Bienheureux Marcel Callo
Membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), en Bretagne, il est fiancé à une jeune fille qui appartient au mouvement. Réquisitionné, en 1943, par l'occupant allemand pour le Service du Travail Obligatoire, il lui faut partir pour l'Allemagne. Il décide de s'y comporter « en missionnaire, pour aider ses frères jocistes ». Souffrant du froid, mal nourri, il doit travailler de longues heures dans une usine. Ses nerfs sont mis à rude épreuve. Pour surmonter son désarroi, il cherche sa force dans sa foi au Christ. C'est alors qu'il rencontre un groupe de jocistes allemands et leur aumônier, un prêtre capable de s'exprimer en français. Marcel entraîne avec lui à ses messes des camarades français qui ne sont guère familiers de l'Eglise. Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette "action catholique". Arrêté, il est déporté à Mathausen. Soumis à la soif, la faim, battu, il doit travailler tout le jour dans une usine souterraine. Dans ce qui pourrait être le désespoir, sa foi ne cesse de grandir en espérance et en charité. Il la partage avec d'autres prisonniers. Bientôt, à bout de force, il est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, alors que lui-même se meurt de dénutrition, de tuberculose et de dysenterie. Il y consomme son sacrifice le 19 mars 1945.
Bienheureux Marcel Callo
Martyr (+ 1945)
Membre de la Jeunesse
Ouvrière Chrétienne (JOC), en Bretagne, il est fiancé à une jeune fille qui
appartient au mouvement. Réquisitionné, en 1943, par l'occupant allemand pour
le Service du travail obligatoire, il lui faut partir pour l'Allemagne. Il
décide de s'y comporter 'en missionnaire, pour aider ses frères jocistes'.
Souffrant du froid, mal nourri, il doit travailler de longues heures dans une
usine. Ses nerfs sont mis à rude épreuve. Pour surmonter son désarroi, il
cherche sa force dans sa foi au Christ. C'est alors qu'il rencontre un groupe
de jocistes allemands et leur aumônier, un prêtre capable s'exprimer en
français. Marcel entraîne avec lui à ces messes des camarades français qui ne
sont guère familiers de l'Eglise. Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de
lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette
'action catholique'. Arrêté, il est déporté à Mathausen. Soumis à la soif, la faim,
battu, il doit travailler tout le jour dans une usine souterraine. Dans ce qui
pourrait être le désespoir, sa foi ne cesse de grandir en espérance et en
charité. Il la partage avec d'autres prisonniers. Bientôt, à bout de force, il
est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de
soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, alors que lui-même se meurt
de dénutrition, de tuberculose et de dysenterie.
Béatifié le 4 octobre
1987 par le pape Jean-Paul II.
Voir aussi sur le site du
diocèse de Rennes: Marcel
Callo, jeune jociste mort en déportation.
- Manifestations
organisées jeudi 19 mars 2015 à Rennes pour marquer le 70e anniversaire de la mort
de Marcel Callo.
Au camp de concentration
de Mauthausen en Autriche, l’an 1945, le bienheureux Marcel Callo, martyr.
Jeune ouvrier de Rennes requis en Allemagne, pendant la guerre, au titre du
service de travail obligatoire, puis interné, il réconfortait, par sa foi
ardente, ses codétenus à bout de forces à cause des travaux pénibles et fut
pour cela réduit à la mort.
Martyrologe romain
SOURCE : HTTP://NOMINIS.CEF.FR/CONTENUS/SAINT/6243/BIENHEUREUX-MARCEL-CALLO.HTML
Biographie de Marcel
CALLO
Marcel Callo est le
second d'une famille de neuf enfants. Marcel se révèle malicieux, taquin, très
affectueux et sait reconnaître ses torts. Déjà se manifeste son talent de
meneur de jeu. A 12 ans, il entre en apprentissage et prend à cœur son rôle
d'aîné après le départ de son frère au séminaire. Il adhère à la croisade
eucharistique, mouvement dont le but est d'apprendre aux enfants et adolescents
à faire de leur vie une prière ininterrompue, en plaçant l'Eucharistie au cœur
de toute initiative, dans un but apostolique, selon la devise des croisés:
"Prie, communie, sacrifietoi, sois apôtre".
Puis il entre chez les
scouts où il prend plaisir à observer la loi et à participer aux activités. Par
ailleurs, ses débuts dans l'imprimerie où il travaille comme typographe
s'avèrent difficiles, l'ambiance y est pesante. Son dynamisme se heurte à des
préoccupations beaucoup plus malsaines des ouvriers plus âgés qui se targuent
d'initier les plus jeunes. Sur les conseils de sa mère, Marcel se tourne vers
la Vierge, secours des adolescents; cela lui vaut le surnom de
"Jésus-Christ". Malgré tous ces obstacles, le jeune homme devient
rapidement un ouvrier compétent et honnête, apprécié de son contremaître et des
jeunes apprentis qu'il protège.
Il quitte le scoutisme,
un peu à contrecœur, pour entrer à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il
tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un
monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se
dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout
morales que cela implique.
En 1943, Marcel perd sa
sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du
Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il
accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille,
d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat
est urgent.
Envoyé à Zella-Melhis, il
travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de 3000 ouvriers
environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise
peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. Ses activités le trahissent
et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que "trop catholique".
Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de
Thuringe (ils seront 12), il est finalement envoyé successivement aux camps de
concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de
Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et
pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant l'alliance alliée. Il travailla
surtout à Gusen II, le pire des kommandos.
Souffrant terriblement de
l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade
bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne: J'ai connu
Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort
en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux
dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras.
Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup
au-dessus de la nature humaine ordinaire. (...) Si j'ai gardé son souvenir,
alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux
prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le
témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt
un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. Si moi, parpaillot, qui
ai vu des milliers de prisonniers mourir, j'ai été frappé par le regard de
Marcel Callo, c'est qu'il y avait en lui quelque chose d'extraordinaire. Ce
me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il
partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie
meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien.
Le mardi 12 juin 1945, un
service funèbre fut célébré pour le repos de l'âme du jeune martyr Marcel Callo
en la basilique Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de Rennes. Par la suite, le Père
Jégo, aumônier du lycée St-Martin de Rennes et ami de la famille, entreprit
d'écrire un livre sur la vie du jeune Marcel Callo, ouvrage qui parut à la fin
de l'année 1946. Très vite, ce livre connu un grand succès et il fut traduit en
de nombreuses langues, dont en allemand par un certain Père Gérardi qui sera,
avec sa secrétaire, Rosemarie Scholze (devenue Mme Pabel), le grand promoteur
de la cause de béatification de Marcel Callo. C'est lui qui insistera auprès de
l'évêque de Rennes, mais aussi du Pape Pie XII pour que s'ouvre le procès
informatif diocésain, première étape du procès de béatification. Ce sera
finalement le Cardinal Paul Gouyon qui s'attèlera à cette tâche, rédigeant
lui-même un ouvrage sur le jeune rennais: « Marcel Callo, témoin d'une
génération ». Finalement, il faudra attendre le dimanche 4 octobre 1987 pour
que le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la
vocation et la mission des laïcs dans l'Eglise et dans le monde, béatifie le
jeune Marcel Callo, en même temps que deux jeunes italiennes, Antonia Mesina et
Pierina Morosini, martyres elles aussi.
Le rayonnement posthume
de ce jeune breton ayant rejoint le Christ à 24 ans est immense, notamment chez
les catholiques allemands qui l'associent d'emblée à Edith Stein ou Maximilien
Kolbe. Le bienheureux Marcel Callo est désormais fêté dans son diocèse de
Rennes le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis ; le 19 mars, date de
sa mort, étant la fête de Saint Joseph. De nombreuses églises ou paroisses sont
placées sous l'invocation de Marcel Callo : Tremblay-en-France, Rennes, Nantes,
Caen, Lille, Flers-de-l'Orne, Douai, Savigny-sur-Orge, La Haye-du-Puits,
Montferrier-sur-Lez, ainsi qu'en Autriche dans le diocèse de Linz.
Extraits de l'homélie du
Pape Jean-Paul II 4 octobre 1987
"Marcel Callo, que
j'ai la joie de déclarer Bienheureux, au milieu de sa famille, de son diocèse
de Rennes et de nombreux représentants de la JOC et du scoutisme, n'est pas
arrivé tout seul à la perfection évangélique. Une famille modeste, profondément
chrétienne, l'a porté. Le scoutisme, puis la JOC ont pris le relais. Nourri par
la prière, les sacrements et une action apostolique réfléchie selon la
pédagogie de ces mouvements, il a construit l'Église avec ses frères, les
jeunes travailleurs chrétiens. C'est en Église que l'on devient chrétien, et
c'est avec l'Église que l'on construit une humanité nouvelle.
Marcel n'est pas arrivé
tout de suite à la perfection évangélique. Plein de talents et de bonne
volonté, il a aussi connu de longs combats contre l'esprit du monde, contre
lui-même, contre le poids des choses et des gens. Mais, pleinement ouvert à la
grâce, il s'est laissé progressivement conduire par le Seigneur, jusqu'au
martyre.
L'épreuve a mûri son
amour personnel pour le Christ. De sa prison il écrit à son frère, récemment
ordonné prêtre : "Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un
instant et qui sait me soutenir et me consoler. Durant les heures pénibles et
accablantes, avec Lui on supporte tout. Combien je remercie le Christ de
m'avoir tracé le chemin que je suis en ce moment".
Parvenu dans la joie
éternelle de Dieu, il témoigne que la foi chrétienne ne sépare pas la terre du
ciel. Le ciel se prépare sur la terre dans la justice et l'amour. Quand on aime
on est déjà "bienheureux". Le colonel Tibodo, qui avait vu mourir des
milliers de prisonniers, l'assistait à l'aube du 19 mars 1945; il témoigne avec
insistance et émotion : Marcel avait le regard d'un saint.
Le message vivant délivré
par le jociste Marcel Callo nous concerne tous. Aux jeunes travailleurs
chrétiens, il montre le rayonnement extraordinaire de ceux qui se laissent
habiter par le Christ, et se donnent à la libération intégrale de leurs frères.
Aux chrétiens du diocèse de Rennes, et dans le sillage des évêques fondateurs
Amand et Melaine, du Bienheureux Yves Maheuc, du Bienheureux Julien Maunoir, de
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, de la Bienheureuse Jeanne Jugan, Marcel
Callo rappelle la fécondité spirituelle de la Bretagne quand elle sait vivre
dans la foi de ses frères. A nous tous, laïcs, religieux, prêtres ou évêques,
il relance l'appel universel à la sainteté; une sainteté et une jeunesse
spirituelle dont notre vieux monde occidental a tant besoin pour continuer
d'annoncer l'Évangile "à temps et à contretemps" !"
Basilique Saint-Pierre de
Rome, Le 4 octobre 1987
Source : Diocèse de
Rennes.
SOURCE : http://www.paroisse-bx-marcel-callo.com/marcel_callo.php
Je m'adresse maintenant
aux heureux pèlerins de la Béatification de Marcel Callo. Je tiens d’abord à
évoquer avec gratitude l’œuvre du cardinal Paul Gouyon, qui a résolument fait
avancer la Cause du jociste rennais, avec le concours efficace du Postulateur,
le Père Marcel Martin. Je salue fraternellement le successeur du cardinal, Mgr
Jacques Jullien. L’événement d’hier demeurera une grâce pour son ministère
épiscopal. Mes salutations vont encore aux Evêques, aux prêtres, aux religieux,
aux délégués de la JOC et du Scoutisme, à tous les pèlerins de Bretagne, de
France, d’Allemagne et d’Autriche, tous très attachés à la glorification du
martyr de la foi de Mauthausen.
Avec émotion, je me
tourne vers la famille du Bienheureux. Comme je suis heureux de bénir la
mémoire de ses parents, Jean-Marie Callo et Félicité Fanène, qui accueillirent
neuf enfants à leur foyer profondément chrétien! Quel hymne à la vie dans cette
famille marquée et sanctifiée par la croix! La perte de leur quatrième enfant,
âgée de quelques mois; la mort tragique de Marie Madeleine: dans sa vingtième
année sous les bombardements du 8 mars 1943; quelques jours plus tard, le
départ de Marcel pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne. Frères et
sœurs, neveux et autres parents du Bienheureux, que votre vie demeure à jamais
irradiée et comme soulevée par la journée du 4 octobre 1987! J’adresse un salut
particulier à l’aîné de la famille Callo, Jean, dont le ministère sacerdotal a
tant bénéficié de l’invisible soutien de son frère cadet.
A présent, en quelques
mots, je lance à tous un appel ardent à vous laisser pénétrer de la
spiritualité paulinienne et mariale qui transforma la vie de Marcel. Oui, la
mystique de saint Paul l’envahit: “ Si je vis, ce n’est plus moi, c’est le
Christ qui vit en moi ”. Voilà l’explication profonde de son rayonnement hors
du commun, à Rennes et en Allemagne. Aujourd’hui, la Bretagne, la France,
l’Europe ont un besoin urgent d’évangélisateurs de la trempe jociste rennais.
