Sainte Thècle
Vierge et martyre (Ier siècle)
Saint Jérôme, saint Epiphane, saint Grégoire de Nysse, saint Ambroise et saint Jean Chrysostome ont parlé d'elle en termes enthousiastes. C'est un apocryphe "les Actes de Paul et de Thècle" qui lui ont donné cette extraordinaire célébrité. On y lit qu'elle était jeune et jolie. Elle vivait à Iconium quand saint Paul la convertit et elle suivit Paul durant ses voyages. Ce qui la conduisit au martyre.
Elle échappa à trois tourments cruels : le lion de l'amphithéâtre qui, au lieu de la dévorer, alla chercher les prêtres des idoles pour les conduire par la peau du cou, devant saint Paul afin qu'il les baptise. Puis elle échappa au bûcher grâce à une pluie diluvienne. Enfin le monstre marin qui devait la dévorer fut foudroyé.
Elle vécut encore longtemps et se fit ouvrir miraculeusement un rocher pour qu'il soit son cercueil.
Merveilleuses légendes écrites par des admirateurs !
Culte supprimé en 1969.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1910/Sainte-Th%C3%A8cle.html
Saint Thecla, 1486, Chapel of Saint Sebastian and Saint Thecla, Cathedral of the Holy Cross and Saint Eulalia, Barcelona.
Sainte Thècle
Vierge et Première
Martyre
(Ier siècle)
Sainte Thècle est une
martyre du temps des Apôtres. Les saints Pères l'ont appelée avec enthousiasme
la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les
femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. Thècle, très
versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut
convertie par saint Paul, à Iconium. Elle voulut rester vierge et fut dénoncée
comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu,
dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui
apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au Ciel comme pour lui
en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du
signe de la Croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher;
bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la
foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau
miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.
Bientôt Thècle put revoir
l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à
Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha
contre elle, dans l'amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée; mais
celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de
la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent
réveiller son instinct carnassier. "La lionne, dit saint Ambroise, vénéra
sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient
dépouillés."
Peu de jours après, la
jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des
ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers
elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces;
un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se
livra entre la lionne et lui, et il périrent tous les deux. Le préfet la fit
alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée,
qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée.
L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour
l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en
mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans
blessure. Le préfet étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges: "Je
suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l'univers." Thècle, rendue
à la liberté, revint dans sa patrie pour y prêcher la foi, et y mourut à l'âge
de quatre-vingts ans.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_thecle.html
23/09 Ste Thècle,
vierge et martyre
A la même époque que la
fête de St Lin, Ste Thècle fut aussi inscrite à la même date au calendrier à
Rome (XIème siècle). La dévotion envers cette illustre disciple de St Paul l’a
faite honorer en Orient sous le titre de Protomartyre et égale aux Apôtres. Dès
le IIème siècle, la légende s’est emparée de sa vie.
Leçon des Matines (avant
1960)
Neuvième leçon. La vierge Thècle, née à Icône de parents illustres, et initiée par l’Apôtre Paul aux préceptes de la foi, a reçu des saints Pères les louanges les plus magnifiques. A l’âge de dix-huit ans, elle quitta son époux Thamiris. Ses parents l’ayant accusée de professer la foi chrétienne, on la menaça de la jeter dans un brasier ardent déjà préparé, si elle ne renonçait au Christ. S’armant du signe de la croix, elle s’y précipita d’elle-même, mais une pluie survenue tout à coup éteignit le feu. Thècle s’en étant allée à Antioche, fut exposée aux bêtes et attachée à des taureaux que l’on excitait à courir en sens opposé, et jetée enfin dans une fosse remplie de serpents. La grâce de Jésus-Christ la délivra de tous ces tourments. L’ardeur de sa foi et la sainteté de sa vie convertirent au Christ un grand nombre de païens. Revenue dans sa patrie, elle se retira solitaire sur une montagne ; enfin, après s’être illustrée par beaucoup de vertus et de miracles, elle s’en alla au Seigneur, âgée de quatre-vingt-dix ans, et fut ensevelie à Séleucie.
SOURCE : http://www.introibo.fr/23-09-Ste-Thecle-vierge-et-martyre
Sainte
Thècle, fresque, Cathédrale du Saint-Sauveur, Chernihiv (Russie), XIe siècle
Saint
Thecla (Ukrainian fresco in Saviour Cathedral of Chernihiv)
Die
heilige Thekla, Fresko in der Verklärungskathedrale in Tschernihiw,
Ukraine
Résumé de l'histoire de
Sainte Thècle
Première martyre au
premier siècle de notre ère, elle est née dans l'isaurie en Turquie. À Icônium
(cette ville s'appelle maintenant Konya), elle fut convertie et instruite par
saint Paul lors de son premier voyage missionnaire. Dénoncée aux magistrats
comme chrétienne, on la condamna à périr par le feu, mais elle sortit
miraculeusement intacte du milieu des flammes. Alors elle fut exposée, dans
l'amphithéâtre, aux bêtes féroces, qui se couchèrent à ses pieds. Ainsi elle
fut jetée dans une fosse remplie de toute espèce de serpents mais un globe de
feu consomma tous les reptiles. Enfin le dernier supplice fut d'attacher ses
deux pieds chacun à un taureau afin de l'écarteler mais les liens se brisèrent.
Les plus illustres Pères
de l'Église, saint Ambroise, saint Chrysostome, saint Grégoire de Nazianze, qui
ont parlé de ces circonstances merveilleuses, donnent à sainte Thècle le titre
de martyre, à cause des persécutions qu'elle eut à subir pour sa foi. Elle
mourut à Séleucie, ville principale de l'isaurie.
L'histoire de Sainte
Thècle
(Vierge et Martyre, Fête
en France le 24 Septembre)
Avant sa conversion
Sainte Thècle, dont le
culte est resté si populaire dans l'Eglise universelle, a mérité de tous les
siècles les plus grandes louanges. Les Saints Pères l'ont appelée : la femme
apostolique, la fille aînée de Saint Paul, la protomartyre parmi les femmes
comme Saint Etienne fut le protomartyr des hommes.
Dieu qui l'avait destinée
à être, dans la suite des temps, le modèle de toutes les vierges, la fit naître
au moment même où Notre-Seigneur accomplissait l'oeuvre de notre rédemption, à
iconium (cette ville s'appelle maintenant Konya (Turquie)), en la province de
Cilicie. Ses parents, comptés parmi les plus nobles et les plus riches de la
ville, lui firent étudier les belles - lettres et la philosophie, et à l'âge de
dix-huit ans, la fiancèrent à un jeune seigneur, appelé Thamyris, héritier
d'une des plus grandes familles de l'Asie. ils n'attendaient plus que le temps
de célébrer ce mariage, quand Dieu, pendant ce délai, envoya à iconium Paul et
Barnabé, qui firent connaître a Thècle l'Epoux céleste auquel elle était
réservée.
Saint Paul à Iconium -
Conversion de Thècle
Les deux Apôtres, chassés
d'Antioche, secouèrent la poussière de leurs pieds sur cette ville et vinrent à
iconium.
Onésiphore, homme
vertueux, apprenant l'arrivée de Paul, quitta sa demeure avec son épouse
Lectra, leurs enfants Finnia et Zénon, pour aller au-devant de l'Apôtre. Tite
leur en avait déjà parlé et fait pour ainsi dire le portrait, mais leurs yeux
ne l'avaient point encore vu ; aussi cherchaient-ils avec une curiosité
inquiète dans tous les passants, les signes qu'ils avaient reçus. Bientôt ils
virent s'avancer un homme de petite taille, la tête chauve, les jambes
légèrement courbées, les sourcils joints et le nez aquilin : c'était Paul. « Je
te salue, s'écrie Onésiphore, ministre de celui en qui est toute bénédiction.
La grâce soit avec toi, dit l'Apôtre, et avec ta maison. »
Onésiphore conduisit Paul
et Barnabé dans sa demeure ; aussitôt ils firent la prière en commun, rompirent
le pain, et commencèrent la prédication de la parole de Dieu, aux personnes
fort désireuses de leur salut, assemblées dans la maison d'Onesiphore. Thècle
entendit raconter tant de merveilles de l'Apôtre, on lui fit un récit si
avantageux de ce qui se passait dans ces saintes réunions, qu'elle employa
toutes sortes d'adresses pour y avoir entrée, mais elle ne put réussir, car sa
mère ne la perdait jamais de vue. Elle s'établit à une fenêtre contiguë à la
demeure du disciple ; de là elle recueillait avec avidité les discours de
l'Apôtre. Elle désirait ardemment accompagner les femmes et les vierges admises
en présence du saint prédicateur, car de sa fenêtre elle n'entendait que des
paroles, et ses yeux n'avaient jamais pu voir les traits de Paul.
Théoclia, tel était le
nom de sa mère, voyant que rien ne pouvait arracher sa fille de ce lieu, fait
mander Thamyris ; celui-ci tout joyeux s'empresse d'arriver ; il croit que le
temps des noces est fixé. Quelle ne fut pas sa surprise, quand Théoclia lui
apprit l'obstination de Thècle à rester assise à la fenêtre, suspendue aux
lèvres d'un étranger, qui trouble la ville par ses discours trompeurs : « Va,
parle-lui, dit-elle, car Thècle est perdue pour toi. » Thamyris vint le premier
auprès de Thècle et bientôt après la mère arriva. Ni leurs paroles flatteuses,
ni leurs menaces ne purent un instant ébranler la résolution de la jeune fille.
Fureur de Thamyris
Thamyris, irrité,
s'éloigna de la maison pour aller observer ceux qui se rendaient à la demeure
d'Onésiphore. Au milieu de la rue, il vit deux hommes en querelle. « Etrangers,
qu'avez-vous ? s'écrie Thamyris ; et dites-moi quel est ce personnage qui instruit
ici tant d'hommes et de femmes, et promet de grandes récompenses à ceux qui
embrassent sa doctrine ? » Démas et Hermogènes, deux faux disciples remplis
d'hypocrisie, qui avaient accompagné Paul à iconium, lui répondirent ; «
Puisque tu es l'un des magistrats de la ville, nous te le ferons connaître.
Disciple de ce Jésus de Galilée, il veut enseigner la doctrine de son Maître,
mais par ses maximes merveilleuses il séduit les peuples, met le désordre dans
les familles en abolissant le mariage. - Venez dans ma maison, interrompit
Thamyris, nous en parlerons plus à l'aise. » Un festin splendide leur fut
préparé ; tout y était en abondance et les richesses étalées avec profusion.
Les deux fourbes qui espéraient une récompense, s'ils parvenaient a livrer l'Apôtre
prirent la parole : « Thamyris, ordonne de conduire devant le gouverneur
Castellius, ce nouveau philosophe qui trouble ainsi la ville. Nous, nous
annoncerons que c'est un imposteur et que ses prédictions ne sont jamais
accomplies. » Jaloux et colère, Thamyris, à la tête des magistrats, des
geôliers, de Juifs armés de bâtons, court à la maison d'Onésiphore : « Tes
discours jettent le désordre dans iconium, dit-il à Paul, pervertissent les
jeunes gens ; suis-moi devant le gouverneur. - qu'il disparaisse ce magicien,
vociférait la foule ; par ses maximes nouvelles, il veut changer la face du
monde. »
Paul devant le gouverneur
Debout en présence de
Castellius, le saint Apôtre fut d'abord accusé par Thamyris. Le proconsul
inquiet, ne trouvait aucun motif suffisant pour le condamner. Alors Démas et
Hermogènes dirent à Thamyris : « Dénonce-le comme chrétien, peut-être son
nouveau culte lui vaudra la peine de mort. » Le gouverneur se fit amener Paul :
« qui es-tu lui demanda-t-il et qu'enseignes-tu ? - Le Dieu tout-puissant, le
seul qui mérite nos adorations et nos sacrifices, nous a aimés jusqu'à envoyer
son fils unique sur la terre, pour nous sauver et nous arracher du péché. Je
suis envoyé pour vous annoncer son Evangile, qui peut seul guérir les maux du monde
vieilli par le péché. Si j'obéis à Dieu, proconsul, en quoi suis-je coupable ?
