Bienheureux Ndre Zadeja
Prêtre et martyr en Albanie
(*Shkodër, 3 novembre 1891 - † 25 mars 1945)
Le card. Angelo Amato s.d.b.,
Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape
François, a présidé la Messe de béatification en présence de dix mille fidèles,
beaucoup arrivés de l’étranger. Parmi les participants figuraient le Chef de
l’État, Bujar Nichani, le Président du Parlement, plusieurs ministres et
représentants d’autres religions.
Martyrs de l’Église d’Albanie (Les 40)
XXe
siècle
40
Martyrs du Christ de l’Église en Albanie
† en
Albanie de 1913 à 1974
Groupe
: « Vinçenc Prendushi et 37 compagnons avec Luigj Paliq et Gjon Gazulli
»
Le
procès canonique pour les Martyrs Albanais a été ouvert fin 2002, victimes de
la persécution religieuse en Albanie durant les années de dictature communiste
(1943-1989). Le procès concerne le père Luigj Paliq, Franciscain, assassiné au
Kosovo en 1913, et du P. Gjon Gazulli, pendu sur une place de Shkodrë en 1927,
ainsi que 38 autres martyrs de la période de la dictature communiste 1945-1990,
dont des Franciscains et des Jésuites. Cela concerne sept évêques, de nombreux
prêtres diocésains (Mark Gjani), trois jésuites, treize franciscains, un
séminariste. Outre le Frère Gjon Pantalia, les autres martyrs jésuites sont les
Pères Giovanni Fausti et Daniel Dajani.
Les 40
témoins de la foi tués en Albanie durant la persécution communiste :
Vinçenc
Prendushi, O.F.M., Frano Gjini (1948), Jul Bonati, Dom Alfons Tracki, Dom Anton
Muzaj, Dom Anton Zogaj, Dom Dedë Maçaj, Dom Dedë Malaj, Dom Dedë Plani, Dom
Ejell Deda, Dom Jak Bushati, Josif Mihali, dom Josef Marksen, Dom Lazër
Shantoja, Dom Lekë Sirdani, Dom Luigj Prendushi, Dom Marin Shkurti, Dom Mark
Xhani, Dom Mikel Beltoja, Dom Ndoc Suma, Dom Ndre Zadeja (Tirana, Albanie), Dom
Pjetër Çuni, Dom Shtjefën Kurti, Bernardin Palaj, O.F.M., Çiprian Nika, O.F.M.,
Gaspër Suma, O.F.M., Gjon Sllaku (Shllaku), O.F.M., Karl Sarreqi, O.F.M., Mati
Prenushi, O.F.M., Serafin Koda, O.F.M., Daniel Dajani, S.J., Giovanni Fausti,
S.J., Gjon Pantalia, S.J., Fran Miraku, Mark Çuni, Gjelosh Lulashi, Qerim
Sadiku, Maria Tuci, Luigj Paliq (assassiné au Kosovo en 1913), O.F.M. et Dom
Gjon Gazulli (Scutari en 1927).
SOURCE : http://www.martyretsaint.com/martyrs-de-leglise-dalbanie-les-40/
BBx Martyrs d’Albanie
Vinçens (Kolë) Prennushi et 37 compagnons
(†
Albanie, 1945/1974)
Mémoire commune le 5 novembre : jour de la
béatification.
Mémoire individuelle : jour du martyre (‘dies
natalis’).
Le 5 novembre 2016, le cardinal Angelo Amato
s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, à présidé, à la
cathédrale Saint-Étienne de Shköder, en Albanie, la messe de béatification de
38 martyrs de la dictature communiste d'Enver Hoxha, président de l'Albanie
durant 40 ans, de 1945 à 1985 .
Cette béatification des Serviteurs de Dieu, Vinçens Prennushi, archevêque
franciscain de Durrës et primat d'Albanie, mort sous la torture le 19 mars
1949, et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape
importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans, qui a
longtemps souffert d'un isolement extrême, et d'une dictature bien plus sévère
encore à l'égard des religions que celles des autres nations d'Europe centrale
et orientale, où les Églises parvinrent parfois à jouer, dans la mesure du
faible espace de liberté qui leur restait, un rôle de contre-pouvoir.
