lundi 9 mars 2015

Sainte CATHERINE de BOLOGNE (CATERINA de' VIGRI), vierge, abbesse clarisse et mystique


Sainte Catherine de Bologne

Clarisse à Bologne (+ 1463)

Abbesse du couvent des clarisses de Bologne, elle fut favorisée de grâces mystiques étonnantes. Elle ne cessait de rappeler à tous ceux et celles qui l'entouraient, les vertus d'humilité, de patience et d'union à Dieu.

Sainte Catherine de Bologne (1413-1463) a été le sujet de la dernière catéchèse pour 2010 de Benoît XVI, le 29 décembre.

Née dans une famille noble de Bologne, Catherine partit pour Ferrare à 10 ans où elle entra comme demoiselle d'honneur à la cour de Nicolas III d'Este. Là, elle reçut une éducation soignée qui lui servira plus tard dans sa vie monastique où elle "valorisera beaucoup le patrimoine culturel et artistique acquis pendant ces années", a dit le Pape.

En 1427, à quatorze ans, elle quitta la cour pour se consacrer à Dieu dans une communauté de jeunes filles. Deux ans après, la responsable du groupe fonda un monastère d'augustines, mais Catherine et quelques autres préférèrent suivre la spiritualité franciscaine transformant la communauté en un nouveau monastère de clarisses.

"Dans cette nouvelle phase de sa vie -a poursuivi le Saint-Père- ses progrès spirituels sont notables mais elle subit aussi de grandes et terribles épreuves... Elle vit dans la nuit de l'esprit, frappée également par la tentation de l'incrédulité à l'Eucharistie. Mais après tant de souffrances, le Seigneur la console lui montrant, dans une vision, la présence réelle eucharistique". Elle eut également une autre vision dans laquelle Dieu lui révélera le pardon de ses péchés et Catherine sentira avec force le pouvoir "de la miséricorde divine".

En 1431 la sainte aura une autre vision, cette fois du jugement dernier, qui l'amènera à "intensifier ses prières et pénitences pour le salut des pécheurs. Le démon ne cessant de l'assaillir, Catherine se confia totalement au Seigneur et à la Vierge Marie. Dans ses écrits, elle nous a laissé quelques notes essentielles de ce mystérieux combat dont elle ressort victorieuse avec la grâce de Dieu".

Ces notes ont été recueillies dans son seul livre: "Les sept armes spirituelles". Il est nécessaire, pour lutter contre le mal, écrit-elle: "1. D'être attentif à toujours faire le bien; 2. De croire que, seuls, nous ne pourrons jamais faire quelque chose de vraiment bien; 3. De se confier à Dieu et, par amour pour lui, de ne jamais craindre de lutter contre le mal, dans le monde comme au-dedans de nous; 4. De méditer souvent les événements et les paroles de la vie de Jésus, surtout sa passion et sa mort; 5. De nous souvenir que nous mourrons; 6. D'avoir présent dans notre esprit les biens du Paradis; 7. De se familiariser avec l'Écriture Sainte, la portant toujours dans notre cœur afin qu'elle oriente toutes nos pensées et nos actions".

"Bien qu'habituée à la cour de Ferrare, Catherine, au couvent, accomplissait tous les services, même les plus humbles, avec amour et obéissance", a ajouté le Saint-Père, rappelant que la sainte accepta aussi par obéissance "la fonction de maître des novices  se pensant toutefois incapable d'accomplir une telle charge". C'est dans le même esprit qu'elle accepta son retour à Bologne, comme abbesse d'un nouveau monastère, alors même qu'elle aurait préféré finir sa vie à Ferrare.

Catherine mourut le 9 mars 1463 et fut canonisée par Clément XI en 1712. "Par ses paroles et par sa vie - a conclu le Pape-, elle nous invite à nous laisser toujours guider par Dieu, à accomplir sa volonté quotidiennement, même si souvent elle ne correspond pas à nos projets, à nous confier à sa Providence qui ne nous laisse jamais seuls. Dans cette perspective, sainte Catherine nous invite aussi à redécouvrir la valeur de la vertu de l'obéissance". Source: VIS 20101229 (590)

À Bologne en Émilie, l’an 1469, sainte Catherine, abbesse de l’Ordre de sainte Claire, qui dirigea les vierges consacrées, brillante dans les arts libéraux, plus célèbre encore par ses vertus mystiques et sa carrière de pénitence et d’humilité.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/775/Sainte-Catherine-de-Bologne.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI

Mercredi 29 décembre 2010

Catherine de Bologne


Chers frères et sœurs,

Dans une récente catéchèse j’ai parlé de sainte Catherine de Sienne. Je voudrais aujourd’hui vous présenter une autre sainte, moins connue, qui porte le même nom: sainte Catherine de Bologne, femme d’une vaste culture, mais très humble; généreuse dans le sacrifice, mais pleine de joie dans l’accueil de la croix avec le Christ.

Elle naquit à Bologne le 8 septembre 1413, première née de Benvenuta Mammolino et de Giovanni de’ Vigri, patricien de Ferrare riche et cultivé, docteur en droit et lecteur public à Padoue, où il exerçait l’activité diplomatique au service de Niccolò III d’Este, marquis de Ferrare. Les informations sur l’enfance et la jeunesse de Catherine sont peu nombreuses et pas entièrement certaines. Lorsqu’elle était enfant, elle vivait à Bologne chez ses grands-parents; c’est là qu’elle est élevée par sa famille, en particulier par sa mère, une femme de grande foi. Elle se transfèra avec elle à Ferrare lorsqu’elle avait environ dix ans et entra à la cour de Niccolò III d’Este comme demoiselle d’honneur de Marguerite, la fille naturelle de Niccolò. Le marquis était alors en train de transformer Ferrare en une ville splendide, faisant appel à des artistes et des lettrés de divers pays. Il promouvait la culture et, bien qu’il conduisait une vie privée qui n’était pas exemplaire, il s’occupait beaucoup du bien spirituel, de la conduite morale et de l’éducation de ses sujets.

A Ferrare, Catherine ne souffre pas des aspects négatifs que comportait souvent la vie de cours; elle jouit de l’amitié de Marguerite et en devient la confidente; elle enrichit sa culture: elle étudie la musique, la peinture, la danse; elle apprend l’art de la poésie, à écrire des compositions littéraires, à jouer de la viole; elle devient experte dans l’art de la miniature et de la copie; elle perfectionne l’étude du latin. Dans sa future vie monastique, elle valorisera beaucoup le patrimoine culturel et artistique acquis au cours de ces années. Elle apprend avec facilité, avec passion et avec ténacité; elle montre une grande prudence, une modestie, une grâce et une gentillesse singulières dans son comportement. Mais un aspect la distingue de manière absolument évidente: son esprit constamment tourné vers les choses du Ciel. En 1427, à quatorze ans seulement, également à la suite de plusieurs événements familiaux, Catherine décide de quitter la cour, pour s’unir à un groupe de jeunes femmes provenant de familles nobles qui vivaient en communauté, se consacrant à Dieu. Sa mère, avec foi, accepte, bien qu’elle ait eu d’autres projets pour elle.

Nous ne connaissons pas le chemin spirituel de Catherine avant ce choix. En parlant à la troisième personne, elle affirme qu’elle est entrée au service de Dieu «illuminée par la grâce divine [...] avec une conscience droite et une grande ferveur», attentive nuit et jour à la sainte prière, s’appliquant à conquérir toutes les vertus qu’elle voyait chez les autres, «non par envie, mais pour plaire davantage à Dieu en qui elle avait placé tout son amour» (Le sette armi spirituali, [Les sept armes spirituelles], VII, 8, Bologne 1998, p. 12). Ses progrès spirituels au cours de cette phase de sa vie sont importants, mais les épreuves, les souffrances intérieures, en particulier les tentations du démons sont également grandes et terribles. Elle traverse une profonde crise spirituelle qui la conduit au bord du désespoir (cf. ibid., VII, p. 12-29). Elle vit dans la nuit de l’esprit, également frappée par la tentation de l’incrédulité envers l’Eucharistie. Après tant de souffrance, le Seigneur la console: dans une vision, il lui donne la claire connaissance de la présence eucharistique réelle, une connaissance si lumineuse que Catherine ne réussit pas à l’exprimer à travers les mots (cf. ibid., VIII, 2, p. 42-46). Pendant la même période, une épreuve douloureuse s’abat sur la communauté: des tensions naissent entre celles qui veulent suivre la spiritualité augustine et celles qui sont plus orientées vers la spiritualité franciscaine.

Entre 1429 et 1430, la responsable du groupe, Lucia Mascheroni, décide de fonder un monastère augustin. En revanche, Catherine, avec d’autres, décide de se lier à la règle de sainte Claire d’Assise. C’est un don de la providence, car la communauté habite dans les environs de l’église du Saint-Esprit, rattachée au couvent des frères mineurs, qui ont adhéré au mouvement de l’Observance. Catherine et ses compagnes peuvent ainsi participer régulièrement aux célébrations liturgiques et recevoir une assistance spirituelle adaptée. Elles ont également la joie d’écouter les prédications de saint Bernardin de Sienne (cf. ibid., VII, 62, p. 26). Catherine rapporte que, en 1429, — trois ans après sa conversion — elle va se confesser chez l’un des frères mineurs qu’elle estimait, qu’elle effectue une bonne confession et qu’elle prie intensément le Seigneur de lui accorder le pardon de tous les péchés et de la peine qui leur est liée. Dieu lui révèle en vision qu’il lui a tout pardonné. C’est une expérience très forte de la miséricorde divine, qui la marque pour toujours, lui donnant un nouvel élan pour répondre avec générosité à l’immense amour de Dieu (cf. ibid., IX, 2, p. 46-48).

En 1431, elle a une vision du jugement dernier. La scène terrifiante des damnées la pousse à intensifier les prières et les pénitences pour le salut des pécheurs. Le démon continue à l’assaillir et elle se confie de manière toujours plus totale au Seigneur et à la Vierge Marie (cf. ibid., X, 3, p. 53- 54). Dans ses écrits, Catherine nous laisse quelques notes essentielles sur ce mystérieux combat, dont elle sort victorieuse avec la grâce de Dieu. Elle le fait pour instruire ses consoeurs et ceux qui veulent s’acheminer sur la voie de la perfection: elle veut mettre en garde contre les tentations du démon, qui se cache souvent sous des apparences trompeuses, pour ensuite insinuer des doutes sur la foi, des incertitudes sur la vocation, la sensualité.

Dans le traité autobiographique et didactique, Les sept armes spirituelles, Catherine offre, à cet égard, des enseignements de grande sagesse et de profond discernement. Elle parle à la troisième personne, en rapportant les grâces exceptionnelles que le Seigneur lui donne, et à la première personne lorsqu’elle confesse ses propres péchés. De ses écrits transparaît la pureté de sa foi en Dieu, sa profonde humilité, sa simplicité de cœur, son ardeur missionnaire, sa passion pour le salut des âmes. Elle identifie sept armes dans la lutte contre le mal, contre le diable: 1. faire preuve de soin et d’attention en accomplissant toujours le bien; 2. croire que seuls nous ne pourrons jamais faire quelque chose de vraiment bon; 3. avoir confiance en Dieu et, par amour pour lui, ne jamais craindre la bataille contre le mal, que ce soit dans le monde, ou en nous-mêmes; 4. méditer souvent les événements et les paroles de la vie de Jésus, surtout sa passion et sa mort; 5. se rappeler que nous devons mourir; 6. garder à l’esprit la mémoire des biens du paradis; 7. connaître les Saintes Ecritures, en les portant toujours dans son cœur pour qu’elles orientent toutes les pensées et toutes les actions. Un beau programme de vie spirituelle pour chacun de nous, aujourd’hui également!

Au couvent, Catherine, bien qu’elle soit habituée à la cour de Ferrare, exerce la tâche de lavandière, de couturière, de boulangère, et elle est responsable du soin des animaux. Elle accomplit tout, même les travaux les plus humbles, avec amour et une prompte obéissance, offrant à ses consœurs un témoignage lumineux. En effet, elle voit dans la désobéissance cet orgueil spirituel qui détruit tout autre vertu. Par obéissance, elle accepte la charge de maîtresse des novices, bien qu’elle se considère incapable d’exercer cette fonction, et Dieu continue à la soutenir par sa présence et ses dons: c’est en effet une maîtresse sage et appréciée.

On lui confie ensuite le service du parloir. Il lui coûte beaucoup d’interrompre souvent sa prière pour répondre aux personnes qui se présentent à la grille du monastère, mais cette fois aussi le Seigneur ne manque pas de lui rendre visite et d’être proche d’elle. Avec elle, le monastère est toujours plus un lieu de prière, d’offrande, de silence, de labeur et de joie. A la mort de l’abbesse, les supérieurs pensent immédiatement à elle, mais Catherine les pousse à s’adresser aux clarisses de Mantoue, plus instruites dans les constitutions et dans les règles religieuses. Mais quelques années plus tard, en 1456, on demande à son monastère de créer une nouvelle fondation à Bologne. Catherine préférerait terminer ses jours à Ferrare, mais le Seigneur lui apparaît et l’exhorte à accomplir la volonté de Dieu en allant à Bologne comme abbesse. Elle se prépare à sa nouvelle fonction par des jeûnes, des disciplines et des pénitences. Elle se rend à Bologne avec dix-huit consœurs. En tant que supérieure, elle est la première dans la prière et dans le service; elle vit dans une profonde humilité et pauvreté. Au terme des trois années en tant qu’abbesse, elle est contente d’être remplacée, mais après un an elle doit reprendre ses fonctions, car la nouvelle élue est devenue aveugle. Bien que souffrante et tourmentée par de graves maux, elle accomplit son service avec générosité et dévouement.

