Actes du Pape Benoît XVI
Saint Jean Léonard
Audience
générale du 7 octobre
La Croix , le 09/04/2013 à 14h16
Texte original
italien dans l'Osservatore Romano du 8 octobre (*)
Chers Frères et Sœurs,
Après-demain, le 9 octobre marquera le 400e anniversaire
de la mort de saint Jean Léonard, fondateur d'un ordre religieux, celui des
Clercs réguliers de la Mère de Dieu, canonisé le 17 avril 1938 et choisi comme
patron des pharmaciens le 8 août 2006. On fait aussi mémoire de lui pour son
grand élan missionnaire. Avec Mgr Jean-Baptiste Vivès et le père jésuite Martin
de Funès, il conçut et contribua à l'institution au Saint-Siège d'une
Congrégation spécifique pour les missions, celle de la Propaganda Fide, et
ainsi à la fondation future par le Pape Urbain VIII du Collège urbain de Propaganda
Fide ; au cours des siècles, ce séminaire allait former des milliers de
prêtres, dont beaucoup de martyrs, destinés à l'évangélisation des peuples.
Saint Jean Léonard est donc une figure lumineuse de prêtre que j'ai la joie de
présenter en exemple à tous les prêtres en cette Année du sacerdoce. Il mourut
en 1609 d'une influenza contractée alors qu'il prodiguait ses soins à tous ceux
qui, dans le quartier romain de Campitelli, étaient atteints par l'épidémie.
De la
pharmacopée au sacerdoce
Giovanni Leonardi naquit en 1541 à Diecimo, dans la province de Lucques en
Toscane. Dernier de sept frères, son adolescence fut rythmée par une foi vécue
en un milieu familial sain et laborieux, et en outre par la fréquentation
assidue d'un magasin d'épices et médicaments dans son village natal. À 17 ans,
son père l'inscrivit à un cours régulier d'épicerie à Lucques, avec l'idée d'en
faire un pharmacien, un épicier ou apothicaire, disait-on alors. Pendant une
dizaine d'années, le jeune Jean Léonard fréquenta attentivement et assidûment
les cours, mais quand, selon les normes établies dans l'antique République de
Lucques, il eut acquis la reconnaissance officielle qui l'autorisait à ouvrir
sa propre officine, il commença à se demander si le moment n'était pas venu de
réaliser un projet qu'il avait à cœur depuis toujours. Après mûre réflexion, il
décida de se diriger vers le sacerdoce. Aussi laissa-t-il le dispensaire pour
acquérir la formation théologique nécessaire, avant d'être ordonné, puis de
célébrer sa première messe le jour de l'Épiphanie 1572. Toutefois, il n'en
abandonna pas pour autant sa passion pour la pharmacopée, parce qu'il sentait
que la médiation professionnelle de pharmacien lui aurait permis de réaliser
pleinement sa vocation, celle de transmettre aux hommes, moyennant une vie
sainte, « la médecine de Dieu », c'est-à-dire Jésus-Christ crucifié
et ressuscité, « mesure de toutes choses ».
Poussé par la conviction que tous les êtres humains ont besoin d'une telle
médecine plus que de toute autre chose, saint Jean Léonard chercha à faire de
la rencontre personnelle avec Jésus-Christ la raison fondamentale de son
existence. « Il est nécessaire de repartir du Christ », aimait-il à
répéter souvent. Le primat du Christ au-dessus de tout devint pour lui le
critère concret de jugement et d'action, et le principe moteur de l'activité
sacerdotale qu'il exerça alors que se répandait un vaste mouvement diffus de
renouveau spirituel dans l'Église, grâce à l'éclosion de nouveaux instituts
religieux et au témoignage lumineux de saints comme Charles Borromée, Philippe
Néri, Ignace de Loyola, Joseph Calasanz, Camille de Lellis, Louis de Gonzague.
Avec enthousiasme, il se livra à l'apostolat auprès des enfants par la
Compagnie de la Doctrine chrétienne qui réunissait autour de lui un groupe de
jeunes avec lesquels, le 1er septembre 1574, il fonda la
Congrégation des Prêtres réformés de la Bienheureuse Vierge, ultérieurement
appelée ordre des Clercs réguliers de la Mère de Dieu. Il recommandait à ses
disciples de n'avoir « devant les yeux de l'esprit que l'honneur, le
service et la gloire du Christ Jésus crucifié », et, en bon pharmacien
accoutumé à opérer des dosages selon des références précises, il
ajoutait : « Levez un peu plus vos cœurs vers Dieu, et avec lui
mesurez les choses ».
