Saint Callisto (Calixte) Caravario
Martyr (✝ 1930)
Né en 1903 près de Turin, entré en
1918 chez les salésiens. Il arrive en Chine en 1925, ordonné prêtre à Shanghai
en 1929. Le 25 février 1930 il est massacré avec son évêque Luigi Versiglia à
Li-Thaul-Tseul.
Béatifié le 15 mai 1983 à Rome par le pape Jean-Paul II (homélie en italien), il a été canonisé avec les martyrs de Chine, durant le jubilé le 1 octobre 2000.
"2 membres de la Société Salésienne de S. Jean Bosco vinrent s'ajouter à la foule nombreuse des Martyrs énumérés ci-dessus. Ce sont: le Bienheureux Louis Versiglia, évêque, et le Bienheureux Callixte Caravario, prêtre.
Ils furent massacrés ensemble le 25 février 1930 à Li-Thaul-Tseul."
(source site du Vatican)
Fêté le 13 novembre qui est la date à laquelle les salésiens fêtent les membres et bienfaiteurs de la famille salésienne.
Saint Calixte CARAVARIO
Nom: CARAVARIO
Prénom: Calixte (Callisto)
Pays: Italie - Chine
Naissance: 08.06.1903 à
Cuorgné (Turin)
Mort: 25.02.1930 à Li-Thaul-Tseul (Chine)
Etat: Prêtre - Salésien - Martyr du Groupe
des 120 martyrs de Chine 2
Note: Salésien en 1919, en Chine en 1925, ordonné en 1929 par Mgr Versiglia 2 avec qui il est
martyrisé en route vers la mission de Lin Chow qui lui était destinée.
Béatification: 15.05.1983 à
Rome par Jean Paul II
Canonisation: 01.10.2000 à
Rome par Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano : 1983 n.21 et 25 - 2000
n.39 p.9-10 - n. 40 p.1-7 - n.41
p.7.10
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1983 p.701-702 - 2000 n.19 p.906-908
Notice
Callisto Caravario naît à Cuorgné (Turin), le 8 juin 1903. Entré en août
1918 chez les Salésiens, il prononce ses premiers vœux le 19 septembre 1919. Il
rencontre Mgr Luigi Versiglia 2 en 1922 et
manifeste le désir de le suivre en Chine. Il y arrive le 16 janvier 1925. Après
avoir exercé son apostolat dans l'île de Timor pendant deux ans, il revient à
Shanghai où il est ordonné prêtre le 18 mai 1929 par Mgr Versiglia qui le
destine à la mission de Lin-Chow. En 1930, il suit son évêque dans sa visite
aux chrétiens de Lin-Chow et il est assassiné en même temps que lui. (Voir le
récit du martyre dans la notice de Mgr Versiglia 2)
1er Octobre 2000
Dès les origines les plus
lointaines du peuple chinois (vers le milieu du IIIème millénaire avant J.C.),
le sentiment religieux envers l'Être suprême et la piété filiale envers les
ancêtres défunts sont les caractéristiques les plus remarquables de sa culture
millénaire.
Cette note de pure religiosité se
retrouve, plus ou moins, chez les Chinois de tous les siècles, jusqu'à notre
époque où, sous l'influence de l'athéisme occidental, quelques intellectuels,
en particulier ceux éduqués à l'étranger, ont voulu se débarrasser, comme
certains de leurs maîtres occidentaux, de toute idée religieuse.
Dès le Vème siècle, l'Évangile
fut annoncé en Chine et au début du VIIème siècle, la première église y fut
édifiée.Sous la dynastie des T'ang (618-907), la Communauté chrétienne se
développa pendant deux siècles. Au XIIIème siècle, la compréhension du peuple
chinois et de sa culture dont faisait preuve un missionnaire comme Jean de
Montecorvino rendit possible la mise en route de la première mission catholique
dans le Royaume du Milieu (avec siège épiscopal à Beijin).
Il n'est pas étonnant que
spécialement à l'époque moderne(c'est-à-dire à partir du XVIème siècle, quand
les communications entre Orient et Occident commencèrent à être plus
fréquentes), se soit manifesté de la part de l'Église Catholique le désir de
porter à ce peuple la lumière de l'Évangile afin de valoriser encore plus le
trésor de traditions culturelles et religieuses si riches et si
profondes.
À partir donc des dernières
décades du XVIème siècle, plusieurs missionnaires furent envoyés en Chine: des
personnes comme Matteo Ricci et d'autres avaient été choisis avec le plus grand
soin, en tenant compte, en plus de leur esprit de foi et d'amour, de leurs
capacités dans l'ordre culturel et de leurs qualifications dans divers domaines
de la science, surtout l'astronomie et les mathématiques. Ce fut grâce à eux et
à l'estime que les missionnaires montrèrent pour le remarquable esprit de
recherche des savants chinois que purent s'établir des rapports de
collaboration scientifique très utiles qui servirent à leur tour à ouvrir
beaucoup de portes, jusqu'à celle de la cour impériale, et par là, à nouer des
relations très profitables avec diverses personnes de grande valeur.
La qualité de la vie religieuse
de ces missionnaires eut pour effet que beaucoup de personnes de haut niveau
ressentirent le besoin de mieux connaître l'esprit évangélique qui les animait
et, par conséquent d'être instruites de la religion chrétienne, ce qui fut fait
d'une manière qui convenait à leurs caractéristiques culturelles et leur façon
de penser. À la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème, nombreux furent
ceux qui, après la préparation requise, demandèrent le baptême et devinrent de
fervents chrétiens, en maintenant toujours avec une légitime fierté leur
identité de chinois et leur culture.
Le Christianisme fut alors perçu
comme une réalité qui ne s'opposait pas aux valeurs les plus hautes des
traditions du peuple chinois, ni se superposait à elles, mais les enrichissait
d'une lumière et d'une dimension nouvelles.
Grâce aux excellents rapports qui
existaient entre certains missionnaires et l'Empereur K'ang-shi lui-même, et
grâce aux services que ces missionnaires avaient rendus pour rétablir lapaix
entre le «Tsar» de Russie et le «Fils du Ciel», c'est-à-dire l'Empereur, ce
dernier émit en 1692 le premier décret de liberté religieuse, en vertu duquel
ses sujets pouvaient suivre la religion chrétienne et tous les missionnaires
pouvaient la prêcher dans ses vastes domaines.
Par voie de conséquence, l'action
missionnaire et la diffusion du message chrétien se développèrent notablement
et nombreux furent les chinois qui, attirés par la lumière du Christ,
demandèrent à recevoir le Baptême.
Malheureusement, la pénible
question des «rites chinois» irrita l'Empereur K'ang-shi et prépara la
persécution (fortement influencée par celle du Japon voisin), qui se répandit,
ici ou là, ouverte ou sournoise, violente ou voilée, par vagues successives, de
la première décade du XVIIème siècle à environ la moitié du XIXème siècle,
tuant missionnaires et fidèles laïcs et détruisant de nombreuses églises.
Ce fut exactement le 15 janvier
1648 que les Tartares Mandchous, ayant envahi la région du Fujian et s'étant
montrés hostiles au christianisme, tuèrent le Bienheureux François Fernández de
Capillas, prêtre de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Après l'avoir emprisonné et
torturé, ils le décapitèrent pendant qu'il récitait avec d'autres les mystères
douloureux du Rosaire.
Le Bienheureux François Fernández
de Capillas a été reconnu par le Saint Siège comme le «premier martyr» de la
Chine.
