Sainte Julienne
Falconieri
Nièce d'Alexis Falconieri, fondatrice des Mantellates (+ 1341)
Nièce d'Alexis Falconieri, elle était de Florence. Grande était sa piété dès sa
jeunesse. Dès qu'elle le pût elle demanda à saint Philippe Benizi de la
recevoir comme vierge consacrée. C'est ainsi qu'avec lui elle fonda la branche
féminine des Servites de Marie sous le nom de "Mantellate". Elle mena
une vie de pénitence et de mortification.
À Florence, en 1341, sainte Julienne Falconieri, vierge, qui institua les Sœurs
de l’Ordre des Servites de Marie, appelées Mantellate, à cause de leur habit
religieux.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1350/Sainte-Julienne-Falconieri.html
SAINTE JULIENNE de FALCONIÉRI
Vierge
(1270-1341)
Julienne, de l'illustre
famille de Falconiéri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très
avancés en âge. Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si
bien que saint Alexis Falconiéri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie:
"Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné; Il la
destine à de grandes choses."
Les journées de la sainte
enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de
l'excès, la grondait: "Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que
doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. --
Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne; quand le temps sera
venu, la Sainte Vierge y pourvoira." Le temps venu, Julienne refusa de se
marier, et offrit à Dieu sa virginité.
Elle entra dans l'Ordre
récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint
Philippe Bénizi, les plus grands progrès dans la vertu. A trente-six ans, elle
était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès
les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.
Elle consacrait le lundi
au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes
pénitences et de cruelles flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle
gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte
Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très
Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au
pied de la Croix. Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à
l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.
Après sa mort, ses
religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer
incrustée dans les chairs. Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni
les peines intérieures: "Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses,
que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute
l'éternité; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense!"
Le plus beau triomphe de
Julienne, ce fut sa mort. Gémissant de ne pouvoir communier, elle supplie qu'au
moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur,
son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec
l'Hostie sur sa poitrine; mais à peine son voeu est-il exaucé, que l'Hostie
disparaît et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en
disant: "Mon doux Jésus!"
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_julienne_de_falconieri.html
Santi Pacini (attr.), Santa Giuliana Falconieri e San Filippo Benizi pregano davanti
alla Deposizione di Gesù dalla Croce (del cigoli), Mantellate church in
Florence - Interior
Sainte Julienne Falconieri
Mère et modèle des sœurs et moniales de l’Ordre de Notre-Dame
Née à Florence, Julienne est attirée par la sainteté de nos premiers frères
Fondateurs. Pour partager leur esprit et leur genre de vie, elle se donne au
Seigneur dans la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Elle est parmi
les premières femmes à porter le manteau des Servites, ce qui leur a valu
d’être appelées « Mantelées ».
De sa vie, on retient particulièrement sa dévotion à la Mère du Seigneur et son
amour de l’Eucharistie. Sur son lit de mort, incapable de retenir aucun
aliment, elle demande quand même à communier au Pain de vie. La coutume
médiévale, dans un tel cas, permet qu’on dépose l’hostie sur le cœur de la
malade. C’est ce qu’a fait le prêtre en prière auprès d’elle. On raconte que
l’hostie — Corps du Christ — demeura introuvable, comme si elle avait
mystérieusement pénétrée en elle.
Marquée par les prières, les veilles et les jeûnes, toute la vie de sainte
Julienne était devenue offrande et communion au Seigneur.
Oraison
Nous t’en prions, Seigneur, fais que la vie et l’exemple de sainte Julienne
réjouissent ton Église ; selon ton dessein de Salut, elle est devenue une mère
prévoyante et un modèle de sagesse pour de nombreuses femmes qui désirent,
comme elle, suivre le Christ et servir sainte Marie. Par Jésus, le Christ, qui
vit et règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen.
Lettre de Julienne de Florence
Sur le Mont Sénario, où sont conservés les corps des Sept premiers Pères,
Bonfils, Amédée, Bienvenu, Manet, Sostène, Hugues et Alexis, et leur mémoire,
on sent la bonne odeur de leur sainteté (cf. 2 Cor 2, 14-15; LO 43). Un tel
parfum a attiré d'autres personnes à partager leur idéal de vie: à un moment ou
l'autre de leur existence, elles sont montées à la montagne pour une période de
temps plus ou moins brève ... et, aujourd'hui, l'écho de leur voix retentit
encore dans les grottes. Voici ce que semble raconter la "nièce" de
saint Alexis, sainte Julienne [de Florence], femme laïque, amie des Servites,
dont le corps repose dans la basilique de la SS. Annunziata, à Florence.
Cet article a été publié dans la Revue de culture et de spiritualité Monte
Senario, n. 12, septembre-décembre 2000 sous le titre originale : «Cieli nuovi
et nuova terra». Traduction par l’auteur, F. Camille M. Jacques, o.s.m.
Pour le Royaume de Dieu ...
( Des cieux nouveaux et une terre nouvelle )
Moi, Julienne,[1] femme laïque, amie des Servites,[2] j'ai toujours été
fascinée par leur vie évangélique et apostolique: témoigner de l'Évangile en
communion fraternelle, vivre au service de Dieu et du prochain, les yeux fixés
sur sainte Marie, Mère et Servante du Seigneur. Vraiment. Je voyais un signe
ici-bas du Royaume de là-haut. C'est que j'ai toujours été proche des Servites.
Je fréquentais leur église Sainte-Marie - appelée ensuite par les gens la «
Sainte-Annonciation » (Santissima Annunziata), à cause de la fameuse fresque
qui la représentait -, à Cafaggio, près de laquelle était la maison de notre
famille. Je participais à leur prière. Avec eux je chantais les « louanges »
(laudi) à la Vierge Marie. Je me sentais attirée par leur vie, mais j'étais une
femme. Comment pouvais-je m'unir à ces hommes de Dieu et partager leur vie?
Le Royaume ... de l'amour
Le mystère du Royaume, le mystère de la mort, m'ont toujours interrogée. Quel
sens donner à l'existence? Vivre pour quoi? J'étais si touchée par les réponses
du Fils de l'homme au dernier jugement (cf. Mt 25, 31-46): « Amen, je vous le
dis: chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères,
c'est à moi que vous l'avez fait. (...) Chaque fois que vous ne l'avez pas fait
à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait » (Mt 25, 40. 45).
Je sentais le poids de ma responsabilité: le Seigneur est présent en chaque
personne affamée, assoiffée, étrangère, nue, malade, emprisonnée, ...; il
fallait le servir. Je me sentais coupable. Mes omissions étaient si nombreuses
(cf. Mt 25, 45). Soucieuse, j'en ai parlé, à plusieurs reprises, à mon
confesseur, le frère Jacques de Camporeggi,[3] et même à mon oncle Alexis que
je considérais comme un père spirituel et dont je méditais les paroles de
sagesse et les faisais germer dans mon coeur. Je me souviens, un jour que
j'étais angoissée, je demandai à mon oncle: « Que pourrai-je dire au Seigneur
au jour du Jugement dernier? ». Il me répondit, avec calme: « Tu sais, la demande
du Seigneur, à la fin, ne sera pas: "Combien de fois as-tu commis tel
péché ou fait telle omission ...?" mais plutôt, simplement, "Jusqu'à
quel point as-tu aimé?" (cf. Lc 7, 47). En dernier lieu, c'est sur l'amour
que nous serons tous jugés ». Ce fut pour moi une découverte. Sur la terre,
j'étais appelée à aimer, simplement, à faire toute chose avec amour! À partir
de ce moment-là, je désirai à tout prix donner ma vie à Dieu, comme mon oncle,
par amour, au service de la Vierge Marie, et j'avais tellement hâte de porter
l'habit des Servites. Tout le monde pensait que mon désir était simplement un
coup de tête et que je me serais ravisée. Mais, j'étais vraiment décidée. À la
fin, mes parents donnèrent leur consentement,[4] les frères aussi, et je pus me
vêtir du manteau des Servites.[5]
"Mantelées"
Le fait de revêtir le manteau des Servites était très significatif pour moi.
Cela exprimait mon engagement de conversion, pour le Royaume de Dieu: je ne
voulais plus chercher à plaire par mes vêtements, mais par ce que j'étais
intérieurement;[6] j'entendais me revêtir du Christ (cf. Rm 13, 14; Ga 3,
27)[7] et vivre, créature nouvelle, l'idéal de vie évangélique des Servites,
comme femme laïque, leur amie. Mais, par la suite, je découvris avec les frères
la signification plus spécifique de l'habit servite: il était un signe
d'"innocence"/pureté et d'humilité,[8] qualités mêmes de la Vierge de
Nazareth au jour de l'annonciation (cf. Lc 1, 34. 38. 48); la couleur noire
indiquait le veuvage[9] et les souffrances amères de la Mère du Crucifié, lors
des événements de la Passion.[10] L'habit même des Servites rappelait donc les
deux moments-clés de la vie de sainte Marie, notre Dame: l'Annonciation, où
elle répondit "oui" au projet salvifique de Dieu et où, sous l'ombre
de l'Esprit, elle devint mère de Jésus; la Croix, où, Ève nouvelle, elle vécut
son "oui" jusqu'au bout, et où, selon les mots de son Fils (cf. Jn
19, 26-27), elle devint mère de ses disciples bien-aimés, mère de l'Église.
"Mantelée", je me sentais engagée - avec la Vierge glorieuse - à
accueillir la Parole de Dieu (lectio divina), à être attentive aux indications
de l'Esprit, et, en signe de miséricorde, à comprendre et à soulager les
souffrances humaines. Après moi, beaucoup d'autres femmes demandèrent à revêtir
l'habit des Servites,[11] au point même que certaines d'entre elles se
réunirent et vécurent comme de véritables soeurs dans un monastère de vierges «
servantes de sainte Marie ».[12]
Aider les messagers de l'Évangile
On dit que: « On ne va pas au Paradis en carrosse ». C'est bien vrai. Pour
entrer dans le Royaume de Dieu, - nous enseigne Jésus - il faut tout laisser
(cf. Mc 10, 21-25), ne rien garder! Moi, je m'exerçais à écouter les
prédicateurs de l'Évangile, à les suivre ..., j'essayais de les aider comme je
pouvais. J'étais inspirée par l'exemple de ces pieuses femmes qui avaient
accompagné Jésus et les Douze, de la Galilée à Jérusalem, pendant qu'ils
proclamaient la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, et qui les avaient aidés « de
leurs ressources » (Lc 8, 3), et l'exemple de la jeune Lydia, de Thyatire,
croyante, convertie au Christ, qui avait été baptisée et qui avait insisté pour
que l'apôtre Paul et les siens viennent loger dans sa maison (cf. At 16,
11-15). Demeurant tout près de ces frères de Sainte-Marie de Cafaggio, je vis
en eux des hommes remplis de zèle, messagers de l'Évangile, en paroles et en
actes. Je les voyais, en ville [Florence], mendiants, serviteurs des malades, à
l'hôpital de la Source vive. Je me souvenais des recommandations du Maître à
ses disciples qui annonçaient le Royaume: « Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira. Là, guérissez les
malades et dites aux habitants: "Le règne de Dieu est tout proche de
vous" » (Lc 10, 8-9). Je cherchai donc à aider ces hommes-là du mieux que
je pouvais. Je leur vendais aussi du pain à bon prix.[13] Pour favoriser le
déroulement de leurs travaux, je leur prêtais même de l'argent, sans
intérêt.[14]
Le Royaume des cieux est déjà en moi ... et pas encore!
Mon cheminement évangélique - je le confesse - n'a pas été facile. Le Royaume
de Dieu est déjà là ... et pas encore! Vraiment. Pour qu'il reste en nous, il
faut être vigilants ... De même que ces hommes de Cafaggio, marchands en quête
de la perle précieuse, durent tout laisser pour l'acquérir (cf. Mt 13,
45-46),[15] ainsi, moi, soucieuse des affaires du Seigneur (cf. 1 Cor 7, 34),
je dus discerner "ce qui comptait vraiment", jour après jour: je
reniai avec force l'égoïsme, l'esprit mondain, le mal; je préférai, aux biens
d'ici-bas, la perle précieuse de l'Évangile, de l'Ordre, et, amoureuse du
Christ, je voulus me conformer en tout à Lui. Toutefois, pour que cette
conversion progressive à la nouveauté du Christ advienne et demeure, je choisis
de pratiquer comme moyens nécessaires certaines observances pénitentielles,
telles que des veilles, des prières, des jeûnes, le cilice (large ceinture de
crin portée sur la peau), ...[16] Je voulais, de cette manière, appartenir
totalement au Seigneur Jésus, mon Époux, et à lui seul. Je voulais dire comme
l'épouse angoissée du Cantique des cantiques: « J'ai trouvé celui que mon coeur
aime. Je l'ai saisi, je ne le lâcherai pas » (cf. Ct 3, 4).[17] J'appris aussi
la modestie du regard (cf. Pr 27, 20; Mt 5, 27-29), c'est-à-dire à ne pas fixer
les yeux sur un homme et à ne pas trouver du plaisir à sentir arrêté sur moi le
regard d'un homme.[18] Je demandai au Seigneur la grâce de vivre la béatitude
des coeurs purs (cf. Mt 5, 8) ... de regarder le monde, les personnes, avec Ses
yeux, de Le voir, Lui, en toute personne, présent à chaque instant.
Le Pain vivant descendu du ciel
L'Eucharistie a toujours été pour moi un grand soutien. Cet repas, mémorial du
"dernier Repas" de Jésus avec ses disciples, n'est-il pas une
anticipation du banquet final, dans le Royaume, où Jésus a préparé une place
pour chacun de nous (cf. Jn 14, 2-3)? C'est une chose grandiose, merveilleuse.
Je vois dans la table eucharistique, deux tables: celle de la Parole de vie et
celle du Pain vivant descendu du ciel. Le moment même de la communion a
toujours été, pour moi, très significatif, intense. Les paroles du Seigneur
Jésus me viennent alors à l'esprit: « Je suis le pain de la vie. Celui qui
vient à moi n'aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n'aura plus jamais
soif ... Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi,
je le ressusciterai au dernier jour. ... Celui qui mange ma chair et boit mon
sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. ... celui qui me mangera vivra
par moi. Tel est le pain qui descend du ciel ... celui qui mange ce pain vivra
éternellement » (Jn 6, 35. 54. 56. 57. 58). Combien de fois ai-je participé à
l'Eucharistie des premiers frères, à Sainte-Marie de Cafaggio! Comme les
disciples d'Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35) et Marie de Magdala, en pleurs pour
l'absence de son Maître (cf. Jn 20, 11-17), j'ai appris à reconnaître le
Maître, vivant au milieu des siens, sous le "signe" de la fraction du
pain. J'ai beaucoup joui de sa présence en moi. J'en tirais de nouvelles
énergies. Parfois, à l'Eucharistie, je désirais tellement l'union avec le
Christ, mon Époux, que j'étais même prête à quitter ce monde (cf. Fil 1,
23)[19] et que je faisais miennes les paroles de l'apôtre Paul:[20] « je vis
mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
Un secret, entre femmes
À toi, aujourd'hui, qui est servante de Marie ou amie des Servites, je voudrais
adresser une invitation. Tu te souviens, dans l'Évangile, du récit de la
guérison de la femme infirme depuis dix-huit ans (cf. Lc 13, 10-17), un jour de
sabbat? Sinon, je t'invite à le relire. Je comprends, certes, que cette femme
toute courbée, incapable de se redresser, est une image de l'humanité qui, dans
son péché, regarde simplement vers la terre; elle est une fille d'Abraham à
laquelle Jésus, un jour de sabbat, annonce la libération, la
"redresse", lui enseigne de nouveau à regarder les autres en face et
à lever son regard/visage vers la lumière. Le sabbat n'est pas un jour de
"paralysie" ou de "soumission aveugle", mais un jour de
repos, de liberté, de joie, d'action de grâce pour la libération accordée.