L'éducation
des enfants
Mû par le zèle apostolique, en mai 1605, il envoya au Pape Paul V à
peine élu un mémoire où il suggérait les critères d'un renouveau authentique de
l'Église. Après avoir fait remarquer qu'il était « nécessaire que ceux qui
aspirent à la réforme des mœurs humaines cherchent spécialement et avant toute
autre chose la gloire de Dieu », il ajoutait qu'ils doivent resplendir de
« l'intégrité de leur vie et l'excellence de leurs mœurs pour ainsi
conduire doucement à la réforme, plus qu'y astreindre ». Il faisait en
outre observer que « celui qui veut mettre en œuvre une sérieuse réforme
religieuse et morale doit, premièrement, comme un bon médecin, faire le
diagnostic des maux dont souffre l'Église, pour être en mesure de prescrire
pour chacun d'eux le remède le plus approprié ». Et il notait que « le
renouveau de l'Église doit s'opérer de pair dans les chefs et dans les sujets,
en haut et en bas. Il doit commencer par celui qui commande et s'étendre à ceux
qui sont soumis ». C'est pourquoi, alors même qu'il sollicitait du Pape de
promouvoir une « réforme universelle de l'Église », il se préoccupait
de la formation chrétienne du peuple et spécialement des enfants, à éduquer
« dès leurs premières années […] dans la pureté de la foi chrétienne et
des saintes traditions ».
Chers Frères et Sœurs, la figure lumineuse de ce saint invite les prêtres
en premier lieu, mais aussi tous les chrétiens, à tendre constamment à la
« pleine mesure de la vie chrétienne », qui est la sainteté, chacun
naturellement selon son propre état de vie. En effet, il n'y a que la fidélité
au Christ qui puisse déclencher le renouveau ecclésial authentique. Au cours de
ces années, celles du passage culturel entre le XVIe et le
XVIIe siècle, commencèrent à se dessiner les prémices de ce
qui allait devenir la culture contemporaine caractérisée par une scission indue
entre foi et raison, et dont les effets négatifs sont la marginalisation de
Dieu accompagnée de l'illusion d'une possible autonomie totale de l'homme,
lequel choisit alors de vivre « comme s'il n'y avait pas de Dieu ». C'est
là la crise de la pensée moderne que, à diverses reprises, j'ai eu l'occasion
de mettre en évidence et qui aboutit souvent à diverses formes de
relativisme. Jean Léonard comprit quel était le vrai remède à ces maux
spirituels, et il le synthétisa dans l'expression « Le Christ par-dessus
tout », le Christ au centre du cœur, au centre de l'histoire et du cosmos.
Et il affirmait avec force que l'humanité a un extrême besoin du Christ parce
qu'il est notre « mesure ». Il n'y a pas de milieux qui ne puissent
être atteints par sa force ; il n'y a pas de maux qui ne puissent trouver
en lui leur remède, il n'y a pas de problèmes qui ne se résolvent en lui.
« Ou bien le Christ, ou bien rien ! » Telle était son ordonnance
pour tout type de réforme spirituelle et sociale.
Purifier
et embellir l'Église
Il existe encore un autre aspect de la spiritualité de saint Jean Léonard
que je souligne avec joie. En plusieurs circonstances, il eut à rappeler que la
rencontre vivifiante avec le Christ se réalise dans son Église, sainte
mais fragile, enracinée dans l'histoire et dans un avenir parfois obscur, où le
bon grain et l'ivraie croissent ensemble (cf. Mt 13, 24), et pourtant
toujours sacrement de salut. Ayant clairement conscience que l'Église est le
champ de Dieu (cf. Mt 13, 24), il ne se scandalisait pas de ses faiblesses
humaines. Pour faire obstacle à l'ivraie, il choisit d'être lui-même le bon
grain ; c'est-à-dire qu'il décida d'aimer le Christ dans son Église, et de
contribuer à en faire un signe de plus en plus transparent de sa personne. Il
voyait l'Église avec beaucoup de réalisme, avec sa fragilité humaine, mais
aussi comme le « champ de Dieu », l'instrument de Dieu pour le salut
de l'humanité. Et pas seulement. Par amour du Christ, il travailla avec ardeur
à purifier l'Église, à l'embellir, à la rendre plus sainte. Il comprit que
toute réforme se fait à l'intérieur de l'Église et jamais contre l'Église. En
quoi saint Jean Léonard fut véritablement extraordinaire, son exemple demeurant
toujours actuel. Certes, toute réforme intéresse les structures, mais en
premier lieu elle doit s'adresser au cœur des fidèles. Seuls les saints, hommes
et femmes qui se laissent guider par l'Esprit divin, prêts à opérer des choix
radicaux et courageux à la lumière de l'Évangile, rénovent l'Église et
contribuent de façon déterminante à construire un monde meilleur.
