Saint Paulin de Nole
Évêque (+431)
Issu d'une des plus nobles et plus puissantes familles romaines, Meropius Anicius Paulinus était à vingt-cinq ans gouverneur de la province de Campanie. Il avait environ trente ans quand il épousa une chrétienne espagnole nommée Teresa. Un fils leur naquit qui mourut au bout de huit jours. Paulin se mit alors à approfondir le christianisme qui, peut-être, pensait-il, remédierait à son affreux chagrin. Il reçut le baptême en 390, le sacerdoce en 394. Ils étaient entrés, sa femme et lui, dans la voie des conseils évangéliques. Ils vendirent au profit des malheureux leurs immenses propriétés d'Espagne, de Gaule et d'Italie, ne gardant que celles qu'ils avaient à Nole, près du tombeau de saint Félix. C'est là qu'en 394, ils se retirèrent pour le reste de leur vie. Ils élevèrent à saint Félix une splendide basilique, flanquée d'une construction dont le bas servait d'hospice aux pèlerins et l'étage de couvent à Paulin et à ses disciples. Toutes les cellules donnaient sur le maître-autel de l'église; on se relevait la nuit pour chanter matines. On jeûnait souvent. Le maître continuait d'écrire et cultivait un jardin. Teresa dirigeait la maison. En 409, Paulin se laissa nommer évêque de Nole. Avec un tranquille héroïsme, il défendit son petit troupeau contre les Goths pillards et tueurs qu'Alaric avait laissés dans le pays après le sac de Rome (410). C'était un homme de cœur, affectueux et fidèle. Il eut de nombreux amis dont saint Martin, saint Ambroise, saint Augustin, Sulpice Sévère, l'empereur Théodose et le pape Anastase. Il leur adressait des lettres charmantes et des vers. Prudence et lui sont les derniers en date des poètes latins.
"Bordeaux a toujours témoigné un fidèle souvenir à Paulin. Une rue porte son nom. Deux églises du diocèse lui sont dédiées. Des travaux importants ont vu le jour en son honneur à Bordeaux. Par saint Paulin le christianisme bordelais se rattache à celui de l'âge patristique." (Histoires de la sainteté en Gironde - diocèse de Bordeaux - texte en pdf)
Paulin de Nole, un évêque contemporain de saint Augustin, a été le thème de la catéchèse du 12 décembre 2007. Traçant son portrait, Benoît XVI a d'abord rappelé que Paulin, issu d'une famille aristocratique d'Aquitaine (France), avait d'abord été gouverneur de la Campanie (Italie) où il avait brillé par sa sagesse. Au contact de la foi ardente de la population il entreprit un cheminement vers la conversion au christianisme, qui fut rempli de difficultés et d'épreuves.
Sa rencontre avec le Christ, a ensuite souligné Benoît XVI, fut l'issue d'un long processus durant lequel il prit mesure de la caducité des choses. Marié il eut la malheur de perdre un fils nouveau né, après quoi lui et son épouse distribuèrent leurs biens aux pauvres et décidèrent de vivre fraternellement, avant de fonder une communauté monastique. Devenu prêtre, Paulin se distingua par sa grande attention envers les pauvres, et laissa une image de pasteur charitable.
Sa conversion, a rappelé le Saint-Père, "frappa ses contemporains... qui lui reprochèrent son détachement des biens matériels et l'abandon de sa vocation littéraire". A ces critiques il répondait que son détachement ne signifiait pas du mépris pour les biens terrestres mais que leur usage devait servir à la finalité supérieure de la charité... Une nouvelle vision des choses guidait désormais sa sensibilité", a ajouté le Pape. "C'était la beauté du Dieu incarné, crucifié et ressuscité".
"Si saint Paulin de Nole n'a pas écrit de traités théologiques, ses poèmes et sa riche correspondance montrent une théologie vécue, pétrie de la Parole de Dieu comprise comme éclairage de la vie". Puis le Saint-Père a rappelé que les écrits de Paulin "insistent sur le sens de l'Eglise comme mystère d'unité et de communion qu'il vivait principalement dans une pratique aiguë de l'amitié spirituelle... On est impressionné de voir avec quelle chaleur ce saint évêque chantait l'amitié comme manifestation du corps du Christ animé par l'Esprit".
"La théologie contemporaine -a conclu Benoît XVI- a trouvé dans le concept de communion la clé de lecture du mystère de l'Eglise. Le témoignage de Paulin de Nole aide à percevoir l'Eglise telle que la présente le Concile Vatican II, c'est-à-dire le sacrement de l'union avec Dieu et de l'unité du genre humain".
Source: VIS 071212 (390)
Mémoire de saint Paulin, évêque. De famille patricienne, il reçut le baptême à
Bordeaux, abandonna le consulat et, de très noble et très opulent qu'il était,
il se fit pauvre et humble pour le Christ, et s'établit à Nole, en Campanie,
près du tombeau du prêtre saint Félix, pour suivre son exemple. Il mena là,
avec son épouse Thérèse et des amis, une vie d'ascèse. Devenu évêque de Nole,
il se fit remarquer par son érudition et sa sainteté, bâtit un hospice pour les
pèlerins et vint en aide aux pauvres. Il mourut en 431.
Martyrologe romain
De grands biens
Prêtons au Seigneur avec
les biens que nous avons reçus de lui ; nous ne possédons rien en effet
qu’il ne nous ait donné ; sans sa volonté, nous n’existons même pas. Que
pourrions-nous tenir pour nôtre ? En recevant la vie, nous avons contracté
une immense dette, une dette privilégiée. Et nous ne nous appartenons même pas,
car non seulement Dieu nous a créés, mais aussi il nous a rachetés.
Réjouissons-nous, rachetés par le sang du Seigneur lui-même et rachetés à ce
prix, nous cessons d’être des objets sans valeur.
Donnons avec joie, et
nous recevrons avec allégresse les présents du Seigneur. Il veut bien que nous
prenions son royaume par la violence, que nous forcions les portes du ciel par
nos bonnes œuvres. Il accepte cet outrage. Lui, qui seul est bon, lui qui seul
est Dieu, il ne désire pas nos présents parce qu’il est avare, mais parce qu’il
est généreux. Que pourrait-il lui manquer, lui qui a tout donné ? Que ne
posséderait-il pas, lui qui nous possède déjà ?
St Paulin de Nole
Saint Paulin († 431),
poète et haut fonctionnaire originaire de Bordeaux, vendit tous ses biens et
devint évêque de Nole, en Italie. / Sermon sur le trésor du Temple (Lettre 34),
§ 4, trad. Ch. Pietri, Saint Paulin de Nole. Poèmes, lettres et sermon, Namur,
Soleil levant, 1964, p. 48.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-19-aout-2/meditation-de-ce-jour-1
Homélie de Saint Paulin
de Nole (mort en 431)
Notre fierté, c’est la croix de Jésus Christ
Depuis l’origine du monde, le Christ souffre dans tous les siens. Il est le
commencement et la fin (Apoc. 1,8) ; caché dans la Loi, révélé dans l’évangile,
il est le Seigneur toujours admirable qui souffre et triomphe dans ses saints
(Ps. 67,36). En Abel, il a été assassiné par son frère ; en Noé, il a été
ridiculisé par son fils ; en Abraham, il a connu l’exil ; en Isaac, il a été
offert en sacrifice ; en Jacob, il a été réduit en servitude ; en Joseph, il a
été vendu ; en Moïse, il a été abandonné et repoussé ; dans les prophètes, il a
été lapidé et déchiré ; dans les apôtres, il a été persécuté sur terre et sur
mer ; dans ses nombreux martyrs, il a été torturé, assassiné. C’est lui qui,
maintenant encore, porte notre faiblesse et nos maladies, car il est homme
lui-même, exposé pour nous à tous les maux et capable de prendre en charge la
faiblesse que, sans lui, nous serions totalement incapables d’assumer. C’est
lui, oui c’est lui qui porte en nous et pour nous le poids du monde afin de
nous en délivrer ; voilà comment la force donne toute sa mesure dans la
faiblesse (2 Cor. 12,9). C’est lui qui en toi supporte le mépris, et c’est lui
que ce monde hait en toi.
Rendons grâces au Seigneur, car s’il est mis en cause, il remporte la victoire
(cf. Rom. 3,4). Selon ce mot de l’écriture, c’est lui qui triomphe en nous
lorsque, prenant la condition de serviteur il acquiert pour ses serviteurs la
grâce de la liberté. Accomplissant le mystérieux dessein de sa bonté, il assume
cette condition de serviteur et consent à s’humilier pour nous jusqu’à la mort
de la croix. Par cet abaissement visible, il réalise notre élévation jusqu’au
ciel, qui est intérieure et invisible. Regarde où nous étions tombés dès le
commencement ; comprends-le bien. C’est par le dessein de la sagesse et de la
bonté de Dieu que nous sommes rendus à la vie. Avec Adam nous étions tombés par
orgueil ; c’est pourquoi nous nous humilions dans le Christ afin d’effacer
l’ancienne faute par la pratique de la vertu opposée. Nous avons offensé le
Seigneur par orgueil, nous lui plaisons maintenant par notre humilité.
Réjouissons-nous, glorifions-nous dans le Seigneur qui a fait nôtres son combat
et sa victoire en nous disant : Courage, car j’ai vaincu le monde (Jn 16,33)...
Lui, l’invincible, combattra pour nous et il vaincra en nous. Alors le prince
des ténèbres sera jeté dehors, car s’il n’est pas chassé du monde où il est
partout, il est chassé du cœur de l’homme : la foi, lorsqu’elle pénètre en
nous, le repousse pour faire place au Christ dont la présence jette le péché
dehors et exile le serpent... Que les orateurs gardent leur éloquence, les
philosophes leur sagesse, les rois leurs royaumes ; pour nous, la gloire, les
richesses et le royaume, c’est le Christ ; pour nous la sagesse,
SOURCE : http://www.liturgiecatholique.fr/Homelie-de-Saint-Paulin-de-Nole.html
SAINT PAULIN
Évêque de Nole
(354-431)
Saint Paulin naquit à
Bordeaux en 354, d'une des plus anciennes et des plus célèbres familles
sénatoriales de Rome, qui avait d'immenses possessions en Italie, en Aquitaine
et en Espagne. Ausone, le premier orateur et le premier poète de son temps, fut
son maître; et, sous sa conduite, Paulin devint lui-même un orateur et un
écrivain fort remarquable. Ses talents, ses richesses, ses vertus l'élevèrent
aux plus hautes dignités de l'empire; il fut même honoré du consulat, l'an 378.
Paulin avait vingt-quatre
ans quand il épousa Thérésia, opulente patricienne, pieuse chrétienne, dont
l'influence rapprocha peu à peu son époux de la vérité et le conduisit au
baptême. Ses relations avec le célèbre saint Martin, grand thaumaturge des
Gaules, qui le guérit miraculeusement d'une grave maladie des yeux, contribua
beaucoup aussi à tourner ses pensées vers la beauté de la perfection
chrétienne. Il reçut le Baptême et goûta enfin la paix qu'il cherchait depuis
longtemps. La mort de son jeune enfant, nommé Celsus, porta de plus en plus le
nouveau chrétien au mépris des biens de ce monde.
Son immense fortune lui
était à charge; il s'en dépouilla en faveur des pauvres, croyant que "le
véritable riche est celui qui compte sur Dieu et non celui qui compte sur la
terre" et que "celui qui possède Jésus possède plus que le monde
entier". Dès lors Paulin et Thérésia, tout en vivant dans une union
parfaite, pratiquèrent la continence. Ces nouvelles jetèrent l'étonnement dans
tout l'empire; à l'étonnement succédèrent les dérisions, les reproches, le
mépris. Paulin, en revanche, voyait sa conduite exaltée par tout le monde
chrétien et recevait les éloges des Ambroise, des Augustin, des Jérôme et des
Grégoire.
Il fut ordonné prêtre en
393, et alla se fixer à Nole, en Italie, où il fit de sa maison une sorte de
monastère. En 409, le peuple de Nole l'acclama comme évêque. Son épiscopat est
célèbre par un acte de dévouement devenu immortel. Une pauvre veuve avait vu
son fil unique emmené prisonnier par les barbares; elle va trouver Paulin, le
priant de racheter son enfant: "Je n'ai plus d'argent, dit le pontife,
mais je m'offre moi-même." La pauvre femme ne pouvait le croire, mais il
l'obligea à se rendre avec lui en Afrique, où il se livra en échange du
prisonnier. Au bout de quelques temps, la noblesse du caractère et les vertus
de Paulin intriguèrent son maître; il fut obligé de se découvrir, et le
barbare, confus d'avoir pour esclave un évêque, lui donna sa liberté avec celle
de tous les prisonniers de sa ville épiscopale. Sa réception à Nole fut un
triomphe.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_paulin.html
Statua
di san Paolino da Nola (NA) sita in via Ottaviano Augusto a Nola
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 12 décembre 2007
Saint Paulin de Nole
Chers frères et sœurs,
Le Père de l'Eglise sur
lequel nous portons aujourd'hui notre attention est saint Paulin de Nole.
Contemporain de saint Augustin, auquel il fut lié par une vive amitié, Paulin
exerça son ministère en Campanie, à Nole, où il fut moine, puis prêtre et
Evêque. Il était cependant originaire d'Aquitaine, dans le sud de la France et
précisément de Bordeaux, où il était né dans une famille de haut rang. Il y
reçut une bonne formation littéraire, ayant pour maître le poète Ausone. Il
s'éloigna une première fois de son pays natal pour suivre une carrière
politique précoce, qui le vit accéder, encore à un jeune âge, à la charge de
gouverneur de la Campanie. Dans cette carrière publique, il fit admirer ses
dons de sagesse et de douceur. Ce fut au cours de cette période que la grâce
fit germer dans son cœur la semence de la conversion. L'impulsion vint de la
foi simple et intense avec laquelle le peuple honorait la tombe d'un saint, le
martyr Félix, dans le Sanctuaire de l'actuel Cimitile. En tant que responsable
du bien public, Paulin s'intéressa à ce Sanctuaire et fit construire un hospice
pour les pauvres et une route pour rendre l'accès aux nombreux pèlerins plus
aisé.
Tandis qu'il œuvrait pour
construire la cité terrestre, il découvrait la route vers la cité céleste. La
rencontre avec le Christ fut le point d'arrivée d'un chemin difficile, semé
d'épreuves. Des circonstances douloureuses, à commencer par la disparition des
faveurs de l'autorité politique, lui firent toucher du doigt l'aspect éphémère
des choses. Après avoir découvert la foi, il écrira: "L'homme sans le
Christ n'est que poussière et ombre" (Chant X, 289). Souhaitant faire la
lumière sur le sens de l'existence, il se rendit à Milan pour se mettre à
l'école d'Ambroise. Il compléta ensuite sa formation chrétienne dans sa terre
natale, où il reçut le baptême des mains de l'Evêque Delphin de Bordeaux. Sur
son parcours de foi se trouve également le mariage. Il épousa en effet Teresia,
une pieuse noble dame de Barcelone, dont il eut un fils. Il aurait continué à
vivre en bon laïc chrétien, si la mort de son enfant après quelques jours ne
fût pas arrivée pour l'ébranler, lui montrant que le dessein de Dieu pour sa
vie était un autre. Il se sentit en effet appelé à se donner au Christ dans une
vie ascétique rigoureuse.
En plein accord avec son
épouse Teresia, il vendit ses biens au profit des pauvres et, avec elle, quitta
l'Aquitaine pour Nole, où les deux époux établirent leur demeure à côté de la
Basilique du protecteur saint Félix, vivant désormais dans une chasteté
fraternelle, selon une forme de vie que d'autres personnes adoptèrent. Le
rythme communautaire était typiquement monastique, mais Paulin, qui avait été
ordonné prêtre à Barcelone, commença également à s'engager dans le ministère
sacerdotal en faveur des pèlerins. Cela lui valut la sympathie et la confiance
de la communauté chrétienne, qui, à la mort de l'Evêque, vers 409, voulut le
choisir comme successeur sur la chaire de Nole. Son action pastorale s'intensifia,
se caractérisant par une attention particulière à l'égard des pauvres. Il
laissa l'image d'un authentique pasteur de la charité, comme le décrivit saint
Grégoire le Grand dans le chapitre III de ses Dialogues, où Paulin est décrit
alors qu'il accomplit le geste héroïque de s'offrir comme prisonnier à la place
du fils d'une veuve. L'épisode est historiquement controversé, mais il nous
reste la figure d'un Evêque au grand cœur, qui sut rester proche de son peuple
face aux tristes événements des invasions barbares.
La conversion de Paulin
impressionna ses contemporains. Son maître Ausone, un poète païen, se sentit
"trahi", et lui adressa des paroles amères, lui reprochant d'une part
le "mépris", jugé insensé, des biens matériels et, de l'autre, l'abandon
de la vocation de lettré. Paulin répliqua que son don aux pauvres ne signifiait
pas le mépris des choses terrestres, mais plutôt leur valorisation pour
l'objectif plus élevé de la charité. Quant aux engagements littéraires, ce dont
Paulin avait pris congé n'était pas le talent poétique, qu'il aurait continué à
cultiver, mais les thèmes poétiques inspirés de la mythologie et des idéaux
païens. Une nouvelle esthétique gouvernait désormais sa sensibilité: il
s'agissait de la beauté du Dieu incarné, crucifié et ressuscité, dont il se
faisait maintenant le chantre. En réalité, il n'avait pas abandonné la poésie,
mais il puisait désormais son inspiration dans l'Evangile, comme il le dit dans
ce vers: "Pour moi l'unique art est la foi, et le Christ est ma poésie"
("At nobis ars una fides, et musica Christus": Chant XX, 32).
Ses chants sont des
textes de foi et d'amour, dans lesquels l'histoire quotidienne des petits et
des grands événements est comprise comme l'histoire du salut, comme l'histoire
de Dieu parmi nous. Un grand nombre de ces compositions, intitulées
"Chants de Noël", sont liées à la fête du martyr Félix, qu'il avait
élu comme Patron céleste. En rappelant saint Félix, il entendait glorifier le
Christ lui-même, ayant la ferme conviction que l'intercession du saint lui
avait obtenu la grâce de la conversion: "Dans ta lumière, joyeux, j'ai
aimé le Christ" (Chant XXI, 373). Il voulut exprimer ce même concept en
agrandissant les dimensions du sanctuaire avec une nouvelle Basilique, qu'il
fit décorer de manière à ce que les peintures, expliquées par des légendes
appropriées, puissent constituer une catéchèse visible pour les pèlerins. Il
expliquait ainsi son projet d'un Chant consacré à un autre grand catéchète,
saint Nicetas de Remesiana, alors qu'il l'accompagnait pendant la visite dans
ses Basiliques: "Je désire à présent que tu contemples les peintures qui
se déroulent en une longue série sur les murs des portiques peints... Il nous a
semblé utile de représenter grâce à la peinture des thèmes sacrés dans toute la
maison de Félix, dans l'espérance que, à la vue de ces images, la figure peinte
suscite l'intérêt des esprits émerveillés des paysans" (Chant XXVII, vv.
511.580-583). Aujourd'hui encore, on peut admirer les restes de ces
réalisations, qui placent à juste titre le saint de Nole parmi les figures de
référence de l'archéologie chrétienne.
Dans la retraite
ascétique de Cimitile, la vie s'écoulait dans la pauvreté, dans la prière,
entièrement plongée dans la "lectio divina". L'Ecriture lue, méditée,
assimilée, était la lumière sous le rayon de laquelle le saint de Nole
examinait son âme, dans une tension vers la perfection. A ceux qui l'admiraient
d'avoir pris la décision d'abandonner les biens matériels, il rappelait que ce
geste était bien loin de représenter la pleine conversion: "L'abandon ou
la vente des biens temporels possédés dans ce monde ne constitue pas
l'accomplissement, mais seulement le début de la course dans le stade; ce n'est
pas, pour ainsi dire, le but, mais seulement le départ. En effet, l'athlète ne
gagne pas au moment où il se déshabille, car il dépose ses vêtements
précisément pour commencer à lutter; mais il n'est digne d'être couronné comme
vainqueur qu'après avoir combattu comme il se doit" (cf. Ep. XXIV, 7 à
Sulpice Sévère).
A côté de l'ascèse et de
la parole de Dieu, la charité: dans la communauté monastique les pauvres
étaient chez eux. Paulin ne se limitait pas à leur faire l'aumône: il les
accueillait comme s'ils étaient le Christ lui-même. Il leur avait réservé une
partie du monastère et, en agissant ainsi, il ne lui semblait pas tant donner
que recevoir, dans un échange de don entre l'accueil offert et la gratitude
orante des assistés. Il appelait les pauvres ses "patrons" (cf. Ep.
XIII, 11 à Pammachius) et, observant qu'ils étaient logés à l'étage inférieur,
il aimait dire que leur prière servait de fondement à sa maison (cf. Chant XXI,
393-394).
Saint Paulin n'écrivit
pas de traités de théologie, mais ses chants et sa correspondance intense sont
riches d'une théologie vécue, imprégnée par la Parole de Dieu, constamment
étudiée comme une lumière pour la vie. Le sens de l'Eglise comme mystère
d'unité apparaît en particulier. Il vivait surtout la communion à travers une
intense pratique de l'amitié spirituelle. Paulin fut un véritable maître à cet
égard, faisant de sa vie un carrefour d'esprits élus: de Martin de Tours à
Jérôme, d'Ambroise à Augustin, de Delphin de Bordeaux à Nicetas de Remesiana,
de Victrix de Rouen à Rufin d'Aquilée, de Pammachius à Sulpice Sévère, et à
tant d'autres encore, plus ou moins célèbres. C'est dans ce climat que naissent
les pages intenses écrites à Augustin. Au-delà du contenu de chaque lettre, on
est impressionné par la chaleur avec laquelle le saint de Nole célèbre l'amitié
elle-même, en tant que manifestation de l'unique Corps du Christ animé par
l'Esprit Saint. En voici un passage significatif, au début de la correspondance
entre les deux amis: "Il ne faut pas s'émerveiller si, bien qu'étant loin,
nous sommes présents l'un à l'autre et sans nous être connus nous nous
connaissons, car nous sommes les membres d'un seul corps, nous avons un unique
chef, nous sommes inondés par une unique grâce, nous vivons d'un seul pain,
nous marchons sur une unique voie, nous habitons la même maison" (Ep. 6,
2). Comme on peut le voir, il s'agit d'une très belle description de ce que
signifie être chrétiens, être Corps du Christ, vivre dans la communion de
l'Eglise. La théologie de notre époque a précisément trouvé dans le concept de
communion, la clef pour approcher du mystère de l'Eglise. Le témoignage de
saint Paulin de Nole nous aide à percevoir l'Eglise, telle que nous la présente
le Concile Vatican II, comme un sacrement de la communion intime avec Dieu et
ainsi de l'unité de nous tous et enfin de tout le genre humain (cf. Lumen
gentium, n. 1). Dans cette perspective, je vous souhaite à tous un bon temps de
l'Avent.
* * *
Je suis heureux de vous
accueillir chers pèlerins francophones. Que l’exemple de saint Paulin de Nole
vous aide à grandir dans la foi et l’amour de Dieu en ce temps de l’Avent. Avec
ma Bénédiction apostolique.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Statua
di San Paolino da Nola sita in via Ottaviano Augusto a Nola
Saint Paulin
Saint Paulin naquit à Bordeaux, en une année qui a de grandes chances d'être
353. Paulin appartenait à la plus haute noblesse de l'Empire. Son nom même,
selon l'usage, le disait à tous. Nous avons actuellement des formes et des
usages qui révèlent la splendeur de la race. Chez les Romains, ces formes
n'étaient pas les mêmes, mais elles existaient aussi bien que chez nous. A sa
naissance, Paulin fut appelé : Meropius Pontius Anicius Paulinus. Le mot
important ici était Anicius. Les Paulins étaient une branche de l'antique gens
Anicia, dont le poète Claudien avait dit que ses aïeux se comptaient par des
fastes consulaires. Paulin lui-même ne démentira pas la tradition. Il sera
consul, lui aussi, comme tant de ses ancêtres. Cette branche de la gens s'était
établie, en Aquitaine, à une date que nous ignorons. Ils y possédaient
d'immenses domaines, qu'on appelait alors des villas, tout remplir d'esclaves,
avec de riches résidences, ornées de mosaïques, de statues innombrables, de
marbres races, de très beaux meubles en bois précieux. Les maîtres de ces
énormes propriétés vivaient alors dans le luxe et le plaisir en occupant leurs
loisirs à la chasse, à la pêche, à de nombreuses réceptions, dans lesquelles,
entourés d'amis et de clients, ils discutaient sans fin de littérature ou de
politique.
Né dans un tel milieu, Paulin reçût une éducation très soignée. On lui donna
pour maître le poète le plus illustre de la région, le célèbre Ausone. Paulin
apprit tout jeune à compter des syllabes, à rythmer des phrases avec élégance,
à grouper des vocables rares. Il n'oubliera jamais les leçons d'Ausone, et il
sera, plus tard, avec Prudence, le meilleur poète chrétien du temps.
Mais cela était pour l'avenir. Paulin n'était pas baptisé. Il ne le sera que
dans un âge relativement avancé. Il allait d'abord traverser les honneurs. La
mort de son père, en 377, le mit à la tête d'une fortune prodigieuse. Il devint
membre d'office du Sénat romain. Dès 378, l'empereur Valens ayant trouvé la
mort, à la bataille d'Andrinople, il fallut lui donner, en cours d'année, un
successeur dans le consulat. On appelait cela un consul suffectus - consul
subrogé. Le choix du Sénat serait tombé sur Paulin, mais c'était l'empereur
Gratien qui avait seul le droit de faire cette nomination. Justement Gratien
avait pris comme conseiller l'ancien précepteur de Paulin, Ausone. Gratien
nomma donc Paulin, qui fit , dans Rome, une entrée triomphale, et fut conduit
en grande pompe au Capitale, tandis que d'immenses largesses tombaient, par ses
ordres, sur la plèbe romaine.
Il ne resta consul, selon l'usage, que jusqu'à la fin de l'année courante.
Puis, il devint gouverneur de Campanie, où il possédait de vastes propriétés,
comme en Aquitaine. Ce fut pendant son séjour en Campanie qu'il fut touché par
la grâce, au sanctuaire de saint Félix de Nole, en 379. Mais cette conversion
ne fut qu'un début. Il ne se pressa pas de se faire instruire, ni de se faire
baptiser. Après une année en Campanie, il revint à Bordeaux, et se maria. Sa
femme, nommée Terasia, appartenait à une très riche famille espagnole.
Paulin a connu alors ce qu'on nomme le bonheur humain. Il aurait pu poursuivre
jusqu'à sa mort une vie paisible, honnête, charitable, mais fastueuse et somme
toute presque banale. Mais Dieu avait sur lui d'autres pensées. Il fut touché
par l'épreuve et son destin en fut entièrement changé et ennobli. Il perdit un
fils. Il fut englobé dans une tragédie obscure, où la calomnie le déchira sans
pitié, mais non sans péril pour sa vie même. Il vit alors le néant des choses.
Il fut dégoûté des richesses qui ne font qu'exciter les jalousies et les
haines. Il se tourna vers le Christ, en qui, déjà, il avait foi. Il se retira
de tout, il s'adonna à la méditation, à la prière, se plongea dans l'étude des
Écritures. Bientôt sa résolution fut prise et devint irrévocable. D'accord avec
son épouse, il fut entendu qu'il la traiterait comme une sœur aimée, que toute
leur fortune serait distribuée aux pauvres, que les domaines seraient vendus,
que le dépouillement de tout ce qui n'est que terrestre serait complet. Cela ne
pouvait se faire sans soulever dans tout l'empire une émotion et une admiration
générales. C'est à l'enthousiasme suscité par de tels exemple, dans le peuple,
qu'il faut attribuer l'élévation de Paulin au sacerdoce.
Il avait été baptisé, à Bordeaux, par son évêque, saint Delphin, en 389, deux
ans après Augustin. Et dès 392, il devenait prêtre. Mais ordonné à Barcelone,
le pays de sa femme, il s'empressa d'achever la liquidation de ses propriétés,
pour venir s'installer à Nole, en Campanie, auprès de ce tombeau de saint
Félix, où il avait trouvé la foi. Au cours des années fécondes, qui
s'écoulèrent de 379, date de sa conversion, à 394, date de son installation à
Nole, Paulin avait noué des relations épistolaires avec les personnages les
plus saints de son temps : Martin, évêque de Tours, et thaumaturge renommé.
Sulpice-Sévère, ami de Martin et son futur biographe, Ambroise de Milan,
Victrice de Rouen. Quand il fut établi à Nole, ces relations continuèrent, au
moins jusqu'à la mort des intéressés. Mais d'autres s'y ajoutèrent : lettres à
Delphin de Bordeaux, à Augustin d'Hippone, à Alypius, ami d'Augustin, à Jérôme,
exégète incomparable retiré à Bethléem. Des messagers parcouraient l'empire et
partaient de Nole ou y revenaient leur mission accomplie. Les restes de sa
fortune, Paulin les employait à ses études, à sa correspondance pieuse, à la
charité surtout. Il avait fondé un hospice à Nole et il y vivait, dans la
pauvreté volontaire et la pénitence, parmi les pauvres et les vieillards.
Chaque année, pour la fête de saint Félix, au 14 janvier, Paulin limait avec
tendresse un poème à l'honneur du saint et ces panégyriques annuels de saint
Félix, en vers, sont la part principale de l'œuvre poétique, parvenue jusqu'à
nous. Poèmes et lettres, c'est tout cela qui représente pour nous l'héritage
littéraire du saint.
Comme poète, il est bien le disciple d'Ausone en ce qu'il a le vers facile,
élégant, gracieux. Paulin est moins original, moins coloré, moins vivant que
son contemporain, le poète chrétien Prudence, mais il a du charme et de la
douceur. Ses pièces sont courtes, car il manque de souffle, mais agréables, car
il a beaucoup de cœur.
Étant donnés les usages du temps, il était à peu près inévitable que Paulin
devint évêque. Il avait été ordonné prêtre, sous la contrainte du peuple, il
fut sacré évêque, à Nole, cette fois, à peu près de la même manière. Mais il
n'eut rien à changer à sa vie. Il continua à résider dans son hospice, à y lire
et relire les Écritures, à y répandre des aumônes et des bienfaits de toute
nature, sur tous ceux qui l'approchaient, à entretenir des rapports
épistolaires avec les grands évêques de son siècle.
Sa fonction épiscopale consista surtout à déverser sur son peuple, sous forme
d'homélies, sa science des Saintes Lettres.
Devenu évêque en 409, il ne devait mourir qu'en 431, un an après Augustin
d'Hippone. Sa mort nous a été racontée par le prêtre Uranius. Il avait reçu la
visite, in extremis, de deux évêque ses voisins. Il s'entretint avec eux dans
un langage angélique et divin, puis il leur demanda de célébrer les saints
mystères, au pied de son lit. Soudain il se mit à dire : A présent, je veux
parler à mes frères Janvier et Martin, qui tout à l'heure, s'entretenaient avec
moi, et qui m'ont annoncé qu'ils n'allaient pas tarder à revenir !
C'étaient saint Janvier, évêque de Naples, et saint Martin, évêque de Tours,
qui venaient à sa rencontre, pour le conduire au ciel. Paulin passa cette
dernière journée dans la prière. Le soir, il étendit les bras et prononça d'une
voix lente : Paravi lucernam Christo meo, Domine, decantavi ! - J'ai préparé ma
lampe pour le Christ, ô Seigneur, j'ai achevé de chanter ! ...
Il était dix heures du soir. Tout à coup, un violent tremblement de terre
ébranla la cellule où expirait Paulin. Tous ceux qui l'entouraient tombèrent à
genoux, épouvanté. Au dehors, cependant nul n'avait ressenti le séisme. Ce fut
en cet instant que le pieux évêque rendit l'âme. Quelle mort et quelle entrée
dans la vraie vie ! ...
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/06/22.php
St Paulin de Nole,
confesseur
Né à Bordeaux vers 353,
mort à Nole en 431. Fête au XIIème siècle. Grade simple dans le calendrier de
St Pie V, élevée au rang de double par St Pie X en 1908.
Avant la réforme du
bréviaire de Jean XXIII, qui réduisit énormément les lectures patristiques, on
lisait un texte de St Paulin pour sa propre fête (voir plus bas, au troisième
nocturne). Les oraisons et l’Épître sont propres à la fête.
Leçons des Matines avant
1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Pontius
Meropius Anicius Paulin, né l’an trois cent cinquante-trois de la Rédemption,
d’une famille très distinguée de citoyens romains, à Bordeaux, en Aquitaine,
fut doué d’une intelligence vive et de mœurs douces. Sous la direction d’Ausone
[1], il brilla de la gloire de l’éloquence et de la poésie. Très noble et très
riche, il entra dans la carrière des charges publiques et, à la fleur de l’âge,
conquit la dignité de sénateur. Ensuite, en qualité de consul, il se rendit en
Italie et, ayant obtenu la province de Campanie, il établit sa résidence à Nole
[2]. Là, touché de la lumière divine, et à cause des signes célestes qui
illustraient le tombeau de saint Félix, prêtre et martyr, il commença à
s’attacher avec plus d’énergie à la véritable foi chrétienne, qu’il méditait
déjà dans son esprit. Il renonça donc aux faisceaux et à la hache, qui n’avait
encore été souillée par aucune exécution capitale [3] ; retourné en Gaule, il
fut ballotté par diverses épreuves et par de grands travaux sur terre et sur
mer et perdit un œil ; mais guéri par le bienheureux Martin, évêque de Tours,
il fut lavé dans les eaux lustrales du baptême par le bienheureux Delphin,
évêque de Bordeaux.
