Saint Louis de Gonzague
Jésuite (+ 1591)
C'est un saint rayonnant de pureté qu'il nous est donné de fêter. Promis aux
plus hautes destinées car il était fils de la haute aristocratie italienne, il
fut d'abord page à la cour de Florence. Il avait 9 ans. Dans cette atmosphère
fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux
dépravations qui l'entourent par un vœu de chasteté.
Il rencontre saint Charles Borromée qui lui donne sa première communion.
Envoyé à la cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient
décidé à devenir jésuite. Il a 17 ans. Son père s'y oppose farouchement, mais
doit se plier à la volonté inébranlable de son fils.
Novice à Rome, saint Louis y sera l'élève de saint Robert Bellarmin. Il
multiplie les austérités au point d'avoir un mal de tête lancinant. Il étudie
intensément. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée.
A 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation
transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine,
plus abandonnée à Dieu.
En 1591, la peste ravage Rome. Louis se dévoue auprès des malades et meurt,
pestiféré à son tour, à 23 ans, dans l'allégresse en s'écriant: "Quel
bonheur!"
Une internaute nous écrit:
"j'aime particulièrement la réponse de Saint Louis de Gonzague lorsque
quelqu'un lui demande alors qu'il était enfant et qu'il jouait "si vous
deviez mourir dans 1 heure que feriez vous?" Réponse: "je
continuerais à jouer" C'est un exemple de confiance superbe. Signé: la
maman d'un Gonzague"
Mémoire de saint Louis de Gonzague, religieux. Issu de famille princière, d’une
pureté de vie remarquable, il abdiqua en faveur de son frère la principauté de
Mantoue pour entrer dans la Compagnie de Jésus, mais en prenant un pestiféré
sur ses épaules pour le conduire à l’hôpital, il contracta le mal et mourut à
l’âge de vingt-trois ans, en 1591.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1363/Saint-Louis-de-Gonzague.html
SAINT LOUIS de GONZAGUE
Jésuite, Confesseur
(1568-1591)
Saint Louis de Gonzague
naquit en l'an 1568, d'une famille princière d'Italie. Avant sa naissance, sa
mère, en danger de mort, avait fait voeu de consacrer son enfant à Notre-Dame
de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. Encore au berceau, s'il
se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu'à ce qu'on lui eût fait l'aumône;
son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs
bras croyaient tenir un Ange.
A l'âge de cinq ans, il
avait retenu et répété quelques paroles grossières qu'il avait entendues sortir
de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre; il en fut repris et
en montra tant d'horreur, qu'il pleura cette faute, la plus grande de sa vie,
et qu'il en fit pénitence jusqu'à la mort. Le père de Louis, qui songeait à la
fortune de son fils, l'envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité
de page; mais Dieu, qui avait d'autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune
Saint aux cours d'Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions,
et l'innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains où il vivait comme
n'y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants.
A huit ou neuf ans, il
fit le voeu de virginité perpétuelle; sa délicatesse était si angélique, que
jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère; jamais il ne permit à
son valet de chambre de l'aider à s'habiller, et sa pudeur était si grande, qu'il
n'osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l'âge de onze
ans, il fit sa Première Communion des mains de saint Charles Borromée.
A seize ans, il se décida
à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées
que la sienne: son père fut pour lui, pendant quelques temps, d'une dureté sans
pareille; mais il dut enfin céder devant la Volonté de Dieu, et Louis entra au
noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un
modèle digne d'être proposé aux plus parfaits; on vit en lui un prodige de
mortification, un ange de pureté, une merveille d'amour de Dieu. La seule vue
de Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair.
Jamais il n'avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était
cruel pour son propre corps à l'égal des Saints les plus austères.
Obligé par ses
supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de
Dieu, il devait s'écrier souvent, emporté par l'amour au-delà de l'obéissance:
"Éloignez-Vous de moi, Seigneur!" Louis reçut du Ciel l'annonce de sa
mort et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome, l'an 1591.
Son premier miracle après
sa mort fut la guérison de sa mère, à laquelle il apparut souriant et
resplendissant de gloire. Ce fut le signal d'une dévotion qui fut récompensée
par de nombreux prodiges.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_louis_de_gonzague.html
Saint Louis de Gonzague
Louis de Gonzague était
le fils de Ferrante de Gonzague [1] et de Marta de Tana Santena [2], issus de
familles illustres où l’on compte nombre d’évêques [3] et de cardinaux [4].
Ferrante, en catholique fidèle, avait refusé une haute dignité offerte par
Henri VIII d'Angleterre ; Marta s'adonnait aux œuvres de charité et aux
lectures spirituelles. Louis, le premier de leur huit enfants, naquit au
château de Castiglione, près de Mantoue, le 9 mars 1568 ; la naissance s'était présentée
dans des conditions si difficiles qu’il fut ondoyé immédiatement ; le baptême
solennel eut lieu le 20 avril 1568.
Louis fut, dès le
berceau, le modèle du calme le plus aimable. Il lui arriva plus tard de
disparaître : on le retrouvait dans quelque coin, à genoux et les mains
jointes. Sa mère avait le désir qu’il se consacrât à Dieu, mais son père le
destinait à la carrière militaire ; il lui avait fait faire un costume de
soldat et des armes adaptées à ses quatre ans. Un jour, il l'emmena à la forteresse
de Casale où Louis, fort réjoui, chargea lui-même, à l'insu de tous, une petite
pièce de campagne ; quand le coup partit, on crut à une révolte, et Louis
faillit être tué par le recul de la pièce. Bien mieux, il se mit à employer le
langage des soldats.
Quand son père embarqua
ses troupes pour Tunis. Louis retourna dans sa famille ; c'était la fin de ce
qu'il appela plus tard sa vie de péché, dont il eut toujours une honte extrême.
Ferrante, revenu de son expédition en 1577, envoya Louis et son frère Rodolphe
à Florence, à la cour du grand-duc ; Louis étudiait le latin et le toscan, cet
attique de l'italien, et on le citait en exemple aux princesses Eléonore et
Marie de Médicis. Il entreprenait une lutte acharnée contre les défauts qu'il
s'était découverts : la colère, l'impatience, le mécontentement intérieur ; il
ne connaissait pas encore la prière mentale, mais la lecture d'un petit livre
sur les mystères du Rosaire, développait sa dévotion envers la mère de Dieu.
C'est à l'église des Servites, devant la Vierge de l'Annonciation, qu'il fit, à
cette époque, son vœu de chasteté perpétuelle, et bien qu'il ne subît jamais la
moindre tentation, il se livra, dès lors, à une vigilance et à une
mortification sévère.
A l'automne 1579, son
père l'appela à Mantoue où il fut atteint des premiers symptômes de la pierre ;
mis au régime, on obtint une guérison parfaite, mais sa santé générale en fut
ébranlée. Quelques mois plus tard, à Castiglione il décidait de continuer les
jeûnes où il avait trouvé le bien de son âme. Il passait en contemplation des
heures entières pendant lesquelles il fondait en larmes ; un opuscule de
méditations quotidiennes, par saint Pierre Casinius, et des lettres de l'Inde,
qui tombèrent entre ses mains, lui firent connaître la Compagnie de Jésus.
Pendant une absence de son père, il reçut le saint cardinal Charles Borromée
qui lui donna, pour la première fois, la communion, le 22 juillet.
Revenu à Casale, il fit
de grands progrès dans les langues anciennes, lisant surtout Sénèque, Plutarque
et les auteurs spirituels ; il fréquentait le couvent des Capucins et celui des
Barnabites, dont il admirait la concorde, la douce gaieté, l'ordre de vie et le
mépris des choses d'ici-bas. En 1581, de retour à Castiglione, il ne prenait
par jour qu'une once de nourriture ; ses instruments de pénitence étaient des
chaînes à chien et des molettes d'éperon ; il passait une partie des nuits en
oraison et commençait à souffrir de douleurs de tête qui ne le quittèrent plus.
Sans guide spirituel, il aurait pu aboutir à un faux mysticisme, si sa prière
continuelle n'avait été : Dirigez-moi, mon Dieu !
Quand, en 1581, Ferrante
étant grand-chambellan du roi d'Espagne, Louis fut, à la cour de Madrid, page
du prince héritier ; il s’adonnât aux études scientifiques, mais le discours
latin dont il salua Philippe II après la soumission du Portugal, montre que sa
formation littéraire était solide [5]. Aux heures des leçons de danse et
d'escrime, il s'esquivait malgré les remontrances de son père ; il ne semble
pas que l'obéissance ait alors été sa vertu dominante. Il lisait Louis de
Grenade et réussissait à méditer une heure sans distraction, après avoir lutté
parfois pendant trois ou quatre heures. La mort de l’Infant le fortifia dans
son mépris du monde qu’il songeait d'ailleurs à quitter depuis Mantoue.
Après avoir pensé aux
capucins et à un ordre ancien à réformer, il se décida pour la Compagnie de
Jésus qui était dans l'élan de sa première ferveur ; il y était attiré par son
goût pour l'éducation de la jeunesse et la conversion des païens ; de plus, il
était sûr que, dans cet ordre seul, il ne serait chargé plus tard d'aucun
honneur ecclésiastique.
Son père, pour gagner du
temps, lui fit visiter les cours de Mantoue, Ferrare, Parme et Turin. Plusieurs
évêques essayèrent de le persuader qu'il travaillerait plus à la gloire de Dieu
en gouvernant sa principauté, mais en vain. Son père finit par donner son
consentement, après l'avoir aperçu, par une fente de la porte, se donner la
discipline jusqu'au sang et avoir assisté à un interrogatoire sur sa vocation
poursuivit pendant une heure.
Avant de partir, Louis
séjourna pendant quelques mois à Milan pour les affaires de son père, tout en
poursuivant ses études philosophiques. En juillet 1585, il fit à Mantoue les
Exercices de saint Ignace, signa le 2 novembre, en faveur de Rodolphe, son acte
d'abdication relativement à sa principauté[6], et prit, le 4, le chemin de Rome
; il passa par Lorette pour accomplir un vœu de sa mère au moment de sa
naissance. Le 25, il arrivait au noviciat Saint-André sur le Quirinal, où son
postulat fut abrégé : il avait donné auparavant assez de preuves de la solidité
de sa vocation.
Trois mois après, son
père mourait dans des sentiments de piété remarquables, regrettant de s'être
opposé si longtemps à la volonté de Dieu sur son fils. Louis, bien qu’il
éprouvât une grande peine, se réjouissait de cette fin ; depuis qu'il avait
quitté Castiglione, il ne pensait à sa famille qu’en priant pour elle. Il ne
voulait plus entendre parler de son origine et fréquentait de préférence les
frères coadjuteurs ; il sortait avec des vêtements râpés, un sac sur le dos
pour recueillir les aumônes. Il écrivit alors la méditation connue sous le nom
de Traité des Anges.
Le 27 octobre 1586, il
partit pour Naples avec le maître des novices, mais un érysipèle et de la
fièvre étant survenus, on le renvoya à Rome, dès le mois de mai, au collège
romain où il prononça ses premiers vœux (25 novembre 1587). Il soutint
publiquement des thèses de philosophie, puis passa à la théologie. Il discutait
toujours avec vigueur, mais avec modération, n'interrompant jamais personne. En
février et mars 1588, il recevait les ordres mineurs et s'appliquait de plus en
plus à l'obéissance : il avait toujours une tendance marquée à résister
lorsqu'on contrariait son zèle pour les pénitences extérieures.
En septembre 1589, le
Père général lui ordonna d’aller à Castiglione, pour régler une querelle entre
son frère Rodolphe et le duc de Mantoue au sujet du château de Solférino. Louis
fit appel à la générosité du duc et le pria pour l'amour de Jésus de se
réconcilier avec Rodolphe. Il réussit aussi à faire accepter le mariage secret
de son frère qui avait fait scandale. Reçu à la maison des jésuites de Milan,
il y eut la révélation de sa mort prochaine ; il aurait voulu revoir Rome où
avait débuté sa vie religieuse ; le Père général l'y rappela précisément. A
Sienne, invité à adresser une allocution aux élèves du collège, il parla sur le
texte : Extote factores verbi et non auditores tantum.
De retour à Rome, il fit
encore un discours sur les obligations de l'épiscopat, en présence de plusieurs
évêques et sur leur demande. Pour fortifier son amour de Dieu, il lisait les
soliloques de saint Augustin, l'explication du Cantique des cantiques par saint
Bernard, la Vie de sainte Catherine de Gênes. Quant à son amour pour le
prochain, il le manifesta surtout pendant la famine et la peste des années 1590-1591
; il se dévoua à l'hôpital Saint-Sixte, puis à Santa Maria della Consolazione ;
en chemin il rencontra un pestiféré, le porta sur ses épaules, et rentra malade
(3 mars). Il resta languissant pendant plusieurs mois. Dans une sorte de
ravissement qui dura toute une nuit, il apprit qu'il mourrait le jour de
l'Octave du Saint-Sacrement, le 20 juin : ce jour-là il parut justement mieux
et dut insister à plusieurs reprises pour obtenir la viatique ; on le trouvait
si bien que le Père Bellarmin lui-même, son confesseur, ne fut pas admis à
rester auprès de lui le soir ; il n'y avait que deux autres Pères et
l'infirmier quand il rendit le dernier soupir entre dix et onze heures.
Son corps fut enseveli
dans la crypte de l'Annonciade ; sept ans plus tard, à cause d'une inondation
du Tibre, on enleva le cercueil et on fit une distribution de reliques ; les
autres furent mises dans une chapelle de la même église, déplacées plusieurs
fois, puis déposées dans la nouvelle église de Saint-Ignace, construite à la place
de l'Annonciade. La béatification eut lieu sous le Pontificat de Paul V,
verbalement le 21 mai 1605, avec confirmation écrite le 19 octobre de la même
année. La canonisation fut décrétée par Benoît XIII, le 26 avril 1726, et
proclamée solennellement le 31 décembre suivant. Le 21 juin 1925, saint Louis
de Gonzague a été déclaré par Pie XI « Patron céleste de toute la Jjeunesse
chrétienne. »
[1] Les Gonzague
(Gonzaga) sont une famille princière d’Italie qui remonte au XI° siècle, et qui
règna sur Mantoue de 1328 à 1708. La famille de Gonzague se partage en
plusieurs branches : 1. la branche aînée des marquis puis ducs de Mantoue, qui
s’éteignit en 1627 ; 2. la branche collatérale des ducs de Nevers qui succéda à
la branche aînée ; 3. la branche des ducs de Sabbionetta ; 4. la branche
Castiglione delle Steviere à laquelle appartient saint Louis de Gonzague ; 5.
la branche des princes de Guastalla, issue en 1557 de la branche aînée et qui
s’est éteinte en 1746. Ferrante de Gonzague, marquis de Castiglione delle
Steviere, prince du Saint-Empire, général des troupes impériales.
[2] Fille d’honneur de la
reine Elisabeth d’Espagne.
[3] Dont : Ludovic,
évêque de Mantoue en 1483 ; Augustin, archevêque de Reggio-de-Calabre en 1537 ;
Annibal (en religion, François), évêque de Cefalu (1587), de Pavie (1593) et de
Mantoue (1593), nonce en France de 1596 à 1598.
[4] Dont : François,
cardinal en 1461, évêque de Mantoue (1466) ; Sigismond, cardinal en 1505 ;
Hercule, évêque de Mantoue (1521), cardinal en 1527, premier légat au concile
de Trente ; Pirro, cardinal en 1527, évêque de Modène (1527) ; François,
cardinal en 1561, évêque de Cosenza (1564), de Mantoue (1565) ; Frédéric,
cardinal en 1563, évêque de Mantoue (1564).
[5] L'histoire loue
Antiochus car il aimait la justice au point de préférer, disait-il, voir les
villes d'Asie obéir aux lois plutôt qu'aux ordres émanés de lui. Cicéron fait
un titre d'honneur à Pompée de s'étre montré, malgré sa gloire, accessible aux plus
humbles. Que dire de vous, prince magnanime, illustre souverain des Espagnes et
autres lieux ? En effet, vous vous laissez aborder par tous, même les plus
humbles. Premier entre tous les princes par la grandeur et la puissance, vous
ne craignez pas de ressembler aux derniers de tous par la simplicité (29 mars
1583).
[6] L'Illustrissime
Seigneur Louis (âgé de 17 ans et huit mois), fils aîné de l'Illustrissime
Seigneur Ferrante de Gonzague, Marquis de Castiglione et de Stiviere...,
désireux d'entrer sans retard dans la Société et Religion des Jésuites, pour y
embrasser leur genre de vie et y faire en temps voulu sa profession s'engage
pour lui et ses héritiers, et sans y être poussé par aucune contrainte, aucune
crainte, aucune ruse en aucune voie de fait, mais spontanément et de son propre
mouvement, en toute liberté et volonté délibérée, et par toute manière, voie,
droit, forme et cause qui peut donner plus de poids, de valeur et d'efficacité
à cet Acte ; en présence et avec l'autorisation, la licence, l'assentiment et
l'assistance du susdit lllustrissime Seigneur Ferrante de Gonzague, son père,
de l'Illustrissime Seigneur Horace, de la famille des marquis de Gonzague et
Seigneur de Solférino, son oncle, ainsi que des Illus¬trissimes Seigneurs
Prosper et Marc-Antoine, marquis de Gonzague, ses plus proches parents résidant
à Mantoue ; tous approuvent expressément son dessein et sa décision.
L'lllustrissime Seigneur Louis, sachant parfaitement l'étendue de la cession,
renonciation et donation qu'il fait, comme lui-même l'a déclaré et attesté ; la
nature et le montant de la donation entre vifs étant garantie par moi, notaire
soussigné, s'engage à céder, cède effectivement et abandonne au dit
illustrissime Seigneur Rodolphe, son frère cadet, lequel est présent et en
reçoit le gage, avec l'assentiment et l'autorisation du susdit Illustrissime
Seigneur son père, son droit d'aînesse et la succession au marquisat de la dite
place de Castiglione et Stiviere, avec ses terres et dépendances.
Antonio Balestra (1666 - 1740). Étude pour Saint Louis de Gonzague en prière devant la Vierge Marie (1745),
Santuario basilica di San Luigi Gonzaga, Castiglione delle Stiviere
Prière à Marie
Vierge sainte, mon guide
et ma souveraine, je viens me jeter dans le sein de votre miséricorde, et
mettre, dès ce moment et pour toujours, mon âme et mon corps sous votre
sauvegarde et sous votre protection spéciale. Je vous confie et je remets entre
vos mains toutes mes espérances et mes consolations, toutes mes peines et mes
misères, ainsi que le cours et la fin de ma vie, afin que, par votre
intercession et par vos mérites, toutes mes oeuvres soient faites selon votre
volonté et en vue de plaire à votre divin Fils.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/06/21.php
Statue
of Saint Aloysius Gonzaga on the Holy Trinity Column in Olomouc in Olomouc (Czech
Republic).
Socha
svatého Aloise Gonzagy na sloupu Nejsvětější Trojice v Olomouci.
Né en 1568 près de
Mantoue en Italie, Louis était le fils d'un haut dignitaire de la
cour de Philippe II, roi d'Espagne. Tout petit, il manifeste déjà un grand
attrait pour la prière et la pénitence. Envoyé à la Cour de Florence, Louis
étudie le latin et le toscan. C'est un enfant violent et farouchement
indépendant, qui n'a alors que 9 ans. Il n'hésite pas à condamner l'inconduite
des courtisans et garde son cœur et son corps dans la pureté la plus grande.