Chers Frères et Sœurs, la vie de saint Jean Léonard fut toujours illuminée
par la « Sainte Face » de Jésus, conservée et vénérée dans l'église
cathédrale de Lucques et devenue symbole éloquent et synthèse indiscutable de
la foi qui l'animait. Conquis par le Christ, comme l'apôtre Paul, il montra à
ses disciples et continue à nous montrer à nous-mêmes l'idéal christo-centrique
pour lequel « il est nécessaire de se dépouiller de tout intérêt personnel
et de ne considérer que le service de Dieu », en « n'ayant sous les
yeux de l'esprit que l'honneur, le service et la gloire de Jésus
crucifié ». Il fixait le regard sur le visage maternel de Marie, à côté du
visage du Christ. Il la choisit comme Patronne de son ordre, elle fut pour lui
à la fois maîtresse, sœur et mère, et il en éprouva la constante protection.
Que l'exemple et l'intercession de ce « fascinant homme de Dieu »
soit, particulièrement en cette Année du sacerdoce, un rappel et un encouragement
à tous les prêtres et à tous les chrétiens de vivre avec passion et
enthousiasme leur vocation personnelle.
(*) Traduction de Fr. Michel Taillé pour La DC. Sous-titres de La
DC.
Saint Jean Léonardi
Prêtre, fondateur des Clercs de la Mère de Dieu (✝ 1609)
Originaire de
Lucques en Toscane. Fils de pharmacien et pharmacien lui-même jusqu'à l'âge de
vingt-cinq ans, il devint prêtre à trente ans et fonda, deux années plus tard,
à Lucques, la congrégation des Clercs de la Mère de Dieu (1574). Il prêche et
il confesse inlassablement tandis que les théories nouvelles de la Réforme
séduisent la jeunesse. Ses succès lui valent une violente persécution. Menacé
de mort, il s'enfuit à Rome où il prend saint
Philippe Néri comme père spirituel. Quand saint Philippe quittera
Rome, saint Jean Leonardi installa sa communauté dans la maison que son père
spirituel lui laissait. Saint Jean Leonardi aurait voulu partir pour les
missions lointaines. Dans ce but, en 1603, il jette les bases du séminaire pour
la Propagation de la Foi, destiné à la formation des prêtres indigènes envoyés
par les missionnaires. Il meurt de la peste qu'il a contractée en se dévouant
auprès des malades lors d'une épidémie.
Lors de l'audience générale du 7 octobre 2009, Benoît XVI a évoqué
saint Jean Leonardi, patron des pharmaciens dont on célèbre le 9 octobre le
400e anniversaire de la mort.
Né en 1541 en Italie, Giovanni Leonardi abandonna ses études de pharmacie
pour celles de théologie, en vue de son ordination sacerdotale et, avec
l'évêque Juan Vives et le jésuite Martín de Funes, il contribua à
l'établissement d'une congrégation spécifique du Saint-Siège pour les missions:
le Collège Urbanien de Propaganda Fide qui a formé de nombreux prêtres pour l'évangélisation
des peuples. Son zèle apostolique le porta même à envoyer au Pape Paul V un
mémoire dans lequel il fit des propositions pour un vrai renouveau de l'Église.
Il n'abandonna, toutefois, jamais sa passion pour la pharmacopée, convaincu que
"la médecine de Dieu est Jésus-Christ... à la mesure de toutes
choses".
"Le lumineux portrait de ce saint invite d'abord les prêtres et tous
les chrétiens à viser constamment au plus haut de la vie chrétienne: la
sainteté. C'est seulement de la fidélité au Christ que pourra jaillir un
renouveau ecclésial authentique. Au cours de ces années, dans le paysage
culturel et social des XVI et XVII siècles, ont commencé à se dessiner les
prémices de la future culture contemporaine caractérisée par une séparation
impropre entre la foi et la raison, qui a entraîné, parmi ses effets négatifs,
une mise à l'écart de Dieu, avec l'illusion d'une possible et totale autonomie
de l'être humain choisissant de vivre comme si Dieu n'existait pas... Il a
souvent souligné la crise de la pensée moderne qui a si souvent amenée les
formes de relativisme. Jean Leonardi a pressenti quel était le vrai remède pour
les maux spirituels et l'a résumé dans la phrase: "Christ avant
tout"... Il n'y a pas d'endroit qui ne puisse être touché par sa force...
Voilà quelle était sa recette pour tout type de réforme spirituelle et
sociale". Jean Leonardi, "en diverses circonstances, a souligné que
la rencontre vivante avec le Christ se réalise dans son Église, sainte mais
fragile, enracinée dans l'histoire et pleine d'avenir parfois obscur, où le blé
et l'ivraie poussent ensemble, mais elle reste toujours instrument de salut.
