Décollation de saint Jean et saint Paul par Julien l'Apostat. Livre d'Images de Madame Marie. Hainuat. XIIIe siècle
Saints Jean et Paul
Martyrs à Rome
Selon la tradition, Jean
était l'intendant de Constance, la fille de Constantin, et Paul, son frère, son
maître d'hôtel. Quand Julien l'Apostat monta sur le trône, Jean et Paul
renoncèrent à leurs charges à la cour impériale. L'empereur tenta de les y
faire revenir, mais ils refusèrent. Il les fit décapiter et enterrer
secrètement dans leur propre jardin afin d'éviter une sédition. Puis on annonça
qu'ils étaient envoyés en exil.
Leurs noms figurent dans
la prière eucharistique I et une église sur le mont Celius à Rome leur est
dédiée. Depuis 1969, leur culte est confiné à celle-ci.
À Rome, commémoraison des
saints Jean et Paul, au nom desquels une basilique fut dédiée sur le mont
Célius au bord du Clivus Scauri, dans le titre du sénateur Pammachius.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7401/Saints-Jean-et-Paul.html
Saint JEAN et Saint PAUL
Martyrs (362)
Jean et Paul étaient deux
frères de haute famille ; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois
fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin ;
ils se faisaient remarquer par leurs oeuvres de piété et par une grande charité
envers les pauvres.
Quand Julien l’Apostat
fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent
dans leur maison du mont Coelius, dont on a retrouvé récemment des parties fort
intéressantes et bien conservées, sous l’antique église construite en leur
honneur et administrée aujourd’hui par les Passionistes.
Julien n’était pas moins
altéré de l’or que du sang des chrétiens, il résolut de s’emparer des biens des
deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à
sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils ; mais ils refusèrent de
communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés ; ils en
profitent pour se préparer au martyre par les oeuvres de charité. Ils vendent
tout ce qu’ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent,
vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les
mains d’un homme aussi cupide qu’impie ; ils passent ensuite le reste de leur
temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour
Jésus-Christ plutôt que d’abandonner la religion. Le dixième jour, l’envoyé de
l’empereur les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi :
"Adorez Jupiter", leur dit-il en leur présentant une petite idole de
cette divinité.
"À Dieu ne plaise,
répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses
utiles au bien de l’État et de sa personne : c’est son droit ; mais qu’il nous
commande d’adorer les simulacres d’hommes vicieux et impurs, cela dépasse son
pouvoir. Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n’avons point
d’autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en
trois personnes." Le messager, voyant qu’il ne pourrait ébranler leur
courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin ; il les fit
décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer
secrètement.
L’empereur, craignant que cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu’il les avait envoyés en exil ; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe, et l’exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon par l’intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.
SOURCE : http://viechretienne.catholique.org/saints/15-saint-jean-et-saint-paul
The Basilica
of Saints John and Paul on the Caelian Hill (Italian: Basilica dei
Santi Giovanni e Paolo al Celio),basilica church
in Rome, the Caelian
Hill. The church was built in 398, by senator Pammachius,
over the home of two Roman soldiers, John
and Paul, martyred under the emperor Julian in
362. The church was thus called the Titulus Pammachii and is recorded
as such in the acts of the synod held by Pope
Symmachus in 499 ("Basilica
di Santi Giovanni e Paolo, Rome", Curate ND)
Basilica
dei Santi Giovanni e Paolo al Celio
Basilica
dei Santi Giovanni e Paolo al Celio. Interno
SAINT JEAN et SAINT PAUL
Martyrs
(362)
Jean et Paul étaient deux
frères de haute famille; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois
fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin; ils
se faisaient remarquer par leurs oeuvres de piété et par une grande charité
envers les pauvres.
Quand Julien l'Apostat
fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent
dans leur maison du mont Coelius, dont on a retrouvé récemment des parties fort
intéressantes et bien conservées, sous l'antique église construite en leur
honneur et administrée aujourd'hui par les Passionistes.
Julien n'était pas moins
altéré de l'or que du sang des chrétiens, il résolut de s'emparer des biens des
deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à
sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils; mais ils refusèrent de
communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés; ils en
profitent pour se préparer au martyre par les oeuvres de charité. Ils vendent
tout ce qu'ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent,
vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les
mains d'un homme aussi cupide qu'impie; ils passent ensuite le reste de leur
temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour Jésus-Christ
plutôt que d'abandonner la religion. Le dixième jour, l'envoyé de l'empereur
les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi: "Adorez
Jupiter", leur dit-il en leur présentant une petite idole de cette
divinité.
"À Dieu ne plaise,
répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses
utiles au bien de l'État et de sa personne: c'est son droit; mais qu'il nous
commande d'adorer les simulacres d'hommes vicieux et impurs, cela dépasse son
pouvoir. Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n'avons point
d'autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en
trois personnes." Le messager, voyant qu'il ne pourrait ébranler leur
courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin; il les fit
décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer
secrètement.
L'empereur, craignant que
cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu'il les
avait envoyés en exil; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe,
et l'exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon
par l'intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_et_saint_paul.html
Saints Jean et Paul, martyrs
Martyrs sous Julien l’apostat en 362 ; culte immédiat.
Les pseudo-experts® nient
l’existence de ces deux Saints : pour eux, le 26 juin est l’anniversaire de la
dédicace de la basilique de Pammachius sur le Cœlius au IVe siècle, dédiée à St
Jean-Baptiste et à l’apôtre Paul au Ve siècle [1]. La fête est attestée dans le
sacramentaire de Vérone au VIe siècle. A l’appui de cette théorie se trouve le
fait qu’il est hors de coutume dans la Rome chrétienne antique d’enterrer des
martyrs dans l’enceinte de l’Urbs. La fête fut donc supprimée dans le
calendrier réformé.
Contre cette théorie
iconoclaste, on peut élever de nombreuses objections :
- la date du martyre
(362) est trop récente pour qu’une légende apocryphe ait pu se diffuser : ce
martyre n’a pas eu lieu au temps des catacombes, mais après l’édit de Milan, sous
la persécution de Julien l’apostat, à une époque donc où l’on n’est plus dans
les Actes enjolivés des martyrs des premiers siècles, mais dans l’hagiographie
historique ;
- nous sommes au IVème
siècle : l’objection de ne plus enterrer de martyrs dans la Ville n’est plus
pertinente. D’autant plus que le martyre a été consommé dans la maison même des
deux saints ;
- la popularité de la
fête, précédée d’une vigile, ne peut s’expliquer pour la simple dédicace d’une
église ;
- les preuves
historiques, comme l’inscription votive du Pape Damase, élu en 366, donc cinq
années après le Martyr, tout comme les fouilles de la basilique indiquant le
culte des martyrs sur le lieu même ;
- l’inscription des deux
saints au Canon Romain ;
- le témoignage de St Hilaire
de Poitiers, mort en 367, consacrant une église dans sa ville épiscopale…
Leçons des Matines avant
1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Les deux
frères Jean et Paul étaient Romains. Ayant servi pieusement et fidèlement
Constance, fille de Constantin, ils avaient reçu d’elle de grands biens qu’ils
employaient à nourrir les pauvres du Christ. Julien l’Apostat les ayant invités
à prendre place parmi ses familiers, ils répondirent avec liberté qu’ils ne
voulaient point demeurer chez un homme qui avait abandonné Jésus-Christ.
L’empereur leur donna dix jours pour délibérer, leur faisant savoir que, passé
ce terme, s’ils refusaient de s’attacher à lui et de sacrifier à Jupiter, ils
étaient certains d’aller à la mort.
R/. Isti sunt duo viri
misericórdiæ, qui assístunt ante Dóminum, * Dominatórem univérsæ terræ.
V/. Isti sunt duæ olívæ,
et duo candelábra lucéntia ante Dóminum.
* Dominatórem univérsæ
terræ.
R/. Ce sont là deux
hommes de miséricorde, ils se tiennent devant le Seigneur, * Le Souverain de
l’univers.
V/. Ce sont deux
oliviers, deux flambeaux allumés devant le Seigneur.
* Le Souverain de
l’univers.
Cinquième leçon. Ce temps
fut mis par eux à profit pour distribuer aux pauvres le reste de leurs biens,
afin de pouvoir s’en aller plus librement au Seigneur, et d’augmenter le nombre
de ceux qui auraient à les recevoir dans les tabernacles éternels. Le dixième
jour, Térentianus, chef de la garde prétorienne, fut envoyé vers eux ; il
apportait la statue de Jupiter pour la leur faire adorer. Il leur intime
l’ordre du prince, de rendre honneur à Jupiter s’ils veulent éviter la mort.
Ils étaient alors en prière sans changer d’attitude, ils répondent qu’ils
honorent de cœur et de bouche le Christ comme étant Dieu, et qu’ils sont prêts
à mourir pour la foi.
R/. Vidi coniúnctos
viros, habéntes spléndidas vestes, et Angelus Dómini locútus est ad me, dicens
: * Isti sunt viri sancti facti amíci Dei.
V/. Vidi Angelum Dei
fortem, volántem per médium cælum, voce magna clamántem et dicéntem.
* Isti sunt viri sancti
facti amíci Dei.
R/. Je vis des hommes
assemblés, portant des vêtements splendides, et l’Ange du Seigneur me dit : *
Voici les Saints, les amis de Dieu.
V/. Je vis un Ange de
Dieu, vêtu de puissance, qui volait au milieu du ciel, il criait d’une voix
forte et il disait :
* Voici les Saints, les
amis de Dieu.
Sixième leçon. Craignant
qu’une exécution publique ne produisît quelque agitation dans le peuple,
Térentianus les fit décapiter au lieu où ils étaient, dans leur propre maison.
C’était le six des calendes de juillet. Ayant pris soin qu’on les ensevelît
secrètement, il fit répandre le bruit que Jean et Paul avaient été envoyés en
exil. Mais leur mort fut divulguée par les esprits impurs qui tourmentaient les
corps d’un grand nombre de personnes ; parmi ces possédés se trouva le fils
même de Térentianus : conduit au tombeau des Martyrs, il y obtint sa
délivrance. Il fut amené par ce miracle à croire en Jésus-Christ, ainsi que
Térentianus, son père, que l’on dit même avoir écrit l’histoire de ces
bienheureux Martyrs.
R/. Tamquam aurum in
fornáce probávit eléctos Dóminus, et quasi holocáusti hóstiam accépit illos ;
et in témpore erit respéctus illórum, * Quóniam donum et pax est eléctis Dei.
V/. Qui confídunt in
illum, intélligent veritátem : et fidéles in dilectióne acquiéscent illi.
* Quóniam donum et pax
est eléctis Dei. Glória Patri. * Quóniam donum et pax est eléctis Dei.
R/. Le Seigneur a éprouvé
les élus comme l’or dans la fournaise, et il les a reçus comme une victime
offerte en holocauste ; et dans le temps ils auront un regard favorable : * Car
la paix aussi est un don pour les élus de Dieu [3].
V/. Ceux qui se confient
en lui auront l’intelligence de la vérité : et ceux qui sont fidèles dans son
amour lui demeureront attachés [4].
* Car la paix aussi est
un don pour les élus de Dieu. Gloire au Père. * Car la paix aussi est un don
pour les élus de Dieu.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile
selon saint Luc. Cap. 12, 1-8.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Gardez-vous du levain des pharisiens, qui est
l’hypocrisie. Et le reste.
Homélie de saint Bède le
Vénérable, Prêtre. Lib. 4, in Lucæ cap. 12.
Septième leçon. C’est à
ce levain que se rapporte la recommandation de l’Apôtre : « C’est pourquoi
célébrons la Pâque, non avec le vieux levain, ni avec le levain de la malice et
de l’iniquité, mais avec les azymes de la sincérité et de la vérité » [5]. Car
de même qu’un peu de levain, mêlé à une quantité de farine, agit sur la masse
entière et communique bientôt son aigreur à toute la pâte, de même
l’hypocrisie, une fois passée dans une âme, n’y laisse aucune vertu sincère et
véritable. Voici donc le sens des paroles du Sauveur : Gardez-vous d’imiter les
hypocrites, parce qu’il viendra pour vous un temps où tout le monde connaîtra,
et votre vertu et leur hypocrisie.
R/. Propter testaméntum
Dómini et leges patérnas, Sancti Dei perstitérunt in amóre fraternitátis : *
Quia unus fuit semper spíritus in eis, et una fides.
V/. Ecce quam bonus et
quam jucúndum habitáre fratres in unum !
* Quia unus fuit semper
spíritus in eis, et una fides.
R/. A cause de l’alliance
du Seigneur et des lois de leurs pères, les Saints de Dieu demeurèrent fermes
dans l’amour de leurs frères : * Car il y eut toujours en eux un même esprit et
une même foi.
V/. Voyez qu’il est bon
et qu’il est agréable que des frères vivent dans une parfaite union ! [6]
* Car il y eut toujours
en eux un même esprit et une même foi.
Huitième leçon. Ce que
notre Seigneur ajoute : « Ainsi ce que vous avez dit dans les ténèbres se dira
à la lumière » [7], peut très bien s’entendre, non seulement de la future
manifestation qui divulguera tous les secrets des cœurs, mais encore du temps actuel.
Car à présent que l’Église est partout en honneur, ce que les Apôtres ont dit
ou ce qu’ils ont souffert, dans la nuit des tribulations ou dans l’obscurité
des cachots, se proclame en public par la lecture de leurs actes. « Ne craignez
pas ceux qui tuent le corps ». Si les persécuteurs n’ont plus de mal à faire
aux saints, une fois qu’ils ont tué leurs corps, en s’acharnant sur les Martyrs
inanimés, en jetant aux bêtes fauves et aux oiseaux de proie leurs membres à
déchirer, ils déploient une rage vaine et insensée, car ils ne peuvent empêcher
la toute-puissance divine de leur rendre la vie en les ressuscitant.
R/. Hæc est vera
fratérnitas, quæ numquam pótuit violári certámine : qui, effúso sánguine,
secúti sunt Dóminum : * Contemnéntes aulam régiam, pervenérunt ad regna
cæléstia.
V/. Ecce quam bonum et
quam jucúndum habitáre fratres in unum !