Enfin, consolidez vos
liens personnels et communautaires avec la Mère de Dieu. Toute sa vie, Marcel
Callo a été comme l’enfant de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, dont la sainte
image, couronnée en 1908, vénérée à Rennes depuis le XVe siècle, est
toujours priée dans l’actuelle Basilique Saint-Aubin. Marcel n’avait pas étudié
la théologie mariale, mais l’éducation reçue de sa mère et de sa paroisse l’a
conduit vers l’authentique piété mariale de l’Eglise catholique. Il a accordé à
la Vierge une place unique, jusqu’à ses derniers moments. La maternité divine
de Marie, et sa participation à la naissance et à la croissance de l’Eglise,
n’étaient pas pour lui des mots. C’est vraiment par Elle et avec Elle, qu’il a
répandu la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Puisse son exemple remarquable, en
cette Année mariale, contribuer au réveil dans vos diocèses de la vraie piété à
l’égard de la Vierge, la piété qui attache solidement les croyants à la
personne du Christ et les pousse à prendre au sérieux les tâches multiples de
l’évangélisation contemporaine!
Une fois encore, je vous
bénis tous au nom du Seigneur et je vous assure de ma paternelle affection.
© Copyright 1987 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Marcel est né à Rennes le
6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de
Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6
filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais
souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.
Il est membre de la Croisade
eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale
(aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère
aux Scouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe
Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.
Apprenti typographe à
l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement
certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse
ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au
congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un
évènement qui le marquera tout au long de sa vie.
Il se fiance officiellement
le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.
La sœur de Marcel décède
dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation
pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à
Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers
lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est
proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela
pendant plusieurs mois sans encombres.
L’inévitable arrive, il
est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 et envoyé à la prison de
Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres
chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de
prière et de partage.
Deuxième arrestation pour
le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre
1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la
nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et
interminable dans le froid.
Après avoir perdu 40
kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à
diverses maladies le 19 mars 1945.
Il est béatifié le 4
octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.
Un film sur Marcel Callo
a été réalisé en 2007, à l’occasion du 20e anniversaire de sa
béatification. Réalisé par Yves-Marie Geffroy et Marc Bellay, il a été diffusé
sur TV Rennes 35 dans sa version courte (à visionner ci-dessous) et est
disponible en version longue en DVD.
Site de présentation du
DVD « Un ciel en enfer, Marcel Callo » : http://www.marcelcallo.fr.
Durée : 52 mn +Bonus : 20 mn. A commander à www.editions-crer.fr.
Pour visionner la version
courte, diffusée sur TV Rennes 35, allez
sur cette page. Durée : 13 minutes.
LIVRES
« Beaucoup Trop Catholique : le
Bienheureux Marcel Callo », de Francine Bay, Ed. Tequi - Collection Les
Sentinelles / 2004
« Marcel Callo : témoin d’une
génération », du Cardinal Gouyon, Ed. SOS /1981
« Marcel Callo, Aventurier de
l’Espérance », de Henri Le Boursicaud / 1991, à commander sur http://www.emmaus-liberte.org ou
à : Rédaction du site Emmaüs-Liberté-Charenton, 2 bis av de la Liberté,
94220 Charenton Le Pont.
« Marcel Callo », de Fanch
Morvannou, paru en 2007.
A commander chez
l’auteur : Fanch Morvannou, 36 rue du Guelmeur, 29200 Brest, Tél. 02 98 02
03 49.
BANDE DESSINÉE
« Un témoin du Christ : Marcel
Callo » : petit 4 pages en couleur paru en 1988. A été réédité pour
le 60e anniversaire de sa mort. Disponible à la Pastorale des jeunes, 45
rue de Brest à Rennes, tél. 02 99 14 35 60.
SOURCE : http://rennes.catholique.fr/?Marcel-Callo-jeune-jociste-mort-en
Bienheureux
Marcel Callo, une vie offerte pour un monde meilleur
Marcel Callo, un jeune
ouvrier de Rennes, avait 24 ans quand il est mort en camp de concentration à
Maathausen. Sa vie de foi, son amour du Seigneur, sa passion pour la vie
et la dignité de ses frères, l’ont conduit au martyre. Jugé « trop catholique
», il sera arrêté par la Gestapo et déporté.
Au milieu des combats de
son temps, et de ses combats personnels, il s’est laissé façonner par la grâce,
jusqu’à l’ultime témoignage.
Avec lui, nous pouvons
apprendre à faire de notre humanité, de nos énergies propres un lieu offert au
Seigneur, jusqu’au bout, une vie offerte aux frères et exposée à l’amour.
Biographie
Marcel Callo est né à
Rennes le 6 décembre 1921, dans une famille d’ouvriers, originaire du monde
rural.
A 12 ans, il entre en
apprentissage et adhère à la Croisade eucharistique. Selon la devise des
croisés : « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre », Marcel veut placer
l’Eucharistie au cur de toute initiative et faire de sa vie une prière
ininterrompue.
Ses débuts dans
l’imprimerie, où il est typographe, sont difficiles : il se heurte à un monde
ouvrier souvent rude, très déchristianisé. Cela le conduit à entrer à la JOC
(Jeunesse Ouvrière Chrétienne), où il veut privilégier la vie spirituelle comme
source de toute action. A la JOC, il assume vite des responsabilités et se
dépense sans compter, y compris quand en 1940 la JOC deviendra clandestine.
En 1943, Marcel vient de
se fiancer quand il perd sa soeur dans un bombardement et est réquisitionné
pour le STO (Service du Travail Obligatoire, en Allemagne).
Il accepte de partir, par
souci de sa famille qui risquerait sinon des représailles et, surtout, par
souci apostolique.
Il est alors envoyé à
Zella-Mehlis, où la détresse et le découragement le gagnent. Il surmonte peu à
peu cette période en organisant clandestinement la vie chrétienne du groupe.
Son engagement chrétien aux côtés de ses frères de travail le trahit : il est
arrêté par la Gestapo qui le juge « trop catholique ». Envoyé à la prison de
Gotha, avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe, il est envoyé aux
camps de Flossenburg puis de Maathausen. Là, il va partager la souffrance des
déportés, d’autant plus vive dans l’affolement qui gagne les nazis à l’heure où
les alliés avancent. Le 19 mars 1945, il meurt d’épuisement et de souffrances à
l’estomac, assisté par un ami qui restera bouleversé de son attitude pleine de
dignité et d’espérance.
Nourri par la prière et
la vie de l’Eglise, Marcel a su se laisser conduire jusqu’au bout, au service
de ses frères et du Seigneur, dans une confiance sûre, mûrie dans les épreuves.
Il est témoin de la joie et de la vie du Seigneur, au milieu de l’horreur.
Une vie donnée aux frères
Marcel Callo s’est laissé
pousser par le vent de l’Esprit au service de ceux qui lui ont été donnés :
ouvriers de l’imprimerie, compagnons de travail du STO, frères de la JOC.
Malgré les arrachements
et l’injustice, c’est pour eux qu’il part au STO en 1943. C’est encore eux qui,
là-bas, l’arracheront au découragement et à la désespérance.
Marcel s’est laissé
tourner par le Seigneur vers le frère, arracher à lui-même. Cela ne s’est pas
fait d’un coup, mais, ouvert à la grâce, il s’est laissé conduire. Au quotidien
d’abord, puis, peu à peu, en risquant davantage pour lui-même.
C’est la vie même du
Seigneur qui nous est donnée à contempler quand des hommes et des femmes se
laissent ainsi gagner par l’amour du frère : « pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ceux qu’on aime ».
A la suite de Jésus,
regardant en Marcel Callo un de ces témoins ordinaires, il nous faut nous
laisser « passionner » par le frère, par sa vie, par sa dignité.
Une vie engagée
La vie de Marcel Callo
est une vie engagée, résolument engagée.
Si Marcel est un priant,
ce n’est pas un inactif, ni un indifférent.
Il se laisse engager,
questionner par ceux qu’il rencontre, là où il est. Cela le conduit à des
décisions de vie, parfois coûteuses : continuer la JOC en clandestinité, le STO
en 1943
Marcel se dépense sans
compter pour assumer les responsabilités pratiques et morales de sa vie de foi
et de prière. Il ne va pas chercher loin : il va chercher là où il est, dans le
monde ouvrier. C’est là où il est que le Seigneur l’appelle à servir son Royaume.
Et nous, est-ce que nous
nous laissons engager par le Seigneur là où nous sommes ?
Est-ce que nous acceptons
d’entrer dans des décisions coûteuses ?
Quels appels ceux que
nous rencontrons nous lancent-ils ?
Entendons-nous cet appel
du Seigneur à assumer, avec notre énergie et notre inventivité, les
responsabilités pratiques de notre vie de foi ?
Au coeur de la tourmente,
une vie exposée
Le secret de Marcel
Callo, c’est de s’être laissé exposer à la vie et à l’amour du Seigneur. De s’y
être laissé exposer concrètement.
Toute sa vie est nourrie
de la prière, de l’Eucharistie, de la vie en Eglise. C’est là qu’il a puisé sa
force et sa confiance.
Cela ne lui a pas épargné
les heures de doute, de combat, d’incertitude. Les années de guerre, en France,
sont des années pleines d’incertitude, de tourmente, de crainte. Marcel, comme
tout le monde, a connu cela. Mais c’est là qu’il s’est laissé traverser,
conduire, au cur de la prière et de l’action, par la vie et l’amour du
Seigneur. Il s’est laissé exposer, avec toutes les forces qui l’habitaient et
habitaient son temps.
Marcel a connu des
combats : combats contre l’esprit du monde, contre lui-même, contre le poids
des choses et des gens. Ces épreuves ont mûri son amour pour le Christ : il
s’est laissé exposer avec lui. Avec lui, il a appris à résister, en se laissant
conduire par la grâce.
De sa prison, il écrit à
son frère : « Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un instant
et qui sait me soutenir et me consoler. Durant les heures pénibles et
accablantes, avec Lui on supporte tout. Combien je remercie le Christ de
m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. »
Avec Marcel Callo, nous
sommes invités à laisser exposer nos vies. Comme lui, en suivant le Christ,
nous rencontrons les combats de ce monde. Comme lui, au cur de la prière, dans
l’action, nous sommes invités à recevoir du Seigneur la force de résister, dans
la confiance.
Seigneur, mets en nous
ton Esprit,
Esprit de sagesse et
d’intelligence,
Esprit de conseil et de
force,
Esprit de connaissance et
de crainte du Seigneur,
pour que nous te suivions
jusqu’au bout,
en nous exposant avec
toi,
dans notre vie concrète,
à l’amour et à la
confiance
qui viennent du Père.
Ces personnalités que le
pape François donne en exemple aux jeunes
Colombe
de Barmon - publié le 02/04/19
C’est peut-être la
première fois que leur nom est couché sous la plume du pape François. Que ce
soit Jeanne d’Arc, le bienheureux Marcel Callo ou le bienheureux Charles de
Foucauld, ces modèles détonnent. Focus sur les figures françaises inattendues
citées dans l’exhortation apostolique Christus vivit parue le 2 avril 2019.
La nouvelle exhortation apostolique post-synodale est enfin sortie. Le successeur de Pierre y propose des modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui. On pouvait s’attendre à des saints tels que Fréderic Ozanam ou encore saint Vincent de Paul. Mais non, le pape François a choisi des saints qu’il ne cite pas habituellement. Tous incarnent des idéaux exaltants pour la jeunesse du troisième millénaire : engagement, don de soi et amour du prochain.
Lire aussi :
Christus vivit : les douze missions que le pape François assigne
aux jeunes
« Leurs exemples
nous montrent de quoi sont capables les jeunes quand ils s’ouvrent à la
rencontre avec le Christ », écrit le pape François. Quand il sont
« ouverts à la rencontre avec le Christ », ces jeunes saints sont
capables de donner leur vie. C’est le cas de Jeanne d’Arc, cette sainte
condamnée au bûcher à 20 ans, patronne secondaire de la France. Sa jeunesse ne
l’a pas empêchée d’accomplir de grandes choses. Peut-être même que sans
l’audace et la fougue propre à cet âge, elle n’aurait pas eu cette âme de
conquérante.
« C’était une jeune paysanne qui, malgré son jeune âge, a lutté pour défendre la France contre les envahisseurs », indique le souverain pontife. Jeanne naît dans un siècle ravagé par la guerre de Cent Ans. Dès ses treize ans, elle reçoit une mission d’envergure de ses « voix » : « bouter l’Anglais hors de France » et couronner le roi Charles à Reims. Effrayée d’abord, elle mettra quatre ans à se décider. Le roi rencontré, elle forme une armée et la conduit, prenant l’habit d’homme. L’image d’Épinal nous la montre en armure, à cheval, brandissant l’oriflamme fleurdelisé où le Christ est représenté, entouré des anges Michel et Gabriel. Elle a alors 19 ans.
Lire aussi :
Quizz – Connaissez-vous vraiment Jeanne d’Arc ?