Avec la conscience lucide que l'Église est le champ de Dieu, il ne se
scandalisa pas de ses faiblesses humaines. Pour mettre l'ivraie en évidence, il
choisit d'être le bon grain: il décida d'aimer le Christ dans son Église et
contribua à en faire, chaque fois davantage, un instrument transparent du
Christ".
"Il comprit -a conclu le Pape- que toute réforme doit se faire dans
l'Église et jamais contre l'Église. C'est en cela que Jean Leonardi fut
extraordinaire et son exemple est toujours actuel. Toute réforme doit, bien
sûr, toucher aux structures, mais elle doit, d'abord, s'inscrire dans le cœur
des croyants. Seuls, de saints hommes et femmes qui se laissent guider par
l'Esprit divin, prêts à prendre des décisions radicales et solides à la lumière
de l'Évangile, renouvellent l'Église et contribuent, de façon décisive, à
construire un monde meilleur".
(source: VIS 091007 - 520)
Mémoire de saint Jean Léonardi, prêtre. Après avoir été aide-pharmacien à
Lucques en Toscane, il reçut le sacerdoce et, à partir de là, pour enseigner
aux enfants la doctrine chrétienne, restaurer la vie apostolique du clergé et
propager la foi chrétienne, il fonda un Ordre de Clercs réguliers, appelé
ensuite de la Mère de Dieu, ce qui lui causa bien des tribulations, puis il
jeta à Rome les bases du Séminaire de la Propagation de la foi, et il
mourut en 1609, victime de sa charité lors d’une épidémie de peste.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1988/Saint-Jean-Leonardi.html
Saint Jean (Giovanni) Leonardi
Prêtre et fondateur des « Clercs
réguliers de la Mère de Dieu » (o.m.d.)
Giovanni
Leonardi naît en 1541, à Diecimo, un village de la
petite république de Lucques (aujourd'hui en Toscane). Ses parents sont de
modestes propriétaires terriens.
|
En 1567 il se
rend dans la capitale pour y devenir pharmacien. Il se joint à une association
de jeunes s'engageant à une vie radicalement évangélique, dirigée par un père
dominicain. Abandonnant la pharmacie il se met à l'étude de la théologie.
Ordonné prêtre
en 1572, il se consacre à la formation chrétienne des jeunes dans sa paroisse
de Lucques puis fonde une « Compagnie de la Doctrine chrétienne », dont le but est
de faire passer par l'enseignement les prescriptions du concile de Trente dans
la vie des paroisses.
En 1574,
cette communauté devient l'institut religieux des « Clercs réguliers de la Mère de Dieu ».
Leur but est de travailler à l'approfondissement de la foi et de la dévotion.
Son esprit
réformateur lui vaut des inimitiés, et il est expulsé de son pays, la
République de Lucques. Mais il a le soutien du pape Clément VIII (Ippolito
Aldobrandini, 1592-1605) qui l'invite à Rome pour y réformer plusieurs
communautés religieuses. Avec ses clercs il travaille à répandre le culte
marial, la dévotion aux quarante heures et la communion fréquente. Le
sanctuaire de Sainte Marie in Portico leur est confié en 1601 et ils y font
renaître le culte marial autour de l'ancienne et vénérable icône.
Le pape, qui
l'estime pour ses qualités de fermeté et de discernement, l'emploie à diverses
tâches délicates comme la réforme de la congrégation bénédictine de
Montevergine. Jean Leonardi fonde ensuite avec Jean Vivès le séminaire de la Propaganda Fide
(Propagation de la foi).
Il passe de
la terre au ciel le 09 octobre 1609 en se dévouant auprès de ses frères
atteints de l'épidémie d'influenza
qui sévissait alors à Rome. Il laisse à sa mort deux maisons de Clercs de la
Mère de Dieu, une à Lucques et l'autre à Rome. Trois autres furent ouvertes au
XVIIe siècle.
L'institut
des « Clercs
réguliers de la Mère de Dieu » recevra l'approbation
pontificale en 1614. La règle définitive de sa communauté n'est publiée qu'en
1851.
Giovanni Leonardi est
béatifié en 1861 et canonisé en 1938. Sa dépouille repose dans l'église Sainte Marie in Portico de Rome. Liturgiquement il est
commémoré le 9 octobre.
Le 8 août 2006 le pape Benoît XVI l’a déclaré patron des pharmaciens.
Pour
approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
Sources principales : vatican.va ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
Saint Jean Leonardi, le Christ comme remède
Le
fondateur des clercs réguliers de la Mère de Dieu, saint Jean Leonardi
(1541-1609), fut un acteur de la réforme catholique et un fidèle serviteur de
l'Église. Patron des pharmaciens depuis 2006, il est fêté le 9 octobre.