Outre Mgr Prennushi, un autre évêque, Mgr Frano Gjini, des prêtres diocésains,
des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans
et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime
communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par
Enver Hoxha « premier État athée du monde ». En tant que
Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Église
albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison le 19 mars 1949. Au
total, sept évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts
en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985. Dans le même temps, 1820
lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux
de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.
Lors de sa visite en Albanie, le 21 septembre 2014,
le Pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) avait rendu hommage à la
résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et
d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de
persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé pour
confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous
le régime de Enver Hoxha. « Comment ont-ils pu résister ? »,
s'était-il interrogé à propos des martyrs.
Ce prêtre qui avait témoigné devant le Pape, le père Ernest Simoni (né le 18
octobre 1928 à Troshan – municipalité de Blinisht, en Albanie –), est un prêtre
franciscain albanais. Emprisonné et réduit aux travaux forcés par les autorités
communistes entre 1963 et 1981, il a été créé cardinal lors du consistoire,
convoqué par le Pape François en clôture de l'Année sainte de la Miséricorde,
le 19 novembre 2016.
Après les premières élections présidentielles
démocratiques d'Albanie en 1992, une nouvelle constitution paraît en 1998,
garantissant les libertés individuelles, dont la liberté religieuse.
L'archidiocèse de Tirana-Durrës retrouve un archevêque, le siège ayant été
vacant depuis la mort de Mgr Prennushi. Dans le même temps, les lieux de cultes
rouvrent et les mouvements religieux sont autorisés à se développer.
Le 10 novembre 2002, l'Archidiocèse de Shkodër-Pult
introduit la cause en béatification et canonisation des trente-huit victimes de
la persécution religieuse. Représentative de la reconstruction religieuse en
Albanie, cette cause est soutenue par le pape François, notamment lors de sa
visite apostolique du 21 septembre 2014. Pour l'occasion, les portraits des
trente-huit serviteurs de Dieu sont exposés tout le long d'un boulevard qui
leur est consacré, à Tirana. Le Saint-Père ne manqua pas de leur rendre hommage
tout au long de ce voyage.
Le 26 avril 2016, après trois ans d'étude auprès de
la Congrégation pour la cause des saints, le pape François reconnaît qu'ils
sont morts en haine de la foi, leur attribuant le titre de martyrs. La
cérémonie de béatification s'est tenue le 5 novembre 2016 à Shkodër, en
Albanie, et a été célébrée par le cardinal Angelo Amato, représentant du pape
pour cette occasion.
Liste des 38 Bienheureux en ordre
croissant des dates du martyre :
- Lazër Shantoja (*Shkodër,
2 septembre 1892 - † Tirana, 5 mars 1945), prêtre de l'Archidiocèse de
Shkodër-Pult.
- Ndre Zadeja (*Shkodër, 3 novembre
1891 - † 25 mars 1945), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Giovanni Fausti (* Marcheno,
Brescia, 9 octobre 1899 † Shkodër, 4 mars 1946), prêtre de la Compagnie de
Jésus.
- Gjon (Kolë) Shllaku (*Shkodër,
27 juillet 1907 † 4 mars 1946), prêtre o.f.m.
- Daniel Dajani (*Blinisht, 2 décembre
1906 † Shkodër, 4 mars 1946)), prêtre de la Compagnie de Jésus.
- Qerim Sadiku (*18 novembre 1919 † 4
mars 1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Mark Çuni (*Bushati, 30 septembre
1919 † Shkodër, 4 mars 1946), séminariste.
- Gjelosh Lulashi (*2 septembre 1925 †
4 mars 1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër.
- Alfons Tracki (*Bliszczyce, Pologne,
2 décembre 1896 † Shkodër, 18 juillet 1946), prêtre de l'Archidiocèse de
Shkodër-Pult.