Cinquième leçon.
Méprisant les richesses qu’il possédait en abondance, il vendit ses biens, en
distribua le prix aux pauvres et, quittant sa femme Therasia, changeant de
patrie et brisant les liens de la chair, il se retira en Espagne, s’attachant
ainsi à la pauvreté admirable du Christ, plus précieuse à ses yeux que
l’univers entier. Un jour qu’à Barcelone, il assistait dévotement aux sacrés
mystères, le jour solennel de la naissance du Seigneur, le peuple, transporté
d’admiration, l’entoure avec tumulte et, malgré ses résistances, il fut ordonné
prêtre par l’évêque Lampidius. Il retourna ensuite en Italie, fonda à Nole, où
il avait été amené par le culte de saint Félix, un monastère près du tombeau de
ce saint ; s’étant adjoint des compagnons, il commença une vie cénobitique.
Illustre déjà par la dignité sénatoriale et la dignité consulaire, embrassant
la folie de la croix, à l’admiration du monde presque entier, Paulin, revêtu
d’une robe sans valeur, demeurait, au milieu des veilles et des jeûnes, la nuit
et le jour, les yeux fixés dans la contemplation des choses célestes. Mais,
comme son renom de sainteté croissait de plus en plus, il fut élevé à l’évêché
de Nole et, dans l’accomplissement de sa .charge pastorale, il laissa des
exemples merveilleux de piété, de sagesse et surtout de charité.
Sixième leçon. Au cours
de ces travaux, il avait composé des écrits remplis de sagesse, traitant de la
religion et de la foi ; souvent aussi, se laissant aller à la versification, il
avait célébré dans des poèmes les actes des saints, acquérant un renom
supérieur de poète chrétien [4]. Il s’attacha par l’amitié et par l’admiration
tout ce qu’il y avait à cette époque d’hommes éminents par la sainteté et la
doctrine. Beaucoup affluaient de toutes parts vers lui, comme chez le maître de
la perfection chrétienne. La Campanie ayant été ravagée par les Goths [5]1 il
employa à nourrir les pauvres et à racheter les prisonniers tout son avoir, ne
gardant pas même pour lui les choses nécessaires à la vie. Plus tard, lorsque
les Vandales ravageaient le même pays, une veuve le supplia de racheter pour
elle son fils, pris par les ennemis ; comme il avait absorbé tous ses biens
dans l’exercice de la charité, il se livra lui-même en esclavage pour cet
enfant, et, jeté dans les fers, il fut emmené en Afrique. Enfin, gratifié de la
liberté, non sans le secours visible de Dieu et revenu à Nole, le bon pasteur
retrouva ses brebis chéries et là, dans sa soixante dix-huitième année,
s’endormit dans le Seigneur d’une fin très tranquille. Son corps, enseveli près
du tombeau de saint Félix, fut plus tard, à l’époque des Lombards, transféré à
Bénévent, puis sous l’empereur Othon III, à Rome, dans la basilique de
Saint-Barthélemy en l’île du Tibre. Mais le pape Pie X ordonna que les dépouilles
sacrées de Paulin fussent restituées à Nole et éleva sa fête au rite double
pour toute l’Église.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Luc.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Ne craignez point, petit troupeau ; car il a plu à votre
Père de vous donner son royaume. Et le reste.
Homélie de saint Paulin,
Évêque.
Septième leçon. Le
Seigneur tout-puissant aurait pu, très chers frères rendre tous les hommes
également riches, de façon qu’aucun d’eux n’eût besoin d’un autre ; mais par un
dessein de sa bonté infinie, le Seigneur miséricordieux et plein de pitié a
ordonné les choses comme il l’a fait, afin d’éprouver vos dispositions. Il a
fait le malheureux afin de pouvoir reconnaître celui qui est miséricordieux ;
il a fait le pauvre afin de donner à l’homme opulent l’occasion d’agir. Le but
des richesses, c’est, pour vous, la pauvreté de votre frère, « si vous avez
l’intelligence de l’indigent et du pauvre », si vous ne possédez pas seulement
pour vous ce que vous avez reçu ; et cela, parce que Dieu vous a remis en ce
siècle la part de votre frère aussi, Dieu voulant vous devoir ce que vous aurez
offert spontanément au moyen de ses dons aux indigents, et désirant vous
enrichir en retour au jour éternel de la part qu’aura votre frère. C’est par
les mains des pauvres, en effet, que le Christ reçoit maintenant, et alors, au
jour éternel, il rendra pour eux en son nom.
Huitième leçon.
Réconfortez celui qui a faim et vous n’aurez pas de crainte au jour mauvais de
la colère qui doit venir. « Bienheureux, en effet, dit Dieu, celui qui a
l’intelligence de l’indigent et du pauvre, au jour mauvais le Seigneur le
délivrera. » Travaillez donc et cultivez avec soin cette partie de votre terre,
mon frère, afin qu’elle fasse germer pour vous une moisson fertile, pleine de
la graisse du froment, vous apportant, avec des intérêts élevés, le fruit au
centuple de la semence qui se multiplie. Dans la recherche et la culture de
cette possession et de ce travail, l’avarice est sainte et salutaire ; car une
pareille avidité, qui mérite le royaume du ciel et soupire après le bien
éternel, est la racine de tous les biens. Souhaitez donc ardemment de telles
richesses et possédez un tel patrimoine que le créancier doit compenser en
fruits centuplés, pour enrichir aussi vos héritiers avec vous des biens
éternels. Car cette possession est vraiment grande et précieuse, qui ne charge
pas son possesseur d’un fardeau temporel, mais l’enrichit d’un revenu éternel.
Neuvième leçon. Veillez
donc, mes très chers, avec une sollicitude de tous les instants et un travail
assidu pour la justice, non seulement à rechercher les biens éternels, mais à
mériter d’éviter des maux sans nombre. Car nous avons besoin d’une grande aide
et d’une grande protection ; nous avons besoin de nous appuyer sur des prières
nombreuses et incessantes. Notre adversaire, en effet, ne se repose pas et
l’ennemi très vigilant bloque toutes nos voies pour nous perdre. En outre, en
ce siècle [6], se jettent sur nos âmes de nombreuses croix, des dangers
innombrables, les fléaux des maladies, les feux des fièvres et les flèches des
douleurs ; les torches des passions s’allument, partout sont cachés des filets
tendus sous nos pas, de toutes parts nous voyons avec terreur des glaives
tirés, la vie se passe en embûches et en combats et nous marchons sur des feux
recouverts d’une cendre trompeuse. Avant donc de vous exposer, conduits par les
circonstances ou par votre volonté, à quelque fléau de telles douleurs,
hâtez-vous de devenir agréables et chers au médecin, afin qu’au temps où vous
en aurez besoin, vous trouviez tout prêt le remède salutaire. Autre chose est
de prier seul pour vous-même, autre chose d’avoir une multitude d’intercesseurs
s’empressant pour vous auprès de Dieu.
1] Ausone, qui professait
à Bordeaux, devint précepteur du fils de Valentinien II et fut élevé aux plus
hautes dignités. Paulin fut son élève et le remercia dans une pièce de vers qui
a été conservée.
[2] Paulin devint
sénateur, charge correspondante à cette époque à celle de conseiller communal,
dans le sens où, à Rome, à l’époque du pouvoir temporel, existait le sénateur
de Rome. Il fut ensuite consul. Les provinces romaines étaient tirées au sort
entre les consuls, qui, d’ailleurs, s’arrangeaient souvent entre eux pour
prévenir le sort. C’est ainsi que Paulin reçut la Campanie (pays voisin de
Naples) et établit sa résidence au chef-lieu, qui était Nole.
[3] Le consul était
accompagné de licteurs, sorte d’huissiers qui portaient les faisceaux, formés
de verges, et la hache. C’était le signe du pouvoir suprême du consul qui
faisait exécuter la peine de mort. Paulin n’avait pas encore voulu l’exécuter
ou n’avait pas eu l’occasion de le faire.
[4] Un bon nombre de ses
œuvres ont été conservées. (Voir l’homélie au Second Nocturne et la note).
[5] A cette époque, on
est aux invasions des barbares : les Ostrogoths, puis les Vandales, qui
allèrent s’établir en Afrique. Plus tard, les Lombards ou Loagobards envahirent
l’Italie.
[6] Toute cette homélie
a, dans l’original latin, un caractère poétique ; notamment la fin qui est,
pour ainsi dire, versifiée ; elle abonde en images, ce qui est le caractère du
style de l’époque où elle fut écrite.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Dans les jours de
l’enfance du Sauveur, Félix de Nole était venu réjouir nos yeux par le
spectacle de sa sainteté triomphante et si humble, qui nous révèle sous un de
ses aspects les plus doux la puissance de notre Emmanuel. Illuminé de tous les
feux de la Pentecôte, Paulin s’élève de cette même ville de Nole à son tour,
faisant hommage de sa gloire à celui dont il fut la conquête. La voie sublime
par laquelle il devait gagner les sommets des cieux, ne s’offrit point à lui,
en effet, tout d’abord ; et ce fut Félix qui, sur le tard déjà, jeta dans son
âme les premiers germes du salut.
Héritier d’une fortune
immense, à vingt-cinq ans préfet de Rome, sénateur et consul, Paulin était loin
de penser qu’il pût y avoir une carrière plus honorable pour lui, plus
profitable au monde, que celle où l’engageaient ainsi les traditions de son
illustre famille. Et certes alors, au regard des sages de ce siècle, c’était
une vie intègre, s’il en fut, que la sienne, entourée des plus nobles amitiés,
soutenue par l’estime méritée des petits et des grands, trouvant son repos dans
ce culte des lettres qui, dès les années de son adolescence, l’avait rendu
l’honneur de la brillante Aquitaine où Bordeaux lui donna le jour. Combien, qui
ne le valaient pas, sont aujourd’hui encore proposés pour modèles d’une vie
laborieuse et féconde ?
Un jour, cependant, voici
que ces existences qui semblent si remplies, n’offrent plus à Paulin lui-même
que le spectacle d’hommes « tourbillonnant au milieu de jours vides, et, pour
trame de leur vie, tissant d’œuvres vaines une toile d’araignée » [7] ! Que
s’est-il donc passé ? C’est qu’un jour, dans la fertile Campanie soumise à son
gouvernement, Paulin s’est rencontré près de la tombe de l’humble prêtre
proscrit jadis par cette Rome, dont les terribles faisceaux qu’on porte devant
lui signifient la puissance ; et les flots d’une lumière nouvelle ont envahi
son âme ; Rome et sa puissance sont rentrées dans la nuit, devant l’apparition
« des grands droits du Dieu redoutable » [8]. A plein cœur, le descendant des
vieilles races qui soumirent le monde donne sa foi à Dieu ; le Christ qui se
révèle à lui dans la lumière de Félix, a conquis son amour [9]. Assez cherché,
assez couru vainement : il trouve enfin ; et ce qu’il trouve, c’est que rien ne
vaut mieux que de croire à Jésus-Christ [10].
Dans la droiture de sa
grande âme, il ira jusqu’aux dernières conséquences de ce principe nouveau qui
remplace pour lui tous les autres. Jésus a dit : « Si tu veux être parfait, va,
vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; et puis viens, suis-moi » [11].
Paulin n’hésite pas. Ce n’est pas lui qui négligera le meilleur, et préférera
le moindre [12] ; parfait jusque-là pour le monde, pourrait-il maintenant ne
point l’être pour Dieu ? A l’œuvre donc ! déjà ne sont plus à lui ces
possessions immenses, que l’on appelait des royaumes [13] ; les divers peuples
de l’empire, chez qui s’étendaient au soleil ces incalculables richesses, sont
dans la stupeur d’un commerce nouveau : Paulin vend tout, pour acheter la croix
et suivre avec elle son Dieu [14]. Car, il le sait : l’abandon des biens de ce
monde n’est que l’entrée du stade, et non la course elle-même ; l’athlète n’est
pas vainqueur par le seul fait qu’il laisse ses habits, mais il ne se dépouille
que pour commencer à combattre ; et le nageur a-t-il donc passé le fleuve, parce
que déjà il est nu sur le bord [15] ?
Paulin, dans son
empressement, a coupé plutôt qu’il n’a détaché le câble qui retenait sa barque
au rivage [16]. Le Christ est son nautonier [17]. Aux applaudissements de sa
noble épouse Thérasia, qui ne sera plus que sa sœur et son émule, il vogue
jusqu’au port assuré de la vie monastique, ne songeant qu’à sauver son âme
[18]. Un seul point le tient encore en suspens : se retirera-t-il à Jérusalem,
où tant de souvenirs semblent appeler un disciple du Christ ? Mais, avec la
franchise de sa forte amitié, Jérôme qu’il a consulté lui répond : « Aux clercs
les villes, aux moines la solitude. Ce serait une suprême folie que de quitter
le monde, pour vivre au milieu d’une foule plus grande qu’auparavant. Si vous
voulez être ce qu’on vous nomme, c’est-à-dire moine, c’est-à-dire seul, que
faites-vous dans les villes, qui, à coup sûr, ne sont pas l’habitation des
solitaires, mais de la multitude ? Chaque vie a ses modèles. Nos chefs à nous
sont les Paul et les Antoine, les Hilarion et les Macaire ; nos guides, Élie,
Élisée, tous ces fils des Prophètes qui habitaient dans la campagne et les
solitudes, et dressaient leurs tentes près des bords du Jourdain » [19].
Paulin suivit les
conseils du solitaire de Bethléhem ; préférant son titre de moine à
l’habitation même de la cité sainte, il chercha le petit champ dont lui parlait
Jérôme, au territoire de Nole, mais en dehors de la ville, près de la glorieuse
tombe où il avait vu la lumière. Jusqu’à son dernier jour, Félix lui tiendra lieu
ici-bas de patrie, d’honneurs, de fortune, de parenté. C’est dans son sein,
comme dans un nid très doux, qu’il fera sa croissance, changeant par la vertu
de la divine semence du Verbe qui est en lui sa forme terrestre, et recevant
dans son être nouveau les célestes ailes, objet de son ambition, qui relèveront
jusqu’à Dieu [20]. Que le monde ne compte plus sur lui pour relever ses fêtes,
ou lui confier ses charges : absorbé dans la pénitence et l’humiliation
volontaire, l’ancien consul n’est plus que le dernier des serviteurs du Christ
et le gardien d’un tombeau [21].
A la nouvelle d’un pareil
renoncement donné en spectacle au monde, la joie fut grande parmi les saints du
ciel et de la terre ; mais non moindre se manifesta l’étonnement indigné, le
scandale [22] des politiques, des prudents du siècle, de tant d’hommes pour qui
l’Évangile ne vaut, qu’autant qu’il ne heurte pas les préjugés à courte vue de
leur sagesse mondaine. « Que vont dire les grands ? écrivait saint Ambroise.
D’une telle famille, d’une telle race, si bien doué, si éloquent, quitter le
sénat, arrêter la succession d’une pareille suite d’ancêtres : cela ne se peut
supporter. Voilà bien ces hommes, qui, quand il s’agit de leurs fantaisies, ne
trouvent point étrange de s’infliger les transformations les plus ridicules ;
arrive-t-il qu’un chrétien soucieux de la perfection change de costume, ils
crient à l’indignité [23] ! »
Paulin ne s’émut point de
ces attaques, pas plus qu’il ne compta que son exemple serait suivi d’un grand
nombre. Il savait que Dieu manifeste en quelques-uns ce qui pourrait profiter à
tous, s’ils le voulaient, et que cela suffit à justifier sa Providence [24].
Comme le voyageur ne se laisse point détourner de sa route par les aboiements
des chiens qui le regardent passer, ceux, disait-il, qui s’engagent dans les
étroits sentiers du Seigneur doivent négliger les réflexions des profanes et
des sots, se félicitant de déplaire à qui Dieu déplaît ; l’Écriture nous suffit
pour savoir que penser d’eux et de nous [25].
Résolu de ne point
répondre, et de laisser les morts ensevelir leurs morts [26], une exception
toutefois s’imposa au cœur de notre saint, par le côté des sentiments les plus
délicats, en faveur d’Ausone son ancien maître. Paulin était resté l’élève
préféré du rhéteur fameux à l’école de qui venaient se former, dans ces temps,
les empereurs eux-mêmes ; Ausone toujours s’était montré pour lui un ami, un
père ; l’âme transpercée par le départ de ce fils de sa tendresse, le vieux
poète avait exhalé ses plaintes en des accents qui touchèrent celui-ci.
Paulin voulut tâcher
d’élever cette âme qui lui était chère au-dessus des futilités de la forme, et
des mythologiques vanités où continuait de s’enfermer sa vie ; il justifia donc
sa démarche dans un poème dont la grâce exquise devait charmer Ausone, et
l’amener peut-être à goûter la profondeur du sens chrétien, qui inspirait à son
ancien élève une poésie si nouvelle pour le disciple attardé d’Apollon et des
Muses.
« Père, lui disait-il,
pourquoi vouloir me rappeler au culte des Muses ? Une autre puissance domine
aujourd’hui mon âme, un Dieu plus grand qu’Apollon. Le vrai, le bon, je l’ai
trouvé à la source même du bien et de la vérité, en Dieu vu dans son Christ.
Échangeant sa divinité pour notre humanité dans un commerce sublime, homme et
Dieu, ce maître des vertus transforme notre être, et remplace par de chastes
voluptés les plaisirs d’autrefois. Par la foi dans la vie future, il dompte en
nous les vaines agitations de la vie présente. Ces richesses que nous semblons
mépriser, il ne les rejette pas comme impures ou sans prix ; mais, apprenant à
les mieux aimer, il nous les fait confiera Dieu qui, en retour, promet
davantage. N’appelez pas stupide celui qui s’adonne au plus avantageux, au plus
sûr des négoces. Et la piété, pourrait-elle donc être absente d’un chrétien ?
et pourrais-je ne pas vous la témoigner, ô père à qui je dois tout : science,
honneurs, renommée ; qui, par vos soins, m’avez, en cultivant ses dons, préparé
pour le Christ ! Oui ; le Christ s’apprête à vous récompenser, pour ce fruit
qu’a nourri votre sève : ne rejetez pas sa louange, ne reniez pas les eaux
parties de vos fontaines. Mon éloignement irrite votre tendresse ; mais
pardonnez à qui vous aime, si je fais ce qui est expédient.
J’ai voué mon cœur à
Dieu, j’ai cru au Christ ; sur la foi des divins conseils, j’ai acheté des
biens du temps la récompense éternelle. Père, je ne puis croire que cela soit
par vous taxé de folie. Pareils errements ne m’inspirent aucun repentir, et il
me plaît d’être tenu pour insensé par ceux qui suivent une voie contraire ; il
me suffit que mon sentiment soit tenu pour sage par le Roi éternel. Tout ce qui
est de l’homme est court, infirme, caduc, et, sans le Christ, poussière et
ombre ; qu’il approuve ou condamne, tant vaut le jugement que le juge : il
meurt, et son jugement passe avec lui. Au moment du dépouillement suprême, elle
sera tardive la lamentation, et peu recevable l’excuse de celui qui aura craint
les vaines clameurs des langues humaines, et n’aura point redouté la vengeresse
colère du Juge divin. Pour moi, je crois, et la crainte est mon aiguillon : je
ne veux pas que le dernier jour me saisisse endormi dans les ténèbres, ou
chargé de poids tels que je ne puisse m’envoler d’une aile légère au-devant de
mon Roi dans les cieux. C’est pourquoi, coupant court aux hésitations, aux
attaches, aux plaisirs de ce monde, j’ai voulu parer à tout événement ; vivant
encore, j’en ai fini des soucis de l’a vie ; j’ai confié à Dieu mes biens pour
les siècles à venir, afin de pouvoir d’un cœur tranquille attendre la terrible
mort. Si vous l’approuvez, félicitez un ami riche d’espérances ; sinon,
souffrez que je m’en tienne à l’approbation de Jésus-Christ » [27].
Rien mieux qu’un tel
langage ne saurait nous donner une idée de ce qu’étaient nos pères du vieil
âge, avec leur simplicité si pleine en même temps de grâce et de force, et
cette logique de la foi qui, s’appuyant de la parole de Dieu, n’avait besoin
d’aucune autre chose pour atteindre d’un bond tous les héroïsmes. Où trouver
rien qui, on peut le dire, se déduise plus naturellement que les résolutions
dont Paulin nous fait part ? Quel sens pratique, dans toute la vraie et grande
signification du mot, ce Romain garde dans sa sainteté ! On reconnaît bien là
l’aimable correspondant de saint Augustin, qui, interrogé par le grand docteur
sur son opinion touchant certains points douteux de la vie future, lui
répondait d’une façon si charmante : « Vous daignez me demander mon avis sur ce
que sera l’occupation des bienheureux, après la résurrection de la chair. Mais
si vous saviez comme je m’inquiète bien plus de la vie présente, de ce que j’y
suis, de ce que j’y puis faire ! Soyez mon maître et mon médecin ; apprenez-moi
à faire la volonté de Dieu, à marcher sur vos traces à la suite du Christ ;
que, tout d’abord, j’arrive à mourir comme vous de cette mort évangélique qui
précède et assure l’autre » [28].
Cependant notre saint,
qui ne voulait qu’imiter et apprendre, apparaissait bientôt comme l’un des plus
lumineux flambeaux de l’Église. L’humble retraite où il prétendait se cacher,
était devenue le rendez-vous des plus illustres patriciens et patriciennes, le
centre d’attraction de toutes les grandes âmes de ce siècle. Des points les
plus divers, Ambroise, Augustin, Jérôme, Martin, et leurs disciples, élevaient
la voix dans un concert de louange que nous allions dire unanime, si, pour la
plus grande sainteté de son serviteur, Dieu n’avait permis, au commencement,
une exception douloureuse. Certains membres du clergé de Rome, émus dans un
autre sens qu’il ne convenait des marques de vénération données à ce moine,
s’étaient efforcés, non sans succès, de circonvenir sous un prétexte spécieux
le Pontife suprême ; Sirice en vint presque à séparer Paulin de sa communion
[29]. La mansuétude, la longanimité du serviteur de Dieu, ne tardèrent pas au
reste à ramener Sirice lui-même de l’erreur où l’avait mis son entourage, et
l’envie dut porter ses morsures ailleurs.
L’espace nous fait défaut
pour esquisser plus longuement cette noble existence. La Légende qui lui est
consacrée, si courte qu’elle soit, complétera ces pages. Rappelons, en
finissant, que la Liturgie est grandement redevable à saint Paulin pour les
détails précieux que renferment ses lettres et ses poèmes, principalement sur l’architecture
chrétienne et le symbolisme de ses diverses parties, le culte des images,
l’honneur rendu aux Saints et à leurs reliques sacrées. Une tradition, qui
malheureusement n’est point suffisamment établie pour exclure tous les doutes,
fait également remonter jusqu’à lui l’usage liturgique des cloches ;
agrandissant les dimensions de la clochette antique, il l’aurait transformée
dans ce majestueux instrument si bien digne de devenir le porte-voix de
l’Église elle-même, et auquel la Campanie et Nole ont donné leur nom (nolæ,
campanæ).
Paulin évêque de Nole,
instruit dans les lettres humaines et les saintes Écritures, composa en vers et
en prose beaucoup d’œuvres remarquables. Sa charité surtout fut célèbre.
Lorsque les Goths ravageaient la Campanie, il consacra tout ce qui lui restait
à la nourriture des pauvres et au rachat des captifs, ne se réservant pas même
le nécessaire pour vivre. Ce fut alors, raconte saint Augustin, que réduit
volontairement à la dernière pauvreté après une extrême opulence, mais
immensément riche de sainteté, il fut pris par les barbares et fit cette prière
: Seigneur, ne permettez pas que je sois tourmenté pour de l’or ou de l’argent
; car vous savez où sont tous mes biens. Dans la suite, les Vandales infestant
ces mêmes contrées, une veuve vint le supplier de lui racheter son fils, et,
comme il avait tout dépensé en œuvres de miséricorde, il se livra lui-même en
servitude à titre d’échange.
Étant donc passé en
Afrique, on lui donna à cultiver le jardin de son maître qui était le gendre du
roi. Or il arriva qu’ayant prophétisé à ce maître la mort de son beau-père, et
le roi lui-même ayant vu en songe Paulin assis au milieu de deux autres juges,
qui lui enlevait un fouet des mains, on reconnut quel grand personnage était ainsi
captif ; il fut renvoyé comblé d’honneurs et accompagné de tous les prisonniers
de sa ville, dont il obtint la liberté. De retour à Noie, il avait repris sa
charge d’évêque, enflammant tout le monde et d’exemple et de parole pour les
pratiques de la piété chrétienne, lorsqu’il fut saisi d’une douleur de côté ;
bientôt la chambre où il était couché fut ébranlée par un tremblement de terre,
et peu après il rendit son âme à Dieu. [30]
Vos biens vous sont
maintenant rendus, ô vous qui avez cru à la parole du Seigneur ! Lorsque tant
d’autres, en ce siècle qui vit les barbares, cherchèrent vainement à garder
leur trésor, le vôtre était en sûreté. Que de lamentations parvinrent jusqu’à
vous, dans l’effroyable écroulement de cet empire dont vous aviez été l’un des
premiers magistrats ! Assurément ceux de vos collègues dans les honneurs, ceux
de vos compagnons d’opulence qui n’avaient point imité votre renoncement
volontaire, n’étaient en cela coupables d’aucune faute ; mais à l’heure
terrible où la puissance n’était qu’un titre à de plus grands maux, où la
richesse ne valait plus à ses possesseurs que désespoir et tortures, combien,
même pour ce monde, votre prudence apparut la meilleure ! Vous vous étiez dit
que le royaume des cieux souffre violence, et que ce sont les violents qui le
ravissent [31] ; mais la violence que vous vous étiez imposée, en brisant pour
de meilleures attaches vos liens d’ici-bas, était-elle comparable à celle que
plus d’un de vos détracteurs d’alors eut à subir, sans profit pour cette vie et
pour l’autre ? Ainsi en arrive-t-il souvent, même en dehors de ces temps
lamentables où la ruine semble s’abattre sur l’univers. Les privations que Dieu
réclame des siens pour les conduire dans les sentiers de la vie parfaite,
n’égalent point la souffrance fréquemment rencontrée par les mondains dans le
chemin de leur préférence.
Et combien étaient mal
venus à vous reprocher comme une désertion la retraite où vous conviait Jésus-Christ,
ces hommes, les Albinus, les Symmaque, dont l’attachement obstiné au paganisme
expirant amenait sur Rome ce déluge de colère ! Si l’empire eût pu être sauvé,
il l’eût été par vos imitateurs, Pammachius, Aper, et d’autres, trop peu
nombreux, qui vous faisaient dire : « O Rome, tu pourrais ne point craindre les
menaces portées contre toi dans l’Apocalypse, si tes sénateurs comprenaient
toujours ainsi le devoir de leur charge » [32]. Quel contrepoids, en effet,
n’eussent pas offert à la vengeance, si le spectacle en eût été moins rare, des
réunions pareilles à celle que vous chantez dans l’un de vos plus beaux poèmes
[33] ! C’était au lendemain de la formidable invasion de Radagaise ; la vieille
Rome, mourante, invoquait plus follement que jamais ses faux dieux ; mais, de
Noie, la louange montait vers le Très-Haut, puissante comme le vivant
psaltérion dont les accords la faisaient s’élever jusqu’au ciel. Noble
instrument, dont les dix cordes s’appelaient, d’une part, Aemilius, Paulin,
Apronianus, Pinianus, Asterius ; de l’autre, Albina, Therasia, Avita, Mélanie,
Eunomia : tous clarissimes, suivant les traces de Cécile et de Valérien ou
voués à Dieu dès l’enfance ; tous semblables en vertu dans un sexe
dissemblable, et ne formant qu’un chœur au tombeau de Félix pour l’exécution
des hymnes sacrées. A leur suite et avec eux, une troupe nombreuse d’illustres
personnages et de vierges chantaient de même au Seigneur, apaisant son courroux
contre une terre maudite, et retardant du moins ses coups [34]. Dix justes auraient
sauvé Sodome ; mais il fallait plus pour la Babylone ivre du sang des martyrs,
pour la mère des fornications et des abominations du monde entier [35].
La récompense ne vous en
est pas moins acquise ; et, même en dehors de vous, votre labeur n’a point été
stérile. Stérile, jamais la foi ne peut l’être ; depuis le temps d’Abraham
[36], elle n’a point cessé d’être le grand élément de la fécondité pour le
monde. Si les Romains dégénérés n’ont point voulu comprendre, en ce IVe siècle,
la leçon qui leur était donnée par les héritiers des plus nobles familles de
leur empire, s’ils n’ont point su voir où était le salut, de votre foi et de
celle de vos illustres compagnons est née pour le ciel une nouvelle race,
honneur d’une Rome nouvelle, et dépassant les hauts faits du vieux patriciat.
Comme vous, « contemplant à la divine lumière les premiers âges et ceux qui
suivirent, nous admirons l’œuvre profonde du Créateur, et cette lignée
mystérieuse préparée dans la nuit des siècles antiques aux Romains d’autrefois
» [37].
Gloire donc à vous, qui
n’avez point écouté d’une oreille sourde l’Évangile [38], et, fort de la foi,
l’avez emporté sur le prince de ce monde. Rendez à nos temps, si semblables aux
vôtres du côté de la ruine, ce franc amour de la vérité, cette simplicité de la
foi qui, dans les IVe et Ve siècles, sauvèrent du naufrage la société baptisée.
La lumière n’est pas moindre aujourd’hui qu’alors ; elle a même grandi,
incessamment accrue par le travail des docteurs et les définitions des
pontifes. Mais la vérité, toujours également puissante à sauver les hommes
[39], ne délivre pourtant que ceux qui vivent d’elle ; et voilà pourquoi, hélas
! le dogme, toujours mieux et plus pleinement défini, ne relève pas le monde en
nos jours. C’est qu’il ne devrait pas rester lettre morte ; ce n’est point à
l’état de théorie spéculative que Jésus-Christ l’a transmis à son Église, et
cette Église, quand elle l’expose à ses fils, n’entend pas davantage charmer
simplement, par des agréments de style ou l’ampleur de ses développements, les
oreilles de ceux qui l’écoutent. La parole de Dieu est une semence [40] ; on la
jette en terre, non pour l’y cacher, mais pour qu’elle germe et se fasse jour,
dominant toute autre germination autour d’elle [41] parce que son droit comme
sa puissance est de s’approprier tous les sucs du sol qui l’a reçue, pour
transformer la terre même et lui faire rendre ce que Dieu en attend.
Puisse-t-elle du moins, cette divine semence, ô Paulin, produire son plein
effet dans tous ceux qui maintenant vous admirent et vous prient ! Sans
diminuer l’Écriture, sans prétendre interpréter au gré de nos terrestres
penchants ce que disait le Seigneur, vous avez pris à la lettre dans votre
loyauté ce qui devait l’être ; et c’est pourquoi, aujourd’hui, vous êtes saint.
Que toute parole de Dieu soit également pour nous sans appel ; qu’elle demeure
la règle suprême de nos actes et de nos pensées.
En ce jour qui précède
immédiatement la vigile de la fête consacrée à honorer la naissance de
Jean-Baptiste, nous ne saurions oublier votre dévotion si profonde à l’Ami de
l’Époux. La place que vous occupez sur le Cycle vous rend pour nous
l’avant-coureur de celui qui fut le précurseur de Dieu en terre. Préparez nos
âmes à saluer l’apparition de cet astre éclatant ; puissent-elles, comme la
vôtre, être échauffées par ses rayons, et célébrer dignement les grandeurs que
vous avez chantées en lui [42].
[7] Paulin. Ep. XXXVI, 3,
ad Amandum.
[8] Poema XXII, ad
Jovium, vers. 83-85.
[9] Poem. XXI, natalit.
XIII, v. 365-374.
[10] Poem. ultimum, v.
1-3.
[11] Matth. XIX, 21.
[12] Epist. XXXV, ad
Delphinum.
[13] Auson. Ep. XXIII, ad
Paulin., v. 116.
[14] Poem. XXI, natal,
XIII, v. 426-427.
[15] Ep. XXIV, 7, ad
Severum.
[16] Hieron. Ep. LIII,
10, ad Paulin.
[17] Poem. ultim., v.
158.
[18] Ep. XVI, 8, ad
Jovium.
[19] Hieron. Ep. LVIII,
4-5, ad Paulin.
[20] Poem. XV, natal, IV,
V. 15-20.
[21] Poem. XII, natal. I,
v. 31 -38.
[22] I Cor. I, 23.
[23] Ambr. Ep. LVIII, 3,
ad Sabinum.
[24] Paulin. Ep. XXXVIII,
7, ad Apruni.
[25] Ep. 1, 2, 6, ad
Severum.
[26] Matth. VIII, 22.
[27] Poema X, ad
Ausonium, passim.
[28] Ep. XLV, 4, ad
Augustinum.
[29] Ep. V, 13-14, ad
Severum.
[30] Ces textes du 2nd
nocturne de la fête de St Paulin furent modifiés en 1908.
[31] Matth. XI, 12.
[32] Ep. XIII, 15, ad
Pammachium.
[33] Poema XXI, natal,
XIII, v. 60-99, 203-343.
[34] Prima chori Albina
est, compar et Hærasia,
Jungitur hoc germana
jugo, ut sit tertia princeps
Agminis, hymnisonis mater
Avita choris.
…
Has procerum numerosa
cohors, et concolor uno
Vellere virginea :
sequitur sacra turba catervæ.
[35] Apoc. XVII, 5-6.
[36] Rom. IV, 16-21.
[37] Poema XXI, natal.
XIII, v. 227-240.