Toutefois, je vois aussi, dans ce récit, un message de guérison pour moi et
pour toute femme. Je te prie de ne pas oublier les paroles de Jésus et son
geste. Il lui dit: « "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité."
Puis, il lui imposa les mains; à l'instant même elle se trouva toute droite, et
elle rendait gloire à Dieu » (Lc 13, 12-13). "Femme, te voilà délivrée
..." Jésus, un jour de sabbat tout comme aux autres jours, ne veut pas
laisser la femme paralysée ou courbée, mais il tient à la délivrer, à la
sauver. Sur la parole de Jésus, je t'en prie: sois délivrée, redresse-toi.
C'est ainsi que Jésus, le Maître, te veut: redressée. Sois toi-même, en tout
temps. Créative, empressée, tendre, sensible. Par amour. Fais un trésor de ta
féminité; qu'elle soit un véritable apport à l'Ordre des Servites, à la Famille
Servite. Toi qui sais regarder l'autre avec ton coeur, ne reste pas inactive.
Tire profit de ton génie féminin et répète, à ton tour, les gestes bienfaisants
de Jésus, signes du Royaume messianique (cf. Lc 7, 20-23). Avec ton esprit
maternel, exerce-toi à accueillir le don multiforme de la vie, de la santé, du
bonheur, du bien-être, de la dignité, et prends-en soin. En toi et en toute
personne. En tout lieu. En tout temps.
Ta soeur et ton amie,
Julienne de Florence
[1] Sainte Julienne - dont nous n'avons pas de données biographiques avant le
XVe siècle -, dite de la riche famille des « Falconieri », vécut à Florence (où
elle naquit vers l'an 1271) en lien étroit avec la communauté locale des
Serviteurs de sainte Marie de Cafaggio, appelée ensuite « SS. Annunziata ». Le
frère Paolo Attavanti écrit, en 1494, qu'elle était la nièce de saint Alexis,
un des Sept saints Fondateurs de l'Ordre des Serviteurs de sainte Marie, et
qu'elle fut la première "tertiaire" ou "mantelée" de
l'Ordre dans les dernières décennies du XIIIe siècle et jusqu'à sa mort, fixée
ensuite au 19 juin 1341, renommée pour sa vie virginale, sa pénitence et sa
piété envers Jésus eucharistie et crucifié. Elle est considérée, dès la fin du
XVe siècle, comme « prototype » de toutes les soeurs et moniales servites, come
le fut sainte Claire d'Assise pour l'ordre « séraphique » (franciscains), et
sainte Catherine de Sienne, pour l'ordre « chérubique » (dominicains). Cf. Dal
Pino Franco Andrea, Giuliana Falconieri, dans: Aa.Vv., Il grande libro dei
santi. Dizionario enciclopedico, vol. 2 (San Paolo, Cinisello Balsamo 1998) pp.
966-968. Pour une présentation de la documentation des XIVe e XVe siècles sur
la bienheureuse Jeanne et sur sainte Julienne, voir: Dal Pino Franco Andrea,
Spazi e figure lungo la storia dei Servi di santa Maria (secoli XIII-XX) =
Italia Sacra. Studi e documenti di storia ecclesiastica 55 (Herder, Roma 1997)
pp. 539-549 [La B. Giovanna e S. Giuliana da Firenze nella documentazione del
secoli XIV-XV].
[2] Un premier exemple documenté de femme laïque, amie des Servites, qui
remonte au temps des premiers frères de l'Ordre, est celui d'une célibataire,
Jeannine (Giovannina), morte le 13 septembre 1317, parente probable du frère
Giovanni de la Tosca, ... et que certains experts sont tentés d'identifier à
sainte Julienne! Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze (1295-1332),
dans: Casalini E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi dei
"Servi della Donna di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia Toscana
dei Servi di Maria 5 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp. 39-40.
Nous nous en inspirons pour décrire la vie de sainte Julienne.
[3] Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze (1295-1332), dans: Casalini
E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi dei "Servi della Donna
di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di Maria 5 (Convento
della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp. 17, 95, 98.
[4] Selon la tradition, sainte Julienne serait née en 1270, à Florence, de
Chiarissimo de Falco et de Reparata Falconieri; on dit que Chiarissimo était
frère d'Alexis, un des Sept saints Fondateurs de l'Ordre des Serviteurs de
sainte Marie, et donc oncle de Julienne, que la jeune femme considérait comme
un père spirituel. Cf. Casalini E., Santa Giuliana e il movimento
laico-servitano ieri e oggi, dans: Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi spiritualità
- formazione. Conferenze tenute ai convegni nazionali di Misano Adriatico 1987
e 1988 = Sussidi OSSM 2 (s.e., s.l. s.d.) p. 16.
[5] Cf. Attavanti Paolo (+ 1499), Quaresimale sulle lettere dell'apostolo Paolo
(Siena 1494) f. 52, dans: Moniales OSM 2 (1964) pp. 23-25. Pour la version
française, voir: À la louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus viros
gloriosos 6 (CLIOS - Marianum, Rome 2000) pp. 72-74.
[6] Cf. Règle de saint Augustin, n. 19.
[7] Cf. Const. anciennes, chap. XVI (La profession), bénédiction de l'habit.
[8] Cf. Const. anciennes, chap. XVI (La profession), bénédiction de l'habit.
[9] Cf. LP 8.
[10] Cf. LO 52.
[11] Un auteur de la deuxième décennie du XVIe siècle écrit: «... notre
"religion" commença à vêtir des soeurs (du Tiers-Ordre régulier) en
1332 le 2 juillet; et la première fut Julienne Falconieri, qui mourut en 1341
... » (« ... la nostra religione cominciò a vestire delle sore (suore del
terz'Ordine regolare) nel 1332 il 2 di luglio; et prima fu Giuliana de' Falconeris,
che morì nel 1341 ... »). Cf. Casalini E., Santa Giuliana e il movimento
laico-servitano ieri e oggi, dans: Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi
spiritualità - formazione. Conferenze tenute ai convegni nazionali di Misano
Adriatico 1987 e 1988 = Sussidi OSSM 2 (s.e., s.l. s.d.) p. 20.
[12] Le testament de Gherardo de feu Migliore Guadagni, daté du 20 juillet
1327, dit ceci: « ... Gherardo, de tous ses biens, mobiliers et immobiliers,
... laissa, commanda, voulut et disposa, que soit fait un monastère de vierges
de l'Ordre des Serviteurs de sainte Marie, au lieu qui aurait plu aux
exécuteurs testamentaires » (« ... Gherardo, di tutti i suoi beni, mobili ed
immobili ... lasciò, comandò, volle e dispose, che venisse fatto un monastero
di vergini dell'Ordine dei Servi di Maria nel luogo, che più piacesse agli
esecutori del testamento ... »). Nous ne savons pas exactement si et où ce
premier monastère fut fait, mais rien n'empêche de penser, avec la tradition,
que des vierges consacrées se réunirent dans un premier et nouveau monastère de
Servantes de sainte Marie, approfondissant l'expérience de sainte Julienne. Cf.
Casalini E., Santa Giuliana e il movimento laico-servitano ieri e oggi, dans:
Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi spiritualità - formazione. Conferenze
tenute ai convegni nazionali di Misano Adriatico 1987 e 1988 = Sussidi OSSM 2
(s.e., s.l. s.d.) p. 20.
[13] Jeannine (Giovannina), femme célibataire, possédait probablement un four.
Dans le Registro Entrate-Uscite di S. Maria di Cafaggio [= REU], en juin 1288,
on lit enregistrée une dépense a la Giovannina per cocitura di due staia di
pane, quando andaro i frati a la processione [de saint Jean Baptiste, patron de
Florence (24 juin)] (REU, f. 28r, 7). On y lit aussi le paiement per ij staia di
crusca [que] doveagli avere la Giovannina ... s. ij e d. viij (REU, f. 44v,
22). Cf. Casalini E.M., ed., Registro di Entrata e Uscita di Santa Maria di
Cafaggio (REU) 1286-1290 = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di
Maria 7 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1998) pp. 192, 229.
[14] Jeannine (Giovannina), femme célibataire, dans les Ricordanze di S. Maria
di Cafaggio [= R.], semble posséder assez d'argent et aide généreusement les
frères. En 1295, elle prête 7 florins d'or per lo muro (R., f. 1v, 2). En
octobre 1296, elle est dite Giovannina di monna Tessa, et elle donne encore 8
florins d'or que gl'avea de' suoi frère Giovanni de la Tosca; d'autres 11
florins d'or viennent par elle au couvent du frère Giovanni per compiere lo
muro et naturellement tout cet argent est restitué (R., f. 6v, 1, 2). Mais le
prêt le plus élevé - 22 florins d'or - accordé aux frères, est fait le 27
novembre 1297 pour acheter une parcelle de terre à vigne dans le domaine de la
paroisse à Giogoli, dans un lieu dit Arelle. La restitution de cette somme
commence le 28 avril 1300, à l'occasion du voyage à Rome de cette femme
Jeannine (Giovannina) pour l'Année Sainte (jubilaire) fixée per le pape
Boniface VIII; mais il résulte que le 17 mai 1309 la dette susdite n'est pas
encore remboursée (R., f. 10r, 1 passim). Nous apprenons, cependant, que cette
Jeannine (Giovannina) ne vit pas seule, mais comme servante de dame Tessa des
Alluodi, avec laquelle, toutefois, elle n’est plus mentionnée à partir du 25
mai 1309. Enfin, le texte indique que le 12 avril 1310, les frères rendirent
les derniers 10 florins d'or du crédit accordé, et que de la part des frères le
débit fuit solutum in integrum et la Jeannine (Giovannina) fuit contenta (R.,
f. 12r, passim). C'est dire que le prêt accordé par Jeannine (Giovannina) en
1297 fut complètement remboursé en 1310, soit 13 ans plus tard, et sine merito
quelconque: sans intérêt. Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze
(1295-1332), dans: Casalini E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi
dei "Servi della Donna di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia
Toscana dei Servi di Maria 5 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp.
39-40.
[15] Cf. LO 19, 30.
[16] Cf. Attavanti Paolo (+ 1499), Quaresimale sulle lettere dell'apostolo
Paolo (Siena 1494) f. 52, dans: Moniales OSM 2 (1964) pp. 23-25. Pour la
version française, voir: À la louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus
viros gloriosos 6 (CLIOS - Marianum, Rome 2000) p. 74.
[17] Voir, dans la Liturgie des Heures OSM, l'antienne du premier psaume des
premières vêpres de la solennité du 19 juin (sainte Julienne).
[18] Cf. Règle de saint Augustin, nn. 22-28.
[19] Cf. LO 20.
[20] Au sujet de l'amour de sainte Julienne envers le Christ crucifié (cf. 1
Cor 2, 2), le frère Michele M. Poccianti écrit dans son Chronicon (1567) [voir
dans: Monumenta OSM 12 (1911) p. 68; pour la version française, voir: À la
louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus viros gloriosos 6 (CLIOS -
Marianum, Rome 2000) p. 118]: « Dans les annales on lit aussi que cette vierge
très chaste nourrit une si vive dévotion à la Passion du Christ qu’après sa
mort on trouva, imprimée sur sa poitrine comme un sceau, l’image du Christ
crucifié. Ceci est confirmé par les anciennes représentations de Julienne que
l’on peut voir encore aujourd’hui sur les autels de l’église de la Santissima
Annunziata ».
SOURCE : http://www.servitesdemarie.org/fr_1078_index.php
Santi
Pacini (ambito), Santa Giuliana Falconieri presentata alla Madonna col Bambino,
Mantellate church in Florence - Interior
Sainte Julienne, de l’illustre famille de Falconieri, vint au monde à
Florence l’an 1270 (le Siège apostolique étant vacant pendant trois ans,
Ottokar II empereur et saint Louis IX roi de France), dans un temps où ses
parents, avancés en âge, ne comptaient plus avoir d’enfants.
Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que saint
Alexis Falconieri, de l’Ordre des Servites, quand il venait voir sa famille,
disait à la mère ravie : « Ce n’est pas une fille, c’est un ange que Dieu vous a
donné ; Il la destine à de grandes choses. »
Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux
exercices. Sa mère y trouvant de l’excès, la grondait : « Julienne,
disait-elle, si tu n’apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison,
je ne pourrai pas te trouver un mari. —Ne craigniez rien, ma mère, répondait
finement Julienne ; quand le temps sera venu, la sainte Vierge y pourvoira. »
Mais, le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa
virginité.
Elle entra dans l’Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit,
sous la conduite de saint Philippe Beniti, les plus grands progrès dans la
vertu ; à trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les
réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa
vie était très austère. Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du
purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles
flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne
prenant d’autre nourriture que la sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait
au pain et à l’eau en l’honneur de la très sainte Vierge, et elle passait cette
journée dans la compagnie de Marie, au pied de la croix.
Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu’à l’extase, dans la
méditation de la Passion du Sauveur. Après sa mort, ses religieuses furent
saisies d’émotion en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les
chairs. Son divin époux ne lui ménagea ni les tentations ni les peines
intérieures : « Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je
souffre, s’il le faut, tous les tourments de l’enfer pendant toute l’éternité ;
mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense ! »
Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Atteinte d’une grave maladie
d’estomac, épuisée par des vomissements continuels, elle gémit de ne pouvoir
communier ; elle supplie qu’au moins on lui montre la sainte Hostie, et, quand
on lui a procuré ce bonheur, son audace d’amour va plus loin, elle prie qu’on
place le corporal avec l’Hostie sur sa poitrine. Mais à peine son vœu fut-il
exaucé, que l’Hostie disparaît et que Julienne, transportée d’amour, rend le
dernier soupir en disant : « Mon doux Jésus ! »
C’était le 19 juillet 1340, Benoît XII étant pape, Louis V de Bavière empereur
et Philippe VI roi de France.
SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-sainte-Julienne-Falconieri-Fete-le-19-juin-No_501.htm
Sainte Julienne
Falconieri, vierge
Déposition à Florence en 1341,
nièce de St Alexis, un des douze fondateurs des Servites (fête le 12 février),
née en 1270, elle fonda la branche féminine des Servîtes, les Mantellates.
Canonisée en 1737, fête en 1738.
Leçons des Matines avant
1960
Quatrième leçon.
Julienne, de la noble famille des Falconiéri, eut pour père l’illustre
fondateur de l’église dédiée à la Mère de Dieu saluée par l’Ange, monument
splendide dont il fit tous les frais et qui se voit encore à Florence. Il était
déjà avancé en âge, ainsi que Reguardata, son épouse, jusque-là stérile,
lorsqu’on l’année mil deux cent soixante-dix, leur naquit cette enfant. Au
berceau, elle donna un signe non ordinaire de sa sainteté future, car on
l’entendit prononcer spontanément de ses lèvres vagissantes les très doux noms
de Jésus et de Marie. Dès l’enfance, elle s’adonna tout entière aux vertus
chrétiennes et y excella de telle sorte que saint Alexis, son oncle paternel,
dont elle suivait les instructions et les exemples, n’hésitait pas à dire à sa
mère qu’elle avait enfanté un ange et non pas une femme. Son visage, en effet,
était si modeste, son cœur resta si pur de la plus légère tache, que jamais,
dans tout le cours de sa vie, elle ne leva les yeux pour considérer le visage
d’un homme, que le seul mot de péché la faisait trembler et qu’il advint un
jour qu’au récit d’un crime, elle tomba soudain presque inanimée. Elle n’avait
pas encore achevé sa quinzième année, que, renonçant aux biens considérables
qui lui venaient de sa famille et dédaignant les alliances d’ici-bas, elle voua
solennellement à Dieu sa virginité entre les mains de saint Philippe Béniti, et
la première reçut de lui, l’habit dit des Mantellates.
Cinquième leçon.
L’exemple de Julienne fut suivi par beaucoup de nobles femmes, et l’on vit sa
mère elle-même se ranger sous la direction de sa fille. Aussi, leur nombre
augmentant peu à peu, elle établit ces Mantellates en Ordre religieux, leur
donnant pour vivre pieusement, des règles qui révèlent sa sainteté et sa haute
prudence. Saint Philippe Béniti connaissait si bien ses vertus que, sur le
point de mourir, il ne crut pouvoir recommander à personne mieux qu’à Julienne
non seulement les religieuses, mais l’Ordre entier des Servîtes, dont il avait
été le propagateur et le chef. Cependant elle n’avait sans cesse que de bas
sentiments d’elle-même ; maîtresse des autres, elle servait ses sœurs dans
toutes les occupations domestiques même les plus viles. Passant des jours
entiers à prier, elle était très souvent ravie en extase. Elle employait le
temps qui lui restait, à apaiser les discordes des citoyens, à retirer les
pécheurs de leurs voies mauvaises et à soigner les malades, auxquels, plus
d’une fois, elle rendit la santé en exprimant avec ses lèvres le pus qui
découlait de leurs ulcères. Meurtrir son corps par les fouets, les cordes à
nœuds, les ceintures de fer, prolonger ses veilles ou coucher sur la terre nue
lui était habituel. Chaque semaine, pendant deux jours, elle n’avait pour seule
nourriture que le pain des Anges ; le samedi, elle ne prenait que du pain et de
l’eau, et, les quatre autres jours, elle se contentait d’une petite quantité
d’aliments grossiers.
Sixième leçon. Cette vie
si dure lui occasionna une maladie d’estomac qui s’aggrava et la réduisit à
l’extrémité alors qu’elle était dans sa soixante-dixième année. Elle supporta
d’un visage joyeux et d’une âme ferme les souffrances de cette longue maladie ;
la seule chose dont elle se plaignit, c’était que, ne pouvant retenir aucune
nourriture, le respect dû au divin Sacrement la tint éloignée de la table
eucharistique. Dans son angoisse, elle pria le Prêtre de consentir au moins à
lui apporter ce pain divin que sa bouche ne pouvait recevoir et à l’approcher
de sa poitrine. Le Prêtre, ayant acquiescé à son désir, à l’instant même, ô
prodige ! Le pain sacré disparut et Julienne expira, le visage plein de
sérénité et le sourire aux lèvres. On connut le miracle lorsque le corps de la
Vierge dut être préparé selon l’usage pour la sépulture : on trouva, en effet,
au côté gauche de la poitrine, imprimée sur la chair comme un sceau, la forme
d’une hostie représentant l’image de Jésus crucifié. Le bruit de cette
merveille et de ses autres miracles lui attira la vénération non seulement des
habitants de Florence, mais de tout l’univers chrétien ; et cette vénération
s’accrut tellement pendant près de quatre siècles entiers, qu’enfin le Pape
Benoît XIII ordonna qu’au jour de sa Fête il y eût un Office propre dans tout
l’Ordre des servites de la Bienheureuse Vierge Marie. Sa gloire éclatant de
jour en jour par de nouveaux miracles, Clément XII, protecteur généreux du même
Ordre, inscrivit Julienne au catalogue des saintes Vierges.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Miraculeusement munie du
viatique sacré, Julienne achève aujourd’hui son pèlerinage ; elle se présente
aux portes du ciel, montrant sur son cœur l’empreinte laissée par l’Hostie.
Florence, où elle naquit, voit briller d’un éclat nouveau le lis qui resplendit
sur ses armes ; d’autres sont déjà venus, d’autres viendront encore manifester,
par les sublimes vertus pratiquées en ses murs, que l’Esprit d’amour se
complaît dans la ville des fleurs. Qui dira la gloire des montagnes formant à
la noble cité cette couronne que les hommes admirent, et que les anges trouvent
plus splendide encore ? Vallombreuse, et, par delà, Camaldoli, l’Alverne :
forteresses saintes, au pied desquelles tremble l’enfer ; réservoirs sacrés des
grâces de choix, gardés par les séraphins ! De là, plus abondantes et plus
pures que les flots de l’Arno, s’épanchent sur cette heureuse contrée les eaux
vives du salut.
Trente-sept années avant
la naissance de Julienne, il sembla que Florence allait devenir, sous
l’influence d’un tel voisinage, un paradis nouveau : tant la sainteté y parut
commune, tant les prodiges s’y vulgarisèrent. Sous les yeux de l’enfer en
furie, la Mère de la divine grâce, aimée, chantée par ses dévots clients,
multipliait ses dons. Au jour de son Assomption, sept personnages des plus en
vue par la noblesse, la fortune et les charges publiques, avaient été soudain
remplis d’une flamme céleste qui les portait à se consacrer sans partage au
culte de Notre-Dame ; bientôt, sur le passage de ces hommes disant adieu au
monde, les enfants à la mamelle s’écriaient tout d’une voix dans la ville
entière : « Voici les serviteurs de la Vierge Marie ! » Parmi les innocents
dont la langue se déliait ainsi pour annoncer les mystères divins, était un
nouveau-né de l’illustre famille des Benizi ; on le nommait Philippe, et il
avait vu le jour en cette fête même de l’Assomption où Marie venait de fonder,
pour sa louange et celle de son Fils, le très pieux Ordre des Servîtes.
Nous aurons à revenir sur
cet enfant, qui fut le propagateur principal du nouvel Ordre ; car l’Église
célèbre sa naissance dans le ciel au lendemain de l’Octave de la grande fête
qui le vit naître ici-bas. Il devait être devant Dieu le père de Julienne. En
attendant, les sept conviés de Marie au festin de la pénitence, tous fidèles
jusqu’à la mort, tous inscrits eux-mêmes au catalogue des Saints, s’étaient
retirés à trois lieues de Florence au désert du mont Senario. Là, Notre-Dame
mit sept années à les former au grand dessein dont ils étaient, à leur insu,
les instruments prédestinés. Durant un si long temps, selon le procédé divin
tant de fois relevé par nous en ces jours, l’Esprit-Saint commença par éloigner
d’eux toute autre pensée que celle de leur propre sanctification, les employant
à la mortification des sens et de l’esprit dans l’exclusive contemplation des
souffrances du Seigneur et de sa divine Mère. Deux d’entre eux descendaient
chaque jour à la ville, pour y mendier leur pain et celui de leurs compagnons.
L’un de ces mendiants illustres était Alexis Falconiéri, le plus avide
d’humiliations parmi les sept. Son frère, qui continuait d’occuper un des
principaux rangs parmi les citoyens, était digne du bienheureux et s’honorait
de ces héroïques abaissements. Aussi le vit-on, avec le concours de la
religieuse cité sans distinction de classes, doter d’une magnifique église la
pauvre retraite que les solitaires du mont Senario avaient fini par accepter,
comme pied-à-terre, aux portes de Florence.
Pour honorer le mystère
où leur auguste Souveraine s’était elle-même déclarée la servante du Seigneur,
les Servites de Marie voulurent qu’on y représentât sur la muraille la scène où
Gabriel salua pleine de grâce dans son humilité l’impératrice de la terre et
des cieux. L’Annonciade fut le nom du nouveau monastère, qui devint le plus
considérable de l’Ordre. Entre les merveilles que la richesse et l’art des
siècles suivants ont réunies dans son enceinte, le principal trésor reste
toujours cette fresque primitive dont le peintre, moins habile que dévot à
Marie, mérita d’être aidé par les anges. D’insignes faveurs, descendant sans
interruption de l’image bénie, amènent jusqu’en nos temps la foule à ses pieds
; si la ville des Médicis et des grands-ducs, englobée dans le brigandage
universel de la maison de Savoie, a gardé mieux que plusieurs autres l’ardente
piété des beaux temps de son histoire, elle le doit à son antique madone, et à
ses saints qui semblent composer à Notre-Dame un cortège d’honneur.
Ces détails étaient
nécessaires pour faire mieux comprendre le récit abrégé où l’Église renferme la
vie de notre Sainte. Née d’une mère stérile et d’un père avancé en âge,
Julienne fut la récompense du zèle que ce père, Carissimo Falconiéri, avait
déployé pour l’Annonciade. C’est près de la sainte image qu’elle devait vivre
et mourir ; c’est près d’elle encore que reposent aujourd’hui ses reliques
sacrées. Élevée par saint Alexis, son oncle, dans l’amour de Marie et de
l’humilité, elle se dévoua dès son plus jeune âge à l’Ordre qu’avait fondé
Notre-Dame, n’ambitionnant qu’un titre d’oblate, qui lui permît de servir au
dernier rang les serviteurs et servantes de la Mère de Dieu ; c’est ainsi que,
plus tard, elle fut reconnue comme institutrice du tiers-ordre des Servites, et
se vit à la tête de la première communauté des Mantelées ou tertiaires de son
sexe. Mais son influence auprès de Dieu s’étendit bien plus, et l’Ordre entier
la salue comme sa mère ; car ce fut elle qui véritablement acheva l’œuvre de sa
fondation, et lui donna stabilité pour les siècles à venir.
L’Ordre, en effet, que
quarante années de miraculeuse existence et le gouvernement de saint Philippe
Benizi avaient merveilleusement étendu, traversait alors une crise suprême,
d’autant plus redoutable que de Rome même partait la tempête. Il s’agissait
d’appliquer partout les canons des conciles de Latran et de Lyon, qui
prohibaient l’introduction d’Ordres nouveaux dans l’Église ; l’établissement
des Servites étant postérieur au premier de ces conciles, Innocent V résolut
leur suppression. Déjà défense avait été faite aux supérieurs de recevoir aucun
novice à la profession ou à la vêture ; et, en attendant la sentence
définitive, les biens de l’Ordre étaient considérés d’avance comme dévolus au
Saint-Siège. Philippe Benizi allait mourir, et Julienne n’avait pas quinze ans.
Toutefois, éclairé d’en haut, le saint n’hésita pas : il confia l’Ordre à
Julienne, et s’endormit dans la paix du Seigneur. L’événement justifia sa
confiance : à la suite de péripéties qu’il serait long de rapporter, Benoît XI,
en 1304, donnait aux Servîtes la sanction définitive de l’Église. Tant il est
vrai que dans les conseils de la Providence ne comptent ni le rang, ni le sexe,
ni l’âge ! La simplicité d’une âme qui a blessé le cœur de l’Époux, est plus
forte en son humble soumission que l’autorité la plus haute, et sa prière
ignorée prévaut sur les puissances même établies de Dieu.
Servir Marie était, ô
Julienne, la seule noblesse qui arrêtât vos pensées ; partager ses douleurs, la
récompense unique qu’ambitionnât en ses abaissements votre âme généreuse. Vos
vœux furent satisfaits. Mais, du haut de ce trône où elle règne maintenant sur
les hommes et les anges, celle qui se confessa la servante du Seigneur et vit
Dieu regarder sa bassesse [1], voulut aussi vous exalter comme elle-même
au-dessus des puissants. Trompant l’obscurité silencieuse où vous aviez résolu
de faire oublier l’éclat humain de votre naissance, votre gloire sainte éclipsa
bientôt l’honneur, pourtant si pur, qui s’attachait dans Florence au nom de vos
pères ; c’est à vous, humble tertiaire, servante des serviteurs de Notre-Dame,
que le nom des Falconiéri doit d’être aujourd’hui connu dans le monde entier.
Bien mieux : au pays des vraies grandeurs, dans la cité céleste où l’Agneau,
par ses rayons inégalement distribués sur le front des élus, constitue les
rangs de la noblesse éternelle, vous brillez d’une auréole qui n’est rien moins
qu’une participation de la gloire de Marie. Comme elle fit en effet pour
l’Église après l’Ascension du Seigneur, vous-même, en ce qui touche l’Ordre
glorieux des Servîtes, laissant à d’autres l’action qui paraît au dehors et
l’autorité qui régit les âmes, n’en fûtes pas moins dans votre humilité la
maîtresse et la mère de la famille nouvelle que Dieu s’était choisie. Plus
d’une fois dans le cours des âges la divine Mère voulut ainsi glorifier ses
imitatrices, en faisant d’elles jusque-là, contre leur attente, ses copies très
fidèles. Dans la famille confiée à Pierre par son divin Fils, Notre-Dame était
la plus soumise au gouvernement du vicaire de l’Homme-Dieu et des autres
Apôtres ; tous cependant savaient qu’elle était leur reine, et la source des
grâces d’affermissement et d’accroissement répandues sur l’Église. De même, ô
Julienne, la faiblesse du sexe et de l’âge n’empêcha point un Ordre puissant de
vous proclamer sa lumière et sa gloire, parce que le Très-Haut, libre en ses
dons, voulut accorder à votre jeunesse les résultats refusés à la maturité, au
génie, à la sainteté de Philippe Benizi votre père.