Vers le milieu du siècle suivant,
le XVIIIème, 5 autres missionnaires espagnols qui avaient exercé leur activité
dans les années 1715-1747, furent également tués suite à une nouvelle
persécution commencée en 1729 avec les derniers soubresauts en 1746.C'était
l'époque des Empereurs Yung-cheng et de son fils K'ien-lung.
Le Bienheureux Pierre Sans i
Iordà, O.P., Évêque, fut martyrisé en 1747.
Le Bienheureux François Serrano, O.P., prêtre.
Le Bienheureux Joachim Royo, O.P., prêtre.
Le Bienheureux Jean Alcober, O.P., prêtre.
Le Bienheureux François Diaz, O.P., prêtre.
Ces quatre furent tués le 28
octobre 1748, dans la ville de Foochow (Fuzhou).
Une nouvelle phase de persécution
à l'égard de la religion chrétienne se déroula au XIXème siècle.
Tandis que le catholicisme avait
été autorisé par quelques Empereurs des siècles passés, l'Empereur Kia-Kin
(1796-1821) publia à son encontre des décrets nombreux et sévères. Le premier
remonte à 1805; 2 édits de 1811 étaient dirigés contre ceux des Chinois qui
étudiaient pour recevoir les Ordres sacrés et contre les prêtres qui
propageaient la religion chrétienne. Un décret de 1813 exemptait de tout
châtiment les apostats volontaires, c'est-à-dire les chrétiens qui déclaraient
spontanément qu'ils abandonnaient la foi chrétienne mais frappait tous les
autres.
Au cours de cette période,
subirent le martyre:
Le Bienheureux Pierre Wu,
catéchiste laïc, chinois, né d'une famille païenne. Il reçut le Baptême en 1796
et passa le reste de sa vie en annonçant la vérité de la religion
chrétienne.Toutes les tentatives pour le faire apostasier furent vaines.Une
sentence de mort fut portée contre lui et il fut étranglé le 7 novembre 1814.
Il fut suivi dans la fidélité au Christ par,
Le Bienheureux Joseph Zhang Da
Peng, catéchiste laïc, commerçant, baptisé en 1800 et devenu ensuite l'âme de
la Mission dans la ville de Kouy Yang. Emprisonné, il fut étranglé le 12 mars
1815.
En cette année 1815 furent émis 2
autres décrets selon lesquels on approuvait la conduite du Vice roi du Sichuan
qui avait fait décapiter Monseigneur Dufresse, des Missions Etrangères de Paris
et plusieurs chrétiens chinois.Il s'ensuivit une aggravation de la persécution.
Appartiennent à cette période les martyrs suivants:
Le Bienheureux Jean Gabriel Taurin
Dufresse, MEP, évêque, arrêté le 18 mai 1815, conduit à Chengdu, condamné et
exécuté le14 septembre 1815.
Le Bienheureux Augustin Zhao,
prêtre diocésain chinois qui, étant d'abord un des soldats qui escortèrent Mgr
Dufresse de Chengdu à Beijin, avait été frappé par sa patience et avait
demandé à faire partie des néophytes. Une fois baptisé, il avait été envoyé au
séminaire et ordonné prêtre.Arrêté, il eut à souffrir de cruels supplices et
mourut en 1815.
Le Bienheureux Jean de Triora,
OFM, prêtre, emprisonné avec les autres au cours de l'été 1815, il fut condamné
à mort et étranglé le 7 février 1816.
Le Bienheureux Joseph Yuan,
prêtre diocésain chinois, qui après avoir entendu Mgr Dufresse parler de la foi
chrétienne avait été conquis par la beauté de cette doctrine et devint ensuite
un néophyte modèle. Plus tard, il fut ordonné prêtre et se consacra à
l'évangélisation dans divers districts. Il fut arrêté en août 1816, condamné à
la strangulation et exécuté le 24 juin 1817.
Le Bienheureux François Régis
Clet, de la Congrégation de la Mission, qui, après avoir obtenu la permission
d'aller dans les Missions de Chine, s'était embarqué pour l'Orient en
1791.Arrivé dans le pays, il mena pendant 30 ans une vie missionnaire
mortifiée; soutenu par un zèle inlassable, il évangélisa trois immenses
provinces de l'Empire chinois: le Jiangxi, le Hubei et le Hunan. Trahi par un
chrétien, il fut arrêté et jeté en prison où il subit d'atroces supplices.
Suite à une sentence de l'Empereur, il fut étranglé le 17 février 1820.
Le Bienheureux Thaddée Liu,
prêtre diocésain chinois qui refusa d'apostasier, disant qu'il était prêtre et
qu'il voulait rester fidèleà la religion qu'il avait prêchée. Condamné à mort,
il fut étrangléle 30 novembre 1823.
Le Bienheureux Pierre Liu,
catéchiste laïc, chinois, arrêté en 1814 et condamné à l'exil en Tartarie, où
il resta pendant presque vingt ans. Retourné dans sa patrie, il fut de nouveau
arrêté et étranglé le 17 mai 1834.
Le Bienheureux Joachim Ho,
catéchiste laïc, chinois, fut baptisé à l'âge d'environ 20 ans.Au cours de la
grande persécution de 1814, il avait été pris avec beaucoup d'autres fidèles et
soumis à de cruelles tortures.Envoyé en exil en Tartarie, il y resta presque 20
ans. Revenu dans sa patrie, il fut de nouveau arrêté, et refusa d'apostasier.
Sa sentence de mort de la part de l'Empereur ayant été confirmée, il fut
étranglé le 9 juillet 1839.
Le Bienheureux Auguste
Chapdelaine, MEP, prêtre du diocèse de Coutances (France) entra au
Séminaire des MEP et s'embarqua pour la Chine en 1852. Arrivé dans le Guangxi à
la fin de 1854, il fut arrêté en 1856, torturé et condamné à mourir dans une
cage. Il expira en février 1856.
Le Bienheureux Laurent Bai
Xiaoman, laïc chinois, modeste ouvrier accompagna le Bienheureux Chapdelaine
dans l'asile qui avait été offert aux missionnaires. Il fut arrêté avec lui et
conduitau tribunal. Rien ne put le faire apostasier. Il fut décapité le 25
février 1856.
La Bienheureuse Agnès Cao
Guiying, veuve, née dans une antique famille chrétienne, elle était engagée
dans l'instruction des jeunes filles récemment converties par le Bienheureux
Chapdelaine.Arrêtée, elle fut condamnée à mourir dans une cage.Elle fut
exécutée le 1 mars 1856.
Le 28 février 1858, par ordre du
mandarin de MaoKou (dans la province de Guizhou), furent tués 3 catéchistes,
connus comme les Martyrs de MaoKou.
Ce sont:
le Bienheureux Jérôme Lu
Tingmei,
le Bienheureux Laurent Wang Bing,
la Bienheureuse Agathe Lin Zao.
Aux trois, il fut demandé de
renoncer à la religion chrétienne. Comme leur réponse fut négative, ils furent
condamnés à la décapitation.
Le 29 juillet 1861, 2
séminaristes et 2 laïcs subirent en même temps le martyre. De ces 2 laïcs, l'un
était cultivateur et l'autre une veuve qui travaillait comme cuisinière au
Séminaire.Ils sont connus comme les Martyrs de Quingyanzhen (Guizhou).
Ce sont:
le Bienheureux Joseph Zhang
Wenlan, séminariste,
le Bienheureux Paul Chen Chang-Pin, séminariste,
le Bienheureux Jean-Baptiste Luo Tingying, laïc,
la Bienheureuse Marthe Wang-Luo Mande, laïque.