[38] Ep. v, 6, ad Severum.
[39] Johan. VIII, 32.
[40] Luc. VIII, 11.
[41] Marc, IV, 22.
[42] Poema VI, de S.
Johanne Baptista.
La chiesa di San Paolino Vescovo, Torregrotta, Sicilia, Italia.
Saint
Paulin. Bas-relief, détail, autel de l’église de Saint Paulin, Torregrotta, Sicile
Bas-relief
depicting St. Paulinus. Detail of the altar in the church of St. Paulinus in
Torregrotta, Sicily, Italy.
Bassorilievo raffigurante San Paolino di Nola. Particolare dell’altare nella omonima chiesa di Torregrotta, Sicilia, Italia
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Le nom de Paulin, ou
plutôt de Pontius Meropius Anicius Paulinus se trouve bien à ce jour dans le
Hiéronymien, mais son insertion dans le Calendrier romain ne remonte qu’à la
fin du moyen âge, après qu’Othon III eut transporté son corps de Bénévent à Rome,
pour le déposer dans la nouvelle basilique de Saint-Adalbert érigée par lui
dans l’île Licaonia. Sous Pie X, les ossements du saint évêque de Nole furent
triomphalement rapportés dans sa ville épiscopale, après cet exil dans la
petite île romaine où peu de fidèles les vénéraient. Cependant, afin de rendre
la perte de ces saintes reliques moins sensible pour Rome qui l’avait vu Consul
suffectus en 378 après la mort de l’empereur Valens, on inséra dans le Missel
une nouvelle messe de saint Paulin, et sa fête fut élevée au rite double pour
l’Église universelle.
La figure de saint Paulin
offre quelques points de ressemblance avec celle de saint Grégoire de Nazianze.
Caractère doux, attaché à la solitude, adonné à la prière, ami de la poésie et
des beaux-arts, Paulin est une des figures les plus attirantes de l’antiquité.
Il n’est guère homme d’action, comme le furent Ambroise et Jérôme, il est le
Saint de la contemplation, de l’art, de la poésie. Aussi ne sort-il
ordinairement pas de sa retraite monastique près du cimetière du martyr de
Nole, Félix ; ce sont au contraire tous les plus grands personnages de l’époque
qui ont besoin de consulter l’illustre Paulin, d’aller à lui, d’être honorés de
l’amitié d’un tel homme, loué par les plus grands docteurs de l’Église. Paulin
mourut en 431 et ses dernières paroles furent celles du psaume lucernaris :
Paravi lucernam Christo meo.
L’introït est emprunté à
la fête de saint Damase le 11 décembre. La collecte est de composition récente,
et selon la remarque d’un théologien, elle donne à la promesse évangélique un
sens différent de celui qui lui fut attribué communément par les saints Pères.
En effet, Jésus a promis le centuple à la pauvreté évangélique, non seulement
dans l’autre monde, mais même en celui-ci : Centies tantum, nunc in tempore
hoc... et in sæculo futuro vitam æternam [43]. « O Dieu qui, à ceux qui
abandonnent tout pour votre amour, avez promis dans l’autre monde le centuple
et la vie éternelle : faites que, suivant les traces du saint pontife Paulin,
nous méprisions les biens caducs de la terre pour désirer seulement ceux du
ciel ».
La première lecture se
rapporte aux collectes ordonnées par saint Paul aux Corinthiens en faveur des
églises pauvres de la Palestine (II Cor. VIII, 9-15). Jésus-Christ doit être le
modèle de tous ceux qui font l’aumône, lui qui pour nous s’est fait pauvre,
tout riche qu’il fût, afin de nous enrichir des mérites de sa pauvreté. En
outre, la charité chrétienne rétablit dans le monde l’équilibre entre le riche
et le pauvre ; en sorte que le premier supplée par son abondance à la misère de
celui qui n’a rien, et que le pauvre trouve dans le riche le ministre de la
magnifique Providence divine en laquelle il espère.
Cette lecture fait
allusion à la renonciation de Paulin à toutes ses richesses, qu’il distribua
aux pauvres quand il voulut partager avec eux jusqu’au misérable costume des
moines. C’est pourquoi saint Augustin, tout pénétré d’admiration, écrivait à
son ami Licentius : Vade in Campaniam, disce Paulinum :... disce quibus opibus
ingenii sacrificia laudis Christo offerat, refundens illi quidquid accepit ex
illo, ne amittat omnia, si non in eo reponat a quo hæc habet [44].
Néanmoins, la captivité
de Paulin en Afrique, aux mains des Vandales, auxquels le saint Évêque se serait
vendu lui-même pour libérer le fils d’une veuve de Noie, ne trouve aucune
confirmation dans l’histoire. En 410, Nole fut occupée par les Goths et non par
les Vandales. L’Évêque fut momentanément arrêté par les soldats avides de
pillage, mais, comme nous le tenons de saint Augustin lui-même [45], ils ne lui
firent aucun mal. La prière de Paulin au Seigneur, en cette circonstance, est
remarquable : Domine, non excruciar propter aurum et argentum ; ubi enim sunt
omnia mea tu scis [46].
Le répons-graduel et le
verset alléluiatique sont communs à la fête de saint Pierre Chrysologue, le 4
décembre. La lecture évangélique est identique à celle de la messe de saint
Pierre Nolasque, le 31 janvier. Les antiennes de l’offertoire et de la
Communion sont tirées de la messe des Confesseurs pontifes, comme le 4 février.
Les deux collectes sont
spéciales. Elles accusent un rédacteur moderne. Elles sont remplies de bonnes
pensées, mais il leur manque, en même temps que le cursus, cette rotunditas et
cette concinnitas qui distinguent les collectes des Sacramentaires romains.
Sur les oblations : «
Faites, Seigneur, que, à l’exemple de votre saint pontife Paulin, nous
joignions à l’oblation déposée sur le saint autel le sacrifice d’une charité
parfaite ; afin que, par les mérites de notre bienfaisance envers les pauvres,
nous puissions nous-mêmes être dignes de votre miséricorde ». Après la
Communion : « Par les mérites de ce Sacrifice, accordez-nous, Seigneur, ces
sentiments de piété et d’humilité qu’à la même source divine puisait votre
saint pontife Paulin ; par l’intercession de celui-ci, soyez généreux pour
répandre les richesses de votre grâce sur tous ceux qui vous invoquent ».
Nous aimons à rapporter
ici la belle inscription que Paulin fit peindre sous la croix qui ornait les
deux côtés de la façade de la basilique de saint Félix de Nole :
ARDVA • FLORIFERA • CRVX
• CINGITVR • ORBE • CORONÆ
ET • DOMINI • FVSO •
TINCTA • CRVORE • RVBET
QVÆQVE - SVPER • SIGNVM •
RESIDENT • CÆLESTE • COLVMBÆ
SIMPLICIBVS • PRODVNT •
REGNA • PATERE • DEI
La haute croix est
entourée d’une couronne de fleurs.
Elle est rouge à cause du
Sang répandu par le Seigneur.
Quant aux colombes,
posées sur le céleste trophée,
Elles indiquent que le
royaume de Dieu est ouvert aux âmes simples.
[43] Marc., X, 30 : cent
fois autant, maintenant, en ce temps présent, … et, dans le siècle futur, la
vie éternelle.
[44] P. L., XXXIII, col.
107. Allez en Campanie, apprenez de Paulin… apprenez de quelle richesse
d’esprit il fait à Dieu des sacrifices de louange, lui rapportant ce qu’il en a
reçu de bon, de peur de tout perdre s’il ne le rend pas à celui de qui il le
tient.
[45] Lib. I. De Civit.
Dei, c. X, P. L., XLI, col. 24.
[46] Seigneur, ne
permettez pas que je sois tourmenté pour de l’or ou de l’argent ; car vous
savez où sont tous mes biens.
A northwest view of the Church of Saint Paulinus in Crayford.
Detail on the Southern Face of the Church of Saint Paulinus, Crayford
The
southern half of the eastern face of the Church of St Paulinus in Crayford.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Je prépare un flambeau
pour mon oint.
1. Saint Paulin. — Jour
de mort : 22 juin 431. Tombeau : d’abord à Nole, ensuite à Bénévent, et plus
tard à Rome. Pie X fit reporter ses reliques à Nole. Vie : Pontius Meropius
Anicius Paulinus naquit à Bordeaux, en 353, d’une famille distinguée. Il fut formé
à l’école du rhéteur Ausone. Tout jeune, il parvint à la dignité de sénateur et
même de consul. Nommé gouverneur de Campanie, il choisit comme résidence la
ville de Nole. C’est là qu’il fut converti par saint Félix de Nole à la foi
chrétienne. Il renonça à ses dignités et retourna en Gaule. Devenu aveugle, il
fut guéri par saint Martin de Tours. En Espagne, il fut ordonné prêtre malgré
sa résistance. D’Espagne, il revint à Nole sur le tombeau du saint à qui il
devait la foi. Il devint évêque de Nole en 409. C’était un écrivain et un
poète. Il fut en relation avec les hommes de science et de vertu de son temps,
comme saint Ambroise et saint Augustin. Au moment de l’invasion des Vandales,
il employa tous les moyens pour nourrir les pauvres. Une veuve lui ayant
demandé une rançon pour racheter son fils, il se laissa emmener lui-même comme
prisonnier. Grâce au secours de Dieu, il put revenir vers son troupeau. Il
mourut en 431, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Ses dernières paroles furent
celles-ci : « Je prépare un flambeau pour mon oint » (Ps. 131). Sa vertu
particulière fut l’amour du prochain.
2. La messe (Sacerdótes).
— Elle est composée de différents textes du Commun et reflète en partie la vie
de notre saint. A l’Introït et au Graduel, nous voyons devant nous le vénérable
évêque. A l’Épître, Paulin nous prêche la pauvreté du Christ : « bien qu’il fût
riche, il s’est fait pauvre à cause de vous pour vous enrichir par sa pauvreté
». Dans l’Évangile, nous entendons encore la même doctrine de la bouche du
Seigneur : « Vendez ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres ». Notre
saint a réalisé ce conseil à la lettre ; sa prédication en est d’autant plus
efficace. Il fut aussi « le bon et fidèle serviteur que le Seigneur a établi
sur sa famille » ; il ne se contenta pas de lui donner la mesure de froment
eucharistique, mais, « au temps » de la famine, il lui donna aussi la mesure de
blé terrestre et, quand il n’eut plus rien à donner, il se donna lui-même comme
prisonnier. La Secrète propre (le sacrifice de la charité parfaite en union
avec le sacrifice de l’autel) et la Postcommunion (c’est à la source divine de
l’Eucharistie que saint Paulin a puisé l’amour compatissant et l’humilité)
méritent d’être méditées attentivement.
3. La prière des Heures.
— Les leçons du deuxième nocturne, qui nous racontent la vie de saint Paulin,
sont empruntées au bref du pape Pie X (1908). C’est un modèle classique de
biographie liturgique conforme aux règles de la critique historique. Les leçons
du troisième nocturne sont tirées d’une homélie de saint Paulin lui-même. Le
saint parle de sa vertu de prédilection, de la pauvreté : « Le Seigneur
tout-puissant aurait pu rendre tous les hommes également riches en biens de la
terre de sorte que personne n’aurait eu besoin d’un autre ». Mais il ne le
voulut pas parce qu’il voulait éprouver les dispositions des hommes. « Il créa
les pauvres pour provoquer la miséricorde des hommes ; il créa les faibles pour
mettre à l’épreuve les puissants. La pauvreté de ton frère est pour toi un
capital si tu prends soin du pauvre et du nécessiteux ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/22-06-St-Paulin-de-Nole-confesseur
Saint
Paulin de Nole, vitrail de la cathédrale de Linz (Autriche).
Linz
Cathedral ( Upper Austria ). Gothic revival stained glass window showing Saint
Paulinus of Nola.
Linzer
Dom ( Oberösterreich ). Neogotisches Buntglasfenster mit Darstellung des
heiligen Paulinus von Nola.
Le 22 juin mémoire de
notre Saint Père PAULIN, Évêque de NOLE
Notre Saint Père Paulin naquit à Bordeaux, vers 353, au sein d'une famille de
la plus haute aristocratie romaine, qui possédait d'immenses domaines en Gaule,
en Campanie et en Espagne. Il reçut une éducation raffinée auprès d'Ausone, le
plus grand orateur de ce temps, et excella tant dans l'art poétique qu'il reste
honoré comme l'un des plus grands poètes de la chrétienté latine. A peine
parvenu à l'âge adulte, de hautes charges politiques lui furent confiées : il
devint membre du Sénat, reçut la dignité de consul et même la charge de
gouverneur de Campanie (380). Séjournant quelque temps en Espagne pour ses
affaires, il y épousa la riche matrone Thérasia, puis revint s'établir sur ses
terres d'Aquitaine, partageant son temps entre la gestion de ses affaires et
les activités littéraires. La rencontre de Saint Victrice de Rouen (cf. 7 août)
et de Saint Martin de Tours (cf. 11 nov.) qui le guérit d'une maladie à l'œil,
ainsi qu'un pèlerinage au tombeau de Saint Félix à Nole, en Campanie, mais
surtout la salutaire influence de Delphin, Evêque de Bordeaux, lui firent
prendre conscience de la vanité de sa vie mondaine pour se tourner vers Dieu.
Baptisé à Noël 389 par Delphin, il commença aussitôt à mener une vie ascétique
et à se détacher des biens de ce monde.
Installé en Espagne pendant quatre années, il fut ordonné Prêtre contre son
gré, à Barcelone, à la suite des pressions du peuple qui admirait ses vertus
(393). Pendant ce séjour, la perte de son fils nouveau-né approfondit sa conversion
et son renoncement au monde, et il commença à liquider sa fortune pour acquérir
les biens célestes. « Moyennant toutes mes richesses, écrit-il, j'achetai le
droit de porter ma croix; de tous mes biens terrestres, je payai l'espoir du
ciel; car l'espérance et la foi valent mieux que les richesses de la chair ».
Puis, rentrant en Aquitaine, il rendit la liberté à ses esclaves, ouvrit ses
greniers aux pauvres et employa l'argent qu'il tirait de la vente de ses terres
et de ses maisons au rachat des captifs et à l'assistance des déshérités. De
là, il se rendit à Milan, où il rencontra Saint Ambroise (cf. 7 déc.) qu'il
considérait comme son père spirituel, puis à Rome où l'admiration que lui
portait un grand nombre pour sa conversion lui attira la jalousie de certains
membres du haut clergé, et le pape lui-même le reçut froidement. Quant aux
membres de l'aristocratie qui étaient restés païens, ils considéraient dette
vie pénitente comme une extravagance et reprochaient à Paulin d'avoir privé
l'Etat de ses services. Tandis que le saint était blâmé par tous les gens du
siècle, il était loué par les hommes de Dieu : Saint Martin disait à son propos
qu'il était presque le seul homme au monde à pratiquer tous les préceptes
évangéliques, et Saint Jérôme lui écrivit pour lui prodiguer des conseils sur
la vie ascétique.
Saint Paulin se retira alors à Nole, où il organisa, auprès de l'hospice qu'il
avait fait construire pour les pèlerins pauvres lors de son premier pèlerinage,
une communauté d'ascètes. Son épouse, avec laquelle il ne vivait depuis sa
conversion que comme frère et soeur, s'installa à proximité et l'assistait dans
toutes ses activités charitables. Dépouillé de tous ses biens, il portait un
cilice de pénitent en poil de chameau, mangeait, le soir venu, un pain grossier
agrémenté d'herbes et de légumes dans une vaisselle de terre, et s'adonnait
avec ponctualité aux prières et aux hymnes, la nuit comme le jour. Chaque
année, le 14 janvier, des foules de pèlerins venaient là pour célébrer la fête
de Saint Félix dans la vaste basilique que Paulin avait fait ériger, avec un
baptistère et de nombreux bâtiments pour assurer l'hospitalité. Mais la
réputation de l'homme de Dieu attirait, elle aussi, tout autant les visiteurs,
pieux aristocrates ou ascètes, comme Sainte Mélanie l'Ancienne et ensuite sa
petite-fille Sainte Mélanie la Jeune. La retraite et la vie pénitente ne firent
pas abandonner à Paulin son activité poétique, et il continuait d'entretenir
une vaste correspondance avec les grands hommes d'Eglise de ce temps :
notamment Saint Augustin, Saint Ambroise et Saint Sulpice Sévère, ainsi qu'avec
de hauts personnages de Gaule et de Rome auxquels il inspirait les vertus
évangéliques.
En 409, il fut consacré Evêque de Nole et dut remplir sa charge dans une période
particulièrement troublée. L'année suivante, à la suite de la prise de Rome.
les barbares pénétrèrent à Nole et arrêtèrent le Saint Evêque qui, confirmé par
une apparition de Saint Félix, leur fit face courageusement. En prison, il
éleva cette prière : « Seigneur, que je ne sois torturé ni pour mon or ni pour
mon argent, car où sont tous mes biens Tu le sais. » On raconte qu'il se serait
même livré en esclave aux barbares pour racheter le jeune fils d'une pauvre
veuve". Résumant son activité de pasteur, son biographe écrit : « Il
n'affecta pas de se faire craindre, mais il s'étudia à se faire aimer de tout
le monde. Comme il n'était pas touché des injures qu'on lui faisait, rien
n'était capable de le mettre en colère. Il ne séparait jamais la miséricorde de
la justice, et s'il était obligé de châtier, il le faisait comme un père qui
éduque. Sa vie était l'exemple de toutes les bonnes oeuvres et son accueil le
soulagement de tous les éprouvés. Personne n'était éloigné de lui sans désirer
s'en approcher, et personne n'avait le bonheur de lui parler sans souhaiter ne
plus jamais se séparer de lui ». Les empereurs mêmes le tenaient en si haute
considération qu'ils le convoquèrent à un concile tenu à Ravenne, pour qu'il
tranche entre les deux prétendants à la succession du pape Zosime (419).
Les derniers jours du bienheureux étant arrivés, alors qu'il se trouvait
atteint d'une violente maladie au côté, Saint Janvier et Saint Martin lui
apparurent pour lui annoncer que sa délivrance était proche. Il célébra la
Sainte Liturgie, sur un autel dressé près de son lit, avec deux Evêques qui
étaient venus le visiter, et appela à la communion tous les pénitents qu'il en
avait écartés, puis il adressa une fervente prière à Dieu, les mains tendues
vers le ciel. Grâce à de l'argent providentiellement apporté par un prêtre, il
fit ensuite rembourser la dette qu'il avait contractée pour faire confectionner
des vêtements aux pauvres, puis, après avoir dit adieu à son Clergé en
prononçant des voeux de paix, il remit son âme au Seigneur, dans la nuit du 22
juin 431. Ses précieuses Reliques reposent aujourd'hui dans la Cathédrale de
Nole.
1). Cet épisode, narré par St. Grégoire le Grand, se rapporte vraisemblablement
à son successeur, nommé aussi Paulin, car les Vandales qui y sont mentionnés ne
pénétrèrent en Campanie que vers 455, quatorze ans après la mort de notre
Saint.
SOURCE : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjuin/juin22.html
Saint
Paulin de Nole, église Saint-Martin à Carcans (33)
Compte rendu : Dennis E. Trout. Paulinus of Nola, Life, Letters and Poems. University of California Press, 1999, 326 pages. ISBN : 0-520-21709-8.
compte rendu par Janine Desmulliez
Professeur d'histoire du christianisme à l'Université Charles de Gaulle, Lille
3. Auteur d'une thèse de doctorat d'état consacrée à La christianisation de la
Campanie des origines à 604 (Paris, 1997), elle a publié de nombreuses études
sur Paulin de Nole. Dans le cadre de l'atelier Paulin de Nole du centre HALMA
(UMR 8142 , CNRS , Lille 3, MCC), elle prépare en collaboration avec d'autres
chercheurs une traduction française des lettres de Paulin de Nole à ses
correspondants gaulois (1).
L'ouvrage de D. E. Trout
constitue l'une des rares synthèses sur la vie et l'œuvre de Paulin de Nole. On
ne peut que recommander ce livre très riche et très complet qui est divisé en
dix chapitres précédés d'une préface, d'une liste d'abréviations, d'une carte
"du monde de Paulin" et du plan des édifices de Nole.
Le premier chapitre (p.
1-22) présente à travers les sources anciennes les images de la conversion de
Paulin vue par ses contemporains et examine le portrait que Paulin dresse
lui-même de son évolution spirituelle entre 394 et 407. Les quatre chapitres
suivants sont de nature plus chronologique : le second (p. 23-52) évoque les
premières années en Aquitaine et en Italie ; le troisième chapitre (p. 53-77)
livre une excellente interprétation du passage de Paulin de l'otium ruris au contemptus
mundi ; le quatrième (p.78-103) étudie le renoncement au monde,
l'ordination à Barcelone que D. T. place en 394, suivant en cela la chronologie
de Fabre, et le départ pour Nole, tout en présentant les relations avec Ausone
et avec Jérôme. Le cinquième (p. 104-132) présente la vie à Nole de 395 à 431,
en insistant à la fois sur les nouveaux rapports établis par Paulin avec les
papes, les empereurs, sur les réactions de l'ascète de Nole face aux menaces
barbares, et sur les diverses influences qui ont mené Paulin à la vie
ascétique. Les trois chapitres suivants sont plus thématiques : le sixième (p.
133-159) intitulé "Salvation Economics" a comme sous-titre "La
théorie et la pratique de la renonciation à la propriété" que D.T. étudie
à partir de lettres envoyées en particulier à Jovius son parent, à ses amis
gaulois, Sanctus et Amandus, Aper et Amanda. Dans le même chapitre, l'auteur
passe en revue les constructions de Paulin dans la partie intitulée "Charity,
Church Building and a proprietary sensibilty". Le septième chapitre (p.
160-197) est consacré à une étude du culte de saint Felix à partir des Natalicia.
Le huitième (p. 198-251) "Paulin et la culture latine chrétienne"
présente en fait les principaux correspondants de Paulin et définit les
critères de l'amitié chrétienne ; la dernière partie de ce chapitre traite des
controverses théologiques (origénisme, pélagianisme). Le chapitre neuf (p.
252-267) porte sur les dernières années de Paulin de 415/418 à sa mort en 431,
période pour laquelle nous ne disposons que de peu d'informations. Le chapitre
10 (p. 268-269) est en fait une conclusion rapide.
Quatre Appendices
complètent cette étude : le premier (A) présente le corpus des manuscrits et
pose le problème de l'authenticité de quelques poèmes et lettres attribuées à
tort à Paulin. Le second (B) donne une chronologie des débuts de la vie de
Paulin jusqu'à son départ pour Nole avec p. 287 un tableau récapitulatif des
principales dates ; le troisième (C) fournit une chronologie sélective de 352 à
432. D. T. se fonde sur la chronologie de Fabre sans donner les raisons de son
choix ; de plus, rien ne prouve que Paulin était à Milan en 383-384 ; il semble
au contraire d'après la lettre qu'Ambroise adresse à Sabinus de Plaisance après
l'installation de Paulin à Nole que l'évêque de Milan ne connaît pas Paulin. Le
quatrième (D) est une traduction du De obitu sanci Paulini d'Uranius. Suit
une bibliographie sélective très bien documentée ; on regrettera toutefois que
les études prosopographiques dans le cadre de la PCBE ne soient pas
cités : la notice Alypius de la prosopographie chrétienne du Bas-Empire PCBE 1
Afrique (sous la direction d'A. Mandouze) est parue en 1982. Il n'y a pas
mention non plus de la thèse de J. Desmulliez "La christianisation de la
Campanie" soutenue en 1997 dans laquelle se trouve la notice Meropius
Pontius Paulinus, publiée il est vrai dans la PCBE 2 en 2000.
On peut relever quelques
petites erreurs de détail sur la carte du "monde de Paulin" d'après
Brown dues aux mélanges de langues (français, italien, latin) ; par exemple,
Lyons pour Lyon, Narbo pour Narbonne, etc. Par contre une étude chronologique
plus poussée, avec la présentation des diverses hypothèses de datation de la
vie de Paulin (J. Desmulliez, M. Y. Perrin, T. Piscitelli Carpino) aurait dû
être présentée afin de justifier les choix de l'auteur ; ces dates sujettes toutes
à caution ne sont que des hypothèses de travail. Il manque un tableau
récapitulatif des écrits de Paulin avec la datation de ses œuvres. De plus, D.
T. aurait dû insister davantage sur le fait que notre documentation concernant
Paulin n'est riche que pour la période 394-410, soit pour une quinzaine
d'années de sa vie. Notons également quelques affirmations discutables sur les
rapports ente Ambroise et Paulin (p. 49 sq) ; l'article de Costanza n'a pas été
assez utilisé et D. T. ne s'est pas interrogé sur les contradictions concernant
le catéchuménat de Paulin ; est-ce Amandus de Bordeaux ou Ambroise de Milan qui
l'a nourri dans la foi ? il semble que ce soit plutôt le bordelais Amandus
et si Paulin affirme à Alypius qu'Ambroise l'a nourri dans la foi, c'est parce
qu'il désire s'identifier avec son correspondant.
Ces quelques brèves
remarques ne nuisent en rien à la qualité de ce livre qui est l'un des
meilleurs ouvrages sur l'ascète de Nole. En effet, on trouvera d'excellents
développements sur la façon dont la conversion de Paulin a été ressentie par
ses contemporains. J'insisterai surtout sur le sixième chapitre qui me paraît à
bien des égards novateurs : la théorie et la pratique de la renonciation à la
propriété à travers sa correspondance, l'analyse du sermon sur le Trésor du
Temple permettent d'analyser l'idéal de la paupertas chez Paulin. L'étude de la
charité, de l'édification des églises s'inscrit dans cette étude et D. T.
étudie avec finesse et intelligence la justification donnée par Paulin de ses
constructions. On retiendra aussi les très bonnes analyses des controverses
théologiques, en particulier des relations avec Pélage et Julien d'Eclane et
les bons développements concernant le priscillianisme. Je suis entièrement
d'accord avec l'analyse faite p.76 : "On ne sait si Ausone a suspecté
Therasia et Paulinus de priscillianisme, mais il a pu le concevoir".
Bref, D. T. nous fournit
un très bon ouvrage, même si l'on aurait aimé plus d'analyse historique ; on
aurait pu mettre davantage en valeur le rôle politique joué par Paulin lors des
dernières années de sa vie et formuler quelques hypothèses à ce propos. Certes
D. T. montre à juste titre comment cet aristocrate converti à l'ascétisme a
gardé des habitudes de son ancien milieu, mais on aurait pu se demander si ce
rôle ne s'explique pas aussi par les relations étroites que sa famille, ses
amis et peut-être Paulin lui-même avaient eu avec le pouvoir impérial ? De
plus, D. T. n'a pas assez insisté sur la notion d'unanimitas qui explique la
volonté de Paulin de s'identifier à son correspondant.
Voir la notice
complète consacrée à Janine Desmulliez et les autres comptes rendus
consacrés à Paulin de Nole
J. Desmulliez, Halma UMR
8142 (CNRS, Lille 3, MCC)
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Liste
des comptes rendus disponibles sur notre site
St Paulinus' Church, Brough with St Giles, North Yorkshire, England. Built in 1837 by William Lawson to designs by Bonomi.
St Paulinus' Church, Brough with St Giles, North Yorkshire, England. Built in 1837 by William Lawson to designs by Bonomi.
St
Paulinus' Church, Brough with St Giles, North Yorkshire, England. Built in 1837
by William Lawson to designs by Bonomi.
Compte rendu : Catherine Conybeare. Paulinus noster : Self and symbols in the Letters of Paulinus of Nola. Oxford University Press, 2000, 186 pages. ISBN : 0-19-924072-8
compte rendu par Janine
Desmulliez
Professeur d'histoire du christianisme à l'Université Charles de Gaulle, Lille
3. Auteur d'une thèse de doctorat d'état consacrée à La christianisation de la
Campanie des origines à 604 (Paris, 1997), elle a publié de nombreuses études
sur Paulin de Nole. Dans le cadre de l'atelier Paulin de Nole du centre HALMA
(UMR 8142 , CNRS , Lille 3, MCC), elle prépare en collaboration avec d'autres
chercheurs une traduction française des lettres de Paulin de Nole à ses
correspondants gaulois (1).
Ce petit ouvrage porte
sur l'étude des lettres de Paulin de Nole, comme le sous-titre l'indique et
offre à travers cette correspondance une analyse nouvelle et originale de la
question de la présence ou de l'absence des êtres en relations épistolaires. Il
comporte une préface, une liste d'abréviations, une introduction de dix-neuf
pages, six chapitres suivis d'un Appendice, de la bibliographie et des indices.
Dans l'introduction (p.
1-18), l'auteur rappelle que la "conuersio" de Paulin reste l'exemple
par excellence de la conversion de l'aristocratie à l'ascétisme chrétien : C
.C. fournit en quelques pages un résumé de la vie de Paulin et des contacts de
l'ascète de Nole avec ses correspondants ; elle présente l'image traditionnelle
de cet exemplum véhiculé par l'historiographie traditionnelle et
s'appuie avec raison sur la thèse de Trout qui s'oppose à la position de
Momigliano (p. 10). En tout cas, le but affirmé par l'auteur pour marquer son
originalité par rapport aux études existantes est d'étudier la
"spiritualisation de l'expérience" (p. 11). La clé de lecture
proposée par C.C. repose sur la conception christocentrique de la théologie de
Paulin. On regrettera simplement le manque de discussion sur la chronologie de
la vie et sur les dates des œuvres. L'auteur suit, peut-être avec raison, la
chronologie de Trout mais ne justifie pas son choix (en particulier p. 5, note
26). Il manque un tableau chronologique des lettres de Paulin qui ont été
conservées.
- Le chapitre premier
intitulé " Ipsae litterae ", (p. 18-40) étudie la nature
des lettres et leur contenu en insistant sur les modèles classiques repris dans
cette correspondance. L'auteur montre que de nombreux lieux communs
épistolaires païens sont utilisés par Paulin : lettre considérée comme un officium,
échanges accompagnés de présents, brieuitas, etc. Notons toutefois que
la brieuitas n'est pas toujours respectée par Paulin, comme le
prouvent ses échanges de lettres avec Delphin de Bordeaux et avec son ami
Sulpice Sévère : la lettre 23 par exemple est un traité qui occupe quarante
quatre pages dans l'édition Hartel (CSEL 29). De plus, C. C. analyse avec
justesse la valeur symbolique revêtue par ce processus d'échanges : le pain
d'eulogie envoyé à ses correspondants dès son installation à Nole en est un bon
témoignage. L'auteur insiste à juste titre sur le rôle des porteurs qui
appartiennent à la même communauté spirituelle que l'auteur et le destinataire
de la lettre. Le "courrier" est en quelque sorte une deuxième lettre
(p. 39).
- Le second chapitre (p.
41-59) qui a pour titre "Sacramentaria epistularia" étudie la lettre
comprise comme "sacrement". En effet, elle n'est pas destinée
uniquement au correspondant, mais constitue un document pour l'ensemble de la
communauté chrétienne. Les informations sont parfois complétées oralement par
le messager. La lettre a pour but, selon l'auteur, d'aider le lecteur à
atteindre la perfection spirituelle.
- Le troisième chapitre
(p. 60-90) intitulé "Amicitia et caritas Christi" rappelle que la
relation épistolaire est essentielle dans l'amitié chrétienne. C.C. affirme
très justement que la lettre n'est pas seulement comme chez les païens un
substitut de la présence, mais une partie constitutive de l'expression de
l'amitié. Les chrétiens sont les membra Christi liés entre eux par
la caritas. De ce fait, le contact épistolaire arrive à être supérieur à
la présence physique de l'ami. On trouvera dans ce chapitre une excellente
étude de l'amitié chrétienne fondée sur les notions d'unanimitas et
de caritas Christi.
- Dans le quatrième
chapitre (p. 91-110) "Imago terrena and imago caelestis" C.C étudie
le rôle du langage figuré dans la poésie de Paulin et affirme avec raison que
le but des descriptions matérielles est spirituel. Elle développe l'exemple des
descriptions des édifices de Nole qu'elle justifie comme une figura de la
charité unissant Paulin et Sulpice Sévère. On peut désormais renvoyer sur ce
sujet à la thèse de G. Herbert de la Portbarré-Viard : Descriptions
monumentales et discours sur l'édification dans l'œuvre de Paulin : Le regard
et la lumière dans la lettre 32 et les carmina 27 et 28.
- Dans le cinquième
chapitre (p.111-130) "Imagines intextae" C.C . propose une excellente
analyse des chaînes de juxtapositions d'images qui permettent de passer du
littéral au spirituel.
- Dans le sixième chapitre (p. 131-160) "Homo interior", l'auteur
parle de l'identité personnelle, du " moi " chrétien, en communion
avec d'autres " moi ". Les correspondants et le porteur qui sont les
membra Christi, cherchent à atteindre la ressemblance avec le Christ. Il y a
alors une " interpénétration des moi " rendue possible par le biais
de la communauté dans le Christ. On pourrait pousser encore plus loin cette
analyse en affirmant que dans ses relations épistolaires Paulin veut
s'identifier à son correspondant, ce qui constitue, selon moi, une des clés
essentielles pour la lecture de sa correspondance et explique certaines
contradictions.
- Cet ouvrage propose en
appendice un petit chapitre (p.161-165) portant sur le contenu des manuscrits
utilisés par Hartel, l'éditeur du CSEL qu'il aurait été plus logique
de placer dans l'introduction, suivie d'une présentation chronologique d'une
seule page qui s'appuie sur Trout (p. 164). Il est complété par une
bibliographie sélective dans laquelle on regrettera quelques oublis, en
particulier celui de K. Thraede, Grundzüge griechisch-römischer Brieftopik,
Zetemata 48, Munich 1970 qui analyse de manière remarquable la topique païenne
dans la correspondance de Paulin, et par deux indices très utiles (index général
et index locorum).
