoits.html
Saint Michel Garicoïts
Un apôtre de l’amour de Dieu
L’enfance d’un saint
Né le 15 avril 1797, aîné de six enfants, Michel Garicoïts a passé ses plus
tendres années dans une maison isolée au pied des Pyrénées, près de la
frontière franco-espagnole. Il grandit au sein d’une famille catholique, restée
fidèle à l’Église de Rome pendant les persécutions révolutionnaires. Par leur
piété et leur exemple, ses parents et grands-parents le marquèrent
profondément. De sa mère notamment, il reçut une éducation très stricte ; plus
tard Michel dira qu’après Dieu, c’est à elle qu’il devait tout.
Le jeune garçon connaît son catéchisme par cœur, et chante des cantiques tout
en gardant son troupeau. À l’âge de 13 ans, il est envoyé comme domestique à la
ferme des Anghelu, à Oneix. C’est là qu’il reçoit l’Eucharistie le dimanche 9
juin 1811, fête de la Sainte Trinité. Il a 14 ans. Cette expérience forte de la
Présence et de l’Amour de Dieu l’accompagnera toute sa vie.
La première communion est le déclic de sa vocation. De retour au village, il
annonce à son père : « Je voudrais être prêtre ». Rêve impossible, faute
d’argent à la maison. Mais sa grand-mère n’hésite pas à parcourir à pied les 25
kilomètres qui la séparent du bourg de Saint-Palais. Elle convainc le curé
doyen d’inscrire Michel à l’école en échange de quelques services. Travailleur
acharné, le petit basque étudie le soir, à la chandelle, et devient très vite
le meilleur élève en latin et en français.
Un jeune clerc qui promet
Tant au petit séminaire d’Aire-sur-Adour qu’au grand séminaire de Dax, Michel
fait grande impression ; sa réussite scolaire, alliée à sa piété, lui valent
d’être comparé à Saint Louis de Gonzague. Il n’a pas fini ses études que l’abbé
Claverie l’appelle à la rescousse au petit séminaire de Laresorre. Par sa
bienveillance et son sérieux, le jeune clerc devient très vite l’enseignant
préféré, en classe comme dans la cour de récréation. Il est ordonné prêtre le
20 décembre 1823 par Mgr d’Astros, à la cathédrale de Bayonne.
Nommé à Cambo, il conquiert le cœur de ses paroissiens tout propageant, la
dévotion au Sacré Cœur de Jésus. Progressivement, il place le Cœur du Christ au
centre de sa vie et de sa spiritualité.
Au bout de deux ans, l’abbé Garicoïts troque sa charge de vicaire pour celle de
professeur à Bétharram. En 1825, le séminaire est dans un état déplorable. Mgr
d’Astros, qui avait envisagé d’y établir un groupe de missionnaires, a trouvé
en Michel Garicoïts plus qu’un redresseur, un visionnaire.
À deux pas de là, il fait connaissance de Jeanne Elisabeth Bichier des Ages et
des Filles de la Croix qu’elle a fondées. La rencontre est décisive. À travers
le dénuement et le dévouement de cette communauté nouvelle, il découvre la vie
religieuse. En même temps, le directeur de séminaire est témoin du désarroi de
la hiérarchie face au laisser-aller et à l’indiscipline de certains clercs. Sa
décision est prise : « Je formerai des prêtres qui, par leur obéissance,
consoleront le cœur de leurs évêques ».
Les Prêtres du Sacré Cœur
Dès le début, Michel Garicoïts a en tête de fonder un ordre religieux à part
entière (avec des vœux et un supérieur élu). Il rêve d’un corps de soldats du
Christ, toujours prêts à répondre à l’appel de l’Église. En 1832, une retraite
de trente jours chez les Jésuites lui fait embrasser la volonté de Dieu, ainsi
résumée par le Père Le Blanc, son directeur spirituel : « Dieu désire que vous
soyez plus qu’un Jésuite ; suivez votre inspiration, qui vous vient du ciel, et
vous deviendrez le père d’une famille qui sera notre sœur… » Sitôt rentré à
Bétharram, Michel se jette au pied du Saint Sacrement ; il en sort confirmé
dans le projet qui occupera le restant de ses jours. Les difficultés ne
manqueront pas - « Qu’il est difficile de donner naissance à une Congrégation !
», s’exclame-t-il de retour d’une visite à Bayonne - les grâces non plus.
Les Bétharramites, regroupés en 1835, prennent le nom de Prêtre du Sacré Cœur
de Jésus en 1841. Le Père Garicoïts dirige sa petite famille par la parole et
par l’exemple. Il propose à ses compagnons de vivre selon les règles jésuites
et l’esprit de saint Ignace. Il lance sa petite société dans l’aventure
outre-mer, en envoyant les premiers Bétharramites en Argentine. Il accompagne
les religieuses du diocèse, à commencer par les Filles de la Croix d’Igon. Il
donne des conférences hebdomadaires et anime les retraites de ses religieux ;
il a le souci que chacun, éducateur, missionnaire, pasteur, travailleur manuel,
reçoive la préparation appropriée à son ministère. En communauté, il est proche
des Frères ; dans la société, il est attentif à tous les besoins humains.
Saint Michel de Bétharram et de partout
En 1853, le Père Garicoïts est victime d’une attaque. “N’ayez crainte,
affirme-t-il à ceux que sa paralysie partielle inquiète, nous continuerons
aussi longtemps que Dieu le permettra ». Un jour d’Ascension, Michel atteint le
ciel qu’il essayait vainement, enfant, de toucher en escaladant les collines
les unes après les autres. Le jeudi 14 mai 1863, vers 3 heures du matin, il
meurt sans avoir vu son œuvre accomplie. Il faudra attendre quatorze ans pour
que son rêve se réalise. Les Constitutions de la Congrégation de Bétharram sont
approuvées par le pape Léon XIII en 1877. En 1923, Michel Garicoïts est
béatifié ; il est déclaré Saint vingt-deux ans plus tard.
Aujourd’hui, l’esprit de saint Michel Garicoïts est bien vivant dans
différentes parties du monde. Bien que peu nombreux, les Bétharramites brûlent
de son charisme du « Me Voici pour faire ta volonté ». C’est ce même élan qui
les pousse à répondre à l’appel des Évêques, en particulier là où personne ne
peut ou ne veut s’engager.
À la suite de notre père saint Michel, nous essayons de partager aux autres le
bonheur qui nous anime. Nous nous en remettons à Dieu et à la Providence pour
continuer la mission du Sacré Cœur, et avec la même conviction que notre
fondateur, nous voulons « voir en Dieu l’Auteur et le Gardien de notre Société
; Il la gouverne et la protègera ». En tant que chrétiens et membres de la
famille religieuse du Cœur de Jésus, nous nous efforçons chaque jour de
répondre à l’amour de Dieu dans nos divers ministères, en disant : En avant
toujours !
John Chan Kunu,SCJ
SOURCE : http://www.betharram.net/index.php?option=com_content&view=article&id=134&Itemid=161&3ef14f6e4dbe8135e0f6214c542fc756=70ad96948df0a5e4f5c74f90b02de580
Saint Michel Garicoïts
Fondateur des Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus de Bétharram (1797-1863)
Saint Michel Garicoïts naquit à Ibarre, village basque situé sur les
contreforts des Pyrénées. Le petit Michel grandit en gardant les troupeaux. Ses
parents, demeurés inviolablement fidèles à leur foi pendant la Révolution,
cachaient dans leur maison les prêtres persécutés.
Devenir prêtre était le plus grand désir de Michel. Il parvint à son but grâce
à la générosité d’un chanoine qui pourvut aux frais de ses études. Il fut
ordonné prêtre le 20 décembre 1823.
Le jour où il sortit du grand Séminaire de Dax, on disait autour de lui qu’il
était « un saint non plus à faire, mais tout fait. » Pourtant, lui-même disait
souvent : « Si le bon Dieu ne m’avait pris, quel scélérat j’aurais été ! »
Bien que Michel Garicoïts ne fut âgé que de vingt-huit ans, l’évêque de Bayonne
le nomma directeur spirituel de la maison-mère des Soeurs de la Croix à Igon, localité
voisine de Cambo. Durant trente-sept ans, il consacra les forces de son coeur
et de son esprit à prêcher et à confesser quotidiennement ces religieuses et
leurs novices.
En 1825, Michel Garicoïts est désigné pour le séminaire de Bétharram où il professe
la philosophie et remplit les fonctions de directeur des consciences, de
prédicateur, d’économe, et celle de supérieur dont il aura le titre officiel en
1831.
La France était encore bouleversée par la Révolution et l’idée de relever la
situation prenait chaque jour plus de force dans le coeur du jeune abbé. Il
forme alors le projet de fonder une société de prêtres s’engageant à accourir
partout où la tâche serait la plus rude et la plus urgente. A trente-cinq ans,
appuyé par les prières et les conseils de sainte Elizabeth Bichier des Ages,
saint Michel Garicoïts fonde sa congrégation de Prêtres Auxiliaires pour les
missions et l’éducation de la jeunesse dans le diocèse.
Les épreuves s’avèrent très rudes, car ceux qui devaient le soutenir ne le
comprennent pas. Saint Michel Garicoïts en souffrit jusqu’à sa mort, mais sa
patience et sa bonté eurent finalement raison de toutes les difficultés.
Sa doctrine spirituelle est condensée en quelques maximes brèves et
saisissantes : "Dieu tout ! moi rien ! — Mon Dieu, me voici sans retard,
sans réserve, sans retour, par amour ! » Ce saint fondateur doit la prospérité
spirituelle de son oeuvre à sa vie de sacrifice et de constante immolation.
La veille de sa mort, le Saint vaquait encore à son ministère. La nuit du 13
mai 1863 une crise subite le terrassa. Il reçut les derniers sacrements et
expira le lendemain en murmurant le premier verset du Miserere. Le souverain
pontife Pie XI le béatifia le 15 mars 1923. Saint Michel Garicoïts avait
communiqué un tel élan à ses disciples que son institut a essaimé partout à
travers l’Europe, l’Amérique du Sud, jusqu’en Palestine et même en Chine.
SOURCE : http://viechretienne.catholique.org/saints/1443-saint-michel-garicoits
Saint Michel Garicoïts
Saint Michel Garicoïts est né en 1797, dans un petit village du pays basque,
Ibarre. D’une famille de paysans, pauvres et ardemment catholiques et, par le
fait même, contre-révolutionnaires. Ses parents ont traversé les Pyrénées pour
aller recevoir en Espagne le sacrement de mariage de la main d’un prêtre non
jureur ; ils ont caché dans leur ferme des prêtres réfractaires, au péril de
leur vie.
Le petit Michel a du caractère. Dans ce pays de basse montagne, le climat
rigoureux, les travaux de la ferme et l’éducation stricte de ses parents, ont
tôt fait de l’aguerrir. « Sans ma bonne et pieuse mère, dira-t-il, je sens que
je serais devenu un scélérat. » Avec cela, une crainte de l’enfer, un attrait
irrésistible pour le Ciel. Un jour, voyant le bleu du ciel toucher le sommet de
la colline à laquelle la maison familiale était adossée, il s’imagina qu’on y
pourrait entrer par-là. Toujours prompt à réaliser l’idée qui lui venait, il y
grimpa laissant les moutons de son père à la garde du chien. Déception ! le
ciel avait reculé jusqu’au pic voisin. Il y courut et, de là, jusqu’au
troisième. L’aventure s’acheva en pleines ténèbres : sans qu’il y prît garde,
la nuit déjà submergeait la montagne. L’enfant redescendit, désenchanté. Mais
sa cuisante déception grava plus profondément encore dans son âme le désir du
Ciel, le vrai !
Affamé de l’Eucharistie, il voulait être prêtre, mais ne put commencer ses
études qu’à l’âge de quatorze ans, et encore en s’employant comme domestique,
un peu comme don Bosco. Doué d’une vive intelligence, il travailla avec tant
d’acharnement, qu’il rattrapa son retard, devint au séminaire un sujet d’élite
et fut ordonné prêtre en décembre 1823. Pendant deux ans, il fut vicaire à
Cambo, grosse bourgade du Pays basque. La source cachée de son ministère, déjà
à cette époque, était la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, dont il établit une
confrérie, et au Cœur Immaculé de Marie. À l’automne 1825, il est nommé
professeur de philosophie au grand séminaire de Bétharram. Il a la confiance de
son évêque qui confie à son secrétaire : « L’abbé Garicoïts est un saint que je
vénère ; je veux en faire le directeur de toutes nos religieuses, et vous
verrez qu’il ravivera dans le diocèse la sève de l’esprit chrétien et
religieux. »
De fait, il réussit en très peu de temps à restaurer à Bétharram la discipline,
la piété et le zèle des études, jusqu’au jour où l’évêque de Bayonne décide en
1832 de ramener ses séminaristes près de lui, à Bayonne, et laisse le Père
seul. Entre-temps, deux événements capitaux se produisent : un qui le touche
intimement, et l’autre qui a trait aux affaires de France et de l’Église.