L'année suivante, les 18 et 19
février 1862, cinq autres personnes donnèrent leur vie pour le Christ: elles
sont connues comme les Martyrs de Kay-tcheou. Ce sont:
le Bienheureux Jean-Pierre Néel,
prêtre des Missions Etrangères de Paris,
le Bienheureux Martin Wu Xuesheng, catéchiste laïc,
le Bienheureux Jean Zhang Tianshen, catéchiste laïc,
le Bienheureux Jean Chen Xianheng, catéchiste laïc,
la Bienheureuse Lucie Yi Zhenmei, catéchiste laïque.
Entre temps, avaient eu lieu,
dans le domaine politique, des événements qui eurent des répercussions
considérables sur la vie des missions chrétiennes.
En juin 1840, le Commissaire
impérial de Guangdong, voulant à juste titre supprimer le commerce de l'opium
qui était aux mains des Anglais, avait fait jeter à la mer plus de 20.000
caisses de cette drogue.Ce fut là le prétexte de la guerre qui suivit et qui
fut gagnée par les Anglais. Quand elle fut terminée, la Chine dût signer, en
1842, le premier traité international des temps modernes, suivi très rapidement
d'autres avec l'Amérique et la France. Profitant de l'occasion, la France se
substitua au Portugal comme puissance protectrice des Missions. Par voie de
conséquence, deux décrets furent émis: l'un de 1844, qui permettait aux Chinois
de suivre la religion catholique, et l'autre de 1846 qui supprimait les peines
portées autrefois contre les Chrétiens.
L'Église put alors vivre à
découvert et exercer sa mission, en la développant aussi dans le domaine de
l'éducation supérieure, universitaire et de la recherche scientifique.
Avec la multiplication de divers
Instituts culturels de haut niveau et leur activité très appréciée, des liens
toujours plus profonds s'établirent graduellement entre l'Église et les riches
traditions culturelles de la Chine.
Cette collaboration avec les autorités
chinoises favorisa de façon croissante l'estime mutuelle et le partage des
vraies valeurs qui doivent inspirer toute société civile.
Il se passa ainsi un siècle
d'expansion des missions chrétiennes, exception faite pour la période pendant
laquelle s'abattit sur elles le malheur de l'insurrection de l'«Association de
la justice et de l'harmonie» (généralement connue comme l'insurrection
des«Boxers») au début du XXème siècle qui fut une occasion de l'effusion de
leur sang pour beaucoup de chrétiens.
Il est connu que, dans cette
révolte, confluèrent les sociétés secrètes et la haine accumulée et réprimée
contre les étrangers dans les dernières décades du XIXème siècle, à cause des
vicissitudes politiques et sociales qui suivirent la «guerre de l'opium» et
l'imposition de ce qu'on a appelé les « Traités inégaux» de la part des
puissances occidentales.
Mais le mobile de la persécution
des missionnaires, même d'origine européenne, fut très différent.Leur massacre
fut provoqué par un motif purement religieux. Ils furent tués pour le même
motif pour lequel furent exterminés les Chinois qui s'étaient faits Chrétiens.
Des documents historiques indiscutables mettent en évidence la haine anti‑chrétienne
qui poussa les Boxers à tuer les missionnaires et les fidèles locaux qui
avaient adhéré à leur doctrine. En ce qui les concerne, le 1 juillet 1900, un
édit fut promulgué dans lequel il était dit, en substance, que désormais le
temps des bonnes relations avec les missionnaires européens et leurs chrétiens
était passé, que les premiers devaient être immédiatement rapatriés et les
fidèles contraints à l'apostasie, sous peine de mort.
Alors eut lieu le martyre de
quelques missionnaires et de beaucoup de chinois, que l'on peut grouper
ainsi:
a) Martyrs
de Shanxi, tués le 9 juillet 1900, Frères Mineurs Franciscains.
le Bienheureux Grégoire Grassi,
évêque,
le Bienheureux François Fogolla, évêque,
le Bienheureux Elie Facchini, prêtre,
le Bienheureux Théodoric Balat, prêtre,
le Bienheureux André Bauer, religieux frère.
b) Martyrs
du Hunan Méridional, tués le 7 juillet 1900, eux aussi Frères Mineurs
Franciscains.
le Bienheureux Antoine Fantosati,
évêque,
le Bienheureux Joseph‑Marie Gambaro, prêtre,
le Bienheureux Cesidio Giacomantonio, prêtre ( 4 juillet).
Aux Martyrs Franciscains du
premier Ordre, il faut ajouter sept Franciscaines missionnaires de Marie: 3
françaises, 2 italiennes,1 belge, 1 hollandaise.
La Bienheureuse Marie Hermine de
Jésus (Irma Grivot),
la Bienheureuse Marie de la Paix (Marie Anne Giuliani),
la Bienheureuse Marie Claire (Clelia Nanetti),
la Bienheureuse Marie de Sainte Natalie (Jeanne Marie Kerguin),
la Bienheureuse Marie de Saint Just (Anne Moreau),
la Bienheureuse Marie Adolphine (Anne Dierk),
la Bienheureuse Marie Amandine (Paule Jeuris).
Onze Franciscains séculiers
chinois font également partie des Martyrs de la famille franciscaine.
Le Bienheureux Jean Zhang Huan,
séminariste,
le Bienheureux Patrice Dong Bodi, séminariste,
le Bienheureux Jean Wang Rui, séminariste,
le Bienheureux Philippe Zhang Zhihe, séminariste,
le Bienheureux Jean Zhang Jingguang, séminariste,
le Bienheureux Thomas Shen Jihe, laïc, domestique,
le Bienheureux Simon Qin Cunfu, catéchiste, laïc,
le Bienheureux Pierre Wu Anbang, laïc,
le Bienheureux François Zhang Rong, laïc agriculteur,
le Bienheureux Matthias Feng De, laïc, néophite,
le Bienheureux Pierre Zhang Banniu, laïc, ouvrier.
À ceux-là, il faut ajouter
quelques fidèles laïcs chinois:
le Bienheureux Jacques Yan
Guodong, agriculteur,
le Bienheureux Jacques Zhao Quanxin, domestique,
le Bienheureux Pierre Wang Erman, cuisinier.
Quand la révolte des Boxers,
commencée dans le Shandong, se répandit dans le Shanxi et le Hunan et atteignit
même le Tcheli Sud-Oriental, alors Vicariat Apostolique de Xianxian confié aux
Jésuites, les chrétiens massacrés se comptèrent par milliers.
Parmi eux on compte quatre
missionnaires jésuites français et 52 chrétiens laïcs chinois, hommes, femmes
et enfants, le plus ancien ayant 79 ans, les deux plus jeunes seulement 9 ans.
Tous subirent le martyre au mois de juillet 1900; beaucoup d'entre eux furent
massacrés dans l'église du village de Tchou-Kia-ho, où ils s'étaient réfugiés
et étaient en prière avec les deux premiers des missionnaires suivants:
le Bienheureux Léon Mangin, SJ,
prêtre,
le Bienheureux Paul Denn, SJ, prêtre,
le Bienheureux Rémi Isoré, SJ, prêtre,
le Bienheureux Modeste Andlauer, SJ, prêtre.