Pendant encore un an elle exhorte ses consœurs à la vie évangélique, à la patience et à la constance dans les épreuves, à l’amour fraternel, à l’union avec l’Époux divin, Jésus, pour préparer ainsi sa propre dot pour les noces éternelles. Une dot que Catherine voit dans le fait de savoir partager les souffrances du Christ, en affrontant, avec sérénité, les difficultés, les angoisses, le mépris, les incompréhensions (cf. Les sept armes spirituelles, X, 20, p. 57- 58). Au début de 1463, ses maux s’aggravent; elle réunit ses consoeurs une dernière fois dans le chapitre, pour leur annoncer sa mort et leur recommander l’observance de la règle. Vers la fin de février, elle est saisie par de fortes souffrances qui ne la quitteront plus, mais c’est elle qui réconforte ses consoeurs dans la douleur, les assurant de son aide également du Ciel. Après avoir reçu les derniers sacrements, elle remet à son confesseur ses écrits Les sept armes spirituelles et entre en agonie; son visage devient beau et lumineux; elle regarde encore avec amour celles qui l’entourent et elle expire doucement, en prononçant trois fois le nom de Jésus: nous sommes le 9 mars 1463 (cf. I. Bembo, Specchio di illuminazione. Vita di S. Caterina à Bologna, Florence 2001, chap. III). Catherine sera canonisée par le Pape Clément XI le 22 mai 1712. La ville de Bologne conserve son corps intact dans la chapelle du Corpus Domini.

Chers amis, sainte Catherine de Bologne, à travers ses paroles et sa vie, constitue une puissante invitation à nous laisser toujours guider par Dieu, à accomplir quotidiennement sa volonté, même si souvent elle ne correspond pas à nos projets, à avoir confiance dans sa providence qui ne nous laisse jamais seuls. A travers les nombreux siècles et dans cette perspective, sainte Catherine nous parle. Elle est, toutefois, très moderne et parle à notre vie. Comme nous, elle souffre de la tentation, elle souffre des tentations de l’incrédulité, de la sensualité, d’un combat difficile, spirituel. Elle se sent abandonnée par Dieu, elle se trouve dans l’obscurité de la foi. Mais dans toutes ces situations, elle tient toujours la main du Seigneur, elle ne le lâche pas, elle ne l’abandonne pas. Et marchant main dans la main avec le Seigneur, elle marche sur la juste voie et trouve la voie de la lumière. Ainsi elle nous dit: courage, même dans la nuit de la foi, même malgré les nombreux doutes que l’on peut rencontrer, ne lâche pas la main du Seigneur, marche main dans sa main, crois dans la bonté de Dieu; voilà ce que signifie aller sur la juste voie! Et je voudrais souligner un autre aspect, celui de sa grande humilité: c’est une personne qui ne veut pas être quelqu’un ou quelque chose; elle ne veut pas apparaître; elle ne veut pas gouverner. Elle veut servir, faire la volonté de Dieu, être au service des autres. C’est précisément pour cela que Catherine était crédible dans son autorité, parce que l’on pouvait voir que pour elle, l’autorité était précisément de servir les autres. Demandons à Dieu, par l’intercession de notre sainte, le don de réaliser le projet qu’Il a pour nous, avec courage et générosité, pour que Lui seul soit le roc inébranlable sur lequel notre vie est édifiée.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement ceux venus d’Etampes et du Chesnay. Comme sainte Catherine de Bologne, cherchez vous aussi à réaliser avec courage et générosité le projet que Dieu a sur vous, parce que lui seul est le rocher inébranlable sur lequel édifier votre vie. Bonne année nouvelle à tous!

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101229.html

Au moment où sainte Colette jetait en France un si grand éclat par ses œuvres admirables et par ses vertus, l'Italie voyait apparaître sainte Catherine de Bologne, dont la Sainte-Vierge elle-même avait annoncé la naissance, et qu'elle l’avait montrée comme une lumière dont la splendeur devait un jour éclairer le monde.

Catherine avait neuf ans, quand son père, Jean de Vigri, cédant aux instances du duc de Ferrare, Nicolas d'Este, dont il était l'ambassadeur, la douaisienne à la Cour de ce prince, pour qu'elle y fut élevée avec Marguerite, sa propre fille. Dans ce noble milieu, l'enfant bénie ravit tout le monde par les qualités de son esprit et de son cœur. Elle reçut une éducation parfaite, arriva à parler latin avec élégance, fit ses délices de la lecture des livres saints et des Pères de l'Église, cultiva les beaux-arts et se rendit très habile dans la peinture ; il est même resté plusieurs toiles dues à son pinceau, entre autres un Enfant-Jésus et une Madone que l'on voit encore dans la chapelle où son corps est exposé et un tableau de sainte Ursule qui se conserve dans la galerie de Bologne.

Au bout de trois ans, son père mourut, sa souveraine et son amie Marguerite est donnée en mariage au prince de Rimini, Robert Malatesta, et Catherine est libre de se consacrer tout entière au Dieu qui attirait son âme. Elle le fit en se joignant à quelques pieuses filles de Ferrare qui s'étaient réunies pour mener une vie plus parfaite et qui bientôt embrassèrent la Règle de Sainte-Claire. Voilà maintenant Catherine Clarisse, elle avait vingt ans et c'est alors que ses grandes épreuves, qui devaient la porter à une haute sainteté et faire d'elle une des maîtresses les plus expérimentées de vie spirituelle, commencèrent.

Elle eut d'abord une terrible vision sur le jugement dernier, et elle nous a laissé dans ses écrits les impressions qu'il lui inspira : “Ce jour là, me disais-je, tous nos péchés seront révélés devant le monde entier… Là-dessus, examinant attentivement ma conscience, je vis qu'à cause de ma conduite plaine de fausseté, je n'avais à attendre devant Dieu et devant les hommes qu'une accablante confusion. Cette fausseté dont je m'accuse n'est que trop réelle, car je n'ai pas désiré comme la perfection l'exige, et comme il convient à une servante de Dieu que l'on me jugeât aussi vile et aussi abominable que ne le suis à mon propre jugement. Ainsi je n'ai pas désiré que l'on sût que je suis orgueilleuse, arrogante, vaniteuse, médisante, accoutumée à satisfaire mes appétits et ma gourmandise. Cependant, je sais tout cela, encore dois-je avouer que je suis loin de me connaître moi-même ; si je connaissais mieux ma méchanceté et mon néant je n'aurais garde de lever les yeux. Non, il n'y a pas de lieux assez bas dans l'enfer qui puissent convenir à ma pourriture infecte; car là du moins il y a ce bien que la justice divine se satisfait, tandis qu'il n'y a aucun bien en moi…

Malheur à moi misérable ! À quoi m'a servi cette grâce de me connaître moi-même, puisque je n'ai pas désiré de tout mon cœur que les autres me connussent telle que je suis, ce qui eut donné satisfaction à la justice divine. Il est vrai que je n'ai jamais eu de goût pour les honneurs ni les emplois et que la réputation de sainteté ne fut jamais l'objet de mes désirs, mais je n'ai pas désiré non plus les humiliations et les opprobres. Puisque Jésus a daigné m'appeler à son service, je devais faire tous mes efforts pour me conformer à lui, marchant par le chemin royal de la Croix, disposée à aimer mes ennemis, à honorer mes persécuteurs, à servir volontiers ceux qui me refuseraient leurs services, sachant bien que les soufflets et les crachats me conviennent mieux que les marques de bienveillance… J'ai porté faussement le nom de servante de Jésus-Christ puisque j'aime si peu ce qu'il est venu chercher de si loin avec tant d'amour, je veux dire les ignominies et les souffrances du Calvaire. Malheur à moi, misérable, quelle erreur a été la mienne !… Il est vrai qu'au commencement de ma conversion, les injures me réjouissaient un peu, mais depuis quelque temps, je ne sais quelle tiédeur a remplacé ce beau zèle puisque je n'ai pas mis le soin que je devais à rechercher les injures, les affronts et l'infamie : puisque je ne me suis pas mise au-dessous de toute créature pour satisfaire à la justice de Dieu et me conformer à Jésus-Christ.”

Puis le démon l'assaille, elle le repousse en lui disant : “Apprends, esprit pervers, que tu n'es pas capable de me tenter sans que je découvre aussitôt tes ruses.” C'était là le langage de l'inexpérience, avec peut-être un peu de présomption, et le démon le lui fit bien voir, car elle devint le jouet du malin. Il lui apparut en effet sous les traits de la Mère de Dieu, lui donnant des conseils à double sens et jetant le trouble et le doute dans son âme; puis il lui apparut sous les traits de Jésus crucifié cherchant à la jeter dans le découragement et même à la conduire à la folie. Il ne réussit qu'à troubler sa vie extérieure, sans nuire à son intention de plaire à Dieu. Alors il lui apparut sous la figure de la Vierge tenant l'Enfant-Jésus dans ses bras et lui dit d'un ton de reproche : “Puisque tu n'as pas voulu éloigner de toi l'amour vicieux (il parlait de l'amour-propre), je ne te donnerai pas l'amour vertueux, c'est-à-dire l'amour de mon Fils adorable”. Et la vision disparut irritée, et Catherine, au milieu de ses angoisses, croyait avoir encouru l'indignation de Jésus et de sa sainte Mère.

La sainte nous laisse alors dans ses écrits des conseils d'or, fruits de son expérience : “Il est fort nécessaire, dit-elle, de savoir faire le discernement de ses pensées, parce que le démon s'en mêle plus souvent qu'on ne le pense. Rien ne sert mieux sa malice que l'apparence des vertus, et voici comment il les exploite à son profit. Voit-il une âme désireuse d'acquérir une vertu, au lieu de la contrarier tout d'abord, il favorise son dessein. Dans ce but, il lui peint cette vertu avec tous ses charmes, l'en occupe sans cesse, exalte son imagination, lui fait envisager surtout ce qu’elle a de plus grand et de plus sublime. Quand par ces peintures exagérées, il est parvenu à convertir ce désir en passion, ou mieux encore quand il lui a persuadé qu'elle la possède, tout à coup, changeant de tactique, il accable cette pauvre âme de tentations violentes contre cette même vertu, pour la faire tomber dans l'abîme du désespoir.” Et encore : “Plus une âme a fait de progrès dans la perfection et plus elle doit craindre les tromperies de l'esprit de mensonge… Il est bien à propos que vous marchiez avec prudence dans cette voie; que vous demeuriez dans la crainte, après avoir reçu des grandes faveurs du ciel. Que vous ne vous persuadiez pas savoir ou pouvoir ce qui est bon, sans la lumière et le secours de Dieu, et enfin que vous connaissiez les ruses du démon pour vous mettre en mesure de lui résister.”

Elle fait remarquer que par ses fausses inspirations et ses visions, le démon a pour but de pousser les âmes ainsi trompées dans le désespoir ou dans le dégoût du service de Dieu. S'il ne peut réussir à les éloigner de Dieu, il se dédommage en les jetant dans le trouble. Pour nous apprendre ensuite à discerner les visions qui viennent de Dieu, la sainte affirme que lorsque le Seigneur, dans sa clémence, daignait la visiter, elle en avait aussitôt un incite aussi vrai qu'infaillible. Cet incite était un profond sentiment d'humilité, qui comme une limpide aurore, précédait toujours le lever du soleil de justice ; c'est-à-dire, comme elle l'explique elle-même, qu'à l'approche de cet hôte divin, elle éprouvait un sentiment de respect qui abaissait intérieurement son esprit, et faisait extérieurement incliner sa tête devant sa majesté sainte aussitôt, Jésus entrait, comme un soleil radieux et un feu consumant, en son âme, où il s'établissait dans la plus profonde paix. On peut conclure de la doctrine de notre sainte que les visites de Notre-seigneur dans une âme y apportent la paix, ce fruit délicieux de l’humilité, tandis que l’action du démon a toujours pour effet d’y répandre le trouble et le découragement, qui sont les fruits empoisonnés de l'orgueil. Mais ce ne furent pas là les seules tentations de la servante de Dieu ; elle eut ensuite des tentations de blasphèmes, puis des tentations contre la foi. Le démon lui suggérait des doutes sur la présence réelle au très Saint-Sacrement, elle en était fatiguée et désolée; la confession ne pouvait lui rendre la tranquillité, les larmes et la prière semblaient inefficaces ; les jours surtout où elle devait communier, la tentation redoublait de violence, et si elle ne se fut fortement appuyé sur Dieu, elle eut succombé; mais la bonté divine qui avait permis le combat accorda à la fidélité de la sainte une complète victoire et la paix qui en est le prix.

