dimanche 14 octobre 2018

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS LORS DES CANONISATIONS DE PAUL VI ET OSCAR ROMERO

Monseñor Romero junto al papa Pablo VI. Seis semanas antes de la muerte del sumo pontífice. El arzobispo de San Salvador le entrega una foto de Rutilio Grande, asesinado un año antes, 24 juin 1978. The Archbishop Romero Trust-Romero Century: 1977-1980

Archbishop Oscar Romero giving a portrait of Fr. Rutilio Grande, SJ, to Pope Paul VI. (Romero Foundation)

Homélie du pape François lors des canonisations de Paul VI et Oscar Romero

14 octobre 2018

La deuxième Lecture nous a dit qu’« elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée » (He 4, 12). Il en est vraiment ainsi : la Parole de Dieu n’est pas seulement un ensemble de vérités ou un récit spirituel édifiant, non, c’est une Parole vivante, qui touche la vie, qui la transforme. Là Jésus en personne, lui qui est la Parole vivante de Dieu, parle à nos cœurs.

L’Évangile, en particulier, nous invite à la rencontre avec le Seigneur, à l’exemple de cet ‘‘homme’’ qui ‘‘court à sa rencontre’’ (cf. Mc 10, 17). Nous pouvons nous identifier à cet homme, dont le texte ne mentionne pas le nom, presque pour suggérer qu’il peut représenter chacun d’entre nous. Il demande à Jésus comment « avoir la vie éternelle en héritage » (v. 17). Il demande la vie pour toujours, la vie en plénitude : qui d’entre nous ne la voudrait pas ? Mais, remarquons-le, il la demande comme un héritage à posséder, comme un bien à obtenir, à conquérir par ses forces. En effet, pour posséder ce bien, il a observé les commandements depuis son enfance et pour atteindre l’objectif il est disposé à en observer d’autres ; c’est pourquoi il demande : « Que dois-je faire pour avoir ? »

La réponse de Jésus le désoriente. Le Seigneur fixe le regard sur lui et l’aime (cf. v. 12). Jésus change de perspective : des préceptes observés pour obtenir des récompenses à l’amour gratuit et total. Cet homme parlait en termes de demande et d’offre, Jésus lui propose une histoire d’amour. Il lui demande de passer de l’observance des lois au don de soi, du faire pour soi-même à l’être avec Lui. Et il lui fait une proposition de vie ‘‘tranchante’’ : « Va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres [...] puis viens, suis-moi » (v. 21). À toi aussi, Jésus dit : ‘‘Viens, suis-moi’’. Viens : ne reste pas sur place, car il ne suffit pas de ne faire aucun mal pour appartenir à Jésus. Suis- moi : ne marche pas derrière Jésus seulement quand cela te convient, mais cherche-le chaque jour ; ne te contente pas d’observer les préceptes, de faire un peu d’aumône et de dire quelques prières : trouve en lui le Dieu qui t’aime toujours, le sens de ta vie, la force de te donner.

Jésus dit encore : « Vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ». Le Seigneur ne fait pas des théories sur la pauvreté et la richesse, mais il va directement à la vie. Il te demande de laisser ce qui appesantit ton cœur, de te libérer des biens pour lui faire une place à lui, l’unique bien. On ne peut pas suivre vraiment Jésus quand on est alourdi par les choses. Car, si le cœur est surchargé par les biens, il n’y aura pas de place pour le Seigneur, qui deviendra une chose parmi les autres. C’est pourquoi la richesse est dangereuse et – dit Jésus – rend même difficile le salut. Non pas parce que Dieu est sévère, non ! Le problème est de notre côté : le fait d’avoir trop, le fait de vouloir trop étouffe notre cœur et nous rend incapables d’aimer. C’est pourquoi saint Paul rappelle que « la racine de tous les maux, c’est l’argent » (1 Tm 6, 10). Nous le voyons : là où on met l’argent au centre, il n’y a pas de place pour Dieu et il n’y en a pas non plus pour l’homme.

Jésus est radical. Il donne tout et demande tout : il donne un amour total et demande un cœur sans partage. Aujourd’hui également, il se donne à nous comme Pain vivant ; pouvons-nous lui donner en échange des miettes ? À lui qui s’est fait notre serviteur jusqu’à aller sur la croix pour nous, nous ne pouvons pas répondre uniquement par l’observance de quelques préceptes. À lui qui nous offre la vie éternelle, nous ne pouvons pas donner un bout de temps. Jésus ne se contente pas d’un ‘‘pourcentage d’amour’’ : nous ne pouvons pas l’aimer à vingt, à cinquante ou à soixante pour cent. Ou tout ou rien !

