Saint Basile d'Ancyre, martyr
Prêtre d'Ancyre (actuellement
Ankara), il est arrêté sous l'empereur Julien l'Apostat qui prétendait rétablir
le paganisme dans son empire. Un long procès s'en suivit. Au milieu des
tortures, Basile loue le Seigneur et refuse de sacrifier à la déesse Hécate. Il
en donne le remords à ceux qui, avant lui, avaient renié le Christ pour sauver
leur vie. L'empereur Julien l'interroge en personne, Basile lui reproche son
apostasie. On ordonne qu'il soit découpé en lanières. Saint Basile en jette une
à la figure de l'empereur. Il est alors totalement écorché vif et meurt de ses
blessures en 362.
Saint Basile d'Ancyre
prêtre et martyr (✝ 362)
Prêtre d'Ancyre
(actuellement Ankara), il est arrêté sous l'empereur Julien l'Apostat qui
prétendait rétablir le paganisme dans son empire. Un long procès s'en suivit.
Au milieu des tortures, Basile loue le Seigneur et refuse de sacrifier à la
déesse Hécate. Il en donne le remords à ceux qui avant lui avaient renié le
Christ pour sauver leur vie. L'empereur Julien l'interroge en personne; Basile
lui reproche son apostasie. On ordonne qu'il soit découpé en lanières. Saint
Basile en jette une à la figure de l'empereur. Il est alors totalement écorché
vif et meurt de ses blessures.
À Ancyre, également en Galatie, l’an 362, saint Basile, prêtre et martyr.
Tant que l’empereur Constance fut au pouvoir, il résista aux ariens avec la
plus grande force, mais, à l’avènement de l’empereur Julien, il pria
publiquement pour qu’aucun chrétien ne défaille dans sa foi. Cela lui valut
d’être conduit devant le proconsul de la province, et de subir de nombreux
tourments qui consommèrent son martyre.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6272/Saint-Basile-d-Ancyre.html
BASILE D'ANCYRE ( IVe s.)
BASILE D'ANCYRE ( IVe s.)
Évêque cappadocien, Basile fut
élu au siège d'Ancyre (métropole de la Galatie) par les antinicéens afin de
remplacer Marcel, qui avait été déposé par le synode de Constantinople. De 344
(réhabilitation de Marcel par le concile de Sardique) à 350 (mort de Constant),
il fut écarté de son siège. Une fois rétabli, il devint le principal animateur
de la branche modérée de l'opposition au dogme de Nicée (parti homéousien). Ce
parti s'imposa comme la tendance prédominante pendant une dizaine d'années
(conciles de Sirmium, en 351 ; d'Ancyre, en 358 ; de Séleucie, en
359), mais il fut supplanté par les ariens radicaux (homéens et anoméens), qui
refusaient non seulement l'identité de substance entre le Père et le Fils
proclamée à Nicée, mais aussi la similitude totale, quant à la substance, à
l'existence et à l'être, qu'enseignait le groupe de Basile. À la suite
d'accusations calomnieuses de la part de la secte arienne des acaciens, Basile
fut finalement déposé au concile de Constantinople (360) et banni en Illyrie.
Il revint peut-être d'exil sous Julien, mais il ne put en tout cas retrouver son
siège, occupé par Athanase depuis 360. Avec d'autres évêques de son parti, il
adressa à Jovien, en 363, une requête, restée sans effet, demandant de chasser
les anoméens des églises et suggérant la convocation d'un concile pour rétablir
l'unité de la foi. On perd ensuite la trace de Basile dans l'histoire.
Il ne reste de Basile d'Ancyre
qu'une Dissertation (rapportée par Épiphane) qui, composée en 358,
expose la doctrine homéousienne. La restitution du traité de Basile de Césarée Sur
la virginité à Basile d'Ancyre (Cavallera) est discutée.
Présenté par les sources
ecclésiastiques comme un arien prudent qui dissimule ses sentiments véritables,
Basile apparaît davantage dans sa Dissertation comme un farouche
opposant à toutes les formes extrêmes de l'arianisme.
Hilaire et Athanase prétendent d'ailleurs que le seul point de désaccord entre
Basile et le dogme de Nicée était le fait qu'il rejetait le terme homoousios
(identique en substance). Non biblique, ce terme paraissait menacer, dans le
sens du sabellianisme, la distinction entre le Père et le Fils. Basile n'en
tenait pas moins à affirmer la parfaite similitude entre le Père et le Fils et,
par conséquent, la pleine divinité du Fils. Il semble être demeuré fidèle à
cette perspective jusqu'à la fin et on le retrouve dans le clan des
« pneumatomaques » (adversaires de la pleine divinité de l'Esprit
saint).
Richard GOULET,
« BASILE D'ANCYRE (IVe s.) », Encyclopædia
Universalis [en ligne], consulté le 21 mars 2015. URL :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/basile-d-ancyre/
SOURCE : http://www.universalis.fr/encyclopedie/basile-d-ancyre/
LE MARTYRE DE SAINT BASILE D'ANCYRE.
ANCYRE, LE 28 JUIN 363
LE MARTYRE DE SAINT BASILE D'ANCYRE.
ANCYRE, LE 28 JUIN 363
Lors du passage de
Julien à Ancyre, on lui dénonça un prêtre que sa constance dans la foi au plus
fort de la persécution arienne avait signalé comme un séditieux. Dès qu'il
connut les desseins de Julien, il n'hésita pas
à exhorter publiquement les chrétiens à mépriser les promesses de
l'empereur, les assurant que cette tempête ne durerait guère. Ce fut sur ces
entrefaites qu'il fut arrêté. « Les actes, dit Tillemont, sont assez mal
composez. Le texte en est souvent fort obscur par la faute ou de l'auteur qui
parlait mal la langue grecque, ou de ses copistes. Les harangues en sont assez
longues, et bien pleines d'injures. Mais parmi tout cela, il y a un certain
caractère d'antiquité et de vérité, qui fait que non seulement Bollandus, mais
encore d'antres personnes très judicieuses, les croient entièrement légitimes,
et écrits par un auteur contemporain. Ils s'accordent fort bien avec l'histoire
du temps, et avec Sozomène qui parle assez amplement de ce saint, quoiqu'il ne
dise rien de ce qui se passa, selon les actes, entre l'empereur et luy. La
longueur des discours se peut excuser sur ce que le saint était accoutumé à
parler. Mais je pense qu'il vaut mieux avouer qu'ils sont de l'auteur des
actes, qui aura mis en sa manière ce qu'il avait entendu dire au saint. Car il
y en a plusieurs qui n'ont point assurément été écrits sur-le-champ.
« Saint Basile y
prédit à Julien que son corps ne serait point enterré, ges ou me tukhe.
Cela paroist contraire à ce que nous trouvons dans l'histoire, qu'il fut
enterré à Tarse. Mais saint Grégoire de Nazianze dit avoir appris d'une
personne, que la terre l'avait rejetté du tombeau ; et ainsi la prophétie du
saint aura été accomplie. »
BOLL. Acta
SS. Mart. III, 379-80. — RUINART, Acta sincera (1689), p. 650. —
TILLEMONT, Mém. hist. eccl. (1700),
t. VII, p. 375-9 et 728-730. — P. ALLARD, [Julien l'Apostat, t, II, p. 339 sq.
— Cf. CHEVALIER, POTTHAST.