» Castellius impatienté fit enchaîner et jeter Paul en prison. « qu'on le garde
là, dit-il, jusqu'à ce que je puisse l'entendre à loisir. »
Comment Thècle rejoint
Paul - Elle est trahie
Thècle ignorait ce qui
s'était passé. Les bruits confus de la foule, le silence de Paul la jetèrent
dans une grande inquiétude. Bientôt après, instruite du sort de l'Apôtre, son
amour de la vérité lui fit découvrir le moyen de se rendre aux pieds de son
maître. Déjà complètement détachée des choses d'ici-bas, elle vendit ses bijoux
et ses pierres précieuses et, avec leur prix, parvint à gagner le portier de la
maison paternelle qui lui ouvrit les portes pendant la nuit. Elle se dirigea
vers la prison, donna un miroir d'argent au geôlier et fut introduite près de
l'Apôtre. Assise à ses pieds, attentive au récit des merveilles de Dieu, elle
gravait dans son coeur les préceptes qu'elle entendait. L'exemple de Paul,
souffrant avec courage, plein de confiance dans la puissance de Dieu,
fortifiait sa foi, et souvent ses larmes arrosaient les chaînes du prisonnier.
Théoclia inquiète sur le
sort de son enfant, députa ses serviteurs dans toutes les directions. Elle la
croyait perdue, quand le portier avoua que pendant la nuit elle s'était dirigée
vers la prison. Des eunuques furent envoyés et en effet ils trouvèrent la jeune
fille aux genoux de l'étranger. A cette nouvelle, la foule se rassembla et
dénonça au proconsul ce qui venait d'avoir lieu. Castelius envoya chercher Paul
et le fit comparaître à son tribunal. Pendant ce temps, Thècle restée seule à
la prison, baisait avec respect le siège où Paul était assis pour l'instruire,
et ses larmes baignaient les traces de ses pas.
Thècle au tribunal
Castelius ordonna de la
faire sortir. Pleine de joie, Thècle s'empressa de venir au tribunal où
l'attendait le gouverneur. Au dehors, les païens soulevés par les Juifs,
redoublaient ces cris : « A mort le magicien, le séducteur ! » Charmé de
l'éloquence de Paul, Castellius écoutait avec plaisir les récits des miracles
du Christ et admirait la sublimité de ses enseignements. Théoclia s'écria alors
au sein de l'assemblée : « Brûle Thècle au milieu du cirque. Elle viole les
lois. que cet exemple remplisse de crainte tous ceux qui se sont laissés
enchaîner par la doctrine de cet étranger. »
Le proconsul ne fit pas
la moindre opposition car le peuple ameuté menaçait de le dénoncer à l'empereur
s'il ne livrait pas les chrétiens au supplice. Dans un moment de crainte,
Castellius ordonna donc de faire paraître la jeune vierge. immobile, les
regards fixés sur Paul, elle ne répondit rien aux accusations insensées du
proconsul, aux menaces de sa mère et aux promesses de son fiancé. Castellius, à
la vue de la joie qui rayonnait sur le front de l'Apôtre et de la vierge, se
troubla, quitta le tribunal en ordonnant de flageller Paul et de le chasser
d'iconium.
Le gouverneur se rendit
au théâtre. Les païens soulevés par les Juifs l'accompagnaient, demandant à
grands cris la mort du magicien, du séducteur.
Paul venait à peine
d'être conduit hors de la ville que Thècle reçut l'ordre de se rendre au lieu
du supplice.
Notre-Seigneur lui
apparaît et la préserve du feu
Dans le trajet du
tribunal au cirque, les menaces d'un peuple exalté, la pensée d'un supplice si
cruel, ne purent diminuer en rien la joie qu'elle ressentait de mourir pour
Jésus-Christ, mort pour moi, disait-elle, il y a très peu de temps. Le sort de
l'Apôtre seul venait l'inquiéter. Ses regards se portaient souvent de part et
d'autre et cherchaient sa présence. C'est alors que Notre-Seigneur, sous les
traits de Paul, lui apparut au milieu du cirque. Paul vient assister à ma mort,
se dit-elle, il craint que le courage ne m'abandonne. Ses yeux voulurent se fixer
sur la vision, mais Notre-Seigneur s'éleva aussitôt dans le Ciel. Dépouillée de
ses vêtements, la jeune vierge fut amenée au milieu du cirque où s'élevait un
immense bûcher. L'éclat de la beauté toute céleste qui s'épanouissait sur son
visage arracha des larmes au gouverneur ; mais les cris d'un peuple en délire
le forcèrent d'exécuter un ordre qu'il aurait voulu révoquer. Thècle monta sur
le bûcher, fit sur elle le signe de la croix, puis livrant son corps aux
flammes elle priait Dieu de recevoir son âme dans son saint paradis ; déjà le
feu l'entourait de toutes parts. Le peuple croyait que la victime était
consumée, quand soudain les flammes se divisèrent et laissèrent entrevoir le
corps intact de la jeune vierge qui tenait les deux mains levées vers le Ciel.
Dieu ne voulut pas laisser plus longtemps sa servante en spectacle. En un
instant un épais nuage obscurcit le ciel, s'abattit tout entier sur le bûcher,
et mit le désordre parmi les spectateurs. Les flammes furent complètement
éteintes. Thècle miraculeusement délivrée fut reçue dans la maison d'un fervent
chrétien de la ville ; elle passa plusieurs jours sans savoir ce qu'était
devenu le saint Apôtre, mais Dieu ne la priva pas longtemps de cette
consolation.
[...]
Onésiphore fut chassé
d'iconium avec toute sa famille en même temps que saint Paul. Retirés dans une
caverne non loin de la ville, ils jeûnaient et priaient. Au bout de quelques
jours, les enfants d'Onésiphore dirent au saint Apôtre : « Père, la faim commence
a nous faire souffrir et nous n'avons rien pour acheter du pain . » Leur père
en effet avait abandonné toutes ses richesses pour suivre le ministre du
christ. Paul ne pouvait voir souffrir ceux qui avaient tout laissé pour
embrasser les maximes de l'Evangile. il se dépouilla de son manteau et ordonna
aux enfants d'aller acheter du pain. Sur leur chemin Zénon et Simmia aperçurent
une jeune fille dont les larmes et la tristesse annonçaient la grande douleur.
Simmia dit à son frère : « N'est-ce pas la jeune Thècle ? Oh ! non, mon frère,
reprit Zénon, elle a confessé qu'elle était chrétienne et Castellius l'a fait
brûler vive. » Simmia ne crut pas à la parole de Zénon et s'avançant près de la
jeune fille il lui dit : « Thècle, où vas-tu ? - Je cherche Paul, répondit-elle,
depuis que Dieu m'a sauvée des flammes. - Viens, nous te conduirons à lui , car
il a longtemps pleuré et prié pour toi. » Les deux enfants firent leurs
provisions et conduisirent Thècle auprès des serviteurs du christ. Paul priait
à genoux. Aussitôt la jeune vierge fit à Dieu cette prière : « Maître
tout-puissant, soyez béni, vous m'avez épargnée au milieu des flammes pour que
je puisse revoir votre fidèle ministre. » A ces mots, Paul qui ne l'avait pas
encore aperçue, se retourna et bénit le ciel de l'avoir exaucé. La joie
occasionnée par la délivrance et le retour de la jeune fille fit oublier les
souffrances endurées jusqu'alors. Pendant les agapes, les discours du
Saint-Apôtre sur les oeuvres et les miracles du Sauveur, augmentaient la foi et
la charité des frères. il continua à instruire et à prémunir Thècle contre des
épreuves bien plus terribles à cause des dons extérieurs dont le ciel l'avait
comblée.
Antioche - nouveau
supplice
Dieu avertit Paul de
quitter Iconium et de se rendre à Antioche. il prit avec lui Thècle. Bénissant
Onésiphore et sa famille il le pria de retourner dans sa maison. Alexandre,
l'un des principaux magistrats d'Antioche, voulut épouser Thècle, et pour cela
chercha à gagner l'Apôtre par des promesses. Celui-ci repoussa son or, ce qui
blessa le gouverneur et fut l'occasion de nouveaux châtiments. Thècle refusa la
main d'Alexandre et fut admise parmi les veuves et les vierges de la ville.
L'éclat de ses vertus la
fit bientôt remarquer. Après une nouvelle accusation, on la condamna aux bêtes.
En attendant le jour du supplice, une veuve nommée Triphéna dont la fille
Falconilla venait de mourir, demanda au gouverneur de recueillir la jeune
vierge chez elle. La loi permettait d'exaucer ce genre de prière. Au jour indiqué
Triphéna conduisit elle-même sa fille adoptive jusqu'au lieu du supplice.
Celle-ci fut amenée au milieu de l'amphithéâtre et aussitôt on lâcha une lionne
furieuse. Oubliant sa férocité naturelle, l'animal vint doucement caresser de
sa langue les pieds de sa victime. Depuis longtemps elle n'avait pas mangé ;
mais ni la rage de la faim, ni les artifices des bourreaux, ni les huées du
peuple qui, seules étaient capables de la mettre en furie, ne purent réveiller
son instinct carnassier. « La lionne, dit saint Ambroise, adora sa proie, et
calmant sa fureur, elle se revêtit des sentiments de la compassion naturelle
dont les hommes s'étaient dépouillés. » Le gouverneur ordonna de faire rentrer
les bêtes et Triphéna reconduisit sa fille dans sa maison. [...] sa mère et lui
dit : « Thècle, servante du Christ, peut m'ouvrir par ses prières, les portes
du ciel. » A son réveil Triphéna se fit instruire et pria Thècle de secourir sa
soeur ; bientôt après, une vision montra la félicité de Falconilla dans le
ciel.
La vierge attendait avec
bonheur le jour de sa délivrance. Alexandre vint la chercher à la maison de
Triphéna : « Tu veux, lui dit celle-ci, faire entrer une seconde fois le deuil
dans ma maison ; privée de mon époux et de ma fille, tu mets le comble à ma douleur
en torturant celle qui fait la consolation de mes vieux jours. » Emu jusqu'aux
larmes, Alexandre s'éloigna. A cette nouvelle, le préfet donna l'ordre à ses
soldats de lui amener la vierge. Triphéna lui prit la main et dit : « Hier,
j'ai accompagné ma fille au tombeau, aujourd'hui c'est toi, ma chère Thècle,
que je conduis aux bêtes. » La martyre, les larmes aux yeux, pria le Seigneur
de donner à Triphéna une digne récompense de son amour.
Thècle jetée une seconde
fois aux bêtes - Mort de Triphéna
Arrachée des bras de sa
mère, Thècle fut placée au milieu du stade. On lança d'abord sur elle des lions
et des ours ; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée la première fois, courut
vers elle et lécha ses pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces.
Puis ce fut le tour d'un lion habitué à se nourrir de chair humaine ; après une
longue lutte, les deux animaux expirèrent pendant que la vierge priait les
mains levées au ciel. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de
toute espèce de serpents. A peine y fut-elle précipitée qu'un globe de feu
consomma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée.
Alexandre dit au préfet :
« qu'on attache cette femme à des taureaux furieux pour qu'ils l'écartèlent. »
Les deux pieds de la Vierge furent attachés chacun à un taureau et les
bourreaux armés d'aiguillons très pointus et de fers rougis au feu excitaient
les animaux. Ceux-ci s'élancèrent en poussant d'affreux mugissements ; les
liens se brisèrent et notre Sainte resta encore seule au milieu du stade.