Rappelé dans sa famille à Mantoue, Louis découvre la Compagnie de Jésus,
l'Ordre des Jésuites. À 16 ans, il manifeste à son père sa volonté d'entrer
dans la famille spirituelle de saint Ignace de Loyola. ; il devra attendre
plusieurs années que la permission lui soit accordée. À la Cour de Mantoue,
puis à Madrid où son père le Duc de Gonzague a été appelé en qualité de grand
chambellan de Philippe II, le jeune prince Louis mène une vie de prière et de
mortification. Déjà, il bataille durement, menant le "combat
spirituel" contre sa volonté propre et son caractère très entier.
En novembre 1585, ayant fait les Exercices de saint Ignace, Louis abdique ses
droits princiers en faveur de son frère ; il entre au noviciat à Rome, à l'âge
de 17 ans. Il prononcera ses premiers voeœux de Jésuite au Collège Romain en
1587. Pendant sa courte et très intense vie religieuse - seulement quatre
années - Louis de Gonzague s'engage dans l'étude de la philosophie et de la
théologie. Mais voici que la famine et la peste ravagent Rome. Ne tenant aucun
compte de sa santé fragile, Louis se met de toutes ses forces au service des
miséreux. Atteint par la peste, il se prépare à la mort dans la paix et la
joie. Il expire le 20 juin 1591 : il n'avait que 23 ans.
D'origine germanique, le prénom Louis signifie "hlod" (gloire) et
"combat (wig).
On fête également saint Louis, roi de France, le 25 août et saint Louis-Marie
le 28 avril.
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP
SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Louis-de-Gonzague
Church of the Immaculate Conception, memorial. Saint Aloysius Gonzaga
Louis de Gonzague, le
pestiféré et l’ « agere contra »
Aliénor
Goudet - publié le 20/06/21 - mis à jour le 20/06/22
Fils de marquis et
héritier fortuné, Louis de Gonzague célébré par l'Église le 21 juin, se savait
destiné à Dieu depuis son plus jeune âge. Mais sa dévotion au Seigneur et aux
hommes n’a pas été sans épreuve. L'une d'entre-elle est survenue lors d’une violente
épidémie de peste.
Rome, 1591. Dans une rue
passante de la ville éternelle, un jeune jésuite est figé sur place. Les autres
passants l’évitent, ils se hâtent de passer leur chemin. Mais Louis de Gonzague (1568-1591) ne peut qu’être
paralysé par le triste spectacle.
Recroquevillé contre un
mur dans un lit de boue et de poussière, un homme défiguré respire bruyamment.
Il tremble de fièvre, ses membres sont couverts de cloques violacées, et ses
vêtements sales lui collent à la peau. Même depuis l’autre côté de la rue,
Louis peut sentir l’odeur de la pourriture et de la mort. Encore un pestiféré
abandonné à son sort.
Alors qu’il était sur le
chemin de l’église pour aller à la messe, Louis a croisé le regard du
malheureux quelques instants. Des yeux au reflet vide, sans espoir, qui
n’attendent rien des passants. Une envie de vomir saisit le jeune jésuite. Il
détourne le regard et continue son chemin d’un pas rapide.
Lire aussi :Comment la peste noire a changé la formulation du « Je vous
salue Marie »
– Tu ne peux rien pour
lui, murmure une voix malicieuse à son oreille. Rien ne sert de risquer ta vie.
Tu es déjà en retard pour la messe. Et son temps est compté de toute façon.
Louis s’arrête
brusquement. Luttant contre l’instinct qui lui intime l’ordre de s’enfuir, il
s’efforce de se retourner vers le pestiféré à terre. Une nouvelle sensation
désagréable l’envahit. Il se sent soudainement rougir de honte.
Agere contra
– Agere contra,
murmure-t-il, se rappelant l’enseignement des jésuites.
Agir contre. Le principe
d’agir contre les élans naturels qui vont à l’encontre du bien et du devoir.
Louis a peur. Peur de la peste, peur de la mort. Il veut fuir, loin de la
contagion car il est humain.
Mais cette créature qui
l’effraie et qui lui retourne l’estomac, est-elle moins humaine que lui ? Le
Seigneur n’a-t-il pas dit « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne
l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas
fait. » (Mt 25,
45). Est-ce le Christ qu’il s’apprête ainsi à laisser périr dans la rue
comme un chien ?
La lèvre tremblante, la
nausée à la gorge, Louis retourne sur ses pas. L’odeur infecte lui fait tourner
la tête mais il approche. Un haut-le-cœur le secoue au contact de la peau
suante couverte de plaques mais il prend la main squelettique et la porte à ses
lèvres. Alors que tout son bon sens le somme de fuir, il hisse le malade sur
ses épaules.
– Tenez bon, monsieur,
dit-il. Là où je vous emmène, on prendra soin de vous.
Lire aussi :La jolie prière d’abandon à la Vierge de saint Louis de Gonzague
Sur le chemin de
l’hôpital, le jésuite récite une prière de pénitence et fait le serment de secourir ses
frères malades.
Louis de Gonzague va
rendre l’âme quelques semaines plus tard, le 21 juin 1591, emporté par la
peste. Le pape Benoît XIII le canonise en 1726. Il est le saint patron de la jeunesse, des étudiants et des
personnes atteintes du sida.
Lire aussi :Cet hôpital dans lequel 33 saints ont travaillé ! (Vous avez
bien lu)
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/06/20/saint-louis-de-gonzague-le-pestifere-et-lagere-contra/
Detail
of the wayside shrine at Haslach, municipality Gleinstätten, Styria. Painting
of Saint Aloysius by Gerold Reiterer, 1980.
Kapellenbildstock
Haslach - Bildnis des hl. Aloisius, signiert Gerold Reiterer 1980.
Saint Louis de Gonzague
Ce jeune jésuite italien
est né en 1568 à Castiglione, dans l’actuelle province de Lombardie. Fêté le
jour du solstice d’été, le 21 juin, saint Louis de Gonzague est proposé comme
modèle à la jeunesse, et spécialement aux étudiants.
En 1991, le pape Jean Paul
II l’a également déclaré saint patron des personnes atteintes du SIDA.
Un modèle pour les jeunes
Échapper aux richesses, à
la gloire humaine et au pouvoir : la vie de Louis de Gonzague est à mille lieux
des modèles courants dans l’esprit des jeunes… et de ce que leurs parents
peuvent souhaiter pour eux. Né dans une famille noble, fils aîné du marquis de
Castiglione, Louis semble jouir d’une voie toute tracée : dès l’âge de 13 ans,
il vit à la cour de Philippe II d’Espagne. Toutefois, l’expérience de cette vie
l’aide à découvrir qu’il a soif d’autre chose : le luxe et le laxisme
moral dont il est témoin le laissent insatisfait. Il devra lutter avec son père
pour le convaincre de son désir de devenir religieux en entrant dans la
Compagnie de Jésus. À 17 ans, il renonce solennellement à ses droits
héréditaires en faveur de son frère cadet et part pour Rome où, avec la
bénédiction du pape Sixte Quint, il entre au noviciat jésuite. L’aimant était
suffisamment puissant pour que le jeune homme se laisse attirer, en dépit des
difficultés et contre l’avis paternel, et pour qu’il renonce aux honneurs et à
la vie facile. Habité d’un désir plus grand que tout ce qui brille dans
l’imaginaire, Louis interroge nos conceptions habituelles : faut-il rêver de
richesse, de célébrité, de pouvoir ?
Un appel à vivre le
présent
« Que ferais-tu si
tu apprenais que tu allais mourir dans l’heure ? », telle est la
question-piège qui fut posée à Louis de Gonzague, pendant un temps de
récréation. La question rejoint un conseil d’Ignace : quand il s’agit d’opérer
une décision importante, « me projeter au jour de ma mort et considérer ce
que j’aimerais avoir choisi aujourd’hui ». On peut deviner les réponses
d’un jeune homme édifiant : « aller saluer ma mère » ou « m’agenouiller
à la chapelle devant le Saint Sacrement », etc. Les hagiographes ont mis
une tout autre réponse dans la bouche du jeune Louis : « Je
continuerais à jouer, comme je le fais maintenant ». Une manière
toute personnelle de rejoindre le carpe diem (cueille le jour) si
cher à beaucoup de jeunes ! Plutôt que de me projeter dans le futur ou de
regretter le passé, j’aimerais vivre chaque instant pleinement, avec la
conviction que c’est ce que j’ai à vivre.
L’héroïsme de l’agere
contra
Après le noviciat, Louis
de Gonzague reste dans la ville éternelle, au Collège Romain, pour des études
de philosophie et de théologie. Alors qu’il n’a que 23 ans, la peste fait des
ravages dans la ville. Avec les autres étudiants jésuites, il est invité à
prendre soin des malades. On se souvient l’avoir vu, surmontant un dégoût
personnel, porter un pestiféré pour le conduire à l’hôpital. Agere contra :
aller à l’encontre de ses envies personnelles, réagir contre ses dégoûts. C’est
un exercice par lequel on a souvent mis les jeunes religieux à l’épreuve. Mais,
trop souvent, cet agere contra est associé à des exercices aussi
artificiels qu’inutiles. Dans la situation de Louis, il n’y avait rien
d’artificiel : un malade – peut-être un mourant – qu’on ne pouvait laisser
mourir comme un chien ! Cet acte reste d’actualité : il y a beaucoup de
personnes dont nous détournons le regard, que nous préférons ignorer et oublier…
Je me convaincs que je ne puis m’arrêter, je n’ose pas risquer la rencontre…
et, pourtant, c’est mon frère qui est malade, réfugié, sans-abri. Tant pis pour
les risques de contagion : c’est aujourd’hui que je vis ce que j’ai à vivre !
Louis continue d’étudier
intensément et multiplie les austérités au point d’avoir un mal de tête
lancinant. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. À 22 ans, il
reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie
spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus
abandonnée à Dieu. Louis meurt en 1591, pestiféré à son tour, à 23 ans. Il est
canonisé par Benoît XIII en 1726 et proclamé, en 1729, patron de la jeunesse,
spécialement des étudiants.
Saint Louis de Gonzague
dans notre Province
Le Collège jésuite de Paris (communément appelé
« Franklin ») est dédié à saint Louis de Gonzague. À Paris
comme à Bruxelles, l’église jésuite locale rend hommage au patron de la
jeunesse : à Paris, une des chapelles latérales de l’église Saint-Ignace est
décorée de scènes de sa vie, tandis qu’à Bruxelles, le tympan de l’entrée
reliant l’église
Saint-Jean Berchmans au Collège lui est consacré. Dans beaucoup d’établissements scolaires jésuites, la
fin de l’année scolaire était marquée par les « jeux de
Saint-Louis », des joutes sportives entre les classes d’élèves.
> La vie de saint Louis de
Gonzague en vidéo
Lettre de saint Louis de
Gonzague à sa mère (10 juin 1591) : « Je chanterai sans fin les
miséricordes de Dieu ! »
Que la grâce et la
consolation de l’Esprit-Saint, très vénérée mère, soient toujours avec vous.
Votre lettre m’a trouvé
encore vivant dans cette région des morts, mais prêt à partir pour aller à
jamais louer Dieu dans la terre des vivants. Je pensais qu’à cette heure
j’aurais déjà fait le pas décisif. Si « la charité, comme dit saint Paul,
pousse à pleurer avec ceux qui pleurent et à se réjouir avec ceux qui sont dans
la joie », la joie de votre Seigneurie devra être bien grande, pour la grâce
que Dieu nous accorde dans ma personne, Dieu Notre-Seigneur me conduisant au
vrai bonheur et m’assurant que je ne le perdrai pas.
Je vous avoue que je
m’abîme et que je me perds dans la considération de cette bonté divine, cette
mer immense, sans rivage et sans fond, qui m’appelle à un repos éternel après
de bien courtes et bien légères fatigues. Elle m’invite du haut du ciel à ce
souverain bonheur que j’ai cherché avec trop de négligence et elle me promet la
récompense du peu de larmes que j’ai versées. Que votre Seigneurie veille donc
à ne pas offenser cette infinie Bonté, ce qui arriverait sûrement si vous veniez
à pleurer comme mort celui qui va vivre en la présence de Dieu et qui vous
servira plus par ses prières qu’il ne le fit ici-bas.
Notre séparation ne sera
pas longue ; nous nous reverrons au ciel et, réunis pour ne plus nous séparer,
nous jouirons de notre Rédempteur, nous le louerons de toutes nos forces et
nous chanterons éternellement ses miséricordes. Tout ce qu’il fait est bien fait,
puisque s’il nous enlève ce qu’il nous avait donné, c’est pour le mettre en
lieu sûr et nous rendre ce que tous nous désirons davantage.
Je vous écris tout cela
uniquement à cause du désir que j’ai que vous, Madame ma mère, et toute la
famille receviez la nouvelle de ma mort comme une grande faveur. Que votre
bénédiction maternelle m’accompagne et me dirige dans la traversée de l’océan
de ce monde et me fasse arriver heureusement au port de mes désirs et de mes
espérances. Je vous écris avec d’autant plus de plaisir qu’il ne me reste plus
d’autre preuve à vous donner de l’amour et du profond respect qu’un fils doit à
sa mère.
(Acta Sanctorum , Juin 5,
p. 878 ; trad. fr. in : E. Delpierre et A. Noché, Saint Louis de Gonzague et la Renaissance italienne . Le Puy 1945, pp.
313-314).
SOURCE : https://www.jesuites.com/saint-louis-de-gonzague-sj/
Francisco
de Goya, Consécration
de saint Louis de Gonzague comme patron de la jeunesse, 1763, 127 x
88, collection Ayuntamiento de Jaraba, Depositado en el Saragossa Museum
Saint Louis de Gonzague:
rebelle au service des marginalisés
Patron de la jeunesse
mort au service des pestiférés, saint Louis de Gonzague est fêté le 21 juin. Sa
vie est l’exemple d’un jeune homme rebelle, renonçant envers et contre tous à
une riche vie de cour pour aller aux périphéries prendre soin des personnes
marginalisées de son temps.
D’héritier puissant à
humble jésuite
Né le 9 mars 1568 en
Italie, la vie de Louis semblait se dessiner d’elle-même, en tant que fils et
héritier de Ferdinand Ier Gonzague, seigneur (puis marquis) de Castiglione. Il
a en effet été éduqué pour devenir lui-même seigneur. Accompagnant son père
dans des exercices militaires dès l’âge de 5 ans, il a ensuite été page à la
cour de Florence à 8 ans avant d’être envoyé au duc de Mantoue afin de parfaire
ses connaissances comme futur héritier. Mais malgré les fastes de la vie de
seigneur proche des princes, ou à cause de toutes les intrigues politiques et
la violence, le jeune Louis n’était pas à l’aise et commençait à discerner une
possible vie religieuse.
Déjà, il s’imposait des
pénitences (jeûnes, refus d’avoir un feu dans sa chambre, prière sur le sol de
pierre) pour se prévenir contre l’indolence de la vie de cour, même s’il avait
des problèmes de santé. Il s’est aussi promis à l’âge de 10 ans de ne rien
faire pour offenser Dieu en péchant. De plus, il a décidé de ne jamais se
laisser voir nu ni de regarder des femmes dans les yeux. Il faut dire qu’à côté
de son apprentissage du commandement et des arts, Louis a aussi reçu une éducation
religieuse par les soins de sa mère, Marta Tana de Santena. Mais aussi, comme
le souligne James Martin, SJ, ces pratiques étaient inspirés de la piété
catholique de l’époque et n’ont pas été modérées comme elles auraient dû l’être
par l’entourage du jeune homme, qui n’avait aucun modèle religieux lors de ses
voyages.
En 1580, de retour au
château familial, Louis reçut la première communion des mains de Charles
Borromée. Il passa son temps à lire à propos des missionnaires jésuites en
Inde, à visiter des communautés religieuses et à donner des cours de catéchisme
aux enfants de Castiglione. Alors qu’il était malade, sa mère lui aurait
demandé de tempérer ses pénitences, ce à quoi il aurait répondu: «Mieux vaut
être le serviteur de Dieu, Madame, que le roi du monde!»
En 1581 sa famille alla
se mettre au service de Marie d’Autriche et Louis devint page et ami du jeune
prince Diego Félix, qui mourut peu après. Attiré par la vie religieuse depuis
plusieurs années, c’est en Espagne, ayant un confesseur jésuite, que Louis
décida d’entrer dans la Compagnie de Jésus. Son père toutefois s’opposa à ce
projet, puisque Louis était son aîné et héritier, qu’il avait éduqué pour
reprendre le titre familial. Mais il fallait au jeune homme la permission de
son père pour poursuivre son projet. De retour en Italie, face à la
détermination de son fils, Ferdinand Ier Gonzague lui donna finalement son
accord. Louis renonça alors officiellement à son héritage au profit de son
frère et devint novice en 1585 à Rome. «Je suis un morceau de fer tordu. Je
suis entré dans la vie religieuse pour me redresser», aurait-il dit,
reconnaissant avoir outrepassé les limites lors de ses pénitences antérieures.
Sa vie de novice fut plus facile que sa vie de cour, n’ayant plus à s’opposer à
son père et devant même modérer ses pénitences pour obéir à ses supérieurs.
À 19 ans deux ans plus
tard, en 1587, Louis prononça ses premiers vœux. L’année suivante, il reçut les
ordres mineurs commença sa théologie au Collège romain, sous la direction
spirituelle de Robert Bellarmin. Il quitta Rome quelque temps en 1589 pour
Mantoue afin de régler une querelle familiale, montrant par le fait même ses
qualités de négociateurs, et résida aussi à Milan avant d’être rappelé à Rome.
En 1590, Louis aurait
reçu une vision de l’archange Gabriel lui révélant qu’il allait mourir avant un
an. Comme de fait, l’année suivante, la peste ravagea Rome. Les jésuites
ouvrirent alors un hôpital pour les malades. Après avoir convaincu ses
supérieurs, Louis s’y porta volontaire, malgré, comme il le confessa au P.
Bellarmin, sa répugnance envers l’odeur et la vue des pestiférés. Il portait
les malades jusqu’à l’hôpital et les préparait à recevoir les sacrements. Un
jour, en prenant soin d’un malade dans un autre hôpital où les malades
n’étaient pas censés être contagieux, Louis contracta lui-même la peste. Après
trois mois de maladie, il mourut le 21 juin, au jour qu’il aurait lui-même
annoncé.
Considéré comme un saint
déjà juste après sa mort, Louis de Gonzague fut béatifié en 1605 et canonisé en
1726. Il est le saint patron de la jeunesse catholique. En 1991, le pape
Jean-Paul II le déclara également saint patron des personnes atteintes du SIDA.
Préférences apostoliques
La vie de saint Louis de
Gonzague peut inspirer aujourd’hui la mise en œuvre des préférences
apostoliques universelles. Il rappelle que malgré les occupations et le rythme
de vie des jeunes, ces derniers peuvent souhaiter se connecter à leur
spiritualité, comme l’a d’ailleurs récemment montré le
succès de la retraite spirituelle des jeunes professionnels animée par
le P. O’Brien, SJ. La vie du saint montre également qu’aller vers les personnes
marginalisées n’est parfois pas facile et que cela demande un effort conscient
et volontaire. Enfin, on peut admirer la détermination du jeune homme à entrer
dans la Compagnie de Jésus et le fait qu’il a littéralement renoncé à la gloire
et à la richesse pour suivre le Christ.
Contrairement à d’autres
saints comme Jean de Brébeuf, SJ, qui ont fait l’objet de multiples études,
Louis de Gonzague n’a fait l’objet d’hagiographies. James Martin, SJ, en fait
une relecture dans un article sur America. En espérant que ce saint et
son contexte historique soient mis en valeur dans d’autres essais de ce genre.