* Contemnéntes aulam
régiam, pervenérunt ad regna cæléstia. Glória Patri. * Contemnéntes aulam
régiam, pervenérunt ad regna cæléstia.
R/. Elle est bien réelle,
cette fraternité qui n’a jamais pu subir d’atteinte dans le combat : ces frères
ont suivi le Seigneur jusqu’à l’effusion du sang : * Méprisant la cour des
rois, ils sont parvenus au royaume céleste.
V/. Voyez qu’il est bon
et qu’il est agréable que des frères habitent ensemble ! [8]
* Méprisant la cour des
rois, ils sont parvenus au royaume céleste. Gloire au Père. * Méprisant la cour
des rois, ils sont parvenus au royaume céleste.
Neuvième leçon. Mais il y
a deux sortes de persécuteurs : les violents, dont la fureur éclate, et les
fourbes qui flattent pour tromper. Voulant nous armer et nous bien munir contre
les uns et les autres, le Sauveur nous fait deux recommandations : en premier
lieu, de ne pas craindre les tourments des bourreaux, par ce motif que, ni la
cruauté de ceux-ci, ni le déguisement de ceux-là, ne peut subsister après la
mort. « Ne donne-t-on pas cinq passereaux pour deux as ? » [9]. Il veut dire :
si Dieu ne peut pas oublier les plus petits animaux, et ces oiseaux qu’on voit
voler partout dans l’air, vous qui avez été faits à l’image du Créateur, vous
ne devez pas craindre les méchants qui tuent le corps. Celui qui gouverne les
animaux, qu’il n’a pas doués de raison, ne cesse de veiller avec soin sur ses
créatures raisonnables.
A Laudes
Ant. 1 Paulus et Ioánnes
* dixérunt Iuliáno : Nos unum Deum cólimus, qui fecit cælum et terram.
Ant. 2 Paulus et Ioánnes
* dixérunt Terentiáno : Si tuus dóminus est Iuliánus, habéto pacem cum illo :
nobis álius non est, nisi Dóminus Iesus Christus.
Ant. 3 Ioánnes et Paulus,
* agnoscéntes tyránnidem Iuliáni, facultátes suas paupéribus erogáre cœpérunt.
Ant. 4 Sancti spíritus *
et ánimæ iustórum, hymnum dícite Deo, allelúia.
Ant. 5 Ioánnes et Paulus
* dixérunt ad Gallicánum : Fac votum Deo cæli, et eris victor mélius quam
fuísti.
Capitulum Sap. 3. 1.
Iustórum ánimæ in manu
Dei sunt, et non tanget illos torméntum mortis. Visi sunt óculis insipiéntium
mori ; illi autem sunt in pace.
Hymnus
Rex glorióse Mártyrum,
Coróna confiténtium,
Qui respuéntes térrea
Perdúcis ad cæléstia.
Aurem benígnam prótinus
Inténde nostris vócibus :
Trophǽa sacra pángimus :
Ignósce quod delíquimus.
Tu vincis inter Mártyres
Parcísque Confessóribus :
Tu vince nostra crímina,
Largítor indulgéntiæ.
Deo Patri sit glória,
Eiúsque soli Fílio,
Cum Spíritu Paráclito,
Nunc, et per omne
sǽculum.
Amen.
V/. Exsultábunt Sancti in
glória.
R/. Lætabúntur in
cubílibus suis.
Ad Bened. Ant. Isti sunt
Sancti, * qui pro Christi amóre minas hóminum contempsérunt : sancti Mártyres
in regno cælórum exsúltant cum Angelis. O quam pretiósa est mors Sanctórum, qui
assídue assístunt ante Dóminum, et ab ínvicem non sunt separáti !
Oratio
Ant. 1 Paul et Jean *
dirent à Julien : Nous n’adorons qu’un Dieu, qui a fait le ciel et la terre.
Psaume 92
Ant. 2 Paul et Jean *
dirent à Térentianus : Si Julien est ton Seigneur, conserve la paix avec lui ;
pour nous, nous n’avons point d’autre Seigneur que Jésus-Christ.
Psaume 99
Ant. 3 Jean et Paul, *
connaissant la tyrannie de Julien, commencèrent à distribuer leurs biens aux
pauvres.
Psaume 62
Ant. 4 Saints esprits *
et âmes des justes, dites un hymne à Dieu, alléluia.
Cantique des trois
Enfants
Ant. 5 Jean et Paul *
dirent à Gallican : Fais un vœu au Dieu du ciel, et tu sera plus heureusement
vainqueur que tu ne l’as été.
Psaume 148
Capitule
Les âmes des justes sont
dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas. Ils ont
paru mourir aux yeux des insensés ; mais eux sont en paix [10].
Hymne
Roi glorieux des Martyrs
couronne de ceux qui vous
confessent,
vous qui conduisez aux
biens des cieux
ceux qui méprisent les
biens de la terre.
A nos voix prêtez sans
cesse
une oreille bienveillante
:
nous chantons les
triomphes sacrés :
pardonnez-nous les fautes
commises.
Vous qui triomphez dans
les Martyrs,
et vous pardonnez aux
Confesseurs :
triomphez de nos péchés
en nous accordant le
pardon.
Gloire à Dieu le Père
et à son Fils unique
ainsi qu’à l’Esprit
Paraclet,
maintenant et dans tous
les siècles.
Ainsi soit-il.
V/. Les Saints
tressailliront d’allégresse dans la gloire [11].
R/. Ils se réjouiront dans
le lieu de leur repos.
Ant. au Benedictus
Ceux-ci sont des Saints * qui, pour l’amour du Christ, ont méprisé les menaces
des hommes : les saints Martyrs se réjouissent avec les Anges dans le royaume
des cieux. Oh ! Qu’elle est précieuse la mort de ces Saints, qui se tiennent
constamment en présence du Seigneur ; ils n’ont point été séparés l’un de
l’autre !
Benedictus
Prière
Nous vous prions, Dieu
tout-puissant : faites-nous entrer dans la joie de cette double fête, joie qui
provient de la glorification des bienheureux Jean et Paul ; qu’une même foi et
un même martyre ont rendus vraiment frères.
Aux 2ndes Vêpres
Ant. 1 Paulus et Ioánnes
* dixérunt Iuliáno : Nos unum Deum cólimus, qui fecit cælum et terram.
Ant. 2 Paulus et Ioánnes
* dixérunt Terentiáno : Si tuus dóminus est Iuliánus, habéto pacem cum illo :
nobis álius non est, nisi Dóminus Iesus Christus.
Ant. 3 Ioánnes et Paulus,
* agnoscéntes tyránnidem Iuliáni, facultátes suas paupéribus erogáre cœpérunt.
Ant. 4 Sancti spíritus *
et ánimæ iustórum, hymnum dícite Deo, allelúia.
Ant. 5 Ioánnes et Paulus
* dixérunt ad Gallicánum : Fac votum Deo cæli, et eris victor mélius quam
fuísti.
Capitulum Sap. 3. 1.
Iustórum ánimæ in manu
Dei sunt, et non tanget illos torméntum mortis. Visi sunt óculis insipiéntium
mori ; illi autem sunt in pace.
Hymnus
Sanctórum méritis inclyta
gáudia
Pangámus, sócii, géstaque
fórtia :
Gliscens fert ánimus
prómere cántibus
Victórum genus óptimum.
Hi sunt, quos fátue
mundus abhórruit ;
Hunc fructu vácuum,
flóribus áridum
Contempsére tui nóminis
ásseclæ,
Iesu, Rex bone Cǽlitum.
Hi pro te fúrias atque
minas truces
Calcárunt hóminum,
sǽvaque vérbera :
His cessit lácerans
fórtiter úngula,
Nec carpsit penetrália.
Cædúntur gládiis more
bidéntium :
Non murmur résonat, non
quærimónia ;
Sed corde impávido mens
bene cónscia
Consérvat patiéntiam.
Quæ vox, quæ póterit
lingua retéxere
Quæ tu Martýribus múnera
prǽparas ?
Rubri nam flúido
sánguine, fúlgidis
Cingunt témpora láureis.
Te, summa o Deitas,
únaque póscimus ;
Ut culpas ábigas, nóxia
súbtrahas,
Des pacem fámulis ; ut
tibi glóriam,
Annórum in sériem,
canant.
Amen.
V/. Exsultábunt Sancti in
glória.
R/. Lætabúntur in
cubílibus suis.
Ad Magnificat Ant. Isti
sunt * duæ olívæ, et duo candelábra lucéntia ante Dóminum ; habent potestátem
cláudere cælum núbibus et aperíre portas eius, quia linguæ eórum claves cæli
factæ sunt.
Oratio
Ant. 1 Paul et Jean *
dirent à Julien : Nous n’adorons qu’un Dieu, qui a fait le ciel et la terre.
Psaume 109
Ant. 2 Paul et Jean *
dirent à Térentianus : Si Julien est ton Seigneur, conserve la paix avec lui ;
pour nous, nous n’avons point d’autre Seigneur que Jésus-Christ.
Psaume 110
Ant. 3 Jean et Paul, *
connaissant la tyrannie de Julien, commencèrent à distribuer leurs biens aux
pauvres.
Psaume 111
Ant. 4 Saints esprits *
et âmes des justes, dites un hymne à Dieu, alléluia.
Psaume 112
Ant. 5 Jean et Paul *
dirent à Gallican : Fais un vœu au Dieu du ciel, et tu sera plus heureusement
vainqueur que tu ne l’as été.
Psaume 115
Capitule
Les âmes des justes sont
dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas. Ils ont
paru mourir aux yeux des insensés ; mais eux sont en paix [12].
Hymne
Unissons-nous pour
chanter les mérites des Saints,
leurs actions héroïques,
leur bonheur éternel :
le cœur brûle d’exalter
par des chants
la noble race de
vainqueurs.
Voilà ceux qu’un monde
insensé avait en horreur ;
ce monde, vide de fruits
et dépourvu de fleurs,
ils l’ont méprisé,
fidèles à votre nom,
ô Jésus, bon Roi des
Cieux.
Pour vous ils ont
surmonté les fureurs, les terribles menaces
des hommes et toute la
rigueur des fouets ;
ils ont triomphé des
ongles de fer qui déchiraient leur corps
mais qui n’ont pu
affaiblir leur âme.
Ils tombent sous le
glaive comme de jeunes brebis :
l’on n’entend ni plainte
ni murmure ;
mais d’un cœur intrépide
et d’une conscience en paix,
leur âme garde la
patience.
Quelle voix, quel langage
pourrait exprimer
les récompenses que vous
préparez à vos Martyrs ?
rouges du sang qui coule,
ils ceignent leur front
de lauriers étincelants.
Déité souveraine, un seul
Dieu, nous vous supplions ;
effacez nos péchés,
éloignez les dangers,
donnez la paix à vos
serviteurs
qu’ils chantent votre
gloire dans la suite des temps.
Ainsi soit-il.
V/. Les Saints
tressailliront d’allégresse dans la gloire [13].
R/. Ils se réjouiront
dans le lieu de leur repos.
Ant. au Magnificat Ce
sont * les deux oliviers et les deux chandeliers qui luisent devant le Seigneur
; ils ont le pouvoir de fermer le ciel en le couvrant de nuages, et d’en ouvrir
les portes, car leurs langues sont devenues comme les clefs du ciel.
Magnificat
Prière
Nous vous prions, Dieu
tout-puissant : faites-nous entrer dans la joie de cette double fête, joie qui
provient de la glorification des bienheureux Jean et Paul ; qu’une même foi et
un même martyre ont rendus vraiment frères.
[1] Cf. Pierre Jounel, Le
Culte des Saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième
siècle, École Française de Rome, Palais Farnèse, 1977.
[2] Ps. 31, 11.
[3] Sap. 3, 6.
[4] Sap. 3, 9.
[5] I. Cor. 5, 6-8.
[6] Ps. 132, 1.
[7] Luc. 12, 3.
[8] Ps. 132, 1.
[9] Luc. 12, 6.
[10] Beaucoup de martyrs
se sont montrés insensibles aux tourments. « Nous ne craignons pas les bêtes,
nous ne redoutons pas ce dont vous nous menacez disait saint Martial ; car nous
avons Dieu le Père et Jésus-Christ son Fils et l’Esprit-Saint, par qui nous
surmontons tout cela ». D’ailleurs la mort la plus terrible n’est pas pour le
juste une épreuve qui atteigne en lui la vraie vie, la vie de l’âme dans la
grâce et plus tard dans la gloire.
[11] Ps. 149, 5.
[12] Beaucoup de martyrs se
sont montrés insensibles aux tourments. « Nous ne craignons pas les bêtes, nous
ne redoutons pas ce dont vous nous menacez disait saint Martial ; car nous
avons Dieu le Père et Jésus-Christ son Fils et l’Esprit-Saint, par qui nous
surmontons tout cela ». D’ailleurs la mort la plus terrible n’est pas pour le
juste une épreuve qui atteigne en lui la vraie vie, la vie de l’âme dans la
grâce et plus tard dans la gloire.
[13] Ps. 149, 5.
Guercino (1591–1666), Martirio di San Giovanni e San Paolo, circa 1632, 310 x 205, Musée des Augustins, Toulouse
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Parmi les sanctuaires
nombreux qui décorent la capitale de l’univers chrétien, l’Église des
Saints-Jean-et-Paul est restée, depuis sa lointaine origine, un des centres
principaux de la piété romaine. Du sommet du Cœlius elle domine le Colisée. On
a retrouvé dans ses substructions les restes primitifs de la maison même
qu’habitaient nos deux saints. Derniers des martyrs, ils achevèrent la couronne
glorieuse offerte au Christ par cette Rome qu’il avait choisie pour siège de sa
puissance. La lutte où leur sang fut versé consomma le triomphe dont l’heure
avait sonné sous Constantin, mais qu’un retour offensif de l’enfer semblait
compromettre.