A la vue de tant de
supplices, Triphéna expira, et sa mort effraya les spectateurs, surtout les
magistrats qui demandèrent la délivrance de Thècle. Le préfet, étonné de ce
prodige, demanda à la jeune martyre pourquoi les animaux avaient tant de respect
pour elle. Elle répondit : « Je suis la servante de Dieu maître de l'univers. »
Alors parut un décret du proconsul : « Je remets en liberté Thècle qui adore le
vrai Dieu et dont la puissance nous a paru admirable. »
Triphéna revient à la vie
A cette nouvelle ce ne
furent que cris de joie et d'actions de grâce. « il n'y a qu'un Dieu vrai, le
Dieu de Thècle. » Celle-ci fut conduite en présence de Triphéna, et, au milieu
des acclamations, la morte se ranima : « Je crois à la résurrection des morts,
s'écrie-t-elle, je crois que ma fille Falconilla est vivante, » et en disant
ces mots, elle s'élança dans les bras de la martyre. Elle retourna ensuite dans
sa maison où Thècle instruisait les personnes désireuses de leur salut.
Thècle apôtre à Iconium
La joie était grande
parmi les chrétiens d'Antioche de posséder la servante de Dieu, mais celle-ci
n'avait qu'un désir : revoir Paul. [...] annonça que le saint Apôtre était à
Myre. Accompagnée de plusieurs disciples elle s'y rendit et trouva Paul instruisant
les païens, étonnés des miracles que ses mains opéraient. L'Apôtre la conduisit
aussitôt dans la maison d'un fervent disciple. Thècle raconta les grâces dont
Dieu l'avait comblée, et comment elle était sortie victorieuse des supplices.
Puis elle ajouta : « Maintenant Dieu me veut à iconium. - Va enseigner sa
parole » dit Paul en la bénissant.
Thècle vint à iconium, se
dirigea d'abord vers la maison d'Onésiphore et baisa en versant d'abondantes
larmes le siège où Paul était assis quand il lui apprenait le chemin du
bonheur. Thamyris était mort dans la fleur de l'âge peu après le départ de sa
fiancée. Théoclia vivait encore. Pour l'amener à la foi, la bienheureuse
martyre employa tous les moyens, mais sa mère refusa de croire à ses paroles.
C'est alors qu'elle quitta iconium pour venir à Daphné et de là à Séleucie.
Non loin de la ville elle
se pratiqua un petit ermitage et y finit ses jours. A l'âge de 80 ans, elle
quitta cette vie de souffrance pour aller recevoir de son Epoux céleste la
double couronne du martyre et de la virginité. Elle mourut dans la ferveur de
l'oraison, comme une chaste colombe qui trouve son repos dans les trous de la
pierre, autrefois son asile et son sanctuaire, maintenant son sépulcre.
Culte et reliques
Les plus grands docteurs
de l'Eglise se sont plu à exalter les vertus éclatantes de l'héroïque fille de
saint Paul. Saint Augustin dans son livre contre Fauste, saint Ambroise, dans
son traité des vierges, saint Jérome, saint Jean Chrysostome, saint Grégoire de
Nysse, saint Epiphane et beaucoup d'autres, dans leurs écrits ou du haut de la
chaire ont mis toute leur éloquence à célébrer les louanges de notre Sainte. La
haute estime qu'on avait de sa vertu, faisait qu'anciennement, pour relever le
mérite d'une femme et la distinguer du commun, on disait qu'elle était une
autre Thècle. C'est ainsi que saint Grégoire de Nysse se plaisait à nommer sa
soeur Macrine.
Saint Grégoire de
Nazianze se rendit à Séleucie pour visiter son tombeau et l'on y accourait de
divers endroits, à cause des nombreux miracles que Dieu opérait par son
intercession. Les païens, les infidèles eux-mêmes, allaient la prier et souvent
ils obtenaient le secours qu'ils demandaient. On implore d'ordinaire
l'assistance de sainte Thècle pour demander au ciel de nous préserver de
l'incendie et de nous être favorable [...]
L'Eglise dans l'oraison pour recommander à la miséricorde divine les âmes des agonisants fait cette prière : « Nous vous supplions, Seigneur, que comme vous avez délivré la bienheureuse Thècle vierge et martyre de trois cruels tourments, vous ayez aussi la bonté de délivrer cette âme et de lui faire la grâce de jouir avec vous des biens célestes. » L'empereur Zénon éleva à Séleucie une superbe église en l'honneur de la martyre ; l'assistance de Thècle lui avait permis de recouvrer l'empire. Ses restes précieux d'abord conservés à Séleucie, reposent maintenant dans l'église métropolitaine de Tarragone en Espagne.
SOURCE : http://villagederocles.free.fr/stethecle.html
Visions de la
Bienheureuse Anne Catherine Emmerich sur la vie de Sainte Thècle
22-23 septembre 1820 et
23 septembre 1821
Lorsque je reçus hier la
relique de Sainte Thècle, je vis la sainte descendre d'en haut vers moi : elle
était comme revêtue de lumière et portait à la main une branche couverte de
fleurs d'un blanc jaunâtre qui étaient fermées. Elle me dit en montrant la
relique : " C'est une parcelle de mes ossements ". Je vis après cela
jusqu'au soir diverses scènes de sa vie, et ce matin tout son martyre me fut
montré dans une vision qui dura à peu près une heure.
Je vis d'abord Thècle
dans la maison de ses parents à Iconium : elle était de taille moyenne, ses
cheveux étaient bruns. Son visage était grave et beau : elle n'avait pas le
teint fleuri, mais brun. Son front et son nez formaient presque une ligne
droite. Elle avait dans toute sa personne quelque chose de pieux et de grave et
portait une longue robe de laine blanche avec une large ceinture dont les
extrémités étaient courtes par devant : cette robe était relevée par endroits
et formait des plis nombreux. Ses manches étaient larges et attachées avec des
rubans cannelés au milieu et garnis de perles sur les bords. Ses cheveux
partagés en trois parties et entremêlés d'une étoffe transparente qui brillait
comme de l'argent, étaient masses à droite, a gauche et sur le derrière de la tête.
Je la vis d'abord dans la
maison de ses parents avec son père, sa mère et son fiance qui était un grand
homme de très bonnes manières. Elle avait avec lui les façons les plus
amicales. La maison était comme celles de l'ancien temps, bâtie autour d'une cour
avec des galeries soutenues par des colonnes. Devant la maison il y avait
encore une autre cour entourée d'un mur au haut duquel était une terrasse avec
une balustrade à hauteur d'appui. Au-dessus de cette terrasse étaient tendues
des tapisseries pour préserver du soleil.
Paul était à Iconium avec
un disciple : ce n'était pas Barnabé, autant que je m'en souviens. Il y avait
dans la ville une synagogue : mais Paul enseignait aussi publiquement dans des
maisons où il avait des amis et même au dehors. Ce fut ainsi qu'il prêcha sur
une extrade à l'entrée d'une maison qui faisait face à celle de Thècle. Il
avait un nombreux auditoire parmi lequel se trouvaient des jeunes filles. Il
enseigna sur le mariage et dit entre autres choses : " Celui qui se marie
ne pèche pas, mais celui qui ne se marie pas, fait mieux ; etc ". Thècle
était assise sur la terrasse et elle entendit ces paroles de l'autre côté de la
rue. Les jeunes filles de la ville venaient souvent s'asseoir ainsi sur leurs
terrasses, parées de toute espèce d'atours, innocemment ou à mauvaise
intention. Thècle fut très émue des paroles de l'apôtre. Après ce discours,
Paul fut mis en prison.
Je vis qu'on préparait
les présents de noces de Thècle, qu'un envoyé de son fiance la visita et
qu'elle renonça à lui. Je la vis une fois seule dans sa chambre : elle avait un
rouleau d'écritures de l'épaisseur du doigt dans lequel elle lisait : c'était
un écrit de Paul dans lequel il était question du mariage et de la virginité.
Cette lecture l'émut beaucoup. Elle joignit les mains et pria, prit sur sa
poitrine un bijou qu'elle avait reçu de son fiancé, puis en prit un autre sur
son épaule droite ou à son oreille c'était comme une pierre blanche avec un
petit orne ment dessus. Elle mit tout cela dans une cassette où étaient
renfermés plusieurs autres joyaux. Vers le soir je la vis, ayant sur le bras un
voile de couleur sombre, quitter la maison et aller dans la ville à la
recherche de quelqu'un. Elle rencontra un homme qu'elle connaissait, auquel
elle remit ses bijoux. Lorsqu'elle fut de retour chez elle, cet homme vint lui
apporter de petites plaques de métal carrées. Je la vis, accompagnée d'un
serviteur, se glisser dans l'obscurité jusqu'à la prison de Paul. Elle avait la
tête enveloppée d'un voile brun ; elle longea des murs épais et passa sous des
arcades. Il y avait là des gardes auxquels elle ne parla pas : mais elle
rencontra un homme qui semblait être le geôlier en chef et auquel elle donna de
l'argent. Je vis celui-ci prendre une lampe et conduire Thècle dans la prison :
il resta sur le seuil de la porte pour l'éclairer. Saint Paul n'était pas
enchaîné : il était enveloppé dans un grand manteau. La prison était spacieuse
: Paul avait près de lui des rouleaux d'écritures. Thècle s'entretint avec lui,
lui exposa sa situation et les pensées qui l'agitaient. L'apôtre lui donna
plusieurs explications : puis elle s'agenouilla et il la baptisa avec l'eau
d'un flacon qu'il portait dans les plis de sa robe. Alors une lumière descendit
d'en haut et les environna tous les deux. Le geôlier vit cela, et plus tard lui
aussi se fit chrétien. Je vis Thècle quitter la prison et rentrer chez elle :
j'eus alors des visions où je la vis renoncer à toute espèce de parure, se
voiler entièrement et déclarer à ses parents et à son fiancé qu'elle était
chrétienne et voulait rester vierge. Je vis là-dessus sa mère hors d'elle-même
: Thècle fut conduite dans la maison d'une femme qui devait, à ce qu'on
espérait, la faire changer de sentiment, mais elle n'y réussit pas Cette femme
s'appelait Tryphène Je vis ensuite Thècle traduite devant le tribunal comme
chrétienne sur l'accusation de sa Propre mère, puis interrogée, condamnée,
jetée en prison et enfin conduite au lieu du supplice. On l'avait dépouillée de
tous ses vêtements. mais un nuage vint l'entourer et lui servir de voile : on
la fit passer au milieu d'un cercle de valets de bourreaux qui la frappèrent à
coups de verges jusqu'à ce qu'elle tombât par terre. Je la vis plus tard
attachée à un poteau et déchirée avec des ongles de fer : ses longs cheveux
pendaient autour de son corps ensanglanté. On alluma un bûcher : quand on l'eût
détachée du poteau, elle y sauta d'elle-même et resta les bras étendus au
milieu des flammes qui l'environnaient sans lui faire de mal et qui bientôt
s'éloignèrent d'elle. Puis la pluie se mit à tomber si abondamment que tout le
monde s'enfuit du lieu du supplice et que le feu s'éteignit. Thècle pouvait
s'enfuir : elle n'en fit rien et se laissa ramener en prison. Beaucoup de gens
se convertirent. Je la vis priant la nuit dans son cachot : je Vis aussi saint
Paul lui apparaître, la consoler et guérir toutes ses blessures. Paul alors
n'était plus prisonnier : on avait écrit à Rome, je crois, à son sujet et il
avait été mis en liberté.
Je vis de nouveau
conduire Thècle de la prison au tribunal et de là dans une enceinte circulaire
où elle devait combattre contre les bêtes féroces. On la dépouilla encore de
ses vêtements et sa pudeur fut encore protégée miraculeusement. On attacha à
ses côtés avec des chaînes un ours et une lionne. Elle avait une chaîne de
chaque côté du corps et une à chaque bras, et ces quatre chaînes retenaient
près d'elle les deux bêtes féroces. Une secousse violente qu'elles lui
donnèrent la fit tomber a la renverse. Alors la lionne brisa les chaînes sans
faire aucun mal à la sainte : elle marcha dessus et passa sa tête au-dessous en
sorte qu'elles se rompirent. L'ours était assis à quelque distance, plein de
rage, mais intimidé : la lionne se jeta sur lui et l'étrangla, puis, comme un
chien caressant, elle revint à Thècle qui s'était débarrassée de ses chaînes et
se mit à lui lécher les pieds, pendant que la sainte la dressait et lui passait
la main sur la tête et même dans la gueule. Tout le peuple cria au miracle, le
juge déclara qu'il ne ferait plus rien contre elle et se convertit.
