dimanche 29 octobre 2017

BENOÎT XVI. « Le Mystère du Samedi Saint »



« Le mystère du Samedi Saint », méditation de Benoît XVI à l’occasion de la vénération du Saint Suaire

A l’occasion de l’ostension du Saint Suaire (du 10 avril au 23 mai 2010), le pape Benoît XVI s’est rendu à la cathédrale de Turin pour y vénérer la relique dimanche 2 mai. Il a lu à cette occasion une méditation intitulée « Le mystère du Samedi Saint ».

Chers amis,

C’est pour moi un moment très attendu. En diverses autres occasions, je me suis trouvé face au Saint-Suaire, mais cette fois, je vis ce pèlerinage et cette halte avec une intensité particulière: sans doute parce que les années qui passent me rendent encore plus sensible au message de cet extraordinaire Icône; sans doute, et je dirais surtout, parce que je suis ici en tant que Successeur de Pierre, et que je porte dans mon cœur toute l’Eglise, et même toute l’humanité. Je rends grâce à Dieu pour le don de ce pèlerinage et également pour l’occasion de partager avec vous une brève méditation qui m’a été suggérée par le sous-titre de cette Ostension solennelle: « Le mystère du Samedi Saint ».

On peut dire que le Saint-Suaire est l’Icône de ce mystère, l’Icône du Samedi Saint. En effet, il s’agit d’un linceul qui a enveloppé la dépouille d’un homme crucifié correspondant en tout point à ce que les Evangiles nous rapportent de Jésus, qui, crucifié vers midi, expira vers trois heures de l’après-midi. Le soir venu, comme c’était la Parascève, c’est-à-dire la veille du sabbat solennel de Pâques, Joseph d’Arimathie, un riche et influent membre du Sanhédrin, demanda courageusement à Ponce Pilate de pouvoir enterrer Jésus dans son tombeau neuf, qu’il avait fait creuser dans le roc à peu de distance du Golgotha. Ayant obtenu l’autorisation, il acheta un linceul et, ayant descendu le corps de Jésus de la croix, l’enveloppa dans ce linceul et le déposa dans le tombeau (cf. Mc 15, 42-46). C’est ce que rapporte l’Evangile de saint Marc, et les autres évangélistes concordent avec lui. A partir de ce moment, Jésus demeura dans le sépulcre jusqu’à l’aube du jour après le sabbat, et le Saint-Suaire de Turin nous offre l’image de ce qu’était son corps étendu dans le tombeau au cours de cette période, qui fut chronologiquement brève (environ un jour et demi), mais qui fut immense, infinie dans sa valeur et sa signification.

Le Samedi Saint est le jour où Dieu est caché, comme on le lit dans une ancienne Homélie: « Que se passe-t-il? Aujourd’hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort… Dieu s’est endormi dans la chair, et il réveille ceux qui étaient dans les enfers » (Homélie pour le Samedi Saint, PG 43, 439). Dans le Credo, nous professons que Jésus Christ « a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts ».

Chers frères et sœurs, à notre époque, en particulier après avoir traversé le siècle dernier, l’humanité est devenue particulièrement sensible au mystère du Samedi Saint. Dieu caché fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain, de façon existentielle, presque inconsciente, comme un vide dans le cœur qui s’est élargi toujours plus. Vers la fin du xix siècle, Nietzsche écrivait: « Dieu est mort! Et c’est nous qui l’avons tué! ». Cette célèbre expression est, si nous regardons bien, prise presque à la lettre par la tradition chrétienne, nous la répétons souvent dans la Via Crucis, peut-être sans nous rendre pleinement compte de ce que nous disons. Après les deux guerres mondiales, les lager et les goulag, Hiroshima et Nagasaki, notre époque est devenue dans une mesure toujours plus grande un Samedi Saint: l’obscurité de ce jour interpelle tous ceux qui s’interrogent sur la vie, et de façon particulière nous interpelle, nous croyants. Nous aussi nous avons affaire avec cette obscurité.
Et toutefois, la mort du Fils de Dieu, de Jésus de Nazareth a un aspect opposé, totalement positif, source de réconfort et d’espérance. Et cela me fait penser au fait que le Saint-Suaire se présente comme un document « photographique », doté d’un « positif » et d’un « négatif ». Et en effet, c’est précisément le cas: le mystère le plus obscur de la foi est dans le même temps le signe le plus lumineux d’une espérance qui ne connaît pas de limite. Le Samedi Saint est une « terre qui n’appartient à personne » entre la mort et la résurrection, mais dans cette « terre qui n’appartient à personne » est entré l’Un, l’Unique qui l’a traversée avec les signes de sa Passion pour l’homme: « Passio Christi. Passio hominis ». Et le Saint-Suaire nous parle exactement de ce moment, il témoigne précisément de l’intervalle unique et qu’on ne peut répéter dans l’histoire de l’humanité et de l’univers, dans lequel Dieu, dans Jésus Christ, a partagé non seulement notre mort, mais également le fait que nous demeurions dans la mort. La solidarité la plus radicale.

Dans ce « temps-au-delà-du temps », Jésus Christ « est descendu aux enfers ». Que signifie cette expression? Elle signifie que Dieu, s’étant fait homme, est arrivé au point d’entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme, où n’arrive aucun rayon d’amour, où règne l’abandon total sans aucune parole de réconfort: « les enfers ». Jésus Christ, demeurant dans la mort, a franchi la porte de cette ultime solitude pour nous guider également à la franchir avec Lui. Nous avons tous parfois ressenti une terrible sensation d’abandon, et ce qui nous fait le plus peur dans la mort, est précisément cela, comme des enfants, nous avons peur de rester seuls dans l’obscurité, et seule la présence d’une personne qui nous aime peut nous rassurer. Voilà, c’est précisément ce qui est arrivé le jour du Samedi Saint: dans le royaume de la mort a retenti la voix de Dieu. L’impensable a eu lieu: c’est-à-dire que l’Amour a pénétré « dans les enfers »: dans l’obscurité extrême de la solitude humaine la plus absolue également, nous pouvons écouter une voix qui nous appelle et trouver une main qui nous prend et nous conduit au dehors. L’être humain vit pour le fait qu’il est aimé et qu’il peut aimer; et si dans l’espace de la mort également, a pénétré l’amour, alors là aussi est arrivée la vie. A l’heure de la solitude extrême, nous ne serons jamais seuls: « Passio Christi. Passio hominis ».

