Saint Sérapion le Scolastique
Anachorète
et évêque
Fête
le 21 mars
† apr.
362
Autre
graphie : Sérapion le Scolastique ou Sérapion de Thmuis
Surnommé
« le Scholastique » à cause de son grand savoir, il quitta Alexandrie
pour se retirer dans le désert, où saint Antoine le Grand le prit en amitié.
Par la suite il fut appelé au siège épiscopal de Tmuis ou Thmuis, en
Basse-Égypte (auj. Tell Timai, près d’El-Mansura), et il se distingua par sa
ferme opposition aux hérésies.
L’empereur
Constance, partisan des ariens, le bannit. Divers ouvrages de lui nous sont
parvenus ; le plus important, l’« Euchologe », est un traité de
liturgie. En Égypte, saint Sérapion, évêque de Thmuis, est l’un des plus
précieux témoins de la liturgie égyptienne au IVe siècle.
Sérapion de Thmuis : Lettre sur la mort d’Antoine
Voici une lettre de l’évêque Sérapion de Thmuis, l’un des
plus proches disciples de saint Antoine du désert († 356), à propos de la mort
de son maître en qui l’Église reconnaître le père de la vie monastique. Nous
donnons ici la version arménienne de cette lettre. Il en existe une version
syriaque publiée dans l’ouvrage paru aux éditions de l’abbaye de Bellefontaine
(voir ci-dessous).
[Lettre] du saint Père Sérapion aux disciples de saint
Antoine, Macaire et Amatas.
Le monde a perdu un grand intercesseur, les
cieux ont reçu un grand homme. Celui d’en haut a reçu celui qu’il cherchait,
celui d’en bas a perdu celui qu’il possédait. Son départ en haut cause
aujourd’hui une fête pour ceux d’en haut, mais son décès de nous (cause) grande
perte et affliction pour nous qui sommes restés en bas.
Saint Antoine
© : Bnf. Ms éthiopien d’Abbadie 111,
fol. 37v, Saint Antoine.
Voyez donc, frères, aussitôt que le vieillard est parti
d’auprès de nous, lui qui intercédait pour l’univers, le bienheureux Antoine,
voici que tout à la fois sont tombés et affligés tous les éléments ensemble, et
la colère de Dieu survenue dévaste d’abord l’Égypte.
Voici, son départ d’auprès de nous, nous a montré notre
perte ; combien plus son élévation montrera-t-elle la joie advenue aux
cieux.
Tant que le saint était sur terre, il parlait et causait,
et étendait toujours ses mains saintes vers Dieu et, parlant avec lui, il
resplendissait dans le Seigneur, et il ne permettait pas à la colère de
descendre, et le saint, élevant ses pensées, empêchait la colère de Dieu de
venir contre nous. Quand donc cette main se joignit et qu’il ne se trouva plus
personne qui put empêcher la descente de la colère sur nous, alors soudain se
déversant, elle afflige toute la région et veut tout détruire.
Aaron en effet, quand les châtiments commencèrent à se
produire dans le peuple, pris l’encensoir et résista à la colère, la divisant
entre les morts et les vivants ; il ne laissa pas mourir certains, ni ne
permit à la colère de descendre. Il en garda certains vivants, quant à la mort,
il la détourna. La colère de Dieu s’arrêta, respectant le juste.
Le bienheureux vieillard Antoine, tant qu’il était avec nous sur terre, élevait
continuellement le saint encensoir et, éteignant la colère, ne lui permettait
pas de descendre vers nous.
Donc, tant que ce saint était avec nous, elle ne
descendit plus ; tant que ce saint était avec nous, la colère était loin
de nous. Quand le saint eut trépassé, la colère trouva de nouveau l’occasion de
descendre vers nous, ne trouvant pas chez nous qui l’empêcherait.
Quelles larmes verserons-nous donc, quelles lamentations
chanterons-nous, nous qui [nous trouvons] privés du saint merveilleux et
thaumaturge et sommes devenus enveloppés de la colère, sans pouvoir y trouver
remède ?