Mais d'autres
conduisirent Thècle couverte d'une souquenille brune dans le voisinage d'un
cours d'eau. Il y avait là une profonde citerne revêtue en maçonnerie au fond
de laquelle il y avait de la vase toute remplie d'affreux serpents. Les valets
du bourreau s'étant saisis de la sainte pour l'y précipiter la tête la
première, elle s'échappa de leurs mains, fit le signe de la croix sur la
citerne et sauta dedans : mais les serpents se retirèrent devant elle et se serrèrent
contre les parois. Alors les bourreaux ouvrirent une écluse et la citerne se
remplit de l'eau de la rivière voisine ; mais Thècle s'éleva avec l'eau sans
quitter la position verticale et n'en ayant que jusqu'à mi-corps. Les serpents
de leur côté grimpèrent contre les parois sans se rapprocher d'elle et l'on fut
obligé d'arrêter l'eau, car autrement ils seraient sortis et se seraient jetés
sur le peuple. La pieuse vierge qui n'avait eu aucun mal rendit grâce à Dieu :
on la retira de là et il y eut beaucoup de conversions. Elle fut alors ramenée
chez Tryphène qui se convertit, elle aussi.
Comme après tout cela
beaucoup de personnes et surtout de jeunes filles venaient se joindre à Thècle,
on la bannit de la ville et je la vis parmi des rochers dans une grotte
couverte de gazon. Plusieurs femmes et jeunes filles l'avaient suivie. Elle
était tout enveloppée dans un vêtement de couleur brune : elle avait sur la
tête un capuchon qui lui couvrait le cou et la poitrine et qui faisait des plis
quand elle tournait la tête. La grotte était dans un lieu très retiré. Je la
vis errer dans les environs et mendier sa subsistance. Elle instruisait les
gens du voisinage sans faire d'éclat, priait auprès des malades et les
guérissait par l'imposition des mains. Elle faisait tout cela très simplement
et sans s'attribuer aucune autorité, mais comme une personne pieuse favorisée
de grands dons sur naturels. Plus tard je la vis à Séleucie chez cette même
Tryphène dont il a déjà été parlé. Elle partit de la pour aller rejoindre saint
Paul et elle fit des prédications ; mais il la renvoya, disant que cela n'était
pas convenable. Une fois pourtant il lui fit une visite.
23-24 septembre
Je vis cette nuit sainte
Thècle avec environ sept autres femmes et jeunes filles établie près de
Séleucie dans un ermitage très bien arrangé. Plusieurs cellules très propres
avaient été pratiquées dans des rochers formant une enceinte semi-circulaire.
Au milieu de cette enceinte était une colonne hexagone ou octogone soutenant un
toit qui abritait tout l'espace compris entre la colonne et les cellules : il
était couvert de gazon et de verdure. La partie antérieure était fermée par des
arbres et des rochers : il y avait des deux côtés une entrée étroite. Le toit
s'appuyait sur ces arbres et s'engageait dans leurs branches. La lumière
arrivait dans l'enceinte couverte et dans les cellules par des ouvertures
pratiquées dans le haut du toit. Tout cet ensemble avait beaucoup de grâce,
d'élégance et de distinction. Les cellules étaient taillées dans des roches
veinées de diverses couleurs : il y avait dans chacune un banc recouvert de
mousse sur lequel ces femmes dormaient : on y avait aussi pratiqué des niches
où se trouvaient des croix de bois ayant cette forme : quelques-unes portaient
une image du Christ qui semblait découpée dans du parchemin ; sur d'autres
c'était une image faite à l'aiguille ressemblant un peu à une poupée. Ces
niches se fermaient au moyen de trappes, qui en s'abaissant, présentaient une
petite table devant l'image. Je vis en outre chez les habitantes de l'ermitage
des verges et des cordes de crin dont elles se servaient pour se mortifier. Je
vis des petits plats bruns qui semblaient façonnes avec de la terre, mais pas
de foyers pour faire du feu : je crois qu'elles ne mangeaient que des fruits et
des aliments crus. Les portes des cellules étaient en clayonnage. Il y avait
une source devant l'ermitage. Autour de la colonne centrale régnait un ressaut
formant une espèce d'autel : elle était entièrement revêtue de tapis sur
lesquels étaient brodées à l'aiguille des figures d'un travail fort simple,
représentant entre autres certains apôtres et la sainte Vierge. Il me parut
aussi qu'il y avait à l'intérieur de cette colonne comme une espèce d'armoire :
je ne me rappelle plus ce qu'on y renfermait. Thècle et ses compagnes priaient
ensemble autour de cette colonne. Une de leurs occupations était de tresser des
couvertures.
Je vis Thècle, qui
n'avait que dix-sept ans à l'époque de son martyre, couchée ici sur son lit de
mort à l'âge de quarante. Ses compagnes étaient agenouillées autour d'elle et
un prêtre, qui me parut aussi être un anachorète, lui donna la communion. Il
portait la sainte Eucharistie dans une boîte oblongue de forme quadrangulaire,
laquelle s'ouvrait à moitié. C'était un morceau de pain de forme ovale
enveloppé dans un linge. Le prêtre avait une longue barbe et le corps ceint
d'une corde. Thècle ne mourut pas tout de suite ; avant d'expirer elle resta
longtemps encore étendue sur sa couche, silencieuse et immobile comme la sainte
Vierge Marie au moment de sa mort. Plus tard j'eus une vision touchant ses
funérailles. Ses compagnes l'enveloppèrent entièrement avec des bandelettes,
comme on le faisait pour les morts dans ce pays. On la coucha sur une planche
et celle-ci fut placée sur une autre qui était garnie de poignées pour l'aider
à la porter. On déposa ensuite le corps dans une grotte sépulcrale où plusieurs
autres reposaient déjà. Je crois que par la suite on bâtit là une chapelle.
Je me souviens encore que, me trouvant dans une chapelle près de son tombeau, la sainte m'apparut, me revêtit d'un vêtement blanc et me mit notamment sur la tête une coiffe blanche, très belle quoique fort simple et semblable à un capuchon qui recouvrait aussi la poitrine : elle était élégamment plissée et cachait presque entièrement je visage. J'ai oublié pourquoi Thècle m'habillait ainsi, mais je crois qu'il s'agissait d'une mission que je devais remplir quelque part dans ce costume pour n'être pas reconnue. La pieuse Anne Catherine avait vu toute la vie de sainte Thècle, mais elle ne put communiquer que ce qui précède. Il lui fut dit encore que sainte Thècle, en qualité de première martyre, avait été comparée à la sainte Vierge par des Pères de l'Eglise.
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Sainte%20Th%C3%A8cle
Litanies de Sainte Thècle
Seigneur, ayez pitié de
nous
Christ, ayez pitié de
nous
Seigneur, ayez pitié de
nous
Christ, écoutez-nous
Christ, exaucez-nous
Père Céleste, qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du
monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit Saint, qui êtes
Dieu, ayez pitié de nous
Trinité Sainte, qui êtes
un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, Priez pour
nous
Sainte Mère de Dieu,
priez pour nous
Sainte Thècle, priez pour
nous
Sainte Thècle, qui êtes
restée pure au milieu des païens, priez pour nous
Sainte Thècle, convertie
par le Saint Apôtre Paul et qui êtes devenue sa première disciple, priez pour
nous
Sainte Thècle, ardente
élève de la Parole de Dieu, priez pour nous
Sainte Thècle, fidèle
servante du Saint Apôtre Paul, priez pour nous
Sainte Thècle, qui l'avez
nourri en prison, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez
quitté, par amour pour le Christ, votre fiancé terrestre, priez pour nous
Sainte Thècle, dont la
mère païenne vous a en vain et de façons multiples, forcée d'abandonner le
Christ, priez pour nous
Sainte Thècle, dont les parents
vous ont battue à cause de votre attachement à la Foi Chrétienne, priez pour
nous
Sainte Thècle, dont le
fiancé vous a dénoncé auprès de l'empereur à cause de votre Foi, priez pour
nous
Sainte Thècle, qui avez
été condamnée à brûler sur le bucher, priez pour nous
Sainte Thècle, qui, par
le Signe de la Croix, avez provoqué une pluie pour éteindre le feu, priez pour
nous
Sainte Thècle, qui avez
été jetée en pâture aux animaux sauvages dans la fosse aux lions, priez pour
nous
Sainte Thècle, qui, par
la Force de Dieu, avez été préservée de toute les tortures, priez pour nous
Sainte Thècle, première
martyre parmi les femmes, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez
converti la pieuse Triphémia et toute sa maisonnée, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez
servi Dieu jusqu'à un âge très avancé, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez
été visitée par votre Epoux Jésus-Christ pendant votre prière, priez pour nous
Sainte Thècle, qui avez,
par votre parole et votre exemple, gagné de nombreuses âmes pour le Christ,
priez pour nous
Sainte Thècle, qui dans
toutes les tribulations, êtes pour nous un refuge sûr, priez pour nous
Sainte Thècle, qui êtes
la mère des veuves, des orphelins et des pècheurs repentis, priez pour nous
Sainte Thècle, qui
intercèdez pour nous au trône de Dieu, priez pour nous
Sainte Thècle, acclamée
par les patriarches, priez pour nous
Sainte Thècle, dont la
tombe est visitée par d'innombrables et pieux pèlerins, priez pour nous
Sainte Thècle, qui
obtenez pour tous ceux qui vous invoquent consolation et protection, priez pour
nous
Sainte Thècle, miroir et
modèle des vierges, priez pour nous
Sainte Thècle, servante
du Père Eternel, priez pour nous
Sainte Thècle, délice de
Dieu le Fils, votre Epoux choisi, priez pour nous
Sainte Thècle, temple
magnifique del'Esprit Saint, priez pour nous
Sainte Thècle, priez pour
nous
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui
effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur
Priez pour nous, sainte
vierge et Martyre Thècle,
afin que nous soyons
rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ
Prions
O Dieu, qui avez tiré de l'obscurité du paganisme la Sainte Vierge et Martyre Thècle, et qui l'avez choisie comme épouse pour Votre Fils et l'avez revêtue de Grâces particulières pour la consolation de Vos fidèles; veuillez nous accorder par ses mérites et son intercession, d'être illuminés et réconfortés par sa grâce, de parvenir à la vraie conversion de notre vie et de partager avec elle, Votre Béatitude au Ciel. Par Jésus le Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous, dans l'Unité du Saint Esprit pour les siècles et les siècles. Amen.
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/tag/Iconium
View
of Saint Thecla (Mar Takla) monastery, Ma'loula,
Syria
Vue du monastère de Sainte-Thècle (Mar Takla), Maaloula, Syrie
Statue
of Saint Thecla in the gorge of Saint Thecla, Ma'loula,
Syria
Statue
de Sainte Thècle dans le défilé de Sainte-Thècle, Maaloula,
Syrie -
Sainte Thècle
d'Iconium, vierge et martyre (1er s.)
Sainte Thècle, née à Iconium (capitale de la Lycaonie antique en Asie Mineure, actuelle Konya en Turquie) au Ier siècle, dans une riche famille païenne, est une martyre du temps des Apôtres. Les saints pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. L'Église orthodoxe la vénère comme égale aux apôtres. Son culte se répandit dès le IVe siècle en Occident. L'Eglise catholique en a supprimé son culte en 1969.
Thècle, très versée
dans la philosophie, dans les sciences et dans les
belles-lettres, fut convertie par Saint
Paul, à Iconium.
Elle voulut rester vierge
et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main.
Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa
mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint
Paul, puis remonter au ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine
alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du signe de la croix et
monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les
flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la
foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau
miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.