Continuez votre aide à la
famille pieuse des Servîtes de Marie. Étendez votre assistance bénie à tout
l’Ordre religieux si éprouvé de nos jours. Que Florence garde par vos soins,
comme son souvenir le plus précieux, celui des faveurs de Notre-Dame et des
saints qu’a produits en elle la foi des vieux âges. Que toujours l’Église ait à
chanter, pour des bienfaits nouveaux, la puissance que l’Époux divin daigna
vous octroyer sur son Cœur. En retour de la faveur insigne par laquelle il
voulut couronner votre vie et consommer en vous son amour, soyez propice à nos
derniers combats ; obtenez-nous de ne point mourir sans être munis du viatique
sacré. L’Hostie sainte, proposée par une autre Julienne [2] à nos adorations
plus spéciales en ces jours, illumine de ses feux toute cette partie du Cycle.
Qu’elle soit l’amour de notre vie entière ; qu’elle nous fortifie dans la lutte
suprême. Puisse notre mort être aussi le passage heureux du banquet divin
d’ici-bas aux délices de l’union éternelle.
[1] Luc. I, 48, 52.
[2] Ste Julienne de
Cornillon (+1255), à l’origine de la Fête-Dieu.
Statue of Saint Juliana Falconieri in Saint Peter's Basilica
Statue of Saint Juliana Falconieri in Saint Peter's Basilica
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Aujourd’hui la belle
messe des célèbres martyrs milanais cède la place à celle de sainte Julienne,
de la noble famille florentine des Falconieri, dont la fête fut d’abord
introduite dans le Bréviaire par un pape qui était son compatriote (Clément
XII, Laurent Corsini) ; plus tard, Clément XIII l’éleva au rite double.
Sainte Julienne peut être
considérée comme une seconde fondatrice de l’Ordre des Servîtes de la
bienheureuse Vierge Marie ; les circonstances qui accompagnèrent sa dernière
Communion ont enveloppé cette âme séraphique d’un parfum virginal, au point
d’en faire l’une des figures les plus attirantes de l’hagiographie
eucharistique. On sait en effet, par une ancienne tradition, que la sainte
Hostie pénétra invisiblement dans la poitrine de la malade qui ne pouvait
communier, car elle rejetait toute nourriture.
La messe est du Commun,
sauf la première collecte qui est la suivante : « Seigneur qui, d’une façon
merveilleuse, voulûtes réconforter par la nourriture eucharistique votre
bienheureuse servante Julienne durant sa dernière maladie ; nous vous demandons
par ses mérites que nous aussi, dans cette épreuve suprême, fortifiés par le
même Sacrement, nous puissions arriver à la patrie céleste ».
De même que les païens
mettaient dans la bouche des morts la monnaie destinée à payer le fret de la
barque de Caron, ainsi, au IVe siècle, c’était déjà une ancienne tradition de
l’Église romaine, confirmée par un grand nombre de textes des saints Pères, que
de réconforter le dernier instant des fidèles par la nourriture eucharistique :
Viaticum, que parfois l’on déposait même sur la poitrine des défunts. Par la
suite, l’Église modifia cette discipline et déclara qu’il suffisait aux
mourants de recevoir comme viatique cette Communion qui suit la Confession et
l’Extrême-Onction, sans qu’il soit nécessaire de la renouveler au moment même
du dernier soupir. Cette antique coutume romaine reflète cependant la foi
énergique du premier âge patristique, où, en face du matérialisme païen, on
voulait confesser solennellement le dogme de l’immortalité de l’âme et de la
finale résurrection des corps, dont la divine Eucharistie est le gage.
Agostino Veracini, Santa Giuliana Falconieri, San Giovannino degli Scolopi - Firenze
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Que dans notre agonie
nous soyons consolés et fortifiés par le saint viatique.
1. Sainte Julienne. —
Jour de mort : 12 juin 1341. Tombeau : A Florence, dans l’église de
l’Annonciation. Image : On la représente en religieuse servite (mantellata),
avec une hostie sur le côté droit de la poitrine. Vie : La sainte naquit en
1270. Elle était de la noble famille des Falconiéri. Quand elle naquit, ses parents
étaient déjà âgés. Son oncle, le bienheureux Alexis Falconiéri, déclara à sa
mère que ce n’était pas une fille qu’elle avait mise au monde, mais un ange. A
l’âge de 15 ans, elle renonça à son héritage et reçut des mains de saint
Philippe Beniti l’habit des religieuses servites, dites « Mantellate ».
Beaucoup de femmes des meilleures familles suivirent l’exemple de Julienne, et
sa mère elle-même se soumit à sa direction spirituelle. Saint Beniti confia à
ses soins l’Ordre des servites qu’il dirigeait. Sainte Julienne s’imposait de
grandes mortifications et des jeûnes austères. Il en résulta une grave maladie
d’estomac. Elle ne pouvait prendre aucune nourriture, elle ne pouvait même pas
recevoir la sainte communion. Arrivée à ses derniers moments, elle pria le
prêtre d’approcher tout au moins la sainte hostie de sa poitrine. C’est alors
que se produisit le miracle de l’hostie dont parlent l’oraison et l’hymne du
bréviaire : la sainte hostie disparut et Julienne s’endormit dans le Seigneur
avec un visage souriant (12 juin 1341). Après sa mort, on vit l’image du
crucifix, telle qu’elle était sur l’hostie, imprimée nettement sur sa poitrine.
— La messe (Dilexísti) est du commun des vierges.
2. Le viatique. — Les
païens mettaient dans la bouche des morts une pièce de monnaie qui devait leur
servir à payer le nocher Caron pour le passage du Styx. C’était là le viatique
des païens. Quant aux chrétiens, ils donnaient déjà dans l’antiquité la sainte
Eucharistie aux mourants ; ils plaçaient même la sainte hostie sur la poitrine
des morts. Cet usage, il est vrai, ne fut pas approuvé par l’Église ; mais il
montre la foi des premiers chrétiens dans la résurrection de là chair dont le
gage est la sainte Eucharistie. L’Église appelle la communion au lit de mort :
viatique (nourriture de voyage). Elle l’a entourée de privilèges particuliers.
Le prêtre, en administrant le viatique, use d’une formule différente de celle
qu’on emploie pour la communion ordinaire : « Reçois, mon frère (ma sœur),
comme viatique, le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; qu’il te garde de
l’ennemi mauvais et te conduise à la vie éternelle. Amen ». Le viatique peut
être reçu plusieurs fois si la maladie se prolonge. On peut également le
recevoir un jour où l’on a déjà communié. Bien entendu, la loi du jeûne
eucharistique n’existe plus pour le viatique. De même, pour les malades
chroniques, l’Église a apporté quelques allégements à la loi du jeûne. Les
malades qui sont alités depuis au moins un mois sans espoir sérieux de guérison
prochaine peuvent, d’après le conseil prudent du confesseur, recevoir la
communion une ou deux fois par semaine, même s’ils ont pris une médecine ou
quelque autre chose sous forme de boisson (Can. 858,2).
Pour la communion des
malades et pour le saint viatique il faut prévoir deux sortes de préparatifs ;
les uns pour l’accompagnement du Saint-Sacrement et les autres dans la chambre
du malade.
Quand c’est possible,
l’Église désire qu’on porte solennellement la sainte Eucharistie aux malades.
Il doit même y avoir une véritable procession à laquelle les fidèles peuvent
prendre part. Le curé doit auparavant avertir ses paroissiens en faisant sonner
la cloche. Lui-même prend le surplis, l’étole et le voile huméral. Il est
précédé d’enfants de chœur, et on porte devant lui une lanterne allumée. Les
fidèles accompagnent le Saint-Sacrement avec un cierge allumé à la main. On
devrait même porter un petit baldaquin (ombrellino) au-dessus du Saint
Sacrement. L’Église a accordé certaines indulgences pour les personnes qui
accompagnent le Saint-Sacrement. Ces indulgences ne sont pas suspendues pendant
le jubilé. Dans les grandes villes et là où la population n’est pas catholique,
ce port solennel ne peut malheureusement avoir lieu. Dans ce cas : le prêtre
porte le Saint-Sacrement en noir. Mais même alors, il pourrait être accompagné
d’un laïc, car l’Église désire que le prêtre n’aille pas seul. Dans la chambre
du malade, des préparatifs sont aussi à faire. Il faudra une table couverte
d’une nappe de lin. Sur la table on place deux chandeliers avec des cierges
(ceux qui ont été bénis à la Chandeleur). Il faudrait, autant que possible,
avoir un crucifix. Il faut ensuite deux récipients. Il est à souhaiter qu’on
mette devant la poitrine du malade une nappe en lin. On décorera la chambre elle-même
autant qu’on pourra. Si le malade doit recevoir aussi l’Extrême-Onction, on
disposera dans une assiette six morceaux de ouate, et dans une autre assiette
un peu de sel ou de la mie de pain pour nettoyer les mains du prêtre.
SOURCE : http://www.introibo.fr/19-06-Ste-Julienne-Falconieri
Also
known as
Giuliana Falconieri
Profile
Only child of
a wealthy Florentine noble
family of Chiarissimo and Riguirdata Falconieri. Niece of Saint Alexis
Falconieri. Her father died
Juliana was very young, and her uncle Alexis had
a great influence on her. Given to chronic gastric
problems throughout her life. Legend says she never gazed into a
mirror, never looked at a man’s face, trembled at the mention of sin, and
fainted upon hearing scandalous gossip.
Juliana refused an
arranged marriage at
age 14. She became a Servite tertiary in 1285,
taking the habit from
her spiritual director, Saint Philip
Benizi. Helped form, and served as first superior of the Servite
Order of Mary (Servite Nuns,
the Mantellate Servites),
which was formally established in 1304,
and their first convent founded
in 1305.
At her death,
unable to receive Holy
Communion because of constant vomiting, she requested the priest to
spread a corporal upon
her breast and lay the Host on it. Soon after, the Host disappeared,
Juliana died,
and the image of the cross that had been on the Host was found on her breast.
Born
12 June 1341 at Florence, Italy of
natural causes
relics at
the church of San Annunziata in Florence
26 July 1678 by Pope Innocent
XI
16 June 1737 by Pope Clement
XII
in the habit of
the Servite
Order with a Host upon her breast
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M.
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
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sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint Juliana
Falconieri“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 6 January 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/
Also
known as
Giuliana Falconieri
Profile
Only child of
a wealthy Florentine noble
family of Chiarissimo and Riguirdata Falconieri. Niece of Saint Alexis
Falconieri. Her father died
Juliana was very young, and her uncle Alexis had
a great influence on her. Given to chronic gastric
problems throughout her life. Legend says she never gazed into a
mirror, never looked at a man’s face, trembled at the mention of sin, and
fainted upon hearing scandalous gossip.
Juliana refused an
arranged marriage at
age 14. She became a Servite tertiary in 1285,
taking the habit from
her spiritual director, Saint Philip
Benizi. Helped form, and served as first superior of the Servite
Order of Mary (Servite Nuns,
the Mantellate Servites),
which was formally established in 1304,
and their first convent founded
in 1305.
At her death,
unable to receive Holy
Communion because of constant vomiting, she requested the priest to
spread a corporal upon
her breast and lay the Host on it. Soon after, the Host disappeared,
Juliana died,
and the image of the cross that had been on the Host was found on her breast.
Born
12 June 1341 at Florence, Italy of
natural causes
relics at
the church of San Annunziata in Florence
26 July 1678 by Pope Innocent
XI
16 June 1737 by Pope Clement
XII
in the habit of
the Servite
Order with a Host upon her breast
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M.
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
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sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
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Citation
“Saint Juliana
Falconieri“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 6 January 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/
Saint
Anthony of Padua Catholic Church (Dayton, Ohio) - mural detail, Sts. Juliana
Falconieri, Francis Xavier, & Paschal Baylon
St. Juliana Falconieri
Born in 1270; died 12
June, 1341. Juliana belonged to the noble Florentine family of Falconieri.
Her uncle, St.
Alexis Falconieri, was one of the seven founders of the Servite
Order. Through his influence she also consecrated herself
from her earliest youth to the religious
life and the practices of Christian
perfection. After her father's death she received about A.D. 1385
from St. Philip Benitius, then General of the Servites,
the habit of the Third
Order, of which she became the foundress. Until her mother's death she
remained in her parents' house,
where she followed the rule given her by St. Philip Benitius,
practicing perfect chastity, strict mortification,
severe penance, zealous prayer,
and works of Christian
charity. After her mother's death she and several companions moved into a
house of their own in 1305, which thus became the first convent of
the Sisters of the Third Order
of Servites, Juliana remaining the superior until the end of her
life. Their dress consisted of a black gown, secured by a leathern girdle, and
a white veil. As the gown had short sleeves to facilitate work, people called
the sisters of the new order "Mantellate". They devoted themselves
especially to the care of the sick and other works of mercy, and
the superioress, through her heroic deeds of charity, set a
noble example to all. For thirty-five years Juliana directed the
community of Servite Tertiaries.
An extraordinary occurrence, mentioned in the oratio of her feast
day, took place at her death. Being unable to receive Holy
Communion because of constant vomiting, she requested the priest to
spread a corporal upon her breast
and lay the Host on it. Shortly afterwards
the Host disappeared and Juliana expired, and the image of
across, such as had been on the Host, was found on her breast. Immediately
after her death she was honoured as
a saint. The Order of Servite Tertiaries was sanctioned by Martin
V in 1420. Benedict
XIII granted theServites permission
to celebrate the Feast of St.
Juliana. Clement
XII canonized her
in 1737, and extended the celebration of her feast on
19 June to the entire Church. St.
Juliana is usually represented in the habit of her order
with a Host upon her breast.
Sources
Acta SS., III, June,
917-25; BERNARDUS, Vita della beata Giuliana Faconieri (Florence,
1681); LORENZINI, Vita di S. Giuliana Falconieri (Rome, 1738); Legenda
di S. Giuliana Falconieri, con note di Agost. Morini (Florence, 1864);
BATTINI, Compendio della vita di S. Giuliana Falconieri (Bologna,
1866); SOULIER, Life of St. Juliana Falconieri (London, 1898);
LÉPICIER, Ste. Julienne Falconieri fondatrice des Mantelées (Brussels,
1907).
Kirsch, Johann
Peter. "St. Juliana Falconieri." The Catholic Encyclopedia. Vol.
8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 6 Jan.
2023 <http://www.newadvent.org/cathen/08556a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Robert B. Olson. Offered to
Almighty God for Susan K. Olson.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John
Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08556a.htm
Budapest,
óbudai római katolikus templom belső tere 2021
New
Catholic Dictionary – Saint Juliana Falconieri
Article
Virgin, foundress of
the Servite Tertiaries,
born Florence, Italy, 1270; died there,
1341. She was a niece of Saint Alexis Falconieri; through his influence she
consecrated herself from early youth to the religious life. In 1285 she
received from Saint Philip Benizi, General of the Servites,
the habit of the Third Order of the Servites.
In 1305, with several companions, she founded the first convent of the Sisters
of the Third Order of Servites,
where she remained superior until her death; the purpose of the congregation
was the care of the sick. Canonized, 1737. Relics at Saint Annunziata,
Florence. Feast,
Roman Calendar, 19
June.