Aucune attaque ne fut
plus odieuse à l’Église, que celle du César apostat qu’elle avait nourri. Néron
et Dioclétien, violemment et dans toute la franchise de leur haine, avaient
déclaré au Dieu fait homme la guerre du glaive et des supplices ; et, sans récrimination,
les chrétiens étaient morts par milliers, sachant que le témoignage ainsi
réclamé d’eux était dans l’ordre, non moins que ne l’avait été, devant Ponce
Pilate et sur la croix, celui de leur Chef [14]. Avec l’astucieuse habileté des
traîtres et le dédain affecté du faux philosophe, Julien se promit d’étouffer
le christianisme dans les réseaux d’une oppression savamment progressive, et
respectueuse du sang humain : écarter les chrétiens des charges publiques, les
renvoyer des chaires où ils enseignaient la jeunesse, c’était tout ce que
prétendait l’apostat. Mais le sang qu’il eût voulu éviter de répandre, devait
couler quand même sur ses mains hypocrites ; car l’effusion du sang peut seule,
selon le plan divin, dénouer les situations extrêmes, et jamais plus grand
péril n’avait menacé l’Église : elle qu’on avait vue garder sa royale liberté
devant les bourreaux, on la voulait esclave, en attendant qu’elle disparût
d’elle-même dans l’impuissance et l’avilissement. Aussi les évêques d’alors
trouvèrent-ils à l’adresse de l’apostat, dans leur âme indignée, des accents
que leurs prédécesseurs avaient épargnés aux princes dont la violence avait
inondé de sang chrétien tout l’empire. On rendit au tyran mépris pour mépris ;
et le dédain, dont les témoignages arrivaient de toutes parts au fat couronné,
finit par lui arracher son masque de fausse modération : Julien n’était plus
qu’un vulgaire persécuteur, le sang coulait, l’Église était sauvée.
Ainsi nous est expliquée
la reconnaissance que cette noble Épouse du Fils de Dieu n’a point cessé de
manifester, depuis lors, aux glorieux martyrs que nous célébrons : parmi les
chrétiens généreux dont l’indignation amena le dénouement de la terrible crise,
il n’en est point de plus illustres. Julien eût été fier de les compter parmi
ses familiers ; il les sollicitait dans ce sens, nous dit la Légende, et on ne
voit pas qu’il y mît pour condition de renoncer à Jésus-Christ. N’auraient-ils
donc pu, dira-t-on, se rendre au désir impérial, sans blesser leur conscience ?
Trop de raideur devait fatalement indisposer le prince ; tandis que l’écouter,
c’était l’adoucir, l’amener, peut-être, à relâcher quelque chose de ces
malheureuses entraves administratives que son gouvernement prévenu imposait à
l’Église. Et, qui sait ? La conversion possible de cette âme, le retour de tant
d’égarés qui l’avaient suivie dans sa chute, tout cela ne méritait-il pas, tout
cela n’imposait-il pas quelque ménagement ? Eh ! oui : ce raisonnement eût paru
à plusieurs d’une sage politique ; cette préoccupation du salut de l’apostat
n’eût rien eu, sans doute, que d’inspiré par le zèle de l’Église et des âmes ;
et, véritablement, le casuiste le plus outré n’aurait pu faire un crime à Jean
et à Paul, d’habiter une cour où l’on ne leur demandait rien de contraire aux
préceptes divins. Telle ne fut point pourtant la résolution des deux frères ; à
la voie des ménagements, ils préférèrent celle de la franche expression de
leurs sentiments qui mit en fureur le tyran et causa leur mort. L’Église jugea
qu’ils n’avaient point tort ; et il est, en conséquence, peu probable que la
première de ces voies les eût conduits au même degré de sainteté devant Dieu.
Les noms de Jean et de
Paul, inscrits au diptyque sacré, montrent bien leur crédit près de la grande
Victime, qui ne s’offre jamais au Dieu trois fois saint sans associer leur
souvenir à celui de son immolation. L’enthousiasme excité par la noble attitude
des deux vaillants témoins du Seigneur, a prolongé jusqu’à nous ses échos dans
les Antiennes et Répons propres à la fête. Autrefois précédée d’une Vigile avec
jeûne, cette fête remonte au lendemain même du martyre des deux frères, ainsi
que le sanctuaire qui s’éleva sur leur tombe. Par un privilège unique, exalté
au Sacramentaire Léonien, tandis que les autres martyrs dormaient leur sommeil
en dehors des murs de la ville sainte, Jean et Paul reposaient dans Rome même,
dont la conquête définitive était acquise au Dieu des armées grâce à leurs
combats. Un an jour pour jour après leur trépas victorieux [15], Julien mourait,
lançant au ciel son cri de rage : « Tu as vaincu, Galiléen ! »
De la cité reine de
l’univers, leur renommée, passant les monts, brilla aussitôt d’un éclat presque
égal en notre terre des Gaules. Au retour des luttes que lui aussi avait
soutenues pour la divinité du Fils de Dieu, Hilaire de Poitiers propagea leur
culte. A peine cinq années s’étaient écoulées depuis leur martyre, que le grand
évêque s’en allait au Seigneur ; mais il avait eu le temps de consacrer sous
leur nom l’église où ses mains pieuses avaient déposé la douce Abra et celle
qu’elle avait eue pour mère, en attendant que lui-même vînt, entre elles deux,
attendre la résurrection. C’est de cette Église des Saints-Jean-et-Paul,
devenue bientôt après Saint-Hilaire-le-Grand, que Clovis, à la veille de la
bataille de Vouillé, vit sortir et se diriger vers lui la mystérieuse lumière,
présage du triomphe qui devait chasser l’arianisme des Gaules et fonder l’unité
monarchique. Les saints martyrs continuèrent de montrer, dans la suite, l’intérêt
qu’ils prenaient à l’avancement du royaume de Dieu par les Francs ; lorsque
l’issue de la seconde croisade abreuvait d’amertume saint Bernard qui l’avait
prêchée, ils apparurent ici-bas pour relever son courage, et lui manifester par
quels secrets le Roi des cieux avait tiré sa gloire d’événements où les hommes
ne voyaient que désastres et fautes [16].
Nous donnons à la suite
Antiennes et Répons propres dont il est parlé plus haut, et qui se trouvent
quant à l’ensemble, avec quelques variantes, dans les plus anciens
Responsoriaux et Antiphonaires parvenus jusqu’à nous. Le personnage mentionné
dans l’une de ces Antiennes, sous le nom de Gallicanus, est un consulaire qui
fut amené par les deux frères à la foi et à la sainteté ; sa mémoire était
célébrée hier même au Martyrologe (voir le texte de l’Office plus haut)
Un double triomphe éclate
au ciel et renvoie une double joie à la terre, en ce jour où votre sang répandu
proclama la victoire du Fils de Dieu. C’est par le martyre de ses fidèles, en
effet, que le Christ triomphe. L’effusion de son propre sang marqua la défaite
du prince du monde ; le sang de ses membres mystiques garde toujours, et
possède seul, la vertu d’établir son règne. La lutte ne fut jamais un mal pour
l’Église militante ; la noble Épouse du Dieu des armées se complaît dans les
combats ; car elle sait que l’Époux est venu apporter sur terre, non la paix,
mais le glaive [17]. Aussi, jusqu’à la fin des siècles, proposera-t-elle en
exemple à ses fils votre chevaleresque courage, et la franchise qui ne vous
permit pas de dissimuler votre mépris au tyran apostat, de songer même aux
considérations par lesquelles peut-être, en l’écoutant d’abord, votre
conscience se fût tenue sauve. Malheur aux temps où le mirage décevant d’une
paix trompeuse égare les intelligences ; où, parce que le péché proprement dit
ne se dresse pas devant elle, l’âme chrétienne abaisse la noblesse de son
baptême à des compromis que répudierait l’honneur même d’un monde redevenu
païen ! Illustres frères, écartez des enfants de l’Église l’erreur fatale qui
les porterait à méconnaître ainsi les traditions dont ils ont reçu l’héritage ;
maintenez la race des fils de Dieu à la hauteur de sentiments que réclament
leur céleste origine, le trône qui les attend, le sang divin dont ils
s’abreuvent chaque jour ; loin d’eux toute bassesse, et cette vulgarité qui
attirerait, contre leur Père qui est aux cieux, le blasphème des habitants de
la cité maudite ! Nos temps ont vu s’élever une persécution qui rappelle en
tout celle où vous avez remporté la couronne : le programme de Julien est remis
en honneur ; si les émules de l’apostat ne l’égalent point en intelligence, ils
le dépassent dans sa haine et son hypocrisie. Mais Dieu ne fait pas plus défaut
à l’Église maintenant qu’autrefois ; obtenez que de notre part la résistance
soit la même qu’en vos jours, et le triomphe aussi sera le même.
Jean et Paul, vous nous
rappelez par vos noms et l’Ami de l’Époux dont l’Octave poursuit son cours, et
ce Paul de la Croix qui fit revivre au dernier siècle l’héroïsme de la sainteté
dans votre maison du Cœlius. Unissez votre protection puissante à celle que le
Précurseur étend sur l’Église mère et maîtresse, devenue, en raison de sa
primauté, le but premier des attaques de l’ennemi ; soutenez la milice nouvelle
que les besoins des derniers temps ont suscitée près de votre tombe, et qui
garde dans une commune vénération vos restes sacrés et le corps de son glorieux
fondateur. Vous souvenant enfin du pouvoir que vous reconnaît l’Église d’ouvrir
et de fermer les portes du ciel, pour répandre ou arrêter la pluie sur les
biens de la terre : bénissez les moissons prêtes à mûrir ; soyez propices aux
moissonneurs, allégez leurs pénibles travaux ; gardez du feu du ciel l’homme et
ses possessions, la demeure qui l’abrite, les animaux qui le servent. Ingrate,
oublieuse, trop souvent criminelle, l’humanité n’aurait droit qu’à votre colère
; montrez-vous les fils de Celui dont le soleil se lève pour les méchants comme
pour les bons, et qui fait pleuvoir également sur les justes et les pécheurs
[18].
[14] I Tim. VI, 13.
[15] 26 juin 363.
[16] Bern. Ep. 386, al.
333, Joannis Casae-Marii ad Bern.
[17] Matth. X, 34.
[18] Matth. V, 45.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Dans la nuit du 25 au 26
juin.
La veillée des saints
martyrs Jean et Paul.
Station dans le Titre de
Bisantius.
Cette veillée sur le
Cœlius au Clivus Scauri nous est attestée par le Gélasien et elle est confirmée
par le calendrier de l’Église de Naples, où, au VIIIe siècle, la fête des
martyrs Jean et Paul était également précédée d’une vigile.
Le Lectionnaire ou Comes
de Würzbourg assigne à la fête du 26 juin deux lectures, et Dom Morin suppose
avec raison que l’une d’elles (la première) (Rom., VIII, 28-39), est celle de
la messe vigiliale.
La secrète du Gélasien
est intéressante : Sint tibi, quæsumus Domine, nostri munera grata ieiunii ;
qualiter tunc eadem in Sanctorum tuorum Iohannis et Pauli digna commemoratione
deferimus, si actus illorum pariter subsequamur [19].
Le 26 juin.
Les saints martyrs Jean
et Paul.
Station dans le Titre de
Bisantius.
Les données
chronologiques relatives à ce martyre, qu’on croit avoir eu lieu sous Julien
l’Apostat, ne sont pas entièrement sûres ; ce qui néanmoins semble
indiscutable, c’est que les saints Jean et Paul subirent le martyre dans leur
habitation même, sur le Cœlius, et furent ensevelis dans un souterrain de la
maison. Celle-ci fut plus tard convertie en basilique par Bisantius et
Pammachius. Le meurtre des deux officiers du palais impérial dut se faire en
secret ; leurs corps furent cachés dans le lieu même du supplice et l’on
répandit à Rome la nouvelle que Jean et Paul avaient été envoyés en exil. Il
semble que d’autres victimes aient versé leur sang en ce même lieu : les saints
Crispus, Crispinien et Benedicta, coupables sans doute d’avoir deviné le secret
de cet assassinat ourdi dans le palais impérial, et d’avoir pénétré dans la
maison pour ensevelir les deux martyrs. Les découvertes archéologiques ont
pleinement confirmé la substance au moins des Actes des saints Jean et Paul,
puisque sous la basilique actuelle de Pammachius elles ont rendu à la lumière
l’habitation des martyrs, le lieu du supplice, les deux fosses pour les
cadavres, la fenestella confessionis avec les peintures très importantes qui en
ornent les parois. On y voit trois personnages, dont une femme, à genoux, les
yeux bandés, qui attendent le coup du bourreau. Ce sont les saints Crispus,
Crispinien et Benedicta.
Le fait que Jean et Paul,
à la différence de tous les autres martyrs ensevelis hors des murs de Rome,
aient eu leur tombeau au cœur même de la Ville éternelle, fut considéré par les
anciens comme un honneur spécial accordé à eux et à Rome par la divine
Providence. Le Sacramentaire Léonien le met bien en relief dans la Préface.
Au IVe siècle les deux
saints étaient très vénérés à Rome. Léon le Grand érigea en leur honneur au
Vatican une basilique et un monastère ; l’emplacement de ce cloître correspond,
dans l’actuelle basilique de Saint-Pierre, au côté du transept où est
maintenant la chapelle des Saints-Processus-et-Martinien.
Les anciens compilateurs
d’épigraphes nous ont conservé le texte d’une inscription métrique de saveur
damasienne, que De Rossi estimait provenir de cette basilique des
Saints-Jean-et-Paul élevée par saint Léon au Vatican. D’autres archéologues
attribuent au contraire ces vers au sanctuaire de Bisantius sur le Cœlius. En
voici le texte :
HANC • ARAM • DOMINI •
SERVANT • PAVLVSQVE • IOHANNES
MARTYRIVM • CHRISTI •
PARITER • PRO • NOMINE • PASSI
SANGVINE • PVRPVREO •
MERCANTES • PRAEMIA • VITAE
Que Paul et Jean gardent
cet autel,
eux qui, ayant ensemble
souffert le martyre pour le nom du Christ,
au prix de leur sang
empourpré méritèrent la récompense de la vie éternelle.