ACTES DE SAINT BASILE D'ANCYRE
Basile, appliqué
sans relâche à enseigner aux hommes les vérités chrétiennes et à les détromper
de l'erreur et du mensonge, s'efforçait de les conduire dans les voies de
Jésus-Christ et de les détourner de celles du démon. Il leur prêchait sans
cesse que des jours mauvais approchaient; que les principaux chefs de la milice
des enfers en étaient sortis, et semaient partout des pièges, des périls et des
scandales ; que parmi les ministres de Jésus-Christ il se trouvait des
ministres du démon revêtus de peaux de brebis, mais qui n'étaient que des loups
cruels et ravissants, avides de se rassasier d'âmes, et qu'il ne fallait
marcher qu'avec de grandes précautions. Il criait de toute sa force et avec
toute l'intrépidité et toute l'assurance d'un prophète :
« Suivez-moi, vous
tous qui voulez arriver au bonheur éternel, je vous montrerai la voie qui y
conduit, et je vous marquerai en même temps celle qui mène à un malheur
éternel. Je vous ferai voir dans quel abîme se précipitent ceux qui abandonnent
le Dieu vivant pour courir après des idoles sourdes, muettes et aveugles.
« Quel avantage
pensez-vous qu'ils tirent d'un changement si peu sensé ? de brûler dans un feu
qui ne s'éteindra jamais. C'est pourquoi, tous autant que nous sommes, qui
désirons conserver le trésor inestimable de la foi, ne craignons pas de fouler
aux pieds toute cette pompe vaine et ridicule avec laquelle le démon amuse,
surprend et engage les esprits qu'il a séduits ; méprisons ces niaiseries dont
il occupe les yeux et le coeur de ses misérables esclaves ; que la difficulté
de l'entreprise ne nous rebute point. Jésus-Christ sera avec nous ; il nous
soutiendra, il nous défendra, il nous récompensera. »
Basile parcourait
chaque jour toute la ville d'Ancyre, semant de pareils discours, exhortant,
pressant, menaçant chacun, encourageant les uns par l'espérance des biens à
venir, intimidant les autres par la crainte des peines futures, inspirant à
tous le mépris des tourments et de la mort. Cependant Eudoxe (Évêque arien de
Germanicie, puis d'Antioche, et enfin de Constantinople, l'an 360), Macaire,
Eugène et quelques autres évêques ariens, assemblés à Constantinople, lui défendirent
de prêcher ainsi au peuple des vérités qui leur déplaisaient ; mais en même
temps deux cent trente évêques, qui tenaient un concile dans la Palestine,
l'exhortaient à continuer, à ne rien craindre, à agir toujours avec confiance,
et enfin à se ressouvenir qu'étant un des principaux officiers du palais de
l'empereur, il devait donner l'exemple d'une plus parfaite fidélité envers
Jésus-Christ. Ainsi ce saint homme, marchant en la présence de Dieu, annonçait
hardiment la doctrine irrépréhensible de la foi, et la régularité de sa vie,
jointe à la force de ses paroles, retirait chaque jour de l'erreur plusieurs
chrétiens qui s'y étaient malheureusement laissés engager. L'Eglise était alors
dans une horrible agitation. On déféra Basile à l'empereur Constance comme un
homme inquiet, séditieux, et qui par ses prédications emportées fo-mentait le
trouble et la division.
Le prince
l'interrogea lui-même ; mais il fut toujours invariable dans ses réponses,
toujours ferme et inébranlable dans la foi et dans la tradition des Pères,
défendant avec beaucoup de talent et de zèle la croyance orthodoxe. Ce qui
enleva bien des sujets à l'hérésie.
Après la mort de
Constance, Julien étant parvenu à l'empire, et ayant renoncé ouvertement au
christianisme, il entreprit de gagner à ses dieux le plus grand nombre d'âmes
qu'il pourrait. Il se fit le docteur de l'idolâtrie, il publia ses dogmes
impies touchant le culte qu'il voulait qu'on rendît à ces divinités inanimées
et insensibles, et il l'établit dans la Galatie où l'on vit, durant quinze
mois, fumer les autels des dieux de Julien. Basile, sensiblement affligé du
malheur de l'Eglise, et craignant pour Ancyre sa patrie, fit publiquement cette
prière à Jésus-Christ : « Sauveur du monde, lumière qui ne peut être obscurcie,
soleil qui dissipez les ténèbres de l'erreur, trésor immense des richesses
infinies de la divinité : Seigneur tout-puissant, jetez les yeux, je dis ces
yeux qui sont quelquefois allumés d'une sainte et redoutable colère, ces yeux
qui lancent sur les pécheurs la foudre et la mort, jetez-les sur ces cérémonies
abominables, et dissipez-les avec ceux qui les pratiquent. Ne permettez pas
qu'elles prévalent sur la vérité que vous nous avez enseignée : renversez ces
autels et leurs ministres. Rendez leurs projets inutiles, qu'ils ne puissent
jamais séduire les âmes de ceux qui croient en vous. » Cette prière fut
entendue de quelques adorateurs des idoles. Ils frémirent de rage contre son
auteur, à tel point que l'un d'eux, nommé Macaire, se jeta sur Basile et le
maltraita. « Méchant homme, lui dit-il, tu mets toute la ville en rumeur par
tes discours séditieux ; as-tu bien l'audace d'attaquer une religion que
l'empereur a si sagement rétablie ? » Basile lui répondit : « Que le Seigneur
t'arrache cette langue, misérable esclave du démon. Ce n'est pas moi qui
détruis ta religion, mais ce sera celui qui règne dans le ciel, celui-là même
qui l'a déjà renversée ; celui-là, dis-je, saura bien encore le moyen de
l'exterminer une seconde fois. Il saura bien faire évanouir tous les desseins
chimériques de ton empereur, jusqu'à ce qu'il le réduise aux dernières
extrémités, où il ne trouvera plus que la mort seule, qui lui sera alors donnée
comme la juste punition de son insolente révolte contre Dieu. »
Cette réponse ne
fit qu'irriter encore davantage les esprits. On entraîna Basile chez le
proconsul. [Saturnin] « Cet homme, s'écriaient cent personnes à la fois, met le
trouble et la confusion dans toute la ville. Il enseigne au peuple une doctrine
dangereuse ; il dit qu'il faut renverser les autels des dieux, et il parle
d'eux et de l'empereur en de fort méchants termes : le peuple l'écoute, et il
en a déjà perverti plusieurs. Le proconsul lui demanda son nom et comment il
avait la hardiesse d'agir de la sorte.
« Je suis chrétien,
» répondit Basile.
Le proconsul :
«Puisque tu es chrétien, que ne fais-tu donc ce qu'un chrétien doit faire ?
— Je le fais ; car
un chrétien doit faire toutes ses actions à la vue de tout le monde.
— Pourquoi
excites-tu le tumulte dans la ville, en parlant de l'empereur avec
impertinence, et en le faisant passer pour un prince qui viole impunément les
lois les plus saintes, en blasphémant contre sa personne sacrée et contre sa
religion ?
— Tout cela est
faux. Je n'ai blasphémé ni contre l'empereur ni contre sa religion. Mais cet
empereur dont je parle est le Dieu du ciel et de la terre, qui règne
souverainement sur tous les hommes, et que nos pères ont adoré. C'est lui qui
peut en un moment vous confondre, vous et vos dieux.
— A votre compte,
elle ne serait pas véritable, la religion que notre prince a rétablie ?
— Comment le
serait-elle ? Toi-même, seigneur gouverneur, la crois-tu véritable ? Une
religion qui, plus vorace que ne sont des chiens affamés, va dévorant des
chairs à demi crues, pousse comme ces animaux des hurlements devant les autels
des démons, et répand le sang autour de ces mêmes autels, est-ce là une
religion pour des hommes ? La raison peut-elle supporter un pareil culte ?