Tel est le mystère du Samedi Saint! Précisément de là, de l’obscurité de la mort du Fils de Dieu est apparue la lumière d’une espérance nouvelle: la lumière de la Résurrection. Et bien, il me semble qu’en regardant ce saint linceul avec les yeux de la foi, on perçoit quelque chose de cette lumière. En effet, le Saint-Suaire a été immergé dans cette obscurité profonde, mais il est dans le même temps lumineux; et je pense que si des milliers et des milliers de personnes viennent le vénérer, sans compter celles qui le contemplent à travers les images – c’est parce qu’en lui, elles ne voient pas seulement l’obscurité, mais également la lumière; pas tant l’échec de la vie et de l’amour, mais plutôt la victoire, la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine; elles voient bien la mort de Jésus, mais elles entrevoient sa Résurrection; au sein de la mort bat à présent la vie, car l’amour y habite. Tel est le pouvoir du Saint-Suaire: du visage de cet « Homme des douleurs », qui porte sur lui la passion de l’homme de tout temps et de tout lieu, nos passions, nos souffrances, nos difficultés, nos péchés également – « Passio Christi. Passio hominis » – de ce visage émane une majesté solennelle, une grandeur paradoxale. Ce visage, ces mains et ces pieds, ce côté, tout ce corps parle, il est lui-même une parole que nous pouvons écouter dans le silence. Que nous dit le Saint-Suaire? Il parle avec le sang, et le sang est la vie! Le Saint-Suaire est une Icône écrite avec le sang; le sang d’un homme flagellé, couronné d’épines, crucifié et transpercé au côté droit. L’image imprimée sur le Saint-Suaire est celle d’un mort, mais le sang parle de sa vie. Chaque trace de sang parle d’amour et de vie. En particulier cette tâche abondante à proximité du flanc, faite de sang et d’eau ayant coulé avec abondance par une large blessure procurée par un coup de lance romaine, ce sang et cette eau parlent de vie. C’est comme une source qui murmure dans le silence, et nous, nous pouvons l’entendre, nous pouvons l’écouter, dans le silence du Samedi Saint.

Chers amis, rendons toujours gloire au Seigneur pour son amour fidèle et miséricordieux. En partant de ce lieu saint, portons dans les yeux l’image du Saint-Suaire, portons dans le cœur cette parole d’amour, et louons Dieu avec une vie pleine de foi, d’espérance et de charité. Merci.


mardi 10 octobre 2017

Saint DANIELE COMBONI, prêtre missionnaire, évêque et fondateur de l'Institut pour les Missions d'Afrique noire


Saint Daniele Comboni

Fondateur de l'Institut des Missionnaires Comboniens (+ 1881)

Né à Brescia, Italie, il consacre sa vie à l'Afrique. Ordonné prêtre en 1854, dans la confiance que les africains deviendront eux-mêmes protagonistes de leur propre évangélisation, il prépare un projet qui a le but de «sauver l'Afrique par l'Afrique même».

De manière prophétique, il annonce à l'Église toute entière, en particulier en Europe, que l'heure du salut des peuples de l'Afrique est arrivée. Pour cela, même s'il est un simple prêtre, il n'hésite pas à se présenter au Concile Vatican I pour demander aux évêques que chaque église locale soit engagée dans la conversion de l'Afrique (Postulatum, 1870). 

Avec un courage hors du commun à l'époque, il envoie des sœurs missionnaires en Afrique Centrale et en 1872 il fonde son Institut de sœurs exclusivement consacrées aux missions: les sœurs Missionnaires Comboniennes. 

Pour les africains, il dépense toutes ses énergies et se bat pour l'abolition de l'esclavage. 

En 1877 il est consacré Évêque et nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale. 

Canonisé le 5 octobre 2003 par Jean-Paul II.

biographie (site du Vatican)

Père, prophète et apôtre de l'Afrique, il fonde en 1867 l'Institut des Missionnaires Comboniens.

À Khartoum au Soudan, en 1881, saint Daniel Comboni, évêque missionnaire, qui fonda l’Institut pour les Missions d’Afrique noire, et lui-même, établi évêque en Afrique, propagea l’Évangile à travers ces régions sans épargner ses forces, et veilla de multiples façons à sauvegarder la dignité humaine.

Martyrologe romain

«Ou l'Afrique ou la mort»

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10132/Saint-Daniele-Comboni.html

Daniel Comboni, une vie entière consacrée à l’Afrique

Anne Bernet - publié le 08/10/23

Fils de paysans pauvres italiens, Daniel Comboni devint le premier évêque de l'Afrique centrale et l’un des plus grands missionnaires de l'histoire de l'Église. L’intuition prophétique de ce prêtre était de « sauver l’Afrique par l’Afrique ». L’Église le fête le 10 octobre.

Il faut certainement un sens du devoir et une foi hors du commun à la Signora Camboni lorsque, en 1854, son fils Daniele, tout récemment ordonné prêtre, lui confie son rêve de partir porter l’évangile en Afrique. Très modestes métayers de Limone sul Garda, près de Brescia, où Daniele est venu au monde le 15 mars 1831, les Camboni ont eu huit enfants, et les ont perdus un à un, à l’exception de celui-là, le quatrième de la fratrie, qui s’est donné à Dieu et maintenant veut s’exiler sans retour. Stoïque, sa mère se borne à répondre : « Va où Dieu t’appelle. »

Enfant intelligent et brillant, Daniele a été éduqué à Vérone, chez les Missionnaires de l’abbé Mazza, un prêtre qui s’est voué à racheter sur les marchés aux esclaves d’Afrique de l’Est des enfants qu’il ramène en Italie pour les faire baptiser et les éduquer. Il est donc normal que le petit Camboni soit tôt fasciné par cet apostolat et ce continent encore mystérieux, largement inexploré, lent à s’ouvrir au Christ faute de missionnaires. Cependant, lorsque Daniele est en âge de partir à son tour, les buts de son Institut ont commencé d’évoluer et, tout en continuant d’arracher de jeunes captifs aux trafiquants qui les convertissent de force à l’islam, l’abbé Mazza songe de plus en plus à implanter ses prêtres dans des missions locales qui évangéliseront ces populations animistes, parmi les plus pauvres et les plus abandonnées du monde. 

Encore faut-il pour cela des vocations. Elles manquent car le continent noir attire moins que l’Extrême-Orient et ses chances de martyre, moins que l’Océanie. Si l’espérance de vie d’un Occidental n’y excède pas quatre ans, il s’agit de morts sans gloire, victimes de maladies tropicales, de misère, d’accidents, d’épuisement, ou d’assassinat car, entre les marchands d’hommes et les sorciers, les missionnaires ont nombre d’ennemis. Il faut un vrai dévouement pour s’y donner.

Sauver l’Afrique par l’Afrique

Lorsque Daniele débarque à Khartoum, en 1857, il sait à quoi s’attendre, comme il l’écrit à ses proches : « Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir, mais la pensée qu’on transpire et qu’on meurt par amour du Christ et le salut des âmes les plus abandonnées du monde est trop douce pour nous faire renoncer à cette grande entreprise. » Ce qu’il en coûte, il le constate bientôt, en voyant mourir les compagnons débarqués avec lui. Au soir des obsèques de l’un d’entre eux, il s’exclame : « Ou l’Afrique, ou la mort ! » Telle sera à l’avenir sa seule devise.

