Saint Attale, abbé
Originaire de Bourgogne, il
fut d'abord moine de Lérins, mais comme il n'y trouvait pas assez de rigueur,
il se rendit à Luxeuil pour se ranger sous la direction de saint Colomban. Il
le suivit à Bobbio où il lui succéda dans la charge abbatiale. Il mourut en
626.
Saint Attale
Confesseur, abbé de Bobbio (✝ 626)
Originaire de la
Bourgogne, il fut d'abord moine de Lérins, mais comme il n'y trouvait pas assez
de rigueur, il se rendit à Luxeuil pour se ranger sous la direction de saint
Colomban. Il le suivit à Bobbio près de Piacenza (Plaisance) où il
lui succéda dans la charge abbatiale.
A lire aussi: Saint Attale ou Attala (vers 570 – 627) Moine de Luxeuil - Abbé
de Bobbio (Province de Piacenza – Italie), successeur de Saint Colomban. (site
internet des amis de saint Colomban)
Au monastère de Bobbio en Italie, l’an 628, saint Attale, abbé. Partisan de
la vie cénobitique, il alla d’abord au monastère de Lérins, puis se mit à
Luxeuil sous la direction de saint Colomban, qu’il suivit à Bobbio et à qui il
succéda.
Martyrologe
romain
Saint Attale ou Attala (vers 570
– 627)
Moine de Luxeuil
Abbé de Bobbio
(Province de Piacenza – Italie), successeur de Saint Colomban.
Fêté le 10 mars.
On ne connaît pas sa
date de naissance (vers 570), mais on sait qu’il était de race des Burgondes,
peuplade d’origine germanique, installés dans l’empire romain comme fédérés en
443. Ils occupaient la Bourgogne actuelle mais aussi une partie du sud-est
entre Autun et la Durance, Il y a de fortes chances pour qu’Attala soit né dans
cette région, ce qui expliquerait l’origine des biens que possédait le
monastère de Luxeuil dans le Queyras et la région de Gap (Htes Alpes).
Son père, afin de lui
donner une bonne instruction pour l’initier aux belles lettres et aux arts
libéraux, le confia à un évêque nommé Arigius (535 - 604), probablement
l’évêque de Gap (579-604). Attala n’en tirait aucun profit, il quitta ses
compagnons à la dérobée pour le monastère de Lérins. Il y vécut longtemps mais
voyant que « ses confrères ne mettaient pas l’encolure sous le harnais de la
discipline régulière », il partit donc et se rendit auprès du bienheureux
Colomban à Luxeuil.
Appréciant son
intelligence et ses capacités, le Saint le prit à son service particulier et
s’efforça de lui inculquer tous les préceptes divins.
Jonas de Bobbio,
(hagiographe de Colomban et d’Attale) ne dit rien sur sa vie à Luxeuil jusqu’en
610. N’étant pas d’origine irlandaise ou bretonne il ne fut pas expulsé comme
Colomban avec ses compagnons d’origine Scots. Il géra le monastère et demanda à
Donat (futur évêque de Besançon et filleul de Colomban) de négocier le blocus
imposé par la Cour lors du départ de Colomban. Dès l’interdit levé Attala
rejoignit son maître sur le chemin de Bobbio.
En 615, après la mort
de Colomban il devint abbé du monastère de Bobbio et Jonas nous conte tous les
miracles réalisés au cours de son abbatiat comme le torrent Bobbio détourné, la
guérison de malades, l’annonce de sa mort.
Il nous dit qu’il fit
relier solidement les livres de la bibliothèque avant son départ pour sa vie
céleste.
Vers 621, Eustaise
reçut à Luxeuil la visite d’Attala successeur de Colomban à Bobbio pour
probablement unir leurs efforts après les conséquences sur la communauté du
passage d’Agrestius et peut-être étudièrent-ils ensemble la possibilité
d’adapter tout ou partie de la règle de Colomban.
Saint Blimont a eu le
privilège de fermer les yeux d’Attala en 627 à Bobbio.
Ne pas confondre avec
sainte Attale d’Alsace (VIIIe siècle) contemporaine de sainte Odile et abbesse
du monastère Saint Etienne de Strasbourg.