Maintenant donc, nous [avons recours à] vous, qui [devez
prendre] son exemple, saints disciples du bienheureux qui devez imprimer en
vous son enseignement. Or le disciple ne doit nullement se laisser abattre ni
retrancher de la conduite des anciens et se laisser distancer par celui qui le
dirige, mais il doit former en soi sans cesse la ressemblance de son maître par
une ascèse empressée.
Vous qui avez vécu longtemps avec le saint, demeurant
avec le témoin de Dieu, recevant ses paroles et l’ascèse de sa vie, je ne vous
ignore pas maintenant, c’est pourquoi, [privés d’] un, nous en avons beaucoup
avec nous ; [nous devons] donc trouver la puissance d’un seul en beaucoup.
Je vous prie donc d’[être] beaucoup et, acqué[rant] une grande puissance, et
puisque chacun de vous était un Antoine que, devenant encore [plus nombreux]
qu’il nous [en provienne plus] de puissances, qu’elles fassent encore plus de
profits.
Mais parce qu’il vous est difficile en lui ressemblant
d’acquérir [sa] puissance, vous, quoique vous [soyez] beaucoup, montrez la
puissance d’un seul, et ce qu’un seul faisait, faisons-le, nous qui sommes
beaucoup, ce qu’il accomplissait, accomplissons-le ; car par ses saintes
prières il rendait Dieu propice. Accomplissons la même chose, nous qui sommes
beaucoup : par de bonnes œuvres et la pureté de nos âmes, rendons Dieu
propice, et peut-être bien que toute la colère s’éloignera de nous, pour que
désormais l’Église [ait] un peu de [répit].
Et maintenant, mes bien-aimés, je vous écris que les
églises ont été détruites et que les blasphèmes [ont rempli] nos marchés, toute
iniquité et malice se répandent dans les villes, l’impiété s’empare de nos
âmes, les égarements des Ariens emplissent nos esprits ; impossible de se
tourner ici ou là et d’abandonner les larmes. Car le [temple] de Dieu n’a pas
[son] desservant et les Églises de Dieu sont privées d’un peuple nombreux, et
maintenant les lieux sont désertés du peuple qui y venait ; le peuple
s’est fait une sainte église des déserts, il a soigné sa douleur en changeant
de lieu, il demeure au désert, de là il offre à Dieu sa prière. Mais les
églises sont en pleurs, leurs murs émettent comme un cri, le lieu saint
demeurant désert, comme s’il pleurait sur soi. Et nous, nous souffrons de dire
ce qui est écrit : « Les chemins de Sion sont en deuil, car
personne ne vient à sa fête » (Lm 1, 4).
Je vous écris donc cela, pour qu’en l’entendant vous vous
refugiiez auprès de Dieu [et priiez]. Et [nous croyons] que Dieu se réconcilie,
et il mettra vite un terme à ce qu’il a déclenché à cause de nos péchés, les
menaces contre nous, pécheurs, faisant intercéder les prières des saints.
Sources : Lettres des Pères du
désert, « Spiritualité orientale » 42, Abbaye de Bellefontaine, 1985,
p. 153-157.
Sérapion de Thmuis : Une
prière pour les malades
par Luc
Fritz
Cette prière pour les malades fait partie d’un eucologe,
c’est-à-dire d’un recueil liturgique, attribué à Sérapion, un moine, disciple
de saint Antoine, devenu évêque de Thmuis dans le delta du Nil en 339. Il est
certain cependant que Sérapion n’est pas l’auteur de ce recueil. Les prières
qui y sont rassemblées sont anciennes. Leur rédaction est à situer, au plus
tard, au premier tiers du quatrième siècle.
Une prière pour les malades
Nous te prions toi le Maître et le
Seigneur,
Tu as a façonné le corps, créé l’âme et composé notre humanité.
Tu diriges, tu conduis et tu sauves tout le genre humain ;
Tu réconcilies et tu apaises, parce que tu aimes les hommes.