Bref, C.C. nous livre un
excellent petit ouvrage qui nous plonge dans l'intimité de Paulin par diverses
approches ; notons que l'utilisation des textes est remarquable. Il nous permet
de mieux appréhender la conception de l'amitié chrétienne chez Paulin. Il
innove par sa fine analyse du message théologique christocentrique chez
l'ascète de Nole et ouvre de nouvelles pistes de recherche, en particulier sur
l'identification de Paulin avec ses correspondants.
J. Desmulliez, Halma UMR
8142 (CNRS, Lille 3, MCC)
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(1) Voir la notice
complète consacrée à Janine Desmulliez et les autres comptes rendus
consacrés à Paulin de Nole.
St
Paulin Kierch zu Tréier
St
Paulin church, in trier (Germany).
Église Saint Paulin de Trèves, en Allemagne.
St
Paulin Kierch zu Tréier
St
Paulin church, in trier (Germany).
Église Saint Paulin de Trèves, en Allemagne.
St
Paulin Kierch zu Tréier
St
Paulin church, in trier (Germany).
Église Saint Paulin de Trèves, en Allemagne.
St
Paulin Kierch zu Tréier
St
Paulin church, in trier (Germany).
Église Saint Paulin de Trèves, en Allemagne.
Trier,
St. Paulin, Innenraum
Inside
view of St Paulin church, in trier (Germany).
Intérieur de l'église Saint Paulin de Trèves, en Allemagne.
Compte rendu : Sigrid Mratschek. Der Briefwechsel des Paulinus von Nola Kommunikation und soziale Kontakte zwischen christlichen Intellektuellen. Vandenhoeck & Ruprecht, 2002 (Hypomnemata ; 134), 732 p., 16 planches et deux cartes. ISBN : 3-525-25232-3
compte rendu par Janine Desmulliez
Professeur d'histoire du christianisme à l'Université Charles de Gaulle, Lille
3. Auteur d'une thèse de doctorat d'état consacrée à La christianisation de la
Campanie des origines à 604 (Paris, 1997), elle a publié de nombreuses études
sur Paulin de Nole. Dans le cadre de l'atelier Paulin de Nole du centre HALMA
(UMR 8142 , CNRS , Lille 3, MCC), elle prépare en collaboration avec d'autres
chercheurs une traduction française des lettres de Paulin de Nole à ses
correspondants gaulois (1).
L'ouvrage en allemand de
S. M. est essentiel pour l'étude de la correspondance de Paulin de Nole et
l'analyse des relations sociales entre les intellectuels chrétiens.
Une introduction (p. 1-16) présente les divers travaux sur Paulin
de Nole, en particulier ceux de D. Trout et C. Conybeare, parus récemment. Elle
est suivie des remerciements de l'auteur qui, en toute honnêteté, rappelle
avoir été reçue dans le cadre du séminaire de Prosopographie Chrétienne du
Bas-Empire par L. Pietri professeur à l'Université de Paris IV-Sorbonne et par
J. Desmulliez qui a accepté de lui transmettre avant publication la notice
Meropius Pontius Paulinus parue désormais en 2000 dans le tome 2 de la PCBE.
Le livre est divisé en
quatre parties :
La première intitulée "Rhétorique et Ascèse" (p. 17-182)
décrit le contexte culturel et politique de la jeunesse de Paulin (p. 19-48) et
fournit une très bonne étude de la position sociale de ce dernier (p. 49-64) à
travers le "portrait d'un intellectuel aquitain". S. M. analyse avec
beaucoup de finesse et d'intelligence les sources antiques et s'appuie sur une
bibliographie très complète. Les principaux faits de la vie de Paulin sont
évoqués avec beaucoup d'exactitude (consulat suffect, gouvernement provincial
en Campanie, retour en Gaule, mariage avec Therasia, baptême par Delphin,
séjour en Espagne, ordination presbytérale à Barcelone, départ pour Nole,
fondation d'une fraternitas monacha, activités à Nole (correspondances,
rédaction des Natalicia en l'honneur du saint local Felix, les nouvelles
constructions, réception d'hôtes illustres), accès à l'épiscopat, attitude en
410 lors de la prise de Nole par les Goths, rôle joué auprès de Galla Placidia
et d'Honorius, dernières années à Nole et récit de sa mort transmis par le
prêtre Uranius. S. M. réfute à juste titre l'hypothèse proposée par T.
Piscitelli Carpino d'un séjour de Paulin à Carthage en 408/409 (p. 64). On
trouvera aussi dans cette partie un très bon développement sur le titre consularis ou proconsul
Campaniae (p. 65-73) et une très bonne présentation des liens familiaux
des Pontii avec Mélanie (p. 73-77). Puis, S. M. dans un chapitre intitulé
"à la recherche de sa propre identité" analyse d'abord comment Paulin
est le modèle de celui qui, très riche, a choisi la pauvreté : "ex
opulentissimo diuite uoluntate pauperrimus" recensant les divers
témoignages sur la vente des biens, présentant les possessions des Pontii, en
Aquitaine, mais aussi en Italie à Fondi, à Nole et peut-être à Formies. A ces
"regna" s'ajoutent ceux de Therasia en Espagne. S. M. étudie comment
Paulin s'est débarrassé de ses richesses en vendant ses biens et ceux de son
épouse : "uenditis facultatibus tam suis quam etiam coniugalibus",
mettant ce fait en rapport avec la mort de son frère que l'auteur lie à
l'usurpation de Maxime (p. 83-85), ce qui nous paraît très discutable sur le
plan chronologique. S. M. nous livre néanmoins une analyse juste et très
détaillée de l'utilisation de cette vente en vue du financement des travaux de
constructions des basiliques de Nole. L'étude du chapitre intitulé "argentum
illud sancti commercii : la théorie de la richesse" dans lequel S. M.
étudie le rôle social de celui qui devient en quelque sorte "le banquier
du ciel" est remarquable. La mutation de l'homo terrenus pour l'homo
caelestis est finement analysée. Paulin devient le miles
Christi qui mène son dur combat dans la voie de l'ascétisme et devient le
modèle pour d'autres aristocrates, comme par exemple pour Aper et Amanda.
La seconde partie
intitulée "le cercle" (p. 183-394) commence par la présentation du
contexte géographique "Laeta Aquitania" dans laquelle sont passés en
revue les propriétés de Paulin "dominus innumerabilium praedorium" ;
on notera en particulier l'étude de la propriété d'Ebromagus avec les diverses
hypothèses de localisation (voir croquis planche 6) et un récapitulatif
des peregrinationes en Espagne : "adii peregrinus Hiberos"
de son retour en Gaule jusqu'à son départ pour Nole. On trouvera (p. 242-243)
un tableau chronologique de tous les écrits de Paulin (lettres, poèmes en
particulier ceux échangés avec Ausone, Panégyrique de Théodose, etc..) et des
endroits fréquentés par Paulin entre 382 et 395. Cette chronologie s'appuie sur
celle de D. Trout qu'il aurait fallu justifier, car elle ne constitue qu'une
hypothèse de travail, même si elle semble faire la quasi unanimité aujourd'hui.
On ne peut accepter la date de 389 pour la lettre de condoléances de Delphinus
et Amandus de Bordeaux envoyée à Paulin pour la mort de son frère qui est
encore, selon nous, vivant en 392/393. De plus, nous datons le carmen 10
envoyé à Ausone en 392 et non en 393 (se reporter à notre compte rendu de
l'ouvrage de D. Arhmedt). Par contre la date proposée (p. 215) pour la mort du
fils de Paulin, Celsus, s'avère exacte. A partir de la page 244, le "secretum
Nolanae Urbis" retrace l'histoire du monasterium, les constructions,
ce que Paulin appelle "domus mea" avec (planche 11) les plans
proposés par T. Lehmann et D. Korol. Suit une étude des échanges de lettres
proprement dits dans laquelle une place essentielle est laissée aux porteurs
dont S. M. fournit une terminologie très précise (fratres, filii, conserui
communes, tabellarii, etc..) et très précieuse. Puis S. M. livre une très bonne
présentation des origines géographiques et sociales de ces messagers et
du religiosissimum officium (p. 389-394) terme qu'elle emploie pour
le devoir d'échanges de lettres qui est fondamental dans l'amitié chrétienne et
devient une obligation religieuse.
La troisième partie (p. 97-485) est consacrée à l'échange de
lettres (Der Briefwechsel) : S. M. analyse le contenu des lettres, les échanges
qui les accompagnent (cadeaux, livres) avec une étude détaillée (p. 457-464)
des relations épistolaires entre Paulin et Sulpice Sévère (sans fournir
toutefois de tableaux reconstituant l'ensemble de cette correspondance) ; S. M.
accepte (p. 459) la chronologie de T. D. Barnes, pour dater la mort de Martin
de Tours en 401/402 et non en 397, ce qui est très discutable (on se reportera
à la notice Martinus de la PCBE Gaule rédigée par L. Pietri) ; on
notera une bonne étude des échanges de livres entre Paulin et Augustin prouvant
le rôle du Nolanum dans la diffusion des œuvres d'Augustin (p.
473-485).
La quatrième partie
intitulée "Le moine et la société" (p. 489-602) débute par les
relations maintenues par l'ascète de Nole avec la "haute société" à
Rome, Milan et Ravenne et permet de définir ce qu'est l'amitié idéale, l'unanimitas entre
Paulin et ses correspondants (p. 492, note 18). Une présentation des séjours de
Paulin à Rome indique comment l'ascète de Nole entre en contact avec les élites
chrétiennes (p. 497) ; S. M. insiste sur les rapports privilégiés de Paulin
avec Anastase I, ce qui contraste avec la superba discretio de Sirice
; elle montre le rôle essentiel qu'a gardé Paulin au sein de l'Empire comme le
prouve la lettre de Galla Placidia qui le convoque à une réunion d'évêques
italiens qui devaient décider à Ravenne lequel des deux prétendants à la
succession de Zosime, Boniface ou Eulalius, était le pape légitime. En fait, on
aurait pu se demander si le maintien des relations de Paulin avec le pouvoir
impérial ne s'explique pas par les liens étroits de sa famille et de ses amis
avec Théodose dont il a composé le Panégyrique. Les rapports entre Paulin et
les autres évêques sont bien analysés, en particulier les éventuels liens de
parenté avec Aemilius de Bénévent. L'auteur réfute avec raison certaines
hypothèses erronées Signalons toutefois qu'il convient d'ajouter à la note 26
de la page 522 la notice Iulianus 9 de la PCBE 2. Une liste des hôtes
illustres reçus à Nole prouve que le Nolanum est devenu l'un des
centres les plus prestigieux de la chrétienté : "multis enim notissima est
sanctitas loci" (p. 547-590).
En conclusion, S. M.
montre comment cet aristocrate est passé de l'état de terrenus à caelestis
homo. Le livre s'achève par une série de cinq annexes : le premier concerne
l'image e l'ascèse et de la conversion établie à partir de dix références de
textes de Paulin, de douze de ses correspondants et de sept témoignages
postérieurs. Le second dresse une liste des messagers de Paulin classés par
correspondants suivant la terminologie employée. Le troisième présente une
courte prosopographie des correspondants, d'abord des destinataires des
lettres, puis des personnages avec lesquels Paulin entre indirectement en
contact : on notera (p. 165) l'hypothèse d'une origine espagnole et non
africaine pour Flora la mère de Cynegius. Le quatrième fournit deux études
chronologiques, la première concernant Paulin et ses amis à Rome, la seconde
les visites à Nole. Le cinquième est une traduction commentée de l'epistula
imperatoria à Paulin (Coll. Auell. 25, CSEL 35, 1, p.
71-72). Cette étude est complétée par une présentation détaillée des sources et
de leurs traductions et par une bibliographie divisée en plusieurs rubriques :
des ouvrages généraux sur l'Empire et ses provinces, des études
prosopographiques (notons que p. 661, il convient de supprimer la référence à
Desmulliez, La Campanie chrétienne, 1982, car cette thèse est désormais
publiée dans le cadre de la PCBE 2, Italie ; par contre il aurait été
plus judicieux de citer la thèse d'Etat de J. Desmulliez, La
christianisation de la Campanie des origines à 604, soutenue à Paris en 1997
dans laquelle une des cinq parties est consacrée à Paulin de Nole et à ses
correspondants), une liste très intéressante des nouvelles bibliographies et
des nouveaux articles sur Paulin et enfin la "littérature spéciale"
où l'on trouvera la mention des ouvrages récents sur Paulin. L'ouvrage s'achève
par deux indices très complets : un index locorum et un index
nominum et rerum.
On regrettera simplement
le manque de tableau avec les dates des différentes lettres échangées par
destinataires et la reconstitution de la correspondance perdue. Les dates
proposées ne sont pas toujours justifiées. Le plan aurait pu être plus
structuré : il y a quelques répétitions. Une étude plus approfondie de l'unanimitas aurait
permis d'insister sur la volonté de Paulin de s'identifier à son correspondant.
Enfin, il convient de noter que les notices prosopographiques des personnages
gaulois sont en cours de rédaction dans le cadre de la PCBE Gaule
sous la direction de L. Pietri. Ces quelques remarques n'enlèvent rien à la
qualité de ce livre qui est l'un des meilleurs ouvrages sur les aspects sociaux
de la correspondance de Paulin de Nole.
J. Desmulliez, Halma UMR
8142 (CNRS, Lille 3, MCC)
(1) Voir la notice
complète consacrée à Janine Desmulliez et les autres comptes rendus
consacrés à Paulin de Nole.
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Die
katholische Pfarrkirche St. Paulinus in Lauterbach, einem Stadtteil von
Völklingen, Saarland
Église catholique néoromane Sankt Paulinus de Lauterbach appelée aussi "Warndtdom" (la cathédrale du Warndt). Elle a été reconstruite en 1911. Les autels latéraux sont baroques (XVIIIe).
Die
katholische Pfarrkirche St. Paulinus in Lauterbach, einem Stadtteil von
Völklingen, Saarland
Église catholique néoromane Sankt Paulinus de Lauterbach appelée aussi "Warndtdom"
Die katholische Pfarrkirche St. Paulinus in Lauterbach, einem Stadtteil von Völklingen, Saarland
Église catholique néoromane Sankt Paulinus de Lauterbach appelée aussi "Warndtdom"
Die katholische Pfarrkirche St. Paulinus in Lauterbach, einem Stadtteil von Völklingen, Saarland
Église catholique néoromane Sankt Paulinus de Lauterbach appelée aussi "Warndtdom"
Compte rendu : David Amherdt, Ausone et Paulin de Nole. Correspondance. Introd., texte latin, traduction et notes. Peter Lang, 2004 (Sapheneia, Beiträge zur Klassischen Philologie ; 9) VII, 247 p. ISBN : 3-03910-247-8
compte rendu par Janine Desmulliez
Professeur d'histoire du christianisme à l'Université Charles de Gaulle, Lille 3. Auteur d'une thèse de doctorat d'état consacrée à La christianisation de la Campanie des origines à 604 (Paris, 1997), elle a publié de nombreuses études sur Paulin de Nole. Dans le cadre de l'atelier Paulin de Nole du centre HALMA (UMR 8142 , CNRS , Lille 3, MCC), elle prépare en collaboration avec d'autres chercheurs une traduction française des lettres de Paulin de Nole à ses correspondants gaulois (1).
Cet ouvrage présente les
relations épistolaires entre le gaulois Ausone et Paulin, futur évêque de Nole
qui fut son élève à Bordeaux. Cette correspondance est un document d'une
importance exceptionnelle tant sur le plan de l'histoire de la société aristocratique
de l'Antiquité Tardive (vie de grands propriétaires, réaction d'Ausone à
la conuersio de Paulin) que sur le plan littéraire (abandon de la
poésie profane par Paulin, conception de l'amitié épistolaire)
L'auteur présente une
introduction divisée en cinq points (pages 1-36)
- le premier présente
l'ouvrage : une correspondance qui se divise en deux groupes (quatre lettres
adressées par Ausone à Paulin avant sa conversio ; trois lettres
d'Ausone qui reproche à Paulin son changement de vie et deux poèmes de Paulin
qui explique les motifs de sa conversion) ; l'auteur dresse un rapide
bilan de la recherche ausonienne et paulinienne de ces dix dernières années. Le
lecteur trouvera une bibliographie récente en particulier l'ouvrage de A.
Coskun, Die Gens Ausonia (2002) et ceux de D. E. Trout, C. Conybeare,
S. Mratschek (2002).
- Le second donne un
court résumé de la vie d'Ausone que l'auteur cite sous le nom de Decimus Magnus
Ausonius alors que la PLRE 1 retient Decimius Magnus Ausonius 7 du
nom de son fils Decimius Hesperius. Parmi les ouvrages en français, on aurait
pu citer la notice D. Magnus Ausonius p. 307-352 du tome V de la Nouvelle
Histoire de la Littérature latine.
- Le troisième débute par
un résumé de la vie de Paulin. L'auteur ne cite pas dans ses notes la notice
Meropius Pontius Paulinus 1 rédigée par J. Desmulliez dans la PCBE 2
(qui présente toutes les sources sur Paulin de Nole) alors qu'elle est
mentionnée dans la bibliographie générale. Il fait une simple allusion à cette
prosopographie (p.16). On s'étonnera aussi de la non distinction entre carmen et epist. dans
la note 1 de la page 13 (la lettre 10 est adressée à Delphin de Bordeaux et ne
doit pas être confondue avec le poème 10). De plus certains faits ne sont pas
toujours justifiés : par exemple, rien ne prouve dans les sources que Paulin
ait exercé la profession d'avocat, ce qui est affirmé par l'auteur p. 14 ; la
mort du frère de Paulin ne peut être placée avant 389 puisque dans la lettre de
condoléances envoyée par Delphin après 389, il est dit que l'évêque de Bordeaux
est le père spirituel de Paulin de Nole, et que c'est lui qui a administré le
baptême au frère de Paulin (Ep. 35, CSEL 29, p. 312, lignes
20-21). Nous pensons qu'il faut déplacer cet événement en 393. De plus
l'hypothèse de Coskun concernant l'assassinat du frère de Paulin et
l'implication de Paulin menacé d'exécution n'est pas nouvelle : elle avait
déjà été présentée par U. M. Moricca dans la revue Didaskaleion de
1926 et ne repose sur rien de fiable. D. Amherdt reprend dans sa présentation
la chronologie traditionnelle de Fabre suivie par Trout, Mratschek (ordination presbytérale
à Barcelone en décembre 394) sans expliquer pourquoi il rejette la date de 393
retenue par Perler, Desmulliez, Perrin, Piscitelli Carpino. Il affirme
uniquement que "les dates de la vie de Paulin sont sujettes à
caution". On ne peut accepter les conclusions du chapitre de l'ouvrage de
Coskun, "Die Bekehrung des Paulinus von Nola" qui, selon l'auteur,
jette une lumière novatrice et originale sur la conversion de Paulin : aucune
source ne permet de placer en 391 le baptême de Paulin après la mort de son
frère. Coskun n'a pas dû lire avec attention la lettre 35 de Delphin à Paulin
qui évoque le baptême de Paulin, celui de son frère et la mort de ce dernier.
De pus il semble d'après la lettre 24, 118 que le frère de Paulin est encore
vivant en 393, lorsque Ausone imagine le retour de son ami traversant les
propriétés de son frère à Preignac. Par contre l'analyse des œuvres et de la
langue de Paulin est très pertinente, l'auteur démontrant très justement
l'influence de la tradition classique et post-classique dans les deux poèmes du
nouveau converti ; mais la présentation des destinataires des lettres est très
rapide et incomplète par exemple on aurait aimé retrouver les trois références
des lettres de Jérôme à Paulin (lettres 53, 58, 85) même si cela n'est pas le
sujet de l'ouvrage. Le Schanz énoncé page 18 est désormais remplacé par la Nouvelle
Histoire de la Littérature latine.
- Le quatrième point de
l'introduction présente la correspondance proprement dite (p. 18-30) et la
division des lettres en deux groupes distincts avant et après la conversion. On
trouvera un excellent tableau de synthèse (p. 20-21) qui amène l'auteur à
placer l'ordination de Paulin en 394. Janine Desmulliez dans sa thèse de 1997
sur la christianisation de la Campanie des origines à 604 a présenté sous forme
d'hypothèse le même schéma mais avec une chronologie différente que l'on peut
justifier ainsi : en effet, dans le carmen 10, vers 1-8, Paulin
rappelle que "quatre fois l'été est reparu (389,390, 391, 392) et je n'ai
pas eu un seul écrit, puis j'ai reçu trois lettres à la fois ". La
reconstitution proposée par J. Desmulliez est donc la suivante : au cours de
l'été 389, Paulin quitte l'Aquitaine pour l'Espagne ; Ausone envoie à Paulin
une première lettre perdue. L'année suivante en 390, une seconde lettre (ep. 22
= ep.23 MGH) est envoyée par Ausone et reçue par Paulin en 392 ; en
391 une troisième lettre d'Ausone perdue a été également reçue par Paulin avec
la quarta epistula ou quatrième lettre (ep. 21 = ep. 24 MGH).
Paulin répond à cet ensemble par le carmen 10 dans lequel il évoque
au vers 103 le fait que Paulin a abandonné depuis bientôt trois années les
terres paternelles (tota treteride), fin été 389-été 392. Si l'on date de 393,
le carmen 10, comme le propose D. Amherdt, cela ferait quatre ans que
Paulin aurait quitté la Gaule et non trois comme le suggère le texte. C'est
pourquoi nous maintenons la date de 392 pour cette quatrième lettre d'Ausone et
pour la réponse de Paulin. On trouvera toutefois un excellent développement sur
les deux versions courte ou longue des lettres 23, 24= 25 MGH. En plein
accord avec l'auteur nous pensons que le carmen 11 de Paulin est une
réponse à la version longue de cette lettre. Nous le datons de 393 et non de
394.
L'analyse du "choc
des deux mondes" est excellente ; l'auteur montre que c'est pour des
motifs religieux que Paulin a changé de vie, ce que Ausone sait ; mais ce
dernier place le débat sur un autre plan reprochant à son ami d'avoir trahi les
valeurs sociales de l'aristocratie gallo-romaine. Suit une réflexion très
pertinente sur le christianisme d'Ausone : l'auteur reprend l'analyse de Skeb
qui refuse d'employer les épithètes "païen" ou "chrétien"
qu'il juge impropres et présente celle de Coskun qui fait d'Ausone le défenseur
d'une branche modérée du christianisme. La dernière partie de cette présentation
de la correspondance concerne les lieux communs épistolaires (p. 18-30) où
l'auteur montre avec raison que l'échange épistolaire est une activité
nécessaire qui nourrit l'amitié. Faire exister la relation, tels sont les
devoirs (officia des correspondants).
- Le cinquième point
concerne les éditions de textes et les diverses traductions, avec p. 32 une
concordance des principales éditions de textes d'Ausone. Le texte de référence
est celui de Green avec quelques corrections (p. 34-35).
De la page 37à 211, on trouvera ce qui constitue l'essentiel de cette publication, le texte latin, la traduction française placée en regard et les notes explicatives des sept lettres d'Ausone et des deux carmina de Paulin de Nole. Nous disposons désormais d'une excellente traduction française de l'ensemble de cette correspondance avec un commentaire historique et philologique. Je ne m'attarderai pas sur quelques détails discutables, par exemple dans l'ep. 21, la note 52 p. 117 peut être commentée différemment. Ausone s'angoisse à l'idée que Paulin puisse suivre des sectateurs de Priscillien, ce que l'auteur n'évoque pas ; en effet, dans le carmen 10, p. 147-153 Paulin répond à Ausone en expliquant qu'il n'a pas perdu la raison, que ce n'est pas son épouse devenue sa soror qui est responsable de son changement de vie et qu'il n'habite pas des lieux déserts, reproches faits aux priscillianistes. Ausone se place donc aussi sur le plan religieux. Une bibliographie bien structurée (p. 213-222) et quatre indices (p. 223-247) complètent cet ouvrage qui est désormais le livre de référence indispensable pour l'étude de la correspondance entre Ausone et Paulin de Nole
J. Desmulliez, Halma UMR
8142 (CNRS, Lille 3, MCC)
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Voir la notice
complète consacrée à Janine Desmulliez et les autres comptes rendus
consacrés à Paulin de Nole.
Giovanni Bernardino Azzolino, San Paolino libera i nolani dai Saraceni, 1626, 306 x 210, Napoli, Pio Monte della Misericordia
Also known as
Meropius Pontius Anicius Paulinus
Profile
Friend of Saint Augustine
of Hippo and Saint Nicetas
of Remesiana, and mentioned for his holiness by at least six of his
contemporary saints.
Distinguished lawyer.
Held several public offices in the Empire, then retired from public ministry
with his wife, Therasia, first to Bordeaux, France where
they were baptized,
and then to Therasia’s estate in Spain.
After the death of
their only son at the age of only a few weeks, the couple decided to spend the
rest of their lives devoted to God. They
gave away most of their estates and dedicated themselves to increasing their
holiness.
Paulinus was ordained,
then he and Therasia moved to Nola, Italy,
gave away the rest of their property, and dedicated themselves to helping
the poor.
Paulinus was chosen bishop of Nola by
popular demand, and he governed the diocese for
more than 21 years while living in his own home as a monk and
continuing to aid the poor.
His writings contain
one of the earliest examples of a Christian wedding song.
Born
c.354 at
Burdigala, Gaul (modern Bordeaux, France)
bishop giving alms to
the poor
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Pope
Benedict XVI, General Audience, 12 December 2007
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Emblems of the Saints, by F C Husenbeth and Augustus
Jessopp
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Readings
O God who
the Bishop Saint Paulinus
of Nola outstanding for love of poverty and for pastoral care, graciously grant
that, as we celebrate his merits, we may imitate the example of his charity.
Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the
unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever. – liturgical collect
MLA Citation
“Saint Paulinus of Nola“. CatholicSaints.Info. 17
April 2021. Web. 22 June 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-paulinus-of-nola/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-paulinus-of-nola/
Heiliger Paolino aus der Werkstatt von Giuseppe
Stuflesser
St. Paulinus of Nola
St. Paulinus of Nola was of a family which boasted of a long line of senators,
prefects, and consuls. He was educated with great care, and his genius and
eloquence, in prose and verse, were the admiration of St. Jerome and St.
Augustine. He had more than doubled his wealth by marriage, and was one of the
foremost men of his time. Though he was the chosen friend of Saints, and had a
great devotion to St. Felix of Nola, he was still only a catechumen, trying to
serve two masters. But God drew him to Himself along the way of sorrows and
trials. He received baptism, withdrew into Spain to be alone, and then, in
consort with his holy wife, sold all their vast estates in various parts of the
empire, distributing their proceeds so prudently that St. Jerome says East and
West were filled with his alms.
He was then ordained priest, and retired to Nola in Campania. There he rebuilt
the Church of St. Felix with great magnificence, and served it night and day,
living a life of extreme abstinence and toil. In 409 he was chosen bishop, and
for more than thirty years so ruled as to be conspicuous in an age blessed with
many great and wise bishops. St. Gregory the Great tells us that when the
Vandals of Africa had made a descent on Campania, Paulinus spent all he had in
relieving the distress of his people and redeeming them from slavery.
At last there came a poor widow; her only son had been carried off by the
son-in-law of the Vandal king. “Such as I have I give thee,” said the Saint to
her; “we will go to Africa, and I will give myself for your son.” Having
overborne her resistance, they went, and Paulinus was accepted in place of the
widow’s son, and employed as gardener. After a time the king found out, by
divine interposition, that his son-in-law’s slave was the great Bishop of Nola.
He at once set him free, granting him also the freedom of all the townsmen of
Nola who were in slavery.
One who knew him well says he was meek as Moses, priestlike as Aaron, innocent
as Samuel, tender as David, wise as Solomon, apostolic as Peter, loving as
John, cautious as Thomas, keen-sighted as Stephen, fervent as Apollos. He died
in 431.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/stpaulinus-of-nola/
L'immagine è di San Paolino (S. Paolino) San Paulinus)
di Nola. La statua fu costruita nel 1890 a Nola Italia (creatore sconosciuto)
in cartapesta dipinta con una "reliquia" in addome all'interno di un
contenitore di vetro
Picture
is of Saint Paolino (San Paolino) San Paulinus) di Nola. The statue was
constructed in the 1890's in Nola Italy (unknown creator) in painted Paper
Mache with a "relic" in the abdomen inside a glass container.
St. Paulinus, Bishop of Nola
(Pontius Meropius Anicius Paulinus).
Born at Bordeaux about 354; died 22 June, 431. He sprang from a distinguished family of Aquitania and hiseducation was entrusted to the poet Ausonius. He became governor of the Province of Campania, but he soon realized that he could not find in public life the happiness he sought. From 380 to 390 he lived almost entirely in his native land. He married a Spanish lady, a Christian named Therasia. To her, to Bishop Delphinus ofBordeaux and his successor the Presbyter Amandus, and to St. Martin of Tours, who had cured him of some disease of the eye, he owed his conversion. He and his brother were baptized at the same time by Delphinus. When Paulinus lost his only child eight days after birth, and when he was threatened with the charge of having murdered his brother, he and his wife decided to withdraw from the world, and to enter the monastic life. They went to Spain about 390.
At Christmas, 394, or 395, the inhabitants of Barcelona obliged him to be ordained, which was not canonicalas he had not previously received the other orders. Having had a special devotion to St. Felix, who was buriedat Nola in Campania, he laid out a fine avenue leading to the church containing Felix's tomb, and beside it he erected a hospital. He decided to settle down there with Therasia; and he distributed the largest part of hispossessions among the poor. In 395 he removed to Nola, where he led a rigorous, ascetic, and monastic life, at the same time contributing generously to the Church, the aqueduct at Nola, and the construction of basilicas in Nola, Fondi, etc. The basilica at Nola counted five naves and had on each side four additions orchapels (cubicula), and an apsis arranged in a clover shape. This was connected with the old mortuary chapel of St. Felix by a gallery. The side was richly decorated with marble, silver lamps and lustres, paintings, statuary, and inscriptions. In the apsis was a mosaic which represented the Blessed Trinity, and of which in 1512 some remnants were still found.
About 409 Paulinus was chosen Bishop of Nola. For twenty years he discharged his duties in a most praiseworthy manner. His letters contain numerous biblical quotations and allusions; everything he performed in the Spirit of the Bible and expressed in Biblical language. Gennadius mentions the writings of Paulinus in his continuation of St. Jerome's "De Viris Illustribus" (xlix). The panegyric on the Emperor Theodosius is unfortunately lost, as are also the Opus sacramentorum et hymnorum", the "Epistolae ad Sororem", the "Liber de Paenitentia", the "Liber de Laude Generali Omnium Martyrum", and a poetical treatment of the "De Regibus" of Suetonius which Ausonius mentions. Forty-nine letters to friends have been preserved, as those to Sulpicius Severus, St. Augustine, Delphinus, Bishop Victricius of Rouen, Desiderius, Amandus, Pammachius, etc. Thirty-three poems are also extant. After 395 he composed annually a hymn for the feast of St. Felix, in which he principally glorified the life, works, and miracles of his holy patron. Then going further back he brought in various religious and poetic motives. The epic parts are very vivid, the lyrics full of real, unaffected enthusiasm and an ardent appreciation of nature. Thirteen of these poems and fragments of the fourteenth have preserved.
Conspicuous among his other works are the poetic epistles to Ausonius, the nuptial hymn to Julianus, which extols the dignity and sanctity of Christian marriage, and the poem of comfort to the parents of Celsus on the death of their child. Although Paulinus has great versatility and nicety, still he is not entirely free from the mannerisms and ornate culture of his period. All his writings breathe a charming, ideal personality, freed from all terrestrial attachments, ever striving upward. According to Augustine, he also had an exaggerated idea concerning the veneration of saints and relics. His letter xxxii, written to Sulpicius Severus, has received special attention because in it he describes the basilica of Nola, which he built, and gives copious accounts of the existence, construction, and purpose of Christian monuments. From Paulinus too we have information concerning St. Peter's in Rome. During his lifetime Paulinus was looked upon as saint. His body was first interred in the cathedral of Nola; later, in Benevento; then it was conveyed by Otto III to S. Bartolomeoall'Isola, in Rome, and finally in compliance with the regulation of Pius X of 18 Sept., 1908 (Acta ApostolicaeSedis, I, 245 sq.) was restored to the cathedral of Nola. His feast, 22 June, was raised to the rank of a double.
Löffler, Klemens. "St. Paulinus, Bishop of Nola." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 22 Jun. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/11585b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael C. Tinkler.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11585b.htm
San Paolino di Nola in cartapesta su la punta
del giglio
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Paul VI Audience Hall
Wednesday, 12 December 2007
Saint Paulinus of Nola
Dear Brothers and Sisters,
The Father of the Church to whom we turn our attention today is St Paulinus of
Nola. Paulinus, a contemporary of St Augustine to whom he was bound by a firm
friendship, exercised his ministry at Nola in Campania, where he was a monk and
later a priest and a Bishop. However, he was originally from Aquitaine in the
South of France, to be precise, Bordeaux, where he was born into a high-ranking
family. It was here, with the poet Ausonius as his teacher, that he received a
fine literary education. He left his native region for the first time to follow
his precocious political career, which was to see him rise while still young to
the position of Governor of Campania. In this public office he attracted
admiration for his gifts of wisdom and gentleness. It was during this period
that grace caused the seed of conversion to grow in his heart. The incentive
came from the simple and intense faith with which the people honoured the tomb
of a saint, Felix the Martyr, at the Shrine of present-day Cimitile. As the
head of public government, Paulinus took an interest in this Shrine and had a
hospice for the poor built and a road to facilitate access to it for the many
pilgrims.