Avec le Christ et la
Vierge Marie, la victoire est certaine, pour celle que l’on surnomme « la
Pucelle ». Jeanne d’Arc accompagne le roi pour son sacre à Reims. La
petite Lorraine est alors au sommet de sa gloire : la mission divine est
accomplie. Mais cela ne durera pas : « Incomprise à cause de sa manière
d’être et de vivre la foi, elle est morte sur le bûcher », lit-on dans
l’exhortation apostolique à son propos.
De fait, la jeune fille
est faite prisonnière et après un long procès, elle est brûlée vive à Rouen. Si
les milieux traditionalistes et nationalistes s’en sont emparé, son rayonnement
est bien plus grand pour le Pape. Téméraire, audacieuse et persévérante, sainte
Jeanne d’Arc est sans doute un exemple d’abandon à la volonté divine pour la
jeunesse d’aujourd’hui.
Le travail est au cœur de
la vie du chrétien
Donner sa vie par amour
du Christ et du monde c’est aussi ce qu’a fait le jeune bienheureux, moins
connu, mais plus contemporain, Marcel Callo. Ce breton est mort en 1945, à 24 ans.
« Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il
réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs
travaux », explique le pape François. Marcel Callo, scout et engagé dans la Jeunesse Ouvrière
Chrétienne (JOC), est sans doute un exemple de fraternité, de bienveillance et
d’attention auprès de son prochain.
Si le pape François fait appel à une figure plus connue, celle du bienheureux Charles de Foucauld, il souligne ici un aspect méconnu de sa spiritualité : le sens accordé au travail. La conversion fulgurante de celui qu’on a appelé « le gros Charles » est sans doute inspirante pour les jeunes.
Lire aussi :
Charles de Foucauld, les fruits du grain tombé en terre
Quittant sa vie dissolue
de paresse et de fête, il mènera ensuite une vie d’ascète, partagée entre
prière et travail. Toute sa vie, le bienheureux a médité sur la vie cachée de
Jésus travaillant humblement à Nazareth. Selon le Pape, il a développé
« une riche et saine compréhension du travail ». Le travail est au
cœur de la vie du chrétien, poursuit-il : « Le travail est une nécessité,
il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de
développement humain et de réalisation personnelle ».
Le pape François n’a
toutefois pas manqué de citer une figure de sainteté bien plus célèbre : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Docteur de l’Église,
patronne des missions, la carmélite qui mourra à 24 ans de la tuberculose, est
un exemple d’abandon et d’abnégation. « Elle a vécu la petite voie de la
confiance totale en l’amour du Seigneur et s’est proposé de nourrir par sa
prière le feu de l’amour qui anime l’Église », indique le Saint-Père. Avec
cette nouvelle spiritualité appelée justement la « petite voie », la
petite Thérèse inspire encore les jeunes d’aujourd’hui.
Les jeunes de Christus
vivit (4) : Marcel Callo, mort en déportation
« Il réconfortait
dans la foi ses compagnons de captivité »
AVRIL 12, 2019 10:59MARINA DROUJININACAUSES DES SAINTS, JEUNES, PAPES
Le pape François a cité l’exemple du bienheureux Marcel Callo, jeune Français mort en déportation à 23 ans, dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit », publiée le 2 avril 2019.
Nous poursuivons notre présentation des jeunes saints, bienheureux, vénérables ou simplement baptisés, cités par le pape François. Nous avons parlé de Carlo Acutis, petit génie de l’informatique ; de Kateri Tekakwitha, première autochtone d’Amérique du Nord canonisée par l’Église, et de saint Dominique Savio, jeune Italien, disciple de Don Bosco.
« Le bienheureux Marcel Callo, a écrit le pape dans Christus vivit (61), était un jeune Français mort en 1945. Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux. »
Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921. Après des études à l’école Sainte-Anne, il adhère à la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement dont le but est d’apprendre aux enfants et aux adolescents à faire de leur vie une prière ininterrompue, en plaçant l’Eucharistie au cœur de toute initiative.
En 1934, à 12 ans, il entre comme apprenti typographe à l’imprimerie Simon et prend à cœur son rôle d’aîné après le départ de son frère, Jean, au séminaire.
Marcel apprécie son métier même si l’ambiance de l’atelier est pesante pour lui. Sur les conseils de sa mère, lit-on dans sa biographie, « il se tourne vers la Vierge, secours des adolescents ; cela lui vaut le surnom de ‘Jésus-Christ’ ».
Inséré dans le monde professionnel, il adhère à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Devenu président de la section, il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé.
Il se fiance le 6 décembre 1942 avec Marguerite Derniaux (elle assistera à la béatification de Marcel en 1987 et décédera en 1991).
Sa mort, « un acte de foi et d’espérance »
En mars 1943, il reçoit une convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il accepte de partir, d’une part pour éviter des représailles sur sa famille, d’autre part dans une perspective missionnaire.
Le 19 mars 1943, il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe (Allemagne), dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il travaille dans une fabrique de revolvers lance-fusées.
Il milite clandestinement dans l’action catholique en participant aux réunions des responsables jocistes de villes différentes, aux messes interdites. Il est vite arrêté par la Gestapo (le 19 avril 1944) et est transféré à la prison de Gotha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Avec les douze principaux dirigeants jocistes de Thuringe, ils vivent une vraie vie de prière et de partage.
Puis, il est déporté, d’abord aux camps de concentration de Flossenburg (en Bavière) en octobre 1944, puis à Mauthausen (en Autriche).
Après des mois de travail forcé dans des conditions de vie insupportables, maigri de 40 kilos, il meurt le 19 mars 1945, à 23 ans.
Un de ses camarades, le colonel Tibodo témoignera plus tard au procès de béatification de Marcel : « J’ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l’ai connu qu’aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m’a suffi pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (…) Si j’ai gardé son souvenir, alors que je suis passé par plusieurs camps et que j’ai connu de nombreux prisonniers, c’est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. … un regard d’espoir, l’espoir d’une vie nouvelle. …Son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure.»
Le 4 octobre 1987, le pape Jean-Paul II a béatifié le jeune Marcel Callo, à l’occasion du synode des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde.
Le bienheureux Marcel Callo est fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril,
date où il a été arrêté à Zella-Melhis.
AVRIL 12, 2019 10:59CAUSES DES SAINTS, JEUNES, PAPES
Marina Droujinina
SOURCE : https://fr.zenit.org/2019/04/12/les-jeunes-de-christus-vivit-4-marcel-callo-mort-en-deportation/
Marcel Callo, martyr de
la JOC, mort car « beaucoup trop catholique »
Larry
Peterson - publié le 20/04/17
Arraché à ses proches par
les nazis, il est mort le jour de la fête de saint Joseph.
Marcel Callo est né à
Rennes le 6 décembre 1921. Deuxième d’une fratrie de neuf enfants, Marcel est
un garçon tout à fait normal qui aime rire et jouer, surtout au ping-pong,
sport dans lequel il excelle. Petit garçon, il est déjà perfectionniste.
Il aime l’ordre et possède des qualités innées de meneur.
La mère de Marcel
l’éduque dans la foi, et il apprend ainsi à suivre Jésus de tout son cœur. En
grandissant, sa mère lui demande s’il a entendu l’appel du Christ. Marcel
répond que sa vocation n’est pas de devenir un homme d’Église, mais de servir
différemment.
Sa dévotion envers la
Vierge Marie le sauve
À 7 ans, Marcel devient
enfant de choeur, et à 10 ans, il s’engage dans le scoutisme, activité qui lui
plait beaucoup et qui correspond bien à sa personnalité. Il développe ainsi ses
facultés de leader. Malheureusement, il doit quitter le scoutisme à 12 ans pour
travailler.
En 1934, il commence un
apprentissage dans une imprimerie de Rennes. Il y côtoie des hommes frustres.
Le nom de Jésus est blasphémé à-tout-va dans les conversations, pas une phrase
sans gros mots, des blagues obscènes. Le jeune homme en est profondément
meurtri. Certains de ses collègues se moquent de lui, mais il refuse d’agir
comme eux. Il se trouve rejeté, considéré comme « obsédé par Jésus ».
Pour tenir, il prie la
Vierge Marie comme sa mère le lui avait appris : « Sainte Marie, je
t’appartiens tout entier. Veille sur moi et protège-moi ». Sa
dévotion envers la Vierge le fortifie et lui permet de surmonter les moqueries
quotidiennes à l’imprimerie.
Sa ferveur religieuse ne
cesse jamais de rayonner
Marcel entre dans un
mouvement de jeunes à sa paroisse : la Croisade eucharistique. Sa ferveur
religieuse commence à rayonner. À 14 ans, il rejoint la Jeunesse ouvrière
chrétienne (JOC). Cette association apostolique lui convient parfaitement. Ses
qualités de chef se font vite remarquer.
C’est au début de
la Seconde Guerre mondiale qu’il rencontre Marguerite Derniaux. Les jeunes
gens tombent amoureux. Il se fiancent et promettent de prier pour leur future
famille et, si possible, d’aller à la messe et recevoir la Sainte-Communion
tous les jours.
Marcel se confie à un
ami : « Je savais que je devais attendre le véritable amour. Il me
fallait d’abord purifier mon cœur avant de pouvoir l’offrir à celle que le
Christ avait choisi pour moi ». Pour Marcel Callo, tout tournait autour de
Jésus. Il attend même de déclarer son amour à Marguerite, à 20 ans, avant
de l’embrasser pour la première fois.
Quand les Allemands
arrivent à Rennes, Marcel est convoqué pour rejoindre le Service du travail
obligatoire (STO). Son intention initiale était de s’y dérober et de se cacher
jusqu’à la fin de la guerre. Mais il se résout finalement à partir pour éviter
des représailles à sa famille. Il change alors de regard et considère qu’il
part « pour accomplir son service missionnaire avec ses compagnons ».
Saint patron des jeunes
travailleurs
Marcel et Marguerite se
disent au revoir le 19 mars 1943, jour de la fête de saint Joseph. Marcel Callo
devient rapidement une cible de la Gestapo. En effet, la JOC était alors
considérée comme une organisation secrète par les nazis et avait été interdite
par la loi.
Le 19 avril 1944, Marcel
est arrêté pour cette raison. Ses ravisseurs lui précise ce qu’on lui reproche
: il est « beaucoup trop catholique ». Marcel est déporté au camp de
concentration de Mauthausen, en Autriche. Il est forcé d’y travailler
douze heures par jour, affamé et battu à répétition. Il contracte la
tuberculose et la dysenterie. Il meurt le 19 mars 1945, en la fête de
saint Joseph, à l’âge de 24 ans.
Saint Jean Paul II
béatifie Marcel le 4 octobre 1987. Sa fête est célébrée le même jour que celle
de saint Joseph. Sauf dans le diocèse de Rennes où il est vénéré le 19 avril.
Il est le saint patron des jeunes travailleurs et des personnes souffrant de
dépression.
Quant à Marguerite, elle est restée fidèle à son unique amour et ne s’est jamais mariée. Elle est morte en 1997.
Lire aussi :
Marcel Callo : bienheureux pour la jeunesse d’aujourd’hui
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/04/20/marcel-callo-martyr-de-la-joc-mort-car-beaucoup-trop-catholique/
Le bienheureux Marcel
Callo naissait en 1921, il y a 100 ans !
Publié le 15 novembre
2021
Alors que l’Église
s’apprête à fêter le centenaire du bienheureux Marcel Callo, Georges Ploteau,
ancien responsable jociste de l’Ille-et-Vilaine, témoigne de ce que représente
pour lui le jeune rennais.
Texte publié dans Église
en Ille-et-Vilaine n°334 – Novembre 2021
Il était de la génération
de mes parents. Pour nos petits-enfants, pour les jeunes d’aujourd’hui ce
serait l’âge du grand-père ou de l’arrière-grand-père. Dans les « années 60 »,
le père Robert Favrais nous parlait souvent avec fougue de son camarade
jociste. Avec l’association des Amis de Marcel Callo, avec ses frères et ses
sœurs, et en consultant différents ouvrages, je me suis mis à le redécouvrir.
Marcel fut un bon et
sympathique ouvrier d’une imprimerie rennaise, bon garçon, bon catholique très
pratiquant, un gentil fiancé. Il devint un solide militant, un responsable
d’équipe qui apprit à rédiger, à prendre la parole. Mais, il ne fut pas un écrivain,
pas une grande figure de la pensée, de la politique. Alors, pourquoi
parler de lui aujourd’hui ?
Oui, Marcel Callo
était un jeune de son temps. Cependant, avec son adolescence dans le
scoutisme et avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, depuis sa jeunesse jusqu’à
sa mort, il avait appris à regarder la vie de ses camarades, de son milieu
ouvrier et à y réfléchir. Avec l’Église de ces années, celle des débuts d’une
nouvelle Action catholique, Marcel avait découvert plus profondément
l’Évangile, ce Jésus de Nazareth, Marie sa mère, ces apôtres qui, eux, déjà,
vivaient, partageaient une Parole au cœur du peuple.