SOURCE : https://jesuites.ca/stories/saint-louis-de-gonzague-rebelle-au-service-des-marginalises/
Guercino (1591–1666), The Vocation of Saint Aloysius (Luigi) Gonzaga, circa 1650, 355.6 x 105.9, Metropolitan Museum of Art
St Louis de Gonzague,
confesseur
Mort en 1591. Canonisé en
1726. Fête en 1842.
La messe se ressent de
tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIIème siècle. En
compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction. (Bhx Card. Schuster)
Leçons des Matines avant
1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Louis,
fils de Ferdinand de Gonzague, marquis de Castiglione et d’Esté, parut naître
au ciel avant de naître à la terre, car sa vie se trouvant en danger, on se
hâta de le baptiser. Il garda avec tant de fidélité cette première innocence,
qu’on l’aurait cru confirmé en grâce. Dès qu’il eut l’usage de sa raison il
s’en servit pour s’offrir à Dieu, et mena chaque jour une vie plus sainte. A
l’âge de neuf ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la bienheureuse
Vierge, qu’il ne cessa d’honorer comme sa mère, le vœu d’une perpétuelle
virginité ; par un insigne bienfait du Seigneur, il devait la conserver sans
qu’aucune révolte du corps ou de l’âme vînt jamais l’éprouver. Il se mit, dès
cet âge, à réprimer si fortement les autres troubles intérieurs, qu’il n’en
ressentit, dans la suite, plus même le premier mouvement. Il maîtrisait si bien
ses sens et surtout ses yeux, que, non seulement il ne regarda jamais Marie
d’Autriche, quoiqu’il dût la saluer presque tous les jours pendant plusieurs
années, étant au nombre des pages d’honneur de l’infant d’Espagne ; mais qu’il
s’abstenait même de considérer le visage de sa propre mère. Aussi fut-il appelé
à juste titre un homme sans la chair, ou un ange dans la chair.
Cinquième leçon. A la
garde des sens, Louis joignait la mortification corporelle. Il jeûnait trois
fois la semaine, se contentant d’ordinaire d’un peu de pain et d’eau ; mais, à
vrai dire, son jeûne semble avoir été, en ce temps, perpétuel, puisque là
quantité de nourriture prise à ses repas égalait à peine une once. Souvent
aussi il déchirait sa chair, trois fois en un même jour, au moyen de cordes ou
de chaînes ; quelquefois des laisses de chien lui servaient de discipline et
des éperons remplaçaient pour lui le cilice. Trouvant sa couche trop molle, il
y glissait secrètement des morceaux de bois, afin de la rendre plus dure et de
s’éveiller plus tôt pour prier ; il passait en effet une grande partie de la
nuit dans la contemplation des choses divines, couvert d’un seul vêtement, même
au plus fort de l’hiver, demeurant à genoux sur le sol, ou bien encore courbé
et prosterné par faiblesse ou fatigue. Parfois il gardait une complète
immobilité dans la prière, trois, quatre ou cinq heures de suite, tant qu’il
n’avait pas au moins durant une heure, évité toute distraction. La récompense de
cette constance fut une stabilité d’esprit telle que sa pensée ne s’égarait
jamais durant l’oraison, mais restait perpétuellement fixée en Dieu comme en
une sorte d’extase. Pour s’attacher uniquement au Seigneur, Louis, ayant enfin
triomphé des résistances de son père, après un très rude combat de trois
années, et renoncé en faveur d’un frère à ses droits sur la principauté de ses
ancêtres, vint à Rome s’associer à la Compagnie de Jésus, à laquelle il s’était
entendu appeler par une voix céleste, lorsqu’il se trouvait à Madrid.
Sixième leçon. Dès le
noviciat, on commença à le regarder comme un maître en toutes sortes de vertus
Sa fidélité aux règles, ee même aux moindres lois était d’une exactitude
extrême ; son mépris du monde sans égal ; sa haine de lui même, implacable ;
son amour pour Dieu, si ardent, qu’il consumait peu à peu ses forces
corporelles. Aussi en vint-on -à lui prescrire de détourner pour un temps sa
Pensée des choses divines ; mais en vain s’efforçait-il de fuir son Dieu, qui
partout se présentait à lui. Également animé d’une admirable charité envers le
prochain, Louis contracta auprès des malades qu’il servait avec zèle dans les
hôpitaux publics, un mal contagieux, qui dégénéra en une lente consomption. Au
jour qu’il avait prédit, le treize des calendes de juillet, au début de sa
vingt-quatrième année, il passa de la terre au ciel, après avoir demandé qu’on
le flagellât et qu’on le laissât mourir étendu sur le sol. Dieu le montra à
sainte Madeleine de Pazzi en possession d’une si grande gloire, que la sainte
n’aurait pas cru qu’il y en eût de semblable en paradis. Elle affirma qu’il
avait été d’une sainteté extraordinaire, et que la charité avait fait de lui un
martyr inconnu. De nombreux et éclatants miracles le rendirent illustre et leur
preuve juridique décida Benoît XIII à inscrire aux fastes des Saints cet
angélique jeune homme, et à le donner, principalement à la jeunesse studieuse,
comme un modèle d’innocence et de chasteté, en même temps qu’un protecteur.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Matthieu.
En ce temps-là : Jésus,
répondant aux Sadducéens, leur dit : Vous errez, ne comprenant ni les
Écritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne
prendront point de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les
Anges de Dieu dans le ciel. Et le reste.
Homélie de saint Jean
Chrysostome.
Septième leçon. La
virginité est bonne, j’en conviens avec toi ; et même elle vaut mieux que le
mariage, je te l’accorde aussi volontiers ; et s’il est permis, j’ajouterai
qu’elle est supérieure au mariage, autant que le ciel est au-dessus de la
terre, autant que les Anges sont au-dessus des hommes en excellence ; et s’il
reste quelque chose à ajouter après cela, au lieu de dire autant, je dirai
encore plus. Car s’il n’y a ni épouses ni époux parmi les Anges, il faut dire
aussi qu’ils ne sont pas formés de chair et de sang. En outre, ils n’habitent
point sur la terre, ils ne sont pas sujets aux troubles des sens et aux
désordres des passions. Ils n’ont pas besoin de manger et de boire ; ils ne
sont point tels qu’une voix douce, une molle harmonie, un beau visage puissent
les charmer : en un mot, aucun attrait de ce genre ne les séduit.
Huitième leçon. Mais
l’espèce humaine, bien qu’elle soit naturellement inférieure à ces esprits
bienheureux, met toute sa force et toute son application à leur ressembler,
autant qu’elle en est capable. Comment cela ? Les Anges ne connaissent point
l’union conjugale ; ni les vierges non plus. Les Anges, toujours en présence de
Dieu, sont tout à son service ; les vierges font de même. Si les vierges, tant
que le poids du corps les retient en bas ne peuvent monter dans-le ciel, une
compensation, et très grande, les console ; car il leur est permis, pourvu qu’elles
soient pures d’esprit et de corps, de recevoir le roi du ciel. Vois-tu
l’excellence de la virginité ? Comme elle relève les habitants de la terre, au
point d’assimiler ceux qui sont revêtus d’un corps aux pures intelligences !
Neuvième leçon. Car, en
quoi, je le demande, Élie, Élisée, Jean, ces véritables amateurs de la
virginité, diffèrent-ils des Anges ? En rien, sinon qu’ils étaient de nature
mortelle. Si quelqu’un s’applique à chercher en eux d’autres différences, il ne
les trouvera pas autrement doués que ces esprits bienheureux. Et même, ce en
quoi ils paraissent d’une condition inférieure doit leur être compté comme un
grand mérite. En effet, pour que des habitants de la terre puissent arriver à
la hauteur de cette vertu, à force d’énergie et d’application, vois de quelle
force, de quelle sagesse de conduite il faut qu’ils soient pourvus.
Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770),
Saint Aloysius Gonzaga in Glory, 58.1 x 44.6, Courtauld Institute of Art, University of London
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Oh ! combien grande est
la gloire de « Louis fils d’Ignace ! Je ne l’aurais jamais cru, si mon Jésus ne
me l’avait montrée. Je n’aurais jamais cru qu’il y eût dans le ciel de gloire
aussi grande ». C’est Madeleine de Pazzi, dont nous célébrions il y a moins
d’un mois la mémoire, qui s’exprime ainsi dans l’une de ses admirables extases.
Des hauteurs du Carmel, d’où sa vue plonge par delà les cieux, elle révèle au
monde l’éclat dont rayonne au milieu des célestes phalanges le jeune héros que
nous fêtons en ce jour.
Et pourtant, la vie si
courte de Louis n’avait semblé offrir aux yeux distraits du grand nombre que
les préliminaires, pour ainsi dire, d’une existence brisée dans sa fleur avant
d’avoir donné ses fruits. Mais Dieu ne compte pas comme les hommes, et leurs
appréciations sont de peu de poids dans ses jugements. Pour ses saints mêmes,
le nombre des années, les actions éclatantes, remplissent moins une vie à ses
yeux que l’amour. L’utilité d’une existence humaine ne doit-elle pas s’estimer,
par le fait, à la mesure de ce qu’elle produit de durable ? Or, au delà du
temps la charité reste seule, fixée pour jamais au degré d’accroissement que
cette vie passagère a su lui donner. Peu importe donc si, sans la durée, sans
les œuvres qui paraissent, l’élu de Dieu développe en lui l’amour autant et
plus que tel autre dans les labeurs, si saints qu’ils soient, d’une longue
carrière admirée par les hommes.
L’illustre Compagnie qui
donna Louis de Gonzague à l’Église, doit la sainteté de ses membres et la
bénédiction répandue sur leurs œuvres, à la fidélité qu’elle professa toujours
pour cette importante vérité où toute vie chrétienne doit chercher sa lumière.
Dès le premier siècle de son histoire, il semble que le Seigneur Jésus, non
content de lui laisser prendre pour elle son nom béni, ait eu à cœur de faire
en sorte qu’elle ne pût oublier jamais où résidait sa vraie force, dans la carrière
militante et active entre toutes qu’il ouvrait devant elle. Les œuvres
resplendissantes d’Ignace son fondateur, de François Xavier l’apôtre des Indes,
de François de Borgia la noble conquête de l’humilité du Christ, manifestèrent
en eux à tous les regards une merveilleuse sainteté ; mais elles n’eurent point
d’autre base que les vertus cachées de cet autre triumvirat glorieux où, sous
l’œil de Dieu, par la seule force de l’oraison contemplative, Stanislas Kostka,
Louis de Gonzague et Jean Berchmans s’élevèrent dans ce même siècle jusqu’à
l’amour, et, par suite, jusqu’à la sainteté de leurs héroïques pères.
C’est encore Madeleine de
Pazzi, la dépositaire des secrets de l’Époux, qui nous révélera ce mystère.
Dans le ravissement où la gloire de Louis se découvre à ses yeux, elle continue
sous le souffle de l’Esprit divin : « Qui jamais expliquera, s’écrie-t-elle, le
prix et la puissance des actes intérieurs ? La gloire de Louis n’est si grande,
que parce qu’il opérait ainsi au dedans. De l’intérieur à ce qui se voit,
aucune comparaison n’est possible. Louis, tant qu’il vécut sur terre, eut l’œil
attentif au regard du Verbe, et c’est pourquoi il est si grand. Louis fut un
martyr inconnu : quiconque vous aime, mon Dieu, vous connaît si grand, si
infiniment aimable, que ce lui est un grand martyre de reconnaître qu’il ne
vous aime pas autant qu’il désire aimer, et que vous n’êtes pas aimé de vos
créatures, mais offensé !... Aussi lui-même fit son martyre. Oh ! Combien il a
aimé sur terre ! C’est pourquoi, maintenant au ciel, il possède Dieu dans une
souveraine plénitude d’amour. Mortel encore, il déchargeait son arc au cœur du
Verbe ; et maintenant qu’il est au ciel, ces flèches reposent dans son propre
cœur. Car cette communication de la divinité qu’il méritait par les flèches de
ses actes d’amour et d’union avec Dieu, maintenant, en toute vérité, il la
possède et l’embrasse ».
Aimer Dieu, laisser sa
grâce tourner notre cœur vers l’infinie beauté qui seule peut le remplir, tel
est donc bien le secret de la perfection la plus haute. Et qui ne voit combien
cet enseignement de la fête présente, répond au but que poursuit l’Esprit-Saint
depuis sa venue dans les jours de la glorieuse Pentecôte ? Ce suave et
silencieux enseignement, Louis le donna partout où s’arrêtèrent ses pas durant
sa courte carrière. Né pour le ciel, dans le saint baptême, avant même que de
naître complètement à la terre, il fut un ange dès son berceau ; la grâce,
passant de lui dans les personnes qui le portaient entre leurs bras, les remplissait
de sentiments célestes. A quatre ans, il suivait dans les camps le marquis son
père ; et quelques fautes inconscientes, qui n’avaient pas même terni son
innocence, devenaient, pour toute sa vie, le point de départ d’une pénitence
qu’on eût prise pour l’expiation nécessaire au plus grand des pécheurs. Il
n’avait que neuf ans, lorsque, conduit à Florence pour s’y perfectionner dans
l’étude de la langue italienne, il se montra l’édification de la cour du duc
François où grandissait alors la future reine de France, Marie de Médicis, plus
jeune que Louis de quelques années ; les attraits de cette cour, la plus
brillante de l’Italie, ne réussirent qu’à le détacher pour jamais du monde ; ce
fut alors qu’aux pieds de la miraculeuse image de l’Annonciade, il consacra à
Notre-Dame sa virginité.
L’Église elle-même, dans
la Légende, nous dira le reste de cette vie où, comme il arrive toujours chez
les âmes pleinement dociles à l’Esprit-Saint, la plus céleste piété ne fit
jamais tort aux devoirs de la terre. C’est parce qu’il fut véritablement le
modèle en tout de la jeunesse studieuse, que Louis mérita d’en être déclaré
protecteur. Intelligence d’élite, fidèle au travail comme à la prière au milieu
du tumulte des villes, il se rendit maître de toutes les sciences alors exigées
d’une personne de sa condition. Des négociations épineuses concernant les
intérêts de ce siècle, lui furent plus d’une fois confiées ; et l’on vit à quel
point il eût excellé dans le gouvernement des hommes et le maniement des
affaires. Là encore, il devait servir d’exemple à tant d’autres, que leurs
proches ou de faux amis prétendent retenir sur le seuil de la vie religieuse
par la considération du bien qu’ils sont capables de faire, du mal qu’ils
pourraient empêcher : comme si le Très-Haut, pour sa part de réserve plus
spéciale au milieu des nations, devait se contenter des nullités impuissantes ;
comme si les aptitudes de la plus riche nature ne pouvaient pas toujours se
retourner vers Dieu, leur principe, d’autant mieux et plus complètement
qu’elles sont plus parfaites. Ni l’État, ni l’Église, au reste, ne perdent
jamais rien à cette retraite pour Dieu, à cet abandon apparent des sujets les
meilleurs : si, dans l’ancienne loi, Jéhovah se montrait jaloux qu’on offrit à
son autel le meilleur en toute sorte de biens, ce n’était pas pour appauvrir
son peuple ; qu’on le reconnaisse ou non, la principale force de la société, la
source des bénédictions qui gardent le monde, résidera toujours dans ces
holocaustes aimés du Seigneur.
« La prudence de l’homme
lui tient lieu de cheveux blancs, dit le Sage ; la vieillesse vraiment
vénérable ne s’estime point au nombre des années » [1]. Et c’est pourquoi, ô
Louis, vous occupez une place d’honneur parmi les anciens de votre peuple.
Gloire de la Compagnie sainte au milieu de laquelle, en si peu de temps, vous
remplîtes la course d’une longue existence, obtenez qu’elle continue de garder
précieusement, pour elle et les autres, l’enseignement qui se dégage de votre
vie d’innocence et d’amour. Le seul vrai gain de l’homme à la fin de sa
carrière est la sainteté, et c’est au dedans que la sainteté s’acquiert ; les
œuvres du dehors n’entrent en compte, pour Dieu, que selon la pureté du souffle
intérieur qui les inspire ; si l’occasion fait défaut pour ces œuvres, l’homme
peut y suppléer en se rapprochant du Seigneur, dans le secret de son âme,
autant et plus qu’il n’eût fait par elles. Ainsi l’aviez-vous compris ; et
l’oraison, qui vous tenait absorbé dans ses inénarrables délices, en vint à
égaler votre mérite à celui des martyrs. Aussi, de quel prix n’était pas à vos
yeux ce céleste trésor de l’oraison, toujours à notre portée comme il le fut à
la vôtre ! Mais pour y trouver comme vous la voie abrégée de toute perfection,
selon vos propres paroles, il y faut la persévérance et le soin d’éloigner de
l’âme, par une répression généreuse de la nature, toute émotion qui ne serait
pas de Dieu. Comment une eau bourbeuse ou agitée par les vents,
reproduirait-elle l’image de celui qui se tient sur ses bords ? Ainsi l’âme souillée,
et celle-là même qui, sans être l’esclave des passions, n’est point maîtresse
encore de toute agitation provenant de la terre, n’arrivera point au but de
l’oraison qui est de reproduire en elle l’image tranquille de son Dieu.
La reproduction du grand
modèle fut parfaite en vous ; et l’on put constater combien la nature en ce
qu’elle a de bon, loin de pâtir et de perdre, gagne au contraire à cette
refonte au divin creuset. Même en ce qui touche les plus légitimes affections,
vous n’aviez plus de regards du côté de la terre ; mais voyant tout en Dieu,
combien les sens n’étaient-ils pas dépasses dans leur infirmité menteuse, et
combien aussi par là même croissait votre amour ! Témoin vos suaves
prévenances, ici-bas et du haut du ciel, pour l’admirable mère que vous avait
donnée le Seigneur : où trouver plus de tendresse que dans les épanchements de
la lettre si belle écrite par vous à cette digne mère d’un saint, dans les
derniers jours de votre pèlerinage ? Et quelle délicatesse exquise ne vous
conduisait pas à lui réserver votre premier miracle, une fois dans la gloire !
Par ailleurs, l’Esprit-Saint, en vous embrasant de tous les feux de la divine
charité, développait en vous pour le prochain un amour immense ; caria charité
est une ; et on le vit bien, quand vous sacrifiâtes votre vie pour les
malheureux pestiférés.
Ne cessez pas, illustre
Saint, d’assister nos misères ; soyez propice à tous. Conduite par le
successeur de Pierre au pied de votre trône, la jeunesse surtout se réclame de
votre puissant patronage. Dirigez ses pas sollicités en tant de sens contraires
; que la prière et le travail pour Dieu soient sa sauvegarde ; éclairez-la,
lorsque s’impose à elle le choix d’un état de vie. Puissiez-vous, durant ces
critiques années de l’adolescence, user pour elle largement de votre beau
privilège et protéger dans vos dévots clients l’angélique vertu ! Enfin, ô
Louis, que ceux-là même qui ne vous auront pas imité innocent, vous suivent du
moins dans la pénitence, ainsi que l’Église le demande au Seigneur en ce jour
de votre fête.
[1] Sap. IV, 8.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Voici un lis d’une
blancheur éclatante, embaumé de pureté virginale, que le Seigneur transplanta,
de la vulgarité de la cour fastueuse et sensuelle de Madrid, dans le jardin élu
d’Ignace de Loyola à Rome. Tout, dans la vie de Louis, respire la sainteté et
la fraîcheur : son baptême hâtif, avant même qu’il fût né ; sa première
Communion, reçue des mains de saint Charles Borromée ; son acceptation dans la
Compagnie de Jésus par Claude Acquaviva ; la direction spirituelle, au Collège
romain, du saint cardinal Robert Bellarmin ; ses dures pénitences et enfin,
victime de la charité au service des pestiférés, à l’hôpital de la Consolation
à Rome, sa mort immaculée. Le séraphin du Carmel de Florence, sainte
Marie-Madeleine de Pazzi, dans une célèbre vision de la gloire de saint Louis
au ciel, résuma ainsi les louanges de l’angélique jeune homme, modèle des
clercs (car il eut en effet le rang d’acolyte) : « Louis fut un martyr inconnu.