Sois favorable, Seigneur !
Secours et guéris tous les malades,
Élimine les maladies,
Relève les affligés.
Rends gloire à ton saint nom
par ton Fils unique Jésus Christ,
par qui te sont rendues
la gloire et la puissance dans l’Esprit Saint,
aujourd’hui et pour tous les siècles des siècles.
Amen.
Source : F. X.
Funk, Didascalia et Const. Apost., II, Paderborn 1905. Trad. L.
Fritz.
Prière de Sérapion de Thmuis
Voici la Prière « Donne-nous l’Esprit-Saint »
de Sérapion de Thmuis, Évêque de la ville de Thmuis en Egypte au IVème
siècle en 339 et disciple de Saint Antoine (251-356).
La Prière de Sérapion de Thmuis « Donne-nous
l’Esprit-Saint » :
« Il est digne et nécessaire de te louer, de te chanter, de te
glorifier, Toi, Père incréé du Fils unique Jésus-Christ. Nous te louons, Dieu
incréé, inscrutable, ineffable, incompréhensible à toute nature créée. Nous te
louons, toi qui es connu par le Fils unique, toi qui par lui es annoncé,
interprété, et manifesté à la nature créée. Nous te louons, toi qui connais le
Fils, et révèles aux saints la gloire qui le concerne, toi qui es connu par le
Verbe que tu as engendré, toi qui es révélé aux saints. Nous te louons, Père
invisible, chorège de l’immortalité. Tu es la source de la vie, la source de la
lumière, la source de toute grâce et de toute vérité. Ami des hommes, ami des
pauvres, miséricordieux à tous, tu les attires tous à toi par la venue de ton
Fils bien-aimé. Nous te prions, fais de nous des hommes vivants, donne-nous
l’Esprit de lumière afin que nous te connaissions, toi, le véritable, et celui
que tu as envoyé, Jésus-Christ. Donne-nous l’Esprit-Saint afin que nous
puissions dire et raconter tes mystères ineffables. Que parle en nous le
Seigneur Jésus, avec l’Esprit-Saint, qu’il te célèbre par nous. Car tu es
au-dessus de toute principauté, puissance, force, seigneurie, au-dessus de tout
nom prononcé, non seulement dans le siècle présent, mais dans le siècle à
venir. Mille milliers et dix mille myriades d’anges, d'archanges, de trônes, de
seigneuries, de principautés, de puissances sont près de toi, et surtout les
deux séraphins très vénérables aux six ailes. Ils chantent ta sainteté, reçois
notre acclamation avec la leur : Saint, Saint, Saint, le Seigneur
Sabaoth ! Ciel et terre sont emplis de ta merveilleuse gloire !
Amen. »
Sérapion de Thmuis - Évêque de Thmuis en 339
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-Trinitaire-de-Serapion-de-Thmuis
Prière de Sérapion de Thmuis
Prière de Sérapion de Thmuis
Voici la Prière « Seigneur Dieu, accorde à ton Église
d’être vivante et pure » de Sérapion de Thmuis, Évêque de
la ville de Thmuis en Egypte au IVème siècle en 339 et disciple de Saint
Antoine (251-356).
La Prière de Sérapion de Thmuis « Seigneur Dieu, accorde à ton
Église d’être vivante et pure » :
« Seigneur, Dieu des siècles, Dieu des êtres doués de raison, Dieu des
âmes pures et de ceux qui t’invoquent dans la sincérité et la pureté ; au
ciel Tu te manifestes et Tu te fais connaître aux esprits purs ; sur la
terre, Tu es célébré par nos hymnes et Tu habites dans l’Église
catholique ; les saints anges et les âmes pures te louent ; Tu as
fait du ciel lui-même un chœur vivant pour glorifier et louer la vérité.