D’abord, ce que saint Michel appela sa “ conversion ”. Il avait été nommé
aumônier des Filles de la Croix, qui viennent de s’installer au couvent d’Igon,
à quatre kilomètres de Bétharram. C’est là que, en 1828, il rencontre
Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, leur sainte fondatrice. À son contact et à
celui de ses sœurs qui pratiquent avec tant de joie et de simplicité la
pauvreté évangélique, il comprend que le Cœur de Jésus l’appelle au radicalisme
des saints. De ce jour, commence sa course de géant vers la sainteté.
Deuxième épisode : la révolution de 1830, qui chasse le roi légitime Charles X
et met à sa place l’usurpateur Louis-Philippe. Pour les saints, pour le Ciel
lui-même, comme on le voit dans les apparitions à sainte Catherine Labouré, ce
n’est pas une simple révolution politique, c’est Notre-Seigneur en Personne,
vrai Roi de France, qui est détrôné. L’Église elle-même est atteinte, puisqu’un
prophète s’est levé en son sein, qui a pour nom Lamennais, prêchant la
réconciliation de l’Église avec la Révolution au nom de l’Évangile avec pour
devise : Dieu et la Liberté.
L’abbé de Nantes a dénoncé dans cette folle doctrine la grande hérésie des
temps modernes, prélude à l’apostasie que nous vivons. Dès 1830, elle provoque
dans le clergé, partant chez les fidèles eux-mêmes, une fièvre de
revendication, d’autonomie, de révolte.
Saint Michel Garicoïts mesure le danger et monte aux remparts : l’Église
souffre d’un grand mal appelant un puissant remède. « Oh ! se disait-il à
lui-même, si l’on pouvait réunir une société de prêtres ayant pour programme le
programme même du Cœur de Jésus, le Prêtre éternel, le serviteur du Père
Céleste : dévouement et obéissance absolus, simplicité parfaite, douceur
inaltérable ! Ces prêtres seraient un véritable camp volant de soldats d’élite,
prêts à courir, au premier signal des chefs, partout où ils seraient appelés,
même et surtout dans les ministères les plus difficiles et dont les autres ne
voudraient pas. »
« Malgré sa profonde humilité, dira de lui son fils de prédilection, le Père
Etchécopar, lui-même un saint, il croyait à une œuvre de spéciale création
ayant son but, son organisation, son esprit, ses moyens à elle. Il croyait que
le Dieu des petits et des pauvres l’avait choisi à cette fin [servir l’Église
de Dieu si ébranlée par la révolution du siècle dernier et par les ravages de
l’esprit moderne] et qu’il lui avait dit : “ Va fonder dans mon Église un
nouvel institut. Il a sa raison d’être. Voici votre drapeau et le cri de votre
ralliement : tu marcheras en tête avec le drapeau du Sacré-Cœur, en poussant le
cri Ecce venio de mon Fils, et vous serez la joie et le soutien de mon Église.
” »
LES PÈRES DU SACRÉ-CŒUR, MISSIONNAIRES DE L’IMMACULÉE
Et il le fut en vérité. Un “ camp volant de missionnaires ” se constitua à
Bétharram, dès 1834, et de la Bigorre à l’est au Pays basque à l’ouest, la foi
et les mœurs de ce pays furent préservées grâce au Père Garicoïts et à ses
missionnaires : par leurs missions populaires, leurs collèges, et par le
charisme extraordinaire de directeur d’âme du fondateur lui-même. Il leur
disait souvent : « En avant, en avant toujours, jusqu’au Ciel ! » Et aussi : «
Jésus-Christ ne veut pas des soldats fainéants, mais des combattants et des
vainqueurs. »
On peut dire qu’ils ont préparé le terrain, pour qu’au jour de ses apparitions
à Lourdes, en 1858, l’Immaculée trouve un peuple bien disposé, prêt à entrer
dans ses vues. Les Pères du Sacré-Cœur ont été les hérauts, les porte-paroles,
les missionnaires de ce grand dessein “ orthodromique ” du Cœur Immaculé de
Marie.
Sainte Bernadette vint en pèlerinage à Bétharram et acheta ce chapelet de deux
sous qu’elle égrenait pendant les apparitions. Saint Michel Garicoïts, le
premier peut-être parmi le clergé de la région, adhéra aux apparitions de 1858
et se fit le garant de la petite voyante auprès de Mgr Laurence, l’évêque de
Tarbes. (...)
LA VIERGE MARIE, MAÎTRESSE DE LA MAISON
En 1832, nous l’avons dit, les séminaristes retournent à Bayonne et leur
directeur, l’abbé Garicoïts, se retrouve supérieur d’une grande maison vide.
Depuis plusieurs années, il mûrit son projet de fondation. Il va donc faire
retraite à Toulouse auprès d’un saint jésuite, le Père Leblanc, qui lui dit : «
Vous suivrez votre inspiration que je crois venue du Ciel, et vous serez le
père d’une famille qui sera notre sœur... »
Comme écrasé par ces paroles, Michel Garicoïts va se jeter, sitôt son retour à
Bétharram, au pied du tabernacle et de la Vierge en bois doré qui tient son
Enfant sur un bras, un sceptre dans l’autre main, et se relève réconforté. « Je
sentis alors au plus profond de mon être un mouvement extraordinaire, qui me
confirmait dans mon dessein et qui m’encourageait à l’exécuter. »
À dater de ce jour, il appela la Sainte Vierge la « Maîtresse de la maison » et
une pensée ne le quitta plus : de même que le Sacré-Cœur fut conçu dans le sein
de la Vierge en sa maison de Nazareth, ainsi la petite société des Prêtres du
Sacré-Cœur de Jésus est enfantée par elle en sa maison de Bétharram.
Il restaure la chapelle, en faisant appel à un artiste de talent, Alexandre
Renoir, qui sculpte la Vierge du Beau-Rameau qui trône maintenant au-dessus du
maître-autel. Il introduit les confréries du Saint-Rosaire, du Cœur Immaculé de
Marie refuge des pécheurs et du Saint-Scapulaire. Pour les frères coadjuteurs
qui aident aux tâches matérielles du sanctuaire et des missions, il achète une
ferme dans les environs qu’il baptise Ferme Sainte-Marie. La première école
qu’il fonde est l’École Notre-Dame. Devant l’affluence des élèves, on lui
propose de bâtir un collège dans un endroit plus aéré, de l’autre côté du Gave,
mais il s’y oppose résolument. Où l’on voit la délicatesse de son amour pour la
“ Maîtresse de la maison ” : « La Sainte Vierge a choisi Bétharram, nous devons
y rester... Au besoin, Notre-Dame nous tiendra lieu de tout. »
Toutes les fêtes de la Sainte Vierge et tous les premiers samedis du mois sont
célébrés à Bétharram par le chant de la messe et des vêpres, avec assistance de
la communauté entière, religieux et élèves. Le chapelet est récité
quotidiennement, en commun, et le soir, toute la famille religieuse se regroupe
aux pieds de Notre-Dame pour chanter l’Ave maris Stella et le Sub tuum
præsidium...
Pour son compte personnel, le saint ne se contente pas de ces exercices
communs. Il est affilié à l’Association du Rosaire perpétuel, et s’acquitte de
ses obligations de 3 à 4 heures du matin. C’est avec Elle qu’il commence sa
journée. Il est touchant de voir qu’il est mort le jour de l’Ascension, 14 mai
1863, à 3 heures du matin, c’est-à-dire à l’heure où il se levait pour réciter
ses Ave.
Il n’est donc pas étonnant qu’il ait compris tout de suite l’importance des
événements de Lourdes, et qu’il leur ait donné, d’abord en secret, puis
publiquement, son assentiment.
Au mois de juillet 1858, Mgr Laurence qui avait en grande estime le supérieur
de Bétharram, lui envoya Bernadette. De leur entretien, rien n’a filtré. Les
témoins se souviennent seulement du visage rayonnant du saint et de la petite
voyante, qui reviendra plusieurs fois à Bétharram recevoir les conseils du
saint. (...)
« Que Dieu est bon ! disait saint Michel Garicoïts, comme il comble de grâces
nos Pyrénées. » (...) Il soutiendra de ses deniers, et Dieu sait qu’il n’était
pas riche ! la construction de la basilique de l’Immaculée Conception à Lourdes
et, à plusieurs reprises, se mêlera humblement à la foule des pèlerins.
« Sa tendresse pour la Sainte Vierge était inexprimable », rapporte son premier
biographe. Comme sa dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, elle était nourrie d’une
forte et claire doctrine. Il contemplait et méditait sans fin le mystère de
l’Incarnation et la réponse de la Sainte Vierge : Ecce ancilla Domini, voici la
servante du Seigneur, le ravissait car elle correspondait parfaitement à l’Ecce
venio, me voici, du Fils de Dieu.
« Du Cœur du Père dans le sein de la Vierge, disait-il, quel chemin s’ouvre
devant nous ! Jésus est descendu par Marie. Levons la tête vers notre médecin.
Et montons nous aussi par Marie. »
« ME VOICI, SANS RETARD, SANS RÉSERVE,
SANS RETOUR, PAR AMOUR ! »
Saint Michel reçut sur ce mystère ineffable de l’Incarnation des lumières
particulières. Dans la nuit de Noël 1830 par exemple, on le vit tout
transfiguré au moment de l’Incarnatus est du Credo et, d’autres fois, on le vit
s’élever du sol après la consécration. (...)
En tête de ses écrits, saint Michel écrit ces trois lettres : FVD, Fiat
voluntas Dei. (...)
Jésus, notre Modèle unique, « entra dans la carrière par ce grand acte qu’il ne
discontinua jamais. Dès ce moment, il demeura toujours en état de victime,
anéanti devant Dieu, ne faisant rien par lui-même, agissant toujours par
l’Esprit de Dieu, constamment abandonné aux ordres de Dieu pour souffrir et
faire tout ce qu’il voudrait.
« (...) Cependant, les hommes sont de glace pour Dieu ! Et parmi les prêtres
mêmes, il y en a si peu qui disent, à l’exemple du divin Maître : “ Nous voici
!... Ita, Pater ! Oui, Père ! ” »
Et comment est venu ce grand mal ?
« (...) Le souci du moi, le moi devenant la fin des choses, des meilleures
choses. Et alors, comme tout est abaissé, dégradé dans le sensualisme ! Tout
tombe et s’avilit, la philosophie, la théologie, les caractères, les ministères
les plus relevés. On ne voit que soi et, de là, toutes ces préoccupations
terrestres où se perdent les gens du monde. Quelle perte de temps, quelle
monstruosité, et aussi quel scandale ! On met l’homme à la place de Dieu, nous
nous matérialisons, nous nous humanisons au lieu de nous diviniser, au lieu
d’être les uns pour les autres les images de Notre-Seigneur Jésus-Christ
rapportant tout à son Père, afin que, nous voyant les uns les autres, nous
vissions Dieu pour le glorifier.
« Le règne de l’humanité, c’est l’oubli de Dieu ; la révolte contre lui, c’est
le crime de Lucifer, le crime qui a précipité le tiers des anges dans l’enfer.
C’est ce crime même qui amènera le règne de l’Antéchrist. Oui, quand l’humanité
aura chassé Dieu dans une certaine mesure, alors viendra la fin du monde,
l’Antéchrist sera le fruit de cet amour de soi, égoïste, monstrueux, horrible.
»
Pour restaurer le règne de Dieu, « les prêtres de Bétharram se sont sentis
portés à se dévouer, pour imiter Jésus anéanti et obéissant, et pour s’employer
tout entiers à procurer aux autres le même bonheur ».
« Me voici, pour faire votre volonté, sans retard, sans réserve, sans retour,
par amour. »
Jusqu’au dernier jour, saint Michel a pratiqué cette maxime, héroïquement.
(...)
Il s’éteignit paisiblement le 14 mai 1863.