Il décochait continuellement des flèches au Cœur du Verbe, quand il était
mortel. Oh ! quelle gloire a dans le ciel Louis, fils d’Ignace ! »
La messe se ressent de
tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIe siècle. En
compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction.
L’antienne pour l’introït
est tirée du psaume 8, tandis que le second verset du psaume 148 la suit, avec
la doxologie. Deux irrégularités, dès le début de la messe. — Ant. « Vous l’avez
fait de peu inférieur aux anges ; vous l’avez couronné de gloire et de majesté
». Ps. 148 : « Louez-le, vous tous, ô ses anges ; louez-le, vous, ses
puissances ».
La virginité élève
l’homme au niveau des anges mêmes, qui sont des créatures spirituelles. Bien
plus, comme l’observe saint Jean Cbrysostome, la chasteté apparaît encore plus
belle chez l’homme que chez l’ange, parce qu’en cette chair fragile elle est le
résultat d’une lutte longue et difficile.
La collecte fait
abstraction du cursus classique, mais elle est concise et bien faite : « O
Dieu, dont nous vient tout don céleste ; vous qui, dans l’angélique et jeune
Louis, avez uni l’innocence à la plus rigide pénitence ; accordez-nous, par ses
mérites et ses prières, de le suivre dans la pénitence puisque nous n’avons pas
imité son innocence ».
La première lecture, sauf
le dernier verset qui manque, est la même que le 8 février. Cependant le texte
original du passage de l’Ecclésiastique (XXXI, 8-11) s’adapterait beaucoup
mieux à saint Louis, si, au lieu du texte retouché : Beatus vir qui inventus
est sine macula, il avait été cité par le Missel dans son exactitude : Beatus
dives qui inventus est sine macula, etc.
De fait, l’Écriture, en
cet endroit, ne fait pas l’éloge d’un juste quelconque, mais du riche qui, tout
en ayant la fortune, la puissance et la gloire, en fait bon usage et partage
ses biens entre les pauvres. L’état de pauvreté est honorable et méritoire, car
le Verbe de Dieu l’a sanctifié dans son Humanité ; mais la vertu du riche est,
elle aussi, difficile et glorieuse, alors que, ayant vaincu l’attrait de l’or
et de la splendeur de la vie, il demeure pauvre et humble d’esprit, même au
milieu de l’opulence matérielle.
Le répons après la
lecture est tiré, contrairement aux règles, de deux psaumes différents. Le
verset alléluiatique est emprunté à un troisième. Cela prouve que le rédacteur
a composé cette messe sur sa table de travail, avec le seul secours d’une bonne
concordance et sans prendre garde au caractère musical de cette partie de la
liturgie eucharistique. Ps. 70. « Seigneur, dès ma jeunesse vous êtes mon
espérance ; à vous je m’appuyai dès le sein maternel ; dès les entrailles de ma
mère vous êtes mon protecteur ». — Ce verset peut fort bien se rapporter au
baptême hâtif de saint Louis, avant même qu’il ait vu le jour. — Ps. 40 : « A
cause de mon innocence vous me soutenez et vous m’élevez en votre présence pour
toujours. Alléluia ». Ps. 64. « Bienheureux celui que vous choisissez et
transportez pour qu’il habite dans vos parvis ! » — Le parvis n’est pas le
temple, mais il le précède ; et c’est pourquoi il désigne ici le saint état
religieux, qui représente le vestibule du paradis.
La lecture évangélique
est tirée de saint Matthieu (XXII, 29-40). Jésus réduit au silence les
Sadducéens sceptiques et matérialistes, qui, pour tourner en ridicule la
résurrection, lui avaient proposé le cas d’une femme mariée successivement à
sept frères. « A la résurrection, demandent-ils ironiquement, de qui
sera-t-elle femme ? » Le Sauveur répond en expliquant la nature spirituelle de
notre future vie glorieuse, grâce à laquelle le corps dans le ciel participera
à l’état de l’âme glorifiée. Il ne sera donc plus soumis au besoin de
nourriture, aux maladies, à la mort. En ce bienheureux royaume, il n’y aura
plus de mariages à contracter, de berceaux à préparer, de dots à verser. Nous
serons tous alors ce que sont présentement les anges de Dieu. — L’application
liturgique à Louis, angelicus iuvenis, est évidente.
Les Pharisiens réduits au
silence, un docteur de la Loi demande au divin Maître quel est le précepte le
plus important de la Thora. Jésus lui lépond que c’est celui dans les saintes
ardeurs duquel l’homme s’immole tout entier : l’amour. — Ici encore, nous
retrouvons saint Louis, le martyr inconnu, au dire de sainte Madeleine de
Pazzi, celui qui décochait des flèches au Cœur du Verbe quand il était sur la
terre.
L’antienne pour
l’offrande des oblations est très bien adaptée au moment liturgique de
l’offertoire. Ps. 23. « Qui gravira la montagne du Seigneur, et qui se tiendra
dans son sanctuaire ? Celui dont les mains sont pures, et pur le cœur ». — Cœur
et mains désignent ici la pureté des intentions et des œuvres, qui doivent être
comme l’ornement intérieur du ministre du sanctuaire.
Dans la collecte avant
l’anaphore, il est question des larmes qui, telles des perles précieuses,
ornaient les blanches livrées de saint Louis, quand il s’approchait du banquet
eucharistique. Il consacrait plusieurs jours à s’y préparer, et autant à en
rendre grâces à Dieu.
L’antienne pour la
Communion du peuple rappelle avec insistance que l’Eucharistie est la
nourriture des anges, et que, même sur la terre, elle fait des anges. Ps. 77. «
II leur donna le pain du ciel, en sorte que l’homme mangea du pain des anges ».
La prière d’action de
grâces est la suivante : « Maintenant que nous nous sommes nourris d’un aliment
angélique, faites, Seigneur, que nous vivions aussi de la vie des anges ; et, à
l’imitation de celui dont nous célébrons la fête, que nous persévérions dans
l’attitude d’une reconnaissance pleine d’amour ».
En l’honneur de l’acolyte
Louis, « martyr inconnu » d’amour, on peut aujourd’hui répéter ce que, au IVe
siècle, le pape Damase écrivait sur la tombe d’un autre acolyte, le martyr
Tarcisius : Par meritum quicumque legis cognosce duorum, Quis Damasus rector
titulum post præmia reddit.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Nous qui ne l’avons pas
suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence.
1. Saint Louis. — Jour de
mort : 25 juin 1591, dans sa 24ème année. Tombeau : à Rome, dans la chapelle
qui lui est dédiée dans le transept de Saint-Ignace. Image : On le représente
en Jésuite, avec une Croix, un lis, une tête de mort. Vie : L’angélique jeune
homme, l’innocence pénitente, « rapidement arrivé à la perfection, avait rempli
plusieurs années ». Saint Robert Bellarmin, qui lui donna son assistance
spirituelle à son lit de mort, affirma, avec d’autres personnes qui
connaissaient bien Louis de Gonzague, que ce jeune homme n’avait jamais dans sa
vie commis un seul péché mortel. Mais ce qui brilla surtout parmi toutes ses
vertus, ce fut sa pureté angélique que ne vint jamais troubler même une
mauvaise pensée. Cette pureté fut un effet d’une grâce spéciale de Dieu. Louis
naquit en 1568. Il était issu d’une maison princière. A l’âge de douze ans, il
fit, à Florence, devant l’autel de la Mère de Dieu, le vœu de virginité. Il
reçut la première communion de la main de saint Charles Borromée. Envoyé comme
page à la cour d’Espagne, il ne se permit jamais de regarder le visage de
l’impératrice, Marie d’Autriche. Il vivait dans une grande mortification. Il restait
jusqu’à cinq heures en prière sans éprouver la moindre distraction. Après trois
ans de pénibles efforts, il obtint de son père la permission d’entrer dans la
Compagnie de Jésus (1585). Au service des malades, il contracta une maladie
infectieuse et mourut à 24 ans, en 1591. Avant de mourir, il avait manifesté le
désir d’être fouetté et couché sur la terre.
Pratique. — Le livre des
héros de l’Église célèbre deux faits dans sa vie : « Par la renonciation à la
dignité princière et par l’innocence de sa vie, il s’est acquis une gloire
incomparable ».
2. La messe. (Minuísti).
— C’est le modèle typique d’un formulaire de messe moderne. La vie du saint s’y
reflète. A l’Introït, nous chantons l’angélique jeune homme : « Tu ne l’as
placé que très peu au-dessous des anges... Louez le Seigneur, vous tous, anges
». L’oraison peut être également considérée comme classique. Motif de la prière
: en saint Louis, Dieu a « uni une innocence merveilleuse avec l’esprit de
pénitence ». Prière : « Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence,
puissions-nous l’imiter dans sa pénitence » (le latin est encore plus lapidaire
: innocentem non secuti, pænitentem imitemur). La leçon du Commun prend
aujourd’hui une actualité plus grande : « Il aurait pu pécher et il ne pécha pas
». Ces paroles ne s’appliquent-elles pas directement à ce fils de prince vivant
à la cour impériale ? Le Graduel, comme le verset de l’Alléluia, est toute une
histoire de vocation. Dès le sein de sa mère, Louis avait été choisi par Dieu ;
dans son enfance, il se consacra à Dieu ; jeune homme, il entra dans un Ordre
religieux. L’Évangile est également choisi intentionnellement. Il parle de la
vie angélique du saint qui est le prélude de la vie du ciel où il est «
semblable aux anges » ; il parle aussi du grand amour de Dieu et du prochain
dont brûlait l’âme de Louis de Gonzague. A l’Offertoire, nous voyons le saint
gravir la montagne du ciel. La Secrète est d’une grande profondeur de pensée.
Nous sommes assis avec saint Louis au banquet des noces, revêtus de l’habit
nuptial L’habit nuptial du saint est orné de perles précieuses (ses larmes de
pénitence). A la Communion, nous goûtons le pain des anges et nous demandons de
mener ici-bas une vie angélique et de persévérer dans une action de grâces
perpétuelle. Chaque texte propre de cette messe mérite d’être médité.
SOURCE : http://www.introibo.fr/21-06-St-Louis-de-Gonzague#nh1
Francisco de Goya (1746–1828), San
Luis Gonzaga, circa 1798, 261 x 160, Saragossa Museum
Also
known as
Aluigi Gonzaga
Lewis Gonzaga
Luigi Gonzaga
Profile
Born to the Italian nobility
who grew up in a castle, the son of Ferdinand Gonzaga, a prince in
the Holy Roman Emperor and a compulsive
gambler. Cousin of Saint Rudolph
Acquaviva. Trained from
age four as a soldier and courtier.
Served as a page in
the Spanish court.
He suffered from kidney disease,
which he considered a blessing as it left him bed-ridden with time for prayer.
While still a boy himself,
he taught catechism to poor boys.
He received his First Communion from Saint Charles
Borromeo. At age 18, Aloysius signed away his legal claim to his family’s
lands and title to his brother, and became a Jesuit novice.
Spiritual student of Saint Robert
Bellarmine. Tended plague victims
in Rome, Italy in
the outbreak of 1591 during
which he caught the disease that killed him
at age 23.
Born
9 March 1568 in
the family castle of Castiglione delle Stivieri in Montua, Lombardy, Italy
20-21 June 1591 at Rome, Italy of plague, fever,
and desire to see God
relics entombed
under the altar of
Saint Ignatius Church, Rome
19 October 1605 Pope Paul V (cultus
confirmed)
1621 by Pope Gregory
XV
31
December 1726 by Pope Benedict
XIII
—
Saint
Aloysius College, Mangalore, India
Castiglione
delle Stiviere, Italy
young man in a surplice with
a lily and crucifix
Storefront
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by J F X O’Conor
Little
Lives of the Great Saints
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Meditations
on the Gospels for Every Day in the Year, by Father Médaille
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Stories
of the Saints for Children, by Mary Seymour
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
e-books
on other sites
Life
of Saint Aloysius Gonzaga, by Father Virgil Cepari
Life
of Saint Aloysius Gonzaga of the Society of Jesus, by Father John
Francis Xavier O’Connor
other
sites in english
America Magazine: A Most Misunderstood Saint
America Magazine: Life and Times of Saint Aloysius
Domestic Church, by Catherine Fournier
Saint
Charles Borromeo Church, Picayune, Mississippi
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Martirologio Romano, 2001 edición
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Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Congregazione delle Cause dei Santi
Readings
There is no more evident
sign that anyone is a saint and of the number of the elect, than to see him
leading a good life and at the same time a prey to desolation, suffering, and
trials. – Saint Aloysius
Gonzaga
He who wishes to
love God does
not truly love Him if he has not an ardent and constant desire to suffer for
His sake. – Saint Aloysius
Gonzaga
O Holy Mary! My Mother;
into thy blessed trust and special custody, and into the bosom of thy mercy, I
this day, and every day, and in the hour of my death, commend my soul and body.
To thee I commit all my anxieties and sorrows, my life and the end of my life,
that by they most holy intercession, and by thy merits, all my actions may be
directed and governed by thy will and that of thy Son. – Saint Aloysius
Gonzaga
May the comfort and grace
of the Holy
Spirit be yours for ever, most honored lady. Your letter found me
lingering still in this region of the dead, but now I must rouse myself to make
my way on to heaven at last, and to praise God for ever in the land of the
living; indeed I had hoped that before this time my journey there would have
been over. If charity, as Saint Paul says, means “to weep with those who weep
and rejoice with those who are glad,” then, dearest mother, you shall rejoice
exceedingly that God in
his grace and his love for you is showing me the path to true happiness, and
assuring me that I shall never lose him. Take care above all things, most
honored lady, not to insult God’s boundless loving kindness; you would
certainly do this if you mourned as dead one living face to face with God, one
whose prayers can bring you in your troubles more powerful aid than they ever
could on earth. And our parting will not be for long; we shall see each other
again in heaven; we shall be united with our Savior; there we shall praise him
with heart and soul, sing of his mercies for ever, and enjoy eternal
happiness. – from a letter to his mother by Saint Aloysius
Gonzaga
O God, giver of heavenly
gifts, who in Saint Aloysius Gonzaga joined penitence to a wonderful innocence
of life, grant through his merits and intercession, that, though we have failed
to follow him in innocence, we may imitate him in penitence. Through our Lord
Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy
Spirit, one God, for ever and ever. – collect for the liturgical memorial
of Saint Aloysius
Gonzaga
MLA
Citation
“Saint Aloysius
Gonzaga“. CatholicSaints.Info. 24 November 2021. Web. 20 June 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-aloysius-gonzaga/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-aloysius-gonzaga/
St. Aloysius Gonzaga
Born in the castle of
Castiglione, 9 March, 1568; died 21 June, 1591. At eight he was placed in the
court of Francesco de'Medici in Florence,
where he remained for two years, going then to Mantua. At Brescia,
when he was twelve, he came under the spiritual guidance of St.
Charles Borromeo, and from him received First Communion. In 1581 he went
with his father to Spain,
and he and his brother were made pages of James, the son of Philip
II. While there he formed the resolution of becoming a Jesuit,
though he first thought of joining the Discalced Carmelites.
He returned to Italy in
1584 after the death of the Infanta, and after much difficulty in securing
his father's consent,
renounced his heritage in favour of his brother, 2 November, 1585, a proceeding
which required the approval of the emperor, as Castiglione was a fief of the
empire. He presented himself to Father Claudius Acquaviva, who was
then General of the Society,
25 November, 1585. Before the end of his novitiate,
he passed a brilliant public act in philosophy,
having made his philosophical and
also his mathematical studies before his entrance. He had in fact distinguished
himself, when in Spain,
by a publicexamination not only in philosophy,
but also in theology,
at the University
of Alcalá. He made his vows 25
November, 1587. Immediately after, he began his theological studies.
Among his professors were FathersVasquez and Azor. In 1591 when
in his fourth year of theology a
famine and pestilence broke out in Italy.
Though in delicate health, he devoted himself to the care of the sick, but on
March 3 he fell ill and died 21 June, 1591. He was beatified by Gregory
XV in 1621 and canonized by Benedict
XIII in 1726. His remains are in the church of St. Ignazio
in Rome in
a magnificent urn of lapis lazuli wreathed with festoons of silver.
Thealtar has for its centerpiece a large marble relief of
the Saint by Le Gros.
O'Conor, John Francis
Xavier. "St. Aloysius Gonzaga." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 22 Jun.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/01331c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Dave Ofstead.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01331c.htm
JUNE 21.—ST. ALOYSIUS
GONZAGA.
SAINT ALOYSIUS, the
eldest son of Ferdinand Gonzaga, Marquis of Castiglione, was born on the 9th of
March, 1568. The first words he pronounced were the holy names of Jesus and
Mary. When he was nine years of age he made a vow of perpetual virginity, and
by a special grace was ever exempted from temptations against purity. He
received his first communion at the hands of St. Charles Borromeo. At an early
age he resolved to leave the world, and in a vision was directed by our Blessed
Lady to join the Society of Jesus. The Saint's mother rejoiced on learning his
determination to become a religious, but his father for three years refused his
consent. At length St. Aloysius obtained permission to enter the novitiate on
the 25th of November, 1585. He took his vows after two years, and went through
the ordinary course of philosophy and theology. He was wont to say he doubted
whether without penance grace would continue to make head against nature,
which, when not afflicted and chastised, tends gradually to relapse into its
old state, losing the habit of suffering acquired by the labor of years. "
I am a crooked piece of iron," he said, " and am come into religion
to be made straight by the hammer of mortification and penance." During his
last year of theology a malignant fever broke out in Rome; the Saint offered
himself for the service of the sick, and he was accepted for the dangerous
duty. Several of the brothers caught the fever, and Aloysius was of the number.
He was brought to the point of death, but recovered, only to fall, however,
into slow fever, which carried him off after three months. He died, repeating
the Holy Name, a little after midnight between the 20th and 21st of June on the
octave-day of Corpus Christi, being rather more than twenty-three years of age.
REFLECTION.—Cardinal Bellarmine, the Saint's confessor, testified that he had never mortally offended God. Yet he chastised his body rigorously, rose at night to pray, and shed many tears for his sins. Pray that, not having followed his innocence, you may yet imitate his penance.
JUNE XXI.
ST. ALOYSIUS, OR LEWIS, GONZAGA, C.
[From his life, written in the most authentic manner by F. Ceparius, his master of novices. See also other memoirs collected by Janning, the Bollandist, Junij, t. iv. p. 847, ad p. 1169, and his life in French by F. Orleans.]
BUTLERS LIVES OF THE SAINTS
A.D. 1591.