Né quatre ans avant l'ouverture du concile de Trente (1545-1563), ordonné
prêtre huit ans après son achèvement, Jean (Giovanni) Leonardi fut l'un de
ceux qui permirent à l'Église catholique romaine de se purifier, de se
revivifier, après l'émergence du protestantisme. Luther et ses partisans
avaient, non sans quelque raison, raillé l'ignorance et les abus d'une partie
des clercs. Dans le droit fil des décrets tridentins, Jean Leonardi travailla à
éradiquer ces deux maux. Mais il le fit « dans l'Église et jamais contre
l'Église », selon les termes de Benoît XVI dans l'une de ses
catéchèses.
Juste après avoir reçu le sacerdoce en 1571, Jean Leonardi se consacra, à
Lucques, en Toscane, à l'enseignement du catéchisme auprès des enfants et des
laïcs. Dès 1574, il fonda une compagnie de prêtres – les clercs réguliers
de la Mère de Dieu – chargés d'œuvrer à l'approfondissement de la foi et
au développement de la dévotion chez les fidèles. La nouvelle congrégation fut
approuvée par l'évêque de Lucques, mais le zèle de Jean Leonardi déplut aux autorités
de la ville, fortement tentées par le protestantisme. Menacé dans sa vie même,
le fondateur dut s'enfuir et s'en vint à Rome avec ses clercs.
Ils y furent accueillis avec bienveillance par le pape Grégoire XIII
et poursuivirent leur tâche contre l'ignorance en matière d'instruction
religieuse. Peu à peu, Jean Leonardi se fit remarquer par sa sagesse et sa
fermeté: le Saint-Siège lui confia des missions délicates auprès de certaines
maisons religieuses, où le laisser-aller et les abus s'étaient immiscés. Jean
Leonardi y ramena la discipline et la dignité, avec une ligne de conduite
invariable: il faut « repartir du Christ », prendre le Christ comme
« mesure de toute chose ».
Doté d'une âme de réformateur mais aussi d'évangélisateur, Jean Leonardi
aurait aimé partir dans les contrées lointaines afin d'apporter la Bonne
Nouvelle aux autochtones. Son âge l'en empêcha; il eut alors l'idée, avec
l'Espagnol Jean-Baptiste Vivès, d'un collège dédié aux futurs prêtres issus des
pays de mission: le collège de Propaganda Fide (actuelle Université pontificale
urbanienne), qui prit réellement son essor à partir de 1627. Jean Leonardi,
pour sa part, était décédé en 1609, après avoir soigné des malades lors d'une
terrible épidémie de grippe.
Canonisé par Pie XI en 1938, saint Jean Leonardi a été proclamé en
2006 patron des pharmaciens: dans sa jeunesse, il avait en effet appris et
exercé la profession d'apothicaire. Devenu prêtre, il en avait gardé l'esprit,
toujours soucieux de donner aux hommes « la médecine de Dieu » incarnée
en Jésus-Christ.
Aller à sa rencontre: * Un texte: Catéchèse de Benoît XVI du
7 octobre 2009, La Documentation catholique n° 2436. * Un site: celui
des clercs réguliers de la Mère de Dieu –
Saint John Leonardi
7 October 2008,
10:04 pm
Also known as
- Giovanni Leonardi
- Jean Leonardi
Profile
Worked as a pharmacist‘s apprentice while studying for the priesthood.
After ordination on 22
December 1572,
he worked with prisoners
and the sick. His example attracted some young laymen to assist him, most of whom became priests
themselves. This group formed Clerks Regular of the Mother of God of
Lucca, a congregation of diocesan priests
which, for reasons having to do with the politics of the Reformation and an
unfounded accusation that John wanted to form the group for his own personal
aggrandizement, provoked great opposition. The Clerks were
confirmed on 13 October 1595
by Pope Clement
VIII, but John was exiled
from Lucca for most of the rest of his life. John was assisted in his exile
by Saint
Philip
Neri, who gave him his quarters – and his pet cat!
In 1579
he formed the Confraternity of Christian Doctrine, and
published a compendium of Christian
doctrine that remained in use until the 19th
century. He died from a disease caught while tending plague victims. By the deliberate policy of the founder, the Clerks have never had more than 15 churches, and today form only a
very small congregation. The arms of the order are azure, Our Lady Assumed
into Heaven; and its badge and seal the monogram of the Mother
of God in Greek characters.
Born
- 1701
by Pope Clement XI
புனித விண்ணேற்பு அன்னை ஆலயம்
St John
Leonardi (1542-1609) priest and reformer
22 October, 2012
John saw orthodox preaching
and good living by priests as the planks of the reform process that had just
begun with the Council of Trent.
John Leonardi of Lucca in Tuscany, Italy, was a
priest who imbibed the best of the reform spirit of the Council of Trent. He
saw that raising the standard of formation of the clergy would have its effect
on the people. He also inspired the founding of the College of Propaganda Fide
in Rome, where St Oliver Plunkett was educated and taught before he returned to
Ireland. Patrick Duffy tells John’s story.