- Fran Mirakaj (*1917 † septembre
1946), laïc de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Josef Marxen (*Worrigen, Allemagne,
5 août 1906 † Tirana, 16 novembre 1946), prêtre du diocèse de Lezhë.
- Luigj Prendushi (*Shkodër, 24
janvier 1896 † Shelqet, 24 janvier 1947), prêtre du diocèse de Sapë.
- Dedë Maçaj (*Mat i Jushi, 5 février
1920 † Përmet, 28 mars 1947), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Mark Gjani (*Pulaj, 10 juillet 1914
† Shën Pal, 1947), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër.
- Serafin (Gjon) Koda (Janjevo,
Serbie, 25 avril 1893 † Lezhë, Albanie, 11 mai 1947), prêtre o.f.m.
- Gjon Pantalia (*Prizren, Kosovo, 2
juin 1887 † Shkodër, 31 octobre 1947), religieux de la Compagnie de Jésus.
- Bernardin (Zef) Palaj (*Shllak, 2
octobre 1894 † Shkodër, 2 décembre 1947), prêtre o.f.m.
- Anton Zogaj (*Kthellë, Albanie, 26
juillet 1908 † Durrës, 9 mars 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana.
- Frano Gjini (*Shkodër, 20 février
1886 † 11 mars 1948), évêque du diocèse de Rrëshen.
- Mati (Pal) Prennushi (*Shkodër, 2
octobre 1881 † 11 mars 1948), prêtre o.f.m.
- Cyprian (Dedë) Nika (*Shkodër, 19
juillet 1900 † 11 mars 1948), prêtre o.f.m.
- Dedë Plani (*Shiroka, 21 janvier
1891 † Shkodër, 30 avril 1948), prêtre à Shkodër.
- Ejëll Deda (*Shkodër, 22 février
1917 † 12 mai 1948), prêtre à Shkodër.
- Anton Muzaj (*12 mai 1921 †
Shkodër, printemps 1948), prêtre à Shkodër.
- Pjetër Çuni (*9 juillet 1914
- 31 juillet 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Lekë Sirdani (1er mars 1891 - 29
juillet 1948), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Josif Papamihali (*Elbasan, 23
septembre 1912 † Maliq, 26 octobre 1948), prêtre de l'Église grecque-catholique
albanaise.
- Vinçens (Kolë) Prennushi (*Shkodër,
4 septembre 1885 † Durrës, 19 mars 1949), prêtre o.f.m., archevêque de Durrës
et primat d'Albanie.
- Jak Bushati (*Shkodër, 7 juillet
1890 † 12 septembre 1949), prêtre à Shkodër.
- Gaspër(Mikel) Suma (*Shkodër, 23
mars 1897 † 16 avril 1950), prêtre o.f.m.
- Marije Tuci (*Ndërfushaz, 12 avril
1928 † Shkodër, 24 octobre 1950), laïque de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult
- Jul Bonati (*Shkodër, 24 mai 1874 †
Durrës, 15 novembre 1951), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana-Durrës.
- Karl (Ndue) Serreqi (*Shkodër, 26
février 1911 † 4 avril 1954), prêtre o.f.m.
- Ndoc Suma (*Nenshat, 31 juillet 1887
† Pistull, 22 avril 1958), prêtre à Shkodër.
- Dedë Malaj (*Dushkul, 16 novembre
1917 † Shkodër 12 mai 1959), prêtre de l'Archidiocèse de Shkodër-Pult.
- Marin Shkurti (*Samrish, 1er octobre
1933 † avril 1969), prêtre à Shkodër.
- Shtjefën Kurti (*Ferizaj, Kosovo, 24
décembre 1898 † 20 octobre 1971), prêtre de l'Archidiocèse de Tirana-Durrës.
- Mikel Beltoja (*Beltoje, 9 mai 1935
† 10 février 1974), prêtre à Shkodër.