ALOYSIUS GONZAGA was son of Ferdinand Gonzaga, prince of the holy empire, and
Marquis of Castiglione, removed in the third degree of kindred from the Duke of
Mantua. His mother was Martha Tana Santena, daughter of Tanus Santena, lord of
Cherry, in Piemont. She was lady of honour to Isabel, the wife of Philip II. of
Spain, in whose court the Marquis Gonzaga also lived in great favour. When she
understood this nobleman had asked her in marriage both of the king and queen,
and of her friends in Italy, being a lady of remarkable piety, she spent her time
in fasting and prayer, in order to learn the will of heaven, and to draw down
upon herself the divine blessing. The marriage was solemnized in the most
devout manner, the parties at the same time performing their devotions for the
jubilee. When they left the court and returned into Italy, the marquis was
declared chamberlain to his majesty, and general of part of the army in
Lombardy, with a grant of several estates. The marchioness made it her earnest
petition to God that he would bless her with a son, who should devote himself
entirely to his love and service. Our saint was born in the castle of
Castiglione, in the diocess of Brescia, on the 9th of March, 1568. William,
Duke of Mantua, stood godfather, and gave him the name of Aloysius. The holy
names of Jesus and Mary, with the sign of the cross, and part of the catechism,
were the first words which his devout mother taught him as soon as he was able
to speak ; and from her example and repeated instructions the deepest
sentiments of religion, and the fear of God were impressed upon his tender
soul. Even in his infancy he showed an extraordinary tenderness for the poor ;
and such was his devotion, that he frequently hid himself in corners, where,
after long search, he was always found at his prayers, in which, so amiable was
his piety, and so heavenly did his recollection appear, that he seemed to
resemble an angel clothed with a human body. His father designing to train him
up to the army, in order to give him an inclination to that state, furnished
him with little guns, and other weapons, took him to Casal to show him a muster
of three thousand Italian foot, and was much delighted to see him carry a
little pike, and walk before the ranks. The child stayed there some months,
during which time he learned from the officers certain unbecoming words, the
meaning of which he did not understand, not being then seven years old. But his
tutor hearing him use bad words, chid him for it, and from that time he could
never bear the company of any persons who in his hearing ever profaned the holy
name of God. This offence, though excusable by his want of age and knowledge,
was to him during his whole life a subject of perpetual humiliation, and he
never ceased to bewail and accuse himself of it with extreme confusion and compunction.
Entering the seventh year of his age, he began to conceive greater sentiments
of piety, and from that time he used to date his conversion to God. At that
age, being come back to Castiglione, he began to recite every day the office of
Our Lady, the seven penitential psalms, and other prayers, which he always said
on his knees, and without a cushion—a custom which he observed all his life.
Cardinal Bellarmin, three other confessors, and all who were best acquainted
with his interior, declared after his death, their firm persuasion, that he had
never offended God mortally in his whole life. He was sick of an ague at
Castiglione eighteen months, yet never omitted his task of daily prayers,
though he sometimes desired some of his servants to recite them with him.
When he was recovered, being now eight years old, his father placed him and his
younger brother, Ralph, in the polite court of his good friend, Francis of
Medicis, Grand Duke of Tuscany, that they might learn the Latin and Tuscan
languages; and other exercises suitable to their rank. At Florence the saint
made such progress in the science of the saints, that he afterwards used to
call that city the mother of his piety. His devotion to the Blessed Virgin was
much inflamed by reading a little book of Gaspar Loartes on the mysteries of
the Rosary. He at the same time conceived a great esteem for the virtue of holy
chastity ; and he received from God so perfect a gift of the same, that in his
whole life he never felt the least temptation, either in mind or body, against
purity, as Jerom Platus and Cardinal Bellarmin assure us from his own mouth. He
cultivated this extraordinary grace by assiduous prayer, universal
mortification, and the most watchful flight of all occasions; being well
apprized that this virtue is so infinitely tender, that it fades and dies if
blown upon by the least vapour; and that it is a bright and clear mirror, which
is tarnished with the least breath, and even by the sight. He never looked at
any woman, kept his eyes strictly guarded, and generally cast down, would never
stay with his mother alone in her chamber; and if she sent any message to him
by some lady in her company, he received it, and gave his answer in a few
words, with his eyes shut, and his chamber door only half open ; and when
bantered on that score, he ascribed such behaviour to his bashfulness. It was
owing to his virginal modesty, that he did not know by their faces many ladies
among his own relations, with whom be had frequently conversed, and that he was
afraid and ashamed to let a footman see so much as his foot uncovered. But
humility, which is the mother of all virtues, was in our saint the guardian of
his purity. He never spoke to his servants by way of command, but with such
modesty that they were ashamed not to obey. He would only say to them,
"Pray despatch this or that ; You may do this ;" or, "If it be
no trouble, you may do this or that." No novice could practise a more
exact and ready obedience than Aloysius set an example of towards all his
superiors, especially Francis Tuccius, whom his father had appointed tutor to
his sons, and governor of their family at Florence.
The two young princes had stayed there a little more, than two years, when
their father removed them to Mantua, and placed them in the court of the Duke
William Gonzaga, who had made him governor of Montserrat. Aloysius left
Florence in November, 1579, when he was eleven years and eight months old. He
at that time took a resolution to resign to his brother, Ralph, his title to
the marquisate at Castiglione, though he had already received the investiture
from the emperor. And the ambitious or covetous man is not more greedy of
honours or riches than this young prince, from a better principle, appeared
desirous to see himself totally disengaged from the ties of the world, by
entirely renouncing its false pleasures, which begin with uneasiness, and
terminate in remorse, and are no better than real pains covered over with a
bewitching varnish. He knew the true delights which virtue brings, which are
solid without alloy, and capable of filling the capacity of mans heart ; and
these he thirsted after. In the mean time he fell sick of an obstinate
retention of urine of which distemper he cured himself only by the rigorous
rules of abstinence which he observed. He took the opportunity of this
indisposition to rid himself more than ever of company and business, seldom
going abroad, and spending most of his time in reading Surius's Lives of
Saints, and other books of piety and devotion. It being the custom in Italy,
and other hot climates, to pass the summer months in the country, the marquis
sent for his sons from Mantua to Castiglione in that season. Aloysius pursued
the same exercises, and the same manner of life in the town, at court, and in the
country. The servants who watched him in his chamber saw him employed in prayer
many hours together, sometimes prostrate on the ground before a crucifix, or
standing up, absorbed in God so as to appear in an ecstasy. When he went down
stairs they took notice that at every standing-place he said a Hail Mary. It
was in this retirement that his mind was exceedingly enlightened by God, and
without the help of any instructor he received an extraordinary gift of mental
prayer, to which his great purity of heart and sincere humility disposed his
soul. He sometimes passed whole days in contemplating, with inexpressible
sweetness and devotion, the admirable dispensations of divine providence in the
great mysteries of our redemption, especially the infinite goodness and love of
God, his mercy, and other attributes. In this exercise he was not able to
contain the spiritual joy of his soul in considering the greatness and goodness
of his God, nor to moderate his tears. Falling at last on a little book of
Father Canisius, which treated of Meditation; and on certain letters of the
Jesuit missionaries in the Indies, he felt a strong inclination to enter the
Society of Jesus, and was inflamed with an ardent zeal for the salvation of
souls. He began even then to frequent the schools of Christian Doctrine, and to
encourage other boys, especially among the poor, in learning their catechism,
and often instructed them himself. So excellently did he then discourse of God
as astonished grown persons of learning and abilities. It happened that, in
1580, St. Charles Borromeo came to Brescia in quality of apostolic visitor, and
preached there on the feast of Mary Magdalen. No importunities of the marquis
or other princes could prevail upon that great saint to visit them at their
country seats, or to take up his lodgings any where but with the clergy of the
churches where he came. Wherefore Aloysius, being only twelve years old, went
to Brescia to receive his blessing. It is incredible how much the good cardinal
was taken with the piety and generous sentiments of the young prince. But
finding that he had never yet received the holy communion, he exhorted him to
prepare himself for that divine sacrament, and to receive it very frequently ;
prescribing him rules for his devout preparation, and with regard to many other
practices of piety; all which the holy youth constantly observed, remembering
ever after with wonderful joy the happiness of having seen so great a saint. He
from that time conceived so tender a devotion to the blessed eucharist, that in
hearing mass, after the consecration, he often melted into tears, in profound
sentiments of love and adoration ; and he frequently received wonderful favours
in communicating ; and this holy sacrament became his greatest comfort and joy.
The marquis after this carried his whole family to Casal, the residence of his
government of Montserrat. There the saint made the convents of the Capuchins
and Barnabites the usual places of his resort. He fasted three days a week,
Fridays at least, on bread and water, boiled together for his whole dinner; his
collation was a little piece of dry bread. On other days his meals were so
slender that his life seemed almost a miracle. He secretly thrust a board into
his bed to rest on in the night, and rose at midnight to pray, even in the
coldest season of winter, which is very sharp under the Alps. He spent an hour
after rising, and two hours before going to bed in private prayer.
In 1581 his father attended the Empress Mary of Austria, wife to Maximilian
II., and sister to Philip II. of Spain, in her journey from Bohemia to Spain,
and took with him his three children ; a daughter, named Isabel, who died in
Spain, and his two sons, who were both made by King Philip pages to his son
James, elder brother to Philip III. Aloysius was then thirteen years and a half
old. He continued his studies, but never neglected his long meditations and
devotions, which he often performed by stealth in secret corners. Though he
every day waited on the Infant of Spain, James, to pay his duty to the empress,
he never once looked on the face of that princess, or took notice of her person
; and so great was his guard over all his senses, and so universal his spirit
of mortification, that it was a proverb at court, that the young Marquis of Castiglione
seemed not to be made of flesh and blood. Whilst he remained in Spain he found
great pleasure and benefit in reading Lewis of Granada's excellent book on
Mental Prayer. He prescribed himself a daily task of an hour's meditation,
which he often prolonged to three, four or five hours. He at length determined
to enter into the Society of Jesus, in order to devote himself to the
instructing and conducting souls to God; and he was confirmed in this
resolution by his confessor, who was one of that Order. When he disclosed it to
his parents, his mother rejoiced exceedingly; but his father, in excessive
grief and rage, said he would have him scourged naked. "0 that, it would
please God," replied, modestly, the holy youth, " to grant me so great
a favour as to suffer that for his love." What heightened the father's
indignation was a suspicion that this was a contrivance on account of his
custom of gaming, by which he had lately lost six hundred crowns in one
evening—a vice which his son bitterly deplored, not so much, as he used to say,
for the loss of the money, as for the injury done to God. However, the consent
of the marquis was at length extorted through the mediation of friends. The
Infant, or Prince of Spain, dying of a fever, Aloysius was at liberty, and
after two years stay in Spain, returned to Italy, in July, 1584, on board the
galleys of the famous John Andrew Doria, whom his Catholic Majesty had lately
appointed admiral. His brother travelled in rich apparel, but the saint in a
suit of black Flanders serge. In his journey he either conversed on holy
things, or entertained himself secretly in his heart with God. As soon as he
came to an inn he sought some private little chamber, and fell to prayer on his
knees. In visiting religious houses he went first to the church, and prayed
some time before the blessed sacrament. When he had arrived at Castiglione, he
had new assaults to bear, from the eloquence and authority of a cardinal, many
bishops, and eminent men, employed by the Duke of Mantua and his own uncles;
yet he remained firm, and brought over some of these ambassadors to his side,
so that they pleaded in his favour. But his father flew back from his consent,
loaded his son with opprobrious language, and employed him in many distracting
secular commissions. The saint had recourse to God by prostrating himself
before a crucifix, and re-doubling his severities; till the marquis, no longer
able to oppose his design, cordially embraced him, and recommended him to
Claudius Aquaviva, general of the Society, who appointed Rome for the place of
his novitiate. The father repented again of his consent, and detained his son
nine months at Milan, during which time he used the most tender entreaties, and
every other method to bring him from his purpose. He again removed him to
Mantua, and thence to Castiglione ; but finding his resolution invincible, left
him at liberty, saying to him, "Dear son, your choice is a deep wound in
my heart. I ever loved you, as you always deserved. In you I had founded the
hopes of my family; but you tell me God calls you another way. Go, therefore,
in his name, whither you please, and may his blessing every where attend
you." Aloysius, having thanked him, withdrew, that he might not increase
his grief by his presence, and betook himself to his prayers. His cession of
the marquisate to his brother, Ralph, with the reserve of two thousand crowns
in ready money, and four hundred crowns a year for life, was ratified by the
emperor, and the writings were delivered at Mantua, in November, 1585. The
excessive grief and tears of his subjects and vassals at his departure only
drew from him these words : "That he sought nothing but the salvation of
his soul, and exhorted them all to the same." Arriving at Rome, he visited
the churches and chief places of devotion, then kissed the feet of Pope Sixtus
V., and entered his novitiate at St. Andrew's, on the 25th of November, 1585,
not being completely eighteen years old. Being conducted to his cell, he
entered it as a celestial paradise, in which he was to have no other employment
than that of praising God without interruption ; and exulting in his heart, he
repeated with the prophet, "This is my rest for ever : here will I dwell,
for I have chosen it."
The saint, in his noviceship, condemned himself as guilty of sloth if he did
not in every religious duty surpass in fervour all his companions ; lie
respected them all, and he behaved himself towards them as if he had been the
last person in the family, and indeed such he always reputed himself. He loved
and rejoiced most in the meanest and most contemptible employments. His
mortifications, though great, were not so severe as he had practised in the
world, because limited by obedience, which gave a merit to all his actions. He
used to say that a religious state in this resembles a ship, in which they sail
as fast who sit idle as they who sweat at the oar in rowing. Yet such was the
general mortification of his senses, that he seemed totally inattentive to
exterior things, only inasmuch as they regarded God. He never took notice of
the difference of villas where he had been, the order of the refectory in which
he every day ate, or the rich ornaments of the chapels and altars where he
prayed. He seemed entirely inattentive to the taste of what he ate, only he
endeavoured to avoid whatever seemed savoury. He never listened to reports or
to discourse about worldly matter ; spoke very little, and never about himself,
thinking himself justly deserving to be forgotten by the whole world, and to be
made no account of in every thing. He was a capital enemy to any artifice or
dissimulation, which he called the bane and canker of Christian simplicity.
Nothing gave him so much mortification as the least marks of honour or
distinction. It was his delight to carry a wallet through the streets of Rome,
begging from door to door, to serve the poor and the hospitals, or to sweep the
kitchen, and carry away the filth ; in which actions he usually had before his
eyes Christ humbled for us. On holidays he used to catechise the children of
poor labourers. He changed his new gilt breviary for an old one, and often did
so in his habit and other things. His whole life seemed a continued prayer, and
he called holy meditation the short way to Christian perfection. He found in
that exercise the greatest spiritual delights, and remained in it on his knees,
as if he were motionless, in a posture of wonderful recollection and respect.
It is not possible to describe the sweet raptures and abundant tears which
often accompanied his devotion, especially in presence of the blessed
eucharist, and after communicating. He spent the three first days after
communion in thanksgiving for that inestimable favour ; and the three following
in languishing aspirations and desires to receive on the Sunday his Saviour,
his God, his Physician, his King, and his Spouse ; on the eve of his communion
his mind was wholly taken up with the dignity and infinite importance and
advantages of that great action, nor could he speak of anything else. Such was
the fire of his words whenever he spoke on that mystery of love, that it
inflamed all who heard him. He made every day at least four regular visits to
pray before the blessed sacrament. The passion of Christ was also a most tender
object of his devotion. From his infancy he had chosen the Blessed Virgin for
his special patroness and advocate. He had a singular devotion to the holy
angels, especially his. angel guardian. In the beginning of his noviceship he
was tried by an extreme spiritual dryness and interior desolation of soul;
which served perfectly to purify his heart, and was succeeded by the greatest
heavenly consolations. He bore the pious death of his father with unshaken
constancy, because he considered it and all other events purely in the view of
the divine will and providence. It happened six weeks after Alovsius had taken
the habit. From the day on which his son had left him to enter the Society, the
marquis had entirely devoted himself to the practice of perfect virtue and
penance.
Humility and obedience were the young novice's favourite virtues, and by them
he gained a perfect mastery over himself. To appear poor, little, and
contemptible was his delight, and he rejoiced to see the last and worst portion
in anything fall to his share. He was never known guilty of the least
transgression of the rule of silence or any other; and feared to arrive one
moment too late at any duty. He would not, without the leave of his master,
speak one word even to his kinsman, Cardinal Roborei ; nor would he ever stay
with him so long as to fail one minute in any rule. It happened that the pious
and learned Jerom Platus, whilst he was his master of novices, thinking his
perpetual application to prayer and study prejudicial to his health, ordered
him to spend in conversing with others after dinner, not only the hour allotted
for all, but also the half hour longer which is allowed to those who dined at
the second table. Father minister, not knowing this order, punished him for it,
and obliged him publicly to confess his fault ; which he underwent without
offering any excuse. The minister learning afterwards how the matter was,
admired very much his silence, but for his greater merit enjoined him another
penalty for not telling him the order of a master. The saint bore in silence and
the imputation and chastisement of the faults of any others, because this
afforded him an opportunity of exercising patience, meekness, and humility. By
a habit of continual application of his mind to God, attention at prayer seemed
so easy and natural to him, that he told his superior, who put to him that
question, that if all the involuntary distractions at his devotions during six
months were joined together, they would not amount to the space of one Hail
Mary. His health decaying, he was forbid to meditate or pray, except at regular
times. This he found the hardest task of his whole life; so great a struggle
did it cost him to resist the impulse with which his heart was carried towards
God. For the recovery of his health he was sent to Naples, where he stayed half
a year, and then returned to Rome. In that city, after completing his novitiate
of two years, he made his religious vows on the 20th of November, 1587, and
soon after received minor orders.
Aloysius had finished his logic whilst page in the Spanish court, and his use
of natural philosophy during his nine months stay at Milan. After this he
commenced student in divinity undr Gabriel Vasquez, and other celebrated
professors; but a family contest obliged him to interrupt his studies. His
uncle, Horatius Gonzaga, died without issue, and bequeathed by will his estate
of Suphurino to the Duke of Mantua. Ralph, the saint's brother, pleaded that
the donation was invalid, the estate being a fief of the empire, which
inalienably devolves on the next heir in blood, and he obtained a rescript of
the Emperor Maximilian in his favour. But the duke refused to acquiesce in this
sentence; and the Arch-duke Ferdinand, and several other princes, had in vain
attempted to reconcile the two cousins. At length St. Aloysius was sent for to
be the mediator of peace. He had then just finished his second year of
divinity, and was at the Jesuits's villa at Frescati during the vacation, when
Father Robert Bellarmin brought him an order from the general to repair to
Mantua about this affair. A discreet lay-brother was appointed to be his
companion, to whom a charge was given to take care of his health, with an order
to Aloysius to obey him as to that particular. Most edifying were the examples
of his profouund humility, mortification, love of poverty, and devotion, and
incredible the fruits of his zeal, both on the road and at Mantua, Castiglione,
and other places where he went. Though both parties were exceedingly
exasperated, no sooner did this angel of peace appear, than they were perfectly
reconciled. The duke, though before much incensed, was entirely disarmed by the
sight and moving discourse of the saint; he readily pardoned and yielded up the
estate to the marquis, who as easily consented to bury in oblivion all that had
passed, and the two cousins made a sincere and strict alliance and friendship
together. Many others who were at variance, or at law, were in the same manner
made friends by the means of the saint's friendly interposing. No enmity seemed
able to withstand the spirit of meekness and charity which his words and whole
deportment breathed. Great numbers were by him converted from sinful habits,
and many brought to a profession of perfect virtue. His brother Ralph had
fallen in love with a young gentlewoman, much inferior to him in birth, and had
secretly married her before private witnesses, but durst not publish his
marriage for fear of offending his uncle, Alphonsus Gonzaga, lord of
Castle-Godfrey, whose heir he was to be. The saint represented to him that by such
a conduct, notwithstanding his precaution, he offended God by the scandal he
gave to his subjects and others, who looked upon his behaviour as criminal. He,
moreover, undertook to satisfy his uncle, rnother, and other friends, and thus
engaged him publicly to declare his marriage, and the uncle, and others,
through the saint's mediation, took no offence at the alliance. Aloysius having
happily restored peace among all his relations, and settled them in the
practice of true virtue, by the direction of his superiors went to Milan on the
22nd of March, 1590, there to pursue his theological studies. These he
accompanied with his usual exercises of devotion, and all virtues, especially
humility, to nourish and improve which in his heart, he embraced every kind of
humiliation. He often begged to serve in the kitchen and refectory, and it was
his delight to draw water for the cook, wash the dishes, cover the table, or
sweep the scullery. Whilst he was at Milan one day in his morning prayer, he
was favoured with a revelation, that he had only a short time to live. And by
this heavenly visitation he found his mind wonderfully changed, and more than
ever weaned from all transitory things. This favour he afterwards disclosed at
Rome, in great simplicity, to F. Vincent Bruno and others. The general would
not suffer him to finish his studies at Milan, but recalled him to Rome in
November the same year, to perform there the fourth or last year of his
theological course. The saint chose a dark and very small chamber over the
staircase in the garret, with one window in the roof ; nor had he in it any
other furniture than a poor bed, a wooden chair, and a little stool to lay his
books upon. He appeared even in the schools and cloisters quite absorbed in
God, and often at table, or with his companions at re-creation time after
dinner, he fell into ecstasies, and appeared unable to contain the excessive
heavenly joy with which his soul overflowed. He frequently spoke in raptures on
the happiness of dying, the more speedily to enjoy God.