While he was doing his best to build the city on earth, he continued
discovering the way to the city in Heaven. The encounter with Christ was the
destination of a laborious journey, strewn with ordeals. Difficult
circumstances which resulted from his loss of favour with the political
Authorities made the transience of things tangible to him. Once he had arrived
at faith, he was to write: "The man without Christ is dust and
shadow" (Carm. X, 289). Anxious to shed light on the meaning of life, he
went to Milan to attend the school of Ambrose. He then completed his Christian
formation in his native land, where he was baptized by Bishop Delphinus of
Bordeaux. Marriage was also a landmark on his journey of faith. Indeed, he
married Therasia, a devout noblewoman from Barcelona, with whom he had a son.
He would have continued to live as a good lay Christian had not the infant's
death after only a few days intervened to rouse him, showing him that God had
other plans for his life. Indeed, he felt called to consecrate himself to Christ
in a rigorous ascetic life.
In full agreement with his wife Therasia, he sold his possessions for the
benefit of the poor and, with her, left Aquitaine for Nola. Here, the husband
and wife settled beside the Basilica of the Patron Saint, Felix, living henceforth
in chaste brotherhood according to a form of life which also attracted others.
The community's routine was typically monastic, but Paulinus, who had been
ordained a priest in Barcelona, took it upon himself despite his priestly
status to care for pilgrims. This won him the liking and trust of the Christian
community, which chose Paulinus, upon the death of the Bishop in about 409, as
his successor in the See of Nola. Paulinus intensified his pastoral activity,
distinguished by special attention to the poor. He has bequeathed to us the
image of an authentic Pastor of charity, as St Gregory the Great described him
in chapter III of his Dialogues, in which he depicts Paulinus in the heroic
gesture of offering himself as a prisoner in the place of a widow's son. The
historical truth of this episode is disputed, but the figure of a Bishop with a
great heart who knew how to make himself close to his people in the sorrowful
trials of the barbarian invasions lives on.
Paulinus' conversion impressed his contemporaries. His teacher Ausonius, a
pagan poet, felt "betrayed" and addressed bitter words to him,
reproaching him on the one hand for his "contempt", considered
insane, of material goods, and on the other, for abandoning his literary
vocation. Paulinus replied that giving to the poor did not mean contempt for
earthly possessions but rather an appreciation of them for the loftiest aim of
charity. As for literary commitments, what Paulinus had taken leave of was not
his poetic talent - which he was to continue to cultivate - but poetic forms
inspired by mythology and pagan ideals. A new aesthetic now governed his
sensibility: the beauty of God incarnate, crucified and risen, whose praises he
now sang. Actually, he had not abandoned poetry but was henceforth to find his
inspiration in the Gospel, as he says in this verse: "To my mind the only
art is the faith, and Christ is my poetry" (At nobis ars una fides, et
musica Christus: Carm., XX, 32).
Paulinus' poems are songs of faith and love in which the daily history of small
and great events is seen as a history of salvation, a history of God with us.
Many of these compositions, the so-called Carmina natalicia, are linked to the
annual feast of Felix the Martyr, whom he had chosen as his heavenly Patron.
Remembering St Felix, Paulinus desired to glorify Christ himself, convinced as
he was that the Saint's intercession had obtained the grace of conversion for
him: "In your light, joyful, I loved Christ" (Carm. XXI, 373). He
desired to express this very concept by enlarging the Shrine with a new
basilica, which he had decorated in such a way that the paintings, described by
suitable captions, would constitute a visual catechesis for pilgrims. Thus, he
explained his project in a Poem dedicated to another great catechist, St
Nicetas of Remesiana, as he accompanied him on a visit to his basilicas:
"I now want you to contemplate the paintings that unfold in a long series
on the walls of the painted porticos.... It seemed to us useful to portray
sacred themes in painting throughout the house of Felix, in the hope that when
the peasants see the painted figure, these images will awaken interest in their
astonished minds" (Carm. XXVII, vv. 511, 580-583). Today, it is still
possible to admire the remains of these works which rightly place the Saint of
Nola among the figures with a Christian archaeological reference.
Life in accordance with the ascetic discipline of Cimitile was spent in poverty
and prayer and was wholly immersed in lectio divina. Scripture, read, meditated
upon and assimilated, was the light in whose brightness the Saint of Nola
examined his soul as he strove for perfection. He told those who were struck by
his decision to give up material goods that this act was very far from
representing total conversion. "The relinquishment or sale of temporal
goods possessed in this world is not the completion but only the beginning of
the race in the stadium; it is not, so to speak, the goal, but only the
starting point. In fact, the athlete does not win because he strips himself,
for he undresses precisely in order to begin the contest, whereas he only
deserves to be crowned as victorious when he has fought properly" (cf. Ep.
XXIV, 7 to Sulpicius Severus).
After the ascetic life and the Word of God came charity; the poor were at home
in the monastic community. Paulinus did not limit himself to distributing alms
to them: he welcomed them as though they were Christ himself. He reserved a
part of the monastery for them and by so doing, it seemed to him that he was
not so much giving as receiving, in the exchange of gifts between the
hospitality offered and the prayerful gratitude of those assisted. He called
the poor his "masters" (cf. Ep. XIII, 11 to Pammachius) and,
remarking that they were housed on the lower floor, liked to say that their
prayers constituted the foundations of his house (cf. Carm. XXI, 393-394).
St Paulinus did not write theological treatises, but his poems and ample
correspondence are rich in a lived theology, woven from God's Word, constantly
examined as a light for life. The sense of the Church as a mystery of unity
emerges in particular from them. Paulinus lived communion above all through a
pronounced practice of spiritual friendship. He was truly a master in this,
making his life a crossroads of elect spirits: from Martin of Tours to Jerome,
from Ambrose to Augustine, from Delphinus of Bordeaux to Nicetas of Remesiana,
from Victricius of Rouen to Rufinus of Aquileia, from Pammachius to Sulpicius
Severus and many others, more or less well known. It was in this atmosphere
that the intense pages written to Augustine came into being. Over and above the
content of the individual letters, one is impressed by the warmth with which
the Saint of Nola sings of friendship itself as a manifestation of the one Body
of Christ, enlivened by the Holy Spirit. Here is an important passage that
comes at the beginning of the correspondence between the two friends: "It
is not surprising if, despite being far apart, we are present to each other
and, without being acquainted, know each other, because we are members of one
body, we have one head, we are steeped in one grace, we live on one loaf, we
walk on one road and we dwell in the same house" (Ep. VI, 2). As can be
seen, this is a very beautiful description of what it means to be Christian, to
be the Body of Christ, to live within the Church's communion. The theology of
our time has found the key to approaching the mystery of the Church precisely
in the concept of communion. The witness of St Paulinus of Nola helps us to perceive
the Church, as she is presented to us by the Second Vatican Council, as a
sacrament of intimate union with God, hence, of unity among all of us and,
lastly, among the whole human race (cf. Lumen Gentium, n. 1). In this
perspective I wish you all a happy Advent Season.
To special groups
I am pleased to welcome all the English-speaking pilgrims and visitors present
at today's Audience, especially the newly professed Missionaries of Charity. In
this Advent season, may your hearts be filled with hope as you prepare for the
coming of our Saviour. Upon all of you, and upon those who have travelled here
from Sweden, Malta, Australia, Singapore, Canada and the United States, I
invoke God's Blessings of joy and peace.
Lastly, I greet the young people, the sick and the newly-weds. I hope that you,
dear young people, will dispose your hearts to welcome Jesus, who saves us with
the power of his love. Dear sick people, who in your illness experience the
weight of the cross even more, may the forthcoming Christmas festivities bring
you serenity and comfort. And dear newly-weds who have recently formed your
family, may you grow increasingly in that love which Jesus came to give us in
his Nativity.
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071212_en.html
St. Paulinus of Nola
Feastday: June 22
Birth: 354
Death: 431
Bishop of Nola and
writer. Pontius Meropius Anicius Paulinus was born to a wealthy Roman family at
Bordeaux, in Gaul. His father was the praetorian prefect of Gaul who made
certain that his son received a sound education. Paulinus studied rhetoric and
poetry and learned from the famed poet Ausonius. He subsequently became a well
known lawyer. He became the prefect of Rome, married a Spanish noble lady,
Therasia, and led a luxury filled life. Following the death of his son a week
after his birth in 390, Paulinus retreated from the world and came to be
baptized a Christian by St. Delphinus in
Aquitaine. With Therasia, he gave away their property and
vast fortune to the poor and to the Church, and they pursued a life of
deep austerity and mortifications. About 393, he was forcibly ordained a priest by
the bishop of
Barcelona. Soon after, he moved to an estate near the tomb of
St. Nola near
Naples, Italy There,
he and his wife practiced rigorous asceticism and
helped to establish a community of monks. To the consternation of his other
relatives, he sold all of their estates in Gaul and gave the money to the poor.
He also helped to build a church at Fondi, a basilica near
the tomb of
St. Felix, a hospital for travelers, and an aqueduct. Many of the poor and sick
he brought into his own house, and he lived as a hermit with several of his
friends. In 409, he was elected bishop of
Nola, serving in this office with great distinction until his death. He was a
friend and correspondent of virtually all of the leading figures of his era,
including Sts. Augustine, Jerome, Ambrose, Martin of
Tours, and Pope Anastasius I. Paulinus was also a gifted poet, earning the
distinction of being one of the foremost Christian Latin
poets of the Patristic period, an honor he shares with Prudentius. Paulinus
retained much of the style of the old classical poets, and composed most of the
poems in honor of the feast of St. Felix. He is the author of a body of extant
works including fifty one letters, thirty two poems, and several prose pieces.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=5329
Charles Perrault (1628-1703). Saint Paulin, Evesque de Nole, 1686, Bibliothèque de Saint-Nicaise. Imprimé par Jean-Baptiste Coignard, Paris. Bibliothèque municipale de Reims
Charles Perrault (1628-1703). Saint Paulin, Evesque de Nole, 1686, Bibliothèque de Saint-Nicaise. Imprimé par Jean-Baptiste Coignard, Paris. Bibliothèque municipale de Reims
St. Paulinus of Nola
Feast
day: Jun 22
On June 22, the Catholic
Church remembers Saint Paulinus of Nola, who gave up his life in politics to
become a monk, a bishop, and a revered Christian poet of the 5th century.
In a December 2007
general audience on St. Paulinus, Pope Benedict XVI remarked on the saint's
artistic gifts, which inspired “songs of faith and love in which the daily
history of small and great events is seen as a history of salvation, a history
of God with us.”
The poet-bishop's
ministry, Pope Benedict said, was also “distinguished by special attention to
the poor” – confirming his legacy as “a bishop with a great heart who knew how
to make himself close to his people in the sorrowful trials of the barbarian
invasions” during the 5th century.
Born at Bordeaux in
present-day France during 354, Paulinus came from an illustrious family in the
Roman imperial province of Aquitania. He received his literary education from
the renowned poet and professor Ausonius, and eventually rose to the rank of
governor in the Italian province of Campania.
Not yet baptized or a
believer in Christ, Paulinus was nonetheless struck by the Campanians' devotion
to the martyr Saint Felix at his local shrine. He took the initiative to build
a road for pilgrims, as well as a hospice for the poor near the site of Felix's
veneration.
But Paulinus grew
dissatisfied with his civil position, leaving Campania and returning to his
native region from 380 to 390. He also married a Spanish Catholic woman named
Therasia. She, along with Bishop Delphinus of Bordeaux, and St. Martin the
Bishop of Tours, guided him toward conversion.
Paulinus and his brother
were baptized on the same day by Delphinus. But it was not long into his life
as a Christian, that two shattering upheavals took place. Paulinus' infant son
died shortly after birth; and when Paulinus' brother also died, he was accused
in his murder.
After these catastrophes,
Paulinus and Therasia mutually agreed to embrace monasticism, living in poverty
and chastity. Around 390, they both moved to Spain. Approximately five years
after his change of residence and lifestyle, the residents of Barcelona
arranged for Paulinus' ordination as a priest.
During 395 he returned to
the Italian city of Nola, where he and his wife both continued to live in
chastity as monks. Paulinus made important contributions to the local church,
particularly in the construction of basilicas. In 409, the monk was consecrated
as the city's bishop.
Paulinus served as the
Bishop of Nola for two decades. His gifts as a poet and composer of hymns were
matched by his knowledge of Scripture, generosity toward the poor, and devotion
to the saints who had preceded him – especially St. Felix, whose intercession
he regarded as central to his conversion.
Praised by the likes of
St. Augustine and St. Jerome for the depth of his conversion to Christ, the
Bishop of Nola was regarded as a saint even before his death on the evening of
June 22, 431.
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-paulinus-of-nola-703
Cattedrale
di Nola o di Santa Maria Assunta, il duomo di Nola e cattedrale della diocesi
omonima, edificata tra il 1869 e gli inizi del Novecento su
progetto dell'architetto Nicola Breglia in stile
neorinascimentale: essa fu inaugurata nel maggio 1909 con la
traslazione delle reliquie di san
Paolino 9 https://it.wikipedia.org/wiki/Cattedrale_di_Nola)
Vista
interna della Cattedrale. Pianta a croce latina con tre navate divise da
colonne in granito.
Paulinus of Nola B (RM)
Born in Bordeaux, Aquitaine, France, c. 354; died 431. Saint Paulinus of Nola
(and Thomas More below) is one of the few male saints with whom I feel an
absolute affinity, even though there are others that I admire. Pontius Meropius
Anicius Paulinus, was the son of a Roman patrician who was the praetorian
prefect in Gaul at the time of Paulinus's birth. The family owned extensive
lands in both Aquitaine and Italy. He was taught by the poet Ausonius until he
was 15, when he went to the University of Bordeaux to study Roman law, poetry,
eloquence, science, and Platonic philosophy. He became a successful and
prominent lawyer.
He was not attracted to
the pious life. His father died when Paulinus was 24, but he continued to live
a restrained life even though he inherited great wealth. At age 25, Emperor
Gratian nominated him a Roman senator to fill an unexpired term as a consul of
Rome. At age 26, he was made governor of Campania and took up residence in Nola
in the mountains east of Naples. Paulinus was apparently devoid of vanity and
cared little for honors.
His first year in Nola
was decisive. On the Feast of Saint Felix, patron of Campania, he saw several
sick people healed at the tomb of the saint--disturbing to a pagan philosopher.
This was the time of his initial conversion to Christianity. He sacrificed his
first beard to Saint Felix, resigned his post as governor, and returned to his
awaiting mother.
He travelled to Spain and
brought back his strong-willed wife Teresa, who was almost as wealthy as he. At
age 36, the rich, erudite pagan philosopher was baptized by Saint Delphinus,
bishop of Bordeaux, after the witness of his wife Theresa's life. (His brother
was baptized at the same time.) He later wrote that by marrying her, God gained
two souls, ". . . by the merits of the woman, Thou didst compensate for
the hesitations of the man."
Many men, who afterwards
became saints, were the instruments through which the grace of God operated on
him: Martin of Tours, Ambrose, Augustine, Victricius of Rouen, Jerome, Amadeus
of Bordeaux, and Sulpicius Severus.
Saint Martin of Tours
miraculously cured his eye affliction. He had religious talks with Saint
Victricius and Saint Amadeus, and with his friend Sulpicius Severus, who
converted at about the same time. Above all, Saint Ambrose's sermons finally
led him to place himself under instruction. Possibly Augustine's conversion and
baptism two years before his own helped move his stubborn will. His wife
Theresa's prayers and merits were also not without effect.
Paulinus and Theresa sold
their estates in Gaul and divided the money among the poor and their slaves.
His ancient tutor tried to dissuade him from doing this. His pagan friends saw
it as a desertion of the Empire at a critical time. Theresa approved and showed
it by selling her own lands when they got to Spain and using the proceeds to
redeem captives and free debtors.
Then they had a son who
died soon after baptism at 8 days old. Paulinus thought this might be because
of Theresa's physical condition and that it would be an act of charity to
relinquish his rights as a husband. They both took vows of chastity and lived
together as siblings for the rest of their lives.
Three years after his
baptism, the populace of Barcelona physically carried him off to the bishop and
begged that he be ordained to the priesthood, to which the bishop and
Paulinus--under the condition that he not be tied to a parish or
diocese--agreed.
The year following his
ordination they were the guests of Saint Ambrose, who instructed Paulinus in
priestly duties. Then they visited Rome, where they received a cold reception.
(Eight years previously, in a letter to Bishop Himerius of Taragona, Pope
Siricius laid down seven regulations against married priests (cf. Denzinger's
Enchiridion Symbolorum, page 89).) From Rome they retired to Nola to live a
severely ascetic life near the tomb of his beloved Saint Felix.
In 394, Saint Augustine
wrote to them with admiration for the example of Theresa. Saint Ambrose, in his
30th Epistle to Sabinus, wrote in praise of their actions.
Paulinus could see the
Empire was falling apart from within and without, and that the Catholic Church
was the only institution that possessed any vitality. He chose to attach
himself to the invincible kingdom of Christ. Paulinus and Theresa made their
home at Nola in a hospice for the poor and sick, which they had founded when
they sold their estates. Theresa lived on the first floor and acted as matron.
The second floor was a monastery, where Paulinus and other hermits established
one of the first monastic centers in the West--a century before Saint Benedict.
The monastery had strict
rules of silence and fasting, a diet consisting mostly of vegetables, shaved
heads, wore hair-cloth with a rope girdle, slept on the floor, and
self-mortification. Paulinus often ill, but philosophically said "the
weakness of the body is advantageous to the spirit, which rejoices in the
losses of the flesh." Paulinus lived 78 years. He found that to live
according to faith required much more than avoiding sin.
Saint Paulinus was an
active apostle for justice and charity through his oral teaching and letters.
He ransomed many captives and fed those left without possessions during the
invasions of Alaric the Goth. In 410, shortly before Theresa's death, the
people of Nola chose him for their bishop.
He proved to be one of
the best prelates of his time. Paulinus continued to live in the monastery. He
built an aqueduct for Nola, basilicas at Fondi and Nola. Msgr. Baudrillart, a
modern biographer, said, "to instruct one another, to edify, to assist in
the exercise of charity--such were in his eyes the true fruits of Christian
friendship." He was a friend of both Saint Jerome and Saint Rufinus, but
would not take sides in their dispute.
Paulinus integrated head
and heart. His letters show humility, an affectionate disposition, cheerful
humor, charity, self-discipline, and contemplation. Most of his poems and a
number of his letters still exist. They show him to have been a Christian poet
of distinction as well as a fluent writer of prose. Some of his poetry can be
found in Medieval Latin Lyrics translated by Helen Waddell (Benedictines, S.
Delany, Encyclopedia).
In art, Saint Paulinus is
a bishop, with a shovel (his emblem), giving alms. He may also be shown
preaching to the poor or writing (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0622.shtml
2011
Giglio - Franklin Square, NY The Giglio (o'giglio in Italian) is a 75ft tower
build of wood and paper machee and carried by 100 men in the streets of Nola,
Italy, Brooklyn, NY - USA and Franklin Square, NY - USA in honor of the patron
Saint of Nola, St Paulinius (San Paolino di Nola)
June 22
St. Paulinus of Nola,
Bishop and Confessor
From his own works, St.
Augustin, St. Jerom, &c. collected by l’Abbe Le Brun Desmarettes, who died
in 1731, in the end of his edition of the works of this father, printed at
Paris in 1685, in 2 vols. 8vo. and at Verona in 1736. See also Tillemont, t.
14, p. 1. Ceillier, t. 10, p. 543, and Remondi of the congregation of Somasco,
in his second Tome della Nolana Ecclesiastica Storia, in which he gives us
the life of St. Paulinus, with an excellent Italian translation of his works,
especially his poems, dedicated to Pope Benedict XIV. at Naples, 1759, in
folio.
A.D. 431.
PONTIUS MEROPIUS PAULINUS was born at Bourdeaux in 353. In his pedigree, both
by the father and mother’s side, was displayed a long line of illustrious
senators, and his own father, Pontius Paulinus, was præfectus prætorio in Gaul,
the first magistrate in the western empire. But the honours and triumphs of his
ancestors were eclipsed by his superior virtues, which rendered him the
admiration of his own and all succeeding ages, and excited St. Martin, St.
Sulpicius Severus, St. Ambrose, St. Austin, St. Jerom, St. Eucherius, St.
Gregory of Tours, Apollinaris, Cassiodorus, and others to vie with each other
in celebrating his heroic actions, and to become the publishers of his praises
to the corners of the earth. Besides the pre-eminence of his birth and riches,
he received from nature a penetrating and elevated understanding, and an
elegant genius, with other excellent accomplishments of mind and body, by which
he was qualified for the highest attainments, and seemed born for everything
that is great. These talents he cultivated from his infancy, by the closest
application to the study of all the liberal arts, and he acquired the most
extensive compass of useful learning. He had for master in poesy and eloquence
the famous Ausonius, the first man of his age in those sciences, whose delicacy
and wit would have ranked him among the greatest poets, if industry, evenness
of style, and the purity of the Augustan age had not been wanting in his
writings. 1 That professor, merely for his literary abilities, was honoured by
Valentinian with the dignity of præfectus prætorio, and by Gratian, whose
preceptor he was, with that of consul. Under such a master Paulinus fully
answered the hopes which his friends had conceived of him, and, whilst young,
harangued at the bar with great applause. “Every one,” says St. Jerom, 2
“admired the purity and eloquence of his diction, the delicacy and loftiness of
his thoughts, the strength and sweetness of his style, and the liveliness of
his imagination.” Such were the acquirements of Paulinus in his youth, whilst a
desire of pleasing men yet divided his heart. Probity, integrity, and other
moral virtues were endowments of his soul still more admirable than his
learning. His merit was soon distinguished by those who had the administration
of the state, and by the emperors themselves, by whom he was raised, yet young,
to the first dignities, and declared consul before his master Ausonius;
consequently before the year 379. He took to wife a Spanish lady of sincere
piety, and one of the most accomplished of her sex; her name was Therasia, and
she brought him a great estate in land. The prudence, generosity, affability,
and other social and religious virtues of the young statesman attracted
veneration and esteem wherever he came, and gained him many friends and clients
in Italy, Gaul, and Spain; in all which countries he had displayed his talents
during fifteen years in the discharge of various employments and affairs both
public and domestic. But God was pleased to open his eyes to see the emptiness
of all worldly pursuits, and to inspire him with a more noble and innocent
ambition of becoming little for the sake of the kingdom of heaven.
The conversation of St. Ambrose at Milan, of St. Martin whom he had met at
Vienne, and of St. Delphinus bishop of Bourdeaux gave him a relish for
retirement, and strong sentiments of a more perfect virtue. The last-mentioned
holy prelate being bishop of the native city and most ordinary residence of Paulinus
whilst he remained in the world, made good use of the opportunity which his
situation gave him, and being charmed with the saint’s happy dispositions,
often spoke to him on the necessity and happiness of giving himself to God
without reserve. Paulinus had made some advances in virtue; but was not yet
perfect. He was always an enemy to vanity or the love of human applause, than
which passion nothing can be more unworthy of virtue, or more beneath a
generous soul: though all the heathen philosophers shamefully disgraced their
attainments by this base weakness. Tully was not ashamed to boast of it, and
Demosthenes was delighted to hear a poor old woman whisper, “This is the great
Demosthenes.” Paulinus seemed always raised by his own greatness of soul above
this abject passion, and showed that geniuses which are truly great, are
superior to their own abilities. But still he found how difficult a task it is
for a man to preserve a perfect disengagement and purity of heart in the midst
of worldly honours and blandishments, and to stand his ground against the
incitements of the softer passions. Whilst every thing goads him on, and his
senses and his own heart betray him, to shield his soul from the penetrating
caresses of pleasure must be little short of a continued miracle. Moreover, by
serious meditation on the vanities of the world, Paulinus had possessed his
mind with a sincere conviction that its pleasures are empty, treacherous, and
fraught with deadly poison. Certain shocks which he felt in his fortune through
revolutions that happened in the empire, contributed to give him a more feeling
sense of the instability of earthly things, and that bitterness which is
inseparable from worldly affairs in high life, helped to increase this disgust
and contempt of the world, and to discover to him the falsehood of its gilded
bubbles which dazzle the eye of men at a distance. His wife, though yet young,
and in a condition to enjoy the world, was the first to excite him to a
contempt of whatever is not God; and they mutually encouraged one another to
forsake all, that they might more perfectly follow Christ. In this resolution
they retired first into Spain, and passed four years in a little country
solitude, from 390 to 394, in exercises of penance and devotion. There they
lost their only son an infant whom Paulinus calls a holy offspring, because he
had been purified by baptism. They buried him at Alcala near the bodies of the
martyrs Justus and Pastor. The holy couple lived from that time, by mutual
consent, in perpetual chastity; and Paulinus soon after changed his dress, to
signify to the world his resolution of forsaking it, and he determined to
renounce the senate, his country, estate, and house, and to bury himself in
some monastery or wilderness. He was very rich, and Ausonius 3 grieved to see
the kingdoms of Paulinus the father, as he calls his vast estates, divided
among a hundred possessors. 4 The saint sold all his estates, and distributed
the price among the poor; as he did also the estate of his wife, with her
consent, who aspired with no less fervour to Christian perfection. This action
was much extolled by all true servants of God, 5 but severely condemned by the
slaves of the world; who called his piety folly, hating God in the works of his
servant, because contrary to theirs. The rich forsook him; his own slaves, his
relations, and brothers refused to pay him the common duties of humanity and
charity, and rose up against him, so that he became as one unknown to his
brothers, “and as a stranger to the children of his mother.” God permitted this
persecution to befal him that by it he might be more perfectly weaned from the
world, and might learn to contemn its frowns. If I please men, says the
apostle, I should not be a servant of Christ. 6 And Christ himself assures us
that no man is worthy to be called his disciple, who hath not courage to
despise human respects. Paulinus, instructed in this school, rejoiced to hear
men bark at him, and all his own friends conspire to tear him to pieces, and to
accuse his retreat of melancholy, hypocrisy, and every other sinister motive.
His short, but golden answer to their invectives was comprised in five words: 7
“O happy affront to displease you with Christ;” as he wrote to St. Aper to
comfort and encourage him under a like persecution of the world, because though
a person who by his eloquence, learning, and dignity of judgment, held an
eminent rank among the first magistrates of the empire in Gaul, he preferred to
these advantages the obscurity of a religious state, which he and his wife
embraced by mutual consent, soon after which he was promoted to priest’s
orders. Paulinus’s old master Ausonius, who had always the most tender love and
the greatest esteem for him, regretted exceedingly that he should lose a
nobleman whom he knew capable of being an honour to the greatest dignities; and
in verses and letters yet extant, which discover how deeply his heart was
rooted in a worldly spirit, reproached him in the most bitter terms, arraigning
his action of madness and extravagance. He employed the most tender entreaties,
and the harshest invectives in hopes to overcome his resolution, and complains
that Bilboa or Calahorra should possess and bury the glory and pillar of the
Roman senate and empire. 8 The saint, without the least emotion, wrote him back
in beautiful verse, a mild and elegant answer, in which he testifies, that it
was to him the highest pleasure to meet with reproaches for serving Christ: and
that he regarded not the opinion or railleries of men, who pursue opposite
views, provided his actions might gain the approbation of the Eternal King whom
alone he desired to please. 9 Thus whilst the world despised him, he justly and
courageously despised it again, and gloriously trampled it under his feet. His
persecutors and upbraiders, seeing him regardless of the censures of a world to
which they were themselves enslaved, became in a short time their admirers, and
loudly extolled his modesty and meekness no less than his greatness of soul and
the purity of his intention. In his poverty and obscurity he became the
admiration of the universe, and persons of the first rank travelled from the
remotest boundaries of the empire to see Paulinus in his little cottage, as St.
Austin and St. Jerom witness. Therasia confirmed him in these good resolutions,
and was not inferior to him in virtue. Having joined with him in selling her
estate, she was not ashamed to appear in mean clothes, being persuaded that an
humble dress suits penitent minds, and that humility is not easily to be preserved
under rich attire.
St. Ambrose, St. Austin, St. Jerom, and St. Martin, gave due praise to this
heroic virtue of St. Paulinus, knowing they might safely do it to one dead to
the applause no less than to the censures of others. St. Austin being then only
priest, in 392, commended his generous resolution, calling it, The glory of
Jesus Christ. 10 And exhorting Licentius, a young nobleman who had formerly
been his scholar, to a contempt of the world, he wrote thus to him, “Go into
Campania; see Paulinus, that man so great by his birth, by his genius, and by
his riches. See with what generosity this servant of Christ has stript himself
of all to possess only God. See how he has renounced the pride of the world to
embrace the humility of the cross. See how he now employs in the praises of God
those riches of science, which unless they are consecrated to him who gave
them, are lost.” 11 Our saint could not bear applause. Greater by his humility
than by all his other virtues, he sincerely desired to be forgotten by men, and
begged his friends to refrain from their compliments, and not add to the load
of his sins by praises which were not his due. “It surprised me,” said he,
“that any one should look upon it as a great action for a man to purchase
eternal salvation, the only solid good, with perishable pelf, and to sell the
earth to buy heaven.” Others called him perfect in virtue; but his answer was,
“A man that is going to pass a river by swimming is not got on the other side
when he has but just put off his clothes. His whole body must be in action, and
his limbs all put in motion; he must exert his utmost strength, and make great
efforts to master the current.” 12 The saint had, indeed, for the sake of
virtue, forsaken all that the world could give; he had despised its riches,
honours, and seducing pleasures, and had trampled upon its frowns, and all
human respects. Courted in the world by all who would be thought men of genius,
and caressed by all who valued themselves upon a fine taste, he had courage to
renounce those flattering advantages; and with honours and riches he had made a
sacrifice also of his learning and great attainments only that he might
consecrate himself to the divine service. Yet this was only the preparation to
the conflict. Wherefore not to lose by sloth the advantages which he had
procured to himself, he laboured with all his strength to improve them to his
advancement in virtue. He made it his first endeavour to subdue himself, to
kill the very seeds of pride, impatience, and other passions in his heart, and
to ground himself in the most profound humility, meekness, and patience. If any
one seemed to admire the sacrifice he had made in renouncing so great riches
and honours, in the number of captives he had ransomed, of debtors whom he had
freed from prison by discharging their debts, of hospitals he had founded, and
of churches he had built, he replied that the only sacrifice which God accepted
was that of the heart, which he had not yet begun to make as he ought; that if
others had not given so much to the poor, they excelled in more heroic virtues;
for the gifts of grace are various; that his sacrifice was too defective in
itself, and only exterior, consequently of no value, but rather hypocrisy.
These and the like sentiments he so expresses, as to show how perfectly he
considered himself as the most unprofitable and unworthy of servants in the
house of God, and saw nothing in himself but what was matter of compunction,
and a subject of the most profound humiliation. To the practice of interior
self-denial, by which he bent his will, he added exterior mortification. And so
great was the poverty in which he lived, that he often was not able to procure
a little salt to his herbs or bread, which the most austere hermits usually
allowed themselves. Yet the holy cheerfulness of his pious soul was remarkable
to all who had the happiness to enjoy his acquaintance; and we sensibly discern
it in a constant vein of gaiety which runs through all his writings.
Paulinus would not choose a retreat at Jerusalem or Rome, because he desired to
live unknown to the world. His love of solitude and his devotion to St. Felix
determined him to prefer a lonely cottage near Nola, a small city in Campania,
that he might serve Christ near the tomb of that glorious confessor, which was
without the walls of the town. He would be the porter of his church, to sweep
the floor every morning, and to watch the night as keeper of the porch; and he
desired to end his life in that humble employment. 13 But he was promoted to holy
orders before he left Spain. The people of Barcelona seized him in the church
on Christmas day in 393, and demanded with great earnestness that he should be
made priest. He resolutely opposed their desire, and only at length consented
on condition that he should be at liberty to go wherever he pleased. This being
agreed to, he received holy orders from the hands of the bishop. The citizens
of Barcelona were indeed in hopes to fix him among them; but the next year,
394, after Easter, he left Spain to go into Italy. He saw St. Ambrose at Milan,
or rather at Florence, who received him with great honour, and adopted him into
his clergy, but without any obligation of residing in his diocess. The saint
went to Rome, and met with great civilities from Domnio, a holy priest of that
church, from St. Pammachius, and many others. But Pope Siricius did not appear
equally gracious, and the saint made no stay in that capital, being in haste to
arrive at Nola, the place of his retirement. 14 There stood a church over the tomb
of Felix, half a mile from the walls of the city, and to it was contiguous a
long building of two stories, with a gallery divided into cells, in which
Paulinus lodged the clergymen who came to see him. On the other side was a
lodging for secular persons, who sometimes visited him; and he had a little
garden. Several pious persons lived with him, whom he calls a company of monks,
15 and he practised with them all the rules and austerities of a monastic
state. They celebrated the divine office, were clad with sackcloth, and
abstained for the most part from wine, though Paulinus himself, on account of
his infirmities, drank sometimes a little diluted with a great quantity of
water: they fasted and watched much, and their ordinary diet was herbs; but
they never ate or drank so much as to satisfy hunger or thirst. St. Paulinus
says, 16 that every day he laboured to render to St. Felix all the honour he
was able; yet he strove to outdo himself on the day of his festival: to which
he added every year a birth-day poem in his honour as a tribute of his
voluntary service, as he styles it. We have fourteen, or as others count them,
fifteen of these birth-day poems of St. Felix, composed by St. Paulinus, still
extant.