Bientôt Thècle put revoir
l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à
Antioche de Syrie, elle s'y livra à la propagation du christianisme. Un
des premiers habitants de la ville, nommé Alexandre, conçut pour elle une
violente passion. Thècle, au lieu de répondre à ses avances, l'humilia en
public. Alexandre la dénonça au gouverneur. Elle fut bientôt accusée de nouveau
et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, une lionne furieuse et
affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui
lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des
bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct
carnassier. "La lionne, dit S. Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d'une
compassion dont les hommes s'étaient dépouillés."
Peu de jours
après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur
elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une
première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours
s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi
se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la
lionne et lui, et ils périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter
dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu'un
globe de feu consuma tous les reptiles, et la sainte fut délivrée. L'ordre
fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour
l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au
feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se
brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda
l'explication de ces prodiges: "Je suis, dit-elle, la
servante de Dieu, Maître de l'univers."
Thècle, rendue à la
liberté, retourna dans sa patrie à Iconium pour
y prêcher la foi.
Plus tard, elle se retira
dans la solitude près de Séleucie où elle se serait construit un ermitage,
convertissant par la parole et par ses vertus, les femmes qui venaient en foule
la visiter. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans et y serait enterrée.
On l'invoque pour les
paralysés et les enfants qui marchent tardivement.
Un apocryphe, connu en copte, les Actes de Paul et Thècle, probablement du IIe siècle, qui fut largement diffusé en Orient est à l'origine de sa vénération. De nombreuses versions furent diffusées en grec, syriaque, arménien et latin, ce qui explique que nombre d'ouvrages des Pères de l'Église y fassent allusion.
Il existe un monastère et un sanctuaire très connu de Sainte-Thècle à Maaloula en Syrie (à 60 km au nord de Damas), où on vénère son tombeau, qui serait la grotte-ermitage où elle acheva sa vie terrestre à l'âge de 80 ou 90 ans.
La légende de sainte Thècle, dont la plupart des versions convergent, est construite autour d’un événement central.
Thècle, convertie
par saint
Paul, dut fuir les hommes envoyés par son père, resté païen et hostile à sa
conversion : arrivée à Maaloula (dont une des étymologies araméennes
couramment invoquées fait opportunément référence à l’idée d’
« ouverture »), la montagne se serait ouverte sur son passage
(matérialisé par le fajj, défilé étroit formé par l’érosion karstique)
(Annexe 19). Elle aurait ainsi trouvé refuge dans une grotte, d’où sort une
source sacrée. Taqla, appelée aussi en araméen « Berikhta »
(bénédiction, baraka en arabe) est une figure de la médiation
religieuse, par sa présence diffuse à Maaloula : le lieu sacré de la
grotte lui appartient (les religieuses veillent à ce que les pélerins se
déchaussent en entrant). ... [L]e pèlerin peut légitimement espérer obtenir
la baraka de la part de la Sainte, par la déambulation dans le
sanctuaire, la collecte d’un peu d’eau de la source ou l’absorbtion de morceaux
de coton imbibés d’huile. On vient demander à sainte Thècle la guérison du
corps, que l’on soit chrétien ou musulman, comme autrefois l’avaient noté
Ferrette ou Bliss, mais surtout la résolution de ses problèmes personnels [Source: Frédéric Pichon, Maaloula
(XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf, Histoire et identité d’un
village chrétien de Syrie (texte intégral), note 115].
Le culte de sainte Thècle s’organisa essentiellement au sud de Séleucie d’Isaurie : Hagia-Thekla devint rapidement un grand centre de pèlerinage. La translation de sainte Thècle s’est sans doute effectuée par homonymie : Maaloula est parfois identifiée comme « Séleucie de Damas » à l’époque hellénistique. Toujours est-il que le prénom Taqla est d’origine araméenne. Voir Christelle Jullien, « Thècle, un prénom araméen ? À propos de l’inscription de la grotte funéraire 38 », in M. J. Steve, L’île de Khârg, une page de l’histoire du Golfe persique et du monachisme oriental, Neuchâtel, 2003, p. 51-54. [Source: F. Pichon, ibid. (texte intégral), note 111.]
Stephen J. Davis s'est intéressé aux lieux où le culte de sainte Thècle
est attesté par l'archéologie, à Séleucie, ville méridionale de la Turquie
actuelle, proche de Tarse, la patrie de l'apôtre Paul et non loin d'Iconium où
celui-ci a prêché. Le sanctuaire de sainte Thècle à Séleucie est agrandi à la
fin du ve siècle sous l'empereur Zénon, alors que les Actes de
Thècle circulent déjà indépendamment des Actes de Paul, depuis près
d'un siècle déjà. Les pèlerinages organisés autour de ce sanctuaire favorisent
le développement de réécritures des Actes de Paul et Thècle et la
production de la Vie et des miracles de sainte Thècle. S. Davis a
relevé minutieusement les éléments qui témoignent de la puissance charismatique
de la sainte dans le cadre de son culte. La stature apostolique de Thècle sert
à encourager aussi bien les pratiques d'ascèse, dans le monachisme, qu'à
favoriser la guérison des pèlerins. [Source: Archives de Sciences sociales des religions,
Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The
Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford
University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001.]
S. Davis repère les
traces de préoccupations liées à la place des femmes dans la culture chrétienne
primitive, et le portrait d'ascètes itinérants.
Les Actes de Paul et Thècle illustrent un type de christianisme où les femmes sont valorisées et participent activement à la vie des communautés.
Entre le 6 et le 8 septembre 2013, la ville de Maaloula dont les habitants chrétiens sont grecs-catholiques, est entrée tristement dans l'actualité après avoir été prise d'assaut par les égorgeurs amis de Laurent Fabius, à la solde de l'Arabie Saoudite et du Qatar, qui y ont détruit la statue de la Vierge Marie, bleu ciel et blanc, et renversé des croix aux sommets d'édifices religieux, dont la croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus.
Maaloula est resté l’un des derniers lieux où se parle encore l’araméen, la langue du Christ. Le 23 septembre 2013, l'armée syrienne annonça avoir repris le contrôle de la ville occupée par les islamistes sunnites du "front Al-Nosra".
En décembre 2008, le Général Michel Aoun, lors d’une visite inédite en Syrie qui avait pour thème le christianisme oriental, se rendit à Maaloula et inscrivit dans le livre d’or du couvent Saint Serge son « émotion et sa joie profonde d’avoir entendu et récité la prière du Notre Père dans la langue du Christ » (Voir l’article de Scarlett Haddad, dans le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, « Liesse populaire : Pèlerinage religieux et accueil enthousiaste pour Aoun à Homs », 6 décembre 2008.) ... (Source: F. Pichon, ibid.)
L'origine mythique troyenne des Maalouliens, à peu près absente dans les sources écrites et qui ne doit son existence qu’au fait que Burton (très brièvement) et Parisot plus tard la recueilleront (fin XIXe siècle, NdCR.) auprès de certains habitants non identifiés (Jean Parisot, « Traditions maalouliennes : les émigrés de Sendjar », mars-avril 1898, NdCR.), disparaît tout à fait des écrits se rapportant à Maaloula par la suite. De nos jours, cette origine mythique est ignorée de tous et n’est jamais mise en avant dans aucun discours interne, pour des raisons évidentes dans le contexte politique actuel. Maaloula a échappé à son origine troyenne [Source: Frédéric Pichon, ibid (texte intégral), paragraphe 50, http://books.openedition.org/ifpo/1621].
Le mythe des origines troyennes est resté très actif dans l’Europe médiévale et moderne : on ne compte plus les peuples, régions ou cités qui ont revendiqué la filiation troyenne, évidemment mythique mais porteuse de sens politique. Le cas le plus ancien étant celui de la France : ainsi dans l’Historia Francorum de Frégédaire (vers 660) et plus tard dans les Gesta regum Francorum, œuvre anonyme datant de 727, figure cette parenté qui bénéficiera d’une grande postérité littéraire. (Source et suite: F. Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles), ibid., note 145.)
Le culte de Sainte-Thècle est également présent dans la fameuse "grotte (ou cave) de saint Paul" à Ephèse (Turquie) où se trouvent des fresques qui datent environ des IVe - VIe siècles.
Ephèse est l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, la première de l'Ionie.
Saint-Paul et sainte Thècle, "Grotte de Saint-Paul", Ephèse (Turquie) Source: http://archive.archaeology.org/online/news/stpaul.html
En Égypte, le culte de Thècle est bien plus développé, car on ne manque pas tant de témoignages littéraires que de traces iconographiques sur des ampoules de pèlerins, des peintures à Bagawat ou des stèles tombales, dans la vallée du Nil.
Divers appendices iconographiques, un catalogue systématique des ampoules conservées ainsi qu'une étude des attestations de l'onomastique liée à Thècle agrémentent cette étude détaillée.
Dès le ive siècle, la figure de Thècle est utilisée dans les controverses théologiques au sein des monastères, et Athanase, évêque d'Alexandrie, s'en servira autant que ses adversaires pour canaliser les élans de ceux et celles qui prennent la sainte pour modèle. Les traces de pèlerinages liés à la figure de Thècle dans les environs d'Alexandrie, autour du lac Maréotis, montrent l'association de la sainte avec le culte de saint Ménas, le long de la vallée du Nil jusque dans l'oasis de Kharga. Ce chapitre utilise un maximum de sources coptes directes et illustre, abondamment, comment la dévotion à la sainte a été progressivement égyptianisée. (Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001. http://assr.revues.org/3908)
En Occident, avec la Vierge Marie et sainte Agnès, Thècle est l'une des trois saintes qui apparaissent chaque soir pendant des mois à saint Martin, l'Apôtre des Gaules, dans son ermitage tourangeau.
Une légende raconte que
Thècle aurait traversé les mers pour fuir les persécutions. Arrivée en Gaule, elle aurait franchi les Cévennes pour s'installer
dans ces montagnes.
Elle serait morte à Saint-Bonnet-de-Chirac, en Gévaudan et enterrée près de la fontaine qui porte son nom. Cette légende expliquerait pourquoi Thècle d'Iconium est si présente dans les vénérations du sud du Massif Central. On retrouve en effet sa présence en Lozère (crypte Sainte-Thècle à Mende, fontaine à Saint-Bonnet-de-Chirac, patronne de Rocles, ...) et en Auvergne (elle est vénérée à Chamalières où ses reliques furent conduites au VIIe siècle).
En Suisse, une chapelle
romane lui est dédiée à Donatyre.
Sainte-Thècle est également la patrone de Tarragone en Espagne. La cathédrale lui est dédiée. À Sitges en Espagne encore, une rue porte son nom.
Sources:
(1); (2); (3) Mgr
Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions
D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 593; (4) Anne Bernet, Les
Chrétiens dans l'Empire romain, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 463, note
3
SOURCE : https://christroi.over-blog.com/article-sainte-thecle-vierge-et-martyre-1er-s-57328815.html
Relique holder head of St. Thecla, Basel, ca. 1300, gilt bronze Photographs: Reference Number(s) 260-MP-1606/1, 260-MP-1657/1. Department of Defense. European Command. Office of Military Government for Germany (U.S.). Property Division. Munich Central Collecting Point. National Archives at College Park - Textual Reference
Saint
Thekla Bust from the Basel Treasure in the Rijksmuseum, Amsterdam
Also
known as
Tecla
Tegla
Tekla
Protomartyr among women
and equal to the Apostles
24
September (Greek calendar)
22
February on some calendars
25
February on some calendars
12
September on some calendars
17
November on some calendars
20
December on some calendars
21
December on some calendars
Profile
First
century convert in
Iconium, brought to the faith by
the preaching of Saint Paul
the Apostle; her family threw her out. She dedicated herself to God, became
a spiritual student of Saint Paul,
and assisted him in his travels and
works. She was thrown to wild animals as
a Christian,
but survived; she was sentenced to burn at
the stake, but managed to escape. In her later years she retired to live as
a hermitess.