Damase composa en
l’honneur de nos saints une autre inscription métrique beaucoup plus longue, et
dont quelques fragments à peine ont été retrouvés sur le Cœlius :
Inlustri Paul)VS •
GENER)e • ortus itemque Iohannes
... An)IMAM • CASTO •
SEMPER (pietatis amore
Caelest)IS • REGNI • REGI
• AE(terno famulati
Quos terri)S • TENVIT •
FRATRES • DO(mus una fidesque
Nunc caelu)M • ACCIPIET •
IVNGIT(que in saecla coronis
Comp)OSVIT • LAV(des
Damasus cognoscite Fratrum
Ut pleb)S • SANCTA •
(novos discat celebrare patronos). Paul et Jean, nés d’une illustre lignée...
donnent leur vie, unis
ensemble par le chaste lien de la piété.
Ils servirent le Roi
éternel du céleste séjour.
Les deux frères eurent
sur la terre en commun et la maison et la foi ;
maintenant dans le ciel
ils sont réunis par une identique couronne immortelle.
— Qu’on sache que Damase
composa l’éloge des deux frères,
afin que le peuple
chrétien apprenne à célébrer ses nouveaux Patrons.
Nous avons encore le
texte d’une autre épigraphe métrique que Léon Ier aurait placée sur la façade
du Titre de Bisantius :
ANTISTES • DOMINI • LEO •
SACRARIA • CHRISTI
VESTIBVLVM • DECORAT •
GRATIA • PVLCHRA • LOCI
QVAE • QVIA • COMPTA •
NITET • PRIMAQVE • IN • FRONTE • RENIDET
OSTENDIT • QVANTVM •
NVMINIS • INTVS • INEST
QVIS • TANTAS • CHRISTO •
VENERANDAS • CONDIDIT • AEDES
SI • QVAERIS • CVLTOR •
PAMMACHIVS • FIDEI
Le Pontife de Dieu
embellit avec un goût digne du lieu
La haute façade du
sanctuaire du Christ et le vestibule.
Tout est achevé, et la
façade fait belle figure
Donnant à penser combien
dévot est l’intérieur de l’édifice.
Si tu veux savoir qui a
élevé ce temple vénérable,
Voici son nom : c’est
Pammachius, l’ami de la foi.
Le Sacramentaire Léonien
contient au moins huit messes pour la fête des martyrs Jean et Paul.
Quelques-unes d’entre elles ne représentent que des formules de rechange pour
le natale de plusieurs martyrs ; mais il en demeure encore assez pour nous
autoriser à reconnaître dans ces prières le formulaire des deux synaxes
festives qui se célébraient en ce jour au Vatican et sur le Cœlius.
L’introït est tiré du
psaume 33 : « Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les
en délivre. Dieu garde chacun de leurs os, en sorte qu’aucun d’entre eux n’est
brisé ». Ps. « Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours
sur mes lèvres. Gloire, etc ».
Le Seigneur permet que
ses serviteurs soient exposés à de fortes épreuves afin de pouvoir les
couronner ensuite d’une plus grande abondance de mérites. Quand les saints sont
soumis à l’épreuve, ce n’est pas que Dieu les ait abandonnés, fût-ce un moment.
Au contraire, il assiste au combat, et il tient pour ainsi dire en main une des
extrémités de la chaîne qui lie les adversaires. Ceux-ci ne pourront se mouvoir
qu’autant que le Seigneur le leur permettra.
Combien significative
devait être cette antienne quand on la chantait près de la double fosse dans
laquelle l’hypocrite politique impériale voulut dissimuler l’assassinat criminel
des martyrs Jean et Paul ! Au contraire, le Seigneur se servait de l’hypocrisie
des persécuteurs pour assurer à Rome chrétienne la possession des reliques
sacrées des martyrs dans l’enceinte même de ses murailles auréliennes.
La collecte laisse entrevoir
toute la popularité dont cette fête jouissait autrefois : « Faites, Seigneur,
que nous soyons remplis de la double joie de cette grande fête, joie qui
provient de la gloire des bienheureux Jean et Paul, qu’une foi identique et un
même martyre rendirent doublement frères ».
Dans le Lectionnaire ou
Comes de Würzbourg, deux lectures scripturaires sont assignées à cette fête
comme aux jours des grandes solennités. La première est tirée de l’épître aux
Romains (VIII, 28-39) et correspond dans sa dernière partie (35-39) à, la
lecture indiquée le Ier février pour la fête de saint Ignace d’Antioche.
L’autre est tirée de l’Ecclésiastique (XLIV, 10-15) et nous l’avons déjà
rapportée le 12 février. Il faut noter avec Dom Morin l’antiquité de cette
seconde lecture, qui provient d’une version très primitive et d’origine
inconnue.
Si cette péricope a été
choisie, c’est que les reliques des saints Jean et Paul jouissaient du même
privilège que les corps des anciens patriarches, comme le texte sacré nous
l’atteste généralement : en effet, elles reposaient en paix au milieu de leurs
lointains descendants qui se glorifiaient de la miséricorde de leurs célestes
Patrons.
On dit des saints qu’ils
ont un cœur miséricordieux, parce que, ayant obtenu la grâce et ensuite la
gloire, qui représentent la suprême miséricorde de Dieu, les splendeurs de la
Vision béatifique confirment et perfectionnent leur charité et leur compassion
envers leurs pauvres frères qui gémissent encore dans l’exil.
Le répons est tiré du
psaume 132 — qui appartient au recueil des Cantiques des Degrés : « Quelle
belle et douce chose que les frères soient ensemble ! C’est comme le chrême
parfumé qui descend par la barbe, par la barbe d’Aaron ». Ce chrême de sainteté
et de gloire apparaît dans toute sa splendeur sur la tête du Christ le jour de
sa résurrection. Et du Chef, le Christi bonus odor se répand aussi sur les
membres de son corps mystique et sur les vêtements de l’Église.
Le verset alléluiatique
est celui du 9 juin. La grâce ne détruit pas mais complète et perfectionne la
nature. Quand donc aux liens du sang s’ajoutent les liens surnaturels d’une
véritable dilection dans le Christ, il ne manque plus rien à l’amour, il est
parfait.
La lecture évangélique
(Luc., XII, 1-8) ajoute à celle du 14 avril (pour la fête de saint Justin) un
seul verset qui d’ailleurs, pour la synaxe du natale des saints Jean et Paul,
tués en cachette dans la cave de leur maison, est caractéristique. Le voici : «
Gardez-vous du levain des Pharisiens, c’est-à-dire de l’hypocrisie ».
L’hypocrisie, tel fut le
caractère de la politique de Julien l’Apostat envers l’Église. Il affichait une
vie pure, et nourrissait même l’illusion de restaurer le paganisme mourant en
le réformant sur le modèle de l’Église catholique.
Dans la folie d’un
semblable puritanisme, Julien ne montra que du mépris pour le christianisme ;
et s’il ne promulgua pas de véritables édits de persécution religieuse, il
tourmenta pourtant les chrétiens, en Orient surtout, par ses menées hypocrites
et perfides, et laissa faire de nombreuses victimes à la réaction païenne
suscitée par lui. — Quoi d’étonnant, écrivait-il, si un Galiléen (c’est ainsi
qu’il appelait les chrétiens) est écrasé par la force d’un Grec ?
L’antienne pour
l’offrande des oblations est tirée du psaume 5 (12-13) : « Qu’ils se glorifient
en vous, tous ceux qui aiment votre nom, parce que vous, Seigneur, bénissez le
juste. Vous l’entourez de votre protection comme d’un bouclier ». Le Seigneur
nous accorde sa grâce selon la mesure de notre confiance en lui. Voilà le motif
pour lequel seuls ceux qui aiment le nom de Dieu, ou, comme le dit le texte
massorétique, se confient en Dieu, ont sujet de se réjouir des bienfaits
obtenus.
La collecte est la
suivante : « Recevez, Seigneur, l’oblation qui commémore les mérites de vos
saints martyrs Jean et Paul, et accordez-nous d’en profiter pour notre salut
éternel ».
Parmi les préfaces
rapportées aujourd’hui dans le Sacramentaire Léonien, voici l’une des plus
belles : ... Vere dignum... Quamvis enim tuorum merita pretiosa iustorum,
quocumque fideliter invocentur, in tua sint virtute praesentia ; potenter tamen
nobis clementi providentia contulisti, ut non solum passionibus Martyrum
gloriosis Urbis istius ambitum coronares, — les catacombes suburbaines qui
entouraient Rome comme d’un collier d’or, — sed etiam in ipsis visceribus
civitatis — la maison des martyrs sur le Clivus scauri — sancti Iohannis et
Pauli victricia membra reconderes ; ut interius externisque cernentibus, et
exemplum piae confessionis occurreret, et magnificae benedictionis non deesset
auxilium, per Christum... Et ideo etc.
Durant les premiers
siècles, aucun martyr, pas même les deux Princes des Apôtres, ne reposait à
l’intérieur des murs de Rome. C’était un privilège exclusif des martyrs Jean et
Paul.
L’antienne pour la
Communion est la même que le 22 janvier. Les jugements de Dieu diffèrent de
ceux des hommes. Le sens humain — oculi insipientium dit l’Écriture — ne voit
dans les martyrs que la mort ignominieuse. La foi y découvre autre chose. Ils
jouissent déjà de la paix qui les introduira dans la vision de Dieu.
Voici la prière d’action
de grâces : « En la solennité de vos martyrs Jean et Paul, nous avons
participé, Seigneur, à vos célestes mystères ; faites donc que le Sacrement
célébré dans le temps reçoive la plénitude de sa signification dans l’éternité
bienheureuse ».
L’Eucharistie est le
sacramentum unitatis, qui unit indissolublement l’Église et les âmes au Christ.
Cette union se fait maintenant au moyen de la grâce, mais, puisque dans la vie
présente nous pouvons toujours la perdre, nous aspirons à cette union plus
intime, pleine et stable que le Seigneur scellera avec nous quand, dans le
ciel, Il sera omnia omnibus.
La sainteté dans l’Église
n’est pas simplement un souvenir historique d’ancêtres illustres, mais elle est
une sève intarissable qui coule en tout temps dans ses membres. Nous en avons
une preuve dans la maison même des martyrs Jean et Paul sur le Cœlius. Leur
martyre inaugure en ce lieu une splendide tradition de sainteté. D’abord, ce
sont les saints Crispus, Crispinien et Benedicta, avec leur bourreau lui-même,
qui à son tour devient martyr. Puis, c’est Bisantius, Pammachius, et enfin, en
des temps plus rapprochés de nous, saint Paul de la Croix, le bienheureux
Strambi, évêque de Macerata ; le Père Germano, directeur spirituel de Gemma
Galgani, etc.
Nous voulons mentionner,
pour finir, l’inscription du XIIe siècle qui orne aujourd’hui encore le
portique extérieur du Titre de Bisantius :
† PRESBYTER • ECCLESIAE •
ROMANAE • RITE • IOHANNES
HAEC • ANIMI • VOTO •
DONA • VOVENDO • DEDIT
MARTYRIBVS • CHRISTI •
PAVLO • PARITERQVE • IOHANNI
PASSIO • QVOS • EADEM •
CONTVLIT • ESSE • PARES
Jean, prêtre de l’Église
romaine,
après en avoir fait le
vœu, dédia ces restaurations
aux martyrs du Christ
Jean et Paul,
dont un identique
supplice rendit le mérite égal.
[19] Nous vous en prions
Seigneur, que les offrandes de notre jeûne vous soient agréables : et comme
nous les offrons dans la digne commémoraison de vos Saints Jean et Paul,
qu’ainsi nous puissions suivre leurs actions.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Deux oliviers, deux
candélabres brillant devant Dieu.
Saint Jean et saint Paul.
— Jour de mort : 26 juin 362. Tombeau : à Rome, dans leur propre maison, dans
laquelle on éleva une basilique à leur nom. Vie : Les actes, qui ne sont pas
entièrement sûrs, racontent ce qui suit : Les deux frères martyrs Jean et Paul
étaient des Romains qui furent tous les deux chambellans de Constance, fille de
Constantin. Celle-ci leur légua, en récompense de leur fidélité, une assez
importante fortune. Ils s’en servirent pour nourrir des chrétiens pauvres.
Quand Julien l’Apostat (361-363) les invita à faire partie du cercle de ses
intimes et de ses familiers, ils refusèrent courageusement en déclarant qu’ils
ne voulaient pas entrer en relation avec celui qui avait fait défection à
Jésus-Christ. L’empereur leur donna dix jours de réflexion et les menaça de
mort si dans ce délai ils n’entraient pas à son service et ne sacrifiaient pas
à Jupiter. Les deux frères, dans cet intervalle, distribuèrent le reste de
leurs biens aux pauvres. Ce don les rendait désormais plus libres
d’entreprendre leur voyage vers Dieu. Ils avaient rendu service à plusieurs «
par qui ils seraient reçus dans les tabernacles éternels » (Luc, XVI, 9).
Plutôt que d’obéir aux ordres impies de l’empereur, ils se laissèrent décapiter
dans leur maison. Les deux saints sont très vénérés dans l’Église romaine ; ils
sont nommés au Canon de la messe et dans les litanies des saints. Leur
principale vertu fut la charité pour les pauvres. A Rome, l’église de leur
tombeau est une église de station (v. la messe de l’aumône, le vendredi après
les Cendres).
2. Messe (Multae
tribulationes). — La messe est antique et a de nombreux textes propres. A
l’Introït, nous chantons le psaume de la confiance, le psaume 33. Le Juste
(Justus, dans l’antique liturgie, désigne le martyr) est en butte à de
nombreuses souffrances, mais Dieu le garde. L’oraison nous invite, dans un
langage élevé, à la joie de la fête. Remarquons la pensée profonde : la foi
commune et le martyre commun rendent plus frères que les liens du sang. La
leçon nomme les saints « viri misericordiae », « hommes de miséricorde » ; ce
qui rappelle leur charité pour les pauvres. L’Alléluia insiste sur l’amour
fraternel des deux saints : « C’est là la vraie fraternité qui est plus forte
que les crimes du monde ; elle a suivi le Christ et possède le glorieux royaume
du ciel ». A l’Évangile, le Christ nous invite à confesser son nom sans peur et
promet de nous récompenser devant les anges de Dieu. Les deux saints ont
confessé le nom du Christ et le Christ les a récompensés.