— Tu ne dis que des
sottises, Basile ; tais-toi et obéis à l'empereur.
— J'ai obéi jusqu'à
présent à l'empereur du ciel, je ne lui manquerai jamais de fidélité.
— De quel empereur
parles-tu ?
— De celui qui
réside dans le ciel, et qui voit et considère toutes choses. Pour cet autre
dont tu veux m'obliger de recevoir les ordres, il ne commande que dans un coin
de la terre, et bientôt il n'y commandera plus, n'étant qu'un homme, il tombera
à son tour comme les autres hommes au pouvoir du grand roi, qui lui fera rendre
compte de ses actions.
Le proconsul,
mécontent de ces réponses, fit mettre le saint sur le chevalet. Pendant qu'on
le tourmentait, il disait : « Seigneur, Dieu de tous les siècles, je te rends
grâces de ce que tu m'as jugé digne de marcher dans le chemin des souffrances ;
en le suivant, je suis sûr, Seigneur, d'arriver à la vie, et de me trouver dans
la compagnie de ceux que tu as faits héritiers de tes promesses et qui en
jouissent déjà. »
— Que t'en
semble-t-il ? interrompit le proconsul ; crois-tu maintenant que
l'empereur de la terre peut, quand il lui plaît, punir ceux qui refusent
d'obéir à ses ordres? Si tu l'ignores,l'expérience est une grande maîtresse,
elle pourra te l'apprendre. Veux-tu m'en croire, sacrifie, Basile.
— Je ne t'en
croirai pas, répliqua Basile, je ne sacrifierai pas ». Le proconsul l'envoya en
prison. Comme on l'y conduisait, il rencontra un certain Félix, un débauché de
profession, qui lui dit : « Où vas-tu te perdre, mon pauvre Basile ! que ne te
fais-tu plutôt ami des dieux, tu le serais bientôt de César ? Autrement tu peux
t'attendre à souffrir terriblement, et l'on peut dire que ce sera avec justice.
» Basile, lui jetant un regard foudroyant, lui répondit : « Ne m'approche pas,
misérable, homme pétri de vices, esprit impur ; c'est bien à toi de pénétrer
les motifs qui me font agir ! comment, environné de ténèbres, pourrais-tu
entrevoir le moindre rayon de vérité? »
Et disant cela, il
entra dans la prison.
Cependant le
proconsul ayant informé Julien de toute cette affaire, le prince envoya sur les
lieux Elpidius et Pégase, ses deux âmes damnées, pour perdre d'autres âmes :
ils prirent en passant à Nicomédie un autre scélérat nommé Asclépius, qui était
prêtre d'Esculape. Etant donc arrivés tous trois à Ancyre, ils se firent
d'abord rendre compte de l'affaire qui les y amenait. Ils apprirent que Basile
était en prison, où il ne cessait de louer et de glorifier Dieu. Le lendemain
de leur arrivée, Pégase s'y rendit seul, dans le dessein de conférer avec lui.
Dès qu'il l'aperçut, il lui cria : « Je suis très humble serviteur de Basile ».
Le saint répondit : « Et Basile n'est pas le tien, méchant prévaricateur,
infâme déserteur de la milice de Jésus-Christ. Te souvient-il, traître, de tes
premières années, de ces heureux temps où tu puisais dans les sources toujours
pures, toujours claires de la parole divine ? Et maintenant tu ne te remplis
que d'eaux bourbeuses. Alors tu participais aux mystères sacrés de la table de
Jésus-Christ, aujourd'hui tu manges à celles des démons. Dans ces jours
heureux, tu étais le docteur et le maître de la vérité, et tu es devenu le chef
des persécuteurs de la vérité. Tu célébrais avec des saints des fêtes toutes
saintes, et tu n'en connais plus que de profanes que tu solennises avec les ministres
de Satan. Misérable ! Comment t'es-tu laissé enlever de si grandes richesses ?
Comment as-tu renoncé à de si beaux droits ! Que feras-tu, que
répondras-tu lorsque tu paraîtras devant le tribunal de Dieu ? » Il se mit
ensuite à prier tout haut : « Seigneur, disait-il, soyez glorifié ; vous qui
aimez à vous découvrir à vos serviteurs, à ceux qui désirent sincèrement vous
connaître ; vous qui répandez une partie de votre gloire sur ceux qui espèrent
en vous, et couvrez de confusion ceux qui méprisent vos saintes lois ; vous
enfin qui êtes glorifié dans le ciel et adoré sur la terre, ne permettez pas, ô
Dieu tout bon, que votre serviteur tombe dans les pièges du démon ;
accordez-lui toujours la grâce de haïr ceux qui haïssent la sainteté de votre
loi, de résister à leurs attaques, de mépriser leurs menaces, de triompher de
leurs forces. »
Pégase, outré au
dernier point d'un discours qui le ménageait si peu, sortit de la prison,
jurant par tous ses dieux qu'il s'en vengerait. Il redit la chose à 'ses deux
compagnons, et il n'eut pas de peine à les faire entrer dans son ressentiment.
Ils allèrent tous trois trouver le proconsul, et lui portèrent leur plainte
contre Basile. Le proconsul, voulant satisfaire Pégase qui faisait le plus de bruit,
commanda qu'on lui amenât le saint. Lorsqu'il fut arrivé, il se signa, et dit
au proconsul sans s'émouvoir : « Vous pouvez maintenant faire ce qu'il vous
plaira. » Elpidius, l'entendant parler de la sorte, dit au proconsul: «Cet
homme-là est un franc scélérat, ou un fou achevé. Je suis d'avis qu'on lui
donne la question extraordinaire; s'il se rend, à la bonne heure, sinon on
renverra l'affaire à l'empereur. » Le proconsul ;le fit étendre par les pieds
et par les mains ; en sorte que les nerfs, les muscles et les tendons
s'allongeaient à mesure que les roues de la machine tiraient les cordes avec
lesquelles il était attaché. Mais lui, cria au proconsul : «Je te défie avec
toute ton impiété, et tes trois compagnons avec toute leur puissance. Ni toi ni
eux ne pourrez rien contre moi, parce que Jésus-Christ est pour moi. » Alors le
proconsul dit:
« Qu'on
apporte les fers les plus pesants qu'on pourra trouver, qu'on les lui mette au
cou et aux mains, afin que je l'envoie à l'empereur. Qu'on l'enferme cependant
jusqu'à ce que je le fasse partir. »
Sur ces
entrefaites, Julien vint à Ancyre. Les prêtres d'Hécate allèrent au-devant de
lui, portant leur déesse sur un brancard : il leur fit de grandes largesses. Le
lendemain, comme il assistait aux spectacles, Elpidius lui parla de Basile ;
l'empereur le voulut voir au sortir de l'amphithéâtre. Le saint parut devant
lui avec un air tout plein de majesté.
« Qui es-tu ? lui
dit Julien, ton nom ?
— Je vais te
l'apprendre, répondit Basile : premièrement je m'appelle chrétien : ce nom est
grand, et il est glorieux de le porter. Car celui de Jésus-Christ est un nom
éternel, qui ne périra jamais, que la suite des siècles ne pourra jamais
effacer, un nom qui surpasse toute la grandeur, toute la gloire, toute l'intelligence
humaine. Outre ce nom de chrétien, je porte encore celui de Basile ; et c'est
sous celui-là que je suis connu dans le monde. Mais si je conserve sans tache
le premier, je recevrai de Jésus-Christ l'immortalité bienheureuse pour
récompense.