Extrait de Il est ressuscité ! n° 69, mai 2008, p. 15-19
SOURCE : http://www.crc-resurrection.org/481-saint-michel-garicoits-1797-1863.html
Un saint prêtre de chez nous : Saint Michel Garicoïts (1797-1863)
L’Église célèbre sa fête le 15 mai. À l’occasion de l’année sacerdotale, voici
une présentation de l’Apôtre du "Me voici" par le Père Gaston
Gabaix-Hiale, supérieur de la communauté Maison Neuve – maison de retraite - à
Bétharram.
Michel Garicoïts, Prêtre et Religieux
Le cheminement des vocations est varié : toutes ont leur racine dans le Cœur de
Dieu, chacune est le fruit de son Amour. La vocation du Prophète Jérémie nous
dit comment cet Amour saisit l’homme dès avant sa naissance : « Avant de te
façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu ne sortes de
son ventre, je t’ai consacré » (Jr.1.5). La vocation de Michel Garicoïts
illustre ce choix de Dieu : très jeune, il est attiré par l’Eucharistie : on a
montré la cuisine de la maison natale, la table où vers l’âge de 5 ou 6 ans, il
simulait les cérémonies de la messe. Les parents de Michel accueillent et
protègent les prêtres qui ont refusé de prêter serment à la Constitution civile
du clergé : c’est à travers eux que Michel découvre le visage du prêtre
risquant sa vie pour le service des communautés chrétiennes. Quand à l’âge de
12 ans, Michel exprime son désir de devenir prêtre, il se heurte à la pauvreté
de sa famille. La réponse de son père lui barre la route : « Je ne pourrais
même pas te procurer un trousseau. Si tu es raisonnable, laisse de côté ces
rêves, car nous ne pouvons vivre que du fruit de notre travail ». La pauvreté
matérielle, insurmontable à vues humaines, va devenir le chemin privilégié de
sa formation au ministère sacerdotal : Michel sera domestique d’abord chez un
fermier à Oneix, près de St Palais et ensuite valet à l’évêché de Bayonne. La
famille ne supportera d’aucune façon les dépenses d’un garçon capable de gagner
sa vie.
Prêtre diocésain
Devenu prêtre de Jésus-Christ, le 20 décembre 1823, Michel est nommé vicaire à
Cambo : il n’y restera qu’un an et demi, animé d’un zèle qui fait face à toutes
les situations : le curé est paralysé, Michel prend soin de lui comme d’un
père… Il n’hésite pas à voler au secours de personnes en danger, à affronter
des bourgeois d’esprit voltairien, il encourage la confrérie du Sacré-Cœur, il
lui consacre la paroisse et propage la dévotion : dans l’espace de dix ans, 40
confréries regroupent plus de 600 membres dans le diocèse de Bayonne. Michel
publie un manuel de dévotion intitulé : « L’Appel d’Amour du Sacré-Cœur de
Jésus aux chrétiens fidèles ». En dix mois, la paroisse est transformée par le
ministère de ce jeune prêtre, passionné de Dieu plein de sagesse et expert en
discernement. « J’ai trouvé en arrivant dans la paroisse un vif sentiment de
vénération pour l’Abbé Garicoïts et l’empreinte laissée par son zèle et le
souvenir de ses vertus » témoigne un de ses successeurs à la cure de Cambo.
Vocation religieuse
La réussite dans la vie apostolique n’est pas un critère pour exiger de rester
là où on travaille : « Allons ailleurs » répond Jésus à ses disciples qui
viennent l’interrompre dans sa prière pour le ramener à Capharnaüm où tout le
monde le réclame. L’ Evêque, à son insu, va orienter Michel Garicoïts vers la
Vie Religieuse en lui demandant d’aller à Bétharram comme professeur de
philosophie au séminaire du diocèse. Un instant, Michel s’interroge : « Quel
dessein peut bien avoir notre évêque pour m’arracher à un ministère que Dieu
bénissait visiblement ? » Monseigneur Lacroix ajoute une seconde mission en
l’envoyant à Bétharram, disant : « L’Abbé Garicoïts est un saint, je veux en
faire le directeur de toutes mes religieuses et vous verrez qu’il ravivera dans
le diocèse la sève de l’esprit chrétien et religieux ».
Nommé aumônier des Filles de la Croix à Igon, le Père Garicoïts rencontre la
fondatrice, Elisabeth Bichier des Ages, de 24 ans son aînée ; à partir de ce
moment, l’appel à la vie religieuse commence à faire son chemin : il est frappé
par sa pauvreté qui lui rappelle celle de sa famille. Une retraite chez les
Jésuites à Toulouse le confirme dans sa vocation : « Vous suivrez votre
première inspiration que je crois venue du ciel, lui dit le Père Blanc, et vous
serez le père d’une famille qui sera notre sœur ». Et Michel Garicoïts de
porter ce projet au plus intime de son cœur : « Oh, se disait-il à lui-même, si
l’on pouvait réunir une société de prêtres ayant pour programme le programme
même du Cœur de Jésus, le Prêtre éternel, le Serviteur du Père céleste :
dévouement et obéissance absolue, simplicité parfaite, douceur inaltérable !
Ces prêtres seraient un camp de soldats d’élite, prêts à courir, au premier
signal des chefs, partout où ils seraient appelés, même et surtout dans les
ministères dont les autres ne voudraient pas ». Laborieux et interminable
enfantement que celui de la famille religieuse des Prêtres du Sacré-Cœur de
Jésus de Bétharram : il va demander des années car en encourageant le fondateur
à regrouper une équipe de missionnaires, Mgr Lacroix entend rester le maître de
cette Société qu’il veut garder au service de son diocèse. Le Père Garicoïts se
soumet à la volonté de son évêque : il meurt en 1863 et la Congrégation qu’il a
fondée ne sera reconnue par l’Eglise qu’en 1875, sur l’intervention de la
Bienheureuse Sœur Marie de Jésus Crucifié.
Père Gaston GABAIX-HIALE,
supérieur de la communauté Maison Neuve – maison de retraite - à Bétharram.
SOURCE : http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article1868
Au Père Francesco
Radaelli, r.s.j.
Supérieur général des Prêtres du Sacré-Coeur de Bétharram
1. À l'occasion du
deux centième anniversaire de la naissance de votre fondateur, saint Michel
Garicoïts, je m'associe volontiers à la joie et à l'action de grâce des membres
de votre institut répandus à travers le monde, de ceux qui bénéficient de Leur
apostolat et de ceux qui participent aux différentes célébrations qui marquent
ce deuxième centenaire.
Dès son plus jeune âge,
Michel Garicoïts a entendu l'appel du Seigneur à le suivre dans le sacerdoce.
La maturation de sa vocation et la disponibilité dont il a fait preuve sont
liées à l'attention de ses parents, à leur amour et à l'éducation morale et
religieuse qu'il a reçue, particulièrement grâce aux soins attentifs de sa
mère. Dans sa démarche spirituelle, sa famille a donc une place importante.
Elle a été un lieu de formation de sa personnalité humaine et spirituelle et
une « petite Église », selon la formule de saint Jean Chrysostome reprise par
le deuxième
Concile œcuménique du Vatican [1]. Grâce à elle, le jeune Michel a appris
à se tourner vers le Seigneur, à être fidèle au Christ et à son Église.
En notre temps où les
valeurs conjugales et familiales sont souvent bafouées, la famille Garicoïts
demeure un exemple pour les couples et pour les éducateurs, qui ont la
responsabilité de transmettre le sens de la vie et de faire percevoir la grandeur
de l'amour humain, ainsi que de faire naître le désir de rencontrer et de
suivre le Christ. Dans cet esprit, toute famille chrétienne est invitée à
prendre une part active « à la mission de l'Église, d'une façon propre et
originale, en se mettant elle-même au service de l'Église et de la société,
dans son être et dans son agir, en tant que communauté intime de vie et
d'amour » [2]. Les pasteurs ont la charge d'aider et
de soutenir les parents chrétiens dans leurs tâches éducatives.
2. La disponibilité
humble et persévérante à la volonté divine est le principe fondamental de la
vie de votre fondateur, de son action et de son ministère sacerdotal. Il n'a
pas cessé de redire Ecce venio!, conformant ainsi tout son être au Christ
Rédempteur, venu pour faire la volonté de son Père. Ceux qui se confient au
Seigneur se laissent modeler par Lui, pour que Dieu donne la croissance à leur
action [3]. À ce propos, saint François de Sales
aimait á répéter: « Dieu travaillera avec vous, en vous et pour vous, et votre
travail sera suivi de consolation » [4]. Une telle attitude filiale fait
découvrir l'amour infini de Dieu et guide tout au long de l'existence sur la
voie de la pratique des vertus théologales et morales; car «ceux qui font
profession d'appartenir au Christ se font reconnaître à leur manière de vivre »
[5].
À l'exemple de saint
Michel, les Prêtres du Sacré Coeur de Bétharram sont appelés à se
tourner vers le Seigneur, pour lui manifester leur amour et leur entière
disponibilité. Par la prière, particulièrement par l'oraison, rencontre intime
avec le Sacré-Cœur, par la pratique des sacrements, ils trouvent la force de
vivre leur sacerdoce au sein de leur communauté religieuse et dans les
différents services d'Église qui leur sont confiés. En effet, la contemplation
et l'union avec le Christ sont la source de tout apostolat; la dévotion au
Sacré-Cœur donne « de nombreuses grâces de purification, de consolation
surnaturelle, d'encouragement à la pratique de toutes les vertus » [6] et la rencontre avec Jésus dans la
prière élargit le cœur de l'homme aux dimensions du monde. En vivant
aujourd'hui la spiritualité du Cœur de Jésus, « embrasé d'amour pour nous »,
les Prêtres de votre Institut suivent une école admirable pour leur vie
personnelle comme pour leurs missions. Ils se laisseront conduire par l'Esprit,
afin de servir dans l'Église selon le cœur de Dieu, en se donnant totalement,
par amour, pour le salut de leurs frères. Que tous se rappellent que « perdre
quelque chose pour Dieu, c'est le retrouver plusieurs fois » [7]!
3. Saint Michel Garicoïts
fortifiait sa vie intérieure et affinait son sens pastoral par l'étude
fréquente de la philosophie et de la théologie. Il rappelle ainsi à ses fils
qu'ils ont à se former sans cesse pour devenir des éducateurs, car l'étude est
un élément indispensable à tous les missionnaires de l'Évangile. En soutenant
l'exercice du ministère sacerdotal, la formation « vise à ce que le prêtre soit
un croyant et le devienne toujours davantage, qu'il se voie toujours tel qu'il
est en vérité avec les yeux du Christ » [8]. En outre, les hommes ont besoin de
recevoir l'enseignement nécessaire à leur adhésion de foi et au témoignage
qu'ils ont à rendre auprès de leurs frères.
Saint Michel avait aussi
un grand souci de l'accompagnement spirituel des fidèles dont il avait la
charge, pour qu'ils puissent avancer sur le chemin de la vie parfaite. Dans la
ligne de saint François de Sales et de saint Ignace de Loyola, comme le faisait
votre fondateur, il importe plus que jamais de leur proposer aujourd'hui encore
de manière claire la pratique de la direction spirituelle, qui permet à chacun
de « progresser dans la voie de la sainteté » [9]. Je désire donc encourager les membres
de votre Institut à reprendre à leur compte et à poursuivre les intuitions de
saint Michel, pour apprendre à nos contemporains à prier, à connaître et à
aimer le Christ, et à le suivre selon leur vocation particulière. Car la foi et
l'amour donnent une sagesse « secrète », « simple », « générale » et «
spirituelle » qui éclaire sur ce qu'il convient d'accomplir dans le monde [10].
4. La vie religieuse,
forme insigne de vie baptismale, se concrétise de manière particulière dans
l'idéal de la vie ascétique et communautaire, auquel saint Michel était très
attaché. Elle est précieuse pour l'Église, car elle est le reflet de la
sainteté et de la fraternité qui lui viennent du Seigneur [11]. Elle traduit le désir de suivre de
manière radicale le Christ auprès de qui se trouve le véritable bonheur, en
orientant le regard vers le monde à venir. En me réjouissant que de nombreuses
vocations religieuses naissent dans de jeunes Églises, j'encourage donc les
membres de votre Institut à poursuivre avec fidélité leur engagement religieux,
« dans un esprit de don total au Christ et à. l'Église » [12], et à réaliser avec amour les missions
qui leur sont confiées.
5. L'Église se réjouit
des différents services que votre Institut rend sur les continents où il est
présent, en relation étroite avec les pasteurs locaux, dans l'esprit de saint
François Xavier. En particulier, elle encourage fortement et soutient tous les
mouvements et institutions qui s'engagent dans l'éducation de la jeunesse.