En fait, le fonctionnement de l’Institut fait que Camboni revient en Italie à intervalles réguliers afin de ramener les enfants sauvés. C’est au cours d’un de ces séjours, en 1864, alors qu’il prie à Saint-Pierre de Rome et se désole du relatif échec de ses efforts qu’il a une « illumination ». Il faut changer de stratégie d’évangélisation afin de pouvoir, rapidement, « sauver l’Afrique par l’Afrique », autrement dit aider les Africains à prendre l’évangélisation de leur continent en mains. Si les missionnaires italiens s’intéressent d’abord au Soudan et à l’Éthiopie, sur lesquels leur pays à des vues, Camboni rêve d’étendre la mission à toute l’Afrique centrale.

La mobilisation des pères conciliaires

Infatigable, pendant des années, il démarche cardinaux, évêques, têtes couronnées et puissants d’Europe afin de les sensibiliser au sort de l’Afrique, donne des conférences, fonde la première revue missionnaire italienne, Les Annales du Bon Pasteur, puis en 1867 son propre Institut, les Missionnaires camboniens, auxquels se joindra en 1872 une branche féminine, les Sœurs des missionnaires camboniens, les « Pieuses Mères » dont la création est une révolution, voire un scandale, car l’on n’a jamais osé envoyer des femmes missionnaires en Afrique. 

L’Œuvre est malmenée, certes, mais, dans l’intervalle, en 1870, Camboni, conseiller théologien de l’évêque de Vérone, l’a accompagné au premier concile de Vatican et a réussi à intéresser soixante-dix pères conciliaires à la grave question de l’évangélisation de l’Afrique centrale, permettant la signature d’une pétition de soutien à cette tâche. Cette sensibilisation de l’Église permet, en 1877, à Daniele d’être nommé vicaire apostolique d’Afrique centrale, puis d’en devenir évêque l’année suivante. 

Contre l’esclavage

Dès lors, il se partage entre son diocèse et l’Italie, accompagnant régulièrement de nouvelles religieuses venues se former dans la maison qu’il a ouverte au Caire. À l’évangélisation proprement dite, Mgr Camboni ajoute sa participation à plusieurs expéditions d’exploration dans des régions où aucun blanc n’a encore mis les pieds et une lutte inlassable contre la traite et l’esclavage, qui ne lui vaut pas que des amis.

À l’été 1881, il revient à Khartoum pour son huitième et dernier séjour africain. Saisi de fièvre, il doit s’aliter et meurt le 10 octobre, confiant en l’avenir : « Je meurs mais mon œuvre qui est de Dieu ne mourra pas » assure-t-il. Il a raison. Et d’ajouter à l’intention de ceux qui le plaignent : « Je suis heureux dans la croix. » Mgr Camboni a été béatifié en 1996 et canonisé en 2003.

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/10/08/daniel-comboni-une-vie-entiere-consacree-a-lafrique/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal


Daniel Comboni (1831-1881)
   
Daniel Comboni: un fils de paysans pauvres qui devint le premier Evêque de l'Afrique Centrale et un des plus grands missionnaires de l'histoire de l'Eglise.

Quand le Seigneur décide d'intervenir et qu'il trouve une âme généreuse et disponible, on peut voir des choses grandes et nouvelles se réaliser.
  
Fils «unique» - des parents saints 

Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15 mars 1831, dans une famille de paysans au service d'un riche seigneur de la région. Son père Louis et sa mère Dominique sont très attachés à Daniel, le quatrième de huit enfants, morts presque tous en bas âge. Ils forment une famille unie, riche de leur foi et de valeurs humaines, mais pauvre en moyens économiques. C'est justement la pauvreté de la famille Comboni qui pousse Daniel à quitter son village pour aller fréquenter l'école à Vérone, auprès de l'Institut de l'Abbé Nicolas Mazza.

Au cours de ces années passées à Vérone, Daniel découvre sa vocation au sacerdoce, termine ses études de philosophie et de théologie et surtout il s'ouvre à la mission de l'Afrique Centrale, attiré par le témoignage des premiers missionnaires de l'Abbé Mazza qui reviennent du continent africain. En 1854, Daniel Comboni est ordonné prêtre et trois ans après il part pour l'Afrique avec cinq autres missionnaires de l'Abbé Mazza, avec la bénédiction de sa mère Dominique qui lui dit: «Vas, Daniel, et que le Seigneur te bénisse». 

Au cœur de l'Afrique - avec l'Afrique dans son cœur 

Après quatre mois de voyage, l'expédition missionnaire dont Comboni fait partie arrive à Khartoum, la capitale du Soudan. Le choc du contact avec la réalité africaine est énorme. Comboni se rend compte tout de suite des difficultés que sa nouvelle mission comporte. Les fatigues, le climat difficile, les maladies, la mort de nombreux et jeunes compagnons missionnaires, la pauvreté et la situation d'abandon des gens, le poussent toujours davantage à continuer et à ne pas quitter ce qu'il avait commencé avec tant d'enthousiasme. De la mission de Sainte Croix, il écrit à ses parents: «Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir; mais la pensée qu'on transpire et qu'on meurt par amour de Jésus-Christ et du salut des âmes les plus abandonnées du monde est trop douce pour nous faire désister de cette grande entreprise».

En assistant à la mort en Afrique d'un jeune compagnon missionnaire, Comboni, au lieu de se décourager, se sent encore plus intérieurement confirmé dans sa décision de continuer sa mission: «Ou l'Afrique ou la mort».

Et c'est toujours l'Afrique et ses peuples qui poussent Comboni, une fois revenu en Italie, à mettre au point une nouvelle stratégie missionnaire. En 1864, alors qu'il était en prière sur la tombe de S. Pierre à Rome, Daniel est frappé par une illumination fulgurante qui le pousse à élaborer son fameux «Plan pour la régénération de l'Afrique», un projet missionnaire qui peut être synthétisé en une phrase: «Sauver l'Afrique par l'Afrique», fruit de sa confiance sans limites dans les capacités humaines et religieuses des peuples africains.

Un Evêque missionnaire original 

Au milieu de beaucoup de difficultés et d'incompréhensions, Daniel Comboni comprend que la société européenne et l'Eglise catholique sont appelées à prendre davantage en considération la mission de l'Afrique Centrale. Dans ce but, il se consacre à une animation missionnaire infatigable dans tous les coins de l'Europe, demandant une aide spirituelle et matérielle pour les missions à des Rois, des Evêques, des riches et des gens simples et pauvres. Et comme instrument d'animation missionnaire il fonde une revue missionnaire, la première en Italie.

Sa foi inébranlable dans le Seigneur et dans l'Afrique le conduit à fonder, respectivement en 1867 et en 1872, les Instituts masculin et féminin de ses missionnaires, connus plus tard sous le nom de Missionnaires Comboniens et de sœurs Missionnaires Comboniennes.

Comme théologien de l'Evêque de Vérone, il participe au Concile Vatican I, faisant souscrire à 70 Evêques une pétition en faveur de l'évangélisation de l'Afrique Centrale (Postulatum pro Nigris Africæ Centralis).

Le 2 juillet 1877, Comboni est nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale; un mois après il est consacré Evêque: c'est la confirmation que ses idées et ses actions, jugées par beaucoup de personnes trop courageuses ou même folles, sont bien efficaces pour l'annonce de l'Evangile et la libération du continent africain.