Notons encore ici une importante exhortation à ses filles : “Il est impossible de porter remède à un mal inconnu, ou de secourir une âme qui combat sans qu'on le sache. Plus la chose que l'on veut faire paraît bonne et sûre, et plus il est utile de la manifester, de peur de laisser surprendre par l'apparence du bien. J'en suis moi-même un triste exemple, ainsi que je l'ai dit en rapportant comment le démon me trompa, et se montra à moi sous les apparences de Jésus et de sa sainte Mère.” On peut voir et toucher actuellement à Bologne le corps de sainte Catherine. Il est assis sur un trône vermeil, il reste inflexible après plus de quatre siècles; la chair en est brune et sur le front apparaît encore un petit cercle plus blanc : c'est l'endroit où Notre-Seigneur la toucha un jour de son doigt divin.

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/catherine_de_bologne.htm


Une sainte artiste : Sainte Catherine de Bologne

par Marie LÉR

DANS l’église du Corpus Domini, à Bologne, on voit, au fond d’une chapelle toute tendue de velours cramoisi et scintillante d’or, parmi l’éclat des ornements et les lumières des cierges, une figure de femme vêtue de brocart et couverte de riches parures, assise en souveraine sur un petit trône. Le corps de cette morte semble parfaitement conservé : les chairs, à peine desséchées, ont bruni sous l’action de l’air et du temps ; mais les membres ont presque gardé la souplesse de la vie, et, autour d’elle, sur les marches de son trône, sur les dalles de la chapelle, des pèlerins prosternés, des âmes en peine absorbées dans leurs prières, implorent à toute heure son secours et sa protection.

La Sainte, vers qui monte ainsi la vénération des fidèles, et qui, dans sa splendeur, a l’air d’une reine au milieu de sa cour, s’appelait, sur la terre, Catherine des Vigri. Elle est la gloire de Bologne, et quand elle y mourut, dans l’obscurité d’un couvent de Clarisses, elle ne se doutait guère, en son humilité et son détachement, des honneurs qui lui seraient bientôt décernés.

Sainte Catherine de Bologne est une des figures féminines les plus charmantes de la Renaissance italienne. C’est une de ces jolies physionomies de saintes qu’il est bon de connaître et d’avoir présentes à la mémoire, afin de pouvoir les citer à l’occasion à ceux-là qui prétendent que le catholicisme est hostile à la culture intellectuelle et artistique des femmes.

Historiquement parlant, rien n’est plus faux. Et si les Noëlistes me permettent une parenthèse, je leur avouerai que, travaillant depuis plusieurs années à une étude sur l’évolution de la femme en Italie, je suis, au contraire, émerveillé du nombre d’érudites qu’ont fournies les couvents et surtout j’admire tout ce que l’Église romaine a accompli en faveur de l’indépendance et de la dignité sociale de la femme, en ces époques lointaines où l’Europe était submergée sous la barbarie, et où la barque de saint Pierre fut l’arche qui sauva la civilisation.

Mais revenons à sainte Catherine.

Elle naquit à Bologne au commencement du XVe siècle, d’une noble famille originaire de Ferrare.

Elle était encore une petite enfant lorsque le duc de Ferrare, Nicolas III, appela son père, afin de lui confier un poste important à sa cour.

La cour de Ferrare était, avec celle de Mantoue, la plus cultivée de l’Italie. Les arts et les lettres y florissaient, et la famille du souverain donnait l’exemple de l’étude.

Les enfants du duc recevaient une éducation des plus brillantes. On avait alors l’habitude, dans les familles princières, afin de stimuler l’amour-propre des écoliers, de leur adjoindre, comme camarades de travail et de jeux, d’autres enfants de familles nobles. C’est ainsi que la petite Vigri fut admise à partager les leçons de la princesse Marguerite.

Catherine des Vigri reçut donc l’instruction solide que l’on donnait, à cette époque, aux filles des grandes maisons, et qui était en tout semblable à celle de leurs frères. Comme les jeunes princes, les princesses apprenaient le latin, au point de le parler couramment et de citer par cœur les poètes et les philosophes de l’antiquité. On leur enseignait aussi à monter à cheval et à manier les armes. On y joignait la musique, la peinture, en un mot, toute la culture dont cette époque était avide.

Mais les sciences profanes ne remplissaient pas toutes les heures du jour. Une large part était faite à l’étude de la religion et de la philosophie chrétienne.

Catherine des Vigri passa plusieurs années au palais ducal. À mesure qu’elle grandissait, sa vie, mêlée à celle de la princesse Marguerite, devenait plus variée, plus brillante. Elle prenait part aux fêtes, aux parties de plaisir de la jeunesse princière qui l’entourait. On dit qu’elle était belle, et que les hommages ne lui manquèrent pas.

Cependant, elle montrait des goûts de plus en plus simples. Elle recherchait la solitude. On ne voyait point resplendir en elle cette joie de vivre qui a caractérisé la Renaissance, et elle refusait obstinément de se marier. La princesse Marguerite, fiancée à un Malatesta, supplia sa compagne d’enfance de la suivre dans sa nouvelle patrie ; en vain fit-elle miroiter à ses yeux les honneurs et la fortune. Catherine, après avoir assisté aux fêtes de la noce, rentra chez ses parents et leur déclara son intention d’embrasser la vie monastique.

Après quelque résistance de sa famille, Catherine entra enfin, à Ferrare, dans un couvent augustinien qui adopta ensuite la règle de sainte Claire. Puis elle fut envoyée à Bologne, fonder une maison. Ce fut celle-là même où elle devait mourir en odeur de sainteté, et, à force de miracles, conquérir la canonisation.

La culture intellectuelle et artistique de Catherine des Vigri eût été remarquable en tout temps et en tout pays. Loin de l’étouffer, ses directeurs spirituels lui enjoignirent, comme un devoir, de la développer et de la faire servir au bien et à l’édification de tous.

Bologne était alors le centre intellectuel le plus important de l’Italie ; et son Université – Université catholique et pontificale – était, avec celle de Paris, la première du monde.

La réputation de Catherine des Vigri franchit, à l’insu de l’humble Clarisse, les murs de sa clôture. Elle n’avait que vingt-cinq ans lorsqu’elle écrivit un traité de mystique : Les sept armes nécessaires à la bataille spirituelle. Mais elle était surtout un très bon peintre. On lui aménagea au couvent un modeste atelier où elle travaillait, par ordre de ses supérieurs, pendant tout le temps que les offices ne l’absorbaient pas.

Les œuvres qui nous restent de Catherine des Vigri, un peu archaïques et d’un caractère byzantin, dénotent un réel talent de dessin et de coloris. La Pinacothèque de Bologne possède une Sainte Ursule et ses filles, qu’elle peignit dans son couvent. On lui attribue une autre Sainte Ursule, qui est à l’Académie de Venise. À Venise encore on voit, dans l’église de San Giovanni in Bragora, une peinture en quatre parties qui représente des martyres peintes sur fond d’or. On admire aussi, dans cette même église du Corpus Domini de Bologne, où le corps de la Sainte est vénéré, une figure de Christ sur velours, due à son pinceau.

L’Italie de la Renaissance a compté bon nombre de femmes artistes, peintres et sculpteurs dont les œuvres et les noms ont bravé le temps et nous sont parvenus honorés. Sainte Catherine de Bologne les a devancées toutes.

Ainsi, dans le domaine de l’art comme dans tous les autres, c’est encore une sainte qui, de sa cellule, a montré la route aux autres femmes.

Marie LÉRA.

Paru dans la revue Le Noël du 17 février 1916, sous le pseudonyme de Marc Hélys.

SOURCE : http://www.biblisem.net/etudes/leraunes.htm

Caterina de’ Vigri

1413-1463

Caterina de’ Vigri vint au monde à Bologne (Italie) en la fête de la Nativité de Marie, le 8 septembre 1413,  de Giovanni de’ Vigri et Benvenuta Mamellini.

Ce Giovanni de’ Vigri, docteur en droit, enseignait à l’université de Bologne et apprit d’une apparition mariale que sa fille serait une grande lumière pour le monde. Devenu agent à Venise du marquis de Ferrare, il y plaça Caterina comme demoiselle de cour auprès de la princesse Margherita d’Este : elle manifesta dès lors une rare prudence, une modestie singulière, un esprit constamment occupé des choses du ciel. Elle continua l’étude du latin, commencée à Bologne, et se rendit capable de l’écrire avec élégance ; elle s’intéressa aussi à la musique (on conserve l’alto qu’elle jouait), au chant, à la peinture, à la littérature.

Dès 1426 cependant, elle s’affilia à une confrérie de Ferrare et ce fut durant ces années que, luttant victorieusement contre les tentations diaboliques, elle écrivit sur l’ordre de Notre Seigneur son Traité des Sept Armes Spirituelles.

La confrérie à laquelle elle appartenait, se décida à adopter la règle franciscaine des Clarisses, et à vivre en communauté : un monastère fut construit, et en 1432, les Religieuses reçurent l’habit et la règle de sainte Claire.

Caterina était favorisée de visions, eut le don des miracles et de prophétie.

Elle eut successivement la charge du four à pain, des novices, de la porterie, où elle montra toujours une humilité remarquable.

Comme portière, elle accepta l’épreuve de devoir sans cesse interrompre sa prière pour aller ouvrir. Elle accueillit ainsi un jour un beau Vieillard, qui lui remit une belle coupe transparente, disant que c’était le vase dont se servait Marie pour donner à boire à Jésus. Caterina apprit par révélation que ce Vieillard était saint Joseph en personne.

Après avoir réussi à détourner le choix des Religieuses pour élire une autre abbesse, elle fut choisie comme abbesse pour le monastère du Corpus Christi de Bologne. En arrivant dans sa ville natale (1456), elle fut accueillie avec une telle allégresse que toutes les factions de la ville se réconcilièrent.

Elle se montra une abbesse particulièrement maternelle pour toutes les Religieuses, particulièrement pour les malades. Elle tenait à être sollicitée même en pleine nuit, si c’était nécessaire. Elle leur recommandait de ne jamais murmurer contre qui que ce soit, surtout contre les supérieurs.

Outre le Traité qu’on a signalé plus haut, elle écrivit aussi d’autres ouvrages, dont celui de ses Révélations, celui des Douze Jardins, le Rosarium, des Sermons.

Réélue abbesse trois fois, elle annonça au début de l’année 1463 à ses filles sa mort prochaine. Fin février, elle tomba malade et de violentes souffrances ne la quittèrent plus.

Le 9 mars 1463, elle reçut les derniers sacrements ; son visage s’illumina et elle expira doucement.

Les jours suivants, des miracles s’opérèrent déjà à son tombeau, d’où sortait un céleste parfum. Quand on le rouvrit deux semaines après la sépulture, le corps ne portait aucune trace de corruption. On l’exposa alors dans le chœur de l’église, et on le vit par trois fois saluer la communauté avec un doux sourire. On disait que le corps transpirait un liquide suave, que les ongles et les cheveux continuaient de pousser et qu’il fallait les tailler… Une certaine Eleonora Poggi, qui venait prier avec sa maman, s’entendit dire : Eleonora, tiens-toi prête, je veux que tu deviennes religieuse dans cette communauté, que tu sois ma fille, et qu’on te confie en temps opportun la garde de mon corps. Ceci s’avéra peu après.

En 1475, on décida de relever le corps de l’abbesse et de l’asseoir, revêtu de l’habit des Clarisses ; elle avait les yeux ouverts.

Il va sans dire que le peuple bolognais la proclama sainte sans tarder. Officiellement elle fut canonisée en 1712.

Le saint corps est toujours visible, dans sa position assise, mais le corps ne transpire plus et ne manifeste plus les signes de vivacité comme il y a six siècles.

SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-03-09-115924058.html



Sainte Catherine de Bologne

Née en 1413 à Bologne.

et morte en 1463 à Bologne.

La confiance en Dieu et la défiance de soi se retrouvent dans l’ouvrage de sainte, Le sette armi spirituali – Les sept armes spirituelles.

Vers 1423, elle vit à la cour de Ferrare ; elle écrira s’être convertie en 1426.

1427 : Catherine, ayant quitté le monde, se mit sous la direction de Lucia Mascheroni, pieuse personne qui dirige une petite communauté de recluses à Ferrare. Le Seigneur fit voir à Catherine les terreurs du Jugement dernier. Mais le démon lui apparaissait aussi sous la forme de la sainte Vierge ou du Christ crucifié. C’est une des ruses du démon, disait-elle, de suggérer, dans certaines occasions, de bonnes et saintes pensées sur une vertu, et ensuite de tenter l’âme par le vice contraire afin de la décourager. Entrée chez les clarisses de Ferrare, elle eut des pensées blasphématoires, puis des doutes sur la Foi suggérés par le diable.

1429/30 : Tandis que Lucia fonde un couvent augustin, Catherine fonde un couvent franciscain, elle entend saint Bernardin (-1444) prêcher. En 1429, Dieu révèle à Catherine qu’il lui pardonne tout, au sortir d’une confession.

En 1431, elle a une vision du jugement dernier.

En 1438, elle écrit son unique ouvrage sous le pseudonyme de Catella ; elle ne le transmit à son confesseur que peu de temps avant sa mort.

En 1456, elle est sollicitée à fonder un couvent à Bologne ; Notre-Seigneur lui apparaît, la pressant d’obéir. Abbesse pour trois ans, puis après un an d’intervalle, elle le redevient.