In 1591, an epidemical distemper swept off great multitudes in Rome. In this
public distress the fathers of the Society erected a new hospital, in which the
general himself, with other assistants, served the sick. Aloysius obtained by
earnest entreaties to be one of this number. He catechised and exhorted the
poor patients, washed their feet, made their beds, changed their clothes, and
performed with wonderful assiduity and tenderness, the most painful and
loathsome offices of the hospital. The distemper being pestilential and
contagious, several of these fathers died martyrs of charity, and Aloysius fell
sick. It was on the 3rd of March, 1591, that he took to his bed ; at which time
he was overwhelmed with excessive joy at the thought that he was called to go
to his God. This joy gave him afterwards a scruple whether it was not
immoderate ; but his confessor, who was the famous Cardinal Bellarmin,
comforted him, saying, that it is not an unusual grace to desire death, not out
of impatience, but to be united to God. The pestilential fever in seven days
became so violent, that the saint received the viaticum and extreme unction.
However, he recovered ; but from the relics of this distemper succeeded an
hectic fever, which in three months reduced him to an excessive weakness. He
studied to add continual mortifications to the pains of his disease, and rose
in the night to pray before a crucifix, till being caught by the infirmarian,
he was forbid doing so for the future ; which direction he punctually obeyed.
The physicians having ordered him and another sick brother to take a very
bitter draught, the other drank it at once with the ordinary helps to qualify
the bitterness of the taste; but Aloysius sipped it slowly, and as it were,
drop by drop, that he might have the longer and fuller taste of what was
mortifying; nor did he give the least sign of perceiving any disagreeable
taste. After speaking with Father Bellarmin on the happiness of speedily
enjoying God, he fell into a rapture through excess of inward delights, and it
continued almost the whole night, which seemed, to him in the morning, to have
been but one moment, as he told Father Bellarmin. It seems to have been in this
ecstasy that he learned he should die on the Octave day of Corpus Christi,
which he often clearly foretold. In thanksgiving for his death being so near,
he desired one to recite with him the Te Deum; with which request the other
complied. To another he cried out, his heart exulting with joy, "My
father, we go rejoicing! we go rejoicing!" He said every evening the seven
penitential psalms with another person in great compunction. On the Octave day
he seemed better, and the rector had thoughts of sending him to Frescati. But
he repeated still that he should die before next morning, and he received the
viaticum and extreme unction. At night he was thought to be in no immediate
danger, and was left with two brothers to watch by him. These, about midnight,
perceived on a sudden, by a wanness and violent sweat with which he was seized,
that he was falling into his agony. His most usual aspirations during his
illness, were the ardent languishings of a soul aspiring to God, extracted from
the psalms. After saying, "Lord, into thy hands I commend my spirit,"
he frequently repeated the holy name of Jesus; with which sacred word he
expired a little after midnight, between the 20th and 21st day of June, the
Octave of Corpus-Christi that year, 1591, being twenty-three years, three
months, and eleven days old, of which he had lived five years and almost seven
months in the Society. He was buried in the Church of the Annunciation,
belonging to the Jesuits of the Roman college. A rich chapel being afterwards
built in that church under his name, by the Marquis Scipio Lancelotti, his
relics were translated into it. St. Aloysius was beatified by Gregory XV. in
1621, and canonized by Benedict XIII. in 1726. Ceparius gives a history of many
miracles wrought through the intercession and by the relics of this saint,
several being cures of noblemen and eminent prelates. A much more ample history
of his miracles may be read in Janning, the Bollandist, in an Appendix to the
life of St. Aloysius.
When we see a young prince, the darling of his family and country, sacrifice
nobility, sovereignty, riches, and pleasures, the more easily to secure the
treasure of divine love, and of eternal happiness, how ought we to condemn our
own sloth, who live as if heaven were to cost us nothing !
SOURCE : http://www.jesus-passion.com/saint_aloysius_gonzaga.htm
Recovering the real St.
Aloysius Gonzaga
James Martin,
S.J.June 21, 2013
St. Aloysius Gonzaga
stained glass window, St. Bernard Church, Burkettsville, OH (Wikimedia
Commons)
June 21 is the Feast Day
of one of the most misunderstood saints in the Catholic church: St. Aloysius
Gonzaga. A little history, then, may be in order to help us
begin to understand this complex and holy young man, today one of the patrons
of youth. One must, in a sense, recover the real Aloysius, and the true
Luigi.
Aloysius
Gonzaga needs rescuing from the hands of overly pious artists. On holy
cards and in countless reproductions, the young Jesuit is usually depicted clad
in a jet black cassock and snowy white surplice, gazing beatifically at an
elegant crucifix he holds in his slim, delicately manicured hands. For good measure,
he is sometimes portrayed gently grasping a lily, the symbol of his religious
chastity.
There is nothing wrong
with any of those images per se, except when they obscure what was anything but
a delicate life and prevent young Christians (and older ones, for that matter)
from identifying with someone who was, in fact, something of a rebel.
Overly pious images can prevent young Christians from identifying with someone who was, in fact, something of a rebel.
On March 9, 1568, in the
castle of Castiglione delle Stivieri, in Lombardy, Luigi Gonzaga was born into
a branch of one of the most powerful families in Renaissance Italy. His father,
Ferrante, was the marquis of Castiglione. Luigi’s mother was lady-in-waiting to
the wife of Philip II of Spain, in whose court the marquis also enjoyed a high
position.
As the eldest son, Luigi
was the repository of his father’s hopes for the family’s future. As early as
age four, Luigi was given a set of miniature guns and accompanied his father on
training expeditions so that the boy might learn, as Joseph Tylenda, SJ, writes
in his book Jesuit Saints and Martyrs, “the art of arms.” He also learned,
to the consternation of his noble family and without realizing their meaning,
some salty words from the soldiers. So anxious was Ferrante to prepare his son
for the world of political intrigue and military exploit that he dressed the
boy in a child-sized suit of armor and brought him along to review the soldiers
in his employ. By the age of seven, however, Luigi had other ideas. He decided
that he was less interested in his father’s world and more attracted to a very
different kind of life.
Nevertheless, Ferrante,
mindful of Luigi’s potential, remained enthusiastic about passing on to his son
the marquisate. In 1577, he sent Luigi and his brother Ridolfo to the court of
a family friend, the grand duke Francesco de’Medici of Tuscany, where the two
were to gain the polish needed to succeed in court. But again, rather than
being fascinated with the intrigue and (literal) backstabbing in the decadent
world of the Medicis, Luigi withdrew into himself, refusing to participate in
what he saw as an essentially corrupt environment. At ten, disgusted by his
situation, he made a private vow never to offend God by sinning.
It was around this
time that Luigi began the serious and often severe religious practices
that strike contemporary observers as prudish at best and bizarre at worst,
especially for a child. It is certainly the main reason that the life of St.
Aloysius Gonzaga sometimes repels even devout Catholics today. He fasted three
days a week on bread and water. He rose at midnight to pray on the stone floor
of his room. He refused to let a fire be lit in his bedchamber even in the
bitterest weather. And he was famously concerned with keeping his chastity and
safeguarding his modesty. Butler’s Lives of the Saints notes that
from as early as age nine, Luigi maintained “custody of the eyes,” as spiritual
writers say. “We are told, for instance, that he kept his eyes persistently
downcast in the presence of women, and that neither his valet nor anyone else
was allowed to see his foot uncovered.”
These practices, so
admired by earlier generations, are what turn some contemporary believers away
from Gonzaga and what appears to be his almost inhuman piety.
But when considering
these aspects of his life, one must remember three things. First, the
prevailing Catholic piety at the time, which warmly commended such practices,
obviously exerted a strong influence on Luigi. The young nobleman was, like all
of us, a person of his times. Second, Luigi adopted these practices while still
a boy. Like some children even today, Luigi was given less to mature moderation
and more to adolescent enthusiasm. Third, and perhaps most important, without
any religious role models in his life, Luigi was forced, in a sense, to create
his own spirituality. (There were no adults to say, “That’s enough, Luigi.”)
Desperate to escape the world of corruption and licentiousness in which he
found himself, Luigi, headstrong and lacking any adult guidance, went overboard
in his quest to be holy.
Without any religious role models in his life, Luigi was forced to create his own spirituality.
Yet, in later years, even
he recognized his excesses. When he entered the Society of Jesus, he admitted
as much about his way of life. “I am a piece of twisted iron,” he said. “I
entered religious life to get twisted straight.” (This famous saying of his,
according to the Jesuit scholar John Padberg, may also have referred to the
twisted character of the Gonzaga family.)
In 1579, after two years
in Florence, the marquis sent his two sons to Mantua, where they were boarded
with relatives. But unfortunately for Ferrante’s plans, the house of one host
boasted a fine private chapel, where Luigi spent much time reading the lives of
the saints and meditating on the psalms. It was here that the thought came to
the marquis’ son that he might like to become a priest. Upon returning to
Castiglione, Luigi continued his readings and meditations, and when Charles
Cardinal Borromeo visited the family, the twelve-year-old Luigi’s seriousness
and learning impressed him greatly. Borromeo discovered that Luigi had not yet
made his first communion and so prepared him for it. (In this way a future
saint received his first communion from another.)
In 1581, still intending
to pass on to Luigi his title and property, Ferrante decided that the family
would travel with Maria of Austria, of the Spanish royal house, who was passing
through Italy on her return to Spain. Maria was the widow of the emperor
Maximilian II, and Ferrante saw an excellent opportunity for his son’s courtly
education. Luigi became a page attending the Spanish heir apparent, the duke of
Asturias, and was also made a knight of the Order of St. James.
Yet these honors
only strengthened Luigi’s resolve not to lead such a life. While in
Madrid, he found a Jesuit confessor and eventually decided to become a Jesuit
himself. His confessor, however, told him that before entering the novitiate,
Luigi needed first to obtain his father’s permission.
When Luigi approached his
father, Ferrante flew into a rage and threatened to have Luigi flogged. There
followed a battle of wills between the fierce and intransigent marquis of
Castiglione and his equally determined sixteen-year-old son. Hoping to change
his son’s mind, the marquis brought him back to the castle at Castiglione and
promptly sent Luigi and his brother on an eighteen-month tour around the courts
of Italy. But when Luigi returned, he had not changed his mind.
Worn out by his son’s
persistence, Ferrante finally gave his permission. That November, Luigi, at age
seventeen, renounced his inheritance, which passed to his brother Ridolfo, a
typical Gonzaga with all the bad habits thereof. His old life over, Luigi left
for Rome.
On his way to the
novitiate, Aloysius (as he is most often called today) carried a remarkable
letter from his father to the Jesuit superior general, which read, in part, “I
merely say that I am giving into your Reverence’s hands the most precious thing
I possess in all the world.”
There is a colossal
painting by Guercino hanging in the Metropolitan Museum of Art that shows,
in allegory, the moment of Luigi’s decision. From contemporary portraits we
know a little of what Luigi looked like, and the painting depicts him with the
long nose and slim face of the Gonzaga family. Covered by a marble arch and
standing under a canopy of lute-playing cherubim and seraphim, Aloysius, in a
black Jesuit cassock and white surplice, looks intently at an angel, who stands
in front of an altar and points to a crucifix. Far in the distance under a blue
Italian sky is his father’s castle. At Aloysius’s feet lies the symbol of
chastity, a lily. Behind him, on the ground, is the crown of the marquis, which
Aloysius has relinquished. A cherub hovers in the sky, holding above the young
man’s head a crown of another kind, the crown of sanctity.
Aloysius’s determination
to enter religious life, even in the face of his father’s fierce
opposition, filled me with admiration when I was a Jesuit novice. When I first
announced to my parents my own intention to leave the corporate world and enter
the novitiate, they too were, at least for a time, upset, and they hoped that I
would not join the Jesuits. (They did not, however, threaten to have me
flogged.) After a few years, they came to accept my decision and cheerfully
support my vocation. But in that interim period, when I was determined and so
were they, Aloysius became my patron.
When I first announced to my parents my own intention they, too, were upset and hoped that I would not join the Jesuits.
In his single-minded
pursuit of God, and especially his willingness to give up literal riches,
Aloysius perfectly emblemizes a key meditation of the Spiritual Exercises called
the “Two Standards.” In that meditation, St. Ignatius asks the retreatant to
imagine being asked to serve under the banner, or “standard,” of one of two
leaders—Christ the King or Satan. If one does choose to serve Christ, it must
necessarily be by imitating the life of Jesus, choosing “poverty as opposed to
riches; . . . insults or contempt as opposed to the honor of the world; . . .
humility as opposed to pride.” There are few who have exemplified this as well
as Aloysius. So to me he has been a great hero.
Because of the severe
religious practices that Aloysius had already adopted, the Jesuit novitiate
proved surprisingly easy. As Fr. Tylenda writes, “He actually found novitiate
life less demanding than the life he had imposed upon himself at home.” (The
disappearance of the constant battles with his father must have given him some
relief as well.) Fortunately, his superiors encouraged him to eat more
regularly, pray less, engage in more relaxing activities, and in general reduce
his penances. Aloysius accepted these curbs. In an essay entitled “On
Understanding the Saints,” Richard Hermes, SJ, noted that though Aloysius’s
single-minded pursuit of God’s will had led him to embrace some of these
extreme penances, “it was the same single-minded obedience which led him to
moderate these practices as a Jesuit.”
“There is little to be
said about St. Aloysius during the next two years,” says Butler's Lives, “except
that he proved to be an ideal novice.” He pronounced his vows of poverty,
chastity, and obedience in 1587 and the next year received minor orders and
began his theology studies.
At the beginning of 1591,
a plague broke out in Rome. After begging alms for the victims, Aloysius began
working with the sick, carrying the dying from the streets into a hospital
founded by the Jesuits. There he washed and fed the plague victims, preparing
them as best he could to receive the sacraments. But though he threw himself
into his tasks, he privately confessed to his spiritual director, Fr. Robert
Bellarmine, that his constitution was revolted by the sights and smells of the
work; he had to work hard to overcome his physical repulsion.
At the time, many of the
younger Jesuits had become infected with the disease, and so Aloysius’s
superiors forbade him from returning to the hospital. But Aloysius—long
accustomed to refusals from his father—persisted and requested permission to
return, which was granted. Eventually he was allowed to care for the sick, but
only at another hospital, called Our Lady of Consolation, where those with
contagious diseases were not admitted. While there, Aloysius lifted a man out
of his sickbed, tended to him, and brought him back to his bed. But the man was
infected with the plague: Aloysius grew ill and was bedridden by March 3, 1591.
Aloysius rallied for a
time, but as fever and a cough set in, he declined for many weeks. He had an
intimation in prayer that he might die on the Feast of Corpus Christi, and when
that day arrived he appeared to his friends better than on the previous day. Two
priests came in the evening to bring him communion. As Fr. Tylenda tells the
story, “When the two Jesuits came to his side, they noticed a change in his
face and realized that their young Aloysius was dying. His eyes were fixed on
the crucifix he held in his hands, and as he tried to pronounce the name of
Jesus he died.” Like Joan of Arc and the Ugandan martyrs, Aloysius Gonzaga died
with the name of Jesus on his lips.
He was twenty-three years
old.
His unique sanctity was
recognized, especially by his Jesuit confrères, even during his life. After his
death, when Robert Cardinal Bellarmine would lead the young Jesuit scholastics
through the Spiritual Exercises in Rome, he would say about a particular type
of meditation, “I learned that from Aloysius.”
Aloysius Gonzaga was
beatified only fourteen years after his death, in 1605, and canonized in 1726.
It was in the
novitiate that I was introduced to Aloysius Gonzaga. Actually, it would
have been impossible to miss him there: he is one of the patron saints of young
Jesuits and is, along with St. Stanislaus Kostka and St. John Berchmans, part
of a trio of early Jesuit saints who died at a young age. Frequently they
appear together as marble statues in Jesuit churches: Aloysius carrying his
lily, John holding a rosary, and Stanislaus clasping his hands and looking
piously heavenward.
As a novice, I found it
natural to pray to the three—since I figured all of them understood the
travails of the novitiate, of Jesuit formation, and of religious life. St. John
Berchmans, in fact, was quoted as saying, “Vita communis est mea maxima
penitentia”: Life in community is my greatest penance. Now there was
someone to whom a novice could pray.
On the other hand, as
Avery Cardinal Dulles, SJ, once commented, “Well, I wonder what the community
thought of him!”
But it wasn’t until two
years after the novitiate, when I started working with refugees in East Africa,
that I began to pray seriously to Aloysius. Even at the time I wondered why: my
sudden devotion came as a surprise. Sometimes I think that one reason we begin
praying to a saint is that the saint has already been praying for us.
In any event, I found
myself thinking about Aloysius whenever life in Nairobi became difficult—which
was frequently. When I was frustrated by a sudden lack of water in the morning,
I would silently say a little prayer to St. Aloysius for his intercession. When
the beat-up jeep I drove failed to start (once again), I would ask St. Aloysius
for a bit of help. When burglars broke into our community and stole my shoes,
my camera, and the little cash I had saved up, I asked St. Aloysius to help me
hold on to the slender reed of my patience. And when I was stuck in bed for two
months with mononucleosis and wondered what I was doing in Kenya, I sought his intercession
and encouragement. I figured he knew something about being sick. During my two
years in East Africa, I had a feeling that St. Aloysius was in his place in
heaven looking out for me as best he could. At the very least, I was keeping
him busy.
More: SAINTS / JAMES MARTIN, S.J. / JESUITS
SOURCE : https://www.americamagazine.org/faith/2013/06/21/recovering-real-st-aloysius-gonzaga
Chiesa
di San Luigi Gonzaga di Napoli (Posillipo)
San Luigi Gonzaga Religioso
Castiglione delle Stiviere, Mantova, 9 marzo 1568 - Roma, 21 giugno 1591
Figlio del marchese Ferrante Gonzaga, nato il 19 marzo del 1568, fin dall'infanzia il padre lo educò alle armi, tanto che a 5 anni già indossava una mini corazza ed un elmo e rischiò di rimanere schiacciato sparando un colpo con un cannone. Ma a 10 anni Luigi aveva deciso che la sua strada era un'altra: quella che attraverso l'umiltà, il voto di castità e una vita dedicata al prossimo l'avrebbe condotto a Dio. A 12 anni ricevette la prima comunione da san Carlo Borromeo, venuto in visita a Brescia. Decise poi di entrare nella compagnia di Gesù e per riuscirci dovette sostenere due anni di lotte contro il padre. Libero ormai di seguire Cristo, rinunciò al titolo e all'eredità ed entrò nel Collegio romano dei gesuiti, dedicandosi agli umili e agli ammalati, distinguendosi soprattutto durante l'epidemia di peste che colpì Roma nel 1590. In quell'occasione, trasportando sulle spalle un moribondo, rimase contagiato e morì. Era il 1591, aveva solo 23 anni. E' sepolto a Roma nella chiesa di Sant'Ignazio di Campo Marzio.
