dimanche 23 septembre 2012

Sainte THÈCLE d'ICONIUM, vierge et martyre





























Sainte Thècle

Vierge et martyre (Ier siècle)

Saint Jérôme, saint Epiphane, saint Grégoire de Nysse, saint Ambroise et saint Jean Chrysostome ont parlé d'elle en termes enthousiastes. C'est un apocryphe "les Actes de Paul et de Thècle" qui lui ont donné cette extraordinaire célébrité. On y lit qu'elle était jeune et jolie. Elle vivait à Iconium quand saint Paul la convertit et elle suivit Paul durant ses voyages. Ce qui la conduisit au martyre.

Elle échappa à trois tourments cruels : le lion de l'amphithéâtre qui, au lieu de la dévorer, alla chercher les prêtres des idoles pour les conduire par la peau du cou, devant saint Paul afin qu'il les baptise. Puis elle échappa au bûcher grâce à une pluie diluvienne. Enfin le monstre marin qui devait la dévorer fut foudroyé.

Elle vécut encore longtemps et se fit ouvrir miraculeusement un rocher pour qu'il soit son cercueil.

Merveilleuses légendes écrites par des admirateurs !

Culte supprimé en 1969.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1910/Sainte-Th%C3%A8cle.html

Saint Thecla, 1486, Chapel of Saint Sebastian and Saint Thecla, Cathedral of the Holy Cross and Saint EulaliaBarcelona. 


Sainte Thècle

Vierge et Première Martyre

(Ier siècle)

Sainte Thècle est une martyre du temps des Apôtres. Les saints Pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par saint Paul, à Iconium. Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au Ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du signe de la Croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.

Bientôt Thècle put revoir l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, dans l'amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier. "La lionne, dit saint Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient dépouillés."

Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et il périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée. L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges: "Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l'univers." Thècle, rendue à la liberté, revint dans sa patrie pour y prêcher la foi, et y mourut à l'âge de quatre-vingts ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_thecle.html


23/09 Ste Thècle, vierge et martyre

A la même époque que la fête de St Lin, Ste Thècle fut aussi inscrite à la même date au calendrier à Rome (XIème siècle). La dévotion envers cette illustre disciple de St Paul l’a faite honorer en Orient sous le titre de Protomartyre et égale aux Apôtres. Dès le IIème siècle, la légende s’est emparée de sa vie.

Leçon des Matines (avant 1960)

Neuvième leçon. La vierge Thècle, née à Icône de parents illustres, et initiée par l’Apôtre Paul aux préceptes de la foi, a reçu des saints Pères les louanges les plus magnifiques. A l’âge de dix-huit ans, elle quitta son époux Thamiris. Ses parents l’ayant accusée de professer la foi chrétienne, on la menaça de la jeter dans un brasier ardent déjà préparé, si elle ne renonçait au Christ. S’armant du signe de la croix, elle s’y précipita d’elle-même, mais une pluie survenue tout à coup éteignit le feu. Thècle s’en étant allée à Antioche, fut exposée aux bêtes et attachée à des taureaux que l’on excitait à courir en sens opposé, et jetée enfin dans une fosse remplie de serpents. La grâce de Jésus-Christ la délivra de tous ces tourments. L’ardeur de sa foi et la sainteté de sa vie convertirent au Christ un grand nombre de païens. Revenue dans sa patrie, elle se retira solitaire sur une montagne ; enfin, après s’être illustrée par beaucoup de vertus et de miracles, elle s’en alla au Seigneur, âgée de quatre-vingt-dix ans, et fut ensevelie à Séleucie.

SOURCE : http://www.introibo.fr/23-09-Ste-Thecle-vierge-et-martyre

Sainte Thècle, fresque, Cathédrale du Saint-Sauveur, Chernihiv (Russie), XIe siècle

Saint Thecla (Ukrainian fresco in Saviour Cathedral of Chernihiv)

Die heilige Thekla, Fresko in der Verklärungskathedrale in Tschernihiw, Ukraine


Résumé de l'histoire de Sainte Thècle

Première martyre au premier siècle de notre ère, elle est née dans l'isaurie en Turquie. À Icônium (cette ville s'appelle maintenant Konya), elle fut convertie et instruite par saint Paul lors de son premier voyage missionnaire. Dénoncée aux magistrats comme chrétienne, on la condamna à périr par le feu, mais elle sortit miraculeusement intacte du milieu des flammes. Alors elle fut exposée, dans l'amphithéâtre, aux bêtes féroces, qui se couchèrent à ses pieds. Ainsi elle fut jetée dans une fosse remplie de toute espèce de serpents mais un globe de feu consomma tous les reptiles. Enfin le dernier supplice fut d'attacher ses deux pieds chacun à un taureau afin de l'écarteler mais les liens se brisèrent.

Les plus illustres Pères de l'Église, saint Ambroise, saint Chrysostome, saint Grégoire de Nazianze, qui ont parlé de ces circonstances merveilleuses, donnent à sainte Thècle le titre de martyre, à cause des persécutions qu'elle eut à subir pour sa foi. Elle mourut à Séleucie, ville principale de l'isaurie.

L'histoire de Sainte Thècle

(Vierge et Martyre, Fête en France le 24 Septembre)

Avant sa conversion

Sainte Thècle, dont le culte est resté si populaire dans l'Eglise universelle, a mérité de tous les siècles les plus grandes louanges. Les Saints Pères l'ont appelée : la femme apostolique, la fille aînée de Saint Paul, la protomartyre parmi les femmes comme Saint Etienne fut le protomartyr des hommes.

Dieu qui l'avait destinée à être, dans la suite des temps, le modèle de toutes les vierges, la fit naître au moment même où Notre-Seigneur accomplissait l'oeuvre de notre rédemption, à iconium (cette ville s'appelle maintenant Konya (Turquie)), en la province de Cilicie. Ses parents, comptés parmi les plus nobles et les plus riches de la ville, lui firent étudier les belles - lettres et la philosophie, et à l'âge de dix-huit ans, la fiancèrent à un jeune seigneur, appelé Thamyris, héritier d'une des plus grandes familles de l'Asie. ils n'attendaient plus que le temps de célébrer ce mariage, quand Dieu, pendant ce délai, envoya à iconium Paul et Barnabé, qui firent connaître a Thècle l'Epoux céleste auquel elle était réservée.

Saint Paul à Iconium - Conversion de Thècle

Les deux Apôtres, chassés d'Antioche, secouèrent la poussière de leurs pieds sur cette ville et vinrent à iconium.

Onésiphore, homme vertueux, apprenant l'arrivée de Paul, quitta sa demeure avec son épouse Lectra, leurs enfants Finnia et Zénon, pour aller au-devant de l'Apôtre. Tite leur en avait déjà parlé et fait pour ainsi dire le portrait, mais leurs yeux ne l'avaient point encore vu ; aussi cherchaient-ils avec une curiosité inquiète dans tous les passants, les signes qu'ils avaient reçus. Bientôt ils virent s'avancer un homme de petite taille, la tête chauve, les jambes légèrement courbées, les sourcils joints et le nez aquilin : c'était Paul. « Je te salue, s'écrie Onésiphore, ministre de celui en qui est toute bénédiction. La grâce soit avec toi, dit l'Apôtre, et avec ta maison. »

Onésiphore conduisit Paul et Barnabé dans sa demeure ; aussitôt ils firent la prière en commun, rompirent le pain, et commencèrent la prédication de la parole de Dieu, aux personnes fort désireuses de leur salut, assemblées dans la maison d'Onesiphore. Thècle entendit raconter tant de merveilles de l'Apôtre, on lui fit un récit si avantageux de ce qui se passait dans ces saintes réunions, qu'elle employa toutes sortes d'adresses pour y avoir entrée, mais elle ne put réussir, car sa mère ne la perdait jamais de vue. Elle s'établit à une fenêtre contiguë à la demeure du disciple ; de là elle recueillait avec avidité les discours de l'Apôtre. Elle désirait ardemment accompagner les femmes et les vierges admises en présence du saint prédicateur, car de sa fenêtre elle n'entendait que des paroles, et ses yeux n'avaient jamais pu voir les traits de Paul.

Théoclia, tel était le nom de sa mère, voyant que rien ne pouvait arracher sa fille de ce lieu, fait mander Thamyris ; celui-ci tout joyeux s'empresse d'arriver ; il croit que le temps des noces est fixé. Quelle ne fut pas sa surprise, quand Théoclia lui apprit l'obstination de Thècle à rester assise à la fenêtre, suspendue aux lèvres d'un étranger, qui trouble la ville par ses discours trompeurs : « Va, parle-lui, dit-elle, car Thècle est perdue pour toi. » Thamyris vint le premier auprès de Thècle et bientôt après la mère arriva. Ni leurs paroles flatteuses, ni leurs menaces ne purent un instant ébranler la résolution de la jeune fille.