— Tu te
trompes, Basile, répliqua Julien ; tu sais que j'ai quelque connaissance de vos
mystères ; je te dis que celui en qui tu mets ton espérance n'est pas tel que
tu penses ; il est mort, crois-moi, et bien mort. Pilate était alors gouverneur
de la Judée.
— Je ne
me trompe pas, Sire, repartit Basile ; c'est toi qui t'abuses, toi qui as
renoncé Jésus-Christ, dans le moment même qu'il te donnait l'empire ; mais je
t'avertis qu'il te l'ôtera sous peu avec la vie ; et tu connaîtras alors, mais
trop tard, quel est celui que tu as abandonné.
— Tu en
auras menti, faux prophète, dit Julien ; la chose n'arrivera pas ainsi.
— Je dis
vrai, reprit Basile: saches que comme tu as bien voulu perdre la mémoire des
bienfaits que tu as reçus de lui, de même il oubliera sa bonté quand il voudra
te punir. Tu n'as eu aucun respect pour ses autels, tu les as renversés : il te
renversera du trône ; tu as pris plaisir à violer sa loi, cette loi que tu as
tant de fois annoncée au peuple ; tu l'as foulée aux pieds, ton corps restera
sans sépulture, il sera foulé aux pieds, après que ton âme en sera sortie par
l'effort des plus violentes douleurs.
— Je
voulais te sauver, reprit Julien ; mais puisque, sans aucun respect pour mon
rang, non seulement tu rejettes les conseils que je te donne, mais aussi tu ne
crains pas de me parler avec la dernière insolence, je dois venger la majesté
de l'empire si horriblement outragée en ma personne. Je veux donc que chaque
jour on lève sur ton corps sept aiguillettes de chair.
Il commit à cette
exécution le comte Frumentin, chef des écuyers du palais. Après que le saint
eut enduré avec une patience admirable ces cruelles incisions : « Je voudrais,
dit-il, parler à l'empereur, » Frumentin, ravi de joie, et s'imaginant que
Basile était enfin résolu de sacrifier aux dieux, courut chez l'empereur : «
Seigneur, lui dit-il tout hors d'haleine, Basile se rend : il demande à avoir
l'honneur de parler à Votre Majesté. » Julien sortit aussitôt de son palais et
se rendit au temple d'Esculape, où il fit venir le saint.
Dès qu'il fut
devant l'empereur : « Où sont, lui dit-il, tes sacrificateurs et tes devins?
T'ont-ils dit ce qui m'a fait te demander audience ?
— J'ai cru,
répondit Julien, que c'était pour m'assurer que tu étais prêt à reconnaître les
dieux, et à te joindre à moi dans les sacrifices que je leur offre,
— Je n'y songe même
pas, reprit Basile. Ceux que tu appelles des dieux ne sont rien moins que des
idoles sourdes et aveugles. » En disant cela, il prit un des morceaux de chair
qu'on lui avait coupés ce jour-là, et le jetant au visage de Julien : o Tiens,
Julien, lui dit-il, manges-en, puisque tu l'aimes ! Je te déclare, au
reste, que la mort est pour moi un gain, que c'est pour Jésus-Christ que je
souffre, qu'il est mon refuge, mon appui, ma vie. » Quand le récit de cette
entrevue se répandit parmi les chrétiens, on n'hésita pas à qualifier de saint
le héros d'une telle confession.
Le comte Frumentin,
craignant l'indignation de l'empereur, que cette action de Basile rendait
furieux, se déroba prompte-ment. Cependant il songeait de quelle mort il
punirait un si sanglant outrage fait à son maître, qui s'en prenait à lui, et
semblait l'en vouloir rendre responsable. Il monta sur son tribunal et ordonna
qu'on redoublât les tourments du saint, qu'on lui fit de plus profondes
incisions, jusqu'à ce qu'on vît les entrailles. Pendant qu'on obéissait à
Frumentin, Basile priait. « Seigneur, disait-il, sois béni, toi l'espérance des
chrétiens, qui relèves ceux qui tombent, et qui soutiens ceux qui chancellent,
qui préserves de toute corruption ceux qui espèrent en toi, et qui guéris les
blessures que nous nous sommes faites par imprudence ou par malice. Dieu tout
bon, Dieu tout miséricordieux, qui souffres avec nous, qui souffres en nous,
abaisse tes yeux du haut de ta gloire sur ton serviteur. Accorde-moi la grâce,
ô mon Dieu, d'achever heureusement ma course, de persévérer dans la foi de mes
pères et de mériter par cette fidèle persévérance d'être reçu dans ton royaume.
» Le soir, étant venu, le comte renvoya le saint en prison. Julien partit le
lendemain d'Antioche sans vouloir voir le comte. Cet officier, craignant donc
pour sa fortune et pour sa propre personne, fit les derniers efforts pour
obliger Basile à se soumettre à faire la volonté de l'empereur. « Lequel
aimes-tu mieux enfin, lui dit-il, ou de sacrifier ou de mourir ? — Tu sais,
répondit Basile, combien tu fis lever hier de morceaux de chair de dessus mon
corps ; il n'y avait pas un des assistants qui ne donnât des larmes à mes
souffrances. Regarde aujourd'hui mes épaules, vois mes côtés, et dis-moi s'il y
paraît. Sache que Jésus-Christ m'a guéri cette nuit ; tu peux le mander à ton
Julien ; oui, tu peux lui faire savoir quel est le pouvoir du Dieu qu'il a
quitté pour se donner au démon qui le séduit et le trompe. L'ingrat qu'il est,
il ne se souvient plus que les prêtres de ce Dieu lui sauvèrent autrefois la
vie en le cachant sous l'autel, eet autel qu’il a depuis renversé. Mais mon
Dieu me fait connaître qu'il sera dans peu renversé à son tour, et sa tyrannie
éteinte dans son sang.
— Tu déraisonnes,
imbécile, reprit Frumentin ; l'invincible Julien, le maître du monde, n est pas
un tyran. Coquin, n'as-tu pas éprouvé toi-même sa douceur, sa clémence, son
humanité et son incroyable patience ? Lui, au contraire, n'a-t-il pas essuyé de
ta part un affront sensible, et qu'on ne peut assez punir ? Ne m'as-tu pas
aussi voulu engager dans ton crime ? ne me trouvé je pas à cause de toi dans la
disgrâce du prince ? Tu peux donc t'attendre à recevoir le châtiment que tu
mérites. Je vais, pour te guérir de ta folie, te faire enfoncer par tout le
corps des pointes de fer rougies au feu. »
Basile lui répondit
froidement : « Ton empereur ne m'a pas fait peur, crois-tu me faire trembler ?
» Frumentin donna ses ordres pour qu'on piquât le corps de Basile avec des
lames brûlantes, et pendant ce temps le saint, étendu à terre, priait à haute
voix, et disait : « Jésus ma lumière, Jésus mon espérance, je te rends grâces,
Dieu de mes pères, de ce que tu retires enfin mon âme du séjour de mort. Ne
permets pas que je profane ton nom sacré que je porte, afin que, vainqueur et
achevant ma course en toi, j'entre en possession du repos éternel promis à mes
pères par le pontife suprême Jésus-Christ Notre-Seigneur. Reçois en son nom
l'esprit de celui qui meurt en te confessant, parce que tu es patient,
miséricordieux, toi qui vis et règnes dans les siècles des siècles. Amen.»
Comme il finissait de parler, Basile parut s'assoupir et son corps transpercé
rendit l'esprit.