Accorde à ton Église d’être vivante et pure, d’avoir les Vertus célestes et les
saints anges à son service, afin qu’elle puisse te célébrer par ses chants dans
la pureté. Nous te prions pour tous les membres de cette Église ; accorde
à tous la réconciliation, le pardon et la rémission de tous les péchés ;
donne-leur de ne plus pécher ; sois leur rempart, écarte toute tentation.
Aie pitié des hommes, des femmes et des enfants ; manifeste-Toi à
tous ; que ta connaissance soit écrite dans leur cœur, nous te le
demandons, par ton Unique, Jésus-Christ, par lui te soient rendues gloire et
puissance, maintenant et dans tous les siècles des siècles. Amen. »
Sérapion de Thmuis - Évêque de Thmuis en 339
Serapion the Scholastic
B (RM)
(also known as Serapion or Sarapion of Thmuis)
Died in Egypt c. 365-370. Serapion was an Egyptian monk of great erudition and
a penetrating intellect. For a time, he ran the famous catechetical school of
Alexandria, Egypt, but resigned in order to spend more time in prayer and
penitential exercises. Thus, early in life he was a disciple of Saint Antony in
the desert. He was also a good friend and supporter of Saint Athanasius, who
tells us in his Life of Saint Antony that when Serapion visited Antony the
latter often told the former events that were occurring at a distance in Egypt.
Upon his death, Antony left Serapion one of his tunics of hair.
Following his consecration
as bishop of Thmuis (near Diospolis) in the Nile delta, Serapion became a
leading figure in ecclesiastical affairs. He was a vigorous opponent of
Arianism (the Son is not consubstantial with the Father) and an avid supporter
of Athanasius. For this stance, he was banished by Emperor Constantius and
called a confessor by Saint Jerome. As soon as the blasphemy of Macedonianism
arose, Serapion vigorously opposed this denial of the divinity of the Holy
Spirit and informed Athanasius, who wrote against it in four letters addressed
to Serapion, in 359, while Athanasius was hiding in the desert.
Serapion also wrote an
excellent book against Manicheism in which he shows that our bodies may be made
the instruments of good or evil depending upon the disposition of the heart,
and that both just and wicked men are often changed to the other type. It is,
therefore, a self-contradiction to pretend with the Manichees that our souls
are the work of God, but our bodies of the devil, or the evil principle. He
also wrote several learned letters, and a treatise on the titles of the Psalms,
quoted by St. Jerome, but which are now lost.
Above all, Serapion has
become the best known of the saints with this name because a sacramentary
ascribed to him, called the Euchologion, was discovered and published in 1899.
This collection of liturgical prayers, which has been translated into English,
was intended primarily for the use of a bishop. It is valuable for the
knowledge of early public worship in Egypt
At Serapion's request,
Athanasius composed several of his works against the Arians. A letter addressed
to him Concerning the death of Arius still exists. So great was Athanasius's
opinion of Serapion that he desired him to correct or add to them anything that
he thought was wanting. Socrates relates that Serapion gave an abstract of his
own life--an abridged rule of Christian perfection--that he often repeated:
"The mind is purified by spiritual knowledge (or by holy meditation and
prayer), the spiritual passions of the soul by charity, and the irregular
appetites by abstinence and penance." Serapion died in exile (Attwater,
Attwater2, Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0321.shtml
March 21
St. Serapion, Bishop of Thmuis, in
Egypt, Confessor
THE SURNAME of the Scholastic, which
was given him, is a proof of the reputation which he acquired, by his
penetrating genius, and by his extensive learning, both sacred and profane. He
presided some time in the catechetical school of Alexandria, but, to apply
himself more perfectly to the science of the saints, to which he had always
consecrated himself, his studies, and his other actions, he retired into the
desert, and became a bright light in the monastic state. St. Athanasius assures
us in his life of St. Antony, that in the visits which Serapion paid to that
illustrious patriarch, St. Antony often told on his mountain, things which
passed in Egypt at a distance; and that at his death, he left him one of his
tunics of hair. St. Serapion was drawn out of his retreat, to be placed in the
episcopal see of Thmuis, a famous city of Lower Egypt, near Diospolis, to which
Stephanus and Ptolemy give the title of a metropolis. The name in the Egyptian
tongue signified a goat, which animal was anciently worshipped there, as St.