L'avenir de l'Église et de la société repose en grande partie sur la formation
donnée aujourd'hui aux jeunes. Dans de nombreux pays, les jeunes manquent
d'entourage familial, d'affection et de structures d'encadrement pour leur
instruction et leur maturation intérieure. Parfois, ils sont aussi soumis à des
sollicitations dégradantes de la part d'adultes indélicats, qui laissent des
traces indélébiles au plus profond d'eux-mêmes. Grâce à la présence prévenante
et chaleureuse d'éducateurs mûrs et équilibrés, il convient de leur donner les
moyens de construire leur personnalité, de leur prodiguer une formation
humaine, une éducation spirituelle et morale appropriée, pour qu'ils puissent
devenir des adultes solides, assumer des responsabilités dans la société et
être de fidèles disciples du Christ. En éveillant les intelligences, en formant
les cœurs et les consciences aux valeurs humaines et spirituelles essentielles,
les éducateurs préparent les pasteurs et les fidèles qui seront les
protagonistes de l'évangélisation du troisième millénaire. L'éducation des
jeunes est un apostolat éminent, car, en aidant chacun à faire fructifier ses
talents, le véritable pédagogue permet l'épanouissement de la personne, la
conduit à découvrir l'amour miséricordieux du Seigneur et l'invite à prendre
confiance en elle-même et à se mettre au service de ses frères.
6. Depuis quelques
années, vous avez été appelés à remplir d'autres missions que l'éducation, spécialement
pour faire face aux nouvelles formes de pauvreté, manifestant aux pauvres le
visage d'amour et de tendresse de notre Dieu. Attentifs aux besoins des hommes
de notre temps, vous vous attachez à vivre ainsi la disponibilité et l'amour de
manière renouvelée, auprès des jeunes, des familles et dans le cadre de
structures de soins, guidés par le souci de la promotion intégrale de toute
personne confiée à votre sollicitude pastorale. Je me réjouis de vos réponses
généreuses à de tels services ecclésiaux.
7. En vous recommandant à
l'intercession de la Vierge Marie, pour laquelle saint Michel Garicoïts avait
une grande dévotion, spécialement parce que auprès de la Croix de son Fils elle
se tenait « debout et jamais découragée », je vous accorde de grand cœur la
Bénédiction Apostolique, ainsi qu'à tous les membres de votre Institut et aux
personnes qui bénéficient de votre apostolat.
Du Vatican, le 5 juillet
1997.
IOANNES PAULUS PP. II
[1] Lumen
Gentium, 11.
[2] Ioannis Pauli PP. II Familiaris
Consortio, 50.
[3] Cfr. 1 Cor. 3, 7.
[4] S. Francisci Salesii Introduction à la
vie dévote, III, 10.
[5] S. Ignatii Antiocheni Ad Ephesios, 13.
[6] Pii XII Haurietis Aquas, a.D. 1956.
[7] Origenis Homilia in Genesim, 7, 6.
[8] Ioannis Pauli PP. II Pastores
Dabo Vobis, 73.
[9] S. Michaëlis Garicoïts Manuscript,
594.
[10] Cfr. Ioannis Pauli PP. II Vita
Consecrata, 60.
[11] Cfr. Perfectae
Caritatis, 8.10; Ioannis Pauli PP. II Vita
Consecrata, 60.
[12] Ioannis Pauli PP. II Vita
Consecrata, 60.
© Copyright 1997 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
Profile
The eldest son of
Pyrenean peasants,
Arnold and Gratianne Garicoïts. His family sheltered priests escaping
the persecutions of
the French
Revolution. As a boy Michael
worked as a shepherd on
neighboring farms.
He early felt a call to the priesthood,
but his family was too poor to
afford his eduction;
his grandmother arranged
for the boy to
work in the parish rectory and
then in the kitchen of the bishop of Bayonne, France in
exchange for his education.
Michael studied philosophy at
Aire, France, theology in
the major seminary at
Dax, France and
was ordained in
the diocese of Bayonne in
December 1823. Parish priest in
Cambo where he fought Jansenism by
promoting frequent communion and devotion to the Sacred
Heart. Professor of philosophy at
the diocesan seminary at
Lestelle-Bétharram, France. Rector of
the seminary there.
Helped Saint Jeanne
Elizabeth des Bichier des Anges to found the Daughters of the
Cross (Sisters of Saint Andrew the Apostle). Founded the missioner Priests
of the Sacred Heart of Bétharram (Bétharram Fathers) in 1838.
Born
15 April 1797 in
Ibarre, Pyrénées-Atlantiques, France
14 May 1863 in
Bétharram, Pyrénées-Atlantiques, France of
natural causes
10
December 1916 by Pope Benedict
XV (decree of heroic
virtues)
Additional
Information
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Holiness of the Church in the 19th Century
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Pope John Paul II: Letter to the Priests of the Sacred
Heart of Betharram, 5 July 1997
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint Michael
Garicoïts“. CatholicSaints.Info. 29 September 2022. Web. 15 May 2023. <https://catholicsaints.info/saint-michael-garicoits/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-michael-garicoits/
Michael Garicoïts (RM)
Born near Bayonne, Basque, April 15, 1797; died 1863; canonized in 1947.
Michael was the eldest son of Pyrenean peasants, Arnold and Gratianne
Garicoïts, whose door was always open to the priests escaping the persecutions
during and after the French Revolution. As a boy he was hired out as a shepherd
to a neighboring farmer. He often expressed to his parents his desire to become
a priest, but they believed it was an impossible dream because they were so
poor. His grandmother, however, believed that all things are possible with God.
One day she went to discuss Michael's vocation with the parish priest of
Saint-Palais, who had previously found refuge in the Garicoïts' cottage. He
arranged for Michael to work for the clergy and later in the kitchen of the
bishop of Bayonne in return for his education. Thus, his educational expenses
at the College of Saint-Palais and at Bayonne were handled. Michael studied
philosophy at Aire and theology in the major seminary at Dax. In December 1823,
he was ordained to the priesthood in Bayonne by Bishop d'Astros.
He worked for two years as vicar in a parish at Cambo, where the pastor was
ill. During that time he stimulated faith and combatted the heresy of Jansenism
by promoting frequent communion and introducing devotions to the Sacred Heart.
Then he was appointed professor of philosophy and, eventually, rector of the
diocesan seminary at Bétharram--a post he filled with distinction. When the
bishop decided to merge the seminary with that of Bayonne, Fr. Michael found
himself left with two other priests to carry on the services. They started to
live a community life.
A scheme was taking shape in Fr. Michael's mind for training priests to do
mission work. In order to further discern God's plan, Michael attended a
retreat in Toulouse directed by the Jesuit Father Le Blanc. He opened his heart
to this good priest and was encouraged to persevere, saying: "You will be
the father of a congregation that will be our sister." And, indeed, the
constitution that Michael drew up resembled that of the Society of Jesus.
When Saint Andrew Fournet died in 1834, Fr. Michael, provided continued help to
Saint Elizabeth Bichier des Ages with the Daughters of the Cross, also known as
the Sisters of Saint Andrew the Apostle. She in turn encouraged Michael in his
founding of the society of missioners called Priests of the Sacred Heart of
Bétharram (Bétharram Fathers) in 1838.
After encountering many
difficulties the congregation grew and spread beyond France and across the
Atlantic (Attwater, Benedictines).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0514.shtml
St. Michael Garicoits
Feastday: May 14
Birth: 1797
Death: 1863
Michael was born on April
15, 1797, the eldest son of Arnold and
Gratianne Garicoits. They were poor and Michael was hired out as a shepherd boy
to a farmer. His desire to become a priest always
met with "No, we are too poor" by his parents, but his grandmother
talked the matter over
with the parish priest.
Through his efforts Michael earned his expenses for college by
working after school hours for the clergy and in the bishop's kitchen. In
December 1823 he was ordained priest in Bayonne cathedral by Bishop d'Astros.
Michael's first assignment was at Cambo where he remained two years. He did
much to revive religion there,
combat Jansenism by the custom of frequent
communion as well as by introducing Sacred Heart devotions. Father
Garicoits' next call was to a professorship in the senior seminary for priests
at Betharram, and then to be superior. In 1838, Father Garicoits drew up a constitution
largely based on that of the sons of St. Ignatius. Like them, his missionaries
were to take life vows and
to spread far and wide. Associates gathered round him at Betharram, and all
seemed promising, when the bishop disapproved
of his idea of
founding a new congregation. Not till 1852 was the community allowed to choose
its own superior, and even then it was tied down by regulations which hampered
its activity. Father Garicoits submitted, but with a heavy heart. He died
on Ascension day,
May 14, 1863. Fourteen years later the Society of
Priests of the Sacred Heart of Betharram was approved by the Holy See on
the lines the founder had laid down. St. Michael Garicoits, who was at
one time spiritual
director of the Basque house of the Daughters of the Cross at Igon, received
much encouragement in his foundation from
St. Elizabeth Bichier
des Ages, and he was all his life a
close friend of her congregation in the Basque country. Both of them were
canonized in the year 1947. His feast day is May 14th.S
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=768
To Reverend Father
Francesco Radaelli, R.S.J.,
Superior General of the Priests of the Sacred Heart of Bétharram
1. On the occasion of the
200th anniversary of the birth of your founder, St Michael Garicoïts, I
willingly join in the joy and thanksgiving of your institute’s members
scattered throughout the world, those who benefit from their apostolate and
those who are taking part in the various celebrations which mark this second
centenary.
When he was very young,
Michael Garicoïts heard the Lord’s call to follow him in the priesthood. The
maturing of his vocation and his availability are associated with his parents’
loving attention, and the moral and religious education he received,
particularly through his mother’s attentive care. Thus his family has an
important place in his spiritual journey. It was the place where his human and
spiritual personality was formed and a "domestic Church", according
to the expression of St John Chrysostom, used by the Second Vatican Ecumenical
Council (Lumen
gentium, n. 11). Through it, young Michael learned to turn to the
Lord, to be faithful to Christ and to his Church.
In our time when the
values of marriage and family are often held up to ridicule, the Garicoïts
family continues to be an example for couples and for teachers who are
responsible for transmitting the meaning of life and showing the greatness of
human love, as well as awakening the desire to meet and follow Christ. In this
spirit, every Christian family is called upon to take part actively in "the
mission of the Church in a way that is original and specific, by placing
itself, in what it is and what it does as an intimate community of life
and love, at the service of the Church and of society" (Apostolic
Exhortation, Familiaris
consortio, n. 50). It is the duty of Pastors to help and support
Christian parents in their educational tasks.
2. Humble and persevering
availability to the divine will is the basic principle of your founder’s life,
action and priestly ministry. He continually repeated Ecce venio!, thus
conforming his whole being to Christ the Redeemer, who came to do his Father’s
will. Those who entrust themselves to the Lord let themselves be moulded by
him, so that God may make their action prosper (cf. 1 Cor 3:7). In this regard,
St Francis de Sales liked to repeat: "God will work with you, in you and
for you, and your work will be followed by consolation" (The Introduction
to the Devout Life, III, 10). This filial attitude enables a person to
discover God’s infinite love and guides him throughout his life on the path of
the practice of the theological and moral virtues; for "those who profess
to belong to Christ are recognized by the way they live" (St Ignatius of
Antioch, Epistle to the Ephesians, 13).
After St Michael’s
example, the Priests of the Sacred Heart of Bétharram are called to
turn to the Lord, to show him their love and their total availability. Through
prayer, particularly mental prayer, an intimate encounter with the Sacred
Heart, through recourse to the sacraments, they find the strength to live their
priesthood in the heart of their religious community and in the different
ecclesial services entrusted to them. In fact, contemplation and union with
Christ are the source of all apostolates; "it is altogether impossible to
enumerate the heavenly gifts which devotion to the Sacred Heart of Jesus has
poured out on the souls of the faithful, purifying them, offering them heavenly
strength, rousing them to the attainment of all virtues" (Pius XII, Haurietis
aquas, n. 2, 1956) and the encounter with Jesus in prayer enlarges
man’s heart to the dimensions of the world. Today, by living the spirituality
of the Heart of Jesus "consumed by love for us", the priests of your
institute are following an admirable school for their personal life and for
their missions. They will let themselves be led by the Spirit, in order to
serve the Church according to the heart of God, by giving themselves totally,
through love, for their brothers and sisters’ salvation. May everyone remember
that "to lose something for God, is to find it several times over"
(Origen, Homily on Genesis 7, 6)!