Source
bibliographique :
Gilles Cugnier, Histoire
du monastère de Luxeuil à travers ses abbés, 2004-2006, tome 1, pages 32,
40-41, 65, 67-69, 87, 98, 107, 129-131, 134, 138, 140, 150, 175-176, 192, 227,
278, édition Guéniot, Langres, en vente auprès de notre association, page
Publications.
Association Les Amis
de Saint Colomban de Luxeuil
SOURCE : http://www.amisaintcolomban.org/attachments/File/Patrimoine_colombanien/saints/16_Attale.pdf
SAINT ATTALE, ABBÉ DE BOBBIO
fêté le 10 mars
tiré de : Les Petits Bollandistes; Vies
des saints tome 3 p. 340 à 342
Saint Attale, second abbé de Bobbio, en
Lombardie, naquit en Bourgogne, de parents fort illustres par leur piété et par
leur noblesse. Son père, remarquant qu'Attale avait beaucoup de dispositions
pour les lettres, le mit sous la conduite d'Arigius, évêque de Gap, afin qu'il
apprit en même temps la vertu et les sciences. Mais Attale, voyant qu'il
profitait peu dans le palais épiscopal, et aspirant à une plus haute
perfection, résolut secrètement d'embrasser la vie monastique et se retira au
monastère de Lérins. Il y vécut quelque temps avec une merveilleuse pureté;
mais, voyant que les religieux de cette maison se relâchaient des rigueurs de
leur règle, il crut qu'il devait chercher un autre lieu de refuge pour s'y
retirer. Il quitta donc Lérins et alla trouver saint Colomban, qui avait fondé
depuis peu le monastère de Luxeuil, pour y être reçu au nombre de ses
religieux. Ce saint personnage, remarquant dans Attale une inclination toute
portée à la vertu, fut ravi de l'avoir, et se rendit très soigneux de son
avancement spirituel. Il le mena aussi avec lui en Lombardie lorsquÕil fut
exilé de France par Thierry. Notre saint fit de si grands progrès sous la
discipline d'un si bon maître, qu'après la mort de saint Colomban il fut jugé
digne de gouverner le célèbre monastère de Bobbio, que le même saint avait
fondé durant son exil par le secours dÕAgilulf, roi des Lombards. Mais Attale
ne rencontra pas peu de difficulté lorsqu'il voulut maintenir les religieux
dans l'étroite observance de leur règle; quelques-uns d'entre eux murmurèrent
hautement contre lui, se plaignant de la sévérité de sa conduite et de la
pesanteur du joug qu'il leur imposait. En vain, il fit son possible pour les
remettre dans le devoir, et y employa la douceur avec toutes les marques d'un
amour vraiment paternel; en vain il leur montra que les saints pères avaient
tous marché par la voie de la mortification et par le mépris des choses de
cette vie présente, il ne put jamais rien gagner sur eux. Plusieurs secouèrent
entièrement le joug de l'obéissance, et, sous prétexte de mener une vie
solitaire, ils sortirent du monastère pour être en liberté, chargeant ce saint,
abbé d'une infinité de calomnies et d'impostures; mais la justice divine ne
laissa pas longtemps impunis ces rebelles.
En effet, bientôt après, le principal auteur de ce désordre et celui qui
parlait de cet excellent supérieur avec le plus d'impudence, fut saisi d'une
fièvre si violente, qu'il reconnut bientôt que c'était un coup de la main de
Dieu qui le punissait de son péché; c'est pourquoi il demanda, avec de grands
cris, qu'il lui fût permis de parler au saint abbé et de lui demander pardon :
mais le moyen lui en fut ôté par une mort précipitée. Quelques-uns de ses
compagnons, touchés de repentir à la vue d'un si terrible châtiment, allèrent
se jeter aux pieds de celui qu'ils avaient offensé, et le supplièrent de leur pardonner
leur témérité. Attale leur accorda leur grâce avec beaucoup de générosité, en
les recevant comme des ouailles sauvées de la gueule du loup; il les rétablit
chacun en leur ordre. Quant aux autres qui, par honte ou par obstination, ne
voulurent point retourner au monastère, où ils devaient obtenir la rémission de
leur crime, ils finirent leur vie misérablement et avec des marques visibles de
la justice divine : l'un fut tué d'un coup d'épée, et deux autres se noyèrent.