Les noms et l'âge des chrétiens
laïcs chinois sont les suivants:
la Bienheureuse Marie Zhu neé Wu,
environ 50 ans,
le Bienheureux Pierre Zhu Rixin, 19 ans,
le Bienheureux Jean Baptiste Zhu Wurui, 17 ans,
la Bienheureuse Marie Fu Guilin, 37 ans,
la Bienheureuse Barbara Cui née Lian, 51 ans,
le Bienheureux Joseph Taishun, 60 ans,
la Bienheureuse Lucie Wang Cheng, 18 ans,
la Bienheureuse Marie Fan Kun, 16 ans,
la Bienheureuse Marie Chi Yu, 15 ans,
la Bienheureuse Marie Zheng Xu, 11 ans,
la Bienheureuse Marie Du née Zhao, 51 ans,
la Bienheureuse Madeleine Du Fengju, 19 ans,
la Bienheureuse Marie Du née Tian, 42 ans,
le Bienheureux Paul Wu Anjyu, 62 ans,
le Bienheureux Jean-Baptiste Wu Mantang, 17 ans,
le Bienheureux Paul Wu Wanshu, 16 ans,
le Bienheureux Raymond Li Quanzhen, 59 ans,
le Bienheureux Pierre Li Quanhui, 63 ans,
le Bienheureux Pierre Zhao Mingzhen, 61 ans,
le Bienheureux Jean -Baptiste Zhao Mingxi, 56 ans,
la Bienheureuse Thérèse Chen Tinjieh, 25 ans,
la Bienheureuse Rose Chen Aijieh, 22 ans,
le Bienheureux Pierre Wang Zuolung, 58 ans,
la Bienheureuse Marie Gou née Li, 65 ans,
le Bienheureux Jean Wu Wenyin, 50 ans,
le Bienheureux Zhang Huailu, 57 ans
le Bienheureux Marc Ki-T'ien-Siang, 66 ans,
la Bienheureuse Anne An née Xin, 72 ans,
la Bienheureuse Marie An née Guo, 64 ans,
la Bienheureuse Anne An née Jiao, 26 ans,
la Bienheureuse Marie An Linghua, 29 ans,
le Bienheureux Paul Liu Jinde, 79 ans,
le Bienheureux Joseph Wang Kuiju, 37 ans,
le Bienheureux Jean Wang Kuixin, 25 ans,
la Bienheureuse Thérèse Zhang née He, 36 ans,
la Bienheureuse Lang née Lang, 29 ans,
le Bienheureux Paul Lang Fu, 9 ans,
la Bienheureuse Elisabeth Qin née Bian, 54 ans,
le Bienheureux Simon Qin Cunfu, 14 ans,
le Bienheureux Pierre Liu Zeyu, 57 ans,
la Bienheureuse Anna Wang, 14 ans,
le Bienheureux Joseph Wang Yumei, 68 ans,
la Bienheureuse Lucie Wang née Wang, 31 ans,
le Bienheureux André Wang Tianqing, 9 ans,
la Bienheureuse Marie Wang née Li, 49 ans,
le Bienheureux Chi Zhuhe, 18 ans,
la Bienheureuse Marie Zhao née Guo, 60 ans,
la Bienheureuse Rose Zhao, 22 ans,
la Bienheureuse Marie Zhao, 17 ans,
le Bienheureux Joseph Yuan Gengyin, 47 ans,
le Bienheureux Paul Ge Tingzhu, 61 ans,
la Bienheureuse Rose Fan Hui, 45 ans.
Le fait qu'un nombre aussi
considérable de fidèles laïcs chinois aient offert leur vie pour le Christ en
même temps que les missionnaires qui leur avaient annoncé l'Évangile et
s'étaient prodigués pour eux, met en évidence la profondeur des liens que la
foi au Christ établit, en réunissant dans une seule famille des personnes de
races et cultures diverses, étroitement solidaires entre elles, non pour des
raisons politiques mais en vertu d'une religion qui prêche l'amour, la
fraternité, la paix et la justice.
En plus de ceux qui furent
massacrés par les Boxers et qui ontété mentionnés ci-dessus, il faut citer le
Bienheureux Albert Crescitelli, prêtre des Missions Étrangères de Milan, qui
exerçason ministère dans le Shanxi Méridional et fut martyrisé le 21 juillet
1900.
Des années après, 2 membres de la
Société Salésienne de S. Jean Bosco vinrent s'ajouter à la foule nombreuse des
Martyrs énumérés ci-dessus. Ce sont:
le Bienheureux Louis Versiglia,
évêque, et
le Bienheureux Callixte
Caravario, prêtre.
Il furent
massacrés ensemble le 25 février 1930 à Li-Thaul-Tseul.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20001001_zhao-rong-compagni_fr.html
Callisto
Caravario was born at Cuorgne (Turin) on 18th June 1903. When he met Monsignor
Versiglia in Turin in 1921 he said: "I will come and join you in
China". He kept his word and left for China two years later. As a young
priest, faithful to his religious consecration and fervent in charity, he was
on a pastoral visit in the Lin Chow area with Mons. Versiglia, two teachers,
two catechists and a student, when they were attacked by communist pirates. As
they tried to protect the young people the two missionaries were brutally
beaten and then shot, because of the pirates' hatred of their Christian faith.
At their
beatification, in 1983, Pope John Paul II said that they were examples of
"the gospel ideal of the shepherd who gives his life for his flock... for
the cause of truth and justice, defending the weak and the poor, triumphing
over the evils of sin and death."
They
were canonized on 1st October 2000 and they are honoured on 25th February.
Callistus Caravario was born at Cuorgné, on 18 June 1903. From his
earliest years, everyone thought he was an excellent child for his meek and
reflective nature. He seemed naturally inclined to prayer and loved his mother
very much, as witnessed by the many letters he wrote. At five years of age, he
and his family moved to Turin close to the Porta Nuova Oratory.
He was
amongst the first in his class at school, and served Mass each morning. On the
advice of Fr Garelli the Rector of the Oratory, he entered the Novitiate and
became a Salesian. In 1922 Bishop Versiglia was in Turin who spoke of the
missions to the Brothers. Callistus told him: "Bishop, you will see me in
China".
Fr Garelli
left for China and Callistus insisted so much that after a short time he followed
him there. He kept his word. His mother told Fr Garelli: "I am willing to
leave my son in Don Bosco's hands". "With all the affection I am
capable of", Callistus would write, "thank you Lord, for having given
me such a good mother". "Mother, here is news that will make you
happy: This morning I gave my first catechsim lesson in Chinese".
Callistus
was sent to Macao, and then for two years to Timor where he edified everyone,
including the rector, for his goodness and apostolic zeal. "My good
mother", he wrote, "pray that your Callistus may not be just a hlaf
priest but completely the priest".
On 18 May
1929, he returned to Shiuchow, where bishop Versiglia ordained him priest and
entrusted him with the mission at Linchow. In a short time he had visited all
the families and earned the sympathy of the school children. Meanwhile in China
the political situation had become very tense, especially for Christians and
foreign missionaries. Persecutions began.
On 13
February 1930 Fr Caravario was in Shiuchow to accompany the bishop on his
pastoral visit to the Linchow mission. Some young boys and girls went with
them; they had been studying in Shiuchow. On 25 February a group of Bolshevik
pirates stopped the bishop's boat, wanting to take the girls. Bishop Versiglia
and Fr Callistus stopped them.
They were
taken by force and ultimately shot, but before they were killed they heard one
another's confessions. Their last breath was spent for their beloved China.