Ce fut le grand
Rassemblement jociste en 1937 à Paris avec le Père Cardijn : « Il faudra
des martyrs, vous serez des martyrs ; il faudra des saints, vous serez des
saints ! » Le climat de haine, de guerre montait. 1940, Rennes occupée,
l’équipe JOC de Marcel contrainte à la semi-clandestinité. 1943, sa sœur
succombe dans l’un des bombardements de Rennes, la réquisition obligatoire, le
train pour le Service du Travail Obligatoire dans les usines d’Allemagne.
Marcel est contraint de partir mais comme missionnaire, et il continuera à
militer avec une équipe clandestine en Thuringe.
Cette « Résistance
spirituelle » deviendra affolante pour le régime nazi : condamnations pour
« action catholique », la prison qu’ils appelleront ensemble la Kirche
(l’Église) puis l’horreur des camps de concentration, la souffrance et, pour
Marcel Callo, comme pour 50 autres militants catholiques français en Allemagne,
le martyre, la mort.
« Mourir comme un blé
qu’on sème, ce n’est pas nous anéantir. Notre vie et notre œuvre même, par-delà
la mort, vont grandir. » Ce couplet d’un vieux chant jociste, comme la
conclusion de l’Apocalypse de saint Jean, envoie un message d’espoir. Ce même
message que nous adresse ce jeune ouvrier rennais Marcel Callo mérite, je
pense, d’être connu, partagé par les chrétiens et aussi par celles et ceux qui
recherchent et agissent, dans leur diversité, pour un monde plus fraternel.
APPROFONDIR VOTRE LECTURE
L’exposition
sur Marcel Callo ouverte toute l’année
Le 5 décembre 2021, une
grande exposition sur la vie du bienheureux Marcel Callo a été inaugurée dans
[…]
Le Centenaire du
bienheureux Marcel Callo a été l’occasion de révéler un certain nombre de
textes écrits de […]
Centenaire
de Marcel Callo : les vidéos
Rétrospective du
Centenaire Réalisé par l’association des Productions du Regard pour le diocèse
de Rennes Messe du Centenaire […]
[2021.12.20] Ouverture du
mémorial au bienheureux Marcel Callo
A l’occasion de
l’inauguration de l’exposition du mémorial dédié au bienheureux Marcel Callo,
qui s’est déroulé le 5 décembre 2021 à la basilique de Saint-Aubin à Rennes.
Revenons ensemble sur le parcours d’un jociste, qui aujourd’hui encore, est une
source d’inspiration pour la jeunesse d’Europe.
Marcel Callo est né à
Rennes le 6 décembre 1921 et mort dans un camp de concentration nazi en
Autriche le 19 mars 1945. Il est le cadet de neuf enfants et grandit dans un
milieu chrétien. Il devient à 12 ans apprenti chez un imprimeur rennais. C’est
au début de son adolescence que Marcel rejoint le mouvement des jeunes de sa
paroisse et son enthousiasme religieux commence à briller. En 1936, à l’âge de
14 ans, il rejoint la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) de Saint-Aubín, où il
s’épanouit.
Dans un monde ouvrier
pourtant de moins en moins chrétien, il se passionne pour la vie spirituelle
comme source de toutes les actions. Très à l’aise dans notre mouvement, il a
rapidement exploité ses qualités de charisme. Devenu président du département,
il assume les responsabilités que cela impliquait. Marcel Callo participe au
congrès national de la JOC à Paris en 1937 réunissant 85 000 jeunes : un
évènement qui le marquera tout au long de sa vie.
En 1943, il reçoit
l’ordre de partir en Allemagne pour le service du travail Obligatoire. Il
partit donc pour Zella Mehlis en Allemagne. Il continua clandestinement
l’action catholique en organisant diverses réunions, messes, récollections… Un
groupe de jeunes se forma autour de lui. Il était « missionnaire, pour aider
ses frères jocistes ». Cependant, cette pratique était interdite par les
nazis.
Le 19 avril 1944, Marcel
est arrêté pour le fait d’être jociste. Les personnes qui l’ont arrêté
précisent le crime dont il était accusé : il était « trop catholique » et
« par son action catholique auprès de ses camarades, il a été un danger
pour l’Etat et le peuple allemand ». Marcel est déporté au camp de
concentration de Mauthausen en Autriche. Là-bas, il a été forcé d’y travailler
12 heures par jour, affamé et battu. Il contracte la tuberculose et la
dysenterie et meurt le 19 mars 1945 à l’âge de 24 ans.
Saint Jean Paul II
béatifie Marcel le 4 octobre 1987. C’est un hommage mérité pour celui qui est
considéré comme le saint patron des jeunes travailleurs et des personnes
souffrant de dépression.
Marcel Callo restera pour
toutes et tous, un exemple de dévouement et de courage.
SOURCE : http://www.joc.asso.fr/ouverture-du-memorial-au-bienheureux-marcel-callo/
Marcel Callo "le
béatifié"
Le Cardinal Paul Gouyon,
Archevèque de Rennes, s'est attaché, à l'initiative du clergé allemand, à la
béatification de notre camarade Marcel Callo. Il le présente ainsi dans son
ouvrage aux editions S.O.S. : "jeune ouvrier typographe de Rennes et
jociste, Marcel Callo fut déporté en 1943 à l'âge de 22 ans au titre du Service
Obligatoire".
Cette Déportation du
Travail le conduit à Zella-Melhis en Thuringe. Là, avec quelques camarades jocistes,
il se met au service de ses compagnons d'infortune avec toute sa foi
catholique.
Les nazis l'arrêtent avec
son groupe le 19 mars 1944 ; la prison de Gotha ne sera qu'une étape sur la
route du martyre ; Flossenburg également mais Mathausen en sera le terme
dramatique. Le 19 mars 1945, miné par la dysenterie, il décèdera. Dans ces
camps de concentration, il avait continué à se dévouer pour les autres, leur
apportant soutien moral et matériel, "les aidant à tenir".
Long aura été le procès
informatif. Enfin, le 4 octobre 1987, le Pape Jean-Paul II prononcera sa
béatification en présence de nombreux jocistes scouts et Déportés du travail
venus de France. En Saint-Pierre de Rome, archi-comble, les y avaient rejoints
des jeunes allemands et le corps diplomatique ainsi que deux ministres
français.
Dans son numéro du 5
octobre 1987, "Le Monde" titrait : "Marcel Callo, martyre du
S.T.O.". Mgr Molette, président des archives de l'Eglise de France, lui
rendait un hommage en rappelant "la réalité vécue par des jeunes au sein
de la déportation du Travail... parqués dans la promiscuité des cantonnements,
casernes, baraques, où ils étaient entassés, soumis souvent à un rythme de
travail abrutissant, insuffisamment nourris...".
Georges Montaron,
directeur de "Témoignage Chrétien" et qui fut dirigeant de la J.O.C.
de 1940 à 1947, a en cette occasion remis en mémoire le cahier clandestin de
juillet 1943 intitulé "Déportation" qui condamnait les réquisitions
et la loi sur le S.T.O. Il cite le Cardinal Salliège déclarant le 18 avril 1943
: "Notre jeunesse est déportée, des familles dispersées, la patrie est
abaissée, le travail est avili" ainsi que Mgr Dubourg, Archevêque de
Besançon : "Ce départ massif prend le caractère d'une véritable
déportation".
SOURCE : https://www.requis-deportes-sto.fr/index.php/temoignages/autres/marcel-callo-qle-beatifieq
CALLO Marcel
Par André Caudron
Né le 6 décembre 1921 à
Rennes (Ille-et-ViIaine), mort en déportation le 19 mars 1945 au camp de
Mauthausen (Autriche) ; typographe ; militant fédéral de la
JOC ; requis du STO (1943), arrêté pour militantisme catholique
(1944) ; béatifié par Jean-Paul II (1987).
Le père de Marcel Callo, d’origine rurale, était ouvrier dans l’industrie
chimique. Vivant dans le populeux quartier Saint-Aubin de Rennes, il eut huit
enfants dont l’aîné devint prêtre. Marcel Callo, le second, entra à la Croisade
eucharistique et chez les Scouts de France en 1933 avant de s’engager l’année
suivante dans la JOC. Sorti de l’enseignement privé, devenu apprenti typographe
dès l’âge de quatorze ans à l’Ouest-Éclair, il se fit connaître comme un
militant exemplaire, consacrant beaucoup de temps aux réunions, aux cercles
d’études et à la prière.
En mars 1943, trois jours
après la mort de sa sœur Marie-Madeleine, victime d’un bombardement, Marcel
Callo fut requis pour le Service du travail obligatoire (STO). Alors président
de section de la JOC rennaise, il était fiancé depuis peu à une jociste. Il
partit non sans déchirement en Allemagne, par peur de représailles sur les
siens et surtout afin de témoigner parmi les jeunes déportés, conformément à
des directives de son mouvement : « Je ne pars pas en travailleur, je
pars en missionnaire », dit-il dans une déclaration qui a marqué son
entourage. En Allemagne, placé à Zella-Mehlis, en Thuringe, il fit partie d’un
réseau clandestin d’action catholique, formé surtout de jocistes et de scouts,
où il prit des responsabilités qui se révélèrent périlleuses. Elles lui
valurent son arrestation par la Gestapo le 19 avril 1944. Incarcéré à la prison
de Gotha avec onze de ses camarades dirigeants catholiques de Thuringe, il fut
transféré successivement dans les camps de concentration de Flossenbürg, puis
de Mauthausen en octobre. Il y travailla dans une usine souterraine. Miné par
la dysenterie, souffrant de vives douleurs à l’estomac, il mourut d’épuisement
à l’infirmerie du camp, peu avant la fin de la guerre.
Le souvenir de Marcel
Callo, entretenu par les groupes d’anciens jocistes partis au STO ainsi que par
des catholiques allemands, fut consacré par le pape Jean-Paul II qui prononça
sa béatification le 4 octobre 1987, lors du synode sur les laïcs. Divers
établissements d’enseignement privé et de nombreux regroupements récents de
paroisses ont reçu son nom.
SOURCES :
Jean-Baptiste Jégo, Un exemple, Marcel Callo (1921-1945), Rennes, 1946.
— Cardinal Paul Gouyon, Marcel Callo, témoin d’une génération, Éd. SOS,
1981. — Michel Fiévet, Paul Beschet, Georges Montaron, Martyrs du nazisme,
Marcel Callo... et les autres, Éd. ouvrières, 1987. — R. Favrais, E.
Royer, Marcel Callo, jociste et martyr, Rennes, 1987. — Paul
Beschet, Mission en Thuringe, au temps du nazisme, Éd. ouvrières, 2e éd.,
1989. — Michel Lagrée (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la
France contemporaine, t. 3 : La Bretagne, Beauchesne et Institut
culturel de Bretagne, 1990. — Catholicisme, Tables, fascicule 76-77, Éd.
Letouzey et Ané, 2005. — François Marie Algoud, 1 600 Jeunes Saints,
Jeunes Témoins, Éd. de Chiré. — Pierre Dhombre, Marcel Callo et la
JOC-JOCF, Fleurus, 1990.
POUR CITER CET ARTICLE :
https://maitron.fr/spip.php?article18420,
notice CALLO Marcel par André Caudron, version mise en ligne le 25 octobre
2008, dernière modification le 30 novembre 2020.
SOURCE : https://maitron.fr/spip.php?article18420
Statue
de Marcel Callo en l'église Saint-Aubin de Rennes
Also
known as
Marceli
Marcello
Marcellus
19 April (diocese of Linz, Austria)
Profile
Second of nine children.
Lifelong layman in
the diocese of Rennes, France.
Joined the Boy Scouts at age 10, and considered himself a Scout the rest of his
life. Member of the Young Christian Workers (Jocists). Following the
Nazi invasion of France,
Marcel and some friends would go each day to the train station to assist refugees
arriving from the east. Engaged to Marguerite Derniaux, but due to the war they
never married.
Conscripted into a forced labour camp in Thuringia, Marcel tried to use his
time to minister to others enslaved by
the Nazis. Arrested by
the Gestapo on 19 April 1944 for
membership in the Jocists, which was considered an outlawed secret society; the
arresting officers said Marcel was being taken because he was “too much of a
Catholic”. Sent to camps in Gotha, then Flossenburg and finally the Güsen I and
II parts of the Mauthausen, Austria camp
where he did forced labour most of the day, was abused the rest, and
finally died as
a result of the miserable conditions. Martyr.
Born
6 December 1921 in
Rennes, Ille-et-Vilaine, France
19 March 1945 in
Mauthausen, Upper Austria, Austria of tuberculosis and dysentery
buried in
a mass grave outside the walls of the camp
1 June 1987 by Pope John
Paul II (decree of martyrdom)
4 October 1987 by Pope John
Paul II
Additional
Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Paroisse Bienheureux Marcel Callo
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
websites
in nederlandse
nettsteder
i norsk
strony
w jezyku polskim
spletne
strani v slovenšcini
MLA
Citation
“Blessed Marcel
Callo“. CatholicSaints.Info. 24 May 2022. Web. 14 March 2023.