3. St Michael Garicoïts
fortified his interior life and refined his pastoral sense by frequent study of
philosophy and theology. Thus he reminds his sons that they must continue their
formation in order to be educators, for study is an indispensable element for
all Gospel missionaries. In supporting the exercise of the priestly ministry,
ongoing formation "has as its aim that the priest become a believer and
ever more of one: that he grow in understanding of who he truly is, seeing
things with the eyes of Christ" (Pastores
dabo vobis, n. 73). Moreover, men are in need of receiving the
necessary instruction for their adherence of faith and for the witness they
must give to their brothers and sisters.
St Michael was also
deeply concerned about the spiritual guidance of the faithful in his care, that
they might advance on the way of perfection. In line with St Francis de Sales
and St Ignatius of Loyola, like your founder, it is more than ever necessary to
continue to propose clearly to them the practice of spiritual direction, which
enables each one "to progress on the path of holiness" (Manuscript, n.
594). I would therefore like to encourage the members of your institute on
their part to adopt and pursue St Michael’s intuitions, to teach our
contemporaries to pray, to know and love Christ and to follow him according to
their particular vocation. For faith and love provide a "secret",
"simple", "general" and "spiritual" wisdom, which
sheds light on what it is right to accomplish in the world (cf. St John of the
Cross, The Dark Night, II, 17).
4. Religious life, a
notable form of baptismal life, is made concrete in the ideal of ascetic and
community life to which St Michael was deeply attached. It is invaluable for
the Church, because it is the reflection of the holiness and fraternity which come
to her from the Lord (cf. Second Vatican Ecumenical Council, Perfectæ
caritatis, nn. 8, 10; Post-Synodal Apostolic Exhortation Vita
consecrata, n. 60). It expresses the desire to radically follow Christ
with whom true happiness is found, by turning one’s gaze to the world to come.
As I rejoice that there are many religious vocations in the young Church, thus
I encourage the members of your institute to pursue their religious commitment
faithfully, in "the spirit of total self-giving to Christ and the
Church" (Vita
consecrata, n. 60), and lovingly to fulfil the missions entrusted to
them.
5. The Church rejoices at
the various services your institute provides on the continents where it is
present, in close relations with the local pastors, in the spirit of St Francis
Xavier. In particular, she strongly encourages and supports all movements and
institutions involved in the education of youth. The future of the Church and
of society relies to a large extent on the formation given to young people
today. In many countries, young people are deprived of a family atmosphere, of
affection and a structural framework for their instruction and interior growth.
Sometimes they are also subjected to the degrading enticements of insensitive
adults, which leave deep and indelible traces in their hearts. With the
considerate and warm presence of mature and balanced teachers, it is right to
give them the means to build their personality, to offer them a human formation
and a suitable moral and spiritual education, so that they may become reliable
adults, assuming their responsibilities in society, and faithful disciples of
Christ. By awakening minds, in forming hearts and consciences to the essential
human and spiritual values, educators prepare pastors and faithful who will be
the protagonists of evangelization in the third millennium. The education of
young people is an eminent apostolate, for in helping each one to make good use
of his talents, the true teacher enables the person to flourish, leads him to
discover the merciful love of the Lord and invites him to have self-confidence
and to put himself at the service of his brothers and sisters.
6. For some years, you
have been called to fulfil other missions than education, especially to face
the new forms of poverty, showing the poor the loving, and tender face of our
God. Attentive to the needs of the people of our time, you are keen to live availability
and love in a new way, with young people, with families and in the environment
of care structures, guided by concern for the integral advancement of every
person entrusted to your pastoral care. I am pleased with your generous
responses to these ecclesial services.
7. As I commend you to
the intercession of the Virgin Mary, for whom St Michael Garicoïts had a great
devotion, especially because at the foot of her Son’s Cross she remained
"standing and never discouraged", I willingly grant you my apostolic
Blessing, which I extend to all the members of your institute and to the
persons who benefit from your apostolate.
From the Vatican, 5 July
1997
IOANNES PAULUS PP. II
© Copyright 1997 - Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
San Michele Garicoits Sacerdote
e fondatore
Ibarre, Francia, 15
aprile 1797 - Bétharram, Francia, 14 maggio 1863
Nato a Ibarre, nei Bassi
Pirenei, in Francia, il 15 aprile 1797 era pecoraio, al servizio di un
possidente, ma i suoi discorsi erano da adulto ponderato e sicuro, tanto da
meritarsi il titolo di «dottorino». Eppure aveva fatto pochi studi, perché i
suoi genitori avevano cinque figli e pochi beni. Nel 1819 entrò in seminario a
Dax; nel 1823 fu ordinato sacerdote e due anni dopo divenne insegnante di
filosofia nel seminario maggiore di Bétharram. Di fronte a un clero impreparato
e disorientato decide di cambiare questa situazione. Ebbe così l'idea di creare
un istituto per sacerdoti da inviare come collaboratori del clero nelle
parrocchie, nei collegi e nei seminari: voleva farne elementi di stimolo
creativo, spirituali vitamine nell'impoverito organismo del clero. Fondò così
l'istituto dei Preti del Sacro Cuore di Gesù (noti come Preti di Bétharram).
Nata nel 1835, l'iniziativa fu poi approvata nel 1841, mentre intorno al
fondatore si andava formando un alone di santità. Nel 1853, però, lo coplisce
una paralisi, poi superata. Dopo un anno, è di nuovo a letto per altri nove
anni, fino alla morte, avvenuta a Bétharram, il 14 maggio 1863. (Avvenire)
Etimologia: Michele
= chi come Dio?, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Nel territorio di Bétharram vicino a Pau sul versante francese dei
Pirenei, san Michele Garicoïts, sacerdote, fondatore della Società dei
Sacerdoti Missionari del Sacro Cuore di Gesù.
Vede la luce in Francia,
nel 1797, in uno dei periodi più burrascosi per la chiesa cattolica francese,
agitata dai venti della Rivoluzione francese e dilaniata dai dissidi interni
che contrappongono i preti “costituzionali” (che prestano giuramento alla nuova
Costituzione imposta dallo Stato) ai preti “refrattari”, cioè fedeli al Papa.
Ci troviamo a Ibarre, un piccolo villaggio nel versante francese dei Paesi
Baschi, a poche decine di chilometri dal confine spagnolo. I suoi genitori,
prima per unirsi in matrimonio e poi per far battezzare i loro figli, emigrano
in Spagna e questo già la dice lunga sul loro attaccamento alla fede autentica,
in un periodo in cui l’autorità del Papa ed il legame con la Chiesa cattolica
sono in Francia messi fortemente in crisi. Per tradizione di famiglia saprà da
che parte schierarsi: la nonna materna durante il Terrore aveva continuato a
soccorrere il prete di un paese vicino e suo papà, a rischio della vita, aveva
accolto e nascosto in casa sua i preti fuggiaschi. Michele inizia a fare il
pecoraio presso un ricco possidente, ma tutti lo chiamano “ il dottorino”, per
il modo con cui sa parlare, anche di cose più grandi di lui. Il prete aiutato
da sua nonna si sdebita dandogli lezioni private e poi lo piazza come domestico
presso il vescovo di Baiona, ma si vede subito che la sua strada non è quella.
Nel 1819 entra infatti in seminario, nel 1823 è ordinato sacerdote e due anni
dopo diventa professore di filosofia nel seminario maggiore di Bètharram, a
pochi chilometri da Lourdes. Quando il vescovo decide di trasferire i
seminaristi a Bayonne, più vicino alla sede episcopale, don Michele ormai solo
e “superiore di quattro mura di un vasto edificio” comincia a meditare ed a
pregare sulla triste situazione del clero francese, impreparato e disorientato.
Nel 1833 gli nasce in cuore l’idea di riunire un gruppo di preti che formino
un’equipe “volante” di missionari, con il preciso scopo di rimarginare le
ferite che la Rivoluzione aveva inferto alla Chiesa: scristianizzazione delle
campagne, attacchi alla Chiesa, insubordinazione dei preti. Nasce così, nel
1835, la Congregazione dei Preti del Sacro Cuore di Gesù, meglio conosciuti
come i Preti di Betharram. Due le principali urgenze che don Michele indica
loro: la missione popolare per la rievangelizzazione degli ambienti rurali, e
l’educazione della gioventù. Mentre i suoi figli si spargono per il mondo e
soprattutto nel continente sudamericano, attorno al fondatore si va formando un
alone di santità e di universale stima. Ne sono prova i due incontri che don
Michele ha con la veggente Bernadette Soubiros, su esplicita richiesta del
vescovo di Tarbes che vuole verificare l’attendibilità dei fatti verificatisi
nella vicina Lourdes, e il santo sacerdote ne esce rafforzato nella sua
personale convinzione che davvero la Vergine Maria è apparsa sui Pirenei. Per
don Michele arriva il tempo delle prove fisiche, che per nove anni lo confinano
in un letto di dolore e da cui la morte lo libera il 14 maggio 1863. La sua
tomba a Betharram diventa meta di pellegrinaggi mentre cresce la sua fama di
santità, che la Chiesa conferma ufficialmente per bocca di Pio XII nel 1947,
concedendo a San Michele Garicoїts l’onore degli altari e fissando la sua
memoria liturgica il 14 maggio.
Autore: Gianpiero Pettiti
L'educazione esercita
abitualmente un'influenza decisiva sull'orientamento di tutta la vita, come
dimostra la storia di un santo della provincia basca. «Fin dalla più tenera
età, san Michele Garicoïts ha inteso l'appello del Signore che lo chiamava a
seguirlo nel sacerdozio. La maturazione della vocazione e la disponibilità di
cui ha fatto prova sono legate all'attenzione dei genitori, al loro affetto ed
all'educazione morale e religiosa che ha ricevuto, in particolare grazie alle
attente cure della madre. Nel suo processo spirituale, la famiglia occupa
dunque un posto importante... Grazie ad essa, il giovane Michele ha imparato a
rivolgersi al Signore, ad esser fedele a Cristo ed alla sua Chiesa. Ai giorni
nostri, in cui i valori coniugali e familiari sono spesso scherniti, la
famiglia Garicoïts rimane un esempio per le coppie e per gli educatori, che
hanno la responsabilità di trasmettere il senso della vita e di far percepire
la grandezza dell'amore umano, nonchè di far nascere il desiderio di incontrare
e di seguire Cristo» (Giovanni Paolo II, 5 luglio 1997).
Scellerato o santo?
Michele, primogenito di sei figli, nacque ad Ibarra, villaggio della diocesi di
Baiona, il 15 aprile 1797, da Arnaldo Garicoïts e da Graziana Etcheverry. La
fede di questa famiglia povera è stata rafforzata dalle prove della
Rivoluzione. Molti sacerdoti, braccati dai rivoluzionari, hanno trovato rifugio
presso i Garicoïts, prima di esser convogliati discretamente in Spagna da
Arnaldo. Michele non è nato santo; il peccato originale ci colpisce tutti. Dirà
più tardi: «Senza mia madre, sarei diventato uno scellerato». D'indole
vulcanica, dotato di una forza fisica superiore alla media, è volentieri
battagliero e violento. Ha soltanto quattro anni, quando entra in casa di un
vicino e lancia una pietra contro una donna che sospetta abbia fatto del male a
sua madre, prima di scappare a gambe levate. A cinque anni, ruba una cartina di
aghi ad un venditore ambulante: «Quando mia madre me la vide in mano,
confesserà, mi diede una lezione coi fiocchi». In altre occasioni, essa dovette
intervenire nuovamente per fargli restituire gli oggetti rubati. «Avevo solo
sette anni, racconta anche, quando strappai una bella mela a mio fratello, più
giovane di me di due anni. Credevo certamente di non far nulla di male; ma
quando egli mi fece osservare: «Saresti contento che ti si facesse lo stesso?»,
mi morsi le labbra, e l'idea che non bisogna fare agli altri quel che non si
vorrebbe che fosse fatto a sè, mi colpì talmente, che il fatto e tutte le
circostanze non sono mai stati cancellati dalla mia memoria».
Per correggere l'indole difficile del figlio, Graziana non lo tempesta di lunghi discorsi, ma, molto semplicemente, lo volge, a partire dal mondo visibile, verso il mondo invisibile. Davanti alle fiamme che si alzano nel camino della cucina, gli dice: «Figlio mio, è in un fuoco molto più terribile che Dio getterà i bambini che commettono un peccato mortale». Il bambino trema verga a verga, ma ne trae una sana lezione sul fine ultimo, nonchè un vivo orrore del peccato. Tuttavia, più spesso dell'inferno, è il Cielo che ricorre nelle osservazioni della madre. Un bel giorno, desiderando salire in Cielo al più presto, Michele immagina che vi giungerà facilmente dall'alto della collina dove pasce il suo gregge. Dopo un'aspra salita, si accorge che il cielo è sempre altrettanto alto, ma che sembra toccare un'altra cima più elevata; ed ecco che parte alla volta della prossima collina. E così, di colle in colle, si perde e deve passare la notte all'addiaccio. Il giorno dopo, ritrova la strada, riesce a radunare il gregge e torna alla casa paterna. Nessuno gli rimprovera la sua fuga infantile, ma egli conserva nel profondo del cuore il desiderio del Cielo.