The saint testifies that no motive so strongly excited him to the greatest
fervour in the divine service as the consideration of the infinite goodness of
God, who, though we owe him so much, demands only our love to pay off all
debts, and to cancel our offences. Poor and insolvent as we are, if we love,
this clears off all the score. And in this no man can allege the difficulty,
because no man can say he has not a heart. We are masters of our love; if we
give this to the Lord, we are quit. The excess of his goodness carries him
still further, for he is pleased that by paying him our poor love, we should be
moreover entitled to his greatest favours, and of our creditor should make him
our debtor. 18 St. Paulinus had spent fifteen years in his retirement, when
upon the death of Paul the bishop of Nola, about the end of the year 409, he
was chosen to fill the episcopal chair. Uranius, a priest of that church under
our saint, who has given us a short relation of his death, to which he was an
eye-witness, testifies that the holy prelate in the discharge of his pastoral
duties, sought to be beloved by all rather than feared by any. No provocations
were ever able to move him to anger, and in his tribunal he always joined
mildness with severity. No one ever had recourse to him who did not receive
from him every kind of comfort of which he stood in need. Every one received a
share in his liberalities, in his counsels, or in his alms. He looked upon only
those as true riches which Christ hath promised to his saints, saying that the
chief use of gold and silver consists in affording means to assist the
indigent. By his liberality in relieving others he reduced himself to the last
degree of penury. 19 The Goths in their plunder of Italy in 410, besieged Nola,
and, among others, Paulinus was taken prisoner. In this extremity he said to
God with confidence, “Suffer me not to be tortured for gold and silver; for you
know where I have placed all that you gave me.” And not one of those who had
forsaken all for Christ was tormented by the barbarians. This is related by St.
Austin. 20 A virtuous lady called Flora having buried her son Cynegius in the
church of St. Felix, consulted St. Paulinus, what advantage the dead receive by
being buried near the tombs of saints. Paulinus put the question to St. Austin,
who answered it by his book, On the Care for the Dead, in which he shows that
pomp of funerals and the like honours are only comforts of the living friends,
not succours of the deceased; but that a burial in a holy place proceeds from a
devotion which recommends the soul of the deceased to the divine mercy, and to
the saint’s intercession. St. Paulinus lived to the year 431. Three days before
his death he was visited in his last sickness by Symmachus and Acyndinus, two
bishops, with whom he entertained himself on spiritual things, as if he had
been in perfect health. The joy of seeing them made him forget his distemper.
With them he offered the tremendous sacrifice, causing the holy vessels to be
brought to his bedside. 21 Soon after the priest Posthumian coming in, told him
that forty pieces of silver were owing for clothes for the poor. The saint
smiling, said some one would pay the debt of the poor. A little after arrived a
priest of Lucania, who brought him fifty pieces of silver, sent him for a
present from a certain bishop and a layman. St. Paulinus gave thanks to God,
gave two pieces to the bearer, and paid the merchants for the clothes. He slept
a little at night, but awaked his clergy to matins according to his custom, and
made them an exhortation to unanimity and fervour.—After this he lay silent
till the hour of vespers, when stretching out his hands, he said in a low
voice,—I have prepared a lamp for my Christ, Psalm, xxxi. The lamps in the
church were then lighting. Between ten and eleven at night, all who were in his
chamber felt a sudden trembling as by some shock of an earthquake, and that
moment he gave up his soul to God. He was buried in the church he had built in
honour of St. Felix. His body was afterwards removed to Rome, and lies in the
church of St. Bartholomew beyond the Tiber.
The world by persecuting St. Paulinus served only to enhance the glory of his
victory, and to prepare him a double crown. This enemy is much less dangerous
if it condemn than if it applaud us. To fear its impotent darts is to start at shadows.
Itself will in the end admire those who for the sake of virtue have dared to
despise its frowns. To serve men for God as far as it lies in our power is a
noble part of charity; but to enslave our conscience to the mad caprice of the
world is a baseness, a pusillanimity, and a wickedness, for which we cannot
find a name. In other things we serve you, said the Hebrews to king Pharaoh,
when his slaves in Egypt; but we must be free to go into the wilderness to
sacrifice to the God of Israel. In the indispensable duties of religion, in the
service of God, in the affair of eternity, we are essentially free; the dignity
of our nature, and our allegiance to God, forbid us in this ever to become
slaves. Here we must always exert an heroic courage, and boldly profess, by our
conduct, with all the saints, that we know no other glory but what is placed in
the service of God, and that we look upon ignominies suffered for the sake of
virtue as our greatest gain and honour. We are his disciples who hath told us,—If
the world hateth you, know that it hated me first, John xv.
Note 1. Ausonius having taught rhetoric at Bourdeaux about thirty years, was
called by Valentinian I. to his imperial court at Triers, and made preceptor to
his son Gratian, who was then Augustus in 367. He was raised to the first
dignities in the empire. After the death of Gratian in 383, Ausonius returned
to Bourdeaux, and died in the year 394, the eighty-fifth of his age, the fourth
after the retreat of St. Paulinus. He was esteemed the first man of his age in
polite literature, and the ablest master. St. Paulinus expresses his gratitude
to him for his care in his education in strong and tender terms:—
Tibi disciplinas, dignitatem, literas,
Linguæ, togæ, famæ decus,
Provectus, altus, institutes debeo,
Patrone, præceptor, pater, &c. Carm. 10, v. 93.
Gratia prima tibi, tibi gloria debita cedet, &c.
Ausonius had a good deal of wit, a natural genius for poetry, and a very ready
pen; but many of his compositions are very slovenly and unfinished pieces.
Others show what he was capable of, especially some of his little poems, and in
the first place his tenth Idyllium, which is a description of the Moselle,
which is published apart with large commentaries by Morquadus Freher. If the
Latin had been more pure, and of the Augustan standard, his panegyric on
Gratian, with thanks for the honour of the consulship which he received from
him in 378, would have been a finished piece. Some take him for an idolater;
but his Idyllium on Easter, and his Ephemeris (or pious poem for the
instruction of his scholars how to perform all the actions of the day with a
pious prayer) invincibly prove him to have been a Christian. The shameful
obscenity of some of his poems show him to have been a stranger to the spirit of
his religion; but it is hoped that the example and excellent letters of St.
Paulinus excited him to a sincere conversion to God in the end of his life. The
best edition of Ausonius’s works is that published for the use of the great
dauphin in 1730, by Souchay and Abbé Fleury, canon of Chartres.
Note 2. St. Hier. ep. 101, 102.
Note 3. Ep. 23.
Note 4. It appears from several letters of Paulinus. &c. that he had an
estate and a country house where he often resided at Ebromagus, near the
Garonne, now Burg, according to Samson, or rather Bram, upon the Lers, which
falls into the Garonne, according to Dom De Vic. and Dom Vaisette, in their
history of Languedoc, t. 1, note 39, p. 634, another estate near Bourdeaux,
still called Le Puy Paulin: others at Alengones, now Langon, on the Garonne,
thirty leagues from the mouth of the river: others near Narbonne; others about
Fundi and Cæcubum in Latium, &c. and doubtless in many other places.
Note 5. St. Ambrose, ep. 30. St. Jerom, ep. 13, 34. St. August. l. de Civit Dei,
c. 10, ep. 30; olim. 36, ep. 26; ol. 30, ep. 27; ol. 32, &c. Uranius, § 5.
S. Gregor. Turon. de Glor. Conf. c. 107. Sulpic. Sever. Vit. S. Martini, c. 21
et 26. Fortunatus, &c.
Note 6. Gal. i. 10.
Note 7. O beata injuria displicere cum Christo. St. Paulin. ep. 38, ol. 29, p.
228, et Veron.
Note 8.
Ergo meum patriæque decus, columenque senati
Bilbilis, aut hærens scopulis Calagurris habebit?
Hic trabeam, Pauline, tuam, Latiamque curulem
Constituis, patriosque istic sepelibis honores?
Ausonius, ep. 25, ad Paulinum, v. 56, &c. p. 361.
Note 9.
Christi sub nomine probra placebunt.
Carm. 10, v. 186, p. 369.
Stultus diversa sequentibus esse
Nil moror, æterno mea dum sententia Regi
Sit sapiens.
Ib. v. 265.
Si placet hoc, gratare tui spe divite amici;
Si contra est, Christo tantum me linque probari.
Ib. v. 285, p. 376.
Note 10. St. Paulin. ep. 31.
Note 11. St. Aug. ep. 26, olim 39, ad Licent.
Note 12. St. Paulin. ep. 24, n. 7, p. 151. See other admirable instances of his
sincere humility. Ib. n. 20, ep. 32, n. 3, ep. 4, n. 4, ep. 40, n. 11.
Note 13. Carm. 12.
Note 14. St. Paulinus in his poems testifies that from his tender age he had
been particularly devoted to St. Felix, and ascribes to the prayers of that
saint his conversion from the world, and other favours. Muratori most probably
thinks with Chifflet, that he was substituted to Valens in the consulship after
his death in 378, the twenty-fifth of his age. Pagi thinks he was only honorary
consul, but is evidently mistaken; for Paulinus thanks St. Felix that by his
patronage when honoured with the consulate he had put no one to death.
(Muratori, Diss. 9, p. 816.) St. Paulinus, the year after his consulate, was
made consular of Campania, the first among the consular provinces, the government
of which was given to the most illustrious ex-consuls. Paulinus entered upon
this charge in 379, and in it assisted at the feast of St. Felix, at Nola, in
380, as he testifies in a poem he wrote fifteen years after. (Nat. 2.) During
this time he resided not at Capua, as usually the governors did, but at Nola,
and he caused a road to be paved to St. Felix’s church, an aqueduct to be built
for the use of the city and church, &c. It is clear from his writings that
he had also been at Nola when a child, then dedicated his heart to God through
the patronage of St. Felix, and always retained a singular devotion to that
saint. See Muratori, Diss. 10, p. 817; Diss. 13, p. 823.
Note 15. Ep. 23, n. 8.
Note 16. Ep. 28, n. 6.
Note 17. The eleventh, twelfth, and thirteenth were imperfect even in Le Brun’s
edition; but Muratori, historian to the Duke of Modena, has given them complete
in his Anecdotes of the Ambrosian library, and they are printed in the edition
of St. Paulinus’s works at Verona, with Muratori’s Dissertations on St.
Paulinus. We have several other poems of our saint’s composition. The three
first were written whilst he was yet in the world, as appears from their
subjects: the tenth and eleventh were addressed to Ausonius to justify his
retreat from the world, to whom he says (Carm. 10,) that he ought rather to
have congratulated with him because till then he had only fed on the viands of
death, and had no relish but for things which are a folly before God. His poem
to Jovius was written to prove a providence; that to Julian on the occasion of
his marriage contains excellent advice to married persons. His poems are
thirty-two, which with fifty-one elegant epistles make up his works, of which
the most complete edition is that given by Le Brun, at Paris, 1685, in one
volume, 8vo. with his life; and that in folio, printed at Verona in 1736,
corrected from a great number of MSS. enriched with the notes and dissertations
of several authors and with four entire poems of this father, published before
by Muratori, and for this edition again revised by the same hand; three being
on St. Felix, the fourth upon the follies of idolatry. St. Paulinus’s epistles
gained him the name of “the delight of ancient Christian piety.” St. Austin
(ep. 27,) writes, that they flow with milk and honey, and that the faithful in
reading them are transported with their charms, and that it cannot be expressed
with what sweetness and ardour they are inspired by them. They represent to our
view the true picture of his holy soul, being the natural effusion of the
abundance of his heart, and of the fervour with which he sought God. He finds
allusions to piety and religious sentiments in everything; as in being shaved,
he meditated on the cutting off of the superfluities of sin and passions in his
heart; in a coat of camel’s hair he considers the motives of compunction,
&c. St. Jerom (ep. ad Paulin.) extols the art and eloquence of his
panegyric of the Emperor Theodosius, which is now lost; but we may apply those
praises to his discourse on alms. His poems are sprightly and full of gaiety
and sweetness; the thoughts are beautiful, the comparisons noble, and well
adapted; the poet never flags; never suffers his reader to sleep. His master
Ausonius confesses, that he yields to him the palm in poesy; (ep. 20, ad
Paulin;) and says, he knew no modern Roman who could vie with him, and that he
is the only poet who joins brevity with perspicuity. (ep. 19, ad Paulin.) St.
Paulinus expresses a great devotion to the saints; he testifies that their
relics were used in the consecration of altars and churches, (ep. 23. ad Sever.
p. 204,) the faithful not doubting that they serve for a defence and a remedy.
He mentions that their shrines were adorned with flowers, (poem 14,) that
crowds flocked to them, (poem 13,) being attracted by the miracles wrought by
them; for by the intercession of the martyrs (poem 18,) lost things were found,
and the sick were cured. He speaks as an eye-witness of a raging fire, which
had mastered all the power of human industry, but was extinguished by a little
chip of the holy cross. (poem 25.) He sent to Sulpicius Severus a chip of that
holy wood enchased in gold, calling it “a great present in a little atom, a
defence of our temporal, and a pledge of eternal life.” (ep. 32.) He made every
year a journey to Rome to visit the tombs of the apostles, (ep. 45, ad
Augustin. p. 270,) and to assist at the feast of SS. Peter and Paul. (ep. 17,
ad Sever.) All his poems on St. Felix are full of testimonies of his confidence
in the merits of that saint. He prays him to recommend his petitions to God,
and to be his protector before the throne of his divine Majesty, especially at
the day of Judgment. (poem 14, p. 43.) He declares that in the holy eucharist
we eat the same flesh of Christ which was fastened to the cross:—
In cruce fixa caro est, quâ pascor; de cruce sanguis.
Ille fluit, vitam quo bibo, corda lavo.
Ep. 32, p. 204.
He speaks often of holy images, and describes in the church of St. Felix at
Nola the pictures of all the histories of the Pentateuch; also of Josue, Ruth,
Toby, Judith, and Esther. (poem 24 and 25.) He says, they were the books of the
ignorant. (poem 24, p. 156.) He begged the prayers of his friends for the soul
of his brother, deceased, and doubts not but they will procure him refreshment
and comfort if he suffered any pains in the other life. (Ep. 35, ad Delphin. et
36, ad Amand. p. 224.) Nothing can be stronger, more affecting, or more tender,
than many parts of the writings of St. Paulinus, where he expresses his sentiments
of humility and compunction, his gift and esteem of holy fear, and his ardent
love of God. See ep. 23, p. 146, &c.
Note 18. St. Paulin. ep. 23, ad Sulpic. Sever. n. 46, 47.
Note 19. St. Gregory the Great (Dial. l. 3, c. 1,) recounts, that Paulinus of Nola
sold himself to the Vandals to redeem the son of a poor widow, having before
employed all he could raise in the ransom of other captives, and that he
laboured as a slave working in the garden, till his master, discovering his
merit, and that he was endued with a gift of prophecy, gave him his liberty.
Some think this happened under the Goths, who sacked Nola in our saint’s time.
Ceillier says that this history belongs to our saint’s successor, whose name,
according to some catalogues, was Paulinus II. and who died in 442. For before
that year the Vandals had made descents into that part of Italy. Nor does St.
Austin, Uranius, or any other author mention any such thing of our saint. Many
deny that the saint’s immediate successor was called Paulinus. But all agree
that there was a bishop of Nola called Paulinus the Younger, and Paulinus II.
or according to others III. who lived in 520, as Muratori observes, (p. 446,)
of whom St. Gregory, who wrote his dialogues about the year 540, most probably
is to be understood. The Vandals entered Africa in 427. (Papebroke, t. 4.
Junij, p. 193. Append. de 3.) Paulinis distinguishes three Paulinus’s of Nola,
and that it was the third, called the Younger, who sold himself to the Vandals
before the year 535. He is mentioned in an epitaph found in the cemetery of
Nola. (See Ferrarius in Thesauro, Eccl. Nolan. anno 1644.) This Paulinus
foretold the death of Thrasimund, who died in 511. St. Gregory the Great was
informed of this good bishop’s voluntary captivity by eye-witnesses.
Note 20. L. de Cura pro mortuis, c. 16.
Note 21. Uranius de Obitu Paulini.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VI: June. The Lives of the Saints.
1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/6/221.html
Die
heiligen Cäcilie und Paulinus mit den Äbtissinnen Elisabeth von Manderscheid,
und Elisabeth von Reven (Letztere Vorsteherin des Klosters der Augustinerinnen
am Cäcilienklster Köln). Linker Flügel eines Altares, Niederlande?, um
1515–1530. Köln, Wallraf-Richartz-Museum, Inv.-Nr. WRM 048
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Paulinus of Nola
Article
Paulinus was of a family
which boasted of a long line of senators, prefects, and consuls. He was
educated with great care, and his genius and eloquence, in prose and verse,
were more than doubled his wealth by marriage, and was one of the admiration of
Saint Jerome and Saint Augustine. He had the foremost men of his time. Though
he was the chosen friend of Saints, and had a great devotion to Saint Felix of
Nola, he was still only a catechumen, trying to serve two masters. But God drew
him to Himself along the way of sorrows and trials. He received baptism,
withdrew into Spain to be alone, and then, in consort with his holy wife, sold
all their vast estates in various parts of the empire, distributing their
proceeds so prudently that Saint Jerome says East and West were filled with his
alms. He was then ordained priest, and retired to Nola in Campania. There he
rebuilt the Church of Saint Felix with great magnificence, and served it night
and day, living a life of extreme abstinence and toil. In 409 he was chosen
bishop, and for more than thirty years so ruled as to be conspicuous in an age
blessed with many great and wise bishops. Saint Gregory the Great tells us that
when the Vandals of Africa had made a descent on Campania, Paulinus spent all
he had in relieving the distress of his people and redeeming them from slavery.
At last there came a poor widow; her only son had been carried off by the
son-in-law of the Vandal King. “Such as I have I give thee,” said the Saint to
her; “we will go to Africa, and I will give myself for your son.” Having
overborne her resistance, they went, and Paulinus was accepted in place of the
widow’s son, and employed as gardener. After a time the king found out, by
divine interposition, that his son-in-law’s slave was the great Bishop of Nola.
He at once set him free, granting him also the freedom of all the townsmen of
Nola who were in slavery. One who knew him well says he was meek as Moses,
priestlike as Aaron, innocent as Samuel, tender as David, wise as Solomon,
apostolic as Peter, loving as John, cautious as Thomas, keen-sighted as
Stephen, fervent as Apollos. He died A.D. 431.
Reflection – “Go to
Campania,” writes Saint Augustine; “there study Paulinus, that choice servant
of God. With what generosity, with what still greater humility, he has flung
from him the burden of this world’s grandeurs to take on him the yoke of
Christ, and in His service how serene and unobtrusive his life! ”
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Paulinus of Nola”. Pictorial Lives of the
Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
25 May 2014. Web. 23 June 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-paulinus-of-nola/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-paulinus-of-nola/
Église paroissiale Saint-Paulin, Anoux
Saint Paulinus the
Merciful, Bishop of Nola
Commemorated on January 23
Saint Paulinus the
Merciful, Bishop of Nola, was descended from an aristocratic and wealthy family
of Bordeaux (France). By virtue of his extensive education and upbringing, the
twenty-year-old youth was chosen to become a Roman senator, later he became consul
and finally, governor of the region of Campagna in Italy.
At twenty-five years of
age, he and his wife were converted to Christ and were baptized. After this he
completely changed his manner of life. He disposed of all his property, and
distributed the money to the needy, for which he endured the scorn of his
friends and servants.
Not having children of
their own, the pious couple adopted poor orphans and raised them in the fear of
God. In his searchings for a secluded life, Saint Paulinus went to the Spanish
city of Barcelona.
News of his ascetic life
spread about, and in 393 they asked him to be ordained as a priest. Soon he
left Spain and went on to the city of Nola in Italy, where he was elected
bishop.
When the Vandal
barbarians invaded Italy and carried off many people to Africa in captivity,
Saint Paulinus used church funds to ransom the captives. However, he did not
have enough money to ransom the son of a certain poor widow from slavery in the
household of the Prince of the Vandals. So, he volunteered to take his place.
Dressed as a slave, Saint Paulinus began to serve the Vandal prince as a
gardener.
Soon his identity was
revealed to the ruler, King Riga, in a dream. Not only did he receive his own
freedom, but he also won the release of all the other prisoners from Campania,
and returned home with them.
Saint Paulinus is known
both as a builder of churches and as a Christian poet. Among his many virtues,
his love for mankind and his compassion for the poor and needy deserve special
mention. He died at seventy-eight years of age on June 22, 431. Thirty-two of
his poems and fifty-one of his letters survive. They contain various moral
discourses filled with deep piety.
His relics are in Rome,
in the church of the holy Apostle Bartholomew.
SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2001/01/23/100283-saint-paulinus-the-merciful-bishop-of-nola
Église Saint-Paulin de Saint-Ciers-sur-Gironde
Église Saint-Paulin de Saint-Ciers-sur-Gironde
Église
Saint-Paulin de Saint-Ciers-sur-Gironde
Dictionary of Christian Biography and Literature
edited by Henry Wace and William Coleman Piercy
Paulinus, bishop of
Nola by H. W. Phillott
Paulinus (8), St., bp. of
Nola, one of a patrician family of whom some had been Christians
(Ausonius, Ep. xxiv. 103; Paulin. Ep. xl. Prudentius, Symm.
i. 558, 560; Baronius, 394, 78, 99). They had property in Aquitania, and
probably resided there habitually (Ambros. Ep. lviii. 1). His father
was praefectus praetorio of Gaul, had large possessions in the
province in which he lived, and was the founder of the town of Burgus (Bourg)
on the Dordogne, and, as well as his wife, appears to have been a Christian.
I. First Period (353–394).—Besides
Paulinus, his parents had an elder son and a daughter. He was probably born at
Bordeaux, a.d. 353 or 354, and his tutor was Ausonius, who thought
very highly of him as a pupil, regarded him with warm affection, and addressed
to him many of his poetical epistles. The affection of Ausonius was fully
returned by his pupil, who declares that he owed to him all the distinction he
had attained.
Whatever merit his Latin
compositions possess, he was by his own admission not strong in Greek, and in a
letter to Rufinus, a.d. 408, regrets his inability to translate
accurately an epistle of St. Clement (Ep. xlvi. 2). He entered early into
public life, became a member of the senate, and filled the office of consul for
part of the official year in the place of some one who had vacated it; in what
year is not known, his name not appearing in the Fasti, but before 379
when Ausonius held the office and says that his pupil attained the dignity
earlier than himself (Aus. Ep. xx. 4, xxv. 60). Paulinus has been
supposed also to have been prefect of New Epirus, a supposition consistent with
his own mention of frequent and laborious journeys by land and sea, but of
which there is no direct evidence, though an edict of the joint emperors
Valentinian, Valens, and Gratian undoubtedly exists, addressed to a prefect of
that province of his name, a.d. 372. He certainly held a judicial
office, for in one of his poems he expresses satisfaction at having condemned
no one to death during his tenure of it. Lebrun conjectures that after his
consulship he became consularis of Campania and resided at Nola (Carm. xxi.
396; Tillem. vol. xiv. p. 8). Possessed of easy fortune and enjoying the best
society, he lived a life free from outward reproach, but one for which he
afterwards found great fault with himself. His health was never good, and he
suffered much from fatigue in his journeys (Carm. x. 134; xiii. 2,
10; Ep. v. 4). In the course of them he fell in with Victricius bp.
of Rouen and Martin bp. of Tours at Vienne in Gaul, and ascribed to the latter
the restoration of his sight, the loss of which was threatened, apparently by
cataract (Ep. xviii. 9; Sulpic. Sev. Vit. S. Mart. xix. 3, ed.
Halm.). He also regarded St. Ambrose with great veneration, calling him
"father" (Ep. iii. 6). But his chief object of veneration was
Felix of Nola, to whom he devoted himself specially when he visited Nola at
about 26 or 27 years of age, a.d. 379 (Carm. xiii. 7, 9; xxi.
350, 381). About this time, but not later than 389, he and his brother received
baptism at Bordeaux, from Delphinus, the bishop there (Epp. iii. 4; xx. 6;
xxxv.; xxxvi.). Not long after he began to think of retiring from the world,
and in 389 or ago went to Spain, residing chiefly at Barcelona. During this
time he married a Spanish lady of good fortune and irreproachable character,
named Therasia, and a son was born to them, who died after a few days
(Prudentius, Peristeph. v. 41, 44; Dexter, Chron. a.d. 296; Carm. v.
66; xxi. 400; xxxv. 599, 610). There seems good reason for placing the violent
death of his brother about this time, when not only his brother's property was
in danger of confiscation, but that of Paulinus himself and even his life (Carm. xxi.
414–427; Buse, vol. i. p. 157). It was perhaps partly due to these events that
during his stay in Spain he was led to give up the senate and worldly business
and refused to take any further interest in "profane" literature (Ep. iv.
2; xxii. 3; Carm. x. 304, 316). But he continued to write verses on
sacred subjects to the end of his life. Determined to renounce the world, he
parted with a large portion of his property and his wife's, spending some of
the money in redeeming captives, releasing debtors, and the like. In compliance
with a sudden popular demand, he was ordained priest, but without any especial
cure of souls, by Lampius, bp. of Barcelona, on Christmas Day, 393 (Epp. i.
10; ii. 2; iii. 4). He appears to have been already well acquainted with some
of the most eminent African clergy, Alypius, Augustine, Aurelius, and others.
In a letter to St. Augustine he mentions his work against the Manicheans, i.e. probably
his de Doctrina Christiana, together with the single volume de Vera
Religione in which Manichean doctrine is discussed (Aug. Ep. xxvii.
4). In the same letter Paulinus speaks of his own abandonment of the world, and
requests Augustine to instruct and direct him.
II. Second Period (394–409).—In
394 he determined to retire to Nola, where he had property, including a house.
On his way he saw St. Ambrose, probably at Florence, and in a letter to
Sulpicius, whom he begs to visit him at Nola, he speaks of much jealousy being
shewn him at Rome by pope Siricius and others of the clergy, probably on
account of the unusual circumstances of his ordination; whereas at Nola, where
not long after his arrival he had a serious illness, he was visited by nearly
all the bishops of Campania, either in person or by deputy, by clergymen and
some laymen, and received friendly letters from many African bishops who sent
messengers to him. At Nola he entered with his wife at once upon the course of
life he had marked out, and which he pursued as far as possible until his
death, a.d. 431. SS. Ambrose, Augustine, and Jerome regarded the
self-sacrifice of him and his wife with high respect and admiration
(Ambros. Ep. lviii. 1–3; Hieron. Epp. lviii. 6; cxviii. 5).
Augustine writes to him in terms of warm admiration and affection (Aug. Ep. xxvii.),
and in a second letter announces his appointment as coadjutor to Valerius, bp.
of Hippo, and urges Paulinus to visit him in Africa (Aug. Ep. xxxi.).
St. Jerome exhorts him and Therasia to persevere in their self-denial, and
praises highly his panegyric on the emperor Theodosius, a work which he himself
mentions but which has perished (Hieron. Ep. lviii.; Paul. Ep. xxviii.
6; Gennadius, c. 48). In reply to Augustine and to letters of the African
bishops, Paulinus writes to Augustine's friend Romanianus, congratulating the
African church on the appointment of Augustine and hoping that his
"trumpet" may sound forcibly in the ears of Romanianus's son
Licentius, to whom also he addressed a letter ending
Vive precor, sed vive
Deo, nam vivere mundo
Mortis opus, vera est
vivere vita Deo.
When Paulinus settled at
Nola, the burial-place of Felix, called in the Martyrology of Bede in
Pincis or in Pineis, about a mile from the town, had become the
site of four churches (basilicae), one built by pope Damasus, and also a
chapel. Probably none of these were of any great size. Paulinus added a fifth.
The church whose dedication he mentions in Ep. 32 is described by him
as having a triple apse (trichorum, i.e. τρίχωρον). (Ep. xxxii. 17;
Isid. Orig. xv. 8, 7.) It was perhaps on the site of the one built by
Damasus, and contained not only the tomb of Felix, but beneath the altar (altaria)
remains of various saints and martyrs, including SS. John Bapt., Andrew, Luke,
Thomas, and others of less note, including St. Nazarius, of whom some relics
were sent to him by Ambrose (Ep. xxxii. 17; Carm. xxvii. 436,
439), but above all the precious fragment of the true cross, brought from
Jerusalem by Melania and presented by her to Paulinus a.d. 398, and
of which he sent a chip (astula) enclosed in a tube of gold to Sulpicius, as a
special offering from Therasia and himself to Bassula, his friend's mother-in-law,
to honour the churches built by him at Primuliacum (Ep. xxxi.). The
pavement, walls, and columns of this apse were marble, and the vaulted roof,
from which lamps were suspended by chains, was ceiled with mosaic representing
the Trinity symbolically, and also the twelve apostles, with an inscription in
verse describing the subjects represented. Of this mosaic some remains were
visible in 1512. All the buildings, both churches and cloisters, were adorned
with pictures representing Scripture subjects, in the older church from the
N.T. and in the newer one from O.T., for the introduction of which Paulinus
apologizes on the score of their utility in occupying the attention of the
illiterate people who flocked to the grave of Felix in large numbers at all
times, and sometimes spent whole nights there in the winter, watching and
fasting, having brought torches with them. With these pictures Paulinus hoped
to employ their minds and prevent them from excess in eating or drinking (Carm. xxvii.
552–598).
Paulinus also devoted
much pains and cost to the erection of a new church at Fundi, a place endeared
to him by early recollections and at which he possessed property. He enriched
it with relics of martyrs and apostles, including St. Andrew, St. Luke, SS. Nazarius,
Gervasius, and Protasius (Ep. xxxii. 17).
His own residence was a
house he had formerly built or enlarged as an asylum for the poor. He added a
second story for the use of himself, his associates, and his visitors,
reserving the ground-floor for the poor, so that by their ascending prayers the
buildings above might be strengthened (Ep. xxix. 13; Carm. xxi.
390). His mode of life was monastic in the fullest sense, and he calls his
house a monastery (Ep. v. 15). The inmates dressed themselves in hair cloth
with a rope girdle, cut their hair in a manner studiously unbecoming, were
perhaps not careful as to personal cleanliness, observed strict rules of
silence and fasting, even during Easter-tide did not eat until about 3 p.m.,
and used mostly a vegetable diet, lying down to sleep on the ground, wrapped
only in a coarse cloak or patch-work blanket, and abridging the time usually
devoted to sleep (Epp. xv. 4; xxii. 1, 2, 3, 6; xxix. i. 13; Carm. xxxv.
445–497).
He seldom, if ever, left
Nola, except to visit Rome once a year to join in the festival of SS. Peter and
Paul, on June 29, the day of their martyrdom ("beatorum apostolorum
natalem") (Epp. xvii. 2; xviii. 1; xx. 2; xliii. 1; xlv. 1; Carm. xxi.
132–166; Aug. Ep. xcv. 6).
The event of all the year
which was the chief interest for him and his little community at Nola was the
festival of St. Felix, on Jan. 14. For many years he always composed a poem in
honour of the day. In one of the earlier poems Paulinus tells how multitudes
came from all parts of S. Italy, to be cured of their ailments or relieved of
troubles, or to thank God for cures or relief already granted; how even Rome
sent forth thousands on the Appian road, which became encumbered by the crowds
of pilgrims, and how Nola, for a short time, became almost as populous as Rome
(Ep. xiv.).
III. Third Period (a.d. c. 409–431).—Paulinus
became bp. of Nola before the autumn of 410, when Alaric laid waste Campania,
for St. Augustine speaks of him as being then bp. of Nola. Therasia's death
perhaps took place in the latter part of 408, though Tillemont and Buse seem to
place it a year or two later. The diocese of Paulinus was a small one, and
appears, at any rate formerly, to have been notorious for drunkenness and
immorality (Ep. xlix. 14; Carm. xix. 164–218). Without adopting
all the glowing panegyric applied by Uranius to his behaviour as bishop, we may
well believe that he shewed himself in this, as in other matters, a faithful,
devout, humble, and munificent follower of his Master; and when Campania was
laid waste by Alaric, a.d. 410, Paulinus devoted all he had to the
relief of the sufferers and captives. The barbarian occupation did not last
long, and from this time until his death, in 431, there are few events to
record in the life of Paulinus. A letter from St. Augustine, probably in 417,
seems to hint at a tendency on the part of Paulinus to adopt some, at least, of
the erroneous doctrines of Pelagius, with whom he had been on friendly terms
(Aug. Ep. 186 i. 1, and xii. 41). After the death of Zosimus, in Dec.
418, the appointment of his successor in the see of Rome becoming a matter of
dispute, the emperor Honorius summoned a council of bishops at Ravenna, and
afterwards at Spoletum, and invited Paulinus to attend, but he excused himself
on the first occasion on the ground of ill-health and was probably prevented by
the same cause from appearing on the second (Baronius, 419, 19, 20). After
residing 36 years in retirement at Nola, a period devoted both by himself, and
during her lifetime by his wife, to unsparing self-denial, religious
observances, and works of piety and charity without stint, he died June
22, a.d. 431, aged 77 or 78. An account of his last illness and death
has been left by Uranius in a letter addressed to Pacatus. "Three days
before his death he was visited by two bishops, Symmachus (of Capua) and
Acyndinus, by whose conversation he was much refreshed. He desired the sacred
mysteries to be exhibited before his bed, so that the sacrifice having been
offered in their company, he might commend his own soul to the Lord, and at the
same time recall to their former peace those on whom, in the exercise of church
discipline, he had pronounced sentence of exclusion from communion. When this
was over, he called for his brothers, by whom the bystanders thought that he
meant the bishops who were present; but he said that he called for Januarius
bp. of Naples and Martin of Tours (both of them deceased), who, he said, had
promised to be with him. He then raised his hands to heaven, and repeated Psalm
cxx. [cxxi.], 'I will lift up mine eyes unto the hills,' etc. . . .