Because of her sufferings for the the faith,
she is considered a martyr though
she survived the attempts to kill her.
She is mentioned the Prayers for the Dying. She was the subject several
fantastic apochryphal writings in the early Church.
late 1st
century of natural causes
buried in
Seleucia, Pamphylia, Anatolia (in modern Turkey)
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
‘Saint Thecla of
Iconium‘. CatholicSaints.Info. 29 December 2023. Web. 27 November 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-thecla-of-iconium/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-thecla-of-iconium/
Book of Saints
– Thecla – 23 September
Article
(Saint) Virgin Martyr (September
23) (1st
century) One of the most celebrated of the Saints of
the Early Church. Saint Epiphanius
and others relate that she was converted at
Iconium in Lycaonia by Saint Paul when preaching there
(Acts 14); and it would appear that she afterwards attached herself to the
service of the Apostle, attending him on several of his missionary journeys. Saint Thecla died before
the close of the first
century, having, it is believed, spent her last years in religious
seclusion. She had suffered much for Christ, especially on three occasions, her
being cast to the wild beasts in the Amphitheatre, her being thrown into a
furnace of fire, and her being cast out literally destitute by her heathen
parents and kinsfolk. To these sufferings, equivalent, taken together, to
a martyrdom,
Holy Church makes reference in her Prayers for
the Dying.
Almighty God helped Saint Thecla
many times by miraculous interpositions;
but a number of fabulous accretions afterwards found their way into her Acts,
which have therefore been censured by the Popes and
Fathers.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Thecla”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
21 September 2016. Web. 27 November 2025.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-thecla-23-september/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-thecla-23-september/
5.
St. Thecla
The 140 Saints of the Colonnade. St Thecla. Born - 30 AD. Died - First century.
Feastday - 23 September. Sculptor – unknown. his statue is not attributed to
any sculptor in the Bernini studio, but is known for its classical beauty, and
especially for it type of drapery called "bagnato" (wet). Statue
installed - c.1666. Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine
She holds a palm of martyrdom with her left arm. A reputed pupil of the Apostle
Paul, who is the heroine of the apocryphal "Acts of Paul and Thecla".
Due to a lack of historical information she was removed from the Roman
Martyrology, 2001. SOURCE : https://stpetersbasilica.info/Exterior/Colonnades/Saints/St%20Thecla-5/St%20Tecla.htm
Sts. Thecla
Thecla of Iconium
The reputed pupil
of the Apostle
Paul, who is the heroine of the apocryphal "Acta
Pauli et Theclae" (cf. APOCRYPHA).
Our knowledge of
her is derived exclusively from these Acts, which appeared about 180.
According to this narrative Thecla was a virgin of Iconium who
was converted to Christianity and
led to dedicate herself to perpetual virginity by the
preaching of the Apostle
Paul. Miraculously saved from
death at the stake to which she had been condemned, she went with St.
Paul to Antioch
in Pisidia where she was thrown to the wild beasts and was
again saved from death by a miracle.
After this she went to Myra where the Apostle was, and
finally to Seleucia where she died. With
the consent of St. Paul she had acted as a
"female Apostle" in proclaiming the Gospel. Notwithstanding
the purely legendary character of the entire story, it is not
impossible that it is connected with an historical person.
It is easy to believe that a virgin of this name who was a
native of Iconium was
actually converted by St. Paul and then, like many
other women of
the Apostolic and later times, laboured in the work of Christian missions
(cf. Harnack, "Die Mission und die Ausbreitung des Christentums in den
ersten drei Jahrhunderten", 2nd ed., I, 295; II, 58). In the Eastern
Church the wide circulation of the Acts led to a
great veneration of Thecla. She was called "Apostle and
protomartyr among women".
Her veneration was especially great in a number
of Oriental cities, as Seleucia where she
was buried, Iconium,
and Nicomedia.
Her cult appeared very early also in Western Europe,
particularly in those districts where
the Gallican Liturgy prevailed; there is direct proof of
this in the fourth century. Her name is given with various
topographical comments (Nicomedia, Seleucia, Asia)
on several days in the "Martyrologium Hieronymianum".
Thus Thecla is mentioned in this martyrology on
22 February, 25 February, 12 September, 23 September, and 17 November
("Mart. Hieron.". ed. de Rossi-Duchesne, 24, 36, 120, 124, 144). It
seems certain that on all these dates, and probably also on 20
and 21 December, the same St.
Thecla, the pupil of St. Paul, is meant. In Bede's Martyrology (cf.
Quentin, "Martyrologes historiques du moyen âge", 93) her name is
mentioned with a brief notice taken from the Acts on 23 September,
the same date as
that on which her feast is
given in the present Roman Martyrology. The Greek
Church celebrates her feast on
24 September and gives her the title of "Protomartyr among women and equal
to the Apostles" (cf. Nilles,
"Calendarium utriusque ecclesiae", I, 283 sq.). See bibliography
of APOCRYPHA;
HOLZHEY, Die Thecla-Akten,
ihre Verbreitung u. Beurteilung in der Kirche (Munich,
1905).
II. We possess
historically accurate accounts of the martyrdom of
a Christian of Gaza in Palestine
named Thecla. According to Eusebius ("De
martyribus Palestinen.", 3) she was condemned to death in the second
year of the great persecution (304-05)
together with a Christian named
Agapius and was torn to pieces in a horrible manner by the wild beasts to which
she was thrown. The present Roman Martyrology gives the feast of this saint
under the date of
19 August.
III. The
"Martyrologium Hieronymianum mentions a Thecla in connection with a
Zosimus among the martyrs whose
feast was celebrated on 1 June; these two saints were
commemorated at Antioch. Whether this Thecla was a local saint of the
Oriental metropolis is
not known.
IV. A catacomb of St. Thecla on the
Via Ostiensis, not far from the burial place of St. Paul,
is mentioned in the seventh-century itineraries to the graves of the
Roman martyrs. A
church stood on this spot on a hill over the catacomb where the
body of the saint rested. St. Thecla must be
regarded as a Roman martyr.
Armellini believes that he has found the cemetery of St. Thecla (cf.
Marucchi, Les catacombes romaines", Rome, 1903, p. 91 sqq.).
V. The Martyrology
of St. Jerome mentions
under 31 May (69), in connection with two martyrs buried on
the Via Aurelia, a group of martyrs named
Tertulla, Lupus, Justa, and Thecla. It is very possible that besides the St. Thecla buried
on the Via Ostiensis another Roman female martyr bearing the
same name was buried on the Via Aurelia. Still we have no further account of
this group of martyrs,
and just as little of a number of Roman martyrs, among whom the
name of a Thecla also occurs, that are given under 26 March in the present
Roman Martyrology.
VI. In the
"Martyrologium Hieronymianum" (58, 78) a long list of the names
of African martyrs is given
under the dates of 10 May, 13 and 14 June, and each time a Thecla is mentioned.
Nothing further is known of this saint. In the legend of the twelve brothers
and martyrs,
Donatus, etc. (cf. Acta SS., Sept., I, 138-41), the parents of the
brothers are called Boniface and Thecla, and these two are also given in the
present Roman Martyrology as martyrs under 30
August. Apart from the purely legendary Acts just mentioned nothing is known of
them.
VII. In the "Acts of
St. Hermagoras", which are equally legendary (Baronius, "Martyr.
Romanum cum notis Baronii", Venice, 1609, p. 494)
a St. Thecla of Aquileia is
mentioned together with several other martyrs who are
only known through this legend. Their feast is observed
on 3 September.
Sources
HAUCK, Kirchengesch.
Deutschlands, I, 476-79.
Kirsch, Johann
Peter. "Sts. Thecla." The Catholic Encyclopedia. Vol.
14. New York: Robert Appleton
Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/14564a.htm>.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/14564a.htm
Fresco
of Paul and Theoclia, mother of Thecla, from 6th century. Discovered in 1906 in
the Cave of St. Paul on the northern slope of Bülbül Dag, above the ruins of
ancient Ephesus
“The
the right of the entrance [of the cave] and beneath layers of plaster, Karl
Herod, of the Austrian Archaelological Institute, uncovered two sixth-century
images of a female Theokli[a] and a male Paulos. They are both the same height
and are therefore iconographically of equal importance. They both have their
right hands raised in teaching gesture and are therefore iconographically of
equal authority. But although they eyes and upraised hand of Paul are
untouched, some later person scratched out the eyes and erased the upraised
hand of Theoklia”.
Quoted
from J. D. Crossan and J. L. Reed, In Search of Paul: How Jesus' Apostle
Opposed Rome's Empire with God's Kingdom, HarperOne, 2009, p. XI.
Ausschnitt
des Freskos von
„Paulus und Thekla“ aus dem 6.
Jahrhundert in der Paulus- und Theklagrotte am Nordhang des Bülbül Dağı
(„Nachtigallenberg“) oberhalb der Ruinen des antiken Ephesus.
Inspiriert durch die „Acta Pauli et Theclae“ aus dem 2. Jahrhundert. Paulus ist
im Bild mit ΠΑΥΛΟϹ beschriftet, Thekla in der Variante ΘΕΟΚΛ[Α].
Die Mutter Θεοκλιά befindet sich (nicht abgebildet) links neben
Paulus, aus dem Fenster eines Hauses auf die beiden blickend.
St. Thecla, Virgin and
Martyr
See Tillemont, t. 2, p.
60, who has gleaned the following circumstances of the life of this glorious
saint from the writings of many primitive fathers, no genuine acts of this holy
virgin being extant. Tertullian and St. Jerom inform us, that St. John deposed
a priest at Ephesus for having forged false acts of SS. Paul and Thecla, and a
book under that title was condemned by Pope Gelasius. The life of St. Thecla,
published by Basil of Seleucia in the fifth age, is compiled from these false
acts; consequently of no authority. See Stilting the Bollandist, t. 6. Sept. p.
546. Her Greek acts published at Antwerp in 1608, are mentioned by Lambecius at
Vienna. Catal Bibl. Vindeb. t. 8, p. 243, others more ancient are given us by
Grabe Spicil. Patr. t. 1, p. 95. See Fabricius Bibl. Græc. t. 9, p. 146.
The First Age.
ST. THECLA, whose name
has always been most famous in the church, and who is styled by St. Isidore of
Pelusium and all the Greeks the protomartyr of her sex, was one of the brightest
ornaments of the apostolic age. She was a native of Isauria or Lycaonia. St.
Methodius, in his Banquet of Virgins, assures us that she was well versed in
profane philosophy, and in the various branches of polite literature, and he
exceedingly commends her eloquence, and the ease, strength, sweetness, and
modesty of her discourse. He says that she received her instructions in divine
and evangelical knowledge from St. Paul, and was eminent for her skill in
sacred science. The same father extols the vehemence of her love for Christ,
which she exerted on many great occasions, especially in the conflicts which
she sustained with the zeal and courage of a martyr, and with the strength of
body equal to the vigour of her mind. St. Austin, St. Epiphanius, St. Ambrose,
and other fathers mention, that St. Paul by his preaching converted her to the
faith at Iconium, probably about the year 45, and that his discourses kindled
in her breast a vehement love of holy virginity, which state she eagerly
embraced, in an age which seemed very tender for so great a resolution. Upon
this holy change she broke off a treaty of marriage, which had been set on foot
by her parents, with a rich, comely, and amiable young nobleman, of one of the
best families in the country
St. Gregory of Nyssa
says, 1 that
this blessed virgin undertook the sacrifice of herself, by giving death to the
flesh, practising on it great austerities, extinguishing in herself all earthly
affections, and subduing her passions by a life dead to the senses, so that
nothing seemed to remain living in her but reason and spirit: the whole world
seemed dead to her as she was to the world. St. Chrysostom, or an author of the
same age, whose homily is attributed to that father, lets us know that her
parents perceiving an alteration in her conduct, without being acquainted with
the motive upon which she acted, plied her with the strongest arguments, mixed
with commands, threats, reprimands, and tender persuasives, to engage her to
finish the affair of her marriage to their satisfaction. The young gentleman,
her suitor, pressed her with the most endearing flatteries and caresses, her
servants entreated her with tears, her friends and neighbours exhorted and
conjured her, and the authority and threats of the civil magistrate were
employed to bring her to the desired compliance. Thecla, strengthened by the
arm of the Almighty, was proof against all manner of assaults; and regarding these
worldly pagan friends as her most dangerous enemies, when she saw herself
something more at liberty from the fury of their persecution, she took the
first favourable opportunity of escaping out of their hands, and fled to St.