Patronato: Giovani, Gioventù
Etimologia: Luigi = derivato da Clodoveo
Martirologio Romano: Memoria di san Luigi Gonzaga, religioso, che, nato da stirpe di principi e a tutti noto per la sua purezza, lasciato al fratello il principato avito, si unì a Roma alla Compagnia di Gesù, ma, logorato nel fisico dall’assistenza da lui data agli appestati, andò ancor giovane incontro alla morte.
Nell’autunno del 1585 a
Castiglione delle Stiviere e dintorni, fino a Mantova, girava una strana voce:
Luigi, il nobile rampollo primogenito del signore della città Ferrante Gonzaga,
così bravo e così promettente per il futuro della dinastia, stava per
rinunciare al diritto di successione, in favore di Rodolfo, il
secondogenito. Era vera la voce? Putroppo sì, ma molti sudditi speravano
di no. E invece, un brutto giorno nel castello di San Giorgio, a Mantova, ebbe
proprio luogo la solenne cerimonia della rinuncia alla primogenitura. Grande fu
il dolore della popolazione semplice, che già lo stimava.
Dicevano infatti: “Non eravamo degni d’averlo per padrone... egli è un santo e
Dio ce lo ha tolto”.
Grande dolore (mista a delusione e... rabbia) da parte del padre: aveva posto tutta la propria fiducia e il futuro della propria casata in quel ragazzo... che ora voleva andarsene, per inseguire i suoi strani ideali, abbandonando tutto, potere e lusso, onori e ricchezze, ambizione e gloria. Non riusciva ancora a capire, e tanto meno ad accettare. Comprensibile invece la gioia di Rodolfo, il soggetto privilegiato dalla decisione: d’improvviso e senza colpo ferire si vedeva spalancata la porta che tanto sognava: diventare marchese e signore di Castiglione delle Stiviere, con annessi diritti e connessi privilegi. E questo grazie a quello “strano” fratello, Luigi, che una volta gli rispose essere lui stesso quello più felice. Per inciso: la storia ci dirà che dopo non molti anni l’uno finirà sugli altari (fu dichiarato Beato nel 1605 dal Papa Paolo V), l’altro invece consumerà i suoi giorni scomunicato e infine assassinato.
Per la verità, si era levata anche qualche voce critica verso quella decisione.
Ma Luigi aveva risposto:
“Cerco la salvezza, cercatela anche voi! Non si può servire a due padroni... È
troppo difficile salvarsi per un signore di Stato!”.
E molti capirono il messaggio.
Luigi, quando prese questa decisione, aveva 17 anni. E così, il 4 novembre 1585, si incamminò verso Roma, dove sarebbe entrato nella giovane Compagnia di Gesù (i Gesuiti). Con sé portava una lettera del padre al Superiore Generale dell’Ordine:
“Lo mando a Vostra Signoria Rev.ma che gli sarà Padre più utile di me... Ella diviene padrone del più caro pegno che io abbia al mondo e della principale speranza che io avessi nella conservazione di questa mia casa”.
Questo ci dà la misura della grandissima stima e aspettative da parte di tutti, di cui godeva Luigi Gonzaga, e, date le sue doti, del brillante avvenire che tutti sognavano per lui.
Grande stima, ammirazione e aspettative lo accompagneranno in quei pochi anni
che visse da gesuita.
Dopo la sua morte il padre Generale testimoniò:
“Io non pensai mai che dovesse morire di quella infermità, perché ritenevo per certo che Dio Nostro Signore l’avesse chiamato alla Compagnia di Gesù per dargli a suo tempo il governo di lei, per suo gran bene”.
Un’aspettativa non certo da poco: lo vedeva già, a suo tempo, superiore
generale ovvero successore del grande Ignazio di Loyola, il fondatore stesso
dei Gesuiti.
Nelle corti, per “aprire gli occhi”
Luigi nacque il 7 marzo 1568, figlio di Ferrante Gonzaga, marchese di
Castiglione delle Stiviere (presso Mantova), un uomo orgoglioso e duro, dedito
al gioco ma anche attaccato alla famiglia ealla fede, e da Marta di Sàntena,
una contessa piemontese, donna molto buona e religiosa che lascerà una profonda
influenza sul figlio. Luigi era di intelligenza brillante e aperta, dal
carattere forte e focoso, talvolta ostinato e duro. Una volta fu udito
affermare: “Sono un pezzo di ferro contorto che deve essere raddrizzato”. Aveva
il destino già segnato: diventare marchese imperiale come il padre. E così fin
da bambino fu gradualmente fatto entrare in quel mondo nobile e dorato, spesso
corrotto e corruttore, dove non di rado regnava il culto dell’effimero e
dell’apparenza, il tutto condito di banalità e vanità. Luigi, ancora fanciullo,
conobbe la vita di corte di Firenze (1578, con i Medici) dove ebbe la
possibilità di giocare con le principessine Eleonora (futura duchessa di
Mantova) e con Maria de’ Medici (futura regina di Francia), a Mantova e poi
anche a Madrid, alla corte di Filippo II (1582).
Fu all’età di dieci anni che Luigi, nella chiesa dell’Annunziata proprio a Firenze, si offrì a Dio, e spontaneamente “si consacrò a Maria, come Lei si era consacrata a Dio”. Capiva quello che faceva? Certamente, giudicando dalla vita che condusse dopo: intuiva bene il significato del gesto e fu sempre coerente con esso. Intanto cresceva sempre più non solo il gusto della preghiera e della meditazione ma anche una certa insofferenza per quel mondo circostante ricco e gaudente, frivolo e futile nonché, spesso, spiritualmente vuoto.
Luigi si era proposto come ideale di seguire Cristo incondizionatamente e per amore suo anche la povertà. Da Firenze passò a Mantova, e qui si ammalò. I medici gli ordinarono una dieta durissima, a pane e acqua. Luigi approfittò della situazione per imparare volontariamente a... fare penitenza, per amore a Cristo Crocifisso. Qui poi ebbe la consolazione di fare la prima comunione dalle mani del Card. Carlo Borromeo (San), in visita pastorale.
Intanto il mondo di corte gli stava sempre più stretto, ne intuiva i limiti umani e spirituali, e anche i pericoli per sé, e così a poco a poco stava maturando il proposito di rinunciare alla primogenitura. Ne parlò prima alla madre, poi dovette sopportare le burla dei parenti e la inevitabile quanto comprensibile violenta opposizione del padre. Questi era fiero di Luigi: ne voleva fare un grande erede e la fortuna del marchesato. Le premesse di intelligenza, cultura e capacità diplomatiche c’erano (cose che mancavano al fratello). Ferrante Gonzaga era furioso solo alla prospettiva della rinuncia.
Tornati da Madrid (1584) ordinò ai due figli di fare un giro di cortesia per le varie corti italiane. L’obiettivo ufficiale era “distrarre” un po’ Luigi, con un’altra vita di corte magari più brillante, e, secondo motivo nemmeno troppo segreto, la speranza che incrociasse gli sguardi e suscitasse l’interesse di qualche bella principessa di sangue blu. Il ragazzo fu quindi spedito a Mantova, a Parma, a Ferrara, a Pavia e a Torino, fresca capitale (dal 1563) dei Savoia.
Ma Luigi al ritorno, anche davanti a tutto il parentado, fu irremovibile nel
suo proposito: rinuncia al marchesato per farsi religioso gesuita. A quel punto
pensarono, tristemente sospirando, che la vocazione di quel ragazzo così
intelligente e riflessivo, così calmo ma deciso, veniva proprio da Dio, e non
era un capriccio adolescenziale. E si rassegnarono.
Il motto: “Come gli altri”, cioè senza privilegi
Luigi entrò nella Compagnia di Gesù nell’anno 1587, a Roma, dopo il noviziato.
Durante questo periodo i padri Gesuiti si accorsero subito di avere tra le mani
un vero gioiello spirituale. Non solo non aveva bisogno di tutti i discorsi di
stampo ascetico, ma il loro problema era di moderare ed equilibrare l’ardore
penitenziale che era già patrimonio spirituale del soggetto che dovevano
formare. E si crearono anche situazioni al limite dell’umorismo. Luigi era così
abituato alla penitenza e all’autocontrollo ascetico che i suoi formatori non
trovarono di meglio che proibirgli di... fare penitenza. Con il risultato che
per lui la vera penitenza era non fare penitenza.
E siccome soffriva di emicrania il padre spirituale gli consigliò di non pensare troppo intensamente a Dio, con il risultato che doveva sforzarsi maggiormente per obbedire... di non pensare a Dio, per amore di Dio. Confidava ad un suo formatore anziano:
“Veramente io non so che fare. Il padre rettore mi proibisce di fare orazione, acciò che con l’attenzione io non faccia violenza alla testa: ed io maggior forza e violenza mi fo, mentre cerco di distraèr la mente da Dio che io tenerla sempre raccolta in Dio, perché questo già per l’uso mi è quasi diventato connaturale, e vi trovo quiete e riposo e non pena”.
Dio gli era così presente che giunse a pregare: “Allontanati da me, Signore”. Non so quanti santi hanno osato pregare così, escludendo San Pietro, ma questi aveva detto le stesse parole per altri ben noti motivi.
Luigi era già impegnato negli studi di teologia quando sulla città di Roma si abbatté un’immane tragedia: prima la siccità, poi la carestia, infine un’epidemia di tifo. Nell’opera di assistenza che i Gesuiti prestarono, fu presente anche lui: sempre a fianco dei malati, specialmente i più ripugnanti e i moribondi. Girava anche per i palazzi dei nobili a chiedere l’elemosina per quei poveracci. Lo faceva seguendo, lui di sangue nobile, il motto: “Come gli altri”, dimenticando cioè tutti i privilegi. Questo coraggio e questa forza, anche fisica, sentiva che gli veniva da Dio stesso e dal Cristo che lui serviva nei sofferenti. Fino a quando raccolse un moribondo, malato di peste, e se lo caricò sulle spalle per portarlo all’ospedale. Probabilmente fu contagiato proprio in quella circostanza.
La sua fine comunque arrivò velocemente ma non inaspettatamente. All’incontro con Dio era preparatissimo e anche la morte non gli faceva paura tanto che a tutti diceva “Me ne vado felice” e alla stessa madre, nell’ultima lettera, raccomandava di non piangere il proprio figlio come morto ma come vivente e per sempre felice davanti a Dio. Il giorno della sua nascita al cielo fu il 21 giugno 1591, assistito da San Roberto Bellarmino, uno dei grandi Gesuiti della prima ora. Luigi Gonzaga fu un martire non della fede (anche se ne aveva tanta) ma della carità, fino a donare la propria vita per il prossimo
Come si vede da questi piccoli tratti, qui la stoffa del giovane santo, secondo tutti i canoni della santità cristiana, è facilmente riconoscibile e proponibile. Invece non fu così.
Nel clima anticlericale dell’800 (e anche del primo ’900) la sua santità non
solo non fu riconosciuta ma fu ostacolata. In un certo senso ha fatto testo la
frase del Gioberti (1801-1852) che aveva scritto essere la santità del Gonzaga
“inutile e dannosa a imitarsi”. Invece, escludendo alcuni elementi (forse un
po’ esagerati) propri del suo carattere e del tempo in cui visse, i tratti
salienti della sua santità hanno un grande valore e sono proponibile anche ai
giovani di oggi, così bisognosi di veri e sostanziosi modelli da imitare, e non
di effimeri, superficiali e piccoli “eroi” creati ad hoc dall’onnipotente circo
mediatico e commerciale.
Autore: Mario Scudu
Casa
del Canto alla Catena, Via Alfani 32-34, Palazzo dell'Arte della Lana, tabernacolo
di San Luigi Gonzaga
Dalla LETTERA ALLA MADRE
Io invoco su di te, mia Signora, il dono dello Spirito Santo e consolazioni
senza fine. Quando mi hanno portato la tua lettera, mi trovavo ancora in questa
regione di morti. Ma facciamoci animo e puntiamo le nostre aspirazioni verso il
cielo dove loderemo Dio eterno nella terra dei viventi...
La carità consiste, come dice San Paolo, nel “rallegrarsi con quelli che sono nella gioia e nel piangere con quelli che sono nel pianto”. Perciò, madre illustrissima, devi gioire grandemente perché per merito tuo, Dio mi indica la vera felicità e mi libera dal timore di perderlo.
Ti confiderò, o illustrissima signora, che meditando le bontà divine, mare senza fondo e senza confini, la mia mente si smarrisce. Non riesco a capacitarmi come il Signore guardi alla mia piccola e breve fatica e mi premi con il riposo eterno e dal cielo mi inviti a quella felicità che io fino ad ora ho cercato con negligenza e offra a me, che assai poche lacrime ho sparso per esso, quel tesoro che è il coronamento di grandi fatiche e pianto.
O illustrissima Signora, guardati dall’offendere l’infinita bontà divina, piangendo come morto chi vive al cospetto di Dio e che con la sua intercessione può venire incontro alle tue necessità molto più che in questa vita.
La separazione non sarà lunga. Ci rivedremo in cielo e insieme uniti all’autore della nostra salvezza, godremo gioie immortali, lodandolo con tutta la capacità dell’anima e cantando senza fine le sue grazie. Egli ci toglie quello che prima ci aveva dato solo per riporlo in un luogo più sicuro ed inviolabile e per ornarci di quei beni che noi stessi sceglieremo.
Ho detto queste cose solo per obbedire al mio ardente desiderio che tu, o
illustrissima signora e tutta la famiglia, consideriate la mia partenza come un
evento gioioso. E tu continua ad assistermi con la tua materna benedizione,
mentre sono in mare verso il porto di tutte le mie speranze. Ho preferito
scriverti perché niente mi è rimasto con cui manifestarti in modo più chiaro
l’amore ed il rispetto che, come figlio, devo alla mia madre.
L'oratorio
di san Luigi Gonzaga, o chiesa di san Luigi Gonzaga, Clusone, in Val Seriana in provincia di Bergamo.
PREGHIERA di Papa
Giovanni Paolo II
San Luigi, povero in spirito a te con fiducia ci rivolgiamo benedicendo il
Padre celeste perché in te ci ha offerto una prova eloquente del suo amore
misericordioso. Umile e confidente adoratore dei disegni del Cuore divino, ti
sei spogliato sin da adolescente di ogni onore mondano e di ogni terrena
fortuna. Hai rivestito il cilizio della perfetta castità, hai percorso la
strada dell’obbedienza, ti sei fatto povero per servire Iddio, tutto a lui
offrendo per amore.
Tu, puro di cuore, rendici liberi da ogni mondana schiavitù. Non permettere che i giovani cadano vittime dell’odio e della violenza; non lasciare che essi cedano alle lusinghe di facili e fallaci miraggi edonistici. Aiutali a liberarsi da ogni sentimento torbido, difendili dall’egoismo che acceca, salvali dal potere del Maligno.
Rendili testimoni della purezza del cuore.
Tu eroico apostolo della carità ottienici il dono della divina misericordia che smuova i cuori induriti dall’egoismo e tenga desto in ciascuno l’anelito verso la santità.
Fa’ che anche l’odierna generazione abbia il coraggio di andare contro corrente, quando si tratta di spendere la vita, per costruire il Regno di Cristo.
Sappia anch’essa condividere la tua stessa passione per l’uomo, riconoscendo in lui, chiunque egli sia, la divina presenza di Cristo.
Con te invochiamo Maria, la Madre del Redentore.
A lei affidiamo l’anima e il corpo, ogni miseria ed angustia, la vita e la
morte, perché tutto in noi, come avvenne in te, si compia a gloria di Dio, che
vive e regna per tutti i secoli dei secoli. Amen.
La chiesa
di San Luigi Gonzaga, Casaloldo, provincia di Mantova, frazione Molinello Sotto.
PREGHIERA del Card. Carlo
Maria Martini
Signore Gesù, che hai rivelato a san Luigi il volto del Dio amore, e gli hai
donato la forza di seguirti rinunciando a tutto ciò che al mondo appariva
prestigio e ricchezza, di spendere la sua vita per i fratelli, nella letizia e
nella semplicità di cuore, concedici, per sua intercessione, di accogliere il
tuo disegno sulla nostra vita e di comunicare a tutti i fratelli la gioia del
Vangelo, il sorriso della tua presenza d’amore. Fa’ che la tua croce sia,
come lo è stata per Luigi Gonzaga, la nostra consolazione, la nostra speranza,
la soluzione dei problemi oscuri della vita, la luce di tutte le notti e di
tutte le prove.
E tu Maria, che hai ispirato all’adolescente Luigi il proposito della verginità, consolida in noi il desiderio della purezza e della castità, ottienici il dono di contemplare il mistero di Dio attraverso quella Parola mediante la quale Gesù ci parla, ci chiama, suscita la nostra risposta.
Te lo chiediamo, Padre, per Cristo nostro Signore nella grazia dello Spirito
Santo. Amen.
Il matrimonio dei suoi genitori - il marchese Ferrante Gonzaga e Marta dei conti Tana di Chieri (Torino) - si è celebrato nel palazzo reale di Madrid, perché Ferrante è al servizio di re Filippo II di Spagna. Luigi è poi nato nel castello di famiglia: è il primo di sette figli, erede del titolo e naturalmente con un futuro di soldato. Perciò il padre lo porta in mezzo alla truppa già da bambino. Poi cominciano per lui i soggiorni in varie corti e gli studi.
Nel 1580, dodicenne, Luigi riceve la prima Comunione dalle mani di san Carlo Borromeo. Nel 1581 va a Madrid per due anni, come paggio di corte e studente. È di questa epoca un suo ritratto. Autore è il grande El Greco, che mostra il Luigi autentico (come pochi altri suoi ritratti), e ben diverso dal fragile piagnone raffigurato più tardi da tanta pittura per sentito dire, fuorviata dal fervore maldestro di oratori e biografi: purtroppo la sua austerità di vita (da lui contrapposta alla fiacchezza morale del gran mondo) sarà, per molto tempo, presentata come una sorta di avversione ossessiva nei confronti della donna.
In Spagna, Luigi è brillante alunno di lettere, scienza e filosofia e tiene la tradizionale dissertazione universitaria; insieme, legge testi spirituali e relazioni missionarie, si concentra nella preghiera, decide di farsi gesuita e – malgrado la contrarietà del padre – a 17 anni entra nel noviziato della Compagnia di Gesù a Roma, dove studia teologia e filosofia.
Nel 1589 (a 21 anni) lo mandano a Castiglione delle Stiviere per mettere pace tra suo fratello Rodolfo (al quale ha ceduto i propri diritti di primogenito) e il duca di Mantova. Obiettivo raggiunto: Luigi si muove bene anche in politica, anche se la sua salute è fragile (e le severe penitenze certamente non lo aiutano). Nel ritorno a Roma, un misterioso segnale gli annuncia vicina la morte. È il momento di staccarsi da tante cose. Ma non dalla sofferenza degli altri; non dalla lotta per difenderli. Nel 1590/91 un insieme di mali infettivi semina morte in tutta Roma, stende in 15 mesi tre Papi uno dopo l’altro (Sisto V, Urbano VII, Gregorio XIV) e migliaia di persone. Contro la strage si batte Camillo de Lellis con alcuni confratelli, e così fa Luigi Gonzaga. Ma siccome è malato anche lui da tempo, gli si ordina di dedicarsi ai casi non contagiosi. Però lui, trovato in strada un appestato in abbandono, se lo carica in spalla, lo porta in ospedale, incaricandosi di curarlo. Poi torna a casa e pochi giorni dopo è morto, a 23 anni. "In una commovente lettera, il 10 giugno, egli prese commiato dalla madre" (L. von Pastor).
Nel 1726, papa Benedetto XIII lo proclamerà santo. Il suo corpo si trova nella chiesa di Sant’Ignazio in Roma, e il capo è custodito invece nella basilica a lui dedicata, in Castiglione delle Stiviere, suo paese natale.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/23450
Châsse en lapis-lazuli de
saint Louis de Gonzague, église Saint-Ignace-de-Loyola, Rome.
