Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé
Ses parents l'engagèrent dans
le mariage alors que son cœur s’était donné à Dieu. Elle vécut avec son époux
dans la fidélité à la loi de Dieu. Ils adoptèrent trois enfants pauvres. Les
épreuves ne manquèrent pas : maladie, perte du domaine envahi par les
Anglais après la défaite de Poitiers en 1356, mort de son époux après seize
années de bonheur conjugal. Refusant de se remarier, Jeanne-Marie donna tous
ses biens à l’Eglise et se mit, comme Tertiaire de saint François, au service
de l’hôpital Saint-Martin à Tours, se préoccupant des pauvres et méprisant le
jugement des puissants. Elle y fut récompensée de grâces mystiques et y mourut
en 1414.
Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé
Tertiaire franciscaine, pénitente à Tours (✝ 1414)
Ses parents
l'engagèrent dans le mariage alors que son cœur était pour la virginité. Les
jeunes époux prirent les commandements de Dieu comme règle de conduite et ces
châtelains adoptèrent trois enfants pauvres. La maladie frappa Jeanne-Marie.
Leur château fut pris d'assaut par les Anglais après la défaite de Poitiers en
1356. Son époux mourut après seize années de bonheur conjugal. Refusant de se
remarier, sainte Jeanne-Marie se retira à Tours, se préoccupa des malades, des
indigents, des mendiants. Elle donna tous ses biens, ses terres et seigneuries
au monastère du Liget. Repoussée par les riches comme insensée, elle se fit
humble servante à l'hôpital de Saint Martin. C'est là qu'elle connut de
nombreuses grâces mystiques. Peu à peu, sa sainteté fut reconnue. Elle pria et œuvra pour l'extinction du grand Schisme
d'Occident. Tertiaire de Saint François, elle vint habiter près du couvent des
Cordeliers de Tours et, de cette pauvre demeure terrestre, elle s'en fut vers
la Cité céleste.
"Jeanne de Maillé était née à Luynes en 1332 et fut enterrée à Tours en
1414. Elle a vécu à Tours, Sillé le Guillaume et en Anjou. Elle fut tertiaire
franciscaine. Elle vécut, dit-on, dans la prière et la charité envers les
pauvres."
La paroisse Bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé
du diocèse de Tours en fait mémoire.
Un vitrail datant de 1883 dans la Collégiale Notre Dame de l'Assomption à Sillé
le Guillaume retrace la vie de Jeanne-Marie de Maillé, baronne de Sillé
de 1347 à 1414. (Conseil
général de la Sarthe)
À Tours, en 1414, la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, veuve. Son
mari mort à la guerre, sa famille la rendit responsable de la perte de leurs
biens; elle fut expulsée du château de Sillé, réduite à la misère, repoussée
des siens, et vécut à peu près recluse dans une cellule près du couvent des
Mineurs, mendiant son pain, mais mettant toute sa confiance en Dieu seul.
Martyrologe
romain
Jeanne-Marie de Maillé
Veuve, Franciscaine, Bienheureuse
1332-1414
Jeanne-Marie de Maillé naquit en 1332, au château de La Roche (Luynes, près
de Saint-Quentin de Touraine), de très noble famille : son père Hardoin
était baron de Maillé, sa mère Jeanne, fille des ducs de Montbazon. Dès le plus
jeune âge elle se faisait remarquer par sa piété, surtout envers Marie qui lui
apparut tenant dans ses bras l’enfant Jésus. Sa mère lui recommanda comme
confesseur un frère franciscain du couvent de Tours. Bien qu’elle désirât
garder la continence, elle fut mariée, malgré elle, au jeune baron Robert de
Silly qui était lui aussi pieux et respectueux des engagements de son épouse.
Tous deux menèrent une vie vertueuse et soucieuse de partage avec les pauvres.
Devenue veuve, après seize ans de mariage, Jeanne-Marie fut chassée du
château de Silly par la famille de son mari qui lui reprochait de dilapider la
fortune. Elle se réfugia au château paternel, elle y continua plus que jamais
sa vie de charité et de prières. Elle bénéficia de plusieurs apparitions, de la
Vierge Marie, puis de saint François et de saint Yves qui lui recommandèrent
d’adhérer au Tiers-Ordre de saint François. Elle renonça à tous ses biens et
s’en alla vivre dans une cabane adossée au couvent des Frères mineurs de Tours,
où elle mena une vie de pénitence, de contemplation continuelle et de pauvreté,
jusqu’à mendier son pain.
Beaucoup de personnes, y compris des nobles de sa parenté, recourraient à
ses conseils et à son intercession. Ainsi le roi de France, Charles VI, de
passage à Tours, vint consulter la célèbre pénitente qui l’invita à libérer
certains prisonniers, à accorder aux autres les secours d’un aumônier. En 1395,
elle vint à Paris où elle rencontra à nouveau le roi de France, Charles VI, et
son épouse Isabeau de Bavière ; elle en profita pour reprocher à la cour
le luxe et les modes licencieuses des courtisans. À Paris, elle visita la
sainte Chapelle pour y vénérer les reliques de la Passion du Christ. Revenue à
Tours, elle y décéda à l’âge de 82 ans, le 28 mars 1414, et fût inhumée dans
l’église des Cordeliers. Mais son tombeau fût profané par les Calvinistes, lors
des guerres de religion.
Son culte immémorial fut approuvé par le pape Pie IX, en 1871.
Bienheureuse
Jeanne-Marie de Maillé
Jeanne-Marie est née en 1332 au chateau des Roches, dans lequel elle a passé son enfance. Sa famille est propriétaire de plusieurs chateaux en Touraine. Dès son plus jeune âge, Jeanne-Marie montre une grande attention envers les plus pauvres et une forte dévotion pour la Sainte Vierge. Le souhait de Jeanne-Marie est de garder sa virginité.