Sachez que son corps actuellement n’est pas enterré : on la voit à Bologne, dans la chapelle du Corpus Domini, habillée en clarisse assise sur son trône la tête droite, et parfois, elle bouge ! C’est un miracle permanent qui doit servir à la conversion des incrédules ! Encore de nos jours, on voit sa peau noircie, mais avec un visage encore digne ; rien ne protège son corps de l’air ambiant !

Échelle mystique des vertus :

1. la clôture ou séparation du corps et de l’esprit de toutes les choses du monde

2. audienza ou promptitude à entendre la parole de Dieu : Audiam quid loquatur in me Deus meus

3. la retenue qui est la gardienne des vertus de la religieuse

4. le silence

5. la gracieuseté, c’est-à-dire la bonté, l’honnêteté, la courtoisie envers toutes sortes de personnes

6. la vigilance

7. la pureté de l’esprit qui consiste particulièrement à penser toujours bien des autres

8. l’obéissance : manière la plus sure de ne pas se tromper

9. l’humilité qui est si odieuse au démon et si conforme aux exemples de Jésus-Christ

10. l’amour de Dieu et du prochain, lequel est la fin de la vie de tout chrétien et la perfection de la vie religieuse

Échelle mystique de l’humilité :

1. avoir un extérieur bienveillant et des manières cordiales

2. parler en peu de mots, avec discrétion et bas

3. n’être point facile ni prompt à rire

4. garder le silence jusqu’à ce que l’on soit interrogé

5. observer exactement la règle

6. se croire la plus misérable des personnes du monde

7. confesser qu’on est inutile et inhabile à la moindre chose

8. fréquenter souvent le sacrement de pénitence

9. embrasser promptement l’obéissance, sans murmure ni intérieur ni extérieur

10. se soumettre parfaitement à ceux qui sont au dessus de nous

11. ne jamais faire sa propre volonté

12. craindre Dieu d’une crainte filiale

Y mettre du sien :

1. mépriser les choses de la terre, jusqu’à oublier ses parents et amis

2. endurer sans murmure la souffrance de toutes ses peines

3. extirper les vices intérieurs et les airs extérieurs du monde

4. mortifier le corps et l’esprit, être fidèle à écouter les dictées de sa conscience

5. compassion envers le prochain. PUIS :

6. occupation continuelle du corps et de l’esprit, car l’oisiveté engendre beaucoup de péchés

7. sérénité de l’âme et du visage

8. confiance en Dieu

9. humilité du cœur

10. crainte de Dieu. PUIS :

11. connaître la voie de la perfection : connaître particulièrement Jésus-Christ, et l’imiter,

12. la liquéfaction : aimer tellement Dieu qu’on se sente fondre

13. union avec Dieu par les œuvres ou par les vertus Phil. I, 23

14. joie en Dieu avec Dieu et pour Dieu

15. louange perpétuelle : désir continuel de louer et glorifier Dieu duquel procèdent tous les biens.

7 armes spirituelles :

1. Faire preuve de soin et d’attention en accomplissant toujours le bien.

2. Croire que seuls nous ne pourrons jamais faire quelque chose de vraiment bon.

3. Avoir confiance en Dieu et, par amour pour lui, ne jamais craindre la bataille contre le mal, que ce soit dans le monde, ou en nous-mêmes.

4. Méditer souvent les événements et les paroles de la vie de Jésus, surtout sa passion et sa mort

5. Se rappeler que nous devons mourir

6. Garder à l’esprit la mémoire des biens du paradis

7. Connaître les Saintes Écritures, en les portant toujours dans son cœur pour qu’elles orientent toutes les pensées et toutes les actions.

Elle disait : Lorsque vous verrez une personne religieuse qui ne s’adonne pas à l’oraison, ne faites pas grand fondement sur elle et n’ayez pas grande confiance en ses œuvres, parce que, bien qu’elle porte au dehors l’habit d’une personne consacrée à Dieu, manquant de l’esprit d’oraison, elle ne pourra persister longtemps dans ce genre de vie. Qui ne pratique pas assidûment l’oraison et qui ne la goûte pas, n’a pas en soi ces liens qui tiennent noué, attaché et comme étreint à Dieu ; aussi ne sera-ce pas chose étonnante que le monde et le démon la trouvant ainsi seule, l’amènent à se lier avec eux. Esprit des saints, Abbé Grimes, tome V.

Elle s’appliquait à acquérir les vertus qu’elle voyait chez les autres, non par envie, mais pour plaire davantage à Dieu en qui elle avait placé tout son amour. Les 7 armes spirituelles, VII, 8.

Saint François de Sales (1622) dit que la confiance en Dieu et la défiance de soi sont les deux ailes de la vie spirituelle. Il était lecteur du fameux Combat spirituel livre écrit très probablement par le Père Lorenzo Scupoli (1610): ce livre commence par la nécessité de ces deux attitudes spirituelles. Il s’y expose deux autres armes spirituelles : le bon usage des facultés de notre âme et de notre corps, et, l’exercice de la prière.

SOURCE : https://laportelatine.org/spiritualite/vies-de-saints/sainte-catherine-de-bologne


Saint Catherine of Bologna

Also known as

Caterina dei Vigri

Caterina Vigri

Catherine da Bonon

Memorial

9 March

Profile

Born to the nobility of BolognaItaly, the daughter of a diplomat. Tradition says her father received a vision telling him of her birth. Maid of honour to the daughter of a marquis, receiving the same training and education as her mistress. Franciscan tertiary at age 14. Poor Clare nunNovice mistress. Established a Poor Clare convent at BolognaItaly in 1456, and served as its abbessMiracle worker. Prophetess. Mystic. Visionary. Painter and manuscript illuminator. Received a Christmas Day vision of Jesus cradled in Mary‘s arms.

Born

8 September 1413 at BolognaItaly as Caterina dei Vigri

Died

9 March 1463 at BolognaItaly of natural causes

buried without a coffin or embalming

exhumed eighteen days later due to the miracles occurring near her grave, and the odor of perfume that came from it

body found incorrupt

currently resides in the cell in which she lived

Canonized

22 May 1712 by Pope Clement XI

Patronage

against temptations

art

artists

liberal arts

painters

in Italy

Bologna, city of

Bologna Academy of Art

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by Stephen M Donovan

Franciscan Herald

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pope Benedict XVI, General Audience, 29 December 2010

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

Catholic Online

Communio

Cradio

Encyclopedia Britannica

Franciscan Media

John Dillon

Regina Magazine

Saints for Sinners

Saints Stories for All Ages

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Works

Treatise on Spiritual Weapons

Revelations

Readings

Whoever wishes to carry the cross for his sake must take up the proper weapons for the contest, especially those mentioned here. First, diligence; second, distrust of self; third, confidence in God; fourth, remembrance of Passion; fifth, mindfulness of one’s own death; sixth, remembrance of God’s glory; seventh, the injunctions of Sacred Scripture following the example of Jesus Christ in the desert. – Saint Catherine, from On the Seven Spiritual Weapons

MLA Citation

“Saint Catherine of Bologna“. CatholicSaints.Info. 2 October 2022. Web. 8 March 2023. <https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-bologna/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-bologna/


Giuseppe Antonio Ghedini. Gloria di Santa Caterina Vegri, Affresco, Interno Chiesa del monastero del Corpus Domini, Ferrara


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Paul VI Hall

Wednesday, 29 December 2010

Saint Catherine of Bologna


Dear Brothers and Sisters,

In a recent Catechesis I spoke of St Catherine of Siena. Today I would like to present to you another less well known Saint who has the same name: St Catherine of Bologna, a very erudite yet very humble woman. She was dedicated to prayer but was always ready to serve; generous in sacrifice but full of joy in welcoming Christ with the Cross.

Catherine was born in Bologna on 8 September 1413, the eldest child of Benvenuta Mammolini and John de’ Vigri, a rich and cultured patrician of Ferrara, a doctor in law and a public lector in Padua, where he carried out diplomatic missions for Nicholas III d’Este, Marquis of Ferrara.

Not much information about Catherine’s infancy and childhood is available and not all of it is reliable. As a child she lived in her grandparents’ house in Bologna, where she was brought up by relatives, especially by her mother who was a woman of deep faith.

With her, Catherine moved to Ferrara when she was about 10 years old and entered the court of Nicholas III d’Este as lady-in-waiting to Margaret, Nicholas’ illegitimate daughter. The Marquis was transforming Ferrara into a fine city, summoning artists and scholars from various countries. He encouraged culture and, although his private life was not exemplary, took great care of the spiritual good, moral conduct and education of his subjects.

In Ferrara Catherine was unaware of the negative aspects that are often part and parcel of court life. She enjoyed Margaret’s friendship and became her confidante. She developed her culture by studying music, painting and dancing; she learned to write poetry and literary compositions and to play the viola; she became expert in the art of miniature-painting and copying; she perfected her knowledge of Latin.

In her future monastic life she was to put to good use the cultural and artistic heritage she had acquired in these years. She learned with ease, enthusiasm and tenacity. She showed great prudence, as well as an unusual modesty, grace and kindness in her behaviour.

However, one absolutely clear trait distinguished her: her spirit, constantly focused on the things of Heaven. In 1427, when she was only 14 years old and subsequent to certain family events, Catherine decided to leave the court to join a group of young noble women who lived a community life dedicating themselves to God. Her mother trustingly consented in spite of having other plans for her daughter.

We know nothing of Catherine’s spiritual path prior to this decision. Speaking in the third person, she states that she entered God’s service, “illumined by divine grace... with an upright conscience and great fervour”, attentive to holy prayer by night and by day, striving to acquire all the virtues she saw in others, “not out of envy but the better to please God in whom she had placed all her love” (Le sette armi necessarie alla battaglia spirituali, [The seven spiritual weapons], VII, 8, Bologna 1998, p. 12).

She made considerable spiritual progress in this new phase of her life but her trials, her inner suffering and especially the temptations of the devil were great and terrible. She passed through a profound spiritual crisis and came to the brink of despair (cf. ibid., VII, 2, pp. 12-29). She lived in the night of the spirit, and was also deeply shaken by the temptation of disbelief in the Eucharist.

After so much suffering, the Lord comforted her: he gave her, in a vision, a clear awareness of the Real Presence in the Eucharist, an awareness so dazzling that Catherine was unable to express it in words (cf. ibid., VIII, 2. pp. 42-46).

In this same period a sorrowful trial afflicted the community: tension arose between those who wished to follow the Augustinian spirituality and those who had more of an inclination for Franciscan spirituality.

Between 1429 and 1430, Lucia Mascheroni, in charge of the group, decided to found an Augustinian monastery. Catherine, on the other hand chose with others to bind herself to the Rule of St Clare of Assisi. It was a gift of Providence, because the community dwelled in the vicinity of the Church of the Holy Spirit, annexed to the convent of the Friars Minor who had adhered to the movement of the Observance.

Thus Catherine and her companions could take part regularly in liturgical celebrations and receive adequate spiritual assistance. They also had the joy of listening to the preaching of St Bernardine of Siena (cf. ibid., VII, 62, p. 26). Catherine recounts that in 1429 — the third year since her conversion — she went to make her confession to one of the Friars Minor whom she esteemed, she made a good Confession and prayed the Lord intensely to grant her forgiveness for all her sins and the suffering connected with them.

In a vision God revealed to her that he had forgiven her everything. It was a very strong experience of divine mercy which left an indelible mark upon her, giving her a fresh impetus to respond generously to God’s immense love (cf. ibid. IX, 2, pp. 46-48).

In 1431 she had a vision of the Last Judgement. The terrifying spectacle of the damned impelled her to redouble her prayers and penance for the salvation of sinners. The devil continued to assail her and she entrusted herself ever more totally to the Lord and to the Virgin Mary (cf. ibid., X, 3, pp. 53-54).

In her writings, Catherine has left us a few essential notes concerning this mysterious battle from which, with God’s grace, she emerged victorious. She did so in order to instruct her sisters and those who intend to set out on the path of perfection: she wanted to put them on their guard against the temptations of the devil who often conceals himself behind deceptive guises, later to sow doubts about faith, vocational uncertainty and sensuality.

In her autobiographical and didactic treatise, The Seven Spiritual Weapons, Catherine offers in this regard teaching of deep wisdom and profound discernment. She speaks in the third person in reporting the extraordinary graces which the Lord gives to her and in the first person in confessing her sins. From her writing transpires the purity of her faith in God, her profound humility, the simplicity of her heart, her missionary zeal, her passion for the salvation of souls. She identifies seven weapons in the fight against evil, against the devil:

1. always to be careful and diligently strive to do good; 2. to believe that alone we will never be able to do something truly good; 3. to trust in God and, for love of him, never to fear in the battle against evil, either in the world or within ourselves; 4. to meditate often on the events and words of the life of Jesus, and especially on his Passion and his death; 5. to remember that we must die; 6. to focus our minds firmly on memory of the goods of Heaven; 7. to be familiar with Sacred Scripture, always cherishing it in our hearts so that it may give direction to all our thoughts and all our actions. A splendid programme of spiritual life, today too, for each one of us!

In the convent Catherine, in spite of being accustomed to the court in Ferrara, served in the offices of laundress, dressmaker and breadmaker and even looked after the animals. She did everything, even the lowliest tasks, with love and ready obedience, offering her sisters a luminous witness. Indeed she saw disobedience as that spiritual pride which destroys every other virtue. Out of obedience she accepted the office of novice mistress, although she considered herself unfit for this office, and God continued to inspire her with his presence and his gifts: in fact she proved to be a wise and appreciated mistress.