Chers frères et sœurs, notre cœur est comme un aimant : il se laisse attirer par l’amour, mais peut s’attacher d’un côté seulement et doit choisir : ou bien il aimera Dieu ou bien il aimera la richesse du monde (cf. Mt 6, 24) ; ou bien il vivra pour aimer ou bien il vivra pour lui-même (Mc 8, 35). Demandons-nous de quel côté nous sommes. Demandons-nous où nous en sommes dans notre histoire d’amour avec Dieu. Nous contentons-nous de quelques préceptes ou suivons-nous Jésus comme des amoureux, vraiment disposés à quitter quelque chose pour lui ? Jésus interroge chacun d’entre nous et nous sommes tous, en tant qu’Église, en chemin : sommes-nous une Église qui ne prêche que de bons préceptes ou une Église-épouse qui s’abandonne dans l’amour pour son Seigneur ? Le suivons-nous vraiment ou retournons-nous sur les pas du monde, comme cet homme ? Au total, Jésus nous suffit-il ou bien cherchons-nous beaucoup de sécurités du monde ? Demandons la grâce de savoir quitter par amour du Seigneur : quitter les richesses, les nostalgies de rôles et de pouvoirs, les structures qui ne sont plus adaptées à l’annonce de l’Évangile, les poids qui freinent la mission, les liens qui attachent au monde. Sans un saut en avant dans l’amour, notre vie et notre Église souffrent d’une « autosatisfaction égocentrique » (Evangelii gaudium, n. 95) : on cherche la joie dans un plaisir passager, on s’enferme dans les palabres stériles, on s’installe dans la monotonie d’une vie chrétienne sans élan, où un peu de narcissisme couvre la tristesse de rester inachevé.

Il en fut ainsi pour cet homme, qui – dit l’Évangile – « s’en alla tout triste » (v. 22). Il s’était attaché aux préceptes et à ses nombreux biens, il n’avait pas donné son cœur. Et, bien qu’ayant rencontré Jésus et accueilli son regard d’amour, il s’en est allé triste. La tristesse est la preuve de l’amour inachevé. C’est le signe d’un cœur tiède. Par contre, un cœur détaché des biens, qui aime librement le Seigneur, répand toujours la joie, cette joie dont on a besoin aujourd’hui. Le saint Pape Paul VI a écrit : « C’est au cœur de leurs angoisses que nos contemporains ont besoin de connaître la joie, de sentir son chant (Exhort. ap. Gaudete in Domino, I). Aujourd’hui, Jésus nous invite à retourner aux sources de la joie, qui sont la rencontre avec lui, le choix courageux de prendre des risques pour le suivre, le goût de quitter quelque chose pour embrasser sa vie. Les saints ont parcouru ce chemin.

Paul VI l’a fait, à l’exemple de l’Apôtre dont il a pris le nom. Comme lui, il a consacré sa vie à l’Évangile du Christ, en traversant de nouvelles frontières et en se faisant son témoin dans l’annonce et dans le dialogue, prophète d’une Église ouverte qui regarde ceux qui sont loin et prend soin des pauvres. Paul VI, y compris dans la difficulté et au milieu des incompréhensions, a témoigné de manière passionnée de la beauté et de la joie de suivre Jésus totalement. Aujourd’hui, il nous exhorte encore, avec le Concile dont il a été le sage timonier, à vivre notre vocation commune : la vocation universelle à la sainteté. Non pas aux demi-mesures, mais à la sainteté. Il est beau qu’avec lui et avec les autres saints et saintes d’aujourd’hui, il y ait Mgr Romero, qui a quitté les certitudes du monde, même sa propre sécurité, pour donner sa vie selon l’Évangile, aux côtés des pauvres et de son peuple, avec le cœur attaché à Jésus et à ses frères. Nous pouvons en dire autant de Francesco Spinelli, de Vincenzo Romano, de Maria Caterina Kasper, de Nazaria Ignazia de Sainte Thérèse de Jésus et de Nunzio Sulprizio. Tous ces saints, dans des contextes différents, ont traduit par leur vie la Parole d’aujourd’hui, sans tiédeur, sans calculs, avec le désir de risquer et de quitter. Que le Seigneur nous aide à imiter leurs exemples !

[01595-FR.01] [Texte original: Italien]

SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogfeed/getpost.php?id=22254

Oscar Romero et Paul VI proclamés saints

La rédaction d'Aleteia - avec I.Media - publié le 14/10/18

Arrivant pour certains aux aurores, plus de 70.000 fidèles se sont amassés ce dimanche 14 octobre devant la basilique Saint-Pierre tapissée des portraits de sept bienheureux proclamés saints, parmi lesquels Paul VI et Mgr Romero.