<http://catholicsaints.info/blessed-marcel-callo/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-marcel-callo/
BLESSED MARCEL CALLO
1921-1945
Marcel Callo was born on
December 6, 1921, in Rennes, France, being one of nine children. He was a happy
child, who was known to be a leader and a perfectionist. He helped with his
household chores and he helped take care of his younger siblings. After completing
his primary studies, he became an apprentice to a printer around age 13. He did
not like associating with fellow workers who swore and told many improper
stories. He preferred accompanying good Catholic friends who belonged to the
JOC, Jeunesse Ouvriere Chretienne (Young Christian Worker). He had a good sense
of humor and would like to wrestle, play football, ping pong, cards and bridge.
When Marcel was 20 he
fell in love with Marguerite Derniaux. He did not degrade women like his fellow
worker but instead had deep respect for women. He said, "I am not one to
amuse myself with the heart of a lady, since my love is pure and noble. If I
have waited until 20 years old to go out with a young lady, it is because I
knew that I wanted to find real love. One must master his heart before he can
give it to the one that is chosen for him by Christ." It took him about
one year to declare his love to Marguerite and an additional four months before
they first kissed. After being engaged, they imposed a strict spiritual rule of
life which included praying the same prayers and going to Mass and receiving
the Eucharist as often as they could.
On March 8, 1943, the war
(World War II) had gripped their city of Rennes. That day his sister, Madeleine
was killed by one of the bombs that leveled her building. When the Germans
later occupied France, Marcel was ordered and deported to Zella-Mehlis, Germany
to the S.T.O.,Service du Travail Obligatoire (Service of Obligatory Work). If
he did not comply, his family would be arrested, so he went.
Once there, he worked in
a factory that produced bombs that would be used against his own countrymen.
After three months or so of missing his family and missing Mass (there was no
Catholic church in that town), Marcel became seriously depressed. He later
found a room where Mass was offered on Sunday. This helped change his
disposition. He reported that, "Finally Christ reacted. He made me to
understand that the depression was not good. I had to keep busy with my friends
and then joy and relief would come back to me."
With his morale and hope
restored, he cared for his deported friends. He organized a group of Christian
workers who did activities together like play sports or cards. He also
organized a theatrical group. He galvanized his friends despite him suffering
from painful boils, headaches and infected teeth. For his French friends, he
arranged a Mass to be celebrated in their native tongue. Eventually, his
religious activities attracted unwanted attention from the German officials.
The Germans arrested Marcel on April 19, 1944 saying that, "Monsieur is
too much of a Catholic."
The Germans interrogated
Marcel. He admitted his Catholic activities and was imprisoned in Gotha. He
secretly received the Eucharist while in prison and continued to pray and help
his companions. He was considered dangerous to the Germans and was moved to a
different prison at Mathausen. He suffered from various ailments such as
bronchitis, malnutrition, dysentery, fever, swelling, and generalized weakness.
He never complained. Despite his suffering, he encouraged his companions by
saying, "It is in prayer that we find our strength." He died on the
feast of St. Joseph, March 19, 1945. The date was exactly two years from the
day he left home.Pope John Paul II beautified Marcel Callo on October 4, 1987
along with two Italian martyrs, Antonio Mesina and Pierina Morosini.
SOURCE : http://www.savior.org/saints/callo.htm
Bl. Marcel Callo
Memorial: March 19
Saints come in all shapes
and sizes. They even come looking like the quintessential nerd.
Case in point? Bl. Marcel
Callo, a Frenchman who lost his life doing slave labor at the Mauthausen
concentration camp in Austria.
Bl. Marcel was born
December 6, 1921, as one of nine children in Rennes, which is in Brittany,
northwestern France. His father was a failed farmer turned chemical factory
worker. His mother served in the home.
After leaving school at
age 13 to help his family pay the bills, Marcel became an apprentice printer.
When his mother asked him why he did not enter the seminary like his brother,
Marcel told her, “I do not feel called to the priesthood; I think I do more good
by remaining in the world.”
And he did do good.
Despite how one might judge his somewhat nerdy looks, he was a terrific leader.
He had a great sense of humor, and while he wasn’t an athlete (he did play
sports, though), he was very good at ping pong and cards. He liked going to the
movies and dances.
Once he scandalized some
adults by organizing a group outing to the cinema on All Soul’s Day. Despite
his elders’ complaints, the group went. Afterward these youth not only showed
up for Mass that day, they arrived early.
A friend later said, “We
thought that in order to be a good Christian, all you had to do was your
morning and evening prayer and go to Sunday Mass—not much else. Since Marcel
taught me, I no longer just ‘attend’ Mass, I try to participate, coming not
with ‘empty hands,’ but with something to offer from my life.”
Marcel was an altar
server and a Boy Scout, and he was devout from a young age. In fact another
group he joined was the Eucharistic Crusade, whose motto was, “Pray, receive
Holy Communion, offer yourself up, and be an apostle.”
In fact Callo was so
devout and took his faith so seriously, he wouldn’t hang out with his fellow
workers at the print shop. Why? Because they cussed and said inappropriate
things about women.
One day he came home and
complained about the bawdy talk. His mother taught him that the way to fight
them was not with words but with a short prayer of consecration to the Blessed
Mother: “Dear Mother, remember that I belong to you. Watch over and protect me
as your very own possession.”
Thereafter whenever there
was a break, Callo would find an unfrequented part of the shop and kneel on the
ground to pray this prayer.
To help with his efforts
to be a Christian in the workplace, Marcel joined an organization that is
prominent just about everywhere but North America, the Young Christian Workers.
Founded by the late Belgian prelate and Servant of God Joseph Cardinal Cardjin,
the YCW’s members, said Cardjin, had “a divine mission from God, second only to
that of the priest, to bring the whole world to Christ.”
Callo realized that
separating himself from his poorly formed companions might keep him pure. It
wouldn’t, however, bring them “to Christ.”
Therefore he studied the
Church’s social teaching so he could discuss the questions of the day from a
Catholic perspective. He also resolved to be the hardest and best worker of the
group. Soon his coworkers saw this and that he always respectfully stood up for
himself and his beliefs and usually had good arguments.
“Marcel quickly
understood that the ideal of the [YCW] was to help workers understand the
dignity of their work, which they believed to be scorned, and to make them
aware that they were all children of God. This required apostles who were proud
to belong to Christ, who were pure, joyful, and triumphant. Some evenings, the
discussions were acrimonious. Marcel, who had an uncompromising nature, knew
his first head-on conflicts—nevertheless, his comportment commanded respect.
Sometimes, when their words or wrongdoings shocked him, he did not hesitate to
express his anger, without however losing respect for his opponents. Little by
little, he learned to master his outbursts, and after saying all he had to in
defense of the truth quickly found peace again.”
Marcel was by no means
perfect. According to one source, “His main fault was without question
stubbornness, but he recognized his faults. At school, he was reprimanded for
his uneven work—yet, all in all, his teachers found him hard working …”
“We are often poor
instruments in the hands of God because we have bad habits, bad inclinations,”
he wrote. “Sin dampens our spiritual life, lowers us, and keeps us from being
activists, from dedicating ourselves. It is in the measure that we put on
Christ that we will work for the good of the community. Every day I must be a
little more conformed to Christ.”
Before the Nazis invaded
France in 1940, there was a steady stream of Eastern European refugees. Marcel
and his YCW friends would go to the train station to give these struggling
people assistance.
One of his partners in
such endeavors, Marguerite Derniaux, he asked to be his partner in life. She
said yes. She was the first girl he had ever dated. He had waited until he was
20 to start looking for a wife because as he later told a friend, “I knew I had
to wait for real love. I had to perfect my heart before I could offer it to the
one whom Christ had chosen for me.”
Because of the war,
however, the two never married. They did attend Mass and receive the Eucharist
together on a frequent basis, though, and they prayed for their future family.
When the Germans were
conquering France, they bombed Rennes, including the building in which Marcel’s
younger sister Madeleine was working. To his grieving parents he said, “If God
has taken Madeleine from us, it is because He judged her ready for Heaven.
Later, would she have had the same dispositions? Might she not have been lost?
Providence knows better than us what must be done.”
On March 19, 1943, the
Germans conscripted him for forced labor. For over a week, he debated whether
to go or do like many young men of the time and head for the bush to join the
French Resistance (the French word for the “bush” is maquis, and the
Resistance was called “le Maquis” because they were guerrilla fighters who
waged war from the bush). Realizing, though, that if he didn’t go, the Germans
would exact revenge on his family, he reported at the appointed time.
At the train station, his
fiancée told him he would die a martyr, to which he incredulously replied, “I
could never deserve such an honor.”
The Germans sent him to
Zella-Mehlis is a town in the Schmalkalden-Meiningen district, in the state of
Thuringia, Germany. It was the site of the Walther Arms and J.G. Anschutz
weapons factories. There he labored in a sweltering plant on his feet for 10
hours each day. After work, however, he helped coordinate Masses for his fellow
conscripts, retreats, and other meetings. Soon he became head of the YCW in
Zella-Mehlis.
A year and a month later to
the day of his leaving Rennes, the Gestapo arrested him for his apostolate
amongst his fellow prisoners. The arresting officer said his incarceration was
because “Monsieur is too much a Catholic.”
The young man took his
rosary, shook his friend Joel’s hand, and asked him, “Write to my parents and
my fiancée and tell them I’ve been arrested.”
The context is this: The
infamous war criminal and SS General Ernst Kaltenbrunner had signed a document
titled, “Activity of French Catholic Action among the French civilian workers
in the Reich.” It created in the Reich Main Security Office the “antikatholischen
Dezernat” (anti-Catholic Department) as part of the Gestapo section dedicated
to eradicating “politschen Katholizismus” (political Catholicism) and anyone seen
as promoting it, regardless of nationality. This is largely what started the
concentrated persecution of Catholics and the subsequent martyrdoms across
German-occupied Europe.
Part of what triggered
this was an effort by the French bishops. After the Germans started
conscripting French labor, the Church deployed priests to minister to these
men. As such in 1943, they secretly sent 26 priest to Germany posing as
conscripted workers. Supporting them in this were members of the YCW, people
such as Bl. Marcel.
In fact, when Marcel had
left in 1943, he said, “I’m leaving not as a worker but as a missionary in the
service of my companions—there is so much to do to make Christ known,” although
it wasn’t until November 1943 that former Carmelite seminarian Jean Tinturier
recruited him in Germany for this purpose (Tinturier would later be arrested
for his “work for Catholic Action amongst the French, while serving compulsory
labor, as a danger to the German people;” he died at Mauthausen three days
before Marcel)
It was around the same
time as he been approached by Tinturier that Callo got to go to Mass, something
he had not been able to readily do since leaving home. Up to this point, he had
progressively grown more and more depressed and was losing weight.
He wrote Marguerite, “The
two months after my arrival were painful and hard. I had no interest in
anything. I had become insensitive, I felt I was going slowly … But suddenly
Christ made me react. He made me realize what I was doing was not proper.
He told me not to give in to despair. He told me to take care of my friends,
and the joy of life came back to me.”
This was necessary
because as Callo’s cellmate in Gotha Fernand Morin recounted, “Many young
people—cut off from their usual habits, their families, in the middle of this
forced exile—found themselves disoriented, and soon their lower instincts
emerged. The YCW, Boy Scouts, seminarians and of course priests responded
quickly and got them regrouped …”
He described Callo as a
lively, jovial sort, who was warm and always writing his family and fiancée on
whatever scraps of paper he could find.
“He lived on the memory
of his fiancée,” says one source, “about whom he spoke often, which forestalled
some of his fellow workers’ bawdy talk. He only needed to arrive on the scene
for the tone to change, for simply his presence inspired respect.”
In addition to times of
prayer and spiritual reflection, Marcel also organized card games, theater
presentations, and sports.
That Marcel achieved all
of this in the labor camp is remarkable. Making his efforts even more
impressive is that he suffered from boils, stomach pains, skin burns, infected
teeth, and headaches.
Emmanuel Cardinal Suhard,
archbishop of Paris somehow heard of his efforts and wrote, “Thank you for the
good that you are doing among your fellow workers. I bless your labors and pray
for you.”
The Gestapo
received the
Kaltenbrunner document on December 3, 1943, beginning the persecution
of the no-longer-secret priests and their YCW cooperators. The wave of
persecution reached its peak in spring 1944. While some of the activists got
sent back to France, the majority—including Marcel—got placed in concentration
camps.
On October 7, Callo first
got sent to Gotha. There by God’s providence he and his companions were all
housed in a single barracks they called “The Upper Room.” The guards called it
“The Church,” because an Evangelical pastor had once been imprisoned there and
had preached to his fellow inmates. With them was a priest with a missal.
Another man had a rosary. Another had woven a cross made of flowers. (It has
survived to this day. In 2005, Fernand, his roommate at Gotha, donated it to
the French Church.)
Here he wrote his
brother, “Fortunately, [Jesus] is a Friend, who never deserts me for an
instant. He supports and consoles me. With Him, you can bear everything, even
those terrible hours so filled with torment. How grateful I am to Christ. He
has marked out the path for me, and now I am walking in it…. This painful
separation will enable me to understand life a bit better—it is in suffering
that we become better.”