Jeanne-Marie est née en 1332 au chateau des Roches, dans lequel elle a passé son enfance. Sa famille est propriétaire de plusieurs chateaux en Touraine. Dès son plus jeune âge, Jeanne-Marie montre une grande attention envers les plus pauvres et une forte dévotion pour la Sainte Vierge. Le souhait de Jeanne-Marie est de garder sa virginité.
A 16 ans,
ses parents la marient avec Robert de Sillé, ami d'enfance de Jeanne-Marie
ayant une grande piété. Une fois mariés, Jeanne-Marie et son époux abritent et
nourissent de nombreux pauvres dans la maison qu'ils occupent. Après la mort de
son époux, Jeanne-Marie se consacre entièrement aux pauvres, les visitant, les
soignants et leur distribuant sa fortune. Jeanne-Marie a également une grande
dévotion pour Saint Martin, sur le tombeau duquel elle prie énormement. Devenue
pauvre parmi les pauvres, Jeanne-Marie est rejetée par sa belle famille.
Après 20 ans
de cette existence, Jeanne-Marie décide de s'installer dans un abri, près d'une
chapelle dédiée à Marie située dans une forêt proche de Tours. Elle se met
alors à s'habiller avec une étoffe grossière semblable à celle de Saint
François d'Assise. Cette existence retirée durera 2 ans.
Lorsqu'elle
a 45 ans, Jeanne-Marie se réinstalle à Tours. Elle devient à nouveau très
populaire auprès des pauvres, mais aussi auprès des nobles et des bourgeois qui
viennent lui demander conseil.
Jeanne-Marie
de Maillé meurt à Tours en 1414, à près de 82 ans. Cette femme avait obtenu
tant de guérisons, aidé tant de gens, pauvres ou non, que ses funérailles
furent un vrai triomphe. En avril 1872, à la demande de l'evêque de Tours,
l'Eglise la proclama "Bienheureuse".
Blessed Jane Mary de
Maillé, OFM Tert. V (AC)
Born 1331; died 1414; cultus confirmed in 1871. The daughter of the baron de
Maillé, Jeanne-Marie married the baron de Silly, with whom she lived in
virginity for 16 years. After his death in 1362, she joined the Franciscan
tertiaries and retired to Tours, where she spent the rest of her life in
poverty and privation due to the persecution of her husband's relatives
(Benedictines)
Blessed Jane Mary of Maille
(Jeanne-Marie de Maille)
Feast Day – March 29
Jane, the
daughter of the wealthy baron of Maille, was born at the chateau of her father
near St Quentin in France. Because she possessed from her earliest youth a
tender devotion and love for the Blessed Virgin Mary, she was given the
additional name of Mary at confirmation, and from then on she always used it
with her baptismal name. Under the direction of a Franciscan, who conducted the
divine services at the chateau, she strove earnestly to attain perfection.
Self-denial, mortification, prayer, and works of charity towards her neighbor
were the special means she employed.
Blessed Jane
Mary of Maille was scarcely fifteen years old when her father died. Jane Mary
was placed under the guardianship of her grandfather, who was already quite
advanced in years, and who therefore believed it his duty to see his grandchild
settled in life as soon as possible. He chose as her husband Baron Robert of
Silly, a man who was noble both by birth and by virtue. On the evening of their
wedding day the grandfather died suddenly. This made such an impression on the
pious husband that he readily yielded to the wish of his young wife to live in
virginity.
The young
couple’s first concern was to order their household in a Christian fashion.
Only virtuous and God-fearing persons were admitted as their servants; all had
to observe the commandments of God and of the Church faithfully; frivolous
conversations, cursing and swearing, as well as games of chance, were not
tolerated. In everything their master and mistress set the best example. Jane
Mary interested herself also in all the needs of her people, and never sent a
needy person away from her door without giving him assistance.
But the cross
is the real test of all true fidelity towards God; and it was not to be wanting
in this house either. A terrible war broke out between England and France. The
Baron of Silly and his vassals took the field in defense of their country, but
the war was disastrous for France.
Mortally
wounded, the baron was brought to his chateau; but hardly had he arrived there,
when the English took possession of it and led him away as a prisoner. Through
the efforts of his faithful wife, he obtained his freedom; but he died not long
afterwards.
Now Blessed
Jane Mary of Maille withdrew entirely from the world. She left her vast
possessions in the hands of relatives, while she moved to a little house near
the Franciscan church in Tours. Dressed in the ash-grey habit of the Third
Order, she went out to nurse the sick and the poor; the remaining time she
spent in prayer.
Jane Mary of
Maille prayed especially that God might bless the labors of priests,
particularly those who preached the divine word. She prayed most of all for the
universal Church, which at that time had to endure one of its severest trials.
Christendom was divided into two groups – one pope resided in Italy, another in
France, and even saintly people did not know which one was the rightful head of
the Church. Confusion and many scandals were the inevitable results. Had the
Church been the work of human hands, it must certainly have gone to ruin. In
answer to the prayers of many pious souls, God came to the assistance of the
Church, and Jane Mary had the consolation before her death of seeing the Church
again united under one head.
Blessed Jane
Mary of Maille died in the year 1414, at the age of eighty-two years. When her
remains, clothed in the habit of the Third Order, were brought into the church,
the body appeared to have the freshness of youth. The veneration paid to her
since her death was approved by Pope Pius IX.
from The
Franciscan Book of Saints, edited by Marion Habig, OFM