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En donnant tout et demandant tout, le Christ se montre “radical” et invite les fidèles à prendre des “risques” pour Le suivre totalement, a expliqué le pape François devant 70.000 personnes rassemblées lors de l’homélie de la messe de canonisation de Paul VI, de Mgr Oscar Romero et de cinq autres bienheureux sur la place Saint-Pierre au Vatican ce 14 octobre.

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Pour avoir la vie éternelle, a recommandé le chef de l’Eglise catholique dans son commentaire de l’évangile de ce dimanche (Mc 10, 17-30), le cœur du croyant doit choisir entre l’amour de Dieu et celui de « la richesse du monde ». L’âme est en effet comme un « aimant » attiré par l’un de ces deux pôles. Le baptisé est donc invité à se demander « de quel côté » il se trouve.

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« Jésus est radical. Il donne tout et demande tout », a ainsi déclaré le successeur de Pierre. Selon lui, on ne peut pas se contenter « d’un pourcentage d’amour »: c’est tout ou rien, a tranché le Souverain pontife ayant revêtu pour l’occasion le cingulum tâché de sang que portait Mgr Romero lors de son assassinat en 1980. Pour suivre « totalement » Dieu, a-t-il insisté, il ne faut pas de « demi-mesures », mais on doit choisir la sainteté sans hésiter à poser des choix courageux et risqués.

Paul VI, le « sage timonier » du Concile Vatican II

Les catholiques doivent « demander la grâce » d’apprendre à tout quitter par amour du Seigneur, a affirmé le pape François. C’est-à-dire les richesses, les nostalgies « de rôle ou de pouvoir », les structures qui ne sont « plus adaptées » à l’annonce de l’Evangile, les poids « qui freinent » la mission ou encore les liens qui « attachent » au monde. « Jésus nous suffit-il ou bien cherchons-nous beaucoup de sécurités du monde ? », a interrogé le pontife.

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Selon l’évêque de Rome, les saints ont suivi ce chemin de radicalité. Le pape Paul VI notamment, a-t-il souligné, a consacré sa vie au Christ n’hésitant pas à « traverser de nouvelles frontières » pour devenir un témoin dans l’annonce et le dialogue. Et aujourd’hui, à travers sa canonisation, celui qui a été un « sage timonier » du Concile Vatican II invite les fidèles à vivre leur vocation universelle de sainteté. Et ce, sans « tiédeur » ni « calculs » mais avec le désir « de risquer et de quitter ».

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BÉATIFICATION ET CANONISATIONPAPE PAUL VIVATICAN

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/10/14/oscar-romero-et-paul-vi-proclames-saints/

Pope Francis Canonizes Archbishop Oscar Romero and Pope Paul VI

October 14, 2018 — Today, Pope Francis canonized a pope and a martyr: Pope John Paul VI and Archbishop Oscar Romero of San Salvador, El Salvador. Carrying Pope Paul VI’s pastoral staff and wearing the blood-stained belt of Archbishop Romero, Pope Francis formally recognized them, and five others, as saints of the Catholic Church.

Each of the new saints lived lives marked by pain and criticism — including from within the church — but all of them dedicated themselves with passionate love to following Jesus and caring for the weak and the poor, Pope Francis said in his homily.

An outspoken advocate for the poor, Archbishop Oscar Romero was shot and killed March 24, 1980, as he celebrated Mass at a hospital in San Salvador during the country’s civil war. He called for an end to the violence and killing of civilians during the war, which lasted from 1979 until 1992.

Pope Paul VI is best remembered for seeing the Second Vatican Council through to its end and helping implement its far-reaching reforms.

The other five new saints are: Vincenzo Romano, a diocesan priest known as the “the workers’ priest”; Nazaria Ignacia March Mesa, founder of the Congregation of the Missionary Crusaders of the Church; Catherine Kasper, founder of the religious congregation the Poor Handmaids of Jesus Christ; Francesco Spinelli, a diocesan priest and founder of Sisters Adorers of the Blessed Sacrament; and Nunzio Sulprizio, who as a young teen developed gangrene in his leg, faced tremendous pain with patience and serenity and offered up his sufferings to God before he passed away at age 19.

In his homily, Pope Francis said that “Jesus is radical.”

“He gives all and he asks all; he gives a love that is total and asks for an undivided heart,” the pope said. “Even today he gives himself to us as the living bread; can we give him crumbs in exchange?”

Jesus, he said, “is not content with a ‘percentage of love.’ We cannot love him 20 or 50 or 60 percent. It is either all or nothing” because “our heart is like a magnet — it lets itself be attracted by love, but it can cling to one master only and it must choose: either it will love God or it will love the world’s treasure; either it will live for love or it will live for itself.”