On July 16, he received
Communion. It had been 88 days since his previous reception. He did not know it
would be the last time. He wrote in his secret diary, “Communion. Great joy.”
Then Marcel was moved to
Flossenburg. Finally on October 20, the Germans took him to the Gusen I and
Gusen II satellites of the Mauthausen concentration camp in Austria, about 25
miles away from Linz.
Early in its history,
Mauthausen had morphed from a mere prison for run of the mill convicts into an
“extermination by labor” camp, designed for the Nazis’ political and
ideological enemies. The Germans in the Reich Main Security Office nicknamed it Knochenmühle –
the bone-grinder (literally bone-mill). Its purpose was to force men to labor
for 12 hours each day. In Marcel’s case, he labored in B8 Bergkristall, the
code name for an underground aircraft factory for the mass production of Messerschmitt Me 262 jet
fighters.
After a few months the
inmates would become “Muselmänner,” that is, too sick to work. If not already dead,
they might be left to die in the infirmary, killed by lethal injection, or
placed inside a gas chamber that could hold 120 people.
Marcel died on March 19,
1945, from various diseases. He had become one of Muselmänner, having
contracted tuberculosis, a painful skin condition, and dysentery. He actually
did quite well, in a certain respect. The average inmate coming into Mauthausen
at this time survived only three months. He had survived roughly five.
His fellow inmate, French
Resistance officer Col. Albert Tibodo says that on the day Marcel died, he had
crawled to the pit that served as a toilet to relieve himself yet again … and
fell in. Tibodo pulled him out.
Knowing the 23-year-old
was dying, the colonel later recounted, “Then I saw that he was not a normal
boy … he had only one look. His eyes were seeing something else … His eyes
expressed the deep conviction that he was going to happiness … “
At Callo’s beatification
inquest, Tibodo declared that this look “was an act of Faith and Hope in a
better life. Never have I seen on another dying man—and I have seen thousands—a
look like his. He had the look of a saint. It was a revelation for me.”
One report says that for
some reason he was not cremated but buried in a mass grave. In any event, his
remains have never been found.
Interestingly it was not
the French bishops who proposed his beatification but those of German and
Austria as a means of reconciliation and promoting Franco-Germanic peace.
His beatification took
place on October 4, 1987, in St. Peter’s square. During his homily, Pope St.
John Paul II told the congregation, “To all of us, laypeople, monks, priests,
and bishops, [Marcel Callo] points out the universal call for holiness: that
holiness and youth of spirit, of which our old western world stands in such
great need, that it may proclaim the Gospel ‘in season and out of season’” (2
Tim 4: 2).
He continued, “Marcel did
not achieve evangelical perfection at once. Although he was talented and full
of good will, he had to engage in a long struggle with the spirit of the world,
with himself, and with the weight of people and things. But he was fully open
to the workings of grace and allowed God to lead him by degrees—to the very
point of martyrdom. His love of Christ achieved maturity amid trials…. Having
achieved eternal joy with God, Marcel Callo is living proof that the Christian
faith does not remove earth from heaven. We prepare for heaven here, on earth,
in justice and love. When we love, we are ‘blessed.’”
A quick note about
Marguerite. She never married. She became a postal clerk and died in 1997.
SOURCE https://catholicsaintsguy.wordpress.com/2016/03/19/the-nerdy-looking-martyr/comment-page-1/
Gedenktafel am Amtsgericht Gotha für Marcel Callo.
Beato Marcello Callo Laico,
martire
Rennes, Francia, 6
dicembre 1921 - Mauthausen, Austria, 19 marzo 1945
Nato a Rennes (Francia)
il 6 dicembre del 1921, il beato Marcel Callo morì neanche 24enne, il 19 marzo
1945 nel campo di concentramento di Mauthausen. Fa parte della schiera di
martiri cattolici sotto la persecuzione hitleriana: sacerdoti, religiosi,
religiose e laici, come era appunto Marcel. Assunto da apprendista in una
tipografia a soli 13 anni, univa il lavoro con l'attività scoutistica. Poi
entrò nella Joc (Gioventù operaia cristiana). A 22 anni, nel 1943, fu prelevato
dagli occupanti tedeschi e spedito ai lavori forzati in Germania. Destinazione
il campo di lavoro di Zelha-Malhis in Turingia. Qui si adoperò nell'apostolato
cristiano tra i compagni di prigionia. Per questo motivo fu chiuso in
prigione. Infine, fu inviato nel lager di Güssen, satellite del famigerato
campo di Mauthausen. Qui morì per gli stenti e la salma fu bruciata nei
forni crematori. E' stato innalzato agli onori degli altari nel 1987. (Avvenire)
Etimologia: Marcello,
diminutivo di Marco = nato in marzo, sacro a Marte, dal latino
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A
Mauthausen in Austria, beato Marcello Callo, martire, che, giovane originario
di Rennes in Francia, durante la guerra confortava con spirito cristiano nella
fede i compagni di prigionia sfiniti dai lavori forzati e per questo fu ucciso
nel campo di sterminio.
Per condannarlo una sola
accusa: è “troppo cattolico”. Per questo, dal campo di lavoro lo destinano al
famigerato campo di sterminio di Mathausen, dove il 19 marzo 1945 muore,
distrutto dalle angherie, dai maltrattamenti, dal lavoro massacrante e
dall’angoscia di non avere più notizie dei suoi familiari. Così Marcello Callo,
luminosa e splendida figura di giovane laico impegnato, che a buon diritto
rientra nel numero dei martiri del nazismo e che ha ricevut, primo Scout al mondo,
l’aureola di beato nel 1987. Nasce a Rennes (Francia) nel 1921, in una
famiglia dove Cristo è di casa, secondo di una nidiata di nove fratelli. A 13
anni è già apprendista in una tipografia, ma spiritualmente ha già fatto un
lungo cammino: come chierichetto, prima; come boy scout, fino al 1935; da
quella data in poi nella JOC, il movimento di Azione Cattolica tra la gioventù
operaia. E’ soprattutto lo scoutismo a segnare in modo indelebile la sua
formazione cristiana e se lo lascia è soltanto per obbedienza all’assistente
ecclesiastico, che lo vuole impegnato in mezzo ai giovani lavoratori.
Soprannominato per disprezzo “Gesù Cristo” dai compagni di lavoro, che lo
boicottano e per un bel pezzo non gli rivolgono la parola, riesce ad imporsi
alla loro stima per la serietà e l’applicazione con cui lavora e per essersi
speso nel difendere la dignità lavorativa di qualche collega. Approfitta di
questo varco che è riuscito a crearsi in quel clima anticlericale per aiutare
chi può, comporre i dissidi tra gli operai, difendere il loro posto di lavoro,
incitarli al bene. Alla mamma che gli chiede se non sente l’inclinazione
al sacerdozio come il suo fratello maggiore, candidamente risponde: “Io non mi
sento chiamato al sacerdozio; ritengo di fare maggiormente del bene restando
nel mondo". E lo testimonia, anche, conoscendo una brava ragazza e
fidanzandosi ufficialmente. Con l’armistizio del 1940 e l’occupazione nazista
della Francia, Marcello viene precettato: lo attende il servizio di lavoro
obbligatorio in Germania. Mentre c’è chi fugge a questa quasi deportazione e
sceglie la Resistenza, Marcello decide invece di partire: “Parto come
missionario, per aiutare gli altri a resistere”. E’ il 19 marzo 1943 quando
saluta la famiglia, lascia la fidanzata e prende il treno che lo porta in
Germania: con sé ha soltanto, di veramente prezioso, la croce della Promessa
Scout e il suo distintivo di giovane operaio cattolico. In terra tedesca
si da subito da fare: trovare una chiesa in cui far celebrare messe in francese
per i suoi connazionali, animare le liturgie, commentare le letture, ma
anche dirigere un coro, organizzare una squadra di calcio, mettere insieme un
gruppo teatrale, coordinare le visite ai malati e distribuire le medicine.
Un’attività così intensa non può passare inosservata e i nazisti lo arrestano
insieme ad altri undici amici, il 19 aprile 1944, con l’accusa di essere
“troppo cattolico”. Il 7 ottobre li spediscono nel campo di sterminio, e
Marcello viene destinato a quello tristemente famoso di Mathausen. Trattati con
brutalità, denutriti, costretti ad un lavoro sfibrante reso impossibile dal
freddo e dall’umidità, i prigionieri del lager vengono colpiti da cancrene,
diarree, ulcere, tubercolosi e cominciano a morire come mosche. Anche Marcello,
che pure avrebbe potuto evitare tutto ciò se solo si fosse dimostrato non
“troppo cattolico”. “Cristo è un amico che non ti lascia nemmeno un
istante e che ti sa sostenere, con Lui si sopporta tutto…”, aveva scritto e
Gesù diventa davvero un amico prezioso nella desolazione del lager. Tanto che
Marcello non perde la bussola, non viene meno alla sua Promessa, non perde la
fede. Quando il 19 marzo 1945 lo tirano fuori dalla latrina in cui è caduto e
lo portano in infermeria, gli trovano stampato in fronte un sorriso che impressiona
chi lo soccorre. Ad assisterlo, nei momenti estremi, un solo prigioniero, non
credente, che dopo la guerra finisce per convertirsi, e al processo di
beatificazione di Marcello dichiarerà testualmente: “"Se io, non credente,
che ho visto morire migliaia di prigionieri, sono stato colpito dallo sguardo
di Marcello, è perché in lui c'era qualcosa di straordinario. Per me fu una
rivelazione: il suo sguardo esprimeva una convinzione profonda che portava
verso la felicità. Era un atto di fede e di speranza verso una vita migliore.
Non ho mai visto in nessuna parte, accanto ad ogni moribondo (e ne ho visti
migliaia), uno sguardo come il suo. Per la prima volta nel viso di un deportato
vedevo un'impronta che non era unicamente quella della disperazione".
Autore: Gianpiero Pettiti
Esempio di fede cristiana vissuta eroicamente negli orrori della II Guerra Mondiale, quindi un laico vicino a noi, che si erge a monito contro le sciaguratezze di ideologie, portatrici di odio razziale, religioso, inumano.
Marcello Callo nacque il 6 dicembre 1921 a Rennes in Francia, secondo di nove fratelli, crebbe in una famiglia profondamente cristiana, ogni mattina per sette anni, si recava in chiesa per servire la s. Messa.
Il 1° ottobre 1934 a 13 anni, fu assunto come apprendista in una tipografia di Rennes e alternava il duro lavoro per la sua età, alla passione per lo scoutismo, che però lasciò verso la fine del 1935 per entrare nella IOC (movimento d’Azione Cattolica dell’ambiente operaio), dove lavorò nell’apostolato in modo entusiastico, fino a divenirne presidente della sua Sezione.
In piena guerra mondiale, nel marzo 1943 a 22 anni, fu arruolato dallo STO (Service du Travail Obligatorie) dai tedeschi occupanti e spedito in Germania, al campo di lavoro di Zelha-Melhis in Turingia; in questo campo sia pure clandestinamente, cercò di svolgere, armato di una grande fede, un apostolato di conforto religioso, atto a lenire per quanto poteva, le sofferenze e l’amarezza della deportazione dei suoi compagni di sventura.
Fu accusato di essere ‘troppo cattolico’ e quindi venne rinchiuso nelle prigioni di Gotha, il 19 aprile 1944, dove stette per cinque mesi, subendo indicibili sofferenze fisiche e morali, sopportandole con spirito eroico in una continua ascesa verso la santità.
Il 4 ottobre 1944, fu internato nel famigerato campo di concentramento a Mauthausen e destinato poi il 7 novembre al vicino campo di Güssen II, dove il 19 marzo 1945 morì, distrutto completamente dalle sofferenze fisiche subite, dalle privazioni di ogni genere, dal lavoro massacrante e dall’angoscia di non sapere più nulla dei suoi familiari.
Marcello Callo si va ad aggiungere a quella schiera di figure eroiche cattoliche e non, morte nei campi di sterminio tedeschi e che man mano stanno salendo agli onori degli altari, per aver dato testimonianza della loro fede cristiana, con il sacrificio della loro vita.
È stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 4 ottobre 1987.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/46000
Aula Paolo VI - Lunedì, 5
ottobre 1987
Mi rivolgo ora ai
fortunati pellegrini giunti per la beatificazione di Marcel Callo. Voglio
innanzi tutto evocare con gratitudine l’opera del Cardinale Paul Gouyon che ha
portato avanti con risolutezza questa Causa, con la collaborazione efficace del
Postulatore, Padre Marcel Martin. Saluto fraternamente il successore del
Cardinale, Monsignor Jacques Jullien. L’evento di ieri sarà una grazia per il
suo ministero episcopale. I miei saluti vanno anche ai Vescovi, ai sacerdoti,
ai religiosi, ai delegati della JOC e degli Scouts, a tutti i pellegrini della
Bretagna, della Francia, della Germania e dell’Austria, tutti molto legati alla
glorificazione del martire della fede di Mauthausen.