Sources principales : fr.radiovaticana.va/news/ ; wikipédia.org (« Rév. x gpm
»).
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Profile
Born
In Albania, the Church honors martyrs of the communist
era
By Mónica Zorita de la Morena
Shkodër, Albania, Nov 2, 2016 /
06:01 am ().- During 40 years of communist rule in Albania – which in 1967 declared
itself the first completely atheist country in the world – praying, making the
sign of the cross, wearing a crucifix around one’s neck, or any other evidence
of being a believer in God were treated as crimes.
Churches,
mosques and other places of worship were used as shopping centers, sports
halls, or theaters. That too was the fate of the cathedral of Shkodër, which
was turned into a sports arena. But on Nov. 5, it will the site of the
beatification of 38 Albanian martyrs.
“Before
they were tortured and executed by firing squad, they all said: ‘Long live
Christ the King, long live Albania. We forgive those who kill us’,” Archbishop
Angelo Massafra of Shkodër told international Catholic charity Aid to the Church in Need. Among the martyrs were
a number of bishops, priests, and ordinary faithful, including one woman, María
Tuci.
María
was a teacher and she was condemned to die for the crime of reminding students
of the presence of Christ. Her death was excruciating, after she had already
been arrested and tortured countless times. She was finally put in a sack along
with a cat. The torturers repeatedly hit the cat with a stick and their victim
later died of the injuries inflicted by the terrified animal.
Father
Lazer Shantoja was tortured so severely in the environs of Tirana that his own
mother begged that he be shot to death to finally put an end to his suffering.
Ndre Zadeja was the first to be
executed by firing squad; he was the first martyr of the Albanian communist
dictatorship that finally collapsed in 1991. He died in Shkoder.
Archbishop
Massafra, who serves as president of the Albanian bishops’ conference, said
that all who were murdered in that city were forced to walk along a particular
route that ended at the cemetery wall. There they were “tortured, spat upon,
and finally executed by shooting.” The route
led them past the cathedral.
“This
was done on purpose. It was to remind them that they were suffering because of
their love for Christ,” the bishop said.
“The
beatification ceremony will be a joyous festival. Thousands of Albanians all
over the world will be following” the proceedings, Archbishop Massafra said.
“This small, but great Church has given the world Church countless martyrs,” he
added.
The
martyrs’ beatification process was begun in 2002 and was completed in 2010.
Pope Francis signed a decree that authorized the beatification to take place
Nov. 5.
Muslims,
who account for as much as 70 percent of the population of Albania, were not
spared either. Thousands of people lived in concentration camps or languished
in prisons because they believed in God “or in Allah,” the bishop said.
There
have been notable survivors of the reign of terror, including Father Ernest
Simoni, who spent 28 years in a labor camp and whom Pope Francis has just made
a cardinal. Then there is Sister Marije Kaleta. Both met the Pope during his
recent visit to the country, leaving the Pontiff visibly moved.
Bishop
Massafra spoke of them as ranking among the “secret consolers of the other
prisoners.” Father Simoni was able to secretly say Mass during his years of
captivity.
Beato Andrea Zadeja Sacerdote e martire
Scutari, Albania, 3 novembre 1891 – 25 marzo 1945
Don
Ndre Zadeja, sacerdote della diocesi di Scutari, esercitò il ministero in vari
paesini albanesi, ma fu più noto come poeta e autore di drammi storici.
Arrestato il 3 febbraio 1945 per aver impartito l’ultima assoluzione a un
condannato a morte, venne imprigionato e, il 25 marzo seguente, fucilato con
altri tredici detenuti. Compreso nell’elenco dei 38 martiri albanesi capeggiati
da monsignor Vinçenc Prennushi, è stato beatificato a Scutari il 5 novembre
2016.
Vocazione e
formazione
Ndre (albanese per Andrea) Zadeja nacque a Scutari in Albania il 3 novembre
1891. Il padre, Gjon, era un artigiano; la madre, Lukja, casalinga. Frequentò
la scuola primaria e nel 1903, influenzato da un cugino, don Mati Fishta, entrò
al Collegio Saveriano dei padri Gesuiti, diplomandosi nel 1912.