Later the service of the parlour was entrusted to her. She found it trying to have to interrupt her prayers frequently in order to respond to those who came to the monastery grill, but this time too the Lord did not fail to visit her and to be close to her.

With her the monastery became an increasingly prayerful place of self-giving, of silence, of endeavour and of joy.

Upon the death of the abbess, the superiors thought immediately of her, but Catherine urged them to turn to the Poor Clares of Mantua who were better instructed in the Constitutions and in religious observance.

Nevertheless, a few years later, in 1456, she was asked at her monastery to open a new foundation in Bologna. Catherine would have preferred to end her days in Ferrara, but the Lord appeared to her and exhorted her to do God’s will by going to Bologna as abbess. She prepared herself for the new commitment with fasting, scourging and penance.

She went to Bologna with 18 sisters. As superior she set the example in prayer and in service; she lived in deep humility and poverty. At the end of her three-year term as abbess she was glad to be replaced but after a year she was obliged to resume her office because the newly elected abbess became blind. Although she was suffering and and was afflicted with serious ailments that tormented her, she carried out her service with generosity and dedication.

For another year she urged her sisters to an evangelical life, to patience and constancy in trial, to fraternal love, to union with the divine Bridegroom, Jesus, so as to prepare her dowry for the eternal nuptials.

It was a dowry that Catherine saw as knowing how to share the sufferings of Christ, serenely facing hardship, apprehension, contempt and misunderstanding (cf. Le sette armi spirituali, X, 20, pp. 57-58).

At the beginning of 1463 her health deteriorated. For the last time she gathered the sisters in Chapter, to announce her death to them and to recommend the observance of the Rule. Towards the end of February she was harrowed by terrible suffering that was never to leave her, yet despite her pain it was she who comforted her sisters, assuring them that she would also help them from Heaven.

After receiving the last Sacraments, she give her confessor the text she had written: The Seven Spiritual Weapons, and entered her agony; her face grew beautiful and translucent; she still looked lovingly at those who surrounded her and died gently, repeating three times the name of Jesus. It was 9 March 1463 (cf. I. Bembo, Specchio di illuminazione, Vita di S. Caterina a Bologna, Florence 2001, chap. III). Catherine was to be canonized by Pope Clement XI on 22 May 1712. Her incorrupt body is preserved in the city of Bologna, in the chapel of the monastery of Corpus Domini.

Dear friends, with her words and with her life, St Catherine of Bologna is a pressing invitation to let ourselves always be guided by God, to do his will daily, even if it often does not correspond with our plans, to trust in his Providence which never leaves us on our own. In this perspective, St Catherine speaks to us; from the distance of so many centuries she is still very modern and speaks to our lives.

She, like us, suffered temptations, she suffered the temptations of disbelief, of sensuality, of a difficult spiritual struggle. She felt forsaken by God, she found herself in the darkness of faith. Yet in all these situations she was always holding the Lord’s hand, she did not leave him, she did not abandon him. And walking hand in hand with the Lord, she walked on the right path and found the way of light.

So it is that she also tells us: take heart, even in the night of faith, even amidst our many doubts, do not let go of the Lord’s hand, walk hand in hand with him, believe in God’s goodness. This is how to follow the right path!

And I would like to stress another aspect: her great humility. She was a person who did not want to be someone or something; she did not care for appearances, she did not want to govern. She wanted to serve, to do God’s will, to be at the service of others. And for this very reason Catherine was credible in her authority, because she was able to see that for her authority meant, precisely, serving others.

Let us ask God, through the intercession of Our Saint, for the gift to achieve courageously and generously the project he has for us, so that he alone may be the firm rock on which our lives are built. Thank you.

* * *

I greet the seminarians of the American College of Louvain and I offer prayerful good wishes for your studies. May this pilgrimage to Rome be a source of spiritual enrichment as you prepare for priestly ministry in the United States. I thank the choirs for their praise of God in song. Upon all the English-speaking visitors present at today’s Audience I cordially invoke the joy and peace of Christ our newborn Saviour.

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101229.html

Epigrafe della Ferrariae Decus su Santa Caterina Vegri - Facciata esterna del convento in via Pergolato

Testo:
IN QUESTO MONASTERO DEL CORPUS DOMINI
VISSE PER 28 ANNI SANTA CATERINA VEGRI
DI ANTICA STIRPE FERRARESE. E QUI EBBE
ESTASI E VISIONI. QUI DIPINSE - POETÓ
E SCRISSE "LE SETTE ARMI SPIRITUALI"
NEL 1456 QUALE ABBADESSA CON SEDICI
CONSORELLE FU INVIATA A BOLOGNA PER
FONDARVI IL NUOVO CORPUS DOMINI.
1413 - 1463

A CURA DELLA FERRARIAE DECUS


St. Catherine of Bologna

Poor Clare and mystical writer, born at Bologna, 8 September, 1413; died there, 9 March, 1463. When she was ten years old, her father sent her to the court of the Marquis of Ferrara, Nicolr d'Este, as a companion to the Princess Margarita. Here Catherine pursued the study of literature and the fine arts; and a manuscript illuminated by her which once belonged to Pius IX is at present reckoned among the treasures of Oxford. After the marriage of the Princess Margarita to Roberto Malatesta, Prince of Rimini, Catherine returned home, and determined to join the little company of devout maidens who were living in community and following the rule of the Third Order of St. Augustine in the neighboring town of Ferrara. Later the community, yielding to the entreaties of Catherine, adopted the Rule of St. Clare, and in 1432 they were clothed with the habit of the Second Order of St. Francis by the provincial of the Friars Minor. The increasing number of vocations, however, made it necessary to establish other monasteries of the Poor Clares in Italy, and in pursuance of the Brief of Callistus III, "Ad ea qui in omnipotentis Dei gloriam", convents were founded at Bologna and Cremona. St. Catherine was chosen abbess of the community in her native town, which office she held until her death. The grievous and persistent temptations which in the early days of her religious life had tried her patience, humility, and faith, especially the latter virtue, gave place in later years to the most abundant spiritual consolation, and enjoyment of the heights of contemplation. A large part of St. Catherine's counsels and instructions on the spiritual life are to be found in her "Treatise on the Seven Spiritual Weapons", which contains, besides, an account of the saint's own struggles in the path of perfection, and which she composed with the aid of her confessor shortly before her death. The body of St. Catherine, which remains in-corrupt, is preserved in the chapel of the Poor Clares at Bologna. St. Catherine was canonized by Pope Benedict XIII. Her feast is kept on the 9th of March throughout the Order of Friars Minor.

Donovan, Stephen. "St. Catherine of Bologna." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company,1908. 9 Mar. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/03446a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Miss Katherine Crowley.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03446a.htm


Saint Catherine of Bologna. Engraving by L. Martelli after A. Frulli.


Catherine of Bologna, Poor Clare V (RM)

(also known as Catherine de'Vigri)

Born in Bologna, Italy, September 8, 1413; died there on March 9, 1463; name added to the Roman Martyrology by Clement VIII in 1592; canonized 1712 by Clement XI; bull of canonization published by Benedict XIII in 1724. At age 11, the patrician Catherine de'Vigri became lady-in-waiting to Margherita d'Este at the ducal court of Nicholas III d'Este at Ferrara, where she was given a good education. After Margherita's wedding, Catherine (age 13) joined a sisterhood of virgins in Ferrara, who lived according to the rule of the Franciscan tertiaries. Largely as a result of her efforts, this company formed itself into a convent of Poor Clares.

In 1432 Catherine took solemn vows and soon became mistress of novices. In 1456, she traveled to Bologna to oversee the building of the Poor Clares' Corpus Christi Convent and became abbess of the new foundation. She was an effective novice mistress and superioress. Catherine's incredible zeal and solitude for the souls of sinners made her pour forth unceasing prayers and tears for their salvation.

From an early age Catherine was subject to visions, some of which from their nature and effects she judged to be diabolical temptations, while others were consolatory and for her good. One Christmas she had a vision of the Blessed Virgin with the infant Jesus in her arms, which is reproduced often in art since.

The learned saint recorded her soul's struggles and mystical experiences in a Latin work entitled Manifestations. She also wrote Latin hymns, and composed and painted--including a self- portrait that is really quite good. The transfiguration of her prematurely aged, plain features often observed in her life was even more remarkable after her death. She also had a talent for calligraphy and miniature painting; a breviary written out and ornamented by her still exists at the Bologna convent.

Her life and the occurrences after her death were described by an eyewitness, Blessed Illuminata Bembi:

"Thereupon the grave was prepared and when they lowered the corpse which was not enshrined in a coffin, it exhaled a scent of surpassing sweetness, filling the air all around. The two sisters, who had descended into the grave, out of compassion for her lovely and radiant face covered it with cloth and placed a rough board some inches above the corpse, so that the clods of earth should not touch it. However they fixed it so awkwardly that when the grave was filled up with earth it covered the face and body nevertheless.

"The sisters came to visit the churchyard often, wept, prayed, and read by the grave and always noticed the sweet odor in the air around it. As there were no flowers or herbs near the grave-- nothing but arid earth--they came to believe that it arose from the grave itself.

"Soon miracles occurred, for some who visited the grave in ill health were cured. Therefore the sisters repented that they had interred her without a coffin, and complained to their father confessor. He a man of sound judgment asked what they wanted to do about it.

"We replied: 'To take her out again, place her in a wooden coffin and rebury her.' He was taken aback by this request it was 18 days after her death and he thought that by now the corpse must be decomposed. We, however, pointed out the sweet odor, and finally he granted permission to disinter her, provided no smell of putrefaction would make itself felt during the digging.

"When we found the body and laid the face free, we found it crushed and disfigured by the weight of the board placed above it. Also, in digging, three of the sisters had damaged it with the spade. So we placed her in a coffin, and made ready for re- interment, but by some strange impulse were driven to place her for some time under the portal.

"Here the crushed nose and the whole face gradually regained their natural form. The deceased became white of color, lovely, intact, as if still alive, the nails were not blackened, and she exhaled a delicious odor. All the sisters were deeply stirred; the scent spread throughout the church and convent, attaching itself to the hands that had touched her, and there seemed to be no explanation for it.

"Now after having been quite pale, she began to change color and to flush, while a most deliciously scented sweat began to pour from her body. Changing from paleness to the color of glowing ember, she shed an aromatic liquid which appeared sometime like clear water and then like a mixture of water and blood.

"Full of wonder and perplexity we called our confessor; the rumor had already spread to the town and he hurried to us accompanied by a learned physician, Maestro Giovanni Marcanova, and they closely observed and touched the body. Others joined them: priests, physicians, laymen." The whole of Italy converged to see her, and her body was placed on a chair in a special chapel behind bars and glass, and to this day is kept there in a mummified condition (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Husenbeth, Schamoni).

In art, Saint Catherine is a Poor Clare carrying the Christ Child. Sometimes she is shown enthroned with a cross, book, a cross on her breast and bare feet (Roeder). Catherine is the patron of artists (Attwater).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0309.shtml

Saint Catherine of Bologna. Line engraving by F. Spagnoli


March 9

St. Catherine, of Bologna

Virgin and Abbess of the Poor Clares in That City

SHE was born of noble parentage at Bologna, in 1413. Early ardent sentiments of piety seemed to have prevented in her the use of reason. At twelve years of age she was placed in quality of a young maid of honour in the family of the princess Margaret, daughter to Nicholas of Est, marquis of Ferrara. Two years after, upon the marriage of that princess, she found means to recover her liberty, and entered herself in a community of devout ladies of the Third Order of St. Francis, at Ferrara, who soon after formed themselves into a regular monastery, and adopted the austere rule of St. Clare. A new nunnery of Poor Clares being founded at Bologna, St. Catherine was chosen first prioress, and sent thither by Leonardo, abbess of the monastery of Corpus Christi, in which she had made her religious profession at Ferrara. Catherine’s incredible zeal and solicitude for the souls of sinners made her pour forth prayers and tears, almost without intermission, for their salvation. She always spoke to God or of God, and bore the most severe interior trials with an heroic patience and cheerfulness. She looked upon it as the greatest honour to be in anything the servant of the spouses of Christ, and desired to be despised by all, and to serve all in the meanest employments. She was favoured with the gifts of miracles and prophecy: but said she had been sometimes deceived by the devil. She died on the 9th of March, 1463, in the fiftieth year of her age. Her body is still entire, and shown in the church of her convent through bars and glass, sitting richly covered, but the hands, face, and feet naked. It was seen and described by Henschenius, Lassels, and other travellers. Her name was inserted in the Roman Martyrology by Clement VIII., in 1592. The solemnity of her canonization was performed by Clement XI., though the bull was only published by Benedict XIII., in 1724. 1 A book of her revelations was printed at Bologna, in 1511. She also left notes in her prayer-book of certain singular favours which she had received from God. These revelations were published and received their dress from another hand, which circumstance is often as great a disadvantage in such works as if an illiterate and bold transcriber were to copy, from a single defective manuscript, Lycophron, or some other obscure author, which he did not understand. St. Catherine wrote some treatises in Italian, others in Latin, in which language she was well skilled. The most famous of her works is the book entitled, On the Seven Spiritual Arms. See her life in Bollandus, written by F. Paleotti, fifty years after her death.