3. La prière des Heures a
quelques textes propres (Antiennes et répons). Ces textes chantent d’ordinaire
l’amour fraternel et la charité pour les pauvres qui distinguaient nos deux
saints.
« Ce sont deux hommes de
miséricorde qui se tiennent devant le Seigneur,
Le Souverain de toute la
terre.
Ce sont deux oliviers,
deux candélabres brillants devant le Seigneur ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/26-06-Sts-Jean-et-Paul-martyrs
Basilica
dei Santi Giovanni e Paolo a
Venezia per il Campo San Zanipolo
Basilique de San Zanipolo à
Venise vue du Campo San Zanipolo
Langhaus
der Basilika St. Johannes & Paul, Venedig, Metropolitanstadt Venedig,
Region Venetien, Italien
Nave
of the Basilica of Sts. John & Paul, Venice, Metropolitan City of Venice,
Region of Veneto, Italy
SAINT JEAN ET SAINT PAUL
(1)
Jean et Paul
furent primiciers et prévôts de, Constance, fille de l’empereur
Constantin. Or, en ce temps-là, les Scythes occupaient la Dacie et, la Thrace
et on devait envoyer contre eux Gallican, général de l’armée romaine. Pour
récompense de ses travaux, il demandait qu'on lui donnât en mariage Constance,
fille de Constantin ; faveur que les principaux Romains sollicitaient vivement
aussi pour lui. Mais le père en était fort contristé, car il savait que sa
fille, après avoir été guérie par sainte Agnès, avait fait voeu de virginité;
et elle aurait été plutôt disposée à se laisser tuer qu'à donner son
consentement. Cependant cette vierge eut confiance en Dieu et conseilla à son
père de la promettre à Gallican, s'il revenait vainqueur. Toutefois elle
voulait garder auprès de soi deux filles que Gallican avait eues d'une première
épouse qui était morte, afin de pouvoir connaître par ces filles la conduite et
les désirs de leur père : en même temps elle lui,donnerait ses deux prévôts,
Jean et Paul, dans l’espérance d'établir entre eux une plus étroite union ;
'elle priait Dieu pour qu'il daignât convertir Gallican et ses filles. Quand
tout fut arrangé au gré de chacun, Gallican prit Jean et Paul auprès de soi et
partit avec une armée nombreuse; mais ses troupes furent mises en déroute par
les Scythes et lui-même fut assiégé par les ennemis dans une ville de Thrace.
Alors Jean et Paul vinrent le trouver et lui dirent: « Fais un veau au Dieu du
ciel et tu auras le bonheur de vaincre. » Quand il l’eut fait, apparut aussitôt
un jeune homme portant une croix sur l’épaule, et lui disant : « Prends ton
épée et suis-moi. » Il la prend, se rue au milieu du camp ennemi, arrive
jusqu'au roi, et le tue; la peur seule lui fait soumettre toute l’armée : il
rend les ennemis tributaires des Romains. Deux soldats revêtus de leurs armes
lui apparurent et le protégeaient de droite et de gauche. Ayant été fait
chrétien, Gallican revint à Rame,où il fut reçu avec de grands honneurs. Il
pria Auguste de l’excuser s'il n'épousait passa fille, parce que son dessein
était de vivre désormais dans la continence en l’honneur de J.-C. Cela plut
singulièrement à l’empereur: et les deux filles de Gallican ayant été
converties à J.-C. par la vierge Constance, Gallican lui-même se démit de son
commandement, donna tous ses biens aux pauvres et servit J.-C. dans la pauvreté
avec d'autres serviteurs de Dieu. Il faisait un grand nombre de miracles ; à sa
vue seulement, les démons s'enfuyaient des corps des obsédés. Sa réputation de
sainteté était tellement établie dans l’univers qu'on venait de l’orient et de
l’occident pour voir un homme, de patrice devenu consul, laver les pieds des
pauvres, dresser leurs tables, leur verser de l’eau sur les mains, servir les
malades avec sollicitude et remplir toutes les fonctions d'un pieux serviteur.
A la mort de Constantin, Constance, fils de Constantin le Grand, infecté de
l’hérésie d'Arius, prit en mains les rênes de l’empire ; mais Constance, frère
de Constantin, laissait deux fils, Gallus et Julien : l’empereur Constance créa
Gallus césar, et l’envoya contre la Judée en révolte plus tard cependant, il le
fit périr. Julien, craignant d'éprouver de la part de Constance le même sort
que son frère, entra dans un monastère, où en affectant une grande dévotion, il
fut ordonné lecteur. Il fit consulter le démon par un magicien: et il lui fut
répondu qu'il serait élevé à l’empire. Quelque temps après, des affaires
urgentes portèrent Constance à créer Julien césar et à l’envoyer dans la Gaule où
il se comporta vaillamment en toute occasion. Constance étant mort, Julien
l’apostat, que ce même Constance avait élevé à l’empire, ordonna à Gallican
d'immoler aux dieux ou de s'éloigner; car il n'osait faire mourir un personnage
si distingué. Gallican alla donc à Alexandrie où il reçut la couronne du
martyre :les infidèles lui avaient percé le coeur. Julien, dévoré par une
cupidité sacrilège, colorait son avarice sous des prétextes qu'il trouvait dans
l’Évangile ; car il enlevait les biens des chrétiens en disant : « Votre Christ
dit dans l’Evangile : « Celui qui n'aura pas renoncé à tout ce qu'il
possède ne peut être mon disciple.» Avant appris que Jean et Paul sustentaient
les chrétiens pauvres avec les riches ses que la vierge Constance avait
laissées, il leur donna l’ordre de lui obéir en tout comme à Constantin. Mais
ils répondirent: « Tant, que les glorieux empereurs Constantin et Constance,
son fils, se faisaient honneur d'être les serviteurs de J.-C., nous les
servions ; mais puisque tu as abandonné une religion qui fait pratiquer tant de
vertus, nous nous sommes entièrement. éloignés de toi et nous refusons
positivement de t'obéir.» Julien leur fit répondre : « J'ai été élevé à la
cléricature, et si je l’avais voulu, je serais parvenu au premier rang de
l’Église, mais considérant que c'était chose vaine de vivre dans la paresse et
l’oisiveté, j'ai préféré l’état militaire, et j'ai sacrifié aux dieux dont la
protection m’a élevé à l’empire. C'est pour cela qu'ayant été
nourris à la cour, vous ne devez pas cesser de vivre à mes côtés afin que je
vous traite comme les premiers dans mon palais. Si vous me méprisez, il faut de
toute nécessité que je fasse cesser cet état de choses.» Ils répliquèrent: «
Puisque nous préférons servir Dieu plutôt que toi, nous n'avons pas la moindre
crainte de tes menaces, de peur d'encourir la haine du roi éternel. » A cela
Julien reprit: « Si d'ici à dix jours vous poussez le mépris jusqu'à ne
pas vous rendre de plein gré auprès de moi, vous ferez de force ce que vous ne
vous souciez pas de faire de bonne volonté. » Les saints lui répondirent : «
Crois que les dix jours sont déjà expirés; et fais aujourd'hui ce que tu
menaces d'exécuter alors. » «Vous pensez, dit Julien, que les chrétiens feront
de vous des martyrs ; si vous ne m’obéissez, je vous ferai châtier
non comme des martyrs, mais comme des ennemis publics. » Alors Jean et Paul
employèrent les dix jours entiers à donner eu aumônes tous leurs biens aux
pauvres. Le terme expiré, Térentien fut envoyé vers eux et leur dit :
« Notre seigneur Julien vous envoie une petite statue en or de Jupiter pour que
vous lui offriez de l’encens, sinon, vous périrez également tous les deux. »
Les saints lui répondirent : « Si ton seigneur est Julien, sois en paix avec
lui; quant à nous, nous n'avons d'autre Seigneur que J.-C. » Alors il les, fit
décapiter en cachette, et ensevelir dans une fosse de la maison ; puis il fit
répandre le bruit qu'ils 'avaient été envoyés en exil.
Après quoi le fils
de Térentien fut saisi par le démon, et il se mit à crier par la
maison que- le diable le tourmentait : à cette
vue, Térentien confesse son crime, se fait chrétien, écrit la
relation du martyre des saints et son fils est délivré. Ils souffrirent vers
l’an du Seigneur 364. Saint Grégoire rapporte dans son Homélie sur l’Évangile
: Si quis vult venire post me, qu'une dame revenant de
visiter l’église de ces martyrs où elle allait souvent, rencontra deux moines
en habit de pèlerin ; elle leur fit donner l’aumône ; mais comme celui qui
était chargé de la leur, offrir, se disposait à le faire, ils s'approchèrent de
plus près et lui dirent : « Tu nous aides maintenant, mais au jour du
jugement, nous te réclamerons et nous ferons pour toi tout ce que nous
pourrons. » Ayant dit ces mots ils disparurent à leurs yeux. Saint Ambroise
parle ainsi de ces martyrs dans la préface : « Les bienheureux martyrs Jean et
Paul ont véritablement accompli ces paroles de David : « Ah! que c'est une
chose bonne et agréable que les frères soient unis ensemble » (Ps. CXXXII) ; le
même sein leur donna le jour, la même foi les unit, le même martyre les
couronna et la même gloire est leur partage dans le même Seigneur. »
(1) L'office du bréviaire
est compilé d'après les actes de ces saints rapportés ici. — Martyrologes.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue
de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/088.htm
Le martyre des saints
Jean et Paul
26 juin
C’étaient deux
dignitaires de la cour. L’empereur Julien l’Apostat cherche à les convaincre
d’abjurer. Mais, devant leur refus, il les fait exécuter en secret. Leurs amis
subissent aussi le martyre.
Le premier à honorer ces martyrs est un sénateur chrétien
par Lorenzo Cappelletti
Tout ce que nous savons
d’eux provient de documents liturgiques, dont certains leur sont contemporains,
et de la Passio dont nous avons la transcription du VIème siècle. Chose qui a
fait faire la grimace à beaucoup. Comme si la liturgie chrétienne pouvait se
permettre de créer des légendes et n’était pas mémoire de faits. Et en oubliant
que c’est précisément en prenant la Passio comme guide que l’on retrouva, au
siècle dernier, la maison où Jean et Paul furent tués, où leurs tombes furent
creusées dans le tuf vierge et où fut édifiée par Bizante et Pammachius
quelques années plus tard, à l’endroit même, la confessio.
Les deux frères nous sont
présentés comme des dignitaires de la cour impériale, héritiers de Constantine,
la fille de Constantin morte en 354. En rupture avec le nouvel empereur Julien,
à cause des biens qu’ils ont reçus, et qui leur auront probablement été
contestés, mais que ceux ci, à cause de leur foi chrétienne, n’auront pas
permis qu’ils leur fussent confisqués au profit des dieux faux et menteurs. Il
s’est peut-être agi de la même maison qui a été retrouvée sous la basilique qui
leur est dédiée sur le mont Caelius, à Rome, et qui témoigne de façon évidente
de la présence de chrétiens à cet endroit.
La Passio s’ouvre sur les
propos de Julien (non présenté comme étant intervenu en personne, par respect
de la donnée historique qui veut que Julien ne soit jamais venu à Rome): «Votre
Christ dit dans l’Évangile que celui qui ne renonce pas à tout ce qu’il possède
ne peut pas être son disciple». Julien prétend justifier la confiscation des
biens que les deux frères avaient reçus par ce chantage moral, qui serait
inconcevable en dehors de l’apostasie chrétienne. Au point qu’il est devenu la
norme à l’époque moderne.
Les deux chrétiens refusent
l’invitation de l’empereur à lui être fidèles: «Tu as abandonné la foi pour
suivre des choses dont tu sais très bien qu’elles n’ont rien à voir avec Dieu.
À cause de cette apostasie, nous avons cessé de t’adresser notre salut». C’est
pourquoi, ajoutent ils, nous nous sommes soustraits «a societate imperii
vestri».
Julien envoie alors aux
deux frères un message plein de flatteries et de menaces: «Vous aussi avez été
éduqués à la cour, aussi ne pouvez vous pas ne pas vous tenir à mes côtés. Au
contraire, je veux vous voir parmi les premiers de ma cour. Mais attention: si
je reçois de vous une réponse méprisante, je ne pourrai admettre que vous
restiez impunis». (L’historien Socrate écrit en effet que «Julien incita de
nombreux chrétiens à sacrifier, tantôt par des flatteries, tantôt par des
cadeaux». Il y eut des défections surtout parmi les militaires, mais il n’en
manqua pas non plus parmi les clercs).
Les deux frères font
connaître leur réponse en ces termes: «Nous, nous ne te faisons pas le tort de
placer avant toi une personne quelconque. Mais seulement Dieu, qui a fait le
ciel, la terre, la mer et toutes les choses qui y sont contenues. Les hommes
attachés au monde doivent donc craindre ta colère. Nous, nous craignons
seulement de connaître l’inimitié du Dieu éternel. C’est pourquoi nous voulons
te faire savoir que nous n’adhérerons jamais à ton culte (numquam ad culturam
tuam), et que nous ne viendrons pas dans ton palais».
L’empereur leur accorde
encore dix jours «pour réfléchir», pour que, dit il, «vous vous résolviez à
venir chez moi, non par la force mais spontanément».
Les deux frères
répliquent: «Fais comme si les dix jours étaient déjà passés». Et Julien:
«Pensez vous que les chrétiens feront de vous des martyrs?...».
Paul et Jean appellent
alors leurs amis, Crispus, prêtre de la communauté de Rome, Crispinianus et
Bénédicte. Ils leur racontent tout. Ils célèbrent ensemble l’eucharistie et
invitent ensuite les chrétiens, leur faisant connaître les dispositions
relatives à tous leurs biens. Les dix jours étant passés, Jean et Paul sont
assignés à résidence le onzième jour.
Ayant appris la nouvelle,
Crispus et les autres amis accourent, mais on ne les laisse pas entrer. Entrent
en revanche l’instructeur de camp Terentianus (celui que la Passio présente
comme l’auteur du récit, une fois converti) et ses policiers. Aux deux frères,
qui sont en train de prier, il intime l’ordre d’adorer une idole, sous peine
d’être passés par l’épée, «puisqu’il n’est pas convenable de tuer publiquement
des hommes qui ont grandi à la cour». Julien voulait éviter, par tous les
moyens, de faire des martyrs parmi les chrétiens. Et, en cas d’impossibilité,
il tenait à ce qu’ils restassent cachés.