À la suite de ces punitions si exemplaires, Dieu autorisa la conduite de son
serviteur par plusieurs actions miraculeuses, qui le rendirent de plus en plus
considérable. Le moulin du monastère était en grand danger d'être emporté par
un débordement de la rivière de Bobbio, qui a donné le nom à cette abbaye; il y
envoya Sinoalde, diacre, et, lui mettant en main sa crosse, il le chargea de
faire le signe de la croix, et de commander aux eaux de prendre un autre cours.
Sinoalde y alla, et trouva plus d'obéissance en cet élément que le saint homme
n'en avait trouvé dans l'esprit de ses mauvais religieux. Il arrêta les ondes
et revint aussitôt raconter ce prodige au saint abbé, qui lui défendit d'en
parler pendant sa vie. Un religieux, qui labourait la terre à une demi-lieue du
monastère, s'étant coupé le pouce de la main gauche, eut recours au saint abbé
pour être guéri. Le saint le renvoya chercher son pouce qu'il avait laissé sur
le lieu; et, le frottant avec de la salive, il le rejoignit si parfaitement,
qu'on eût dit qu'il n'avait point été coupé. Il rendit aussi la santé à un
enfant abandonné des médecins. L'historien Jonas, qui raconte ces faits, en fut
témoin oculaire.
Quoique notre saint fît tout son possible pour cacher sa sainteté, son
humilité, cependant, ne put empêcher qu'il ne fût considéré comme la merveille
de son siècle. Il avait une grande douceur envers ses inférieurs, une
modération et une honnêteté extrêmes à l'égard de ses égaux, une sagesse
admirable pour récompenser les mérites, une souveraine condescendance pour
instruire les ignorants et pour relever et soutenir les faibles, une prudence
et un talent particuliers pour accommoder les différends, un courage inflexible
pour s'opposer aux superbes et pour combattre les ennemis de la vérité, une
intelligence consommée pour toutes sortes d'affaires, et une charité
universelle pour tous ceux qui dépendaient de lui ou qui traitaient avec lui.
Sa patience ne se lassait jamais dans les adversités, et son cÏur ne sÕenflait
ni ne s'élevait jamais dans les prospérités; en un mot, c'était un excellent
modèle, où toutes les vertus chrétiennes et morales paraissaient avec éclat.
Comme saint Colomban, son prédécesseur, Attale combattit avec vigueur
l'arianisme qui infectait encore l'Italie, surtout le Milanais. Aussi Ariowald,
roi des Lombards, qui professait cette hérésie, haïssait beaucoup notre saint
et ses moines. Un jour que l'un d'eux passa sans le saluer, car, à cette
époque, on suivait souvent à la lettre le précepte de saint Jean : «Ne saluez
pas même celui qui est excommunié », le roi ordonna à quelqu'un de ses gens de
l'attendre sur le chemin où il devait passer pendant la nuit, et de le tuer.
Cet ordre fut exécuté. Mais Dieu ressuscita le mort, et le meurtrier, saisi par
le démon, souffrit d'horribles douleurs; Attale seul put le délivrer. Un autre
religieux, que le saint Abbé avait chargé de détruire les restes du paganisme à
Tortone, fut saisi par les habitants, qui le jetèrent dans l'eau, et
entassèrent sur lui d'énormes pierres. Par un effet de la puissance divine, le
martyr sortit de l'eau sain et sauf, tandis que la plupart des persécuteurs
moururent de mort violente.