Note 1. Bullar. Roman. t. 13. p. 87. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume III: March. The Lives of the Saints.  1866.



Paolo Monti  (1908–1982). Santa Caterina di Strada Maggiore, Bologna. Servizio fotografico (Bologna, 1969, Biblioteca Europea di Informazione e Cultura

Saint Catherine of Bologna of the Second Order

Article

Saint Catherine, who is called, in the office of her feast, a mirror of poverty, innocence, and purity, was born of a noble family in Bologna, Italy, in 1413. Her pious parents in every way fostered the sentiments of piety which she manifested from her earliest childhood, especially her love of solitude and prayer and her tender compassion for the poor.

When Catherine was about ten years of age, she was brought to the court of Nicholas d’Este, Marquis of Ferrara, a relative of hers, to be educated with the young Princess Margaret. Here she charmed all by her singular modesty, prudence, and innocence. In the midst of the splendor and comforts of the court, the saintly child did not allow her heart to become attached to the things of the world, but constantly kept before her mind the thought of God and of heavenly things, and thus made rapid progress in virtue and holiness. At the same time, she applied herself with great diligence to the acquisition of the knowledge and the accomplishments demanded of a person of her rank. She soon became proficient in the Latin language, as her writings show, while several paintings from her brush, which are still preserved, show that she devoted herself with success to the fine arts.

After spending three years at the court of Ferrara, Catherine was at length able to carry out her long-cherished desire to forsake the world and to consecrate herself entirely to the service of God. Princess Margaret was married to the Prince of Rimini, and Catherine, in spite of the urgent request of her former companion and friend to accompany her to her new home, left the court to return to her pious mother.

Endowed with solid as well as brilliant qualities of mind and heart, and heiress to a large fortune, Catherine was sought in marriage by several noble gentlemen. But her heart was held captive by the love of her Heavenly Spouse, and she refused all these honorable proposals, though they offered her grand prospects for the future. She soon joined a number of young women who were leading a community life according to the Rule of the Third Order of Saint Augustine, and who, by their piety and modest bearing, were objects of admiration and edification to the whole city. In the company of these God-fearing souls, Catherine dedicated herself to God by a life of prayer, humility, and self-denial. Her great fervor in all religious exercises, and her complete abandonment of soul to the will of God, was rewarded with extraordinary graces and revelations. But these favors were only to prepare her for a series of trials which lasted five years and served to purify her heart. Her soul, filled with the delights of the love of God and consumed with zeal for his glory, was assailed by various temptations. The devil appeared to her as an angel of light and tried to induce her to give up her mode of life. Her mind was filled with blasphemous thoughts; and these thoughts were so importunate that nothing could distract her from them. They pursued her everywhere, even to the feet of her confessor, whose words of consolation did not procure her any comfort. Her willingness for good seemed to be deadened, and the service of God became to her distasteful and irksome. Catherine heroically resisted these terrible “if it ever happens that any one of you has to go through a similar trial, cling fast to prudence, and take care not to let yourself be crushed by sadness, as if it all came from yourself. No, all these bad thoughts come from the envy of the devil, who can not bear that God should be worshipped, praised, and blessed by his creatures, as is his due.”

The Saint was next attacked with temptations against faith, temptations so violent that, if she had not placed her entire confidence in the help of God, she would surely have succumbed. All these spiritual sufferings and trials could not shake her courage and her resolve to serve God with her whole heart. They only served to bring the Saint into closer temptations, and the devil, finding that his artifices were in vain, left off molesting her. Wishing to make her experience useful to others, the Saint related a long time afterwards to her Sisters what took place in these temptations. “Oh, my dearly beloved Sisters,” she said. union with God by increasing in her the virtues of humility, love, and confidence, as they were invariably followed by the most abundant spiritual consolations, and the enjoyment of the delights of contemplation. She also derived great lights from these conflicts, which enabled her to detect the snares of the devil and to counsel others in the difficult ways of spiritual life. These her counsels and instructions are contained in her “Treatise on the Seven Spiritual Weapons,” which she composed with the aid of her confessor, shortly before her death.

When Catherine had thus served God during a period of five years, she and her companions, who had until then observed the Rule of the Third Order of Saint Augustine, were invited to embrace the Rule of Saint Clare in a convent that had been built at Ferrara by the Princess Verde. Urged by Catherine, the members of the little community accepted the invitation, and they were clothed with the habit of Saint Clare, in 1432. Under the guidance of a few fervent daughters of the great saint of Assisi, from the convent at Mantua, the new community with great zeal observed the austere Rule of the holy foundress. Catherine, above all, strove to follow in the footsteps of Saint Francis and Saint Clare, and gave to all an example of humility, obedience, and mortification. She was at first given charge of the bakery, and though this occupation affected her health, especially her eyesight, she fulfilled her duties with joy and resignation. Appointed mistress of novices, she was a sure guide and a finished pattern of perfection to the souls committed to her charge. She led them on the path of virtue by counsels full of the Spirit of God, but still more by her holy example.

In 1456, Catherine was sent to Bologna to govern the convent newly established there. She began at once to strive by word and by example to establish in her community all the observances of the Rule. The fame of the heroic virtues of the saintly abbess spread far and wide, and led many pious souls to abandon the world and to place themselves under her enlightened guidance.

The Saint was at length to enter into her eternal reward. She had spent thirty-six years in the service of her Heavenly Spouse, and had not only sanctified herself, but had guided and assisted others on the way of perfection, and she now longed to be united forever with the object of all her thoughts and aspirations. Her longing was fulfilled on March 9, 1463. Her body was at first buried in the cemetery of the community, but later it was transferred to the choir of the convent. Still incorrupt, it is exposed to the veneration of the people, sitting on a throne and clothed in costly garments. Many miracles Were wrought at her tomb. The solemnity of her canonization was performed by Pope Clement XI, though the bull of canonization was published by Pope Benedict XIII, in 1724.

MLA Citation

Franciscan Herald, March 1916. CatholicSaints.Info. 2 October 2022. Web. 8 March 2023. <https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-bologna-of-the-second-order/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-bologna-of-the-second-order/


Santa Caterina (Vigri) da Bologna Vergine

9 marzo

Bologna, 8 settembre 1413 - ivi, 9 marzo 1463

Nata a Bologna l'8 settembre 1413 dal ferrarese Giovanni de' Vigri e Benvenuta Mammolini, Caterina viene educata alla corte Estense, che in quel tempo toccava l'apogeo del suo splendore. Ma proprio qui germoglia in lei la vocazione alla vita consacrata: giovanissima entra tra le Clarisse nel monasero del Corpus Domini di Ferrara. Nel 1456 è chiamata a Bolgona a fondare anche qui un monastero intitolato al Corpus Domini. Anima profondamente francescana, vive con gioia interiore l'imitazione di Cristo crocifisso, la contemplazione del Bambino di Betlemme, l'amore per Gesù vivo nell'Eucaristia, con un temperamento vivace, artistico, portato al canto e alla danza. Muore il 9 marzo 1463. Le sue spoglie sono venerate a Bologna nel santuario del Corpus Domini. (Avvenire)

Etimologia: Caterina = donna pura, dal greco

Emblema: Giglio

Martirologio Romano: A Bologna, santa Caterina, vergine dell’Ordine di Santa Chiara, che, insigne nelle arti liberali, ma ancor più illustre per le virtù mistiche e il cammino di perfezione nella penitenza e nell’umiltà, fu maestra delle sacre vergini.

Figlia di uno stimato giurista bolognese, sui 9 anni deve trasferirsi con la famiglia a Ferrara: suo padre va al servizio di Niccolò III d’Este, che sta costruendo il ducato di Ferrara, Modena e Reggio. E lei è nominata damina d’onore di Margherita, figlia di Niccolò. La città di Ferrara sta diventando una meraviglia, chiama artisti da ogni parte, vengono illustri pittori e architetti italiani (e uno addirittura vi è nato: Cosmé Tura), e letterati francesi, e artisti fiamminghi dell’arazzo...

Caterina va agli studi, si appassiona di musica e pittura, di poesia (anche latina, presto). Ma d’un colpo tutto finisce, sui suoi 14 anni: le muore il padre, la madre si risposa, e riecco lei a Bologna, sola, abbattuta, in cerca di pace nella comunità fondata dalla gentildonna Lucia Mascheroni. Ma presto il rifugio diventa luogo di sofferenza e travaglio, per una sua gravissima crisi interiore: una “notte dello spirito” che dura cinque anni.

E allora torna a Ferrara, ma non più a corte: nel monastero detto del Corpus Domini. Qui la damina si fa lavandaia, cucitrice, fornaia. Preghiera e lavoro, mai perdere tempo, dice la Regola delle Clarisse che qui si osserva. E a lei va bene: lava i piatti, dipinge, fa le pulizie, scrive versi in italiano e in latino, insegna preghiere nuove, canti nuovi.

Con lei il monastero è un mondo di preghiera e gioia, silenzio e gioia, fatica e gioia. Diventa famoso, tanto che ne vogliono uno così anche a Bologna, dove va a fondarlo appunto Caterina, come badessa.

Porta con sé la madre, rimasta ancora vedova. Siamo nel 1456: anche questo monastero s’intitola al Corpus Domini. Caterina compone testi di formazione e di devozione, e poi un racconto in latino della Passione (cinquemila versi), un breviario bilingue. Si dice che abbia apparizioni e rivelazioni, e intorno a lei comincia a formarsi un clima di continuo miracolo. Ma anche restando con i piedi per terra, è straordinario quel suo dono di trasformare la penitenza in gioia, l’obbedienza in scelta. C’è in lei una capacità di convincimento enorme. Garantisce lei che la perfezione è per tutti: alla portata di chiunque la voglia davvero.

Già in vita l’hanno chiamata santa. E questa voce si diffonde sempre più dopo la sua morte, tra moltissimi che non l’hanno mai vista, e la conoscono solo dai racconti di prodigi suoi in vita e in morte. A quattro mesi dal decesso, dice una relazione dell’epoca, durante un’esumazione, sul suo viso riapparvero per un po’ i colori naturali. Santa da subito per tutti, dunque, anche se la canonizzazione avverrà solo nel 1712, con Clemente XI. Il suo corpo non è sepolto. Si trova collocato tuttora sopra un seggio, come quello di persona viva, in una cella accanto alla chiesa che a Bologna è chiamata ancora oggi “della santa”.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/31550

Statua marmorea raffigurante Santa Caterina di Bologna, opera proveniente dalla dismessa Tribuna di Antonello Gagini, oggi collocata su un pilastro della navata nella cattedrale di Palermo.


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Aula Paolo VI

Mercoledì, 29 dicembre 2010 

Santa Caterina da Bologna


Cari fratelli e sorelle,

in una recente catechesi ho parlato di santa Caterina da Siena. Oggi vorrei presentarvi un’altra Santa, meno conosciuta, che porta lo stesso nome: santa Caterina da Bologna, donna di vasta cultura, ma molto umile; dedita alla preghiera, ma sempre pronta a servire; generosa nel sacrificio, ma colma di gioia nell’accogliere con Cristo la croce.

Nasce a Bologna l'8 settembre 1413, primogenita di Benvenuta Mammolini e di Giovanni de’ Vigri, patrizio ferrarese ricco e colto, Dottore in Legge e pubblico Lettore a Padova, dove svolgeva attività diplomatica per Niccolò III d'Este, marchese di Ferrara. Le notizie sull’infanzia e la fanciullezza di Caterina sono scarse e non tutte sicure. Da bambina vive a Bologna, nella casa dei nonni; qui viene educata dai parenti, soprattutto dalla mamma, donna di grande fede. Si trasferisce con lei a Ferrara quando aveva circa dieci anni ed entra alla corte di Niccolò III d’Este come damigella d’onore di Margherita, figlia naturale di Niccolò. Il marchese sta trasformando Ferrara in una splendida città, chiamando artisti e letterati di vari Paesi. Promuove la cultura e, benché conduca una vita privata non esemplare, cura molto il bene spirituale, la condotta morale e l’educazione dei sudditi.

A Ferrara Caterina non risente degli aspetti negativi, che comportava spesso la vita di corte; gode dell'amicizia di Margherita e ne diventa la confidente; arricchisce la sua cultura: studia musica, pittura, danza; impara a poetare, a scrivere composizioni letterarie, a suonare la viola; diventa esperta nell’arte della miniatura e della copiatura; perfeziona lo studio del latino. Nella vita monastica futura valorizzerà molto il patrimonio culturale e artistico acquisito in questi anni. Apprende con facilità, con passione e con tenacia; mostra grande prudenza, singolare modestia, grazia e gentilezza nel comportamento. Una nota, comunque, la contraddistingue in modo assolutamente chiaro: il suo spirito costantemente rivolto alle cose del Cielo. Nel 1427, a soli quattordici anni, anche in seguito ad alcuni eventi familiari, Caterina decide di lasciare la corte, per unirsi a un gruppo di giovani donne provenienti da famiglie gentilizie che facevano vita comune, consacrandosi a Dio. La madre, con fede, acconsente, benché avesse altri progetti su di lei.