«Pour nous, répondent les
deux frères, il n’y a pas d’autre Seigneur que le Dieu unique, Père, Fils et
Esprit Saint, que Julien n’a pas craint de renier: et puisqu’il a été rejeté
par Dieu, il veut aussi en entraîner d’autres dans sa perte».
Deux heures plus tard,
les deux chrétiens sont exécutés, le 26 juin de l’an 362. Ils sont secrètement
enterrés dans le cryptoportique de leur propre maison. On répand ensuite la
rumeur selon laquelle ils ont été exilés.
Crispus, Crispinianus et
Bénédicte imaginent le sort qu’ils ont subi, mais ne peuvent rien faire d’autre
que les pleurer et prier pour connaître le lieu de leur sépulture. Ils sont
exaucés. Mais eux aussi subissent la décapitation, par la main du fils de
Terentianus. Pimène et Jean (des prêtres) et Flavien, illustre ancien préfet de
Rome, après avoir enlevé les corps des nouveaux martyrs, les enterrent aussi à
côté de Jean et de Paul. Toutes ces inhumations dans une maison ont provoqué
l’incrédulité et même l’hilarité de nombreux critiques. Mais désormais que l’on
a découvert les tombes…
La Passio raconte à ce
moment là que le fils de Terentianus, venu dans la maison des martyrs, se met à
crier que Jean et Paul le tourmentent. Terrifié, Terentianus se jette face
contre terre et cherche à se justifier: je suis un païen, dit il, j’ai
seulement obéi aux ordres de César, sans me rendre compte de ce que je faisais.
Il se convertit et reçoit le baptême lors de la fête de Pâques suivante. Mais
lui et son fils seront également trucidés plus tard et ensevelis eux aussi, par
Pimène et Jean, dans la maison de Jean et de Paul.
On est donc en présence
d’une succession de crimes qu’une critique prévenue pourrait considérer comme
un expédient destiné à lier entre eux des faits qui se sont déroulés en des
temps et endroits différents, ou bien pour justifier l’incorporation de simples
reliques, voire une accumulation fantaisiste de noms et de faits pour rendre le
récit plus captivant. En réalité, il faut savoir que, s’il existe une donnée
certaine concernant l’attitude religieuse de Julien l’Apostat, c’est bien son
aversion pour le culte des martyrs. Ne serait ce que parce qu’il estime que ce
culte empêche les verdicts oraculaires des dieux. Superstition aveugle et
craintive devant le caractère simplement concret d’une mémoire. Julien écrit
avec mépris: «Les églises chrétiennes habituellement construites sur des tombes
de martyrs ne sont que des morgues crasseuses et des ossuaires». Et encore:
«Les Galiléens n’ont fait que remplir le monde de tombes et de sépultures».
Précieux témoignage, pour nous, de la corporéité et de l’historicité
impossibles à extirper de l’événement chrétien.
Pendant la guerre qu’il
déclenche contre les Perses en mars 363, les dieux du paganisme, auxquels
Julien avait nouvellement confié le sort de l’empire, semblent encore
l’assister. Il vole de victoire en victoire, toujours au premier rang pour
donner du cœur à ses soldats. Mais le 26 juin 363, un an exactement après le
martyre des deux frères, un coup de lance met fin à sa tragique utopie.
Son successeur,
Jovianius, est un chrétien orthodoxe, c’est-à-dire authentique. L’Église
recouvre la liberté (car, comme nous l’ enseigne saint Augustin, un empereur
qui se déclare formellement chrétien, cela n’implique pas toujours une plus
grande liberté…). Ayant appris la tragédie qui s’était déroulée dans la villa
du mont Caelius, le nouvel empereur convoque le sénateur Bizante, chrétien lui
aussi, et lui confie la tâche de rechercher les restes des martyrs. De concert
avec son fils Pammachius, il fait ériger sur les reliques de ces martyrs un
oratoire, puis une basilique qui conservera leurs noms pendant des siècles
auprès de ceux de Jean et de Paul: Titre de Jean et Paul ou de Bizante et/ou de
Pamma¬chius. Ainsi l’histoire de ces saints, qui fréquentaient eux aussi le
Palais, s’entrecroise avec celle des deux frères martyrs.
Sénateur comme son père,
Pammachius est un patricien de la gens Furia. Entre le IVème et le Vème siècle,
les grandes familles romaines sont encore majoritairement païennes. Pammachius
est une exception. De tous les chrétiens de Rome ou de ceux qui siègent au
Sénat, il est le plus en vue. Trois amis nous parlent de lui, dans des lettres
émouvantes. Et quels amis! Il s’agit de saint Jérôme, saint Augustin et saint
Paulin de Nole.
Jérôme, qui dans sa
jeunesse avait été étudiant avec lui – c’est ce que dit son «compagnon et ami
d’autrefois» – se livre dans l’une de ces lettres à un jeu de mots sur son
prénom grec, déclarant que celui ci «se révèle prophétique», et que Pammachius
«se révèle un lutteur de toutes les façons possibles contre le diable et les
forces adverses» (dans la lutte, les athlètes pammacharii étaient autorisés à
recourir à tous les coups, à condition de réussir à vaincre leurs adversaires).
Ce sénateur romain affrontait avec ironie (une ironie que Julien l’Apostat, in
hilaritate tristis, n’avait jamais connue) la dérision de ses collègues
couverts de pourpre lorsqu’il se présentait dans la Curia senatus. «C’est
lui-même qui se moque», écrit Jérôme, «de ceux qui se moquent de lui!». Des
qualités qui s’avéraient très utiles aux chrétiens et qui lui valaient
l’admiration de ses saints amis. Lesquels demandent et louent ses conseils
également en matière de foi. C’est précisément Pammachius qui appelle
l’attention de l’évêque de Rome Siricius sur les hérésies qui commencent à
s’infiltrer dans l’Église (par exemple celle de Jovinianus). Et c’est encore
lui et «tous les frères de Rome presque au complet» qui attireront l’attention
de Jérôme sur le Peri Archon d’Origène, dont Pammachius venait tout juste de
lire la traduction latine de Rufin: «Nous y avons trouvé de nombreux passages
qui ont mis en émoi notre petit cerveau», écrit le sénateur, «et il nous semble
qu’ils ont une saveur peu orthodoxe».
Dans la lettre qu’il lui
envoie en pleurant la mort de Pauline, jeune épouse de Pammachius, saint Jérôme
écrit de lui en 397: «Une perle brille aussi dans l’ordure, et une gemme
resplendissante et limpide envoie des reflets jusque dans la boue. C’est
précisément la promesse que le Seigneur a faite: “Je glorifierai ceux qui me
glorifient”. Qui le veut peut fort bien entendre ces paroles comme concernant
l’avenir... Moi, pour mon compte, je vois que cette promesse s’accomplit en lui
durant cette vie... Nous avons reçu plus que nous n’avons donné. Nous avons
abandonné des bagatelles et nous nous trouvons en possession de grandes choses;
les promesses, Jésus Christ les a tenues, multipliant au centuple les
intérêts».
Pammachius fut emporté
dans la chute de Rome, dévastée par les hordes d’Alaric, le 24 août de l’an
410. Mais quelle importance cela a t il quand on est inscrit à l’état civil de
la Cité de Dieu!
TRAÎTRE ? C’EST VITE DIT
Portrait de l’empereur
apostat qui a abandonné la foi chrétienne pour revenir aux dieux
L’empereur Julien
l’Apostat (Flavius Claudius Julianus), le traître par antonomase, naît à la fin
de l’année 331 à Constantinople. Mais il ne connaîtra même pas sa mère: elle
meurt quelques mois après la naissance de l’enfant. Quelques années plus tard,
Julien perdra son père, qui sera tué dans le cadre de l’élimination
systématique de tous les parents collatéraux mâles de la famille de Constantin,
lorsque, en 337, meurt l’empereur qui avait ouvert les portes de l’Empire
romain à l’Église. La raison d’État, comme on sait, ne connaît pas de raisons.
Personne n’est épargné. À l’exception précisément de Julien, alors âgé de six
ans à peine, et de son demi frère Gallus, un peu plus grand que lui mais de
santé si fragile qu’on estimait qu’il mourrait rapidement de mort naturelle.
Les trois fils de Constantin (Constant, Constantin II et Constance II) allaient
ainsi pouvoir régner sans être dérangés.
Il se trouve que Julien a
comme tuteurs, pour le compte de son cousin Constance II, Eusèbe de Nicomédie,
le vrai chef du parti arien, puis, à la mort d’Eusèbe en 342, un autre arien,
Georges de Cappadoce. Ce ne sont pas simplement des hérétiques formels. Il y a
en eux une malhonnêteté de fond. Les ariens ne sont qu’une faction politique
qui se sert de la foi chrétienne. Dès l’époque de Constantin, ils n’ont qu’un
seul objectif: l’hégémonie religieuse à la cour impériale. C’est à cela que se
consacrent en réalité les deux tuteurs, se désintéressant de Julien. S’ils
exercent une influence, c’est celle qui consiste à faire que l’événement
chrétien ne l’attire absolument pas. Telle est la terrible infection de
l’hérésie, par laquelle Julien est contaminé.
Le contact quotidien avec
Julien enfant sera plutôt assuré par l’eunuque Mardonius, un précepteur qui
éveille en lui l’amour de la philosophie et de la culture hellénistique.
Remplacé plus tard par Maxime d’Ephèse, un philosophe néoplatonicien (son vrai
maître et auteur, pour reprendre les paroles de Dante) qui initiera Julien à
toutes sortes de pratiques de magie religieuse. Car c’est à cela que s’était
réduit le haut idéalisme néoplatonicien: une théurgie à bon marché.
Vers sa vingtième année,
Julien abandonne la foi chrétienne. Il va dissimuler cette apostasie pendant
plus de dix ans. C’est au beau milieu de cette période que se situe son mariage
avec Hélène, dont la réussite se comprend quand on sait que l’épouse de Julien
n’était autre que la sœur de Constance II, cordialement détesté. Entretemps, ce
dernier avait fait assassiner, en 354, le demi frère de Julien, Gallus, ne serait
ce que pour lui rappeler quel sort planait aussi sur lui. En l’envoyant en
effet comme césar en Gaule en 355, Constance entendait bien se débarrasser de
Julien. La Gaule de l’époque, qui constituait la frontière-clé sur laquelle
reposaient les destinées de l’empire, était un véritable chaos administratif et
militaire. Mais c’est là précisément que Julien va montrer toute sa valeur,
devenant l’idole des troupes, qui le proclament auguste dès l’an 359. Le sort
semble changer et se mettre enfin au service de Julien et de ses dieux.
À la mort de Constance II
en 361, Julien est proclamé empereur. C’est alors qu’il rend publique son
apostasie du christianisme et met en chantier son projet de restauration du
paganisme: que l’on rouvre les temples au culte, que l’armée rende de nouveau
un culte aux dieux, que les chrétiens soient chassés de l’enseignement de la
grammaire et de la rhétorique!
Pourtant, le projet de
Julien se veut moins un retour au paganisme qu’une réforme de celui ci, qui
finit par apparaître comme un succédané de la foi chrétienne. Julien veut une
hiérarchie sacerdotale païenne exemplaire, dicte l’organisation du culte jusque
dans les moindres détails, exige des prêtres païens la prédication des dogmata
hellenica (en réalité, le paganisme dogmatique est un monstrum), invite à la
charité: «C’est une honte, écrit Julien à Théodore, pontifex païen de la
Galatie, qu’alors que parmi les juifs personne ne demande l’aumône et que les
Galiléens [chrétiens]impies viennent en aide à nos mendiants et non pas
seulement aux leurs, de voir que nos miséreux sont manifestement privés de
toute aide de notre part».
Il y a dans cette
apostasie de Julien quelque chose de fatal. L’intention têtue et utopique de
revitaliser le paganisme, la prétention de cohérence, pour lui-même et pour les
autres, les ardents désirs mystiques: Julien cultive tout cela par opposition
au christianisme arien rationaliste, intrigant et sans attrait qui lui avait
été imposé. Sans s’apercevoir que c’est la meilleure façon d’en perpétuer la
malédiction. Non seulement les dieux du paganisme ne reviennent pas, mais la
grâce de Jésus Christ s’éloigne de plus en plus. C’est ainsi que la tolérance
affichée de Julien, qui veut se comporter en philosophe (il a pour modèle Marc
Aurèle) et éviter des persécutions cruelles, finit par s’avérer parfois plus
violente qu’une hostilité ouverte. Surtout en Orient et en Afrique, où les
dissensions étaient les plus aiguës, nombreux sont les martyrs. Mais aussi à
Rome, où, le 26 juin de l’an 362, deux frères, Jean et Paul, subissent le
martyre.
SOURCE : http://www.30giorni.it/articoli_supplemento_id_22136_l4.htm
Saint Peter’s Basilica 63.
St. John
The 140 Saints of the
Colonnade
St. John - Martyr
Died - c.362 in Rome
Feastday - 26 June
Statue created - c.1702-1703
On 12 January 1702 Felice
agreed to execute the statue, which he delivered on 10 August 1703.
Sculptor - Vincenzo Felice
He received a down
payment of 10 scudi with a final balance of 70 scudi.
Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine
John is depicted as a warrior
with armour adherent to the chest, and wrapped in a large cloak. He holds the
folds of his cloak in his right hand, his left holds the stem of a palm leaf.
The two martyrs John and
Paul (62) are always venerated together. A legend states that they were
servants of Constantia, daughter of Constantine the Great. John, along with his
brother Paul, was beheaded during the reign of Julian the Apostate.
The Roman Martyrology
2004 says, "A basilica was dedicated in their names on the Caelian hill,
on Clivus Scauri, which was the titulus of Pammachius the senator.'