MLA
Citation
“Saint Juliana
Falconieri”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info.
15 August 2018. Web. 6 January 2023. <https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-juliana-falconieri/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-juliana-falconieri/
Francesco
Perezzoli, the dying of the Saint Julienne Falconieri, Amiens Cathedral,
temporary exhibition in Musée départemental de l'Oise
Francesco Perezzoli, der Tod der Heiligen Julienne Falconieri, Kathedrale von Amiens, zwischenzeitliche Ausstellung im Musée départemental de l'Oise
Saints of the
Day – Juliana Falconieri
Article
Born at Florence, Italy,
1270; died there in 1340; canonized in 1737. Saint Juliana was born into the
noble Falconieri family and niece of Saint Alexis (the only one of the Seven
Founders of the Servites to remain a lay brother). She seems destined for
Christian glory. Her father, Chiarissimo, and her mother, Riguardata, were both
devout. At their own expense they built the magnificent church of the
Annunciation at Florence, Italy. Juliana’s birth was an answer to the prayers
of this older, childless couple.
After her father’s death
while she was still very young, her uncle Alexis shared in her upbringing. She
never cared for the amusements that interested other girls, and when she
learned, at age 15, that her relatives were trying to arrange her marriage, she
told them that she wanted to consecrate her life to God. After being carefully
instructed by her uncle, Juliana was given the Servite habit by Saint Philip
Benizi in the Church of the Annunciation. A year later she was professed as a
tertiary, which permitted her to continue to live at home for the next 18
years.
Although Riguardata
originally opposed Juliana’s chosen vocation, she eventually placed herself
under her daughter’s direction. When Riguardata died in 1304, Juliana moved to
another house, where she founded the Third Order of Servites. At that house a
number of women lived in community and devoted themselves to a life of prayer
and ministry to the sick. Their habit resembled that of the male Servites, but
to facilitate that work, they wore short sleeves, which caused them to be
nicknamed “Mantellate,” a term later used for women tertiaries in general.
Reluctantly, Juliana
acquiesced to her community’s request for her to become their general. She drew
up a code of regulations that were formally confirmed 120 years later for their
successors by Pope Martin V. Juliana is considered the founder of the order
because she framed their constitutions, although she was not the first to be
admitted into its ranks.
The rest of her life was
spent in Florence where, like her spiritual benefactor, Philip Benizi, she was
particularly active in reconciling enemies – this was a time when the quarrels
between the Guelphs and the Ghibellines were sowing discord in almost every
town in Italy. Austere and zealous, she was also charitable and sympathetic to
all.
Her mortifications
seriously impaired her health, and towards the end of her life she suffered from
gastric problems. She had been in the habit of receiving Communion three times
weekly, which made these stomach ailments all the more sorrowful. When she was
dying and could not receive Communion, the corporal and host were laid on her
breast. Almost as soon as It touched her, the Host disappeared, miraculously
incorporated into her body. A mark of the host was found on her breast after
death. This image of a host emanating rays of light is now worn on the left
breast of Servite nuns (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Farmer,
Martindale, Walsh).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
23 June 2020. Web. 6 January 2023.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-juliana-falconieri/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-juliana-falconieri/
June 19,--ST. JULIANA
FALCONIERI.
JULIANA FALCONIERI Was born in answer to prayer, A.D. 1270. Her father built
the splendid church of the Annunziata in Florence, while her uncle, Blessed
Alexius, became one of the founders of the Servite Order. Under his care
Juliana grew up, as he said, more like an angel than a human being. Such was
her modesty that she never used a mirror or gazed upon the face of a man during
her whole life. The mere mention of sin made her shudder and tremble, and once
hearing, a scandal related she fell into a dead swoon. Her devotion to the
sorrows of Our Lady drew her to the Servants of Mary; and, at the age of
fourteen, she refused an offer of marriage, and received the habit from St.
Philip Benizi himself. Her sanctity attracted many novices, for whose direction
she was bidden to draw up a rule, and thus with reluctance she became foundress
of the "Mantellate." She led a life of apostolic charity, converting
sinners, reconciling enemies, and healing the sick by sucking with her own lips
their ulcerous sores. She was sometimes rapt for whole days in ecstasy, and,
her prayers saved. the Servite Order when it was in danger of being suppressed.
She was visited in her last hour by angels in the form of white doves, and
Jesus Himself, as a beautiful child, crowned her with a garland of flowers.
She wasted away through a disease of the stomach, which prevented her taking
food. She bore her silent agony with constant cheerfulness, grieving only for
the privation of Holy Communion.. At last, When, in her seventieth year, she
had sunk to the point of death, she begged to be allowed once more to see and
adore the Blessed Sacrament. It was brought to her cell, and reverently laid on
a corporal, which was placed over her heart. At this moment she expired, and
the Sacred Host disappeared. After her death the form of the Host was found
stamped upon her heart in the exact spot over which the Blessed Sacrament had
been placed. Juliana died A.D. 1340.
Reflection.--"Meditate often," says St. Paul of the Cross, "on
the sorrows of the holy Mother, sorrows inseparable from those of her beloved
Son. If you seek the Cross, there you will find the Mother; and where the
Mother is, there also is the Son."
MORE FROM BUTLER'S LIVES OF THE SAINTS:
ST. JULIANA FALCONIERI, V.
THE illustrious family of Falconieri, in Italy, received great honour from the
sanctity of this holy virgin. Her father, Charissimus Falconieri, and his pious
lady, Reguardata, were both advanced in years, and seemed to have lost all
hopes of issue, when, in 1270, they were wonderfully blessed with the birth of
our saint. Devoting themselves afterwards solely to the exercises of religion,
they built and founded at their own expense the stately church of one
Annunciation of our Lady in Florence, which, for riche and the elegance of the
structure, may at this day be ranked among the wonders of the world. B. Alexins
Falconieri, the only brother of Charissimus, and uncle of our saint, was, with
St. Philip Beniti, one of the seven first propagators and pillars of the Order
of Servites, or persons devoted to the service of God under the special patronage
of the Virgin Mary. Juliana, in her infancy, seemed almost to anticipate the
ordinary course of nature in the use of reason, by her early piety; and the
first words she learned to pronounce were the sacred names—Jesu, Maria. Fervent
prayer and mortification chiefly took up her attention at an age which seems
usually scarce capable of any thing serious. Such was her angelical modesty,
that she never durst lift up her eyes to look any man in the face; and so great
was her horror of sin that the very name of it made her almost fall into a
swoon.
In the sixteenth year of her age, despising whatever seemed not conducive to
virtue, she bid adieu to all worldly thoughts and pleasures, renounced her
great estate and fortune, and the better to seek the inestimable jewel of the
gospel, she consecrated her virginity to God, and received from the hands of
St. Philip Beniti the religious veil of the Mantellatee. The religious men
among the Servites are called the first Order. St. Philip Beniti constituted
his second Order, which is that of the nuns, in favour of certain devout
ladies. The Mantellatae are a third Order of the Servites, and take their name
from a particular kind of short sleeves which they wear, as fittest for their
work. They were instituted to serve the sick, and for other offices of charity,
and in the beginning were not obliged to strict inclosure. Of this third Order
St. Juliana was, under the direction of St. Philip, the first plant; and as she
grew up, the great reputation of her prudence and sanctity drawing to her many
devout ladies who desired to follow the same institute, she was obliged to
accept the charge of prioress. Though she was the spiritual mother of the rest,
she made it her delight and study to serve all her sisters. She often spent
whole days in prayer, and frequently received great heavenly favours. She never
let slip any opportunity of performing offices of charity towards her
neighbours, especially of reconciling enemies, reclaiming sinners, and serving
the sick. She sucked the most nauseous ulcers of scorbutic patients and lepers;
by which means the sores are cleansed without the knife, or painful pressure of
the surgeon's hand, and a cure rendered more easy. By an imitation of this
mortification and charity do many pious religious persons, who attend the
hospitals of the poor, gain an heroic victory over themselves. St. Juliana
practised incredible austerities. In her old age she was afflicted with various
painful distempers, which she bore with inexpressible cheerfulness and joy. One
thing afflicted her in her last sickness—that she was deprived of the comfort
and happiness of uniting her soul with her divine Spouse in the sacrament of
the altar, which she was not able to receive by reason that her stomach, by
continually vomiting, could not retain any food. The sacred host, however, was
brought into her cell, and there suddenly disappeared out of the hands of the
priest. After her death, the figure of the host was found imprinted on the left
side of her breast; by which prodigy it was judged that Christ had miraculously
satisfied her languishing holy desire. She died in her convent, at Florence, in
the year 1340, of her age seventy. Miracles have been frequently effected
through her intercession, among which several have been juridically proved.
Pope Benedict XIII. enrolled her name among the blessed in 1729. His successor,
Clement XII., put the last hand to her canonization.¹ Her Order is propagated
in Italy and Austria. See Bonanni's History of the Founders of Religious
Orders, t. ii.; Giani in her life ; and Papebroke, in his Appendix, t. iii.
Junij, p. 923.
(1) Bullar, Rom. t. xv. p. 141.
SOURCE : http://www.jesus-passion.com/St.Juliana.htm
Servite
Church. Facade detail. Giuliana Falconieri statue by László Halász - Szervita
square, Inner City neighborhood, District V of Budapest.
Szervita templom homlokzat
részlet. Falkonieri Szent Juliána (Halász
László, 1873)[1]
- Budapest,
Belváros-Lipótváros, Belváros városrész, Szervita tér
St.
Juliana Falconieri, Virgin
THE
ILLUSTRIOUS family of Falconieri in Italy received great honour from the
sanctity of this holy virgin. Her father, Charissimus Falconieri, and his pious
lady, Reguardata, were both advanced in years, and seemed to have lost all
hopes of issue, when in 1270 they were wonderfully blessed with the birth of
our saint. Devoting themselves afterwards solely to the exercises of religion,
they built and founded at their own expense the stately church of the
Annunciation of our Lady in Florence, which for riches and the elegance of the
structure, may at this day be ranked among the wonders of the world. B. Alexius
Falconieri, the only brother of Charissimus, and uncle of our saint, was with
St. Philip Beniti, one of the seven first propagators and pillars of the Order
of Servites, or persons devoted to the service of God under the special
patronage of the Virgin Mary. Juliana in her infancy seemed almost to
anticipate the ordinary course of nature in the use of reason, by her early
piety; and the first words she learned to pronounce were the sacred names,
Jesu, Maria. Fervent prayer and mortification chiefly took up her attention at
an age which seems usually scarcely capable of any thing serious. Such was her
angelical modesty, that she never durst lift up her eyes to look any man in the
face; and so great was her horror of sin that the very name of it made her
almost fall into a swoon.
In
the sixteenth year of her age, despising whatever seemed not conducive to
virtue, she bid adieu to all worldly thoughts and pleasures, renounced her
great estate and fortune, and the better to seek the inestimable jewel of the
gospel, she consecrated her virginity to God, and received from the hands of
St. Philip Beniti the religious veil of the Mantellatæ. The religious men among
the Servites are called the first Order. St. Philip Beniti constituted his
second Order, which is that of the nuns, in favour of certain devout ladies.
The Mantellatæ are a third Order of the Servites, and take their name from a
particular kind of short sleeves which they wear, as fittest for their work.
They were instituted to serve the sick, and for other offices of charity, and
at the beginning were not obliged to strict inclosure. Of this third Order St.
Juliana was, under the direction of St. Philip, the first plant; and as she
grew up, the great reputation of her prudence and sanctity drawing to her many
devout ladies, who desired to follow the same institute, she was obliged to
accept the charge of prioress. Though she was the spiritual mother of the rest,
she made it her delight and study to serve all her sisters. She often spent
whole days in prayer, and frequently received great heavenly favours. She never
let slip any opportunity of performing offices of charity towards her
neighbours, especially of reconciling enemies, reclaiming sinners, and serving
the sick. She sucked the most nauseous ulcers of scorbutic patients and lepers;
by which means the sores are cleansed without the knife, or painful pressure of
the surgeon’s hand, and a cure rendered more easy. By an imitation of this
mortification and charity, do many pious religious persons, who attend the
hospitals of the poor, gain an heroic victory over themselves. Saint Juliana
practised incredible.austerities. In her old age she was afflicted with various
painful distempers, which she bore with inexpressible cheerfulness and joy. One
thing afflicted her in her last sickness, that she was deprived of the comfort
and happiness of uniting her soul with her divine Spouse in the sacrament of
the altar, which she was not able to receive by reason that her stomach, by
continually vomiting, could not retain any food. The sacred host however was
brought into her cell, and there suddenly disappeared out of the hands of the
priest. After her death the figure of the host was found imprinted on the left
side of her breast; by which prodigy it was judged that Christ had miraculously
satisfied her languishing holy desire. She died in her convent at Florence in
the year 1340, of her age seventy. Miracles have been frequently effected
through her intercession, among which several have been juridically proved.
Pope Benedict XIII. enrolled her name among the blessed in 1729. His successor,
Clement XII. put the last hand to her canonization. 1 Her
Order is propagated in Italy and Austria. See Bonanni’s History of the Founders
of Religious Orders, t. 2. Giani, in her life, and Papebroke, in his Appendix,
t. 3. Junij. p. 923
Note
1. Bullar, Rom. t. 15, p. 141. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VI: June. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/6/193.html
Annunziata,
reliquie della beata Giuliana Falconieri
Wednesday, June 19, 2019
The
Eucharistic Miracle of St Juliana Falconieri
GREGORY DIPIPPO
By the time the feast of
Corpus Christi was instituted in the 13th century, vigils were no longer being
added to the Roman Rite along with new feasts; the
Visitation, which was instituted in 1389, is a rare exception, and even
then, its vigil was suppressed in the Tridentine reform. Although Corpus
Christi therefore does not have a vigil, it sometimes coincides with feasts
that serve as prelude to it, as this year, when it is preceded by the feast of
St Juliana Falconieri (1270-1341). She was the foundress of the women’s branch
of the Servite Order, and the niece of St Alexius Falconieri, one of the seven
Florentine noblemen who founded the older men’s branch. The collect of her
feast refers to a famous Eucharistic miracle that took place to her benefit.
Deus, qui beatam Julianam
Virginem tuam extremo morbo laborantem pretioso Filii tui corpore mirabiliter
recreare dignatus es: concede, quaesumus; ut ejus intercedentibus meritis, nos
quoque eodem in mortis agone refecti ac roborati, ad caelestem patriam
perducamur.
O God, Who, when the
blessed Virgin Juliana was laboring in her last illness, deigned in wondrous
manner to comfort her with the Precious Body of thy Son; grant by the
intercession of her merits, that we also, in the agony of death, may be
refreshed and strengthened thereby, and so brought to the heavenly fatherland.