Non conosciamo il cammino spirituale di Caterina prima di questa scelta. Parlando in terza persona, ella afferma che è entrata al servizio di Dio “illuminata dalla grazia divina […] con retta coscienza e grande fervore”, sollecita notte e giorno alla santa orazione, impegnandosi a conquistare tutte le virtù che vedeva in altri, “non per invidia, ma per piacere di più a Dio in cui aveva posto tutto il suo amore” (Le sette armi spirituali, VII, 8, Bologna 1998, p. 12). Notevoli sono i suoi progressi spirituali in questa nuova fase della vita, ma grandi e terribili sono pure le prove, le sofferenze interiori, soprattutto le tentazioni del demonio. Attraversa una profonda crisi spirituale fino alle soglie della disperazione (cfr ibid., VII, p. 12-29). Vive nella notte dello spirito, percossa pure dalla tentazione dell’incredulità verso l’Eucaristia. Dopo tanto patire, il Signore la consola: in una visione le dona la chiara conoscenza della presenza reale eucaristica, una conoscenza così luminosa che Caterina non riesce ad esprimere con le parole (cfr ibid., VIII, 2, p. 42-46). Nello stesso periodo una prova dolorosa si abbatte sulla comunità: sorgono tensioni tra chi vuole seguire la spiritualità agostiniana e chi è più orientata verso la spiritualità francescana.

Tra il 1429 e il 1430 la responsabile del gruppo, Lucia Mascheroni, decide di fondare un monastero agostiniano. Caterina, invece, con altre, sceglie di legarsi alla regola di santa Chiara d’Assisi. E’ un dono della Provvidenza, perché la comunità abita nei pressi della chiesa di Santo Spirito annessa al convento dei Frati Minori che hanno aderito al movimento dell'Osservanza. Caterina e le compagne possono così partecipare regolarmente alle celebrazioni liturgiche e ricevere un’adeguata assistenza spirituale. Hanno pure la gioia di ascoltare la predicazione di san Bernardino da Siena (cfr ibid., VII, 62, p. 26). Caterina narra che, nel 1429 - terzo anno dalla sua conversione - va a confessarsi da uno dei Frati Minori da lei stimati, compie una buona Confessione e prega intensamente il Signore di donarle il perdono di tutti i peccati e della pena ad essi connessa. Dio le rivela in visione di averle perdonato tutto. È un’esperienza molto forte della misericordia divina, che la segna per sempre, dandole nuovo slancio nel rispondere con generosità all’immenso amore di Dio (cfr ibid., IX, 2, p. 46-48).

Nel 1431 ha una visione del giudizio finale. La terrificante scena dei dannati la spinge a intensificare preghiere e penitenze per la salvezza dei peccatori. Il demonio continua ad assalirla ed ella si affida in modo sempre più totale al Signore e alla Vergine Maria (cfr. ibid., X, 3, p. 53-54). Negli scritti, Caterina ci lascia alcune note essenziali di questo misterioso combattimento, da cui esce vittoriosa con la grazia di Dio. Lo fa per istruire le sue consorelle e coloro che intendono incamminarsi nella via della perfezione: vuole mettere in guardia dalle tentazioni del demonio, che si nasconde spesso sotto sembianze ingannatrici, per poi insinuare dubbi di fede, incertezze vocazionali, sensualità.

Nel trattato autobiografico e didascalico, Le sette armi spirituali, Caterina offre, al riguardo, insegnamenti di grande saggezza e di profondo discernimento. Parla in terza persona nel riportare le grazie straordinarie che il Signore le dona e in prima persona nel confessare i propri peccati. Dal suo scritto traspare la purezza della sua fede in Dio, la profonda umiltà, la semplicità di cuore, l’ardore missionario, la passione per la salvezza delle anime. Individua sette armi nella lotta contro il male, contro il diavolo: 1. avere cura e sollecitudine nell'operare sempre il bene; 2. credere che da soli non potremo mai fare qualcosa di veramente buono; 3. confidare in Dio e, per amore suo, non temere mai la battaglia contro il male, sia nel mondo, sia in noi stessi; 4. meditare spesso gli eventi e le parole della vita di Gesù, soprattutto la sua passione e morte; 5. ricordarsi che dobbiamo morire; 6. avere fissa nella mente la memoria dei beni del Paradiso; 7. avere familiarità con la Santa Scrittura, portandola sempre nel cuore perché orienti tutti i pensieri e tutte le azioni. Un bel programma di vita spirituale, anche oggi, per ognuno di noi!

In convento, Caterina, nonostante fosse abituata alla corte ferrarese, svolge mansioni di lavandaia, cucitrice, fornaia, ed è addetta alla cura degli animali. Compie tutto, anche i servizi più umili, con amore e con pronta obbedienza, offrendo alle consorelle una testimonianza luminosa. Ella vede, infatti, nella disobbedienza quell’orgoglio spirituale che distrugge ogni altra virtù. Per obbedienza accetta l’ufficio di maestra delle novizie, nonostante si ritenga incapace di svolgere l’incarico, e Dio continua ad animarla con la sua presenza e i suoi doni: è, infatti, una maestra saggia e apprezzata.

In seguito le viene affidato il servizio del parlatorio. Le costa molto interrompere spesso la preghiera per rispondere alle persone che si presentano alla grata del monastero, ma anche questa volta il Signore non manca di visitarla ed esserle vicino. Con lei il monastero è sempre più un luogo di preghiera, di offerta, di silenzio, di fatica e di gioia. Alla morte dell'abbadessa, i superiori pensano subito a lei, ma Caterina li spinge a rivolgersi alle Clarisse di Mantova, più istruite nelle costituzioni e nelle osservanze religiose. Pochi anni dopo, però, nel 1456, al suo monastero è richiesto di creare una nuova fondazione a Bologna. Caterina preferirebbe terminare i suoi giorni a Ferrara, ma il Signore le appare e la esorta a compiere la volontà di Dio andando a Bologna come abbadessa. Si prepara al nuovo impegno con digiuni, discipline e penitenze. Si reca a Bologna con diciotto consorelle. Da superiora è la prima nella preghiera e nel servizio; vive in profonda umiltà e povertà. Allo scadere del triennio di abbadessa è felice di essere sostituita, ma dopo un anno deve riprendere le sue funzioni, perché la nuova eletta è diventata cieca. Sebbene sofferente e con gravi infermità che la tormentano, svolge il suo servizio con generosità e dedizione.

Ancora per un anno esorta le consorelle alla vita evangelica, alla pazienza e alla costanza nelle prove, all’amore fraterno, all'unione con lo Sposo divino, Gesù, per preparare, così, la propria dote per le nozze eterne.  Una dote che Caterina vede nel saper condividere le sofferenze di Cristo, affrontando, con serenità, disagi, angustie, disprezzo, incomprensione (cfr Le sette armi spirituali, X, 20, p. 57-58). All’inizio del 1463 le infermità si aggravano; riunisce le consorelle un’ultima volta nel Capitolo, per annunciare loro la sua morte e raccomandare l'osservanza della regola. Verso la fine di febbraio è colta da forti sofferenze che non la lasceranno più, ma è lei a confortare le consorelle nel dolore, assicurandole del suo aiuto anche dal Cielo. Dopo aver ricevuto gli ultimi Sacramenti, consegna al confessore lo scritto Le sette armi spirituali ed entra in agonia; il suo viso si fa bello e luminoso; guarda ancora con amore quante la circondano e spira dolcemente, pronunciando tre volte il nome di Gesù: è il 9 marzo 1463 (cfr I. Bembo, Specchio di illuminazione. Vita di S. Caterina a Bologna, Firenze 2001, cap. III). Caterina sarà canonizzata dal Papa Clemente XI il 22 maggio 1712. La città di Bologna, nella cappella del monastero del Corpus Domini, custodisce il suo corpo incorrotto.

Cari amici, santa Caterina da Bologna, con le sue parole e con la sua vita, è un forte invito a lasciarci guidare sempre da Dio, a compiere quotidianamente la sua volontà, anche se spesso non corrisponde ai nostri progetti, a confidare nella sua Provvidenza che mai ci lascia soli. In questa prospettiva, santa Caterina parla con noi; dalla distanza di tanti secoli, è, tuttavia, molto moderna e parla alla nostra vita. Come noi soffre la tentazione, soffre le tentazioni dell'incredulità, della sensualità, di un combattimento difficile, spirituale. Si sente abbandonata da Dio, si trova nel buio della fede. Ma in tutte queste situazioni tiene sempre la mano del Signore, non Lo lascia, non Lo abbandona. E camminando con la mano nella mano del Signore, va sulla via giusta e trova la via della luce. Così, dice anche a noi: coraggio, anche nella notte della fede, anche in tanti dubbi che ci possono essere, non lasciare la mano del Signore, cammina con la tua mano nella sua mano, credi nella bontà di Dio; così è andare sulla via giusta! E vorrei sottolineare un altro aspetto, quello della sua grande umiltà: è una persona che non vuole essere qualcuno o qualcosa; non vuole apparire; non vuole governare. Vuole servire, fare la volontà di Dio, essere al servizio degli altri. E proprio per questo Caterina era credibile nell’autorità, perché si poteva vedere che per lei l'autorità era esattamente servire gli altri. Chiediamo a Dio, per l’intercessione della nostra Santa il dono di realizzare il progetto che Egli ha su di noi, con coraggio e generosità, perché solo Lui sia la salda roccia su cui si edifica la nostra vita. Grazie.

Saluti:

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement ceux venus d’Étampes et du Chesnay. Comme Sainte Catherine de Bologne, cherchez vous aussi à réaliser avec courage et générosité le projet que Dieu a sur vous, parce que lui seul est le rocher inébranlable sur lequel édifier votre vie. Bonne année nouvelle à tous!

I greet the seminarians of the American College of Louvain and I offer prayerful good wishes for your studies. May this pilgrimage to Rome be a source of spiritual enrichment as you prepare for priestly ministry in the United States. I thank the choirs for their praise of God in song. Upon all the English-speaking visitors present at today’s Audience I cordially invoke the joy and peace of Christ our newborn Saviour.

Mit Freude grüße ich die deutschsprachigen Pilger und Besucher, ganz besonders die Seminaristen des Collegium Orientale aus Eichstätt, und ich danke für den Gesang, den wir eben hören durften. Das Leben der heiligen Katharina von Bologna zeigt uns, daß Gott den Menschen auch in Schwierigkeiten nie allein läßt und daß er ihn in seinem Heilswillen zum Guten führt, daß er freilich von uns auch das Mitkämpfen erwartet, das Festhalten und die Treue zu ihm in den Schwierigkeiten. Euch und euren Familien wünsche ich ein gesegnetes neues Jahr.

Saludo con afecto a los peregrinos de lengua española, en particular a los fieles de la Parroquia de Nuestra Señora de Guadalupe, de Valdivia, a los miembros de la Escolanía de Loyola, de Pamplona, y a los demás grupos procedentes de España, Méjico, Argentina y otros países latinoamericanos. Que, a ejemplo de Santa Catalina de Bolonia, os dejéis guiar siempre por Dios, confiando en su bondad, que nunca nos abandona. Deseo a todos un Año lleno de las bendiciones del Señor. Muchas gracias.

Amados peregrinos de língua portuguesa, que viestes junto do túmulo de São Pedro renovar a vossa profissão de fé: a minha saudação de boas vindas para todos vós, em particular para o grupo de Escuteiros de Penedono, desejando-vos abundantes dons de graça e paz do Deus Menino, que imploro para vós e vossas famílias com a minha Bênção Apostólica.

Saluto in lingua polacca:

Serdecznie pozdrawiam Polaków. Siostry i Bracia! Oktawa Bożego Narodzenia i kończący się rok zachęcają nas do refleksji nad tajemnicą narodzin Chrystusa i zbawienia człowieka. Niech Jezus, Zbawiciel świata znajdzie godne miejsce w naszych sercach, niech je napełni miłością, dobrem i pokojem. Życzę wszystkim radości świętowania i z serca błogosławię wam tu obecnym i waszym bliskim.

Traduzione italiana:

Saluto cordialmente i Polacchi. Sorelle e fratelli! L’ottava di Natale e l’anno che volge al termine ci esortano alla riflessione sul mistero della nascita di Cristo e sulla salvezza dell’uomo. Gesù, Salvatore del mondo trovi sempre un posto degno nei nostri cuori e li colmi d’amore, di bene e di pace. A tutti auguro la gioia delle feste e di cuore benedico voi qui presenti e i vostri cari.

Saluto in lingua croata:

Upućujem srdačan pozdrav svim hrvatskim hodočasnicima, a osobito mladim košarkašima iz Zagreba! Dragi prijatelji, neka svjetlo Božićnoga otajstva uvijek prosvjetljuje vaš život, a Božji blagoslov uđe u vaše obitelji. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana:

Rivolgo un cordiale saluto a tutti i pellegrini Croati, in modo particolare ai giovani cestiti di Zagreb. Cari amici, la luce del mistero di Natale illumini sempre la vostra vita, e la benedizione di Dio entri nelle vostre famiglie. Siano lodati Gesù e Maria!

* * *

Rivolgo il mio cordiale saluto alla comunità dei Legionari di Cristo, come pure ai numerosi membri del movimento “Regnum Christi”, venuti da diversi Paesi. Saluto le Missionarie Secolari Scalabriniane, che festeggiano i 50 anni del loro Istituto, nato dal carisma del beato vescovo Giovanni Battista Scalabrini per seminare il Vangelo tra i migranti. Tra i pellegrini di lingua italiana, saluto in particolare i giovani della Prelatura di Pompei, le Ancelle del Sacro Cuore di Gesù e i vari gruppi parrocchiali. Grazie per la vostra cordialità!