Later in the day, as if the hour for vespers were come, he recited slowly, with
outstretched hands, the words, 'I have prepared a lamp for my anointed,' Ps.
cxxxi. 17 [cxxxii. 17]. At about the fourth hour of the night, while all were
watching, the cell was shaken by an earthquake, which was felt nowhere else,
and during this he expired." He was buried in the church of St. Felix, in
Pincis, and his funeral was attended even by Jews and pagans (Uran. de ob.
S. Paul ap. Migne, Patr. Lat. vol. liii.).
Writings.—He has left
behind 51 letters and 36 poems. (a) Prose.—Of his letters, 13, some very
long, are addressed to Sulpicius Severus, the first in 394, and the last in
403; 5 to Delphinus, by of Bordeaux, 6 to Amandus his successor, 4 to
Augustine, 3 to Aper and Amanda, 2 to another Amandus and Sanctus, 2 to
Rufinus, 2 to Victricius, 3 to persons unknown, and single letters to Alethius,
Alypius, Desiderius, Eucherius and Gallus, Florentius, Jovius, Licentius,
Macarius, Pammachius, Romanianus, Sebastianus, besides the account of the
martyrdom of Genesius which is a sort of postscript to the letter to Eucherius
and Gallus (Ep. 51). It does not appear that he ever saw Sulpicius after
his visit to Spain, but the love of the two for each other never failed. His
letters to Delphinus and Amandus exhibit his deep humility and cheerful humour,
but are chiefly remarkable for the earnest request made to both, that they will
offer their prayers on behalf of his deceased brother, of whom he speaks with
great affection but with deep regret for his neglect in spiritual matters,
hoping that by their prayers he may obtain some refreshment in the other world
(Epp. xxxv.; xxxvi.). Of those to St. Augustine the third is chiefly
occupied with remarks on the grief of Melania for the loss of her only son
Publicola, and a reply to Augustine on the condition of the soul in celestial
glory, which he thinks will be one of highly exalted powers and beauty
resembling the condition of our Lord after His resurrection. He asks
Augustine's opinion on the subject (Ep. xiv.). In the 4th letter Paulinus
asks for Augustine's opinion as a doctor of Israel on various Scripture
passages according to the Latin version. (1) Ps. xv. 3 [xvi. 4], "sanctis
. . . multiplicatae sunt infirmitates eorum, postea acceleraverunt":
who are meant by the "saints," and how are their infirmities
multiplied? (2) Ps. xvi. 15, 16 [xvii. 14]: what is meant by "de
absconditis tuis adimpletus est venter eorum ," and "saturati sunt
porcina," or, as he hears is read by some, "filiis." (3) Ps.
lviii. 11 [lix. 11], "ne unquam obliviscantur legis tuae" (Vulg.
"populitui"): he cannot understand how knowledge of the law can be
sufficient without faith in Christ. (4) Ps. lxvii. 23, 25 [lxviii. 21, 23],
"Deus conquassabit capita inimicorum suorum, verticem capilli," etc.:
the last expression he thinks void of sense; though he could understand
"verticem capitis," who are the "dogs," v. 25, and what is
the meaning of "ab ipso"? Some questions follow on passages in St.
Paul's Epistles. (1) Eph. iv. 11: what are the special functions of each order
named by St. Paul? what difference is there between "pastors" and
"teachers"? (2) I. Tim. ii. 1, 2: what difference between
"prayers" and "supplications," etc.? (3) Rom. xi. 28: how
can the people of Israel be at the same time friends and enemies—why enemies
for the sake of Christians, friends for that of the fathers? (4) Col. ii. 18,
"nemo vos seducat in humilitate et religione angelorum." What angels
does St. Paul mean?—if bad angels, how can there be any "humilitas"
or "religio" connected with them? Paulinus thinks that heretics must
be intended. (5) Col. ii. 18, 21. He asks Augustine to explain these two
passages, which seem to contradict each other: what "shew of wisdom"
("ratio sapientiae") can there be in "will worship"
("superstitio"), and how can "neglect of the body"
("non parcendum corpori") agree with "satisfying of the
flesh" ("saturitas carnis"), which seems contrary to St. Paul's
own practice as mentioned I. Cor. ix. 27? He also asks Augustine to explain why
our Lord was and was not recognized by the women and disciples on the Day of
Resurrection, how He came to be known by the latter in the "breaking of
bread"; what did He mean by bidding Mary not touch Him until after His
ascension (John xx. 17)? He supposes He meant that He was to be touched by
faith hereafter, though not then by the hand. Again what did Simeon mean by his
words to the Virgin Mother (Luke ii. 34, 35)? What "sword" was to
pierce her soul? Was it the word of God? and how could this cause the "thoughts
of many hearts" to be "revealed"? These questions he doubts not
that Augustine will be able to explain to him (Ep. 1.). The letter of
Paulinus to Pammachius is a very long one of condolence and exhortation on the
loss of his wife Paulina, daughter of Paula, and sister of Eustochium. Feeling
deeply for him in his loss, he nevertheless doubts whether he ought not to
write more in thankfulness for the faith Pammachius has shewn in honouring her
funeral, not with ostentatious pomp or gladiatorial shows, but with alms and
good works, first presenting the sacred oblation to God and the pure libation
("sacras hostias et casta libamina") with commemoration of her whom
he had lost, and then providing a meal for the poor of Rome in great numbers in
the church of St. Peter, following in this the example of Scripture saints,
Christ Himself, and the first Christians. Faith is a greater comfort than any
words of his; by its means we can walk in Paradise with the souls of the
departed. Relying on the truth of Scripture we cannot doubt the resurrection,
his only doubt is as to his own claim to admission into the heavenly kingdom.
Yet the door, he knows, is open to all, and the departed wife of his friend is
a pledge to himself of the future in Christ (Ep. xiii.; see Hieron. Ep. lxvi.).
The letters of Paulinus are generally clear and intelligible, pleasing as
regards style, remarkable for humility of mind, an affectionate disposition,
and a cheerful, playful humour, free from all moroseness or ascetic bitterness.
Many of his remarks on Scripture and other subjects show good sense and sound
judgment, and, though free from any pretension to learning, prove him an
industrious student and careful inquirer into the sacred writings in the Latin
version.
(b) Verse.—Paulinus
wrote much in verse throughout his life, and sent many of his poems to his
friends. Seventeen are more or less directly in praise of Felix, all of them
dated Jan. 14, the day of his death, and consequently called Natalitia, though
not by Paulinus himself. The 1st (Carm. xii.) was written in Spain, but
when fully intending to retire to Nola, a.d. 394, the 2nd shortly
after his arrival there (ib. xiii.). The 3rd describes the concourse from
all parts to the tomb of Felix, and the power he manifested of casting out
devils and curing diseases (ib. xiv. 21–43). The 15th and 16th relate the
legend of FELIX. The 17th is a Sapphic ode to Nicetas, who was about to
return to his see after his visit to Nola, a.d. 398 (ib. xvii.).
He came a second time, a.d. 402, and his visit is mentioned with much
satisfaction in the 27th poem. The 18th poem, 6th in honour of Felix, describes
in hexameters the discovery of his tomb, mentions the five churches built
around it, and how the country people came themselves and brought their animals
to be cured of maladies by the saint's influence.
A poem of 730 lines
describes how the relics of martyrs had been transferred to other places than
those where they died, especially the more notable among them; how Nola was
honoured and benefited by the grave of Felix; and how a thief who had stolen an
ornament in the church containing a figure of the cross was discovered, partly
by the agency of Felix, and partly by the miraculous operation of the sacred
emblem (ib. xix.). The poem last in order is dedicated to a friend whom he
calls Antonius, by which name he has been thought to denote Ausonius, and
consists of a discourse of the insufficiency of the old mythological systems
and of the advantages of the true faith he has adopted, whose doctrines on the
Trinity, final judgment, and redemption through Christ he has described, and he
invites his friend to consider the blessing of eternal life open to all who
accept the offer (ib. xxxvi.).
As Bose remarks, the laws
of versification and prosody were undergoing a great change in his day, and
either of this or of intentional neglect of those laws, the verses of Paulinus
afford abundant evidence. Nor can it be said truly that they shew much poetic
power, though many are graceful and pleasing, especially his letters to
Ausonius and his address to Nicetas. He wrote with facility and great pleasure
to himself, and frequently wrote well, but his poems cannot justly claim a high
rank as poetry. Ozanam, however, expresses a very favourable opinion of them (Civilisation
au cinquième siècle, vol. ii. pp. 238–247). Of his amiable and affectionate
disposition, love for his friends, profound humility, entire abnegation of
self, earnest piety, and devotion to the service of God, sufficient evidence
has been given. He was studiously orthodox on the Catholic doctrine of the Holy
Trinity, which he states clearly on many occasions, but seems in one letter to
favour the views of the semi-Pelagians (Ep. xxix. 7). He believed devoutly
in the power and influence of departed saints, including their relics; his
whole life from the time of his retirement to Nola may be said to turn upon
this belief, which he carried, as the stories in his poems shew plainly, to the
utmost bound of human credulity (Ampère, Revue des deux mondes, 1837, vol.
xii. p. 66, and Littérature chrétienne au cinquième siècle, vol. i. p.
288).
The ed. of his works pub.
by the abbé Migne, Patr. Lat. vol. lxi., contains the matter of most
of the former edd. It is, however, in all matters of reference edited
carelessly, and its index is exceedingly inaccurate. An account of Paulinus is
given by Cave, Hist. Litt. i. p. 288; Dupin, Hist. Eccl. vol.
iii.; Tillemont, vol. xiv.; and Ceillier, vol. viii. Dr. Gilly (Vigilantius and
his Times, Lond. 1844) describes his mode of life, blaming greatly both it and
his theology, though giving him full credit for his piety. In the Revue
des deux mondes for 1878, vol. xxviii., is an art. by M. Gaston Boissier
on a Life of Paulinus by the abbé Lagrange, pub. in 1877. Dr. Adolf Buse, professor
at the Seminary of Cologne, has written a book in two vols., Paulin and
seine Zeit (Regensburg, 1856), which answers fully to its title,
containing all or nearly all known about him, and written with great care,
moderation, and critical judgment. He avoids most of the legends, and shews
that the use of bells in churches, an invention credited to him by tradition,
is not due to him, nor even to the town of Nola. The latest ed. of his works is
by Hartel (Vienna, 1894, 2 vols.) in the Corpus Scr. Eccl. Lat. xxix.–xxx.;
see also Hartel, Patristische Studien (Vienna, 1895), v. vi.
[H.W.P.]
Foto raddrizzata del prospetto della chiesa di San Paolino e Donato a Lucca
Chiesa dei Santi Paolino e Donato, Lucca, Tuscany, Italy.
Chiesa dei Santi Paolino e Donato, Lucca, Tuscany, Italy.
Chiesa
dei Santi Paolino e Donato, Lucca, Tuscany, Italy.
BMCR 2001.10.16
Paulinus of Nola. Life,
Letters, and Poems
Dennis E. Trout, Paulinus
of Nola : life, letters, and poems. The transformation of the classical
heritage ; 27. Berkeley: University of California Press, 1999. 1 online
resource (xv, 326 pages) : map, plans.. ISBN 9780520922327. $55.00.
Review by
Robert Kirstein,
University of Münster, Germany
Meropius Pontius
Paulinus, better known to us as Paulinus of Nola (ca. 352/53-431 AD has
attracted a remarkable degree of scholarly attention over the last decades.
Most noteworthy, this attention comes equally from all three branches of
the Klassische Altertumswissenschaften, History, Philology and Archeology,
and also from Theology and the History of Religion.1 No wonder: born near Bordeaux into a
very wealthy, well known and highly aristocratic family of the later Roman
Empire, Paulinus entered his adult life as a typical representative of his
class by following the usual steps of the cursus honorum. But soon, when
he served as consular governor in Campania (380-381), he started to convert to
Christianity and subsequently devoted his life more and more to his new faith.
He married the dedicated Christian Therasia, was baptized by Delphinus of
Bordeaux, withdrew to Spain (ca. 389), became an ascetic, sold his and his
wife’s enormous properties in Gaul, Italy and Spain (after 393),2 was ordained a priest (December
25th, 394), and moved finally to Nola (395), where he was elected bishop
(408-431). In this function he served until his death on June 22nd, 431.
Paulinus’ conversion to an ascetic life caused a sensation and word of it spread
quickly all over the Roman empire.3 Nola, a small town near Naples in
Campania, he had visited twice before his final move in 395, first as a young
boy and later during his governorship in Campania. In Nola it was the already
popular and venerated tomb of the 3rd century martyr St Felix which attracted
Paulinus and which would play a central role in his further life and work.
As bishop Paulinus
composed letters, which kept him in touch with friends and colleagues all over
the Roman empire such as Augustine, Jerome, Sulpicius Severus, Delphinus and
Ausonius.4 One of the central themes in these
letters became Christian friendship. Famous is the exchange of verse-letters
with Ausonius, in which Paulinus defended his spectacular conversion against
the fruitless arguments of his disappointed teacher and defined what he
regarded as the duty and goal of Christian poetry. Many of the poems he
composed are dedicated to the day of St. Felix, the patron of Nola (the
so-called Natalicia on each January 14th between 395 and 407, as far
as they are preserved). Other poems transform classical genres like the consolatio (carm.
31), the epithalamium (25) and the propemptikon (17).5 As bishop he renovated old and
erected new buildings in Nola, among them a new basilica, which has been
restored and excavated in recent years. That Paulinus describes these buildings
himself in his letters and that these very buildings have been preserved so
well creates an extraordinary lucky situation in its combination of
archeological and literary evidence.6 In sum, what makes Paulinus, as
historical figure so fascinating is the fact that he reflects in his personal
life the overall cultural change which took place in the 4th and 5th centuries
AD, when the elite of the Roman Empire finally converted to Christianity and
transformed the culture of the ancient world into something new.
Trout is an ancient
historian and his approach is an historical one, but his book benefits very
much from the fact that he also has mastered the complicated philological
matters involved. The book is arranged in 10 chapters. Chapter 1 serves as a
general programmatic introduction. Chapters 2 to 5 are chronologically arranged
and follow the four major steps of Paulinus’ life: “2. The Early Years: Aquitaine
and Italy”, “3. From Otium ruris to Contemptus mundi“, “4.
Renunciation and Ordination”, and “5. Paulinus at Nola: 395-431”. Chapters 6 to
8 deal more thematically with some fundamental aspects of Paulinus’
development: “6. Salvation Economics: The Theory and Practice of Property
Renunciation”, “7. The Cult of Saint Felix”, and “8. Paulinus and Latin
Christian Culture”. Chapter 9 has again a more chronological title: “The Final
Years”, and chapter 10 contains a brief epilogue. Trout has put some effort
into making the book reader-friendly: the indices (a general index and an index
locorum) are detailed, accurate and clear. There is a map of the Ancient
Mediterranean world in Paulinus’ time, plans of the buildings in Nola, and a
chronology and concordance of the 14 Natalicia written between 395
and 407. There are, in addition, four appendices: A describes briefly the
transmitted corpus of Paulinus’ writings, B discusses the complicated and
controversial chronology of his early life and his cursus honorum, C
presents a useful chronological table of Paulinus’ whole lifespan, and D
presents an English translation of the letter which the presbyter Uranius wrote
to Pacatus in 432 on the death of Paulinus ( De obitu Sancti Paulini).
Out of the numerous themes
that Trout’s book deals with, three might suffice to illustrate its variety.
Chapter 1 opens the book with some fundamental considerations of the character
and reliability of the ancient and mediaeval sources for Paulinus’ life:
In their [i.e. the Christian
aristocratic circles’] hands, Paulinus quickly emerged as an example for
his own age, and the general tone and thrust of contemporary literary
representations by the likes of Ambrose, Augustine, and Jerome set in place a
framework for generations, even centuries, of thought and writing about
Paulinus…Consequently any new study of Paulinus’s life and works or any
reappraisal of his world should be prefaced by a consideration of the value and
limitations of the ancient literary traditions that have shaped modern images
of Paulinus of Nola… (p. 2; italics are the reviewer’s).
In what follows Trout
examines lucidly and carefully three aspects: (1) the contemprary sources for
Paulinus such as Ambrose, Augustine,7 Jerome and Sulpicius Severus. Trout
shows how “they consciously drained Paulinus’s life of many of its
particularizing details as they fashioned him into a stylized type and
assimilated his secular renunciation to a select body of scriptural images and
metaphors” (p. 3). (2) The reception of Paulinus in the subsequent generations
from Eucherius of Lyon to modern scholars, Momigliano and others: “The image
of Saint Paulinus, however, like that of so many other late-Roman holy
men, shifted subtly in the two centuries after his death… Indeed, throughout
the former provinces of the western empire, anecdote and legend enhanced
Paulinus’s mystical powers, although in the literary tradition he never fully
assumed the mantle of the thaumaturge” (p. 11). Very informative and
illuminating is the brief account of the Paulinus-reception in the 19th century
(more positive), in the first three-quarters of the 20th (more critical) and in
contemporary scholarship (again more positive; p. 12-15). (3) Paulinus’
autobiographical self-presentation: “Seldom, it seems, did Paulinus write about
himself or others without considering the reception of his words. His
autobiographical reflections…resonate with polemic, didactic, and
self-fashioning impulses. The overlapping of the epistolary circles of the late
Roman elite only abetted such acute self consciousness” (p. 22). Trout’s
principal attitude to biography becomes clear from the epilogue: “I believe
that a life lived in collusion as well as collision with the spirits of its age
must have presented many seemingly paradoxical faces of the world” (p. 269).
Certainly most decisive
for any biographer of Paulinus are the years between Paulinus’ return from
Italy to Gaul after he had finished his governorship in Campania in 383/384 and
his final settlement in Nola in spring or summer 395. Trout explores this
period very sensitively in chapters 3 and 4 (“From Otium ruris to Contemptus
mundi” and “Renunciation and Ordination”) by following the internal change of
Paulinus’ mind which culminates in his ordination and which is documented in
his writings and by illuminating the external circumstances which accompanied
this change such as his marriage with the dedicated Christian Therasia, the
death of their young child Celsus, the murder of his brother and the general
background of political crises. He also discusses the intricate chronological
problems involved8:
This period…[i.e. of 383
to 395] is unevenly documented and even spiced with intrigue and bloodshed; yet
it is pivotal in his biography, for in the fourth decade of his life Paulinus
of Bordeaux [i.e. in opposition to the Paulinus of Nola from 395 onwards]
experienced the conversion from vir consularis to monachus that
made it possible for some to fashion him as a verbal icon. (p. 55)
When Paulinus converted
to Christianity and renounced the secular world to become an ascetic for the
rest of his life he faced the problem of being rich. How he dealt with this
situation theoretically as well as practically in terms of property management
and donations is the topic of chapter 6 on “Salvation Economics” and “The
Theory and Practice of Property Renunciation”. Paulinus decided to invest his
money for the poor and the church rather than rejecting it completely, which
stands in contrast to other more severe contemporary views such as Jerome’s:
“When Jerome first wrote to Paulinus in 394 to encourage his renunciation of
the world,9 he advised him immediately to reject
all his possessions, explicitly warning him against the type of progressive
distribution of his wealth that seems to have been Paulinus’s method after 394″
(p. 157).
Trout’s book is of great
value for Paulinus of Nola as well as for the intellectual history of the 4th
and 5th centuries AD in general. It is well written, comprehensive, original in
thought, and will certainly instigate further research. And it contributes to a
much sharper and broader picture of this fascinating figure of a time in which
everything was changing.
Notes
1.
For an annotated bibliography until 1976 see J. Lienhard, Paulinus of Nola
and Early Western Monasticism. With a study of the Chronology of his Works and
an Annotated Bibliography, 1879-1976 (Theophaneia 28), Cologne: Peter Hanstein
Verlag, 1977, 192-204.
2.
Ausonius could speak, referring to Paulinus’ father, of the Paulini regna (epist.
24.108 Green).
3.
Cf. the letter which Ambrose wrote to the bishop Sabinus in 395 (epist. 27).
4.
There is forthcoming a fundamental and extensive study on Paulinus’ circle of
friends by Sigrid Mratschek.
5.
Cf. e.g. R. Kirstein, Paulinus Nolanus. Carmen 17 (Chrêsis VIII), Basel:
Schwabe & Co., 2000.
6.
D. Korol, Die frühchristlichen Wandmalereien aus den Grabungen in
Cimitile/Nola. Zur Entstehung und Ikonographie alttestamentlicher Darstellungen
(JbAC-Erg. Bd. 13), Münster 1987; Th. Lehmann, Paulinus von Nola und die
Basilica Nova in Cimitile/Nola, [forthcoming].
7.
Famous is Augustine’s remark on Paulinus’ courage during the time of the Gothic
invasion in De civitate Dei 1.10.
8.
Trout has treated some of the chronological questions before in “The Dates of
the Ordination of Paulinus of Bordeaux and of His Departure for Nola.” Revue
des études Augustiennes 37 (1991): 237-260.
9.
Epist. 53.
SOURCE : https://bmcr.brynmawr.edu/2001/2001.10.16
La basilica paleocristiana di Cimitile,
presso Cimitile, con le tombe di san Felice e san San Paolino di Nola
Paleochristian
basilic of San Felice in Cimitile, near Nola, with the ancient tombs of Saint
Felix and Saint Paulinus of Nola.
La basilica paleocristiana di Cimitile, presso Cimitile, con le tombe di san Felice e san San Paolino di Nola
Paleochristian basilic of San Felice in Cimitile, near Nola, with the ancient tombs of Saint Felix and Saint Paulinus of Nola.
San Paolino di Nola Vescovo
22
giugno - Memoria Facoltativa
Burdigala (Bordeaux),
Francia, 355 - Nola, Napoli, 431
Discendeva da ricca
famiglia patrizia romana (nacque nel 355 a Bordeaux, dove il padre era
funzionario imperiale) e favorito nella carriera politica da amicizie altolocate,
divenne «consul suffectus», cioè sostituto, e governatore della Campania.
Incontrò il vescovo Ambrogio di Milano e il giovane Agostino di Ippona, dai
quali fu avviato alla fede cristiana. Ricevuto il battesimo verso i venticinque
anni, durante un viaggio in Spagna conobbe e sposò Therasia. Dopo la morte
prematura dell'unico figlioletto, Celso, entrambi si dedicarono interamente
all'ascesi cristiana, sul modello di vita monacale orientale. Così, di comune
accordo distribuirono le ingenti ricchezze ai poveri, e si ritirarono nella
Catalogna, deve venne ordinato prete. A Nola, poi, diede inizio alla
costruzione di un santuario, ma si preoccupò anzitutto di erigere un ospizio
per i poveri, adattandone il primo piano a monastero, dove si ritirò con Therasia
e alcuni amici. Nel 409 fu eletto vescovo di Nola. Morì a 76 anni, nel
431. (Avvenire)
Etimologia: Paolino =
piccolo di statura, dal latino
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio Romano: San
Paolino, vescovo, che, ricevuto il battesimo a Bordeaux e lasciato l’incarico
di console, da nobilissimo e ricchissimo che era si fece povero e umile per
Cristo e, trasferitosi a Nola in Campania presso il sepolcro di san Felice
sacerdote per seguire da vicino il suo esempio di vita, condusse vita ascetica
con la moglie e i compagni; divenuto vescovo, insigne per cultura e santità,
aiutò i pellegrini e soccorse con amore i poveri.
"I cuori votati a Cristo respingono le Muse e sono chiusi ad Apollo", così scriveva Paolino al maestro Decimo Magno Ausonio, che lo aveva iniziato alla retorica e alla poetica. Paolino era stato un giovane dal temperamento d'artista. Discendeva da ricca famiglia patrizia romana (nacque nel 355 a Bordeaux, dove il padre era funzionario imperiale) e favorito nella carriera politica da amicizie altolocate, divenne "consul suffectus", cioè sostituto, e governatore della Campania. Ebbe anche la ventura di incontrare il vescovo Ambrogio di Milano e il giovane Agostino di Ippona, dai quali fu avviato sulla strada della conversione a Cristo. Ricevuto il battesimo verso i venticinque anni, durante un viaggio in Spagna conobbe e sposò Therasia.
Dopo la morte prematura dell'unico figlioletto, Celso, entrambi decisero di dedicarsi interamente all'ascesi cristiana, sul modello di vita monacale in voga in Oriente. Così, di comune accordo si sbarazzarono delle ingenti ricchezze che possedevano un po' ovunque, distribuendole ai poveri, e si ritirarono nella Catalogna per dare inizio ad un'originale esperienza ascetica. Paolino era ormai sulla quarantina. Conosciuto e ammirato nell'alta società, era amato ora anche dal popolo, che a gran voce chiese al vescovo di Barcellona di ordinarlo sacerdote.
Paolino accettò con la clausola di non essere incardinato tra il clero di quella regione. Declinò anche l'invito di Ambrogio, che lo voleva a Milano. Paolino accarezzava sempre l'ideale monastico di una vita devota e solitaria. Infatti si recò quasi subito in Campania, a Nola, dove la famiglia possedeva la tomba di un martire, S. Felice. Diede inizio alla costruzione di un santuario, ma si preoccupò anzitutto di erigere un ospizio per i poveri, adattandone il primo piano a monastero, dove si ritirò con Therasia e alcuni amici in "fraternitas monacha", cioè in comunità monastica.
I contatti con il mondo li manteneva attraverso la corrispondenza epistolare (ci sono pervenute 51 lettere) con amici e personalità di maggior spicco nel mondo cristiano, tra cui appunto Agostino. Per gli amici buttava giù epitalami e poesie di consolazione. Ma a porre termine a quella mistica quiete, nel 409, sopraggiunse l'elezione a vescovo di Nola. Si stavano preparando per l'Italia anni tempestosi. Genserico aveva passato il mare alla testa dei Vandali e si apprestava a mettere a sacco Roma e tutte le città della Campania. Paolino si rivelò un vero padre, preoccupato del bene spirituale e materiale di tutti. Morì a 76 anni, nel 431, un anno dopo l'amico S. Agostino.
Autore: Piero Bargellini
Gesù
Eucarestia, Affresco, basilica paleocristiana di Cimitile,
presso Cimitile, con le tombe di san Felice e san San Paolino di Nola
Protettore dei suonatori di campane, secondo la tradizione San Paolino di Nola è stato il primo ad usare le campane nella Chiesa. Infatti la parola campana deriva da Campania, la regione italiana dove il santo, festeggiato oggi, si attivò a favore dei poveri. Paolino nasce a Bordeaux (Francia) nel 355. Nobile e ricchissimo, figlio di un funzionario imperiale, studia, diventa avvocato e si avvia a una brillante carriera politica. Governatore della Campania, Paolino viene amato per la sua saggezza e la sua umanità. Il governatore è legato soprattutto alla città di Nola (Napoli) dove possiede alcuni terreni e una chiesetta costruita sopra la tomba di San Felice, primo vescovo di Nola, venerato per i suoi tanti miracoli. Paolino conosce i futuri Santi Ambrogio (vescovo di Milano) e Agostino d’Ippona. Da queste amicizie nasce la conversione del potente e ricco governatore che si fa battezzare. Durante un viaggio in Spagna conosce e sposa la nobildonna Therasia e va a vivere a Barcellona. Dopo la morte del loro primo figlio neonato, i due sposi decidono di vendere le loro ingenti sostanze e di regalare tutto ai poveri. Il popolo di Barcellona lo acclama e Paolino viene ordinato sacerdote. Anche Ambrogio lo chiama a Milano e lo vorrebbe accanto a sé, ma Paolino con sua moglie, che vivono in castità e con alcuni compagni, si rifugia a Nola, alla ricerca di meno clamore e di un contatto più autentico con Dio. Costruisce un monastero accanto al Santuario di San Felice con alcuni locali per accogliere i poveri, ai quali offre sostegno materiale e tanto amore. Paolino scrive anche poesie e bellissime lettere sull’amicizia, e coltiva l’orto. Viene, poi, nominato vescovo di Nola e durante il saccheggio dei Vandali, guidati da Genserico, difende il popolo vendendo tutto quello che può, per riscattare i prigionieri inviati come schiavi in Africa. Non ha più nulla quando una madre piangente lo implora di salvare il suo unico figliolo. Parte lui al posto del ragazzo, schiavo in Africa. Paolino, però, riesce a liberare se stesso e gli altri prigionieri, facendo ritorno a Nola con una nave colma di grano. La folla lo accoglie festante come un eroe e gli va incontro donandogli gigli. Ancora oggi Nola, nel mese di giugno, festeggia il suo vescovo con la tradizionale “Festa dei gigli”. Paolino muore a Nola nel 431 e il suo corpo riposa nella cattedrale di questa città.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27800
Festa
dei Gigli di Nola, 24 juin 2007
No
machine-readable source provided. Own work assumed (based on copyright claims).
No machine-readable author provided. Inviaggiocommons assumed (based on
copyright claims).
In
Italy, the Dance of the Giglio festival is known to all as La Festa dei
Gigli which translates to the Feast of the Lilies. As chronicled in
the Origin
& History page, eight Gigli towers and and Boat are erected each
year and danced through the street of Nola in honor of San Paolino. The
decision to erect and dance eight Giglio towers was not picked arbitrarily. The
symbolism of eight comes from the story of San Paolino and his return to Nola
with the men of the town from captivity. Upon reaching the Nola, he was greeted
by various trades that provided him with various goods and products of their
trade. (https://web.archive.org/web/20050403151520/http://www.giglio-usa.org/Nola.htm)
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
San Paolino di Nola
Cari fratelli e sorelle,
il Padre della Chiesa a
cui oggi volgiamo l’attenzione è san Paolino di Nola. Contemporaneo di
sant’Agostino, al quale fu legato da viva amicizia, Paolino esercitò il suo
ministero in Campania, a Nola, dove fu monaco, poi presbitero e Vescovo. Era
però originario dell’Aquitania, nel sud della Francia, e precisamente di
Bordeaux, dove era nato da famiglia altolocata. Qui ricevette una fine
educazione letteraria, avendo come maestro il poeta Ausonio. Dalla sua terra si
allontanò una prima volta per seguire la sua precoce carriera politica, che lo
vide assurgere, ancora in giovane età, al ruolo di governatore della Campania.
In questa carica pubblica fece ammirare le sue doti di saggezza e di mitezza.
Fu in questo periodo che la grazia fece germogliare nel suo cuore il seme della
conversione. Lo stimolo venne dalla fede semplice e intensa con cui il popolo
onorava la tomba di un Santo, il martire Felice, nel Santuario dell’attuale
Cimitile. Come responsabile della cosa pubblica, Paolino si interessò a questo
Santuario e fece costruire un ospizio per i poveri e una strada per rendere più
agevole l’accesso ai tanti pellegrini.
Mentre si adoperava per
costruire la città terrena, egli andava scoprendo la strada verso la città
celeste. L’incontro con Cristo fu il punto d’arrivo di un cammino laborioso,
seminato di prove. Circostanze dolorose, a partire dal venir meno del favore dell’autorità
politica, gli fecero toccare con mano la caducità delle cose. Una volta
arrivato alla fede scriverà: «L’uomo senza Cristo è polvere ed ombra» (Carme X,289).
Desideroso di gettar luce sul senso dell’esistenza, si recò a Milano per porsi
alla scuola di Ambrogio. Completò poi la formazione cristiana nella sua terra
natale, ove ricevette il Battesimo per le mani del Vescovo Delfino, di
Bordeaux. Nel suo percorso di fede si colloca anche il matrimonio. Sposò
infatti Terasia, una pia nobildonna di Barcellona, dalla quale ebbe un figlio.
Avrebbe continuato a vivere da buon laico cristiano, se la morte del bimbo nato
da pochi giorni non fosse intervenuta a scuoterlo, mostrandogli che altro era
il disegno di Dio sulla sua vita. Si sentì in effetti chiamato a votarsi a
Cristo in una rigorosa vita ascetica.
In pieno accordo con la
moglie Terasia, vendette i suoi beni a vantaggio dei poveri e, insieme con lei,
lasciò l’Aquitania per Nola, dove i due coniugi presero dimora accanto alla
Basilica del protettore san Felice, vivendo ormai in casta fraternità, secondo
una forma di vita alla quale anche altri si aggregarono. Il ritmo comunitario
era tipicamente monastico, ma Paolino, che a Barcellona era stato ordinato
presbitero, prese ad impegnarsi pure nel ministero sacerdotale a favore dei
pellegrini. Ciò gli conciliò la simpatia e la fiducia della comunità
cristiana che, alla morte del Vescovo, verso il 409, volle sceglierlo come
successore sulla cattedra di Nola. La sua azione pastorale si intensificò, caratterizzandosi
per un’attenzione particolare verso i poveri. Lasciò l’immagine di un autentico
Pastore della carità, come lo descrisse san Gregorio Magno nel capitolo III dei
suoi Dialoghi, dove Paolino è scolpito nel gesto eroico di offrirsi
prigioniero al posto del figlio di una vedova. L’episodio è storicamente
discusso, ma rimane la figura di un Vescovo dal cuore grande, che seppe stare
vicino al suo popolo nelle tristi contingenze delle invasioni barbariche.
La conversione di Paolino
impressionò i contemporanei. Il suo maestro Ausonio, un poeta pagano, si sentì
«tradito», e gli indirizzò parole aspre, rimproverandogli da un lato il
«disprezzo», giudicato dissennato, dei beni materiali, dall’altro l’abbandono
della vocazione di letterato. Paolino replicò che il suo donare ai poveri non
significava disprezzo per i beni terreni, ma semmai una loro valorizzazione per
il fine più alto della carità. Quanto agli impegni letterari, ciò da cui
Paolino aveva preso congedo non era il talento poetico, che avrebbe continuato
a coltivare, ma i moduli poetici ispirati alla mitologia e agli ideali pagani.