LUIGI Gonzaga, santo
di Silvano Giordano - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 66 (2006)
Nacque a Castiglione
delle Stiviere, nel Mantovano, il 9 marzo 1568, primogenito di Ferrante del
ramo di Luzzara e Castiglione delle Stiviere e di Marta Tana di Santena, figlia
del barone Baldassarre e di Anna Della Rovere, cugina del cardinale Girolamo Della
Rovere arcivescovo di Torino.
I genitori si erano
conosciuti in Spagna, alla corte di Filippo II, che Ferrante frequentava allo
scopo di ottenere incarichi che gli consentissero la visibilità e i benefici
economici che non gli poteva dare il suo piccolo feudo. Marta Tana era giunta
in Spagna al seguito della regina Isabella di Valois. Il matrimonio, concluso
il 24 giugno 1566, fu celebrato il 15 novembre. Nel frattempo, Ferrante rivestì
l'abito dell'Ordine militare di Alcántara e fu nominato ciambellano e cameriere
del re, che gli assegnò una rendita di 1000 scudi sulla ferma del sale del
Ducato di Milano. Pochi mesi dopo Filippo II lo nominò capitano della
cavalleria leggera.
Nel dicembre 1566 gli
sposi lasciarono Madrid, diretti a Castiglione, dove nacque L. il quale, data
la difficoltà del parto, fu immediatamente battezzato dalla levatrice. La
cerimonia solenne del battesimo si svolse il 20 apr. 1568 nella chiesa
parrocchiale dei Ss. Nazario e Celso, officiata dall'arciprete Giovanni
Battista Pastorio. Il 7 marzo 1569 venne alla luce il secondogenito, Rodolfo,
cui seguirono altri sei figli, cinque maschi e una femmina, Isabella.
Nel 1573 Ferrante
Gonzaga, colonnello dell'esercito, reclutò nel Mantovano e nel Milanese 3000
fanti per conto del re di Spagna, in vista della spedizione contro Tunisi
guidata da don Giovanni d'Austria. I soldati furono riuniti per l'addestramento
a Casalmaggiore, in territorio cremonese, e Ferrante vi condusse L. per
iniziarlo alla vita militare. Sul finire dell'estate, mentre il padre partiva
per la spedizione, L. fu ricondotto a Castiglione per essere educato sotto la
guida della madre e del precettore Pier Francesco Del Turco. Il suo primo
maestro, all'età di cinque anni, fu Giovanni Albertinelli di Castiglione.
Secondo il biografo Virgilio Cepari, all'età di 6-7 anni L. fu colpito da una
febbre quartana, che durò, con fasi alterne, diciotto mesi. Forse si trattò di
una forma di tubercolosi, che lasciò un segno permanente sulla sua salute. Nel
1576 si verificò un'epidemia di peste, approssimatasi a Castiglione durante
l'autunno. Ferrante, per salvaguardare i figli e, allo stesso tempo, per
avviarli alla vita di corte, inviò L. e Rodolfo a Firenze presso il granduca
Francesco I de' Medici. Il viaggio avvenne nell'agosto e settembre 1577, quando
Ferrante andò a curare la gotta a Bagni di Lucca. Egli sperava che la brillante
vita della corte medicea distogliesse L. dalle inclinazioni religiose che stava
manifestando. I due fratelli alloggiavano in una casa presa in affitto, assistiti
dal precettore Del Turco e dal cameriere C. Ghisoni. L. studiò latino e galateo
sotto la guida di Giulio Bresciani da Cremona e, inoltre, toscano, francese e
spagnolo. Fu educato insieme con Eleonora de' Medici, futura moglie del duca di
Mantova Vincenzo Gonzaga, e Maria de' Medici, che andò in sposa a Enrico IV di
Francia.
A Firenze L. frequentò la
chiesa di S. Giovanni Evangelista, detta di S. Giovannino, officiata dai
gesuiti. Cominciò a confessarsi da Francesco Della Torre, rettore del collegio
locale, scelto dal precettore. Contrariamente alle attese del padre, coltivò le
inclinazioni ascetiche: lesse l'Instruttione per meditare il rosario della
Madonna, scritto dal gesuita Gaspar de Loarte, e fece la promessa di non
sposarsi.
Il soggiorno fiorentino
dei due fratelli ebbe termine nel 1579, quando Ferrante fu nominato governatore
del Monferrato. I ragazzi furono richiamati da Firenze e inviati alla corte di
Mantova, dove rimasero dal novembre 1579 al maggio 1580 e dove L. sperimentò
"difficoltà d'orina": dietro consiglio dei medici si curò con una
dieta rigorosa, che prolungò anche dopo la guarigione procurando seri danni al
suo fisico. Durante l'estate del 1580 i fratelli tornarono a Castiglione, dove
L., in assenza del padre, ricevette Carlo Borromeo, arcivescovo di Milano, in
visita alla diocesi di Brescia. Il prelato si intrattenne con il ragazzo e il
22 luglio gli diede la prima comunione. Alla fine dell'anno Ferrante volle L.
presso di sé nel Monferrato.
Dietro richiesta di
Claudio Gonzaga, zio di L. e maggiordomo del papa, il viceré di Napoli, Juan de
Zúñiga, chiese a Filippo II un abito di Santiago per il ragazzo tredicenne. Non
risulta, però, che la petizione abbia avuto seguito.
Nel settembre 1581 Maria
di Spagna, vedova di Massimiliano II, attraversò l'Italia settentrionale
diretta alla corte del fratello Filippo II. I marchesi di Castiglione si
unirono al seguito con i figli. La comitiva si imbarcò a Genova il 16 ottobre
sulle navi di Giovanni Andrea Doria e, dopo avere toccato Savona e Marsiglia, a
causa delle difficili condizioni atmosferiche, sbarcò a Colliure, nel
Rossiglione. L'itinerario proseguì per via di terra attraverso Barcellona e
Saragozza, dove la sovrana giunse il 5 febbr. 1582. Lì Ferrante dovette
sostare, impedito dalla gotta. Trattenne la moglie e i figli minori, mentre
sembra che L. abbia proseguito il viaggio per Madrid. Appena fu in grado di
mettersi in cammino, Ferrante si recò in Portogallo presso Filippo II,
lasciando la moglie incinta a Madrid, dove L. e Rodolfo divennero paggi
dell'infante don Diego e Isabella damigella dell'infanta Isabel Clara Eugenia.
A Madrid L. si applicò
allo studio della logica, della filosofia, della matematica e dell'astronomia,
probabilmente sotto la guida di maestri della corte; in particolare, approfondì
la teologia naturale di Raimondo Lullo. Il 29 marzo 1583 fu scelto per tenere
un panegirico in onore di Filippo II, appena tornato dal Portogallo. L'orazione
latina, di fattura scolastica, esaltava le vittorie del re sugli eretici e
sugli infedeli. Nel frattempo continuò a coltivare i progetti di vita ascetica;
prese contatto con i gesuiti e scelse come confessore Ferdinando Paternò, che
gli fece conoscere gli Esercizi spirituali di Ignazio di Loyola;
lesse inoltre il Compendio de la vida espiritual, opera del domenicano
Luis de Granada.
Nel 1583 L. decise di
entrare nella Compagnia di Gesù. Nella scelta, tra le altre ragioni, pesò il
fatto che ai gesuiti era proibito accettare dignità ecclesiastiche. Il padre
cercò di dissuaderlo, facendo intervenire diverse personalità, tra cui
Francesco Gonzaga, ministro generale dei minori osservanti, reduce dalla visita
alle province di Castiglia e di Portogallo. Prevalse il parere del confessore
Paternò, che suggerì di posticipare la decisione al rientro in Italia.
Alla fine del maggio 1584
i marchesi intrapresero il viaggio di ritorno in Italia, portando con sé L. e
Rodolfo, mentre Isabella rimase a Madrid; arrivarono a Castiglione il 22
luglio. L. ripropose il suo ingresso in religione, incontrando nuovamente
l'opposizione del padre. Probabilmente Ferrante, constatando l'aggravarsi delle
proprie condizioni di salute e l'inettitudine al governo del secondogenito
Rodolfo, puntava sulle doti di L. per risollevare le sorti della famiglia;
ciononostante alla fine del settembre 1585 concesse il benestare. I primi
contatti con Claudio Acquaviva, preposito generale della Compagnia di Gesù,
furono presi per mezzo di Scipione Gonzaga, patriarca di Gerusalemme, residente
a Roma.
Si mise in moto la
procedura per la rinuncia di L. ai diritti di primogenitura e ai diritti di
successione sul marchesato e su altri possibili feudi, dato che era erede anche
degli zii paterni, Alfonso, signore di Castel Giuffré, e Orazio, signore di
Solferino, entrambi privi di discendenza maschile. L'imperatore diede il suo
benestare il 29 ott. 1584. Nel frattempo Ferrante inviò L. a Milano a trattare
affari. Il giovane partì da Castiglione in novembre e si trattenne a Milano
fino al luglio 1585. Nel tempo libero frequentava il collegio di Brera, tenuto
dalla Compagnia di Gesù, dove seguì le lezioni di Bernardino Salino, professore
di fisica, e di Agostino Giustiniani, professore di filosofia.
Il 2 nov. 1585 nel
palazzo di S. Sebastiano, dimora mantovana di Ferrante, alla presenza dei
diretti interessati e dei testimoni, il notaio Annibale Persia rogò l'atto con
cui L. rinunciava in favore del fratello Rodolfo alla primogenitura e al
diritto di succedere nel Marchesato di Castiglione delle Stiviere. Il 4
novembre si mise in viaggio per Roma, accompagnato da Ludovico Cattaneo, in
veste di padre spirituale, dal precettore Del Turco e da alcuni servitori. Dopo
avere visitato Loreto, giunse a Roma verso la fine del mese, ospite di Scipione
Gonzaga. Si presentò al padre Acquaviva, effettuò visite di cortesia ai
cardinali Alessandro Farnese, Ludovico d'Este, Ferdinando de' Medici e Vincenzo
Gonzaga, legati alla famiglia. Sisto V lo ricevette il 23 novembre, introdotto
dall'ambasciatore spagnolo Gaspar de Guzmán, conte di Olivares, e da Scipione
Gonzaga.
L. fu accolto nel
noviziato di S. Andrea a Monte Cavallo il 25 nov. 1585 dal maestro dei novizi,
il novarese Giovanni Battista Pescatore. Alla fine dell'ottobre 1586 fu mandato
a Napoli, insieme con il Pescatore e due altri novizi affetti come lui da
problemi di salute, dove poté seguire le lezioni di metafisica di Giovanni
Camerota. Tuttavia l'aria napoletana non gli giovò; per di più si ammalò di
erisipela e fu costretto a letto per un mese; fu richiamato a Roma nel maggio
1587. Al Collegio romano riprese il terzo anno di filosofia e approfondì la
logica, la fisica e la metafisica, quest'ultima sotto la guida di Paolo Valle.
A conclusione del corso sostenne l'esame de universa philosophia alla
presenza dei cardinali Vincenzo Laureo, Girolamo Della Rovere e Scipione
Gonzaga. Cominciò quindi gli studi di teologia, avendo come maestri Agostino e
Benedetto Giustiniani, Gabriel Vázquez, che probabilmente aveva incontrato ad
Alcalá de Henares, e Juan Azor. Ebbe stretti rapporti con Roberto Bellarmino,
divenuto suo confessore. Nel febbraio e marzo 1588 a S. Giovanni in Laterano
ricevette la tonsura e gli ordini minori.
Nel 1589, su richiesta di
Vincenzo Bruno, rettore del Collegio romano, scrisse il Trattato o
Meditazione degli angeli, particolarmente degli angeli custodi, pubblicato lo
stesso anno. L'opera si inseriva in un progetto editoriale diretto dallo stesso
Bruno e riservato ai professori. Nella prima parte, seguendo la dottrina
corrente, il trattato descrive i nove cori degli angeli, divisi in tre
gerarchie; nella seconda si parla degli arcangeli Michele e Gabriele, mentre
Raffaele è presentato come tipo degli angeli custodi, dal momento che
accompagna l'uomo dal ventre della madre fino alla morte, e quindi dopo la
morte e nel giudizio particolare.
Nel settembre 1589, su
richiesta della madre, reggente del Marchesato, e di Eleonora d'Asburgo,
duchessa di Mantova, L. fu chiamato a Castiglione per rappacificare lo zio
Alfonso Gonzaga e il proprio fratello Rodolfo, con Guglielmo, duca di Mantova,
e Vincenzo, suo figlio e successore, a proposito del feudo di Solferino,
appartenuto a Orazio Gonzaga, fratello di Alfonso, morto il 13 genn. 1587.
Nel testamento il defunto
aveva indicato Guglielmo come erede, probabilmente per soddisfare i debiti con
lui contratti, ma Rodolfo occupò il feudo e presentò ricorso presso
l'imperatore. L., intervenuto negli ultimi mesi del 1589, propose che Vincenzo
rinunciasse alle pretese su Solferino, mentre Rodolfo gli avrebbe dato
soddisfazione dei torti usati nei suoi confronti. Il compromesso fu accettato e
ratificato dall'imperatore il 21 giugno 1590. Vincenzo fu risarcito dei debiti
che Orazio aveva contratto con suo padre e delle spese che egli aveva sostenuto
a beneficio del palazzo di Solferino durante il periodo dell'occupazione. Prima
di tornare a Roma, L. affrontò anche la situazione matrimoniale di Rodolfo.
All'inizio del 1588 questi si era invaghito della quindicenne Elena Aliprandi,
figlia del suo zecchiere Giovanni Antonio, da lui fatta rapire e condurre in
una residenza di campagna. La ragazza rimase incinta. Prevedendo difficoltà per
sposarla, dovute alla differenza sociale tra i due e al fatto che lo zio
Alfonso Gonzaga pensava di dargli in moglie la propria unica figlia, Rodolfo
pensò di unirsi a Elena con un matrimonio segreto. Ottenuta dal vescovo di
Brescia la dispensa dalle pubblicazioni, il 29 ott. 1588 fu celebrato il rito.
I fatti erano noti solo ai genitori della donna, ai testimoni e all'arciprete
Gian Giacomo Pastorio. Marta Tana sollecitò l'intervento di L.: Rodolfo accettò
il consiglio del fratello di rendere pubblico il matrimonio, mentre la madre
accolse la nuora e la nipotina Cinzia, nata il 7 genn. 1589.
L. ripartì per Milano il
12 marzo 1590 per riprendere gli studi. Nel mese di maggio tornò a Roma, dove
frequentò i corsi di teologia in vista dell'ordinazione sacerdotale. Nei primi
mesi del 1591 nella Roma afflitta dalla carestia scoppiò un'epidemia di tifo
petecchiale. L. si offrì di curare i malati. Il 3 marzo, avendo trasportato un
infermo all'ospedale della Consolazione, dietro il Campidoglio, fu contagiato.
La debole complessione non fu in grado di reagire alla malattia, che si andò
aggravando. Sentendosi in fin di vita, il 10 giugno scrisse alla madre una
lettera di congedo.
L. morì nella notte tra
il 20 e il 21 giugno 1591 nell'infermeria del Collegio romano.
Interpretando i desideri
della famiglia, il vescovo di Mantova, Francesco Gonzaga, il 12 maggio 1604
riunì un sinodo che chiese a Clemente VIII la canonizzazione di Luigi. Il
fratello del defunto, Francesco, recatosi a Roma, il 4 agosto elevò
personalmente la petizione al pontefice. Nel concistoro del 26 sett. 1605 Paolo
V gli conferì il titolo di beato (titolo che fu riconosciuto a Ignazio di
Loyola solo nel 1609) e il 19 ottobre concesse la facoltà di stampare la Vita di
L. scritta dal gesuita V. Cepari, apparsa a Roma nel 1606. Nel 1607 diede
inizio al processo di canonizzazione. Nel 1618 autorizzò la messa e l'ufficio
proprio su tutti i territori della famiglia Gonzaga, come pure ai gesuiti. L.
fu canonizzato il 31 dic. 1726 da Benedetto XIII il quale, tre anni più tardi,
lo proclamò patrono della gioventù cattolica.
Opere: Lettere ed
altri scritti di s. Luigi Gonzaga della Compagnia di Gesù, a cura di E. Rosa,
Firenze 1926; Lettere e opere spirituali di s. Luigi Gonzaga, a cura di P.
Bosio Boz, Roma 1949; Lettere e scritti, a cura di G. Giachi, Roma 1991.
Fonti e Bibl.: V.
Cepari, Vita di s. L. G., a cura di L. Rocci, Roma 1925; F.M.
Galluzzi, Vita di s. L. G., della Compagnia di Gesù (coll'aggiunta degli
atti della sua canonizzazione, Roma 1727; Acta sanctorum Iunii, IV,
Venetiis 1743, pp. 847-1169; F. Fita, S. Luis Gonzaga en Madrid, Zaragoza
y Barcelona, in Boletín de la Real Academia de la historia, XVII (1890),
pp. 249-264; Id., S. Luis Gonzaga en Zaragoza y Madrid, ibid., VIII
(1891), pp. 55-75; Id., S. Luis Gonzaga en el Escorial y en Perpiñán, ibid.,
pp. 167-177; Id., S. Luis Gonzaga: apuntes literarios y biográficos, ibid.,
pp. 555-584; H. Chérot, S. Louis de Gonzague étudiant, Lille-Paris 1891;
V. Anzoátegui, S. Luis Gonzaga por el cardenal beato Roberto Bellarmino,
S. I., in Estudios, XXXII (1927), pp. 401-412; A. Koch, Aloisius'
Charakterbild aus seinen Briefen, in Zeitschrift für Aszese und Mystik,
III (1928), pp. 42-60; C. Martindale, St Louis de Gonzague et la
Renaissance italienne (1568-1591), Le Puy 1945; Mostra iconografica
aloisiana (settembre-ottobre 1968) (catal.), a cura di L. Bosio,
Castiglione delle Stiviere 1968; M. Scaduto, Il mondo di L. G., Roma 1968;
A. Noché, in Catholicisme hier aujourd'hui demain, VII, Paris 1975, coll.
1126 s.; L. Fernández Martín, S. Luis Gonzaga y su familia en la
documentación del Archivo de Simancas, in Archivum historicum Societatis
Iesu, XLVI (1977), pp. 3-48; M. Marocchi, I Gonzaga di Castiglione delle
Stiviere. Vicende pubbliche e private del casato di s. L., Verona 1990, ad
ind.; L. Polgár, Bibliographie sur l'histoire de la Compagnie de Jésus 1901-1980,
III, 2, Roma 1990, pp. 39-54; L'immagine a stampa di s. L. G. (catal.),
a cura di G. Arcari - U. Padovani, I-II, Mantova 1997-2000; M. Gotor, I
beati del papa: santità, inquisizione e obbedienza in età moderna, Firenze
2002, ad ind.; C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus,
III, coll. 1575-1581; Bibliotheca sanctorum, VIII, coll. 348-357 (F.
Baumann - A. Cardinali); Dictionnaire de spiritualité ascétique et
mystique doctrine et histoire, IX, Paris 1976, pp. 1040-1043 (H. de
Gensac); Diccionario histórico de la Compañía de Jesús, II, Roma-Madrid
2001, pp. 1779 s. (G. Giachi).
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-luigi-gonzaga_(Dizionario-Biografico)
La chiesa di San Luigi Gonzaga, Roma, nel quartiere Parioli, in via di Villa Emiliani.
Voir aussi : http://www.traditioninaction.org/SOD/j006sdSt.Aloysius2-9.htm
http://idlespeculations-terryprest.blogspot.ca/2012/06/st-aloysius-gonzaga.html