Basile est mort
sous Julien, apostat, le 28e jour du mois de juin. Que son martyre nous
fortifie dans la foi de Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui la gloire et
l'empire soient rendus au Père dans tous les siècles: Amen.
LES MARTYRS, TOME III. Julien l'Apostat, Sapor, Genséric. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiées par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. 1921. DEUXIÈME ÉDITION= Imprimatur. Turonibus, 18 Octobris 1920. P. BATAILLE, V. G. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 19 Martii 1904. IVLIO CREZ S. J. LEONI CAPART S. J. AEMILIO ETTERLÉ S. J. D.D.
LES MARTYRS, TOME III. Julien l'Apostat, Sapor, Genséric. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiées par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. 1921. DEUXIÈME ÉDITION= Imprimatur. Turonibus, 18 Octobris 1920. P. BATAILLE, V. G. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 19 Martii 1904. IVLIO CREZ S. J. LEONI CAPART S. J. AEMILIO ETTERLÉ S. J. D.D.
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0003.htm#_Toc90635628
Basil of Ancyra M (RM)
Died June 29, 362. Saint Basil suffered and died for his confession of the true faith in opposition to the Arians, who denied the divinity of Jesus. He was a priest of Ancyra, Galatia (now Ankara, Turkey), who loyally supported his Catholic bishop, Marcellus, against the heretics, even after the latter's banishment in 336 by Emperor Constantius. In 360, the Arians tried to stop Saint Basil even from leading Christian worship; but he despised the unjust order; and boldly defended the Catholic faith before Constantius himself.
Basil's refusal to give way to the Arians (and the fact that he was running through the streets urging Christians to remain steadfast), under severe threats, led the authorities to claim that he was unfaithful to the emperor Julian the Apostate. He was captured, tried, and tortured at Ancyra. At Caesarea in Palestine he was hung up, first by the wrists, and then upside down from his ankles. His body was torn with rakes and finally he was slaughtered. His acta appear to be authentic. This is the longer version of what they say:
Julian the Apostate was travelling from Constantinople to Antioch in preparation for his Persian expedition. He stopped en route at the famous temple of Cibele in Galatia to offer sacrifice. "When Julian arrived at Ancyra, Basil was presented before him, and the crafty emperor, putting on an air of compassion, said to him: 'I myself am well skilled in your mysteries; and I can inform you, that Christ, in whom you place your trust, died under Pilate, and remains among the dead.'
"The martyr answered: 'You are deceived; you have renounced Christ at a time when he conferred on you the empire. But he will deprive you of it, together with your life. As you have thrown down his altars, so will he overturn your throne: and as you have violated his holy law, which you had so often announced to the people [Julian had been a reader in the church], and have trodden it under your feet, your body shall be cast forth without the honor of a burial, and shall be trampled upon by men.'
"Julian replied: 'I intended to let you go, but your impudent manner of rejecting my advice . . . force me to do you ill. It is therefore my command, that every day your skin be torn off in seven different places, till you have no more left.'. . ."
Julian went on his way; Basil endured the torture several days then asked to speak to the emperor. Julian ordered that the two should meet in the temple of Esculapius. Julian "pressed him to join him sacrifices. But the martyr replied that he could never adore blind and deaf idols. And taking a piece of his flesh which had been cut out of his body that day, and still hung to it by a bit of skin, he threw it upon Julian. The emperor went out in great indignation: and count Frumentinus, fearing his displeasure, studied how to revenge an insult . . . He therefore mounted his tribunal, and ordered the torments of the martyr to be redoubled; and so deep were the incisions made in his flesh, that his bowels were exposed to view, and the spectators wept for compassion. The martyr prayed aloud all the time, and at evening was carried back to prison.
"Next morning Julian set out for Antioch, and would not see Frumentinus. The count resolved to repair his disgrace, or at least to discharge his resentment by exerting his rage upon the servant of Christ. But to his thundering threats Basil answered: 'You know how many pieces of flesh have been torn from my body: yet look on my shoulders and sides; see if any wounds appear? Now that Jesus Christ this night hath healed me. Send this news to your master Julian, that he may know the power of God whom he has forsaken. He has overturned his altars, who was himself concealed under them when he was sought by Constantius to be put to death. But God hath discovered me that his tyranny shall be shortly extinguished with his life.'
Basil of Ancyra M (RM)
Died June 29, 362. Saint Basil suffered and died for his confession of the true faith in opposition to the Arians, who denied the divinity of Jesus. He was a priest of Ancyra, Galatia (now Ankara, Turkey), who loyally supported his Catholic bishop, Marcellus, against the heretics, even after the latter's banishment in 336 by Emperor Constantius. In 360, the Arians tried to stop Saint Basil even from leading Christian worship; but he despised the unjust order; and boldly defended the Catholic faith before Constantius himself.
Basil's refusal to give way to the Arians (and the fact that he was running through the streets urging Christians to remain steadfast), under severe threats, led the authorities to claim that he was unfaithful to the emperor Julian the Apostate. He was captured, tried, and tortured at Ancyra. At Caesarea in Palestine he was hung up, first by the wrists, and then upside down from his ankles. His body was torn with rakes and finally he was slaughtered. His acta appear to be authentic. This is the longer version of what they say:
Julian the Apostate was travelling from Constantinople to Antioch in preparation for his Persian expedition. He stopped en route at the famous temple of Cibele in Galatia to offer sacrifice. "When Julian arrived at Ancyra, Basil was presented before him, and the crafty emperor, putting on an air of compassion, said to him: 'I myself am well skilled in your mysteries; and I can inform you, that Christ, in whom you place your trust, died under Pilate, and remains among the dead.'
"The martyr answered: 'You are deceived; you have renounced Christ at a time when he conferred on you the empire. But he will deprive you of it, together with your life. As you have thrown down his altars, so will he overturn your throne: and as you have violated his holy law, which you had so often announced to the people [Julian had been a reader in the church], and have trodden it under your feet, your body shall be cast forth without the honor of a burial, and shall be trampled upon by men.'
"Julian replied: 'I intended to let you go, but your impudent manner of rejecting my advice . . . force me to do you ill. It is therefore my command, that every day your skin be torn off in seven different places, till you have no more left.'. . ."
Julian went on his way; Basil endured the torture several days then asked to speak to the emperor. Julian ordered that the two should meet in the temple of Esculapius. Julian "pressed him to join him sacrifices. But the martyr replied that he could never adore blind and deaf idols. And taking a piece of his flesh which had been cut out of his body that day, and still hung to it by a bit of skin, he threw it upon Julian. The emperor went out in great indignation: and count Frumentinus, fearing his displeasure, studied how to revenge an insult . . . He therefore mounted his tribunal, and ordered the torments of the martyr to be redoubled; and so deep were the incisions made in his flesh, that his bowels were exposed to view, and the spectators wept for compassion. The martyr prayed aloud all the time, and at evening was carried back to prison.
"Next morning Julian set out for Antioch, and would not see Frumentinus. The count resolved to repair his disgrace, or at least to discharge his resentment by exerting his rage upon the servant of Christ. But to his thundering threats Basil answered: 'You know how many pieces of flesh have been torn from my body: yet look on my shoulders and sides; see if any wounds appear? Now that Jesus Christ this night hath healed me. Send this news to your master Julian, that he may know the power of God whom he has forsaken. He has overturned his altars, who was himself concealed under them when he was sought by Constantius to be put to death. But God hath discovered me that his tyranny shall be shortly extinguished with his life.'
"Frumentinus
seemed no longer able to contain his rage, and Frumentinus commanded the saint
to be laid upon his belly, and his back to be pierced with red-hot iron spikes.