Saint
Callistus Caravario
Also
known as
- Callisto
Caravario
- 25 February
- 28 September as one of the Martyrs of China
Profile
Known as a pious
and prayerful child. Salesian missionary priest. He worked at
Macao, China, then in Timor, and
then on 18 May 1929 in Shiuchow, China. On 25 February 1930, while travelling with his bishop, Saint Luigi Versiglia, his ship was boarded
by Bolshevik pirates who planned to abduct and enslave the girls on their ship;
Callistus and Luigi fought to prevent
them. One of the Martyrs of China.
Born
- shot on 25 February 1930 off the coast of Shiuchow, China
- 13 November 1976 by Pope Paul VI (decree of martyrdom)
BLESSED LOUIS VERSIGLIA AND
CALLISTUS CARABARIO
"The good shepherd
gives his life for his flock".
This came true also in
far-off China in the 30's. The Celestial Empire, land of mystery, aroused a
strange fascination among the first generations of Salesians. Not even Don
Bosco was immune to it. In 1874 before beginning the American missions he had
negotiated the foundation—not then completed—of a technical school in Hong
Kong, and had assured his confreres that when time would be right, a mission
would be established in China.
According to a dream handed
down by the first Salesians only by word of mouth and directly concerned with
this future mission, Don Bosco had seen two large chalices raised up in the
sky, one filled with sweat and the other with the blood of Salesians. This
dream recounted to the Salesian clerics had increased their fascination for the
Celestial Empire.
A Padded Hammer
Among those clerics was
Louis Versiglia, born at Oliva Gessi, Pavia in 1873, lively and gifted with a
penchant for mathematics and horses. In 1885 he had been a student at Don
Bosco's Oratory in Valdocco. Being "a studious, disciplined and pleasant
lad", he had the honor of reading a composition on Don Bosco's feast day
two years later.
"Come and see
me", the Saint had added congratulating him, "I have something to say
to you". However, through shyness or because Don Bosco towards the end of
his life was not easy to reach, little Louis had not gone to see him. He would
spend the rest of his life wondering what it was that Don Bosco wanted to say
to him... Was it perhaps the dream of the two chalices.
Meanwhile, he decided to
stay with Don Bosco, and in 1889 he became a Salesian. Tall and slim, endowed
with steady nerves and physical strength, almost distinguished looking; he was
a natural leader among his companions without losing his friendly and cheerful
touch. He became a student at the Gregorian University and obtained a doctorate
in philosophy, just like Don Delaney many years later. At 22, with a
dispensation because of age, he was ordained a priest. At 23, again with a
dispensation, he was appointed rector and Novice Master at Genzano, Rome. (The
Congregation too was young and had great confidence in her young members).
"How severe and
exacting!", someone recalled of him at Genzano.
Demanding with us, he was
even more demanding with himself. He was a padded hammer with those who showed
a tendency to laziness".
For nine years he was
Master of Novices, idolized by them, despite his austere method of forming
them. In the meantime he waited impatiently to go to the missions. "My
trunk", he would say, " can be ready at a minute's notice". He
prepared himself with physical exercises and, when time allowed him, horseback
riding on the Alban hills.
Sons Of An Unfortunate
Father
The order to depart came at
the end of 1905. By the beginning of the following year he was in Macao (then a
Portuguese colony on the Chinese coast) at the head of the first Salesian
missionary expedition to the Far East. There he founded an orphanage which was
to become the mother house of the Salesian foundations in those lands.
The enormous country of
China was still quite poor, without railways and with rudimentary
industries—exploited by foreign powers which for centuries had carried away her
best products and resources on their ships. In 1902 a revolution had overthrown
the last emperor, and with him the Celestial Empire had fallen.
In the new republic
internal difficulties and hatred for foreigners—there were solid reasons for
such hatred—created waves of tension, revolt and destruction. But in spite of
all these difficulties, the Catholic missionaries continued their works. In
1917 a region in the interior of China was offered to the Salesians. The
following year Fr. Versiglia sent there the newly arrived confreres, taking
also some from the mission of Macao.
The leader of the new
expedition, Fr. Sante Garelli, had brought him a gift from the Rector Major,
and gave it to him at the end of the dinner the day after he arrived. It was a
chalice—a thing that did not mean anything special to Fr. Garelli, but which
awakened in Versiglia a host of disturbing memories. "You brought me a
chalice", he said, "and I accept it. Don Bosco saw the Chinese
missions flourish when a chalice would be filled with the blood of his sons.
This chalice was sent to me and—his voice trailing away in a whisper—I will
have to fill it".
In 1920 the territory
entrusted to the Salesians was erected by the Holy See into the Vicariate
Apostolic of Shiu Chow, and Fr. Versiglia became its first bishop. The
consecration took place in the cathedral of Canton. The Salesian Fr. Charles
Braga was at the organ. For the final hymn Father, caught unawares, played a
hymn very dear to the first Salesians, which speaking of Adam said: "We
are the sons of an unfortunate father". The choir sang vigorously, but
perhaps too few did notice the unsuitability of those words. The new bishop
smiled and murmured: "You're right, I'm a miserable father, but I'll do my
best to be a real father." He absolved them all embracing them in his
first episcopal blessing.
Callistus—Totally The
Lord's
At Shiu Chow he plunged
into his work. Each small mission center would have its school. He began by
founding at the main center a secondary school for boys and girls, a training
school for catechists, a trade school, a home for the aged, a medical dispensary
and a junior seminary. He knew how to do everything, and he did it. He was
printer, sacristan, gardener, painter, even barber. In 1922 he went to Turin
for the General Chapter. His long beard added an extra touch to his charming
personality. His words could arouse great enthusiasm. Many a young Salesian at
Valdocco wanted to go with him. "Monsignor, I'll join you in China",
a cleric assured him. "You will see, I'll keep my promise".
His Name Was Callistus
Caravario.
Born at Cuorgne near Turin
in 1903, he had grown up in the Salesian Oratories at the school of an active
apostolate, and had decided to give his life to the missions. He kept his
promise. In fact in 1924, still a cleric, he was sent to Macao, and later to
Shanghai and Timor in far-away Indonesia. Meanwhile the situation in China was
deteriorating. The revolutionary party in power, the "Kuomintang" (in
which Chiang Kaishek was the new rising star) allied itself in 1925
with the Chinese communist party (which among its brilliant intellectuals had
Mao Tse-tung).
Two years later, however,
the two parties split up and then opposed each other. Official troops and
irregulars, armed bands and pirates ran riot through the country and fought to
gain control of the government. The situation of the missionaries became
critical. Many of them were accused of being enemies of the people. The
Vicariate of Shiu Chow was especially vulnerable. "We are completely under
Bolshevik control" Versiglia had written in 1926, "and we don't know
how things will turn out."
Fr. Caravario returned to
China in March 1929, because Monsignor wanted him to be with him in Shiu Chow.
In May of that year he ordained him a priest. "Now your Callistus is no
longer yours", he wrote to his mother in Italy, "he must be entirely
the Lord's, wholly consecrated to his service".
Sent to Lin Chow, which was
a very promising Salesian mission center, Fr. Caravario threw himself into his
work. His small community was growing in size and strength with each passing
day. He was highly esteemed by everyone.
Six months later he
returned to Shiu Chow to report to his bishop, and the latter decided to go and
see for himself. So both set out on the two-day journey for Lin Chow—but were
never to arrive.
The Ambush
The first day they
travelled by train, the second they hired a boat. They had with them four young
school teachers—two male and two female—who had recently qualified at the
mission school, and a young school girl. All of them were happily returning
home, never imagining that someone was hidden among the bamboo on the bank
waiting for them. The ambush had been set up in an ideal spot out of sight.