Con emozione, mi rivolgo
alla famiglia del Beato. Quanto sono felice di benedire la memoria dei suoi
genitori, Jean-Marie Callo e Félicité Fanène, che accolsero nove figli nel loro
focolare profondamente cristiano! Che inno alla vita in questa famiglia segnata
e santificata dalla croce. La perdita del loro quarto figlio a pochi mesi dalla
nascita; la morte tragica di Marie Madeleine a vent’anni, sotto i bombardamenti
dell’otto marzo 1943; alcuni giorni più tardi la partenza di Marcel per i
lavori forzati in Germania. Fratelli e sorelle, nipoti e parenti tutti del
Beato, che la vostra vita sia per sempre illuminata e sollevata dal ricordo del
4 ottobre 1987! Rivolgo un saluto particolare al maggiore dei fratelli Callo,
Jean, il cui ministero sacerdotale ha molto beneficiato dell’invisibile
sostegno del fratello minore.
Con poche parole voglio
lanciare a tutti un appello affinché tutti si lascino penetrare dalla
spiritualità paolina e mariana che trasformò la vita di Marcel. Sì, la mistica
di San Paolo l’invadeva: “Se vivo, non sono più io che vivo, ma il Cristo che
vive in me”. Ecco la spiegazione della sua grazia fuori dal comune, a Rennes e
in Germania. Oggi la Bretagna, la Francia, l’Europa hanno bisogno urgente di
evangelizzatori con la tempra di Marcel Callo.
Infine, consolidate il
vostro legame personale e comunitario con la Madre di Dio. Per tutta la vita,
Marcel, è stato come il figlio di Notre Dame de Bonne Nouvelle, la cui santa
immagine, coronata nel 1908, venerata a Rennes dal XV secolo, è sempre pregata
nell’attuale Basilica di Saint-Aubin. Marcel non aveva studiato la teologia
mariana, ma l’educazione ricevuta dalla madre e dalla parrocchia l’ha condotto
verso l’autentica pietà mariana della Chiesa cattolica. Ha riservato alla
Vergine un posto privilegiato, fino ai suoi ultimi istanti. La maternità divina
di Maria, e la sua partecipazione alla nascita e alla crescita della Chiesa non
erano per lui semplici parole. È veramente con Lei e per Lei che ha risposto
alla Buona Novella di Gesù Cristo. Che il suo rimarchevole esempio, in questo
Anno Mariano, possa contribuire al risveglio nelle vostre diocesi della vera
devozione nei confronti della Vergine, la devozione che lega saldamente i
credenti alla figura di Cristo e li spingere a prendere sul serio i molti
compiti dell’evangelizzazione contemporanea!
Ancora una volta, vi
benedico tutti nel nome del Signore e vi assicuro del mio affetto paterno.
© Copyright 1987 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Den salige Marcellus
Callo (1921-1945)
Minnedag: 19.
mars
Den salige Marcellus
Callo (fr: Marcel) ble født den 6. desember 1921 i Rennes i Bretagne Frankrike.
Han ble døpt dagen etter. Han var den andre av ni barn av arbeideren Jean-Marie
Callo og hans hustru Felicité Marie-Josèphe Fanène. Familien satt i beskjedne
kår rent materielt, men de var dypt kristne, og fremfor alt moren insisterte på
en strengt katolsk oppdragelse. Madame Callo håpet på at hennes førstefødte Jean
skulle bli prest, og han ble da også presteviet i 1943, kort etter at Marcellus
var sendt til Tyskland.
Marcellus var ingen
strålende elev. Han hadde evner, men hadde en tendens til å arbeide i
skippertak. Til tross for hans mangel på flid fikk han de nødvendige vitnemål
slik at han senere kunne bli lærling i hjembyen. Han var åpen, hjelpsom og
from, men ofte temmelig egensindig. Han kunne være litt av en ertekrok og fikk
sin del av ørefikene i klasserommet. Han hadde vært ministrant i syv år og ble
medlem av Det eukaristiske korstog, som satte sitt preg på hans spiritualitet.
Eukaristien ble alltid sentral i hans liv.
I en alder av 10 ½ år
mottok han sin første høytidelige kommunion og ble fermet (konfirmert) et år
senere. Hjemme var han hengiven og tillitsfull, spesielt overfor sin mor, og
hennes tro og forståelse hjalp ham mot åndelig modenhet. Speiderbevegelsen, som
han sluttet seg til i julen 1933, utløste hans entusiasme, og han forble en
speider i sitt hjerte hele livet. Den 18. juni 1934 avla han full av stolthet
sitt speiderløfte. Han var en utpreget ledertype, og snart ble han leder for
Pantertroppen.
Den 1. oktober 1934 ble
den 13-årige Marcellus typograflærling hos en lokal trykker, og han ble kastet
inn i et miljø som forårsaket en viss sjelekval. Et rettskaffent og fromt
familieliv og speidernes sunne atmosfære hadde ikke forberedt ham på det
slibrige eller blasfemiske språket i en herdet voksenverden. Han fortsatte med
regelmessige skriftemål og gikk daglig til messe, og gradvis ble han fortrolig
med sine omgivelser. Til tross for sine lange arbeidsdager på trykkeriet
fortsatte han å utføre det tunge arbeidet hjemme for å lette morens byrder, og
han ga sin lønn til henne for underholdet av familien.
Et år senere sto han som
14-åring overfor en avgjørende beslutning. Abbé Martinais rekrutterte unge menn
av en mer åndelig innstilling til «Unge kristne arbeideres
forening» (Jeunesse Ouvrière Chrétienne – JOC) (les
jocistes) for å møte det han så på som en uheldig militanthet for
arbeidernes rettigheter, og han inviterte Marcellus til å slutte seg til hans
seksjon. Marcellus, som var genuint fornøyd hos speiderne, var nølende med å
gjøre det. Imidlertid, både presten og hans mor, som var ulykkelig over
Marcellus' hyppige utflukter med speiderne, seiret, og han ble medlem av JOC i
slutten av 1935.
Men Marcellus klarte ikke
å bryte med speiderbevegelsen, så han bestemte seg for å være både speider
og jociste. Med tiden, etter hvert som han vokste inn i JOCs idealer og
ble mer og mer hengiven, løsnet han sin tilknytning til speiderne. Fra da av
ønsket han ikke annet enn å bringe sine arbeidskamerater til Kristus og Kristus
til dem. Da han ble president for gruppen, kunne Marcellus få fullt utløp for
sin nidkjærhet og utvilsomme lederegenskaper. Han ble venn og fortrolig for
alle medlemmene i sin gruppe.
I sine åtte år i JOC
(1935-43) ga Marcellus alt han hadde, men han fikk også mye fra bevegelsen. Det
manglet aldri på hjelp og veiledning fra abbé Martinais, det var regelmessige
retretter og dager for ettertanke, men fremfor alt var det doktrinen om Kristi
mystiske legeme som opprettholdt bevegelsen og inspirerte dens beste arbeidere,
blant dem Marcellus.
Etter den tyske
invasjonen av Frankrike i 1940 pleide Marcellus og noen venner å dra til
jernbanestasjonen og hjelpe flyktninger som var sultne og forvirret. Guttene
klarte også å hjelpe mange til å unngå arrestasjon av nazistene ved å gi dem
sine Røde Kors-armbind. Som 20-åring møtte han Marguerite Derniaux, som også
var en jociste. Året etter, i 1942, forlovet de seg, og de planla å
offentliggjøre forlovelsen i anledning av hans bror Jeans prestevielse.
Men i 1943 var krigen
kommet til Rennes, med de allierte som bombet våpenfabrikker, depoter og
jernbanelinjer. Den første tragedien for familien Callo var da Madeleine, den
tredje datteren, ble drept i et av angrepene den 8. mars 1943. Samtidig ble
Marcellus utskrevet til tvangsarbeid i Tyskland gjennom STO (Service de
Travail Obligatoire). Han hjalp andre innkalte til å flykte til den sonen i
Frankrike som ikke var okkupert av tyskerne. Det ville også vært mulig for ham
selv å gå i dekning og unndra seg innkallingen, men det ville ha åpnet veien
for represalier mot faren og broren, som akkurat skulle ordineres. Til slutt
avgjorde Marcellus at Gud kalte ham til en misjonsoppgave i Tyskland.
Han forlot Rennes den 19.
mars 1943 og dro til Thüringen. Rundt 80 bretonere var i en gruppe franskmenn
som ble forlagt i brakkene i Zella-Melhis. Franskmennene ble satt til å arbeide
i våpenfabrikken Walther, hvor 3.000-3.500 arbeidere arbeidet 10-11 timer hver
dag. Resten av tiden ble tilbrakt i brakkene, frosne og sultne. Vaktene
behandlet de deporterte eller fengslede som undermennesker, uansett
nasjonalitet. I året før Marcellus' ankomst hadde det vært en messe og en kollektiv
absolusjon.
Til Marcellus'
ytterligere ergrelse var de frivillige franske prostituerte som hadde fulgt de
deporterte. Marcellus ankom fysisk og moralsk nedtrykt, lidende av
matforgiftning. En finger var blitt skadet i en maskin, han var plaget av tannpine,
migrene og kolikk. Hans lommebok ble stjålet, og han fikk nyheter om at
familien var bombet ut av huset der de bodde. De første tre månedene var derfor
en vanskelig start, men han ble frisk igjen og ble den gode gamle Marcellus
Callo, fornyet sin glød og beslutning om å vinne andre for Kristus.
Det fantes
andre jocistes blant de deporterte og i andre leirer i regionen.
Snart sto de i forbindelse med hverandre og planla sine forskjellige
apostolater. Marcellus begynte å organisere messer med en tysk prest som kunne
fransk og kunne høre skriftemål. Han fikk andre til å gjøre sine påskeplikter
og fikk snart arrangert en månedlig messe hvor de deporterte og fengslede kunne
gå. Hans JOC-gruppe møttes i skogen. Det fantes andre grupper og andre
aktiviteter, som Amicale française de Zella-Melhis, hvor Marcellus
tilhørte teaterseksjonen og fotballaget, hvor han spilte. Han lærte sine
kamerater andre spill, alltid for å tilby sunne fritidsaktiviteter og for å
bygge opp et nettverk av kontakter for å gjøre det mulig å sirkulere nyheter om
messer.
I mellomtiden fulgte
Gestapo begivenhetene og leste trolig hans mange brev. Hemmelige organisasjoner
var forbudt, og uunngåelig kom den dagen da Gestapo slo til. Anledningen kom da
brødrene Vallée, som selv var jocistes, ble arrestert, og listen over
JOC-lederne ble funnet på dem. Marcellus' navn sto på listen, og han ble
arrestert den 19. april 1944.
Da Gestapo ble spurt om
hvorfor han var arrestert, svarte de: «Han er for mye av en katolikk».
Marcellus ba en kamerat om å skrive til hans familie og si at han var arrestert
på grunn av sin katolske aksjon. Sammen med elleve andre jocistes ble han i
april 1944 sendt til fengselet i Gotha, hvor han ble til oktober. De ble satt
til hardt tvangsarbeid, men det var også lykkelige stunder. De kunne sende brev
og motta pakker, og de hørte om invasjonen i Normandie. En gang fikk de
anledning til å motta kommunion.
Men etter juli 1944 var
det slutt på brevene. Marcellus hadde ikke skrevet noe som tydet på at han
ventet at han skulle dø i fangenskap, tvert imot skrev han ofte om sin
tilbakekomst og utsikten til å få sin egen familie. Men overføringen til
konsentrasjonsleirene Flossenburg den 12. oktober 1944 og deretter den 25.
oktober til Mauthausen i Østerrike kan ikke ha gjort ham særlig i tvil om
utfallet. I den første leiren ble hundre lik brent hver dag, og lukten av brent
kjøtt lå over leiren, mens de levende ikke var stort mer enn vandrende
skjeletter.
Güsen I og II var et
kompleks nær sentralleiren i Mauthausen. Den 26. oktober ble Marcellus sendt
til Güsen I, en leir på 21 hektar med 20.000 fanger noen kilometer vest for
sentralleiren. Der tilbrakte han ti timer hver dag med å sortere nagler for
Messerschmitt-fly i en underjordisk fabrikk uten lufting. I november ble han
overført til Güsen II, hvor forholdene var enda verre. Fire eller fem timer
søvn ble brått avbrutt av pisk. Deretter fulgte to timer med venting på en brun
væske og en endeløs oppstilling i iskulden. Dette ble fulgt av tolvtimers skift
i den underjordiske fabrikken.
Marcellus hadde mistet
brillene og kunne ikke engang se hvor han gikk. Enhver klossethet ble betraktet
som forsøk på sabotasje og straffet med 25 slag. De fleste ofrene knakk sammen
etter fire eller fem slag og ble da nådeløst sparket. Marcellus gjennomgikk
denne avstraffelsen fire ganger, men han sverget aldri til sine vakter som de
andre gjorde.