Fureur de Thamyris

Thamyris, irrité, s'éloigna de la maison pour aller observer ceux qui se rendaient à la demeure d'Onésiphore. Au milieu de la rue, il vit deux hommes en querelle. « Etrangers, qu'avez-vous ? s'écrie Thamyris ; et dites-moi quel est ce personnage qui instruit ici tant d'hommes et de femmes, et promet de grandes récompenses à ceux qui embrassent sa doctrine ? » Démas et Hermogènes, deux faux disciples remplis d'hypocrisie, qui avaient accompagné Paul à iconium, lui répondirent ; « Puisque tu es l'un des magistrats de la ville, nous te le ferons connaître. Disciple de ce Jésus de Galilée, il veut enseigner la doctrine de son Maître, mais par ses maximes merveilleuses il séduit les peuples, met le désordre dans les familles en abolissant le mariage. - Venez dans ma maison, interrompit Thamyris, nous en parlerons plus à l'aise. » Un festin splendide leur fut préparé ; tout y était en abondance et les richesses étalées avec profusion. Les deux fourbes qui espéraient une récompense, s'ils parvenaient a livrer l'Apôtre prirent la parole : « Thamyris, ordonne de conduire devant le gouverneur Castellius, ce nouveau philosophe qui trouble ainsi la ville. Nous, nous annoncerons que c'est un imposteur et que ses prédictions ne sont jamais accomplies. » Jaloux et colère, Thamyris, à la tête des magistrats, des geôliers, de Juifs armés de bâtons, court à la maison d'Onésiphore : « Tes discours jettent le désordre dans iconium, dit-il à Paul, pervertissent les jeunes gens ; suis-moi devant le gouverneur. - qu'il disparaisse ce magicien, vociférait la foule ; par ses maximes nouvelles, il veut changer la face du monde. »

Paul devant le gouverneur

Debout en présence de Castellius, le saint Apôtre fut d'abord accusé par Thamyris. Le proconsul inquiet, ne trouvait aucun motif suffisant pour le condamner. Alors Démas et Hermogènes dirent à Thamyris : « Dénonce-le comme chrétien, peut-être son nouveau culte lui vaudra la peine de mort. » Le gouverneur se fit amener Paul : « qui es-tu lui demanda-t-il et qu'enseignes-tu ? - Le Dieu tout-puissant, le seul qui mérite nos adorations et nos sacrifices, nous a aimés jusqu'à envoyer son fils unique sur la terre, pour nous sauver et nous arracher du péché. Je suis envoyé pour vous annoncer son Evangile, qui peut seul guérir les maux du monde vieilli par le péché. Si j'obéis à Dieu, proconsul, en quoi suis-je coupable ? » Castellius impatienté fit enchaîner et jeter Paul en prison. « qu'on le garde là, dit-il, jusqu'à ce que je puisse l'entendre à loisir. »

Comment Thècle rejoint Paul - Elle est trahie

Thècle ignorait ce qui s'était passé. Les bruits confus de la foule, le silence de Paul la jetèrent dans une grande inquiétude. Bientôt après, instruite du sort de l'Apôtre, son amour de la vérité lui fit découvrir le moyen de se rendre aux pieds de son maître. Déjà complètement détachée des choses d'ici-bas, elle vendit ses bijoux et ses pierres précieuses et, avec leur prix, parvint à gagner le portier de la maison paternelle qui lui ouvrit les portes pendant la nuit. Elle se dirigea vers la prison, donna un miroir d'argent au geôlier et fut introduite près de l'Apôtre. Assise à ses pieds, attentive au récit des merveilles de Dieu, elle gravait dans son coeur les préceptes qu'elle entendait. L'exemple de Paul, souffrant avec courage, plein de confiance dans la puissance de Dieu, fortifiait sa foi, et souvent ses larmes arrosaient les chaînes du prisonnier.

Théoclia inquiète sur le sort de son enfant, députa ses serviteurs dans toutes les directions. Elle la croyait perdue, quand le portier avoua que pendant la nuit elle s'était dirigée vers la prison. Des eunuques furent envoyés et en effet ils trouvèrent la jeune fille aux genoux de l'étranger. A cette nouvelle, la foule se rassembla et dénonça au proconsul ce qui venait d'avoir lieu. Castelius envoya chercher Paul et le fit comparaître à son tribunal. Pendant ce temps, Thècle restée seule à la prison, baisait avec respect le siège où Paul était assis pour l'instruire, et ses larmes baignaient les traces de ses pas.

Thècle au tribunal

Castelius ordonna de la faire sortir. Pleine de joie, Thècle s'empressa de venir au tribunal où l'attendait le gouverneur. Au dehors, les païens soulevés par les Juifs, redoublaient ces cris : « A mort le magicien, le séducteur ! » Charmé de l'éloquence de Paul, Castellius écoutait avec plaisir les récits des miracles du Christ et admirait la sublimité de ses enseignements. Théoclia s'écria alors au sein de l'assemblée : « Brûle Thècle au milieu du cirque. Elle viole les lois. que cet exemple remplisse de crainte tous ceux qui se sont laissés enchaîner par la doctrine de cet étranger. »

Le proconsul ne fit pas la moindre opposition car le peuple ameuté menaçait de le dénoncer à l'empereur s'il ne livrait pas les chrétiens au supplice. Dans un moment de crainte, Castellius ordonna donc de faire paraître la jeune vierge. immobile, les regards fixés sur Paul, elle ne répondit rien aux accusations insensées du proconsul, aux menaces de sa mère et aux promesses de son fiancé. Castellius, à la vue de la joie qui rayonnait sur le front de l'Apôtre et de la vierge, se troubla, quitta le tribunal en ordonnant de flageller Paul et de le chasser d'iconium.

Le gouverneur se rendit au théâtre. Les païens soulevés par les Juifs l'accompagnaient, demandant à grands cris la mort du magicien, du séducteur.

Paul venait à peine d'être conduit hors de la ville que Thècle reçut l'ordre de se rendre au lieu du supplice.

Notre-Seigneur lui apparaît et la préserve du feu

Dans le trajet du tribunal au cirque, les menaces d'un peuple exalté, la pensée d'un supplice si cruel, ne purent diminuer en rien la joie qu'elle ressentait de mourir pour Jésus-Christ, mort pour moi, disait-elle, il y a très peu de temps. Le sort de l'Apôtre seul venait l'inquiéter. Ses regards se portaient souvent de part et d'autre et cherchaient sa présence. C'est alors que Notre-Seigneur, sous les traits de Paul, lui apparut au milieu du cirque. Paul vient assister à ma mort, se dit-elle, il craint que le courage ne m'abandonne. Ses yeux voulurent se fixer sur la vision, mais Notre-Seigneur s'éleva aussitôt dans le Ciel. Dépouillée de ses vêtements, la jeune vierge fut amenée au milieu du cirque où s'élevait un immense bûcher. L'éclat de la beauté toute céleste qui s'épanouissait sur son visage arracha des larmes au gouverneur ; mais les cris d'un peuple en délire le forcèrent d'exécuter un ordre qu'il aurait voulu révoquer. Thècle monta sur le bûcher, fit sur elle le signe de la croix, puis livrant son corps aux flammes elle priait Dieu de recevoir son âme dans son saint paradis ; déjà le feu l'entourait de toutes parts. Le peuple croyait que la victime était consumée, quand soudain les flammes se divisèrent et laissèrent entrevoir le corps intact de la jeune vierge qui tenait les deux mains levées vers le Ciel. Dieu ne voulut pas laisser plus longtemps sa servante en spectacle. En un instant un épais nuage obscurcit le ciel, s'abattit tout entier sur le bûcher, et mit le désordre parmi les spectateurs. Les flammes furent complètement éteintes. Thècle miraculeusement délivrée fut reçue dans la maison d'un fervent chrétien de la ville ; elle passa plusieurs jours sans savoir ce qu'était devenu le saint Apôtre, mais Dieu ne la priva pas longtemps de cette consolation.

[...]

Onésiphore fut chassé d'iconium avec toute sa famille en même temps que saint Paul. Retirés dans une caverne non loin de la ville, ils jeûnaient et priaient. Au bout de quelques jours, les enfants d'Onésiphore dirent au saint Apôtre : « Père, la faim commence a nous faire souffrir et nous n'avons rien pour acheter du pain . » Leur père en effet avait abandonné toutes ses richesses pour suivre le ministre du christ. Paul ne pouvait voir souffrir ceux qui avaient tout laissé pour embrasser les maximes de l'Evangile. il se dépouilla de son manteau et ordonna aux enfants d'aller acheter du pain. Sur leur chemin Zénon et Simmia aperçurent une jeune fille dont les larmes et la tristesse annonçaient la grande douleur. Simmia dit à son frère : « N'est-ce pas la jeune Thècle ? Oh ! non, mon frère, reprit Zénon, elle a confessé qu'elle était chrétienne et Castellius l'a fait brûler vive. » Simmia ne crut pas à la parole de Zénon et s'avançant près de la jeune fille il lui dit : « Thècle, où vas-tu ? - Je cherche Paul, répondit-elle, depuis que Dieu m'a sauvée des flammes. - Viens, nous te conduirons à lui , car il a longtemps pleuré et prié pour toi. » Les deux enfants firent leurs provisions et conduisirent Thècle auprès des serviteurs du christ. Paul priait à genoux. Aussitôt la jeune vierge fit à Dieu cette prière : « Maître tout-puissant, soyez béni, vous m'avez épargnée au milieu des flammes pour que je puisse revoir votre fidèle ministre. » A ces mots, Paul qui ne l'avait pas encore aperçue, se retourna et bénit le ciel de l'avoir exaucé. La joie occasionnée par la délivrance et le retour de la jeune fille fit oublier les souffrances endurées jusqu'alors. Pendant les agapes, les discours du Saint-Apôtre sur les oeuvres et les miracles du Sauveur, augmentaient la foi et la charité des frères. il continua à instruire et à prémunir Thècle contre des épreuves bien plus terribles à cause des dons extérieurs dont le ciel l'avait comblée.