Una nuova estetica governava ormai la sua sensibilità: era la bellezza del Dio
incarnato, crocifisso e risorto, di cui egli si faceva adesso cantore. Non
aveva lasciato, in realtà, la poesia, ma attingeva ormai dal Vangelo la sua
ispirazione, come egli dice in questo verso: «Per me l’unica arte è la fede, e
Cristo la mia poesia» («At nobis ars una fides, et musica Christus»: Carme XX,32).
I suoi carmi sono
canti di fede e di amore, nei quali la storia quotidiana dei piccoli e grandi
eventi è colta come storia di salvezza, come storia di Dio con noi. Molti di
questi componimenti, i cosiddetti Carmi natalizi, sono legati all’annuale
festa del martire Felice, che egli aveva eletto quale celeste Patrono.
Ricordando san Felice, egli intendeva glorificare Cristo stesso, convinto
com’era che l’intercessione del Santo gli avesse ottenuto la grazia della
conversione: «Nella tua luce, gioioso, ho amato Cristo» (Carme XXI,373).
Questo stesso concetto egli volle esprimere ampliando lo spazio del Santuario
con una nuova Basilica, che fece decorare in modo che i dipinti, illustrati da
opportune didascalie, costituissero per i pellegrini una catechesi visiva. Così
egli spiegava il suo progetto in un Carme dedicato a un altro grande
catecheta, san Niceta di Remesiana, mentre lo accompagnava nella visita alle
sue Basiliche: «Ora voglio che tu contempli le pitture che si snodano in lunga
serie sulle pareti dei portici dipinti … A noi è sembrata opera utile
rappresentare con la pittura argomenti sacri in tutta la casa di Felice, nella
speranza che, alla vista di queste immagini, la figura dipinta susciti
l’interesse delle menti attonite dei contadini» (Carme XXVII, vv.
511.580-583). Ancora oggi si possono ammirare i resti di queste realizzazioni,
che collocano a buon diritto il Santo nolano tra le figure di riferimento
dell’archeologia cristiana.
Nell’asceterio di
Cimitile la vita scorreva nella povertà, nella preghiera e tutta immersa
nella lectio divina. La Scrittura letta, meditata, assimilata, era la luce
sotto il cui raggio il Santo nolano scrutava la sua anima nella tensione verso
la perfezione. A chi rimaneva ammirato della decisione da lui presa di
abbandonare i beni materiali, egli ricordava che tale gesto era ben lontano dal
rappresentare già la piena conversione: «L’abbandono o la vendita dei beni
temporali posseduti in questo mondo non costituisce il compimento, ma soltanto
l’inizio della corsa nello stadio; non è, per così dire, il traguardo, ma solo
la partenza. L’atleta infatti non vince allorché si spoglia, perché egli depone
le sue vesti proprio per incominciare a lottare, mentre è degno di essere
coronato vincitore solo dopo che avrà combattuto a dovere» (cfr Ep. XXIV,7
a Sulpicio Severo).
Accanto all’ascesi e alla
Parola di Dio, la carità: nella comunità monastica i poveri erano di casa. Ad
essi Paolino non si limitava a fare l’elemosina: li accoglieva come se fossero
Cristo stesso. Aveva riservato per loro un reparto del monastero e, così
facendo, gli sembrava non tanto di dare, ma di ricevere, nello scambio di doni
tra l’accoglienza offerta e la gratitudine orante degli assistiti. Chiamava i
poveri suoi «patroni» (cfr Ep. XIII,11 a Pammachio) e, osservando che
erano alloggiati al piano inferiore, amava dire che la loro preghiera faceva da
fondamento alla sua casa (cfr Carme XXI,393-394).
San Paolino non scrisse
trattati di teologia, ma i suoi carmi e il denso epistolario sono ricchi di una
teologia vissuta, intrisa di Parola di Dio, costantemente scrutata come luce
per la vita. In particolare, emerge il senso della Chiesa come mistero di
unità. La comunione era da lui vissuta soprattutto attraverso una spiccata
pratica dell’amicizia spirituale. In questa Paolino fu un vero maestro, facendo
della sua vita un crocevia di spiriti eletti: da Martino di Tours a Girolamo,
da Ambrogio ad Agostino, da Delfino di Bordeaux a Niceta di Remesiana, da
Vittricio di Rouen a Rufino di Aquileia, da Pammachio a Sulpicio Severo, e a
tanti altri ancora, più o meno noti. Nascono in questo clima le intense pagine
scritte ad Agostino. Al di là dei contenuti delle singole lettere, impressiona
il calore con cui il Santo nolano canta l’amicizia stessa, quale manifestazione
dell’unico corpo di Cristo animato dallo Spirito Santo. Ecco un brano
significativo, agli inizi della corrispondenza tra i due amici: «Non c’è da
meravigliarsi se noi, pur lontani, siamo presenti l’uno all’altro e senza
esserci conosciuti ci conosciamo, poiché siamo membra di un solo corpo, abbiamo
un unico capo, siamo inondati da un’unica grazia, viviamo di un solo pane,
camminiamo su un’unica strada, abitiamo nella medesima casa» (Ep. 6, 2). Come
si vede, è questa una bellissima descrizione di che cosa significhi essere
cristiani, essere Corpo di Cristo, vivere nella comunione della Chiesa. La
teologia del nostro tempo ha trovato proprio nel concetto di comunione la
chiave di approccio al mistero della Chiesa. La testimonianza di san Paolino di
Nola ci aiuta a sentire la Chiesa, quale ce la presenta il Concilio Vaticano
II, come sacramento dell’intima unione con Dio e così dell’unità di tutti noi e
infine di tutto il genere umano (cfr Lumen
gentium, 1). In questa prospettiva auguro a tutti voi un buon tempo
di Avvento.
Saluti:
Je suis heureux de vous
accueillir chers pèlerins francophones. Que l’exemple de saint Paulin de Nole
vous aide à grandir dans la foi et l’amour de Dieu en ce temps de
l’Avent. Avec ma Bénédiction apostolique.
I am pleased to welcome
all the English-speaking pilgrims and visitors present at today’s Audience,
especially the newly professed Missionaries of Charity. In this Advent
season, may your hearts be filled with hope as you prepare for the coming of
our Saviour. Upon all of you, and upon those who have travelled here from
Sweden, Malta, Australia, Singapore, Canada and the United States, I invoke
God’s blessings of joy and peace.
Mit Freude grüße ich alle
deutschsprachigen Pilger und Besucher. "Der Mensch ohne Christus ist nur
Staub und Schatten" (Carm. X, 289), schreibt Paulinus von Nola in einem
seiner Gedichte im Rückblick auf die Zeit, in der er reich gewesen war. Durch
den Glauben und in der Gemeinschaft der Kirche erfahren auch wir, daß Christus
das Leben eines jeden von uns ist und daß er uns in der großen
Freundesgemeinschaft der Kirche zusammenschließt, in der wir uns kennen, ehe
wir uns begegnet sind. Christus ist die Hoffnung, die nicht trügt, sondern
heilt und rettet. Er begleite unseren Weg auf Weihnachten zu, euch allen
gesegnete Zeit des Advent.
Saludo cordialmente a los
visitantes de lengua española. En particular, a las Siervas de María Ministras
de los Enfermos, y a los distintos grupos venidos de España, México, Venezuela
y de otros países latinoamericanos. Os animo a intensificar vuestra preparación
para las Fiestas de Navidad siguiendo el ejemplo de oración y de caridad de san
Paulino de Nola. Muchas gracias.
Ao saudar cordialmente os
peregrinos e ouvintes de língua portuguesa, especialmente os que vieram
de Portugal, dou-lhes as boas-vindas e faço votos por que todos vivam com
alegria o tempo natalício que se avizinha, na prática das boas obras,
especialmente nos seus lares, pelos caminhos da salvação de Cristo: muito Boas
Festas e um Feliz Ano Novo, com a minha Bênção Apostólica!
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam obecnych tu
Polaków. W adwentowej drodze na spotkanie z przychodzącym Chrystusem towarzyszy
nam dziś św. Paulin z Noli. Daje przykład świętości nacechowanej ascezą,
modlitwą i troską o ubogich i cierpiących. Jest to wskazanie zawsze aktualne. Niech
na tej drodze Bóg błogosławi wam i waszym bliskim.
Traduzione italiana:
Saluto i polacchi qui
presenti. Nel cammino di avvento verso l’incontro con Cristo che viene ci
accompagna oggi San Paolino di Nola. Ci dà un esempio di santità caratterizzata
dall’ascesi, dalla preghiera e dalla cura per i poveri e sofferenti. E’
un’indicazione sempre attuale. In questo cammino Dio benedica voi e i vostri
cari.
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou pozdravujem
slovenských pútnikov z Čadce – Kýčerky, Žiliny a Konskej. Bratia a sestry,
prajem vám, aby ste prežívali tento Advent podľa vzoru Panny Márie v radostnom
očakávaní Spasiteľa. Zo srdca žehnám vás i vašich drahých vo vlasti. Pochválený
buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i
pellegrini slovacchi da Čadca – Kýčerka, Žilina e Konská. Fratelli e
sorelle, vi auguro di vivere questo tempo di Avvento come la Vergine Maria
nella gioiosa attesa del Salvatore. Di cuore benedico voi ed i vostri cari
in Patria. Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini di lingua italiana: grazie per la vostra presenza. In
particolare, saluto i Militari del 6° Reggimento Genio Pionieri di
Roma, e auguro a ciascuno di aderire sempre più a Cristo e al suo Vangelo.
Saluto, poi, i rappresentanti della Federazione Italiana Panificatori e
li ringrazio per il gradito dono dei panettoni destinati alle opere di carità
del Papa: grazie di cuore.
Saluto, infine, i, giovani,
i malati e gli sposi novelli. A voi, cari giovani, auguro
di disporre i vostri cuori ad accogliere Gesù, che ci salva con la potenza del
suo amore. A voi, cari malati, che nella vostra malattia sperimentate
ancor più il peso della croce, le prossime feste natalizie apportino serenità e
conforto. E voi, cari sposi novelli, che da poco tempo avete formato la
vostra famiglia, crescete sempre più in quell'amore che Gesù nel suo Natale è
venuto a donarci.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071212.html
Urn
with relics of Saint Paulinus of Nola, at the Duomo di Nola
Urna
con le reliquie del santo a Nola
PAOLINO di Bordeaux,
vescovo di Nola, santo
di Mario Niccoli - Enciclopedia
Italiana (1935)
PAOLINO di Bordeaux,
vescovo di Nola, santo (Meropius Pontius Paulinus). - Nato a Bordeaux verso il
353-354 da nobilissima famiglia della Gallia romana, studiò ivi sotto il retore
Ausonio a cui fu legato da affettuosa amicizia. Giovanissimo entrò nella carriera
pubblica, favorito certo dall'influenza del suo maestro alla corte di
Valentiniano II. Giunto presto al grado di senatore e forse a quello
di consul suffectus (per l'anno 378), fu inviato nel 379 a governare
la Campania, e stabilitosi a Nola conobbe allora i luoghi consacrati alla
memoria di quel S. Felice, il cui culto ebbe poi tanta parte nella vita
spirituale di P. Tornato in Aquitania, durante un viaggio in Spagna conobbe e
sposò Terasia che condusse con sé in Aquitania; ivi assistette sia agli avvenimenti
che portarono sul trono Massimo, sia alle polemiche religiose connesse con
Priscilliano, le quali, certo con notevole esagerazione ma non del tutto
arbitrariamente, come i più pensano, sono state messe in relazione con la sua
formazione spirituale. Verso il 389 P. si battezzò e presto decise, in pieno
accordo con la moglie Terasia, di ritirarsi completamente dal mondo,
distribuendo in opere di beneficenza le sue ricchezze. Il vecchio maestro
Ausonio cercò invano di stornarlo da tale proposito, e le epistole poetiche
scambiate fra Ausonio e P. in questa circostanza sono fra le più significative
opere di costui. Ordinato prete a Barcellona (393-395), P. si stabilì con sua
moglie (i due avevano interrotto ogni rapporto coniugale) a Nola dedicandosi completamente
al culto di S. Felice. La città, che dal 409 volle a suo vescovo Paolino,
divenne da allora come un faro di pietà, a cui si rivolse pressoché tutto il
mondo cristiano attratto dalla fama dei due santi sposi e dei miracoli di S.
Felice. P. morì il 22 giugno 431. Il suo corpo, deposto nella basilica di S.
Felice, fu in seguito traslato a Roma nella chiesa di S. Bartolomeo all'Isola e
di qui, nel 1908, nella cattedrale di Nola dove tuttora si venera.
A parte poche opere
perdute (fra le quali largamente attestato è un panegirico di Teodosio) e un
certo numero di opere dubbie, l'opera letteraria di P. consta di un copioso
epistolario e di una raccolta di poesie (edite a cura di G. Hartel,
in Corpus Scriptorum ecclesiasticorum latinorum, XXIX [Epistolae], XXX
[Carmina], Vienna 1894). Le lettere sono 52 (l'edizione del Hartel ne registra
51, ma in realtà la XXV è seguita da una XXV*). Di esse la XXXIV è un'omilia
intitolata De gazophylacio. De avaritia fugienda et de elemosinis
erogandis. Le lettere XLVI e XLVII, dirette a Rufino d'Aquileia, sono
probabilmente apocrife. Le lettere appartengono cronologicamente soprattutto al
periodo 394-404 e sono in gran parte indirizzate a vescovi o amici della
Gallia: Delfino e Amando di Bordeaux, Esuperio di Tolosa, Simplicio di Vienna,
Alitio di Cahors, Diogeniano d'Albi, Dinamio d'Angoulême, Venerando di
Clermont, Pegaso di Périgueux, Victricio di Rouen. A Sulpicio Severo, carissimo
fra gli amici, sono indirizzate le lettere I, V, XI, XXII-XXIV, XXVII-XXXI. Fra
i corrispondenti fuori della Gallia sono da segnalare S. Agostino (lettere IV,
VI, XLV, L), Alipio di Tagaste, Pammachio. Particolare importanza ha la lettera
di S. Agostino a P. (Epistolae, CLXXXVI) per metterlo in guardia contro
Pelagio, già in relazione con P., e contro i discepoli di quello coi quali P.
manteneva ancora rapporti. Per quanto i contemporanei abbiano considerato P.
come eccellente epistolografo (in epistolari studio prope Tullium representans,
afferma di lui S. Girolamo), le sue lettere appaiono letterariamente
appesantite dall'abuso di citazioni bibliche e di fiori retorici, inobliabile
reminiscenza, questi ultimi, dell'insegnamento di Ausonio. Maggiore
considerazione ha avuto la sua opera poetica (in tutto 33 poesie) che oltre
alla citata corrispondenza con Ausonio (carmi X, XI) comprende la serie dei
carmi (XII-XVI, XVIII-XXI, XXIII, XXVI-XXIX) scritti fra il 395 e il 407 in
occasione degli anniversarî della morte di S. Felice
(detti natalicia dalla "nascita" alla vita eterna); la
parafrasi poetica dei salmi I, II, CXXXVI (carmi VII, VIII, IX), una parafrasi
evangelica in onore di S. Giovanni Battista (carme VI), un epitalamio in
occasione delle nozze di Giuliano d'Eclano (carme XXV),
un Propempticon a Niceta di Remesiana (carme XVII), una Consolatio a
Pneumatio e Fidelis in occasione della morte del loro figlio Celso. Tutte
queste poesie, senza segnalarsi per particolarissimi pregi poetici, hanno
fortemente contribuito, con quelle di Prudenzio, alla creazione di una
letteratura poetica cristiana. Come le epistole, esse rivelano in P. un cuore
tenero e affettuoso, un'anima profondamente nutrita di pietà, seppure non
vibrante per ricchezza di motivi spirituali, una concezione del cristianesimo e
della vita religiosa improntata al più sereno, spesso quasi semplicistico,
ottimismo.
Bibl.: Oltre le notizie
dedicate a P. in tutte le storie letterarie (particolarmente ampia quella in U.
Moricca, Storia della letteratura latina cristiana, II, ii, Torino
1928, pp. 966-1101, con ampia bibliografia) si citano fra gli studî più
notevoli o più recenti: A. Buse, P. Bischof von N., Ratisbona 1856; F.
Lagrange, Histoire de S. P. de N., 2ª ed., Parigi 1882; A.
Baudrillart, S. P., ivi 1905; M. Peuch. De Paulini nolani Ausoniique
epistolarum commercio, ivi 1887; P. Reinelt, Studien über die Briefe des
h. P. v. N., Brelasvia 1903; J. Brochet, La correspondance de St. P. de N.
et de Sulpice-Sévère, Parigi 1906; E. Ch. Babut, Paulin de
Nole, Sulpice Sévère et Saint Martin de Tours, recherches de
chronologie, in Annales du Midi, XX (1908); id., P. de N. et
Priscillen, in Revue d'histoire et de littérature religieuse, I (1920),
pp. 37 segg., 252 segg.; U. Moricca, Il "votum" di
Sulpicio Severo e di S. Paolino di Nola, in Didaskaleion, III (1925), pp.
89-96; L. Allevi, S. Paolino di Nola e il tramonto della civiltà antica,
in La Scuola cattolica, XVII (1931), pp. 161-175; A. H. Chase, The
metrical lives of St Martin of Tours by Paulinus and Fortunatus, in Harvard
studies of classical Philology, 1932, pp. 51-76.
Église Saint-Paulin, Jau-Dignac-et-Loirac, Gironde, France
Vue latérale de l'église du Centre, Jau-Dignac-et-Loirac, Gironde, France
Henry
Guillier (1847–1912), photographie de la Place de l’église
Saint-Paulin, Jau-Dignac-et-Loirac
Statue
d'un évêque sur la façade de l'église centrale placée sous l'invocation
de saint Paulin de Nole, le Centre,
Jau-Dignac-et-Loirac, Gironde, France
Paulinus von Nola
eigentlich: Pontius
Meropius Anicius Paulinus
Gedenktag katholisch: 22. Juni
nicht gebotener Gedenktag
gebotener Gedenktag im Erzbistum Barcelona, im Bistum Terrasa, im Erzbistum Amalfi-Cava de' Tirreni und im Prämonstratenserorden
nicht gebotener Gedenktag im Bistum Sant Feliu de Llobregat
in Nola: 26. Juni
Gedenktag evangelisch:
22. Juni
Gedenktag orthodox: 23.
Januar, 22. Juni
Gedenktag armenisch: 8.
September
Name bedeutet: der
Kleine (griech. - latein.)
Bischof von Nola
* um 353 bei Bordeaux in Frankreich
† 22. Juni 431 in Cimitile bei
Nola in Italien
Paulinus stammte aus
einer römischen Senatorenfamilie, er war der Vetter der älteren Melania
von Rom. Paulinus erhielt eine umfassende wissenschaftliche Bildung und
wurde 378 Vizekonsul, 381 Statthalter in der Region Kampanien.
Als er 381 das Fest des Felix in
Nola - genauer: in Cimitile bei Nola, wo damals die Kathedrale stand
- erlebte, wurde Paulinus' Bekehrung zum Christentum angeregt. Um 385 heiratete
er == Theresia (Tarasia), kurz darauf ließ er sich taufen; Ambrosius
von Mailand wurde sein geistlicher Begleiter. Nach dem frühen Tod
seines Sohnes 393 verkaufte er seinen Besitz und lebte mit seiner Frau
zurückgezogen in den Pyrenäen. 394 wurde er in Barcelona zum
Priester geweiht, 395 gründete er zusammen mit seiner Frau eine streng
asketische klösterliche Gemeinschaft an Felix' Grab in Cimitile.
Um 404 wurde Paulinus
unter dem Jubel des Volkes zum Bischof gewählt, er ließ dann nördlich der
bestehenden die neue, Felix geweihte Kathedrale in
Cimitile erbauen - die bei Überschwemmungen im 6. Jahrhundert eingestürzt ist
und dann wieder aufgebaut wurde. Er sorgte für die Armen, linderte die durch den
Einfall der Westgoten unter Alarich entstandene Not und ließ weitere Kirchen
bauen oder erneuern. Das Amt des Bischofs gab Paulinus 415 wieder auf.
Paulinus' Gebeine wurden
1908 anlässlich der Einweihung der neuen Kathedrale in
Nola durch Papst Pius X. -
der Vorgängerbau war durch Brandstiftung 1861 vollständig zerstört worden -
dorthin übertragen.
Traditionell wird
Paulinus die Einführung von Glocken im Gottesdienst zugeschrieben, angeblich
war der Glockenturm der von ihm erbauten neuen Kathedrale
San Felice in Cimitile der erste Glockenturm in der christlichen
Geschichte. Paulinus gilt deshalb als Erfinder der Kirchenglocken. Im
Mittelalter waren Handglocken tatsächlich als Nola bekannt und
Kirchturmglocken wurden als Campanas, aus Kampanien stammend,
bezeichnet. Inzwischen ist nachgewiesen, dass der liturgische Gebrauch von
Glocken weder von Paulinus noch aus Nola / Cimitile stammt.
Erhalten sind Briefe an
Sulpicius Severus und Augustinus.
Alles literarische Wirken solle sich um Christus drehen,
sagte er, um damit für die Gabe der Rede Dankbarkeit zu erweisen, so wie überhaupt
das ganze Leben auf Christus ausgerichtet sein solle, wozu das Klosterleben das
Urbild sei.
Paulinus wurde unter
großer Anteilnahme in Cimitile bestattet. Reliquien -
die ursprünglich für solche von Bartholomäus gehalten
wurden, sind auch in Rom in der Kirche San
Bartolomeo all'isola. Alljährlich gedenken die Bewohner von Nola am 26.
Juni oder dem darauffolgenden Sonntag mit einem fröhlichen Umzug, dem Fest
der Gigli, der Lilien, ihres verehrten Bischofs. Acht solcher Gigli -
Holzkonstruktionen von 25 Metern Höhe, drei Metern Durchmesser und einem
Gewicht von über 2,5 Tonnen, werden dabei in der Prozession durch die Stadt
getragen.
Patron von Nola und Regensburg;
der Glockengießer, Glöckner und Müller
Worte des Heiligen
Es widerspricht dem christlichen Glauben, bei Naturkatastrophen u. ä. von Schicksal oder Zufall zu sprechen, denn Gott ist der Schöpfer und Herr von alle, und alles, was geschieht soll uns zum Besten gereichen:
Wenn … Gott die ganze Welt, die er gegründet hat, auch regiert, an welchem Ort oder über welche Kreatur werden dann Zufall, Schicksal oder Glück herrschen? … Es sind leere Namen, nicht solche von Geistern oder körperlichen Gegenständen, die geeignet wären, Ereignisse zu vollbringen oder zu bezeichnen. Denn Glück ist ja die Vokabel eines unsicheren Menschen, Schicksal ein Ausdruck eines Hellsehers, und Zufall bezeichnet das, was jemandem zufällt oder was vorfällt. …
Ja, vielmehr wollen wir - Vernunft und Wahrheit lehren es - alle Werke Gottes, in denen wir uns aufhalten und deren Teil wir sind, und alle seine Gaben, durch die wir in der Unsicherheit dieses zerbrechlichen und nichtigen Lebens gelenkt und bewahrt werden, ihm selbst zuschreiben, und in nichts wollen wir uns seiner Macht durch unseren Irrtum entziehen, denn, ob wir wollen oder nicht, er selbst ist unser und aller Dinge Schöpfer und Gott. Und weil er, insofern er Güte, Weisheit und Ursprung der Vernunft ist, nichts ohne Vernunft festgesetzt und als Gegenstand seiner Güte geschaffen hat, wollen wir gerade alles, was wir sind, für ihn verwenden; und wir wollen uns bemühen, zu lernen, und dafür sorgen, zu tun, was ihm gefällt. Dann werden wir geläuterten Sinnes klarer sehen und begreifen:
Es ist die Wahrheit, dass alles, was ist, von Gott stammt und dass daraus
folgt, dass alle Taten Gottes sehr schön sind und dass nicht schlecht sein
kann, was einen guten Urheber hat. Er bereitet alles in der Welt für unseren
Nutzen vor und vollbringt es zu unserem Vorteil; und so hat er das Werk dieses
Universums eingerichtet, dass er das eine zum Dienst, das andere zur
Beunruhigung und wieder anderes zur Herrschaft geschaffen hat. Deshalb
herrschen wir Menschen über die körperlichen und tierischen Naturgebilde durch
den Verstand. Aber damit wir uns nicht gerade durch die Ungebundenheit unserer
Macht vernichten, werden wir zu unserem Vorteil durch feindliche Geister von
Dämonen oder Schwierigkeiten unserer Aufgaben oder oft Bewegungen der Elemente
selbst in Unruhe versetzt, offensichtlich um, aufgerüttelt von Sorgen, zu
Klugheit und Gottesfurcht (Psalm 111, 10; Jesus Sirach 1, 16) angetrieben zu
werden. Ihr gegenüber macht uns die Sicherheit nachlässig, die uns gegenüber dem
ewigen Herrn dankbarer machen müsste.
Quelle: Paulinus von
Nola: Brief Nr. 16 an Iovius. In: ders.: Epistulae - Briefe, übersetzt von M.
Skeb. = Fontes christiani, Bd. 25/I. Herder, Freiburg 1998, S. 375 - 385
Der wahre Kirchenschatz:
Wir müssen uns davor hüten, Schaden an der Seele und den Verlust des Heiles zu
erleiden, wenn wir in der Kirche den Tisch vernachlässigen, den der Herr für
die Bedürftigen aufgestellt hat, wenn wir ihn mit verächtlichen Augen
betrachten oder mit unseren verdorrten Händen an ihm vorbeigehen. Eine solche
Seuche sei, so bitte ich, von unseren Seelen ferne. Denn leicht kriecht der
Krebs des Geizes in unser Inneres, das nicht durch einen barmherzigen Kern
geschützt ist, und fesselt die gefangene Seele mit Fesseln aus Vipern, wenn die
feindliche Schlange jemanden findet, der ohne gute Werke ist. …
Wir wollen auch bei uns überlegen, warum dieser Tisch und auf wessen Veranlassung er in den Hallen des Hauses des Herrn aufgestellt worden ist im Anblick seines ganzen Volkes und, was besonders zu erwägen ist, wem zum Nutzen, durch welche Gnade und zu welchem Lohn er nach seiner Aufstellung hervorstrahlt und zugänglich ist. Befrage gerade die Weissagungen der Wahrheit, und der Prophet wird dir antworten: Wer sich eines Armen erbarmt, macht sich den Herrn zum Schuldner (Sprüche 19, 17). Einem himmlischen Bankier gehört also dieser Tisch, der den Schatz des Lebens aufhäuft und mit Gott Zinsgeschäfte macht, um die Perle zu kaufen (Matthäusevangelium 13, 44 - 46). Denn wer an die Armen des Herrn ausleiht, erwartet vom Herrn die Vergeltung durch den ewigen Lohn. …
Wir wollen also den Herrn zum Schuldner machen durch die Gaben des Herrn. Wir
besitzen seine Zustimmung. Und wir vor allem - was könnten wir für unser
Eigentum halten, die wir durch eine größere und besondere Schuld nicht uns
gehören: und zwar nicht nur, weil wir von Gott geschaffen, sondern weil wir
auch erkauft sind. Wir wollen aber freudig danken, weil wir teuer erkauft sind
(1. Korintherbrief 6, 20), natürlich durch das Blut des Herrn selbst. … Eile
also, Bruder, dir den so reichen Schuldner zu verpflichten, damit er dich von
einem Sklaven zu einem Freund beruft (Johannesevangelium 15, 15) und dich mit
seinen himmlischen Schätzen reich macht, nachdem er erfahren hat, dass du mit
deinen irdischen Münzen zuverlässig bist. Zittere nicht, zögere nicht, sei
nicht sparsam! Sei gewalttätig gegenüber Gott, raube die Reiche der Himmel!
(Matthäusevangelium 11, 12). Er, der es verbietet, Fremdes anzurühren, freut
sich darüber, dass man in sein Eigentum eindringt, und der die Raubsucht des
Geizes verurteilt, lobt den Raubzug des Glaubens. Deine Gäste stehen lange vor
deinen Türen und erwarten den Herrn der Tafel. Du hältst die Tischgenossen hin.
Eile besorgt, damit sie nicht länger Hungernde bleiben und durch das Unrecht an
ihnen der aufgeschreckt wird, der sie geschaffen hat und der die Armen zu
deinem Vorteil geschaffen hat (vgl. Sprüche 14, 31). Denn, überaus geliebte
Christen, der allmächtige Herr hätte in gleicher Weise alle reich machen können,
so dass niemand des anderen bedürfte. Aber nach dem Plan seiner unendlichen
Güte hat der barmherzige und erbarmende Gott es so eingerichtet, dass er deine
Gesinnung ihnen (den Armen) gegenüber prüft. Er hat den Unglücklichen
erschaffen, um den Barmherzigen zu erkennen. Er hat den Armen geschaffen, um
den Reichen in Bewegung zu bringen. Der Grund des Reichtums ist für dich die
Armut des Bruders, wenn du etwa an den Bedürftigen und Armen denkst und nicht
nur für dich behältst, was du empfangen hast (vgl. Psalm 41, 2). Denn Gott hat
dir in dieser Welt deswegen auch dessen Los übertragen, damit er dir schulde,
was du von seinen Gaben durch deine freiwillige Zuwendung den Bedürftigen
angeboten hast, und dich umgekehrt am ewigen Tage mit ihrem Los reich macht. Denn
jetzt ist Christus gerade durch sie (die Armen) der Empfänger (der Almosen),
und alsdann wird er ihretwegen die Vergeltung verschaffen.
Quelle: Paulinus von
Nola: Brief Nr. 34 über den Kirchenschatz. In: ders.: Epistulae - Briefe,
übersetzt von M. Skeb. = Fontes christiani, Bd. 25/III. Herder, Freiburg 1998,
S. 809 - 819
Zitate von Paulinus von
Nola:
Der Mensch ohne Christus ist Staub und Schatten.
Für mich ist der Glaube die einzige Kunst, und Christus ist meine Dichtung.
Der Verzicht auf weltliche Güter, die in dieser Welt besessen werden, oder ihr Verkauf stellt nicht das Ende, sondern erst den Beginn des Laufs im Stadion dar; er ist, um es einmal so zu sagen, nicht das Ziel, sondern der Start. Der Athlet gewinnt nicht, wenn er sich entkleidet, denn er legt seine Kleider ja gerade deswegen ab, um mit dem Kampf zu beginnen, während er erst dann würdig ist, als Sieger gekrönt zu werden, wenn er gebührend gekämpft hat.
Im Brief an Augustinus: Es
ist nicht verwunderlich, dass wir, auch wenn wir weit voneinander entfernt
sind, einander nahe sind und uns kennen, ohne einander je kennengelernt zu
haben, denn wir sind Glieder eines einzigen Leibes, wir haben ein einziges
Haupt, wir sind von einer einzigen Gnade überflutet, wir leben von einem Brot,
wir folgen einem Weg, wir wohnen im selben Haus.
Quelle: Papst Benedikt
XVI., Generalaudienz am 12. Dezember 2007
zusammengestellt von Abt
em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,
Benediktinerabtei Schäftlarn,
für die Katholische
SonntagsZeitung
Die Schilderungen
von Papst Gregor
„dem Großen” über Paulinus,
Bischof von Nola gibt es in der Bibliothek der Kirchenväter der Université
Fribourg auf Deutsch.
Schriften
von Paulinus und seine Lebensgeschichte gibt es online zu lesen in den
Documenta Catholica Omnia.
Der Komplex der erhaltenen
bzw. archäologisch erschlossenen frühchristlichen Kirchen in
Cimitile ist werktags von 9 Uhr bis 13 Uhr und von 14 Uhr bis 18 Uhr - im
Winter nur bis 17 Uhr -, sonntags nur vormittags, geöffnet, der Eintritt
beträgt 4 €. (2023)
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 13.11.2023
Quellen:
• Vera Schauber, Hanns Michael Schindler: Heilige und Patrone im Jahreslauf. Pattloch, München 2001
• http://ocafs.oca.org/FeastSaintsViewer.asp?FSID=100283 - abgerufen am 25.05.2022
• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 7., Herder, Freiburg im Breisgau 1998
• https://it.wikipedia.org/wiki/Festa_dei_Gigli - abgerufen am 25.05.2022
• Emil Michael: Über Glocken, namentlich deutsche, im Wittelalter. Zeitschrift für katholische Theologie 1/35 (1911), S. 1 - 20
• Gedenktafel in der Kathedrale in Nola
• https://www.ecoturismocampania.it/basiliche-paleocristiane-cimitile-arte-storia-misteri
- abgerufen am 10.05.2023
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Paulinus von Nola, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienP/Paulinus_von_Nola.htm, abgerufen am 19. 8. 2024
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienP/Paulinus_von_Nola.htm
Wartelle André, « Saint Paulin de
Nole, Poèmes, Lettres et Sermon, textes choisis, traduits et présentés par
Ch. Pietri », Bulletin de
l'Association Guillaume Budé Année 1965 2 pp.
277-278 : https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1965_num_1_2_4120_t1_0277_0000_3
Voir aussi : http://bsa.biblio.univ-lille3.fr/cr-paulinutrout.htm
http://bsa.biblio.univ-lille3.fr/cr-paulinusconybeare.htm
http://bsa.biblio.univ-lille3.fr/cr-paulinusmratschek.htm
http://bsa.biblio.univ-lille3.fr/cr-paulinusahmerdt.htm
http://marthetmarie.lifediscussion.net/t1165-st-paulin-de-nole