Au cours des années 1877-1878, avec ses missionnaires hommes et femmes, il souffre dans son corps et dans son esprit de la tragédie d'une sécheresse et d'une famine sans précédents, qui réduisent de moitié la population locale et épuisent le personnel et l'activité missionnaires.

La croix, amie et épouse 

En 1880, avec toujours le même courage, Monseigneur Comboni revient en Afrique, pour la huitième et dernière fois, à côté de ses missionnaires, décidé à continuer la lutte contre la plaie de l'esclavage et à consolider l'activité missionnaire avec les africains eux-mêmes. L'année suivante, éprouvé par la fatigue, les morts fréquentes et récentes de ses collaborateurs, l'amertume des accusations et des calomnies, le grand missionnaire tombe malade. Le 10 octobre 1881, à l'âge de cinquante ans, marqué par la croix qui jamais ne l'a abandonné comme une épouse fidèle et aimée, il meurt à Khartoum, parmi ses gens, conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas. «Je meurs, dit-il, mais mon œuvre, qui est oeuvre de Dieu, ne mourra pas».

Daniel Comboni a vu juste. Son œuvre n'est pas morte; au contraire, comme toutes les grandes œuvres qui «naissent aux pieds de la croix», elle continue à vivre grâce au don de leur propre vie que tant d'hommes et de femmes vivent, eux qui ont décidé de suivre Comboni sur le chemin de la mission ardue et enthousiasmante parmi les peuples les plus pauvres de la foi et les plus abandonnés de la solidarité humaine.

Les dates fondamentales de sa vie 

— Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia -  Italie) le 15 mars 1831. 

— Il consacre sa vie à l'Afrique (1849), en réalisant un projet qui le conduit plusieurs fois à risquer sa vie au cours d'expéditions missionnaires exténuantes dès 1857, l'année où il part pour la première fois pour l'Afrique. 

— Le 31 décembre 1854, année de la proclamation de l'Immaculée Conception de Marie, il est ordonné prêtre par le bienheureux Giovanni Nepomuceno Tschiderer, évêque de Trente. 

— Dans la confiance que les africains deviendront eux‑mêmes protagonistes de leur propre évangélisation, il prépare un projet qui a le but de «sauver l'Afrique par l'Afrique même» (Plande 1864). 

— Fidèle à sa devise: «Ou l'Afrique ou la mort», malgré les difficultés, il poursuit son projet en fondant en 1867 l'Institut des Missionnaires Comboniens. 

— De manière prophétique, il annonce à l'Eglise toute entière, en particulier en Europe, que l'heure du salut des peuples de l'Afrique est arrivée. Pour cela, même s'il est un simple prêtre, il n'hésite pas à se présenter au Concile Vatican I pour demander aux évêques que chaque église locale soit engagée dans la conversion de l'Afrique (Postulatum, 1870). 

— Avec un courage hors du commun à l'époque, le premier, il envoie des sœurs Missionnaires dans la mission de l'Afrique Centrale et en 1872 il fonde son Institut de sœurs exclusivement consacrées aux missions: les sœurs Missionnaires Comboniennes. 

— Pour les africains, il dépense toutes ses énergies, et il se bat pour l'abolition de l'esclavage. 

— En 1877 il est consacré Evêque et nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale. 

— Epuisé par les fatigues et les croix, il meurt à Khartoum (Soudan), le soir du 10 octobre 1881. 

— Le 26 mars 1994 est reconnue l'héroïcité de ses vertus. 

— Le 6 avril 1995 est reconnu le miracle opéré grâce à son intercession en faveur d'une jeune fille afro-brésilienne, Maria José de Oliveira Paixão. 

— Le 17 mars 1996 il est béatifié par Jean-Paul II dans la basilique Saint-Pierre. 

— Le 20 décembre 2002 est reconnu le second miracle opéré grâce à son intercession en faveur d'une mère musulmane du Soudan, Lubna Abdel Aziz. 

— Le 5 octobre 2003 il est canonisé par Jean-Paul II dans la basilique Saint-Pierre.




Saint Daniel COMBONI

Nom: COMBONI
Prénom: Daniel
Pays: Italie - Soudan

Naissance: 15.03.1831  à Limone sul Garda (Brescia)
Mort: 10.10.1881  à Khartoum

Etat: Evêque - Fondateur

Note: Prêtre en 1854. Part pour l’Afrique en 1857. "Plan pour la Régénération de l'Afrique" présenté à Pie IX en 1864. Fonde l'Institut Missionnaire pour l'Afrique en 1867 (Comboniens), puis l'Institut des Pieuses Mères de la "Nigrizia" (Comboniennes) en 1872. Évêque en 1877: Vicaire apostolique de l'Afrique centrale.

Béatification: 17.03.1996  à Rome  par Jean Paul II
Canonisation: 05.10.2003  à Rome  par Jean Paul II

Fête: 10 octobre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1996 n.11 p.1-2 - n.12 p.1-5 - n.13 p.2  -  2003 n.34 p.2.8 - n.40 p.1-3
Réf. dans la Documentation Catholique: 1996 n.9 p.402-404 - 2003 n.22 p.1122-1123
Notice brève

Saint Daniel Comboni naît en 1831 au nord de l’Italie. Ordonné prêtre en 1854, il part trois ans plus tard pour le Soudan. Le choc initial est rude : climat, pauvreté. Mais, il persiste dans sa résolution : « Ou l’Afrique, ou la mort » dit-il. Pour cette grande entreprise du “salut des âmes les plus abandonnées du monde”, il est prêt à tout, même s’il doit revenir momentanément pour raison de santé. En 1864, alors qu’il est en prière à Saint-Pierre de Rome, il a l’intuition du “Plan de régénération de l’Afrique” dont l’idée maîtresse est le salut de l’Afrique par les Africains eux-mêmes. Il note aussi l’importance de la femme africaine dans cette œuvre. Enfin, il est, et sera toujours, résolument anti-esclavagiste. Plusieurs fois, le Père Comboni revient d’Afrique en Europe et, aidé par sa connaissance des langues, il visite plusieurs pays européens pour faire connaître la mission de l’Afrique Centrale. Il fonde une revue missionnaire, crée un Institut de prêtres et frères missionnaires (1867), les Comboniens actuels, et un Institut de Sœurs (1872). Entre temps, il assiste au Concile Vatican I comme théologien et fait signer par 70 Pères conciliaires une pétition en faveur de l’évangélisation de l’Afrique Centrale. Les souffrances ne lui sont pas épargnées, ni les calomnies, mais il reçoit la croix avec un esprit de foi. Évêque de Khartoum en 1877, il affronte la sécheresse et la famine des années 77-78. Il meurt à l’âge de cinquante ans, parmi ses gens, conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas.