Paul to receive from him comfort and advice. She forsook father and mother, and
a house abounding in gold and riches where she lived in state and plenty: she
left her companions, friends, and country, desiring to possess only the
treasure of the love and grace of God, and to find Jesus Christ, who was all
things to her.
The young nobleman to
whom she was engaged, still felt his heart warm with his passion for the saint,
and, instead of overcoming it, thought of nothing but how to gratify it, or to
be revenged of her, from whom he pretended he had received a grievous affront.
In these dispositions he closely pursued, and at length overtook her, and, as
she still refused to marry him, he delivered her into the hands of the
magistrates, and urged such articles against her, that she was condemned to be
torn in pieces by wild beasts. Nevertheless her resolution was invincible. She
was exposed naked in the amphitheatre, but clothed with her innocence; and this
ignominy enhanced her glory and her crown. Her heart was undaunted, her holy soul
exulted and triumphed with joy in the midst of lions, pards, and tigers: and
she waited with a holy impatience the onset of those furious beasts, whose
roarings filled even the spectators with terror. But the lions on a sudden
forgetting their natural ferocity, and the rage of their hunger, walked gently
up to the holy virgin, and laying themselves down at her feet, licked them as
if it had been respectfully to kiss them: and, at length, notwithstanding all
the keepers could do to excite and provoke them, they meekly retired like
lambs, without hurting the servant of Christ. This wonderful circumstance is
related and set off with the genuine beauties of unaffected eloquence, by SS.
Ambrose, 2 Chrysostom,
Methodius, Gregory Nazianzen, and other fathers.
She was at another time,
by the divine interposition, delivered from the power of fire, and preserved
without hurt in the midst of the flames, as St. Gregory Nazianzen, 3 St.
Methodius, and others testify: who add that she was rescued from many other
dangers, to which the rage of persecutors exposed her. A very ancient Martyrology
which bears the name of St. Jerom, published by Florentinius, mentions that
Rome was the place where God extinguished the flames to preserve the life of
this holy virgin. She attended St. Paul in several of his apostolical journeys,
studying to form her own life upon that excellent model of Christian
perfection. She is styled by SS. Gregory Nazianzen, Chrysostom, Austin, and
others, a virgin and martyr. Her sufferings justly purchased her this latter
title, though Bede in his Martyrology, tells us, that she died in peace; which
is proved also from other authorities by Papebroke 4 and
Tillemont. 5 The
latter part of her life she spent in devout retirement in Isauria, where she
died, and was buried at Seleucia, the metropolis of that country. Over her tomb
in that city a sumptuous church was built under the first Christian emperors,
which bore her name, was visited by SS. Marana and Cyra, two female anchorets
mentioned by Theodoret, and crowds of pilgrims, and rendered famous by many
miracles, as we learn both from Theodoret, St. Gregory of Nazianzen, Basil of
Seleucia and others. The great cathedral at Milan is dedicated to God in honour
of St. Thecla, and has been long possessed of part of her precious remains.
If we desire to please
Christ, we must imitate the saints in their love of purity, and in strict
chastity according to the circumstances of our state. To obtain this great
virtue, we must earnestly beg it of God, praying him to inspire us with his
holy fear, to create in us an abhorrence of all sin and dangerous occasions, to
cleanse our affections, and to teach us to set the strictest guard upon all our
senses, especially upon our eyes, ears, and tongue. Secondly, we must study
sincere humility of heart, and live in an entire distrust of ourselves, and
fear of dangers. To forget our weakness, or to presume upon our own resolution
or strength is equally foolish, fatal, and criminal. Thirdly, We must shun all
occasions which may incite and fire our passions, especially all fond
friendships or intimacies between young persons. Even such as are begun in the
spirit, without the utmost precautions, will degenerate into a carnal affection.
Fourthly, We must be always employed, always eager in some serious exercises
which must never leave us one moment idle. Devotions and labour or business
must be alternately called in, so that the devil may always find our mind taken
up. Fifthly, We must live in the habitual practice of frequently denying our
inclinations, and mortifying the senses. If we give our appetites full liberty
in things that are not forbidden, they will quickly master us, and crave
gratifications that are unlawful, with too great violence to be restrained by
us. We shall not lose courage at the name of penance and mortification, as many
are apt to do, if we look up at our eternal reward, and if we have before our
eyes the austerities which the most tender virgins joyfully embraced for the
sake of virtue. The habit of self-denial once acquired will raise us above our
senses, render us masters of ourselves, make the remaining part of our life
easy, and restore us in some measure to the happy state which our first parents
enjoyed before their sin. We shall be so much the more perfectly conformed to
the image of the Son of God, the more the old man is crucified, and the body of
sin is destroyed in us.
Note 1. Hom. 14, in
Cant. [back]
Note 2. L. 2, de
Virg. p. 469, in Ps. civ. et ep. 25. [back]
Note 3. Carm. 4, et
Or. 18. [back]
Note 4. Maij, t. 1,
p. 42. [back]
Note 5. T. 2, n. 4,
p. 489. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume IX: September. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/9/232.html
Icon of Saint
Thecla from the 11th century Menologion of Basil II.
Константинополь.
985 г. Миниатюра Минология Василия II. Ватиканская библиотека. Рим.
http://digi.vatlib.it/view/MSS_Vat.gr.1613/0086?sid=a7590df9b8aca22111c8359533716419
St. Thecla, Virgin and Martyr
by Father Francis Xavier Weninger, 1876
In the writings of the
ancient Fathers of the church, the memory of the holy Virgin and Martyr, St.
Thecla, is highly praised; as she was the first woman who was sentenced to
torments and death on account of her faith. She was born at Iconium, a city in
Lycaonia, of pagan, but rich and noble parents; and in the whole city there was
no maiden who could be compared with her in beauty and talents. Tamyris, one of
the richest young men of the nobility, asked her hand in marriage, and as her
parents favored his suit, Thecla engaged herself to him. At that period, St.
Paul came to Iconium, and lodging in the house of Onesiphorus, an honest and
industrious man, began to preach the Gospel of Christ. Led by curiosity, Thecla
with many others, went to hear the new preacher, and God, full of mercy,
enlightened her understanding in such a manner, that she, comprehending the
truth of the Christian faith, resolved to embrace it. She not only proceeded
immediately with her resolution, but having heard the Apostle preach of the
great value of virginal purity, she resolved to consecrate her virginity to
God, although she was only eighteen years of age, and, as related above, engaged
to be married to Tamyris.
Her parents soon
perceived by her altered conduct, what had taken place in their daughter's
heart. They called her to account, and Thecla unhesitatingly confessed that she
had become a Christian, and desired no earthly spouse. Not at all satisfied
with this resolution, her parents endeavored by all possible means to induce
her to forsake the true faith. At first they used great kindness, but when that
did not succeed, they had recourse to menaces and severities, even whipping and
maltreating her in various ways. Seeing that nothing could influence Thecla,
they went so far in their rage, as to denounce their own daughter before the
judge as a Christian, and desired that she should be burned alive, as a warning
to others. The judge called Thecla before him, and asked her if the accusation
of her parents was true. Thecla affirmed it, confessing before the judge, as
fearlessly as before her parents, that she had embraced the Christian faith,
and in it was determined to live and die. After this confession, the judge, in
accordance with the desire of the parents, ordered the stake to be prepared for
her execution. But before the executioner had time to touch her, Thecla,
inspired by God, making the sign of the cross over herself and the burning
pile, leaped with a cheerful countenance into the midst of the flames. But,
behold! although the flames passed over her head, Thecla stood unharmed in the
midst of them, and praised God, like the three heroes in the furnace of
Babylon. While all present were marvelling at this, a heavy shower darkened the
sky, and not only extinguished the fire, but drove all the spectators away.
The emperor Nero was at
that period in Antioch, and when he was informed of this occurrence, he desired
to see Thecla. The Christian heroine presented herself fearlessly before him,
and declared most emphatically that she would live and die in the true faith.
The tyrant, not willing to lose time either in persuasions or menaces, ordered
the undaunted confessor of Christ to be cast before wild beasts. She was led to
the amphitheatre, where Thecla, on bended knees and with eyes raised to heaven,
called on her heavenly bridegroom to assist her. The wild beasts were let
loose, but not one of them attacked the virgin, or did her the least harm. They
walked around her like tame dogs. The tyrant, ascribing this miracle to magic,
ordered St. Thecla to be bound to the tails of two wild steers, which were to
be goaded with red-hot irons, that they might become infuriated and tear the
supposed magician to pieces. All was done as the tyrant commanded, but the
animals allowed themselves to be burned and pierced, but still moved not from
the place where they stood. A new cruelty was now planned. Not far off was a
deep pit, filled with serpents and other venomous reptiles; into this pit they
cast the fearless Christian heroine. Signing herself with the holy cross, she
remained unharmed.
Great was the number of
the heathens who were converted at the sight of such miracles. Among these was
Tryphena, a highly respected matron, who exclaimed aloud: "Truly, the God
whom Thecla worships, is the only true God. To Him we must pray, and to none
other." The same was said by many, and the tyrant began to fear that a public
desertion of paganism would take place. To prevent this, as some say, he had
St. Thecla secretly executed, while others write, that having regained her
liberty, she returned to her home, where, by her virtuous life and zealous
instructions, she converted many to the Christian faith, and that she departed
this life in the ninetieth year of her age. One thing is certain, that St.
Thecla has always been considered by the whole Christian world as one of the
most heroic martyrs, and as such, has received due honors. In the prayer which
the Catholic church has instituted for the dying, St. Thecla is mentioned in
the following words: "As thou, O Lord, didst save the holy virgin and
martyr, Thecla, from three cruel torments, so do thou graciously save the soul of
this, thy servant, that he may partake with thee of the heavenly joys."
St. Gregory Nazianzen writes, that a numberless crowd of people of the East,
visited the tomb of St. Thecla, in Seleucia, because God wrought great miracles
there ; and he relates that he himself had repaired thither, actuated by
devotion. Among other titles of honor which the holy Fathers have given to St.
Thecla are the following: "Protomartyr"; which means that she was the
first female martyr; and, "first born spiritual daughter of St. Paul,
" because she was the first of her sex who was converted by his sermons at
Iconium, and who, following his advice, consecrated her virginity to God.
PRACTICAL CONSIDERATIONS
As soon as St. Thecla had
learned the priceless value of virginal purity from the sermons of St. Paul,
she determined to consecrate her virginity to God; and neither persuasion,
menaces, torments, nor death could change her. Oh! what great wrong do those
commit, who forfeit virginal purity in a wanton, sinful manner. They know not
its value; hence they do not esteem it as highly as they ought. If you desire
to know its value, consider what Christ our Lord and his Saints have done. The
three holiest persons, Jesus, Mary and Joseph, lived in virginal purity. Jesus
chose as His mother a virgin, and His Foster-father and His Precursor were
virginal souls. He would be subject only to those who lived in virginal purity.
Among His Apostles, none was so dear to Him as John, who had always lived in
virginal purity. It was John who rested upon the breast of Jesus at the last
supper; to John He commended His holy Mother. It was His desire that the first
two martyrs, Stephen and Thecla, should be virginal souls. In heaven, He
bestows upon the virgins an especial crown, an especial glory, as has already
been said. On earth He shows them especial favor, and frequently assists them
miraculously by His holy Angels, as is known from the lives of many holy
virgins. As far as the Saints are concerned, it is known that many of them
esteemed virginal purity more than all honors and riches, than kingly crowns
and sceptres, more even than their lives; and that they endured all possible
tortures rather than lose their virginity. If one would gather all that the
holy Fathers have written in praise of virginity, it would fill more than one
large volume. You can judge from this how inestimable a treasure purity must
be. Have you lost it sinfully? Then regret it as long as you live. Do you still
possess it? Then esteem it as it ought to be esteemed, and guard it with the
utmost care.