There were about ten or twelve men—some were communist soldiers, others plain
bandits and a young man was after one of the female school teachers. (He had
asked her to marry him, but she had refused since she wanted to become a nun.
Nevertheless, he was determined to take her by force).
It was noon on the 25th of
February 1930. The large boat was gliding along the edge of the Lin Chow river.
At one point a voice called out loudly: "Stop". The men jumped out
suddenly from the bush with their guns levelled. "Get on board", the
voice ordered. There was nothing to do but obey.
At first Bishop Versiglia
was not too worried. He had been captured by bandits before—once on that very
spot—and he had always been set free, leaving them whatever he had. But this
time the pirates' demand was excessively absurd: 500 dollars on the spot.
Bishop Versiglia, ready to do anything to save the defenseless girls from
attack, tried to bargain with the bandits, but when these jumped on board to
seize the girls, he shielded them with his own body.
Fr. Caravario was standing
his side. An uneven and desperate struggle ensued. The two missionaries were
clubbed with rifle butts on their chests, arms and heads. They fell back into
the boat unconscious. The three young girls were forced to get off the boat and
then the two missionaries were dragged ashore. They were bound, searched and
pushed around. No longer could they do anything to protect the girls.
"We're going to destroy all religions" screamed one of the soldiers.
"If we win, no woman in China will ever go back to study catechism".
The missionaries were
dragged into a thicket a short distance away. Bishop Versiglia knew what was
about to happen and told the soldiers: "I'm an old man. Kill me if you
will. But he is young, spare him". (Fr. Caravario was 27). "
No", they retorted, "the foreign devils must all die". The
missionaries prayed in silence.
A moment later the silence
was shattered by five rifle shots.
"There's something
inexplicable here", wondered aloud one of the soldiers after the
executions. "I've already seen many die, and they all were afraid. These,
instead, were happy".
The good shepherds are
indeed happy to give their lives for their flocks.
Source: from First
Centenary of Don Bosco's Missions
Provided Courtesy of:
Eternal Word Television Network
5817 Old Leeds Road
Irondale, AL 35210
|
SOLENNE
BEATIFICAZIONE DI MONSIGNOR LUIGI VERSIGLIA
E DI DON CALLISTO CARAVARIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Domenica, 15 maggio 1983
Cari
fratelli e sorelle.
Il
Vangelo di questa domenica, tra l’Ascensione di Cristo al cielo e l’attesa
dello Spirito Santo, nel suo contenuto più profondo ben si adatta alla solenne
beatificazione dei due novelli martiri, che oggi la Chiesa presenta alla
venerazione dei fedeli. E ben si accorda anche la prima lettura della Messa,
che ricorda il sacrificio del protomartire Stefano. Il Vescovo Luigi Versiglia
e il giovane sacerdote don Callisto Caravario, infatti, sono i “protomartiri”
della Congregazione Salesiana, qui riunita in questa gioiosa circostanza
attorno all’altare del Signore. La sua esultanza è quella di tutta la Chiesa:
ma si capisce che per l’Istituto Salesiano possa avere un carattere tutto
particolare, poiché questa solenne cerimonia viene in qualche modo a
suggellare, in misura eloquente, oltre un secolo di lavoro nelle missioni in
tutti i continenti, a partire dalla Patagonia e dalle terre Magellaniche. Si
realizza così una visione profetica del fondatore san Giovanni Bosco, il quale,
sognando con predilezione per i suoi figli l’Estremo Oriente, vaticinò frutti
meravigliosi e parlò di “calici colmi di sangue”.
Chi
riceve la Parola di Dio e la custodisce nel suo cuore, diventa inevitabilmente
oggetto dell’odio del mondo (cf. Gv 17, 14). I martiri sono
coloro che, pur di star fedeli a questa parola di vita eterna, accettano che
l’odio del mondo giunga fino al punto di toglier loro la vita terrena. Essi
danno una testimonianza particolarmente viva del detto del Signore, secondo il
quale chi “perde” per lui la propria vita, la ritrova (cf. Mt 10,
39).
2.
Il martirio - si dice tradizionalmente - suppone negli uccisori “l’odio contro
la fede”: è a causa di essa che il Martire viene ucciso. Ed è vero. Questo odio
contro la fede può però manifestarsi obiettivamente in due modi diversi: o a
causa dell’annuncio stesso della Parola di Dio, oppure a causa di una certa
azione morale, che trova nella fede il suo principio e la sua ragione d’essere.
È
sempre per la sua testimonianza di fede, che il Martire viene ucciso: nel primo
caso, per una testimonianza esplicita e diretta; nel secondo, per una
testimonianza implicita ed indiretta, ma non meno reale, e anzi in un certo
senso più completa, in quanto attuata nei frutti della fede, che sono le opere
della carità. In tal senso, l’apostolo Giacomo può dire con tutta proprietà:
“Con le mie opere ti mostrerò la mia fede” (Gc 2, 18).
Ne
viene quindi che gli uccisori danno mostra di odiare la fede non solo quando la
loro violenza si getta contro l’annuncio esplicito della fede, come nel caso di
Stefano, che dichiara di “contemplare i cieli aperti e il Figlio dell’Uomo alla
destra di Dio” (At 7, 56), ma anche quando tale violenza si scaglia
contro le opere della carità verso il prossimo, opere che obiettivamente e
realmente hanno nella fede la loro giustificazione e il loro motivo. Odiando
ciò che sorge dalla fede, mostrano di odiare quella fede che ne è la sorgente.
Questo è il caso dei due Martiri Salesiani. A questa conclusione sono giunti
gli atti del processo canonico.
3.
Secondo l’insegnamento e l’esempio del Divin Maestro, il martirio con cui si
dona la vita per i propri amici, è il segno del più grande amore (cf. Gv 15,
13). A ciò fanno eco le parole del Concilio Vaticano II, allorché si afferma:
“Il martirio, col quale il discepolo è reso simile al Maestro che liberamente
accetta la morte per la salute del mondo e a lui si conforma nell’effusione del
sangue, è stimato dalla Chiesa come insigne e suprema prova di carità” (Lumen Gentium, 42). E questo perché, come
spiega san Tommaso (S. Tommaso, Summa theologiae, II-II, q. 124, a
3) col martirio si dimostra di rinunciare a ciò che abbiamo di più prezioso,
cioè la vita, e di accettare ciò che vi è di più ripugnante, cioè la morte,
specie se preceduta dal dolore dei tormenti.
I
due Martiri Salesiani hanno dato la loro vita per la salvezza e l’integrità
morale del prossimo. Si posero infatti a scudo e difesa della persona di tre
giovani alunne della missione, che stavano accompagnando in famiglia o sul
campo dell’apostolato catechistico.
Essi
difesero a prezzo del loro sangue la scelta responsabile della castità, operata
da quelle giovani, in pericolo di cadere nelle mani di chi non le avrebbe
rispettate. Un’eroica testimonianza, dunque, a favore della castità, che
ricorda ancora alla società di oggi il valore e il prezzo altissimi di questa
virtù, la cui salvaguardia, connessa col rispetto e la promozione della vita
umana, ben merita che si metta a repentaglio la stessa vita, come possiamo
vedere e ammirare in altri fulgidi esempi della storia cristiana, da
sant’Agnese fino a santa Maria Goretti.
4.