Notice développée

Daniel Comboni naît en 1831 dans une famille de paysans pauvres sur les bords du lac de Garde. A 12 ans, alors qu’il poursuit sa scolarité à Vérone, à l’Institut de l’abbé Mazza, il ressent déjà un attrait pour les missions en Afrique en écoutant des missionnaires, anciens élèves de l’Institut, qui témoignent de leur apostolat. Le 31 décembre 1854 (trois semaines après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception), il est ordonné prêtre par le bienheureux Jean Népomucène De Tschiderer von Gleifheim 2 . Trois ans plus tard, il part pour l’Afrique avec cinq autres missionnaires de l’abbé Mazza. Après quatre mois de voyage, l’expédition missionnaire arrive à Khartoum au Soudan. Le choc est rude : conditions climatiques, pauvreté de la population, mais il ne se décourage pas. “ Ou l’Afrique, ou la mort ” dit-il, après avoir assisté un jeune compagnon qui mourait. Malade lui-même, il doit revenir en 1859 et il enseigne à l’Institut Mazza jusqu’en 1864. Le 15 septembre de cette année, tandis qu'il prie à Saint-Pierre de Rome, il se sent poussé à rédiger un "Plan pour la régénération de l'Afrique". Il le soumet à la Congrégation missionnaire 'De Propaganda Fide' et au Pape Pie IX qui lui déclare: "Labora sicut bonus miles Christi pro Africa" (Travaille comme un bon soldat du Christ pour l'Afrique). Outre des vues inspirées par la foi: égalité foncière des hommes, lutte contre la traite des Noirs, ce Plan renferme des intuitions originales et d'avenir: 'promouvoir la conversion de l'Afrique par l'Afrique même', prévoir un laïcat missionnaire africain, 'la régénération de la grande famille de l'Afrique dépend presque totalement de la femme africaine'. En 1867, il fonde à Vérone l’ “Instituto delle Missioni per la Nigrizia” regroupant des prêtres et des frères ; ils deviendront les Missionnaires comboniens. Au Concile de Vatican I (1870) où il accompagne son évêque comme théologien, ce prêtre entreprenant obtient la signature de 70 évêques pour un manifeste en faveur des Noirs de l’Afrique Centrale. En 1872, il fonde, pour les femmes, l “Instituto delle Pie Madri.” Elles deviendront les Sœurs comboniennes.

Comme missionnaire en Afrique, il décrit avec enthousiasme la nature luxuriante que l’homme n’a pas encore touchée, tandis qu’il descend le Nil blanc sur une embarcation : « les rives du fleuve qui, sur une longue distance, semblent un Éden enchanté, (…) les fourrés vierges et les forêts impénétrables qui offrent le plus sûr refuge à des millions d’antilopes, de gazelles, de girafes, de lions et autres fiers fauves des forêts, (…) d’immenses nuées d’oiseaux de toute espèce, des centaines de milliers d’hippopotames qui font émerger de l’eau leur tête monstrueuse ».

Il fait aussi des allées et venues entre l’Afrique et l’Europe pour éveiller l’intérêt  des chrétiens européens à la Mission d’Afrique Centrale. (Il connaît plusieurs langues). Pour cela, il fonde aussi une revue missionnaire, la première en Italie. Au Soudan, il lutte contre le “trafic infâme” de l’esclavage. « Je suis l’ennemi numéro un de l’esclavage » écrit-il. D’autre part, il connaît plusieurs dialectes locaux et prend des notes qui serviront plus tard aux linguistes. En 1877, il est nommé Vicaire Apostolique de l’Afrique Centrale et, un mois plus tard, il est ordonné évêque de Khartoum. Il déclare à ses fidèles: « Le premier amour de ma jeunesse a été pour la malheureuse Afrique et, laissant là ce que j'avais de plus cher au monde, je suis venu parmi vous pour ne jamais cesser d'être avec vous. » Ce spirituel, 'mystiquement stigmatisé', a une confiance inconditionnelle dans la puissance de la prière. Aussi consacre-t-il l'Afrique à la Vierge Marie et son diocèse au Cœur de Jésus. Il nourrit une grande dévotion envers la Vierge Marie, "Reine de la nigrizia”.

Au cours des années 1877-1878, il souffre avec ses missionnaires et tout le peuple d’une sécheresse et d’une famine sans précédent. La moitié de la population périt. Alors, il répète comme autrefois : “Ou l’Afrique, ou la mort”. Et il considère la mort comme un 'trésor'. Et de fait, des épreuves personnelles ne lui manquent pas. Il est incompris et calomnié ; il a le sentiment d'être abandonné « de Dieu, du Pape, des supérieurs et de tous les hommes ». De plus, il a perdu en 12 ans vingt-quatre de ses compagnons. Aussi est-il souvent tenté de 'tout abandonner'. Mais il tient bon, sûr de sa vocation. En 1880, Mgr Comboni revient en Afrique pour la huitième et dernière fois et, le 10 octobre 1881, à l’âge de cinquante ans, marqué par la croix qui ne l’a jamais abandonné, il meurt à Khartoum. « Je meurs, dit-il, mais mon œuvre qui est de Dieu ne mourra pas ».

Actuellement encore, la confiance de Saint Daniel Comboni en la prière s'exprime chez ses fils spirituels par les 'Cénacles de prière missionnaire' qui naissent en de nombreuses paroisses. Intercéder “pour la malheureuse Afrique” est toujours actuel, car il y a encore de l’esclavage au Soudan et ce pays de 27 millions d’habitants connaît depuis 1983 une guerre civile entre le Nord musulman, au pouvoir, et le Sud animiste ou chrétien, guerre qui, en 20 ans, a déjà fait deux millions de victimes.


Saint Daniel Comboni (1831-1881)

Évêque missionnaire et fondateur des :« Missionnaires Comboniens » et des « Missionnaires Comboniennes ».

Daniele Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15 mars 1831, dans une famille de paysans au service d'un riche seigneur de la région. Son père Louis et sa mère Dominique sont très attachés à Daniel, le quatrième de huit enfants, morts presque tous en bas âge. Ils forment une famille unie, riche de leur foi et de valeurs humaines, mais pauvre en moyens économiques. C'est justement la pauvreté de la famille Comboni qui pousse Daniel à quitter son village pour aller fréquenter l'école à Vérone, auprès de l'Institut de l'Abbé Nicola Mazza.

Ordonné prêtre en 1854, il part trois ans plus tard pour le Soudan. Le choc initial est rude : climat, pauvreté. En assistant à la mort en Afrique d'un jeune compagnon missionnaire, Comboni, au lieu de se décourager, se sent encore plus intérieurement confirmé dans sa décision de continuer sa mission : « Ou l'Afrique ou la mort » dit-il. Pour cette grande entreprise du « salut des âmes les plus abandonnées du monde », il est prêt à tout, même s’il doit revenir en Italie momentanément pour raison de santé.

En 1864, alors qu'il était en prière sur la tombe de S. Pierre à Rome, Daniel est frappé par une illumination fulgurante qui le pousse à élaborer son fameux « Plan pour la régénération de l'Afrique », un projet missionnaire qui peut être synthétisé en une phrase: « Sauver l'Afrique par l'Afrique », fruit de sa confiance sans limites dans les capacités humaines et religieuses des peuples africains.

Plusieurs fois, le Père Comboni revient d’Afrique en Europe et, aidé par sa connaissance des langues, il visite plusieurs pays européens pour faire connaître la mission de l’Afrique Centrale.