The martyr expired under these torments" (Attwater2, Benedictines,
Bentley, Encyclopedia, Husenbeth). Saint Basil is depicted in art with a
lioness by his side, sometimes he is torn by the lioness (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0322.shtml
March 22
St. Basil of Ancyra, Priest and
Martyr
From the authentic acts of his
martyrdom in Ruinart, Henschenius, and Tillemont, t. 7. p. 375.
A.D. 362
MARCELLUS, bishop of Ancyra,
distinguished himself by his zeal against the Arians, on which account he was
banished by Constantius in 336. 1 Basil, a ringleader of the Semi-Arians, was introduced into that
see, but was himself deposed by the stanch Arians, in 360; and is mentioned by
Socrates to have survived our saint, though he continued still in banishment
under Jovian. The holy martyr of whom we speak was also called Basil. He was
priest of Ancyra under the bishop Marcellus, and a man of a most holy life, and
unblemished conversation, and had been trained up by saints in the practices of
perfect piety. He preached the word of God with great assiduity, and when the
Arian wolf, who bore his name, attempted to plant his heresy in that city, he
never ceased to cry out to the people, with the zeal and intrepidity of a
prophet, exhorting them to beware of the snares which were laid for them, and
to remain steadfast in the Catholic faith. He was forbidden by the Arian
bishops, in 360, to hold ecclesiastical assemblies: but he despised the unjust
order; and as boldly defended the Catholic faith before Constantius himself.
When Julian the Apostate reestablished idolatry, and left no means untried to
pervert the faithful, Basil ran through the whole city, exhorting the
Christians to continue steadfast, and not pollute themselves with the
sacrifices and libations of the heathens, but fight manfully in the cause of
God. The heathens laid violent hands on him, and dragged him before Saturninus
the proconsul, accusing him of sedition, of having overturned altars, that he
stirred up the people against the gods, and had spoken irreverently of the
emperor and his religion. The proconsul asked him if the religion which the
emperor had established was not the truth? The martyr answered: “Can you
yourself believe it? Can any man endued with reason persuade himself that dumb
statues are gods?” The proconsul commanded him to be tortured on the rack, and
scoffing, said to him, under his torments: “Do not you believe the power of the
emperor to be great, who can punish those who disobey him? Experience is an
excellent master, and will inform you better. Obey the emperor, worship the
gods, and offer sacrifice.” The martyr, who prayed during his torments, with
great earnestness, replied: “It is what I never will do.” The proconsul
remanded him to prison, and informed his master Julian of what he had done. The
emperor approved of his proceedings, and despatched Elpidius and Pegasus, two
apostate courtiers, in quality of commissaries, to assist the proconsul in the
trial of the prisoner. They took with them from Nicomedia one Aslepius, a
wicked priest of Esculapius, and arrived at Ancyra. Basil did not cease to
praise and glorify God in his dungeon, and Pegasus repaired thither to him in
hopes, by promises and entreaties, to work him into compliance: but came back
to the proconsul highly offended at the liberty with which the martyr had
reproached him with his apostasy. At the request of the commissaries, the
proconsul ordered him to be again brought before them, and tormented on the
rack with greater cruelty than before; and afterwards to be loaded with the
heaviest irons, and lodged in the deepest dungeon.
In the mean time, Julian set out
from Constantinople for Antioch, in order to prepare for his Persian
expedition. From Chalcedon he turned out of his road to Pessinunte, a town in
Galatia, there to offer sacrifice in a famous temple of Cibele. In that town he
condemned a certain Christian to be beheaded for the faith, and the martyr went
to execution with as much joy as if he had been called to a banquet. When
Julian arrived at Ancyra, St. Basil was presented before him, and the crafty
emperor, putting on an air of compassion, said to him: “I myself am well
skilled in your mysteries; and I can inform you, that Christ, in whom you place
your trust, died under Pilate, and remains among the dead.” The martyr
answered: “You are deceived; you have renounced Christ at a time when he
conferred on you the empire. But he will deprive you of it, together with your
life. As you have thrown down his altars, so will he overturn your throne: and
as you have violated his holy law, which you had so often announced to the
people, (when a Reader in the church,) and have trodden it under your feet,
your body shall be cast forth without the honour of a burial, and shall be
trampled upon by men.” Julian replied: “I designed to dismiss thee: but thy
impudent manner of rejecting my advice, and uttering reproaches against me,
force me to use thee ill. It is therefore my command, that every day thy skin
be torn off thee in seven different places till thou hast no more left.” He
then gave it in charge to count Frumentinus, the captain of his guards, to see
this barbarous sentence executed. The saint, after having suffered with
wonderful patience the first incisions, desired to speak to the emperor.
Frumentinus would be himself the bearer of this message to Julian, not doubting
but Basil intended to comply and offer sacrifice. Julian instantly ordered that
the confessor should meet him in the temple of Esculapius. He there pressed him
to join him in offering sacrifices. But the martyr replied, that he could never
adore blind and deaf idols. And taking a piece of his flesh which had been cut
out of his body that day, and still hung to it by a bit of skin, he threw it
upon Julian. The emperor went out in great indignation: and count Frumentinus,
fearing his displeasure, studied how to revenge an insult, for which he seemed
responsible to his master. He therefore mounted his tribunal, and ordered the
torments of the martyr to be redoubled; and so deep were the incisions made in
his flesh, that his bowels were exposed to view, and the spectators wept for
compassion. The martyr prayed aloud all the time, and at evening was carried
back to prison. Next morning Julian set out for Antioch, and would not see
Frumentinus. The count resolved to repair his disgrace, or at least to
discharge his resentment by exerting his rage upon the servant of Christ. But
to his thundering threats Basil answered: “You know how many pieces of flesh
have been torn from my body: yet look on my shoulders and sides: see if any
wounds appear? Know that Jesus Christ this night hath healed me. Send this news
to your master Julian, that he may know the power of God whom he hath forsaken.
He hath overturned his altars, who was himself concealed under them when he was
sought by Constantius to be put to death. But God hath discovered to me that
his tyranny shall be shortly extinguished with his life.” Frumentinus seemed no
longer able to contain his rage, and commanded the saint to be laid upon his
belly, and his back to be pierced with red-hot iron spikes. The martyr expired
under these torments on the 29th of June, in 362. But his name is honoured both
by the Latins and Greeks on the 22nd of March.
The love of God, which
triumphed in the breasts of the martyrs, made them regard as nothing whatever
labours, losses, or torments they suffered for its sake, according to that of
the Canticles: If a man shall have given all that he possesses, he will
despise it as nothing. If the sacrifice of worldly honours, goods,
friends, and life be required of such a one, he makes it with joy, saying with
the Royal Prophet, What have I desired in heaven or on earth, besides
thee, O God! Thou art my portion for ever. If he lives deprived of
consolation and joy, in interior desolation and spiritual dryness, he is
content to bear his cross, provided he be united to his God by love, and says,
My God and my all, if I possess you, I have all things in you alone: whatever
happens to me, with the treasure of your love I am rich and sovereignly happy.
This he repeats in poverty, disgraces, afflictions, and persecutions. He
rejoices in them, as by them he is more closely united to his God, gives the
strongest proof of his fidelity to him, and perfect submission to his divine
appointments, and adores the accomplishment of his will. If it be the property
of true love, to receive crosses with content and joy, to sustain great labours,
and think them small, or rather not to think of them at all, as they bear no
proportion to the prize, to what we owe to God, or to what his love deserves:
to suffer much, and think all nothing, and the longest and severest trials
short; is it not a mark of a want of this love, to complain of prayer, fasts,
and every Christian duty? how far is this disposition from the fervour and
resolution of all the
saints, and from the heroic courage of the martyrs!