Jerom informs us. St. Serapion was closely linked with St. Athanasius in the
defence of the Catholic faith—for which he was banished by the Emperor
Constantius; whence St. Jerom styles himself a confessor. Certain persons, who
confessed God, the Son consubstantial to the Father, denied the divinity of the
Holy Ghost. This error was no sooner broached, but our saint strenuously
opposed it, and informed St. Athanasius of this new inconsistent blasphemy; and
that zealous defender of the adorable mystery of the Trinity, the fundamental
article of the Christian faith, wrote against this rising monster. The four
letters which St. Athanasius wrote to Serapion, in 359, out of the desert, in
which at that time he lay concealed, were the first express confutation of the
Macedonian heresy that was published. St. Serapion ceased not to employ his
labours to great advantage, against both the Arians and Macedonians. He also
compiled an excellent book against the Manichees, in which he shows that our
bodies may be made the instruments of good, and that our souls may be perverted
by sin; that there is no creature of which a good use may not be made; and that
both just and wicked men are often changed, the former by falling into sin, the
latter by becoming virtuous. It is, therefore, a self-contradiction to pretend
with the Manichees that our souls are the work of God, but our bodies of the
devil, or the evil principle. 1 St. Serapion wrote several learned
letters, and a treatise on the Titles of the Psalms, quoted by St. Jerom, which
are now lost. At his request, St. Athanasius composed several of his works
against the Arians; and so great was his opinion of our saint, that he desired
him to correct, or add to them what he thought wanting. Socrates relates 2 that St. Serapion gave an abstract
of his own life, and an abridged rule of Christian perfection in very few
words, which he would often repeat, saying: “The mind is purified by spiritual
knowledge, (or by holy meditation and prayer,) the spiritual passions of the
soul by charity, and the irregular appetites by abstinence and penance.” This
saint died in his banishment in the fourth age, and is commemorated on this day
in the Roman Martyrology. See his works, those of St. Athanasius in several
places, St. Jerom, Catal. c. 99. Socrates,
l. 4. c. 23. Sozom. l. 4. c. 9. Photius, Cod. 85. Tillem. t. 8. Ceillier, t. 6.
p. 36.
Note 1. A Latin translation of St.
Serapion’s book against the Manichees, given by F. Turrianus the Jesuit, is
published in the Bibliotheca Patrum, printed at Lyons, and in F. Canisius’s
Lectiones Antiquæ, t. 5. part 1. p. 35. The learned James Basnage, who republished
this work of Canisius, with curious additions and notes, has added the Greek
text, t. 1. p. 37.
Note 2. Socrat. Hist. l. 4. c. 23.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/214.html
Chiamato al ministero episcopale, Serapione conservò un acuto rimpianto per la vita monastica. Ne è bella testimonianza la vivace Lettera ai monaci, che esalta l'ottima "scelta" che i monaci hanno saputo fare, rinunciando alle Gioie effimere e ai tanti dispiaceri della vita del mondo, descritti con brio e un pizzico d'ingenuità e di retorica. Serapione mette altresì in evidenza l'efficacia del ministero di propiziazione che i monaci esercitano nella Chiesa e nella società, ad imitazione di Abramo e Mosè. Come vescovo, Serapione dovette impegnarsi nella difesa della dottrina cristiana. Non è accertata storicamente la sua partecipazione al concilio di Sardica (347), in cui fu sancita la riabilitazione di Atanasio; la sede romana fu riconosciuta come la suprema istanza di appello per la Chiesa universale e si operò anche la prima vera rottura tra Oriente ed Occidente. Tuttavia egli fu al fianco di Atanasio nella lotta anti-ariana e fu acerrimo anti-manicheo: lo dimostra il suo Libro contro i manichei, che Facondo dì Ermiana attribuiva erroneamente a S. Atanasio e che contiene l'appello a "non lasciarsi colpire dal minimo errore e ad innalzare un bel baluardo nella nostra anima per non cadere preda di un errore più grande".