Dedicated to
instruction
John Leonardi was born in 1541 in Lucca in Tuscany and trained as a
pharmacist. After some time as a member of a lay confraternity, he studied for
the priesthood and was ordained in 1571. He dedicated himself to the
catechetical instruction of children and youth. He saw orthodox preaching and
good living by priests as the planks of the reform process that had just begun
with the Council of Trent (1545-1563).
Founded order
for reform of the clergy
John founded the Order of Clerks Regular of the Mother of God in 1574 and
in 1595 they were formally recognised as a religious congregation. The
bishop of Lucca supported him, but there were many influential families in the
city who resented his preaching and opposed him, forcing him into exile from
his own city.
Seminary
training
John went to Rome and was encouraged by his spiritual director, St Philip
Neri, to send members of his congregation on the foreign missions. In 1603,
together with the Spanish prelate G.B.Vives, he was responsible for a
project to give seminary training for priests who would go on
overseas missions. This later became the “College for the Propagation of the
Faith” and still exists today. John died in Rome in 1609.
Leaders to reform
first
The Office of
Readings for his feastday has a letter from him to Pope Paul V emphasising
that the reformation of men’s morals would be best aided by the reformation of
the morals of the leaders of the Church:
As regards the remedies
required by the Church as a whole, its reformation must be undertaken among
high and low alike, among its leaders as well as its children; we should
therefore direct our attention first towards those who have charge of the rest,
so that reform begins among those from whom it should be communicated to others.”
SOURCE
: https://www.catholicireland.net/saintoftheday/st-john-leonardi-1542-1609-priest-and-reformer/
ST. JOHN LEONARDI
MONDAY, OCTOBER 09, 2017
On Oct. 9, the Catholic Church honors the memory of Saint John Leonardi,
who studied to become a pharmacist but eventually chose the life of the
priesthood. He founded a religious order, and helped establish the Vatican
department now known as the Congregation for the Evangelization of Peoples.
Declared the
patron of pharmacists in 2006 because of his original career path, St. John
Leonardi was hailed by Pope Benedict XVI during a 2009 general audience as a
“luminous priestly figure” whose life offers a model for contemporary clergy.
In that address, the Pope highlighted the saint's Christ-centered approach to
the social and spiritual problems of his day.
The
16-century Italian priest saw that humanity “stands in extreme need of Christ,”
Pope Benedict recalled. Thus, St. John Leonardi's apostolate proceeded in the
knowledge that “there is no area that cannot be touched by his power; there is
no evil that cannot find a remedy in him, no problem that is not resolved” in
the person of Jesus Christ.
Born to
middle-class parents during 1541 in the Tuscan region of Lucca, John (or
Giovanni) Leonardi was the youngest of seven children. He enrolled at age 17 in
courses to become a pharmacist, studied diligently for 10 years and became
certified to practice the trade. But the young apothecary had long been interested
in the priesthood, and soon turned to the study of theology to prepare for
ordination.
Ordained in
1572, John soon became the spiritual director to a small group of young men
looking to pursue vocations to the priesthood. They organized a communal form
of life near a local church, and began the process that would lead to the
formation of the present day Order of the Mother of God (also known as the
Clerks Regular of the Mother of God).
Civic
leaders in Lucca opposed the formation of a new religious order, however, and
acted to stop its formation. While ultimately ineffective, their efforts forced
John Leonardi to spend most of the remainder of his life outside Lucca, with
special exceptions granted by its government under the influence of the Pope.
In keeping
with the spirit of the Catholic Counter-Reformation launched by the Council of
Trent, John Leonardi and his congregation of priests sought to deepen the
knowledge and practice of the faith among clergy and lay Catholics. In a letter
written to Pope Paul V during the early 17th century, he stressed the universal
call to holiness of life for all members of the Church.
“As regards
the remedies required by the Church as a whole, its reformation must be
undertaken among high and low alike, among its leaders as well as its
children,” he told the Pope. But he believed that priority should be given to
the formation of pastors, “so that reform begins among those from whom it
should be communicated to others.”
John
received Papal approval for the Order of the Mother of God in 1595, and he was
also appointed to oversee the reform of two important monasteries. Although the
order's work was largely limited to Italy, John followed the suggestions of his
spiritual director St. Philip Neri by founding a seminary for foreign
missionaries, which became the present-day College for the Propagation of the
Faith.
St. John
Leonardi died in Rome on Oct. 9, 1609, having contracted a deadly illness while
caring for victims of a plague outbreak. Pope Pius XI canonized him in 1938.