When St Juliana was
dying, at the (for that era) very old age of 71, she was unable to retain any
solid food, and for this reason, also unable to receive Holy Communion. She
therefore asked that the Eucharist might be brought to her in her sickroom,
that she might at least adore Christ in the Real Presence. As the priest
brought the Host close to her, it disappeared, and Juliana peacefully died.
When her body was being prepared for burial, the impression of a circle the
size of a Host, with an image of the Crucifixion in it, was discovered over her
heart. She is therefore represented in art with a Host over her heart. She was
canonized in 1737 by Pope Clement XII, a fellow Florentine, and her feast added
to the universal calendar. The Office of her feast includes a proper hymn for
Vespers, which also refers to the Eucharistic miracle:
Hinc morte fessam proxima
/ Non usitato te modo / Solatur, et nutrit Deus, / Dapem supernam porrigens.
Hence when thou wert tired, and death close by, / God consoled and nourished
thee, / Not in the usual way / offering the heavenly banquet.
The relics of St Juliana
are now in the altar of the chapel of the Blessed Sacrament within the basilica
of the Annunciation in Florence, which was founded by her parents.
St Juliana, pray for us!
SOURCE : https://www.newliturgicalmovement.org/2019/06/the-eucharistic-miracle-of-st-juliana.html
Mother
Undefiled – Mary Exempt from All Actual Sin
“For she is more beautiful than the sun, and above all
the order of the stars: being compared with the light, she is found before
it.” – Wisdom 7:29
The revolt of our first
parents against the law of God marked for them the beginning of a painful and
humiliating conflict of sense against reason, of the flesh against the spirit.
This conflict from which no son of Adam is free, requires, on the part of the
soul, continual vigilance and generous endeavors to avoid sin: “For the flesh
lusteth against the spirit: and the spirit against the flesh.” – Galatians
5:17
The concupiscence within
us is the cause of numberless venial sins. It may even become, if we do not
combat it, the source of deadly falls. Our lot, then, is indeed most pitiable,
and Saint Paul had reason to exclaim: “Unhappy man that I am, who shall deliver
me from the body of this death?” – Romans 7:24
But thanks be to God, who
has procured for our weakness an unfailing support, for which we must be
eternally grateful to Him: this is divine grace, by which we can avoid every
mortal fault, and moreover keep ourselves free from venial transgressions, if
not for the whole course of our life, at least for lengthy periods. This grace
is even so fruitful, that besides the strength it gives us to resist
concupiscence, it also furnishes us with a potent means for increasing merit.
“God,” says Saint Paul, “will make also with temptation issue.”
* * *
Mary, having contracted
no stain of original sin, was thereby free from that concupiscence which is its
fruit, and which consists in the rebellion of the inferior part of the soul
against the superior. She therefore felt in herself no inclination, except for
what was comformable to reason and grace. Consequently, she never committed the
slightest venial sin, which consists in the rebellion of our unruled passions
against the law of reason. Further, by an altogether special privilege, Mary’s
will was so assisted by the Holy Spirit, that it was never alienated from God
by mortal sin. It is therefore the privilege of our Queen to have been exempted
from all stain of sin, even the slightest, during the whole course of her
mortal career.
Oh, how Jesus delighted in
the soul of His Holy Mother! What unutterable sweetness He experienced in her!
With what transports of love He would say to her: “Behold thou art fair, O my
love, behold thou art fair.” – Canticle 1:14 “Thou art all fair, O my
love, and there is not a spot in thee.” – Canticle 4:7 “Thou art
beautiful, O my love, sweet and comely.” – Canticle 6:8
Be thou praised and
thanked, O Lord, for having given to Thy Son Jesus Christ, a Mother so pure and
holy, whose converse was for Him a never-failing source of consolation in the
sorrows and pains of His mortal life, and an ample compensation for man’s
ingratitude.
* * *
Mary’s sinlessness during
her mortal life differs from the impeccability of the saints in heaven. These,
by reason of the vision of the Divine Essence, which they behold face to face,
are incapable of sin: whilst Mary, who was not in possession of the beatific
vision, absolutely speaking, might have fallen from divine grace. But she had
this advantage over the Blessed in heaven, that her sinlessness did not prevent
her from acquiring merits, whilst the saints in heaven can no longer do so.
Indeed, though Mary did
not feel, as we do, the temptations of the flesh, nor experience the
difficulties which we encounter in performing acts of virtue, nevertheless, her
merits went on continually increasing to an inconceivable extent during her
whole mortal life. Merit is increased in proportion to the ardor of the will,
and Mary’s will was ever prompt to execute the commands of God, howsoever
difficult they might be. The Holy Mother of God being without shadow of sin,
and being in all her actions prompted by the most fervent charity, was able, as
theology teaches, to merit for man de condigno all that Jesus Christ,
by His passion and death, merited for us de condigno.
Example – Saint Juliana
Falconieri
One of those souls who applied themselves especially
to imitate the spotless purity of the Mother of God, was without doubt the
illustrious Foundress of the Mantellate Sisters of the Servants of Mary, Saint
Juliana, a descendant of the powerful Falconieri family of Florence, born in
the second half of the thirteenth century.
During her childhood, her
whole personality breathed forth such candor and modesty, that her uncle Saint
Alexis, one of the Seven Holy Founders of the Order of the Servants of Mary,
used to say to her mother that she had given birth to an angel rather than to a
child. So great was her horror of sin, that at its bare mention she trembled
from head to foot, and one day when she heard tell of some offense against God,
she fell down in a swoon.
When only fourteen, she
made a vow of perpetual virginity before the miraculous picture of the
Santissima Annunziata in Florence. In order to keep herself always pure and
spotless, she afflicted her body with disciplines and hair-shirts, so much so,
that these latter became embedded in her flesh. Such virtues could not but
arouse the hatred of the infernal enemy, who attacked her with all manner of
fierce temptations, but the holy servant of Mary used to repeat: “My Jesus,
cast me into hell, but do not permit me to offend Thee!”
So great was the sanctity
of Juliana, that, as we read in the Bull of her Canonization, she did not
commit any deliberate venial sin throughout her whole life. The secret of such
holiness is to be found in her ardent devotion to the sorrows of Mary. Every
day she recited a thousand Hail Marys before Our Lady’s altar. From this
devotion there grew in her heart a deep love for Jesus Crucified. She was wont
to exclaim: “Let no one ever take away from me my Loved One Crucified.”
No doubt it was owing to
this great devotion, that Juliana merited the singular grace which crowned her
life. In her last extremity, she desired to receive Our Lord in the Blessed
Sacrament, but not being able to do this on account of an excessive weakness
caused by fasting, she begged the priest at least to place the Sacred Host on a
linen cloth over her heart. Her wish was complied with, and lo! as soon as the
Sacred Host was placed near to that furnace of divine love, It disappeared and
Juliana gave up her soul into the hands of her Lord, exclaiming: “O my Jesus!”
This remarkable death took place on the nineteenth of June, 1341.
Prayer
O Mary, Mother of Our
Redeemer, Immaculate Virgin, temple of God, and sanctuary of the Holy Ghost,
thou art the sole creature who in such a manner wast pleasing to Jesus Christ,
that He associated thee in the work of our ransom. Grant me, I beseech thee, to
flee sin, and never to seek anything but the good pleasure of God. Amen.
– text taken from
the book The
Fairest Flower of Paradise: Considerations on the Litany
of the Blessed Virgin, Enriched with Examples Drawn from the Lives of
the Saints,
by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M., 1922
SOURCE : https://catholicsaints.info/mother-undefiled-mary-exempt-from-all-actual-sin/
Santa Giuliana
Falconieri Vergine
† 19 giugno 1341
Nipote di uno dei Sette
santi fondatori dei Servi di Maria, sant’Alessio, Giuliana Falconieri
(1270-1341) ne seguì le orme diventando fondatrice e prima superiora delle
Sorelle dell’ordine dei Servi della beata Vergine Maria, dette Mantellate. Con
lei avevano preso il velo alcune sue amiche che la seguirono in uno stile di
vita improntato al carisma dei Serviti e a una regola molto rigida. Nata a
Firenze da una famiglia nobile, visse la vocazione sin da ragazza in casa,
divenendo a 14 anni Terziaria. Vestito l’abito, anzi l’ampio mantello scuro che
caratterizzò le religiose, resse il convento per 40 anni. Non potendo
comunicarsi, nei suoi ultimi giorni la santa chiese che un’ostia consacrata le
fosse posata sul petto. La particola – mentre lei moriva dicendo «Mio dolce
Gesù, Maria!» – scomparve e ne rimase impresso il segno. Venne beatificata nel
1678 e canonizzata nel 1737.
Etimologia: Giuliana
= appartenente alla 'gens Julia', illustre famiglia romana, dal latino
Emblema: Giglio
Martirologio
Romano: A Firenze, santa Giuliana Falconieri, vergine, che istituì le
Suore dell’Ordine dei Servi di Maria, chiamate per il loro abito religioso
‘Mantellate’.
Aveva una dote
indiscutibile, Giuliana. Era bella. Una di quelle donne che possono far perdere
la testa agli uomini, non importa l’epoca. Quella in cui Giuliana vive è il
Medioevo e la sua città è la Firenze di Dante Alighieri, di cui è
contemporanea. Una città in cui mentre si consuma l’aspra lotta tra Guelfi e
Ghibellini – scontro di vertice tra tiara e corona – si fa sempre più largo una
forza che ribolle dal basso, che ha voglia trafficare il proprio genio
imprenditoriale. Giuliana ne fa parte perché di cognome fa Falconieri e i
Falconieri nella Firenze del tardo Duecento sono una ricca famiglia di
mercanti.
La ragazza col mantello
Ma non solo il denaro abita palazzo Falconieri. Vi aleggia una ricchezza
immateriale e potente, la fede cristiana, che ha già portato un rampollo della
casata a spogliarsi di tutto e a consacrarsi a Dio. Alessio Falconieri, uno dei
sette fondatori dei Servi di Maria, è fratello del papà di Giuliana e lei resta
affascinata dalla scelta di vita dello zio così fuori dagli schemi di una
famiglia impegnata a far soldi. La ragazza cresce incurante della sua
avvenenza, che le conquista proposte di matrimonio respinte con puntuale garbo.
Giuliana è attratta dalla vita religiosa e al look modaiolo delle donne
fiorentine predilige l’ampio mantello scuro del tipo che indossa suo zio. Lo
stesso indumento che presto mettono sulle spalle altre ragazze della ricca
borghesia che seguono Giuliana, più inclini come lei a servire i poveri che a
essere da loro riverite.
Amore nella Firenze che odia
Le “Mantellate”, le ribattezzano: per la Chiesa diventano il ramo femminile dei
Servi di Maria. Donne di contemplazione in ginocchio, di carità continua per le
strade. Che il mercoledì e venerdì di ogni settimana non toccano cibo e il
sabato si accontentano di pane ed acqua. Firenze impara a conoscerle,
seminatrici di concordia nella rete di vendette incrociate che insanguina la
città del Giglio. I sacrifici delle Mantellate sono come un’unica offerta per
la fine di questa età dell’odio. Giuliana, rispetto alle compagne, ha anche
qualcosa in più da offrire. Da tempo ha cominciato a patire con lo stomaco.
Dolori lancinanti, di quelli che logorano la tempra più solida. Pian piano la
ragazza col mantello, ormai donna e guida da decenni del suo convento, non
riesce a inghiottire neppure quel po’ di cibo che serve a sostentarla.
Il “marchio” viola
Così il 19 giugno 1341 sembra lo snodo di una storia assurda. A quella donna di
Dio sul punto di spegnersi è negata la possibilità di accostarsi all’Eucaristia
per paura che non riesca a deglutire l’ostia consacrata. Giuliana chiede che le
venga appoggiata sul petto, come usava all’epoca fare con i malati mentre il
prete accompagnava il gesto con la preghiera. Ma, si narra, con Giuliana accade
qualcosa di incredibile. L’ostia scompare. Giuliana spira e nel ricomporre la
salma le monache scoprono all’altezza del cuore una macchia viola grande quando
l’ostia, come se questa si fosse impressa nel suo corpo. Ancora oggi le
Mantellate portano sull’abito religioso questo marchio in ricordo dell’ultima,
prodigiosa comunione della loro fondatrice. Clemente XII la canonizza nel 1737.
(Vatican News)
Giuliana dalla vita ha ricevuto tanto: nobiltà di casato, ricchezza di famiglia, amore sviscerato dei genitori, che avevano atteso talmente tanto la sua nascita da considerarla dono del Cielo e, pertanto, meritevole di ogni premurosa attenzione. Dalla vita ha ricevuto anche bellezza fisica, vantaggiose proposte di matrimonio, un’ottima educazione. Ed anche uno zio santo, quel tal Sant’ Alessio Falconieri, che figura tra i Sette Fondatori dei Servi di Maria. Nonostante questo insieme di doni naturali c’è chi da subito pensa che quella ragazza bella, forse allevata nella bambagia come tutti i figli nati quando i genitori sono avanti negli anni, sia fatta più per il cielo che per la terra. E non si sbaglia. Non sa cosa sia uno specchio, non si cura del proprio abbigliamento, non dimostra alcun interesse per gioielli e piaceri mondani, che pure non le mancherebbero se soltanto volesse. Rimanda al mittente le proposte di matrimonio, anche quelle serie e motivate e serie, che riceve; dimostra una straordinaria inclinazione per le pratiche di pietà e per la vocazione religiosa: insomma, una ragazza da convento. Ed infatti in convento ci va, non appena mamma, morendo, la lascia completamente sola; anzi, fonda un monastero proprio, scegliendo, com’è naturale, la linea spirituale tracciata dal santo zio Alessio, la spiritualità dei Servi di Maria, appunto, che ha già respirato in famiglia e nella quale si è addestrata con la guida di un altro santo, Filippo Benizi, vivendo in casa come una consacrata. L’esempio di Giuliana è contagioso viene e seguito da molte compagne della ricca borghesia fiorentina; dai Servi di Maria ereditano l’ampio mantello nero a causa del quale vengono subito battezzate dal popolo come “le Mantellate”. Vivono in contemplazione ed esercitano la carità, digiunano completamente il mercoledì e il venerdì di ogni settimana, il sabato si accontentano di pane ed acqua, tutti i giorni trascorrono la maggior parte del loro tempo nella preghiera e nella meditazione dei sette dolori di Maria. Il clima fiorentino in cui si trovano a vivere è pervaso da nuova vita e da antichi rancori, la città è divisa da inimicizie e discordie che ogni giorno si traducono in sanguinose vendette. Le Mantellate si assumono spontaneamente il compito di pregare e digiunare, per rasserenare gli animi, per ottenere la pace dei loro concittadini. Giuliana, in particolare, alle opere di digiuno e di preghiera, aggiunge anche il dono prezioso dei suoi dolori fisici, soprattutto quelli di stomaco, che la perseguitano per diversi anni, giungendo al punto da consumarla completamente e da non permetterle di assumere il benchè più leggero alimento. E’ per questo che quel 19 giugno 1341, a lei, morente, viene negato anche il conforto del viatico, perché si ha paura che neppure riesca a deglutire l’ostia consacrata. Gliela depongono solo su un corporale, che è stato steso sul suo petto, ma tra lo stupore di tutti l’ostia svanisce. Le sue monache credono di sciogliere l’enigma quando, appena spirata e mentre ne stanno ricomponendo il cadavere, notano in corrispondenza del cuore un marchio viola, grande appunto come l’ostia consacrata, come se questa si fosse impressa nel suo corpo: il marchio che le Mantellate ancora oggi portano impresso sul loro abito religioso, a ricordo della miracolosa ultima “comunione” della loro fondatrice. Proclamata santa da Clemente XII nel 1737, Giuliana Falconieri è festeggiata il 19 giugno ed invocata particolarmente contro i dolori di stomaco.