Sources:
Roma Sacra - San Pietro in Vaticano, Itineraries 21-22, ©Fabbrica of St. Peter's, July 2001
Le Statue Berniniani del Colonnato di San Pietro by Valentino Martinelli ©1987
by de Luca Editore
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Statue
des hl. Johannes mit Lorbeerblatt an der
linken Seite des rechten großen Seitenaltars in der katholischen Pfarrkirche
Mariae Himmelfahrt in Ravelsbach
Profile
Servant of
Constantia, daughter of Constantine. He refused to join the household of Julian
the Apostate when he became emperor, and was secretly martyred in
his own home. His name is listed in the “Communicantes” in the Canon of
the Mass.
A basilica in Rome, Italy is
named for him.
Born
Roman
interred under
the basilica of
Saints John and Paul, which was built by Dominicans over
the site of their house
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Canon, by Monsignor John
T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint John of
Rome“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 21 June 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-john-of-rome-26-june/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-john-of-rome-26-june/
Saint Peter’s Basilica 62.
St.
Paul
The 140 Saints of the
Colonnade
St. Paul - Martyr
Died - c.362 in Rome
Feastday - 26 June
Statue created - c.1702-1703
On 11 January 1702, Fucigna agreed to execute the statue by May 1703.
Sculptor - Andrea Fucigna
In 1703 he received 80 scudi for the work.
Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine
The saint is represented as a beardless youth with his right arm raised and an
eye to the sky. Dressed in Roman military clothing, his left hand holds the
palm of martyrdom.
The two martyrs Paul and
John (63) are always venerated together. A legend states that they were
servants of Constantia, daughter of Constantine the Great. Paul, along with his
brother John, was beheaded during the reign of Julian the Apostate.
The Roman Martyrology
2004 says, "A basilica was dedicated in their names on the Caelian hill,
on Clivus Scauri, which was the titulus of Pammachius the senator.'
Sources:
Roma Sacra - San Pietro in Vaticano, Itineraries 21-22, ©Fabbrica of St. Peter's, July 2001
Le Statue Berniniani del Colonnato di San Pietro by Valentino Martinelli ©1987
by de Luca Editore
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Statue
des hl. Paulus mit Schwert an der rechten
Seite des rechten großen Seitenaltars in der katholischen Pfarrkirche Mariae
Himmelfahrt in Ravelsbach
Profile
Servant of
Constantia, daughter of Constantine. He refused to join the household of Julian
the Apostate when he became emperor, and was secretly martyred in
his own home. His name is listed in the “Communicantes” in the Canon of
the Mass.
A basilica in Rome, Italy is
named for him.
Born
Roman
interred under
the basilica of
Saints John and Paul
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Canon, by Monsignor John T McMahon
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint Paul of
Rome“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 21 June 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-paul-of-rome-26-june/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-paul-of-rome-26-june/
Sts. John and Paul
Martyred at Rome on
26 June. The year of their martyrdom is
uncertain according to their Acts, it occurred under Julian
the Apostate (361-3). In the second half of the fourth century,
Byzantius, the Roman senator, andPammachius, his son, fashioned their
house on the Cælian Hill into a Christian basilica.
In the fifth century thepresbyteri tituli Byzantii (priests of
the church of Byzantius) are mentioned in
an inscription and among the signatures of
the Roman Council of 499. The church was also called
the titulus Pammachii after Byzantius's son, the pious friend
of St.
Jerome. In the ancient apartments on the ground-floor of the house of
Byzantius, which were still retained under the basilica, the tomb of
two Roman martyrs, John and Paul,
was the object ofveneration as early as the fifth century. The Sacramentarium
Leonianum already indicates in the preface to thefeast of the saints,
that they rested within the city walls ("Sacr. Leon.",
ed. Feltoe, Cambridge, 1896, 34), while, in one of the
early itineraries to the tombs of
the Roman martyrs,
their grave is assigned to the churchon the Cælian (De rossi, "Roma
sotterrania", I, 138, 175). The titulus Byzantii or Pammachii was
consequentlyknown at a very early date by
the names of the two martyrs (titulus
SS. Joannis et Pauli). That the two saintsare martyrs of
the Roman
Church, is historically certain; as to how and when their bodies found
a resting-place in the house of Pammachius under the basilica,
we only know that
it certainly occurred in the fourth century. The year and
circumstances of their martyrdom are
likewise unknown. According to their Acts, which are of a
purely legendary character and without historical foundation,
the martyrs were
eunuchs of Constantina, daughter of Constantine
the Great, and became acquainted with a certain Gallicanus, who built
a church inOstia.
At the command of Julian
the Apostate, they were beheaded secretly by Terentianus in their
house on the Cælian, where their church was subsequently erected, and
where they themselves were buried. The rooms on the ground-floor of the
above-mentioned house of Pammachius were rediscovered under
the Basilica of SS. Giovanni e Paolo in Rome.
They are decorated with important and interesting frescoes, while the
original tomb(confessio)
of Sts. John and Paul is covered with paintings of
which the martyrs are
the subject. The rooms and the tomb form one
of the most important early Christian memorials
in Rome.
Since the erection of thebasilica, the two saints have
been greatly venerated,
and their names have been inserted in the Canon of the
Mass. Their feast is
kept on 26 June.
Sources
MOMBRITIUS, Sanctuarium,
I, 317 sq.; Acta SS., V, June, 159-60 — cf. ibid., 37-9; Bibl.
hagior. latina, ed. BOLLANDISTS, I, 484 sq. (s.v. Gallicanus); GERMANO DI
S. STANISLAO, La casa celimontana dei ss. martiri Giovanni e Paolo (Rome,
1894); DUFOURCQ, Gesta mart. rom. (Paris 1900), 145-52; ALLARD, Etudes
d'histoire et d'archéologie (Paris, 1899), 159 sqq.; FRANCHI DE'
CAVALIERI, Nuove note agiografiche in Studi e testi, IX (Rome, 1902).
Kirsch, Johann
Peter. "Sts. John and Paul." The Catholic Encyclopedia. Vol.
8. New York: Robert Appleton Company, 1910.26 Jun.
2017 <http://www.newadvent.org/cathen/08443a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Chris Boore.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08443a.htm
Book of Saints – John
and Paul
Article
(Saints) Martyrs (June
26) (4th century) Two famous Christian heroes, reputed the last to have
suffered in Rome for refusing to worship idols (A.D. 362), under Julian the Apostate.
They are daily commemorated in the Canon of the Mass; and their shrine on the
Mons Ccelius is one of the most frequented in Rome. Much controversy has arisen
in modern times concerning their identity. The traditional account is that they
were brothers, officials in the household of Constantia, daughter of the
Emperor Constantine; that they were secretly put to death in their own house,
by order of Julian; and that their glorious end became public through the many
wonders wrought at their tomb. These also (it is alleged) led to the conversion
of Terentianus, the judge who had passed sentence of death upon them.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate. “John
and Paul”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
21 October 2013. Web. 21 June 2024.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-john-and-paul/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-john-and-paul/
kościół św. Jana i Pawła Męczenników w Katowicach, prezbiterium
kościół
św. Jana i Pawła Męczenników w Katowicach, obraz przedstawiający patronów
świątyni autorstwa najprawdopodobniej Ferdinanda Wintera
John and Paul MM (RM)
Died 362?. There is debate as to whether or not the stories about the two
brothers named John and Paul are true or fiction. If true, there is debate
about the date. Their existing Passio is simply an adaptation of the story of
SS Juventinus and Maximinus, army officers who were martyred at Antioch under
Julian the Apostate in 363. Nevertheless, they are named in the canon of the Mass.
Traditionally, it is said
that they served as army officers in the court of Constantia, daughter of
Emperor Constantine. One became her steward, the other the master of her
household.
The emperor next sent
them to serve under his general Gallicanus, who was defending Thrace from the
Scythians. The Scythians were such formidable enemies that some of Gallicanus's
army surrendered. John and Paul told him that victory would be is if he would
become a Christian. He did so, and the Scythians were routed.
The two brothers
prospered until shortly after 360 AD, when Emperor Julian began a policy of
systematically degrading Christianity and promoting paganism. The two saints
declared that they would no longer serve him. Summoned to his court, they
simply stayed away and reiterated their dislike of his pagan ways. He gave them
ten days to reconsider their attitude, but they remained firm. Julian then sent
a captain of his bodyguard, and the two Christian brothers were executed on the
Coelian Hill in Rome, in their own home.
About 35 years later a
wealthy senator named Pammachius built a church dedicated to their honor on the
site of their home. This church, Santi Giovanni e Paolo, has been excavated,
and underneath 12th century alterations has been uncovered the original facade.
One wall consists of a former pagan house, several stories high. Usually
burials were allowed only outside the city walls, but here bodies of martyrs
have been discovered--fitting in with the legend that the captain of Julian's
bodyguard secretly buried the bodies of John and Paul in their own garden,
announcing that they had gone into exile (Attwater, Benedictines, Bentley,
Encyclopedia).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0626.shtml
Church of st. John and Paul, Humac, Hvar
Church of st. John and Paul, Humac, Hvar
Church
of st. John and Paul, Humac, Hvar
Golden
Legend – Lives of Saint John and Saint Paul
Entry
Constance, the daughter
of Constantine the emperor, had two provosts, that one was named John and that
other Paul. It happed in that time that Gallican, which was duke and conductor
of the host of the Romans, should go in battle against the barbarians which had
taken Dacia and the country about, and he demanded that Constance, daughter of
the emperor, should be given to him in marriage for a reward. The emperor would
well, as for him, but he thought it might not be, because Constance, after that
Saint Agnes had healed her, would never consent to be married, for she had
avowed virginity; wherefore she would rather suffer death than incline thereto,
but nevertheless the maid, that trusted in God, said to her father that, at his
returning from the battle, if he had victory, might well be spoken of the
marriage, and in hope thereof she desired to have two daughters of Gallican for
to dwell with her, that by them she might know the better the manners of their
father, and she delivered to him her two provosts John and Paul to go with him
to battle, which was so done. Then this duke went to battle and was
discomfited, and fled into a city of Tarsus, and anon the barbarians assieged
him. Then said Saint John and Saint Paul: Make shine avow to God of heaven that
thou shalt never wed wife, and thou shalt vanquish shine enemies better than
thou hast ; and then he did after their counsel; and on the morn a youngling
that bare a cross on his shoulder appeared to him and said: Take thy sword and
come after me. When Gallican the duke had taken his sword he led him through
all his enemies to the king, whom he slew, and all the host was so afeard that
they yielded them all to him, whom then he subdued and made them subjects and
tributaries to Rome. And when he went by his enemies, two knights appeared and
confirmed him in the faith, and after, he became christian, and returned again
to Rome, and was received with great honour. And then he prayed the emperor to
pardon him of taking of his daughter, for he purposed never to have wife, but
keep him continent and chaste, and that pleased well to the emperor. Then were
his two daughters also converted, and he left his duchy and gave all to poor
people, and himself served God, and did after many miracles, insomuch that
devils and wicked spirits went out of the bodies of creatures by his simple
regard and sight. And hereof the renomee and fame went from the east unto the
west, and the people came from far for to see the great man how he was changed.
For he washed the feet of poor men, and set them at the table, and gave them to
eat, he served the sick men, and did the office of servitude much busily.
It happed that when
Constantine was dead, an emperor, son of the great Constantine was emperor, all
of the heresy of the Arians, and held the empire. He had two nephews, of whom
that one was called Gallus, and that other Julian. This Gallus was so bad that
he did do slay him. Then Julian doubting and being afeard entered into
religion, and dissembled and seemed to be holy, and was made rector. He was a
magician and counselled with fiends, of whom he had answer that he should yet
be emperor, and so it happed afterward, for such needs came to Constantine
that, he created Julian governor of his host and named him Cæsar. He was a
great battler and man of war. Then when Constantine was dead he became emperor.
Then commanded he that Gallican, the duke, which was become so blessed man,
should make sacrifice to the idols or else go out of the country, for the
emperor durst not slay so great a man. Then he went to Alexandria, and there the
miscreants made one to run him through with a sword, and so deserved he the
crown of martyrdom. Then showed Julian the emperor the covetise of his heart,
and he confirmed it by witness of the gospel saying: Our Lord Jesus said: who
that renounceth not all that he hath may not be my disciple, and therefore when
he heard that the blessed SS. John and Paul had the riches that Constance their
lady had left to them, and they sustained the poor christian people of our Lord
Jesu Christ, he demanded them that like as they had been with Constantine so
would he that they should be with him. Then they said to him: When the glorious
Constantine and Constant his son glorified them to be christian, we would well
serve them, but sith that thou hast forsaken thy
religion full of virtues, we be departed from thee, ne we will no more obey to
thee. Julian then said to them: I had the estate of a clerk in the church, and
if I would have abided I had had the most worshipful, but because it is vanity
and folly to serve parishes and to be idle, I have set my heart in chivalry,
and therefore I have made sacrifice to the gods, and they have given to me the
empire; and thus ye that have been brought forth and nourished in palaces ought
to be by my side, and if ye have me in despite, I shall do so much that I shall
not be despised. Then answered they : We love better God than thee, and we
doubt nothing thy menaces because that we will not anger our God. Then said
Julian: If ye do not my will within ten days with your agreement, ye shall do
it after against your will. The saints said to him: Think ye as though now the
ten days were gone, and do this day that which thou purposes” to do then. To
whom Julian: Ween ye that christian men shall make you martyrs? But if ye
consent to me I shall punish you not as martyrs but as common enemies. Then
John and Paul during these ten days emended to prayer and to alms, and after, on
the tenth day, Terentian was sent to them, which said to them: Our lord Julian
hath sent me to you, that ye should honour the image of Jove, which we to you,
or else ye must die. Then they said to him: If Julian be thy lord have thou
peace with him, we have none other Lord but Jesu Christ. When Julian heard
these words he made their heads to be smitten off secretly, and to be buried in
their house, and after, made to be said that they were sent into exile. Then
anon after, the fiend entered into the son of Terentian and began to cry in
that house that he was burnt of the devil When Terentian saw this he knowledged
his trespass, and after became christian and put in writing the passion of
these two holy saints, and his son was delivered of the devil. This was done in
the year of grace four hundred and sixty-four.