Note 1. Marcellus wrote a famous book
against the Arians, which Eusebius of Cæsarea and all the Arians condemned, as
reviving the exploded heresy of Sabellius. But Sabellianism was a general
slander with which they aspersed all orthodox pastors. It is indeed true, that
St. Hilary, St. Basil, St. Chrysostom, and Sulpicius Severus charge Marcellus
with that error; but were deceived by the clamours of the Arians. For Marcellus
appealing to Pope Julius, and repairing to Rome, was acquitted, and his book
declared orthodox by that pope in 341, and also by the council of Sardica, in
347; as St. Hilary (fragm. 3. p. 1308. 1311.) and St. Athanasius (Apol. contra
Arianos, p. 165.) testify. It was a calumny of the Arians, though believed by
St. Hilary, that St. Athanasius at length abandoned and condemned him. It is
demonstrated by Dom. Montfaucon from the works of St. Athanasius, that he ever
defended the innocence of Marcellus. (t. 2. Collect. Patr.) Moreover, Marcellus
being informed that St. Basil had suggested to St. Athanasius certain
suspicions of his faith, in 372, towards the end of his life, sent to St.
Athanasius his most orthodox confession of faith, in which he explicitly
condemns Sabellianism; which authentic monument was published by Montfaucon.
(t. 2. Collect. Patr. p. 55.) If Patavius, Bull, and others, who censure
Marcellus, had seen this confession, they would have cleared him of the
imputation of Sabellianism, and expounded favourably certain ambiguous
expressions which occurred in his book against the Arians, which is now lost,
and was compiled against a work of Aeterius the Sophist, surnamed the advocate
of the Arians.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives of the
Saints. 1866.
Basil Of Ancyra, (died c. 364, Illyria), Greek
theologian and bishop of Ancyra (now Ankara,
Tur.) whose attempt to mediate a controversy in the Eastern Church was rejected
by the heretical faction and brought about his exile.
Basil, a physician, was nominated bishop in 336 by the
Semi-Arian party (see Semi-Arianism).
In a Synodal
Letter
sent to all bishops summarizing the conclusions of a local council in Ancyra
(358), Basil’s clear enunciation of the Semi-Arian viewpoint established him as
that group’s intellectual leader.
Despite the efforts of Basil and his colleagues, the
Arians (see Arianism)
gained the support of the emperor Constantius II (ruled 337–361) and repudiated
Basil’s formula at two councils convened in 359. Basil’s party was compelled by
Constantius II in December 359 to sign the heretical Arian formula of Ariminum.
The Arians, led by Bishop Acacius of Caesarea, met in synod at Constantinople
in 360, deposed Basil, and banished him to Illyria.
Before his death, however, Basil recanted his signature
of the Arian formula extorted from him by the Emperor. The orthodox party,
represented by Athanasius of Alexandria and Hilary of Poitiers, acknowledged
that Basil’s formula approximated their own and urged others to seek a
consensus with him.
Among Basil’s other writings is a treatise on virginity,
which suggests that this virtue can be secured on the basis of bodily harmony
fostered by an ascetical life.
St. Basil of Ancyra
Martyr for the faith and opponent of Arianism. Basil was a
priest of Ancyra, in Galatia. He defended Bishop Marcellus
there when the prelate was
deposed by the Arians. Basil was then caught up in the persecution of Emperor Julian the Apostate.
He was tortured and slain for preaching to the people.
Holy martyr Basil, Presbyter of the Church of Ancyra
Commemorated March 22
St Basil was a presbyter in
Ancyra, Galatia. Fighting against the Arian heresy, he urged his flock to cling
firmly to Orthodoxy. Because of this St Basil was deposed from his priestly
rank by a local Arian council, but a Council of 230 bishops in Palestine
reinstated him.
St Basil openly continued
to preach and denounce the Arians. Therefore, he became the victim of
persecution and was subjected to punishment as a man dangerous to the state.
The two apostates Elpidios and Pegasios were ordered to turn St Basil from
Orthodoxy. The Saint remained unshakable, and was again subjected to tortures.
When the emperor Julian the
Apostate (361-363 AD) arrived in the city of Ancyra, St Basil bravely confessed
Christ before him at the trial, and denounced the emperor for his apostasy.
Julian ordered that strips of skin be cut from the Saint's back. St
Basil endured the gruesome torture with great patience.
When they began to beat his
shoulders and stomach with red-hot rods, he fell down upon the ground from the
torments and cried out, "O Christ, my Light! O Jesus, my Hope! Quiet Haven
from the stormy sea. I thank You, O Lord God of my fathers, that You have
snatched my soul from the pit of Hell and preserved Your Name in me unstained!
Let me finish my life a victor and inherit eternal life according to the
promise You gave my fathers. Now accept my soul in peace, plying steadfast in
this confession! For You are merciful and great is Your mercy, You Who live and
sojourn throughout all the ages. Amen".
Having made such prayer,
and lacerated all over by the red-hot rods, the Saint fell into a sweet
slumber, giving up his soul into the hands of God. The Hieromartyr Basil died
June 29, 362 AD. His commemoration was transferred to March 22 because of the
Feast of Sts Peter and Paul.
Dismissal
Hymn (Fourth Tone)
As a sharer of the
ways and a successor to the throne of the Apostles, O inspired of God, you
found discipline to be a means of ascent to divine vision. Therefore, having
rightly divided the word of truth, you also contested for the Faith even to
blood, O Hieromartyr Basil. Intercede with Christ our God that our souls be
saved.
Kontakion (Third Tone)
As a priest of the King of glory, you also became a holy warrior by
your contest. You shamed the counsels of the lawless, and receive the enjoyment
of the heavenly kingdom, O Basil, blessed Hieromartyr of Christ.
Hieromartyr Basil of Ancyra
Hieromartyr Basil was a
presbyter in Ancyra, Galatia. Fighting against the Arian heresy, he urged his
flock to cling firmly to Orthodoxy. Because of this St Basil was deposed from
his priestly rank by a local Arian council, but a Council of 230 bishops in
Palestine reinstated him.
St Basil openly continued to
preach and denounce the Arians. Therefore, he became the victim of persecution
and was subjected to punishment as a man dangerous to the state. Two apostates,
Elpidios and Pegasios, were ordered to turn St Basil from Orthodoxy. The saint
remained unshakable, and was again subjected to tortures.
When the emperor Julian the
Apostate (361-363) arrived in the city of Ancyra, St Basil bravely confessed
Christ before him at the trial, and denounced the emperor for his apostasy.
Julian ordered that strips of skin be cut from the saint’s back. St Basil
endured the gruesome torture with great patience.
When they began to beat his
shoulders and stomach with red-hot rods, he fell down upon the ground from the
torments and cried out, “O Christ, my Light! O Jesus, my Hope! Quiet Haven from
the stormy sea. I thank You, O Lord God of my fathers, that You have snatched
my soul from the pit of Hell and preserved Your Name in me unstained! Let me
finish my life a victor and inherit eternal life according to the promise You
gave my fathers. Now accept my soul in peace, plying steadfast in this
confession! For You are merciful and great is Your mercy, You Who live and
sojourn throughout all the ages. Amen.”
Having made such prayer, and
lacerated all over by the red-hot rods, the saint fell into a sweet slumber,
giving up his soul into the hands of God. The Hieromartyr Basil died June 29,
362. His commemoration was transferred to March 22 because of the Feast of Sts
Peter and Paul.
This saint should not be confused
with St Basil of Ancyra (January 1), a layman.