Nel 1806, Michele frequenta la scuola del paese; l'intelligenza vivace e la memoria sicura lo spingono ben presto al primo posto. Ma, fin dal 1809, suo padre lo sistema come domestico in una fattoria, affinchè guadagni qualche soldo. Quando esce con il gregge, Michele porta sempre con sè un libro per istruirsi. Impara così la grammatica ed il catechismo. Due anni dopo, una grande inquietudine gli invade l'anima: non ha ancora fatto la prima Comunione. In capo a qualche mese, ottiene il permesso di ricevere Gesù. La sete dell'Eucaristia abiterà ormai la sua anima; diventato sacerdote, scriverà: «È il Dio forte: senza di Lui, la mia anima languisce, ha sete... È il Dio vivente: senza di Lui, muoio... Piango giorno e notte quando mi vedo allontanato dal mio Dio... (ved. Sal. 41, 4)»
Michele pensa alla vocazione. A poco a poco s'infiamma al pensiero di farsi
sacerdote. Di ritorno a casa, nel 1813, confessa la propria determinazione. Ma
cozza contro un rifiuto, poichè la povertà della famiglia non permette di
provvedere alle spese occasionate dagli studi. Il giovane ricorre allora alla
nonna che, dopo aver convinto i genitori, percorre a piedi una ventina di
chilometri per recarsi a Saint-Palais, dove si trova un curato che conosce
bene. Ottiene da questi che accolga Michele presso di sè e gli permetta di
seguire le lezioni alla scuola media. In canonica, il giovane studente conosce
una vita dura: deve assumere numerosi compiti domestici, pur continuando gli studi.
Ma, a prezzo di un accanimento eroico, che conviene perfettamente alla sua
indole, studiando senza posa, per la strada, mangiando, ed anche durante una
parte della notte, ottiene ottimi risultati. Diventa l'amico di un giovane pio
che morirà prematuramente, Evaristo. «Dio, dirà più tardi a proposito di lui,
gli comunicava lumi superiori a tutto il sapere dei teologi. Univa ad un grado
mirabile il raccoglimento e l'unione intima con Dio, con i modi più cortesi e
più caritatevoli nei riguardi del prossimo». Dopo tre anni passati a
Saint-Palais, Michele viene mandato a Baiona, dove si renderà utile presso il
vescovado, pur continuando seri studi presso la scuola San Leone. Gli sforzi
che spiega per vincere la propria indole e consacrarsi al prossimo operano in
lui una trasformazione notevole. Riferisce lui medesimo un tratto della propria
condotta: «Al vescovado, mi toccava spesso subire il cattivo umore della cuoca;
mi vendicavo, pulendo allegramente pentole e casseruole; essa finì per
impiegare il suo tempo libero a cucirmi fazzoletti e a lavarmi la biancheria».
Spirito lento ma profondo
Nel 1818, Michele entra al Seminario Minore di Aire-sur-l'Adour, poi, l'anno
dopo, al Seminario Maggiore di Dax. I professori giudicano inizialmente che ha
uno spirito lento; ma, ben presto, si rendono conto che va in fondo a tutti gli
argomenti e risponde sempre in modo pertinente. La diocesi di Baiona aveva
allora l'abitudine di mandare a Parigi, al seminario San Sulpizio, alcuni
soggetti d'eccezione, che ricevevano ivi una formazione più approfondita.
All'unanimità, Michele viene designato per tale privilegio. Ma, all'ultimo
momento, il vescovo, temendo a giusto titolo di perderlo per la diocesi, lo
trattiene a Dax. Nel 1821, gli viene affidata la responsabilità di professore
presso il Seminario Minore di Larressore; lì, durante il tempo libero che gli
lasciano le lezioni, continua gli studi di teologia. Finalmente, il 20 dicembre
1823, viene ordinato sacerdote.
All'inizio del 1824, Michele è nominato vicario parrocchiale a Cambo. Il parroco, anziano e paralizzato, lascia al giovane vicario la totalità della carica del ministero. Egli dirà, ridendo: «Se sono stato scelto per questa parrocchia, è stato certamente a causa delle mie solide spalle!» Don Garicoïts riesce in poco tempo ad accattivarsi i cuori dei parrocchiani. Le prediche chiare, alla portata di tutti, animate dall'amor di Dio e del prossimo, attirano in chiesa più d'uno dei suoi compatrioti che ne avevano dimenticato la strada. La sua fama si diffonde in tutta la provincia basca ed egli passa giornate intere nel confessionale, anche a costo di privarsi dei pasti. Si occupa personalmente del catechismo dei piccoli, convinto che la missione del sacerdote è quella di insegnare gli elementi della dottrina cristiana, e che un buon catechismo rimane, per molti uomini, il principale ricordo cristiano nell'ora della morte. Il suo temperamento vigoroso gli permette di dedicarsi a numerose penitenze; tuttavia, nei giorni festivi, partecipa alle gioie della popolazione ed assiste alle partite di pelota basca. Poi, si ritira in chiesa per pregare a lungo davanti al Santissimo Sacramento.
Alla fine del 1825, Michele Garicoïts viene nominato professore di filosofia
presso il Seminario Maggiore di Bétharram; ne diventa pure l'economo. Lo
stato del Seminario, tanto dal punto di vista materiale che da quello
spirituale, è piuttosto mediocre. Gli edifici, addossati ad una collina,
sono molto umidi. La disciplina, il fervore spirituale e l'andamento degli
studi lasciano a desiderare, perchè il Superiore, quasi ottantenne, non ha più
la forza di gestire la casa. Don Garicoïts è mandato a Bétharram per
tentare un riassestamento divenuto necessario ed urgente. Il compito non è
facile, ma le qualità morali gli assicurano un grande interesse fra i
seminaristi, e gli permettono di realizzare, a poco a poco, una sana riforma.
Nel 1831, il Superiore del Seminario esala l'ultimo respiro, e don Garicoïts
viene chiamato a succedergli. Tuttavia, quello stesso anno, il Vescovo decide
di trasferire il Seminario a Baiona, dove manda prima di tutto gli studenti di
filosofia. Ben presto, il nuovo Superiore di Bétharram si ritrova solo nei
vasti edifici vuoti. Ma la gioia e l'umorismo non lo abbandonano...
Far del bene ed aspettare
Gli edifici del Seminario di Bétharram sono attigui ad un santuario dedicato
alla Santa Vergine fin dal XVI secolo, santuario in cui si sono prodotti molti
miracoli. Vi vengono, per onorare la Madre di Dio, folle da tutta la contrada,
ma anche pellegrini da regioni lontane. Don Garicoïts approfitta del proprio
tempo libero per consacrarsi ad un apostolato vasto e fecondo, per mezzo della
confessione e della direzione spirituale. La sua sollecitudine si estende alle
suore del convento d'Igon, cui rende visita parecchie volte alla settimana. A
quattro chilometri da Bétharram, l'istituto religioso ospita una comunità di
Figlie della Croce, membri di una Congregazione dedicata all'apostolato in
ambiente popolare, fondata recentemente da santa Elisabetta Bichier des Ages. I
contatti di don Garicoïts con le Suore gli permettono di apprezzare i vantaggi
spirituali della vita religiosa e la sua forza apostolica. Pieno di ammirazione
per sant'Ignazio di Loyola e i suoi Esercizi spirituali, desidera farsi
Gesuita. Nel 1832, fa un ritiro presso i Padri Gesuiti, a Tolosa. Alla fine del
ritiro, il Padre che lo dirige gli afferma: «Dio vuole che lei sia più che
Gesuita... Seguirà la sua prima ispirazione, che ritengo venuta dal Cielo, e
diventerà il padre di una famiglia religiosa che sarà nostra sorella. In
attesa, Dio vuole che lei rimanga a Bétharram, per continuare i ministeri che
assolve. Ci faccia del bene ed aspetti».
Don Garicoïts riprende dunque il suo lavoro abituale, senza abbandonare l'idea
di formare una comunità religiosa dedita soprattutto all'insegnamento,
all'educazione, alla formazione religiosa del popolo operaio e rurale, ma anche
ad ogni specie di missione. All'uopo, prende con sè tre sacerdoti. Il
vescovo accorda alla piccola comunità i privilegi dei Missionari diocesani che
già esistono a Hasparren, all'altra estremità della diocesi. A poco a poco, la
comunità aumenta con novizi destinati al sacerdozio e con Frati coadiutori. A
Bétharram, Padre Garicoïts crea una «missione» perpetua per assicurare il
servizio del santuario, accogliere e confessare i pellegrini, dirigere i
ritiri. Nel corso di questi, mette tra le mani dei partecipanti il libro degli
«Esercizi spirituali» di sant'Ignazio. Ispirandosi al «Principio e Fondamento»
formulato da sant'Ignazio: «L'uomo è creato per lodare, onorare e servire Dio,
nostro Signore, e così per salvare la propria anima», afferma: «Possedere Dio
eternamente è il bene sovrano dell'uomo. Il di lui male sovrano è la dannazione
eterna. Ecco due eternità. La vita presente è come una strada che possiamo far
sboccare in quella delle due eternità che sceglieremo».
Che lavoro!
San Michele Garicoïts credeva fermamente, con tutta la Chiesa, all'esistenza
dell'inferno. «La Chiesa nel suo insegnamento, ricorda il Catechismo della
Chiesa Cattolica, afferma l'esistenza dell'inferno e la sua eternità. Le anime
di coloro che muoiono in stato di peccato mortale, dopo la morte discendono
immediatamente negli inferi, dove subiscono le pene dell'inferno, «il fuoco
eterno»» (CCC, n. 1035). Molto spesso, nel Vangelo, Gesù ci mette in
guardia contro l'inferno. Nel giorno del giudizio finale, si rivolgerà a coloro
che saranno alla sua sinistra per dir loro: «Via, lontano da me, maledetti, nel
fuoco eterno, preparato per il diavolo e per i suoi angeli»... E se ne andranno,
questi al supplizio eterno, e i giusti alla vita eterna (Matt. 25, 41-46).
Queste parole della Verità medesima non ci possono ingannare; vi saranno
dunque, in quel giorno, reprobi, perduti per sempre per colpa loro. Pertanto,
lo zelo di Padre Garicoïts per la salvezza delle anime gli ispirava parole
infiammate d'amore: «Operare per la salvezza e la perfezione proprie, per la
salvezza e la perfezione del prossimo, è il nostro elemento, dice ai suoi
sacerdoti. Adoperarvisi totalmente, per noi, è vivere; adoperarvisi
negligentemente, è languire; non adoperarvisi, è la morte. Operare onde evitare
l'inferno, guadagnare il cielo, salvare anime che sono costate tanto a Nostro
Signore, che il demonio si sforza tanto di perdere, che lavoro! Non richiede
forse tutte le nostre cure? Si può temere di strafare? Ne faremo mai
abbastanza? Non ne faremo mai quanto il demonio ed il mondo fanno per
perderle».
Ma il «Santo di Bétharram» non dimentica nessun aspetto della Verità rivelata.
Conosce l'immensità della misericordia divina per coloro che sono disposti a
riceverla. Visitando un criminale condannato a morte, gli afferma subito:
«Amico, sei in una bella situazione; buttati in seno alla misericordia divina
con una fiducia totale. Di': «Dio mio, abbi pietà di me!» e sarai salvato!»
Diceva anche: «Se, un bel giorno, mi trovassi in pericolo di perdere la vita
fra Bétharram e Igon e mi vedessi carico di peccati mortali, senza soccorso,
senza confessore, mi butterei a corpo morto fra le braccia della misericordia
divina e mi crederei in una bellissima situazione».