Non sembra invece che sia di Serapione e comunque non è di mano sua l'ultima stesura dell'Eucologio, una raccolta di 30 preghiere liturgiche, importante per la storia della liturgia egiziana del sec. IV. S. Girolamo, che a Serapione dedicò un capitoletto del suo “De viris illustribus”, definendolo "Scolastico" per la sua scienza, c'informa che egli scrisse anche molte "utili lettere a diverse persone". Sozomeno riferisce che egli fece parte di una commissione di cinque vescovi egiziani che andarono da Costanzo II a intercedere per S. Atanasio: la missione fallì e lo stesso Serapione venne cacciato dagli ariani dalla sua sede.
Morì poco dopo il 362 e la sua festa è fissata dal Martirologio Romano al 21 marzo.
Autore: Piero Bargellini
San Serapione di Thmuis Vescovo
Emblema: Bastone pastorale
Martirologio Romano: In Egitto, san Serapione, anacoreta.
Thmuis è una città del basso Egitto. Il suo nome, che significa "capra", le
dovette derivare dal fatto che in antico vi si adorava tale animale. Di Thmuis,
tra il 340 e il 356, fu vescovo S. Serapione. Non si hanno molte e sicure
notizie della sua vita. Preposto dapprima alla scuola catechetica di
Alessandria, si fece monaco alla scuola di S. Antonio abate, che morendo gli
lasciò una delle sue tuniche di pelo. La notizia ci è trasmessa da S. Atanasio,
che di Serapione fu buon amico: lo dimostrano le sue cinque lettere al vescovo
di Thmuis, che a sua volta sostenne energicamente il "martello degli
ariani".
Chiamato al ministero episcopale, Serapione conservò un acuto rimpianto per la vita monastica. Ne è bella testimonianza la vivace Lettera ai monaci, che esalta l'ottima "scelta" che i monaci hanno saputo fare, rinunciando alle Gioie effimere e ai tanti dispiaceri della vita del mondo, descritti con brio e un pizzico d'ingenuità e di retorica. Serapione mette altresì in evidenza l'efficacia del ministero di propiziazione che i monaci esercitano nella Chiesa e nella società, ad imitazione di Abramo e Mosè. Come vescovo, Serapione dovette impegnarsi nella difesa della dottrina cristiana. Non è accertata storicamente la sua partecipazione al concilio di Sardica (347), in cui fu sancita la riabilitazione di Atanasio; la sede romana fu riconosciuta come la suprema istanza di appello per la Chiesa universale e si operò anche la prima vera rottura tra Oriente ed Occidente. Tuttavia egli fu al fianco di Atanasio nella lotta anti-ariana e fu acerrimo anti-manicheo: lo dimostra il suo Libro contro i manichei, che Facondo dì Ermiana attribuiva erroneamente a S. Atanasio e che contiene l'appello a "non lasciarsi colpire dal minimo errore e ad innalzare un bel baluardo nella nostra anima per non cadere preda di un errore più grande".
Non sembra invece che sia di Serapione e comunque non è di mano sua l'ultima stesura dell'Eucologio, una raccolta di 30 preghiere liturgiche, importante per la storia della liturgia egiziana del sec. IV. S. Girolamo, che a Serapione dedicò un capitoletto del suo “De viris illustribus”, definendolo "Scolastico" per la sua scienza, c'informa che egli scrisse anche molte "utili lettere a diverse persone". Sozomeno riferisce che egli fece parte di una commissione di cinque vescovi egiziani che andarono da Costanzo II a intercedere per S. Atanasio: la missione fallì e lo stesso Serapione venne cacciato dagli ariani dalla sua sede.
Morì poco dopo il 362 e la sua festa è fissata dal Martirologio Romano al 21 marzo.
Autore: Piero Bargellini
Voir aussi : http://www.freewebs.com/twbe/sarseismic.pdf