Saint Gregory recordeth
that a lady visited oft and gladly the church of these two saints; and when she
came on a time, she found two monks in strange habit, and she supposed that
they had been monks. She commanded to give them her alms, but whilst her
dispenser approached to them, they approached to her and said: Thou visitest
now us, but we shall visit thee at the day of judgment, and shall give that we
may. And when they had so said, anon they vanished away. Then let us pray unto
God that by their merits he give to us in this world his grace, and in that
other his glory. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-lives-of-saint-john-and-saint-paul/
Krmelín,
okres Frýdek-Místek.
Krmelín,
Frýdek-Místek District, Czech Republic.
Krmelín, Kreis Frýdek-Místek, Tschechien.
Krmelín,
okres Frýdek-Místek.
Interior
of the Church of Saints John and Paul, Krmelín,
Frýdek-Místek District, Czech Republic.
Krmelín,
Kreis Frýdek-Místek, Tschechien.
SS.
John and Paul, Martyrs
THEY were
both officers in the army under Julian the Apostate, and received the crown of
martyrdom, probably in 362, under Apronianus, prefect of Rome, a great enemy of
the Christians. These saints glorified God by a double victory: they despised
the honours of the world, and triumphed over its threats and torments. They saw
many wicked men prosper in their impiety, but were not dazzled by their
example. They considered that worldly prosperity which attends impunity in sin
is the most dreadful of all judgments; and how false and short-lived was this
glittering prosperity of Julian, who in a moment fell into the pit which he
himself had dug! But the martyrs, by the momentary labour of their conflict,
purchased an immense weight of never-fading glory: their torments were, by
their heroic patience and invincible virtue and fidelity, a spectacle worthy of
God, who looked down upon them from the throne of his glory, and held his arm
stretched out to strengthen them, and to put on their heads immortal crowns in
the happy moment of their victory. An old church in Rome, near that of SS.
Peter and Paul, bore the name of SS. John and Paul, as appears by the calendar
published by F. Fronto. They have a proper office and mass in the
sacramentaries of St. Gelasius and St. Gregory the Great; also in the ancient
Gallican Liturgy. In England the council of Oxford, in 1222, ordered their
festival to be kept of the third class; that is, with an obligation of hearing
mass before work. How famous the names of SS. John and Paul have been in the
church ever since the fifth century, is set forth at large by Rondininus. 1
The
saints always accounted that they had done nothing for Christ so long as they
had not resisted to blood, and by pouring forth the last drop completed their
sacrifice. Every action of our lives ought to spring from this fervent motive,
and consecration of ourselves to the divine service with our whole strength; we
must always bear in mind that we owe to God by innumerable titles all that we
are; and, after all we can do, are unprofitable servants, and do only what we
are bound to do. But how base are our sloth and ingratitude, who in every action
fall so much short of this fervour and duty! How does the blood of the martyrs
reproach our lukewarmness!
Note
1. De SS. Joanne et Paulo, eorumque Basilica
vetera monumenta, in 4ot. Romæ, 1707. See the hymns of Florus, deacon of Lyons,
on SS. John and Paul in Mabillon, Annal. t. 1, p. 402. [back]
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume VI: June. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-vi-june/ss-john-and-paul-martyrs
St. Johannes und Paulus (Siggenhofen)
St.
Johannes und Paulus (Siggenhofen), Innenraum mit Blick zum Chor
Pictorial
Lives of the Saints – Saints John and Paul, Martyrs
Article
These two Saints were
both officers in the army under Julian the Apostate, and received the crown of
martyrdom, probably in 362. They glorified God by a double victory: they
despised the honors of the world, and triumphed over its threats and torments.
They saw many wicked men prosper in their impiety, but were not dazzled by
their example. They considered that worldy prosperity which attends impunity in
sin is the most dreadful of all judgments; and how false and short-lived was
this glittering prosperity of Julian, who in a moment fell into the pit which
he himself had dug! But the martyrs, by the momentary labor of their conflict,
purchased an immense weight of never-fading glory; their torments were, by
their heroic patience and invincible virtue and fidelity, a spectacle worthy of
God, who looked down upon them from the throne of His glory, and held His arm
stretched out to strengthen them, and to put on their heads immortal crowns in
the happy moment of their victory.
Reflection – The Saints
always accounted that they had done nothing for Christ so long as they had not
resisted to blood, and by pouring forth the last drop completed their
sacrifice. Every action of our lives ought to spring from this fervent motive,
and we should consecrate ourselves to the divine service with our whole strength;
we must always bear in mind that we owe to God all that we are, and, after all
we can do, are unprofitable servants, and do only what we are bound to do.
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saints John and Paul, Martyrs”. Pictorial Lives
of the Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
25 May 2014. Web. 21 June 2024. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saints-john-and-paul-martyrs/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saints-john-and-paul-martyrs/
Statuen
der Kirchenpatrone am Turm der Kirche St. Johannes und Paulus, Beckingen
Saints of
the Canon – Saints John and Paul
John and Paul were
brothers. They were distinguished officers in the Roman army during the reign
of Julian the Apostate, and were well liked in Rome where they were known as
“men of mercy” for their charity. Julian, discovering that they were Christians
gave them ten days to retract and offer sacrifice to Jove. The brothers spent
the ten days distributing all their goods to the poor, but refused to offer
sacrifice. Terentianus, the Roman prefect, had them beheaded in their own home
and secretly buried, because he feared the people. He then spread the report
that they had been sent into exile. They were martyred on June 26th, in the
year 362.
The Roman church of
Saints John and Paul, in which their relics lie under the high altar, is said
to have been built on the site of their home. The Church of Saints John and
Paul is served by the Passionists.
– from The Saints of the Canon, by Monsignor John T.
McMahon, M.A., Ph.D; Australian Catholic Truth Society, 1958
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-canon-saints-john-and-paul/
Short
Lives of the Saints – Saints John and Paul, Martyrs
Entry
On the brow of the
Coelian Hill, and in a most striking situation, looking across to the ruins on
the Palatine, stands the church of the two brothers, John and Paul, who were
martyred about the year 362, and whose church has existed since 499. They were
officers in the service of Constantia, and were put to death by Julian the
Apostate. Their house stood upon the site of the church, one of the most
beautiful spots in ancient Rome. In the thirteenth century some Dominican monks
from Rome, built the famous Church of Saints John and Paul at Venice; an
edifice so magnificent that a distinguished archaeologist declares “it can
never be forgotten by those who have lingered around its wondrous and precious
monuments.”
… So that a life ‘mid war
and tempest passed
A peaceful port may find, and close at last
On Jesu’s breast.
– from Petrarch
Favorite Practice – To
sanctify one’s self in one’s state of life, no matter how distracting its
duties.
MLA
Citation
Eleanor Cecilia Donnelly.
“Saints John and Paul, Martyrs”. Short
Lives of the Saints, 1910. CatholicSaints.Info.
17 April 2021. Web. 21 June 2024.
<https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saints-john-and-paul-martyrs/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saints-john-and-paul-martyrs/
Guercino, Martirio dei Santi Giovanni e Paolo (1630 - 1632)
Santi Giovanni e Paolo Martiri
di Roma
† Roma, 26 giugno 362
I santi Giovanni e Paolo,
vissuti nel IV secolo, furono fratelli di fede oltre che di fatto. Le
informazioni su di loro sono discordanti e risalgono soprattutto ad una
"Passio" in parte leggendaria: Essi sarebbero stati due cristiani
ricchi e particolarmente caritatevoli, che Giuliano l'Apostata avrebbe
condannato ad essere decapitati e sepolti sotto la loro abitazione. Sembra però
che il martirio di Giovanni e Paolo potrebbe essere avvenuto almeno 50 anni
prima, all'epoca di Diocleziano, perché le persecuzioni di Giuliano avvenendo
in Oriente. Ad ogni modo, sotto la basilica Celimontana a loro dedicata sono
stati ritrovati resti di una villa romana abitata da cristiani, con il piccolo
vano della "confessio" che reca affreschi di scene di martirio, sotto
cui c'è una fossa per il seppellimento di due corpi.
Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico
Paolo = picc
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A
Roma commemorazione dei santi Giovanni e Paolo, al cui nome è dedicata la
basilica sul monte Celio lungo il clivo di Scauro nella proprietà del senatore
Pammachio.
Sui due santi martiri romani, che è bene chiarire non sono gli omonimi apostoli, si è aperta da parte degli studiosi una controversia sulla data del loro martirio, effettivamente avvenuto a Roma. Giacché la questione è rimasta irrisolta, non resta altro da fare che seguire la “passio” antica, giunta fino a noi e poi alla fine segnalare le contraddizioni riscontrate da alcuni studiosi.
Giovanni e Paolo, fratelli di sangue e di fede cristiana, sono presentati in tre recensioni consecutive della ‘passio’, che risale al IV secolo, prima come maggiordomo e primicerio di Costantina, figlia di Costantino imperatore; poi come soldati del generale Gallicano, al quale suggerirono un voto, che ottenne la vittoria dell’esercito sugli Sciti infine sono citati come privati cittadini, nella loro casa al Celio, molto munifici di elemosine ed aiuti, con i beni ricevuti da Costantina.
Quando nel 361 salì al trono imperiale Giuliano, detto poi l’Apostata (331-363), questi avendo deciso di ripristinare il culto pagano, dopo aver rinnegato il cristianesimo, cercò di convincerli alle sue idee restauratrici, invitandoli a tornare a corte, per collaborare al progetto.
I due fratelli (che dovevano godere di molta considerazione a Roma) rifiutarono l’invito e Giuliano mandò loro il capo delle guardie Terenziano, con l’intimazione di adorare l’idolo di Giove; persistendo il loro rifiuto, essi vennero sequestrati in casa per una decina di giorni, affinché riflettessero sulle conseguenze del loro rifiuto.
Continua la ‘passio’: il prete Crispo informato del fatto, si recò con due cristiani Crispiniano e Benedetta, a visitarli, portando loro la S. Comunione e il loro conforto. Trascorsi i dieci giorni, il comandante Terenziano, ritornò nella loro casa e dopo tre ore di inutili minacce e lusinghe, li fece decapitare e seppellire in una fossa scavata nella stessa casa, spargendo la voce che erano stati esiliati; era il 26 giugno 362.
Il prete Crispo ed i suoi compagni Crispiniano e Benedetta, avvertiti da una visione si recarono sulla loro tomba a pregare, ma qui vennero sorpresi e uccisi anche loro. Dopo la loro morte il figlio di Terenziano, cadde in preda ad un’ossessione e urlava che Giovanni e Paolo lo tormentavano, il padre con grande preoccupazione, lo condusse sulla tomba dei due martiri, dove il ragazzo ottenne la guarigione.
Il prodigio fece si che si convertissero entrambi e poi vennero anch’essi in seguito martirizzati. Il successore di Giuliano l’Apostata, l’imperatore Gioviano (363-364), abrogò la persecuzione contro i cristiani e diede incarico al senatore Bizante, di ricercare i corpi dei due fratelli e una volta trovati, fece erigere dallo stesso senatore e dal figlio Pannachio, una basilica sopra la loro casa.
Fin qui il racconto della ‘passio’; sul sepolcro costituito da una tomba a “due piazze”, venne eretto il piccolo vano della ‘confessio’ che ancora conserva antichi affreschi narranti il martirio; il tutto conglobato in una basilica detta Celimontana, che si affaccia tra archi medioevali e contrafforti, sul famoso Clivio di Scauro.
Essa fu più volte ristrutturata e modificata e dove le reliquie nel 1588, furono traslate dalla primitiva sepoltura; nel 1677 esse furono collocate sotto l’altare maggiore e infine nel 1725 il cardinale Paolucci le fece racchiudere in un’urna di porfido, ricavata da un’antica vasca termale, che ancora oggi forma la base dell’altare.
Effettivamente sotto la chiesa si è scoperta nel 1887 una casa romana a due piani con affreschi e fregi; il loro culto antichissimo è testimoniato da innumerevoli citazioni in Canoni sia romani che ambrosiani; in vari ‘Martirologi’ e Sacramentari; orazioni e prefazi a loro dedicati; epigrafi marmoree; un monastero fondato da s. Gregorio I Magno (535-604) e intitolato ai due martiri; un’altra chiesa eretta sul Gianicolo era pure a loro dedicata; a Ravenna sono raffigurati nel mosaico di S. Apollinare Nuovo.
È indubbio il culto ufficiale che sempre ricevettero nei secoli; come pure, secondo il racconto della ‘passio’, si giustifica la presenza di un sepolcro in una casa al centro di Roma, quando i luoghi delle esecuzioni ed i cimiteri, erano posti alla periferia della città.
Le opposizioni degli studiosi si basano sul fatto storico che la persecuzione di Giuliano l’Apostata, non fece vittime a Roma, ma solo in Oriente dove risiedeva; quindi si è propensi a spostare la loro vicenda sotto l’impero di Diocleziano (243-313); a volte sono stati confusi con altri santi martiri come Gioventino e Massimino.
A conclusione si può comunque ipotizzare che l’antica ‘passio’, che è quasi contemporanea, non narri il falso, perché se è vero, che non vi furono vittime ufficiali romane, durante la persecuzione di Giuliano l’Apostata, nulla toglie che qualche martire ci sia stato a Roma ma tenuto nascosto, come nel caso di Giovanni e Paolo, che furono sotterrati nella loro stessa casa, senza far sapere ai romani la loro sorte.
Non bisogna dimenticare che i cristiani con Costantino, avevano ottenuto libertà di culto, lo stesso Giuliano aveva inizialmente emanato un “Editto di tolleranza”, e quindi il popolo non era disposto a ritornare indietro sulla pace e libertà raggiunta.
I lavori archeologici effettuati e gli studi pubblicati, sugli scavi sotto la Basilica Celimontana dei santi Giovanni e Paolo, dal valente studioso ed archeologo il passionista padre Germano di S. Stanislao (Vincenzo Ruoppolo) morto nel 1909 e completati da altri studiosi, in effetti confermano il racconto della ‘passio’ con la scoperta della casa romana, di cui probabilmente i due fratelli martiri erano proprietari e sulla quale fu eretta la basilica posta nell’omonima piazza.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/59500
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aussi : https://www.passiochristi.org/biography-of-the-ss-john-and-paul/