Sa foi inébranlable dans le Seigneur et dans l'Afrique le conduit à fonder, respectivement en 1867 et en 1872, les Instituts masculin et féminin de ses missionnaires, connus plus tard sous le nom de « Missionnaires Comboniens » et de sœurs « Missionnaires Comboniennes ».

Entre temps, il assiste au Concile Vatican I comme théologien et fait signer par 70 Pères conciliaires une pétition en faveur de l’évangélisation de l’Afrique Centrale. Les souffrances ne lui sont pas épargnées, ni les calomnies, mais il reçoit la croix avec un esprit de foi.

Évêque de Khartoum en 1877, il affronte, avec ses missionnaires hommes et femmes, la sécheresse et la famine des années 1877-78 qui réduisent de moitié la population locale et épuisent le personnel et l'activité missionnaire.

En 1880, avec toujours le même courage, Mgr Comboni revient en Afrique, pour la huitième et dernière fois, à côté de ses missionnaires, décidé à continuer la lutte contre la plaie de l'esclavage et à consolider l'activité missionnaire avec les africains eux-mêmes. L'année suivante, éprouvé par la fatigue, les morts fréquentes et récentes de ses collaborateurs, l'amertume des accusations et des calomnies, le grand missionnaire tombe malade.

Le 10 octobre 1881, à l'âge de cinquante ans, marqué par la croix qui jamais ne l'a abandonné comme une épouse fidèle et aimée, il meurt à Khartoum, parmi ses gens, conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas. « Je meurs, dit-il, mais mon œuvre, qui est oeuvre de Dieu, ne mourra pas ».
Daniel Comboni a été beatifié le 17 mars 1996 et canonisé le 20 décembre 2002, sur la Place Saint-Pierre de Rome (dans les deux cas), par le même pape, saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Pour un approfondissement biographique : 








Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).  

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Statue de Saint Daniel Comboni, Vérone





Daniel Comboni (1831-1881)
    
Daniel Comboni: the son of poor gardeners who became the first Catholic Bishop of Central Africa, and one of the great missionaries in the Church's history.

It is a fact. When God decides to take a hand and select a generous and open-hearted individual, things happen: great, new things.
  
An “only child” - with holy parents 

Daniel Comboni is born at Limone sul Garda (Brescia - Italy) on 15th, March 1831, into a family of cultivators employed by one of the rich local proprietors. Luigi and Domenica, the parents, are very attached to Daniel: he is the fourth of eight children, but the only survivor: all the others die young, six of them in their infancy. So they form a very close unit, rich in faith and human values, but poor in material things. It is this poverty that forces Daniel to go away to school in Verona, in the Institute founded by Father Nicola Mazza. During the years spent in Verona, Daniel discovers his calling to the priesthood, completes his studies of Philosophy and Theology and, above all, is entranced by the mission of Central Africa, drawn by the descriptions of the missionaries who return from there to the Mazza Institute. Comboni is ordained in 1854, and three years later leaves for Africa himself, along with five other missionaries of the Mazza Institute and with the blessing of his mother Domenica, who finally tells him: “Go, Daniel, and may the Lord bless you”.

Into the heart of Africa - with Africa in his heart 

After a journey of four months the missionary expedition that includes Comboni reaches Khartoum, capital of the Sudan. The impact of this first face-to-face encounter with Africa is tremendous, Daniel is immediately made aware of the multiple difficulties that are part of his new mission. But labours, unbearable climate, sickness, the deaths of several of his young fellow-missionaries, the poverty and dereliction of the population, only serve to drive him forward, never dreaming of giving up what he has taken on with such great enthusiasm. From the mission of Holy Cross he writes to his parents: “We will have to labour hard, to sweat, to die: but the thought that one sweats and dies for love of Jesus Christ and the salvation of the most abandoned souls in the world, is far too sweet for us to desist from this great enterprise”.

After withessing at the death of one of his missionary companions, Comboni, far from being discouraged, feels an interior confirmation of his decision to carry on in the mission: “O Nigrizia o morte!” - Africa, or death.

It is still Africa and its peoples that drive Comboni, when he returns to Italy, to work out a fresh missionary strategy. In 1864, while praying at the Tomb of St Peter in Rome, Daniel is struck by a brilliant inspiration that leads to the drawing up of his famous Plan for the Rebirth of Africa, a missionary project that can be summed up in an expression which is itself the indication of his boundless trust in the human and religious capacities of the African peoples: “Save Africa through Africa”.

An original missionary Bishop 

In spite of all the problems and misunderstandings he has to face, Daniel Comboni strives to drive home his intuition: that all European society and the Church are called to become much more concerned with the mission of Central Africa. He undertakes a tireless round of missionary animation all over Europe, begging for spiritual and material aid for the African missions from Kings and Queens. Bishops and nobles, as well as from the poor, simple people. As a tool for missionary animation he launches a missionary magazine, the first in Italy.

His unshakeable faith in the Lord and trust for Africa lead him to found, in 1867 and 1872 respectively, two missionary Institutes of men and of women: these become known more widely as the Comboni Missionaries and the Comboni Missionary Sisters (Verona Fathers and Sisters).

He takes part in the first Vatican Council as the theologian of the Bishop of Verona, and gets 70 Bishops to sign a petition for the evangelisation of Central Africa (Postulatum pro Nigris Africæ Centralis).

On 2nd, July 1877, Comboni is named Vicar Apostolic of Central Africa, and ordained Bishop a month later: it is confirmation that his ideas and his activities considered by some to be foolhardy, if not crazy are recognised as truly effective means for the proclamation of the God News and the liberation of the African continent.

In 1877 and 1878 he and all his missionaries are tormented in body and spirit by the tragedy of a drought followed by starvation without precedent. The local populations are halved, and the missionary personnel and their activities reduced almost to nothing.

The cross as friend and spouse 

In 1880, with unflagging determination, Bishop Comboni travels to Africa for the eighth and last time, to stand alongside his missionaries: intent, also, on continuing the struggle against the pernicious Slave Trade, and on consolidating the missionary activity carried out by Africans themselves. Just one year later, overwhelmed by his labours, by many deaths in quick succession among his collaborators, by a wave of calumnies and accusations that are a bitter burden, the great missionary falls sick himself. On 10th, October 1881, only 50 years old, marked by the Cross which, like a faithful and loving bride, has never let him, he dies in Khartoum, among his people. But he is aware that his missionary work will not end with him: “I am dying”, he says, “but my work will not die”.

He was right. His work did not die. Indeed, like all great projects “which are born at the foot of the Cross”, it continues to live through the giving of their lives by many women and men who have chosen to follow Comboni along the path of his arduous yet exhilarating mission among peoples who are the poorest as regards the Gospel, and the most abandoned as regards human solidarity.

The main dates 

 Daniel Comboni is born at Limone on Lake Garda (Brescia ‑ Italy) on 15th, March 1831. 

— In 1849 he consecrates his life to Africa, thus setting in motion a project that will indeed lead him to risk his life many times in exhausting missionary journeys, starting from his first arrival in Africa in 1857. 