Il 30 settembre 1913 partì per Innsbruck, dove studiò filosofia e teologia fino
al 16 marzo 1916. Una volta completati gli studi, tornò a casa: celebrò la
Prima Messa il 26 aprile 1916 nella chiesa della Madonna del Buon Consiglio,
alle pendici del Castello di Rozafa, a Scutari.
Parroco e “poeta della tenerezza”
Poco dopo fu nominato da monsignor Jak Serreqi, arcivescovo di Scutari, suo
segretario personale. Terminato l’incarico, fece il parroco a Mal të Jushit,
Bogë, Shkrel e Sheldî. Lo stretto rapporto con il popolo gli permise di
studiare con attenzione il suo stile di vita, la sua mentalità e anche la
lingua.
Per la delicatezza delle sue poesie religiose, molte delle quali dedicate alla
Madonna, che apparivano come un vero e proprio catechismo in versi, gli venne
attribuito il soprannome di “poeta della tenerezza”. Seguendo le orme di padre
Gjergj Fishta, sacerdote e poeta, compose inoltre poesie e drammi storici.
Un incidente diplomatico
Tuttavia, la prima del dramma «L’ora albanese» provocò un caso diplomatico nel
1919, quando l’Italia occupava il porto di Vlora. Durante la rappresentazione,
infatti, i presenti in sala si alzarono in piedi e gridarono: «Viva Vlora
albanese!».
Il Capitano di corvetta Ugo Perricone, reggente il Consolato italiano a
Scutari, e il generale Francavia erano sul punto di lasciare l’incarico, quando
il Console di Francia, il barone di Geraud, fece loro notare: «Non è avvenuta
la stessa cosa alla Scala di Milano, quando gli spettatori italiani si levarono
in piedi dinanzi agli austriaci per acclamare Verdi [che i patrioti italiani
interpretavano come sigla per Vittorio Emanuele Re d’Italia]? Gli stessi
austriaci applaudivano!».
La minaccia comunista incombe
Durante gli anni dell’occupazione italiana fascista prima e di quella nazista
poi, era parroco a Sheldija, un paese di montagna a est di Scutari: per aver
dato accoglienza agli oppositori di entrambi i regimi, rischiò più volte la
vita.
Ma un’altra minaccia incombeva sull’Albania, incarnata nei partigiani comunisti
che avevano preso il potere. Don Ndre ne era consapevole, tanto da dichiarare,
il 16 agosto 1944, durante la Messa per la festa di san Rocco nella chiesa a
lui dedicata a Sheldija: «Due parole devo dire oggi a voi, specialmente a voi
giovani; una nuvola nera, portatrice di un’ideologia rossa, sta per piombare
sulle vostre teste. La sua intenzione è quella di scaricarsi su di voi. Allora
non potrete fare niente contro di essa, solo sopportarla con tutti i suoi mali,
e tra questi la negazione di Dio».
Arrestato per un’assoluzione
Il 3 febbraio 1945, presso la scuola elementare di Sheldija, venne radunata la
gente del villaggio, invitata a consegnare le armi. L’unico a rifiutarsi fu un
contadino, Tomë Marku, che venne fucilato senza processo.
Don Ndre, noncurante del rischio, ma pienamente consapevole dei suoi doveri di
sacerdote, diede l’ultima assoluzione alla vittima: quel gesto fu considerato
atto ostile al regime e gli costò l’arresto.
Il martirio
Rinchiuso nel carcere di Scutari, vi trovò altri esponenti del clero cattolico.
I capi d’accusa che gli vennero rivolti furono quello di aver ospitato don
Lazër Shantoja, anche lui poeta e patriota, e di essere stato un
collaborazionista della Gestapo e dei fascisti, per il motivo accennato sopra.