Il gesto di supremo amore dei due Martiri trova un suo più vasto significato nel
quadro di quel ministero evangelico, che la Chiesa svolge a favore del grande e
nobile popolo cinese, a partire dai tempi del padre Matteo Ricci. Infatti, in
ogni tempo e in ogni luogo il martirio è offerta di amore anche per i fratelli
e in particolare per il popolo a favore del quale il martire si offre. Il
sangue dei due Beati sta perciò alle fondamenta della Chiesa cinese, come il
sangue di Pietro sta alle fondamenta della Chiesa di Roma. Dobbiamo quindi
intendere la testimonianza del loro amore e del loro servizio come un segno
della profonda convenienza tra il Vangelo e i valori più alti della cultura e
della spiritualità della Cina. Non si può separare, in tale testimonianza, il
sacrificio offerto a Dio e il dono di sé fatto al popolo e alla Chiesa della
Cina.
Il
Cristianesimo, come dimostra la sua storia millenaria fino ai nostri giorni, si
trova a suo agio presso tutte le culture e tutte le civiltà, senza
identificarsi con nessuna. Esso trova una spontanea consonanza con tutto quanto
c’è di valido in esse, perché l’uno e le altre hanno una medesima origine
divina, senza il rischio della confusione o della competizione, perché si
pongono su due ordini differenti di realtà: rispettivamente quello della grazia
e quello della natura.
La
gioiosa circostanza di questo rito di beatificazione suscita e rinforza in noi
la speranza di un progresso nella elaborazione delle strutture e del dialogo,
destinati a favorire questa esigenza di armonizzazione, nel popolo cristiano
della Cina, tra la dimensione dell’impegno sociale e della coscienza nazionale,
e quella della comunione con la Chiesa universale: un’esigenza intrinseca al
messaggio di Cristo e conforme alle istanze più profonde delle Nazioni e delle
culture. La cultura, ogni cultura, sale verso Cristo, e Cristo discende verso
ogni cultura. Possa anche la Cina, come ogni altra nazione della terra,
comprendere sempre meglio questo punto d’incontro.
5.
Ma un altro pensiero s’impone alla nostra attenzione. Nello sfondo di questo
tragico e grandioso episodio si collocano con evidenza due concezioni della
donna tra loro inconciliabili: o la donna come persona, responsabilmente
protesa all’attuazione della sua dignità morale, e convenientemente facilitata
e protetta in ciò dall’ambiente umano e sociale: ed ecco la scelta dei due
Martiri e delle tre giovani ad essi affidate; oppure la donna come oggetto e
strumento del piacere e degli scopi altrui. Ecco allora la scelta degli
uccisori.
Queste
due opposte concezioni della donna hanno, nella Scrittura e nella Tradizione
cristiana, una stretta relazione con la figura di Maria santissima, della quale
sono rispettivamente la fedele incarnazione e la totale negazione. I due
Martiri da tempo avevano forgiato la loro concezione della donna e della sua
dignità alla luce del modello mariano. Lo scontro con gli aggressori, per
quanto subitaneo e imprevisto, li trovava quindi pronti. Essi si spengono nella
luce di Maria, che avevano filialmente onorato e predicato per tutta la vita.
Il
viaggio che li porta all’immolazione inizia con la benedizione e sotto gli
auspici di Maria Ausiliatrice, Patrona della Congregazione Salesiana. La fatale
aggressione si scatena a mezzogiorno, dopo che la comitiva aveva salutato la
Madre di Dio con la recita dell’Angelus. Questa dolce preghiera prepara la
lotta vittoriosa contro le insidie del male. I nomi di Gesù, Maria e Giuseppe
risuonano forti sulla bocca dei Pastori e delle pecorelle del gregge, non
appena si profila l’aspro scontro con i nemici della fede e della purezza, che
non intendono lasciarsi sfuggire la preda neppure davanti al delitto.
6.
Monsignor Versiglia e don Caravario, sull’esempio di Cristo, hanno incarnato in
modo perfetto l’ideale del Pastore evangelico: Pastore che è ad un tempo
“agnello” (cf. Ap 7, 17), che dà la vita per il gregge (Gv 10,
11), espressione della misericordia e della tenerezza del Padre; ma, allo
stesso tempo, agnello “che sta in mezzo al trono” (Ap 7, 17);
“leone” vincitore (cf. Ap 5, 5), valoroso combattente per la
causa della verità e della giustizia, difensore dei deboli e dei poveri,
trionfatore sul male del peccato e della morte.
Perciò,
oggi, a poco più di mezzo secolo dal loro eccidio, il messaggio dei novelli
Beati è chiaro e attuale. Quando la Chiesa propone qualche modello di vita per
i fedeli, lo fa anche in considerazione dei particolari bisogni pastorali del
tempo nel quale avviene tale proclamazione.
A
noi dunque il dovere di ringraziare innanzitutto il Signore che, con
l’intercessione dei nuovi Beati, ci dona una nuova luce e un nuovo conforto nel
nostro cammino verso la santità, ma anche nello stesso tempo il proposito di
meditare il loro esempio e di imitarlo, in proporzione delle nostre forze, e in
relazione alle diverse responsabilità e circostanze. Penso soprattutto ai
Confratelli Salesiani, ma l’esempio di un Santo vale sempre per tutta la
Chiesa. Cristo ci doni il suo Spirito affinché possiamo riuscire in ciò. La
Vergine santissima, Maria Ausiliatrice, ci assista maternamente in questi santi
propositi.
© Copyright 1983 -
Libreria Editrice Vaticana
San Callisto Caravario Sacerdote salesiano, martire
Cuorgnè,
Torino, 18 giugno 1903 - fiume Beijang, Cina, 25 febbraio 1930
Incontrando
mons. Versiglia a Torino nel 1921 gli disse: "La raggiungerò in
Cina". Mantenne la parola, partendo due anni dopo. Ordinato sacerdote,
sempre fedelissimo alla sua consacrazione religiosa e animato da una carità
sempre più ardente, accompagnava mons. Versiglia nella visita pastorale, nel
distretto di Lin Chow insieme a due maestri, due catechiste e un'allieva quando
il 25 febbraio 1930, in un tratto isolato del fiume, furono assaliti dai pirati
comunisti. Nel tentativo di proteggere le giovani, che riuscirono a fuggire, i
due missionari salesiani furono percossi brutalmente e poi fucilati, in odio
alla fede cristiana che esalta la verginità. San Giovanni Paolo II il 15 maggio
1983 li ha beatificati, per poi proclamarli santi il 1° ottobre 2000, insieme
ad altri 118 martiri cattolici in terra cinese. L'Arcidiocesi di Torino celebra
la memoria di San Callisto Caravario il 13 novembre, giorno in cui la Famiglia
Salesiana lo ricorda insieme a San Luigi Versiglia. La Chiesa tutta li celebra
il 9 luglio come "Santi Agostino Zhao Rong e 119 compagni.
Martirologio
Romano: Sulle rive del fiume Beijang vicino alla città di Shaoguan nella
provincia del Guandong in Cina, santi martiri Luigi Versiglia, vescovo, e
Callisto Caravario, sacerdote della Società Salesiana, che subirono il martirio
per aver dato assistenza cristiana alle anime loro affidate.
Nel 1885 san Giovanni
Bosco aveva rivelato ai Salesiani riuniti a San Benigno Canavese, in Piemonte,
di aver sognato una turba di ragazzi che gli erano andati incontro dicendogli:
«Ti abbiamo aspettato tanto» e in un altro sogno vide alzarsi verso il cielo
due grandi calici, l’uno ripieno di sudore e l’altro di sangue. Quando nel 1918
il gruppo di missionari Salesiani partì da Valdocco, in Torino, alla volta di
Schiu-Chow nel Kwang-tung in Cina, il Rettor Maggiore dell’ordine, don Paolo
Albera, donò loro il calice con il quale aveva celebrato le sue nozze d’oro di
consacrazione ed i 50 anni del Santuario di Maria Ausiliatrice. Il prezioso e
simbolico dono venne consegnato da don Sante Garelli a monsignor
Versiglia, il quale dichiarò: «Don Bosco vide che quando in Cina un calice si
sarebbe riempito di sangue, l’Opera Salesiana si sarebbe meravigliosamente
diffusa in mezzo a questo popolo immenso. Tu mi porti il calice visto dal
Padre: a me il riempirlo di sangue per l’adempimento della visione».