Saluto infine i giovani, i malati e gli sposi novelli. A voi, cari giovani, auguro di camminare sempre nella via dell’umiltà, che il Figlio di Dio ha scelto per Sé venendo nel mondo. Voi, malati, possiate sentire il conforto della sua presenza, specialmente nei momenti più difficili. E voi, cari sposi novelli, siate sempre guidati dall’esempio della santa Famiglia e sostenuti dalla sua intercessione. Auguri a tutti!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101229.html

Guglielmo Giraldi (Italian, active 1445 - 1489) – illuminator (Italian), Saint Catherine of Bologna, about 1469, Tempera colors, gold paint, gold leaf, and ink on parchment, 10,8 x 7,9, Getty Center


Den hellige Katarina av Bologna (1413-1463)

Minnedag: 9. mars

Den hellige Katarina de'Vigri (it: Caterina; lat: Catharina Bononsiensis) ble født den 8. september 1413 i Bologna i regionen Emilia-Romagna i Italia. Hun var datter av den fremstående advokaten Giovanni de'Vigri og hans fromme hustru Benvenuta fra den bolognesiske adelsfamilien Mamellini [Mammolini]. Mens de ventet Katarina, ble de'Vigri kalt til Ferrara av marki Nikolas III d'Este for å gå i hans tjeneste og bli hans diplomatiske representant til republikken Venezia.

Da Katarina var elleve år, overtalte markien Giovanni til å bringe henne til hoffet for å bli hoffdame for hans egen datter, Margareta d'Este. De to ble nære venner og Katarina fikk en god utdannelse ved hoffet. Her perfeksjonerte hun sin latin og lærte å male miniatyrer. Da det to eller tre år senere ble arrangert et ekteskap mellom Margareta og Robert Malatesta, prins av Rimini, ønsket hun at Katarina skulle følge med henne, men da hadde hun allerede bestemt seg for å vie sitt liv til Gud.

Hun vendte tilbake til hjemmet, men like etter døde hennes far. Ganske umiddelbart sluttet den 16-årige Katarina seg til en gruppe fromme jomfruer i Ferrara som under ledelse av Lucia Mascaroni siden 1406 hadde levd et halvmonastisk liv etter augustinertertiarerenes regel. Men Katarinas religiøse iver var så sterk at hun lurte på om hun ikke skulle søke et liv i større avsondrethet. Som svar på sine bønner om opplysning fikk hun høre at alle skulle bli på det stedet dit de hadde blitt ført av Guds forsyn. Etter dette var hun sterkere knyttet til gruppen og deltok i og bidro til dens utvikling.

Deretter fulgte fem år med kamp som hadde en vidtrekkende effekt. Kunnskapen om seg selv og den realistiske sansen hun fikk da, gjorde henne til en fremragende praktisk veieleder i åndelige metoder. Hun ble prøvet av sterke fristelser, men var så sikker på seg selv at hun var dumdristig nok til å betrakte seg selv som uovervinnelig. Hun innbilte seg at hun spottet djevelen: «Vit bare at du ikke kan friste meg uten at jeg vil kjenne igjen dine henders verk». Hun ble straks gjenstand for en rekke demoniske visjoner, som slo henne med den største skrekk. Både Kristus og Jomfru Maria syntes å gi henne reprimander for hennes egenkjærlighet og mangel på perfeksjon i lydigheten til hennes novisemesters vilje. Redselen ble fulgt av åndelig tørrhet da hun følte seg avvist av Gud, og hennes mismot nærmet seg desperasjon. Hennes forsøk på å oppnå den ønskede renhet i sinnet forble fruktløs og sterile. Verre var trangen til blasfemi og til å tvile på troens sannheter, spesielt doktrinen om realpresensen i Eukaristien.

En tid var Katarina baker for kommuniteten. Men lyset fra flammene i ovnen hadde begynt å innvirke på synet hennes, og hun var redd for at hun skulle bli en byrde for kommuniteten senere hvis hun ble blind. Hun nevnte dette for superioren, men fikk til svar at hun skulle bli på sin post og overlate sin helse til Gud. Katarina var så ivrig etter å tjene andre at hun noen ganger ble anklaget for å blande seg inn. Flere ganger grep hun inn på vegne av andre og fikk reprimander. Hun ble tidlig utnevnt til novisemester. Allerede i 1438 skrev hun for sine noviser verket Le sette armi spirituali, «De syv åndelige våpen», som handlet om hennes erfaringer fra de visjonene hun hadde opplevd. Boken ble først utgitt i 1475, og senere kom den i flere opplag og oversettelser til flere språk.

Omkring begynnelsen av hennes periode som novisemester hadde hun sin mest bemerkelsesverdige visjon, som ofte senere er avbildet i kunsten. Hun hadde fått tillatelse til å tilbringe julenatt i kirken, og gikk dit så tidlig hun kunne og aktet å resitere tusen Ave Maria. Dette gjorde hun med all oppmerksomhet og glød hun kunne. Hun var opptatt med dette til midnatt, timen da hun trodde Jesus var blitt født. Akkurat da viste Jomfru Maria seg for henne med Jesusbarnet i armene, svøpt i et linklede. Maria kom til henne og ga hennes det lille barnet, som hun presset mot hjertet og kysset.

Etter at Lucia Mascaroni døde, opplevde kommuniteten en indre krise og oppløste seg selv. Blant medlemmene oppsto det visse stridigheter om fremtiden, for noen foretrakk å fortsette som augustinertertiarer, mens andre heller ville følge den strengere Klaras regel. I 1432 ble det vedtatt å innføre Klaras regel, og de flyttet til en mer egnet bygning. Katarina og flere andre mente at en regulær observans ville bli bedre sikret hvis det ble innført klausur. Dette motsatte folket i Ferrara seg, men til slutt ble det godtatt av myndighetene og endelig sanksjonert i 1452 av pave Nikolas IV (1447-55). Dermed ble søstrene klarissenonner (Ordo Sanctae Clarae – OSC).

I mellomtidene hadde det kommet så mange kandidater at nonnene ikke var i stand til å huse dem. Visegeneralen fikk tillatelse fra paven til å grunnlegge andre hus over hele Italia, og innbyggerne i Bologna ba om at det måtte opprettes et klarissekloster i byen. Til sin forferdelse ble Katarina valgt til superior for denne grunnleggelsen i hjembyen. Hun protesterte: «Jeg egner meg ikke en gang til å passe på kyllingene, og enda mye mindre til å se etter de som er konsekrert til Gud». Gruppen på 16 kom til Bologna den 22. juli 1456.

Det nye datterhuset fikk navnet Corpus Christi. Til tross for den strenge klausuren ble klosteret berømt for Katarinas hellighet og overnaturlige gaver. Det strømmet til så mange kandidater at de ikke hadde plass til alle. Tilsluttende eiendommer ble kjøpt inn og byggearbeider satt i gang. Til tross for de ekstra byrdene dette la på Katarina, holdt hun for seg og sine nonner fast til en streng observans av regelen.

Hun var en effektiv novisemester og senere superior, og det som vakte kommunitetens kjærlighet og lojalitet, var hennes godhet. Hvis hun måtte irettesette noen, fulgte hun etterpå denne søsteren til kirken og ba der med henne til det naturlige sinnet var gått over og blitt kjærlighet og aksept. Da hennes periode som abbedisse var over og det ble holdt en konsultasjon i kommuniteten, var den eneste innvendingen mot at hun ble gjenvalgt, at hennes store godhet underminerte reglene.

Alltid når hun kunne, besøkte Katarina de syke og utførte utallige tjenester for dem, inkludert de simpleste oppgaver. Men hennes åndelige nestekjærlighet gikk enda lenger. Da en av novisene bekjente at hun tenkte på å gi opp sitt kall, tilbød Katarina seg å bli i skjærsilden til siste dag for å bote for hennes skyld, ta på seg alle hennes synder, å gi henne en del av all den åndelige rikdom hun hadde hvis bare novisen ikke oppgi kallet. Novisen ble så rørt over sin overordnedes nestekjærlighet og oppriktighet at hun endret mening og ble i klosteret. Katarina var like villig til å tilbringe hele netter i bønn for noen som var i nød. I likhet med den hellige Teresa av Lisieux etter henne ba hun en hel natt og oppnådde at en hardnakket synder som skulle henrettes dagen etter, angret og omvendte seg.

I de første fem årene i Bologna gikk mange alt for langt i sine botsøvelser og ble syke. Legene var fortvilet, men Katarina klarte å få dem friske med sine bønner. Katarinas liv var en eneste lang forbønn for synderes omvendelse, men hun hadde også et talent for kalligrafi og miniatyrmaling. Et breviar som er skrevet ut og ornamentert av henne eksisterer fortsatt i klosteret i Bologna. Hun etterlot seg mange skrifter, men de fleste av dem er ikke publisert. De består av prosa, men også av latinske og italienske hymner.

Allerede før hun vendte tilbake til Bologna var Katarinas egen helse underminert. Syv år senere hadde hun kommet til veiens slutt. Den 25. februar 1463 talte hun til kommuniteten i tre timer, annonserte sin død og ga dem sine siste instrukser. Første søndag i fasten ble hun angrepet av voldsomme smerter og ble tvunget til sengs for godt. Hun døde den 9. mars 1463 i klosteret i Bologna. Det skjedde så fredfullt at nonnene som satt rundt sengen ikke merket det før de merket en søt lukt og så at hennes ansikt var blitt like friskt og vakkert som hos en 15-åring.

Hennes legeme ble gravlagt uten kiste og ble i jorden i atten dager. På grunn av alle helbredelsene som ble rapportert og på grunn av den søte lukten som kom fra graven, fikk søstrene dårlig samvittighet fordi de hadde gravlagt Katarina uten kiste. Da ble graven åpnet igjen, og legemet ble funnet uten tegn på forråtnelse. Bare ansiktet var litt misformet på grunn av jordtrykket. Legemet ble undersøkt av leger og kirkelige myndigheter før det ble lagt i en krypt under alteret, hvor det ble værende i noen måneder.

Da ble graven igjen åpnet, og Katarinas legeme ble lagt på en båre og brakt til cellen hun hadde brukt mens hun levde. For at de troende skulle få se henne, ble hun satt på en stol i en kiste, og denne ble satt i koret i kirken. Den ble rullet frem og åpnet etter anmodning. Dette arrangementet skjedde tolv år etter Katarinas død.

I slutten av 1500 viste Katarina seg i en visjon for en av nonnene, Leonora Poggi, og ba om at hennes legeme måtte plasseres i et spesielt kapell, og hun ga beskjed om plassering og innredning. Hun ba også om at legemet fortsatt måtte oppbevares i sittende stilling. Kapellet ble straks innredet og hennes legeme flyttet dit. I 1688 ble et større og vakrere kapell ved siden av tilgjengelig, og det ble dekorert med fresker av Franceschini, Affener og Quaini. Den 11. august 1688 ble Katarinas legeme flyttet med stor høytidelighet dit, hvor det fortsatt befinner seg, sittende på sin stol. I over 450 år satt hun der ubeskyttet, men i 1953 ble det konstruert glassvegger rundt henne. Under Andre verdenskrig ble hender og føtter noe sprukne, og de ble deretter dekket av et tynt vokslag for beskyttelse. Ansiktet og legemet er fortsatt normalt, men fargen på huden er svart, noe som for det meste skyldes røyken fra oljelampene og votivlysene som er brukt i kapellet gjennom århundrene.

I 1592 ble Katarinas navn skrevet inn i Martyrologium Romanum av pave Klemens VIII (1592-1605), noe som kan tilsvare en saligkåring. Hun ble helligkåret den 22. mai 1712 av pave Klemens XI (1700-21), mens helligkåringsbullen var datert 4. juni 1724. Hennes minnedag er 9. mars. Hun fremstilles som klarissenonne med bok og kors, med krone, med Jesusbarnet på armen. Hun regnes som kunstnernes skytshelgen.

Kilder: Attwater/John, Attwater/Cumming, Butler (III), Benedictines, Delaney, Bunson, Cruz (1), Rufus, Eilertsen, Schauber/Schindler, Gorys, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2000-05-14 14:02 - - Sist oppdatert: 2005-12-26 17:57

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/katbolog

Catharina Vigri (ook van Bologna) claris, Bologna, Italië; abdis; † 1463.

Feest 9 maart & 9 mei[288].

Zij werd in 1413 geboren in de Italiaanse stad Bologna. Op dertien-jarige leeftijd trad zij toe tot de zusters augustinessen te Ferrara. Later werd zij claris in haar geboortestad. Daar bekleedde zij achtereenvolgens het ambt van novicenmeesteres en abdis. In haar geschriften legde zij vast welke bijzondere genadegaven zij ontving in haar gebed. Daaruit blijkt ook dat zij veel bad voor de bekering van zondaars.

Bronnen

[ 101; 101a; 102» Catherine-Bologne; 105; 106; 107; 111a; 122» Katharina; 127; 149/1p:390]

© A. van den Akker s.j.

SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/03/09/03-09-1463-catharina.php

Voir aussi http://www.ofmqc.ca/fra/franciscains/figures/catherine_bologne.htm