Cinquante jours avant sa mort, Attale eut avis, par révélation, de se tenir
prêt pour un grand voyage; et ne comprenant pas si, en effet, Dieu le destinait
pour quelque terre étrangère, ou si la mort devait finir son pèlerinage en ce
monde, il mit tout en ordre dans son monastère, et fit tous les préparatifs
nécessaires pour entreprendre une longue course, et se mettre en chemin si
c'était la volonté de Dieu. Mais se sentant saisi de la fièvre vers la fin du
terme marqué, il comprit que ce voyage regardait l'éternité. Enfin, connaissant
par le redoublement des accès, que sa dernière heure était proche, il se fit
mettre à la porte de sa cellule, où il y avait une croix qu'il touchait toujours en entrant et en sortant, avant de faire sur lui ce signe du
salut; il la salua amoureusement et de toutes les affections de son âme, puis,
versant des torrents de larmes, il pria humblement la divine Bonté de lui
pardonner toutes ses fautes passées, et de ne pas l'exclure de son paradis.
Ensuite, il congédia les assistants, et demanda qu'on le laissât seul quelque
temps; néanmoins, saint Blimond, cet illustre abbé de Saint-Valery, dont nous
avons donné la vie le troisième jour de janvier, demeura secrètement auprès de
lui, afin de le secourir au besoin. Saint Attale se croyant seul, donna à son
cÏur une entière liberté d'exprimer ses sentiments. Il implora avec larmes la
divine miséricorde, et la conjura de le regarder d'un Ïil de pitié. Au milieu
de ses soupirs, levant les yeux au ciel il le vit ouvert et le considéra
l'espace de plusieurs heures; après quoi, ayant fait appeler ses religieux, il
les pria de le reporter dans sa cellule. Le lendemain, il les fit tous
assembler, leur fit une pressante exhortation à la persévérance, leur dit
plusieurs choses pour les consoler; et enfin, leur ayant donné sa dernière
bénédiction, il rendit son âme à celui qui l'avait créé, le 10 mars 627. Il fut
enterré dans le monastère de Bobbio, à côté de son illustre maître Colomban.
Plus tard, on déposa dans le même tombeau le corps de saint Bertulfe, et les
trois saints partagèrent depuis les mêmes honneur.
Jonas,
écossais, qui fut son disciple après l'avoir été de saint Colomban, écrivit sa
vie, ainsi qu'elle se trouve au troisième tome du vénérable Bède, d'où Surins
l'a recueillie. Les doctes continuateurs de Bollandus la rapportent au second
tome de ce mois, après lÕavoir collationnée sur quatre anciens manuscrits.
St.
Attala
Born in the sixth century in Burgundy; died 627. He first became a monk at Lérins, but, displeased with the loose discipline prevailing there, he entered the monastery of Luxeuil which had just been founded by St. Columban. When Columban was expelled
from Luxeuil by King Theodoric II, Attala was to succeed him as abbot, but preferred to follow him into exile. They settled on the banks of
the river Trebbia, a little northeast of Genoa, where they founded the celebrated Abbey of Bobbio. After the death of St. Columban in 615, Attala
succeeded him as Abbot of Bobbio. He and his monks suffered many hardships at the hands of the Arian King Ariowald. As abbot, Attala insisted on strict discipline and when a
large number of his monks rebelled, declaring his discipline too rigorous, he permitted them to
leave the monastery. When, however, some of these perished miserably, the others
considering their death a punishment from God, returned to the monastery. Attala was buried in Bobbio where his feast is celebrated on 10 March.
Attalas of Bobbio, Abbot (RM)
Born in Burgundy, France; died 627. Saint Attalas was educated under Bishop
Aregius of Gap, professed himself a monk at Lérins, but followed Saint
Columbanus to Luxeuil in search of a stricter rule. When the Irish missionaries
were expelled from France because Columbanus decried Austrasian King Theodoric
for keeping concubines, Attalas went with the Irish saint to Bobbio, Italy. He
helped Columbanus build the abbey in Bobbio on land granted them by the Lombard
King Agilulf and succeeded him as abbot in 615. It was during Attalas's abbacy
that most of the monks stood out against the severity of the Columbanian Rule.
Attalas was, like Columbanus, a vigorous opponent of Arianism and was known for
the miracles he performed. He died at Bobbio and was buried there in the same
tomb as his predecessor (Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Montague). Saint
Attalas is portrayed in art as an abbot near a mill with his staff in hand. He
may also have a chair near him or be shown with Saint Columbanus (Roeder). He
is venerated at Lérins and Luxeuil (Roeder).