Autore: Gianpiero Pettiti
SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/58450
GIULIANA Falconieri,
santa
di Franco Andrea Dal Pino
- Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 56 (2001)
GIULIANA Falconieri
(Giuliana da Firenze), santa
La sua presunta nascita è
stata posta a Firenze intorno al 1271; e G. è stata detta "capo", o
anche fondatrice, delle suore serve di S. Maria collaterali ai frati dello
stesso Ordine. L'unica notizia certa che la riguarda è la sua canonizzazione,
avvenuta solo il 12 giugno 1737 a opera del papa fiorentino Clemente XII.
Le iniziali e fondanti
notizie che la riguardano sono dovute, dopo più di un secolo dalla supposta
morte (1341), a Paolo Attavanti, dei servi, che ne offrì tra il 1465 e il 1467
una breve e generica notizia nel suo Dialogus de origine Ordinis servorum
ad Petrum Cosmae e poi, a distanza di quasi trent'anni, rientrato tra i
servi dopo esser rimasto tra gli ospedalieri di S. Spirito dal 1473 al 1485,
un'altra più circostanziata nel Quadragesimale seuPaulina praedicabilis,
stampato a Siena nel 1494 e dedicato al generale dell'Ordine Antonio Alabanti
da Bologna.
Nel Dialogus,
supposta conversazione tra Piero de' Medici (m. 1469) e Mariano Salvini, già
priore del convento fiorentino e allora vescovo di Cortona, in risposta alla
domanda del primo sull'esistenza di una qualche vergine del Terz'Ordine dei
servi notevole per santità, si afferma senza riferimenti cronologici che a
Firenze era vissuta G., specchio di verginità e memorabile decoro delle donne,
divenuta celebre non perché ornata da vani splendori o per progenie illustre o
particolare bellezza, ma per gloria di virtù e comprovata sequela di
predicazioni che, assunto tra altre l'abito della "viduità" della
Madre divina, ottenne una sede immortale nei cieli.
Presentazione questa di
una "suora d'abito" dei servi, unica o preminente in Firenze, non
appartenente a ceto nobiliare o illustre, frequentatrice di sante predicazioni
(pubbliche), le virtù della quale, esercitate sembra in un genere di vita non
claustrale, possono considerarsi ornamento di tutte le donne e non di suore o
monache in particolare. Da notare che nella stessa opera, parlando di fra
Alessio (il futuro santo, m. 1310) come uno dei sette fondatori dell'Ordine,
non se ne indica la famiglia di appartenenza.
Ben diversi i tratti
evidenziati dalla Paulina praedicabilis, edita nel 1494 ma in preparazione
da alcuni anni, nell'exemplum addotto nel sermone sul giudizio divino: G.
vi è detta ora "nobile, bellissima e ricchissima" appartenente alla
famiglia senatoria dei Falconieri; sarebbe stata indotta ad assumere l'abito
della "viduità" e la religione della Vergine dei servi ascoltando,
quindicenne e seguace di sante predicazioni (elemento comune, insieme con
quello dell'assunzione dell'abito, con il testo precedente), una predica sul
giudizio divino tenuta dallo zio paterno (patruus) fra Alessio, uno - si nota seguendo
parzialmente la narrazione della Legenda de origine Ordinis nella sua
redazione trecentesca - dei fondatori dei servi nella cui morte erano apparsi
quali uccelli candidissimi gli angeli a cantare su di lui, quasi
canonizzandolo, una celeste melodia, e che G. aveva visto "sul
pulpito" splendente come un serafino; era divenuta così, come per l'Ordine
"serafico" l'assisiense Chiara e per quello "cherubico" la
senese Caterina, il "grande primo capo" per suore e monache
"mariali". Nobile per sangue, appartenendo a una famiglia tra le
prime in Firenze, per il fluire in lei di arte e natura, lo fu ancor più quale
"milite fedele" di Gesù e della Vergine gloriosa vincendo carne,
mondo e demonio, sempre imitando "con animo virile" lo zio Alessio e
divenendo, lei fanciulla, luce di virtù anche per gli uomini. Segni e miracoli
ne avevano manifestato infine la nobiltà "teologica", in particolare
quello avvenuto nel suo transito quando, estenuata da austerità e veglie, non
potendo ritenere niente nello stomaco e desiderando ardentemente il Corpo di
Cristo, aveva chiesto che le venisse deposto sul petto, coperto di candido
velo: bella come un angelo, sarebbe passata allora all'altra vita quasi
disciolta per troppa dolcezza mentre l'ostia, per inaudito miracolo, non sarebbe
stata più ritrovata.
Quest'ultimo testo - che
non può essere stato tratto, come si è supposto, da una legenda anteriore
che sarebbe da collocarsi tra il Dialogus e il 1490 circa - lascia
intravedere gli intenti dell'autore o delle sue fonti di ispirazione: offrire
in G., diversamente da quanto fatto nel Dialogus, un unico
"capo" o punto di riferimento per suore e monache dei servi (non si
parla neppure ora di fondatrice e la si ritiene associata all'Ordine con
modalità già in uso), equiparandone il ruolo a quello della monaca Chiara (m.
1255) per il ramo femminile francescano e della mantellata Caterina (m. 1380),
non certo fondatrice, per quello domenicano, analogamente all'accostamento
operato agli inizi del Trecento dalla Legenda de origine tra i
fondatori dei servi e i beati Domenico e Francesco; ricollegare questo primum
caput alle origini dell'Ordine e alla famiglia Falconieri legata ai servi
di Firenze fin quasi dagli inizi attraverso la figura di Alessio; centrare
infine la pietà delle suore dell'Ordine sulla presenza eucaristica che, già
affermatasi tra i secoli XIII e XIV, aveva preso allora nuovo vigore in
particolare presso le suore suddette.
I dati biografici sopra
rilevati rimarranno basilari nella successiva agiografia servitana su G. e a
essi ben poco aggiungeranno cronisti posteriori, quali in particolare i
fiorentini fra Cosimo dei servi nella sua Operetta del 1521 che ne
riferisce l'epitaffio, fra Michele Poccianti nel suo Chronicon del
1567 e fra Arcangelo Giani a più riprese e poi, definitivamente, nei suoi Annales dei
servi del 1618 ammettendo chiaramente non doversi ritenere G. fondatrice delle
suore dei servi e di non avere "incontrato […] cosa veruna" su di lei
dal 1280 al 1435 nei registri conventuali di Firenze o alcuna "scrittura
[…] antica, né moderna" prima dell'Attavanti.
Se ne fisserà comunque la
data di morte al 19 giugno 1341.
La sua figura, oltre che
con fra Alessio, ritenuto fratello di Chiarissimo indicato come padre di G.,
verrà anche ricollegata con Filippo Benizi, il futuro santo, detto
imprecisamente ma intenzionalmente primo generale dell'Ordine (1267-85), che ne
avrebbe ricevuto la professione di terziaria e l'avrebbe coadiuvata nel dare
unità alle altre sorelle del Terz'Ordine; l'episodio miracoloso legato al
momento della morte sarà arricchito dal fatto che l'ostia le avrebbe lasciato
sul petto l'immagine del Crocifisso, la cui devozione, insieme con quella dei
dolori di Maria (elemento seicentesco), diverrà caratteristica della sua pietà.
Circa tale strutturazione
sono state avanzate, specialmente dai bollandisti, non poche riserve
riguardanti: l'appartenenza di Alessio alla famiglia Falconieri, affermata per
la prima volta e mai rilevata nei numerosi dati archivistici del Due-Trecento
che lo riguardano; ancor più il dirlo zio paterno di G. quale fratello di
Chiarissimo Falconieri, benefattore del convento fiorentino dal 1264, e questo
dopo il lodo del gennaio 1455 dell'arcivescovo di Firenze Antonino Pierozzi
circa eventuali diritti giuspatronali di quella famiglia sulla chiesa dei
servi; la predicazione sul giudizio tenuta "dal pulpito" dallo stesso
Alessio, mentre egli risulta frate laico e non si hanno testimonianze allora di
un'attività di predicazione degli stessi frati sacerdoti dell'Ordine; il
carattere "virile" della spiritualità di G. e il suo esser luce per
gli stessi uomini che sembrano meglio rispondere a canoni di agiografia
femminile dei secoli XIV-XV; la professione di terziaria dei servi emessa da
G., impensabile per i secoli XIII-XIV quando si hanno solo dal 1278 casi
numerosi di oblate o converse mentre vere formule di professione di donne o
comunità femminili del Terz'Ordine sono riscontrabili agli inizi del XV, poco
prima della conferma della regola per il "consorzio" dei servi a
opera di Martino V nel 1424; il miracolo eucaristico a favore di G. che sembra
evocare un'altra santa dello stesso nome, Giuliana di Cornillon (1192 circa -
1255 circa), promotrice della festa del Corpus Domini istituita per primo da
Urbano IV nel 1264.
Unico riscontro positivo,
che non riguarda però direttamente G., è il testamento del 20 luglio 1327 di
Gherardo del fu Migliore Guadagni del "popolo" di S. Michele in
Visdomini di Firenze che prevede, nel caso in cui l'erede designato muoia in
minore età o senza figli, che i suoi beni siano utilizzati per fare un
monastero di vergini dell'Ordine di S. Maria che sia sotto la protezione dei
frati dei servi di Firenze, o, se ciò non fosse possibile, devoluti alla
società di S. Michele: si tratta di un vero monastero che non sembra sia stato
realizzato, mentre G. non è stata mai presentata come monaca.
Le reticenze sono
corroborate da una serie di dati. Proprio negli anni in cui sarebbe morta G. il
registro di entrata e uscita del convento di Firenze del 1338-42 annota tra
marzo e novembre 1340 una serie di entrate per sepolture di donne dei
Falconieri tra le quali non si trova alcuna Giuliana. Emerge invece una
Guiduccia, figlia di un Chiarissimo, cui il generale fra Pietro da Todi concede
nel maggio 1323, quale benefattrice del convento (tale risulta poi nel 1331 e
1339), la partecipazione ai beni spirituali dell'Ordine: vedova almeno dal
1337, morirà e verrà sepolta presso i servi il 23 marzo 1340 (G. la si fa
morire nel 1341) con offerte di ceri e di un drappo per coprirne il corpo.
Sul piano della
venerazione risulta invece in evidenza presso i servi, prima e oltre i due
testi dell'Attavanti, come figura ufficialmente rappresentativa, una beata
Giovanna da Firenze che solo in seguito verrà giustapposta o subordinata a
Giuliana.
Quando infatti
nell'aprile 1445, vent'anni prima del Dialogus, il generale Nicolò da
Perugia concede la partecipazione dei beni spirituali al marchese di Mantova
Ludovico III Gonzaga (che dal 1453 sovvenzionerà la costruzione della tribuna
dell'Alberti nella chiesa dei servi di Firenze) fa porre in calce alla lettera
una miniatura in cui, a presentare alla Madonna con Bambino il marchese con il
figlio e la marchesa con la figlia, sono collocati sulla destra della Vergine
il "beatus Philippus primus generalis" e sulla sinistra la
"beata Ioanna" ammantellata di nero e con velo e soggolo bianchi. In
tale contesto risulta probabile che la beata, con suore e altre donne,
parallela al beato Filippo e ambedue senza nome e con aureola, della Madonna
del manto di Giovanni di Paolo a Siena del 1431 e del gonfalone
dell'Annunziata di Nicolò Liberatore detto l'Alunno a Perugia del 1466, sia da
identificarsi con la stessa Giovanna. Successivamente, già dopo la prima
testimonianza dell'Attavanti che non deve aver goduto di grande considerazione,
tra i nielli che ornano la preziosa rilegatura del Mare magnum di
tutti i pri vilegi concesso ai servi da Innocenzo VIII nel maggio 1487 a
istanza del generale Alabanti, conservata proprio nel convento di Firenze, le
otto piastre cantonali (le due centrali portano l'Annunciazione e lo stemma
dell'Ordine) raffigurano otto beati probabilmente considerati, anche per
suggerimento dello stesso Alabanti, i più significativi e venerati. Si tratta
dei beati: Buonfigliolo da Firenze, primo dei fondatori, e Pellegrino da Forlì
(m. 1345), Giacomo Filippo da Faenza, morto da poco (1483), e Riccadonna da
Cremona (m. 1451), legata all'Osservanza dei servi, Manetto da Firenze, il
generale anteriore a Filippo, e Francesco da Siena (m. 1328), Filippo "de
Beniti" (m. 1285), quinto generale, e Gianna da Firenze; Riccadonna porta
in mano una corona e sul petto un sole con al centro una testa di bambino
contornata da raggi suddivisi da otto elementi acuminati, e Gianna, raffrontata
a Filippo, porta come lui un giglio nella destra e un libro nella sinistra a
significare purezza e forse un ruolo di carattere legislativo.
Il nome della "beata
Iohanna" è ancora indicato poco dopo il secondo testo dell'Attavanti nella
prima parte dei Triumphi, sonetti, canzon et laude de la gloriosa Vergine
Maria scritta tra il 1483 e il 1490 da fra Gasparino Borro dell'Osservanza
dei servi, opera stampata postuma in Brescia nell'ottobre 1498, in margine a
tre terzine che la dicono venerabile nel suo corpo, consorte al
"padre" che deve essere Filippo, e "madre tanto diva, che tante
seguitaro il suo vestigio". Inoltre nell'Opuscolum del 1497 per
fratelli e sorelle della Fraternità dei servi, fra Nicolò di Manetto da Pistoia
(m. 1499), animatore solerte di detta fraternità, indica nel 1318, quale dato
rilevante non pistoiese, la "beata Giana de Macigni [cognome che
renderebbe difficile farne una Falconieri] nostra suora d'abito", mentre
più tardi Cosimo Favilla, nel De origine Ordinis del 1511, pone
ancora come prima tra le donne in fama di santità "Ioanna Florentina"
che per la sua purezza "dicitur principatum tenuisse", e dopo di lei
Riccadonna da Cremona.