In 12 anni di missione, dal 1918 al
1930, il Vescovo Versiglia riuscì a compiere prodigi in una terra del tutto
nemica dei cattolici: istituì 55 stazioni missionarie primarie e secondarie
rispetto alle 18 trovate; ordinò 21 sacerdoti, due religiosi laici, 15 suore
del luogo e 10 straniere; lasciò 31 catechisti (18 donne), 39 insegnanti (8
maestre) e 25 seminaristi. Portò al battesimo tremila cristiani convertiti, a
fronte dei 1.479 trovati al suo arrivo. Eresse un orfanotrofio, una casa di formazione
per catechiste, una scuola per catechisti sia femmine che maschi; l’istituto
Don Bosco, comprensivo delle scuole professionali, complementari e magistrali
per i ragazzi; l’Istituto Maria Ausiliatrice per le ragazze; un ricovero per
gli anziani; un brefotrofio, due dispensari per medicinali e la Casa del
missionario, come desiderava fosse chiamato l’episcopio.
Il Vescovo martire non si fermava
mai di fronte a nulla, neppure alle carestie, alle epidemie, alle sconfitte che
si presentavano al coraggioso monsignore e ai suoi collaboratori, non sempre
umanamente ricompensati: apostasie, calunnie, abbandoni, incomprensioni, viltà…
Ma tutto veniva superato grazie alla preghiera, intensa, costante,
significante. Negli anni dedicati alla Cina, monsignor Versiglia non si è mai
stancato di esortare i suoi sacerdoti al dialogo con il Signore e con la
Vergine Maria. Non a caso teneva una corrispondenza con le monache Carmelitane
di Firenze, domandando loro sostegno spirituale. Leggiamo nell’ultima sua
lettera inviata alla superiora delle Carmelitane, scritta poche settimane prima
della morte: «… solleviamo in alto i nostri cuori, dimentichiamo di più noi
stessi e parliamo di più di Dio, del modo di servirlo di più, di consolarlo di
più, del bisogno e del modo di guadagnargli delle anime. Voi, Sorelle, potrete
più facilmente parlare a noi delle finezze dell’amore di Gesù, noi forse
potremo parlare a voi della miseria di tante anime, che vivono lontano da Dio e
della necessità di condurle a Lui; noi ci sentiremo elevati all’amore a Dio,
voi vi sentirete maggiormente spinte allo zelo».
Fra coloro che lo sostenevano in
quell’impresa impavida votata alla salvezza delle anime (il fine reale di ogni
sacerdote e di ogni consacrato, anche se è un concetto che abitualmente non si
sente più, dando rilievo, invece, a concezioni di carattere più
economico-sociali che spirituali) e consequenzialmente alla dignità dell’uomo,
come è sempre accaduto con l’evangelizzazione e la diffusione del
cristianesimo, c’era anche il giovane don Callisto Caravario, nato a
Cuorgnè (Torino) l’ 8 giugno 1903.La sua famiglia si era trasferita a Torino e
qui il piccolo Callisto poté frequentare l’oratorio e la scuola dei Salesiani
fino agli studi del Liceo classico. Nel 1919, sedicenne, conobbe monsignor
Versiglia, di passaggio a Torino, al quale rivelò: «La seguirò in Cina». Così
avvenne. Si imbarcò a Genova a 21 anni. Prima lavorò in Estremo Oriente,
nell’isola di Timor, poi a Shangai e infine a Schiu Chow, dove fu ordinato
sacerdote da monsignor Versiglia nel 1929. Egli ha lasciato delle splendide e
struggenti lettere alla mamma, dove si può ammirare tutto il suo amore per Dio
e per il quale era pronto a qualsiasi cosa, anche al sacrificio supremo della
vita: «Oramai il tuo Callisto non è più tuo, deve essere completamente del
Signore, dedicato completamente al suo servizio! […] Sarà breve o lungo il mio
sacerdozio? Non lo so, l’importante è che io faccia bene e che presentandomi al
Signore io possa dire d’aver, col suo aiuto, fatto fruttare le grazie che Egli
mi ha dato». Si presentò al Signore con i suoi frutti già l’anno successivo,
sacerdote di otto mesi.
Il Vescovo Luigi Versiglia e don
Callisto Caravario partirono il 24 febbraio in treno insieme a due allievi del
Collegio Don Bosco, che tornavano a casa per le vacanze, due loro sorelle ed
una catechista insegnate. La situazione politico-sociale era turbolenta a causa
di continue guerriglie che tormentavano i territori del sud della Cina: da
tempo il Vescovo attendeva tempi migliori per la sua visita pastorale ai
cristiani di Lin Chow. Alla fine del 1930 partì ugualmente perché «Se
aspettiamo che le vie siano sicure, non si parte più… No no, guai se la paura
prende il sopravvento! Sarà quel che Dio vorrà!».
Il
giorno 25 proseguono il viaggio in barca sul fiume Pak-kong. Poi una breve
sosta a Ling Kong How. A mezzogiorno
traghettano nuovamente il fiume, diretti a Li Thau Tzeui. Stanno recitando
l’Angelus, quando improvvisamente dalla riva esplode un urlo selvaggio. Una
decina di uomini, con i fucili puntati, intimano all’imbarcazione di approdare
alla riva. Il barcaiolo è costretto ad obbedire. «Sotto quale protezione
viaggiate?», gli chiedono e il barcaiolo: «Di nessuno, mai nessuno l’ha imposta
ai missionari…». Due uomini si avventano sull’imbarcazione e scoprono, sotto il
tettuccio di riparo, le tre donne, che vogliono portare via, ma monsignor Luigi
e don Callisto le difendono, facendo barriera. I criminali, urlando,
brandiscono con violenza il calcio dei fucili sui loro corpi, che cadono
atterra. Il Vescovo ha la forza di esortare Maria Thong: «Aumenta la tua fede»,
mentre don Callisto mormora: «Gesù… Maria!». I missionari vengono legati e
trascinati in un bosco. Un bandito afferma: «Bisogna distruggere la Chiesa
Cattolica».
Monsignor Luigi e don Callisto
comprendono che è giunto il tempo di testimoniare con la vita la fede in
Cristo. Sono
sereni. Si mettono a pregare ad alta voce, in ginocchio e guardando in alto.
Cinque colpi di fucile interrompono la loro lode estatica.
I
due allievi con le tre giovani avevano udito e visto tutto e tutto
testimonieranno. Le donne, in lacrime,
dovettero seguire i loro aggressori, mentre i ragazzi furono obbligati ad
andarsene senza voltarsi indietro. Le spoglie dei martiri furono raccolte e
sepolte a Schiu Chow, poi dissepolte e disperse.
Papa Paolo VI nel 1976 li dichiarò
martiri e Giovanni Paolo II il 15 maggio 1983 li ha beatificati, per poi
proclamarli santi il 1° ottobre 2000, insieme ad altri 118 martiri
cattolici.
Autore: Cristina Siccardi