Archbishop Oscar Romero

Born in Ciudad Barrios, El Salvador, on Aug. 15, 1917, Oscar Romero entered a minor seminary at the age of 13. During his years of priestly ministry, young Romero served the poor and the suffering of his country.

Romero became archbishop of San Salvador in 1977 and emerged as a champion for the poor and an uncompromising critic of a government he said legitimized terror and assassinations. His radio show and homilies drew thousands of listeners and earned him the title “Voice of the Voiceless.”

On March 23, 1980, in response to increasing violence, Archbishop Romero gave a homily in which he told soldiers to follow the law of God and disobey orders to fire on unarmed civilians.

“In the name of this suffering people, whose cries rise to heaven each day more tumultuous, I beseech you, I beg you, I order you, in the name of God, stop the repression,” he said during the homily.

The next day, he was fatally shot by an assassin while celebrating Mass in the chapel of a hospital. The Catholic Church deemed that his violent death was carried out “in hatred of the faith,” and he was beatified May 23, 2015.

Jesuit Father Tom Greene, superior of the Jesuit Community of Belize, said that Romero “had a heart for the poor because of what the poor had done for him.”

Salvadoran Mercy Sister Ana Maria Pineda, associate professor of religious studies at the Jesuits’ University of Santa Clara in California, said that her students see in Romero “the best of what they hope for in church leaders” and identify with his humanity as a person with both “gifts and limitations.”

It was Archbishop Romero’s determination “to overcome his limitations in order to follow God’s call that the students most identify and find encouragement for themselves in their own struggles and challenges,” she said.

Pope Paul VI

Pope Paul VI, who was born Giovanni Battista Montini in 1897, was pope from 1963 to 1978. He presided over the final sessions of the Second Vatican Council and its initial implementation.

He also wrote “Humanae Vitae,” a 1968 encyclical on married love, the 1975 apostolic exhortation “Evangelii Nuntiandi” on evangelization and “Populorum Progressio,” a 1967 encyclical on social development and the economy.

Pope Paul VI died at Castel Gandolfo on August 6, 1978, and was buried in St. Peter’s Basilica. He was beatified on Oct. 19, 2014.

A Friendship between Saints

Pope Paul VI is also remembered as a strong leader who was close to Catholics who suffered persecution, including Archbishop Romero.

The two men crossed paths on their road to sainthood and formed a personal friendship that strengthened each other’s resolve in the face of growing challenges, according to Roberto Morozzo della Rocca, a professor of contemporary history at Roma Tre University and author of a biography of Romero.

In 1977, Paul VI appointed Romero to lead the archdiocese of San Salvador during a tumultuous time when priests and religious who stood with the poor were targeted by right-wing paramilitary groups aligned with the government.

Manuel Roberto Lopez, El Salvador’s ambassador to the Holy See, said the canonization of Romero “seemed like an impossible dream for us Salvadorans,” and his being declared a saint alongside Pope Paul was the culmination of “a history of friendship.”

Pope Paul “saw (Archbishop) Romero as an oasis in the desert, amid so much misunderstanding. And through (Paul VI’s) support, Romero found the strength to remain in the country and continue his pastoral service despite the dangerous circumstances,” Lopez said.

Although the archbishop of San Salvador enjoyed the trust of Blessed Paul VI, many within the Roman Curia viewed him in a negative light after he became more vocal against the right-wing paramilitary government following the assassination in 1977 of his friend, Jesuit Father Rutilio Grande, who was known as a champion of the poor and the oppressed in El Salvador.

At Fr. Grande’s funeral, Archbishop Romero said, “The liberation Fr. Grande preached was inspired by faith.”

After Fr. Grande’s death, Archbishop Romero became more outspoken, which often drew warnings from the apostolic nuncio to exercise prudence. This prompted Archbishop Romero to travel to Rome and meet with the pope on March 26, 1977.

Pope Paul “told him fraternally a phrase that was the encouragement that Romero needed: ‘Animo! Tu eres el que manda!’ (‘Courage! You’re the one in charge!’),” Morozzo said.

Romero’s diary, Morozzo added, offered a glimpse into the mutual respect and affection between the two future saints during their next meeting in June 1978.

According to Archbishop Romero, Pope Paul said, “I understand your difficult work. It is a work that perhaps may not be understood; you need to have a lot of patience and strength. I know that not everyone thinks like you; it is difficult in the circumstances of your country to find that unanimity of thought. Nevertheless, proceed with courage, with patience, with strength and with hope.” [Sources: CNS,  CruxOSVCNSCNSCNS]

SOURCE : https://www.jesuitsmidwest.org/press-release/pope-francis-canonizes-archbishop-oscar-romero-and-pope-paul-vi/

Voir aussi : https://www.ktotv.com/page/canonisation-paul-vi-et-oscar-romero