Di questa situazione di
transizione causata dall'Attavanti si trovano chiari riscontri nei Catalogi dei
beati dei servi: nel più antico conosciuto, databile 1491-94, prima tra le
beate è posta "Joanna de Florentia, cuius corpus est Florentie",
seconda ancora "Richadonna de Cremona, cuius corpus est Cremone", poi
altre quattro: Bartolomea da Siena, Elisabetta da Mantova (m. 1468), Beatrice
da Cremona, Bionda da Verucchio; una mano del secolo XVI aggiunge a tale lista:
"beata Iuliana de Florentia, cuius corpus est Florentie". In un
successivo catalogo di fine secolo XV o inizio XVI (non oltre il 1512), è
invece indicata per prima, in sostituzione di Giovanna, la "beata
Jiuliana, vergine nobile de Falconieri, da Fiorenza", senza parlare di sepoltura,
poi Riccadonna e altre tre: Elisabetta, Bartolomea e per ultima Maria da Genova
(m. verso il 1484). Si arriva così a un catalogo del 1515 circa che congloba il
tutto ponendo all'inizio "Giuliana dei Falconieri da Firenze" e
subito dopo Giovanna affermando che i corpi di ambedue si conservano a Firenze,
e poi le altre sei da Riccadonna a Maria da Genova. G. sarà ormai sempre la
prima e Giovanna verrà detta sua discepola e morta nel 1367. Da notare che di
fatto a Firenze non è mai esistito che un solo corpo di beata dei servi
distinto dalla sepoltura comune. La difficoltà di mettere insieme le due beate
si trascina fino al De viris illustribus Ordinis servorum b. M. V. di
fra Raffaello Maffei del 1557, che distingue G. da Giovanna ma attribuisce a quest'ultima
la lode riservata a G. nel Dialogus dell'Attavanti.
Circa l'identificazione
della beata Giovanna si può pensare a una "Giovannina", nubile, famula per
alcuni anni di monna Tessa degli Alluodi, che appare dai registri del convento
di Firenze in stretto e benefico rapporto dal 1288 con quella comunità
aiutandola con prestiti anche notevoli, l'ultimo dei quali le viene restituito
dal 1300, quando intraprende un pellegrinaggio a Roma in occasione dell'anno
santo, fino al 1310; morirà e sarà sepolta nella chiesa dei servi il 13 sett.
1317. Potrebbe così identificarsi con la "beata Gianna dei Macigni da
Firenze" indicata all'anno 1318 (ancora un solo anno di differenza) nell'Opusculum di
Nicolò da Pistoia. Nel suo primo testo su G. l'Attavanti potrebbe riferirsi in
definitiva alla stessa Gianna (l'autore non è sempre ineccepibile in fatto di
nomi), nel secondo, dopo che nel 1487 aveva curato un'esposizione della regola
di Martino V per terziari del 1424, può aver voluto presentare, partendo da una
G. assai generica e da figure di donne dei Falconieri legate ai servi tra cui
in particolare Guiduccia, una nuova immagine femminile, di nobili natali (anche
per Nicolò di Manetto da Pistoia la terza dignità delle suore d'abito stava
nella "nobiltà di parentadi"), decorata in morte da un miracolo
eucaristico e perciò exemplum ben più circostanziato e significativo.
A questo può essere anche stato indotto da alcuni fatti: la presenza del 1477 a
Firenze, secondo il Giani, di una comunità di terziarie guidate da una nuova
suor Giuliana, dedite a opere di carità e devozione a imitazione dell'antica
G.; il capitolo generale di Bologna del 1488, tenuto sotto l'Alabanti, dove
aveva assunto rilievo, accanto a numerosissimi frati, la presenza di ottantotto
suore, presso le quali in quegli anni era intenso il culto dell'Eucarestia (lo
dimostra un intervento del marzo 1447 di Nicolò V) e che risultano governate da
provinciali locali e da una generalessa comune.
In campo iconografico,
solo nel 1543 nella S. Anna e Madonna col Bambino di Donnino Mazzieri
alla Ss. Annunziata di Firenze, G. verrà posta con Filippo ai lati
dell'immagine centrale. Una precedente opera di anonimo (databile 1491-1521?),
conservata nella chiesa dei servi di Verona, ridipinta a più riprese, che
raffigura senza titolo una santa con l'abito dell'Ordine, il giglio nella
sinistra e nella destra un cuore sormontato da ostia, appare di difficile
identificazione: il cuore, secondo un'indicazione del Giani, ci riporterebbe
alla beata Riccadonna, l'ostia, che potrebbe essere stata poi sovrapposta, alla
beata Giuliana.
Sugli sviluppi del culto
di G. influirà la fondazione a Innsbruck nel 1612 di un monastero di suore dei
servi, da cui prenderà inizio l'Osservanza germanica dell'Ordine ispirata alla
Congregazione eremitica stabilita sul Monte Senario dal 1594, da parte della
vedova dell'arciduca d'Austria Tirolo Ferdinando, Anna Caterina Gonzaga, e
della figlia Maria che assumeranno i nomi di Anna Giuliana e Anna Caterina.
Dietro loro istanza, un primo tentativo di processo canonico adombrato nel
1614-15 non ebbe seguito anche a causa d'insufficienza documentaria. Difficoltà
analoghe si frapposero nel processo di beatificazione del 1668-78 in cui è già
evidente l'influsso dei Falconieri e dove non fu possibile addurre documenti
anteriori all'Attavanti, e anche in quello di canonizzazione iniziato nel 1694
e condotto a termine nel 1737 solo presentando documenti risultati poi falsi:
una Memoria sul transito di G. accompagnato dal miracolo dell'ostia
che si stimò allora essere stato redatto nel luglio 1341 subito dopo la sua
morte, e un Giornale e ricordi attribuito a un fra Nicolò da Pistoia
detto Mati, anteriore all'autore dell'Opusculum e datato 1384, che offriva
nuove informazioni sulla vita mortificata e piena di virtù di "santa
Giuliana". Come tale sarà rappresentata nel 1738 in S. Pietro di Roma con
statua propria tra i fondatori di istituzioni religiose.
Fonti e Bibl.: A.
Giani, Vita beatae Iulianae de Falconeriis [1613], in Acta
sanctorum iunii III, Venetiis 1743, pp. 917-925; A. Giani - L.M. Garbi, Annalium
sacri Ordinis fratrum servorum B. Mariae Virginis… centuriae quatuor, I, Lucae
1719, pp. 40 s., 197 s., 220, 245 (Guiduccia), 278 s. (G.), 320 s. (Giovanna),
476 s. (lettera di Niccolò V del 19 marzo 1447), 493 s. (lodo di s. Antonino),
554 (comunità terziarie a Firenze 1477); Monumenta Ordinis servorum S.
Mariae, a cura di P.M. Soulier - G.M. Vangelisti, XI, Roulers 1910, pp. 109 (P.
Attavanti, Dialogus), 119 s. (Id., Paulina praedicabilis), 140 (G.
Borro, Triumphi), 163 (C. Favilla, De origine Ordinis servorum), 179
ss. (R. Maffei, De viris illustribus); XII, Bruxelles-Roulers 1911, pp.
68, 70 s. (M. Poccianti, Chronicon rerum Ordinis servorum B. M. V.),
110-117 (Catalogi antiquiores beatorum et beatarum Ordinis servorum S. Mariae); Propyleum
ad Acta ss. Decembris. Martyrologium Romanum ad formam editionis tipicae
scholiis historicis instructum, Bruxelles 1940, p. 245; F. Spedalieri, De
Ecclesiae infallibilitate in canonizatione sanctorum. Quaestiones selectae, Romae
1949, pp. 43, 55-63 (con edizione del lascito di Gherardo Guadagni del 1327);
A.M. Rossi, S. G. dei F., Roma 1954; Ricordanze di s. Maria di
Cafaggio (1295-1332), a cura di E.M. Casalini, in Testi dei "servi
della Donna di Cafaggio", Firenze 1995, pp. 39 s., 68, 74, 78-80, 84
(Giovannina), 71, 77 (Falconieri); F.A. Dal Pino, Agiografia servitana nei
rapporti tra bollandisti e servi di Firenze dal 1660 al 1701, in Spazi e
figure lungo la storia dei servi di S. Maria (secoli XIII-XX), Roma 1997, pp.
638-648, 663-680; D.M. Montagna, La "legenda" quattrocentesca
della beata G. F., in Moniales Ordinis servorum, II (1964), pp. 16-28;
Id., Un tentativo di processo canonico per la b. G. F. nel primo Seicento,
in Contributi di storiografia servitana, Vicenza 1964, pp. 145-174; D.M.
Brown, St. Juliana F. Selected bibliography (1613-1964), ibid., pp.
175-184; D.M. Montagna, G. F. da Firenze, santa, in Bibliotheca
sanctorum, VI, Roma 1965, coll. 1184-1188; Uffici e messe proprie dei
santi e beati O.S.M. Testo ufficiale con note critiche e bibliografia, in Studi
storici dell'Ordine dei servi di Maria, XV (1965), pp. 136-139, 152 s.; F.A.
Dal Pino - I. Lustrissimi, in Diz. degli istituti di perfezione, IV, Roma
1977, coll. 1321-1323; I. Lustrissimi - E. Bedont, I laici dei servi tra
Due e Trecento. Il movimento devoto femminile. Il significato di santa G. F.,
in I servi nel Trecento. Squarci di storia e documenti di spiritualità
(III Settimana di Monte Senario,… 1980), Monte Senario 1980, pp. 127-162; E. Casalini, Iconografia
di s. G. F., in Da "una casupola" nella Firenze del sec. XIII.
Celebrazioni giubilari dei servi di Maria. Cronaca, liturgia, arte, Firenze
1990, pp. 124-133, tavv. LIII s., LXVI s.; Id., Il "dies
natalis" di s. G. F., ibid., pp. 247 s.; L. Crociani, Le
ufficiature liturgiche di s. G. da vespro a vespro: ieri ed oggi nel proprio
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G.: dall'"exemplum" medioevale alle "vite" moderne (XVI
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Besutti, a cura di I.M. Calabuig, Roma 1991, pp. 675-706; F.A. Dal Pino, La
b. Giovanna e s. G. da Firenze nella documentazione dei secoli XIV-XV, in Spazi
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storia ed arte sulla Ss. Annunziata di Firenze, Firenze 1998, pp. 219-225; F.A.
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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santa-giuliana-falconieri_(Dizionario-Biografico)
Den hellige Juliana
Falconieri (~1270-1341)
Minnedag: 19.
juni
.htm Den hellige Juliana Falconieri ble født rundt
1270 i Firenze i Italia i den adelige Falconieri-familien. Hun
var eneste barn av et velstående ektepar som betalte for byggingen av den vakre
kirken Annunziata i Firenze. Foreldrene var godt voksne da de ble bønnhørt og
fikk henne. Hennes far Chiarissimo døde mens hun var ganske ung, og hun ble
oppdratt av sin mor Riguardata og sin onkel, den hellige Alexis Falconieri,
en av De syv stifterne av Servitterordenen (Ordo Servorum/Servarum Mariae –
OSM) og den eneste av dem som forble legbror hele livet.
Juliana brydde seg aldri
om fornøyelsene og aktivitetene som opptok andre jenter, og hun avviste
familiens planer om giftemål for henne. Som 15-åring ble hun ikledd servittenes
drakt av den hellige Filip Benizi i
kirken Annunziata. Som 16-åring ble hun servittertertiar, og ritualet som ble
brukt ved denne anledning, ser ut til å ha vært identisk med det som ble brukt
ved en munks løfteavleggelse. Juliana fortsatte å bo hjemme mens hun levde
etter servittenes regel. Moren hadde opprinnelig vært motstander av at hun
valgte et religiøst liv, men imponert over datterens hellige liv endte hun med
å sette seg selv under sin datters veiledning.
Da moren døde i 1304,
flyttet den 34-årige Juliana til et Palazzo Grifoni ved kirken Annunziata, hvor
hun grunnla en søsterkommunitet av tertiarer hvor søstrene var viet til bønn og
arbeidet på et hospital. De gikk i drakter som lignet mennene i
Servitterordenen, men for å gjøre arbeidet lettere hadde de korte ermer, derfor
ble de kjent som «Mantellate», et uttrykk som siden gikk over til å bety
kvinnelige servittertertiarer generelt. Kommuniteten ble formelt etablert og
tatt opp i ordenen av Filip Benizi.
Juliana ble meget
motvillig valgt til superior etter enstemmig ønske fra de andre, og hun skrev
den regelen som ble godkjent for servitternonnene 120 år senere av pave Martin
V (1417-31). Til slutt ble de anerkjent som servitternonner, og Juliana betraktes
som grunnleggersken av den kvinnelige delen av Servitterordenen, selv om hun
ikke var den første som ble opptatt i den, på samme måte som Filip Benizi, som
skrev Servittenes regel, også betraktes som deres grunnlegger.
Resten av livet tilbrakte Juliana i Firenze. Hun
var energisk og asketisk, men også nestekjærlig og sympatisk til alle. På samme
måte som Filip Benizi var hun spesielt aktiv i å forsone fiender, for dette var
på en tid hvor stridigheten mellom guelferne, som støttet paven, og ghibellinerne,
som støttet keiseren, herjet i nesten alle byer i Italia.
Men hennes botsøvelser
gikk ut over helsen, og på slutten av livet led hun mye av en
fordøyelsessykdom. Hun hadde hatt for vane å motta kommunionen tre ganger i
uka, og det var en kilde for dyp sorg for henne under hennes siste sykdom at
den hindret henne fra å motta alterets sakrament. Men det sies at hun da ble
styrket med den hellige kommunion på underfullt vis, og dette blir det referert
til i kollektbønnen på hennes minnedag.
Overleveringen forteller
at da hun ikke lenger kunne svelge Den hellige kommunion, ba hun presten om å
legge hostien på hennes bryst, som var dekket av en duk. Straks han hadde gjort
det, forsvant hostien og Juliana døde. Deretter heter det at der hvor hostien
var lagt på hennes bryst, fant man et bilde av den korsfestede Kristus.
Hun døde den 19. juni
1341 i Firenze i sitt 71. år. Hun ble gravlagt under alteret i kirken
Annunziata. Få detaljer er kjent om hennes liv, men det ble meldt om mirakler
og en uminnelig kult. Hun ble saligkåret ved at denne kulten ble stadfestet den
26. juli 1678 av den salige pave Innocent XI (1676-89)
og helligkåret den 16. juni 1737 av pave Klemens XII (1730-40). Hun er
Servitterordenens eneste kvinnelige helgen. Hennes minnedag er dødsdagen 19.
juni. Ved kalenderreformen i 1969 ble den strøket i den romerske
generalkalenderen og ble henvist til lokale og spesielle kalendere. Hennes navn
står i Martyrologium Romanum.
Kilder:
Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Butler, Butler (VI), Benedictines,
Delaney, Bunson, Schauber/Schindler, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN,
Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2000-05-13 01:01 - Sist oppdatert: 2005-08-26 22:09