Antioche - nouveau supplice

Dieu avertit Paul de quitter Iconium et de se rendre à Antioche. il prit avec lui Thècle. Bénissant Onésiphore et sa famille il le pria de retourner dans sa maison. Alexandre, l'un des principaux magistrats d'Antioche, voulut épouser Thècle, et pour cela chercha à gagner l'Apôtre par des promesses. Celui-ci repoussa son or, ce qui blessa le gouverneur et fut l'occasion de nouveaux châtiments. Thècle refusa la main d'Alexandre et fut admise parmi les veuves et les vierges de la ville.

L'éclat de ses vertus la fit bientôt remarquer. Après une nouvelle accusation, on la condamna aux bêtes. En attendant le jour du supplice, une veuve nommée Triphéna dont la fille Falconilla venait de mourir, demanda au gouverneur de recueillir la jeune vierge chez elle. La loi permettait d'exaucer ce genre de prière. Au jour indiqué Triphéna conduisit elle-même sa fille adoptive jusqu'au lieu du supplice. Celle-ci fut amenée au milieu de l'amphithéâtre et aussitôt on lâcha une lionne furieuse. Oubliant sa férocité naturelle, l'animal vint doucement caresser de sa langue les pieds de sa victime. Depuis longtemps elle n'avait pas mangé ; mais ni la rage de la faim, ni les artifices des bourreaux, ni les huées du peuple qui, seules étaient capables de la mettre en furie, ne purent réveiller son instinct carnassier. « La lionne, dit saint Ambroise, adora sa proie, et calmant sa fureur, elle se revêtit des sentiments de la compassion naturelle dont les hommes s'étaient dépouillés. » Le gouverneur ordonna de faire rentrer les bêtes et Triphéna reconduisit sa fille dans sa maison. [...] sa mère et lui dit : « Thècle, servante du Christ, peut m'ouvrir par ses prières, les portes du ciel. » A son réveil Triphéna se fit instruire et pria Thècle de secourir sa soeur ; bientôt après, une vision montra la félicité de Falconilla dans le ciel.

La vierge attendait avec bonheur le jour de sa délivrance. Alexandre vint la chercher à la maison de Triphéna : « Tu veux, lui dit celle-ci, faire entrer une seconde fois le deuil dans ma maison ; privée de mon époux et de ma fille, tu mets le comble à ma douleur en torturant celle qui fait la consolation de mes vieux jours. » Emu jusqu'aux larmes, Alexandre s'éloigna. A cette nouvelle, le préfet donna l'ordre à ses soldats de lui amener la vierge. Triphéna lui prit la main et dit : « Hier, j'ai accompagné ma fille au tombeau, aujourd'hui c'est toi, ma chère Thècle, que je conduis aux bêtes. » La martyre, les larmes aux yeux, pria le Seigneur de donner à Triphéna une digne récompense de son amour.

Thècle jetée une seconde fois aux bêtes - Mort de Triphéna

Arrachée des bras de sa mère, Thècle fut placée au milieu du stade. On lança d'abord sur elle des lions et des ours ; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée la première fois, courut vers elle et lécha ses pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces. Puis ce fut le tour d'un lion habitué à se nourrir de chair humaine ; après une longue lutte, les deux animaux expirèrent pendant que la vierge priait les mains levées au ciel. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de toute espèce de serpents. A peine y fut-elle précipitée qu'un globe de feu consomma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée.

Alexandre dit au préfet : « qu'on attache cette femme à des taureaux furieux pour qu'ils l'écartèlent. » Les deux pieds de la Vierge furent attachés chacun à un taureau et les bourreaux armés d'aiguillons très pointus et de fers rougis au feu excitaient les animaux. Ceux-ci s'élancèrent en poussant d'affreux mugissements ; les liens se brisèrent et notre Sainte resta encore seule au milieu du stade.

A la vue de tant de supplices, Triphéna expira, et sa mort effraya les spectateurs, surtout les magistrats qui demandèrent la délivrance de Thècle. Le préfet, étonné de ce prodige, demanda à la jeune martyre pourquoi les animaux avaient tant de respect pour elle. Elle répondit : « Je suis la servante de Dieu maître de l'univers. » Alors parut un décret du proconsul : « Je remets en liberté Thècle qui adore le vrai Dieu et dont la puissance nous a paru admirable. »

Triphéna revient à la vie

A cette nouvelle ce ne furent que cris de joie et d'actions de grâce. « il n'y a qu'un Dieu vrai, le Dieu de Thècle. » Celle-ci fut conduite en présence de Triphéna, et, au milieu des acclamations, la morte se ranima : « Je crois à la résurrection des morts, s'écrie-t-elle, je crois que ma fille Falconilla est vivante, » et en disant ces mots, elle s'élança dans les bras de la martyre. Elle retourna ensuite dans sa maison où Thècle instruisait les personnes désireuses de leur salut.

Thècle apôtre à Iconium

La joie était grande parmi les chrétiens d'Antioche de posséder la servante de Dieu, mais celle-ci n'avait qu'un désir : revoir Paul. [...] annonça que le saint Apôtre était à Myre. Accompagnée de plusieurs disciples elle s'y rendit et trouva Paul instruisant les païens, étonnés des miracles que ses mains opéraient. L'Apôtre la conduisit aussitôt dans la maison d'un fervent disciple. Thècle raconta les grâces dont Dieu l'avait comblée, et comment elle était sortie victorieuse des supplices. Puis elle ajouta : « Maintenant Dieu me veut à iconium. - Va enseigner sa parole » dit Paul en la bénissant.

Thècle vint à iconium, se dirigea d'abord vers la maison d'Onésiphore et baisa en versant d'abondantes larmes le siège où Paul était assis quand il lui apprenait le chemin du bonheur. Thamyris était mort dans la fleur de l'âge peu après le départ de sa fiancée. Théoclia vivait encore. Pour l'amener à la foi, la bienheureuse martyre employa tous les moyens, mais sa mère refusa de croire à ses paroles. C'est alors qu'elle quitta iconium pour venir à Daphné et de là à Séleucie.

Non loin de la ville elle se pratiqua un petit ermitage et y finit ses jours. A l'âge de 80 ans, elle quitta cette vie de souffrance pour aller recevoir de son Epoux céleste la double couronne du martyre et de la virginité. Elle mourut dans la ferveur de l'oraison, comme une chaste colombe qui trouve son repos dans les trous de la pierre, autrefois son asile et son sanctuaire, maintenant son sépulcre.

Culte et reliques

Les plus grands docteurs de l'Eglise se sont plu à exalter les vertus éclatantes de l'héroïque fille de saint Paul. Saint Augustin dans son livre contre Fauste, saint Ambroise, dans son traité des vierges, saint Jérome, saint Jean Chrysostome, saint Grégoire de Nysse, saint Epiphane et beaucoup d'autres, dans leurs écrits ou du haut de la chaire ont mis toute leur éloquence à célébrer les louanges de notre Sainte. La haute estime qu'on avait de sa vertu, faisait qu'anciennement, pour relever le mérite d'une femme et la distinguer du commun, on disait qu'elle était une autre Thècle. C'est ainsi que saint Grégoire de Nysse se plaisait à nommer sa soeur Macrine.

Saint Grégoire de Nazianze se rendit à Séleucie pour visiter son tombeau et l'on y accourait de divers endroits, à cause des nombreux miracles que Dieu opérait par son intercession. Les païens, les infidèles eux-mêmes, allaient la prier et souvent ils obtenaient le secours qu'ils demandaient. On implore d'ordinaire l'assistance de sainte Thècle pour demander au ciel de nous préserver de l'incendie et de nous être favorable [...]

L'Eglise dans l'oraison pour recommander à la miséricorde divine les âmes des agonisants fait cette prière : « Nous vous supplions, Seigneur, que comme vous avez délivré la bienheureuse Thècle vierge et martyre de trois cruels tourments, vous ayez aussi la bonté de délivrer cette âme et de lui faire la grâce de jouir avec vous des biens célestes. » L'empereur Zénon éleva à Séleucie une superbe église en l'honneur de la martyre ; l'assistance de Thècle lui avait permis de recouvrer l'empire. Ses restes précieux d'abord conservés à Séleucie, reposent maintenant dans l'église métropolitaine de Tarragone en Espagne.

SOURCE : http://villagederocles.free.fr/stethecle.html


Visions de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle

22-23 septembre 1820 et 23 septembre 1821

Lorsque je reçus hier la relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut montré dans une vision qui dura à peu près une heure.

Je vis d'abord Thècle dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.

Je la vis d'abord dans la maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues des tapisseries pour préserver du soleil.

Paul était à Iconium avec un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours, Paul fut mis en prison.

Je vis qu'on préparait les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité. Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison : il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse : Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui, lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle : j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même : Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée, jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il avait été mis en liberté.

Je vis de nouveau conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.

Mais d'autres conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu : on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.

Comme après tout cela beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle, on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.

23-24 septembre

Je vis cette nuit sainte Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire. Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce, d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple, représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire : je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des couvertures.

Je vis Thècle, qui n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire, laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes, comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.

Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.

SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Sainte%20Th%C3%A8cle

Litanies de Sainte Thècle

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, ayez pitié de nous

Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous

Christ, exaucez-nous

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, Priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes restée pure au milieu des païens, priez pour nous

Sainte Thècle, convertie par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour nous

Sainte Thècle, ardente élève de la Parole de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, fidèle servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous

Sainte Thècle, qui l'avez nourri en prison, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, dont les parents vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour nous

Sainte Thècle, dont le fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour nous

Sainte Thècle, qui, par la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous

Sainte Thècle, première martyre parmi les femmes, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous

Sainte Thècle, qui avez, par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ, priez pour nous

Sainte Thècle, qui dans toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous

Sainte Thècle, qui êtes la mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous

Sainte Thècle, qui intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous

Sainte Thècle, acclamée par les patriarches, priez pour nous

Sainte Thècle, dont la tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous

Sainte Thècle, qui obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour nous

Sainte Thècle, miroir et modèle des vierges, priez pour nous

Sainte Thècle, servante du Père Eternel, priez pour nous

Sainte Thècle, délice de Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous

Sainte Thècle, temple magnifique del'Esprit Saint, priez pour nous

Sainte Thècle, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

Priez pour nous, sainte vierge et Martyre Thècle,

afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ

Prions

O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.

SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Iconium

View of Saint Thecla (Mar Takla) monastery, Ma'loula, Syria

Vue du monastère de Sainte-Thècle (Mar Takla), Maaloula, Syrie

Statue of Saint Thecla in the gorge of Saint Thecla, Ma'loula, Syria

Statue de Sainte Thècle dans le défilé de Sainte-Thècle, Maaloula, Syrie - (avant qu'elle ne soit détruite par l'État Islamique (ISIS) lors de la prise de Maaloula).


Sainte Thècle d'Iconium, vierge et martyre (1er s.)

Sainte Thècle, née à Iconium (capitale de la Lycaonie antique en Asie Mineure, actuelle Konya en Turquie) au Ier siècle, dans une riche famille païenne, est une martyre du temps des Apôtres. Les saints pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. L'Église orthodoxe la vénère comme égale aux apôtres. Son culte se répandit dès le IVe siècle en Occident. L'Eglise catholique en a supprimé son culte en 1969.

Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par Saint Paul, à Iconium.

Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du signe de la croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.

Bientôt Thècle put revoir l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à Antioche de Syrie, elle s'y livra à la propagation du christianisme. Un des premiers habitants de la ville, nommé Alexandre, conçut pour elle une violente passion. Thècle, au lieu de répondre à ses avances, l'humilia en public. Alexandre la dénonça au gouverneur. Elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier.  "La lionne, dit S. Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient dépouillés."

Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la sainte fut délivrée. L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges: "Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l'univers."

Thècle, rendue à la liberté, retourna dans sa patrie à Iconium pour y prêcher la foi.

Plus tard, elle se retira dans la solitude près de Séleucie où elle se serait construit un ermitage, convertissant par la parole et par ses vertus, les femmes qui venaient en foule la visiter. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans et y serait enterrée.

On l'invoque pour les paralysés et les enfants qui marchent tardivement.

Un apocryphe, connu en copte, les Actes de Paul et Thècle, probablement du IIe siècle, qui fut largement diffusé en Orient est à l'origine de sa vénération. De nombreuses versions furent diffusées en grec, syriaque, arménien et latin, ce qui explique que nombre d'ouvrages des Pères de l'Église y fassent allusion.

Il existe un monastère et un sanctuaire très connu de Sainte-Thècle à Maaloula en Syrie (à 60 km au nord de Damas), où on vénère son tombeau, qui serait la grotte-ermitage où elle acheva sa vie terrestre à l'âge de 80 ou 90 ans.

La légende de sainte Thècle, dont la plupart des versions convergent, est construite autour d’un événement central.

Thècle, convertie par saint Paul, dut fuir les hommes envoyés par son père, resté païen et hostile à sa conversion : arrivée à Maaloula (dont une des étymologies araméennes couramment invoquées fait opportunément référence à l’idée d’ « ouverture »), la montagne se serait ouverte sur son passage (matérialisé par le fajj, défilé étroit formé par l’érosion karstique) (Annexe 19). Elle aurait ainsi trouvé refuge dans une grotte, d’où sort une source sacrée. Taqla, appelée aussi en araméen « Berikhta » (bénédiction, baraka en arabe) est une figure de la médiation religieuse, par sa présence diffuse à Maaloula : le lieu sacré de la grotte lui appartient (les religieuses veillent à ce que les pélerins se déchaussent en entrant). ... [L]e pèlerin peut légitimement espérer obtenir la baraka de la part de la Sainte, par la déambulation dans le sanctuaire, la collecte d’un peu d’eau de la source ou l’absorbtion de morceaux de coton imbibés d’huile. On vient demander à sainte Thècle la guérison du corps, que l’on soit chrétien ou musulman, comme autrefois l’avaient noté Ferrette ou Bliss, mais surtout la résolution de ses problèmes personnels [Source: Frédéric Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf, Histoire et identité d’un village chrétien de Syrie (texte intégral), note 115].

Le culte de sainte Thècle s’organisa essentiellement au sud de Séleucie d’Isaurie : Hagia-Thekla devint rapidement un grand centre de pèlerinage. La translation de sainte Thècle s’est sans doute effectuée par homonymie : Maaloula est parfois identifiée comme « Séleucie de Damas » à l’époque hellénistique. Toujours est-il que le prénom Taqla est d’origine araméenne. Voir Christelle Jullien, « Thècle, un prénom araméen ? À propos de l’inscription de la grotte funéraire 38 », in M. J. Steve, L’île de Khârg, une page de l’histoire du Golfe persique et du monachisme oriental, Neuchâtel, 2003, p. 51-54. [Source: F. Pichon, ibid.  (texte intégral), note 111.]

Stephen J. Davis s'est intéressé aux lieux où le culte de sainte Thècle est attesté par l'archéologie, à Séleucie, ville méridionale de la Turquie actuelle, proche de Tarse, la patrie de l'apôtre Paul et non loin d'Iconium où celui-ci a prêché. Le sanctuaire de sainte Thècle à Séleucie est agrandi à la fin du ve siècle sous l'empereur Zénon, alors que les Actes de Thècle circulent déjà indépendamment des Actes de Paul, depuis près d'un siècle déjà. Les pèlerinages organisés autour de ce sanctuaire favorisent le développement de réécritures des Actes de Paul et Thècle et la production de la Vie et des miracles de sainte Thècle. S. Davis a relevé minutieusement les éléments qui témoignent de la puissance charismatique de la sainte dans le cadre de son culte. La stature apostolique de Thècle sert à encourager aussi bien les pratiques d'ascèse, dans le monachisme, qu'à favoriser la guérison des pèlerins. [Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001.]

S. Davis repère les traces de préoccupations liées à la place des femmes dans la culture chrétienne primitive, et le portrait d'ascètes itinérants.

Les Actes de Paul et Thècle illustrent un type de christianisme où les femmes sont valorisées et participent activement à la vie des communautés.

Entre le 6 et le 8 septembre 2013, la ville de Maaloula dont les habitants chrétiens sont grecs-catholiques, est entrée tristement dans l'actualité après avoir été prise d'assaut par les égorgeurs amis de Laurent Fabius, à la solde de l'Arabie Saoudite et du Qatar, qui y ont détruit la statue de la Vierge Marie, bleu ciel et blanc, et renversé des croix aux sommets d'édifices religieux, dont la croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus.

Maaloula est resté l’un des derniers lieux où se parle encore l’araméen, la langue du Christ. Le 23 septembre 2013, l'armée syrienne annonça avoir repris le contrôle de la ville occupée par les islamistes sunnites du "front Al-Nosra".

En décembre 2008, le Général Michel Aoun, lors d’une visite inédite en Syrie qui avait pour thème le christianisme oriental, se rendit à Maaloula et inscrivit dans le livre d’or du couvent Saint Serge son « émotion et sa joie profonde d’avoir entendu et récité la prière du Notre Père dans la langue du Christ » (Voir l’article de Scarlett Haddad, dans le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, « Liesse populaire : Pèlerinage religieux et accueil enthousiaste pour Aoun à Homs », 6 décembre 2008.) ... (Source: F. Pichon, ibid.)

L'origine mythique troyenne des Maalouliens, à peu près absente dans les sources écrites et qui ne doit son existence qu’au fait que Burton (très brièvement) et Parisot plus tard la recueilleront (fin XIXe siècle, NdCR.) auprès de certains habitants non identifiés (Jean Parisot, « Traditions maalouliennes : les émigrés de Sendjar », mars-avril 1898, NdCR.), disparaît tout à fait des écrits se rapportant à Maaloula par la suite. De nos jours, cette origine mythique est ignorée de tous et n’est jamais mise en avant dans aucun discours interne, pour des raisons évidentes dans le contexte politique actuel. Maaloula a échappé à son origine troyenne [Source: Frédéric Pichonibid (texte intégral), paragraphe 50, http://books.openedition.org/ifpo/1621].

Le mythe des origines troyennes est resté très actif dans l’Europe médiévale et moderne : on ne compte plus les peuples, régions ou cités qui ont revendiqué la filiation troyenne, évidemment mythique mais porteuse de sens politique. Le cas le plus ancien étant celui de la France : ainsi dans l’Historia Francorum de Frégédaire (vers 660) et plus tard dans les Gesta regum Francorum, œuvre anonyme datant de 727, figure cette parenté qui bénéficiera d’une grande postérité littéraire. (Source et suite: F. Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles), ibid., note 145.)

Le culte de Sainte-Thècle est également présent dans la fameuse "grotte (ou cave) de saint Paul" à Ephèse (Turquie) où se trouvent des fresques qui datent environ des IVe - VIe siècles.

Ephèse est l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, la première de l'Ionie.

Saint-Paul et sainte Thècle, "Grotte de Saint-Paul", Ephèse (Turquie) Source: http://archive.archaeology.org/online/news/stpaul.html

En Égypte, le culte de Thècle est bien plus développé, car on ne manque pas tant de témoignages littéraires que de traces iconographiques sur des ampoules de pèlerins, des peintures à Bagawat ou des stèles tombales, dans la vallée du Nil.