Corpo di san Giovanni leonardi, Roma, Santa Maria in Portico in
Campitelli
San Giovanni Leonardi Sacerdote
- Memoria Facoltativa
Diecimo, Lucca, 1541 - Roma, 9 ottobre 1609
Nato a
Diecimo, nella lucchesia, nel 1541 Giovanni Leonardi a 26 anni fa il
farmacista. Quando la prospera repubblica viene colpita da una grave crisi
decide di soccorrere i poveri e l'esperienza lo porta a diventare prete nel
1572. Ama l'insegnamento, lo fa prima con i bambini e poi con gli adulti. Nel
1574 fonda la famiglia religiosa dei «Chierici regolari della madre di Dio» e
diventa un protagonista della riforma cattolica. A Lucca cominciano a non
amarlo e così, nel 1584 mentre si trova a Roma, viene bandito in perpetuo dalla
sua città perché disturba l'ordine pubblico e manca di rispetto all'autorità
costituita. A Roma, però, cresce il suo prestigio e Clemente VIII lo manda a
riordinare congregazioni religiose e riformare monasteri. Muore a Roma nel 1609
e viene proclamato santo da Pio XI nel 1938. (Avvenire)
Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico, dono del Signore,
dall'ebraico
Martirologio
Romano: San Giovanni Leonardi, sacerdote, che a Lucca abbandonò la professione
di farmacista da lui esercitata, per diventare sacerdote. Fondò, quindi,
l’Ordine dei Chierici regolari, poi detto della Madre di Dio, per
l’insegnamento della dottrina cristiana ai fanciulli, il rinnovamento della
vita apostolica del clero e la diffusione della fede cristiana in tutto il
mondo, e per esso dovette affrontare molte tribolazioni. Pose a Roma le
fondamenta del Collegio di Propaganda Fide e morì in pace in questa città, sfinito
dal peso delle sue fatiche.
Nella
Bolla della sua canonizzazione, san Giovanni Leonardi è definito uno dei
maggiori apostoli del secolo della Riforma cattolica. Un impegno, il suo, che
gli costò opposizioni, calunnie e persino la messa al bando dal suo paese
natale, ma che non diminuì in alcun modo la sua azione profetica. Nato a
Diecimo presso Lucca nel 1541, da una famiglia di modesti proprietari terrieri,
fu mandato a Lucca per imparare l’arte dello speziale, come si chiamava allora
il farmacista. Lì frequentò il gruppo dei cosiddetti “Colombini”, impegnati a
vivere da autentici cristiani assistendo i poveri e i pellegrini. Avvertita la
vocazione al sacerdozio, a 26 anni, su consiglio del suo direttore spirituale,
abbandonò la professione di farmacista per iniziare gli studi ecclesiastici e
nel 1571 celebrò la sua prima Messa. Da allora si dedicò alla predicazione,
alla confessione e soprattutto all’insegnamento della dottrina cristiana
secondo le norme emanate dal Concilio di Trento. Con l’aiuto di alcuni
“Colombini” cominciò a riunire nella chiesa di S. Giovanni i ragazzi del rione
per un tipo di catechesi che, per quei tempi, costituiva una novità e per
questo spinse il vescovo a conferirgli l’incarico di insegnare la dottrina in
tutte le chiese di Lucca: alle “lezioni” del santo accorrevano anche gli
adulti, conquistati dal suo metodo. Dalla città questo apostolato si estese
anche alle parrocchie vicine, promuovendo una confortante ripresa della vita
cristiana in un ambiente caratterizzato, oltre che dalla decadenza dei costumi,
dalla presenza di alcuni predicatori eretici.
Per dare continuità alla sua iniziativa, il Leonardi fondò una Compagnia della
Dottrina Cristiana gestita da laici, con regolari statuti approvati dal
vescovo, la quale si diffuse in altre città italiane come Pescia, Pistoia,
Siena, Napoli e Roma. A Lucca, inoltre, egli si impegnò nella promozione della
pratica delle Quarantore e della Comunione frequente. Un ulteriore passo si
ebbe nel 1574, quando prese avvio la Confraternita dei preti Riformati, i cui
membri avrebbero poi preso il nome di Chierici Regolari della Madre di Dio. A
questo punto lo zelo del santo si scontrò con l’opposizione di gruppi
comprendenti non solo eretici, ma anche sacerdoti e laici, che mal sopportavano
la sua azione riformatrice e che costrinsero i membri della congregazione ad
abbandonare la chiesa di S. Maria della Rosa per trasferirsi in quella di S.