St. Thecla added the
merit of martyrdom to that of her virginal purity; hence, in heaven, she wears
the double crown of virgin and martyr. You have no hope of gaining the crown of
martyrdom like St. Thecla; but you must know that the holy Fathers, Ambrose and
Chrysostom, teach that we can be martyrs in a certain way, when we endeavor to
live chastely. Yes, he who leads a truly Christian life, must suffer a kind of
martyrdom. The martyrs had to battle with tyrants, who combated their
resolutions, sometimes with soft persuasions, sometimes with menaces and
torments. Whoever will live chastely and like a true Christian, has to fight
with the world, the flesh and Satan. This kind of martyrdom we all have to
suffer, and we must all fight valiantly against these enemies of our salvation.
If we allow them to conquer us, we shall lose the crown of everlasting glory.
But if we remain constant and gain the victory, with divine assistance, we may
say at the end of our days, with St. Paul: "I have fought a good fight, I
have finished my course, I have kept the faith. As for the rest, there is laid
up for me a crown of justice" (II. Timothy, iv.). An especial crown will
be the reward of him who fights valiantly, in this world, against the outward
and inward enemies of purity; for, as St. Augustine writes: "Among all the
combats of the Christians, none are more severe than those fought to preserve
purity." Hence, the crown of those who conquer the enemies of purity must
be much more glorious than all others. "Chastity makes men martyrs,"
says St. Ambrose; therefore, those who preserve it unspotted, gain the crown of
martyrdom.
http://catholicharboroffaithandmorals.com/
SOURCE : http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20Thecla.html
Heilige Thekla, Gemälde von Franz Thöne 1902 für das Franziskanerkloster Paderborn
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Thecla, Virgin, Martyr
Article
Saint Thecla is one of
the most ancient, as she is one of the most illustrious, Saints in the calendar
of the Church. It was at Iconium that Saint Paul met Saint Thecla, and kindled
the love of virginity in her heart. She had been promised in marriage to a
young man who was rich and generous. But at the Apostle’s words she died to the
thought of earthly espousals; she forgot her beauty; she was deaf to her
parents’ threats, and at the first opportunity she fled from a luxurious home
and followed Saint Paul. The rage of her parents and of her intended spouse
followed hard upon her; and the Roman power did its worst against the virgin
whom Christ had chosen for His own. She was stripped and placed in the public
theatre; but her innocence shrouded her like a garment. Then the lions were let
loose against her; they fell crouching at her feet, and licked them as if in
veneration. Even fire could not harm her. Torment after torment was inflicted
upon her without effect, till at last her Spouse spoke the word and called her
to Himself, with the double crown of virginity and martyrdom on her head.
Reflection – It is purity
in soul and body which will make you strong in pain, in temptation, and in the
hour of death. Imitate the purity of this glorious virgin, and take her for
your special patroness in your last agony.
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Thecla, Virgin, Martyr”. Pictorial Lives of
the Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
1 October 2010. Web. 23 September 2015. < http://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-thecla-virgin-martyr/>
SOURCE : http://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-thecla-virgin-martyr/
Saint
Thekla reliquary, German, late 15th to early 16th century, wood with polychromy
- Princeton University Art Museum
Thekla-Büste,
im University Art Museum in Princeton in
New Jersey in den USA
Saints
and Saintly Dominicans – 23 September
Saint Thecla,
Virgin, Protomartyr
The enemies of Christ
have always had “a lie for law, the devil for religion” (Saint Bernard). This
is clear from their violent persecution of Saint Thecla. At the age of eighteen
she was converted to Christianity by Saint Paul, and having heard his eloquent
praises of chastity she resolved to consecrate her virginity to God, although
already betrothed to a mortal spouse. She even persuaded several young maidens
to follow her example. Her mother, enraged, went in person to ask the judge to
burn her daughter alive. Subjected to different tortures, thrown into the fire,
flung to the lions, bound to two wild bulls, cast into a pit of serpents, she
was miraculously delivered from all these terrible torments and continued to
serve God until the age of ninety. It was, therefore, martyrdom which failed
her, not she who failed to undergo martyrdom. This is why the Church in her
liturgy honors her with the martyr’s palm. Few virgin-martyr saints have been
more praised by the Fathers of the Church and other ecclesiastical writers.
Prayer
The hearts of the friends
of God bleed, when they see and are unable to prevent the outrages offered by
the creature to the Creator – a suffering which is like a two-edged sword for
truly spiritual souls (Tauler, O.P.). O my God! am I so truly Thy friend as to
feel myself thus wounded?
Practice
Read the sixth chapter of
the second Epistle of Saint Paul to the Corinthians, especially the tenth
verse: As sorrowful, yet always rejoicing; as needy, yet enriching many; as
having nothing and possessing all things.
– taken from the
book Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-23-september/
Heilige
Thekla in der Kath. Pfarrkirche hl. Nikolaus in Judenburg
Encyclopedia
Britannica – Saint Thecla
Article
Saint Thecla, one of the
most celebrated saints in the Greek Church (where she is commemorated on the
24th of September) and in the Latin Church (where her festival is the 23rd of
September). She is honoured with the title of “protomartyr.” The centre of her
cult was Seleucia, in Isauria. Her basilica, south of Seleucia, on the
mountain, was long a very popular place of pilgrimage, and is mentioned in the
two books of Saint Basil of Seleucia. The great popularity of the saint is due
more particularly to her Acta, which in all their forms derive from the
apocryphal work known as the Acta Pauli et Theclae. According to her Acta,
Thecla was born of illustrious parentage at Iconium, and came under the
personal teaching of the apostle Paul. In her eighteenth year, having broken
her engagement with Thamyris, to whom she had been betrothed, she was accused
by her relations of being a Christian. Armed with the sign of the cross, she
threw herself on the pyre, but the Hames were extinguished by a sudden rain.
She then went to Antioch, where she was exposed to wild beasts, then fastened
to bulls in order that she might be torn asunder, and finally thrown into a pit
full of serpents; but she was delivered from all these perils. She converted
many heathen. Returning to Iconium, she withdrew into a mountain solitude, and
became distinguished by many virtues and miracles. In spite of their highly
fabulous character, which caused them to be more than once condemned by the
Church, the Acta of Paul and Thecla, which date back to the 2nd century, are
among the most interesting monuments of ancient Christian literature.
MLA
Citation
Hippolyte Delehaye.
“Saint Thecla”. Encyclopedia Britannica, 1911. CatholicSaints.Info.
18 January 2020. Web. 27 November 2025.
<https://catholicsaints.info/encyclopedia-britannica-saint-thecla/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/encyclopedia-britannica-saint-thecla/
Tiepolo, Sainte Thècle priant pour les
victimes de la peste. Esquisse pour le Dôme d'Este, 1758-1759,
81.3 x 44.8, The MET, New York.
Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770),
Saint Thecla Praying for the Plague-Stricken, 1758-1759, 81.3 x 44.8, Metropolitan Museum of Art
Santa Tecla di
Iconio Martire
Festa: 23 settembre
Venerata a Seleucia (la
moderna Selefkie in Asia Minore) è la santa, fra le molte che portano questo
nome, di cui si posseggono i documenti più antichi e il cui culto ha avuto una
diffusione straordinaria sia in Oriente che in Occidente. Ciò nonostante un destino
di oscurità storica copre la sua personalità. Santuari in suo onore sorsero in
tutto il mondo antico perfino in Puglia e a Milano, dipinti, statue, ipogei,
lapidi, affreschi sono sparsi in tutto il mondo allora conosciuto specie in
Spagna e Germania, tutti raffiguranti momenti e simboli del suo leggendario
martirio. La si vede quasi sempre con un leone a fianco per la tortura subita
con le belve e una colonna con il fuoco alla base, simbolo del suo martirio.
Altra leggenda vuole che la santa vivesse negli ultimi anni della sua vita in
grotte sotto una collina: all'approssimarsi dei nemici, era penetrata nella
roccia che si era rinchiusa su di lei. In Italia abbiamo una statua nel Duomo
di Milano e un grande quadro del Tiepolo a Santa Tecla d'Este nella chiesa a
lei intitolata. (Avvenire)
Patronato: Osimo.
Malati di cancro alle ossa.
Etimologia: Tecla =
(forse) gloria a Dio; oppure lucente, dal greco
Emblema: Palma
Venerata a Seleucia (la moderna Selefkie in Asia Minore) è la santa, fra le molte che portano questo nome, di cui si posseggono i documenti più antichi e il cui culto ha avuto una diffusione straordinaria sia in Oriente che in Occidente.
Ciò nonostante un destino di oscurità storica copre la sua personalità; la colpa di ciò è del presbitero dell’Asia Minore che, secondo Tertulliano aveva composto per affetto verso s. Paolo, un romanzo fantastico sui suoi viaggi e sulla conversione della vergine Tecla a Iconio (Anatolia, Turchia), Questi Acta Pauli et Theclae degli ultimi trent’anni del II secolo, benché riconosciuti falsi dallo stesso autore, (che per questo fu deposto dall’ufficio) e rifiutati nel Decreto Gelasianum, hanno riempito tutte le successive recensioni sulla vita di Tecla che ci sono giunte.
L’eccessiva leggendarietà del racconto della sua vita, è in contrasto comunque con la citazione della sua esistenza fuor di ogni dubbio espressa dai martirologi antichi e dai monumenti esistenti in ogni epoca.
Commemorata nel Martirologio Geronimiano con la dizione “s. Tecla d’Oriente”, nei sinassari bizantini è citata come “protomartire” al 24 settembre e alla stessa data è iscritta nel Calendario marmoreo napoletano. Innumerevoli menzioni vi sono nei libri liturgici greci e latini come pure nelle opere dei Padri sia orientali che occidentali.
Santuari in suo onore sorsero in tutto il mondo antico perfino in Puglia e Milano, dipinti, statue, ipogei, lapidi, affreschi sono sparsi in tutto il mondo allora conosciuto specie in Spagna e Germania, tutti raffiguranti momenti e simboli del suo leggendario martirio. La si vede quasi sempre con un leone a fianco per la tortura subita con le belve e una colonna con il fuoco alla base, simbolo del suo martirio.
Altra leggenda vuole che la santa vivente negli ultimi anni della sua vita in grotte sotto una collina, all’approssimarsi dei nemici, era penetrata nella roccia che si era rinchiusa su di lei.
Il suo culto fiorì proprio in quella zona presso Seleucia, il cui vescovo Basilio, verso la metà del V sec., scrisse due libri sulla vita e i miracoli di Tecla.
In Italia abbiamo una statua nel Duomo di Milano e un grande quadro del Tiepolo (sec. XVIII) a Santa Tecla d’Este nella chiesa a lei intitolata quale patrona del paese e in ricordo dello scampato pericolo di una pestilenza.
Il nome è tuttora molto usato specie nei paesi di lingua tedesca.
Nella diocesi di Milano la sua memoria si celebra il 24 settembre.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/71600
Voir aussi : Sainte
Thècle.Vierge et martyre (1er s.). Vie et Prières : http://paris.syro-orthodoxe-francophone.over-blog.fr/article-sainte-thecle-vierge-et-martyre-1er-s-vie-et-prieres-124645528.html
Jean-Daniel Dubois,
« Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's
Piety in Late Antiquity », Archives de sciences sociales des
religions [En ligne], 136 | octobre - décembre 2006, document
136-31, mis en ligne le 12 février 2007, consulté le 27 novembre 2025.
URL : http://journals.openedition.org/assr/3908 ; DOI : https://doi.org/10.4000/assr.3908
: https://journals.openedition.org/assr/3908?id=3908








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