Divers appendices iconographiques, un catalogue systématique des ampoules conservées ainsi qu'une étude des attestations de l'onomastique liée à Thècle agrémentent cette étude détaillée.

Dès le ive siècle, la figure de Thècle est utilisée dans les controverses théologiques au sein des monastères, et Athanase, évêque d'Alexandrie, s'en servira autant que ses adversaires pour canaliser les élans de ceux et celles qui prennent la sainte pour modèle. Les traces de pèlerinages liés à la figure de Thècle dans les environs d'Alexandrie, autour du lac Maréotis, montrent l'association de la sainte avec le culte de saint Ménas, le long de la vallée du Nil jusque dans l'oasis de Kharga. Ce chapitre utilise un maximum de sources coptes directes et illustre, abondamment, comment la dévotion à la sainte a été progressivement égyptianisée. (Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001. http://assr.revues.org/3908)

En Occident, avec la Vierge Marie et sainte Agnès, Thècle est l'une des trois saintes qui apparaissent chaque soir pendant des mois à saint Martin, l'Apôtre des Gaules, dans son ermitage tourangeau.

Une légende raconte que Thècle aurait traversé les mers pour fuir les persécutions. Arrivée en Gaule, elle aurait franchi les Cévennes pour s'installer dans ces montagnes.

Elle serait morte à Saint-Bonnet-de-Chirac, en Gévaudan et enterrée près de la fontaine qui porte son nom. Cette légende expliquerait pourquoi Thècle d'Iconium est si présente dans les vénérations du sud du Massif Central. On retrouve en effet sa présence en Lozère (crypte Sainte-Thècle à Mende, fontaine à Saint-Bonnet-de-Chirac, patronne de Rocles, ...) et en Auvergne (elle est vénérée à Chamalières où ses reliques furent conduites au VIIe siècle).

En Suisse, une chapelle romane lui est dédiée à Donatyre.

Sainte-Thècle est également la patrone de Tarragone en Espagne. La cathédrale lui est dédiée. À Sitges en Espagne encore, une rue porte son nom.

Sources:

(1); (2); (3) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 593; (4) Anne Bernet, Les Chrétiens dans l'Empire romain, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 463, note 3

SOURCE : https://christroi.over-blog.com/article-sainte-thecle-vierge-et-martyre-1er-s-57328815.html

Relique holder head of St. Thecla, Basel, ca. 1300, gilt bronze Photographs: Reference Number(s) 260-MP-1606/1, 260-MP-1657/1. Department of Defense. European Command. Office of Military Government for Germany (U.S.). Property Division. Munich Central Collecting Point. National Archives at College Park - Textual Reference

Saint Thekla Bust from the Basel Treasure in the Rijksmuseum, Amsterdam


Saint Thecla of Iconium

Also known as

Tecla

Tegla

Tekla

Protomartyr among women and equal to the Apostles

Memorial

23 September

24 September (Greek calendar)

22 February on some calendars

25 February on some calendars

12 September on some calendars

17 November on some calendars

20 December on some calendars

21 December on some calendars

Profile

First century convert in Iconium, brought to the faith by the preaching of Saint Paul the Apostle; her family threw her out. She dedicated herself to God, became a spiritual student of Saint Paul, and assisted him in his travels and works. She was thrown to wild animals as a Christian, but survived; she was sentenced to burn at the stake, but managed to escape. In her later years she retired to live as a hermitess. Because of her sufferings for the the faith, she is considered a martyr though she survived the attempts to kill her. She is mentioned the Prayers for the Dying. She was the subject several fantastic apochryphal writings in the early Church.

Died

late 1st century of natural causes

buried in Seleucia, Pamphylia, Anatolia (in modern Turkey)

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

EsteItaly

TarragonaSpain

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Encyclopedia Britannica

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer

Saints and Their Attributes, by Helen Roeder

other sites in english

Saint Peter’s Basilica Info

images

Santi e Beati

Wikimedia Commons

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

MLA Citation

‘Saint Thecla of Iconium‘. CatholicSaints.Info. 29 December 2023. Web. 27 November 2025. <https://catholicsaints.info/saint-thecla-of-iconium/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-thecla-of-iconium/

Book of Saints – Thecla – 23 September

Article

(SaintVirgin Martyr (September 23) (1st century) One of the most celebrated of the Saints of the Early ChurchSaint Epiphanius and others relate that she was converted at Iconium in Lycaonia by Saint Paul when preaching there (Acts 14); and it would appear that she afterwards attached herself to the service of the Apostle, attending him on several of his missionary journeys. Saint Thecla died before the close of the first century, having, it is believed, spent her last years in religious seclusion. She had suffered much for Christ, especially on three occasions, her being cast to the wild beasts in the Amphitheatre, her being thrown into a furnace of fire, and her being cast out literally destitute by her heathen parents and kinsfolk. To these sufferings, equivalent, taken together, to a martyrdom, Holy Church makes reference in her Prayers for the Dying. Almighty God helped Saint Thecla many times by miraculous interpositions; but a number of fabulous accretions afterwards found their way into her Acts, which have therefore been censured by the Popes and Fathers.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Thecla”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 21 September 2016. Web. 27 November 2025. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-thecla-23-september/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-thecla-23-september/

5. St. Thecla
The 140 Saints of the Colonnade. St Thecla. Born - 30 AD. Died - First century. Feastday - 23 September. Sculptor – unknown. his statue is not attributed to any sculptor in the Bernini studio, but is known for its classical beauty, and especially for it type of drapery called "bagnato" (wet). Statue installed - c.1666. Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine
She holds a palm of martyrdom with her left arm. A reputed pupil of the Apostle Paul, who is the heroine of the apocryphal "Acts of Paul and Thecla". Due to a lack of historical information she was removed from the Roman Martyrology, 2001. SOURCE : https://stpetersbasilica.info/Exterior/Colonnades/Saints/St%20Thecla-5/St%20Tecla.htm


Sts. Thecla

Thecla of Iconium

The reputed pupil of the Apostle Paul, who is the heroine of the apocryphal "Acta Pauli et Theclae" (cf. APOCRYPHA). Our knowledge of her is derived exclusively from these Acts, which appeared about 180. According to this narrative Thecla was a virgin of Iconium who was converted to Christianity and led to dedicate herself to perpetual virginity by the preaching of the Apostle PaulMiraculously saved from death at the stake to which she had been condemned, she went with St. Paul to Antioch in Pisidia where she was thrown to the wild beasts and was again saved from death by a miracle. After this she went to Myra where the Apostle was, and finally to Seleucia where she died. With the consent of St. Paul she had acted as a "female Apostle" in proclaiming the Gospel. Notwithstanding the purely legendary character of the entire story, it is not impossible that it is connected with an historical person. It is easy to believe that a virgin of this name who was a native of Iconium was actually converted by St. Paul and then, like many other women of the Apostolic and later times, laboured in the work of Christian missions (cf. Harnack, "Die Mission und die Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhunderten", 2nd ed., I, 295; II, 58). In the Eastern Church the wide circulation of the Acts led to a great veneration of Thecla. She was called "Apostle and protomartyr among women". Her veneration was especially great in a number of Oriental cities, as Seleucia where she was buried, Iconium, and Nicomedia. Her cult appeared very early also in Western Europe, particularly in those districts where the Gallican Liturgy prevailed; there is direct proof of this in the fourth century. Her name is given with various topographical comments (Nicomedia, SeleuciaAsia) on several days in the "Martyrologium Hieronymianum". Thus Thecla is mentioned in this martyrology on 22 February, 25 February, 12 September, 23 September, and 17 November ("Mart. Hieron.". ed. de Rossi-Duchesne, 24, 36, 120, 124, 144). It seems certain that on all these dates, and probably also on 20 and 21 December, the same St. Thecla, the pupil of St. Paul, is meant. In Bede's Martyrology (cf. Quentin, "Martyrologes historiques du moyen âge", 93) her name is mentioned with a brief notice taken from the Acts on 23 September, the same date as that on which her feast is given in the present Roman Martyrology. The Greek Church celebrates her feast on 24 September and gives her the title of "Protomartyr among women and equal to the Apostles" (cf. Nilles, "Calendarium utriusque ecclesiae", I, 283 sq.). See bibliography of APOCRYPHA; HOLZHEY, Die Thecla-Akten, ihre Verbreitung u. Beurteilung in der Kirche (Munich, 1905).

II. We possess historically accurate accounts of the martyrdom of a Christian of Gaza in Palestine named Thecla. According to Eusebius ("De martyribus Palestinen.", 3) she was condemned to death in the second year of the great persecution (304-05) together with a Christian named Agapius and was torn to pieces in a horrible manner by the wild beasts to which she was thrown. The present Roman Martyrology gives the feast of this saint under the date of 19 August.

III. The "Martyrologium Hieronymianum mentions a Thecla in connection with a Zosimus among the martyrs whose feast was celebrated on 1 June; these two saints were commemorated at Antioch. Whether this Thecla was a local saint of the Oriental metropolis is not known.

IV. A catacomb of St. Thecla on the Via Ostiensis, not far from the burial place of St. Paul, is mentioned in the seventh-century itineraries to the graves of the Roman martyrs. A church stood on this spot on a hill over the catacomb where the body of the saint rested. St. Thecla must be regarded as a Roman martyr. Armellini believes that he has found the cemetery of St. Thecla (cf. Marucchi, Les catacombes romaines", Rome, 1903, p. 91 sqq.).