Maria Corteorlandini. Nel 1581 l’autorità diocesana riconobbe il nuovo Ordine,
che due anni dopo tenne il suo primo Capitolo generale in cui il Leonardi fu
eletto superiore generale. Egli partì per Roma per ottenere l’approvazione
dello statuto che era stato approvato dal vescovo nel 1584, e durante la sua
assenza si scatenò una furiosa campagna denigratoria contro di lui da parte dei
magnati della città che, sobillati da alcuni sacerdoti ed eretici, emisero un
decreto con cui lo bandivano in perpetuo come nemico della patria, con l’accusa
di perturbare l’ordine pubblico e di non rispettare le autorità costituite.
Un’inchiesta sollecitata dal santo per accertare le presunte colpe non ebbe
esito, ma si continuò ugualmente a perseguitarlo. Persino alcuni membri della
sua comunità entrarono in conflitto tra loro, ma egli comunque dimostrò sempre
magnanimità e carità verso i suoi persecutori. A Roma, dove rimase in esilio
per alcuni anni, si fece apprezzare dalla Curia per le sue qualità di sacerdote
e per la coerenza della sua condotta. Entrò in amicizia con san Filippo Neri
che lo presentò a papa Clemente VIII e questi nel 1582 lo incaricò di dirimere
una delicata situazione creatasi nel santuario della Madonna dell’Arco, in
diocesi di Nola, circa l’amministrazione delle offerte dei pellegrini. Condotta
felicemente a termine questa missione, il Pontefice lo inviò come Visitatore
apostolico alla congregazione di Montevergine, un insigne ramo dell’Ordine
benedettino nell’avellinese, per promuoverne la riforma: egli durante cinque
anni visitò tutti i monasteri personalmente, rendendosi conto dei disordini e
degli abusi che avevano determinato lo scadimento di quella famiglia religiosa;
soppresse i monasteri con meno di dodici membri e negli altri varò norme
uniformi circa il vitto, il vestito e le suppellettili in ossequio al voto di
povertà. Inoltre, eliminò le ingerenze laicali nella vita delle comunità
monastiche, provvide alla nomina delle cariche e creò un noviziato pilota che
servisse di esempio agli altri monasteri.
Il Papa gli ordinò di recarsi a Lucca per visitare i suoi discepoli, che egli
esortò alla carità e all’osservanza delle Costituzioni. Analoghi compiti di
riforma gli furono poi affidati tra i benedettini di Vallombrosa, dove il santo
rimosse le cariche, corresse gli abusi, ai novizi ordinò la confessione e la
comunione settimanali, e a tutti la meditazione e gli esercizi spirituali. Intanto
a Roma gli veniva affidata la chiesa di S. Maria in Portico, dove introdusse
subito il regolare insegnamento della dottrina cristiana; inoltre fu chiamato
come direttore spirituale nel monastero delle Cappuccine di S. Urbano e in
quello delle Oblate di Santa Francesca Romana. Fu anche mandato in visita alla
comunità del Chierici regolari delle Scuole Pie (gli Scolopi), diventando amico
del loro fondatore, san Giuseppe Calasanzio. Tra il 1607 e il 1608, con il
prelato spagnolo G. Battista Vives e il gesuita Martin de Funes, progettò una
congregazione di preti che avessero come scopo precipuo la propaganda cristiana
tra gli infedeli: nacque così nel 1603 quello che poi sarebbe diventato il
Collegio Urbano di Propaganda Fide, del quale il santo è considerato il
cofondatore. In quello stesso anno il card. Baronio, collaboratore di san
Filippo Neri, che era stato nominato Protettore della Congregazione, lo volle
superiore generale della stessa, nonostante l’opposizione dei notabili lucchesi
che non avevano cessato di essergli ostili perché ritenevano che il Leonardi
sarebbe stato un inviato dell’Inquisizione che essi non volevano a Lucca.
Il santo visse i suoi ultimi anni a Roma, dove morì l’8 ottobre 1609. Dapprima
sepolto in S. Maria in Portico, fu poi traslato nella chiesa di S. Maria in
Campitelli, divenuta la sede generalizia dell’Ordine. Beatificato
da Pio IX nel 1861, fu canonizzato da Pio XI il 17 aprile 1938. Di particolare interesse tra gli
scritti del santo è il celebre Memoriale a Paolo V per la riforma generale di
tutta la Chiesa: in esso l’autore rivolge al Pontefice un caldo invito a
promuovere una serie di interventi quali, ad esempio, la celebrazione di sinodi
nazionali, che consentano un’attenta diagnosi dei mali che travagliano la
Chiesa; il potenziamento della catechesi dei fanciulli perché «fin dai primi
anni siano educati nella purezza della fede cristiana e nei santi costumi»; il
rinnovamento del clero che, a suo avviso, «è la necessaria premessa per la
riforma anche dei laici». Un documento, come si vede, di evidente portata
profetica.
Autore: Angelo
Montonati
Voir aussi : https://www.franciscanmedia.org/saint-john-leonardi/