Infine, il 25 marzo 1945, don Ndre venne tratto fuori di prigione con altri
tredici detenuti, per essere condotto alla fucilazione. I sacerdoti
incarcerati, che li videro passare da dietro le sbarre, impartirono loro
l’ultima benedizione.
Il suo corpo venne prelevato dai seminaristi diocesani, guidati da don Tom
Laca, che lo seppellirono nel cimitero di Rrëmaj. Prima di chiudere la bara che
era stata preparata in fretta, un seminarista, Mark Çuni, adagiò la bandiera
albanese sul suo petto.
Di lì a poco avrebbe subito la sua stessa sorte: subì un processo e venne
fucilato perché accusato di essere uno dei fondatori dell’«Unione Albanese», in
realtà lo pseudonimo con cui aveva firmato, insieme a un compagno, alcuni
volantini di protesta contro le elezioni-farsa del regime.
La beatificazione
Compreso nell’elenco dei 38 martiri albanesi capeggiati da monsignor Vinçenc
Prennushi, don Ndre Zadeja è stato beatificato a Scutari il 5 novembre 2016.
Dello stesso gruppo fanno parte anche don Lazër Shantoja, il seminarista Mark
Çuni e altri diciotto sacerdoti diocesani.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/97003
Dom Ndré Zadeja, meshtar, poet e
atdhetar i flakët.
Dom Ndré Zadeja është një nga dyzetë martirët e Kishës shqiptare, për të
cilët tashmë ka përfunduar faza e parë dioqezane e procesit kanonik kishtar për
shpalljen të Lumë, që do t’i lartojë në nderimet e altarit.
Ai qe martiri i parë i tërbimit komunist mbi
Kishën katolike në Shqipëri e një dëshmitar i jashtëzakonshëm i fesë së
krishterë dhe i vlerave kulturore e atdhetare. Dom Ndré Zadeja, prift,
dramaturg, poet e prozator, lindi në Shkodër më 3 nëntor 1891. Tri klasët e
para të shkollës fillore i kreu në një shkollë italiane, ndërsa nga klasa e
katërt e më tej studioi në Kolegjin Saverian, drejtuar nga Jezuitët. Studimet e
larta i kreu në Insbruk të Austrisë më 1916. Po në këtë vit u shugurua meshtar.
U kthye menjëherë në atdhé e pikërisht në vendlindje. Pati fatin ta kremtonte
meshën e parë në Kishën e Zojës pranë kështjellës Rozafa të Shkodrës, ku
nderohej e nderohet edhe sot, Zoja e Këshillit të Mirë, pajtorja qiellore e
shqiptarëve. Ishte një ditë e bukur pranvere, 26 prill 1916.
Falë aftësive e kulturës së tij të gjerë, dom Ndré
Zadeja e nisi shërbimin meshtarak si sekretar i ipeshkvit imzot Serreqit dhe si
zëvendës-famullitar, deri në vitin 1922. Në këtë vit u emërua famullitar në Mal
të Jushit, prej nga vijoi shërbimin meshtarak e ungjillor në Bogë, për të
kaluar më pas në Shkrel e Sheldi. U arrestua nga regjimi komunist gjatë
shërbimit në këtë fshat më 4 shkurt 1945.
Kujtojmë se më 16 gusht të vitit 1944, ndërsa në
fshatin Shirokë afër Shkodrës kremtohej festa e Shën Rrokut, gjatë procesionit
tradicional në shtigjet e vlerta të malit Tarabosh, dom Ndré Zadeja, meshtar
shembullor e predikatar në zë dhe largpamës , i pati drejtuar popullit e
sidomos rinisë këto fjalë profetike :
“Dy fjalë i kam sot me ju, sidomos me jo o të rij.
Një re e zezë ngarkue me ideologji të kuqe po dyndet mbi krenat tona. Ajo ka
ndërmend të shprazet mbi ju, por atëherë s’keni për të pasë shka me i ba, veç
me i bajtë e me sprovue të këqijat, se përveç të zezave të tjera që ka, ajo
mohon edhe Zotin”.