V. The Martyrology of St. Jerome mentions under 31 May (69), in connection with two martyrs buried on the Via Aurelia, a group of martyrs named Tertulla, Lupus, Justa, and Thecla. It is very possible that besides the St. Thecla buried on the Via Ostiensis another Roman female martyr bearing the same name was buried on the Via Aurelia. Still we have no further account of this group of martyrs, and just as little of a number of Roman martyrs, among whom the name of a Thecla also occurs, that are given under 26 March in the present Roman Martyrology.

VI. In the "Martyrologium Hieronymianum" (58, 78) a long list of the names of African martyrs is given under the dates of 10 May, 13 and 14 June, and each time a Thecla is mentioned. Nothing further is known of this saint. In the legend of the twelve brothers and martyrs, Donatus, etc. (cf. Acta SS., Sept., I, 138-41), the parents of the brothers are called Boniface and Thecla, and these two are also given in the present Roman Martyrology as martyrs under 30 August. Apart from the purely legendary Acts just mentioned nothing is known of them.

VII. In the "Acts of St. Hermagoras", which are equally legendary (Baronius, "Martyr. Romanum cum notis Baronii", Venice, 1609, p. 494) a St. Thecla of Aquileia is mentioned together with several other martyrs who are only known through this legend. Their feast is observed on 3 September.

Sources

HAUCK, Kirchengesch. Deutschlands, I, 476-79.

Kirsch, Johann Peter. "Sts. Thecla." The Catholic Encyclopedia. Vol. 14. New York: Robert Appleton Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/14564a.htm>.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/14564a.htm

Fresco of Paul and Theoclia, mother of Thecla, from 6th century. Discovered in 1906 in the Cave of St. Paul on the northern slope of Bülbül Dag, above the ruins of ancient Ephesus

“The the right of the entrance [of the cave] and beneath layers of plaster, Karl Herod, of the Austrian Archaelological Institute, uncovered two sixth-century images of a female Theokli[a] and a male Paulos. They are both the same height and are therefore iconographically of equal importance. They both have their right hands raised in teaching gesture and are therefore iconographically of equal authority. But although they eyes and upraised hand of Paul are untouched, some later person scratched out the eyes and erased the upraised hand of Theoklia”.

Quoted from J. D. Crossan and J. L. Reed, In Search of Paul: How Jesus' Apostle Opposed Rome's Empire with God's Kingdom, HarperOne, 2009, p. XI.

Ausschnitt des Freskos von „Paulus und Thekla“ aus dem 6. Jahrhundert in der Paulus- und Theklagrotte am Nordhang des Bülbül Dağı („Nachtigallenberg“) oberhalb der Ruinen des antiken Ephesus. Inspiriert durch die „Acta Pauli et Theclae“ aus dem 2. Jahrhundert. Paulus ist im Bild mit ΠΑΥΛΟϹ beschriftet, Thekla in der Variante ΘΕΟΚΛ[Α]. Die Mutter Θεοκλιά befindet sich (nicht abgebildet) links neben Paulus, aus dem Fenster eines Hauses auf die beiden blickend.


September 23

St. Thecla, Virgin and Martyr

See Tillemont, t. 2, p. 60, who has gleaned the following circumstances of the life of this glorious saint from the writings of many primitive fathers, no genuine acts of this holy virgin being extant. Tertullian and St. Jerom inform us, that St. John deposed a priest at Ephesus for having forged false acts of SS. Paul and Thecla, and a book under that title was condemned by Pope Gelasius. The life of St. Thecla, published by Basil of Seleucia in the fifth age, is compiled from these false acts; consequently of no authority. See Stilting the Bollandist, t. 6. Sept. p. 546. Her Greek acts published at Antwerp in 1608, are mentioned by Lambecius at Vienna. Catal Bibl. Vindeb. t. 8, p. 243, others more ancient are given us by Grabe Spicil. Patr. t. 1, p. 95. See Fabricius Bibl. Græc. t. 9, p. 146.

The First Age.

ST. THECLA, whose name has always been most famous in the church, and who is styled by St. Isidore of Pelusium and all the Greeks the protomartyr of her sex, was one of the brightest ornaments of the apostolic age. She was a native of Isauria or Lycaonia. St. Methodius, in his Banquet of Virgins, assures us that she was well versed in profane philosophy, and in the various branches of polite literature, and he exceedingly commends her eloquence, and the ease, strength, sweetness, and modesty of her discourse. He says that she received her instructions in divine and evangelical knowledge from St. Paul, and was eminent for her skill in sacred science. The same father extols the vehemence of her love for Christ, which she exerted on many great occasions, especially in the conflicts which she sustained with the zeal and courage of a martyr, and with the strength of body equal to the vigour of her mind. St. Austin, St. Epiphanius, St. Ambrose, and other fathers mention, that St. Paul by his preaching converted her to the faith at Iconium, probably about the year 45, and that his discourses kindled in her breast a vehement love of holy virginity, which state she eagerly embraced, in an age which seemed very tender for so great a resolution. Upon this holy change she broke off a treaty of marriage, which had been set on foot by her parents, with a rich, comely, and amiable young nobleman, of one of the best families in the country

St. Gregory of Nyssa says, 1 that this blessed virgin undertook the sacrifice of herself, by giving death to the flesh, practising on it great austerities, extinguishing in herself all earthly affections, and subduing her passions by a life dead to the senses, so that nothing seemed to remain living in her but reason and spirit: the whole world seemed dead to her as she was to the world. St. Chrysostom, or an author of the same age, whose homily is attributed to that father, lets us know that her parents perceiving an alteration in her conduct, without being acquainted with the motive upon which she acted, plied her with the strongest arguments, mixed with commands, threats, reprimands, and tender persuasives, to engage her to finish the affair of her marriage to their satisfaction. The young gentleman, her suitor, pressed her with the most endearing flatteries and caresses, her servants entreated her with tears, her friends and neighbours exhorted and conjured her, and the authority and threats of the civil magistrate were employed to bring her to the desired compliance. Thecla, strengthened by the arm of the Almighty, was proof against all manner of assaults; and regarding these worldly pagan friends as her most dangerous enemies, when she saw herself something more at liberty from the fury of their persecution, she took the first favourable opportunity of escaping out of their hands, and fled to St. Paul to receive from him comfort and advice. She forsook father and mother, and a house abounding in gold and riches where she lived in state and plenty: she left her companions, friends, and country, desiring to possess only the treasure of the love and grace of God, and to find Jesus Christ, who was all things to her.

The young nobleman to whom she was engaged, still felt his heart warm with his passion for the saint, and, instead of overcoming it, thought of nothing but how to gratify it, or to be revenged of her, from whom he pretended he had received a grievous affront. In these dispositions he closely pursued, and at length overtook her, and, as she still refused to marry him, he delivered her into the hands of the magistrates, and urged such articles against her, that she was condemned to be torn in pieces by wild beasts. Nevertheless her resolution was invincible. She was exposed naked in the amphitheatre, but clothed with her innocence; and this ignominy enhanced her glory and her crown. Her heart was undaunted, her holy soul exulted and triumphed with joy in the midst of lions, pards, and tigers: and she waited with a holy impatience the onset of those furious beasts, whose roarings filled even the spectators with terror. But the lions on a sudden forgetting their natural ferocity, and the rage of their hunger, walked gently up to the holy virgin, and laying themselves down at her feet, licked them as if it had been respectfully to kiss them: and, at length, notwithstanding all the keepers could do to excite and provoke them, they meekly retired like lambs, without hurting the servant of Christ. This wonderful circumstance is related and set off with the genuine beauties of unaffected eloquence, by SS. Ambrose, 2 Chrysostom, Methodius, Gregory Nazianzen, and other fathers.

She was at another time, by the divine interposition, delivered from the power of fire, and preserved without hurt in the midst of the flames, as St. Gregory Nazianzen, 3 St. Methodius, and others testify: who add that she was rescued from many other dangers, to which the rage of persecutors exposed her. A very ancient Martyrology which bears the name of St. Jerom, published by Florentinius, mentions that Rome was the place where God extinguished the flames to preserve the life of this holy virgin. She attended St. Paul in several of his apostolical journeys, studying to form her own life upon that excellent model of Christian perfection. She is styled by SS. Gregory Nazianzen, Chrysostom, Austin, and others, a virgin and martyr. Her sufferings justly purchased her this latter title, though Bede in his Martyrology, tells us, that she died in peace; which is proved also from other authorities by Papebroke 4 and Tillemont. 5 The latter part of her life she spent in devout retirement in Isauria, where she died, and was buried at Seleucia, the metropolis of that country. Over her tomb in that city a sumptuous church was built under the first Christian emperors, which bore her name, was visited by SS. Marana and Cyra, two female anchorets mentioned by Theodoret, and crowds of pilgrims, and rendered famous by many miracles, as we learn both from Theodoret, St. Gregory of Nazianzen, Basil of Seleucia and others. The great cathedral at Milan is dedicated to God in honour of St. Thecla, and has been long possessed of part of her precious remains.