La tenerezza ovunque
Uno dei suoi religiosi scrive di lui: «Era altrettanto compreso e convinto
della bontà di Dio, quanto della miseria dell'uomo. Non poteva capire nè il
senso di diffidenza nei riguardi di Dio, nè la presenza dell'orgoglio nel cuore
dell'uomo». Michele Garicoïts attingeva la dolcezza nella contemplazione di
Gesù: «Che cosa ci raccomanda Nostro Signore? La tenerezza ovunque:
nell'Incarnazione, nella santa Infanzia, la Passione, nel Sacro Cuore, in tutta
la sua persona interiore ed esteriore, nelle parole, negli sguardi... Che cosa
deve costituire il carattere principale della nostra vita spirituale? La
tenerezza cristiana. Senza tale tenerezza, non possederemo mai quello spirito
di generosità con cui dobbiamo servire Dio. Essa è altrettanto necessaria per
la nostra vita interiore ed i nostri rapporti con Dio, quanto per la nostra
vita esteriore ed i nostri rapporti con gli uomini. Qual è il dono dello
Spirito Santo che ha per oggetto speciale di conferire tale tenerezza? Il dono
della Pietà».
Nel XIX secolo, nel mondo cattolico francese, prendeva consistenza l'idea che, per ricondurre alla fede cristiana la Francia, dopo la Rivoluzione, era necessario ricondurre alla fede cristiana la scuola. Convinto di tale necessità, Padre Garicoïts apre, nel novembre del 1837, una scuola elementare a Bétharram, non senza incontrare l'opposizione di alcuni membri della sua comunità che desiderano riservare alle missioni tutte le forze disponibili. Tutttavia, il successo è immediato: gli alunni raggiungono ben presto i duecento. Per il nostro Santo, educare vuol dire «formare l'uomo e metterlo in grado di fornire una carriera utile e dignitosa nella condizione che è la sua, e preparare così la vita eterna, elevando la vita presente... L'educazione intellettuale, morale e religiosa è l'opera umana più elevata che si possa compiere; è la continuazione dell'opera divina in quel che essa ha di più nobile e di più elevato, la creazione delle anime... L'educazione imprime la bellezza, l'elevazione, la gentilezza, la grandezza. È un'ispirazione di vita, di grazia e di luce». Incoraggiato dalla trasformazione meravigliosa che constata negli alunni, il fondatore apre o rileva, col passare degli anni, parecchie scuole nella regione.
Sensibile agli attacchi dei nemici della religione, e desideroso di difendere la religione stessa, Michele Garicoïts si adopera a far luce nelle anime attraverso una seria formazione dottrinale; consacra tempo, in particolare, all'apologetica, esposto delle verità che rafforzano la nostra fede. «La fede in un Dio che si rivela, trova un sostegno nei ragionamenti della nostra intelligenza. Quando riflettiamo, constatiamo che le prove dell'esistenza di Dio non mancano. Tali prove sono state elaborate sotto forma di dimostrazioni filosofiche, secondo la concatenazione di una logica rigorosa. Ma esse possono anche rivestire una forma più semplice e, come tali, sono accessibili a chiunque cerchi di capire il significato del mondo che lo circonda» (Giovanni Paolo II, 10 luglio 1985). Il «Direttorio per la catechesi», pubblicato dalla Congregazione per il Clero, nel 1977, afferma: «Una buona apologetica, che favorisca il dialogo tra la fede e la cultura, è oggi indispensabile».
Nel 1838, don Garicoïts chiede al vescovo di poter seguire con i suoi compagni
le Costituzioni dei Gesuiti. Monsignor Lacroix accetta provvisoriamente, poi
consegna ai Padri, che si chiameranno ormai «Sacerdoti ausiliari del Sacro
Cuore di Gesù», una nuova Regola che ha elaborato per loro. Ma tale testo è
molto lacunoso: i voti non vi sono riconosciuti in tutta la loro forza; il
vescovo si riserva funzioni che dovrebbero spettare al Superiore... Tuttavia,
nella sua profonda umiltà e nella sua obbedienza, Padre Garicoïts si sottomette
senza la minima riserva. Però certe disposizioni lacunose della nuova Regola
causano in seno alla comunità dissensi di cui il Fondatore dovrà soffrire fino
alla fine della vita. Egli manifesta a parecchie riprese al vescovo
l'incoerenza della situazione, ma senza successo. Tornando un giorno da un
colloquio con Monsignor Lacroix, confessa, in tono commosso: «Quanto è
laboriosa la creazione di una Congregazione!» Bisognerà aspettare la morte del
Fondatore e gli anni 1870 perchè la nuova Congregazione riesca ad impostarsi
secondo le idee di Padre Garicoïts.
«Avanti! Fino al Cielo!»
In occasione dei suoi viaggi a Baiona per incontrarvi il vescovo, Padre
Garicoïts si reca talvolta dai vecchi genitori. Arriva verso sera, cena e passa
la maggior parte della notte a parlare con suo padre, manifestandogli la più
viva tenerezza; giunge al punto di fumare utilizzando una delle pipe del
vegliardo. Riprende quindi la sua attività frenetica, dividendosi fra la
propria Congregazione, le Suore d'Igon, le scuole, le missioni e la direzione
delle anime. Verso il 1853, la sua salute tanto robusta comincia a cedere ed un
attacco di paralisi lo obbliga momentaneamente a fermarsi. Nel 1859, nuovo
attacco; si rimette come per miracolo, e rassicura i suoi: «State tranquilli,
andremo ancora avanti, fino a quando vorrà il Buon Dio». Durante la quaresima
del 1863, una crisi particolarmente grave fa presagire la fine prossima. Sempre
entusiasta, esclama davanti alle Suore d'Igon: «Andiamo! Avanti! Fino al Cielo!
Bisogna andare in Paradiso!» Il 14 maggio dello stesso anno, giorno
dell'Ascensione, si spegne mormorando: «Abbi pietà di me, Signore, nella tua
grande misericordia».
«Eccomi, Padre!» Questo è il grido che traboccava dal cuore di san Michele Garicoïts: «Dio è un Padre, diceva, bisogna finire con l'arrendersi al suo amore, bisogna rispondergli: «Eccomi!» E subito Egli solleverà suo figlio dalla culla della miseria e gli prodigherà tutti i suoi abbracci».
Autore: Dom Antoine Marie osb
Fonte : Lettera
mensile dell'abbazia Saint-Joseph, F. 21150 Flavigny- Francia - www.clairval.com
SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/53200.html
Al padre FRANCESCO
RADAELLI, s.c.j.
superior general de los Sacerdotes del Sagrado Corazón de Bétharram
1. Con ocasión del
200 aniversario del nacimiento de vuestro fundador, san Miguel Garicoits, me
uno con gusto a la alegría y a la acción de gracias de los miembros de vuestro
instituto esparcidos por todo el mundo, de quienes se benefician de su
apostolado y de quienes participan en las diferentes celebraciones que
caracterizan este segundo centenario.
Desde muy joven, Miguel
Garicoits escuchó la llamada del Señor a seguirlo en el sacerdocio. La
maduración de su vocación y la disponibilidad de que dio prueba están unidas a
la atención de sus padres, a su amor y a la educación moral y religiosa que
recibió, particularmente gracias al cuidado diligente de su madre. En su
itinerario espiritual, su familia ocupa, por tanto, un lugar importante. Fue un
lugar de formación de su personalidad humana y espiritual, y una «pequeña
Iglesia», según la fórmula de san Juan Crisóstomo citada por el concilio
ecuménico Vaticano II (cf. Lumen
gentium, 11). Gracias a ella, el joven Miguel aprendió a dirigirse al
Señor, a ser fiel a Cristo y a su Iglesia.
En nuestro tiempo, en el
que con frecuencia se descuidan los valores matrimoniales y familiares, la
familia Garicoits es un ejemplo para los matrimonios y los educadores, que
tienen la responsabilidad de transmitir el sentido de la vida y hacer que se
perciba la grandeza del amor humano, así como despertar el deseo de encontrar a
Cristo y seguirlo. Con este espíritu, toda familia cristiana está invitada a
tomar parte activa «en la misión de la Iglesia de manera propia y original, es
decir, poniendo al servicio de la Iglesia y de la sociedad su propio ser y
obrar, en cuanto comunidad íntima de vida y de amor» (Familiaris
consortio, 50). Es deber de los pastores ayudar y sostener a los padres
cristianos en sus tareas educativas.
2. La disponibilidad
humilde y perseverante a la voluntad divina es el principio fundamental de la
vida de vuestro fundador, de su acción y de su ministerio sacerdotal. No dejó
de repetir: Ecce venio!, conformando así todo su ser con Cristo Redentor,
que vino para hacer la voluntad de su Padre. Quienes confían en el Señor, se
dejan modelar por él, para que Dios fecunde su acción (cf. 1 Co 3,
7). A este propósito, san Francisco de Sales solía repetir: «Dios trabajará con
vosotros, en vosotros y por vosotros, y vuestro trabajo dará consuelo» (Introducción
a la vida devota, III, 10). Esta actitud filial permite descubrir el amor
infinito de Dios y guía a lo largo de toda la existencia por el camino de la
práctica de las virtudes teologales y morales, dado que «quienes profesan su
pertenencia a Cristo se reconocen por su estilo de vida» (san Ignacio de
Antioquía, Carta a los Efesios, 13).
A ejemplo de san Miguel,
los Sacerdotes del Sagrado Corazón de Bétharram están llamados a
dirigirse al Señor, para manifestarle su amor y su completa disponibilidad. Por
la plegaria, particularmente por la oración, encuentro íntimo con el Sagrado
Corazón, y por la práctica de los sacramentos, encuentran la fuerza para vivir
su sacerdocio en el seno de su comunidad religiosa y en los diferentes
servicios que se les confían en la Iglesia. En efecto, la contemplación y la
unión con Cristo son la fuente de todo apostolado; la devoción al Sagrado
Corazón «purifica [las almas], las llena de consuelos sobrenaturales y las
mueve a alcanzar las virtudes todas» (Pío XII, Haurietis
aquas, 1956), y el encuentro con Jesús en la oración ensancha el corazón
del hombre hacia las dimensiones del mundo. Al vivir hoy la espiritualidad del
Corazón de Jesús, «inflamado de amor a nosotros», los sacerdotes de vuestro
instituto siguen una escuela admirable, tanto para su vida personal como para
sus misiones. Se deben dejar guiar por el Espíritu, para servir en la Iglesia
de acuerdo con el corazón de Dios, entregándose totalmente, por amor, para la salvación
de sus hermanos. Recuerden todos que «perder algo por Dios, significa
encontrarlo muchas veces» (Orígenes, Homilía sobre el Génesis 7, 6).
3. San Miguel
Garicoits fortaleció su vida interior y afinó su sentido pastoral mediante el
estudio frecuente de la filosofía y de la teología. Así recuerda a sus hijos
que tienen que formarse incesantemente, a fin de llegar a ser educadores, ya
que el estudio es un elemento indispensable para todos los misioneros del
Evangelio.
La formación, que
sostiene el ejercicio del ministerio sacerdotal, «tiende, desde luego, a hacer
que el sacerdote sea una persona profundamente creyente y lo sea cada vez más;
que pueda verse con los ojos de Cristo en su verdad completa» (Pastores
dabo vobis, 73). Además, los hombres necesitan recibir la enseñanza
necesaria para su adhesión de fe y para el testimonio que tienen que dar en
medio de sus hermanos.
San Miguel también puso
gran esmero en el acompañamiento espiritual de los fieles encomendados a él,
para que pudieran avanzar por el camino de la vida perfecta. En la línea de san
Francisco de Sales y de san Ignacio de Loyola, como hacía vuestro fundador, hoy
es más importante que nunca proponerles también de manera clara la práctica de
la dirección espiritual, que permite a cada uno «progresar en el camino €de la
santidad» (Manuscrito, 594). Deseo, por tanto, alentar a los miembros de
vuestro instituto a asumir y proseguir las intuiciones de san Miguel, para
enseñar a nuestros contemporáneos a orar, a conocer y a amar a Cristo, y a
seguirlo de acuerdo con su vocación particular, puesto que la fe y el amor dan
una sabiduría «secreta », «sencilla», «general» y «espiritual », que ilumina lo
que conviene realizar en el mundo (cf. san Juan de la Cruz, Noche
obscura II, 17).
4. La vida
religiosa, forma insigne de vida bautismal, se concreta de manera particular en
el ideal de la vida ascética y comunitaria, que san Miguel tanto amaba. Es muy
valiosa para la Iglesia, ya que es el reflejo de la santidad y de la
fraternidad que le vienen del Señor (cf. Perfectae
caritatis, 8 y 10; Vita
consecrata, 60). Traduce el deseo de seguir de manera radical a Cristo, en
quien se encuentra la verdadera felicidad, orientando la mirada hacia el mundo
futuro. Así pues, a la vez que me alegro de que surjan numerosas vocaciones
religiosas en las Iglesias jóvenes, animo a los miembros de vuestro instituto a
proseguir con fidelidad su compromiso religioso, con «espíritu de entrega total
a Cristo y a la Iglesia» (Vita
consecrata, 60), y a realizar con amor las misiones que se les confíen.