E i pari që do t’i përjetonte të këqijat e dyndjes
së resë së zezë me ideologji të kuqe, do të ishte pikërisht ai që i shqiptoi
këto fjalë tre muaj para se të hynte komunizmit në Shqipëri e shtatë muaj para
se të pushkatohej pas murit të varrezave katolike, me 25 mars 1945.
Më 25 mars 1945 dom Ndre Zadeja, së bashku me 14
shokë të tjerë, u nxorrën nga burgu për t’u çuar drejt vendit të ekzekutimit.
Të gjithë të burgosurit ishin të frikësuar. Shokët e tij meshtarë, para se të
dilte, i dhanë bekimin nëpërmjet derës së vogël të burgut. Dom Zadeja u
gjunjëzua së bashku me të gjithë të tjerët. Në vendin e ekzekutimit, pas
varrezave katolike të Shkodrës, iu afrua Dom Tom Lacaj për t’i dhënë zgjidhjen
e fundit të mëkateve. Dom Zadeja e falënderoi atë me këto fjalë: “Të
falënderoj që ke ardhur këtu për të m’i lehtësuar vuajtjet”. Pas pak çastesh,
qyteti i Shkodrës dëgjoi krismat e mitralozit që shtrinë përtokë 14 vetë.
Pra, dom Ndre Zadeja u pushkatua pa gjyq më 25
mars 1945 njëherësh me 14 burra: e në mes tyne kreshniku i maleve Prek Cali, si
dhe Luigj Kastrati, Ndok Bardhoku, Ndrekë Loka, Arif Hyseni, Dedë Lulash
Smajli, Gjok Nikaj, Dul Bajrami, Mark Luc Gjoni, Tomë Daka, Maliq Bajrami,
Gjokë Voci, Pjetër Gjedashi. e t’iu kujtojmë emnat të gjithëve me nderim.
Dom Ndré Zadeja u vra me akuzën se kishte fshehur
bashkëvëllain prift, një nga figurat më të ndritura të shkollës letrare të
jezuitëve, dom Lazër Shantojën, edhe ai ndër martirët e Kishës shqiptare, për
të cilët tashmë faza e procesit kanonik kishtar i ka kaluar Vatikanit për
miratimin e beatifikimit të tyre.
Më 25 mars 1945 Shkodra e tmerruar asistonte
pushkatimin e parë të një kleriku katolik, të cilin e kishte njohur e dashur me
shpirt për shërbimin e tij të jashtëzakonshëm meshtarak, për atdhetarinë e tij
e për talentin e shquar që gjeti shprehjen e vet në melodramat e para të
letërsisë shqipe “Ora e Shqypnisë”, “Hijet e zeza”, “Rrethimi i Shkodrës”,
“Rozafa”, “Ruba e kuqe”, kurse “Shpella e Bogdanit” mbet dorëshkrim e tjera, të
cilat u vunë në skenën e teatrit të jezuitëve në Shkodër e më vonë edhe në
teatrin e Tiranës e vijuan të lexoheshin, edhe kur nuk mund të viheshin më në
skenë, sepse të ndaluara nga regjimi komunist.
Në rrugët e rrugicat e shtrembëta të Shkodërs,
njëkohësisht me breshërinë e mitralozave të diktaturës ateiste, që këputnin një
nga lulet më të bukura të letrave shqipe, për ta lënë vetëm në kërcej të thatë
traditën katolike e atë shqiptare në përgjithësi, u ndje zëri i lebetitur:
“Kanë grì dom Ndrenë!”.
E tani, kur për emrin e tij flitet si për atë të
një të Lumtur të ardhshëm, që do të nderohet edhe në nderime të altarit, Kisha
e kombi duhet të krenohen me këtë martir të parë të Kishës katolike shqiptare
të persekutimeve të egra të periudhës komuniste, me tingujt e melodramave të
tij e sidomos me dëshminë e një jete flijuar për Fe e Atdhé.