If we desire to please Christ, we must imitate the saints in their love of purity, and in strict chastity according to the circumstances of our state. To obtain this great virtue, we must earnestly beg it of God, praying him to inspire us with his holy fear, to create in us an abhorrence of all sin and dangerous occasions, to cleanse our affections, and to teach us to set the strictest guard upon all our senses, especially upon our eyes, ears, and tongue. Secondly, we must study sincere humility of heart, and live in an entire distrust of ourselves, and fear of dangers. To forget our weakness, or to presume upon our own resolution or strength is equally foolish, fatal, and criminal. Thirdly, We must shun all occasions which may incite and fire our passions, especially all fond friendships or intimacies between young persons. Even such as are begun in the spirit, without the utmost precautions, will degenerate into a carnal affection. Fourthly, We must be always employed, always eager in some serious exercises which must never leave us one moment idle. Devotions and labour or business must be alternately called in, so that the devil may always find our mind taken up. Fifthly, We must live in the habitual practice of frequently denying our inclinations, and mortifying the senses. If we give our appetites full liberty in things that are not forbidden, they will quickly master us, and crave gratifications that are unlawful, with too great violence to be restrained by us. We shall not lose courage at the name of penance and mortification, as many are apt to do, if we look up at our eternal reward, and if we have before our eyes the austerities which the most tender virgins joyfully embraced for the sake of virtue. The habit of self-denial once acquired will raise us above our senses, render us masters of ourselves, make the remaining part of our life easy, and restore us in some measure to the happy state which our first parents enjoyed before their sin. We shall be so much the more perfectly conformed to the image of the Son of God, the more the old man is crucified, and the body of sin is destroyed in us.

Note 1. Hom. 14, in Cant. [back]

Note 2. L. 2, de Virg. p. 469, in Ps. civ. et ep. 25. [back]

Note 3. Carm. 4, et Or. 18. [back]

Note 4. Maij, t. 1, p. 42. [back]

Note 5. T. 2, n. 4, p. 489. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IX: September. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/9/232.html

Icon of Saint Thecla from the 11th century Menologion of Basil II.

Константинополь. 985 г. Миниатюра Минология Василия II. Ватиканская библиотека. Рим.

http://digi.vatlib.it/view/MSS_Vat.gr.1613/0086?sid=a7590df9b8aca22111c8359533716419

Menologion of Basil II ; Paintings of Saint Thecla


St. Thecla, Virgin and Martyr

by Father Francis Xavier Weninger, 1876 

In the writings of the ancient Fathers of the church, the memory of the holy Virgin and Martyr, St. Thecla, is highly praised; as she was the first woman who was sentenced to torments and death on account of her faith. She was born at Iconium, a city in Lycaonia, of pagan, but rich and noble parents; and in the whole city there was no maiden who could be compared with her in beauty and talents. Tamyris, one of the richest young men of the nobility, asked her hand in marriage, and as her parents favored his suit, Thecla engaged herself to him. At that period, St. Paul came to Iconium, and lodging in the house of Onesiphorus, an honest and industrious man, began to preach the Gospel of Christ. Led by curiosity, Thecla with many others, went to hear the new preacher, and God, full of mercy, enlightened her understanding in such a manner, that she, comprehending the truth of the Christian faith, resolved to embrace it. She not only proceeded immediately with her resolution, but having heard the Apostle preach of the great value of virginal purity, she resolved to consecrate her virginity to God, although she was only eighteen years of age, and, as related above, engaged to be married to Tamyris.

Her parents soon perceived by her altered conduct, what had taken place in their daughter's heart. They called her to account, and Thecla unhesitatingly confessed that she had become a Christian, and desired no earthly spouse. Not at all satisfied with this resolution, her parents endeavored by all possible means to induce her to forsake the true faith. At first they used great kindness, but when that did not succeed, they had recourse to menaces and severities, even whipping and maltreating her in various ways. Seeing that nothing could influence Thecla, they went so far in their rage, as to denounce their own daughter before the judge as a Christian, and desired that she should be burned alive, as a warning to others. The judge called Thecla before him, and asked her if the accusation of her parents was true. Thecla affirmed it, confessing before the judge, as fearlessly as before her parents, that she had embraced the Christian faith, and in it was determined to live and die. After this confession, the judge, in accordance with the desire of the parents, ordered the stake to be prepared for her execution. But before the executioner had time to touch her, Thecla, inspired by God, making the sign of the cross over herself and the burning pile, leaped with a cheerful countenance into the midst of the flames. But, behold! although the flames passed over her head, Thecla stood unharmed in the midst of them, and praised God, like the three heroes in the furnace of Babylon. While all present were marvelling at this, a heavy shower darkened the sky, and not only extinguished the fire, but drove all the spectators away.

The emperor Nero was at that period in Antioch, and when he was informed of this occurrence, he desired to see Thecla. The Christian heroine presented herself fearlessly before him, and declared most emphatically that she would live and die in the true faith. The tyrant, not willing to lose time either in persuasions or menaces, ordered the undaunted confessor of Christ to be cast before wild beasts. She was led to the amphitheatre, where Thecla, on bended knees and with eyes raised to heaven, called on her heavenly bridegroom to assist her. The wild beasts were let loose, but not one of them attacked the virgin, or did her the least harm. They walked around her like tame dogs. The tyrant, ascribing this miracle to magic, ordered St. Thecla to be bound to the tails of two wild steers, which were to be goaded with red-hot irons, that they might become infuriated and tear the supposed magician to pieces. All was done as the tyrant commanded, but the animals allowed themselves to be burned and pierced, but still moved not from the place where they stood. A new cruelty was now planned. Not far off was a deep pit, filled with serpents and other venomous reptiles; into this pit they cast the fearless Christian heroine. Signing herself with the holy cross, she remained unharmed.

Great was the number of the heathens who were converted at the sight of such miracles. Among these was Tryphena, a highly respected matron, who exclaimed aloud: "Truly, the God whom Thecla worships, is the only true God. To Him we must pray, and to none other." The same was said by many, and the tyrant began to fear that a public desertion of paganism would take place. To prevent this, as some say, he had St. Thecla secretly executed, while others write, that having regained her liberty, she returned to her home, where, by her virtuous life and zealous instructions, she converted many to the Christian faith, and that she departed this life in the ninetieth year of her age. One thing is certain, that St. Thecla has always been considered by the whole Christian world as one of the most heroic martyrs, and as such, has received due honors. In the prayer which the Catholic church has instituted for the dying, St. Thecla is mentioned in the following words: "As thou, O Lord, didst save the holy virgin and martyr, Thecla, from three cruel torments, so do thou graciously save the soul of this, thy servant, that he may partake with thee of the heavenly joys." St. Gregory Nazianzen writes, that a numberless crowd of people of the East, visited the tomb of St. Thecla, in Seleucia, because God wrought great miracles there ; and he relates that he himself had repaired thither, actuated by devotion. Among other titles of honor which the holy Fathers have given to St. Thecla are the following: "Protomartyr"; which means that she was the first female martyr; and, "first born spiritual daughter of St. Paul, " because she was the first of her sex who was converted by his sermons at Iconium, and who, following his advice, consecrated her virginity to God.

PRACTICAL CONSIDERATIONS

As soon as St. Thecla had learned the priceless value of virginal purity from the sermons of St. Paul, she determined to consecrate her virginity to God; and neither persuasion, menaces, torments, nor death could change her. Oh! what great wrong do those commit, who forfeit virginal purity in a wanton, sinful manner. They know not its value; hence they do not esteem it as highly as they ought. If you desire to know its value, consider what Christ our Lord and his Saints have done. The three holiest persons, Jesus, Mary and Joseph, lived in virginal purity. Jesus chose as His mother a virgin, and His Foster-father and His Precursor were virginal souls. He would be subject only to those who lived in virginal purity. Among His Apostles, none was so dear to Him as John, who had always lived in virginal purity. It was John who rested upon the breast of Jesus at the last supper; to John He commended His holy Mother. It was His desire that the first two martyrs, Stephen and Thecla, should be virginal souls. In heaven, He bestows upon the virgins an especial crown, an especial glory, as has already been said. On earth He shows them especial favor, and frequently assists them miraculously by His holy Angels, as is known from the lives of many holy virgins. As far as the Saints are concerned, it is known that many of them esteemed virginal purity more than all honors and riches, than kingly crowns and sceptres, more even than their lives; and that they endured all possible tortures rather than lose their virginity. If one would gather all that the holy Fathers have written in praise of virginity, it would fill more than one large volume. You can judge from this how inestimable a treasure purity must be. Have you lost it sinfully? Then regret it as long as you live. Do you still possess it? Then esteem it as it ought to be esteemed, and guard it with the utmost care. 

St. Thecla added the merit of martyrdom to that of her virginal purity; hence, in heaven, she wears the double crown of virgin and martyr. You have no hope of gaining the crown of martyrdom like St. Thecla; but you must know that the holy Fathers, Ambrose and Chrysostom, teach that we can be martyrs in a certain way, when we endeavor to live chastely. Yes, he who leads a truly Christian life, must suffer a kind of martyrdom. The martyrs had to battle with tyrants, who combated their resolutions, sometimes with soft persuasions, sometimes with menaces and torments. Whoever will live chastely and like a true Christian, has to fight with the world, the flesh and Satan. This kind of martyrdom we all have to suffer, and we must all fight valiantly against these enemies of our salvation. If we allow them to conquer us, we shall lose the crown of everlasting glory. But if we remain constant and gain the victory, with divine assistance, we may say at the end of our days, with St. Paul: "I have fought a good fight, I have finished my course, I have kept the faith. As for the rest, there is laid up for me a crown of justice" (II. Timothy, iv.). An especial crown will be the reward of him who fights valiantly, in this world, against the outward and inward enemies of purity; for, as St. Augustine writes: "Among all the combats of the Christians, none are more severe than those fought to preserve purity." Hence, the crown of those who conquer the enemies of purity must be much more glorious than all others. "Chastity makes men martyrs," says St. Ambrose; therefore, those who preserve it unspotted, gain the crown of martyrdom.

http://catholicharboroffaithandmorals.com/

SOURCE : http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20Thecla.html

Heilige Thekla, Gemälde von Franz Thöne 1902 für das Franziskanerkloster Paderborn


Pictorial Lives of the Saints – Saint Thecla, Virgin, Martyr

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Saint Thecla is one of the most ancient, as she is one of the most illustrious, Saints in the calendar of the Church. It was at Iconium that Saint Paul met Saint Thecla, and kindled the love of virginity in her heart. She had been promised in marriage to a young man who was rich and generous. But at the Apostle’s words she died to the thought of earthly espousals; she forgot her beauty; she was deaf to her parents’ threats, and at the first opportunity she fled from a luxurious home and followed Saint Paul. The rage of her parents and of her intended spouse followed hard upon her; and the Roman power did its worst against the virgin whom Christ had chosen for His own. She was stripped and placed in the public theatre; but her innocence shrouded her like a garment. Then the lions were let loose against her; they fell crouching at her feet, and licked them as if in veneration. Even fire could not harm her. Torment after torment was inflicted upon her without effect, till at last her Spouse spoke the word and called her to Himself, with the double crown of virginity and martyrdom on her head.