Fra desember var maten
ikke annet enn rødbetblader og uvasket potetskrell. Et kokekar med suppe skulle
deles mellom seks mann. Nå led Marcellus av ødem og angrepet av byller i
tillegg til sine kroniske mageproblemer. Han ba kontinuerlig og var villig til
å dele sin usle rasjon med andre. Han prøvde å styrke sine kamerater: «Kristus
er med oss. Vi må ikke gi opp. Gud passer på oss.»
På grunn av brystsmerter
ble Marcellus lagt inn på sykestuen første gang mellom 5. og 20. januar 1945.
Blant de fem som lå i hver seng, kunne det være et uoppdaget lik, og 40-50 døde
hver dag. Det var syke som ble liggende nakne i temperaturer godt under
frysepunktet der de led av tyfus og dysenteri. Han måtte vende tilbake til
sykestuen igjen senere, denne gangen for å dø.
Det var vanlig at de
døende i Güsen ble brakt tilbake til Mauthausen, hvor de tilbrakte sine siste
dager i ubeskrivelige forhold i den såkalte sanitetsleiren like utenfor murene.
Tidlig om morgenen den 19. mars 1945 døde Marcellus der i konsentrasjonsleiren
Mauthausen ved Linz i Oberösterreich, nøyaktig to år etter sin deportasjon til
Tyskland. Ifølge en erklæring fra leirlegen døde han av tuberkulose som kom
etter dysenteri forårsaket av svakhet og sult. Da det i slutten av mars ikke
lenger var noe kull til å tenne opp krematorieovnene, må konklusjonen være at
han ble gravlagt i en massegrav ved siden av leiren, hvor det nå står et kors.
Den 1. juni 1987
undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra
Helligkåringskongregasjonen som anerkjente hans martyrium og som ga ham
tittelen Venerabilis, «Ærverdig». Han ble saligkåret av paven den 4.
oktober 1987 som en martyr for troen. Saligkåringen skjedde under bispesynoden
som behandlet legfolkets rolle i Kirken og verden. Hans minnedag er dødsdagen
19. mars, men 19. april nevnes også.
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (III), Schauber/Schindler, Holböck (2), Resch (B2),
Index99, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, stthomasirondequoit.com,
savior.org, gusen.org, dpsg-rhede.de, fen-net.de, pfarre.mauthausen.at,
catholichomeschooling.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2005-06-29 12:36
SOURCE http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mcallo
Marcel Callo, Mauthausen,
Duitsland; martelaar onder
de nazi's; † 1945.
Feest 19 maart.
Geboren te Rennes,
Bretagne, Frankrijk in 1921. Hij was lid van de katholieke jongerenvereniging
('jociste'). Werd in 1944 afgevoerd naar Duitsland en kwam er om in het
concentratiekamp van Mauthausen.
Zalig verklaard in 1987.
[102; 130]
© A. van den Akker
s.j.
SOURCE http://heiligen-3s.nl/heiligen/03/19/03-19-1945-marcel.php
Voir aussi : http://rennes.catholique.fr/Fernand-Morin-un-temoin-des.html
Marcel Callo
Gedenktag katholisch: 19. März
nicht gebotener Gedenktag im deutschen Sprachgebiet: 19. April
nicht gebotener Gedenktag im Bistum Linz: 19. April
Diözesankalender Essen und Eichstätt
Name bedeutet: dem (römischen) Kriegsgott
Mars geweiht (latein.)
Märtyrer
* 6. Dezember 1921 in Rennes in Frankreich
† 19. März 1945 in Mauthausen in
Österreich
Marcel war das zweite von acht Kindern einer frommen
Familie. Nach dem Abschluss der höheren Grundschule absolvierte
er eine Lehre als Buchdrucker, außerdem war er Ministrant und Mitglied bei den
Pfadfindern. im Alter von 13 Jahren trat er der Christlichen Arbeiter-Jugend
bei. Nach der Besetzung Frankreichs durch die Deutschen verhalf er vielen
Franzosen, die zur Zwangsarbeit abkommandiert waren, zur Flucht in die freie
Zone des Landes. Er selbst aber wurde im Frühjahr im Rahmen des
Zwangsarbeitsdienstes STO 1943 nach Deutschland verschleppt: Ich gehe nach
Deutschland, um den andern zu helfen durchzuhalten.
1943 kam Marcel Callo ins
Arbeitslager Zella-Mehlis,
wo er trotz seiner stets labilen Gesundheit täglich zehn bis elf Stunden in
einem Rüstungsunternehmen arbeiten musste. Im Lager gründete er eine
katholische Aktionsgruppe, sammelte zum Gottesdienst, wirkte als Chorleiter und
Krankenpfleger. Im April 1944 wurde er wegen seines religiösen Einsatzes unter
den Kameraden verhaftet: Durch seine katholische und religiöse Aktion hat
er sich als Schädling für die Regierung der nationalsozialistischen Partei und
für das Heil des deutschen Volkes erwiesen.
Marcel Callo kam erst nach Gotha ins Gefängnis, dann ins Konzentrationslager nach Flossenbürg und im Oktober ins Konzentrationslager bei Mauthausen. Dort musste er in
der Außenstelle
Gusen II im unterirdischen Flugzeugwerk bei der Produktion von
Düsenjägern des Typs Me 262 mitarbeiten. Er starb, völlig entkräftet, an den
Folgen von Entbehrungen und Misshandlungen.
2002 wurde in Rennes eine
Pfarrei in der Nähe des Flughafens St. Jacques-de-la-Lande nach Marcel Callo
benannt. An seinem Geburtshaus in der Altstadt erinnert eine Tafel an die
Familie Callo und ihre neun Kinder; eine Schule in der Rue de Dinan trägt
seinen Namen. In Castrop-Rauxel ist ein Bildungs-
und Beratungszentrum nach ihm benannt. Auch in Augsburg und Heiligenstadt tragen
katholische Bildungshäuser den Namen von Marcel Callo, in Zella-Mehlis wurde
der Platz vor der katholischen Kirche nach ihm benannt, 2010 wurde eine
Gedenktafel am Amtsgericht in Gotha angebracht.
In Linz-Auwiesen,
unweit der früheren unterirdischen Produktionsstätten, erinnern der Pfarreiname
Marcel Callo und ein Marcel Callo-Weg an den Glaubenszeugen aus der Bretagne. Marcel Callo wurde im Jahr 2004 mit eigenem Gedenktag
in den Regionalkalender der deutschsprachigen Diözesen aufgenommen.
Kanonisation: Am 4.
Oktober 1987 wurde Marcel Callo durch Papst Johannes
Paul II. seliggesprochen.
Worte des Seligen
Marcel Callo skizziert in
einem Vortrag am 31. März 1940 sein Ideal der Christlichen Arbeiter-Jugend:
Wir sind die Christliche Arbeiter-Jugend. Wir haben den Blick auf Christus,
unser Vorbild, gerichtet und wollen die Arbeiterklasse zu einem christlichen Leben
zurückführen, ohne das kein Glück Bestand hat … Wir verachten die Egoisten, die
nur an sich selber denken, an ihre eigenen Interessen und Vorteile und - wenn
sie es können - auf die andern die Schwierigkeiten der Arbeit und die Lasten
des Lebens abwälzen. Wir sind keine Glücksjäger und Emporkömmlinge, die bereit
sind, die anderen zu opfern, wenn sie sich nur selber einen Weg bahnen und
irgendeine Goldader finden: Alle Arbeiter sind für uns Brüder, und deshalb
wollen wir, dass Vertrauen, Friede und Brüderlichkeit unter uns herrschen. …
Schließlich sind wir Christen. … Vereint mit Christus durch ein echt
christliches Leben, bemüht sich der CAJler, in all seinen Handlungen dem
göttlichen Vorbild, Christus dem Arbeiter, nachzueifern. Er weiß, dass die
Leiden und Mühen der Arbeit in Gottes Augen einen großen Wert haben. Er weiß,
dass sein Leben sehr kostbar ist, wenn er leidet, und deshalb lacht und singt
er immer, selbst wenn er in Not ist. …
Eine machtvolle und starke Christliche Arbeiter-Jugend tut not, die fähig ist,
sich Achtung und Gehör zu verschaffen, um auf den Arbeitsstellen die Rechte und
die Freiheit aller zur Geltung zu bringen: machtvoll durch die Zahl ihrer
Mitglieder - stark durch die Qualität ihrer Vorkämpfer. Eine solche CAJ wird in
der Arbeitswelt. Brüderlichkeit, Gerechtigkeit und Liebe verbreiten - mit dem
Ergebnis, dass der Arbeiterstand in jeder Hinsicht aufgewertet wird, dass er
den Frieden und das Glück findet, das er erwartet. …
Das ist unser Ideal und unser Programm. Wir sind zu jedem Opfer bereit, um es
zu verwirklichen. Davon lassen wir uns durch nichts abbringen. Wir werden, wenn
es nötig ist, dafür bis ans Ende unserer Kräfte, bis zum äußersten gehen.
Quelle: Marcel Callo -
Zeuge des Glaubens und der Versöhnung - eine Dokumentation. Hrsg. von Rosemarie
Pabel, Franz-Sales-Verlag, Eichstätt 1991, S. 13
Zitate von Marcel Callo:
Wir sind oft schlechte
Werkzeuge in den Händen Gottes, weil wir schlechte Gewohnheiten, schlechte
Neigungen haben. Wir werden gute Werkzeuge der Gemeinschaft, gute Bauleute
der Neuen Stadt, wenn wir CHRISTUS in die Mitte unseres Lebens stellen.
Nehmen wir CHRISTUS also in unser ganzes Leben hinein, in alle unsere
Handlungen; denn in dem Maß, in dem wir IHN mitten hineinstellen in unser
Leben, wirken wir für das Wohl der Gemeinschaft. Deshalb wollen wir IHN
möglichst oft in der Eucharistie empfangen.
Der Christ ist diesen Namen nicht wert, wenn er nicht kämpft. … Er muss Apostel
sein. Vorkämpfer sein ist nicht nur Sache Christlicher Arbeiter-Jugend; es ist
vielmehr Aufgabe jedes echten Christen.
Vor seiner Ankunft als Zwangsarbeiter in Zella-Mehlis: Ich
gehe nicht als Arbeiter dorthin - ich fahre als Missionar. Glücklicherweise
gibt es einen Freund, der mich nicht einen einzigen Augenblick verlässt und der
versteht, mich in notvollen und niederdrückenden Stunden aufrecht zu halten.
Mit IHM erträgt man alles. Wie dankbar bin ich Christus, dass er mir den Weg,
auf dem ich mich gegenwärtig befinde, durch sein Beispiel vorgezeichnet hat!
Marcel CallosTägliches Gebet: Jesus Christus, ich will in der Christlichen
Arbeiter-Jugend immer mehr ein Leiter, ein Vorkämpfer werden, der stolz, rein
und fröhlich ist. Mit einem Herzen, das überströmt von Liebe zu meinen Brüdern,
will ich die jungen Arbeiter gewinnen.
In DIR, Jesus, will ich leben. Mit DIR will ich arbeiten. Durch DICH will ich
beten. Für DICH will ich alle meine Kräfte und meine ganze Zeit einsetzen - in
allen Situationen meines Lebens. A m e n.
Quelle: Marcel Callo -
Zeuge des Glaubens und der Versöhnung - eine Dokumentation. Hrsg. von Rosemarie
Pabel, Franz-Sales-Verlag, Eichstätt 1991, S. 22 - 28
zusammengestellt von Abt
em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,
Benediktinerabtei Schäftlarn,
für die Katholische
SonntagsZeitung
Martyrologium
Romanum Flori-Legium
Hans und
Ingrid Mittelmeyer stellen auf ihrer Homepage Marcel
Callo und sein Vermächtnis dar.
Die Gedenkstätte
ehemaliges Konzentrationslager bei
Mauthausen ist zwischen März und Oktober täglich von 9 Uhr bis 17.30 Uhr und
zwischen November und Februar von 9 Uhr bis 15.45 Uhr geöffnet, der Eintritt
ist frei. (2019)
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 20.01.2023
Quellen:
• Ferdinand Holböck: Die neuen Heiligen der katholischen Kirche, Band 2. Christiana, Stein am Rhein, 1992
• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 6., Herder, Freiburg im Breisgau 1997
• Wolfgang O. Hugo: Häftling 108548 ist viel zu katholisch. In: Die Tagespost, Samstag, 21. März 2015
• http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=107536
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Marcel Callo, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienM/Marcel_Callo.html, abgerufen am 14. 3. 2023
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
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Voir aussi : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-03/histoire-saintete-bienheureux-marcel-callo.html
http://www.unidivers.fr/rennes/anniversaire-mort-marcel-callo-2015-03-19/
https://denvercatholic.org/blessed-marcel-callo-the-nerds-alternative-to-pier-giorgio/
https://marcelcallo.wordpress.com/category/histoire/
https://www.ktotv.com/video/00392225/marcel-callo-episode-3
https://www.youtube.com/watch?v=-XOGW7s_BrM&ab_channel=Dioc%C3%A8sedeRennes