— On 31st, December 1854, the year of the proclamation of the Immaculate Conception of Mary, he is ordained priest by Blessed John N. Tschiderer, Bishop of Trento. 

— Confident that Africans will become the leading agents of their own evangelisation, he launches a project designed to “Save Africa through Africa” (Plan of 1864). 

— Faithful to his motto: “Africa, or death!” despite all difficulties, he pushes ahead with his Plan by founding the Comboni Missionary Institute in 1867. 

— He is a prophetic voice, proclaiming to the whole Church, especially in Europe, that the hour of salvation has come for the peoples of Africa. Though still a simple priest, he has no hesitation in approaching the First Vatican Council to petition the Bishops that every local Church be involved in the conversion of Africa (Postulatum, 1870). 

— With unusual courage for those days, he is the first to bring missionary Sisters into the work in Central Africa, and in 1872 he founds his own Institute of Sisters consecrated exclusively to the missions: the Comboni Missionary Sisters. 

— His endeavours are great on other fronts too, for example in his tireless struggle for the abolition of slavery. 

— In 1877 he is consecrated Bishop and named Vicar Apostolic of Central Africa. 

— He dies in Khartoum (Sudan) in the late hours of 10th, October 1881, worn out by his toils and his crosses. 

— On 26th, March 1994, the heroic nature of his virtues is recognised.

— On 6th, April 1995, the cure of an Afro-Brazilian girl, Maria José de Oliveira Paixão, is recognised as a miracle worked through his intercession. 

— On 17th, March 1996, he is Beatified by John Paul II in St. Peter's. 

— On 20th, December 2003, the cure of a Muslim mother from Sudan, Lubna Abdel Aziz, is recognized as a miracle worked through his intercession. 

— On 5th, October 2003, he is canonised by John Paul II in St. Peter's.


CANONIZATION OF THREE BLESSEDS

HOMILY OF JOHN PAUL II

Sunday, 5 October 2003

1. "Preach the Gospel to the whole creation" (Mk 16:15). With these words before the Ascension the Risen One entrusted the universal missionary mandate to the Apostles. Immediately afterwards, he assured them that in this demanding mission they would always be able to count on his help (cf. Mk 16: 20).

These same words rang out eloquently at today's solemn celebration. They constitute the message that these three new Saints renew for us: Daniel Comboni, Bishop, founder of the Congregation of the Comboni Missionaries of the Heart of Jesus and of the Comboni Missionary Sisters; Arnold Janssen, priest, founder of the Society of the Divine Word and of the Congregation of Missionary Sisters Servants of the Holy Spirit and the Sister Servants of the Holy Spirit of Perpetual Adoration; Joseph Freinademetz, priest, of the Society of the Divine Word.

Their lives show clearly that the proclamation of the Gospel "is the primary service which the Church can render to every individual and to all humanity" (Redemptoris Missio, n. 2). These new Saints teach us that evangelization always involves an explicit proclamation of Christ in addition to contributing to human advancement that has sometimes even proven dangerous, as the experience of so many missionaries shows. This is the example, the precious heritage that the three Saints, raised today to the glory of the altars, have bequeathed, especially to their religious families. The priority of missionary institutes is the mission "ad gentes", which must come before any other social or humanitarian commitment, however necessary.

2. "All the peoples will see the glory of the Lord". The Responsorial Psalm, which we have just sung, emphasizes the urgency of the mission "ad gentes", even in our time. We need evangelizers with the enthusiasm and apostolic outreach of Bishop Daniel Comboni, an apostle of Christ among the Africans. He relied on the resources of his rich personality and solid spirituality to make Christ known and welcomed in Africa, a continent he loved deeply.

How could we fail, also today, to turn our gaze with affection and concern to those beloved peoples? Africa, a land rich in human and spiritual resources, continues to be scarred by many difficulties and problems. May the international community actively help itbuild a future of hope. I entrust my appeal to the intercession of St Daniel Comboni, an outstanding evangelizer and protector of the "Black Continent".

3. "Nations shall come to your light" (Is 60: 3). The prophetic image of the new Jerusalem that spreads divine light on all the peoples clearly illustrates the life and tireless apostolate of St Arnold Janssen. He zealously carried out his priestly work, spreading the Word of God by means of the new mass media, especially the press.

Obstacles did not dismay him. He liked to repeat: "Proclamation of the Good News is the first and most significant expression of love for one's neighbour". He now helps his religious family from Heaven, to continue faithfully along the tracks he marked out that witness to the permanent value of the Church's evangelizing mission.

4. "And they went forth and preached everywhere" (Mk 16: 20). The Evangelist Mark ends his Gospel with these words. He then adds that the Lord never ceases to accompany the activity of the Apostles with the power of his miracles. Echoing these words of Jesus, the words of St Joseph Freinademetz are filled with faith: "I do not consider missionary life as a sacrifice I offer to God, but as the greatest grace that God could ever have lavished upon me". With the tenacity typical of mountain people, this generous "witness of love" made a gift of himself to the Chinese peoples of southern Shandong. For love and with love he embraced their living conditions, in accordance with his own advice to his missionaries: "Missionary work is useless if one does not love and is not loved". An exemplary model of Gospel inculturation, this Saint imitated Jesus, who saved men and women by sharing their existence to the very end.

5. "Go into all the world". The three Saints whom we joyfully honour today remind us of the missionary vocation of every baptized person. All Christians are sent on mission, but to be authentic witnesses of Christ, one must strive constantly for holiness (cf.Redemptoris Missio, n. 90).

Dear Brothers and Sisters, let us accept this invitation that comes to us from today's evocative celebration. May the Queen of the Saints, the Star of the New Evangelization, shine upon us from Heaven. We turn to her with trust, especially in this month of October, dedicated to the Rosary and to the missions. Mary Most Holy, Queen of Missions, pray for us!
  

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Daniel Comboni

Missionary, b. 15 March, 1831 in Limone San Giovanni near Brescia, Italy; d. 10 Oct., 1881, at Khartoum. Educated in Mazza's Institute, Verona, he learned, in addition to theology, several languages and medicine. Ordained priest in 1854, he was sent (1857) by Don Mazza to Central Africa, but returned (1859) because of ill health. After teaching in Mazza's Institute from 1861-64 he published "Piano per la rigenerazione dell' Africa" (Turin, 1864) and visited France, Spain, England, Germany, and Austria to collect funds. In Verona Comboni established (1867) his Istituto delle Missioni per la Nigrizia to educate priests and brothers for the missions, and the Istituto delle Pie Madri to supply female help; he also opened similar institutions in Cairo, Egypt, to acclimatize missionaries for the fever-stricken regions of Central Africa. Appointed (1872) Pro-vicar Apostolic of Central Africa (vicariate since 1846), embracing Nubia, Egyptian Sudan, and the territory south to the Lakes (with nearly 100,000,000 inhabitants) Comboni began his great work with only two missions, El-Obeid (Kordofan) and Khartoum. Others rapidly followed: Berber, Delen, Malbes (near El-Obeid). In 1877 Comboni was made Vicar Apostolic of Central Africa and titular Bishop of Claudiopolis. His death was pronounced a "great loss" by Leo XIII.