Reflection – It is purity in soul and body which will make you strong in pain, in temptation, and in the hour of death. Imitate the purity of this glorious virgin, and take her for your special patroness in your last agony.

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saint Thecla, Virgin, Martyr”. Pictorial Lives of the Saints1889. CatholicSaints.Info. 1 October 2010. Web. 23 September 2015. < http://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-thecla-virgin-martyr/>

SOURCE : http://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-thecla-virgin-martyr/

Saint Thekla reliquary, German, late 15th to early 16th century, wood with polychromy - Princeton University Art Museum

Thekla-Büste, im University Art Museum in Princeton in New Jersey in den USA


Saints and Saintly Dominicans – 23 September

Saint Thecla, Virgin, Protomartyr

The enemies of Christ have always had “a lie for law, the devil for religion” (Saint Bernard). This is clear from their violent persecution of Saint Thecla. At the age of eighteen she was converted to Christianity by Saint Paul, and having heard his eloquent praises of chastity she resolved to consecrate her virginity to God, although already betrothed to a mortal spouse. She even persuaded several young maidens to follow her example. Her mother, enraged, went in person to ask the judge to burn her daughter alive. Subjected to different tortures, thrown into the fire, flung to the lions, bound to two wild bulls, cast into a pit of serpents, she was miraculously delivered from all these terrible torments and continued to serve God until the age of ninety. It was, therefore, martyrdom which failed her, not she who failed to undergo martyrdom. This is why the Church in her liturgy honors her with the martyr’s palm. Few virgin-martyr saints have been more praised by the Fathers of the Church and other ecclesiastical writers.

Prayer

The hearts of the friends of God bleed, when they see and are unable to prevent the outrages offered by the creature to the Creator – a suffering which is like a two-edged sword for truly spiritual souls (Tauler, O.P.). O my God! am I so truly Thy friend as to feel myself thus wounded?

Practice

Read the sixth chapter of the second Epistle of Saint Paul to the Corinthians, especially the tenth verse: As sorrowful, yet always rejoicing; as needy, yet enriching many; as having nothing and possessing all things.

– taken from the book Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-23-september/

Heilige Thekla in der Kath. Pfarrkirche hl. Nikolaus in Judenburg


Encyclopedia Britannica – Saint Thecla

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Saint Thecla, one of the most celebrated saints in the Greek Church (where she is commemorated on the 24th of September) and in the Latin Church (where her festival is the 23rd of September). She is honoured with the title of “protomartyr.” The centre of her cult was Seleucia, in Isauria. Her basilica, south of Seleucia, on the mountain, was long a very popular place of pilgrimage, and is mentioned in the two books of Saint Basil of Seleucia. The great popularity of the saint is due more particularly to her Acta, which in all their forms derive from the apocryphal work known as the Acta Pauli et Theclae. According to her Acta, Thecla was born of illustrious parentage at Iconium, and came under the personal teaching of the apostle Paul. In her eighteenth year, having broken her engagement with Thamyris, to whom she had been betrothed, she was accused by her relations of being a Christian. Armed with the sign of the cross, she threw herself on the pyre, but the Hames were extinguished by a sudden rain. She then went to Antioch, where she was exposed to wild beasts, then fastened to bulls in order that she might be torn asunder, and finally thrown into a pit full of serpents; but she was delivered from all these perils. She converted many heathen. Returning to Iconium, she withdrew into a mountain solitude, and became distinguished by many virtues and miracles. In spite of their highly fabulous character, which caused them to be more than once condemned by the Church, the Acta of Paul and Thecla, which date back to the 2nd century, are among the most interesting monuments of ancient Christian literature.

MLA Citation

Hippolyte Delehaye. “Saint Thecla”. Encyclopedia Britannica, 1911. CatholicSaints.Info. 18 January 2020. Web. 27 November 2025. <https://catholicsaints.info/encyclopedia-britannica-saint-thecla/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/encyclopedia-britannica-saint-thecla/

Tiepolo, Sainte Thècle priant pour les victimes de la peste. Esquisse pour le Dôme d'Este, 1758-1759, 81.3 x 44.8, The METNew York.

Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), Saint Thecla Praying for the Plague-Stricken, 1758-1759, 81.3 x 44.8,  Metropolitan Museum of Art


Santa Tecla di Iconio Martire

Festa: 23 settembre

Venerata a Seleucia (la moderna Selefkie in Asia Minore) è la santa, fra le molte che portano questo nome, di cui si posseggono i documenti più antichi e il cui culto ha avuto una diffusione straordinaria sia in Oriente che in Occidente. Ciò nonostante un destino di oscurità storica copre la sua personalità. Santuari in suo onore sorsero in tutto il mondo antico perfino in Puglia e a Milano, dipinti, statue, ipogei, lapidi, affreschi sono sparsi in tutto il mondo allora conosciuto specie in Spagna e Germania, tutti raffiguranti momenti e simboli del suo leggendario martirio. La si vede quasi sempre con un leone a fianco per la tortura subita con le belve e una colonna con il fuoco alla base, simbolo del suo martirio. Altra leggenda vuole che la santa vivesse negli ultimi anni della sua vita in grotte sotto una collina: all'approssimarsi dei nemici, era penetrata nella roccia che si era rinchiusa su di lei. In Italia abbiamo una statua nel Duomo di Milano e un grande quadro del Tiepolo a Santa Tecla d'Este nella chiesa a lei intitolata. (Avvenire)

Patronato: Osimo. Malati di cancro alle ossa.

Etimologia: Tecla = (forse) gloria a Dio; oppure lucente, dal greco

Emblema: Palma

Venerata a Seleucia (la moderna Selefkie in Asia Minore) è la santa, fra le molte che portano questo nome, di cui si posseggono i documenti più antichi e il cui culto ha avuto una diffusione straordinaria sia in Oriente che in Occidente.

Ciò nonostante un destino di oscurità storica copre la sua personalità; la colpa di ciò è del presbitero dell’Asia Minore che, secondo Tertulliano aveva composto per affetto verso s. Paolo, un romanzo fantastico sui suoi viaggi e sulla conversione della vergine Tecla a Iconio (Anatolia, Turchia), Questi Acta Pauli et Theclae degli ultimi trent’anni del II secolo, benché riconosciuti falsi dallo stesso autore, (che per questo fu deposto dall’ufficio) e rifiutati nel Decreto Gelasianum, hanno riempito tutte le successive recensioni sulla vita di Tecla che ci sono giunte.

L’eccessiva leggendarietà del racconto della sua vita, è in contrasto comunque con la citazione della sua esistenza fuor di ogni dubbio espressa dai martirologi antichi e dai monumenti esistenti in ogni epoca.

Commemorata nel Martirologio Geronimiano con la dizione “s. Tecla d’Oriente”, nei sinassari bizantini è citata come “protomartire” al 24 settembre e alla stessa data è iscritta nel Calendario marmoreo napoletano. Innumerevoli menzioni vi sono nei libri liturgici greci e latini come pure nelle opere dei Padri sia orientali che occidentali.

Santuari in suo onore sorsero in tutto il mondo antico perfino in Puglia e Milano, dipinti, statue, ipogei, lapidi, affreschi sono sparsi in tutto il mondo allora conosciuto specie in Spagna e Germania, tutti raffiguranti momenti e simboli del suo leggendario martirio. La si vede quasi sempre con un leone a fianco per la tortura subita con le belve e una colonna con il fuoco alla base, simbolo del suo martirio.

Altra leggenda vuole che la santa vivente negli ultimi anni della sua vita in grotte sotto una collina, all’approssimarsi dei nemici, era penetrata nella roccia che si era rinchiusa su di lei.

Il suo culto fiorì proprio in quella zona presso Seleucia, il cui vescovo Basilio, verso la metà del V sec., scrisse due libri sulla vita e i miracoli di Tecla.

In Italia abbiamo una statua nel Duomo di Milano e un grande quadro del Tiepolo (sec. XVIII) a Santa Tecla d’Este nella chiesa a lei intitolata quale patrona del paese e in ricordo dello scampato pericolo di una pestilenza.

Il nome è tuttora molto usato specie nei paesi di lingua tedesca.

Nella diocesi di Milano la sua memoria si celebra il 24 settembre.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/71600

Voir aussi : Sainte Thècle.Vierge et martyre (1er s.). Vie et Prières : http://paris.syro-orthodoxe-francophone.over-blog.fr/article-sainte-thecle-vierge-et-martyre-1er-s-vie-et-prieres-124645528.html

Jean-Daniel Dubois, « Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 136 | octobre - décembre 2006, document 136-31, mis en ligne le 12 février 2007, consulté le 27 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/assr/3908 ; DOI : https://doi.org/10.4000/assr.3908 : https://journals.openedition.org/assr/3908?id=3908