BASIL (BASILAS) OF ANCYRA: A physician, born at Ancyra, and bishop there from 336, succeeding
Marcellus (q.v.). He was deposed by the Synod of Sardica in 343, reinstated by
Constantius in 350, and, with George of Laodicea (q.v.), became the leader of
the homoiousian middle party. In 360 he was banished to Illyria, and died in
exile. With George he composed a dogmatic memoir and, according to Jerome, also
a writing against Marcellus, a treatise on virginity, and "some other
things." The sources are Socrates, Hist. eccl., ii, 26, 42; iii,
25; Jerome, De vir. ill., lxxxix; Sozomen, Hist. eccl., iv, 24;
Philostorgius, v, 1; Epiphanius, Haer., lxxiii, 12-22. See ARIANISM.
G. KRUGER.
BIBLIOGRAPHY: J. Schladebach, Basilius von
Ancyra, Leipsic, 1898; DCB, i, 281-282.
The Hieromartyr Basil, Priest of Ancyra
(March 22)
SerbianOrthodoxChurch.net
Under the Emperor Constantius there was much suffering at the hands of the Arians. At that time, Basil became known as a staunch defender of Orthodoxy and a true shepherd of his flock in Ancyra. When, after Constantius, Julian the Apostate came to the throne and began to persecute the Christians, Basil openly denounced this new wickedness and encouraged his people in the Faith. For this he was thrown into prison. When the Emperor Julian came to Ancyra, Basil was brought before him and he began to urge Basil to abandon the Christian faith, promising him honours and wealth. Then Basil answered him: `I believe in my Christ, whom you have denied and who gave you this earthly kingdom, but He will shortly take this from you. How can you have no shame before the altar under which you were saved from death as an eight-year-old child when they sought to kill you? Therefore He will soon take this earthly kingdom from you, and your body shall not be buried when you have spewed forth your soul in bitter torments.' Julian was furious and ordered that seven strips of skin be torn from his body every day. And his torturers carried this out for seven days. When Basil was brought out again before the Emperor, he tore a strip of his own flesh off and threw it into Julian's face, shouting: `Take this and eat it, Julian, if such food is sweet to you, but Christ is life for me!' This occurrence was noised in the town, and the Emperor left Ancyra in secret out of shame and went to Antioch. And they continued to torture Basil with red hot irons until he surrendered his soul to his Lord for whom he had suffered so much. This was in the year 363. |
SerbianOrthodoxChurch.net
* From "The Prologue from Ochrid", by Bishop Nikolai Velimirovic - Lazarica Press - Birmingham 1985 Four Book Edition - Translated by Mother Maria - Dates based on old church calendar. |
SOURCE : http://www.serbianorthodoxchurch.net/cgi-bin/saints.cgi?view=745921390511
Una seconda Passio meno antica scritta dal monaco Giovanni l'Agioelita e pubblicata all'inizio del secolo da Michele Krascheninnikov, riprende gli stessi dati storici della precedente con l'aggiunta però di alcuni particolari dovuti alla fantasia dell'autore. Per esempio appare qui la narrazione di un viaggio di Basilio a Cesarea. Tale episodio proviene certamente da una confusione tra Basilio di Ancira e l'omonimo famoso vescovo di Cesarea. Quest'ultimo venerato il 1° genn. ha anche esercitato sul nostro martire un'altra attrazione, perché troviamo nei sinassari una seconda commemorazione di lui, quasi di un altro personaggio, al 2 genn., talvolta addirittura al 1° (v. BSS, II, 908). Detta commemorazio-ne infatti si rivela indipendente dalla redazione di Giovanni l'Agioelita poiché il martirio viene trasportato a Cesarea.
Nella Chiesa latina il culto di B. risale soltanto al 1586, quando il suo nome è stato introdotto nel Martirologio Romano.
Oriundo di Ancira, Basilio esercitava in questa città il ministero sacerdotale. Quando l'imperatore Giuliano l'Apostata ordinò di ristabilire il culto degli idoli, Basilio manifestò un'opposizione energica. Denunciato al governatore della città, venne torturato e messo in prigione. In occasione del passaggio dell'imperatore ad Ancira nel magg. 362 gli fu presentato; Giuliano lo rimise fra le mani di un certo conte Fromentino che sottopose Basilio a duri supplizi in mezzo ai quali rese lo spirito probabilmente il 28 giu. 362.
Autore: Joseph-Marie Sauget
San Basilio di Ancira
Sacerdote e martire
Ancyra, odierna Ankara, Turchia, 363 circa
Il
presbitero martire San Basilio di Ancira durante il regno dell'imperatore
Costanzo si oppose agli ariani con ogni energia; poi sotto l’imperatore
Giuliano invocò Dio affinché nessuno dei cristiani abbandonasse la fede, e fu
per questo arrestato e consegnato al governatore della provincia: dopo non
pochi tormenti portò così a compimento il suo martirio.
Martirologio
Romano: Ad Ankara sempre in Galazia, san Basilio, sacerdote e martire, che, per
tutto il tempo dell’impero di Costanzo, si oppose con forza agli ariani e in
seguito, sotto l’imperatore Giuliano, avendo pregato Dio perché nessun
cristiano venisse meno alla fede, fu arrestato e condotto davanti al
governatore della provincia e, dopo molti tormenti, consumò il suo martirio.
Del martirio di Basilio conosciuto da Sozomene (Hist. eccl., V, 11) sono
pervenute due Passiones. La prima più antica è stata pubblicata da Daniele
Papebrock negli Acta Sanctorum sulla base del Vaticano greco 655, che non è
altro che l'apografo del Vaticano greco 1667 (X-XI secc.) rimasto ignoto al
bollandista. Ed è un
riassunto di questa Passio che costituisce la notizia dedicata a Basilio nei
sinassari bizantini al 22 mar. (o anche al 23 o 24 dello stesso mese).
Una seconda Passio meno antica scritta dal monaco Giovanni l'Agioelita e pubblicata all'inizio del secolo da Michele Krascheninnikov, riprende gli stessi dati storici della precedente con l'aggiunta però di alcuni particolari dovuti alla fantasia dell'autore. Per esempio appare qui la narrazione di un viaggio di Basilio a Cesarea. Tale episodio proviene certamente da una confusione tra Basilio di Ancira e l'omonimo famoso vescovo di Cesarea. Quest'ultimo venerato il 1° genn. ha anche esercitato sul nostro martire un'altra attrazione, perché troviamo nei sinassari una seconda commemorazione di lui, quasi di un altro personaggio, al 2 genn., talvolta addirittura al 1° (v. BSS, II, 908). Detta commemorazio-ne infatti si rivela indipendente dalla redazione di Giovanni l'Agioelita poiché il martirio viene trasportato a Cesarea.
Nella Chiesa latina il culto di B. risale soltanto al 1586, quando il suo nome è stato introdotto nel Martirologio Romano.
Oriundo di Ancira, Basilio esercitava in questa città il ministero sacerdotale. Quando l'imperatore Giuliano l'Apostata ordinò di ristabilire il culto degli idoli, Basilio manifestò un'opposizione energica. Denunciato al governatore della città, venne torturato e messo in prigione. In occasione del passaggio dell'imperatore ad Ancira nel magg. 362 gli fu presentato; Giuliano lo rimise fra le mani di un certo conte Fromentino che sottopose Basilio a duri supplizi in mezzo ai quali rese lo spirito probabilmente il 28 giu. 362.
Autore: Joseph-Marie Sauget
Voir aussi : http://orthodoxwiki.org/Basil_of_Ancyra