5. La Iglesia se
alegra por los diferentes servicios que vuestro instituto realiza en los
continentes donde está presente, en relación estrecha con los pastores locales,
con el espíritu de san Francisco Javier. En particular, anima fuertemente y
apoya a todos los movimientos e instituciones que se comprometen en la
educación de la juventud. El futuro de la Iglesia y de la sociedad descansa, en
gran parte, en la formación que se da hoy a los jóvenes. En numerosos países,
los jóvenes carecen de ambiente familiar, de afecto y de estructuras que les
permitan encuadrar su instrucción y llevar a cabo su maduración interior. A
veces, también están sometidos a tentaciones degradantes por parte de adultos
poco delicados, que dejan huellas indelebles en lo más profundo de su ser.
Gracias a la presencia solícita y afectuosa de educadores maduros y equilibrados,
conviene darles los medios para construir su personalidad y brindarles una
formación humana y una educación espiritual y moral apropiadas, a fin de que
puedan convertirse en adultos sólidos, asumir sus responsabilidades en la
sociedad y ser discípulos fieles de Cristo. Despertando la inteligencia y
formando los corazones y las conciencias en los valores humanos y espirituales
esenciales, los educadores preparan a los pastores y a los fieles que serán los
protagonistas de la evangelización del tercer milenio. La educación de los
jóvenes es un apostolado eminente, ya que, ayudando a cada uno a hacer
fructificar sus talentos, el verdadero pedagogo permite el desarrollo de la
persona, la lleva a descubrir el amor misericordioso del Señor y la invita a tener
confianza en sí misma y a ponerse al servicio de sus hermanos.
6. Desde hace
algunos años, habéis sido llamados a cumplir otras misiones, además de la
educación, especialmente para afrontar las nuevas formas de pobreza, mostrando
a los pobres el rostro de amor y de ternura de nuestro Dios. Atentos a las
necesidades de los hombres de nuestro tiempo, habéis vivido así la
disponibilidad y el amor de manera renovada, entre los jóvenes, entre las
familias y en el ámbito de las estructuras de asistencia social, impulsados por
el deseo de promover íntegramente a toda persona confiada a vuestra solicitud
pastoral. Me alegro de vuestra respuesta generosa a esos servicios eclesiales.
7. A la vez que le
encomiendo a la intercesión de la Virgen María, por quien san Miguel Garicoits
tenía una gran devoción, especialmente porque junto a la cruz de su Hijo ella
estaba «de pie y sin perder la esperanza», le imparto de todo corazón la
bendición apostólica a usted, así como a todos los miembros del instituto y a
las personas que se benefician de su apostolado.
Vaticano, 5 de julio de
1997
IOANNES PAULUS PP. II
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
Ao Reverendo Padre FRANCESCO RADAELLI, r.s.j.
Superior-Geral dos Padres do Sagrado Coração de Bétharram
1. Por ocasião do segundo
centenário do nascimento do vosso Fundador, São Miguel Garicoïts, associo-me de
bom grado à alegria e à acção de graças dos membros do vosso Instituto
espalhados pelo mundo, daqueles que beneficiam do seu apostolado e dos que
participam nas diversas celebrações que assinalam este segundo centenário.
Desde a mais tenra idade,
Miguel Garicoïts ouviu o apelo do Senhor a segui-l’O no sacerdócio. A maturação
da sua vocação e a disponibilidade, da qual ele deu prova, estão ligadas à
atenção dos seus pais, ao seu amor e à educação moral e religiosa que recebeu,
de modo particular graças aos cuidados atentos da sua mãe. Na sua caminhada
espiritual, a família teve então um lugar importante. Foi um lugar de formação
da sua personalidade humana e espiritual e uma «pequena igreja», segundo a
fórmula de São João Crisóstomo retomada pelo Concílio Ecuménico Vaticano II (Lumen
gentium, 11). Graças a ela, o jovem Miguel aprendeu a voltar-se para o Senhor,
a ser fiel a Cristo e à Sua Igreja.
No nosso tempo, em que os
valores conjugais e familiares são muitas vezes ridicularizados, a família
Garicoïts permanece um exemplo para os casais e para os educadores, que têm a
responsabilidade de transmitir o sentido da vida e de fazer perceber a grandeza
do amor humano, assim como de fazer surgir o desejo de encontrar e seguir
Cristo. Neste espírito, cada família cristã é convidada a tomar parte activa
«na missão da Igreja, duma maneira própria e original, pondo-se ao serviço da
Igreja e da sociedade, no seu ser e no seu agir, enquanto comunidade íntima de
vida e de amor» (Exort. Apost. Familiaris
consortio, 50). Os pastores têm o encargo de ajudar e apoiar os pais
cristãos nas suas tarefas educativas.
2. A disponibilidade
humilde e perseverante à vontade divina é o princípio fundamental da vida do
vosso Fundador, da sua acção e do seu ministério sacerdotal. Ele jamais cessou
de repetir Ecce venio!, conformando assim todo o seu ser a Cristo Redentor, que
veio para fazer a vontade de seu Pai. Aqueles que confiam no Senhor deixam- se
modelar por Ele, para que Deus dê o crescimento à sua acção (cf. 1 Cor 3,
7). A respeito disso, São Francisco de Sales gostava de repetir: «Deus
trabalhará convosco, em vós e por vós, e o vosso trabalho será seguido de
consolação» (Introdução à Vida devota, III, 10). Semelhante atitude filial faz
descobrir o amor infinito de Deus e guia ao longo da existência, na via da
prática das virtudes teologais e morais; pois «os que professam pertencer a
Cristo, fazem-se reconhecer pela sua maneira de viver» (Santo Inácio de
Antioquia, Carta aos Efésios, 13).
A exemplo de São Miguel,
os Padres do Sagrado Coração de Bétharram são chamados a voltar-se para o
Senhor, para Lhe manifestar o seu amor e a sua inteira disponibilidade.
Mediante a oração, em particular pela prece, encontro íntimo com o Sagrado
Coração, mediante a prática dos sacramentos, eles encontram a força para viver
o próprio sacerdócio no seio da sua comunidade religiosa e nos diferentes
serviços da Igreja que lhes são confiados. Com efeito, a contemplação e a união
com Cristo são a fonte de todo o apostolado; a devoção ao Sagrado Coração dá
«numerosas graças de purificação, de consolação sobrenatural, de encorajamento
à prática de todas as virtudes» (Pio XII, Haurietis aquas, 1956) e o
encontro com Jesus na oração alarga o coração do homem às dimensões do mundo.
Vivendo hoje a espiritualidade do Coração de Jesus, «abrasado de amor por nós»,
os Padres do vosso Instituto seguem uma escola admirável, tanto para a sua vida
pessoal como para as suas missões. Deixar-se-ão conduzir pelo Espírito, a fim
de servirem na Igreja segundo o coração de Deus, doando-se totalmente por amor,
para a salvação dos seus irmãos. Que todos se recordem de que «perder algo por
Deus, é encontrá-l'O muitas vezes» (Orígenes, Homilia sobre o Génesis 7,
6)!
3. São Miguel Garicoïts
fortificava a sua vida interior e aperfeiçoava o seu sentido pastoral pelo
estudo frequente da filosofia e da teologia. Deste modo, recorda aos seus
filhos que se devem formar, sem cessar, para se tornarem educadores, pois o
estudo é um elemento indispensável para todos os missionários do Evangelho. Ao
sustentar o exercício do ministério sacerdotal, a formação «tende a fazer com
que o padre seja um crente e se torne sempre mais crente: que se veja sempre tal
como é na verdade própria, com os olhos de Cristo» (Pastores
dabo vobis, 73). Noutras palavras, os homens têm necessidade de receber o
ensinamento necessário para a sua adesão de fé e para o testemunho que devem
prestar junto dos seus irmãos.
São Miguel tinha também
uma grande solicitude pelo acompanhamento espiritual dos fiéis dos quais era
encarregado, para que pudessem progredir no caminho da vida perfeita. No
seguimento de São Francisco de Sales e de Santo Inácio de Loiola, como fazia o
vosso Fundador, importa mais do que nunca propor-lhes ainda hoje, de maneira
clara, a prática da direcção espiritual, que permite a cada um «progredir na
via da santidade» (Manuscrito, n. 594). Desejo, então, encorajar os membros do
vosso Instituto a assumir e levar avante as intuições de São Miguel, para
ensinar os nossos contemporâneos a orar, a conhecer e a amar Cristo, e a
segui-l’O segundo a própria vocação particular. Pois a fé e o amor dão uma
sabedoria «secreta», «simples», «geral» e «espiritual» que esclarece sobre
aquilo que convém realizar no mundo (cf. S. João da Cruz, Noite
escura II, 17).
4. A vida religiosa,
forma insigne de vida baptismal, concretiza-se de maneira particular no ideal
da vida ascética e comunitária, ao qual São Miguel era muito ligado. Ela é
preciosa para a Igreja, pois constitui o reflexo da santidade e da fraternidade
que lhe vem do Senhor (cf. Conc. Ecum. Vaticano II, Perfectae caritatis, 8
e 10; Exort. Apost. pós-sinodal Vita
consecrata, 60). Traduz o desejo de seguir de maneira radical a Cristo,
junto do Qual se encontra a verdadeira felicidade, orientando o olhar para o
mundo futuro. Ao regozijar-me por que numerosas vocações religiosas surgem nas
jovens Igrejas, encorajo então os membros do vosso Instituto a prosseguirem com
fidelidade o seu compromisso religioso, «num espírito de dom total a Cristo e à
Igreja» (Vita
consecrata, 60), e a realizarem com amor as missões que lhes são confiadas.
5. A Igreja alegra-se
pelos diversos serviços que o vosso Instituto presta nos continentes onde está
presente, em relação íntima com os pastores locais, no espírito de São
Francisco Xavier. Em particular, encoraja com vigor e apoia todos os movimentos
e instituições que se empenham na educação da juventude. O futuro da Igreja e
da sociedade está baseado, em grande parte, na formação dada hoje aos jovens.
Em muitos países, faltam aos jovens intimidade familiar, afecto e estruturas de
enquadramento para a sua instrução e a sua maturidade interior. Por vezes, são
também submetidos a solicitações degradantes por parte de adultos indelicados,
as quais deixam traços indeléveis no mais íntimo deles mesmos. Graças à
presença preventiva e calorosa de educadores maduros e equilibrados, convém
dar-lhes os meios de construírem a própria personalidade, prodigar-lhes uma
formação humana, uma educação espiritual e moral apropriada, a fim de poderem
tornar-se adultos firmes, assumir responsabilidades na sociedade e ser fiéis
discípulos de Cristo. Despertando as inteligências, formando os corações e as
consciências para os valores humanos e espirituais essenciais, os educadores
preparam os pastores e os fiéis, que serão os protagonistas da evangelização do
terceiro milénio. A educação dos jovens é um apostolado eminente, pois ajudando
cada um a fazer frutificar os próprios talentos, a verdadeira pedagogia permite
o desenvolvimento da pessoa, leva-a a descobrir o amor misericordioso do Senhor
e convida-a a ter confiança em si mesma e a pôr-se ao serviço dos seus irmãos.
6. Há alguns anos, fostes
chamados a realizar outras missões além da educação, especialmente para fazer
frente às novas formas de pobreza, manifestando aos pobres o rosto de amor e de
ternura do nosso Deus. Atentos às necessidades dos homens do nosso tempo,
dedicais-vos a viver assim a disponibilidade e o amor de maneira renovada,
junto dos jovens, das famílias e no quadro de estruturas de atenções, guiados
pelo cuidado da promoção integral de toda a pessoa confiada à vossa solicitude
pastoral. Alegram-me as vossas generosas respostas a esses serviços eclesiais.
7. Ao recomendar-vos à
intercessão da Virgem Maria, pela qual São Miguel Garicoïts nutria grande
devoção, especialmente porque, junto da Cruz de seu Filho, ela se mantinha «de
pé e jamais desencorajada», concedo-vos do íntimo do coração a Bênção
Apostólica, assim como a todos os membros do vosso Instituto e às pessoas que
beneficiam do vosso apostolado.
Vaticano, 5 de Julho de
1997.
JOÃO PAULO II
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : http://nominis.cef.fr/contenus/SaintMichelGaricoits.pdf
http://www.clairval.com/lettres/fr/2002/08/06/5070802.htm
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0057.htm
https://web.archive.org/web/20020216174143/http://www.etxeto.com/stmichael.html