Comboni aroused the interest of Europe in negro missions, and journeyed five times from Africa to Europe to secure missionaries and funds. By means of his intimate acquaintance with the khedive and the Governor of the Sudan he effectually checked the slave-trade. Besides his "Quadro storico delle Scoperte Africane" (1880) he contributed material for scientific works, notably on geography. Mitterrutzner's works on the Dinka and Bari dialects (Brixen, 1866, 1867) are based on Comboni's manuscripts. He was a "language genius" (Cardinal Simeoni), master of six European tongues, of Arabic, and the dialects of the Dinka, Bari, and Nuba negroes. His "Istituto", since 1894 the Congregation of the Sons of the Sacred Heart, continues his work in Central Africa. Mgr. Geyer (appointed vicar Apostolic in 1903) was assisted in 1907 by 29 priests, 23 brothers, and 35 sisters ministering to 11 churches, 9 schools, and 6 orphanages.

Lenhart, John. "Daniel Comboni." The Catholic Encyclopedia. Vol. 4. New York: Robert Appleton Company, 1908. 10 Oct. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/04152b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Gerald M. Knight.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.




San Daniele Comboni Vescovo


Limone del Garda (Brescia), 15 marzo 1831 - Khartum (Sudan), 10 ottobre 1881

Dopo anni di oblio, nel 1800 le terre africane sono percorse da esploratori, mercanti e agenti commerciali delle potenze europee. Accanto a questi operatori vi erano spesso esploratori dello spirito, missionari che volevano portare l'annuncio di Cristo alle popolazioni indigene. Tra costoro occupa un posto di rilievo san Daniele Comboni (1831-1881), che fin da giovane scelse di diventare missionario in Africa. Ordinato sacerdote nel 1854, tre anni dopo sbarca in Africa. Il primo viaggio missionario finisce presto con un fallimento: l'inesperienza, il clima avverso, l'ostilità dei mercanti di schiavi costringono Daniele a tornare a Roma. Alcuni suoi compagni si lasciano vincere dallo scoramento, egli progetta un piano globale di evangelizzazione dell'Africa. Mette poi in atto una incisiva opera di sensibilizzazione a Roma e in Europa e fonda diversi istituti maschili e femminili, oggi chiamati comboniani. Di nuovo in Africa nel 1868, Daniele può finalmente dare avvio al suo piano. Con i sacerdoti e le suore che l'hanno seguito, si dedica all'educazione della gente di colore e lotta instancabilmente contro la tratta degli schiavi. Le comunità da lui fondate seguono il modello delle riduzioni dei Gesuiti in America Latina. Spirito aperto e intraprendente, Comboni comprende presto l'importanza della stampa. Scrive numerose opere di animazione missionaria e fonda la rivista Nigrizia che è attiva ancora oggi. Negli anni 1877-78 vive insieme con i suoi missionari e missionarie la tragedia di una siccità e carestia senza precedenti. Era l'anticipazione della morte sopraggiunta nel 1881. Nel 2003, nel giorno della canonizzazione, Giovanni Paolo II lo definì un «insigne evangelizzatore e protettore del Continente Nero». Principalmente alla sua opera si deve se il cristianesimo in Africa ha oggi un futuro di speranza.

Etimologia: Daniele = Dio è il mio giudice, dall'ebraico

Emblema: Bastone pastorale

Martirologio Romano: Nella città di Khartum in Sudan, san Daniele Comboni, vescovo, che fondò l’Istituto per le Missioni Africane e, nominato vescovo in Africa, si prodigò senza mai lesinare energie nel predicare il Vangelo in quelle regioni e nel prendersi in tutti i modi cura della dignità degli esseri umani.

Autunno 1857: partono per il Sudan cinque missionari mandati da don Nicola Mazza di Verona, educatore ed evangelizzatore. Fine 1859: tre di essi sono già morti, due rifugiati al Cairo, e a Verona torna sfinito il quinto. È Daniele Comboni, unico superstite degli otto figli dei giardinieri Luigi e Domenica, sacerdote dal 1854. Riflette a lungo su quel disastro e su tanti altri, giungendo a conclusioni che saranno poi la base di un “Piano”, redatto nel 1864 a Roma. In esso Comboni chiede che tutta la Chiesa si impegni per la formazione religiosa e la promozione umana di tutta l’Africa. Il “Piano”, con le sue audaci innovazioni, è lodatissimo, ma non decolla. Poi, per avversioni varie e per la morte di don Mazza (1865), Comboni si ritrova solo, impotente.


Ma non cambia. Votato alla “Nigrizia”, ne diventa la voce che denuncia all’Europa le sue piaghe, a partire dallo schiavismo, proibito ufficialmente, ma in pratica trionfante. Quest’uomo che sarà poi vescovo e vicario apostolico dell’Africa centrale, vive un duro abbandono, finché il sostegno del suo vescovo, Luigi di Canossa, gli consente di tornare in Africa nel 1867, con una trentina di persone, fra cui tre padri Camilliani e tre suore francesi, aiuti preziosi per i malati. Nasce al Cairo il campo-base per il balzo verso Sud. Nascono le scuole. E proprio lì, nel 1869, molti personaggi venuti all’inaugurazione del Canale di Suez scoprono la prima novità di Comboni: non solo ragazzi neri che studiano, ma maestre nere che insegnano. Inaudito. Ma lui l’aveva detto: "L’Africa si deve salvare con l’Africa". 

Poi si va a Sud: Khartum, El-Obeid, Santa Croce... Lui si divide tra Africa ed Europa, ha problemi interni duri. Ma "nulla si fa senza la croce", ripete. Una croce per tutte: il suo confessore lo calunnia, e Comboni continua a fare la sua confessione a lui. Un leone che sa essere dolce. Uno che per gli africani è già santo, che strapazza i pascià, combatte gli schiavisti e serve i mendicanti. Da lui l’africano impara a tener alta la testa. Nell’autunno 1881 riprendono le epidemie: vaiolo, tifo fulminante, con strage di preti e suore in Khartum desolata. Comboni assiste i morenti, celebra i funerali, e infine muore nella casa circondata da una folla piangente. Ha 50 anni. 

Poco dopo scoppia la rivolta anti-egiziana del Mahdi, che spazza via le missioni e distrugge la tomba di Comboni (solo alcuni resti verranno in seguito portati a Verona). Dall’Italia, dopo la sua morte, si chiede ai suoi di venir via, di cedere la missione. Risposta dall’Africa: "Siamo comboniani". E non abbandonano l’Africa. Ci sono anche ai giorni nostri, in Africa e altrove. Ne muoiono ancora oggi. Intanto il Sudan ha la sua Chiesa, i suoi vescovi. E ora il suo patrono: Giovanni Paolo II ha proclamato beato Daniele Comboni nel 1996.

E' stato canonizzato a Roma da Giovanni Paolo II il 5 ottobre 2003.

Autore: Domenico Agasso